Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui il accueille Florence Escaravage, fondatrice de Love Intelligence.
Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur des grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 -Europe 1. -Pascal Proévaut.
00:02 -Destinée
00:04 Encore une fois le coeur déchiré
00:08 Je suis un clown démarqué
00:10 -Tout le monde aimait Guy Marchand.
00:13 Et cette chanson,
00:16 il regrettait parfois qu'elle soit emblématique de sa carrière
00:21 parce qu'il y avait quelque chose de parodique dans cette chanson.
00:25 Elle était chantée dans les Soudoués d'abord,
00:28 elle était reprise dans "Le Père Noël est une heure dure".
00:30 Et Guy Marchand était un comédien particulier,
00:35 reconnaissable.
00:36 Nestor Burma a été cité,
00:40 mais moi, je voudrais le citer dans "Garde à vue".
00:42 Il joue l'inspecteur Belmont avec Lino Ventura
00:45 et avec Michel Serrault.
00:47 C'est un chef-d'oeuvre, "Garde à vue".
00:49 C'est un chef-d'oeuvre que vous pouvez revoir à l'instant
00:52 de Claude Miller.
00:54 C'est un film qui doit être de 81 ou 82,
00:56 c'est un film formidable.
00:58 - Et le 22 mai 2011,
01:00 je vous permets juste de glisser cette petite info,
01:02 sur Europe 1, Guy Marchand avait expliqué l'histoire de cette chanson.
01:05 Claude Zidi voulait à l'origine "L'été indien" de Joe Dassin,
01:09 mais il n'en a pas obtenu les droits,
01:10 donc il a demandé à Vladimir Kosma de composer une nouvelle chanson
01:14 avec les notes totalement à l'envers de "L'été indien",
01:15 ce qui a donné "Destiné".
01:16 - C'est la même musique à l'envers.
01:18 J'ai entendu ça ce week-end.
01:20 - En fait, on part de la fin et on remet les notes dans l'autre sens.
01:23 - Si on met des notes à l'envers,
01:25 ça fait une mélodie.
01:26 - Ça fait la mélodie dans l'autre sens.
01:28 Vous voyez, de ça...
01:29 - Si on fait "no fa sol mi, mi fa sol la".
01:34 - Mais la mélodie quand même...
01:35 - C'est la mélodie.
01:36 C'est la mélodie et les paroles de Guy Marchand et Philippe Adler.
01:39 - Bon, "Love Intelligence",
01:41 10 piliers pour construire et réussir sa vie amoureuse.
01:44 Alors ça, c'est un sujet essentiel,
01:46 et donc un livre qu'il faut offrir à Noël.
01:48 Florence Escaravage, bonjour.
01:51 - Pascal. - Ça me fait plaisir de vous recevoir.
01:54 L'experte numéro un en coaching amoureux.
01:58 On a un client pour vous.
02:00 - Venez, je suis là.
02:02 - Je suis là. - Venez, venez.
02:04 - Voilà, on lui cherche une fiancée depuis...
02:08 - Depuis jadis longtemps. - C'est difficile.
02:09 - Alors qu'il est joli garçon, il a toutes les qualités pour,
02:12 mais je ne sais pas, il hésite à franchir le parcours.
02:16 - Il est timide.
02:17 - Il est timide, en fait.
02:19 - L'amour, ça doit se saisir.
02:21 Il ne faut pas attendre trop du hasard pour se réaliser en amour.
02:26 - C'est-à-dire qu'est-ce que...
02:28 D'abord, je pense aujourd'hui que les choses sont différentes.
02:31 Si vous avez 25-30 ans aujourd'hui et que vous êtes un garçon,
02:35 vous devez quand même hésiter, pour le moins, avant...
02:39 - De plonger. - Oui.
02:41 Parce que ça, c'est un truc qui n'existait pas il y a cinq ans.
02:43 - C'est-à-dire qu'en effet, avant, on avait le modèle patriarcal,
02:46 on rentrait dans des chaussures, c'était établi.
02:49 Aujourd'hui, d'ailleurs, c'est pour ça que j'ai écrit ce bouquin-là,
02:51 c'est qu'aujourd'hui, tout le monde part d'une feuille blanche.
02:53 Donc, il y a quelque chose de très positif,
02:55 c'est qu'on peut inventer son couple, chacun trouvant sa place.
03:00 Mais en revanche, on n'a pas vraiment de colonne vertébrale,
03:03 c'est-à-dire qu'on n'a pas de repères.
03:05 Parfois, nos parents eux-mêmes sont dans des situations complexes.
