L'INTÉGRALE - Les Auditeurs ont la parole du 20 décembre 2023

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Regardez Les auditeurs ont la parole du 20 décembre 2023 avec Eric Brunet.

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00:00:00 Vous êtes sur RTL.
00:00:02 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:00:11 Est-ce que cette loi immigration votée hier soir est une victoire idéologique du Rassemblement National ?
00:00:20 Nous sommes avec Olivier qui est à Calais. Tiens, bonjour Olivier.
00:00:24 Oui, bonjour Eric.
00:00:26 Alors, qu'en pensez-vous ? Oui, non ?
00:00:28 Ah oui, tout à fait. C'est une victoire pour le RN.
00:00:33 Ah, intéressant. Nous écouterons vos arguments dans une poignée de secondes.
00:00:38 En attendant, à 13h01, c'est le rappel des titres. Avec vous Agnès Bonfillon. Rebonjour.
00:00:44 Rebonjour Eric. Une véritable escroquerie intellectuelle de la part du Rassemblement National.
00:00:49 Voilà ce qu'a déclaré il y a quelques instants Olivier Véran, porte-parole du gouvernement à la sortie du Conseil des ministres.
00:00:55 Emmanuel Macron, lui, saisira le Conseil constitutionnel dès aujourd'hui sur cette loi immigration votée hier.
00:01:02 Une loi qui a provoqué la démission du ministre de la Santé Aurélien Rousseau.
00:01:08 C'est Agnès Firmin-Lebaudot qui assurera l'intérim.
00:01:12 Et pourtant, Olivier Véran l'a répété, il n'y a pas de mouvement de fronde ministérielle.
00:01:19 Plusieurs matchs, 9 rencontres de foot ce soir à partir de 21h pour la 17ème journée de Ligue 1, la dernière de l'année.
00:01:27 En multiplex à suivre dans RTL Foot dès 20h40 avec Eric Silvestro et tous nos correspondants en région.
00:01:34 La météo, claire de l'orme. Pour résumer, ce sera gris et doux aujourd'hui.
00:01:39 Exactement. Sur l'ensemble du pays, ou presque, là où le ciel sera parfaitement dégagé, ce sera en Méditerranée.
00:01:44 Mais au prix du vent qui va souffler très fort, je rappelle jusqu'à 110 km/h en rafale près du Golfe du Lion.
00:01:50 Partout ailleurs, il faudra faire entre de nombreux passages nuageux, mais aussi quelques éclaircies qui pourraient se développer.
00:01:56 Du centre-ouest vers les départements de l'Est, là où ça va se couvrir davantage, ce sera vers le quart nord-ouest.
00:02:02 On attend encore quelques pluies faibles des Hauts-de-France vers la Normandie.
00:02:05 Le vent qui va également se renforcer le long des côtes.
00:02:08 On a également au pied des Pyrénées un peu de pluie, beaucoup de nuages, mais également de la neige entre 800 à 1200 m d'altitude sur l'ensemble des massifs.
00:02:15 Quant aux températures, elles sont en hausse, en légère hausse de 8 à 13 degrés en général, avec 4 à 9 degrés dans l'Est et jusqu'à 14 voire 16 degrés en Méditerranée.
00:02:25 Et pour demain, Claire ?
00:02:26 Pour demain, la pluie sera au rendez-vous, surtout sur l'axe sud-ouest-nord-est.
00:02:30 Et ça va durer toute la journée, là où ça sera beaucoup plus calme et sec, ça sera sur le quart nord-ouest, mais ça sera quand même bien nuageux.
00:02:37 Toujours du vent le long des côtes et la Méditerranée, toujours du vent aussi, mais au prix d'un ciel bien dégagé et des températures stationnaires, mais toujours au-dessus des normales saisonnières.
00:02:45 Merci beaucoup, Claire.
00:02:46 Merci, Claire Delorme. Et à demain, Agnès Ponfort.
00:02:49 À demain.
00:02:50 J'accueille Lisa Marie. Bonjour Lisa Marie.
00:02:52 Bonjour Eric, bonjour à tous.
00:02:54 Y a-t-il eu des messages intéressants sur le répondeur des auditeurs en la parole ?
00:02:57 Et oui, des réactions suite à la loi Immigration. Je me rappelle que le texte a été adopté hier en fin de soirée.
00:03:03 Olivier a réagi sur le répondeur.
00:03:05 Oui, bonjour, Estelle, bonjour les auditeurs en la parole.
00:03:08 Donc, juste une réaction par rapport à ce vote qui a eu lieu à l'Assemblée nationale.
00:03:12 Et alors, moi, ce que je ne comprends pas, ce que je voudrais dénoncer, c'est tous ces députés qui crient "arroh", c'est-à-dire la France insoumise et puis la gauche.
00:03:19 Et je ne comprends pas de me dire que tous ces gens-là ne sont pas en phase avec les électeurs qu'ils représentent.
00:03:24 Et à un moment, il faut vraiment que les assemblées, j'aurais tendance à dire, soient représentatives du peuple.
00:03:30 Parce que plus ça va, plus on s'aperçoit que c'est de la petite tambouille, c'est sa petite place, son petit rond de cuir et c'est tout.
00:03:39 Voilà, donc c'est tout ce que j'avais à dire. RTL, au revoir.
00:03:42 Et merci Olivier pour ce message. Pour Pascal, l'absence de débat est un vrai problème.
00:03:46 Le fait qu'il n'y ait pas eu de débat à l'Assemblée nationale pour cause d'une motion de rejet n'est pas une bonne chose.
00:03:53 Pour notre démocratie, celle-ci est très malade et c'est un très mauvais signe car elle est en train de céder du terrain au nationalisme.
00:04:00 Depuis juin 2022, nous en sommes à 21 ou 22, 49, 3, un certain nombre de motions de censure et une motion de rejet.
00:04:08 Sauf à être aveugle, ce climat est malsain mais très profitable pour celles et ceux qu'il n'est pas nécessaire de nommer.
00:04:15 Enfin, pour Aliénor, la loi immigration, c'est surtout un sujet à éviter lors du repas de Noël, pour que ça ne vire pas au pugilat. Écoutez.
00:04:22 Bonjour à toute l'équipe. Concernant les sujets que je vais essayer d'éviter au repas de Noël avec ma famille,
00:04:29 tout d'abord la politique, notamment avec la loi immigration qui fait débat et je pense qu'elle ferait débat aussi dans ma famille
00:04:37 et qui a créé certaines tensions disons. En tout cas, je souhaite des bonnes fêtes à tout le monde
00:04:43 et merci beaucoup à toute l'équipe RTL de nous rendre le quotidien encore meilleur.
00:04:48 Et merci Aliénor pour ce délicieux message.
00:04:52 Jusqu'à 14h30, Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:04:57 Aliénor, elle avait un très joli prénom cette dame.
00:05:01 Très jolie comme prénom, oui.
00:05:03 Aliénor comme prénom. Olivier, toujours avec nous, Olivier.
00:05:07 Oui, Eric.
00:05:08 Vous avez suivi hier soir un quel... ça a été un psychodrame à l'Assemblée Nationale, un psychodrame incroyable, une tension folle.
00:05:16 On n'avait pas connu ça de mémoire de journaliste politique depuis une soirée électorale pareil,
00:05:21 une soirée politique plutôt depuis l'élection du chef de l'État au second mandat, Olivier.
00:05:29 Oui, parfois même jusqu'à plus loin, parce que là c'était vraiment extraordinaire.
00:05:35 Moi j'ai été scotché devant ma télé hier après-midi jusqu'à 2h du matin.
00:05:40 Et bref, c'est... oui, oui, oui, c'est extraordinaire.
00:05:48 Est-ce que cette loi immigration est vraiment une victoire idéologique du Rassemblement National comme le prétend Marine Le Pen ?
00:05:57 Une victoire, oui. Alors moi je ne suis pas Rassemblement National, je précise, je préfère le dire.
00:06:05 Quoique, il n'y a pas de honte, c'est un parti politique qui est comme tous les autres,
00:06:10 donc s'il était, comment dirais-je, hors la loi, il ne serait pas représenté.
00:06:17 Mais je dois dire que Marine Le Pen a joué un coup d'enfer là.
00:06:22 Elle a fait un truc d'enfer, c'est-à-dire qu'au premier test elle a voté non, et là elle a voté oui.
00:06:30 Et en mettant en l'embarras la Macronie, et puis, bon, pas la NUPES bien sûr, la Macronie,
00:06:38 et on voit le résultat aujourd'hui. On voit le résultat de députés qui n'étaient pas d'accord,
00:06:44 de ministres qui disent "bon, je vais démissionner, tatati".
00:06:49 Mais à mon avis, Olivier, le coup d'enfer c'est qu'il y a beaucoup d'électeurs qui ne votent pas Marine Le Pen,
00:06:56 depuis la France Insoumise jusqu'à OLR, mais je regarde des sondages,
00:07:02 beaucoup de sondages différents, via Voice, IFOP, etc., sur l'immigration,
00:07:06 on se rend compte que chez tous les électeurs, y compris chez ceux de Jean-Luc Mélenchon,
00:07:11 il y a une majorité d'électeurs et d'électrices qui disent, en gros,
00:07:16 "il y a trop d'immigrants en France, les flux migratoires ne sont pas maîtrisés",
00:07:20 si bien que c'est ça le beau coup de Marine Le Pen, c'est que ces électeurs-là,
00:07:24 avec le durcissement de la voix, ils disent "bon, c'est vrai que je pense qu'il y a une majorité de gens
00:07:30 qui sont contents que cette loi immigration soit plus dure que prévue".
00:07:33 Je ne sais pas ce que vous en pensez, Olivier.
00:07:35 - Moi, personnellement, j'en pense...
00:07:37 - Y compris des gens qui ne sont pas des électeurs de Marine Le Pen.
00:07:40 - Bien sûr. Alors, moi, je ne suis pas électeur de Marine Le Pen, mais moi, je suis des LR.
00:07:45 Je ne vous cache pas, moi, je vote LR depuis de nombreuses années.
00:07:49 - Donc, je vous pose cette question, est-ce que vous êtes content que la loi immigration ait été durcie
00:07:53 par rapport au projet d'origine ?
00:07:55 - Oui, tout à fait.
00:07:57 - Voilà, c'est ce que je disais.
00:07:59 - Tout à fait. Et parce que, vous savez, ce que je voulais dire, c'est que, bon,
00:08:04 je comprends bien le malheur des gens dans le monde, etc., etc., etc.,
00:08:09 mais faire venir des gens chez nous pour des métiers, etc., etc., ça ne développe...
00:08:17 - Ne bougez pas, vous êtes comme une majorité, à mon avis, de Français,
00:08:20 sur la base des sondages que j'ai pu consulter, vous considérez qu'il y a trop d'immigrants en France, c'est tout.
00:08:24 Voilà, elle est là, votre position ?
00:08:27 - Oui, oui.
00:08:29 - En tout cas, vous souhaitez que les flux migratoires soient un peu plus contrôlés,
00:08:33 désormais, qu'ils ne l'étaient jusqu'à présent.
00:08:35 Je vous dis, c'est une tendance sociétale très lourde, très, très lourde, qui dépasse le RN.
00:08:40 - Bien sûr, et je voulais en fausser le clou en disant que ce qu'on appelle les métiers en tension,
00:08:47 donc on ne trouve plus de personnes en métier en tension,
00:08:50 donc on est obligé d'appeler des personnes émigrées, etc., etc.,
00:08:54 chose que je peux comprendre, mais ce qu'on ne voit pas, c'est que ça développe le dumping social.
00:09:01 Le dumping social, c'est-à-dire qu'un Français qui travaille dans un restaurant...
00:09:04 - Ah oui, c'est intéressant, ça. Restez avec moi, on va en parler, effectivement.
00:09:07 Ces immigrés qui acceptent des emplois mal payés égalent, à un moment donné, du dumping social.
00:09:13 Vous avez raison, à tout de suite.
00:09:15 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:09:19 - Nous étions avec Olivier, électeur LR de la ville de Calais, électeur, pas militant,
00:09:34 qui dit oui, c'est une victoire idéologique du RN, cette loi immigration, mais il n'est pas contre.
00:09:42 C'est pour ça que je vous dis qu'il y a quand même un espèce de consensus national,
00:09:48 même s'il y a des oppositions qui ne sont pas contentes.
00:09:50 On va aller voir Philippe, qui est à Nantes. Bonjour Philippe.
00:09:53 - Bonjour Éric Bonnet.
00:09:54 - Que faites-vous dans la vie ?
00:09:56 - Je suis chef d'entreprise, petite entreprise.
00:09:58 - Considérez-vous que cette loi immigration, durcie, votée hier soir, est une victoire idéologique du RN ?
00:10:04 - Absolument, elle durcie la loi qui avait été corrigée.
00:10:08 C'est une victoire effectivement idéologique du RN, et c'est aussi une victoire du Sénat,
00:10:14 et des LR au Sénat, et notamment de M. Rotaillot.
00:10:16 - Vous êtes un... Pardonnez-moi de vous poser la question, vous êtes plutôt électeur RN ou pas du tout, vous ?
00:10:22 - Pas du tout. Moi je suis un filloniste déçu.
00:10:27 J'étais content hier lors des débats, je ne sais plus quel député de LFI a cité François Fillon,
00:10:31 on me dit "on dirait le programme de François Fillot", et bien pour moi c'était un compliment.
00:10:35 - Philippe, je pose la même question que celle que j'ai posée tout à l'heure à Olivier, qui nous appelle de Calais.
00:10:41 Vous n'êtes pas électeur RN, considérez-vous que cette victoire idéologique revendiquée par le RN,
00:10:47 en tout cas ce durcissement de la loi immigration, est une bonne chose ?
00:10:51 - Oui, franchement oui, c'est ce que vous dites, et c'est ce que j'arrive moi pas à comprendre,
00:10:55 j'aimerais qu'on m'explique.
00:10:57 Effectivement il y a beaucoup de sondages le lendemain juin qui disent que au moins 70% des Français
00:11:01 sont plutôt d'accord, sont même d'accord avec cette loi immigration,
00:11:05 sur le durcissement de cette loi immigration, et on a l'impression, là je vous ai fait une infidélité,
00:11:10 j'ai écouté Éric Véran faire le compte-rendu du Conseil des ministres,
00:11:13 on a l'impression qu'ils s'excusent presque que ça soit passé, ils osent pas, mais pourquoi ?
