180 Minutes Info Week-End (Émission du 31/12/2023)

  • l’année dernière
Les invités de Lionel Rosso débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche

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Transcription
00:00:00 Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour un nouveau numéro de 180 minutes info.
00:00:05 Week-end dans un instant, votre journal présenté par Isabelle Piboulot.
00:00:09 Et on entamera les débats avec mes invités que je vous présenterai également
00:00:13 après ce rappel des principales actualités de ce dimanche.
00:00:16 Bonjour à vous Isabelle.
00:00:17 Bonjour Florian, bonjour à tous.
00:00:18 Le Pas-de-Calais est placé aujourd'hui et demain en vigilance
00:00:22 pluie, inondation par Météo France.
00:00:24 Plusieurs cours d'eau du département sont en vigilance orange cru.
00:00:28 En outre, des perturbations pourront affecter les transports ferroviaires.
00:00:32 D'éventuelles coupures d'électricité sont également à prévoir.
00:00:36 Plus que quelques heures avant de célébrer le réveillon,
00:00:39 pour sensibiliser le plus grand nombre au risque d'accident de la route
00:00:43 en ce soir festif et souvent alcoolisé,
00:00:45 l'association Prévention routière a lancé sa campagne annuelle.
00:00:50 Écoutez les recommandations de la déléguée générale de l'association.
00:00:54 On a 80% des Français qui vont faire la fête,
00:00:56 ça c'est plutôt une bonne nouvelle.
00:00:58 Et puis parmi ceux-là, on en a 80% qui vont consommer de l'alcool
00:01:02 et en moyenne ils nous ont déclaré qu'ils consommeraient 3,3 verres.
00:01:06 Et ça ne vous a pas échappé, 3,3 verres,
00:01:08 ça nous fait quand même 1,3 verre en moyenne au-dessus du taux légal.
00:01:13 Donc que vous soyez ceux qui reçoivent ce soir ou ceux qui prennent le volant,
00:01:17 eh bien peut-être passer un petit coup de fil et dire
00:01:20 "Venez avec un oreiller et un sac de couchage
00:01:23 et on vous trouvera un endroit pour dormir,
00:01:25 comme ça vous pourrez faire la fête très tranquillement".
00:01:28 Prudence donc sur les routes.
00:01:30 Et alors dans ce contexte, c'est une nouveauté.
00:01:31 Deux-mille-vingt-quatre passaient son permis à partir de 17 ans.
00:01:35 La Première ministre l'avait annoncé en juin dernier.
00:01:38 Si la nouvelle réjouit les jeunes,
00:01:40 plusieurs associations craignent une hausse des accidents de la route.
00:01:43 Le Point avec Juliette Sadat.
00:01:46 Des mineurs, bientôt au volant.
00:01:48 Une bonne nouvelle pour ces jeunes.
00:01:50 C'est une bonne idée, c'est bien,
00:01:52 ça permet d'émanciper les jeunes un peu plus rapidement.
00:01:54 Maintenant que je suis en études sub,
00:01:55 j'ai plus trop le temps de le faire,
00:01:57 donc ça aurait été une bonne chose que je puisse le passer à 17 ans
00:01:59 plutôt que d'attendre mes 18 ans.
00:02:00 Objectif du gouvernement avec cette réforme,
00:02:03 faciliter l'insertion professionnelle des jeunes,
00:02:05 notamment ceux vivant dans des territoires reculés,
00:02:08 mal desservis par les transports en commun.
00:02:11 Dans cette auto-école, la mesure interroge.
00:02:14 Le permis à 17 ans, pourquoi pas ?
00:02:16 Sauf que nous sommes toujours dans l'attente
00:02:20 des points qui seront à éclaircir par rapport à la responsabilité.
00:02:26 Ne serait-ce que cela.
00:02:28 La route, ça se partage, c'est une très grande responsabilité.
00:02:31 Le permis à 17 ans,
00:02:33 de quoi inquiéter l'association Prévention routière.
00:02:36 Aujourd'hui, les 18-24 ans payent un lourd tribut à la route.
00:02:40 C'est 8% de la classe d'âge de la population et c'est 17% des morts.
00:02:46 Rajouter une tranche d'âge, c'est-à-dire à peu près 700 000 personnes,
00:02:50 sur ce risque-là, c'est une exposition au risque supplémentaire
00:02:53 pour eux-mêmes, mais aussi pour le reste de la population.
00:02:56 A l'annonce de la réforme, plusieurs associations
00:02:58 avaient suggéré un certain nombre de restrictions au permis à 17 ans,
00:03:02 notamment l'interdiction de rouler le samedi,
00:03:04 voire le week-end entier.
00:03:06 Des propositions qui ne figurent pas dans le décret.
00:03:09 Dans le reste de l'actualité, les tensions continuent au Moyen-Orient.
00:03:13 Des hélicoptères de la marine américaine ont coulé.
00:03:16 Trois navires des rebelles houthis du Yémen
00:03:19 qui avaient attaqué un porte-conteneurs en mer rouge.
00:03:21 Un quatrième bateau, lui, a fui la zone.
00:03:24 L'armée américaine affirme avoir agi en état de légitime défense.
00:03:28 Plutôt, des tirs houthis avaient visé leurs hélicoptères.
00:03:33 Et puis, pas de trêve prévue entre Israël et le Ramas.
00:03:37 Les combats continuent dans la bande de Gaza.
00:03:39 Benyamin Netanyahou a réagi aux accusations d'actes de génocide
00:03:43 portés par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice.
00:03:47 Pour le Premier ministre israélien,
00:03:48 Tsahal agit de la manière la plus morale possible.
00:03:51 La guerre pourrait encore durer plusieurs mois.
00:03:54 Maxime Lavandier.
00:03:56 Sur cette vidéo diffusée par Tsahal,
00:03:58 l'armée israélienne poursuit ses opérations dans Gaza.
00:04:02 Appuyé par des tirs aériens visant les tunnels,
00:04:05 et d'artillerie au sol.
00:04:09 En ces dernières heures de l'année 2023,
00:04:11 les combats ne connaissent aucun répit
00:04:13 et devraient même se prolonger pendant de longs mois,
00:04:16 comme l'affirme le Premier ministre israélien.
00:04:18 Nous allons continuer de combattre jusqu'à atteindre
00:04:21 tous les objectifs de la guerre.
00:04:22 Et la priorité est l'élimination du Hamas
00:04:25 et la libération de tous les otages.
00:04:27 Focalisé sur le Hamas, Benyamin Netanyahou l'est aussi
00:04:30 sur le Hezbollah, à la frontière libanaise.
00:04:33 Hier, des frappes aériennes ont été menées
00:04:35 sur des cibles du groupe terroriste.
00:04:37 Quatre membres sont morts.
00:04:38 Si le Hezbollah veut continuer à se battre,
00:04:42 il va pouvoir se battre.
00:04:44 Et je le répète, ils recevront une réponse
00:04:46 dont ils n'ont jamais rêvé.
00:04:50 Une détermination qu'il mène sur le champ de bataille,
00:04:53 mais aussi dans sa politique,
00:04:54 pourtant contestée au sein même de sa population.
00:04:58 La seule chose dont j'entends des missionnaires,
00:05:00 c'est le Hamas, c'est ce dont je vais me débarrasser,
00:05:02 c'est ce qui m'occupe, rien d'autre.
00:05:04 - La loi est une autre.
00:05:05 - La loi est une autre !
00:05:07 Hier, plus d'un millier d'Israéliens ont manifesté à Tel Aviv
00:05:11 en soutien aux 129 otages toujours détenus par le Hamas.
00:05:15 La Russie a lancé à l'aube de nouvelles attaques
00:05:18 contre l'Ukraine.
00:05:19 Moscou avait promis une riposte au lendemain
00:05:22 de la frappe imputée à Kiev,
00:05:23 qui a fait 24 morts dans la ville russe de Belgorod.
00:05:27 Des bâtiments du centre-ville de Kharkiv ont été endommagés
00:05:30 sans faire de victimes.
00:05:31 L'Ukraine dit avoir abattu 21 des 49 drones
00:05:35 lancés vers son territoire.
00:05:37 Et puis un peu de légèreté en cette fin de journal.
00:05:41 Le monde s'apprête à passer en 2024.
00:05:44 Les festivités battent déjà leur plein à Sydney.
00:05:47 L'Australie débute la nouvelle année,
00:05:49 comme vous le voyez sur ces images en direct.
00:05:52 Des festivités qui ont démarré peu de temps après
00:05:54 celles d'Auckland en Nouvelle-Zélande.
00:05:56 Après le traditionnel décompte, les feux d'artifice
00:05:59 ont illuminé le ciel sous les yeux de milliers de spectateurs.
00:06:03 Et je vous retrouve à 15h pour un prochain journal.
00:06:14 Tout de suite, 180 minutes Info Week-end avec vous, Florian.
00:06:17 Merci, le rendez-vous est pris Isabelle.
00:06:19 On vous retrouve d'ici une petite heure
00:06:21 pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:06:24 C'est vrai que ça fait envie ces images.
00:06:26 On leur souhaite la bonne année aux habitants de Sydney.
00:06:29 S'il y en a certains qui nous regardent,
00:06:31 je pense qu'ils sont tous en train de faire la fête
00:06:33 lorsque l'on voit ces images.
00:06:35 D'ailleurs, je remarque que vous avez fait un effort vestimentaire,
00:06:38 comme Isabelle, vous êtes peut-être concertée.
00:06:41 J'ai oublié, moi, je n'ai pas mis de neupable,
00:06:42 je me sens presque coupable quand je vous vois, Céline.
00:06:44 En fait, c'est 31, donc j'ai fait péter les paillettes.
00:06:46 - Voilà, ça arrive. - Vous avez eu raison.
00:06:48 Mais Clémence aussi a mis une forte, jolie robe.
00:06:52 On ne la voit pas parce qu'elle a une veste par-dessus.
00:06:54 - Elle a aussi fait des efforts. - Non.
00:06:56 Donc nous, on a assumé notre côté girly.
00:06:59 - Vous, vous êtes restée... - Moi, oui, j'ai eu quelques reproches
00:07:03 avant que l'émission ne débute.
00:07:04 Bon, vous avez compris, au début de cette émission...
00:07:06 Quand on a les yeux que vous avez, on n'a besoin de rien d'autre.
00:07:09 On n'avait dit pas avant la fin de l'émission,
00:07:12 je vous avais demandé effectivement un petit compliment sur mes yeux.
00:07:15 Non, on n'avait dit pas au début de l'émission.
00:07:16 Non, on commence cette émission, vous l'avez compris,
00:07:18 dans la bonne humeur.
00:07:19 On abordera énormément de sujets sérieux avec mes invités
00:07:23 dans un instant que je vous présente.
00:07:24 Céline Pina, vous l'avez compris, qui est autour de cette table,
00:07:26 politologue et journaliste chez Causeur.
00:07:29 À vos côtés, Clémence Oudiakova, qui est également journaliste,
00:07:33 et Pascal Bito-Panelli, expert en sécurité.
00:07:35 On abordera également ces questions-là vis-à-vis de la sécurité,
00:07:40 dans le cadre, bien évidemment, de l'organisation de ces festivités
00:07:43 pour le passage à la nouvelle année.
00:07:44 On débute par cet exercice imposé.
00:07:46 J'espère que, si le président de la République n'est pas inspiré,
00:07:49 on l'espère pour lui que vous, vous l'êtes, autour de cette table.
00:07:53 Je parle bien évidemment des vœux, traditionnels vœux,
00:07:56 aux Français, entre continuité et volonté de rupture
00:07:59 avec ses prédécesseurs.
00:08:01 Qu'attendez-vous, en tout cas, vous, très chers téléspectateurs,
00:08:03 ou du moins les quelques personnes que nous avons pu interroger
00:08:07 dans la rue, de la part du président de la République,
00:08:10 pour ces traditionnels vœux ?
00:08:11 Écoutez vos réponses.
00:08:12 Vieille tradition, depuis le début de la Ve République,
00:08:17 le président donne rendez-vous aux Français à 20h,
00:08:19 alors ce soir, serez-vous devant votre télévision
00:08:22 pour écouter Emmanuel Macron ?
00:08:23 Il ne m'intéresse pas.
00:08:25 Nous avons un président qui ne préside pas,
00:08:28 qui est totalement, disons, dans les nuages.
00:08:32 Probablement que je regarderai les vœux du président.
00:08:36 Tout dépend de notre programme de dernière minute.
00:08:38 Je les écoute juste qu'avec une oreille,
00:08:40 parce que c'est surtout mes parents qui mettent les infos
00:08:42 et il s'avère qu'il y a les vœux du président.
00:08:45 Généralement, je m'en fiche.
00:08:46 Dans un contexte international tendu
00:08:48 et avec un pouvoir d'achat des Français en berne,
00:08:51 Emmanuel Macron est attendu sur plusieurs sujets.
00:08:53 Moi je pense que c'est la place de la France dans l'Europe,
00:08:57 dans les conflits actuels, comment on se situe,
00:09:00 et puis effectivement tout ce qui nous concerne,
00:09:02 c'est-à-dire la sécurité.
00:09:03 C'est un peu les difficultés au quotidien,
00:09:05 toute la partie sur l'inflation, sur l'emploi, etc.
00:09:08 Surtout qu'il aborde la paix, ça me paraît très important.
00:09:15 Tous les ans, les Français sont nombreux
00:09:17 à suivre les vœux du président.
00:09:18 Un record a été atteint l'année dernière
00:09:20 avec plus de 10 millions de téléspectateurs.
00:09:23 On verra si ces Français ont été écoutés ou non
00:09:25 par le président de la République.
00:09:27 En tout cas, vraisemblablement,
00:09:29 il souhaite revenir au fondamentaux ce soir.
00:09:32 Il n'y aura pas de décorum spécifique.
00:09:36 Vraisemblablement, il devrait être à son bureau
00:09:38 avec en perspective les jardins de l'Elysée
00:09:41 pour parler d'unité du pays.
00:09:44 Unité, unité, unité.
00:09:45 C'était peut-être déjà le triptyque l'année dernière.
00:09:47 On écoute.
00:09:48 Les cérémonies de vœux ont ceci de singulier,
00:09:53 elles obligent à parler d'un futur qu'en vérité,
00:09:55 on ne connaît pas, dont nous savons pourtant
00:09:58 avec certitude que nous devrons l'affronter
00:10:00 avec nos forces et nos faiblesses, mais en pays uni.
00:10:05 Dans les responsabilités qui sont les miennes,
00:10:08 je ne perds jamais de vue cet impératif d'unité de la nation
00:10:11 que nous formons tous ensemble.
00:10:15 Si nous cédions à l'esprit de division
00:10:16 qui nous presse de toutes parts,
00:10:18 nous n'aurions à peu près aucune chance de nous en sortir
00:10:21 dans un monde si rude, dans des temps si durs.
00:10:25 Alors je nous souhaite avant toute chose
00:10:28 de vivre 2023 autant que possible, en pays uni.
00:10:33 Ça vous a presque fait sourire, Clémence,
00:10:35 compte tenu de ce qui s'est passé ces derniers mois
00:10:38 suite à cette allocution du président de la République.
00:10:40 On sent que c'est un peu son rêve d'unité,
00:10:43 notamment à l'Assemblée nationale, par exemple.
00:10:44 Peut-être.
00:10:45 Et qu'il espère, en fait, il fait ses voeux pour lui-même.
00:10:47 Quand on souffle une bougie,
00:10:48 quand on dit "je voudrais avoir enfin mon unité que je n'aurais jamais".
00:10:50 C'est peut-être pour ça qu'il va réitérer ce soir.
00:10:53 Il va souffler sa bougie.
00:10:54 Mais c'est lui qui est responsable, évidemment,
00:10:56 de la division des Français et de sa propre majorité.
00:10:58 Donc il n'a qu'à en tirer les conséquences.
00:11:00 Donc ça, ça m'amuse.
00:11:01 Mais après, on va revenir évidemment sur les voeux
00:11:04 d'Emmanuel Macron en général.
00:11:06 Et je pense qu'il a un bilan très, très lourd à porter ce soir.
00:11:09 Sur quel sujet ?
00:11:11 Vous êtes critique.
00:11:11 Bon, après, il faut l'être.
00:11:12 Je suis ultra critique et je pense qu'il y a beaucoup de sujets.
00:11:14 Donc on va en aborder beaucoup.
00:11:15 Il y a évidemment celui de la sécurité,
00:11:17 celui des relations internationales.
00:11:18 Mais on peut parler notamment, moi, je pense que le plus important,
00:11:22 c'est celui qui concerne les Français, c'est celui de la dette française.
00:11:25 Plus 3000 milliards d'euros de dettes, c'est du jamais vu.
00:11:29 Et du jamais vu même en période de guerre.
00:11:31 Donc lui qui nous disait tout le temps "nous sommes en guerre, nous sommes en guerre".
00:11:33 On n'a jamais vu ça, même en période de guerre, une telle dette.
00:11:36 Plus le déficit commercial qui a battu des records.
