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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 […]
00:00:08 Votre rendez-vous de débat et d'analyse de l'actualité,
00:00:11 mais avant tout, l'Efféméride du jour
00:00:13 vous est présentée par Alessandra Martinez.
00:00:15 Chers amis, bonjour.
00:00:22 Saint Jean est à l'honneur du calendrier aujourd'hui.
00:00:25 Jean l'évangéliste était le disciple que Jésus aimait,
00:00:29 comme le dit l'Évangile.
00:00:30 On le présente souvent comme un homme doux,
00:00:33 mais il ne faut pas oublier non plus que le Christ lui-même
00:00:36 l'avait surnommé « Fils du tonnerre ».
00:00:39 Il devait donc avoir un caractère bien trempé.
00:00:41 C'était un homme tout jeune,
00:00:43 il est d'ailleurs le seul des apôtres que l'on représente sans barbe.
00:00:47 Il était pêcheur, comme son frère Jacques.
00:00:49 On le retrouve au moment les plus essentiels de la vie de Jésus,
00:00:53 lors de la transfiguration sur le mont Tabor,
00:00:56 tout contre lui pendant la scène,
00:00:58 et au pied de la croix avec la Sainte Vierge.
00:01:01 C'est lui que le Christ charge d'une immense responsabilité.
00:01:04 Il lui confie sa mère, Marie, quelques instants avant de mourir.
00:01:08 C'est lui aussi qui se précipite avec Saint Pierre
00:01:11 vers le tombeau vide au matin de Pâques.
00:01:14 On lui doit aussi l'un des textes les plus énigmatiques
00:01:17 du Nouveau Testament, l'Apocalypse,
00:01:19 qu'il aurait écrit sur l'île de Patmos.
00:01:22 On dit de lui qu'il fut le seul des disciples
00:01:25 à ne pas être mort martyr, mais de vieillesse.
00:01:28 Et voici pour finir cette belle phrase attribuée à Saint Jean,
00:01:32 "Aimez-vous les uns les autres.
00:01:34 "C'est le commandement du Seigneur.
00:01:36 "Si vous l'accomplissez, cela suffit."
00:01:39 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:41 À demain, chers amis. Ciao.
00:01:43 Bientôt à 14h sur CNews. Merci beaucoup d'être avec nous.
00:01:49 L'heure de faire un point sur les principales informations du jour.
00:01:52 C'est avec Somaya Labidi. Bonjour, Somaya.
00:01:54 Bonjour, Célia. Bonjour à tous.
00:01:55 À la une, la garde à vue du père de famille
00:01:57 soupçonnée d'un quintuple homicide à mot a été prolongée.
00:02:01 L'homme de 33 ans est hospitalisé
00:02:03 et n'a toujours pas été entendu du fait de son état de santé.
00:02:06 Nous nous sommes rendus dans le quartier où vivait la famille.
00:02:09 Le voisinage est encore sous le choc, comme nous le raconte
00:02:11 Mathilde Fleurnoy-Couvilliers.
00:02:14 Deux jours après le drame, l'heure est au recueillement.
00:02:17 Dans cette résidence, des fleurs et des bougies ont été déposées
00:02:21 devant le bâtiment où logait la famille assassinée.
00:02:24 Cette voisine et amie de la mère de famille tuée
00:02:26 témoigne avec émotion.
00:02:28 -De notre copine...
00:02:29 Du coup, c'est assez dur pour nous. C'est assez difficile.
00:02:35 On comprend pas, en fait, ce qui s'est passé.
00:02:39 -Tout le voisinage est sous le choc.
00:02:41 -C'est choquant. Moi-même, j'étais au travail,
00:02:43 donc je suis venu pour voir,
00:02:45 parce que j'ai des amis à moi qui habitent ici,
00:02:48 pour voir comment ils sont.
00:02:49 J'imagine bien que la famille des concernés,
00:02:52 ils doivent être anéantis,
00:02:53 mais pour les gens qui vivent aussi, c'est catastrophique.
00:02:56 -Je veux pas admettre
00:02:58 que quelqu'un tue sa femme et ses enfants.
00:03:01 -Ces femmes connaissaient également la mère de famille.
00:03:04 Elles la décrivent comme une personne joviale et sympathique.
00:03:07 -Une dame qui est très souriante,
00:03:09 qu'elle parle, fofolle, coquette.
00:03:12 Une vraie maman,
00:03:13 une vraie maman qui assume ses enfants,
00:03:16 qui a de travail, qui n'a jamais eu le temps,
00:03:18 qui aime la vie, surtout, et elle adore ses enfants.
00:03:21 -Selon William Mory, délégué national d'Alliance Police,
00:03:24 les forces de l'ordre ont été confrontées
00:03:26 à une scène de crime d'une rare violence.
00:03:28 -Ils ont jamais vu ça.
00:03:30 Ils étaient sur une scène de violence
00:03:32 proche de l'atroce.
00:03:34 Quand vous trouvez des enfants morts dans un appartement,
00:03:37 les forces de l'ordre n'étaient pas préparées.
00:03:40 -L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Versailles.
00:03:43 Le père de famille principal suspect a été placé en garde à vue.
00:03:47 -Les associations féministes Vendebou
00:03:51 ont, après la tribune "N'effacez pas Depardieu",
00:03:53 publiée lundi dans le Figaro,
00:03:55 une tribune signée par une soixantaine de personnalités
00:03:58 du monde de la culture.
00:03:59 Retour sur cette polémique qui enfle avec Célia Gruyère.
00:04:03 -C'est une prise de position qui fait polémique.
00:04:06 Lundi, 56 personnalités du monde de la culture
00:04:10 dénoncent dans une tribune au Figaro
00:04:12 un lynchage contre Gérard Depardieu.
00:04:14 A sa lecture, les associations féministes
00:04:17 font part de leur indignation.
00:04:19 -C'est un crachat au visage des victimes de violences.
00:04:22 C'est une tribune très pédagogique.
00:04:24 Ce que l'on voit, c'est comment un entourage va s'organiser
00:04:27 et utiliser des arguments tels que "c'est un monstre sacré",
00:04:31 "c'est un génie" pour protéger quelqu'un.
00:04:33 -La présidente de la Fondation des femmes déplore
00:04:36 les arguments utilisés par les proches de l'acteur.
00:04:39 -J'ai l'impression qu'il y a une incompréhension.
00:04:41 Quand j'entends parler de torrent de haine
00:04:44 qui se déverse sur Depardieu, il n'y a jamais de vengeance,
00:04:47 il faut protéger les autres.
00:04:49 -Pierre Richard, ambassadeur de l'association Les Papillons,
00:04:52 recueille la parole d'enfants victimes de violences.
00:04:55 L'association a immédiatement mis fin au rôle de l'acteur.
00:04:59 -L'UFC que choisir dénonce la flambée des prix des hôtels.
00:05:03 Pour les JO, certains hôteliers du parcours
00:05:05 n'ont pas hésité à tripler leurs tarifs pour la période,
00:05:09 mais également à durcir leurs conditions de réservation.
00:05:12 Célia Gruyère.
00:05:13 -1033 euros, c'est la somme qu'il faut donner
00:05:16 en moyenne pour une nuit dans certains hôtels à Paris
00:05:19 pendant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques
00:05:22 le 26 juillet prochain.
00:05:24 Deux semaines plus tôt, une nuitée coûte pourtant
00:05:26 en moyenne 317 euros.
00:05:28 Une explosion des prix dénoncée par l'UFC que choisir.
00:05:31 -On a consulté les prix de 80 hôtels
00:05:34 qui étaient disponibles sur le passage de la cérémonie.
00:05:38 Ce sont des endroits qui sont très localisés.
00:05:41 Sur les 80 hôtels pour lesquels on a besoin de réservation,
00:05:45 pour lesquels on a trouvé des prix disponibles,
00:05:48 il y a 20 % des hôtels
00:05:50 qui acceptent de réserver une chambre
00:05:54 juste pour une nuit.
00:05:55 Et là, dans ce cas-là, le prix augmente en moyenne de 226 %.
00:06:00 -Et en plus de l'explosion des prix,
00:06:02 30 % des hôtels obligent à réserver plusieurs nuits.
00:06:06 Un handicap supplémentaire
00:06:07 pour les personnes souhaitant prendre une chambre.
00:06:10 -Dans ces cas-là, le prix augmente un peu moins,
00:06:13 mais il augmente toujours beaucoup,
00:06:15 puisque l'augmentation est de 121 % en moyenne.
00:06:18 Ce qui fait que, par exemple,
00:06:21 une nuité qui serait à 319 euros passe à 867 euros.
00:06:25 On est quand même encore dans une augmentation très importante,
00:06:29 et une augmentation plus importante pour la personne qui réserve,
00:06:33 car là, elle est obligée de réserver plusieurs nuits,
00:06:36 et non pas une seule.
00:06:37 -En attendant l'arrivée des Jeux olympiques,
00:06:40 l'UFC que choisir va continuer
00:06:42 à augmenter l'augmentation des prix des hôtels.
00:06:44 -La boxiciline, bientôt de retour dans les pharmacies.
00:06:47 Selon l'Agence de sécurité du médicament,
00:06:50 l'antibiotique est en cours de livraison
00:06:52 chez les grossistes répartiteurs,
00:06:54 qui assureront ensuite sa distribution.
00:06:57 -La France a battu son record d'exportation d'électricité
00:07:01 vendredi dernier, alors que l'année dernière,
00:07:03 nous avions dû en emporter,
00:07:05 ce qui n'était plus arrivé depuis 42 ans.
00:07:08 Comment l'expliquer ?
00:07:09 L'élément de réponse avec ce sujet signé Audrey Bertheau.
00:07:12 -La France avait de l'énergie à revendre.
00:07:15 Vendredi dernier, le pays a pu exporter
00:07:17 un volume record d'électricité vers ses pays voisins.
00:07:21 En cause, du vent, des températures élevées pour la saison
00:07:24 et un plus faible besoin d'électricité
00:07:27 sur notre territoire.
00:07:28 -Beaucoup de production d'électricité via l'éolienne,
00:07:31 un parc nucléaire qui fonctionne,
00:07:33 et une demande qui est en diminution
00:07:36 par rapport à d'habitude du fait
00:07:38 des températures qui étaient anormalement élevées
00:07:41 et d'une activité en berne
00:07:44 du fait des fêtes de Noël,
00:07:46 font que la balance commerciale a été inversée
00:07:49 par rapport à l'année dernière.
00:07:51 Si l'année dernière, nous avons importé de l'électricité,
00:07:55 cette année, nous recommençons à exporter de l'électricité.
00:07:58 -18 680 mégawatts ont été exportés en une seule journée.
00:08:02 Le précédent record datait du 22 février 2019.
00:08:06 Il était de 17 415 mégawatts.
00:08:09 Principaux acheteurs de cette électricité,
00:08:12 le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Suisse, l'Italie et l'Espagne.
00:08:15 Un volume record d'électricité exportée
00:08:18 qui ne devrait pas avoir d'impact sur notre facture.
00:08:21 -Il n'y a pas d'impact au niveau de la facture
00:08:23 puisque nous avons la plupart des contrats EDF
00:08:27 avec des tarifs qui sont régulés.
00:08:29 -La semaine dernière, l'éolien a couvert environ 20 %
00:08:32 de la production électrique nationale.
00:08:35 De quoi alimenter des espoirs pour cet hiver.
00:08:37 -Dans sa dernière prévision, l'Inde s'étable sur un taux d'inflation
00:08:41 aux alentours de 4 % début 2024,
00:08:44 soit un chiffre bien inférieur aux 6 %
00:08:46 enregistrés à la même période il y a un an.
00:08:49 Mais les Français croient-ils à cette baisse ?
00:08:51 On vous a posé la question.
00:08:53 -En fait, tout a beaucoup augmenté,
00:08:56 mais si le prix de l'alimentation principale
00:09:02 pour nourrir les enfants, les grandes familles,
00:09:05 s'abaisse, ce serait formidable, comme le pain.
00:09:10 Ne serait-ce que le pain.
00:09:11 -J'ai un petit revenu,
00:09:13 je ne peux pas m'offrir le luxe que j'offrais autrefois.
00:09:16 J'ai ressenti qu'il y a une augmentation des tarifs,
00:09:19 des prix alimentaires, même vestimentaires.
00:09:24 -Il y a plein de choses qu'on n'achète plus,
00:09:26 et puis dans un sens, c'est décroissant.
00:09:29 Ca peut être aussi pas mal.
00:09:31 On réfléchit plusieurs fois avant d'acheter quelque chose.
00:09:34 -La Tour Eiffel, fermée au public ce mercredi
00:09:36 en raison d'un mouvement de grève.
00:09:38 Les salariés dénoncent la gestion actuelle
00:09:41 qui mène tout droit dans le mur.
00:09:43 Une grève qui coïncide avec le centenaire
00:09:45 de la mort de son créateur, Gustave Eiffel.
00:09:48 Un génie connu dans le monde entier pour ses oeuvres.
00:09:51 Retour sur son parcours avec Jules Baudot,
00:09:53 Antoine Durand et Célia Gruyère.
00:09:55 -Génie, visionnaire, symbole de la France.
00:09:58 Autant de mots pour décrire Gustave Eiffel.
00:10:01 100 ans après sa mort, il est reconnu dans le monde entier,
00:10:04 surtout pour sa célèbre tour,
00:10:06 construite en 1889 pour l'Exposition universelle.
00:10:10 -Un génie, un créatif.
00:10:13 Donc un ingénieur, créatif et avant-gardiste.
00:10:17 -C'est tout le symbole de Paris.
00:10:20 La Tour Eiffel, c'est la 1re chose qui vient à l'esprit
00:10:22 pour les gens qui vivent à l'étranger.
00:10:25 -Aujourd'hui, nous lui devons un vaste patrimoine architectural
00:10:28 avec des centaines de constructions sur tous les continents,
00:10:31 notamment des ponts.
00:10:32 -Il est certainement un visionnaire.
00:10:35 Il a réussi à relever un grand nombre de défis,
00:10:41 notamment des records de hauteur,
00:10:44 à la fois à travers des projets de viaduc de pont,
00:10:51 comme le pont sur le Douro, le viaduc de Garabit,
00:10:55 mais bien sûr la Tour Eiffel,
00:10:57 qui couronne un peu toute sa carrière de constructeur.
00:11:02 -Mais Gustave Eiffel a aussi plusieurs inventions scientifiques
00:11:05 à son actif dans les domaines de la météorologie
00:11:08 et de l'aérodynamisme.
00:11:09 Autant d'innovations qui ont poussé ses descendants
00:11:12 à demander son entrée au Panthéon.
00:11:15 -Merci beaucoup, Somaya Labidi, pour ces informations à retenir.
00:11:19 Aujourd'hui, on se retrouve à 14h30 pour un nouveau point
00:11:23 sur l'information.
00:11:24 On se retrouve dans quelques minutes,
00:11:26 après une pause avec mes invités.
00:11:28 Nous parlerons loi immigration
00:11:29 et cette saisie du Conseil constitutionnel.
00:11:32 Restez avec nous pour décrypter l'actualité.
00:11:34 CNews est là pour vous accompagner
00:11:37 tout au long de la journée.
00:11:38 Restez avec nous.
00:11:39 De retour dans 180 minutes,
00:11:46 merci d'être avec nous et d'avoir choisi CNews aujourd'hui.
00:11:50 Une nouvelle émission accompagnée d'Amaury Brelet.
00:11:53 Vous êtes journaliste à valeur actuelle.
00:11:55 Vous étiez déjà dans Midi News.
00:11:57 Merci d'être resté.
00:11:58 Et puis, Gabriel Robin, aussi journaliste et auteur.
00:12:01 Vous êtes resté aussi sur CNews
00:12:03 pour décrypter l'actualité avec nous.
00:12:06 On accueille sur la chaîne Raphaël Stainville,
00:12:08 rédacteur en chef du JDD.
00:12:10 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:12:12 On va parler de la loi immigration.
00:12:14 Une semaine après l'adoption de cette loi,
00:12:17 Emmanuel Macron a saisi le Conseil constitutionnel
00:12:20 pour vérifier la conformité du texte.
00:12:22 Mais il n'est pas le seul.
00:12:24 Les Sages indiquent avoir été saisis par Yael Brown-Pivet,
00:12:27 présidente de l'Assemblée nationale.
00:12:29 Plus de 60 députés de gauche ont fait appel à cette juridiction.
00:12:32 Une trentaine de mesures de la loi
00:12:34 pourraient être rétoquées par le Conseil constitutionnel.
00:12:38 On fait le point avec M. Dos Santos.
00:12:40 On ouvre le débat après.
00:12:41 -Quelques minutes avant le vote de la loi immigration
00:12:44 par les sénateurs,
00:12:45 Gérald Darmanin avait annoncé la couleur.
00:12:48 -Des mesures sont manifestement et clairement contraires
00:12:52 à la Constitution.
00:12:53 -Le travail du Conseil constitutionnel fera son office.
00:12:57 -Une trentaine de mesures de la loi immigration
00:13:00 pourraient être censurées par le Conseil constitutionnel.
00:13:03 La première, celle qui concerne les conditions d'accès
00:13:06 aux prestations sociales,
00:13:08 comme l'aide au logement ou les allocations familiales.
00:13:11 L'obligation pour des étrangers sans travail
00:13:14 de résider en France pendant au moins 5 ans
00:13:16 pourrait s'apparenter à une forme de préférence nationale
00:13:19 et à une rupture d'égalité.
00:13:21 -La réduction familiale pourrait être considérée
00:13:24 par le Conseil des sages comme contraire
00:13:26 aux principes fondamentaux qui protègent les familles,
00:13:29 française ou étrangère.
00:13:31 Elisabeth Borne s'était interrogée
00:13:33 sur l'une des nouvelles règles du regroupement familial,
00:13:36 l'obligation pour les proches du demandeur
00:13:39 de maîtriser la langue française.
00:13:41 -Si vous épousez un Canadien ou un Japonais,
00:13:43 il ne peut pas rejoindre la France s'il ne parle pas bien français.
00:13:47 On va interroger le Conseil constitutionnel.
00:13:50 -Le délit de séjour irrégulier ou les restrictions du droit du sol
00:13:53 pourraient constituer des cavaliers législatifs,
00:13:56 des mesures considérées sans rapport avec la loi immigration.
00:14:00 -Finalement, à Maurice Brûlé, on a envie de dire tout ça pour ça,
00:14:04 puisqu'on a l'impression que si le Conseil constitutionnel
00:14:08 censure cette grande majorité de mesures,
00:14:11 on va se retrouver avec une loi à moitié pleine.
00:14:14 -Même si le Conseil constitutionnel ne censure rien,
00:14:17 on est avec une loi à minima
00:14:19 qui ne fera rien pour faire varier d'un iota
00:14:21 la trajectoire vers le chaos migratoire
00:14:24 que la France connaîtra dans les années qui viennent.
00:14:27 -Une loi insuffisante.
00:14:28 -Oui, car des pans entiers du système migratoire français
00:14:31 ne sont pas concernés par cette loi.
00:14:34 La question de l'asile, des mineurs isolés,
00:14:36 de l'immigration familiale, abordée à la marge,
00:14:39 la question du traité franco-algérien de 1968.
00:14:42 C'est une loi à minima, voulue comme telle depuis le début,
00:14:45 puisqu'on a compris qu'Emmanuel Macron n'avait pas le courage
00:14:49 et aujourd'hui il s'attèle à saboter,
00:14:51 à s'aborder la propre loi qu'il a proposée.
00:14:53 -Raphaël Stainville, cette saisie du Conseil constitutionnel
00:14:57 par le président de la République,
00:14:59 comment on peut l'expliquer à nos téléspectateurs ?
00:15:01 Est-ce que ça va avoir un impact important
00:15:04 sur l'application de cette loi, aussi, sur son déroulé ?
00:15:07 -Amaury l'a dit, c'était déjà une loi d'apparence
00:15:11 avec des avancées très timides,
00:15:14 qui était très largement contrariée
00:15:16 par le fait qu'elle était exclue du champ d'application,
00:15:19 notamment tous les ressortissants algériens.
00:15:21 On va se retrouver, si jamais le Conseil constitutionnel
00:15:24 devait retoquer une grande partie de ce texte,
00:15:28 avec finalement plus de clandestins régularisés.
00:15:33 C'était l'un des volets, le volet humanité de cette loi.
00:15:39 Et il ne restera rien du volet fermeté,
00:15:41 tel que Gérald Darmanin l'avait voulu et avait insisté.
00:15:45 Donc ceux qui se sont réjouis de manière un peu précipitée
00:15:49 le soir du vote de cette loi, notamment la droite,
00:15:52 notamment le Rassemblement national,
00:15:54 risquent d'être bien maris lorsque le Conseil constitutionnel passera.
00:16:00 -On va se retrouver avec une loi qui, finalement,
00:16:02 sera moins ferme que ce qu'elle promettait,
00:16:04 comme le disait Raphaël Stainville.
00:16:07 -Oui, je pense que M. Stainville a raison sur ce point.
00:16:10 Effectivement, ça me rappelle aussi un épisode plus ancien
00:16:15 qui était en 2018, quand Gérard Collomb
00:16:17 avait voulu faire passer un grand projet de loi immigration.
00:16:20 Au départ, le projet était beaucoup plus dur
00:16:23 que la loi actuelle qui a été votée il y a 15 jours.
00:16:27 Et Gérard Collomb, qui est récemment décédé,
00:16:29 avait été progressivement dépouillé de son projet
00:16:32 par sa propre majorité, ce qui avait conduit
00:16:34 à la première fronde, d'ailleurs, au sein de La République en marche,
00:16:38 fronde qu'on a retrouvée là, au moment du vote,
00:16:40 puisqu'il y a 67 députés de la majorité,
00:16:42 le Modem et Horizon, qui n'ont pas voté pour le texte.
00:16:46 Certains se sont abstenus, alors je n'ai plus les proportions exactes.
00:16:49 Et d'autres ont voté contre, y compris chez Horizon.
00:16:52 Vous aviez aussi une ligne de fracture entre Horizon
00:16:55 et le reste de la majorité, puisque Edouard Philippe
00:16:58 avait soutenu de toutes ses forces l'annulation
00:17:00 du traité bilatéral de 1968, qui exclut
00:17:03 les ressortissants algériens des nouvelles mesures
00:17:06 qui ont été prises.
00:17:08 Après, j'aimerais revenir sur un point.
00:17:10 Vous aviez évoqué le délit de séjour irrégulier
00:17:12 avec un cavalier législatif.
00:17:14 Ça me semble absurde, puisque le délit de séjour irrégulier
00:17:18 a été supprimé en 2012 par le Parti socialiste,
00:17:21 et la Constitution, depuis, n'a pas été changée sur ce point.
00:17:25 Donc, ça veut dire que le Conseil constitutionnel
00:17:27 fait de l'innovation juridique en la matière.
00:17:31 Et ça, c'est quelque chose qui est redoutable.
00:17:34 Vous avez un gouvernement qui fait passer des lois,
00:17:36 mais qui sait que, pour ne pas se mettre à mal
00:17:39 sa propre majorité et une partie du spectre médiatique
00:17:42 qui serait opposée à un durcissement,
00:17:45 contrairement à 70 à 80 % des Français,
00:17:47 selon tous les sondages,
00:17:49 utilise en quelque sorte et dit au Conseil constitutionnel
00:17:53 de manière implicite qu'il va falloir censurer
00:17:55 les propres dispositions qu'il fait voter.
00:17:57 Je trouve ça surréaliste.
00:17:59 Parce que c'est une transposition du droit européen
00:18:01 dans le droit français.
00:18:03 Et c'est là qu'on voit que cette loi,
00:18:06 tant qu'on n'aura pas une loi constitutionnelle,
00:18:10 on sera totalement désarmé,
00:18:13 tant que les traités internationaux s'imposent à nous
00:18:18 sans que le droit français prime sur...
00:18:22 - Après, même au-delà des traités internationaux,
00:18:25 vous aviez la question de Cédric Ayroux.
00:18:27 - Bien sûr.
00:18:28 - Laurent Fabius avait consacré le principe de solidarité
00:18:32 par le Conseil constitutionnel,
00:18:34 qui était au nom de la fraternité,
00:18:36 qui n'existe pas, qui est une fiction.
