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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour, ravie de vous retrouver pour une nouvelle édition de 180 minutes info.
00:00:04 Nous sommes ensemble pour les trois prochaines heures avec Mathieu Devese dans un instant qui officiera au journaux,
00:00:09 Yvon Réaufold sera là, ainsi qu'Éric Doré de Matten, et puis bien d'autres invités pour commenter ce séisme législatif hier à l'Assemblée nationale,
00:00:17 et les conséquences et la suite. Ce sera juste après l'éphéméride du jour. A tout à l'heure.
00:00:26 Chers amis, bonjour. Nous partons aujourd'hui en Bretagne sur les pas de Saint Corentin, notre Saint du jour.
00:00:33 C'est à lui que l'on doit l'évangélisation du Finistère, puisqu'il fut au 5e siècle le premier évêque de Quimper.
00:00:40 On ne sait pas grand-chose sur lui. C'était un ermite, il vivait dans une forêt.
00:00:45 On raconte qu'une fontaine miraculeuse y avait jailli pour lui permettre de s'abreuver,
00:00:51 et qu'un poisson, toujours le même, venait chaque jour s'y offrir pour le repas.
00:00:55 Corentin en coupait un morceau et le remettait à l'eau, ou pour ainsi dire, il repoussait.
00:01:01 Quand il fut nommé évêque à la demande du roi d'Armoric et de Cornouaille,
00:01:06 il fit en sorte de pouvoir se retirer le plus souvent possible dans la solitude.
00:01:10 C'est sur le terrain de l'ancien palais du roi, sur les rives de l'Odée,
00:01:14 que se dresse aujourd'hui la cathédrale de Quimper, qui s'appelle très logiquement la cathédrale Saint-Corentin.
00:01:21 Sachez qu'aujourd'hui, c'est également la fête de Notre-Dame de Guadalupe,
00:01:26 qui commémore l'apparition de la Vierge Marie au Mexique en 1531.
00:01:31 Et pour finir, voici un extrait d'une oraison très ancienne adressée à Saint-Corentin.
00:01:37 Glorieux Saint-Corentin, réservez, je vous en supplie, notre cœur à Jésus.
00:01:43 C'est tout pour aujourd'hui. À demain, chers amis. Ciao.
00:01:49 - Donc voici, il est 14h, tout pile, le journal avec Mathieu Devese aujourd'hui.
00:01:53 Bonjour, cher Mathieu. - Bonjour, Néli. Bonjour à tous.
00:01:55 - Évidemment, l'actualité politique et législative avec l'exécutif,
00:01:58 qui va convoquer une commission mixte paritaire sur le projet de loi relatif à l'immigration.
00:02:03 Le sujet a donc été tranché.
00:02:05 - Une réunion de députés et de sénateurs qui ont donc pour mission de trouver un compromis.
00:02:10 Voici l'option choisie par le gouvernement.
00:02:12 Et à l'issue du Conseil des ministres, son porte-parole, Olivier Véran, a déploré, je cite,
00:02:17 "la majorité de refus à l'Assemblée nationale". Écoutez.
00:02:21 - Ce n'est pas une majorité de proposition qui s'est constituée, mais une majorité de refus.
00:02:27 Ce n'est pas une majorité alternative qui s'est dessinée entre des élus qui, au fond,
00:02:31 n'ont pour seul point commun que la volonté de bloquer un texte gouvernemental,
00:02:36 parce qu'il est porté par le gouvernement.
00:02:38 C'est une majorité qui montre son refus de la recherche du compromis.
00:02:44 Et parce que nous estimons qu'il est fondamental de mieux lutter contre l'immigration clandestine,
00:02:49 qu'il est fondamental de mieux encadrer l'immigration économique,
00:02:52 qu'il est fondamental de mieux intégrer ceux qui ont vocation à rester sur notre sol,
00:02:57 le gouvernement convoquera une commission mixte paritaire au plus vite,
00:03:03 toujours dans une démarche pour débattre et chercher un compromis entre la majorité et les oppositions.
00:03:10 - C'était une autre option possible. Elle n'a donc pas été retenue.
00:03:13 Le texte ne sera pas envoyé au Sénat pour une deuxième lecture.
00:03:16 - Le Sénat, où on retrouve tout de suite notre journaliste politique Thomas Baudet.
00:03:20 Bonjour Thomas. Quel est donc l'état d'esprit où vous êtes au Palais du Luxembourg ?
00:03:25 - Bonjour Mathieu. Comme vous vous en doutez, ici au Sénat,
00:03:30 on a suivi avec attention l'évolution des débats hier soir
00:03:34 et on se gargarise dans la majorité sénatoriale d'être finalement la seule Chambre du Parlement
00:03:39 qui a réussi à voter sur ce projet de loi immigration.
00:03:42 Hier soir, très rapidement après le vote de cette motion de rejet,
00:03:45 Bruno Retailleau, le chef de file des sénateurs de droite au Sénat,
00:03:49 disait que la majorité n'a finalement que ce qu'elle mérite,
00:03:52 car elle a détricoté le texte du Sénat en commission des lois.
00:03:55 La droite ici pointe le « en même temps ».
00:03:58 Un sénateur de droite me confiait que ce n'était pas tant l'échec de Gérald Darmanin que celui de Sacha Houlier,
00:04:03 le président de la commission des lois à l'Assemblée nationale,
00:04:06 et qui incarne l'aile gauche de la majorité présidentielle.
00:04:09 « En même temps n'est plus tenable », me disait ce même sénateur.
00:04:12 En tout cas ici, on est prêt pour la commission mixte paritaire,
00:04:16 parce que vous le savez, la droite y sera majoritairement représentée.
00:04:19 En réalité, le texte qui ressortira de cette CMP sera finalement très proche de celui du Sénat.
00:04:25 En ce qui concerne les oppositions au Palais du Luxembourg,
00:04:28 la gauche continue de réclamer le retrait du texte,
00:04:30 ou alors le découpage de ce texte, par exemple avec un projet de loi concernant la régularisation,
00:04:35 et un autre avec les mesures de fermeté.
00:04:38 Enfin, en ce qui concerne les sénateurs macronistes, la position est un peu plus compliquée.
00:04:42 L'un d'entre eux me confiait qu'il y a encore quelques heures,
00:04:45 il soutenait la stratégie du retrait du texte, une stratégie qui n'est plus celle du gouvernement.
00:04:49 Il va donc devoir s'adapter et se remettre à la tâche.
00:04:52 Merci Thomas. Et on vous retrouvera bien évidemment tout au long de l'après-midi.
00:04:57 L'actualité marquée aussi par l'intensification de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza.
00:05:02 Tout à fait. L'armée qui accentue la pression sur le Hamas.
00:05:06 Selon l'état hébreu, l'organisation terroriste serait désormais à son point de rupture.
00:05:11 On retrouve tout de suite à Tel Aviv nos envoyés spéciaux Vincent Farandège et Jérôme Rampenoud.
00:05:16 Bonjour messieurs. Quels sont donc les dernières avancées militaires ?
00:05:20 Le front se concentre désormais sur deux positions principales,
00:05:26 à la fois dans le nord de la bande de Gaza, autour du camp de Djabalya,
00:05:29 et dans le sud au niveau de la ville de Khan Younis.
00:05:32 L'armée israélienne est sur le point de pénétrer dans le camp de Djabalya.
00:05:36 Les combats au sol notamment sont intenses. Les bombardements également sur place.
00:05:40 Nous sommes proches du point de rupture, a notamment déclaré le ministre de la Défense hier soir,
00:05:44 évoquant les nombreuses rééditions de combattants du Hamas ces derniers jours.
00:05:49 Le Hamas qui par ailleurs dément cette information,
00:05:52 et continue de lancer des roquettes sur le territoire israélien,
00:05:55 notamment sur les villes au nord de la bande de Gaza, à côté de la frontière.
00:06:00 Dans le sud, les habitants sont appelés à évacuer la ville de Khan Younis,
00:06:04 car là aussi la ville est constamment pilonnée, les combats de rue sont intenses.
00:06:08 L'armée israélienne est à la recherche du dirigeant du Hamas, Yassin Douar,
00:06:12 qui se serait réfugié dans ce secteur.
00:06:15 C'est justement depuis le sud de la bande de Gaza que va entrer l'aide humanitaire.
00:06:19 Plus précisément, l'armée israélienne a annoncé mettre en place un point d'inspection supplémentaire
00:06:24 pour l'aide humanitaire qui rentre dans la bande de Gaza,
00:06:27 ce qui devrait permettre de doubler la quantité d'aide fournie dans ce territoire.
00:06:33 Néanmoins, c'est toujours largement insuffisant,
00:06:36 selon l'ONU et les ONG qui travaillent sur place.
00:06:38 Merci beaucoup Vincent, merci également à Jérôme Rantenoud qui est avec vous aujourd'hui.
00:06:42 À Tel Aviv, plus près de nous, un phénomène dont on vous parle beaucoup ces dernières semaines,
00:06:46 c'est Rix qui se multiplie, et notamment dans le département de l'Essonne.
00:06:50 Dans la nuit de samedi à dimanche, une violente, très violente altercation a éclaté
00:06:54 entre une vingtaine de personnes. Les faits se sont déroulés dans la commune de Saint-Michel-sur-Orge.
00:06:59 Le pire a sans doute été évité alors qu'un tir a bien traversé la fenêtre d'un appartement
00:07:04 sans faire de blessés. Un reportage de Tony Pitaro, Justine Serquera et Raphaël Lasreg.
00:07:10 Un projectile qui traverse la vitre d'un appartement.
00:07:15 Une vitrine de commerce brisée. Une douzaine de véhicules dégradés.
00:07:20 Voici les résultats d'une Rix qui s'est produite samedi soir dans la commune de Saint-Michel-sur-Orge en Essonne.
00:07:26 Une vingtaine de personnes se sont affrontées munies de barres de fer, de sabres
00:07:31 et autres objets pouvant servir d'armes. Des violences habituelles pour cette habitante.
00:07:36 J'ai entendu du bruit. Je n'ai pas voulu sortir parce que c'est toujours comme ça.
00:07:41 Ça arrive souvent, oui. Un moment, il y avait beaucoup de jeunes qui étaient devant qui vendaient la drogue.
00:07:48 On est dans l'insécurité parce que dans les quartiers, oui, c'est toujours les mêmes personnes.
00:07:53 Même si vous faites appel à la police, la police ne fait rien. Ils dégagent les jeunes et après ça recommence.
00:08:00 Deux suspects de 19 ans ont été interpellés. Le premier naît en Tunisie.
00:08:05 Le second, Néar Pajon, est connu des services de police.
00:08:09 Des Rix de plus en plus fréquentes dans ce secteur et des jeunes de plus en plus violents.
00:08:14 Au département de l'Essonne, on est habitué aux guerres, aux Rix interquartiers.
00:08:19 La différence, c'est qu'ils sont prêts à tuer. La différence par rapport aux autres générations que l'on avait.
00:08:25 On avait cette violence qui était latente, effectivement, mais là, ces jeunes-là sont vraiment décidés à le découdre.
00:08:32 Vendredi dernier, une Rix s'était déjà produite dans ce quartier.
00:08:36 L'actualité justice avec la suite du procès de Monique Olivier ce mardi.
00:08:40 L'ancienne femme du tueur en série Michel Fourniret est jugée depuis désormais deux semaines pour complicité dans les meurtres et les enlèvements de Marie-Angèle Domesse, Johanna Parich et Estelle Mouzin.
00:08:51 Bien sûr, on retrouve tout de suite Noémie Schultz à la cour d'assises des Hauts-de-Seine.
00:08:55 Bonjour Noémie. La journée est donc consacrée aux expertises psychologiques de l'accusé.
00:09:00 Et pendant longtemps, il y a eu un mythe autour de Monique Olivier.
00:09:03 Elle était douée d'une intelligence hors du commun. Une thèse mise en cause aujourd'hui.
00:09:08 Oui, en 2005, des psychologues français avaient évalué à 131 le quotient intellectuel de Monique Olivier, bien au-dessus de la norme.
00:09:17 Mais une nouvelle expertise très récente est venue battre en brèche ce constat.
00:09:22 Monique Olivier serait en fait dotée d'un QI de 92, ce qui est tout à fait normal, tout à fait dans la norme, même un petit peu en dessous.
00:09:30 Pour cet expert belge que nous allons entendre, cette thèse d'un QI très élevé ne correspondait pas à la réalité.
00:09:36 Mais elle permettait sans doute d'expliquer l'inexplicable.
00:09:40 Il était à ce point extraordinaire qu'il nous permettait d'avoir vraiment une explication peut-être sur l'ineffable, l'indicible et le côté monstrué de la situation.
00:09:50 En se disant, QI de 131 sous-entend sans doute personnalité manipulatrice, quelqu'un qui joue, quelqu'un qui manipule,
00:09:56 quelqu'un qui finalement dicte un petit peu et deviendrait même à la limite le cerveau du couple diabolique.
00:10:01 Et ça nous permettait de dire mais comment une femme comme celle-là a-t-elle pu participer en tant que mère, en tant que maman,
00:10:07 à des gestes aussi inacceptables et affreux que ceux qu'elle a commis ?
00:10:11 Pour les avocats des familles des victimes de Monique Olivier et Michel Fourniret,
00:10:17 ce débat sur le quotient intellectuel de Monique Olivier ne doit pas faire perdre de vue l'essentiel dans ce procès.
00:10:22 Et là-dessus, tous les experts sont d'accord. L'accusé est pleinement responsable de ses actes.
00:10:27 Les débats autour du profil psychologique de Monique Olivier vont se poursuivre tout l'après-midi.
00:10:32 Merci beaucoup Noémie. On vous retrouvera sans doute à ce moment-là.
00:10:36 La chronique "Echo" sans plus tarder avec vous, Éric Deniru, Dory de Matten,
00:10:40 et cette nouvelle douche froide à Dubaï au sommet de l'eau environnement,
00:10:44 puisque la COP 28 s'achève sans accord, sans perspective.
00:10:47 Ce rejet est-il un nouveau coup dur pour l'État français d'ailleurs ?
00:10:51 Oui, on peut dire que c'est un coup dur, surtout après le rejet de la loi immigration,
00:10:54 le rejet par les Français de la réforme des retraites.
00:10:57 Bref, là ça tourne mal, parce que vous savez que la France était très très en pointe sur ces mesures attendues à la COP 28.
00:11:03 Alors je rappelle, aucune date de sortie des énergies fossiles n'a été prise.
00:11:08 C'est vraiment un coup dur. Il faut dire qu'il y avait tellement de lobbyistes sur place.
00:11:12 Regardez les chiffres sous la pression de ces lobbyistes. Un record jamais vu.
00:11:16 2500 influenceurs lobbyistes, pro-pétrole bien sûr, alors qu'il y en avait 650 pour la précédente COP.
00:11:23 Alors ça c'est le chiffre d'une ONG KPBO. Vraiment oui, c'est un échec et c'est très mal vécu par la France.
00:11:30 Ce qui veut dire que les pays producteurs de pétrole ont gagné la partie aujourd'hui ?
00:11:33 Oui, on peut dire vraiment qu'ils ont gagné la partie.
00:11:35 Vous savez, il y a un milliard de voitures à pétrole, à essence en circulation dans le monde.
00:11:39 Est-ce que vous imaginez qu'on va pouvoir passer à l'électrique ou à l'hydrogène ?
00:11:43 La réponse est non. Alors cette COP 28, de toute façon, elle était pleine de paradoxes, pleine d'hypocrisie.
00:11:49 Il y avait 70 000 participants, dont beaucoup de lobbyistes, des sponsors qui ne s'étaient même pas engagés sur la réduction des énergies fossiles.
00:11:57 Et puis surtout le président de la conférence qui est l'émir de Dubaï, le sultan de Dubaï, qui est PDG de l'une des plus grosses compagnies pétrolières au monde.
00:12:05 Alors la COP 28 va s'engager sur trois petits points. Enfin, elle a mis clairement ce qu'elle voulait.
00:12:11 Rien de nouveau sur la réduction de l'utilisation du charbon, rien de nouveau sur la limitation des forages pétroliers.
00:12:19 La seule chose, c'est essayer de consommer moins d'essence, moins de pétrole. Voilà. C'est la seule chose pour l'instant qui a été décidée.
00:12:25 Le plus grave, c'est que les accords de Paris prévoient de limiter le réchauffement à +1,5°C à la fin du siècle.
00:12:31 Donc ça, c'est impossible. Vous le voyez, la fin du pétrole, ce n'est pas pour demain.
00:12:35 – Et je vous propose de revenir demain pour nous dire combien ça coûte l'organisation d'une COP.
00:12:39 Parce que finalement, tout ça pour accoucher d'une souris, c'est un peu dramatique.
00:12:43 – 12 jours pour rien.
00:12:44 – Merci beaucoup Eric. Et merci Mathieu à tout à l'heure.
00:12:46 On s'interrompt quelques secondes et puis on reviendra bien sûr à l'actualité principale, c'est où va le gouvernement ?
00:12:51 Où va la majorité aussi dans le contexte de la motion de rejet adoptée hier ?
00:12:56 Un peu contre toute attente, en tout cas contre l'attente de l'exécutif. On en parle avec nos invités.
00:13:00 [Musique]
00:13:04 De retour avec vous, c'est le débat 180 minutes info.
00:13:08 On va évidemment parler du camouflet infligé au gouvernement
00:13:11 avec l'adoption d'une motion de rejet du projet de loi immigration.
00:13:15 La suite désormais, avec on l'a compris, l'exécutif qui tente de garder la main dans cette débat
00:13:20 qui en allant assez vite, Olivier Véran a annoncé au sortir du Conseil des ministres,
00:13:24 le choix qui s'est donc porté sur la convocation d'une commission mixte paritaire.
00:13:29 Elodie Huchard, vous êtes à l'Assemblée Nationale.
00:13:32 Bonjour à vous. Comment va se passer à partir de maintenant ce parcours législatif,
00:13:37 ce chemin institutionnel pour reprendre les termes de l'exécutif ?
00:13:41 Ce qu'il faut trouver d'abord, c'est la date à laquelle va se tenir cette commission mixte paritaire.
00:13:48 Du côté de la majorité, on veut aller le plus vite possible.
00:13:51 On le rappelle, une commission mixte paritaire est composée de 14 parlementaires,
00:13:54 7 sénateurs et 7 députés. Et l'idée, c'est de tenter de trouver un compromis sur un texte.
00:14:00 On rappelle surtout que dans le cadre de la commission mixte paritaire,
00:14:04 puisqu'au Sénat, la droite est majoritaire, la droite est majoritaire dans cette commission mixte paritaire.
00:14:09 Alors forcément, pour la gauche et les écologistes qui ont imposé cette motion de rejet
00:14:13 et ont réussi à la faire voter, il peut y avoir une surprise à la fin.
00:14:16 Parce que du côté de la droite, que ce soit ici à l'Assemblée ou au Sénat,
00:14:20 on espère bien durcir encore le texte.
00:14:22 Alors la position des différents groupes du côté de la gauche,
00:14:25 on voulait tout simplement le retrait du texte.
00:14:27 On ne veut pas entendre parler d'une CMP.
00:14:30 Du côté du Rassemblement national, on aurait préféré aller vers une dissolution.
00:14:34 Seule la majorité semble contente de ce résultat, parce que c'est un moyen de continuer le texte.
00:14:39 Du côté de l'Assemblée, il y a eu aussi une réunion importante à midi,
00:14:42 puisque la Première ministre Gérald Darmanin et Olivier Dussopt
00:14:45 étaient devant les députés de l'intergroupe.
00:14:47 Tous les députés de la majorité.
00:14:49 Elisabeth Borne qui a expliqué, je la cite, que justement,
00:14:52 l'objectif de cette commission mixte paritaire était de poursuivre le cheminement du texte
00:14:56 et qu'elle restait la garante de l'unité de la majorité.
00:14:59 Et puis il y a eu cette prise de parole aussi de Gérald Darmanin.
00:15:02 Le ministre très largement applaudi par les députés.
00:15:05 Il a expliqué qu'il voulait remercier cette majorité qui avait su rester unie.
00:15:09 Et puis il est revenu aussi sur sa volonté hier de présenter sa démission au chef de l'État.
00:15:14 Il a dit que c'était une question d'honneur.
00:15:16 Il a été largement applaudi à ce moment-là.
00:15:18 Et vous l'imaginez, évidemment Nelly, ici la motion de rejet fait encore beaucoup parler.
00:15:22 Et vous le verrez d'ailleurs, dès 15h, il y a beaucoup de questions de tous les groupes confondus
00:15:26 qui vont s'adresser à Gérald Darmanin justement sur cette loi immigration.
00:15:29 Nous y serons sans aucun doute.
00:15:31 Merci à vous et Léodie Huchard pour toutes ces précisions.
00:15:33 Des propos que complétera dans un instant évidemment Florian Tardif sur ce plateau.
00:15:36 Yvan Réaufal est là également.
00:15:38 Alors évidemment, Gérald Darmanin, on sent qu'il encaisse le coup parce que franchement,
00:15:42 il ne l'a pas vu venir jusqu'à la fin.
00:15:44 Il était un petit peu incrédule.
00:15:46 Il était encore relativement confiant à l'heure du déjeuner, nous dit-on.
00:15:49 Mais bon, néanmoins, il sauve sa peau.
00:15:51 Il faut qu'on aille un petit peu plus loin.
00:15:53 Il n'a été question pratiquement que de cela lors du Conseil des ministres ce matin.
00:15:56 Et Emmanuel Macron, il y a quelques phrases qui ont fuité sur la manière dont il appréhende les choses
00:16:03 et dont il analyse ce qui s'est passé hier.
00:16:05 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:16:06 Ce qui est intéressant, c'est de savoir ce qu'a dit effectivement le président de la République
00:16:10 et ce que disaient aux journalistes présents lors de ce Conseil des ministres
00:16:14 les quelques conseillers de l'Elysée qui peuvent parfois intervenir et échanger comme cela
00:16:19 avec les journalistes sur place.
00:16:20 Que nous disaient les conseillers de l'exécutif, d'Emmanuel Macron en particulier,
00:16:25 durant la tenue de ce Conseil des ministres.
00:16:27 Emmanuel Macron a appris la nouvelle hier soir.
00:16:30 Il était dans l'avion, le ramenant de Toulouse direction Paris.
00:16:35 Il était en train d'échanger avec plusieurs personnes à bord.
00:16:38 On lui a appris effectivement que le texte avait été rejeté sans même un débat à l'Assemblée nationale.
00:16:44 Et il a continué comme si rien n'était, sa conversation.
00:16:47 Il est passé à autre chose, histoire de dédramatiser la situation.
00:16:50 Pourtant, au même moment, que disait le chef de l'État ?
00:16:53 Il dénonçait le cynisme des oppositions.
00:16:56 Il parlait d'un jeu dangereux auquel se livraient les opposants de gauche
00:17:03 qui votaient donc avec les opposants de droite, notamment la France insoumise,
00:17:08 les autres parties qui se sont associées avec eux sous la nuppes, les LR et le RN.
00:17:16 C'est pour cela d'ailleurs qu'au sein de l'exécutif, on ne s'attendait pas à ça,
00:17:21 parce que c'est la première fois que les opposants politiques s'associent,
00:17:26 peu importe d'où vient cette motion de rejet.
00:17:29 Dans le cas présent, ça venait de la part des écologistes.
