Les Vraies Voix avec Priscillia Ludosky, William Thay et Abel Boyi
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-12-27##
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00:00:00 Les vraies voix sud radio 17h19h, Frédéric Brindel.
00:00:05 Très très très heureux de vous retrouver ce soir, les vraies voix, une nouvelle fois,
00:00:11 destinées à vous informer et à vous distraire pendant cette période entre Noël et jour de
00:00:18 l'an et pour certains c'est toujours un peu la fête n'est ce pas William Taye, président du
00:00:22 Syntank le millénaire. Bonsoir William. Bonsoir Frédéric. Bon tout va bien ? Oui tout va bien.
00:00:28 Non mais c'est bien de débattre un petit mercredi de 27 décembre comme ça. Bon et vous allez être
00:00:35 un peu le grand frère là parce qu'on reçoit un nouveau, une nouvelle vraie voix, Abel Boyi,
00:00:41 le président de l'association FR, tous uniques, tous unis, auteur du livre "Qu'est-ce qu'être
00:00:48 français" c'était aux éditions FR. C'est ça Abel ? Tout à fait. Bonsoir. Alors, très détendu,
00:00:53 très détendu, facile, bien, accueil parfait, je me sens comme chez moi déjà. Bon alors et en plus
00:00:58 va falloir combler les amis, je vais vous dire pourquoi, parce que les trois vraies voix,
00:01:01 elles sont trois. Mais pour l'instant Priscila Ludoski qui va venir nous rejoindre dans un
00:01:06 instant a un petit souci de retard, ça peut arriver le retard, on impute aucune pénalité
00:01:11 évidemment mais donc messieurs vous allez devoir bosser pour trois alors que vous êtes que deux
00:01:16 mais bon on va y arriver. Bon 0826 300 300 c'est le numéro de téléphone pour vous les auditeurs
00:01:24 de Sud Radio, nous avons un très beau sommaire, nous sollicitons vos avis, votre point de vue,
00:01:30 notamment 17h30, le grand débat du jour, les familles monoparentales se multiplient,
00:01:36 le féminisme parfois tranchant, minimise le rôle de l'homme, des hommes tuent leurs femmes,
00:01:42 un mot a été créé pour cela, le féminicide. Aussi nous posons de fait la question féminisme,
00:01:48 violence conjugale, tout cela en hashtag, les hommes et les femmes ne sont-ils pas en train de
00:01:55 s'éloigner les uns des autres ? Vaste question mais quelque part, eh bien on a un petit peu tous
00:02:02 réfléchi à cela avant, c'est l'occasion sur cette antenne de Sud Radio pour les vraies voix.
00:02:09 18h40, le Premier ministre affiche son satisfait-ci, la Première Ministre en l'occurrence,
00:02:15 la France a réussi à réduire ses émissions de CO2 de -4,6% grâce notamment aux efforts de
00:02:23 l'industrie. Pas suffisant rétorque certains d'autant que nous restons de mauvais élèves
00:02:29 dans le domaine des transports. Nous y revenons dans le coup de projecteur à 18h40, gaz à effet
00:02:35 de serre -4,6%, les transports, tout cela dans les hashtags, vous pouvez cliquer. Et la question,
00:02:42 avez-vous la possibilité de réduire vos déplacements en voiture thermique ? Parce
00:02:47 que si on veut faire avancer la question sur les transports, il faudra bien qu'on arrête.
00:02:51 Alors est-ce que c'est possible ? Il y a déjà beaucoup de tendance sur le compte
00:02:55 xxtwitter de Sud Radio, vous donnez votre avis. J'en profite pour vous annoncer une bonne nouvelle,
00:03:01 elle est là ! Si vous avez la chaîne Youtube Priscilla Ludovsky, un petit peu de retard comme
00:03:06 ça Priscilla ? Oui, bonsoir. Tout va bien quand même. Oui ça va, ce sera dans le thème de la
00:03:12 voiture thermique du coup. Oui, voilà, mais c'est bien, c'était pour agrémenter tout ça. Je rappelle
00:03:18 que vous êtes gilet jaune de la première heure et présidente de la Ligue Citoyenne et co-autrice
00:03:22 de Gagné, j'ai vu le livre, pour que la politique change vraiment nos vies. C'était aux éditions,
00:03:28 au diable Vauvert. Bon, nos trois vrais voix sont là, vous êtes là les auditeurs de Sud Radio,
00:03:33 jambes à fouilles. Direction le répondeur 0 826 300 300. Réaction notamment, je crois,
00:03:41 à un de nos débats hier. Je venais de Boussins en Haute-Garonne, je n'y avais presque jamais dans
00:03:48 les centres-villes pour une raison simple, c'est que ma voiture y est malvenue. Si on s'arrête deux
00:03:53 heures, en gros ça coûte dans les 7 ou 8 euros, donc ce n'est pas rentable, il vaut mieux aller
00:03:59 dans des magasins en périphérie. Il y a deux exceptions, une fois tous les deux ans, je suis
00:04:04 obligé d'aller chez un ophtalmologiste et éventuellement encore une fois pour des lunettes.
00:04:11 Si vous voulez, les prix intéressants sont hélas compensés par le prix effrayant des parkings.
00:04:17 Bon, si on veut tuer les villes, c'est le bon moyen de le faire. Ça ne concerne pas que les grandes
00:04:22 villes. Une petite ville comme Perpignan, si vous n'êtes pas perpignanais, vous allez à l'hôtel,
00:04:27 une nuit à l'hôtel, ça vous coûtera moins cher que le parking pour votre voiture. Vous allez
00:04:32 payer 50 ou 60 euros l'hôtel et puis vous allez payer dans les 100 à 150 euros le parking.
00:04:39 Alors ça c'est superbe René, merci d'avoir réagi au 0 826 300 300, René de Boussins,
00:04:45 donc parce qu'il nous fait le lien entre le débat d'hier, c'est-à-dire allez-vous encore
00:04:50 faire vos courses dans les centres-villes et le coup de projecteur de tout à l'heure sur nos
00:04:54 voitures thermiques ? Parce que c'est vrai, franchement William Tay, ces histoires de
00:04:59 centres-villes, c'est un peu parce qu'on n'a pas envie de payer les parkings qu'on n'y va pas toujours.
00:05:03 Il y a aussi le fait que les comportements et la consommation a évolué. On parle notamment
00:05:10 des centres-villes désertées dans les villes moyennes, dans les villes de province, et le
00:05:15 fait qu'il fallait revitaliser en fait les centres-villes, c'est-à-dire que vous avez
00:05:18 beaucoup de villes comme Dijon, les villes moyennes, enfin les grandes villes.
00:05:21 Oui mais quand René dit Perpignan, vous Dijon, encore là on est sur des villes assez grandes.
00:05:26 On peut même descendre sur Aubusson, Guéret par exemple.
00:05:29 C'est pour ça que par exemple les différents gouvernements essayent de faire des opérations
00:05:32 de type revitaliser les coeurs de villes ou revitaliser les centres-villes parce qu'en
00:05:36 fait les gens ne veulent plus aller aux centres-villes parce que maintenant vous avez des
00:05:38 centres commerciaux à proximité et vous n'avez pas forcément l'offre de consommation qui
00:05:42 correspond à vos envies et surtout les évolutions de comportement et de transports ne sont pas
00:05:45 exactement les mêmes maintenant qu'il y a 10, 15, 20 ou 30 ans.
00:05:49 Abel, René, notre auditeur le dit, on le fait tous, c'est-à-dire que soit on essaye
00:05:54 de trouver une astuce pour ne pas payer le parking mais au bout d'un moment ça fait
00:05:57 mal quoi, c'est vrai 15 euros deux heures.
00:05:59 Bien entendu, surtout que nous sommes dans une situation où beaucoup de Français dès
00:06:02 le 10 ou le 15 du mois sont déjà négatifs sur leur compte et pour aller dans le sens
00:06:07 de ce qui vient d'être dit, au niveau des changements de comportement, il y a les achats
00:06:10 en ligne aussi qui sont en train de monter en puissance, y compris pour les courses et
00:06:14 les biens de première nécessité.
00:06:15 Donc il y a tout ça à prendre en compte sans compter les personnes aussi qui habitent
00:06:18 sur des territoires qui sont très mal aménagés.
00:06:21 Moi je peux donner l'exemple de là où j'habite sans donner le nom mais j'habite dans un territoire
00:06:25 où il n'y a pas de train, il n'y a pas de commerce, il y a deux bus dans la journée
00:06:28 et si vous n'avez pas de voiture vous êtes assigné à résidence ou mort socialement.
00:06:33 Le terme peut paraître excessif mais c'est le ressenti qu'ont les habitants de là où
00:06:37 j'habite et de beaucoup de villages, de beaucoup de bourgs où certaines personnes sont coincées
00:06:41 tant qu'il n'y a pas de véhicules thermiques parce qu'on sait que le prix des véhicules
00:06:46 écolo c'est encore un petit peu trop cher et hors de portée de porte-monnaie de beaucoup
00:06:49 de Français.
00:06:50 Et là à ce moment-là il y en a toujours un qui sort une blague, c'est où ? C'est
00:06:52 à Châteauroux que vous habitez ? Non, non, un salut aux auditeurs de Châteauroux, c'est
00:06:56 une plaisanterie.
00:06:57 Priscilla, on en reparlera tout à l'heure, 18h40, la voiture thermique, tout ça, parce
00:07:02 que c'est vrai que c'est quand même difficile de s'en passer et là il y a un décalage
00:07:06 avec nos centres-villes.
00:07:07 C'est difficile, même si en banlieue on est quand même mieux lotis qu'ailleurs, ça
00:07:13 peut être aussi compliqué lorsqu'on veut, par exemple si on bosse à Paris ou si on
00:07:16 a des choses à faire à Paris et qu'on veut rester un petit peu plus tard pour x raisons,
00:07:20 on se retrouve coincé parce que les transports ne vont pas au-delà d'un certain horaire.
00:07:23 Il y a aussi la question de la sécurité.
00:07:25 On peut citer la sécurité même s'il y a quand même beaucoup de personnes, des forces
00:07:29 de l'ordre qui patrouillent.
00:07:30 C'est pas peut-être la principale raison, c'est surtout que quand on rentre tard on
00:07:34 n'a pas forcément d'alternative, donc on se retrouve à arriver dans Paris très tôt
00:07:38 et donc à payer le parking pour une journée, ce qui commence à peser quand ça se reproduit
00:07:42 à plusieurs reprises dans la semaine.
00:07:43 Et ça c'est une honte, je l'ai déjà dit sur cette antenne, pardonnez-moi c'est un
00:07:46 peu mon combat personnel, mais vous arrivez, moi j'habite en banlieue, vous arrivez à
00:07:49 hauteur à Paris à porte-maillot, si jamais vous voulez vous garer pour laisser la voiture
00:07:53 et pour faire du transport en commun, si on passe 3h à Paris, ça va faire quoi ? On
00:07:58 va taper les 20 euros.
00:07:59 Et ça c'est lamentable, c'est lamentable.
00:08:01 Donc il y a des gens derrière quand même, il faut le savoir, qui cautionnent tout ça.
00:08:04 Bien, nous continuons au 0826 300 300 avec Adonis, c'est notre auditeur du jour.
00:08:11 Adonis, bonsoir.
00:08:12 Oui, bonsoir les vrais bois.
00:08:15 Vous nous appelez d'où ?
00:08:16 De Bordeaux.
00:08:17 Ah ouais, carrément, d'accord.
00:08:18 Il y a eu pas mal de bordelais cette semaine, je ne sais pas ce qui se passe.
00:08:23 Adonis, vous aimez le cyclisme, on m'a dit non, c'est ça ?
00:08:25 Ah tout à fait, c'est ce que j'ai dit à votre collègue, Aude.
00:08:30 J'ai un écho de retour, je m'entends parler.
00:08:33 Ah, c'est peut-être parce que vous avez laissé brancher la radio, non ?
00:08:37 Non, pas du tout.
00:08:38 Bon, on va essayer de régler ça, ne vous inquiétez pas.
00:08:41 Donc vous aimez le cyclisme, c'est ça ?
00:08:43 Oui, je suis de la génération d'Armand de Las Cuevas.
00:08:47 Oh, vainqueur de la classique, Sans Sébastien.
00:08:49 Alors je dis ça, pardonnez-moi les auditeurs et les vrais vois, mais vous savez que dans
00:08:51 une autre vie, j'étais commentateur du cyclisme.
00:08:54 Donc voilà, un clin d'œil sympa, merci Adonis.
00:08:57 Bon, vous connaissez le principe, les vrais vois, et vous donc, Adonis, nous vous avons
00:09:02 prévenus, la semaine que nous vivons est l'occasion de revivre les beaux moments de
00:09:07 2023, les beaux, les grands, les graves.
00:09:10 Voilà, pour être totalement exhaustif, je vous propose 5 possibilités et Adonis va
00:09:15 choisir celui qui revient à son esprit, c'est parti.
00:09:19 Grève à Hollywood pendant 5 mois, souvenez-vous, d'abord ce sont des milliers de scénaristes
00:09:25 qui cessent leur activité début mai pour réclamer une meilleure rémunération et une
00:09:29 protection face à l'intelligence artificielle.
00:09:31 Ils sont suivis par les acteurs qui craignent de pouvoir être remplacés sans leurs accords
00:09:37 par des avatars numériques.
00:09:38 On sent bien derrière tout cela qu'il y a la crise de, générée possiblement par
00:09:44 l'intelligence artificielle.
00:09:45 Deuxième événement, le 4 avril, la Finlande adhère et devient le 31e pays membre de l'OTAN.
00:09:52 L'adhésion officielle marque l'achèvement d'un parcours de 11 mois entamé après que
00:09:57 la Russie a déclaré la guerre à l'Ukraine.
00:09:59 La sécurité de la Finlande s'en trouve considérablement renforcée et les forces
00:10:03 de l'OTAN se positionnent désormais à la frontière de la Russie.
00:10:06 Troisième événement, le 8 juin, un homme, poignard de 4 très jeunes enfants et 2 adultes
00:10:12 dans un parc d'Anzzi en Haute-Savoie, l'assaillant, un réfugié SDF syrien sans motivation terroriste
00:10:18 selon la procureure, est mis en examen pour tentative d'assassinat.
00:10:21 Quatrième événement, à partir du mois d'avril, l'Inde dépasse la Chine et devient
00:10:27 le pays le plus peuplé du monde.
00:10:29 Soit, tenez-vous bien, 1,43 milliard d'habitants.
00:10:32 L'Inde compte aujourd'hui 1 milliard d'habitants de plus qu'en 1950.
00:10:37 L'ONU prévoit que la Chine, de son côté, repassera sous le milliard d'habitants en
00:10:42 2079.
00:10:43 Et puis le cinquième point, le 12 novembre, le ministère de l'Intérieur a fait état
00:10:48 d'une forte hausse des actes ou propos antisémites en conséquence de la guerre lancée par Israël
00:10:54 au Hamas, auteur des attentats du 7 octobre.
00:10:57 Les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale appellent à manifester et réunissent
00:11:01 plus de 180 000 personnes en France.
00:11:03 Le président de la République soutient mais ne participe pas.
00:11:06 Voilà ces 5 événements.
00:11:08 Alors on y reviendra aussi tout à l'heure à 18h30, les vrais voix choisiront.
00:11:11 Mais là pour l'instant, c'est à vous Adonis de choisir l'un de ces 5 événements.
00:11:15 Réaction, votre avis.
00:11:17 Et qu'est-ce qui vous attire et retient l'attention ?
00:11:20 Alors je vais choisir le cinquième événement, c'est-à-dire le Hamas et Israël.
00:11:30 Donc écoutez, comme dans beaucoup de sujets aujourd'hui, on ne peut pas mettre d'un
00:11:38 côté les méchants et d'un autre côté les gentils.
00:11:42 Aujourd'hui, je trouve que ça penche beaucoup vers un côté, plutôt Israël, ce qui est
00:11:53 normal un petit peu aussi parce que le Hamas, on ne peut pas le nier, c'est quand même
00:11:58 je pense une organisation terroriste.
00:12:03 Et les attentats du 7 octobre ont été au dur, rappelons-le.
00:12:06 Mais vous, vous vous mettez aussi de l'autre côté.
00:12:08 Allez-y.
00:12:09 Parce que je pense qu'à un moment donné, quand on opprime une population, les gens
00:12:19 les plus fous deviennent des terroristes et font des atrocités comme ils ont pu le faire
00:12:30 le 7 octobre.
00:12:32 C'est un peu une escalade de la violence, je réponds à la violence par la violence.
00:12:37 C'est vrai qu'effectivement de ces cinq événements, celui-ci est très fort et vous
00:12:42 avez le choix de choisir en premier.
00:12:43 Les trois autres vrais voies choisiront après.
00:12:46 Mais c'était important que vous le soulignez et surtout que vous mettiez en avant le fait
00:12:51 qu'il y a deux côtés et que dans une situation à deux, une relation à deux, il y a toujours
00:12:56 un point A et un point B qui intervertissent sur le A et le B respectivement.
00:13:00 Adonis, vous restez avec nous tout au long de cette émission.
00:13:03 Les vrais voies se poursuivent jusqu'à 19 heures.
00:13:05 On doit marquer une première respiration et puis on rentre ensuite avec nos vraies
00:13:10 voies dans le vif du sujet.
00:13:11 En quelques clics, les trois mots de l'info également avec l'ami Louis de Kerr-Gorlet
00:13:16 dans un instant.
00:13:17 Allez, restez bien avec nous.
00:13:19 0826 300 300, vous intervenez.
00:13:20 André Bercoff vous souhaite de sublimes, d'intensives et de jouissives fêtes avec
00:13:30 Sud Radio.
00:13:31 Bonne fête avec Sud Radio.
00:13:33 Sud Radio.
00:13:34 Parlons vrai.
00:13:35 Bien sûr.
00:13:36 Les vraies voies Sud Radio, 17h19h, Frédéric Brindel.
00:13:41 Vous en profitez, nous en profitons.
00:13:44 Entre Noël et le jour de lance, toujours un peu spécial.
00:13:46 Ça roule un peu mieux sur les routes.
00:13:48 Écoutez tranquillement Sud Radio.
