Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour, je suis ravie de vous retrouver
00:00:01 pour une nouvelle semaine de 180 minutes info
00:00:04 du débat, de l'analyse, comme chaque jour, pour commencer.
00:00:06 Et puis le journal, à suivre, bien sûr, d'Adrien Spiteri,
00:00:08 qui est avec moi aujourd'hui.
00:00:10 Ce sera tout de suite après l'éphéméride du jour.
00:00:11 On se retrouve.
00:00:12 Chers amis, bonjour.
00:00:19 Nous fêtons aujourd'hui un grand saint de Taurène,
00:00:21 saint Gatien, et nous souhaitons une belle fête
00:00:24 à tous ceux qui portent ce prénom.
00:00:26 Il faut dire qu'ils ne sont pas très nombreux,
00:00:28 même si ce prénom a connu un regain de popularité
00:00:31 dans les années 90 et 2000.
00:00:33 Celui dont nous parlons, que l'on nomme aussi Gatien ou Gratien,
00:00:37 fut le premier évêque de Tours.
00:00:39 Celui qui nous a raconté sa vie était son successeur,
00:00:42 Grégoire de Tours, qui lui aussi sera saint.
00:00:45 Que nous dit saint Grégoire ?
00:00:47 Eh bien que saint Gatien aurait été un des sept évêques
00:00:50 envoyés par le pape Fabien
00:00:52 pour évangéliser la Gaule au IIIe siècle.
00:00:55 Durant des années, Gatien évangélise la Taurène
00:00:58 dans la clandestinité tant les chrétiens étaient menacés.
00:01:02 La situation s'améliore petit à petit
00:01:04 et l'évêque connaît une vieillesse plus paisible
00:01:07 jusqu'à sa mort vers l'an 300.
00:01:10 On raconte que quelques décennies plus tard,
00:01:12 saint Martin lui-même venait se recueillir sur sa tombe.
00:01:16 Aujourd'hui encore, la cathédrale de Tours
00:01:18 est consacrée à saint Gatien.
00:01:21 Et voici pour finir un extrait du psaume
00:01:23 qui a été récité ce matin lors de l'office des Laudes.
00:01:26 "Le Seigneur Dieu est un soleil, il est un bouclier."
00:01:31 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:32 À demain, chers amis. Ciao.
00:01:34 Bienvenue à ceux qui nous rejoignent sur l'antenne de CNews.
00:01:39 C'est l'heure du JT avec Adrien Spiteri.
00:01:42 Cette question agite la classe politique et les Français.
00:01:46 Quel est l'avenir de la loi immigration ?
00:01:48 La commission mixte paritaire se réunit à 17h à l'Assemblée nationale.
00:01:53 Et le but, parvenir à un texte
00:01:55 qui contente les Républicains mais aussi la majorité.
00:01:58 Cette commission est composée de 7 députés et 7 sénateurs titulaires.
00:02:02 Mais comment fonctionnent-elles concrètement ?
00:02:04 Les détails avec Viviane Hervier.
00:02:06 Sans surprise, les avocats généraux ont requis la peine la plus lourde
00:02:11 prévue par la loi à l'encontre de Monique Olivier,
00:02:14 qui, avec Michel Fourniret, a formé le pire couple de tueurs en série
00:02:18 de ces 50 dernières années.
00:02:19 Pendant plus de deux heures, les deux magistrats se sont efforcés
00:02:22 d'apporter la preuve de l'implication de Monique Olivier
00:02:25 dans les enlèvements, séquestrations et meurtres
00:02:28 de Marie-Angèle Domesse, Johanna Parich et Estelle Mouzin.
00:02:31 A chaque fois, ils sont deux, vous avez un auteur,
00:02:34 mais aussi une complice particulièrement active.
00:02:37 Les avocats généraux en sont convaincus.
00:02:39 Marie-Angèle Domesse et Johanna Parich seraient encore en vie
00:02:42 si Monique Olivier n'avait pas été présente
00:02:44 au moment de leur enlèvement.
00:02:46 C'est parce qu'elle était là que les jeunes femmes ont fait confiance
00:02:49 et suivi le couple.
00:02:50 Pour Estelle Mouzin, c'est différent.
00:02:52 Monique Olivier n'était pas là quand elle a été enlevée,
00:02:54 mais elle a vu la fillette, elle l'a gardée.
00:02:57 Estelle a demandé sa maman et sa seule réponse a été de dire
00:02:59 qu'elle la reverrait bientôt.
00:03:01 Un ultime mensonge pour cette enfant dont elle savait parfaitement
00:03:04 qu'elle allait mourir dans cette maison crasseuse.
00:03:07 Monique Olivier n'a rien fait pour la sauver, elle l'a abandonnée.
00:03:10 Sans Monique Olivier, Michel Fourniret ne commet pas ses crimes.
00:03:14 Avec elle, il les réussit.
00:03:15 Les avocats généraux ont rappelé que le complice encoure
00:03:18 la même peine que l'auteur principal.
00:03:20 La peine que vous allez prononcer rappellera la gravité exceptionnelle
00:03:24 des crimes commis.
00:03:25 Dans le box, Monique Olivier garde la tête baissée.
00:03:28 -On a donc fait un petit fast-forward sur le reste de l'actualité.
00:03:31 Vous l'aurez compris vous-même après cette page justice.
00:03:34 L'actualité du moment, c'est l'avenir de la loi immigration.
00:03:37 Les enjeux décrits tout de suite par Viviane Hervier.
00:03:40 -La commission mixte paritaire est née sous la Ve République.
00:03:45 Elle a été imaginée en prévision des désaccords
00:03:48 entre les deux assemblées ou entre le gouvernement
00:03:50 et l'une des assemblées.
00:03:52 Sa mission, trouver un compromis sur le texte qui pose problème.
00:03:56 Autour de la table, 7 députés et 7 sénateurs
00:03:59 répartis selon les équilibres politiques du Parlement actuel.
00:04:02 Il y aura donc 4 Renaissance, 4 LR, un Modem et un Centriste,
00:04:07 un Rassemblement National, 2 PS et un LFI.
00:04:10 Les débats sont à huis clos,
00:04:12 une règle que les oppositions de gauche aimeraient changer
00:04:15 au nom de la transparence.
00:04:16 Mais leur demande a été rejetée.
00:04:18 Seul un compte-rendu écrit des débats sera rendu public.
00:04:22 Pour certains, c'est le huis clos
00:04:23 qui permet des tractations, des concessions de part et d'autre,
00:04:27 et finalement, le compromis.
00:04:28 A l'issue des débats, 3 scénarios sont possibles.
00:04:31 Un texte de compromis a été trouvé
00:04:33 et le gouvernement décide de le soumettre aux assemblées.
00:04:36 Deuxième hypothèse envisagée par le règlement de l'Assemblée,
00:04:39 un texte de compromis est élaboré,
00:04:41 mais il ne convient pas au gouvernement
00:04:43 qui renonce à le soumettre au Parlement.
00:04:45 Enfin, troisième possibilité, aucun compromis n'a été trouvé.
00:04:49 En théorie, le gouvernement pourrait reproposer le texte en l'Etat,
00:04:52 mais en ce qui concerne le projet de loi immigration,
00:04:55 on voit mal l'exécutif prendre le risque d'un nouveau camouflet.
00:04:58 -Le reste de l'actualité à présent.
00:05:00 On va parler de ce lycéen qui a été arrêté hier
00:05:03 après des menaces de mort contre son professeur de mathématiques.
00:05:06 -Des menaces proférées sur les réseaux sociaux.
00:05:09 Ce jeune adjet de 16 ans est scolarisé
00:05:11 au groupe scolaire catholique Blanche de Castille.
00:05:14 On retourne sur les faits avec Jules Bedot et Tony Pitaron.
00:05:17 -Un élève de l'établissement catholique Blanche de Castille
00:05:20 au Chénéroquan-Cours dans les Yvelines
00:05:22 est suspecté d'avoir publié sur Instagram
00:05:24 une photo de son professeur de mathématiques
00:05:27 accompagné d'un texte en anglais que nous avons traduit.
00:05:30 ...
00:05:48 -Le jeune de Terminal, inconnu des services de police,
00:05:52 très souvent absent et isolé du reste des élèves,
00:05:54 est même allé jusqu'à menacer ses camarades
00:05:57 si jamais ces derniers décidaient de prévenir l'établissement.
00:06:00 -Si vous avez vu l'histoire que j'ai postée
00:06:02 à propos de mon professeur de mathématiques
00:06:05 et que vous avez l'intention de moucharder,
00:06:07 vous le rejoindrez.
00:06:08 -Le directeur Diocésain a décidé de faire passer le lycéen
00:06:11 en conseil de discipline.
00:06:13 Le professeur, qui dit n'avoir jamais eu de conflit
00:06:16 auparavant avec cet élève, a déposé plainte hier.
00:06:19 Le lycéen a été placé en garde à vue.
00:06:21 -L'actualité internationale, malgré les appels
00:06:24 de la communauté internationale,
00:06:26 l'armée israélienne poursuit en ce moment son offensive
00:06:29 dans la bande de Gaza.
00:06:30 -Au sud, comme au nord de l'enclave palestinienne,
00:06:33 à Jabalia, en 24 heures, au moins 110 personnes auraient été tuées
00:06:37 dans les frappes israéliennes, selon le Hamas.
00:06:39 Plusieurs hôpitaux utilisés par le mouvement terroriste
00:06:42 ont aussi été pris d'assaut par Tsahal.
00:06:45 -L'armée israélienne annonce avoir découvert
00:06:47 le plus grand tunnel du Hamas à ce jour.
00:06:49 -Un tunnel qui s'étend sur au moins 4 km,
00:06:52 situé sous la bande de Gaza.
00:06:54 A l'intérieur, des voitures peuvent y entrer.
00:06:56 Sa construction a nécessairement coûté des millions d'euros.
00:07:00 Les détails avec Audrey Bertaut.
00:07:02 -Nous allons entrer dans le plus grand tunnel
00:07:04 que nous avons trouvé à Gaza.
00:07:06 Le plus grand secret de Sinoir, le chef du Hamas,
00:07:09 c'était un secret que nous avons révélé
00:07:12 et qui était destiné à cibler le passage d'Erez.
00:07:14 ...
00:07:20 -C'est une découverte faite par Tsahal
00:07:22 au cours de son offensive.
00:07:24 Située à seulement quelques centaines de mètres d'Israël,
00:07:27 ce réseau de tunnels se divise selon l'armée israélienne
00:07:31 en plusieurs branches et s'étend sur au moins 4 km.
00:07:34 Des voitures peuvent y entrer.
00:07:37 Sur cette vidéo relayée par Tzahal,
00:07:39 on peut voir le frère du chef du Hamas
00:07:41 circuler avec un véhicule à l'intérieur du tunnel.
00:07:44 Mohamed Sinouar aurait été à la tête de ce projet
00:07:47 durant des années.
00:07:49 Un projet qui aurait coûté des millions d'euros
00:07:52 selon les forces israéliennes.
00:07:54 A l'intérieur du tunnel, tout le nécessaire,
00:07:56 électricité, ventilation,
00:07:58 système de canalisation ou encore réseau de communication,
00:08:02 un grand nombre d'armes prêtes à servir
00:08:04 ont également été découvertes.
00:08:06 Le ministre de la Défense israélien, Yoav Galant,
00:08:09 s'est rendu sur place ce dimanche.
00:08:11 Début décembre, Tzahal a indiqué avoir découvert
00:08:14 plus de 800 descentes de tunnels.
00:08:16 500 auraient été détruites.
00:08:18 -Autre question.
00:08:19 Quel regard les Français musulmans portent-ils
00:08:22 sur ce conflit entre Israël et le Hamas ?
00:08:24 Une étude de l'IFOP a été menée sur le sujet.
00:08:27 -Ces Français ont été interrogés
00:08:29 entre le 30 novembre et le 1er décembre,
00:08:31 soit près de deux mois après l'attaque du Hamas en Israël.
00:08:34 Près d'un Français sur cinq de confessions musulmanes
00:08:38 expriment de la sympathie pour l'organisation terroriste.
00:08:41 Les détails avec Yael Benhamou et Marine Sabourin.
00:08:44 -Près d'un Français musulman sur cinq
00:08:46 éprouve de la sympathie pour le Hamas,
00:08:49 contre 3 % pour l'ensemble de la population française.
00:08:52 Les actes de ces terroristes sont considérés
00:08:55 comme de la résistance contre la colonisation
00:08:58 pour 45 % des Français de confessions musulmanes,
00:09:02 26 % comme des crimes de guerre,
00:09:04 c'est-à-dire comme des violations graves
00:09:06 des lois et des coutumes de la guerre.
00:09:08 Chiffre marquant, seulement 29 % des Français musulmans
00:09:12 les considèrent comme des actes terroristes,
00:09:14 contre 54 % pour l'ensemble de la population française.
00:09:17 Toujours dans l'ensemble de la population,
00:09:20 36 % des Français considèrent ces actes
00:09:22 comme des crimes de guerre
00:09:24 et 10 % comme des actions de résistance.
00:09:27 Dernier chiffre à retenir de ce sondage,
00:09:29 62 % des Français musulmans considèrent
00:09:32 l'expression de nettoyage ethnique approprié
00:09:35 pour désigner les opérations actuelles
00:09:37 de l'armée israélienne et des colons
00:09:39 dans la Cisjordanie, contre 38 % en moyenne
00:09:42 chez l'ensemble des Français.
00:09:44 -Pour refermer ce journal, un mot de sport.
00:09:46 On va s'intéresser à ce tirage plutôt favorable
00:09:49 pour le PSG pour la suite de la compétition
00:09:52 de la Ligue des champions.
00:09:53 -Les Parisiens seront opposés à la Real Sociedad
00:09:56 en 8e de finale, 2e de leur groupe en poule.
00:09:59 Les hommes de Luis Henriquez s'en sortent bien,
00:10:01 Manchester City ou encore le Bayern Munich
00:10:04 faisaient partie du chapeau.
00:10:06 En Ligue Europa, Rennes affrontera le Milan AC,
00:10:09 l'OM affrontera le Shakhtar Donetsk.
00:10:11 -Merci, Adrien.
00:10:12 J'accueille mes invités du jour pour commenter l'actualité.
00:10:15 L'actualité a commencé par l'avenir du texte
00:10:18 de la loi immigration.
00:10:19 Yvan Rioufol est là.
00:10:21 -Bonjour. -Et Philippe Fontana sera
00:10:23 notre invité. Bonjour.
00:10:24 -Bonjour. -Au revoir.
00:10:26 Musique intrigante
00:10:28 -Nous sommes de retour.
00:10:29 180 minutes info pour comprendre, décrypter l'actualité
00:10:33 avec Yvan Rioufol et Philippe Fontana
00:10:35 et Célia Barod.
00:10:36 Bonjour, Célia. Bienvenue sur ce plateau.
00:10:38 Ce matin, sur notre antenne,
00:10:40 on a ce témoignage assez édifiant, assez bouleversant,
00:10:43 même de Claire.
00:10:45 Claire, c'est une jeune femme de 26 ans
00:10:47 qui est revenue à cette occasion sur le viol
00:10:50 dont elle a été victime.
00:10:51 Les grandes lignes de ce qu'elle a confié sur notre antenne,
00:10:55 pour commencer ?
00:10:56 -Selon les informations fournies par Claire,
00:10:58 les faits se sont déroulés le 11 novembre dernier.
00:11:01 La jeune fille, qui habite dans le 8e arrondissement de Paris,
00:11:05 revenait d'avoir fait quelques courses en fin d'après-midi.
00:11:08 Elle a évité de l'ouverture de la porte de son hall d'immeuble
00:11:12 pour rentrer, courir après, l'approcher et l'attaquer.
00:11:15 La jeune fille s'est retrouvée plaquée au sol
00:11:18 et a senti les mains de cet homme se mettre à son coup,
00:11:21 comme pour l'étrangler.
00:11:22 Claire comprend que l'homme souhaite bien plus
00:11:25 que voler ses affaires, mais aussi abuser d'elle sexuellement.
00:11:29 Par peur qu'il ne la tue, elle a été contrainte
00:11:32 de faire ce qu'il souhaitait.
00:11:33 Un viol traumatisant interrompu par la présence d'une voisine,
00:11:37 qui a duré 30 minutes.
00:11:39 Grâce à la description donnée par Claire aux agents de police
00:11:42 lors de son dépôt de plainte, l'homme a pu être repéré
00:11:45 et interpellé sur l'avenue des Champs-Elysées.
00:11:48 -D'autant qu'il avait déjà sévi, il avait déjà fait une autre victime.
00:11:52 -Nelly, nous sommes en attente des réponses
00:11:54 et des précisions du parquet, mais selon Claire
00:11:57 et nos confrères du Figaro, le suspect possédait
00:12:00 une arme blanche et agressait sexuellement
00:12:03 une jeune fille qui se rendait à son babysitting.
00:12:06 Nous sommes intéressés au profil de cet homme.
00:12:09 Selon une source judiciaire, il s'agit d'un garçon de 25 ans,
00:12:12 de nationalité centrafricaine.
00:12:14 Il est défavorablement connu par les services de police
00:12:17 et a été condamné à plusieurs reprises,
00:12:19 mais nous ne savons pas encore si cela concerne des faits de viol
00:12:23 ou d'agression sexuelle.
00:12:24 Depuis 2021, il est visé par une obligation
00:12:27 de quitter le territoire français, valide jusqu'au mois de novembre 2024,
00:12:31 une OQTF accompagnée d'une interdiction administrative
00:12:35 de la France, valide jusqu'en 2061.
00:12:37 C'est justement parce qu'il était visé par cette OQTF
00:12:40 que Claire a décidé de médiatiser le viol dont elle a été victime.
00:12:44 Elle en veut à l'Etat. Je vous propose de l'écouter.
00:12:46 -Oui, quand même, au final, parce que, bon...
00:12:49 Juste, ils n'ont pas fait leur travail.
00:12:52 Et si ça avait été mieux appliqué,
00:12:54 peut-être que s'il y avait des lois un peu plus strictes,
00:12:58 peut-être que cette personne ne m'aurait pas violée,
00:13:01 n'aurait pas violé l'autre fille.
00:13:03 Souvent, les personnes qui sont sur ce QTF
00:13:06 font pas mal de délits,
00:13:07 et si ça avait été justement appliqué, il n'y aurait pas ce problème.
00:13:11 -Cet homme a été mis en examen et placé en détention provisoire
00:13:15 à la prison de Fleury-Mérogis.
00:13:17 Elle devrait être entendue dans les prochaines semaines,
00:13:20 les prochains jours, par un juge d'instruction.
00:13:22 -Il faut peut-être s'intéresser aussi,
00:13:25 puisque là, on est dans un profil qu'on va commenter
00:13:28 dans un instant, d'OQTF,
00:13:29 d'obligation de quitter le territoire français.
00:13:32 -Ca induit un coût.
00:13:33 Quel est le budget alloué aux reconduites aux frontières ?
00:13:36 On parle souvent des reconduites qui sont réellement effectuées,
00:13:40 mais assez peu, ce que ça comprend comme coût.
00:13:43 -La fondation IFRAP pointe du doigt un sous-investissement
00:13:46 dans notre politique d'éloignement.
00:13:48 Selon elle, en 2023, 44 millions d'euros
00:13:51 étaient versés dans cette politique,
00:13:53 pouvant faire respecter 20 000 OQTF,
00:13:57 loin des 180 millions d'euros qui seraient à minima nécessaires.
00:14:01 On en parlera tout à l'heure.
00:14:03 -Merci beaucoup pour ce premier dégagement.
00:14:05 Celia Barot, maître Fontana,
00:14:07 peut-on mieux faire quand on voit ce ratio,
00:14:10 44 millions versés pour cette politique ?
00:14:12 180 millions, on voit bien qu'on est sur un quart, en gros,
00:14:16 de ce qui devrait être réellement alloué.
00:14:19 -Bon, d'abord, il n'y a que 6,7 %
00:14:22 des OQTF qui sont exécutés en France.
00:14:26 Donc c'est une question de priorité politique,
00:14:30 de budget alloué.
00:14:31 Vous avez vu que dans la loi de finances,
00:14:34 le ratio est quand même très important.
00:14:37 Entre les 44 millions que cite l'étude
00:14:40 et près du milliard versé aux associations
00:14:43 pour accueillir l'immigrant dans notre pays.
00:14:45 Il n'y a pas assez de volonté politique,
00:14:47 il y a des difficultés financières.
00:14:49 Jusqu'à présent, il y avait aussi des difficultés juridiques.
00:14:53 Si le projet de loi, qui a été largement amendé par le Sénat,
00:14:56 passe la commission au mix paritaire,
00:15:00 si elle est conclusive et si demain les députés votent ce texte,
00:15:04 il y aura une grande facilité pour permettre ces expulsions.
00:15:08 La politique du gouvernement est très claire en cette matière.
00:15:12 C'est une politique d'ordre public.
00:15:14 Gérald Darmanin vise d'abord à expulser
00:15:16 ou à reconduire à la frontière
00:15:18 les personnes qui ont commis des délits
00:15:20 avant, et malheureusement, c'est un grand trou noir
00:15:23 dans notre politique, de reconduire les étrangers
00:15:26 qui, certes, bénéficient d'une OQTF,
00:15:28 mais dont on n'a pas la place en France.
00:15:30 -Il n'y a que 4 000 individus
00:15:32 pour ceux qui présentent un danger réel et immédiat.
00:15:35 -Exactement. Il faut quand même que nos auditeurs sachent
00:15:39 qu'il n'y a que près de 2 000 places
00:15:42 en centre de rétention administrative.
00:15:44 Avec l'effort du gouvernement,
00:15:46 il y aura seulement 3 000 places à la fin du quinquennat.
00:15:49 Pour que les OQTF soient véritablement appliqués,
00:15:52 il faudrait soit enfermer les personnes
00:15:56 dans un centre de rétention administrative,
00:15:58 soit les placer sous contrôle judiciaire.
00:16:00 Comment peut-on s'étonner qu'une personne
00:16:03 vienne sur le territoire national ?
00:16:05 Quelles que soient ses motivations,
00:16:07 elles sont d'abord et avant tout économiques.
00:16:10 Si l'exécutif leur demande de revenir dans leur pays,
00:16:13 qui peut s'imaginer qu'elle le fasse volontairement ?
00:16:16 Or, la politique européenne, la directive de 2008,
00:16:19 engendre aux Etats de privilégier une reconduite volontaire.
00:16:22 -Yvon Rioufol, sur cette affaire,
00:16:24 il y a beaucoup de mots sur le témoignage de cette jeune fille.
00:16:27 Il faut du courage pour oser le dire,
00:16:30 puisqu'on imagine qu'elle est encore vraiment échaudée,
00:16:33 traumatisée par ce qu'elle a vécu.
00:16:35 Ne pas avoir peur aussi des représailles éventuelles
00:16:38 de la part de... Pourquoi pas de certaines personnes
00:16:41 qui trouveraient que son témoignage va trop loin, etc.
00:16:44 Parce qu'elle prend position aussi.
00:16:47 Et puis, il y a d'autres choses, effectivement,
00:16:49 sur le plan politique à commenter,
00:16:52 comme ces fameuses reconduites à la frontière,
00:16:54 dont on sait qu'elles ont diminué des 2/3 par rapport à la crise Covid.
00:16:58 On était autour de 19 % il y a encore quelques années,
00:17:01 et là, on est à 6,7 % aujourd'hui.
00:17:03 -Ce témoignage est doublement courageux.
