Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Jean-Michel Fauvergue et Michaël Sadoun
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-12-18##
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00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus
00:00:05 Bienvenue dans les vraies voix, ne faites pas semblant, genre vous nous avez pas manqué
00:00:11 tout ça, tout ça, tout ça, bien sûr qu'on vous a manqué et que vous nous avez manqué
00:00:15 absolument, vous nous avez manqué oui.
00:00:17 Et vous m'avez pas appelé du week-end Philippe David ?
00:00:19 Ah ben non.
00:00:20 Vous avez oublié ?
00:00:21 Ben oui, il y avait un coup de pas, mais un coup de pas, mais un maximum de pas.
00:00:25 Vous savez, pour moi ce week-end c'est un jour un peu spécial hier et aujourd'hui
00:00:28 puisque c'est l'anniversaire de la défaite en finale de coupe du monde, et vous voyez
00:00:31 je revois le France-Argentine d'il y a un an.
00:00:33 Donc je passe après la coupe du monde ?
00:00:35 Non parce que là c'est le post-coupe du monde, donc vous passez avant.
00:00:38 Je suis beaucoup déçue.
00:00:39 Mais beaucoup déçue.
00:00:40 Rien compris.
00:00:41 Au bout de deux secondes.
00:00:42 C'est très ordinal quand elle a une déception c'est le foot.
00:00:48 Non ça peut être le rugby aussi.
00:00:50 Oui c'est le rugby.
00:00:51 Mais c'est jamais amoureux, c'est formidable, vous avez une stabilité dans votre vie sentimentale
00:00:56 qui est formidable.
00:00:57 Oui exactement, stabilité absolue.
00:01:01 Faut féliciter Isabelle.
00:01:02 En fait il est amoureux d'une joueuse de foot non ?
00:01:06 Non, a priori non, pas pour le moment de footballeuse.
00:01:10 Non mais vous allez lui fuitifier la paix, le laisser tranquille, en tout cas on vous
00:01:15 souhaite la bienvenue.
00:01:16 C'est lundi avec de très bonnes résolutions de vous informer, de vous faire débattre,
00:01:21 de vous amuser de tous les jours de 17h à 19h en tout cas en ce qui nous concerne.
00:01:26 Et ce numéro de téléphone 0826 300 300 c'est celui-ci absolument qu'il faut utiliser au
00:01:32 maximum même si vous avez mal aux dents vous nous appelez.
00:01:35 C'est ça, écoutez on fait ce qu'on peut.
00:01:37 Au sommaire de cette émission, le grand débat du jour à 17h30 une semaine après le rejet
00:01:42 de la motion à l'Assemblée Nationale, 7 députés, 7 sénateurs se réunissent en commission
00:01:48 mixte paritaire.
00:01:49 C'est ce lundi, il y a quelques minutes pour décider du sort du projet de loi sur l'immigration
00:01:54 du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
00:01:56 Ils vont déterminer si le texte est définitivement abandonné ou s'il sera révisé sous forme
00:02:01 d'un compromis à soumettre au vote des deux chambres et ce sera ce mardi.
00:02:06 Et parlons vrai, ce texte est-il encore un texte gouvernemental ? Est-ce que les négociations
00:02:11 entre le gouvernement et les LR vont aboutir ? Est-ce que le compromis est encore possible
00:02:15 ? Pour vous, peut-on parvenir à un accord sur la loi immigration ? Et bien vous dites
00:02:20 non à 78% on attend vos appels au 0826 300 300.
00:02:24 Et pour en parler, Guilhem Carayon sera avec nous, porte-parole des LR.
00:02:28 Et puis le coup de projecteur des vraies voix, c'est à 18h30, il ne veut pas plus entendre
00:02:32 parler de la sécurité sociale.
00:02:34 De plus en plus de médecins se déconventionnent, finit les cartes vitales et les horaires plafonnés.
00:02:40 Leurs patients payent plus cher et ne sont pas remboursés par la sécurité sociale.
00:02:44 Mais en contrepartie, certains des médecins assurent qu'ils leur consacrent plus de temps
00:02:48 et d'attention depuis le son passé en secteur 3.
00:02:50 Alors parlons vrai, comprenez-vous la colère des médecins ? Est-ce qu'il ne faudrait pas
00:02:54 quand même revaloriser le prix de la consultation ? En France c'est 25 euros, en Allemagne c'est
00:03:00 le triple, c'est 76 euros.
00:03:02 Est-ce que vous trouvez d'ailleurs que les médecins français sont mal payés ou qu'ils
00:03:05 le sont assez ? Venez nous donner votre avis au 0826 300 300 et vous soutenez-vous les
00:03:10 médecins qui se déconventionnent pour gagner leur vie.
00:03:12 Vous dites oui à 53%.
00:03:14 Et pour en parler, Jean-Marc Laruel sera avec nous, médecin généraliste et puis président
00:03:18 de la maison médicale de garde de Montpellier.
00:03:20 On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:03:23 Les vraies voix sud radio.
00:03:25 Avec notre Philippe Bilger, président de l'institut de la parole.
00:03:28 Bonsoir Philippe.
00:03:29 Bonsoir, chère Cécile.
00:03:30 Bonsoir Philippe.
00:03:31 Bienvenue dans cette maison.
00:03:33 Je me sens comme chez moi.
00:03:35 C'est ça qui est bien, c'est ça qu'on aime bien.
00:03:38 Jean-Michel Fauvergue, lui aussi puisqu'il revient assez régulièrement, ancien patron
00:03:41 du RED, ancien député, auteur de ce livre "Les hommes en noir" publié chez Plon.
00:03:44 Bonsoir Cécile, bonsoir Philippe.
00:03:45 Je me sens comme chez Philippe.
00:03:46 Vous êtes heureux avec lui ?
00:03:47 On est content quand il est là.
00:03:49 C'est gentil, on est rassuré.
00:03:51 Autant vous étiez tendu au RED.
00:03:53 (rires)
00:03:54 C'est une maille très bonne.
00:03:55 Je ne la comprends pas, il faudra me l'expliquer en quarantaine.
00:04:00 Et Michael Sadoun est avec nous, chroniqueur et consultant.
00:04:04 Bonsoir Michael.
00:04:05 Bienvenue à la maison, bien entendu, comme vous, au 0826 300 300, ce numéro que vous
00:04:11 composez pour nous parler.
00:04:12 Et c'est Sylvain qui est avec nous.
00:04:14 Bonsoir Sylvain.
00:04:15 Bonsoir Cécile, bonsoir à tout le plateau.
00:04:17 Et Sylvain qui nous fait rêver.
00:04:19 On vous appelle de Mégev dans la Haute-Savoie.
00:04:21 Tout à fait.
00:04:22 Sylvain, de quoi parle-t-on dans un instant ?
00:04:24 J'ai un petit coup de gueule à passer.
00:04:26 Et je me dis que quand les comportements sexuels inappropriés discriminent l'ensemble des
00:04:33 hommes, c'est ça mon coup de gueule.
00:04:35 Et c'est en référence à l'affaire Gérard Depardieu.
00:04:38 Et ça vous cache la vie.
00:04:39 On en parle dans un instant.
00:04:41 Et ce même numéro, 0826 300 300, pour le répondeur.
00:04:44 On écoute.
00:04:45 Oui, bonjour à toute l'équipe.
00:04:48 Dominique, d'un petit village à côté de la ville de Corte en Corse.
00:04:53 Donc en famille, je suis issu de radio.
00:04:57 Et il faudrait que M. Aurélien Rousseau se calme un peu parce que la grande majorité
00:05:03 du peuple, surtout en Corse, est bien au courant du confinement, du pass sanitaire, de toutes
00:05:10 les saloperies que nous avait Macron et sa bande.
00:05:14 Et si votre équipe pouvait parler un peu plus des agriculteurs, ça serait magnifique.
00:05:19 Parce que surtout en Corse, nous sommes très attachés à l'agriculture et aux agriculteurs.
00:05:26 Merci de m'avoir écouté.
00:05:28 Eh ben on embrasse nos amis corses, bien sûr.
00:05:31 Je ne raffole pas du terme Macron et sa bande.
00:05:34 De mon point de vue, Dieu sait qu'on peut critiquer le président, mais c'est un peu
00:05:38 irrespectueux.
00:05:39 Mais pour les agriculteurs, il me semble que Sud Radio en parle absolument tant.
00:05:43 Beaucoup, beaucoup.
00:05:44 On leur donne beaucoup la parole.
00:05:45 Jean-Michel Fauvergue.
00:05:46 Moi non plus, je cautionne pas la bande à Macron.
00:05:49 Pourquoi ? Mais ça me paraît un peu bizarre.
00:05:51 Et parce que vous en faites partie ?
00:05:53 Oui, non, mais j'étais...
00:05:54 Tu étais un bon poids !
00:05:55 Non, mais bien évidemment, j'étais...
00:05:57 Bien sûr.
00:05:58 J'étais...
00:05:59 Non, mais je pense qu'il n'y a pas de bande.
00:06:01 Il y a des gens qui ont...
00:06:03 Voilà, qui adhèrent à un homme, à un projet.
00:06:07 Il faut le voir aussi comme ça.
00:06:09 Pour les agriculteurs, c'est important, les agriculteurs, évidemment.
00:06:12 Et je sais qu'effectivement, à Sud Radio, on en parle pas mal.
00:06:16 Radio des territoires, Sud Radio.
00:06:17 Radio des territoires, absolument.
00:06:18 Michael Sadoun.
00:06:19 Alors, il y a eu la bande à Macron, il y a eu ce qu'il a dit sur les agriculteurs,
00:06:22 mais il y a au milieu, moi, ça m'intéressait, ce qu'il a dit sur le Covid.
00:06:25 C'est drôle, comme ça reste un marqueur politique extrêmement fort d'opposition à
00:06:30 Macron, à une certaine...
00:06:32 À Emmanuel Macron, pardon.
00:06:33 À une certaine technocratie.
00:06:35 Je pense qu'il y a quelques plaies démocratiques dans ce pays.
00:06:37 Le référendum de 2005 en a été une.
00:06:39 Je pense que le Covid en a été une autre.
00:06:41 Allez, 0826 300, retour à Mégev avec Sylvain, sur ces comportements sexuels qui discriminent
00:06:49 l'ensemble des hommes, selon vous.
00:06:51 Oui, j'aurais quand même en introduction deux axes dans ma critique, puisque je soutiens
00:06:59 de façon inconditionnelle l'ensemble des femmes qui subissent des discriminations,
00:07:05 qui subissent des violences, des viols.
00:07:07 Et donc, là-dessus, j'ai la certitude de soutenir toutes les femmes.
00:07:13 Oui, il n'y a pas de doute, en fait.
00:07:14 On n'avait pas de doute là-dessus.
00:07:15 Exactement.
00:07:16 Par contre, je trouve qu'effectivement, cela est en train de faire changer le comportement
00:07:20 des hommes envers les femmes.
00:07:22 Alors, j'ai des exemples un petit peu bêbêtes, mais aujourd'hui, je pense qu'un homme réfléchit
00:07:27 à deux fois, par exemple, avant de prendre une jeune femme en stop.
00:07:31 Je pense qu'un homme réfléchit à deux fois avant de monter dans un ascenseur avec
00:07:36 une femme.
00:07:37 Je vous le confirme, puisque cela m'est arrivé assez souvent.
00:07:40 Voilà.
00:07:41 Donc, je pense qu'effectivement, il faut faire quelque chose.
00:07:46 Mais la première chose à faire, c'est de soutenir les femmes.
00:07:50 Et de faire passer des lois pour dissuader complètement les hommes d'avoir ce genre
00:07:57 de comportement.
00:07:58 C'est vrai qu'on perd en naturel, Philippe Bilger, peut-être.
00:08:01 Sûrement, mais je le garde.
00:08:03 - Je suis avec vous, ma chère Cécile.
00:08:05 Je suis tout prêt à des rapprochements parfaitement normales et en permanence.
00:08:11 - C'est pour ça que je vous garde à côté de moi.
00:08:14 - Notre invité, Sylvain, je crois, a totalement raison.
00:08:19 Mais je ne voudrais pas que, par compensation, il y ait de véritables chasses à l'homme
00:08:25 contre des acteurs qui ont eu un comportement grossier et vulgaire.
00:08:31 Mais il y a certaines attaques qui finissent par nous les rendre sympathiques.
00:08:35 - Jean-Michel Fauvergne, je n'ai pas de volonté de rapprochement avec lui comme Philippe avec Cécile.
00:08:40 - Attends, on se met à côté.
00:08:42 - Il n'est pas moderne, c'est top.
00:08:45 - Non, moi, ce qui me pose problème, c'est la problématique, justement, de l'accusation
00:08:55 immédiate et qui va détruire la vie de quelqu'un alors que rien n'est prouvé.
00:08:59 On a une présomption d'innocence, là-dedans.
00:09:01 Et dans l'affaire de Pardieu, je fais rapide, le fait de lui demander de retourner sa légion de dons,
00:09:13 ça, ça m'a été interpellé.
00:09:15 - On va en parler.
00:09:17 - Michael Cézanne, rapidement.
00:09:19 - Moi, je suis évidemment d'accord, ça ne doit pas jeter de l'iscrédit sur tous les hommes,
00:09:23 mais je pense que les hommes doivent en premier dénoncer ce que Gérard Depardieu a fait.
00:09:28 C'est normal, il incombe à n'importe quel groupe humain de dénoncer son extrémité la plus dure.
00:09:34 Ceci dit, ça ne doit pas mener à une remise en cause de la virilité, qui, pour moi, peut être une bonne chose.
00:09:39 - Oui.
00:09:40 Sylvain, vous restez avec nous, puisque, bien sûr, vous pouvez commenter toute cette émission
00:09:44 et vous jouerez avec nos vrais voix.
00:09:46 - Qui sait qui l'a dit ?
00:09:47 - Qui sait qui l'a dit, exactement.
00:09:48 - Le jeu qui rend fou.
00:09:49 - Dans un instant, les trois mots de l'actu, c'est avec Félix Mathieu et les réquisitoires du procureur.
00:09:53 - Les Français ne veulent pas d'une version tiède contre l'immigration.
00:09:58 - On en parle dans quelques instants.
00:09:59 Vous êtes les bienvenus jusqu'à 19h.
00:10:01 Merci de votre fidélité.
00:10:03 - Les vraies voix Sud Radio, 17h-20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:10:09 - On vous souhaite la bienvenue dans les vraies voix du lundi au vendredi, de 17h à 19h,
00:10:14 avec, aujourd'hui, au sommaire de cette émission, en tout cas, nos vraies voix.
00:10:19 - Cécile Bilger est avec nous, Jean-Michel Fauverg est avec nous et Mickaël Sadoun.
00:10:23 Et vous, au 0826 300 300.
00:10:26 Dans un instant, les trois mots de l'actu.
00:10:27 Bonsoir Félix, Mathieu.
00:10:28 - Bonsoir, Cécile, bonsoir tout le monde.
00:10:29 - Et de quoi parle-t-on ?
00:10:30 - On va parler du parquet qui réclame une nouvelle peine de perpétuité au procès de Monique Olivier,
00:10:34 l'ex-femme de Michel Fourniret, de ses cours d'empathie dans un millier d'écoles
00:10:38 dès la reprise de janvier contre le harcèlement scolaire.
00:10:40 Et puis, le Vatican autorise une bénédiction pour les couples irréguliers ou de même sexe.
00:10:44 En trois mots, ça donne perpétuité, empathie et bénédiction.
00:10:48 - Et tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:10:50 - Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:10:56 - Et d'après une enquête CSA, les Français ne veulent pas d'un texte tiède
00:10:59 pour le projet de loi immigration, Philippe Bilger.
00:11:01 - En effet, j'ai été très frappé hier par cette publication de l'enquête dans le JDD,
00:11:09 parce que je me doutais bien que les Français étaient évidemment favorables
00:11:14 à une version rigoureuse contre l'immigration,
00:11:18 mais je ne pensais pas que c'était à ce point-là.
00:11:21 Sur tous les points qui sont mis en avant par la droite et même au-delà,
00:11:26 le rassemblement national, les Français offrent une adhésion très majoritaire
00:11:32 sur le délit de séjour irrégulier,
00:11:35 sur la primauté du droit national contre le droit européen,
00:11:39 contre le fait que les passeurs qui favorisent l'immigration clandestine
00:11:44 doivent être poursuivis.
