L'auteur canadien Marc Delafontaine, plus connu sous le pseudo de "Delaf", signe le retour de Lagaffe, avec le premier album de Gaston depuis 30 ans et la mort de son papa Frankin. Mesure-t-il l'attente qui entoure ce 22e opus ?
Regardez L'invité de RTL Soir du 29 novembre 2023 avec Marion Calais et Julien Sellier.
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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Julien Celié, Marion Calais et Cyprien Sini. RTL bonsoir.
00:09 Allez RTL bonsoir à la deuxième heure avec toute la bande.
00:12 Cyprien, Alex, Marion et notre grande invitée, un auteur de bande dessinée qui nous vient du Canada. C'est l'homme qui fait revivre Gaston Lagaffe.
00:19 Bonsoir Dolaf. Bonsoir. Vous signez le retour de Lagaffe, le premier album de Gaston depuis 30 ans, depuis la mort de son papa Franquin.
00:27 Et c'est un événement en librairie. Dolaf, les auditeurs vont peut-être vous découvrir ce soir, mais chez vous au Québec, vous êtes une star.
00:34 Après le succès au Canada, puis ici en Europe, des nombrils. 2,5 millions d'albums vendus, une BD drôle et impertinente destinée aux ados.
00:43 Avec Gaston, vous voici maintenant à la conquête du vieux continent.
00:47 Est-ce que vous mesurez l'attente d'ailleurs Dolaf ? Parce que Gaston, dans l'histoire, c'est 32 millions d'albums vendus.
00:53 Est-ce que vous avez ressenti de la pression quand vous vous êtes lancé dans ce projet ?
00:56 Non, mais j'ai l'impression qu'on essaie de m'en mettre.
01:00 Pas du tout. Bienvenue.
01:02 J'ai essayé de ne pas trop penser à ça en faisant l'album parce que je savais que Gaston, pour moi déjà, c'était gros.
01:08 C'était mon personnage préféré de tout l'univers.
01:11 Et je savais qu'il y avait beaucoup d'attentes.
01:15 Il y a beaucoup aussi de repreneurs de Spirou et Fantasio qui disaient, moi j'avais l'impression de travailler avec Franquin au-dessus de mon épaule,
01:23 mes pieds pendant que je dessinais. J'essayais de ne pas tomber dans ce piège-là.
01:27 Donc je l'ai fait vraiment pour le petit garçon que j'étais de 9-10 ans.
01:30 Et puis il y a eu des péripéties aussi sur le chemin de ce retour de Gaston
01:35 parce que la fille de Franquin s'était opposée à la sortie d'un nouvel album.
01:40 La justice a finalement donné raison à Dupuis.
01:43 L'éditeur, comment vous avez-vous vécu cette période ? Parce que vous aviez commencé à travailler.
01:47 Oui, j'avais commencé à travailler. J'étais même assez avancé.
01:50 L'album était à peu près au milieu 3/4.
01:53 J'ai essayé de prendre ça avec détachement.
01:56 Moi au début, c'est sûr que j'avais l'impression que tout était calé, qu'on pouvait faire l'album sans aucun problème.
02:02 Puis à un moment donné, je me suis dit, bon manifestement il y a un litige entre les endroits et l'éditeur.
02:07 Moi je vais rester un peu en retrait de tout ça. De toute façon, je n'ai aucun contrôle là-dessus.
02:10 Moi ce que je peux contrôler, c'est l'album.
02:12 Je ne savais pas si l'album allait pouvoir sortir.
02:14 Mais je me suis dit, s'il peut sortir, j'ai envie quand même de le finir, ne serait-ce que pour moi.
02:19 Même s'il doit rester dans mes tiroirs.
02:21 Vous avez même dit, si l'album ne sort pas, ce n'est pas grave, je suis gagnant.
02:25 Oui, je suis gagnant parce que je me serais amusé avec mon personnage préféré pendant 4 ans.
02:29 J'aurais appris énormément aussi.
02:31 Parce que 4 ans dessiné dans le style francais, à étudier son style, c'est un apprentissage qui va me rester toute ma vie.
02:41 Alors racontez-nous justement, parce que c'est vrai que c'est dingue quand on lit votre album, la ressemblance du train.
02:46 Un des personnages dit dans l'album, franquin, souvent copié, jamais égalé.
02:51 Là, en l'occurrence, la similitude est quand même assez folle.
