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La vice-présidente du RN et députée de Gironde était l'invitée du 8h30 franceinfo, dimanche 10 décembre 2023.

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00:00 Bonjour Edwige Diaz. Bonjour. On va commencer par parler de cette annonce
00:04 d'Aurore Berger dans la tribune dimanche. La ministre des Solidarités
00:08 propose une forme de pacte aux parents. On augmente les moyens des caisses
00:11 d'allocations familiales de 30% pour mieux les accompagner et les soutenir.
00:15 Mais en parallèle, elle adresse un message aux parents défaillants.
00:19 Il y aura des travaux d'intérêt général ou des amendes à payer directement
00:22 aux associations d'aide aux victimes pour les parents d'enfants
00:26 qui sont coupables de dégradation. Par exemple pour celles et ceux aussi
00:29 qui ne se rendent pas au procès de leur enfant. Est-ce que vous dites
00:33 c'est une bonne nouvelle, une bonne mesure ?
00:35 Nous au Rassemblement National on se réjouit qu'enfin le gouvernement
00:39 prenne conscience qu'il y a une forme de laxisme judiciaire dans notre pays
00:44 qui est insupportable. Par contre les Aurores de Mme Berger,
00:48 ce sont des annonces particulièrement timides.
00:51 Ça ne va pas ramener l'autorité selon vous ?
00:54 Non, ça ne ramènera pas l'autorité. Vous savez, nous déjà depuis plusieurs
00:56 années au Rassemblement National et j'ai retrouvé une déclaration
00:59 de Marine Le Pen qui en 2021 disait à Alençon que pour rétablir l'ordre,
01:04 rétablir la sécurité dans notre pays, il fallait aller vers une suppression
01:08 des allocations familiales pour les enfants en délinquant,
01:11 qu'il fallait aussi les expulser de leurs logements sociaux
01:14 et qu'il y a des articles dans le Code pénal qui permettent vraiment
01:18 aux parents d'être plus fermement condamnés.
01:21 Alors ce que dit la majorité c'est que ça existe déjà,
01:23 enfin en tout cas on peut déjà supprimer des allocations
01:26 pour les parents d'enfants condamnés. Par ailleurs, elle a existé
01:29 depuis longtemps cette mesure, notamment pour les parents d'enfants
01:31 absentéistes et la gauche avait supprimé cette mesure parce qu'on avait
01:35 constaté que cela ne fonctionnait pas. Donc ce n'est pas forcément
01:37 le moment de miracle.
01:38 On connaît bien la gauche pour son laxisme, mais vous savez,
01:41 le 12 octobre dernier, à l'occasion de notre niche parlementaire,
01:44 nous avions présenté une proposition de loi visant précisément
01:47 à suspendre les allocations familiales pour les parents d'enfants en délinquant.
01:52 La Macronie a refusé cette proposition. Moi je le déplore.
01:56 Vous savez, nous, nos propositions, pour vraiment que les parents
01:59 prennent leurs responsabilités, il faut aussi associer les enfants
02:03 et c'est la raison pour laquelle nous souhaitons abaisser
02:06 la majorité pénale à 16 ans. Nous souhaitons aussi,
02:09 quand ils sont auteurs de faits de délinquance, pouvoir les priver
02:14 d'une partie de leur liberté. C'est la raison pour laquelle
02:16 nous souhaitons créer par département un centre éducatif fermé,
02:19 alors qu'aujourd'hui il y en a à peine une cinquantaine.
02:22 Et enfin, je me permets juste de conclure et de dire que si des mineurs
02:26 qui sont étrangers ont commis des actes de délinquance,
02:29 bien sûr il faudra rendre impossible leur éventuelle naturalisation.
02:34 On en revient à la loi immigration justement avec vous, Agathe.
02:37 La loi immigration qui sera débattue demain à l'Assemblée nationale,
02:40 sauf si une motion de rejet était votée.
02:43 Allez-vous voter cette motion de rejet ?
02:46 Cette décision sera prise demain à 15h30 à l'occasion d'une réunion de groupe
02:51 que présidera Marine Le Pen.
02:52 Mais pourquoi vous attendez la dernière minute ?
02:54 Vous attendez de voir comment les autres se positionnent ?
02:56 Eric Ciotti a laissé entendre, lui, qu'il pourrait appeler à voter
03:00 cette motion de rejet.
