L’entrepreneure de l’année des Trophées de l’Eco de Nice-Matin invitée de Territoire Eco

  • l’année dernière
Pour cette huitième émission de Territoire Eco reçoit Betty Seroussi, la présidente de Travel Planet, une agence de voyages d’affaires basée à Sophia Antipolis actuellement en hypercroissance. La dirigeante qui a été nommée hier soir à l’Opéra de Nice Entrepreneure de l’année des Trophées de l’Eco de Nice-Matin est également coprésidente de la French Tech Côte d’Azur.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:13 Bonjour à tous et bienvenue dans notre studio vidéo du groupe Nice Matin pour ce dernier numéro de l'année de Territoire Éco.
00:19 Territoire Éco, l'émission de l'écosystème azuréen que nous vous proposons chaque mois en partenariat avec l'UPE06 et nos confrères de la tribune Côte d'Azur.
00:28 Comme chaque mois, j'ai le plaisir d'être accompagné aujourd'hui par Karine Wenger, notre chef du service économie du groupe Nice Matin.
00:34 Bonjour Karine. Bonjour Christian. Et par Isabelle Ozias, rédactrice en chef de la tribune Côte d'Azur. Bonjour Isabelle. Bonjour Christian.
00:40 Pour débuter ce numéro 8 de Territoire Éco, eh bien place, vous le savez désormais depuis un petit moment, à la grande interview.
00:47 [Musique]
00:54 Et nous accueillons aujourd'hui une invitée particulière car elle a une actualité particulièrement chargée et intense. Béthysse Eroussi, bonjour. Bonjour Christian.
01:03 Vous êtes la fondatrice et dirigeante de Travel Planet. Travel Planet est une agence de voyage d'affaires qui connaît une croissance exceptionnelle, on peut le dire.
01:11 Mais vous êtes aussi et surtout depuis hier soir notre lauréate des trophées de l'économie dans la catégorie reine, celle de l'entrepreneur de l'année.
01:19 Félicitations évidemment pour cette belle récompense et puis félicitations aussi parce que outre cette distinction que nous vous avons remise hier soir sur la scène de l'Opéra,
01:27 vous avez été élue très récemment co-présidente de la French Tech Côte d'Azur Région Sud. Ce n'est pas rien non plus.
01:34 Alors Béthysse Eroussi, commencez peut-être par nous présenter un peu votre entreprise qui est un peu multicasquette. Agence de voyage d'affaires mais aussi éditeur.
01:41 Qu'est-ce que Travel Planet exactement ? Rebonjour Christian. Bonjour Karine et bonjour Isabelle.
01:47 Merci tout d'abord de m'avoir invitée pour cette grande interview. Alors si je devais présenter aujourd'hui Travel Planet, je dirais que c'est une belle PME en devenir d'une ETI.
01:57 Mais avant tout Travel Planet, je crois que c'est l'histoire de ma vie professionnelle. L'histoire de Travel Planet a commencé il y a fort longtemps, en 2012,
02:05 parce que je décide de changer ma casquette de femme dans le métier du loisir que j'ai exercé pendant 20 ans pour m'ouvrir un autre chemin qui est le voyage d'affaires.
02:19 Il faut savoir qu'en 2012, on arrive à la dématérialisation des billets d'avion et des billets de train. Et c'est à cette période-là où je me dis,
02:26 eh bien je pourrais, au lieu d'avoir des entreprises qui sont juste à côté de chez moi parce qu'on n'a pas le choix à l'époque, il faut aller délivrer les billets en main propre,
02:34 je pourrais éventuellement postuler sur des grands groupes par appel d'offres. Et en 2014, les étoiles se sont bien alignées autour de moi parce que je gagne un appel d'offres
02:45 qui fait trois fois la taille de Travel Planet, qui à l'époque fait 7 millions d'euros, on peut en dire une très petite entreprise.
02:51 Et quand on gagne ce prix, l'histoire de Travel Planet change enfin et on devient une vraie agence de voyage d'affaires.
02:59 Aujourd'hui, Travel Planet, c'est 5 000 déplacements par jour, c'est plus de 100 entreprises qui nous font confiance pour les déplacements professionnels de leurs collaborateurs.
03:09 C'est également plus de 80 salariés, c'est une filiale en Angleterre, on va redévelopper ça tout à l'heure.
03:16 Mais c'est aussi une entreprise qui a choisi de faire un nouveau virage en 2022, à l'époque où une crise sans précédent frappe le voyage.
03:26 On décide avec mon mari de se dire on a créé une plateforme, elle est bien, elle est pratique, elle convient à nos clients,
03:33 mais elle convient aussi à nos fournisseurs qui se connectent à nous. Donc pourquoi on n'irait pas éventuellement la proposer et la vendre sous forme de licence ?
03:41 Et vous avez raison, aujourd'hui on a deux métiers, un métier historique d'agence de voyage d'affaires qu'on exerce un peu différemment et aussi une casquette d'éditeur depuis 2022.
03:51 Alors on va rentrer dans le détail de tout ça, Isabelle.
03:53 Sur la base de votre premier métier, donc le tourisme d'affaires et l'organisation du tourisme d'affaires, quelle a été et qu'elle est votre plus-value par rapport à la concurrence ?
04:04 Alors, on est une agence de voyage d'affaires comme tant d'autres, je vais citer deux monstres que tout le monde connaît qui sont Castle Vagony et American Express.
04:12 Aujourd'hui on se frotte à eux. La vraie différence c'est ce qu'on a construit, c'est notre outil qu'on a construit et qu'on a osé construire à un moment où personne n'y pense.
04:22 Il faut savoir que le voyage d'affaires qui pèse plus de 30 milliards d'euros en France, ce qui n'est pas neutre, a toujours été d'un point de vue technologique avec des vies électroniques de 1980.
04:36 Et il y a toujours eu trois leaders, American Express, Castle Vagony et Amadeus que tout le monde connaît bien, qui distribuaient la technologie.
04:44 Alors quand je démarre en 2014 dans ce métier, bien évidemment je fais comme tout le monde et je vais chercher la techno des autres.
04:50 Et puis j'ai une anecdote en 2016, le groupe Lufthansa, que tout le monde connaît, arrive et vient faire une annonce dans notre industrie en disant écoutez à partir de maintenant,
05:00 c'est la façon dont vous allez vous connecter à nous qui fera le prix de notre billet.
05:05 Si vous continuez à vous connecter de manière classique via les GDS, tel qu'Amadeus, et bien ce sera 16 euros de plus.
05:12 Si vous vous connectez en direct, ce sera 16 euros de moins. Donc ce sera le prix réel.
05:17 N'oublions pas que les voyageurs d'affaires sont des voyageurs comme vous et moi.
