Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00:00 Georges Fenech et Gérard Vespier en attendant Franck Tapirot qui a un tout petit peu de retard.
00:00:06 L'information vient de tomber à l'instant.
00:00:10 20 otages dont 13 israéliens vont être libérés ce soir contre 39 détenus palestiniens annonce le Qatar à l'instant.
00:00:19 Le point sur l'information c'est avec vous, vous n'aviez probablement pas l'information cher Michael.
00:00:23 Elle est tombée à la seconde.
00:00:25 Vraiment je regardais tout en disant bonsoir à tout le monde, c'est d'ailleurs pas très respectueux.
00:00:29 Mais comme j'ai vu l'alerte, je me suis permis de regarder mon téléphone.
00:00:31 Michael, bonsoir.
00:00:33 Bonsoir et si vous voulez bien, on va passer directement à la deuxième information puisqu'il y a eu effectivement cette mise à jour.
00:00:39 L'accord de trêve signé hier qui prévoyait donc la libération ce samedi de 14 otages retenus par le Hamas à Gaza et de 42 prisonniers palestiniens détenus en Israël.
00:00:47 Au total, ce sont bien 50 personnes enlevées par le groupe terroriste et 150 palestiniens enfermés dans les prisons de l'état hébreu qui doivent être échangés.
00:00:55 Hier, 24 premiers otages ont été relâchés dont 13 Israéliens mais aucun Français.
00:01:00 Et puis enfin, malgré l'annonce du Hamas, l'aide humanitaire a bel et bien été acheminée dans la bande de Gaza.
00:01:05 200 camions sont entrés dans l'enclave, 129 litres de carburant, de la nourriture, de l'eau, des denrées alimentaires ou encore des produits sanitaires.
00:01:13 Il s'agit du plus gros qu'on voit lors de ces sept semaines de guerre.
00:01:17 C'est très intéressant de décrypter et de décoder ce qui est en train de se passer, alerte après alerte de l'agence France Presse.
00:01:28 La première alerte que je vous donne, il est donc 20h01 et quelques secondes, le Qatar qui annonce donc que 20 otages, pardonnez-moi, dont 13 Israéliens vont être libérés ce soir contre 39 détenus palestiniens.
00:01:44 Annonce faite par le Qatar.
00:01:46 15 secondes après, nouvelle alerte, le Hamas confirme que la libération des nouveaux otages israéliens aura bien lieu ce samedi.
00:01:59 Ça serait troublant d'ailleurs de voir ça et on voit à quel point le Qatar a un rôle majeur dans cette négociation et la proximité qu'il peut y avoir, du moins diplomatique.
00:02:12 Et dites-moi si je me trompe Gérard Vespierre ?
00:02:15 Vous ne trompez jamais Eliott.
00:02:16 Bah si, ça peut arriver à tout le monde de se tromper bien évidemment mais c'est quand même saisissant de voir cela, c'est-à-dire que les deux alertes coup sur coup, via l'agence France Presse, du Qatar et ensuite du Hamas.
00:02:27 Franck Tapierro vous avez le droit de venir même si vous êtes en retard bien évidemment.
00:02:30 C'est la cause effectivement à l'information mais comme on l'a évoqué hier, pour les otages thaïlandais, le premier contact a eu lieu à Teheran et ensuite trois jours plus tard, le ministre des Affaires étrangères thaïlandais était au Qatar pour rencontrer le ministre des Affaires étrangères iranien.
00:02:52 Donc tout se passe effectivement…
00:02:54 Je vous parle Qatar, vous me parlez Iran.
00:02:56 Comme hier d'ailleurs Gérard Vespierre, je ne sais pas si vous avez quelque chose avec l'Iran.
00:03:01 Deux fois Qatar, je viens de le dire.
00:03:03 Je vous stackine un petit peu évidemment.
00:03:05 Il n'y a pas d'otages allemands libérés donc on peut stackiner.
00:03:08 Prenons la direction tout de suite de Tel Aviv parce que Thibaut Marcheteau est avec justement ces Israéliens qui depuis 17h, heure française, vivent dans l'inquiétude, l'angoisse, c'est-à-dire qu'il devait y avoir une libération d'otages ce samedi.
00:03:25 Et je le répète aux alentours de 17h, on apprend que finalement cet accord est suspendu par le Hamas.
00:03:33 On vient d'avoir cette information, je le répète donc, la libération de 20 otages dont 13 Israéliens.
00:03:39 Est-ce que vous avez eu autour de vous cette information Thibaut ?
00:03:43 Effectivement c'est aussi une information qu'on a eue par les médias israéliens, confirmée donc par l'AFP.
00:03:50 Même si ici, vous vous en doutez, les gens restent très prudents, notamment parce qu'il y a 2h30 maintenant, on a appris donc ce revirement de situation.
00:03:58 Il y a énormément de monde sur cette place, je vais vous montrer sur ces images de Fabrice Wetzner, vous le voyez, tous ces visages d'otages qui sont brandis par ces personnes.
00:04:07 On apprend donc, vous l'avez dit, qu'un accord aurait été trouvé après ce rebondissement, dont 13 otages, 20 otages pardon, dont 13 Israéliens vont être libérés ce soir contre 39 détenus.
00:04:22 Et que le Hamas confirme cette information.
00:04:26 Évidemment les informations elles évoluent en permanence ici en Israël.
00:04:31 Tout le monde est un petit peu suspendu, il y a des écrans géants, on suit évidemment l'évolution de cette libération minute par minute.
00:04:38 Certains pensent ici que la situation va encore évoluer, certains nous disaient que la guerre pouvait reprendre ce soir.
00:04:46 Maintenant on a donc cet annonce d'accord, les choses évoluent donc très vite en Israël.
00:04:50 On reste évidemment encore, vous le comprenez, très prudents concernant cet accord qui aura été trouvé et la libération d'otages ce soir.
00:04:58 Franck Tapiero, soulagement après ces trois dernières heures d'angoisse, déception, en même temps on voyait là tout le cynisme de ce groupe terroriste qu'est le Hamas.
00:05:11 Oui enfin c'est tout le jeu sadique aussi, puisque c'est eux qui ont la main.
00:05:15 Encore ils ont la main parce qu'ils ont le tempo.
00:05:18 Et on sait très bien dans ce genre de négociations, malheureusement, on peut imaginer que les négociations puissent se faire en laissant le tempo à l'autre quand il s'agit d'une armée, une armée régulière.
00:05:27 Je pense que c'est un mouvement terroriste, enfin je ne sais même plus comment il faut les appeler aujourd'hui.
00:05:31 J'étais toujours très prudent, je parlais même d'otages libérables il y a encore quelques jours.
00:05:37 Pour moi, évidemment, ça montre à quel point on ne peut jamais faire confiance à les terroristes, même quand ils sont back-upés par le Qatar.
00:05:45 Mais vous savez ce que je pense du Qatar depuis le démarrage, puisque le Qatar a quand même, bon ils hébergent les deux chefs du Hamas.
00:05:50 J'aime bien rappeler des petites choses comme ça parce que j'ai très très peur du syndrome de Stockholm médiatique, vous savez,
00:05:55 on commence à dire des choses formidables sur le Qatar, voir de main sur l'Iran, et puis après on va dire encore des choses agréables sur le Hamas.
00:06:02 Non, ce sont des odieux terroristes, on ne peut jamais leur faire confiance.
00:06:06 Le Qatar essaye de se rattraper un petit peu avec cette négociation, mais on voit, on voit bien que même eux n'arrivent pas à négocier avec des terroristes.
00:06:13 Donc encore une fois, il y a beaucoup de naïveté encore, je le sens, et moi je sens que ça peut évoluer.
00:06:18 Donc moi je vous dis franchement, je ne me réjouirais que quand je verrai réellement les otages libérés.
00:06:23 C'est pour ça qu'il faut être très prudent, vous avez entièrement raison, mais si l'on décrypte cette information qui est effectivement,
00:06:31 c'est une phrase pour l'instant, c'est une dépêche qui a été envoyée, 20 otages dont 13 Israéliens,
00:06:37 ce qui voudrait dire que 7 otages étrangers pourraient être libérés aujourd'hui.
00:06:45 Gérard Vespier, est-ce que je me trompe ?
00:06:47 Non, c'est tout à fait le bon compte, hélas un peu macabre comme notre ami Chapereau vient de le dire,
00:06:53 mais donc il y a effectivement un engagement dû à masse à libérer sans condition l'ensemble des otages thaïlandais.
00:07:03 Donc il y a encore 13 otages thaïlandais, peut-être moins 7, donc il y a dès le départ un engagement à libérer les thaïlandais sans correspondance.
00:07:14 Donc là c'est quand même très important que ces otages thaïlandais soient libérés, on l'entend évidemment,
00:07:21 mais on a des otages français qui sont présents, des otages également américains, ils ne feraient pas partie de cette...
00:07:28 Là on a un pays avec la Thaïlande qui est en dehors complètement du cercle de rivalité du Moyen-Orient,
00:07:33 donc voilà c'est pour ça qu'il y a cette situation-là.
00:07:36 Prudence donc, et vous avez entièrement raison, et je voudrais juste vous faire écouter le témoignage d'Ariane Tamir,
00:07:44 elle était invitée d'Olivier de Caron-Flech cet après-midi.
00:07:49 Ariane Tamir, plusieurs membres de sa famille sont pris en otage, et il s'avère qu'entre 17h et 19h, au moment de l'émission,
00:07:57 Ariane Tamir apprenait que ses proches faisaient partie de cette fameuse liste d'otages libérables dans la seconde vague,
00:08:08 et que finalement, à l'instant où elle parlait, ses proches ne quitteraient pas les griffes du groupe terroriste du Hamas.
00:08:18 Je voudrais qu'on l'écoute parce que c'est évidemment très émouvant, mais qu'il y a énormément de courage et de dignité chez cette femme
00:08:24 qui prenait la parole pour parler de ses proches.
00:08:28 Les retards, on ne peut pas y croire, oui, il y a des retards, il y a des blocages, on sait qu'il y a aussi d'autres négociations pour la suite,
00:08:35 ça fait peut-être partie des négociations, peut-être qu'ils n'ont pas réussi à préempter assez de fuel, comme vous l'avez dit,
00:08:41 ou assez de nourriture, enfin le Hamas, je veux dire, n'a pas réussi à mettre la main sur assez de choses.
00:08:47 Ça va prendre du temps, ça nous use, mais on y croit là quand même.
00:08:52 Je pense que le mot, l'expression "sans foi ni loi" était un petit peu créée pour ce genre d'organisation.
00:09:00 On ne peut pas leur faire confiance depuis le début, on sait que ce sera comme ça, avec des hauts, des bas, des pauses, des chantages,
00:09:09 et bon, il faut quand même garder l'espoir.
00:09:13 Et on l'écoute une nouvelle fois où elle revient plus précisément sur ses proches qui sont actuellement otages.
00:09:19 Dans ce kibbutz vivaient deux de mes cousines, elles sont la première génération à être nées au kibbutz.
00:09:25 C'est leurs parents qui étaient des membres fondateurs, ils ont été élevés dans cette atmosphère, comment dire, socialiste, on peut dire, communautaire, etc.
00:09:39 Ce kibbutz s'est enrichi, le kibbutz béhéry n'était pas un kibbutz pauvre,
00:09:44 on avait une grande entreprise, une imprimerie, qui faisait vivre non seulement ce kibbutz, mais beaucoup d'autres kibbutz, parce qu'ils partageaient bien sûr.
00:09:51 Et cette famille, bon, alors voilà, les deux filles de la famille sont donc restées au kibbutz.
00:09:58 Shoshan avait invité ce jour-là sa fille, Adi, avec son gendre, ses petits-enfants, qui n'habitent pas le kibbutz,
00:10:07 sa belle-sœur qui n'habite pas le kibbutz avec sa fille, Adi, pareil.
00:10:11 Et il y avait aussi son mari, Afshalom, pour raccourcir, parce qu'on n'en est pas…
00:10:18 Enfin, le corps d'Afshalom a été retrouvé, enfin a été identifié, c'est plus juste de le dire, une dizaine de jours après.
00:10:26 Et le reste de cette famille-là a complètement disparu jusqu'à hier.
00:10:30 En fait, on ne savait pas s'ils étaient vivants ou morts, on estimait que si on ne les a pas encore identifiés, c'est que probablement ils sont vivants.
00:10:38 Mais il y a encore beaucoup de corps qui n'ont pas été identifiés, en fait.
00:10:42 Vous imaginez le désert roi et l'horreur dans laquelle vit Arienne Le Mien ?
00:10:47 Ce qui est terrible dans ce récit, c'est qu'on voit bien que le Hamas a tué sans distinction aucune.
00:10:52 Ils ont tué des Juifs, des non-Juifs, des Israéliens, des Thaïlandais, etc.
00:10:55 En revanche, pour la libération, c'est terrible, c'est une instrumentalisation.
00:10:59 On est dans la sélection qui se rapproche de la plateforme de Schwyz, où on sélectionnait les enfants, les femmes, les valides, les invalides,
00:11:05 les personnes âgées, les hommes, les femmes, et on a exactement cette même perversion ignoble nazie.
00:11:11 Il faut dire les mots, un moment. On n'a jamais vu ça depuis.
00:11:14 Les nazis dans les camps de concentration, on les sélectionne. On a vu ça, c'est vrai.
00:11:18 Excusez-moi, j'ai oublié, à Antebé. A Antebé aussi, on avait séparé les Juifs des non-Juifs.
00:11:22 Donc, encore une fois, il ne faut pas avoir la mémoire courte.
00:11:26 Il faut se rappeler que ce genre d'individus, ce sont exactement les mêmes qui, en 1945, sélectionnaient déjà des Juifs,
00:11:33 parce qu'ils étaient Juifs, et les non-Juifs qu'on libérait un petit peu avant.
00:11:37 Donc, encore une fois, je ne vois pas ce qui a de surprenant malheureusement.
00:11:39 – Moi, j'essaie de gérer ma voix, mon cher Eliot.
00:11:41 – Jean-Gérard, je vais te dire quelque chose.
00:11:44 – Je voulais dire quelque chose à Frontenac. Sur le Qatar, vous avez raison, c'est un état compliqué.
00:11:49 Mais on a besoin du Qatar. On a besoin du Qatar pour négocier, en ce moment.
00:11:53 – Je suis d'accord, mais je voulais juste te rappeler.
00:11:55 – Non, mais on peut rappeler aussi que tu payais les fonctionnaires du Hamas, tout ça est juste et tout ça est vrai.
00:12:00 Mais si on n'a pas un point d'appel, si on n'a pas un point d'appui pour négocier avec une puissance qui a à l'aval sur le Hamas,
00:12:07 il n'y aurait pas de négociation, mon cher Frontenac.
00:12:09 – Je suis totalement d'accord avec vous.
00:12:10 – C'est important de le dire aussi.
00:12:11 – Je dis juste, quand même, gardons à l'esprit qui est le Qatar, ce qu'ils font, qui les héberge en ce moment.
00:12:16 Les deux chefs du Qatar sont encore là-bas.
00:12:18 – Bien sûr.
00:12:19 – C'est tout. Je dis bon, ce sont des salauds qui nous aident à gérer d'autres salauds.
00:12:22 Je dis les mots parce que sinon, encore une fois, ce syndrome de Stockholm qui va tout d'un coup nous amener à considérer que le Hamas peut…
00:12:29 Pardon, regardez, ça c'est un vrai lapsus.
00:12:31 Que le Qatar peut être à nouveau fréquentable, non, ça il faut l'éviter.
00:12:34 – Écoutez, prenons évidemment beaucoup de précautions parce que comme on le disait, aux alentours de 15h, 16h,
00:12:39 on annonçait que dans l'après-midi, il y allait avoir une nouvelle vague de libérations d'otages,
00:12:45 que demi-heure plus tard, on apprenait que cette libération était finalement reportée et c'est le Hamas qui l'annonçait.
00:12:55 Je voudrais qu'on revoie l'une peut-être des séquences et là allons sur quelque chose de positif.
00:13:00 Il s'appelle Oad Munder, il a 9 ans, il faisait partie des otages israéliens libérés hier.
00:13:08 Ce vendredi, sa mère, sa grand-mère et lui ont été libérés par les terroristes.
00:13:13 Ils étaient retenus en otage pendant 49 jours et il a pu retrouver son papa.
00:13:19 Et cette séquence, elle est merveilleuse. Regardez.
00:13:24 (bruits de pas)
00:13:48 C'est sublime, c'est merveilleux. Je pense que la vie n'est plus jamais la même après.
00:13:52 C'est exceptionnel. Et par rapport au débat qu'on avait avant, moi je suis saisi d'un vertige
00:13:58 quand je constate que cette guerre était parfaitement asymétrique en réalité.
00:14:02 Les règles du jeu ne sont pas du tout les mêmes pour tout le monde.
00:14:04 Depuis le début, particulièrement là, on constate que le Hamas peut rompre une négociation sans aucun problème.