00:11:38 Plus, et ça, c'est ce que je voudrais rajouter,
00:11:41 les défaillances d'entreprises qui n'ont jamais été aussi importantes également.
00:11:44 Alors, pour un président qui se veut le président de la Start-up Nation,
00:11:47 les défaillances d'entreprises aujourd'hui,
00:11:48 c'est 54 000 défaillances d'entreprises pour cette année.
00:11:51 Plus 65% de défaillances de TPE,
00:11:55 plus 42% de défaillances en général d'entreprises.
00:11:58 Si vous nous écoutez, très bonne année.
00:12:00 Non mais bonne année Emmanuel Macron et tirer dans les congés.
00:12:03 On espère un sursaut pour l'année prochaine.
00:12:05 Qu'en pensez-vous ?
00:12:06 C'est un peu un exercice imposé.
00:12:08 Pas grand-chose à attendre de la part du président de la République ce soir.
00:12:11 Peut-être ce message d'unité, d'unité rêvée ?
00:12:15 On imagine mal un président prenant la parole pour dire
00:12:18 "divisons-nous, battons-nous et que le meilleur gagne".
00:12:21 Ce n'est absolument pas son rôle.
00:12:22 Donc, de fait, c'est le moment où il est censé montrer
00:12:27 qu'il est au-dessus des conflits.
00:12:29 Et en adressant ses voeux aux Français, effectivement,
00:12:32 il ne va pas forcément dire ce qui est, mais ce qui serait souhaitable.
00:12:35 Ce qui est peut-être inquiétant, c'est que s'il y a autant d'appels à l'unité,
00:12:39 c'est bien parce que celle-ci est en train de disparaître.
00:12:42 Or, c'est un véritable problème parce que nous sommes un État-nation.
00:12:45 Autrement dit, ce qui forge notre unité, c'est vraiment notre capacité
00:12:50 à reconnaître qu'on partage un monde commun politique,
00:12:53 un monde de représentation, un monde de valeurs, un monde de principes,
00:12:57 et qu'aujourd'hui, on le voit se désagréger sous nos yeux.
00:13:00 Le problème de son appel à l'unité n'est pas qu'il le fasse,
00:13:03 c'est qu'il apparaisse comme purement incantatoire,
00:13:06 c'est-à-dire que derrière, ce qui permet réellement de reforger l'unité des Français n'est pas là.
00:13:11 L'école est en crise, notre économie est en crise, notre énergie se casse la figure.
00:13:18 On se demande si notre modèle social pourra être soutenu
00:13:22 avec l'immigration et l'explosion de l'insécurité.
00:13:25 C'est aussi tous nos liens basiques, en fait, tous ceux qui sont,
00:13:30 qu'on est citoyen d'un même pays et qu'on partage énormément de choses
00:13:34 qui apparaissent délitées sous nos yeux.
00:13:36 Et là-dessus, il a très peu de réponses,
00:13:38 voire il apparaît comme étant quelqu'un qui parfois met de l'huile sur le feu
00:13:43 ou tout simplement, parce que son positionnement est lisible,
00:13:47 parce qu'il passe du coq à l'âne, parce qu'il fait du en même temps,
00:13:50 participe de cette désagrégation de la nation.
00:13:53 On va parler justement de ce pays qui se sent plus divisé que jamais,
00:13:57 à l'aune de ce qui s'est passé ces derniers mois.
00:13:59 On abordera également le volet sécuritaire avec vous,
00:14:01 Pascal Bito-Paneli.
00:14:03 Mais avant cela, nous marquons une très courte coupure pub,
00:14:06 puisque c'est l'heure de la publicité.
00:14:08 Allez, on revient dans un instant, dans quelques minutes.
00:14:12 À tout de suite.
00:14:13 Et de retour sur le plateau de 180 minutes Info Weekend.
00:14:18 On aborde plusieurs thématiques en compagnie de mes invités,
00:14:23 à commencer par cette division du pays.
00:14:26 On l'abordait juste avant cette coupure pub.
00:14:28 Retour sur ce qui s'est passé ces derniers mois en France.
00:14:31 Ensuite, on élargit le débat.
00:14:32 Des policiers pris pour cible, un immeuble incendié
00:14:42 et des commerces dégradés par des manifestants radicaux.
00:14:46 Ces scènes de chaos se sont répétées encore et encore
00:14:50 du mois de janvier au mois de juin 2023.
00:14:55 Conséquence d'une forte opposition à la réforme des retraites,
00:14:58 à ce moment, le gouvernement et le président
00:15:01 cristallisent le mécontentement.
00:15:03 Le 15 mai, le petit-neveu de Brigitte Macron
00:15:06 est même agressé à Amiens.
00:15:08 En tant qu'oncle, je considère ces actions comme inacceptables
00:15:12 et en tant que président de la République,
00:15:14 elles sont inqualifiables.
00:15:16 Quelques semaines auparavant, à Sainte-Sauline dans les Deux-Sèvres,
00:15:22 un tout autre sujet va être à l'origine d'affrontements
00:15:25 d'une rare violence.
00:15:26 Des milliers de personnes opposées au projet de méga-bassines
00:15:29 participent à une manifestation interdite.
00:15:32 Rapidement, la situation dégénère.
00:15:35 Des véhicules de gendarmerie prennent feu.
00:15:39 Une soixantaine de gendarmes et de 100 manifestants
00:15:42 sont blessés ce jour-là.
00:15:43 Le 27 juin, alors que la page des retraites est tournée,
00:15:49 le tir de ce policier et la mort de Nahel
00:15:52 vont provoquer l'embrasement.
00:15:54 *Explosions*
00:16:04 De Paris à Marseille, en passant par Strasbourg,
00:16:08 des émeutiers parfois très jeunes pillent, vandalisent des commerces,
00:16:12 dégradent du mobilier urbain et s'en prennent aux forces de l'ordre.
00:16:16 Parfois même aux élus comme à l'Aïlée-Rose,
00:16:20 dans la nuit du 1er au 2 juillet, à bord d'une voiture-bélier,
00:16:24 des individus attaquent le domicile du maire.
00:16:27 En 2023, les agressions envers les élus ont augmenté de 15%
00:16:32 selon une étude du Cevipof.
00:16:33 - A chaque fois que je vois ce synthé "la France coupée en deux",
00:16:37 je pense à cette phrase de Coluche,
00:16:39 "aujourd'hui le pays est coupé en deux, avec moi il sera plié en quatre".
00:16:42 C'est lorsqu'il a affiché des ambitions, bon, pour la blague politique.
00:16:46 Non, plus sérieusement, lorsque l'on voit ces images,
00:16:50 on se dit que jamais notre pays n'avait vécu de telles scènes de violence.
00:16:55 Je me tourne forcément vers vous, Pascal Bitto-Panelli,
00:16:59 on parle d'émeutes urbaines, on parle de ces manifestations
00:17:01 émaillées régulièrement maintenant,
00:17:03 voire quasiment à chaque fois de violences en marge de ces manifestations,
00:17:08 voire même parfois au sein des cortèges.
00:17:10 Comment espérer finalement que 2024, sur ce volet-là,
00:17:15 soit peut-être un peu mieux que 2023 ?
00:17:18 On y croit peu.
00:17:20 Alors il est vrai que ce soir...
00:17:21 Passe tes questions peut-être.
00:17:22 La question est difficile.
00:17:24 Il est vrai que ce soir le président de la République doit nous montrer
00:17:28 qu'il veut tourner une nouvelle page,
00:17:30 parce qu'il est à la tête d'un pays qui est inquiet,
00:17:33 qui est inflammable, qui est en hypertension,
00:17:35 des Français qui ont faim, qui ont peur et qui sont dans le désarroi.
00:17:39 Donc tout ça, l'évidence, ça ne peut pas durer.
00:17:42 Il faut choisir entre le déclin et le sursaut.
00:17:45 Il faut à nouveau que la France puisse maîtriser son destin
00:17:49 et les paroles, chaque mot ce soir du président de la République,
00:17:53 même si un message reste un message,
00:17:56 seront extrêmement importants,
00:17:58 ne serait-ce même que dans leur résonance,
00:18:01 pour rassurer notre pays qui est inquiet.
00:18:05 On va écouter l'analyse de Michel Onfray,
00:18:06 qui était l'invité ce matin du Grand Rendez-Vous.
00:18:08 Moi, je n'ai pas fait partie de ceux qui ont versé
00:18:14 des larmes de crocodile à la mort de Gérard Collomb.
00:18:16 Bon, je salue la mémoire de l'homme,
00:18:18 entendons-nous bien là-dessus.
00:18:20 Mais sur la question de la politique,
00:18:21 parce que les gens oublient la moitié de ce qu'il a dit.
00:18:24 Alors il y a cette belle formule,
00:18:25 elle a été probablement ciselée en faisant semblant d'improviser,
00:18:28 mais vous avez un cabinet qui, derrière,
00:18:30 a produit la bonne phrase pour qu'on s'en souvienne, etc.
00:18:32 Nous étions côte à côte, attention à ne pas être de face à face.
00:18:35 Mais il ajoute quelque chose d'extrêmement intéressant.
00:18:38 Il dit "mais enfin, vous avez rendu possible Emmanuel Macron,
00:18:40 vous êtes un macronien de la première heure
00:18:41 et vous avez été ministre de l'Intérieur,
00:18:43 vous avez eu du pouvoir.
00:18:44 Que n'avez-vous rien dit ou fait tout de même ?
00:18:48 Je ne voulais pas faire le jeu du Front National."
00:18:50 Vous en avez compte, un chef de...
00:18:52 pas un chef de l'État, mais enfin si, un chef de l'État aussi,
00:18:53 mais je veux dire un ministre de l'Intérieur qui dit
00:18:56 "bien sûr que j'aurais pu mener une politique en faveur de la France
00:18:59 et des Français les plus simples et les plus modestes,
00:19:01 mais je ne voulais pas faire le jeu du Front National."
00:19:03 - Donc ils ont peur ? - Pardon ?
00:19:04 - Ils ont peur ? - Pardon ?
00:19:05 - Ils ont peur ? - Ben oui.
00:19:07 - Mais de quoi, justement ? Est-ce qu'ils ont raison de...
00:19:09 - Des mauvais papiers dans Libération, dans Le Monde,
00:19:11 dans l'Obs, à France Inter...
00:19:13 - Peut-être davantage, peut-être d'un affrontement sur le terrain
00:19:15 qui se généraliserait, avec des émeutes à contrôler.
00:19:19 Est-ce que quelqu'un au pouvoir, on peut comprendre
00:19:21 qu'il puisse avoir peur de ce genre de situation dans le pays ?
00:19:23 - Ça veut dire effectivement qu'on peut comprendre dans ces cas-là
00:19:27 qu'Emmanuel Macron ne se dise pas ce qu'il est bon pour la France,
00:19:30 que je manifeste avec ceux qui sont contre l'antisémitisme,
00:19:33 plutôt que de le savoir, qu'il va demander à quelqu'un
00:19:36 qui a un casier judiciaire long comme ça,
00:19:38 qui est un comique semble-t-il, s'il doit y aller ou pas y aller,
00:19:41 et on lui dit "non, tu risques de froisser les banlieues".
00:19:44 Ah bah si je risque de froisser les banlieues, je n'y vais pas.
00:19:46 - Analyse de Michel Onfray qui revient sur les propos de Gérard Collomb,
00:19:52 le fait qu'Emmanuel Macron ne se soit pas rendu
00:19:54 à cette manifestation contre l'antisémitisme
00:19:57 après que plusieurs de ses conseillers aient reçu Yacine Benatar.
00:20:00 Effectivement, on en avait longuement parlé.
00:20:02 Responsabilité des politiques vis-à-vis de cette France coupée en deux ?
00:20:06 - Je dirais coupée en deux, même plus que coupée en deux d'ailleurs.
00:20:09 Mais pour revenir sur le fait qu'ils aient peur,
00:20:12 qu'ils ne veulent pas prendre le mal à la racine,
00:20:14 on va sûrement y revenir dans les questions de sécurité.
00:20:16 Mais en fait, bien sûr qu'ils ont peur.
00:20:17 C'est-à-dire que l'affaire Nael,
00:20:18 et nous on a reçu beaucoup de gens sur Tocsin qui nous l'ont rappelé,
00:20:21 tels que Thibaud de Montbrial et d'autres que vous connaissez aussi,
00:20:24 qui ont dit "attention, l'affaire Nael et la révolte pendant toute cette affaire Nael
00:20:31 a été contenue, elle a été contenue.
00:20:33 On n'arrivait pas à gérer, mais elle a été contenue par les grands frères".
00:20:37 C'est-à-dire que qu'est-ce que ça aurait été si au bout d'un moment,
00:20:39 les grands frères auraient dit "on sort les armes qu'on a dans les sous-sols
00:20:43 et on sort tout et c'est la guerre civile en fait".
00:20:45 Et ça, on n'y était pas.
00:20:47 Et pourtant, on était déjà débordés par les événements.
00:20:49 Donc évidemment que ceux qui sont au gouvernement ont peur de cette situation
00:20:54 et essayent de dire "on va maintenir comme on peut ce qui se passe
00:20:58 et on ne va pas trop fouiller, on ne va pas trop creuser".
00:21:01 Je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:21:02 Volonté politique contenue par la peur, la peur d'agir et la peur des conséquences ?
00:21:08 Ils ont peur parce que la société est divisée.
00:21:11 Elle n'est pas simplement divisée, à la limite une société divisée, ça peut arriver.
00:21:15 Mais il se trouve qu'il y a une idéologie politique qui pèse très lourdement.
00:21:21 L'islamisme et son alliance avec toute une partie de la gauche
00:21:25 ont rendu la question de la violence politique présente aujourd'hui dans notre pays.
00:21:31 Et on a en face de nous un autre modèle de société,
00:21:35 qui est un modèle de société totalitaire extrêmement violent, extrêmement brutal,
00:21:40 que l'on pourrait normalement combattre parce qu'on est un vieux pays,
00:21:44 qu'on a de la ressource et que notre modèle social est mille fois plus désirable
00:21:49 que ce que porte l'islamisme notamment.
00:21:51 Mais on a un souci, c'est qu'on a un pouvoir qui est très faible,
00:21:55 qui est très faiblement soutenu.
00:21:57 À la fin, Emmanuel Macron, les gens qui adhèrent totalement à sa politique,
00:22:02 c'est une frange très particulière de l'électorat, plutôt les retraités.
00:22:06 Et dans ces cas-là, tout pouvoir a peur, en intervenant sur un sujet extrêmement sensible,
00:22:13 de déclencher des violences que pour l'instant on arrive à contenir,
00:22:17 mais qu'il craint de ne pas pouvoir contenir.
00:22:20 Donc on est dans une situation qui est très compliquée parce qu'en même temps,
00:22:24 moins on agit, plus la menace grandit.
00:22:27 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a une menace effective sur les Champs-Elysées
00:22:31 puisqu'il y a un appel à manifester au nom de la Palestine
00:22:35 une forme d'importation du conflit israélo-palestinien
00:22:38 et que derrière, on a des islémistes qui tiennent des discours politiques
00:22:42 dans lesquels ils appellent à une intifada et à une libération des musulmans en France,
00:22:48 comme si ceux-ci étaient persécutés et comme si il était nécessaire dans notre pays
00:22:53 de poser ce genre de lignes d'affrontement.
00:22:56 Aujourd'hui, elles sont posées par cette idéologie.
00:22:59 Alors aujourd'hui, ceux qui font ça sont encore marginaux,
00:23:02 mais ce qu'on peut voir, c'est qu'ils ont l'écoute
00:23:05 et pas que d'une infime fraction de la population,
00:23:09 puisqu'on a fait énormément d'études sur la population musulmane en France
00:23:13 qui montrent que, en partie, certains sont vraiment convaincus
00:23:18 par cette idéologie islamiste et que ceux qui ne le sont pas
00:23:22 ont très peu de représentants, n'arrivent pas à faire entendre leur voix
00:23:26 et sont complètement ignorés et niés, y compris des pouvoirs publics
00:23:29 qui mettent en avant la femme voilée, le frère musulman
00:23:34 comme représentatif des musulmans de France,
00:23:37 ce qui en plus fait que ceux qui sont laïcs et qui adhèrent complètement à nos valeurs
00:23:43 sont parfaitement invisibilisés.
00:23:45 Donc on a un vrai souci aujourd'hui.
00:23:48 On va aborder l'ensemble de ces questions, à commencer notamment,
00:23:50 et vous l'avez évoqué il y a quelques instants,
00:23:53 par cette menace qui plane sur les Champs-Elysées,
00:23:56 menace réelle ou non.
00:23:58 On en parlera notamment avec Tanguy Hamon,
00:24:00 le journaliste spécialisé de la rédaction en police-justice,
00:24:04 qui nous fera un point complet sur la sécurisation de l'avenue des Champs-Elysées.
00:24:08 On reviendra également sur cette question avec vous, Pascal Bittopanelli.
00:24:11 Mais avant cela, on referme cette parenthèse autour de ce pays,
00:24:15 divisé à l'aune de ce qui s'est passé ces derniers mois.