03:09 Et donc, aujourd'hui, l'éducation affective, ça veut dire quelque chose.
03:13 Ça veut dire... Qu'est-ce que ça veut dire que de faire les bons choix ?
03:16 Qu'est-ce que ça veut dire que d'engager un lien
03:21 où je ne vais pas couper à la moindre difficulté ?
03:24 Et donc, un homme de 25 ou 30 ans, ce qu'il doit, c'est se dire,
03:28 c'est surtout aller le plus lentement possible
03:30 pour laisser son discernement un peu éloigné des émotions.
03:34 - Oui, mais vous comprenez bien que je ne posais pas la question dans ce sens-là.
03:36 Il peut avoir une forme de peur aujourd'hui.
03:40 Depuis l'affaire MeToo,
03:42 je pense que moi, j'ai découvert effectivement
03:46 le comportement de certains hommes à travers l'affaire MeToo.
03:49 Parce qu'en fait, on n'est jamais présent
03:51 lorsque un homme vous aborde, lorsqu'il vous parle,
03:54 et on n'est jamais présent dans l'intimité.
03:56 On sait comment chacun est, moi, je sais comment j'étais,
03:59 mais par définition, je ne sais pas comment les autres sont.
04:02 J'ai découvert des choses,
04:03 pourtant, je suis avec les hommes depuis toujours,
04:06 où je suis quand même tombé de ma chaise,
04:08 à travers des témoignages de personnalité que je trouve invraisemblables.
04:11 Bon, mais... Et tous mes amis étaient pareils.
04:14 Nous, je me souviens très bien, quand on avait 20 ans, 25 ans,
04:18 nous étions peut-être, ou même le plus souvent,
04:21 d'abord, si une jeune femme nous plaisait,
04:24 on se demandait d'abord est-ce que je lui plais,
04:26 est-ce que tu crois, si on connaissait ses amis,
04:29 on essayait comme ça de voir si un des signes avait été envoyé.
04:34 Et si le signe n'était pas envoyé par la femme,
04:38 globalement, nous ne faisions pas vraiment de démarche.
04:41 Que ce soit moi, mes amis, c'était une conversation,
04:44 quelqu'un ne nous plaisait pas, on n'était pas attiré.
04:47 Aujourd'hui, les choses, quand même, ont un peu changé, me semble-t-il,
04:51 parce qu'avec ce que les uns et les autres peuvent lire,
04:54 il y a des hommes qui peuvent tout simplement hésiter
04:57 à faire ne serait-ce que le premier pas.
04:59 Et même lorsque le signe est envoyé, hésitez encore.
05:03 - Mais le vrai problème de notre société aujourd'hui,
05:05 d'un point de vue affectif, il n'est pas vraiment là.
05:07 Parce que, oui, d'abord,
05:10 le consentement, l'éducation au consentement,
05:13 ça s'est vraiment appliqué aujourd'hui.
05:15 Il n'y a plus une école qui ne parle pas.
05:17 - Oui, mais c'était vrai aussi il y a 40 ans.
05:19 De dire que tous les hommes, ce qu'on disait n'importe comment
05:22 il y a 40 ans, que la société a changé,
05:24 moi, je récuse ça.
05:25 Que ce soit dans les années 80, moi, tous mes amis, etc.
05:28 Moi, je n'avais pas d'exemple de ce que j'ai découvert
05:31 avec MeToo, lorsque j'ai lu ce qui se passait à certaines personnalités.
05:34 Ce n'était pas la norme.
05:35 Il ne faut pas faire croire aux jeunes filles qu'il y a 40 ans,
05:38 les hommes, ce qu'on disait n'importe comment.
05:39 - Sauf qu'aujourd'hui, on n'est plus vigilants,
05:41 on n'est plus éclairés et on découpe un peu par étapes.
05:44 C'est-à-dire qu'on réénonce le consentement,
05:46 tu es d'accord, etc.
05:47 Donc, ça enlève peut-être un peu de romantisme.
05:49 - C'est-à-dire que vous préconisez avant, par exemple,
05:54 - Un baiser, un premier baiser.
05:55 - Est-ce que tu es d'accord pour que je t'embrasse ?
05:57 - Oui. - Vous préconisez cette phrase ?
05:59 - Oui, on peut tout à fait dire est-ce que tu es bien d'accord ?
06:02 Tout est dans le ton et dans le sourire,
06:04 dans les yeux qu'on y met,
06:05 mais évidemment, on peut énoncer ces choses-là.