00:11:17 Je n'arrive pas à comprendre, ils ont peur de quoi ?
00:11:19 Apparemment la majorité des Français est d'accord avec cette loi,
00:11:23 et on a l'impression qu'avec le gouvernement, moi je suis pour cette loi,
00:11:26 mais j'ai peur que beaucoup disent que là en même temps c'est terminé, etc.
00:11:30 Moi j'ai l'impression qu'on peut faire le coup d'y en même temps,
00:11:33 on passe la loi, mais en même temps le Conseil constitutionnel va censurer pas mal d'articles de loi,
00:11:37 je le vois arriver gros comme une...
00:11:40 - Alors attendez Philippe, j'entends ce que vous dites, je voudrais faire un...
00:11:43 Vous restez tous, je voudrais faire un... scanner un peu les opinions.
00:11:47 Donc on a deux électeurs plutôt LR qui nous disent,
00:11:50 oui c'est une loi qui est une victoire idéologique du RN,
00:11:53 mais pour autant elle nous fait plaisir.
00:11:55 Intéressant, pas des électeurs du RN.
00:11:57 On va prendre maintenant Fabrice, monsieur Fabrice, bonjour.
00:12:00 - Bonjour Eric.
00:12:02 - Qu'est-ce que vous faites Fabrice ?
00:12:04 - Ah bah moi je suis ex-policier, fidèle à votre antenne,
00:12:08 mais je voudrais réagir sur vos deux auditeurs qui sont des Républicains.
00:12:12 J'ai été colis, j'ai été Républicain,
00:12:15 mais oui c'est une victoire idéologique du RN.
00:12:19 Je pense qu'ils ont tous approuvé,
00:12:22 y'a eu aucun contre, y'a eu aucune abstention,
00:12:25 les LR, bon bah malheureusement,
00:12:28 ils ont été dans l'enfumage macroniste à la Commission paritaire de se renfumer,
00:12:33 et ça va partir où maintenant ? Au Conseil constitutionnel ?
00:12:36 Vous avez madame Elisabeth Borne elle-même qui le dit ce matin sur tous les médias,
00:12:40 comme quoi ils savent très bien qu'à un moment ou un autre,
00:12:43 le Conseil constitutionnel va réfuter certains articles...
00:12:46 - Oui on a l'impression que la Macronie,
00:12:49 d'un côté à sa loi, on est content,
00:12:52 on a notre loi, y'a pas de blocage institutionnel,
00:12:55 on a notre loi immigration, mais d'un autre côté,
00:12:58 on assume pas du tout, si on pouvait retoquer quelques points,
00:13:01 ça nous irait bien.
00:13:03 - Elle est fracturée monsieur Eric Brunet,
00:13:05 30% de la loi d'immigration est issue du RN,
00:13:09 mais il se désavoue, vous savez très bien qu'à un moment ou un autre,
00:13:13 la Macronie, les membres de la Macronie à 57 ou 59
00:13:17 votant à l'Assemblée nationale hier soir,
00:13:20 parce que moi aussi j'ai suivi CDL Balin,
00:13:22 plutôt que de regarder Jean-Paul Belmondo,
00:13:24 que je revois 15 fois dans le professionnel,
00:13:26 je n'ai pas eu affaire à des professionnels.
00:13:28 Les seuls professionnels c'est monsieur Darmalin,
00:13:30 avec qui j'avais beaucoup d'estime,
00:13:32 derrière a fait sa plaidoirie anti-Front National,
00:13:34 à la Jeff Panacloc,
00:13:36 avec une plaidoirie de monsieur Dupond-Moriti derrière.
00:13:38 À un moment ou un autre, y'a un problème,
00:13:40 pourquoi aller casser d'une sucre sur le dos
00:13:43 du RN,
00:13:45 qui entre guillemets a une idéologie pour les présidentielles
00:13:49 et l'avenir de nos concitoyens français,
00:13:52 je pense que les français ne seront pas aveugles,
00:13:54 on a bien vu ce qu'il se sont passé hier,
00:13:56 59 députés de la Macronie ont réfuté,
00:14:00 et même des démissions,
00:14:02 entre guillemets, je quitte le ministère,
00:14:04 c'est comme on quitte la France,
00:14:06 on quitte toujours la France,
00:14:08 Bruel va quitter la France aux présidentielles,
00:14:10 les rassemblements, ils sont toujours en France.
00:14:12 D'ailleurs Olivier Véran a confirmé sa démission,
00:14:15 la démission d'Aurélien Rousseau,
00:14:17 il était absent ce matin au Conseil des ministres,
00:14:19 et il sera remplacé en intérim
00:14:21 par l'actuel ministre délégué chargé des Professions de Santé,
00:14:24 Agnès Firmin-Lebaudot.
00:14:26 - Alors attendez Fabrice, bougez pas,
00:14:28 je continue mon scan,
00:14:30 on vous quitte un instant,
00:14:32 je continue à faire un petit scan de l'opinion
00:14:35 de nos auditeurs, qui nous appellent au 3210,
00:14:38 je vais prendre Philippe, bonjour Philippe.
00:14:40 - Oui bonjour.
00:14:41 - Vous êtes dans quel coin Philippe ?
00:14:43 - En Gironde.
00:14:45 - Vous avez quel profil d'électeur que je comprenne ?
00:14:48 - Moi plutôt Marine Le Pen.
00:14:50 - Plutôt Marine Le Pen.
00:14:51 Quand on dit que cette loi est une victoire idéologique
00:14:53 du Rassemblement National,
00:14:55 oui, non ?
00:14:57 - Non.
00:14:58 - Pour quelle raison ?
00:14:59 Elle va pas assez loin pour vous ?
00:15:01 - Pour quelle raison ? Ah non non, justement,
00:15:03 elle est très bien, seulement c'est M. Macron
00:15:05 qui est le grand vainqueur.
00:15:07 - Il a un ministre qui démissionne,
00:15:09 il a 59 députés de sa majorité
00:15:11 qui n'ont pas voté pour lui,
00:15:13 c'est déjà, c'est début de l'affront,
00:15:16 d'effrondeur.
00:15:17 - Non non, mais il savait qu'il avait pas besoin
00:15:19 de ses 59, puisque la droite et le Front National,
00:15:22 Marine Le Pen, allaient voter pour lui.
00:15:24 - Oui mais c'est ça, vous me dites
00:15:26 que c'est un grand vainqueur, non, il a des fissures.
00:15:28 - Je vais vous expliquer.
00:15:29 - Ah bah alors attendez, vous allez m'expliquer
00:15:31 dans une seconde, ok, très bien, parfait, à tout de suite.
00:15:34 13h, 14h30,
00:15:36 les auditeurs ont la parole
00:15:38 avec Éric Brunet sur RTL.
00:15:40 Les auditeurs ont la parole
00:15:43 avec Éric Brunet sur RTL.
00:15:45 - On a eu beaucoup d'auditeurs,
00:15:47 on va prendre des auditrices là un peu, hein,
00:15:49 Lisa Marie.
00:15:50 - On va parler, après ce sujet
00:15:52 sur le projet de loi immigration,
00:15:54 on va parler aujourd'hui des accents
00:15:56 et des expressions de nos régions, Éric.
00:15:58 On vous pose la question, est-ce que vous êtes
00:16:00 attaché à votre accent et pourquoi ?
00:16:02 Est-ce qu'avoir un accent, d'ailleurs, c'est un atout
00:16:04 ou un handicap ?
00:16:06 Et puis parlez-nous de vos expressions régionales,
00:16:08 comment on le dit chez vous ?
00:16:10 On sera d'ailleurs avec Mathieu Avantzit,
00:16:12 qui est le chercheur qui décortique
00:16:14 les expressions de nos régions
00:16:16 et il est linguiste, il est professeur
00:16:18 de dialectologie, il va nous expliquer
00:16:20 tout ça.
00:16:22 - Philippe me disait tout à l'heure, le grand vainqueur,
00:16:24 c'est Macron, de cette loi immigration.
00:16:26 Pourquoi, Philippe ?
00:16:28 - Eh bien parce qu'il a déjà été au Conseil Constitutionnel,
00:16:31 il va enlever tout ce qui leur gêne
00:16:33 au ministre de son gouvernement,
00:16:35 c'est-à-dire les allocs, tout ça,
00:16:37 il va tout faire enlever
00:16:39 parce que le Conseil Constitutionnel
00:16:41 n'acceptera jamais ça.
00:16:43 - Oui, oui, oui.
00:16:45 - Mais par contre, je ne sais pas si la loi repasse,
00:16:47 après, une fois le Conseil Constitutionnel,
00:16:51 est-ce qu'il repasse au Sénat,
00:16:53 et aux députés ?
00:16:55 - Non, le Conseil Constitutionnel
00:16:57 peut invalider
00:16:59 certains textes
00:17:01 de la loi,
00:17:03 sans changer la totalité de la loi.
00:17:05 Oui, vous, vous, vous,
00:17:07 vous êtes un électeur
00:17:09 RN, vous me disiez tout à l'heure
00:17:11 avant la pub, donc vous me dites
00:17:13 que vous redoutez que finalement
00:17:15 cette loi immigration d'Urssie,
00:17:17 elle soit retoquée
00:17:19 sur ses éléments les plus importants.
00:17:21 Hier soir, il y avait un journaliste
00:17:23 du Figaro qui disait, mais
00:17:25 par exemple, l'histoire d'attendre
00:17:27 5 ans pour qu'un immigré
00:17:29 perçoive les APL
00:17:31 et certaines aides, il disait, mais
00:17:33 tout ça c'est de l'affichage parce qu'en réalité
00:17:35 ces aides,
00:17:37 par exemple, attendre 5 ans, ça ne marchera
00:17:39 pas, par exemple, pour les Algériens qui sont
00:17:41 en France, parce qu'il y a un traité particulier
00:17:43 signé en 68
00:17:45 entre la France et l'Algérie, les Algériens
00:17:47 auront leurs aides tout de suite.
00:17:49 Ça ne marchera pas pour les étudiants,
00:17:51 ils auront les APL et les aides tout de suite.
00:17:53 Ça ne marchera pas pour ceux qui bénéficient
00:17:55 de l'asile politique, je crois. Bref, il y avait
00:17:57 plein d'exceptions et je me suis rendu compte
00:17:59 que finalement, nous on est là
00:18:01 comme des idiots à applaudir ou à détester
00:18:03 la loi qui vient d'arriver, mais
00:18:05 c'est plus compliqué que ça.
00:18:07 Il s'interrogeait,
00:18:09 ce journaliste qui s'appelle Guillaume Roquet,
00:18:11 il s'interrogeait sur le
00:18:13 fait que ces lois soient vraiment
00:18:15 appliquées. C'était intéressant.
00:18:17 On va prendre Muriel, qui est
00:18:19 avec nous, qui a fait le 3210, qui est de Narbonne.
00:18:21 Bonjour Muriel.
00:18:23 - Oui, bonjour. Écoutez, je suis contente
00:18:25 de parler parce que quand j'entends tout ce que j'entends,
00:18:27 moi je suis effarée, je crois que...
00:18:29 Alors, je rejoins
00:18:31 votre éditeur précédent,
00:18:33 plus ou moins, mais sur une chose,
00:18:35 c'est que Macron, d'abord, pour moi
00:18:37 c'est le grand perdant, ce n'est pas le grand gagnant,
00:18:39 dans la mesure où il
00:18:41 cède aux sirènes populistes, mais
00:18:43 alors les plus infâmes, à mon avis.
00:18:45 Aujourd'hui en France, la grosse
00:18:47 problématique qu'on a, elle n'est pas
00:18:49 avec cette
00:18:51 immigration-là, déjà en tout cas.
00:18:53 On a des chefs d'entreprise
00:18:55 qui n'arrivent plus à recruter,
00:18:57 qui ne gardent pas les salariés parce que les gens n'ont plus
00:18:59 envie de bosser. Moi j'ai envie de dire
00:19:01 que les Français commencent
00:19:03 par aller bosser,
00:19:05 avant de se plaindre de
00:19:07 l'immigré, qu'il a touché une aide ou qu'il n'a pas
00:19:09 touché une aide. Aujourd'hui, moi j'ai des chefs d'entreprise,
00:19:11 j'ai un chef d'entreprise
00:19:13 dans ma clientèle qui va fermer parce qu'il
00:19:15 ne trouve pas le personnel
00:19:17 nécessaire à faire fonctionner
00:19:19 son entreprise. Il a acheté une machine
00:19:21 juste avant le confinement,
00:19:23 il croule sous les dettes parce qu'il ne peut pas la faire fonctionner.
00:19:25 On marche sur
00:19:27 la tête en France aujourd'hui. On est dans une
00:19:29 situation qui n'a jamais existé
00:19:31 jusqu'à présent, à savoir que
00:19:33 on a
00:19:35 du travail et on a
00:19:37 des postes qui ne sont pas pourvus.
00:19:39 - Donc vous, vous êtes un peu sur la même ligne que le
00:19:41 MEDEF qui dit "il faut
00:19:43 plus d'immigrés
00:19:45 car les Français
00:19:47 ne voulant pas travailler, il faut qu'il y ait
00:19:49 de la main-d'oeuvre immigrée pour
00:19:51 les métiers en tension.
00:19:53 - En tout cas, ce dont
00:19:55 je suis convaincue, c'est que l'immigration
00:19:57 qui pose problème aujourd'hui,
00:19:59 ce n'est pas un vrai problème, c'est un faux
00:20:01 dans le sens où c'est
00:20:03 souvent
00:20:05 les jeunes des banlieues
00:20:07 dont on parle à toutes les sauces,
00:20:09 bien souvent ils sont coincés comme vous et moi.
00:20:11 C'est la deuxième ou troisième génération.
00:20:13 Et ceux-là, les aides,
00:20:15 ils ne sont pas concernés.