00:17:32 Là, aujourd'hui, le couple exécutif et plus largement l'ensemble du gouvernement
00:17:36 se rend compte que si les opposants politiques s'associent,
00:17:39 ils peuvent bloquer tout projet de loi à l'Assemblée nationale.
00:17:43 Un ministre me confiait à la sortie de ce même conseil des ministres.
00:17:46 À présent, c'est l'enfer.
00:17:48 C'est l'enfer, c'est le blocage à tous les étages.
00:17:50 Il y a deux questions que ça soulève.
00:17:52 Alors évidemment, faut-il aller vers une dissolution ?
00:17:54 Peut-être que Florian se fera l'avocat du diable,
00:17:56 parce qu'on a beaucoup entendu ce terme dans la bouche des parlementaires depuis hier soir.
00:18:01 Et même chez certains sénateurs Renaissance, et non des moindres,
00:18:06 je crois que François Patria disait qu'il faudrait y aller après tout.
00:18:09 Je crois que Gérald Darmanin a également soulevé la question.
00:18:11 Pour l'instant, on n'a pas l'impression que ce soit la voie retenue.
00:18:15 Florian nous expliquera pourquoi.
00:18:17 La manière dont Emmanuel Macron aborde tout cela, ça vous surprend ?
00:18:21 Ou vous vous dites que c'est tellement typique du personnage ?
00:18:23 Visiblement, il ne veut rien voir.
00:18:25 Je pense qu'il a tout compris de ce qui se passait.
00:18:27 Il a compris qu'à travers cette défiance votée contre Gérald Darmanin,
00:18:31 c'était une défiance contre sa propre personne.
00:18:33 Ce n'est pas tant Darmanin qui a été sanctionné.
00:18:35 Tout le monde le comprend à peu près.
00:18:37 C'est effectivement la politique d'Emmanuel Macron,
00:18:41 de son entre-ceux, c'est toujours ses pas de deux,
00:18:43 cette manière incompréhensible qu'il a de vouloir évacuer les problèmes
00:18:47 dans l'évitement permanent, et de ne pas avoir voulu aborder frontalement
00:18:50 le problème de l'immigration.
00:18:52 Aujourd'hui, moralité, le problème de l'immigration devient le problème majeur,
00:18:55 essentiel, qui s'installe au cœur de la crise politique.
00:18:58 Et cette crise politique n'a pas les réponses,
00:19:00 en tout cas si l'on entend les propos d'Emmanuel Macron,
00:19:05 qui a fait le chantre de cette immigration,
00:19:10 de la même manière que Darmanin.
00:19:12 Ce que je vois apparaître, d'abord, c'est une clarification
00:19:16 des Républicains qui ont rompu avec la majorité présidentielle
00:19:19 en votant contre ce texte-là,
00:19:21 et donc en mettant en difficulté grave la majorité présidentielle.
00:19:24 Et puis ce que je vois aussi, malgré tout,
00:19:26 c'est un rapprochement qui s'est fait entre les Républicains
00:19:29 et le Rassemblement national une nouvelle fois.
00:19:31 Et donc cela peut-être esquisse aussi une sorte d'issue
00:19:34 qui pourrait s'imposer s'il y avait effectivement une motion de censure
00:19:40 ou quoi d'autre encore.
00:19:42 – Alors, est-on dans une grave crise politique ?
00:19:45 Il semblerait que oui, mais allons-nous pour autant vers une dissolution
00:19:49 pour tenter d'assainir un peu les choses
00:19:52 et de revenir à quelque chose de plus gouvernable d'une certaine manière
00:19:56 et de moins bloqué ?
00:19:58 En tout cas, il y en a un qui est prêt et qui le dit,
00:20:01 qui n'a pas trop tardé, c'est Jordan Bardella,
00:20:03 il attend son heure, on va l'écouter, le président du RN.
00:20:06 – Si Emmanuel Macron dit sous l'Assemblée nationale
00:20:10 que le RN obtient une majorité, nous assumerons notre responsabilité.
00:20:15 Et pour une raison très simple, c'est que nous sommes prêts
00:20:17 non seulement à revenir devant les Français,
00:20:19 mais que nous sommes prêts également à gouverner la France.
00:20:22 – Vous accepteriez d'être le Premier ministre d'Emmanuel Macron ?
00:20:24 – D'être un Premier ministre de cohabitation ? Bien sûr !
00:20:27 – On n'en est pas là du tout, Florian Tardif.
00:20:30 – Non, on n'en est pas là, mais vous avez compris…
00:20:32 – Et à qui ça profiterait d'ailleurs ?
00:20:33 – Voilà, c'est la réponse que j'allais vous apporter,
00:20:36 comme dans les romans d'Agatha Christie, il faut toujours s'interroger
00:20:39 à qui profite le crime ?
00:20:41 Et aujourd'hui, à qui profiterait une dissolution ?
00:20:44 Vous venez de l'entendre, à Jordan Bardella
00:20:46 et plus largement au RN, tout simplement parce que
00:20:48 lorsque l'on regarde les récents sondages
00:20:50 et même les résultats des dernières élections législatives,
00:20:54 même au sein du RN, on ne s'attendait pas à avoir 88 députés
00:21:00 qui siégeraient au sein de cette nouvelle législature.
00:21:03 Donc ils étaient eux-mêmes étonnés du score lors des dernières législatives.
00:21:07 Imaginez si l'élection avait lieu là, dans les prochaines semaines,
00:21:12 le score qu'ils pourraient faire.
00:21:14 Et c'est d'ailleurs pour cela qu'ils commencent à entretenir
00:21:17 une petite musique, écouter, si jamais il y a dissolution.
00:21:21 Je me vois déjà à Matignon, ça avait été une stratégie
00:21:24 qui avait été opérée à l'époque par Jean-Luc Mélenchon,
00:21:27 souvenez-vous-en, en 2022, pour tenter de créer ce raz-de-marée
00:21:31 à l'Assemblée nationale qui aurait pu lui permettre
00:21:35 d'accéder à Matignon.
00:21:37 Alors il a échoué, certes, mais la gauche a tout de même
00:21:40 175 sièges à l'Assemblée nationale.
00:21:42 Et aujourd'hui, même si Jordan Bardella n'arrive pas
00:21:46 en cas de dissolution, et je dis bien en cas de dissolution,
00:21:49 qui est un objet qui est agité par certains,
00:21:51 mais on n'y est pas du tout à l'heure actuelle.
00:21:53 Mais si jamais il y a une dissolution et qu'il arrive
00:21:56 à élargir encore un peu plus le nombre de députés
00:22:01 qui siègent sur les bancs du Rassemblement national,
00:22:05 ce serait déjà une immense victoire pour ce parti.
00:22:08 Un petit mot, on parle de dissolution depuis tout à l'heure,
00:22:11 mais un remaniement, c'est sur la table également.
00:22:14 Hier soir, on a compris qu'il allait user Gérald Darmanin
00:22:17 jusqu'au bout, mais le remaniement pourrait avoir lieu
00:22:20 avant la dissolution.
00:22:21 Ce qu'il faut comprendre, c'est que l'exécutif,
00:22:24 depuis les dernières élections, je parle des élections législatives,
00:22:27 Emmanuel Macron et plus largement l'ensemble de son gouvernement
00:22:32 sont à bord du Titanic.
00:22:34 Ils pensaient, tous ne le pensent pas, mais ils pensaient,
00:22:38 pour la plupart d'entre eux, que c'était un bateau insubmersible
00:22:43 qu'ils allaient pouvoir naviguer, d'ailleurs, régulièrement.
00:22:45 On nous expliquait, c'est compliqué, certes,
00:22:48 on a une majorité relative à l'Assemblée nationale,
00:22:51 mais les textes passent, il y a plus d'une cinquantaine
00:22:53 de textes qui ont été votés, donc on continue à voguer comme cela.
00:22:57 Le problème, c'est qu'hier, ils ont heurté l'iceberg,
00:22:59 vous l'avez compris, et que le bateau est en train de couler.
00:23:01 Alors, que faut-il faire ? Faut-il tenter de se sauver
00:23:04 sur certains canaux de sauvetage ?
00:23:07 Je ne pense pas que ce soit aujourd'hui la solution.
00:23:10 Merci pour l'analogie.
00:23:11 Oui, peut-être, mais vous avez compris que ce serait
00:23:13 assez complexe, et ajouter du désordre au désordre,
00:23:17 ce n'est pas la bonne solution, on l'imagine, et non,
00:23:21 je ne pense pas qu'il n'y aura ni dissolution,
00:23:24 ni remaniement dans l'instant.
00:23:25 On continue comme cela, donc on s'en fait.
00:23:27 En tout état de cause, il va peut-être falloir écouter les Français.
00:23:29 Regardez ce sondage qui est paru à la mi-journée,
00:23:31 le sondage CSA pour CNews, précisément sur cette question migratoire.
00:23:36 La question est très simple, faut-il accueillir plus de migrants en France ?
00:23:39 Le résultat est sans appel, 80% en rouge disent non,
00:23:44 19% oui, et à la marge, il y a 1% qui ne se prononce pas.
00:23:47 Réaction, Yvan Rioufol.
00:23:49 Est-ce que ce Parlement est en phase avec les choix des Français
00:23:54 qui sont très tranchés aujourd'hui ?
00:23:56 Le Parlement peut être en phase avec le sentiment des Français,
00:24:00 si l'on veut bien l'admettre, qu'il y a une sorte d'insurrection parlementaire
00:24:03 qui a eu lieu hier avec cette coalition saugrenue
00:24:06 entre la gauche, l'extrême gauche et la droite.
00:24:09 Donc oui, on pourrait penser, on peut soutenir qu'il y a,
00:24:13 pour une fois, le monde politique est en phase avec l'irritation globale
00:24:16 de la société française qui s'irrite de tout et qui s'irrite singulièrement
00:24:20 de voir que le gouvernement et le président de la République
00:24:22 n'arrivent pas à trancher ce problème, encore une fois central,
00:24:25 et votre sondage le confirme, qui est celui de l'immigration,
00:24:28 d'une immigration de peuplement qui fait venir en plus un islam conquérant.
00:24:31 Et ceci, les Français le voient comme une sorte de violence identitaire permanente
00:24:35 et ils s'irritent de voir que le gouvernement, à chaque fois,
00:24:38 met la tête dans le sable. Donc oui, je pense qu'il y a une corrélation maintenant
00:24:42 que le Parlement reflète en fait cette révolte générale, si je puis dire,
00:24:46 et en effet, s'il y a maintenant une porte de sortie,
00:24:49 elle ne peut être, et là je ne vais pas m'aventurer plus que cela,
00:24:53 elle ne peut être qu'en redonnant la parole aux Français eux-mêmes.
00:24:55 Alors ça peut être naturellement à travers un référendum,
00:24:57 tout le monde y pense, mais ça peut être aussi, bien sûr,
00:24:59 à travers une dissolution. J'imagine, connaissant maintenant,
00:25:02 pratiquant, comme vous tous, le Président de la République,
00:25:05 qu'il va inventer une sorte d'ersatz démocratique avec un nouveau grand débat,
00:25:09 une nouvelle grande consultation, qui ne servira à rien pour essayer de gagner du temps.
00:25:14 Mais je pense que maintenant, il y a une urgence, en tout cas,
00:25:17 à légiférer sur ce problème de l'immigration qui devient majeur.
00:25:20 Merci beaucoup. Yvan, petite question, parce qu'à 15h, on va reparler,
00:25:24 on va s'interrompre un petit peu, on aura d'autres sujets à vous soumettre.
00:25:26 À 15h, les questions au gouvernement, évidemment, à l'Assemblée.
00:25:29 Ça va être chaud aujourd'hui, tout va porter sur ce qui s'est passé hier,
00:25:32 et les appels à dissolution, précisément.
00:25:34 Vous l'avez très bien compris, que ce soit l'ensemble de la classe politique,
00:25:37 les journalistes, et même les Français, le seul sujet aujourd'hui est ce dernier.
00:25:43 D'ailleurs, tout à l'heure, en Conseil des ministres, il y avait le ministre du Logement
00:25:48 et le ministre de la Transition écologique, qui étaient là pour porter différentes propositions.
00:25:56 Elles ont à peine été évoquées, tout simplement parce qu'il y a un sujet qui balaie tous les autres,
00:26:01 c'est celui de l'immigration et de cette loi.
00:26:03 Et nous y serons, bien évidemment. Petite interruption de séance pour nous aussi,
00:26:06 et on se retrouve juste après. On parlera des RICS, notamment,
00:26:08 et de l'ensauvagement de certains territoires aujourd'hui.
00:26:12 De retour pour un journal, en compagnie de Mathieu Devesre.
00:26:18 Bonjour Mathieu. L'exécutif qui va donc convoquer cette commission mixte paritaire
00:26:22 sur le projet de loi relatif à l'immigration.
00:26:24 Tout à fait, chère Néline. Réunion de députés et de sénateurs
00:26:27 qui ont donc pour mission de trouver un compromis.
00:26:30 Voici l'option choisie par le gouvernement.
00:26:32 A l'issue du Conseil des ministres, son porte-parole, Olivier Véran,
00:26:35 a évoqué un choix qui n'a rien d'extraordinaire à écouter.
00:26:39 Rien d'extraordinaire, je le dis ici, puisque une très grande partie des textes
00:26:45 qui ont été présentés par le gouvernement depuis le début de ce quinquennat,
00:26:48 et tout au long du quinquennat précédent, ont donné lieu à une commission mixte paritaire conclusive.
00:26:53 Si la CMP pour cette loi immigration est comme nous le souhaitons, conclusive,
00:26:58 c'est-à-dire si un accord est trouvé entre la majorité et les oppositions,
00:27:03 incluant donc les sénateurs et les députés,
00:27:06 alors le résultat de cette commission mixte paritaire conclusive
00:27:10 sera présenté au vote des deux chambres à nouveau.
00:27:13 Donc il y a bien des votes qui sont prévus et on est là totalement dans le parcours classique d'un texte.
00:27:17 Puis on le rappelle, c'est un échec cuisant pour Gérald Darmanin.
00:27:20 On a vu l'adoption hier à l'Assemblée de la motion de rejet préalable au projet de loi immigration,
00:27:25 qui est un camouflet pour le ministre de l'Intérieur.
00:27:27 Oui, le ministre de l'Intérieur qui a présenté hier sa démission à Emmanuel Macron,
00:27:31 une démission refusée par le président.
00:27:34 Le récit est signé Solène Boulan.
00:27:36 Le gouvernement et la majorité est clair. Nous sommes ouverts au débat.
00:27:42 Il aura tenté de les convaincre jusqu'au bout.
00:27:45 Face aux députés, Gérald Darmanin tente d'imposer son texte,
00:27:49 mais à l'annonce du vote, le coup prétombe.
00:27:51 270 contre 265.
00:27:54 L'Assemblée rejette le projet de loi immigration et exulte.
00:27:58 Invité du 20h quelques heures plus tard,
00:28:01 le ministre de l'Intérieur n'hésite pas à qualifier lui-même ce revers.
00:28:05 Je suis un parlementaire, un élu dans l'âme.
00:28:07 Quand on a un échec, c'est un échec, bien évidemment.
00:28:09 Au point que le ministre de l'Intérieur a présenté sa démission,
00:28:12 refusée par Emmanuel Macron.
00:28:15 Moi, je suis à disposition du président de la République.
00:28:17 Je suis là pour lui présenter ma démission parce que c'est normal.
00:28:19 Parce que je veux donner des moyens aux policiers, aux gendarmes,
00:28:22 aux préfets, aux magistrats pour lutter contre l'immigration irrégulière.
00:28:25 Le Parlement me l'a refusé.
00:28:26 Une alliance entre la LFI et les RN, aidée par les LR.
00:28:29 Une alliance qui laisse un goût amer dans la bouche du ministre de l'Intérieur.
00:28:33 Je constate que l'alliance des contraires, du RN, des LR, de la NUPES,
00:28:37 qui pensent absolument différemment.
00:28:38 Certains veulent beaucoup plus d'immigration, d'autres plus du tout.
00:28:41 Certains veulent sortir de l'Europe, d'autres veulent plus d'Europe.
00:28:43 Et de voir des LR faire la béquille du RN et de la réjouissance de Mme Le Pen,
00:28:47 ça me fait mal.
00:28:48 Le texte devra donc emprunter un autre chemin.
00:28:51 Emmanuel Macron a demandé à la Première ministre Elisabeth Borne
00:28:55 et à Gérald Darmanin des propositions pour lever le blocage.
00:28:59 L'actualité, marquée également par l'intensification de l'offensive israélienne
00:29:03 dans la bande de Gaza.
00:29:04 L'armée qui accentue sa pression sur le Hamas,
00:29:07 l'organisation terroriste qui serait d'ailleurs à son point de rupture,
00:29:10 et selon son ministre de la Défense, Israël,
00:29:13 n'entend pas prendre le contrôle permanent de Gaza.
00:29:16 Écoutez.
00:29:17 Israël prendra toutes les mesures nécessaires pour détruire le Hamas.
00:29:22 Mais nous n'avons pas l'intention de rester en permanence dans la bande de Gaza.
00:29:26 Nous ne nous occupons que de notre sécurité et de celle de nos citoyens
00:29:32 le long de la frontière avec Gaza et ailleurs.
00:29:36 Gabriel Attal promet des sanctions après les incidents qui ont eu lieu au collège d'Issou,
00:29:41 dans les Yvelines.
00:29:42 Le ministre de l'Éducation nationale, qui était en déplacement hier dans l'établissement,
00:29:46 l'équipe pédagogique de ce collège, exerce, vous le savez, son droit de retrait depuis vendredi.
00:29:51 La raison, une professeure de français qui a été la cible d'accusations,
00:29:55 des accusations de racisme, après avoir montré un tableau aux élèves.
00:29:58 Un reportage de Solène Boulan avec, pour les images, Laurence Ellarié.
00:30:03 Derrière les grilles du collège Jacques-Cartier d'Issou,
00:30:06 le ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, a échangé avec le personnel de l'établissement,
00:30:11 où les enseignants ont cessé de faire classe hier, exerçant leur droit de retrait.
00:30:16 L'occasion pour le ministre d'apporter son soutien à l'équipe pédagogique
00:30:20 et de réaffirmer la fermeté du gouvernement quant aux atteintes à la laïcité.
00:30:25 À l'école française, on ne conteste pas la laïcité, on la respecte.
00:30:29 On ne détourne pas le regard devant un tableau, on ne se bouge pas les oreilles en cours de musique,
00:30:34 on ne porte pas de tenue religieuse.
00:30:36 Bref, à l'école française, on ne négocie pas ni l'autorité de l'enseignant,
00:30:42 ni l'autorité de nos règles et de nos valeurs.
00:30:45 Dans le viseur du ministre, mettre fin au pas de vague dans les établissements scolaires.
00:30:50 Démarrer par des sanctions peut-être plus faibles,
00:30:52 mais ne jamais attendre que la situation s'aggrave pour convoquer un conseil de discipline.
00:30:58 C'est tout de suite, dès les premiers faits, qu'il faut prendre des sanctions
00:31:01 et il y aura des sanctions dans le cas que nous évoquons aujourd'hui.
00:31:05 Plusieurs postes éducatifs vont être renforcés au sein de l'établissement.
00:31:09 Les équipes académiques Valeurs de la République, chargées de faire respecter les principes de laïcité,
00:31:14 seront présentes ce mardi dans l'enceinte du collège.
00:31:18 Et voilà pour l'essentiel. Merci beaucoup, cher Mathieu.
00:31:21 On marque une courte pause et on revient donc pour parler de cette RICS en Essonne,
00:31:25 la deuxième en quelques semaines, qui fait beaucoup parler,
00:31:28 qui a entraîné de nombreux dégâts et qui nous interroge aussi sur l'état de notre société,
00:31:32 y compris chez les plus jeunes, désormais, tout à l'heure.
00:31:35 180 minutes info de retour avec vous.
00:31:41 On va parler de ce qui s'est passé à Saint-Michel-sur-Orge, c'est dans l'Essonne.
00:31:44 Deux RICS ont fait de nombreux dégâts dans la commune ces derniers jours,
00:31:48 avec un projectile qui a même traversé la vitre d'un appartement.
00:31:51 On a vu dans le passé que beaucoup de victimes collatérales faisaient les frais
00:31:55 de ce genre de règlement de compte.
00:31:57 Reportage sur place de Justine Serquera, Raphaël Lasreg, Tony Pitaro.
00:32:01 Un projectile qui traverse la vitre d'un appartement.
00:32:05 Une vitrine de commerce brisée.
00:32:08 Une douzaine de véhicules dégradés.
00:32:11 Voici les résultats d'une RICS qui s'est produite samedi soir
00:32:14 dans la commune de Saint-Michel-sur-Orge, en Essonne.
00:32:17 Une vingtaine de personnes se sont affrontées, munies de barres de fer,
00:32:21 de sabres et autres objets pouvant servir d'armes.
00:32:24 Des violences habituelles pour cette habitante.
00:32:27 J'ai entendu du bruit, je n'ai pas voulu sortir parce que c'est toujours comme ça.
00:32:31 Ça arrive souvent, oui.
00:32:33 À un moment, il y avait beaucoup de jeunes qui étaient devant, qui vendaient la drogue.
00:32:38 On est dans l'insécurité parce que dans les quartiers, oui,
00:32:42 c'est toujours les mêmes personnes.
00:32:44 Même si vous faites appel à la police, la police ne fait rien.
00:32:47 Ils dégagent les jeunes et après ça recommence.
00:32:50 Deux suspects de 19 ans ont été interpellés.
00:32:53 Le premier, né en Tunisie.
00:32:55 Le second, né à Arpajon, est connu des services de police.
00:32:59 Des RICS de plus en plus fréquentes dans ce secteur
00:33:02 et des jeunes de plus en plus violents.
00:33:04 Sur le département de l'Essonne, on est habitué aux guerres, aux RICS interquartiers.
00:33:09 La différence, c'est qu'ils sont prêts à tuer.
00:33:12 La différence par rapport aux autres générations que l'on avait.
00:33:15 On avait cette violence qui était latente, effectivement,
00:33:19 mais là, ces jeunes-là se sont vraiment décidés à en découdre.
00:33:22 Vendredi dernier, une RICS s'était déjà produite dans ce quartier.
00:33:26 Quel est donc cet étrange passe-temps, des fouloirs ?
00:33:30 Il le dit, ce policier, on a des jeunes qui sont prêts à tuer.
00:33:34 Il n'y a plus de sens, de vision manichéenne des choses,
00:33:38 le bien, le mal, la vie, la mort.
00:33:40 Tout ça a volé en éclats, en fait.
00:33:42 Oui, il y a une sorte de loi des couteaux qui devient un marqueur identitaire.
00:33:46 Un marqueur identitaire de ce qu'est la contre-société.
00:33:49 Cette contre-société qui a été le produit d'une immigration qui ne s'est pas intégrée,
00:33:53 qui est venue avec son mode tribal, son mode clanique,
00:33:56 ses perspectives de vengeance, ses survalorisations de l'honneur.
00:34:06 Pardon, je cherchais le mot.
00:34:08 Il y a ceci en toile de fond et avec en plus, naturellement,
00:34:12 une désociabilisation de ces jeunes enfants qui ont souvent été mal éduqués,
00:34:17 qui ont parfois des problèmes psychiatriques graves,
00:34:20 pour des raisons X ou Y, et avec en effet une indifférence à la vie humaine,
00:34:26 avec une indifférence à l'empathie.