03:02 Oui, enfin, pardon d'émettre des doutes quant à la réelle volonté
03:06 de M. Ciotti de s'opposer en quoi que ce soit à la politique gouvernementale.
03:10 On l'a bien vu à chaque fois que les Républicains ont eu l'opportunité
03:14 de renverser le gouvernement, notamment en votant des motions de censure.
03:18 Ils se sont abstenus.
03:20 Sur le fond du texte, si vous allez devoir en débattre sur la nouvelle version
03:26 proposée par le gouvernement, on en connaît une grande partie du contenu
03:29 qu'on va détailler, mais est-ce que vous allez voter pour ou contre ?
03:32 Non, en l'état actuel du texte, il est impossible que les élus
03:36 du Rassemblement national votent en faveur de ce texte.
03:39 Pourquoi ? Parce que nous, nous sommes comme 75% des Français
03:42 et nous ne faisons pas confiance au gouvernement pour régler les problèmes
03:46 en matière d'immigration. Vous savez, ce texte, il est très dangereux.
03:50 Parce qu'il est présenté par M. Darmanin comme étant un texte
03:53 visant à limiter l'immigration, non pas en expulsant les clandestins,
04:01 non pas en les dissuadant de venir dans notre pays,
04:05 mais plutôt en les régularisant.
04:07 Et c'est pour ça que ce texte prévoit une panoplie de nouvelles filières
04:11 d'immigration qui vont précisément accorder de nombreux titres de séjour
04:15 et accorder de nombreuses régularisations aux clandestins.
04:18 Il y a différents volets dans ce texte, mais il y a en effet cet aspect
04:21 sur la régularisation des travailleurs dans les métiers en tension.
04:24 Vous, vous proposez un amendement au Rassemblement national
04:27 qui permet d'exonérer les patrons des petites entreprises
04:31 du contrôle justement de la régularité de la situation de leurs salariés étrangers.
04:36 Ça veut dire que ce n'est pas eux qui auraient à vérifier
04:38 s'ils sont en règle ou pas. Est-ce que ça ne sous-entend pas
04:40 qu'ils ont besoin de ces salariés déjà pour faire tourner leurs entreprises ?
04:44 Non, mais personne ne peut soupçonner le Rassemblement national
04:47 de vouloir favoriser l'immigration dans notre pays.
04:50 Mais on ne parle pas de favoriser l'immigration,
04:51 on parle de permettre à des travailleurs de travailler dans ces entreprises
04:55 sans que les patrons vérifient leur situation.
04:57 Vous connaissez cet amendement ?
04:58 Oui, c'est un amendement qui a fait beaucoup de polémiques.
05:01 M. Darmanin a fait mine de ne pas comprendre l'objet de cet amendement,
05:05 mais bon, ça fait partie des artifices de communication de M. Darmanin.
05:08 Ce qui n'est pas clair, c'est que vous vous opposez vivement
05:12 à la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension.
05:15 C'est votre ligne rouge.
05:16 Et même d'une manière générale.
05:18 On considère qu'en France, dès lors que vous arrivez de manière clandestine
05:21 sur le territoire national, vous ne pourrez jamais être régularisé.
05:24 C'est pour ça qu'on ne comprend pas.
05:25 Vous vous opposez d'un côté à cette mesure,
05:27 et en même temps vous reconnaissez que ces travailleurs sont utiles
05:30 et en plus vous voulez faciliter le recours à ces travailleurs
05:33 en exonérant les patrons de tout contrôle.
05:35 - Je comprends les éléments de langage de M. Darmanin,
05:38 mais très sincèrement, je pense que personne ne peut nous soupçonner
05:41 de vouloir favoriser l'immigration dans notre pays.
05:43 Et précisément sur cet article 3, 4 bis,
05:46 qui vise à régulariser massivement les travailleurs clandestins,
05:49 nous nous y opposons. Pourquoi ?
05:50 Parce qu'en fait nous disons qu'en France,
05:52 il y a suffisamment de manœuvres disponibles.
05:54 Nous n'avons pas besoin de régulariser des clandestins
05:57 parce qu'il y a 5 millions de demandeurs d'emploi dans notre pays.
06:00 - Mais vous faites pas appel aux travailleurs étrangers ?
06:04 - Oui, en fait, pourquoi il y a des entreprises qui ont l'obligation ?