00:17:06 D'abord, il est courageux parce que, Claire,
00:17:08 cette jeune femme accuse dire très directement aujourd'hui
00:17:12 l'Etat de ne pas être à la hauteur de ses obligations.
00:17:15 Il y a là, quand même, on a inscrit dans la Constitution
00:17:18 le principe de précaution
00:17:20 concernant l'environnement et tout ce qui avait trait à l'environnement,
00:17:24 mais il n'y a pas de principe de précaution
00:17:27 concernant la protection des personnes.
00:17:29 Là, nous sommes face à une mise en danger de la vie d'autrui.
00:17:33 Il est courageux de désigner le responsable suprême,
00:17:36 qui est l'Etat.
00:17:37 Et puis, elle est doublement courageuse
00:17:39 parce qu'elle désigne également dans ses agresseurs
00:17:42 des agresseurs qui, jusqu'alors, étaient excusés.
00:17:45 Là, on est dans la continuation du mouvement #MeToo,
00:17:48 qui est jugé irresvable par une partie des néo-féministes
00:17:52 qui ne veulent pas entendre parler d'un agresseur
00:17:55 si cet agresseur vient des minorités.
00:17:57 Or, c'est ce qui se passe là.
00:17:59 Nous avons vu la semaine dernière qu'une jeune femme a été agressée
00:18:02 par d'autres jeunes femmes qui étaient voilées.
00:18:05 Ce fait-là a été occulté par le fait de ne pas désigner...
00:18:09 -Il y a une indignation à géométrie variable.
00:18:11 -C'est une indignation à géométrie variable.
00:18:14 L'exemple flagrant, c'était en 1996 à Cologne,
00:18:17 la nuit du 1er de l'an, des milliers de femmes allemandes
00:18:20 avaient été agressées sexuellement ou violées.
00:18:23 Ce fait avait été passé sous silence dans les premiers jours
00:18:27 parce que les agresseurs étaient des Maghrébins.
00:18:30 Ils avaient ensuite été désignés...
00:18:32 Vous avez une néo-féministe, Mme de Haas,
00:18:34 qui avait dit que ceux qui désignent les agresseurs
00:18:37 devaient aller déverser leur merde ailleurs.
00:18:40 Elle prend beaucoup de risques.
00:18:42 Le risque ultime pour cette jeune femme,
00:18:44 c'est de se faire traiter de raciste.
00:18:47 -On s'intéresse aussi à ce sondage,
00:18:49 alors que, vous le savez, on le rappelle,
00:18:51 la CMP se réunit dans moins de 3 heures
00:18:54 pour tenter de trouver un compromis avant vote.
00:18:56 Ce sondage nous éclaire sur le rapport
00:18:59 aux Français à l'immigration, tel qu'elle est présentée
00:19:02 à travers ce texte à plusieurs volets,
00:19:05 le volet inclusif de régularisation
00:19:09 et le volet répressif voulu aussi par Gérald Darmanin.
00:19:12 Faut-il favoriser ou freiner l'immigration
00:19:15 de travail ?
00:19:16 Sur cette question précise,
00:19:18 c'est quand même le gros morceau de la loi Darmanin,
00:19:23 65 % disent qu'il faut freiner l'immigration de travail
00:19:27 contre 34 % qui veulent, au contraire, la favoriser.
00:19:30 Si on va un peu plus loin,
00:19:32 et si on affine un peu les questions,
00:19:34 concernant le droit du sol,
00:19:36 on sait que ça fait aussi débat
00:19:38 entre la droite et la gauche,
00:19:40 sur le plan philosophique,
00:19:42 60 % souhaitent arrêter ce qu'on appelle
00:19:44 l'automaticité du droit du sol,
00:19:46 c'est-à-dire une obtention sans conditions réelles,
00:19:50 autre qu'être né sur le sol français.
00:19:52 Le séjour irrégulier, lui,
00:19:54 est vu comme un délit à 71 %
00:19:57 de ceux qui sont sondés,
00:19:58 y compris, d'ailleurs,
00:20:00 et ça, c'est peut-être encore plus intéressant à commenter,
00:20:04 chez les sympathisants
00:20:06 ou militants LFI,
00:20:08 à 60 %, c'est-à-dire que,
00:20:10 même dans cette formation,
00:20:12 même dans cette formation politique,
00:20:15 où on entend beaucoup les leaders
00:20:17 nous parler de séjour irrégulier
00:20:19 comme d'un acte d'inclusion,
00:20:21 parce que, de toute façon,
00:20:23 c'est inéluctable,
00:20:25 et la migration est due, essentiellement,
00:20:27 à des conditions climatiques,
00:20:29 cet électorat-là voit ça, au contraire,
00:20:32 comme un délit.
00:20:33 L'accord franco-algérien, en amour, de 1968,
00:20:36 lui, est remis en cause, à 71 % également,
00:20:39 alors que, vous le savez,
00:20:41 il n'était pas question d'y toucher,
00:20:43 dans la fameuse niche, la niche à l'air,
00:20:45 il a été retoqué.
00:20:47 C'est une fermeté qu'il partage avec Éric Ciotti,
00:20:50 qu'on entendra dans un instant.
00:20:52 À la lumière de ces chiffres,
00:20:54 maître Fontana,
00:20:55 qu'est-ce qu'on se dit ?
00:20:56 Le texte est-il en adéquation
00:20:58 avec la volonté réelle des Français,
00:21:00 dont on voit qu'il n'y a pas photo,
00:21:02 où on continue, même dans la démocratie
00:21:05 représentative, parlementaire,
00:21:07 de ne pas tenir compte des choix électoraux,
00:21:10 mais plus rien ne compte.
00:21:11 Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:21:13 -Évangile Folle et moi-même connaissons
00:21:16 les difficultés pour la droite française
00:21:19 de remettre en cause le droit du sol.
00:21:21 J'étais présent aux Etats généraux de l'immigration,
00:21:24 où les deux responsables étaient Nicolas Sarkozy
00:21:27 et François Bayrou, où nous avions...
00:21:29 La droite républicaine avait adopté le principe
00:21:32 de l'arrêt du droit du sol automatique.
00:21:35 Ca, c'était en 1990, il s'est rien passé.
00:21:37 Par contre, je peux vous dire
00:21:39 que ce texte est véritablement...
00:21:41 Quelque chose qui est extraordinaire,
00:21:44 puisqu'il remet en cause un certain nombre de dogmes.
00:21:47 Gérald Damana avait présenté un texte
00:21:49 qui avait une vraie difficulté,
00:21:51 si il aurait permis la régularisation,
00:21:54 on le sait, de 100 000 personnes.
00:21:56 Il faut relire le texte des syndicalistes
00:21:59 ce matin et de l'extrême-gauche,
00:22:01 qui ont écrit une lettre au président
00:22:03 et disent qu'il y a 400 000 personnes
00:22:05 qui sont concernées, à minima,
00:22:07 des personnes en séjour irrégulier,
00:22:09 des 100 000 personnes qui eussent été régularisées
00:22:12 si le texte avait été voté,
00:22:14 soit comme le présentait le gouvernement,
00:22:17 soit dans sa lecture,
00:22:18 adoptée par la Commission des lois,
00:22:20 à l'Assemblée nationale.
00:22:22 Le texte voté par le Sénat
00:22:24 est un texte qui, sur le plan de la régularisation
00:22:26 des étrangers, est un texte extrêmement précis,
00:22:29 extrêmement fin, parce qu'il laisse
00:22:31 le pouvoir extraordinaire,
00:22:33 c'est une régularisation extraordinaire,
00:22:36 non seulement il laisse le choix au préfet,
00:22:38 mais le préfet doit s'appuyer
00:22:40 sur des considérations très précises
00:22:42 qui ne permettraient pas la régularisation
00:22:45 si l'étranger met en cause l'ordre public
00:22:48 ou si l'étranger n'est pas correctement intégré.
00:22:51 Par exemple, il ne parle pas correctement le français.
00:22:54 C'est une véritable avancée.
00:22:56 C'est à sa discrétion, et c'est très important,
00:22:58 parce que la gauche et l'extrême-gauche
00:23:01 voulaient une régularisation massive,
00:23:03 de 100 000 personnes,
00:23:05 c'était une régularisation la plus importante
00:23:08 depuis le 1910, ou depuis les circulaires
00:23:10 Chevenement, Rocard, ou depuis l'arrivée
00:23:12 des socialistes en 1981.
00:23:14 Deuxièmement, ce texte est une bonne surprise,
00:23:17 parce qu'il passe de 27 à une centaine d'articles,
00:23:20 et là, je peux vous assurer que les règles,
00:23:23 la protection absolue de certains étrangers
00:23:25 tombent lorsqu'ils commettent des délits,
00:23:28 donc on revient sur la double peine.
00:23:30 C'est une avancée depuis 20 ans.
00:23:32 En novembre 2023, il y avait eu cette suppression,
00:23:35 la double peine.
00:23:36 Le texte, qui est un texte de centre-droit du Sénat,
00:23:40 revient dessus.
00:23:41 Le texte permet aux parlementaires
00:23:43 de voter des quotas,
00:23:44 le texte permet aux parlementaires
00:23:46 de décider quels étrangers nous sommes
00:23:48 et quels sont les accueillis en France.
00:23:51 Il y a un coup de vis qui est donné...
00:23:53 -Plus qu'un coup de vis ?
00:23:54 -Oui, plus qu'un coup de vis.
00:23:56 Sur les prestations sociales,
00:23:58 vous l'avez évoqué, mais vous avez un avis sur la question.
00:24:01 Yvan Rayoufolle, vous le rejoignez en plusieurs points.
00:24:05 -Oui, enfin...
00:24:06 -Dans l'esprit, quand même.
00:24:07 Vous dites que ce n'est pas assez dur ?
00:24:10 Il vous dit...
00:24:11 -D'abord, Philippe Fontaineur parle du texte du Sénat.
00:24:14 Le texte du Sénat sera amendé dans cette commission.
00:24:17 -Ce ne sera pas cette version finale.
00:24:19 -On a déjà entendu le ministre de l'Intérieur d'Armanin dire
00:24:22 que c'était hier sur une autre chaîne,
00:24:25 que ce ne sera pas un texte parfait.
00:24:27 Déjà, ça annonce la couleur.
00:24:28 Or, vous l'avez rappelé, il y a un gouffre
00:24:31 entre les aspirations des Français à une immigration plus sévère
00:24:34 et les projets du gouvernement,
00:24:36 voire même les projets, et je différerai un peu
00:24:39 de mon interlocuteur,
00:24:40 les projets des Républicains eux-mêmes,
00:24:43 car même les Républicains ne touchent pas,
00:24:46 ou en tout cas amendent très légèrement,
00:24:49 cette immigration de travail dont ne veulent pas les Français.
00:24:52 65 % n'en veulent pas.
00:24:53 Or, l'article 3, maintenant, est retraduit
00:24:57 dans un article 4 bis,
00:24:59 qui maintient, malgré tout,
00:25:01 sous réserve d'un acquiescement du préfet,
00:25:04 l'immigration de travail.
00:25:05 D'autre part, on ne touche pas tant que cela
00:25:08 aux droits du sol, à la prédominance
00:25:10 du droit européen sur le droit national,
00:25:13 à la priorité nationale,
00:25:15 on ne touche pas tant que cela, dans le fond,
00:25:18 à tout ce qui pourrait faire en sorte
00:25:20 que les Français retrouvent la maîtrise de leur destin.
00:25:23 Et donc, je suis plus sévère, en effet, que Woundlet,
00:25:26 pour ces raisons-là, notamment.
00:25:28 -Sur cette fermeté qu'il partage avec Éric Ciotti,
00:25:32 notamment, les Français,
00:25:34 écoutez ce qu'il dit sur l'esprit d'Emmanuel Macron,
00:25:38 quand il a voulu concocter cette loi, ce projet de loi,
00:25:41 et enfin, il nous dit que c'est sa responsabilité entière,
00:25:44 ce qui se passe aujourd'hui.
00:25:46 -Le problème, c'est Emmanuel Macron.
00:25:48 Il veut savoir ce qu'il veut,
00:25:50 mais c'est lui qui décide tout, c'est pas l'aile gauche.
00:25:53 C'est un alibi assez facile.
00:25:55 C'est Emmanuel Macron qui, sur le communautarisme,
00:25:58 sur ces questions migratoires, n'a jamais voulu voir...
00:26:01 -Nous sommes d'accord.
00:26:02 -Il y a deux mots, "fondateur", "en même temps" et "quoi qu'il en coûte".
00:26:06 -En même temps, moi... -Ce sont les mots français.
00:26:09 Parce qu'en matière migratoire,
00:26:11 on peut pas, dans le même texte, régulariser et expulser.
00:26:14 -C'est en matière...
00:26:15 -Vous êtes d'accord avec ça ?
00:26:17 On peut pas faire les deux en même temps ?
00:26:19 -Le président de la République
00:26:21 ne participe pas à la commission.
00:26:23 Ceux qui vont décider, c'est les Républicains
00:26:26 et une partie de la majorité.
00:26:27 Si on y arrive, c'est sûr que j'aimerais bien être
00:26:30 l'absolutiste qui vient rufole, qui a raison sur le fond,
00:26:33 mais il vaut mieux 11 000 régularisations
00:26:36 plutôt que 100 000.
00:26:37 -Il est possible que l'accord soit non conclusif.
00:26:40 Le texte tombe complètement. On n'est pas à l'abri.
00:26:43 -Peut-être que ce reste aussi bien dans le fond,
00:26:45 parce que là, il me semble, malgré tout,
00:26:48 qu'on va encore tomber dans des impostures et des lois,
00:26:51 la 30e loi, qui ne servira à rien.
00:26:53 Peut-être faudrait-il crever l'abcès
00:26:55 et montrer à quel point Emmanuel Macron ne s'intéresse pas
00:26:58 à l'immigration. Il a fait sa politique
00:27:00 sur un axe économique et social.
00:27:02 Il a laissé aux populistes cette immigration-là.
00:27:05 C'est aux populistes, ce qu'il appelle les populistes,
00:27:08 de régler ce sujet. -Petite interruption.
00:27:10 On revient sur ces menaces assez graves
00:27:13 proférées par un élève contre son professeur de mathématiques.
00:27:16 On en parlait dans le journal avec Adrien Spiteri.
00:27:19 Je vous sonderai sur d'autres menaces,
00:27:21 des habitants qui posaient des questions
00:27:24 sur un projet de construction de mosquées
00:27:26 qui a passé dans les Yvelines.
00:27:28 -De retour avec vous dans "180 minutes Info".
00:27:33 C'est l'heure de vérité pour le projet de loi immigration.
00:27:36 Il arrive à 17h en commission mixte paritaire.
00:27:39 -Cette commission est composée de 7 députés
00:27:41 et 7 sénateurs titulaires.
00:27:43 Le but, parvenir à un texte qui contente
00:27:45 les Républicains et la majorité.
00:27:48 Hier soir, une 3e réunion s'est tenue à Matignon.
00:27:51 Que faut-il en retenir ? On voit ça avec Augustin Donadieu.
00:27:55 -Plus de 2h30 de réunion à Matignon hier soir
00:27:57 et des négociations qui n'ont pas abouti
00:28:00 entre la majorité et les Républicains.
00:28:02 A quelques heures de la commission mixte paritaire
00:28:05 qui doit décider du sort du projet de loi immigration,
00:28:08 les cadres du Parti de droite n'ont pas trouvé d'accord
00:28:11 avec la Première ministre.
00:28:13 Le président du Parti, Eric Ciotti, met la pression sur l'exécutif.
00:28:16 -On ne peut pas parler d'accord, nous demandons des engagements
00:28:20 pour accélérer la délivrance des laissés-passer consulaires,
00:28:24 comme les pays du Maghreb, pour que les procédures
00:28:26 d'éloignement sortent des taux d'exécution
00:28:29 ridiculement faibles.
00:28:30 -Mais des compromis semblent déjà se dessiner,
00:28:33 notamment au sujet des prestations sociales.
00:28:36 Elles ne seraient délivrées aux étrangers
00:28:38 en situation régulière qui ne travaillent pas
00:28:41 qu'au bout de 5 ans de présence sur le territoire.
00:28:44 En revanche, pour ceux qui travaillent,
00:28:46 ce délai serait ramené à 30 mois de présence sur le sol français.
00:28:50 Au sujet de l'aide médicale d'Etat que les sénateurs
00:28:53 et l'air veulent transformer, Eric Ciotti aurait obtenu
00:28:56 sa suppression du texte en vue d'une future réforme.
00:28:59 -Un courrier doit être adressé au président du Sénat
00:29:02 sur le calendrier d'une réforme de l'AME
00:29:05 que nous voulons voir réalisée au début de l'année 2024.
00:29:08 -Ciotti a aussi dit attendre une nouvelle rédaction
00:29:11 de l'article 4 bis portant sur la régularisation
00:29:13 des travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension,
00:29:17 disant souhaiter que ces décisions soient exceptionnelles
00:29:20 et très encadrées.
00:29:21 -Notez que les signalements d'attente à la laïcité à l'école
00:29:24 ont baissé de 75 % en novembre par rapport au mois d'octobre.
00:29:28 -Et l'annonce a été faite par Gabriel Attal la semaine dernière.
00:29:31 Conséquence, selon lui, des mesures prises par le gouvernement,
00:29:35 notamment l'interdiction du port de la Baïa.
00:29:37 Cette interdiction a soulagé les élèves,
00:29:40 selon le ministre de l'Education nationale.
00:29:42 -Il y a plusieurs chefs d'établissement,
00:29:45 plusieurs principaux de collèges, des proviseurs de lycées,
00:29:48 qui m'ont dit, depuis que j'ai interdit la Baïa,
00:29:51 il y a des élèves, des jeunes filles,
00:29:53 qui sont venues me voir et qui m'ont dit
00:29:55 que c'est bien de l'avoir interdit,
00:29:57 parce que maintenant, je peux ne pas porter la Baïa.
00:30:00 Ce qui veut dire qu'elles avaient aussi des pressions autour d'elles
00:30:04 pour un peu les obliger à la porter, alors qu'elles ne souhaitaient pas.
00:30:08 -Dès la rentrée de janvier,
00:30:09 les cours d'empathie vont faire leur apparition
00:30:12 dans les établissements scolaires.
00:30:14 -Mini-écoles au total testeront ces ateliers,
00:30:17 objectif, lutter contre le harcèlement scolaire.
00:30:20 Le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal,
00:30:23 en a fait une priorité.
00:30:24 En quoi consistent ces cours ?
00:30:26 On fait le point avec Maxime Legay.
00:30:28 -C'est une petite nouveauté
00:30:30 qui va faire son apparition dans les enseignements scolaires.
00:30:34 Pour la rentrée de janvier,
00:30:35 1000 établissements mettront en place des cours d'empathie
00:30:39 pour les élèves de maternelle et d'école élémentaire.
00:30:42 Cette heure de cours hebdomadaire
00:30:44 vise à développer les compétences psychosociales des élèves
00:30:47 pour se prévenir des harcèlements scolaires.
00:30:50 Des ateliers pratiques seront organisés
00:30:52 par les professeurs dans chaque classe.
00:30:54 Des exercices divers,
00:30:56 dans lesquels les élèves apprendront
00:30:58 à accroître leur compréhension de soi,
00:31:00 communiquer de façon constructive
00:31:02 ou améliorer la compréhension de leurs émotions.
00:31:05 Une initiative qui laisse certains syndicats
00:31:08 des écoles dubitatifs.
00:31:09 -Ca va se faire sur quel créneau ?
00:31:11 A la place de quoi ?
00:31:12 On se rend compte, et on l'a vu d'ailleurs
00:31:15 avec la question des résultats de l'enquête de PISA,
00:31:18 que les résultats ne sont pas là.
00:31:21 Et du coup, pour le SNALC, on se demande
00:31:26 pourquoi mettre en place des cours d'empathie
00:31:28 et est-ce que ça ne va pas se faire au détriment d'autre chose ?
00:31:32 -Pour la rentrée de septembre 2024,
00:31:34 ces cours d'empathie seront dispensés
00:31:36 dans l'ensemble des écoles primaires.
00:31:38 -L'Union européenne déclenche une enquête formelle
00:31:41 visant le réseau social X.
00:31:44 En cause des manquements présumés en matière de modération
00:31:47 et de contenu et de transparence,
00:31:49 pour le moment, les réponses apportées
00:31:51 par l'entreprise américaine n'ont pas convaincu
00:31:54 l'exécutif européen.
00:31:55 Le taux de désinformation est pointé du doigt.
00:31:58 -On va parler de vos fêtes qui se profilent
00:32:00 à quelques jours des vacances de Noël.
00:32:02 Certains élaborent déjà leur menu pour les fêtes.
00:32:05 Cette année encore, l'inflation, elle aussi,
00:32:08 s'invite à la table des Français.
00:32:10 -Les produits phares comme le foie gras
00:32:12 ont considérablement augmenté cette année.
00:32:14 Certains Français font des concessions,
00:32:16 illustration sur ce marché à Issil-et-Moulineau,
00:32:19 avec Fabrice Esner, Célia Gruyère et Goderic B.
00:32:22 -C'est à combien de kilos ?
00:32:23 -34. -34 ?
00:32:25 Oh la vache !
00:32:26 -À l'approche de Noël,
00:32:28 faire les courses devient compliqué.
00:32:30 Pour le repas, certains doivent se serrer la ceinture.
00:32:33 -On va essayer de manger bien,
00:32:35 mais c'est difficile de manger bien
00:32:37 sans dépenser beaucoup d'argent.
00:32:39 On va partager.
00:32:40 D'habitude, on va dire que je mettais le plus, moi,
00:32:43 et cette année, on va partager.
00:32:45 -D'autres cherchent des alternatives
00:32:47 aux repas traditionnels.
00:32:49 -On va juste manger du poulet avec la pomme d'Etaire.
00:32:51 J'ai déjà prévenu les enfants, mais bon.
00:32:54 Ils comprennent pas.
00:32:55 Ils se disent que Maman va leur amener la dinde à la maison
00:32:58 pour Noël, comme chaque année,
00:33:00 mais cette année, ça sera pas possible.
00:33:03 -Et les commerçants constatent bien la différence
00:33:05 avec les autres années.
00:33:07 -Les clients, avant, regardaient pas trop,
00:33:09 surtout sur les marchés comme ici,
00:33:11 mais là, énormément, ils regardent beaucoup plus,
00:33:14 ils nous demandent des fromages en promo,
00:33:16 est-ce que vous avez des fromages pas trop chers ?
00:33:19 On a un panier moyen de 20 euros.
00:33:20 On sent que le budget est moindre.
00:33:22 -Ils doivent trouver des solutions pour vendre,
00:33:25 comme la mise en place de promotions.
00:33:27 -4,90 en mégapromos, et pour du Roblechon,
00:33:30 c'est très rare d'avoir des grosses promos.
00:33:32 -Une partie des Français préfère donc se passer
00:33:35 de certains produits.
00:33:36 Selon l'institut Nielsen IQ,
00:33:38 les ventes de champagne ont chuté de 21 %,
00:33:40 tout comme celles du foie gras,
00:33:42 qui ont dégringolé de 31 % depuis 2022.
00:33:46 -Merci, Adrien.
00:33:47 Vous allez manger à Noël ?
00:33:48 -Foie gras, c'est une pompi qu'ils m'ont laissée.
00:33:51 -Vous passerez pas derrière les fourneaux, j'en suis sûre.
00:33:54 On s'interrompt et on retrouve nos invités
00:33:57 pour commenter le reste de l'actualité.