00:13:50 Les vraies voies sont là.
00:13:51 Ce soir Priscilia Ludovski, Abel Boyi, un petit nouveau, vous allez voir, percutant.
00:13:56 Et puis William Thay, un ancien, un habitué.
00:13:59 Les vraies voies et qui accueille évidemment Louis de Kerr-Gorlet pour les trois mots dans
00:14:03 l'actu.
00:14:04 Les vraies voies Sud Radio.
00:14:07 Bonsoir Louis.
00:14:09 Bonsoir à tous.
00:14:10 Il y en a quelques mots dans l'actu.
00:14:12 Alors vous au sommaire de l'actu, vous avez choisi, je cite, corruption, urgence et trac.
00:14:19 C'est à vous.
00:14:20 Voilà exactement.
00:14:21 Donc on va commencer avec cette nouvelle un peu surprenante dans la lutte contre la
00:14:24 corruption.
00:14:25 Une association de lutte contre le phénomène n'a pas été renouvelée dans son partenariat
00:14:29 avec le gouvernement.
00:14:30 Un cadeau de Noël pour les corrupteurs déplore l'ONG Anticor.
00:14:34 Et puis les urgences qui semblent une fois de plus à bout de souffle.
00:14:38 Comme tous les hivers, les différents services d'urgence sont débordés.
00:14:42 Les temps d'attente peuvent facilement dépasser les 24 heures.
00:14:45 On y revient dans un instant.
00:14:46 Et puis enfin trac avec cette affaire qui agite toute la Haute-Savoie.
00:14:51 Un jeune détenu de 17 ans est recherché dans le département et est introuvable depuis
00:14:55 le soir du réveillon malgré les impressionnants moyens déployés.
00:14:59 Les vraies voix Sud Radio.
00:15:03 Alors je ne trahirai pas nos vraies voix mais tout à l'heure dans le tour de table Priscilla
00:15:08 Ludovsky évoquera ce sujet.
00:15:10 Mais ça sera dans la deuxième heure donc tout de suite c'est les mots dans l'actu.
00:15:13 Vous en parliez, le gouvernement ne va pas a priori renouveler son accord avec l'association
00:15:17 de lutte anti-corruption nommée Anticor.
00:15:20 Oui on a bien dit a priori car le gouvernement n'a pas encore communiqué là-dessus.
00:15:25 Mais disons qu'il n'a pas donné suite aux relances de l'ONG.
00:15:28 L'ONG qui a annoncé hier faire face à un refus implicite du gouvernement.
00:15:33 Sa présidente Élise Van Beneden annonce ne pas être surprise par cette décision
00:15:38 du gouvernement.
00:15:39 Elle évoque comme motif le fait que nos actions contre la corruption agacent profondément
00:15:44 le gouvernement.
00:15:45 Sans cet accord l'ONG peut toujours faire des signalements mais ne peut plus supporter
00:15:49 Parti Civil.
00:15:50 Une démarche fondamentale car elle permet de contourner la décision d'un procureur
00:15:54 dont la carrière dépend du gouvernement, de classer sans suite une affaire politico-financière
00:16:00 sensible ajoute-t-elle.
00:16:01 Sur le réseau social X, l'avocat de l'association parle d'un pied de nez fait à la lutte contre
00:16:06 la corruption et un cadeau de Noël fait aux corrupteurs.
00:16:09 Mais tout ça aurait pu changer dès 2021 car Jean Castex, Premier ministre de l'époque,
00:16:14 était en charge du dossier mais évoquait un manque de transparence dans les méthodes
00:16:18 de l'ONG, ce qui l'empêchait de renouveler l'accord.
00:16:21 Anticor a décidé de contester cette décision devant la justice administrative.
00:16:26 Oui, nous avions quelques réactions d'ailleurs sur le répondeur de Sud Radio sur ces ONG.
00:16:31 C'est un sujet sur lequel c'est promis, nous revenons tout à l'heure à 18h15 avec
00:16:35 Priscilla Ludovski.
00:16:36 Les vacances s'enchaînent et se ressemblent pour les responsables des urgences.
00:16:41 Une fois de plus pendant cette période de fête, les urgences tirent la sonnette d'alarme
00:16:47 Louis.
00:16:48 Effectivement, la seule lettre d'alarme n'est pas tirée par n'importe qui mais
00:16:51 bien par Marc Noiset.
00:16:52 Marc Noiset qui est le président du syndicat Samu Urgences de France.
00:16:57 Il prend l'exemple du CHU de Strasbourg qui était obligé de déployer une unité
00:17:02 sanitaire devant ces urgences pour éviter l'engorgement et les files d'attente de
00:17:07 8h à 10h d'ambulance devant son service.
00:17:10 Mais il cite également le fait que dans le Finistère, trois services d'urgence ont
00:17:14 entré dans un mouvement de grève début décembre.
00:17:17 A Bordeaux, on n'a plus la capacité de décrocher au centre 15.
00:17:20 Et puis dans le Var, c'est un service d'urgence sur deux qui ferme dorénavant la nuit.
00:17:24 Encore décrit celui qui est chef du service d'urgence de Mulhouse.
00:17:28 Cette année, encore une fois, on a la problématique de la conjonction de plusieurs épidémies
00:17:32 avec notamment la grippe qui est en pleine ascension à la partie Est de la France et
00:17:37 une recrudescence du Covid.
00:17:39 Face à cette situation, le gouvernement a tenté de réagir comme il a pu.
00:17:43 Donc face aux tensions en matière de recrutement à l'hôpital public, l'indemnité forfaitaire
00:17:48 pour le travail des dimanches et jours fériés, mais aussi travail de nuit pour une partie
00:17:52 du personnel hospitalier, seront revalorisées au 1er janvier, conformément aux engagements
00:17:57 pris par le gouvernement.
00:17:58 Nos vrais voix, ces histoires d'urgence, c'est un peu la dernière roue du carrosse
00:18:02 à chaque fois à Bellebouy.
00:18:03 Vous savez, il y a une citation de James Freeman Clark qui dit "l'homme politique regarde
00:18:07 à la prochaine élection, l'homme d'État regarde à la prochaine génération".
00:18:10 L'état de l'hôpital qui se retrouve entre guillemets comme un grand mammouth malade
00:18:14 en fait est la résultante de décennies d'économies où on a cru qu'il fallait fermer des lits,
00:18:19 qu'il fallait fermer des services et on se retrouve 20-30 ans plus tard avec un hôpital
00:18:24 qui est malade alors que ce sont les patients malades qui devraient trouver réconfort dans
00:18:27 l'hôpital avec des situations qui sont très difficiles.
00:18:30 Près de là où j'habite aussi, il n'y a pas très longtemps, il y a eu des morts
00:18:33 dans la salle d'attente des urgences.
00:18:35 Donc je comprends très bien ce qui peut être dit et le ras-le-bol que peut avoir toujours
00:18:39 ces populations qui sont éloignées des villes, qui sont les premières à être frappées
00:18:42 par cette énième injustice sociale.
00:18:45 Et Priscillia Ludovsky, si tout le monde veut aller aux urgences, c'est parce qu'en
00:18:47 plus on ne trouve plus des médecins.
00:18:49 Entre ceux qui vont à la retraite et ceux qui désertent pour aller en centre médicaux
00:18:55 souvent pour avoir une meilleure position j'ai envie de dire, c'est compliqué aussi
00:19:01 parce que depuis des années il y a une sorte de démantèlement des services publics en
00:19:05 général et en particulier des services hospitaliers et aussi dans les Outre-mer.
00:19:09 Mayotte et Angoine-Loup c'est assez critique.
00:19:12 Et c'est aussi une des raisons pour laquelle on a beaucoup entendu pendant le mouvement
00:19:18 des Gilets jaunes les revendications liées aux services publics.
00:19:22 Oui, oui, c'était ça aussi.
00:19:23 Parce que les personnes qui se mobilisaient étaient en dehors de l'île de France et
00:19:26 étaient aussi préoccupées par la fermeture d'hôpitaux complets plus que de fermetures
00:19:30 de lits.
00:19:31 Et on peut parler des écoles etc.
00:19:32 Mais je pense qu'il y a un vrai sujet sur les services publics en France.
00:19:35 William Thay, moi je cherche un dermatologue en ce moment, je n'en trouve pas.
00:19:38 Vous trouvez ce qu'il faut ? Non mais c'est vrai, c'est devenu n'importe quoi.
00:19:41 On a l'impression qu'on est en…
00:19:42 Ça dépend où vous êtes situé.
00:19:43 Il y a une inégalité dans l'offre de soins en France.
00:19:46 Mais la situation des urgences résume un peu l'État et les problèmes de la France.
00:19:50 C'est-à-dire que vous avez des dépenses publiques qui sont records.
00:19:52 La France est quand même le pays qui dépense le plus pour sa santé.
00:19:55 On ne peut pas dire qu'il n'y a pas d'argent sur la table.
00:19:56 Contrairement à ce qui est dit.
00:19:58 C'est-à-dire que la France est celui qui dépense le plus avec l'Allemagne des pays
00:20:01 de l'OCDE. On dépense je crois 7000 euros par habitant et ça regroupe à peu près
00:20:05 15% de notre PIB.
00:20:06 C'est-à-dire que si vous prenez l'ensemble des États et l'ensemble des points de dépense,
00:20:09 la France aujourd'hui est celle qui dépense le plus, qui rembourse le plus et celle qui
00:20:13 permet notamment aux personnes de dépenser le moins.
00:20:15 Donc nous sommes tentés de rajouter après plus le terme "mal" qui dépense le plus
00:20:19 mal donc.
00:20:20 Je pense que c'est ça le problème, c'est qu'on dépense aujourd'hui très mal.
00:20:22 C'est-à-dire que quand vous regardez les dépenses aujourd'hui de santé, comment
00:20:24 ça se fait qu'en déposant autant que l'Allemagne par habitant pour les dépenses de santé,
00:20:28 on a aujourd'hui moins de lits d'hôpitaux, le personnel soignant est quand même moins
00:20:31 bien rémunéré et aujourd'hui on a l'impression d'être moins bien soigné.
00:20:33 Je pense qu'on a tout.
00:20:34 Un problème c'est qu'on ne veut pas organiser l'offre de soins, c'est-à-dire qu'on devrait
00:20:37 réorganiser l'offre de soins pour le faire en à peu près en trois étapes.
00:20:40 La première étape c'est l'offre de proximité qui est à peu près le médecin généraliste.
00:20:43 Mais est-ce que les médecins généralistes sont bien répartis sur le territoire ?
00:20:46 Mais il en faut suffisamment.
00:20:47 Avec le neurosclosus qu'on a mis en place pendant 30 à 40 ans, on n'a pas mis ça en
00:20:50 place.
00:20:51 Le deuxième point, le deuxième étage c'est l'hôpital.
00:20:52 Est-ce que l'hôpital doit être le premier lieu ou le lieu en dernier ressort ?
00:20:56 Et ensuite après il y a un point, c'est ce qu'on ne doit pas organiser géographiquement
00:21:00 pour faire en sorte que les villes soient interconnectées les unes des autres, notamment avec les nouveaux
00:21:04 transports en commun, les voitures électriques et les voitures autonomes.
00:21:06 Oui, parce que pour l'instant le troisième étage c'est le cimetière.
00:21:08 Oui je sais c'est facile mais enfin ça ressemble quand même un petit peu.
00:21:11 Allez, cher Louis de Kergorlay, on termine avec cette histoire d'évasion et non pas
00:21:15 à Vincennes mais bien en Haute-Savoie.
00:21:17 C'est tous les jours finalement.
00:21:19 Un détenu de 17 ans est introuvable depuis le 24 décembre dernier.
00:21:22 Oui tout à fait.
00:21:23 Un jeune visé par une information judiciaire pour vol avec armes commis le 8 décembre
00:21:30 dernier à Salanches, donc en Haute-Savoie.
00:21:31 Le jeune homme était incarcéré au sein du quartier des Mineurs de la maison d'arrêt
00:21:34 de Bonneville et vers 15h, donc dimanche dernier, le jeune détenu profite d'une extraction
00:21:40 médicale pour s'évader alors qu'il était sous la garde de surveillants pénitentiaires
00:21:44 a précisé la procureure d'Annecy.
00:21:46 Le jeune homme a été conduit dans un centre hospitalier pour une suspicion de fracture.
00:21:51 Il se plaignait d'une douleur au poignet après une bagarre.
00:21:53 Mais au moment de repartir et de remonter dans le véhicule censé le ramener en prison,
00:21:57 le détenu a pris la fuite en courant alors qu'il a encore un poignet menotté.
00:22:02 Un appel à témoins a donc été lancé.
00:22:04 Et puis un hélicoptère, une brigade cynophile, c'est-à-dire de chiens et un drone thermique
00:22:09 ont même été déployés et placent désormais, dès aujourd'hui, à des investigations judiciaires
00:22:14 pour tenter de trouver l'éventuel point de chute du mineur.
00:22:17 Ça me donne l'idée d'un film, ça s'appellerait "La grande évasion".
00:22:20 Ça peut peut-être marcher, je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:22:23 Mais autant de moyens, c'est assez impressionnant.
00:22:24 Merci Louis de Kergorley.
00:22:26 Dans un instant, c'est votre grand débat les auditeurs de Sud Radio à 17h30.
00:22:31 Ça arrive.
00:22:32 #féminisme #violenceconjugale.
00:22:35 Ça c'est dans l'actualité et d'où la question que nous vous proposons.
00:22:37 Les hommes et les femmes ne sont-ils pas en train de s'éloigner les uns des autres ?
00:22:41 Nous aurons une spécialiste qui sera avec nous, spécialiste de la thérapie de couple notamment.
00:22:48 Elle nous attend, les vrais voix sont là.
00:22:51 Vous aussi les auditeurs de Sud Radio, vous pouvez participer à la petite consultation sur le compte XTwitter.
00:22:57 Vous répondez à cette question.
00:22:59 Pour l'instant, la tendance, oui on a tendance à s'éloigner.
00:23:02 Mais je vais vous donner les chiffres.
00:23:03 Allez-y, continuez, à tout de suite.
00:23:05 Sud Radio, parlons.
00:23:07 Sud Radio, parlons.
00:23:10 Prendre.
00:23:10 Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Frédéric Brindel.
00:23:16 Les vraies voix sont avec vous les auditeurs de Sud Radio.
00:23:19 Vous pouvez les interpeller, évoquer avec eux les sujets que nous vous proposons.
00:23:24 Ce soir, un petit nouveau, nous le resaluons à Bel Boyi, le président de l'association FR,
00:23:29 tous uniques, tous unis et auteur du livre "Qu'est-ce qu'être français ?"
00:23:34 William T, un habitué, le président du Syntank le Millénaire.
00:23:38 C'est un sacré boulot que vous faites tous ensemble, le Millénaire.
00:23:41 Et puis Priscillia Ludovsky, gilet jaune de la première heure.
00:23:45 On le gardera à chaque fois ça.
00:23:48 Cinq ans, on y retourne.
00:23:49 Ça marche bien.
00:23:50 Moi je serais là "Eh bien bonjour Priscillia, elle était gilet jaune de la première heure".
00:23:56 Présidente de la Ligue Citoyenne et co-autrice de "Gagner pour que la politique change vraiment nos vies".
00:24:02 C'était aux éditions "Diable Vauvert".
00:24:04 Merci à tous les trois d'être parmi nous.
00:24:06 Nous y allons, le grand débat du jour.
00:24:08 Les vraies voix sud-radio, le grand débat du jour.
00:24:12 Sommes-nous encore faits pour vivre ensemble ?
00:24:15 Hommes, femmes, sommes-nous encore compatibles ?
00:24:19 Les divorces, les violences conjugales, les méthodes de procréation, les genres, les sexualités,
00:24:24 tout converge vers une séparation de l'homme et de la femme.
00:24:28 Je t'aime moins non plus ?
00:24:29 Non, c'est beaucoup plus violent que ça.
00:24:31 #féminisme #violenceconjugale
00:24:34 Les hommes et les femmes ne sont-ils pas en train de s'éloigner les uns des autres ?
00:24:38 C'est ce sur quoi nous vous proposons de réagir.
00:24:43 Lex compte Twitter de Sud Radio, pour l'instant large tendance pour dire que oui, effectivement,
00:24:50 nous nous éloignons les uns des autres.
00:24:52 Les vraies voix, avant de vous laisser la parole, je vais accueillir Alexandra Ventimbella,
00:24:58 qui est donc notre grande témoin, sexologue clinicienne, thérapeute de couple et sophrologue.
00:25:04 Bonsoir Alexandra.
00:25:06 Bonsoir.
00:25:07 On voulait absolument vous avoir, parce que bien sûr, avec nos vraies voix,
00:25:11 on va évoquer l'aspect sociétal, mais vous, vous êtes dans l'intime.
00:25:16 Est-ce que, moi par exemple, j'ai un certain âge et je suis déjà parent de divorcés,
00:25:22 et mes grands-parents aussi avaient divorcés, donc ça ne date pas d'aujourd'hui,
00:25:25 mais on a quand même l'impression, par exemple, que les familles monoparentales, ça se multiplie ?
00:25:33 Alors oui, c'est vrai que dans les chiffres, on a quand même beaucoup de personnes séparées,
00:25:39 de personnes célibataires également, qui n'ont même pas été en couple avant de se séparer,
00:25:44 on va dire de couple durable.
00:25:46 Alors c'est vrai que moi, comme je suis thérapeute de couple,
00:25:49 je vais plutôt voir des personnes qui sont encore ensemble.
00:25:53 Oui, et on espère, et là ça dépend un peu de vous aussi quand même,
00:25:56 c'est qu'ils le resteront, mais ce n'est pas aussi simple que ça justement.
00:26:00 C'est tout le challenge justement.
00:26:02 Quand ils viennent voir un thérapeute ou une thérapeute,
00:26:06 c'est souvent qu'ils sont au bord de la séparation.
00:26:09 Donc parfois, c'est déjà trop tard.
00:26:11 Est-ce que ces séparations ont évolué au fil des années ?
00:26:15 Est-ce que celles d'aujourd'hui répondent à cette incompatibilité
00:26:20 qu'on essayait de présenter là sur ce sujet qui est le nôtre aujourd'hui ?
