• l’année dernière
Le comédien et dramaturge Simon Abkarian nous parle de sa pièce "Hélène après la chute", un superbe huis clos où la haine combat l'amour, à découvrir jusqu'au 25 novembre 2023 à l'Athénée Théâtre. Côté musique, Robert Finley fait gronder sa voix, oscillant entre le blues, la soul et le rock.

Retrouvez le Grand dimanche soir sur le site de France nter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/par-jupiter

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Amusant
Transcription
00:00:00 François, top antenne !
00:00:02 * Extrait de la radio *
00:00:13 C'est étrange ce silence, non ?
00:00:15 Ecoutez-le bien parce que c'est celui qui s'installe après les menaces et les intimidations adressées aux humoristes.
00:00:21 Ah ouais, je me disais aussi que c'est un peu froid comme ambiance. C'est parce qu'il n'y a pas de public.
00:00:25 Ouais, t'es observateur François.
00:00:26 Donc ce soir, on est en direct, mais on est tout seul en fait.
00:00:30 Oui, pour des raisons de sécurité, nous sommes au studio 621 à huis clos.
00:00:34 Ça veut dire qu'aujourd'hui, la sécurité est devenue un moyen essentiel d'assurer la liberté d'expression, même celle des saltimbanques.
00:00:41 Donc là, on n'est que tous les deux, François. La troupe attend en régie parce que j'aimerais d'abord m'adresser aux auditrices et aux auditeurs,
00:00:48 au premier degré, pour être bien comprise par tout le monde.
00:00:52 Et croyez-moi, ce n'est pas facile parce que même à l'enterrement de ma grand-mère, j'ai fait des blagues.
00:00:56 Alors allons-y. Bonsoir la France Inter. Dans l'émission du 29 octobre, une blague a provoqué une polémique.
00:01:04 Si cette blague vous a choqué, blessé ou les deux, si cette blague vous a fait rire ou si vous avez regretté d'avoir ri,
00:01:12 si elle vous a gêné, divisé, fait réfléchir ou si vous êtes passé par plusieurs états à la fois,
00:01:17 sachez qu'il en est de même au sein de notre équipe. Nous sommes une vingtaine et puis parmi nous,
00:01:23 il y a ceux que cette blague a choqué, blessé ou les deux, il y a ceux que cette blague a fait rire,
00:01:28 ceux qui ont regretté d'avoir ri. Chez nous aussi, elle a pu gêner, diviser, faire réfléchir.
00:01:33 Et puis il y a ceux qui sont passés par plusieurs états à la fois.
00:01:36 Ce qui signifie que chacune et chacun d'entre vous qui nous écoutez, vous pouvez vous sentir représentés au sein même de cette émission.
00:01:44 Et à ceux qui pensent que nous manquons de nuance, vous voilà informés.
00:01:47 Malgré les différentes sensibilités et les débats interminables qui ont agité notre équipe,
00:01:52 si nous sommes là ce soir, c'est que nous avons surmonté nos divergences et que nous avons confiance en Guillaume.
00:01:58 Il s'exprimera tout à l'heure à l'heure habituelle de sa chronique, parce que c'est l'espace qu'il a choisi pour répondre.
00:02:04 Nous les humoristes, on manie un langage qui est le deuxième degré et qui laisse libre cours à toutes les interprétations.
00:02:11 Réduire une blague à la lecture qu'en fait l'extrême droite, c'est un dangereux procès d'intention.
00:02:17 Dangereux parce que certains, dont une chaîne de télévision en particulier, dessinent une cible sur le front des clowns.
00:02:23 Et on est facile à repérer parce qu'on porte un nez rouge.
00:02:27 Nous, aux attaques haineuses, nous ne répliquons uniquement qu'avec des blagues.
00:02:32 Le temps venu, il faudra répondre à cette question.
00:02:34 Comment la moitié d'un pays a passé dix jours à s'écharper sur une accroche satirique, qu'on peut estimer ratée si on veut, bien sûr.
00:02:40 Alors que la guerre fait rage au Proche-Orient.
00:02:44 Pendant ce temps-là, Jordan Bardella a déclaré « Je ne crois pas que Jean-Marie Le Pen était antisémite ».
00:02:49 Jean-Marie Le Pen a créé le FN avec un ancien SS, mais peut-être que lui n'était pas antisémite.
00:02:54 Il a parlé du détail de l'histoire, mais peut-être qu'il a inversé le mot « détail » et « abomination ».
00:02:59 Bardella semblait sincère, mais peut-être qu'il se fout de notre gueule.
00:03:03 Qui sommes-nous pour juger ? Certainement pas nous, nous ne sommes que des humoristes.
00:03:07 J'ai réussi à mettre Bardella et humour dans la même phrase.
00:03:10 C'était ambitieux, c'est un peu comme mettre Dessens et Mélenchon dans la même phrase.
00:03:14 Fallait oser.
00:03:15 L'humour, c'est toujours une prise de risque, celui de la liberté.
00:03:18 Nous, on est encore prêts à le prendre, ce risque, mais pour combien de temps encore est-ce qu'on va y arriver ?
00:03:24 J'avais presque réussi à faire de l'ironie, donc j'estime qu'on est prêts à rire à nouveau.
00:03:29 François y a démarré cette émission.
00:03:31 En direct du studio 621 de la Maison de la Radio et de la Musique, voici le petit grand dimanche soir.
00:03:39 Parce que c'est notre projet !
00:03:42 Deux heures de rire, d'émotion et de musique avec Juliette Arnaud, Guillaume Meurice,
00:03:52 Emeric Lomfrey, Joubacar, Wally Diar, Constance, Laelia Veyron et Frédéric Tremblay !
00:04:08 Le grand dimanche soir sur France Inter.
00:04:15 Emeric ?
00:04:17 Oui ?
00:04:18 J'attends que tu fasses ton édito.
00:04:21 J'ai déjà fait !
00:04:23 Ah putain, il était super Charline ton édito !
00:04:26 T'as l'air bien contente Juliette !
00:04:28 Bah oui, on est de retour en studio, donc ça veut dire qu'on est promis et ça veut dire qu'on repasse au quotidien.
00:04:33 Attends, du coup ça fait deux jours en plus ?
00:04:36 Bah oui, parce que comme on est déjà la semaine à nouveau et puis qu'on est dimanche, ça fait samedi dimanche,
00:04:40 on est là huit jours, sept jours !
00:04:42 Attendez, attendez, parce qu'en plus Charline elle n'a pas encore fait son édito !
00:04:45 J'ai déjà fait mon édito !
00:04:47 Bon, alors, Joubaka, je me tourne vers vous, parce que je pense qu'on a besoin de musique.
00:04:52 Ça, ça va nous faire du bien de la musique.
00:04:54 Et on a beaucoup de chance parce que le studio 621 de la Maison de la Radio et de la Musique
00:04:58 permet de faire du live et on a un grand artiste et des grands musiciens qui l'accompagnent, n'est-ce pas Joub ?
00:05:06 Oui, c'est Monsieur Finlay Robert de son petit nom.
00:05:09 Alors en 2016, il sortait son premier album à 62 ans, comme quoi,
00:05:14 et le titre de l'album c'était « Age don't mean a thing », là je ne veux rien dire.
00:05:18 Autrement dit, il ne faut jamais abandonner ses rêves.
00:05:20 Alors, n'essayez pas d'enfermer le Finlay dans une boîte,
00:05:23 parce qu'il aime autant le gospel, la soul, le rock, le blues.
00:05:26 Et alors il a commencé sa carrière en étant guitariste pour les orchestres de l'armée américaine,
00:05:31 Tour de l'Otan, nananinana, et c'est là qu'il apprend son métier de musicien.
00:05:35 Et de retour à la vie civile, il devient charpentier menuisier.
00:05:39 Mais il se chope un glaucome, il arrête de taquiner le bois et se retrouve musicien de rue,
00:05:43 parce qu'il faut bien vivre.
00:05:44 Sa voix passe du grave aux aigus avec une facilité déconcertante,
00:05:48 et comme il est très très bon, il est repéré par une fondation, la Music Maker,
00:05:52 qui s'occupe des vieux gars et des vieilles dames qui ont passé leur temps à chanter le blues,
00:05:56 et finissent sans un copec au fond de la poche.
00:05:59 Alors ce sont eux qui produiront son premier album.
00:06:01 Sept ans plus tard, le voici, quatrième album sous le bras, il s'appelle « Black Bayou ».
00:06:06 Il a été produit par la moitié des Black Keys, un petit gars du nom de Dan Wehrbach,
00:06:12 et comme vous l'avez compris, il n'a pas le temps à perdre.
00:06:14 La chanson qu'il va nous interpréter parle de relations amoureuses,
00:06:17 et il dit « autant y aller vite, pas d'entourloupe, s'aimer le plus vite possible,
00:06:21 que chacun a ce qu'il faut pour rendre l'autre heureux et on est content ».
00:06:25 Et on écoute « You got it and I need it ».
00:06:29 Mister Finlay ?
00:06:32 [Musique]
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00:10:43 - Bravo Robert Finlay et ses musiciens, Lyle Hart à la guitare, Charlie Love à la batterie,
00:10:51 c'est son frangin Oliver Hopkins à la basse.
00:10:54 Ce titre « I got it », l'album « Black Bayou » est sorti fin octobre, c'est tout frais.
00:11:02 Et puis, des dates de tournée mon Joubi ?
00:11:04 - Ah là, il y a du monde !
00:11:05 Alors Toulouse, Saint-Nazaire, Amiens, Tourcoing, Paris, la Marocainerie, il faut y aller, c'est la meilleure salle de Paris.
00:11:10 - La Rocherie, on l'a Rochelle, casse ! Et alors après il revient pour le festival Blues Alligator en janvier je crois.
00:11:17 - Super, voilà, de passage en France. Merci Robert Finlay et ses musiciens qu'on retrouve bien sûr en deuxième heure pour une cover.
00:11:24 Thank you for coming Robert, in the little big Sunday night.
00:11:29 Évidemment, parce que nous sommes au studio 621, mais vous pouvez nous voir en vidéo bien sûr, en streaming.
00:11:36 - En streaming !
00:11:37 - Exactement, en streaming. Vous êtes là vous ?
00:11:39 - Oui, je sais pas encore pour combien de temps.
00:11:41 - Non, il y en a.
00:11:43 - Mon badge est toujours activé.
00:11:45 - Mais c'est vrai qu'on était en congé la semaine dernière, vous avez eu droit à des fleurilèges,
00:11:49 donc ça veut dire qu'il y a deux semaines d'actu à rattraper.
00:11:51 Pou pou pou pou pou. Allez, allez, allez, on y va !
00:11:53 - Toute dernière question d'actualité à vous poser Monsieur le ministre,
00:11:56 le Conseil État qui annule la dissolution du collectif des soulèvements de la terre ?
00:11:58 - J'y aille, merci beaucoup.
00:11:59 - Merci beaucoup.
00:12:00 - Le journal des Bonnes Nouvelles.
00:12:03 - Tiens, un petit chat, allez.
00:12:05 - Ah, les chats, les combattants, comme ça !
00:12:07 - Et on commence ce journal des Bonnes Nouvelles par...
00:12:11 Attendez, Charline...
00:12:13 Non, mais en fait, je dois vous dire, je suis un petit peu emmerdé,
00:12:16 parce que je sais pas bien...
00:12:18 - Comment ça, Guillaume ?
00:12:19 Alors ça oui, que vous soyez emmerdé, oui, figurez-vous, ça je me doute.
00:12:21 - Non, mais en fait, Charline, je suis désolé, on était en vacances,
00:12:23 et j'ai pas du tout suivi l'actu.
00:12:26 Les deux dernières semaines, j'ai coupé, j'ai coupé, j'étais hop, hop,
00:12:29 donc je sais pas c'est quoi, je sais pas.
00:12:31 - Vous plaisantez, là ?
00:12:32 - Non mais je vous connais trop bien, vous plaisantez ?
00:12:34 - Mais non, je plaisante pas, Charline.
00:12:35 - Mais Guillaume, enfin !
00:12:36 - Bah quoi ? J'imagine que c'est pas passé grand-chose, sinon je le saurais, on m'aurait dit !
00:12:39 - Mais...
00:12:40 - Non mais allez-y, dites les titres et puis je me débrouillerais !
00:12:42 Allez, François, je vais me démerder.
00:12:44 - Bon, allez, on commence ce journal par l'affaire Meurice.
00:12:47 - Mais quoi ? Mais qu'est-ce que c'est que ce truc, encore ?
00:12:49 - Guillaume, ça a fait un scandale, votre phrase, mais tellement que même
00:12:54 Xavier Bertrand a parlé de vous !
00:12:56 - Xavier Bertrand ? Le leader charismatique de la droite dans le Nord ?
00:12:59 Le général de Gaulle des terribles ?
00:13:01 - Oui, oui, oui, écoutez, non, je serai vous, je me calme un peu.
00:13:04 - Bravo !
00:13:05 - Ecoutez ce qu'il a dit dimanche dernier.
00:13:07 - Est-ce qu'on a franchi le cap, cette semaine, selon vous ?
00:13:10 - Oui, bien sûr.
00:13:11 - Pourquoi ?
00:13:12 - Et sur votre antenne aussi.
00:13:13 La chronique de Benjamin Meurice est...
00:13:15 - C'est pas moi ! C'est pas moi ! C'est Benjamin Meurice ! Beniamin, à mon avis, Meurice !
00:13:19 - Non, non, non, ne recommencez pas !
00:13:21 - Mais quoi ? Je ne comprends pas ce que vous dites !
00:13:23 - Je vous autoriserai à en plaisanter, une fois que j'aurai entendu votre chronique à vous.
00:13:26 - Je ne comprends pas. Enchaînons, sur ce sujet.
00:13:28 - Raquel Garrido a été mise en retrait du groupe "Elles et filles" à l'Assemblée
00:13:32 pour avoir reproché à Mélenchon de n'avoir fait que nuire depuis dix mois.
