Ana Navarro Pedro , Leo Klimm , Paolo Levi et Philip Turle refont la France. Au sommaire:
- La France ingouvernable ?
- Le Front populaire plus effrayant que le RN?
- La Macronie, c'est fini?
Regardez Ils refont la France avec Anaïs Bouton du 21 juin 2024.
- La France ingouvernable ?
- Le Front populaire plus effrayant que le RN?
- La Macronie, c'est fini?
Regardez Ils refont la France avec Anaïs Bouton du 21 juin 2024.
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00:00Il refond la France sur RTL, avec Anaïs Bouton.
00:07Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans Il refond la France.
00:09Et tous les vendredis soirs, vous le savez, c'est l'actualité française vue par les correspondants de la presse étrangère.
00:14Et quelle actualité les amis, la France dans un vertigineux moment de vérité.
00:21Je dissous donc l'Assemblée nationale.
00:23C'est le président de la République qui a tué la majorité présidentielle.
00:25Le 30 juin, j'aimerais que les Français me choisissent.
00:27Si demain je suis en capacité d'être nommé à Matignon et que je n'ai pas de majorité absolue,
00:32parce que les Français ne m'ont pas donné de majorité absolue, je refuserais d'être nommé.
00:36Pour 79% des Français, Jean-Luc Mélenchon est un handicap pour votre coalition de gauche.
00:40Est-ce que ça le disqualifie pour Matignon ?
00:42Je trouve qu'un handicap qui a fait 22% aux élections présidentielles est un handicap plutôt fort pour nous.
00:48Allez, pour parler de tout ça avec nous ce soir.
00:51Philippe Tull, British journalist from France 24.
00:55Léo Clem, je suis un journaliste allemand au magazine Der Spiegel.
00:58Paolo Levy de la stampa italiana, buonasera.
01:01Buonasera Paolo.
01:02Buonasera.
01:05Alors au programme de ce soir, la France, est-ce qu'elle va devenir ingouvernable ?
01:09La gauche, est-ce qu'elle est effrayante ? Et puis est-ce que la Macronie, c'est fini ?
01:15Jusqu'à 20h, il refond la France sur RTL.
01:19Alors pour l'instant, le rapport de force est clairement en faveur du Rassemblement National
01:24avec 33% des intentions de vote selon le sondage Toluna Harris Interactive pour RTL.
01:29Mais en siège, le RN et ses alliés obtiendraient entre 235 et 282 sièges,
01:36donc 15 à 30 pour Éric Ciotti et ses amis.
01:39Donc c'est une progression spectaculaire, parce que dans l'assemblée sortante, le RN comptait 88 députés.
01:45Mais pour l'instant, le RN rate de peu la majorité absolue, puisqu'il faut 289 sièges.
01:54Et sans majorité absolue...
01:56Si demain je suis en capacité d'être nommé à Matignon, et que je n'ai pas de majorité absolue,
02:01et bien je refuserai d'être nommé.
02:03Il annonce la couleur, Jordan Bardella.
02:06Finalement, l'hypothèse la plus probable, c'est une cohabitation pour Emmanuel Macron.
02:11Le pays sera-t-il encore plus ingouvernable qu'avant, Anna Faro-Pedro ?
02:17C'est une question qu'on se pose maintenant pendant ces deux semaines, ces trois semaines.
02:23Il me rappelle ce qu'un jour un réalisateur de cinéma me disait,
02:26le meilleur moment dans un film, pour moi, c'est celui où je fais les repérages,
02:30et dans ma tête, le film parfait existe.
02:33Pour nos journalistes en ce moment, nous sommes en paix et nous pouvons aller à beaucoup de scénarios
02:38et étudier plusieurs possibilités.
02:41Le problème commencera le 7 juillet.
02:43Très sérieusement.
02:45Est-ce que la France sera ingouvernable ?
02:47Je ne sais pas, je me souviens, le Financial Times a publié,
02:52peut-être basé sur une projection française, je ne me souviens pas,
02:56mais le Financial Times a publié une projection sur ce que serait le Parlement français, l'Assemblée nationale.
03:01Basé sur les résultats des élections européennes en France.
03:06Mais ça n'a pas grand sens.
03:08Ça n'a pas grand sens parce qu'il y a le deuxième tour, évidemment.
03:12Mais basé uniquement sur cela et sur le système de scrutin à deux tours,
03:15le Rassemblement national aurait une grande majorité.
03:19Et là, on ne peut pas compter non plus.
03:22On ne sait pas ce qui va se passer, très franchement, on ne sait pas.
03:25La possibilité, c'est effectivement le scénario qui nous préoccupe et qui nous occupe le plus.
03:30C'est effectivement une France ingouvernable parce qu'il n'y aura pas de majorité absolue dans aucun bloc.
03:35Et ce sera un pays ingouvernable.
03:38S'il y a une majorité absolue dans l'un des blocs, des deux grands blocs,
03:42l'extrême gauche et l'extrême droite, il y aura des troubles dans la rue.
03:47Vous en êtes sûre de ça ?
03:48Absolument sûre.
03:50Aucun bloc majoritaire, Paolo Lévy, Bardella out, bonjour Bordello.
03:55Oui, pardon, elle est facile, mais écoutez, on fait ce qu'on peut.
04:00Non, écoutez, moi je pense que la France est appelée quelque part par le destin aussi,
04:07par les circonstances, à devoir essayer encore une fois de faire ce qu'en Allemagne, en Italie, en Belgique,
04:15partout ailleurs en Europe, on fait désormais depuis l'après-guerre, c'est-à-dire l'art du compromis.
04:21La France, elle doit sortir probablement de cette attitude, de cette tradition peut-être de rapport de force,
04:30c'est la chose que vous savez faire le mieux ici,
04:33mais ce n'est pas la façon qu'on a de gouverner ailleurs en Europe, y compris au Parlement européen.
04:38L'Europe est un continent qui a fait de l'art du compromis, disons le sel de sa démocratie.