00:26:24 Alors, je pense que ce que j'entends moi, en tout cas des personnes qui viennent me consulter,
00:26:32 alors beaucoup viennent pour des problématiques d'ordre sexologique,
00:26:37 puisque je suis sexologue,
00:26:39 mais souvent la difficulté qu'ils peuvent rencontrer autour de ce sujet de l'intime
00:26:46 est en réalité beaucoup plus globale dans leur relation.
00:26:51 C'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'autres sujets qui viennent impacter cet aspect-là de la relation couple.
00:26:59 Donc, les autres aspects, il y a forcément le travail, le partage des tâches, l'éducation des enfants.
00:27:08 Et effectivement, je pense que dans nos sociétés où il y a de plus en plus de femmes qui travaillent,
00:27:16 comparativement à avant, on va dire,
00:27:19 il y a des sujets où les gens cherchent la manière de se répartir les tâches, les rôles.
00:27:29 Et donc tout ça, effectivement, ça fait partie des sujets de discussion lorsqu'ils viennent en séance.
00:27:34 Bon, alors on va revenir évidemment avec vous sur ces détails,
00:27:37 mais avec les vrais voix notamment, je voudrais juste vous donner ce premier chiffre
00:27:42 qui tombe la Consultace X sur radio.
00:27:46 Les hommes et les femmes ne sont-ils pas en train de s'éloigner les uns les autres ?
00:27:50 Pour l'instant, vous dites oui, tenez-vous bien, à 80%.
00:27:55 Vous le ressentez, ça, Abel Boyi, par exemple ?
00:27:58 À titre personnel, je ne parlerai pas de séparation ni d'éloignement, mais de redéfinition.
00:28:04 Il y a une redéfinition du rapport entre l'homme et la femme,
00:28:08 redéfinition par l'ère du temps qui veut que dans les sociétés occidentales dans lesquelles nous vivons,
00:28:13 le socle familial n'est plus autant un pilier de la société comme ça pouvait l'être avant.
00:28:18 Il y a le rapport à la performance aussi, tout à l'heure, Madame parlait justement de l'intime.
00:28:24 Je pense que la prolifération aussi de tout ce qui va être hypersexualisation dans la société.
00:28:29 Oui, notamment nos petits jeunes qui sont confrontés à ça,
00:28:32 ils arrivent et ils imaginent qu'il faut être comme Rocco Cifredi ou comme moi, par exemple.
00:28:36 Non, je plaisante, oui, allez-y, continuez.
00:28:38 C'est mon cœur de travail, mais c'est vrai qu'il y a cette question de la performance.
00:28:42 Et souvent quand on parle de performance, du côté des hommes, il y a toujours une vision égoïste de la performance.
00:28:47 C'est comment vais-je pouvoir satisfaire une femme sans d'abord poser la question à qu'est-ce que la femme souhaite pour être satisfaite.
00:28:54 Il y a cette dichotomie, cet éloignement.
00:28:57 Et puis, bien entendu, le troisième point, c'est le mouvement #MeToo, la libération de la parole des femmes,
00:29:02 qui est à la fois une bonne chose, mais qui, pour moi, je travaille beaucoup sur le sujet des violences faites aux femmes aussi,
00:29:07 et loin d'avoir tout réglé, parce qu'il y a encore beaucoup de personnes qui malheureusement subissent des violences sans compter.
00:29:13 Le sujet de la pédocriminalité intrafamiliale aussi, qui est malheureusement un sport national.
00:29:18 Donc voilà, c'est toute une redéfinition dans laquelle nous sommes, qui trouble la société.
00:29:23 Ça constitue un grand point chez beaucoup d'hommes, chez beaucoup de femmes.
00:29:26 Mais je pense que c'est quand même un moment par lequel il faut passer pour, je l'espère,
00:29:30 arriver à une relation plus équilibrée entre l'homme et la femme.
00:29:33 Vous avez tracé un portrait et un tableau complet. Revenons sur peut-être le premier point que vous avez évoqué.
00:29:39 C'est vrai qu'au départ, nous sommes dans ce qu'on peut appeler une société patriarcale.
00:29:43 En tout cas, c'est ce qui est dénoncé par les féministes.
00:29:45 Écoutez la définition proposée par ce professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris-la-Sorbonne,
00:29:51 Yvan Jablonka, sur le patriarcat.
00:29:54 Le patriarcat, c'est une structure de pensée qui confond le masculin et l'universel.
00:29:59 C'est-à-dire, pour le dire autrement, beaucoup d'hommes considèrent qu'ils représentent tout le spectre de l'aventure humaine,
00:30:07 que ce soit dans leurs pensées, leurs sentiments, leurs engagements.
00:30:11 Et il m'a paru important de dire que le masculin n'incarne pas toute l'aventure humaine,
00:30:18 mais le masculin n'incarne qu'une culture, un genre ou un point de vue.
00:30:24 Priscilla Ludovsky, vrai, c'est quoi cette société patriarcale ? Vous la sentez telle qu'elle ou pas ?
00:30:31 Oui, je pense qu'évidemment ça a évolué, et grâce à des militantes qui, depuis de nombreuses années,
00:30:40 luttent pour les droits des femmes.
00:30:43 Mais je pense qu'on arrive à un stade où il y a toute cette incompréhension, parfois des deux côtés aussi,
00:30:48 et pour moi, je pense que sur beaucoup de sujets, on a la transition, la croisée, de repenser les choses.
00:30:54 Où suis-je vraiment ? C'est un peu la question.
00:30:56 Exactement, où je me situe, comment je fais pour...
00:30:58 Déjà, comment je me documente, comment je comprends ce qui est en train de se passer,
00:31:01 qu'est-ce qu'il y a à ma disposition pour que je comprenne ce qui se passe, où je me situe.
00:31:04 Culturellement, est-ce que c'est en phase avec ce que moi j'ai connu ?
00:31:07 Et je pense que tout ce questionnement-là, alors ça aide parce que c'est important de se questionner,
00:31:12 mais je pense que c'est difficile de trouver son chemin.
00:31:14 Tout à l'heure, on parlait de séparation et je pense qu'on a comme ça des...
00:31:18 ce qu'on a appelé des valeurs qui ne sont pas forcément des valeurs,
00:31:20 mais qui sont des codes qui ont été institués à un instant T de l'histoire,
00:31:23 comme le fait de vivre absolument ensemble quand on est en couple,
00:31:25 ce qui, en réalité, n'est pas forcément une obligation.
00:31:28 Et rien que le fait de remettre ça en question, de dire est-ce que vraiment,
00:31:31 quand on est en couple, on doit habiter ensemble ? Est-ce que c'est important ? Pourquoi ?
00:31:34 Dans quel type d'espace ? Et qu'est-ce qui fait que quand on est dans un espace très exiguë,
00:31:38 du coup, on se retrouve à se taper dessus ?
00:31:40 Enfin voilà, il y a tout un tas de choses qu'on a le droit de remettre en question,
00:31:43 c'est comment on le fait, avec qui on le fait, dans quelle sphère on le fait,
00:31:45 à partir de quel âge aussi, la question de l'éducation est importante, je trouve,
00:31:48 aussi, autant dans la sphère familiale que par les programmes dispensés par l'éducation nationale.
00:31:53 Évidemment, je ne veux pas me substituer à mon excellente collègue Brigitte Laet,
00:31:57 tous les jours sur Sud Radio, de 14 à 16 heures,
00:32:01 mais nous avons la chance d'avoir Alexandra Vatimbella avec nous, qui est sexologue.
00:32:06 On vient d'expliquer certains changements, Alexandra,
00:32:09 est-ce que dans l'intime, est-ce que dans la sexualité du couple,
00:32:13 on sent finalement, peut-être, je dirais, un petit peu d'inquiétude chez les hommes,
00:32:19 si on essaye de tirer les tendances, là,
00:32:22 et puis un peu d'incompréhension chez les femmes ?
00:32:27 Oui, alors, en fait, l'histoire de la performance,
00:32:32 elle vaut aussi bien pour les hommes que pour les femmes.
00:32:36 Oui, alors, peut-être que c'est plus récent, ça, effectivement, par rapport à avant,
00:32:42 mais la plupart des personnes qui viennent me consulter,
00:32:46 viennent d'ailleurs souvent dans un premier temps seules,
00:32:51 parce qu'ils ont l'impression de ne pas être à la hauteur de ce que leur partenaire voudrait,
00:32:57 ou ce dont leur partenaire aurait besoin,
00:33:00 et ça, que ce soit des hommes ou des femmes.
00:33:02 Alors, pas forcément sur les mêmes sujets,
00:33:06 mais ce que je remarque quand même beaucoup,
00:33:08 c'est que cette histoire du devoir conjugal existe toujours.
00:33:11 Oui, oui, dans "devoir conjugal", il y a "devoir", c'est ça qui fait bizarre, quand même.
00:33:16 Voilà, et alors ça, c'est sûr que c'est plus pour les femmes.
00:33:20 Mais il y a quand même cette histoire de performance derrière, finalement.
00:33:23 Je ne suis pas à la hauteur de ce qu'on attend de moi,
00:33:25 et de ce qu'on attend d'une femme dans une relation hétérosexuelle.
00:33:28 Et concernant ce que disait Abel, le fait d'avoir, pour ces nouvelles générations,
00:33:32 grandi avec, on va dire, un afflux d'images pornographiques,
00:33:36 est-ce que ça, ça a aussi brouillé les données ?
00:33:39 Ça peut, effectivement.
00:33:42 Ça peut laisser la place à certaines représentations
00:33:46 autour de ce que serait une sexualité performante
00:33:50 lorsqu'on est un homme vis-à-vis d'une femme, effectivement.
00:33:54 Mais même, du coup, dans l'autre sens,
00:33:56 c'est-à-dire que les femmes peuvent en fait avoir l'impression
00:34:00 qu'elles doivent faire certaines pratiques
00:34:02 ou avoir certains comportements pour rentrer dans les codes.
00:34:05 Donc c'est vrai que ça, ça influence ce que j'entends, effectivement.
00:34:11 Enfin, on va dire que ce sont des sujets qui viennent en séance, bien sûr.
00:34:17 Et aussi avec les addictions autour de la pornographie,
00:34:21 qui concernent plus particulièrement les hommes.
00:34:24 Oui, voilà, c'est ça.
00:34:26 C'est-à-dire qu'on va éventuellement,
00:34:28 enfin aussi dans ce débat, parler des violences conjugales.
00:34:31 Nous en avons parlé, souvent ça se fait sous emprise de l'alcool.
00:34:34 On peut dire que l'alcool est une addiction.
00:34:36 Là aussi, il y a ce problème d'addiction.
00:34:39 Je voudrais avec vous, William Tay, évoquer ce que nous disions tout à l'heure,
00:34:44 c'est-à-dire le travail qui a pris une part énorme dans la société.
00:34:50 Ces temps que nous avons à nous, finalement, qui sont de plus en plus courts,
00:34:55 mais ça concerne dans le couple aussi bien l'homme que la femme, puisque les deux travaillent.
00:35:00 Oui, vous posez bien le sujet, parce qu'à l'époque,
00:35:02 en fait, est-ce que les hommes et les femmes se séparent ?
00:35:05 C'est surtout une question générationnelle.
00:35:07 Je pense que si vous posez la question à des personnes qui ont plus de 60 ans, 70 ans, 80 ans,
00:35:11 elles ne vous donneront pas la même réponse que quelqu'un qui en a 20 ou 30.
00:35:13 Donc il y a une première partie, c'est générationnel.
00:35:15 Il y a une autre partie aussi, c'est que la vision du monde
00:35:17 est à peu près équivalente pour 80, 85 % des Français dans les années 60, 70.
00:35:22 Actuellement, on n'a pas la même vision du monde,
00:35:24 que ce soit vous, Abel, ou Priscilla, et moi, ou même Madame, entre nous.
00:35:28 C'est-à-dire qu'on n'a pas forcément la même idéale de qu'est-ce que c'est qu'une relation de couple,
00:35:32 qu'est-ce que c'est qu'une relation à deux, et qu'est-ce que doit être une relation à plusieurs.
00:35:35 Et à partir de là, à partir du moment où vous êtes sur une phase qui est plutôt libérale,
00:35:38 c'est-à-dire d'augmentation des droits individuels,
00:35:40 aussi bien des hommes que ceux de la femme, avec les mouvements qui ont été cités,
00:35:43 #MeToo, libéralisation de la femme, Mai 68, etc.,
00:35:46 vous avez chacune des personnes qui veut vivre à sa manière.
00:35:49 Surtout qu'en plus, le monde est désormais ouvert avec les nouvelles technologies de l'information,
00:35:52 de la communication, les réseaux sociaux, Instagram, etc.
00:35:55 Donc maintenant, chacun veut vivre comment il le souhaite.
00:35:57 Et quand on veut vivre comment il le souhaite, et comme chacun a très peu de temps disponible,
00:36:00 aujourd'hui, le bien que nous avons le plus précieux, ce n'est pas l'argent,
00:36:02 c'est surtout le temps.
00:36:04 Aujourd'hui, vous devez consacrer sur comment vous devez répartir, aujourd'hui, votre temps libre.
00:36:09 Est-ce que votre temps libre, vous décidez de le vivre à deux,
00:36:11 c'est difficile si par cas vous ne partagez pas forcément les mêmes idées
00:36:15 que ceux de ceux qui doivent faire ou pas.
00:36:17 Et la notion d'effort, notamment, sur le fait de partager, comme l'a rappelé Madame,
00:36:21 les tâches quotidiennes, le fait de devoir correspondre à l'idéal que l'autre partage
00:36:25 et que vous, vous ne partagez pas, fait que vous devez faire de plus en plus de sacrifices.
00:36:28 Est-ce qu'aujourd'hui, vous êtes prêts à faire des sacrifices,
00:36:30 alors que dans l'époque post-Covid, on voit notamment que le désir de se recentrer sur soi,
00:36:34 la quête de temps, est beaucoup plus importante.
00:36:36 - Aussi, la question du Covid.
00:36:39 Avec le temps, tout s'en va, bien sûr.
00:36:41 Là, on ressort la chanson, évidemment, de Léo Ferré.
00:36:44 0826 300 300.
00:36:46 Adonis, notre auditeur du jour, direction Bordeaux.
00:36:49 Adonis, la tendance, on l'a vu dans la consultation, c'est oui,
00:36:52 les femmes et les hommes ont tendance à s'éloigner les uns des autres.
00:36:56 Vous êtes plutôt dans cette optique ou dans l'autre, vous ?
00:36:59 - Ah ben, force de constater qu'effectivement, ça en prend la tournure.
00:37:06 Mais il y a sûrement des explications à ça.
00:37:10 - Vous en avez une, par exemple, vous ?
00:37:13 - Alors, il y a tellement de raisons qui peuvent justement amener à ce que les hommes et les femmes s'éloignent.
00:37:24 Déjà, on a toujours peur aujourd'hui de parler à une femme, à une fille,
00:37:33 parce qu'on ne sait pas comment ça peut être interprété.
00:37:36 - Je vous vois venir, la fameuse drague, ça c'est vrai.
00:37:39 Pour tous ceux qui ont été dragueurs, ça vous concerne peut-être, Adonis ?
00:37:42 - Non, pas du tout.
00:37:44 - Moi, j'ai été un vrai dragueur, mais c'est vrai que je ne drague plus.
00:37:49 Déjà parce que je suis trop vieux.
00:37:51 - Alors, moi, pas parce que je suis trop vieux,
00:37:56 mais parce que tout simplement, je suis marié depuis 30 ans.
00:38:00 - Ah oui, moi aussi, c'est vrai, pardon, excusez-moi.
00:38:03 Tricilia me regarde avec les gros yeux.
00:38:06 - Déjà, ça commence par là.
00:38:10 - Après, il y a des efforts.
00:38:18 - Des adaptations.
00:38:21 - Ce qu'on appelait des concessions.
00:38:24 Il faut que ça soit dans les deux sens, l'homme et la femme, dans le couple.
00:38:31 Il faut que chacun mette du sien,
00:38:34 qu'il y ait un partage, que ça ne soit pas toujours le même,
00:38:39 qu'ils fassent le boucher, l'autre le vaut.
00:38:42 - Oui, voilà, c'est ça.
00:38:44 C'est une image qui vaut ce qu'elle vaut, mais effectivement, Adonis.
00:38:47 Alors, on arrive effectivement à ces, vous avez parlé tout à l'heure de Me Too,
00:38:52 à ces façons d'être, finalement, qui changent un petit peu.
00:38:56 Et, est-ce heureux ou pas, ce n'est pas à moi de le juger.
00:38:59 En tout cas, il y a beaucoup d'avancées.
00:39:01 - Écoutez cette féministe qui intervient, comme beaucoup de féministes,
00:39:05 avec beaucoup de véhémence, notamment sur l'affaire de Pardieu.
00:39:08 Écoutez ce propos de la journaliste essayiste Lauren Bastide,
00:39:12 en question le déséquilibre homme-agresseur, femme-agressée face à la justice.
00:39:17 - Je trouve que c'est extraordinaire que dans cette conversation
00:39:20 qu'on est supposé avoir, finalement,
00:39:22 on demande aux victimes de raconter en boucle ce qu'elles ont subi.
00:39:25 Pendant que les violeurs peuvent s'abriter derrière leurs avocats,
00:39:28 parler par communiqué, et attendre un procès qui n'arrivera jamais.
00:39:33 Parce qu'ils ne seront pas jugés.
00:39:35 Parce que les hommes puissants et riches ne sont pas jugés.
00:39:37 Les hommes puissants et riches attaquent leurs victimes en diffamation.
00:39:41 Et généralement, obtiennent d'ailleurs réparation.
00:39:43 - Il est là le contexte dans lequel nous sommes,
00:39:45 c'est-à-dire que les femmes ont l'impression d'être agressées
00:39:48 et de ne pas pouvoir se défendre,
00:39:50 les hommes ont l'impression d'être agresseurs,
00:39:52 et il se passe des choses comme ça.
00:39:54 Un mot sur l'affaire de Pardieu, Priscilla Ludovki,
00:39:57 il est clair qu'il y a un débat.
00:40:00 Est-ce que l'homme doit quand même conserver sa présomption d'innocence,
00:40:04 quel que soit son statut ?
