• l’année dernière
Une jeune avocate engagée ! Après plusieurs expériences dans le milieu associatif, c’est tout naturellement que Fleur Boixiere choisie de se spécialiser dans le droit des étrangers. Elle nous raconte dans cet épisode sa première expérience professionnelle, ses longues journées au tribunal, mais aussi ses réussites du quotidien comme lorsqu’elle obtient le statut de réfugié à un de ses clients.

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Transcription
00:00 Bonjour, je m'appelle Fleur Boitier et je suis avocate spécialisée en droit pénal et droit des étrangers.
00:04 À titre personnel, j'ai eu beaucoup d'expérience dans les associations qui venaient en aide aux droits des étrangers,
00:09 comme Utopia 56 notamment, et donc je me suis aussi naturellement dirigée vers ça.
00:14 J'ai fait mon stage final, qui est le stage à la sortie de l'école d'avocat, dans ce cabinet-là,
00:18 donc c'est tout naturellement que je suis restée.
00:21 Je travaille dans un petit cabinet, ce qu'on appelle un petit cabinet avec deux associés,
00:25 et on fait partie, par contre, on partage les locaux avec plusieurs autres cabinets d'avocats,
00:29 ce qui fait quand même une ambiance très chaleureuse et très sympa entre avocats,
00:33 puisqu'on fait plusieurs spécialités différentes.
00:35 Au travail et dans l'exercice de ma profession, je me décrirais comme quelqu'un de très optimiste,
00:39 qui a toujours l'envie de réussir et de faire en sorte que les choses marchent.
00:44 Une journée type, il n'y en a pas vraiment, mais on peut être à la fois passer une journée au cabinet,
00:48 toute la journée à rédiger des requêtes, des mémoires pour les tribunaux, etc., recevoir des clients,
00:53 mais on peut aussi passer une après-midie entière à la préfecture, déposer un dossier de régularisation par exemple.
00:58 Dans le cadre de mon travail, je suis quand même beaucoup amenée à bouger.
01:02 À Paris, la juridiction est très étendue, ça peut nous amener parfois à aller jusqu'à Bobigny, Évry, Versailles,
01:07 donc on se doit d'être quand même assez mobile.
01:10 Ça peut engendrer beaucoup de transports, parfois des audiences qui se terminent très tard.
01:14 Une des difficultés que j'ai rencontrées au début de l'exercice de ma profession,
01:17 c'est se positionner vis-à-vis des clients.
01:20 Quand on est jeune avocat, c'est parfois un peu difficile d'avoir cette légitimité,
01:23 de leur tenir tête parfois, de leur expliquer telle ou telle chose.
01:27 Une de mes dernières victoires, ça a été d'obtenir le statut de réfugié pour un des clients,
01:31 qui a été dans un premier temps, il s'est débouté de sa demande auprès de l'OFRA,
01:35 puis ensuite il y a un recours qui est fait devant la CMDA, qui s'appelle la Cour Nationale du Droit d'Asie.
01:39 Et donc il a obtenu ce statut de réfugié qui lui offre une protection pendant 10 ans
01:43 et la possibilité de rester en France sur le territoire de manière régulière.
01:46 C'est mon premier métier, mais savoir si ce sera mon dernier, je ne sais pas encore.
01:50 C'est un travail en une profession libérale, donc il n'a pas que des avantages,
01:54 même si c'est très stimulant, c'est aussi beaucoup d'investissements et de sacrifices quelque part.
01:59 Je ne sais pas encore si ce sera mon dernier job, mais en tout cas pour l'instant, j'en profite pleinement.

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