00:14:10 Ça fait partie de ses règles du jeu à lui. Si Israël faisait ça, ça serait considéré par le reste du monde comme une catastrophe.
00:14:15 Et même dans la guerre tout court, c'est-à-dire qu'Israël est surveillé par tous ses alliés et par le monde entier
00:14:22 sur son comportement dans la guerre, sur les bombardements, et accusé par le Hamas de tuer des femmes et des enfants.
00:14:27 Le Hamas qui lui-même, quelques semaines plus tôt, avait tué sans être particulièrement gêné des femmes, des enfants, des vieillards.
00:14:33 Et en fait, c'est vraiment la difficulté de l'affrontement entre un groupe terroriste qui n'a pas d'autre règle
00:14:39 que celle de sa cause qu'il estime supérieure et une démocratie qui doit rendre des comptes à peu près à la planète entière.
00:14:45 Je vous donne la dernière dépêche. 13 otages israéliens, 7 autres étrangers retenus dans la bande de Gaza
00:14:52 vont être libérés ce soir, samedi, contre 39 prisonniers palestiniens.
00:14:57 C'est toujours quasiment ce rapport de 1 à 2 ou 1 à 3.
00:15:03 Au second jour de trêve entre Israël et le Hamas, et voilà ce que dit le ministre des Affaires étrangères catarien.
00:15:11 Après un délai, les obstacles pour relâcher les prisonniers ont été surmontés à travers des contacts catari-égyptiens
00:15:18 avec les deux camps, et 39 civils palestiniens seront relâchés ce soir, alors que 13 otages israéliens quitteront Gaza avec 7 étrangers.
00:15:27 Il n'y a pas de précision sur les étrangers, vous me dites que ce sont des Thaïlandais.
00:15:31 Oui, possiblement, mais ce sont également des otages français ou américains.
00:15:37 Dans ce cas-là, je ne veux pas prendre de risque, parce que vous avez des familles qui sont suspendues aux toutes dernières informations
00:15:47 et que le "possiblement" est à proscrire dans une situation comme celle-ci.
00:15:51 Ce n'est pas à vous que je dis ça, c'est de manière générale.
00:15:55 Je préfère, puisque je pense qu'on a tout dit sur cette question-là, qu'on aille aussi sur les autres sujets.
00:16:01 Peut-être Franck, le mot de la fin.
00:16:02 Juste un petit mot par rapport à Kfir.
00:16:04 Moi je pense à Kfir, ce petit bébé qui a maintenant 11 mois à peu près.
00:16:08 Il avait 9 mois et demi au moment où il a été kidnappé.
00:16:11 Apparemment, il ne serait pas dans la liste.
00:16:13 Vous imaginez quand même que, on s'imaginait tous, parce que nous sommes des humains,
00:16:17 que Kfir serait en tête de cette liste.
00:16:20 Après son petit frère qui a 2 ans et demi.
00:16:22 En fait, on n'en parle même pas, on n'en parle même plus.
00:16:25 C'est pour vous dire que, je vous préviens en fait, si on commence à réfléchir en fonction de ces monstres,
00:16:31 on n'en a pas fini.
00:16:33 Et ça, ce qui est incroyable, c'est qu'encore on allait espérer, alors qu'eux jouent, ils jubilent,
00:16:38 on le voyait dans leurs vidéos, ils prenaient du plaisir à tuer, à découper, à éventrer des femmes enceintes.
00:16:43 Et là, ils prennent le même plaisir à faire croire que, eh non, Kfir ne sera pas libéré peut-être ce soir.
00:16:49 C'est ignoble ! Encore une fois, la monstruosité a commencé le 7 octobre et elle se poursuit ce soir.
00:16:55 Bien sûr, au vu de l'inhumanité de ce qui s'est passé le 7 octobre, on ne peut pas espérer une once d'humanité.
00:17:00 Finalement, le seul point sur lequel on peut tabler, et je suis d'accord avec vous,
00:17:03 faire tresser des couronnes de lauriers au Qatar, c'est quand même assez dérangeant.
00:17:07 Mais néanmoins, le Qatar veut montrer qu'il est influent en l'espèce.
00:17:13 Donc finalement, c'est le point qui le rend efficace.
00:17:17 Ce n'est pas sa grande, là encore, humanité.
00:17:21 Moi, je suis infiniment d'accord. On ne va pas le mettre sur une stèle.
00:17:26 Mais néanmoins, à l'instar de l'Égypte, c'est aussi une façon de s'élever sur la scène internationale.
00:17:33 Démonstration de force. Terrible, mais démonstration de force quand même.
00:17:37 Georges, peut-être je ne vous ai pas sollicité, mais quel regard vous portez ?
00:17:43 Comment tout cela va-t-il finir ? C'est la question.
00:17:47 On assiste à un vrai tas de supplices auxquels nous sommes tous témoins.
00:17:52 Bien sûr.
00:17:53 Et impuissants. Et qu'est-ce qui va se passer ? Cette trêve va se terminer mardi ?
00:17:57 Va recommencer les bombardements ?
00:17:59 Il faut le rappeler qu'il y avait un risque que ce soir, l'opération militaire reprenne par l'armée israélienne
00:18:07 si le pacte, en quelque sorte, qui avait été scellé, était rompu par le Hamas.
00:18:13 C'est-à-dire qu'il n'y avait pas la libération des otages.
00:18:16 Encore une fois, on est sur un dossier tellement sensible qui peut changer de minute en minute,
00:18:22 sans véritables informations, avec des acteurs aux relations extrêmement opaques.
00:18:29 Et par décence et par pudeur pour ces familles qui vivent depuis 50 jours un enfer absolu,
00:18:35 permettez-moi de vous donner les informations quand elles seront vérifiées, certaines,
00:18:40 mais évitons de faire de la supposition ou du commentaire de commentaire,
00:18:44 sans avoir évidemment toutes les confirmations possibles.
00:18:48 Et on est ensemble, et je le dis aux téléspectateurs, jusqu'à 21h30.
00:18:53 Donc à chaque fois qu'il y aura une information qui sera à donner, on vous la donnera bien évidemment.
00:19:01 Et on ira au maximum sur le terrain pour prendre le pouls de la situation,
00:19:06 notamment à Tel Aviv avec Thibaut Marche-Tho.
00:19:08 Mais je pense qu'il serait malsain et malhonnête que de faire du commentaire de commentaire
00:19:13 sur une situation qui peut changer d'une minute à l'autre.
00:19:16 On est d'accord ? Avançons donc.
00:19:18 Ce week-end, et on va parler de Thomas, ce week-end, la Fédération française de rugby
00:19:24 a décidé de rendre hommage à Thomas.
00:19:26 Vous le savez, il est mort dans la nuit de samedi à dimanche dernier.
00:19:30 Et il y a une minute de silence qui a été organisée avant toutes les rencontres sur les pelouses du top 14.
00:19:38 Et notamment à Lyon, une ville qui se situe à une centaine de kilomètres de Crépole.
00:19:43 Il y avait plusieurs rencontres cet après-midi, et là aussi c'est un symbole et je voulais vous le présenter ce soir.
00:19:49 Et je vous demande de respecter une minute d'applaudissement en hommage de Thomas.
00:19:55 (Applaudissements)
00:20:23 (Applaudissements)
00:20:38 Voilà donc sur toutes les pelouses de France, il y a eu soit une minute de silence, soit ces applaudissements.
00:20:45 Mais on a célébré et on a rendu hommage à Thomas sur les pelouses.
00:20:50 Geoffroy.
00:20:51 C'est beau, c'est des belles images, ça fait plaisir.
00:20:53 Evidemment que c'est bouleversant tout ce qui se passe et que cette affaire est sordide.
00:20:59 Et moi j'aurais été très choqué que le monde du rugby ne rende pas hommage à Thomas.
00:21:03 On fait des minutes de silence tout le temps, elles sont la plupart du temps méritées.
00:21:08 Mais lui, on ne le voit quasiment qu'en tenue de rugby.
00:21:11 On sait tous que ce sport charrie comme valeur, véhicule, comme état d'esprit.
00:21:16 C'était un capitaine de son équipe.
00:21:18 Ce n'est pas la même chose qu'un joueur de rugby simplement.
00:21:21 Ce n'est pas un rugbyman du dimanche, c'est quelqu'un qui avait manifestement un caractère de menordome.
00:21:25 Au point qu'on lui a confié, c'est un rôle très important de capitaine dans une équipe de rugby,
00:21:28 qu'on lui a confié cette responsabilité.
00:21:30 Donc je trouve ça beau de voir tous ces joueurs qui probablement pour certains étaient ses idoles,
00:21:34 l'applaudir et je suis heureux qu'il l'ait fait.
00:21:36 Le RC Romand-PH, c'était le club de Thomas.
00:21:42 On peut peut-être regretter que l'hommage soit venu un peu tardivement, moi je trouve,
00:21:46 l'hommage de la Fédération française de rugby.
00:21:48 Et encore plus tardivement, je ne sais pas si vous l'avez noté, Elliot,
00:21:51 mais le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, ne se déplacera que lundi sur place.
00:21:56 On a, pendant les obsèques avec Pascal, regretté qu'aucun membre du gouvernement ne soit là.
00:22:01 Et là, on apprenait vendredi.
00:22:03 Ce n'est pas que deux membres du gouvernement, c'est qu'il n'y avait même pas le préfet qui était aux obsèques.
00:22:07 Mais je crois que la famille n'en voulait pas.
00:22:08 Ah oui, peut-être, alors peut-être.
00:22:10 Un représentant de l'État, je ne sais pas, moi je n'ai pas cette information.
00:22:13 Olivier Véran qui va lundi sur place, c'est juste absolument incroyable.
00:22:17 En tant qu'ex-rugbyman, j'ai arrêté de jouer il y a quelques années, président de club et fan de rugby,
00:22:22 je suis ravi de voir ça parce que le rugby s'appuie sur ses valeurs et je trouve qu'il est au niveau de ses valeurs.
00:22:28 Mais je dois le dire, puisque je l'avais dit sur ce plateau,
00:22:30 alors qu'il avait un petit peu perdu depuis le 7 octobre.
00:22:32 J'ai dû revenir là-dessus parce qu'ici, je m'ai demandé justement,
00:22:35 en pleine Coupe du Monde en plus, on avait une Coupe du Monde en France,
00:22:38 on a été incapable de rendre hommage aux victimes du 7 octobre,
00:22:43 même incapable de rendre un hommage à nos kidnappés français, à nos otages.
00:22:49 Donc c'est vrai que j'avais fait un appel à Antoine Dupont,
00:22:52 on l'a réitéré plusieurs fois sur ce plateau, on n'a pas été entendu.
00:22:56 Il y a un hommage un peu, on va dire, en valeur absolue, les victimes de tous les attentats, etc.
00:23:01 Mais en gros, moi j'étais un peu surpris que le monde du rugby ne soit pas aussi réactif.
00:23:05 Là, c'est très intéressant que ça sorte.
00:23:07 Non mais là où Eric a raison, c'est que le communiqué qui est publié par la Fédération française de rugby,
00:23:14 je crois qu'il est publié à 14h vendredi.
00:23:16 Or le premier match de Top 14, c'était le samedi à 15h.
00:23:20 Mais peut-être qu'ils ont pris conscience lorsqu'ils ont vu les images des obsèques de Thomas,
00:23:26 lorsqu'ils ont vu cette foule dans un village de 500 habitants avec 2000 personnes,
00:23:31 qu'ils ont entendu les témoignages, ils se sont rendus compte qu'il fallait peut-être faire quelque chose.
00:23:36 Ou alors ils l'avaient anticipé mais l'ont communiqué un peu tardivement.
00:23:39 Moi je crois que c'est les interrogations qui sont montées sur ici et ailleurs,
00:23:45 sur les réseaux sociaux, qui se sont demandées pourquoi un tel silence.
00:23:52 Et notamment aussi de la part d'Antoine Dupont.
00:23:55 Alors, il a retweeté...
00:23:57 Non mais je finis juste ma phrase.
00:23:59 Qui apparaissait un peu en contraste, si vous vous souvenez bien,
00:24:04 avec le tweet de Kylian Mbappé au sujet de Naël qui parlait de la diffaration d'investissement.
00:24:10 Juste Gabrielle, il s'est manifesté Antoine Dupont, pardonnez-moi, vendredi.
00:24:14 Alors il n'a pas fait un tweet en tant que tel, mais il a retweeté, vous avez vu,
00:24:18 il a repris un tweet qui rendait...
00:24:20 Mais c'était quand même un peu tardive.
00:24:21 Non mais je suis d'accord, mais tout ça a mis du temps.
00:24:23 A la question de l'hommage.
00:24:25 On a eu conscience un peu tardivement qu'il s'agissait d'un problème national.
00:24:29 L'assassinat de Thomas est devenu une cause nationale.
00:24:33 Puisque c'est une cause nationale, et vous me faites la transition,
00:24:35 je ne sais pas si vous avez vu le message et la lettre d'Éric Ciotti
00:24:38 adressé à la présidente de l'Assemblée nationale cet après-midi,
00:24:42 Yael Brown-Pivet, et Éric Ciotti demande à ce qu'il y ait une minute de silence
00:24:47 la semaine prochaine en hommage à Thomas.
00:24:51 L'assassinat de Thomas a soulevé une immense émotion au sein d'un peuple
00:24:54 qui ne s'habitue pas à la réitération de tant de violences.
00:24:58 Ce si jeune destin fauché par la bêtise barbare d'une bande
00:25:02 occupe la pensée de beaucoup de nos concitoyens.
00:25:04 Je vous demande, donc avec gravité, de faire respecter une minute de silence
00:25:09 au sein de l'hémicycle en mémoire de Thomas,
00:25:11 afin d'exprimer notre solidarité avec sa famille.
00:25:14 Il serait quand même difficile de dire non,
00:25:17 alors qu'il y a eu des minutes de silence ces derniers temps.
00:25:20 Je ne suis pas certain qu'il y ait…
00:25:22 Pourquoi vous n'êtes pas certain, Georges, l'ancien député que vous êtes d'ailleurs ?
00:25:25 Je ne suis pas certain.
00:25:26 Je peux dire aussi que j'ai été extrêmement surpris,
00:25:29 voire choqué par la minute de silence pour le petit Naël,
00:25:33 dont la mort a été tragique, certes, mais je n'ai pas bien compris
00:25:36 en quoi la République, représentée là par l'Assemblée nationale,
00:25:40 devait faire une minute de silence.
00:25:42 Et je serais quand même étonné parce que si, effectivement,
00:25:45 l'Assemblée nationale faisait une minute de silence,
00:25:48 ça voudrait dire qu'on considère qu'il s'agit bien d'un problème aussi national,
00:25:52 politique, avec des conséquences que le gouvernement
00:25:56 et que le président de la République redoutent.
00:25:58 Soit on s'en tient à, comme on entend, une horrix, un fait divers, etc.
00:26:03 que personne, évidemment, ne peut croire aujourd'hui.
00:26:06 Et à ce moment-là, on ne fait pas d'action à caractère politique.
00:26:11 On voit bien qu'Éric Ciotti, et il a raison,
00:26:13 je comprends tout à fait sa démarche, de demander cette minute de silence,
00:26:17 mais je serais quand même très étonné qu'elle soit suivie des faits.
00:26:21 - Moi, je pense qu'elle sera suivie des faits.
00:26:23 C'est très compliqué pour Yael Brun-Pivet de dire non,
00:26:25 alors qu'elle a organisé cette minute de silence il y a quelques mois pour Naël.
00:26:28 C'est même, politiquement, je pense, relativement intonable.
00:26:30 Je pense que c'est ça la raison.
00:26:31 En revanche, ce qui est intéressant, c'est de constater
00:26:33 la différence de traitement entre les deux affaires.
00:26:35 Naël, la minute de silence, elle est immédiate, automatique,
00:26:38 malgré ce que vous avez rappelé sur le fait que c'est un refus d'obtempérer.
00:26:43 Il est quand même dans son tort, à l'origine.
00:26:45 Elle est immédiate et là, il faut dix jours.
00:26:47 La semaine dernière, l'Assemblée aurait pu avoir l'idée.
00:26:49 Il y a eu des séances, des sessions, mardi, mercredi.
00:26:52 - C'était un tir de policier.
00:26:53 C'était l'autorité publique qui était en cause.
00:26:55 - Moi, je pense que c'est autre chose qui s'est jouée.
00:26:57 Pourquoi la minute de silence s'impose aussi rapidement pour Naël ?
00:26:59 C'est parce que ce qui peut justifier, c'est soit l'émotion, soit la peur.
00:27:04 Et ils ont eu très peur.
00:27:06 Ils ont eu très peur de ce qui allait se passer.
00:27:08 Donc, ils ont tout de suite marqué le coup.
00:27:09 Le président de la République a parlé.
00:27:11 Et ils ont fait la minute de silence pour dire on est avec vous,
00:27:13 vous inquiétez pas.