00:40:06 Ou est-ce que lorsqu'il y a un doute, il faut tout de suite enrayer ?
00:40:09 Parce que de fait, la femme est en situation de faiblesse.
00:40:12 - Je suis assez d'accord avec ce que dit Lorraine,
00:40:14 parce qu'effectivement, il n'y a pas le même pouvoir d'agir d'un côté et de l'autre.
00:40:19 Et effectivement, que ce soit Gérard Dupardieu ou une personne de son statut,
00:40:24 évidemment que tout le réseau qui se met en place,
00:40:27 que ce soit un réseau d'amis, de collègues, peu importe,
00:40:31 c'est un réseau qui est important, qui pèse dans le débat public.
00:40:34 Et ce n'est clairement pas les moyens qu'ont les victimes en face,
00:40:38 les personnes qui accusent Gérard Dupardieu.
00:40:40 Et d'ailleurs, d'autres personnes élèvent la voix en disant notamment
00:40:43 que dans le milieu, ça se fait, que ça devrait être dénoncé plus souvent,
00:40:46 et certainement que certaines ne l'ont pas fait avant
00:40:48 parce qu'elles sont menacées dans leur carrière.
00:40:50 Mais il y a aussi la notion de sacrifice ou de performance
00:40:53 qu'on évoquait tout à l'heure, mais qui n'est pas liée au sujet du sexe.
00:40:56 Et encore, pour avoir un rôle, pour avoir une place dans une émission ou autre.
00:41:02 Je pense que ce que dit Lorraine, c'est quand elle dit
00:41:05 "les hommes puissants ne sont pas jugés",
00:41:07 alors il y en a qui vont en justice et qui sont condamnés,
00:41:10 mais c'est quoi cette condamnation ? Quel est le poids de cette condamnation ?
00:41:13 - Ce n'est pas totalement vrai aujourd'hui.
00:41:15 - Il y a des condamnations, mais je pense qu'elle veut dire
00:41:17 le poids face à la victime ou aux victimes,
00:41:21 les moyens d'embaucher un avocat,
00:41:23 tout ce qui se met en place pour une personne qui a les moyens,
00:41:26 mais pas forcément sur ce sujet-là, ça peut même être sur un sujet différent.
00:41:29 - William, vous répondes précisément.
00:41:31 - Oui, moi je suis d'accord avec ce que vous dites,
00:41:33 mais je trouve que les propos tenus par Madame sont excessifs et caricaturaux
00:41:36 et participent au fait d'éloigner les hommes et les femmes.
00:41:38 Et je vais expliquer pourquoi, parce que lorsqu'elle dit
00:41:40 "quelqu'un est puissant n'est pas jugé", c'est pas vrai.
00:41:42 Tout ça, c'est complètement faux.
00:41:44 Si aujourd'hui une femme essaie de porter une attaque en justice
00:41:47 contre un Depardieu, un Emmanuel Macron ou n'importe qui,
00:41:50 je ne dis pas qu'Emmanuel Macron, mais n'importe quel type puissant,
00:41:52 forcément les médias vont saisir de cette affaire.
00:41:54 Ça va se passer comme ça, les médias vont saisir de cette affaire.
00:41:56 Il y aura un article, il y aura une présomption de culpabilité
00:41:58 sur l'homme puissant, aujourd'hui, c'est le premier point.
00:42:01 Le deuxième point, c'est que si par cas vous avez ce premier paramètre
00:42:04 qui est pris en compte, vous avez forcément un avocat qui va se dire
00:42:06 "il y a de l'argent à tirer", donc il va proposer service bénévolement
00:42:09 à la personne qui est préjugée victime.
00:42:11 Et donc du coup, vous avez toute une machine qui se met en place
00:42:14 pour, ça permet de libérer la parole de la femme,
00:42:16 donc ça permet aux femmes qui sont véritablement victimes,
00:42:18 aujourd'hui, de porter justice.
00:42:19 Mais ce serait faux de dire que les hommes puissants ne sont pas victimes.
00:42:23 Si aujourd'hui vous avez un nombre d'acteurs avec l'affaire #MeToo
00:42:26 qui ont été mis en cause et qui ont été, après, innocentés,
00:42:29 à juste titre, et bien vous avez quand même des carrières qui ont été brisées.
00:42:32 C'est quand même un paramètre qui faut prendre en compte.
00:42:34 - Mais à travers, je vous interromps parce que le temps tourne,
00:42:37 c'est frustrant parce qu'on aurait plein de choses à se dire,
00:42:40 c'est vrai que dans cette situation, on le voit bien,
00:42:42 de fait, on se dit "bon, l'homme est forcément coupable
00:42:45 et la femme est forcément victime".
00:42:47 Ce qui est dans la majeure partie des cas,
00:42:50 puisque c'est le cas qui fait la situation et donc le procès.
00:42:53 Le cas, mais n'oublions pas que ça ne peut être forcément pas obligatoire
00:42:58 parce qu'il peut y avoir de la manipulation aussi.
00:43:00 Abel, en 20 secondes, oui.
00:43:02 - De toute façon, remettre en cause le principe de la présomption d'innocence,
00:43:05 c'est remettre en cause l'état de droit, d'accord ?
00:43:07 Maintenant, il faut avoir beaucoup de nuances dans ça,
00:43:09 parce qu'il y a beaucoup de victimes qui sont victimes d'agressions sexuelles
00:43:12 qui ne portent jamais plainte parce qu'elles ont peur.
00:43:14 Et je pense que ce qu'a voulu dire la dame au travers de l'audio
00:43:18 que nous venons d'entendre, même si le propos peut paraître outrancier,
00:43:21 c'est que la victime a peur, elle a peur déjà,
00:43:24 lorsque son bourreau n'est pas puissant,
00:43:26 et je pense que cette peur est amplifiée avec...
00:43:29 Voilà, lorsque le bourreau... On a parlé de Gérard Depardieu,
00:43:31 bien entendu, on ne sait pas si c'est vrai ou pas,
00:43:33 mais on peut parler d'autres personnes.
00:43:34 Il y a eu Hervé Weinstein, qui était le grand mania producteur de Hollywood,
00:43:37 qui était tombé, donc ce n'est pas forcément évident d'attaquer une personne médiatique.
00:43:41 Les vraies voix, merci, vraiment, c'était passionnant,
00:43:43 je le savais, 80%, on ne peut pas...
00:43:45 Est-ce que je peux ajouter quelque chose ?
00:43:46 Alexandra Van Timbella, justement, je voulais vous remercier pour votre expertise.
00:43:50 Si en 15 secondes, vous pouvez nous donner une conclusion, vous êtes fabuleuse.
00:43:53 Alors, la conclusion, peut-être pas, mais quand même rappeler que les viols,
00:43:58 les tentatives de viol et les violences sexuelles se font aussi au sein du couple.
00:44:02 45% des violences conjugales, enfin, les tentatives de viol et viol se font au sein du couple.
00:44:10 Donc, voilà, juste pour rappeler.
00:44:12 Ça aussi, et c'est d'autant plus difficile de statuer pour la justice dans ces cas-là,
00:44:16 puisqu'on est dans l'intime.
00:44:17 Vraiment, merci de votre éclairage, bravo les vraies voix sur ce sujet.
00:44:20 On en refera un, le même thème, je reposerai la même question, peut-être,
00:44:23 parce que c'est vrai que c'est au cœur de notre vie.
00:44:26 On a pris un petit peu de retard, on se dépêche, dans un instant,
00:44:28 nous jouons, attention, petit quiz pour se détendre, quiz musical, à tout de suite.
00:44:33 C'est le moment de s'amuser.
00:44:51 Alors, vous le savez, le qui-c'est-qui qui l'a dit des amis Cécile Doménibus et Philippe David,
00:44:56 on l'a changé un peu, c'est qui c'est qui qui l'a chanté.
00:44:59 Et pour ces vacances, je vous ai à chaque fois trouvé un petit thème de vacances,
00:45:03 on a eu les chansons de Noël, les chansons de week-end.
00:45:06 Là, ce sont les chansons d'enfants, c'est quand même les vacances scolaires, les enfants, tout ça.
00:45:10 Adonis est toujours avec nous, notre auditeur depuis Bordeaux.
00:45:13 Adonis, vous nous entendez ?
00:45:15 Oui, tout à fait.
00:45:16 Bon, alors, l'idée, c'est que vous choisissez un des trois, une des trois vraies voix,
00:45:21 donc William Tay, Abel, Boilly ou Priscillia Ludovski.
00:45:26 Vous faites ensemble un duo face aux deux autres.
00:45:28 Il faut à chaque fois trouver le chanteur de la chanson.
00:45:31 Vous choisissez qui, Adonis ?
00:45:33 Priscillia.
00:45:34 Priscillia s'est vue avoir une pression terrible.
00:45:37 Je tiens à préciser que depuis l'histoire des vraies voix, je suis nulle à ce jeu.
00:45:41 Alors attention, nous y allons.
00:45:45 Toutes les chansons concernent les enfants.
00:45:48 Qui chante ça ?
00:45:49 Enfants de tout pays, dans des rois.
00:45:52 Enrico Macias, Adonis.
00:45:54 Bravo, ça fait un pour l'équipe Adonis et Priscillia.
00:45:59 William et Abel se sont regardés, mais c'est pas notre génération.
00:46:03 Ah, mais ça dégaine chez Adonis.
00:46:05 Oui, Adonis, il est bien.
00:46:07 Allez, deuxième extrait.
00:46:09 Il va chanter qui ?
00:46:15 Marie Myriam.
00:46:16 Oui, Marie Myriam, Adonis.
00:46:18 Priscillia Ludovski, c'est pas chanteur de chanson.
00:46:22 C'est-à-dire qu'elle entend "enfant" et elle se dit "c'est le chanteur".
00:46:24 Vous savez que c'est notre dernière gagnante de l'Eurovision de la chanson,
00:46:30 Marie Myriam, l'oiseau et l'enfant.
00:46:32 Vous êtes toujours là, William et Abel.
00:46:34 Très bien.
00:46:35 Et pour l'instant, Adonis se balade.
00:46:37 Troisième extrait, c'est parti.
00:46:38 Alors, il faut le dire dans le micro, Priscillia.
00:46:46 Non, je l'ai pas trouvé, mais ça a l'air récent.
00:46:48 Oui, ça c'est plus récent, je vous l'accorde.
00:46:50 Ça se regarde, Adonis, non ?
00:46:53 Non, c'est notre génération.
00:46:55 Une fois, deux fois, trois fois, c'est Slimane, "Enfant de la lune".
00:46:59 On reste à 2 à 0, quatrième extrait.
00:47:01 Michel Sardou.
00:47:07 Michel Sardou !
00:47:09 Et vous savez que pour gagner, il en faut quatre.
00:47:11 Alors, attention, Adonis et Priscillia qui sont toutes contentes finalement.
00:47:16 Attention, écoutez, ça aussi, c'est pas de votre génération.
00:47:19 Mireille Mathieu.
00:47:25 Mireille Mathieu, Adonis !
00:47:26 Adonis, vous êtes en train de faire, toute cette semaine, la plus grosse démonstration.
00:47:31 William Tay, Abel Boyi se sont regardés en se disant, je traduis, "Nous ne sommes pas ridicules, là."
00:47:37 Et puis Priscillia...
00:47:39 On peut pas couper au montage, en plus.
00:47:41 Un petit commentaire, Priscillia ?
00:47:43 Vous laissez la place à l'auditeur et vous le suivez.
00:47:45 Moi, je trouve qu'on assure.
00:47:47 Bravo Adonis, c'est gagné ! Allez, dans un instant, les infos.
00:47:50 Bonjour à tous, c'est Alexandre Delovane et je vous souhaite de belles fêtes de fin d'année.
00:47:57 Prenez soin de vous.
00:47:58 Bonne fête avec Sud Radio.
00:48:00 Sud Radio.
00:48:01 Parlons vrai.
00:48:02 TF1.
00:48:03 On est vrai.
00:48:04 Il est 18h.
00:48:08 Sud Radio.
00:48:12 Bonne fête avec Sud Radio.
00:48:14 Parlons vrai.
00:48:15 Le point sur l'actualité, voici le journal de Valentin Bonjean.
00:48:19 Bonsoir, Valentin.
00:48:21 Bonsoir à toutes, bonsoir à tous.
00:48:23 La tempête guérit bien en place entre la France et l'Angleterre.
00:48:26 Les prochains jours vont être marqués par le mauvais temps.
00:48:28 On fait le point sur la situation en début de journal.
00:48:31 Le gouvernement refuse à Anticor le droit de poursuivre ses activités de lutte contre la corruption.
00:48:36 Une décision qui provoque l'incompréhension, vous l'entendrez.
00:48:40 Et puis on revient sur les événements qui ont fait la une en 2023.
00:48:43 Retour ce soir sur le couronnement du roi Charles III, le plus vieux monarque à monter sur le trône britannique.
00:48:49 Le vent se lève au large des côtes françaises.
00:48:55 D'après les prévisionnistes météo, une tempête commence à se faire sentir sur le littoral nord-ouest de l'Hexagone et sur le sud des îles britanniques.
00:49:03 C'est la tempête guéritée.
00:49:05 Arthur Ribes, à quoi doit-on s'attendre ?
00:49:07 Des pluies importantes, de fortes rafales de vent entre 80 et 100 km/h.
00:49:12 C'est en tout cas ce que rapporte, met office, le service météorologique britannique.
00:49:17 Concrètement, cette dépression touche la Bretagne et la Normandie.
00:49:21 La pointe bretonne, la Manche et le Calvados ont d'ailleurs été placés en vigilance jaune par Météo France.
00:49:26 Dans les prochains jours, la tempête guérit devrait poursuivre son chemin jusqu'au nouvel an.
00:49:31 Elle s'enfoncera dans les terres de la Charente jusqu'à la région Grand Est, mais pourrait perdre en intensité.
00:49:37 Les autorités vous appellent à la prudence, surtout si vous devez circuler dans le secteur.
00:49:41 A la une de l'actualité également, l'enquête se poursuit après ce quintuple homicide à Meaux.
00:49:45 Les corps de cette mère de famille et de ses quatre enfants retrouvés lundi dans leur appartement sont autopsies.
00:49:50 Aujourd'hui, la garde à vue du père des victimes, le principal suspect dans cette affaire, a été prolongée.
00:49:55 Connue pour des troubles psychiatriques et pour des faits de violence conjugale,
00:49:59 les experts vont devoir déterminer si son discernement était aboli au moment des faits.
00:50:03 Remise en liberté pour 25 des passagers indiens qui avaient été immobilisés à l'aéroport de Vatry dans la Marne la semaine dernière.
00:50:10 Ils étaient restés sur le sol français après avoir déposé une demande d'asile.
00:50:14 Le juge des libertés de la détention leur a rendu leur liberté aujourd'hui pour un motif de forme.
00:50:19 Malgré leur situation irrégulière, ils sont libres de leur mouvement.
00:50:22 L'autorité administrative a fait appel de cette décision.
00:50:26 Le ministère des affaires étrangères freine Anticor.
00:50:29 Ce matin, le Quai d'Orsay a refusé le renouvellement de l'agrément judiciaire à l'association.
00:50:34 Il permet à l'ONG d'intervenir en justice sur des affaires de corruption ou de prise illégale d'intérêt.
00:50:40 Une décision incompréhensible pour l'association.
00:50:43 Philippe Pascot est administrateur national d'Anticor.
00:50:46 On nous dit que l'association n'est pas transparente, c'est opaque. Mais dites-vous bien que si jamais on était opaque réellement dans nos fonds,
00:50:52 il y a longtemps qu'on nous aurait envoyé une brigade financière, ils auraient sorti ces affaires.
00:50:57 Il n'y a rien. Nous sommes clean de partout. Nous avons un commissaire au compte pour nos comptes.
00:51:01 Nous ne vivons que de dons et de subventions. Tous les administrateurs sont bénévoles.
00:51:06 La décision de ne pas nous donner l'agrément est une décision purement politique. On dérange.
00:51:11 Nous avons des affaires comme l'affaire Colère, le secrétaire général le disait. Nous avons des affaires contre M. Bolloré.
00:51:16 Nous avions empêché plein d'affaires d'être étouffées.
00:51:19 Les affaires Pénalat n'auraient pas été jusqu'au bout si on n'avait pas été là. Ça n'arrange pas ces gens-là.
00:51:23 Anticor va contester cette décision devant le tribunal administratif de Paris.
00:51:27 Les nouvelles rassurantes de l'agence de sécurité du médicament face à la pénurie d'amoxycilline.
00:51:33 L'agence a affirmé que des livraisons sont en cours chez les grossistes répartiteurs.
00:51:37 La molécule pourra ensuite être distribuée entre les différentes pharmacies du territoire.
00:51:42 Cet antibiotique est très difficile à trouver depuis cet automne, notamment les formes buvables pour les enfants.
00:51:47 Alors que 2023 touche à son terme, on jette un coup d'œil sur les sujets qui ont fait l'actualité cette année.
00:51:53 Et de l'autre côté de la manche, c'est l'arrivée sur le trône d'Angleterre du roi Charles III qui a défrayé la chronique.
00:51:58 Le 6 mai dernier, le monarque de 75 ans a officiellement été couronné à l'abbaye de Westminster.
00:52:04 Une journée historique François Germain.
00:52:07 - Oui, cela faisait 70 ans que le Royaume-Uni n'avait pas connu un tel événement.
00:52:11 Des dirigeants du monde entier se sont retrouvés à Londres pour assister au couronnement de Charles III et de la reine-consort, sa femme Camilla Parker-Boltz.
00:52:17 Une cérémonie religieuse conduite par l'archevêque de Canterbury, la plus haute autorité dans l'église anglicane.
00:52:23 Une cérémonie très protocolaire avec tenue d'apparat et procession en carrosse.
00:52:28 Un événement suivi évidemment aux quatre coins du monde qui acte le début d'une nouvelle ère.
00:52:32 D'ailleurs, depuis son arrivée sur le trône d'Angleterre, Charles III n'a pas caché son engagement en faveur de l'environnement.
00:52:38 "C'est la seule maison que nous partageons tous", a-t-il rappelé dans un message enregistré à l'occasion de Noël.