05:22 Ce sont aussi des voyageurs qui vont aller regarder sur internet sur les bitoussis et qui ne comprendraient pas pourquoi on paierait plus cher quand on voyage pour le voyage d'affaires et quand on voyage à titre personnel.
05:33 Alors c'est comme ça que l'idée m'a gambergé. Il faut savoir que mon mari qui travaille avec moi vient lui d'un métier de la tech et il me dit comment tu vois les choses dans l'avenir ?
05:43 Je lui dis on n'a pas le choix, on va construire notre plateforme. Je ne vous cache pas qu'à cette époque, on nous regarde avec des grands yeux, avec des grands regards et on me dit mais vous êtes complètement fou.
05:54 Et puis 7 ans après, c'est comme ça aujourd'hui que tout le monde doit et devra se connecter. Je vous prends un autre exemple très rapidement.
06:03 Oui, rapidement pour qu'on comprenne. Toute question que vous posez.
06:05 Ouigo. Ouigo aujourd'hui, nous on le distribue de manière aussi simple, on le présente sur notre application comme des TGV.
06:13 Les autres agences de voyage sont obligées d'ouvrir deux plateformes. Ça, ça fait vraiment la différence.
06:19 Donc c'est la tech vraiment ?
06:20 La tech est le contenu qu'on va proposer à nos clients et qu'on va pouvoir aussi proposer aux fournisseurs.
06:26 Alors justement, cette alliance de tech et de contenu que vous proposez a fait de vous, vous a donné ce trophée d'entrepreneur de l'année qui récompense une croissance exceptionnelle.
06:35 Vous pouvez nous raconter justement cette croissance, comment vous la gérez ?
06:41 Alors on va donner juste quelques chiffres et rapidement en 2019, en pré-Covid, on fait 85 millions d'euros de chiffre d'affaires et 85 collaborateurs.
06:52 2020, des gringolades totales, 35 millions, des crises, des angoisses. Comment on va faire ?
06:58 Tout le monde explique que le voyage d'affaires va tomber et que ça ne marchera plus comme avant.
07:02 Et donc c'est là que l'idée nous gamberge de postuler en tant qu'éditeur et proposer notre plateforme à des opérateurs de voyage.
07:09 On va pouvoir atteindre fin 2021 un chiffre d'affaires de 60 millions d'euros.
07:13 Et enfin, en 2022, on réatteint les chiffres de 2019 qui sont 85 millions d'euros.
07:22 Et avec un estimé, je dirais pour 2023, de 120 millions avec 30% aujourd'hui de notre chiffre d'affaires qui est représenté par le service qu'on propose en tant qu'éditeur de solutions.
07:35 Mais ce qui est énorme, ce qui signifie aussi que toutes les prédictions et oiseaux de mauvaise augure qui prédisaient la fin du tourisme d'affaires,
07:42 avec le télétravail, avec les moyens et la nouvelle collectivité, finalement, tout ça est totalement faux et on voyage encore pour travailler.
07:49 Absolument. On voyage encore pour travailler, mais on voyage autrement. On va en parler tout à l'heure.
07:55 Mais on voyage autrement parce que le monde a changé, parce qu'on ne prend plus les mêmes décisions qu'avant.
08:00 On ne prend plus un avion le matin pour rentrer le soir. On va parler de décarbonation.
08:04 Mais c'est vrai que le monde du voyage d'affaires est encore très présent et on ne pourra pas s'arrêter de voyager.
08:11 Quand on prend une grosse claque crisique, comme l'a été le Covid en pleine figure, est-ce qu'il n'y a pas un moment où on a envie d'abandonner avant de réussir à rebondir ?
08:21 Avant le Covid, on a parfois envie d'abandonner aussi. Quand on est précurseur, quand on est dans une industrie qui ronronne depuis des années et qu'on arrive,
08:29 je m'appelle Betty, je suis travel planet, une très petite entreprise en même temps, je me confronte à des gros.
08:35 Oui, j'ai eu des crises de solitude en me disant, comme beaucoup d'entrepreneurs, qu'est-ce que tu fais là ?
08:41 Tu pourrais aller te vendre dans un gros groupe et puis voilà, emballer c'est peser.
08:44 Mais je me suis accrochée parce que j'avais la conviction que l'outil qu'on avait créé, c'était l'outil de demain, c'est-à-dire l'outil d'aujourd'hui.
08:51 Et aujourd'hui, je suis fière de ne pas avoir abandonné. Quand je vois un peu la réussite, est-ce qu'on arrive aussi à accrocher comme chiffre aujourd'hui ?
08:59 Qui dit hypercroissance dit justement besoin de talent, trouver des talents, être agile. Comment vous faites ?
09:07 Alors le recrutement reste bien évidemment la clé aussi du succès parce que, comme je dis souvent, seul on va plus loin mais ensemble on va plus vite.
09:17 Donc on a besoin de recruter vite et bien. Alors la première chose qu'on fait, c'est qu'on ne recrute pas comme tout le monde.
09:23 Vous l'avez très certainement lu. On recrute beaucoup sur les soft skills et pas sur le savoir-faire.
09:29 Aujourd'hui, j'en suis à ma sixième TP Académie. Ma TP Académie, qu'est-ce que c'est ?
09:33 Je reçois des dizaines, des centaines de CV et je reçois par dizaines, par vingtaines des personnes qui veulent travailler chez nous.
09:41 Et je pose des questions totalement anodines. Le matin, tu fais quoi quand tu te lèves ? Qu'est-ce qui est important pour toi ?
09:48 Comment tu vires ta vie pro, ta vie perso ? Et une fois que j'ai posé ces onze questions, en onze minutes, je me fais un peu une idée.
09:55 J'y vais un peu au feeling. Aujourd'hui, pour travailler chez Travel Planet, il faut quand même avoir notre ADN.
10:01 Si tu cherches un boulot plan-plan, ce n'est pas possible chez nous.
10:05 Vous n'êtes pas originaire de la région et pourtant vous avez décidé de vous installer à Sofia Antipolis. La raison, c'est quoi ? C'est Amadeus ? C'est le soleil ?
10:16 Un peu le soleil, mais avant d'installer à Sofia, parce que ça, ça a été une évidence quand j'ai décidé de venir dans le sud,
10:22 il faut savoir que Travel Planet, effectivement, on a construit le Travel Planet que vous connaissez à Lille,
10:27 par un concours de circonstances, très clairement, puisqu'à la base, je suis parisienne.
10:31 Après, comme on ne trouvait pas de masse salariale côté développeur à Lille, on a installé une succursale à Paris.
10:38 En 2019, pour servir EDF, la filiale d'EDF, on s'installe à Londres.