00:18:39 Ca n'existe pas dans notre Constitution.
00:18:41 C'est juste une interprétation par Laurent Fabius.
00:18:43 Il n'y a jamais eu de principe de solidarité imposé.
00:18:46 La préférence nationale n'est pas contraire au principe républicain,
00:18:51 n'est pas contraire à la Constitution.
00:18:53 D'ailleurs, c'est pour ça qu'on distingue le citoyen
00:18:55 du non-citoyen.
00:18:56 Un citoyen peut être fonctionnaire.
00:18:58 Un étranger ne peut pas être policier en France.
00:19:01 Un étranger ne peut pas être militaire,
00:19:02 sauf exception avec la légion étrangère.
00:19:04 La préférence nationale existe dans un tas de domaines,
00:19:07 y compris pour voter.
00:19:08 Les étrangers ne votent pas, par exemple.
00:19:10 - On va revenir sur les propos de Karl Oliv
00:19:12 qui a été invité ce matin sur CNews.
00:19:14 Il s'est exprimé sur cette souveraineté
00:19:17 du Conseil constitutionnel.
00:19:19 - Le Conseil constitutionnel, c'est l'arbitre du match.
00:19:21 La météo, elle est la même pour l'ensemble des équipes.
00:19:24 Le Conseil constitutionnel va peigner les dispositions
00:19:28 de la loi qui a été votée au Parlement.
00:19:31 Le président disait, et je le rejoins
00:19:33 parce qu'on le vit sur le terrain,
00:19:35 le conditionnement, notamment, des aides
00:19:37 sur un certain nombre de temps passés
00:19:39 sur notre pays pour les étrangers,
00:19:42 c'est peut-être quelque chose qui sera réduit,
00:19:44 qui sera annulé.
00:19:45 Mais j'entends la droite républicaine dire
00:19:48 qu'elle ne serait pas satisfaite
00:19:51 de ces dispositions qui pourraient être annulées.
00:19:54 Mais on n'a pas à être satisfait ou pas, encore une fois.
00:19:57 Le Conseil constitutionnel, 1958, il est souverain,
00:20:00 et donc, il faut respecter.
00:20:01 - Amaury Brellé, est-ce que vous partagez
00:20:03 les propos de Karl Olive, invité ce matin sur CNews ?
00:20:05 - D'abord, on pourrait déjà avoir un débat en soi
00:20:09 sur la nature même du Conseil constitutionnel,
00:20:11 qui est très discutable.
00:20:12 D'abord, dans les nominations qui sont faites,
00:20:15 parce qu'elles sont le fait du président de la République
00:20:17 et des présidents des deux chambres.
00:20:19 C'est une assemblée, surtout sur la question de l'immigration,
00:20:23 que l'on sent davantage politique que juridique,
00:20:25 c'est ça, l'inquiétude.
00:20:26 Ensuite, je crois que la seule solution,
00:20:29 dans l'état des choses actuelles,
00:20:30 c'est de se tourner vers le peuple français.
00:20:32 C'est-à-dire... - Un rappel au référendum.
00:20:34 - C'est faire appel au référendum.
00:20:35 C'est ce qu'a voulu un temps Emmanuel Macron
00:20:37 avant finalement de renoncer,
00:20:39 constatant les divisions que cela créait dans sa majorité.
00:20:42 Mais c'est la seule solution face au manque de courage
00:20:44 d'Emmanuel Macron depuis le début de sa présidence
00:20:46 pour redonner enfin la parole aux Français,
00:20:48 pour qu'ils puissent enfin se décider eux-mêmes,
00:20:50 décider quelles sont les mesures à prendre
00:20:52 pour mettre fin à l'immigration légale et illégale dans ce pays.
00:20:56 - Gabriel Roban, la solution, c'est le référendum.
00:20:59 Parce qu'on a aussi 37% des Français
00:21:01 qui se disent plutôt satisfaits de cette loi,
00:21:04 13% qui se disent très satisfaits,
00:21:07 selon un sondage Odoxa.
00:21:08 Mais est-ce qu'on pourrait trouver la solution
00:21:12 sur toutes ces polémiques et toutes ces discordes
00:21:14 en donnant la parole aux Français,
00:21:16 en donnant ce pouvoir,
00:21:17 puisque c'est lui qui est le premier concerné, finalement ?
00:21:20 - Il est vrai que ça pourrait être une solution.
00:21:21 Depuis 2005, la France n'a pas tenu de référendum.
00:21:24 Ça fait très longtemps.
00:21:25 Ça a été la plus longue période sous la Ve République.
00:21:28 Ça fait 18 ans qu'on n'a pas eu de référendum.
00:21:31 Emmanuel Macron a évoqué à plusieurs reprises
00:21:34 l'organisation de référendums, de consultations populaires, etc.
00:21:36 Mais c'est vrai qu'il n'a pas,
00:21:38 alors qu'il avait été élu lui-même
00:21:40 sur cette promesse d'horizontalité,
00:21:42 il n'a pas utilisé l'outil référendumnaire
00:21:45 en l'espèce.
00:21:47 En plus, je pense qu'il gagnerait certainement ce référendum
00:21:49 si le texte proposé était...
00:21:52 Après, c'est difficile, effectivement,
00:21:54 puisque ce sera un référendum à portée constitutionnelle,
00:21:57 comme l'a dit M. Stainville,
00:21:58 parce qu'il faudrait remettre en question
00:22:00 un certain nombre de traités internationaux,
00:22:02 il faudrait renégocier avec nos partenaires européens.
00:22:04 Je pense que certains pays européens y sont prêts.
00:22:07 L'Italie, le Danemark, etc.,
00:22:09 qui sont en train eux-mêmes de réformer
00:22:11 leurs politiques migratoires,
00:22:12 avec plus ou moins de succès et de bonheur.
00:22:15 C'est un sujet où on se sent impuissant
00:22:18 et où on a l'impression que le gouvernement
00:22:20 essaye de faire des choses,
00:22:22 essaye de construire une majorité...
00:22:25 D'ailleurs, Emmanuel Macron a parlé au début
00:22:27 de son deuxième quinquennat de majorité qu'on construite.
00:22:29 C'est un peu ce qu'il a essayé de faire,
00:22:31 sauf que la dernière fois, il disait que...
00:22:32 - On se retrouve face à une majorité déstabilisée.
00:22:34 - Et que si le texte était passé
00:22:38 grâce au vote des députés du Rassemblement national,
00:22:42 il n'aurait pas promulgué le texte.
00:22:46 On n'avait pas vu ça depuis le CBO.
00:22:48 - Il aurait proposé un deuxième vote.
00:22:49 - Il aurait proposé un deuxième vote, tout à fait.
00:22:51 - Non, mais c'est vrai que c'est un drame français.
00:22:54 Le compromis Aminima,
00:22:56 qui s'est façonné en commission mixte paritaire,
00:23:01 répond à l'immense consensus de la société française
00:23:06 sur ces questions d'immigration.
00:23:09 Les partis...
00:23:11 Ce qui est fascinant, c'est de voir que même à gauche,
00:23:14 même au front de gauche,
00:23:16 - La France insoumise. - Oui.
00:23:18 - Chez leurs sympathisants, il y a un besoin,
00:23:22 il y a une demande de fermeté. - D'une maîtrise et d'une justice.
00:23:25 - Et donc, aux partis qui campent sur des positions
00:23:29 qui ne sont absolument pas en résonance
00:23:30 avec les aspirations de leurs sympathisants,
00:23:33 on ne voit qu'une seule solution, effectivement,
00:23:36 c'est d'en passer par le référendum
00:23:38 pour arriver à quelque chose qui soit communément admis
00:23:41 et accepté par tout le monde.
00:23:42 - Emmanuel Macron craint peut-être
00:23:44 que par le résultat de ce référendum,
00:23:46 il y ait une première approche des élections de 2027.
00:23:50 Peut-être qu'il craint de voir que les Français
00:23:53 se rapprochent plus des idées du Rassemblement national
00:23:57 plutôt que des propositions de son gouvernement.
00:24:00 - Oui, il craint... - L'échec.
00:24:02 - Il craint l'avis des Français.
00:24:04 Il craint que les Français ne répètent ce qu'ils disent
00:24:06 dans les sondages, ne le répètent dans le référendum.
00:24:08 C'est-à-dire qu'ils veulent durcir,
00:24:10 qu'ils veulent des mesures répressives
00:24:11 contre l'immigration, ce que l'il refuse.
00:24:14 Sur la question du référendum,
00:24:15 on a évoqué le référendum de 2005,
00:24:16 encore faudrait-il qu'il soit respecté.
00:24:19 La dernière fois qu'on a fait appel au référendum,
00:24:21 c'était en 2005, mais malheureusement,
00:24:23 le choix des Français, on le connaît,
00:24:25 n'a pas été respecté puisqu'on a fait voter
00:24:27 par le tour extérieur, on a fait adopter
00:24:29 par le tour extérieur ce que les Français
00:24:31 avaient refusé dans les urnes.
00:24:32 - C'est peut-être pour ça qu'on a rien dit.
00:24:34 - C'est peut-être pour ça aussi en partie
00:24:35 qu'aujourd'hui, les politiques...
00:24:36 - Il y a toujours un lien, une défiance des Français
00:24:39 sur la classe politique.
00:24:40 On a du mal à créer ce lien de confiance.
00:24:42 Finalement, en 2024, est-ce que la solution
00:24:45 d'un remaniement suite à cette loi immigration,
00:24:48 c'est la bonne solution ? On parle de référendum,
00:24:50 on parle de remaniement.
00:24:51 - Il est évident qu'il y aura remaniement
00:24:55 à plus ou moins moyen terme au 1er trimestre
00:24:58 parce que la majorité d'Emmanuel Macron
00:25:01 a montré tout de même des lignes de fracture
00:25:04 entre un pôle plus à droite qui, notamment au Sénat,
00:25:08 je parlais d'horizon tout à l'heure,
00:25:10 mais a voté avec les Républicains.
00:25:12 - Les limites dues en même temps.
00:25:13 - Tout à fait, et un pôle beaucoup plus,
00:25:16 disons, proche de ce qu'était le feu
00:25:19 le Parti socialiste, qui est incarné
00:25:21 par notamment une personnalité comme Sacha Houllier,
00:25:24 qui a été très virulent sur cette question
00:25:27 et qui, d'ailleurs, a probablement rendu plus difficile
00:25:31 les débats en commission de l'ex paritaire
00:25:33 et a pesé de tout son poids.
00:25:35 Et trouver cette synthèse pour Emmanuel Macron
00:25:38 semble difficile.
00:25:39 J'imagine qu'il y a des points de fracture
00:25:41 et de division au sein même du gouvernement
00:25:45 en sub-odor qu'entre Elisabeth Borne et Gérald Darmanin,
00:25:49 les choses ne seraient pas au beau fixe.
00:25:51 Donc il est possible qu'il y ait un remaniement,
00:25:53 mais un remaniement, ce n'est pas une vraie solution.
00:25:56 - Ce n'est pas en changeant les visages
00:25:57 qui est dit sur un roi, un dernier mot à Moribondi.
00:26:00 - Ce n'est pas en changeant des ministres inconnus
00:26:01 par des ministres anonymes qu'on va changer les choses.
00:26:03 Les Français, ils s'en moquent du remaniement,
00:26:05 ce qu'ils veulent, c'est un changement de stratégie,
00:26:07 c'est de politique.
00:26:09 Et depuis le début de sa présence,
00:26:10 Emmanuel Macron n'a jamais offert aux Français
00:26:11 ni une vision cohérente pour la France
00:26:14 ni une politique cohérente.
00:26:15 - Alors on va continuer notre émission
00:26:17 et les débats, le décryptage de l'actualité
00:26:19 dans un petit bon moment.
00:26:20 On va marquer une courte pause.
00:26:22 En attendant, je vous propose de nous retrouver
00:26:25 pour le journal de Somaïa Labidi.
00:26:27 Nous parlerons de la fermeture de la tour Eiffel aujourd'hui.
00:26:30 Restez avec nous sur CNews après cette courte pause.
00:26:33 14h30 sur CNews. Merci beaucoup d'être avec nous.
00:26:40 Vous êtes toujours dans 180 minutes info.
00:26:42 C'est le moment pour nous de faire un point
00:26:43 sur les principales informations du jour.
00:26:45 Et c'est avec Somaïa Labidi. Rebonjour, Somaïa.
00:26:48 - Bonjour, Célia. Bonjour à tous.
00:26:49 À la une, alors qu'on célèbre le 100e anniversaire
00:26:52 de la mort de son créateur,
00:26:54 la tour Eiffel est fermée au public ce mercredi
00:26:56 en raison d'un mouvement de grève.
00:26:58 Les salariés dénoncent la gestion actuelle
00:27:00 qui, je cite, "mène tout droit dans le mur".
00:27:02 - L'UFC, que choisir, dénonce la flambée
00:27:05 des prix des hôtels pour les JO.
00:27:07 Certains hôteliers du parcours n'ont pas hésité
00:27:10 à tripler leurs tarifs pour la période,
00:27:12 mais également à durcir leurs conditions de réservation.
00:27:14 Un sujet de Célia Gruyère.
00:27:16 - 1033 euros, c'est la somme qu'il faudra débourser
00:27:20 en moyenne pour une nuit dans certains hôtels à Paris
00:27:23 pendant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques
00:27:25 le 26 juillet prochain.
00:27:27 Deux semaines plus tôt, une nuitée coûte pourtant
00:27:30 en moyenne 317 euros.
00:27:32 Une explosion des prix dénoncée par l'UFC, que choisir.
00:27:35 - On a consulté les prix de 80 hôtels
00:27:38 qui étaient disponibles sur le passage de la cérémonie.
00:27:43 Ce sont des endroits très localisés.
00:27:45 Sur les 80 hôtels pour lesquels on a trouvé des prix disponibles,
00:27:50 il y a 20 % des hôtels qui acceptent
00:27:54 de réserver une chambre juste pour une nuit.
00:27:58 Dans ce cas-là, le prix augmente en moyenne de 226 %.
00:28:03 - En plus de l'explosion des prix,
00:28:05 30 % des hôtels obligent à réserver plusieurs nuits.
00:28:08 Un handicap supplémentaire pour les personnes souhaitant prendre une chambre.
00:28:12 - Dans ces cas-là, le prix augmente un peu moins,
00:28:15 mais il augmente toujours beaucoup,
00:28:17 puisque l'augmentation est de 121 % en moyenne.
00:28:21 Ce qui fait que, par exemple,
00:28:23 une nuitée qui serait à 319 euros passe à 867 euros.
00:28:28 On est quand même encore dans une augmentation très importante,
00:28:31 et une augmentation en plus qui va être un peu plus importante
00:28:34 pour la personne qui réserve, puisqu'elle est obligée
00:28:37 de rester plusieurs nuits et non pas une seule nuit.
00:28:39 - En attendant l'arrivée des Jeux olympiques,
00:28:41 l'UFC Que Choisir va continuer d'observer l'évolution des prix des hôtels.
00:28:45 - Triste fin d'année pour les pêcheurs du golfe de Gascogne.
00:28:50 Ils vont devoir laisser leur bateau à quiller pendant un mois
00:28:53 à partir du mois de janvier pour éviter les prises de dauphins.
00:28:56 Reportage en Vendée signé Jean-Michel Decaze.
00:28:59 - La quasi-totalité des pêcheurs des Sables d'Olonne
00:29:02 ne sort pas en mer pendant les fêtes.
00:29:04 Cette année, pas de cadeau du Père Noël.
00:29:07 Ils devront en plus rester à quai du 20 janvier au 22 février.
00:29:11 - C'est inadmissible que le Conseil d'Etat
00:29:13 rende sa copie le vendredi soir à 18h la veille de Noël.
00:29:18 Il y a quelque chose de cynique dans la justice.
00:29:20 - 500 bateaux français de 8 à 23 mètres
00:29:23 ne pourront pas aller pêcher dans le golfe de Gascogne
00:29:26 à cause de ces images, les prises accidentelles de dauphins.
00:29:30 Sea Shepherd, Défense des milieux aquatiques,
00:29:33 France Nature Environnement et la LPO
00:29:35 ont saisi le Conseil d'Etat et gagné la bataille juridique
00:29:39 pour cette année et pour trois ans à venir.
00:29:41 - Les bateaux étaient prêts, ils étaient tous équipés.
00:29:44 Et là, on les met le long du quai
00:29:46 pendant qu'on pourrait mettre en place
00:29:48 et voir si ces protocoles sont efficaces.
00:29:51 On vient d'injecter énormément d'argent public
00:29:54 dans des dispositifs répulsifs
00:29:56 et on nous dit que nous allons être arrêtés.
00:29:58 Pour certains bateaux, ça peut aller jusqu'à 60 % de leur chiffre d'affaires.
00:30:02 - Seuls les pêcheurs français sont concernés
00:30:04 par cette interdiction du Conseil d'Etat.
00:30:06 Pour la filière, le coût est rude.
00:30:08 Janvier et février correspondent aux meilleurs mois de pêche
00:30:12 pour la sole, le bar ou le lieu jaune.
00:30:15 - Dans sa dernière prévision, l'Insee table sur un taux d'inflation
00:30:20 aux alentours de 4 % début 2024,
00:30:23 soit un chiffre bien inférieur aux 6 % enregistrés
00:30:26 à la même période il y a un an.
00:30:28 Mais les Français croient-ils à cette baisse ?
00:30:31 - En fait, tout a beaucoup augmenté,
00:30:34 mais si le prix de l'alimentation principale
00:30:41 pour nourrir les enfants, les grandes familles, tout ça,
00:30:44 si ça s'abaissait, ce serait formidable, comme le pain.
00:30:48 Ne serait-ce que le pain.
00:30:50 - J'ai un petit revenu,
00:30:52 je ne peux pas m'offrir le luxe que j'offrais autrefois.
00:30:55 J'ai ressenti qu'il y a une augmentation des tarifs,
00:30:58 des prix alimentaires, même vestimentaires.
00:31:02 - Il y a plein de choses qu'on n'achète plus
00:31:04 dans un sens décroissant.
00:31:07 Ça peut être aussi pas mal.
00:31:09 On réfléchit plusieurs fois avant d'acheter quelque chose.
00:31:11 - Et puis on termine ce journal avec cette cérémonie
00:31:14 en l'honneur de Guy Marchand,
00:31:16 qui s'est tenu ce matin dans les bouches du Rhône.
00:31:18 Plusieurs centaines de personnes sont venues
00:31:20 rendre un dernier hommage à l'acteur et chanteur
00:31:22 mort à l'âge de 86 ans.
00:31:24 L'émotion sur place était palpable.
00:31:27 - C'était un homme avec un cœur comme ça.
00:31:30 Et aujourd'hui, c'est moitié de moi qui l'ai parté avec lui.
00:31:34 C'est un homme qui a aidé tout le monde.
00:31:37 - Oui, tout, le physique, la voix, il savait tout faire.
00:31:41 C'était un homme tellement brillant,
00:31:43 un bon crooneur, un bon artiste.
00:31:46 - Il était égal à lui-même.
00:31:47 C'est pas quelqu'un qui jouait,
00:31:50 ni de son métier, ni de...
00:31:51 Il était dans la vie comme...
00:31:54 comme on pouvait imaginer qu'il soit.
00:31:56 - Guy Marchand a servi comme parachutiste à Algerie.
00:31:58 Il était officier.
00:32:00 Donc il a fait son... Il était breveté à la métape à Pau.
00:32:03 Il est parti dans un régiment de livraison par l'Algérie.
00:32:06 Et à un moment donné, il était tellement bon
00:32:08 qu'il a été officier de liaison dans les Jeux étrangers.
00:32:10 Donc il a un parcours...
00:32:12 Très, très bon parcours militaire.
00:32:14 - Merci beaucoup, Somaya Labidi, pour ce journal très complet.
00:32:18 On retrouve Mathieu Deveze à 15h
00:32:20 pour le prochain point sur l'actualité.
00:32:23 Ma 180 minutes info marquent une courte pause.
00:32:26 Avec mes invités, nous reviendrons sur le conflit en Israël
00:32:30 et un conflit qui s'intensifie.
00:32:32 Nous ferons le point également avec notre envoyé spécial
00:32:35 sur place, Régine Delfour.
00:32:36 Restez avec nous sur CNews.
00:32:38 De retour sur CNews, avec votre émission 180 minutes info.
00:32:47 On va décrypter l'actualité et débattre avec mes invités,
00:32:50 Raphaël Stainville, Amaury Brulé et Gabriel Robin.
00:32:53 Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
00:32:56 Direction désormais l'Israël.
00:32:58 On va faire un point sur le conflit israélo-palestinien.
00:33:02 Près de trois mois après le début des combats,
00:33:04 l'armée israélienne a annoncé que la guerre
00:33:06 pourrait durer encore de nombreux mois
00:33:08 et les frappes se concentrent dans le sud de la bande de Gaza.
00:33:11 Je vous propose d'écouter le chef de l'état-major
00:33:13 de l'armée israélienne et ensuite, on rejoindra
00:33:16 notre envoyé spécial sur place, Régine Delfour.
00:33:19 Dans cette zone densement construite
00:33:23 où les terroristes sont habillés comme des civils,
00:33:25 on ne peut pas dire que nous avons tué tout le monde.
00:33:28 Apparemment, nous rencontrerons d'autres combattants dans cette zone.
00:33:31 Nous continuerons à les blesser et à les poursuivre de diverses manières.
00:33:35 Aujourd'hui, nous concentrons nos efforts
00:33:37 sur le sud de la bande de Gaza.
00:33:39 Cette guerre a des objectifs nécessaires
00:33:40 et il n'est pas facile de les atteindre.
00:33:42 C'est un effort dans le sud de la bande de Gaza.
00:33:45 Cette guerre a des objectifs.
00:33:48 La guerre se déroule dans une zone complexe.
00:33:51 C'est pourquoi la guerre durera encore de nombreux mois.
00:33:54 Et nous travaillerons avec différentes méthodes
00:33:56 pour que les réalisations soient préservées pendant longtemps.
00:34:00 Régine Delfour, on vient d'entendre
00:34:02 le chef de l'état-major de l'armée israélienne,
00:34:04 mais vous êtes avec Sacha Robin
00:34:06 près de la bande de Gaza, à quelques kilomètres de la frontière.
00:34:09 Quelle précision pouvez-vous nous donner
00:34:11 sur l'intensification de ces combats
00:34:13 dans le sud et dans le centre du pays ?
00:34:16 Eh bien, Célia, comme vous l'avez dit,
00:34:21 nous sommes à même pas quelques kilomètres.
00:34:23 Je ne sais pas si vous venez d'entendre ce tir de main
00:34:26 qui a été fait par des militaires israéliens.
00:34:28 Vous venez d'entendre ce tir d'obus.
00:34:30 Ce sont des tirs d'obus qui sont extrêmement réguliers,
00:34:32 puisque nous sommes entre l'armée israélienne,
00:34:35 qui est un petit peu plus loin que nous,
00:34:37 et qui tire très fréquemment, donc, ces tirs d'obus.
00:34:40 Donc, ça prouve qu'il y a cette intensification des frappes,
00:34:44 notamment, là, vous voyez sur les images de Sacha Robin,
00:34:46 en fait, ce sont les quartiers sud de Gaza City,
00:34:49 puisque nous sommes à peine à 3 kilomètres de Gaza City,
00:34:52 où il y a effectivement énormément de frappes.
00:34:55 Vous entendez donc toujours ces tirs d'obus.
00:34:58 Nous avons des hélicoptères aussi qui volent au-dessus de nous.
00:35:00 Nous avons pu assister avec Sacha Robin à des tirs de missiles,
00:35:05 notamment sur la ville de Gaza City,
00:35:08 mais aussi en face, un petit peu plus à gauche, à Sejaïa,
00:35:12 où on voit, vous voyez sur les images de Sacha Robin,
00:35:14 ce panache de fumée.
00:35:16 Alors, il y a évidemment cette intensification de frappes.
00:35:19 À Sejaïa, il y a eu 16 soldats qui ont été tués,
00:35:23 plus de 935 terroristes du Hamas éliminés également,
00:35:28 et 300 terroristes qui ont été capturés.
00:35:30 Parmi eux, beaucoup ont avoué avoir participé
00:35:32 au massacre du 7 octobre.
