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NewsTranscription
00:00 (Générique)
00:02 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:06 Avec vous sur Sud Radio pour les débats, mettez-vous d'accord avec Alexandra Spiner, conseillère régionale LR d'Ile-de-France.
00:13 Bonjour. - Bonjour.
00:14 Bricelle Konda, bonjour, chef d'entreprise, coordinateur du collectif Les Voix des Quartiers Impopulaires.
00:19 Et vous avez été conseillère régionale. Najwa El Haïti, docteur en droit public.
00:24 Vous avez publié Laïcité et République aux éditions L'Armatan. - Bonjour Valérie.
00:28 Pauline Valentin, bonjour. Vous êtes avocat au barreau de Paris.
00:32 La loi immigration, la CMP suspendue, visiblement un accord aurait été trouvé.
00:38 Une image assez lamentable de ce qu'est la politique aujourd'hui.
00:44 On va revenir sur la préférence nationale pour les allocations.
00:49 La statute de par du haut au musée Grévin doit être... qui est retirée.
00:54 Et puis la hausse des mutuelles. Bref, beaucoup de sujets.
00:56 Avec vous, on commence avec notre tour de table.
00:59 Avec vous, Najwa, vous voulez revenir sur ce qui s'est dit hier à propos de l'alcool.
01:07 70% des Français estiment que ce n'est pas très grave de donner un verre d'alcool.
01:12 C'est ça. A leurs enfants. Et puis je vais vous raconter une petite anecdote que j'ai vécue.
01:16 Donc intéressante et qui fait écho à ce coup de gueule.
01:20 Donc mon coup de gueule permet de rappeler que l'abus d'alcool est très mauvais pour la santé.
01:25 Donc en cette veille des fêtes, un sondage m'a interpellée et vraiment inquiétée.
01:29 Il s'agit de celui d'Opinion New Way pour la Ligue contre le cancer, révélé lundi dernier,
01:36 qui indique que 7 Français sur 10 trouvent acceptable de faire goûter une boisson alcoolisée à leurs enfants avant 18 ans et 30% avant 15 ans.
01:46 Et comme je vous le disais, Valérie, ça fait écho à ce que j'ai vécu récemment dans un restaurant.
01:53 Nous commandions avec mon mari des plats et la serveuse nous demande "Est-ce que vous voulez accompagner vos plats ?"
02:02 Et j'étais avec ma fille de 8 ans. C'est important de préciser.
02:07 Et elle nous demande "Est-ce que vous voulez accompagner vos plats de vin, de bière, etc."
02:12 Alors nous, on répond par la négative. Et là, elle se... Non mais je n'exagère pas ça, je vous assure.
02:17 Elle se retourne vers ma fille de 8 ans et elle dit "Et la petite, elle ne veut pas goûter une petite bière ?"
02:23 Là, je la regarde et je dis "Non mais c'est une blague !"
02:27 Et là, elle me répond, et là j'étais vraiment choquée, elle me répond, elle me dit "Mais madame, vous savez, moi je ne rigole pas, en fait, c'est pas une blague,
02:36 vous avez des parents, et ça arrive à plusieurs reprises, qui font goûter de l'alcool à leurs enfants, donc ça fait partie d'une sorte d'éducation,
02:49 et autant vous dire que les bras mensonges tombaient, Valérie.
02:53 Et donc, c'est symptomatique d'une banalisation dangereuse de la consommation d'alcool chez les jeunes,
03:00 avec bien sûr des risques de dépendance, et des graves conséquences, donc je pense notamment aux accidents de la circulation,
03:08 aux agressions aussi sexuelles possibles dans ces cas-là, donc il y a une véritable responsabilité des parents.
03:17 Donc, ce qui est déroutant en plus, et les associations le dénoncent, c'est que les pouvoirs publics ne sont pas à la hauteur en la matière,
03:26 et souvent ils le sont, dans le domaine du tabac, il y a vraiment une vraie politique publique pour lutter contre le développement du tabagisme,
03:36 notamment chez les jeunes, et ses graves conséquences en matière notamment de cancer.
03:41 Mais concernant l'alcool, ce n'est pas du tout à la hauteur dans le domaine de la santé publique,
03:48 je comprends les associations qui se disent "les pouvoirs publics venaient à nos côtés pour mener des campagnes de sensibilisation
03:57 contre l'alcool, en plus des plus jeunes, parce qu'il y a les adolescents, on voit les fêtes, comment ça se termine, etc."
04:04 Donc il y a une vraie responsabilité des parents, certes, mais l'État ne joue pas son rôle en termes de prévention.
04:12 - Effectivement, il y a des scientifiques et médecins qui ont appelé le gouvernement à soutenir l'opération du Dry January,
04:19 et à faire des campagnes pour lutter contre l'alcoolisme, je crois même qu'Aurélien Rousseau a eu une réponse un peu ambiguë sur l'alcool,
04:27 comme quoi ce n'était pas de la drogue, non ?
04:29 - Parce que les enfants buvaient de la bière et du vin à la cantine, jusqu'à les années 50.
04:35 - Oui, c'est vrai.
04:37 - On a tendance à oublier, mais je ne pense pas que ce soit une bonne chose.
04:40 - C'est pas forcément l'idéal, effectivement.
04:44 - Non, mais c'est des traces culturelles qui restent.
04:47 - Oui, mais après il y a le fait de faire goûter, de proposer systématiquement.
04:53 Je pense qu'il faut quand même faire un peu la nuance.
04:55 Je sais que dans certains pays, ils mettent un peu de bière dans les biberons des enfants, comme en Allemagne.
04:59 Non, je veux dire, en fait, il faut quand même faire la part des choses.
05:02 - Je ne connais pas cette tradition germanique, pardon.
05:05 - Ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas non plus tomber dans un totalitarisme,
05:11 dans le sens où vous avez fixé ce que vous dites, vous avez raison, complètement.
05:14 Il faut interdire la consommation d'alcool aux mineurs, et même déconseiller même aux majeurs,
05:20 dans une certaine mesure, il faut que ce soit quelque chose de festif, de culturel.
05:23 Mais ce que je veux dire derrière, c'est qu'il y a d'autres sujets en termes de consommation de drogue,
05:27 qui sont, à mon sens, encore plus préoccupants.
05:30 Parce qu'en France, l'alcool est quand même interdit aux moins de 18 ans.
05:33 Ce que je veux dire, en revanche, c'est que le protoxyde d'azote, par exemple,
05:36 c'est une drogue qui est un véritable flot, qui se répand parmi les jeunes,
05:40 et aujourd'hui, notre politique sanitaire en la matière est loin d'être à la hauteur.
05:45 Donc, effectivement, il y a ce sujet d'alcool, mais je pense que ce n'est pas le moins bien traité.
05:50 - Oui.
05:51 Mathieu, ça me permet de vous parler de sanitaire, etc.
05:56 Hier, je vois le tweet de Caroline Boudet.
05:58 Caroline Boudet, elle a une petite fille qui est trisomie,
06:01 qui a écrit des livres, qui ont eu beaucoup de succès d'ailleurs,
06:03 et elle écrit sur X, donc, "point de non-retour, je vais me coucher, je reviens dans trois mois",
06:08 "courrier de la MDPH", donc, Maison Départementale pour le Handicap,
06:13 "renouvellement d'allocs demandés en février",
06:15 "demande un argumentaire de l'orthophoniste détaillé en pourquoi Louise,
06:18 donc sa fille non-verbale, a besoin d'une tablette à 100 balles pour s'exprimer, continuer sans moi".
06:23 Je trouve que la situation de ces enfants, situation de handicap en particulier,
06:28 atteint de trisomie 21, est une tragédie depuis des années.
06:33 Et je me suis dit, mais qui est la ministre aujourd'hui en charge des personnes handicapées, vous le savez ?
06:38 - Hélas, ça n'est plus Sophie Cluzel.
06:40 - Non, c'est vrai.
06:41 - Est-ce que vous connaissez le nom de cette ministre ?
06:43 - Honnêtement, non.
06:44 - Alexandra non plus ?
06:46 - Non.
06:47 - Eh bien, elle s'appelle Fadila Katabi, donc, j'ai découvert ça,
06:50 et je trouve que, voilà, on a beaucoup, beaucoup de choses à faire sur le handicap,
06:54 en particulier pour ses parents, parce qu'il y a des témoignages de parents qui témoignent de cette détresse,
07:02 de l'administration, de cet empilement de mesures, de demandes, de fournitures.
07:07 Elle a une enfant trisomique et elle doit prouver que son enfant ne parle pas bien.
07:11 Enfin, on vit où ?
07:13 - L'éternelle France des paraffers.
07:15 - Oui, oui, non mais c'est...
07:17 - Je voudrais dire deux choses.
07:18 D'abord, quelque chose d'assez marquant, je trouve, depuis que Macron est président,
07:23 c'est qu'il y a beaucoup de féministes qu'on ne connaît pas.
07:25 Je ne sais pas, les gouvernements passent, et puis parfois, des gens restent en place pendant un, deux ans, trois ans,
07:30 on n'a jamais entendu parler d'eux.
07:32 Donc, ça montre quand même qu'il y a bien une inaction de l'État dans plein de domaines fondamentaux.
07:36 Et puis, deuxièmement, sur cette histoire épouvantable du traitement par la MDPH de cette femme qui souffre déjà terriblement,
07:44 je dirais qu'elle est symptomatique de ce que j'ai discuté avec un de mes amis qui est fonctionnaire,
07:50 du grand délitement, en fait.