00:34:28 Maurice Berger, le pédopsychiatre, a très bien décrit tout cela,
00:34:31 parce qu'il a étudié ces jeunes enfants délinquants,
00:34:34 et il dit que pour 30% d'entre eux, ils sont insensibles à la sanction,
00:34:39 ils sont insensibles aux reproches.
00:34:41 Et naturellement, pour ceci, il faut prévoir des peines de prison
00:34:45 qui soient immédiates et non pas différées,
00:34:48 afin qu'ils comprennent malgré tout qu'il y a un lien de corrélation
00:34:51 entre leur faute et leur privation de liberté.
00:34:55 Mais tout ceci montre que, naturellement,
00:34:58 cette violence n'est pas une violence simplement qui s'exerce
00:35:02 de la contre-société contre la société occidentale,
00:35:05 ou une violence anti-blanc, comme on a pu le dire,
00:35:07 et comme cela s'est vu à Krépole,
00:35:09 c'est une violence qui s'exerce entre eux également,
00:35:11 entre bandes, et avec des meurtres aussi sensibles et aussi effroyables.
00:35:16 "Ensauvagement", "déscivilisation", ce sont des termes qu'on utilise,
00:35:21 y compris maintenant au sein de la majorité,
00:35:24 c'est-à-dire qu'il n'y a plus de termes tabous, c'est vrai.
00:35:27 Non, mais il y a quelques tabous qui sont tombés quand même,
00:35:30 et c'est cette triste réalité à laquelle on s'habitue presque.
00:35:33 Et c'est ça le drame en fait, Florian.
00:35:35 Ça dépend de l'interlocuteur.
00:35:37 Et c'est bien là le problème, et on rejoint peut-être
00:35:39 toute la problématique autour de la loi immigration,
00:35:42 pourquoi ça n'est pas passé hier, tout simplement,
00:35:45 parce que ce qui s'est "déroulé", c'est l'échec du "en même temps",
00:35:51 c'est-à-dire que la promesse d'Emmanuel Macron,
00:35:53 et c'était une belle promesse, pourquoi pas,
00:35:55 lorsqu'il est arrivé à l'Elysée en 2017,
00:35:58 c'est de tenter d'avancer collectivement,
00:36:00 en prenant les bonnes idées qui viendraient de la droite,
00:36:03 et les bonnes idées qui viendraient de la gauche,
00:36:05 et de tenter comme cela de marcher sur une jambe droite et une jambe gauche.
00:36:08 Et au final, il n'y a qu'en tant que personne.
00:36:09 Voilà, à vouloir tenter de satisfaire tout le monde,
00:36:12 on déplaît, on finit par déplaire à tout le monde.
00:36:14 C'est ce qui s'est passé hier.
00:36:15 Et aujourd'hui, lorsque l'on voit ce qui se passe effectivement dans le pays,
00:36:19 comment pouvez-vous apporter des réponses concrètes aux Français
00:36:22 lorsque sur le diagnostic, l'ensemble des acteurs
00:36:25 qui siègent donc au sein du gouvernement ne sont pas d'accord entre eux ?
00:36:29 C'est-à-dire que vous avez un ministre de l'Intérieur
00:36:32 qui parle effectivement d'ensauvagement,
00:36:34 qui est parfois complété par son "big boss",
00:36:38 le président de la République,
00:36:40 qui lui aussi commence à utiliser ce terme-là.
00:36:44 Il est même allé jusqu'à parler de processus de décivilisation
00:36:48 qui était en cours dans notre pays,
00:36:50 qu'il fallait tenter justement d'enrayer,
00:36:52 ce processus dangereux pour l'avenir de la France.
00:36:56 Et à contrario, il y a certains membres de l'exécutif,
00:36:59 à commencer par la Première ministre,
00:37:01 non des moindres donc,
00:37:02 qui estiment que non, l'insécurité en ce moment
00:37:05 ressentie par certains compatriotes,
00:37:08 parce que vécue, n'est que du ressenti.
00:37:11 Donc il va peut-être falloir mettre tout cela au diapason,
00:37:15 accorder un peu un procédé.
00:37:16 Il faudrait peut-être que le gouvernement,
00:37:18 la chef du gouvernement, descende de son balcon
00:37:20 et se coltine aux réalités,
00:37:22 et qu'elle se rende compte qu'en effet,
00:37:23 qu'il n'y a pas un sentiment d'insécurité,
00:37:24 mais une insécurité,
00:37:25 et une insécurité qui est due, me semble-t-il,
00:37:28 en tout cas, c'est l'analyse que j'en propose,
00:37:30 à un choc de culture, à un choc de civilisation.
00:37:32 Ce n'est pas tant un ensauvagement qu'une décivilisation,
00:37:35 je reprends le terme qui a été dit,
00:37:37 une décivilisation par rapport à une civilisation,
00:37:39 une autre civilisation en tout cas, qui explique...
00:37:41 Oui, mais même ce terme de "guerre des civilisations",
00:37:43 il est réfuté par Marine Le Pen.
00:37:44 Oui, on peut très bien le réfuter,
00:37:46 mais c'est un concept qui aide malgré tout à comprendre,
00:37:48 parce qu'on voit bien, malgré tout,
00:37:49 que ce sont deux cultures,
00:37:51 la culture occidentale et la culture issue d'une culture islamique,
00:37:54 qui sont deux cultures qui n'ont pas le même rapport à la violence,
00:37:57 le même rapport à l'indulgence,
00:37:59 le même rapport à l'empathie.
00:38:00 On voit ceci dans les comportements les plus primaires.
00:38:02 Et donc, moi, je persiste à penser
00:38:04 que le concept de choc de culture et de civilisation
00:38:07 est un concept qui aide à comprendre ce qui se passe.
00:38:09 Merci d'avoir été des nôtres aujourd'hui, Yvan,
00:38:11 Riu, Foll, Florian, on reste ensemble,
00:38:13 15h, le rendez-vous est pris.
00:38:15 Petite interruption, et puis on sera à l'Assemblée,
00:38:18 où ça va être chaud bouillant, comme on dit.
00:38:21 Ça va être un chaudron de l'hémicycle dans quelques minutes,
00:38:24 mesdames et messieurs.
00:38:26 De retour avec vous pour 180 minutes info.
00:38:35 Dans un instant, le débat, nous serons évidemment très largement
00:38:37 dans l'hémicycle, avec la séance de questions au gouvernement,
00:38:39 au lendemain de l'adoption de cette motion de rejet,
00:38:42 mais pour l'heure, puisqu'il est pratiquement 15h,
00:38:44 Mathieu, l'essentiel de l'actu, c'est avec vous.
00:38:47 Et à la une, bien sûr, Chernely, l'exécutif,
00:38:50 qui va donc convoquer une commission mixte paritaire
00:38:52 sur le projet de loi relatif à l'immigration,
00:38:55 une réunion de députés et de sénateurs
00:38:57 qui ont pour mission de trouver un compromis.
00:38:59 Voici donc l'option choisie par le gouvernement.
00:39:02 Le texte ne sera donc pas envoyé au Sénat pour une deuxième lecture.
00:39:06 L'actualité est marquée également par l'intensification
00:39:09 de l'offensive israélienne dans le sud de Gaza,
00:39:12 l'armée qui accentue sa pression sur le Hamas,
00:39:14 l'organisation terroriste serait désormais, je cite,
00:39:17 à son point de rupture, et selon son ministre de la Défense,
00:39:20 Israël n'entend pas prendre le contrôle permanent de Gaza.
00:39:25 Enfin, Gabriel Attal promet des sanctions
00:39:27 après les incidents au collège d'Issous et dans les Yvelines.
00:39:30 Le ministre de l'Éducation nationale était en déplacement hier dans l'établissement.
00:39:33 L'équipe pédagogique de ce collège exerce son droit de retrait depuis vendredi.
00:39:38 La raison, une professeure de français qui a été la cible d'accusations de racisme
00:39:42 après avoir montré un tableau à ses élèves.
00:39:45 Merci beaucoup. Il est 14h58 et 30 secondes.
00:39:49 C'est-à-dire que d'ici deux minutes, on sera à l'Assemblée
00:39:52 avec une première question émanant de Mathilde Panot
00:39:55 pour le groupe La France Insoumise.
00:39:57 Nous sommes sur ce plateau en compagnie d'un des membres
00:40:00 de La France Insoumise, Aurélien Lecoq.
00:40:02 Bonjour, vous êtes co-animateur des Jeunes Insoumis.
00:40:04 Merci d'être là. A vos côtés, Florent Tardif,
00:40:06 qui est resté, bien sûr, à mes côtés.
00:40:08 Carima Brick, qui nous a rejoints à Chroniques C News.
00:40:10 Bonjour, Carima. On accueille aussi Violette Spilbou,
00:40:13 députée Renaissance du Nord.
00:40:15 L'actualité va être dense, on l'a dit tout à l'heure, Florian.
00:40:19 Le climat, également, sans doute bouillonnant au sein de cet hémicycle.
00:40:25 La première question sera sans doute un marqueur
00:40:28 parce que je pense qu'elle va porter sur la crise grave
00:40:31 que nous allons traverser à présent, avec des blocages à tous les étages.
00:40:35 C'est pour ça qu'il faut le percevoir, d'ores et déjà.
00:40:37 Quelles que soient les décisions prises ou pas,
00:40:39 d'ailleurs on a beaucoup parlé de dissolution,
00:40:41 rien n'est moins sûr pour l'heure.
00:40:43 Oui, compte tenu de ce qui s'est passé hier soir,
00:40:45 il est facile de voir dans la boule de Madaria Mirma
00:40:48 pour donner un petit aperçu des échanges à venir.
00:40:52 Bien évidemment, l'ensemble de ces échanges porteront
00:40:54 principalement sur la loi immigration,
00:40:57 avec les débats qui n'ont pas pu se tenir à l'Assemblée nationale,
00:41:01 tout simplement parce que cette motion de rejet a été adoptée hier soir.
00:41:05 On en a longuement parlé, c'était un camouflet, bien évidemment, pour l'exécutif.
00:41:09 A commencer par Gérald Darmanin, qui portait ce projet,
00:41:12 avec Olivier Dussopt, on le rappelle,
00:41:14 même s'il était un tout petit peu moins présent ces dernières semaines.
00:41:17 Pourquoi ? Tout simplement parce que la tentative de l'exécutif,
00:41:20 c'était de trouver des alliés au sein des Républicains,
00:41:24 et c'est passé, c'est un petit peu un bis repetita,
00:41:27 ce qui s'est passé durant la réforme des retraites,
00:41:29 c'est-à-dire que cette tentative d'alliance a de nouveau échoué,
00:41:32 tout simplement parce que ces alliés ne sont peut-être pas fiables pour l'exécutif,
00:41:38 et je crois qu'ils en ont eu la preuve hier soir.
00:41:41 Un mot avant que la séance de questions au gouvernement ne commence.
00:41:44 C'est un terrible désaveu, Violette Spilbou,
00:41:46 surtout même pour le chef de l'État aujourd'hui.
00:41:49 C'est surtout une des fêtes dans l'hémicycle,
00:41:51 quand on a une motion de rejet qui est votée largement,
00:41:55 on est en majorité relative, on pouvait s'y attendre,
00:41:57 sauf qu'effectivement, c'est la première fois sur une loi aussi importante
00:42:00 que l'ensemble des oppositions, pour des raisons politiques complètement opposées,
00:42:04 se mettent ensemble, font une coalition,
00:42:07 pour des raisons de tactique politicienne, on y reviendra j'imagine dans l'émission,
00:42:12 mais qui font qu'effectivement on rejette le débat à l'Assemblée nationale.
00:42:16 C'est aussi la première fois que des parlementaires censurent le débat parlementaire,
00:42:20 parce que j'entends souvent ce parallèle avec le 49-3, mais en fait ça n'a rien à voir.
00:42:24 Ce n'est pas justement la revanche du trop-plein de 49-3.
00:42:27 Ce n'est pas du tout la même chose, le 49-3 c'est le gouvernement,
00:42:30 dans le cadre de débats budgétaires, parce que sinon on ne peut pas avoir de budget pour la France,
00:42:34 et puis une motion de rejet préalable, c'est réellement des parlementaires
00:42:37 qui s'allient entre eux pour empêcher un débat, empêcher tous nos amendements,
00:42:40 ceux du groupe Renaissance, mais ceux aussi du Rassemblement national,
00:42:44 de la France insoumise, de l'ensemble de la Nouvelle-Est ou des LR.
00:42:47 Je vous propose d'y aller, Mathilde Panot qui pose sa première question.
00:42:50 Deux semaines de déchaînement de paroles racistes et xénophobes,
00:42:59 celles qui divisent le peuple, celles qui permettent les passages à l'acte
00:43:03 de la tentative d'égorgement de Mourad aux expéditions punitives racistes à Romand-sur-Isère.
00:43:08 Hier comme demain, nous serons toujours les gardiens de l'unité du peuple.
00:43:13 Hier, nous sommes fiers de vous avoir rappelé que la France n'a jamais été une nation ethnique,
00:43:19 mais sera toujours une nation politique, fondée sur la promesse liberté, égalité, fraternité.
00:43:26 Hier, vous avez été défait. Après un président élu par défaut,
00:43:31 une première ministre sans confiance, vous voilà à la tête d'un gouvernement minoritaire,
00:43:36 sans légitimité parlementaire ni populaire.
00:43:39 Hier, votre ministre de l'Intérieur a osé parler de déni de démocratie.
00:43:44 Le déni de démocratie, c'est vous ! 20/49/3, deux ondes vivolées aux Français
00:43:50 contre l'immense majorité du peuple. Madame la Première ministre,
00:43:54 149/3, vous n'êtes rien si ce n'est un gouvernement incapable,
00:43:58 incapable de légiférer et de gouverner.
00:44:01 Hier, vous avez osé dire que l'Assemblée s'était déshonorée
00:44:04 et ne représentait pas les Français.
00:44:06 Mais les Français veulent des augmentations de salaires,
00:44:09 une véritable politique contre la vie chère,
00:44:11 des services publics qui assurent l'égalité des citoyens.
00:44:14 Ils veulent en finir avec un gouvernement qui a fait régresser la France
00:44:18 à l'état d'un pays qui a faim.
00:44:20 Dans toutes les démocraties, quand un ministre est battu, il doit démissionner.
00:44:24 Dans toutes les démocraties, quand la représentation nationale rejette un texte,
00:44:28 il est retiré. Madame la Première ministre,
00:44:31 sentez-vous cette odeur de fin de règne ?
00:44:33 Tôt ou tard, vous serez contraint de retourner aux urnes.
00:44:36 Le peuple devra alors choisir entre le camp des élites racistes
00:44:39 ou celui de l'Union populaire.
00:44:41 Madame la Première ministre, portez le plus vite possible.
00:44:44 Merci beaucoup, Madame la Présidente.
00:44:47 Votre temps est écoulé.
00:44:52 La parole est à Madame la Première ministre.
00:44:56 Merci, Madame la Présidente.
00:45:00 Mesdames et Messieurs les députés, Madame la Présidente Mathilde Panot,
00:45:03 hier, une fois de plus, vous vous êtes coalisée avec le Rassemblement national.
00:45:10 Hier, une fois de plus, vous avez fait le choix délibéré
00:45:20 de la compromission avec l'extrême droite.
00:45:24 Vous qui souhaitez l'immigration sans règles,
00:45:31 vous avez voté avec des partisans de l'immigration zéro.
00:45:36 Vous qui souhaitez des régularisations massives,
00:45:40 vous avez voté avec ceux qui prônent la fermeture des frontières.
00:45:44 Et pour quel résultat, Madame la Présidente Panot ?
00:45:47 Malgré vos tentatives d'empêcher la discussion,
00:45:50 le débat parlementaire va se poursuivre.
00:45:53 Une commission mixte paritaire va être convoquée.
00:45:57 Malgré vos tentatives pour empêcher le débat,
00:45:59 nous ne renoncerons pas à apporter des mesures fortes pour nos concitoyens.
00:46:04 Je pense que définitivement, le débat, ce n'est pas pour vous.
00:46:09 Madame la Présidente Panot, hormis quelques secondes...
00:46:14 Vous êtes fâchée avec la démocratie, Madame la Présidente Panot,
00:46:20 et votre groupe avec.
00:46:24 Madame la Présidente Panot, hormis quelques secondes de satisfaction à
00:46:29 l'Assemblée et quelques minutes d'attention dans les médias,
00:46:33 qu'avez-vous obtenu ? Finalement, Madame la Présidente
00:46:37 Panot, par votre attitude et celle de votre groupe,
00:46:41 ceux qui sont pénalisés, ce sont les Français.
00:46:44 Ceux qui sont pénalisés, ce sont les Français.
00:46:47 Les Français qui soutiennent très largement notre texte.
00:46:53 Les Français qui attendent que nous prenions des mesures fortes pour
00:46:56 réduire l'immigration illégale et pour mieux intégrer les personnes
00:46:59 que nous choisissons d'accueillir. Les Français qui veulent que nous
00:47:03 trouvions des compromis, pas des coups politiques à la petite
00:47:06 semaine. Mais vous, que leur proposez-vous ?
00:47:09 Vous ne leur proposez que le blocage de nos institutions,
00:47:12 vous ne leur proposez qu'une union sacrée entre la nupèce et l'extrême
00:47:17 droite. Vous ne leur proposez que le chaos.
00:47:19 C'est irresponsable, c'est dangereux.
00:47:22 Avec le ministre Gérald Darmanin et tous vos gouvernements, nous
00:47:26 choisirons toujours le chemin de l'action et de la responsabilité au
00:47:30 service des Français. Je vous remercie.
00:47:34 - Laëtitia Saint-Paul: Merci beaucoup, madame la
00:47:37 Première ministre. La parole est à monsieur le
00:47:43 président Vallaud, pour le groupe socialiste.
00:47:50 - Jean-Michel Vallaud: Madame la Présidente, madame la Première
00:47:53 ministre, depuis 18 mois, nous avons, dans cet hémicycle, au Sénat,
00:47:57 dans la presse ou en commission, débattu largement de l'immigration
00:48:01 sujet important aux Français. Le débat a bien eu lieu.
00:48:07 Nous y avons largement participé, en cherchant les moyens de remettre le
00:48:11 bon ordre dans le grand bazar de votre politique migratoire, à
00:48:15 régulariser celles et ceux qui travaillent déjà, à remettre en
00:48:19 route l'intégration républicaine. Mais le texte que le gouvernement
00:48:23 s'apprêtait à défendre était très éloigné des positions d'Emmanuel
00:48:27 Macron en 2015. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:48:30 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:48:33 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:48:36 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:48:39 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:48:42 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:48:45 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:48:48 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:48:51 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:48:54 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:48:57 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:49:00 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:49:03 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:49:06 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:49:09 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:49:12 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:49:15 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:49:18 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:49:21 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:49:24 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:49:27 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:49:30 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:49:33 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:49:36 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:49:39 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:49:42 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:49:45 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:49:48 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:49:51 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:49:54 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:49:57 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:50:00 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:50:03 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:50:06 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:50:09 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:50:12 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:50:15 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:50:18 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:50:21 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:50:24 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:50:27 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:50:30 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:50:33 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:50:36 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:50:39 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:50:42 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:50:45 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:50:48 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:50:51 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:50:54 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:50:57 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:51:00 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:51:03 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:51:06 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:51:09 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:51:12 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:51:15 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:51:18 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:51:21 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:51:24 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:51:27 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:51:30 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:51:33 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:51:36 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:51:39 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:51:42 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:51:45 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:51:48 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:51:51 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:51:54 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:51:57 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:52:00 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:52:03 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:52:06 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:52:09 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:52:12 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:52:15 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:52:18 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:52:21 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:52:24 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:52:27 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:52:30 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:52:33 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:52:36 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:52:39 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:52:42 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:52:45 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:52:48 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:52:51 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:52:54 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:52:57 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:53:00 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:53:03 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:53:06 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:53:09 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:53:12 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:53:15 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:53:18 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:53:21 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:53:24 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:53:27 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:53:30 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:53:33 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:53:36 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:53:39 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:53:42 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:53:45 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:53:48 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:53:51 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:53:54 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:53:57 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:54:00 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:54:03 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:54:06 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
00:54:09 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
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00:59:30 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
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01:00:00 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:00:03 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
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01:01:27 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:01:30 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le
01:01:33 gouvernement d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
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01:01:57 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le
01:02:00 gouvernement d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:02:03 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
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01:03:15 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
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01:04:00 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
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01:04:15 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:04:18 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:04:21 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:04:24 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:04:27 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:04:30 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:04:33 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:04:36 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
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01:04:54 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:04:57 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:05:00 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
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01:05:33 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
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01:05:45 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:05:48 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:05:51 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:05:54 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:05:57 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:06:00 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:06:03 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:06:06 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:06:09 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:06:12 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:06:15 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:06:18 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:06:21 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:06:24 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:06:27 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:06:30 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:06:33 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:06:36 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:06:39 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:06:42 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:06:45 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:06:48 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:06:51 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:06:54 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:06:57 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:07:00 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:07:03 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:07:06 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:07:09 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:07:12 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:07:15 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:07:18 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:07:21 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:07:24 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:07:27 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:07:30 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:07:33 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:07:36 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:07:39 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:07:42 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:07:45 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:07:48 d'une autre façon. Il a été dénoncé par le gouvernement
01:07:51 d'une autre façon. Moi, ce qui me trouble énormément
01:07:54 parce que, nous, notre sujet, c'est le fond de la loi immigration,
01:07:57 c'est ce que nous demandent les Français, c'est ce qu'on entend
01:08:00 sur nos circonscriptions. Moi, je tiens des permanences
01:08:03 tous les lundis matins. Chaque lundi matin, j'ai un sujet
01:08:06 lié à la carte de séjour, à l'immigration, au travail,
01:08:09 au problème de délinquance. Donc, ça me concerne chaque jour
01:08:12 comme les Français. Et ce qui me perturbe vraiment,
01:08:15 c'est de voir, on n'en parle pas beaucoup, mais la nuppesse
01:08:18 et en particulier le Parti Socialiste. On a entendu Boris Vallaud
01:08:21 s'exprimer tout à l'heure, qui ont des valeurs,
01:08:24 des convictions, non seulement s'allier avec l'extrême-droite
01:08:27 pour empêcher le débat parlementaire, c'est leur jeu politique,
01:08:30 mais quelque part, être complètement dans l'incohérence
01:08:33 avec la défense des travailleurs immigrés.
01:08:36 Parce que cette loi, elle était équilibrée, c'est ce que nous
01:08:39 avaient demandé les Français, quand ils nous demandent d'être en majorité relative.
01:08:42 Ça veut dire d'avoir une sorte d'équilibre, à la fois entre
01:08:45 la fermeté sur la sécurité et puis l'intégration
01:08:48 des travailleurs qui n'ont pas de casier judiciaire et qui parlent français.
01:08:51 Et finalement, de voir Sandrine Rousseau
01:08:54 en manif hier devant l'Assemblée nationale avec les travailleurs
01:08:57 immigrés et la voir en même temps dans l'hémicycle
01:09:00 empêcher cette partie gauche de la loi,
01:09:03 parce qu'il faut être réaliste.
