L'INTÉGRALE - Les Auditeurs ont la parole du 04 décembre 2023

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Regardez Les auditeurs ont la parole du 04 décembre 2023 avec Eric Brunet.

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00:00:00 Vous êtes sur RTL.
00:00:02 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:00:10 - Eh oui, cette émission a besoin de vous, alors appelez-nous au 30210.
00:00:14 Est-il bien raisonnable d'accueillir 13 millions de visiteurs dans les JO dans
00:00:19 sept mois dans le contexte que nous traversons ? Tiens, on va prendre Bénédicte pour la saluer. Bonjour Bénédicte.
00:00:24 - Bonjour à tous.
00:00:25 - Ah, vous êtes en Allemagne, ça tombe très bien puisqu'on me dit que vous êtes en Allemagne, victoire au standard, puisque la victime de cet
00:00:32 attentat était un
00:00:34 germano-philippin, c'est bien ça.
00:00:36 - Exactement. - Comment on voit les choses d'Allemagne ?
00:00:39 - Très triste et très effrayée. - Vous nous raconterez tout cela, bien sûr, dans une poignée de secondes, tout de suite.
00:00:45 C'est le rappel des titres avec Agnès Bonfillon. Rebonjour Agnès. - Rebonjour Eric. Jordan Bardella appelle Gérald Darmanin à
00:00:51 démissionner après l'attentat tout près de la tour Eiffel, samedi soir à Paris. Le président du rassemblement national
00:00:57 reproche une défaillance
00:00:59 politique et non pas psychiatrique,
00:01:02 comme l'a dit ce matin le ministre de l'Intérieur.
00:01:04 Des dizaines de chars israéliens sont entrés ce matin dans le sud de la bande de Gaza, depuis le massacre
00:01:10 perpétré par le Hamas le 7 octobre. Les représailles de Tsaïl
00:01:14 se concentraient jusqu'ici sur le nord de l'enclave. C'est désormais tout le territoire qui est soumis à d'intenses
00:01:20 bombardements et à l'instant, via les réseaux sociaux, la chef du comité international de la Croix-Rouge depuis Gaza
00:01:26 dénonce, je cite, "les souffrances
00:01:28 intolérables de la population".
00:01:31 Dans les pharmacies, il n'y a pas la queue pour se faire vacciner contre la grippe, c'est le moins que l'on puisse dire. Le nombre de
00:01:36 personnes se faisant administrer une dose est très bas par rapport à l'année dernière.
00:01:40 Le ministre de la Santé appelle à un sursaut. La météo, Louis Baudin,
00:01:46 de la pluie, vous nous l'avez dit, il y a aussi le vent. Et oui, le vent jusqu'à 100 km/h en ce moment-là sur la
00:01:51 pointe bretonne, du côté du Finistère, 80 km/h en descendant vers les côtes
00:01:56 vendéennes par exemple. Ce vent qui va souffler tout au long de l'après-midi, 70-80 km/h en bord de mer,
00:02:01 60 à 70 dans les terres, c'est le cas notamment en ce moment autour du Massif central
00:02:04 ou encore sur le Lyonnais, tous avec un ciel encore très nuageux accompagné d'averses sous forme de pluie ou de neige.
00:02:10 Alors c'est encore très bas, quasiment en pleine sur l'Alsace, mais cet après-midi, ça sera à partir de 800 mètres sur
00:02:16 les Vosges, 900 mètres sur le Jura et les Alpes, 1200 mètres sur le Massif central et les Pyrénées. Des pluies qui arriveront également sur le littoral
00:02:23 méditerranéen. Et puis les températures, nous serons cet après-midi entre 5 et 9, 10 degrés dans la moitié nord, ça remonte un petit peu par rapport à hier,
00:02:30 10 à 14 degrés dans la moitié sud. - Est-ce qu'Eric vous aimera demain ?
00:02:33 - Non, pas plus. Non, parce qu'il rangera des amis. Les températures baisseront à nouveau, donc de la neige à basse altitude
00:02:38 près des frontières. - Ben Louis, restez chez vous, puis voilà. - Oui, c'est vrai, oui.
00:02:42 - C'est ce qu'il faut qu'on fasse, finalement. - Merci beaucoup, Louis. - Merci, Louis, et on vous retrouve demain à midi sur RTL, bien sûr, Agnès.
00:02:49 Merci, bel après-midi à vous. - À demain.
00:02:51 - À demain. J'accueille Lisa Marie Marques. Bonjour, Lisa Marie. - Bonjour, Eric. Bonjour à tous.
00:02:56 - Avons-nous reçu des messages intéressants sur le répondeur des auditeurs en la parole ? - Oui, des réactions suite à l'attaque au couteau et au marteau
00:03:03 qui a eu lieu à Paris samedi soir à quelque part de la Tour Eiffel.
00:03:07 Attaque qui a coûté la vie à un touriste germano-philippin.
00:03:10 Deux personnes ont également été blessées. Pierre nous a laissé un message pour partager son ressenti.
00:03:16 - Bonjour, RTL. Je suis très choqué par l'attaque qui a eu lieu à Paris samedi soir.
00:03:20 C'est très triste et c'est pour ça que je vous appelle. Je pense qu'avant de polémiquer,
00:03:25 il faut penser à ce jeune touriste et à ses proches,
00:03:28 aux deux blessés également en Paris et en Dehli à nouveau, et c'est ça qui est vraiment malheureux.
00:03:33 - Autre message sur le répondeur, celui de M. Guimond, fidèle auditeur, qui prend lui-même
00:03:37 des précautions quand il sort dans la rue à présent écouté.
00:03:41 - On en a marre. Encore un attentat d'un islamiste
00:03:46 qui avait été condamné mais qui était déjà atteint. Il y avait des problèmes.
00:03:51 Ça me rend triste. Encore des victimes.
00:03:54 À France, moi quand je marche maintenant, j'ai mon sac à dos et j'ai une bombe lacrymogène dedans.
00:04:01 Pourtant j'ai 78 ans, croyez-moi.
00:04:03 Moi quand je vois qu'un Allemand qui se fait tuer sur notre sol, je dis non.
00:04:08 - Enfin, Guillaume qui est parisien partage son inquiétude à sept mois des Jeux Olympiques parisiens.
00:04:15 - Bonjour, c'est Guillaume. Je voulais présenter mes condolences à la famille du touriste tué samedi soir.
00:04:20 C'est effrayant. Une victime de plus du terrorisme. Pour moi c'est vraiment une victime de trop.
00:04:25 Il y a quelques mois des JO, la question de la sécurité se pose vraiment. En tant que parisien, je suis quand même
00:04:31 très inquiet.
00:04:32 - Et c'est notre sujet d'ailleurs, cette
00:04:35 inquiétude de Guillaume. - Il a très bien posé le sujet.
00:04:38 - Oui, exactement. Puisque Paris s'apprête à recevoir, à accueillir 13 millions de personnes
00:04:44 dans le cadre des JO. Et on vous pose la question, est-ce que c'est bien raisonnable ?
00:04:48 - Je trouve que c'est un sujet passionnant. Alors justement, on a la chance d'avoir un appel de Bénédicte qui est avocate
00:04:55 française qui vit en Allemagne. Bénédicte,
00:05:00 première question que j'ai envie de vous poser. Est-ce que cet Allemand qui est mort
00:05:05 victime d'un attentat ce week-end à Paris, est-ce que la presse
00:05:10 allemande en a parlé ? - Oui, dans les titres.
00:05:13 Ça a été dans tous les journaux, même les petits journaux et les grands de 20 peurs bien entendu.
00:05:19 - Que disent les Allemands ? C'est la stupeur bien évidemment, mais est-ce qu'il y a derrière cela un sentiment de
00:05:28 peur lié à la France pour les visiteurs allemands par exemple ? - Oui, c'est plus par rapport à ça. De stupeur, c'en est plus là.
00:05:35 C'est pas qu'on y est habitué, mais on en...
00:05:38 C'est encore une chose supplémentaire. Ils ont beaucoup moins parlé du professeur d'Aras qui a été assassiné.
00:05:44 En plus je suis du Nord, moi ça m'avait touché, mais ils n'en avaient pas parlé trop. Là c'est un Allemand effectivement qui s'est fait assassiner.
00:05:51 Mais ils sont beaucoup revenus sur l'organisation des Jeux Olympiques l'année prochaine
00:05:57 entre les attentats et les problèmes d'organisation de circulation etc.
00:06:02 Là il a été notamment question de la série de monies d'ouverture, si ça pouvait être organisé de façon sécurisée et correcte.
00:06:11 - Bénédicte,
00:06:12 deuxième question. Là vous m'avez répondu oui, les journaux télé,
00:06:16 genre journal de 20 heures, ou la presse écrite, petite, grande, on a parlé très bien. Deuxième question,
00:06:23 vous êtes française, vous vivez en Allemagne, vous avez des amis
00:06:27 allemands autour de vous, que sais-je peut-être... - Un mari. - Un mari, très bien, un mari.
00:06:33 Que disent-ils eux ? Ils se disent "bon,
00:06:35 c'est une tragédie mais ça ne nous empêchera jamais d'aller en France, c'est le plus beau pays du monde etc." ou au contraire
00:06:42 vous disent-ils "la France a changé, je suis inquiet, j'ai pas envie d'y aller".
00:06:48 - C'est pleinement le discours de mon mari. - Ah, que dit-il ? - Qu'il a peur d'aller en France, donc pas aller voir ma famille, on est du Nord,
00:06:55 donc pour Noël etc,
00:06:57 mais aller dans les villes de France et ma petite fille rêve d'aller voir la tour Eiffel,
00:07:01 il m'a dit "non pas pour l'instant, moi j'ai peur pour elle".
00:07:04 - Bah voilà. - C'est vraiment ce que lui a dit
00:07:11 automatiquement et ce que me disent les gens aussi aux alentours.
00:07:15 - Les Amaris,
00:07:16 c'est infiniment triste ce que dit Bénédicte, pour deux raisons, parce que la France c'est notre pays et c'est douloureux d'entendre que des voisins
00:07:24 disent "on n'ira plus, c'est trop dangereux"
00:07:27 et puis deuxièmement, pour des raisons bassement économiques, le tourisme c'est notre pétrole, c'est le pétrole français.
00:07:34 Pas loin de 90 millions de visiteurs qui viennent dépenser de l'argent, ça sert à l'hôtellerie, ça sert à toutes les activités de services,
00:07:42 c'est très tragique ce que vient de dire Bénédicte. Elle va rester avec nous Bénédicte et on prendra dans une poignée de secondes
00:07:48 Fabrice qui est avec nous. Fabrice, vous êtes là Fabrice ?
00:07:52 - Oui Eric. - Bon et bien
00:07:55 à tout de suite, vous voulez réagir aussi sur cette attaque meurtrière de Paris ?
00:07:59 - Oui tout à fait et puis sur le problème des fichiers. - Ah et des fichiers, très bien, à tout de suite.
00:08:05 13h, 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:08:12 13h, 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:08:14 13h, 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:08:20 Oui parce que l'Isamari dans cette attaque meurtrière au couteau à Paris, il y a Fabrice qui nous appelle là au 3210, qui a dit "Moi il y a un volet que je veux évoquer, c'est qu'il était fiché S."