00:24:18 Vous avez vu ces images, mais quel a été le sentiment,
00:24:21 quel est le sentiment actuellement des Français vis-à-vis de ce qui s'est passé ?
00:24:24 Écoutez-les.
00:24:25 C'est la guerre Israël-Palestine.
00:24:28 Encore une année avec des attentats.
00:24:30 49-3.
00:24:31 Peut-être les efforts un peu, la prise de conscience climatique.
00:24:34 Les retraites nulles.
00:24:36 Il y a un droit sur l'immigration.
00:24:38 Surtout l'inflation des prix.
00:24:39 J'ai même pas pu rester au PSG.
00:24:41 La Coupe du monde de rugby.
00:24:42 C'est une année bizarre.
00:24:43 On terminera peut-être par "c'est une année bizarre"
00:24:47 qui résume un petit peu l'ensemble des propos qu'on vient d'entendre.
00:24:51 Et effectivement, les Français qui ont retenu énormément de sujets
00:24:55 qui ont émané comme cela l'actualité.
00:24:57 Bon, on verra s'il y aura un sursaut ou non en 2024.
00:25:02 On écoutera également attentivement le président de la République.
00:25:05 Débat à suivre à partir de 20h dans l'émission d'Elliott Deval
00:25:09 qui reviendra en longueur sur cette allocution du président de la République.
00:25:12 On marque une très courte coupure pub
00:25:13 et on aborde donc dans un instant la question sécuritaire avec vous,
00:25:16 Pascal Vito Panelli.
00:25:17 A tout de suite.
00:25:18 Et de retour sur le plateau de 180 minutes Info.
00:25:23 Au week-end, comme promis, on aborde l'aspect sécuritaire
00:25:26 autour de ces festivités du passage à la nouvelle année 2024
00:25:30 avec vous, Tanguy Hamon.
00:25:32 Point de situation sur la sécurité, notamment autour des Champs-Elysées
00:25:37 où un peu plus d'un million de personnes est attendue, au moins ?
00:25:40 C'est ça, entre 700 000 et un million de personnes,
00:25:43 peut-être un peu plus parce qu'on annonce des festivités
00:25:46 qui seront plus importantes que celles de l'année dernière,
00:25:49 année olympique oblige.
00:25:51 6000 policiers seront déployés à travers la capitale.
00:25:55 Ils seront épaulés par des militaires de l'opération Sentinelle.
00:25:59 Tout cela s'inscrit dans un dispositif plus vaste
00:26:03 à l'échelle de l'Hexagone
00:26:05 avec 90 000 policiers et gendarmes qui seront déployés.
00:26:09 Tout cela pourquoi ?
00:26:10 Parce qu'il y a plusieurs risques qui ont été observés par les autorités.
00:26:15 Le premier d'entre eux, c'est évidemment le risque terroriste.
00:26:18 Gérald Darmanin a indiqué qu'il était encore très élevé actuellement.
00:26:22 C'est évidemment la menace la plus grande.
00:26:25 Également en termes de victimes possibles,
00:26:28 imaginons un projet d'attentat qui viendrait être commis ce soir
00:26:32 avec, comme on le disait, ce million de personnes sur les Champs-Elysées,
00:26:35 ça pourrait être terrible.
00:26:37 Donc les militaires de l'opération Sentinelle sont là pour sécuriser les lieux.
00:26:41 Il y aura aussi des fouilles pour accéder au périmètre des Champs-Elysées.
00:26:45 Un périmètre qui s'étend sur énormément de rues autour des Champs-Elysées
00:26:48 pour permettre aux forces de l'ordre de bien travailler.
00:26:52 Le deuxième risque, c'est le risque de trouble à l'ordre public,
00:26:56 ce qu'on peut appeler également la délinquance du quotidien,
00:26:59 des vols, des agressions, des violences.
00:27:02 Là, les forces de l'ordre auront aussi la tâche de repérer les fauteurs de troubles,
00:27:06 d'empêcher les personnes d'accéder à ces périmètres avec des armes,
00:27:10 avec des bouteilles de verre, qu'ils aient de l'alcool, qu'ils aient des pétards.
00:27:14 On nous a indiqué également, notamment à Paris,
00:27:17 que les forces de l'ordre seront largement mobilisées dans les transports,
00:27:20 à la fois pour sécuriser les passagers,
00:27:22 mais aussi pour faire remonter les informations
00:27:26 sur de possibles mouvements de bandes des groupes de 10, 20, 30 individus
00:27:31 qui pourraient se former dans les environs de Paris, dans les banlieues de Paris,
00:27:35 qui viendraient d'une cité pour ensuite essayer d'arriver sur les Champs-Elysées
00:27:39 ou sur des lieux festifs.
00:27:40 Là, les forces de l'ordre seront donc mobilisées contre ça.
00:27:43 Il y aura aussi également les violences contre les forces de l'ordre
00:27:47 dans certains quartiers chauds, on parle de mortiers d'artifice.
00:27:51 Des CRS seront déployées expressément,
00:27:53 mais là on risque évidemment l'affrontement entre les CRS et les bandes.
00:27:58 Et enfin, dernier risque mis en avant par les autorités,
00:28:02 le risque de manifestations revendicatives.
00:28:05 Oui, ça fait beaucoup de risques ce soir.
00:28:08 Ce qu'on me disait à Lauriette également.
00:28:11 On a tous remarqué ça, entre le risque attentat,
00:28:13 le risque de manifestations revendicatives non autorisées.
00:28:18 Non autorisées, Palestine Vaincrain qui a indiqué qu'en fait,
00:28:21 il demandait à ce que des personnes viennent avec le drapeau de la Palestine.
00:28:26 Manifestement, c'est une provocation et les forces de l'ordre,
00:28:29 avec leur fouille, seront là pour éviter tout ça.
00:28:31 Provocation, récupération, instrumentalisation,
00:28:34 diront certains de ces images, puisqu'il suffit d'un ou deux ou,
00:28:37 disons, une dizaine de drapeaux.
00:28:39 Imaginons cela au milieu d'un million de personnes pour expliquer.
00:28:43 Ensuite, sur les réseaux sociaux, on connaît maintenant
00:28:45 la propagation des fausses informations pour expliquer
00:28:47 qu'il y avait plus d'un million de personnes qui manifestaient.
00:28:49 Simpliquement, c'est très violent parce que les Champs-Elysées,
00:28:52 surtout en cette période-là, c'est le symbole de la France.
00:28:55 Si vous arrivez et que vous déployez des drapeaux étrangers,
00:28:59 cela dit quelque chose et ça transmet un message
00:29:02 qui n'est franchement pas un message d'harmonie et d'union pour le coup.
00:29:08 - Nuit de tous les dangers, Pascal Vito Pennelli ?
00:29:11 Lorsqu'on écoute Tanguy Hamon, on a cette impression peut-être ?
00:29:15 - Oui, vous savez, le 31, c'est toujours une soirée
00:29:19 qui est un défi pour les forces de sécurité,
00:29:21 qui est une soirée en sécurité qualifiée à risque.
00:29:24 Ce soir, c'est particulièrement sensible parce que
00:29:29 ça a été annoncé, on a des risques polymorphes.
00:29:32 On a donc dû déployer un personnel en statique et en dynamique.
00:29:37 Comme sait très bien le faire le ministère de l'Intérieur,
00:29:39 sur ce sanctuaire que sont un peu les Champs-Elysées,
00:29:42 qui représente un totem pour beaucoup,
00:29:44 on veut accéder et s'exprimer.
00:29:47 Donc, c'est une zone pour avoir un peu d'optimisme,
00:29:50 que la préfecture de police s'est bien travaillée.
00:29:53 On sait la quadrillée, mais n'oublions pas qu'il y a
00:29:56 des vecteurs de complexité qui sont naturellement la densité,
00:30:00 800 000 à 1 million de personnes.
00:30:02 Donc, avec tout ce que ça peut comporter en risque,
00:30:04 mais comme dynamique de basculement,
00:30:07 et bien sûr, d'autres paramètres que sont l'alcool,
00:30:09 l'excitation, les tentatives de manifestation.
00:30:12 Bref, quand on additionne tout ça, il faudra beaucoup de
00:30:16 professionnalisme, mais surtout, et ça reste quand même très important,
00:30:20 toujours avec une dose de sourire, parce qu'il en faut,
00:30:23 savoir mettre le curseur à l'équilibre entre sécurité, festivité.
00:30:28 Ce soir, il y a des gens aussi qui ont envie de croire.
00:30:30 On a 2024 meilleur, on a une belle avenue sur l'Arc de Triomphe.
00:30:35 On peut boire le champagne tranquillement avec ses enfants.
00:30:37 Il faut donc que la sécurité sache mettre le curseur au bon niveau.
00:30:40 C'est aussi important de dresser ce beau tableau, ce tableau positif.
00:30:44 On va voir qu'il y a pour tenter de pallier, justement, parfois,
00:30:51 ou du moins, en tout cas, pour tenter d'éviter qu'il y ait des troubles
00:30:55 dans certaines communes et des violences à l'égard vis-à-vis,
00:30:59 je pense, des forces de l'ordre.
00:31:01 Il y a des contrôles en préventif qui sont effectués un peu partout
00:31:03 sur le territoire et notamment aux frontières.
00:31:06 On va voir au niveau de la frontière avec la Belgique et l'Allemagne,
00:31:10 où il y a de nombreux véhicules qui sont contrôlés pour tenter de saisir
00:31:14 des mortiers d'artifice qui sont parfois utilisés par certains
00:31:19 pour viser les forces de l'ordre.
00:31:22 On a vu assez régulièrement ces images de mortiers d'artifice utilisés
00:31:27 par des émeutiers, on se souvient des émeutes de juin dernier,
00:31:30 où ça a été le cas.
00:31:32 C'est une image qui nous avait parfois choqués, à juste titre,
00:31:35 peut-on dire, d'ailleurs, de personnes qui s'en prenaient
00:31:38 directement aux forces de l'ordre avec ces mortiers d'artifice.
00:31:42 On va regarder ce sujet de Maxime Lavandier dans quelques instants.
00:31:46 Comme Céline, ils sont nombreux cette année à braver l'interdit.
00:31:55 Les préfectures du Haut-Rhin et du Bas-Rhin ont décidé d'interdire
00:31:58 la vente et l'utilisation de pétards et feux d'artifice.
00:32:01 Alors pour s'en procurer, il faut traverser le Rhin,
00:32:03 direction l'Allemagne.
00:32:05 J'ai acheté des Sterner Spreiz, ça fait des petites étincelles,
00:32:10 les gamins aiment bien, je voulais chercher des claques d'or,
00:32:12 mais je n'en ai pas trouvé.
00:32:14 Car pour Céline, comme beaucoup d'Alsaciens,
00:32:16 pas question de fêter la Saint-Sylvestre
00:32:17 sans un petit spectacle pyrotechnique,
00:32:20 quitte à rentrer dans l'illégalité.
00:32:21 C'est une tradition que j'ai depuis que je suis enfant,
00:32:23 on a toujours fait des pétards, que ce soit partout en Alsace.
00:32:26 C'est le jeu du chat et de la souris, c'est comme tout le monde,
00:32:28 tout le monde en ramène, on se fait arrêter, ce sera saisi,
00:32:30 on ne se fait pas arrêter, on les éclatera le 31 au soir.
00:32:33 Une tradition qui peut virer au drame, lors du réveillon de 2020,
00:32:36 un jeune homme a perdu la vie à cause d'un mortier.
00:32:39 Ce qui fait pas mal de dégâts, c'est quand les gens,
00:32:40 ils en font parce qu'ils sont alcoolisés.
00:32:42 Après sinon, si on prend quelques mesures de précaution,
00:32:47 tout se passe bien normalement.
00:32:49 Malgré le risque et les contrôles de police,
00:32:51 l'engouement pour ces articles reste fort en Alsace.
00:32:54 Vendredi, 18 500 pièces de feux d'artifice
00:32:57 ont été saisies par la police à Mulhouse.
00:33:00 On pense tout de même à cette personne qui a accepté
00:33:03 de témoigner à Visage Découvert et qui dit
00:33:05 "Moi, peu importe l'interdiction, je vais tout de même en acheter.
00:33:08 Si je suis prise, bon ben voilà, je les rendrai,
00:33:11 mais pas pris, on pourra profiter comme je le fais chaque année".
00:33:15 Je trouve ça un petit peu pathétique quand même, ce contrôle.
00:33:17 Après, on rappelle que là, on a vu des personnes
00:33:19 qui souhaitaient organiser vraisemblablement des tirs,
00:33:24 des petites fêtes dans leur jardin ou autre, plutôt bon enfant.
00:33:27 Mais l'interdiction vise notamment ce que je disais
00:33:30 précédemment, c'est-à-dire ce qui est parfois utilisé,
00:33:32 ces mortiers parfois utilisés pour soit incendier
00:33:35 des voitures ou autres, soit s'en prendre aux forces de l'ordre.
00:33:37 Mais en fait, ça part d'une bonne attention,
00:33:39 c'est-à-dire enfin, on va contrôler les frontières,
00:33:41 on va contrôler les mortiers.
00:33:42 Mais on a envie de dire, tout ce qui se passe aujourd'hui,
00:33:45 tout le problème de l'insécurité en France
00:33:48 depuis des années et des années,
00:33:49 c'est lié au manque de contrôle aux frontières
00:33:51 et l'arrivée illégale, notamment de migrants aux frontières.
00:33:54 Et là, on se dit "Ah ben le 31, on se rappelle
00:33:56 qu'il faut contrôler les pétards à la frontière".
00:33:58 Moi, je trouve ça ridicule, en fait.
00:33:59 Après, c'est deux sujets tout de même assez différents.
00:34:02 C'est vrai que c'est un sujet.
00:34:03 Non, mais ça prouve bien.
00:34:05 Non, mais c'est lié parce que ça prouve bien
00:34:06 qu'il y a des frontières et qu'on peut les contrôler
00:34:08 quand on veut et qu'on peut arrêter des voitures quand on veut.
00:34:10 Et que si on veut arrêter les migrants qui arrivent
00:34:12 par la Méditerranée et contrôler qui arrive de manière illégale
00:34:15 et qui arrive de manière illégale, on peut le faire quand on veut.
00:34:17 Par exemple, ça ne marche pas forcément,
00:34:19 puisque Céline, qui témoigne un visage découvert,
00:34:22 a réussi à passer la frontière assez facilement.
00:34:25 Non, mais parce que c'était pour répondre à l'image de tout à l'heure
00:34:28 en disant "oui, 5 000 militaires sentinelles, 90 policiers et gendarmes,
00:34:31 ça y est, la sécurité est là".
00:34:32 Alors certes, c'est super, on va être super sécurisé,
00:34:35 mais toutes les personnes qui travaillent dans la sécurité
00:34:37 savent qu'une fois qu'on en est à là,
00:34:38 c'est-à-dire à essayer de contrôler sur place l'attention
00:34:40 avec des risques qu'on connaît déjà,
00:34:42 en fait, c'est presque déjà trop tard.
00:34:44 Évidemment, il faut au maximum régler les conflits
00:34:49 et les problèmes a priori et pas a posteriori.
00:34:52 Quand on est sur le territoire, à éviter sur place
00:34:54 qu'il y ait une action dangereuse,
00:34:55 c'est qu'on est vraiment dans les dernières actions possibles.
00:34:59 Donc, pour ça, il y a vraiment quelque chose à faire.
00:35:01 Effectivement. On poursuit la discussion.
00:35:02 Dans un instant, on évoquera le palmarès.
00:35:05 Chaque année, on parle de ce palmarès dressé par le JDD.
00:35:10 Là encore, c'est devenu une tradition.
00:35:11 On verra, on écoutera peut-être qui est à la tête de ce palmarès
00:35:15 et on abordera l'aspect politique.
00:35:17 Il y a un seul politique dans les 50 personnalités préférées des Français.
00:35:21 Comment ?
00:35:22 Surprise, surprise.
00:35:23 Surprise, surprise.
00:35:24 Allez, à tout de suite, dans un instant.
00:35:26 On aborde ce baromètre des personnalités préférées des Français.
00:35:32 Je tente de cacher effectivement les cinq personnalités
00:35:37 qui sont à l'affiche de ce JDD,
00:35:39 qui sont une de ce journal du dimanche.
00:35:42 Est-ce que vous...
00:35:43 Allez, c'est assez simple de savoir quelle est la personnalité
00:35:46 qui est en haut du podium.
00:35:47 On abordera l'aspect politique dans un instant.
00:35:49 Moi, je l'ai lu.
00:35:50 Vous allez être pitié en même temps.
00:35:53 J'ai fait mon travail, en fait.
00:35:55 On écoute ça en musique.
00:35:57 Un indice.
00:35:58 Vous savez forcément de qui l'on parle.
00:36:00 Il suffira d'un signe.
00:36:02 Il suffira d'un signe.
00:36:03 Jean-Jacques Goldman, qui est la personnalité...
00:36:05 Je crois qu'il est indétrônable.
00:36:06 Ça fait sept ans qu'il est à la tête du baromètre du journal du dimanche
00:36:12 et il est régulièrement désigné comme étant la personnalité préférée des Français.