00:20:17 Le petit immigré qui arrive d'Afrique
00:20:19 ou d'ailleurs
00:20:21 parce qu'il vit dans une
00:20:23 pauvreté terrible,
00:20:25 ici à Carreau, il cherche du boulot.
00:20:27 Ce n'est pas celui-là qui pose un vrai problème en France.
00:20:29 On mélange tout. Aujourd'hui,
00:20:31 l'investissement doit se faire sur l'éducation,
00:20:33 sur la formation, sur toutes ces choses-là.
00:20:35 Il ne doit pas se faire sur...
00:20:37 - Mais vous savez, la France
00:20:39 est déjà le pays du monde qui
00:20:41 donne le plus d'argent, qui investit
00:20:43 le plus dans ses services
00:20:45 publics. Donc quand j'entends des gens
00:20:47 qui disent "oui, il faut mettre des milliards
00:20:49 sur l'éducation, sur celui...". - Non.
00:20:51 - Il faut, il n'y a qu'à. Mais c'est votre argent,
00:20:53 on est déjà les citoyens du monde
00:20:55 les plus fiscalisés du monde. Alors quand j'entends
00:20:57 "il faudrait mettre des milliards à investir, à investir",
00:20:59 moi je pense plutôt qu'il faudrait
00:21:01 moins investir.
00:21:03 D'une manière générale.
00:21:05 - C'est un autre débat.
00:21:07 Mais je vous rejoins dans le sens où
00:21:09 à mon humble avis, avant
00:21:11 toute chose, il faut refondre
00:21:13 totalement notre
00:21:15 administration.
00:21:17 Quand on voit des...
00:21:19 C'est mon patron
00:21:21 qui est de Montréal.
00:21:23 Quand on voit qu'il y a des gens
00:21:25 aujourd'hui, dans les administrations
00:21:27 qui ne font pas leur boulot, alors qu'on a
00:21:29 les moyens. On a un des pays qui a le plus
00:21:31 de solutions, et
00:21:33 malheureusement, elles ne sont pas exploitées.
00:21:35 - On change un peu de sujet, mais
00:21:37 cela dit Muriel, attendez, on va reprendre
00:21:39 Olivier, parce que vous avez parlé
00:21:41 de ces...
00:21:43 de ces étrangers
00:21:45 nécessaires pour
00:21:47 les métiers en tension. Olivier, vous me
00:21:49 parliez du fait que justement,
00:21:51 beaucoup d'étrangers acceptent
00:21:53 des métiers
00:21:55 mal payés, et finalement, après,
00:21:57 ça...
00:21:59 ça pousse certains patrons
00:22:01 à dire "bah non, écoutez, c'est payé au SMIC".
00:22:03 C'est ça, Olivier ?
00:22:05 - Oui, c'est tout à fait ça.
00:22:07 Pardon. C'est ce qui se passe déjà
00:22:09 en Angleterre depuis une vingtaine d'années.
00:22:11 D'où... moi, j'habite
00:22:13 Calais, d'où je suis bien placé
00:22:15 pour savoir le nombre de...
00:22:17 de migrants qui viennent ici.
00:22:19 Ils vont tous en Angleterre, où
00:22:21 on les retrouve tous dans les...
00:22:23 dans les restaurants anglais,
00:22:25 à la plonge, machin, bidule,
00:22:27 où ils sont payés un coup
00:22:29 de pierre, où ils logent à 10 dans
00:22:31 15 mètres carrés, etc.
00:22:33 Donc, si on fait ça en France,
00:22:35 euh...
00:22:37 ça va faire du dumping social, c'est-à-dire
00:22:39 on va payer moins
00:22:41 le salarié, au détriment
00:22:43 du salarié français.
00:22:45 Euh... sans être nationaliste,
00:22:47 hein, bien sûr,
00:22:49 mais, j'allais dire,
00:22:51 sans être RN non plus,
00:22:53 la France aux Français, et le travail
00:22:55 aux Français, avant toute chose.
00:22:57 - Oui. - C'est la préférence nationale.
00:22:59 C'est ça, d'ailleurs, la fameuse
00:23:01 victoire idéologique du Rassemblement
00:23:03 national qu'on évoque depuis 13 heures
00:23:05 dans les auditeurs en la parole, c'est que, il y a
00:23:07 un petit peu de préférence nationale
00:23:09 dans cette loi,
00:23:11 puisqu'elle va dire, à partir de maintenant,
00:23:13 les APL, pour les
00:23:15 immigrés, ça sera au bout
00:23:17 de 5 ans, sauf pour les immigrés
00:23:19 qui travaillent, qui eux, auront un délai de carence
00:23:21 beaucoup plus faible. - Oui, mais sauf que
00:23:23 les immigrés qui travaillent,
00:23:25 aujourd'hui, même sans papier, il faut savoir qu'il y en a
00:23:27 certains qui payent des impôts,
00:23:29 ça fait partie de la longue liste
00:23:31 d'aberrations qu'on peut trouver, et moi,
00:23:33 je reviens à le travail. - Non, mais là, au Muriel, je ne suis pas tout à fait
00:23:35 d'accord avec vous, c'est que, la France
00:23:37 de tous les pays du monde, même
00:23:39 avant cette loi, était sans doute
00:23:41 celui qui faisait, qui traitait
00:23:43 le mieux les
00:23:45 immigrés, avec
00:23:47 des dispositifs sociaux qui
00:23:49 n'ont pas d'équivalent dans les autres pays du monde.
00:23:51 - Alors, certes... - Donc, bon,
00:23:53 vous pouvez toujours dire "c'est pas bien, on est nuls,
00:23:55 vraiment, c'est scandaleux". - C'est pas ça que je dis.
00:23:57 C'est pas du tout ce que je dis. Moi, ce que je
00:23:59 dis surtout, c'est que,
00:24:01 aujourd'hui, on a un certain nombre
00:24:03 d'entreprises,
00:24:05 et je vous assure, on n'a pas le temps, mais j'ai
00:24:07 10 exemples à vous donner. Je vais vous en donner un,
00:24:09 j'ai une coiffeuse, ça fait 2 ans et demi
00:24:11 qu'elle cherche à recruter 2 personnes.
00:24:13 Elle a mis en place, elle a augmenté les salaires,
00:24:15 elle a mis en place une sophrologue
00:24:17 qui vient une fois par semaine pour
00:24:19 leur apporter du bien-être. Elle a
00:24:21 tout modifié les plannings pour que
00:24:23 chacune ait
00:24:25 un week-end de congé, elle n'y arrive pas.
00:24:27 Les gens ne restent pas.
00:24:29 L'autre, je vous ai
00:24:31 parlé des entreprises, il a investi dans
00:24:33 une machine à plusieurs millions d'euros,
00:24:35 il lui faut 3 personnes, il en a 2.
00:24:37 Ça fait 2 ans qu'il galère, il a recruté
00:24:39 un jeune, il lui a donné un salaire,
00:24:41 il était quand même, le gamin à 10-20,
00:24:43 il avait quand même 1900 euros net de salaire.
00:24:45 Et moi, je m'occupe de la protection sociale,
00:24:47 il leur a fait la mutuelle
00:24:49 au maximum. Il leur a donné
00:24:51 tous les avantages, il les paye la formation.
00:24:53 - Vous êtes conseillère professionnelle,
00:24:55 c'est ça ? Donc vous voyez
00:24:57 toutes les boîtes qui ont du mal
00:24:59 à recruter et vous dites,
00:25:01 "On a France a besoin de ces immigrés."
00:25:03 Jean-Thorp Muriel, restez avec nous,
00:25:05 on se retrouve dans
00:25:07 quelques instants avec Marie
00:25:09 et Véronique aussi. Tiens, ça y est,
00:25:11 les femmes se mettent à appeler,
00:25:13 parce qu'on a commencé l'émission avec des mecs.
00:25:15 - Contactez-nous gratuitement
00:25:17 via l'appli RTL,
00:25:19 mot 3210.
00:25:21 - Eric Brunet.
00:25:23 - Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:25:25 - Cette loi immigration
00:25:27 votée hier, plus dure
00:25:29 que la loi prévue,
00:25:31 est-elle une victoire idéologique du Rassemblement National ?
00:25:33 Victor, comment ça se passe au standard ?
00:25:35 - Bonjour Eric, bonjour à tous.
00:25:37 Ça se passe très bien et on a beaucoup de messages
00:25:39 aussi sur nos réseaux sociaux et sur notre application RTL.
00:25:41 Je vous en lis trois. Jean,
00:25:43 une loi restreignant l'immigration était
00:25:45 indispensable pour notre pays
00:25:47 et attendue par une majorité des Français.
00:25:49 Thierry, en Charente, j'ai l'impression que
00:25:51 les politiques et une grande partie des citoyens
00:25:53 sont restés bloqués sur le Front National
00:25:55 avec Jean-Marie Le Pen dans les années 80 et 90.
00:25:57 L'ERN n'est pas le FN
00:25:59 et puis on termine avec Maglone à Marseille.
00:26:01 La réaction de Madame Borne en dit long
00:26:03 sur l'état d'esprit de ce gouvernement.
00:26:05 "Il n'écoute rien, il n'y a pas de crise."
00:26:07 Donc ça, c'est la citation d'Elisabeth Borne.
00:26:09 Pourquoi cette politique de l'autruche de nos dirigeants ?
00:26:11 Véronique,
00:26:13 3210, que voulez-vous dire ?
00:26:15 Bonjour Véronique.
00:26:17 - Bonjour Éric. Je suis assez surprise
00:26:19 d'entendre que,
00:26:21 c'est à cause du ERN, etc. Quel pays
00:26:23 accorde autant d'aide
00:26:25 et autant de soutien aux immigrés ?
00:26:27 Ça veut dire que tous les autres pays sont extrêmes-droites
00:26:29 en fait. Parce qu'il n'y en a pas qui donnent autant
00:26:31 que nous. Donc à un moment donné, il faudra peut-être
00:26:33 arrêter. Bon, ce n'est pas l'extrême-droite,
00:26:35 c'est la droite. Et moi,
00:26:37 il me semble que vouloir
00:26:39 que tout ce qu'on cotise aille d'abord
00:26:41 aux Français, ça me semble
00:26:43 simplement patriotique.
00:26:45 Ça me semble normal.
00:26:47 Moi, j'ai un fils qui est allé étudier au Canada.
00:26:49 Il fallait qu'il ait sur son compte en banque
00:26:51 7000 euros. - Ah mais ça, c'est fou
00:26:53 le Canada. - Eh bien oui. - Un Canadien,
00:26:55 donc c'est une terre d'immigration, un Canadien sur
00:26:57 4 n'est pas né au Canada.
00:26:59 - Eh bien voilà. - Mais on doit avoir,
00:27:01 là-bas, quand on est migre, on doit avoir un parrain,
00:27:03 c'est-à-dire, si on fait une bêtise, etc.,
00:27:05 une sorte de garant. Et vous avez
00:27:07 raison, il faut avoir une somme d'argent
00:27:09 sur son compte. Consignez. - Alors à l'époque,
00:27:11 c'était 7000, aujourd'hui c'est 8000.
00:27:13 Il a travaillé pendant un an pour pouvoir
00:27:15 mettre de l'argent de côté, pour pouvoir partir.
00:27:17 Et là-bas, je peux vous assurer qu'il n'avait pas
00:27:19 d'APL. Il a fallu qu'il
00:27:21 travaille, etc., pour qu'on... A un moment donné,
00:27:23 on marche sur la tête en France. En plus,
00:27:25 moi, ce que je trouve scandaleux,
00:27:27 c'est que... Et c'est très bien,
00:27:29 c'est très bien dans un sens, parce que du coup,
00:27:31 il donne du moulin à mouivre à Mme Le Pen. C'est pas
00:27:33 M. Macron qui est gagnant, comme disait votre auditeur tout à l'heure.
00:27:35 C'est Mme Le Pen. - Je suis d'accord avec vous.
00:27:37 Je suis d'accord avec vous. - Parce que là,
00:27:39 il veut faire intervenir
00:27:41 le Conseil constitutionnel. C'est-à-dire
00:27:43 qu'en fait, contrairement... Parce qu'il
00:27:45 n'arrête pas de tortiller des fesses, je ne sais pas,
00:27:47 oui, non, oui, machin. En fait,
00:27:49 il veut de l'immigration. Il veut faire
00:27:51 continuer à rentrer des gens. - Vous avez
00:27:53 vu ce qu'il a dit ? Pardon, je vous interromps.
00:27:55 Emmanuel Macron, il y a des choses que je n'aime
00:27:57 pas moi-même dans ce texte,
00:27:59 mais il ne nous déshonore pas. - Oui.
00:28:01 Il ne l'assume pas. Il dit ce matin
00:28:03 "il y a des choses que je n'aime pas".
00:28:05 - Mais comme toujours, il avance
00:28:07 comme une anguille. Il avance
00:28:09 comme une anguille. Et là, c'est très bien, parce que
00:28:11 ceux qui hésitaient en se disant
00:28:13 "oui, bon, ça fait peur". Moi, je dis
00:28:15 il y a un truc qui est dingue, et on le sait,
00:28:17 c'est que de toute façon, le changement fait peur.
00:28:19 Les gens, ils savent qu'ils sont dans la merde avec Macron,
00:28:21 mais ils continuent à voter pour lui parce que la merde,
00:28:23 ils connaissent. Ça ne leur fait pas peur. On est dedans,
00:28:25 mais on connaît, on sait ce que c'est.
00:28:27 Voter à côté, ah, on ne connaît pas.
00:28:29 Là, ça va permettre que beaucoup de gens
00:28:31 qui n'osaient pas justement voter à côté
00:28:33 vont voter à côté en disant "lui, il nous a quand même pris
00:28:35 pour des imbéciles, donc on va peut-être oser
00:28:37 passer à côté". En ce qui concerne
00:28:39 l'interlocuteur, ce que j'ai dit tout à l'heure,
00:28:41 alors je ne sais pas sur quelle planète elle vit,
00:28:43 elle dit "moi, je vis sur la Terre, elle doit vivre sur Saturne".