00:35:34 Un petit peu plus à gauche,
00:35:36 nous sommes au niveau du centre de la bande de Gaza,
00:35:39 à Al Bourej, où ce matin, l'armée israélienne avait lancé,
00:35:44 alerté la population avec des messages en langue arabe
00:35:47 de quitter cette zone.
00:35:50 Et ils ont attendu, donc, il y a à peine une demi-heure,
00:35:54 pour lancer à nouveau des tirs.
00:35:56 Et on voit partout ces panaches de fumée.
00:35:59 Alors oui, Sejaïa, il y a vraiment cette intensification des frappes,
00:36:02 comme l'a souligné lundi Benyamin Netanyahou,
00:36:06 en disant qu'il y aurait de plus en plus de combats
00:36:09 et que cette guerre serait longue.
00:36:11 - Merci beaucoup, Régine Delfour et Sacha Robin.
00:36:13 Faites attention à vous, soyez très prudents.
00:36:16 Raphaël Stainville, on assiste à une intensification des combats,
00:36:20 et on a l'impression que cette guerre, finalement,
00:36:24 n'est pas sur la voie de la paix ni la voie du cesser le feu.
00:36:27 - S'il y a une pression internationale
00:36:29 pour faire entendre, non pas raison à Israël,
00:36:32 mais en tout cas essayer de parvenir à un accord de cesser le feu,
00:36:37 on voit qu'Israël, pour l'instant, continue sans relâche sa guerre,
00:36:44 essayant de poursuivre son objectif principal,
00:36:48 qui est l'éradication du Hamas de la bande de Gaza,
00:36:52 avec une difficulté qui est qu'au-delà même
00:36:55 de ce conflit israélo-palestinien tel qu'on peut le commenter,
00:36:59 c'est qu'il y a quand même, aujourd'hui,
00:37:02 une sorte d'intensification,
00:37:05 mais d'une globalisation de ce conflit à l'échelle...
00:37:08 Alors, pas encore totalement planétaire,
00:37:11 mais on n'est plus dans un conflit régional,
00:37:13 c'est un conflit qui a tendance à s'étendre.
00:37:16 Et donc, au-delà des objectifs de guerre d'Israël,
00:37:20 moi, ce que je trouve très impressionnant,
00:37:23 c'est de voir à quel point, aujourd'hui,
00:37:25 le Hamas, finalement, étend son influence dans le monde,
00:37:30 et, dans une certaine mesure,
00:37:31 c'est une vraie victoire pour ce mouvement terroriste.
00:37:33 - Gabriel Romain, est-ce qu'on peut s'attendre
00:37:36 à une intervention française ? - Non.
00:37:37 - Quelles sont les dispositions européennes
00:37:42 que l'on pourrait prendre ?
00:37:44 - Il y a, en ce moment, la France participera à une opération
00:37:47 en mer Rouge contre les outils du Yémen,
00:37:51 qui sont un mouvement séparatiste allié et soutien du Hamas,
00:37:56 et qui est parfaitement légitime,
00:37:57 puisque les outils, par leur position stratégique,
00:38:00 peuvent bloquer une grande partie
00:38:02 du commerce maritime international.
00:38:04 Donc, il va falloir qu'on soit présent dans cette zone.
00:38:07 D'ailleurs, on a envoyé, il me semble, deux frégates.
00:38:09 Je ne veux pas dire de bêtises, mais...
00:38:11 - C'est ça, oui. - Voilà, deux frégates.
00:38:14 Sinon, oui, je pense que M. Stainville a parfaitement raison.
00:38:18 Le conflit se régionalise, et le conflit s'inscrit aussi,
00:38:22 déjà, dans une période de troubles mondialisés,
00:38:24 en Europe, avec la guerre entre la Russie et l'Ukraine
00:38:28 qui perdure, en Afrique, au Sahel,
00:38:31 où, là aussi, nous sommes confrontés, nous, Français,
00:38:34 tant à plusieurs mouvements indépendantistes
00:38:37 que, d'ailleurs, à la Russie, encore une fois.
00:38:39 L'Iran, aussi, a fourni des armes aux Russes en Ukraine.
00:38:44 L'Iran soutient, le Hamas en a en propos.
00:38:46 L'Iran est proche du Hezbollah, qui est au nord d'Israël.
00:38:51 Donc, tout ça est extrêmement compliqué, complexe.
00:38:54 Et, pour l'instant, nous n'avons vu que le volet militaire,
00:38:57 qui est extrêmement brutal, quand même, la réponse israélienne,
00:39:01 même si elle est justifiée contre une organisation terroriste,
00:39:04 elle reste d'une grande brutalité.
00:39:06 Et le volet politique n'a pas encore été entrevu.
00:39:09 C'est-à-dire qu'on se demande s'il peut y avoir, vraiment,
00:39:12 une issue politique, et peut-être que cette issue politique,
00:39:15 elle se retrouve dans le camp des pays arabes,
00:39:18 car les pays arabes avaient tenté, une partie des pays arabes,
00:39:21 de normaliser leur relation avec Israël par les accords d'Abraham.
00:39:25 Et je pense, quand même, que l'action du Hamas
00:39:28 s'inscrit aussi dans cette volonté de non-normalisation,
00:39:31 c'est-à-dire d'empêcher l'Arabie saoudite,
00:39:34 les Émirats arabes unis ou le Maroc,
00:39:35 qui voulaient normaliser ces relations avec Israël,
00:39:37 et, éventuellement, aller jusqu'à la reconnaissance
00:39:39 de l'État d'Israël, d'aller au bout du processus.
00:39:42 Donc, voilà, la solution, il y en a peut-être des membres
00:39:45 de la Ligue arabe en association avec l'Occident,
00:39:48 mais, pour l'instant, Israël semble bien déterminée
00:39:50 à poursuivre jusqu'au bout son offensive.
00:39:52 - Il y a eu cette réaction du ministère des Affaires étrangères.
00:39:56 Regardez, la France, qui a déclaré,
00:39:58 "La France est gravement préoccupée par l'annonce
00:40:00 "des autorités israéliennes d'une intensification
00:40:02 "et d'une prolongation des combats à Gaza,
00:40:04 "et réitère avec force son appel à une trêve immédiate,
00:40:07 "conduisant à un cessez-le-feu."
00:40:09 À Montrébréli, on est loin du cessez-le-feu,
00:40:11 mais plutôt, là, on va avoir quand même
00:40:13 une volonté d'intensification des combats.
00:40:16 Notre envoyée spéciale nous l'a rappelé,
00:40:18 c'est des frappes et des combats qui se concentrent
00:40:21 particulièrement dans le sud et dans le centre du pays.
00:40:24 On est sur une situation qui stagne, quand même.
00:40:26 - Oui, c'est très bien d'appeler à un cessez-le-feu,
00:40:28 mais que propose aujourd'hui le gouvernement français
00:40:31 comme alternative à l'éradication du Hamas
00:40:33 et à ses capacités militaires et opérationnelles ?
00:40:37 Aucune proposition sérieuse n'est faite
00:40:40 ni par le gouvernement français,
00:40:41 ni d'ailleurs par aucun des grands acteurs de ce conflit
00:40:44 qui a tendance, en effet, à se mondialiser.
00:40:47 L'objectif, depuis le début d'Israël,
00:40:49 c'est l'anéantissement des capacités opérationnelles
00:40:52 et militaires du Hamas, et je pense qu'il a raison,
00:40:54 puisque, on le sait, le Hamas... - C'est la bonne stratégie.
00:40:56 - C'est la bonne stratégie, c'est la seule stratégie.
00:40:58 Le Hamas attaque Israël depuis 30 ans.
00:41:01 Le Hamas est voué à la destruction d'Israël.
00:41:04 Le Hamas est un mouvement antisémite
00:41:06 qui est clairement pour l'extermination des Juifs.
00:41:08 Il l'a dit, tout ça a été répété.
00:41:09 Il y a encore à peu près un petit mois,
00:41:11 on a vu des leaders du Hamas interrogés
00:41:14 par des télévisions arabes qui disaient très clairement
00:41:17 qu'ils avaient l'intention de reproduire
00:41:19 le programme du 7 octobre,
00:41:20 si jamais ils en avaient les capacités.
00:41:22 Donc, évidemment, qu'Israël n'a aucun intérêt,
00:41:26 aujourd'hui, à cesser le feu.
00:41:27 - La question des otages, aussi.
00:41:28 - Il y a la question, évidemment, des otages.
00:41:30 Aujourd'hui, Israël doit aller jusqu'au bout,
00:41:32 non seulement pour assurer sa sécurité à sa frontière,
00:41:35 pour débarrasser une bonne fois pour toutes
00:41:37 les Gazaouis de cette emprise totalitaire qu'est le Hamas,
00:41:40 et pour permettre, à terme, évidemment,
00:41:42 on n'est pas dans l'immédiat, mais dans les prochains mois,
00:41:45 voire dans les prochaines années,
00:41:46 une reprise du processus de paix.
00:41:47 - Le Hamas avait anticipé la riposte israélienne,
00:41:52 l'a prévue, et il tient en réalité
00:41:55 la population palestinienne et singulièrement Gazaoui,
00:41:59 en partie otage, en fait, et variable d'ajustement.
00:42:03 Il est vrai que, bien qu'on puisse...
00:42:06 Moi, je comprends l'intervention israélienne
00:42:09 est parfaitement logistique, mais on peut avoir
00:42:11 quand même une pensée pour les civils
00:42:13 si jordaniens et palestiniens, parce qu'ils se retrouvent
00:42:15 variable d'ajustement, de grands équilibres mondiaux
00:42:18 qui les dépassent, et effectivement,
00:42:21 dans une situation particulièrement difficile.
00:42:23 - Et ils sont utilisés comme boucliers humains
00:42:24 par le Hamas, on le sait.
00:42:25 - Merci beaucoup, messieurs Amaury Brolé et Gabriel Robbin.
00:42:29 Vous nous quittez, merci beaucoup d'avoir été avec nous.
00:42:31 Raphaël Stainville, vous restez sur ce plateau.
00:42:34 On va être rejoint par d'autres invités.
00:42:36 Pour l'instant, c'est votre rendez-vous littéraire
00:42:38 sur CNews, l'heure des livres.
00:42:39 180 minutes info revient dans quelques instants.
00:42:42 Merci.
00:42:43 (Générique)
00:42:44 - Merci, messieurs.
00:42:45 - 180 minutes info, la deuxième partie, c'est tout de suite.
00:42:50 Il est 15h, le moment pour nous de retrouver Mathieu Devese.
00:42:54 Merci beaucoup, Mathieu, de nous avoir rejoints.
00:42:57 Quelles sont les principales informations du jour ?
00:43:00 - La garde à vue du père de famille soupçonné
00:43:02 d'avoir tué sa femme et ses quatre enfants a été prolongée.
00:43:05 - Tout à fait, l'homme de 33 ans a été interpellé hier matin
00:43:08 à Sevran, c'est en Seine-Saint-Denis.
00:43:10 Un couteau de cuisine a été retrouvé sur lui.
00:43:12 Lundi soir, la femme de 35 ans et ses quatre enfants
00:43:15 ont été retrouvés morts à leur domicile de Meaux,
00:43:17 c'est en Seine-et-Marne.
00:43:19 Et sur place, l'émotion est toujours aussi vive.
00:43:21 Mathilde Couvilleur-Flornois.
00:43:23 - Deux jours après le drame, l'heure est au recueillement.
00:43:27 Dans cette résidence, des fleurs et des bougies
00:43:29 ont été déposées devant le bâtiment
00:43:31 où logeait la famille assassinée.
00:43:33 Cette voisine et amie de la mère de famille tuée
00:43:35 témoigne avec émotion.
00:43:37 - C'est notre copine.
00:43:38 Du coup, c'est assez dur pour nous, c'est assez difficile.
00:43:44 On comprend pas, en fait, ce qui s'est passé.
00:43:48 - Tout le voisinage est sous le choc.
00:43:50 - C'est choquant.
00:43:51 Moi-même, j'étais au travail, donc je suis venu pour voir,
00:43:54 parce que j'ai des amis à moi qui habitent ici,
00:43:56 pour voir comment ils sont.
00:43:58 J'imagine bien que la famille des concernés,
00:44:00 bon, ben, ça doit être... Ils doivent être anéantis.
00:44:03 Mais pour les gens qui vivent aussi, c'est catastrophique.
00:44:05 - Je veux pas admettre
00:44:07 que quelqu'un tue sa femme et ses enfants.
00:44:10 - Ces femmes connaissaient également la mère de famille.
00:44:13 Elles la décrivent comme une personne joviale et sympathique.
00:44:16 - Une dame qui est très souriante,
00:44:18 qui parle, fofolle, coquette.
00:44:21 Une vraie maman.
00:44:23 Une vraie maman qui assume ses enfants,
00:44:24 qui a deux travails, qui n'a jamais eu le temps.
00:44:27 Elle aime la vie, surtout, et elle adore ses enfants.
00:44:30 - Selon William Mory, délégué national d'Alliance police,
00:44:33 les forces de l'ordre ont été confrontées
00:44:35 à une scène de crime d'une rare violence.
00:44:37 - Ils ont jamais vu ça.
00:44:39 Ils ont jamais vu ça.
00:44:40 Ils étaient sur une scène de violence
00:44:42 proche de l'atroce.
00:44:43 Quand vous trouvez des enfants morts dans un appartement,
00:44:46 comprenez que les forces de l'ordre
00:44:48 n'étaient pas préparées à ça.
00:44:49 - L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Versailles.
00:44:52 Le père de famille principal suspect a été placé en garde à vue.
00:44:56 - Les associations féministes sont indignées
00:44:59 par la tribune de soutien à Gérard Depardieu.
00:45:02 - Une cinquantaine de personnalités ont dénoncé
00:45:04 le lynchage de l'acteur après la diffusion d'un reportage télévisé.
00:45:08 "Ca suffit", répondent les militantes féministes.
00:45:11 Elles demandent de respecter la parole des prétendues victimes.
00:45:14 Célia Gruyère.
00:45:15 - C'est une prise de position qui fait polémique.
00:45:19 Lundi, 56 personnalités du monde de la culture
00:45:23 dénoncent dans une tribune au Figaro
00:45:25 un lynchage contre Gérard Depardieu.
00:45:27 A sa lecture, les associations féministes
00:45:30 font part de leur indignation.
00:45:32 - C'est un crachat au visage des victimes de violence.
00:45:35 C'est une tribune très pédagogique.
00:45:37 Ce que l'on voit, c'est comment un entourage va s'organiser
00:45:40 et utiliser des arguments tels que "c'est un monstre sacré",
00:45:43 "c'est un génie" pour protéger quelqu'un.
00:45:46 - La présidente de la Fondation des femmes
00:45:48 déplore les arguments utilisés par les proches de l'acteur.
00:45:51 - J'ai l'impression qu'il y a une incompréhension
00:45:54 quand j'entends parler de torrents de haine
00:45:56 qui se déversent sur Depardieu.
00:45:58 Il n'y a jamais de vengeance, mais un besoin de protéger les autres.
00:46:01 - Parmi les nombreux signataires, Pierre Richard,
00:46:04 ambassadeur de l'association Les Papillons,
00:46:06 qui recueille la parole d'enfants victimes de violence.
00:46:09 L'association a immédiatement mis fin au rôle de l'acteur.
00:46:13 - Vous commencez à faire des économies
00:46:15 si vous prévoyez une chambre d'hôtel à Paris
00:46:17 pour les Jeux olympiques.
00:46:19 - Les prix des chambres sont quasiment multipliés par 3
00:46:22 pour le début de l'événement.
00:46:24 C'est ce que dénonce l'association de consommateurs UFC Que Choisir.
00:46:27 Les détails avec Célia Gruyère.
00:46:30 - 1033 euros, c'est la somme qu'il faudra débourser
00:46:34 en moyenne pour une nuit dans certains hôtels à Paris
00:46:37 pendant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques
00:46:40 le 26 juillet prochain.
00:46:41 Deux semaines plus tôt, une nuitée coûte pourtant en moyenne
00:46:44 317 euros.
00:46:46 Une explosion des prix dénoncée par l'UFC Que Choisir.
00:46:49 - On a consulté les prix de 80 hôtels.
00:46:52 Ils étaient disponibles sur le passage de la cérémonie.
00:46:57 Ce sont des endroits très localisés.
00:46:59 Sur les 80 hôtels pour lesquels on a trouvé des prix disponibles,
00:47:04 il y a 20 % des hôtels qui acceptent
00:47:08 de réserver une chambre juste pour une nuit.
00:47:12 Dans ce cas-là, le prix augmente en moyenne de 226 %.
00:47:16 - En plus de l'explosion des prix,
00:47:19 30 % des hôtels obligent à réserver plusieurs nuits.
00:47:22 Un handicap supplémentaire pour ceux qui veulent une chambre.
00:47:26 - Dans ces cas-là, le prix augmente un peu moins,
00:47:29 mais il augmente toujours beaucoup,
00:47:31 puisque l'augmentation est de 121 % en moyenne.
00:47:34 Ce qui fait que, par exemple,
00:47:37 une nuitée qui serait à 319 euros passe à 867 euros.
00:47:42 On est quand même encore dans une augmentation très importante
00:47:45 et une augmentation en plus qui va être un peu plus importante
00:47:49 pour la personne qui réserve,
00:47:50 puisqu'elle doit réserver plusieurs nuits.
00:47:53 - En attendant l'arrivée des Jeux olympiques,
00:47:55 l'UFC va continuer d'observer l'évolution des prix des hôtels.
00:47:59 - Bonne nouvelle, il sera plus facile de trouver de l'amoxycyline.
00:48:04 - Oui, un antibiotique très courant,
00:48:06 mais qui se fait rare dans les pharmacies depuis cet automne.
00:48:10 Selon l'Agence de sécurité du médicament,
00:48:12 les livraisons sont en cours chez les grossistes répartiteurs.
00:48:16 - Le pays a reçu son record d'exportation d'électricité.
00:48:19 - Tout à fait, le pays qui a fourni 18 680 mégawatts
00:48:22 en dehors de ses frontières.
00:48:24 L'année dernière, la France avait pourtant été contrainte
00:48:27 d'importer de l'électricité pour la première fois depuis 42 ans.
00:48:31 Comment expliquer ce revirement
00:48:33 et les demandes réponses avec ce sujet d'Audrey Bertheau ?
00:48:36 - La France avait de l'énergie à revendre.
00:48:39 Vendredi dernier, le pays a pu exporter
00:48:41 un volume record d'électricité vers ses pays voisins
00:48:45 en cause du vent, des températures élevées pour la saison
00:48:48 et un plus faible besoin d'électricité
00:48:50 sur notre territoire.
00:48:52 - Beaucoup de production d'électricité via l'éolienne,
00:48:55 un parc nucléaire qui fonctionne et une demande
00:48:58 qui est en diminution par rapport, d'habitude,
00:49:01 du fait des températures qui étaient anormalement élevées
00:49:05 et d'une activité en berne du fait des fêtes de Noël
00:49:10 font que la balance commerciale a été inversée
00:49:13 par rapport à l'année dernière,
00:49:15 puisque si l'année dernière, nous avons importé de l'électricité,
00:49:18 cette année, nous recommençons à exporter de l'électricité.
00:49:22 - 18 680 MW ont été exportés en une seule journée.
00:49:26 Le précédent record datait du 22 février 2019.
00:49:29 Il était de 17 415 MW.
00:49:32 Principaux acheteurs de cette électricité,
00:49:35 le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Suisse, l'Italie et l'Espagne.
00:49:39 Un volume record d'électricité exportée
00:49:41 qui ne devrait pas avoir d'impact sur notre facture.
00:49:44 - Il n'y a pas d'impact au niveau de la facture,
00:49:47 puisque nous avons la plupart des contrats EDF
00:49:50 avec des tarifs qui sont régulés.
00:49:53 - La semaine dernière, l'éolien a couvert environ 20 %
00:49:56 de la production électrique nationale.
00:49:58 De quoi alimenter des espoirs pour cet hiver.
00:50:00 - L'inflation devrait continuer de ralentir en France l'année prochaine.
00:50:05 - Dans sa dernière prévision, l'INSEE table sur un taux d'inflation
00:50:09 aux alentours de 4 % au début d'année,
00:50:11 un chiffre bien inférieur aux 6 % enregistrés à la même période
00:50:15 il y a un an.
00:50:16 Mais les Français y croient-ils vraiment ?
00:50:18 Nos journalistes ont tendu leur micro.
00:50:20 - En fait, tout a beaucoup augmenté,
00:50:23 mais si le prix de l'alimentation principale
00:50:29 pour nourrir les enfants, les grandes familles, tout ça,
00:50:33 si ça s'abaissait, ce serait formidable, comme le pain.
00:50:37 Ne serait-ce que le pain.
00:50:39 J'ai un petit revenu, je ne peux pas m'offrir le luxe
00:50:42 que j'offrais autrefois.
00:50:43 J'ai ressenti qu'il y a une augmentation des tarifs,
00:50:47 des prix alimentaires, même vestimentaires.
00:50:51 - Il y a plein de choses qu'on n'achète plus,
00:50:53 et puis dans un sens, c'est décroissant.
00:50:56 Ça peut être aussi pas mal.
00:50:58 On réfléchit plusieurs fois avant d'acheter quelque chose.
00:51:00 - Pour terminer ce journal,
00:51:02 si vous aviez prévu de vous rendre à la Tour Eiffel aujourd'hui,
00:51:05 elle est fermée au public en raison d'un mouvement de grève.
00:51:08 - Tout à fait.
00:51:09 Les salariés qui dénoncent la gestion actuelle
00:51:12 qui mène tout droit dans le mur.
00:51:13 Une grève qui coïncide avec le centenaire de la mort
00:51:16 de son créateur, Gustave Eiffel,
00:51:18 un génie connu dans le monde entier pour ses nombreuses œuvres.
00:51:21 Retour sur son parcours avec ce sujet de Jules Bedot,
00:51:23 Antoine Durand et Célia Gruyère.
00:51:25 - Génie, visionnaire, symbole de la France,
00:51:29 autant de mots pour décrire Gustave Eiffel.
00:51:32 100 ans après sa mort, il est reconnu dans le monde entier,
00:51:35 surtout pour sa célèbre tour,
00:51:37 construite en 1889 pour l'Exposition universelle.
00:51:41 - Un génie, un créatif,
00:51:44 donc un ingénieur, créatif et avant-gardiste.
00:51:48 - C'est tout le symbole de Paris.
00:51:51 La Tour Eiffel, c'est la première chose qui vient à l'esprit
00:51:53 pour les gens qui vivent à l'étranger.
00:51:55 - Aujourd'hui, nous lui devons un vaste patrimoine architectural
00:51:59 avec des centaines de constructions sur tous les continents
00:52:02 et notamment des ponts.
00:52:03 - Il est certainement un visionnaire.
00:52:07 Il a réussi à relever un grand nombre de défis
00:52:12 et notamment des records de hauteur,
00:52:16 à la fois à travers des projets de viaduc de pont,
00:52:22 comme le pont sur le Douro, le viaduc de Garabit,
00:52:26 mais bien sûr la Tour Eiffel,
00:52:28 qui couronne un peu toute sa carrière de constructeur.
00:52:33 - Mais Gustave Eiffel a aussi plusieurs inventions scientifiques
00:52:36 à son actif dans les domaines de la météorologie
00:52:39 et de l'aérodynamisme.
00:52:41 Autant d'innovations qui ont poussé ses descendants
00:52:44 à demander son entrée au Panthéon.
00:52:46 - C'est la fin de ce journal. Merci beaucoup, Mathieu Devese.
00:52:48 On se retrouve tout à l'heure pour un nouveau point
00:52:51 sur les principales informations.
00:52:53 180 minutes Info marque une courte pause.
00:52:56 Restez avec nous, restez sur CNews.
00:52:58 On sera avec nos nombreux invités pour débattre sur l'actualité,
00:53:02 notamment sur ce chèque de Noël qui a été refusé
00:53:06 à une famille d'un émeutier.
00:53:08 On en parlera avec nos invités.
00:53:10 Restez avec nous, l'information continue.
00:53:12 - Bientôt 15h15 sur CNews. Merci beaucoup d'être avec nous.