00:52:43 - Le Royaume-Uni dans l'actualité aujourd'hui, puisque le gouvernement a annoncé qu'il renonce à revenir au système de mesures impériales dans le sillage du Brexit.
00:52:51 Les quantités des produits vendus dans le pays resteront exprimées en kilos ou en litres plutôt qu'en livres et en gallons.
00:52:58 - Et puis le journal L'Equipe a dévoilé le nom des lauréats de son trophée de champion des champions.
00:53:03 Le nageur Léon Marchand, la golfeuse Céline Boutier ont reçu les honneurs pour cette année 2023.
00:53:08 Une distinction qui récompense les sportifs qui ont marqué l'année de leurs performances.
00:53:13 Nouveautés cette année, deux athlètes paralympiques ont également été célébrés.
00:53:17 Les paracyclistes Alexandre Léauté et Heidi Gauguin.
00:53:20 Voilà c'est tout pour l'essentiel de l'actualité, c'est la fin de cette édition.
00:53:23 Bonne soirée sur Sud Radio.
00:53:24 - Oui, ça vaudra le coup d'être le champion des champions l'année prochaine.
00:53:27 L'année des Jeux Olympiques. Merci Valentin Bonjean.
00:53:30 La météo.
00:53:31 - La météo Sud Radio.
00:53:33 - Avec le temps va tout s'en va, c'est ce qu'on disait tout à l'heure Rémi André.
00:53:38 Voilà, du changement.
00:53:40 - Ah oui, alors le changement c'est cette perturbation qui est arrivée dès ce soir d'ailleurs sur la Bretagne, la Normandie.
00:53:45 Vous venez de l'entendre avec du vent, du vent qui souffle sur la Bretagne et sur, on va dire, le secteur de la Manche.
00:53:51 Jusqu'à 90 km/h du vent assez fort qui accompagne ces nuages et ces quelques gouttes de pluie.
00:53:57 Car la perturbation n'est pas des plus actives.
00:53:59 Alors demain matin, elle aura circulé déjà sur une bonne partie du Nord-Ouest.
00:54:02 On va la retrouver en fait depuis l'Aquitaine jusque vers le Grand Est.
00:54:06 Apportant par-ci par-là quelques gouttes, un vent assez sensible, notamment sur le littoral aquitain.
00:54:10 Alors à l'avance de la perturbation, le vent continuera encore de souffler du secteur Sud, du côté de la Méditerranée.
00:54:16 Ce qui amènera donc pas mal de grisailles autour du Golfe du Lyon, mais également remontant sur la Vallée du Rhône.
00:54:22 À l'arrière de la perturbation, on va déjà retrouver demain matin de belles éclasies entre la Bretagne, la Normandie, les Hauts-de-France.
00:54:29 Mais cela ne sera pas bien durable puisque dans l'après-midi, nous verrons à nouveau le vent se renforcer et les nuages revenir par la Manche.
00:54:36 Alors que le reste de la perturbation va peu à peu se désagréger sur place.
00:54:39 Et les températures resteront quand même assez douces, de même toujours comprises entre 9 et 15°C de maximum.
00:54:45 Ah le vent, le vent ! Merci Rémi André, merci à tout à l'heure !
00:54:50 Place au Vrai Voix en ce mercredi avec un trio de chocs, vous les avez entendus.
00:55:02 Ça a été épique sur le rôle de l'homme et de la femme, enfin pas vraiment le rôle,
00:55:07 sur la capacité que les uns et les autres ont à s'entendre et à faire un parcours ensemble.
00:55:12 Nous allons avancer tout doucement vers ce qu'on appellera le coup de projecteur tout à l'heure.
00:55:19 Et nous évoquerons la possibilité ou non. Nous vous posons la question d'ailleurs sur le compte X de Sud Radio, compte X Twitter.
00:55:26 Êtes-vous aujourd'hui capables de réduire l'utilisation de la voiture thermique ?
00:55:33 Nous en parlons donc tout à l'heure. Les Vrais Voix sont avec nous.
00:55:37 Abel Boyi, le président de l'association Tous Unis Tous Unis, auteur du livre "Qu'est-ce que être français ?"
00:55:45 William T, le président du Syntank le Millénaire, et puis Priscillia Ludovski, présidente de la Ligue Citoyenne
00:55:52 et co-autrice de "Gagner", ça vient de sortir, pour que la politique change vraiment nos vies, c'est ça ?
00:55:58 11 janvier.
00:55:59 Ça sort le 11 janvier ? Ah très bien, voilà une idée de cadeau pour mon anniversaire, c'est la semaine prochaine.
00:56:06 On va avoir des débats houleux en famille, oui.
00:56:09 Voilà, très bien.
00:56:11 Ou alors, il y a un autre moyen d'avoir des petits débats houleux, c'est de regarder les réseaux sociaux,
00:56:16 et ça fait tout de suite clic, le top clic, justement, Louis de Kergorley.
00:56:21 Les Vrais Voix Sud Radio, c'est le top clic.
00:56:25 Louis, dans votre top clic du jour, l'affaire, tiens tiens, Gérard Depardieu, qui fait des émules,
00:56:30 notamment chez la jeune génération de comédiens, et plus particulièrement chez une jeune actrice
00:56:36 appelée Lucie Lucas, qui commence à devenir l'égérie des réseaux sociaux. Pourquoi ?
00:56:42 Cette actrice, vous l'avez peut-être aperçue dans la série "Clem", diffusée sur TF1.
00:56:47 Dans les suites de l'affaire Depardieu et de cette tribune signée dans le Figaro,
00:56:51 la jeune comédienne s'est exprimée dans un long post Instagram.
00:56:54 Elle y parle de sa lassitude de protéger l'ancienne génération d'acteurs depuis 15 ans qu'elle effectue ce métier.
00:57:00 Je vais vous en lire un extrait.
00:57:02 "Combien de comportements inadmissibles ai-je-tu ?
00:57:05 J'ai beaucoup de choses à dire sur certaines personnes de cette liste délicieuse de co-signataires.
00:57:10 J'espère que vous êtes prêts pour la retraite parce qu'on ne vous protégera plus."
00:57:13 Elle désigne ensuite sa partenaire à l'écran dans la série Victoria Abril.
00:57:18 "Tu veux qu'on parle de tes nombreuses agressions, y compris sexuelles, envers tes partenaires ?
00:57:22 Tu flippes toi aussi. Et à y réfléchir, tu as raison."
00:57:25 Réaction sur les réseaux sociaux, beaucoup la comparent à Adèle Haenel.
00:57:29 Vous vous souvenez l'actrice qui avait quitté les Césars après la récompense d'un film de Roman Polanski ?
00:57:34 Pour cet internaute, c'est peut-être maintenant le vrai Me Too du cinéma français.
00:57:39 Pour d'autres, Lucy Lucas est leur Queen de l'année 2023.
00:57:42 Comprenez leur figure modèle et inspirante.
00:57:45 D'autres sont allées déterrer un post sur ses réseaux sociaux datant de quelques mois
00:57:49 où elle faisait part de sa joie de retrouver Victoria Abril dans une nouvelle saison de Clem.
00:57:54 La même qu'elle accuse aujourd'hui d'agression.
00:57:56 Victoria Abril qui n'a toujours pas réagi à ces accusations portées par Lucy Lucas,
00:58:00 saluée unanimement pour son courage.
00:58:03 "Oui, alors c'est tellement facile de dire tout et n'importe quoi aussi. Est-ce que c'est vraiment du courage ?
00:58:09 La sentence, ça serait la retraite. Attention, c'est pas une condamnation d'être à la retraite quand même, mademoiselle.
00:58:15 Juste vous dire ça. Alors après pour le reste, c'est vrai que ça devient très intéressant.
00:58:19 Peut-être réaction à Belle Boyie.
00:58:21 J'ai vu ce matin que la moyenne d'âge des signataires de la tribune pour Gérard Depardieu
00:58:26 était ce qu'on appelait des boomers. La moyenne d'âge est supérieure à 70 ans.
00:58:30 Il y a aussi une histoire générationnelle. On parlait de différents hommes-femmes.
00:58:34 Il y a aussi des différents générationnels.
00:58:36 À l'image de ce que l'on voit dans différents pôles de la société, y compris dans le milieu artistique,
00:58:41 nous avons affaire à une fracture générationnelle.
00:58:43 Donc on respecte toujours la présomption d'innocence, mais il est vrai qu'il serait étonnant de voir que tous ces co-signataires
00:58:50 n'aient pas vu, n'aient pas entendu, n'aient pas eu des oui-dire, d'attitude qui pouvaient se faire à l'époque,
00:58:56 qui ne sont plus tenables aujourd'hui.
00:58:57 Aujourd'hui, il y avait des blagues salaces qui étaient acceptées.
00:58:59 Il y avait peut-être des gestes qui, aujourd'hui, sont considérés comme des agressions sexuelles.
00:59:04 Et pour peut-être une partie de l'ancienne génération, parce que je porte beaucoup d'attention à l'esprit de nuance,
00:59:10 il y a des habitudes qui continuent d'être promulguées.
00:59:15 Et quand vous avez une personne qui vous dit "je suis innocente", vous, vous pouvez la regarder en vous disant
00:59:20 "mais qu'est-ce que tu racontes ? C'est quand même fou ce que tu as fait".
00:59:22 Mais comme cette personne a grandi dans une atmosphère où tout le monde agissait de la même manière
00:59:27 et où personne n'était inquiété pour cela, donc il y a peut-être...
00:59:30 À la fois, il ne faut pas tomber dans l'extrême, à jeter tout ce qui est ancien à la poubelle,
00:59:35 mais en même temps, on est toujours dans cette transition à l'image de ce que l'on disait dans le rapport entre les hommes et les femmes.
00:59:40 Mais on le voit bien, il y a eu par exemple Michel Leib, comique, qui avait ses sketchs sur l'africain, sur le chinois, tout ça.
00:59:47 Aujourd'hui, c'est considéré comme raciste. À l'époque, ça ne l'était pas.
00:59:52 Oui, juste un petit mot Abel.
00:59:54 Moi, je n'aimerais pas dire "ça ne l'était pas" parce que je me souviens d'une blague, notamment dans un de ses sketchs
01:00:00 qui passait en prime time sur TF1, où il demandait à un noir "est-ce que c'était lunettes ? Non, c'était narines".
01:00:06 Donc effectivement, lui, quand il fait cette blague, il ne se dit pas.
01:00:10 Mais c'est choquant.
01:00:11 Nous, on a vu nos parents être heurtés par cela et grandir dans cette France en blessant la tête
01:00:16 parce que c'était une blague qui était considérée comme normale.
01:00:18 Bon, les vrais voix, on avance. Il y avait plein de choses à dire.
01:00:21 Merci Louis de Kerr-Gorlet. Justement, le tour de table. Les vrais voix vont intervenir.
01:00:25 Encore ces stupides actualités !
01:00:29 Ça dépend de la masse d'informations.
01:00:31 Quand il n'a rien à dire, il ne dit rien. Il n'a pas été levé chez les porcs. Excusez-nous.
01:00:34 Le tour de table de l'actualité.
01:00:36 Allez, le tour de table de l'actualité. Nous commencions par William T.
01:00:40 Donald Trump va-t-il revenir à la Maison Blanche ?
01:00:43 Alors ça, c'est intéressant. Dans les événements de 2023, je l'ai rappelé que c'était l'année des 4 inculpations.
01:00:50 Il y a le 4 mars prochain un procès, c'est ça ?
01:00:52 Oui, moi, je trouvais que le retour de Donald Trump était un peu anachronique
01:00:56 avec les évolutions qu'on voit et les évolutions de sujets qu'on évoque.
01:00:59 On évoque la question notamment des femmes et sur le fait que des personnes doivent partir à la retraite
01:01:03 lorsqu'elles se comportent mal à des femmes.
01:01:05 Jolie synthèse de tout là !
01:01:07 Donald Trump a été au minimum désobligeant, voire même, si je ne peux pas dire plus, envers certaines femmes.
01:01:12 Et pourtant, il s'apprête à revenir en force.
01:01:15 Donald Trump, c'est quand même quelqu'un qui, avant de quitter le pouvoir, avait été inculpé,
01:01:19 ou en tout cas accusé d'avoir lancé un assaut sur le Capitole.
01:01:22 Et aujourd'hui, il est plus proche que jamais de revenir au pouvoir.
01:01:24 Et la question que je pose, moi, c'est avec l'ensemble des éléments qu'on a,
01:01:27 parce que nous, on suit souvent les élections américaines,
01:01:29 donc on peut dire aujourd'hui que c'est le grand favori des élections américaines,
01:01:31 sauf s'il est déclaré inéligible par la justice, en faisant de différents facteurs,
01:01:35 l'évolution sociologique des États-Unis, le fait que maintenant, les afro-américains, les latinos,
01:01:40 votent davantage pour Donald Trump qu'ils le votaient pour les candidats républicains.
01:01:43 Donc il y a un certain nombre de clichés qui existent en France,
01:01:45 qu'aujourd'hui, Donald Trump n'a pas répondu.
01:01:47 La question que je pose, c'est si Donald Trump revient,
01:01:49 est-ce qu'aujourd'hui, on tiendra le même discours qu'en 2016, qui est "c'est un fasciste, c'est un raciste", etc.
01:01:55 ou est-ce qu'on prendra en compte le fait que le paysage mondial est en train d'évoluer ?
01:01:58 C'est-à-dire que ce qui s'est passé aux États-Unis s'est réalisé également au Royaume-Uni avec le Brexit,
01:02:02 et l'élection de Boris Johnson s'est passé également en Italie avec l'élection de Mélanie,
01:02:05 ça s'est passé également en Argentine, etc.
01:02:08 Donc il y a un certain nombre d'éléments qui font que le monde est en train de changer,
01:02:12 un peu comme ce que vous avez connu dans le mouvement des Gilets jaunes.
01:02:15 C'est-à-dire qu'il y a aujourd'hui un certain nombre de concitoyens dans les populations occidentales
01:02:19 qui sont en révolte contre un système.
01:02:21 Est-ce qu'aujourd'hui ils doivent être pris en compte,
01:02:23 ou est-ce que toutes les personnes qui doivent porter leur thème doivent être forcément que des populistes,
01:02:27 ou est-ce que des personnes qui sont dans des partis de gouvernement
01:02:29 peuvent reprendre ces thématiques et y répondre ?
01:02:31 Et puis Priscillia Ludovski, il y a quelque chose,
01:02:33 parce que souvent on fustige l'organisation de la vie politique en France,
01:02:37 mais quand on a le choix entre seulement Donald Trump et Joe Biden,
01:02:41 c'est assez réduit le choix quand même pour les Américains, pour les électeurs ?
01:02:44 Je ne trouve pas que le choix soit réduit, je pense qu'il y a le même sujet que partout,
01:02:48 et à savoir en France il y a 579 partis.
01:02:50 La question c'est pourquoi on n'en entend pas parler,
01:02:52 pourquoi on ne leur donne pas plus la parole, on entend toujours les mêmes.
01:02:55 Il faut choisir entre 579.
01:02:57 Ce que je veux dire c'est qu'il n'y en a pas deux.
01:02:59 Et je ne pense pas qu'aux Etats-Unis il n'y en ait que deux.
01:03:01 Au bout du compte il y a des primaires républicains et démocrates,
01:03:04 mais on n'en retrouve que deux.
01:03:06 On n'en retrouve que deux, mais c'est à quel point on donne de la voix aux autres
01:03:08 qui se mobilisent aussi pour faire de la politique
01:03:10 et pour vraiment changer les choses de différentes manières, etc.
01:03:12 Est-ce que c'est normal qu'un personnage comme Donald Trump arrive au pouvoir ?
01:03:15 Ce n'est pas parce qu'un personnage comme lui est capable d'adresser peut-être des problématiques sociales
01:03:21 que c'est le bon personnage pour les porter,
01:03:23 parce qu'il y a d'autres problématiques par ailleurs.
01:03:25 Du coup, je pose la question de la responsabilité des médias
01:03:27 à donner de la voix à d'autres partis politiques, à d'autres mouvements politiques.
01:03:31 On entend bien.
01:03:32 Et surtout, faire le parallèle avec ce qui se passe en France avec Anticor,
01:03:35 à quel point ces organisations-là qui sont fragilisées dans leur pouvoir d'agir
01:03:38 n'entraînent pas de fait l'émergence de candidats comme Donald Trump
01:03:43 et comme Marine Le Pen en France.
01:03:45 Message reçu. Nous poursuivons le tour de table dans un instant.
01:03:48 Restez bien avec nous.
01:03:49 Vous intervenez aussi, vous les auditeurs, au 0826 300 300
01:03:53 et puis la consultation aussi sur le compte X, ex-Twitter, compte de Sud Radio,
01:03:59 avec la question que nous vous posons.
01:04:01 Allez-y, faites-vous plaisir, nous sommes avec vous.
01:04:06 Céline Alonso, je vous souhaite de joyeuses fêtes avec Sud Radio.
01:04:09 Bonnes fêtes avec Sud Radio.
01:04:12 Sud Radio. Parlons vrai.
01:04:14 Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Frédéric Bradel.
01:04:19 Et vous avez tout à fait raison de nous rejoindre sur Sud Radio.
01:04:22 Nous sommes en plein tour de table où chacun y va de son sujet qui lui tient à cœur
01:04:27 et il le défend bec et ongle, sachant que nos trois vraies voix,
01:04:30 vous avez ce soir William T, vous savez, du synthancle millénaire,
01:04:34 vous avez Priscillia Ludovski, vous savez, la gilet jaune de la première heure,
01:04:39 et puis Abel Boyi, le petit nouveau.
01:04:42 Oui, oui, oui, oui, oui.
01:04:43 Il est là et alors franchement, on dirait qu'il a fait les vraies voix depuis toujours,
01:04:47 on est d'accord William et Priscillia, Abel, facile.
01:04:50 Je le prends comme un compliment.
01:04:51 Au moins, plus qu'il gagne le quiz et je pense que c'est bon.
01:04:53 Il en sera capable.
01:04:55 Allez, on continue le tour de table.
01:04:57 Mais maniez-vous le tronc, on va bientôt se mettre à table.