06:07 Et de toute façon, on ne va pas parler des choses catastrophiques,
06:10 mais dans l'enseignement supérieur,
06:12 le nombre de viols est exorbitant
06:14 et pas avec un vieux monsieur dans une camionnette blanche,
06:17 mais malheureusement, avec son meilleur ami d'école
06:19 en soirée un peu bourrée.
06:22 Donc, il faut vraiment être très vigilant
06:24 et de l'éducation affective, c'est important.
06:26 Et c'est pour ça qu'aujourd'hui,
06:29 comme finalement, on pense que l'amour,
06:31 c'est du sentiment, c'est de l'émotion.
06:33 En fait, non, il y a une colonne vertébrale
06:36 qu'on peut se créer pour se dire
06:39 "Tiens, qu'est-ce que ça veut dire
06:41 d'avancer avec une fille plus que quelques semaines ?
06:46 Qu'est-ce que ça veut dire de faire un choix qui va me faire du bien ?
06:49 Qu'est-ce que ça veut dire de ne pas me laisser uniquement
06:52 emballée par une attirance physique ou une attirance intellectuelle ?"
06:56 - Voilà, et donc... - Ça compte un peu ?
06:58 Ça compte un peu, mais d'ailleurs, c'est un peu un problème aujourd'hui.
07:02 C'est qu'aujourd'hui, les jeunes sont, et pas que d'ailleurs,
07:06 se laissent un peu driver par ces attirances-là,
07:09 alors que pour être amoureux longtemps,
07:12 on va vraiment tomber amoureux d'un être.
07:15 Et cet être-là,
07:17 s'il n'a pas le sentiment d'être aimé pour son être,
07:20 mais uniquement parce qu'il est beau, belle, intelligent, drôle,
07:23 ou parce qu'il fait de belles études ou qu'il est hyper sportif,
07:26 finalement, il va partir de la relation.
07:29 Pourquoi ? Parce que ce sentiment amoureux,
07:31 aujourd'hui, c'est ça que je veux absolument expliquer
07:34 à qui veut l'entendre, dans le bouquin ou dans l'exercice de mon métier,
07:37 c'est que la connexion émotionnelle,
07:39 c'est la mère de toutes les ruptures
07:44 dès lors que celle-ci est coupée.
07:45 En fait, on se sépare, on divorce quand la connexion émotionnelle est rompue.
07:49 Et on se fait quitter au bout de trois semaines, trois mois ou un an,
07:52 parce qu'on n'a pas su maintenir cette connexion.
07:54 J'entends ce que vous dites, Florence, mais si je voulais être un peu rude,
07:59 je dirais que rien ne marche.
08:01 C'est-à-dire que vous voyez parfois un couple sublime,
08:04 qu'à 25 ans, ils sont beaux, tous les deux, la vie est belle,
08:08 ce sont deux personnalités, etc.
08:10 Un an après ou deux ans après, vous apprenez que ça y est,
08:13 ils ne sont plus ensemble.
08:14 Vous êtes à un mariage, alors ça, ce n'est pas forcément des personnalités,
08:17 vous voyez des gens, là encore, qui ont tout pour être heureux,
08:21 comme on dit, etc.
08:23 Et puis, vous apprenez trois ans, cinq ans après,
08:25 qu'ils ne sont plus ensemble, etc.
08:27 Parce qu'il y a une très grande difficulté, sans doute,
08:30 à faire ce que nos parents faisaient.
08:32 - Bien sûr, mais c'est pour ça que c'est très beau.
08:35 - Pourquoi ? Parce que les gens se lassent ?
08:36 Je n'en sais rien, d'ailleurs, je n'ai pas la raison.
08:37 Pourquoi ? Pourquoi les gens ne restent-ils plus ensemble ?
08:40 - Alors, c'est bientôt Noël, on va rester positif,
08:42 parce qu'en fait, on vit une période passionnante,
08:45 d'un point de vue de l'amour.
08:47 En effet, on a traversé 20 ans où on était complètement paumé,
08:50 parce qu'on sortait du modèle patriarcal,
08:52 on avait bien compris qu'être sur un pied d'égalité,
08:55 c'était ce qu'il fallait faire.
08:57 Mais comme on n'a plus d'éducation affective,
08:59 et qu'on se laisse complètement bercer
09:03 par le développement personnel qui nous dit
09:06 qu'il faut d'abord être heureux seul,
09:08 la psy où on se dit "d'abord, il faut que je résouds mes blessures".