00:13:36 - Oui, mais ça, on le sait, il faut faire attention quand on parle des religions.
00:13:39 On le sait ! Surtout quand il s'agit de critiquer un prophète, ça se fait pas !
00:13:42 - C'est pas une religion ni un prophète, c'est juste Jean-Luc Mélenchon qui est gâteux et despotique.
00:13:46 - Oh là là, vous allez avoir des problèmes, vous ! Oh là là, Sandshikirou, priez pour elle !
00:13:51 - Ça fera une polémique.
00:13:52 Allez, bonne nouvelle, depuis cette semaine, le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti,
00:13:56 comparaît devant la Cour de Justice de la République pour prise illégale d'intérêt.
00:13:59 - Ça c'est beau ! Ça c'est très beau !
00:14:01 - Le sacrifice qu'il fait pour voir si la justice fonctionne bien.
00:14:04 C'est comme si le ministre de la Santé, il se coupait une jambe pour voir comment les urgences, elles fonctionnent.
00:14:07 Moi, je dis chapeau ! Je dis pas souvent chapeau, mais je dis chapeau, Monsieur Dupond-Moretti !
00:14:11 - Dimanche dernier, Jordan Bardella a déclaré sur BFM qu'il ne croyait pas que Jean-Marie Le Pen était antisémite.
00:14:16 - Oui, et hors antenne, il aurait même ajouté qu'il n'était pas au courant que Jean-Marie Le Pen était le père de Marine Le Pen.
00:14:21 - Et puis une pâle géante a laissé 10 millions d'Australiens sans téléphone ni Internet.
00:14:26 - Oui, mais bonne nouvelle, Charline, s'ils survivent sans Internet ni téléphone,
00:14:29 ces Australiens seront donc prêts pour survivre à Saint-Etienne !
00:14:32 - J'ai pris le mot au hasard comme ça !
00:14:35 - Pour énerver Julien !
00:14:36 - Et puisqu'on parle de journalisme, on va terminer le journal avec lui,
00:14:40 Emeric Lomprey, qui peaufine sa formation en journalisme.
00:14:44 C'est notre envoyé spécial, je vous le rappelle, j'espère que cette fois-ci, vous avez bien compris votre mission.
00:14:48 - Oui, parce qu'Emeric, depuis le début de l'année, on a quelques difficultés avec cette séquence.
00:14:51 Donc là, on vous a demandé vraiment de l'investigation. Vous êtes où ?
00:14:54 - Je suis à côté de vous, à la maison de la radio !
00:14:56 - Non, mais Emeric, ça va pas du tout ça !
00:14:57 - Quoi, quoi, ne commencez pas, j'en ai plus rien à foutre !
00:14:59 - Non, non, non, attendez, attendez !
00:15:01 On vous a dit que pour devenir un vrai journaliste, il faut aller sur le terrain !
00:15:04 - Mais n'importe quoi !
00:15:06 - Ah, Molière !
00:15:09 - Non, mais vous m'avez menti ! Vous m'avez menti, j'ai regardé les chaînes d'info toute la semaine !
00:15:12 Pour être un journaliste vedette, il suffit de dire de la merde sur les plateaux, c'est tout !
00:15:16 - Mais non, Emeric !
00:15:17 - Si, Charline ! Si, Charline !
00:15:19 Alors, l'aide médicale d'État, c'est pour les Arabes qui viennent voler la sécurité sociale des Français !
00:15:23 Y'a un antisémite couscous !
00:15:25 Le dernier album de Vianney, il est super !
00:15:27 Allez, à moi la carte de presse !
00:15:29 - Vous avez craqué, vous avez craqué, vous pouvez !
00:15:31 - Vous voyez bien que les vrais journalistes, ils travaillent sur le terrain !
00:15:34 - Mais non, vous confondez tout, Charline !
00:15:36 Ça, c'est pas des journalistes, c'est des pigistes, ça n'a rien à voir !
00:15:38 Moi, je vais juste dire, je vais juste dire,
00:15:40 "Bonjour, Monsieur Bardella, vous voulez combien de sucre dans votre café ?
00:15:43 Hum, vous sentez très bon la vanille !
00:15:45 À moi la matinale de BFM TV !"
00:15:46 - Alors, attendez, vous savez quoi ? Comme vous voulez, Emeric,
00:15:48 mais si vous voulez être ce type de journaliste,
00:15:50 va falloir faire des dîners avec Jean-Michel Apathy, Christine Kelly et David Pujadas !
00:15:54 - Quoi ?
00:15:55 - Ah bah oui, ça fait partie du job, quand même !
00:15:57 - Et Natacha Polony aussi ?
00:15:59 - Ah bah oui !
00:16:00 - Yves Calvi ?
00:16:01 - Ah bah oui !
00:16:02 - Caroline Forest ?
00:16:03 - Ah oui, aussi, ouais !
00:16:04 - Bon, je vous laisse, je vais refaire mon passeport !
00:16:06 Je file à Gaza, après je fais Ukraine, Syrie, Soudan, les restes de Tchernobyl,
00:16:10 et le concours des plus gros mangeurs de sucroute avec Gérard Depardieu
00:16:13 au Festival des droits des femmes de Téhéran !
00:16:15 - Très bien !
00:16:16 - Allez, à la semaine prochaine, Emeric !
00:16:18 - Au revoir !
00:16:20 - Et le prochain véritable point sur l'information,
00:16:24 ce sera avec le journal de la rédaction, à 19h bien sûr !
00:16:29 Juliette Arnault, les classiques, toujours, encore et pour toujours !
00:16:33 Une des actualités de la semaine, c'est que le prix Goncourt a été décerné
00:16:38 à Jean-Baptiste André pour son roman « Veillé sur elle »
00:16:41 - Andréa, je crois !
00:16:42 - J'ai dit Andréa, j'ai écrit Andréa, c'est juste Jean-Baptiste Andréa, excusez-moi !
00:16:46 - Oui, parce que c'est écrit tout impulsive, on le féminise, Andréa !
00:16:48 - Avec les woks, c'est les woks, ça !
00:16:50 - J'avais pas suivi l'actu, non plus !
00:16:52 « Veillé sur elle », Jean-Baptiste Andréa, bien sûr, félicitations à lui,
00:16:56 édité chez l'Iconoclast, et vous vous êtes attelé à la lecture du journal
00:17:00 des frères Goncourt, Edmond et Jules de Goncourt.
00:17:03 - Eh oui, parce que le prix littéraire le plus célèbre de France
00:17:06 tient son nom de deux hommes de lettre, les frères Goncourt,
00:17:09 Jules et Edmond de Goncourt, qui étaient auteurs de théâtre, de romans,
00:17:12 et surtout, surtout, d'une somme phénoménale, un journal écrit à deux
00:17:17 des milliers de pages, forcément, puisque courant sur quatre décennies.
00:17:21 Toute la deuxième moitié du XIXe siècle, pendant laquelle il y a eu
00:17:25 un coup d'État, deux changements de régime, une guerre, Paris sous les bombes,
00:17:28 pas de NTM, et l'avènement de l'âge d'or du roman français.
00:17:33 Deux frères assez bien nés pour être rentiers, pour pouvoir écrire
00:17:37 tous leurs sous sans devoir gagner leur vie. Deux frères qui s'entendent
00:17:40 si bien qu'ils vivent ensemble, écrivent ensemble, partagent amis,
00:17:43 vie sociale et même maîtresse.
00:17:46 Certes, ils ont des caractères différents, des tempéraments à l'opposé,
00:17:50 le cas des Jules et Jovial, l'aîné Edmond est plus mélancolique,
00:17:54 est assiturne, mais, et je les cite, "les mêmes idées, les mêmes appréciations,
00:17:58 les mêmes sympathies et antipathies pour les gens, bref, notre cerveau
00:18:02 voit de même et avec les mêmes yeux".
00:18:05 Et alors, croyez-moi, leurs sympathies et leurs antipathies pour les gens,
00:18:08 avec ce journal, on est bien bien d'au courant !
00:18:11 D'autant que les frères avaient convenu de ne faire publier la chose
00:18:14 que 20 ans après leur mort, jurisprudence, après nous, le déluge !
00:18:19 Et déluge, il y eut parce que les antipathies des frères Goncourt,
00:18:22 j'aime autant vous dire que c'était pas de la crevette à Jacqueline !
00:18:26 Est-ce que vous voyez comment ça peut être les réseaux sociaux par jour de grand vent
00:18:29 en termes de violence, de fiel, d'aigreur et d'autres absences de voix intérieures et de surmoi ?
00:18:34 Oui, oui !
00:18:37 Et bien ici, à intervalles réguliers, dans ce journal, c'est pareil !
00:18:41 Ici alors, tout le monde ramasse sa calotte, les collègues, les écrivains, même les copains,
00:18:45 surtout les copains !
00:18:47 Zola, par exemple, bon ben Zola, très clairement, les plagies et passe son temps à faire pipi,
00:18:51 je ne commande pas !
00:18:53 Maupassant est le plus grand menteur du monde,
00:18:55 la déco chez Flauder, c'est immonde,
00:18:57 Rosa Bonheur est moche,
00:18:59 et Baudelaire, je cite, une mouche à merde, en fait d'art !
00:19:03 Et ça, c'est pas le pire !
00:19:05 Pour les âmes sensibles, attention, explicit lyrics, c'est une autre époque !
00:19:09 Alors, chez les frères de Goncourt, on n'hésite pas avec les propos dans l'ordre et dans le désordre,
00:19:13 réactionnaires, racistes, antisémites, homophobes et sexistes, mais pas que !
00:19:17 Parce que c'est comme ça, les gens, c'est bigarré !
00:19:20 Il y a aussi de la beauté, des réflexions magistrales sur ce que c'est que d'écrire,
00:19:23 sur la peinture, et surtout, sur l'immense amour qu'ils avaient l'un pour l'autre.
00:19:27 Enfin, la vérité, c'est que parfois, pendant ma lecture, leur absence de retenue m'a fait super rigoler !
00:19:33 Ainsi, l'entrée du journal où ils commentent la sortie des misérables d'Hugo qu'ils viennent de lire.
00:19:39 Je les cite.
00:19:41 "Une grande déception pour nous.
00:19:43 Le point de vue humanitaire de l'œuvre m'est égal.
00:19:45 Je trouve bien amusant de gagner 200 000 francs à s'épitoyer sur les misères du peuple.
00:19:49 Pour le style, il est enflé, tendu, court d'haleine, point de romancier, Hugo et toujours Hugo,
00:19:55 de la fanfare et point de musique."
00:19:58 J'ai envie de dire merci, bisous, merci !
00:20:03 Et l'histoire se prolonge dans le tout petit théâtre de poche du studio 621.
00:20:13 Ah, qu'est-ce qu'on est serré au fond de ce studio !
00:20:16 Juliette a imaginé la suite en 2023, les frères de Goncourt.
00:20:20 Enfin, les frères Goncourt, parce que quand il n'y a pas les prénoms, on oublie la particule.
00:20:24 Et bien, elles continuent à écrire leur journal à deux mains.
00:20:26 Emmerick incarne Jules de Goncourt, Guillaumet Edmond et Juliette assure la voix off.
00:20:32 Janvier 2023
00:20:39 Bonne année mon frère chéri !
00:20:41 Youpi ! Et c'est parti pour une nouvelle année.
00:20:45 Comme chaque année, Frédéric Beigbeder va sortir un bouquin.
00:20:48 Oui, dans lequel il va chouiner.
00:20:50 Comme chaque année, Claude Lelouch va sortir un film.
00:20:53 Oui, dans lequel il va essayer de nous faire chouiner.
00:20:56 Et comme chaque année, Médine va sortir un album.
00:20:59 Oui, et ça va faire chouiner Darmanin.
00:21:02 Bonne année mon frère chéri !
00:21:04 Avril 2023
00:21:07 J'ai lu le dernier livre de Marlène Schiappa.
00:21:10 Ah, c'est toi !
00:21:13 Juillet 2023
00:21:15 Connais-tu la nouvelle ? Ils arrêtent l'émission nulle de France Inter.
00:21:20 La matinale ? Non, l'autre.
00:21:23 La matinale week-end ? Non, l'autre.
00:21:26 La matinale Joueurs frisbee ? Non, je te parle de l'émission C'est encore nous.
00:21:31 Est-on sûr que cela est une bonne nouvelle ?
00:21:34 Mais enfin, c'est un marigot de gauchiste.
00:21:37 Certes, mais le problème est que si Guillaume Meurice a plus de temps libre, il va encore écrire des livres.
00:21:42 Et ça, personne ne le souhaite.
00:21:44 Je confirme.
00:21:45 On entend la voix off.
00:21:47 C'est juste à côté, on entend tout.
00:21:50 Septembre 2023
00:21:52 Les scénaristes ont mis fin à leur grève.
00:21:56 Tu veux dire que la bande à fifi va enfin avoir un scénariste pour ses films ?
00:22:01 Non, quand même pas.
00:22:03 En même temps, sais-tu comment on appelle un scénariste en grève ?
00:22:07 Non.
00:22:08 Eh bien, un scénariste.
00:22:16 Cette blague aurait cartonné en public.
00:22:21 Novembre 2023
00:22:23 Oh là là, rien de pire que cette saison.
00:22:26 Enfin si, il y a bien la saison des champignons, mais ce n'est pas le sujet.
00:22:30 Depuis quand tu vas dans la forêt cueillir des champignons, mon frère ?
00:22:35 Non, je ne parlais pas de ces champignons-là.
00:22:40 C'est de la teub.
00:22:42 J'ai fait un rêve.
00:22:44 Un prix littéraire qui récompenserait les plus gros égaux.
00:22:47 On aurait un prix à nos noms.
00:22:49 Meurisse, l'ombre près.
00:22:51 Oh, je le sais, je le vois.
00:22:53 Le prix Me-Lang.
00:22:55 Parce que quand on a des champignons, on en parle.