02:54 Comment vous avez travaillé pour obtenir ce gaston si proche de l'original ?
02:58 J'ai travaillé fort.
02:59 Ça a été vraiment un long processus qui a duré très longtemps.
03:03 Moi, évidemment, je vois toutes les différences.
03:06 Je regarde mon album imprimé aujourd'hui et parfois je saigne un peu des yeux.
03:10 Il y a des choses, mais en même temps, je suis conscient que je suis un peu pointilleux.
03:16 Vous avez même averti.
03:18 Oui, mais gaston, je veux dire, franquin, c'était la perfection du dessin.
03:22 C'est un génie.
03:23 On ne passe pas derrière un génie.
03:25 Faire un gaston, c'est un exercice de style, mais c'est aussi un sacré exercice d'humilité.
03:30 Parce qu'à chaque fois que tu poses un trait qui ne fait pas complètement franquin,
03:33 moi je le vois instantanément et à chaque fois, je dois me poser la question,
03:36 est-ce que je retravaille ce trait-là ou est-ce que je le laisse comme ça ?
03:38 À un moment donné, au fur et à mesure, je me suis dit que ce n'était pas possible.
03:42 De toute façon, je n'arriverais pas à faire 100 % franquin.
03:45 À un moment donné, j'ai dû accepter qu'on verrait un peu ma patte au travers.
03:48 C'est 99,9 %.
03:50 Oui, c'est gentil. Merci.
03:52 Votre rencontre avec Gaston, c'est un peu comme pour chacun d'entre nous autour de cette table.
03:58 Elle se fait gamin.
04:00 Vous parlez d'une claque d'ailleurs quand vous découvrez ces albums de Gaston.
04:04 Pour quelle raison ?
04:05 Pour moi, ma porte d'entrée dans Gaston, ça a été le dessin de Franquin.
04:09 Ce dessin-là est absolument incroyable.
04:11 Je ne comprenais pas comment on pouvait dessiner aussi bien,
04:14 rendre aussi bien les émotions, le mouvement.
04:17 Tout était vivant chez Franquin.
04:20 Les animaux étaient incroyablement bien observés.
04:23 Il pouvait même donner de la vie à une boîte de conserve.
04:26 C'était absolument incroyable.
04:28 Pour moi, c'est un mystère.
04:30 J'ai lu que vous aviez le fameux chandail vert de Gaston Sérur.
04:34 En fait, j'ai passé Halloween déguisé en Gaston quand je devais avoir 9 ou 10 ans.
04:40 J'étais fan à ce point-là.
04:42 On ne mesure pas.
04:43 Pour nous, les petits Belges, Gaston, c'est comme si c'était un grand frère.
04:47 Mais au Québec, c'est un énorme star.
04:50 C'était bien connu quand même.
04:52 C'est sûr que la BD au Québec, c'est moins connu qu'en France et certainement qu'en Belgique.
04:59 Mais Gaston faisait partie des grands stars de la BD, au même titre qu'Astérix, Lucky Luke, etc.
05:05 En tout cas, la BD, vous vous chopez le virus tout petit.
05:07 Est-ce que c'est votre papa qui vous donne l'amour du dessin parce qu'il était sculpteur
05:11 et donc il dessinait pour préparer ses oeuvres ?
05:13 Ça vient de là ?
05:14 Ça vient, oui, en grande partie de là.
05:16 J'ai eu la chance d'avoir un père qui était quand même artiste.
05:19 Je l'observais des après-midi de temps à dessiner ou à sculpter.
05:24 J'avais aussi une tante qui était autrice, compositrice, interprète.
05:27 Donc déjà, de sentir qu'on pouvait aller au bout de ses rêves, qu'on pouvait faire un métier artistique,
05:32 c'est quand même quelque chose qui m'a inspiré.
05:34 Vous avez décidé dès l'âge de 12 ans que ce serait votre métier ?
05:36 Oui.
05:37 C'est vachement jeune quand même.
05:38 Oui, c'est jeune.
05:39 Mais c'est en lisant un album de Spirou et Fantasio, de Tom et Jean-Ri, Le Réveil du Z.
05:44 J'ai été complètement sculpté dans une page.
05:46 Ah, il est super celui-là !
05:47 Il y a une grande case dans cet album-là où ça prend toute la page.
05:51 Moi, je me suis complètement perdu quand j'étais petit dans cette page-là.