09:11 Non, la vérité, c'est qu'on est tous programmés
09:14 pour aimer et être aimé,
09:15 et que si demain, on veut être heureux en amour,
09:18 on en a tous les moyens.
09:19 Si demain, on veut reprogrammer notre couple pour 25 ans,
09:22 alors qu'on vient de fêter nos 25 ans, on peut.
09:25 En fait, c'est complètement dans nos mains.
09:27 Pourquoi c'est dans nos mains ? Parce qu'en fait, l'amour, c'est magique.
09:29 Et qui dit magie amoureuse, dit prédisposition favorable
09:34 pour que cette magie émotionnelle soit entretenue.
09:37 Et donc, en fait, ce qu'il faut comprendre et ce qu'il faut éduquer
09:41 dans les écoles, dans l'enseignement supérieur
09:42 et auprès de toutes nos générations,
09:44 qu'est-ce que ça veut dire que de rester amoureux ?
09:47 Qu'est-ce que ça veut dire que de faire grandir un lien d'amour ?
09:50 Parce que le problème aujourd'hui, c'est qu'on se dit
09:52 "ah ben mince, je ne suis plus amoureux".
09:54 Mais moi, je suis en couple depuis 23 ans,
09:55 ça m'est arrivé des centaines de fois de ne plus être amoureuse.
09:58 Mais ça vient, ça repart.
10:00 Et qu'est-ce que j'engage dans le lien pour que l'autre se sente libre ?
10:06 Parce qu'aujourd'hui, si vous êtes dans une relation
10:08 et que l'autre ne se sent pas libre, il vous quitte.
10:09 Que l'autre se sente grandir dans la relation,
10:12 c'est-à-dire il faut être un peu son Pygmalion,
10:14 et que vous continuez à avoir des sentiments émotionnellement pour l'autre,
10:19 parce que sinon, il y en aura toujours une plus belle, plus intelligente,
10:22 plus grande ou plus jeune.
10:23 - Je suis d'accord avec tout ce que vous dites. On va marquer une pause,
10:24 mais c'est vrai que d'essayer de garder dans la relation avec l'autre
10:28 la première émotion qu'on avait,
10:31 c'est pour ça que moi, je me méfie toujours,
10:34 parce que c'est un sujet qui nous passionne tous les couples.
10:36 Quand vous êtes, par exemple, dans un dîner
10:38 et qu'un homme ou une femme dit de sa partenaire
10:41 "au début, Jean-Jacques, il ne me plaisait pas trop".
10:44 Et puis bon, il a insisté.
10:46 Je me méfie toujours de ça.
10:47 Moi, j'aime bien qu'il y ait quand même une sorte de magie.
10:49 - C'est le départ, la flamme.
10:51 - Au départ, il y a eu un truc quand même, un coup de foudre,
10:54 le mot est peut-être fort, mais qu'il y a eu une forme de magie.
10:57 - Mais non, votre gars, dont vous parlez,
10:58 il s'est laissé surprendre par l'amour.
11:00 C'est-à-dire qu'il avait des critères en fermant.
11:02 Et puis finalement, il s'est laissé surprendre par une personnalité.
11:05 Mais bien sûr.
11:05 - Alors, monsieur Boubouk, regardez comme il est beau.
11:09 - Il a besoin de conseils.
11:10 - Vous n'avez pas le choix de répondre.
11:13 - Mais il a du mal à s'engager.
11:15 - Il est beau, mais ça ne suffit pas pour avoir une vie affective.
11:17 - Moi, je ne veux pas savoir pourquoi.
11:19 - Au contraire, les hommes beaux ont souvent plus de problèmes.
11:22 - Oui, c'est vrai.
11:23 - Ils sont victimes d'une certaine manière.
11:24 Je peux dire un mot là-dessus ?
11:25 - Comment ? Ça me passionne.
11:27 - C'est pareil pour les femmes belles.
11:28 Le problème, c'est qu'on est attiré par leur beauté.
11:31 Et donc, celui qui est beau ou est belle est en fait déçu
11:35 de ne pas être compris, aimé pour son être,
11:38 pour l'intérieur de son être.
11:39 - Bon, on va marquer une pause.
11:40 C'est vrai que moi, un peu le souci que j'ai eu dans ma vie...
11:43 [Rires]
11:49 - On n'aimait que l'enveloppe chez vous, c'est ça ?
11:51 - Oh là là ! Monsieur, si vous saviez !
11:53 Bon, la pause et à tout de suite.
11:55 - Et avant la pause, je vous rappelle que tout à l'heure à 16h,
11:57 vous retrouvez Sophie Davant, 16h-18h.