01:09:06 Tous les amendements de gauche, y compris ceux que j'ai déposés
01:09:09 moi-même, eh bien, ils vont être balayés dans les débats
01:09:12 à venir pendant la CMP
01:09:15 et dans les discussions avec les autres groupes politiques.
01:09:18 On va avoir des choses beaucoup plus dures. Et donc, ils y renoncent,
01:09:21 ils abandonnent les travailleurs immigrés.
01:09:24 Cette régularisation des sans-papiers, ça aurait dû être de nature
01:09:27 à vous satisfaire quand même, puisqu'il y a des choses qui vont dans le sens
01:09:30 d'une régularisation. Alors, pourquoi rejeter en bloc tout ce qui était proposé ?
01:09:33 Pourquoi ne pas y aller, comme je vous le disais tout à l'heure, et l'amender ?
01:09:36 Parce que ce qui est proposé dans le texte de loi, c'est l'article 3,
01:09:39 et fait de manière complètement inhumaine.
01:09:42 C'est-à-dire que là, on veut instrumentaliser les gens, les utiliser
01:09:45 puis les jeter comme des Kleenex. Mais ça, pour moi, c'est pas de la régularisation.
01:09:48 Ça, c'est de l'esclavage moderne. Parce que quand vous parlez
01:09:51 de régularisation, c'est la régularisation des travailleurs dans les métiers
01:09:54 en tension et, pour attendez bien, un an.
01:09:57 Ce qui veut dire que les gens, vous les avez fait travailler un an,
01:10:00 par exemple, ils ont été éboueurs. Et au bout d'un an, qu'est-ce qu'ils font ?
01:10:03 Ils ont plus de papiers, vous les expulsez ? C'est ça, la réalité ?
01:10:06 - J'ai répondu exactement aux mêmes phrases.
01:10:09 - Ça n'a absolument rien d'être une régularisation
01:10:12 de gauche ou humaniste, comme vous voulez la présenter.
01:10:15 La réalité, c'est que c'est uniquement une régularisation
01:10:18 qui doit servir aux grandes entreprises, aux grands patrons, pour pouvoir
01:10:21 faire de l'argent sur le dos des plus pauvres que vous instrumentalisez.
01:10:24 Et ça, franchement, moi je le dis, c'est dégueulasse. Donc non, on n'en veut pas.
01:10:27 Nous, ce qu'on défend, c'est une régularisation pour l'ensemble des travailleurs sans papiers.
01:10:30 Pourquoi ne proposez-vous pas une régularisation pour l'ensemble des travailleurs sans papiers
01:10:33 plutôt que de décider d'en prendre un tout petit bout ?
01:10:36 Et comment on va faire pour définir les métiers en tension ?
01:10:39 Ça va changer d'une année sur l'autre, donc il faut que les gens qui ont un métier,
01:10:42 un jour, l'année d'après, ils doivent en changer parce que sinon ils n'ont plus de titre de séjour.
01:10:45 - C'est un peu caricatural, la manière dont vous parlez.
01:10:48 - Moi, ce que j'entends là, c'est exactement la même réponse.
01:10:51 - C'est la réalité du fonctionnement de leur proposition.
01:10:54 - C'est exactement la même réponse pour que celui de Louis Boyard et de tous vos amis
01:10:57 de la France Insoumise, et on gère comme des Sklinex,
01:11:00 les entreprises, les grands patrons, la réalité, on parle de secteurs
01:11:03 qui sont actuellement en tension, le bâtiment, les travaux publics,
01:11:06 l'électricité, la maintenance, les services,
01:11:09 certainement la restauration qui doit être rajoutée aux métiers en tension
01:11:12 et qui va l'être pour longtemps.
01:11:15 - Mais ça reste un an des titres de séjour.
01:11:18 - Sur les quotas... - Sur ces sujets de métiers en tension,
01:11:21 c'est très clair, c'est des visas de travail pour un an
01:11:24 qui peuvent être renouvelables. Un an, lorsque la personne maîtrise le français,
01:11:27 n'a pas de casier judiciaire, est intégrée, elle peut être candidate
01:11:30 à un titre de séjour long, elle passera un examen de français.
01:11:33 Donc on sait très bien que tout ça c'est de la caricature
01:11:36 de gens qui ne connaissent absolument pas l'entreprise ou qui méprisent l'entreprise
01:11:39 parce que nous, ce que nous demandent les artisans,
01:11:42 les TPE, les PME, c'est de faire ces régularisations,
01:11:45 bien sûr de façon ordonnée,
01:11:48 avec un nombre raisonnable.
01:11:51 Raisonnable, ça veut dire que les préfets doivent vérifier aussi ce sujet
01:11:54 du casier judiciaire, qu'il n'y ait pas de radicalisation,
01:11:57 qu'on donne des garanties aux Français, parce qu'ils veulent ça aussi.
01:12:00 Mais moi je pense vraiment que, en faisant
01:12:03 cette mention de rejet, toute la NUPES a privé
01:12:06 tous ces travailleurs immigrés de mesures qui étaient
01:12:09 vraiment pour eux, notamment l'amendement que j'avais présenté
01:12:12 et que j'avais négocié avec le gouvernement, c'était par exemple des étudiants
01:12:15 apprentis, apprentis en boucherie charcuterie par exemple,
01:12:18 ou en électricité, qui avaient leur visa étudiant
01:12:21 pour leur apprentissage, qui étaient formés, qui avaient leur promesse d'embauche
01:12:24 et qui auraient eu automatiquement transformation en visa de travail.
01:12:27 - Mais il vous dit "régularisation sans conditions" en fait. Il vous dit "il faut une régularisation sans conditions".
01:12:30 - Bien sûr il y a le droit d'asile pour les personnes
01:12:33 qui sont menacées dans leur pays, et puis pour les autres qui arrivent,
01:12:36 il faut une intégration par le travail, par le logement,
01:12:39 par la famille. - Mais ça nous sommes d'accord, mais par le travail, pourquoi ça ne peut pas être
01:12:42 une régularisation pour l'ensemble des travailleurs sans-papiers dans ce cas-là ?
01:12:45 - Vous savez très bien que... - C'est par le travail.
01:12:48 - C'est le travail le plus utile, le moins utile que d'autres.
01:12:51 - On ne peut pas accueillir de façon exponentielle...
01:12:54 - Mais là ce sont des gens qui travaillent déjà.
01:12:57 - Ce dont je vous parle, ce sont des gens qui travaillent déjà.
01:13:00 - ...de personnes qui demandent l'asile ou qui arrivent en France pour regrouper en familial.
01:13:03 Il faut des règles dans notre pays. C'est aussi ce que nous demandons les Français.
01:13:06 - Oui mais vous pouvez en choisir d'autres. C'est vous qui choisissez des règles respectives
01:13:09 qui laissent la plupart sur le carreau. - On ne peut pas parler avec M. Lecoq, je crois.
01:13:12 - Non mais ce que je voulais dire en fait, c'est que pour vous, il ne doit pas y avoir d'immigration choisie,
01:13:15 - Je suis favorable à ce que... - Beaucoup de pays choisissent leur immigration, vous le savez quand même.
01:13:18 - Moi je suis favorable à ce que aujourd'hui, toutes les personnes qui travaillent aujourd'hui
01:13:21 sur le sol français, qui du coup produisent des richesses,
01:13:24 qui participent à notre économie... - Mais vous ne l'aurez jamais malheureusement
01:13:27 puisque vous aurez une loi qui ne comporte rien sur les régalisations.
01:13:30 - Et contrairement à Mme Spilboult, je suis pour que les gens qui travaillent
01:13:33 puissent trouver un logement. Parce que lorsque vous avez un titre de séjour de 1 an,
01:13:37 est-ce que l'entreprise peut s'engager sur un contrat de plus d'un an
01:13:40 quand on a un titre de séjour d'un an ? Non. - Mais cette personne allait déjà loger, monsieur.
01:13:43 - Comment les gens font pour trouver un logement lorsqu'ils ont une vue à un an maximum ?
01:13:48 Lorsque forcément on a un CDI, lorsqu'on est député, c'est facile de trouver un logement.
01:13:52 Mais lorsque vous êtes... Toute votre vie dépend de un an
01:13:55 et doit espérer le fait que le métier ne sorte pas des métiers en tension,
01:13:59 eh bien tout peut s'écrouler autour d'un an. Eh bien je suis désolé,
01:14:02 ce n'est pas comme ça qu'on peut discorrectement... - Ce que vous voulez dire, c'est qu'il y a une précarisation
01:14:05 permanente de ceux qui vont être en toute cas... - Exactement. Et il ne faudra rien du tout
01:14:08 à l'issue de ce débat parlementaire. - Et c'est hypocrite parce que Mme Spilboult en parle.
01:14:11 - Le résultat de sa motion de rejet, c'est qu'il y aura tout ce volet-là
01:14:14 qui ne sera pas dans la loi, qui sera discuté au Sénat.
01:14:17 - Mais il ne faut pas... - Ça va être très bien.
01:14:20 - Caréma Brick, pour un commentaire sur ce que vous entendez et sur l'ambiance aussi dans l'hémicycle,
01:14:25 il y a une ambiance un peu étrange qui règne quand même aujourd'hui.
01:14:29 - On a vu Elisabeth Borne, c'est rare qu'on la voit dans cet état pratiquement de colère
01:14:34 où enfin elle était très très remontée, on peut le dire comme ça.
01:14:37 Non, je pense qu'il faut revenir à ce fameux projet de loi,
01:14:40 c'est-à-dire qu'on nous parle que c'était un projet nuancé, équilibré.
01:14:44 Certes, je veux bien qu'un projet d'immigration soit comme ça,
01:14:48 mais dans ce cas-ci, je pense qu'on était plutôt dans le grand écart.
01:14:51 Et quand vous faites le grand écart, vous ne faites plaisir finalement à personne,
01:14:55 vous voulez donner des petits bonbons à chacun, mais finalement vous ne satisfaisez personne.
01:14:59 Et effectivement, quand on parle sur la question des régularisations,
01:15:03 on peut dire que le projet était mal abouti.
01:15:06 Est-ce qu'il y avait certaines bonnes mesures, par exemple pour l'expulsion d'étrangers
01:15:11 qui font des délits ou des crimes, des choses comme ça, qui sont récidivistes?
01:15:16 Oui, il y avait certaines bonnes mesures, mais je pense qu'il faut faire attention
01:15:19 parce que moi je crois que ce projet c'était plutôt le grand écart,
01:15:23 il n'y avait pas de ligne directrice.
01:15:25 - On l'a bien vu, ça ne contentait personne.
01:15:27 - Exactement, donc je pense qu'effectivement il faut revenir à la table à dessin.
01:15:30 Oui, c'est un camouflet, c'est un échec politique et personnel pour M. Darmanin,
01:15:34 mais il faut peut-être se dire aussi que si, et pour le gouvernement,
01:15:37 mais il faut peut-être se dire aussi que les Français qui regardaient les sondages d'opinion,
01:15:42 qui disaient « bon oui, on est en faveur de ce texte »,
01:15:44 c'est que les Français attendent quelque chose du gouvernement.
01:15:46 Donc ils sont prêts, oui, à dire « on va appuyer quelque chose, faites quelque chose »,
01:15:50 mais je pense qu'il faut une ligne beaucoup plus claire de la part du gouvernement.
01:15:53 - On comprend que vous vouliez contenter tout le monde, Aurélien Lecoq,
01:15:56 enfin vous et votre famille politique, tous les travailleurs dans tous les domaines,
01:15:59 mais il faut quand même préciser qu'au départ ils sont arrivés illégalement,
01:16:02 clandestinement pour beaucoup.
01:16:04 Le problème c'est que c'est l'appel d'air que ça peut entraîner,
01:16:07 si on dit « tout le monde peut avoir tout ce qu'il veut », vous y croyez pas à cette théorie-là ?
01:16:11 - Non, il n'y a pas d'appel d'air, vous savez, les chiffres de l'immigration sont connus,
01:16:15 ils sont relativement stables, par ailleurs c'est pas la France qui reçoit le plus d'immigrés,
01:16:19 qui reçoit le plus de demandeurs d'asile, c'est pas vrai.
01:16:22 La majorité de l'immigration aujourd'hui se situe entre régions du Sud.
01:16:26 Mais si on veut venir sur le fond du sujet de l'immigration,
01:16:29 et pas sur une instrumentalisation électoraliste qui est celle de Gérald Darmanin
01:16:33 qui essaye d'aller chercher les voix de la droite ou de l'extrême droite.
01:16:36 - Alors sur le fond, allez-y.
01:16:37 - Aujourd'hui ce qu'il faut dire, c'est que les gens qui quittent leur pays,
01:16:40 ils le font jamais de gaieté de cœur.
01:16:42 Les gens qui quittent leur pays, ils le font contraint et forcé,
01:16:45 soit par la misère, soit par la guerre, soit aujourd'hui par le réchauffement climatique.
01:16:48 Donc si on veut s'attaquer à la question de l'immigration, il faut traiter les causes de celle-ci.
01:16:52 Et pour traiter les causes, il faut arrêter avec les partenariats de libre-échange inégaux
01:16:57 qui ruinent un certain nombre de pays.
01:16:59 - Donc il faut faire de l'aide au développement.
01:17:00 - Il faut faire de l'aide au développement, mais il faut arrêter de voter du libre-échange,
01:17:05 il faut arrêter d'aller polluer tout partout, il faut arrêter les guerres.
01:17:10 La France fait partie des premiers fournisseurs d'armes,
01:17:12 donc on a une responsabilité là-dedans.
01:17:14 Voilà, traitons les causes de l'immigration pour que les gens puissent vivre de manière digne.
01:17:18 Et quand les gens arrivent en France, lorsqu'ils ont traversé la mer Méditerranée,
01:17:21 il y a eu 30 000 morts dans la mer Méditerranée depuis 2014.
01:17:24 - Donc la récompense, c'est en voie de vularisme ?
01:17:25 - Non, ce n'est pas une récompense, madame.
01:17:26 - Non, mais c'est un prénom plus fort.
01:17:27 - On ne récompense personne.
01:17:29 La réalité, c'est que quand les gens sont désespérés, au point de risquer de mourir en mer,
01:17:34 et qu'ils arrivent ici, oui, on les accueille dignement.
01:17:37 Et quand les gens travaillent, oui, on les régularise,
01:17:41 pour qu'ils puissent avoir une vie digne et décente.
01:17:44 - Pour vous, l'immigration, c'est facile.
01:17:46 Il suffit de décider d'aller où on veut quand on veut, et on est acceptable.
01:17:49 - Je viens de vous expliquer que les gens ne vont pas où ils veulent quand ils veulent.
01:17:53 Ce n'est pas ça, la réalité.
01:17:55 Les gens partent parce qu'ils fuient la guerre et la misère.
01:17:57 - Non, pas toujours.
01:17:58 - Dans l'immense majorité.
01:17:59 - Ils ne sont pas tous, je suis désolée.
01:18:00 - C'est la réalité.
01:18:01 Pourquoi les gens partiraient, abandonneraient leur famille ?
01:18:04 - Il y a une demande d'asile sur quatre qui est acceptée.
01:18:08 Ça fait les trois quarts, ce n'est pas éligible.
01:18:09 - Mais c'est beaucoup trop faible.
01:18:10 Et vous le savez, la France a une politique en termes de demande d'asile.
01:18:12 - Ce n'est pas éligible, surtout.
01:18:13 - Écoutez, je vous donne un exemple.
01:18:15 - Donnez-moi la provenance des pays, s'il vous plaît.
01:18:16 - Pourquoi dans les demandeurs d'asile syriens, la France en a accueilli 3% des demandes d'asile en Europe, quand l'Allemagne en a accueilli 53% ?
01:18:24 L'Allemagne est, j'imagine, un pays complètement laxiste.
01:18:26 Pareil sur les Irakiens, 4% pour les Français, 48% pour les Allemands.
01:18:30 Pour les Afghans, 8% pour les Français, 36% pour les Allemands.
01:18:33 La France est le 20ème pays en termes d'accueil.
01:18:35 - Vous avez pas vocation à rester en France ?
01:18:37 - La France est le 20ème pays en termes d'accueil des demandeurs d'asile d'Europe.
01:18:41 Donc on est loin d'être exemplaire.
01:18:42 Et oui, quand les gens, je le redis, fuient la guerre et la misère, on doit avoir un devoir d'humanité, de dignité et d'être capable de les accueillir dignement.
01:18:50 - Donc vous dites que la France n'est pas assez généreuse en matière d'immigration ?
01:18:52 - On est pas assez généreux ?
01:18:53 - En proportion de la population, oui.
01:18:54 - Ah oui ?
01:18:55 - Je sais pas, ça m'étonne.
01:18:56 - Il est normal qu'on accueille chacun en proportion de la population.
01:18:58 - Parce que vous arrivez à être deux chiffres, nous on a pas forcément les mêmes, donc on peut pas forcément vous contredire.
01:19:02 - Vous irez vérifier les chiffres.
01:19:04 - Mais on ira regarder, bien sûr.
01:19:06 - Je voulais aller au fond, interroger nos responsables politiques sur ce qu'ils font pour limiter les causes de l'immigration.
01:19:11 Parce que quand ils continuent à voter des contrats de libre-échange qui détruisent les autres continents,
01:19:17 - Oui, on a compris ce que vous vouliez dire.
01:19:18 - Quand Emmanuel Macron ne fait rien contre le réchauffement climatique.
01:19:21 - Mais j'ai une question, par ailleurs.
01:19:22 - Le réchauffement climatique, ça va être 250 millions de réfugiés climatiques bientôt.
01:19:26 - Il y a le COP28, il faut le redire à la COP.
01:19:28 - Bah oui, mais qu'a fait Macron à la COP ? Rien, il n'applique même pas les accords de Paris.
01:19:31 - Il n'est pas tout seul, il n'a même pas eu de résolution ferme à la fin de l'année.
01:19:35 - Il faut que la France s'engage, c'est un sujet global.
01:19:37 - Je pense que, personnellement, quand je regarde la France, quand on regarde justement ses lois,
01:19:42 je pense qu'il faut arrêter de dire que la France finalement n'est pas un pays qui est généreux.
01:19:46 Au contraire, la France est un pays qui est extrêmement accueillant.
01:19:49 Et quand j'entends dans les débats qu'on commence à dire, certains parlent de,
01:19:53 j'entendais Mme Pannot qui disait « non, la France n'a jamais été une nation ethnique »,
01:19:58 mais qui parle de ça à part elle ?
01:20:00 - Le Rassemblement national.
01:20:01 - Non, non, attendez, excusez-moi, mais on ne parle pas de, quand on dit « la France n'est pas une nation ethnique »,
01:20:06 quand on parle d'immigration, on a un débat sur l'immigration, ce n'est pas une question de racisme,
01:20:10 c'est une question de responsabilité.
01:20:12 - Vous y pensez ?
01:20:13 - Bien, peut-être, mais ce que je veux dire, c'est que je pense qu'on peut parler d'immigration de façon tout à fait rationnelle,
01:20:19 justement parce qu'on souhaite bien accueillir les gens, bien les intégrer,
01:20:23 et on souhaite aussi, en même temps, ne pas accueillir n'importe qui.
01:20:28 Par exemple, quand on fait mention de cette situation d'étrangers récidivistes qui commettent des délits,
01:20:34 je pense qu'il y a une situation là aussi.
01:20:36 On ne peut pas parler de racisme dans ce contexte-ci.
01:20:38 - En réalité, le projet de loi d'Armana est un projet extrêmement raisonnable.
01:20:42 Si on compte immigration régulière et irrégulière, il y a 500 000 nouveaux arrivants tous les ans.
01:20:49 C'est l'équivalent d'une ville comme Nantes.
01:20:51 - C'est le solde entre entrants et sortants.
01:20:54 - Donc en réalité, trouver un point d'équilibre, ça veut dire qu'on pourrait réguler les flux migratoires,
01:21:00 ce qui en fait est extrêmement difficile.
01:21:02 Et ce que s'y est de faire, le projet d'Armana, c'est de limiter un certain nombre d'abus.
01:21:08 Détournement du droit d'asile, détournement de l'aide médicale d'urgence,
01:21:13 essayer aussi de faire en sorte qu'il y ait moins de...
01:21:17 Comment dirais-je ? Dans les métiers en tension, il y a effectivement des métiers que les Français ne veulent plus faire.
01:21:24 Et des gens qui font un travail absolument incontestable.
01:21:27 - Il faudrait peut-être les rendre plus attractifs en fait, en termes de revalorisation.
01:21:29 - C'est vrai.
01:21:30 - Mais c'est une ligne de crête extrêmement difficile.
01:21:32 Et du coup, c'est très difficile d'avoir une position centrale sur un dossier qui en plus est très difficile à maîtriser dans les faits.
01:21:39 Parce que l'immigration zéro, tout le monde le sait, n'existe pas.
01:21:42 Mais est-ce qu'on peut faire quelque chose ?
01:21:44 Ou est-ce qu'on est condamné à subir tout ?
01:21:46 - Régler les causes.
01:21:47 - Est-ce qu'on peut réguler un peu à la marge ? C'est ça la question.
01:21:51 - Il vous dit régler les causes.
01:21:53 - Par ailleurs.
01:21:54 - Mais ça veut dire l'aide au développement, mais ça veut dire aussi s'assurer qu'elle ne tombe pas entre les mauvaises mains.
01:21:58 - Ça veut dire l'aide au développement, ça veut dire l'engagement de la France pour la paix et d'arrêter de vendre des armes partout.
01:22:02 Ça veut dire combattre le libéralisme qui est en train de paupériser tout un nombre de continents.
01:22:07 - Ça veut dire reconnaître que les attaques du Hamas sont des attaques terroristes.
01:22:09 - Et ça veut dire combattre réellement le réchauffement climatique.
01:22:11 - On n'est pas en train de refaire toute la géopolitique internationale.
01:22:13 - On est en train de parler de la loi immigration.
01:22:15 - Le combat pour la paix, c'est un combat qui permet aux gens de ne pas partir de chez eux.
01:22:19 - Nous combattons pour la paix et je pense qu'Emmanuel Macron est à l'œuvre chaque jour pour la paix, pour la libération des otages.
01:22:23 Ce n'est pas le sujet. Ce n'est pas le sujet d'aujourd'hui.
01:22:25 - Sur l'immigration, Darmanin est hypocrite comme les autres, il l'utilise pour qu'on ne parle pas d'autre chose.
01:22:29 Aujourd'hui, c'est la 20e loi, ou plus de 20e loi en 30 ans. Il y a une loi immigration tous les 18 mois.
01:22:35 - Vous, vous n'avez pas de loi du tout. On n'est pas plus à l'Assemblée nationale, comme ça il n'y a pas de loi du tout.
01:22:39 - C'est ça que veut la France insoumise avec la NUPES, avec le Rassemblement national.
01:22:43 - Mais c'est vous qui faites des 49.3 et qui empêchez le débat depuis le début.
01:22:45 - Non, non, ce sont des parlementaires.
01:22:47 - Vous croyez qu'on ne parle jamais d'immigration dans ce pays ? Sur tous les plateaux de télé, on ne parle que de ça.
01:22:50 - Incapable, incapable d'écouter un opposant politique et de débattre avec de bons arguments.
01:22:56 - C'est nous les opposants, vous c'est la majorité.
01:22:58 - Vous savez pourquoi on en parle ? Parce qu'il y a un corrélaire statistique, Florian, on pourra prendre le relais s'il veut,
01:23:05 qui s'appelle aussi l'insécurité. Vous ne pouvez pas le nier, quoi.