06:07 C'est parce qu'en fait, elles n'ont pas d'autres solutions dans l'immédiat,
06:11 parce que le gouvernement ne crée pas un environnement économique favorable
06:14 et parce que le gouvernement a refusé par exemple
06:16 la proposition de Marine Le Pen qui visait à permettre aux employeurs
06:20 d'augmenter les salaires de 10%,
06:22 moyennant une exonération de cotisation patronale.
06:25 Parce que moi je rencontre beaucoup de chefs d'entreprise qui me disent
06:27 "Edwige, on voudrait bien augmenter le salaire de nos employés,
06:31 mais le problème c'est qu'on peut pas et augmenter les salaires
06:33 et payer les charges en même temps."
06:36 - Donc vous vous dites que même si on augmentait les salaires,
06:39 tous les français pourraient se tourner vers ces métiers du bâtiment,
06:42 dans l'agriculture, dans la restauration, vous en êtes persuadée ?
06:45 - Je pense que ça rendrait ces métiers attractifs.
06:49 Donc moi ce que je vous disais, il faut une revalorisation des salaires
06:53 sans pénaliser la trésorerie des chefs d'entreprise.
06:56 - Ça veut dire quoi ? C'est à l'État de payer la différence ?
06:58 - Non, mais c'est ce que je viens de vous dire,
06:59 une exonération des cotisations patronales.
07:01 Donc c'est pas l'État qui paie la différence,
07:04 c'est l'État qui en reste un petit peu moins.
07:06 Ensuite il y a une question d'adéquation entre la formation professionnelle
07:10 qui est proposée et les métiers qu'ils recrutent.
07:13 Il y a une inadéquation en l'état actuel des choses.
07:15 Et aussi il y a une question de logement.
07:17 Moi je suis en Gironde et c'est vrai que les restaurateurs d'Arcachon,
07:20 par exemple, qui cherchent des plongeurs,
07:22 c'est en effet difficile pour eux de recruter
07:24 parce que le logement est beaucoup trop cher dans ces secteurs.
07:27 Donc là, le gouvernement doit prendre ses responsabilités
07:29 et mettre à disposition de ceux qui font vivre notre pays,
07:33 notamment les TPE, PME, un environnement économique favorable
07:36 pour leur permettre de recruter de la main d'œuvre française.
07:38 Parce que moi j'ai une pensée pour les 5 millions de personnes
07:41 qui demandent de l'emploi dans notre pays
07:42 et qui subissent clairement cette situation,
07:44 qui ne sont pas des feignants,
07:45 comme essaye de nous le faire croire le gouvernement.
07:47 - Edwige Diaz, députée du Rassemblement National,
07:50 l'invité de France Info ce matin.
07:51 On poursuit notre échange juste après le Fil Info
07:53 puisqu'il est 8h40, Valentine Lhottès.
07:57 - Jamais le compteur du Téléthon n'a affiché un montant aussi élevé.
08:01 Plus de 80 millions d'euros collectés pour la recherche
08:04 contre les maladies rares.
08:06 Et à la fin de cette 37e édition,
08:09 la présidente de l'association invitée de France Info
08:12 ce matin s'en réjouit.
08:14 C'est 2 millions de plus que l'année dernière, selon elle.
08:17 Une frégate française abat deux drones en mer rouge.
08:21 Des engins venus des côtes du Yémen,
08:23 affirme l'état-major des armées.
08:25 En zone, la tension monte.
08:27 Hier, les rebelles houthis du Yémen ont menacé d'attaquer
08:30 tout navire en direction d'Israël
08:32 si la population de Gaza ne reçoit pas d'aide supplémentaire.
08:35 Garde à vue prolongée pour le principal suspect
08:38 de la rixe de Valenton.
08:40 Avant-hier, un adolescent de 17 ans est mort poignardé.
08:43 Un autre a été blessé.
08:45 Les victimes avaient convenu d'un rendez-vous
08:47 sur un site internet pour vendre un jogging.
08:49 L'investiture en Argentine aujourd'hui de Javier Milei,
08:52 ancien polémiste déjà surnommé le Trump argentin,
08:55 prend la tête d'une nation engluée dans une inflation
08:58 à 143% sur un an.
09:00 - Toujours avec Edwige Dias, députée Rassemblement national de Gironde.
09:14 Vous étiez adhérente à l'UMP dans une autre vie.
09:17 Vous connaissez Patrick Stefanini, Edwige Dias.