12:00 Sophie et les copains qui vous invitent à participer
12:02 dans la bonne humeur au Grand Jeu d'Europe 1
12:04 pour tenter de gagner le jackpot.
12:07 Et cette semaine, le jackpot sera doublé.
12:10 Vous pouvez gagner 1000, 2000, 3000 euros.
12:12 Le jackpot est doublé.
12:13 Alors, inscrivez-vous dès maintenant en envoyant
12:15 sophie@739.21.
12:17 Sophie@739.21, c'est 0,75 centimes,
12:19 plus coût du SMS Sophie et les copains,
12:22 16h-18h sur Europe 1.
12:23 - Europe 1, Pascal Praud.
12:26 - Le premier pas,
12:27 ...
12:30 j'aimerais qu'elle fasse le premier pas.
12:33 - Vous savez qu'il y a...
12:35 Ça, c'est un succès énorme, ça.
12:38 - J'imagine, mais...
12:39 - Claude Michel Schönberg.
12:41 Par ça, je peux dire que ça, c'est pas tout neuf.
12:44 - 1974.
12:45 - 1974.
12:47 - Faut pas être dépressif.
12:49 - Que ce soit elle qui vienne à moi...
12:52 - Les femmes viennent jamais vers les hommes.
12:54 C'est très rare.
12:55 - Peut-être dans votre génération, mais...
12:56 - Ça change, peut-être.
12:57 Vous êtes venus quand même pour nous parler
13:00 des familles recomposées,
13:01 parce que c'est un véritable casse-tête
13:02 dans l'organisation.
13:03 Alors, là aussi, la règle, c'est qu'il n'y a pas de règle.
13:06 J'imagine que tous les cas sont possibles.
13:09 C'est-à-dire qu'il y a peut-être des familles à Noël
13:13 où l'homme et la femme qui sont divorcés
13:18 vont réveillonner avec leur nouveau conjoint
13:21 autour de la table
13:23 et avec tous les enfants de la première famille,
13:25 de la deuxième famille.
13:27 - Oui.
13:28 Et donc, comment faire pour que ça se passe bien, c'est ça ?
13:30 - Bah oui.
13:32 - Eh bien, je crois que ce qui est un peu fondamental...
13:36 On y est, là ?
13:37 - Non, non, allez-y.
13:38 - Ce qui est assez fondamental, c'est de comprendre
13:40 que finalement, il y a quand même un mouvement
13:42 quand ce ne sont pas notre enfant,
13:44 de vouloir un peu préserver cette nouvelle entité
13:48 que l'on a construite avec notre partenaire.
13:51 Et donc, au début, on est plein de bonne volonté,
13:54 on va aimer les enfants de l'autre, etc.
13:56 Puis en fait, naturellement, c'est assez naturel,
13:58 on vient comme préserver un cocon.
14:01 Et donc, il faut se dire, bon, ok, ça, ça préexiste
14:06 à une relation dans une famille recomposée.
14:08 Et donc, comment j'agis avec ça ?
14:11 Puisqu'en fait, ce mouvement naturel,
14:13 il n'est pas très bon pour recomposer une famille.
14:16 Et donc, il faut que l'on lutte contre cette volonté
14:21 en se disant que plus je crée un lien,
14:26 plus finalement, je peux avoir un lien de plus
14:30 avec un être humain qui est un enfant.
14:32 Et je peux créer une merveille de ce lien.
14:35 Je ne suis pas le parent, je ne suis pas l'éducateur.
14:38 Et comment je fais pour finalement être fier
14:42 et de créer une relation où finalement,
14:46 c'est une relation de plus dans ma vie ?
14:48 Parce qu'il va y avoir beaucoup de frottements.
14:50 On va se voir tous les jours ou une semaine sur deux.
14:53 Voilà, et donc, il faut être le parent responsable.
14:56 - Alors, Cédric, peut-être vous voulez vous interroger,
14:58 puisque Cédric est avec nous.
15:00 Bonjour Cédric, dans quel cas de figure vous êtes,
15:02 pour qu'on comprenne ?
15:03 Quel âge vous avez d'abord ? Bonjour Cédric.
15:06 - Moi, j'ai 43 ans.
15:07 - Mais bonjour à votre intervenante.
15:09 Pardonnez-moi, j'ai oublié son nom.
15:10 - Florence.
15:12 - Bonjour Florence.
15:13 Alors, je n'ai pas de questions particulières à poser.
15:16 Finalement, nous, on est un cas d'école,
15:17 dans le sens où nous, on fait Noël.