00:08:30 Oui il était bien affiché S. - Oui l'assaillant c'est un homme de 26 ans déjà condamné dans une affaire terroriste.
00:08:37 Il était sorti de prison en 2020 après quatre ans derrière les barreaux, signalé donc fiché S par les services de renseignement.
00:08:45 Et comme souvent en matière de passage à l'acte terroriste individuel, on se retrouve face à un auteur atteint de troubles psychiatriques.
00:08:52 Sa mère avait exprimé son inquiétude fin octobre, son fils se repliait sur lui-même, mais aucun motif suffisant n'avait été trouvé pour l'interpeller ou l'hospitaliser sous contrainte et il est actuellement en garde à vue.
00:09:07 - Compris. Fabrice à Chambéry, vous avez fait le 3210, qu'est-ce que vous faites dans la vie mon cher Fabrice ?
00:09:13 - Alors Eric on s'est déjà parlé au téléphone, j'ai été pendant 27 ans fonctionnaire de police et j'ai remis ma démission tout récent.
00:09:21 - Ah d'accord, je me souviens en effet, il y a un volet que vous voulez évoquer en particulier, c'est celui de cet attaquant, ce terroriste fiché S.
00:09:32 - Alors effectivement, je rejoins quand même votre auditrice aussi pour présenter les condoléances à cette personne allemande qui malheureusement a succombé sur notre territoire de par un acte de barbarie.
00:09:45 Et pour en venir sur le fiché S, bon le fiché S pour moi, et même entre policiers ou ex-policiers, c'est simplement un trompe-l'œil, c'est un catalogue qui référence son colon puisse éviter un drame de par le fait que cette personne n'est pas encore passée à l'acte.
00:09:59 Je pense qu'on les contrôle, la justice nous dit non, il n'y a pas de possibilité de pouvoir le traquer.
00:10:06 Donc c'est un gros problème de fiché S qui référence un petit peu tout et n'importe quoi et un petit peu l'excuse gouvernementale.
00:10:14 Sur notre territoire, vous savez, parfois on préfère enfermer des personnes qui sont prêtes à nous défendre.
00:10:19 On en a eu le cas récemment et on laisse en liberté des personnes qui sont prêtes à nous égorger.
00:10:23 Alors moi je laisse le choix quand même au gouvernement et à la justice de chercher l'erreur.
00:10:28 Cet individu qui est passé à l'acte ce samedi, était embrigadé par Desch, il était lié à des terroristes de l'assassinat d'un prêtre du couple de Magnanville, nos collègues qui se font mordre égorger.
00:10:42 - C'est complètement fou quand on y réfléchit Fabrice, parce qu'il avait eu des liaisons sur les réseaux sociaux avec, c'est un strike quoi, c'est un 100% avec celui qui est responsable de la mort de Samuel Paty,
00:10:57 avec ceux qui ont tué à Magnanville ces policiers, enfin c'est complètement dingue !
00:11:04 - Il était embrigadé Fabrice, c'est une chose, mais comment pouvait-il à ce point être dans la mouvance terroriste,
00:11:18 puisque il parlait à tous ces gens qui font l'actualité terroriste en France depuis 2-3 ans, c'est-à-dire les principaux attaquants, enfin pas tous, mais bon sang, Lisa Marie.
00:11:29 - J'aimerais apporter quand même une précision, parce qu'il avait semblé se repentir, il jurait en avoir fini avec le djihadisme,
00:11:35 il disait qu'il s'était auto-déradicalisé à ses parents, ses parents iraniens et non musulmans installés en France,
00:11:43 ils avaient fui l'Iran des Molas, et lui il s'était converti à l'islam durant sa jeunesse, avant de montrer des signes de radicalisation.
00:11:51 - Vous imaginez les parents, ils font partie de cette génération magnifique, qui après l'arrivée de la Yatola Khomeini en 1979,
00:11:58 dans les années 80-90, jusque dans les années 2000, n'en peuvent plus de cette société iranienne qui est folle, ils réussissent à la quitter, et ce fils fait ce que l'on sait.
00:12:12 - Oui mais Eric, si vous me permettez, il a été condamné à quatre ans de prison, il a été jugé, donc il n'était pas irresponsable de ses actes à l'époque,
00:12:21 après on lui a mis un traitement psychiatrique, et on nous dit aujourd'hui, je pense que tous les médias l'ont relayé, comme quoi les médecins,
00:12:30 alors monsieur Darmanin, j'ai eu beaucoup d'estime pour monsieur Darmanin, j'aurai toujours beaucoup d'estime, parce que je pense qu'entre guillemets, il fait le maximum,
00:12:37 mais derrière, il a joué une partie de ping-pong, il a envoyé la balle de l'autre côté du filet, c'est-à-dire en psychiatrie.
00:12:45 Où est monsieur Aurélien Rousseau, dans les médias, ministre de la Santé responsable de la psychiatrie ?
00:12:50 A quel moment l'entend sur les médias, quels que soient les médias ? Monsieur bottent-en-touche, monsieur Aurélien Rousseau n'est pas présent,
00:12:57 à défaut de se dédouaner, sans faire un mauvais jeu de mots, dédouaner, Rousseau, bon, voilà, on ne peut pas sourire d'une situation comme ça.
00:13:04 Un moment ou un autre, à force de mettre la poussière sur le tapis, moi je suis désolé, on ne peut pas, à un moment ou un autre, se dire qu'il y a 4000 personnes fichées S
00:13:17 qui sont prêtes à passer à l'action, comme vous disiez dans votre ouverture d'antenne, les Jeux Olympiques arrivent dans un an,
00:13:26 Aurélien n'assure la sécurité de nos concitoyens et nos parisiens spécialement, et des personnes qui vont venir voir les Jeux Olympiques,
00:13:37 à quel moment le gouvernement va trouver le rebelle, à part combattre peut-être l'ultra-droite, peut-être... Non, il y a un projet d'immigration, ce n'est plus un référendum.
00:13:47 - Non mais il faut combattre l'ultra-droite, le gouvernement a raison, sauf que ces derniers mois, pardon, je ne voudrais pas déclencher une polémique,
00:13:54 mais ces derniers mois, on ne peut pas dire que l'ultra-droite ait assassiné beaucoup de françaises et de français, bon voilà, alors il faut combattre l'ultra-droite.
00:14:00 - Mais je condamne peut-être la manifestation, et je dis bien une manifestation d'ultra-droite, et de ne pas descendre dans la balle pour notre malheureux Thomas,
00:14:12 en expédition punitive, donc il faut aussi faire des parallèles et pas forcément des perpendiculaires.
00:14:18 Moi j'en ai marre que le gouvernement botte en touche, M.Darmanin est tout seul à convaincre, on n'entend pas le ministre de la Santé, M.Dupond-Moretti regarde au ciel quand M.Erolaxé,
00:14:27 c'est très bien, entre citer des prénoms et le Ciela, je pense qu'aujourd'hui il devrait prendre la parole, que le prénom était peut-être Armand, il était franco-iranien,
00:14:35 comme dit sur votre antenne, il était peut-être né en France, et c'est peut-être ça qui crée le danger, parce qu'on avait déjà l'immigration qui était des terroristes islamistes,
00:14:43 si maintenant les personnes nées en France sont aussi embrigadées par Daesh, à mon avis il y a un gros problème à résoudre,
00:14:50 et il est temps vraiment que le gouvernement s'en inquiète et ne pas attendre 2027, et doit filer ça à notre parti.
00:14:56 - Le problème, je suis d'accord avec vous Fabrice, mais c'est quelle est la solution ? Que pouvons-nous faire ? On ne va pas engager 6 millions ou 15 millions de policiers pour surveiller chaque personne ?
00:15:07 - On a créé des centres fermés, du temps de M. Sarkozy, parce que les prisons étaient saturées, on a créé des centres fermés, et on a des centres de déradicalisation,
00:15:20 pour dire de retirer ces gens-là, mais qu'on crée ces centres-là, qu'on mette les moyens pour les mettre de côté, et s'il y a un problème, parce que c'est toujours les OQTF, les psychiatries, on botte en touche, c'est un réunivers.
00:15:32 - Je vais vous lire un message que je lis de Benjamin, alors Benjamin travaille dans la psychiatrie, "un de mes amis est schizophrène depuis 30 ans, il n'a jamais poignardé personne,
00:15:45 il faudrait arrêter de dire que les terroristes sont des malades psychiques, et la part des malades psychiques dangereux est infinitésimale", me dit Benjamin qui m'écrit, c'est son opinion, qu'en pensez-vous ?
00:15:58 - Appelez-nous, beaucoup de questions effectivement, que fait-on de ces Jeux Olympiques si la situation n'est pas stabilisée, est-ce que malade psychiatrique est une excuse facile,
00:16:08 et que fait-on quand on a l'impression qu'on a tout fait bien administrativement, comme c'est le cas avec ce criminel terroriste, que fait-on, parce que même quand on fait les choses bien, ça n'est pas suffisant.
00:16:21 Je vous attends au 3210.
00:16:24 Envoyez nouveau message sur l'application RTL ou appelez-nous au 3210.
00:16:28 50 centimes la minute.
00:16:30 Éric Brunet.
00:16:32 Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:16:34 On parle d'un tac meurtrière au couteau à Paris samedi soir à 7 mois des Jeux Olympiques, dans la capitale, est-ce bien raisonnable d'accueillir 13 millions de personnes dans ce contexte ?
00:16:47 Ce matin, Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, était l'invité d'RTL, écoutez-le.
00:16:51 Ce drame, il intervient à un peu plus de 7 mois, du coup, d'envoi des JO.
00:16:55 Est-ce qu'il faut revoir quelque chose, un plan B, c'est ce que demandait notamment Frédéric Pechnard, le vice-président de la région Île-de-France ?
00:17:02 La sécurité qui est mise en place pour les JO, comme la sécurité qui a été mise en place pour la Coupe du Monde de Rugby,
00:17:07 est une sécurité qui fait en sorte que tous les événements susceptibles de rassembler des foules, soient des événements dans lesquels vous n'aurez pas de risque de tomber sur des individus comme lui.
00:17:14 Il n'y aura pas d'attaque pendant ces JO ?
00:17:15 Tout est mis évidemment en place pour éviter des attaques pendant les JO, mais nous ne pensons pas en termes de JO, nous pensons en termes de vie quotidienne pour les Français.
00:17:22 Nous ne voulons pas d'attaque comme celle-ci.
00:17:24 Et encore une fois, une immense majorité de ces projets d'attaque sont interrompus par les services de sécurité avant qu'ils aient lieu.
00:17:30 Olivier Véran au micro d'Amandine Bégaud, c'était ce matin sur RTL.
00:17:34 Beaucoup d'appels au 3210, beaucoup d'appels au 3210.
00:17:38 Ne me faites pas sauter le standard d'RTL, s'il vous plaît. Frédéric, bonjour.
00:17:42 Éric, comment vas-tu ?
00:17:44 Ça va et toi mon cher Frédéric ? Tu me tutoies, je te tutoie.