04:47La France, en cela, a toujours été une exception, vous êtes vraiment dans le rapport de...
04:52Moi-même quand je vais au restaurant, je me penche à la porte du restaurant,
04:56il y a sur 20 tables, il y en a 5 libres, je demande au monsieur, puis-je avoir une table ?
05:01Ah non, ça ne sera pas possible, il y a 5 tables.
05:04C'est vraiment une façon de raisonner qu'on commence tout le temps par se dire non, par ce blocage, etc.
05:10Même dans le langage d'ailleurs.
05:11Et à mon avis, ça contribue aussi à hystériser, parce que vous êtes aussi, j'en suis désolé,
05:16vous êtes aussi en grande partie un pays latin.
05:19Donc c'est comme si vous voulez faire les nordiques, mais au fond de vous,
05:23si on vous faisait la psychanalyse intérieure, vous avez une grande âme méditerranéenne.
05:27Donc il faut être plus souple, y compris en politique,
05:30et donc moi j'espère qu'il n'y aura pas de blocage,
05:33mais que les forces politiques qui gagneront ces élections seront en mesure enfin de gouverner ensemble,
05:39main dans la main, surtout parce qu'on est en train de vivre une période pas comme les autres.
05:44Il y a une conjoncture très grave en ce moment,
05:47moi je ne sais pas si on est tous avec les yeux rivés sur les écrans et peut-être qu'on perd la vue d'ensemble,
05:53mais on n'est pas en train de vivre un moment normal de notre histoire.
05:56Il y a une guerre qui est revenue en Europe,
05:59il y a des grandes puissances comme la Chine ou comme la Russie de Vladimir Poutine
06:03qui ne partagent pas nos valeurs, je suis désolé, et qui voudraient nous dominer.
06:08Donc il faut un peu se réveiller aussi en ce moment,
06:10et gouverner ensemble, faire de l'unité,
06:12parce que si on se divise entre nous, ils vont nous pulvériser.
06:16C'est un peu un rêve pieux le rêve de Paolo, Léo Grimm ?
06:20Je pense qu'il y a une question culturelle, oui sûrement,
06:25mais il y a surtout, à mon avis, un système électoral qui dessert complètement la France,
06:32qui est ce système délétère de majorité absolue, mais à deux tours,
06:38qui en fait pousse à l'ingouvernabilité.
06:44Il est conçu au départ pour créer de la stabilité,
06:48rendre gouvernable le pays, et tenir à l'écart les extrêmes.
06:54Et les trois critères ne sont plus remplis,
06:57c'est-à-dire instabilité politique,
07:00on va tout droit vers la non-gouvernabilité du pays,
07:03et ce sont les extrêmes qui seront les plus forts.
07:05Donc il y a quand même un diagnostic à poser,
07:07c'est que le système est à bout de souffle.
07:09Je ne suis pas d'obéissance mélenchoniste,
07:13mais je pense qu'il faut passer à la 6ème République,
07:15il faut changer ce système politique,
07:17parce qu'en plus de ça, surtout,
07:20cette confrontation permanente qui est orchestrée par ce système
07:24pousse à la radicalisation,
07:26donne une prime à la peur, au discours radical,
07:31et en fin de compte, vous avez ce qu'on est en train de vivre,
07:34c'est-à-dire tout le paysage qui se morcelle
07:38avec un système à la proportionnelle.
07:40Comme on en a l'air même désolé de le dire,
07:42on ne serait pas dans cette situation-là.
07:46C'est-à-dire que les forces politiques seraient amenées
07:48à chercher le compromis.
07:50Là, elles sont amenées à s'affronter.
07:53Il y a vraiment une urgence à changer ce système défaillant.
07:58Allez, une 6ème République, on en parle tout à l'heure.
08:00Non, on va parler, vous savez quoi ?
08:02On va parler de pourquoi, mais qu'est-ce qu'il lui a pris
08:04au Président Macron, Philippe Teurle ?
08:06Ça, je vous pose la question, réfléchissez, vous avez 2 minutes,
08:08on se retrouve tout de suite.
08:22Comment avez-vous pu me mettre dans cette situation ?
08:24Ça va être le chaos ?
08:25Non.
08:26Quand vous avez une majorité relative au Parlement,
08:28quand vous avez le chahut, le spectacle qui n'est pas bon.
08:31Je suis le premier à qui ça a fait mal le 9 juin.
08:34Je l'ai pris, vraiment, pour moi.
08:37Ça m'a fait mal.
08:38La solution que j'ai prise, c'est la plus lourde, la plus grave.
08:41La plus lourde, la plus grave.
08:43Cette décision, Philippe Teurle, elle ne passe pas.
08:46Les Français sont inquiets, vous les comprenez ?
08:49Oui, tout à fait, je comprends que les Français soient inquiets
08:52par le fait qu'on est rentré dans une période
08:56où on ne sait pas du tout ce qui va arriver.
08:58On est dans une période où on peut voir les extrêmes
09:01qui arrivent en France, et on a du mal à comprendre
09:03pourquoi le Président Macron a fait ça.
09:05Tout de suite, je regarde ce qui s'est passé en Allemagne,
09:08quand même, le chancelier a perdu, comme Macron,
09:12dans les élections européennes.
09:14Son parti était arrivé en 3ème position,
09:17il n'a pas de dispute quand même, il n'a pas fait la même chose qu'Emmanuel Macron.
09:20Donc, il y a une incompréhension.
09:22C'est le premier en Europe.
09:24Il y a une grande incompréhension.
09:26La semaine dernière, j'étais au G7 en Italie,
09:29j'ai parlé pas mal avec les journalistes
09:31qui sont vraiment spécialisés dans la suivi d'Emmanuel Macron.
09:35J'ai dit, mais pourquoi est-ce qu'elle a fait ça ?
09:37Et ils m'ont dit, le problème pour Emmanuel Macron,
09:40et c'est ce qui arrive aux chefs d'État souvent,
09:42c'est qu'on devient complètement coupé de la réalité du monde.