00:27:14 Et en effet, le fait que ce soit un policier.
00:27:16 Là, il faut constater qu'au bout de dix jours,
00:27:19 ils ont compris qu'il y avait une émotion dans le pays.
00:27:20 C'est l'émotion dans le pays qui les conduit à avoir cette démarche.
00:27:23 Ce n'est pas leur propre émotion à eux.
00:27:25 Je suis leur chef, donc je les suis.
00:27:26 Il y avait 6 000 personnes à la marche blanche.
00:27:28 Il faut qu'on marque le coup, nous aussi.
00:27:29 - Si on a une toute petite analyse un peu sur le plan judiciaire et juridique,
00:27:33 cette minute de silence à l'Assemblée nationale pour le petit Naël,
00:27:37 c'est quand même qu'on le veut ou non.
00:27:40 - C'est une formidable, aussi atteinte à la présomption d'innocence.
00:27:43 - Bien sûr.
00:27:44 - C'est ça qui m'a choqué.
00:27:46 - Absolument.
00:27:47 - Dans un contexte où c'est...
00:27:49 - Encore une fois, cette mort est tragique.
00:27:50 Mais le fait de faire une minute de silence,
00:27:51 c'est déjà reconnaître quelque part que l'autorité publique,
00:27:54 représentée par ce policier, a failli.
00:27:56 Et donc, c'était déjà une atteinte à la vérité.
00:27:58 - Elle avait déjà été atteinte par Emmanuel Macron,
00:27:59 qui avait dit "c'est inexplicable et inexcusable".
00:28:01 - Mais c'est exactement...
00:28:03 - Et là, on n'a pas eu la même réaction.
00:28:04 - C'est exactement sur le même registre.
00:28:06 - C'est presque une minute d'excuse, en fait,
00:28:08 plutôt qu'une minute de silence.
00:28:09 - Mais c'est ça.
00:28:10 - C'est ça, moi, qui m'avait choqué.
00:28:11 Alors qu'évidemment, qui peut ne pas rester insensible
00:28:14 à la mort d'un jeune homme ?
00:28:15 - Bien sûr.
00:28:16 - Mais en revanche, de voir cette exhalation,
00:28:18 je suis totalement d'accord, c'était pour moi une excuse.
00:28:20 Comme si la République tout entière s'excusait,
00:28:22 alors qu'il y avait une présomption...
00:28:24 Là, il y a une présomption de culpabilité, Philippe.
00:28:25 - Exactement.
00:28:26 - On va avancer, on va continuer, évidemment,
00:28:29 de parler du drame de Crépol,
00:28:32 de l'enquête qui se poursuit dans un instant.
00:28:34 On sera avec notre journaliste qui était sur place.
00:28:37 Je découvre quasiment en direct sur les réseaux sociaux,
00:28:42 notamment, des images qui peuvent nous inquiéter,
00:28:45 puisque 120 jeunes ont défilé ces dernières minutes
00:28:49 à Romand-sur-Isère, dans la Drôme, ce soir,
00:28:52 en réaction à l'attaque de Crépol,
00:28:55 où Thomas a été tué.
00:28:57 Justice pour Thomas, la rue, la France nous appartient.
00:29:01 Voilà ce qui a pu être scandé.
00:29:03 C'était une situation qui avait été,
00:29:06 selon le ministère de l'Intérieur,
00:29:09 avait été anticipée dans l'après-midi.
00:29:11 Et le ministre avait passé, et je lis certaines informations,
00:29:15 consignes très strictes, et demandait à ce que
00:29:17 le maximum d'interpellations soient réalisées,
00:29:19 et le plus préventivement possible.
00:29:21 Par ailleurs, il avait demandé à la DGPN
00:29:23 de mettre en place la CRS, la fameuse CRS 8.
00:29:26 Donc, on est sur quand même une situation...
00:29:29 - Un voyage qui s'est passé en Irlande ?
00:29:31 - Exactement. On est sur une situation qui est...
00:29:34 - Ça risque d'arriver aussi.
00:29:35 - C'est de l'inquiétude. Moi, je disais...
00:29:38 Tout ce qui a trait à la violence n'est pas possible chez nous.
00:29:43 Vous pouvez avoir une révolte citoyenne
00:29:47 par les urnes, par exemple.
00:29:49 Vous avez des élections dans peu de temps,
00:29:51 si vous voulez changer la donne.
00:29:52 C'est pas en allant...
00:29:54 - La violence, vous l'avez eue au mois de juin,
00:29:55 au mois de juillet, non ?
00:29:56 - Oui, mais attendez, on était les premiers à la condamner,
00:29:58 cette violence-là.
00:29:59 - Vous avez raison de condamner ce qui est en train de se passer,
00:30:03 mais pardonnez-moi, mais pardonnez-moi,
00:30:05 c'est hélas très prévisible, c'est hélas très prévisible.
00:30:09 L'accroissement de ce genre...
00:30:11 Alors, il n'y a pas eu des morts à chaque fois,
00:30:13 mais d'attaques au couteau,
00:30:15 et on l'a dit à plusieurs reprises sur ce plateau,
00:30:18 le risque pour le gouvernement,
00:30:20 et c'est pour ça qu'il a peur, ce gouvernement,
00:30:21 parce qu'il ne sait pas ce qui va déclencher.
00:30:23 Quelle étincelle va mettre le feu aux poudres ?
00:30:25 Mais c'est des réactions, j'allais dire, quasi normales.
00:30:28 Les gens sont exaspérés parce qu'ils vivent,
00:30:31 jusque-là y compris, dans des petits villages.
00:30:33 Donc en fait, vous avez...
00:30:35 Alors, sans doute qu'une partie des médias vont dire
00:30:37 "Ce sont des manifestations d'extrême droite",
00:30:40 mais en fait, les gens,
00:30:42 en même temps qu'ils apportent leur soutien à Torah,
00:30:44 montrent qu'ils sont exaspérés,
00:30:46 et montrent que malheureusement, ce pays est sur une ligne de crête,
00:30:50 et c'est pour cela qu'on met la poussière sous le tapis de ce gouvernement.
00:30:54 - Si les slogans vous dites "Islam hors d'Europe", par exemple,
00:30:57 effectivement, c'est des messages... - Très bien !
00:30:59 - Quel lien, pour l'instant, pour vous en faire ?
00:31:02 - Donc c'est un message d'extrême droite pour vous ?
00:31:04 - Non mais je ne vous pose pas de questions !
00:31:06 - Ce que je veux dire, c'est que c'est des messages qui n'ont pas l'idée d'être sur une manifestation.
00:31:11 - Vous avez sans doute des amis, comme moi, qui ont été choqués.
00:31:14 - Si vous cautionnez ces slogans,
00:31:16 personne ne cautionne ce qui a été fait.
00:31:18 - C'est une vague de fonds !
00:31:20 - C'est une vague de fonds européenne !
00:31:22 Regardez les élections au Danemark !
00:31:24 C'est totalement invraisemblable !
00:31:26 - Qu'est-ce qui s'est passé aux Pays-Bas ?
00:31:28 - Les Pays-Bas, vous voulez dire ?
00:31:30 - Pardon, les Pays-Bas !
00:31:31 Le Danemark a resserré aussi sa politique migratoire de manière très forte.
00:31:34 Mais les élections aux Pays-Bas, effectivement, c'est une surprise !
00:31:37 - Mais évidemment !
00:31:38 - Le Média Livre Noir annonce qu'une centaine de jeunes se dirigent vers le quartier,
00:31:41 c'était il y a une heure, le quartier La Monnaie,
00:31:43 zone d'où sont originaires les suspects qui s'en sont pris à Thomas
00:31:47 et qui l'ont tué mortellement.
00:31:49 Selon nos informations, ils viennent d'être repoussés par la police.
00:31:54 Et en amont, il y aurait 16 interpellations qui auraient été...
00:31:58 - De cette façon-là ou d'une autre, à un moment donné ou à un autre,
00:32:04 il va y avoir des réactions.
00:32:05 Ce n'est pas possible autrement.
00:32:07 Il faut voir comment notre société s'est pacifiée.
00:32:09 Parce qu'on a confié, on a délégué l'exercice de la violence légitime,
00:32:16 de la justice à l'État, à l'État qui était en mesure de l'assurer.
00:32:21 À partir du moment où l'État ne l'assure plus,
00:32:24 où les Français se sentent livrés à eux-mêmes,
00:32:27 où ils se disent que leurs enfants sont en danger,
00:32:29 évidemment qu'ils vont se dire que cette violence,
00:32:31 le contrat n'est plus respecté,
00:32:33 cette violence sera légitime pour défendre nos enfants.
00:32:38 C'est contre cela que devrait s'opposer, réfléchir le gouvernement.
00:32:41 - Depuis 2012, depuis Mohamed Merah,
00:32:44 il y a eu une résilience française absolument incroyable.
00:32:48 - On appelle ça résilience pour faire joli,
00:32:50 mais on se demande si ce n'est pas une forme de...
00:32:53 - Depuis Mohamed Merah, en passant par 2015, le 13 novembre,
00:32:56 il y a eu une forme de résilience.
00:32:58 Et aujourd'hui, on sent que ça commence à se fissurer.
00:33:02 - Pourquoi ? Parce qu'on a intimidé les gens.
00:33:04 On leur a dit "si vous protestez, c'est que vous êtes haineux,
00:33:10 vous n'aurez pas ma haine, vous faites de l'amalgame, vous stigmatisez".
00:33:15 C'était une espèce de camisole de force.
00:33:17 - Je veux qu'on revienne sur... Attendez, s'il vous plaît.
00:33:19 Déjà, on va essayer de vous donner les informations petit à petit,
00:33:23 parce que là, encore une fois, les images vont nous parvenir
00:33:28 de cette mobilisation d'une centaine d'individus
00:33:31 qui sont venus finalement manifester dans le quartier de ces suspects.
00:33:36 Je voudrais qu'on revienne également,
00:33:38 parce qu'il y a une colère qui s'est alimentée par l'omerta qui peut y avoir,
00:33:42 le silence qui peut y avoir dans cette enquête.
00:33:44 - Évidemment.
00:33:45 - Je n'avais jamais vu, et Georges, dites-moi si je me trompe,
00:33:47 je n'avais jamais vu une telle situation.
00:33:50 - On ne donne pas les noms des mineurs,
00:33:52 mais les majeurs sont donnés par la gendarmerie ou la police,
00:33:55 les avocats, voire même le parquet, bien sûr.
00:33:58 Mais là, on voit bien qu'il y a eu une rétention d'informations
00:34:01 parce qu'il y avait cette crainte, précisément,
00:34:03 que les Français découvrent qu'il y a eu une confrontation
00:34:06 entre une communauté et des gens qui étaient venus faire la fête.
00:34:11 - Mais c'est un problème fondamental en France depuis des années.
00:34:14 On sait que dans notre constitution, on interdit, par exemple,
00:34:16 les études dites "ethniques", alors qu'il y a une vingtaine de pays,
00:34:19 je crois, en Europe, qui, elles, l'autorisent.
00:34:21 - 22. - 22.
00:34:22 Donc, en fait, pourquoi c'est une erreur absolue de la France
00:34:24 depuis des années ?
00:34:25 C'est que pour crever cette abseille, justement,
00:34:27 et pour voir, selon certaines personnes qui nous disent
00:34:29 que "mais non, c'est un fantasme", il s'agit d'une extrême minorité.
00:34:32 Alors, autorisons une étude fondamentale sur le rapport
00:34:37 entre la délinquance et certaines ethnies,
00:34:39 pour casser d'abord le coup, peut-être, de fantasmes racistes.
00:34:43 Et là, on peut dire de fantasmes idéologiques,
00:34:45 d'extrême droite, comme certaines personnes cataloguent.
00:34:47 Il n'y a qu'en faisant cela qu'on pourra savoir si on rêve ou pas,
00:34:51 si quand les flics nous disent que 90% des cas,
00:34:54 malheureusement, c'est toujours la même, ils le disent "population",
00:34:56 parce qu'ils n'ont même pas les mots.
00:34:58 Donc, en fait, à force de couper les mots, de couper la réalité
00:35:01 et de mettre sous le tapis une réalité, oui, il faut le dire,
00:35:04 "ethnique", il y a 22 pays en Europe qui le font, faisons-le,
00:35:07 parce que peut-être qu'on va découvrir que, d'abord,
00:35:09 on est complètement à l'inverse de la réalité,
00:35:11 ou alors, au contraire, qu'on a mis la réalité sous le tapis.
00:35:14 Donc, est-ce qu'on a le courage ou non d'y aller ?
00:35:17 Pour l'instant, on ne l'a pas.
00:35:18 Et in fine, où est-ce que ça explose chez nous ?
00:35:20 – Revenons sur l'enquête, si vous me le permettez.
00:35:22 On se souvient de cette déclaration de nos confrères du Figaro,
00:35:25 Gérald Darmanin, qui montre à l'un de ses collègues
00:35:27 les noms des suspects placés en garde à vue la veille.
00:35:31 Et voilà ce qu'a dit un ministre à Gérald Darmanin,
00:35:35 selon le Figaro toujours, "ils sont français,
00:35:37 mais pas un seul n'a un nom à consonance française,
00:35:40 vous verrez ce que ça va susciter dans le pays,
00:35:44 cette affaire traumatise légitimement nos compatriotes,
00:35:47 il faut remettre des règles et de l'ordre,
00:35:49 sinon le pays partira à volo".
00:35:52 Et ça, c'était en milieu de semaine.
00:35:54 Et il n'y a toujours eu aucune information
00:35:56 qui n'a été donnée et précisée officiellement, évidemment.
00:36:01 Alors que tout le monde est au courant, en fait.
00:36:04 Tout le monde sur les réseaux sociaux,
00:36:06 tout le monde a vu la liste des...
00:36:08 - Le fait de ne pas le dire, c'est déjà une façon de le dire.
00:36:11 - Que sait-on ? Est-ce que vous souhaitez réagir,
00:36:13 Geoffroy Lejeune, sur l'enquête qui est en cours ?
00:36:16 - En fait, je suis d'accord avec tout ce que vous avez dit,
00:36:18 il y a une omerta invraisemblable,
00:36:19 et je pense que c'est quasiment du jamais vu.
00:36:21 C'est-à-dire que c'est un secret d'État,
00:36:23 et le fait de ne pas révéler, en l'occurrence,
00:36:26 les noms des suspects, c'est une manière d'aggraver encore le problème.
00:36:30 Ils espéraient peut-être éviter des scènes comme Romance sur Iserth,
00:36:33 la descente de jeunes dont vous avez parlé juste avant,
00:36:36 et j'espère que tout se passera bien.
00:36:38 Et en fait, ils enveniment la chose,
00:36:40 parce que tout le monde a compris,
00:36:42 tout le monde a compris depuis le début ce qui s'était passé,
00:36:44 et on voit bien depuis une semaine qu'il y a une organisation,
00:36:47 c'est pas une organisation qui s'est mise en place de manière concertée,
00:36:51 mais le système est organisé pour qu'on nous dise que,
00:36:53 dans un premier temps, c'est une rixe,
00:36:55 organisée par des trouble-faites,
00:36:57 puis que c'est un fait divers et qu'il ne faut pas en tirer de conclusion,
00:37:00 et enfin que les suspects, c'est plus compliqué que ce que vous croyez,
00:37:02 et d'ailleurs, on ne vous donnera pas les noms.
00:37:04 Je vais vous dire, en fait, je trouve cette situation intolérable,
00:37:07 je pense que c'est une des raisons d'ailleurs pour laquelle les gens deviennent fous,
00:37:10 et que c'est une des explications des violences,
00:37:12 et donc, dans le journal du dimanche demain,
00:37:14 on lèvera le voile sur cette omerta.
00:37:16 On dira ce que les gens ont envie de savoir.
00:37:18 - Vous n'en dites pas plus ?
00:37:20 - Je ne vous en dirai pas plus ce soir,
00:37:22 parce que c'est en cours de fabrication,
00:37:24 et que c'est des éléments qui sont compliqués à trouver aussi,
00:37:27 donc j'essaye de ne pas, comment dire,
00:37:30 compromettre la sortie de ce numéro,
00:37:32 mais pas les premières réponses de la justice.
00:37:35 - Il devait y avoir un communiqué en milieu d'après-midi,
00:37:38 communiqué qui ne toujours pas arrivait,
00:37:40 donc on ne sait pas si dans ces 9 suspects,
00:37:42 s'il y en a qui sont placés en détention provisoire, etc.
00:37:45 - Donc ce n'est pas qu'ils sont la justice.
00:37:47 - Mais Eliott, je pense que le gouvernement accumule les erreurs politiques
00:37:50 sur ce drame depuis le début.
00:37:52 Bon, ne pas donner rapidement le nom des fauteurs, des tueurs,
00:37:57 mais ils ont fait pire,
00:37:59 ils ont interdit des manifestations de soutien à Louis Gailleur, à Thomas.