00:28:45 Mais je peux vous assurer que... - Vous parlez
00:28:47 de Muriel, de Narbonne, elle vous entend,
00:28:49 elle est là, elle vous écoute. - Oui, oui. Alors, moi,
00:28:51 j'ai travaillé... Moi, avant, je votais
00:28:53 plutôt, enfin, voilà, gauche, droite,
00:28:55 je n'étais ni de gauche ni de droite. J'ai travaillé dans l'insertion.
00:28:57 Ah ben, je peux vous assurer qu'après,
00:28:59 j'ai voté à droite. Parce que j'ai vu,
00:29:01 j'ai vu ce qui se passait dans l'insertion.
00:29:03 Et j'ai vu, effectivement, le pourcentage de gens
00:29:05 qui rentrent chez nous pour travailler, et ceux qui rentrent
00:29:07 pour profiter. Et je peux vous assurer
00:29:09 que c'est impressionnant. - Je voudrais intervenir.
00:29:11 - Muriel. - Je suis présidente
00:29:13 d'associations, notamment
00:29:15 en s'occupe de personnes
00:29:17 en situation de grande précarité.
00:29:19 Je ne peux pas
00:29:21 vous laisser dire ça. Moi,
00:29:23 quand j'entends ce genre
00:29:25 de propos, ça me sidère.
00:29:27 Aujourd'hui, je crois qu'il faut quand même
00:29:29 avoir un minimum
00:29:31 les pieds sur terre et regarder
00:29:33 autour de soi
00:29:35 la difficulté qu'on a
00:29:37 aujourd'hui en France.
00:29:39 Elle n'est pas liée à l'immigration.
00:29:41 Elle est liée au manque de... - Il y a quand même des statistiques
00:29:43 de rien. Moi, j'aime les faits.
00:29:45 Factuellement,
00:29:47 les gens, d'ailleurs,
00:29:49 qui ne sont pas spécialement en rassemblement national,
00:29:51 même dans le gouvernement, évoquent...
00:29:53 Vous dites que les difficultés ne sont pas liées à l'immigration.
00:29:55 Il y a des faits statistiques
00:29:57 qui relèvent de l'INSEE qui parlent de la
00:29:59 surreprésentation
00:30:01 des immigrés dans le monde carcéral.
00:30:03 Dans le monde également.
00:30:05 On parlait des agressions.
00:30:07 Hier, je voyais dans les transports
00:30:09 en commun, plus de 60%
00:30:11 étaient, je pense,
00:30:13 le chiffre était considérable,
00:30:15 le fait de personnes étrangères.
00:30:17 C'est de l'INSEE, là. Je ne suis pas en train
00:30:19 de reprendre les stats du RN.
00:30:21 Donc, vous ne pouvez pas dire...
00:30:23 On ne peut plus dire, aujourd'hui,
00:30:25 que l'immigration et l'insécurité ne sont pas
00:30:27 corrélés car, aujourd'hui,
00:30:29 ils le sont, malheureusement.
00:30:31 - Et pour l'emploi,
00:30:33 moi, j'ai modéré
00:30:35 une page, dernièrement.
00:30:37 Ça recrute en... Alors, ça, il y en a d'autres
00:30:39 qui se sont créées. Et je modérais la page.
00:30:41 Je peux vous assurer que j'étais scélérée
00:30:43 parce qu'au début, je ne comprenais pas.
00:30:45 J'avais des étudiants qui me demandaient
00:30:47 si ils pouvaient, effectivement, trouver du travail.
00:30:49 Donc, je reprenais leur CV, etc.,
00:30:51 pour qu'ils puissent trouver.
00:30:53 Et je m'apercevais qu'ils étaient en alternance.
00:30:55 Donc, je leur disais,
00:30:57 "Puisque vous êtes en alternance, est-ce que vous avez une entreprise
00:30:59 pour valider votre alternance ?"
00:31:01 "Non, non, je n'ai pas d'entreprise, mais ça, je n'ai pas besoin."
00:31:03 "Attendez, je ne comprends pas. Pour valider
00:31:05 votre alternance, vous avez besoin d'une entreprise.
00:31:07 Vous ne faites pas le d'oeuvre dans l'entreprise, votre alternance ne sera pas validée."
00:31:09 "Si, si, elle sera validée."
00:31:11 "Ah, alors, demandez aux étudiants français,
00:31:13 si l'entreprise, pendant l'année où ils étudient en alternance,
00:31:15 s'ils n'ont pas d'alternance,
00:31:17 l'année n'est pas validée,
00:31:19 sur tous les étudiants français."
00:31:21 Eux, si. Je leur pose la question.
00:31:23 "Mais pourquoi ?" "Ah, parce que c'est des accords entre la France et notre pays."
00:31:25 "On a le droit, pendant trois ans,
00:31:27 d'être en alternance, de ne pas avoir d'entreprise
00:31:29 pour valider notre alternance. C'est merveilleux."
00:31:31 Donc, qu'est-ce qu'ils me demandaient ?
00:31:33 Ils me demandaient un petit boulot étudiant.
00:31:35 Parce que l'entreprise pour alternance,
00:31:37 ils n'en veulent pas. Ça ne les intéresse pas.
00:31:39 D'ailleurs, quand j'essayais d'insister,
00:31:41 ils changeaient de nom pour pouvoir continuer à intervenir
00:31:43 sur la plateforme. Et là, ils veulent
00:31:45 un petit boulot, parce que comme ça, ça fait
00:31:47 quelques heures, 15 heures, qui va se transformer en 20 heures,
00:31:49 qui va se transformer en 25 heures,
00:31:51 et comme ça, ils rentrent en France."
00:31:53 Mais vous avez raison. Moi, encore une fois,
00:31:55 ne pensez pas que ce soit une position
00:31:57 idéologique, mais on voit très bien
00:31:59 que, par exemple, le statut d'étudiant
00:32:01 en France est souvent
00:32:03 contourné, détourné
00:32:05 par des gens étrangers
00:32:07 qui viennent en France pour des raisons qui ne sont pas les études,
00:32:09 qui sont là le premier jour
00:32:11 dans les facultés pour obtenir la carte d'étudiant,
00:32:13 la faire tamponner, et puis qui ne viennent plus.
00:32:15 Donc, c'est pas
00:32:17 un discours anti-immigration. Il faudrait
00:32:19 qu'on ait simplement une immigration
00:32:21 de gens plus sérieux
00:32:23 et plus solides qui viennent pour de vraies
00:32:25 raisons. Et voilà,
00:32:27 je trouve que,
00:32:29 en tout cas,
00:32:31 aujourd'hui, je ne sais pas si cette loi va répondre
00:32:33 à ça, je n'en sais rien du tout,
00:32:35 mais c'est vrai que les dispositifs
00:32:37 tels qu'ils existaient jusqu'à présent
00:32:39 étaient, à mon avis, un peu trop perméables.
00:32:41 Nous avons d'autres appels,
00:32:43 Marie, Eric, eh bien on va les prendre
00:32:45 dans quelques instants.
00:32:47 On prend Eric et Marie.
00:33:01 Eric et Marie, bonjour.
00:33:03 Bonjour Eric.
00:33:05 La loi immigration est une
00:33:07 victoire idéologique du RN.
00:33:09 Allez, on commence avec
00:33:11 Marie qui est à Évry.
00:33:13 Alors, écoutez-moi, j'ai écouté
00:33:15 très attentivement
00:33:17 les arguments qu'ont donnés
00:33:19 à la fois Olivier,
00:33:21 Véronique, là en dernier,
00:33:23 et puis il y a eu Muriel
00:33:25 qui est intervenue. Alors, écoutez-moi,
00:33:27 je suis totalement d'accord avec Olivier
00:33:29 et Véronique,
00:33:31 parce qu'il arrive
00:33:33 un moment où il faut quand même
00:33:35 resserrer les boulons et faire comprendre
00:33:37 que l'argent ne nous vient pas du ciel.
00:33:39 Quand on dit "Ah, l'État paiera,
00:33:41 l'État paiera", mais l'État c'est qui ?
00:33:43 Ce sont tous les gens qui contribuent
00:33:45 et qui, malheureusement,
00:33:47 quelques fois, participent
00:33:49 intensément dans leur
00:33:51 travail, et ces gens-là,
00:33:53 bon, je pense qu'il y a un moment,
00:33:55 ils en ont assez. Et moi, je suis tout à fait
00:33:57 d'accord pour que cette loi
00:33:59 soit passe.
00:34:01 Ce que je crains, c'est qu'elle soit
00:34:03 retoquée, et qu'on la vide
00:34:05 peut-être encore
00:34:07 de ce qui reste dedans.
00:34:09 Et moi, j'ai beaucoup, hier soir,
00:34:11 suivi le débat jusqu'à la fin,
00:34:13 jusqu'à ce que le vote
00:34:15 soit rendu, et c'est vrai
00:34:17 que je partageais entièrement
00:34:19 certains invités des plateaux,
00:34:21 entre autres, comme en Pierre
00:34:23 Lelouch, et il avait
00:34:25 l'air de vraiment savoir de quoi il
00:34:27 parlait, et ça allait vraiment dans
00:34:29 le sens de ce que veulent
00:34:31 actuellement les Français.
00:34:33 - Bien entendu, Marie, compris votre argument.
00:34:35 Eric nous appelle de
00:34:37 Metz, on quitte Évry pour aller
00:34:39 en Lorraine. - Voilà.
00:34:41 Écoutez, Eric, moi je vous appelle,
00:34:43 effectivement, parce que je valide
00:34:45 ce projet de loi, bien évidemment,
00:34:47 qui va être détricoté, c'est certain,
00:34:49 au niveau du Conseil constitutionnel,
00:34:51 mais j'appelais surtout pour réagir parce que
00:34:53 tout à l'heure, une de vos auditrices
00:34:55 a dit "les Français sont fainéants".
00:34:57 - Ah non, non, non. - Ils ne veulent pas travailler.
00:34:59 Et moi, si vous voulez, j'en ai marre d'entendre ça,
00:35:01 parce que je me mets à la place de certains patrons,
00:35:03 je ne les mets pas tous dans le même sac, bien évidemment,
00:35:05 mais pour eux, c'était plus intéressant d'embaucher
00:35:07 plus ou moins au Black, une personne
00:35:09 qui va être plus ou moins en situation
00:35:11 irrégulière et qui ne va pas forcément
00:35:13 être très demandeuse au niveau salarial,
00:35:15 son objectif étant de bosser un peu
00:35:17 pour pouvoir rester en France,
00:35:19 et je me mets à la place aussi du Français, qui lui,
00:35:21 va être un peu plus exigeant, au moins
00:35:23 exige le SMIC. Alors quand on dit
00:35:25 que les Français ne veulent pas travailler,
00:35:27 je ne suis pas d'accord, c'est juste que les places
00:35:29 ont été prises auparavant par des personnes
00:35:31 en situation, comme je le disais, plus ou moins
00:35:33 irrégulière, c'est un rangement de patrons
00:35:35 qui ne va pas forcément les déclarer,
00:35:37 qui va peut-être les payer au Black, et ça va lui coûter
00:35:39 beaucoup moins cher que l'embaucher en français.
00:35:41 - Mais alors, cela dit, Eric,
00:35:43 j'adore ce débat, ce n'est pas le moment,
00:35:45 mais c'est vrai que quand on dit "les Français
00:35:47 sont fainéants", alors c'est choquant, parce que
00:35:49 beaucoup d'entre nous qui écoutent l'émission
00:35:51 travaillent énormément, etc.
00:35:53 Quand on fait les moyennes, Eric,
00:35:55 1 607 heures par an
00:35:57 pour un temps plein,
00:35:59 c'est la statistique française, il n'y a pas plus
00:36:01 bas dans le monde. C'est-à-dire qu'il n'y a pas
00:36:03 un Allemand ou un
00:36:05 Anglais salarié à temps plein,
00:36:07 ils travaillent trois semaines de plus, un mois de plus
00:36:09 en moyenne. - Vous avez raison,
00:36:11 mais sachez quand même
00:36:13 qu'au niveau du taux de productivité,
00:36:15 les Français ne sont pas parmi
00:36:17 les meilleurs au monde. - Oui, enfin ça a un peu changé,
00:36:19 puis la productivité, ce n'est pas le travail, on parle du travail.
00:36:21 - D'accord, mais à cause
00:36:23 de quoi, Eric ?
00:36:25 A cause de Martine Aubré des 35 heures ?
00:36:27 - Je suis d'accord avec vous. Marie, Marie, oui.
00:36:29 - Je voudrais intervenir. Moi, par
00:36:31 exemple, j'ai travaillé, j'ai cotisé pendant
00:36:33 51 ans.
00:36:35 Je pense que j'ai fait ma part,
00:36:37 et par contre, quand on parle
00:36:39 là de cet argent qui est, entre guillemets,
00:36:41 pas distribué, je ne veux pas dire ça,
00:36:43 ça va être un gros mot, mais
00:36:45 cet argent pourrait tellement
00:36:47 servir dans d'autres domaines, comme
00:36:49 la recherche, où on est
00:36:51 vraiment en dessous de tout,
00:36:53 et que toutes nos têtes partent
00:36:55 à l'étranger, et cet argent,
00:36:57 on en a besoin pour la recherche.
00:36:59 Moi, j'ai un exemple dans ma famille
00:37:01 qui est proche, puisque c'est mon fils,
00:37:03 qui a travaillé à l'étranger
00:37:05 dans des laboratoires de recherche,
00:37:07 et bien maintenant, vous savez ce qu'il fait ?
00:37:09 Il n'a pas trouvé de poste en France,
00:37:11 pas de poste. Et bien, il est
00:37:13 chez Ikea maintenant.
00:37:15 Après 10 ans d'études,
00:37:17 vous trouvez ça anormal ?
00:37:19 - Bien sûr que non, mais c'est un autre problème.
00:37:21 - Ah mais ce n'est pas un autre problème, cet argent !
00:37:23 On en a besoin, on a besoin
00:37:25 de l'argent en France pour la recherche.
00:37:27 La médecine, le milieu
00:37:29 médical, on est dans un niveau,
00:37:31 on était le meilleur, on a été
00:37:33 le meilleur pendant des années.
00:37:35 Et là, vous voyez à quoi on est réduits ?
00:37:37 - Oui, alors, Eric a raison,
00:37:39 c'est un autre sujet, mais ça mériterait une émission
00:37:41 entière, mais c'est un autre
00:37:43 thème, c'est vrai.