07:52 Il y a un grand délitement de toute l'administration.
07:55 Que ce soit la justice, que ce soit la police, que ce soit la sécurité sociale, que ce soit l'école,
08:02 que ce soit n'importe quel ministère, dès que vous avez besoin de faire appel à l'administration,
08:06 les gens ne vous répondent pas.
08:07 Vous êtes mis en attente, on vous raccroche au nez, vous n'avez pas le bon interlocuteur.
08:12 Vous envoyez un e-mail, finalement, vous n'avez pas de réponse.
08:15 C'est sans arrêt, et c'est d'une violence épouvantable.
08:19 Et à la rigueur, je vais vous dire, moi je suis plutôt jeune encore en bonne santé et tout,
08:24 on a les ressources, certains ont les ressources, d'autres ne les ont pas.
08:27 Et puis en plus, je passe sur le fait que tout est fait par e-mail.
08:30 Et c'est insupportable, je veux dire, c'est insupportable.
08:33 Et tout ça coûte, en plus, une fortune.
08:36 On va en parler sur l'augmentation des mutuelles, mais les Français, leur pouvoir d'achat...
08:42 On ne voit pas où passe l'argent.
08:44 On va lancer notre grand jeu Sud Radio de Noël, le grand sapin de Sud Radio.
08:50 Vous pouvez jouer, je sais que vous adorez ce moment.
08:52 J'adore, j'assume totalement.
08:54 La petite musique, vous savez...
08:56 C'est la France qu'on aime.
08:57 Vous pouvez gagner un coffret d'objets design et connecté de la marque Lexon.
09:02 Vous pouvez gagner également un très beau livre "Gueule de rugby",
09:05 quatrième volet de la quadrilogie, avec en couverture l'immense Serge Blanco.
09:09 Et puis il y a plein d'autres cadeaux à gagner.
09:12 0,826, 300, 300...
09:14 Alors Alexandra, c'est aujourd'hui qu'on prend le...
09:16 - Le troisième appel.
09:17 - Le troisième appel.
09:18 Ça va faire des frustrés.
09:19 A tout de suite sur Sud Radio.
09:21 - Et on est ensemble pour commenter l'actualité.
09:29 Évidemment, la loi immigration, la CMP vers un accord.
09:33 Une image pas très reluisante pour les politiques.
09:37 On va parler de la préférence nationale.
09:39 Bref, beaucoup de sujets encore aujourd'hui avec vous.
09:42 On continue notre tour de table.
09:44 Alors je vous présente les débatteurs du jour.
09:46 Alexandra Spiner, conseillère régionale LR d'Île-de-France.
09:49 Vous êtes également enseignante.
09:50 Brice Nkonda, chef d'entreprise, coordinateur du collectif
09:53 "Les Voix des quartiers impopulaires".
09:55 Et vous avez été conseillère régionale.
09:57 Najouel a été docteur en droit public, avocate.
09:59 Et vous avez publié "Laïcité et République" aux éditions L'Armatan.
10:03 Et Caroline Valentin, vous êtes avocat au barreau de Paris.
10:07 Parlons enseignement avec vous, Brice Nkonda.
10:10 C'était votre coup de projecteur, coup de gueule aujourd'hui.
10:14 Coup de gueule, oui Valérie.
10:15 Coup de gueule parce qu'on voit des enseignants
10:18 qui exercent de plus en plus leur droit de mise en retrait
10:21 par rapport à leurs conditions de travail.
10:23 Vous savez tous que l'atmosphère est très tendue dans les écoles.
10:26 Et qu'il y a tout un tas de sujets.
10:28 Donc ils sont passés effectivement par le Covid.
10:30 Mais les derniers articles montrent qu'il y a beaucoup d'autres sujets.
10:33 Il y a le sujet notamment des violences et des agressions
10:35 vis-à-vis des professeurs.
10:37 Je peux en témoigner parce que dans un des collèges de ma ville,
10:39 à Gennevilliers, il y a eu une bousculade
10:42 et s'en est suivie une professeure qui s'est faite piétiner
10:45 avec trois jours d'ITT à la clé.
10:47 Et donc ils ont exercé légitimement ce droit de retrait.
10:50 Mais après ce type d'événement qui commence à se multiplier,
10:54 il y a eu les Yvelines pour d'autres raisons.
10:56 Pourquoi ? Parce qu'il y a beaucoup de professeurs aussi
10:58 qui manquent de moyens, qui ne se sentent pas accompagnés
11:01 dans toute la dynamique de l'inclusion par exemple par le handicap.
11:04 On manque d'accompagnement pour les enfants en situation de handicap.
11:08 On manque de personnel humain dans les écoles
11:10 pour venir en aide aux professeurs.
11:12 Et même en termes de sécurité, on pourrait se dire que peut-être
11:14 que le fait de mettre des médiateurs au sein des écoles,
11:17 ça pourrait aider à fluidifier les relations.
11:19 Parce qu'avant tout, les enseignants sont là pour enseigner,
11:21 pas pour faire la police.
11:23 Donc en fait, à un moment donné,
11:25 ce type d'événement se multiplie dans beaucoup d'écoles
11:28 et potentiellement ça peut arriver dans beaucoup d'écoles.
11:31 Parce que j'ai moi-même pas mal de gens de proches
11:34 qui sont enseignants ou directeurs d'école.
11:36 Et je peux vous dire que la situation,
11:38 elle est borderline vraiment à beaucoup d'endroits.
11:40 Et on peut se poser la question en fait,
11:42 au-delà des faits d'actualité,
11:44 qu'est-ce que le gouvernement propose
11:46 pour essayer d'endiguer ce phénomène ?
11:48 Pour faire en sorte que la violence diminue ?
11:50 Pour faire en sorte que les moyens soient donnés
11:52 pour l'inclusion par le handicap ?
11:54 - C'est pas le problème, c'est pas le handicap.
11:56 Le problème c'est la violence.
11:58 - Je vous donne un exemple, un exemple tout bête.
12:00 À l'époque, à mon époque,
12:02 peut-être il y avait un enfant handicapé par classe au grand maximum.
12:05 Parfois on se retrouve avec des situations
12:07 où dans une classe on peut avoir 3, 4, 5 enfants avec un handicap.
12:10 Et bien ça peut pénaliser potentiellement tous les autres
12:14 si effectivement ces 5 enfants ne sont pas bien pris en charge.
12:17 - Je trouve justement que vous mélangez un petit peu tout.
12:21 C'est-à-dire à la fois le manque de moyens effectivement
12:23 et le droit de retrait des enseignants
12:25 qui font face à des violences.
12:27 À des violences qui n'ont pas grand chose à voir avec ça.
12:31 - Les droits de retrait s'exercent pour ces différents motifs.
12:34 Soit parfois pour des raisons de violence,
12:36 soit parfois pour des raisons de manque de moyens,
12:38 les conditions de travail exécrables
12:40 qui ne leur permettent pas d'exercer leur métier correctement.
12:43 Et en fait c'est cette multiplicité de causes
12:46 qui nous amène à cette situation où les...
12:48 Et d'ailleurs vous le voyez très bien,
12:50 il y a très peu de gens maintenant qui s'inscrivent pour devenir professeur.
12:53 Donc il y a une crise de la vocation
12:55 et à un moment donné on ne s'interroge pas du pourquoi, du comment.
12:58 Un professeur ce n'est pas quelque chose de neutre.
13:01 - Non, mais je vois Benjamin Lucas qui est député PS
13:05 qui est... Non, il est quoi ? Il est Renaissance ?
13:09 Non, je ne sais plus ce qu'il est...
13:11 - Écolo ? - Non, Benjamin Lucas il est écologiste.
13:15 Et qui était invité chez Jean-Jacques Bourdin la semaine dernière
13:18 et qui pour évoquer le drame d'Issou,
13:22 il disait "c'est le manque de moyens".
13:24 Il y a le comportement des élèves qui est aussi beaucoup en cause.
13:29 On ne peut pas tout demander à l'État.
13:31 Je ne sais pas Caroline Valentin, juste j'ai une amie à Rennes
13:34 qui m'explique que dans la classe de sa fille en 6ème,
13:36 il y a deux profs qui ont peur.
13:38 Qui ont arrêté d'enseigner, qui ont peur avec ce qui s'est passé à Arras.
13:42 Et qui ont... Oui mais ils n'ont pas...
13:44 Enfin je ne sais pas, je n'ai pas les chiffres,
13:46 mais la majorité c'est parce qu'ils ont peur.
13:48 Ce n'est pas parce qu'ils n'arrivent pas à gérer les enfants handicapés dans les classes.
13:51 - Il y a les deux. - Il y a les deux certainement.
13:53 - Oui mais je vous entends. - Le manque de moyens, le manque de formation
13:56 sont souvent invoqués pour expliquer que les professeurs n'y arriveraient pas.
13:59 Après, les situations sont toutes différentes.
14:02 Moi, on me rapporte aussi un manque de fermeté,
14:05 des directeurs d'établissements qui ne veulent pas intervenir,
14:08 qui incitent les professeurs à...
14:14 Il y avait ce cas notamment d'une jeune fille qui s'était fait violer.
14:17 - Oui, bien sûr. - Eh bien, le proviseur avait incité
14:20 les parents à ne pas porter plainte contre l'enfant.
