Groundhopping, moi ce que j'en dis -

  • l’année dernière
Quel plaisir de voyager de stade en stade...

Retrouvez " Moi ce que j'en dis" de Lucie Carbone sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/lucie-carbone-moi-ce-que-j-en-dis

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Fun
Transcript
00:00 Moi, pour conclure cette émission foot, je voulais qu'on reçoive Jean-Pierre Papin.
00:03 On m'a dit non, il faut quelqu'un de drôle.
00:05 J'ai dit, vous n'aurez pas quelqu'un de drôle qui ne soit pas fan du PSG ? On m'a dit non.
00:09 Voici donc Lucie Carbone.
00:10 Bonjour Lucie.
00:11 Coucou, bonjour tout le monde.
00:12 Alors écoutez, je vous demanderai bien comment ça va, mais comme il n'y a que des supporters
00:15 de l'OM autour de la table, j'ai peur.
00:19 Voilà.
00:20 Je suis ravie d'avoir écopé d'un sujet foot avec le groundhopping, cette mode qui consiste
00:26 à voyager de stade en stade et surtout, quel plaisir d'en parler en toute objectivité
00:31 et sans esprit partisan aucun.
00:34 Alors écoutez, sur ce sujet, c'est vrai que je vous aurais volontiers parlé du Vélodrome
00:39 et de l'OM, mais j'ai vérifié mes contrats de santé et je n'ai pas la prévoyance.
00:42 Alors justement, justement, ça sert à ça le groundhopping, cette démarche transpartisane
00:49 qui permet de déplacer les rivalités classiques OM-PSG, Barça-Real, Sandrine Rousseau, Le
00:56 Reste du Monde.
00:57 Au fond, le groundhopper, c'est ce supporter polyamoureux, ce petit Casanova, qui butine
01:04 de stade en stade, enchaîne les matchs, cumule les rencontres sans s'attacher.
01:08 Parce que tu comprends, je ne veux pas me poser, depuis la S1 Tétièze, je n'ai jamais
01:11 remonté la fenêtre.
01:12 Et bien eux non plus.
01:14 Alors, avec le groundhopping, le foot est un prétexte pour voyager et faire des rencontres.
01:21 Bref, c'est du CPA.
01:23 C'est-à-dire que bientôt, on ira au Parc des Princes, voir Mbappé, comme on va au
01:28 Louvre voir la Joconde.
01:29 Oh là là, mais que signifie ce sourire ? Va-t-il rejoindre le Réal ? C'est dingue, c'est dingue.
01:36 J'ai lu les récits des groundhoppers, ces Magellan du ballon rond.
01:40 Bon, j'ai quand même l'impression qu'il y a des zones qu'on veut laisser en friche.
01:44 Petite question, est-ce qu'on leur a dit, pour le foot féminin, que ça existait ? Je
01:49 veux dire, parce que… Non mais c'est vrai que le foot féminin, j'ai un petit peu
01:52 l'impression que c'est comme le Suriname.
01:54 Oui, oui, ça existe.
01:56 C'est hyper sympa, mais personne n'y va.
01:59 Même Arte.
02:00 Bon.
02:01 Alors que c'est tellement passionnant de découvrir de nouvelles contrées, peu importe
02:05 ce qu'on y trouve d'ailleurs.
02:06 Imaginez-là, on part en Argentine, on s'attend à trouver une ambiance de champion du monde.
02:11 Sauf que depuis que leur président défile dans la rue en tronçonneuse, à l'entrée
02:15 des stades, on a arrêté de vendre des maillots de foot.
02:17 Non, on vend des cotes de maille.
02:18 C'est-à-dire que pendant longtemps, on célébrait les buts en mode « Goal ! » et
02:21 maintenant on fait « Vroom ! » C'est super !
02:25 Mais c'est devenu dangereux d'aller voir du foot.
02:28 Et quelle tristesse, très tristesse, parce que le sport est censé nous réunir.
02:31 C'est pas pour rien que quand deux équipes se retrouvent, on appelle ça une rencontre.
02:35 Sinon, on appellerait ça une procédure de divorce pour faute grave dans la surface
02:39 de réparation de la peine !
02:40 T'as pas ou quoi ? C'est le sport, c'est le sport, c'est la vie, c'est pas grave.
02:45 De toute façon, je vais vous dire, on est tous de passage.
02:47 Et puis c'est aussi une rencontre entre cultures.
02:52 Là, typiquement, pour les JO Paris 2024, tous les touristes étrangers s'attendent
02:57 à matcher avec Paris la Douce.
02:59 Eiffel Tower, bateau Mouche, Anneau Croissant s'il vous plaît.
03:03 Et nous, qu'est-ce qu'on leur prépare ? On leur prépare un petit compostel.
03:06 La Truande.
03:07 4 euros le métro, un, deux pour moi s'il vous plaît.
03:10 Tu viens pour Esmeralda, boum, tu tombes sur Quasimodo.
03:13 Dommage.
03:14 Alors d'ailleurs, à tous les voyageurs sportifs, sachez que nous sommes très heureux de vous
03:19 accueillir à Paris pour les JO 2024, surtout la même année que l'euro de foot en Allemagne.
03:25 Ouais, parce qu'il y aurait pu y avoir concurrence.
03:27 Donc merci vraiment d'accepter de payer 4 euros le ticket de métro, alors qu'en Allemagne,
03:32 il est quasi deux fois moins cher.
03:33 Merci de payer en une nuité l'équivalent du revenu d'un retraité.
03:38 Franchement, ça c'est fair play.
03:39 Donc vraiment, thank you et vive l'économie.
03:42 Vive le sport, vive le sport.
03:44 Merci beaucoup Lucie Carbonneau.

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