09:19 Vous reconnaissez son expertise sur les sujets de l'immigration ?
09:22 - Oui, il peut avoir un avis intéressant.
09:24 - Parce que dans son dernier rapport remis au gouvernement
09:27 sur l'aide médicale d'Etat, il juge le dispositif utile
09:30 globalement maîtrisé et dit surtout que l'AME
09:33 n'est pas un facteur d'attractivité en France.
09:35 C'est-à-dire qu'elle ne crée pas d'appel d'air.
09:37 Donc il se trompe malgré son expertise ?
09:39 - Non, mais c'est là que notre avis diverge.
09:41 Nous, vous savez, au Rassemblement national,
09:43 nous sommes pragmatiques et nous voyons qu'en France,
09:46 de plus en plus de Français n'arrivent pas à se soigner,
09:48 renoncent à se soigner faute de moyens.
09:50 Faute de moyens d'une part et en raison de nombreux déserts médicaux.
09:55 Et en parallèle, ces Français qui travaillent, qui cotisent,
09:58 se disent "moi je renonce à me soigner et pour autant
10:01 je vois des personnes qui arrivent de manière clandestine
10:04 sur le territoire national avoir droit à une large palette de soins".
10:08 Parce qu'il faut savoir que l'aide médicale d'Etat
10:10 prend en charge de nombreux soins, quasiment tous,
10:14 sauf les cures thermales et la PMA.
10:17 Donc nous, nous considérons qu'elle constitue une injustice sociale.
10:20 Et en matière d'attractivité, oui, en effet,
10:23 nous considérons que l'aide médicale d'Etat
10:25 constitue une pompe aspirante.
10:28 Donc déjà, elle coûte très cher, cette aide médicale d'Etat,
10:30 plus d'un milliard d'euros par an,
10:31 et elle bénéficie à beaucoup de monde.
10:33 Je crois que c'est plus de 400 000 clandestins
10:35 qui en ont bénéficié l'année dernière.
10:38 Alors qu'en 2004, ils étaient à peine 150 000.
10:41 Donc il y a quand même un vrai lien entre l'explosion
10:43 de l'immigration clandestine dans notre pays
10:45 et cette large palette de freins aux clandestins.
10:47 - C'est pas ce que dit le rapport.
10:48 Il y a même un taux de recours à cette aide.
10:50 En tout cas, c'est pas ce que dit le rapport.
10:51 Et le rapport dit que la supprimer,
10:52 ce serait encore pire, ce porteur de risque,
10:55 de surcharge pour les hôpitaux, notamment.
10:57 Mais vous, vous voulez la supprimer ou vous voulez la réduire ?
10:59 - Nous voulons la remplacer.
11:01 Nous voulons remplacer l'aide médicale d'Etat
11:03 par une aide médicale d'urgence.
11:04 Et permettez-moi de développer sur votre plateau
11:07 qu'au Rassemblement national,
11:09 contrairement aux caricatures que nos adversaires
11:11 aiment à faire de nous,
11:13 nous ne voulons laisser mourir personne sur le bord de la route.
11:16 Par contre, nous voulons uniquement traiter
11:20 les pathologies graves ou bien sûr,
11:23 admettre à l'hôpital une femme qui serait enceinte
11:26 sur le point de coucher, par exemple.
11:27 Évidemment que nous sommes comme ça au Rassemblement national,
11:29 mais nous considérons que cette aide doit être réduite
11:33 parce qu'elle contribue réellement à une injustice sociale
11:36 à l'égard des Français qui ont de plus en plus de mal à se soigner.
11:38 - Edwige Diaz, le Rassemblement national,
11:40 Marine Le Pen et 26 autres personnes
11:42 ont été renvoyées vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris
11:45 dans le cadre de l'affaire des assistants parlementaires européens.
11:48 Les conséquences pourraient être assez lourdes.
11:50 Est-ce que vous êtes serein au Rassemblement national
11:53 ou vous en redoutez l'issue ?
11:55 - Alors, je dois vous avouer que je pense
11:58 qu'un certain nombre de nos adversaires
12:00 espèrent que les conséquences d'un procès
12:03 qui finirait mal pour le Rassemblement national
12:05 soient lourdes.