14:24 Donc des professeurs aussi qui vont se plaindre auprès du proviseur
14:28 et des proviseurs qui préfèrent enterrer le sujet.
14:31 Des rectorats qui ne répondent pas aux problèmes.
14:34 On a vu par exemple ce qui s'est passé avec le rectorat de Versailles,
14:37 qui s'est quand même illustré à de nombreuses reprises.
14:40 - Qui a accumulé les scandales. - Qui a accumulé les scandales.
14:42 Mais avant ça, il y avait le scandale avec Didier Le Maire
14:44 et son comportement vis-à-vis de Didier Le Maire,
14:46 dont on n'a pas forcément évoqué.
14:49 Ensuite, l'assassinat du jeune garçon et les réponses insupportables
14:53 qu'ils ont fait à ce jeune garçon.
14:54 Mais je crois que récemment, pour l'école dont on parle,
14:58 dans les Yvelines, c'était aussi le rectorat des Yvelines.
15:01 Et dans le sujet de BFM TV, un témoin disait
15:04 qu'ils n'avaient pas de soutien de la hiérarchie.
15:06 Donc il y a quand même un problème de gens qui devraient faire,
15:10 devraient prendre des mesures et qui ne les prennent pas.
15:12 Puis un autre problème aussi, c'est qu'il y avait quand même
15:15 un sondage de décembre 2022, notamment sur le respect de la laïcité.
15:18 Parce que ça se passe aussi.
15:20 Le respect de la laïcité, c'est aussi le respect de la règle.
15:24 On pense ce qu'on veut de la laïcité, mais la laïcité, au bout d'un moment,
15:27 il faut l'appliquer parce que c'est comme ça, parce que c'est la loi.
15:31 Et sur le respect de la laïcité, il y a quand même 30% des profs
15:34 qui estiment qu'il faut assouplir les règles de la laïcité.
15:37 Donc, ils n'y arrivent pas ? Ils ne veulent pas y arriver ?
15:40 - Non, mais il y a un volet aussi.
15:43 Il y a certains enseignants idéologiques,
15:46 - C'est ça ! - Je ne dis pas que c'est la laïcité,
15:49 mais ça existe. - Je pense que de façon générale,
15:52 il y a une crise de l'autorité dans la société,
15:56 une crise de l'autorité au sein de l'école.
15:59 Maintenant, faire le procès des enseignants,
16:02 je trouve que c'est un petit peu facile.
16:04 Déjà, il y a une dévalorisation du statut de l'enseignant,
16:07 - C'est ce que disait Brice Nkonda.
16:09 - que vous dénoncez à l'instant, qui est à mon sens tragique,
16:13 parce que le respect de l'enseignant pour faire nation,
16:16 pour être ensemble et pour permettre à l'école
16:19 de jouer son rôle, c'est fondamental.
16:22 Et ça, ce n'est plus le cas.
16:24 - Mais je ne dis pas le procès des enseignants, quand même.
16:26 Vous avez entendu ça dans ma bouche ?
16:28 - Oui, parce que dire que les proviseurs ne font pas le travail,
16:31 - Il y a un certain cas. - Je pense que les enseignants...
16:34 - Nous sommes bien d'accord. - Mais oui, c'est grave.
16:37 Je ne veux pas faire le procès de tous les enseignants
16:39 et de tous les dégréteurs d'établissement.
16:41 De façon générale, je ne voulais pas que cette discussion
16:44 tourne au procès des enseignants.
16:47 Maintenant, je crois que les enseignants ne sont pas soutenus,
16:50 pas suffisamment soutenus.
16:52 Et il semblerait quand même que le nouveau ministre de l'éducation nationale
16:56 aille plutôt dans le bon sens, avec des mesures plutôt fermes,
17:00 avec des vraies décisions.
17:02 Il n'est pas justement dans la posture idéologique.
17:05 Et moi, j'ai quand même bon espoir que les choses changent.
17:08 Parce qu'on ne peut pas...
17:11 - Je ne suis pas tout à fait convaincu. - Moi, j'ai envie d'être convaincue.
17:14 - Pour revenir à ce qui a été dit, il y a quand même un premier point,
17:17 c'est le problème de la violence.
17:20 Il y a des phénomènes de violence, mais le premier problème,
17:23 selon moi, de ce que j'observe, c'est plutôt un problème de manque de moyens
17:26 pour que les enseignants puissent enseigner correctement.
17:29 Et puis après, il y a un phénomène de violence qui augmente
17:32 et qui doit être traité.
17:34 Mais il ne suffit pas d'avoir des injonctions idéologiques,
17:36 que ce soit de l'intérieur ou de l'extérieur, pour dire "on va résoudre ça".
17:39 Ce n'est pas comme ça que ça va se résoudre.
17:41 Je pense qu'effectivement, il faut protéger le métier d'enseignant.
17:44 Il y a eu la suppression de l'UFM il y a quelques temps.
17:47 Être enseignant, ça s'apprend. C'est un métier qui est très difficile.
17:50 On peut être très bon dans un domaine, mais ne pas savoir transmettre,
17:53 avoir la pédagogie pour. Donc il y a un certain nombre de choses
17:56 à remettre dans le bon sens au niveau de l'éducation nationale.
17:59 - Et là, je crois qu'on envisage de renouveler la façon de former les enseignants,
18:02 c'est fondamental. - C'est fondamental. Et j'en terminerai avec un point.
18:05 C'est que la plupart du temps, dans les écoles, on sait très bien,
18:08 vous demandez à un directeur ou à une directrice d'école,
18:10 quels sont les quelques élèves qui, effectivement, sont violents
18:13 et entraînent avec eux tout le reste. Il suffit de les extraire.
18:16 Mais très souvent, pour ces élèves-là, on ne fait rien ou pas grand-chose.
18:19 Et en revanche, pour les autres, on va faire du zèle.
18:22 Donc en fait, à un moment donné, il faut simplement,
18:24 quand on a identifié un problème, et je pense que c'est le cas
18:27 dans la plupart des écoles, on identifie les problèmes et on ne fait rien.
18:30 - Mais justement, on a entendu la réponse d'autorité.
18:33 - Là-dessus, et je rebondis sur ce que vous avez dit,
18:36 on a un ministre qui, à la ferme volonté, en tous les cas,
18:42 il manifeste l'autorité pour que...
18:45 Moi, je pense notamment au harcèlement scolaire,
18:47 qui est un véritable fléau. Avant, c'était la victime
18:50 qui devait changer d'établissement. Eh bien là, la loi a évolué
18:53 pour que ce soit celui qui harcèle, qui quitte l'établissement scolaire.
18:57 Et en soi, déjà, c'est inavancé. Après, il faut que ça suive.
19:00 - On va voir si là, il faut concrètement...
19:03 - Les élèves sont sanctionnés et exclus.
19:06 - C'est ce qu'il faut.
19:07 - En fait, ça va dans le bon sens, ça. Mais je veux dire,
19:09 on a quand même un ministre qui nous a dit
19:11 "je vais mettre un enseignant en face de chaque élève".
19:13 Moi, je peux vous dire que jusqu'à maintenant, dans les écoles, ça grogne.
19:16 À un moment donné, il y a des parents d'élèves qui attendent leurs enseignants.
19:19 - On se retrouve dans un petit instant.
19:22 On continue notre tour de table et on va parler de la loi immigration,
19:25 justement, tout de suite après. À tout de suite.
19:27 - Et avant de se mettre d'accord sur la loi immigration,
19:36 on va y arriver, nous.
19:37 On va continuer notre tour de table avec Sandra Spiner.
19:40 Vous vouliez faire un coup de gueule sur la loi euthanasie.
19:43 - Oui, un coup de gueule sur la loi euthanasie.
19:45 Donc, le projet de loi sur la fin de vie doit être présenté
19:48 en Conseil des ministres en février 2024.
19:52 Il a été maintes fois reporté.
19:54 Et on a un calendrier qui change tout le temps.
19:58 Il y a un pré-projet de loi qui a fuité dans la presse il y a quelques jours
20:03 avec des mots extrêmement choquants.
20:06 "Du succourisme à l'envers".
20:08 Alors, concrètement, il s'agirait pour le médecin d'achever son patient
20:12 si l'euthanasie se passe mal ou prend trop de temps.
20:14 Je vous laisse apprécier la monstruosité.
20:17 Il y a trois éléments dans cette loi.
20:20 Une loi pour le développement des soins palliatifs.
20:23 Une loi pour l'aide active à mourir.
20:26 Et une loi pour aider les aidants.
20:28 Moi, déjà, il y a un point qui me choque.
20:31 C'est que, d'abord, il y a un point qui fait consensus.
20:35 C'est le développement des soins.
20:37 Je crois qu'on est tous d'accord.
20:40 Et un qui fait débat, c'est l'aide active à mourir.
20:42 Moi, ce qui me choque, c'est que ces deux éléments, déjà,
20:45 puissent se retrouver dans un même projet de loi.
20:48 Pour moi, c'est déjà une aberration.
20:50 Et je crois que ça explique, en grande partie,
20:54 que ça freine la sortie de cette loi.
20:56 On a fait un état des lieux de l'offre des soins palliatifs.
21:00 Et on s'aperçoit qu'il y a une différence abyssale
21:04 entre différentes régions sur notre territoire national.