00:33:59 -Toujours en compagnie d'Yvan Youfoll et Philippe Fontanac,
00:34:05 sur ce plateau, on va parler
00:34:06 d'une menace extrêmement grave, préoccupante,
00:34:09 qui a été proférée par un élève d'un établissement catholique
00:34:13 envers son professeur de mathématiques.
00:34:16 Pourquoi on vous en parle ?
00:34:17 Parce qu'évidemment, dans le contexte ambiant,
00:34:20 le contexte particulièrement anxiogène
00:34:22 dans lequel évoluent les professeurs,
00:34:24 c'est une histoire de plus qui montre aussi
00:34:27 les atteintes à l'autorité professorale.
00:34:29 Je vous propose de regarder ce qui est en jeu
00:34:31 avec Jules Bedot et Tony Pitaro.
00:34:36 -Un élève de l'établissement catholique Blanche de Castille,
00:34:39 au Chénéroquan-Cours, dans les Yvelines,
00:34:41 est suspecté d'avoir publié sur Instagram
00:34:43 une photo de son professeur de mathématiques
00:34:46 accompagné d'un texte en anglais.
00:34:48 ...
00:35:07 -Le jeune de Terminal, inconnu des services de police,
00:35:10 très souvent absent et isolé du reste des élèves,
00:35:13 est même allé jusqu'à menacer ses camarades
00:35:15 si jamais ces derniers décidaient de prévenir l'établissement.
00:35:19 -Si vous avez vu l'histoire que j'ai postée
00:35:21 à propos de mon professeur de mathématiques
00:35:23 et que vous avez l'intention de moucharder,
00:35:26 vous le rejoindrez.
00:35:27 -Le directeur Diocésain a décidé de faire passer le lycéen
00:35:31 en conseil de discipline. Le professeur,
00:35:33 qui dit n'avoir jamais eu de conflit auparavant
00:35:36 avec cet élève, a déposé plainte hier.
00:35:38 Le lycéen a été placé en garde à vue.
00:35:40 -Yves-Henri Eiffel, comme je le disais,
00:35:42 ça s'inscrit dans un contexte particulier.
00:35:45 Par exemple, son légion, malheureusement.
00:35:47 -Oui, c'est une sorte de loi des séries,
00:35:49 si l'on peut dire, avec un mimétisme
00:35:52 qui reflète toujours, effectivement,
00:35:54 cette manière dont certains élèves
00:35:56 perçoivent aujourd'hui l'autorité du professeur,
00:35:59 l'autorité de l'école,
00:36:01 comme étant une violence à leur regard.
00:36:03 Il faut se demander pourquoi l'école est rejetée à ce point
00:36:06 par les élèves, par les familles.
00:36:08 On pensait que ceci était réservé à l'école publique.
00:36:11 On s'aperçoit que ça l'est également maintenant,
00:36:15 dans l'école catholique.
00:36:16 L'école catholique, pourtant, accueille très largement
00:36:19 et très généreusement des familles musulmanes.
00:36:22 Beaucoup veulent donner une éducation religieuse
00:36:25 à leurs enfants, dans les églises catholiques.
00:36:28 On ne sait pas d'où vient cet élève.
00:36:30 -On n'en sait pas plus. -Il se réclame de Dieu.
00:36:32 Ça donne peut-être des indications,
00:36:34 mais en tout cas, cela montre que le discours
00:36:37 du ministre de l'Education
00:36:39 est un discours qui devient urgent à tenir.
00:36:41 Il le fait d'une manière impeccable.
00:36:44 Je parle de M. Attal. Il faudrait qu'il y ait des actes.
00:36:47 Pour l'instant, on a vu que l'intransigence
00:36:49 de M. Attal en disant qu'il ne laisserait plus rien passer
00:36:53 est effectivement le discours qu'il faut entendre.
00:36:55 Mais il faut se poser la question de savoir
00:36:58 s'il n'y a pas des limites à l'école inclusive,
00:37:00 s'il n'y a pas des limites à l'ouverture à tous
00:37:03 et s'il n'y a pas des limites à ne pas vouloir réglementer
00:37:07 davantage ceux qui veulent rejoindre...
00:37:09 -Mais là, on est au-delà de l'autorité affirmée
00:37:12 par M. Attal. On est sur du judiciaire.
00:37:14 Donc voilà, des menaces, une plainte a été déposée,
00:37:17 il y aura des poursuites.
00:37:19 Est-ce que, selon vous,
00:37:20 les circonstances aggravantes, si je puis dire,
00:37:23 pour ce jeune homme, c'est le fait d'avoir menacé
00:37:26 les autres élèves ?
00:37:27 C'est-à-dire qu'en gros, il sait très bien ce qu'il fait
00:37:30 dans la portée de son geste, de son acte.
00:37:33 -Non, mais d'abord, l'école devrait être un sanctuaire
00:37:37 tant pour les élèves que pour les professeurs.
00:37:40 L'école, c'est l'apprentissage du savoir.
00:37:42 On voit bien que ce gamin doit profondément s'ennuyer à l'école,
00:37:47 puisque les enfants sont scolarisés d'année en année.
00:37:50 Avant, c'était 14 ans, maintenant, c'est 16 ans.
00:37:53 Ensuite, on verra la réponse pénale.
00:37:55 Si la réponse pénale n'est pas une réponse d'enfermement,
00:37:58 y compris de courte période,
00:38:00 eh bien, ça risque de se propager.
00:38:02 -D'envoyer un mauvais signal.
00:38:04 -Oui, mais la sanction doit être effective,
00:38:07 elle doit être rapide, effective,
00:38:09 pour que ça serve de leçon aux autres.
00:38:12 Lorsque le chef d'établissement dit
00:38:14 qu'il va passer en conseil de discipline,
00:38:16 bon, et alors ? Qu'est-ce que ça peut faire aux autres ?
00:38:19 La sanction doit être vraiment probatoire.
00:38:22 -J'aimerais aussi vous soumettre cet autre sujet.
00:38:25 Des habitants ont été menacés de mort
00:38:27 pour avoir posé des questions sur un projet de mosquée.
00:38:30 Dans les Yvelines, à Manille-les-Amours.
00:38:32 Regardez ce sujet de Tony Pitarrot avec Mathilde Ibanez,
00:38:35 Charles Pousseau, Marine Sabourin.
00:38:38 -Une famille a fait un hommicide en pleine nuit
00:38:40 après avoir reçu de nombreux appels anonymes
00:38:43 les menaçants de mort.
00:38:44 Un départ précipité pour Pierre-Louis Brière,
00:38:47 son épouse et ses deux enfants, âgés de moins d'un an.
00:38:50 La raison, le père de famille,
00:38:51 membre d'un comité de citoyens de Manille-les-Amours,
00:38:54 a posé des questions sur un projet de mosquée
00:38:57 au sein de sa commune.
00:38:58 -Nous avons uniquement posé des questions
00:39:01 sur où serait ce projet,
00:39:03 pour qui, quand, dans quel cadre,
00:39:05 quel financement.
00:39:06 Nous sommes sortis avec des menaces de mort,
00:39:09 avec un numéro qui a effruté,
00:39:10 comme une sorte de fatwa lancée sur les réseaux sociaux,
00:39:14 en faisant circuler mon nom, mes informations.
00:39:18 -Pierre-Louis Brière condamne le manque de transparence
00:39:21 de la mairie dans ce projet et fustige l'inaction du maire.
00:39:25 -Le maire ne s'est jamais manifesté à nous.
00:39:27 Au contraire, il est en train de distribuer
00:39:31 sur l'ensemble de la commune un tract
00:39:34 où nous visons assez explicitement,
00:39:38 mais sans dire notre nom,
00:39:40 et nous coulons l'étiquette de racistes et xénophobes.
00:39:43 -Une plainte a été déposée
00:39:45 pour menaces de mort et appel malveillant.
00:39:48 C'est toujours la même logique,
00:39:50 et surtout, circuler, il n'y a rien à voir,
00:39:53 un peu insupportable.
00:39:54 On a le droit de s'interroger quand on est citoyen.
00:39:57 -Vous avez le droit de vous interroger
00:39:59 au risque d'être traité de raciste, d'islamophobe
00:40:02 ou de xénophobe.
00:40:04 -Toute cette dialectique,
00:40:05 et la dialectique que l'on a vue apparaître
00:40:07 à travers cette islamisation de la communauté musulmane,
00:40:11 qui est tout à fait respectable,
00:40:12 adhère à ces processus d'intimidation.
00:40:16 Tout ceci a été décrit 20 fois.
00:40:18 On est là dans cette sorte de guerre de civilisation,
00:40:22 d'islam colonisateur,
00:40:23 qui ne se résout pas à plier les Chines
00:40:27 devant les exigences d'une république laïque,
00:40:31 qui demande des comptes à quiconque,
00:40:33 pas simplement aux catholiques,
00:40:35 qui sont passés par là,
00:40:36 et ensuite aux juifs et aux musulmans.
00:40:39 Certains l'acceptent, mais pas tous.
00:40:41 Il faudrait que les musulmans acceptent
00:40:43 de se plier à cette laïcité républicaine.
00:40:46 On a vu dans un récent sondage
00:40:47 qu'une grande majorité, 80 %, la refuse.
00:40:50 -Là, on a l'impression qu'il y a une suspicion
00:40:52 sur ces riverains qui posent des questions,
00:40:55 alors que ça devrait être fait en toute transparence.
00:40:58 Que vous inspire cette histoire ?
00:41:00 -C'est l'inversion de la peur.
00:41:02 Celui qui préfère des menaces de mort
00:41:04 court toujours en liberté,
00:41:06 et celui qui est victime des menaces de mort
00:41:08 doit déménager.
00:41:09 Le sentiment d'impunité est présent.
00:41:11 -Y compris dans cette histoire... -Surtout.
00:41:14 -Elle est emblématique, selon vous ?
00:41:16 -Non, je suis pour la liberté d'expression de culte,
00:41:19 je ne veux pas généraliser.
00:41:21 Je constate qu'une personne menacée
00:41:23 doit trouver la protection de l'Etat.
00:41:25 On parlait tout à l'heure de cette jeune femme courageuse
00:41:29 qui avait décrit son violeur.
00:41:31 Sachez que l'Etat, dans la même configuration,
00:41:33 lorsque les petites filles ont été égorgées
00:41:36 devant la gare Saint-Charles,
00:41:38 la préfecture avait commis une erreur.
00:41:40 Les tribunaux administratifs ont conclu
00:41:42 que l'Etat ne pouvait pas engager sa responsabilité.
00:41:45 -Merci à tous d'avoir été mes invités.
00:41:48 Vous resterez avec moi, Adrien Spiteri.
00:41:50 Votre journal à suivre.
00:41:51 On accueille un nouveau panel d'invités
00:41:54 pour le débat politique.
00:41:55 On va beaucoup parler du texte de loi
00:41:57 sur l'immigration et de cette commission
00:42:00 qui est très évidente.
00:42:01 Elle est une poignée d'heures. A tout à l'heure.
00:42:04 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
00:42:06 -C'est la suite de 180 minutes Info.
00:42:08 Merci à vous.
00:42:10 C'est l'heure du JT avec Adrien Spiteri.
00:42:12 Bonjour, Adrien.
00:42:13 À la une, 7 questions, puisqu'on s'approche
00:42:16 de l'horaire de réunion de la CMP.
00:42:18 Quel avenir pour la loi immigration ?
00:42:20 La commission mixte paritaire se réunira dès 17h
00:42:23 à l'Assemblée nationale.
00:42:24 -Le but, parvenir à un texte qui contente
00:42:27 les Républicains et la majorité.
00:42:29 Cette commission est composée de 7 députés
00:42:31 et 7 sénateurs titulaires.
00:42:33 Comment fonctionnent-elles concrètement,
00:42:35 avec Viviane Hervier ?
00:42:37 -La commission mixte paritaire
00:42:39 est née sous la Ve République.
00:42:41 Elle a été imaginée en prévision des désaccords
00:42:43 entre les deux assemblées
00:42:45 ou entre le gouvernement et l'une des assemblées.
00:42:48 Sa mission, trouver un compromis sur le texte qui pose problème.
00:42:51 Autour de la table, 7 députés et 7 sénateurs
00:42:55 répartis selon les équilibres politiques
00:42:57 du Parlement actuel.
00:42:59 Il y aura donc 4 Renaissance, 4 LR,
00:43:01 un Modem et un Centriste,
00:43:03 un Rassemblement national, 2 PS et un LFI.
00:43:06 Les débats sont à huis clos,
00:43:08 une règle que les oppositions de gauche aimeraient changer
00:43:11 au nom de la transparence.
00:43:12 Mais leur demande a été rejetée.
00:43:14 Seul un compte-rendu écrit des débats sera rendu public.
00:43:18 Pour certains, c'est le huis clos
00:43:19 qui permet des tractations, des concessions de part et d'autre,
00:43:23 et le compromis.
00:43:24 A l'issue des débats, 3 scénarios sont possibles.
00:43:27 Un texte de compromis a été trouvé
00:43:29 et le gouvernement le soumet aux assemblées.
00:43:31 Deuxième hypothèse envisagée par le règlement de l'Assemblée,
00:43:35 un texte de compromis est élaboré,
00:43:37 mais il ne convient pas au gouvernement
00:43:39 qui renonce à le soumettre au Parlement.
00:43:41 Troisième possibilité, aucun compromis n'a été trouvé.
00:43:45 En théorie, le gouvernement pourrait reproposer le texte en l'Etat,
00:43:48 mais en ce qui concerne le projet de loi immigration,
00:43:51 on voit mal l'exécutif prendre le risque d'un nouveau camouflet.
00:43:55 -Maud Justice, après trois semaines devant la cour d'assise,
00:43:58 la fin du procès de Monique Olivier approche.
00:44:01 -Il s'agit de l'avant-dernier jour du procès.
00:44:03 La réclusion criminelle à perpétuité a été requise,
00:44:06 avec une période de sûreté de 22 ans ce matin.
00:44:09 L'ex-femme de Michel Fourniret est jugée
00:44:11 pour complicité dans les enlèvements et meurtres
00:44:14 de Marie-Angèle Dommet, Joana Parich et Estelle Mouzin.
00:44:17 Le père de la jeune Estelle s'est d'ailleurs exprimé.
00:44:20 Il déplore ne pas avoir eu toutes les réponses.
00:44:25 -A partir du moment où nous nous attendions
00:44:27 des réponses précises sur ce qui était arrivé à Estelle,
00:44:30 on ne peut pas s'en satisfaire,
00:44:32 puisqu'on n'a pas eu toutes les réponses,
00:44:35 mais on savait que c'était très difficile
00:44:37 à obtenir ces réponses.
00:44:38 Tout a été dit, je pense, par maître Seban,
00:44:41 Marine Alali et Antoine Sauvestre Vinci.
00:44:45 Tout ce qu'on a défendu pendant toutes ces années
00:44:49 a été dit, a été exprimé.
00:44:51 Maintenant, c'est vraiment à la cour de trancher.
00:44:54 C'est la règle.
00:44:55 -Le reste de l'actualité avec ce lycéen arrêté hier
00:44:58 après des menaces de mort contre son professeur de mathématiques.
00:45:01 -Des menaces proférées sur les réseaux sociaux.
00:45:04 Cet adolescent de 16 ans est scolarisé
00:45:06 au groupe scolaire catholique Blanche de Castille.
00:45:09 Retour sur les faits avec Jules Bedot et Tony Pitta.
00:45:12 -Un élève de l'établissement catholique Blanche de Castille
00:45:15 au Chénéroquan-Cour dans les Yvelines
00:45:17 est suspecté d'avoir publié sur Instagram
00:45:20 un photo de son professeur de mathématiques
00:45:22 accompagné d'un texte en anglais.
00:45:24 -Je vais assassiner mon prof de maths.
00:45:26 C'est un putain d'intello que personne n'aime.
00:45:29 Je jure devant Dieu que si je vois ce pépi à la sortie de l'école,
00:45:32 je vais l'agresser et le battre à mort.
00:45:35 Je vais lui casser la gueule à cet intello.
00:45:37 Il s'étire pendant les cours, il fait des trucs d'autiste
00:45:40 et il me prend mon papier avant que je finisse d'écrire.
00:45:43 C'est un putain d'attardé.
00:45:44 -Le jeune de Terminal, inconnu des services de police,
00:45:48 a été censé faire son sang et isoler du reste des élèves
00:45:50 et même menacer ses camarades
00:45:52 si ces derniers décidaient de prévenir l'établissement.
00:45:55 -Si vous avez vu l'histoire que j'ai postée
00:45:58 à propos de mon prof de mathématiques
00:46:00 et que vous voulez moucharder, vous le rejoindrez.
00:46:03 -Le directeur du OCS1 a décidé de faire passer le lycéen
00:46:06 en conseil de discipline.
00:46:07 Le professeur, qui dit n'avoir jamais eu de conflit
00:46:10 auparavant avec cet élève, a déposé plainte hier.
00:46:13 Le lycéen a été placé en garde à vue.
00:46:16 -Malgré les appels au cessez-le-feu croissant
00:46:18 d'une partie de la communauté internationale,
00:46:21 l'armée israélienne poursuit en ce moment son offensive
00:46:24 dans la bande de Gaza.
00:46:25 -Au nord, comme au sud de l'enclave palestinienne,
00:46:28 en 24 heures, au moins 110 personnes à Jabalia
00:46:31 auraient été tuées dans des frappes israéliennes,
00:46:34 selon le Hamas.
00:46:35 Plusieurs hôpitaux, utilisés par le mouvement terroriste,
00:46:38 ont été pris d'assaut par Tssal.
00:46:40 -Dans le même temps, l'armée israélienne
00:46:43 va faire le plus grand tunnel construit par le Hamas.
00:46:46 -Un tunnel qui s'étend sur au moins 4 km
00:46:48 et qui est situé sous la bande de Gaza.
00:46:50 A l'intérieur, des voitures peuvent même y entrer.
00:46:53 Sa construction a nécessairement coûté des millions d'euros.
00:46:57 Les détails avec Audrey Berthoud.
00:46:59 -Nous allons entrer dans le plus grand tunnel
00:47:01 que nous avons trouvé à Gaza.
00:47:03 Le plus grand secret de Sinoir, le chef du Hamas,
00:47:06 c'était un secret que nous avons révélé
00:47:08 et qui était destiné à cibler le passage d'Erez.
00:47:11 -C'est une découverte faite par Tssal
00:47:13 au cours de son offensive.
00:47:15 Située à seulement quelques centaines de mètres d'Israël,
00:47:18 ce réseau de tunnels se divise selon l'armée israélienne
00:47:22 en plusieurs branches et s'étend sur au moins 4 km.
00:47:25 Des voitures peuvent y entrer.
00:47:27 Sur cette vidéo relayée par Tssal, on peut voir le frère
00:47:30 du chef du Hamas circuler avec un véhicule
00:47:33 à l'intérieur du tunnel.
00:47:34 -Il y a des gens qui sont en train de se faire arrêter.
00:47:37 Ils ont fait un tour de la zone.
00:47:39 -Un véhicule à l'intérieur du tunnel.
00:47:41 Mohamed Sinouar aurait été à la tête de ce projet
00:47:44 durant des années.
00:47:46 Un projet qui aurait coûté des millions d'euros
00:47:49 selon les forces israéliennes.
00:47:50 A l'intérieur du tunnel, tout le nécessaire,
00:47:53 électricité, ventilation,
00:47:55 système de canalisation ou encore réseau de communication.
00:47:59 Un grand nombre d'armes prêtes à servir
00:48:01 ont également été découvertes.
00:48:03 Le ministre de la Défense israélien Yoav Galant
00:48:06 s'est rendu sur place ce dimanche, début décembre,
00:48:09 Tssal a indiqué avoir découvert plus de 800 descentes de tunnel.
00:48:13 500 auraient été détruites.
00:48:15 -Quel regard les Français musulmans portent-ils
00:48:18 sur ce conflit entre Israël et le Hamas ?
00:48:20 C'est une étude de l'IFOP qui a été menée sur ce sujet.
00:48:23 -Ces Français ont été interrogés entre le 30 novembre
00:48:26 et le 1er décembre, deux mois après l'attaque du Hamas
00:48:29 en Israël. Résultat, près d'un Français
00:48:32 sur cinq de confessions musulmanes
00:48:34 exprime de la sympathie pour l'organisation terroriste.
00:48:37 Le sujet est signé Yael Benhamou et Marine Sabourin.
00:48:40 -Près d'un Français musulman sur cinq
00:48:42 éprouve de la sympathie pour le Hamas,
00:48:45 contre 3 % pour l'ensemble de la population française.
00:48:48 Les actes de ces terroristes sont considérés
00:48:51 comme de la résistance contre la colonisation
00:48:54 pour 45 % des Français de confessions musulmanes,
00:48:57 26 % comme des crimes de guerre,
00:48:59 c'est-à-dire comme des violations graves
00:49:02 des lois et des coutumes de la guerre.
00:49:04 Chiffre marquant, seulement 29 % des Français musulmans
00:49:08 les considèrent comme des actes terroristes
00:49:11 contre 54 % pour l'ensemble de la population française.
00:49:14 Toujours dans l'ensemble de la population,
00:49:17 36 % des Français considèrent ces actes
00:49:19 comme des crimes de guerre
00:49:21 et 10 % comme des actions de résistance.
00:49:24 Dernier chiffre à retenir de ce sondage,
00:49:27 62 % des Français musulmans considèrent
00:49:29 l'expression de nettoyage ethnique approprié
00:49:32 pour désigner les opérations actuelles
00:49:34 de l'armée israélienne et des colons
00:49:37 dans la Cisjordanie,
00:49:38 contre 38 % en moyenne chez l'ensemble des Français.
00:49:41 -En Espagne, à présent,
00:49:42 plusieurs établissements internationaux
00:49:45 ont été visés par des alertes à la bombe.
00:49:47 -C'est le cas du lycée français Jules Verne de Ténérife.
00:49:50 Il est situé dans l'archipel des Canaries.
00:49:53 Des fausses alertes qui se multiplient aussi en France
00:49:56 depuis plusieurs semaines.
00:49:58 -On termine avec un mot de sport.
00:50:00 Ce tirage plutôt favorable,
00:50:01 au PSG en Ligue des champions.
00:50:03 -Les Parisiens seront opposés à la Real Sociedad
00:50:06 en huitième de finale de la compétition,
00:50:08 deuxième de leur groupe en poule.
00:50:10 Les hommes de Luis Henrique s'en sortent bien.
00:50:13 Manchester City ou encore le Bayern Munich
00:50:15 faisaient partie du chapeau.
00:50:17 Les détails dans ce sujet.
00:50:19 -L'Anglais John Terry,
00:50:20 vainqueur de la Ligue des champions avec Chelsea en 2012,
00:50:23 a eu la main légère pour le Paris Saint-Germain ce midi
00:50:26 lors du tirage au sort des huitièmes de finale
00:50:29 de la Ligue des champions à Nyon, en Suisse.
00:50:31 Les Parisiens sont aux espagnols de la Real Sociedad,
00:50:34 actuel sixième de Ligue A et premier de leur groupe
00:50:37 des anciens devant l'Inter Milan.
00:50:39 Les Parisiens accueilleront les Basques au Parc des princes
00:50:42 avant de se rendre au Stadanoeta au retour.
00:50:45 Parmi les autres affiches, Porto Arsenal, Napoli Barça
00:50:48 ou Inter Milan Atlético de Madrid.
00:50:50 Le tenant du titre, Manchester City défiera
00:50:52 le petit poussé danois du FC Copenhague.