00:38:04 - Eric, les premières images qui nous pariennent...
00:38:06 - Quand on interdit des manifestations de soutien,
00:38:08 on risque ce genre de débordement,
00:38:10 qui paraît maintenant très angoissant et très inquiétant,
00:38:15 mais encore une fois,
00:38:17 regardez le nombre de faits divers, meurtriers,
00:38:20 qui se déroulent dans ce pays,
00:38:22 les Français en ont marre.
00:38:24 - Certains de moi qui auraient entendu bien avant le drame,
00:38:26 on est venu casser, je le lis, des salles françaises de blanc.
00:38:30 Donc je veux bien qu'ils soient tous français,
00:38:33 mais c'est les français qui n'aiment pas les français, apparemment,
00:38:36 et il n'y a pas qu'une source.
00:38:38 Donc dire "je suis venu casser des salles françaises de blanc",
00:38:41 ça commence à devenir compliqué, c'est pour ça que tout à l'heure,
00:38:44 je disais, et à chaque fois, ça fait des années et des années,
00:38:46 encore une fois, qu'on n'ose pas dire les choses.
00:38:48 Il peut y avoir des gens français, mais qui ne sont pas citoyens français.
00:38:52 On n'a pas un problème de nationalité, mais un problème de citoyenneté.
00:38:56 Est-ce qu'on fait partie du clan des citoyens ou non ?
00:38:59 Même cette discussion, les politiques n'ont pas le courage de la voir.
00:39:02 Voilà pourquoi, in fine, ce sont les citoyens eux-mêmes qui n'en peuvent plus.
00:39:06 Ce sont les citoyens français qui n'en peuvent plus.
00:39:08 De voir d'autres citoyens qui apparemment se disent
00:39:10 "toi tu es un salle français de blanc, donc je suis français sur merde".
00:39:14 - Vous voyez aussi les images, puisque des policiers sont arrivés
00:39:18 dans le quartier en renfort, dans le quartier de la Monnaie,
00:39:21 les informations qui peuvent être reliées,
00:39:24 alors je prends toujours des précautions, je ne préfère même pas vous les donner,
00:39:27 parce qu'il s'avérait qu'il y aurait potentiellement aussi des heurts
00:39:32 entre les bandes et les manifestants qui étaient présents.
00:39:36 Le cas d'un manifestant qui s'était retranché dans sa voiture
00:39:40 pour être un sujet, un dossier à suivre.
00:39:46 Mais on est sur une situation, Georges Fénet, explosive.
00:39:49 La France côte à côte, face à face, c'est l'exemple.
00:39:52 - Vous vous rendez compte, vous permettez Franck un peu,
00:39:55 vous vous rendez compte qu'on est à Romand-sur-Isère.
00:39:59 On n'est pas dans les quartiers chauds de Nice, de Nîmes, de Marseille.
00:40:02 Romand-sur-Isère, dans la Drôme.
00:40:05 Il y a certes un quartier difficile, le quartier de la Monnaie,
00:40:09 mais moi je n'ai pas le souvenir, j'étais voisin de cette région,
00:40:12 on était en magistralion, je n'ai pas le souvenir que des faits de cette nature
00:40:16 frappent des régions qui étaient épargnées jusque-là.
00:40:20 On a eu des confrontations ethniques, si je puis dire,
00:40:23 entre les Tchétchènes et les Maghrébins, vous vous souvenez, à Dijon.
00:40:27 Là, moi je n'ai pas le souvenir qu'il y ait une confrontation directe
00:40:30 entre Français, avec la distinction de leurs origines, si vous voulez.
00:40:35 C'est la première fois que je vois ça, et dans des endroits
00:40:38 qui étaient jusque-là à l'abri, donc il y a une forme d'enseauvagement,
00:40:41 mais ce qui risque aujourd'hui de se passer après cet enseauvagement premier,
00:40:45 c'est une riposte du style autodéfense, on va en découdre,
00:40:50 et là, vraiment, on est… moi c'est le vertige, je ne sais pas jusqu'où
00:40:55 ça peut nous mener, et effectivement peut-être le fameux face-à-face
00:40:59 de Gérard Collomb.
00:41:00 – User du manteau noé de la nationalité, hypocritement,
00:41:05 ça aussi c'est très mal calculé, passer son temps à dire
00:41:09 "ah oui mais ils sont Français, donc circuler il n'y a rien à voir",
00:41:11 alors qu'en réalité qu'ils soient Français,
00:41:13 et qu'ils ne se sentent pas du tout Français, c'est encore pire,
00:41:16 ça veut dire qu'on a une situation bien plus compliquée
00:41:19 que si c'était des étrangers arrivés de la veille,
00:41:21 et donc cette rhétorique ne fonctionne plus,
00:41:24 alors vous dites que Romain Surgisère, c'était calme,
00:41:27 enfin il y a un moment que c'est plus calme,
00:41:29 parce que vous vous souvenez qu'il y avait quand même quelqu'un
00:41:31 qui a été assassiné par un islamiste pendant la crise du Covid,
00:41:35 et puis le quartier de la Monnaie, il y a en 2021, je ne sais pas si vous vous souvenez,
00:41:38 il y avait une procession, la procession de Notre-Dame des Fontanelles,
00:41:41 le 8 décembre, qui avait essayé de circuler dans ce quartier,
00:41:44 ils s'étaient fait menacer, on avait dit "on va vous égorger",
00:41:47 on leur avait arraché les cierges, on les avait balancés sur eux,
00:41:50 ça avait été une histoire quand même très difficile,
00:41:54 les gens avaient eu très peur,
00:41:56 il y a des bus récemment qui ont dû être déviés
00:41:59 parce qu'ils ne pouvaient plus circuler dans le quartier,
00:42:01 c'est un quartier où il y a des trafics de drogue incroyables,
00:42:03 donc si vous voulez, on laisse s'enquister des situations,
00:42:05 et ensuite on s'étonne, c'est vrai que c'est bien en amont
00:42:10 qu'il aurait fallu s'en préoccuper.
00:42:12 Je ne sais pas si il y a que les balles de guerre civile,
00:42:13 mais c'est une guerre civique.
00:42:14 Évitons, évitons, oui,
00:42:16 les guerres civiques c'est des Français contre des Français,
00:42:19 ils ne sont pas tous Français.
00:42:20 Mais justement, c'est pour ça que je parle de guerre civique,
00:42:22 parce qu'ils n'ont pas tous la même perception
00:42:25 de ce que c'est qu'être Français aujourd'hui en termes de citoyenneté.
00:42:27 Sur cette mobilisation, on va essayer de vous apporter plus de précisions,
00:42:31 en tous les cas ces prochaines minutes bien évidemment,
00:42:35 je voulais vous faire réagir à la déclaration de Michel Onfray
00:42:38 sur la chronique d'un déni sur les sept derniers jours
00:42:44 du gouvernement, mais aussi de la classe politique,
00:42:47 sur le drame de Crépole.
00:42:49 Écoutez.
00:42:50 L'extrême gauche dit surtout pas de récupération, et récupère,
00:42:53 et estime que dès que Marine Le Pen dit quelque chose,
00:42:57 c'est que l'extrême droite s'exprime et que l'extrême droite récupère.
00:43:00 Les gens ont bien compris qu'il y avait des gamins
00:43:03 qui faisaient un petit bal dans un village de campagne
00:43:06 et que tout se passait très bien, jusqu'à ce que des gamins arrivent
00:43:09 en survêtement avec des couteaux et décident de planter du blanc,
00:43:12 c'était l'expression qui a été rapportée,
00:43:14 et que ces gens-là ont donné des coups de couteau, ont blessé des gens,
00:43:17 ont fait sauter des doigts de vigile, si j'ai bien compris,
00:43:19 et puis ensuite ont sauté dans une voiture pour partir à Toulouse
00:43:23 en direction du Maghreb.
00:43:24 Pas besoin d'avoir été un élève assidu de Sciences Po,
00:43:28 de l'École Nationale d'Administration, ou d'être un journaliste
00:43:33 pour comprendre ce qu'il y a à comprendre.
00:43:35 Les Français moyens, quand ils regardent les informations,
00:43:37 comprennent tout, comprennent tout ça.
00:43:39 Il y a plein de bon sens, les Français, qui en ont assez du réel tel qu'il est,
00:43:43 et qui ont aussi assez des gens qui leur disent comment il faudrait voir le réel,
00:43:47 parce qu'ils sont bien assez grands pour voir ce qu'est véritablement le réel.
00:43:49 Il faut quand même attendre un peu les résultats de l'enquête,
00:43:51 parce que vous avez vu que ce n'est pas aussi simple que ça.
00:43:54 Les premières déclarations, les premières auditions qui ont eu lieu,
00:43:57 montrent qu'en réalité, ce qui s'est passé, c'est en deux temps.
00:44:00 Il y a eu déjà une première altercation à l'intérieur,
00:44:03 qui a eu lieu, qui a ensuite fait appeler à un renfort de l'extérieur.
00:44:08 Donc ce n'est pas comme on l'a cru au départ.
00:44:11 J'ai entendu ça, Georges, mais honnêtement, ça ne change strictement rien.
00:44:14 Non, ça ne change rien, la gravité est énorme.
00:44:16 Non, mais c'est le même à l'affaire.
00:44:18 Qu'il y ait eu une putain d'altercation entre gens dans une soirée,
00:44:22 et que ça ait conduit certains à appeler leurs copains pour qu'ils viennent se venger,
00:44:26 ou qu'il n'y ait pas eu ça, ça revient exactement au même.
00:44:28 Ce que dit Onfray reste parfaitement juste de la même manière.
00:44:30 C'est des racailles de romance surisère qui sont venues se planter,
00:44:35 et ils étaient armés, pas les autres, planter des pigments,
00:44:39 quittent les dalles la première fois, la première église,
00:44:41 ils avaient déjà des couteaux d'ailleurs.
00:44:43 Quand on vient avec des couteaux à un bal, en général, on n'a pas des bonnes intentions.
00:44:46 Bien sûr.
00:44:47 Ce que je vous propose également, c'est d'écouter Sandrine Rousseau.
00:44:49 Alors, on n'a pas eu le temps de l'entendre, c'était hier,
00:44:52 et elle s'en est prise, Sandrine Rousseau, à Éric Zemmour,
00:44:56 et par Éric Zemmour, à travers Éric Zemmour, c'est les responsables politiques,
00:44:59 qui ont tenté d'apporter une explication,
00:45:03 mais pour elle, c'est de la récupération politique.
00:45:06 Je rappelle que Sandrine Rousseau, c'était la première à marcher pour Naël,
00:45:09 mais là, pour Thomas, il ne faut pas se mobiliser.
00:45:13 C'est ça qu'il faut comprendre.
00:45:14 Ça casse la récupération.
00:45:15 Écoutons Sandrine Rousseau.
00:45:17 Un jeune homme est mort, et qu'on lui doit le respect quand même.
00:45:21 On lui doit le respect.
00:45:22 On lui doit cette période de deuil, d'essence.
00:45:26 On lui doit ça. On doit ça à ses proches, à sa famille.
00:45:30 Quand je vois l'espèce de meute politique qui tombe sur cette affaire,
00:45:38 dont on ne connaît pas encore complètement, ni les tenants, ni les aboutissants,
00:45:42 et moi j'ai vu tout et son contraire sur cette affaire.
00:45:44 Donc, toute cette mouvance autour, notamment d'Éric Zemmour,
00:45:47 qu'est-ce que vous voulez, qu'est-ce que vous cherchez ?
00:45:49 Qu'est-ce que vous cherchez ?
00:45:50 Qu'est-ce que vous voulez dire quand vous désignez des coupables
00:45:53 alors que personne ne sait encore ce qui s'est réellement passé ?
00:45:56 Qu'est-ce que vous voulez ?
00:45:57 Vous voulez qu'il y ait des émeutes comme en Irlande ?
00:46:01 Vous voulez qu'il y ait des ratonnades ?
00:46:03 C'est ça que vous voulez en fait ? C'est ça que vous cherchez ?
00:46:06 Mais enfin, vous vous rendez compte de l'irresponsabilité de votre position politique ?
00:46:11 Qui était responsable dans ces cas-là ?
00:46:13 Mais qui est responsable ?
00:46:15 Il n'y a pas de responsable, si je comprends bien.
00:46:17 Je ne comprends pas ce qu'elle dit.
00:46:19 Elle dit que d'en parler, de parler de l'ensauvagement,
00:46:24 de parler d'un refus d'assimilation chez certains,
00:46:27 de parler de l'identité des suspects,
00:46:31 ce serait alimenter les haines et ce serait provoquer finalement une sorte de chaos dans la société.
00:46:35 Moi je prends ça comme une injure, véritablement.
00:46:38 On en parle parce que c'est un véritable problème,
00:46:41 parce que l'ensauvagement est là, il est sous nos yeux,
00:46:44 et on ne peut pas faire en sorte de l'ignorer.
00:46:46 Ça n'est pas possible. On n'est pas là pour appeler à la haine ou à la confrontation,
00:46:50 on est là pour regarder ce qui est en train de se passer,
00:46:52 et justement en parler pour éviter que ça s'empire.
00:46:55 Elle utilise la même rhétorique que le gouvernement,
00:46:57 c'est-à-dire qu'il faut le temps de l'émotion, par décence et par respect, on ne va pas en parler.
00:47:01 Mais pour Naël, il n'y avait pas de temps de décence et d'émotion.
00:47:04 C'est quand même un peu nous prendre pour des pingouins quand même.
00:47:08 Autre témoignage, c'était ce matin, le père Forneaux,
00:47:11 c'est le père qui a prononcé le serment hier matin aux obsèques.
00:47:16 Il était avec nous, c'était la première fois qu'il prenait la parole publiquement
00:47:19 après les funérailles de Thomas,
00:47:22 et il est revenu sur l'onde de choc qu'a provoqué ce drame,
00:47:26 et qui touche une zone rurale, la campagne,
00:47:31 c'est-à-dire un endroit qui normalement est inviolable,
00:47:35 qu'on imagine être un havre de paix,
00:47:38 et qui aujourd'hui bascule dans l'inquiétude
00:47:41 en comprenant que finalement il n'y a plus aucun territoire où on se sent en sécurité en France.
00:47:45 Romain Siozère qui était connu pour l'industrie de la chaussure,
00:47:47 Charles Jourdan, une belle image Romain Siozère.
00:47:50 Le père, on l'écoute.
00:47:52 Bien au-delà de la famille de Thomas,
00:47:55 en fait c'est tous nos villages ici,
00:47:58 toute notre campagne qui a été vraiment touchée,
00:48:01 vraiment affectée, en fait comme pris au trip,
00:48:04 parce que ce qui s'est passé,
00:48:08 en fait nous avons un peu tous le sentiment que ça a touché notre identité,
00:48:12 vous savez le bal de village,
00:48:14 ici c'est un peu la base de la vie commune,
00:48:18 de cette vie de solidarité de nos campagnes,
00:48:20 et en fait on a l'impression d'avoir été tous touchés au cœur par ce drame.
00:48:25 Et j'ai voulu mettre en parallèle ce témoignage,
00:48:29 et je vous invite vraiment à écouter le serment du prêtre hier,
00:48:32 pourquoi ? Parce qu'il n'y avait aucune volonté politique,
00:48:35 c'était un appel justement à résister contre l'obscurité,
00:48:40 contre la haine, contre cette violence,
00:48:43 c'était un appel d'espérance une nouvelle fois.
00:48:46 Mais, et vous parliez des responsables politiques,
00:48:49 et notamment des membres du gouvernement qui n'étaient pas présents.
00:48:51 Vous savez qu'au moment des funérailles,
00:48:53 Éric, je ne sais pas si vous avez vu cette image,
00:48:55 je vous la présente ce soir,
00:48:58 vous aviez Elisabeth Borne,
00:49:00 vous aviez, exactement,
00:49:02 Madame Couillard qui est à sa gauche,
00:49:04 et puis avec l'écharpe rouge, c'est Dominique Faure,
00:49:07 ce n'est pas n'importe qui Dominique Faure,
00:49:09 puisque c'est la déléguée interministrielle aux victimes,
00:49:14 c'est la ministre déléguée à la ruralité.
00:49:18 Et elle était à ce moment-là, dans le métro,
00:49:22 dans le 13ème arrondissement, tout sourire,
00:49:24 pour présenter ce plan contre les violences sexuelles.
00:49:29 C'est l'image, de nouveau, d'un gouvernement
00:49:31 qui met la poussière sous le tapis, en fait.
00:49:33 Qui fait comme s'il ne se passait rien.
00:49:35 Alors qu'il se passe des choses inquiétantes dans ce pays.
00:49:38 Évidemment, il faudra revenir à ce qu'il se passe en ce moment,
00:49:41 à Romand-sur-Isère, mais vous avez aussi,
00:49:44 il faut le noter, il faut le dire,
00:49:46 des mosquées qui ont été taguées, vous avez...