00:11:46 Bref, toutes les têtes de chapitre dont on parle souvent,
00:11:49 Cécile Philippe ici,
00:11:51 les Français sont très majoritairement en faveur d'une version dure,
00:11:56 et donc on verra peut-être tout à l'heure si ça n'a pas été le problème.
00:12:02 - Jean-Michel Fauvergue.
00:12:03 - Oui, je pense qu'il n'y a pas...
00:12:05 On parle beaucoup des Français parce qu'on est en France,
00:12:07 mais il n'y a pas que les Français.
00:12:08 Dans toute l'Europe, il y a ce mouvement-là qui demande des choses beaucoup plus dures,
00:12:12 en particulier sur les pays nordiques,
00:12:14 c'est quelque chose de nouveau.
00:12:16 Les extrêmes qui montent dans les pays nordiques.
00:12:18 On a même le chancelier allemand qui a demandé à revoir les expulsions,
00:12:23 à faire des expulsions plus fermes et plus rapides.
00:12:25 Donc c'est partout, et je pense qu'on est arrivé à un seuil de tolérance
00:12:30 sur toute l'Europe, et c'est en train de bouger là-dessus.
00:12:33 - Michael Sadoun.
00:12:35 - Oui, je note qu'en plus, ces mouvements de durcissement migratoire
00:12:39 un peu partout en Europe se font souvent par des majorités socialistes,
00:12:45 de gauche en réalité.
00:12:46 Donc il va être de plus en plus compliqué de parler d'extrême droite
00:12:50 quand on parle de la fin du regroupement familial,
00:12:52 du conditionnement du droit du sol,
00:12:55 de la restriction du droit d'asile qui est aujourd'hui dévoyée.
00:12:58 Donc moi c'est plus la récupération politique que je trouve intéressante.
00:13:02 - Allez, tout de suite les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:13:05 - Les vrais voix Sud Radio.
00:13:07 3 mots dans l'actu, Félix, qui sont perpétuité, empathie et bénédiction.
00:13:11 - Le Parc et réclame la peine maximale, perpétuité, pour Monique Olivier.
00:13:14 Verdict demain, l'ex-épouse de Michel Fourniret purge déjà une peine similaire
00:13:18 prononcée en 2008 pour d'autres crimes.
00:13:20 Des cours d'empathie, dès janvier, dans un millier d'écoles du pays,
00:13:24 annoncent du ministre de l'Education nationale
00:13:26 pour lutter contre le harcèlement scolaire.
00:13:28 Et puis le Vatican autorise la bénédiction des couples homosexuels
00:13:31 dans un document approuvé par le pape François.
00:13:33 C'est pas un mariage religieux, mais c'est tout de même une première dans l'Église.
00:13:37 - Les vrais voix Sud Radio.
00:13:40 - La perpétuité avec 22 ans de sûreté, c'est la peine réclamée tout à l'heure
00:13:45 par les deux avocats généraux au procès de Monique Olivier.
00:13:47 L'ex-épouse de Michel Fourniret, déjà condamnée à la perpétuité en 2008,
00:13:51 plus 20 ans en 2010 pour d'autres crimes.
00:13:54 Cette fois, elle a été jugée pour complicité dans les enlèvements et les meurtres
00:13:57 de Marie-Angèle Domesse, Johanna Parry, chez Estelle Mouzain.
00:14:01 La cour d'assises des Hauts-de-Seine rendra son verdict demain.
00:14:04 L'avocat des familles Parry chez Mouzain, maître Didier Seban,
00:14:07 espère que les jurés vont suivre le parquet.
00:14:09 - Ce que mes clients veulent effectivement, c'est qu'elles ne sortent pas,
00:14:12 parce qu'elle n'a, y compris dans ce qu'elle nous dit aujourd'hui,
00:14:16 rien compris de la gravité des faits, pas du tout manifesté d'empathie,
00:14:22 encore une fois, de douleur face à ce qu'ont vécu les victimes.
00:14:25 Donc Monique Olivier doit purger le maximum de sa peine et ne pas sortir.
00:14:30 Si Monique Olivier s'était complètement livrée, nous avait tout dit sur les faits,
00:14:34 peut-être aurions pu nous considérer qu'elle avait fait un pas vers l'humanité,
00:14:38 un pas vers les victimes. Je crois qu'elle en est restée sur sa position.
00:14:42 C'est aussi le résultat de l'audience, les réquisitions très lourdes
00:14:45 qui ont été réclamées contre elle.
00:14:47 - Maître Didier Seban, micro AFP, Darnaud Richard et Nassim Gomri,
00:14:51 le court d'assise des Hauts-de-Seine va donc rendre son verdict
00:14:53 normalement demain soir ou après-midi.
00:14:55 - Terrible ce couple, Philippe.
00:14:57 - Oui, en même temps, Maître Didier Seban est un remarquable avocat
00:15:01 que j'ai connu dans l'affaire Émile Louis.
00:15:03 Mais ce qui me frappe, évidemment on peut toujours reprocher à une accusée
00:15:08 son manque d'émotion, mais je crois que paradoxalement,
00:15:13 l'émotion ne naît aussi que les gens qui ont encore suffisamment
00:15:19 de lucidité sur eux-mêmes pour savoir qu'ils doivent en exprimer.
00:15:24 La bêtise est rarement émotive. Je ne veux pas du tout provoquer,
00:15:29 et donc je n'ai jamais reproché à un accusé de manquer d'émotion.
00:15:35 Il ne peut pas.
00:15:37 - Jean-Michel Fauvergue ?
00:15:39 - Non, moi j'attendais à ce que Philippe nous donne des noms sur la bêtise.
00:15:43 (rires)
00:15:45 - Sinon on en a avec Philippe Desir.
00:15:47 - Vous me regardez, vous me regardez.
00:15:49 - Non, non, mais je partage.
00:15:51 - Ici, c'est une élévation.
00:15:53 - Miguel, un mot ou pas du tout ?
00:15:55 - Rien en particulier.
00:15:57 - C'est bien de savoir s'abstenir, vous savez.
00:16:00 Deuxième mot, empathie, avec ses cours dans un millier d'écoles
00:16:05 dès la rentrée de janvier prochain.
00:16:07 - C'est la nouvelle matière, en quelque sorte, après le français et les maths,
00:16:10 les cours d'empathie pour lutter contre le harcèlement scolaire,
00:16:12 annonce hier du ministre de l'Éducation, Gabriel Attal.
00:16:15 "L'idée est bonne", répondent les syndicats d'enseignants,
00:16:17 même si Jérôme Fournier du SEUNSA déplore une mise en place
00:16:20 un peu à la va-vite, un peu improvisée.
00:16:22 - Le problème dans les annonces du ministre,
00:16:24 c'est une expérimentation qui commence à la rentrée,
00:16:26 alors que là on s'apprête à partir en vacances.
00:16:28 Et en plus, une expérimentation qui est plus sur 100, mais sur 1000 écoles.
00:16:32 Donc on se demande vraiment comment les équipes vont être préparées.
00:16:35 On ne va pas s'improviser prof de cours d'empathie.
00:16:39 Et on se demande bien comment ça va pouvoir se faire pour le mois de janvier,
00:16:42 sachant les difficultés qu'on a à organiser la formation continue aujourd'hui.
00:16:47 - Jérôme Fournier du SEUNUSA,
00:16:49 joint par Louis de Kergorlé pour Sud Radio.
00:16:51 - Alors moi, Philippe Bilger, je suis désolée,
00:16:53 mais pour moi on est empathique ou on ne l'est pas.
00:16:55 Alors, prendre des cours d'empathie ?
00:16:57 - En fait, ma chère Cécile, il serait intéressant que le ministre...
00:17:02 C'est la mesure la plus anodine qu'il propose,
00:17:05 alors que par ailleurs, je le soutiens à fond, vous le savez,
00:17:09 au point qu'on me le qualifie de mon chouchou.
00:17:12 Mais, empathie, c'est peut-être tout simplement politesse.
00:17:17 Je donnerais un petit peu ce sens à empathie.
00:17:22 Parce que si c'est de l'empathie au sens où vous l'entendez,
00:17:25 à mon avis, on l'en sait.
00:17:27 - On ne l'est pas en fait.
00:17:29 - Moi, il me semble qu'une fois de plus, on délègue à l'école
00:17:32 ce qui devrait être fait dans les familles et dans la rue même,
00:17:35 j'ai envie de dire, dans le pays,
00:17:37 l'apprentissage de l'empathie se fait dans les premières années de la vie,
00:17:40 ce sont normalement les parents qui l'apprennent.
00:17:42 Il me semble que chez certains philosophes,
00:17:44 l'empathie, c'est même une des premières fonctions et qualités de l'homme.
00:17:47 Donc, ça me semble étrange de faire des cours d'empathie.
00:17:49 Ça révèle peut-être un certain niveau de déliquescence de la société,
00:17:52 qui n'est pas encouragée en plus par le progrès des technologies,
00:17:55 qui n'a plus l'habitude de mettre l'humain en face des gens.
00:17:58 Et c'est aussi dans ce face-à-face, c'est très lévinatien de dire ça,
00:18:01 mais qu'on apprend l'empathie.
00:18:03 - Moi, je trouve que c'est très bien et on en a besoin, effectivement.
00:18:06 Je trouve aussi que la réaction de notre ami enseignant est classique.
00:18:10 C'est toujours impossible, tout ce qui est nouveau, c'est toujours impossible.
00:18:13 - Mais au moins, il l'a approuvé.
00:18:15 - Mais la deuxième chose que je voudrais dire,
00:18:17 c'est que peut-être aussi apprendre cette empathie-là aux administrations,
00:18:20 parce qu'on se souvient, les administrations de l'éducation nationale,
00:18:23 la manière dont elles ont répondu à certains parents d'élèves
00:18:27 qui ont eu un drame justement là-dessus.
00:18:30 Et ça, c'est quelque chose à voir.
00:18:33 C'est très bien écrit dans un bouquin super sympa
00:18:36 qui s'appelle "La bureaucrature",
00:18:38 qui est écrit par Frédéric Masquelier,
00:18:40 qui est le maire LR de Saint-Raphaël,
00:18:43 et qui nous a fait un bouquin sur ce manque d'empathie des administrations.
00:18:47 - Troisième mot, bénédiction, l'église catholique autorise la bénédiction des couples homosexuels.
00:18:52 - Attention, bénédiction en liturgie.
00:18:54 Selon un document publié par le Saint-Siège et approuvé par le pape François,
00:18:57 il est désormais possible, je cite,
00:18:59 "de ménir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe
00:19:03 sous une forme qui ne doit pas être fixée rituellement par les autorités ecclésiales
00:19:07 afin de ne pas créer de confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage."
00:19:12 Bénédiction pour les homosexuels ou les divorcés,
00:19:14 mais pas de mariage, ça ne doit pas se faire lors d'une messe,
00:19:17 ni même parallèlement à un mariage civil pour ne pas créer de confusion.
00:19:21 Dans les faits, des prêtres catholiques procédaient déjà à ce type de bénédiction
00:19:24 en Belgique ou en Allemagne, mais désormais c'est autorisé par le Vatican.
00:19:27 - Oui, Philippe Bulger ? - Moi je trouve que c'est bien,
00:19:30 je veux dire, à partir du moment où on le désire, c'est bien que le pape le permette.
00:19:34 - Oui, avec Michel Zelloune ? - Moi, Michel, peut-être ?
00:19:37 - Pas d'objection, d'autant plus que ça ne concerne pas directement mon culte,
00:19:40 donc je laisse aussi les catholiques... - Mais c'est une ouverture !
00:19:43 - C'est une ouverture, non, pas mieux que ce qu'a dit Philippe, c'est très bien.
00:19:47 - Eh ben, on va bien rigoler avec vous aujourd'hui.
00:19:49 Allez, en tout cas, dans un instant...
00:19:53 - Vous les bénissez, là !
00:19:54 - La commission Mixparité est en train de se réunir pour tenter de trouver un accord
00:19:58 sur le projet de loi immigration porté par Gérald Darmanin.
00:20:01 Avec cette question, Philippe, peut-on parvenir à un accord ?
00:20:03 - Oui, alors ce texte est-il encore un texte gouvernemental ?
00:20:07 Ou est-ce que c'est un texte LR porté par le nom du gouvernement ?
00:20:11 Les négociations pour vous, est-ce qu'elles vont aboutir ?
00:20:14 Est-ce qu'on peut parvenir à un accord ? Eh bien, vous dites non à 78%.
00:20:18 - Et on va en parler avec Guilhem Carillon, qui est avec nous, porte-parole des LR.
00:20:22 Bonsoir, merci d'être avec nous. Petite question, juste avant de partir en pub.
00:20:26 Un compromis, il peut coûter à qui ?
00:20:29 - Déjà, je ne crois pas que ce soit un compromis, parce que le texte qui s'impose,
00:20:32 effectivement, c'est le texte du Sénat.
00:20:33 Donc, c'est le texte de LR, de Bruno Retailleau, d'Eric Ciotti et d'Olivier Marlex.
00:20:37 Et je crois que ça va coûter à la Macronie, dont le "en même temps" s'est fracturé
00:20:41 face au mur des réalités migratoires. Et ça profite aux Français.
00:20:44 - On en parle dans un instant. 0 826 300 300. On vous attend. À tout de suite.
00:20:48 - Sud Radio. Les vraies voix Sud Radio. 17h20. Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:20:55 - Bienvenue dans les vraies voix. On s'enble jusqu'à 19h avec Philippe Bilger,
00:21:00 avec, bien entendu, Jean-Michel Fogel, Vauvergue et Mickaël Sadoun.
00:21:04 Et vous, au 0 826 300 300. Tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:09 - Les vraies voix Sud Radio. Le grand débat du jour.
00:21:13 - Gérald Darmanin essaie de nous faire croire qu'avec ce texte, tout va changer.
00:21:15 - Le Sénat avait prévu, pour cacher ce compromis, de sortir cette disposition
00:21:20 et de donner tout pouvoir par une circulaire au gouvernement.
00:21:23 - On voit bien là une grande mascarade. La gauche, finalement, vient à la rescousse
00:21:26 de la majorité présidentielle.
00:21:28 - C'est un suspense de plus, ce quinquennat qui s'enlise, malgré tout.
00:21:32 - Nous avons besoin de pouvoir faire évoluer le texte si nous voulons un accord.
00:21:36 - C'est pour ça qu'il faut un texte ferme. C'est pour ça qu'au Sénat, nous l'avons durci, ce texte, et je l'assume.
00:21:40 - De voir à quel point, au fond, Emmanuel Macron a déjà posé les termes de l'équation
00:21:44 en disant soit il est accepté, voté, soit il est enterré.
00:21:47 - Un accord. Non seulement il est possible, mais il est souhaitable.
00:21:51 - Avec une journée de tractation autour de ce projet de loi immigration,
00:21:55 la première ministre devrait tenter de convaincre les LR, avant la commission mixte paritaire,
00:21:58 qui se réunit en ce moment même à 17h.
00:22:01 Le président des sénateurs LR exigeait une assurance écrite par Elisabeth Borne
00:22:04 avant 17h quant à une prochaine réforme de l'aide médicale d'État, avec du nouveau Philippe.
00:22:09 - Oui, cette commission mixte paritaire a immédiatement été interrompue
00:22:12 par une suspension de séance à la demande du rapporteur général du texte.
00:22:15 On t'a indiqué des sources parlementaires. En cas d'accord, lundi,
00:22:18 le texte qui en sera issu devra encore être validé par des votes au Sénat et à l'Assemblée nationale.
00:22:23 Alors parlons vrai, ce texte est-il encore un texte du gouvernement ?
00:22:26 Est-ce que pour vous, on peut parvenir à un accord ?
00:22:30 Et bien pour le moment, vous dites non à 79%.
00:22:33 - Et notre invité pour en parler, Guillaume Carayon, porte-parole des LR,
00:22:36 bonsoir, merci d'être en direct avec nous, Philippe Bilger.
00:22:39 Va-t-on finalement trouver une solution qui s'y ait à tout le monde ?
00:22:45 - En n'ayant jamais éprouvé de détestation pour les Républicains,
00:22:49 qu'on annonce moribond depuis quelques années et qui se portent de mieux en mieux,
00:22:54 je considère qu'ils ont fait un sans-faute depuis le vote de la motion de rejet,
00:23:01 et si les renseignements que nous pouvons lire dans le pluralisme médiatique sont exacts,
00:23:07 j'ai l'impression que la Première Ministre a accepté un grand nombre d'exigences
00:23:13 de la droite républicaine, pour aller dans le sens, puisqu'on adore l'adjectif républicaine.