01:23:07 - Ah bah si.
01:23:08 - Mais non, vous ne pouvez pas le nier.
01:23:10 - Je le nie formellement.
01:23:12 - En termes de ratio de population. Je ne dis pas que tous les étrangers...
01:23:16 - Une corrélation en statistiques n'est pas un lien de causalité.
01:23:19 - Ah bon ?
01:23:20 - Ah bah oui.
01:23:21 - On a une logique qui m'échappe.
01:23:23 - Alors, attendez, je vais vous expliquer.
01:23:25 - Alors, c'est quoi qui pousse au crime ? C'est la pauvreté ?
01:23:28 - Je vais vous expliquer. Vous expliquez que nous étions le 20e pays qui accueillait en termes d'immigration.
01:23:34 - Et vous, ce même argument, vous le réfutez lorsque l'on vous parle de chiffres qui concernent...
01:23:38 - Pas du tout.
01:23:39 - Par exemple, les grandes... Non mais, je vais juste vous donner quelques exemples.
01:23:42 - Allez-y, allez-y.
01:23:43 - Bien évidemment. Sur la délinquance dans les grandes villes, et ça on peut tout à fait en débattre,
01:23:48 comment expliquez-vous que plus de 50 % des faits de délinquance, dans les plus grandes villes de France,
01:23:54 Paris, Lyon, Marseille, et c'est ça qui inquiète la population, et c'est pour ça, parfois, qu'on peut en débattre,
01:24:00 sur ces plateaux d'ailleurs, et qu'on peut parfois en débattre, si le débat est autorisé, à l'Assemblée nationale,
01:24:06 plus de 50 % de ces faits sont commis par des étrangers.
01:24:09 - Mais il va vous dire non, déjà.
01:24:11 - Alors, déjà, effectivement, c'est pas le cas.
01:24:14 - Non mais comment vous pouvez... C'est les chiffres du ministère de l'Intérieur.
01:24:19 - Le problème, c'est que...
01:24:20 - Non mais, c'est pas parce que... Mais à la limite, je vais vous répondre.
01:24:24 - Inaudible, inaudible, je vous assure.
01:24:26 - N'attend qu'une seule chose, c'est que le Rassemblement national arrive au pouvoir...
01:24:31 - Mais arrêtez de raconter n'importe quoi.
01:24:33 - C'est juste ça, il faut un pouvoir qui est modeste, que les républicains contestent,
01:24:39 parce qu'elle est à la marge, parce que c'est un début, mais le but, il est là,
01:24:45 c'est de pouvoir se poser ensuite en rempart du Rassemblement national.
01:24:48 - Je veux juste rester sur les chiffres, deux secondes, que vous donnent les statistiques.
01:24:51 Vous les contestez ou vous reconnaissez ?
01:24:53 Ou alors vous allez nous dire que c'est parce qu'ils ne sont pas régularisés,
01:24:55 donc ils sont extrêmement pauvres, qu'ils attaquent par nécessité.
01:24:58 - Je conteste le fait qu'il y ait souvent un préjugé raciste, qu'on considère...
01:25:02 - Mais non !
01:25:03 - Attendez, laissez-moi finir.
01:25:04 - D'ailleurs, on ne sait même pas quand on dit étranger, c'est étranger,
01:25:07 c'est hors-seul français, peu importe la nationalité qu'on fait.
01:25:10 - C'est pas une question de racisme.
01:25:11 - Un préjugé, je dirais un préjugé xénophobe, comme ça vous serez plus adeptes du terme.
01:25:14 - Non, on ne peut pas vous laisser dire ça.
01:25:16 - Alors vous dites que le ministère de l'Intérieur est xénophobe ?
01:25:19 - Il n'y a pas de xénophobe.
01:25:21 - Le ministère de l'Intérieur est xénophobe.
01:25:23 - Je dis que Gérald Darmanin a une politique et des propositions qui puissent être xénophobes,
01:25:29 notamment en matière de sécurité.
01:25:31 Oui, je le dis, parce qu'effectivement, le fait de considérer que les problèmes de sécurité
01:25:34 ce sont forcément des étrangers, c'est faux.
01:25:37 L'insécurité aujourd'hui...
01:25:38 - C'est pas du tout ça.
01:25:39 - Attendez, je finis.
01:25:40 - Non mais vous ne répondez pas à la question.
01:25:41 - C'est pour ça que je me permets de répondre sur votre statistique.
01:25:43 - C'est juste sur la statistique.
01:25:45 - Par ailleurs...
01:25:46 - Les Français voient ça, ils veulent des réponses sur ce sujet-là, bien précisément.
01:25:50 - Par ailleurs, je le dis, quand on passe son temps à construire des chiffres,
01:25:57 en faisant du contrôle en faciès systématiquement...
01:26:00 - Donc on construit des chiffres ?
01:26:01 - Oui.
01:26:02 - Non mais c'est une délice.
01:26:03 - Je suis désolé de vous le dire, toutes les études le montrent,
01:26:06 à partir du moment où vous n'êtes pas blanc en France,
01:26:09 vous avez un risque de vous faire contrôler qui est bien plus important.
01:26:12 - Mais on ne parle pas des contrôles.
01:26:13 - On parle des faits de délinquance.
01:26:15 - Oui mais quand vous contrôlez...
01:26:17 - C'est pas des contrôles, c'est de la légique.
01:26:19 - Quand vous contrôlez, par ailleurs, autre fait,
01:26:23 effectivement, il est prouvé, et c'est un chiffre que vous avez...
01:26:27 - On parle pas de contrôle, on parle...
01:26:28 - Et dans lequel vous avez raison, par exemple,
01:26:31 quand vous êtes étranger, vous avez 8 fois plus de risques
01:26:35 d'être condamné à de la prison ferme.
01:26:37 - Violette Spielberg, violette Spielberg.
01:26:39 - Parce que oui, on a un système qui ne condamne pas de la même manière
01:26:41 que vous soyez français ou étranger, et oui, on a des institutions...
01:26:44 - C'est pas monologue, hein, c'est pas monologue, quand même.
01:26:46 - Allez-y, Alice Béret.
01:26:47 - J'aimerais qu'on revienne à ce qui nous occupe et nous intéresse aujourd'hui.
01:26:50 Où va-t-on désormais ? Beaucoup ont parlé de dissolution.
01:26:53 Est-ce que ça peut rebattre les cartes, aussi, de notre pays
01:26:56 et éviter de nouveaux blocages ?
01:26:59 - Alors, on va d'abord vers un texte de loi qui continue son chemin législatif.
01:27:03 Il ne faut pas l'oublier.
01:27:04 - C'est accéléré avec la commission mixte.
01:27:06 - C'est accéléré, ça sera fin de semaine, début de semaine prochaine.
01:27:08 Commission mixte paritaire, sur la base d'un texte de loi du Sénat
01:27:11 qui est le texte, la partie fermeté.
01:27:14 Pouvoir expulser 4000 étrangers délinquants de plus par an.
01:27:19 Pouvoir retirer sa carte de séjour à quelqu'un qui est étranger
01:27:24 et qui a été signalé pour radicalisation.
01:27:27 C'est pouvoir aussi être beaucoup plus ferme sur les conditions d'octroi
01:27:30 des cartes de séjour.
01:27:32 Donc, toute cette partie-là, elle va être examinée
01:27:34 dans la commission mixte paritaire.
01:27:36 Elle va ressortir conclusive ou non conclusive
01:27:39 et ensuite, il y aura à nouveau un vote.
01:27:41 - C'est ça, il faut passer les premiers votes à nouveau.
01:27:43 - Bien sûr, il y a encore plein de discussions.
01:27:45 Ce qui est clair, je pense, c'est que les grands perdants,
01:27:47 ce seront ces travailleurs immigrés aujourd'hui déjà sur le sol
01:27:51 qui avaient une possibilité avec la loi qu'on avait travaillée
01:27:54 et qui avaient été votés en commission des lois.
01:27:56 Il y a eu un gros travail parlementaire avec une très forte présence
01:27:58 de la majorité et plein de compromis sur les amendements.
01:28:01 Donc, je pense que Gérald Darmanin a fait tout ce travail.
01:28:03 Je pense que le sujet n'est pas un sujet d'opposition politique des LR.
01:28:07 Les LR aujourd'hui, ils jouent un jeu mortifère.
01:28:11 On a un Éric Ciotti qui fanfaronne aujourd'hui partout
01:28:15 en termes de communication, alors qu'en vrai, je pense que lui
01:28:18 devrait trembler devant une dissolution.
01:28:20 Parce que si à la fin de ce processus législatif,
01:28:23 on n'arrive pas à aboutir, le président de la République
01:28:26 fera son choix. Il peut retirer le texte,
01:28:28 il peut changer de gouvernement, il peut faire une dissolution.
01:28:31 Mais sans aller jusqu'à là, le chef de l'État n'a pas forcément
01:28:35 de manière. Tout le monde a peur de retourner au dur.
01:28:39 Soyons honnêtes, tout le monde a peur de retourner au dur
01:28:42 dans l'Assemblée. La question, ce n'est pas tellement
01:28:44 de dissoudre ni de remanier, parce que le chef de l'État,
01:28:48 même si la menace plane sur le Premier ministre,
01:28:50 il attendra sans doute les Jeux olympiques avant d'en changer.
01:28:53 La question, c'est est-ce que M. Darmanin est le mieux à même
01:28:56 pour porter une nouvelle loi qui sera forcément durcie
01:29:00 s'il veut qu'elle soit votée par les Républicains.
01:29:02 Hier soir, il a estimé que c'était le cas encore.
01:29:04 Il n'a pas désavoué il y a un moment donné, c'est vrai que
01:29:08 le grand écart de l'individu, il avait trouvé un point d'équilibre,
01:29:12 il va être obligé d'en changer radicalement.
01:29:14 Mais de toute façon, il est déjà changé l'équilibre.
01:29:17 C'est déjà un texte qui est le texte du Sénat,
01:29:19 donc il n'y a plus du tout le même équilibre.
01:29:21 On arrive à durcir de plus en plus les textes.
01:29:23 Un dernier mot avec vous, Karima, en guise de synthèse,
01:29:25 il nous reste une minute à peu près.
01:29:27 - Pour revenir toujours, je pense aussi, on parle de démocratie,
01:29:31 qu'il n'y ait pas de déni de démocratie,
01:29:33 c'est aussi que veut le peuple français.
01:29:35 Ce n'est pas juste...
01:29:36 - On va essayer de vous montrer le sondage.
01:29:39 - Allons voir.
01:29:40 - Mais allez-y, continuez.
01:29:41 - Allons voir justement.
01:29:43 - Le sondage qui est paru à la mi-journée,
01:29:45 c'est ça pour CNews.
01:29:47 Je ne sais pas si on peut le voir apparaître à l'écran.
01:29:49 La question qui a été posée est celle-ci.
01:29:51 Faut-il accueillir plus de migrants de mémoire ?
01:29:53 Si on m'écoute en régie, c'est super.
01:29:55 Je vais juste me trouver le sondage.
01:29:57 Merci.
01:29:58 Faut-il accueillir plus de migrants en France ?
01:30:00 80 % disent non, 19 % oui, 1 % ne se prononce pas.
01:30:03 Sur base de ça, il va falloir tenir compte du choix des Français.
01:30:06 Est-ce que vous pouvez nous le dire ?
01:30:07 - Oui, c'est ça.
01:30:08 Évidemment, on ne fait pas de projet de loi
01:30:10 en fonction des sondages d'opinion,
01:30:12 sauf que ce qu'on voit, le fameux débat,
01:30:14 ça ne fait pas juste 18 mois.
01:30:15 Dans les faits, ça fait des années.
01:30:17 Et ce n'est pas uniquement une question,
01:30:19 la question migratoire, ce n'est pas unique,
01:30:21 propre à la France.
01:30:22 Je pense qu'en ce moment, il y a plusieurs pays
01:30:24 qui se posent cette question-là.
01:30:25 Comment faire ?
01:30:26 On voit que dans les pays, par exemple, scandinaves,
01:30:28 en Suède, au Danemark, ils ont décidé d'autres approches.
01:30:32 On voit qu'au Danemark, ils ont véritablement durci,
01:30:34 ou enfin, mis plus de fermeté, disons,
01:30:37 dans le contrôle des flux migratoires.
01:30:39 La même chose pour l'Australie.
01:30:40 Le Canada, qui est un pays extrêmement ouvert à l'immigration,
01:30:43 qui en parle toujours de façon très positive et tout ça,
01:30:46 je vous rappelle que le Canada a des quotas bien précis,
01:30:50 des quotas d'accueil pour les réfugiés asiles.
01:30:53 - Mais c'est une position géographique différente,
01:30:55 donc ce n'est pas la même problématique non plus.
01:30:57 - Oui et non.
01:30:58 Parce qu'il y a une question géographique,
01:31:00 mais ensuite, c'est toujours une question d'attractivité.
01:31:02 Et que décide-t-on de faire au sein même
01:31:04 de ses propres frontières ?
01:31:05 Est-ce qu'on a encore une souveraineté nationale ?
01:31:07 Parce qu'il y a Thibault de Montréal aussi,
01:31:10 qui a amené des réflexions intéressantes là-dessus.
01:31:13 Par exemple, sur Schengen,
01:31:15 sur certaines mesures supranationales,
01:31:18 il y a quand même des questions à se poser là-dessus.
01:31:20 La France peut faire son bout de chemin.
01:31:22 Mais ensuite, oui, il y aura des discussions
01:31:24 à avoir plus largement avec d'autres pays,
01:31:26 avec l'Union européenne.
01:31:27 Et ce n'est pas une question d'être intolérant,
01:31:30 d'être raciste ou quoi que ce soit.
01:31:32 C'est une question de bien accueillir les gens
01:31:34 et de vraiment s'assurer finalement
01:31:36 d'avoir un certain contrôle sur le territoire.
01:31:38 - Aurélien Lecoq, s'il y avait 10 solutions,
01:31:40 juste comme ça, en politique un peu fiction,
01:31:42 l'ANUPS qu'on disait en mort clinique,
01:31:44 qu'est-ce qu'il en advient au sortir de tout ça ?
01:31:47 - Ah bien, il faudra demander à nos partenaires.
01:31:49 Nous, en tout cas, ce qui est sûr,
01:31:51 c'est que nous sommes des partis insoumises.
01:31:53 On a toujours été favorable à ce que la nouvelle
01:31:55 Union populaire écologique et sociale puisse continuer.
01:31:57 On a dit qu'on continuerait à porter son programme.
01:31:59 Nos députés aujourd'hui sont élus sur ce programme
01:32:01 et c'est celui qu'ils défendent.
01:32:03 On a dit aussi qu'on était favorable à ce qu'il y ait
01:32:05 une liste unique de l'ANUPS aux élections européennes.
01:32:07 Que nous, quoi qu'il arrive, on défendra le programme
01:32:09 de l'ANUPS pendant les élections européennes.
01:32:12 Et qu'il fallait qu'on continue à essayer d'unir
01:32:15 et de faire une grande Union populaire.
01:32:17 Donc je pense que s'il y a une 10 solutions,
01:32:19 j'espère que chacune et chacun retrouveront ses esprits
01:32:21 pour pouvoir gouverner et avoir une majorité
01:32:23 de députés NUPES à l'Assemblée nationale.
01:32:25 - Merci beaucoup à tous d'avoir participé à cette émission.
01:32:28 On marque une petite pause et puis on revient
01:32:30 pour la dernière heure de 180 minutes info.
01:32:32 Certains d'ailleurs vont peut-être rester en ma compagnie.
01:32:35 Courte pause donc et on parlera aussi
01:32:37 de ce qui s'est passé à Issou dans les Yvelines
01:32:40 avec cette prof qui commence à avoir peur
01:32:44 et ce droit de retrait exercé par plusieurs enseignants.
01:32:46 A tout à l'heure.
01:32:49 180 minutes info avec vous.
01:32:53 Ça s'est passé cet après-midi à l'Assemblée nationale.
01:32:56 Mathieu Devese, Elisabeth Borne qui dénonce
01:32:58 une union sacrée entre la NUPES et l'extrême droite.
01:33:01 - Tout à fait, ce sont les mots de la Première ministre
01:33:03 lors de la séance des questions au gouvernement
01:33:05 à l'Assemblée nationale.
01:33:07 Vous y êtes, Elodie Huchard, bonjour.
01:33:09 Vous avez donc assisté à une séance
01:33:11 de questions au gouvernement, pour le moins agité,
01:33:13 s'il y a bien cela.
01:33:17 - Oui, une séance agitée pour Elisabeth Borne
01:33:19 et Gérald Darmanin qui ont été sur le grill.
01:33:21 Tous les groupes les ont interrogés
01:33:23 sur ce qui s'est passé hier.
01:33:25 Vous le disiez, plusieurs arguments qu'on a entendu
01:33:27 beaucoup revenir lors de cette séance.
01:33:29 D'abord, cette alliance dénoncée en premier
01:33:31 par Elisabeth Borne entre le Rassemblement national
01:33:33 et la NUPES.
01:33:35 Gérald Darmanin, à chaque réponse, a rappelé
01:33:37 que selon lui, les députés privaient les Français
01:33:39 d'un débat essentiel, qu'ils privaient les forces
01:33:41 de l'ordre de moyens, expliquant aussi
01:33:43 qu'ils iraient au bout du texte.
01:33:45 - On a un gouvernement qui tente de rester droit
01:33:47 dans ses bottes et de dire qu'il pourra aller
01:33:49 au bout d'un texte. On sait maintenant que l'issue
01:33:51 choisit une commission mixte paritaire.
01:33:53 C'est une étape supplémentaire pour le texte
01:33:55 mais il faudra que 7 sénateurs
01:33:57 et 7 députés se mettent d'accord sur le fond
01:33:59 et pour l'instant, en coulisses, quand on discute
01:34:01 avec eux, on voit bien à quel point les groupes
01:34:03 auront du mal à se mettre d'accord sur un même texte.
01:34:05 - Merci beaucoup, Elodie Huchard
01:34:07 en direct de l'Assemblée nationale. Actualité,
01:34:09 on ne l'oublie pas, marquée aussi par l'intensification
01:34:11 de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza.
01:34:13 - L'armée qui accentue la pression
01:34:15 sur le Hamas, l'organisation terroriste
01:34:17 serait désormais, je cite,
01:34:19 à son point de rupture
01:34:21 et selon son ministre de la Défense,
01:34:23 Israël n'entend pas prendre le contrôle
01:34:25 permanent de Gaza. Écoutez-le.
01:34:27 - Israël prendra toutes les mesures
01:34:31 nécessaires pour détruire le Hamas
01:34:33 mais nous n'avons pas l'intention
01:34:35 de rester en permanence dans la bande de Gaza.
01:34:37 Nous ne nous occupons que de notre sécurité
01:34:41 et de celle de nos citoyens
01:34:43 le long de la frontière avec Gaza et ailleurs.
01:34:45 - Dans l'actualité, à retenir, Gabriel Attal
01:34:49 qui promet des sanctions après les incidents
01:34:51 au collège d'Issou dans les Yvelines.
01:34:53 On va en reparler dans le débat.
01:34:55 - Le ministre de l'Éducation était en déplacement.
01:34:57 C'était hier dans l'établissement.
01:34:59 L'équipe pédagogique de ce collège
01:35:01 exerce son droit de retrait depuis vendredi.
01:35:03 Il a raison.
01:35:05 Une professeure de français qui a été la cible
01:35:07 d'accusations de racisme après avoir montré
01:35:09 un tableau aux élèves, écoutait
01:35:11 la réaction ferme du ministre de l'Éducation.
01:35:13 - A l'école française, on ne conteste pas
01:35:17 la laïcité, on la respecte.
01:35:19 On ne détourne pas le regard devant un tableau.
01:35:21 On ne se bouge pas les oreilles en cours de musique.
01:35:23 On ne porte pas de tenue religieuse.
01:35:25 Bref, à l'école française,
01:35:27 on ne négocie pas
01:35:29 ni l'autorité de l'enseignant
01:35:31 ni l'autorité de nos règles
01:35:33 et de nos valeurs.
01:35:35 - L'actualité judiciaire marquée par la suite
01:35:37 du procès de Monique Olivier.
01:35:39 - Oui, l'ancienne femme du tueur en série
01:35:41 Michel Fourniret est jugée depuis désormais
01:35:43 deux semaines pour complicité dans les meurtres
01:35:45 et les enlèvements de Marie-Angèle Domesse,
01:35:47 Johanna Parish et Estelle Mouzin.
01:35:49 Bien sûr, on retrouve tout de suite Noémie Schultz
01:35:51 à la cour d'assises des Hauts-de-Seine.
01:35:53 Bonjour Noémie. La journée est donc consacrée
01:35:55 aux expertises psychologiques de l'accusée.
01:35:57 Pendant longtemps, il y a eu un mythe
01:35:59 autour de Monique Olivier.
01:36:01 Elle était douée d'une intelligence hors du commun.
01:36:03 Une thèse mise en cause
01:36:05 aujourd'hui donc.
01:36:07 - Oui, il est frappant de voir que les deux experts
01:36:09 entendus ce matin ont donné
01:36:11 des éclairages totalement différents
01:36:13 de la personnalité de Monique Olivier.
01:36:15 Le premier, un psychologue belge,
01:36:17 a décrit l'accusée comme une femme passive,
01:36:19 soumise à son mari,
01:36:21 plus manipulable
01:36:23 que manipulatrice, mais pour autant
01:36:25 dotée d'un libre arbitre.
01:36:27 Le second, un psychologue français,
01:36:29 a quant à lui dépeint une femme très intelligente
01:36:31 avec un rôle actif dans la dynamique
01:36:33 criminelle du couple,
01:36:35 car elle voulait satisfaire les besoins
01:36:37 sadiques de Michel Fourniret.
01:36:39 Pour l'avocat de la famille d'Estelle Mouzin,
01:36:41 c'est cette thèse-là qui est
01:36:43 la plus crédible. Vous pouvez l'écouter.
01:36:45 - Moi je crois très clairement
01:36:47 qu'on le voit bien
01:36:49 dans sa participation aux faits,
01:36:51 dans son rôle,
01:36:53 dans chacun des faits qui lui sont reprochés.
01:36:55 Eh bien, sans elle,
01:36:57 Michel Fourniret n'aurait pas été
01:36:59 le criminel en série qu'il a été.
01:37:01 Elle a participé à la fois
01:37:03 de sa jouissance, de son désir.
01:37:05 Elle a obéi du début jusqu'à
01:37:07 la fin lorsqu'elle était en mesure de dire non.
01:37:09 - Les psychologues
01:37:11 sont aussi divisés sur le quotient
01:37:13 intellectuel de Monique Olivier.
01:37:15 Autour de 90, donc
01:37:17 normal pour le premier intervenant,
01:37:19 incuit 231, bien
01:37:21 supérieur à la moyenne pour le
01:37:23 second, un débat qui n'a toutefois
01:37:25 pas de réel enjeu dans ce
01:37:27 procès, puisque les experts sont
01:37:29 d'accord sur un point,
01:37:31 un point essentiel, Monique Olivier est
01:37:33 pleinement responsable de ces actes.
01:37:35 - Merci beaucoup Noémie, en direct
01:37:37 des Hauts-de-Seine pour nous aujourd'hui.