00:49:48 Oui, il y en a eu deux.
00:49:49 Oui, oui, mais ce que je veux dire,
00:49:51 c'est qu'il se passe des choses dans ce pays.
00:49:53 La marmite est en train de bouillir,
00:49:56 le gouvernement regarde ailleurs, pour reprendre un mot,
00:49:59 sur un autre sujet, Jacques Chirac,
00:50:01 et en regardant ailleurs, il fait comme s'il ne se passait rien.
00:50:04 Or, sous nos yeux, il se passe des choses graves dans ce pays.
00:50:07 Je ne sais pas si on peut parler d'attaque du pacte républicain,
00:50:10 mais ça ne peut pas continuer comme ça.
00:50:12 Mais vous avez entièrement raison de le rappeler,
00:50:15 des tags ont été découverts ce samedi,
00:50:18 sur les murs de la mosquée de Cherbourg,
00:50:20 en Cotentin, près de la Manche,
00:50:23 sur une mosquée de Valence, qui a reçu une lettre de menace.
00:50:26 Les deux en lien avec le meurtre du jeune Thomas, dans la Drôme.
00:50:29 "Justice pour Thomas, ici on est en France,
00:50:32 "mort aux Arabes", en référence à l'adolescent décédé.
00:50:35 Donc, vous croyez bien que c'est en train de partir dans tous les sens, en réalité ?
00:50:37 Vous permettez ?
00:50:38 Mais c'est la phrase "c'est en train de partir à la volo",
00:50:40 cette phrase qui aurait été dite d'un ministre, à Gérald Darmanin.
00:50:44 Juste une petite remarque, une réflexion,
00:50:46 sur le présumé auteur du coup de couteau mortel,
00:50:48 parce qu'apparemment il nie, puisqu'il a 20 ans,
00:50:51 il a été condamné déjà pour un port d'armes de couteau.
00:50:55 Vous avez vu la condamnation qu'il avait eue ?
00:50:57 200 euros d'amende.
00:50:59 Je pense qu'il n'a jamais dû la payer.
00:51:01 Et interdiction de porter une arme, ça a l'air très efficace,
00:51:03 à peu près comme les OQTF.
00:51:05 Le problème, on en revient toujours là,
00:51:07 la justice ne sanctionne pas au bon moment.
00:51:12 C'est-à-dire que le fait de dire "tu portais un couteau
00:51:14 "avec une arme de 15 cm, ça vaut 200 euros d'amende",
00:51:17 c'est-à-dire une amende à une contravention,
00:51:19 c'est presque une forme d'impunité,
00:51:22 et donc d'encouragement à continuer.
00:51:24 C'est ça la réflexion que je voulais vous dire,
00:51:26 parce que ce sont des jeunes qui n'ont jamais été interrompus
00:51:29 dans leur délinquance.
00:51:30 Autre déclaration, et je voulais vraiment vous faire réagir
00:51:33 à cette vidéo qui a été vue plus d'un demi-million de fois
00:51:36 en quelques heures, c'est le coup de gueule d'un responsable
00:51:40 de la sécurité de l'une des plus grandes discothèques en France.
00:51:43 Alors il est très actif d'ailleurs sur les réseaux sociaux,
00:51:46 notamment sur Twitter, mais également sur TikTok,
00:51:48 il publie souvent des vidéos où il explique son quotidien,
00:51:51 la difficulté qu'il peut y avoir lorsque l'on gère la sécurité
00:51:54 d'un établissement de nuit avec des individus qui viennent
00:51:58 parfois à être agressifs, tout simplement,
00:52:01 parce qu'ils ont été parfois pour des raisons futiles,
00:52:03 parce que simplement on leur a dit "vous n'avez pas le droit
00:52:05 "de rentrer".
00:52:06 Vous allez l'écouter parce qu'il revient sur la difficulté
00:52:10 qu'il rencontre avec les bandes de jeunes qui viennent
00:52:12 parfois à se battre, et il a fait part de son ras-le-bol
00:52:15 aujourd'hui. Écoutez parce que ce qu'il dit en fait
00:52:18 c'est que c'est toujours les mêmes.
00:52:20 Et c'est son témoignage, c'est le responsable d'une des plus
00:52:22 grandes boîtes de nuit de France, de la sécurité.
00:52:25 Il s'appelle Jarl.
00:52:27 Je suis blasé ce soir, obligé de faire venir la police
00:52:30 trois fois, tu entends, trois fois dans la même nuit,
00:52:33 pour des petits ******* délinquants qui foutent une zone
00:52:36 à l'extérieur. Tu vois ce soir, et bien à plusieurs reprises
00:52:39 on a pensé à Crépole, et comment ça peut dégénérer
00:52:42 en quelques secondes lors des recalages.
00:52:44 Et encore une fois tu vas râler.
00:52:46 Encore une fois je t'entends dire et me parler de stigmatisation,
00:52:49 mais ferme ta bouche. T'entends ce que je te dis ?
00:52:51 Ferme ta bouche. Les gens en ont ras-le-bol.
00:52:54 C'est toujours les mêmes avec qui ça part en *******.
00:52:58 C'est toujours les mêmes. On n'en peut plus, on est blasés.
00:53:01 On en a ras-le-bol de ces situations.
00:53:03 Ce soir encore, trois interpellations,
00:53:06 trois fois le même type d'individus.
00:53:09 On rentre plus de 1000 clients.
00:53:11 Qui fout le bordel aux abords de l'établissement ?
00:53:14 Les mêmes. Si on n'intervient pas, ils défoncent les gens.
00:53:18 D'ailleurs à 7h du matin on avait fini notre service.
00:53:21 On entend des cris sur les extérieurs.
00:53:24 On sort pour voir qui on doit aller aider.
00:53:26 Quatre jeunes se font défoncer.
00:53:28 Si on n'arrive pas en urgence, il se passe quoi ?
00:53:31 Il se passe un deuxième Thomas, la même semaine,
00:53:34 avec des familles endeuillées.
00:53:35 Avant de revenir sur son témoignage qui est extrêmement fort,
00:53:38 je voulais juste vous donner plus de précisions
00:53:40 sur les images qu'on a pu voir et de ces gens
00:53:43 affiliés ou non à l'ultra droite ou l'extrême droite
00:53:46 qui ont défilé à Romand-sur-Isère
00:53:49 dans le quartier de la Monnaie.
00:53:51 Ça s'est passé vers 18h.
00:53:53 Ce n'était pas 200 personnes mais une cinquantaine d'individus.
00:53:57 Ils ont fait des barrages avec les poubelles.
00:53:59 Ils ont tiré des mortiers d'artifice en direction des CRS.
00:54:02 Le calme est revenu à 19h.
00:54:04 C'était une situation qui avait été anticipée
00:54:07 par les autorités, notamment par le ministère de l'Intérieur.
00:54:11 D'où le fait que la CRS 8 ait été déployée sur la zone.
00:54:16 C'est important de rappeler ces précisions-là.
00:54:20 Je remercie d'ailleurs le service police-justice de CNews
00:54:23 qui nous les apporte à l'instant.
00:54:25 Parce qu'évidemment, on était inquiets
00:54:27 quand on a découvert ces images quasiment en direct.
00:54:30 C'est pareil ce qui s'est passé en Irlande, la gravité.
00:54:32 Ils ont essendié des immeubles et tout.
00:54:34 Ça commence à... ça devrait faire réfléchir les populations.
00:54:37 Moi, ce qui me fait le plus réfléchir,
00:54:39 et vous avez entièrement raison, Georges,
00:54:41 c'est que les autorités anticipaient une situation comme celle-ci.
00:54:44 Là, ils ont anticipé. Parce que parfois, ils n'anticipent pas du tout.
00:54:47 Mais là, visiblement, il faudrait qu'ils anticipent tout le temps.
00:54:50 À chaque fois qu'il y a une manifestation,
00:54:52 il y a beaucoup de manifestations qui dégénèrent.
00:54:54 Là, ils n'anticipent pas.
00:54:56 Mais saluons l'intervention des forces de l'ordre.
00:54:58 Il faudrait qu'ils soient aussi forts pour anticiper
00:55:01 les émeutes des banlieues ou de l'extrême-gauche
00:55:04 que les manifestations d'extrême-droite.
00:55:07 Cette efficacité à double...
00:55:10 Non, mais Gabrielle, c'est très intéressant ce que vous dites.
00:55:13 Pourquoi vous pouvez anticiper
00:55:15 et pourquoi vous pouvez régler la situation en une heure dans ces cas-là ?
00:55:19 C'est que typiquement, cette ultra-droite,
00:55:23 d'ailleurs, on est à 100 km de Lyon,
00:55:25 on peut voir ces scènes-là ces derniers temps à Lyon,
00:55:27 elle est crépusculaire.
00:55:29 Or, les émeutes en France...
00:55:31 - "Gropusculaire", vous voulez dire. - Comment ?
00:55:33 - Vous voulez dire "gropusculaire". - Pardonnez-moi.
00:55:35 - "Gropusculaire". - "Crépusculaire" aussi, ça, c'est...
00:55:37 - En revanche, les émeutes, c'était des milliers d'individus.
00:55:41 Et d'un coup, c'est arrivé.
00:55:43 C'était une vague d'ultra-violence et de délinquance.
00:55:46 On n'est pas du tout sur ce phénomène-là.
00:55:48 - Ce que dit Harle aussi dans sa vidéo...
00:55:50 - Et ça vient balayer toutes les thèses, si vous voulez,
00:55:52 d'une partie de l'extrême-gauche qui explique
00:55:54 que le problème majeur aujourd'hui en France,
00:55:56 c'est l'extrême-droite, c'est le grand danger, c'est l'ultra-droite.
00:55:58 - Ce que dit Harle dans sa vidéo, qui est assez forte,
00:56:01 parce qu'il insiste... - Ah oui, revenez sur le vidéo.
00:56:03 - Oui, pourquoi ? Parce que ça... Vous allez voir le lien.
00:56:05 Il dit quoi à la fin de cette vidéo ?
00:56:07 Parce que là, c'est un extrait. Il dit à chaque fois...
00:56:09 - "Ça va mal finir." - "Ça va mal finir."
00:56:11 "Ça va mal finir." Et il sait de quoi il parle.
00:56:13 Ça fait 20 ans qu'il fait de la sécurité.
00:56:15 Il connaît extrêmement bien ses endroits.
00:56:17 Il connaît cette population.
00:56:19 D'ailleurs, vous avez bien vu le mal qu'il a
00:56:21 à s'exprimer. Ce type d'individus,
00:56:23 toujours les mêmes, toujours les mêmes, toujours les mêmes.
00:56:25 Moi, je l'ai noté 4 ou 5 fois.
00:56:27 Mais le "ça va mal finir",
00:56:29 c'était pas uniquement quelqu'un
00:56:31 qui lançait ça à la cantonale.
00:56:33 C'est quelqu'un qui connaît bien le terrain
00:56:35 et qui a fait quelque chose à bouger.
00:56:37 Quelque chose s'est fracuré.
00:56:39 Quand on connaît un peu ses vidéos,
00:56:41 on voit qu'il a complètement changé de ton
00:56:43 par rapport à ce que vous disiez tout à l'heure.
00:56:45 On est vraiment dans cette...
00:56:47 Peut-être ce Danemess qui est un peu compliqué à gérer.
00:56:49 - Il est quasiment
00:56:51 21h, mais ça serait intéressant.
00:56:53 Je crois que d'ailleurs, il sera en direct
00:56:55 à 22h30, ce responsable
00:56:57 de la sécurité, avec
00:56:59 Olivier de Caenfleck, dans "Soir Info".
00:57:01 J'allais vous dire, mais appelons-le
00:57:03 pour avoir son témoignage en direct.
00:57:05 Mais en fait, restez avec nous,
00:57:07 notamment jusqu'à 22h30,
00:57:09 puisqu'on pourra
00:57:11 échanger avec lui.
00:57:13 On a énormément de choses à traiter. Je le dis aux téléspectateurs,
00:57:15 on est encore ensemble jusqu'à 21h30.
00:57:17 Je voudrais savoir
00:57:19 si Thibault Marcheteau, notre envoyé spécial
00:57:21 à Téléviv' est déjà
00:57:23 sur place. Il sera
00:57:25 présent dans une petite minute.
00:57:27 Le temps de vous donner les toutes
00:57:29 dernières informations, et je
00:57:31 le fais vraiment en direct avec vous,
00:57:33 concernant
00:57:35 les otages, avec cette journée
00:57:37 qui a été une nouvelle journée de
00:57:39 souffrance pour les familles. C'est-à-dire
00:57:41 que pour la deuxième étape, il devait y avoir
00:57:43 14 otages de libérés.
00:57:45 À 17h,
00:57:47 on apprend que le Hamas
00:57:49 finalement rompt ce pacte-là,
00:57:51 en disant finalement
00:57:53 qu'il n'y aura pas de libération d'otages.
00:57:55 Et à 20h, lorsque nous avons
00:57:57 commencé cette émission,
00:57:59 le Qatar annonce
00:58:01 que 20 otages, dont 13 Israéliens,
00:58:03 seront libérés
00:58:05 dès ce soir. Confirmé ensuite
00:58:07 par le Hamas
00:58:09 quasiment une seconde
00:58:11 après l'intervention
00:58:13 et l'annonce faite par
00:58:15 le ministre des Affaires étrangères
00:58:17 qatarien. Est-ce que Thibault Marcheteau
00:58:19 est avec nous ? Cher Thibault,
00:58:21 on va le rejoindre dans un instant. Vous avez eu
00:58:23 des informations, Gérard Vespière ?
00:58:25 - Non.
00:58:27 - Pour l'instant. C'est pour ça que
00:58:29 restons une nouvelle fois
00:58:31 très prudents. - Ça ne nous empêche pas de projeter.
00:58:33 - Alors, projetons. - Voilà, parce que
00:58:35 si vous voulez, hier, effectivement
00:58:37 sur ce même plateau et avec vous,
00:58:39 je vous ai dit que le lendemain,
00:58:41 c'est-à-dire aujourd'hui, il y aurait à nouveau 13
00:58:43 libérations. Parce que
00:58:45 le Hamas est obligé
00:58:47 de tenir son engagement,
00:58:49 le parrain qu'a tari
00:58:51 l'accompagne fermement.
00:58:53 Les quatre jours, avec peut-être
00:58:55 des hoquets tactiques, comme on l'a
00:58:57 vu, autour de 15h,
00:58:59 16h, etc. Mais,
00:59:01 les quatre jours se dérouleront
00:59:03 normalement avec
00:59:05 la libération des 50 otages.
00:59:07 C'est une nécessité de
00:59:09 crédibilité aussi pour le
00:59:11 Hamas et pour le gouvernement du Qatar.
00:59:13 - Thibault Marcheteau est avec nous.
00:59:15 Merci d'être en direct. Je rappelle que vous
00:59:17 êtes notre envoyé spécial. Vous êtes à Tel Aviv.
00:59:19 Vous étiez au plus près
00:59:21 de ces centaines, voire
00:59:23 des milliers, peut-être, autour de vous,
00:59:25 israéliens qui attendaient
00:59:27 une bonne nouvelle.
00:59:29 Vous avez vécu cela avec eux
00:59:31 il y a tout juste une heure.
00:59:33 Racontez-nous ce qui se passe autour de vous, cher Thibault.
00:59:35 - Absolument, Eliott. Je peux vous
00:59:39 affirmer qu'il y avait largement plus d'un
00:59:41 millier de personnes. Vous le voyez, elles sont en train
00:59:43 de quitter les lieux sur ces
00:59:45 images de Fabrice Elsner. Il y avait
00:59:47 au moins 5 000 personnes
00:59:49 sur cette place pour vivre
00:59:51 ensemble cet après-midi.
00:59:53 C'était assez particulier.
00:59:55 Les montagnes russes, ça fait plusieurs jours
00:59:57 qu'il y a du monde sur cette place.
00:59:59 Elles ont donc vécu toutes ces
01:00:01 annonces, ces différents rebondissements
01:00:03 qu'il y a eu cet après-midi.
01:00:05 Dans un premier temps, l'affirmation
01:00:07 par l'agence France Presse
01:00:09 que la Croix-Rouge
01:00:11 a bien dans sa possession les otages.
01:00:13 On parlait de 14 otages.
01:00:15 Une demi-heure plus tard, se démentit
01:00:17 presque l'AFP qui dit que
01:00:19 finalement le Hamas affirme qu'ils ont
01:00:21 encore en possession les otages et que
01:00:23 l'accord n'est pas respecté. Ils parlaient d'une
01:00:25 violation. Deux heures et demie plus
01:00:27 tard, imaginez-vous l'attente pour ces personnes
01:00:29 qui étaient là. On a énormément de familles d'otages
01:00:31 mais également toutes sortes de soutiens.
01:00:33 On apprend que cet accord
01:00:35 est enfin validé et que
01:00:37 20 otages vont être libérés ce soir.