01:04:59 Ça sent l'artiste à cette table, ça sent l'artiste.
01:05:01 Je suis épuisé moi, c'est horriblement fatiguant d'être intelligent.
01:05:05 Le tour de table de l'actualité.
01:05:07 C'est horriblement fatiguant d'être intelligent.
01:05:11 Vous voyez, vous êtes fatigué, vous me le disiez William T.
01:05:14 Sauf que là, je ne remets pas en cause votre intelligence,
01:05:16 mais vous avez eu l'honnêteté de me dire que vous avez réveillonné fort quand même.
01:05:19 Oui, oui, c'est ça.
01:05:20 Alors, ce qu'on fait, vous faites votre tour de table, vous l'avez déjà fait,
01:05:23 donc on va laisser Abel Boyi.
01:05:25 Abel, vous, vous souhaitez revenir.
01:05:28 Alors, les fameuses émeutes de juillet 2023,
01:05:31 avec tout ce qu'il en est advenu,
01:05:33 vous, vous souhaitez exposer l'après.
01:05:37 C'est-à-dire, que faut-il en retenir aujourd'hui ?
01:05:39 Ben oui, on peut se poser la question "tout ça pourquoi ?"
01:05:42 et j'ai envie de répondre "tout ça pour ça".
01:05:44 Je vais être très pessimiste, tout en gardant mon esprit utopiste,
01:05:48 c'est-à-dire que ce dossier, je vais parler comme ça,
01:05:51 a été le symptôme d'une classe politique
01:05:54 qui est toujours incapable d'anticiper, de prévoir,
01:05:59 d'une classe politique qui est assez hypocrite sur le sujet
01:06:02 parce qu'elle a créé ces ghettos,
01:06:04 et aujourd'hui lorsqu'il y a des situations qui lui explosent au visage,
01:06:07 elle a du mal à réagir.
01:06:08 D'un côté, beaucoup d'acteurs du terrain que j'ai trouvé irresponsables aussi,
01:06:12 parce que lorsqu'on n'est pas capable de qualifier de délinquant
01:06:17 un jeune qui tombe dans la délinquance, c'est un grave problème.
01:06:20 Et surtout, ce n'est pas juste vis-à-vis de ces jeunes
01:06:23 qui sont beaucoup plus nombreux, qui vivent dans les mêmes quartiers,
01:06:26 qui vivent les mêmes injustices sociales, mais qui se comportent bien,
01:06:29 qui respectent la loi, et on ne peut pas les mettre sur le même pied d'estale.
01:06:32 - Alors c'est quoi la solution ?
01:06:33 Vous qui, je le rappelle, avez écrit "Qu'est-ce qu'être français ?"
01:06:36 parce que ça aussi, ça prend toute sa valeur.
01:06:39 Quand vous écrivez d'ailleurs "Qu'est-ce qu'être français ?"
01:06:43 vous avez des origines étrangères ou pas ?
01:06:47 - Je pense que ça se voit, oui.
01:06:48 - Non, non, non, pas forcément.
01:06:50 - Si vous êtes entier, c'est pas le cas.
01:06:53 - Je suis né en France, je suis un français afro-descendant, comme j'aime me dessiner.
01:06:56 Donc un français d'origine congolaise.
01:06:58 Et effectivement, quelle est la solution ?
01:07:00 Je n'ai pas la prétention de donner la lumière,
01:07:02 mais c'est vrai que pour qu'une société puisse fonctionner de façon équilibrée,
01:07:05 il doit y avoir un triptyque intemporel, prévention, sanction, répression.
01:07:09 Et force est de constater qu'au niveau des trois étapes, nous sommes en retard.
01:07:12 Moi, je suis au niveau de la prévention, avec mon association,
01:07:15 avec toutes les structures qui travaillent pour l'insertion ou la réinsertion des jeunes.
01:07:19 Et force est de constater que même au niveau de la prévention,
01:07:22 on n'arrive pas à nommer les choses.
01:07:24 Le milieu associatif peut se montrer encore plus violent
01:07:27 que le milieu politique à bien des égards,
01:07:29 parce qu'il y a beaucoup de cupidité,
01:07:31 parce qu'il y a la culture malheureuse de la course à la subvention.
01:07:34 Il y a la concurrence aussi qui est malsaine.
01:07:36 Il faut remettre la République, comme on dit,
01:07:39 remettre l'Église au centre du village,
01:07:41 il faut remettre la République au centre des quartiers.
01:07:43 Mais même pas que les quartiers prioritaires, des territoires ruraux,
01:07:46 partout où il y a des phénomènes de délinquance.
01:07:48 Et aujourd'hui, la fierté de la France, la citoyenneté,
01:07:51 ce sont des choses qui font honte,
01:07:53 alors que ce sont des choses dont on devrait être fier.
01:07:55 Moi, j'en veux pour finir aux partis historiques droite et gauche,
01:07:58 qui pendant 40-50 ans ont laissé les sujets de la citoyenneté,
01:08:01 de l'amour de la France, du patriotisme,
01:08:04 même si le mot "patriote" gêne certaines féministes,
01:08:07 on l'a laissé aux extrêmes.
01:08:08 La gauche, ça a été la main sur le cœur, nous sommes le camp du bien.
01:08:11 La droite, ça a été la main dans la poche,
01:08:13 mon propos est caricatural, volontairement,
01:08:15 nous sommes les gestionnaires intelligents,
01:08:17 mais je pose toujours la question, qui a pris la main de la France ?
01:08:20 Comment est-ce qu'aujourd'hui, nous pouvons nous asseoir
01:08:22 au-delà de nos divergences, mais nous sommes dans le même bateau,
01:08:25 nous sommes dans un merveilleux territoire qui s'appelle la France,
01:08:28 et nous devons nous mettre ensemble pour construire ?
01:08:30 Une réaction rapide des deux autres vrais voix,
01:08:32 parce que beaucoup de choses ont été dites,
01:08:34 déjà, vous Priscillia ?
01:08:36 Oui, je dirais simplement que déjà,
01:08:38 je suis d'origine des Outre-mer et de la Martinique,
01:08:40 et que donc il y a l'afro-descendance qui est aussi...
01:08:42 Oui, aussi !
01:08:45 On ne dit pas "étranger" comme on a pu l'entendre,
01:08:48 mais c'est quand même une réalité vécue par les personnes
01:08:50 qui sont originaires des territoires d'Outre-mer.
01:08:52 C'est intéressant, justement, à la fois être originaire d'un pays africain,
01:08:56 et puis être originaire de l'Outre-mer.
01:08:59 Qui est de toute façon affiliée au continent africain,
01:09:01 d'une certaine manière.
01:09:03 Et du coup, en arrivant à cela, on s'aperçoit que personne n'est originaire de la France,
01:09:05 parce que moi, j'ai par exemple des ancêtres vicognes.
01:09:07 Je pense qu'on serait étonné aussi,
01:09:09 on faisait des recherches et on est tous d'accord.
01:09:11 Mais bon, en tout cas, les réalités qui sont...
01:09:13 Je vais nuancer ce qui a été dit là,
01:09:15 parce que les réalités des jeunes,
01:09:17 elles sont aussi celles de gens qui ont peut-être vécu des situations
01:09:20 qui ne les ont pas fait partir de la même manière dans leur couloir de nage.
01:09:24 Et en fait, on peut se retrouver à faire des choses peu glorieuses,
01:09:29 parce qu'à un moment donné, on a été influencé,
01:09:31 parce qu'à un moment donné, on a vécu dans des foyers,
01:09:34 et on sait que l'aide sociale à l'enfance,
01:09:36 elle produit aussi beaucoup de personnes cassées,
01:09:38 et qui vivent à la rue, et qui font des choses qui ne sont pas très glorieuses.
01:09:41 Là, je ne vais pas parler de Naël en particulier,
01:09:43 parce que je ne connais pas sa vie,
01:09:45 enfin, la vie qu'il a eue,
01:09:46 donc je ne vais pas juger ça,
01:09:48 mais en tout cas, il y a des réalités qu'il faut nuancer, à mon avis.
01:09:50 - Mais un acte de délinquance, c'est bien de la délinquance.
01:09:53 - Un acte de délinquance, c'est peut-être de la délinquance,
01:09:55 mais il y a le terme pour qualifier une personne décédée,
01:09:57 je pense qu'il faut d'abord connaître l'avis de la personne,
01:09:59 pour pouvoir le qualifier comme tel.
01:10:00 - Je n'ai pas parlé de Naël.
01:10:01 - Mais du coup, comme on parlait de Naël,
01:10:02 j'ai supposé qu'on parlait de Naël.
01:10:03 - Je ne suis pas sur le dossier,
01:10:05 j'ai dit que c'était le symptôme d'une situation plus globale.
01:10:08 - En tout cas, ce n'est pas que de la délinquance qu'il y a en banlieue,
01:10:11 et je pense que les politiques qui se sont désaisies de certains sujets,
01:10:14 c'est d'abord sur la question sociale,
01:10:16 et le fait d'avoir mis dans ce qu'il a appelé des ghettos,
01:10:19 et effectivement dans des tours et des tours,
01:10:21 et c'est aussi là que ma famille a vécu,
01:10:22 dans des tours au départ,
01:10:23 à plusieurs personnes de la famille dans la même tour,
01:10:26 c'est aussi des réalités qui sont là,
01:10:27 et qui ne sont pas adressées de manière correcte,
01:10:29 et aujourd'hui, quand les gens revendiquent un certain statut,
01:10:31 c'est aussi ce que revendiquait le mouvement des Gilets jaunes,
01:10:35 d'avoir une meilleure vie, une vie digne,
01:10:37 et de pouvoir vivre de son travail,
01:10:38 et lorsque ces sujets-là ne sont pas adressés,
01:10:40 et qu'on marginalise,
01:10:41 on pourrait citer le sujet de l'éducation aussi,
01:10:42 où les jeunes n'ont pas forcément les mêmes opportunités
01:10:45 pour aller dans des grandes écoles,
01:10:46 ou dans certains lycées,
01:10:47 parce qu'ils sont cantonnés à leur quartier,
01:10:48 il y a tout un tas de réalités qui sont niées,
01:10:50 et le président actuel, dans son ancien mandat,
01:10:52 avait déjà rejeté des personnes
01:10:54 qui lui avaient apporté des dossiers
01:10:56 pour faire des choses évoluer dans les quartiers.
01:10:59 - On va manger sur votre tour de table ?
01:11:01 - Sur le bon sujet, c'est pas grave, je prends le temps.
01:11:03 Mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a des réalités,
01:11:05 qu'il ne faut pas les nier,
01:11:06 et qu'effectivement, je pense que les parties de gauche,
01:11:08 certainement aussi de droite,
01:11:09 mais de gauche, ont aussi, pour moi,
01:11:11 mis de côté ces personnes qui vivent en quartier,
01:11:13 et que c'est un problème.
01:11:14 C'est un problème parce qu'il y a aussi la question
01:11:15 de la représentation de ces personnes
01:11:16 qui vivent dans les banlieues,
01:11:17 et elle n'est pas suffisamment représentée
01:11:21 pour faire une répétition,
01:11:22 mais ce n'est pas le terme que je cherche.
01:11:23 - Et d'ailleurs, vous parliez des tours dans ces banlieues,
01:11:27 moi-même, là où j'ai grandi pour mes 5 premières années,
01:11:30 c'est au cœur de l'actualité, c'est-à-dire à Maubeauval,
01:11:33 c'était les grandes tours à l'époque,
01:11:35 on appelait ça aussi la Pierre-Colinet,
01:11:36 et pourtant, effectivement, je suis plutôt
01:11:39 à quelques générations français,
01:11:41 donc c'est bien un problème social.
01:11:43 - Oui, il y a un problème social derrière.
01:11:44 - Et William, sur ce mot,
01:11:45 on sacrifie un peu votre tour de table, Priscillia,
01:11:48 on est d'accord, mais William doit réagir là-dessus quand même.
01:11:51 - Oui, non mais je ne suis pas en complet désaccord,
01:11:53 mais il y a quand même des points sur lesquels
01:11:54 je veux être à intervenir,
01:11:55 c'est-à-dire que lorsqu'on parle de la question sociale,
01:11:57 les départements les plus pauvres sont,
01:11:59 contrairement à ce qui est pensé, ce qui est véhiculé,
01:12:01 ce n'est pas les banlieues parisiennes
01:12:02 ou les banlieues de métropole,
01:12:04 parce que dans les banlieues de métropole,
01:12:05 lorsque vous regardez le PIB par habitant,
01:12:06 la Seine-Saint-Denis fait partie des 20 départements
01:12:08 ou les 15 départements les plus riches de France,
01:12:10 et pourtant, si par cas vous prenez sur le même point
01:12:12 en termes de pauvreté,
01:12:14 est-ce qu'aujourd'hui vous avez le même taux de criminalité
01:12:16 ou les mêmes émeutes urbaines,
01:12:17 que ce soit en 2023 ou 2005,
01:12:19 dans la Creuse ou dans la Corrèze,
01:12:20 qui sont pourtant les départements les plus pauvres de France
01:12:22 et que vous avez connus,
01:12:23 qui sont les départements qui sont pourvoyeurs en termes de gilets jaunes ?
01:12:25 - Même s'il y en a eu !
01:12:26 - Il y en a eu, mais il n'y en a pas eu à ce niveau-là,
01:12:28 donc ce n'est pas uniquement une question sociale,
01:12:29 et donc l'excuse sociale ne permet pas de justifier,
01:12:32 comme l'a dit Monsieur, qu'un acte de délinquance
01:12:33 soit qualifié d'un acte de délinquance.
01:12:35 Ensuite, après, quand on parle des opportunités...
01:12:36 - Ça, il vous appelle Monsieur, Abel, comme Abel !
01:12:38 - En même temps, il n'y a pas de ghetto dans la Creuse.
01:12:40 - Non, mais ce n'est pas des ghettos, et je vais illustrer...
01:12:42 - Il n'y a pas de ghetto, mais il y a des endroits où il est difficile d'en vivre.
01:12:45 - C'est comme ça qu'on l'a qualifié, il y a quand même une autre réalité.
01:12:47 - Le ghetto, moi je suis en désaccord complètement avec ce propos.
01:12:50 Il n'y a jamais eu autant d'argent qui a été investi
01:12:53 dans ce qu'on appelle les banlieues,
01:12:54 avec la politique de la ville.
01:12:55 Entre 100 à 150 milliards d'euros qui ont été investis.
01:12:58 Et ensuite, après, des dispositifs d'éducation
01:13:00 ont été mis en place de manière équivalente
01:13:02 et en dehors du droit commun,
01:13:03 avec ce qu'on appelle les ZEP, etc.
01:13:05 Donc un ensemble de points ont été favorisés
01:13:07 pour faire en sorte que les personnes dites de banlieues
01:13:09 puissent s'en sortir.
01:13:10 - Les grandes écoles font des parcours spécifiques dérogatoires
01:13:12 du droit commun pour faire en sorte que des personnes dites de banlieues
01:13:14 puissent s'intégrer à les grandes écoles.
01:13:16 - Il faudrait se rapprocher des écoles et interroger les étudiants,
01:13:18 parce que ce n'est pas du tout la réalité.
01:13:20 - C'est-à-dire que tant qu'on prendra la question sociale,
01:13:22 comme en 2005, on se trompera de réponse.
01:13:24 Dire qu'on aura des émeutes de banlieues en 2028, en 2032,
01:13:26 en 2038, en 2040.
01:13:28 La question essentielle, c'est comment on fait pour faire en sorte
01:13:30 que ces jeunes retrouvent le même aspect du bien commun
01:13:32 que nous, nous l'avons.
01:13:34 Faire en sorte qu'à 13 ans, on ne soit pas dehors,
01:13:35 en train de voler et piller des choses,
01:13:37 en train de se comporter comme des racales.
01:13:39 - C'était le premier tour de table des premières vrais voix d'Abel Boyi.
01:13:42 On a explosé !
01:13:44 Là, franchement, pour un premier tour de table, Abel, bravo !
01:13:46 Alors, juste pour vous dire quand même
01:13:48 que Priscillia Ludovsky voulait parler de la pétition
01:13:52 appelée "Plus aucun enfant à la rue"
01:13:54 pour réclamer les 10 000 places d'hébergement d'urgence manquantes.
01:13:58 Plus de 2000 enfants sont refusés par le 115 chaque soir.
01:14:01 J'en fais un petit écho comme ça, on est obligés.
01:14:03 On a synchrifié, mais on en a quand même parlé, Priscillia.
01:14:06 On se retrouve dans un instant.
01:14:08 Mais c'est passionnant, cette émission !
01:14:10 - Vous êtes avec nous sur Sud Radio.
01:14:24 C'est enflammé ce soir avec Priscillia Ludovsky,
01:14:27 avec Abel Boyi, avec William Tay.
01:14:30 Nous arrivons au moment où, justement,
01:14:33 on retrouve sur cette semaine entre Noël et Jour de l'An
01:14:37 des événements marquants de l'année 2023.
01:14:40 Alors, vous le savez, nos trois vrais voix
01:14:42 vont choisir parmi ces cinq événements.
01:14:46 C'est parti ! Que s'est-il passé en 2023 ?
01:14:49 Le 15 août dernier, Donald Trump, l'ex-président des États-Unis,
01:14:53 est inculpé en géorgie pour tentative de manipulation
01:14:56 du résultat de la présidentielle de 2020.
01:14:58 Il s'agit de sa quatrième inculpation pénale en moins de six mois,
01:15:02 alors qu'il brigue à nouveau la Maison Blanche en 2024.
01:15:05 Le procès fédéral de l'ex-président,
01:15:08 actuel favori des primaires républicaines d'ailleurs,
01:15:11 doit s'ouvrir le 4 mars prochain.
01:15:13 Deuxième événement, le 28 juin, un homme...
01:15:16 Pardon, excusez-moi, je vous dis n'importe quoi,
01:15:19 parce qu'en fait, c'était pas pas... c'était pas cela.
01:15:22 Donc, le deuxième événement, grève à Hollywood.
01:15:25 Pendant cinq mois d'abord,
01:15:27 des milliers de scénaristes qui cessent leur activité début mai
01:15:30 pour réclamer une meilleure rémunération et une protection
01:15:33 face à l'intelligence artificielle.