00:17:48 Ben oui, on a déjà eu l'occasion de parler il y a une petite dizaine de jours quand on a parlé de l'histoire de Thomas avec mon ancien collègue détenu.
00:17:54 Écoute, moi je vais essayer malheureusement d'être sarcastique.
00:18:00 Le tiercé gagnant du sensationnel, une fois de plus, radicalité, fichiès, troubles psychiatriques.
00:18:07 Aujourd'hui, malheureusement, déjà je voudrais apporter mes condoléances les plus sincères à la famille de cette personne
00:18:14 et également une pensée pour les deux autres blessés, il ne faut pas non plus les oublier.
00:18:18 Mais aujourd'hui, êtes-vous réellement et vraiment surpris encore de ce qui se passe dans ce pays ?
00:18:24 On a juste l'impression malheureusement que ce ne sont des situations qui ne font que se répéter continuellement.
00:18:31 Mais s'il te plaît Éric, j'aimerais juste qu'on prenne 30 secondes de hauteur
00:18:35 parce que je voudrais aborder deux axes.
00:18:39 Le premier, c'est le côté radicalisation et le deuxième, le côté pathologie, comme te l'a envoyé ton ami Benjamin.
00:18:47 Il y a un élément qui est quand même important.
00:18:49 Je vais mettre de côté volontairement l'islam et toutes les religions, mais de manière volontaire.
00:18:56 Aujourd'hui, dans le premier cas, à savoir la radicalisation,
00:19:01 celui qui agit au nom d'une cause ou d'une divinité, ça c'est la radicalisation.
00:19:06 La pathologie, c'est quelqu'un qui se prend pour quelqu'un d'autre notamment.
00:19:10 Par exemple, tu peux très bien agir au nom de Dieu, de Allah ou de Bouddha,
00:19:14 mais dans l'autre cas, au niveau pathologique, tu penses que tu es Bouddha ou Dieu ou qui tu veux.
00:19:20 Ce sont deux cas qui sont pour moi totalement différents.
00:19:23 Ce qui est important de comprendre, c'est qu'aujourd'hui, le prévenu, il est en garde à vue.
00:19:28 La logique, comme dans l'ensemble des personnes qui rentrent en garde à vue,
00:19:31 c'est déjà de savoir, à travers un médecin ou un psychiatre,
00:19:35 si celle-ci peut être compatible ou pas avec les mesures d'une garde à vue.
00:19:39 On est quasiment 12 heures voire 15 heures plus tard, la personne est toujours en garde à vue.
00:19:44 Elle n'a pas été mise en HP, elle n'a pas été mise chez les fous ou chez les personnes démordantes.
00:19:50 - Dis-moi Frédéric, je te laisse le micro,
00:19:52 mais franchement, ce message que j'ai reçu tout à l'heure de Benjamin,
00:19:58 il dit en gros, il y a des centaines de milliers de personnes
00:20:03 qui ont des problèmes psychiatriques et parfois graves en France,
00:20:06 ce ne sont pas des gens qui poignardent systématiquement.
00:20:11 Les Français, il faut aussi arrêter avec "il a un problème psychiatrique, il a poignardé quelqu'un",
00:20:18 donc c'est une excuse.
00:20:20 - Et puis pour un psychiatrique, pardon, mais ce monsieur était donc en contact avec Larossi Abala,
00:20:28 décédé tueur du couple policier de Magnanville.
00:20:31 Il était en contact avec Adèle Kermiche,
00:20:34 décédée à des deux terroristes de Saint-Etienne du Rouvray en juin 2016.
00:20:40 Donc il était en contact avec Abdoula Andzoroff, décédé également, tueur de Samuel Paty.
00:20:48 Ça m'a l'air quand même d'être un psychiatrique très organisé ce monsieur.
00:20:53 Très très organisé pour un psychiatrique.
00:20:56 - Tu as raison Eric, mais rappelez-vous également pendant la K39-45,
00:21:00 il avait même déjà été question à cette époque-là de se demander si les nazis
00:21:05 ne tombaient pas sous le coup d'une pathologie,
00:21:07 avant de se rendre compte au final que c'était de l'endocrine impure.
00:21:10 Là, le problème, j'ai presque envie de dire, il est le même.
00:21:14 Parce que gardons à l'esprit un truc, il a été incarcéré, il a fait sa peine,
00:21:18 et à un moment donné, il faut arrêter de se leurrer en prison,
00:21:22 en tout cas pour les personnes qui ont pu y aller comme moi dans le passé.
00:21:25 On sait très bien qu'à un psychiatre ou un psychologue,
00:21:27 on lui raconte ce qu'on a envie.
00:21:29 D'accord ? Alors il faut arrêter à un moment donné au silicocrédite,
00:21:32 parce qu'un psychiatre ou un médecin reste avant tout un homme.
00:21:37 Et reste avant tout quelqu'un qui peut avoir des failles
00:21:40 aussi bien dans le discernement que dans l'appréciation.
00:21:43 Et j'ai même allé plus loin, le suivi en prison,
00:21:46 les consultations extra-carcérales, elles sont quasiment inexistantes.
00:21:50 Inexistantes. Parce qu'aujourd'hui, t'as un monsieur qui est un petit requin,
00:21:54 mais qui a pas raboyé, fait pas grand-chose, et qui s'appelle Darmanin,
00:21:58 qui est en train de jeter l'eau propre sur, aujourd'hui, les médecins.
00:22:03 Mais qui ne fait que déshabiller l'hôpital depuis des années.
00:22:06 Oui, c'est sûr que Darmanin, sa stratégie, elle est simple.
00:22:09 C'est pas nous, quand il dit "nous", la police, la gestion des fichés, etc.
00:22:14 C'est pas nous, c'est pas le ministère de l'Intérieur,
00:22:17 c'est la faute du suivi psychiatrique, c'est vrai, c'est clair, il l'a dit comme cela.
00:22:21 Soit vous estimez que c'est un peu vrai ou vrai,
00:22:24 soit vous estimez que c'est une façon, encore une fois, pour Darmanin,
00:22:27 pour Gérald Darmanin, notre ministre de l'Intérieur, de se défausser.
00:22:31 Frédéric, restez avec nous, Pascal est avec nous. Bonjour Pascal.
00:22:35 Vous êtes là Pascal ?
00:22:37 Oui, bonjour. Bonjour à tous.
00:22:41 Vous avez fait le 30/10, vous voulez revenir sur cette affaire ?
00:22:44 Je vous prendrai dans une poignée de secondes, à tout de suite.
00:22:46 Bonsoir, merci.
00:22:47 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:22:52 Éric Brunet.
00:22:53 Les auditeurs ont la parole avec Éric Brunet sur RTL.
00:22:58 Les Amaris, ils vont nous faire péter le standard.
00:23:00 C'est vrai que sur cette attaque meurtrière au couteau à Paris samedi soir,
00:23:03 et les questions qu'elle pose pour l'organisation et la sécurité des JO dans 7 mois,
00:23:09 dans 7 mois, vous êtes assez prompt à nous appeler.
00:23:13 Je vous rappelle quand même, Bénédicte est toujours là.
00:23:15 Bénédicte qui a commencé l'émission avec nous, les auditeurs, ont la parole.
00:23:19 Avocate en Allemagne, avocate française, mariée à un Allemand.
00:23:23 Son mari lui a dit, c'est pas un idiot quand même, son mari lui a dit,
00:23:30 écoute, tu sais quoi, pour ce qui est d'aller visiter la France, se promener en France,
00:23:34 je préférerais qu'on n'y aille plus.
00:23:37 Voilà.
00:23:37 Il a parlé de sa fille qui veut voir la tour Eiffel, mais pour le moment...
00:23:40 Bénédicte, j'exagère ou pas ?
00:23:42 Non, c'est ça, mais c'est un fonctionnaire, donc non, effectivement,
00:23:45 c'est pas forcément quelqu'un de stupide ou qui a peur de tout.
00:23:49 C'est quelqu'un qui a vraiment les pieds sur terre.
00:23:50 Oui, ça fait drôle.
00:23:52 Victor, avons-nous beaucoup de messages ?
00:23:55 Victor, le chef du standard, bonjour.
00:23:56 Bonjour Éric, bonjour à tous.
00:23:58 On a beaucoup d'appels et beaucoup de messages sur notre application RTL.
00:24:01 On en a pris trois.
00:24:02 Je commence avec Olivier à Érythéaux.
00:24:04 "Je suis très en colère après l'attentat de samedi dernier d'entendre à chaque fois
00:24:08 les mêmes formules stériles de nos politiques.
00:24:11 Nous ne lâcherons rien.
00:24:12 Mais de qui se moque-t-on ? Juliette à Paris, non Éric.
00:24:15 Administrativement, les choses n'ont pas été bien faites.
00:24:18 Darmanin est pris en flagrant délit de mauvaise foi.
00:24:21 Le terroriste avait ouvert un compte X, ex-Twitter, il y a quelques semaines,
00:24:24 et il ne parlait que de Daesh."
00:24:26 Et puis on termine avec Franck de Savièse en Suisse.
00:24:29 "Serait-il envisageable de restreindre les déplacements des personnes fichées S,
00:24:34 en leur obligeant par exemple de porter un bracelet électronique ?"
00:24:36 Hum, intéressant.
00:24:38 Beaucoup d'appels.
00:24:40 Je ne sais plus qui j'ai dit que je prenais.
00:24:42 Pascal ?
00:24:43 Tiens, on va prendre Pascal.
00:24:45 Bonjour Pascal, bonjour.
00:24:47 Bonjour, bonjour.
00:24:48 Déjà, nous sommes désolés de ce qui a pu arriver.
00:24:53 La France est vraiment...
00:24:55 On est vraiment mal représentés.
00:24:57 Je suis désolé, mais la France à l'étranger...
00:25:00 Nous rentrons de l'étranger et on voit ce qu'on pense de nous.
00:25:06 Nous étions à Marrakech, vous voyez, pourtant.
00:25:09 Eh bien, je vais vous dire que...
00:25:11 Oui, en effet.
00:25:13 La sécurité là-bas, ça rigole pas.
00:25:15 C'est pas comme ici.
00:25:17 Bon, il ne faut pas prendre cet individu
00:25:21 pour un idiot.
00:25:24 Je pense qu'il est très intelligent et que ses problèmes psychiatriques...
00:25:27 Non, non, je ne suis pas d'accord.
00:25:29 Il a quand même bien su manipuler les juges, la police et aussi les médecins.
00:25:36 Et je pense qu'il a bien joué là-dessus.
00:25:39 Il est très fort, il est très fort.
00:25:41 Donc, il faut aussi mettre condamnés,
00:25:45 je dis bien condamnés, les juges,
00:25:49 parce que ce sont des gens qui ne sont jamais condamnés.
00:25:53 Ils prennent des décisions qui remettent des gens dehors,
00:25:56 mais ils font des erreurs.
00:25:59 Ça c'est un grand débat, Pascal.
00:26:01 Qui jugera les juges ?
00:26:04 Qui jugera les juges ?
00:26:06 C'est un éternel débat.
00:26:08 Ah oui, mais c'est grave.
00:26:10 On ne remet pas quelqu'un dehors comme ça
00:26:12 sans prendre vraiment toutes les précautions.