10:43 Puis après, on se dit, en termes d'efficacité, après le Covid, on fait quoi ?
10:47 Donc, sans hésitation, à titre personnel, je décide de venir m'installer dans le sud et je me dis, je vais faire du télétravail,
10:53 parce qu'on commence à parler de télétravail.
10:55 Et puis, je me rends compte en 2021 que ça devient très, très compliqué, justement, parce que les voyages n'ont pas repris,
11:02 parce que c'est compliqué.
11:03 Et pour plus d'efficacité, je décide de baser tout le monde dans le sud et très naturellement, la technopole de Sofia,
11:09 je ne me suis pas posé la question où je m'installe.
11:11 Oui, elle s'est imposée.
11:12 Ça s'est imposé d'elle-même, absolument.
11:14 Vous disiez tout à l'heure que vous recherchiez des personnes qui sont agiles, des talents agiles, qui soient adaptables.
11:21 Justement, donc, il faut travailler la marque employeur.
11:24 Qu'est-ce que vous leur proposez à ces talents ?
11:26 Oui, alors la marque employeur, pour nous, elle a été compliquée à mettre en place, bien évidemment.
11:29 Vous l'avez compris, on a déménagé, on arrive dans un écosystème qu'on ne connaît pas.
11:33 On perd, je ne vous l'ai pas dit, 80% de nos salariés quand on quitte l'île.
11:37 On passe de 85 salariés à 10 salariés.
11:41 Donc, on doit reconstruire.
11:42 Donc, on a dû reconstruire cette marque employeur.
11:45 Alors, la première chose, on en a parlé précédemment, c'est effectivement d'être en harmonie avec l'ADN.
11:51 Je suis quelqu'un de très exigeant, mais pas plus exigeant que je le suis avec moi-même,
11:56 parce qu'à un moment donné, quand il a fallu prendre des décisions risquées, je les ai prises.
12:00 Donc, quand on rentre chez nous, on a envie de bosser déjà.
12:03 Et puis, on a surtout envie ce goût du challenge, parce que la stratégie dont je vais peut-être vous parler tout à l'heure,
12:08 ce ne sera peut-être pas la stratégie de demain, parce qu'il faut être adaptable.
12:12 Ça, c'est la première chose.
12:13 Et puis, la deuxième chose, il a fallu se faire connaître.
12:15 Donc, vous m'avez les uns et les autres certainement vu dans des magazines de la région au début,
12:20 parce qu'il a fallu présenter qui nous étions.
12:22 Une nouvelle entreprise qui arrive, qui fait 35, 40 millions, ce n'est pas anodin.
12:27 On peut se dire pourquoi, comment.
12:29 Et puis, la dernière chose, je crois qu'en étant une femme de la tech, on est 7 % en France.
12:34 Ça ne fait pas beaucoup.
12:35 Alors, je ne dis pas que je fais rêver, mais je peux donner envie à certaines personnes
12:39 de venir rejoindre l'équipe Travel Planet.
12:41 Alors, cette équipe, justement, maintenant, elle est basée à Sofia Antipolis.
12:44 Vous êtes également implantée sur Londres via une filiale.
12:47 Est-ce que ça veut dire clairement maintenant votre développement, ça va être l'international ?
12:51 Alors, je vais vous répondre, Isabelle.
12:53 Oui et non.
12:54 Sur la partie éditeur, j'ai envie de vous dire oui, parce qu'aujourd'hui,
12:57 quand on a un premier client en tant qu'éditeur qui vous signe quatre contrats et qui s'appelle la SNCF,
13:03 vous dites super.
13:05 On a quelques cibles aujourd'hui à l'étranger sur des transports justement ferroviaires
13:10 qui demandent à changer leur technologie.
13:12 Mais je dirais pour la partie voyage d'affaires, il faudra que ça se fasse de manière plus naturelle.
13:18 Déjà, vous vous rappelez tout à l'heure, 30 milliards d'euros.
13:21 Il y a beaucoup à faire.
13:22 Je sais que l'international, ça fait rêver tout le monde, moi aussi,
13:25 mais je voudrais que ça arrive aussi de manière naturelle en prenant et en gagnant des comptes
13:30 qui ont des multicasquettes.
13:32 Ça se fera naturellement.
13:34 Je ne me fais pas fort de dire je veux aller à l'international pour aller à l'international.
13:38 Ce n'est pas une stratégie.
13:39 Ce n'est pas la première stratégie.
13:40 C'est peut-être aussi déjà remporter des très gros comptes,
13:44 comme des comptes des ministères, des comptes parce qu'aujourd'hui,
13:47 tous ces comptes-là ne sont pas encore confiés à des entreprises telles que la mienne.
13:52 On va parler de votre autre actualité.
13:54 Vous avez été élue coprésidente de la French Tech Code d'Azur avec une autre entrepreneur, heureux,
13:59 Elodie Bondy de Calisteo, j'ai envie de dire Girl Power.
14:04 Oui, pas que.
14:05 Elodie et moi, alors ça s'est fait comme ça, le fait qu'on ait été élue de Nana, c'est super,
14:10 mais on est deux nanas très complémentaires.
14:12 Elle, elle vient du Serail, elle l'est d'ici, elle est née ici et elle a suivi le cursus d'une jeune startup
14:19 en devenir, et aujourd'hui c'est vraiment Calisteo, une belle success story.
14:23 Travel Planet, on est, vous l'avez compris, l'antithèse.
14:25 Je ne vous l'ai pas dit, mais je crois que je l'ai déjà écrit plusieurs fois,
14:28 on n'a pas d'investisseurs au capital, en tous les cas pas à ce stade.
14:31 Donc on est libre.
14:32 Vous en cherchez à ce propos ?
14:34 À ce stade, je dirais, Christian, non, mais pourquoi pas, parce qu'aujourd'hui j'ai 60 ans, je le revendique,
14:39 j'ai une belle carrière derrière moi, j'ai encore de belles choses à faire devant moi, mais pourquoi pas.
14:44 Mais j'ai été habituée à prendre mes décisions toute seule.
14:47 Et cette gouvernance est très complémentaire.
14:50 Aujourd'hui, en quelques lignes, oui, oui, on doit faire bouger les stateurs du territoire,
14:55 on doit les mettre en lumière au national, voire à l'international pour certaines.
14:59 Alors pour terminer cet entretien, une dernière question, vous l'avez évoqué tout à l'heure,
15:04 mais allons un petit peu plus loin, le voyage d'affaires, c'est beau, ça continue, ça progresse encore.
15:09 Mais est-ce que c'est très politiquement correct ? Est-ce que c'est toujours porteur à l'heure de la décarbonation ?