00:50:54 Le Bayern Munich et le Real Madrid seront opposés
00:50:57 à la Leeds-O'drom et au RB Leipzig.
00:50:59 Prochain rendez-vous de l'actu, à 16h, en votre compagnie.
00:51:02 On retrouve nos invités pour la partie débat de notre émission.
00:51:06 A tout de suite.
00:51:07 De retour parmi vous, nous allons débattre, cet après-midi,
00:51:13 de l'avenir du texte de loi immigration
00:51:16 avec Jean-Claude Dassier, qui est là, qui cherche ses fiches.
00:51:20 - J'ai pas de fiches, mais je cherche.
00:51:22 - Pas de fiches, Jean-Claude. Tout est là.
00:51:25 Et à vos côtés, on accueille Paul Midi,
00:51:28 député Renaissance de l'Essonne.
00:51:29 Merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:51:32 On attend l'arrivée, dans quelques instants,
00:51:34 de Frédéric Durand.
00:51:36 On va se pencher sur la manière
00:51:38 dont se profile cette commission mixte paritaire.
00:51:40 7 sénateurs, 7 députés titulaires,
00:51:43 qui se réunissent à huis clos.
00:51:45 Le détail a son importance.
00:51:46 On pourra y revenir à 17h
00:51:48 pour s'entendre sur une version commune de ce texte.
00:51:51 Après, on le sait, d'intenses tractations
00:51:53 entre l'exécutif et la droite.
00:51:56 Regardez ce qui est en jeu avec Clémence Barbier et Marine Sabourin.
00:51:59 - Plus de 2h30 de réunion à Matignon hier soir
00:52:02 et des négociations qui n'ont pas abouti
00:52:05 entre la majorité et les Républicains.
00:52:07 A quelques heures de la commission mixte paritaire
00:52:10 qui doit décider du sort du projet de loi immigration,
00:52:13 les cadres du parti de droite n'ont pas trouvé d'accord
00:52:16 avec la Première ministre.
00:52:17 Le président du parti, Eric Ciotti, met la pression sur l'exécutif.
00:52:21 - Nous ne sommes pas dans un accord ou une négociation.
00:52:24 La majorité doit se prononcer sur ce texte.
00:52:28 A elle de prendre ses responsabilités.
00:52:31 Nous avons démontré que nous ne laisserions pas passer
00:52:34 un texte de communication sans mesure concrète.
00:52:37 - Mais des compromis semblent déjà se dessiner,
00:52:40 notamment au sujet des prestations sociales.
00:52:43 Elles ne seraient délivrées aux étrangers en situation régulière
00:52:46 qui ne travaillent pas qu'au bout de 5 ans de présence
00:52:50 sur le territoire.
00:52:51 En revanche, pour ceux qui travaillent,
00:52:53 ce délai serait ramené à 30 mois de présence sur le sol français.
00:52:57 Au sujet de l'aide médicale d'Etat que les sénateurs et l'air
00:53:00 veulent transformer, Eric Ciotti aurait obtenu
00:53:03 sa suppression du texte en vue d'une future réforme.
00:53:06 - L'AME, le gouvernement, nous dit que ce ne sera pas
00:53:09 dans ce texte parce qu'il y a un risque constitutionnel.
00:53:13 Ce risque existe, donc il ne faut pas tromper les Français.
00:53:16 - Eric Ciotti a aussi dit attendre une nouvelle rédaction
00:53:19 de l'article 4 bis portant sur la régularisation
00:53:22 des emplois sans papier dans les métiers en tension,
00:53:25 disant souhaiter que ces décisions soient exceptionnelles
00:53:28 et très encadrées.
00:53:29 - Bonjour, Florian Tardif, vous êtes avec nous.
00:53:32 Rien ne dit que l'accord soit conclusif ce soir,
00:53:35 puisque ça patinait encore, on l'a bien compris,
00:53:38 il y a quelques heures, mais néanmoins,
00:53:40 est-ce qu'il y a quelques avancées, quelques gages
00:53:43 qui sont donnés à la droite à 2h du rendez-vous ?
00:53:46 ...
00:53:48 - Je vais revenir point par point sur les différents sujets
00:53:52 qui ont été abordés avec ce PAD,
00:53:55 ce sujet qui vous a été diffusé à l'instant à l'antenne.
00:53:58 Oui, les négociations ont avancé depuis hier soir,
00:54:01 elles continuent encore aujourd'hui,
00:54:04 donc avant la convocation de cette CNP,
00:54:06 à partir de 17h ici à l'Assemblée nationale,
00:54:08 et effectivement, les deux principaux acteurs
00:54:12 au coeur de ces négociations continuent d'échanger.
00:54:15 Je parle bien évidemment des Républicains
00:54:17 et de l'exécutif avec la majorité.
00:54:20 De quoi parle-t-il ?
00:54:21 Premièrement, et cela a été évoqué à l'instant,
00:54:24 de la régularisation des travailleurs sans papier.
00:54:26 Ce qui a été "dealé" avec la droite,
00:54:29 c'est que ce soit les préfets qui aient la main,
00:54:32 et qui est le dernier mot vis-à-vis de ces régularisations,
00:54:37 puisque si le préfet refuse de régulariser
00:54:39 le travailleur sans papier,
00:54:41 il n'y aurait aucun recours possible.
00:54:43 2e point, c'est l'AME, l'Aide médicale d'Etat.
00:54:46 Effectivement, les Républicains souhaitent,
00:54:49 non pas avec ce texte, mais très prochainement
00:54:51 à l'Assemblée nationale et au Sénat,
00:54:53 réformer l'AME et revenir à une aide médicale d'urgence.
00:54:58 C'est ce qui avait été proposé par les sénateurs.
00:55:01 Les Républicains attendent de l'exécutif
00:55:03 qu'il s'engage via une lettre.
00:55:04 La lettre n'a pas encore été rendue
00:55:06 aux Républicains de la part du gouvernement.
00:55:10 3e et dernier point que nous évoquions à l'instant,
00:55:13 il concerne les aides sociales.
00:55:16 Le délai pour un travailleur étranger
00:55:19 qui est actuellement sur le territoire national
00:55:22 pour bénéficier de l'allocation familiale
00:55:25 serait allongé à 30 mois.
00:55:27 C'est ce qui a été évoqué dans le sujet.
00:55:29 Le texte a été durci pour tenter d'attirer
00:55:32 les bonnes grâces des Républicains.
00:55:35 Est-ce que ça sera suffisant ?
00:55:36 Réponse à partir de 17h avec la convocation de cette CMP.
00:55:40 -Merci, Florian. On vous retrouvera sur ce plateau.
00:55:43 Vous ferez le trajet retour jusqu'à nous
00:55:45 et nous dire tout ce qui est en jeu à une heure de l'échéance.
00:55:49 Je vais voir avec vous, peut-être,
00:55:52 détailler un peu ce qu'a dit Florian à l'instant.
00:55:55 Bon, on avance quand même,
00:55:57 à mesure que l'échéance se rapproche.
00:55:59 C'est plutôt bon signe pour vous.
00:56:02 Néanmoins, et ça n'a pas été évoqué,
00:56:04 Eric Ciotti et les Républicains
00:56:05 demandent un certain nombre d'engagements
00:56:08 sur l'exécution des OQTF, parce qu'effectivement,
00:56:11 même si tenté qu'on puisse voter cet article-là,
00:56:14 il faut prendre un certain nombre d'engagements
00:56:17 sur la réalité et la mise en oeuvre des laissés-passer consulaires.
00:56:20 On sait que c'est là que le bas blesse.
00:56:23 Et débloquer des places dans des centres de rétention,
00:56:26 c'est quelque chose qu'ils appellent de leur vœu.
00:56:28 Y a-t-il moyen de s'entendre sur cet aspect-là,
00:56:31 qui est plus coercitif ? -Oui, bien sûr.
00:56:33 Déjà, vous avez raison de le dire,
00:56:35 on est en train d'avancer sur ce texte de la loi immigration,
00:56:39 qui est un texte de grande fermeté.
00:56:41 Un des premiers objectifs,
00:56:43 c'est notre capacité d'expulser les étrangers délinquants
00:56:46 d'une façon plus efficace de notre territoire,
00:56:48 parce que c'est ce que nous demandent les Français,
00:56:51 et il y a une attente très forte.
00:56:53 Et on a été à plusieurs reprises empêchés
00:56:55 par des contraintes qu'on a dans la loi
00:56:58 pour expulser ces étrangers délinquants.
00:57:00 Vous prenez l'exemple du terroriste d'Arras.
00:57:03 On avait tenté de l'expulser du territoire,
00:57:05 mais il y avait une des conditions
00:57:07 qui empêchait sa capacité à être expulsée.
00:57:10 - C'est la barrière des 13 ans. - Oui.
00:57:12 Cette barrière, on l'enlève avec la loi immigration
00:57:15 comme une dizaine d'autres barrières
00:57:17 pour pouvoir expulser plus facilement.
00:57:20 C'est l'objectif de ce projet de loi,
00:57:22 avec le meilleur accueil des étrangers
00:57:24 qui veulent s'intégrer et participent
00:57:27 à notre projet français et républicain.
00:57:29 Et bien sûr, tout ça doit aller dans une politique globale cohérente
00:57:33 pour mieux mettre en oeuvre ces expulsions.
00:57:35 - Encore faut-il être sûr, s'assurer,
00:57:38 comme avec la démarche d'Alexiotti,
00:57:40 que les 4000 personnes dont on parle,
00:57:42 ceux qui posent problème, soient repris
00:57:44 par les autorités compétentes des pays dont ils sont originaires.
00:57:48 - Vous avez raison.
00:57:49 Pour expulser un étranger délinquant,
00:57:51 il faut trois choses.
00:57:53 Il faut une décision d'OQTF, comme vous le savez,
00:57:56 qui est donnée par le juge.
00:57:57 On veut limiter toutes les conditions
00:57:59 qui empêchent le juge de donner des OQTF.
00:58:02 Deuxième condition, il faut une OQTF exécutable,
00:58:05 c'est-à-dire purgée de tous ses recours.
00:58:07 On limite les recours, on les rend beaucoup plus courts
00:58:11 dans le temps pour que ces OQTF exécutables
00:58:13 soient donnés le plus rapidement possible.
00:58:16 - Et trois, tendre le bras du pays d'origine.
00:58:18 - Il faut qu'on puisse l'exécuter,
00:58:20 c'est-à-dire éloigner la personne du territoire.
00:58:23 Pour ça, il nous faut un laissé-passer consulaire
00:58:26 donné par le pays d'origine.
00:58:28 Pour ça, ce n'est pas dans la loi française
00:58:30 qu'on décide les laissés-passer consulaires,
00:58:33 ils sont donnés par les pays d'origine.
00:58:35 Avec les pays étrangers, en particulier les pays du Maghreb,
00:58:39 nous avons réussi à faire augmenter
00:58:41 ce nombre de laissés-passer consulaires,
00:58:43 mais c'est pas suffisant, il y a encore beaucoup de travail.
00:58:46 - Pour rester sur cet aspect,
00:58:48 les leviers qui ont été activés à l'encontre de ces pays
00:58:51 n'ont pas toujours été d'une efficacité redoutable.
00:58:54 On se souvient aussi de tous les attermoiements
00:58:57 autour de la délivrance de visas,
00:58:59 les 50 %, les quotas, sur lesquels on est largement revenu.
00:59:03 - Il y a beaucoup d'OQTF,
00:59:04 qui devraient avoir quitté le territoire national,
00:59:07 et qui sont toujours là.
00:59:09 Certains, même s'il l'ustre,
00:59:11 on va pas revenir sur l'affaire dont on parle depuis hier,
00:59:14 mais qui est absolument dramatique,
00:59:16 cette jeune fille qui a été violée dans le hall de l'immeuble.
00:59:20 C'est effrayant, donc il faut quand même essayer d'obtenir...
00:59:23 Je sais bien que c'est difficile, mais l'automaticité...
00:59:27 Le gouvernement français, c'est ce qu'il dit,
00:59:29 c'est ce qu'il réclame, c'est ce qu'il veut.
00:59:32 Je crois qu'on peut lui faire confiance.
00:59:34 Lorsqu'il y a une demande de visas,
00:59:36 c'est qu'elle correspond, en général,
00:59:39 à une situation qui est devenue absolument inacceptable
00:59:42 de tel ou tel individu sur le territoire national.
00:59:45 C'est pas gagner l'avance.
00:59:47 La volonté de renvoyer le plus d'OQTF possible,
00:59:50 4 000, c'est insuffisant, notoirement insuffisant.
00:59:54 Quand on voit, j'ai oublié le chiffre,
00:59:56 mais il y en a encore des dizaines de milliers
00:59:59 qui sont frappés par un OQTF
01:00:01 et qui sont toujours sur le territoire national.
01:00:03 -Si on arrive à faire renvoyer les 4 000 qui sont dangereux chez eux...
01:00:07 -Oui, c'est un progrès qui sera, j'imagine, salué
01:00:12 par l'opinion, mais quand vous regardez,
01:00:14 je pense qu'on va y revenir, le sondage
01:00:17 du journal du dimanche,
01:00:19 c'est incroyable.
01:00:21 Le plus faible score doit être de 60 %
01:00:25 pour encadrer plus efficacement le droit du sol.
01:00:28 C'est-à-dire, en réalité, et je crois qu'aussi,
01:00:31 l'accord avec l'Algérie doit être de 70 %,
01:00:35 remise en cause de cet accord qui date des années 68.
01:00:39 Il y a beaucoup à faire.
01:00:40 -Ca a été retoqué dans la niche LR.
01:00:42 -Il y a beaucoup à faire.
01:00:44 L'opinion va attendre, et attend beaucoup,
01:00:47 attendons le résultat de la commission paritaire
01:00:51 et ensuite le vote de l'Assemblée et du Sénat demain.
01:00:54 -Pour voir de quelle bois se chauffe
01:00:57 et quel est l'état d'esprit chez les Républicains,
01:01:00 je propose d'écouter Annie Gennevard.
01:01:02 C'était il y a quelques heures.
01:01:04 -Nous considérons que ce texte ne fait qu'une partie du chemin,
01:01:07 que si nous voulons vraiment peser efficacement
01:01:11 sur la politique migratoire du pays,
01:01:13 il faudra en passer, inévitablement,
01:01:15 par une réforme de la Constitution, avec trois choses.
01:01:18 Un, les quotas migratoires,
01:01:20 dire combien de personnes nous acceptons sur notre sol.
01:01:23 Deux, l'asile, la demande d'asile à la frontière.
01:01:26 Et trois, l'expulsion des étrangers
01:01:29 qui représentent une menace pour l'ordre public.
01:01:32 -Ca veut dire qu'il faudra aller vers un référendum.
01:01:35 C'est quand même le grand mot, aujourd'hui.
01:01:38 Et pourtant, Emmanuel Macron, qui semble avoir ouvert la porte,
01:01:41 l'a presque aussitôt reformé.
01:01:43 -Alors, il faut... Moi, je sépare deux sujets.
01:01:46 Le premier, c'est de dire
01:01:47 si on peut faire des référendums sur le sujet de l'immigration.
01:01:51 Oui, bien sûr.
01:01:52 Aujourd'hui, ça n'est pas possible dans la Constitution,
01:01:56 donc il faut changer la Constitution
01:01:57 pour élargir le champ du référendum
01:01:59 à des questions, notamment d'immigration.
01:02:02 Le président a ouvert la porte là-dessus.
01:02:04 C'est les rencontres de Saint-Denis,
01:02:06 où il a proposé aux oppositions
01:02:08 qu'on avance sur ce sujet sans trouver de consensus.
01:02:11 -Sauf que l'opposition de gauche est victorieuse de l'entretien.
01:02:14 -Oui, c'est-à-dire que, quand il n'y a pas de consensus,
01:02:18 ceux qui ne veulent pas sont contents.
01:02:20 Donc, un, d'abord, c'est la capacité à faire des référendums
01:02:23 et modifier la Constitution pour ça sur les sujets d'immigration.
01:02:26 C'est légitime.
01:02:28 Le président a ouvert la porte à ce sujet.
01:02:30 Le deuxième sujet, qui serait de changer notre Constitution
01:02:33 pour pouvoir sortir des traités européens
01:02:36 d'une façon unilatérale,
01:02:37 me paraît inacceptable pour la France
01:02:39 mais aussi pour nos partenaires européens.
01:02:42 Soit on considère que l'Europe, c'est notre capacité
01:02:45 à être souverain face à des puissances
01:02:47 comme les Etats-Unis ou la Chine,
01:02:49 et de développer l'économie de notre pays,
01:02:52 de développer et de porter nos valeurs européennes dans le monde,
01:02:55 et donc, il faut construire ça avec nos partenaires européens,
01:02:59 soit on considère que l'Europe est une mauvaise chose
01:03:02 et là, on peut en sortir.
01:03:03 -Il n'y a pas de voie médiale entre les deux,
01:03:06 entre se soumettre à tout et en sortir.
01:03:08 Là, on négocie sur certains traités.
01:03:10 Beaucoup de pays l'ont fait.
01:03:12 -Il y a les élections européennes dans quelques mois
01:03:15 qui permettent à tous les citoyens
01:03:17 de s'exprimer sur l'Europe qu'ils veulent.
01:03:19 C'est pour nous qu'on continue à construire l'Europe
01:03:22 avec beaucoup plus de politique,
01:03:24 beaucoup plus de protection pour les Français et les Européens,
01:03:27 et aller plus loin sur la construction européenne.
01:03:30 -Petite question de suivi, puisqu'on est dans cette veine-là,
01:03:34 sur un aspect aussi précis que la CEDH.
01:03:36 Faut-il remettre en question l'autorité
01:03:38 ou la toute-puissance, le diktat, diront certains,
01:03:41 de la CEDH sur la France ?
01:03:43 On l'a vu avec cette affaire assez emblématique de Loosbeck
01:03:46 pour laquelle on a retoqué l'expulsion.
01:03:50 Ça nous éviterait d'être dans ce genre de situation inextricable ?
01:03:53 -Non, il ne faut pas remettre en cause ce type d'institution.
01:03:57 Il faut remettre en cause notre projet européen.
01:03:59 Il faut améliorer l'organisation de l'Europe,
01:04:02 les textes européens, améliorer la politique européenne.
01:04:05 C'est le sujet des élections européennes dans quelques mois,
01:04:08 parce que nous, on est profondément pro-européen.
01:04:11 Cette Europe n'est pas figée dans le marbre.
01:04:14 Il faut qu'on la construise tous ensemble.
01:04:16 -Pour l'instant, les sondages vont plutôt,
01:04:19 dirigent les électeurs vers vos opposants,
01:04:21 le RN pour le Pas-de-Cité.
01:04:23 Vos arguments ne vont pas trop mouche.
01:04:25 -C'est pour ça qu'il faut faire campagne.
01:04:27 -Jean-Claude Dacy, en réaction ?
01:04:29 -Je pense que sur un sujet aussi sensible que l'immigration,
01:04:33 qui touche d'aussi près les peuples et leurs opinions,
01:04:36 je pense que la part du national
01:04:39 doit être plus importante qu'elle n'est aujourd'hui.
01:04:43 Ca veut dire que dans un certain nombre de domaines,
01:04:45 la prééminence des décisions gouvernementales
01:04:49 devrait s'imposer aux décisions
01:04:51 ou à la judiciarisation européenne.
01:04:55 C'est du boulot.
01:04:57 Ca passera peut-être par une épreuve de force avec Bruxelles.
01:05:01 Néanmoins, je pense que l'Europe est en train,
01:05:04 je ne dirais pas de se déconsidérer,
01:05:06 ne soyons pas trop sévères,
01:05:08 mais l'opinion est sévère, en tout cas, avec l'Europe,
01:05:11 elle considère que le boulot n'est pas fait tel qu'elle le souhaiterait.
01:05:15 C'est le cas de la France, mais pas seulement.
01:05:18 Donc, moi, je considère que la surveillance des frontières
01:05:22 et qu'un certain nombre de décisions
01:05:24 doivent relever d'une politique gouvernementale nationale.
01:05:28 Quant au référendum sur la Constitution,
01:05:30 on le fera s'il le faut,
01:05:32 ça ne me paraît pas essentiel,
01:05:34 le oui l'emportera de toute façon.
01:05:36 Le problème des quotas,
01:05:38 à l'Assemblée, vous pouvez décider des quotas.
01:05:41 On n'a pas besoin de réformer la Constitution.
01:05:43 - J'ai dit une bêtise ? - Ce qu'on ne peut pas faire,
01:05:46 c'est obliger le Parlement à débattre de quotas tous les ans,
01:05:50 parce que ça n'est pas prévu comme ça dans la Constitution.
01:05:53 On ne peut pas obliger l'Assemblée d'un texte,
01:05:56 sauf pour les textes budgétaires,
01:05:58 qui sont dans la Constitution pour ça.
01:06:00 On ne parle que de lui depuis le début de l'après-midi.
01:06:03 C'est Eric Ciotti, qui tire les ficelles en ce moment
01:06:06 et qui fait monter les enchères.
01:06:08 On parle de la responsabilité, selon lui,
01:06:10 d'Emmanuel Macron sur la situation
01:06:12 dans laquelle on se trouve aujourd'hui.
01:06:15 Le problème, c'est Emmanuel Macron.
01:06:19 Il veut savoir ce qu'il veut,
01:06:20 il sort du "en même temps".
01:06:22 C'est lui qui décide tout, ce n'est pas l'aile gauche.
01:06:25 C'est un alibi assez facile.
01:06:27 C'est Emmanuel Macron qui, sur le communautarisme,
01:06:29 sur ces questions migratoires, n'a jamais voulu voir l'allier.
01:06:33 Le macronisme, il y a deux beaux fondateurs,
01:06:36 "en même temps" et "quoi qu'il en coûte".
01:06:38 Ce sont les mots français.
01:06:40 Parce qu'en matière migratoire,
01:06:42 on ne peut pas, dans le même texte,
01:06:43 régulariser et expulser.
01:06:46 C'est Emmanuel Macron qui,
01:06:49 à force de ne pas donner de ligne directrice,
01:06:51 nous conduit à cette situation de blocage permanent ?
01:06:55 Je ne pense pas.
01:06:56 Si on reprend les faits, ce n'est pas ce qui s'est passé.
01:06:59 On pousse, pour ce texte et cette loi immigration,
01:07:02 depuis maintenant des mois.
01:07:03 Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:07:05 La France insoumise et toute la NUPES
01:07:07 a voté une motion de rejet.
01:07:08 Ils considèrent qu'il faut ouvrir les vannes à tout vent.
01:07:12 Exactement.
01:07:13 Deuxièmement, le RN a voté une motion de rejet
01:07:16 pour que ce texte ne soit pas dépatu à l'Assemblée nationale
01:07:19 parce qu'ils préfèrent le chaos et le bazar
01:07:22 plutôt qu'on avance sur des lois plus fermes sur l'immigration.
01:07:25 Trois, les Républicains ont suivi, dans leur décision,
01:07:28 le RN en votant cette motion de rejet
01:07:31 qui font qu'on est aujourd'hui
01:07:33 dans cette situation un peu inédite,
01:07:35 assez complexe à gérer,
01:07:37 pour réussir à faire atterrir un texte.
01:07:39 Vous pouvez compter sur nous pour qu'on aille jusqu'au bout.
01:07:42 J'espère qu'on aura une CMP conclusive
01:07:44 et un vote favorable à cette loi immigration demain.