00:26:16 Non, non, là je suis...
00:26:18 La police, elle ne peut pas être derrière chaque individu,
00:26:22 ce n'est pas possible.
00:26:24 Mais on voit quand même les erreurs des juges.
00:26:26 Moi, je suis désolé, mais il faut savoir aussi qu'il faut les condamner.
00:26:32 Quand vous faites un métier, que vous faites une grave bêtise,
00:26:35 on sait vous juger,
00:26:38 on sait aussi vous condamner,
00:26:41 parce que si vous faites une grave bêtise dans votre métier,
00:26:44 on vous met dehors.
00:26:46 Les gens-là, ils ne sont jamais dehors.
00:26:48 Jamais dehors. Jamais.
00:26:50 C'est vrai. Restez, Pascal, c'est très intéressant ce que vous dites.
00:26:54 Beaucoup de Français ont aujourd'hui la dent dure avec soit la justice,
00:27:00 soit certaines autorités médicales, pour certains qui se sont fait berner.
00:27:06 Mais on n'en parle pas assez.
00:27:08 Pascal, ne bougez pas, on va prendre David qui est avec nous.
00:27:13 Bonjour, David.
00:27:15 Bonjour, Eric. Comment allez-vous ?
00:27:17 Très bien. Vous nous appelez de quel coin de France ?
00:27:19 Je ne suis pas loin, je suis à Pékin. Donc ça va.
00:27:22 Vous êtes à Pékin, en Chine ?
00:27:24 Oui, bien sûr. On se connaît.
00:27:26 Ah, mais vous avez été notre auditeur du bout du monde, David.
00:27:31 Je vous reconnais. Vous êtes soudeur, c'est ça ?
00:27:36 Voilà, c'est ça.
00:27:38 Je me souviens très bien. Vous êtes en train d'écouter RTL ?
00:27:40 J'écoute tous les jours RTL. Il est 20h40. J'écoute RTL tous les jours.
00:27:48 Bon, alors, vous avez forcément entendu parler de ce drame qui s'est déroulé samedi ?
00:27:54 Vous, pas les Chinois, j'imagine, mais vous, oui ?
00:27:58 Les Chinois aussi, croyez-moi.
00:28:00 Ah bon ?
00:28:02 C'est passé partout ici. C'est passé en boucle.
00:28:04 On a vu les images de la tour Eiffel et tout.
00:28:06 Ça a été un choc pour moi.
00:28:10 En plus, après, j'allumais la radio, j'allumais RTL et j'ai entendu ça.
00:28:14 Les Chinois, maintenant, ils ont tous peur de venir en France.
00:28:18 Je leur ai dit, je l'écoutais.
00:28:20 Le plus beau pays du monde, c'est la France.
00:28:22 J'ai eu la chance de faire le tour du monde, vous voyez ?
00:28:24 J'ai ma compagne qui est Philippine.
00:28:26 Donc elle en a entendu parler aussi aux Philippines, puisqu'elle regarde son progrès des Philippines.
00:28:32 Et le malheureux, je souhaite sincère conviviance à toute la famille de ce pauvre malheureux Allemand qui était...
00:28:40 Oui, d'ailleurs, qui était germano-philippin.
00:28:42 La victime était 50% philippin et allemand.
00:28:46 Ça passe en boucle à la télévision philippine.
00:28:50 Et donc, non, moi, ce que je vais...
00:28:54 - Et puis, ce qui est terrible pour l'image des étrangers, c'est qu'il y a cet attentat terroriste, ce drame, cette mort tragique.
00:29:02 Et puis, il y a associé à cela la proximité de la tour Eiffel.
00:29:06 C'est-à-dire qu'en gros, c'est meurtre au pied de la tour Eiffel.
00:29:08 Donc, oui, j'avais prévu d'aller aux Jeux Olympiques, mais si on tue les gens au pied de la tour Eiffel, ça n'est plus pareil.
00:29:16 Peut-être que nous n'irons pas cet été.
00:29:18 Enfin, je me mets à la place de ces Chinois, de ces Philippines.
00:29:22 - Exactement, Eric, vous avez entièrement raison.
00:29:25 Moi, ce que je voulais dire, c'est ce que j'essaie de faire passer le message à mes copains chinois, à mes collègues chinois,
00:29:31 depuis deux jours, depuis ce qui est arrivé, ce drame.
00:29:34 Je leur dis, écoutez, la France, c'est un beau pays.
00:29:37 Ce n'est pas parce qu'il y a eu cette histoire qu'il faut focaliser là-dessus.
00:29:42 Il faut se dire, bon, c'est arrivé.
00:29:44 Ça arrive partout dans le monde.
00:29:47 Et là, c'est arrivé au mauvais moment, la veille de Noël, on va dire, entre guillemets.
00:29:52 Mais moi, ce que j'essaie de faire comprendre à ma copine, à ma compagne, qui est des Philippines,
00:29:58 elle me dit, qu'est-ce que je vais faire ?
00:30:01 Je vais venir avec toi à Paris.
00:30:02 Ben, j'y écoute, je rentre dans dix jours.
00:30:04 J'y écoute, elle ne veut pas venir.
00:30:07 - Elle ne veut plus venir.
00:30:09 - Ouais, c'est ça le dom.
00:30:11 Je ne parle pas de politique, Eric, vous savez.
00:30:14 Je ne parle pas de politique.
00:30:15 Je ne parle pas des ministres.
00:30:18 Non, non, non, non, ni politique, ni psychologue.
00:30:22 Non, je dis simplement que j'essaye, avec mon petit niveau,
00:30:27 de faire comprendre que la France, ce n'est pas ça.
00:30:30 La France, c'est les Champs-Elysées, c'est la tour Eiffel, c'est Montmartre,
00:30:33 mon coin préféré, la butte Montmartre.
00:30:36 Mais elle me dit qu'elle a peur, quoi.
00:30:39 Voilà, elle a peur.
00:30:40 Donc, on fait peur, on fait peur aux étrangers.
00:30:42 En plus, je parle en connaissance de côte,
00:30:45 puisque j'habite en Chine,
00:30:48 et j'ai ma compagne qui est philippine, des Philippines.
00:30:51 C'est vrai que ça l'a foutu mal, quoi.
00:30:54 - Mais qu'est-ce qu'on fait des JO ?
00:30:56 Ne bougez pas, David, Thierry nous appelle aussi, il est de Cannes.
00:30:59 On quitte Pékin à quelques instants.
00:31:01 C'est fou, d'ailleurs, au passage, quand quelqu'un nous appelle de Pékin,
00:31:04 en direct, dans l'émission, cette émission est folle.
00:31:07 Thierry, vous êtes à Cannes.
00:31:10 - Bonjour, Eric. On a déjà conversé quelques fois aussi.
00:31:13 Je suis pompier à Cannes.
00:31:16 Donc, en fait, par rapport aux JO,
00:31:19 je rejoins ce que disait le monsieur de Pékin,
00:31:22 c'est que la vision de la France au niveau du monde, au niveau de l'insécurité,
00:31:25 malheureusement, la France devient...
00:31:27 Excusez-moi le terme, je suis français, j'adore la France,
00:31:29 devient une farce par rapport à la sécurité qu'il y a en France.
00:31:32 Et à partir de l'instant où un pays n'est pas en mesure
00:31:35 d'assurer la sécurité de son peuple, de sa population,
00:31:38 un pays, un gouvernement, pardon, excusez-moi,
00:31:41 un gouvernement est incapable de gérer ça,
00:31:44 aussi bien c'est certainement au niveau des athlètes, au niveau des spectateurs,
00:31:47 les millions de personnes qui vont venir,
00:31:50 c'est sûr que ce que je vais dire, c'est pratiquement impossible,
00:31:53 parce que les millions d'euros qui sont engagés pour l'organisation de l'euro,
00:31:56 les JO, le village olympique, les hôtels, etc.,
00:31:59 pour moi, on arrête. On devrait arrêter tant que les mesures de sécurité ne sont pas...
00:32:02 - On devrait annuler les JO ?
00:32:05 - Oui, oui. - Attendez, attendez, attendez.
00:32:08 Vous allez m'expliquer ça dans une poignée de secondes,
00:32:11 parce que je n'osais même pas y penser, moi. A tout de suite.
00:32:14 - Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:32:17 - Jusqu'à 14h30,
00:32:20 - Les auditeurs ont la parole
00:32:23 - Avec Eric Brunet sur RTL.
00:32:26 - Bon, comment l'auteur de l'attentat de samedi soir
00:32:29 a dérouté les services antiterroristes
00:32:32 condamnés à de la prison en 2018 ?
00:32:35 Eh bien, Rajapur Miondoab
00:32:38 avait donné l'impression qu'il se repentait.
00:32:41 Alors, on est avec...
00:32:44 Comment il s'appelle notre auditeur de cannes ?
00:32:47 Thierry. Et Thierry lui dit...
00:32:50 Il dit "Bon, écoutez, sur la base des éléments dont nous disposons,
00:32:53 il est peut-être encore temps d'annuler
00:32:56 les JO. Thierry, vous y allez un peu fort.
00:32:59 Il y a des auditeurs qui vont se sentir un peu décoiffés
00:33:02 en vous écoutant. - Certainement.
00:33:05 C'est vrai que ça paraît énorme ce que je dis, mais la preuve
00:33:08 c'est que le gouvernement va nous dire que toutes les mesures de sécurité sont en place.
00:33:11 Malheureusement, vous voyez, les deux thèmes se rejoignent.
00:33:14 Soi-disant, tout a été mis en sécurité pour que
00:33:17 les radicalisés islamistes
00:33:20 ne puissent jamais intervenir.
00:33:23 A chaque fois, on est sur la défensive.
00:33:26 On n'est jamais sur la prévention. C'est-à-dire, mince, on le connaissait
00:33:29 et on aurait dû... Là, quand je dis les JO
00:33:32 annuler... Imaginez, imaginez...
00:33:35 Moi, je suis à Cannes-Montdelieu. Quand on a vu les événements de Nice,
00:33:38 imaginez que pendant les JO
00:33:41 olympiques, parce que la France est une cible, la France, je veux dire,
00:33:44 c'est une pépinière pour tous ces terroristes puisque
00:33:47 tout se passe tranquillement, ils ne sont jamais jugés, jamais
00:33:50 renvoyés chez eux, et ça pète de partout.
00:33:53 Imaginez, je le souhaite jamais, qu'il y ait quelques jugés.
00:33:56 - Ils sont jugés. Quand on en attrape un, on les juge quand même.
00:33:59 - On les juge, mais ils ont un bracelet. - Non, non, non, pas les terroristes.
00:34:02 Non, vous ne pouvez pas dire ça. Alors, je suis d'accord
00:34:05 avec vous sur les moyens délinquants
00:34:08 et les petits délinquants. Je fais partie de ceux qui trouvent que les peines
00:34:11 ne sont pas assez dures. Maintenant, quand on chope un terroriste
00:34:14 pour acte de terrorisme avéré,
00:34:17 bon, il n'a pas un bracelet, ça c'est sûr.
00:34:20 Rappelez-vous le prêtre décapité, c'était qui qui l'a décapité ?