00:23:20 Alors je dirais que la difficulté peut être, en revanche, que la gauche du macronisme,
00:23:28 si elle existe, considère que la Première Ministre a trop lâché de l'Est,
00:23:34 et que donc elle ne vote pas ce texte qui résultera de la CMP.
00:23:39 Et on verra demain.
00:23:41 - Jean-Michel Fauvergue.
00:23:42 - On verra ce soir que si il y a un texte, dégage.
00:23:46 - Concernant la gauche du macronisme, je rappelle que celui qui préside la CMP,
00:23:51 sauf erreur de ma part, c'est Sachaouille, qui est le chef de file de cette gauche du macronisme.
00:23:57 Donc à partir du moment où il y aura un accord, si accord il y a,
00:24:04 je ne suis pas en train de siéger, donc je ne sais pas,
00:24:07 à partir du moment où il y aura un accord, je pense que la gauche du macronisme,
00:24:10 sauf à se faire à Rackyri, ira dans ce sens-là.
00:24:15 - Michael Samoun.
00:24:17 - Moi je pense comme Philippe que LR a fait un coup exceptionnel avec cette loi immigration,
00:24:23 parce que si ça n'est pas voté par la majorité macroniste,
00:24:28 ça montre une faiblesse du pouvoir, une impuissance à mettre tout le monde d'accord sur ces sujets,
00:24:32 même au sein des propres rangs de Macron.
00:24:35 Et si c'est voté, c'est quand même incroyable que ce soit LR qui finit par faire passer des mesures aussi importantes,
00:24:41 puisque Gérald Darmanin arrivait avec un projet un peu inabouti,
00:24:45 qui ne traitait que, globalement, l'expulsion de l'immigration illégale,
00:24:49 et le Sénat a recentré le débat sur l'immigration aussi légale, quelques mesures comme ça,
00:24:54 mais les quotas d'immigration peuvent être débattus,
00:24:57 parfois ils sont vus comme un laissé-aller ou comme un laissé-passer pour une immigration économique nombreuse.
00:25:04 Le regroupement familial, la restriction du regroupement familial,
00:25:07 le durcissement des titres de séjour,
00:25:10 le conditionnement des titres de séjour longue durée à un niveau minimum de langue,
00:25:14 toutes ces mesures-là, Philippe le disait, qui sont plébiscitées par les Français,
00:25:18 donc je pense que c'est un excellent coup qui a été fait par LR,
00:25:21 et autre chose va se révéler, c'est que, je le dis souvent sur des plateaux et on me tombe dessus parfois,
00:25:26 mais je pense qu'entre Gérald Darmanin, globalement, la droite de la Macronie et le Rassemblement National,
00:25:31 il n'y a pas une feuille de papier à cigarette sur ce genre de sujet,
00:25:34 et qu'il y a globalement une majorité de Français qui sont d'accord.
00:25:37 Il va falloir maintenant que la Macronie le reconnaisse.
00:25:40 - Guillaume Carion, justement, comme le disait notre ami Mickaël Sadoun,
00:25:43 on a l'impression, à l'époque, qu'il y avait la vision de l'immigration de gauche et de droite,
00:25:48 aujourd'hui on a l'impression qu'il y a un quasi-consensus pour les deux tiers ou les trois quarts des Français
00:25:52 sur l'immigration avec des positions clairement à droite, et certains diraient même à l'extrême droite.
00:25:57 - Oui, 75% des Français veulent mettre fin à l'immigration de masse.
00:26:00 75% des Français veulent restreindre la politique migratoire dans notre pays,
00:26:03 qui est complètement hors de contrôle, qui est complètement incontrôlable.
00:26:06 Et effectivement, je pense qu'on est passé d'un texte qui organisait l'impuissance,
00:26:09 la version initiale de Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur,
00:26:12 c'était des régularisations massives pour les clandestins,
00:26:15 alors que les Français attendent exactement le contraire de ce texte-là.
00:26:18 Et donc là, avec le texte sénatorial, le texte des Républicains,
00:26:22 on a un texte de fermeté, de durcissement du droit du sol,
00:26:25 de durcissement du regroupement familial, le rétablissement du délit de clandestinité,
00:26:29 on a la politique de quota migratoire, mais nous ce qu'on dit, c'est que pour aller plus loin,
00:26:32 pour vraiment reprendre le contrôle de notre politique migratoire,
00:26:35 il faut que le Président de la République accepte notre proposition de loi constitutionnelle,
00:26:39 une approbation par référendum, deux, cette proposition de loi constitutionnelle,
00:26:43 avec trois mesures principales, un, les quotas migratoires fixés chaque année au Parlement
00:26:47 en fonction de nos capacités d'accueil, en fonction de nos besoins,
00:26:50 deux, les demandes d'asile traitées depuis l'extérieur des frontières européennes,
00:26:53 et trois, l'expulsion des étrangers délinquants et criminels.
00:26:56 - Oui, Philippe Béger.
00:26:58 - Je suis frappé, non pas, j'ai toujours aimé dans ce gouvernement
00:27:02 que je trouve frileux, voire fallot, à part quelques exceptions.
00:27:07 - Pour briller la tale.
00:27:09 - Par exemple, mais Gérald Darmanin de la même manière,
00:27:13 et j'ai une forme d'apitoiement démocratique pour Gérald Darmanin,
00:27:18 qu'on a plongé dans un piège, le piège dû en même temps
00:27:23 qu'on oblige un ministre intelligent et actif à soutenir une version dure au Sénat,
00:27:29 en le contraignant à tout céder à l'Assemblée nationale,
00:27:33 c'est tout de même une sorte de piège qui obère assez sensiblement son futur politique,
00:27:41 et je trouve ça dommage, alors que là, on a une énergie, un talent,
00:27:45 une intelligence qui aurait mérité un meilleur sort.
00:27:48 - Rien qu'à rien.
00:27:49 - En fait, les Français attendent de la fermeté, mais surtout de la clarté,
00:27:52 et là, ce qu'on est en train de voir de la part du gouvernement,
00:27:54 c'est que en même temps, en matière migratoire,
00:27:56 comme sur tous les autres sujets, je pense, ça fonctionne pas.
00:27:59 On peut pas dire à la fois, il faut expulser des étrangers en situation irrégulière,
00:28:02 et en même temps dire, on va en régulariser d'autres.
00:28:05 Moi, je crois qu'il faut vraiment de la fermeté, et surtout de la clarté,
00:28:07 et c'est le sens de l'ambition des Républicains.
00:28:09 - Et vous, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:28:10 Vous voulez une loi plus restrictive ou une loi plus libérale sur l'immigration ?
00:28:13 Appelez ces hôtes qui prendent vos appels au 0826 300 300.
00:28:16 - Allez, avec Sylvain, qui est avec nous au 0826 300 300, de Mégev.
00:28:21 Rebonsoir, Sylvain.
00:28:23 - Rebonsoir, bonsoir.
00:28:24 - Eh bien, je vous écoute avec vraiment beaucoup d'intérêt, et c'est vrai que je suis assez proche.
00:28:28 - C'est de bonnes nouvelles, déjà.
00:28:30 [Rires]
00:28:32 - Et je suis assez proche de la version de Jean-Michel Fauvergue,
00:28:36 parce que je trouve que, de la même façon qu'on a fait tout un cinéma pour la loi sur les retraites,
00:28:42 aujourd'hui, on n'en parle plus parce que la loi est claire, parce qu'elle est ferme,
00:28:45 et parce que tout le monde l'a acceptée.
00:28:48 Je pense qu'il faudrait une loi hyper dure sur l'immigration.
00:28:52 La version du Sénat, il faudrait qu'elle soit le moins détricotée possible,
00:28:58 pour qu'une bonne fois pour toutes, on puisse régler le problème de l'immigration en France,
00:29:03 et qu'on n'ait pas plus tard, dans d'autres gouvernements, des décisions encore plus drastiques à prendre,
00:29:09 mais que, d'ici quelques mois, on puisse régler tout ça.
00:29:12 - Jean-Michel Fauvergue.
00:29:13 - Dans la crise qu'on a vécue aussi, c'est une crise de l'absence de majorité totale,
00:29:17 c'est une majorité relative, et donc, effectivement, c'est une crise importante.
00:29:24 Mais je signale que, dans le quinquennat précédent, la majorité absolue,
00:29:30 nous l'avions, je dis "nous" parce que j'y étais aussi, nous l'avions,
00:29:34 et sur cette affaire d'immigration, malheureusement, pour certains d'entre nous,
00:29:39 nous n'avons pas su profiter de cette majorité-là pour faire une grosse loi sur l'immigration, éventuellement.
00:29:46 Moi, je me souviens de la loi "Asile et Immigration" en début de quinquennat, en 2018,
00:29:52 ça a été des tractations en interne, sans vouloir divulguer des trucs,
00:29:57 mais ça se sait, ça a été des tractations en interne,
00:30:00 entre ceux qui étaient réalistes sur l'immigration et qui écoutaient leurs électeurs sur le terrain,
00:30:06 et ceux qui étaient encore dogmatiques.
00:30:09 Je pense que ce dogmatisme-là est en train d'évoluer,
00:30:11 et peut-être que les dernières traces du dogmatisme disparaîtront dans cette CMP.
00:30:15 - Et on a une dépêche AFP qui tombe,
00:30:17 la première ministre Elisabeth Borne promet, dans un courrier au président du Sénat Gérard Larcher,
00:30:22 d'engager une réforme de l'aide médicale d'État, début 2024,
00:30:25 répondant à une demande de la droite dans le cadre des négociations en cours sur le projet de loi immigration.
00:30:30 Ça tombe à l'instant.
00:30:31 - Moi, je pense que ce n'est d'ailleurs pas le centre du débat, la ME,
00:30:35 on s'est un petit peu égaré en parlant de ça,
00:30:36 je pense que Stéphanie Nier a raison en disant que ce n'est pas le premier cœur de la traction française.
00:30:41 - Mais les LR y tiennent.
00:30:43 - Les LR y tiennent, je pense qu'ils devraient se focaliser sur les autres mesures qu'ils ont proposées au Sénat,
00:30:47 et qui sont pour moi beaucoup plus centrales, et qui attirent en nombre, en tout cas beaucoup plus de personnes.
00:30:51 Ensuite, Jean-Michel Fauvergue parlait du problème de la majorité relative à l'Assemblée nationale,
00:30:56 le réel problème, ce n'est pas seulement la fragmentation de l'Assemblée nationale,
00:30:59 c'est la fragmentation de la Macronie elle-même.
00:31:01 Que font dans une même majorité Gérald Darmanin,
00:31:04 qui est plutôt d'une droite sarkoziste, un peu dure, à l'ancienne,
00:31:08 qui a même écrit il y a longtemps dans des journaux plutôt de très à droite,
00:31:13 que fait-il dans la même majorité qu'Elisabeth Borne, ancienne directrice de cabinet de Ségolène Royal ?
00:31:17 Que fait-il dans la même majorité que Sacha Houllier ?
00:31:20 Il y a une fragmentation idéologique de la Macronie qui finit par poser problème.
00:31:24 Moi je pense au contraire de Philippe que Gérald Darmanin peut avoir encore un destin présidentiel,
00:31:28 parce que c'est un homme, je pense, de qualité et je pense de courage,
00:31:31 mais il va falloir que, soit il fait passer cette loi, et dans ce cas-là c'est un énorme coup politique pour lui,
00:31:35 soit il va falloir qu'il prenne sa démission.
00:31:37 Guillem Carion.
00:31:38 Effectivement, Michel, ce n'est pas le cœur du projet de loi immigration,
00:31:41 la transformation de l'AME en NBK d'urgence, en revanche ça coûte un milliard d'euros aux contribuables français.
00:31:46 Et nous on ne comprend pas qu'un étranger en situation irrégulière,
00:31:49 donc qui n'a rien à faire en France, ait droit à une palette de soins
00:31:52 qui soit plus large qu'un français en situation irrégulière.
00:31:55 Pour nous c'est une aberration, ça coûte cher aux français, c'est pour ça qu'on veut réformer l'AME.
00:31:58 Il est intéressant de voir, pour moi qui me passionne pour la politique politicienne,
00:32:03 à quel point le sort d'un ministre et de la première ministre est très directement lié à ce qui va se passer là.
00:32:12 Absolument.
00:32:13 La question que j'allais vous poser, est-ce que là on ne sent pas dans cette dépêche
00:32:17 que finalement Elisabeth Borne est un peu déstabilisée ?
00:32:19 Non, parce qu'elle l'avait promis, Cécile, les républicains le demandaient,
00:32:24 ils voulaient un document, ils l'ont, ça montre qu'elle est prête à céder beaucoup aux républicains.
00:32:30 On va voir, file l'autre côté.
00:32:33 Ça montre une chose très importante, c'est qu'ils veulent arriver à un compromis,
00:32:38 ils veulent arriver à quelque chose qui va sortir de cette CMP.
00:32:42 La problématique, à mon avis, je suis quasiment prêt à prendre des paris, ça ne viendra pas de la CMP,
00:32:48 c'est en bonne voie, sauf clash.
00:32:51 Il faudra que ce texte qui sera de la CMP soit voté, en particulier par l'Assemblée nationale,
00:32:57 pas par le Sénat, il n'y a aucun problème avec le Sénat,
00:33:00 au Sénat on a des LR raisonnables, et une majorité forte.
00:33:06 Il faudra que ça soit voté par l'Assemblée nationale,
00:33:10 où effectivement on a une majorité qui est tiraillée aussi,
00:33:15 mais où aussi on a des LR qui sont très tiraillées,
00:33:18 et quand vous prenez les déclarations des uns et des autres, ça pose problème aussi.
00:33:24 Ça veut dire qu'il y a un manque de cohésion chez les LR ?
00:33:26 Non, chez nous pour le coup, sur la question migratoire, il y a un consensus qui est total,
00:33:29 et on est très cohérent sur la question,
00:33:31 mais ce que je crois, c'est que ça révèle surtout le fait que le gouvernement cède face à la pression de LR peut-être,
00:33:39 mais surtout face à la pression du peuple.
00:33:41 Quand on voit le sondage qui est tombé du JDD il y a deux jours,
00:33:45 et qui montre qu'effectivement 75% des Français n'en peuvent plus de cette politique migratoire,
00:33:49 le gouvernement ne peut pas être face à 75% des Français,
00:33:52 donc il cède face à la pression populaire, et ça c'est plutôt une bonne chose.
00:33:55 Mais est-ce que finalement la bonne solution ça n'aurait pas été,
00:33:58 alors même si ça a été passé par pertes et profits, mais vu la motion de rejet, un référendum dans ce domaine ?
00:34:02 Nous on plaidait pour ça depuis le début, nous on pense qu'il faut réviser la constitution,
00:34:06 et approuver par référendum la modification de la constitution,
00:34:10 et c'est ça qui nous permettra de nous affranchir des jurisprudence des cour européennes,
00:34:14 notamment de celle de la Cour européenne des droits de l'homme,
00:34:16 qui nous restreint, qui nous empêche d'appliquer efficacement et avec clarté notre politique migratoire.
00:34:21 Alors attention, la problématique de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme,
00:34:25 c'est que ce sont les juges français, les juges administratifs, quelques fois les juges judiciaires,
00:34:29 le conseil d'état, qui appliquent cette jurisprudence-là.
00:34:33 Comme la semaine dernière avec l'histoire de Louis-Becq.
00:34:35 Oui, oui, et la problématique c'est qu'à un certain moment,
00:34:38 il faut qu'ils arrêtent d'appliquer cette jurisprudence-là.
00:34:41 Alors effectivement, de ce point de vue-là, modifier l'article 55 de la constitution,
00:34:46 et faire un bouclier, ce qu'on appelle un bouclier constitutionnel,
00:34:49 est effectivement une bonne chose, et c'est toujours une bonne chose de donner la parole, d'ailleurs,
00:34:53 au peuple du monsieur sur des choses comme ça.
00:34:57 Mais encore faut-il qu'ensuite, les juges se conforment à...
00:35:02 Ce qu'on demande précisément, c'est réaffirmer la primauté du droit national sur le droit européen,
00:35:07 lorsque les intérêts fondamentaux de la nation sont en jeu, et notamment sur la question migratoire.