01:07:47 Ce que nous dit Jean-Claude Dassier,
01:07:49 Eric Ciotti aussi,
01:07:51 c'est qu'avoir voulu faire un aspect gentil avec les gentils,
01:07:54 pour prendre les mots de Gérald Darmanin,
01:07:56 méchant avec les méchants, une loi à double entrée,
01:07:59 on est dans quelque chose d'antinomique.
01:08:02 Les Français ne le comprennent pas.
01:08:04 - Je sais, comme M. Ciotti,
01:08:06 que le président est largement responsable
01:08:08 de ce qui lui arrive.
01:08:10 Le concept qui a été le sien,
01:08:12 le "en même temps", le fameux "en même temps",
01:08:15 est, à mes yeux, devenu un concept vide.
01:08:18 C'est terminé sur une matière
01:08:22 aussi sensible que l'immigration,
01:08:24 avec une opinion qui pense ce qu'elle pense.
01:08:27 On en parle depuis hier sur l'antenne de CNews.
01:08:30 Il n'y a pas...
01:08:32 On a besoin d'avoir en face un discours clair,
01:08:35 un discours ferme,
01:08:36 qui donne le sentiment que le président de la République
01:08:40 sait où il veut aller.
01:08:41 Aujourd'hui, c'est peut-être moi, j'ai peut-être mal compris,
01:08:45 j'ai peut-être un certain nombre de déclarations
01:08:48 qui me sont passées à côté,
01:08:49 mais honnêtement, je trouve qu'il laisse mijoter
01:08:53 dans une marmite politique
01:08:55 assez dangereuse
01:08:58 le concept aussi important
01:09:02 que celui de la politique de l'immigration,
01:09:04 dont il faudrait enfin que la France se dote.
01:09:07 Je partage votre relatif optimiste,
01:09:10 même si on prend un risque
01:09:12 de faire un pronostic à 2 ou 3h
01:09:14 de la réunion de la Commission paritaire.
01:09:16 Néanmoins, je suis comme vous, je crois que c'est de l'intérêt
01:09:19 des élus présidents et des élus
01:09:21 de trouver un accord cet après-midi
01:09:24 à la Commission mixte paritaire.
01:09:26 Je veux croire aussi que l'Assemblée et le Sénat
01:09:29 voteront le texte en question.
01:09:30 - On va y revenir. - On en aura risque.
01:09:32 - Ca va nous occuper une bonne partie.
01:09:35 J'aimerais qu'on s'arrête sur les OQTF,
01:09:38 avec cette contradiction qu'on peut noter.
01:09:42 Célia Barod, vous êtes penchée sur cette question.
01:09:44 Il y a ces 44 millions qui sont, d'une part, utilisés
01:09:47 pour gérer ces reconduites à la frontière.
01:09:52 Pour 180 millions, c'est l'estimation qu'on en fait,
01:09:55 que ça devrait réellement coûter.
01:09:57 En revanche, quand il s'agit d'accueillir les migrants
01:10:01 et d'octroyer des sommes aux associations,
01:10:03 vous allez rentrer dans le détail,
01:10:05 là, on est sur des sommes plus importantes.
01:10:07 - Oui, la fondation IFRAP pointe du doigt
01:10:10 un sous-investissement dans notre politique d'éloignement.
01:10:13 Selon elle, en 2023, 44 millions d'euros
01:10:16 étaient versés dans cette politique,
01:10:18 pouvant faire respecter 20 000 OQTF,
01:10:20 loin des 180 millions d'euros qui seraient un minima nécessaire.
01:10:24 Le coût moyen d'une OQTF
01:10:26 étant de 2 500 euros, selon Agnès Verdier-Molinet,
01:10:29 de l'IFRAP, 900 millions d'euros sont versés en subvention
01:10:33 aux 1 350 associations qui assurent des missions d'accueil,
01:10:37 d'accompagnement et d'assistance juridique,
01:10:39 notamment pour des recours contre les OQTF auprès des immigrés.
01:10:43 Au final, ces subventions ont été multipliées par trois
01:10:46 depuis 2016, de 306 à 981 millions,
01:10:50 quand le nombre de reconduites à la frontière a été divisé par trois.
01:10:54 Toujours selon l'IFRAP, le non-respect des OQTF
01:10:56 est désormais normalisé,
01:10:58 avec seulement 6,9 % des obligations respectées
01:11:02 au troisième trimestre en 2023,
01:11:05 très en dessous du taux avant la crise du Covid,
01:11:08 19 % en 2019, un taux déjà normalement faible.
01:11:11 Cela veut dire que tous les ans, 75 000 individus environ
01:11:15 se maintiennent sur le territoire, selon l'IFRAP.
01:11:17 Merci beaucoup.
01:11:18 Évidemment, ce base sur les trouvailles,
01:11:21 enfin, les analyses d'un institut en particulier,
01:11:25 ce ne sont pas des chiffres qu'on sort du chapeau,
01:11:28 mais, Paul Midi, il y a quand même une contradiction,
01:11:32 ou en tout cas un problème sur le ratio
01:11:35 qu'elle vient de démontrer, si on en croit ses chiffres.
01:11:38 900 millions avec, en plus,
01:11:40 et c'est ça qui est assez ironique,
01:11:42 la possibilité pour ces associations
01:11:44 d'utiliser cet argent octroyé par l'État,
01:11:47 pour se retourner contre lui.
01:11:49 Est-ce qu'il n'y a pas un petit problème,
01:11:51 même philosophiquement parlant, sur l'utilisation de ces fonds ?
01:11:54 Je pense pas. Ces chiffres sont vraiment biaisés.
01:11:58 Si je peux me permettre, s'il suffisait...
01:12:00 - On ira le dire à l'IFRAP. - Si vous aviez Agnès Verde
01:12:03 et Molligné sur le plateau, je vous dirais pareil.
01:12:05 S'il suffisait de 100 millions d'euros de plus dans le budget
01:12:08 pour régler le sujet de l'OQTF, on les aurait déjà signés.
01:12:11 Je vous rappelle qu'il y a six mois,
01:12:13 on a voté la loi de programmation des moyens du ministère de l'Intérieur.
01:12:17 C'est 15 milliards d'euros supplémentaires
01:12:19 dans les cinq années prochaines.
01:12:21 Si le sujet de l'exécution de l'OQTF,
01:12:23 c'était un sujet de 100 millions d'euros,
01:12:25 on aurait mis 100 millions. - C'est quoi, le sujet ?
01:12:28 - Le sujet, c'est ce qu'on a dit tout à l'heure.
01:12:31 C'est la capacité qu'on a à faire mettre au juge des OQTF,
01:12:35 la capacité à faire que ces OQTF ne soient pas avec des recours
01:12:39 qui durent trop de temps, trop d'années sur trop d'OQTF,
01:12:42 et la capacité d'avoir des laissés-passer consulaires
01:12:44 pour pouvoir les exécuter.
01:12:46 Les deux des trois premiers sujets,
01:12:48 on les traite dans la loi immigration,
01:12:49 que j'espère on votera demain.
01:12:51 Le troisième, c'est un sujet diplomatique
01:12:53 dans lequel le gouvernement est pleinement mobilisé.
01:12:56 Il faut faire attention.
01:12:57 Par ailleurs, dans les chiffres qui sont donnés,
01:12:59 dans les 900 millions,
01:13:01 ce sont les subventions à des associations
01:13:03 qui sont parfois généralistes,
01:13:05 qui font de l'accueil des migrants, mais plein d'autres choses.
01:13:08 - L'argent alloué à ça, c'est peut-être la portion congrue ?
01:13:11 - Oui, il y a d'autres choses.
01:13:12 Je crains que la mise en regard de ces chiffres-là
01:13:15 soit un peu exagérée au plan mathématique.
01:13:18 - Jean-Claude Bastia, vous en ferez une lecture différente.
01:13:21 - Les chiffres, on peut leur faire dire ce qu'on veut,
01:13:24 mais Mme Verdier-Molinier est une dame très sérieuse
01:13:27 et très professionnelle.
01:13:28 Ca fait quand même une grosse différence
01:13:31 entre 44 millions qui sont versés, alors à qui ?
01:13:35 Aux compagnies aériennes ?
01:13:37 - Non, mais pareil, je rajoute un point
01:13:40 pour bien expliquer que là, il y a...
01:13:42 Pardon, les chiffres 44 millions,
01:13:44 ça ne rend pas compte, évidemment,
01:13:47 de la priorisation qui est donnée au ministère de l'Intérieur,
01:13:50 aux forces de l'ordre, de police et de gendarmerie,
01:13:53 sur toute la délinquance étrangère.
01:13:55 Il faut regarder le nombre d'expulsions.
01:13:57 On a expulsé 13 % de personnes en plus
01:14:00 cette année par rapport à l'année dernière.
01:14:03 42 % de plus par rapport à il y a 3 ans.
01:14:06 - On est à 7 % d'OQTF.
01:14:09 - Oui, mais... - Mais il y a 3 ans, on était à 19.
01:14:12 - C'est le chiffre qu'il ne faut pas regarder comme ça.
01:14:15 Il y en a qui je kiffe. Il y a des doublons,
01:14:18 des OQTF, là-dedans, qui sont avec des recours
01:14:20 qu'on ne peut pas exécuter. Le bon chiffre à regarder,
01:14:23 c'est le nombre d'expulsions d'étrangers
01:14:25 hors des territoires. Vous pouvez le considérer
01:14:28 comme insuffisant, mais en tout cas,
01:14:30 il est en augmentation. +13 % cette année, +49 %...
01:14:33 - C'est un mille. - 900 millions
01:14:35 donnés aux associations, qui sont toutes respectables.
01:14:38 Il y en a peut-être quelques millions
01:14:40 qui devraient aller à la construction urgente,
01:14:42 rapide et efficace des centres de rétention administrative.
01:14:46 La réalité, c'est que les OQTF, on ne sait pas quoi en faire.
01:14:49 Donc, quelques-uns, quand on leur reçoit les visas,
01:14:51 on les expédie dans leur pays d'origine.
01:14:54 Tous les autres restent là, car on ne sait pas quoi en faire.
01:14:57 Cher ami, si vous permettez cette expression,
01:15:00 je crois véritablement que c'est là-dessus
01:15:02 qu'il faudrait faire un effort. - C'est même plus facile
01:15:05 d'avoir une personne sous OQTF qui est délinquante,
01:15:08 car on sait quoi en faire. Il y a eu la condamnation,
01:15:11 il y a eu un traçage, une identification,
01:15:13 sur les personnes qui n'ont aucune condamnation,
01:15:16 car qui dit OQTF ne veut pas forcément dire délinquance.
01:15:19 C'est une personne en situation irrégulière,
01:15:22 il faut bien le rappeler à nos téléspectateurs.
01:15:24 - Sur les 44 millions, un petit point,
01:15:26 on sait à quoi ça sert ?
01:15:28 C'est des reconduites en avion, des compagnies aériennes ?
01:15:31 - Oui, l'argent... - On a un affinage de la somme allouée ?
01:15:34 - Pour l'instant, aucune précision sur cette somme,
01:15:37 mais c'est sur l'accompagnement...
01:15:39 On l'a vu, par exemple, quand il y avait ces personnes
01:15:43 qui devaient quitter le territoire,
01:15:45 tout de suite, on essaie de trouver des retours en avion,
01:15:48 aussi un accueil... - Les policiers ?
01:15:50 - C'est tout. - Il n'y a pas de dotation ?
01:15:53 On ne leur donne pas d'argent mois après mois ?
01:15:55 - Non. - Rassurez-moi.
01:15:57 - C'est ce que ça induit. - On a parfois des surprises.
01:16:00 - Un dernier thème. Il nous reste une dizaine de minutes.
01:16:03 Ces études réalisées par l'IFOP révèlent le positionnement
01:16:07 de l'ensemble des Français de conflit sur musulmanes
01:16:09 et sur le conflit israélo-palestinien.
01:16:12 Merci beaucoup, Célia, qui croit partir discrètement.
01:16:15 Restez avec nous, si vous voulez.
01:16:17 Ils ont été interrogés entre le 30 novembre et le 1er décembre,
01:16:20 près de deux mois après les attaques commises
01:16:23 par le Hamas en Israël.
01:16:25 C'est un échantillon assez représentatif, quand même,
01:16:28 des Français musulmans qui s'y sont exprimés.
01:16:31 Regardez les résultats décrits par Yael Benhamou.
01:16:34 - Près d'un Français musulman sur cinq
01:16:37 éprouve de la sympathie pour le Hamas
01:16:40 contre 3 % pour l'ensemble de la population française.
01:16:43 Les actes de ces terroristes sont considérés
01:16:46 comme de la résistance contre la colonisation
01:16:49 pour 45 % des Français de confession musulmane,
01:16:52 26 % comme des crimes de guerre,
01:16:55 c'est-à-dire comme des violations graves des lois et des coutumes
01:16:58 de la guerre. Chiffre marquant, seulement 29 %
01:17:01 des Français musulmans les considèrent
01:17:03 comme des actes terroristes contre 54 %
01:17:06 pour l'ensemble de la population française.
01:17:09 Toujours dans l'ensemble de la population,
01:17:11 36 % des Français considèrent ces actes
01:17:14 comme des crimes de guerre
01:17:16 et 10 % comme des actions de résistance.
01:17:18 Dernier chiffre à retenir de ce sondage,
01:17:21 62 % des Français musulmans considèrent
01:17:23 l'expression de "nettoyage ethnique" approprié
01:17:26 pour désigner les opérations actuelles
01:17:28 de l'armée israélienne et des colons
01:17:31 dans la Cisjordanie, contre 38 % en moyenne
01:17:33 chez l'ensemble des Français.
01:17:35 -Voici qui devrait nous donner une base de réflexion
01:17:38 pour la discussion entre vous.
01:17:40 Ecoutez ce qu'en dit
01:17:41 l'écrivain politique et conférencier Driss Ghali.
01:17:44 -La culture des droits de l'homme,
01:17:47 qui a abouti à une sorte d'interdiction
01:17:50 de la violence, même pour la résistance,
01:17:53 elle n'a pas vraiment irrigué le monde arabe et musulman.
01:17:56 Dans le monde arabe et musulman,
01:17:58 nous en sommes encore au grand récit
01:18:00 des guerres de libération, le FN en Algérie,
01:18:03 l'Estier-Klallau au Maroc, Bourguiba en Tunisie
01:18:06 et autres, où la violence est licitée
01:18:08 du moment qu'elle est pour la bonne cause,
01:18:11 contrairement à ce qui a été enseigné
01:18:13 aux Français depuis 30 ans, 40 ans,
01:18:15 tout le narratif,
01:18:18 tous les enseignements autour de la violence
01:18:21 issue du nazisme.
01:18:22 Vous avez une opinion publique musulmane de France
01:18:25 qui n'est pas aussi opposée, hostile,
01:18:28 qu'une opinion publique française,
01:18:30 à l'usage de la violence,
01:18:31 même pour des histoires de lutte nationale.
01:18:34 -Vous êtes d'accord, Jean-Claude,
01:18:36 de la justification, pas du tout, avec cette grille d'analyse ?
01:18:40 -J'y arrive pas, on peut pas.
01:18:42 Honnêtement, ni ce qui s'est passé il y a quelques années
01:18:45 en France, qui était effroyable, insupportable,
01:18:48 ni ce qui s'est passé le 7 octobre.
01:18:50 On peut comprendre, soutenir et aider
01:18:53 des mouvements palestiniens de libération
01:18:56 de leur territoire, mais pas ce qui s'est passé
01:18:59 le 7 octobre, c'est-à-dire des gens armés
01:19:01 qui sont sortis de la bande de Gaza
01:19:04 et qui sont entrés dans le kiboutz
01:19:06 et qui ont rafalé.
01:19:07 Non, ça s'est passé à Paris, au Bataclan,
01:19:11 c'est pas acceptable.
01:19:12 Ca, c'est des actes terroristes.
01:19:14 Je vois bien que la rue Arabe
01:19:16 et que les gouvernements arabes,
01:19:18 qui n'osent pas trop le dire,
01:19:20 ont un jugement qui est un peu différent,
01:19:22 mais, encore une fois,
01:19:25 ce qui s'est passé le 7 octobre
01:19:27 justifie l'action israélienne
01:19:31 telle qu'elle est menée, parfois avec excès,
01:19:34 et qu'il serait probablement temps
01:19:36 de réexaminer pour aboutir
01:19:38 le plus rapidement possible
01:19:39 à un cessez-le-feu
01:19:41 avant de discuter politique.
01:19:43 Il faut qu'on rediscute politique vite.
01:19:45 Mais tant que le Hamas continuera de dire
01:19:48 que la politique, c'est moins dans la bande de Gaza,
01:19:51 et honnêtement, ce qui s'est passé,
01:19:53 en dépit de l'horreur de ce qui s'est passé,
01:19:56 a justifié quoi ?
01:19:57 Le retour au premier plan
01:19:59 dans la discussion internationale
01:20:01 de la solution à deux Etats,
01:20:03 et moi, depuis des années,
01:20:04 je dirais, hélas,
01:20:06 on commence à rediscuter,
01:20:07 et on souhaite rediscuter politique,
01:20:10 à cause de ce qui s'est passé le 7 octobre,
01:20:13 ce qui n'est pas acceptable.
01:20:14 Donc on est dans une situation
01:20:16 d'une confusion terrible,
01:20:18 et il faudrait qu'on en sorte le plus vite possible.
01:20:21 -Paul Midi, ça vous inquiète, ces amalgames ?
01:20:24 Quand on regarde, déjà, 19 % de sympathie,
01:20:26 c'est pas... -C'est beaucoup.
01:20:28 -Le terme est fort, "sympathie".
01:20:31 C'est même pas le terme de compréhension
01:20:33 qui a été choisi pour ces sympathies.
01:20:35 Il y a quand même un Français de confession musulmane sur cinq
01:20:39 de ce sondage-là qui dit oui, pourquoi pas,
01:20:41 il met sympathique ce mouvement,
01:20:43 malgré tout ce qu'il a commis.
01:20:45 Et surtout, quand on regarde, le Camembert,
01:20:48 c'est celui qui est le plus riche d'enseignements, à mon sens,
01:20:51 sur la condamnation ou pas des actes,
01:20:53 il y en a 45 %, c'est-à-dire qu'il y en a plus
01:20:56 qui considèrent que ce sont des actes de résistance
01:21:00 du Hamas que ceux qui considèrent que ce sont des actes terroristes.
01:21:03 Si on regarde en cumulé les 26 qui disent
01:21:06 que ce sont des crimes de guerre, ça fait plus.
01:21:08 Mais quand on le saucissonne comme ça, les 45 % restent inquiétants.
01:21:12 -Je suis d'accord, surtout qu'on voit poindre
01:21:15 la rhétorique de la France insoumise.
01:21:17 On aurait peut-être pas ces chiffres,
01:21:20 qui sont pas acceptables, si on n'avait pas,
01:21:22 depuis deux mois, Jean-Luc Mélenchon
01:21:25 et tous les députés de la France insoumise
01:21:28 qui sont dans l'incapacité de reconnaître
01:21:30 que le Hamas est une organisation terroriste,
01:21:33 que ce qui s'est passé le 7 octobre,
01:21:35 ce sont des attentats terroristes parmi les plus ignobles
01:21:38 qu'on a connus ces dernières années,
01:21:41 et donc on a l'équivalent d'un tiers de l'Assemblée nationale
01:21:44 qui se permet de raconter des choses absolument abominables,
01:21:48 et évidemment, ça en vient à une situation
01:21:50 où il y a des gens qui les écoutent.
01:21:53 -Vous les considérez comme des agitateurs ?
01:21:55 -Non, la stratégie politique est une stratégie
01:21:58 de faire le chaos et le bazar.
01:22:00 Ils sont plus intéressés par générer les conditions
01:22:03 du chaos et du bazar pour essayer de renverser nos institutions
01:22:07 et prendre le pouvoir dans le pays que de faire avancer notre pays.
01:22:11 C'est une méthode politique qu'ils ont théorisée,
01:22:14 qui est quasiment publique, dont ils font état de fête
01:22:17 régulièrement, pour laquelle ils sont formés,
01:22:20 et donc ça, je pense, c'est un danger pour notre démocratie.
01:22:24 -Il y a une irresponsabilité de la part de cette formation politique ?
01:22:28 -Ca ne fait pas l'ombre d'un doute,
01:22:30 mais il y a beaucoup d'abstention dans le vote musulman.
01:22:33 Il y a une adhésion relative à ces thèses-là
01:22:39 dans ce qu'on appelle les zones, enfin, difficiles,
01:22:44 les banlieues et autres,
01:22:46 et je crois que c'est une démarche
01:22:48 qui est avant tout électorale chez Jean-Luc Mélenchon.
01:22:51 C'est un gars qui fait les comptes le soir du premier tour,
01:22:55 il va faire les comptes le soir des élections européennes.
01:22:58 Il a une démarche électoraliste qui l'amène
01:23:01 à tenir des positions politiques qui sont quand même difficiles,
01:23:05 intenables, et moi, je ne sais pas où ça va se terminer,
01:23:09 mais encore une fois, on peut soutenir la population musulmane,
01:23:12 on peut soutenir un certain nombre de thèses qui la concernent,
01:23:16 on peut réfléchir aux situations que l'on connaît dans ce pays
01:23:20 sans aller à cautionner, à supporter et à encourager
01:23:25 ce qui s'est passé le 7 octobre.
01:23:28 Encore une fois, c'est pas possible
01:23:30 qu'on ait un leader politique de l'importance de Jean-Luc Mélenchon
01:23:34 qui tienne un discours d'une telle faiblesse
01:23:37 uniquement pour essayer de faire quelques voix supplémentaires
01:23:41 lors de la prochaine présidentielle.
01:23:43 -Les sondages ne sont pas forcément à la fête,
01:23:46 mais ils ne s'écroulent pas non plus.
01:23:48 -Je vais déjouer l'accention.
01:23:50 -Il joue sur le temps long. On s'inscrit sur le temps long.
01:23:54 Cette stratégie disruptive qui lui a fait du tort, d'ailleurs,
01:23:57 sur le plan électoral...
01:23:59 -Je pense qu'elle lui fait pas du tort.
01:24:01 Si vous regardez le sondage, il a légèrement baissé,
01:24:04 mais il est le seul à être en capacité
01:24:07 de représenter plus de 10 % des voix à la prochaine présidentielle.
01:24:11 Sa stratégie à la Trump, vraiment,
01:24:13 c'est d'aller raconter n'importe quoi,
01:24:16 de dire des contre-vérités, de générer les conditions de la violence.
01:24:20 C'est exactement ce qu'a fait Trump ou Bolsonaro au Brésil.
01:24:23 Ca fonctionne, puisqu'on parle de lui.
01:24:26 Il existe et il a 100 députés à l'Assemblée nationale.
01:24:29 -Pour revenir au thème précédent,
01:24:31 en voulant créer le chaos dans l'hémicycle,
01:24:33 en se drapant de cette fierté d'avoir fait tomber le texte,
01:24:37 on aboutit avec un texte plus dur.
01:24:39 Ce qui ne transparaît pas dans les analyses,
01:24:41 c'est se fier un peu de son propre électorat.
01:24:44 -Vous avez raison.
01:24:46 C'est par ça que je caractérise le populisme.
01:24:48 Ils sont moins intéressés par faire avancer dans le sens
01:24:51 ce qu'ils veulent, la cause de l'immigration
01:24:54 avec l'axe qu'ils défendent, que de créer le chaos et le bazar.
01:24:58 Ils ont préféré, en votant une motion de rejet,
01:25:01 créer le chaos et le bazar pour tout le monde
01:25:03 et se retrouver avec un texte qui sera forcément
01:25:06 un peu plus extrême ou plus loin des idées
01:25:09 qu'eux poussaient à l'Assemblée nationale.