00:53:19 180 minutes Info continue pour une deuxième partie d'émission.
00:53:24 Raphaël Stainville, rédacteur en chef du JDD, est toujours avec nous.
00:53:27 Merci beaucoup d'avoir répondu à notre invitation.
00:53:30 Vous êtes accompagné, juste à côté de vous,
00:53:31 de Xavier Roffert, criminologue.
00:53:33 Merci beaucoup, Xavier, d'être parmi nous.
00:53:36 On accueille également sur notre plateau Alice Cordier.
00:53:39 Vous êtes directrice du collectif Nemesis.
00:53:41 Merci beaucoup d'être avec nous.
00:53:42 Et à vos côtés, Jean-Michel Fauvergue,
00:53:44 ancien chef du RED, un habitué de CNews.
00:53:46 - Bonjour.
00:53:48 - Merci beaucoup d'être avec nous.
00:53:49 On va débattre et revenir ensemble sur cette actualité
00:53:53 à Villeneuve-le-Roi, où le maire a décidé de punir la famille
00:53:56 d'un émeutier en la privant d'un chèque de Noël.
00:53:59 Le jeune homme avait participé aux émeutes de cet été,
00:54:02 en juin dernier, après la mort de Naël.
00:54:05 Une sanction logique pour le maire, récit de Célia Gruyère.
00:54:08 On ouvre les débats juste après.
00:54:10 - Pas de chèque de Noël cette année
00:54:13 pour la famille d'un émeutier à Villeneuve-le-Roi.
00:54:16 Le jeune homme a été condamné à 12 mois de prison avec sursis.
00:54:20 Il avait participé à la dégradation du poste de police
00:54:24 pendant les émeutes de juin dernier, après la mort de Naël.
00:54:27 Alors, pas question pour le maire de lui faire profiter
00:54:30 du chèque de Noël.
00:54:31 - C'était parfaitement illisible de lui payer
00:54:34 ses cadeaux de Noël.
00:54:35 Lui qui a eu l'initiative
00:54:39 de s'en prendre au poste de police municipale,
00:54:42 il aurait été inconvenant que la mairie de Villeneuve-le-Roi
00:54:46 lui délivre cette initiative de Noël
00:54:48 pour lui souhaiter un très joyeux Noël.
00:54:51 - L'individu, âgé de 19 ans, habite toujours chez ses parents.
00:54:54 - Il est majeur, mais au domicile de ses parents,
00:54:58 et donc il fait partie de cette famille.
00:55:01 Et donc, il me semble que c'est pas très difficile
00:55:05 pour les parents de surveiller un seul enfant.
00:55:08 - Contacté par RTL, le jeune homme a affirmé n'avoir rien cassé
00:55:12 et s'être simplement retrouvé à proximité du commissariat.
00:55:16 Il s'est dit prêt à rencontrer le maire
00:55:19 pour tenter de le convaincre de revenir sur la sanction.
00:55:22 - Alice Cordier, est-ce que vous comprenez
00:55:25 cette décision du maire qui a voulu taper du poing sur la table,
00:55:29 donner aussi un exemple pour ceux qui...
00:55:32 Il y a des maires qui n'osent pas prendre des décisions
00:55:36 à l'encontre des émeutiers de cet été.
00:55:38 Est-ce que c'est une décision justifiée, selon vous ?
00:55:41 - Oui, c'était une démarche du président de la République,
00:55:44 de taper au niveau du portefeuille.
00:55:46 Ce n'est pas une allocation, ce n'est pas un dû,
00:55:48 c'est un chèque mis en place par la collectivité publique.
00:55:51 Je comprends qu'on n'ait pas forcément envie
00:55:53 que ça parte dans le cadeau de Noël d'un émeutier,
00:55:56 d'autant plus que derrière tout cela,
00:55:58 c'est quand même, je l'ai expliqué tout à l'heure à nos amis,
00:56:01 c'est quand même la mère de ce jeune homme,
00:56:04 qui est visiblement enfant en IC,
00:56:06 en tout cas, il n'y a pas d'autre enfant dans le foyer,
00:56:07 qui a fait la demande pour son fils tant de 19 ans
00:56:09 qui avait brûlé le commissariat avant,
00:56:11 d'avoir accès à son chèque cadeau qu'il a tous les ans.
00:56:14 On peut se demander aussi, très souvent,
00:56:16 moi on me dit "oui, mais la responsabilité parentale,
00:56:18 il faut faire très attention à ça",
00:56:19 parfois c'est des mères célibataires.
00:56:21 Moi, je serais mère de famille,
00:56:22 mon fils aurait commis ce qu'il a fait à 19 ans,
00:56:25 ou peu importe, et aurait pris 12 mois de prison exsurcie,
00:56:29 je me ferais toute petite.
00:56:31 Il y a quand même une insolence de la part des parents,
00:56:33 qui se retrouve après dans le langage du fils,
00:56:35 qui n'hésite pas à aller parler aux médias,
00:56:38 aller après interpeller le maire,
00:56:40 moi je suis assez sidéré par ce comportement.
00:56:42 - Oui, pour revenir sur votre argument,
00:56:45 Emmanuel Macron, au sujet des émeutes cet été,
00:56:48 avait déclaré vouloir des politiques de sanction
00:56:50 quand des parents sont vraiment dans l'irresponsabilité,
00:56:53 mais il se refusait néanmoins de supprimer
00:56:55 les allocations familiales.
00:56:57 Jean-Marc Pauvre, là on est sur une sanction,
00:57:00 on va dire, quand même minime, puisque c'est un chèque,
00:57:02 un chèque qui était dû pour la famille,
00:57:05 c'est un cadeau communal de la part de ce maire.
00:57:09 Est-ce que ça va porter ses fruits ?
00:57:11 Est-ce que de refuser un chèque de Noël,
00:57:13 ça peut dissuader de futurs émeutiers ?
00:57:16 - On va commencer par ça, et puis on verra le résultat.
00:57:19 Déjà, il a eu un cadeau, 18 mois de prison avec sursie,
00:57:21 avec sursie, ça veut dire cadeau, pas de prison.
00:57:24 C'est déjà un premier cadeau.
00:57:25 La deuxième chose, c'est qu'est-ce qui se passe à Noël,
00:57:28 quand on dit à nos enfants, le Père Noël va arriver,
00:57:31 est-ce que t'as été sage ?
00:57:32 Il n'a pas été sage, il n'a pas eu de cadeau de Noël,
00:57:35 donc tout ça est tout à fait logique.
00:57:37 Ensuite, c'est quelqu'un qui s'en prend au commissariat,
00:57:40 à la police, moi j'aime pas par définition
00:57:42 qu'on s'en prenne au commissariat à la police,
00:57:44 donc c'est une troisième raison pour moi de ne pas avoir ce cadeau.
00:57:48 Et ensuite, si on creuse un peu,
00:57:50 c'est quand même quelque chose que l'on accorde collectivement,
00:57:55 avec l'argent du contribuable, donc on y participe tous,
00:57:59 et c'est une volonté collective de faire plaisir à des gens
00:58:02 qui n'ont pas les moyens et qui respectent les règles.
00:58:05 - Là, le roi, 40 euros est donné aux personnes seules,
00:58:07 50 euros aux couples, 60 euros au foyer de trois personnes,
00:58:10 donc le foyer est justement concerné par cet émeutier,
00:58:13 ou encore 70 euros pour les familles de quatre.
00:58:15 Donc c'est vrai qu'on est quand même sur une municipalité
00:58:17 à l'écoute de ces riverains, et puis finalement,
00:58:20 ça paye la facture.
00:58:21 - Et qui fait des efforts collectivement,
00:58:23 parce que quand elle donne ces chèques-là,
00:58:25 elle le fait au nom des concitoyens les plus aisés,
00:58:27 enfin ceux qui contribuent,
00:58:29 aux concitoyens qui en ont le plus besoin.
00:58:31 Or, on peut s'attendre à ce qu'en face,
00:58:33 il y ait une proportionnalité des choses,
00:58:36 c'est-à-dire qu'il y ait aussi
00:58:38 une espèce de collectivisation de la responsabilité,
00:58:41 c'est-à-dire que lui est responsable,
00:58:43 et ses parents sont responsables aussi, donc pas de cadeau.
00:58:46 - Donc ils n'avaient refait pas de cadeau
00:58:48 pour ces jeunes délinquants qui finalement,
00:58:50 on va le rappeler, pendant les émeutes,
00:58:52 c'était plus de 40 000 forces de l'ordre mobilisées,
00:58:55 plus de 900 forces de l'ordre blessées également.
00:58:58 On avait affaire de jeunes émeutiers
00:59:01 qui ont agi comme de vrais adultes,
00:59:04 de vrais criminels, on peut le dire,
00:59:06 et finalement, là, qui réclament un chèque de Noël,
00:59:09 qui s'étonnent de ne pas le recevoir.
00:59:11 - On va repartir du commencement des choses,
00:59:13 si vous voulez bien.
00:59:14 Si l'on en croit le ministre de l'Intérieur,
00:59:17 les émeutes de la fin juin, début juillet 2023,
00:59:22 ont frappé, frappé sérieusement,
00:59:24 un carreau cassé des déprédations, des ravages, etc.
00:59:28 533 villes de France,
00:59:31 et coûté à la collectivité, à la louche,
00:59:34 à peu près un milliard d'euros.
00:59:37 Dans les villes en question,
00:59:39 on nous dit, le gouvernement nous a dit,
00:59:42 sans publier la liste des villes en question,
00:59:45 que 170 d'entre elles
00:59:47 n'étaient pas affectées par la politique de la ville,
00:59:51 cherchant à accréditer l'idée que, comme d'habitude,
00:59:54 les émeutes n'avaient pas éclaté
00:59:57 et n'avaient pas été dirigées à partir des quartiers hors contrôle,
01:00:00 qui parsèment la France dans la périphérie des métropoles, surtout.
01:00:05 C'est faux.
01:00:06 Nous avons identifié, nous, les criminologues,
01:00:09 on a identifié 320 des 533 villes en question.
01:00:13 Dans les 320 villes en question,
01:00:17 toutes les déprédations ont commencé et ont été menées
01:00:20 à partir des quartiers de la politique de la ville.
01:00:23 Sauf si, par un miracle absolu,
01:00:25 c'est dans celles qu'on n'avait pas identifiées,
01:00:28 que, par coup de bol, ça s'était passé autrement,
01:00:31 ça n'est pas crédible, donc ça provient des quartiers en question.
01:00:34 On le sait très bien que, dans ces quartiers,
01:00:37 il y a des espèces de milices, de bandes armées,
01:00:40 la plus grave d'entre elles, à Marseille,
01:00:42 quand même, 48 morts depuis le début de l'année, c'est pas rien.
01:00:46 Et dans ces quartiers en question, vous avez des groupes armés.
01:00:49 Mais c'est pas ceux-là qui ont été arrêtés.
01:00:51 J'ai été stupéfait de voir des magistrats,
01:00:54 alors trichent-ils, sont-ils niais,
01:00:57 qui nous ont dit "Alors voilà, on a arrêté X milliers d'émeutiers."
01:01:01 - Apparemment, la réponse pénale a été importante.
01:01:04 - Non, pas du tout.
01:01:05 - Elle a pas été assez.
01:01:07 - Évidemment non, parce que, dans une émeute,
01:01:10 vous avez deux éléments, ceux qui sont aguerris,
01:01:13 ceux qui ont l'habitude de ça.
01:01:15 Non, plus que les leaders, la bande entière
01:01:19 qui se trouve face aux policiers, aux CRS, aux gendarmes,
01:01:22 tous les mois, et ceux-là, on ne les arrête jamais,
01:01:25 car dès qu'ils voient le premier quart de police, ils disparaissent.
01:01:29 Et ceux qui se font arrêter, c'est des bénets,
01:01:31 qui, s'il a raison, traînaient dans le coin,
01:01:34 c'est lui qui a été arrêté.
01:01:35 On a arrêté, il fallait bien arrêter quelqu'un.
01:01:38 Et donc, voilà.
01:01:39 Donc, je crois qu'on n'a pas les éléments
01:01:42 nous permettant de nous faire un jugement clair
01:01:45 sur l'affaire en question.
01:01:46 Hélas, les fauteurs d'émeute,
01:01:48 les premiers à avoir ravagé les quartiers,
01:01:51 n'ont pas été arrêtés.
01:01:52 - C'est ça, parce qu'il y a que 9 %,
01:01:54 moins de 9 % des émeutiers
01:01:56 qui avaient, pour motivation, la défense de la cause Nahel.
01:01:59 Ensuite, c'était vraiment des effets de groupe,
01:02:03 des effets de masse,
01:02:04 c'était l'opportunisme d'aller piller les magasins.
01:02:07 - L'effet d'Aubaine. - Voilà.
01:02:08 Ils ont profité de cette cause Nahel
01:02:11 pour s'en prendre à des commissariats.
01:02:14 Là, c'est un poste de police qui a été touché.
01:02:17 On a 250 écoles qui ont été dégradées ou détruites en France.
01:02:21 Raphaël Stainville, est-ce que ce maire a eu raison
01:02:24 de s'attaquer à la famille ?
01:02:26 Parce qu'on est sur la responsabilité des parents,
01:02:28 et pourtant, là, on est sur un émeutier qui est majeur,
01:02:31 qui est âgé de 19 ans.
01:02:33 - Poser la question aux Français,
01:02:36 de savoir si le maire a eu raison
01:02:38 de sanctionner ce jeune homme et sa famille...
01:02:41 - Parce qu'il n'y a personne qui s'indigne de cette sanction.
01:02:44 - Je pense que l'immense majorité des Français...
01:02:47 Et quand même, la sanction est très relative.
01:02:50 40, 50, 500... - On aurait pu lui demander
01:02:52 de contribuer à la rénovation des écoles,
01:02:55 ou même, cet été, de...
01:02:56 - Vous avez raison.
01:02:58 Xavier Rofeur a évoqué ce chiffre d'un milliard d'euros
01:03:01 du coût de ces déprédations
01:03:05 commises pendant les émeutes,
01:03:07 versus quelques dizaines d'euros.
01:03:11 Très honnêtement, on voit très bien
01:03:13 qu'il n'y a rien de scandaleux.
01:03:15 C'est faire preuve de bon sens, de cohérence.
01:03:20 C'est certes symbolique,
01:03:22 mais c'est remettre un petit peu d'autorité
01:03:25 et de bon sens dans la politique de la ville.
01:03:29 - On va écouter Carl Olive,
01:03:30 qui était invité sur notre antenne ce matin.
01:03:34 Il s'est exprimé sur cette actualité
01:03:37 et il salue la décision du maire de Villeneuve-le-Roi.
01:03:40 - Quand on croise un tout petit peu,
01:03:42 ce monsieur, sauf à ce que je me trompe,
01:03:44 est toujours au foyer avec ses parents.
01:03:46 C'est la condition par laquelle,
01:03:48 avec un fouet de trois personnes,
01:03:50 cette famille pouvait bénéficier de 60 euros.
01:03:52 Donc, il n'y a pas une responsabilité pénale
01:03:55 à l'endroit d'un majeur,
01:03:56 mais une responsabilité morale et psychologique.
01:03:59 Moi, j'ai des garçons qui sont majeurs.
01:04:01 Quand un garçon majeur vit chez moi,
01:04:03 je ne vais pas l'applaudir dès demain
01:04:05 quand il rentre après avoir brûlé
01:04:07 la police municipale de Villeneuve-le-Roi.
01:04:09 Donc, moi, je salue, finalement,
01:04:12 cette décision réciprocitée,
01:04:13 entre les droits et les devoirs.
01:04:15 C'est ce qu'attendent les Français.
01:04:17 Je suis convaincu que la majeure partie
01:04:20 des 11 000 habitants de Villeneuve-le-Roi
01:04:22 applaudissent dès demain, ce qui nous évite
01:04:24 d'osciller entre l'impunité et le laxisme.
01:04:27 - Michel Fauvergue,
01:04:28 est-ce qu'on peut, en France,
01:04:30 instaurer cette sanction sur les parents,
01:04:33 pointer du doigt la responsabilité des parents ?
01:04:36 Est-ce que le peuple français
01:04:38 est aussi à même à adopter cette vision des choses ?
01:04:42 Parce que là, on punit toute une famille.
01:04:44 Il n'y avait qu'un enfant dans ce foyer.
01:04:47 Mais si on était sur un schéma de plusieurs enfants,
01:04:49 est-ce que la délinquance d'un seul membre de la famille
01:04:52 doit coûter aux autres ?
01:04:55 - Moi, je crois qu'il faut en finir
01:04:57 avec un certain nombre d'excuses que l'on a.
01:04:59 On ne va pas faire ça parce qu'on punit la famille
01:05:02 ou on ne va pas faire des amendes pénales
01:05:04 parce que les gens ne sont pas solvables,
01:05:07 ce qui est faux, d'une manière générale.
01:05:09 Il faut passer à la phase un peu supérieure.
01:05:11 Je suis désolé de vous le dire,
01:05:13 mais Elisabeth Borne l'a fait, du moins, dans les dires.
01:05:18 Après, il faudra passer dans les actes.
01:05:20 Et Mme Aurore Berger, la ministre, l'a fait aussi,
01:05:23 en disant qu'à la suite, justement, de ces émeutes-là,
01:05:27 il fallait responsabiliser les parents.
01:05:29 Ils ont même avancé le fait
01:05:30 qu'il y aura des travaux d'intérêt généraux
01:05:33 pour les parents dont les enfants
01:05:35 n'auront pas respecté leurs obligations,
01:05:39 d'une manière générale.
01:05:40 Il y a plein d'autres choses dans les annonces faites.
01:05:42 Donc, on y avance gentiment, prudemment,
01:05:45 mais on avance vers ça.
01:05:47 Je souligne aussi que, dans certains cas,
01:05:49 certaines municipalités ont expulsé,
01:05:52 avec les bailleurs sociaux,
01:05:54 avec certains logements sociaux,
01:05:56 des jeunes trafiquants de stupes
01:05:58 qui faisaient vivre toute la famille.
01:06:00 Ils les ont expulsés.
01:06:01 Il faut continuer là-dessus,
01:06:02 parce qu'il y a, à la fois, d'un côté, la sanction pénale,
01:06:05 qu'on a du mal, en France, il faut le dire, à...
01:06:08 - Oui, ça a été... - On a un problème de justice.
01:06:10 La réponse par rapport aux émeutes a été unique et inédite.
01:06:13 - Elle a été importante. - Elle a été importante
01:06:15 face à la situation.
01:06:16 Maintenant, on est retombés
01:06:18 dans les errements traditionnels de cette justice,
01:06:20 qui est plutôt laxis, d'une manière générale.
01:06:24 Sans généraliser, mais plutôt laxiste.
01:06:26 De l'autre côté, on a aussi tout ce qui est...
01:06:28 Tout ce qui est ces cadeaux-là,
01:06:30 tout ce qui est de l'administratif.
01:06:31 Revenons aussi sur un certain nombre de cadeaux de ce type-là.
01:06:35 Alice Cordier, je vous vois acquiescer
01:06:37 les propos de Jean-Michel Fauvergne.
01:06:38 Oui, la justice a été ferme et presque déstabilisante,
01:06:41 puisqu'on n'est pas habitués à ce genre de peine.
01:06:44 Voilà, et c'est dommage, en effet,
01:06:46 que ce soit exclusivement lié aux émeutes,
01:06:48 parce qu'il y a tout un tas de...
01:06:50 Le trafic de banques, le trafic de drogue, pardon,
01:06:52 qui fait énormément de dégâts.
01:06:54 Et là, on ne parle pas que de magasins,
01:06:55 on parle aussi de vie humaine,
01:06:56 et on aimerait que cette justice réalise un tout petit peu aussi ça.
01:07:00 Vous avez soulevé aussi un point intéressant.
01:07:03 Pour moi, je pense qu'il est essentiel
01:07:05 de s'en prendre vraiment aux portes-monnaies familiales,
01:07:08 tout simplement parce qu'il y a beaucoup de communautés
01:07:10 qui agissent d'un point de vue clanique.
01:07:13 Ils n'agissent pas comme des individus seuls.
01:07:17 Ils représentent un clan.
01:07:19 Chaque membre de ce clan dépend de l'autre.
01:07:21 Et pour dire de façon un petit peu plus simple,
01:07:24 ils ont tous la tête sous le même bonnet, on va dire ça comme ça.
01:07:26 Donc quand on s'en prend un l'un et qu'on touche les familles,
01:07:29 je pense que ça touchera beaucoup plus les délinquants
01:07:31 qui, là, verront une pénalisation globale.
01:07:35 On sait qu'aujourd'hui, au nom du clan, on justifie tout.
01:07:38 Il n'y a pas très longtemps, une jeune femme a été frappée
01:07:41 parce qu'elle avait accusé le frère d'une autre femme
01:07:44 de la communauté d'agression sexuelle,
01:07:46 et la sœur est venue venger son frère.
01:07:49 On justifie tout. Les émeutes, c'était la même chose.
01:07:51 Vous avez tué un des nôtres, on va piller vos magasins,
01:07:53 on va attaquer vos logements privés,
01:07:54 parce que c'est aussi arrivé, on disait que la prochaine fois,
01:07:57 ça arriverait, c'est déjà arrivé que des logements privés
01:07:59 aient été pillés par les émeutiers.
01:08:00 Et on voit une véritable division de la société là-dessus.
01:08:04 Donc voilà, on sait qu'aujourd'hui, on a aussi...
01:08:07 Les parents ont tout ce qu'il faut en termes de système social,
01:08:11 d'accompagnement des familles pour pouvoir être aidés,
01:08:14 si jamais leur enfant, en tout cas,
01:08:16 s'il n'arrive plus à gérer la situation.
01:08:19 Donc des parents qui, aujourd'hui, ne maîtrisent pas,
01:08:21 c'est des parents qui ne sont pas allés non plus,
01:08:23 peut-être, vers les services sociaux qui existent.
01:08:26 - Pour mettre de l'ordre dans les familles avant de...
01:08:28 - Exactement. Et donc, c'est bien normal aussi
01:08:30 qu'elles soient pénalisées à ce niveau-là.
01:08:32 - On ouvre un nouveau chapitre,
01:08:34 et cela concerne la loi Immigration.
01:08:36 Le vote de cette loi a suscité plusieurs réactions en France,
01:08:40 mais pas seulement, vous allez le voir.
01:08:41 Elle n'est pas passée inaperçue en Algérie.
01:08:44 De nombreux ressortissants algériens se posent des questions.
01:08:47 Vont-ils rencontrer des difficultés
01:08:49 dans l'obtention de titres de séjour
01:08:50 ou en cas de regroupement familial ?
01:08:52 Alors, les Algériens doivent-ils être inquiets ?
01:08:54 Éléments de réponse avec Kylian Salé.
01:08:57 - Le cadeau empoisonné de fin d'année,
01:08:59 voilà comment est qualifiée la loi Immigration
01:09:01 par un grand quotidien algérien.
01:09:03 Le journal regrette les règles strictes et réservées
01:09:06 aux ressortissants algériens en situation irrégulière.
01:09:09 En revanche, pas d'inquiétude à avoir pour les citoyens en règle.
01:09:12 Et pour cause, depuis 1968,
01:09:14 des accords lient la France et l'Algérie.
01:09:17 Par exemple, les conditions d'entrée et de séjour
01:09:20 sont facilitées pour les ressortissants algériens en France.
01:09:23 Le regroupement familial est assoupli
01:09:25 sans aucune condition pour les Algériens,
01:09:27 contrairement aux autres pays du Maghreb.
01:09:29 L'installation en France est facilitée
01:09:32 si la personne exerce un métier dans le commerce.
01:09:35 Ces avantages sont conservés par les Algériens
01:09:37 en matière d'intégration,
01:09:39 car les traités internationaux
01:09:40 sont supérieurs à toutes les lois françaises.
01:09:43 Conséquence, les Algériens ne sont pas concernés
01:09:46 par la loi immigration, à l'exception du volet expulsion.
01:09:50 Depuis plusieurs semaines,
01:09:51 certaines personnalités politiques appellent à remettre en cause
01:09:54 ces accords de 1968.
01:09:56 C'est le cas de Marine Le Pen, Eric Ciotti
01:09:58 ou encore l'ancien Premier ministre Edouard Philippe.
