Vendredi 1 décembre 2023, SMART ÉDUCATION reçoit Valérie Leroux (Directrice générale déléguée, UniLaSalle) et Christophe Beaunoir (CEO, Saipol (Groupe Avril))
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00:00 ...
00:07 -Bonjour à toutes et à tous.
00:09 Je suis ravie de vous retrouver dans "Smart Education",
00:12 votre magazine hebdomadaire dédié à l'éducation de demain,
00:15 aux nouveaux métiers, nouvelles formations,
00:18 nouvelles pédagogies. Aujourd'hui,
00:20 nous recevons un duo.
00:22 D'un côté, une école, de l'autre, une entreprise.
00:25 Leur lien dans l'organigramme des établissements
00:28 n'a jamais été aussi étroit.
00:30 Chacun y trouve son compte, un vivier de talents pour l'une,
00:33 une opportunité d'être au plus près des besoins d'un secteur.
00:36 Nous recevons une école parmi les 10 meilleures écoles d'ingénieurs
00:40 en matière de relations entreprise.
00:42 C'est selon le palmarès des trophées Agir Synergie 2023.
00:45 C'est l'école UniLaSalle.
00:47 Valérie Leroux, sa directrice générale déléguée,
00:50 est avec nous. -Bonjour.
00:51 Merci de nous accueillir. -Merci d'être avec nous.
00:54 Son partenaire est Christophe Bonnoir,
00:57 CIO de CEPOL, une société agro-industrielle
00:59 appartenant au groupe Avril.
01:01 Bonjour, Christophe. -Bonjour, Eva.
01:03 -Merci de nous accompagner dans Smart Education.
01:06 Le groupe UniLaSalle est spécialisé, je crois,
01:09 dans quatre grandes filières.
01:11 Lesquelles ? Combien de formations, diplôments ça représente ?
01:14 Refaites-nous un point sur ce groupe.
01:16 -UniLaSalle, en fait, on est une école d'ingénieurs, à l'origine.
01:20 On est le résultat de la fusion de cinq écoles d'ingénieurs différentes
01:24 et qui ont aussi créé, forcément, des bachelors aujourd'hui,
01:28 des masters, qui accueillent des étudiants en doctorat
01:31 dans leur laboratoire.
01:33 Et il y a deux ans, on a lancé une formation de vétérinaires.
01:36 On est quatre campus, plus de 4 200 élèves.
01:39 Nos campus Rennes, Rouen, Beauvais, Amiens.
01:44 Nos thématiques, elles sont au coeur des transitions
01:47 que notre monde traverse,
01:49 et c'est ça aussi qui nous a rapprochés
01:51 avec CEPOL et le groupe Avril.
01:53 C'est les transitions agroécologiques, alimentaires, énergétiques,
01:57 numériques, et puis le très grand enjeu du "one planet, one health"
02:01 autour de la santé, de la santé par l'alimentation
02:04 et de la santé humaine.
02:06 -Vous le dites, on comprend bien le lien avec CEPOL.
02:09 Votre activité consiste à transformer des graines oléagineuses.
02:12 Pouvez-vous nous expliquer ce que ça signifie ?
02:15 -Du colza et du tournesol.
02:16 Ce que vous voyez, c'est des champs jaunes
02:19 qui fleurissent au mois d'avril dans la plaine.
02:22 Tout le monde sait à peu près ce que c'est.
02:24 On en écrase 3 millions de tonnes dans nos 5 usines
02:27 sur le terrain international.
02:29 On fait avec ces huiles, des huiles alimentaires,
02:32 avec la marque Le Chiar, qui est bien connue
02:34 par tous les consommateurs, mais aussi des biocarburants.
02:37 On est un acteur de la transition énergétique,
02:40 comme l'a dit Valérie,
02:41 et au coeur de la capacité à proposer à nos clients
02:45 aussi cette capacité, finalement, à s'engager
02:49 non seulement dans la transition énergétique,
02:52 mais aussi à faire cascader la valeur de cette transition
02:55 jusqu'à l'agriculture, en permettant aux agriculteurs
02:58 d'être mieux rémunérés quand ils appliquent
03:00 des pratiques plus performantes,
03:02 notamment des émissions de gaz à effet de serre.
03:05 On n'oublie pas qu'une fois qu'on a pressé une graine,
03:08 il y a de l'huile, mais aussi du tourteau.