05:55 Je me suis dit « comment on peut dessiner aussi bien ? »
05:58 « Comment on peut arriver à gagner sa vie ? »
06:01 Mais en fait, il y a vraiment des gens qui font ça pour gagner leur vie.
06:04 C'est un vrai métier.
06:05 C'est vraiment ça que je veux faire.
06:06 Il y a bien des gens qui gagnent leur vie en faisant des blagues.
06:08 Oui, c'est scandaleux d'ailleurs.
06:10 Je trouve ça ridicule.
06:11 À qui le dites-vous ?
06:12 Justement, tous ces gens, Tom, Jean-Ri, tous ces gens de la BD belge,
06:16 comment ils vous ont vu arriver comme étant l'homme qui allait reprendre ce personnage-là,
06:21 qui est quand même issu de leur histoire ?
06:22 Ah, je ne sais pas. Il faudrait leur poser la question.
06:25 Vous ne les avez pas croisés ?
06:26 Il est interdit de territoire en Belgique.
06:28 Les Québécois peuvent venir. Ce n'est pas le cas de tous les Français.
06:32 Gaston, la reprise de Gaston, Paul-Harry, je le sais, c'est normal, ça fait partie du jeu.
06:37 Je sais qu'il y a beaucoup de gens qui m'appuient, il y a beaucoup de gens qui sont contre.
06:41 Je pense que c'est normal.
06:44 Il y a un dénominateur commun aussi entre tous ces gens-là, c'est l'amour.
06:48 C'est l'amour de Gaston, c'est l'amour de Franquin.
06:50 Je pense que ça s'exprime autrement, mais le respect pour moi me semble être tout indiqué là-dedans.
06:57 Qu'on ait une opinion ou l'autre, il faut se respecter là-dedans, c'est tout.
07:00 Ces auteurs belges vous ont inspiré quand vous étiez petit.
07:03 Il paraît que quand vous étiez ado, vous aimiez caricaturer vos profs à l'école.
07:07 C'est vrai cette histoire ?
07:08 Vous avez des bonnes infos.
07:09 Oui, je faisais ça. Je faisais partie du journal étudiant.
07:12 Et donc, je caricaturais, il y avait un prof par mois qui passait.
07:18 C'était lequel le prof le plus rigolo à caricaturer ?
07:21 C'était un prof qui nous faisait faire de la course, même au début de l'hiver.
07:27 On devait faire 10 tours d'une piste d'athlétisme.
07:30 On n'a pas le même hiver en plus en France et au Canada.
07:32 Je détestais ça, je ne l'avais pas raté.
07:35 Vous aimiez bien les méchants aussi quand vous étiez petit, avec une tendresse particulière pour "He's no good", c'est ça ?
07:41 Ah oui, moi "He's no good", c'était un gros coup de cœur aussi.
07:44 C'était "He's no good", "Bobo", je ne sais pas.
07:48 Je trouvais qu'il y avait quelque chose de rafraîchissant dans le fait de donner de la place aux méchants.
07:53 Mais avec tout le ridicule qu'on connaît d'"He's no good", on aime le détester.
07:58 Ah oui, moi c'était une de mes B.T. préférées.
08:01 Bon, maintenant vous dessinez un grand gentil.
08:03 En tout cas, de là, vous restez avec nous.
08:04 Le retour de la gaffe, le nouveau Gaston est en librairie 30 ans après.
08:07 Et on l'ouvre juste après ça.
08:09 Julia Selier, Marion Calais, Cyprien Signy.
08:12 RTL, bonsoir.
08:19 Allez RTL, bonsoir à la deuxième heure, encore et toujours jusqu'à 20h avec notre grande invitée,
08:23 l'auteur de bande dessinée de Laf, "L'homme qui fait revivre Gaston Lagaffe", 30 ans après.
08:28 Le retour de la gaffe est donc en librairie.
08:31 Et on le disait, la ressemblance est dingue sur le plan du dessin.
08:34 Et puis on retrouve aussi cet univers qui nous a tant manqué,
08:37 cet anti-héros maladroit, inventeur, avec son petit attirail de chimiste,
08:43 prêt à faire exploser les couloirs des éditions du Puy.
08:46 Est-ce que les gags sont venus naturellement ?
08:48 Vous parliez du trait tout à l'heure de Franquin.
08:50 Est-ce qu'on se met aussi naturellement dans la tête de Franquin ?