00:34:23 C'était bien un terroriste qui avait un bracelet.
00:34:26 - Oui, c'était un délinquant
00:34:29 qui avait un bracelet, mais qui n'avait pas été jugé pour fait de terrorisme.
00:34:32 Il a été jugé pour fait de terrorisme.
00:34:35 - Mais radicalisé. - C'était un radicalisé, si vous voulez,
00:34:38 qui avait un bracelet, d'accord. - C'est la première fois qu'une attaque
00:34:41 est perpétrée par une personne qui a déjà été condamnée
00:34:44 pour terrorisme. - Oui, oui.
00:34:47 C'est vrai que c'est énorme ce que je dis, mais je veux dire par là, imaginez.
00:34:50 Pour moi, une vie est une vie, une mort est une mort de trop.
00:34:53 Là, il va y avoir un rassemblement mondial, il y aura le village olympique,
00:34:56 il y aura plein de choses qui vont être créées. Comment le gouvernement
00:34:59 va nous apporter les preuves que toutes les mesures de sécurité
00:35:02 sont en place à 200% pour qu'il n'y ait aucun problème ?
00:35:05 Parce que la France, c'est une cible maintenant.
00:35:08 Ça pète en France, donc tous les radicalisés vont dire
00:35:11 "c'est la bonne aubaine les JO". C'est impossible qu'on annule les JO.
00:35:14 Mais simplement, c'est que si on se trouve, il y a un attentat
00:35:17 et qu'il y a des milliers de morts, on va encore se dire, enfin le gouvernement
00:35:20 va se dire, excusez-moi le terme, "merde, si on avait su".
00:35:23 Vous voyez ce qu'il veut dire ? - Bénédicte,
00:35:26 j'imagine que votre cœur saigne, vous imaginez
00:35:29 vous qui êtes une femme du nord de la France,
00:35:32 avocate en Allemagne, mariée à un Allemand qui vous dit
00:35:35 "puisque c'est ça, écoutez, l'un dans l'autre,
00:35:38 je pense qu'il est imprudent de revenir en France pour faire du tourisme,
00:35:41 etc. ça doit vous... vous qui avez votre
00:35:44 famille en France, ça doit être douloureux quand même
00:35:47 de voir cette évolution.
00:35:50 Bénédicte ? - Insupportable, mais ça se comprend.
00:35:53 Je peux le comprendre dans l'autre sens, c'est même plus ce que disaient plusieurs auditeurs,
00:35:56 c'est plus une surprise. Ça en arrive même à...
00:35:59 Vous avez entendu qu'au niveau du tirage au sort, il y a la France qui va jouer
00:36:02 au foot à Düsseldorf, donc vraiment chez moi,
00:36:05 et ça en devient... est-ce que c'est en sécurité quand même ?
00:36:08 C'est désespérant. - C'est-à-dire que même
00:36:11 les habitantes du Düsseldorf, certains se disent
00:36:14 "attention, l'équipe de France vient jouer chez nous, est-ce qu'on est en sécurité ?"
00:36:17 - J'ai entendu. Avec ce qui s'est passé en plus à Nantes,
00:36:20 etc. c'est pas du terrorisme, mais je l'ai entendu, oui.
00:36:23 - À Nantes, je le rappelle, un supporter a été
00:36:26 tué par...
00:36:29 - Un chauffeur. - Oui, un chauffeur VTC.
00:36:32 - Contre Nice, oui. Mais...
00:36:35 c'est terrible.
00:36:38 - C'est délicat. On est dans une insécurité constante,
00:36:41 c'est qu'en fait les gens ne savent plus quoi faire, faire justice soi-même,
00:36:44 et en même temps on est la résilumone un petit peu,
00:36:47 parce que ça pète en France tout le temps. À chaque fois il y a un attentat.
00:36:50 Là on parle d'un attentat individuel,
00:36:53 regardez les événements de Nice, c'était la catastrophe.
00:36:56 C'est énorme en fait. Il se passe l'impression
00:36:59 qu'on fait du curatif au lieu de faire du préventif.
00:37:02 À chaque fois on dit "tiens, on va faire". Maintenant,
00:37:05 c'est des débats complètement différents, mais ce ne sont pas des actes de terrorisme.
00:37:08 À Nice, depuis qu'il y a eu le camion, maintenant dans les rues il y a des blocs de béton
00:37:11 pour que les camions ne puissent plus y rentrer, sur les grandes avenues.
00:37:14 C'est avant qu'il faut faire tout ça. Donc j'espère que pour les JO,
00:37:17 ce sera avant que toutes les mesures seront prises,
00:37:20 et pas se dire "tiens, on aurait dû faire comme ça, malheureusement ça y est, il y a des milliers de morts".
00:37:23 - Et ne sous-estimons pas
00:37:26 la publicité qui est faite à cet événement.
00:37:29 Bénédicte nous a dit, elle qui est en Allemagne,
00:37:32 ce qu'elle vient de nous dire. Mais souvenez-vous de David,
00:37:35 qui est toujours avec nous, qui nous appelle de Pékin,
00:37:38 où il est 20h50, et qui nous a dit "ma compagne
00:37:41 philippine ne veut plus venir en France,
00:37:44 ils devaient l'un et l'autre rentrer dans les prochains jours,
00:37:47 faire un petit séjour en France". Elle lui dit "non", alors que
00:37:50 en temps normal, une habitante des Philippines,
00:37:53 on lui propose d'aller à Paris, la tour Eiffel,
00:37:56 les fêtes de Noël à Paris, elle dit "oui",
00:37:59 elle se précipite, elle lui dit "non", "non", "non",
00:38:02 et "non". Donc c'est très inquiétant sur les Jeux Olympiques
00:38:05 et la fréquentation des JO. - Ah bien bien entendu,
00:38:08 il va y avoir une perte financière énorme, parce que les gens,
00:38:11 il y a des milliers de personnes qui ne viendront pas.
00:38:14 Les gens qui viennent voir les JO ne veulent pas mourir.
00:38:17 - Ça c'est Thierry qui nous parle de Cannes, mais David de Pékin,
00:38:20 c'est quand même dingue qu'elle n'ait pas envie de venir avec vous.
00:38:23 Enfin dingue, non, je le comprends, mais
00:38:26 c'est terrible d'en arriver là, voulais-je dire, David.
00:38:29 - Vous savez, Eric,
00:38:32 je lui ai dit qu'on a une très
00:38:35 grande police, que je respecte, et une très grande
00:38:38 gendarmerie. Donc est arrivé si bien, dans tous les
00:38:41 pays, il y a des problèmes. Il n'y a pas qu'ici, en France,
00:38:44 enfin, il n'y a pas que chez vous en France. Ici aussi,
00:38:47 on a des problèmes, il y a des gens qui sont irrespectueux et tout.
00:38:50 Bon, là, ce qui s'est passé, c'est vrai que c'est un drame.
00:38:53 C'est un drame pour la famille, c'est un drame pour les Français.
00:38:56 Je comprends très bien votre auditeur de
00:38:59 Cannes, mais il ne faut pas interdire les JO.
00:39:02 Ça va faire marcher le business, ça va faire marcher les restaurants,
00:39:05 ça va faire marcher... Je ne sais pas, moi,
00:39:08 non, il ne faut pas interdire. Bon, ma compagne...
00:39:11 - Il ne faut pas les supprimer, bien sûr. De toute façon, on n'a plus le choix.
00:39:14 - De toute façon, je suis influble.
00:39:17 Mais il faut faire confiance à notre
00:39:20 police. Excusez-moi de vous couper,
00:39:23 la police et la gendarmerie, c'est pour mon travail. Moi, en tant que pompier,
00:39:26 je les côtoie régulièrement. Simplement, même eux, quand on en discute,
00:39:29 ils font leur boulot, mais c'est la justice qui ne suit pas derrière.
00:39:32 La justice ne suit rien.
00:39:35 - Merci Thierry de Cannes.
00:39:38 Merci également David de Pékin. Beaucoup
00:39:41 d'autres appels au 3210 dans les auditeurs ont la parole. Sur RTL,
00:39:44 on vous dit à tout de suite.
00:39:47 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
00:39:50 - 13h, 14h30,
00:39:53 les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet
00:39:56 sur RTL.
00:39:59 - Vous êtes très nombreux à nous appeler dans les auditeurs ont la parole autour de cette
00:40:02 attaque meurtrière au Couteau Paris samedi soir.
00:40:05 C'est bien raisonnable d'accueillir 13 millions de personnes,
00:40:08 de visiteurs, de touristes pour les JO dans 7 mois,
00:40:11 dans ce contexte.
00:40:14 On a eu un auditeur qui nous a carrément dit non, il faut
00:40:17 annuler.
00:40:20 Je ne sais pas ce que vous en pensez, mesdames, messieurs, je vais prendre
00:40:23 Jérôme qui est à Lyon. Bonjour mon cher Jérôme.
00:40:26 - Oui, bonjour.
00:40:29 - Il n'y a pas de bonne solution de toute façon. On ne va pas annuler les JO,
00:40:32 on le sait bien, on ne va pas se raconter d'histoire ici aujourd'hui dans l'émission,
00:40:35 mais il n'y a pas de bonne solution quand même Jérôme.
00:40:38 - Alors non, parce que déjà j'ai réservé des billets pour
00:40:41 aller voir les événements, donc ça serait vraiment dommage.
00:40:44 Mais non, en fait, malheureusement, il n'y a pas de...
00:40:47 On ne pourra rien faire contre des attentats de ce type-là.
00:40:50 Déjà, il y a, je crois, en fait à peu près 10 000
00:40:53 fichiers S en France, donc on n'aura pas 40 000
00:40:56 ou 50 000 policiers pour les surveiller.
00:40:59 Ça, c'est impossible. Et puis après, je pense qu'on peut lutter contre des attentats
00:41:02 très organisés, mais individuels, c'est impossible.
00:41:05 Après, il n'y a pas de volonté politique, en fait, de
00:41:08 prendre des mesures contre des personnes qui ont
00:41:11 encore rien commis, en fait. Parce que là, on touche
00:41:14 à la limite de la démocratie. Donc,
00:41:17 tant qu'aujourd'hui, on aura des gens qui sont élus
00:41:20 d'extrême-gauche à centre-droit,
00:41:23 où il n'y a pas de volonté de prendre des mesures à l'encontre
00:41:26 des gens qui présentent potentiellement des risques
00:41:29 majeurs d'attentats, eh bien il ne se passera rien
00:41:32 jusqu'en 2027. Donc malheureusement, on aura encore
00:41:35 des attentats individuels. Et moi, je vais à Paris pour les fêtes
00:41:38 de fin d'année. J'ai réservé quelques spectacles.
00:41:41 Alors, je n'ai pas d'enfant, donc ça va, mais j'y vais. Je cours à un risque
00:41:44 potentiel, je le sais. Mais bon, la vie
00:41:47 va continuer comme ça, c'est tout. Et on ne pourra rien faire.
00:41:50 C'est-à-dire que vous considérez Paris,
00:41:53 la ville de Paris, la capitale de la France,
00:41:56 comme un lieu dangereux dans lequel vous allez
00:41:59 courir un risque potentiel. C'est ça votre perception
00:42:02 de la capitale de la France ? - Tout à fait. Si j'avais un enfant,
00:42:05 des enfants, je n'irais pas.