21:07 Il y a 26 départements qui sont privés de services de soins palliatifs.
21:13 Les hôpitaux sont en tension.
21:17 Des lits sont fermés.
21:18 On a quand même un personnel soignant qui est parti
21:21 et qu'on a beaucoup de mal à faire revenir.
21:23 Et ça paraît complètement fou de se dire
21:26 qu'un malade choisisse d'en finir
21:29 parce qu'il ne lui est pas offert la meilleure offre de soins possible.
21:33 À mon sens, c'est quand même le prérequis d'une telle loi.
21:37 C'est un égal accès aux soins,
21:39 sur tout le territoire et pour chacun d'entre nous.
21:42 Alors, on a évidemment les témoignages de l'Inrenou.
21:46 On a eu cette lettre bouleversante de François Zardy.
21:49 Mais une loi, ce n'est pas l'émotion.
21:52 On a eu aussi 185 personnes qui ont été tirées au sort
21:56 qui ne peuvent pas avoir raison
21:59 sur 800 000 soignants
22:02 qui disent leur inquiétude devant ce qui est une vraie rupture de civilisation.
22:07 Alors, je crois vraiment que l'euthanasie
22:10 met à mal la spécificité de la médecine
22:12 comme un art de guérir
22:14 et que c'est un concept archaïque.
22:17 Je ne sais pas si vous avez vu ces derniers jours,
22:20 il y a une campagne d'une mutuelle sur l'euthanasie
22:25 qui est totalement obscène.
22:27 C'est-à-dire que là, on est sur l'idée que le coup l'emporte sur l'éthique.
22:31 Ils ont donc dévoilé cette campagne en faveur de l'euthanasie.
22:35 Et là, vraiment, on touche à l'obscène.
22:37 Vous avez derrière l'humanisme et la compassion affichée
22:41 le mercantilisme cynique.
22:43 - Mais il y a une véritable injustice aujourd'hui face à l'euthanasie.
22:47 - Oui, mais plutôt que de créer à nouveau une loi
22:50 où on va encore s'agiter dans un taux UBEU médiatique pas possible,
22:55 est-ce qu'on ne pourrait pas déjà faire appliquer une loi qui existe,
22:58 qui est la loi Leonetti,
23:00 et surtout développer des soins palliatifs sur notre territoire ?
23:04 Ça me paraît complètement fou qu'on ne soit pas tous égaux
23:09 face à ce qui touche à l'intime absolu.
23:14 C'est la fin de vie, on a chacun le droit d'être accompagné au mieux,
23:20 d'être aimé, d'être soigné, d'être guéri jusqu'à la fin.
23:23 - Ça rejoint ce qu'on disait tout à l'heure...
23:25 - C'est une rupture de civilisation.
23:27 Et encore une fois, c'est pas du tout...
23:29 C'est vraiment, chez moi, rationnel.
23:32 Et pas du tout de l'ordre du religieux.
23:35 - Une litan.
23:36 - La manière dont, une fois de plus, Emmanuel Macron a géré ce sujet,
23:41 vous allez dire que je l'aime pas, et vous aurez raison en même temps,
23:44 est quand même consternante.
23:47 Tout le monde ressent qu'il s'agit effectivement d'un problème de civilisation,
23:51 qu'il y a quelque chose derrière de philosophique, de compliqué, de complexe,
23:56 et qu'il y a beaucoup de discussions, je dirais de haut vol à avoir là-dessus.
24:01 Alors que fait-il, Emmanuel Macron, au départ ?
24:03 Il nomme en charge du projet une personnalité dont on sait qu'elle est extrêmement favorable à l'euthanasie.
24:10 - Ça commence mal.
24:11 - Ça commence très mal.
24:12 Et ensuite il va prendre les kidams dans la population, tirer au sort...
24:15 Mais qu'est-ce que c'est que cette démocratie ?
24:17 - La démocratie du tirage au sort.
24:18 - On a voté pour ce type de façon de prendre des décisions politiques ?
24:23 Pas vraiment.
24:24 Et il va leur demander leur avis.
24:26 Bon, qu'il ne suivra pas, heureusement.
24:28 Donc du coup, évidemment, ça s'est enlisé,
24:30 parce qu'il y a des gens, quand même, qui ont réfléchi à la question,
24:32 certains soutiennent l'euthanasie, d'autres sont contre,
24:36 mais les discussions qu'ils ont sont des discussions intelligentes,
24:39 sont des discussions rationnelles, sont des discussions calmes,
24:42 sont des discussions de haut vol, et qui étaient celles qu'il fallait avoir.
24:46 Et effectivement, ça patine, parce que c'était tellement mal emmanché au départ,
24:50 que ça ne pouvait que patiner.
24:51 - Je vous rappelle qu'au Canada, pays que vous connaissez bien, Valérie,
24:55 les personnes handicapées sont désormais éligibles à l'euthanasie.
25:00 Je vous laisse imaginer ce que ça suppose.
25:03 - En Suisse également.
25:04 - Et ce sera aussi bientôt des personnes atteintes de troubles mentaux.
25:09 - Mais beaucoup de gens me disent "mais ça existe déjà,
25:13 ça se pratique déjà dans certains hôpitaux".
25:15 Ce qui est scandaleux, c'est l'inégalité,
25:18 que vous tombiez sur un médecin qui n'accepte pas,
25:21 si vous êtes dans une maladie dont vous savez que vous ne sortirez pas,
25:26 il y a quand même une forme d'injustice s'il n'y a pas de règlement très bien.
25:30 - Ça se fait sans être dit.
25:32 - La première inégalité, c'est que, que vous soyez à Paris ou ailleurs,
25:38 vous n'ayez pas les mêmes chances de mourir paisiblement et dignement.
25:44 - C'est une question de moyens, et on ne peut être que d'accord avec vous sur ce sujet-là.
25:47 - Avant d'inventer une nouvelle loi,
25:49 - Il faut appliquer déjà l'ancienne.
25:51 - Appliquons déjà celle que nous avons, qui est une bonne loi.
25:54 Tout le monde est d'accord pour dire que c'est une bonne loi.
25:56 Et plutôt que d'écouter des "people",
25:58 est-ce qu'on peut peut-être écouter des soignants qui sont sur le terrain ?
26:02 Et qui vivent la mort au quotidien ?
26:04 - On va avancer.
26:06 Caroline, vous aviez, sans transition,
26:10 parce qu'on peut parler de la loi immigration,
26:13 ce qui a retenu votre attention, c'est cette agression à Lyon,
26:17 de cette jeune fille, par trois autres,
26:19 cette agression filmée qui a été vue,
26:22 vous vouliez revenir sur ce qui s'est passé.
26:24 - Je voulais revenir sur un aspect de cette agression,
26:26 c'est le fait que cette agression a eu lieu le 10 octobre,
26:30 et que les mises en cause ont été interrogées le 15 décembre,
26:34 - Après la publication de la vidéo.
26:36 - Grâce au fait que ce fait divers a été publié sur les réseaux sociaux.
26:41 Et ce problème-là, me semble d'une importance fondamentale,
26:46 parce que malheureusement, ce n'est qu'une illustration
26:49 parmi des centaines et des milliers d'autres, tout le temps,
26:53 de la manière dont la justice, aujourd'hui,
26:55 ne traite plus ce qu'elle considère, elle, être des petits délits.
26:59 Il y a un nombre incroyable de plaintes,
27:02 soit qui ne sont pas prises par les commissariats,
27:04 soit qui sont enterrées dans les commissariats,
27:08 soit qui végètent sur les dossiers du procureur,
27:12 qui ne vont même pas prendre les décisions de classement sans suite.
27:15 Vous ne savez pas, mais quand on porte une plainte,
27:18 dans un premier temps, on doit porter plainte auprès du procureur,
27:21 et le procureur a en principe trois mois pour vous répondre,
27:24 soit pour vous dire qu'il poursuit, soit pour vous dire qu'il classe sans suite,
27:27 il donne un motif de classement sans suite,
27:29 parce qu'il a l'opportunité des poursuites.
27:31 Si vous avez une décision du procureur,
27:33 vous pouvez faire appel de cette décision du procureur,
27:36 auprès du procureur général.
27:37 Alors on vous dit souvent que ça ne marche pas,
27:39 bon je ne suis pas d'accord, moi j'ai obtenu un relevé de classement sans suite
27:42 de la part du procureur général, mais souvent,
27:44 maintenant les procureurs de la République ne vous répondent même pas.
27:46 Alors qu'est-ce que vous pouvez faire ?
27:48 Vous pouvez effectivement vous constituer partie civile,
27:50 mais se constituer partie civile, ça veut dire aussi que vous...
27:53 ou faire une citation directe, mais finalement vous allez atterrir dans un tribunal,
27:56 avec des juges devant lesquels vous serez tout seul,
27:59 et vous n'aurez pas le soutien de l'avocat de la société qui est le procureur,
28:02 ce qui est psychologiquement difficile.
28:04 Je vous rappelle que vous êtes une victime,
28:06 vous êtes une victime d'un délit, et au passage,
28:09 dans le processus entre le moment où vous vous êtes fait agresser
28:12 et le moment où vous vous êtes retrouvé devant le juge,
28:14 la société, par l'intermédiaire du procureur, vous a dit en fait
28:17 "on s'en fout de ce qui vous arrive, madame ou monsieur".