01:00:39 C'était les montagnes russes
01:00:41 ce soir. Je vous propose d'ailleurs d'écouter des
01:00:43 francophones qui ont accepté de réagir
01:00:45 à notre micro avec Fabrice Elsner.
01:00:47 Ça fait mal au corps, on ne sait pas si...
01:00:49 Déjà on ne sait pas pour la plupart...
01:00:51 Déjà on s'attend
01:00:53 qu'ils soient vivants mais on ne sait pas si tous sont vivants.
01:00:55 On ne sait pas
01:00:57 s'il y a de la violence sexuelle.
01:00:59 On ne sait pas ce qui se passe avec
01:01:01 les enfants. Il y a un petit bébé de 9 mois,
01:01:03 maintenant 10 mois. Et on ne sait pas...
01:01:05 On ne sait rien en fait.
01:01:07 C'est vraiment vraiment un rollercoaster
01:01:11 émotionnel incroyable.
01:01:13 Parce que réellement
01:01:15 on est très heureux.
01:01:17 On a vu les photos des enfants
01:01:19 et des grands-mères
01:01:21 qui ont été réunis. Mais on a quand même le coeur
01:01:23 très très lourd à savoir que
01:01:25 il y a tellement d'énormes
01:01:27 nombres d'otages qui restent
01:01:29 à l'intérieur de Gaza. Et on ne sait pas
01:01:31 ce qui va se passer avec eux. On ne sait pas ce qui se passe aujourd'hui.
01:01:33 Juste après qu'on
01:01:37 ait eu la confirmation d'un accord et qu'il
01:01:39 y aura bien des libérations d'otages ce soir,
01:01:41 vous le voyez, ces personnes ont quitté
01:01:43 cette place. Elles se disent évidemment,
01:01:45 et vous pouvez le comprendre, très prudentes, tant que nous
01:01:47 ne voyons pas ces otages devant
01:01:49 nos yeux, nous ne pourrons pas croire que cet accord a eu lieu.
01:01:51 En tout cas, voilà le sentiment
01:01:53 de toutes ces personnes qui étaient réunies cet après-midi
01:01:55 à Tel Aviv. Cet accord devrait
01:01:57 avoir lieu. Et donc, avant minuit,
01:01:59 c'est ce qu'a communiqué le Hamas,
01:02:01 ces otages devraient être libérés.
01:02:03 20 personnes, dont 13 Israéliens.
01:02:05 Merci beaucoup cher Thibault Marcheteau. Merci à Fabrice
01:02:07 Selzner qui vous accompagne. On poursuit
01:02:09 l'heure des pros ce soir jusqu'à 21h30.
01:02:11 Je vais remercier Geoffroy Lejeune.
01:02:13 Monsieur le directeur,
01:02:15 vous avez un grand journal à préparer
01:02:17 demain et à chaque
01:02:19 samedi, vous nous faites le plaisir de l'être là
01:02:21 samedi soir, mais le deal c'est que vous
01:02:23 partiez avant 21h parce qu'il y a un journal à boucler.
01:02:25 Encore un peu de boulot, oui.
01:02:27 Petite information à nous donner avant ?
01:02:29 Vous êtes tout dit ?
01:02:31 Au moment on ne libère pas, c'est ça ?
01:02:33 Toujours pas ? Toute petite ?
01:02:35 Non ? Vous serez très content. On lève
01:02:37 le voile sur l'omertasse dans l'affaire de...
01:02:39 L'identité. Du meurtre de Thomas et de l'identité.
01:02:41 Raphaël Stainville, le journaliste
01:02:43 également rédacteur en chef du journal du dimanche
01:02:45 sera avec nous demain matin dans l'heure
01:02:47 des pros et effectivement
01:02:49 j'aurai le plaisir
01:02:51 de le lire et de le découvrir.
01:02:53 Il y a du nouveau sur
01:02:55 cette mobilisation
01:02:57 à Romain
01:02:59 Surizère. Ce que je vous propose c'est de passer
01:03:01 écoutez, on est en direct, on est entre nous.
01:03:03 Franck, le remplacement, vu que vous avez été
01:03:05 Rubiman, mais vous étiez titulaire j'imagine.
01:03:07 Vous allez juste
01:03:09 prendre la place de
01:03:11 Geoffroy Lejeune.
01:03:13 80 individus ont tenté d'envahir
01:03:15 le quartier de la Monnaie
01:03:17 à Romain-Surizère en fin de journée.
01:03:19 Grâce à la mobilisation de la police
01:03:21 nationale et des deux unités de force
01:03:23 mobile mise à disposition dès cet
01:03:25 après-midi, 20 interpellations
01:03:27 dont 17 gardes à vue ont pu être
01:03:29 réalisées. La situation
01:03:31 est au calme mais sous haute surveillance.
01:03:33 C'est très important
01:03:35 les mots qui sont employés.
01:03:37 Quand la préfecture parle
01:03:39 d'envahir un quartier.
01:03:41 Ça fait un peu froid dans le dos.
01:03:45 Qu'est-ce que vous en pensez
01:03:47 sur cette communication-là ?
01:03:49 Je sens que ça vous énerve un peu.
01:03:51 Quand c'est le quartier de la
01:03:53 Monnaie qui vient à Crépole,
01:03:55 là il n'y a pas d'invasion.
01:03:57 C'est des jeunes qui veulent
01:03:59 s'amuser. Non mais si vous voulez
01:04:03 je crois que l'affrontement n'est pas souhaitable.
01:04:05 Je ne vais pas dire ce que je ne pense pas.
01:04:07 Ce que vous ne pensez pas.
01:04:09 Exactement. Mais néanmoins,
01:04:11 je trouve que le traitement
01:04:13 qui en effet, comparé
01:04:15 à celui qui est fait de la délinquance
01:04:17 là aussi,
01:04:19 rajoute encore
01:04:21 de l'exaspération.
01:04:23 Alors là, tout est bien ficelé.
01:04:25 C'était anticipé.
01:04:27 Il y a des interpellations.
01:04:29 On n'hésite pas à parler d'invention.
01:04:31 Très bien.
01:04:33 Si on était dans un pays d'une efficacité
01:04:35 redoutable, vous voyez,
01:04:37 où les délinquances tenaient à carreau, etc.
01:04:39 On ne serait pas choqué de ce deux poids deux mesures.
01:04:41 Je ne suis pas choqué.
01:04:43 C'est très bien que tout affrontement
01:04:45 ait été empêché. Nous sommes tous d'accord là-dessus.
01:04:47 Ce n'est pas le sujet.
01:04:49 Néanmoins, vous remarquerez
01:04:51 qu'il y a une vélocité tout à fait remarquable
01:04:53 dès qu'il s'agit
01:04:55 de ce type de personnes
01:04:57 et qu'elle est beaucoup moins
01:04:59 remarquable pour d'autres.
01:05:01 On est en train d'assister à des premières.
01:05:03 Vous en rendez compte, Eliott ?
01:05:05 C'est une première de voir des jeunes
01:05:07 arriver comme ça,
01:05:09 envahir, comme dit le communiqué.
01:05:11 Envahir, pourquoi faire ?
01:05:13 Envahir un quartier, pourquoi faire ?
01:05:15 Envahir, pourquoi ?
01:05:17 On peut interrompre,
01:05:19 faire un arrêt sur image, deux secondes.
01:05:21 Envahir, ça veut dire que le quartier de la Monnaie,
01:05:23 c'est une forteresse.
01:05:25 Ça appartient aux gens qui l'habitent.
01:05:27 Le quidam moyen n'a pas le droit d'y aller.
01:05:29 En quoi ce serait une invasion ?
01:05:31 C'est une manifestation,
01:05:33 mais ce n'est pas une invasion.
01:05:35 On envahit ce qui n'est pas à nous.
01:05:37 Le territoire français, il est à tous les Français.
01:05:39 C'est intéressant.
01:05:41 Il faut toujours aller voir
01:05:43 Monsieur Joulet-Serré.
01:05:45 Le mot n'est pas adapté.
01:05:47 C'est quand même le soir, dans un quartier,
01:05:49 des jeunes, 180,
01:05:51 on ne peut pas parler d'une manifestation.
01:05:53 Envahir, le Robert,
01:05:55 Nico en ligne,
01:05:57 occuper, brusquement et par la force,
01:05:59 un territoire, conquérir, prendre,
01:06:01 occuper, s'étendre, dans un espace
01:06:03 de manière abusive
01:06:05 ou excessive,
01:06:07 intense. La foule envahit
01:06:09 les rues. Je vous fais remarquer
01:06:11 que par exemple, dire que
01:06:13 l'immigration, c'est une invasion, c'est interdit par la loi.
01:06:15 Vous êtes d'extrême droite, bien évidemment.
01:06:17 Vous êtes fasciste de dire ça.
01:06:19 Ça a même été sanctionné, je crois, il y a quelques années.
01:06:21 Mais là, en revanche,
01:06:23 le terme ne s'arrange pas.
01:06:25 Il est étonnant, oui, la préfecture.
01:06:27 D'ailleurs, un rassemblement de jeunes,
01:06:29 une invasion, non. Mais là où vous avez raison,
01:06:31 Georges, c'est que... C'est une première, ça.
01:06:33 Je vous assure...
01:06:35 Georges, vous qui connaissez la région
01:06:37 lyonnaise... Des émeutes, il y en a eu,
01:06:39 mais pas dans ce sens-là. Non, j'ai bien compris,
01:06:41 mais vous qui connaissez la région lyonnaise,
01:06:43 surtout ces dernières semaines,
01:06:45 vous avez pu assister, et on a pu le voir,
01:06:47 des affrontements
01:06:49 entre ultra-gauche
01:06:51 et ultra-droite.
01:06:53 Moi, ce que je note ce soir, et toujours,
01:06:55 il faut faire très attention,
01:06:57 si ultra-droite, il y a,
01:06:59 en une heure,
01:07:01 là, ça a été réglé.
01:07:03 Non, mais vous parlez d'affrontements. Lorsque c'est l'extrême-gauche
01:07:05 ou l'ultra-gauche... C'est pas des affrontements,
01:07:07 c'est "on y va". Non, mais lorsque c'est
01:07:09 l'extrême-gauche, ça prend un peu plus qu'une heure.
01:07:11 C'est un peu plus compliqué
01:07:13 d'anticiper et de
01:07:15 mettre le problème
01:07:17 à plat. Est-ce qu'on est d'accord ?
01:07:19 Moi, je vais vous donner mon analyse...
01:07:21 Vous n'avez pas de voix, ça me rassure.
01:07:23 Enfin, on ne trouvait pas tout à fait. Mais je vais vous donner mon analyse
01:07:25 du mot "envahir", utilisé par le préfet,
01:07:27 je ne sais pas s'il y a une première, mais pour moi,
01:07:29 ça procède du même réflexe
01:07:31 de peur, en fait.
01:07:33 Le préfet emploie un terme très fort,
01:07:35 pour ces 80 jeunes, peut-être d'ultra-droite,
01:07:37 qui se sont rendus sur place, pour ne pas
01:07:39 qu'il y ait une réaction, ensuite,
01:07:41 c'est-à-dire que le préfet dit "ils ont
01:07:43 envahi un territoire qui est le vôtre".
01:07:45 Donc, en fait,
01:07:47 pour moi, c'est une façon de dire
01:07:49 "la préfecture vous demande de ne pas réagir",
01:07:51 puisque, vous voyez, on emploie un mot très fort
01:07:53 pour dire que ces gens ont envahi
01:07:55 votre chez-vous. C'est ça qu'il veut dire
01:07:57 le préfet.
01:07:59 C'est du même lexique que le reste.
01:08:01 Il y a une trouille de ce gouvernement
01:08:03 que, malheureusement, ça dégénère.
01:08:05 - Je vous donne la parole, Franck.
01:08:07 Dans un instant, simplement, je viens d'avoir
01:08:09 une information,
01:08:11 en tous les cas,
01:08:13 un éclairage qui peut être intéressant d'une personne
01:08:15 qui connaît le monde
01:08:17 de la police, qui le connaît très bien.
01:08:19 Il est normal que la gestion de la manifestation
01:08:21 des individus ait été anticipée.
01:08:23 Le renseignement
01:08:25 territorial de Lyon
01:08:27 écoute les portables de nombreux activistes
01:08:29 de l'ultra-droite, surveille les réseaux sociaux
01:08:31 et rétribue comme source humaine
01:08:33 plusieurs de leurs membres.
01:08:35 Donc, il y a finalement une anticipation.
01:08:37 - C'est un beau succès.
01:08:39 - C'est pour ça que ces mots-ci ne sont pas utiles ailleurs.
01:08:41 - Parce que c'est plus compliqué quand vous avez des milliers de personnes
01:08:43 qui sont... - Voilà, d'accord.
01:08:45 - Bien sûr. - Des plus précautionnés, peut-être.
01:08:47 - Je voulais parler juste de l'utilisation des mots, la sémantique.
01:08:49 - J'ai pas entendu "envahis" pendant les émeutes.
01:08:51 - Justement. - Je suis d'accord avec vous.
01:08:53 - Pour moi, on insiste en fait à une aversion sémantique.
01:08:55 Le mot "invasion", en général,
01:08:57 c'est celui qui est attribué depuis 40 ans
01:08:59 à ce qu'on appelle l'immigration,
01:09:01 qu'elle soit légale ou illégale, les étrangers.
01:09:03 On dit "ils nous envahissent".
01:09:05 Et en fait, sciemment, on utilise aujourd'hui
01:09:07 des mots qui sont utilisés
01:09:09 depuis des années pour décrire
01:09:11 ceux qui sont présumés coupables
01:09:13 de ce genre d'agissement,
01:09:15 pour ceux qui essayent non seulement
01:09:17 de se venger ou de marcher contre,
01:09:19 ou d'exprimer une idée
01:09:21 contre eux. Donc c'est en fait très pervers.
01:09:23 Parce qu'en utilisant ce mot-là,
01:09:25 finalement, on essaie de les mettre
01:09:27 face à face, comme on le disait tout à l'heure,
01:09:29 mais avec des mots qui en général ne sont pas du tout utilisés pour cela.
01:09:31 C'est pour ça que je trouve ça très pernicieux, finalement.
01:09:33 - Ça aurait pu être intéressant d'avoir un syndicat de police
01:09:37 avant la fin de l'émission
01:09:39 pour comprendre peut-être ce qu'il s'est passé,
01:09:42 mais on ne va pas faire toute la fin de l'émission sur ce sujet.
01:09:46 Quand on dit que ce gouvernement
01:09:48 est complètement déconnecté,
01:09:50 est-ce que vous avez entendu Roland Lescure ce matin
01:09:52 sur la question migratoire ?
01:09:54 - Ah oui. - Et la manière dont il va parler...
01:09:56 - Sans les immigrés, on est fichus.
01:09:59 - C'est pas que ça. - C'est le ministre de l'Industrie,
01:10:01 il faut le rappeler. - Oui, le ministre de l'Industrie.
01:10:03 - 200 000 emplois, 200 000 emplois...
01:10:05 - Vous avez des messages, des textos ?
01:10:07 - Ben... Posez votre téléphone, Nassoum.
01:10:10 - Je fais comme vous, je regarde si j'ai des infos, mon chéri.
01:10:13 - N'hésitez pas, vous avez un coup de fil à...
01:10:15 - Non, mais... - On vous interpelle ?
01:10:18 - J'ai différé ma rentrée, effectivement.
01:10:20 - Vous avez différé votre dîner, c'est ça ?
01:10:23 Bon, un peu de sourire, c'est toujours important.
01:10:25 Roland Lescure, écoutez-le. - Donc, ministre de l'Industrie.
01:10:27 - Ministre de l'Industrie. - Non, mais c'est important
01:10:29 de le rappeler, mon chéri. - On l'écoute ?
01:10:31 - Il faut donner toute l'info. - Bien sûr.
01:10:33 - Dans les 10 ans qui viennent,
01:10:35 il y aura des talents particuliers qui vont manquer.
01:10:37 Donc, si on forme... On a créé 100 000 emplois depuis 6 ans.
01:10:40 Si on arrive à former 800, 900 000 jeunes
01:10:43 dans les 10 ans qui viennent,
01:10:45 et moins jeunes, d'ailleurs, vers l'industrie,
01:10:47 franchement, ce sera exceptionnel.
01:10:49 Il en manquera encore 100, 200 000,
01:10:51 je parle des 10 ans qui viennent,
01:10:53 qu'il faudra sans doute aller chercher ailleurs,
01:10:55 ailleurs en Europe, et peut-être aussi ailleurs en Europe.
01:10:57 Moi, j'essaye de calmer le jeu un peu sur ce débat
01:10:59 qui est toujours un peu explosif,
01:11:01 et d'ajouter des faits.
01:11:03 On a aujourd'hui des dispositifs qui permettent,
01:11:05 sur des métiers très particuliers,
01:11:07 les ingénieurs, les chercheurs,
01:11:09 le secteur des nouvelles technologies, ça s'appelle
01:11:11 le passeport talent, d'aller chercher
01:11:13 des talents particuliers qu'on n'a pas en France.