15:14 Alors moi, je vous dirais oui, oui, c'est très porteur.
15:17 Alors il y a la première partie, et finalement, elle va concerner la tech,
15:20 puisqu'effectivement, notre plateforme que vous ne connaissez pas encore, Christian,
15:23 mais que vous allez connaître très bientôt, j'en suis sûre,
15:26 on affiche en temps réel les taux de CO2 que vous consommez,
15:30 on affiche en temps réel les hôtels qui sont plutôt green,
15:33 on affiche en temps réel, par exemple, des entreprises qui nous disent, nous,
15:36 pour des petits voyages, mettez en avant le train.
15:39 Mais en même temps, la décarbonation, ce n'est pas que la tech qu'on va proposer,
15:43 qu'on va donner à nos clients, c'est également ce que les transporteurs vont faire.
15:49 Aujourd'hui, j'ai envie de dire, quand on voit que 40% des trains européens roulent encore au diesel,
15:55 quand on va parler un peu d'hôtels, je vous ai parlé d'hôtels green,
15:58 ben oui, un hôtel qui est mal isolé, c'est moins bien qu'un hôtel qui est bien isolé.
16:03 Aujourd'hui, on va parler de compagnie aérienne,
16:05 parce que la décarbonation en compagnie aérienne, tout le monde dit, mon Dieu, comment on va faire ?
16:09 J'ai lu récemment dans la presse, qu'on va pouvoir utiliser dans les prochaines années du kérosène vert,
16:14 car France s'engage aussi à l'utiliser à raison de 10%.
16:19 Donc, toutes ces petites choses feront que la décarbonation, on va y arriver,
16:25 bien évidemment, peut-être moins rapidement que dans d'autres industries que nous connaissons,
16:29 qui sont complètement dedans.
16:31 Mais si je dois vous donner un mot de conclusion, Christian,
16:33 le voyage en général et le voyage d'affaires, il marchera toujours, il est au meilleur de sa forme,
16:39 quand on voit les chiffres de Travel Planet, c'est qu'il est au meilleur de sa forme.
16:42 On va voyager autrement, mais on voyagera toujours.
16:45 Eh bien, joli mot de la fin. Merci infiniment, Béthisse et Roussy.
16:49 Je vous propose de rester avec nous pour la suite de notre émission,
16:51 avec notamment la rubrique suivante qui va forcément vous intéresser, c'est le journal de l'économie.
16:56 [Musique]
17:04 Karine, Isabelle, vous allez maintenant, comme chaque mois, nous décrypter l'actualité économique et la vie des entreprises.
17:10 Avec, pour commencer Karine, le palmarès de notre soirée des trophées de l'économie qui s'est déroulée hier soir
17:16 et qui justifie en partie ce visage fatigué, beaucoup plus que le vôtre,
17:20 parce que vous avez été beaucoup plus sobre que moi.
17:22 C'était à l'Opéra de Nice, devant plus de 300 personnes,
17:25 et nous avons récompensé cette année les entreprises les plus méritantes de l'année, dans 6 catégories différentes.
17:30 Alors, quels sont les vainqueurs ?
17:31 Alors, c'était effectivement une très très belle soirée dédiée à l'entrepreneuriat azuréen
17:35 qui a mis à l'honneur de belles réussites du territoire et des parcours aspirants.
17:39 Alors, BTC Roussi, vous étiez donc notre entrepreneur de l'année,
17:43 mais nous avons également récompensé Somanity.
17:46 Alors, Somanity, ce sont des exosquelettes imprimées en 3D à bas prix qui nous ont séduit,
17:51 et elle a été donc Somanity et notre start-up de l'année.
17:54 Dans la catégorie green, c'est Polystock qui l'emporte,
17:58 et nous avons deux lauréats dans la catégorie internationale,
18:01 l'entreprise d'éclairage public Rani, qui est basée à La Gaude,
18:05 et le laboratoire ophtalmologique niceois Horus Pharma.
18:08 C'est la microbrasserie artisanale Blue Coast Brewing Company
18:14 qui décroche le Made in Côte d'Azur,
18:16 et l'artelier Celery Motoriot à La Trinité s'est vu décerner le prix du jury.
18:21 On n'a pourtant pas bu les bières de Blue Coast Brewing Company,
18:25 mais on bafouille quand même !
18:26 Je bafouille quand même !
18:27 En tout cas, c'était un magnifique palmarès, c'est vraiment une belle soirée,
18:29 et on félicite encore tous les lauréats,
18:31 et à commencer par la plus grande d'entre elles, d'entre eux, BTC Roussi.
18:34 Merci encore.
18:35 Alors, on continue, Isabelle.
18:36 Hier soir, l'événement, c'était les trophées de l'éco-Nice matin.
18:40 Aujourd'hui, l'événement, ce sont les entrepreneuriales,
18:42 c'est le salon des entrepreneurs et des services à l'entreprise
18:45 qui est organisé traditionnellement par l'UPE06,
18:48 qui est aussi notre partenaire.
18:50 Il a eu lieu donc aujourd'hui, ce 7 décembre, à l'Alliance Riviera.
18:53 Et après votre trophée de l'éco, cher Betty,
18:56 vous avez aussi remporté notre trophée,
18:59 la palme de la stratégie Tribune Côte d'Azur.
19:02 Vous êtes 49e de notre palmarès des 500 plus belles entreprises de la Côte d'Azur.
19:07 Bravo.
19:08 Et voilà, donc vous avez un double trophée.
19:12 Ce palmarès, c'est parti, est paru aujourd'hui.
19:15 Notre meilleure entrée de l'année dans ce palmarès, c'est vous encore.
19:19 Sur la vie.
19:20 Merci.
19:21 Je vous en prie.
19:22 Sur le podium de nos palmes 2023,
19:25 vous avez rejoint Annie Courtade,
19:27 qui a été sacrée leader championne de l'année,
19:30 Univet prix de la performance,
19:33 Interima prix de l'entreprise inclusive
19:36 et Teach on Mars prix du meilleur espoir.
19:39 Là aussi, un joli palmarès, c'est donc double prix.
19:42 Belle fin d'année.
19:43 Le Père Noël a été généreux.
19:44 Le Père Noël est plus que généreux.
19:46 Et je dirais, d'être auprès d'Annie Courtade,
19:48 franchement, c'est vraiment un honneur pour Travel Planet.
19:50 Un beau symbole.
19:51 Alors, Karine, on retourne auprès de deux entreprises qu'on connaît bien,
19:54 à Nice 21, parce qu'on les a déjà primées,
19:56 Médiant Technologie et Aorus Pharma.
19:57 Alors, tout à fait, la Medtechsophie Topolitaine,
20:00 Médiant Technologie et le Laboratoire Ophtalmologique Nice,
20:03 Aorus Pharma, ont fait des étincelles à l'Elysée.