00:37:45 - Oui, je suis d'accord avec vous.
00:37:47 - Ce qu'on peut dire, c'est qu'il est tout à fait dommageable
00:37:49 qu'Emmanuel Macron n'ait pas entamé la grande
00:37:51 réforme qu'on attendait, la réforme de l'État.
00:37:53 Comment, où
00:37:55 affecter les moyens publics ?
00:37:57 Comment mieux utiliser l'argent public ?
00:37:59 Parce que l'argent, on en déverse
00:38:01 beaucoup avec nos impôts, mais
00:38:03 parfois, c'est vrai qu'on a l'impression qu'il faudrait
00:38:05 un petit peu rendre tout cela plus efficace
00:38:07 et plus efficient.
00:38:09 Merci à Eric, merci à Marie
00:38:11 à son coup de gueule. - Emmanuel Macron qui s'exprimera
00:38:13 ce soir à 19h depuis l'Elysée
00:38:15 dans l'émission "C'est à vous" sur France 5.
00:38:17 - On va écouter Emmanuel Macron. Très bien,
00:38:19 il est 13h46, un thème
00:38:21 qui vous tient à cœur, l'isamari, les accents.
00:38:23 - Les accents et les expressions régionales,
00:38:25 Eric. - Est-ce que
00:38:27 vous parlez avec un accent ?
00:38:29 Ou est-ce que les accents ont disparu ?
00:38:31 Est-ce qu'il y en a encore dans nos médias ?
00:38:33 Est-ce qu'avoir un accent est un atout
00:38:35 ou un handicap ? A tout de suite.
00:38:37 Envoyez-nous vos messages
00:38:39 sur l'application RTL ou appelez-nous
00:38:41 au 30210.
00:38:43 13h, 14h30,
00:38:45 les auditeurs
00:38:47 ont la parole avec Eric Brunet
00:38:49 sur RTL. - J'ai un accent, moi ?
00:38:51 Je suis fier de mon accent,
00:38:53 je suis ce que je suis. Vous savez,
00:38:55 j'ai toujours basé ma vie tout court
00:38:57 et ma vie politique en particulier sur la sincérité.
00:38:59 Il faut être ce qu'on est.
00:39:01 - Et rester ce qu'on est. - Et rester ce qu'on est.
00:39:03 Voilà. C'est pas plus compliqué
00:39:05 que ça. - L'ancien Premier ministre
00:39:07 Jean Castex, j'ai un accent, moi ?
00:39:09 J'ai un accent ? Il est du
00:39:11 Gers originaire, même s'il a fait
00:39:13 sa carrière politique dans les Pyrénées-Orientales.
00:39:15 Franck Marisol, vous êtes avec
00:39:17 moi. Je suis très
00:39:19 heureux de pouvoir parler de ce thème.
00:39:21 Franck, pour commencer,
00:39:23 vous avez un accent, vous, Franck ?
00:39:25 - Salut, Tchot Miloud, Eric !
00:39:27 Salut, Tchot Miloud, demain !
00:39:29 - Il est à Paris ! - Ah bon, ben voilà.
00:39:31 Il est pas niçois, lui. - Non, c'est pas
00:39:33 niçois, cet accent.
00:39:35 - C'est le Chetemi qui habite à Nice.
00:39:37 Comment ça va, Mathieu ?
00:39:39 - Ah, mais c'est le Ch'ti
00:39:41 de Nice qui vit à Nice.
00:39:43 Le pauvre, il est
00:39:45 immigré, là-bas, d'Anis.
00:39:47 Il a émigré à Nice. - Avec notre
00:39:49 accent, on se reconnaît tout de suite au
00:39:51 boulot, même dans
00:39:53 un restaurant, n'importe où. Tout de suite, on nous dit
00:39:55 "Ah, mais toi, tu viens du Nord. Mais t'es où, du Nord ?"
00:39:57 - Ouais. - Formidable.
00:39:59 - Alors, attendez, parlez-moi
00:40:01 sans caricature, faites-moi
00:40:03 une phrase où on reconnaît votre accent du Nord
00:40:05 sans exagérer. Quand vous êtes
00:40:07 dans un restaurant à Nice et que le voisin
00:40:09 vous dit "Mais vous avez un accent du Nord, vous !"
00:40:11 À quoi ça se reconnaît ? - Ça se reconnaît
00:40:13 même pas quand je vous parle comme ça, directement,
00:40:15 Eric. Non, peut-être pas.
00:40:17 - Un petit peu, quand même. - Un petit peu, directement.
00:40:19 Il y a des intonations, oui. - Un petit peu, quand même.
00:40:21 Ouais, c'est clair. Mais
00:40:23 ça revient tout de suite, c'est génétique,
00:40:25 c'est dans le sang, de toute façon. - Quand vous
00:40:27 remontez, là-bas, dans le Nord, chez vous,
00:40:29 au bout de deux, trois jours,
00:40:31 vous reprenez... - C'est dans
00:40:33 la minute, c'est dans la minute, dès que je rentre chez
00:40:35 papa, maman, les grands-parents,
00:40:37 les frères et sœurs, les oncles. Par contre, quand je
00:40:39 redescends, il me faut une période d'adaptation
00:40:41 à Nice, parce qu'on me dit "Toi, c'est sûr,
00:40:43 tu reviens de chez tes parents, tu reviens de là-haut,
00:40:45 parce que l'accent,
00:40:47 il n'est pas le même, surtout les collègues
00:40:49 niçoises, les madôles à Nice,
00:40:51 vous savez, ici, à Nice, par exemple,
00:40:53 on sait faire la différence entre le Nord et le Sud.
00:40:55 - Ouais, ouais. Alors, attendez,
00:40:57 Marisol est avec nous, Marisol est une
00:40:59 paloise ! - Oui, je suis une
00:41:01 paloise ! - Bonjour ! Bon, alors,
00:41:03 vous, c'est que c'est clair, je ne vous aurais pas mis à Clermont-Ferrand.
00:41:05 - Oui, bah oui, bien sûr,
00:41:07 moi, je n'ai pas besoin de forcer le trait pour que
00:41:09 ça s'entende. - Il y a peu
00:41:11 d'accent dans nos médias,
00:41:13 hein ? - Oui, c'est vrai, c'est vrai.
00:41:15 C'est vrai parce que, peut-être
00:41:17 que, que... certains
00:41:19 trouvent que c'est pas très...
00:41:21 Voilà, que ça ne fait pas très bien, quoi.
00:41:23 Parce que, d'ailleurs, on a un maire, ici, qui
00:41:25 s'efforce de le perdre au maximum.
00:41:27 - Le maire... Ah, c'est... Ah, bah,
00:41:29 vous parlez de Bayrou ?
00:41:31 - Oui, bah, oui. - Il s'efforce de le perdre.
00:41:33 Écoutez, moi, quelqu'un que j'aime
00:41:35 beaucoup, et c'est sans doute, il en a fait
00:41:37 un livre, il y a quelques années, c'est sans doute
00:41:39 un des seuls journalistes
00:41:41 parisiens politiques
00:41:43 qui a l'accent du Sud, qui a gardé
00:41:45 son accent du Sud, qui le revendique,
00:41:47 son accent du Sud, qui interview
00:41:49 les grandes semondes avec son accent
00:41:51 du Sud-Ouest. - L'accent, c'est
00:41:53 l'identité, et ce qu'on demande à des journalistes,
00:41:55 c'est précisément d'abdiquer quelque chose de leur
00:41:57 identité. C'est vraiment dégueulasse, en fait.
00:41:59 - C'est Jean-Michel Apathy,
00:42:01 il a raison. Moi, à l'école de journalisme, je me souviens,
00:42:03 il y a longtemps, on disait "t'as l'accent du Sud-Ouest,
00:42:05 t'as l'accent du Sud,
00:42:07 bah, tu vas faire du sport ou de la météo ?
00:42:09 Sport ou météo ? Mais tu n'intervieweras pas
00:42:13 des ministres. - Non.
00:42:15 Celui qui a bien démocratisé tout ça,
00:42:17 aussi, c'est Francis Cabrel,
00:42:19 qui a toujours gardé son accent.
00:42:21 - Je trouve,
00:42:23 moi, s'il est du village à côté du mien, Cabrel,
00:42:25 dans le Sud-Ouest, d'origine,
00:42:27 mais je trouve que quand il chante, on ne l'entend pas.
00:42:29 Dans l'interview, oui,
00:42:31 mais quand il parle, mais pas quand il chante.
00:42:33 - Quand il chante son, c'est peut-être
00:42:35 différent, mais moi,
00:42:37 j'ai toujours entendu parler, il n'a jamais
00:42:39 essayé de changer son accent.
00:42:41 - Mathieu Avanzy
00:42:43 est avec nous. Bonjour, Mathieu.
00:42:45 - Bonjour. - Vous publiez un
00:42:47 sacré livre qui s'appelle "Comme on dit
00:42:49 chez nous". - C'est la deuxième édition, d'ailleurs.
00:42:51 - Deuxième édition, oui. - Aux éditions Le Robert.
00:42:53 - On utilise rarement des...
00:42:55 On appelle rarement des auteurs de livres
00:42:57 parce que c'est les auditeurs en la parole, mais là,
00:42:59 on était obligés de vous avoir. Vous avez vu
00:43:01 la fierté de Franck, Marisol,
00:43:03 sur leurs accents, sur
00:43:05 ces régionalismes qui sont leur
00:43:07 identité ?
00:43:09 Mathieu,
00:43:11 maintenant. - Ah bon ? Je pensais que ça s'adressait
00:43:13 à Bricelle. Oui,
00:43:15 il y a une grande diversité qu'il faut à tout prix
00:43:17 mettre en avant parce qu'on a longtemps
00:43:19 critiqué, mis
00:43:21 sur le côté en disant
00:43:23 "on a envie de l'entendre". Les journalistes n'avaient pas
00:43:25 le droit de parler avec un accent aussi. Par malheur,
00:43:27 combien de journalistes ont raconté l'histoire
00:43:29 qui n'ont pas eu accès à la radio
00:43:31 ou on leur dit "toi, tu iras
00:43:33 à l'écrit parce que t'es incapable de parler
00:43:35 le français correct". Alors aujourd'hui, on revient
00:43:37 vraiment sur cette idée et on met
00:43:39 en avant la diversité régionale.
00:43:41 - Mathieu Avanzy, est-ce qu'il existe vraiment un accent
00:43:43 neutre, un soi-disant accent
00:43:45 standard, l'accent neutre
00:43:47 des élites parisiennes ? - Non, la Touraine
00:43:49 il paraît que c'est le français le plus
00:43:51 sans accent, le plus pur. Je ne sais pas si
00:43:53 c'est toujours vrai. Mathieu ?
00:43:55 - D'une certaine manière, il y a un français
00:43:57 standard, le français qui est représenté dans les
00:43:59 grands médias parisiens, celui qu'on entend
00:44:01 actuellement, que vous pratiquez vous-même
00:44:03 à la radio.
00:44:05 - En comment, nos accents, vous voulez dire ? Nos accents
00:44:07 d'origine ?
00:44:09 - Oui, on peut dire que c'est un français
00:44:11 sans accent au sens où il ne présente aucune
00:44:13 spécificité régionale
00:44:15 qui lui est propre. Je dirais que c'est un accent
00:44:17 ou un français qui est assez pauvre
00:44:19 somme toute, puisque
00:44:21 tout le monde le connaît, tout le monde le comprend,
00:44:23 tout le monde le pratique, et de ce point
00:44:25 de vue-là, un peu neutre.
00:44:27 - Et c'est plutôt une source de complexe
00:44:29 ou une source de fierté
00:44:31 selon vous, avec toutes les personnes que vous avez
00:44:33 interrogées dans le cadre de votre
00:44:35 livre sur les expressions ?
00:44:37 Est-ce que finalement c'est un atout ou un handicap
00:44:39 d'avoir un accent ?
00:44:41 - Ça dépend toujours du point de vue duquel on se place.
00:44:43 Si on doit accéder à certaines
00:44:45 fonctions comme la politique,
00:44:47 le journalisme, les mentalités sont encore
00:44:49 assez fermées sur le fait de mettre en avant
00:44:51 un accent.
00:44:53 Alors en revanche, si vous,
00:44:55 je sais pas, vous êtes vétérinaire ou alors
00:44:57 vous êtes vendeur de vin,
00:44:59 vous avez plutôt intérêt à avoir un accent pour pouvoir
00:45:01 mieux vous connecter avec votre clientèle, vos
00:45:03 patients, etc. - Les grands
00:45:05 sujets, après, il y a les expressions,
00:45:07 la façon dont on prononce les mots,
00:45:09 comment on prononce le mot
00:45:11 "wagon", "wagon", "wagon",
00:45:13 comment on dit "oui", on dit "oui", on dit
00:45:15 "oui", il y a des gens qui disent "oui",
00:45:17 voilà, il y a plein de...
00:45:19 Et puis après, il y a les grands débats,
00:45:21 "pain au chocolat"
00:45:23 ou bien "chocolatine".
00:45:25 Donc en fait, chacun a ses idiomes,
00:45:27 ses mots ?
00:45:29 - C'est exactement ça, il y a
00:45:31 une variété
00:45:33 d'éléments qui entrent dans ce qu'on appelle
00:45:35 l'accent ou les spécificités régionales, donc vous venez de
00:45:37 dire les prononciations, on peut rajouter
00:45:39 à la liste "perci", est-ce qu'il prononce
00:45:41 avec un "l" ou pas avec un "l",
00:45:43 on peut rajouter la différence entre "poulet"
00:45:45 et "poulet" que certaines personnes
00:45:47 vont faire et d'autres vont pas faire, ou alors
00:45:49 si, par exemple, vous dites
00:45:51 "une chose" ou "une chose", on parlait de Francis
00:45:53 Cabrel tout à l'heure, - "Rose"
00:45:55 - Des milliers de "roses" dans "Chez le Petite Marie",
00:45:57 quoi, effectivement. - Oui, ça c'est...
00:45:59 Ça c'est fort. Et est-ce que
00:46:01 ça, est-ce qu'on peut savoir
00:46:03 combien de Français ont un accent ?