01:15:35 Ils sont suivis par les acteurs,
01:15:37 qui craignent de pouvoir être remplacés,
01:15:39 sans leur accord, par des avatars numériques.
01:15:43 Cette double grève, vous l'avez compris, historique,
01:15:45 a coûté 6 milliards de dollars à l'industrie d'Hollywood.
01:15:49 Troisième événement, le 4 avril,
01:15:51 la Finlande adhère et devient le 31e pays membre de l'OTAN.
01:15:55 L'adhésion officielle marque l'achèvement d'un parcours de 11 mois entamé
01:15:59 après que la Russie a déclaré la guerre à l'Ukraine.
01:16:02 La sécurité de la Finlande s'en trouve considérablement renforcée
01:16:05 et les forces de l'OTAN se positionnent désormais à la frontière de la Russie ennemie.
01:16:09 Troisième événement, le 8 juin,
01:16:12 un homme poignard de quatre très jeunes enfants et deux adultes
01:16:15 dans un parc d'Annecy, en Haute-Savoie,
01:16:17 l'assaillant, un réfugié SDF syrien, sans motivation terroriste,
01:16:21 selon la procureure, est mis en examen pour tentative d'assassinat.
01:16:24 Toutes les victimes de l'attaque sortiront vivantes de l'hôpital 40 jours plus tard.
01:16:29 Le quatrième événement, à partir du mois d'avril,
01:16:33 l'Inde dépasse la Chine et devient le pays le plus peuplé du monde,
01:16:37 soit 1 milliard, virgule, 43 habitants.
01:16:41 L'Inde compte aujourd'hui un milliard d'habitants de plus qu'en 1950.
01:16:45 L'ONU prévoit que la Chine, de son côté, repassera sous le milliard d'habitants en 2079.
01:16:51 Dans 56 ans, l'Inde prendra ensuite définitivement la tête de la démographie mondiale.
01:16:58 Voilà donc pour ces cinq événements.
01:17:00 Alors on a déjà parlé un petit peu de Donald Trump tout à l'heure,
01:17:03 donc allez sur ce qu'il reste, allez-y Priscillia Ludovski, que prenez-vous ?
01:17:07 Du mal à choisir, c'est pas forcément ce qui m'a le plus marqué,
01:17:11 donc je vais prendre un truc qui m'a pas du tout marqué exprès.
01:17:13 Enfin qui m'a pas du tout marqué, la grève à Hollywood.
01:17:16 Mais c'est l'intelligence artificielle qui est derrière quand même.
01:17:18 Mais en fait, ça m'a pas marqué, mais on en a tellement parlé,
01:17:22 et j'ai trouvé ça assez intéressant parce que je crois que c'est un milieu
01:17:27 qui nève pas énormément sa voix pour se faire entendre.
01:17:31 Là, on a parlé tout à l'heure des comédiennes qui, via les réseaux sociaux,
01:17:34 lancent des appels un peu dans le contexte du mouvement #MeToo,
01:17:37 enfin dans la continuité, et je trouve que là, des comédiens, des acteurs
01:17:41 qui font grève pour que leur condition de travail soit améliorée, etc.,
01:17:46 ça dure. Ça, c'est ce qui m'a étonné, c'est le fait que ça ait duré.
01:17:49 - William T, normalement, vous revenez que sur un point.
01:17:55 - Mais juste en un mot. - En un mot, quand même, là-dessus.
01:17:58 - Moi, je trouve que les artistes participent énormément au débat public,
01:18:01 par contre, il y a quand même un deux poids, deux mesures auxquels
01:18:03 on peut se dire que certains se foutent de notre gueule.
01:18:05 Parce que ce sont quand même des gens qui disent,
01:18:06 il ne faut pas mettre en place de préférence nationale,
01:18:08 mais c'est les seuls qui bénéficient d'une exemption,
01:18:10 avec ce qu'on appelle l'exemption culturelle française,
01:18:11 donc d'un régime protectionniste.
01:18:13 Et les artistes américains disent, il faut faire en sorte
01:18:15 que la libéralisation des échanges soit au plus possible,
01:18:17 mais eux veulent un marché protectionniste,
01:18:19 ça veut dire protéger des effets néfastes du progrès et de l'innovation,
01:18:21 et pourtant, encouragent le progrès et l'innovation.
01:18:23 Voici les Côtes-Vallées, notamment en Californie.
01:18:25 - J'ai bien fait de dire que vous étiez fatigué tout à l'heure,
01:18:28 vous êtes réveillé, vous êtes un vrai sniper.
01:18:30 Tout le monde en prend, William, bravo, chapeau.
01:18:32 Ça, c'est de la vraie voix, ça, c'est le parler vrai sur Sud Radio.
01:18:35 - L'élément, en un mot, c'est Finlande.
01:18:39 - Vous choisissez, parce que je me disais qu'Abel allait choisir.
01:18:43 C'est vos premières, vous êtes challengé jusqu'au bout, Abel,
01:18:47 donc vous, vous choisissez la Finlande.
01:18:49 - Non mais peut-être pour ponctuer...
01:18:51 Les petits comédiens ne revendiquent pas la même chose
01:18:53 que ceux qui sont producteurs et qui font des films.
01:18:55 - Mais vous êtes terribles tous les trois, vous êtes terribles.
01:18:57 Donc la Finlande, ça y est, qui est dans l'OTAN.
01:18:59 - Oui, parce que pour moi, ça reconfigure le retour du tragique en Europe,
01:19:03 et ce qu'on pensait impossible il y a quelques temps,
01:19:05 donc le retour de la guerre, de la tragédie,
01:19:07 fait en sorte, sur les sujets qu'on évoque,
01:19:09 qu'on apparaît comme un peu décalé par rapport au retour des empires
01:19:12 et le fait que le tragique est face à nous.
01:19:14 - Abel, Boilly, alors ?
01:19:16 - Je suis vraiment coincé, parce que je voulais vraiment prendre le sujet
01:19:19 que Priscilla a évoqué.
01:19:21 - Oui ?
01:19:22 - Je peux dire un mot quand même dessus ?
01:19:24 Est-ce que j'ai le droit au joker du rookie ?
01:19:26 - Juste un mot, mais après, vous allez choisir soit cet événement terrible,
01:19:31 en haut de sa voie à Annecy,
01:19:33 ou soit la Chine, qui est dépassée par l'Inde,
01:19:38 et aussi par ses milliards d'habitants.
01:19:40 Alors, juste un mot, quand même, allez-y.
01:19:42 - Je pensais avoir choisi un non-sujet, mais bon, apparemment...
01:19:44 - Oui, Hollywood !
01:19:45 - Mais rapide, Abel !
01:19:46 - Très rapidement, alors, juste en deux phrases.
01:19:48 Il faut savoir que la racine de la grève, avant l'intelligence artificielle,
01:19:52 c'est le fait que les scénaristes soient très mal payés,
01:19:54 par rapport, pas aux acteurs, mais surtout aux producteurs.
01:19:57 - Une phrase.
01:19:58 - Une phrase.
01:19:59 - Deuxième phrase.
01:20:00 - Deuxième exemple, on a eu déjà ce problème qui date depuis pas aujourd'hui,
01:20:02 je peux prendre l'exemple de Friends, qui est un exemple très concret.
01:20:05 Lors de la dernière saison, les acteurs avaient menacé de faire grève
01:20:08 et de quitter la série s'ils ne touchaient pas un million de dollars par épisode,
01:20:12 et tout le monde leur était tombé dessus, et ils avaient expliqué que non,
01:20:14 si eux demandent cette somme, c'est que les producteurs touchent 20 fois plus.
01:20:17 Donc voilà, c'est tout ce que je voulais dire.
01:20:19 - C'est Honoré de Balzac qui fait des phrases avec plein de virgules, bravo !
01:20:21 - Exactement, on durait plus longtemps, mais j'aime beaucoup Honoré de Balzac.
01:20:24 - Alors, Abel, que choisissez-vous, donc, sur les événements de 2023, vous ?
01:20:28 - Alors, moi, je parlerais, du coup, de l'Inde et de sa situation démographique,
01:20:32 ce qu'on appelait avec la Chine un petit peu les pays émergents.
01:20:36 On est en train de se rendre compte que non seulement par leur démographie,
01:20:38 mais aussi par leur économie, ce sont des pays avec lesquels il va vraiment falloir compter.
01:20:42 Il faut rajouter aussi que s'il y a tant de personnes sur le territoire,
01:20:46 il y a le défi écologique aussi qui est très très très important,
01:20:48 parce qu'on sait que c'est un des plus gros pollueurs au monde.
01:20:50 Et d'ailleurs, les écolos, au lieu de des fois taper uniquement sur la France,
01:20:54 qui est un des meilleurs élèves, devraient taper plus sur l'Inde, la Chine,
01:20:57 et les Etats-Unis.
01:20:59 Donc, en tout cas, c'est une bonne chose sur l'Inde,
01:21:01 tant qu'on peut trouver cet équilibre entre capitalisme non dérégulé et écologie respectée.
01:21:06 - Oui, parce qu'il y a quand même aussi, rappelons-le, une extrême pauvreté en Inde,
01:21:11 et une société qui essaye de se structurer.
01:21:13 Vous qui êtes sensible aux questions écologistes, Priscilla Ludovsky,
01:21:18 ce n'est pas anodin, ça, cette natalité immense de l'Inde ?
01:21:24 - Ce n'est pas anodin, c'est quelque chose qui a beaucoup été utilisé
01:21:28 par beaucoup de parties de droite et d'extrême droite,
01:21:30 de dire qu'il faut abaisser la natalité dans ces pays-là et pas ailleurs,
01:21:33 parce que ce sera un problème.
01:21:35 Moi, je ne sais pas si ce sera un problème.
01:21:36 Je pense que sur le sujet de l'écologie, au-delà de ça,
01:21:39 ce qu'il faut, c'est qu'en tant que pays architecte de l'accord de Paris,
01:21:44 qu'on soit aussi modèle, et qu'on ne soit pas responsable
01:21:49 de la délocalisation de la pollution.
01:21:51 Parce que c'est un peu ce qui se fait parfois.
01:21:53 On parlait de la voiture thermique, et on voudrait la substituer à la voiture...
01:21:58 - On va en parler dans un instant, ça sera l'objet de notre coup de projecteur.
01:22:01 - Toujours pas maintenant !
01:22:03 - Là, j'entends bien votre argument, mais vous remettez encore
01:22:07 la pression sur les pays occidentaux.
01:22:10 L'Inde aussi peut essayer de faire attention.
01:22:12 L'Inde n'est pas exceptionnelle non plus.
01:22:14 Il y a l'histoire des castes...
01:22:15 - Je pense que l'Inde, les États-Unis, on parlait de Trump d'ailleurs,
01:22:17 qui s'était retiré de certains accords, notamment écologiques, mondiaux,
01:22:20 je pense qu'ils ont cette responsabilité-là,
01:22:22 mais que les pays qui sont architectes, qui accueillent des sommets,
01:22:25 qui font se réunir des gros dirigeants,
01:22:28 ont aussi pour moi des leviers pour faire en sorte que les politiques locales changent.
01:22:32 Mais c'est aussi la responsabilité des pays occidentaux
01:22:34 de ne pas délocaliser les pollutions pour empirer la situation locale.
01:22:37 Des pays qui sont en dehors de l'Europe.
01:22:40 - William T, juste un mot sur cette histoire de l'Inde.
01:22:43 - Oui, il y a trois sujets qui sont importants.
01:22:46 Le premier, c'est qu'on parle souvent des questions écologiques
01:22:49 et des efforts faits par les populations occidentales
01:22:52 pour baisser les émissions de gaz à effet de serre.
01:22:54 Vous pouvez expliquer à nos auteurs que ça ne sert quasiment à rien,
01:22:56 dans la mesure où ce qui va se jouer, c'est qu'on a un déplacement économique,
01:23:00 démographique, vers ce qu'on appelle l'Indo-Pacifique.
01:23:02 C'est-à-dire que dans l'Indo-Pacifique, vous aurez 50 à 60% du PIB mondial.
01:23:05 Vous aurez 4 milliards de personnes qui vont rentrer dans la peste moyenne
01:23:08 et qui vont consommer, puisqu'en plus ils sont en plein boom,
01:23:12 et c'est les pays émergents, qui vont consommer exactement
01:23:14 comme l'Union Européenne et comme les États-Unis.
01:23:17 Donc, lorsqu'on dit aux 500 millions d'Européens, aux 300 millions d'Américains,
01:23:21 il faut baisser votre niveau de consommation, ça ne changera rien.
01:23:23 C'est quand même un premier geste.
01:23:25 Oui, mais on parle de planète, donc forcément on parle de pourcentage et d'équilibre.
01:23:29 Oui, enfin, ça me rappelle quand une maman dit à son fils
01:23:32 "arrête de mal manger", oui, mais mon frère il fait pareil.
01:23:35 Oui, mais je vais arriver sur un point.
01:23:37 C'est-à-dire que nous, on pense que ce sont les pays occidentaux
01:23:39 qui décident de "est-ce qu'on doit baisser nos émissions de gaz à effet de serre ?"
01:23:42 Mais non, mais comment on va faire pour dire aux Indiens
01:23:45 "vous limitez votre nombre de naissances",
01:23:47 comment on va expliquer aux Chinois qu'on va limiter leur nombre de naissances ?
01:23:50 Ils commencent à le faire d'ailleurs, les Chinois du coup baissent de la natalité.
01:23:53 Forcé, forcé.
01:23:54 Comment on fait pour leur expliquer qu'il faut changer de modèle économique
01:23:57 si ce n'est implicitement par la guerre ?
01:23:59 Donc, on n'a pas de moyen de coercition, donc la question qui se pose,
01:24:01 moi je pense que c'est ça le sujet majeur,
01:24:03 c'est-à-dire qu'on met passer d'une phase atlantique,
01:24:05 c'est-à-dire dirigée par les États-Unis, le G7 et l'Union Européenne,
01:24:09 à une phase indo-pacifique, maintenant ça va être l'Inde et la Chine
01:24:12 qui vont dominer le monde et qui vont imposer leurs règles,
01:24:14 leurs normes et leurs modes de comportement par rapport à nous.
01:24:16 Je dois vous interrompre puisque dans un instant nous aurons le coup de projecteur.
01:24:19 Nous allons évoquer ce chiffre qui a été avancé par la Première Ministre ce matin,
01:24:27 -4,6% d'émissions de gaz à effet de serre pour la France sur 3 mois par rapport à la fin.
01:24:33 C'est un chiffre positif, mais derrière tout cela, il y a les bons élèves,
01:24:37 alors a priori l'industrie, puis il y a les mauvais élèves,
01:24:39 c'est la question du transport.
01:24:41 - Justement ce que nous allons soulever, nous vous posons la question sur le compte X de Sud Radio,
01:24:46 avez-vous la possibilité par exemple de réduire vos déplacements en voiture thermique ?
01:24:50 Là aussi la réponse, pour l'instant la tendance est très claire, c'est non.
01:24:53 Mais je vous dis ça tout de suite.
01:24:55 - Sud Radio, parlons vrai !
01:24:57 - Parlons vrai, ça s'est passé sur Sud Radio.
01:25:02 - La parole aux auditeurs, Corinne, qu'est-ce que vous pensez de l'affaire Depardieu ?
01:25:06 - Je ne savais pas que la bouffitude était interdite en France,
01:25:09 il y a un article de loin, un décret, je ne sais pas, il faut arrêter le lynchage.
01:25:12 Ses propos n'étaient pas appropriés, mais si vous allez dans les bars à minuit,
01:25:16 vous en entendrez plus que ça.
01:25:18 Je pense que la nouvelle génération, ils ne sauront plus comment aborder les femmes,
01:25:22 si tout est un problème.
01:25:23 - Sud Radio, parlons vrai !
01:25:25 Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Frédéric Brindel.
01:25:30 - C'est la première fois qu'ils sont trio des vraies voix dans toute l'histoire de Sud Radio,
01:25:35 et ça a été un cocktail détonnant.
01:25:36 Abel Boyi, le président de l'association Tous Unis,
01:25:40 pour sa première, William T, président du Syntanque le Millénaire, pour sa dernière.
01:25:44 Non, c'est tellement bien, on ne va pas s'en priver.
01:25:47 Et puis, bien sûr, l'incontournable Priscillia Ludovski,
01:25:50 on dit quoi, gilet jaune de la première heure ?
01:25:52 Non, surtout aussi, présidente de la Ligue Citoyenne.
01:25:55 Écho triste de gagner pour que la politique change vraiment nos vies,
01:25:59 ça sort le 11 janvier prochain, paraît-il, c'est très bien pour se disputer,
01:26:02 c'est ce qu'a dit Priscillia.
01:26:03 Tout de suite, c'est le coup de projecteur.
01:26:05 Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
01:26:09 Le gouvernement s'est tout de suite emparé de la bonne nouvelle.
01:26:12 En France, les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 4,6%
01:26:17 durant les trois premiers trimestres 2023
01:26:20 par rapport aux trois premiers trimestres 2022.
01:26:23 La première ministre Elisabeth Borne s'en presse d'ajouter, je cite,
01:26:27 "Nous sommes sur la bonne voie pour que la France
01:26:29 atteigne ses objectifs de neutralité carbone à l'horizon 2050".
01:26:34 Or, si nous devons ce chiffre encourageant à nos industries,
01:26:38 les transports restent le parent pauvre.
01:26:41 Nous restons d'ailleurs en dessous de l'objectif fixé lors de la COP21,
01:26:45 d'où cette question concernant notre quotidien.
01:26:48 Avez-vous la possibilité de réduire vos déplacements en voiture thermique ?
01:26:53 Pour l'instant, vous êtes à 80% à dire non.
01:26:55 Sur le compte X de Sud Radio, on y reviendra,
01:26:58 je verrai l'évolution de la consultation.
01:27:00 Nous avons une experte avec nous pour évoquer la question des transports,
01:27:06 Marie-Xavier Wauquiez, vous êtes ingénieure spécialisée
01:27:09 dans la question des transports. Bonsoir.
01:27:12 Bonsoir.
01:27:13 Merci d'être avec nous.
01:27:15 Je vous pose la première question avant de faire le tour avec nos vrais voix.