01:10:02 - De retour dans "180 minutes infoul".
01:10:04 Je vais en profiter pour saluer Fadila Maroufi.
01:10:08 Vous êtes anthropologue militante laïque belge.
01:10:11 Ensemble, on va revenir dans un instant
01:10:13 sur ces ONG qui seraient liées au Hamas.
01:10:17 Mais pour l'instant, on va revenir à la loi immigration.
01:10:19 Raphaël Stainville, est-ce que c'est bien un cadeau empoisonné
01:10:23 pour les Algériens, comme le titrent les quotidiens du pays ?
01:10:27 - On va les rassurer, les Algériens.
01:10:28 Rien ne change pour eux, c'est toujours open bar.
01:10:31 Effectivement, les réactions d'Alger
01:10:34 sont fidèles à ce qu'ils ont toujours fait
01:10:40 et dit à l'égard de la France,
01:10:42 mais ça ne change rien, malheureusement, pour eux.
01:10:45 Les traités de 68 qui lient la France à l'Algérie
01:10:50 font qu'ils sont exclus des lois ordinaires.
01:10:54 Et donc, quelles que soient les lois qui sont votées,
01:11:00 les Algériens ne sont pas concernés aujourd'hui
01:11:03 par toutes les lois islamiques qui sont votées depuis 68.
01:11:07 Donc, rien ne change.
01:11:09 Et même s'agissant des expulsions qui seraient facilitées,
01:11:14 là encore, c'est une sorte de mascarade
01:11:17 parce qu'Alger, on le sait, est très réticent
01:11:21 à délivrer ses fameux laissés-passer consulaires.
01:11:23 Et donc, la situation, malheureusement pour nous, Français,
01:11:27 nous condamne à devoir subir toujours plus
01:11:33 ces ressortissants algériens en la matière.
01:11:37 Il y a aussi le site d'information "Tout sur l'Algérie" qui dit
01:11:40 "C'est un vote qui rapproche davantage du pouvoir l'ERN
01:11:43 "et les clandestins, eux, se moquent des lois restrictives ou pas.
01:11:46 "Ils trouveront toujours le moyen de continuer à affluer
01:11:49 "et donner des arguments supplémentaires
01:11:50 "au Rassemblement national."
01:11:51 Est-ce que vous partagez cette idée, Xavier Roffert ?
01:11:55 Alors, moi, je constate qu'entre notre sujet précédent et celui-ci,
01:11:59 on est toujours dans le même.
01:12:00 Il se trouve que j'ai eu un paquet important d'étudiants
01:12:05 du Maghreb algérien, tunisien, marocain.
01:12:07 Naturellement, à l'Institut de criminologie,
01:12:09 ils terminent dans la police, dans l'enseignement, etc.
01:12:12 Aujourd'hui, certains d'entre eux, en Algérie notamment,
01:12:15 ont des fonctions éminentes.
01:12:17 Et une fois, j'étais devant l'un d'entre eux,
01:12:20 un rand de ministre, pas n'importe quoi,
01:12:23 qui me montrait une espèce de diagramme
01:12:25 où il y avait, vous savez, comme un électrocardiogramme,
01:12:27 des petits croisillons et puis des flèches qui montaient vers le haut.
01:12:31 Et puis, il me dit "Tu sais ce que c'est, ça ?"
01:12:33 Alors, je lui ai dit "Non", il me dit ça.
01:12:35 Et tu vois, dans la ville d'Alger, c'est les vols à main armée.
01:12:37 Et tu sais quand c'est la pointe, les sommets,
01:12:41 c'est quand il y a des vacances scolaires en France.
01:12:43 Ça les enquiquine autant que nous.
01:12:45 - Le fait que tout le monde revienne... - Voilà.
01:12:47 Donc, le fait qu'il y ait des zones hors contrôle en France,
01:12:51 dans lesquelles des éléments qui sont déjà pas très bien vus chez eux
01:12:54 viennent se réfugier,
01:12:56 et qu'après ça, ils reviennent au bled pendant les vacances
01:12:59 et qu'ils font comme à la maison, je vais dire à la maison, en France,
01:13:03 et qu'ils attaquent la pharmacie du coin ou l'épicerie du coin
01:13:06 pour avoir les 200-300 euros pour s'acheter de la drogue,
01:13:09 ça les amuse pas plus que nous.
01:13:10 Donc, je pense qu'au lieu de se renvoyer la balle les uns les autres,
01:13:16 il faudrait avoir avec eux une coopération plus poussée sur ces secteurs-là,
01:13:22 de façon à régler le problème une fois pour toutes.
01:13:24 Ils n'ont clairement...
01:13:26 Les gens qui vivent dans ces quartiers-là,
01:13:28 ils n'ont plus peur de la police française.
01:13:31 J'entendais tout à l'heure parler des bonnes intentions de Mme Borne.
01:13:34 Vous savez, il y a une différence entre les journalistes, les policiers.
01:13:38 Dans les cités, en question, ils sont pas trop appréciés.
01:13:41 Ils adorent les criminologues.
01:13:42 - Des fois, dans les cités, certains réclament la présence policière,
01:13:46 une présence policière plus importante.
01:13:48 - Je parle des voyous.
01:13:49 - Ah, les voyous, non, mais les habitants...
01:13:51 - Par contre, ils adorent les criminologues.
01:13:53 Le nombre de fois où ils m'ont dit "c'est vrai que t'as vu des mafieux",
01:13:57 ils sont pas mais ça leur plaît beaucoup.
01:13:58 - Vous êtes la mascotte.
01:14:00 - C'est la facilité de dialogue avec eux.
01:14:01 Ce qu'ils nous disent,
01:14:02 c'est que les décisions qui sont prises à Matignon et ailleurs,
01:14:05 elles arrivent jamais sur le terrain.
01:14:07 - C'est ça.
01:14:08 - Elles arrivent jamais sur le terrain, ça reste théorique.
01:14:10 Alors, quand il s'agit d'impressionner les gens de la droite,
01:14:14 on dit "on va faire intervenir l'armée".
01:14:16 Vous savez, j'ai écrit mon premier livre
01:14:19 sur les problèmes de violence sociale en 1983.
01:14:22 Ça fait 40 ans.
01:14:23 Il était déjà question de faire intervenir l'armée
01:14:25 dans les quartiers en question, ce qui serait une sottise d'ailleurs.
01:14:28 - On vous entend à des visites de la CRS 8 dans les cités.
01:14:32 - On est aussi au 40e anniversaire
01:14:35 de la visite du président Mitterrand aux Manguettes,
01:14:38 à côté de Vénitieux, là, vous savez, la cité.
01:14:40 C'était déjà les premières émeutes il y a 40 ans.
01:14:43 À l'époque, il y avait 50 quartiers hors contrôle,
01:14:45 aujourd'hui, il y en a 700.
01:14:46 Voilà, c'est ça, la réalité.
01:14:48 - Jean-Michel Fauverg, un dernier mot sur ce chapitre.
01:14:50 Est-ce que vous comprenez aussi les inquiétudes des Algériens
01:14:54 et de cette perception de la loi immigration en Algérie ?
01:14:57 On voit que la loi, elle est vivement critiquée
01:15:00 et vivement inquiétée.
01:15:02 - Alors moi, je comprends bien les inquiétudes des Français.
01:15:04 Celles des Algériens, en Algérie, ça reste leur inquiétude à eux.
01:15:08 Chacun a du boulot chez soi, ça, c'est la première chose.
01:15:13 La deuxième chose, effectivement...
01:15:15 - Quand ils disent que ça va rapprocher le RN du pouvoir,
01:15:19 est-ce que vous pensez que cette loi immigration...
01:15:21 - Je vous ferai la même réponse
01:15:22 pour les analyses politiques des uns et des autres.
01:15:25 Je pense que les analyses fines politiques,
01:15:28 elles ne sont pas de cet ordre-là.
01:15:30 Je pense tout simplement que c'est quelque chose de très pragmatique.
01:15:34 C'est-à-dire qu'effectivement, aujourd'hui, comme l'a dit Raphaël,
01:15:38 les Algériens ne sont pas concernés par cette loi immigration.
01:15:41 Mais ce qu'a réveillé cette loi immigration
01:15:44 et quelques articles qu'ont fait l'ancien Premier ministre,
01:15:50 par exemple, etc., c'est que ça a mis en lumière
01:15:53 ce traité de 1968, ce traité international,
01:15:58 qui est un traité important de la migration
01:16:01 entre la France et l'Algérie.
01:16:03 Cet article-là doit être...
01:16:06 C'est Elisabeth Borne, pardon,
01:16:09 le disait pendant la discussion à la loi immigration.
01:16:12 Cet article-là doit être revu,
01:16:15 parce qu'il y a des avenants,
01:16:16 et un quatrième avenant qui doit être revu rapidement.
01:16:20 Je pense que, nul doute qu'il sera revu à l'allure
01:16:24 de ce qui a été dit sur cette loi immigration.
01:16:26 Je pense que c'est le moment, si on ne veut pas toucher...
01:16:29 Alors, effectivement, c'est un traité international
01:16:31 qui ne peut être discuté que par le président de la République
01:16:33 ou par des sommités internationales.
01:16:36 Nul doute qu'on peut travailler,
01:16:38 si on ne veut pas toucher à cette loi de 68,
01:16:40 on peut peut-être dire aux Algériens,
01:16:43 "Bon, maintenant, peut-être que vous pourriez reprendre
01:16:45 "vos étrangers en situation irrégulière qui sont sous le QTF."
01:16:48 C'est une condition déjà sine qua non.
01:16:50 Peut-être faire cette espèce de marchandage
01:16:53 dont on n'a pas l'habitude de faire en France.
01:16:56 On est trop sympa, trop gentil.
01:16:57 On n'ose pas. Alice Cordier.
01:16:59 Moi, je comprends la peur des Algériens,
01:17:01 puisqu'ils vont devoir reprendre, peut-être, justement,
01:17:04 leur ressortissant, et pas le haut du panier,
01:17:06 parce qu'hier, on parlait de ces 11 jeunes
01:17:09 qui se sont échappés du centre de rétention administrative,
01:17:11 et ce qui nous a fait une sorte de zoom
01:17:13 sur ce qu'est un centre de rétention administrative.
01:17:15 Il s'avère que dans ces centres, c'est 96 % d'hommes
01:17:18 et c'est une énorme majorité d'Algériens, en fait.
01:17:21 Plus de un quart sont Algériens.
01:17:23 Et ceux qui sont dans les écrats,
01:17:25 c'est ceux qui ont déjà été des délinquants,
01:17:28 et c'est les pires qu'on met dans ces places.
01:17:30 - On attend qu'ils repartent. - Tout à fait, exactement.
01:17:33 Donc, en fait, aujourd'hui, c'est la loi immigration.
01:17:35 Ce que l'Algérie voit, c'est que peut-être, demain,
01:17:37 ce sera leur mise en cause de ce fameux traité
01:17:40 qu'on aimerait, je pense, tous retravailler.
01:17:43 Et ça veut dire aussi l'arrivée de leur ressortissant,
01:17:46 et peut-être pas, en effet, les meilleurs.
01:17:48 - Et puis, cette information,
01:17:49 pour terminer cette partie de 188 Infos,
01:17:53 la Belgique accueille des associations
01:17:55 dont certains membres présentent des liens
01:17:57 avec les organisations terroristes, comme le Hamas
01:17:59 ou encore le Front de libération de la Palestine.
01:18:02 Pour en parler avec nous,
01:18:04 je salue à nouveau Fadila Maroufi.
01:18:06 Merci beaucoup d'être avec nous.
01:18:08 Vous êtes anthropologue, militante laïque belge.
01:18:11 Est-ce que vous pouvez m'expliquer un petit peu
01:18:13 comment des associations liées au Hamas
01:18:15 ont-elles pu prospérer en Belgique ?
01:18:18 - Alors, c'est pas quelque chose de nouveau.
01:18:20 On peut le voir avec d'autres associations,
01:18:22 d'autres ONG qui ont été accueillies en Belgique,
01:18:26 comme le CCIF, qui avait été déçue par la France.
01:18:29 Ils sont nombreux, en tout cas,
01:18:32 à venir s'implanter à Bruxelles.
01:18:35 Pourquoi Bruxelles ?
01:18:36 Parce qu'il y a les institutions européennes, évidemment.
01:18:38 Il y a un gros lobby
01:18:39 et une grande force de pression sur l'Europe.
01:18:44 On sait qu'il y a des associations
01:18:46 comme l'ENAR, notamment l'European Network Against Racisme,
01:18:50 qui est en lien avec les Frères Musulmans.
01:18:52 On sait qu'il y a eu le Femizo,
01:18:54 vous vous rappelez, sur le Provisjab,
01:18:58 qui a été lancé au niveau de l'Union européenne.
01:19:00 Donc, toutes ces associations sont déjà existantes,
01:19:02 elles sont connues sur place.
01:19:04 Maintenant, ici,
01:19:05 l'une des associations dont on parle,
01:19:08 le PAC, qui est l'European Palestinian Confederation
01:19:11 for Political,
01:19:14 dont le CEO est Majid Alzer.
01:19:16 Donc, c'est le chef européen du Hamas,
01:19:18 qui vit en Allemagne,
01:19:19 mais dont le siège social se trouve
01:19:21 en plein cœur du quartier européen,
01:19:23 donc place Schumann,
01:19:25 en face du Berlémont.
01:19:27 Ils côtoient 12 institutions.
01:19:29 Donc, leur objectif, on sait que c'est faire pression
01:19:31 sur les parlementaires européens,
01:19:35 sur ces institutions,
01:19:37 pour faire avancer leur cause,
01:19:38 leur cause par rapport au Hamas.
01:19:40 - Mais est-ce que l'Union européenne,
01:19:41 elle subventionne ce genre d'associations ?
01:19:44 On sait qu'il y a souvent des subventions accordées.
01:19:47 Est-ce qu'elle bénéficie de l'argent de l'Union européenne,
01:19:49 ces associations, qui pourraient être en lien avec le Hamas ?
01:19:52 - Alors, ici, l'enquête qui a été menée,
01:19:54 elle a été menée par des journalistes.
01:19:55 D'abord, un journal flamand.
01:19:58 Et donc, on n'a pas encore poussé très loin, en fait,
01:20:03 pour aller jusque-là, pour savoir d'où partent
01:20:05 et où viennent les financements.
01:20:06 Mais il est à force, quand même, à parier
01:20:07 que les financements viennent, notamment, pas que,
01:20:09 mais notamment aussi au niveau européen.
01:20:12 On sait, par exemple, que l'Enar et le Femiso
01:20:14 sont abondamment payés,
01:20:17 enfin, ils reçoivent des subventions
01:20:19 de ces institutions européennes.
01:20:20 On parle de plusieurs millions, quand même, d'euros
01:20:23 depuis quelques années.
01:20:24 Donc, oui, ce serait...
01:20:25 C'est pas impossible, il est fort même probable.
01:20:28 Mais je pense que le plus important,
01:20:30 c'est vraiment de faire pencher, plutôt, les parlementaires
01:20:33 pour qu'ils deviennent plutôt...
01:20:34 Pour qu'ils soient pro-Hamas, contre la politique d'Israël.
01:20:37 - On a des exemples sur des décisions
01:20:39 qui auraient pu être influencées par ces associations ?
01:20:42 - Alors, on le voit pas directement,
01:20:45 mais ce que je peux dire, c'est qu'on voit, par exemple,
01:20:47 tous les financements qui vont vers l'aide aux Palestiniens,
01:20:50 mais on sait, depuis lors, quand même,
01:20:52 ça a été documenté récemment,
01:20:54 qu'ils ont servi surtout le Hamas pour créer des tunnels
01:20:59 et que tout cet argent, toutes ces subventions
01:21:02 sont complètement détournées par le Hamas.
01:21:04 Donc, ils ne servent en réalité pas du tout
01:21:06 le peuple palestinien qui continue à en souffrir.
01:21:09 - Et qu'attendent les autorités, puisque là, voilà, c'est connu,
01:21:12 on le sait, qu'attendent les autorités belges,
01:21:15 même européennes, pour intervenir et interdire ces associations ?
01:21:19 Est-ce qu'elles sont empêchées ?
01:21:20 Il y a des lois qui interdisent cette intervention
01:21:24 et l'interdiction de ces associations ?
01:21:27 - Alors, ça fait plusieurs décennies que les Frères musulmans,
01:21:30 et on le sait puisqu'ils sont liés,
01:21:31 le groupe d'héteroïdes du Hamas est lié aux Frères musulmans,
01:21:34 on sait qu'à Bruxelles, ils ont gangréné,
01:21:37 et d'ailleurs, Florence Bergeau-Blacklare l'avait notamment
01:21:40 dans son livre sur le frérisme, ses réseaux l'expliquent très bien,
01:21:44 c'est qu'ils ont une influence auprès du pouvoir politique en Belgique.
01:21:49 En 2024, il va y avoir les élections.
01:21:52 On sait que depuis les années 90, il y a les élections,
01:21:55 comme en France, depuis très peu, vous l'avez découvert,
01:21:58 mais nous, en Belgique, depuis les années 90,
01:22:00 on voit bien qu'il y a une influence
01:22:02 et que de plus en plus, la communauté musulmane
01:22:05 pèse sur les élections.
01:22:07 Ça aussi entre 22 et 42 % dans certaines mairies de Bruxelles.
01:22:11 Il y a plusieurs mairies, on compte sur 19 mairies,
01:22:14 il y en a pratiquement 8,
01:22:15 où on voit une forte population musulmane,
01:22:18 et donc on sait qu'il y a une influence et que ça va compter.
01:22:20 Et puis, il y a eu aussi d'autres affaires,
01:22:22 le Qatar Gate aussi, on a vu des parties de gauche
01:22:25 qui ont été abondamment financées par des groupes du Qatar
01:22:29 pour influencer au sein du Parlement européen.
01:22:31 Raphaëlle Stainville, ça vous étonne,
01:22:33 ces associations que l'on découvre proches du Hamas,
01:22:36 où finalement, on essayait de faire les aveugles
01:22:39 sur certaines associations
01:22:41 dont les statuts étaient assez flous ?
01:22:44 Non, en fait, ça ne m'étonne pas.
01:22:46 Je crois que ça fait des années que l'on sait
01:22:49 que notamment Bruxelles est devenue un repère
01:22:52 ou prospère et ses associations,
01:22:55 et des liens entre ces associations
01:22:58 et un certain nombre de parlementaires,
01:23:00 voire des membres de la Commission,
01:23:01 ça a été rappelé avec le Qatar Gate.
01:23:03 Vraiment, la ville de Bruxelles elle-même
01:23:07 est devenue une sorte de paradis
01:23:09 ou prospère à un certain nombre d'associations fréristes,
01:23:12 avec des quartiers qui aujourd'hui ont été totalement transformés,
01:23:16 sous Molenbeek notamment,
01:23:19 mais Anderlecht, il y a vraiment un certain nombre de municipalités
01:23:24 qui aujourd'hui vivent quasiment sous le joug des frères musulmans.
01:23:29 Xavier Foy, refaire.
01:23:31 Excusez-moi.
01:23:33 Je me suis trompée sur votre nom de famille.
01:23:35 Voilà, dans le temps, il y avait le Londonistan, vous savez.
01:23:40 On reprochait à la Grande-Bretagne
01:23:43 d'accueillir tous les islamistes de la terre.
01:23:47 C'était pas totalement innocent, parce que quand vous êtes un pays
01:23:52 et que vous voulez échanger du renseignement avec un autre pays,
01:23:56 si vous voulez recevoir, il faut avoir des choses à donner.
01:23:58 Donc je suis pas sûr que les islamistes qui étaient à Londres
01:24:01 n'étaient pas un peu sous surveillance des services de renseignement intérieur britanniques
01:24:05 qui interceptaient tout, et qui après ça,
01:24:08 quand eux-mêmes avaient besoin d'informations qui les intéressaient,
01:24:10 avaient quelque chose à fournir.
01:24:11 Maintenant, c'est le Bruxellistan, clairement.
01:24:14 Sauf que là, on n'a pas cette espèce d'arrière-pensée utilitaire.
01:24:18 On a affaire à des gens qui sont un peu, vous savez, niés, comme ça,
01:24:24 qui disent "mais pourquoi, mais ils ont rien fait de mal", etc.
01:24:27 Et vous avez un langage extrêmement sophistiqué des frères musulmans.
01:24:31 J'ai discuté avec des dirigeants des frères musulmans d'un pays du Maghreb.
01:24:37 Il m'appelait Sheikh Xavier.
01:24:39 Il disait "Sheikh Xavier, tu connais Angela Merkel ?"
01:24:42 Alors je dis "oui, bien sûr", me demandant ce qu'elle venait,
01:24:45 la pauvre femme venait faire dans une discussion sur l'islamisme.
01:24:48 Il me disait "nous, on est comme Angela Merkel,
01:24:51 tu vois, son parti en Allemagne, c'est les démocrates chrétiens,
01:24:54 nous, nous sommes des démocrates musulmans, c'est pareil."
01:24:57 Alors ce sont des filous absolus qui roulent les gens dans la farine.
01:25:00 Ils ont notamment roulé dans la farine de l'administration Obama
01:25:05 et la pauvre Hillary Clinton en les prétendant
01:25:07 que c'était des démocrates sincères, etc.
01:25:10 Sauf que clairement, il y a une partie claire et une partie obscure,
01:25:15 parce que ceux qui vous disent ça, c'est les gentils,
01:25:18 mais les méchants, c'est le Hamas.
01:25:19 Donc je crois pas que le parti démocrate chrétien-allemand
01:25:22 ait une branche armée clandestine, armée, vous comprenez ?
01:25:25 C'est ça, la grande différence.
01:25:27 Alice Cordier, est-ce que Bruxelles est le nouveau siège...
01:25:29 Enfin, le siège européen du terrorisme et du Hamas, finalement ?
01:25:33 En tout cas, on sait qu'il y a une influence.
01:25:36 On l'a vu même dans la communication de Bruxelles,
01:25:37 on les voit très fréquemment faire la promotion du hijab,
01:25:41 ce genre de choses.
01:25:42 Donc il y a évidemment une influence qu'on ne peut pas nier,
01:25:45 qui nous choque tous.
01:25:47 Enfin, moi, à mon avis...
01:25:48 Une influence ou une pression, même ?
01:25:49 Est-ce qu'on cède pour gagner la paix, pour acheter la paix à Bruxelles ?
01:25:54 Peut-être un petit peu des deux, mais en fait,
01:25:56 je veux même vous rappeler, en France,
01:25:57 on a aussi un certain nombre de choses assez floues.
01:26:00 On a le lycée Vérois à Lille,
01:26:02 qui a récemment été coupé de ses subventions,
01:26:04 mais qui touchait aussi là aussi des subventions,
01:26:06 alors qu'il faisait la promotion d'un discours islamiste
01:26:08 extrêmement virulent.
01:26:09 Donc en fait, même par juste des petites structures ainsi,
01:26:13 on a déjà une influence, même chez nous,
01:26:15 de mouvements islamistes,
01:26:16 et donc il n'est pas étonnant que dans des structures plus grosses,
01:26:19 telles que Bruxelles, il y ait évidemment cette influence-là aussi.
01:26:22 Jean-Michel Fauver-Germaud, sur ces associations,
01:26:25 que l'on découvre vraiment en lien avec le Hamas,
01:26:29 et puis sur ces statuts qui étaient connus,
01:26:32 et là, au grand jour, on dévoile un petit peu
01:26:35 ce qu'on nous avait caché.
01:26:37 Je pense que dans nos pays européens,
01:26:39 et plus généralement dans nos pays occidentaux,
01:26:42 on a une espèce de forme de naïveté,
01:26:46 dans ces cas-là, d'une manière générale.
01:26:51 C'est-à-dire qu'on déverse...
01:26:53 L'Europe a déversé en trois ans 1,2 milliard pour la Palestine.
01:26:58 En ne contrôlant pas, on déverse de l'argent,
01:27:01 on déverse des tonneaux et des tonneaux de poignons
01:27:04 en ne contrôlant pas là où ils vont,
01:27:06 et on a une problématique de contrôle de l'argent public,
01:27:09 que ce soit au niveau européen,
01:27:11 que ce soit au niveau mondial, d'ailleurs,
01:27:13 mais européen, et surtout au niveau national.