28:19 Et ça, je crois qu'on parle des moyens de la justice,
28:22 on parle du fait qu'il n'y ait pas assez de greffiers,
28:24 pas assez de magistrats, qu'il leur manque des stylos,
28:27 on parle de tout ça, mais on ne parle pas assez
28:30 des conséquences en termes de meurtre, de délitement des meurtres,
28:34 du fait qu'énormément de ces délits ne sont plus poursuivis.
28:38 Je vais vous donner un exemple qui me concerne,
28:41 mais qui est tellement significatif.
28:43 Je me fais agresser par un SDF en novembre 2019.
28:47 Le type était en bas de chez moi depuis des mois,
28:50 et moi j'étais gentille, de temps en temps je lui apportais un croissant et tout.
28:53 Le type commence à être trop familier
28:56 et à avoir des propos pornographiques me concernant.
28:59 Donc je prends ma distance.
29:00 Quelques jours plus tard, il s'introduit derrière moi dans le hall de mon immeuble,
29:03 et il me roue de coups de poing et de coups de pied.
29:05 Il faisait 1m90, je suis en sang, j'appelle la police,
29:09 il est appréhendé, nous allons tous au commissariat,
29:11 je vais aux UMJ qui me donnent 3 jours d'ITT,
29:14 bah oui j'avais des bleus, le nez qui saigne et tout.
29:18 Classement sans suite en fait.
29:20 Classement sans suite, le type est venu se réinstaller en bas de chez moi,
29:23 ou il me menaçait dès que je passais,
29:28 les policiers ne pouvaient rien faire,
29:30 mes filles étaient bouleversées,
29:32 alors on va vous expliquer, les violences faites aux femmes,
29:34 première priorité, n'importe quoi.
29:37 Et finalement c'est le Covid qui l'a fait partir 6 mois plus tard.
29:40 Et des exemples comme ça, j'en ai plein.
29:43 - Je peux vous citer une agression présumée sur un enfant de 3 ans,
29:48 début septembre, plainte déposée, aucune nouvelle,
29:51 on est le 19 décembre,
29:55 vous vous rendez compte de la souffrance, du sentiment d'injustice.
30:01 - Vous avez parlé de la civisme ici ?
30:03 - Oui on en a parlé, mais le problème et le souci,
30:06 c'est que soit vous êtes, enfin c'est pas que je veux valoriser notre métier,
30:09 mais le rôle de l'avocat est fondamental,
30:12 c'est-à-dire que si vous n'avez pas un avocat à vos côtés,
30:16 enfin je le fais moi, vous le faites comme ça,
30:19 qui appelle le commissariat pour dire "où en est cette plainte ?"
30:22 la réalité c'est que ça prend la poussière,
30:25 vous n'avez pas de nouvelles,
30:27 puis vous apprenez, voire plusieurs années après,
30:30 si la personne n'est pas accompagnée par un avocat,
30:33 que la plainte a été classée sans suite.
30:36 Et quand c'est des infractions extrêmement graves,
30:38 autant vous dire que l'injustice, elle est là.
30:41 Mais c'est là où j'en viendrai, on en parlera sans doute avec l'affaire Depardieu,
30:46 c'est là où le tribunal médiatique,
30:48 autant j'étais extrêmement sévère par rapport au tribunal médiatique,
30:51 en disant "non, non, la justice, elles doivent venir des juges",
30:56 sauf que parfois, dans certaines affaires,
30:59 on a bien besoin du tribunal médiatique
31:02 pour mettre en lumière des infractions qui ne sont pas prêtes,
31:06 et c'est l'impératif de la justice qui exige le tribunal médiatique,
31:10 mais il y a surtout un autre point,
31:11 c'est que l'avocat, il faut pouvoir se le payer.
31:13 - Il y a l'aide juridictionnelle.
31:14 - Enfin l'aide juridictionnelle, qui est nulle,
31:16 ne vous désigne pas un avocat,
31:18 il y a beaucoup d'avocats qui ne veulent pas la prendre,
31:20 parce que ce n'est pas assez cher.
31:21 - On se retrouve dans un instant, petite pause, à tout de suite.
31:24 - Et c'est le moment de prendre notre grand gagnant,
31:35 c'est Jean-Luc, bonjour Jean-Luc.
31:37 - Bonjour Valérie, bonjour à toutes et à tous.
31:41 - Vous avez été le troisième appel, on est ravis pour vous.
31:45 - Merci beaucoup, c'est très sympa.
31:48 - Vous nous appelez d'où, du sud-ouest, j'entends un petit accent.
31:51 - Je vous appelle à côté de Langon, je suis.
31:54 - D'accord, vous préparez Noël, vous allez faire Noël en famille ?
31:57 - C'est ça, tout à fait, tout à fait.
31:59 Oui, Noël en famille avec mon frère, mes frères.
32:04 - Très bien, on va découvrir votre cadeau au pied du sapin,
32:07 du grand sapin de Noël, Sud Radio.
32:10 Et vous découvrez votre cadeau, c'est un casque Bluetooth,
32:15 offert par Sud Radio et la Confédération des Buralistes.
32:18 Vous aurez donc tout loisir d'écouter les nombreux podcasts de Sud Radio, par exemple.
32:23 - Oui.
32:24 - Voilà, vous en avez un, vous allez le garder ?
32:26 - Oui, oui, j'en avais, non je n'en ai pas, donc c'est parfait pour moi.
32:32 - Très bien, j'espère que ça vous fait plaisir.
32:35 - Oui, très plaisir et je vous remercie beaucoup.
32:39 - Merci de votre fidélité, en tout cas à Sud Radio, merci à vous.
32:43 Je vous rappelle que vous pouvez jouer toute la journée sur Sud Radio,
32:46 toutes les heures, un magnifique cadeau à gagner,
32:50 et ce sera jusqu'au 25 décembre.
32:53 Allez, on reprend le cours...
32:55 Qu'est-ce que j'ai dit ?
32:57 - Je voulais rebondir sur ce que disait Caroline.
33:01 Globalement, ce que vous venez de nous dire,
33:05 c'est une illustration parfaite que l'État manque à son premier devoir
33:09 qui est de protéger les Français.
33:11 Protéger les Français et protéger aussi les Français les plus précaires, les plus fragiles.
33:16 Et je crois que l'urgence, elle est claire, c'est de redonner aux forces de l'ordre
33:20 et à la justice les moyens de faire appliquer la loi partout.
33:25 - Et l'ordre de le faire surtout aussi.
33:27 - Absolument.
33:28 - Parce que certains magistrats... - Donc il faut une volonté politique
33:32 et moins de laxisme judiciaire.
33:34 - Oui, parce que ce qui est incroyable quand même,
33:36 je veux dire, on va rappeler les bases,
33:38 mais on a un code qui regroupe des lois qui sont votées par le Parlement au nom du peuple.
33:43 Et puis ce code arrive entre les mains des magistrats qui, eux, décident que ce délit-là,
33:47 non, il ne leur plaît pas trop, ils ne vont pas l'appliquer,
33:49 ou que ce délire, ils préfèrent y ajouter une condition qui n'était pas prévue dans le texte.
33:53 Mais on est où là, en fait, Brice ?
33:55 - Encore une fois, c'est vraiment une question de moyens,
33:58 vous l'avez dit tout à l'heure, on manque de greffiers, on manque de tout un tas de choses.
34:01 - C'est pas un moyen, vous les avez faits, vous ne les appliquez pas.
34:04 - C'est très important, parce qu'en fait, je pense que dans les administrations,
34:07 il y a eu une logique administrative, de budgétaire qui s'est appliquée,
34:11 où il fallait avec la RGPP virer des fonctionnaires au fur et à mesure,
34:16 avoir une gestion un peu comme dans les boîtes privées.
34:19 Et aujourd'hui, en fait, on se retrouve avec des administrations
34:22 sous-administrées, humainement parlant, il manque des gens.
34:25 - Mais là, ce sont des décisions, on l'a senti.
34:27 - Vous êtes tous mêmes sous le dos du manque de moyens.
34:29 Ne déresponsabilisez pas les magistrats, par exemple,
34:32 qui ont prononcé les sanctions contre les élèves
34:35 qui ont été responsables du meurtre de Samuel Paty, par exemple.
34:38 C'est pas un manque de greffiers, quand on applique le code BAL.
34:42 - Mais attendez, c'est pas ce que j'ai dit.
34:44 Et j'ajoute même que par rapport à ce qui s'est passé pour Samuel Paty,
34:48 je peux vous dire qu'il s'est rien passé derrière.
34:50 Il n'y a rien eu. - On pensait que ce serait un électrochoc.
34:53 - C'est-à-dire qu'il y a eu un événement qui était grave,
34:56 symboliquement grave et grave humainement.
34:59 Il s'est rien passé du tout, d'accord ?
35:01 Donc, à force de jouer avec les symboles, à un moment donné,
35:03 il faut parler des moyens de résoudre tout ça.
35:05 Si, il faut en parler des moyens.
35:06 - Alors, il s'est pas rien passé du tout, par exemple,
35:08 parce qu'il y a une circulaire un mois après,
35:10 qui demandait que la protection...
35:12 qui était une circulaire un an plus tôt, en novembre...
35:14 - On a demandé de faire un an de l'assassinat de Samuel Paty
35:16 dans les écoles pour commémorer Basta. C'est tout.