01:37:39 Et puis le train de nuit Paris-Berlin, c'est reparti
01:37:41 Mathieu. - Et tout à fait, la liaison
01:37:43 nocturne entre les deux capitales a repris
01:37:45 hier après 9 ans d'absence.
01:37:47 Il circule d'abord 3 fois par semaine
01:37:49 puis deviendra quotidien, ce sera
01:37:51 l'automne 2024. Et hier soir
01:37:53 à son bord, le ministre des Transports
01:37:55 Clément Beaune, qui s'est montré plutôt ravi.
01:37:57 Écoutez-le.
01:37:59 - Comment a été le voyage ? - C'était bien,
01:38:01 c'était magnifique, et puis c'est une belle première
01:38:03 ce Berlin-Paris, donc c'est un symbole
01:38:05 dont on a besoin en ce moment. - Pourquoi ?
01:38:07 - Parce qu'on a besoin de projets positifs, écologiques
01:38:09 et européens. - Florian Tardif était
01:38:11 à bord du train, ça vaut le coup alors ?
01:38:13 - Oui, c'est très long,
01:38:15 c'est 14 heures. - Ah quand même,
01:38:17 il faut avoir envie. - C'est 14 heures, donc il faut avoir du
01:38:19 temps, mais c'est assez sympathique.
01:38:21 - Mais c'est similaire à l'Orient Express un peu ?
01:38:23 - Non, même pas à l'Orient Express,
01:38:25 il ne faut pas s'imaginer,
01:38:27 ce n'est pas luffeux, ça reste un train
01:38:29 classique, il y a des prix qui commencent
01:38:31 aux alentours d'une trentaine d'euros,
01:38:33 donc ce n'est pas forcément très bien installé,
01:38:35 mais il y a plusieurs catégories,
01:38:37 plusieurs classes, et on peut avoir
01:38:39 jusqu'à la couchette, la douche...
01:38:41 - Bon, merci beaucoup pour ce retour de l'expérience.
01:38:45 Et puis, en fin de transition,
01:38:47 on reste dans les transports,
01:38:49 le prix du diesel et de l'essence au plus bas
01:38:51 depuis le mois de juillet, peut-être qu'il vaut mieux
01:38:53 prendre la voiture d'ailleurs. - Effectivement,
01:38:55 très bonne nouvelle pour les automobilistes,
01:38:57 car selon le ministère de la Transition
01:38:59 écologique, le litre du gasoil
01:39:01 et du sand plomb s'est vendu en dessous
01:39:03 de 1,77€, c'était la
01:39:05 semaine dernière, et malgré les départs
01:39:07 en vacances, les prix devraient
01:39:09 bien continuer à baisser. - Merci beaucoup
01:39:11 cher Mathieu pour ce récap de
01:39:13 l'actualité, toujours avec Hubert Coudurier
01:39:15 pour le Télégramme, rebonjour.
01:39:17 Karim Abric également pour
01:39:19 ces news. Jonathan Cixous nous a rejoints,
01:39:21 Jonathan est acteur en chef
01:39:23 chez Causeur, et bien sûr Florian Tardif,
01:39:25 vous l'aurez compris. On va partir
01:39:27 du côté de Saint-Michel-sur-Orge en Essonne,
01:39:29 où deux Rix ont fait de nombreux dégâts dans
01:39:31 cette commune, regardez ce reportage
01:39:33 sur place de Justine Cerquera,
01:39:35 Raphaël Lesreg et Tony Pitarro.
01:39:37 Un projectile
01:39:39 qui traverse la vitre d'un
01:39:41 appartement, une vitrine de
01:39:43 commerce brisée,
01:39:45 une douzaine de véhicules dégradés.
01:39:47 Voici les résultats d'une Rix
01:39:49 qui s'est produite samedi soir dans
01:39:51 la commune de Saint-Michel-sur-Orge en Essonne.
01:39:53 Une vingtaine de personnes se sont
01:39:55 affrontées, munies de barres de fer,
01:39:57 de sabres et autres objets
01:39:59 pouvant servir d'armes. Des violences
01:40:01 habituelles pour cette habitante.
01:40:03 J'ai entendu du bruit,
01:40:05 je n'ai pas voulu sortir parce que c'est toujours
01:40:07 comme ça. Ça arrive souvent,
01:40:09 oui, un moment ils vendaient,
01:40:11 il y avait beaucoup de jeunes qui étaient
01:40:13 devant, qui vendaient la drogue.
01:40:15 On est dans l'insécurité parce que
01:40:17 dans les quartiers, oui, c'est toujours
01:40:19 les mêmes personnes. Même si vous faites
01:40:21 appel à la police, la police ne fait rien.
01:40:23 Ils dégagent les jeunes
01:40:25 et après ça recommence.
01:40:27 Deux suspects de 19 ans ont été interpellés.
01:40:29 Le premier naît en Tunisie.
01:40:31 Le second, Néar Pajon,
01:40:33 est connu des services de police.
01:40:35 Des Rix de plus en plus
01:40:37 fréquentes dans ce secteur et des
01:40:39 jeunes de plus en plus violents.
01:40:41 Sur le département de l'Essonne, on est habitué
01:40:43 aux guerres, aux Rix
01:40:45 interquartiers. La différence, c'est
01:40:47 qu'ils sont prêts à tuer.
01:40:49 La différence par rapport aux autres générations
01:40:51 qu'on avait. On avait cette violence
01:40:53 qui était latente
01:40:55 effectivement, mais là, ces jeunes-là
01:40:57 sont vraiment décidés à en découdre.
01:40:59 Vendredi dernier, une Rix s'était
01:41:01 déjà produite dans ce quartier.
01:41:03 Jonathan Cixous, est-ce le signe
01:41:05 de cet ensauvagement qui gagne,
01:41:07 qui gagne du terrain ? Est-ce que
01:41:09 c'est le reflet
01:41:11 d'une approche différente des
01:41:13 relations humaines d'une certaine génération
01:41:15 aujourd'hui ? Ce que vous dites là
01:41:17 est l'un des volets de la chose, oui.
01:41:19 Et ce que dit le syndicat
01:41:21 de police est effrayant.
01:41:23 Mais c'est pas un ensauvagement
01:41:25 pour un ensauvagement. C'est le symptôme
01:41:27 d'autre chose. Et on
01:41:29 le voit, ces bandes rivales,
01:41:31 ces Rix, ces règlements de comptes,
01:41:33 appelons ça comme on veut, ça correspond à quoi ?
01:41:35 Ça correspond à une explosion du trafic de drogue.
01:41:37 Et la plupart de ces
01:41:39 explosions de violences ont
01:41:41 lieu sur des sites de trafic
01:41:43 de drogue.
01:41:45 Ce sont les symptômes de ces
01:41:47 quartiers qui basculent dans des
01:41:49 narco-quartiers. On est plus sur des Rix
01:41:51 de lutte
01:41:53 territoriale, mais de lutte territoriale
01:41:55 de stupéfiants.
01:41:57 On a franchi un cap, je pense, effectivement,
01:41:59 dans ce domaine-là, parce qu'on voit
01:42:01 partout en France, du nord au sud,
01:42:03 là on parle de l'Essonne, mais on parle régulièrement
01:42:05 de Marseille, on parle
01:42:07 des banlieues de Nantes, enfin je veux dire, c'est
01:42:09 un contenu systématique à travers
01:42:11 tout le territoire et dans des petites
01:42:13 communes aussi.
01:42:15 On voit que c'est la drogue,
01:42:17 et ça s'accompagne de quoi ?
01:42:19 Ces trafics de drogue et règlements de comptes,
01:42:21 d'une hyper-violence qu'on voit dans tous les pays du monde.
01:42:23 Donc si vous voulez, c'est pas un ensauvagement
01:42:25 pour un ensauvagement, si vous me permettez l'expression,
01:42:27 mais vraiment le symptôme
01:42:29 d'une hyper-violence liée directement
01:42:31 à ces trafics de drogue qui explosent.
01:42:33 - C'est votre analyse aussi,
01:42:35 le trafic de stupéfiants
01:42:37 qui crée cette lutte
01:42:39 de territoire par rapport à Duguin.
01:42:41 - Ça l'aggrave, encore qu'à Marseille,
01:42:43 on règle les comptes à coups de kalachnikov,
01:42:45 là c'est à coups de barre de fer,
01:42:47 mais bon, les caps se franchissent
01:42:49 les uns après les autres. Il y a aussi une réalité,
01:42:51 c'est la disparition des pères,
01:42:53 qui ne sont plus là pour contenir la violence,
01:42:55 les testérones
01:42:57 des adolescents.
01:42:59 Ce sont des familles souvent
01:43:01 monoparentales, et puis
01:43:03 la justice
01:43:05 fait ce qu'elle peut,
01:43:07 mais il faudrait construire
01:43:09 20 000 places de prison supplémentaires,
01:43:11 et on les annonce, et elles n'arrivent pas.
01:43:13 - Alors,
01:43:15 c'est intéressant que vous parliez
01:43:17 de la figure paternelle, parce que c'est vrai
01:43:19 que dans l'imaginaire collectif, c'est souvent
01:43:21 la figure d'autorité, en tout cas
01:43:23 dans un certain nombre de sociétés.
01:43:25 - C'était, elle a été mise à bord
01:43:27 depuis 68. - Vous allez voir
01:43:29 pourquoi je fais ce lien, parce qu'on a eu
01:43:31 un triste exemple de cet ensauvagement aussi
01:43:33 au mois de juin, avec plusieurs nuits d'émeutes
01:43:35 consécutives, on va y revenir largement,
01:43:37 et on va en parler avec
01:43:39 Cédric Gallino, qui est avec nous,
01:43:41 via Skype. Bonjour,
01:43:43 merci d'être là cet après-midi.
01:43:45 Alors vous, vous avez fait fuir
01:43:47 des hébetiers qui voulaient s'en prendre
01:43:49 à vous, à vos biens, à vos possessions,
01:43:51 vous avez un certain nombre de photos
01:43:53 à nous montrer. Vous les avez fait fuir
01:43:55 grâce à une épée,
01:43:57 donc vous avez fait avec les moyens du bord,
01:43:59 j'imagine, peut-être vous racontez
01:44:01 que vous êtes arrivé, et la conclusion
01:44:03 aussi que vous en tirez, parce qu'on vient de parler
01:44:05 d'autorité, j'imagine que ça a un lien pour vous aussi.
01:44:07 - Complètement, en effet.
01:44:11 Je rejoins en grande partie ce qui vient d'être dit.
01:44:13 En fait, c'était pendant
01:44:15 les émeutes du mois de juin,
01:44:17 une bande de gamins cagoulés
01:44:19 ont défoncé le Panthéon
01:44:21 chez moi. Je ne sais pas pourquoi,
01:44:23 je ne sais pas s'ils voulaient m'agresser,
01:44:25 abasser ma famille,
01:44:27 rouvler ma voiture, on n'aurait pas
01:44:29 demandé pourquoi, en fait. J'ai pris ce que j'avais
01:44:31 sous la main, qui était une vieillette de tournoi,
01:44:33 et je leur ai tapé dessus pour les faire fuir.
01:44:35 Ça a fait un petit buzz,
01:44:37 le reportage d'envoyé spécial
01:44:39 sur le sujet a fait un petit buzz.
01:44:41 Le constat que j'en fais, effectivement,
01:44:45 c'est qu'on a un vrai problème d'éducation,
01:44:47 ce qui n'a pas été retenu en reportage, mais c'est ce que j'avais dit
01:44:49 au journaliste. Les gens éduqués
01:44:51 ne se mettent pas une cagoule sur la tête
01:44:53 pour aller défoncer la porte des inconnus la nuit.
01:44:55 On a toute une population
01:44:57 qui n'a pas les codes,
01:44:59 souvent, effectivement, des familles monoparentales.
01:45:01 À Montargy, on a quelques jeunes
01:45:03 qui sont passés en jugement, qui sont tous de famille
01:45:05 monoparentale,
01:45:07 qui ne sont pas éduqués.
01:45:09 On a un constat dans ce pays,
01:45:11 c'est qu'on dit que c'est aux parents éduqués,
01:45:13 ok, super, c'est une bonne idée,
01:45:15 mais on a des familles défaillantes
01:45:17 et on n'a pas de solution de secours.
01:45:19 L'Education nationale nous dit « moi, je suis là pour
01:45:21 instruire, je ne suis pas là pour éduquer », je crois qu'elle a raison,
01:45:23 mes professeurs sont là pour ça.
01:45:25 Les entreprises,
01:45:27 les chefs d'entreprise disent
01:45:29 « on veut des gens éduqués, on ne va pas embaucher des gens
01:45:31 qui n'ont pas les codes, qui n'ont pas le respect des règles ».
01:45:33 Et on n'a plus de service national
01:45:35 pour un rattrapage
01:45:37 de l'éducation,
01:45:39 pour apprendre à ces jeunes les règles de masse
01:45:41 de la vie en société, le respect de la loi.
01:45:43 Donc, on se retrouve avec
01:45:45 une population non éduquée qui fait n'importe quoi
01:45:47 parce qu'ils n'ont pas de repères,
01:45:49 parce qu'il n'y a pas de père pour leur apprendre les règles
01:45:51 et qu'effectivement, c'est sûrement ce qui nous manque actuellement.
01:45:53 - Alors, Cédric, allez-nous vous rester avec nous
01:45:55 quelques instants parce que ce que vous nous dites sert de base
01:45:57 aussi à la discussion sur ce plateau.
01:45:59 Il y a beaucoup de choses dans ce qu'il nous dit, Karim Abrik,
01:46:01 qui rejoignent effectivement
01:46:03 les commentaires précédents sur
01:46:05 la perte de repères au sens large, en fait.
01:46:07 - Oui, la perte de repères,
01:46:09 la perte, en fait, il y a une sorte de...
01:46:11 quand on parle de cette décivilisation,
01:46:13 c'est-à-dire le civisme, le respect,
01:46:15 une forme de dignité humaine aussi
01:46:17 qu'on a pour soi-même, qu'on a pour les autres.
01:46:19 Donc ça, il y a vraiment
01:46:21 une dérive, je trouve, à ce chapitre.
01:46:23 Donc oui, problème en termes d'éducation.
01:46:25 Problème aussi dans la manière
01:46:27 dont on gère la délinquance.
01:46:29 Moi, je le redis toujours là-dessus,
01:46:31 je pense qu'on a besoin d'une sorte de plan
01:46:33 marchal de la délinquance
01:46:35 parce qu'il faut
01:46:37 tout de suite, en fait, couper ce fameux cycle
01:46:39 dès le début, dès
01:46:41 14 ans, 12 ans, parce qu'on voit que c'est de plus
01:46:43 en plus jeunes, les délits,
01:46:45 même ça va jusqu'au crime.
01:46:47 On a vu même des jeunes qui se promènent
01:46:49 avec des kalachnikovs, on a vu même
01:46:51 des mineurs qui s'étaient retrouvés
01:46:53 dans des situations de tueurs à gage,
01:46:55 trafic de drogue.
01:46:57 Donc ce sont des délits graves
01:46:59 et même des crimes très graves
01:47:01 pour les prendre très très jeunes. Et je pense qu'on a
01:47:03 vraiment un problème là-dessus, une réponse judiciaire
01:47:05 qui n'est pas là, qui n'est plus adéquate,
01:47:07 comme si on avait abandonné
01:47:09 la réponse qu'on donne pour les jeunes.
01:47:11 Et ça, c'est un vrai problème. Et oui, le trafic
01:47:13 de drogue, ça, c'est une autre histoire,
01:47:15 mais peut-être qu'on va mettre sur la table plusieurs
01:47:17 aspects. Est-ce que ça sera vers
01:47:19 la... enfin,
01:47:21 pas la déprimisation, mais plutôt
01:47:23 même de rendre ça légal.
01:47:25 Ça fait partie des débats, mais
01:47:27 à la base, je pense qu'il faut vraiment se questionner
01:47:29 sur la façon dont on gère la délinquance.
01:47:31 - Alors, on est parti effectivement
01:47:33 du rôle des pères, on est arrivé
01:47:35 à la réponse pénale et à la
01:47:37 sanction qui met un coup d'arrêt
01:47:39 à un engrenage délinquant.
01:47:41 C'est ça aussi, ça repose
01:47:43 sur plusieurs piliers. Il y a Jonathan Cixous,
01:47:45 puis Hubert Coudurier qui a dit quelque chose d'ailleurs là-dessus.
01:47:47 - Et l'un des piliers, non des moindres, car il m'a
01:47:49 esquissé, c'est la justice. La police,
01:47:51 elle, fait son travail, elle le fait plutôt bien.
01:47:53 En revanche, on voit qu'il y a
01:47:55 pas forcément un
01:47:57 laxisme judiciaire, bien qu'il existe,
01:47:59 mais il y a aussi des textes qui empêchent
01:48:01 des juges qui voudraient être plus rigoureux de l'être.
01:48:03 Peut-être faudrait-il
01:48:05 sérieusement réfléchir à l'abaissement
01:48:07 de la majorité pénale.
01:48:09 Parce qu'effectivement, on voit bien que
01:48:11 c'est une nouveauté de la part des
01:48:13 caïds, d'embaucher des mineurs
01:48:15 pour faire, pour
01:48:17 transporter de la drogue, pour tenir des lieux
01:48:19 de deal, etc. Parce qu'ils connaissent parfaitement
01:48:21 et mieux que vous et moi, le droit français
01:48:23 qui protège des mineurs délinquants.
01:48:25 Peut-être quand on voit la nature et l'hyper-violence
01:48:27 de cette jeunesse qui passe
01:48:29 à l'acte, et parfois ils sont de plus en plus jeunes,
01:48:31 effectivement, on a vu pendant les émeutes, ils ont parfois
01:48:33 14 ans, parfois 13 ans.
01:48:35 Ça ne veut pas dire qu'ils doivent tous aller en prison,
01:48:37 mais ça veut dire qu'il y ait au moins une réponse judiciaire
01:48:39 possible, adaptée à ces
01:48:41 nouveaux cas. - Cédric Gallino, même
01:48:43 cagoulé, vous en avez vu quelques-uns.
01:48:45 Ils avaient quel âge, ceux qui ont essayé de
01:48:47 rentrer de force chez vous,
01:48:49 cette nuit-là ?
01:48:51 - Question de rentrée, maman ?
01:48:53 [inaudible]
01:48:55 [inaudible]
01:48:57 - On ne vous entend pas très bien,
01:48:59 la collection, entre-temps, est devenue
01:49:01 un petit peu saccadée,
01:49:03 mais on va tenter de la rétablir.
01:49:05 Je vais sonder l'avis d'Hubert Coudurier, puis on tentera
01:49:07 de retourner vers lui avant la fin de l'interview.
01:49:09 - Il y a un maire de New York,
01:49:11 qui s'appelait Julian,
01:49:13 et qui avait... - Bouddhave Géanni.
01:49:15 - Bouddhave Géanni, qui avait mis en place la théorie
01:49:17 du carreau cassé. C'est-à-dire,
01:49:19 on ne tolère rien, et on arrête tout de suite
01:49:21 la délinquance.
01:49:23 Je ne sais pas si la bonne
01:49:25 tactique, puisqu'on a vu
01:49:27 les propositions d'Aurore Berger,
01:49:29 c'est de culpabiliser les parents,
01:49:31 en leur infligeant des travaux
01:49:33 d'intérêt général. Il vaut mieux
01:49:35 apprendre aux parents défaillants
01:49:37 à être de vrais parents.
01:49:39 - Mais comment vous faites ça ? C'est beaucoup plus difficile à quantifier, quand même.
01:49:41 - Bien sûr, si c'était simple,
01:49:43 on le saurait, mais je veux dire,
01:49:45 dès que vous culpabilisez
01:49:47 les parents, les enfants dansent,
01:49:49 si vous voulez. Donc, c'est compliqué,
01:49:51 il faut choisir un peu
01:49:53 ses cibles. Le problème, c'est de leur
01:49:55 mettre des limites, et si
01:49:57 on considère que les parents sont coupables
01:49:59 dès qu'ils essaient
01:50:01 de contenir leurs enfants,
01:50:03 on ne va pas s'en sortir. - Alors, justement,
01:50:05 il y a une double question, et c'est bien qu'on retourne vers
01:50:07 Cédric Gallino, on a retrouvé un petit peu la liaison.
01:50:09 Je vous posais une question initiale, vous avez sans doute
01:50:11 entendu, sur l'âge supposé
01:50:13 de ces jeunes qui s'en prenaient à vous,
01:50:15 et sur leurs aspirations
01:50:17 profondes, au fond.
01:50:19 Est-ce qu'ils sont en besoin
01:50:21 de rétablissement d'autorité ?
01:50:23 Est-ce que c'est, pour certains d'entre eux,
01:50:25 une forme de cri du cœur,
01:50:27 de dire "moi, j'ai envie d'un cadre,
01:50:29 j'ai besoin d'un cadre" ?
01:50:31 - Je pense, j'ai
01:50:33 cinq enfants, je pense que tous les enfants ont besoin
01:50:35 d'un cadre. Je crains qu'ils n'en aient jamais eu,
01:50:37 c'est-à-dire qu'il ne s'agit pas de rétablir l'autorité,
01:50:39 il s'agit de leur apprendre les fondamentaux.
01:50:41 J'en embauche, à un moment,
01:50:43 d'entreprise, parfois des jeunes qui ont eu
01:50:45 des parcours un peu compliqués, j'en ai qui réussissent
01:50:47 très bien, mais il y a
01:50:49 un prérequis, qu'ils doivent apprendre,
01:50:51 comprendre, qu'ils vivent
01:50:53 en société, qu'ils doivent respecter les règles.
01:50:55 Je ne suis pas du tout certain que la
01:50:57 prison soit une bonne réponse,
01:50:59 en l'état actuel de notre système pénitentiaire,
01:51:01 c'est-à-dire qu'on a affaire à des gens
01:51:03 un peu abrutis, quand même, qui vont
01:51:05 enfermer avec d'autres abrutis, qui n'ont pas
01:51:07 plus d'éducation, pas plus de compréhension des mécanismes
01:51:09 sociaux, donc ça ne va pas
01:51:11 les faire avancer, ça ne va pas les faire progresser.
01:51:13 - Qu'est-ce qu'on peut faire, alors, pour
01:51:15 faire changer les choses ? On ne va pas rendre un mauvais parent
01:51:17 ou un parent défaillant, subitement,
01:51:19 grâce à la parole,
01:51:21 meilleur parent ? On peut un peu
01:51:23 sensibiliser à la marge, mais il y a des choses
01:51:25 qui seront perdues, qui ne seront plus
01:51:27 jamais acquises, alors comment on peut rectifier le tir ?
01:51:29 - Déjà, on peut rétablir
01:51:31 ce qui a déjà marché dans le passé,
01:51:33 rétablir un service national,
01:51:35 pas forcément sous une forme militaire,
01:51:37 mais en tout cas encadré
01:51:39 avec des méthodes militaires, et apprendre
01:51:41 à des jeunes garçons qui n'ont pas vraiment de repères
01:51:43 les bases de se lever le matin,
01:51:45 se laver, ranger ses affaires, saluer
01:51:47 le drapeau, fournir du temps et du service
01:51:49 aux autres, comprendre qu'ils vivent en société,
01:51:51 appliquer les règles et les ordres qu'on leur donne.