15:19 Alors, vous êtes prêts à suivre ?
15:21 Et alors, c'est dans la famille de ma femme.
15:24 Donc, il y a ma femme avec son père et sa nouvelle femme.
15:27 Il y a sa mère avec son nouveau mari.
15:31 Il y a les demi-frères, il y a les demi-sœurs.
15:33 Il y a aussi sa sœur avec son nouveau mari
15:36 et dont les enfants ne sont pas les siens.
15:38 Il y a toutes les cousines.
15:39 Il y a tout le monde, en fait.
15:41 - Mais vous, vous n'avez jamais divorcé avec votre femme ?
15:45 - Ah non, moi non.
15:46 - Donc là, effectivement, c'est les nouveaux compagnons.
15:51 Et ça peut s'entendre, mais il n'y a pas de mélange de compagnons,
15:54 si j'ose dire.
15:55 - Mais si, puisque à la même table,
15:58 il y a le père et la mère de ma femme
16:03 avec leurs nouveaux compagnons respectifs.
16:05 - Mais ça va faire plusieurs années que c'est comme ça.
16:07 - Je comprends.
16:08 - Il n'y a jamais eu de...
16:09 - Et ça marche !
16:10 - Mais ça marche.
16:11 Mais ça marche naturellement, en fait.
16:14 C'est une grande famille, tout le monde accepte tout le monde.
16:16 Puis en plus, on aime s'amuser.
16:17 Donc, à partir de là,
16:18 tout le monde peut s'entendre avec tout le monde.
16:20 Et finalement, il n'y a jamais de souci,
16:22 il n'y a jamais de problème, tout le monde offre des cadeaux à tout le monde.
16:24 Personne ne considère quelqu'un moins bien que l'autre.
16:28 En fait, tout le monde est sur le même pied d'égalité.
16:30 Et finalement, c'est ça, la famille.
16:32 Voilà, c'est ça.
16:34 - Écoutez, si ça marche et si tout le monde est content,
16:36 c'est toujours pareil.
16:37 Je pense que dans ces cas-là, il faut aller vers...
16:40 - Une bonne intelligence.
16:41 - Voilà, c'est une bonne intelligence.
16:43 - Et puis, tout le monde fait en sorte que ça fonctionne.
16:45 Et puis, j'ai une anecdote qui m'est arrivée
16:47 au baptême de ma première fille, qui était assez exceptionnelle.
16:50 Il y avait ma mère, donc ma mère avec son nouveau compagnon,
16:53 mais il y avait aussi mon père
16:54 et il y avait aussi l'ancien compagnon de ma mère,
16:57 qui est aussi mon père, qui m'a élevé.
16:58 Si vous voulez, j'avais trois pères ce jour-là.
16:59 - Je ne suis pas sûr de vous suivre dans cette famille
17:01 où tout le monde divorce.
17:02 - Non, non, c'est très précis.
17:03 - Mais en tout cas, vous, vous êtes mariés depuis combien de temps,
17:07 vous, Cédric ?
17:08 - En fait, je dis ma femme, mais on n'est pas mariés,
17:09 mais ça fait 17 ans qu'on est ensemble.
17:11 Le mariage est demandé, on doit le faire.
17:14 - Ça veut dire quoi, il est demandé ?
17:16 Il est demandé par...
17:17 - Par moi, je l'ai demandé en mariage.
17:21 - Mais elle ne veut pas.
17:22 - Ah si, bien sûr que si.
17:23 Elle a dit oui.
17:25 - Elle est récussante.
17:26 - Ça s'est fait avant le Covid et puis derrière...
17:29 - Je n'ai pas le rapport avec le Covid, mais bon...
17:31 - Mais parce que ça ne fait pas que vous êtes mariés avec le Covid,
17:33 vous êtes méchants.
17:35 - Je blague, Cédric, je vous taquine.
17:37 Bon, ben merci en tout cas de ce témoignage.
17:41 Il est 12h52, c'est l'heure, généralement.
17:43 D'abord, est-ce que Louis, je n'ai pas vu Louis aujourd'hui ?
17:46 - Il est passé tout à l'heure avec ses petites lunettes aujourd'hui.
17:48 - Qui tenait, Louis ?
17:53 - Bonjour, Florence.
17:55 On a une jeune femme qui travaille avec nous,
17:58 qui vient généralement en Régie vers 12h30
18:00 et nous appelons ça "l'instant Louise"
18:03 parce qu'elle prépare l'émission de Céline Géraud
18:05 et puis c'est vrai qu'elle vit une histoire d'amour
18:07 avec Florian Carasou-Mayan, désormais.