35:18 - Attendez, il y a une circulaire, après, il faut savoir
35:20 quels sont les moyens qui ont été mis en oeuvre concrètement
35:22 pour que, dans ce cas-là, un professeur ou un fonctionnaire exposé
35:26 soit bien défendu.
35:28 Alors, il y a une circulaire, novembre 2020,
35:30 donc un mois après la mort de Samuel Paty,
35:32 interministériel, qui demandait que la protection fonctionnelle
35:35 soit accordée par l'administration du professeur
35:40 où c'était interministériel, donc c'était pas que les professeurs,
35:42 soit accordée facilement dans les cas où il y avait des menaces, etc.
35:46 - Ça change rien sur la causalité ?
35:48 - C'est déjà un truc, c'est-à-dire, déjà, vous pouvez,
35:52 le prof ou le policier, etc.,
35:54 pouvez avoir en principe,
35:56 en principe, j'ai dit bien en principe,
35:58 accès à un avocat, il y a une défense,
36:00 et c'est pas simplement en protection fonctionnelle,
36:02 c'est aussi des moyens. Sauf que ça n'a pas toujours été
36:04 bien mis en oeuvre, je le sais bien,
36:06 puisque moi j'ai défendu Vincent Tournier
36:08 à Grenoble, et que la protection fonctionnelle
36:11 a été accordée dans un premier temps, mais ensuite suspendue,
36:13 et que le Schinzler, il ne l'a pas eu du tout,
36:15 lui, on ne l'a jamais payé, quoi que ce soit,
36:17 en dépit de cette protection fonctionnelle.
36:19 Mais ensuite, c'est quoi les moyens ?
36:21 Au bout d'un moment, il y a aussi des gens
36:23 qui prennent des décisions...
36:25 - Oui, mais il faut des moyens humains pour les appliquer.
36:27 - Mais, vous mettez tout ça, les moyens...
36:29 - Quand on parle de moyens, excusez-moi,
36:31 quand on parle de moyens,
36:33 excusez-moi, mais je vais être pragmatique,
36:37 il faut rendre à César ce qui était à César,
36:39 mais on a quand même un ministre de la Justice,
36:41 je suis parfois pas d'accord avec lui,
36:44 sur certains points, mais en tous les cas,
36:46 on a un ministre de la Justice
36:48 qui a fait voter un budget historique pour la Justice,
36:53 8% depuis deux ans, chaque année.
36:56 - Ça va dans le bon sens.
36:58 - Mais le retard est tel,
37:00 que ces moyens, on ne les voit pas en réalité.
37:04 Mais force est de constater que,
37:06 de manière objective,
37:08 vous avez un budget qui a été voté,
37:13 et qui est...
37:15 - Et qui est censé améliorer un peu les choses.
37:17 - Censé en effet améliorer les choses.
37:19 - Mais il y a la volonté politique.
37:21 - Mais on va douter, mon lointain.
37:23 - Référence tout à l'heure à Caroline Valentin,
37:25 ce sont ceux qui ont permis l'assassinat de Samuel Paty,
37:27 qui ont pris des peines incroyablement faibles,
37:30 alors qu'ils ont joué un rôle,
37:32 en particulier la jeune fille qui a menti.
37:35 - Et là, c'est vrai, Samuel Paty a fait des assassinats.
37:38 - Absolument.
37:40 - Et donc là, on est bien pas dans la situation de libre.
37:42 - Le procès a eu lieu, le juge était là,
37:44 le dossier était constitué,
37:46 la greffière avait géré, on avait tout le monde.
37:48 Simplement la décision qui a été prise,
37:50 a été incompréhensible.
37:52 - Et de la même manière que ce que vous racontez
37:54 de quelqu'un qui porte plainte pour une agression.
37:56 - Oui, et puis...
37:58 - Je crois aussi qu'il va falloir réévaluer
38:00 la politique pénale des mineurs.
38:02 Elle n'est plus du tout adaptée,
38:04 elle est beaucoup trop laxiste.
38:06 - Mais bien sûr, il fallait entendre,
38:08 on avait assisté à une formation sur le code
38:10 qui a mourir de rire.
38:12 C'était les petits bouts.
38:14 J'avais l'impression d'écouter Devis-Jeantier.
38:16 Sauf que les petits bouts, ils peuvent,
38:18 je vais vous dire, faire de tête de plus que moi
38:20 et avoir des poils partout, vous voyez ce que je veux dire.
38:22 - Allez, je vois qu'on parle de la loi immigration,
38:26 donc spectacle lamentable,
38:29 je crois qu'il n'y a pas d'autre mot hier soir.
38:31 - Mais pourquoi spectacle lamentable ?
38:33 - La démocratie a fonctionné.
38:37 - Pourquoi ?
38:39 - On ne s'est pas choqué du tout.
38:41 - Non non plus.
38:43 - C'est en même temps qu'a foiré.
38:45 - On le savait déjà.
38:47 - On voit quand même l'instrumentalisation,
38:49 la communication.
38:51 - C'est ça qui est le côté politique.
38:55 - C'est le côté politicien.
38:57 - Moi je revendique sur ce que vous venez de dire Valérie.
38:59 Ce qui me révolte,
39:01 ce n'est pas en effet
39:03 cette commission mixte paritaire
39:05 qui se réunit.
39:07 C'est surtout les propos des élus et les filles.
39:11 "Ah la la, la Macronie se le pénise !"
39:15 Mais j'ai envie de leur dire dans quel univers ils vivent.
39:17 Quand vous vous intéressez au dernier sondage
39:21 que vous avez dû sans doute citer Valérie dans un de vos débats,
39:27 c'est News Europe 1 et JDD.
39:29 Mais les Français, ils ne veulent pas seulement d'une loi d'ajustement
39:32 concernant le projet de loi immigration.
39:36 Ils veulent qu'on renverse la table.
39:38 Et pourquoi ils veulent qu'on renverse la table ?
39:40 Parce que quand vous voyez ce qu'on appelle les faits divers.
39:44 Sauf qu'il y a beaucoup de faits divers ces derniers temps.
39:48 Et d'ailleurs j'en citerai quelques-uns.
39:50 En octobre 2022, l'assassinat horrible de Lola,
39:55 âgée de 12 ans par une ressortissante algérienne
39:59 qui était sous au QTF.
40:01 Ensuite, vous avez un prêtre en 2021
40:05 qui était également sous au QTF,
40:07 qui a été assassiné par un Rwandais sous au QTF.
40:10 Là encore, qu'est-ce qu'on en fait de ces au QTF ?
40:15 Et c'est là où on se dit qu'il y a une impuissance de l'État.
40:18 C'est-à-dire que vous avez 94% des au QTF
40:22 qui ne sont pas exécutés.
40:25 Alors on vous dit "oui mais attendez,
40:27 elle est laissée passer consulat".
40:29 Oui, c'est vrai.
40:30 Mais à un moment, et le ministre de l'Intérieur,
40:33 il y a quelques mois, est allé au Maghreb
40:37 rencontrer le président algérien, le président tunisien,
40:41 le ministre des Affaires étrangères
40:43 ou le ministre de l'Intérieur marocain
40:45 pour négocier là-dessus.
40:47 À un moment, il va falloir apporter en effet des réponses.
40:50 Alors je ne sais pas comment on peut faire pression concrètement.
40:54 Alexandra Spira ?
40:56 Moi je me trouve très injuste sur le spectacle affligeant.
41:00 Oui, moi je trouve qu'au contraire, la démocratie a fonctionné.
41:04 Cette CMP, elle existe précisément parce que le Sénat et l'Assemblée
41:08 ne peuvent pas se mettre d'accord.
41:11 Je me réjouis évidemment que le texte du Sénat
41:14 soit finalement adopté et que les positions fortes
41:19 qu'attendaient les Français, c'est ce que vous disiez à l'instant,
41:23 du groupe LR au Sénat soient retenues.
41:27 Maintenant voilà, c'est le crash du "En même temps"
41:30 et franchement, les positions acrobatiques du macronisme,
41:35 on voit bien que ça ne peut pas durer
41:37 et dans tous les domaines qui concernent la société française.
41:41 Donc ça c'est plutôt une très bonne nouvelle.
41:43 J'espère qu'on en tiendra compte précisément
41:45 sur toutes les autres grandes lois à venir.
41:47 J'en parlais avec l'euthanasie.
41:49 Voilà, moi j'avais pas de doute sur le fait que cette CMP serait conclusive.
41:54 J'avoue, je suis peut-être un peu trop optimiste.
41:57 Mais sur l'AELFI, ils sont toujours obscènes,
42:01 donc quoi qu'ils en disent.
42:02 Et puis je vois cette expression de la "le-painisation" des esprits.
42:07 Mais c'est l'intoxication totale.
42:09 C'est ça.
42:10 Moi c'est plutôt dans ce sens-là que je l'entendais.
42:14 C'est-à-dire que c'est tout le...
42:16 C'est une comédie à d'alarté.
42:18 Pardon ?
42:19 C'est une comédie à d'alarté qui n'a aucun intérêt.
42:21 Si vous êtes pragmatique, c'est-à-dire proche du terrain de ce qui se passe,
42:25 on vous catégorise comme "facho" ou "héren".
42:29 En fait, aujourd'hui on taxe cette loi d'extrême,
42:36 mais en réalité, moi ce que je pense,
42:39 c'est qu'on n'a jamais pris à bras-le-corps ce sujet
42:41 de réguler correctement les choses.