01:51:53 Déjà, ce serait énorme,
01:51:55 on a quand même intégré des générations de petits Français,
01:51:57 quelles que soient leurs origines,
01:51:59 il y avait aussi des Français
01:52:01 qui en souche, on leur a appris
01:52:03 les bases de la vie en société et du travail
01:52:05 grâce au service national,
01:52:07 donc on pourrait peut-être commencer par là,
01:52:09 je crois qu'on a eu une grande
01:52:11 perte en arrêtant le service, on ne s'en est pas rendu
01:52:13 compte sur le moment, mais ça peut être permis
01:52:15 de récupérer un paquet de gamins qui étaient en
01:52:17 déférence, et là je pense
01:52:19 que ça devient aujourd'hui indispensable.
01:52:21 - Merci beaucoup Cédric Gallino pour votre témoignage
01:52:23 qui est précieux, évidemment en ces temps
01:52:25 difficiles, et une voix
01:52:27 un peu sage, finalement
01:52:29 dans ce paysage.
01:52:31 J'aimerais qu'on aborde un tout autre thème, parce qu'on est avec
01:52:33 deux équipes sur le terrain,
01:52:35 vous savez on est à plus de deux mois après le début
01:52:37 de la guerre entre Israël et le Hamas,
01:52:39 avec l'action de Tsaïl qui se poursuit,
01:52:41 notamment dans le sud de l'enclave
01:52:43 palestinienne de Gaza, avec un étau
01:52:45 qui se resserre ces derniers jours autour de la ville
01:52:47 de Hanounès. Bonjour Vincent Farandège,
01:52:49 alors il se trouve que vous êtes à Sderot aujourd'hui,
01:52:51 qui est au nord
01:52:53 de la bande de Gaza, on va se
01:52:55 voir avec vous quel est l'état
01:52:57 des combats au sens large,
01:52:59 est-ce que les tirs redoublent
01:53:01 ces dernières heures d'intensité ?
01:53:03 - Oui, les combats se concentrent
01:53:07 désormais autour de
01:53:09 deux positions connues du Hamas,
01:53:11 principalement au nord de la bande de Gaza,
01:53:13 autour du camp de Jabalia.
01:53:15 L'armée israélienne aurait encerclé
01:53:17 ce camp de Jabalia,
01:53:19 il y avait il y a quelques minutes
01:53:21 un très important panache de fumée
01:53:23 tout le long du nord de la bande de Gaza,
01:53:25 principalement au niveau de ce
01:53:27 camp de Jabalia, long de plusieurs
01:53:29 kilomètres. Les explosions effectivement
01:53:31 et les tirs sont en continu
01:53:33 depuis que nous sommes arrivés, des explosions
01:53:35 particulièrement lourdes. Nous sommes
01:53:37 proches du point de rupture,
01:53:39 a déclaré le ministre de la Défense ces dernières
01:53:41 heures, évoquant également la
01:53:43 rédition de plusieurs combattants
01:53:45 du Hamas. Les affrontements
01:53:47 sont également particulièrement violents
01:53:49 dans le sud de la bande de Gaza, c'est l'autre point
01:53:51 très tendu actuellement
01:53:53 dans la bande de Gaza, dans le sud au niveau de la ville
01:53:55 de Khan Younis, c'est là où se cacherait
01:53:57 le dirigeant
01:53:59 du Hamas, Siaya Sinwar. La population
01:54:01 est toujours appelée à évacuer le plus
01:54:03 vite possible ce secteur, vers une
01:54:05 zone plus sûre, à côté de
01:54:07 la mer, donc de front dans le nord
01:54:09 au niveau du camp de Jabalia et dans le sud
01:54:11 au niveau de la ville de Khan Younis.
01:54:13 L'aide humanitaire,
01:54:15 il y a plus d'aide humanitaire qui
01:54:17 ouvre, parce que je crois qu'il y a d'autres points de passage
01:54:19 qui ouvrent en même temps.
01:54:21 Alors c'est un petit peu plus compliqué
01:54:25 que ça, effectivement, parce que l'armée
01:54:27 israélienne a annoncé avoir mis en
01:54:29 place des points d'inspection
01:54:31 des camions
01:54:33 d'aide humanitaire dans l'extrême
01:54:35 sud du pays, dans l'extrême sud d'Israël, au niveau
01:54:37 de Kerem Shalom, c'est-à-dire
01:54:39 que les camions humanitaires sont
01:54:41 inspectés à ce niveau-là,
01:54:43 une fois que l'inspection est terminée, ils transitent
01:54:45 par l'Égypte, par la porte de Rafah
01:54:47 pour ensuite entrer dans le
01:54:49 territoire de la bande de Gaza,
01:54:51 ce qui devrait permettre, effectivement,
01:54:53 de doubler cette aide humanitaire.
01:54:55 C'est néanmoins largement insuffisant,
01:54:57 selon l'ONU et les ONG
01:54:59 sur place. Une porte d'entrée
01:55:01 de camions humanitaires directement
01:55:03 depuis le territoire israélien
01:55:05 n'est pas à l'ordre du jour, néanmoins,
01:55:07 a déclaré un dirigeant de l'armée israélienne
01:55:09 ces dernières heures.
01:55:11 Merci à vous et votre
01:55:13 binôme
01:55:15 pour ce reportage,
01:55:17 enfin ce direct de
01:55:19 Zderodt où il fait nuit, d'ores et déjà.
01:55:21 Je vous propose de marquer une courte pause et de revenir à
01:55:23 une autre annonce, une expérimentation
01:55:25 qui va, à mon avis, faire beaucoup parler.
01:55:27 C'est celle de l'uniforme à l'école. Il y a des villes qui se sont
01:55:29 portées candidates, d'ores et déjà.
01:55:31 Évidemment, c'est une volonté aussi de
01:55:33 Gabriel Attal pour combattre
01:55:35 ceux qui tentent de s'en prendre, aujourd'hui,
01:55:37 à la laïcité et mettre tout le monde d'accord
01:55:39 dans le paysage. On aura
01:55:41 d'ailleurs un intervenant, un directeur d'école
01:55:43 qui l'a déjà adopté en
01:55:45 2018 et qui nous dit
01:55:47 "Effectivement, ça m'a permis de faire face
01:55:49 d'éviter de nombreux problèmes".
01:55:51 On aura son témoignage en direct. A tout de suite.
01:55:53 De retour avec vous,
01:56:01 180 minutes info, c'est l'heure du journal
01:56:03 avec Mathieu Devese qui est de retour.
01:56:05 Mathieu, l'exécutif va donc convoquer cette
01:56:07 fameuse commission mixte paritaire pour la
01:56:09 suite du projet de loi relatif à l'immigration.
01:56:11 Tout à fait, une réunion de sénateurs
01:56:13 et de députés qui ont donc pour mission
01:56:15 de trouver un compromis. Désormais,
01:56:17 voici l'option choisie par le gouvernement
01:56:19 et à l'issue du Conseil des ministres,
01:56:21 son porte-parole, Olivier Véran, a évoqué
01:56:23 un choix qui n'a rien d'extraordinaire.
01:56:25 Écoutez-le.
01:56:27 Rien d'extraordinaire, je le dis ici,
01:56:29 puisque une très
01:56:31 grande partie des textes qui ont été
01:56:33 présentés par le gouvernement depuis le début de ce quinquennat
01:56:35 et tout au long du quinquennat précédent
01:56:37 ont donné lieu à une commission mixte
01:56:39 paritaire conclusive.
01:56:41 Si la CMP
01:56:43 pour cette loi immigration est comme nous le souhaitons
01:56:45 conclusive, c'est-à-dire si un accord
01:56:47 est trouvé entre la majorité
01:56:49 et les oppositions, incluant
01:56:51 donc les sénateurs et les députés,
01:56:53 alors le résultat de cette
01:56:55 commission mixte paritaire
01:56:57 conclusive sera présenté au vote
01:56:59 des deux chambres à nouveau. Donc il y a bien
01:57:01 des votes qui sont prévus et on est là totalement
01:57:03 dans le parcours classique d'un texte.
01:57:05 Et après ce nouveau
01:57:07 camouflet pour le gouvernement, une question
01:57:09 se pose. Comment gouverner sans
01:57:11 majorité absolue à l'Assemblée nationale ?
01:57:13 Élément de réponse avec ce sujet de
01:57:15 Michael Dos Santos.
01:57:17 Faire voter des lois sans majorité
01:57:19 absolue à l'Assemblée nationale, c'est
01:57:21 le casse-tête auquel est confronté Emmanuel
01:57:23 Macron. Jusqu'à cette motion
01:57:25 de rejet sur la loi immigration,
01:57:27 Elisabeth Borne avait eu recours à 20
01:57:29 reprises au 49-3 pour sortir
01:57:31 de l'impasse politique. Un outil
01:57:33 constitutionnel qui prive les députés de
01:57:35 débats souvent contestés par les
01:57:37 partis d'opposition. À force
01:57:39 d'utiliser le 49-3,
01:57:41 la majorité avait oublié qu'elle ne
01:57:43 l'était pas majoritaire.
01:57:45 Et bien aujourd'hui, elle vient
01:57:47 de se rendre compte qu'elle est véritablement
01:57:49 une minorité.
01:57:51 À titre personnel, ce n'est pas une victoire.
01:57:53 Simplement, c'est le constat qu'il y a un problème
01:57:55 de fonctionnement de la majorité
01:57:57 présidentielle.
01:57:59 Après ce camouflet, plusieurs hypothèses
01:58:01 se frottent au gouvernement. Deux d'entre
01:58:03 elles semblent néanmoins se détacher.
01:58:05 En utilisant le 49-3,
01:58:07 sur notamment les textes
01:58:09 budgétaires, ou
01:58:11 une fois par session sur un texte
01:58:13 non budgétaire,
01:58:15 ou en essayant de nouer
01:58:17 des compromis,
01:58:19 soit sur la gauche, soit sur la droite,
01:58:21 pour faire
01:58:23 voter ces textes.
01:58:25 Écartée pour le moment, la dissolution de
01:58:27 l'Assemblée nationale reste un pari risqué.
01:58:29 Rien n'indique que le camp présidentiel
01:58:31 obtienne un plus grand nombre de députés
01:58:33 lors d'un nouveau scrutin. Le résultat
01:58:35 des élections européennes en juin prochain
01:58:37 pourrait néanmoins relancer le débat.
01:58:39 L'actualité, marquée également
01:58:41 par l'intensification de l'offensive israélienne
01:58:43 dans le sud de la bande de Gaza.
01:58:45 L'armée accentue la pression sur le Hamas,
01:58:47 l'organisation terroriste qui
01:58:49 saurait désormais d'ailleurs à son point de rupture
01:58:51 et selon son ministre de la Défense,
01:58:53 Israël n'entend pas prendre
01:58:55 le contrôle permanent de Gaza.
01:58:57 On écoute le ministre
01:58:59 de la Défense israélien.
01:59:01 Israël
01:59:03 prendra toutes les mesures nécessaires pour
01:59:05 détruire le Hamas, mais nous n'avons
01:59:07 pas l'intention de rester en permanence
01:59:09 dans la bande de Gaza.
01:59:11 Nous ne nous occupons
01:59:13 que de notre sécurité
01:59:15 et de celle de nos citoyens le long de
01:59:17 la frontière avec Gaza et ailleurs.
01:59:19 L'actualité, c'est aussi
01:59:21 Gabriel Attal qui promet des sanctions
01:59:23 après les incidents dont on a beaucoup parlé
01:59:25 cet après-midi d'ailleurs au collège d'Issou
01:59:27 qui se trouve dans les Yvelines.
01:59:29 Effectivement, le ministre de l'Éducation
01:59:31 qui était en déplacement, c'était hier dans l'établissement.
01:59:33 L'équipe pédagogique de ce collège
01:59:35 exerce son droit de retrait depuis
01:59:37 vendredi. Il a raison, une professeure de français
01:59:39 qui a été la cible
01:59:41 d'accusations, de nombreuses accusations de racisme
01:59:43 après avoir montré un tableau à ses élèves.
01:59:45 Écoutez la réaction
01:59:47 pour le moins ferme du ministre de l'Éducation.
01:59:49 Derrière les grilles du collège
01:59:51 Jacques Cartier d'Issou,
01:59:53 le ministre de l'Éducation Gabriel Attal
01:59:55 a échangé avec le personnel de l'établissement
01:59:57 où les enseignants ont cessé
01:59:59 de faire classe hier, exerçant
02:00:01 leur droit de retrait. L'occasion
02:00:03 pour le ministre d'apporter son soutien
02:00:05 à l'équipe pédagogique et de
02:00:07 réaffirmer la fermeté du gouvernement
02:00:09 quant aux atteintes à la laïcité.
02:00:11 À l'école française,
02:00:13 on ne conteste pas la laïcité,
02:00:15 on la respecte. On ne détourne pas
02:00:17 le regard devant un tableau, on ne se bouge
02:00:19 pas les oreilles en cours de musique,
02:00:21 on ne porte pas de tenue religieuse.
02:00:23 Bref, à l'école française,
02:00:25 on ne négocie pas
02:00:27 ni l'autorité de l'enseignant,
02:00:29 ni l'autorité de nos règles et de nos
02:00:31 valeurs. Dans le viseur du ministre,
02:00:33 mettre fin au pas de vague
02:00:35 dans les établissements scolaires.
02:00:37 Démarrer par des sanctions peut-être plus faibles,
02:00:39 mais ne jamais attendre que la situation
02:00:41 s'aggrave pour
02:00:43 convoquer un conseil de discipline. C'est tout de suite,
02:00:45 dès les premiers faits, qu'il faut prendre
02:00:47 des sanctions et il y aura des sanctions
02:00:49 dans le cas que nous évoquons
02:00:51 aujourd'hui. Plusieurs postes éducatifs
02:00:53 vont être renforcés au sein de l'établissement.
02:00:55 Les équipes académiques Valeurs
02:00:57 de la République, chargées de faire respecter
02:00:59 les principes de laïcité,
02:01:01 seront présentes ce mardi dans l'enceinte
02:01:03 du collège.
02:01:05 Et on termine ce journal avec du football.
02:01:07 Lens qui affronte ce soir Séville, dans le cadre
02:01:09 de la Ligue des champions. Tout à fait.
02:01:11 Le club nordiste qui est déjà
02:01:13 malheureusement éliminé de la compétition
02:01:15 après la claque reçue, c'était lors de la
02:01:17 dernière journée sur la pelouse d'Arsenal.
02:01:19 Mais Lens peut quand même sécuriser sa
02:01:21 place en barrage de la Ligue Europa.
02:01:23 C'est une autre compétition européenne de football.
02:01:25 Lors de ce match que vous pourrez suivre
02:01:27 ce soir sur les antennes de Canal+.
02:01:29 On voit le sujet de la rédaction.
02:01:31 ...
02:01:33 crucial, décisif, mais pas une finale
02:01:35 avant l'heure car... - Les finales,
02:01:37 c'est au mois de mai. - Et donc pas de trophée
02:01:39 à soulever pour le vainqueur de Lens-Séville
02:01:41 mais un ticket à gagner. Celui
02:01:43 obtenu par le troisième de son groupe de Ligue
02:01:45 des champions qui permet de poursuivre
02:01:47 l'aventure européenne à l'échelon inférieur
02:01:49 en Ligue Europa. - C'est pas un lot
02:01:51 de consolation. C'est beaucoup d'expérience
02:01:53 pour le club. Parce que
02:01:55 peu de gens au club
02:01:57 ont connu la Coupe d'Europe.
02:01:59 C'est évidemment beaucoup d'expérience pour les joueurs,
02:02:01 pour le staff. C'est aussi
02:02:03 beaucoup de bonheur pour notre public
02:02:05 parce que certains l'ont connu
02:02:07 mais toute une génération
02:02:09 n'a pas connu de Coupe d'Europe
02:02:11 ici. Donc voilà, pour tous ces éléments-là
02:02:13 c'est pas un lot de consolation.
02:02:15 C'est un vrai lot
02:02:17 et on a envie d'y rester.
02:02:19 - Double avantage pour les sangs et or. Ils joueront à domicile
02:02:21 où ils restent sur une série de sept
02:02:23 matchs sans défaite, toute compétition confondue.
02:02:25 Et contrairement aux Andalous,
02:02:27 un match nul suffira au lance-soie
02:02:29 pour rejoindre la Ligue Europa.
02:02:31 - On va jouer ce match-là
02:02:33 avec comme idée de le gagner.
02:02:35 Voilà. Moi je veux
02:02:37 que mes joueurs évoluent
02:02:39 avec confiance
02:02:41 qu'ils prennent l'initiative
02:02:43 pour le gagner.
02:02:45 Voilà. Et après,
02:02:47 si on doit faire match nul 0-0,
02:02:49 on fera match nul 0-0.
02:02:51 - Peu importe la manière, Lens a besoin d'un point
02:02:53 pour poursuivre son rêve européen.
02:02:55 - Merci à vous Mathieu.
02:02:57 - Merci à vous.
02:02:59 - Et à bientôt sur ce plateau. Toujours en compagnie d'Hubert Coudurier,
02:03:01 Karim Abrick, Jonathan Cixous
02:03:03 et Florian Tardif. On va parler de
02:03:05 Gabriel Atal dont vous savez qu'il cherche
02:03:07 des réponses possibles, notamment
02:03:09 aux atteintes à la laïcité.
02:03:11 L'uniforme à l'école sera
02:03:13 expérimenté dans des établissements
02:03:15 volontaires, ce sera une base volontaire,
02:03:17 mais à compter de 2024, c'est-à-dire
02:03:19 dès demain en somme.
02:03:21 Comme il l'a confirmé tout à l'heure
02:03:23 dans l'hémicycle, il répondait à une question
02:03:25 qu'il portait sur l'uniforme et son expérimentation.
02:03:27 Écoutez.
02:03:29 - Il faut en revenir à l'essentiel.
02:03:31 Le rôle de l'école française,
02:03:33 c'est de former des républicains.
02:03:35 Et notre école, l'école française,
02:03:37 elle a des racines.
02:03:39 Et dans ces racines, il y a la laïcité,
02:03:41 il y a l'égalité entre les femmes et les hommes,
02:03:43 il y a l'autorité de l'enseignant.
02:03:45 Jamais je n'accepterais
02:03:47 à l'école de la République
02:03:49 qu'on refuse de regarder un tableau,
02:03:51 qu'on se bouche les oreilles en cours de musique,
02:03:53 qu'on s'en prenne à l'autorité
02:03:55 d'un enseignant. C'est pour cela,
02:03:57 monsieur le député, que j'ai dit dès hier
02:03:59 que les élèves responsables de cette situation
02:04:01 à Issou seraient sanctionnés. Et je vous annonce
02:04:03 que ce matin, une procédure disciplinaire
02:04:05 a été ouverte à l'endroit des trois élèves
02:04:07 à l'origine de cette situation.
02:04:09 Oui, monsieur le député, c'est un combat.
02:04:11 C'est un combat qui est difficile,
02:04:13 mais je sais avec cette majorité
02:04:15 que nous gagnerons ce combat pour l'école de la République
02:04:17 et pour notre pays.
02:04:19 ...d'autorité, alors évidemment,
02:04:21 il ne parle pas à propos de l'uniforme, mais des réponses
02:04:23 à ce qui s'est passé avec cette prof et ces
02:04:25 enseignants qui ont exercé
02:04:27 leur droit de retrait pour dire
02:04:29 "Bon, maintenant, ça suffit, il y en a marre de contester
02:04:31 tous les enseignements liés
02:04:33 aux valeurs de la République,
02:04:35 mais nous, on va se concentrer sur l'uniforme."
02:04:37 Synthèse de deux ans,
02:04:39 et d'ores et déjà, Florian Tardif, il y a de nombreuses
02:04:41 collectivités, parce que ça leur revient aussi,
02:04:43 je crois que le coût supplémentaire
02:04:45 que ça va induire
02:04:47 sera pris en charge par ces collectivités
02:04:49 qui sont candidates, et il y en a pas mal, d'ores et déjà,
02:04:51 qui tapent à la porte du gouvernement.
02:04:53 Oui, tout simplement parce que l'État
02:04:55 a expliqué qu'il viendrait
02:04:57 en aide à l'ensemble de ces collectivités
02:04:59 qui sont volontaires pour
02:05:01 expérimenter, donc, dans un premier temps,
02:05:03 l'uniforme, avec cette volonté
02:05:05 néanmoins non dissimulée par
02:05:07 Gabriel Attal de
02:05:09 le généraliser à l'ensemble
02:05:11 des élèves, si
02:05:13 l'expérimentation, effectivement,
02:05:15 se révélait fructueuse
02:05:17 pour la population en général.
02:05:19 Mais c'est extrêmement intéressant, également,
02:05:21 ce qu'il a dit tout à l'heure à l'Assemblée
02:05:23 nationale. On comprend qu'il souhaite
02:05:25 mettre définitivement un terme
02:05:27 à ce qu'on avait connu lors du quinquennat
02:05:29 précédent, le phénomène "pas de vague",
02:05:31 à savoir parce que,
02:05:33 tout simplement, ils ne se sentaient pas
02:05:35 soutenus par leurs supérieurs,
02:05:37 les enseignants finissaient
02:05:39 par ne plus faire remonter
02:05:41 les différentes
02:05:43 problématiques qu'ils pouvaient confronter
02:05:45 lors d'enseignements de tel ou tel sujet.
02:05:47 Il y a une reprise en main.
02:05:48 Ça, c'est extrêmement important.
02:05:50 Et ça s'accompagne, aujourd'hui, cette fermeté
02:05:52 non dissimulée, presque
02:05:54 affichée, martelée, je dirais,
02:05:56 par Gabriel Attal à
02:05:58 chacune de ses interventions
02:06:00 publiques ou médiatiques,
02:06:02 puisqu'il en a fait de nombreuses
02:06:04 ces derniers jours. - Ça commence en août, avec la
02:06:06 baïa, il y a eu le harcèlement. - Voilà, c'est-à-dire qu'il est
02:06:08 en train de poursuivre cela,
02:06:10 aujourd'hui, donc, avec l'uniforme,
02:06:12 qui est saluée par de nombreux
02:06:14 élus et qui va être expérimentée
02:06:16 dans les toutes prochaines semaines. - Pour comprendre
02:06:18 de quoi on parle,
02:06:20 si un élève le refuse, il pourrait être sanctionné.
02:06:22 Ça, ça fait partie du programme de l'expérimentation.
02:06:24 Regardons ce qui se passe
02:06:26 dans l'allier. Les écoliers, les collégiens
02:06:28 et les lycéens, pour l'instant, il n'est évidemment pas question...
02:06:30 - Ça peut aller jusqu'à l'expulsion. - Oui, bien sûr.
02:06:32 Mais pour l'instant, il n'est pas question d'y associer
02:06:34 les matinées, là, ils sont hors du champ.
02:06:36 Donc, dans l'allier, il pourrait,
02:06:38 dès la rentrée, arborer cet uniforme dans leur établissement,
02:06:40 puisque ce département a été
02:06:42 formellement retenu pour
02:06:44 être un territoire d'expérimentation.
02:06:46 On en a fait un reportage commenté par
02:06:48 Yael Benhamou. - Dans l'allier,
02:06:50 c'est le maire de Cuisset qui pilote
02:06:52 le projet de l'uniforme sur sa commune
02:06:54 et à l'échelle départementale.
02:06:56 Sa collectivité s'est portée volontaire.