01:11:15 Les talents, c'est pas seulement les ingénieurs,
01:11:17 les docteurs, ce sont aussi des soudeurs,
01:11:19 des métalliers. Et donc,
01:11:21 vraiment, là-dessus, j'insiste, faisons feu de tout bois.
01:11:23 Mettons le paquet sur la formation.
01:11:25 Allons chercher les jeunes dans les banlieues.
01:11:27 - Donc, on va chercher
01:11:29 des talents à l'étranger.
01:11:31 Et donc, vous savez, des pays en voie
01:11:33 de développement qui ont
01:11:35 des talents.
01:11:37 Et nous, sixième puissance du monde,
01:11:39 on n'est pas capables
01:11:41 de développer
01:11:43 finalement nos jeunes,
01:11:45 nos étudiants, et donc
01:11:47 on va aller récupérer ça. - Non mais c'est pire que ça, Liot.
01:11:49 - Je vais vous faire écouter Philippe Devilliers,
01:11:51 parce qu'il en a parlé hier.
01:11:53 On n'avait pas entendu Roland Lescure,
01:11:55 et on parlait de cette question migratoire,
01:11:57 où finalement, ça devient des chiffres, des nombres.
01:11:59 - Mais c'est ce qu'il dit, tous ces pays. - Exactement.
01:12:01 - Mais oui. - C'est exactement ce qu'il dit. - Ah bon, alors je pense comme Philippe Devilliers.
01:12:03 - Ben, c'est...
01:12:05 - 40 ans, on a des hommes politiques, toutes tendances
01:12:07 confondues, ou presque,
01:12:09 qui disent "mais non,
01:12:11 mais c'est pas vrai, il n'y a pas d'augmentation
01:12:13 de l'immigration", ou alors
01:12:15 "oui, mais c'est nécessaire, parce qu'il y a des emplois
01:12:17 que les Français ne veulent pas prendre".
01:12:19 Et pendant qu'ils sont dans le déni,
01:12:21 ils font des lois,
01:12:23 comme la prochaine sur l'immigration,
01:12:25 pour la régularisation des sans-papiers.
01:12:27 Et quand
01:12:29 ils sont contre la régularisation
01:12:31 des sans-papiers, qu'est-ce qu'ils font ?
01:12:33 Ils veulent faire des quotas migratoires.
01:12:35 Et les quotas migratoires,
01:12:37 ça consiste à aller piller l'Afrique,
01:12:39 prendre les meilleurs,
01:12:41 dans le temps, c'était la dentition, la musculature,
01:12:43 maintenant, c'est
01:12:45 les diplômes, on prend les meilleurs médecins,
01:12:47 on prend les meilleurs ingénieurs,
01:12:49 on les pique à l'Afrique qui les a formés,
01:12:51 et on n'a pas de scrupules.
01:12:53 Ça s'appelle du néocolonialisme.
01:12:55 Est-ce que vous êtes d'accord
01:12:57 avec ces déclarations ?
01:12:59 Mais évidemment, il a raison, et du reste,
01:13:01 il n'est pas le seul à le dire.
01:13:03 Si vous prenez le bouquin de Stephen Smith,
01:13:05 "La ruée vers l'Europe", il vous explique que même
01:13:07 l'immigration, sans parler des métiers
01:13:09 un peu plus de cadre,
01:13:11 même l'immigration de base, si j'ose dire,
01:13:13 c'est déjà des classes moyennes, parce qu'il faut avoir les moyens.
01:13:15 Donc c'est des classes moyennes qui manqueront à ces pays-là,
01:13:17 et je suis sûre qu'on nous le reprochera dans quelques années.
01:13:19 Par ailleurs, la rhétorique
01:13:21 consistant à dire "oui, il n'y a pas
01:13:23 de Français pour faire ces métiers-là",
01:13:25 déjà c'est vrai que les soudeurs, on en manque,
01:13:27 eh bien formons des soudeurs,
01:13:29 c'est peut-être plus utile que la sociologie,
01:13:31 ça peut être intéressant.
01:13:33 Et puis,
01:13:35 c'est une rhétorique qui,
01:13:37 à la limite, pouvait être tenue
01:13:39 - je pousse la logique jusqu'au bout -
01:13:41 tenue en Louisiane, on pouvait dire "ah, dans les champs
01:13:43 de coton, on n'a personne d'autre
01:13:45 pour faire ces métiers-là, personne ne veut s'y coller".
01:13:47 Eh bien, écoutez, à un moment, on a arrêté l'esclavage
01:13:49 et on a trouvé une solution. Eh bien là, c'est une forme de,
01:13:51 il a raison de le dire, de néocolonialisme,
01:13:53 en tout cas, presque de néo-esclavagisme.
01:13:55 Vous savez, il y a eu des procès récemment
01:13:57 pour des vignobles qui exploitaient des migrants
01:13:59 dans des conditions épouvantables, on a parlé
01:14:01 de traite humaine. Eh bien, écoutez,
01:14:03 si on ne trouve pas de Français
01:14:05 pour faire ces métiers-là,
01:14:07 trouvons une autre solution, robotisons,
01:14:09 faisons tout ce que nous voulons, mais ne
01:14:11 ne faisons pas venir d'immigration,
01:14:13 les Français n'en veulent
01:14:15 plus. Et surtout, dans ce contexte,
01:14:17 il vivait sur quelle planète
01:14:19 ces derniers jours ? Roland Lescure,
01:14:21 il n'était pas là ? Non, mais ce qui est absurde,
01:14:23 c'est que vous allez récupérer
01:14:25 des talents, la fuite des cerveaux,
01:14:27 dans des pays où, justement, vous avez besoin
01:14:29 de ce vivier-là pour qu'il se développe.
01:14:31 Vous les piquez.
01:14:33 Il reste en France.
01:14:35 Et puis, vous allez donner des centaines
01:14:37 de millions d'euros à ces pays
01:14:39 pour qu'ils puissent aussi se développer.
01:14:41 Mais, Eliott, je vous disais tout à l'heure,
01:14:43 avant que vous n'oubliiez la parole un peu brutalement,
01:14:45 je vous disais que c'est
01:14:47 pire que ça. Parce que, non seulement, effectivement,
01:14:49 ça vide ces pays en voie de développement
01:14:51 de leur talent, de leur cerveau.
01:14:53 C'est assez connu.
01:14:55 Ça existe pour les médecins, ça existe pour les ingénieurs.
01:14:57 Parce qu'on a eu le numerus clausus
01:14:59 en France et qu'on a pu être foutus
01:15:01 de former des médecins. Mais pourquoi je vous dis que c'est
01:15:03 pire que ça ? Parce que nos talents à nous,
01:15:05 nos jeunes ingénieurs
01:15:07 de Polytechnique, de Centrale,
01:15:09 et d'ailleurs, la plupart du temps, malheureusement,
01:15:11 ils font carrière ailleurs.
01:15:13 Ils partent aux États-Unis,
01:15:15 ils partent au Canada, ils partent en Asie.
01:15:17 Donc c'est pire que ça. On pille ces pays
01:15:19 en voie de développement et nos talents
01:15:21 à nous, souvent, ils taillent la route
01:15:23 pour décontrer, développer,
01:15:25 mieux payer. – Autre remarque aussi, sur un plan
01:15:27 purement politique, c'est quand même
01:15:29 un contre-temps incroyable.
01:15:31 Parce qu'au moment où on discute,
01:15:33 il y a eu l'article 3, vous savez,
01:15:35 l'article 3 sur les métiers en tension,
01:15:37 qui a été la ligne rouge
01:15:39 pour l'opposition et les NR.
01:15:41 Et là, on remet ça sur le tapis.
01:15:43 – Mais il y a aussi un aveu d'échec terrible,
01:15:45 pour moi, cette déclaration, elle est terrible aussi pour nous,
01:15:47 c'est l'aveu d'échec du système de formation
01:15:49 en France. Parce que là, on présuppose,
01:15:51 on n'y arrivera pas.
01:15:53 Toujours, on n'y arrivera pas, il nous manquera
01:15:55 100 000, 200 000 personnes. Mais est-ce qu'on ne peut pas
01:15:57 plutôt que parler de l'immigration, parce que
01:15:59 dès qu'on parle de l'immigration, ça crispe,
01:16:01 on le voit bien. Arrêtons de parler de ça.
01:16:03 Parlons du système de formation.
01:16:05 Comment le rendre plus efficace ? Comment faire en sorte
01:16:07 que justement, on ne se pose pas la question de savoir
01:16:09 si la fameuse phrase, comme depuis 50 ans,
01:16:11 "Oh, il y a des métiers que les Français n'aiment pas faire."
01:16:14 Mais quel métier ? De quel français on parle ?
01:16:16 Là aussi encore, on parle, c'est des incantations,
01:16:18 c'est les fantasmes, comme ce que je disais tout à l'heure
01:16:21 par rapport aux études ethniques. Encore une fois,
01:16:23 il y a des phrases comme ça qui sont répétées depuis 50 ans.
01:16:25 Il faudrait que ça s'arrête un peu et qu'on prouve.
01:16:27 – Autre. – Et surtout qu'on travaille dessus.
01:16:29 – Autre échange qui m'a marqué cet après-midi,
01:16:32 je ne sais pas si vous avez vu,
01:16:34 David Lysnard, le maire de Cannes,
01:16:37 qui a interpellé Prisca Thévenot,
01:16:39 secrétaire d'État chargé de la Jeunesse et du SNU.
01:16:43 Voilà ce qu'elle tweet.
01:16:45 "Merci aux femmes Gilets roses du quartier Pissevin à Nîmes,
01:16:48 engagées auprès des jeunes pour porter les valeurs de la République
01:16:53 et promouvoir la citoyenneté."
01:16:56 J'ai tenu à donner le micro à la majorité silencieuse.
01:16:59 "Il y a un récit alternatif pour les banlieues stigmatisées."
01:17:03 David Lysnard lui a répondu.
01:17:05 "Une communication gouvernementale qui prétend porter
01:17:08 les valeurs de la République", il cite Prisca Thévenot,
01:17:11 "avec l'expression de la religiosité sur l'espace public,
01:17:14 point d'interrogation, promouvoir la citoyenneté
01:17:17 ou le communautarisme, point d'interrogation,
01:17:19 la République française ou à l'anglo-saxonne."
01:17:23 Est-ce que vous êtes d'accord avec David Lysnard ?
01:17:26 Est-ce que ce tweet de Prisca Thévenot vous a interpellé ?
01:17:30 La communication, tiens, l'expérience.
01:17:33 – C'est vraiment un problème.
01:17:35 – Mais il les enchaîne, on a eu quand même, Madame Dominique…
01:17:38 – C'est volontaire, ce n'est pas une erreur ça.
01:17:40 – Non, non, non.
01:17:41 – Bien sûr que c'est volontaire.
01:17:42 – Mais depuis des années, le fait même qu'on ait ce débat,
01:17:44 le fait même qu'on parle de ce tweet et qu'on puisse interpeller
01:17:46 sur cette photo, ça veut dire quoi ?
01:17:48 Ça veut dire que depuis des années, on se dit "Oh, vous vous rendez compte,
01:17:51 c'est vachement bien de voir une femme voilée
01:17:53 avec un cœur bleu blanc rouge qui parle de la République."
01:17:56 Mais dans cette phrase-là, n'est-ce pas quelque chose
01:17:58 qui vous choque quand même ?
01:17:59 La compatibilité, encore une fois, entre la République,
01:18:01 entre notre pacte républicain et la religion,
01:18:04 je pense quand même que ça fait pas mal de temps,
01:18:06 surtout dans un État laïc, on a la laïcité avec cette grandeur
01:18:09 qu'a la France depuis plus d'un siècle.
01:18:11 Et on en revient à dire "Finalement, on s'en sort plutôt pas mal."
01:18:14 C'est ce message-là qui est totalement insidieux et épouvantable.
01:18:17 Parce qu'on a l'impression de dire "Donc, quand on est voilé,
01:18:20 donc on n'est pas républicain, quand on est voilé… "
01:18:23 Il faut se dire que c'est peut-être un miracle
01:18:25 qu'elle défend les valeurs républicaines.
01:18:27 Donc je peux comprendre à la fois David Guisnard quand il dit
01:18:30 "Il y a peut-être d'autres représentations beaucoup plus laïques de la République."
01:18:34 Il a raison. Et en même temps, Priska qui dit
01:18:37 "Mais finalement, il faut les mettre en avant parce que si elles voilaient
01:18:40 défendre nos valeurs, c'est une chance."
01:18:42 Vous imaginez que j'en donnais pas ?
01:18:44 J'ai pensé dans cette communication, vous vous souvenez de la communication
01:18:48 de la Commission européenne de la liberté dans le hijab ?
01:18:51 Oui, bien sûr, mais ça procède du même coup de bouteille.
01:18:55 J'ai la liberté de relancer un mal de voile.
01:18:57 Le voile islamique, ça reste un étendard.
01:19:00 Allez expliquer à des élèves pourquoi on leur interdit d'aller au lycée
01:19:03 avec un voile islamique si à côté de ça, Priska Tevno fait la promotion
01:19:07 de femmes voilées.
01:19:09 Je rappelle qu'en 2017, au moment de sa campagne électorale,
01:19:13 Emmanuel Macron avait dit "Le voile islamique ne fait pas partie de nos civilités."
01:19:16 Donc s'il n'est plus d'accord, il faut le dire,
01:19:20 mais alors il va falloir nous expliquer pourquoi on l'interdit à l'école.
01:19:23 Il y a un moment où il faut être cohérent.
01:19:25 Vous avez noté que sur une campagne officielle du gouvernement
01:19:30 sur le service civique, il y avait aussi une jeune fille voilée.
01:19:33 Il suffit que j'en parle sur les réseaux sociaux,
01:19:35 que nous soyons plusieurs à en parler sur les réseaux sociaux,
01:19:37 pour que cette jeune fille disparaisse par l'opération du Saint-Esprit.
01:19:40 Non, ce n'est pas innocent, ce n'est pas neutre.
01:19:42 Priska Tevno fait d'ailleurs une réponse à David Linard qui est...
01:19:46 - Ah, je n'ai pas vu sa réponse. - On n'a pas vu la réponse, oui.
01:19:48 - Ah, vas-y, je vais la chercher tout de suite.
01:19:50 - Alors, je ne crois pas me tromper, c'est bien elle qui lui a répondu,
01:19:54 c'est bien elle qui est la meilleure de ma part.
01:19:56 - Oui, M. David Lissnard, l'ignorance, ce n'est pas de voir le travail
01:19:59 que font ces femmes au service de la République.
01:20:01 Le masochisme, c'est de ne voir la France que sous un oeil rance.
01:20:06 La complicité, c'est de reprendre l'argumentaire...
01:20:09 Ah, ben ça y est, je m'attendais, l'argumentaire de l'extrême droite à des fins électorales.
01:20:14 - Le mot rance, c'est l'extrême droite.
01:20:16 - C'est très injurieux de la part du ministre.
01:20:18 - Donc, ça veut dire que Mme Tevno traite David Lissnard d'extrême droite.
01:20:21 - C'est très injurieux.
01:20:22 - Si vous avez des réticences avec le voile islamique, vous êtes rance et d'extrême droite.
01:20:27 Donc, ça veut dire que le proviseur qui interdit l'élève avec le voile islamique
01:20:30 de rentrer dans l'établissement fait partie de la France rance et d'extrême droite.
01:20:33 Mais à quel moment il va y avoir une cohérence dans ce gouvernement ?
01:20:37 - C'est n'importe quoi.
01:20:38 - Le ministre de l'Industrie, tout à l'heure, on a parlé de M. comment ?
01:20:40 - L'Escure.
01:20:41 - M. de l'Escure.
01:20:42 Non, mais on a quand même le tiercé ici.
01:20:44 - Ah, vous prenez des notes, là ?
01:20:46 - Le tiercé gagnant, c'est M. de l'Escure,
01:20:48 Mme la ministre des Collectivités Territoriales.
01:20:51 - Mme Faure.
01:20:52 - Mme... Mme... Non, oui, Mme Faure.
01:20:54 - Dominique Faure.
01:20:55 - Dominique Faure, qui était dans le métro.
01:20:56 - Qui était dans le métro plutôt que d'être à l'Épaule.
01:20:58 Vous avez Roland L'Escure qui, je pense, dans un contexte où on est en train de...
01:21:03 - Non, mais il est là, il y a...
01:21:04 - Une loi immigration qui vous explique que 100 000 à 200 000 immigrés,
01:21:09 en plus récupérer des talents dans certains pays, c'est une bonne idée.
01:21:13 Et vous y avez Priska Tevno qui attaque David Sinar.
