FUTURE OF FINANCE - Encaissement, le process à ne pas négliger

  • l’année dernière
A l’occasion de la 8e édition de Future of Finance, Florence Duprat évoque avec des représentants des grandes directions financières, leurs enjeux de transformation. Panorama des tendances et des innovations, tout ce qu’il faut savoir pour accélérer la digitalisation de la fonction finance est dans Future of Finance.

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00:00 Future Finance, l'édition Make the First Move, dédiée à la transformation de la finance d'entreprise, vous est présentée par Lozam.
00:07 Cash is king, c'est le nerf de la guerre pour financer son activité ou encore pour investir, surtout dans le contexte économique et géopolitique actuel.
00:27 Les entreprises cherchent à récupérer leur cash rapidement. On va en parler avec mes deux invités.
00:33 Jérémy Arnault, bonjour.
00:35 Bonjour.
00:36 Business Development Manager chez Esquer et Maude Berger, bonjour et bienvenue.
00:40 Chef de produit également chez Esquer.
00:42 Avant justement de parler de l'encaissement de cette nécessité pour les entreprises de récupérer du cash,
00:48 est-ce que vous pouvez vous présenter l'un et l'autre, présenter vos missions au sein de l'entreprise?
00:53 Moi, je suis Jérémy Arnault, je m'occupe d'un portefeuille de clients stratégiques pour le compte d'Esquer,
00:58 que j'accompagne au quotidien dans leur process order to cash ou source to pay.
01:03 Je suis Maude Berger, je suis chef de produit chez Esquer sur le cycle invoice to cash,
01:11 donc facture, crédit, recouvrement, gestion des encaissements, etc.
01:15 Alors, vouloir récupérer du cash pour les entreprises, est-ce que c'est une tendance que vous ressentez sur le marché?
01:21 Oui, clairement, déjà depuis le Covid, mais plus récemment aussi avec la hausse des taux d'intérêt et des risques de défaillance.
01:29 On sent bien, les entreprises ont pris conscience de l'intérêt de sécuriser et d'optimiser tout leur processus de recouvrement.
01:36 Donc, on le voit avec, c'est un marché qui est globalement en croissance,
01:41 et puis notamment des solutions traditionnelles type crédit recouvrement,
01:45 on a une forte demande sur ces solutions-là, mais pas uniquement.
01:50 Il y a effectivement la facture client un peu tirée par la réforme.
01:54 Et puis, chez nous, notamment, on voit une forte croissance sur les solutions de gestion des encaissements.
02:01 Et ça, c'est intéressant parce que c'est un process qui n'est pas forcément très identifié au premier abord,
02:07 très équipé chez les entreprises.
02:11 Et pour autant, ça permet de boucler la boucle puisqu'on va allaiter les paiements clients avec les factures ouvertes.
02:17 Et du coup, ça permet d'avoir des comptes clients propres qui vont servir de base justement au crédit et au recouvrement.
02:24 Donc, on sent bien qu'il y a une recherche d'optimisation de chaque étape de tout ce process order to cash pour réduire le DSO significativement.
02:32 Et surtout avec l'arrivée de la facture électronique, on va en parler, même si c'est retardé.
02:37 Comment ça se passe chez vos clients aujourd'hui dans le contexte économique et géopolitique actuel ?
02:42 Vous sentez cette inquiétude ?
02:44 Oui, oui, c'est en fait ce qu'on observe, c'est que c'était cette partie notamment de gestion des encaissements.
02:51 C'était vraiment le parent pauvre de la digitalisation.
02:53 Les gens avaient fait leur facture fournisseur, leur facture client, des choses qui sont dites, qui sont entre guillemets les premières auxquelles on pense,
03:00 surtout avec la réforme. Et puis, en fait, on s'aperçoit que là, chaque jour de délai de règlement nous coûte beaucoup plus cher.
03:11 Depuis qu'on a l'inflation qui revient, les taux qui augmentent. Et donc, ce qui se passe, c'est que finalement, cette fonction de gestion des encaissements,
03:19 qui est stratégique dans l'entreprise, revient sur le devant de la scène et finalement apprécie à sa juste valeur dans le sens où aujourd'hui,
03:30 un lettrage qui n'est pas efficace, qui est retardé, va potentiellement dans certaines industries engendrer, créer un goulot d'étranglement pour le client
03:41 qui ne pourra plus passer de commande parce qu'il aura atteint sa limite de crédit et donc va finalement diminuer le chiffre d'affaires de l'entreprise artificiellement
03:49 et renforcer souvent le chiffre d'affaires des concurrents.
03:53 Alors justement, votre solution, qu'est-ce que vous proposez à vos clients pour mieux gérer ces encaissements ?