03:10 On est un leader de la nutrition animale.
03:13 Une grosse partie, pour pas dire 60 % de notre production,
03:17 consiste à produire ces ingrédients
03:19 pour la Ferme France, veau, vache, cochon,
03:22 et nous nourrir tous les jours.
03:25 -Valérie, comment vous vous êtes rencontrée ?
03:28 -Le partenariat nous dépasse.
03:30 Il a une très longue histoire.
03:32 Je pense qu'on est sur les mêmes sujets à l'origine
03:36 d'un de nos campus, celui de Beauvais,
03:38 mais qui est autour du monde agricole,
03:40 de la production, on va dire,
03:43 de matières premières, végétales, en l'occurrence,
03:46 de leur valorisation, à des fins alimentaires
03:49 ou de transformation.
03:50 Nos ingénieurs sont sur ces sujets.
03:52 On s'est rencontrés par le métier et par les valeurs.
03:55 C'est une longue histoire entre...
03:58 C'est Paul, Avril, lui, ni la salle, de manière générale.
04:01 -Les valeurs communes, on l'a bien compris.
04:03 Je vais intéresser ceux qui nous regardent.
04:06 Je reçois beaucoup de duos.
04:08 Comment se passe le début d'un partenariat ?
04:10 Est-ce l'un qui vient vers l'autre ?
04:12 Qui vient toquer à la porte de l'autre ?
04:15 -Je crois qu'on se connaît depuis un moment.
04:17 On se connaît, on s'apprécie.
04:19 C'est fondamental, je pense, dans la relation.
04:22 Et comme on arrive à partager suffisamment sur nos enjeux,
04:25 à un moment, on se dit qu'on est complémentaire.
04:28 Et finalement, ça serait bien qu'on invente,
04:31 qu'on aille plus loin et qu'on structure une relation
04:34 et qu'on la décline sur plein d'actions.
04:36 C'est sûrement ce qu'on va évoquer.
04:38 -Le groupe Ni La Salle, c'est plus de 4000 entreprises partenaires.
04:42 On va parler de ce partenariat-là.
04:44 Je me suis posé cette question.
04:46 Comment vous expliquez cette profusion ? Pourquoi autant ?
04:49 -D'abord, parce qu'on a ces 5 écoles d'ingénieurs à l'origine.
04:53 Chacune vient avec ses thématiques et ses entreprises.
04:56 Ce qui est intéressant dans la fusion,
04:58 c'est qu'on avait des entreprises communes.
05:00 On a un certain nombre d'acteurs.
05:02 On parle de ces pôles où on est sur la transformation
05:05 et la valorisation des bioressources,
05:08 mais aussi sur le côté énergétique.
05:10 C'est 3 de nos campus,
05:11 campus de Rouen, de Beauvais-Lel, de Hamien,
05:14 qui peuvent venir apporter des compétences
05:16 à des entreprises comme ces pôles.
05:19 -Peu importe la taille de la structure ?
05:22 -La particularité, c'est que nos élèves font des stages tous les ans.
05:25 Forcément, comme on a un peu plus de 4000 élèves,
05:28 on a beaucoup d'entreprises partenaires
05:31 avec lesquelles on travaille.
05:32 Il y a des gradients dans le partenariat.
05:35 Parfois, on est sur des partenariats très structurants.
05:38 C'est ce qu'on a eu la chance de construire ensemble.
05:41 -La teneur du partenariat est multiforme.
05:43 Stage, formation continue.
05:45 Christophe Bonnord, vous allez nous expliquer
05:48 quels sont vos différents échanges de bons procédés.
05:51 -C'est vrai que le premier lien, Valérie l'a dit,
05:54 il est aussi dans le fait
05:57 qu'énormément d'anciens d'Univ. La Salle
05:59 sont chez Avril.
06:01 On faisait le point, on a une quarantaine d'anciens de l'école
06:05 dans l'entreprise,
06:06 ce qui est déjà un très bon élément de contact
06:10 et aussi de capacité, finalement, à nourrir ces partenariats.
06:14 Le partenariat, il est, j'ai envie de dire, presque infini.
06:18 En fait, on a effectivement des stagiaires,
06:21 on a des jeunes diplômés
06:23 qui viennent commencer leur carrière pour certains chez nous.