08:53 Ou là aussi c'est du boulot, il faut relire les 21 albums précédents
08:56 pour trouver une mécanique de travail ?
08:57 Bah oui, moi c'est ce que j'ai fait.
08:59 J'ai dit à Dupuy, je suis prêt à essayer.
09:01 Moi je ne savais pas si j'allais être capable de le faire.
09:03 Pour y arriver, en tout cas, il faut au moins se donner les moyens et le temps.
09:08 Et j'ai relu les quelques 900 gags de Gaston en me disant,
09:13 j'essaie de le voir comme un nouveau lecteur, comme si je ne connaissais pas Gaston.
09:17 Et là j'ai pu me rendre compte à quel point Gaston est une série riche et faussement simple.
09:21 Et il y a plein plein d'époques dans Gaston.
09:23 Au départ, Gaston est un personnage assez unidimensionnel
09:26 qui sert surtout à faire des gaffes dans le journal de Spirou.
09:29 À un moment donné, il s'épaissit, on se met à s'attacher à lui.
09:33 Il commence à devenir écolo, à embrasser des causes.
09:37 Donc il y a plein plein de périodes.
09:39 Et à force de relecture, je prenais des tonnes de notes
09:43 et je constitue mon espèce de cahier des charges, mais aussi mon cahier des envies.
09:47 Et à un moment donné, je me suis dit, ok, il faut que je confronte ça.
09:50 Ça c'est la théorie, mais il faut que je passe à la pratique.
09:53 Et là j'ai jeté plein de gags.
09:55 - C'est vrai que quand on relit Gaston, on se rend compte à quel point il était visionnaire.
10:00 Cette éloge de la lenteur, du temps libre.
10:02 Et ça nous frappe d'autant plus que nous, ici en France,
10:04 on sort quand même de débats sur le temps de travail et les retraites ces derniers mois.
10:07 Il avait un coup d'avance, Gaston ?
10:09 - Je pense que oui.
10:10 Gaston remettait un peu en question notre rapport avec le travail,
10:13 avec la société de performance.
10:15 On nous en demande toujours plus et plus.
10:17 Il n'y a jamais le moment pour profiter de la vie, pour voir les amis.
10:22 Gaston n'embarque pas là-dedans.
10:25 Je pense que c'est ça qui le rendait si attachant et si humain.
10:29 - D'ailleurs, vous, Delaf, vous êtes plutôt comme Gaston,
10:32 c'est-à-dire l'éloge de la lenteur, vous procrastinez, etc.
10:35 Ou au contraire, vous avez une discipline de travail très stricte quand vous bossez.
10:38 - En BD, il faut quand même avoir une certaine discipline.
10:41 Mais c'est vrai que ce que je partage avec Gaston,
10:43 c'est le fait que quand on me demande de trier du courrier en retard,
10:47 je dis que non, ce n'est pas trop mon truc.
10:50 Je cherche des façons de procrastiner.
10:52 C'est le truc de qui, le courrier en retard ?
10:54 Parce que moi, j'ai une pile, un perso.
10:56 - Il y a des gens, ça les angoisse tellement qu'ils le font.
10:58 - C'est votre côté flamand, vous rangez justement.
11:00 - J'aime bien.
11:02 - Ça m'énerve qu'on me demande des sous en plus si je paye plus tard.
11:06 C'est pour ça que je le fais.
11:08 - C'est une bonne raison.
11:09 Écoutez comment Franquin, en 1971, décrivait Gaston, c'est notre instant vintage.
11:18 - C'est un personnage mou, paresseux, endormi, fatigué de nature.
11:22 Je crois qu'il est surtout fatigué de nature
11:24 quand on le met devant un travail qui ne lui plaît pas.
11:27 Finalement, Gaston fait un travail gigantesque de bricolage
11:31 à la place de son véritable travail de bureau.
11:34 Je crois finalement que c'est un grand travailleur, Gaston.
11:37 Mais il ne fait pas le travail qu'on attend de lui.
11:39 - Vous souriez, Deloeuf, il avait raison.
11:41 - Oui, il a tout à fait raison.
11:43 En fait, je repense à un de mes gags préférés de Gaston.
11:47 C'est où on le voit endormi dans une espèce de voûte de livres qu'il a construit.
11:52 Où il s'est réfugié avec son chat et sa mouette et il pique un somme.
11:57 Ça montre à quel point Gaston était prêt à travailler tellement fort
12:00 pour ne pas avoir à travailler.