12:06 Parce que beaucoup de nos adversaires politiques
12:08 redoutent particulièrement une candidature de Marine Le Pen
12:11 à la présidentielle 2027,
12:13 puisque de nombreux sondages indiquent
12:15 que nous serions en mesure de la remporter.
12:17 Et je vous garantis que tous les cadres du parti
12:20 travaillent chaque jour pour que nous gagnions
12:22 cette élection présidentielle de 2027.
12:24 - Est-ce que vous travaillez au scénario
12:25 où elle serait condamnée à une peine d'inéligibilité ?
12:27 - Non, on ne travaille pas à ce scénario
12:29 parce que nous, vous savez, nous savons
12:32 que nous n'avons commis aucune infraction,
12:35 aucune irrégularité,
12:37 et nous pensons que l'issue de ce procès
12:39 nous sera favorable.
12:41 Parce que nous allons enfin pouvoir nous exprimer
12:43 sur ce procès qui, je le rappelle,
12:45 dure quand même depuis 8 ans,
12:47 et dont on nous ressort un épisode,
12:49 comme par hasard, avant chaque élection.
12:52 - Il se trouve que le procès se tiendra
12:54 après les élections européennes.
12:55 - Oui, juste avant les élections municipales
12:57 et juste avant l'élection présidentielle.
12:59 - Edwige Diaz, vous avez été,
13:01 et ça c'est très intéressant,
13:02 vous avez été assistante parlementaire, justement.
13:05 Comment vous expliquez que, justement,
13:07 dans le cadre de cette enquête,
13:08 il y a un problème,
13:09 certains assistants parlementaires du RN
13:11 ne peuvent pas prouver, concrètement,
13:13 avec des documents,
13:14 le travail qu'ils auraient effectué
13:16 pour le Parlement européen ?
13:17 - Alors, nous, nous contestons ces faits,
13:19 et puis, pardon, il y a un procès
13:21 qui aura lieu en 2024.
13:23 Mes collègues et nos avocats
13:25 présenteront à la justice ces éléments-là.
13:28 Mais je veux vraiment vous dire
13:29 que nous, nous sommes sereins
13:31 quant à ce procès,
13:33 et nous savourons avoir enfin l'opportunité
13:35 de nous exprimer
13:37 et d'assurer notre défense,
13:38 parce que, pour l'instant,
13:39 on est plutôt pointés du doigt,
13:40 on est plutôt stigmatisés,
13:42 et puis, il y a, depuis de très nombreuses années,
13:45 des espèces de soupçons, d'emplois fictifs,
13:48 qui tendraient à porter atteinte
13:50 à la probité de Marine Le Pen.
13:51 - Edwige Diaz s'est étayée...
13:52 - Et clairement, je trouve que ça n'est pas juste.
13:55 - Malgré tout, elle s'est étayée
13:57 par le Parquet,
13:58 qui avait parlé d'un véritable système,
14:00 et il se base sur certains courriers,
14:02 sur certains mails,
14:03 notamment ce mail envoyé le 22 juin 2014
14:06 par un eurodéputé à FN,
14:08 inquiet à Valéron de Saint-Just...
14:09 - Mais attendez, vous n'êtes pas magistrate,
14:10 je ne suis pas magistrate,
14:11 mais je vous avoue que...
14:12 - Je vais vous lire, juste pour savoir
14:13 ce que vous en pensez.
14:14 Ce mail, ce 7-euro-député s'inquiète,
14:16 il dit "ce que nous demande Marine
14:18 équivaut, quantine, pour des emplois fictifs,
14:20 et c'est le député qui est l'responsable pénalement",
14:22 dit-il.
14:23 C'était un mail à peu près modifié.
14:24 - Je fais encore confiance à la justice de notre pays,
14:26 et je vous donne rendez-vous l'année prochaine,
14:29 en 2024,
14:30 pour commenter les déclarations des uns et des autres.
14:32 - Et pas de commentaire d'ici là, en fait.
14:34 Pas de commentaire d'ici le procès.
14:35 Il y a les élections européennes avant cela.
14:37 On parle d'une affaire d'assistant parlementaire,
14:38 donc peut-être que les Français ont envie
14:39 de vous entendre sur le sujet.