00:42:08 Là, je suis en couple, je n'ai pas d'enfant, donc j'accepte
00:42:11 de prendre le risque. Mais effectivement, il est possible
00:42:14 qu'il y ait des attentats à Noël à Paris.
00:42:17 C'est fort probable. Et moi, qui ai réservé pour les Jeux Olympiques,
00:42:20 quand on voit le contexte international
00:42:23 en Ukraine ou éventuellement dans les pays arabes,
00:42:26 on a quand même plein de pays qui aimeraient que les Jeux Olympiques en France
00:42:29 se passent très très mal.
00:42:32 Même si je n'irais pas à la cérémonie, je pense
00:42:35 qu'il y a des potentialités que ça se passe mal. - Restez avec nous, Jérôme.
00:42:38 En arriver là, en arriver à entendre un Français
00:42:41 qui vous dit "je viens, j'ai réservé quelques spectacles pour les fêtes de Noël
00:42:44 à Paris, je viens, mais je sais que je cours un risque et que c'est dangereux".
00:42:47 Pouah ! Bon.
00:42:50 Restez avec nous, on continue à en parler dans une poignée de secondes.
00:42:53 On va mettre l'auditeur du bout du monde un peu plus tard, vers 14h20
00:42:56 parce que c'est une émission très importante.
00:42:59 Et il y a beaucoup de témoignages. Bonjour Jean-Alphonse Richard. - Bonjour, bonjour.
00:43:02 - De quoi parle-t-on dans l'Horre du Crime à 14h30 ?
00:43:05 - Alors aujourd'hui dans l'Horre du Crime, je vous propose un cold case.
00:43:08 La mort de Janine Sopka, 59 ans.
00:43:11 C'est une veuve qui habitait un petit village du Nord.
00:43:14 À l'hiver 2003, on va découvrir son corps
00:43:17 dépecé. Il a été jeté dans divers canaux
00:43:20 de cette région. C'est un puzzle macabre qui se met en place.
00:43:23 Mais qui est le dépeceur ? Et pourquoi
00:43:26 s'en prendre à cette femme inoffensive ? Est-ce que c'est un amant ?
00:43:29 Un voisin ? Un tueur en série ? Un artisan local ?
00:43:32 - Elle est jeune ? - 59 ans. Une veuve tranquille.
00:43:35 Pas de soucis, dans un petit village. Ou un artisan
00:43:38 local qui tient une série. Ça, ça attire beaucoup l'attention
00:43:41 des enquêteurs. Une série, c'est le bon moyen pour découper
00:43:44 ce corps. Le fait est que toutes ces années
00:43:47 ont passé. C'est aujourd'hui un cold case.
00:43:50 Ça s'était déroulé en 2003. On n'a toujours pas la solution.
00:43:53 Aujourd'hui, c'est le mystère Janine Sopka, que je vous raconte à 14h30 dans l'heure du crime.
00:43:56 - Bien, les amis, nous nous retrouvons juste après
00:43:59 cette petite réclame. On se retrouve encore
00:44:02 parce qu'il y a beaucoup d'appels, beaucoup de gens en colère.
00:44:05 Me dit à l'instant Victor, au Standard. Nous parlons
00:44:08 de cette attaque meurtrière au couteau. Et puis, l'auditeur
00:44:11 du bout du monde, comme tous les jours, on va le décaler. Il sera
00:44:14 à 14h15, 14h20 pour être plus précis.
00:44:17 A tout de suite.
00:44:18 Retrouvez tous nos podcasts sur l'appli RTL.
00:44:22 RTL, il est 14h.
00:44:31 Et voici le rappel des titres dans Les auditeurs ont la parole.
00:44:39 Bonjour Lisa Marie Marques. - Bonjour Eric.
00:44:42 - Il y a quelques jours après l'attaque qui a coûté la vie à un touriste germano-philippin
00:44:45 dans le centre de Paris, l'Allemagne
00:44:48 ouvre une enquête judiciaire. - Oui, la saillante présumée
00:44:51 est toujours en garde à vue, âgée de 26 ans,
00:44:54 fiché S, il a prêté allégeance à l'Etat islamique avant de passer
00:44:57 à l'acte samedi soir à quelques pas de la tour Eiffel
00:45:00 en plein centre de Paris. Durant son audition,
00:45:03 il a dit "assumer et revendiquer totalement
00:45:06 son geste". Les premiers éléments laissent penser qu'il a agi
00:45:09 seul. - Et on continue de parler avec vous de cette attaque à Paris
00:45:12 dans quelques instants. Vous nous appelez au 30 de 10
00:45:15 mesdames, messieurs dans Les auditeurs ont la parole. Dans l'actualité également,
00:45:18 les chars israéliens qui mènent
00:45:21 depuis ce matin une offensive dans le sud de Gaza.
00:45:24 - Les représailles de Tsaïl se concentraient depuis le 7 octobre
00:45:27 sur le nord de l'enclave. C'est désormais tout
00:45:30 le territoire qui est soumis à d'intenses bombardements.
00:45:33 Une offensive terrestre contre le Hamas est tendue malgré la présence
00:45:36 de centaines de milliers de civils.
00:45:39 La présidente du comité international de la Croix-Rouge arrivée
00:45:42 à Gaza aujourd'hui dénonce sur le réseau social X
00:45:45 les souffrances intolérables de la population.
00:45:48 - Et dans cette actualité chargée, un point sur le temps de demain,
00:45:51 Lisa Marie. - Demain, mardi, le temps deviendra très changeant
00:45:54 sur la France avec éclaircies, passages nuageux
00:45:57 et averses, de la neige
00:46:00 des 400 à 600 m sur les Vosges, le Jura et les Alpes du Nord.
00:46:03 Les températures seront en baisse.
00:46:06 Le matin, 2 à 5 degrés dans la moitié nord, 5 à 19
00:46:09 dans le sud. L'après-midi, 5 à 8 degrés au nord,
00:46:12 8 à 13 dans le sud du territoire.
00:46:15 - Enfin, parce que l'esprit de Noël
00:46:18 s'est emparé de RTL, que vous le vouliez ou non.
00:46:21 Les grandes voix vous offrent chaque jour
00:46:24 et jusqu'au 25 décembre, une histoire, une fable
00:46:27 de la Fontaine. - On ouvre aujourd'hui la caisse
00:46:30 du 4 décembre dans notre calendrier de l'Avent.
00:46:33 Aujourd'hui, c'est Jérôme Flourin et Marina Giraudeau,
00:46:36 notre duo du Petit Matin sur RTL qui lisent
00:46:39 "Le Lièvre et la Tortue", extrait.
00:46:42 - Rien ne sert de courir, il faut partir à point.
00:46:45 - 3, 2, 1, 0.
00:46:48 - Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.
00:46:51 - Gageons, dit celle-ci, que vous n'atteindrez point si tôt que moi
00:46:54 se bute. - Si tôt ? Êtes-vous sage ?
00:46:57 - C'était donc la caisse du 4 décembre de notre calendrier de l'Avent.
00:47:19 RTL vous propose tous les jours une fable
00:47:22 de la Fontaine avec les grandes voix de la radio.
00:47:25 - Merci, merci beaucoup Lisa Marie.
00:47:28 Allez, on revient sur cette actualité dure, difficile,
00:47:31 à l'attaque meurtrière au couteau à Paris samedi soir.
00:47:35 À 7 mois des JO, est-ce bien raisonnable
00:47:38 d'accueillir 13 millions de personnes dans ce contexte
00:47:41 dur, difficile, douloureux ?
00:47:44 Nous étions avec Jérôme qui est avec nous,
00:47:47 nous allons prendre également Mathieu qui est avec nous,
00:47:50 qui est guide touristique. Ah oui, c'est sûr que
00:47:53 si ce contexte, Mathieu, se pérennise,
00:47:58 eh bien il y aura moins de touristes pendant les JO.
00:48:01 - Que ça se pérennise, puisque chez nous...
00:48:04 Vous voyez, le tourisme est un business,
00:48:07 et dans le business il y a des compétitions.
00:48:09 Et la place numéro 1 de Paris comme destination touristique
00:48:12 au monde numéro 1 est en train de chuter
00:48:15 au profit d'autres capitales, où les professeurs se font pas décapiter,
00:48:18 où les gens qui se promènent se font pas tuer à coups de couteau,
00:48:21 vous comprenez ? Regardez à Lisbonne,
00:48:24 c'est une ville très agréable, Lisbonne. Avez-vous entendu parler
00:48:27 de choses pareilles comme ce qui s'est passé à Paris ? Non.
00:48:30 Prenez la ville de Rome, prenez la ville de Milan,
00:48:33 c'est des villes qui finissent par nous concurrencer,
00:48:36 parce que moi, les clients, je me fais le porte-voix de mes clients,
00:48:39 ils me disent "Mathieu, on ne vient pas à Paris,
00:48:42 on va passer à Rome, on va passer à Milan, on va passer à Athènes,
00:48:45 on va passer à Lisbonne", parce que là-bas, ce qu'ils veulent les clients,
00:48:48 c'est qu'il y ait une certaine sérénité dans leur séjour, une certaine sécurité.
00:48:51 Moi, j'ai des clients qui viennent encore, Dieu merci,
00:48:54 mais par contre, ils me demandent maintenant de les avoir
00:48:57 en accompagnement de sécurité, d'avoir un agent de sécurité avec eux,
00:49:00 en plus du guide, pour éviter qu'ils soient
00:49:03 pris dans un tel attaque. Et sans vous parler des attaques,
00:49:06 je peux vous dire que tous les endroits touristiques à Paris
00:49:09 sont contaminés, mais véritablement contaminés,
00:49:12 par les gangs de pickpockets, par des mendiants agressifs,
00:49:15 par toutes sortes de choses qui mettent les clients
00:49:18 dans une situation de stress permanent, et qui fait que
00:49:21 on leur dit "Ne vous baladez pas dans Paris
00:49:24 avec une jolie montre, faites attention à votre portefeuille,
00:49:27 ne prenez pas trop de cash sur vous", au bout d'un moment,
00:49:30 ils disent "On va aller ailleurs, parce qu'ailleurs, c'est plus tranquille,
00:49:33 on n'est plus en sécurité". Donc Paris a beau être
00:49:36 très beau au niveau de l'architecture, il y a 2000 ans d'histoire,
00:49:39 mais il y a un moment où la sécurité devient le critère numéro 1.
00:49:42 - Et Mathieu, quand vous prenez le métro à Paris,
00:49:45 dans chaque station, pratiquement,
00:49:48 vous avez une annonce qui vous dit de faire attention aux pickpockets,
00:49:51 vous allez me dire "C'est normal", mais c'est toutes les stations,
00:49:54 en japonais, en espagnol, en anglais, en français...
00:49:57 - Mais Eric, les clients qui sont privilégiés,
00:50:00 qui ont un peu des moyens, peuvent prendre un chauffeur
00:50:03 particulier pour se balader dans Paris. Mais il y en a qui se font attaquer
00:50:06 entre Charles de Gaulle et leur hôtel, sur l'autoroute 1,
00:50:09 le matin, dans les bouchons, ils se font casser
00:50:12 la vitre arrière, arracher des sacs. Vous comprenez, c'est le far-west.