01:25:12 -Ils s'en presseront. -Ils dénonceront,
01:25:14 mais ils seront aussi fautifs dans l'équilibre
01:25:17 qui sera trouvé dans ce texte.
01:25:19 -Mélenchon cherche à engranger le vote musulman.
01:25:21 Demain, il reviendra à son discours social,
01:25:24 son discours économique, son discours de dépense publique,
01:25:27 et il retrouvera peut-être un certain nombre d'électeurs
01:25:31 qui sont partis, momentanément partis,
01:25:33 ce qui explique peut-être la baisse petite.
01:25:36 Au total, il espère, je ne sais pas s'il est fait,
01:25:39 ils lui donneront raison, qu'il additionnera
01:25:41 un mouvement qui s'était un peu congelé ces dernières années,
01:25:45 enfin, congelé, c'est pas le mot,
01:25:47 qui avait un peu hésité, avec beaucoup d'abstention,
01:25:50 plus le vote de ceux qui considèrent...
01:25:52 -L'alliance NUPS a un peu vécu.
01:25:54 -Oui, mais il est le seul, en effet, comme vous le disiez.
01:25:58 Il est le seul. Vous en connaissez beaucoup,
01:26:00 d'autres candidats potentiels de la NUPS
01:26:03 qui pourraient faire ce que lui est capable de faire,
01:26:06 c'est-à-dire pas loin, entre 15 et 20 % des voix.
01:26:08 -On n'est jamais morts en politique.
01:26:11 Après 2017, ça avait été la traversée du désert,
01:26:14 il est revenu d'ardeur pour la présidentielle de 2022.
01:26:17 -Il joue sa carte.
01:26:18 -Voilà, de cette remise à terre. -Il la joue bizarrement.
01:26:21 -Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
01:26:23 -Merci à vous.
01:26:25 -On va s'interrompre quelques instants
01:26:27 et on reviendra pour un nouveau journal avec vous, Adrien,
01:26:30 et on repartira à l'Assemblée avec, sans doute,
01:26:33 les esprits qui s'échauffent un peu,
01:26:35 et un peu d'anxiété qui est en train de poindre
01:26:38 maintenant de la réunion de la commission mixte paritaire.
01:26:41 C'est Elodie Huchard qu'on trouvera sur place
01:26:44 et Florian Tardif sera sur ce plateau
01:26:46 pour le décryptage avec nous. A tout à l'heure.
01:26:49 De retour avec vous pour la suite de notre émission.
01:26:54 Jean-Claude Datier est resté.
01:26:56 Florian Tardif vous a rejoint. Il est venu...
01:26:59 -J'ai couru pour vous.
01:27:00 -Il ne s'est pas de l'Assemblée. Bravo.
01:27:03 Merci d'avoir répondu présent. Frédéric Durand également est là.
01:27:07 Bonjour, Frédéric. Vous êtes directeur de l'Inspiration politique.
01:27:10 Et à vos côtés, Gabriel Kuzel.
01:27:12 Ravie de vous revoir sur ce plateau.
01:27:14 Je rappelle que vous dirigez la rédaction de Boulevard Voltaire.
01:27:18 On va beaucoup parler, évidemment, de cette CMP
01:27:21 qui se réunit à 16h...
01:27:23 -17h. -Il est 16h.
01:27:25 À 17h aujourd'hui.
01:27:27 On en parle juste après le journal d'Adrien Spiteri.
01:27:30 Et justement, ce journal s'ouvre sur l'avenir de ce texte d'immigration.
01:27:35 Le but de ce texte, parvenir à un accord
01:27:38 entre les Républicains et la majorité.
01:27:41 Cette commission est composée de 7 députés
01:27:43 et 7 sénateurs titulaires.
01:27:45 Hier soir, une réunion s'est tenue à Matignon.
01:27:48 Que faut-il en retenir ? Le texte va-t-il être droitisé ?
01:27:51 On fait le point avec Augustin Donadu.
01:27:53 -Plus de 2h30 de réunion à Matignon hier soir
01:27:56 et des négociations qui n'ont pas abouti
01:27:59 entre la majorité et les Républicains.
01:28:01 À quelques heures de la commission mixte paritaire
01:28:04 pour décider du sort du projet de loi immigration,
01:28:07 les cadres du Parti de droite n'ont pas trouvé d'accord
01:28:10 avec la Première ministre.
01:28:12 Le président du Parti, Eric Ciotti, met la pression sur l'exécutif.
01:28:16 -Nous ne sommes pas dans un accord ou une négociation.
01:28:19 On a un texte. La majorité doit se prononcer sur ce texte,
01:28:22 à elle de prendre ses responsabilités.
01:28:25 Nous avons démontré que nous ne laisserions pas passer
01:28:28 un texte de communication sans mesure concrète.
01:28:31 -Mais des compromis semblent déjà se dessiner,
01:28:34 notamment au sujet des prestations sociales.
01:28:37 Elles ne seraient délivrées aux étrangers
01:28:39 en situation régulière qui ne travaillent pas
01:28:42 qu'au bout de 5 ans de présence sur le territoire.
01:28:45 En revanche, pour ceux qui travaillent,
01:28:47 ce délai serait ramené à 30 mois de présence sur le sol français.
01:28:51 Au sujet de l'aide médicale d'Etat que les sénateurs LR veulent transformer,
01:28:55 Eric Ciotti aurait obtenu sa suppression du texte
01:28:58 en vue d'une future réforme.
01:29:00 -L'AME, le gouvernement nous dit que ça ne sera pas dans ce texte
01:29:04 parce qu'il y a un risque constitutionnel.
01:29:07 Ce risque existe, donc il ne faut pas tromper les Français.
01:29:10 -Ciotti a aussi dit attendre une nouvelle rédaction
01:29:13 de l'article 4 bis portant sur la régularisation
01:29:16 des travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension,
01:29:19 disant souhaiter que ces décisions soient exceptionnelles
01:29:22 et très encadrées.
01:29:23 -L'actualité, c'est aussi le lycéen arrêté hier
01:29:26 après les menaces de morts contre son professeur de mathématiques.
01:29:30 -Des menaces proférées sur les réseaux sociaux.
01:29:33 Cet adolescent de 16 ans est scolarisé
01:29:35 au groupe scolaire catholique Blanche de Castille.
01:29:38 Raphaël Lasreg et Miquel Dos Santos,
01:29:40 vous êtes dans les Yvelines.
01:29:41 Vous avez pu interroger certains de ses camarades.
01:29:44 Comment le décrivent-ils ?
01:29:46 -Un adolescent solitaire, souvent absent,
01:29:49 voilà comment est décrit cet élève de Terminal
01:29:52 par certains de ses camarades.
01:29:54 Une version des faits qui vient confirmer
01:29:56 celle avancée par le professeur menacé.
01:29:59 Ici, tous ceux qui ont pu croiser sa route
01:30:01 minimisent cette affaire.
01:30:03 Impossible qu'il puisse passer à l'acte.
01:30:06 Cet adolescent, inconnu des services de police,
01:30:09 se serait exprimé sous le coup de la colère.
01:30:12 C'est d'ailleurs sur Instagram qu'il a publié une série de messages.
01:30:16 Il avait menacé d'assassiner le professeur,
01:30:19 un intello qu'il voulait battre à mort.
01:30:21 Il avait également déclaré vouloir vendre des parties de son corps
01:30:25 à l'étranger avant de menacer tous ceux qui seraient tentés
01:30:28 de moucharder de le rejoindre.
01:30:30 Concernant le professeur de mathématiques de 52 ans,
01:30:34 les élèves parlent d'un enseignant de qualité
01:30:36 avec une personnalité atypique.
01:30:38 Des adolescents qui ont également reçu des mails
01:30:41 pour consigne de ne pas parler aux médias,
01:30:44 des mails qui ont été également transmis aux parents d'élèves.
01:30:48 Le directeur de cet établissement, le lycée Blanche de Castille,
01:30:52 n'a pour le moment pas souhaité communiquer.
01:30:55 Tout ce que l'on sait, c'est qu'un conseil de discipline
01:30:58 va être mis en place.
01:31:00 Le professeur de mathématiques a décidé de porter plainte.
01:31:03 -En Espagne, plusieurs établissements internationaux
01:31:07 sont visés par des alertes.
01:31:08 -C'est le cas du lycée français Jules Verne II à Ténérife.
01:31:12 Il est situé dans l'archipel des Canaries.
01:31:14 Des fausses alertes se multiplient ces dernières semaines,
01:31:18 notamment en France, depuis le 7 octobre.
01:31:20 -Un mot de sport, un tirage plutôt favorable
01:31:23 pour le PSG dans la Ligue des champions.
01:31:26 Les Etats-Unis seront opposés à la Real Sociedad
01:31:28 en 8e de finale de la compétition, 2e de leur groupe en poule.
01:31:32 Les hommes de Luiz Henriquez s'en sortent bien.
01:31:35 Manchester City ou encore le Bayern Munich
01:31:37 faisaient partie du chapeau 1 en Ligue Europa.
01:31:40 Rennes affrontera le Milan AC et Marseille le Shakhtar Donetsk.
01:31:44 -Merci beaucoup. On va parler de ce qui va se jouer
01:31:47 et peut-être se dénouer d'ici une heure à l'Assemblée nationale
01:31:51 avec cette commission mixte paritaire qui, vous l'aurez compris,
01:31:55 est composée de 14 parlementaires, 7 sénateurs, 7 députés.
01:31:58 Florian Tardif, les tractations hier n'ont pas abouti à grand-chose.
01:32:02 Aujourd'hui, ça s'est un peu accéléré.
01:32:04 Visiblement, les Républicains ont obtenu un certain nombre de gages.
01:32:08 On va dérouler peut-être des différents aspects.
01:32:11 On parlera aussi de l'AME, dont Eric Ciotti a bien compris
01:32:15 que comme c'était un cavalier législatif,
01:32:17 ça figurait ailleurs de ce corps.
01:32:19 -On avance petit à petit, mais on avance.
01:32:22 S'ils n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur un accord hier soir,
01:32:26 ils ont avancé sur un certain nombre de sujets,
01:32:29 et notamment sur des sujets chers aux Républicains
01:32:32 depuis plusieurs semaines maintenant.
01:32:34 On y faisait état tout à l'heure, la question de l'AME.
01:32:38 Les Républicains souhaitent absolument réformer
01:32:41 cette aide médicale d'Etat,
01:32:43 revenir à la version proposée par les sénateurs
01:32:45 d'une aide médicale d'urgence.
01:32:47 C'était un cavalier législatif,
01:32:50 compliqué par les membres de la majorité.
01:32:52 C'est pour cela qu'il y a eu un "deal"
01:32:54 entre les Républicains et l'exécutif
01:32:57 de traiter de ce sujet-là, mais dans un autre texte.
01:33:00 Très prochainement, Gérald Darmanin a annoncé
01:33:03 la date de janvier 2024, donc d'ici quelques semaines.
01:33:06 -Ce gage-là, ils l'ont eu. -Ce gage-là, ils l'ont eu.
01:33:09 Concernant les métiers en tension, il y a eu un compromis,
01:33:12 un pas qui a été fait de part et d'autre.
01:33:15 Pourquoi ? Parce que l'LR ne voulait pas
01:33:18 de cet article sur les métiers en tension,
01:33:20 sauf que je parle ici des LR à l'Assemblée nationale.
01:33:24 Pourquoi ? Parce qu'au Sénat,
01:33:26 ils ont modifié l'article et ils ont,
01:33:29 entre guillemets, ils sont arrivés à un compromis
01:33:32 entre le centre et la droite en modifiant la disposition,
01:33:35 mais en la gardant dans le texte.
01:33:37 Donc là, le dispositif serait maintenu,
01:33:40 mais il serait de nouveau durci pour tenter d'obtenir,
01:33:43 vous l'avez compris, les voix des Républicains.
01:33:46 -Précisément, de quoi parle-t-on ?
01:33:48 Pour une régularisation des travailleurs sans papier,
01:33:51 ça serait possible, sans forcément passer par l'employeur,
01:33:56 mais à ce moment-là, ce sera les préfets
01:33:58 qui auront la main et le dernier mot,
01:34:01 puisque en cas de refus administratif,
01:34:03 il n'y aurait aucun recours possible.
01:34:06 C'est le deal passé entre l'exécutif et les Républicains.
01:34:09 -Gabriel Cluzel. On va dérouler d'autres aspects.
01:34:12 Il y a d'autres points sur lesquels Eric Ciotti a dit
01:34:15 que c'était plutôt positif.
01:34:17 Sur l'ossature et la philosophie du texte,
01:34:19 est-ce que c'est quelque chose qui recueille votre assentiment
01:34:23 ou de toute façon, ça n'ira pas assez loin
01:34:27 sur la plupart des questions ?
01:34:28 -Ce qui m'étonne, c'est que s'il y a une chose
01:34:31 qui est certaine, c'est que la population française,
01:34:34 dans sa grande majorité, est pour une politique
01:34:37 d'une extrême fermeté. Quand on lui pose
01:34:40 des questions extrêmement basiques, du genre "Voulez-vous
01:34:44 arrêter l'immigration, vous voulez-vous faire en sorte
01:34:47 qu'il n'y ait plus de migrants qui arrivent en France ?"
01:34:50 -Il va aller voir ses cartons. -Il répondent "oui".
01:34:53 Par comparaison, on assiste à des ratiocinations
01:34:57 et à des marchandages sur des points
01:35:00 qui ne peuvent pas être cette table renversée
01:35:05 qu'appellent de leur vœu les Français.
01:35:07 Il faudrait que cette loi immigration
01:35:09 soit un signal fort pour deux catégories de population.
01:35:13 Pour que les Français se disent "enfin, on prend à bras le corps
01:35:16 ce problème de l'immigration", et les populations
01:35:19 qui arrivent chez nous. Je ne suis pas certaine
01:35:22 que quand on va aller dire chez les populations
01:35:25 qui sont tentées de venir chez nous...
01:35:27 L'article 3 a été transformé en article 4 bis.
01:35:29 Tout d'un coup, ça change la face du monde pour eux.
01:35:33 Non, c'est pas lisible.
01:35:34 Je suis un peu inquiète pour les LR,
01:35:36 parce qu'ils ont eu un moment Cyrano de Bergerac,
01:35:39 si j'ose dire, un moment panache,
01:35:41 où ils ont vraiment retrouvé des couleurs.
01:35:44 Et là, on a le sentiment qu'ils repartent
01:35:46 dans leur rôle de supplétifs du gouvernement.
01:35:50 C'est vraiment regrettable.
01:35:52 Vous l'avez cité, je viens d'en parler,
01:35:54 cet article 49.3, il est vraiment problématique,
01:35:57 parce qu'il peut être considéré,
01:36:00 et certains le considèrent ainsi,
01:36:02 comme un appel d'air supplémentaire.
01:36:04 Donc là où on devait dissuader les migrants de venir,
01:36:08 d'une certaine façon, on les encourage.
01:36:11 - Le 4 bis ? - Oui, le 4 bis.
01:36:13 Le fameux 4 bis, l'article 4 bis, qui est sécurisé.
01:36:17 Il y a d'autres points positifs.
01:36:19 La déchance de nationalité, pour les LR,
01:36:21 du point de vue des LR, le droit du sol atténué.
01:36:24 On peut peut-être en dire un mot.
01:36:26 Je vais faire réagir Frédéric Durand.
01:36:29 Oui, ils souhaitaient que les binationaux
01:36:33 qui ont porté atteinte, notamment,
01:36:35 au personnel de l'État, aux policiers, aux pompiers,
01:36:39 soient déchus de leur nationalité.
01:36:41 C'était une demande des Républicains
01:36:43 qu'ils ont obtenue dans le cadre de ces discussions
01:36:47 qui ont eu lieu ces derniers jours avec l'exécutif.
01:36:49 Et sur le droit du sol, il n'y a plus d'automaticité ?
01:36:52 Sur le droit du sol, ce qui est en cours,
01:36:56 c'est qu'il n'y ait plus d'automaticité.
01:36:58 C'est vrai que concernant le droit du sol,
01:37:01 nous avons d'ores et déjà des dispositions
01:37:03 qui sont parfois complexes,
01:37:06 à voir ce qui ressort de la CMP tout à l'heure.
01:37:09 Mais en gros, ne seraient plus données automatiquement
01:37:13 la nationalité à des enfants nés sur le territoire national,
01:37:20 avec au moins un des deux parents nés en France
01:37:23 ou qui a obtenu la nationalité française récemment.
01:37:27 Frédéric Durand, c'est un texte qui sera durci
01:37:29 dans sa version initiale, ce qui va à l'encontre
01:37:32 des intérêts de ceux qui ont présenté la motion de rejet.
01:37:35 Ca se retourne contre eux et contre leur électorat
01:37:38 ou celui qui est plutôt sensible aux valeurs qu'eux portent.
01:37:43 Qu'est-ce que ça vous inspire, en l'état ?
01:37:45 On n'ira pas vers un non conclusif, on s'entendra.
01:37:49 Je ne sais pas ce qui va se passer.
01:37:51 Est-ce que le texte va être voté ou pas ?
01:37:53 Ce soir, on devra obtenir quelque chose.
01:37:55 Ce soir, on peut obtenir a priori un accord
01:37:59 puisqu'Eric Ciotti dit que ce ne sera pas un texte miracle.
01:38:02 Quand on dit ça, on est prêts à trouver un accord, à mon avis.
01:38:07 Mais une fois l'accord trouvé, il faut qu'il y ait un vote.
01:38:10 Ce n'est pas la commission mixte paritaire qui décide de la loi.
01:38:13 Elle décide de trouver un compromis et de présenter le texte,
01:38:16 lequel ne pourra pas être amendé.
01:38:18 Je parle sous le contrôle de l'Ontario.
01:38:21 Il faudra voter en l'état.
01:38:22 Il doit être voté, puisque normalement,
01:38:24 c'est le travail préalable de la commission mixte paritaire
01:38:27 que de trouver le compromis.
01:38:28 On va pas à la recherche d'un nouveau compromis.
01:38:30 En l'état, est-ce que tous les députés renaissance,
01:38:33 est-ce que tous les députés macronistes, au sens large,
01:38:36 sont en mesure de le voter ? On ne le sait pas.
01:38:39 Est-ce que le Centre, la Lyott, vont unanimement le voter ?
01:38:43 Et y compris, est-ce qu'Eric Ciotti tient suffisamment ses troupes
01:38:47 pour que l'ensemble des députés LR le votent aussi ?
01:38:50 - Ils nous ont prouvé que c'était pas toujours évident.
01:38:52 - Et ça reste, pour l'instant, un mystère.
01:38:55 Ce qu'on sait, c'est que s'il n'y a pas de vote favorable,
01:38:58 il n'y aura pas de 49-3,
01:39:01 il y aura un abandon pur et simple du texte.
01:39:03 Alors effectivement, vous le rappeliez,
01:39:05 lorsque la gauche propose un rejet du texte,
01:39:10 ils savent d'ores et déjà que le texte va revenir plus dur,
01:39:15 puisqu'on connaît le process à partir de là.
01:39:19 Donc effectivement, c'est un petit peu difficile pour eux.
01:39:22 Ensuite, je pense qu'il y a certaines mesures très concrètes
01:39:24 sur le... Quand on demande la nationalité à la majorité,
01:39:29 ça ne me choque pas.
01:39:30 C'est pas une mesure particulièrement dure.
01:39:32 Sur la question de la régularisation,
01:39:34 il y a un vrai défi et un vrai enjeu, notamment des gens qui travaillent.
01:39:38 Et vous avez vu ce que dit le responsable du Medef,
01:39:41 dans Le Figaro, au début de semaine, je crois, dans son interview,
01:39:44 où il dit qu'on a besoin de main-d'oeuvre immigrés, etc.
01:39:47 Donc il y a un vrai débat, y compris à droite,
01:39:50 sur ce qu'il conviendrait de faire.
01:39:51 - J'aimerais qu'on prenne la direction de l'Assemblée nationale.
01:39:54 On n'a pas beaucoup parlé de la manière
01:39:56 dont les députés RN vont voter non plus.
01:40:00 Mais, Elodie Huchard, vous êtes sur place.
01:40:03 Vous êtes en compagnie, où il est non loin de vous, j'imagine,
01:40:06 de Yoann Gillet, qui est un député Rassemblement national du Gard,
01:40:10 qui siège, si je ne m'abuse,
01:40:13 dans cette fameuse commission mixte paritaire.
01:40:15 C'est presque une petite exclue, là,
01:40:17 de la voir à quelques heures de La Réunion.
01:40:19 Vous allez lui demander de quel bois il va se chauffer tout à l'heure.
01:40:23 ...
01:40:25 - Oui, exactement. On est lits,
01:40:27 parce qu'on est à moins d'une heure de cette réunion fatidique.
01:40:30 Je suis avec Yoann Gillet,
01:40:32 qui va siéger à la CMP pour le Rassemblement national.
01:40:35 Ma première question est simple.
01:40:36 Quel état d'esprit vous êtes à moins d'une heure
01:40:39 du début des discussions ?
01:40:40 - Déterminés à défendre les Français,
01:40:42 leur vision de l'immigration,
01:40:44 déterminés à lutter contre les mesures pro-immigration
01:40:47 contenues dans ce texte,
01:40:48 déterminés également à renforcer et à améliorer
01:40:51 les mesurettes qui vont dans le bon sens.
01:40:53 - On a beaucoup vu de tentatives de compromis,
01:40:56 notamment avec la droite.
01:40:57 Il y a eu beaucoup de discussions, de dîners.
01:40:59 Vous, en tant que représentant du RN,
01:41:01 vous vous sentez un peu oublié
01:41:03 de toutes ces négociations sur le texte ?
01:41:05 - Je crois pas que ce soit des compromis,
01:41:07 mais des compromissions de la part des Républicains.
01:41:10 Je suis bien ravi de ne pas en faire partie,
01:41:13 parce que cette embouille politique,
01:41:15 on ne veut pas en entendre parler.
01:41:16 Nous savons ce que nous voulons en termes d'immigration,
01:41:19 c'est l'immigration des Français.
01:41:21 80 % des Français veulent lutter contre l'immigration,
01:41:24 considèrent qu'il y a trop d'immigrés en France.
01:41:27 Nos idées sont très claires en la matière,
01:41:29 on ne change pas et on ne va pas négocier ceci ou cela
01:41:32 en échange de quelques avancées ou retraits sur le texte.
01:41:35 - Quels sont les points les plus importants pour vous,
01:41:38 pour le RN, ceux sur lesquels vous allez être très ferme ?
01:41:41 - A commencer par la priorité...
01:41:43 Pardon, excusez-moi,
01:41:44 la régularisation des travailleurs clandestins.
01:41:47 C'est une mesure que l'on ne peut pas accepter.
01:41:49 Les Français ne veulent pas.
01:41:51 Cela revient à dire aux clandestins qui travaillent illégalement
01:41:54 et qui sont rentrés illégalement sur le territoire national.
01:41:58 Vous êtes venu illégalement, vous vous maintenez illégalement,
01:42:01 vous travaillez illégalement, vous serez régularisé.
01:42:04 Ce n'est pas acceptable.
01:42:05 Il y a 5 millions de Français en France
01:42:07 qui sont à la recherche d'un emploi.
01:42:09 On ne peut pas accepter comme ça
01:42:11 de régulariser des clandestins qui prennent le travail des Français.
01:42:15 - Est-ce qu'il y a peut-être en espoir
01:42:17 que vous arriviez à un texte qui puisse satisfaire
01:42:20 le Rassemblement national ?