00:36:16 Il y a un politique, un seul politique dans les 50 personnalités préférées des Français.
00:36:21 Je ne sais pas si ça vous a surpris ou non.
00:36:23 Ça vous a surpris en lisant le journal du dimanche ?
00:36:25 Non, parce que justement...
00:36:26 On donne son nom, là, ça y est.
00:36:27 On ouvre la boîte sur quiz.
00:36:28 Attention, il s'agit de Jordan Bardella-Attalet.
00:36:32 Qui est à la 30e place.
00:36:34 C'est ça, 37e ?
00:36:36 30e place.
00:36:37 Et Marine Le Pen est 61e, donc elle ne fait pas partie du baromètre des 50 personnalités.
00:36:42 Il y a Gabriel Attal, qui est derrière Jordan Bardella,
00:36:45 mais qui est également 57e et qui est dans ton tête, on va dire,
00:36:51 et puis ce sont 250 personnalités qui sont testées.
00:36:54 Un petit sujet peut-être qu'on abordera
00:36:56 entre le fait que Jordan Bardella soit bien devant Marine Le Pen.
00:37:00 C'est un sujet interne ?
00:37:02 Non, non, non, non, non, non, non.
00:37:04 Ce n'est pas du tout un sujet interne.
00:37:05 Ce n'est jamais un sujet interne quand le dauphin tente de faire de l'ombre,
00:37:10 en tout cas, malgré lui ou pas, on ne sait pas, mais à son mentor.
00:37:18 En fait, c'est une donnée de base, c'est-à-dire que soit vous avez un numéro 2 qui est transparent,
00:37:24 mais de fait, il est inutile et il ne vous sert à rien,
00:37:28 soit vous avez quelqu'un qui existe et de fait, à un moment donné, il peut vous faire de l'ombre.
00:37:32 La question, c'est quel est le mieux pour l'intérêt d'un parti ?
00:37:36 Il y a un petit quelque chose qui peut faire que la tension soit gérable,
00:37:42 c'est la différence d'âge et la différence générationnelle.
00:37:45 En règle générale, quand ça se termine dans le sang et l'affrontement,
00:37:48 c'est que très souvent, vous avez deux personnes de la même génération,
00:37:51 il n'y a qu'un seul poste, donc celui qui passera devant aura la queue du Mickey
00:37:56 et l'autre devra se contenter des restes.
00:37:58 Quand vous avez autant d'années d'écart, l'un peut ouvrir le passage sur l'autre,
00:38:03 il peut y avoir des passages de relais, vous pouvez gérer la tension différemment.
00:38:07 On va revenir sur cette ascension, peut-être fulgurante, me direz-vous, ou non,
00:38:12 de Jordan Bardella avec Maxime Legay.
00:38:15 Jordan Bardella, un visage connu de tous les Français
00:38:20 et une personnalité politique qui ne cesse de monter.
00:38:23 Lancé par Marine Le Pen, plébiscité au sein de son parti à seulement 28 ans,
00:38:28 le président du Rassemblement National est aussi adoubé par la vieille garde.
00:38:32 Le député européen ne cesse de gravir les échelons,
00:38:35 au point de dépasser Marine Le Pen dans les sondages de popularité auprès des Français.
00:38:40 La recette Bardella, c'est un certain franc-parler.
00:38:43 Monsieur Roussel, c'est bien beau de manger de la viande,
00:38:46 mais Monsieur Roussel, il est allié avec Europe Écologie Les Verts au sein de la NUPES,
00:38:50 qui mène une guerre à nos agriculteurs et à notre agriculture.
00:38:53 À l'aise sur les plateaux télévisés, tout comme dans les bains de foule lors de ses déplacements,
00:38:58 ou encore derrière son pupitre lors d'une critique violente adressée à Emmanuel Macron.
00:39:03 Monsieur le Président de la République, comment voulez-vous vous prétendre en rassembleur en Europe
00:39:08 alors que vous aurez été jusqu'au bout le diviseur de la France ?
00:39:11 Tête de liste du Rassemblement National pour les élections européennes de 2024,
00:39:15 il est crédité de 30% d'intention de vote dans les sondages,
00:39:19 loin devant le candidat de la majorité présidentielle.
00:39:22 Un succès qui serait symbolique et une manière de poursuivre une ascension politique fulgurante.
00:39:28 Après vous savez, ce que l'on dit régulièrement concernant les politiques, le plus dur, c'est de durer.
00:39:34 Plusieurs choses à dire qui sont intéressantes avec Jordan Bardella.
00:39:38 D'abord, c'est vrai qu'il a un sens de la répartie que n'a peut-être pas Marine Le Pen.
00:39:44 Et moi franchement, j'aurais préféré voir Jordan Bardella en face d'Emmanuel Macron
00:39:48 pour le grand débat pour le deuxième tour plutôt que Marine Le Pen qui était parfaitement mauvaise.
00:39:53 Après il faut se présenter aux élections, ensuite arriver au deuxième tour.
00:39:56 Mais franchement, ce serait un peu plus amusé pour ce débat qui était mollasson comme tout.
00:40:00 Je ne crois pas que ce soit la raison, son franc-parler et puis à la limite sa ligne,
00:40:05 la raison du fait qu'aujourd'hui il soit dans les 50 préférés des Français.
00:40:10 C'est plutôt son côté communicant, tiktoker, influenceur
00:40:14 et qui n'a absolument rien à voir avec le fond de la politique.
00:40:17 C'est presque un petit peu triste en fait.
00:40:19 Les Français le choisissent pour l'image, pour l'aura, pour ses petites vidéos tiktok très sympathiques.
00:40:24 Et comme on le disait tout à l'heure en off avec Céline Pina,
00:40:26 il y a plein de jeunes qui connaissent Jordan Bardella mais qui ne savent même pas qui il est et de quelle partie il est.
00:40:31 C'est ce que me confiait une députée LR en expliquant son étonnement
00:40:36 lorsque sa fille lui a expliqué, sa fille de 11 ans, qu'elle ne connaissait qu'un politique en France,
00:40:41 c'était Jordan Bardella, grâce aux réseaux sociaux notamment.
00:40:44 Et cela, la deuxième personnalité qui est certes à la 50e position
00:40:48 mais qui est néanmoins parmi les personnalités plébiscitées par les Français,
00:40:52 je parle ici de Gabriel Attal, l'a bien compris également.
00:40:55 Il est très présent sur les réseaux sociaux.
00:40:57 C'est intéressant parce qu'en fait il y a quelque chose de commun entre Jordan Bardella et Gabriel Attal.
00:41:02 C'est déjà leur jeunesse.
00:41:04 C'est quand même assez étonnant parce que tout le monde vous explique que le pays a peur, ce qui est vrai.
00:41:09 Il y a une crainte, on la sent, il y a une peur de l'avenir.
00:41:12 Et pourtant les deux qui vont aujourd'hui cristalliser quelque part l'intérêt des Français sont deux personnes jeunes.
00:41:18 Et on leur crédite aussi le mérite de l'autorité.
00:41:21 Pourquoi les Français s'intéressent à eux ?
00:41:23 Ils incarnent un positionnement dans lequel l'autorité est parfaitement acceptée.
00:41:27 Hors d'habitude l'autorité c'est ce qu'on prête à des gens plus âgés, à des gens d'une cinquantaine d'années.
00:41:34 Donc là on est vraiment à rebours, j'allais dire, des idées reçues habituelles.
00:41:39 Après il y en a un dans le cas de Bardella qui a une identité politique assez prononcée.
00:41:44 Ce qui veut dire que ceux qui vont adhérer à sa personnalité ont des chances de le suivre et de le suivre assez longtemps.
00:41:50 Dans le cas de Gabriel Attal c'est le contraire.
00:41:53 C'est-à-dire qu'on le crédite d'une autorité mais il n'a pas une identité politique très forte.
00:41:58 Ce qui fait qu'aujourd'hui on peut projeter un peu ce qu'on veut sur lui.
00:42:02 Ce qui peut lui donner une capacité à attraper de façon assez large.
00:42:07 Donc les deux personnalités sont intéressantes.
00:42:09 Maintenant faisons attention, ça c'est quand même un concours de notoriété, de popularité.
00:42:15 Mais la popularité ça n'est pas la crédibilité.
00:42:18 Ça n'est pas non plus parfois on va confier des responsabilités à quelqu'un qui est moins populaire
00:42:25 mais qui apparaît plus crédible, disons plus en mesure d'incarner l'action face aux défis de l'avenir.
00:42:33 En tout cas on va écouter l'analyse de Michel Onfray.
00:42:36 C'est peut-être le signe que la stratégie de dédiabolisation du Front National puis du Rassemblement National
00:42:42 entamé par Marine Le Pen dans les années 2010 a porté ses fruits.
00:42:47 C'est peut-être parmi les dernières pierres que l'on met à la cime de cet édifice
00:42:55 avec cette entrée à la tête de ce palmarès des personnalités préférées des Français,
00:43:01 en tout cas à la 30e position.
00:43:03 On écoute Michel Onfray puis je vous passe la parole dans un instant Pascal Bittopanier.
00:43:07 D'abord la haine de Marine Le Pen présentée comme une fasciste, comme une nazie, comme une vichiste,
00:43:12 rapprochée sans cesse des camps de la mort, de la Shoah, etc.
00:43:16 C'est un leitmotiv, c'est le quart d'heure de haine.
00:43:20 Vous ne croyez pas qu'ils ont compris que la fascisation, en tous les cas où ce grand théâtre antifasciste ne marche plus aujourd'hui ?
00:43:26 Marine Le Pen ne cesse de progresser, l'ERN aux élections européennes, une projection des intentions de vote jusqu'à 30% ?
00:43:32 Oui mais il y a quelques temps on s'est bien vu avec ce vote,
00:43:35 on nous a fait savoir que c'était Jean-Marie Le Pen, que c'était les idées du Front National et c'est reparti.
00:43:40 Et ça a recontinué, c'est toujours ça, sans cesse.
00:43:43 Cette idée qu'il nous faudrait la pousser sans cesse, c'est où elle n'est pas démocrate.
00:43:46 Et on l'interdit, on la met en prison, on fait un procès, on explique pourquoi elle n'est pas républicaine et pas démocrate,
00:43:51 plutôt que de l'insulter, où ça n'est pas le cas et à ce moment-là on compose avec.
00:43:54 Il y a juste un moment donné où moi j'en ai assez que le chef de l'État, quand il sait qu'il a été élu au premier tour,
00:43:59 en profite entre les deux tours pour aller à Horadour-sur-Glane et pour aller visiter le musée de la Shoah.
00:44:03 Avec ce qui s'est passé avec le Hamas, je pense qu'on pourrait arrêter d'instrumentaliser la question juive, la Shoah, etc.
00:44:09 Ce qui est intéressant dans les propos tenus à l'instant par Michel Onfray, c'est qu'effectivement, dans cette stratégie de la dédiabolisation,
00:44:16 c'est celle de la diabolisation qui ne marche plus, grâce notamment aux différentes manœuvres politiques opérées par Marine Le Pen,
00:44:26 qui a revu une bonne partie de son programme, on en a longuement parlé lors de diverses émissions.
00:44:32 Sur ce plateau, vous l'entendez, la petite musique, signe que nous partons en pub, mais on revient, restez bien avec nous,
00:44:38 on revient dans un instant et je vous donnerai comme promis la parole, Pascal Bittopanelli, vous êtes patient, merci à vous.
00:44:43 A tout de suite.
00:44:44 De retour sur le plateau de 180 minutes, Info Week-end, toujours un plaisir de passer notre week-end en votre compagnie,
00:44:53 vous qui nous regardez, on est très nombreux autour de cette table et j'ai le plaisir d'accueillir pour cette nouvelle heure
00:45:00 Eric Tegner, directeur de la rédaction de Livre Noir, Richard Habitbol, qui est face à vous, consultant en relations internationales,
00:45:07 et Lisa Kamen-Hirsi, qui est professeure des écoles et auteure de La Grande Garderie chez Albin Michel.
00:45:13 Énormément de sujets à brasser avec vous, à commenter durant cette nouvelle heure de 180 minutes Info,
00:45:21 mais avant cela, c'est le rappel des principales actualités de ce dimanche avec vous, Isabelle Piboulot.
00:45:26 A la une, à l'aéroport de Brest dans le Finistère, tous les vols sont annulés, au moins jusqu'à minuit.
00:45:32 Malgré ces protections, la tour de contrôle a été frappée par la foudre hier soir.
00:45:36 Une quinzaine de vols étaient programmés aujourd'hui, au départ ou à l'arrivée.
00:45:40 La reprise du trafic aérien demain matin n'est à ce stade pas garantie.
00:45:45 Jusqu'à un million de personnes attendues ce soir sur les Champs-Élysées.
00:45:49 La circulation des véhicules sera interdite dès 16h dans un vaste secteur autour de l'avenue.
00:45:54 On le rappelle, les festivités du Nouvel An se dérouleront dans un contexte de menaces terroristes très élevées en France.
00:46:01 Aucun débordement ne sera toléré.
00:46:03 90 000 policiers et gendarmes seront mobilisés sur l'ensemble du territoire, 6 000 rien que dans la capitale.
00:46:10 Et puis en ce 31 décembre, le chef de l'État présentera ses traditionnels vœux à la nation.
00:46:16 Allocution à suivre à 20h sur CNews.
00:46:19 En France, 2023 a notamment été marqué par la difficile réforme des retraites.
00:46:23 La loi immigration en passant par les émeutes urbaines de l'été.
00:46:27 Alors qu'attendez-vous du discours d'Emmanuel Macron ?
00:46:30 Laura Lestrade et Kylian Salé vous ont posé la question.
00:46:33 Vieille tradition depuis le début de la 5e République, le président donne rendez-vous aux Français à 20h.
00:46:40 Alors ce soir, serez-vous devant votre télévision pour écouter Emmanuel Macron ?
00:46:44 Il ne m'intéresse pas. Nous avons un président qui ne préside pas, qui est totalement dans les nuages.
00:46:52 Probablement que je regarderai les vœux du président.
00:46:56 Tout dépend de notre programme de dernière minute.
00:46:59 Je ne les écoute juste qu'avec une oreille, parce que c'est surtout mes parents qui mettent les infos et il s'avère qu'il y a les vœux du président.
00:47:05 Généralement, je m'en fiche.
00:47:07 Dans un contexte international tendu et avec un pouvoir d'achat des Français en berne, Emmanuel Macron est attendu sur plusieurs sujets.
00:47:14 Moi je pense que c'est la place de la France dans l'Europe, dans les conflits actuels, comment on se situe.
00:47:21 Tout ce qui nous concerne, c'est-à-dire la sécurité.
00:47:24 C'est un peu les difficultés qu'il y a au quotidien, toute la partie sur l'inflation, sur l'emploi, etc.
00:47:29 Surtout qu'il aborde la paix, ça me paraît très important.
00:47:35 Tous les ans, les Français sont nombreux à suivre les vœux du président.
00:47:39 Un record a été atteint l'année dernière avec plus de 10 millions de téléspectateurs.
00:47:44 Et puis ce bilan au Moyen-Orient.
00:47:46 Dix rebelles houthis du Yémen ont été tués en mer rouge.
00:47:50 Des hélicoptères de la marine américaine ont coulé trois de leurs navires qui avaient attaqué un porte-conteneurs.
00:47:56 Un quatrième bateau, lui, a fui la zone.
00:47:59 L'armée américaine affirme avoir agi en état de légitime défense.
00:48:03 Plus tôt, des tirs houthis avaient visé leurs hélicoptères.
00:48:07 Et puis en Corée du Nord, Kim Jong-un menace une nouvelle fois Séoul de frappes nucléaires.
00:48:12 Le dirigeant a ordonné l'accélération des préparatifs militaires en vue d'une guerre qui peut être déclenchée à tout moment.
00:48:19 Il a par ailleurs annoncé le lancement de trois nouveaux satellites espions en 2024,
00:48:24 la construction de drones et le développement de capacités de guerre électroniques.
00:48:29 Une actualité lourde, le tracas du quotidien.
00:48:33 Votre année 2023 a peut-être été compliquée.
00:48:36 Alors certains ont trouvé un moyen d'évacuer leur colère ou leur frustration dans une pièce des fouloirs.
00:48:41 Le concept crié, cassé, décompressé pour oublier.
00:48:45 Reportage à Lille de Kylian Mbappé.
00:48:48 Détrompez-vous, ce couple n'est pas en crise.
00:48:51 Il est simplement venu se défouler et s'amuser.
00:48:54 On décompresse bien et on paie tout.
00:48:56 Juste avant le nouvel an, c'est une bonne manière de dire au revoir à l'année et laisser les problèmes derrière.
00:49:02 Ici, au défouloir, une seule règle, être équipé et tout casser.
00:49:07 Dans cette salle, on est en train d'installer de la vaisselle, des bouteilles, du multimédia.
00:49:12 C'est une session qui est prévue pour deux personnes qui durent à peu près une vingtaine de minutes.
00:49:16 Comptez 50 euros pour 20 minutes dans cette salle et ça marche.