00:22:59 Merci Gilles Etarneau, Guilhem et Ulrich.
00:23:04 Et il est déjà arrivé que des chansons aussi fassent polémique.
00:23:08 Même les lacs du Conne-et-Marin font polémique en cette époque, vous savez.
00:23:11 Parce qu'il y a des chansons ouvertement engagées,
00:23:13 puis il y a des chansons à message, comme celle-ci par exemple.
00:23:16 Bon là, on a tous reconnu.
00:23:24 Putain, génial !
00:23:26 C'est électronique, je trouve une fois partie de l'histoire de Chewbacca.
00:23:30 Alors, on est en 1992, "Killing the Name" est à la fois le nom du premier album de Rage Against the Machine
00:23:36 et "Ratiem" pour les intimes.
00:23:38 Et leur premier single, c'est le même nom quoi.
00:23:40 On y cause de violences policières.
00:23:42 Et au début des années 90, les membres de Ratiem se retrouvent à Los Angeles, en Californie.
00:23:47 Ils fusionnent le rap, le métal, écrivent des chansons, toutes ou presque toutes à caractère politique.
00:23:52 La machine à combattre selon le guitariste Tom Morello, c'est la mondialisation, le néolibéralisme, le racisme, l'élitisme et l'indifférence.
00:24:00 Il y en aura d'autres, mais déjà ça vous fait un bon paquet.
00:24:02 Donc vous l'avez vu ou lu comme sujet de série polar.
00:24:06 Et les pays, la police, la ville des anges traînent une très très forte odeur de corruption et de racisme.
00:24:12 Et en 1991, un afro-américain, Ron Leking, commet un excès de vitesse.
00:24:18 Il refuse de s'arrêter, tiens tiens, sans penser à autre chose.
00:24:21 Puis finalement marque le stop à l'entrée d'un parc.
00:24:24 Et son arrestation va être une des premières du genre à être filmée par un kidam,
00:24:28 un plombier qui fume une clope et qui venait d'acheter un caméscope,
00:24:31 un voisin du lieu du drame qui s'appelle Georges Olliday et qui prenait l'air sur son balcon.
00:24:36 Ces images seront diffusées sur toutes les télés.
00:24:38 On y voit un tabassage en règle, un déferlement de violence, 50 coups de matraque,
00:24:42 Tazer King est traîné sur la route alors qu'il est attaché par des cordes.
00:24:46 Et puis il est incarcéré mais il est relâché au bout de 4 jours parce qu'on n'a rien de trop à lui reprocher.
00:24:50 Par contre, un an plus tard, commence le procès des policiers.
00:24:53 Et ils seront jugés pour, ouvrez les guillemets, "violence excessive".
00:24:57 Le jury est choisi en fonction de sa couleur de peau.
00:25:00 Donc, ils sont acquittés les flics.
00:25:02 Mais 2 heures après leur sortie de tribunal, les émeutes de Los Angeles commencent.
00:25:06 Elles vont faire plus de 50 morts.
00:25:08 "Killing the Name" raconte ce moment.
00:25:10 Allez, au revoir François.
00:25:13 "Killing the Name" (en anglais)
00:25:18 "Killing the Name" (en anglais)
00:25:21 "Killing the Name" (en anglais)
00:25:24 "Killing the Name" (en anglais)
00:25:27 "Killing the Name" (en anglais)
00:25:30 "Killing the Name" (en anglais)
00:25:33 "Killing the Name" (en anglais)
00:25:36 "Killing the Name" (en anglais)
00:25:39 "Killing the Name" (en anglais)
00:25:42 "Killing the Name" (en anglais)
00:25:45 "Killing the Name" (en anglais)
00:25:48 "Killing the Name" (en anglais)
00:25:51 "Killing the Name" (en anglais)
00:26:05 "Killing the Name" (en anglais)
00:26:33 "Killing the Name" (en anglais)
00:26:36 "Killing the Name" (en anglais)
00:26:43 "Killing the Name" (en anglais)
00:26:46 "Killing the Name" (en anglais)
00:26:49 "Killing the Name" (en anglais)
00:26:52 "Killing the Name" (en anglais)
00:26:55 "Killing the Name" (en anglais)
00:26:58 "Killing the Name" (en anglais)
00:27:01 "Killing the Name" (en anglais)
00:27:04 "Killing the Name" (en anglais)
00:27:07 "Killing the Name" (en anglais)
00:27:10 "Killing the Name" (en anglais)
00:27:13 "Killing the Name" (en anglais)
00:27:16 "Killing the Name" (en anglais)
00:27:19 "Killing the Name" (en anglais)
00:27:22 "Killing the Name" (en anglais)
00:27:25 "Killing the Name" (en anglais)
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00:27:31 "Killing the Name" (en anglais)
00:27:34 "Killing the Name" (en anglais)
00:27:37 "Killing the Name" (en anglais)
00:27:40 "Killing the Name" (en anglais)
00:27:43 "Killing the Name" (en anglais)
00:27:46 "Killing the Name" (en anglais)
00:27:49 "Killing the Name" (en anglais)
00:27:52 "Killing the Name" (en anglais)
00:27:55 "Killing the Name" (en anglais)
00:27:58 "Killing the Name" (en anglais)
00:28:01 "Killing the Name" (en anglais)
00:28:04 "Killing the Name" (en anglais)
00:28:07 "Killing the Name" (en anglais)
00:28:10 "Killing the Name" (en anglais)
00:28:13 "Killing the Name" (en anglais)
00:28:16 "Killing the Name" (en anglais)
00:28:19 "Killing the Name" (en anglais)
00:28:22 "Killing the Name" (en anglais)
00:28:25 "Killing the Name" (en anglais)
00:28:28 "Killing the Name" (en anglais)
00:28:31 "Killing the Name" (en anglais)
00:28:34 "Killing the Name" (en anglais)
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00:28:40 "Killing the Name" (en anglais)
00:28:43 "Killing the Name" (en anglais)
00:28:46 "Killing the Name" (en anglais)
00:28:49 "Killing the Name" (en anglais)
00:28:52 "Killing the Name" (en anglais)
00:28:55 "Killing the Name" (en anglais)
00:28:58 "Killing the Name" (en anglais)
00:29:01 "Killing the Name" (en anglais)
00:29:04 "Killing the Name" (en anglais)
00:29:07 "Killing the Name" (en anglais)
00:29:10 "Killing the Name" (en anglais)
00:29:13 "Killing the Name" (en anglais)
00:29:16 "Killing the Name" (en anglais)
00:29:19 "Killing the Name" (en anglais)
00:29:22 "Killing the Name" (en anglais)
00:29:25 Avec grand plaisir mon cher Mazine !
00:29:28 Bonsoir à tous, bonsoir France Inter !
00:29:31 C'est un honneur d'être parmi vous et quel timing incroyable !
00:29:34 A la base je devais jouer sur une scène magnifique devant 800 personnes
00:29:37 Là on est 11 et on joue à huis clos, on dirait la Ligue 1 pendant le Covid
00:29:40 La seule différence c'est que la Fédération ne risque pas d'arrêter le championnat au milieu de la saison
00:29:43 Quoique...
00:29:46 Du coup on m'a demandé de faire une chronique
00:29:49 Alors traditionnellement ça doit porter sur l'actu
00:29:52 Mais avec le contexte actuel, blaguer sur l'actu pourrait mettre un terme à ma carrière comme à ma vie
00:29:55 C'est un peu comme faire pipi debout dans l'avion
00:29:58 J'aurais beau viser parfaitement juste, c'est pas moi qui décide si je m'en mets plein le jean
00:30:01 Surtout que moi j'ai toujours été un poissard face au contexte géopolitique
00:30:04 Et ce depuis ma naissance, juste le lieu de ma naissance les gars
00:30:07 Je suis né à Khartoum au Soudan en 1994
00:30:10 Bon ben le verre était déjà dans le fruit
00:30:13 Pour les plus jeunes qui nous écoutent, le Soudan dans les 90 c'était un peu le repère des gars les plus recherchés de la planète
00:30:17 Carlos, Ben Laden et autres ennemis du monde libre avaient l'habitude d'y passer leur week-end
00:30:21 Ben résultat, moi ça fait 29 ans qu'à chaque fois que je voyage dans un pays qui n'est pas copain avec le Soudan
00:30:25 Donc tout le reste de la carte
00:30:27 Arrivé à l'aéroport, comme par hasard, je me fais toujours contrôler aléatoirement systématiquement
00:30:30 Oula c'est un oxymore ça, on est sur France Culture ou quoi ? Calmez-vous
00:30:33 Bon là vous allez me demander ce que j'y foutais au Soudan
00:30:36 La raison est simple, à l'époque mon père travaillait pour la FAO
00:30:39 L'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture
00:30:42 Moi je trouve que c'est une explication suffisante, même honorable
00:30:45 Et ben, pas la marée-chaussée
00:30:47 Aux Etats-Unis par exemple, à l'aéroport j'ai eu le droit au secondary check
00:30:50 Alors ça c'est quand la police aux frontières t'accompagne dans une petite pièce séparée
00:30:53 Avec 2-3 narcos et autres recherchés d'interpol pour un interrogatoire
00:30:56 Moi je m'étais préparé, j'avais tout pour prouver que j'étais un citoyen modèle
00:30:59 Mais eux, ils n'en avaient rien à secouer, ils n'avaient qu'une seule question pour moi
00:31:02 Pourquoi ai-je choisi de naître au Soudan ?
00:31:05 Bon, va expliquer que ton père il était pour planter les arbres
00:31:08 A chaque fois que je leur dis, j'ai la même réaction
00:31:10 L'ONU qui fait des trucs bien en Afrique ?
00:31:12 Voyons monsieur, voyons, voyons
00:31:14 Et maintenant je joue la carte de la science, et oui
00:31:16 Car il est scientifiquement prouvé que, n'étant pas né
00:31:19 Bon, ben mon influence sur mon lieu de naissance, elle est mécaniquement limitée
00:31:22 Et ce, malgré toute la bonne volonté du monde
00:31:24 J'ai essayé de provoquer mon propre accouchement à Rome
00:31:26 Où mes parents se trouvaient quelques mois plus tôt
00:31:28 Mais les médecins étaient formels, 2 mois de gestation
00:31:30 C'est suffisant pour les canidés, mais c'est un peu juste pour mettre au bain l'humain
00:31:33 Le plus marrant c'est quand l'administration française m'a demandé de fournir un extrait de casier judiciaire
00:31:37 Pour tous les pays où j'ai vécu plus de 6 mois
00:31:39 J'avais tout sauf mon casier soudanais
00:31:41 Et là le mec me reprend "Mais monsieur Mazine, vous avez vécu au Soudan de 94 à 96
00:31:45 24 mois, ça fait plus que 6 mois"
00:31:47 J'ai dit "Ben attends, 24 c'est plus que 6"
00:31:49 "Ben merci ma mène, donc en fait j'aurais pu acheter des rouleaux de PQ par 24
00:31:52 Au lieu de les prendre 6 par 6 comme un gogole"
00:31:54 Bon, j'ai pas dit ça, j'avais besoin de ma carte de séjour
00:31:56 Donc j'ai répondu gentiment "Je comprends votre inquiétude monsieur
00:31:58 Il est vrai qu'en Afrique, les enfants soldats sont recrutés de plus en plus jeunes
00:32:02 Néanmoins, leur formation dure 3 ans
00:32:04 Et moi, de 0 à 2 ans, j'ai pas eu le temps de faire mes classes
00:32:07 Même si j'ai quelques notions en combat rapprochés
00:32:09 Bon, trêve de digression, il est temps de parler d'actu
00:32:12 Comment Charline, j'ai pas le temps ?
00:32:14 C'est dommage, la prochaine fois peut-être, merci d'avoir écouté
00:32:18 Mazine, merci beaucoup
00:32:21 Y'a un spectacle en préparation ?
00:32:23 Il est écrit, j'attends juste de le programmer
00:32:25 Il me faut une salle, de la notoriété et des gens
00:32:28 Ah, donc là on lance un appel quand même
00:32:30 C'est passionnant, vous allez notamment raconter ça ?
00:32:32 Entre autres, ça et plein d'autres histoires que je ne peux pas raconter maintenant
00:32:36 C'est quoi la thématique générale que vous aimez ?
00:32:38 En général, c'est la bêtise des gens
00:32:40 Toutes les anecdotes que j'ai racontées là sont vraies
00:32:42 Et donc j'ai écrit tout ça
00:32:44 Vous avez un compte Insta, quelque chose pour pouvoir vous suivre ?
00:32:46 Mazine officiel, tout attaché
00:32:48 Et sinon, dans les prochaines semaines, vous maniez les micro-trottoirs ?
00:32:52 Non ?
00:32:54 Disponible dimanche ?
00:32:56 Restez avec nous dans le public, c'est déjà une personne qu'on entend faire comme ça
00:33:01 Au 621, Guillaume va reprendre sa place à côté de Wally
00:33:04 Mais restez avec nous dans ce magnifique studio
00:33:07 Merci Mazine
00:33:09 Et là c'est la page culture, à 18h44 sur France Inter dans le Grand Dimanche Soir
00:33:13 Avec une chronique langue, une chronique linguistique et stylistique
00:33:18 Et ça, vous savez que c'est les mots-clés pour annoncer la venue de Laélia Veyron
00:33:22 Merci Charline
00:33:23 Alors aujourd'hui, je voulais vous parler d'un sujet apaisé
00:33:26 La politesse
00:33:27 Le mot serait relié au verbe polir, qui veut dire « aplanir »
00:33:30 La politesse, ça sert normalement à aplanir, à fluidifier les relations sociales
00:33:34 Dire s'il te plaît merci, ça fait d'ailleurs partie des premières choses qu'on apprend aux enfants
00:33:38 Qu'est-ce qu'on dit ? Merci
00:33:40 Distinguer ce qui est poli ou impoli, ça peut paraître évident
00:33:43 Vous dites bonjour, s'il vous plaît merci et voilà
00:33:45 Mais en réalité, ce n'est pas si simple
00:33:47 Par exemple, si vous vous ennuyez sur Twitter et que vous avez envie de lancer une polémique
00:33:51 Mais une polémique à l'ancienne, tranquille
00:33:53 Vous avez des sujets sûrs, vous prenez des formules de politesse
00:33:56 Et vous demandez aux gens si elles sont vraiment polies
00:33:59 Par exemple, « belle journée », formule qui peut déclencher des irritations insoupçonnées
00:34:04 Ou « bon appétit », vous croyez que c'est poli, c'est plutôt gentil normalement
00:34:08 Et bien vous apprendrez que pour certains, pas du tout
00:34:10 Vous savez pourquoi c'est censé être impoli, Juliette ?