01:42:21 Ou vous dites que si il y a vote demain,
01:42:23 ce sera sans nous ?
01:42:24 - On ne peut pas le savoir à l'avance.
01:42:26 Si la majorité présidentielle, même si j'ai peu d'espoir là-dessus,
01:42:30 retire la régularisation des travailleurs clandestins,
01:42:33 pourquoi pas, on pourra en discuter.
01:42:35 Mais la majorité présidentielle et les LR, d'ailleurs,
01:42:38 semblent tenir à cette régularisation des clandestins.
01:42:41 - Merci beaucoup.
01:42:42 Vous voyez, Nelly, l'état d'esprit.
01:42:45 Pour les téléspectateurs qui seront encore là tard ce soir,
01:42:48 on discutera à l'issue de la CMP.
01:42:49 On verra sur quoi le texte...
01:42:51 Si vous avez réussi à tomber d'accord et sur quelle disposition
01:42:55 la majorité a réussi à céder aux Républicains.
01:42:57 - Une petite fourchette,
01:42:59 petite question subsidiaire à votre adresse,
01:43:01 sur le temps que ça devrait prendre
01:43:03 et à l'arrivée, à quelle heure on aura une réponse ?
01:43:07 - Ecoutez, Nelly, c'est toute la question.
01:43:13 On a parlé avec les deux avant cette interview
01:43:15 de savoir combien de temps ça allait prendre.
01:43:18 Pour les retraites, on avait l'impression
01:43:20 que ça allait aller vite.
01:43:22 Un certain nombre de choses avaient été dealées
01:43:24 et la CMP avait pris 8h.
01:43:26 On est partis, vous et moi, sans doute,
01:43:28 pour une très longue soirée.
01:43:30 - Merci beaucoup. Bonne chance et bon courage.
01:43:32 On vous retrouvera dans l'intervalle.
01:43:35 Vous serez à nouveau sur notre antenne
01:43:37 des "Punchlines" avec Laurence Ferrari.
01:43:39 Jean-Claude Dassier, on vous a pas encore entendu.
01:43:42 On a compris qu'on tenait quelque chose,
01:43:44 mais qu'il y avait encore une incertitude.
01:43:47 On va peut-être se pencher sur le vote demain,
01:43:49 car chacun va compter ses troupes.
01:43:51 Dans la majorité, ça sera riche d'enseignements.
01:43:54 - Ce qui est clair, quand on entend
01:43:56 le représentant du RN, c'est que ce sont les Républicains
01:43:59 qui ont les clés.
01:44:00 J'irais même jusqu'à dire que les Républicains
01:44:03 ont le trousseau de clés.
01:44:04 C'est-à-dire que pour les lois à venir,
01:44:08 c'est bien évident que sans entrer
01:44:10 dans le pacte majoritaire, c'est avec eux qu'on fera
01:44:13 ou qu'on ne fera pas des majorités
01:44:15 pour élire tel ou tel projet de loi.
01:44:17 Pour ce qui concerne l'immigration, franchement,
01:44:21 on est à quelques heures de la fin de la commission.
01:44:24 Je vais pas me lancer dans un pronostic.
01:44:27 Je suis assez optimiste, parce que je pense... Pourquoi ?
01:44:30 Quand on regarde le sondage du JDD,
01:44:32 l'opposition française est tellement claire,
01:44:35 tellement exigeante,
01:44:36 et veut avec beaucoup de fermeté,
01:44:39 l'équivalent dans le domaine de l'immigration,
01:44:41 c'est-à-dire une vraie loi,
01:44:43 ce qu'on n'a toujours pas sur l'immigration.
01:44:46 Je n'imagine pas que le président,
01:44:48 le gouvernement et les élus,
01:44:51 y compris, évidemment, les Républicains,
01:44:53 ne prennent pas en compte cette opinion
01:44:56 d'une clarté rare qui s'exprime dans l'opinion française.
01:44:59 Les Français veulent durcir les conditions
01:45:03 dans lesquelles on accueille les étrangers dans ce pays.
01:45:06 Alors, nous verrons ce que décidera la commission paritaire.
01:45:10 Je pense que s'il y a un accord, comme on dit, conclusif,
01:45:14 et que demain, on soumet ce texte au Sénat et à l'Assemblée,
01:45:18 il sera voté.
01:45:20 Ensuite, on débattra si effectivement,
01:45:22 comme le disait Gabriel,
01:45:23 est-ce qu'il y a dans ce texte
01:45:25 beaucoup de choses qui vont clairement changer la situation.
01:45:30 On verra. Il faudra...
01:45:32 Il faudra faire le bilan assez rapidement.
01:45:34 Notamment le problème des QTF,
01:45:36 qui est au coeur de nos affaires,
01:45:38 quand on a des dizaines de milliers de QTF
01:45:40 qui devraient être partis et qui sont toujours sur la légitimité,
01:45:44 il y aura toujours la nécessité absolue
01:45:48 d'avoir un visa des pays du Maghreb ou des pays africains.
01:45:51 Donc on n'est pas sortis de nos berges.
01:45:53 Néanmoins, si l'Assemblée nationale
01:45:56 et le président de la République ne sont pas capables
01:45:59 d'envoyer un message clair aujourd'hui et demain à l'opinion,
01:46:02 on entrera dans le domaine des expédiants.
01:46:05 On sera dans un autre schéma.
01:46:06 -Cette opinion qu'on a aussi sondée oralement,
01:46:10 c'est quelques réponses concernant la suite du texte sur l'immigration.
01:46:14 -Je pense que c'est un sujet très important,
01:46:17 mais on n'y comprend rien.
01:46:19 Je sais pas ce qu'ils veulent faire.
01:46:21 Est-ce qu'ils veulent bloquer l'immigration ?
01:46:23 Est-ce qu'ils veulent limiter le nombre d'entrées ?
01:46:26 Est-ce qu'ils veulent, comment dire,
01:46:29 faire sortir ceux qui sont en position irrégulière ?
01:46:33 Je comprends pas.
01:46:35 -Je pense que c'est essentiel.
01:46:36 Je pense que les Français le réclament.
01:46:39 De toute façon, une majorité de Français
01:46:41 veulent stopper cette immigration massive
01:46:44 qui pose beaucoup de problèmes de société.
01:46:47 -C'est vrai que les textes ne sont pas faits,
01:46:51 en tout cas pour accueillir correctement les gens
01:46:54 et en même temps, nous, nous protéger.
01:46:57 Donc je pense que la loi...
01:47:00 La loi actuelle n'est pas au top.
01:47:03 Il faudrait revoir... Il y a quelques petites choses à revoir.
01:47:06 -Ils sont pas convaincus. On l'a bien compris,
01:47:09 mais on verra ce qui transparaît dans ce sondage
01:47:12 auquel vous faisiez référence et qu'on va analyser dans le détail.
01:47:15 Pour conclure, et avant, dans 3/4 d'heure,
01:47:18 cette réunion sera à 8 clous,
01:47:19 il y a deux aspects à relever.
01:47:21 Un, la suite des choses, donc le vote.
01:47:24 S'il y a accord dans la soirée ou dans la nuit,
01:47:26 comme le dit le 18/4, le vote, c'est demain.
01:47:29 Ca commence où ?
01:47:30 -Normalement, ça devrait être au Sénat, de ce que j'ai compris,
01:47:34 puis à l'Assemblée nationale.
01:47:36 Mais à préciser, c'est comme à l'Assemblée nationale,
01:47:39 on nous dit que ça devrait avoir lieu après les QAG à 16h30.
01:47:42 Après, tout dépend aussi de ce qui se passe ce soir.
01:47:45 -Ca pourrait être 17h ou 18h.
01:47:47 En tout état de cause, demain, on sera fixé sur les sous-textes.
01:47:50 Si jamais ce vote était...
01:47:54 largement contre le texte,
01:47:57 il y aurait, sans doute, dans la foulée, un remaniement.
01:48:00 -Là, on commence à faire de la politique fiction.
01:48:04 Il faudrait qu'il y ait une CNB conclusive,
01:48:07 que le texte soit rejeté à l'Assemblée nationale.
01:48:10 -On doit se projeter un peu. -Oui, on doit se projeter.
01:48:13 Après, là, oui, et tout ce qui a été fait ces derniers jours,
01:48:17 c'est justement pour éviter d'arriver à ce scénario-là.
01:48:20 Bien évidemment, si le texte est rejeté,
01:48:24 ça sera de nouveau un camouflet pour Emmanuel Macron.
01:48:26 Comprenez qu'on s'active depuis de nombreux jours
01:48:29 pour tout faire pour éviter d'en arriver là.
01:48:33 Je pense que même les Républicains souhaitent ne pas en arriver là.
01:48:36 Même si Emmanuel Macron l'a balayé la semaine dernière,
01:48:40 il reste toujours la menace de la dissolution.
01:48:42 Quand on agite les chiffons rouges, on rentre dans le rang.
01:48:46 Et tous les députés,
01:48:48 on ne pense qu'à ça à l'Assemblée nationale, à sa réélection.
01:48:52 -Avec le climat actuel, personne n'a envie de retourner devant les électeurs.
01:48:56 -La majorité, beaucoup, en gros, à perdre.
01:48:59 -Pour répondre à votre question concernant le vote de demain,
01:49:03 on commence d'ores et déjà à faire un état des lieux
01:49:06 du vote potentiellement à l'Assemblée nationale.
01:49:09 Qu'est-ce qui pourrait se passer ?
01:49:11 On sait très bien qu'il y a environ 250 députés
01:49:14 du parti présidentiel et de ses alliés.
01:49:18 Il manque 40 voix pour arriver aux alentours de 90
01:49:21 et être assuré d'avoir la majorité absolue à l'Assemblée nationale.
01:49:25 Dizaines de voix chez Lyott,
01:49:27 une cinquantaine potentiellement chez Les Républicains.
01:49:30 Pourquoi une cinquantaine ?
01:49:31 On estime qu'on pourrait perdre entre 15 et 20 voix à l'aile gauche.
01:49:37 -Il va falloir les compenser. -Il va falloir les compenser.
01:49:40 -Ca peut passer, mais pas grand-chose.
01:49:43 -Ca peut passer. A une semaine d'écart,
01:49:45 on a le même suspense que lundi dernier.
01:49:48 On ne savait pas si le texte allait être rejeté.
01:49:51 Personne ne disait mot.
01:49:52 Je crois qu'un des effets de la discipline un peu forcée
01:49:55 des députés, c'est que jusqu'à la réforme de Jospin,
01:49:59 il faut quand même se le rappeler,
01:50:01 c'était la dynamique des législatives
01:50:03 qui faisait élire un président.
01:50:05 Maintenant, c'est la dynamique présidentielle
01:50:08 qui fait élire des députés.
01:50:09 Les députés se tiennent à carreau
01:50:11 parce qu'ils savent qu'ils dépendent
01:50:14 du président de la République
01:50:15 et de la dynamique qu'il est en mesure de créer.
01:50:18 -Il a écarté Emmanuel Macron.
01:50:20 La première, c'est le 49-3. La deuxième, c'est la dissolution.
01:50:24 Il a écarté ces deux extrêmes.
01:50:26 Au milieu, il y aurait quoi ?
01:50:28 Un abandon pur et simple de la loi.
01:50:30 -Il en tiendra des conséquences, y compris pour son exécutif.
01:50:33 -Vous avez vu que Darmanin n'a plus la main,
01:50:36 que Seborne a repris la main.
01:50:38 Il y a un vrai échec, qu'on le veuille ou non,
01:50:41 de Gérald Darmanin.
01:50:42 Après, que va-t-il se passer ?
01:50:44 On va partir sur toute autre chose.
01:50:46 Il y aura déjà la préparation avec Éric Vert
01:50:49 de la décentralisation.
01:50:50 Je ne sais pas ce qu'on va partir sur,
01:50:53 mais il y aura un abandon de loi.
01:50:55 -Gabriel Cuzel, il est dommage d'imaginer
01:50:58 que certains députés vont voter en fonction de leur élection
01:51:01 pour ne pas mettre en péril leur siège
01:51:04 plutôt que voter pour l'intérêt national.
01:51:06 Après, c'est la politique, mais là,
01:51:09 ça paraît flagrant pour certains d'entre eux
01:51:11 qui tenaient à ce que des choses soient abandonnées.
01:51:15 Il y a eu un débat
01:51:16 entre Becquet-Ongle et l'Assemblée.
01:51:18 Ils vont quand même voter.
01:51:20 -Oui, c'est assez illisible,
01:51:23 même si c'est humain, sans doute,
01:51:25 mais c'est assez illisible pour les Français.
01:51:29 Donc, c'est vrai que...
01:51:31 Je crois qu'à court terme,
01:51:33 peut-être qu'ils auront l'impression
01:51:35 de sauver leur siège,
01:51:36 mais à long terme, ça peut leur être vraiment reproché.
01:51:40 Encore une fois, l'immigration,
01:51:42 c'est vraiment l'éléphant au milieu du couloir.
01:51:45 Je me rappelle qu'il y a encore quelques temps,
01:51:47 on nous disait que ce n'était pas un sujet majeur,
01:51:50 que ça n'intéressait pas les Français.
01:51:53 C'est le sujet qui intéresse les Français
01:51:55 et on voit bien que ça transcende même les partis politiques.
01:51:58 Si la montagne accouche d'une souris,
01:52:01 évidemment, ça va être une déception immense
01:52:04 et on peut même dire que c'est même pas encore ça.
01:52:07 Certains disent que même si ça fait avancer un peu,
01:52:10 c'est toujours ça.
01:52:11 Encore une fois, il y a ce 49-3
01:52:13 et une autre filière d'immigration.
01:52:16 On n'a pas parlé une fois...
01:52:18 -Cadbis. -Pardon.
01:52:19 -Cadbis, pardon. -Cadbis, je suis fatiguée.
01:52:22 Cadbis, pardonnez-moi.
01:52:23 On n'a pas parlé de frontières.
01:52:25 Je trouve délirant d'arriver à parler d'immigration sans frontières.
01:52:29 S'il n'y a pas de frontières, il n'y a pas d'immigration.
01:52:32 C'est le jeu du "ni oui, ni non".
01:52:34 On n'a pas parlé d'immigration légale,
01:52:37 qui est quand même pas tout à fait neutre, convenons-en,
01:52:41 parce que là aussi, les Français ont un avis très arrêté...
01:52:44 -Et sur le travail, en particulier. -Sur la question.
01:52:47 -Est-ce que vous savez pourquoi ?
01:52:49 Si on prend toutes les dispositions du texte,
01:52:51 et je rejoins ce qui vient d'être dit,
01:52:54 on parle de quelle immigration ?
01:52:56 -On parle de 500 personnes. -Non, mais...
01:52:58 -Celles qui sont déjà sur le territoire.
01:53:00 -Les illégales sur notre territoire.
01:53:03 -Ce texte ne concerne pas l'immigration à venir,
01:53:05 mais les personnes déjà...
01:53:07 -Un mot à la fin.
01:53:09 -Rajouter une chose,
01:53:10 l'effet déceptif peut être très fort,
01:53:12 y compris au regard des intérêts des Français.
01:53:15 30 lois en 40 ans.
01:53:16 Sauf que si on n'a pas les moyens des OQTF,
01:53:19 parce qu'on n'a pas laissé passer Consulat,
01:53:21 si on n'est pas capable de protéger l'espace de Schengen,
01:53:24 donc, en vérité, il y a un vrai risque d'un effet déceptif.
01:53:28 Et puis, comme vous le dites, c'est pas une loi...
01:53:31 Une loi sur l'immigration devrait concerner
01:53:33 le ministère de l'Intérieur, des tas de ministères,
01:53:37 et il faut prendre ça en main pour dire qu'il y a plusieurs aspects.
01:53:40 Il n'y a pas que la police intérieure.
01:53:42 -Ca a été chapeauté par un ministère.
01:53:45 -Il y a eu du SOP qui a disparu de la circulation,
01:53:47 parce qu'au départ, c'était travail et immigration,
01:53:50 mais ça va même au-delà.
01:53:52 Si on n'a pas un aspect relation international,
01:53:55 ça ne sert à rien.
01:53:56 Il y aurait dû y avoir plus de ministères
01:53:58 pour une loi d'immigration.
01:54:00 -J'ai une dernière question.
01:54:02 On reviendra à ce sondage, qu'on n'oublie pas,
01:54:05 que la commission mixte paritaire se réunisse.
01:54:07 Pourquoi à huit clos ?
01:54:09 LFI réclamait une réunion ouverte, totalement transparente.
01:54:12 Ca a été retoqué.
01:54:13 Quel est l'intérêt du huit clos ?
01:54:15 -C'est en général comme ça qu'on opère.
01:54:19 La CMP se fait, en général, à huit clous,
01:54:23 pour travailler tranquillement, sans pression.
01:54:25 C'est comme cela qu'on arrive régulièrement.
01:54:28 On en parle comme cela à la commission mixte paritaire.
01:54:31 On en avait parlé plus lors de la réforme des retraites.
01:54:34 Il y a quasiment un texte sur trois qui part en CMP
01:54:38 et qui est voté à l'Assemblée nationale et au Sénat.
01:54:42 C'est un processus habituel.
01:54:44 Parfois, il y a certaines oppositions
01:54:47 qui dénoncent telle ou telle manoeuvre.
01:54:49 Mais en général, ça se passe comme ça.
01:54:51 -Je n'ose imaginer que ce texte soit,
01:54:54 soit ce soir, soit demain,
01:54:56 balayé et refusé par les élus.
01:55:00 Ca placerait le président de la République
01:55:02 dans une situation aventureuse,
01:55:05 très compliquée.
01:55:07 Il y a encore trois ans et demi avant la prochaine présidentielle.
01:55:10 -Enfin, plus de trois mois.
01:55:12 -Vu, encore une fois, l'état de l'opinion française
01:55:16 et le projet qu'on le juge
01:55:19 comme soit suffisant, soit insuffisant, nous verrons.
01:55:22 Mais il est clair que si d'aventure
01:55:24 il devait être rejeté par l'opinion, par les élus,
01:55:28 je ne sais pas très bien ce qu'on en penserait
01:55:30 et ce qu'on déciderait de faire.
01:55:32 -Merci. On marque une pause et on revient
01:55:35 pour le journal d'Adrien Spiteri à 16h30.
01:55:37 Et puis, à ce fameux sondage,
01:55:39 "Faut-il favoriser ou freiner l'immigration de travail ?"
01:55:42 Il y a plein de cartons, mais je vous donne la réponse.
01:55:46 65 % des Français sondés disent
01:55:47 freiner l'immigration liée au travail.
01:55:50 C'est-à-dire que c'est un domaine très précis.
01:55:53 Je vous demanderai de vous exprimer
01:55:55 sur le rendu de ce sondage.
01:55:56 A tout à l'heure.
01:55:58 ...
01:56:00 -De retour dans 180 minutes,
01:56:01 avec le journal d'Adrien Spiteri.
01:56:03 Après 3 semaines devant la cour d'assise des Hauts-de-Seine,
01:56:07 l'heure était au réquisitoire, ce matin,
01:56:09 au procès de Monique Olivier.
01:56:11 -Le parti a requis la prison à perpécuter
01:56:13 avec une période de 22 ans,
01:56:15 pour appel l'ex-femme de Michel Fourniret,
01:56:17 jugée pour complicité dans les enlèvements et meurtres
01:56:21 de Marie-Angèle Domes, Joana Paris et Estelle Mouzin.
01:56:24 Vous suivez ce procès pour ces news.
01:56:26 Après le réquisitoire, ce matin,
01:56:28 la soirée de la Défense sont lieues.
01:56:30 -Effrayante, mais qui s'est rendue coupable
01:56:35 de la pire des atteintes à l'ordre social,
01:56:38 la mort d'une enfant.
01:56:39 Les avocats généraux ont requis la peine la plus lourde
01:56:42 prévue par le code pénal.
01:56:44 Les magistrats ont insisté sur la complicité active de l'accusée.
01:56:48 Monique Olivier et Michel Fourniret ne commettent pas ces crimes.
01:56:51 Elle, qui, par sa présence, a suscité la confiance
01:56:54 de Marie-Angèle Domes et Joana Paris,
01:56:56 la victime qui serait encore en vie si Monique Olivier
01:56:59 n'avait pas été présente au moment de leur enlèvement,
01:57:02 qui n'a rien fait pour sauver Estelle Mouzin,
01:57:05 dont elle savait qu'elle allait mourir.
01:57:07 Demain, Monique Olivier sera condamnée.
01:57:10 Son avocat le sait, il a annoncé qu'il ne ferait pas appel
01:57:13 pour ne pas impliger aux familles des victimes un nouveau procès.
01:57:16 Mais Delgenes, qui défend Monique Olivier depuis 20 ans,
01:57:20 a rappelé aux jurés que sans les aveux de sa cliente,
01:57:23 ce procès n'aurait jamais eu lieu.
01:57:25 -On avait trois affaires, on n'avait rien, aucune preuve.
01:57:28 Il faut reconnaître cette humanité qui s'est exprimée.
01:57:31 Monique Olivier aura une dernière fois la parole
01:57:34 avant que la Cour ne se retire pour délibérer
01:57:36 avec un verdict attendu dans l'après-midi.
01:57:39 -Merci, Noémie Schultz, en direct de la Cour d'Assise,
01:57:42 des hautes scènes pour nous.
01:57:44 Dans l'actualité, Adrien,
01:57:45 ces signalements d'attente à l'électricité à l'école
01:57:48 ont baissé de 75 % au mois de novembre
01:57:50 en comparaison des chiffres divulgués au mois d'octobre.
01:57:54 C'est un changement qui a été fait par Gabriel Attal
01:57:56 la semaine dernière, conséquence selon lui
01:57:59 des mesures prises par le gouvernement,
01:58:01 notamment l'interdiction du port de la Baïa,
01:58:04 qui a soulagé les élèves, selon le ministre.
01:58:06 -Plusieurs chefs d'établissement,
01:58:08 plusieurs principaux de collèges, des proviseurs de lycées,
01:58:12 m'ont dit, depuis que j'ai interdit la Baïa,
01:58:14 il y a des élèves, des jeunes filles,
01:58:17 qui sont venus me voir et qui m'ont dit
01:58:19 que c'est bien de l'avoir interdit,
01:58:21 parce que maintenant, ça fait un endroit
01:58:23 où je peux ne pas porter la Baïa.
01:58:25 Ce qui veut dire qu'elles avaient aussi des pressions autour d'elles
01:58:29 pour un peu les obliger à la porter,
01:58:31 alors qu'elles ne souhaitaient pas la porter.
01:58:33 -Malgré les appels au cessez-le-feu,
01:58:36 l'armée israélienne poursuit son offensive dans la bande de Gaza.
01:58:39 -Aïss, là, au sud, comme au nord de l'enclave palestinienne,
01:58:43 à Jabalia, en 24 heures, au moins 110 personnes
01:58:45 ont été tuées dans des frappes israéliennes,
01:58:48 selon le Hamas.
01:58:49 Plusieurs hôpitaux, également, utilisés par le mouvement terroriste,
01:58:53 ont été pris d'assaut par SAAD.
01:58:55 -Dans le même temps, l'armée israélienne
01:58:57 annonce avoir découvert le plus grand tunnel du Hamas à ce jour.
01:59:01 -Un tunnel qui s'étend sur au moins 4 km,
01:59:03 situé sous la bande de Gaza.
01:59:05 A l'intérieur, des voitures peuvent même y entrer.
01:59:08 Sa construction a nécessairement coûté des millions d'euros.