06:27 Moi, j'ai eu l'occasion, je le fais tous les deux ans,
06:30 d'accueillir dans l'entreprise des jeunes
06:33 qui rentrent dans l'école pour découvrir
06:35 les métiers de l'agroalimentaire, on appelle ça les duodés,
06:39 et on y consacre un petit peu de temps.
06:41 On a des partenariats de recherche.
06:43 C'est clair que quand on remet l'agronomie au coeur
06:46 de nos enjeux, il faut former,
06:50 y compris des gens qui faisaient de la finance,
06:52 qui faisaient de la RH, il faut, à un moment donné,
06:55 leur donner un accès à une compétence agronomique
06:58 qui était un peu cantonnée jusqu'à il y a quelques années
07:01 à quelques experts, mais qui s'ouvre avec les sujets
07:04 de transformation de l'agriculture, de régénération.
07:07 Les gens ont besoin de comprendre le sens
07:09 que cette transformation agricole revêt concrètement,
07:13 et rien de mieux que d'aller sur le campus
07:15 d'une lycée à la Beauvais, dans un champ,
07:17 avec un prof d'agronomie, pour expliquer
07:20 de quoi on parle concrètement.
07:21 C'est vrai que cette diversité d'angles, finalement,
07:24 qui nous permet de collaborer, et j'ai certainement oublié
07:28 ce qui est aussi extrêmement important pour nous,
07:30 c'est l'angle recherche-développement.
07:33 Quand on se pose des questions,
07:35 que ce soit dans la transformation de nos produits,
07:37 dans l'usage récemment de l'ozone, par exemple,
07:40 ou dans la composante agronomique
07:44 de notre métier,
07:45 pour nous, il est assez naturel, finalement,
07:48 au travers d'une chair,
07:50 d'un accord de partenariat de recherche,
07:53 de confier à des gens dont c'est le métier
07:56 la responsabilité d'aller creuser un sujet
07:58 dont, derrière, nous, on va en faire
08:01 l'application concrète
08:03 dans l'exercice de nos métiers
08:06 aussi divers qu'ils sont aujourd'hui.
08:08 Donc, voilà, on ne peut pas définir...
08:11 On a dit, c'est un écosystème.
08:13 C'est la capacité, finalement,
08:15 à connecter l'écosystème de l'entreprise
08:17 dans toutes ses composantes, avec l'écosystème de l'école,
08:21 qui, du fait de la variété de part et d'autre,
08:23 nous offre un nombre d'opportunités de collaboration
08:26 qui est quasiment illimité.
08:28 -Valérie Leroux, pourquoi cet axe de recherche
08:31 est-il si particulièrement important ?
08:33 On parle souvent de relations école-entreprise
08:36 sur des sujets métiers,
08:37 emploi, besoin du secteur, formation, notamment.
08:40 Pourquoi cet axe de la recherche est-il aussi important ?
08:43 -Alors, parce que je crois, aujourd'hui,
08:46 ce qui est vraiment essentiel dans ce monde qu'on traverse,
08:49 où, en fait, tout se transforme
08:51 et où il faut tout réinventer, quand même,
08:54 ou tout inventer, parce qu'on en est là,
08:56 quelque part, nos enseignants sont des enseignants-chercheurs,
09:00 mais aussi des gens qui sont à la pointe de ce qui se fait
09:03 dans leur domaine, aux frontières de la science,
09:06 et clairement, on n'enseigne plus dans nos programmes
09:09 ce qu'on enseignait il y a 10 ou 5 ans.
09:11 Donc, il y a un besoin d'actualisation
09:13 qui est permanent.
09:15 -C'est grâce aux entreprises ?
09:16 Eux, ils sont au plus proche ?
09:18 -Eux, ils ont les mêmes besoins.
09:20 Pour adresser ces enjeux,
09:22 qui sont la transformation agroécologique
09:24 de notre production,
09:26 les nouvelles énergies, les énergies renouvelables, etc.,
09:29 tout ça, il faut qu'on travaille main dans la main,
09:32 parce que les compétences rejoignent les entreprises.
09:35 Nous, on est là avec la science, et on vient aussi,
09:38 je pense, aujourd'hui, beaucoup souvent adresser des sujets
09:42 avec des regards complémentaires et des regards multiples.
09:45 Par nos fusions, on peut mettre autour de la table
09:48 des gens des spécialistes de la production agricole,
09:51 des nouveaux itinéraires techniques, cultureaux,
09:54 et des gens qui travaillent sur les nouvelles énergies.