00:49:20 L'établissement connaît une hausse de la fréquentation ces derniers jours.
00:49:23 35 visiteurs quotidiens contre une vingtaine habituellement.
00:49:27 On a des gens qui viennent en fin d'année pour clôturer l'année 2023
00:49:32 et se relâcher vraiment tout ce qu'ils ont vécu sur l'année 2023
00:49:35 et pouvoir comme ça passer à l'année 2024.
00:49:37 À la fin de la séance, quand tout est en miettes, les casseurs se sentent relaxés et épuisés.
00:49:43 Moi je me sens détendue, un peu fatiguée parce que mine de rien on dépense de l'énergie, mais on se sent calme.
00:49:49 C'est plutôt sportif comme activité, je ne pensais pas autant.
00:49:52 Ça use pas mal mais ça fait du bien.
00:49:54 Certains clients ne viennent que pour se lâcher,
00:49:57 d'autres sont envoyés par leur psychologue dans le cadre d'une thérapie.
00:50:01 Un sujet qui a bien fait réagir.
00:50:04 Un autre plateau, je vous retrouve à 15h30 pour un prochain point sur l'actualité.
00:50:08 Je sens que vous avez été très inspirée par ce dernier sujet autour de la table qu'on a beaucoup commenté.
00:50:12 Vous avez une petite anecdote peut-être ?
00:50:14 Oui, parce que c'est très intéressant cette manière de défouler la population,
00:50:18 histoire qu'elle se défoule plutôt dans un endroit bien contraint et bien tenu,
00:50:21 plutôt que dans la rue par exemple.
00:50:23 Coucou Emmanuel Macron.
00:50:25 C'est un système français qui existait au Moyen-Âge, notamment au XIIe, XIIIe siècle,
00:50:30 qui s'appelait la fête des fous.
00:50:32 Et qu'on faisait notamment au moment du Nouvel An.
00:50:34 La fête des fous, c'est une espèce de grande mascarade,
00:50:36 c'est pas organisé.
00:50:38 D'ailleurs, les rôles étaient inversés.
00:50:40 Le chef devenait...
00:50:42 Tout était inversé, c'était un grand défouloir géant mais organisé,
00:50:45 qui permettait, alors parfois il y avait des débordements,
00:50:47 c'est pour ça que ça a été arrêté après,
00:50:49 mais justement qui permettait de défouler une population trop contenue le reste de l'année.
00:50:53 Voilà, si vous êtes énervé, allez dans ce type de salle
00:50:56 et ne vous en prenez pas à votre voisin ou parfois n'injuriez pas les personnes dans la rue.
00:51:00 Trop souvent, on parle parfois de décivilisation autour de ce plateau.
00:51:04 Combien d'anecdotes avons-nous, chacun d'entre nous, autour de cette table,
00:51:08 lorsque l'on a été confronté, c'est comme si, ici ou là,
00:51:12 à des situations où assez rapidement on est pris à partie
00:51:16 alors qu'en réalité il n'y a pas vraiment de sujet.
00:51:19 Bon, je souhaitais faire un point, il est 15h07 sur ce qui se passe en Israël,
00:51:23 quasiment trois mois de guerre,
00:51:25 on a énormément de sujets à traiter ensemble,
00:51:28 mais faisons un point complet par rapport notamment à ce qui a été dit hier soir
00:51:32 par Benyamin Netanyahou, le Premier ministre,
00:51:34 qui a fait un point complet justement sur la situation sur place.
00:51:36 On fera un petit dégagement également avec vous, Richard Habitbol, dans un instant.
00:51:40 Sur cette vidéo diffusée par TSAHAL, l'armée israélienne poursuit ses opérations dans Gaza,
00:51:47 appuyée par des tirs aériens visant les tunnels
00:51:50 et d'artillerie au sol.
00:51:54 En ces dernières heures de l'année 2023, les combats ne connaissent aucun répit
00:51:58 et devraient même se prolonger pendant de longs mois,
00:52:01 comme l'affirme le Premier ministre israélien.
00:52:03 Nous allons continuer de combattre jusqu'à atteindre tous les objectifs de la guerre
00:52:07 et la priorité est l'élimination du Hamas et la libération de tous les otages.
00:52:11 Focalisé sur le Hamas, Benyamin Netanyahou l'est aussi sur le Hezbollah, à la frontière libanaise.
00:52:17 Hier, des frappes aériennes ont été menées sur des cibles du groupe terroriste.
00:52:21 Quatre membres sont morts.
00:52:24 Si le Hezbollah veut continuer à se battre, il va pouvoir se battre
00:52:28 et je le répète, ils recevront une réponse dont ils n'ont jamais rêvé.
00:52:32 Une détermination qu'il mène sur le champ de bataille mais aussi dans sa politique,
00:52:39 pourtant contestée au sein même de sa population.
00:52:42 La seule chose dont j'entends des missionnaires, c'est le Hamas,
00:52:45 c'est ce dont je vais me débarrasser, c'est ce qui m'occupe, rien d'autre.
00:52:52 Hier, plus d'un millier d'Israéliens ont manifesté à Tel Aviv,
00:52:55 en soutien aux 129 otages toujours détenus par le Hamas.
00:52:59 - Rabbi de Bol, je me tourne vers vous, on doit s'attendre à ce que le conflit s'inscrive dans la durée ?
00:53:05 - Oui, je pense que malgré des manifestations compréhensibles de la part des parents des otages,
00:53:14 je pense que cette fois-ci, Israël ira jusqu'au bout.
00:53:18 Ils ont accepté d'arrêter les combats en 2009, en 2014,
00:53:24 mais là le choc actuel est tel que je pense qu'ils iront jusqu'au bout.
00:53:28 - C'est-à-dire que vous estimez qu'il n'y aura plus de trêve aujourd'hui,
00:53:31 lorsque l'on vous entend parler au parallèle ?
00:53:33 - Il pourrait y avoir des trêves, comme il y en a déjà eu pour la libération des otages,
00:53:36 mais il n'y aura pas de cessez-le-feu en sens fin des combats,
00:53:41 avant l'élimination totale des infrastructures du Hamas
00:53:46 et de l'éloignement des dirigeants du Hamas.
00:53:51 D'ailleurs, il y avait eu un projet qui avait été évoqué par l'Egypte
00:53:55 pour déporter les dirigeants du Hamas vers l'Algérie,
00:53:59 et le Hamas n'a pas accepté.
00:54:01 Mais je pense que dans la situation actuelle d'Israël,
00:54:04 contrairement à ce que certains commentèrent,
00:54:08 la totalité de la population israélienne est pour que ça aille jusqu'au bout
00:54:12 et que ce phénomène ne se reproduise plus.
00:54:15 - On aura l'occasion de revenir sur ces différentes actualités,
00:54:19 de refaire un point complet sur la situation en Israël,
00:54:22 avec notre équipe qui est sur place, Régine Delfour et Sacha Robin,
00:54:26 un peu plus tard dans la journée.
00:54:28 On marque une très courte coupure pub et on aborde ce qui s'est passé en 2023.
00:54:32 Je vous ai tous demandé autour de la table ce qui vous a marqué
00:54:35 et ce que vous souhaitez pour l'année 2024.
00:54:37 Il y a énormément là encore de sujets, vous avez été très inspirés autour de cette table,
00:54:41 je vous en remercie.
00:54:42 A tout de suite, restez bien avec nous et on aborde l'ensemble de ces sujets dans un instant.
00:54:46 Et de retour sur le plateau de 180 minutes Info Weekend,
00:54:53 nous allons aborder énormément de sujets puisque j'ai demandé à mes invités
00:54:56 quelles actualités les ont marquées pour 2023.
00:55:00 On abordait à l'instant la question de la situation en Israël
00:55:04 et ça vous a marqué cette année Céline Pina parmi l'ensemble des sujets
00:55:09 qu'on va aborder ensemble durant cette demi-heure.
00:55:11 Effectivement le 7 octobre, ces images qui nous ont toutes et tous marquées.
00:55:16 Oui, pour moi c'est ce qui s'est passé le 7 octobre,
00:55:20 autrement dit le retour du crime contre l'humanité,
00:55:23 mais du crime contre l'humanité décomplexé,
00:55:25 c'est-à-dire un crime contre l'humanité qui est filmé en direct.
00:55:29 Pourquoi ? Parce que cette violence excite, parce que cette violence fait des adeptes.
00:55:33 Alors déjà ça pour moi c'était une horreur, c'est-à-dire que le plus jamais ça a échoué
00:55:38 et c'est ce qui nous a construit aujourd'hui en tant que civilisation du XXe et du XXIe siècle,
00:55:46 c'est-à-dire qu'après la guerre on a décidé que l'on construirait des sociétés qui seraient différentes.
00:55:53 Et aujourd'hui, alors qu'on s'est construit sur le rejet du nazisme,
00:55:57 on a le Hamas, cette idéologie qui fait exactement ce que les nazis ont fait,
00:56:02 ce qu'ils ont fait un pogrom ou la Shoah par balles, c'était exactement ça.
00:56:06 Et en face on a des pays entiers, on a toute la gauche malheureusement,
00:56:12 qui se disait l'héritière de l'antifascisme, l'héritière de l'antiracisme, du refus de l'antisémitisme.
00:56:23 Et bien cette gauche-là aujourd'hui, elle appelle résistants les gens qui ont commis des horreurs,
00:56:29 qu'on ne peut même pas, moi je n'ai même pas pu regarder les images,
00:56:33 je ne peux même pas entendre les récits tellement ils sont atroces.
00:56:37 Il y a eu une rupture civilisationnelle, oui parce que les nazis sont de retour,
00:56:42 mais le pire c'est que leur retour n'a pas été dénoncé comme tel,
00:56:46 ça n'a pas été suivi de manifestations et que face à l'horreur, au lieu d'avoir réagi tous ensemble,
00:56:52 on a assisté à une explosion d'antisémitisme en Europe,
00:56:56 on a vu des universitaires arracher des affiches réclamant le retour d'otages,
00:57:02 on a vu dans les endroits les plus connus de la planète comme Harvard,
00:57:07 des gens expliquer que finalement le crime contre l'humanité c'était une question de contexte,
00:57:12 et que le massacre des juifs, oh bah oui c'est aussi une question de contexte,
00:57:16 de temps en temps on peut l'accepter, dit par des dirigeants d'universités,
00:57:21 et ces gens-là sont toujours en place, ça n'a rien fait trembler.
00:57:25 Je trouve qu'on a trahi tout ce qu'on était, tous nos principes,
00:57:29 et ça je ne le pardonne à personne, et je le pardonne encore moins,
00:57:34 c'est peut-être la seule chose, je crois que je peux tout pardonner à des hommes politiques qui font ce qu'ils peuvent,
00:57:39 mais je ne pardonnerai jamais à ce président de la République de n'avoir pas défendu nos otages,
00:57:45 de n'avoir pas rendu hommage à nos morts qui se sont fait massacrer le 7 octobre,
00:57:49 et de ne pas répéter en permanence le nom des otages encore en vie,
00:57:54 et qu'on ne nous a toujours pas rendus.
00:57:56 Voilà, il y a dans cette histoire pour moi une trahison, une forfaiture,
00:58:01 une faillite civilisationnelle dont j'ai beaucoup de mal à me remettre.
00:58:05 Moi il y a quelque chose qui s'est cassé le 7 octobre,
00:58:08 et pour l'instant il n'y a rien qui... je ne sais même pas si c'est réparable en fait.
00:58:12 C'est également un sujet, on perçoit votre émotion sur ce plateau,
00:58:18 c'est également un sujet, Lisa, qui amène à Irzik, qui vous a marqué,
00:58:21 et on peut le comprendre, Richard Habitbol également,
00:58:24 que vous résumez ainsi le retour de la guerre un peu partout sur la planète,
00:58:29 avec notamment ces images dont on se souvient tous de ce qui s'est passé le 7 octobre dernier,
00:58:35 même si on a été assez rares,
00:58:39 rares ont été les personnes qui ont vu l'intégralité des images
00:58:42 qui ont été filmées à dessein par les théoristes ce jour-là.
00:58:46 Oui mais c'est insoutenable, même si on a la possibilité de les voir,
00:58:49 est-ce qu'on souhaite les voir ?
00:58:51 Personnellement je suis pareille, je ne peux pas regarder ça in extenso.
00:58:56 Moi j'ai vu ça aussi, comment dire, entacher les écoles,
00:59:01 puisque moi je travaille dans des écoles, plutôt dans des beaux quartiers,
00:59:04 dans des écoles où je n'avais jamais vu ou jamais entendu de remarques antisémites auparavant,
00:59:09 et où maintenant la parole, j'allais dire, se libère,
00:59:12 ce n'est pas ça que j'appelle la liberté,
00:59:14 mais en tout cas j'ai entendu des remarques, ou lu sur des petits mots,
00:59:17 des remarques très antisémites à l'encontre d'élèves de ma classe.
00:59:21 D'élèves vis-à-vis d'autres élèves ?
00:59:23 Oui, bien sûr. Dans le milieu dans lequel je travaille,
00:59:25 les professeurs ne sont pas islamo-gauchistes,
00:59:28 je travaille dans une école privée catholique dans un beau quartier de Paris,
00:59:31 mais je sais que ça existe aussi, que les professeurs ne sont pas les derniers
00:59:34 à être très ambiguës sur ces sujets-là.
00:59:37 Moi c'était plutôt des élèves vis-à-vis d'autres élèves,
00:59:41 et c'est la première fois, moi ça fait 20 ans que j'enseigne,
00:59:44 c'est la première fois que je suis confrontée à ce genre de choses.
00:59:46 J'ai un bit-ball avant que nous passions à un autre sujet, même si ce...
00:59:49 Au-delà de tout ce que disent Céline et...
00:59:54 Lisa !
00:59:55 Lisa, que je prends totalement à mon compte,
00:59:58 moi ce qui m'a beaucoup choqué, c'est le manque d'empathie.
01:00:01 Au-delà du massacre lui-même et des événements qui se sont passés,
01:00:05 un manque d'empathie total.
01:00:07 On n'a pas vu une seule manifestation spontanée,
01:00:10 il y a un Nahel qui se passe, il y a la révolution sur la France,
01:00:15 là tout le monde...
01:00:16 J'ai le sentiment, et je vais vous le dire franchement,
01:00:20 que les Juifs de France aujourd'hui sont des sous-citoyens.
01:00:24 C'est-à-dire que leur vie compte peu,
01:00:27 qu'on a tué 41 personnes françaises
01:00:32 sans qu'il y ait eu un seul hommage,
01:00:34 un seule cérémonie pour commémorer leur vie.
01:00:41 - Alors ça a été promis par le Président de la République ?
01:00:43 - Après le temps ce n'est plus le temps,
01:00:46 après l'époque c'est plus l'époque.
01:00:48 Où est la spontanéité là-dedans ?
01:00:50 Où est l'émotion là-dedans ?
01:00:52 Où est la compassion là-dedans ?
01:00:54 Je pense revivre ce qu'ont dû vivre mes parents et mes grands-parents
01:00:58 pendant les années 40,
01:01:00 c'est-à-dire qu'avant même de les envoyer à Drancy,
01:01:04 ils avaient la peur dans la rue,
01:01:06 ils avaient peur d'afficher leur judaïté, etc.
01:01:10 Donc on arrive à une situation qui est quand même unique depuis 1945,
01:01:16 c'est-à-dire que l'antisémitisme apparaît partout dans le monde.
01:01:20 Céline a très bien...
01:01:22 Moi j'ai fait des études aux Etats-Unis,
01:01:24 jamais j'aurais imaginé qu'on arriverait à ça dans des universités américaines.
01:01:28 À New York, qui était quand même le fief de la communauté juive américaine,
01:01:32 aujourd'hui il y a des manifestations tous les jours quasiment antisémites,
01:01:36 parce qu'il faut arrêter de dire "c'est pour Palestiniens", etc.
01:01:39 C'est de l'antisémitisme.
01:01:41 Quand on parle de M. Abbas comme un modéré,
01:01:44 M. Abbas, vous pouvez retrouver la déclaration de l'agence Wafaa du septembre 2010,
01:01:50 disait que s'il y a un accord, il accepte des troupes de l'OTAN,
01:01:55 mais à condition qu'il n'y ait pas un seul juif dans ces troupes,
01:01:58 et qu'il ne veut pas un juif, ni un Israélien, sur les territoires de la Palestine.
01:02:03 Il y a 20% quand même de Palestiniens en Israël.
01:02:07 Donc quand il y a une déclaration comme ça,
01:02:10 vous pensez que c'est contre les Israéliens ou que c'est de l'antisémitisme ?
01:02:14 Pur jus. En oubliant bien entendu qu'il a fait sa thèse sur du négationniste.
01:02:19 Donc il y a un vrai problème d'antisémitisme,
01:02:21 il faut arrêter de se cacher sur le masque,
01:02:24 c'est pour défendre les Palestiniens, etc. C'est faux.
01:02:27 D'ailleurs, par rapport à ce qui s'est passé au 7 octobre,
01:02:31 un ministre de l'OLP, un ancien ministre de l'OLP,
01:02:35 a déclaré que le Hamas a fait 100 erreurs dans cette histoire,
01:02:40 parce qu'il a démoli l'image des Palestiniens pour des années,
01:02:44 voire des décennies.