00:34:12 Parce qu'on ne parle pas des choses du ventre
00:34:14 Voilà, on ne parle pas du corps, c'est vulgaire, même si on est au restaurant
00:34:17 Et dans mon monde, le monde universitaire, si vous voulez vous brouiller avec un prof de droit
00:34:21 J'ai un truc qui les fait souvent vriller
00:34:23 Dites-leur que vous, ça ne vous choque pas qu'un élève s'y mêle par « cordialement »
00:34:27 Cordialement, dans le monde universitaire, ça déclenche des passions
00:34:31 Il y a tout un art d'être poli ou insultant, même entre pairs, selon votre utilisation de « cordialement »
00:34:36 Bien « cordialement », c'est plutôt neutre
00:34:38 Très « cordialement », ça veut dire qu'on est copain
00:34:40 Et peu « cordialement », là c'est vraiment « va manger tes grands morts » façon universitaire
00:34:44 Donc pas si simple la politesse
00:34:46 Le philosophe Schopenhauer nous comparait à des hérissons dans un vent froid
00:34:50 Ils veulent se réchauffer, donc ils se rapprochent les uns des autres
00:34:53 Mais en se rapprochant, ils se piquent, donc ils s'écartent et ils ont froid à nouveau
00:34:56 Pas facile d'avoir la bonne distance
00:34:58 Si quelqu'un est impoli, on ne se sent pas respecté
00:35:01 Mais si quelqu'un est trop poli, trop poli pour être honnête, obséquieux, on n'aime pas non plus
00:35:05 Ça nous gêne, peut-être parce que ça nous rappelle que si l'autre en fait autant, c'est parce que nous, nous sommes dans une position de domination
00:35:11 Les polémiques autour de ces formules nous montrent que la politesse n'est pas un simple effort individuel
00:35:16 Mais que c'est un rituel social, en grande partie conventionnel
00:35:19 Qui renvoie à ce que le linguiste Charodot appelle un contrat de communication
00:35:23 Et comme tout rituel, ça varie, selon les groupes sociaux, mais aussi selon le temps, les aires géographiques et les habitudes culturelles
00:35:29 Il fut un temps où des expressions comme "je baisse votre pied" étaient considérées comme tout à fait normales
00:35:34 Maintenant, si vous recevez ça, vous vous inquiétez peut-être un petit peu
00:35:38 Savoir manier les formules de politesse adaptées, c'est une véritable compétence linguistique et sociale
00:35:43 Mais dans certaines situations, l'exigence du rituel repose sur des codes tellement arbitraires et complexes
00:35:48 Qu'elle est quasi impossible à maîtriser si elle n'a pas fait l'objet d'un long apprentissage depuis l'enfance
00:35:53 Et la politesse devient alors une étiquette
00:35:55 Elle ne sert plus à fluidifier les relations, mais à les complexifier à des fins de tri et de distinction sociale
00:36:01 Pour finir les amis, je vais vous rappeler une citation tellement connue qu'on ne sait plus très bien qui l'a dite en premier
00:36:06 L'humour et la politesse du désespoir
00:36:08 Peut-être que ces prochains mois, on va avoir besoin d'être bien polis, surtout toi Guillaume !
00:36:11 Oui, restons polis !
00:36:13 Merci beaucoup, chère Laëlia Veyron, maîtresse de conférence à l'université d'Orléans
00:36:18 Qui a publié de nombreux ouvrages, je vous conseille de lire les livres
00:36:22 Trop, trop de livres !
00:36:23 Moins que Guillaume !
00:36:25 On parlera de Guillaume après !
00:36:27 Alors, après cette page culture, on va revenir à l'actualité, bien sûr
00:36:33 Alors l'actualité, il s'ébroue dedans, vraiment, je ne vois pas de comment mieux dire
00:36:39 Mieux dire comme un grand chien !
00:36:41 Oui, c'est ça, un grand chien fou !
00:36:44 Vous parlez de moi ?
00:36:45 Non, non, non, non, allez c'est parti, c'est moi Lydia !
00:36:49 Bah alors mes petits meurs, ils sont emmerdés, gauchistos, prépucophiles, esprit charlito rejeté
00:36:53 Je vous laisse trois semaines et vous faites que de la merde !
00:36:55 Ma dernière chronique, elle tombait juste après le terrible massacre du Hama, c'est le début des bombardements israéliens
00:37:00 C'était chaud, mais je m'en étais sorti ! Et l'autre con, il s'est dit "allez, on rajoute un niveau de difficulté des fois qu'on se fasse un peu chier"
00:37:07 Je pourrais te taper si t'étais pas aussi faible avec ton corps en tofu, je te jure !
00:37:11 Et maintenant on fait l'émission sans public parce que monsieur est menacé de mort
00:37:14 Donc ON est menacé de mort, parce que vous croyez que s'il y a un gars qui rentre pour planter Meurice, après il va s'arrêter ?
00:37:19 Non, je voulais juste lui, allez faites vos chroniques, les autres je vous aime bien !
00:37:24 Avec seulement quatre mots, il a fait disparaître des centaines de personnes du public
00:37:27 La dernière personne qui a réussi à faire ça, c'est Macron avec les soignants et les profs
00:37:31 Avant de faire ta blague de merde, t'as pensé à Djamil ou à moi ?
00:37:34 Parce que nous, même si on est accusé d'antisémitisme, par ricochet, on est foutu !
00:37:38 Surtout Djamil, pour des raisons évidentes de sécurité
00:37:41 Parce que les propos antisémites des blancs, ils ont droit à l'oubli
00:37:44 Même Jean-Marie Le Pen, condamné plusieurs fois pour antisémitisme, distributeur de champs de la Vermat...
00:37:48 J'arrête même pas de dire !
00:37:50 C'est un professionnel qui peut bien le connaître !
00:37:53 Aujourd'hui, ils s'interrogent s'ils peuvent l'inviter pour Shabbat
00:37:56 Mais toi, t'as pensé qu'à ta petite gueule de babtou vegan du 6ème arrondissement
00:37:59 Avec tes chemises de prof de philo suicidaire, tu pouvais pas insulter les musulmans comme tout le monde, connard !
00:38:04 Nous, les racisés, la comédie, non seulement on n'a pas le droit à la prescription
00:38:08 Mais en plus, ce serait une haine du juif différente
00:38:10 Parce qu'il y a l'antisémitisme AOC, Drummond, Maurras, Pétain, Céline et tous les influenceurs en faphologie
00:38:16 Et il y a l'antisémitisme couscous, tagine, chorba, la chichagou judéophobie
00:38:20 Alors on va pas se mentir, il y a aussi de l'antisémitisme de ce côté de la France
00:38:23 Mais à ce que je sache, c'est pas Mourad Bakary qui gérait le fret à la gare de Drancy dans les années 40
00:38:27 Merci de pas vous débarrasser de vos saloperies historiques sur le dos des gens
00:38:30 Aujourd'hui, ça glorifie encore Pétain, ça réédite Céline et on s'étonne que l'antisémitisme perdure dans ce pays
00:38:35 Si vous voulez qu'on oublie les chansons, faut arrêter de vendre les best-of, c'est comme ça
00:38:39 Si on rajoute à ça la courte échelle des médias qui invitent l'extrême droite toutes les 10 minutes
00:38:43 T'allumes la télé, soit tu tombes sur quelqu'un du RN, soit tu tombes sur Alex Vizorek
00:38:48 Heureusement qu'il est là, sinon il n'y aurait que le RN
00:38:51 On est arrivé à un point où si tu refuses de manifester ce dimanche avec l'extrême droite, t'es antisémite
00:38:56 J'ai dormi combien de temps ?
00:38:58 Parce que je voudrais me rendormir avant qu'on me demande de soutenir les frères musulmans pour prouver que je suis pas islamophobe
00:39:02 Y'avait un truc très simple pour faire que l'extrême droite vienne pas à cette manif
00:39:05 C'est de faire une manif contre l'antisémitisme et le racisme, là t'es sûr qu'ils viennent pas
00:39:09 Et dans ce contexte pourri, l'autre syndicalo-antispéciste, il se la ramène
00:39:12 Gni gni gni gni gniaou gni gni gni nazi gni gni gni prépuce connard !
00:39:17 C'est pas parce que Netanyahou il conduit la ségrégation, l'occupation, le massacre de toute une population
00:39:21 et qu'il fait tuer tellement de civils qu'il ferait passer Poutine pour un timide
00:39:24 que t'as le droit de le qualifier de nazi, je sais que ça t'a tenté mais non
00:39:27 Il faudrait que tu nous expliques aussi pourquoi tu penses au zgeg de Netanyahou mais ça c'est un autre sujet
00:39:31 Tu peux pas donner le titre de nazi à n'importe qui, c'est pas la Légion d'honneur
00:39:35 Même les néo-nazis ils ont pas osé, ils ont mis "néo" devant
00:39:38 Mais malgré ça, je pense que tu n'es pas antisémite mais je pense que t'es un connard !
00:39:43 De la même manière, critiquer Netanyahou n'est pas antisémite
00:39:46 parce que Netanyahou c'est pas les juifs
00:39:48 Si vous croyez que Netanyahou représente tous les juifs, c'est que vous connaissez pas beaucoup de juifs
00:39:52 Parce que si t'écoutes bien les israéliens, y'en a plein, Benyamin c'est pas au front qu'ils veulent le voir, c'est au trou
00:39:56 Et eux ils sont aussi antisémites, c'est quoi c'est l'antisémitisme qui part, on va pas y arriver
00:40:00 On peut aussi dire que le gouvernement israélien, niveau éradication du Hamas, c'est brouillon
00:40:05 Soit le Hamas il a construit le plus grand réseau souterrain depuis les Tortues Ninja
00:40:08 Et dans ce cas là, il aurait fallu commencer par en dessous
00:40:10 Parce que là, sous les habitations Hamas, sous les hôpitaux Hamas, sous la FP Hamas, sous l'ONU Hamas
00:40:15 Y'a même des QG du Hamas dans les couches des bébés apparemment
00:40:18 Et ma crainte c'est que le résultat de tout ça, ça accélère le recrutement du Hamas
00:40:21 Parce que parmi les milliers de palestiniens qui ont vu leur famille écrasée sous les bombes
00:40:24 Y'en a peut-être pour qui la vision d'Israël va pas se limiter à une démocratie défaillante
00:40:28 En tout cas, j'espère que t'as compris, connard, Guillaume, pardon
00:40:31 Que les limites de la liberté d'expression c'est comme les frontières d'Israël et de la Palestine
00:40:35 On sait jamais vraiment où ils veulent les mettre
00:40:37 Merci beaucoup Walidia
00:40:40 Le public est en feu, notre unique public
00:40:44 Faites des stages, faites des stages chez Walidia
00:40:47 C'est délirant, c'est extatique
00:40:49 Quel est donc ce grand froid que je sens en moi ?
00:40:52 Et bien c'est le type seul dans le public
00:40:54 Et le fait que Charline ait regagné son perchoir
00:40:59 Eh oui, en effet, car les...
00:41:02 Attendez, on est combien là ?
00:41:04 1, 2, 3, 4...
00:41:06 Les 8 personnes présentes dans ce studio forment une...
00:41:09 'Tain, même ça résonne tellement on est peu nombreux
00:41:12 Je sais pas, y'a moins de monde qu'à une réunion Tupperware
00:41:15 Voici la mini-convention citoyenne que j'ai l'honneur toutefois de présider
00:41:28 Alors ceux qui nous regardent en vidéo l'ont bien remarqué
00:41:31 Mais si vous nous écoutez à la radio, on a l'air vraiment nouilles
00:41:35 Une émission d'apaisement, donc j'ai choisi un thème sans risque de polémique
00:41:39 J'ai choisi un gentil sujet
00:41:42 Les préparatifs de Noël, démarrent-ils trop tôt ?
00:41:45 C'est un sujet de débat lancé par la polémiste Maria Carey
00:41:49 Qui affirme que déjà chez elle, de tout est prêt pour le 25 décembre
00:41:53 Elle a donc lancé les préparatifs de Noël
00:41:55 Sérieusement ?
00:41:56 Y'a pas plus fédérateur en France que Noël
00:41:58 On est le 12 novembre et vous voulez parler du 25 décembre ?
00:42:01 Des fois qu'on serait plus là en décembre
00:42:03 Vous voulez pas plutôt qu'on parle de Pâques ?
00:42:05 Bah Pâques ça me va aussi
00:42:07 Non c'était une blague Charlie
00:42:09 Pour une fois vous avez compris le thème, merci, des blagues et pas de polémique c'est très très bien
00:42:13 Donc on fait quoi, Noël ou Pâques ?
00:42:15 Bon laissez tomber, vous voulez expliquer les autres que c'était une blague ?