01:27:20 Nous sommes mauvais élèves parce qu'on n'est pas capable
01:27:23 de mettre en place la voiture, on va dire, électrique, c'est ça l'idée ?
01:27:28 En fait, on est plutôt mauvais élève.
01:27:31 On est mauvais élève parce qu'on n'apprend pas à la population à se déplacer.
01:27:38 La seule chose qu'on apprend aux gens, c'est à passer le permis de conduire,
01:27:41 donc à utiliser une voiture.
01:27:42 Et encore.
01:27:44 Et en fait, on n'apprend à aucun moment aux gens que la solution,
01:27:48 ce n'est pas de se passer entièrement de sa voiture,
01:27:51 la solution c'est d'utiliser le bon mode de transport au bon moment,
01:27:55 c'est-à-dire d'être en capacité de choisir.
01:27:58 Alors, quand on a accès à des transports publics,
01:28:00 évidemment, quand on n'a pas accès, on n'a pas accès,
01:28:02 mais quand on a accès à des transports publics, le bon choix, c'est de se dire,
01:28:06 est-ce que c'est plus intelligent que je prenne les transports publics
01:28:08 par rapport aux déplacements que je vais faire,
01:28:10 ou est-ce que j'ai vraiment besoin de ma voiture,
01:28:12 ou est-ce que je peux faire le trajet en vélo ?
01:28:15 Et quand on regarde les statistiques, les habitudes de déplacement,
01:28:18 il y a beaucoup de trajets qu'on peut faire de façon différente,
01:28:22 sauf que la seule chose qu'on nous apprend véritablement,
01:28:25 et encore, vous aviez raison, il y a 90 % des hommes qui ont le permis de conduire
01:28:29 et 80 % des femmes, la seule chose qui est vraiment apprise et enseignée,
01:28:33 c'est de se déplacer en voiture.
01:28:35 Donc, tant qu'on n'arrive pas à faire de la place dans la tête et l'imaginaire des gens
01:28:39 sur le fait qu'on peut se déplacer un peu autrement,
01:28:42 c'est intéressant la question que vous posez, parce que...
01:28:44 Mais je vous remercie !
01:28:46 Non, mais sur Twitter, la question "Est-ce que je peux baisser ?"
01:28:49 peut-être que comme ça, on a l'impression qu'on ne peut pas,
01:28:52 mais ce dont on se rend compte, c'est que quand le prix des carburants
01:28:55 augmente au-delà d'un certain seuil, les gens baissent.
01:28:58 Eh oui, bien sûr, bien sûr.
01:29:00 C'est comme on monte le prix du paquet de cigarettes et on fume un peu moins, effectivement.
01:29:04 Alors, restez bien avec nous, tout ça est très intéressant.
01:29:07 Réaction William Tay, aujourd'hui, bon, il y a des aides, etc., etc.,
01:29:11 mais concrètement, rien n'est fait pour abandonner le thermique pour l'électrique, par exemple.
01:29:15 Si ?
01:29:16 Si, moi je trouve que tout a été fait pour abandonner...
01:29:18 Tout a été fait ?
01:29:19 Tout a été fait pour abandonner le thermique.
01:29:20 Vous, vous avez une électrique ?
01:29:21 Non, non, moi, je n'ai pas de voiture, je n'ai pas le permis, donc je parle librement.
01:29:24 Vous êtes ce qu'on appelle un bobo, alors, c'est ça, le bourgeois bohème ?
01:29:27 De toute façon, ça dépend de là où est-ce que vous habitez,
01:29:30 mais moi, je trouve que les automobilistes français ont subi des injonctions qui sont contradictoires.
01:29:35 On leur a expliqué au départ de prendre une voiture à essence,
01:29:37 puis ensuite après, une voiture à diesel,
01:29:39 puis on leur a dit que le diesel, c'était mal, que c'était un peu des gros débilos
01:29:42 et qu'il fallait passer maintenant à l'essence.
01:29:44 Et là, c'était pas terminé, on leur a expliqué que maintenant que vous avez une voiture à essence,
01:29:46 vous avez mis toutes vos économies sur le carreau
01:29:48 et que vous avez épargné le peu d'épargne que vous avez,
01:29:50 maintenant, il faut passer à la voiture électrique.
01:29:52 Et si par cas, vous n'avez pas de bornes en bas de chez vous,
01:29:54 c'est que vous êtes un inculte, vous êtes bête et vous êtes quelqu'un de complètement stupide.
01:29:57 Et à la fin, vous vous mettez à la place du pauvre automobiliste français qui se dit
01:29:59 "Moi, je suis obligé d'avoir ma voiture pour aller travailler."
01:30:01 Et à la fin, qu'est-ce qu'il fait ?
01:30:03 Il manifeste au moment des Gilets jaunes, en 2018,
01:30:05 en se disant que le gouvernement et les pouvoirs publics
01:30:07 nous ont raconté n'importe quoi pendant 10, 20, 30 et 40 ans.
01:30:09 Et maintenant, on leur dit "Bah voilà, maintenant, on va passer à la voiture électrique, c'est génial."
01:30:13 Et dans le même temps, on leur dit "Voiture électrique, mais on va baisser notre consommation d'électricité,
01:30:16 notre production d'électricité."
01:30:18 Alors moi, je me réfléchis, j'ai écouté à l'époque Nicolas Hulot qui expliquait ça,
01:30:20 je me dis "Mais comment on fait pour passer à la voiture électrique
01:30:22 si par cas, on baisse notre production d'électricité ?"
01:30:24 Alors en passant au nucléaire, mais on nous dit que le nucléaire, c'est dangereux.
01:30:27 C'est dangereux.
01:30:28 En fait, qu'est-ce qu'on fait ? On arrête de vivre.
01:30:29 Mettez-vous à la place de l'automobiliste français qui se dit
01:30:31 "De toute façon, on nous explique des injonctions contradictoires
01:30:34 et on ne nous explique pas quel est le cap véritablement assumé."
01:30:36 Et donc, je trouve que dans ces conditions, c'est quand même un miracle
01:30:39 que les automobilistes français puissent aujourd'hui conduire
01:30:41 et puissent aujourd'hui se déplacer.
01:30:42 Comment évoluer et abandonner la voiture thermique
01:30:44 lorsque l'offre de transport public n'est pas cohérente sur l'ensemble du territoire
01:30:47 et qu'on ferme ce qu'on appelle les petites lignes ?
01:30:49 Comment on fait pour faire en sorte que l'automobiliste français
01:30:51 abandonne la voiture thermique alors que les bornes électriques
01:30:53 aujourd'hui ne sont pas installées ?
01:30:54 Comment on fait pour l'encourager lorsqu'on dit que la voiture électrique est trop chère
01:30:57 et auquel on est dépendant de la Chine ?
01:30:59 Et dans le même temps, je termine dessus,
01:31:02 on se met en dépendance de la Chine, notamment pour les batteries,
01:31:06 et on dit "On va interrompre notre dépendance avec la Chine
01:31:08 parce que la Chine, c'est quelqu'un de mal."
01:31:09 Donc aujourd'hui, mettez-vous à la place de l'automobiliste français qui se dit
01:31:11 "On est gouvernés n'importe comment et on va dans le mauvais sens."
01:31:14 Avant de revenir à Marie-Xavier Wauquiez pour nous éclairer,
01:31:18 vous avez fait une petite allusion aux Gilets jaunes, évidemment,
01:31:21 on se retourne derrière Priscillia Ludovski.
01:31:23 Moi, je repose la question, Priscillia,
01:31:26 aujourd'hui, tout n'est pas fait pour que nous passions à l'électrique en voiture,
01:31:31 c'est pas vrai.
01:31:32 Enfin, si William a été convaincant, mais je reste sur mes positions.
01:31:35 Je pense aussi que tout n'a pas été fait,
01:31:37 notamment, j'entends parler de la manière d'apprendre à se déplacer
01:31:42 et le fait qu'on soit contraint de se déplacer autrement,
01:31:44 mais c'est toujours sous la contrainte.
01:31:45 Et c'est ça qui est le problème, c'est qu'il y a le changement culturel,
01:31:47 mais aussi, je pense qu'il y a un grand rôle pour les urbanistes,
01:31:50 notamment dans le fait d'aménager l'espace ou de repenser l'espace aussi,
01:31:54 avant de se dire qu'on va se déplacer autrement.
01:31:56 C'est-à-dire que je pense que les gens savent comment se déplacer
01:31:59 et savent optimiser leur déplacement et font déjà des économies
01:32:02 en partageant le véhicule quand ils peuvent, etc.,
01:32:04 en faisant du covoiturage, en faisant des économies avec BlaBlaCar, etc.
01:32:07 Je pense que le fait de s'adapter, c'est le côté résilient qu'on a naturel
01:32:10 et on pourrait toujours faire mieux, évidemment.
01:32:12 Encore faut-il que ça suive.
01:32:14 Il faudrait que les finances qui sont allouées aux alternatives de transport
01:32:19 soient réellement attribuées à ça, parce que je pense que c'est ce que...
01:32:21 Enfin, c'est pas ce que je pense, c'est que quand j'ai fait cette pétition sur la taxe carbone,
01:32:25 je posais la question de la transparence et de l'usage des fonds,
01:32:27 et on a su après que ça ne finançait pas des alternatives de transport.
01:32:29 Donc je pense qu'il y a le sujet de la transparence.
01:32:31 Que fait le gouvernement avec les taxes, qu'elles soient directes, indirectes,
01:32:35 qu'elles soient normalement affléchées sur tel ou tel endroit,
01:32:38 pourquoi elle ne finance pas ces alternatives,
01:32:40 et ensuite, pourquoi les espaces ne sont pas réaménagés,
01:32:42 de telle sorte qu'on puisse, de manière naturelle, se déplacer autrement.
01:32:46 Marie-Xavier Wauquiez, ça c'est très important aussi, me semble-t-il,
01:32:50 ce que vient d'évoquer Priscilla Ludovsky.
01:32:52 On est mauvais élève dans les transports pour les gaz à effet de serre,
01:32:58 parce qu'on a beaucoup d'embouteillages, et les embouteillages génèrent énormément de CO2,
01:33:04 nous sommes d'accord.
01:33:06 Est-ce que tout est fait aussi pour qu'il y ait une fluidité du réseau, du transport ?
01:33:11 Il faut, sur un pays comme la France, où vous avez des aires urbaines et de la ruralité,
01:33:19 il ne faut pas être parisiano-centré.
01:33:23 Les embouteillages, ça concerne les grandes métropoles, il y a plein d'endroits…
01:33:28 Marseille, Bordeaux, Toulouse, c'est la galère pour rentrer.
01:33:31 Oui, tout à fait, ça concerne les grandes métropoles,
01:33:34 et c'est des métropoles dans lesquelles vous avez des alternatives de transports publics
01:33:37 qui existent, qui sont financées, qui sont en développement.
01:33:40 Bordeaux, vous avez un tramway, des lignes de bus qui vont assez loin dans la communauté urbaine, etc.
01:33:47 La question de l'aménagement se pose complètement,
01:33:50 puisqu'on a aménagé les villes pour attirer les voitures dedans,
01:33:55 et maintenant on essaye de corriger le tir, et c'est assez compliqué.
01:33:58 Par exemple, si vous prenez les villes qui sont très bien classées au baromètre des villes cyclables,
01:34:05 ce sont des villes dans lesquelles il y a des efforts qui sont faits pour créer des pistes cyclables,
01:34:09 et quand il y a des pistes cyclables, il y a des cyclistes qui viennent et qui prennent de plus en plus de parts.
01:34:14 Mais un cycliste ne fera jamais une distance supérieure à 10 km sur un tramway,
01:34:19 c'est vraiment la distance qui est faite.
01:34:22 Ce qui est très compliqué sur les déplacements, c'est que vous avez beaucoup de déplacements,
01:34:27 et dans ces beaucoup de déplacements, vous avez beaucoup de petits déplacements
01:34:30 qui finalement n'émettent pas beaucoup de CO2,
01:34:32 et vous avez quelques déplacements à longue distance qui vont émettre beaucoup.
01:34:35 Donc dans les embouteillages, et là par exemple la voiture électrique va trouver tout son intérêt,
01:34:40 plus vous allez doucement, plus vous allez loin avec une voiture électrique.
01:34:44 Oui, d'accord, mais plus on va doucement, moins on dégage la voie,
01:34:48 et plus il y a une surprésence de voitures aussi, donc il y a une espèce de roulement.
01:34:54 En fait, il y a aussi une culture du déplacement qui fait que,
01:35:01 par exemple, et c'est totalement contre-intuitif, et vous avez le droit de me dire que vous n'y croyez pas,
01:35:05 mais je vous jure que c'est vrai, en fait, plus vous augmentez la vitesse maximale,
01:35:09 plus vous avez des effets d'accordéon, et moins vous allez rapidement en vitesse moyenne.
01:35:14 C'est-à-dire que quand on a baissé la vitesse du périphérique à Paris de 90 à 70,
01:35:19 la vitesse moyenne en fait, elle est remontée, parce qu'il y avait moins d'effets d'accordéon,
01:35:24 le flux s'écoule plus facilement.
01:35:26 - C'est le dimanche, entre le dimanche et le lundi, à entre 2h et 3h du matin,
01:35:32 parce que pour le reste c'est quand même difficile.
01:35:34 - Non absolument pas.
01:35:36 - Je plaisante, je ne suis pas non plus très loin de la vérité, mais on entend votre argument.
01:35:40 Juste deux petites secondes, je voudrais qu'on aille au 0826-300-300,
01:35:44 puisque Adonis, notre auditeur, on parlait de Bordeaux justement,
01:35:47 Adonis, c'est jouable cette histoire de moins prendre la voiture thermique ?
01:35:53 - Alors je suis à la campagne, je suis à 30 km de mon travail,
01:35:59 je travaille sur le CNPE du Périer, la centrale du Pé.
01:36:04 Donc c'est un petit peu compliqué, parce que les horaires ne correspondent pas
01:36:11 automatiquement avec d'autres personnes qui habitent dans mon secteur,
01:36:15 qui travaillent avec d'autres entreprises prestataires.
01:36:20 Donc c'est assez compliqué de mettre les choses en place.
01:36:27 Après, moi, par économie avant tout, j'essaie d'optimiser mes déplacements.
01:36:33 - Alors ça veut dire quoi ? Si on fait des économies, vous prenez plus quoi ?
01:36:37 Vous privilégiez quoi ?
01:36:38 - Alors, pour des petits parcours, j'évite de démarrer mon véhicule,
01:36:42 et puis je me déplace à pied, voire en vélo.
01:36:45 - Oui, on a parlé du vélo, on a cette passion en commun.
01:36:48 - Oui, tout à fait. Mais je vais vous donner un exemple.
01:36:52 Je viens d'être recruté par une entreprise,
01:36:56 donc toujours sur la centrale de Beau Saint-Louis,
01:37:00 et il a fallu que je fasse une visite médicale qui est liée à mon embauche.
01:37:05 La visite médicale traditionnelle qui est valable de deux ans.
01:37:09 On m'a envoyé faire ma visite médicale à Chinon.
01:37:14 - Ce qui représente combien de kilomètres ?
01:37:17 - 350, grosso modo.
01:37:20 - Ouais, d'accord.
01:37:21 - Un peu plus de 350.
01:37:22 - Là, effectivement, c'est difficilement gérable.
01:37:25 Bon, Adonis, on tourne, on continue, parce que là aussi c'est un gros sujet.
01:37:28 Je ne vous ai pas entendu là-dessus, Abel Boyi,
01:37:31 à cette question, on a bien vu, on a évoqué toutes les problématiques.
01:37:35 Encore faut-il qu'on ait un réseau, par exemple, ferroviaire qui suive.
01:37:39 - Tout à fait, mais vous savez, les Français pensent beaucoup plus simplement que nous.
01:37:43 C'est-à-dire que quand on parle de l'hyper-diesélisation qui a eu lieu dans les années 80 notamment,
01:37:48 le Français, dans son rapport à la voiture, qu'est-ce qu'il se disait tout simplement ?
01:37:51 Que le diesel coûtait moins cher que l'essence, et que la voiture consommait moins,
01:37:54 et que lorsqu'on était dans les embouteillages, le moteur ne consommait rien.
01:37:57 C'était juste une histoire d'économie.
01:37:58 Donc je pense que tout le monde est mobilisé pour la cause écologique.
01:38:01 Maintenant, il faut donner les moyens aux gens.
01:38:03 Il faut les accompagner et ne pas faire des injonctions, parce que le message est noble.
01:38:07 Mais la problématique, c'est que dans certaines communications,
01:38:09 on a l'impression d'une écologie punitive plutôt qu'une écologie constructive.
01:38:15 - Alors, nous reparlerons de ce sujet.
01:38:17 Et d'ailleurs, on vous rappellera, Marie-Xavier Wauquiez,
01:38:19 vous êtes, je le rappelle, ingénieur spécialisé dans la question des transports.
01:38:22 Je voulais qu'on aborde les avions, mais c'est vrai que c'était tellement intéressant.
01:38:26 Et puis, on a eu le coup de gueule de William Tay aussi, évidemment, bien sûr,
01:38:29 qui ne se tait pas. Je l'ai faite, celle-ci.
01:38:32 Bon, merci à vous trois, les vrais voix.
01:38:35 Ça a été un vrai plaisir. Bravo à Belle Boyie pour votre première, Priscillia Ludozki.
01:38:38 On vous retrouve très vite. Et puis, William Tay, vous êtes un incontournable.
01:38:41 Merci à vous, Marie-Xavier Wauquiez, ingénieur spécialisé dans la question des transports.
01:38:47 On se reparlera. À la réalisation, c'était Benoît Goutorbe, l'excellent.
01:38:51 Otilie Pascal, toujours pour organiser cette émission.
01:38:54 C'est un plaisir. Les vrais voix, ça se termine, mais tout de suite, c'est les infos.
01:38:58 - C'est Patrick Roger. Je vous souhaite de très, très belles fêtes.
01:39:04 Profitez-en en famille ou entre amis, bien sûr.
01:39:07 Belle fête à vous.
01:39:08 Bonne fête avec Sud Radio.
01:39:11 Sud Radio. Parlons vrai.