01:02:46 Et donc je pense qu'aujourd'hui, au-delà du fait du 7 octobre,
01:02:49 au-delà de la barbarie, son nom qui a eu lieu en Israël,
01:02:53 il y a un vrai problème à reprendre en main sur l'antisémitisme,
01:02:57 celui que l'on combat officiellement, et l'antisémitisme réel.
01:03:02 Je reprends la déclaration de Séline.
01:03:05 J'ai été très choqué du fait que le président de la République
01:03:09 n'ait pas été à la manifestation contre l'antisémitisme,
01:03:13 non pas parce qu'il n'a pas été, mais pour la raison qu'il a donnée.
01:03:17 Il a dit "je suis le président de tous les Français".
01:03:20 Ça veut dire quoi ?
01:03:22 Ça veut dire qu'il est aussi le président des antisémites en France ?
01:03:25 Ça veut dire quoi ?
01:03:27 Ceux qui étaient dans la rue, c'était tous ceux qui étaient contre l'antisémitisme.
01:03:30 Donc, naturellement, il n'y avait pas ceux qui étaient pour l'antisémitisme.
01:03:33 Quand il dit "je suis le président de tous les Français",
01:03:36 qu'est-ce que ça voulait dire ?
01:03:38 Ce n'était pas une manifestation pour Israël,
01:03:40 ce n'était pas une manifestation contre les musulmans,
01:03:42 c'était une manifestation contre l'antisémitisme.
01:03:45 Et ce message est dramatique, parce que je pèse mes mots.
01:03:50 Les déclarations multiples du président de la République
01:03:54 mettent de l'huile sur le feu de l'antisémitisme en France.
01:03:58 Et ce n'est pas comme ça qu'on va le combattre.
01:04:01 Je voudrais faire un peu de géopolitique,
01:04:03 parce que certes, l'antisémitisme, si on regarde dans le monde entier,
01:04:06 ce sont les chrétiens qui sont les plus touchés aujourd'hui,
01:04:09 qui sont les plus victimes d'attentats, et pas les juifs.
01:04:12 On ne va peut-être pas faire une échelle des personnes les plus touchées.
01:04:16 Malheureusement, on aimerait que...
01:04:18 Ne pas faire un concours de victimisation, ce n'est absolument pas l'objet.
01:04:21 On peut tout...
01:04:23 Je voulais, en refaisant de la géopolitique,
01:04:26 en reprenant les paroles de Benjamin Netanyahou,
01:04:28 qui a quand même annoncé que la guerre continuerait,
01:04:30 qu'il allait arriver à l'élimination du Hamas,
01:04:32 et des infrastructures du Hamas.
01:04:34 Certes, c'est très bien, mais aujourd'hui, il n'y a pas que le Hamas qui est détruit.
01:04:37 Et c'est quand même bien de le rappeler.
01:04:39 Il y a des bombes entières sur des familles entières de Gaza,
01:04:41 et à Gaza, il y a aussi des chrétiens.
01:04:43 Mais il y a des chrétiens !
01:04:45 On nous dit que le Hamas, c'est tous des terroristes.
01:04:47 Non, le Gaza, c'est tous des terroristes.
01:04:49 Saint Porphyre, qui était bâti par les Croisés...
01:04:51 Il y avait beaucoup de terroristes qui étaient chrétiens en Palestine.
01:04:53 La plupart des grands terroristes étaient chrétiens.
01:04:55 17 membres de la communauté grecque orthodoxe de Saint Porphyre
01:04:58 ont été tués par une bombe.
01:05:00 Est-ce que vous pensez qu'ils ont fait cette guerre ?
01:05:02 Dis-moi, il y a quelque chose qui me choque, là.
01:05:04 Non, mais non, c'est que...
01:05:06 Après, on va peut-être tous nous mettre d'accord.
01:05:08 Une vie est une vie, et malheureusement,
01:05:10 et je suis un peu gêné par cette échelle de valeur qui est parfois...
01:05:12 C'est pour ça que je ne cherche pas à faire une échelle de valeur.
01:05:16 Je ne souhaite pas que nous commencions, forcément, ici.
01:05:18 Je veux apporter de l'information aussi de l'autre côté.
01:05:20 Oui, mais vous avez tout à fait raison.
01:05:21 Je suis de la géopolitique, j'interroge les paroles,
01:05:23 pas de nos invités, je suis tout à fait d'accord avec ce que vous dites.
01:05:25 J'interroge les paroles de Benyamin Netanyahou,
01:05:27 qui dit "la guerre jusqu'au bout".
01:05:29 Mais quelle guerre ? Envoyer des bombes de loin,
01:05:31 et tout détruire comme ça ?
01:05:33 Est-ce que vous pensez qu'il a fait exprès ?
01:05:35 Il y a juste un truc, mais c'est "que doit faire Israël ?"
01:05:37 C'est-à-dire, quelles sont les possibilités offertes à Israël ?
01:05:39 Si la France avait subi ce qu'Israël a subi,
01:05:42 les horreurs, les massacres,
01:05:44 et la volonté, en plus, de le mettre en scène,
01:05:47 si la France avait subi ça,
01:05:49 elle aurait fait quoi ?
01:05:50 Comment un pays qui subit ça,
01:05:52 protège sa population et réagit ?
01:05:55 Comment aurait-il pu réagir autrement ?
01:05:57 Ils n'ont pas le choix,
01:05:59 ils réagissent de cette manière-là.
01:06:01 Il se trouve que Gaza est un petit territoire,
01:06:04 donc les gens sont entassés les uns sur les autres.
01:06:06 Et effectivement, une bombe fait énormément de dégâts.
01:06:09 Mais, quel que soit, même si un mort est un mort,
01:06:12 et que pour la personne qui décède,
01:06:14 pour son entourage, c'est une horreur,
01:06:16 la manière dont on les tue est différente.
01:06:19 Et ça fait une différence en droit.
01:06:21 C'est-à-dire, en droit, un crime contre l'humanité.
01:06:24 Il y a un crime contre l'humanité qui a été commis.
01:06:27 Ça a déclenché une guerre.
01:06:29 Dans cette guerre, effectivement,
01:06:30 il y a des dégâts collatéraux sur les civils.
01:06:33 Malheureusement, on peut le déplorer,
01:06:35 mais il n'y a aucune guerre qui ne fait pas de dégâts sur les civils.
01:06:38 Est-ce que, quand on a combattu le nazisme,
01:06:41 on a mis en procès les gens qui ont bombardé Dresde ?
01:06:44 Le bombardement de Dresde a tué énormément de populations civiles.
01:06:48 On ne l'a pas fait parce que c'est la guerre.
01:06:51 Et il y a un moment où il faut aussi, quand même,
01:06:54 admettre que ce qui est en train de se dérouler est une guerre,
01:06:57 avec malheureusement toutes les horreurs aussi liées à la guerre.
01:07:01 Mais un crime contre l'humanité, c'est autre chose.
01:07:04 Si je me permets une petite réflexion là-dessus...
01:07:06 On peut soutenir Israël, on peut soutenir des Israéliens
01:07:12 et ne pas être d'accord avec la politique de Benjamin Netanyahou.
01:07:15 Non, mais on ne parle pas de politique de Benjamin Netanyahou.
01:07:17 Vous dites n'importe quoi là-dessus,
01:07:19 puisque c'est un gouvernement d'union nationale.
01:07:21 Je suis désolé, la guerre est menée par tous les partis israéliens,
01:07:25 sauf la PIB.
01:07:26 Donc vous dites quelque chose qui n'est pas vrai.
01:07:28 Moi, je vous dis juste ce qui me choque énormément.
01:07:33 Ce qui me choque énormément, c'est qu'on peut parler de toutes les guerres du monde.
01:07:37 Jamais on ne fera une différence entre ce que nous avons fait à Raqqa,
01:07:41 ce que nous avons fait à Massoul, ce qui a été fait partout.
01:07:44 Dès que c'est Israël, il y a une connotation antisémite,
01:07:48 je m'excuse, je le dis, il y a une connotation antisémite toujours,
01:07:52 tout ce qui vient d'Israël et tout ce qui vient de populations juives
01:07:57 est monté en épingle comme s'il fallait montrer que les Juifs étaient aussi des diables.
01:08:01 Moi, je trouve ça absolument lamentable.
01:08:04 Je me suis désolé, quand il y a une guerre, il y a une guerre.
01:08:07 Quand il y a une guerre, il y a des morts, il y a des enfants qui meurent,
01:08:10 il y a n'importe quoi, la guerre est affreuse.
01:08:12 Et le fait de croire qu'il peut y avoir des guerres propres
01:08:14 est la pire des atrocités, parce qu'il n'y a pas de guerre propre.
01:08:17 Il n'y a pas de guerre sans innocents qui décèdent.
01:08:22 Vous pensez que tous les Allemands, tous les Allemands pendant la guerre étaient nazis ?
01:08:25 Vous pensez que 100% des Allemands étaient nazis ?
01:08:27 C'est marrant la comparaison que vous faites.
01:08:29 La comparaison, c'est quand même comme des nazis ce qu'ils ont fait.
01:08:33 Donc, est-ce que vous pensez que 100% des Allemands étaient nazis ? Non.
01:08:37 Et pourtant, on bombardait des Allemands, il y avait certainement des non-nazis.
01:08:41 On va tenter de poursuivre la discussion, on a compris qu'on ne vous mettrait pas d'accord sur...
01:08:44 On n'a pas vu la population kazahouïsse se désolidariser massivement du Hamas non plus.
01:08:49 On ne les a pas vus tout court en fait, on n'a pas beaucoup de médias sur le Hamas.
01:08:53 Il y a des médias sur place, on peut effectivement...
01:08:56 Par contre, les otages, c'est qu'il y a beaucoup de gens qui collaborent avec le Hamas, qui ne sont pas membres du Hamas.
01:09:00 Donc, on peut comprendre que ça c'est...
01:09:02 Là, on aura l'occasion, je pense, malheureusement, compte tenu des propos qui ont été tenus,
01:09:05 peut-être à juste titre par Benjamin Netanyahou, qui a fait une allélise sur la guerre
01:09:10 qui risque de se poursuivre pendant de longs mois.
01:09:13 Je décide de revenir sur la situation sur place, d'avoir un échange toujours constructif autour de la table.
01:09:20 Je vous en remercie.
01:09:21 On poursuit la discussion dans un instant, mais avant cela, c'est le rappel des principales actualités.
01:09:25 Avec vous, Isabelle Piboulot.
01:09:27 Le ministre des Armées Sébastien Lecornu passera le nouvel an à bord du Dismut,
01:09:32 le porte-hélicoptère français, ancré dans le port égyptien d'Al-Harich, où sont soignés des civils de Gaza.
01:09:39 Le Dismut, arrivé à Caix le 27 novembre, a accueilli dès le lendemain des dizaines de blessés.
01:09:44 La structure hospitalière du navire comprend deux blocs opératoires, 40 lits et plus de 80 soignants.
01:09:50 En ce 31 décembre, la vente de feux d'artifice a été interdite par les préfectures du Haut-Rhin et du Bas-Rhin.
01:09:56 Néanmoins, de nombreux Alsaciens n'hésitent pas à franchir la frontière allemande pour en acheter.
01:10:01 Malgré les contrôles de police, l'engouement pour les engins pyrotechniques reste fort.
01:10:05 Vendredi, 18 500 pièces de feux d'artifice ont été saisies à Mulhouse.
01:10:10 Et puis le Pas-de-Calais, placé aujourd'hui et demain en vigilance de pluie et inondation par Météo France.
01:10:16 Plusieurs cours d'eau du département sont en vigilance orange cru.
01:10:19 En outre, des perturbations pourront affecter les transports ferroviaires.
01:10:23 D'éventuelles coupures d'électricité sont à prévoir.
01:10:26 On vous retrouve d'ici une petite trentaine de minutes pour un nouveau point sur l'actualité.
01:10:32 Quant à nous, nous poursuivons la discussion, nous faisons une petite parenthèse autour de ce qui s'est passé à Marseille.
01:10:37 Cette nouvelle fusillade, dégagement avec vous dans un instant.
01:10:41 Tanguy Hamon, vous nous avez rejoint. On salue Céline Pina qui vient de quitter ce plateau.
01:10:47 On vous fait un rapide point sur la situation sur place.
01:10:50 Cette fusillade qui a éclaté donc vendredi et qui a fait un nouveau mort, un narco-micide.
01:10:56 On reviendra sur cette terminologie dans un instant avec vous Tanguy.
01:11:00 Mais avant cela, le résumé de la situation avec Chloé Tarka.
01:11:03 Un scénario qui ressemble à une exécution.
01:11:07 C'est dans une rue du 15e arrondissement de Marseille qu'un homme a été touché par plusieurs tirs au niveau des jambes puis de la tête.
01:11:13 Alors qu'il se trouvait à proximité de son véhicule sur le parking d'une grande enceinte de fast-food.
01:11:18 La victime, âgée de 22 ans, est connue des services de police pour trafic de stupéfiants et décédée des suites de ses blessures.
01:11:24 Les agresseurs qui ont pris la fuite n'ont pour l'heure pas été retrouvés.
01:11:27 Selon le parquet, un véhicule pouvant correspondre à celui de l'auteur des faits, déclaré volé, a été découvert incendié.
01:11:34 Une enquête confiée à la police judiciaire a été ouverte pour assassinat en bande organisée,
01:11:38 association de malfaiteurs et dégradation volontaire d'un bien par incendie.
01:11:42 Cette année, 7 mineurs sont morts en lien avec les trafics de stupéfiants, des victimes de plus en plus jeunes.
01:11:48 On a une société qui est bien malade et on a des réseaux de trafiquants qui d'ailleurs font travailler les mineurs pour mieux les exploiter.
01:11:55 Ils font travailler aussi des mineurs isolés.
01:11:58 C'est très difficile également pour nous pour finalement les traduire en justice parce qu'ils ont l'impunité pour certains au vu de leur âge.
01:12:09 Si ce nouvel homicide s'avère bel et bien être lié au trafic de stupéfiants, il s'agirait du 49e narcomycide à Marseille depuis le début de l'année.
01:12:17 Le précédent record datait de 2022 et était d'une trentaine de morts.
01:12:21 On sera dans un instant avec Mohamed Ben Bedour qui est médiateur à la cité La Paternelle à Marseille.
01:12:27 Merci d'être avec nous. Mes annonces là, je souhaiterais faire un dégagement avec vous sur ce terme.
01:12:32 Peut-être narcomycide qui est utilisé dorénavant pour qualifier ce qui se passe, cette tuerie entre bandes rivales sous fond de trafic de drogue.
01:12:40 Exactement, c'est un mot nouveau qui a été inventé cette année par l'ancienne procureure de Marseille, Dominique Lawrence,
01:12:46 et qui désigne donc les meurtres qui sont liés au trafic de drogue.
01:12:50 Ça peut être un règlement de compte, ça peut être des personnes tuées lors d'une fusillade sur un point de deal.
01:12:55 Ça prend aussi au compte les victimes collatérales, les personnes comme cette jeune étudiante, Sokhaina, on s'en souvient,
01:13:01 qui était seule dans sa chambre et qui a pris une balle perdue et qui est morte.
01:13:06 Il y aurait donc eu 49 narcomycides cette année à Marseille.
01:13:10 Ça explose tous les records malheureusement, puisque le précédent était de 30 morts en 2022.
01:13:16 En plus de ces 49 narcomycides, il y a eu 118 blessés.
01:13:20 Et ce qu'il faut savoir, ce qui est intéressant et dramatique à Marseille,
01:13:24 c'est que trois quarts de ces narcomycides et de ces blessés liés à la drogue sont liés à une guerre que se mènent deux gangs, deux clans,
01:13:32 la DZ Mafia et Yoda.
01:13:34 Ce sont deux clans qui veulent récupérer le trafic de drogue sur la cité phocéenne,
01:13:40 puisque le procureur Nicolas Besson, le procureur actuel de Marseille,
01:13:44 a indiqué qu'il y aurait toujours 91 points de deal qui sont actifs aujourd'hui à Marseille.
01:13:50 Et ils permettent de rapporter jusqu'à 80 000 euros par jour.
01:13:53 C'est pour ça que les membres de ces deux gangs n'hésitent plus.
01:13:57 Chaque point de deal rapporterait jusqu'à 80 000 euros par jour.
01:14:00 Là, on parle des plus gros points de deal, mais on imagine la somme que cela peut représenter.
01:14:06 Et donc, ces membres, pour s'abroger ces points de deal, n'hésitent plus à se tirer dessus.
01:14:11 Et ce qui est nouveau, c'est qu'avant, entre les criminels et les narcotrafiquants,
01:14:17 on voyait des exécutions précises, ciblées.
01:14:22 Là, les gens arrivent avec des fusils d'assaut, des fusils de type Kalashnikov,
01:14:26 et comme on dit, rafalent les personnes qui se trouvent sur place.