00:42:18 Non mais attendez, comme par hasard on parle de deux fêtes catholiques
00:42:20 Alors vous, je vous ai vu de loin
00:42:23 Vous êtes très loin
00:42:26 La religion à la crèche dans les verris
00:42:28 Et puis à Pâques l'agneau c'est pas végane
00:42:30 C'était justement pour éviter la religion que le thème "Est-ce trop tôt pour acheter des jouets ?" par exemple
00:42:35 Je dirais que non parce que la qualité des jouets c'est important
00:42:38 Eh bah disons, c'est pas trop tôt pour avoir une remarque constructive dans cette équipe
00:42:42 Alors allez-y sur la qualité, je vous cède le micro, chère Constance
00:42:45 Wouuuuuh
00:42:47 Bonjour les amis
00:42:50 Ah c'est fou, je suis contente d'être là
00:42:54 Voilà, non il n'y a pas de suite à cette phrase
00:42:59 C'est juste très important je pense de le signifier
00:43:02 C'est une grande qualité vous savez d'exprimer ses sentiments
00:43:05 Eh oui, en fait demain c'est la journée mondiale de la qualité
00:43:07 Voilà pourquoi j'ai fait ce début de chronique
00:43:10 Est-ce qu'on peut parler de la qualité d'un sentiment supérieur à un autre ?
00:43:13 Peut-on ? C'est à qui les petits petits ? Peut-on ? C'est à qui les petits petits ?
00:43:16 Peut-on juger les sentiments sans vouloir les mettre en concurrence les uns contre les autres ?
00:43:20 On vit les uns contre les autres
00:43:22 Vous voyez, pour prendre un hasard, un mot, je vais prendre un exemple
00:43:26 Moi, je le dis sans honte, je préfère la joie au spleen
00:43:30 Et le spleen le sait, oh oui, le spleen est jaloux
00:43:33 Comme Baudelaire était jaloux de Bozo le clown qui était rigolo, toujours content
00:43:37 Alors moi en qualité de mère de mes mots suis-je indigne de mes sentiments
00:43:41 Parce que je préfère largement certains sentiments à d'autres
00:43:45 Ne cédons pas à la pression, s'il vous plaît, s'il vous plaît
00:43:48 Sans vouloir me lancer des fleurs parce que je ne suis pas un vase
00:43:52 Je suis bourrée, tu as trop bu, mais chlingue, tu rentres maintenant, tout le monde te regarde
00:43:57 Non, je suis bourrée, régiste de qualité
00:43:59 Je rentre dans plein de cases et pourtant je ne suis pas un mot croisé
00:44:02 J'ai la qualité de terrienne, d'être humain, de femme, de soeur, de fille, de citoyenne, de conne, parfois oui, souvent
00:44:08 Et j'en passe
00:44:09 Mais je suis aussi des défauts à l'intérieur de ces qualités
00:44:13 Donc ne suis-je pas autre chose que des cases, des algorithmes ?
00:44:17 Ça me fout les grumeaux de me dire que je suis une accumulation de chiffres, de statistiques
00:44:21 Ça m'ennuie vraiment d'être un numéro de sécurité sociale, d'être un IBAN, un code BIC, un code PUC ou un code PIN
00:44:28 Oui, oui, je laisse un silence car vous vous attendez à une blague sur le code PIN
00:44:34 Et bien il n'en aura pas car j'ai une qualité, la délicatesse
00:44:38 À POIL MICHEL !
00:44:40 Ça me fatigue d'être cataloguée, résumée en fonction de ma taille, de mon poids, de mon âge, de ma pointure, de mon QI, de mon lieu de naissance, de ma position préférée sexuelle ou politique
00:44:48 Et si on essayait de penser en humain avec des qualités et des défauts ?
00:44:53 Est-ce qu'on ne pourrait pas nuancer un peu ?
00:44:55 Ça détendrait tout le monde je pense, un peu de nuance, tout n'est pas noir ou blanc
00:45:00 Parce que vous savez les gens, on est des gens, on n'est pas des codes barres
00:45:03 MERDE !
00:45:05 Merci Constance !
00:45:08 Mais on est d'accord que votre chronique n'a rien à voir avec le thème de la convention ?
00:45:12 Non, du tout !
00:45:14 Ok, merci de votre aide !
00:45:16 Ok, on va rester sur Noël, c'est très bien car ça fait de mal à personne
00:45:21 Sauf aux petits commerçants !
00:45:23 C'est à dire ?
00:45:24 Les gens achètent tout sur Amazon mais bon visiblement, ça c'est pas un problème pour vous !
00:45:28 Si, si, mais je veux dire que ce n'est pas valable qu'au moment de Noël, il ne faut pas tout mettre sur le dos de Noël non plus !
00:45:33 Ah bon ? Je vous laisserai en parler avec mon cousin qui tient un magasin de jouets en bois, la forêt aux jouets, 25 boulevard Voltaire, ouvert de 9h00 !
00:45:41 Merci, merci, merci, revenons à cette question, les préparatifs ruinent-ils la magie de Noël ?
00:45:47 Il faudrait peut-être arrêter de prendre les gosses pour des cons !
00:45:49 Qu'est-ce qui se passe en fait ?
00:45:51 Le père Noël c'est un type qui n'a plus un poil sur le crâne, qui porte des doudounes sans manches et qui s'appelle Jeff Bezos !
00:45:55 Vous respectez rien, vraiment, vous brisez tout le rêve, tout ce qui fait d'air !
00:46:00 Oui, lui il oblige des petits lutins à pisser dans des bouteilles en plastique pour qu'ils envoient le plus vite des cadeaux qui ne pourront jamais se payer !
00:46:05 C'est fou quand même, parce que même Noël vous parvenez à politiser, vous êtes épuisants !
00:46:09 Allez, on change de thème du coup, les massages aux huiles essentielles !
00:46:13 D'accord, mais qui a décidé quelles huiles étaient essentielles et lesquelles ne l'étaient pas ?
00:46:17 Oui, c'est discriminant pour l'huile d'olive !
00:46:19 Ok, on réaménage le thème, les massages aux pierres chaudes !
00:46:23 Oui, mais après si quelqu'un lance les pierres, comme l'intifada par exemple !
00:46:27 Stop ! Stop ! Vraiment, ça veut dire qu'il est temps de conclure.
00:46:31 Je vais donc énoncer la proposition de loi que nous allons voter ensemble dès la reprise, après le journal de 19h.
00:46:37 La voici. Pour ou contre acheter dès maintenant son sapin et sa box massage à l'huile d'olive pour Noël ?
00:46:44 (Sonnerie de téléphone)
00:46:47 Suspension de séance, voilà, je vous laisse délibérer et nous reprendrons à l'issue du journal d'information de 19h.
00:46:54 (Sonnerie de téléphone)
00:46:59 Merci Eric Delvaux et merci pour ces informations ainsi qu'à toute la rédaction.
00:47:04 C'est le petit grand dimanche soir dans le studio 621 de la Maison de la Radio et de la Musique.
00:47:08 Sans public aujourd'hui, mais avec beaucoup de ferveur, de joie, de rigolade, avec les 8 personnes réunies ici vont voter cette question de la convention.
00:47:20 Pour ou contre anticiper dès aujourd'hui les achats de Noël ?
00:47:23 Alors, par applaudissement, qui est pour ?
00:47:27 (Applaudissements)
00:47:30 Par applaudissement, qui est contre ?
00:47:32 (Applaudissements)
00:47:33 Une majorité ?
00:47:34 Égalité !
00:47:35 Non, non, non, non, non, non, cette mesure est donc rejetée.
00:47:39 (Musique)
00:47:43 Et c'est le grand dimanche soir qui continue jusqu'à 20h avec Juliette Arnaud, Guillaume Meurice, Emeric Lomprey, Laëlia Veyron, Walidia, Djoubaka, Constance, Frédéric Fromet.
00:47:59 Et je vous prie d'accueillir notre invité, voici Simon Abkarian !
00:48:06 (Applaudissements)
00:48:08 Le grand dimanche soir, Charline Vanhoenacker !
00:48:13 Il est beau !
00:48:14 Merci beaucoup ! Vous taisez-vous, gardez votre salive pour la fin.
00:48:18 Simon Abkarian, bienvenue dans le grand dimanche soir.
00:48:22 Merci à vous d'être là.
00:48:24 Juliette, nous sommes allés voir la pièce écrite par Simon.
00:48:27 Et alors, votre première réaction, là c'est ?
00:48:30 Vouliez-vous le dire quelque chose ?
00:48:32 Je voulais vous dire merci pour la beauté.
00:48:34 Merci pour la beauté, effectivement.
00:48:36 "Théâtre de l'Athénée" par votre compagnie, c'est ça ?
00:48:41 Oui.
00:48:42 Qui s'appelle ?
00:48:43 La compagnie des cinq roues.
00:48:45 Ne pas confondre avec la cinquième roue du Quai Roscoff.
00:48:48 "Hélène après la chute", "Théâtre de l'Athénée", Louis Jouvet, à Paris jusqu'au 25 novembre.
00:48:55 Juliette Arnaud, par où on commence ?
00:48:58 On commence par "La guerre de Troyes a eu lieu".
00:49:01 Les Grecs sont entrés dans la ville de Troyes grâce à la ruse d'Ulysse avec le cheval.
00:49:06 Ils ont vaincu, littéralement ils sont en train de piller la ville.
00:49:10 Et Ménélas, dont la femme Hélène l'avait quittée pour partir avec le Troyens Paris,
00:49:16 entre dans la chambre d'Hélène et de Paris qui est mort à ce moment-là.
00:49:21 Et puis, apparition d'Hélène, ils ne se sont pas vus depuis dix ans, les anciens époux.
00:49:26 Et nous, nous la voyons Hélène apparaître comme Ménélas la voit.
00:49:29 Une divinité et je pèse mes peaux.
00:49:31 Et alors après, tout est ainsi.
00:49:33 Décors, lumières, miroirs, c'est une claque esthétique qui nous fait oublier en quelques minutes nos vies.
00:49:38 Qui vont pas si... C'est pas si... C'est comment dire ? C'est bigarré ?
00:49:43 Donc je vais vous dire, redire vraiment merci pour la beauté.
00:49:48 Et pourquoi autant de beauté pour raconter Hélène après la chute ?
00:49:53 Oh parce que je pense que quand il y a justement destruction, pillage, assassinat de masse,
00:50:00 il faut essayer de sauver ce qui reste du paradis perdu je pense.
00:50:04 Et ce paradis-là peut se limiter à une embrassade.
00:50:08 Donc de le sortir du plus beau qu'il soit.
00:50:12 Et après en fait, on va passer beaucoup de temps à attendre que ce qui va se passer entre Hélène et Ménélas,
00:50:18 potentiellement Hélène peut mourir à la fin de la place.
00:50:21 On sent bien que le discours amoureux entre Ménélas et Hélène ne s'est pas arrêté.
00:50:25 Et donc vous installez, assez étrangement, une forme de suspense.
00:50:30 On a vraiment envie de savoir ce qui va se passer entre eux.
00:50:33 Et il y a des minuscules contacts physiques entre eux,
00:50:36 qui sont extrêmement attendus et extrêmement ressentis pour les spectateurs.
00:50:40 Et bien plus pour les spectatrices bien sûr !
00:50:43 C'est un geste érotique en fait ?
00:50:45 Oui mais avec un érotisme qui n'est absolument pas attendu à aucun endroit.
00:50:50 C'est-à-dire qu'il fallait...
00:50:52 Ça m'inspire !
00:50:54 C'est-à-dire que moi j'aime bien...
00:50:57 Déjà il fallait éviter la scène de ménage.
00:51:00 Oui absolument !
00:51:01 Ce n'est pas une scène de ménage.
00:51:02 Ce n'est pas du vaudeville du tout !
00:51:04 C'est écrit très classique.
00:51:05 Quelque part c'est une pièce classique avec à l'intérieur des choses à reconquérir.
00:51:12 Ce n'est pas de la censure d'ailleurs, je suppose qu'on m'en parlait ce soir.
00:51:17 Je ne vois pas du tout à quoi vous faites allusion !
00:51:19 Mais ce n'est pas de la censure, c'est juste de la redécouverte de ce qui est possible.
00:51:24 Du possible, de la redécouverte de la chair, de la peau de l'autre, du souffle de l'autre.
00:51:28 Et que ce n'est pas acquis, qu'il faut à tout instant le reconquérir.
00:51:31 Et que quand ils se disent...
00:51:33 Moi ce que je considère, si on a dit à quelqu'un qu'on l'aimait,
00:51:38 soit c'était Damas Karad, soit on l'aime jusqu'à la tombe.
00:51:42 Cette personne, que ce soit un homme ou une femme.
00:51:44 Ou un animal d'ailleurs.
00:51:46 Merci pour les animaux !
00:51:48 Oui mais vraiment, si on dit qu'on aime la nature, on l'aime sans retenue aucune.
00:51:53 Après les punaises de lits, on n'est pas obligé non plus...
00:51:56 Oui mais ça c'est les étrangers.
00:51:59 Je ne viendrai pas sur ce terrain là !
00:52:01 C'est encore un autre sujet.
00:52:03 Mais ce que je voulais dire par là, c'est que si on a aimé une fois, on aime pour toujours.
00:52:07 Alors ce n'était pas vrai.
00:52:09 Il y a aussi comme des fragments de discours amoureux, vraiment, dans cette pièce.
00:52:15 Simon Abkarian, il y a aussi une pianiste sur scène.
00:52:19 Pourquoi est-ce qu'il y a une pianiste ?
00:52:22 Est-ce qu'on peut y voir, peut-être qu'elle incarne le chœur qui chantait dans les pièces antiques ?
00:52:28 C'était ça l'idée de départ ?
00:52:29 L'idée de départ, il y avait un texte que j'ai coupé, enfin j'ai bien fait je pense de l'avoir coupé.
00:52:34 C'était la survivante de l'orchestre qui avait eu, pour célébrer le départ des Grecs,
00:52:40 elle était restée seule, la dernière musicienne.
00:52:42 Et je pense que quand on commence à tuer les musiciens, c'est quand on cherche à anéantir la civilisation
00:52:48 ou le peuple en question qui est sous le fil du couteau.
00:52:52 Les humoristes aussi.
00:52:54 Ne ramenez pas tout à vous !
00:52:57 Je ne pensais même pas à moi.
00:52:59 Non, il parle de moi.
00:53:01 Mais ce que je veux dire aussi, c'est que c'est irrespirable la tragédie sans musique.