42:43 Simplement réguler.
42:44 C'est-à-dire qu'en fait, on parle aujourd'hui de quotas d'immigration,
42:47 moi j'aime bien parler de quotas d'intégration,
42:48 parce qu'on a besoin non pas seulement d'accueillir,
42:51 mais d'avoir un chemin d'émancipation, apprendre le français, etc.
42:54 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a eu cette culture plutôt de gauche,
42:56 de l'accueil et de la stagnation.
42:58 Et ça crée plein de problèmes.
42:59 Donc le fait de réguler, c'est important.
43:02 Et je pense qu'en fait, c'est plutôt bien ce à quoi on assiste,
43:06 en termes de méthode, parce que les arguments des uns et des autres prévalent.
43:10 On met tout dans la balance et il faut essayer de trouver un équilibre.
43:13 Mais attention, ce qui sort de la CMP n'a pas encore été validé par l'Assemblée,
43:16 parce que le groupe de la majorité, rien ne dit que la branche de gauche,
43:19 Renaissance, vote ce texte.
43:21 Donc c'est là aussi où la recherche d'équilibre est incontournable.
43:25 Et donc il faut, je pense, une loi qui nous amène à être équilibrés,
43:30 pas hémiplégiques.
43:31 Là où il peut y avoir une eupénisation des esprits,
43:33 c'est de dire "l'immigration, on n'en veut pas, zéro, on ferme tout, etc."
43:37 D'ailleurs ça n'existe pas.
43:38 Trump a voulu faire un mur aux Etats-Unis, ça n'a pas empêché l'immigration.
43:42 Et il y a un angle mort de cette loi, c'est comment on fait pour sédentariser les migrants chez eux.
43:48 Quel discours on a avec ces Etats pour créer du travail là-bas ?
43:51 Parce que là est la vraie source de la migration économique.
43:54 Nous ce que nous défendons, c'est le fait de faire baisser drastiquement l'immigration.
43:59 C'est pas l'immigration...
44:00 Je veux dire, on n'a pas une obsession identitaire, une obsession de l'immigration.
44:05 Je trouve que le texte...
44:07 Oui, c'est pas Zemmour, ne c'est pas...
44:08 Voilà, exactement.
44:09 Je trouve que le texte DLR est plutôt très équilibré.
44:14 Et il répond fermement aux attentes des Français qui sont grandes.
44:18 On va y revenir, on doit marquer une fois...
44:20 Et je me rejoins sur l'intégration.
44:22 Ça c'est le prochain sujet qu'on doit...
44:23 J'ai ma démancipation par le travail.
44:25 Voilà, le travail d'émancipation, d'intégration.
44:28 Comment, maintenant, si on arrive à faire adopter cette loi, comment on fait nation tous ensemble ?
44:33 D'ailleurs au Canada ça existe les quotas de...
44:35 Absolument.
44:36 On va y revenir, on doit marquer une petite pause, on se retrouve tout de suite.
44:40 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
44:45 Il était une fois un lutin à l'appétit d'ogre ayant festoyé plus que de raison le soir du réveillon.
44:52 En quête d'un dessert léger, il choisit alors les clémentines à 3,79 euros la cassette de 2,3 kilos chez Aldi.
44:58 Ah c'est bon, c'est frais, ça aide à digérer.
45:00 Franchement c'est parfait.
45:01 Aldi, place au nouveau consommateur.
45:03 En ce moment chez Aldi, 1,65 euros le kilo, origine Espagne, variété clémenoulaise, offre valable jusqu'au samedi 23 décembre, info sur Aldi.fr.
45:10 L'info s'écoute, se vit et se lit sur Sud Radio.fr ou votre application Sud Radio.
45:16 L'offre spéciale Canal+ Ciné-Série, c'est notamment Canal+, Apple TV+, Disney+, Netflix et Paramount+ dans une seule offre à un prix exceptionnel.
45:25 Alors, le choix est vite vu.
45:26 Enfin, pas vraiment, puisque vous aurez du drame, de la comédie, de l'action, des documentaires...
45:30 Enfin, vite vu, vous m'avez compris quoi.
45:33 Jusqu'au 23 janvier, profitez de l'offre spéciale Canal+ Ciné-Série pour seulement 25,99 euros par mois les 12 premiers mois, puis 38,99 euros par mois hors option TV+.
45:42 Engagement 24 mois. Détails et conditions sur boutique.canal+.com
45:46 Sud Radio Périgueux.
45:48 189.
45:49 Sud Radio.
45:50 Are you ready ?
45:52 Yes we are ready !
45:54 Tramèze debout !
46:00 Oh merci l'Olympia, merci du fond du cœur !
46:02 Cette scène elle est incroyable !
46:04 Le Jamel Comedy Club à l'Olympia.
46:06 Soirée exceptionnelle sur Canal+.
46:08 Le Jamel Comedy Club, fête l'Olympia.
46:10 Demain à 21h seulement sur Canal+.
46:13 Ah, Noël en famille. On profite du calme, de ses moments au coin du feu.
46:22 Bon bah pour le calme, faudra repasser.
46:26 Alors pour que vos enfances défoulent, chez Decathlon on a le cadeau rêvé, un sac de frappe aux couleurs de leurs super héros.
46:32 Et pour qu'à Noël leur rêve de sport se réalise, cette semaine le sac de frappe gonflable Outshock DC Comics est à 55 euros au lieu de 75, soit 26% de remise.
46:40 Decathlon, élue meilleure chaîne de magasins de sport de l'année.
46:46 Nicolas est quelqu'un de...
46:49 Très dynamique.
46:50 Il adore quand...
46:51 Ça bouge bien.
46:52 Il trouve ça...
46:53 Vraiment génial.
46:54 Sauf pour...
46:55 Les prix des forfaits mobiles.
46:57 Pour Noël chez Orange, la série spéciale 120Go 5G réservée aux clients Internet est à 19,99 euros par mois.
47:05 Un prix qui n'est pas près de bouger.
47:07 Orange.
47:08 Offre sans engagement, conditions en boutique et sur orange.fr.
47:11 5G uniquement en zone déployée avec terminal compatible.
47:13 Couverture sur réseau.orange.fr.
47:15 Chez Netto, on gagne tous à payer moins cher.
47:18 Et du 21 novembre au 31 décembre, Netto a le sens de la fête.
47:23 Et oui, parce que c'est le grand jeu de Noël.
47:26 Avec le film "Les 3 mousquetaires Milady".
47:29 Tentez de gagner des milliers de cadeaux.
47:31 Mais quoi par exemple ?
47:32 Et ben je vais vous le dire.
47:33 Des places de cinéma et des cartes cadeau jusqu'à 150 euros.
47:37 Ça, c'est pas du cinéma.
47:39 Netto. On gagne tous à payer moins cher.
47:41 Jeu avec obligation d'achat dès 25 euros.
47:44 Règlement sur netto.fr.
47:45 Sud Radio. Le 10h midi, mettez-vous d'accord.
47:50 Valérie Expert.
47:51 Et nous parlions donc de cette loi immigration.
47:55 Alors un accord entre LR et la majorité serait en bonne voie sur les APL.
48:00 Les APL, c'est ceux qui bloquaient les aides pour le logement.
48:05 Les aides personnalisées au logement.
48:07 Ce qui semble ressortir, c'est qu'il y aurait un délai de 3 mois.
48:12 Un délai de carence de 3 mois pour les immigrés qui travaillent.
48:16 Et 5 années pour ceux qui ne travaillent pas.
48:19 Donc, une fois qu'ils se sont mis d'accord sur ce texte,
48:22 si on y arrive, qu'est-ce qui va se passer ?
48:25 Alors Caroline, vous vouliez réagir, peut-être vous vouliez...
48:28 Il y a eu la pub et vous vouliez réagir justement à ce qui se passe,
48:32 à cette loi immigration et sur les accords possibles.
48:35 Oui, déjà sur la manière dont ça a été présenté.
48:39 Donc c'était encore à la fois un texte en même temps.
48:41 Un texte intégration d'une part, un texte sévérité d'autre part.
48:45 Alors que si le gouvernement voulait faire passer ces textes,
48:50 il aurait très bien pu présenter plusieurs textes.
48:53 Mais il a fait exprès de présenter des textes qui étaient
48:56 trop doux pour les uns, trop durs pour les autres,
48:59 et ce qui fait que finalement personne n'en voulait.
49:01 Et tout ça sous la houlette d'un Sacha Houlier,
49:04 que personne ne connaissait il y a encore quelques temps,
49:07 dont on se demande pourquoi il avait tel pouvoir sur une loi
49:11 tellement importante, sur un sujet sur lequel nous n'avons plus,
49:16 les Français n'ont plus la main depuis tant d'années.
49:19 Donc je dirais que c'était...
49:21 Je ne comprends même pas que des professionnels de la politique
49:25 comme le gouvernement soient surpris du résultat de la censure de ce texte.
49:30 Premier point.
49:31 Ensuite, il y a quand même un deuxième point dont personne ne parle,
49:34 les LR en parlent, mais on n'en parle pas dans le cadre de cette loi,
49:38 c'est que, à quoi ça rime de prendre des lois sur l'immigration
49:43 dans la mesure où l'article 55 de la Constitution nous dit,
49:48 ou est dû au juge, vous ne pouvez pas appliquer un texte français
49:52 s'il est contraire à un traité signé antérieurement.