03:59 Alors nous, on va proposer justement d'automatiser pour accélérer ce process de gestion de lettrage du paiement avec les factures ouvertes.
04:08 Notamment par exemple, quand un client envoie un avis de paiement, l'avis de paiement donne déjà la réponse à l'allocation.
04:15 Donc c'est une mine d'or quand on l'a. Mais encore, faut-il pouvoir en exploiter les données rapidement et de manière précise.
04:22 Donc c'est là, par exemple, qu'on peut faire intervenir de l'intelligence artificielle. Par exemple, nous, on a entraîné un réseau de neurones
04:30 à reconnaître et à extraire les données plus rapidement de ces avis de paiement, ce qui permet d'accélérer vraiment significativement le temps de process.
04:38 Typiquement, on a un de nos clients dont les utilisateurs mettaient environ deux heures à traiter un avis de paiement d'à peu près 800 lignes.
04:47 Ils ont réussi à accélérer cela grâce à l'IA de 95%. Donc aujourd'hui, l'avis de paiement est traité en quelques minutes uniquement.
04:54 Et donc l'impact, c'est sur l'ensemble du process. On divise quasiment par deux les temps de traitement.
04:59 Donc du coup, on gagne en efficacité. Et puis juste, je rajoute aussi, c'est des process qui sont extrêmement stressants pour les équipes,
05:06 notamment en termes de clôture. Donc ça permet aussi de faciliter l'avis de l'utilisateur avec des fonctionnalités pour gérer les exceptions
05:15 et de réduire le niveau de stress. On a des clients dont les utilisateurs se lèvent à 5 heures du matin, par exemple, pour faire une clôture à 11 heures.
05:23 Ça aide aussi à...
05:25 Oui, ça simplifie grandement les choses.
05:27 Jérémy Arnault, est-ce que l'arrivée de la facture électronique va permettre de récupérer du cash plus facilement pour les entreprises, de mieux gérer ces encaissements ?
05:35 En fait, ça va apporter de la visibilité. Aujourd'hui, grâce à la mise en place de cette plateforme et des outils PDP associés,
05:43 on va avoir de la visibilité sur les statuts de traitement par ces clients des factures.
05:48 Et notamment, on aura l'opportunité de savoir quand une facture a été mise en paiement.
05:53 Et donc, ça va grandement faciliter le lettrage, puisque finalement, ce statut mise en paiement qui va un petit peu se systématiser,
06:01 c'est l'opportunité de savoir exactement quelle facture vous avez été payée par ce client et de passer d'une automatisation du process de lettrage très chronophage
06:10 vers le golden standard de ce process qui est de faire du lettrage à la pièce et de vraiment rapprocher un paiement de sa facture avec précision.
06:21 Et qu'est-ce que vous voyez comme problématique émergée pour les mois qui viennent ?
06:25 Justement, la problématique, c'est que dans la réforme, beaucoup de gens parlent de comment on va envoyer les factures, comment on va les recevoir, comment on va transmettre les statuts.
06:32 Et très, très peu de gens parlent de comment on va faire ce lettrage qui va être transformé.
06:40 Puisque vous l'avez bien compris, votre client va dire au gouvernement, je paie telle facture, telle facture, telle facture.
06:48 Et vous, derrière, vous allez devoir dire, si vous faites de la TVA sur les encaissements, vous allez dire au gouvernement, on m'a payé telle facture, telle facture, telle facture.
06:56 Donc si vous avez le risque, c'est que vous déclariez les factures qui ont été payées, pas les mêmes que celles que votre client a déclarées.
07:06 Et ça, ça conduirait à des audits, ça conduirait rapidement à de gros problèmes de gestion.
07:11 Donc le niveau d'exigence sur ce process va fortement augmenter suite à la réforme, puisqu'on va devoir être capable de faire du lettrage à la pièce.
07:19 Ce que la plupart des groupes ne sont pas capables de faire avec efficacité et vont devoir le faire pour des raisons de conformité.
07:27 Donc il y a un fort, fort intérêt à s'intéresser à ce process. Et c'est aujourd'hui un des grands absents du discours de la réforme.
07:36 J'ai bien noté, en tout cas, on a bien compris aussi qu'il fallait s'intéresser justement à tout ce process.
07:41 Et puis aussi anticiper, puisque la facture électronique est retardée à 2026.
07:47 Donc ça laisse un petit peu de temps. Merci à tous les deux.
07:49 Merci.
07:51 Future Finance. L'édition « Make the first move » dédiée à la transformation de la finance d'entreprise vous a été présentée par Lausanne.
07:59 [SILENCE]

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