01:14:29 C'est pour ça que ça fait énormément de victimes.
01:14:32 Et un autre, un dernier point, on voit que les victimes sont de plus en plus jeunes,
01:14:36 parfois même des mineurs, mais que, également, les meurtriers,
01:14:40 il y a désormais des tueurs à gage, sont eux aussi de plus en plus jeunes,
01:14:44 et eux aussi sont parfois mineurs.
01:14:46 Mohamed Ben Medour, vous êtes toujours en notre compagnie.
01:14:49 Vous êtes l'un des témoins de ce qui se passe sur place,
01:14:53 puisque vous êtes aux côtés de ces nombreux jeunes que vous tentez de remettre dans le droit chemin.
01:14:59 Comment mettre fin à cette spirale infernale, et que constatez-vous sur le terrain ?
01:15:04 Comment mettre fin à cette spirale ?
01:15:09 C'est très compliqué de trouver une solution rapidement à ce qui se passe actuellement à Marseille,
01:15:17 parce que malheureusement, comme vous l'avez dit,
01:15:20 vous avez des victimes de plus en plus jeunes, mais des auteurs aussi de plus en plus jeunes,
01:15:23 qui ne réfléchissent plus.
01:15:25 Il y a plus de distinctions.
01:15:27 Moi, quand j'avais leur âge, il y a plus d'une quinzaine d'années,
01:15:31 on avait quand même conscience de ce qui était le bien et le mal,
01:15:35 on pouvait se chiffonner, mais utiliser une arme blanche,
01:15:38 et encore pire, une arme de guerre, c'était inconcevable.
01:15:41 Après, ce qui se passe à l'heure actuelle, c'est qu'un conflit peut en cacher un autre.
01:15:46 Vous avez parlé précédemment d'un conflit entre deux équipes.
01:15:51 Il y a eu des arrestations, il y a eu pas mal de saisies d'armes, de drogues,
01:15:57 et des équipes qui ont été neutralisées.
01:15:59 Après, il y a eu une période d'accalmie d'un mois,
01:16:05 et maintenant, on repart de plus belle, parce qu'on part peut-être sur un nouveau conflit.
01:16:10 Et à Marseille, faire des guerres, c'est devenu monnaie courante.
01:16:17 Les jeunes, ils n'ont plus peur de se tirer dessus, ils n'ont plus peur de se flinguer,
01:16:20 et surtout, ils ne causent plus.
01:16:22 Avant, il y avait quand même un dialogue qui se faisait,
01:16:25 donc on arrivait quand même à tempérer les choses et à calmer les situations.
01:16:29 On a envie de vous poser cette question, on a presque l'impression,
01:16:32 en vous entendant, que vous êtes défaitiste vis-à-vis de ce qui se passe.
01:16:37 Je ne pense pas, et je pense que vous essayez de remettre ces jeunes peut-être dans le droit chemin,
01:16:43 mais comment les remettre dans le droit chemin ?
01:16:44 Comment éviter justement que cette jeunesse n'ait plus conscience,
01:16:47 que sortir un couteau, que pointer une arme vis-à-vis d'une autre personne peut entraîner la mort ?
01:16:53 Il y a cette perte de cette prise de conscience-là,
01:16:56 c'est ce que vous sembliez nous dire à l'instant ?
01:16:59 Nous ce qu'on fait auprès de ces jeunes-là, pour ne pas que certains arrivent dans ces situations-là,
01:17:08 et heureusement d'ailleurs, on arrive quand même à recadrer certains jeunes
01:17:13 et à les remettre dans le droit chemin, c'est de travailler sur l'éducation le plus tôt possible.
01:17:18 Comme je le dis, arriver à la préadolescence, entre 10 et 12 ans,
01:17:23 il y a des fois des signes précurseurs d'un gamin qui va mal,
01:17:27 à travers son comportement, à travers le décrochement scolaire,
01:17:30 et c'est là où on met le paquet, on ne lâche plus le jeune,
01:17:34 pour ne pas qu'en fait il bascule de ce côté obscur.
01:17:37 Parce que malheureusement ces jeunes-là, ils grandissent aussi, il faut le dire,
01:17:40 dans des quartiers souvent difficiles, et les choses dont ils sont témoins tous les jours,
01:17:44 c'est les fusillades et aussi la grande précarité des territoires
01:17:50 qui ont été délaissés par les pouvoirs publics pendant plusieurs années,
01:17:54 et donc qui ont été à la guise de certaines personnes.
01:17:58 Maintenant nous on essaye de remettre de l'ordre dans tout ça,
01:18:02 c'est compliqué, l'État a pris conscience de tout ça,
01:18:06 mais malheureusement il y a eu quand même bon nombre d'années
01:18:10 avant que les autorités et les pouvoirs publics prennent une conscience réelle du danger.
01:18:16 Après il y a une partie de la population, je me permets de vous couper,
01:18:19 qui a du mal à entendre ce type de discours aussi,
01:18:22 parce qu'on a versé énormément d'argent dans ces quartiers ces dernières années,
01:18:25 et malheureusement, semble-t-il, la situation s'est empirée,
01:18:29 même si bien évidemment ces quartiers, pour bon nombre d'habitants,
01:18:33 vivent dans une précarité qui est non.
01:18:37 Peut-être un dégagement avec vous, Pascal Bitto-Panelli,
01:18:41 sur cette situation et sur ce qui nous semble être compliqué à régler,
01:18:49 du moins sur un temps court, lorsque l'on voit ce qui est face à nous,
01:18:54 avec ces nombreux points d'île, et on voit l'appât du gain,
01:18:57 peut-être agité par certains gros trafiquants de drogue,
01:19:01 vis-à-vis de cette jeunesse qu'ils embrigadent.
01:19:04 Absolument, on a parlé hier, une ville particulière, Marseille,
01:19:07 est un kyste criminel, sur un territoire réduit,
01:19:11 un énorme concentré de criminalité, mais vous l'avez dit,
01:19:14 il faut une très grosse force morale pour ces jeunes des quartiers,
01:19:19 pour ne pas basculer dans ce trafic.
01:19:22 80 euros par jour pour un guetteur, 150 euros pour un vendeur,
01:19:26 5000 euros pour un gérant.
01:19:28 Est-ce que vous pensez qu'ils viennent me voir pour être agents de sécurité ?
01:19:32 Il y a cette économie de marché qui règne, qui les attire,
01:19:36 et évidemment ces hybridations, pendant plus d'un siècle,
01:19:41 on a de 20 à 40 assassinats à Marseille, on est entre 50 et 60,
01:19:45 et on constate que peu à peu, on arrive quasiment sur une violence
01:19:49 à la sud-américaine, votre technicien l'a dit, on rafale,
01:19:53 on a des jeunes qui sont de plus en plus jeunes,
01:19:56 de plus en plus armés, donc 556, 762,
01:20:00 ce n'est pas des articles du code pénal,
01:20:02 c'est le calibre d'un fusil d'assaut, d'un HK-47,
01:20:06 dans ce milieu, il y a une dynamique de règlement de compte.
01:20:09 On ne règle pas ses comptes devant les tribunaux de commerce,
01:20:12 mais devant le canon des armes, parce qu'on sait que c'est efficace,
01:20:16 une concurrence sauvage, acharnée, les petites mains changent,
01:20:21 les grosses familles, les grosses têtes du banditisme restent,
01:20:24 malgré un travail très conséquent des forces de l'ordre,
01:20:27 en surface avec la sécurisation des CRS,
01:20:31 en profondeur jusqu'aux sources, notamment avec l'OFAS,
01:20:35 qui est un organisme national compétent et qui travaille en profondeur,
01:20:38 pourquoi ? Parce qu'il réunit des policiers, des gendarmes,
01:20:41 des douaniers, des magistrats, mais le problème est énorme.
01:20:45 Merci beaucoup Mohamed Benmedour d'avoir pu témoigner
01:20:49 de ce qui se passe sur place, on va poursuivre la discussion
01:20:53 avec mes invités autour de ce que vous retenez, notamment de 2023,
01:20:56 on abordait l'aspect sécuritaire, c'est ce qui vous a marqué,
01:20:59 cette violence enracinée profondément dans notre pays,
01:21:02 Pascal Bitto-Palény, Eric Tegner, qui n'a pas encore pris la parole
01:21:06 durant cette heure, vous avez été marqué par un fait de violence
01:21:11 qui nous a tous bien évidemment bouleversés, c'est ce qui s'est passé
01:21:15 à Crépole, notamment il y a deux mois maintenant.
01:21:18 Oui, pour moi c'est vraiment le drame de Crépole qui a résonné en moi
01:21:22 et je pense d'ailleurs sur lequel beaucoup de Français se sont identifiés.
01:21:25 C'est la première fois que le coup médiatique a été aussi important
01:21:30 et a duré vraiment longtemps parce que je pense que les Français
01:21:33 se sont vus dans ce jeune Thomas de 16 ans qui vient plutôt de milieu populaire,
01:21:36 les parents étaient des restaurateurs d'un village Crépole qui était inconnu.
01:21:41 On est habitués à voir la violence plutôt dans le 93 ou en Marseille,
01:21:44 on en parlait tout à l'heure, et en fait depuis les émeutes
01:21:47 et avec le drame de Crépole, on a compris qu'en fait cette violence
01:21:50 elle touchait absolument tous les villages, ce qui d'ailleurs peut expliquer
01:21:54 aussi une montée du Rassemblement National.
01:21:56 Moi ça m'a marqué parce que je m'étais rendu comme CNews
01:21:59 cette semaine à Crépole et je me rappelle un peu de cette nuit
01:22:03 où après avoir pris la route depuis Paris, je suis arrivé aux alentours
01:22:07 de 2h du matin dans cette salle des fêtes, où vous vous retrouvez
01:22:10 dans un village qui est touché par ce drame.
01:22:15 Vous voyez une salle des fêtes avec une légère lumière,
01:22:18 vous marchez autour, vous voyez les scellés de la Gendarmerie nationale
01:22:22 et vous arrivez derrière cette salle des fêtes où là,
01:22:25 le jeune Thomas a été assassiné avec son nom qui est affiché sur la porte,
01:22:30 les quelques bougies aussi qui traînent, qui sont éteintes.
01:22:33 Et en fait quand vous voyez ça, ça vous marque,
01:22:37 vous comprenez aussi comme journaliste que c'est important
01:22:40 de donner la parole à tous ces drames, toutes ces victimes aussi,
01:22:45 parce que le deuxième élément qui m'a marqué et choqué,
01:22:48 c'est aussi la tentative de réécriture de ce récit par une certaine presse
01:22:53 jusqu'à aujourd'hui, parce que cet après-midi,
01:22:55 le Monde, le magazine AM Le Monde a consacré plusieurs pages
01:22:59 et l'a titré "L'emballement médiatique autour du drame de Crépole"
01:23:03 en expliquant finalement, en reprenant cette théorie,
01:23:06 comme quoi ce serait un peu de la faute de ces jeunes,
01:23:09 que c'était une rixe et ils l'ont titré vraiment comme si finalement
01:23:14 c'était la faute de l'extrême droite d'en parler.
01:23:16 Alors que lorsqu'on lit même cet article du Monde,
01:23:18 ils reprennent un peu tous ces jeunes qu'ils ont rencontrés
01:23:21 et qui ont dit dès le lendemain, dès le surlendemain,
01:23:23 c'était un attentat, ils venaient pour tuer des blancs.
01:23:26 Ce sont vraiment des mots qui sont ressortis.
01:23:29 Et donc j'espère que dans les mois à venir, il y aura aussi un sursaut,
01:23:33 en tout cas je suis convaincu que les Français aujourd'hui
01:23:37 ont été marqués par ça, en ont assez aussi,
01:23:40 parce qu'ils se disent "ça peut m'arriver,
01:23:42 ça n'arrivera pas simplement aux grandes villes".
01:23:44 Moi je pense à un de mes amis...
01:23:46 C'est pour cela que j'étais gêné tout à l'heure vis-à-vis de,
01:23:48 parfois, la construction qu'on peut faire d'une échelle des vies,
01:23:51 ce que j'appelle l'échelle des vies,
01:23:52 avec une tentative d'atténuer ce qui s'est passé,
01:23:55 ou au contraire une tentative d'accentuer ce qui s'est passé.
01:23:58 C'est malheureusement ce qu'on a pu percevoir
01:24:01 vis-à-vis du traitement médiatique de certains médias
01:24:05 par rapport à ce qui s'est passé à Crépol.
01:24:07 Bien sûr, et des journaux comme Mediapart,
01:24:09 qui en fait n'ont pas parlé du drame de Crépol
01:24:12 les premiers jours, et n'ont commencé à en parler véritablement,
01:24:15 que lorsqu'il y a eu, vous savez,
01:24:16 cette descente de l'ultra-droite dans Romance sur Isère,
01:24:19 qui leur permettait d'enclencher un nouveau récit.
01:24:22 On poursuit la discussion, peut-être,
01:24:25 sur ce que vous espérez pour 2024,
01:24:28 puisqu'on a pu aborder énormément de sujets collectivement.
01:24:33 Ce que je retiens, lorsque je vois les différentes notes
01:24:37 que vous avez pu m'envoyer avant le début de cette émission,
01:24:40 globalement, vous espérez de l'apaisement
01:24:42 au sein de la société française,
01:24:44 lorsque l'on voit effectivement ce qui s'est passé ces derniers mois,
01:24:47 on a abordé de nombreux drames, malheureusement,
01:24:50 le retour de la guerre sur le sol européen,
01:24:53 le retour de la guerre de manière beaucoup plus intense
01:24:56 au Proche et Moyen-Orient.
01:24:58 Je lis également le fait que vous espérez,
01:25:01 collectivement, un sursaut de la France,
01:25:04 peut-être qui passerait par une démission du Premier ministre,
01:25:07 on y croit peu, une dissolution de l'Assemblée nationale,
01:25:09 un référendum, non mais vous êtes plusieurs,
01:25:11 par contre, à noter qu'il faudrait peut-être un retour aux urnes,
01:25:15 ou qu'on consulte un tout petit peu plus la population
01:25:17 pour les grandes décisions de ce pays.
01:25:19 Un gouvernement en responsabilité, ce serait pas mal, une idée.
01:25:22 Lisa ?
01:25:23 Ah oui, non, c'est sûr, je ne suis plus exactement en tête mes mots,
01:25:26 mais plus de liberté.
01:25:28 Qu'on consulte davantage les Français.
01:25:30 Oui, qu'on consulte davantage les Français,
01:25:32 et plus de liberté, qu'on cesse de se mêler
01:25:35 de tous les aspects de leur vie.
01:25:38 On voit bien que l'État n'arrive pas à assurer ses missions régaliennes,
01:25:41 qui sont l'ordre public, la sécurité publique,
01:25:44 et la tranquillité publique, on voit bien,
01:25:46 il y a de multiples exemples de démissions de l'État
01:25:50 dans ses missions régaliennes, Marseille, Crépole, etc.
01:25:53 En revanche, on rapièce nos chaussures,
01:25:55 on nous fournit des uniformes,
01:25:57 on nous donne des subventions pour acheter des bûches
01:25:59 pour mettre dans nos cheminées.
01:26:02 Bientôt, j'ai entendu dire qu'on allait acheter des fournitures
01:26:05 pour les petits élèves à la rentrée.
01:26:07 Bref, je pense qu'il faut laisser un peu les gens
01:26:10 libres de leurs choix et se concentrer
01:26:12 sur les missions régaliennes de l'État.
01:26:14 C'est ça que je souhaite pour 2024.
01:26:15 Vous avez confiance à ceux qui savent et à ceux qui font ?
01:26:17 Un petit bilan que je voulais rajouter,
01:26:19 je ne vous l'ai pas envoyé, c'est la surprise.
01:26:21 Ah, c'est la surprise moi-même,
01:26:23 si je commence à découvrir ce qui va se passer au cours de cette émission.
01:26:25 D'accord, je suis désolée.
01:26:27 Mais allez-y, je vous fais confiance.
01:26:29 Il nous reste par contre une minute, donc vous avez 30, 35 secondes.
01:26:31 Sur la volonté de paix, oui,
01:26:33 car je trouve que dans le bilan 2023,
01:26:35 c'est l'extension du domaine de la guerre.
01:26:37 On a commencé par la guerre contre le virus,
01:26:39 vous savez, nous sommes en guerre contre le virus,
01:26:41 ensuite la guerre contre le terrorisme,
01:26:43 puis la guerre contre la Russie,
01:26:45 puis la guerre contre le Hamas, le terrorisme en général,
01:26:47 les Français non vaccinés.
01:26:49 Et à chaque fois, il ne faut pas oublier
01:26:51 qu'on a renforcé l'état d'urgence en France.
01:26:53 Et il ne faut pas oublier qu'à chaque fois
01:26:55 que l'état d'urgence est renforcé,
01:26:57 les Français perdent des libertés.
01:26:59 Ils sont de plus en plus contrôlés,
01:27:01 identité numérique, reconnaissance faciale.
01:27:03 Et on a une volonté peut-être aussi de récupérer nos libertés un jour.