00:35:11 L'une des raisons qui font que, de manière peut-être implicite,
00:35:15 on n'est pas chaud pour le référendum, c'est que, rappelez-vous, dans la campagne d'Éric Zemmour,
00:35:20 il disait que la seule manière de débloquer les nœuds parlementaires,
00:35:26 c'était de faire appel au référendum.
00:35:29 Je me demande s'il n'y a pas derrière tout ça, l'envie de ne pas complaire à quelqu'un qui a proposé ça.
00:35:36 - Oui, d'ailleurs, Laurent Fabius avait dénoncé à l'époque le projet de loi constitutionnelle de Zemmour,
00:35:42 pour en fait démonter sa candidature.
00:35:45 Moi, je pense comme Guilhem que c'est en réalité le centre du sujet, l'Europe et la souveraineté nationale,
00:35:50 et je pense que pour le coup, la Macronie n'aura pas le courage d'aller jusque là.
00:35:55 On va voir pendant les élections.
00:35:56 On verra pendant les élections européennes, de toute façon, les masques tomberont sur ce sujet-là,
00:36:00 qui est en plus très lié à la thématique migratoire, donc c'est tant mieux dans le timing.
00:36:04 La deuxième chose, c'est qu'Emmanuel Macron a refusé le référendum,
00:36:07 parce qu'il considérait que ça divisait trop les Français.
00:36:10 Quand on voit les sondages qui se succèdent et qui montrent que les Français sont tout sauf divisés sur cette question,
00:36:15 c'est la preuve qu'Emmanuel Macron, idéologiquement, est plutôt immigrationniste.
00:36:20 - Visiblement, sur le référendum, Sylvain, vous réagirez ?
00:36:26 - Oui, je rebondis à ce que Michel Sedoun vient de dire.
00:36:31 Moi, je n'ai pas du tout cet avis-là.
00:36:33 Je considère que le référendum est un mécanisme qui n'est jamais compris par les Français,
00:36:38 qui est souvent... les réponses sont souvent des réponses plébiscitaires,
00:36:42 et on n'avance pas comme ça.
00:36:45 Et ça remet en cause, je trouve, la démocratie représentative, auquel je crois énormément.
00:36:52 - Guillaume Carayon, ça remet en cause la démocratie représentative, le référendum ?
00:36:56 - Non, je ne crois pas.
00:36:57 - Comme Sylvain, notre auditeur.
00:36:58 - Je crois qu'on a besoin de démocratie directe.
00:37:00 On a besoin d'interroger directement les Français.
00:37:02 Et puis, la dernière fois que le peuple a été interrogé, c'était en 2005,
00:37:05 sur le traité constitutionnel européen.
00:37:08 Le traité de Lisbonne, qui était à peu près la décalque de ce traité-là,
00:37:11 a été mis en place par Nicolas Sarkozy.
00:37:13 Et moi-même, je suis membre des Républicains,
00:37:15 et je pense que c'était une mauvaise chose,
00:37:17 et que ça a accentué l'espèce de fossé qui se creuse entre les élites,
00:37:19 entre la classe politique et entre le peuple.
00:37:21 - Oui, mais est-ce que cette tambouille qu'on voit depuis plusieurs jours,
00:37:24 ça ne crée pas quelque chose aussi chez les Français,
00:37:27 de dire "je te donne ça, tu me donnes ça" ?
00:37:29 - Ça, c'est la mécanique parlementaire.
00:37:31 Nous, on a un certain nombre de propositions qu'on a mises sur la table.
00:37:34 On a dit au président de la République qu'on avait cette proposition de loi ordinaire,
00:37:37 le texte du Sénat, la proposition de loi constitutionnelle.
00:37:40 Visiblement, avec un peu de dédain, avec un peu de mépris,
00:37:42 ils nous ont dit non directement à la proposition de loi constitutionnelle
00:37:45 lorsqu'on l'a présentée durant notre niche.
00:37:47 Et puis là, sur la proposition de loi ordinaire,
00:37:49 visiblement, avec la pression populaire,
00:37:51 avec les sondages qui s'accumulent et qui disent tous la même chose,
00:37:54 on est en train d'obtenir gain de cause.
00:37:56 - Moi, je pense que le référendum, je réponds à notre cher auditeur,
00:37:58 qui a d'ailleurs un avis très intéressant,
00:38:00 ne s'oppose pas du tout à la démocratie représentative.
00:38:03 Le général de Gaulle n'était pas contre la démocratie représentative.
00:38:06 La preuve, c'est qu'il l'a réinstaurée dans ce pays.
00:38:09 Donc, je ne peux pas dire que ça s'y oppose,
00:38:12 c'est simplement un complément.
00:38:14 Et la démocratie représentative, elle tire sa légitimité du peuple.
00:38:18 Il faut parfois y faire un retour, parce que 5 ans, ça peut être un peu long,
00:38:22 surtout dans des moments comme ça.
00:38:24 - Deux secondes. On est très en retard.
00:38:26 - Vous avez parlé de tambouille.
00:38:28 - On n'est pas dans un tambouille,
00:38:30 on est dans la manière de fonctionner de la Ve République,
00:38:34 avec des accords.
00:38:36 Si ça sort aujourd'hui de la CMP,
00:38:40 c'est qu'il y aura eu un accord entre personnes raisonnables.
00:38:43 Et si c'est voté ensuite, c'est qu'il y aura eu un accord général
00:38:47 entre personnes encore plus raisonnables.
00:38:49 - Ne m'engueulez pas.
00:38:51 - Merci beaucoup Guylain McCarty,
00:38:53 on porte parole de LR d'avoir été avec nous.
00:38:57 On va vous garder d'ailleurs.
00:38:59 On va garder Sylvain, on va garder tout le monde.
00:39:01 Dans un instant, on se détend un petit peu.
00:39:04 Mais qu'ont dit nos politiques aujourd'hui ?
00:39:06 Est-ce qu'ils ont dit des choses fortes ?
00:39:08 On en parle dans quelques instants. A tout de suite.
00:39:10 - Bienvenue dans Les Vraies Voix, on est ravis de vous accueillir.
00:39:20 Il y a des tractations entre Yannick Carayon et Philippe Bichert.
00:39:24 - Il y a eu des tractations.
00:39:26 - Oui, mais alors ?
00:39:28 - Je ne sais pas ce que vous avez voulu faire passer dans l'émission.
00:39:30 - La jeunesse tout de même, on s'en rapproche.
00:39:32 - En fait, vous êtes en train de faire un pacte.
00:39:36 - Voilà, absolument.
00:39:38 Comme disait Goethe, si la jeunesse est un défaut, on s'en corrige vite.
00:39:42 - C'est beau, c'est joli.
00:39:44 Et tout de suite, le quiz de l'actu.
00:39:46 - Les Vraies Voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:39:48 - Et nous sommes avec Sylvain, qui est notre Vraie Voix du jour.
00:39:51 Sylvain, vous connaissez le principe, c'est vous qui répondez en premier.
00:39:54 Et si vous n'avez pas la bonne réponse, ce sont nos invités et nos Vraies Voix qui répondent.
00:39:58 Ok, on y va ?
00:40:00 - On y va.
00:40:02 - L'autre jour, j'étais dans une classe de lycée,
00:40:04 il y avait deux vedettes, Kylian Mbappé et le 49-3.
00:40:08 - Alors, il n'est plus homme politique, mais il a été pendant très longtemps,
00:40:13 et il a même été, j'aide un peu, amatime.
00:40:16 - Euh, minstre dans cette famille.
00:40:19 - Et aujourd'hui, il est président de quelque chose.
00:40:22 - Il est président de l'Horizon.
00:40:24 - Non.
00:40:25 - Comme vous voulez, allez-y, un nom.
00:40:27 - Edouard Philippe.
00:40:28 - Non.
00:40:29 - Non.
00:40:30 - Non, c'est un président, c'est pas un chef de parti, c'est un président.
00:40:34 - François Hollande.
00:40:35 - Non, pas du tout, c'est un président de quelque chose.
00:40:37 - Sarkozy.
00:40:38 - Non.
00:40:39 - Sarkozy n'a jamais été à Matignon.
00:40:41 - Mais vous dites, c'est un président.
00:40:43 - Non.
00:40:44 - Écoutez, c'était...
00:40:45 - Laurent Fabius, président du Conseil Constitutionnel.
00:40:47 - Oh, je me l'oublie !
00:40:48 - Bah, vous ne devriez pas, à ce que je vous le dise.
00:40:50 - Il dit encore des trucs, Fabius.
00:40:52 - Qui c'est qui, qui l'a dit ?
00:40:54 Attention, ce n'est pas un homme politique.
00:40:56 Il y a des milliards de gens sur la planète qui pensent, comme moi,
00:40:59 que Jésus n'a pas existé historiquement.
00:41:01 Sylvain.
00:41:04 - Michel Ancel.
00:41:08 - Bonne réponse de Sylvain.
00:41:10 - C'était ma seule réponse.
00:41:11 - Moi aussi.
00:41:12 - Non, mais non, écoutez bien.
00:41:14 Qui c'est qui, qui l'a dit ?
00:41:16 Aujourd'hui, 95% des obligations de quitter le territoire français
00:41:19 ne sont pas exécutées.
00:41:20 En France, tout le monde entre, mais personne ne sort.
00:41:23 - Éric Ciotti.
00:41:25 - Non.
00:41:26 - Bonne réponse.
00:41:27 C'est Jean-Michel Fauvert, c'est le plus rapide.
00:41:29 - Ah, Jean-Michel Fauvert.
00:41:30 - Bravo, Jean-Michel.
00:41:31 - Qui c'est qui, qui l'a dit ?
00:41:33 Depuis que j'ai interdit la baïa,
00:41:35 des élèves m'ont dit "c'est bien de l'avoir interdit,
00:41:37 ça fait un endroit où je peux ne pas porter la baïa".
00:41:39 Là, c'est facile, Sylvain.
00:41:40 - Hyper dur.
00:41:41 - Bienvenue à la salle.
00:41:42 - Bonne réponse de Sylvain.
00:41:43 - Bravo.
00:41:44 - La réponse était dans la question.
00:41:47 - Qui c'est qui, qui l'a dit ?
00:41:48 L'Ukraine est un pays corrompu.
00:41:50 On n'est jamais sûr que l'argent aille bien
00:41:52 où il doit aller.
00:41:54 - Et c'était ce matin, sur Sud Radio.
00:41:58 - C'était ce matin.
00:41:59 - Ah zut.
00:42:00 Ça ne peut pas être Poutine, donc.
00:42:02 - Non, non, non.
00:42:03 Il vient rarement chez nous.
00:42:05 - Oui.
00:42:06 - C'est qui qui a dit ça ?
00:42:07 Ah, non, pas de Villepin.
00:42:09 - Allez, non.
00:42:10 Allez, autour.
00:42:11 - Marianne, non.
00:42:12 - Non.
00:42:13 - Un homme, une femme ?
00:42:14 - Un député.
00:42:15 - Un député.
00:42:16 - Jean-Philippe Tanguy ?
00:42:17 - Oui, bonne réponse.
00:42:18 - Le Guilhem Carayon.
00:42:19 - Jean-Philippe Tanguy, exactement.
00:42:21 - Qui c'est qui, qui l'a dit ?
00:42:23 Ma région, terre de Miss.
00:42:26 - J'ai pas compris.
00:42:29 - Ma région, terre de Miss.
00:42:31 - De Miss France, de Miss.
00:42:32 - Ah, j'ai pas suivi la...
00:42:34 - Bertrand ?
00:42:35 - Non.
00:42:36 - Non.
00:42:37 - Chaudi ?
00:42:38 - Non.
00:42:39 - Non, non.
00:42:40 Il aime le barbecue.
00:42:41 - Fabien Rousteing.
00:42:42 - Bonne réponse, il a été plus rapide.
00:42:44 - Fabien Rousteing, Guilhem Carayon.
00:42:46 - C'est le barbecue qui va...
00:42:47 - A chaque fois, il est le plus rapide, mais c'est pas moi.
00:42:50 - Mais c'est pas grave, c'est des LR.
00:42:52 - Ah ouais, il a...
00:42:53 - Qui c'est qui, qui l'a dit ?
00:42:55 - Je vais lui.
00:42:56 - Sur le grand chambardement promis par le président de la République.
00:42:59 Si le chambardement s'est indiqué la porte de sortie à Elisabeth Borne, cela ne va pas nous mener très loin.
00:43:04 Sylvain.
00:43:05 C'est un vice-président de l'Assemblée Nationale.
00:43:08 - Chaudi.
00:43:09 - Bonne réponse de Philippe Villegers.
00:43:11 - Non mais je l'ai dit deux fois, je l'aurais dit une troisième.
00:43:13 - Non mais tu comprends, je voulais dominer la tricherie.
00:43:16 - C'est pas Sylvain.
00:43:17 - C'est pas Sylvain, j'ai oublié de la parler.
00:43:19 - C'était pas Sylvain à jouer d'abord ?
00:43:21 - Bon allez.
00:43:22 - Si, mais bon, on va y venir libre.
00:43:24 - Ah non, d'autant plus qu'il faut...
00:43:26 Vous me faites partir avec un handicap.
00:43:28 - Allez, je sais, file, sinon les grands coraux...
00:43:31 - Jamais à compenser.
00:43:33 - Voilà.
00:43:34 Qui c'est qui, qui l'a dit ?
00:43:36 Oui, mais la perfection, elle est là.
00:43:39 - Il y aura une énorme majorité de nos députés à l'ère à l'Assemblée Nationale
00:43:43 qui voteraient ce texte si c'est la version du Sénat qui est acceptée.
00:43:47 Qui a dit ça ?
00:43:48 - Sylvain.
00:43:49 - Chaudi.
00:43:50 - Retailleu.
00:43:51 - Retailleu dit Retailleu.
00:43:52 - Ah oui, on parle de Retailleu.
00:43:54 - Retailleu, mais strictement...
00:43:57 - Qui c'est qui, qui l'a dit ? Dernière question.
00:43:59 La cuillère de Darmanin n'est pas assez grande pour manger avec le diable.
00:44:03 - Oulala.
00:44:05 - C'était encore quelqu'un d'intelligent du côté de France Unica.
00:44:08 - Sylvain.
00:44:09 - La fille.
00:44:10 - Non, c'est pas elle la fille.
00:44:12 Ecologiste.
00:44:13 - C'est une des députés.
00:44:14 - C'est ton de bonne réponse, Sandrine Rousseau.
00:44:17 - Ah, Sandrine Rousseau.
00:44:18 - On l'oubliait.
00:44:19 - Écoutez, c'est incroyable, c'est l'invité qui a gagné pour la première fois Guilhem Carado avec 3 points.
00:44:24 Devant Philippe Billiger, devant Sylvain et devant Jean-Michel Pommer de points.
00:44:29 - Bravo.
00:44:30 - Et Miquel Sadou, le fanite.
00:44:31 - Je suis très mauvais, moi, qui c'est qui l'a dit.
00:44:33 - Vous faites aucun effort.
00:44:34 - Et pourtant, Miquel, tu es un allié.
00:44:37 - Merci beaucoup Guilhem Carado d'avoir été avec nous.
00:44:42 Vous restez avec nous dans quelques minutes.
00:44:44 Le tour de l'actu des vrais voix, Philippe Billiger, on parle de quoi avec vous ?
00:44:47 - On parle de l'Inrenault Gloire Nationale.
00:44:50 - Avec Jean-Michel Fauvergue.
00:44:52 - Alors moi on parle de...
00:44:54 - D'accord, avec Miquel.
00:44:56 - Miquel, on parle de quoi ?
00:44:58 - Délivrer les otages est-ce faisable pendant une opération ?
00:45:06 - On parle de l'explosion de CNews, la première chaîne d'info.
00:45:09 - On en parle dans un instant.
00:45:10 Faites bien attention à bien réviser vos fiches.
00:45:13 Allez, bienvenue dans les vrais voix jusqu'à 19h.
00:45:15 - Bienvenue dans les vrais voix, ravie de vous retrouver comme tous les jours, bien entendu,
00:45:26 avec nos éditorialistes du jour, Philippe Billiger, président de l'Institut de la Parole,
00:45:30 Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du RAD et ancien député,
00:45:33 auteur de ce livre "Les hommes en noir" publié chez Plon,
00:45:37 et Miquel Sadoun, chroniqueur et consultant.
00:45:39 On vous souhaite la bienvenue tout de suite, le top click de Félix Mathieu.