01:27:16 Je rappelle que nous, au niveau national,
01:27:19 on donne des subventions à des tas d'associations,
01:27:22 et en particulier sur l'immigration,
01:27:26 qui sont des associations...
01:27:29 - Qui faudraient déjà contrôler. - Qui faudraient déjà contrôler.
01:27:32 Je rappelle d'ailleurs récemment
01:27:34 que la première ministre de l'Italie
01:27:38 a demandé à l'Allemagne,
01:27:40 puisque l'Allemagne finançait abondamment SOS Méditerranée,
01:27:46 de détourner les migrants
01:27:47 plutôt sur les ports allemands que sur les ports italiens.
01:27:50 Ils n'en ont pas voulu.
01:27:51 En fait, il faut un contrôle de l'argent public,
01:27:54 et ça, on ne l'a pas, on ne sait pas faire,
01:27:56 ni à l'international, ni au national,
01:27:57 et il serait temps de s'y mettre,
01:28:00 et je pense que peut-être, à la lueur
01:28:02 de cette problématique mondiale,
01:28:06 à la lueur de cette confrontation au Moyen-Orient,
01:28:10 on pourrait commencer à s'y mettre.
01:28:12 Ça, c'est la première chose.
01:28:14 Et la deuxième chose, c'est que souvent,
01:28:16 l'argent sert à travailler sur le communitarisme.
01:28:20 C'est-à-dire que ça sert à gagner des voix.
01:28:23 On le voit, de manière générale, en France aussi,
01:28:26 LFI, l'extrême-gauche, etc.,
01:28:31 mais pas que.
01:28:32 On a fait un critère d'électorat,
01:28:37 et ça, il faut travailler dessus,
01:28:39 de la même manière que travailler sur le contrôle des fonds.
01:28:43 Merci beaucoup.
01:28:44 Un dernier mot, peut-être, Fadila, très rapidement.
01:28:46 Pour contrôler, il faut savoir de qui on parle,
01:28:49 et comme ce sont des gens très brillants et intelligents,
01:28:51 ils savent utiliser nos lois,
01:28:53 donc il faut absolument aussi savoir de qui les questions.
01:28:56 Merci beaucoup, Fadila Maroufi,
01:28:57 de nous avoir éclairées sur ce sujet.
01:28:59 Je rappelle, vous êtes anthropologue,
01:29:01 militante laïque et belge.
01:29:03 Pour notre émission, on va marquer une courte pause.
01:29:06 180 Minutes Infos revient dans quelques instants
01:29:10 avec nos invités pour une dernière partie.
01:29:12 Restez avec nous, nous parlerons de ces émeutes.
01:29:14 Nous reviendrons sur les six derniers mois,
01:29:17 puisqu'il y a six mois, la France était touchée par les émeutes
01:29:21 suite à la mort de Nahel,
01:29:22 et on reviendra sur la ville de Montargide, notamment.
01:29:24 A tout à l'heure.
01:29:26 Bientôt 16h sur CNews.
01:29:30 Merci beaucoup d'être avec nous.
01:29:31 180 Minutes Infos continue,
01:29:34 et c'est la dernière partie de l'émission.
01:29:36 Le moment pour nous de faire un point
01:29:37 sur les principales informations du jour,
01:29:39 et c'est toujours avec Mathieu Devese.
01:29:41 - Mathieu, bonjour. - Bonjour, Célia. Bonjour à tous.
01:29:43 C'est une guerre qui pourrait durer encore de nombreux mois,
01:29:46 celle entre Israël et le Hamas.
01:29:48 Oui, c'est l'avertissement lancé hier
01:29:49 par le chef d'état-major de l'armée israélienne.
01:29:52 On retrouve tout de suite nos envoyés spéciaux en Israël.
01:29:54 Bonjour, Régine Delfour et Sacha Robin.
01:29:57 Régine, les combats s'intensifient désormais
01:29:59 dans le sud et le centre de la bande de Gaza.
01:30:02 Oui, absolument, et nous, nous sommes plus près
01:30:08 du centre de la bande de Gaza,
01:30:10 et depuis plusieurs heures,
01:30:11 nous sommes ici depuis à peu près cinq heures,
01:30:13 nous entendons de façon sans discontinu des tirs d'obus.
01:30:18 On a vu également des hélicoptères lancer des missiles.
01:30:21 Alors, je ne sais pas si, sur les images de Sacha Robin,
01:30:23 vous pouvez voir ces panaches de fumée.
01:30:25 En face de vous, c'est Noussera,
01:30:27 qui a été très largement bombardé.
01:30:29 Là, vous devez avoir entendu ces tirs d'obus,
01:30:32 puisque l'artillerie lourde est juste derrière nous.
01:30:36 Il y a aussi la ville d'Albourège,
01:30:38 où ce matin, les habitants ont eu reçu des messages
01:30:42 en langue arabe, leur demandant, leur intimant,
01:30:44 l'ordre de quitter cette zone,
01:30:46 et c'est vers 14h que les roquettes
01:30:50 et les tirs d'obus ont commencé.
01:30:52 Alors, il y a cette intensification aussi
01:30:54 dans le sud de la bande de Gaza.
01:30:57 Tsahal a affirmé avoir ciblé plus de...
01:31:00 frappé plus de 200 cibles au cours des dernières 24 heures,
01:31:04 éliminé énormément de terroristes,
01:31:06 mais il reste encore des poches de terroristes.
01:31:08 Le nord est en passe d'être maîtrisé par l'armée israélienne.
01:31:12 Désormais, cette intensification,
01:31:14 comme l'a annoncé Benyamin Netanyahou,
01:31:16 en début de semaine,
01:31:18 se concentre essentiellement sur le centre
01:31:20 et le sud de la bande de Gaza.
01:31:22 -Merci beaucoup, Régine.
01:31:24 Régine Delfour et Sacha Robin, en direct d'Israël.
01:31:27 Et dans ce contexte, sachez que Mersk et CMA-CGM
01:31:30 font leur retour dans la mer Rouge.
01:31:31 Le transport maritime va donc reprendre
01:31:33 dans le canal de Suez pour ces deux compagnies.
01:31:36 Après les attaques perpétrées par les rebelles Houthis,
01:31:38 plusieurs géants du transport maritime mondial
01:31:41 avaient suspendu le passage de leur navire en mer Rouge,
01:31:44 une route commerciale majeure.
01:31:46 -Dans le reste de l'actualité,
01:31:48 l'audition du père de famille soupçonné d'avoir tué sa femme
01:31:51 et ses quatre enfants à Meaux a commencé.
01:31:53 -Oui, l'homme de 33 ans a été interpellé.
01:31:56 C'était hier à Sevran, c'est en Seine-Saint-Denis.
01:31:58 Il a ensuite été placé en garde à vue.
01:32:00 Un couteau de cuisine a été retrouvé sur lui.
01:32:02 Il a ensuite été placé en garde à vue.
01:32:04 -Lundi soir, sa femme de 35 ans et les quatre enfants
01:32:07 ont été retrouvés morts à leur domicile de Meaux,
01:32:09 en Seine-et-Marne.
01:32:11 -Et les associations féministes
01:32:13 sont indignées par la tribune de soutien à Gérard Depardieu.
01:32:17 -Une cinquantaine de personnalités
01:32:18 ont dénoncé le lynchage de l'acteur
01:32:20 après la diffusion d'un reportage télévisé.
01:32:23 L'acteur Pierre Richard fait partie des signataires.
01:32:25 L'association dont il était jusqu'alors ambassadeur
01:32:28 a tout simplement décidé de lui retirer son titre.
01:32:31 On écoute le président de cette association
01:32:33 qui est dédié à la protection de l'enfance.
01:32:36 -Je ne renie pas l'amitié qu'il peut avoir avec Gérard Depardieu.
01:32:39 C'est juste que signer cette pétition
01:32:43 à ce moment précis,
01:32:44 après la diffusion d'une image de complément d'enquête,
01:32:47 c'est incompatible avec le fait d'être ambassadeur
01:32:50 d'une association nationale de protection de l'enfance,
01:32:53 qui est là pour permettre aux enfants de libérer leur parole.
01:32:56 Signer cette pétition, c'est donner un blanc-seing
01:32:59 aux propos qu'on a entendus à Gérard Depardieu,
01:33:01 qui s'amusait, s'excitait de regarder cette petite fille
01:33:04 faire du cheval, avec des propos que je ne redirais pas ici.
01:33:08 -C'est une triste fin d'année pour les pêcheurs du Golfe de Gascogne.
01:33:11 -Ils vont devoir laisser leur bateau hacké.
01:33:14 Pendant un mois, à partir du mois de janvier,
01:33:17 l'objectif est d'éviter les prises de dauphins.
01:33:19 Un reportage en Vendée signé Jean-Michel Decaze.
01:33:23 -La quasi-totalité des pêcheurs des Sables d'Olonne
01:33:26 ne sort pas en mer pendant les fêtes.
01:33:28 Cette année, pas de cadeau du Père Noël.
01:33:31 Ils devront en plus rester hackés du 20 janvier au 22 février.
01:33:35 -C'est inadmissible que le Conseil d'Etat
01:33:37 rende sa copie le vendredi soir à 18h, la veille de Noël.
01:33:42 Il y a quelque chose de cynique dans la justice.
01:33:45 -500 bateaux français de 8 à 23 m
01:33:47 ne pourront pas aller pêcher dans le Golfe de Gascogne
01:33:50 à cause de ces images, les prises accidentelles de dauphins.
01:33:54 Sea Shepherd, Défense des milieux aquatiques,
01:33:57 France Nature Environnement et la LPO
01:33:59 ont saisi le Conseil d'Etat et gagné la bataille juridique
01:34:03 pour cette année et pour trois ans à venir.
01:34:05 -Les bateaux étaient prêts, ils étaient tous équipés.
01:34:08 On les met le long du quai
01:34:10 pendant qu'on pourrait mettre en place
01:34:12 et voir si ces protocoles sont efficaces.
01:34:15 On vient d'injecter énormément d'argent public
01:34:18 dans des dispositifs répulsifs.
01:34:19 On nous dit que nous allons être arrêtés.
01:34:22 Pour certains bateaux, ça peut aller jusqu'à 60 % de leur chiffre d'affaires.
01:34:26 -Seuls les pêcheurs français sont concernés
01:34:28 par cette interdiction du Conseil d'Etat.
01:34:31 Pour la filière, le coût est rude.
01:34:33 Janvier et février correspondent aux meilleurs mois de pêche
01:34:36 pour la sole, le bar ou le lieu jaune.
01:34:39 ...
01:34:40 -Pour terminer, ce journal, l'inflation,
01:34:43 devrait continuer de ralentir en France l'année prochaine.
01:34:46 -L'INSEE table sur un taux d'inflation
01:34:48 aux alentours de 4 % en début d'année,
01:34:51 un chiffre bien inférieur aux 6 % enregistrés
01:34:53 à la même période il y a un an.
01:34:55 Mais les Français y croient-ils vraiment ?
01:34:58 Nos journalistes ont tendu leur micro.
01:35:00 -En fait, tout a beaucoup augmenté,
01:35:03 mais si le prix de l'alimentation principale
01:35:10 pour nourrir les enfants, les grandes familles, tout ça,
01:35:13 si ça s'abaissait, ce serait formidable,
01:35:15 comme le pain, ne serait-ce que le pain.
01:35:19 -J'ai un petit revenu,
01:35:21 je ne peux pas m'offrir le luxe que j'offrais autrefois.
01:35:24 J'ai ressenti qu'il y a une augmentation des tarifs,
01:35:27 des prix alimentaires, même vestimentaires.
01:35:31 -Il y a plein de choses qu'on n'achète plus,
01:35:34 et dans un sens, c'est décroissant, finalement.
01:35:36 Donc ça peut être aussi pas mal.
01:35:38 On réfléchit plusieurs fois avant d'acheter quelque chose.
01:35:41 -Merci, Mathieu Devesse,
01:35:43 pour ce point sur les principales informations du jour.
01:35:46 On se retrouve à 16h30 pour un nouveau point.
01:35:48 En attendant, je vous présente mes invités.
01:35:50 Jean-Michel Fauvergue est resté avec nous.
01:35:53 Vous êtes ancien chef du RED.
01:35:55 A côté, Alice Cordier, directrice du collectif Nemesis.
01:35:57 Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:36:00 Xavier Fauvergue... Excusez-moi.
01:36:02 Xavier Roffert, criminologue.
01:36:03 Après, vous êtes peut-être de la même famille.
01:36:06 On va soulever un nouveau secret.
01:36:08 Et puis, Bruno Fuchs, député Modem-Dior.
01:36:11 Vous nous avez rejoint sur notre antenne.
01:36:13 Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:36:16 On va commencer avec cette information,
01:36:19 puisqu'il y a six mois,
01:36:21 les émeutes éclataient en France après la mort de Nahel.
01:36:25 On revient sur cette semaine d'émeutes
01:36:27 qui en avait suivie.
01:36:29 Partout en France, moyenne et grande ville,
01:36:31 le pays a été confronté à une réelle violence.
01:36:34 Retour sur ces émeutes estivales
01:36:36 avec Audrey Bertheau et Dunia Tengour.
01:36:39 -Voiture incendiée,
01:36:42 commerce pillé,
01:36:44 des images qui ont marqué tout un pays.
01:36:47 La mort de Nahel, tuée le 27 juin dernier
01:36:50 lors d'un refus d'optempérer,
01:36:51 avait déclenché une vague d'émeutes à travers la France,
01:36:55 plusieurs jours qui avaient plongé le pays dans le chaos.
01:36:58 Un syndicat de police se rappelle cette période
01:37:02 particulièrement violente.
01:37:03 -Les émeutes ont été d'une violence extrême.
01:37:06 Il y a eu jusqu'à 40 000 policiers et gendarmes mobilisés.
01:37:09 Elles ont duré du 27 juin au 7 juillet 2023.
01:37:13 Il y a eu plus de 900 policiers et gendarmes blessés,
01:37:16 35 pompiers,
01:37:17 12 000 incendies de poubelle,
01:37:19 1 100 bâtiments publics incendiés ou dégradés,
01:37:22 270 commissariats à la gendarmerie,
01:37:25 postes de police municipaux attaqués,
01:37:27 250 écoles saccagées.
01:37:29 Le coût, d'après les assurances, est de 750 millions d'euros.
01:37:33 -Des conséquences économiques importantes.
01:37:37 A la suite des événements,
01:37:40 1 239 peines de prison ferme ont été prononcées.
01:37:44 -Monsieur le député, on voit que 6 mois après,
01:37:47 certaines communes ont encore du mal à se reconstruire.
01:37:51 Quelle réponse politique et aussi, quelle réponse rassurante
01:37:55 on peut donner à ces riverains, à ces maires qui attendent
01:37:58 d'être aidés ?
01:37:59 -D'abord, je pense qu'ils ont été aidés.
01:38:02 Il y a une réponse de la Première ministre
01:38:04 à deux reprises, notamment, elle fait un plan assez ambitieux
01:38:07 pour les banlieues, justement, en convoquant,
01:38:10 en tout cas en invitant un certain nombre de maires
01:38:13 à Matignon.
01:38:14 J'ai plusieurs maires de masse et conscription
01:38:17 qui y ont été et qui ont trouvé les annonces
01:38:19 à la hauteur des enjeux.
01:38:20 Après, il y a des questions plus pratiques,
01:38:23 d'assurance, de reconstruction, etc.
01:38:25 Mais la question sécuritaire, en tout cas, doit être posée.
01:38:28 D'abord, parce qu'il faut dire
01:38:30 qu'il y a les deux périodes,
01:38:33 de 2023 et de 2005,
01:38:36 où c'est les grandes dernières émeutes de banlieues,
01:38:39 sont assez différentes dans leur nature,
01:38:42 même si le déclenchement peut être comparé.
01:38:46 - Cette année, avec des émeutes plus courtes,
01:38:48 vous avez autant de dégâts, si ce n'est plus ?
01:38:51 - Plus. Il y a eu 2,5 fois le nombre de communes,
01:38:54 plus de 600 communes.
01:38:55 Ce qu'on peut dire, c'est que la réponse pénale
01:38:58 a été à la hauteur.
01:38:59 Je regarde, il y a 4 164 auteurs qui ont été mis en cause
01:39:03 et 3 867 personnes qui ont été condamnées par la justice.
01:39:07 Donc, il y a une réponse pénale qui a été apportée.
01:39:10 Pour le reste, on sait très bien
01:39:12 qu'il y a des éléments de déclenchement.
01:39:15 On sait très bien que c'est la mort du jeune Nahel,
01:39:19 qu'il y a eu deux grandes phases.
01:39:21 La première phase, c'est la phase de réaction
01:39:23 à la mort de ce jeune homme, et puis ensuite...
01:39:26 Et c'est là que la deuxième phase démarre.
01:39:29 On est dans des villes, beaucoup plus dans des petites bourges,
01:39:32 dans des villes de petite taille, de villes intermédiaires.
01:39:36 La nature de cette crise-là est très différente de celle de 2005.
01:39:39 - Xavier Roffert, je vous vois haucher de la tête.
01:39:42 La réponse pénale n'est pas suffisante,
01:39:44 comme l'annonce M. le député.
01:39:46 - Je pense... On ne doit pas parler de la même crise,
01:39:49 parce que nous, les criminologues, on n'observe pas ça du tout.
01:39:52 - Comment vous l'analysez, justement, cette crise,
01:39:55 ces émeutes liées à la mort de Nahel ?
01:39:57 Comment vous l'avez perçue par rapport, justement,
01:39:59 avec les exemples de 2005 ?
01:40:00 - Premièrement, depuis 2005,
01:40:02 aucun progrès au ministère de l'Intérieur.
01:40:04 Comme en 2005, le ministère de l'Intérieur
01:40:07 a été totalement pris par surprise,
01:40:10 j'ajoute que le soir, le premier soir...
01:40:14 - Le 27 juin. - Le 27 juin,
01:40:16 toute la presse britannique montrait M. Macron
01:40:18 au concert d'Elton John,
01:40:20 alors que toute la Seine-Saint-Denis était en train de brûler.
01:40:23 Qu'est-ce qui se passe ? C'est vraiment à sa place
01:40:25 d'être en train de se déhancher...
01:40:27 - Vous faites de la politique. - Non, je ne fais pas de politique.
01:40:30 Je prétends que, quel qu'il soit,
01:40:34 quel que soit le parti politique auquel il appartienne,
01:40:36 le rôle du président de la République
01:40:39 au concert d'Elton John, quand la Seine-Saint-Denis
01:40:41 est en train de brûler... - On se réjouissait
01:40:42 que c'était une nuit un peu plus calme,
01:40:44 mais finalement, les chiffres étaient toujours plus impressionnants.
01:40:47 - Premièrement. Deuxièmement,
01:40:49 les arrestations à la suite des émeutes,
01:40:53 je l'ai déjà dit, j'y insiste,
01:40:54 ce ne sont pas les vrais émeutiers qui ont été arrêtés,
01:40:57 de même qu'après, vous savez, le Stade de France,
01:41:01 ceux qui avaient pillé se sont retirés
01:41:03 dès qu'ils ont vu le premier policier arriver,
01:41:05 et ceux qui se sont fait arrêter par la suite,
01:41:08 ce sont pas les 4 000, c'est des benets qui traînaient dans le coin,
01:41:10 c'était simplement des figurants qui étaient venus voir ce qui se passait,
01:41:13 ou qui profitaient de l'effet d'aubaine pour piller,
01:41:15 donc les sanctions à la suite de celles
01:41:17 n'ont pas frappé les vrais émeutiers,
01:41:18 elles ont frappé des figurants, des touristes,
01:41:21 qui passaient dans le coin.
01:41:22 Après le Stade de France, ils avaient arrêté un Péruvien.
01:41:26 C'est les Péruviens qui pillent dans ces cas-là ?
01:41:28 - Les Anglais. - Voilà, donc c'était un peu fictif.
01:41:30 Deuxièmement, et troisièmement,
01:41:32 on nous a dit que ça n'avait pas grand-chose à voir
01:41:34 avec la politique de la ville.
01:41:36 Une fois encore, le gouvernement n'a pas publié la liste
01:41:38 des 533 villes où il y a eu des déprédations importantes.
01:41:43 Sur les 533, nous avons, nous, les criminologues,
01:41:45 identifié 320, et sur les 320, à l'exception de 4,
01:41:50 toutes les émeutes étaient connotées
01:41:52 à des quartiers de la politique de la ville, toutes sauf 4.
01:41:55 J'en tiens la liste à la disposition
01:41:57 de qui voudra bien me le demander, monsieur le député ou autre.
01:42:00 - Jean-Michel Fauvergues, est-ce que 6 mois après,
01:42:02 on peut aussi craindre de nouvelles émeutes ?
01:42:05 Est-ce que la réponse pénale a permis d'issuader la jeunesse,
01:42:10 la jeunesse des quartiers, de commettre à nouveau
01:42:13 ce genre d'épisode ?
01:42:15 C'était une situation inédite pour les forces de l'ordre.
01:42:18 Est-ce que, par exemple, on peut craindre de nouvelles émeutes,
01:42:22 par exemple, au 31 décembre, ou encore si un autre événement
01:42:26 se passe entre un jeune de banlieue et les forces de l'ordre ?
01:42:30 - Alors, les émeutes ont été stoppées assez rapidement
01:42:37 pour deux raisons essentielles.
01:42:39 D'abord, parce qu'il y a eu une mobilisation hors de l'ordinaire,
01:42:45 extraordinaire de l'ensemble des unités de police,
01:42:48 de gendarmerie, des unités spécialisées,
01:42:50 qui font partie de la police et de la gendarmerie aussi,
01:42:53 et etc., etc.
01:42:55 Donc, il y a eu une réaction très forte du ministère de l'Intérieur
01:42:59 dans son déploiement opérationnel de l'ensemble de ces unités
01:43:04 avec des moyens exceptionnels.
01:43:06 Il y a eu le REL, le GIGN, avec les engins blindés, etc.
01:43:10 D'ailleurs, d'une manière générale, on ira de plus en plus,
01:43:13 dans le cadre d'émeutes ou de manifestations très brutales,
01:43:16 on ira vers des moyens déployés de ce type-là,
01:43:19 de plus en plus important.
01:43:20 Ça, c'est la première chose.
01:43:21 La deuxième chose, elles se sont arrêtées aussi
01:43:23 parce qu'il y a eu des réponses pénales
01:43:26 qui ont été importantes sur le coup.
01:43:28 Et exceptionnelles.
01:43:30 - On avait des audiences nuit et jour.
01:43:32 - Voilà. Et exceptionnelles sur l'ensemble
01:43:35 de ces manifestations-là.
01:43:37 Depuis, la justice est revenue à son laxisme habituel.
01:43:42 Et on devrait pouvoir encourager la justice
01:43:45 à appliquer ces sanctions-là tout le temps,
01:43:48 parce que c'est son rôle, d'une manière générale.
01:43:50 Je ne peux pas laisser dire
01:43:53 que les gens qui ont été arrêtés et punis,
01:43:55 ce n'est pas ceux qui étaient en train de le faire.
01:43:59 Autant, je suis d'accord avec Xavier Roffert
01:44:02 sur le fait qu'une partie des émeutiers
01:44:07 viennent des quartiers de la politique de la ville.
01:44:09 Autant, je ne peux pas laisser dire
01:44:11 que ceux qui ont été arrêtés...
01:44:12 - Qui ont été interpellés au hasard.
01:44:13 - Voilà, qui ont été interpellés au hasard.
01:44:15 Parce qu'il y a des enquêtes,
01:44:16 parce que la police a beaucoup travaillé
01:44:18 pendant les manifestations,
01:44:19 elle a beaucoup travaillé après les manifestations
01:44:22 pour récupérer des indices concordants.
01:44:25 Pour récupérer des preuves,
01:44:27 pour aller arrêter les personnes
01:44:28 qui étaient rentrées chez elles tranquillement
01:44:31 et qui ont été défaites à la justice.
01:44:32 Il y a eu des condamnations après ces émeutes-là.
01:44:35 Donc, là, on est...
01:44:37 Maintenant, vous me posiez la question de savoir si...