20:06 Alors, étincelle, c'est un jeu de mots avec ETI,
20:09 pour établissement de taille intermédiaire.
20:11 Il s'agit d'un programme lancé par l'État
20:13 qui vise à accompagner les PME en forte croissance
20:16 dans l'étape suivante de leur développement,
20:18 c'est-à-dire, justement,
20:20 celle d'un établissement de taille intermédiaire.
20:23 Aorus Pharma et Médiant Technologie ont intégré
20:25 la deuxième promotion d'étincelles
20:27 avec 48 autres entreprises.
20:29 - Et ils nous ont gratifiés de quelques posts Instagram
20:31 en compagnie du président Macron.
20:33 - Tout à fait.
20:34 - Ils ont fait ça sur les réseaux.
20:35 Isabelle, une autre mise en lumière.
20:36 - Autre mise en lumière, mais en Finlande,
20:38 cette fois sur les neuf startups de la région Côte d'Azur,
20:41 de la région Sud, pardon,
20:44 qui ont été sélectionnées pour participer
20:46 au salon Slush à Helsinki ce 1er décembre.
20:50 Six venaient des Alpes-Maritimes.
20:52 Alors, bravo à Perfumist, Firecell,
20:54 Sensoria Analytics, OmniShape, Manta et Videtics
20:58 qui ont pu y rencontrer
21:00 plus de 3 000 investisseurs de la Galaxy Tech.
21:03 Belle Perf, donc, pour notre écosystème.
21:06 - C'est déjà l'heure de la deuxième promotion
21:09 des startups accélérées par VillaBlue,
21:11 l'accélérateur spécialisé dans la naturalité
21:13 par le Grassois Roberté.
21:15 Le bilan de ce premier batch est très positif
21:17 car les cinq jeunes pousses accélérées
21:19 qui étaient venus de France, des Etats-Unis,
21:21 mais aussi du Chili,
21:22 ont trouvé dans l'accompagnement du leader mondial
21:24 des ingrédients naturels pour la parfumerie
21:26 et les ingrédients alimentaires,
21:28 un terreau fertile pour pousser, lever des fonds,
21:30 recruter et même initier des programmes de recherche
21:32 avec Roberté.
21:33 Cette deuxième promotion semble tout aussi prometteuse.
21:36 - Isabelle, la grosse news du mois.
21:38 - Alors, la grosse news du mois,
21:39 c'est le rachat d'Ineldea qui sera finalisé dému 2024.
21:43 Le laboratoire Carossois spécialisé
21:45 dans les produits de la santé naturelle,
21:47 créé par Nicolas Capeller,
21:48 va rejoindre le groupe espagnol Uriac.
21:51 Alors attention, ce rachat,
21:52 ce n'est pas forcément une mauvaise nouvelle.
21:54 Il s'agira pour Ineldea d'accéder à l'échelle européenne
21:57 et de continuer son développement
21:59 et pour Uriac de consolider son leadership
22:01 sur la santé naturelle grand public.
22:03 Si Ineldea, 100 millions d'euros de chiffre d'affaires
22:06 en 2023 devient filiale du groupe barcelonais,
22:10 le labo conservera son blason
22:12 et ses activités carossoises
22:14 avec sa dizaine de marques
22:15 et ses 500 produits référencés.
22:18 - Et on reste dans le bien-être naturel
22:20 et la croissance avec IAFARMA
22:22 en faisant l'acquisition de l'américain W Group,
22:24 le laboratoire pharmaceutique de Mougins,
22:26 IAFARMA met un pied outre-Atlantique
22:28 qui est le premier marché mondial
22:30 des compléments alimentaires
22:31 avec 50 milliards de dollars.
22:33 IAFARMA en profite aussi pour changer de nom
22:35 et devient Olios Group.
22:36 Pour rappel, il a dans son escarcelle
22:38 des marques comme le laboratoire des gragnons,
22:40 Labcatal ou IAFIT.
22:42 Pour vous donner une petite idée,
22:44 un produit de groupe se vend
22:45 toutes les 3 secondes
22:46 en pharmacie et parapharmacie en France.
22:49 - Ça marque une entreprise ça.
22:51 Carine, une petite séquence nomination.
22:53 - Oui, c'est un azurien qui est à la tête
22:55 de l'UMM Région Sud Corse.
22:57 Alors l'UMM, c'est le syndicat
22:59 de l'industrie de la métallurgie.
23:00 Marcel Rani, qui est depuis 2 ans
23:02 à la tête de la branche azurienne,
23:03 succède à Thierry Chaumont
23:05 qui a démissionné à mi-mandat.
23:07 L'UMM Région Sud,
23:09 ce sont quand même 850 entreprises.
23:11 - Et puis nouveau pilote
23:13 pour le pôle de compétitivité SAFE,
23:15 c'est le cluster régional
23:16 des filières aéronautiques spatiales
23:18 et tous les métiers de la défense.
23:20 Et c'est le méga groupe
23:22 implanté à Cannes, Thales Alenia Space,
23:24 qui garde la main sur le fauteuil présidentiel.
23:26 Benoît Ancar a été élu
23:28 par le conseil d'administration début novembre.
23:30 Pour son mandat de 3 ans,
23:32 il a déjà identifié sa mission prioritaire,
23:34 celle de rapprocher via le pôle
23:36 les PME et les grands donneurs d'ordre.
23:39 Et dans ces PME, on pense notamment
23:41 à la sophie politaine et grassoise Acry ST
23:43 qui prend du galon sur sa filière New Space.
23:46 - Karine ?
23:48 - On va parler d'une personne que vous connaissez bien, Betty,
23:50 puisqu'il s'agit d'Élodie Bondy,
23:52 avec qui vous partagez la coprésidence
23:54 de la French Tech Code d'Azur.
23:56 Élodie est aussi la directrice générale de Calisteo
23:58 et elle a reçu la médaille du chevalier
24:00 de l'Ordre national du mérite
24:02 sur nomination de la ministre
24:04 de la transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.
24:06 Et donc, elle attribue,
24:08 pas la ministre, mais Élodie,
24:10 cette reconnaissance à son investissement
24:12 dans la transition énergétique et l'innovation.
24:14 Et elle poursuit le développement de sa société
24:16 qui améliore la performance énergétique
24:18 des entreprises.
24:20 - Alors mesdames, ce dernier mois de l'année
24:22 a aussi été très riche en événements pour notre écosystème.
24:24 - Oui, alors côté grands événements,
24:26 avant les entrepreneuriales électrophéniques ce matin,
24:28 il y a eu le 6e Sofia Summit IA
24:30 pour l'intelligence artificielle.