00:45:43 - Les vrais voix Sud Radio, c'est le top click.
00:45:46 - Et parmi les sujets les plus commentés sur Twitter, Félix,
00:45:49 on trouve le nom d'un club de foot, Real Sociedad.
00:45:52 - Avec le tirage au sort en milieu de journée des huitièmes de finale de la Ligue des Champions de foot,
00:45:56 et le PSG qui affrontera donc le club espagnol, la Real Sociedad,
00:45:59 tirage au sort considéré comme plutôt favorable pour le PSG.
00:46:03 Mais attention, attention, pas d'arrogance à en croire cette réaction de Marquinhos,
00:46:07 tout à l'heure chez nos confrères de Beansport.
00:46:09 - Déjà c'est un adversaire qui vient dans un très bon moment.
00:46:12 Ils ont eu une phase de groupe aussi difficile avec des bons adversaires.
00:46:17 Ils ont été finis premiers.
00:46:20 Je pense que ça montre leur valeur, ça montre comment on doit se préparer
00:46:25 pour être en forme pour ce match-là.
00:46:28 C'est un adversaire qu'on n'a pas connu encore dans ce parcours européen.
00:46:33 Et ça sera très important d'y arriver en forme dans ce moment.
00:46:37 - Marquinhos sont longtemps qui ne veulent pas vendre la peau des Basques espagnols
00:46:40 avant de les avoir battus.
00:46:41 Et d'ailleurs, certains sur les réseaux sociaux s'amusent un peu de ces prudences,
00:46:45 de ces pudeurs de gazelles.
00:46:46 Loquet et Adam, par exemple, écrivent
00:46:48 "On aurait pu se taper le grand Real Madrid, la machine du Bayern Munich,
00:46:52 Manchester City ou la fougue d'Arsenal."
00:46:54 Mais les experts de Twitter nous disent "Attention à la Real Sociedad."
00:46:58 (Cris de joie)
00:47:01 Les commentaires plutôt ironiques.
00:47:03 Winniamax, de son côté, va encore plus loin dans l'insolence
00:47:06 en publiant une photo pour illustrer ce tirage PSG-Real Sociedad.
00:47:09 Photo d'un brave monsieur en train de procéder à un tirage au sort
00:47:12 du district de l'Indre dans une coupe en plastique.
00:47:15 Bon, attention quand même, il ira bien qu'il ira bien le dernier, peut-être.
00:47:18 - Philippe Billiger, vous qui êtes fan de foot, pas mauvais tirage comme la Real Sociedad.
00:47:21 Ça pouvait être bien pire.
00:47:22 - Oui, mais je méfie de l'arrogance parisienne et française en général.
00:47:27 - Toujours, vous avez bien raison.
00:47:28 - Mais à Real Sociedad, et surtout matretour, vous me l'avez dit, Philippe Chezel.
00:47:32 - Au pays basque.
00:47:33 - Pas évident.
00:47:34 - Écoutez, on n'attend plus la victoire du PSG, mais peut-être que cette année,
00:47:38 maintenant que les grandes stars sont parties,
00:47:40 on réussira à faire quelque chose.
00:47:41 - On sera malentendu, on peut peut-être y arriver, Jean-Michel Fauvergue.
00:47:44 - Comme pour aujourd'hui, peut-être que ça sera conclusif.
00:47:47 - J'espère qu'ils seront plus Sociedad que Real.
00:47:50 - Et je donne le tirage au sort de la Ligue d'Europa quand même,
00:47:52 parce que ça concerne notamment les clubs français.
00:47:54 Le TFC ira jouer à Benfica, le Benfica Lisbonne, club portugais mythique.
00:48:00 L'OM ira jouer au Chartar Donetsk pour un match aller-retour avec Calais en Ukraine,
00:48:05 enfin hors d'Ukraine évidemment, vu les circonstances politiques.
00:48:07 Lens s'en tire plutôt pas mal, même si c'est un club de Bundesliga avec Fribourg,
00:48:11 match aller à Lens.
00:48:12 Et alors Rennes, le club de Patrick Roger, a vraiment tiré le gros lot.
00:48:15 Avec le Milan assez, inutile de dire que ça va être les rossonneries face aux Rouges et Noirs,
00:48:19 ça va être assez chaud.
00:48:21 - Oui, ça va être un beau match.
00:48:23 - Et oui, une chose qui ne buzz pas, et je ne comprends pas qu'elle ne buzz pas plus,
00:48:27 on avait fini la semaine passée avec la menace planant sur la Légion d'honneur de Gérard Depardieu.
00:48:32 Une procédure disciplinaire allait être engagée avec l'affirmé Rima Bulmalac.
00:48:36 Chose à laquelle l'acteur avait répondu qu'il la mettait à la disposition de la ministre de la Culture.
00:48:41 Et la semaine commence avec le retrait de la statue de cire de Gérard Depardieu
00:48:47 des allées du musée Grévin.
00:48:49 Alors il n'est pas le premier à se faire bannir.
00:48:51 Récemment, il y a eu deux cas intéressants, Michael Jackson et Pierre Palmade.
00:48:54 Le premier ayant été retiré après la diffusion d'un documentaire l'incriminant de faits pédocriminalités,
00:49:00 et le second suite à l'accident de voiture tragique qu'il a eu il y a quelques mois.
00:49:04 Alors d'accord, les propos de Depardieu sont odieux, mais jusqu'où va-t-on aller ?
00:49:08 Va-t-on retirer la Légion d'honneur à ceux qui signaient une pétition pro-pédophile dans les années 70,
00:49:13 comme par exemple Jacques Lang ou Bernard Kouchner ?
00:49:15 Va-t-on retirer la statue de Xi Jinping du musée Grévin,
00:49:19 qui n'est pas franchement le plus grand démocrate de la planète,
00:49:21 et celle de Jean-Paul Sartre, qui a subi tous les régimes les plus dictatoriaux de France, du monde ?
00:49:27 On pourrait discuter longtemps de ces indignations à géométrie variable,
00:49:30 et on a l'impression, pour reprendre le titre d'un film dans lequel a joué Depardieu,
00:49:36 qu'il est devenu la chèvre émissaire des turpitudes de ce monde.
00:49:40 Vous êtes d'accord, Philippe Béger ?
00:49:41 Non seulement je suis d'accord, mais bravo pour votre esprit,
00:49:45 quand je pense qu'on fait les misérés parce qu'on veut donner le nom de Serge Gainsbourg à une station métro,
00:49:51 et que par ailleurs on enlève des gloires de manière un peu discutable,
00:49:57 la France par moment...
00:49:59 Jean-Michel Fauvergue ?
00:50:00 Oui, bravo pour cette rubrique.
00:50:03 Moi ce qui m'affole, c'est...
00:50:06 La présomption d'innocence, elle doit exister dans la justice, mais elle doit exister partout aussi.
00:50:12 À un certain moment, il faut attendre que les choses soient prouvées avant de passer à des actes aussi importants.
00:50:18 Mais c'est fini ce temps-là !
00:50:19 Oui, mais bon, enlever la statue en cire, c'est une décision...
00:50:26 Bon, ceci dit, ils ont mis une statue en cire d'un opérateur du RAID, donc je ne peux pas leur en vouloir.
00:50:30 C'est bien.
00:50:31 Michel Faudergue.
00:50:32 Je vais vous surprendre, mais on a retiré, sur le timing médiatique, juridique, ce qu'on dit habituellement, je suis tout à fait d'accord,
00:50:40 mais on a retiré récemment le prix Simone Veil à Zine Belrasoui,
00:50:44 parce qu'elle avait des engagements pour le moins ambiguës, ou formulés de manière un peu étrange, sur le conflit israélo-palestinien.
00:50:52 La question quand même doit se poser de...
00:50:55 Qui est-ce qu'on veut récompenser dans notre société ?
00:50:59 Qui est-ce qu'on veut porter au pinacle ?
00:51:01 Vers qui on veut tourner les regards ?
00:51:03 Est-ce qu'il peut y avoir une question de valeur aussi derrière tout ça ?
00:51:06 Moi, je pense que c'est possible.
00:51:08 Je n'aime pas la manière dont c'est fait, de manière toujours très gamine,
00:51:12 parce que c'est l'époque qui veut ça, et qu'on est gouverné parfois par des imbéciles,
00:51:16 mais sur le fond, ça mérite quand même réflexion.
00:51:20 Merci beaucoup, Michael Sadoun, qui va, pendant que vous êtes là,
00:51:23 le tour de table de l'actu dans un instant, on parle de quoi avec vous ?
00:51:26 On parle de CNews, la première chaîne d'info.
00:51:30 Avec vous, Philippe Bidje ?
00:51:31 On parle de Linne Renaud et de Claude Villers, je dirais un mot.
00:51:34 Et Jean-Michel Fauvergue ?
00:51:35 Et délivrer les otages, est-ce réalisable en opération de guerre ?
00:51:38 On en parle dans un instant. 0826 303 103.
00:51:42 Soyez, pardon, les bienvenus, c'est les Vraies Voix Sud Radio.
00:51:52 Remarquablement bien habitués, en tout cas, à venir, nos Vraies Voix,
00:51:57 aujourd'hui, avec Philippe Bidje, avec Michael Sadoun, avec Jean-Michel Fauvergue.
00:52:02 On est ravis de vous accueillir. Et vous, 0826 300 300,
00:52:06 c'est les Vraies Voix jusqu'à 19h, tout de suite, le tour de table de l'actu des Vraies Voix.
00:52:10 Encore plus stupide, l'actualité !
00:52:13 Ça dépend de la masse d'informations.
00:52:15 Quand il n'a rien à dire, il ne dit rien. Il n'a pas été levé chez les porcs, excusez-nous.
00:52:18 Le tour de table...
00:52:19 ...de l'actualité.
00:52:20 Et vous les...
00:52:22 Non, non, je disais, on démarre par Philippe Bidje.
00:52:24 Philippe Bidje qui veut parler de deux personnalités,
00:52:26 une Renaud et une qui nous a quittés hier, Claude Villers.
00:52:28 Absolument. Un mot rapide sur Claude Villers,
00:52:31 qui était connu pour le tribunal des flagrants délires.
00:52:35 On pourrait dire que, par moments,
00:52:38 sa disparition nous touche d'autant plus volontiers
00:52:41 que, par certains aspects, les Vraies Voix
00:52:44 ressemblent parfois à ce qu'il y avait d'esprit et de liberté
00:52:48 dans le tribunal des flagrants délires.
00:52:50 Et je pense que notre directeur général
00:52:53 ne sera pas complètement hostile à cette idée.
00:52:55 C'est très flattant ce que vous dites, en passant.
00:52:58 Le deuxième point, plus sérieux,
00:53:00 le hasard a fait que hier, je suis allé voir une pièce,
00:53:03 disons net, très très mauvaise,
00:53:06 "Lapin" de Samuel Benchetrit,
00:53:08 mais qui était jouée par Arditi et Muriel Robin.
00:53:13 Et au moment où le spectacle commençait,
00:53:15 j'ai vu arriver Linne Renaud, accompagnée par Claude Chirac.
00:53:19 Et ce qui m'a touché, voire ému,
00:53:22 il y a tellement peu de personnalités en France
00:53:25 qui susciteraient un applaudissement collectif.
00:53:28 Elle est très âgée, elle devait aider.
00:53:32 Et j'ai vu pratiquement toute la salle,
00:53:35 sauf moi qui ai le cœur sec,
00:53:37 qui a applaudi à outrance,
00:53:41 en disant une forme d'hommage, de respect,
00:53:44 pour cette femme qui était adorable d'ailleurs,
00:53:47 qui venait supporter Muriel Robin, sa grande amie.
00:53:51 - Michael Sadoun, Claude Villers...
00:53:54 - Gloire nationale !
00:53:55 - Rien d'ajouté, l'hommage était parfait.
00:53:57 - Oui, oui.
00:53:58 - Moi, puisqu'on parle de Linne Renaud,
00:54:00 moi je l'ai rencontrée à plusieurs reprises,
00:54:02 Linne Renaud c'était une grande copine de Danny Boon,
00:54:05 qui a tourné au Redding.
00:54:07 Et donc c'est comme ça que j'ai vu Linne Renaud,
00:54:12 et j'ai beaucoup apprécié le dernier film qu'elle a joué,
00:54:18 le film qu'elle a joué avec Danny Boon,
00:54:20 qui était La Course, je pense que c'est ça, La Course.
00:54:23 C'était une course en taxi,
00:54:25 où une femme sur la fin de sa vie,
00:54:27 donc Linne Renaud,
00:54:28 fait des confidences à son chauffeur de taxi,
00:54:30 qui est Danny Boon.
00:54:31 C'est un film très tendre et très sympa,
00:54:34 et très bien construit.
00:54:37 - Mais elle est d'une modernité qui est incroyable.
00:54:40 - Incroyable, moi j'aime beaucoup.
00:54:42 - Vous l'aimez bien, ces films ?
00:54:44 - Je l'aime beaucoup, je l'ai croisée assez souvent,
00:54:47 elle est d'une gentillesse, d'une éducation très gentille.
00:54:49 - Elle s'occupe de la fin de vie,
00:54:51 là on peut discuter, mais elle a tout à fait le droit,
00:54:53 et c'est une personne respectée par pratiquement tous les Français.
00:54:57 - Bien sûr, et elle traverse les générations,
00:54:59 même les plus jeunes, on voit très bien qui c'est.
00:55:01 - Vous n'allez pas chanter la Madeleine, Michael Thomaine ?
00:55:04 - Non, non.
00:55:05 - Mais Bakyaballon Canada, il sera partant.
00:55:07 - On pourrait faire des auditeurs,
00:55:09 mais vous pouvez éviter, ça nous dérange.
00:55:11 - On peut dire que Michael Thomaine est un très bel auteur.
00:55:13 - Vous faites ce que vous voulez de vos week-ends,
00:55:15 moi ça ne me dérange pas du tout.
00:55:17 Jean-Michel Ferg, de Verges.
00:55:19 - On a de la chance.
00:55:21 - Votre question, délivrer des otages,
00:55:26 est-ce faisable en opération de guerre ?
00:55:28 - On va être sur quelque chose de moins drôle,
00:55:31 mais évidemment je fais référence à l'actualité,
00:55:34 et ces trois otages qui ont été tués,
00:55:36 malheureusement et tout à fait accidentellement par Tsahal,
00:55:41 ces otages qui étaient torse nu,
00:55:44 qui tenaient un drapeau blanc,
00:55:46 qui parlaient hébreu,
00:55:48 mais je veux d'entrée dire,
00:55:50 pour avoir connu ça,
00:55:53 que c'est difficile sous le feu de faire la part des choses.
00:55:57 Ces soldats-là étaient sans doute dans un effet en ton noir,
00:56:00 le protocole d'engagement du feu
00:56:02 dépend des capacités à analyser la situation,
00:56:07 c'est toujours difficile,
00:56:09 surtout s'il y a le commandement,
00:56:11 les officiers ou les sous-officiers
00:56:13 qui sont un peu au lointain,
00:56:15 et qui ne peuvent pas eux donner des ordres bien précis dans ce domaine-là.
00:56:18 Mais une fois qu'on a fait cette part des choses,
00:56:21 est-ce qu'il est pensable
00:56:26 qu'on puisse dans une armée en campagne,
00:56:29 délivrer des otages ?
00:56:32 C'est assez difficile.
00:56:34 On a vu que les otages qui ont été délivrés jusqu'à présent,
00:56:36 c'est lors des pauses, c'est le feu,
00:56:38 c'est lors des pauses, parce qu'il y a eu des discussions
00:56:40 avec le Qatar et avec d'autres,
00:56:42 que ces otages ont été délivrés.
00:56:44 Une action comme ça,
00:56:48 les trois otages,
00:56:50 c'est quand même quasiment miraculeux
00:56:53 qu'ils se retrouvent dehors, comme ça.
00:56:56 Et s'ils avaient été épargnés,
00:57:02 s'ils n'avaient pas été tirés, abattus,
00:57:07 par erreur, rappelons-le,
00:57:09 ça aurait changé la face des choses.
00:57:12 Parce que trois otages délivrés par l'armée de Parthal,
00:57:15 trois otages délivrés sur le champ de combat,
00:57:18 au niveau de l'opinion publique,
00:57:20 ça aurait pu rabattre les cartes.
00:57:22 Or là, ça les a rabattus dans l'autre sens.