00:53:05 On ne peut pas, du coup, on retomberait dans le drame.
00:53:08 C'est la musique qui permet, qui fait que la tragédie est la tragédie.
00:53:12 Sans la musique de Maja Garibian, ce ne serait pas le même spectacle.
00:53:16 La musique et le chant.
00:53:18 Oui, piano-voix.
00:53:19 Elle chante en arménien.
00:53:21 En arménien aussi, en arabe aussi.
00:53:23 C'est la beauté absolue, la beauté sur fond de guerre, antique.
00:53:29 Avec la distribution Hélène-Aurore Frémont.
00:53:34 Et puis, Ménélas, c'est Brontis Chodorovski.
00:53:39 Hélène, après la chute, Théâtre de la Téné, Théâtre Louis-Jouvet à Paris.
00:53:44 Pour l'instant, jusqu'au 25 novembre à 20h et le dimanche à 16h.
00:53:49 Simon Abkariant étant notre invité, on va continuer à en parler.
00:53:52 Parce que le fond de guerre, justement, qu'est-ce que les Grecs ont à nous dire de toutes les guerres ?
00:53:57 Ce sera le sujet ensuite.
00:53:59 Voici l'homme qui est très attendu, c'est Guillaume Meurisse.
00:54:03 Oui !
00:54:05 Nous allons continuer à titiller les interdits.
00:54:09 Ainsi parlait la philosophe Adèle Vendrette.
00:54:12 Toujours citer les grandes intellectuelles en début de chronique, ça fait bien.
00:54:15 Et puis, c'est l'heure de chronique, j'ai l'impression qu'elle est pas mal attendue.
00:54:18 On va faire un bon score, Médiamétrie.
00:54:20 Notamment, je pense à la DRH de Radio France.
00:54:22 On est à l'écoute.
00:54:24 Alors, allons-y.
00:54:25 Déjà, je voudrais remercier les auditeurs et les auditrices pour leur message de soutien.
00:54:28 Désolé, je n'ai pas pu répondre à tout le monde.
00:54:30 J'étais quand même pas mal occupé.
00:54:31 C'est mon point commun avec la cis-jordanie d'ailleurs.
00:54:33 Je voulais vous dire que j'ai lu aussi les remarques constructives suite à cette histoire
00:54:38 de Netanyahou nazi prépuce.
00:54:40 On m'a dit "ouais, mais le Hamas aussi sont des nazis sans prépuce".
00:54:43 Et oui ! Et oui ! Et j'ai jamais dit le contraire.
00:54:45 Je me demande même s'il n'y a pas un problème avec cette absence de prépuce.
00:54:48 Ça les énerve, enfin.
00:54:50 Parce que ça gratte ? Je ne sais pas.
00:54:52 Bon, sans doute un facteur aggravant.
00:54:54 J'ai aussi eu, il faut le dire, des messages de paix et d'amour.
00:54:57 J'ai eu sur mon téléphone personnel, puisqu'il a fuité.
00:55:00 Je vais vous donner tout de suite un exemple de message.
00:55:02 "Vous êtes des p'tits enculés, vous êtes des merdes, c'est la tête de la France.
00:55:08 Tu veux que je te dise ? T'es une grosse merde mon pote, t'es une grosse merde.
00:55:12 Alors je t'explique, on est juif et tu veux que je te dise ?
00:55:14 J'espère que tu vas crever dans un attentat de bouillou, les p'tits merdes."
00:55:18 Alors, c'est pas Charlie, c'est pas Charlie du tout.
00:55:20 C'est pas du tout Charlie.
00:55:21 Alors, je vous ai pris un message plutôt modéré pour ne pas vous choquer.
00:55:24 Je vous épargne les autres qui sont un peu plus menaçants.
00:55:26 Je les réserve pour le tribunal.
00:55:27 Alors, évidemment, j'ai conscience que j'ai choqué beaucoup de gens en comparant un fasciste à un nazi.
00:55:30 Donc, dans un souci d'apaisement,
00:55:33 (rires)
00:55:34 Ouais, non mais je vois votre petit silence, votre petite mine.
00:55:36 J'ai voulu aujourd'hui donner la parole à un collectif juif qui s'appelle Tzedek
00:55:40 et à un de ses porte-parole qui s'appelle Yonatan.
00:55:42 Alors, Tzedek, c'est né de la rencontre de militants et militantes juifs
00:55:47 issus de l'antiracisme, du mouvement de solidarité avec les Palestiniens
00:55:51 et du mouvement social en général.
00:55:53 Qu'est-ce que ça veut dire Tzedek ?
00:55:54 C'est un terme hébreu qui renvoie au concept de justice dans la tradition juive.
00:55:58 Justice, c'est pas une attaque contre Eric Dupond-Moretti, rassurez-vous.
00:56:01 (rires)
00:56:02 Il faut laisser la justice faire son travail, monsieur.
00:56:04 On la laisse, on la laisse.
00:56:05 Elle a du boulot en ce moment avec moi et avec Eric Dupond-Moretti.
00:56:08 On vit dans un pays où le ministre de la Justice est en procès devant la justice.
00:56:11 Mais aussi, on vit dans un pays où Stéphane Guillon donne son avis sur l'humour.
00:56:14 Donc, vous voyez, la période est complètement en taille.
00:56:16 Moi, dans la même semaine, j'ai été d'accord avec Dominique de Villepin,
00:56:19 Mundir de Colantin, quand il y a une PNP, putain.
00:56:22 Et le pape, c'est que la période est vraiment trouble.
00:56:25 Alors, toujours dans ce souci d'apaisement, moi je propose, je le dis,
00:56:28 Netanyahou, prix Nobel de la paix.
00:56:30 Yonatan ?
00:56:31 Pour certaines personnes, en tout cas, la réponse est oui.
00:56:33 Il a été proposé en 2020, aux côtés d'autres colombes, comme Mohamed Ben Zayed,
00:56:37 le président des Emirats Arabes Unis.
00:56:39 Il a vraiment été proposé comme prix Nobel de la paix.
00:56:41 Et en même temps, je dis pourquoi pas ?
00:56:43 Quand il aura construit un parking sur la banque de Gaza, il y aura la paix sur cette terre.
00:56:47 Regardez par exemple Mussolini.
00:56:49 Non, je rigole, je rigole.
00:56:50 J'imagine Pascal Praud qui écoute, il est là avec son stylo, il note.
00:56:54 Désolé pour l'ascenseur émotionnel, Pascal.
00:56:56 On va trouver un autre sujet pour demain.
00:56:58 On enchaîne avec la situation au Pancharia.
00:57:00 Être Gazaoui, c'est ne connaître que la privation, la violence des campagnes militaires israéliennes,
00:57:06 l'omniprésence de la mort.
00:57:07 Et tout ça est maintenant documenté par le travail de nombreuses ONG internationales,
00:57:12 y compris des ONG israéliennes.
00:57:14 Netanyahou accompagne un mouvement de fascisation du champ politique de la société israélienne.
00:57:19 La coalition qui lui a permis d'accéder au pouvoir et qui est actuellement en commande en Israël
00:57:23 est composée de ministres qu'on n'hésiterait pas à désigner comme des néonazis s'il ne s'agissait pas d'Israël.
00:57:28 Wow, Pascal Praud a repris son stylo.
00:57:31 Pour noter quoi ? L'embarras de Pascal est visible depuis l'espace et son seum aussi.
00:57:36 Continuons.
00:57:37 Cette violence systémique est permanente et vouée à se retourner contre les israéliens.
00:57:41 Elle l'a fait de façon brutale et cruelle avec les massacres du 7 octobre.
00:57:45 La colonisation enferme colonisateurs et colonisés dans des rapports déshumanisants
00:57:50 et ôte toute possibilité de coexistence pacifique.
00:57:53 Mais alors, est-ce que ça ne fait pas de vous des antisémites de critiquer Netanyahou et sa politique et ses ministres ?
00:57:57 Nos adversaires politiques font tout pour tuer le débat autour du colonialisme israélien.
00:58:01 Comme on l'a dit, quand on n'a pas d'argument, on fait la guerre à l'argument.
00:58:05 Non, alors non.
00:58:06 Je ne peux pas croire que les pros Netanyahou soient malhonnêtes à ce point.
00:58:09 Depuis ma blague, ils m'ont pas mal écrit, les pros Netanyahou.
00:58:12 Et c'est vraiment des belles personnes.
00:58:14 Ils s'intéressent beaucoup à ma maman, notamment, et à son épanouissement sexuel.
00:58:18 Et ça je trouve plutôt sympa.
00:58:19 Allez, concluons avec ce qui fait l'essence de l'action de l'association Tzedek et d'autres associations du même type.
00:58:24 Pour nous, les histoires, les valeurs, les traditions qui tissent notre judéité valent mieux que ça.
00:58:28 C'est parce que nous sommes fiers d'être juifs que nous avons honte de ce qui est fait en notre nom en Israël.
00:58:33 L'histoire juive est une source de sagesse pour nous.
00:58:36 C'est aussi en raison de l'histoire de la persécution des juifs que nous défendons la dignité et les droits du peuple palestinien face à l'oppression qu'elle subit.
00:58:43 Voilà. Alors, est-ce que le dire, même avec des mots qui choquent, même maladroitement selon certains, c'est de l'antisémitisme ?
00:58:49 Y compris si c'est des juifs qui le disent.
00:58:51 Ou alors est-ce que c'est juste une question de liberté d'expression et de liberté tout court pour certaines populations ?
00:58:56 La question est posée.
00:58:57 Alors, j'ai commencé par une grande penseuse, je voulais finir par une autre.
00:59:00 Elle s'appelle Laurence Bloch, directrice des antennes de Radio France.
00:59:03 C'était après les attentats contre Charlie Hebdo, quand on recevait aussi des menaces de mort.
00:59:08 Alors, je la cite "Une nouvelle génération d'humoristes se déploie aujourd'hui en France et rencontre un public toujours plus nombreux.
00:59:14 C'est une chance.
00:59:15 Accompagnons-les, respectons-les et quand l'envie prend à l'un ou à l'autre de les traiter comme des enfants inconséquents ou mal élevés,
00:59:21 souvenons-nous de ce dimanche du 10 janvier 2015 où nous étions des millions à manifester pour l'un des droits de l'homme le plus essentiel, la liberté de s'exprimer."
00:59:30 Guillaume Meurisse.
00:59:31 Et on peut remercier Laurence Bloch.
00:59:33 Parce qu'on ne serait pas là, non plus, s'il n'était pas là.
00:59:36 Ils ne sont pas forcément tous représentatifs de ce collectif.
00:59:43 Il n'est pas représentatif de tous ceux qui nous ont abondamment écrits.
00:59:46 Et je répète à tous nos auditrices et nos auditeurs qui ont été blessés ou choqués,
00:59:51 qu'ils ont été lus et entendus dans une grande majorité.
00:59:54 En tout cas, quand c'est dans un langage châtié et non pas des insuls, bien sûr, nous vous écoutons et nous vous lisons.
01:00:00 Et puis je voudrais assurer aussi tout notre soutien aux deux journalistes de France Inter qui ont été conspuées dans la manifestation cet après-midi,
01:00:08 juste parce qu'ils avaient un micro France Inter.
01:00:11 C'est extrêmement choquant.
01:00:13 Ils ont dû quitter le cortège pour leur sécurité.
01:00:16 Et nous avons un grand respect pour le travail de tous les journalistes de cette rédaction qui fait un travail remarquable.
01:00:22 Et puis en plus, sans eux, nous, on ne serait pas là.
01:00:24 Parce que s'il n'y a pas d'info, il n'y a pas de satire, il n'y a pas de blague.
01:00:27 Il ne faudrait pas qu'on en arrive à plus d'info, plus de satire.
01:00:29 Donc voilà, on embrasse beaucoup nos deux collègues et puis toute la rédaction de France Inter.
01:00:34 Et on va pouvoir reprendre le cours de cette émission.
01:00:37 Il est toujours là, notre invité !
01:00:39 Sylvain Carian, RST.
01:00:41 Et il y a beaucoup de beauté dans cette pièce.
01:00:45 Hélène, après la chute de Cotter de l'Athénée à Paris, ma chère Juliette.
01:00:50 Et justement, samedi, l'émission de Pierre-José de Lacombe, qui est diffusée sur cette antenne le samedi en fin de matinée.
01:00:57 Son thème, l'émission, c'est "Quand les durs rodaient sur la terre", diffusée en podcast.
01:01:03 Et il posait cette question qu'on a envie de vous poser.
01:01:06 Qu'est-ce que les Grecs ont à nous apprendre sur les guerres d'aujourd'hui ?
01:01:10 Parce que j'imagine que c'est ça aussi qui notait les questions.
01:01:14 - Bah tout. - Tout ?
01:01:16 - Tout a été dit, je pense. Tout a été dit.
01:01:19 - Et rien n'a trop trop changé ?
01:01:21 - Bah non, on a changé de costume, c'est tout.
01:01:23 Et de moyens de tuer.
01:01:24 Les moyens se sont améliorés, se sont sophistiqués, mais la chansonnette qui consiste à dire "je te tue, tu me tues" est restée la même.
01:01:32 C'est-à-dire que malgré tout, le lendemain du 7, j'ai écrit un texte que je n'ai pas envoyé.
01:01:38 Je me suis rendu compte que je ne parlais que de vengeance.
01:01:42 - Ah oui. Parce que vous aviez écrit à chaud aussi ?
01:01:45 - J'ai écrit à chaud, j'ai envoyé des messages à mes amis.
01:01:48 La chose est qu'à un moment donné, on a beau être cultivé, faire partie d'une grande culture, avoir des savants, être en démocratie, etc.
01:01:58 Le fait d'avoir cette chose qui arrive, qui est la déesse de la vengeance, Némésie, ça nous touche tous.
01:02:05 Je ne parle pas que des israéliens.
01:02:07 - Parce que oui, oui.