00:46:05 - Alors, c'est de nouveau
00:46:07 très très difficile, parce que ça dépend du point de vue
00:46:09 duquel on se place. Aussi, il faut se souvenir
00:46:11 que l'accent c'est quelque chose de tout à fait flexible,
00:46:13 donc vous pouvez, par exemple, dans une certaine situation
00:46:15 de communication, prendre l'accent
00:46:17 quand vous rentrez, par exemple, dans votre
00:46:19 région d'origine et puis que vous êtes resté depuis 6
00:46:21 mois à Paris, que vous allez peut-être reprendre un petit
00:46:23 peu votre accent, et puis d'autres fois, on peut être
00:46:25 amené aussi à le cacher, notamment
00:46:27 si on est originaire de province et
00:46:29 qu'on vient à Paris et qu'on va dire une fois
00:46:31 "bon, il y en avait 20,
00:46:33 il faut le mettre dans un cornet", etc.
00:46:35 Et puis qu'on se fait regarder un peu bizarrement,
00:46:37 on va avoir tendance à cacher son accent pour ne pas
00:46:39 être identifié
00:46:41 comme provincial. - Moi, c'est exactement
00:46:43 ce qui m'est arrivé quand je suis allée faire mes études
00:46:45 dans une école de commerce à Reims, où vraiment au départ
00:46:47 j'avais vraiment l'accent toulousain, je disais
00:46:49 "rose", "jaune", "la malle", enfin tous
00:46:51 ces mots, toutes ces expressions. - Ah, on dit pas "le coffre"
00:46:53 - On dit "la malle". - "Rajeule dans la malle"
00:46:55 - Et "la poche" aussi, quand on va au supermarché
00:46:57 - "Mets-le dans la poche" - "Est-ce que je peux avoir une poche ?"
00:46:59 - Et c'est vrai que tout le monde
00:47:01 me prenait un peu
00:47:03 comme une bête de cirque et j'aimais pas ça, et je pense
00:47:05 qu'il s'est gommé comme ça pour un peu
00:47:07 m'intégrer.
00:47:09 - Là où l'auteur de ce livre,
00:47:11 Mathieu Avenzy, comme on dit chez nous,
00:47:13 a raison, c'est que
00:47:15 ce pays centralisé qu'est la France
00:47:17 avec des médias qui sont tous
00:47:19 à Paris, à Paris, à Paris,
00:47:21 a une tendance à
00:47:23 normaliser les accents.
00:47:25 Je vous le redis, à l'école de journalisme,
00:47:27 on nous avait dit, si vous avez l'accent
00:47:29 chantant du sud, vous ferez
00:47:31 commentaire sportif ou bien météo,
00:47:33 mais jamais vous n'interviewerez un ministre.
00:47:35 - On m'a dit que pour une femme, c'était vraiment pas possible
00:47:37 parce que ce serait pour faire de la télé-réalité.
00:47:39 - Allez, continuez à nous appeler au 3210,
00:47:41 mesdames, messieurs, est-ce que vous êtes fiers de votre accent ?
00:47:43 Est-ce qu'il est handicap ?
00:47:45 Parce qu'à un moment donné, vous avez senti que c'était handicapant
00:47:47 pour avoir un métier, signer un contrat
00:47:49 par exemple,
00:47:51 et on voudrait les entendre, vos accents.
00:47:53 A tout de suite au 3210,
00:47:55 j'accueille Jean-Alphonse Richard. Bonjour Jean-Alphonse.
00:47:57 - Bonjour Eric. - Vous êtes niçois.
00:47:59 - Moi oui, moi c'est le sud-est.
00:48:01 - Vous l'avez perdu là ?
00:48:03 - Le pain au chocolat. - On l'entend un petit peu quand même.
00:48:05 - Exactement comme vous, à l'école de journalisme,
00:48:07 on m'a dit, non ça, il faut faire attention,
00:48:09 ça marche pas comme ça,
00:48:11 donc il faut corriger, corriger,
00:48:13 et à force de corriger, on corrige vraiment.
00:48:15 - L'heure du crime. - Mais je le retrouve quand je suis chez moi.
00:48:17 Alors l'heure du crime aujourd'hui,
00:48:19 c'est l'affaire Martine Deshannes,
00:48:21 c'est un Hollandais bronzé, beau parleur,
00:48:23 charmeur, 36 ans, il est venu faire
00:48:25 des affaires à Sedan, il est
00:48:27 ici connu comme quelqu'un
00:48:29 qui est un notable. Son seul
00:48:31 tort, c'est rouler dans une Porsche
00:48:33 noire, une 911 Carrera,
00:48:35 qui attire l'attention à Sedan,
00:48:37 c'est la voiture de deux
00:48:39 personnes, un couple de Belges qui a été abattu
00:48:41 dans un champ, il y a
00:48:43 quelques...
00:48:45 quelques heures seulement. Que s'est-il
00:48:47 passé ? Et pourquoi ce playboy
00:48:49 Hollandais se retrouve-t-il dans cette
00:48:51 histoire ? On va s'apercevoir qu'il n'est
00:48:53 peut-être pas l'investisseur
00:48:55 rêvé qu'il a affirmé être
00:48:57 dans cette ville, je ne vous en dis pas beaucoup
00:48:59 plus, mais vous allez voir que c'est l'affaire
00:49:01 d'un escroc qui est tout à fait surprenante.
00:49:03 L'escroc à la Porsche noire,
00:49:05 c'est dans l'heure du crime, 14h30
00:49:07 RTL. - Merci Jean-Alphonse,
00:49:09 nous serons là, nous serons à l'écoute bien évidemment.
00:49:11 On se retrouve juste
00:49:13 après. - On continue de parler des accents
00:49:15 et des expressions régionales, vous nous appelez au 3210
00:49:17 et vous réagissez sur l'application RTL.
00:49:19 On veut les entendre vos accents. A tout de suite.
00:49:21 Politique, sport,
00:49:23 culture, l'actualité complète
00:49:25 en un clic sur RTL.
00:49:27 RTL.
00:49:29 RTL, il est 14h.
00:49:33 A la une avec Lisa Marie, la crise,
00:49:39 la crise qui se confirme au sein
00:49:41 de la majorité, le ministre
00:49:43 de la Santé a démissionné.
00:49:45 Oui Aurélien Rousseau qui
00:49:47 était absent du Conseil des ministres ce matin
00:49:49 a choisi de claquer la porte devant
00:49:51 la droitisation du projet de loi immigration.
00:49:53 Olivier Véran l'a confirmé
00:49:55 à la sortie du Conseil des ministres.
00:49:57 Il est remplacé par intérim
00:49:59 par l'actuel ministre délégué
00:50:01 chargé des professions de santé, Agnès Firmin-Lebaudot.
00:50:03 Et puis le chef de l'Etat
00:50:05 prendra la parole ce soir.
00:50:07 Emmanuel Macron s'exprimera
00:50:09 depuis l'Elysée à 19h
00:50:11 à la télévision dans l'émission
00:50:13 De France 5, c'est à vous.
00:50:15 Et on se retrouve dans le cadre du sport
00:50:17 avec 9 matchs ce soir.
00:50:19 Avec la trêve hivernale qui commence demain
00:50:21 pour la 17ème et dernière journée de Ligue 1.
00:50:23 Au programme ce soir, 9 matchs
00:50:25 tous en même temps, à suivre bien sûr
00:50:27 dans RTL Foot dès 20h40
00:50:29 avec Eric Silvestro, Xavier Domergue
00:50:31 et tous nos correspondants en région.
00:50:33 Un petit point sur la météo.
00:50:35 Eric, demain la pluie sera de retour
00:50:37 avec des températures en légère hausse
00:50:39 attendues, 8 à 13 degrés en général.
00:50:41 Dans le détail, 8 degrés à Nevers et Lyon,
00:50:43 10 degrés prévus à Alençon et Lille,
00:50:45 12 degrés à Nantes et Bordeaux
00:50:47 et 15 degrés à Toulon.
00:50:49 Allez les auditeurs ont la parole,
00:50:57 on parle des accents.
00:50:59 Est-ce que c'est un handicap
00:51:01 pour évoluer dans la vie professionnelle
00:51:03 notamment, ou pas ?
00:51:05 J'ai vu un message Eric
00:51:07 sur l'application RTL, je vous interromps
00:51:09 d'une auditrice qui dit
00:51:11 que le mot "handicap" est fort
00:51:13 pour parler d'accent. Mais ça peut l'être
00:51:15 quand même dans la vie.
00:51:17 - Pardon, mais quand on dit à un journaliste
00:51:19 "tu ne pourras jamais être un journaliste politique
00:51:21 parce que tu as un accent, tu ne t'intervieweras jamais
00:51:23 des ministres", ben oui c'est un handicap.
00:51:25 - Et quand on dit à une journaliste femme
00:51:27 "tu vas faire de la télé-réalité mais rien d'autre",
00:51:29 effectivement c'est handicapant.
00:51:31 - Parce que vous aviez l'accent toulousain.
00:51:33 - Parce que j'avais l'accent de Toulousain, oui absolument.
00:51:35 - Joseph, quel accent a-t-il ? Bonjour Joseph.
00:51:37 - Bonjour M. Brunet, moi j'ai un accent
00:51:39 alsacien de l'Est de la France
00:51:41 et je suis effectivement
00:51:43 alsacien mais un handicap
00:51:45 ce n'est pas vrai. Nous on a eu
00:51:47 une chance énorme d'habiter l'Est de la France
00:51:49 et tout ce qui est
00:51:51 le travail et quand vous parlez
00:51:53 une double langue, c'est un très
00:51:55 gros avantage. - Oui.
00:51:57 Vous parlez quoi ? Vous parlez alsacien
00:51:59 et français ? - Oui mais je parle
00:52:01 l'allemand couramment.
00:52:03 - Ah d'accord, donc vous parlez
00:52:05 alsacien, français et allemand.
00:52:07 Vous parlez l'alsacien également.
00:52:09 - Oui tout à fait, je l'ai appris
00:52:11 à la maison, c'est une de nos cultures
00:52:13 qui est restée et puis
00:52:15 il faut savoir que notre histoire est très
00:52:17 tourmentée dans l'Est de la France, c'est pour ça qu'on a
00:52:19 cet accent. Par exemple
00:52:21 comment j'ai fait mon service
00:52:23 militaire, j'ai
00:52:25 été stationné en Allemagne,
00:52:27 tous les Alsaciens envoyés en Allemagne,
00:52:29 tiens, ils auraient dû avoir à faire aux
00:52:31 Russes, les Alsaciens à l'époque
00:52:33 et puis
00:52:35 il y avait des gros
00:52:37 entreprises à côté
00:52:39 qui recrutaient des gens qui parlaient
00:52:41 couramment allemand. - Oui.
00:52:43 - Les militaires français par exemple à l'époque,
00:52:45 qui étaient très bien payés d'ailleurs. - Oui.
00:52:47 - Et puis comme dit, vous savez
00:52:49 c'est une culture, j'ai de la famille
00:52:51 sur l'île d'Oléron, juste une petite anecdote
00:52:53 M. Brunet et
00:52:55 on me présente à la voisine de
00:52:57 la famille là et cette dame me dit
00:52:59 "Monsieur, vous avez un accent"
00:53:01 "Oui madame, j'ai un accent
00:53:03 mais si vous devriez
00:53:05 savoir que nous dans l'Est de la France
00:53:07 si vous avez été à l'école de la République
00:53:09 vous devriez savoir pourquoi moi j'ai un accent
00:53:11 comment on a un accent les Bretons
00:53:13 ou les Corans par exemple
00:53:15 elle ne savait plus où se mettre
00:53:17 j'ai dit "vous savez madame, ça a des très
00:53:19 gros avantages et peut-être à Paris
00:53:21 on en prouve un peu des Allemands
00:53:23 mais peut-être nous sommes plus avantagés
00:53:25 pour nos courses, pour tout ce qui est
00:53:27 linguistique, j'ai cette... - Oui oui
00:53:29 donc c'est cette proximité, vous êtes bon bible
00:53:31 vous avez des deux
00:53:33 vous parlez fluen...
00:53:35 comment j'ai le mot anglais ? - Vous avez dit "fluen" couramment
00:53:37 - Couramment, voilà - Oui, oui, voilà
00:53:39 - Mais faites-moi une petite phrase en Alsacien
00:53:41 parlez-moi en Alsacien
00:53:43 pas en Allemand, en Alsacien
00:53:45 - Euh...
00:53:47 je vais commenter juste ce qui se passe
00:53:49 actuellement avec cette loi
00:53:51 - Quelle loi ? - La loi
00:53:53 qui a été... - C'est en immigration ?
00:53:55 - Oui - Oh là là mais c'est pas
00:53:57 le sujet là, on parle des accents
00:53:59 - Non, euh...
00:54:01 (...)
00:54:03 (...)
00:54:05 - Et alors qu'est-ce que ça veut dire ?
00:54:07 - Ça veut dire "bon Noël"
00:54:09 et "bon passage"
00:54:11 sur 2024
00:54:13 - Ah c'est gentil - C'est magnifique
00:54:15 c'est magnifique, bon en tout cas
00:54:17 c'est vraiment... attention, n'oublions pas
00:54:19 l'Alsacien, ça n'est pas un patois
00:54:21 ça n'est pas un dialecte, c'est une langue
00:54:23 comme le Corse, comme le Basque
00:54:25 et comme le Breton
00:54:27 notamment, Marie
00:54:29 Marisol, notre Paloise
00:54:31 - Et comme le Béarnais
00:54:33 - Comme le Béarnais, comme le Béarnais
00:54:35 - Et nous l'oublions pas, bon je voulais
00:54:37 vous demander ce que vous pensiez
00:54:39 ce que pensait la personne là qui a écrit ce livre
00:54:41 concernant les accents
00:54:43 québécois, canadiens
00:54:45 - Ah Mathieu - Oui c'est vrai parce qu'on parle des accents régionaux
00:54:47 mais y'a pas qu'en France qu'on parle
00:54:49 le français - C'est sublime, l'accent québécois
00:54:51 je l'adore - Et puis alors
00:54:53 les expressions
00:54:55 Mathieu, d'où il vient cet accent
00:54:57 québécois ?