09:44On devient complètement isolé, comme on dit en anglais,
09:46it's lonely at the top.
09:48On est solitaire quand on est en tête d'un pays,
09:51parce qu'on n'a pas d'amis, on n'a personne qui on peut confier.
09:54Et donc parfois, il a des conseillers qui lui disent,
09:56bon alors Emmanuel, il faut faire ça,
09:58parce que tout le monde attend cette mesure.
10:01Et donc il a dit, très bien,
10:03puisqu'ils m'ont vraiment, pardonnez-moi le terme,
10:06mais ils m'ont vraiment emmerdé avec le résultat
10:08de l'élection européenne,
10:10et bien je vais leur montrer que je suis quelqu'un de sérieux,
10:12et bien je dissous l'Assemblée Nationale.
10:14Mais sans vraiment y penser bien auparavant,
10:16de ce que ça va signifier,
10:19pour un, lui-même,
10:21deux, le Renaissance,
10:23et trois, pour le peuple français.
10:25Et donc on est dans cette situation maintenant,
10:27où on ne comprend pas pourquoi il a fait ça.
10:29Dans quelques minutes, vous allez entendre Bono Le Maire
10:31parler des conseillers d'Emmanuel Macron,
10:33ça vaut son pesant d'or, vous allez voir.
10:35Soyez patients, 4 minutes, et je vous passe.
10:37Anna Navarro.
10:39En fait, 10 jours après avoir annoncé cette dissolution,
10:42la popularité d'Emmanuel Macron,
10:44a chuté de 6 points,
10:46seulement 26% des français déclarent
10:48avoir une bonne opinion de lui.
10:50Bon, c'est normal ?
10:52Ce qui est étonnant, c'est qu'il y a encore 26% des français
10:54pour avoir une bonne opinion de leur président.
10:56Parce que franchement, il met la France
10:58dans une situation intenable.
11:00Sa réputation dégringole,
11:02sa stabilité politique s'est envolée.
11:07Sur les marchés financiers, ça va avoir des conséquences.
11:10Le fait qu'il y a 3 000 milliards de dettes,
11:13c'est impensable.
11:15Donc, ça risque d'être très difficile maintenant
11:17de trouver des investisseurs
11:19pour acheter les nouveaux bonds du Trésor,
11:21les nouvelles obligations qui vont être mises sur le marché,
11:23qui ont déjà été rémunérées
11:25à un taux extrêmement élevé.
11:27Ça veut dire que les français vont payer très cher
11:29cette bonne blague.
11:31On voit chez nous,
11:33et un peu partout ailleurs en Europe,
11:35on se demande, sans le dire vraiment,
11:37parce qu'on ne veut pas être malpolis,
11:39on se demande, et la personne nous écoute,
11:41s'il n'y a pas un péché d'orgueil
11:43de la part d'Emmanuel Macron
11:45dans sa décision
11:47de dissoudre l'Assemblée Nationale,
11:49puisqu'il disait lui-même...
11:51On l'écoute actuellement, on a l'impression
11:53qu'il vit dans un monde qui n'est pas le nôtre.
11:55Je rejoins ce que disait Philippe.
11:57Alors, qu'est-ce qu'il y a Paolo ?
11:59Pourquoi vous faites des grands gestes ?
12:01Ecoutez, écoutez,
12:03vous savez, nous sommes partenaires de Courrier International,
12:05le journal qui repère et sélectionne
12:07toutes les pépites de la presse internationale,
12:09et Courrier International nous propose des articles.
12:11Et ce soir, c'est un festival,
12:13franchement, c'est la foire à tout.
12:15Le cirque politique français
12:17expliqué aux Britanniques,
12:19ça c'est Robert McLean
12:21qui vit en France
12:23et qui jette un regard caustique
12:25sur les débuts de la campagne.
12:27Dislocation des Républicains,
12:29raté des investitures à gauche,
12:31il compare ça à Benny Hill.
12:33Vous vous souvenez ?
12:35Alors, les Italiens, eux, ils disent
12:37que dans le journal libéral Il Folio
12:39qu'il est urgent de psychanalyser les Français,
12:41qu'on a élu un réformiste
12:43et ensuite on honit tout changement,
12:45que décidément, les habitants de la France
12:47ont un problème.
12:49L'âne de Macron relève de la psychanalyse, nous dit-il.
12:51Il faudrait, nous suggère le journaliste,
12:53qu'on suive tous une thérapie de groupe,
12:55parce que cette farce tragique, bipolaire et délirante
12:57du, je le cite, président des riches,
12:59conduira probablement
13:01à l'explosion de la conscience collective nationale.
13:03Ça fait peur.
13:05Et européenne. Oui, oui, non, tout à fait, écoutez.
13:07Il y a un an et demi, j'étais ici
13:09et j'avais dit que le
13:11Macron bashing allait devenir la discipline
13:13olympique des JO
13:15de Paris 2024.
13:17On y est. J'avais été prophétique
13:19parce que le niveau de détestation
13:21de ce pauvre président
13:23a rejoint des niveaux
13:25de conformité. Total !
13:27Moi, j'ai plus un ami qui me... Tous !
13:29Mais,
13:31en même temps, je me dis
13:33et je cherche moi aussi
13:35des raisons pour le haïr, pour dire oui.
13:37Pourquoi ? Et j'y arrive
13:39pas, parce que je trouve que c'est plutôt un bon
13:41président. Je trouve
13:43qu'il y a plutôt
13:45en France... En quoi est-il un bon président ?
13:47Moi, je trouve...
13:49Je suis ici depuis 15 ans.
13:51Désormais, donc, j'ai fait 5 présidents.
13:53J'ai commencé avec Jacques Chirac,
13:55après Nicolas Sarkozy, après il y a eu François Hollande
13:57et maintenant il y a Emmanuel Macron.