09:57 -C'est comme ça que ça se passe ?
09:59 On se met autour de la table et on discute ?
10:02 -On partage nos questionnements stratégiques.
10:04 C'est une vraie richesse, une vraie confiance.
10:07 Pour se dire quelles sont nos problématiques et nos enjeux,
10:11 il faut avoir une vraie confiance entre les directions.
10:14 Après, on se dit que nous, on peut apporter ça,
10:17 mais nous, on a ces problèmes-là.
10:19 C'est dans cette complémentarité.
10:21 Ça va de la formation initiale, la formation continue,
10:24 comme tu le disais, Christophe, pour vos équipes.
10:27 -Il y a des salariés de CEPOL qui ont besoin de se former
10:30 et vous, vous faites appel à une île à salle.
10:33 -Je prenais l'exemple du comité de direction de CEPOL
10:36 qui s'est retrouvé en septembre sur le campus d'une île à salle
10:39 pour aller faire de l'agronomie de base,
10:42 comprendre les enjeux et les fondamentaux.
10:44 La dimension recherche est d'autant plus importante
10:47 que la transformation de nos secteurs n'est pas idéologique.
10:51 Il ne s'agit pas de décréter la volonté de se mettre
10:53 en mouvement vers la transformation.
10:56 Nos agriculteurs attendent des solutions,
10:58 nos clients attendent des solutions.
11:00 On doit démontrer la capacité à s'engager
11:03 dans cette transition qu'on a tous à la bouche,
11:06 mais dont il faut la nourrir avec des éléments scientifiques,
11:09 techniques dont nous n'avons pas vocation, nous,
11:12 à les porter au sein de nos entreprises.
11:14 La collaboration, de ce point de vue-là,
11:17 elle est non seulement souhaitée, mais elle est nécessaire
11:20 parce que sans le concours de tous ces chercheurs
11:23 et des étudiants qui, parce qu'ils ont appris
11:26 l'agronomie et nos métiers différemment
11:28 que ce qu'on a pu faire à notre époque,
11:30 on est capables aussi d'amener cette transition
11:33 dans le réel et dans la capacité à offrir de nouvelles solutions.
11:37 -Le temps passe vite.
11:38 Il nous reste 1 minute 30.
11:39 Valérie Leroux, en termes d'ordre de grandeur,
11:42 ça représente quoi ? En termes d'échanges ?
11:45 Combien d'étudiants ? En stage, formation continue,
11:48 en apprentissage. Je sais pas, juste pour nous donner une idée
11:51 des étudiants par an qui se retrouvent à travailler
11:54 ou à travailler. -On a en permanence
11:56 au moins une dizaine de contrats qui sont ou de stagiaires
12:00 ou de contrats d'apprentissage, de contrats d'alternance.
12:03 Et puis, en fait, les programmes de recherche,
12:06 ils sont, je dirais, ceux-là, dans le long terme,
12:08 donc on les inscrit dans la durée.
12:10 On a la chance d'accueillir des thésards,
12:13 qui sont ensemble, dans le cadre des chaires.
12:15 Et côté formation continue, là, c'est vraiment au besoin.
12:19 Ça a démarré pour nous il y a 2 ans, véritablement.
12:21 Là, je pense qu'on est en phase de développement.
12:24 Mais il faut aussi inventer d'autres pratiques pédagogiques.
12:27 On a rapproché aussi les étudiants qui sont dans nos formations,
12:31 des personnes qui sont dans l'entreprise.
12:33 On fait des duodettes, on fait des journées carrières,
12:36 on fait du speed dating, on fait tout ça ensemble.
12:39 Voilà, des forums entreprise, pour faire que ça matche
12:42 le mieux possible entre les entreprises et nos jeunes.
12:45 -Merci beaucoup d'être venu nous parler de votre relation,
12:49 de ce lien école-entreprise. Valérie Leroux,
12:51 vous êtes la directrice générale déléguée du Nile à Sales,
12:54 et Christophe Bonnoir, le CEO de Cepol,
12:57 qui appartient au Groupe Avril.
12:59 Merci à vous de nous avoir suivis.
13:01 On se retrouve très vite dans un nouveau numéro
13:04 de Smart Education. A très vite sur Smart. Ciao.
13:07 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
13:09 Générique
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