01:02:08 - Et c'est ça qui fait civilisation, c'est qu'on arrive à surmonter ça, à réfléchir ça,
01:02:14 à se dire pourquoi ça arrive et pourquoi on a envie de surmonter ça,
01:02:19 et de ne pas dire oeil pour oeil, etc.
01:02:22 - Et votre pièce, elle fait écho, bien sûr, à la suite de l'histoire dans l'antiquité, de tragédie antique.
01:02:28 Ils savaient parler mieux que nous, écrire mieux que nous, les poètes, les auteurs.
01:02:33 Là, vous arrivez à faire une pièce à écrire sur la guerre au théâtre, c'est quand même pas commun.
01:02:40 - C'est un des derniers endroits pour moi, le théâtre, avec la table, avec des amis autour,
01:02:46 et manifestement des émotions comme celle-ci, où on peut encore déployer,
01:02:50 tant soit peu de pensée, qu'il soit transposé dans un langage,
01:02:54 qu'il soit ceci ou cela, le langage.
01:02:56 Mais comme on a tout réduit, réduit, réduit, réduit,
01:02:59 maintenant on nous dit, on nous sonne d'être d'accord ou pas avec le truc,
01:03:03 soit t'es pour, soit t'es contre, le théâtre ça reste un endroit où on peut encore réfléchir,
01:03:07 et déployer de la parole, donc de la pensée.
01:03:09 - Et on peut réfléchir à ce qui nous entoure aujourd'hui, à l'actualité, à tout ce qui nous accable,
01:03:14 avec beaucoup de beauté et d'amour, on l'a dit avec Juliette.
01:03:18 Donc Hélène, après la chute qu'on vous recommande au théâtre de l'Athénée,
01:03:22 est-ce que vous allez pouvoir partir un peu en tournée ?
01:03:24 - Oui, on va partir un peu à Mont-de-Marsan, on va partir, où c'est qu'on va partir encore ?
01:03:29 À Marseille ?
01:03:30 - Surveiller, voilà, car vous pouvez aller dans toute la France,
01:03:36 la portée de cette pièce, c'est tellement magnifique.
01:03:38 Il y a un artiste aussi avec nous, c'est Robert Finlay, mon cher Djoubaka,
01:03:43 que vous avez programmé en live aujourd'hui.
01:03:45 - Ah bah oui, j'ai bien grand temps.
01:03:47 Alors vous savez qu'on fait une reprise, une cover à chaque fois dans cette émission,
01:03:51 il a choisi "A Change is Gonna Come", qui a été écrit par Sam Cooke,
01:03:55 et qui est sur le dernier album de Sal Cooke, avant qu'il se fasse trucider dans un motel.
01:03:59 Et c'est une chanson qui lui a été inspirée en fait par Dylan, par "Blowing in the Wind",
01:04:05 et c'est ce qui a donné le courage de Sam Cooke d'écrire une chanson aussi forte en fait,
01:04:09 qui va servir à aider les droits civiques.
01:04:13 En général, on l'a diffusée avant les discours de Martin Luther King,
01:04:18 Barack Obama l'a reprise aussi lors de ses discours et de sa fête de la victoire à Chicago.
01:04:24 Voilà, "A Change is Gonna Come", un changement est en train d'arriver,
01:04:29 et c'est Robert Finlay et ses acolytes qui s'y collent.
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01:08:27 Black Bayou est sorti, il est disponible et puis il y a des dates de tournée bien sûr
01:08:32 Il y en a tout plein, il revient en janvier après, il fallait voir Robert Finley au moins une fois quoi
01:08:37 14 novembre à Toulouse par exemple, le lendemain Saint-Nazaire à Mientourcoin, 21 novembre à la Maroquinerie à Paris
01:08:44 Et puis la Roche-sur-Yon, la Rochelle, il y a plein de dates jusqu'au 6 février aussi à Montpellier
01:08:48 Merci beaucoup, ça fait tant de bien, Robert Finley, aussi musicien, merci beaucoup
01:08:55 On est toujours en compagnie de Simon Apkarian et après tant de beauté, que peut-il se passer chez nous ?
01:09:01 Vous vous doutez bien sûr, alors qu'on avait déjà pas le budget pour faire le jeu des 1000 euros
01:09:05 Maintenant on n'a même plus le public non plus, ce sera le jeu sans euros et peut-être sans candidats
01:09:10 Mais on va voir comment on va faire, ils sont comme des lions en cage donc ça c'est pas bon signe
01:09:14 A vous Juliette, à vous Guillaume
01:09:16 Merci Charlie et bienvenue à toutes et à tous dans notre jeu, le jeu sans euros
01:09:22 Le jeu qui fait les heureux, mais pas des euros !
01:09:26 Et bonjour Guillaume, et bien une fois encore nous avons sélectionné la crème de la crème
01:09:33 Une candidate et un candidat dans le public du studio 104 de la maison de la radio NdLB
01:09:38 Non, non, non, les gens ne sont pas dupes Juliette, on n'est vraiment pas en public du tout, il n'y a personne
01:09:44 Écoutez, je ne vois pas de quoi vous parlez Guillaume, la foule est nombreuse, elle est ravie
01:09:48 Faites du bruit !
01:09:51 C'est un réacteur bonus, laissez-moi faire, je contrôle
01:09:54 Ils sont 8, c'est lamentable
01:09:56 Bonjour Onbeline, qu'est-ce que vous faites de beau dans la vie ?
01:10:00 Je suis au chômage
01:10:02 Ah, et ça va ?
01:10:04 J'ai pas mal d'ennuis mais le dimanche je marche seule dans les couleurs de France Inter
01:10:08 Oh, écoutez, vraiment, on a beaucoup de chance
01:10:11 Et vous Guillaume, avec qui est-ce que vous jouez ?
01:10:13 Ah mais alors dans ce cas-là, j'ai un candidat de mon côté qui s'appelle Onbelin
01:10:17 Bonjour Onbelin
01:10:18 Qu'est-ce que vous faites de beau dans la vie Onbelin ?
01:10:20 Comme Onbeline, je suis au chômage
01:10:21 Ah, chômage, pareil, et ça va quand même ?
01:10:23 J'ai pas mal d'ennuis mais le dimanche je marche seule dans les couleurs de France Inter
01:10:27 Ah oui, je comprends cette problématique, je comprends
01:10:29 Juliette, allons-y du coup
01:10:31 Mais bien sûr, on y va, pour quel cadeau jouons-nous Guillaume ?
01:10:34 Alors aujourd'hui, c'est un beau cadeau Onbeline et Onbelin puisque ce sont des larmes de somme de Gérald Darmanin
01:10:40 Quand il a pris la résolution du Conseil d'État qui ne dissout pas les soulèvements de la terre
01:10:45 Très beau cadeau Onbeline, Onbelin
01:10:47 Oui, et je crois qu'on peut y aller maintenant sans plus attendre
01:10:49 On peut y aller pourquoi ? Pour le jeu sans zéro ?
01:10:51 Le jeu qui fait des heureux, mais pas des zéros !
01:10:54 Et on commence avec la première question que vous posez à Onbelin, Guillaume
01:11:00 Concentrez-vous bien, la question est la suivante
01:11:02 Le mois d'octobre a encore battu malheureusement un record historique de chaleur
01:11:06 Alors dans les propositions suivantes, qu'est-ce qui reste plus chaud que ce mois d'octobre ?
01:11:11 L'intérieur du slip de Gérald Darmanin ?
01:11:13 Faire des blagues sur l'actualité sans fâcher personne ?
01:11:16 Une discussion qui commence par "Ok, Maurice Papon, il a peut-être fait des erreurs, mais..."
01:11:20 Ou vivre avec 400 euros par mois en se faisant traiter d'assisté par Gérard Larcher qui mange du foie gras
01:11:26 Onbelin, c'est à vous
01:11:28 Quatre
01:11:29 C'est tout ?
01:11:30 Non, c'était les quatre, il y avait un pied, il est tombé un ou deux pieds dedans, Onbelin
01:11:35 Zéro point pour Onbelin
01:11:36 J'espère vraiment qu'Onbeline va faire mieux quand elle sera prête
01:11:41 Onbeline est prête
01:11:43 Alors la question est la suivante
01:11:45 Pour Onbeline il y a une perruque et pour Onbelin il retire la perruque
01:11:48 C'est ça !
01:11:50 Non, vous mentez Charline
01:11:52 Non, mais c'est pour les auditeurs, moi je suis auditrice
01:11:54 Raquel Garrido est mise en retrait par son parti, la France Insoumise, pour quatre mois, pile comme Adrien Quatennens en janvier
01:12:02 Oui, mais quelle est la faute de Raquel Garrido ?
01:12:05 Réponse 1, elle s'est rendue coupable de violences conjugales
01:12:08 Réponse 2, elle est soupçonnée d'élever des chatons extrêmement mignons pour faire le commerce de leur sang
01:12:14 et le vendre aux élites du monde entier
01:12:16 Réponse 3, il a été prouvé qu'elle fomentait un coup d'état en bande organisée avec le Joker, Thanos et Freddy Krueger
01:12:22 Réponse 4, elle a critiqué la ligne du parti
01:12:25 Votre réponse Onbeline ?
01:12:27 Réponse 4
01:12:29 C'est un point pour Onbeline
01:12:31 Qui prend donc l'avantage
01:12:33 Elle prend nettement l'avantage
01:12:35 Oh lalalala
01:12:37 Comment on fait ?
01:12:38 On passe à la question bonus Guillaume
01:12:40 La question bonus !
01:12:42 C'est incroyable, quelle ambiance de tact dans ce studio vide
01:12:46 Question bonus qui vaut aujourd'hui 763 points
01:12:50 Vous vous rendez compte Onbeline et Onbelin, c'est énorme
01:12:53 Ils sont stressés Onbeline et Onbelin, on les sent
01:12:55 Quel est le nombre de téléfilms de Noël diffusés sur TMC aujourd'hui dimanche 12 novembre entre 8h35 du matin et 18h35 alors qu'on est à un mois et demi de Noël ?
01:13:07 Bordel
01:13:08 Alors Onbeline ?
01:13:09 10
01:13:10 Et Onbelin ?
01:13:11 9
01:13:12 Oh c'est Onbelin qui retourne complètement la situation puisque la bonne réponse est 6
01:13:17 C'est incroyable Onbelin, vous êtes ému ?
01:13:19 Très ému oui
01:13:20 Onbeline vous êtes déçu ?
01:13:22 La perruque, perruque, perruque pour répondre
01:13:24 On n'est pas déçu
01:13:26 Très bien, vous payerez aussi un stage au cours Florence, ça ne sera pas du luxe
01:13:30 Merci beaucoup, merci à toutes et à tous de nous avoir suivi
01:13:34 C'était le jeu sans euros
01:13:35 Le jeu qui fait les heureux
01:13:37 Mais pas les euros
01:13:39 Merci beaucoup Juliette, Guillaume et mon poteau Jean-Philippe Demoulin qui a fait Onbelin, Onbeline avec magnifique perruque
01:13:47 et qui est autorisé à faire à lui tout seul le public pendant toute cette émission, merci Jean-Philippe
01:13:53 En ce moment Abkarian est avec nous, sa pièce Hélène après la chute au théâtre de l'Athénée avec Aurore Frémont et Brontis Jodorowsky et au piano voix Masha Garibian
01:14:04 A l'époque le public, j'ai beaucoup écouté Pierre-José Delacombe sur France Inter samedi matin, c'était vraiment le thème de son émission
01:14:13 A l'époque le public des tragédies avait vécu la guerre, là vous vous adressez à des spectateurs qui peut-être, certains, ne l'ont pas vécu
01:14:24 Est-ce que c'est différent ?
01:14:25 Oui c'est différent, je pense que les gens qui l'ont vécu, elles le perçoivent différemment
01:14:33 J'enfonce une porte ouverte mais...
01:14:37 Il y avait un côté thérapeutique à l'époque de tragédie
01:14:41 Tout le monde était obligé d'y aller, même les esclaves, parce que c'est à dire qu'il y a un acte et après on réfléchit sur l'acte
01:14:50 Donc ça philosophe, enfin moi je ne suis pas philosophe, ça se voit quand je parle je suppose, mais c'est la discussion, c'est la résolution intellectuelle et poétique de ce qui s'est passé pendant la guerre
01:15:05 Comment on peut la résoudre ?
01:15:07 C'est vrai que les diplomates à l'époque, j'avais rencontré une dame qui est archéologue en Grèce, on avait fait un travail en Grèce
01:15:14 Elle nous avait dit qu'en fait les diplomates de l'époque c'était les acteurs, parce qu'ils avaient la connaissance et l'éloquence
01:15:21 Ah oui, ça a bien changé !
01:15:23 Il y en a certains qui sont les deux, souvent
01:15:26 Il y a une chose qui est déchirante, la pièce est déchirante mais il y a un moment particulièrement troublant, c'est le moment où Hélène demande quid du sort des autres Troyennes
01:15:37 Etcube, la femme de Priam, Cassandre, la fille, Polyxène, et là on apprend le sort qui a été prévu pour les Troyennes, qui est abominable
01:15:47 Le sommet, le pompon sur la garonne étant le sort qui est réservé à la petite Polyxène puisqu'elle sera mariée à Achille et que comme Achille est mort, on va aller lui sacrifier sa vie sur la tombe d'Achille
01:16:00 Vous rappelez dans la pièce que la guerre de Troyes commence avec le sacrifice d'Iphigénie, qu'on connaît bien dans Le Grand Dimanche Soir, et ça finit avec le sacrifice de Polyxène
01:16:09 Toutes les deux promises à Achille
01:16:12 Il ne porterait pas malheur celui-là ?
01:16:15 C'est l'homme parfait
01:16:18 L'histoire d'Homère c'est l'histoire de la colère d'Achille
01:16:23 Entre autres oui, c'est ce destin-là qu'on suit. J'avais une grande discussion avec une dame que j'aime beaucoup qui s'appelle Hélène Cixous et on avait parlé autour de ça
01:16:33 Elle me disait "Alors, tu préfères Hector ou Achille ?"