01:44:40 - On doit craindre des nouveaux épisodes.
01:44:41 - Si ça peut revenir.
01:44:43 Alors, entre-temps, ce n'est pas pour rassurer,
01:44:46 mais c'est pour dire qu'on n'est pas les seuls
01:44:48 à avoir des émeutes.
01:44:49 Alors, de cette ampleur-là, peut-être,
01:44:51 mais il y a eu des émeutes dans d'autres pays européens,
01:44:53 il y a eu des émeutes un peu partout dans le monde.
01:44:55 Et si vous voyez, la violence des émeutes,
01:44:58 je pense en particulier en Grèce,
01:45:01 je pense en Allemagne,
01:45:03 la violence de ces émeutes-là était aussi importante.
01:45:05 Maintenant, effectivement,
01:45:07 que dans le contexte actuel,
01:45:09 ces émeutes-là peuvent revenir assez vite.
01:45:13 Et d'où l'intérêt de travailler en amont,
01:45:17 en particulier de voir la typologie de ces émeutiers-là
01:45:22 et de travailler dessus.
01:45:24 Et ce qu'a commencé de faire le gouvernement,
01:45:27 Mme Borne a annoncé des mesures contre les parents.
01:45:31 Mme Berger aussi, la ministre,
01:45:35 Mme Berger a annoncé un certain nombre de mesures.
01:45:38 Il faut maintenant passer dans le dur de ces mesures-là.
01:45:41 Et il faut travailler,
01:45:42 et c'était tout l'objet de notre propos tout à l'heure,
01:45:45 il faut travailler aussi sur un certain nombre de sanctions
01:45:48 qui sont des sanctions pénales, certes.
01:45:49 Ça, c'est à la main de la justice.
01:45:51 Mais il faut travailler aussi sur toutes les sanctions
01:45:53 qui peuvent être administratives.
01:45:55 Et non seulement il faut travailler sur les sanctions,
01:45:56 mais il faut travailler aussi sur un ensemble de choses,
01:45:59 qui est de l'éducatif,
01:46:00 qui est de la manière de vivre ensemble, etc.
01:46:04 Ça, c'est pas un 20 mots.
01:46:05 - Revenir au vivre ensemble. - Ça se travaille dès le départ,
01:46:07 dans des classes où les effectifs sont de moins en moins nombreux
01:46:12 et où on respecte l'autorité de la maîtresse ou du maître,
01:46:15 et où on va respecter aussi l'égalité du petit garçon
01:46:18 et de la petite fille.
01:46:19 Tout ça se travaille dès le départ aussi.
01:46:21 Et j'ajoute aussi que dans les facteurs
01:46:23 qui ont permis d'arrêter ces émeutes,
01:46:26 c'était aussi le business de la drogue.
01:46:27 Puisqu'il y avait les dealers qui tenaient certains quartiers.
01:46:30 On voyait que Marseille, par exemple,
01:46:32 se tenait bien dans les débuts de ces émeutes.
01:46:35 On n'avait pas forcément de gros retours
01:46:37 par rapport à des villes de province comme Reims,
01:46:40 qui s'embrasaient.
01:46:41 Finalement, quand le trafic de la drogue
01:46:44 est peut-être plus efficace que l'autorité sur le terrain...
01:46:46 - Non, pas plus.
01:46:48 Alors, on va pas exagérer les choses.
01:46:49 - Mais à mon avis, pas plus. - C'est un travail.
01:46:51 - À mon avis, pas plus, mais vous avez raison de dire
01:46:53 qu'à un certain moment,
01:46:54 quand on est dans des émeutes généralisées,
01:46:57 effectivement, la drogue, c'est quoi ?
01:46:59 C'est un business, c'est du commerce.
01:47:00 À partir du moment où vous ne faites plus de commerce,
01:47:02 eh bien, vous commencez à vous ruiner.
01:47:04 Et là, certains peuvent siffler la fin de la récré.
01:47:07 Mais c'est à la fois...
01:47:10 Alors, ça peut être rassurant.
01:47:12 Moi, ça ne me rassure pas trop.
01:47:14 Mais c'est aussi très dangereux,
01:47:16 parce qu'au jour où on s'attaquera véritablement
01:47:20 aux problèmes de la drogue dans les quartiers,
01:47:22 le jour où il y aura des opérations généralisées,
01:47:24 il faudra que la population française...
01:47:26 Écoutez bien ce que je vous dis.
01:47:28 Il faudra que la population française
01:47:31 accepte le fait qu'il y aura en même temps
01:47:34 des violences, et un peu partout.
01:47:36 Et on ne pourra pas vaincre le business de la drogue
01:47:39 si on se met pas mentalement...
01:47:41 Et je parle de la population, je ne parle pas que des politiques.
01:47:43 Si on ne se met pas mentalement dans le fait
01:47:46 qu'il y aura des émeutes qui seront, ce jour-là,
01:47:49 fomentées par ceux qui profitent des stups.
01:47:51 Et il faudra les accepter et aller jusqu'au bout
01:47:55 de nos attaques.
01:47:57 - C'est pas que ce soit des opérations ponctuelles,
01:47:59 mais sur la longueur aussi. - Exactement.
01:48:00 Le jour, on sera décidé.
01:48:02 - Alice Cordier, un mot sur ces émeutes
01:48:04 qui ont frappé la France il y a six mois.
01:48:06 Est-ce qu'on a tiré des leçons de ce qui s'est passé ?
01:48:09 Est-ce qu'on a senti un gouvernement
01:48:11 qui a compris ses erreurs
01:48:14 et qui permet de rassurer les Français
01:48:17 sur la non-existence de futures émeutes,
01:48:20 tout en moyennant pas de cette ampleur ?
01:48:23 - Je trouve qu'il y a eu beaucoup de communication
01:48:25 autour de ces émeutes parce que, d'un côté,
01:48:27 on a fait, on a fait, il y a eu des réponses pénales
01:48:29 sans précédent, mais qui sont presque ridicules
01:48:32 par rapport aux réactions de certains politiques.
01:48:34 Je rappelle qu'il y a quand même eu une minute de silence
01:48:36 à l'Assemblée nationale qui a été validée.
01:48:38 Ça aurait pu ne pas être accepté pour Noël.
01:48:40 - Un scandale.
01:48:41 - Moi, je trouve ça absolument scandaleux,
01:48:44 sachant qu'il n'y a pas eu d'enquête,
01:48:45 sachant que le policier en question
01:48:48 était encore considéré comme innocent.
01:48:51 On est dans un état de droit.
01:48:52 La présomption d'innocence, c'est une fierté.
01:48:55 Et là, par contre, elle ne s'applique pas.
01:48:57 - Nos politiques ont choisi leurs victimes et leurs camps.
01:49:01 - Nos politiques ont choisi leurs victimes, tout à fait.
01:49:03 Et elles ont choisi...
01:49:06 Peu importe ce qu'on pense de cette affaire,
01:49:08 et peu importe, d'ailleurs, il faut laisser,
01:49:11 là aussi, la justice faire son travail,
01:49:13 il y a eu quelque chose d'assez hallucinant
01:49:15 par rapport à ça, où on a vu vraiment...
01:49:17 On a vu un malaise de la part...
01:49:19 Et pas que des députés de la NUPES,
01:49:22 au sein de la majorité, on l'a senti, ce malaise aussi,
01:49:24 de condamner, mais...
01:49:26 C'était pas une franche condamnation.
01:49:27 Moi, j'ai trouvé qu'il n'y avait pas de franche condamnation.
01:49:30 Et moi, si j'avais été...
01:49:31 Et je pense que la police ne s'est pas toujours sentie
01:49:35 très soutenue par rapport à cette affaire Noël.
01:49:37 Moi, je l'ai ressentie dans les rangs des policiers que je connais.
01:49:41 Mais de l'extérieur, j'ai été assez sidérée
01:49:43 d'une forme de soutien vis-à-vis...
01:49:46 Alors, pas de justification des émeutes,
01:49:48 mais on n'a pas soutenu de façon franche le policier,
01:49:51 qui, d'ailleurs, je le rappelle, a été sous les verrous
01:49:53 pendant des mois et des mois.
01:49:55 - Des mois et demi. - Sans voir sa famille.
01:49:57 Sans voir sa famille.
01:49:59 Là encore, on sait très bien pourquoi il était derrière les verrous.
01:50:01 C'était pas du tout justifié.
01:50:03 - Pour acheter la paix sociale. - C'était pour acheter la paix.
01:50:04 C'était pour pas qu'il y ait plus d'émeutes
01:50:05 qu'il a été derrière les verrous.
01:50:08 Et donc, si vous voulez, cette hypocrisie
01:50:10 de la part d'une majorité présidentielle
01:50:12 qui, d'une certaine façon, s'allie avec la NUPES en faisant ça,
01:50:15 de, à la fois, pénalement, on va vous montrer qu'on a un État ferme,
01:50:19 mais en même temps, on va laisser un policier
01:50:22 très certainement innocent derrière les verrous,
01:50:24 moi, je trouve ça assez scandaleux.
01:50:25 - Vous partagez cet avis ?
01:50:26 - Non, je pense que là, c'est votre opinion,
01:50:28 et qu'en plus, vous vous amalgamez à cette autre chose.
01:50:30 Mais la décision de laisser...
01:50:32 D'abord, à l'Assemblée, il y a eu une défense,
01:50:35 mais systématique, sauf, bien sûr, de la NUPES,
01:50:38 et vous le signalez, de l'ensemble des policiers
01:50:41 ou des forces de police ou des gendarmes,
01:50:43 des forces de sécurité qui sont intervenues
01:50:45 pour remettre le pays en ordre,
01:50:48 dans toutes les situations, les MED, bien sûr,
01:50:50 mais dans d'autres situations.
01:50:51 Et il y a d'autres forces de police qui ont souffert
01:50:55 et qui ont été soutenues.
01:50:56 Il y a eu des minutes de silence, également,
01:51:00 pour un grand nombre de forces de police ou de pompiers
01:51:03 qui interviennent dans ce pays.
01:51:04 - Pas pour le policier qui a passé des mois et des mois
01:51:07 sans voir sa famille. - Le policier, c'est une décision
01:51:08 qui est différente.
01:51:09 Il y a aujourd'hui une enquête pénale,
01:51:12 et ce n'est pas un homme politique qui décide
01:51:15 si on le détient en prison ou pas.
01:51:18 - Mais visiblement, la justice n'avait pas vraiment la main
01:51:20 sur cette affaire, quand même.
01:51:21 Il a été gardé bien plus longtemps...
01:51:23 - Vous ne pouvez pas dire ça.
01:51:24 - ...que les... - Vous ne pouvez pas dire
01:51:25 que la justice n'a pas la main.
01:51:26 - Je pense que c'est une vengeance judiciaire.
01:51:27 - C'est peut-être...
01:51:28 Mais on n'est pas sur le volet politique.
01:51:30 Et un point sûr...
01:51:31 - Vous allez refaire, très rapidement.
01:51:33 - Un mot sur Marseille.
01:51:35 Dans les quartiers nord de Marseille,
01:51:36 là où il y a 80 % des 48 homicides
01:51:39 depuis le début de l'année,
01:51:41 il n'y a pas eu une voiture dégratignée.
01:51:43 Les déprédations ont été commises
01:51:44 par les voyous dans le centre-ville.
01:51:46 Et deuxièmement, puisqu'on nous parle
01:51:49 de pylonner le trafic de drogue en France,
01:51:52 si on pylonnait efficacement le trafic de drogue,
01:51:56 la cocaïne notamment, le prix de celle-ci augmenterait.
01:52:00 Or, au cours des trois dernières années,
01:52:02 le prix de la cocaïne en France a baissé de 30 %,
01:52:05 de 80 à 55 euros le gramme,
01:52:07 ce qui prouve qu'elle abonde et qu'on est submergés.
01:52:09 - Très rapidement, vous vouliez rajouter quelque chose
01:52:11 avant la pub. - Deux choses.
01:52:12 La minute de silence qui est scandaleuse pour Naël.
01:52:15 Elle a été...
01:52:16 En fait, c'est la présidente de l'Assemblée nationale
01:52:19 qui s'est fait avoir par la NUPES,
01:52:21 qui avait demandé déjà une minute de silence la semaine auparavant
01:52:24 pour les migrants en mer, donc elle l'avait refusée.
01:52:26 Là, elle s'est sentie obligée,
01:52:27 et tout le monde s'est levé comme un seul homme,
01:52:29 y compris le Rassemblement national.
01:52:31 Ça, c'est la première chose.
01:52:32 La deuxième chose,
01:52:33 concernant la détention provisoire du policier,
01:52:36 les mises en garde à vue des gens du RAID, etc.,
01:52:38 plutôt qu'un problème politique,
01:52:40 je pense qu'il y a derrière
01:52:42 une vengeance de magistrats
01:52:46 qui ont voulu affirmer leur autorité de cette manière-là,
01:52:50 parce qu'il n'y a aucune raison,
01:52:52 aucune raison de mettre,
01:52:54 et l'article du Code de procès d'or pénal...
01:52:55 - De mettre un policier en détention provisoire ?
01:52:57 - De mettre un policier en détention provisoire
01:52:58 dans le cadre de ses fonctions, aucune.
01:53:00 - On continuera de parler des émeutes juste après la pub,
01:53:03 et on parlera aussi de ces cabarets parisiens
01:53:05 qui ferment, qui ferment leurs portes.
01:53:07 Restez avec nous, 180 minutes info
01:53:09 marquent une courte pause. Restez sur CNews.
01:53:11 Mathieu Devese.
01:53:24 Mathieu, bonjour.
01:53:26 - Bonjour, Célia.
01:53:27 - Alors, la Tour Eiffel est fermée aujourd'hui
01:53:28 en raison d'un mouvement de grève de ses salariés.
01:53:31 - Tout à fait, les salariés qui dénoncent
01:53:32 notamment un modèle économique trop ambitieux et intenable.
01:53:36 Ils alertent également sur l'augmentation importante
01:53:38 du montant des travaux d'entretien et de restauration du monument,
01:53:42 un monument qui célèbre aujourd'hui le 100e anniversaire
01:53:45 de la mort de son ingénieur Gustave Eiffel.
01:53:47 - Et puis, comment c'est à faire des économies
01:53:50 si vous prévoyez une chambre d'hôtel à Paris
01:53:52 pour les Jeux olympiques ?
01:53:53 - Les prix des chambres sont quasiment multipliés par trois
01:53:56 pour le début de l'événement.
01:53:58 C'est ce que dénonce l'association de consommateurs UFC Que Choisir.
01:54:01 Les détails avec ce sujet de Célia Grouillère.
01:54:04 - 1 033 euros, c'est la somme qu'il faudra débourser
01:54:08 en moyenne pour une nuit dans certains hôtels à Paris
01:54:11 pendant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques
01:54:14 le 26 juillet prochain.
01:54:16 Deux semaines plus tôt, une nuitée coûte pourtant
01:54:18 en moyenne 317 euros.
01:54:20 Une explosion des prix dénoncée par l'UFC Que Choisir.
01:54:24 - On a consulté les prix de 80 hôtels
01:54:27 qui étaient disponibles sur le passage de la cérémonie.
01:54:31 Ce sont des endroits qui sont très localisés.
01:54:34 Sur les 80 hôtels pour lesquels on a trouvé des prix disponibles,
01:54:39 il y a 20 % des hôtels qui acceptent
01:54:43 de réserver une chambre juste pour une nuit.
01:54:46 Dans ce cas-là, le prix augmente en moyenne de 226 %.
01:54:51 - En plus de l'explosion des prix,
01:54:53 30 % des hôtels obligent à réserver plusieurs nuits.
01:54:57 Un handicap supplémentaire pour les personnes souhaitant prendre une chambre.
01:55:00 - Dans ces cas-là, le prix augmente un peu moins,
01:55:03 mais il augmente toujours beaucoup,
01:55:05 puisque l'augmentation est de 121 % en moyenne.
01:55:09 Ce qui fait que, par exemple,
01:55:12 une nuitée qui serait à 319 euros passe à 867 euros.
01:55:16 On est quand même encore dans une augmentation très importante
01:55:20 et une augmentation en plus qui va être un peu plus importante
01:55:23 pour la personne qui réserve,
01:55:24 qui est obligée de réserver plusieurs nuits et non pas une seule nuit.
01:55:27 - En attendant l'arrivée des Jeux olympiques,
01:55:29 l'UFC Que Choisir va continuer d'observer l'évolution des prix des hôtels.
01:55:34 - Triste fin d'année pour les pêcheurs du Golfe et de Gascogne.
01:55:38 - Oui, ils vont devoir laisser leur bateau hacké.
01:55:41 Et ce, pendant un mois à partir du mois de janvier.
01:55:43 L'objectif est notamment d'éviter les prises de dauphins.
01:55:46 Un reportage en Vendée signé Jean-Michel Decaze.
01:55:49 - La quasi-totalité des pêcheurs des Sables d'Olonne
01:55:53 ne sort pas en mer pendant les fêtes.
01:55:55 Cette année, pas de cadeau du Père Noël.
01:55:58 Ils devront en plus rester hackés du 20 janvier au 22 février.
01:56:02 - C'est inadmissible que le Conseil d'État
01:56:04 rende sa copie le vendredi soir à 18h, la veille de Noël.
01:56:09 Il y a quelque chose de cynique dans la justice.
01:56:11 - 500 bateaux français de 8 à 23 mètres
01:56:14 ne pourront pas aller pêcher dans le Golfe de Gascogne
01:56:17 à cause de ces images, les prises accidentelles de dauphins.
01:56:21 Sea Shepherd, Défense des milieux aquatiques,
01:56:24 France Nature Environnement et la LPO
01:56:26 ont saisi le Conseil d'État et gagné la bataille juridique
01:56:30 pour cette année et pour trois ans à venir.
01:56:32 - Les bateaux étaient prêts, ils étaient tous équipés.
01:56:35 Et là, on les met le long du quai pendant qu'on pourrait mettre en place
01:56:39 et voir si vraiment ces protocoles sont efficaces.
01:56:41 C'est-à-dire ces pertes sèches.
01:56:42 On vient d'injecter énormément d'argent public
01:56:45 dans des dispositifs répulsifs
01:56:47 et derrière, on nous dit "non, vous allez être arrêtés".
01:56:49 Pour certains bateaux, ça peut aller jusqu'à 60 % de leur chiffre d'affaires.
01:56:53 - Seuls les pêcheurs français sont concernés
01:56:55 par cette interdiction du Conseil d'État.
01:56:57 Pour la filière, le coût est rude.
01:56:59 Janvier et février correspondent aux meilleurs mois de pêche
01:57:03 pour la sole, le bar ou le lieu jaune.
01:57:06 - Dans le reste de l'actualité,
01:57:09 l'inflation devrait continuer de ralentir en France l'année prochaine.
01:57:13 - Dans sa dernière prévision, l'INSEE table sur un taux d'inflation
01:57:17 aux alentours de 4 % en début d'année,
01:57:19 un chiffre bien inférieur aux 6 % enregistrés à la même période,
01:57:23 il y a un an.
01:57:24 Mais les Français y croient-ils vraiment ?
01:57:25 Nos journalistes ont tendu leur micro.
01:57:27 - En fait, tout a beaucoup augmenté,
01:57:32 mais si le prix de l'alimentation principale
01:57:38 pour nourrir les enfants, les grandes familles, tout ça,
01:57:41 si ça s'abaissait, ce serait formidable, comme le pain.
01:57:45 Ne serait-ce que le pain.
01:57:47 J'ai un petit revenu, je ne peux pas m'offrir le luxe
01:57:51 que j'offrais autrefois.
01:57:52 J'ai ressenti qu'il y a une augmentation des tarifs,
01:57:55 des prix alimentaires, même vestimentaires.
01:58:00 - Il y a plein de choses qu'on n'achète plus,
01:58:01 et puis dans un sens, c'est dans un sens décroissant, finalement.
01:58:05 Donc ça peut être aussi pas mal.
01:58:06 On réfléchit plusieurs fois avant d'acheter quelque chose.
01:58:09 - Et enfin, pour terminer, une cérémonie en l'honneur de Guy Marchand
01:58:12 s'est tenue ce matin dans les bouches du Rhône.
01:58:15 Plusieurs centaines de personnes se sont donc réunies
01:58:18 pour rendre un dernier hommage à l'acteur et chanteur
01:58:20 mort à l'âge de 86 ans.
01:58:22 L'émotion sur place était palpable, écoutez.
01:58:25 - C'était un homme avec un cœur comme ça.
01:58:28 Voilà. Et aujourd'hui, c'est moitié de moi qui l'ai parté avec lui.
01:58:33 C'était un homme qui aidait tout le monde.
01:58:36 - Ouais, tout, le physique, la voix, il savait tout faire.
01:58:41 C'était un homme tellement brillant, un bon crooneur, un bon artiste.
01:58:45 - Il était égal à lui-même.
01:58:46 C'est pas quelqu'un qui jouait, ni de son métier,
01:58:50 ni de... Il était dans la vie comme...
01:58:52 Comme on pouvait imaginer qu'il soit, je sais pas.
01:58:55 - Guy Marchand a servi comme parachutiste en Algérie.
01:58:57 Il était officier.
01:58:59 Donc il a fait son... Il était breveté à la métape à Pau.
01:59:02 Il est parti dans un régiment de livraison, on dirait, en Algérie.
01:59:05 Et à un moment donné, il était tellement bon
01:59:07 qu'il a été officier de liaison à l'égide transgérienne.
01:59:10 Donc il a un parcours... Très, très bon parcours militaire.
01:59:13 - Merci beaucoup, Mathieu Devese,
01:59:15 pour ce point sur les principales informations du jour.
01:59:18 Vous retrouvez Mathieu Devese tout au long de la soirée
01:59:21 pour de nouveaux points sur l'actualité.
01:59:23 180 minutes info continue pour sa dernière partie d'émission
01:59:28 avec cette information que l'on traite intensément
01:59:32 sur notre antenne depuis hier.
01:59:34 Le maire de Villeneuve-le-Roi a décidé de punir la famille
01:59:38 d'un émeutier en la privant d'un chèque de Noël.
01:59:41 Le jeune homme avait participé aux émeutes de cet été
01:59:44 après la mort de Naël.
01:59:45 Une sanction est jugée logique, normale
01:59:49 pour ce maire de Villeneuve-le-Roi,
01:59:52 un sujet de Célia Gruyère.
01:59:53 - Pas de chèque de Noël cette année
01:59:56 pour la famille d'un émeutier à Villeneuve-le-Roi.
01:59:59 Le jeune homme a été condamné à 12 mois de prison avec sursis.
02:00:04 Il avait participé à la dégradation du poste de police
02:00:07 pendant les émeutes de juin dernier après la mort de Naël.
02:00:11 Alors, pas question pour le maire de lui faire profiter
02:00:14 du chèque de Noël.
02:00:15 - C'était parfaitement illisible de lui payer ses cadeaux de Noël.
02:00:19 Lui qui a eu l'initiative
02:00:23 de s'en prendre au poste de police municipale,
02:00:26 il aurait été inconvenant que la mairie de Villeneuve-le-Roi
02:00:29 lui délivre cette initiative de Noël
02:00:32 pour lui souhaiter un très joyeux Noël.
02:00:34 - L'individu, âgé de 19 ans, habite toujours chez ses parents.
02:00:38 Il est majeur, mais au domicile de ses parents.
02:00:42 Et donc, il fait partie de cette famille.
02:00:44 Et donc, il me semble que c'est pas très difficile
02:00:48 pour les parents de surveiller un seul enfant.
02:00:52 - Contacté par RTL, le jeune homme a affirmé n'avoir rien cassé
02:00:56 et s'être simplement retrouvé à proximité du commissariat.
02:01:00 Il s'est dit prêt à rencontrer le maire
02:01:02 pour tenter de le convaincre de revenir sur la sanction.
02:01:06 Bruno, il faut que je me tourne vers vous
02:01:08 concernant cette information.
02:01:10 Est-ce que vous comprenez la décision de ce maire
02:01:12 de sanctionner l'ensemble de sa famille,
02:01:15 l'ensemble de cette famille des Meutiers ?
02:01:17 - Je comprends la réflexion, ce qu'elle est juste,
02:01:20 quel est le lien entre un enfant qui crée un trouble...