13:59Tous les présidents, à chaque fois,
14:01systématiquement, ils étaient
14:03haïs. Tous !
14:05Ils peuvent être de droite, de gauche,
14:07de la lune, de la souterraine.
14:09Ils sont tous haïs.
14:11Alors, je me demande, et là,
14:13je rejoins mon confrère italien
14:15sur la psychanalyse.
14:17Est-ce qu'on est en train de regarder
14:19ici en France, à chaque fois, le doigt et pas
14:21la lune ? C'est-à-dire,
14:23est-ce qu'on s'est posé la question que peut-être
14:25le système de la Vème République
14:27est extrêmement vertical ?
14:29Tu peux mettre même l'abbé
14:31Pierre à l'Élysée, et au bout
14:33de 6 mois, 1 an, il sera détesté.
14:35Et la psychanalyse, elle est exceptionnelle.
14:37Elle est là, parce que
14:39si on regarde, si on va plus loin dans l'histoire,
14:41et on regarde l'histoire de France,
14:43vous répétez à chaque fois 1789,
14:45vous aviez un monarche
14:47absolu, le roi Soleil, Louis XIV,
14:49et vous lui avez coupé la tête. Et qu'est-ce que vous faites
14:51après ? On est tous contents, libérés en Europe.
14:53Ah, quel mythe ! Les Français, ils ont
14:55enfin coupé la tête du monarche
14:57absolu, et tout de suite après,
14:59ils se redotent d'un nouveau
15:01monarche absolu, cette fois-ci,
15:03nommé Napoléon,
15:05et on suit de suite dans l'histoire de France
15:07jusqu'à la Vème République, avec un nouveau
15:09monarche, cette fois-ci républicain.
15:11Donc, je me demande, est-ce que ce système
15:13n'est pas, à chaque fois, de se doter
15:15d'un monarche, pour ensuite
15:17donner la possibilité aux Français
15:19de se défouler, de répéter à chaque fois
15:21en 1789 ? Vous n'êtes pas d'accord ?
15:23On y arrive, les amis,
15:25tout le monde est énervé, on fait une petite
15:27pause, et on se retrouve
15:29sur RTL, les amis, pour discuter
15:31du monarque français,
15:33avec Philippe Teurl.
15:47Et qui refait la France avec moi ? Qui s'étripe
15:49sur la France avec moi, dans le studio ?
15:51Je ne vous dis pas la coupure pub, ce que ça a été.
15:53Anna Navarro, Pedro Léo, Cline Paolo
15:55Lévy et Philippe Teurl. Philippe
15:57et Léo, vous vouliez répondre
15:59à Paolo, qui disait, mais la France, de toute
16:01façon, vous mettez même l'abbé Pierre à l'Élysée,
16:03au bout d'un an, il est détesté.
16:05Alors, j'aimerais bien dire d'abord que,
16:07que ce soit la Vème République ou la VIème République,
16:09la détestation des présidents, ce sera pareil.
16:11Parce que les présidents français sont toujours
16:13détestés pendant leur mandat. Et, miracle,
16:15quand ils ne sont plus présidents, ils sont adorés
16:17Et d'ailleurs, on voit François Hollande
16:19qui revient pour essayer de se faire réélire
16:21en Corée du Sud. Saviez-vous que
16:23à la fin de son mandat, il n'avait
16:25que 12% d'opinion
16:27favorable. Alors, contemporain, on a 24-25%
16:29pour Emmanuel Macron. Et bien,
16:31c'est quand même quelque chose d'inespéré pour lui.
16:33Donc, là, je n'y crois absolument pas du tout.
16:35Je pense qu'on change de
16:37système en France.
16:39Ce sera exactement la même chose.
16:41Vous êtes très bizarres, les Français. Vous dites tout de suite
16:43parce que vous, vous avez des présidents qui sont
16:45quand ils... Vous devez considérer comment
16:47ça se passe. Ce n'est pas si mal que ça.
16:49Mais, on est toujours en train de râler.
16:51Quand on voit en Angleterre, on a des premiers ministres
16:53qui ont... Pardonnez-moi, encore
16:55une fois l'expression. Vous tuez une merde pas possible
16:57comme Boris Johnson ou comme
16:59les Struss.
17:01Et Boris Johnson était extrêmement populaire
17:03et qu'est-ce que j'entends aujourd'hui ? Eh bien, il aimerait bien
17:05revenir. Alors qu'il était viré de son parti
17:07parce qu'il a tellement menti. Alors, si
17:09vous voulez échanger pour avoir quelqu'un comme lui,
17:11vous êtes les bienvenus parce qu'Emmanuel Macron, en Grande-Bretagne,
17:13reste relativement populaire.
17:15Allez, Léo, juste une réponse à Paolo.
17:17Oui, moi je dirais que le pouvoir
17:19monarchique, quasi monarchique
17:21et que je n'aime pas très démocratique
17:23du président de la République dans
17:25la Ve République est
17:27quelque chose même de dangereux.
17:29Ce que je trouve que confirme cette
17:31dissolution de l'Assemblée Nationale.
17:33Donner autant de pouvoir à une personne
17:35pour faire
17:37pour d'une certaine manière
17:39par vexation.
17:41On l'a entendu dans le son.
17:43Macron dit « je le prends pour moi ». Par vexation
17:45brutalisée, tout le pays,
17:47parce que maintenant, pardon,
17:49je vais encore être grossier, mettre le nez dans le caca.
17:51Eh bien, c'est un peu...
17:53C'est un festival ce soir.
17:55À la hauteur de ce qui se passe.
17:57Ce n'est pas très mûr.
17:59Et je voudrais juste ajouter un truc.
18:01C'est que ce président français s'est permis
18:03le soir des élections européennes,
18:05au bout d'une heure après la
18:07fermeture des bureaux de vote français,
18:09à se remettre
18:11tout de suite au centre du jeu.
18:13Alors qu'auparavant, il avait prétendu
18:15c'est des élections européennes.