02:06:58 - Cette mesure poursuit un certain
02:07:00 nombre d'objectifs en faveur de la lutte
02:07:02 contre les inégalités sociales, la lutte
02:07:04 contre le harcèlement, le principe
02:07:06 de laïcité à l'école. C'est une mesure
02:07:08 aussi, je pense, de pouvoir d'achat pour les familles.
02:07:10 - D'après le maire, chaque élève
02:07:12 recevra deux bas, pantalons ou jupes,
02:07:14 cinq polos et deux pulls
02:07:16 avec sans doute la possibilité
02:07:18 d'y apposer un écusson ou un logo.
02:07:20 Pour que le projet se mette en place,
02:07:22 il faut l'accord des établissements.
02:07:24 - Aujourd'hui, on a
02:07:26 soit des enseignants ou des parents d'élèves
02:07:28 qui sont favorables à cette mesure
02:07:30 ou alors on a des enseignants ou des parents
02:07:32 d'élèves qui ne voient pas tellement l'utilité.
02:07:34 Je n'entends pas beaucoup de discours radicalement
02:07:36 contre la mesure. Et donc,
02:07:38 l'objectif, finalement, c'est justement
02:07:40 de l'expérimenter pour peser le pour,
02:07:42 le contre. - Le coût de ces kits
02:07:44 s'élèvera à 200 euros, mais
02:07:46 les parents d'élèves ne devraient pas débourser
02:07:48 un centime. Ils seront pris en charge
02:07:50 à 50% par l'État
02:07:52 et 50% par le département si c'est
02:07:54 un collège, la commune si c'est
02:07:56 une école ou la région si c'est un lycée.
02:07:58 - Hubert Coudurier,
02:08:00 les choses bougent, on le voit,
02:08:02 il y a un volontarisme évident.
02:08:04 Est-ce que vous pensez,
02:08:06 dans votre fort intérieur, que cette
02:08:08 expérimentation peut déboucher sur
02:08:10 quelque chose de plus large, détendu
02:08:12 au territoire ? On verra les retours
02:08:14 d'expérience, mais il y a quelque chose là
02:08:16 qui est en train de germer.
02:08:18 Est-ce que c'est heureux ? Est-ce que c'est une bonne chose ?
02:08:20 - Bon, je pense que...
02:08:22 notre ministre
02:08:24 Attal, qui est maintenant
02:08:26 le chouchou du gouvernement,
02:08:28 ou des sondages en tout cas,
02:08:30 c'est un mini-Macron, il sait faire
02:08:32 de la politique, il prend des symboles,
02:08:34 il tape au bon endroit.
02:08:36 C'est vrai qu'il y a un problème
02:08:38 de la part des enseignants, de soumission.
02:08:40 C'est Houellebecq qui avait été le premier
02:08:42 à l'écrire, à l'égard de cette
02:08:44 dictature des minorités qui veulent
02:08:46 imposer leur loi et remettre en cause
02:08:48 celle de la République. Donc à travers
02:08:50 l'uniforme, on veut redonner des règles,
02:08:52 ça empêche pas les RICS
02:08:54 de se multiplier, ça empêche pas qu'il y ait
02:08:56 des tas d'exemples dans d'autres... Mais on
02:08:58 peut pas critiquer ça, ça va dans le bon sens.
02:09:00 Mais ça n'est qu'une expérimentation.
02:09:02 Donc je vais pas crier au génie, parce que ça
02:09:04 fait aussi un bout de temps qu'on en parle,
02:09:06 mais ça va dans le bon sens, et je le redis,
02:09:08 M. Attal sait faire de la politique.
02:09:10 - Il y a d'autres bienfaits aussi
02:09:12 qu'on peut pointer, c'est-à-dire, Karima,
02:09:14 une sorte de... Comment dire...
02:09:16 D'harmonisation, y compris sur le
02:09:18 plan économique, parce qu'on a
02:09:20 vu aussi que les différences
02:09:22 sociales étaient parfois criantes
02:09:24 à la faveur de
02:09:26 vêtements, outre le religieux, bien sûr,
02:09:28 ou ce qui peut être assimilé à du religieux,
02:09:30 à la faveur de vêtements qui, pour certains,
02:09:32 voilà, étaient des affichages de marques aussi.
02:09:34 Ça pourrait permettre de tout niveler aussi.
02:09:36 - L'avantage, en fait, de l'uniforme,
02:09:38 sur la question de la laïcité, ça ne
02:09:40 réglera pas tout, j'y reviendrai,
02:09:42 mais c'est sûr que l'uniforme,
02:09:44 ça peut avoir plusieurs avantages,
02:09:46 effectivement, pour gommer un petit peu
02:09:48 les inégalités, mais ça crée
02:09:50 ce sentiment d'appartenance, même un sentiment
02:09:52 de fierté aussi. Et vous allez voir
02:09:54 que souvent, l'uniforme, ça se porte
02:09:56 dans beaucoup de collèges privés,
02:09:58 même d'élites. On appartient
02:10:00 à cette école, on est fiers de porter
02:10:02 cet uniforme. Bon, c'est ça.
02:10:04 Comme je dis, ça ne règle pas tout, mais ça amène
02:10:06 quand même ses points positifs.
02:10:08 Sur une note plus personnelle, moi, j'ai porté l'uniforme.
02:10:10 J'allais dans un collège
02:10:12 de très très jeunes, jusqu'à temps que j'allais
02:10:14 presque, pas à l'université, mais quelques
02:10:16 années avant, et je vous dirais qu'effectivement,
02:10:18 c'est qu'on ne se pose plus la question.
02:10:20 On se lève le matin, on porte cet uniforme,
02:10:22 on se rend à l'école, et on ne se fait
02:10:24 pas regarder, justement, qu'est-ce qu'on porte
02:10:26 et tout ça, mais bon, il y a les chaussures, il y a
02:10:28 des accessoires, ça reste quand même, vous ne
02:10:30 gommez pas tout.
02:10:32 Est-ce que c'est vraiment en phase avec l'époque
02:10:34 aujourd'hui? Je ne suis pas certaine qu'on pourrait
02:10:36 l'étendre partout. Je ne suis pas nécessairement
02:10:38 pour cette application formelle
02:10:40 un peu partout, mais ça peut amener, je pense,
02:10:42 des points positifs. Sur la question de la
02:10:44 laïcité, oui, ça aide, mais vous n'allez
02:10:46 pas contrer d'autres tentatives,
02:10:48 c'est-à-dire, quelles œuvres on peut montrer?
02:10:50 Est-ce que,
02:10:52 quand on parle de la musique, la gymnastique,
02:10:54 aller à la piscine, certains mots
02:10:56 qu'on peut prononcer, est-ce qu'il y a des pans
02:10:58 de l'histoire qu'on peut enseigner maintenant?
02:11:00 Donc, tout ça, sur la question de la laïcité,
02:11:02 il y aura quand même des tentatives, je pense,
02:11:04 d'antrisme religieux, et
02:11:06 l'uniforme ne règle pas tout.
02:11:08 Est-ce que vous êtes dubitatif? Je vous ai senti pas
02:11:10 forcément convaincu par certains arguments
02:11:12 de Corrie. Non, notamment sur la question du
02:11:14 nivellement social, parce que
02:11:16 les enfants, entre eux, il y aura toujours celui qui a
02:11:18 un téléphone plus cher que l'autre, qui aura toujours
02:11:20 un stylo plus cher que l'autre, un ordi, etc.
02:11:22 Mais sur la question du harcèlement, est-ce que ça ne peut pas gommer aussi
02:11:24 certaines attaques qui sont liées
02:11:26 au style des Indépendants? Et ça coûte beaucoup moins
02:11:28 cher, en fait, ça coûte même beaucoup moins cher
02:11:30 aux parents, souvent, d'avoir une uniforme, cela dit.
02:11:32 Je ne suis pas convaincu que ça résoudrait beaucoup de problèmes.
02:11:34 Je constate, c'est aussi sur le fond pourquoi je suis
02:11:36 dubitatif. On veut, là,
02:11:38 cette question de l'uniforme revient
02:11:40 sérieusement sur le devant de la scène
02:11:42 parce qu'on a un problème uniquement avec
02:11:44 les tenues religieuses islamiques.
02:11:46 C'est uniquement pour ça.
02:11:48 Et au lieu de résoudre ce problème, on va mettre
02:11:50 tout le monde sous uniforme. Pourquoi pas?
02:11:52 Ça reviendrait, effectivement, de créer de nouvelles
02:11:54 sentiments d'appartenance,
02:11:56 etc. Pourquoi pas? Mais vous dites qu'il y a d'autres voies.
02:11:58 Il y a d'autres voies, et au nom de la laïcité,
02:12:00 et en fait, que fait-on avec cette laïcité,
02:12:02 ce principe de laïcité qui est un pilier
02:12:04 fondamental de notre civilisation, de notre société?
02:12:06 On a créé une nouvelle
02:12:08 ligne Maginot. La nouvelle ligne Maginot,
02:12:10 c'est la laïcité. Et on croit être
02:12:12 protégé derrière elle,
02:12:14 et en fait, on découvre qu'on peut la détourner par les Ardennes.
02:12:16 Les Ardennes, c'est quoi? C'est tout.
02:12:18 C'est tout le reste. Les Ardennes, c'est
02:12:20 dans la rue. Les Ardennes, c'est à l'école, à l'université,
02:12:22 à la piscine,
02:12:24 dans des tenues, dans certains
02:12:26 quartiers, dans le métro.
02:12:28 Et on est débordé de toutes parts
02:12:30 à cause de cette laïcité Maginot,
02:12:32 si vous voulez, qui fait que finalement, on pourra
02:12:34 inventer toujours de nouvelles
02:12:36 façons de l'imposer.
02:12:38 Mais on a quand même affaire à un mouvement
02:12:40 inoffensif qui souhaite
02:12:42 tout de même saper les fondements mêmes
02:12:44 de notre civilisation
02:12:46 gréco-romaine. Ne plus être capable de
02:12:48 montrer des images, des images de corps
02:12:50 à des enfants français aujourd'hui
02:12:52 en France, c'est
02:12:54 au-delà du scandaleux.
02:12:56 Là, ça dépasse effectivement le
02:12:58 simple cadre de la laïcité parce qu'on est sur des
02:13:00 questions d'inégalité
02:13:02 - Ce sont nos bases culturelles.
02:13:04 - Égalité des sexes, la vision de la
02:13:06 nudité, voilà, c'est une approche
02:13:08 totalement différente. J'aimerais qu'on parle quand même
02:13:10 de cette question de l'uniforme qui nous focalise aujourd'hui
02:13:12 avec quelqu'un qui
02:13:14 connaît bien le problème,
02:13:16 en tout cas la problématique, c'est Eric
02:13:18 Ducroix que vous voyez en direct. Bonjour.
02:13:20 Alors, vous êtes directeur de l'institution
02:13:22 Sévigné, ça se trouve à Compiègne,
02:13:24 dans l'Oise. Pourquoi on vous a sollicité ?
02:13:26 Parce que vous, vous l'avez adopté,
02:13:28 si je puis dire, cette tenue
02:13:30 dès le collège, il me semble, dans ce collège
02:13:32 depuis 2018,
02:13:34 ce qui veut dire que ça fait déjà 5 ans que c'est
02:13:36 à l'œuvre, vous avez un certain
02:13:38 retour d'expérience,
02:13:40 une certaine...
02:13:42 Comment dire ?
02:13:44 Une expérience en la matière.
02:13:46 Est-ce que ça marche ? Pourquoi vous l'avez
02:13:48 fait initialement ?
02:13:50 Et qu'est-ce que ça résout, en somme,
02:13:52 comme problème du quotidien pour vous ?
02:13:54 Déjà,
02:13:58 bonsoir, on a considéré, nous,
02:14:00 la tenue comme un
02:14:02 moyen et non pas comme une fin.
02:14:04 Autrement dit, nous n'avons pas fait
02:14:06 une tenue pour répondre à un problème vestimentaire,
02:14:08 mais nous avons considéré que la tenue
02:14:10 était un élément qui allait contribuer
02:14:12 au projet global de notre école,
02:14:14 qui voit l'école de demain comme dans
02:14:16 un réenchantement. Redessiner
02:14:18 pour nous le lieu d'enseignement
02:14:20 qui pose un vrai problème, et vos débatteurs
02:14:22 l'ont dit tout à l'heure.
02:14:24 Il y a des problèmes à l'école, et bien c'est
02:14:26 passé chez nous par l'obligation
02:14:28 de venir à l'école en tenue,
02:14:30 et ça a pris, madame, 10 ans
02:14:32 sur l'ensemble de l'établissement.
02:14:34 C'est pas comme ça, je ne me suis pas réveillé un matin
02:14:36 en disant "tiens, on va faire une tenue".
02:14:38 C'est pas dans notre culture,
02:14:40 en France métropolitaine du moins,
02:14:42 la tenue à l'école. La tenue
02:14:44 en Angleterre
02:14:46 ou au Japon, ou même
02:14:48 sur nos territoires ultramarins,
02:14:50 c'est quelque chose qui est acquis chez nous.
02:14:52 En banlieue parisienne, vous parlez de tenue,
02:14:54 vous êtes regardé comme un
02:14:56 vieux réac. Et donc il fallait faire
02:14:58 rentrer l'idée de la tenue
02:15:00 dans les esprits, et nous avons
02:15:02 commencé en 2008
02:15:04 pour arriver sur l'ensemble de
02:15:06 l'établissement de la maternelle,
02:15:08 de la prématernelle au BTS,
02:15:10 avec une tenue. En 2018,
02:15:12 on a ouvert la tenue pour
02:15:14 tous. Et ça n'a pas été
02:15:16 un chemin facile, mais
02:15:18 c'est un chemin qui a pris
02:15:20 son temps. Il n'était pas question
02:15:22 d'imposer. - Alors, deux petites
02:15:24 questions. Les élèves,
02:15:26 s'ils sont-ils conformés de bonne grâce ?
02:15:28 J'imagine que pour pouvoir prétendre être dans votre
02:15:30 établissement, ils n'ont pas eu le choix.
02:15:32 Est-ce qu'ils s'y sont pliés de bonne grâce ?
02:15:34 Et pour rejoindre la question posée par
02:15:36 Karima tout à l'heure, est-ce que ça a créé
02:15:38 une forme de cohésion, de sentiment
02:15:40 d'appartenance, qui fait que
02:15:42 il y a une unicité
02:15:44 et une solidarité entre élèves, aujourd'hui,
02:15:46 liée à cette simple
02:15:48 tenue où on gomme
02:15:50 toutes les différences ?
02:15:52 - Alors, déjà, ils ont eu
02:15:54 le choix. On a eu deux familles
02:15:56 qui sont parties en
02:15:58 2018 parce qu'ils n'étaient pas
02:16:00 d'accord avec la tenue. Deux familles
02:16:02 sur 800 élèves,
02:16:04 je trouve que
02:16:06 bon, c'est quand même...
02:16:08 - Marginal, oui.
02:16:10 - Oui, c'est marginal. Ensuite,
02:16:12 comme je vous le disais,
02:16:14 on est partis
02:16:16 en 2017. J'ai
02:16:18 invité au théâtre à Compiègne
02:16:20 l'ensemble des niveaux,
02:16:22 c'est-à-dire 6e, 5e, 4e,
02:16:24 et j'ai demandé
02:16:26 aux élèves ce qui
02:16:28 pouvait leur faire peur dans cette
02:16:30 tenue qui arrivait. Mais ils étaient déjà
02:16:32 prêts avant. Et moi, c'est ce qui m'inquiète dans
02:16:34 toutes ces histoires d'expérimentation
02:16:36 qui n'appartient à rien pour moi.
02:16:38 Ce sont des coups d'épée dans l'eau
02:16:40 qui ne donneront rien.
02:16:42 Et on va revenir au point de départ.
02:16:44 C'est pas comme ça que, pour moi, on doit s'y prendre.
02:16:46 On a commencé en 2003
02:16:48 chez nous en mettant
02:16:50 la blouse à l'écolier
02:16:52 qui est venu et qui a
02:16:54 pris l'habitude de décrocher aux portes
02:16:56 mentaux sa blouse pour venir à l'école
02:16:58 au CP, au CE1, au CE2.
02:17:00 Ce qui fait que lorsque cet enfant est arrivé en 6e,
02:17:02 eh bien, on lui a dit
02:17:04 "tu ne vas plus avoir de blouse", il a tapé dans les mains,
02:17:06 il s'est dit "ah chic, j'ai plus de blouse". "Oui, mais tu vas avoir
02:17:08 un polo". "Ah, c'est quand même mieux le polo".
02:17:10 Et puis ça s'est fait comme ça.
02:17:12 Sachant que l'histoire de la blouse,
02:17:14 il y avait un petit piège
02:17:16 de tendu, si vous passez l'expression,
02:17:18 aux parents, puisque quand je l'ai lancée
02:17:20 la blouse en 2003 à l'école,
02:17:22 j'ai dit
02:17:24 "il faut
02:17:26 arriver maintenant à Sévigné avec la blouse".
02:17:28 Et je me suis dit "dans deux ans,
02:17:30 je vais avoir les parents qui vont
02:17:32 venir vers moi". Ça n'a pas raté. Au bout d'un
02:17:34 an, ils m'ont dit "Monsieur Ducrot,
02:17:36 cette histoire de blouse est une très bonne idée,
02:17:38 on ne trouve plus de blouse, il faut aller
02:17:40 à Tataouine pour aller chercher des blouses.
02:17:42 Est-ce que l'établissement ne pourrait pas
02:17:44 acheter les blouses et puis
02:17:46 nous donner la blouse, on l'achètera,
02:17:48 il n'y a pas de souci". C'est ce que j'attendais.
02:17:50 Finalement. Et donc
02:17:52 moi j'ai dit "oui, mais attention, la blouse sera
02:17:54 pour tout le monde pareil". "Ah bah oui, très bien,
02:17:56 on va mettre le petit écusson quand même sur la blouse en échange".
02:17:58 "Bah oui, bien sûr". Et puis ça s'est fait comme ça.
02:18:00 Et donc, et ce qui m'inquiète
02:18:02 dans cette histoire
02:18:04 d'expérimentation que lance le ministre,
02:18:06 pour moi c'est l'arbre qui va
02:18:08 cacher la forêt, puisque ça peut très bien
02:18:10 marcher à Châlons ou à Reims
02:18:12 et ne pas marcher à Châlons.
02:18:14 Ça risque de marcher à Béziers, mais ça ne marchera pas à Castres.
02:18:16 Enfin bon,
02:18:18 moi ce truc-là me laisse
02:18:20 un peu béat,
02:18:22 pas d'admiration du tout. - On a bien compris vos
02:18:24 interrogations et c'est vrai que c'est un point
02:18:26 intéressant à soulever
02:18:28 néanmoins. Hubert Coudurier,
02:18:30 merci Eric Ducrot de votre
02:18:32 retour et de votre témoignage.
02:18:34 Ce qu'on comprend c'est que voilà,
02:18:36 c'est pas aussi simple à mettre en œuvre
02:18:38 que ce qu'on veut faire. - Le problème des expérimentations
02:18:40 c'est qu'ensuite il faut les généraliser.
02:18:42 - Mais surtout c'est évolutif,
02:18:44 il vous dit qu'il faut les habituer les esprits petit à petit.
02:18:46 - Mais je crois quand même que ça peut avoir
02:18:48 un impact en termes de fierté,
02:18:50 d'appartenance à une école, à une institution.
02:18:52 Et puisque
02:18:54 la question aujourd'hui c'est justement
02:18:56 un problème d'intégration autour
02:18:58 de valeurs communes,
02:19:00 ce nivellement il est pas seulement
02:19:02 social, il est aussi
02:19:04 je dirais transcommunautaire.
02:19:06 - Un dernier mot,
02:19:08 Jonathan Cixous, il nous reste une minute et demie.
02:19:10 - Si vous voulez, une expérience
02:19:12 personnelle, j'étais dans une école où on portait
02:19:14 la blouse pour aller
02:19:16 en cours d'art plastique, en cours de sciences naturelles,
02:19:18 ça posait problème à personne.
02:19:20 - Mais là c'était pour des raisons évidentes.
02:19:22 - Et pour le sport
02:19:24 nous avions un uniforme, pour le sport
02:19:26 nous devions parmi le...
02:19:28 nous devions nous fournir avec un
02:19:30 uniforme ciglé, etc.
02:19:32 pour les activités sportives. Et ça nous posait
02:19:34 de problème à personne.
02:19:36 De porter le même vêtement
02:19:38 et ceux qui n'avaient plus de place dans leur sac
02:19:40 ou quoi, garder leur tenue
02:19:42 qui pouvait porter un sigle
02:19:44 ou quoi dans le restant de la journée, ça ne posait aucun problème.
02:19:46 - En fait on passe notre temps
02:19:48 à souligner les fractures,
02:19:50 l'archipélisation, il y a un problème aujourd'hui
02:19:52 d'uniformisation,
02:19:54 de recréation
02:19:56 de format commun qui donne une
02:19:58 fierté d'appartenance et qui
02:20:00 sortent de cette différenciation
02:20:02 dans tous les domaines.
02:20:04 Il y a un besoin d'unité, d'unité
02:20:06 patriotique, même si c'est un patriotisme
02:20:08 scolaire en l'occurrence. - La blouse,
02:20:10 je ne vous ai pas senti...
02:20:12 - Non, non, c'est ça. - Motivé de ça.
02:20:14 - Vous savez, moi j'ai toujours aimé la mode
02:20:16 tout ça, l'art et tout. Et je dirais
02:20:18 la blouse, il faut quand même que les jeunes aient
02:20:20 envie de porter l'uniforme. Quand c'est quelque chose
02:20:22 de moche, il y a quand même quelque chose d'un peu
02:20:24 rédhibitoire. Et l'uniforme, moi je le dis,
02:20:26 je le dis encore une fois,
02:20:28 il y a beaucoup d'avantages pour gommer...
02:20:30 - Ah oui, il ne faut pas faire l'uniforme, vous avez 50, quoi.
02:20:32 - Non, c'est ça, il y a beaucoup d'avantages
02:20:34 pour gommer certaines inégalités
02:20:36 sociales et tout ça. Ça peut même aider
02:20:38 les jeunes, mais on ne réglera pas
02:20:40 tout et certainement pas le problème des
02:20:42 atteintes à la laïcité simplement avec un uniforme.
02:20:44 - Mais bon, voilà, c'est une voie à explorer
02:20:46 et on va le faire pendant deux ans. Vous l'aurez compris,
02:20:48 l'expérimentation est en cours.
02:20:50 Merci à tous les trois de m'avoir rejoint cet après-midi.
02:20:52 - Merci Névi. - On passe la main à Laurence Ferrari.
02:20:54 C'est le début de Punchline. Laurence qui reviendra
02:20:56 sans doute à ce dîner de travail convoqué par
02:20:58 Emmanuel Macron ce soir. Sont conviés
02:21:00 les chefs de groupes de la majorité,
02:21:02 ainsi qu'Elisabeth Borne
02:21:04 et les ministres concernés par
02:21:06 la migration. Il est évidemment question
02:21:08 de parler de cette future commission
02:21:10 mixte-paritaire, comment la mettre en place
02:21:12 et sur quoi peut-elle déboucher de tangible.
02:21:14 C'est tout cela que vous évoquerez avec Laurence.
02:21:16 A tout à l'heure.
02:21:18 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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