24:32 Ça s'est passé du 22 au 24 novembre.
24:34 Un très bon cru,
24:36 au dire des nombreux participants
24:38 et intervenants.
24:40 Alors c'est un salon hyper pointu,
24:42 avec des nouvelles scientifiques et technologiques
24:44 autour de l'intelligence artificielle mondiale.
24:46 Mais entre deux exposés
24:48 réservés aux pros,
24:50 se sont glissés quelques awards,
24:52 quelques récompenses, décernées à nos pépites azuréennes.
24:54 Ont été notamment remarquées
24:56 Somanyti, le projet d'impression
24:58 en 3D d'exosquelettes low-cost.
25:00 Moabi, alors elle c'est la spécialiste
25:02 de la sécurisation des infrastructures
25:04 logicielles, ça c'est pour la cyber-sécurité.
25:06 Et enfin, Bidetix
25:08 et son analyse vidéo intelligente
25:10 pour sécuriser des sites
25:12 ou des événements.
25:14 On reparle de Marcel Rennie, mais cette fois
25:16 avec sa casquette d'entrepreneur et de dirigeant d'entreprise
25:18 d'éclairage public éponyme.
25:20 Il a remporté à Marseille le prix du jury
25:22 lors de la 4ème édition des trophées régionaux
25:24 des entrepreneurs positifs de la CPME
25:26 Provence-Alpes-Côte d'Azur.
25:28 Parmi les autres lauréats
25:30 venus de Tupaca, on retrouve aussi
25:32 la moisseuse I-Paper qui reçoit
25:34 le prix de la créativité. Alors I-Paper aide
25:36 les start-up et scale-up dans toutes leurs
25:38 problématiques tech.
25:40 Et puis le tout premier forum de la franchise,
25:42 mitonné par la CCUNI Côte d'Azur,
25:44 s'est tenu à l'Alliance Riviera.
25:46 C'était le 16 novembre dernier.
25:48 Plus de 500 visiteurs au compteur pour découvrir
25:50 ce statut de la franchise,
25:52 de plus en plus plébiscité par les entrepreneurs
25:54 qui apprécient cette forme de liberté
25:56 encadrée dans leurs activités.
25:58 Quelques chiffres pour illustrer cet engouement.
26:00 En France, la franchise, c'est
26:02 2000 enseignes qui se développent
26:04 sur ce modèle et ce sont
26:06 35 000 points de vente pour
26:08 77 milliards d'euros de chiffre
26:10 d'affaires annuel.
26:12 On avance très rapidement avec Advance Accélérateur,
26:14 l'accélérateur d'Advance Group et de
26:16 Rise Partner, qui est dédié aux start-up tech
26:18 qui cherchent à atteindre l'hypercroissance.
26:20 Donc ce
26:22 Advance Accélérateur lance son appel
26:24 à la candidature pour son deuxième batch.
26:26 Et parmi les start-up qui
26:28 étaient présentes lors de la première promotion,
26:30 on retrouve la niçoise Akidaya
26:32 qui a développé une solution d'identification
26:34 non connectée qui permet de
26:36 sécuriser tous les systèmes d'accès, même sur
26:38 des sites isolés ou éphémères.
26:40 La start-up qui vient de décrocher un
26:42 CES Innovation Award dans la catégorie
26:44 Cyber-sécurité et Personal Privacy
26:46 va aller défendre sa solution
26:48 à Las Vegas en janvier prochain.
26:50 Et on reste dans le coup d'Advance,
26:52 mais cette fois on parle d'Advance Emploi.
26:54 C'est la spécialiste de l'intérim sur le
26:56 territoire, Grassois, qui fêtait en novembre
26:58 ses 5 ans sur une croissance
27:00 plus qu'intéressante, +138%
27:02 pour un groupe qui compte
27:04 8 agences sur le Grand Sud.
27:06 A Grasse, on mise sur les atouts du territoire,
27:08 avec une spécialisation industrielle autour
27:10 de la filière des arômes et des parfums.
27:12 On mise aussi sur la santé,
27:14 avec une nouvelle agence dédiée à ce
27:16 secteur en forte demande.
27:18 Petite particularité sympa,
27:20 Advance Grasse a offert un
27:22 Job Truck qui sied le
27:24 territoire pour rapprocher l'offre
27:26 et la demande en matière de recrutement.
27:28 Sympa. Sympa. Pas de territoire éco,
27:30 sans le petit coup de gueule du mois, Isabelle.
27:32 Un petit coup de gueule que je vous demande rapide,
27:34 parce qu'on est un peu pris par le temps.
27:36 Rapide mais quand même, revenons sur la nouvelle carte
27:38 des territoires d'industrie dans notre département.
27:40 Territoire d'industrie, c'est une labellisation
27:42 qui est décernée par l'Etat et qui ouvre
27:44 à des financements pour le développement
27:46 des industries qui y sont implantées.
27:48 Chez nous, on a deux territoires d'industrie,
27:50 un pôle Cannes-Grasse-Sophia,
27:52 relabellisé en l'Etat,
27:54 et un autre qui est juste ici, concerné
27:56 Carros, et qui s'est élargi à la métropole
27:58 et à toute la communauté d'agglomantonnaise.
28:00 Alors, quand on regarde la carte,
28:02 bien au milieu de ce méga-territoire,
28:04 on remarquera un trou dans la raquette,
28:06 hors dispositif,
28:08 encerclé à un rocher aux singes.
28:10 Ce sont les vallées du Paillon,
28:12 pourtant historiquement industrielles.
28:14 Et bien non, pour des raisons sans doute politiques,
28:16 elles ne font pas partie de la sélection
28:18 gouvernementale, et c'est bien dommage
28:20 parce que c'est là qu'il reste du foncier
28:22 pour installer nos entreprises,
28:24 notamment sur le site de Lafarge,
28:26 qui à moyen terme va l'abandonner.
28:28 De quoi nous distinguer encore
28:30 dans le non-sens, pour ne pas dire
28:32 le grotesque en matière de stratégie économique.
28:34 Et le coup de gueule du mois
28:36 d'Isabelle Ozias.
28:38 Karine, vous, ce n'est pas un coup de gueule que vous poussez,
28:40 mais c'est une mauvaise nouvelle que vous nous annoncez.
28:42 Oui, on a beau lever des fonds,
28:44 signer des contrats avec des grands comptes,
28:46 avoir des clients et des perspectives encourageants,
28:48 mais parfois ça ne suffit pas.
28:50 La start-up de Sophia Antipolis au Nice,
28:52 en a fait la meilleure expérience.