49:55 - Ça c'est un de nos combats.
49:57 - C'est un combat très important, que l'IB appelle un combat d'extrême droite.
50:02 Reprendre la main sur notre immigration.
50:04 D'ailleurs on en a eu un petit exemple avec ce qui s'est passé avec Tousbek.
50:07 - Oui absolument.
50:08 - C'était très intéressant.
50:09 - Et nous-bek qui est la supériorité de notre droit sur tout autour d'eux.
50:13 - Il va revenir.
50:14 - Non, qui est pour l'instant la priorité.
50:16 - Donc l'Ousbek était en droit de combattre pour que notre droit français
50:19 soit supérieur à tout autre droit.
50:21 - Exactement, et pour l'instant ce n'est pas le cas.
50:23 Donc effectivement, son avocate à l'Ousbek a très justement dit
50:26 que c'est quand même inacceptable qu'un ministre dise qu'il ne va pas
50:29 respecter une décision du Conseil d'État et une décision de la CEDH.
50:33 Effectivement, elle a raison formellement.
50:35 Le seul truc, c'est qu'on n'aurait même pas dû être soumis aux décisions de la CEDH.
50:40 On va rappeler quand même que de Gaulle refusait la CEDH, ne voulait pas la CEDH.
50:44 Et c'est Alain Poler qui a profité de l'intérim Pompidou pour faire passer ce texte.
50:48 On avait des droits de l'homme avant la CEDH.
50:50 - On a le plein dans la déclaration des droits de l'homme et des citoyens.
50:53 - J'espère qu'on peut revenir.
50:55 - Non, je disais, il faut une volonté politique parce que là où vous avez raison.
50:59 Moi je pense que ce projet de loi, j'espère qu'il sera voté.
51:03 Franchement, j'espère qu'il sera voté parce que c'est une première étape.
51:06 - Juste, LFI lance une motion de rejet.
51:09 Motion de rejet préalable aux conclusions du CMP.
51:13 Et que le GINUPS dépose aussi une motion de rejet préalable.
51:16 - Hyper intéressant.
51:17 - C'est pour ça qu'il vaudrait mieux qu'il ne manque aucune voix du côté de la majorité.
51:22 - Sauf que là, on en manque.
51:24 - Non, mais je poursuis sur ce que je viens de dire.
51:27 C'est-à-dire que, j'rebondis, il faut une réforme.
51:32 Déjà, première étape, j'espère qu'elle sera votée.
51:35 Mais ça risque d'être compliqué, on verra ce soir.
51:37 Mais je l'espère.
51:38 Parce que ça va permettre en effet de réduire les flux migratoires,
51:41 de réduire aussi les procédures administratives pour le traitement des dossiers,
51:45 des demandeurs d'asile, entre autres choses.
51:48 Donc première étape.
51:49 Deuxième étape, vous l'évoquez très justement,
51:51 à un moment, si vous ne réformez pas la Constitution,
51:54 vous avez ces décisions de la Cour de justice de l'Union européenne,
51:57 de la Cour européenne des droits de l'homme,
51:59 qui font barrage à l'expulsion des...
52:03 - Et même les juges français qui appliquent de préférence les traités,
52:07 et qui vont écarter la voie française.
52:09 - Non, mais ils font du droit.
52:10 Enfin, on peut pas leur reprocher, ils font du droit.
52:12 Donc si vous ne faites pas évoluer comme l'invite à faire,
52:14 d'ailleurs l'ancien secrétaire général, M. Shuttle, la Constitution,
52:19 eh bien, j'ai envie de vous dire, c'est peine perdue.
52:23 Donc première étape, mais il faut qu'elle soit suivie d'une seconde étape.
52:26 Et il faut une volonté politique.
52:28 - Oui.
52:29 Juste, Éric Anceau, qui est un historien,
52:32 qui dit beaucoup mieux ce que je voulais dire en début d'émission,
52:35 il dit "notre vie politique actuelle est désespérante,
52:37 nous vivons certainement parmi les pires ordres de notre démocratie",
52:40 bon, ça, hors période de guerre,
52:41 il dit "l'épisode de cette commission mixte paritaire est symptomatique,
52:44 la procédure parlementaire est ici complètement dévoyée
52:47 au profit du jeu des partis".
52:49 C'est l'idée que je voulais exprimer.
52:52 Chacun étant ici dans le calcul à très court terme,
52:55 bien loin de l'intérêt général,
52:56 le projet risque d'aboutir à un monstre législatif
52:59 qui, une fois de plus, ne servira quasiment à rien,
53:02 ne satisfera personne,
53:04 entre atteinte aux droits fondamentaux d'un côté
53:06 et appel d'air à l'immigration illégale de l'autre.
53:08 - Le vrai sujet, c'est que...
53:10 - Le président de la République n'a pas de majorité.
53:12 - Mais absolument.
53:13 - C'est le vrai sujet en tournotour, mais la réalité, c'est cela.
53:16 - Donc il y a des solutions qu'il ne veut pas et dont il n'a pas intérêt.
53:18 - C'est quoi l'atteinte aux droits fondamentaux ?
53:19 - Non, il dit, ça va être les arguments des uns et des autres.
53:22 - Je pense pas qu'il faille être aussi dur,
53:24 je pense qu'il y a toujours eu des jeux de parties,
53:26 chacun cherchant à tirer la couverture à soi,
53:28 faire primer ses idées.
53:30 Je pense que c'est quand même, somme toute, assez normal.
53:32 - Je trouvais que le débat démocratique a fonctionné.
53:34 - Après, ce type de débat, à l'époque où c'était moins médiatisé,
53:38 n'entrait pas dans les foyers des gens.
53:41 Donc là, effectivement, ils sont au courant, étape par étape,
53:44 de tout ce qui se déroule.
53:45 - Surtout, l'immigration n'a pas été discutée longtemps.
53:47 - Le Parlement parlemente, je suis désolé, c'est logique.
53:50 - Il est dans son rôle.
53:51 - Pardon, mais il y a le débat parlementaire
53:53 et le commentaire du débat parlementaire.
53:55 Je crois que le commentaire du débat parlementaire
53:57 a beaucoup hystérisé les débats.
54:01 Parce que, par exemple, on a parlé de surenchère d'extrême droite,
54:05 avec le texte DLR,
54:08 où il a toujours été question que l'ouverture des droits
54:11 aux prestations sociales non-contributives
54:14 soit dépendante d'une résidence stable et régulière de plus de 5 ans.
54:20 - D'ailleurs, le texte au Sénat a été négocié
54:24 avec le parti union centriste.
54:26 - Absolument !
54:27 - Donc c'est vraiment un texte qui a été discuté, travaillé.
54:29 Et c'est le seul texte qui existe à proprement parler aujourd'hui.
54:33 - Carole Emmy, alors moi, j'ai jamais compris l'argument.
54:36 "Ah mais, vous avez voté avec l'URN,
54:39 on n'est pas d'accord sur un texte pour des raisons différentes,
54:42 qu'est-ce que ça peut faire ? On avait deux choix de vote."
54:45 Mais surtout, ce qui est très intéressant sur l'immigration,
54:48 d'abord, c'est que, comme je l'ai dit,
54:51 le fait qu'on ait ratifié la CEDH, dont de Gaulle ne voulait absolument pas,
54:55 ce n'est pas une décision démocratique,
54:57 puisque c'est Poher qui l'a pris lors de l'intérim de Pompidou.
55:00 L'extension d'ailleurs du Conseil constitutionnel,
55:03 qui avant, pendant de Gaulle, se contentait juste
55:06 de vérifier qu'une loi n'impliquait pas sur le domaine de la Constitution,
55:09 c'est important parce que le Conseil constitutionnel, Fabius,
55:12 a indiqué qu'il était contre une modification de l'article 55 de la Constitution.
55:16 Cette extension du rôle du Conseil constitutionnel,
55:19 qui permet aujourd'hui à Laurent Fabius de faire ce type de déclaration,
55:23 c'est à nouveau du Poher. Ce n'est pas une déclaration, ce n'est pas démocratique.
55:26 Et enfin, il ne faut pas oublier, bien sûr, ce fameux pacte de Lisbonne.
55:30 Le fameux pacte de Lisbonne, qui a rendu exponentiel
55:34 l'impact, le pouvoir de l'Union européenne sur la France,
55:37 qui n'est pas du tout une décision démocratique,
55:40 puisque les Français avaient dit non, et que Sarkozy leur a fait
55:43 manger le truc par la petite porte. Et enfin,
55:46 dernier point, et c'est très important de le dire, l'immigration.
55:49 Il y a un haut fonctionnaire du ministère de l'Immigration
55:52 qui explique que ça n'a jamais été vraiment un sujet
55:55 de discuté, c'était en quelque sorte pris en main, il y avait une sorte
55:58 de verrouillage par les hauts fonctionnaires
56:01 du ministère de l'Intérieur, qui donnaient des éléments
56:04 pour des discussions parlementaires qui étaient incompréhensibles,
56:06 ce qui fait que le débat, qui aurait dû avoir lieu tous les ans
56:09 sur ce sujet fondamental, ne pouvait pas avoir lieu.
56:12 - C'est fini, je me fais gronder dans les oreilles, c'est passé très vite,
56:15 on aura l'occasion évidemment de revenir sur ces débats,
56:18 dans un instant c'est Guillaume Bigot qui sera avec nous.