01:59:11 Les détails avec Audrey Berthoud.
01:59:13 -We are going to enter to the biggest...
01:59:16 -Nous allons entrer dans le plus grand tunnel
01:59:18 que l'on a trouvé à Gaza.
01:59:20 Le plus grand secret de Sinouar, le chef du Hamas,
01:59:22 c'était un secret que nous avons révélé
01:59:25 et qui était destiné à cibler le passage d'Erez.
01:59:28 -It was a secret that we have revealed.
01:59:31 -C'est une découverte faite par Tzahal au cours de son offensive.
01:59:35 Située à seulement quelques centaines de mètres d'Israël,
01:59:38 ce réseau de tunnels se divise, selon l'armée israélienne,
01:59:42 en plusieurs branches et s'étend sur au moins 4 km.
01:59:46 Des voitures peuvent y entrer.
01:59:48 Sur cette vidéo relayée par Tzahal,
01:59:50 on peut voir le frère du chef du Hamas
01:59:52 circuler avec un véhicule à l'intérieur du tunnel.
01:59:55 Mohamed Sinouar aurait été à la tête de ce projet
01:59:58 durant des années.
02:00:00 Un projet qui aurait coûté des millions d'euros,
02:00:03 selon les forces israéliennes.
02:00:04 A l'intérieur du tunnel, tout le nécessaire,
02:00:07 électricité, ventilation, système de canalisation
02:00:10 ou encore réseau de communication.
02:00:13 Un grand nombre d'armes prêtes à servir
02:00:16 ont également été découvertes.
02:00:18 Le ministre de la Défense israélien Yoav Galant
02:00:20 s'est rendu sur place ce dimanche.
02:00:22 Début décembre, Tzahal a indiqué avoir découvert
02:00:25 plus de 800 descentes de tunnels.
02:00:27 500 auraient été détruites.
02:00:29 -Une dernière information.
02:00:31 L'Union européenne déclenche une enquête formelle
02:00:34 qui vise le réseau social X, anciennement Twitter.
02:00:36 -En cause des manquements, présumé en matière de modération,
02:00:40 de contenu et de transparence,
02:00:42 les parlementaires américains n'ont pas convaincu
02:00:44 l'exécutif européen.
02:00:46 Le taux de désinformation est pointé du doigt.
02:00:48 -Merci beaucoup. A demain, Adrien,
02:00:50 pour un nouveau rendez-vous de l'actualité.
02:00:53 Gabriel Cluzel, Frédéric Durand, Jean-Claude Lassier
02:00:56 et Florian Tardif.
02:00:57 On va parler de la commission de mixte paritaire,
02:01:00 car elle se retrouve à l'Assemblée nationale.
02:01:03 Un mot pour dire qu'Eric Ciotti,
02:01:04 dont on a beaucoup parlé sur notre antenne,
02:01:07 bien évidemment, il était notre invité.
02:01:10 -Il a obtenu, Eric Ciotti, les gages qu'il demandait.
02:01:12 Il y a eu un courrier, entre-temps, qui lui est revenu,
02:01:16 et notamment sur le traitement de l'AME
02:01:18 dans un bloc séparé.
02:01:19 Ca y est, il a, à défaut d'un calendrier,
02:01:22 en tout cas une visibilité sur le moment...
02:01:24 -Oui, il a presque un calendrier,
02:01:26 puisque l'exécutif s'est engagé.
02:01:28 C'était une demande des Républicains
02:01:30 lors... On va faire un petit retour en arrière.
02:01:34 Lors des débats au Sénat,
02:01:36 les Républicains avaient proposé
02:01:39 que l'AME, l'Aide médicale d'Etat,
02:01:41 soit réformée, devienne une AMU,
02:01:43 une Aide médicale d'urgence.
02:01:44 Grosso modo, c'est les soins accordés
02:01:48 à des étrangers en situation irrégulière,
02:01:52 que ce panier de soins soit réduit
02:01:54 à des soins d'urgence,
02:01:56 d'où le nouveau nom AMU, Aide médicale d'urgence.
02:02:01 On avait expliqué aux sénateurs,
02:02:03 les Républicains, au sein de la majorité,
02:02:06 que c'était un cavalier législatif,
02:02:08 que ça serait retoqué,
02:02:09 même si voté la semaine dernière,
02:02:12 ensuite, par les sages.
02:02:14 Ce qui a été proposé
02:02:16 lors des différentes discussions,
02:02:18 c'est que l'AME soit bien traité,
02:02:20 non pas dans ce texte,
02:02:21 mais dans un autre texte, à la rentrée.
02:02:23 C'était la demande des Républicains.
02:02:25 Ces derniers voulaient que l'exécutif s'engage.
02:02:28 Ils attendaient avant 17h,
02:02:31 sinon ça aurait pu faire capoter
02:02:33 les négociations lors de cette CNP,
02:02:35 que l'exécutif s'engage par écrit,
02:02:37 leur envoie un courrier.
02:02:39 Ce courrier a été envoyé
02:02:40 aux instances des Républicains,
02:02:42 qui me l'ont signalé.
02:02:44 On m'a également signalé
02:02:45 que ce courrier avait été envoyé.
02:02:47 Donc ça faisait partie du deal.
02:02:49 -Quasiment sur le fil.
02:02:51 -On a préservé ce suspense.
02:02:53 "Cela faisait partie du deal",
02:02:55 m'a-t-on expliqué.
02:02:56 On poursuit ces négociations
02:02:58 en cochant chacune des cases
02:02:59 demandées par les Républicains.
02:03:01 -Les Français, dans tout ça ?
02:03:02 Il y a ce sondage éclairant
02:03:04 le rapport entre les Français
02:03:06 et l'immigration,
02:03:07 qui est présenté par ce texte.
02:03:08 Regardez.
02:03:10 "Faut-il favoriser ou freiner
02:03:12 "l'immigration de travail ?"
02:03:14 On va regarder le camembert qui s'affiche.
02:03:17 65 % disent
02:03:20 "oui, il faut freiner cette immigration."
02:03:23 Allons vers le droit du sol.
02:03:25 Sur le droit du sol, 60 % souhaitent arrêter
02:03:28 ce qu'on appelle l'automaticité
02:03:30 dans l'octroi de la nationalité française.
02:03:32 Faut-il arrêter l'acquisition automatique
02:03:34 de la nationalité pour les étrangers
02:03:37 nés en France ?
02:03:38 60 % disent "on arrête",
02:03:39 c'est-à-dire qu'on ne rend pas ça systématique.
02:03:42 Il faut un certain nombre de garde-fous,
02:03:44 peut-être des demandes émises
02:03:47 à un âge,
02:03:49 et peut-être un certain nombre
02:03:51 de garanties familiales.
02:03:52 Et puis d'autres sous-questions,
02:03:54 si je puis dire, sur le séjour irrégulier,
02:03:56 qui est vu comme un délit.
02:03:58 Ca aussi, c'est un aspect un peu nouveau.
02:04:01 71 % disent "oui, oui, oui,
02:04:04 "ça doit être considéré comme un délit."
02:04:06 Ce qui est encore plus intéressant,
02:04:08 c'est que chez LFI, les électeurs de LFI,
02:04:10 eux aussi le disent à 60 %,
02:04:12 ça va être évidemment à l'encontre
02:04:14 de tout ce que prennent leurs leaders
02:04:16 nuit et jour sur les plateaux télé.
02:04:18 Enfin, l'accord franco-algérien de 68,
02:04:20 qui est remis en cause lui aussi à 71 %,
02:04:23 je vous rappelle qu'il a été retoqué
02:04:25 dans la niche LR il y a quelques jours.
02:04:27 Petite réaction, Gabrielle Cluzel.
02:04:29 Les ratios, quand même,
02:04:30 sont à peu près sans appel.
02:04:32 -C'est massif.
02:04:33 Ce dont on peut s'étonner,
02:04:35 c'est que face à une opinion publique
02:04:39 qui massivement veut une réforme
02:04:42 extrêmement importante,
02:04:44 qui veut renverser la table,
02:04:46 le gouvernement soit aussi pusillanime.
02:04:48 Souvenez-vous de la réforme des retraites.
02:04:51 Les Français n'étaient pas d'accord.
02:04:53 Il a tapé comme un sourd.
02:04:54 Et là, il ne se passe rien.
02:04:56 Vous savez, il y a des choses de bon sens.
02:04:58 Évidemment, le délit de séjour illégal,
02:05:00 qui a été supprimé, d'ailleurs,
02:05:02 autant que je me souviens,
02:05:04 c'était sous Valls.
02:05:05 A l'époque, c'était Valls,
02:05:07 sous la pression de l'Europe, sans doute.
02:05:09 Mais c'est simplement la règle évidente
02:05:11 que quand quelqu'un rentre chez vous
02:05:13 en forçant la porte et sans y être invité,
02:05:16 c'est un délit.
02:05:17 Le Français ordinaire, nous sommes tous,
02:05:19 se dit qu'il y a un problème.
02:05:21 Mais ce séjour illégal,
02:05:23 contre...
02:05:24 Pour lequel LR milite,
02:05:27 voudrait qu'il soit rétabli,
02:05:29 il contrevient à la régularisation
02:05:31 des métiers en tension.
02:05:33 Donc, vous êtes rentrés illégalement,
02:05:35 mais c'est pas grave,
02:05:36 on va vous régulariser
02:05:38 parce que vous occupez un travail.
02:05:40 Vous savez, il y a le principe
02:05:42 de première année de droit,
02:05:44 "nul ne peut se prévaloir
02:05:45 "de ses propres turpitudes".
02:05:47 Donc, si vous commencez
02:05:49 par commettre un délit,
02:05:51 on ne peut pas ensuite
02:05:52 vous permettre de travailler légalement.
02:05:56 Et je suis frappée, dernier point,
02:05:58 que la rhétorique habituelle,
02:06:00 "le sujet des métiers en tension,
02:06:02 "ce qui réunit les Français",
02:06:03 ils sont d'accord.
02:06:04 -La preuve que non. -Exactement.
02:06:06 Alors, peut-être qu'ils sont prêts
02:06:08 à sacrifier aussi leur Uber Eats
02:06:11 du samedi soir.
02:06:12 Mon Dieu, qu'elle gagne.
02:06:13 -Y compris à gauche.
02:06:15 -Oui, parce que c'est eux
02:06:16 qui sont très friands.
02:06:17 -F. Durand,
02:06:18 pourquoi l'exécutif, en effet,
02:06:20 fait-il autant la sourde oreille
02:06:22 dans ses propositions ?
02:06:23 -Je peux vous lire mot pour mot,
02:06:25 c'est le début d'explication.
02:06:27 Je vous en parlais tout à l'heure,
02:06:29 ce que dit le MEDEF.
02:06:30 "Nous avons besoin d'un main-d'oeuvre
02:06:32 "venu de l'extérieur. D'ici 2050,
02:06:34 "il nous manquera 3 millions d'actifs."
02:06:36 Ca peut être une des raisons,
02:06:38 c'est la philosophie du MEDEF,
02:06:39 pour laquelle le gouvernement,
02:06:41 assez proche, puisse être beaucoup plus timide
02:06:44 que les Français ne le souhaiteraient.
02:06:46 Ensuite, on parle beaucoup des immigrés
02:06:48 comme si c'était tous des voyous.
02:06:50 Je rappelle que l'immigration,
02:06:52 quelqu'un qui s'en va de son pays
02:06:54 pour aller trouver mieux ailleurs,
02:06:56 ça existe depuis la nuit des temps.
02:06:58 Je parle pas des délinquants,
02:07:00 mais des gens qui, effectivement,
02:07:02 cherchent meilleure fortune ailleurs.
02:07:04 Il y a deux coupables.
02:07:05 Jusqu'à là, et je trouve que dans la loi,
02:07:07 c'est une bonne mesure,
02:07:09 le fait qu'on n'attende plus du patron.
02:07:11 Avant, pour demander sa régularisation,
02:07:14 l'étranger, en situation irrégulière,
02:07:16 mais embauché, qui travaillait,
02:07:18 avait besoin de l'autorisation de son patron.
02:07:20 Son intérêt, c'était de lui donner le plus tard possible
02:07:23 pour continuer de l'exploiter.
02:07:25 On sait aussi qu'il y a cette manière
02:07:28 de travailler en France avec des prêtes à accepter
02:07:30 des conditions de travail plus difficiles.
02:07:33 - Ca va assainir le marché ?
02:07:34 - Je dis pas que ça va assainir le marché.
02:07:37 - C'est la règle.
02:07:38 - Non, je dis que...
02:07:39 - Un exploitant exploite.
02:07:41 - Là, un pareil cas,
02:07:42 bien sûr qu'ils exploitent déjà.
02:07:44 - Ils ont envirouaté des contrats.
02:07:46 - Bien sûr.
02:07:48 - Bon, d'accord.
02:07:49 Si vous voulez, on va dire qu'il n'y a qu'un coupable,
02:07:52 c'est l'immigré qui est parti de chez lui.
02:07:54 - Faut pas être aussi simpliste.
02:07:56 - La réalité, elle est parfois simple,
02:07:58 parfois on veut la compliquer à souhait,
02:08:01 mais là, elle me paraît assez simple.
02:08:03 - Le Medef serait-il immigrationniste ?
02:08:05 - Bien sûr qu'il est !
02:08:07 Le grand patronat, et depuis toujours,
02:08:09 on accuse la gauche, ceci, cela.
02:08:11 - C'est un des tabous ?
02:08:13 - Oui, ça fait partie des tabous.
02:08:15 Et pour finir, je pense qu'effectivement,
02:08:17 tous les immigrés, d'ailleurs,
02:08:19 ne sont pas des voyous,
02:08:21 là, on parle de 400 000 personnes.
02:08:23 On est dans un pays,
02:08:25 il faut le rappeler, où il y a 10 millions de gens
02:08:27 qui vivent en dessous du seuil de pauvreté,
02:08:30 où il y a 5 millions de chômeurs,
02:08:32 et que l'immigration n'est pas vécue de la même manière
02:08:35 dans un pays où il y a de la prospérité,
02:08:38 où les gens se serrent la ceinture
02:08:40 et voient leurs enfants vivre moins bien.
02:08:42 Il n'y a pas que la question culturelle,
02:08:44 il y a une question économique extrêmement forte.
02:08:47 - Je vous renverrai la phrase,
02:08:49 il n'y a pas que la question économique,
02:08:52 il n'y a quasiment que celle-là,
02:08:54 la question culturelle.
02:08:55 Est-ce qu'accueillir l'équivalent de la ville de Bordeaux
02:08:59 et encore de manière...
02:09:01 En évaluation basse, tous les ans,
02:09:03 on peut imaginer que ça n'est pas de répercussion dans notre pays ?
02:09:07 Est-ce que les Français ont droit de dire
02:09:09 qu'ils ne souhaitent pas que leur pays change de cette façon ?
02:09:13 - Ils ont le droit de le dire.
02:09:14 - Bien sûr.
02:09:16 - Pourquoi ils n'ont pas le droit de le dire ?
02:09:18 - Parce que vous dites...
02:09:20 Tous ces gens qui arrivent
02:09:23 ne sont pas des délinquants.
02:09:25 - Bien sûr.
02:09:26 - Et oui, les gens, c'est pas le sujet.
02:09:28 - Les Français ont parfaitement le droit de le dire.
02:09:31 - Ils ont le droit de décider de leur destin.
02:09:34 - Ils ont raison de le dire.
02:09:35 Je suis juste en train de dire que derrière,
02:09:38 il y a des enjeux qui sont autres et qui ne sont pas ce qu'on croit.
02:09:42 Vous ne me ferez pas dire que les Français
02:09:44 n'ont pas le droit de penser ce qui passe.
02:09:47 - Vous parlez du patronat qui encourage...
02:09:49 - Les patrons font ce qu'ils font,
02:09:51 mais c'est pas les politiques qui décident.
02:09:54 - L'immigration induit des changements sociétaux.
02:09:56 Et à ce titre, ça devrait être traité de manière transversale.
02:10:00 - Vous voyez que ça n'a pas été traité par cette loi.
02:10:03 - Il n'y a pas cet aspect-là.
02:10:04 - Ça a été abordé dans cette loi.
02:10:06 - Il reste 5 minutes avant la fin de l'émission
02:10:09 et 15 minutes avant que se réunisse la commission mixte paritaire.
02:10:14 Pour ceux qui nous rejoignent,
02:10:15 on ne va pas refaire le film entièrement,
02:10:18 mais néanmoins, on a compris,
02:10:20 maintenant avec ces gages qui sont acquis à la droite,
02:10:23 qui sera majoritaire,
02:10:24 avec la majorité parlementaire dans la commission,
02:10:27 qu'a priori, on arrivera à quelque chose de conclusif.
02:10:30 Parce que sinon, tout ça pour ça...
02:10:33 - C'est simple. Il y a 7 sénateurs, 7 députés.
02:10:36 Ils sont 14, la majorité absolue, et donc à 8.
02:10:40 Pour l'instant, vous me suivez.
02:10:42 Il y a 5 sénateurs et députés de la majorité ou de ses alliés,
02:10:46 5 sénateurs, les Républicains,
02:10:50 et députés, députés, sénateurs, les Républicains et centristes,
02:10:53 et 4 autres de l'opposition.
02:10:55 - Eric Ciotti est en direct. - Sénateurs et députés.
02:10:59 Parmi les 4 autres de l'opposition,
02:11:01 il y a un du RN, un de la FI et deux du PS.
02:11:05 - Donc ça fait 4 qui votent en parlement.
02:11:08 - Donc ça fait 10 parlementaires, députés et sénateurs,
02:11:11 qui potentiellement peuvent s'entendre sur un texte commun.
02:11:15 - Mais c'est pas parce qu'il a eu ces gages qu'on aperçoit à l'écran
02:11:19 qu'il a décidé de passer ses derniers coups de fil
02:11:22 en guise d'ajustement.
02:11:23 - Ça, en général, quand on fait ça à l'Assemblée nationale,
02:11:27 qu'on passe un coup de téléphone...
02:11:29 - Aux sensibles, à la fenêtre.
02:11:31 - On attend qu'il y ait une caméra non loin
02:11:33 pour montrer qu'on est à la manoeuvre.
02:11:36 - Il a bien tiré le rideau.
02:11:37 - Une opération de communication.
02:11:40 - On n'est pas à l'abri que des LR.
02:11:42 - Il a raison de le faire,
02:11:43 parce que depuis plusieurs jours, ils sont à la manoeuvre.
02:11:47 - Je me suis étonné que ça dure aussi longtemps
02:11:50 une commission, alors que tout est décidé avant.
02:11:52 Les accords ne se font pas avec le patron des députés,
02:11:56 ils se font avec les responsables des partis politiques.
02:11:59 - Il faut juste qu'il valide un texte, le signe et circuler.
02:12:03 - Non, mais ça peut durer longtemps,
02:12:05 parce qu'ils sont obligés de faire article par article
02:12:08 et que ces négociations se sont faites à 10.
02:12:11 Et qu'il y a 4 autres qui vont découvrir ce qui a été négocié.
02:12:15 - La députée LFI et les deux du PS.
02:12:17 - Et puis on est passé de 29 à 74 articles, je crois.
02:12:20 La version initiale du gouvernement avait une trentaine d'articles
02:12:25 et la version du Sénat...
02:12:26 - Il faudra étudier article par article.
02:12:29 - Votre petite cuisine, c'est sympathique.
02:12:31 On a compris que le ratio projet
02:12:33 meugle largement, mais on n'est pas à l'abri,
02:12:36 puisqu'ils nous ont habitués à ça aussi,
02:12:39 les LR, qui est des dissensions et des solidaristes du groupe.
02:12:43 - La cuisine de la cuisine.
02:12:45 - On va faire la cuisine de la cuisine.
02:12:47 Maintenant qu'on a fait la cuisine au sein de la CNP,
02:12:50 on va faire la cuisine à l'Assemblée nationale.
02:12:53 Au Sénat, le texte sera voté.
02:12:55 A l'Assemblée nationale, il y a 250 députés de la majorité,
02:12:59 si on prend le parti présidentiel plus les alliés.
02:13:02 Il faut 280 voix pour que le texte passe à coup sûr.
02:13:06 250, il risque d'y avoir 15-20 défections
02:13:09 au sein de la majorité.
02:13:11 - 235, déjà, on passe.
02:13:12 - 235, voire même 230.
02:13:14 Vous ajoutez une dizaine de voix liottes,
02:13:17 c'est ce qu'on espère, donc ça ferait 240,
02:13:20 et vous ajoutez une cinquantaine de voix,
02:13:23 peut-être un tout petit peu moins des Républicains.
02:13:26 C'est ce que promettent les Républicains à l'exécutif.
02:13:29 On serait aux alentours de, vous voyez,
02:13:32 290-300 parlementaires qui pourraient voter.
02:13:35 - Ça passe. - Logiquement, ça passe.
02:13:37 - 290. Pas 280, majorité absolue.
02:13:39 - 289, la majorité. - 289.
02:13:41 - 289. Là, vous nous dites...
02:13:43 - Ça passerait à pas grand-chose,
02:13:45 si le Rennes et l'ensemble de la gauche...
02:13:47 - Ça passerait pas, parce que, souvenez-vous,
02:13:50 il y a deux semaines, une semaine, une semaine et demie,
02:13:53 au déjeuner, Gérard Darmanin dit "c'est bon, on les a,
02:13:56 "tout est là", et à 14-15h, ils commencent à comprendre
02:14:00 qu'ils vont déchanter.
02:14:01 - C'est pas comme pour la motion de rejet.
02:14:04 - Ça avait été autorisé, c'est juste qu'ils se sont pris
02:14:07 les pieds dans le tapis.
02:14:09 - Sur le vote à proprement parler, on finira là-dessus,
02:14:12 on va pas gloser pendant des heures sur l'issue de cette CMP.
02:14:15 On a déjà avancé sur les gages et garanties obtenues
02:14:18 par les LR, on le rappelle.
02:14:20 Je me suis perdue. Le vote, ça sera à quelle heure demain ?
02:14:23 - Alors, à l'Assemblée nationale,
02:14:25 tout ça doit être discuté, mais à l'Assemblée nationale,
02:14:28 il est prévu que ce soit après les QSG,
02:14:31 aux alentours de 16h30, et ça devrait se dérouler
02:14:34 normalement avant au Sénat.
02:14:35 - 14h30 au Sénat.
02:14:37 - Voilà, c'est ça, précédé d'un vote au Sénat,
02:14:39 fin de matinée, début d'après-midi.
02:14:42 - Aux alentours de 14h, 14h30, et ensuite...
02:14:44 - La politique trans est une journée importante et intéressante.
02:14:48 - Il n'y a pas d'allumé au Sénat ?
02:14:50 - Vous allez la vivre ici, sur le plateau de 180mninfo.
02:14:53 Blague à part, c'est vrai, le vote,
02:14:55 on le suivra dans le cadre de cette émission.
02:14:57 - Oui, on aura l'information.
02:14:59 - De 14h à 17h, nous sommes avec vous,
02:15:02 et donc on aura sans doute à ce moment-là
02:15:04 le vote des députés...
02:15:06 - Et des sénateurs.
02:15:07 - Et des sénateurs également.
02:15:09 Merci à tous les quatre d'avoir été avec moi.
02:15:11 On passe la main à Laurence Ferrari,
02:15:13 ou peut-être que ce sera pour elle.
02:15:15 Laurence Ferrari, le début de "Punchline".
02:15:18 - Partagée. - Oui, il faut partager.
02:15:20 On se retrouve demain.
02:15:21 (musique)