28:54 La spécialiste de la modélisation
28:56 et de la simulation des flux piétons
28:58 et des mouvements de foules a jeté l'éponge
29:00 après 8 années d'activité suite à une cascade d'aléas
29:02 entamée en 2021.
29:04 Alors malgré une reprise en 2022
29:06 et de très beaux succès signés
29:08 cette année, la société n'a pas réussi
29:10 à assurer son financement à court terme.
29:12 Donc le plus rageant, c'est que
29:14 son logiciel Oniswan
29:16 avait été labellisé comme solution
29:18 pour la sécurité des grands événements,
29:20 dont les Jeux Olympiques en 2024.
29:22 Et puis enfin, histoire de relabellisation,
29:24 encore cette fois, le 3IA Côte d'Azur,
29:26 petit rembobinage,
29:28 en 2019, ont été créés 4 instituts interdisciplinaires
29:30 pour favoriser
29:32 l'émergence de l'intelligence artificielle
29:34 et la booster sur
29:36 le territoire français, avec à la clé
29:38 quand même 1 milliard d'euros
29:40 d'aides gouvernementales à se partager.
29:42 4 3IA originelles,
29:44 Paris, Grenoble, Toulouse
29:46 et la Côte d'Azur. Aujourd'hui, on est à l'heure
29:48 de la relabellisation.
29:50 Pour nous, ça s'est bien passé,
29:52 mais pas tout à fait. On s'est gentiment
29:54 fait retoquer en première lecture,
29:56 pas définitivement, mais après
29:58 un rapport global de la Cour des Comptes mitigé,
30:00 un complément d'information a été
30:02 demandé pour continuer
30:04 l'honorable mission sur l'intelligence artificielle.
30:06 - Merci mesdames pour ce
30:08 journal plus que complet.
30:10 Laetitia et Rosy, j'espère que vous avez appris plein de choses,
30:12 encore que vous en saviez déjà beaucoup.
30:14 - Je savais, mais j'ai appris plein de choses. Et quand je vois
30:16 le nombre d'entreprises qui ont été
30:18 citées, qui sont lauréates,
30:20 je me dis avec ma casquette
30:22 de présidente de la French Tech
30:24 que j'ai plein de belles choses qui m'attendent
30:26 durant ces deux prochaines années.
30:28 - Encore merci infiniment à vous.
30:30 Merci à vous deux pour ce journal de l'écho.
30:32 Nous passons à la rubrique suivante.
30:34 Comme chaque mois, nous vous emmenons maintenant
30:44 dans les coulisses d'une belle et grande entreprise azuréenne.
30:46 Karine, cette fois-ci, où est-ce que vous nous emmenez ?
30:48 - Christian, voulez-vous
30:50 jouer avec moi ? - Je veux bien, mais ça dépend
30:52 à quoi ? - Très simple, ne vous inquiétez pas.
30:54 Pouvez-vous me dire
30:56 à quoi vous fait penser ce bruit ?
30:58 - Ça ressemble quand même
31:04 fortement à un sonar d'un sous-marin.
31:06 - Oui, mais non.
31:08 Ce bruit n'existe que
31:10 dans les films de guerre au cinéma.
31:12 Dans la vraie vie, les sonars, du moins ceux qui sont
31:14 dans les sous-marins, sont silencieux.
31:16 Une obligation pour ne pas se faire
31:18 repérer. Et c'est ce que nous allons découvrir
31:20 en allant à Sophie Antipolis,
31:22 chez Thales Underwater Systems.
31:24 Là, dans ce site spécialisé dans les activités
31:26 de lutte sous la mer, on conçoit,
31:28 on réalise et on intègre toute une gamme
31:30 de sonars pour la marine française,
31:32 mais aussi de nombreux autres dans le monde entier.
31:34 - Eh bien, allons-y. Allons regarder
31:36 les images tournées par Guilhem Riccavi
31:38 à Sophie Antipolis et entrons dans ce monde
31:40 merveilleux sous-marin de Thales Underwater Systems.
31:42 [Bruit de sonar]
31:44 [Bruit de sonar]
31:46 - Nous sommes ici à Sophie Antipolis.
31:48 Depuis 1963,
31:50 d'abord à Cagnes-sur-Mez,
31:52 puis à Sophie Antipolis, nous faisons
31:54 de la conception, de l'assemblage,
31:56 de l'intégration du test de système sonar
31:58 pour la marine nationale et à l'export.
32:00 [Bruit de sonar]
32:02 C'est une technologie extrêmement
32:06 compliquée. Le milieu marin
32:08 est extrêmement difficile.
32:10 Et puis, également,
32:12 nous sommes numéro un mondiaux
32:14 et donc, à ce titre-là, nous sommes
32:16 à la pointe de la technologie. Nous nous devons
32:18 de devancer le marché, voire même de susciter
32:20 et d'orienter le marché
32:22 vers les besoins futurs.
32:24 [Bruit de sonar]
32:26 - Ici, nous sommes dans la salle EVA,
32:28 l'expérimental virtuel AERA. C'est une salle
32:30 qui nous sert à travailler
32:32 en collaboration avec nos clients,
32:34 français ou étrangers,
32:36 qui nous permettent de faire des mises en situation
32:38 et l'évaluation de nos produits
32:40 quand on est encore en phase
32:42 de développement. On essaie de se rapprocher
32:44 d'une salle qui pourrait être
32:46 un central opération de sous-marin,
32:48 mais aussi un central opération de
32:50 frégate, qui est bien plus grand,
32:52 d'où la couleur bien sombre,
32:54 pour pouvoir se projeter
32:56 dans le noir et simuler
32:58 l'environnement dans lequel on serait,
33:00 en donnant aussi la capacité
33:02 de faire de la projection
33:04 dans le futur, pour ça qu'on a
33:06 tout ce nombre d'écrans,
33:08 pour pouvoir évaluer
33:10 des nouveaux concepts, faire de
33:12 l'innovation à différents niveaux,
33:14 opérations, présentations, interactions.
33:16 [Bruit de sonar]
33:18 - Je suis responsable des formations
33:20 clients, donc responsable
33:22 au niveau des formations de maintenance,
33:24 bâtiments de surface et sous-marins.
33:26 La réalité virtuelle, en fin de compte, ça consiste
33:28 à pouvoir former les clients en dehors
33:30 des bateaux, parce que, comme tout le monde
33:32 le sait, il est difficile d'avoir accès aux bateaux.
33:34 On a souvent de la coactivité,
33:36 les bateaux ne sont pas terminés,
33:38 et on doit former les clients pour qu'ils soient
33:40 prêts, en fin de compte, en partant en mer,
33:42 à déployer les sonars,
33:44 les sonars remorqués type captas.