00:54:59 - L'accent québécois il est le fruit
00:55:01 d'une évolution un peu spéciale
00:55:03 du français qu'on parlait
00:55:05 au 17ème siècle dans les provinces de l'Ouest
00:55:07 de la France, bon évidemment
00:55:09 il a connu quelques évolutions mais grosso modo
00:55:11 il ressemble, et d'ailleurs beaucoup de mots
00:55:13 qu'on utilise dans l'Ouest de la France sont encore
00:55:15 utilisés du côté du Québec
00:55:17 "Barrer la porte" par exemple qui veut dire
00:55:19 "fermer la porte à clé" ou "être bonheur"
00:55:21 qui signifie être bien après
00:55:23 un repas ou être bien à l'aise
00:55:25 donc une origine française
00:55:27 de quelques siècles - Ouais, "être"
00:55:29 dites-moi les deux expressions, les deux exemples que vous avez
00:55:31 utilisés - Alors "barrer"
00:55:33 "barrer la porte" on l'utilise encore beaucoup
00:55:35 dans l'Ouest de la France
00:55:37 et "bonnaise"
00:55:39 "être bonnaise"
00:55:41 dans une variété ancienne du français
00:55:43 c'est "être bien d'aise" c'est-à-dire
00:55:45 - Ah oui, ça veut dire qu'en gros
00:55:47 ces gens qui sont partis plutôt de l'Ouest
00:55:49 de la France pour la
00:55:51 "nouvelle France" pour le
00:55:53 Canada français
00:55:55 ils sont partis
00:55:57 avec leurs accents
00:55:59 leurs expressions de l'époque
00:56:01 et ça ne s'est pas figé
00:56:03 mais ça s'est développé différemment
00:56:05 et les accents sont restés là-bas
00:56:07 alors qu'ils ont évolué en France
00:56:09 c'est intéressant
00:56:11 c'est très intéressant finalement
00:56:13 c'est presque un musée préservé
00:56:15 de ce que nous étions il y a quelques siècles
00:56:17 - Je rappelle Mathieu Avantdit, vous êtes professeur de dialectologie
00:56:19 et linguiste
00:56:21 - Effectivement
00:56:23 - Allez, on va écouter Francis
00:56:25 du côté de Villeneuve-sur-Lot
00:56:27 Bonjour Francis
00:56:29 - Bonjour à vous
00:56:31 - Dis donc, j'ai vu qu'à Villeneuve-sur-Lot il y avait un drôle de
00:56:33 personnage qui était réapparu
00:56:35 sur les marchés il y a quelques semaines
00:56:37 - Mais oui, bien sûr - Jérôme Cahuzac
00:56:39 il est de retour
00:56:41 il est revenu Jérôme Cahuzac
00:56:43 - Jérôme Cahuzac c'est le retour
00:56:45 en politique, oui bien sûr
00:56:47 - On va suivre ça
00:56:49 - Bon, alors, vous avez l'accent vous, allez-y, parlez un peu
00:56:51 - Ben écoutez, j'ai l'accent
00:56:53 moi j'ai l'accent de chez moi
00:56:55 l'accent
00:56:57 du sud-ouest
00:56:59 l'accent
00:57:01 qui chante, qui fait plaisir
00:57:03 qui fait chaud au coeur
00:57:05 voilà, après, sur l'accent
00:57:09 moi je trouve que
00:57:11 vous, vous avez un accent
00:57:13 pour moi, j'ai pas d'accent
00:57:15 mais c'est vous qui avez l'accent
00:57:17 - Oui, moi j'ai l'accent pointu
00:57:19 - Vous avez l'accent pointu
00:57:21 - Oui - Ça manque
00:57:23 - Quand je pense que moi je me suis
00:57:25 battu pour le perdre, parce que c'était
00:57:27 presque vital pour avoir mon
00:57:29 travail dans les médias
00:57:31 c'était une autre époque à l'époque
00:57:33 ça faisait
00:57:35 à Paris, ça faisait
00:57:37 cutéreux, on vous reprochait presque d'avoir
00:57:39 cet accent dans certains métiers, pas partout
00:57:41 - Non, non, non, mais ça fait pas
00:57:43 du tout cutéreux, ça fait
00:57:45 nous on amène le soleil
00:57:47 - Ah bah si c'était
00:57:49 à refaire - Et l'accent qui chante
00:57:51 - Oui, oui - Voilà, l'accent qui chante
00:57:53 c'est pas l'accent
00:57:55 marseillais, c'est pas ça
00:57:57 - Oh, mais vous
00:57:59 l'accent du sud-ouest est tellement plus délicat
00:58:01 fin, subtil
00:58:03 que l'accent marseillais
00:58:05 - C'est vrai que ça se rapproche
00:58:07 - On va vexer nos auditeurs marseillais
00:58:09 - Oui, je les provoque un peu - Non, non
00:58:11 il faut pas les vexer, ils sont
00:58:13 super, ces gens-là
00:58:15 - A tout de suite les amis, à tout de suite
00:58:17 - Les auditeurs ont la parole
00:58:19 jusqu'à 14h30 sur RTL
00:58:21 Les auditeurs ont la parole
00:58:25 avec Eric Brunet sur RTL
00:58:27 - Et alors, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:58:29 - Oui, non mais
00:58:31 - C'est quoi votre question, madame ?
00:58:33 Je ne comprends pas ce que vous voulez dire
00:58:35 - Quelqu'un a-t-il une question
00:58:37 formulée en français ?
00:58:39 - Vous savez ce qu'il a fait, l'agent Luc Mélenchon
00:58:41 à la journaliste qui lui posait une question ?
00:58:43 Il lui a fait ce qu'on appelle de la glottophobie
00:58:45 elle a été victime de glottophobie
00:58:47 c'est la discrimination liée à l'accent
00:58:49 - Ah oui, parce qu'elle a l'accent du sud
00:58:51 et elle lui dit "Qu'est-ce que ça veut dire ?"
00:58:53 - C'est lui, il la reprend - Il se moque d'elle
00:58:55 - Et ensuite il demande si quelqu'un a une question en français
00:58:57 c'est terrible, comme si elle ne parlait pas français
00:58:59 parce qu'elle a un accent
00:59:01 - Ah oui, c'est assez violent - La glottophobie
00:59:03 - On va prendre
00:59:05 oui, alors, il y a des glottophobes
00:59:07 sans doute, Mathieu
00:59:09 Avanzi, vous qui faites ce
00:59:11 magnifique livre
00:59:13 à offrir, franchement, il est sublime votre livre
00:59:15 comme on dit chez nous
00:59:17 dans les éditions Le Robert
00:59:19 avec toutes les expressions
00:59:21 les idiomes
00:59:23 un stuc, qu'est-ce que c'est qu'un stuc par exemple
00:59:25 dans l'Est de la France ?
00:59:27 Mathieu ?
00:59:29 - Un morceau
00:59:31 ça ressemble un peu à l'anglais
00:59:33 physique
00:59:35 il y a un bout, alors souvent un stuc de bois
00:59:37 par exemple
00:59:39 - Escagasser, on va dans le Sud
00:59:41 - Casser les pieds
00:59:43 - Casser les pieds, tu m'escagasses
00:59:45 - Moi ce qui m'a plu
00:59:47 c'est quand vous
00:59:49 comparais les expressions pour demander l'heure
00:59:51 c'est quelle heure ?
00:59:53 - On m'a toujours dit
00:59:55 que c'était une faute quand je suis arrivé à Paris
00:59:57 de dire c'est quelle heure
00:59:59 mais j'ai toujours entendu c'est quelle heure
01:00:01 - C'est quelle heure, oui
01:00:03 - Et puis là
01:00:05 quand on parle de la carafe
01:00:07 du pota-eau, du broc d'eau
01:00:09 ça m'a plu aussi dans votre livre
01:00:11 dans les différentes régions de France
01:00:13 on découvre avec vos cartes
01:00:15 comment on parle pour parler d'un récipient d'eau
01:00:17 - Il y a
01:00:19 effectivement énormément de mots
01:00:21 de concepts, d'objets
01:00:23 ou de situations qui vont avoir des noms différents
01:00:25 d'un bout à eau du territoire
01:00:27 le pot d'eau ou le récipient
01:00:29 même chose avec le crayon, si c'est un crayon de bois
01:00:31 un crayon de papier, on peut un peu décliner
01:00:33 alors non pas à l'infini mais
01:00:35 il y a pas mal de variations effectivement
01:00:37 - Et moi ce que j'ai aimé aussi c'est que vous parliez du "boudu"
01:00:39 on m'a souvent demandé ce que ça voulait dire
01:00:41 parce que moi je l'utilise
01:00:43 très naturellement, "boudu"
01:00:45 je ne sais même pas comment je pourrais le traduire
01:00:47 "boudu"
01:00:49 - C'est quoi "boudu" ?
01:00:51 - "Boudu"
01:00:53 - "Boudu" est-ce que tu as vu ?
01:00:55 - Non c'est "boudu"
01:00:57 - Ah bah ça devrait être pour moi
01:00:59 alors trouvez-moi un Toulousain vrai
01:01:01 Mathieu ? Toulouse ?
01:01:03 Mathieu ?
01:01:05 Allo Mathieu ?
01:01:07 Y a-t-il un Toulousain avec nous ?
01:01:09 Mathieu êtes-vous là ?
01:01:11 Non il n'est pas là, c'est dommage parce que
01:01:13 - Il aurait pu confirmer
01:01:15 qu'on dit bien "boudu" je peux vous dire
01:01:17 dans le sud, dans mon sud-ouest
01:01:19 - Oui, alors on va prendre
01:01:21 il n'est pas là Mathieu c'est dommage
01:01:23 alors on va prendre Jérôme qui est à Rodez
01:01:25 Jérôme bonjour
01:01:27 vous ne dites pas "boudiou" vous ?
01:01:29 - "Boudiou" si
01:01:31 "boudiou"
01:01:33 c'est pour
01:01:35 qu'il m'emmène tout ça là
01:01:37 - "Boudiou" c'est quand il y a
01:01:39 y avait tellement de monde hier soir
01:01:41 à ce concert "boudiou"
01:01:43 - Oui voilà c'est ça
01:01:45 - Vous êtes fier
01:01:47 de votre accent de Rodez ?
01:01:49 - Ah bah moi je m'en dis comme un accent
01:01:51 sans mon accent
01:01:53 j'aurais pas fait ce que j'ai fait
01:01:55 - Ah bon il vous a servi
01:01:57 dans votre vie personnelle ?
01:01:59 - Euh
01:02:01 pas tellement mais ça m'a
01:02:03 un peu servi ouais
01:02:05 - Dans quel sens ?
01:02:07 - Bah là je suis
01:02:09 chauffeur routier
01:02:11 donc quand je fais
01:02:13 je transporte
01:02:15 beaucoup d'animaux
01:02:17 - On vous entend pas très bien
01:02:19 là Jérôme
01:02:21 on a retrouvé
01:02:23 Mathieu de Toulouse
01:02:25 - Ah bah ouais c'est bon
01:02:27 - Mais qu'est-ce qu'il se passe ?
01:02:29 - On est contre nous ça
01:02:31 il y a trop de sud-ouest apparemment à l'antenne
01:02:33 - Bah oui il y a beaucoup de sud-ouest
01:02:35 je sais pas ce que vous avez là
01:02:37 vous dites "boudiou" aussi ?
01:02:39 - Ouais non mais "boudiou" c'est
01:02:41 venu chez nous bien sûr
01:02:43 - Il va dans mon sens bien sûr
01:02:45 - Il manque même une petite nuance un peu vulgaire
01:02:47 à la scène mais on va pas le dire à l'antenne
01:02:49 - Ah "boudiou" con
01:02:51 - Le sud-ouest pardon pour cette vulgarité
01:02:53 mesdames, messieurs
01:02:55 nous parlons de notre passé, de notre culture
01:02:57 de nos expressions locales
01:02:59 on a toujours dit que dans une phrase
01:03:01 la virgule c'était
01:03:03 "putain" et le point
01:03:05 final c'était "con"
01:03:07 Ah bonjour putain
01:03:09 dis donc j'ai attrapé un coup de soleil putain
01:03:11 mais j'espère que je vais pas peler "con"
01:03:13 - Est-ce que vous voulez que je vous raconte une anecdote par rapport à ça ?
01:03:15 Très rapide
01:03:17 Moi j'ai ma famille en fait du côté de Montpère
01:03:19 du côté d'Orient
01:03:21 et c'est une famille un peu haute, on parle bien
01:03:23 il faut bien parler, on se tient bien à table
01:03:25 c'est vraiment la haute
01:03:27 et dès que moi j'ai arrivé, tout petit que j'étais
01:03:29 et bien à la fin de chaque phrase je lui dis "putain con"
01:03:31 "putain con" et à chaque fois
01:03:33 je vais vous le dire avec mon fracteur, on prenait une mornif
01:03:35 c'est à dire je prenais une tarte dans la gueule
01:03:37 et à chaque fois mon père il me disait
01:03:39 "mais qu'est-ce que tu fais, tu vas lui mettre des tartes ?"
01:03:41 et bien il me dit toujours "putain" à la fin
01:03:43 il me dit "tu peux le tarter autant de fois que tu veux"
01:03:45 ils disent tout ça là-bas
01:03:47 et c'est passé comme ça
01:03:49 et c'était la petite anecdote des grands-parents
01:03:51 - Vous allez être tranquille avec votre accent
01:03:53 vous savez que ce que j'ai appris en préparant cette émission
01:03:55 c'est que l'accent toulousain a été classé
01:03:57 premier accent, l'accent le plus sexy de France
01:03:59 - Non !
01:04:01 - C'est ceci
01:04:03 - C'est vrai ou non ?
01:04:05 - Bien sûr, c'est l'accent le plus sexy
01:04:07 et l'accent français parmi les accents étrangers
01:04:09 c'est l'accent français qui est le plus sexy
01:04:11 - Avant l'italien ? - Avant l'italien, absolument
01:04:13 - Vous voulez une anecdote aussi sur Toulousain ?