00:57:24 On a actuellement en Israël des manifestations dans ce domaine-là.
00:57:28 Et c'est vraiment dommage.
00:57:30 Mais ça veut dire qu'à un certain moment,
00:57:33 je crois qu'il faut faire la part des choses,
00:57:37 et c'est antinomique à mon avis,
00:57:39 que de mener une guerre et d'essayer de délivrer les otages.
00:57:41 - Mais concrètement Jean-Michel,
00:57:43 qu'est-ce qui a été la cause de cette terrible tragédie ?
00:57:48 - Philippe, moi je ne veux pas...
00:57:50 Je n'étais pas sur le terrain, je ne sais pas,
00:57:52 mais je pense que...
00:57:54 Mais ce qu'il faut savoir,
00:57:56 c'est que quand vous êtes en stress,
00:57:58 sous le feu, en train d'avancer,
00:58:00 et que vous avez en face de vous
00:58:02 des cibles potentielles,
00:58:04 avec des russes de l'adversaire,
00:58:06 en face on a des terroristes,
00:58:08 des types qui reculent devant rien,
00:58:10 donc des russes de l'adversaire,
00:58:12 c'est difficile de faire la part des choses.
00:58:14 Donc je ne sais pas.
00:58:16 Mais ce que je peux dire,
00:58:18 c'est que ça me semble,
00:58:20 on est dans un pays en paix.
00:58:22 Délivrer les otages dans un pays en paix,
00:58:24 c'est déjà dur.
00:58:26 Dans un pays en action de guerre,
00:58:28 ça me semble difficile.
00:58:30 Donc je ne peux pas me prononcer là-dessus.
00:58:32 Je peux juste les excuser,
00:58:34 parce que c'est arrivé avant.
00:58:36 - Et que vous savez ce que c'est.
00:58:38 - Et ça arrivera sans doute après.
00:58:40 - D'être dans le feu, vous savez ce que c'est,
00:58:42 vous savez de quoi vous parlez.
00:58:44 - Je suis d'accord, je l'ai pris exactement de la même manière,
00:58:46 avec évidemment moins d'expertise,
00:58:48 mais il me semble d'abord que c'est la preuve
00:58:50 qu'en général, Israël n'a pas de volonté intentionnelle
00:58:52 de tuer des civils palestiniens.
00:58:54 C'est juste que l'exercice de la guerre
00:58:56 est très difficile,
00:58:58 et que sur place, on n'arrive pas à distinguer
00:59:00 entre un terroriste, un civil,
00:59:02 quelqu'un qui fait partie de notre camp,
00:59:04 ou pas, il y a aussi beaucoup de tirs croisés.
00:59:06 - Et je vous dis, qu'une guerre propre, ça n'existe pas.
00:59:08 - Que ça n'existe pas, exactement.
00:59:10 Et c'est ça qui est le plus important
00:59:12 dans cette intervention, je trouve, de Jean-Michel Fauvergues,
00:59:14 c'est que parfois, on demande l'impossible à Israël.
00:59:16 On lui demande d'intervenir,
00:59:18 de détruire le Hamas en lui donnant la légitimité sur ça,
00:59:20 mais on le restreint
00:59:22 dans ses moyens de guerre, sachant qu'il perd
00:59:24 des hommes tous les jours, que c'est une guerre
00:59:26 qui est très difficile et très coûteuse,
00:59:28 en plus, en moyens, non seulement humains,
00:59:30 mais en plus financiers, la guerre coûte
00:59:32 un milliard de shekels par jour à Israël.
00:59:34 Il faut voir ce que c'est. C'est une dépense
00:59:36 de guerre qui est bien, bien supérieure
00:59:38 à celle de la France, sachant le différentiel
00:59:40 de population. Donc, je pense
00:59:42 qu'on demande un petit peu l'impossible à Israël,
00:59:44 de temps en temps, et qu'il s'agirait d'arrêter.
00:59:46 - C'est tellement vrai ce que disait Jean-Michel,
00:59:48 le sort aurait tourné.
00:59:50 - Ah oui, oui.
00:59:52 - Je voudrais vous poser une question, Jean-Michel,
00:59:54 sur le feu. Quand on est
00:59:56 un flic ou un soldat d'élite,
00:59:58 comme vous, aux RAID, aux GIGN,
01:00:00 aux GIPN, ou alors les commandos marines, etc.
01:00:02 Est-ce que c'est pas la différence
01:00:04 par rapport à un soldat lambda,
01:00:06 c'est qu'il attendra peut-être une demi-seconde
01:00:08 de plus pour faire feu,
01:00:10 en jugeant l'ennemi ou pas ennemi ?
01:00:12 - Je sais, je...
01:00:14 D'abord, je connais pas la...
01:00:16 Je connais pas l'entraînement de ces soldats-là.
01:00:18 Je sais pas si c'est des soldats de troupe,
01:00:20 d'élite, etc.
01:00:22 - Ceux qui rentrent dans Gaza, c'est beaucoup des unités d'élite.
01:00:24 - D'accord.
01:00:26 - Mais d'une manière générale, que ce soit les uns,
01:00:28 que ce soit les autres, c'est les circonstances
01:00:30 qui font que, et quand vous vous faites tirer dessus,
01:00:32 vous avez pas la manière de réagir
01:00:34 que vous avez autour de notre plateau,
01:00:36 ici, les fesses vissées
01:00:38 sur notre siège, effectivement.
01:00:40 Donc, c'est très difficile.
01:00:42 Alors, évidemment que l'entraînement aide à ça,
01:00:44 mais il y a quand même des situations qui sont
01:00:46 des situations non conventionnelles,
01:00:48 avec un effet en tonnoir, où on voit pas ce qui se passe autour,
01:00:50 parce qu'on est branché
01:00:52 sur notre cible, mais on voit pas les autres choses.
01:00:54 On est loin du commandement,
01:00:56 et voilà.
01:00:58 - Merci beaucoup pour ce sujet
01:01:00 important, Jean-Michel Fauvergue.
01:01:02 Et puis, un petit peu de bonheur,
01:01:04 tout de suite.
01:01:06 C'est difficile de passer à de l'un à l'autre,
01:01:08 mais on a quand même envie de vous faire plaisir.
01:01:10 Le grand sapin de Noël de Sud Radio,
01:01:12 c'est maintenant, vous allez peut-être pouvoir emporter
01:01:14 un très joli cadeau.
01:01:16 Et ce cadeau, ce sera peut-être votre séance
01:01:18 photo professionnelle en famille,
01:01:20 avec leshootingbox.com,
01:01:22 votre livre "Gueule de rugby",
01:01:24 si vous aimez le rugby, le quatrième volet
01:01:26 de la quadrilogie, ou encore de nombreux
01:01:28 autres cadeaux qui vous attendent
01:01:30 sous le sapin de Noël. Alors, pour gagner,
01:01:32 c'est simple, vous connaissez ce numéro,
01:01:34 0 826 300 300,
01:01:36 0 826 300 300.
01:01:38 Philippe Bilger... - 22 !
01:01:40 - 22, voilà les flics.
01:01:42 Le 22ème appel
01:01:44 au standard, on espère que ce sera
01:01:46 vous, on vous souhaite bonne chance,
01:01:48 et on revient dans un instant, tout de suite.
01:01:50 Les vraies voix Sud Radio,
01:01:54 17h20, Philippe David,
01:01:56 Cécile de Ménibus.
01:01:58 - Et si vous n'avez pas
01:02:00 bien entendu les noms de nos
01:02:02 vraies voix aujourd'hui, Philippe Bilger, bien entendu,
01:02:04 Mickaël Sadoun,
01:02:06 et Jean-Michel Fauvergue
01:02:08 sont avec nous, et il y a quelques instants, on revenait
01:02:10 sur le tour de table de l'actu des vraies voix,
01:02:12 et avec vous,
01:02:14 Mickaël Sadoun, on revient sur
01:02:16 CNews, qui est devenue la première
01:02:18 chaîne d'info aujourd'hui. - Oui, CNews
01:02:20 est devenue la première chaîne d'info,
01:02:22 c'est pour moi un fait politique,
01:02:24 depuis notamment ce mois
01:02:26 de décembre, CNews a été première
01:02:28 chaîne d'info sur à peu près tous les jours,
01:02:30 une part d'audience à
01:02:32 2,7% contre 2,5%
01:02:34 pour BFMTV, c'est plutôt des bons
01:02:36 scores pour des chaînes d'information. - C'est le nouveau
01:02:38 directeur des programmes, c'est ça ?
01:02:40 - Non, peut-être qu'ils iraient moins bien
01:02:42 si c'était moi !
01:02:44 Avec évidemment un nombre d'auditeurs qui
01:02:46 augmente, mais aussi, intéressant, le temps
01:02:48 d'audience qui augmente quotidiennement
01:02:50 et qui est maintenant bien excédentaire
01:02:52 par rapport à ses concurrents, ce qui montre que la stratégie
01:02:54 de décryptage a quand même fini par porter ses fruits
01:02:56 et qu'il y a eu une vraie adhésion
01:02:58 aux informations
01:03:00 qui sont passées.
01:03:02 Évidemment, ça n'a pas manqué de faire réagir
01:03:04 la gauche et en premier Libération,
01:03:06 qui a titré que cela signait
01:03:08 que leur ligne d'extrême droite
01:03:10 trouvait finalement
01:03:12 son public. Alors déjà, je ferai remarquer à Libération
01:03:14 que Laurent Geoffrin, officier un certain
01:03:16 nombre d'années sur CNews,
01:03:18 c'est un ancien de Libération, ça devrait leur plaire
01:03:20 et que ça ne manque pas de celle d'être renvoyé
01:03:22 aux années sombres par un journal qui a été
01:03:24 monté notamment par un ancien collaborateur
01:03:26 qui s'appelait Jean-Paul Sartre.
01:03:28 Moi, pour passer cette petite
01:03:30 attaque,
01:03:32 je pense qu'il y a plusieurs raisons
01:03:34 à ce succès de CNews,
01:03:36 qui peut expliquer aussi le succès
01:03:38 de cette magnifique radio qu'on appelle Sud Radio.
01:03:40 C'est d'abord des figures fortes
01:03:42 qui incarnent et qui aujourd'hui
01:03:44 sont connues. On beaucoup parodie
01:03:46 Pascal Praud, mais c'est peut-être le signe aussi
01:03:48 de son succès. Deuxième chose
01:03:50 aussi, c'est une stratégie de décryptage
01:03:52 comparée à une information
01:03:54 brute et je dirais
01:03:56 sans culture,
01:03:58 sans étayage, sans débat.
01:04:00 La troisième chose, c'est évidemment
01:04:02 un pluralisme politique et là, je pense qu'ils ont
01:04:04 été très forts et qu'ils se sont vraiment distingués
01:04:06 du paysage audiovisuel. On a vu
01:04:08 et entendu des gens qu'on ne voyait
01:04:10 pas et qu'on n'entendait pas avant.
01:04:12 Venus de tous bords, bien sûr.
01:04:14 Ils invitent tout le monde, ce sont les autres
01:04:16 qui n'acceptent pas
01:04:18 évidemment les invitations et c'est d'ailleurs pour ça
01:04:20 que l'Arkom et Roc Olivier Mestre, en premier,
01:04:22 disent que CNews sont totalement
01:04:24 dans les clous de la loi et de la représentativité
01:04:26 politique. Et la dernière chose, c'est que je
01:04:28 pense que le politiquement correct a fait
01:04:30 son temps dans ce pays-là
01:04:32 et CNews l'a bien compris. Je pense que
01:04:34 Sune Radio aussi l'a compris et comme on dirait
01:04:36 ici, parlons vrai. - Absolument.
01:04:38 - Philippe Girard.
01:04:40 - Michaël a totalement raison
01:04:42 et le hasard fait que hier,
01:04:44 j'aime beaucoup le site de Marianne,
01:04:46 je vais sur le site et il y a
01:04:48 un nommé François Darraves qui
01:04:50 évidemment parle des médias
01:04:52 et il éprouve le besoin de dire
01:04:54 à propos de CNews, l'émission
01:04:56 "Rance" de l'heure des pros
01:04:58 Pascal Praud. "Rance", on peut
01:05:00 tout dire de l'heure des pros.
01:05:02 On peut critiquer la manière
01:05:04 dont on débat, mais on ne peut pas
01:05:06 qualifier ça de "Rance". Et je vous
01:05:08 rejoins, Michaël, c'est qu'il y a
01:05:10 une liberté, paradoxalement
01:05:12 un respect de
01:05:14 l'opinion de l'autre, un pluralisme
01:05:16 qui me font penser.
01:05:18 En effet, ma chère Cécile,
01:05:20 au vrai voix, c'est l'émission
01:05:22 à laquelle je viens tous les jours
01:05:24 avec le plus de plaisir.
01:05:26 Je sais qu'on parlera
01:05:28 tous et parfois même
01:05:30 moi plus que les autres malheureusement.
01:05:32 - C'est encore le double effet.
01:05:34 - Ne vous emballez pas.
01:05:36 - Il y a tout de même quelque chose qui me perturbe,
01:05:38 c'est un arbitrage discutable.
01:05:40 - C'était Caliméro.
01:05:42 - Philippe. Jean-Michel Fauvergue.
01:05:44 - Moi ce que je trouve intéressant
01:05:46 dans une telle...
01:05:48 comme Cégnou, c'est qu'elle écoute
01:05:50 en particulier les citoyens et qu'elle
01:05:52 répond aux exigences et aux demandes
01:05:54 des citoyens.
01:05:56 Les débats qui sont organisés
01:05:58 sont organisés autour
01:06:00 des problématiques des citoyens.
01:06:02 Ils ne sont pas organisés autour des nombrils des uns et des autres.
01:06:04 Avec des gens
01:06:06 de bons spécialistes
01:06:08 autour des tables et de très
01:06:10 bons journalistes. Et ça me rappelle effectivement
01:06:12 aussi ces émissions
01:06:14 de Sud Radio auxquelles je
01:06:16 participe avec un plaisir...
01:06:18 - Non dissimulé.
01:06:20 - Non dissimulé.
01:06:22 - Est-ce que c'est aussi l'occasion peut-être,
01:06:24 parce qu'au début il y avait beaucoup BFM TV,
01:06:26 de montrer aussi que c'est bien
01:06:28 d'avoir de la concurrence,
01:06:30 c'est bien aussi de se challenger, parce que c'est ça aussi
01:06:32 l'intérêt. - Bien sûr.
01:06:34 - Et qu'il y a 4 chaînes d'infos en continu quand même,
01:06:36 si on ajoute LCI et France Info TV. - Évidemment.
01:06:38 LCI se sont mis sur une autre stratégie
01:06:40 qui est intéressante, mais je pense qu'il y a plus
01:06:42 de niches de se concentrer sur une actualité internationale
01:06:44 et des décryptages pour le coup
01:06:46 beaucoup plus longs et beaucoup plus, je pense,
01:06:48 experts dans le style.
01:06:50 France Info, bon, malheureusement
01:06:52 échoue, mais c'est pas grave,
01:06:54 c'est le service public, ils ont tous les fonds
01:06:56 qui volent derrière.
01:06:58 - Non mais c'est bien qu'ils existent aussi, c'est bien, c'est important.
01:07:00 - Oui, oui, oui,
01:07:02 moi je suis pas toujours d'accord avec
01:07:04 la ligne qui est prônée, avec le style d'interview
01:07:06 qui y sont faites, mais évidemment je suis favorable
01:07:08 à ce qu'il existe une diversité de médias
01:07:10 dans le paysage médiatique.
01:07:12 - Oui, évidemment, je suis d'accord, il y a différentes stratégies.
