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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il revient avec le professeur Michel Lejoyeux, psychiatre, sur le repas de Noël en famille qui peut être difficile. Il nous donne des techniques pour faire en sorte qu'il se passe bien et que les tensions n'apparaissent pas.

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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 d'évaluer le temps c'est très compliqué. - Restez quand même avec nous si vous voulez parce qu'on va participer à un autre sujet.
00:04 Noël c'est la famille, mais Noël c'est...
00:07 toute la famille parfois c'est grand danger et on est avec Michel Lejoyeux. Bonjour Michel Lejoyeux.
00:12 - Bonjour Pascal Praud. - Vous êtes professeur, vous êtes psychiatre.
00:16 - Absolument. - Vous êtes psychiatre, voilà, vous êtes psychiatre médecin. Nous sommes d'accord, c'est à ne pas confondre avec la psychanalyste.
00:24 - Absolument. Il y a des psychiatres qui font aussi... Oui, vous l'aviez déjà dit la dernière fois.
00:29 - Non mais c'est important pour les gens parce qu'ils confondent. Un psychiatre c'est un médecin, un psychanalyste...
00:33 pas forcément un médecin et moi je fais plutôt confiance aux psychiatres et psychanalystes parce que précisément ils sont médecins.
00:40 Noël c'est un territoire sur lequel il faut peut-être faire attention dans les discussions ou même dans son comportement en famille
00:48 M. Lejoyeux.
00:51 - Alors je pense que déjà il faut pas inventer, vous savez moi je suis médecin, professeur de médecine, il n'y a pas de maladie quand même induite par Noël.
00:58 Je vous appelle de l'hôpital Pichat,
01:00 j'ai pas une foule de consultants qui viennent me voir en me disant "il faut que vous me voyez en urgence,
01:05 il faut que vous m'hospitalisez parce que c'est Noël". Donc il faut quand même raison garder. On est dans une sorte de petite inquiétude quotidienne
01:11 mais je voudrais pas qu'on crée un syndrome de Noël avec des médicaments spécifiques et des prédis.
01:17 - Non, la difficulté c'est la rencontre avec son frère, sa sœur,
01:23 sa belle famille etc qui peut
01:26 donner lieu parfois à quelques débordements et c'est une sorte de comportement qu'il faut avoir ce soir-là.
01:33 - Bien sûr, mais je crois quand même vraiment beaucoup à l'effet
01:37 d'anticipation
01:40 autoréalisatrice. C'est-à-dire que si on se prépare à quelque chose qui va être une nuit d'enfer,
01:44 si on l'anticipe comme ça, je pense qu'on met le maximum de chance de son côté pour que ça se passe mal.
01:50 Si on arrive à avoir
01:53 quelques anticipations positives,
01:55 en se rappelant quand même que quelquefois ça s'est peut-être pas si mal passé que ça, et ce qu'on appelle un peu d'acceptation,
02:01 de la thérapie par acceptation. Vous savez, il y a un exemple, c'est les nuages qu'on utilise en psychiatrie.
02:06 Il y a des nuages dans le ciel, vous savez qu'il y a des nuages dans le ciel mais vous allez pas en permanence
02:11 vérifier qu'il y a des nuages dans le ciel. Donc votre frère a peut-être pas les mêmes opinions que vous, vous n'êtes peut-être pas obligé le soir de Noël
02:17 d'aller de nouveau le vérifier.
02:19 - Je suis d'accord avec vous, et parfois alors dans les familles il y a aussi
02:23 des...
02:25 comment dire...
02:27 des règlements de compte qui se passent, ou des dossiers qui ne sont pas refermés, et là aussi il faut faire attention
02:34 à ces vieilles querelles qui peuvent remonter à la surface.
02:38 - Oui, sans doute que le fantasme de
02:43 réplication définitive, vous voyez, on va enfin mettre des mots sur ce qu'on n'a jamais réussi à se dire depuis des années,
02:50 n'est pas une bonne idée.
02:52 Là encore la fin...
02:54 - Soir de Noël, effectivement.
02:56 - Ce soir de Noël nous allons le finir et tout ce qui était dans le flou ne le sera plus. Là on construit,
03:03 on dégoupille une grenade.
03:05 - Bon bah écoutez, c'est bien monsieur Lejoyeux,
03:10 bon conseil pour cette partie de Noël qui arrive à grands pas.
03:15 Digifan...
03:18 - Vraiment, j'insiste Pascal Trot, trois idées. On n'anticipe pas trop de catastrophes,
03:23 on muscle ses capacités d'acceptation,
03:26 on fait des exemples déjà, si on aime une émission d'un genre, on en écoute une
03:32 du genre qui vous est le plus désagréable, la veille, je vous donne un exemple,
03:37 cherchez vous-même des exemples d'acceptation et trois, on fait travailler sa mémoire,
03:43 on se rappelle que quand même dans la majorité des cas ça s'est pas si mal passé.
03:47 - Et puis on peut toujours
03:49 boire un petit verre de vin de Bordeaux avec modération bien sûr pour
03:53 adoucir les choses et ce moment.
03:56 - Alors on se rappelle quand même que l'alcool est le principal des faux amis.
04:02 Bien sûr que boire à veine est très bien...
04:04 - C'est du picole effectivement et que tu commences à te balancer des conneries.
04:06 - Voilà, voilà, il peut arriver.
04:08 - Il y a des gens qui ont l'alcool gentil et d'autres qui ont l'alcool méchant, le vin méchant.
04:14 - Globalement ce qu'on sait de l'alcool, c'est qu'il augmente les émotions du moment.
04:20 Donc si vous arrivez un peu fâché et que vous prenez de l'alcool, vous allez être trois fois plus amortifié.