18:09 - Ah, ben, je n'étais pas au courant.
18:10 - Elle n'était pas au courant.
18:12 Et donc, nous passons cette petite musique comme un gimmick,
18:15 parce que comme ça, on aime bien s'amuser
18:17 et avoir un peu de légèreté.
18:18 Louise, on pourra l'écouter entièrement, peut-être,
18:21 avant qu'elle ne nous quitte, Louise.
18:23 - Ah, le plaisir !
18:24 - Parce que, Louise, c'est votre dernière semaine.
18:26 - Non, je termine le 29 décembre.
18:29 Mais on se rappelle la semaine 25.
18:31 - La semaine prochaine, Louise.
18:32 - Je sais bien, c'est bien triste.
18:33 - C'est notre dernière semaine commune.
18:34 - C'est bien, c'est notre dernière semaine commune, effectivement.
18:38 Vous avez trouvé le mot juste.
18:39 - Il est 12h53.
18:40 Vous, vous avez des soucis dans la relation amoureuse ?
18:44 - Je n'ai pas de soucis. Qu'est-ce qu'il y a ?
18:46 - J'ai l'impression que c'est souvent ce dont on parle.
18:48 Par exemple, si vous alliez voir un coach amoureux,
18:50 qu'est-ce que vous lui diriez ?
18:51 Quelle est la question que vous poseriez ?
18:53 - La question que je poserais, c'est...
18:55 Alors, ça, c'est intéressant.
18:56 C'est le premier pas, vous en parliez tout à l'heure.
18:58 Je pense que ça, aujourd'hui, c'est très dur
19:01 dans la génération dans laquelle je suis,
19:02 après tout ce qui s'est passé, notamment au niveau de MeToo.
19:05 Vous en parliez tout à l'heure.
19:07 Quel premier pas faire aujourd'hui, en 2023 ?
19:09 Comment le faire ?
19:10 - Écoutez, le premier pas, il faut l'oser.
19:12 De toute façon, oser...
19:15 Voilà, qui ne tente rien n'a rien, exactement.
19:16 Et puis surtout, le premier pas, il peut être doux,
19:20 il peut être noble, il peut être intriguant.
19:23 Ça peut être simplement une question.
19:26 Vous voyez, un premier pas, ça peut être une question.
19:29 Et quel est l'enjeu de se prendre un râteau ?
19:32 Il n'y en a pas.
19:33 - Tu me pèses l'argent.
19:34 - Une question...
19:35 Non, mais en fait, là, si vous voulez,
19:37 il ne faut pas mettre ça sur le dos de MeToo.
19:39 Le premier pas, il n'a pas d'enjeu.
19:41 En fait, le problème, aujourd'hui,
19:43 c'est se saisir de sa vie affective
19:45 et la vouloir pour soi,
19:48 c'est vraiment une question de décision.
19:50 - C'est la première phrase qui fait peur.
19:54 Et vous savez ce qu'il faut faire ?
19:56 - Dites-moi. - Il faut passer à la deuxième.
19:58 - Non, mais se dire qu'il n'y a pas d'enjeu...
20:00 - C'est ça, mon conseil.
20:01 - Ça serait trop triste de ne pas se prendre un revers dans sa vie.
20:05 - Oui, évidemment, Madame a raison.
20:09 C'est-à-dire qu'il faut tenter le pire,
20:11 c'est, comment on dit, d'avoir des regrets et pas de remords,
20:14 ou d'avoir des remords et pas de regrets, ou l'inversé.
20:16 - En fait, je pense que c'est M. Bouboux
20:18 qui manque cruellement de confiance en lui.
20:20 - Non, mais voilà, on ne va pas pleurer là.
20:23 - Similité et confiance en soi.
20:24 - Mais je veux dire, la confiance en soi, c'est à la fois séduisant,
20:27 mais ce n'est pas forcément quelqu'un qui arrive en terrain conquis.
20:30 Ce n'est pas le truc le plus...
20:34 - Non, mais vous voyez, ce qui fait le plus de tort en amour,
20:38 c'est cette idée de confiance en soi, comme s'il y avait deux mondes.
20:40 Il y avait ceux qui ont confiance en eux et qui trouvent l'amour.
20:43 Non, mais ça, c'est complètement faux.
20:44 Parce qu'en fait, la clé qui fait que quelqu'un va tomber amoureux de moi,
20:48 c'est parce que justement, je vais révéler quelque chose de vulnérable,
20:51 de sensible, qui va montrer toute mon intelligence au monde.