18:17Et par ça, parasiter l'ensemble
18:19du jeu européen. Donc c'est aussi
18:21d'un non-respect pour ses partenaires
18:23européens.
18:25Il en prend pour son grade ce soir
18:27le président Macron. Alors, autre sondage.
18:29Le Nouveau Front Populaire qui inquiète
18:31plus les Français que le Rassemblement
18:33National. Selon notre sondage RTL
18:35BVA, 53%
18:37des personnes interrogées se disent préoccupées
18:39par l'arrivée du bloc de gauche au pouvoir.
18:41Et est-ce que ça ne serait pas un peu pour ça
18:43que les Français ont peur
18:45du Front Populaire ? Écoutez l'Assemblée.
18:47Cela fait 40
18:49minutes. 40 minutes
18:51que nous avons perdues. 40 minutes
18:53où nous ne débattons pas des retraites.
18:5540 minutes de perdues
18:57pour le débat qu'attendent les Français.
18:59Est-ce que vous croyez que nous allons passer
19:0115 jours comme cela dans l'hémicycle ?
19:03Oui ?
19:05On n'est pas dans un amphi. On n'est pas dans une manif.
19:07On est dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale.
19:09Alors, c'était Yael Bourdiou.
19:11Vous vous souvenez, la
19:13présidente de l'Assemblée Nationale. Est-ce que c'est
19:15un climat qui n'a pas...
19:17qui fait peur en fait ?
19:19C'est la provocation permanente.
19:21C'est créer l'incident pour faire parler
19:23de soi. Et alors, c'est tout à fait un exemple
19:25de... Ça c'était au sujet des
19:27retraites. Mais enfin, il y a eu des tas
19:29d'épisodes comme ça à l'Assemblée Nationale.
19:31C'est leur façon de marcher.
19:33C'est...
19:35On crée l'incident. Et comme ça, on parle de nous.
19:37Et c'est nous contre les autres.
19:39C'est nous contre le reste. C'est nous qui avons raison.
19:41Les autres, ils ont tort. On le prouve
19:43dans l'Assemblée Nationale.
19:45Écoutez, Jean-Luc Mélenchon, c'était un meeting
19:47en 2012.
19:49La conquête de l'hégémonie politique
19:51a un préalable. Il faut tout
19:53conflictualiser. Tout
19:55conflictualiser. Ah ben, je crois que c'est clair
19:57là. L'hégémonie est
19:59conflictualisée. Donc l'hégémonie, c'est
20:01un pouvoir absolu.
20:03C'est une majorité absolue. C'est un pouvoir absolu et faire ce qu'on veut.
20:05Et tout
20:07conflictualiser, oui, mais dans un conflit,
20:09c'est comme dans un match de foot. Il peut y avoir un gagnant
20:11et un perdant.
20:13Donc, oui, ça nous promet
20:15un avenir sombre, comme je disais tout à l'heure.
20:17Et pour le Parlement,
20:19je pense qu'on me fie au fait que c'est vraiment une stratégie.
20:21Parce qu'on pourrait dire
20:23que s'il y avait des politiciens
20:25expérimentés avec eux, qui connaissent l'autorité,
20:27qui savent imposer leur autorité à un groupe
20:29parlementaire, peut-être que ça ne serait pas passé comme ça
20:31avec les Insoumis.
20:33C'est une stratégie, et c'est une stratégie
20:35de conflictualisation de la
20:37part de la France Insoumise,
20:39de manque de respect pour le Parlement,
20:41qui est une situation
20:43qui n'a pas été
20:45très respectable sous la Vème République
20:47et surtout ces dernières années.
20:49Je disais souvent que
20:51le Parlement était devenu une secoursale
20:53de la maison maire, qui était l'Élysée.
20:55Et en
20:571922, lors des présidentielles
20:59législatives, on a souvent dit ici, on a parlé ici
21:01souvent, de ce qui pourrait être
21:03un mieux pour l'avenir
21:05de la France, c'est-à-dire un Parlement dont parlait
21:07Paolo tout à l'heure, où on apprendrait
21:09l'art du compromis. Effectivement,
21:11il y a eu un refus total de la part
21:13de la France Insoumise, mais est-ce qu'il n'y a pas eu
21:15un refus total aussi de la Macronie ?
21:17On va y venir, justement.
21:19Paolo, vous faites l'amour, non ?
21:21Moi, ça m'afflige.
21:23D'ailleurs, je veux vous rassurer.
21:25On est tous sur le même
21:27bateau, parce que c'est la chronique qui fait
21:29la rue de tous les journaux italiens ces jours-ci.
21:31Il y a eu vraiment
21:33des députés
21:35qui se sont tapés au Parlement
21:37italien, il y a quelques jours.
21:39On en vient vraiment aux mains.
21:43Écoutez, je ne sais pas quoi dire. Moi,
21:45j'ai l'impression qu'on est en train
21:47de rentrer dans un nouveau
21:49Moyen-Âge, où les personnes,
21:51y compris dans les institutions,
21:53n'arrivent plus à s'exprimer avec les mots,
21:55mais on vient à la violence.
21:57C'est très, très allégeant.
21:59Vous avez vu l'échange très tendu aussi entre
22:01le Premier ministre Gabriel Attal
22:03qui était à un déplacement
22:05dans le Vaucluse. Il était
22:07face au candidat Nouveau Front Populaire
22:09avec Raphaël Arnault, au cœur d'une polémique
22:11puisqu'il est fiché à son écoute.
22:13On va vous battre,
22:15on va vous battre et vous avez le droit de se retourner,
22:17parce que vous carburez à la division et à la haine.
22:19Vous alimentez l'extrême-droite,
22:21vous alimentez l'extrême-droite.
22:23On ne comprend pas grand-chose, mais on sent
22:25vraiment une très
22:27grande tension.
22:29On va parler
22:31de la Macronie, justement,
22:33mais en attendant, je voulais vous rappeler
22:35en musique avec
22:37Régine. Avec Régine, mais quoi ?