04:26 - Mais non on n'est pas fâché, nous on aime nos familles, tout se passe bien.
04:28 - Bon alors c'est parfait.
04:30 - Non moi j'ai pas de souvenir de réveillon qui se soit mal passé.
04:32 - Non, du tout.
04:34 - Si monsieur Boubou, ça s'est mal passé.
04:36 - Oh si, c'est arrivé.
04:38 - Des réveillons qui se sont mal passés ?
04:40 - Bien sûr, mais comme dans beaucoup de familles.
04:42 - Où les gens se sont engueulés un soir de réveillon ?
04:44 - Ah moi j'ai pas de souvenir quand même dans ma famille qu'on se soit engueulé un soir de réveillon.
04:48 - Parce que comme justement on le disait, il y a des conflits qui éclatent le jour parfois de Noël.
04:52 - Et par exemple, c'est parti sur quoi ?
04:56 - Non mais des petites querelles de famille qu'on accumule et qui explosent le jour de Noël.
05:00 - Et ça fait du bouddho, une réflexion, tout explose.
05:02 - C'est vrai que vous, vous devez de l'argent à beaucoup de membres de votre famille en même temps.
05:06 - Donc ce soir-là, je comprends que vous vous dites "bon, maintenant que tu gagnes très bien ta vie à Europe 1,
05:10 - maintenant que t'es blindé, d'ailleurs j'ai écouté l'autre jour monsieur Pascal, il l'a dit à l'antenne,
05:16 - est-ce que tu pourrais me rembourser ?"
05:18 - Ah bah t'es...
05:20 - Bon, monsieur Le Joyeux.
05:22 - C'est formidable de s'appeler quand même Le Joyeux lorsqu'on est psychiatre.
05:26 - Oui, oui. Il y en a d'autres, vous savez, ça donnait Freud, c'était la joie, il a fait carrière aussi.
05:31 - Bon, Freud c'était quand même un des plus grands escrocs qu'on a eu sur la Terre, visiblement, non ?
05:37 - Ah, vous avez une heure d'émission ?
05:41 - Non, je blague, vous avez raison. Non mais c'est vrai que parfois il est très, très discuté.
05:46 - J'avais lu le livre de Michel Onfray une fois, effectivement c'était un réquisitoire contre le docteur Freud.
05:52 - Bon, merci en tout cas, Joyeux Noël à vous.
05:55 - Joyeux Noël à vous.
05:57 - Je suis complètement sans réquisitoire.
05:59 - Exactement, on va terminer par la chanson de Noël parce que tous les jours on a une chanson de Noël avec DJ Fad.
06:04 - La Titanis ?
06:06 - Oui.
06:07 - Allez, aujourd'hui, son original du film de Noël par excellence.
06:10 - Ah, je crois savoir.
06:12 - Celui qu'on voit tous les ans.
06:13 - You Gant ?
06:14 - Love Actually ?
06:15 - Ah, c'est Love Actually, exactement.
06:17 - Ah, génial.
06:19 - Bon, d'accord.
06:21 - Je peux changer encore ?
06:22 - Non, pas du tout, on a failli avoir des chansons françaises dans sa liste et il nous reste 2 jours.
06:28 - Il reste 2 jours, vous aurez du français.
06:30 - Jeudi et vendredi.
06:31 - On ne peut pas écouter Tino Rossi.
06:32 - Ah, on terminera en beauté par Tino Rossi.
06:34 - On n'a plus de chanson française, quasiment pas.
06:36 - Non, mais bon.
06:37 - Si, on en a eu une, on en a eu 4, 5.
06:39 - On n'a même pas eu les compagnons de la chanson, rien, enfin bref.
06:41 - Bah si, la confiture.
06:43 - 12h53, on est très en retard.
06:45 - 11h13, c'est Pascal Proévaut sur Europe 1.
06:47 - Europe 1.
06:49 - Pascal Proévaut.
06:50 - La chanson de Noël avec la porte.
06:54 - Ah, célèbre porte.
06:56 - La porte qui s'ouvre.
06:57 - La porte qui s'ouvre, oui.
06:59 * Extrait de Noël avec la porte *
07:11 - Et ce film a 20 ans cette année.
07:13 - Bill Lomachele, formidable.
07:15 - Vous en parlez qui, disons ?
07:18 - Hugh Grant.
07:19 - Je l'aime.
07:20 - C'est un très joli film.
07:24 - Et Emma Thompson aussi.
07:25 - C'est Curtis et Emma Thompson, et formidable.
07:27 - C'est un film de Curtis.
07:29 - Oui c'est ça, Richard Curtis.
07:31 - Emma Thompson, Liam Neeson aussi, dans les rôles principaux.
07:34 - Liam Neeson, il est formidable.
07:36 - Il joue le père du petit garçon.
07:38 - Je vais le regarder.
07:40 - Vous l'avez jamais vu ?
07:41 - Non, jamais.
07:42 - C'est vrai ?
07:43 - Oui, avec Colin Firth, qui est à Marseille, en train d'écrire un bouquin, amoureux d'une
07:50 jeune femme qui vient chez lui travailler, qui habite le Portugal, qui est portugaise.
07:55 - Racontez-moi tout le film, allez-y.
07:57 - Spoiler !
07:59 - Non mais c'est le pitch que je vous fais, c'est formidable, c'est émouvant, c'est vraiment
08:04 un vrai film de Noël, c'est émouvant.
08:06 - Je le regarde ce soir, seul, mais je le regarde.
08:08 - Il y a même une apparition de, comment s'appelle, ce mannequin vedette...
08:14 - Alors là je ne vois plus...
08:18 - Je m'en rends, on va regarder.
08:19 - Qui était avec le magicien...

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