01:16:36 En bon arménien j'avais dit Hector parce qu'il défonce sa terre, sa patrie, sa famille
01:16:41 Et parce qu'il est en péril, il est encerclé, il est assiégé, l'histoire va nous dire ce qui va se passer plus tard
01:16:48 Et Achille qui est un esprit ouvert dont la mort est annoncée, il le sait qu'il va mourir
01:16:53 Donc on a eu une grande discussion là-dessus, moi j'aime les deux
01:16:55 Mais c'est vrai qu'Achille c'est le point culminant de cette armée grecque
01:17:00 Et lorsqu'on voit votre pièce et qu'on sait que vous êtes l'auteur de "Hélène après la chute" évidemment on pense au peuple arménien
01:17:06 Vu toutes les actualités, évidemment ce sujet d'actualité est moins présent mais on continue à le suivre avec acuité bien sûr, Simon Abkarian
01:17:16 C'est vrai, comment dire, c'est très difficile, moi je n'arrive pas à me positionner en tant qu'arménien
01:17:25 J'arrive à me positionner en tant qu'humain, c'est vrai que l'humain que je suis a été façonné par le fait que je suis arménien
01:17:31 Que j'ai vécu au Liban, en Syrie, aux Etats-Unis, en France, etc.
01:17:35 Que j'ai été obligé, j'ai été poussé à l'exil, à essayer de me rendre invisible dans les pays qui m'accueillaient
01:17:42 Mais tout ça me mène plus vers l'humanité qu'autre chose, c'est-à-dire que quand il y a un humain qui meurt quelque part, ça me touche d'autant plus
01:17:52 Et les gens vont dire "non mais tu ne veux pas sentir la douleur de toi"
01:17:55 D'accord, on est d'accord, on peut poser la chose comme ça mais moi je tends vers ça
01:18:01 Si on regarde ça du point de vue des dictateurs et des gens qui oppressent, c'est le même schéma partout
01:18:11 En Azerbaïdjan c'est pareil, en Turquie c'est pareil, en Chine c'est pareil, en Hongrie c'est pareil
01:18:16 Et ça risque de devenir pareil un petit peu quelque part un jour, j'espère pas
01:18:20 En Europe, enfin là tout près de chez nous, j'espère pas en France
01:18:24 Même si on dit que Mme Le Pen n'est pas une fasciste, très bien, elle passe par la voie démocratique etc
01:18:32 Mais j'ai envie de dire à ces gens-là qui disent ça, de s'approcher du deuxième, du troisième, du quatrième cercle qui n'a pas changé
01:18:39 Simon Abkarian avec nous, et tout de suite la chronique d'Emeric Lomprey
01:18:45 Ah bon ? Génial !
01:18:47 Bonjour à tous, vous allez bien ?
01:18:50 Oui !
01:18:51 Vous avez rien entendu ?
01:18:52 Oui !
01:18:53 Vous allez bien ?
01:18:54 Oui !
01:18:55 J'entends rien, j'entends rien évidemment parce qu'il n'y a pas de public
01:18:59 Merci Guillaume, merci Guillaume
01:19:02 Déjà tu gâchais l'ambiance avec tes chroniques, maintenant tu gâches mes chroniques avec tes chroniques
01:19:06 C'est quoi la prochaine étape Guillaume ? Tu vas aller voir ma copine et lui dire que je la trompe avec Séverine ?
01:19:10 Merde, merde !
01:19:12 En plus c'est la première fois que l'émission est écoutée, allez c'est pas grave, c'est pas grave
01:19:16 On avance, allez, et vous devez deviner qui je suis, tout le monde peut jouer sauf Guillaume
01:19:20 Si tout le monde retire son argent des banques, ça va détruire le capitalisme, je vous laisse, je vais faire une pub pour Nike
01:19:28 Emric Cantona !
01:19:30 Emric Cantona, ouais !
01:19:32 C'est parti pour l'actualité, vous avez vu Dupond-Moreti à l'Assemblée Nationale ?
01:19:36 Et ben non, vous l'avez pas vu, parce qu'il est au tribunal
01:19:40 Dupond-Moreti c'est boulot, boulot
01:19:43 Heureusement qu'il est pas ministre des sports, sinon il aurait été là
01:19:47 J'ai une super idée pour l'IGEO, on va rajouter une épreuve de 200 mètres saucisson
01:19:55 C'est quoi, faut courir avec un saucisson ? Non, faut manger 200 mètres de saucisson
01:20:00 Putain, mais où est-ce qu'on va trouver 200 mètres de saucisson ?
01:20:03 Attendez, je vais aux toilettes, je vous ramène ça
01:20:06 Allez, du fond, du fond, du fond, c'est parti
01:20:08 Et vous savez comment c'est que Dupond-Moreti, comparé au tribunal ?
01:20:11 Ben y'a tous les avocats qui vont faire pipi à la brasserie d'à côté
01:20:15 C'est pas du fond, mais je l'ai pas compris non plus
01:20:19 Alors évidemment, tout ça, ça a mis un petit coup à Emmanuel Macron
01:20:25 Ça lui a mis un petit coup, parce que Dupond-Moreti il s'en mise en examen
01:20:29 Parce qu'il est pas habitué, le pauvre
01:20:31 Pour l'instant, y'a eu que Laetitia Avia, Anne-Christine Lang, Jean-Paul Delevoye, Alexandre Benalla, Vincent Crasse
01:20:36 Jérôme Perra, Claire Aupetit, Sylvie Goulard, Alexis Collère, Thierry Solaire, Richard Ferrand
01:20:40 En tout, 18 condamnations, 8 mises en examen et encore 13 enquêtes en cours avec des vedettes
01:20:45 Bruno Le Maire, Marlène Schiappa, Caroline Cailleu, Damien Abad, Olivier Dussopt, Laura Flessel, Françoise Nyssel, Muriel Pénicaud
01:20:51 La justice française n'est pas lente, elle est juste engorgée par le gouvernement
01:20:56 Alors là où Macron il a un peu déboussolé, c'est que c'est la première fois dans l'histoire de la 5ème République
01:21:00 qu'un ministre est jugé alors qu'il est encore ministre
01:21:03 C'est fou, c'est comme si dans l'affaire des disparus de Lyon, les juges étaient là
01:21:07 "Emile Louis, à la barre, attendez, j'finis"
01:21:10 Non, mais surtout, j'ai pas fini la chronique, surtout qu'en plus Eric il est ministre de la justice
01:21:22 Heureusement qu'il était pas ministre des sports
01:21:25 J'ai déjà fait cette blague
01:21:28 Après il vaut mieux faire deux fois une bonne blague qui pose pas de problème
01:21:31 qu'une fois une blague qui gâche la chronique des collègues
01:21:35 Alors le problème en fait c'est que mon Eric il est jugé par la CRJ
01:21:38 Donc par des députés dont la moitié sont LREM
01:21:41 et par trois magistrats qui sont donc les employés de Dupont-Moretti
01:21:44 Et ça pose un petit problème
01:21:47 Alors pour vous donner un exemple, c'est comme si Guillaume Meurice était jugé à Delvendrette
01:21:51 C'est un exemple Guillaume
01:21:53 D'ailleurs j'ai vu que t'avais eu un petit avertissement Guigui
01:21:56 Faut faire attention hein, parce que si tu te fais virer
01:21:59 tu vas te retrouver à faire des micro-trottoirs mais sans micro
01:22:02 Tu vas faire le trottoir quoi
01:22:04 Alors l'avantage c'est que ce sera mieux payé
01:22:06 Mais l'inconvénient c'est que tu vas souvent croiser la mère de Dupont-Moretti
01:22:09 Merci de m'avoir écouté
01:22:11 Emmerick Lomprey
01:22:16 Oui d'ailleurs faites attention Guillaume
01:22:18 Qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:22:19 Bah je sais pas, prenez un micro Sud Radio quand vous voulez
01:22:23 Le grand dimanche soir continue, Simon Abkarian avec nous
01:22:29 Simon Abkarian dans la pièce, donc il y a une pianiste
01:22:33 Rapidement vous pouvez nous dire comment vous est venue l'idée de ce sujet
01:22:39 Parce qu'elle est cherchée ce sujet antique, le prolonger, l'imaginer
01:22:43 J'avais envie de retomber amoureux
01:22:46 Ça se sent
01:22:49 Je crois que dans Retomber, il y a tombé une deuxième fois
01:22:53 Et je trouve que ce sont des moments très beaux
01:22:58 Que nous détruit parfois le quotidien
01:23:00 Et que dans le quotidien il faut retrouver la chute de ça
01:23:03 Et pas seulement le quotidien, parce que vous faites une proposition de lecture du personnage d'Hélène
01:23:08 Où elle ne supporte plus également ce qu'est devenu Ménélas
01:23:13 Mais ce qu'il m'aime devenu politiquement en vérité
01:23:16 J'ai fait un peu le condensé de toutes les femmes que je connais, que j'ai connues
01:23:20 Je l'ai mis en écriture
01:23:22 C'est vrai que c'est une pièce avec un discours amoureux mais splendide aussi
01:23:26 Hélène, après la chute, Théâtre de l'Athénée et dans quelques endroits, vous pourrez pas être partout, en France
01:23:33 Le grand dimanche soir s'achève toujours avec une petite chanson
01:23:37 Frédéric Fromet est là parmi nous et est accompagné d'un petit pingouin
01:23:44 C'est un déguisement de pingouin, qu'est-ce que c'est ?
01:23:48 Cette semaine s'est tenu le One Planet Polar Summit
01:23:51 Qui n'a absolument rien réglé pour les régions polaires
01:23:54 Voici donc une chanson anti-summit
01:23:57 Le papa pingouin, le papa pingouin, le papa, le papa, le papa pingouin, le papa pingouin, il y a un truc qui est iso
01:24:13 Fini les glaciers, fini les pièges, il fait chaud même en janvier
01:24:17 Même plus sauvillage, faire de la motoneige
01:24:20 Mais on va pas en dire tranquille, peinard, un avion Michel Rocard
01:24:24 Ce nom est un bon choix, lui au moins est bien froid
01:24:29 Le papa pingouin, le papa pingouin, le papa, le papa, le papa pingouin, le papa pingouin, que fait-il qui valise ?
01:24:36 Le papa pingouin, le papa pingouin, le papa, le papa, le papa pingouin, le papa pingouin est vraiment dans la mouise
01:24:44 Pour sauver l'épaule, on avait pourtant appelé ses collènes royales
01:24:47 À part son compte en banque, elle a sauvé que dalle
01:24:51 Les glaciers qui font quelle tragédie, c'est vrai que c'est pas cool
01:24:54 Mais il en reste à Paris, à 5 euros la boule
01:24:59 Le papa pingouin, le papa pingouin, le papa, le papa, le papa pingouin, le papa pingouin lui fait sa petite crise
01:25:06 Le papa pingouin, le papa pingouin, le papa, le papa, le papa pingouin, le papa pingouin manque de débrouillardise
01:25:13 Il n'a qu'à migrer dans une autre contrée où il pourra se l'écailler
01:25:17 Par exemple au hasard dans un bac chez Picard, Il n'a qu'à chercher à s'adapter dans sa petite tête d'enplumée, Faut être nullissime pour m'apprêtre la clim.
01:25:29 Le papa pingouin, le papa pingouin, Le papa, le papa, le papa pingouin, Le papa pingouin, vraiment il nous les brise !
01:25:36 Le papa pingouin, le papa pingouin, Le papa, le papa, le papa pingouin, Le papa pingouin, enfin se volatilise !
01:25:44 Fini les reportages pour les minus qu'on peut voir sur Disney+ Où Pingou le pingouin joue avec ses copains !
01:25:51 Fini les icebergs et le permafrost réduit en timbres postes, C'est tellement pas malin comme ce putain de refrain !
01:25:59 Le papa pingouin, le papa pingouin, Le papa, le papa, le papa pingouin, L'agonie du papa pingouin se précise !
01:26:07 Le papa pingouin, le papa pingouin, Le papa, le papa, le papa pingouin, On s'en fout tant qu'il reste des Mister Frigison !
01:26:15 Frédéric Sommet, merci cher Frédéric avec la participation de Constance en déguisement de pingouin magnifique, en vidéo bien sûr !
01:26:25 Merci beaucoup les amis pour ce grand dimanche soir qui s'achève !
01:26:30 Merci Simon Apkarian, Hélène Après la chute, retenez bien ce titre de la pièce de Simon, Théâtre de la Téné et puis en France avec Aurore Frémont, Brontis Jodorowsky et Masha Garibian.
01:26:43 Merci à Robert Finley aussi qui était venu en live, merci à Mazine pour sa chronique, c'était La Jeune Pousse.
01:26:50 Et merci à nos attachés de production cette semaine, Mathilde Souffre, Stéphanie Valois et Alexia Lacour.
01:26:55 A la réalisation François Audouin, rédaction, chef d'orchestre Ramzy Assadi qui assure aussi la co-écriture avec Xavier Naud et Romain Forgeor que j'embrasse très très fort.
01:27:07 Et Charline Vanhoenacker !
01:27:09 Merci !
01:27:10 Merci à Nicolas Delmas, à Jean-Benoît Tuttus, Stéphane Touvin à la technique et à la vidéo Camille Hermitte et Thomas Moisan.
01:27:19 C'était Juliette Arnaud, Guillaume Meurice, Emerick Lomprey, Laëlia Veyron, Walidia, Joe Bacquart, Constant, Frédéric Fromet, vous connaissez !
01:27:27 Et Charline Vanhoenacker !
01:27:28 C'était là ! Et après le journal vous retrouvez Le Masque et la Plume avec Jérôme Garcin.
01:27:33 A dimanche prochain si vous le voulez bien et que tout le monde veut bien en direct et j'espère en public !
01:27:40 Inch'Allah comme on dit !
01:27:41 Oh non Guillaume !

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