22:39Laissez parler les petits papiers
22:43Ah oui ? Laissez parler les petits papiers,
22:45c'est-à-dire les bulletins de vote,
22:47le 30 juin et le 7 juillet.
22:49A tout de suite sur RTL.
23:19Vous savez,
23:31les parquets des ministères
23:33et des palais de la République sont
23:35pleins de cloportes, toujours des cloportes,
23:37une partie de la vie politique
23:39française. Ils sont dans les parquets,
23:41dans les réunions des parquets, très difficiles de se débarrasser.
23:43Le mieux, c'est de ne pas les écouter
23:45et de rester à sa place,
23:47à la présidence de la République, premier ministre, ministre,
23:49et prendre ses décisions en conscience.
23:51Voilà, donc ça, c'était Bruno Le Maire.
23:53Écoutez aussi l'ex-premier ministre
23:55Édouard Philippe.
23:57Tout de suite.
23:59Édouard Philippe,
24:01qui lui aussi a pris la parole aujourd'hui.
24:03Non, pas Édouard Philippe.
24:05Alors, Édouard Philippe, il dit, lui, que
24:07Emmanuel Macron a tué
24:09la majorité. Est-ce que vous êtes d'accord
24:11avec ce diagnostic,
24:13Léo ?
24:15Alors, pour les cloportes, déjà...
24:17C'est violent, hein ?
24:19Oui, oui, c'est méchant, c'est violent,
24:21c'est pour être
24:23justement, pour être entendu. Il y a probablement
24:25aussi de l'énervement là-dedans, mais encore
24:27une fois, excusez-moi, c'est mon obsession aujourd'hui,
24:29c'est que cette Constitution,
24:31elle donne aux cloportes plus de pouvoir
24:33qu'à un ministre de la République.
24:35Il faut quand même bien voir que
24:37les conseillers
24:39desquels Bruno Le Maire parle, là,
24:41qui sont à l'Élysée, il en vit
24:43certains, je pense, ont plus
24:45d'influence
24:47que
24:49les trois quarts des ministres en France.
24:51C'est bon, Léonard Duzy.
24:53Lexicolaire.
24:55Et les ministres sont là
24:57surtout en Macronie pour faire de la communication.
24:59Ensuite, pour la
25:01Macronie, il faut être clair,
25:03puisque les élections
25:05européennes allaient être perdues,
25:07de toute manière, même sans dissolution,
25:09même sans dissolution de l'Assemblée nationale,
25:11ce bloc allait se désintégrer.
25:13Parce que, quand vous êtes député
25:15Renaissance et que
25:17votre parti perd les élections
25:19européennes comme ça, après ça,
25:21vous vous dites quoi ? Vous vous dites sauf qui peut.
25:23Donc vous commencez vos jeux de tactique
25:25et de calcul et de ralliement qui sont très
25:27typiquement français et, encore une fois,
25:29dû à ce système malade de majorité
25:31absolue à deux tours.
25:33Je pense, d'ailleurs, je reviens
25:35sur ce que je disais tout à l'heure, sur
25:37l'isolation d'Emmanuel Macron.
25:39L'isolation ? L'isolement.
25:41L'isolement d'Emmanuel Macron.
25:43Qu'est-ce que c'est l'isolation ?
25:45Peut-être aussi une isolation.
25:47Oui, on dirait quelque chose qu'on met dans la toiture
25:49de la maison. Oui, dans la faute de la toiture.
25:51Non, c'est pas ça, c'est l'isolement d'Emmanuel Macron
25:53et le fait qu'il
25:55est dépendant, souvent,
25:57de ses conseillers et,
25:59d'ailleurs, les deux noms que vous venez d'évoquer,
26:01c'est les deux noms qui m'ont été évoqués
26:03également, donc je discutais avec
26:05ces personnes qui suivent le président
26:07en disant, ben,
26:09il prend les décisions de certaines personnes
26:11qui lui disent, il faut faire
26:13ceci, il faut faire cela, mais il ne consulte
26:15pas avec ses propres députés
26:17ni les personnes qui lui sont les plus proches
26:19dans le gouvernement. Et donc, là, on a
26:21une décision qui a été prise pour
26:23dissoudre l'Assemblée nationale qui est
26:25incompris, non pas seulement par le peuple français,
26:27mais par une large majorité des
26:29membres de Renaissance.
26:31Et donc, couplé à cela, maintenant,
26:33il y a cette incertitude sur l'avenir
26:35politique, et l'avenir
26:37politique de Renaissance, et une énorme
26:39fâcherie
26:41avec le président d'avoir pris cette décision
26:43sans leur en parler auparavant,
26:45ils l'ont appris sur la télévision comme nous tous.
26:47Donc, je pense que tout cela, en même temps,
26:49pour parler de ce que Emmanuel
26:51Macron aime bien dire,
26:53a fait en sorte
26:55qu'il y a un grand sentiment
26:57parmi ces
26:59députés de Renaissance, de désemparement,
27:01en disant, mais qu'est-ce qu'on a fait pour mériter ça
27:03et qu'est-ce qu'on va devenir ? Et pour ça,
27:05il y a ce sentiment
27:07qu'il est en train de détruire tout ce qu'on avait construit depuis
27:09sept ans. Alors, attend, on a retrouvé le son d'Edouard Philippe,
27:11on le met. C'est le président de la République
27:13qui a tué la majorité présidentielle.
27:15Il l'a dissous. C'est pas moi qui suis parti,
27:17c'est pas les frondeurs ou défrondeurs
27:19qui l'auraient énervé. Il aurait pu ne pas la tuer.
27:21Oui, mais il a décidé de la dissous. Très bien.
27:23On passe à autre chose.
27:25Il est énervé, il est vénère,
27:27Edouard Philippe. Surtout ce
27:29qu'Emmanuel Macron a fait,
27:31ça veut dire qu'il s'en fiche complètement de son
27:33héritage. Il s'en fiche de
27:35s'il y a des gens, des députés
27:37qui l'ont suivi.