00:50:15 C'est le far-west, je suis désolé, moi, ce ne sont pas
00:50:18 un jugement de valeur que je pose, ce sont des faits que je connais,
00:50:21 depuis 20 ans que j'ai mon agence de guide, j'ai vu la situation se dégrader,
00:50:24 mais d'une manière folle, et on n'a jamais pris
00:50:27 les décisions qu'il fallait pour sanctuariser tous ces endroits touristiques
00:50:30 et permettre à nos chers visiteurs de passer un séjour
00:50:33 agréable. On a mis simplement, vous savez ce qu'on a fait
00:50:36 à Montmartre ou à la Tour Eiffel, parfois,
00:50:39 ils mettent des camionnettes de police qui sont des espèces de
00:50:42 commissariats mobiles, pour permettre aux gens de porter plainte plus rapidement
00:50:45 au lieu d'aller dans un commissariat fixe.
00:50:48 C'est ça le problème en France, c'est qu'on ne règle pas le problème
00:50:51 à la base, on règle le problème en faisant des pansements sur des jambes de bois.
00:50:54 - Terrifiant ce que dit ce guide
00:50:57 touristique qui, depuis 20 ans,
00:51:00 fait ce travail et qui observe la dégradation
00:51:03 de la situation.
00:51:06 Ça me rappelle, il y a quelques jours, notre émission Lisa Marie,
00:51:09 on avait eu cette statistique qui nous disait qu'il y a
00:51:12 moins de violences et moins d'insécurité en France
00:51:15 aujourd'hui qu'hier.
00:51:18 Franchement, mais qui peut croire ça ?
00:51:21 On est avec Mohamed, on quitte Paris et nous allons maintenant
00:51:24 à Toulouse, mon cher Mohamed, bonjour !
00:51:27 - Oui bonjour, moi je téléphonais parce que
00:51:30 j'entends depuis hier
00:51:33 des avis qui m'interpellent.
00:51:36 Alors moi j'ai une question, une vraie question
00:51:39 c'est "Qu'est-ce que
00:51:42 n'est pas un attentat ?" et moi
00:51:45 la réponse... - J'ai pas compris votre question,
00:51:48 "Qu'est-ce que..." - Un attentat. - Véritablement un attentat.
00:51:51 - Ah oui, est-ce un attentat ? - Un attentat ou une attaque,
00:51:54 c'est ce que vous voulez dire Mohamed ? - Non, qu'est-ce qu'un attentat ?
00:51:57 - Ah, qu'est-ce qu'un attentat ?
00:52:00 - Ah oui, vous voulez dire que là on est sur
00:52:03 une personne qui est seule, isolée
00:52:06 et qui agit avec un couteau, c'est ça ? Et que ça vous semble pas
00:52:09 être véritablement un attentat ?
00:52:12 - Non, je pense que c'est un
00:52:15 fait divers malheureux
00:52:18 avec des retentissements qui sont démesurés
00:52:21 avec des réactions qui sont démesurées
00:52:24 aujourd'hui il n'est pas pour moi, enfin
00:52:27 je ne m'imise pas les choses dans le sens où
00:52:30 je me dis pas je suis moi-même d'origine
00:52:33 algérienne et musulmane et de ce fait
00:52:36 on va essayer de mettre la poussière sous le tapis
00:52:39 ce n'est pas du tout ça, ce que je
00:52:42 ce que je décris
00:52:45 c'est qu'on a toujours
00:52:48 une sensation
00:52:51 une sensation de vouloir
00:52:54 de faire d'un fait divers quelque chose de complètement exceptionnel
00:52:57 - Oui mais regardez, j'entends ce que vous dites Mohamed
00:53:00 et c'est vrai que la tentation peut être grande de dire
00:53:03 c'est un
00:53:06 illuminé, c'est un fou, etc
00:53:09 et il agit tout seul, sauf que bon
00:53:12 il était en liaison avec le tueur du couple de policiers
00:53:15 de Magnanville, il était en liaison
00:53:18 avec, connecté sur les réseaux sociaux
00:53:21 il avait été connecté avec un des deux terroristes de Saint-Etienne-du-Rouvray
00:53:24 en juillet 2016, il parlait
00:53:27 il échangeait sur les réseaux sociaux me semble-t-il, ça a été dit
00:53:30 avec Hans Oroff qui était le
00:53:33 tueur de Samuel Paty, c'est à dire que c'est
00:53:36 plus qu'un illuminé, il a eu
00:53:39 la perversion de mettre en place, semble-t-il
00:53:42 il aurait eu de mettre en place des scénarios
00:53:45 d'évitement vis-à-vis des médecins pour leur donner le sentiment
00:53:48 qu'il était déradicalisé
00:53:51 et puis Mohamed, il faut aussi préciser, il a déjà été condamné dans une affaire
00:53:54 terroriste, je le disais tout à l'heure, c'est la première
00:53:57 attaque, puisqu'on parle d'une attaque ou d'un attentat perpétré
00:54:00 par une personne qui a déjà été
00:54:03 condamnée pour terrorisme. On a l'impression que vous vous dites
00:54:06 Mohamed, le terrorisme c'est quand il y a une bombe avec plein
00:54:09 de morts et quand c'est un type avec un couteau, c'est pas du terrorisme
00:54:12 c'est pas du terrorisme, on a l'impression que vous pensez ça, non ?
00:54:15 Non, non, pas du tout, je pense qu'aujourd'hui
00:54:18 le terrorisme tel qu'on a connu dans les années 80
00:54:21 avec des bandes bien organisées qui étaient très politisées
00:54:24 on pouvait donc dire que
00:54:27 les faits qu'ils commettaient
00:54:30 étaient des véritables attentats, moi, aujourd'hui
00:54:33 je pense que ce sont des criminels
00:54:36 c'est un criminel qui a
00:54:39 à mon avis peut-être éliminé
00:54:42 je ne sais pas, vous avancez vous des choses en disant qu'il était en lien
00:54:45 avec diverses personnes
00:54:48 Mais on n'avance pas, c'est ce que dit l'enquête
00:54:51 ce sont les éléments de l'enquête
00:54:54 C'est bien d'avoir accès au dossier, moi j'ai pas eu accès au dossier
00:54:57 quoi qu'il en soit, pour moi
00:55:00 il y a deux choses où
00:55:03 on acte des choses, certes, moi hier matin
00:55:06 quand je me suis réveillé et que j'ai vu ça
00:55:09 je me suis dit, on va encore donner des occasions
00:55:12 à certains d'aller faire un peu tout et n'importe quoi
00:55:15 de défragmenter la société dans laquelle moi je suis né
00:55:18 dans laquelle je me sens bien
00:55:21 moi quand je vais à Paris, j'ai pas peur
00:55:24 oui bien sûr j'ai peur pour ma montre, c'est certain
00:55:27 mais encore une fois, je ne fais pas une paranoïa
00:55:30 je ne me dis pas que la France est un pays de non-droit
00:55:33 je ne me dis pas que la France a une justice
00:55:36 qui ne fonctionne pas, je ne me dis pas tout ça
00:55:39 c'est intéressant ce que dit Mohamed
00:55:42 vous savez, vous pouvez rester après
00:55:45 la pub, j'ai des questions à vous poser
00:55:48 si ça ne vous embête pas, je voudrais que vous me parliez
00:55:51 vous avez dit vous-même, je suis d'origine algérienne et musulman moi-même
00:55:54 français bien sûr, je voudrais vous poser la question
00:55:57 justement des français musulmans dans ces moments douloureux
00:56:00 que traverse la nation, la république
00:56:03 il y a des moments où ça doit être un peu inconfortable
00:56:06 j'aimerais que vous entendiez
00:56:09 alors attendez, ne bougez pas
00:56:12 super, on en parle dans une poignée de secondes, restez avec nous sur RTL
00:56:15 s'il vous plaît, à tout de suite Mohamed
00:56:19 Eric Brunet vous donne la parole sur RTL
00:56:22 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL
00:56:27 Nous sommes avec un Toulousain, Mohamed
00:56:32 avec une femme, une auditrice de Saint-Aubin-des-Landes
00:56:35 j'ignore où c'est
00:56:38 Elisa, bonjour, Elisa et rebonjour Mohamed
00:56:41 Mohamed, on va commencer avec vous, c'était très intéressant
00:56:44 vous avez appelé les auditeurs ont la parole
00:56:47 il y a eu plein de gens qui disaient
00:56:50 bon, la sécurité c'est très inquiétant, l'avenir des Jeux Olympiques
00:56:53 m'interroge, etc. vous vous dites
00:56:56 attention, attention
00:56:59 c'est un cas isolé
00:57:02 il a agi tout seul, avec un couteau
00:57:05 et je trouve que c'est un événement tragique pour la France
00:57:08 mais la résonance qu'il a est démesurée
00:57:11 c'est vrai qu'on a des gens qui nous disent "on ne viendra pas en vacances en France"
00:57:14 juste une petite parenthèse, moi je l'ai déjà dit à cette antenne
00:57:17 je pense toujours à mes amis à moi
00:57:20 qui sont français d'origine tunisienne
00:57:23 ou marocaine ou algérienne et qui eux
00:57:26 vivent des heures pas très confortables à chaque fois qu'il y a un attentat
00:57:29 et je voudrais vous poser la même question
00:57:32 à vous, est-ce que c'est inconfortable
00:57:35 par exemple vous êtes à Toulouse
00:57:38 pour les Toulousains musulmans
00:57:41 alors vous savez, tout dépend
00:57:44 dans quelle sphère sociale on évolue
00:57:47 encore une fois
00:57:50 j'ai 52 ans, je suis maintenant
00:57:53 installé professionnellement et je n'ai pas de soucis
00:57:56 particuliers, je pourrais faire suite
00:57:59 du racisme tel qu'il sévit
00:58:02 en ce moment dans ce pays, en me disant "écoutez, ce n'est pas mon problème
00:58:05 après moi le déluge, je pourrais être
00:58:08 totalement égoïste, mes enfants ne vivent pas en France
00:58:11 donc je pourrais avoir cette attitude là"
00:58:14 mais je me rappelle de l'enfant que j'étais
00:58:17 et de l'adolescent que j'étais et en fait
00:58:20 je me dis que ce n'est pas possible, je ne peux pas lâcher le truc comme ça
00:58:23 parce que
00:58:26 il y a trop de gens qui vont rester sur le carreau
00:58:29 et pour des
00:58:32 choses qui n'en
00:58:35 valent pas le coup en fait
00:58:38 vous avez dit tout à l'heure, moi je suis
00:58:41 j'ai des amis qui sont peut-être dans l'inconfort
00:58:44 moi j'ai vécu Mohamed Merat à Toulouse
00:58:47 de très près, puisqu'on était au centre-ville
00:58:50 et pour des raisons personnelles je connais très bien
00:58:53 le dossier, mais peu importe
00:58:56 et là oui j'étais très très touché
00:58:59 parce que c'était à côté de chez moi
00:59:02 et que voilà, c'était juste pas possible
00:59:05 et j'en garde encore