01:07:14 Je pense que celle de CNews
01:07:16 aujourd'hui correspond à une demande
01:07:18 d'informations
01:07:20 un peu plus fouillées. Je pense que les gens
01:07:22 se sont un petit peu lassés de l'époque
01:07:24 de l'immédiateté, de l'information en continu
01:07:26 un peu brute
01:07:28 et du style des réseaux sociaux, en tout cas
01:07:30 quand ils veulent ça, ils vont sur Twitter,
01:07:32 mais quand ils allument la télé, ils demandent
01:07:34 un petit peu de culture, des gens qui
01:07:36 essayent de les élever, qui ont pris
01:07:38 un petit peu d'informations avant et qui
01:07:40 leur délivrent d'une manière
01:07:42 un petit peu enrobée. - Est-ce qu'on n'est pas aussi un peu
01:07:44 dans la proximité sur ces chaînes,
01:07:46 CNews, ce qui nous ressemble aussi
01:07:48 un petit peu
01:07:50 c'est moins brut en fait, c'est moins
01:07:52 déshumanisé peut-être, avec des personnalités
01:07:54 - Vous avez raison
01:07:56 Cécile, moi je crois profondément
01:07:58 à la fois le respect
01:08:00 dans le débat, mais je dirais
01:08:02 le respect de l'auditeur
01:08:04 parce que parfois
01:08:06 il y a une énorme condescendance
01:08:08 de ces radios ou de ces médias
01:08:10 dits intellectuels
01:08:12 à l'égard des gens qui les écoutent
01:08:14 alors que une
01:08:16 radio, une télévision
01:08:18 n'ont de sens, comme le disait
01:08:20 Jean-Michel, que par rapport
01:08:22 au peuple qu'elles servent
01:08:24 - Et je crois que
01:08:26 l'avantage
01:08:28 de CNews, celui de radio,
01:08:30 de la même manière, c'est à la fois de
01:08:32 répondre à ce que le peuple demande, mais
01:08:34 de faire des analyses fines aussi, et je
01:08:36 pense que les gens demandent
01:08:38 des analyses de plus en plus fines, et c'est
01:08:40 ce qu'on a en fait. - Et nous on laisse la
01:08:42 parole effectivement largement aux auditeurs
01:08:44 et ça on est très très heureux
01:08:46 et vraiment cette radio
01:08:48 des territoires et tout le monde a le droit
01:08:50 à la parole 0 826 300 300
01:08:52 dans un instant, de nombreux
01:08:54 médecins qui ont décidé de ne plus prendre
01:08:56 la carte vitale et de fixer leur propre
01:08:58 tarif alors que le prix de la consultation n'a été
01:09:00 revalorisé que de
01:09:02 1,50€ depuis le 1er novembre
01:09:04 Philippe. - Oui alors parlons vrai, comprenez-vous
01:09:06 la colère des médecins, est-ce que
01:09:08 revaloriser le prix de la consultation
01:09:10 ça pourrait redonner de l'attractivité
01:09:12 au métier de médecin ? Est-ce que
01:09:14 les médecins sont assez payés ?
01:09:16 Soutenez-vous les médecins qui se décongestionnent pour gagner leur vie
01:09:18 et là c'est un score de parité parfait
01:09:20 puisque vous dites oui à 50%
01:09:22 et non à 50% évidemment.
01:09:24 - Eh ben venez vous départager
01:09:26 à l'antenne 0 826 300 300 dans un instant
01:09:28 Jean-Marc Laruel sera avec nous
01:09:30 médecin généraliste et président de la
01:09:32 maison médicale de garde de Montpellier
01:09:34 bienvenue à tous, à tout de suite.
01:09:36 Les vraies voix sud radio 17h20
01:09:38 Philippe David, Cécile
01:09:40 de Ménibus
01:09:42 - Bienvenue si vous venez de nous rejoindre
01:09:44 c'est un peu tard mais vous pouvez venir quand vous voulez
01:09:46 - Toujours les bienvenus - Quand vous voulez et quand vous voulez
01:09:48 bien entendu on est ensemble avec Philippe David jusqu'à
01:09:50 19h et Philippe Bilger nous accompagne, président
01:09:52 de l'institut de la parole, Jean-Michel
01:09:54 Fauvert, ancien patron du RED et ancien député
01:09:56 auteur de "Les hommes en noir" publié
01:09:58 chez Plon et Mikaël Sadoun, chroniqueur et
01:10:00 consultant. Tout de suite, le
01:10:02 coup de projecteur des vraies voix.
01:10:04 - Les vraies voix sud radio
01:10:06 le coup de projecteur des vraies voix.
01:10:08 - Et ils ne veulent plus entendre parler de la sécurité sociale
01:10:10 de plus en plus de médecins se déconventionnent
01:10:12 finies les cartes vitales et les
01:10:14 honoraires plafonnés, résultat
01:10:16 du bras de fer avec l'assurance maladie
01:10:18 sur le prix des consultations, leurs patients
01:10:20 payent plus cher mais ne sont pas remboursés
01:10:22 et ne sont pas remboursés par la sécu mais en
01:10:24 contrepartie ces médecins assurent qu'ils leur
01:10:26 consacrent beaucoup plus de temps et d'attention
01:10:28 depuis qu'ils sont passés en secteur 3.
01:10:30 - Alors parlons vrai, est-ce que vous
01:10:32 comprenez la colère de ces médecins ?
01:10:34 Est-ce que pour vous les médecins sont
01:10:36 assez payés ? Je rappelle qu'une consultation
01:10:38 c'est 25 euros en France
01:10:40 quand c'est le triple en Allemagne.
01:10:42 Est-ce que vous pensez qu'augmenter le prix de la
01:10:44 consultation ça permettrait de créer
01:10:46 plus de vocations de médecins ?
01:10:48 Soutenez-vous les médecins qui se déconventionnent pour gagner leur vie ?
01:10:50 Pour le moment vous dites toujours oui à 50%
01:10:52 et donc non à 50%.
01:10:54 - Mais c'est qui a gagné alors ?
01:10:56 - Bah écoutez on verra tout à l'heure après notre débat.
01:10:58 Jean-Marc Laruel est avec nous,
01:11:00 un médecin généraliste, président de la maison
01:11:02 médicale de garde de Montpellier. Bonsoir,
01:11:04 merci d'être avec nous.
01:11:06 - Bonsoir. - Avant de revenir
01:11:08 vers vous, Philippe Bilger,
01:11:10 c'est finalement ces médecins qui
01:11:12 décident de faire un pas de côté
01:11:14 et de n'en faire un petit
01:11:16 peu qu'à leur tête. - Alors moi
01:11:18 j'espère que je ne
01:11:20 ressens pas beaucoup français,
01:11:22 j'ai bien conscience de l'incohérence
01:11:24 de ma position dans ce domaine.
01:11:26 Parce qu'à la fois j'ai un médecin
01:11:28 généraliste exceptionnel
01:11:30 de compétences et je suis
01:11:32 effaré par le peu qu'il me
01:11:34 fait payer. Objectivement, c'est
01:11:36 de l'ordre de 35 euros je crois
01:11:38 et par ailleurs
01:11:40 je serais plutôt hostile
01:11:42 à ce qui est proposé par
01:11:44 Sud Radio dans sa question.
01:11:46 Je préférerais qu'on augmente
01:11:48 le tarif de base
01:11:50 du médecin généraliste parce que
01:11:52 le mien,
01:11:54 il y en a beaucoup d'autres comme lui,
01:11:56 il consacre une demi-heure,
01:11:58 il fait ça parfaitement,
01:12:00 je trouve que c'est un métier qui mériterait
01:12:02 d'être payé bien davantage.
01:12:04 - Et eux aussi visiblement.
01:12:06 - Jean-Michel Fauvergue. - Alors moi
01:12:08 je suis dans les 50%.
01:12:10 - C'est drôle ça,
01:12:12 dis donc. Jean-Michel,
01:12:14 au tiers des deux âmes.
01:12:16 - C'est Norman ou Catalan Fauvergue ?
01:12:18 - Ça me pose un petit problème
01:12:20 cette affaire-là parce que
01:12:22 moi je suis plutôt attaché
01:12:24 à la sécurité sociale,
01:12:26 je suis plutôt attaché à la...
01:12:28 - A l'aide. - A l'aide,
01:12:30 à conventionner, je suis plutôt attaché à ça
01:12:32 et ça me pose
01:12:34 un petit problème que
01:12:36 des médecins puissent, enfin pas que
01:12:38 les médecins en reviennent dessus mais
01:12:40 qu'on ait de plus en plus de médecins
01:12:42 qui pratiquent
01:12:44 quelque chose
01:12:46 qui n'est pas dans ses clous-là, de cette manière-là.
01:12:48 Je pense pas
01:12:50 que ça permettra
01:12:52 d'augmenter
01:12:54 l'offre médicale
01:12:56 dans ce domaine-là. Je suis assez
01:12:58 honnêtement assez
01:13:00 circonçu dans ce domaine.
01:13:02 - Michel Sadoun.
01:13:04 - Moi je pense comme
01:13:06 Jean-Michel Fauvergue que
01:13:08 la santé gratuite était vraiment une preuve
01:13:10 de supériorité morale de la France
01:13:12 et vraiment je pèse les mots quand je dis ça
01:13:14 je suis très favorable.
01:13:16 - C'est ce qu'on appelle un peu le modèle social français.
01:13:18 - Oui, oui, oui, j'y suis très favorable. Même si ce modèle
01:13:20 social est un peu en déliquescence.
01:13:22 Je considère
01:13:24 néanmoins que les consultations sont trop basses
01:13:26 et que la sécurité sociale
01:13:28 ne peut pas absorber toutes les dépenses
01:13:30 supplémentaires. Si demain on passe la consultation
01:13:32 de 25 euros, enfin elle a été passée
01:13:34 à 26,50 il y a quelques mois mais bon.
01:13:36 Si on la passe de 26,50
01:13:38 à une cinquantaine d'euros, voire à 75 euros
01:13:40 comme vous le suggériez Philippe David,
01:13:42 il faudrait que ce soit la sécurité sociale
01:13:44 qui absorbe toutes ces dépenses.
01:13:46 Or on a déjà des dépenses de sécurité sociale
01:13:48 qui sont de 700 milliards, qui sont à peu près
01:13:50 les dépenses du pentagone américain
01:13:52 si vous voulez vous faire un ordre d'idée.
01:13:54 - Qui font plus de 50% des budgets militaires mondiaux.
01:13:56 - Voilà, donc ça va devenir très
01:13:58 compliqué. Je pense qu'il faudra
01:14:00 forcément instaurer un reste
01:14:02 à charge parce que moi je serais
01:14:04 contre le fait qu'on déconventionne
01:14:06 les médecins parce que ça pose plusieurs problèmes.
01:14:08 D'abord les médecins tirent
01:14:10 80% de leurs revenus
01:14:12 de la sécurité sociale. Donc pour les médecins
01:14:14 qui sont dans de riches quartiers, ça peut marcher le déconventionnement
01:14:16 mais pas pour les autres. Dans les zones
01:14:18 rurales aussi c'est très compliqué parce que si vous avez
01:14:20 un médecin dans le village et qu'il se
01:14:22 déconventionne et qu'il fait payer tout le monde 90 euros
01:14:24 c'est quand même un petit peu compliqué.
01:14:26 - Et que le prochain médecin est à 30 kilomètres.
01:14:28 - Voilà, surtout que parfois c'est la mairie qui s'est arrangée
01:14:30 pour faire venir le médecin, qui lui a installé un petit
01:14:32 quelque chose et puis bon ce serait dommage qu'il se déconventionne.
01:14:34 - Il y a beaucoup de médecins salariés quand c'est
01:14:36 aidé par la mairie donc là ces choses sont un peu différentes.
01:14:38 - Et puis surtout que ça reste
01:14:40 très très minoritaire. D'après la CNAM, c'est
01:14:42 0,7% des médecins
01:14:44 qui sont déconventionnés en France.
01:14:46 Donc pour moi la solution
01:14:48 augmenter le tarif de la consultation
01:14:50 et instaurer, désolé, un reste à charge.
01:14:52 Il faut que nos médecins généralistes
01:14:54 soient revalorisés dans leurs fonctions parce que
01:14:56 la prévention dans la médecine c'est très important.
01:14:58 - Allez, on part directement avec Jean-Marc Laruel,
01:15:00 médecin généraliste et président
01:15:02 de la maison médicale de garde
01:15:04 de Montpellier. Alors moi j'ai envie de vous poser
01:15:06 cette question, est-ce que finalement un médecin
01:15:08 déconventionné est plus efficace que les autres
01:15:10 aujourd'hui ? - Je pense
01:15:12 que le problème se pose absolument pas sous
01:15:14 cet angle là.
01:15:16 Effectivement, le secteur
01:15:18 3 donc, et le déconventionnement,
01:15:20 c'est quoi ? Alors actuellement on a 3 secteurs.
01:15:22 Le secteur 1,
01:15:24 donc les tarifs sont
01:15:26 régulés. Le secteur 2, vous avez
01:15:28 droit à des dépassements d'honoraires. Et le secteur 3,
01:15:30 il n'y a pas
01:15:32 d'honoraires fixes. Le médecin
01:15:34 qui veut, et c'est on va dire
01:15:36 la vraie liberté
01:15:38 de travail d'un médecin libéral.
01:15:40 Le souci majeur,
01:15:42 effectivement, c'est que le patient est remboursé
01:15:44 je crois de l'ordre de 80 centimes la consultation.
01:15:46 - 61. - Voilà.
01:15:48 Par contre, il faut bien rappeler que l'ensemble
01:15:50 des prescriptions est pris en charge
01:15:52 intégralement. - Oui.
01:15:54 - Ça c'est une première chose. La deuxième
01:15:56 chose, c'est que les honoraires
01:15:58 des médecins libéraux représentent
01:16:00 à peu près
01:16:02 7 à 8%
01:16:04 de l'enveloppe globale
01:16:06 de l'assurance maladie.
01:16:08 Ce qui est quand même un montant
01:16:10 assez faible. - Oui.
01:16:12 - Donc une augmentation substantielle
01:16:14 du prix de la consultation
01:16:16 ne va pas effondrer le système
01:16:18 de la sécurité sociale actuelle.
01:16:20 En 92,
01:16:24 a été fermé le secteur 2.
01:16:26 Ce qui fait que plus aucun médecin généraliste
01:16:28 ne peut s'installer en secteur 2.
01:16:30 Donc avec des tarifs,
01:16:32 avec des dépassements d'honoraires.
01:16:34 Ce qui est la cause principale de la
01:16:36 désertification dans les grandes villes et notamment Paris.
01:16:38 - D'accord. - Il y a
01:16:40 30 ans, vous aviez 75%
01:16:42 de médecins généralistes en secteur 2 à Paris.
01:16:44 Aujourd'hui, il y en a pratiquement plus parce qu'ils ont tous
01:16:46 pris la retraite. - Oui. - Quand vous avez
01:16:48 des loyers exorbitants
01:16:50 à payer, c'est pas avec 25 euros de
01:16:52 consultation que vous allez pouvoir les payer et vivre
01:16:54 dignement. Je rappelle qu'un médecin,
01:16:56 alors on va parler des généralistes et des spécialistes,
01:16:58 moi ça me gêne pas, je connais tout
01:17:00 à fait bien la problématique des deux.
01:17:02 Un médecin généraliste,
01:17:04 en moyenne, garde compris,
01:17:06 travaille à peu près 70 heures par semaine.
01:17:08 - Qui est-ce ? - Voilà.
01:17:10 C'est les chiffres, c'est comme ça.
01:17:12 C'est-à-dire deux fois plus que
01:17:14 les 35 heures à mi pour
01:17:16 l'ensemble de la population.
01:17:18 Il y a 40 ans, dans les années 70-80,
01:17:22 sur le prix
01:17:24 d'une consultation, un médecin lui restait
01:17:26 un peu plus de la moitié du
01:17:28 montant. Au jour d'aujourd'hui,
01:17:30 c'est un tiers à peine.
01:17:32 Sur une consulte à 26,50, il nous reste
01:17:34 7,50 euros à peu près dans la poche.
01:17:36 Donc si on veut travailler
01:17:38 dans de bonnes conditions,
01:17:40 pouvoir en permanence
01:17:42 avoir du matériel compétent,
01:17:44 avoir des locaux suffisamment grands
01:17:46 pour pouvoir accueillir les patients, pouvoir
01:17:48 payer une secrétaire, encore une fois,
01:17:50 26,50 euros, c'est plus possible.
01:17:52 - C'est pour ça que j'emmarque, Laruelle, tout à l'heure,
01:17:54 quand je vous posais la question, est-ce qu'ils sont plus efficaces
01:17:56 en déconventionnés ?
01:17:58 C'est-à-dire qu'ils ont un peu plus de temps,
01:18:00 qu'ils sont aidés par des assistantes
01:18:02 pour prendre les appels ?
01:18:04 - Alors, c'est pas sûr que l'assistant médical soit autorisé
01:18:06 chez les médecins déconventionnés.
01:18:08 - Ah !
01:18:10 - Jean-Michel Faubien,
01:18:12 vous voulez vous poser une question ?
01:18:14 - Non mais je crois pas, hein !