33:46 C'est pour ça qu'on a développé
33:48 cette solution en réalité virtuelle,
33:50 de manière à pouvoir former les clients
33:52 en exécutant
33:54 toutes les tâches, comme s'ils étaient
33:56 réellement à bord des bateaux,
33:58 et dans des conditions, bien entendu,
34:00 beaucoup plus simplifiées,
34:02 notamment il n'y a pas de mouvement de bateau,
34:04 on n'est pas dans l'eau, il n'y a pas
34:06 de mal de mer, etc.
34:08 Mais en suivant et en respectant
34:10 toutes les règles à appliquer
34:12 pour pouvoir dérouler complètement
34:14 et correctement un captas.
34:16 Si vous cliquez à gauche, vous allez tourner
34:18 de 45° à gauche.
34:20 Vous cliquez à droite, vous tournez de 45° à droite.
34:22 C'était un petit peu
34:24 la demande des clients, et notamment
34:26 depuis qu'on a de nouvelles générations,
34:28 quelles que soient les marines
34:30 internationales, les clients,
34:32 les marins sont de plus en plus jeunes,
34:34 et ils sont très intéressés
34:36 par ces nouvelles technologies pour pouvoir déployer
34:38 des sonars.
34:40 Magnifique, Karine !
34:46 Merci beaucoup
34:48 à Guilhem Ricami qui a réalisé ces images,
34:50 et donc à vous Karine, qui avez joué les cobayes,
34:52 et on pourra lire votre reportage à Thales
34:54 Underwater System dans votre supplément
34:56 éco de nice matin, lundi prochain.
34:58 Je ne savais pas ce que je faisais, j'étais en train de mettre un sonar à l'eau
35:00 sur une frégate.
35:02 Une autre carrière commence.
35:04 C'est déjà l'heure maintenant de notre dernière séquence
35:06 de ce numéro 8
35:08 de Territoire Éco, le pitch.
35:10 Cela n'a échappé
35:18 à personne, les Pères Noël sont déjà de sortie,
35:20 les guirlandes lumineuses sont
35:22 dans les rues, et donc Noël approche.
35:24 Et nous avons pensé à ceux qui sont en manque
35:26 d'idées pour offrir des cadeaux, puisque
35:28 nous avons avec nous aujourd'hui en plateau
35:30 Joseph Ayoub. Bonjour Joseph.
35:32 Vous êtes le fondateur et le dirigeant de
35:34 Mieux que des Fleurs.
35:36 Joseph, vous allez avoir 1 minute 30
35:38 pour nous expliquer ce qui peut être
35:40 mieux que d'offrir un bouquet de fleurs, par exemple,
35:42 à Noël. Pour ça, vous avez une petite chronomètre
35:44 qui s'affiche derrière Karine, qui indique 90
35:46 secondes, les caméras que vous n'allez
35:48 pas quitter les yeux, et donc vous avez
35:50 1 minute 30 pour pitcher votre
35:52 start-up. Attention, top départ.
35:54 Alors, mieux que des fleurs.com, c'est
35:56 votre meilleur allié pour
35:58 faire un cadeau à vos proches, donc pour
36:00 faire plaisir à votre maman, à votre amoureux,
36:02 à votre amoureuse, à votre meilleur pote.
36:04 On propose une sélection d'idées
36:06 cadeaux ultra originales. On s'est fait connaître en
36:08 2015-2016 avec une box
36:10 qui renferme un ballon à l'hélium,
36:12 qui s'envole et qui permet
36:14 d'offrir un petit instant de poésie, un petit instant
36:16 d'émotion garantie.
36:18 Depuis 2015, on se renouvelle en permanence
36:20 pour être là, à la Saint-Valentin,
36:22 à la fête des mères, aux anniversaires,
36:24 et puis bien évidemment à Noël. Donc on a
36:26 2 typologies de cadeaux. On a les cadeaux personnalisés,
36:28 les cadeaux qu'on conçoit chez nous en intérieur,
36:30 directement au sein de notre société.
36:32 Donc ça va être des puzzles personnalisés,
36:34 ça va être réinventer par exemple la
36:36 boule à neige très kitsch dans une version ultra moderne,
36:38 très stylée. Et puis on a aussi
36:40 une sélection de cadeaux qui viennent de jeunes
36:42 créateurs, qui viennent de marques indépendantes.
36:44 On a aussi des boxes à composer avec
36:46 du champagne
36:48 ou des bonbons Haribo, mais on a surtout
36:50 des produits insolites
36:52 qui viennent vraiment de jeunes créateurs
36:54 qui ont imaginé ça.
36:56 Je vous donne 2-3 exemples. On a par exemple un shaké
36:58 avec des bonbons pour
37:00 un massage, un pique-nique, une sortie
37:02 au cinéma. On a une box
37:04 pour concevoir son propre
37:06 maquillage maison,
37:08 donc 100% organique. Et puis
37:10 je vous donne quelques idées.
37:12 Surtout on livre partout en France.
37:14 On livre en Europe et partout en France en 24h,
37:16 partout en Europe en 48-72h.
37:18 Et Joyeux Noël !
37:20 Et vous avez gagné 2 secondes sur le temps imparti.
37:22 Bravo ! Merci Joseph.
37:24 Petite dernière question, parce que moi ça m'a beaucoup intéressé pour les cadeaux de Noël.
37:26 Où est-ce qu'on vous trouve ?
37:28 Alors mieux-que-des-fleurs.com, c'est sur notre site internet.
37:30 On espère un jour avoir une boutique à Nice,
37:32 mais pour l'instant tout est fait en ligne.
37:34 Mieux-que-des-fleurs.com.
37:36 On va aller tous voir ça et je pense que votre chiffre d'affaires va exploser
37:38 dans cette semaine. Avec plaisir. Merci pour cette
37:40 belle démonstration. C'est avec vous que s'achève
37:42 cette émission, que vous pourrez voir et revoir
37:44 sur nos sites internet, nos pages Facebook
37:46 et la chaîne YouTube du groupe Nice Matin,
37:48 mais aussi bien sûr sur le site de TribuCa.net,
37:50 cher au cœur
37:52 de notre chère Isabelle Osias de la Tribune Côte d'Azur.
37:54 Merci Karine, merci Isabelle.
37:56 Je vous retrouve
37:58 avec une vive émotion l'année prochaine.
38:00 Et merci pour cette belle année de télévision
38:02 ensemble. Merci à tous de nous avoir suivis.
38:04 Merci beaucoup aussi à Philippe Bertini,
38:06 Sophie Doncet, qui ont réalisé cette émission.
38:08 Et puis, nous vous souhaitons
38:10 tous d'excellentes fêtes de fin d'année
38:12 et une excellente journée. A bientôt.
38:14 [Musique]

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