00:59:08 de très mauvais souvenirs
00:59:11 mais peut-être un peu plus qu'un français
00:59:14 je dirais d'origine catholique ou européen
00:59:17 je ne sais pas comment on peut l'appeler là, pas une personne racisée comme moi
00:59:20 moi ce qui me gêne un peu
00:59:23 c'est qu'on décrit des choses qui sont réelles
00:59:26 il y a bien eu un meurtre à Paris
00:59:29 oui c'est un meurtre, pour le coup c'est un meurtre
00:59:32 peut-être qu'il a été pensé, donc c'est un assassinat
00:59:35 il ne faut pas le faire comme si ça n'avait pas existé
00:59:38 en revanche, derrière d'aller
00:59:41 remettre en question les Jeux Olympiques
00:59:44 on est chez les fous
00:59:47 on est en train de parler de tout et n'importe quoi
00:59:50 c'est la grande récréation
00:59:53 - Non, non, non, mais il y a un auditeur qui a dit
00:59:56 on ne pourra pas les annuler, mais s'il fallait
00:59:59 mais la plupart des gens ont juste dit "je suis inquiet pour les JO"
01:00:02 - Non, mais c'est vrai, mais attendez
01:00:05 moi je veux bien entendre que sur votre antenne il n'y a eu qu'un auditeur
01:00:08 en revanche, moi j'écoute, je suis dans ma voiture, je me suis arrêté exprès
01:00:11 pour pouvoir discuter avec vous sur le sujet
01:00:14 j'écoute à la radio les commentaires et tous les talk-shows
01:00:17 et j'entends les gens qui disent "en France on ne peut plus y aller"
01:00:20 en France, ma copine philippine
01:00:23 elle ne peut pas aller en France parce qu'elle a peur
01:00:26 j'ai besoin d'un garde-boue, d'un volant de motel
01:00:29 - Vous imaginez pour les philippins qui voient un germano-philippin
01:00:32 tué au pied de la tour Eiffel 7 mois avant leur petit voyage aux JO
01:00:35 ils vont préparer leur petite valoche pour venir
01:00:38 ils se disent "pouf, pouf, pouf, on va rester à Mali"
01:00:41 - Non, mais d'accord, mais c'est un fait divers, je suis désolé
01:00:44 c'est un fait divers, qu'on le veuille ou pas, c'est un fait divers
01:00:47 et encore une fois, moi je pense surtout
01:00:50 à ce que ça engendre comme inquiétude
01:00:53 comme peur et comme rejet de l'autre
01:00:56 si aujourd'hui on a dans les quartiers des gens
01:00:59 qui se... moi j'ai jamais été
01:01:02 aussi confronté à la
01:01:05 communautarisation des quartiers
01:01:08 que maintenant, les petits jeunes entre eux, les petits jeunes maghrébins
01:01:11 ils sont entre eux, voilà, ils ne veulent plus se mélanger
01:01:14 avec les petits blancs, qu'ils ne veulent plus se mélanger
01:01:17 avec les petits maghrébins, voilà, il y a plus
01:01:20 il y a vraiment quelque chose qui se dresse aujourd'hui
01:01:23 - Oui, ça c'est épouvantable, je suis d'accord avec vous
01:01:26 la communautarisation, enfin
01:01:29 c'est pas de la faute des gens qui ont la trouille d'un côté
01:01:32 ni des gens qui disent
01:01:35 c'est terrible ce que vous dites
01:01:38 mais c'est vrai - Oui, mais quand on agit, quand on est responsable
01:01:41 quand on a des responsabilités, quelles qu'elles soient
01:01:44 au point de les abandonner à des gens qui ne les méritent pas
01:01:47 ou qui ne sont pas, comment dirais-je
01:01:50 de manière à nous unir
01:01:53 - Que dit Elisa, alors attendez Mohamed, que dit Elisa
01:01:56 qui est avec nous quand même, qui n'a pas encore parlé de ça
01:01:59 justement, Elisa - Oui, bonjour
01:02:02 nous en fait, on va très peu
01:02:05 très rarement sur Paris par exemple
01:02:08 et là on a prévu d'y aller, emmener notre fille de 3 ans
01:02:11 et bien les Champs-Elysées, les décorations de Noël
01:02:14 voilà un peu la magie de Paris pendant les fêtes
01:02:17 et effectivement, avec ce qui s'est passé
01:02:20 ça nous fait un petit peu peur, on n'est pas dites à ça dans nos campagnes
01:02:23 ça arrive beaucoup moins souvent, il y a moins de risques aussi
01:02:26 que ça arrive et donc nous on en a déjà par exemple
01:02:29 parlé à notre fille qui a seulement 3 ans, en lui expliquant
01:02:32 qu'on allait à Paris, que des fois il peut y avoir
01:02:35 des méchants, il y en a pas tout le temps, mais il peut y avoir des méchants
01:02:38 il faut surtout qu'il y ait un policier ou un militaire
01:02:41 ou un autre adulte, sinon on n'est pas là
01:02:44 mais c'est anxiogène en fait, ce climat
01:02:47 et surtout, c'est toujours en fait
01:02:50 la majorité des cas, c'est des fichiers S
01:02:53 et peu importe leur origine, peu importe leur nationalité
01:02:56 dès lors qu'ils sont fichiers S, c'est pas normal qu'on ne puisse pas les...
01:02:59 enfin les...
01:03:02 - Les mettre hors de nuire - Oui c'est ça, les surveiller de plus près
01:03:05 à chaque fois on dit oui mais il n'y avait rien qui présagait
01:03:08 non forcément il va pas...
01:03:11 il a de bonnes chances d'être sur écoute, appeler un copain pour dire
01:03:14 j'ai prévu de faire un attentat demain
01:03:17 - Merci Elisa, merci à Mohamed
01:03:20 pour son témoignage très sincère et assez rationnel
01:03:23 aussi, aussi, qui nous rappelle
01:03:26 que tous les sujets comprennent leur part
01:03:29 de complexité, bref nous allons aller voir dans une poignée
01:03:32 de secondes l'auditeur du bout du monde
01:03:35 - On prend l'avion et je vous donne deux indices pour le prix d'un
01:03:38 le premier c'est Ramen et le deuxième c'est Miso
01:03:41 vous nous répondez, vous nous proposez la destination
01:03:44 sur l'application RTL tout de suite - Et si vous trouvez, si vous êtes
01:03:47 tiré au sort, vous gagnez le... - Guide du routard
01:03:50 de la destination - De la destination, on ne peut pas dire
01:03:53 tout de suite
01:03:56 - Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL
01:03:59 - Jusqu'à 14h30
01:04:02 - Les auditeurs ont la parole
01:04:05 - Avec Eric Brunet sur RTL
01:04:08 - Alors Victor, on avait donné deux indices pour savoir où nous partions
01:04:11 rencontrer notre auditeur du bout du monde, dans quel pays, quelle destination
01:04:14 on avait dit Miso - Et Ramen
01:04:17 - Et bien très rapidement c'est Violaine de Troissy
01:04:20 dans la main qui remporte le guide du routard du Japon
01:04:23 - Du Japon c'est parti
01:04:27 - Bonjour mon cher Manuel, où êtes-vous au Japon ?
01:04:30 - Bonjour
01:04:33 Eric, je suis à Tokyo dans l'hôpital
01:04:36 - Quelle heure est-il et que voyez-vous par la fenêtre ?
01:04:39 - Il est 22h26 et là je vois
01:04:42 un konbini, une petite super-être
01:04:45 ouverte 24h/24 - Ah oui, vous habitez
01:04:48 dans la ville, que faites-vous là-bas ?
01:04:51 - Ouais, j'habite un peu au sud
01:04:54 du centre, on va dire, et je travaille
01:04:57 comme designer graphique dans une entreprise
01:05:00 d'immobilier commercial, on fait des bureaux, des
01:05:03 boutiques, des bâtiments logistiques
01:05:06 - Est-ce que les Japonais sont sympas ? Parce que j'entends souvent
01:05:09 que c'est une civilisation absolument fascinante
01:05:12 formidable, mais qu'il est très difficile d'être
01:05:15 ami avec les Japonais, qu'ils ne vous reçoivent jamais
01:05:18 chez eux, qu'on ne crée pas de lien, c'est vrai ça ?
01:05:21 C'est une légende ? - Ça va
01:05:24 surtout dépendre de l'endroit
01:05:27 dans les très grandes villes comme Tokyo, c'est vrai que c'est
01:05:30 pas un mythe, c'est assez vérifié, on est très
01:05:33 rarement invités à la maison, par contre à la campagne
01:05:36 ils sont plus ouverts, ils sont plus chaleureux
01:05:39 et on peut devenir amis avec eux
01:05:42 - Vous êtes déjà allé dîner chez des Japonais vous ?
01:05:45 À la maison ? - Ouais mais je peux
01:05:48 compter les fois sur les doigts de la main
01:05:51 - Ça c'est incroyable ça !
01:05:54 Et c'est sympa vivre le Japon ?
01:05:57 Dites-moi ! - Ah oui oui
01:06:00 c'est très sympa, déjà la vie
01:06:03 quotidienne est très pratique parce que
01:06:06 par exemple à Tokyo surtout
01:06:09 les transports en commun sont très développés
01:06:12 les restaurants sont ouverts très longtemps
01:06:15 il y a ces fameuses super-rest dont je vous parlais tout à l'heure
01:06:18 qui sont ouvertes 24h/24 donc on aura un petit cru
01:06:21 - Manuel, on s'est trompé
01:06:24 on a changé les horaires aujourd'hui, je vous ai pris trop tard
01:06:27 est-ce que vous êtes d'accord pour revenir demain et on aura plus
01:06:30 de temps pour parler Manuel ? Vous êtes d'accord ?
01:06:33 - Ouais ! - C'est adorable
01:06:36 on l'a pris trop tard Manuel
01:06:39 on le prendra un peu plus tôt et le Japon est un pays trop important
01:06:42 pour qu'on le bâcle, on retrouvera Manuel plus longuement
01:06:45 demain, bonjour Jean-Alphonse - Bonjour Eric
01:06:48 alors aujourd'hui un "call case" Janine Sobka la dépecé
01:06:51 de Saint-Hilaire sur Elpe, c'est dans l'heure du crime
01:06:54 - Merci Jean-Alphonse, à tout de suite
01:06:57 merci les amis de votre fidélité
01:07:00 vous avez été très nombreux à appeler aujourd'hui dans les auditeurs en la parole
01:07:03 et on se retrouve demain, Lisa Marie - A demain !
01:07:07 Bonjour, c'est Ophélie Meunier
01:07:10 Le journal inattendu sur RTL
01:07:13 Chaque samedi, retrouvons-nous pendant une heure en direct sur RTL à 12h30
01:07:16 pour le journal inattendu, les informations du jour avec les reportages éclairants
01:07:19 de la rédaction et un invité qui nous livre son regard
01:07:22 sur l'actualité. Le journal inattendu, c'est tous les samedis
01:07:25 en direct à 12h30 sur RTL
01:07:28 Vous avez manqué une émission ? Retrouvez-la sur RTL.fr
01:07:31 et l'application RTL

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