01:21:16 - M. L'Escure devrait plutôt nous expliquer comment le gouvernement va s'y prendre
01:21:22 pour éviter que le chômage reparte fortement à la hausse,
01:21:24 et notamment le tsunami de licenciements qui est en train d'arriver dans le secteur des BTP
01:21:29 avec la crise de l'immobilier.
01:21:30 Un ministre de l'Industrie s'est fait pour ça, pas pour nous expliquer que...
01:21:34 Enfin, oui, vous avez un trio, mais on peut en ajouter d'autres, mon cher Eliott.
01:21:39 - Évidemment, Thomas Porte a réagi très rapidement aux images de Romand-sur-Isère.
01:21:48 Il nous reste six minutes. Est-ce que vous voulez qu'on parle de Jérôme Cahuzac ?
01:21:52 Vous êtes fou, pourquoi vous voulez parler de Jérôme Cahuzac ?
01:21:54 - Oui, moi je fais partie de la commission d'enquête, vous savez.
01:21:56 - Incroyable !
01:21:57 - Donc je connais bien l'histoire.
01:21:58 - Oui, on peut en parler.
01:21:59 - On peut en parler ?
01:22:00 - Ah bah oui, alors je vais le dire, l'ancien ministre condamné pour fraude fiscale
01:22:03 reconnaît une immoralité, mais veut dire ce qu'il pense.
01:22:07 Donc il est de retour dans la sphère publique.
01:22:10 Alors là, il y avait les caméras de l'AFP qui étaient présentes.
01:22:13 Vous allez me dire qu'il y avait des sujets peut-être un peu plus importants ces derniers temps
01:22:17 et mettre peut-être plus de caméras à Crépole, mais bon, pourquoi pas.
01:22:21 Jérôme Cahuzac n'a pas mâché ses mots, jeudi, voilà ce que dit La Dépêche,
01:22:25 pour son premier discours public dix ans après sa chute,
01:22:28 égratignant une gauche ravagée et une droite républicaine qui se délite
01:22:33 devant 200 personnes conquises dans la salle des fêtes dans l'Hôte des Garonnes à Monts-Pronts-Libaux,
01:22:39 près de son fief de Villeneuve-sur-Lot.
01:22:41 L'ex-ministre du Budget du début du quinquennat, François Hollande, s'est exprimé pendant près de deux heures.
01:22:47 - Oui.
01:22:48 - Deux heures de rien en fait.
01:22:49 Jérôme Cahuzac.
01:22:50 - Oui.
01:22:51 J'ai fait du mal.
01:22:52 J'ai fait du mal.
01:22:55 Et je ne voulais faire du mal évidemment pas.
01:22:58 J'allais plus y habiter, je ne l'aurais pas fait, je vous jure.
01:23:01 Par ailleurs, ce que je vous ai dit en début, j'ai commis une triche d'immoralité.
01:23:08 La seule chose que je pouvais et que je peux faire, c'est d'en faire pareil.
01:23:11 Quand j'ai menti à l'Assemblée, je n'ai pas pensé dans le même.
01:23:15 Même si j'ai assumé ensuite ce que j'avais dit.
01:23:18 Je ne me suis pas mis, je n'ai pas pensé à la place de l'autre,
01:23:22 sans voir que ce que j'ai disait allait blesser profondément des dizaines de milliers de personnes.
01:23:30 Et je n'ai pas pensé en accord avec moi-même, car ce que j'ai fait et ce que j'ai dit,
01:23:36 j'aurais voulu ne jamais le faire et ne jamais le dire.
01:23:39 Mais j'ai assumé.
01:23:41 Et en assumant toutes les conséquences de ce que j'ai fait ce matin,
01:23:46 j'estime avoir eu une attitude morale.
01:23:49 - Bon, écoutez, je vais peut-être vous surprendre.
01:23:52 - Bah non, c'est l'avis de Georges.
01:23:54 - Il est déjà de mon avis, il ne sait pas ce que je vais dire.
01:23:56 - C'est l'avis de Georges.
01:23:57 - Tu ne sais pas ce qu'il va dire.
01:23:58 - Ecoutez.
01:23:59 Jérôme Causa, moi j'ai fait partie de la commission d'enquête,
01:24:02 j'étais son opposant aussi, j'étais dans l'opposition.
01:24:05 Cet homme a été condamné.
01:24:07 Et il a purgé sa peine.
01:24:09 - Exactement.
01:24:10 - Vous voulez le réléguer à vie ?
01:24:12 Pourquoi ? Au nom de quoi ?
01:24:15 - Ah pourquoi ? Bah regardez, au nom de quoi ? Au nom de ça.
01:24:17 - Attendez, laissez finir une phrase.
01:24:18 - Ah maintenant vous avez dit pourquoi.
01:24:19 Et je vous donne la parole juste après.
01:24:20 - Mais non, vous coupez, Eliott.
01:24:22 - Non, Georges.
01:24:23 - Coupez l'élan.
01:24:24 - Non, vous coupez l'élan, mais pourquoi ?
01:24:25 Parce que vous, vous savez ce qui s'est passé.
01:24:27 Vous avez dit pourquoi ? Pour ça.
01:24:28 - Je ne dis pas qu'on condamne à vie.
01:24:29 - Pourquoi ? Pour ça.
01:24:30 - Il a le droit.
01:24:31 - Je ne dis pas qu'il soit condamné à vie.
01:24:32 Je dis pourquoi ? Pour ça.
01:24:34 Et on regarde.
01:24:35 Pour ça.
01:24:36 - Je n'ai pas, monsieur le député, je n'ai jamais eu de compte à l'étranger,
01:24:41 ni maintenant, ni avant.
01:24:43 Je demande donc ces accusations et j'ai saisi la justice d'une plainte en diffamation,
01:24:47 car ça n'est que devant la justice, hélas,
01:24:50 que les accusateurs doivent prouver la réalité des allégations qu'ils avancent.
01:24:55 Merci, monsieur le député, de m'avoir permis de le dire devant la représentation nationale.
01:24:58 - Il y a dix ans, ça, il a été condamné, il a eu son bracelet, il est allé en Corse,
01:25:06 il a purgé sa peine.
01:25:08 Vous en avez d'autres ? Vous voulez que je vous en cite ?
01:25:10 Souvenez-vous, Alain Juppé qui avait fait aussi sa peine au Canada d'inégibilité.
01:25:15 Il y a eu Alain Carignan.
01:25:17 Bon, après, chaque électeur, il a le droit de dire
01:25:20 "Je ne veux plus de cet homme parce qu'il a failli dans sa vie,
01:25:22 cette fraude fiscale, je ne voterai pas pour lui".
01:25:24 Mais vous ne pouvez pas empêcher un homme d'avoir aussi une seconde chance.
01:25:27 - C'est pas comme ça qu'on va redonner que tout le monde soit dans la rue.
01:25:31 - Non, non, mais je dis pas que moi je voterai pour lui.
01:25:35 Je dis que cet homme, il a la liberté.
01:25:38 - Je partage le point de vue de Georges.
01:25:41 Si il a envie de faire de la politique, monsieur Keusak, et de revenir,
01:25:44 il se présentera.
01:25:45 Normalement, si tout le monde raisonne pour vous,
01:25:47 - Ah ben c'est la sanction par les urnes, c'est ça que vous dites.
01:25:49 - Si tout le monde hausse le sourcil comme vous venez de le faire,
01:25:52 il sera battu pour la finale.
01:25:55 - Je trouve ça quand même extraordinaire qu'un homme revienne 10 ans après
01:25:57 avoir menti aux yeux dans l'hémicycle.
01:26:00 - Il peut peut-être avoir un choix, quelque chose,
01:26:02 la Cour des Républicaines, maintenant ce qui ne manque pas de sec,
01:26:05 c'est qu'un ancien ministre du budget, socialiste,
01:26:09 qui devait faire la chasse à la fraude fiscale,
01:26:12 à l'époque, vous vous en souvenez ?
01:26:14 Alors évidemment, Gabriel a pas tort.
01:26:16 Est-ce que c'est comme ça qu'on va réconcilier les Français contre la politique ?
01:26:19 J'ai des craintes.
01:26:20 - Mais vous savez, laissez-le se présenter, s'il est élu, il sera élu.
01:26:24 - La liberté et la démocratie.
01:26:26 - Moi je trouve qu'il manque un peu d'honneur dans ce pays.
01:26:30 Là je trouve qu'il y a un ministre de la Justice dans un autre registre,
01:26:34 en Belgique, qui nous a montré qu'en Belgique il restait un peu d'honneur.
01:26:37 Là je trouve qu'il y a des tas de métiers qui pourraient s'offrir à lui,
01:26:41 vous avez raison, d'une façon purement légale,
01:26:44 il a le droit de faire ce qu'il veut.
01:26:45 Mais si vous voulez, face aux Français,
01:26:47 il pourrait faire preuve de l'autonomie.
01:26:50 - Même le conseil de l'ordre des médecins ne voulait pas qu'il exerce son métier de médecin.
01:26:54 Il y a un moment, il faut que ça s'arrête.
01:26:56 - Je précise juste pourquoi vous avez parlé de la Belgique,
01:26:58 puisque en 2016, au moment de l'attentat à Bruxelles,
01:27:03 le ministre de la Justice ainsi que le ministre de l'Intérieur
01:27:08 posent leur démission.
01:27:10 - Mais là, récemment encore.
01:27:11 - Exactement.
01:27:12 Et après, là en 2023, au moment de l'attaque en 2023,
01:27:17 l'attaque du terroriste tuant deux Suédois,
01:27:21 le ministre de la Justice a démissionné en disant
01:27:25 "je prends la responsabilité" puisqu'il devait être expulsé.
01:27:29 Cher Georges, il nous reste moins d'une minute.
01:27:32 L'ensauvagement de la société, c'est un enjeu qui est majeur.
01:27:36 Et vous les avez écrits dessus.
01:27:38 C'est important de le rappeler parce que ce terme d'ensauvagement,
01:27:42 par exemple, je ne sais pas si vous l'avez envoyé
01:27:44 au porte-parole du gouvernement.
01:27:46 Tu ne peux pas parler d'ensauvagement de la société.
01:27:48 - Écoutez, j'ai entendu ce mot dans la bouche de Darmanin.
01:27:50 - Oui, c'est bien ça, mais vous avez un ministre de l'Intérieur,
01:27:53 mais il y a aussi un porte-parole du gouvernement.
01:27:54 - Il faut qu'ils accordent en violon.
01:27:56 - Ah !
01:27:57 - Pardon, mais c'est un fait que nos sociétés...
01:27:59 - Allons évoquistes de deux ministres.
01:28:01 - Le tiers, c'est gagnant.
01:28:02 Ça va être le quintet plus.
01:28:04 - Subit aussi des actes sauvages, barbares,
01:28:08 qui ne se souvient du crime de la petite Lola.
01:28:10 On pourrait en citer beaucoup d'autres.
01:28:12 Et que donc aujourd'hui, on a en pleine figure, ça nous explose,
01:28:16 d'une part une idéologie qui nous a amenés à la culture d'excuses
01:28:21 et qui nous a amenés à l'aggravation des actes de délégance,
01:28:25 et d'autre part, une forme de renoncement politique,
01:28:28 de lâcheté politique, qui n'a pas fait les réformes qu'ils auraient dû faire.
01:28:32 - Je regarde la toute dernière dépêche, vraiment en 20 secondes, s'il vous plaît, Georges,
01:28:36 concernant la mort de Thomas.
01:28:38 Voilà ce que dit le procureur.
01:28:40 L'élucidation des faits, et je cite, "pas achevées",
01:28:44 et il y a neuf jeunes qui sont mis en examen.
01:28:46 Je ne sais même pas s'il y a eu des jeunes placés en examen.
01:28:48 - L'élucidation n'est pas achevée ?
01:28:49 - Oui, n'est pas achevée.
01:28:50 Ça veut dire que l'enquête est toujours en cours ?
01:28:52 - Ça veut dire qu'ils n'ont pas encore vraiment toute l'histoire.
01:28:56 Ils n'ont pas encore...
01:28:57 Il y a des contradictions, il faudra faire des confrontations, etc.
01:29:00 Et c'est peut-être aussi pour ça qu'aujourd'hui, s'ils sont mis en examen,
01:29:04 par exemple pour homicide volontaire ayant entraîné la mort,
01:29:07 demain, ils pourraient être mis en examen pour assassinat.
01:29:10 - Exactement. Et combien de mandats de dépôt ?
01:29:12 - Je ne sais pas, j'ai vraiment la phrase, mais vous savez qu'il y en a un qui est excellent.
01:29:15 Il s'appelle Olivier de Carenfleck.
01:29:17 Il va prendre le relais, je peux vous dire, il va tout...
01:29:19 - Ça doit être en cours, d'ailleurs.
01:29:20 - Bon, merci à tous les cinq.
01:29:21 Dans un instant, c'est Olivier de Carenfleck qui prend le relais, je le disais.
01:29:25 L'information du soir, ce sont ces 20 otages, dont 13 Israéliens,
01:29:29 qui seront normalement, je dis bien normalement, libérés.
01:29:33 Espérons que dans les sept otages étrangers, il y ait des otages français qui soient libérés.
01:29:42 Et pensez évidemment aux familles qui vivent un enfer depuis le 7 octobre
01:29:47 et qui sont en sorte de survie depuis 50 jours.
01:29:51 Thibaut Marcheteau, merci d'être avec nous.
01:29:53 Vous êtes notre envoyé spécial depuis Tel Aviv,
01:29:56 avec une journée qui a été jalonnée entre l'espoir, l'inquiétude, l'angoisse et de nouveau l'espoir.
01:30:03 - Effectivement, Eliott, c'était une journée particulièrement compliquée
01:30:09 pour toutes les personnes qui étaient sur cette place.
01:30:11 Elle s'est vidée, vous allez le voir sur ces images de Fabrice Elsner.
01:30:15 Ces Israéliens se sont réveillés avec l'image des otages d'hier qui ont été libérés,
01:30:21 notamment des enfants qui allaient retrouver, qui retrouvaient leur famille.
01:30:25 Eh bien, ils s'attendaient évidemment à avoir ces mêmes images aujourd'hui,
01:30:31 puisque nous avons appris vers 4 heures de l'après-midi ici en Israël
01:30:34 que la Croix-Rouge avait pris en charge ces otages.
01:30:37 On parlait de 14 otages, on parlait bien, puisque une demi-heure plus tard, tout a changé.
01:30:42 L'AFP est revenue sur ces annonces et a affirmé que la Croix-Rouge n'avait pas en sa possession ces otages
01:30:49 et que le Hamas a confirmé que pour l'instant, il ne souhaitait pas libérer les otages
01:30:54 parce qu'il considérait que l'accord a été violé, notamment sur l'accord de Trèves
01:30:59 et sur les camions qui devaient entrer dans la bande de Gaza, les camions de carburant, mais aussi d'aide humanitaire.
01:31:05 Deux heures et demie plus tard, c'était un moment très long pour toutes les familles.
01:31:08 Il faut s'imaginer que toute cette place était remplie, il y avait au moins 5 000 personnes.
01:31:13 On a appris enfin qu'un accord avait été trouvé entre Israël et le Hamas pour la libération,
01:31:19 cette fois-ci de 20 otages et de 13 Israéliens à travers ces 20 otages qui vont être libérés avant minuit.
01:31:27 On attend encore plus d'informations. Une journée de montagne russe et d'émotions très fortes.
01:31:32 Je vous propose d'écouter les francophones qui ont accepté de répondre à notre micro.
01:31:36 Je ne les vois pas, je suis encore prunante, mais on a de l'espoir.
01:31:41 On essaie de rester optimiste à la fin parce qu'on n'a que ça.
01:31:44 C'est vraiment un rollercoaster émotionnel incroyable.
01:31:49 On est très heureux, on a vu les photos des enfants et des grands-mères qui ont été réunis.
01:31:57 Mais on a quand même le cœur très lourd à savoir qu'il y a tellement d'otages qui restent à l'intérieur de Gaza.
01:32:05 On ne sait pas ce qui va se passer avec eux, on ne sait pas ce qui se passe aujourd'hui.
01:32:09 Ces personnes se disent évidemment satisfaites de cet accord final, elles restent très prudentes.
01:32:14 Nous ne pourrons pas croire qu'un accord est passé entre le Hamas et Israël
01:32:18 tant que nous ne verrons pas ces otages devant nous et ces otages qui vont pouvoir rejoindre les membres de leur famille.
01:32:24 Leur arrivée en Israël est prévue avant minuit selon le Hamas.
01:32:27 Évidemment, nous attendons encore de nouvelles informations et la confirmation que le Sahala en s'est possession 20 otages dont 13 Israéliens.
01:32:34 Merci beaucoup Thibaut Thibaut Marcheteau en direct de Tel Aviv avec Fabrice Elsner.
01:32:41 Bienvenue, si vous nous rejoignez sur CNews, soir info week-end.
01:32:44 Nous suivons minute par minute la situation au Proche-Orient.
01:32:49 Thibault Marcheteau nous le dit.