12:02 C'est toute la contradiction du personnage, moi j'adorais.
12:05 - Il est impertinent, Gaston, avec le policier Lontarin
12:09 parce qu'il tutoie son supérieur.
12:11 Vous le montrez, "Manifestant contre la guerre".
12:13 Gaston, c'est quoi ? C'est la subversion tranquille ?
12:16 - Oui, c'est ça, c'est un doux anarchiste.
12:18 Un peu contre...
12:20 Je sais pas...
12:22 Gaston, c'est le gars qui refuse les conventions.
12:26 - Il voterait à gauche ?
12:27 - Je pense que oui.
12:28 - Je pense aussi. Je sais pas qui, mais il voterait à gauche.
12:32 - Il voterait peut-être même écolo, parce que ça a beaucoup à voir avec la nature.
12:36 Et là aussi, il était en avance sur son temps.
12:38 D'ailleurs, vous le montrez dans la BD "Très proche des animaux".
12:40 Toujours, son chat, sa mouette, il fait traverser les canards au milieu de la route.
12:43 Il recycle, il crée un tandem vélo électrique.
12:46 Il va plaire aux jeunes générations qui sont très engagées dans la lutte pour le climat.
12:51 - Oui, je pense que oui. Gaston reste très moderne par rapport à ça.
12:54 Et comme on le disait tout à l'heure, il y a eu plein d'époques dans Gaston.
12:57 À un moment donné, vers la fin, il est devenu très militant.
13:00 Je me rappelle la guerre des Parcmètres, par exemple, avec Lontarin.
13:03 C'était très présent dans les derniers gags.
13:06 Pratiquement un gag sur deux, avec rapport aux Parcmètres et Lontarin.
13:10 Moi, la période que j'ai choisie, évidemment, il y avait tout ça qui naissait chez Gaston.
13:15 Il y avait tout ce militantisme-là qui était latent.
13:21 Mais j'ai décidé de fixer mon époque un peu plus fin 60, début 70, où ça a commencé à émerger.
13:28 Mais ce n'était pas complètement encore ce que c'est devenu après.
13:31 - Les jeunes générations à convaincre, parce qu'il y a eu 30 ans sans Gaston.
13:35 L'ambition aussi, c'est de remettre les enfants d'aujourd'hui, de leur faire découvrir ce Gaston, justement.
13:41 - Ça, ce serait vraiment chouette que ça arrive.
13:44 Ceci dit, pour être tout à fait honnête, je ne me suis pas vraiment posé la question quand j'ai commencé l'album.
13:49 Moi, j'ai vraiment fait l'album que j'avais envie de lire, que le petit garçon à moi avait encore envie de lire.
13:55 Parce que j'étais tellement fan de Gaston et je le suis resté.
13:59 Et je me suis dit, si l'album plaît aux petits garçons que j'étais, et s'il plaît à l'adulte que je suis, je pense qu'il peut plaire à plein de monde.
14:04 - Visiblement, ça fonctionne. Parce que Marion Magnier, vous avez testé avec votre grand garçon de 6 ans.
14:10 - Avec mon fils de 6 ans, il s'est plongé dedans et depuis, il n'arrête pas de dire "mon faim".
14:15 - C'est génial.
14:16 - Et il veut relire les anciens. C'est ça qui est chouette.
14:19 - C'est formidable.
14:20 De là, vous restez avec nous. Vous êtes le grand invité de la deuxième heure de RTL Bonsoir Vous, l'auteur qui fait donc revivre Gaston Lagaffe.
14:26 Le retour de Lagaffe est en librairie, 30 ans après, et on s'en réjouit dans un instant.
14:30 Il y aura de la musique, la playlist de Steven Bellery. Bonsoir Steven.
14:34 - Bonsoir à tous.
14:35 - On écoute quoi ce soir ?
14:36 - On va continuer à parler de cette part d'enfance qui continue de nous occuper.
14:39 C'est celle de Michel Jonas, on vous rappelle à quel point le blues l'a habité.
14:44 Il le chante sur scène et dans un nouveau disque.
14:46 - Et puis la guinguette, bien entendu, avec un chou-fleur façon côte de bœuf ce soir.
14:52 On passe en cuisine juste après ça.
14:53 A tout de suite, restez avec nous.
14:54 RTL
14:56 *Bruit de pet*
14:56 [SILENCE]