02:01:24 - Un enfant. Voilà, j'allais justement en venir.
02:01:27 - Un jeune enfant et sa famille.
02:01:28 En l'occurrence, je parle pas de ce jeune, il a 19 ans.
02:01:31 Il a été condamné avec une panique à sourcils
02:01:34 et également à payer son stage de citoyenneté lui-même.
02:01:38 Voilà. Je pense que dans la vie, on a le droit de faire des erreurs.
02:01:42 Il va les payer.
02:01:43 Moi, je ne l'aurais pas fait,
02:01:45 mais la question qu'il pose du lien, justement,
02:01:47 entre l'éducation d'une famille et les enfants, justement,
02:01:52 de moins de 18 ans, se pose.
02:01:54 Et effectivement, là, on proposait justement
02:01:57 de faire des stages de citoyenneté
02:01:59 et que les parents soient redevables
02:02:01 dans une certaine forme de violence ou d'incivilité
02:02:04 que commettraient leurs enfants.
02:02:06 Mais en l'occurrence, sur cette question-là,
02:02:08 je pense qu'il pose un vrai problème.
02:02:10 C'est un bon coup de com' pour le maire,
02:02:12 mais la situation...
02:02:14 Moi, je n'aurais pas, dans cette situation,
02:02:16 pris cette décision.
02:02:18 - Un bon coup de com', mais finalement,
02:02:20 peut-être qu'il va se faire pas mal d'ennemis,
02:02:22 parce qu'on voit que cette information
02:02:24 suscite pas mal de réactions.
02:02:26 Est-ce que vous, au moins d'être...
02:02:28 Vous êtes pour cette stratégie du casseur-payeur
02:02:31 et de le faire,
02:02:32 le fait de, quand même,
02:02:34 sanctionner les familles responsables,
02:02:36 les familles de délinquants ?
02:02:38 On le voit sur des chèques Noël,
02:02:40 mais cette question s'est aussi posée
02:02:42 sur des logements sociaux
02:02:44 ou encore sur d'autres aides, d'autres allocations.
02:02:47 - Oui, mais il faut éduquer et donner aux parents
02:02:49 la possibilité d'aider des parents,
02:02:51 notamment les pères, des familles isolées
02:02:54 ou des femmes seules.
02:02:55 Il faut aussi sanctionner les parents,
02:02:57 qui, eux, ne sont pas dans l'éducation au quotidien.
02:03:01 - Sans faut-il des pénalements ?
02:03:02 - Après, tout dépend du type d'incivilité.
02:03:05 Si vous marchez un papier dans la rue
02:03:08 ou si vous brûlez un commissariat,
02:03:10 c'est pas la même nature de peine.
02:03:12 On peut pas faire de gradation de peine comme ça,
02:03:15 mais il y a un lien, effectivement,
02:03:17 entre l'éducation que donnent les parents
02:03:19 et le comportement des enfants.
02:03:21 En l'occurrence, ce jeune à 19 ans,
02:03:23 il doit lui-même subir des sanctions.
02:03:25 - Il a dit "je suis majeur, c'est à moi de payer les frais,
02:03:28 "ce n'est pas à ma mère qu'il doit payer..."
02:03:31 - Où est-ce qu'on s'arrête ?
02:03:32 Je pense qu'à un moment, il faut s'arrêter à la majorité,
02:03:35 mais le gouvernement, il travaille,
02:03:37 et moi, je suis au modem également
02:03:40 pour responsabiliser les parents
02:03:43 à l'action de leurs enfants.
02:03:45 - Xavier Roffert, sur cette question.
02:03:47 Vous n'êtes pas d'accord avec le député.
02:03:49 - On doit pas fréquenter les mêmes quartiers,
02:03:52 parce que dans ce où je vais,
02:03:54 les familles sont entièrement terrifiées
02:03:56 par leurs propres enfants,
02:03:58 qui, bien souvent, amènent à la maison
02:04:00 de quoi nourrir le reste de la famille.
02:04:02 - Ils ne t'attendent pas le chèque Noël.
02:04:05 - C'est pas ça, le problème.
02:04:06 Le problème, c'est qu'une fois,
02:04:08 il y a eu une vraie grosse rafle en Seine-Saint-Denis,
02:04:12 dans des quartiers, dans des cités,
02:04:15 où les dealers faisaient la loi.
02:04:17 À la fin du mois d'après,
02:04:18 40 % des loyers n'étaient pas payés.
02:04:21 Vous voyez la liaison directe ?
02:04:23 - Est-ce que c'est le cas dans cette ville ?
02:04:25 - Je ne sais pas.
02:04:26 - Envier des zones de deal, bien évidemment.
02:04:29 Mais pas généraliser non plus à l'ensemble des quartiers
02:04:32 et à l'ensemble des jeunes qui commettent des infractions.
02:04:35 - Je généralise au quartier
02:04:37 où il y a eu des incendies de commissariat,
02:04:40 où des écoles ont flambé,
02:04:41 où des centres sociaux ont brûlé,
02:04:43 des fois plusieurs fois de suite.
02:04:45 - Parce qu'ils se sont fonctionnés eux-mêmes.
02:04:47 Ils allaient brûler les services dont ils ont besoin.
02:04:50 - Ces quartiers-là sont sous l'autorité de bande.
02:04:54 J'insiste, parce que ce sont des policiers
02:04:56 et des syndicats de police qui l'ont dit,
02:04:58 que les principaux acteurs de cette déprédation-là
02:05:01 n'ont pas été arrêtés.
02:05:02 Ils se retirent avant que la police arrive.
02:05:04 Ils ont des années d'entraînement
02:05:06 à jouer au chat à la souris avec la police.
02:05:08 Quand on a vu ce qui s'est passé au Stade de France,
02:05:11 à côté, il y a un quartier des Framoisins,
02:05:14 tous les pillards, ceux qui ont volé,
02:05:16 les malheureux touristes anglais ou espagnols
02:05:18 venaient des Framoisins, il n'y en a pas un qui a été arrêté.
02:05:20 On a arrêté des touristes péruviens,
02:05:22 et on a arrêté des touristes anglais.
02:05:24 - Vous avez un avis bien tranché sur cette question
02:05:26 de responsabilité des parents ou non
02:05:29 concernant ces enfants délinquants ?
02:05:31 - Oui, je pense qu'il faut être assez transparent
02:05:33 et reconnaître ce qu'on nous a dit.
02:05:35 Oui, c'était des Matéo et des Thomas.
02:05:37 Non, c'était souvent des jeunes gens
02:05:39 qui viennent de quartiers où le trafic de drogue prospère.
02:05:43 On l'a vu au moment où les grands frères
02:05:45 ont expliqué qu'il fallait arrêter.
02:05:47 Ça s'est arrêté aussi.
02:05:48 Il y a eu aussi une réalité là-dessus,
02:05:50 qu'il fallait reprendre le trafic tranquillement.
02:05:54 Donc je pense qu'il faut en parler de façon assez décontractée
02:05:57 et trouver des solutions plutôt qu'essayer de chercher
02:06:00 à ne pas froisser certaines personnalités,
02:06:03 parce qu'en fait, les véritables victimes,
02:06:06 c'est les populations qui habitent au contact
02:06:08 de ces jeunes gens.
02:06:09 - Il a été prévu de rentrer sous colère dans certains.
02:06:12 On a dû trouver des solutions pour l'école,
02:06:15 pour le gymnase, le centre social.
02:06:17 - Et qui voient tout ça brûler.
02:06:19 Je me souviens de scènes pendant les émeutes
02:06:21 où on voyait des écoles flambées
02:06:23 et des mères de famille qui venaient protéger l'école.
02:06:25 - Des images fortes. - Des images très fortes.
02:06:27 Il faut vraiment penser aux populations
02:06:30 qui habitent dans ces quartiers-là,
02:06:31 qui ne demandent qu'une chose,
02:06:32 c'est qu'on pointe du doigt les responsables
02:06:34 et qu'on trouve de véritables solutions.
02:06:36 Il y a des solutions au niveau de l'éducation,
02:06:38 au niveau de la répression,
02:06:39 parce qu'il faut que les deux marchent ensemble.
02:06:42 Et je pense qu'il faut le dire sans avoir peur de froisser,
02:06:46 parce que là encore, il y a des victimes.
02:06:48 Il ne faut surtout pas les oublier.
02:06:49 Et juste pour terminer sur ce que vous disiez,
02:06:51 en effet, il y a aujourd'hui 240 000 personnes,
02:06:53 c'est le nombre de policiers en France à peu près,
02:06:55 240 000 personnes qui vivent directement
02:06:57 ou indirectement du trafic de drogue.
02:06:59 Le jour où vous supprimez cela,
02:07:00 vous êtes face à des familles terrorisées
02:07:02 qui sont hétérorisées par leurs enfants,
02:07:04 mais aussi terrorisées à l'idée
02:07:05 de ne pas pouvoir payer le loyer à la fin du mois.
02:07:07 Donc qui sont pieds et mains liés au sein de cette situation.
02:07:10 Il faut prendre ça avec beaucoup de sérieux
02:07:11 et trouver des solutions.
02:07:12 - Jean-Michel Fauverg, un coup de coq de la part de ce maire
02:07:15 ou vraie proposition,
02:07:17 et puis peut-être un exemple pour d'autres maires
02:07:19 qui se diraient,
02:07:21 "Bon, ben, nous, on donne des avantages sociaux à certains.
02:07:24 Vous êtes un émeutier, vous êtes la famille d'un émeutier.
02:07:26 On va vous sanctionner."
02:07:27 - Je ne sais pas si c'est un coup de com'.
02:07:31 En tout cas, ce n'est pas tant sur le coup de com'
02:07:34 qu'il faut réfléchir,
02:07:35 c'est sur le fond du sujet.
02:07:38 Moi, je crois que très sincèrement et très sérieusement,
02:07:41 quand on est un homme politique,
02:07:43 au local, au national, un peu partout,
02:07:46 quand on est élu,
02:07:47 il faut gérer les choses avec le bon sens
02:07:50 d'un bon père de famille.
02:07:51 D'ailleurs, ça a existé dans le droit latin,
02:07:53 le bon père de famille.
02:07:54 Et quand vous êtes un bon père de famille
02:07:56 et que vous avez votre enfant qui fait une bêtise,
02:07:58 vous n'allez pas derrière lui donner un cadeau.
02:08:01 Au contraire, vous le punissez, vous le mettez au piqué,
02:08:04 vous lui apprenez à réfléchir.
02:08:06 Enfin, bon, bref, il y a des choses qui se font
02:08:08 sur tous les domaines.
02:08:09 Donc là, c'est ce qu'est en train d'essayer de faire le maire.
02:08:11 On ne va pas donner... - Fabolique.
02:08:13 On ne va pas donner un cadeau à quelqu'un
02:08:16 qui a tenté d'aller cramer un commissariat de police.
02:08:20 Là, c'est de le donner à sa famille, finalement.
02:08:21 Alors, justement, de ce point de vue-là aussi,
02:08:26 il y a un raisonnement qui consiste à dire
02:08:27 que ceux qui donnent, c'est-à-dire nous, les contribuables,
02:08:30 c'est-à-dire les pouvoirs publics,
02:08:32 les gens qui sont en charge des communes, etc.,
02:08:37 qui vont donner cet argent,
02:08:39 ils le donnent au niveau de la collectivité.
02:08:42 C'est de l'argent qui est perçu par la collectivité.
02:08:44 C'est nous qui donnons.
02:08:45 Comme disait Coluche, c'est nous qu'on paye, quoi, en fait.
02:08:49 Donc, s'il y a cette responsabilité de la part du donneur,
02:08:54 la moindre des choses, c'est qu'on demande
02:08:56 la même responsabilité, solidarité familiale,
02:08:58 de la part des receveurs.
02:09:00 C'est-à-dire qu'eux aussi doivent savoir
02:09:02 qu'ils n'auront pas le cadeau de Noël
02:09:05 qui est destiné à leur fils,
02:09:07 normalement, il est destiné aux fils,
02:09:09 parce que leur fils a fait une connerie
02:09:11 et qu'ils sont tous responsables de cette bêtise-là.
02:09:13 Il a eu plusieurs cadeaux, ce garçon.
02:09:15 Il a été condamné à 18 mois avec sursis.
02:09:18 18 mois, ça veut dire pas condamné.
02:09:20 - 12 mois de prison avec sursis. - 12 mois avec sursis,
02:09:24 ça veut dire pas condamné.
02:09:25 Donc, que ce garçon profite de ce cadeau,
02:09:28 de cette chance-là,
02:09:30 pour qu'à 19 ans, il habite encore chez ses parents,
02:09:33 à 19 ans, il se mette enfin à bosser, peut-être,
02:09:36 ça serait peut-être une solution aussi,
02:09:38 et qu'il gagne sa vie de lui-même.
02:09:40 Bruno Faux, une réponse à Jean-Michel Fauvergne ?
02:09:42 Oui, je pense qu'on a dit à peu près la même chose.
02:09:45 Après, les situations sont un peu fluides.
02:09:47 Je trouve qu'il a été condamné, mais...
02:09:50 Et sur une configuration où l'enfant est à 11 ans,
02:09:52 parce qu'on voyait aussi de jeunes et de très jeunes émeutiers,
02:09:56 peut-être que le symbole serait aussi encore plus fort.
02:09:58 Oui, là, oui.
02:09:59 Alors là, en dessous de 18 ans, bien évidemment.
02:10:01 Là, moi, j'aurais souscrit à cette chose.
02:10:03 Et aussi, peut-être, comme ce sont des fonds publics,
02:10:05 pourquoi est-ce que c'est le maire seul qui décide comme ça,
02:10:07 alors qu'il aurait pu y avoir un collectif
02:10:10 ou une délibération du conseil municipal ?
02:10:12 Ça me paraît plus légitime en termes d'usage des fonds publics.
02:10:15 Pourquoi le maire déciderait tout seul de l'usage des fonds publics ?
02:10:18 Mais bien sûr qu'il y a une corrélation forte
02:10:21 et qu'on donne des exemples forts,
02:10:23 c'est la communauté, ce sont nos impôts
02:10:25 qui aident une certaine partie de la population.
02:10:27 Il faut que cette population, bien évidemment,
02:10:29 soit conforme aux attentes qu'on souhaite d'elle
02:10:33 et soit capable d'éduquer.
02:10:35 Mais encore, lorsqu'il y a des faux,
02:10:37 il faut donner aux familles, souvent, vous l'avez dit,
02:10:40 il y a la drogue, mais il y a aussi une incapacité.
02:10:42 Il y a beaucoup d'enfants, une incapacité,
02:10:44 il y a des rapports de force qui s'inversent.
02:10:45 Il faut aussi pouvoir aider les familles en difficulté,
02:10:48 leur donner de l'accompagnement
02:10:50 pour que, effectivement, la sanction, bien sûr,
02:10:53 c'est symbolique, c'est 40 euros,
02:10:55 donc ça ne va pas changer, je pense, toute leur vie,
02:10:58 mais il faut de l'accompagnement,
02:11:00 car la sanction seule n'aboutit qu'à la frustration,
02:11:04 souvent la haine, et engendre à nouveau la violence.
02:11:07 Donc il faut de l'éducation là où il y a des sanctions.
02:11:09 - Monsieur le Premier ministre. - Justement, pour préciser,
02:11:12 il y a eu la Première ministre, madame Borne,
02:11:15 et la ministre, madame Rohrberger,
02:11:18 qui ont donné un tas de mesures
02:11:21 qui doivent normalement entrer en application
02:11:24 quand elles seront votées,
02:11:25 parce que certaines d'entre elles doivent être votées,
02:11:28 et qui prévoient la responsabilité des parents,
02:11:31 et en particulier, et c'est pareil,
02:11:33 des travaux d'intérêt généraux pour les parents défaillants.
02:11:36 Donc là, moi, je pense qu'on est sur le bon chemin,
02:11:41 et que ça va aussi dans le sens de la décision qu'a prise ce maire.
02:11:45 Effectivement, il aurait pu la prendre collectivement
02:11:48 avec son conseil municipal,
02:11:50 mais bon, c'est pas le fond du problème.
02:11:52 - Rapidement, Xavier,
02:11:53 pour refaire sur ce sujet avant de passer au dernier.
02:11:56 - Juste un mot pour dire la chose suivante.
02:11:59 Dans les quartiers en question,
02:12:01 quartiers qui étaient 50 il y a 40 ans, en 1983,
02:12:06 quand M. Mitterrand s'est rendu aux Minguettes,
02:12:09 vous savez, à Vénissieux,
02:12:10 et qui sont aujourd'hui à peu près 1 500,
02:12:12 le fait d'être condamné à une peine fictive,
02:12:15 comme de la prison avec sursis,
02:12:17 pour un gamin, c'est triomphal.
02:12:19 Il a dit "T'as vu, j'ai été chez les juges,
02:12:21 je suis ressorti les mains dans les poches."
02:12:22 Il jubile dans ces cas-là.
02:12:24 Ces peines-là ne servent absolument à rien.
02:12:26 - Merci beaucoup.
02:12:28 On va parler à un tout autre sujet pour terminer notre émission,
02:12:31 puisque à quelques jours du 31 décembre,
02:12:33 si vous n'avez toujours pas trouvé d'idée de soirée,
02:12:35 c'est de penser aux cabarets.
02:12:37 Ce secteur du musical connaît une baisse de sa fréquentation,
02:12:41 un recul de 16 % au troisième trimestre 2023,
02:12:44 comparé à l'avant-crise Covid.
02:12:47 À Paris, deux grands cabarets,
02:12:49 dont le Lido, situé sur les Champs-Elysées, ont fermé.
02:12:52 À ce sujet, je vous propose d'écouter Sébastien Molina,
02:12:55 directeur d'un café-théâtre à Paris.
02:12:57 Il était invité sur notre antenne
02:12:59 et il évoque ce recul et cette baisse de fréquentation
02:13:03 dans les cabarets.
02:13:04 Il y a un mythe des salles parisiennes,
02:13:07 le Don Camillo qui vient de fermer ses portes le 16 décembre.
02:13:10 Personne n'en parle.
02:13:12 Qui s'occupe de la culture en France ?
02:13:13 Moi, j'aimerais bien voir la ministre de la Culture venir chez nous,
02:13:16 parce que je ne les connais pas, ces gens.
02:13:18 À l'époque de Bachelot, je disais que c'était le fantôme de l'opéra.
02:13:21 Aujourd'hui, moi, je suis ouvert à la discussion
02:13:23 avec la ministre de la Culture,
02:13:25 avec des gens qui viennent et qui voient que nous, on se bat
02:13:29 et qu'on est toujours vivants,
02:13:31 comme dirait Renaud, toujours debout, toujours vivant,
02:13:33 mais c'est le cas, mais il faut se battre.
02:13:35 Alice Cordier, est-ce qu'on oublie la culture en France ?
02:13:39 Qui s'occupe de la culture ?
02:13:41 C'est vrai qu'en effet, on est moins...
02:13:42 Nos générations sont peut-être moins sensibles
02:13:45 aux cabarets, à ce qui représente peut-être un symbole.
02:13:49 Un patrimoine français,
02:13:50 parce que c'est la vitrine pour les touristes, le cabaret.
02:13:54 Il existe des cabarets magnifiques, c'est aussi le symbole parisien.
02:13:56 Enfin, voilà, on pense au Moulin Rouge, on pense à tout ça.
02:14:00 Et c'est vrai que redorer peut-être le blason de ces institutions
02:14:03 serait en effet une bonne chose.
02:14:05 On verra bien.
02:14:06 Alors, il faut attendre peut-être le remaniement du 15 janvier
02:14:09 avant de voir à quel ministre il faut s'adresser,
02:14:11 parce qu'il va y avoir cette question-là aussi.
02:14:13 Mais je pense qu'il serait intéressant en effet, oui,
02:14:15 que ces institutions-là soient préservées.
02:14:18 Monsieur le député, on est sur une culture abandonnée,
02:14:21 un art français qui est à l'abandon.
02:14:24 Je ne suis pas un grand spécialiste des cabarets,
02:14:27 pour être franc, mais là, on est...
02:14:30 Vous savez, je vous apprécie beaucoup,
02:14:33 parce que vous avez une façon de ramener tous les sujets aux politiques.
02:14:36 L'histoire du cabaret n'est pas une décision politique.
02:14:38 - On ne sait pas qui s'adresser. - On est dans une histoire de marché.
02:14:42 - Ça m'aurait dit qui s'occupe de la culture.
02:14:44 - Je pense qu'un certain nombre de cabarets ou d'acteurs artistiques,
02:14:48 ce n'est pas vrai que pour le cabaret, doivent faire évoluer...
02:14:51 - La communication peut-être autour de la race.
02:14:53 - Leur produit, quoi.
02:14:55 Voilà, c'est vrai au parc astérique, c'est vrai au Futuroscope,
02:14:59 c'est là dans tout ce qui reçoit du public.
02:15:02 Il faut que l'offre évolue et corresponde mieux
02:15:04 à la demande du public.
02:15:06 Pour moi, c'est une question d'offre et de demande.
02:15:09 Certains cabarets se sont bien adaptés, d'autres moins.
02:15:12 C'est vrai pour tous les acteurs économiques,
02:15:14 comme dans tous les secteurs économiques.
02:15:18 - Vous êtes un amateur de cabaret ? - Non, ça m'endort.
02:15:21 - C'est à cause de vous.
02:15:22 - C'est peut-être une infirmité,
02:15:25 mais quand je suis en train de regarder des trucs comme ça,
02:15:28 je dors au bout de 10 minutes.
02:15:29 Je voulais dire la chose suivante.
02:15:31 On a dépensé 900 000 euros à soutenir un film d'une agitatrice
02:15:36 qui soutenait ce qu'on appelle une famille,
02:15:39 mais qui est plutôt un gang, traoré, là, vous savez,
02:15:42 ceux qui sont en prison sans arrêt et qui pleurent.
02:15:46 Il y a eu 10 entrées par salle.
02:15:49 On ferait peut-être mieux de dépenser cet argent-là
02:15:51 pour des trucs sympathiques comme les cabarets, non ?
02:15:53 - Dernier mot avec Jean-Michel Faubergue
02:15:55 sur ce chapitre des cabarets.
02:15:57 Est-ce que votre 31 décembre,
02:15:59 vous allez le fêter dans un cabaret, peut-être ?
02:16:01 - Non.
02:16:02 D'abord, félicitations à Xavier Roffert, bien vu.
02:16:04 C'est exactement ça.
02:16:06 Moi, j'en ai marre un peu des accusations
02:16:10 des gens de la culture contre l'État.
02:16:13 Il n'y a pas assez de moyens.
02:16:15 Pourquoi ?
02:16:16 Il faudrait qu'ils se posent la question
02:16:18 pour savoir pourquoi ils ferment.
02:16:19 Est-ce que vous êtes déjà allé dans un cabaret ?
02:16:21 Moi, j'y suis allé.
02:16:22 Est-ce que vous mangez bien dans un cabaret ?
02:16:24 La problématique, c'est ça.
02:16:25 Vous avez un problème commercial.
02:16:27 La deuxième chose, c'est que vous n'arrivez plus
02:16:29 à circuler dans Paris.
02:16:30 Et tous les spectacles parisiens...
02:16:33 Moi, j'habite en banlieue.
02:16:35 - C'est délocalisé. - C'est délocalisé en banlieue.
02:16:36 On a de plus en plus de spectacles en banlieue.
02:16:39 Merci, madame Hidalgo.
02:16:41 On a nos spectacles en banlieue.
02:16:42 - Merci, Jean-Michel Faubergue. - Vous ne pouvez plus vous garer à Paris.
02:16:44 - Merci à tous mes invités du jour.
02:16:46 Merci aussi à toute l'équipe de la réalisation,
02:16:48 toutes les équipes techniques.
02:16:49 Merci à Valérie Hacquenin et merci aussi à Antoinette
02:16:52 pour son aide à la rédaction
02:16:54 et à la préparation de cette émission.
02:16:56 On se retrouve, pour ma part, à la rentrée,
02:16:59 toujours au service Police-Justice.
02:17:01 Ce soir, c'est Punchline avec Mickaël Dorian.
02:17:04 Belle fête à tous et bonne soirée sur CNews.
02:17:06 ...

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