27:39Voilà, c'est...
27:41Anna...
27:43Anna Navarro-Pedro
27:45pourra peut-être nous expliquer
27:47en psychanalyse à quoi
27:49ça correspond quand vous voulez avoir
27:51beaucoup d'amour mais que vous n'en rendez pas.
27:53Pourquoi, vous êtes une psychologue, Anna ?
27:55Non, mais je ne sais pas
27:57à quoi il fait référence.
27:59Paolo,
28:01sur Edouard Philippe, il est en train de prendre
28:03son destin en main.
28:05Un peu à contre-courant, comme souvent
28:07en cette période, c'est-à-dire que
28:09je suis désolé, mais on pourra
28:11se permettre de faire le procès,
28:13ce procès-là, à Emmanuel Macron, seulement
28:15en 2027. Si,
28:17en 2027, le Rassemblement
28:19national à l'extrême droite sera confirmé
28:21à l'Elysée, alors on aura
28:23raison de condamner
28:25ce choix qu'il a fait. Si, en revanche,
28:27ce choix permettra
28:29de faire le sort de paratonnerre pour
28:31montrer toutes les limites du nationalisme
28:33et pour empêcher
28:35qu'un nationaliste arrive à l'Elysée
28:37en 2027, alors chapeau à Emmanuel
28:39Macron qui sait quelque part ça.
28:41C'était ce qu'on a dit, qu'il avait peut-être fait ça
28:43pour empêcher
28:45l'arrivée de Marine Le Pen en 2027.
28:47Oui, je suis complètement d'accord.
28:49On pourra se prononcer sur cela de façon claire
28:51et nette seulement en 2027. Mais on n'arrivera pas,
28:53c'est impossible d'arriver en 2027
28:55à ce pays sans qu'il y ait des élections présidentes
28:57anticipées. Je l'avais déjà dit ici et ça avait
28:59provoqué tout un maestrome de réaction.
29:01Mais la réalité, c'est que ce pays
29:03est sous une telle tension, sur un tel
29:05clivage et qui vient directement de l'Elysée
29:07que c'est là-dessus, là-haut, qu'il faut avoir
29:09un éclaircissement. Et je voudrais revenir sur la
29:11Ve République. Très court, Anna, s'il vous plaît.
29:13D'accord. Mitterrand,
29:15d'après ceux qui l'ont fréquenté,
29:17nous raconte qu'il
29:19avait une décision à prendre. Il demandait conseil
29:21à 2-3 personnes. Il écoutait leurs arguments, il prenait
29:23un autre groupe de personnes et il
29:25leur défendait ces arguments-là auprès
29:27de ces personnes. Il écoutait leurs
29:29contre-arguments. Il faisait ainsi de suite
29:31avec plusieurs groupes de personnes jusqu'à avoir
29:33tout un panorama, tout un ensemble
29:35de vues. Eh bien, ça,
29:37on peut aimer ou pas, mais c'est
29:39une façon d'agir de qualité.
29:41Après, quand on est vaniteux et
29:43on croit qu'on a la science infuse,
29:45on ne va jamais le faire.
29:47En tout cas, l'histoire d'amour entre Anna et
29:49le président Macron, je crois qu'on peut dire
29:51qu'avec Jean-Louis Aubert...
29:53Voilà, c'est fini.
29:55Eh oui.
29:57On va faire de la musique.
29:59Oui, alors on y vient. Allez, on va prendre un peu de hauteur.
30:01On se retrouve tout de suite sur RTL.
30:03De notre côté.
30:05RTL, ils refont la France.
30:07Avec Anaïs Bouton.
30:11Jusqu'à 20h.
30:13Ils refont la France sur RTL.
30:15Anaïs Bouton. Et avec moi,
30:17Anna Navarro-Pedro, Léo Clim, Paolo Lévy,
30:19Philippe Turl.
30:29Eh oui, lundi soir,
30:31Kylian Mbappé s'est cassé le nez
30:33après un choc avec un défenseur autrichien
30:35à la fin du match remporté par la France 1-0
30:37contre l'Autriche. Et figurez-vous que ce soir,
30:39il sera remplaçant. Ça vient de tomber.
30:41Léo Clim,
30:43votre coeur a bondi dans votre poitrine
30:45quand vous avez vu ces images
30:47des barreaux nationaux ensanglantés.
30:51J'ai eu mal comme si c'était moi.
30:53Sur mon nez, oui.
30:55Je ne sais pas comment on dit en français,
30:57mais c'est comme une douleur de
30:59fantôme, on dit en allemand.
31:01Vous sentez le truc
31:03à la place de la personne.
31:05C'est une fracture très
31:07douloureuse et il est très courageux, je trouve.
31:09De supporter, de vouloir
31:11tout de suite repartir
31:13comme ça, jouer.
31:15Évidemment, on a interrogé
31:17tous les spécialistes et
31:19les médecins du sport. Donc, normalement, vous devez
31:21vous arrêter pendant six semaines
31:23avant de vouloir retourner.
31:25Lui, c'est quatre jours.
31:27Bravo. Je vais encore
31:29souffrir avec lui. S'il
31:31rentre dans le match et qu'il se prend un
31:33ballon sur la tête, il est remplaçant.
31:35Philippe, vous aimez le foot ?
31:37Oui, oui.
31:39Vous le savez ?
31:41En ce moment, en France,
31:43tout le monde dit que la France se casse le nez.
31:45Et puis ensuite, on a Mbappé qui
31:47fait la même chose. Quand même,
31:49les coïncidences sont drôles.
31:51Je dois dire...
31:53Je dois dire quand même
31:55que je tiens mon chapeau
31:57pour Kylian Mbappé
31:59parce qu'il est vrai qu'il aurait pu dire
32:01je ne suis pas disponible pour le prochain match, je souffre
32:03trop. Et là, ce masque, il peut
32:05soit bien faire
32:07et assez joli d'ailleurs.