14:40 - Non, mais je pense que les Français ont surtout
14:42 envie de nous entendre sur notre programme
14:44 aux élections européennes,
14:46 qui auront lieu, je le rappelle,
14:47 le 9 juin prochain,
14:49 et notre tête de liste, Jordan Bardella,
14:51 travaille avec beaucoup de sérieux
14:53 pour faire une campagne de terrain,
14:55 parce que l'Union européenne a un impact
14:57 significatif sur le quotidien des Français,
14:59 que ce soit en pouvoir d'achat, par exemple,
15:01 avec le prix de l'électricité,
15:03 qui découle clairement de décisions
15:06 prises au sein de l'Union européenne.
15:08 Il travaille aussi à parler avec les agriculteurs
15:10 qui subissent une pression également
15:12 de l'Union européenne.
15:13 On voit un certain nombre d'éoliennes
15:15 se développer dans notre pays.
15:16 - L'actimisme des parlementaires européens,
15:17 au RN, est souvent remis en cause.
15:18 Elvige Diaz et vos collègues, aussi,
15:19 sont très critiqués.
15:20 - Non, mais nos députés européens
15:21 travaillent très sérieusement.
15:22 Vous voyez, moi, je peux confirmer,
15:24 mes collègues députés européens
15:25 travaillent très sérieusement.
15:27 D'ailleurs, leur travail est reconnu.
15:28 Et si l'on en croit les derniers sondages,
15:30 qui sont, bien sûr, j'en suis bien consciente,
15:32 une photographie à l'instant T,
15:34 il me semble que les Français sont plutôt satisfaits
15:36 du bilan de nos parlementaires européens,
15:38 puisque, d'après les sondages,
15:39 ils envisagent de placer Jordane Bardella
15:41 en tête de ces élections européennes.
15:42 Ce que je souhaite, par ailleurs.
15:44 - Elvige Diaz, les Jeux olympiques
15:45 auront lieu dans 8 mois, un peu moins de 8 mois,
15:47 dans un contexte de menaces terroristes élevées.
15:49 Est-ce que cela vous inquiète ?
15:51 Et est-ce que vous dites, vous aussi,
15:53 qu'il faudrait un plan B
15:54 pour la cérémonie d'ouverture sur la Seine ?
15:56 - Moi, je me désole de voir
15:58 qu'un gouvernement n'est pas capable
16:01 d'assurer la sécurité de notre pays,
16:04 déjà au quotidien,
16:06 et de surcroît,
16:08 en une période qui devrait être
16:10 une période festive consacrée au sport.
16:12 Moi, je vois un ministre des Transports
16:16 nous expliquer qu'il va falloir mettre en place,
16:19 peut-être, des aménagements de travail
16:22 pour que les Franciliens privilégient le télétravail
16:24 plutôt que de prendre les transports,
16:26 parce que les transports ne seraient pas en capacité
16:28 de supporter autant d'affluences.
16:30 Et c'est vrai que je vois, bien sûr,
16:32 j'ai en tête l'attentat à caractère islamiste
16:36 du 2 décembre dernier,
16:38 au pied de la tour Eiffel,
16:40 des touristes se prennent des coups de couteau
16:42 par une personne qui n'aurait jamais dû être
16:44 sur notre territoire,
16:45 ou en tout cas, qui n'aurait pas dû être en liberté.
16:47 Donc oui, bien sûr, je suis très inquiète.
16:49 - Elle était française, cette personne, Aïd Vigdiez ?
16:51 - Elle avait la binationalité,
16:52 et dans tous les cas,
16:53 c'est une personne qui n'aurait pas dû se retrouver
16:55 en liberté dans la rue.
16:57 Je veux dire, quand vous avez un pédigré comme le sien,
16:59 que vous êtes identifié par les services de police,
17:01 que vous avez été en prison,
17:03 qu'est-ce qui justifie que vous vous baladiez
17:05 à minuit, librement, un couteau à la main ?
17:07 - C'est la réponse à la question.
17:09 Il faut se passer de cette cérémonie d'ouverture sur la Seine,
17:11 oui ou non ?
17:12 - Non, mais moi, en fait, j'en ai marre qu'on sacrifie
17:14 ces moments festifs,
17:16 parce que le gouvernement est incapable
17:18 d'assurer la sécurité des Français.
17:19 C'est pour ça qu'il faut le remplacer, ce gouvernement.
17:21 Et en 2027, avec Marine Le Pen, je l'espère.
17:24 - Merci beaucoup, Edwiges Diaz.
17:26 On est un peu rattrapé par le temps.
17:28 C'est le format sur France Info. Il est 8h50.

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