01:18:16 Quand vous êtes déconventionné, vous êtes déconventionné.
01:18:18 Donc vous n'avez plus le droit à grand chose de la Sécu.
01:18:20 Mais je rappelle que
01:18:22 le déconventionnement, c'est le seul
01:18:24 vrai, la seule vraie
01:18:26 liberté de travail
01:18:28 d'un médecin libéral.
01:18:30 - Question de Jean-Michel Faubien.
01:18:32 - Question de Jean-Michel Faubien, ne bougez pas, Jean-Michel Faubien.
01:18:34 - Je comprends bien, et avant de poser
01:18:36 la question, je voudrais dire quand même que
01:18:38 26,50 euros, c'est pas tous les prix des visites qui sont comme ça.
01:18:42 Je pense que vous n'en êtes pas...
01:18:44 - La consultation de base est à ce tarif-là.
01:18:46 - Oui, oui, ça c'est la consultation de base.
01:18:48 - Et je rappelle...
01:18:50 - Vous pouvez en payer plus.
01:18:52 - Je rappelle que les médecins généralistes ont très peu
01:18:54 de possibilités d'actes pour rajouter
01:18:56 aux 26,50.
01:18:58 Il y a quelques bidouillages sur des consultations
01:19:00 longues, des consultations
01:19:02 spécifiques qui augmentent un peu.
01:19:04 Mais ces consultations-là ne représentent
01:19:06 qu'à à peine quelques pourcents
01:19:08 de l'activité d'un médecin généraliste.
01:19:10 - Ensuite, vous nous dites qu'un médecin
01:19:12 travaille 70 heures par semaine,
01:19:14 je veux bien le croire, mais de moins en moins,
01:19:16 parce qu'on a un problème...
01:19:18 - Oui, oui, de moins en moins, parce qu'on a
01:19:20 un problème de temps médical
01:19:22 et même si un médecin
01:19:24 travaille 70 heures par semaine, vous multipliez
01:19:26 par 26,50, vous enlevez les gardes
01:19:28 et vous multipliez par 26,50,
01:19:30 il y a quand même un
01:19:32 rapport qui est intéressant.
01:19:34 Mais ce n'est pas ça que je voudrais vous demander.
01:19:36 Moi, il me semble que
01:19:38 la problématique qu'on a aujourd'hui,
01:19:40 les Français trouvent de moins en moins de médecins.
01:19:42 Donc je pense que
01:19:44 vous rentrez dans un domaine
01:19:46 commercial, vous en êtes aperçu et vous dites
01:19:48 d'une manière générale, il y a de moins en moins
01:19:50 de médecins, donc on va
01:19:52 déconventionner
01:19:54 et on va faire le tarif
01:19:56 un tarif beaucoup plus
01:19:58 important et donc
01:20:00 voilà, on est sur la...
01:20:02 Est-ce qu'on s'éloigne pas un peu de la déontologie ?
01:20:04 Est-ce qu'on s'éloigne pas un peu de la déontologie ?
01:20:06 - C'est une vision complètement
01:20:08 erronée de la chose. Moi, je vous fais
01:20:10 un pari, supprimez
01:20:12 Doctolib et vous verrez qu'il y aura
01:20:14 beaucoup moins de problèmes pour trouver un patient.
01:20:16 Pour trouver une consultation.
01:20:18 - Ah oui ? D'accord.
01:20:20 - À l'URPS, je vais vous le dire,
01:20:22 à l'URPS,
01:20:24 c'est les instances
01:20:26 régionales... - Les pratiques de santé.
01:20:28 - Voilà, les pratiques de santé, à l'URPS
01:20:30 Occitanie et avant,
01:20:32 à l'époque du Languedoc-Roussillon,
01:20:34 on avait fait une étude pour savoir
01:20:36 s'il fallait plus de temps, enfin, quel est le temps
01:20:38 pour avoir une consultation
01:20:40 en passant par Doctolib
01:20:42 ou sans Doctolib. Eh ben,
01:20:44 la réponse a été claire et nette,
01:20:46 on avait un rendez-vous beaucoup plus rapide sans Doctolib
01:20:48 qu'avec. - Ah oui ?
01:20:50 C'est fou, ça.
01:20:52 - C'est surprenant.
01:20:54 - C'est surprenant, mais c'est une réalité.
01:20:56 - Mais Jean-Marc Laruelle, comment est-ce
01:20:58 qu'en Allemagne, la consultation,
01:21:00 d'après ce que j'ai lu, elle est à 76 euros
01:21:03 contre 25 euros en France.
01:21:05 C'est-à-dire le triple et plus
01:21:07 epsilon. Comment expliquer
01:21:10 qu'on arrive à payer en Allemagne,
01:21:12 il n'y a pas un déficit de la sécurité sociale
01:21:14 monstrueux en Allemagne, et les Allemands sont aussi
01:21:16 bien soignés au moins que les Français ?
01:21:18 - Mais je suis bien d'accord avec vous.
01:21:20 - Pourquoi alors ? - Alors, c'est un autre système
01:21:22 de santé, je crois, en Allemagne,
01:21:24 qui a une enveloppe flottante
01:21:26 qui est distribuée chaque année et que le tarif
01:21:28 de la consultation n'est pas totalement fixe, d'ailleurs.
01:21:30 - Oui, et puis le médecin
01:21:32 allemand gère
01:21:34 un stock de médicaments,
01:21:36 genre un stock de...
01:21:38 directement. Ce qui est beaucoup plus simple aussi.
01:21:40 - Non mais, ce qui veut dire,
01:21:42 si je vous écoute bien, que le fait
01:21:44 de payer plus cher vous permettra de prendre
01:21:46 un peu plus de temps avec
01:21:48 les patients, c'est ça ? Puisque
01:21:50 il y aura moins de
01:21:52 patients à passer, donc de prendre
01:21:54 un peu plus de temps et ça change quelque chose.
01:21:56 Moi, ma question, est-ce que ça va changer quelque chose
01:21:58 sur le diagnostic ? - Pas vraiment, oui.
01:22:00 C'est pas tellement ça.
01:22:02 Si on veut une consultation au juste prix,
01:22:04 parce que c'est ça, la problématique,
01:22:06 26,50, c'est pas un juste prix.
01:22:08 On est le prix le plus bas d'Europe.
01:22:10 La moyenne est à 50,
01:22:12 on ne demande pas l'Allemagne,
01:22:14 j'allais dire on ne demande pas la Lune, mais...
01:22:16 On demande un tarif qui se
01:22:18 rapproche le plus possible
01:22:20 de la moyenne européenne,
01:22:22 ce qui nous permettrait de travailler dans de bonnes conditions.
01:22:24 C'est-à-dire, comme je disais tout à l'heure,
01:22:26 de pouvoir avoir du matériel en
01:22:28 permanence. Rien que
01:22:30 l'obligation d'avoir des ordinateurs,
01:22:32 d'avoir des logiciels métiers,
01:22:34 tout ça, ça a un coût
01:22:36 qu'il faut renouveler tous les 3-4 ans,
01:22:38 parce que ça devient obsolète, comme tout matériel
01:22:40 informatique. Si on veut une secrétaire
01:22:42 qui nous aide à côté,
01:22:44 qui nous permettrait d'avoir
01:22:46 plus de temps médical,
01:22:48 puisque c'est elle qui ferait la
01:22:50 "patrasse", on va dire les choses vulgairement,
01:22:52 tout ça, ça a un coût
01:22:54 qu'on ne peut pas se
01:22:56 payer à 26,50,
01:22:58 et encore moins à 25.
01:23:00 Donc l'augmentation, il est surtout
01:23:02 qu'il faut avoir des meilleures conditions de travail,
01:23:04 ce qui nous permet d'être plus
01:23:06 serein face aux patients, de prendre peut-être
01:23:08 un peu plus de temps, puisque
01:23:10 pendant qu'on ne fait pas la "patrasse", on ne peut s'occuper
01:23:12 que du médical avec le patient.
01:23:14 Ça, tout le monde peut le comprendre.
01:23:16 - Mais est-ce qu'un des gros problèmes, un des gros
01:23:18 différentiels entre le système allemand et le système français,
01:23:20 c'est la "patrasse",
01:23:22 notamment, un, pour les médecins généralistes,
01:23:24 les médecins de ville, et deuxièmement, le nombre
01:23:26 d'administratifs dans les hôpitaux,
01:23:28 qui est beaucoup plus élevé en France
01:23:30 qu'en Allemagne.
01:23:32 - Alors, ça c'est un autre débat, c'est le problème de l'hôpital.
01:23:34 - Non mais je parle des deux à la fois.
01:23:36 - Non mais, l'hôpital français est devenu
01:23:38 l'armée mexicaine.
01:23:40 Pendant le Covid, tous les professeurs
01:23:42 sur le plateau vous disaient la même chose.
01:23:44 Il y a 30 ans, quand un patron
01:23:46 de service voulait un médicament dans son service,
01:23:48 il appelait le pharmacien-chef,
01:23:50 le lendemain, il avait le médicament.
01:23:52 Aujourd'hui, il faut une sous-commission
01:23:54 qui va demander à une sous-commission de truc mûr,
01:23:56 de voir si c'est possible
01:23:58 de l'avoir...
01:24:00 C'est infernal, vous ne vous rendez pas compte
01:24:02 de ce qu'est devenu le système hospitalier.
01:24:04 En gros,
01:24:06 le budget de l'hôpital, c'est
01:24:08 80% de masse salariale.
01:24:10 - Trop !
01:24:12 - Le reste, c'est...
01:24:14 Il ne faut rien dire.
01:24:16 Le personnel
01:24:18 administratif est devenu
01:24:20 une charge telle qu'on n'a plus
01:24:22 les moyens de payer les infirmières
01:24:24 et des aides-soignantes
01:24:26 et des médecins à l'hôpital.
01:24:28 C'est catastrophique. En ville, on est en train
01:24:30 d'ériger dans la même problématique.
01:24:32 Plus on demande
01:24:34 qu'on arrête
01:24:36 la paperasse pour qu'on ait plus de temps
01:24:38 pour faire de la médecine,
01:24:40 plus on nous envoie
01:24:42 des infirmières qui vont
01:24:44 faire notre métier, des pharmaciens
01:24:46 qui vont faire une partie de notre métier,
01:24:48 des... Ce n'est pas ce qu'on demande, bordel !
01:24:50 - Mais...
01:24:52 - C'est argentin, c'est vrai !
01:24:54 - Monsieur dans l'argentin !
01:24:56 - Docteur, les mots
01:24:58 que vous dénoncez, en réalité,
01:25:00 tout le monde les admet.
01:25:02 Je veux dire, on est tous d'accord sur le poste.
01:25:04 - Pourquoi ? - Comment fait-il
01:25:06 qu'on n'arrive pas à y répondre ?
01:25:08 - Oui, c'est ça, tout le monde en est au même point.
01:25:10 - Parce qu'on est dans un système bloqué
01:25:12 où tout le monde reste sur ses acquis.
01:25:14 Voilà, c'est infernal.
01:25:16 Quand vous essayez de discuter
01:25:18 avec la Sécu, c'est "non, c'est comme ça".
01:25:20 Bon, très bien !
01:25:22 - Merci beaucoup !
01:25:24 - C'est pour ça qu'on en arrive à
01:25:26 l'ultime
01:25:28 menace,
01:25:30 c'est le déconventionnement.
01:25:32 - Merci beaucoup !
01:25:34 - Nous, on ne cherche pas à se déconventionner.
01:25:36 Effectivement, il y a la problématique
01:25:38 des patients qui ont besoin d'aide médicale
01:25:40 et qui n'ont pas les moyens de payer les consultations.
01:25:42 Ceux-là, il faut qu'on continue à les prendre en charge.
01:25:44 - Absolument. Merci beaucoup,
01:25:46 Jean-Marc Laruel, d'avoir été avec nous, médecin généraliste
01:25:48 et président de la maison médicale
01:25:50 et garde de Montpellier.
01:25:52 Le temps court, malheureusement,
01:25:54 et on a une petite joie
01:25:56 à vous faire.
01:25:58 Puisque le grand sapin de Noël,
01:26:00 Sud Radio, c'est maintenant, et c'est le moment pour vous,
01:26:02 peut-être, d'ouvrir un cadeau de Noël en direct.
01:26:04 Et nous accueillons tout de suite
01:26:06 Kelly, qui nous appelle
01:26:08 de Lunel,
01:26:10 vieille, pardon,
01:26:12 je vais y arriver. - C'est ça !
01:26:14 - Bonsoir, Philippe ! Bonsoir, Nathiel ! Bonsoir à toute l'équipe !
01:26:16 - Comment ça va, Kelly ?
01:26:18 - Ecoutez, ça va super ! Et vous ?
01:26:20 - On est ravis de vous accueillir à l'antenne.
01:26:22 Vous nous écoutez depuis longtemps ? - Merci beaucoup.
01:26:24 Oui, ça fait quelques années maintenant.
01:26:26 J'écoute essentiellement Les Vraies Voix le soir
01:26:28 et souvent Brigitte aussi l'après-midi.
01:26:30 - Ah, vas-y, très bien.
01:26:32 Alors, c'est Noël avant Noël,
01:26:34 donc on va regarder
01:26:36 ce qu'il y a sous le sapin pour vous écouter.
01:26:38 - Ah, aïe aïe aïe.
01:26:40 - Eh bien, à ma montre,
01:26:44 à votre montre, connectée,
01:26:46 il est 18h57 et vous avez gagné
01:26:48 cette belle montre connectée
01:26:50 Smartwatch, offerte par Sud Radio
01:26:52 et la Confédération des Buralistes.
01:26:54 Et avec votre montre intelligence, vous allez rester
01:26:56 connectés à vos SMS et vos proches.
01:26:58 Vous pourrez nous envoyer des messages, bien entendu.
01:27:00 Mais vous allez pouvoir aussi,
01:27:02 aussi, de la gourmandise.
01:27:04 On ne peut pas faire Noël sans gourmandise.
01:27:06 Votre balotin de chocolat
01:27:08 fine, de truffes moelleuses,
01:27:10 de Jeff Bruges, un coffret...
01:27:12 Attention, Kelly, attention,
01:27:14 avec modération,
01:27:16 un kilo de chocolat fondant,
01:27:18 moelleux, Jeff de Bruges,
01:27:20 c'est pour vous. On est très heureux de vous
01:27:22 offrir ces jolis cadeaux
01:27:24 offerts par la Confédération des Buralistes,
01:27:26 qu'on embrasse, qu'on aime beaucoup.
01:27:28 - Merci à eux et merci vraiment à vous.
01:27:30 Merci à Philippe d'avoir tiéré le numéro 22
01:27:32 pour que je sois à l'antenne ce soir
01:27:34 avec vous. - Mais je savais que ce serait vous,
01:27:36 monsieur. - C'est parce que vous voyez, Kelly,
01:27:38 elle n'accuse pas l'arbitre.
01:27:40 - Oui, mais parce qu'elle ne vous voit pas en vrai.
01:27:42 - Il a trompé, d'ailleurs,
01:27:44 le numéro de Philippe Bilger et Philippe David
01:27:46 sur l'avance de l'électeur. - Il a pris le 22
01:27:48 parce que j'étais en face de lui.
01:27:50 - Je suis très heureux, Kelly et Daniel.
01:27:52 - Alors, Kelly, on vous souhaite de très
01:27:54 jolies fêtes de fin d'année. Merci beaucoup de nous écouter.
01:27:56 - Merci à vous également. - Et merci de votre
01:27:58 fidélité. Vous restez avec nous dans quelques
01:28:00 instants. - Merci.
01:28:02 - Ça va être la suite. On va parler
01:28:04 citoyenneté avec Stéphane Pelé et Aurélie Gros.
01:28:06 Merci beaucoup, Philippe Bilger.
01:28:08 A demain. - Merci, à demain.
01:28:10 - Merci à vous. - Merci, Jean-Marc.
01:28:12 - Et joyeux Noël. - Jean-Michel Fauvergue.
01:28:14 En tout cas, joyeux Noël.
01:28:16 Et puis, n'oubliez pas, les cadeaux l'année prochaine.
01:28:18 Venez avec les cadeaux, M. le père Noël.
01:28:20 - Oui. - Oui, encore, encore.
01:28:22 - Jean-Michel a déjà apporté des cadeaux.
01:28:24 - Il nous a déjà gâtés.
01:28:26 Allez, restez avec nous. On revient dans un instant.