32:09Et qu'il est tellement
32:11déterminé à jouer,
32:13il a tellement la force et l'enthousiasme
32:15pour jouer, pour mettre ses douleurs,
32:17ses bobos de côté, pour
32:19non pas seulement lui-même, pour l'équipe de France
32:21mais pour la nation entière
32:23et pour ses fans, quand même,
32:25je ne connais pas beaucoup de monde comme ça
32:27qui soit prêt à tout donner,
32:29même de jouer
32:31dans une position de handicap
32:33qu'il doit avoir aujourd'hui, pour faire
32:35plaisir autant de monde. Parce que si
32:37il y a les matchs avec Kylian Mbappé,
32:39sans Kylian Mbappé, il n'y a pas photo.
32:41Il est remplaçant, Eric Silvestro,
32:43il vient de rentrer dans le studio.
32:45Il ne peut pas jouer ce match pour l'instant, mais j'adore
32:47cet accent. Il a été annoncé comme remplaçant.
32:49Oui, remplaçant, tout à fait.
32:51Comme on vous le dit sur RTL depuis des jours, vous écoutez RTL,
32:53vous avez toutes les infos avant tout le monde.
32:55Si vous avez écouté RTL le foot hier soir,
32:57je vous ai dit que tu avais dit de jouer ce match, alors que personne
32:59ne l'avait annoncé. Il faut écouter RTL !
33:01Ça c'est RTL, Eric, c'est la puissance,
33:03c'est la force, c'est la joie. Et dis donc,
33:05vous, Anna Navarro-Pedro, vous vouliez parler de ça.
33:13Et oui !
33:15Figurez-vous que la maire de Paris se baignera
33:17dans la Seine, la semaine du 15 juillet,
33:19en fonction de la météo, elle a replongé
33:21son plongeon historique,
33:23oui, ça devait être le 23,
33:25en raison des élections
33:27législatives anticipées.
33:29Et après il y a le 14 juillet,
33:31et puis après ça peut être le 15,
33:33ou le 16, ou le 17, la date historique,
33:35puis peut-être qu'après il y a piscine, etc.
33:37Non mais elle est un peu
33:39polluée, la Seine, là, en plus.
33:41Un chouïa.
33:43Et vous, Paolo Lévy, alors vous, vous vouliez parler
33:45de ça.
33:51Oh, qu'est-ce que c'est ? Eric Silvestro qui fait
33:53« T'es pas possible », vous savez ce que c'est ? C'est la fête de la musique.
33:55Moi, la flûte au collet !
33:57Eric Silvestro !
33:59Mais oui, en fait, c'est la fête de la musique.
34:01Vous aimez cette fête, Paolo Lévy ?
34:03Beaucoup, mais ça, c'était la fête du Titanic.
34:05Ça, c'est la fête de la France
34:07qui descend du porte-avions
34:09Charles de Gaulle et veut monter
34:11sur un radeau pour se...
34:13Allez, définitivement.
34:15Pourquoi vous avez mis Titanic ?
34:17C'est métaphorique, on parle de psychanalyse.
34:19C'est vraiment la psychanalyse
34:21de la France.
34:23On a le Titanic, c'est exactement
34:25la photographie,
34:27la musique par idéal, vu les sondages
34:29d'un pays qui veut descendre
34:31d'un porte-avions armé Charles de Gaulle
34:33et veut monter sur le radeau de la
34:35Meduse pour aller se définitivement...
34:37Mais il paraît que l'ambiance à bord du Titanic
34:39en début de soirée était excellente.
34:41Paolo, c'est le résultat de l'Italie d'hier,
34:43c'est tout, à l'euro. C'est le niveau de l'Italie
34:45hier à l'euro, c'est pour ça qu'elle a mis le Titanic.
34:47Non, avec Mélanie, on a fait l'autobute.
34:49Ça ne s'était jamais arrivé.
34:51Donc, maintenant,
34:53on attend la France.
34:55Est-ce qu'il y a la fête de la musique en Italie ?
34:57Bien sûr, on vous l'a copiée.
34:59On vous l'a copiée parce que c'était une idée.
35:01D'ailleurs, merci Jacques Lang,
35:03parce qu'on n'arrêtera jamais de lui rendre
35:05hommage pour cette belle fête
35:07qu'il a offerte tout d'abord à la France
35:09et ensuite qui a été reprise partout en Europe.
35:11C'est très beau, même si
35:13malheureusement, maintenant, ça devient
35:15plus une fête de la sono
35:17que de la musique parce que
35:19il y a des enceintes géantes dans les bars
35:21et les musiques, notamment
35:23chez moi, à Montmartre, dans le 18ème,
35:25superposent l'une l'autre et ça devient infernal.
35:27Moi, j'aimerais bien
35:29donner un disque pour
35:31Emmanuel Macron pour cette fête de la musique.
35:33Ça serait quoi ?
35:35C'est un disque d'un groupe qui s'appelle
35:37Harold Melvin and the Blue Notes.
35:39Le disque s'appelle The Love I Lost.
35:41On l'aura, hein Boris ?
35:43On l'aura, la musique.
35:45The Love I Lost.
35:47En attendant,
35:49vous avez Dave.
35:51Et pourquoi on a Dave ?
35:53Ah, le néerlandais Dave.
35:55Les Pays-Bas, notre adversaire ce soir
35:57pour l'équipe de France.
35:59Et puis nous, on vous aimera toujours.
36:01Il n'y a pas d'amour perdu entre nous.
36:03Combien pour la France ce soir ?
36:05Je ne sais pas. Un petit match nul
36:07qualifié deux équipes.
36:09On a besoin.
36:11L'important, c'est la fin de la compétition.
36:13On gère notre effort jusqu'au bout.
36:15Allez, si vous voulez. On vous retrouve
36:17dans un instant.
36:23RTL