01:04:15 - Oui, allez-y
01:04:17 - Aliza peut le savoir, c'est lorsqu'on prend le métro à Toulouse
01:04:19 il y a une petite particularité
01:04:21 - Qu'est-ce qui se passe ?
01:04:23 - Vous arrivez, on vous dit le nom de la station
01:04:25 et après on vous le dit en patois, enfin en occitan
01:04:27 - Capitole, Capitoule
01:04:29 - Capitole, Pâte-droite, Padeauco
01:04:31 - Padeauco, c'est vrai ça
01:04:33 - Tous les Toulousains le savent ça
01:04:35 - C'est vrai, le métro toulousain
01:04:37 et sa langue régionale revendiquée
01:04:39 - Mais pour répondre à votre question
01:04:41 c'est vrai que
01:04:43 l'accent en fait se perd à Toulouse
01:04:45 on le perd énormément à cause des écoles
01:04:47 c'est les enfants et ça on le voit c'est comme ça
01:04:49 - L'école
01:04:51 normalise les accents
01:04:53 les médias normalisent les accents
01:04:55 il n'est pas normal
01:04:57 franchement, qu'il n'y ait pas
01:04:59 d'accent dans les grands médias
01:05:01 à RTL
01:05:03 vous prenez
01:05:05 toutes les radios, c'est pas lié
01:05:07 à RTL en particulier
01:05:09 mais vous prenez toutes les chaînes d'info
01:05:11 pourquoi les journalistes du journal de 20h
01:05:13 n'auraient pas l'accent de temps en temps
01:05:15 ça n'est jamais arrivé
01:05:17 dans l'histoire de France qu'un présentateur
01:05:19 du 20h ou du
01:05:21 journal de 13h ait l'accent
01:05:23 or il y a peut-être
01:05:25 30, 40, 50% des français
01:05:27 qui ont un accent, il n'y a jamais eu
01:05:29 d'Alsacien avec un accent Alsacien
01:05:31 - On est peut-être glotophobe
01:05:33 - Non mais après par rapport aux écoles
01:05:35 c'est tout simple
01:05:37 la raison
01:05:39 c'est que les professeurs qui viennent
01:05:41 de la Manche du Nord, de Paris
01:05:43 qui en ont le bol de Paris, descendent à Toulouse
01:05:45 nous c'est notre cas
01:05:47 ils parlent comme ça et tous les enfants
01:05:49 prennent cet accent
01:05:51 et même moi je me fais remarquer aux enfants de mes potes
01:05:53 tu as vu que ton gosse il parle
01:05:55 c'est normal, la prof elle est parisienne
01:05:57 - Il y a ça
01:05:59 il y a aussi les chaînes de télé
01:06:01 mais quand vous regardez des chaînes d'info
01:06:03 une demi-heure, une heure tous les jours
01:06:05 au bout d'un moment ça vous
01:06:07 normalise entre guillemets
01:06:09 je m'ai normalisé, merci Mathieu
01:06:11 - Merci Mathieu
01:06:13 - C'était très chouette cette petite parenthèse
01:06:15 enchanteureuse
01:06:17 - Merci à Mathieu Avanty
01:06:19 notre chercheur professeur de dialectologie
01:06:21 auteur du livre
01:06:23 qui s'appelle "Comme on dit chez nous"
01:06:25 aux éditions Le Robert
01:06:27 - Bien, maintenant nous allons voir notre Française
01:06:29 ou notre Française
01:06:31 auditeur ou auditrice du bout du monde
01:06:33 - Et on va prendre l'avion Eric, 10h environ
01:06:35 on va retrouver un couple d'auditeurs
01:06:37 et mon indice du jour c'est Piton
01:06:39 de La Fournaise
01:06:41 vous nous écrivez sur l'application RTL
01:06:43 si vous trouvez la destination
01:06:45 - Jusqu'à 14h30
01:06:47 - Eric Brunet
01:06:49 vous donne la parole sur RTL
01:06:51 - Jusqu'à 14h30
01:06:53 - Les auditeurs ont la parole
01:06:55 - Avec Eric Brunet sur RTL
01:06:57 - Avec Eric Brunet sur RTL
01:06:59 - Allez Victor
01:07:01 est-ce qu'une auditrice, un auditeur
01:07:03 peut nous trouver la destination ?
01:07:05 - Oui, il s'agit de Xavier à Saint-Jean-Motel
01:07:07 qui nous dit "nous partons à La Réunion"
01:07:09 - Et il a gagné Xavier, c'est parti
01:07:11 - L'auditeur du bout du monde
01:07:13 - Et nous sommes avec Olivia et Lucien
01:07:17 bonjour Olivia, bonjour Lucien
01:07:19 - Bonjour Eric
01:07:21 - Bonjour
01:07:23 - Bon, racontez-nous ce que vous voyez
01:07:25 par la fenêtre et faites-nous rêver
01:07:27 s'il vous plaît
01:07:29 - Aujourd'hui on a pas très beau temps
01:07:31 parce qu'il pleut
01:07:33 on est un peu en période cyclonique
01:07:35 donc on voit pas la mer
01:07:37 on pourrait bien faire rêver mais ça arrive
01:07:39 on voit pas l'océan
01:07:41 c'est un peu pluvieux aujourd'hui
01:07:43 mais en fait c'est le début de l'été austral
01:07:45 donc c'est à l'inverse de la métropole
01:07:47 où vous allez rentrer dormir vers vendredi
01:07:49 - Alors Olivia et Lucien, vous avez quitté la métropole
01:07:51 pour vous installer à La Réunion ?
01:07:53 - C'est moi qui ai quitté Paris
01:07:55 il y a 3 mois pour venir rejoindre mon compagnon Lucien
01:07:57 parce que je faisais pas mal d'années retour
01:07:59 depuis un an
01:08:01 donc j'ai décidé de fermer mon appartement à Paris
01:08:03 et de démissionner mon travail là-bas
01:08:05 - Ah vous avez démissionné et vous faisiez quoi ?
01:08:07 - J'étais dans la banque
01:08:09 mais je vais pas trop dire mon métier
01:08:11 - D'accord, dans la banque
01:08:13 mais c'est quand même un sacré choix de vie
01:08:15 vous allez vous plaire à La Réunion ?
01:08:17 - Ah oui, j'adore
01:08:19 franchement j'adore
01:08:21 il faut venir en vacances, les gens sont gentils
01:08:23 il y a plein de choses à voir
01:08:25 il y a plein de belles choses à raconter
01:08:27 - Qu'est-ce que vous diriez
01:08:29 de cette île française
01:08:31 dans l'hémisphère sud ?
01:08:33 Il y a déjà une très grande ville
01:08:35 qui est Saint-Denis
01:08:37 - Oui, c'est là où je travaille
01:08:39 - Oui, c'est là où vous travaillez
01:08:41 il paraît qu'on y fait des promenades
01:08:43 des treks, des randonnées incroyables
01:08:45 - Ah oui, il y a des super belles montées
01:08:47 du côté du Python
01:08:49 vous remontez jusqu'à combien ?
01:08:51 3000 mètres ?
01:08:53 - 3069 mètres
01:08:55 - Il y a le Maydo
01:08:57 il y a le Dodane
01:08:59 - Là sur la montagne
01:09:01 on a tout le Colorado
01:09:03 le point où on a la station météo
01:09:05 - Magnifique
01:09:07 - Donc nous on est
01:09:09 au-dessus de Saint-Denis
01:09:11 on fait partie de Saint-Denis
01:09:13 - Vous Lucien
01:09:15 vous vous êtes réunionnais
01:09:17 de naissance ?
01:09:19 - Oui
01:09:21 - Racontez-nous cette île
01:09:23 l'écologie
01:09:25 l'environnement
01:09:27 c'est vraiment sa valeur
01:09:29 numéro 1
01:09:31 il y a d'autres intérêts bien sûr
01:09:33 - Alors oui bien sûr
01:09:35 vous connaissez bien je crois
01:09:37 un ancien député
01:09:39 monsieur Vergès
01:09:41 qui se battait pour l'écologie
01:09:43 on est pas mal au niveau de l'écologie
01:09:45 là où on est
01:09:47 aujourd'hui exceptionnellement
01:09:49 c'est une grande île
01:09:51 exceptionnellement c'est une grande chance
01:09:53 parce qu'on est le 20 décembre
01:09:55 le 20 décembre c'est l'abolition de l'esclavage
01:09:57 donc
01:09:59 - Ah oui c'est une journée commémorative
01:10:01 vous avez raison à la réunion
01:10:03 - Voilà donc on est un jour férié
01:10:05 pour nous
01:10:07 et
01:10:09 voilà
01:10:11 la réunion
01:10:13 - Parlez-nous parce qu'on est un peu
01:10:15 obsédé par la cuisine
01:10:17 et la nourriture, la gastronomie
01:10:19 qu'est-ce que vous allez manger ce soir ?
01:10:21 - Ce soir
01:10:23 je ne sais pas encore
01:10:25 mais bon on peut manger
01:10:27 du boucané, du rougail saucisse
01:10:29 du curry poulet
01:10:31 des choux de palmiers
01:10:33 mais bon en général ici
01:10:35 on les mange plutôt frais
01:10:37 on préfère
01:10:39 - Vous savez que
01:10:41 je ne connais rien de tout ça moi
01:10:43 - Moi non plus j'écoute attentivement
01:10:45 mais je ne sais pas ce que c'est salé, sucré
01:10:47 - On en verra Victor
01:10:49 les recettes
01:10:51 - Racontez-nous
01:10:53 un plat quand même que vous avez cité
01:10:55 - Alors le plus
01:10:57 connu de tous les métropolitains
01:10:59 ou les vacanciers qui viennent ici
01:11:01 c'est le rougail saucisse
01:11:03 c'est un peu comme la saucisse de menthe
01:11:05 mais avec de la viande locale
01:11:07 et préparée localement
01:11:09 un peu épicée
01:11:11 on le prépare
01:11:13 avec une sauce
01:11:15 à base de tomates
01:11:17 ça dépend des personnes bien sûr
01:11:19 ou sans tomates
01:11:21 on les fait bouillir
01:11:23 on les fait couper en tranches
01:11:25 on les assaisonne
01:11:27 on les fait remuer dans la marmite
01:11:29 et pour ceux qui aiment
01:11:31 un peu des épices et des piments
01:11:33 on peut rajouter ça
01:11:35 dans le curry ou bien faire séparément
01:11:37 avec ça bien sûr
01:11:39 un bon riz
01:11:41 un bon riz
01:11:43 avec du grain
01:11:45 pour que ça aille bien
01:11:47 - Il y a une grande ville
01:11:49 parce que Saint-Denis
01:11:51 est la plus grande ville
01:11:53 française des Dom-Tom
01:11:55 tout confondu
01:11:57 il y a aussi
01:11:59 une agriculture, une ruralité
01:12:01 une paysannerie
01:12:03 - Dans l'Est, dans l'Ouest
01:12:05 alors les fruits que l'on mange
01:12:07 déguste la plupart du temps
01:12:09 comme la mangue
01:12:11 dans l'Ouest
01:12:13 le litchi rouge qui est de saison
01:12:15 avec les framboyants
01:12:17 c'est dans l'Est
01:12:19 on a aussi le kiokuma
01:12:21 qui est assez réputé
01:12:23 qui est dans le Sud
01:12:25 du côté de Brapannon
01:12:27 Saint-André dans l'Est
01:12:29 c'est vraiment de l'agriculture
01:12:31 depuis Sainte-Marie
01:12:33 on a les ananas
01:12:35 victoria qui sont un peu partout
01:12:37 dispersées sur l'île
01:12:39 des planteurs
01:12:41 et tout ça
01:12:43 - Et Olivia, Lucien
01:12:45 je me permets de vous poser la question
01:12:47 on est à quelques jours de Noël
01:12:49 vous allez fêter Noël au bord de la mer
01:12:51 à la plage vous ?
01:12:53 - Non, pas cette année
01:12:55 c'est la première année pour elle
01:12:57 on va être déjà en famille
01:12:59 et moi qui l'ai déjà fait
01:13:01 c'est vrai qu'aujourd'hui
01:13:03 à la plage c'est très restrictif
01:13:05 on va dire
01:13:07 protection du littoral oblige
01:13:09 il y a un service
01:13:13 de nettoyage
01:13:15 qui va intervenir par la suite
01:13:17 mais bon, les plages sont très
01:13:19 réputées ces derniers temps
01:13:21 - En tout cas en ce moment
01:13:23 vous nous avez dit que ce n'est pas la saison
01:13:25 pour sortir vraiment à la plage
01:13:27 parce qu'on rentre
01:13:29 dans une période un peu cyclonique
01:13:31 Olivia et Lucien
01:13:33 c'était une sacrée histoire aujourd'hui encore
01:13:35 c'est tout simplement l'histoire
01:13:37 d'une parisienne, Olivia, qui a plaqué son employeur
01:13:39 sa banque et qui vient
01:13:41 il y a trois mois d'aller rejoindre celui
01:13:43 qui a l'air d'être son amoureux
01:13:45 Lucien qui lui est un natif de La Réunion
01:13:47 c'était nos auditeurs
01:13:49 du bout du monde aujourd'hui
01:13:51 bonjour Jean-Alphonse
01:13:53 - Bonjour, l'affaire du crime aujourd'hui
01:13:55 avec l'affaire Martine de Han
01:13:57 le tueur roulait en Porsche, noire la Porsche
01:13:59 - En Porsche noire, on vous écoute
01:14:01 dans un instant bien sûr sur RTL
01:14:03 au revoir Elisa Marie
01:14:05 - A demain - A demain et merci à tous
01:14:07 pour votre fidélité
01:14:09 - RTL
01:14:11 - Bonjour, c'est Ophélie Meunier
01:14:13 - Le journal inattendu sur RTL
01:14:15 - Chaque samedi, retrouvons-nous
01:14:17 pendant une heure en direct sur RTL
01:14:19 à 12h30 pour le journal inattendu
01:14:21 les informations du jour avec les reportages
01:14:23 éclairants de la rédaction et un invité
01:14:25 qui nous livre son regard sur l'actualité
01:14:27 le journal inattendu, c'est tous les samedis
01:14:29 en direct à 12h30 sur RTL
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