20:54 - Voilà, donc il ne faut surtout pas jouer autre chose que soi-même.
20:58 - La chanson de Noël de Bing Crosby,
21:01 puisque c'est cela aujourd'hui que nous a proposé Digifab.
21:05 - I wish you a Merry Christmas,
21:09 I wish you a Merry Christmas,
21:11 I wish you a Merry Christmas and a Happy New Year.
21:17 - Ah, c'est gay, toutes les chansons de Noël que vous avez trouvées.
21:21 - J'ai vu la chanson de Noël, vous avez vu la de Noël et le jour de l'an, qui est un combo.
21:24 - Elle n'est pas connue, cette chanson.
21:26 - Oh, c'est ironique.
21:28 - Non, mais c'est vrai que notre originalité dans cette séquence des chansons de Noël
21:34 n'aura pas été au top.
21:37 - Je peux vous raconter un truc, vite fait ?
21:39 On a tous fait une soirée ensemble ce week-end, avec les collègues, etc.
21:42 Digifab n'était pas là. - Moi, je n'étais pas invité.
21:44 - Non, vous n'étiez pas invité, ça n'a rien à voir.
21:46 Mais Digifab était invité et il n'était pas là.
21:48 - Mais pourquoi avec Digifab, il était invité et pas moi ?
21:49 - Mais non, mais ce n'est pas la question.
21:51 Demandez-lui pourquoi il n'était pas là.
21:52 - Eh oui, pourquoi je n'étais pas là, monsieur ?
21:54 Parce que j'étais légèrement souffrant.
21:55 - Voilà, petit mal de vent.
21:58 - Je passais plus de temps dans les toilettes que...
22:00 - Oh non, vous voulez le détail ?
22:01 - Oh non, vous voyez...
22:03 - Mais pourquoi vous ne m'invitez pas dans vos soirées ?
22:06 - Mais parce que vous ne seriez pas venu.
22:07 Je vous connais maintenant.
22:08 Si vous veniez, ça se saurait, je vous inviterais, tout simplement.
22:11 - Mais vous m'avez...
22:13 - Mais j'ai bien envie de vous inviter à mes 25 ans en janvier.
22:14 J'ai déjà envie.
22:16 Est-ce que vous pourriez venir ?
22:17 - Mais bien sûr que je viendrai, ça sera où ? Dans quel château ?
22:19 - Ah, alors...
22:20 (rires)
22:22 - On va parler d'amour ou pas ?
22:25 - L'amour, qu'est-ce que vous voulez ?
22:27 C'est tellement difficile.
22:28 Vous avez dit que vous étiez depuis 23 ans avec votre compagnon.
22:31 Je ne sais pas si vous êtes mariés, mais c'est un sujet inépuisable.
22:34 - Il faut être ambitieux en amour aujourd'hui.
22:37 On vit quand même une époque malgré tout formidable
22:39 parce qu'on est sur un pied d'égalité.
22:41 Donc c'est heureux, ça.
22:42 - L'amour ne se susurre pas, il se hurle.
22:44 - Exactement.
22:45 L'amour ne se susurre pas, il se hurle.
22:47 L'amour est shakespearien.
22:48 - J'ai hurlé autrefois.
22:50 - On tire !
22:52 - D'accord, voilà.
22:53 - C'est un gimmick que nous avons.
22:54 - Excusez-nous.
22:55 - Je ne vais pas vous parler d'amour ce soir.
22:57 - C'est midi.
22:58 - C'est midi.
23:00 - Ça va, vous ?
23:01 - Ça va, 13h.
23:02 L'alcool chez les jeunes, ce sondage OpinionWay,
23:05 la Ligue des concerts, avec ses enfants qu'on laisse boire
23:08 pendant les fêtes.
23:09 On parlera bien sûr du tirage au sort du PSG.
23:12 Plutôt bonne piège pour le Paris Saint-Germain,
23:15 avec Alain Giresse.
23:16 Et puis, on reviendra évidemment sur cette commission
23:18 mixte paritaire, les dernières tractations,
23:20 tout ce qu'il faut savoir.
23:21 - Merci Céline, merci madame.
23:23 C'était un plaisir.
23:25 Joyeux Noël à vous.
23:26 Merci les amis.
23:27 Rendez-vous demain.
23:28 Merci Géraldine.
23:29 - Merci Pascal.
23:30 C'était Pascal Prévodeur, retour de Mentron.