01:27:05 Et on en revient du coup à cette volonté collective,
01:27:09 peut-être de récupérer des libertés,
01:27:11 ou au moins de donner un peu plus de libertés aux Français,
01:27:15 pour entreprendre également,
01:27:17 vous avez été un certain nombre d'entre vous
01:27:19 à parler du fait que l'état était omniprésent
01:27:23 un petit peu partout dans nos vies.
01:27:25 Faisons confiance à ceux qui savent et ceux qui font.
01:27:29 On poursuit cette émission dans un instant,
01:27:31 après une très courte coupure pub.
01:27:33 On reviendra également peut-être,
01:27:35 ce sera le message d'Emmanuel Macron,
01:27:37 on peut l'espérer ce soir,
01:27:39 un tout petit peu plus de libertés,
01:27:41 faire confiance à ces entrepreneurs,
01:27:45 à ces acteurs de terrain
01:27:47 qui eux savent comment remédier à la situation
01:27:51 parfois rencontrée par bon nombre de Français
01:27:53 dans différents domaines.
01:27:55 On aborde toutes ces questions dans un instant,
01:27:57 après une très courte coupure pub à tout de suite.
01:28:00 Ça fout !
01:28:02 Et on est de retour sur le plateau de 180 minutes Info Week-end.
01:28:07 On va aborder dans un instant les voeux du président de la République.
01:28:10 J'ai tenté de, très régulièrement,
01:28:12 lorsqu'il y a des occasions comme cela
01:28:14 qui sont propices à sortir,
01:28:16 ce que j'appelle la boîte à archives,
01:28:18 je m'y replonge et j'ai réécouté
01:28:20 les voeux du général De Gaulle en 1963.
01:28:24 Vous allez voir que la situation de la France
01:28:26 et du pays était bien, bien différente
01:28:28 que celle que l'on connaît aujourd'hui.
01:28:30 On va l'écouter dans un instant.
01:28:40 Le président de Gaulle qui parlait à l'époque
01:28:44 de ce que j'ai résumé comme étant des voeux assez positifs,
01:28:47 qui parlait d'une France qui va bien.
01:28:49 Et c'est vrai que c'était intéressant
01:28:51 de voir le début de cette allocution
01:28:54 par rapport au début des allocutions
01:28:56 des présidents actuels.
01:28:58 Je parle ici bien évidemment d'Emmanuel Macron
01:29:00 qu'on écoutera à 20h,
01:29:02 mais également de plusieurs de ses prédécesseurs
01:29:04 qui commençaient déjà à parler d'une France
01:29:06 qui va moins bien,
01:29:08 même si, en général,
01:29:10 les voeux servent aux présidents successifs
01:29:12 à délivrer des messages d'espérance.
01:29:14 On écoute le président de Gaulle.
01:29:16 Pour la France,
01:29:19 l'année qui finit a été en somme favorable.
01:29:24 Par contraste avec d'autres temps
01:29:28 qui furent cruels et agités,
01:29:32 et en dépit des annonces alarmantes
01:29:36 de partisans inassouvis,
01:29:39 nous n'avons pas, en la saluant,
01:29:43 à évoquer de catastrophes au contraire.
01:29:48 Certes, ne nous vantons pas
01:29:53 mais ne soyons pas non plus injustes envers nous-mêmes
01:29:58 car le bilan est positif.
01:30:02 Pendant ces 12 mois,
01:30:05 la France a continué de monter.
01:30:09 On aimerait entendre collectivement ce discours tenu ce soir
01:30:12 mais je pense que malheureusement, ça ne sera pas ce dernier.
01:30:14 Ce n'était pas si tranquille que ça,
01:30:16 parce que c'était juste après le putsch
01:30:18 et le rapatriement de plus d'un million de Français
01:30:22 d'Adiori et Pénoire
01:30:24 qui n'ont pas eu une vie particulièrement agréable.
01:30:27 C'est un vœu pieux.
01:30:30 Après, il y a parfois cette volonté,
01:30:32 comme ce soir, il y aura la volonté,
01:30:34 nous dit-on dans l'entourage du président de la République,
01:30:36 de tourner un petit peu la page de l'année qui se termine.
01:30:39 Dire que tout allait bien avant,
01:30:41 ce n'était pas tout à fait le cas.
01:30:43 Peut-être plus sur le plan économique, effectivement.
01:30:45 Je pense que Macron, ce soir,
01:30:47 est complètement capable de tenir un discours positif.
01:30:49 Vous le disiez, l'année qui vient,
01:30:51 il va mettre en avant les JO, l'euro,
01:30:53 il va mettre en avant les 80 ans aussi du débarquement,
01:30:57 différents éléments comme ça.
01:30:59 Il a plutôt tendance à dramatiser en général ce qui vient de se passer.
01:31:02 Là, c'est différent, parce que ce qu'il faut quand même comprendre,
01:31:05 ce sont un peu les véritables derniers vœux du président Macron.
01:31:09 Parce qu'après 2024, après les Jeux Olympiques,
01:31:13 on le sait, ça va être le début de la campagne présidentielle de 2027.
01:31:17 Il a expliqué à ses troupes que ce jeu,
01:31:19 de savoir qui lui succéderait,
01:31:21 ne devait pas démarrer avant les Jeux Olympiques.
01:31:24 Également, la seule véritable élection nationale intermédiaire,
01:31:27 c'est les élections européennes au mois de juin, le 9 juin prochain.
01:31:30 Après, il y aura des constats politiques qui seront tirés.
01:31:33 Je pense qu'Emmanuel Macron aura bien moins de pouvoir en fin d'année 2024.
01:31:38 Là, c'est son année. L'année 2025, ça ne sera pas son année.
01:31:41 En 2026, on se demandera juste,
01:31:44 lorsqu'on sera successeur d'Emmanuel Macron,
01:31:46 s'il faut l'assumer ou s'il faut le critiquer.
01:31:48 Mais là, il sait un peu comme une hidalgo,
01:31:51 il a envie que les Jeux Olympiques, ça soit sa capacité aussi
01:31:54 à resplendir sur la scène internationale.
01:31:56 On sait à quel point c'est important pour Emmanuel Macron.
01:31:59 Et pour revenir sur ce que vous disiez,
01:32:00 ce qui est vrai, c'est que le terme de crise est surtout revenu depuis 2008,
01:32:04 au moment de la crise financière mondiale, justement.
01:32:06 Et à ce moment-là, lorsqu'on regarde les différents voeux qui ont été faits,
01:32:09 depuis Nicolas Sarkozy, à chaque fois, ils disent,
01:32:12 on va surmonter cette crise.
01:32:14 C'est vrai qu'on a l'impression, depuis peut-être 2008,
01:32:16 de surmonter chaque année une nouvelle crise.
01:32:20 On parle d'ailleurs, lorsque l'on évoque le chef de l'État actuel,
01:32:24 qu'il est le président des crises successives.
01:32:26 Ça leur permet à chaque fois d'expliquer pourquoi,
01:32:28 malgré tout ce qu'ils mettent en œuvre, on n'a pas de résultat aussi.
01:32:31 Ce n'est pas de leur faute, c'est la crise.
01:32:33 C'est une manière de se dédouaner.
01:32:35 Moi, ce que je vois dans la petite archive que vous nous avez montrée,
01:32:40 c'est aussi une impression que Charles de Gaulle
01:32:43 faisait vraiment des voeux pour les Français,
01:32:46 qu'il aimait les Français, qu'il souhaitait des choses aux Français.
01:32:50 Ce que vous dites est très juste.
01:32:52 On a l'impression, quand on écoute M. Macron,
01:32:54 qu'il se souhaite des choses, qu'il formule des voeux
01:32:57 pour pouvoir garder une image, pour pouvoir garder son aura.
01:33:01 Sans doute, effectivement, aurons-nous droit aux Jeux Olympiques,
01:33:04 à toutes les sauces, à toutes les compétitions à venir, etc.
01:33:07 Mais tout ça, on voit bien que ce ne sont pas des souhaits
01:33:09 ni des voeux qui sont faits véritablement pour le bonheur des gens,
01:33:12 mais qui sont plus faits pour faire de la communication personnelle.
01:33:15 Effectivement, on va poursuivre, peut-être un dernier mot
01:33:18 avant que l'on fasse une pause pour le rappel des principales actualités.
01:33:21 Si on veut que les voeux soient utiles, il faut qu'il soit une synthèse
01:33:25 de ce qui s'est passé et d'assumer les erreurs qu'on a faites
01:33:28 pour espérer quelque chose de mieux pour les gens.
01:33:30 Ça vous dit presque un gros mot en politique,
01:33:32 "assumer les erreurs qu'on a commises".
01:33:33 C'est visiblement très difficile à faire.
01:33:35 Effectivement, on marque une très courte pause dans notre débat,
01:33:38 mais on continue de suivre l'actualité avec vous, Isabelle Piboulot.
01:33:43 Vous nous résumez les principales actualités de ce dimanche.
01:33:45 11 personnes intervenues lors de l'attentat d'Arras
01:33:49 ont été faites chevaliers de la Légion d'honneur.
01:33:51 Il s'agit de 5 personnels du lycée Gambetta et de 6 policiers.
01:33:55 Leur acte a été salué par Gérald Darmanin.
01:33:58 Sur X, le ministre de l'Intérieur déclare honneur et fierté à eux.
01:34:03 Pour rappel, Dominique Bernard, le professeur poignardé à mort
01:34:06 le 13 octobre par un ancien élève radicalisé,
01:34:09 avait été élevé à titre posthume au grade de chevalier
01:34:12 par la présidence de la République.
01:34:14 Jusqu'à 1 million de personnes attendues ce soir sur les Champs-Elysées.
01:34:19 La circulation des véhicules est désormais interdite
01:34:22 dans un vaste secteur autour de l'avenue.
01:34:24 On le rappelle, les festivités du Nouvel An se déroulent
01:34:27 dans un contexte de menaces terroristes très élevée en France.
01:34:30 Aucun débordement ne sera toléré, ont prévenu les autorités.
01:34:34 90 000 policiers et gendarmes seront mobilisés
01:34:37 sur l'ensemble du territoire.
01:34:39 6 000, rien qu'à Paris.
01:34:41 Si vous avez prévu de faire la fête jusqu'au bout de la nuit ce soir,
01:34:45 certaines communes ont imposé un couvre-feu
01:34:48 aux mineurs de moins de 16 ans non accompagnés.
01:34:51 Illustration à Strasbourg avec le récit de Duniettengour.
01:34:55 Pas question de sortir seul pour les mineurs.
01:34:59 A l'occasion du réveillon de la Saint-Sylvestre,
01:35:02 plusieurs villes de France ont pris des arrêtés
01:35:05 pour leur imposer un couvre-feu.
01:35:07 C'est le cas, notamment de Strasbourg.
01:35:09 "Instauration d'un couvre-feu pour les mineurs de moins de 16 ans
01:35:12 non accompagnés par l'un de leurs parents
01:35:14 ou d'un représentant de l'autorité parentale
01:35:16 à partir du dimanche 31 décembre 2023 à 22h
01:35:19 au lundi 1er janvier 2024 à 6h du matin."
01:35:22 La principale raison invoquée, la sécurité.
01:35:25 Une décision motivée par l'implication des mineurs
01:35:28 de plus en plus récurrentes dans les violences urbaines
01:35:31 durant ces dernières années.
01:35:33 "Malgré les mesures mises en place,
01:35:35 les violences urbaines de la Saint-Sylvestre 2021
01:35:37 avaient permis de constater la surreprésentation
01:35:40 des individus âgés de 16 ans ou moins,
01:35:42 les mineurs de moins de 16 ans,
01:35:44 représentant à eux seuls plus de 44% des interpellations."
01:35:47 Le Barin n'est pas le seul département
01:35:50 à prendre ce type de mesure.
01:35:52 Dans l'Oise, la ville de Compiègne procède elle aussi
01:35:55 à un couvre-feu similaire pour les mineurs de moins de 16 ans
01:35:58 non accompagnés.
01:36:01 - Actualité internationale, pas de trêve prévue
01:36:04 entre Israël et le Ramas.
01:36:06 Les combats continuent dans la bande de Gaza.
01:36:08 Benyamin Netanyahou a réagi aux accusations d'actes de génocide
01:36:11 portés par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice.
01:36:15 Pour le Premier ministre israélien,
01:36:17 Tsahal agit de la manière la plus morale possible.
01:36:20 La guerre pourrait encore durer plusieurs mois.
01:36:23 Maxime Lavandier.
01:36:25 - Sur cette vidéo diffusée par Tsahal,
01:36:28 l'armée israélienne poursuit ses opérations dans Gaza,
01:36:31 appuyée par des tirs aériens visant les tunnels
01:36:34 et d'artillerie au sol.
01:36:38 En ces dernières heures de l'année 2023,
01:36:41 les combats ne connaissent aucun répit
01:36:43 et devraient même se prolonger pendant de longs mois,
01:36:46 comme l'affirme le Premier ministre israélien.
01:36:48 - Nous allons continuer de combattre
01:36:50 jusqu'à atteindre tous les objectifs de la guerre.
01:36:52 La priorité est l'élimination du Ramas
01:36:54 et la libération de tous les otages.
01:36:56 - Focalisé sur le Ramas, Benyamin Netanyahou
01:36:59 l'est aussi sur le Hezbollah à la frontière libanaise.
01:37:02 Hier, des frappes aériennes ont été menées
01:37:04 sur des cibles du groupe terroriste.
01:37:06 Quatre membres sont morts.
01:37:08 - Si le Hezbollah veut continuer à se battre,
01:37:11 il va pouvoir se battre.
01:37:13 Et je le répète, ils recevront une réponse
01:37:15 dont ils n'ont jamais rêvé.
01:37:17 - Je pense que c'est déjà le moment.
01:37:19 - Une détermination qu'il mène sur le champ de bataille
01:37:22 mais aussi dans sa politique,
01:37:24 pourtant contestée au sein même de sa population.
01:37:27 - La seule chose dont j'entends démissionner,
01:37:30 c'est le Ramas, c'est ce dont je vais me débarrasser,
01:37:33 c'est ce qui m'occupe, rien d'autre.
01:37:35 - Hier, plus d'un millier d'israéliens
01:37:38 ont manifesté à Tel Aviv, en soutien aux 129 otages
01:37:41 toujours détenus par le Ramas.
01:37:44 - On termine ce journal avec notre tour du monde.
01:37:48 Des passages en 2024.
01:37:50 L'Australie a débuté la nouvelle année.
01:37:53 Comme vous pouvez le voir à Sydney.
01:37:55 Après le traditionnel décompte,
01:37:57 le feu d'artifice a illuminé la ville
01:37:59 pendant un show de 12 minutes.
01:38:01 L'occasion également de commémorer les 50 ans
01:38:03 du célèbre opéra de Sydney.
01:38:05 La Nouvelle-Zélande également est passée
01:38:07 il y a de ça quelques heures en 2024.
01:38:11 Je vous retrouve à 16h30 pour mon dernier point
01:38:15 sur l'actualité de l'année.
01:38:17 Tout de suite la suite avec vous, Florian.
01:38:19 - Merci beaucoup.
01:38:20 Avec ces images de feu d'artifice à Sydney,
01:38:24 c'est en général l'un des plus beaux,
01:38:26 si ce n'est le plus beau feu d'artifice chaque année,
01:38:29 célébrant ce passage à la nouvelle année.
01:38:31 Quant à nous, ce sera d'ici 8h maintenant
01:38:34 qu'on pourra célébrer Faise Soyer.
01:38:36 On l'espère en toute sécurité.
01:38:39 On aura l'occasion d'aborder ce sujet
01:38:41 dans la deuxième partie de cette émission,
01:38:44 de cette troisième et dernière heure.
01:38:47 Mais avant cela, on poursuit notre échange
01:38:49 autour des voeux du président de la République.
01:38:51 On vous a posé la question, vous, très chers téléspectateurs,
01:38:53 qu'attendez-vous ce soir de la part du chef de l'État ?
01:38:56 Écoutez vos réponses.
01:38:58 On va attendre que le sujet,
01:39:03 c'est comme cela que l'on fait en régie,
01:39:06 soit totalement calé.
01:39:08 C'est ce qu'on me dit dans L'Oriette,
01:39:10 on vous explique un tout petit peu
01:39:12 parfois les coulisses de la préparation de cette émission,
01:39:14 y compris ce qui se passe en direct.
01:39:17 On va écouter dans quelques instants,
01:39:19 puisqu'on vous a posé la question,
01:39:21 qu'attendez-vous précisément des voeux du président ?
01:39:23 C'était une année bizarre.
01:39:46 Vous avez les réponses,
01:39:48 lorsque l'on vous a posé la question.
01:39:51 Pouvez-vous nous faire, entre guillemets,
01:39:54 un état des lieux de ce qui s'est passé,
01:39:57 de ce que vous avez pu retenir,
01:39:58 ce qu'on a fait lors de l'heure précédente,
01:40:00 de ce qui s'est passé en 2023.
01:40:02 C'était une année bizarre,
01:40:04 à résumer l'une des passantes.
01:40:06 Mais maintenant, on va regarder ensemble
01:40:09 ce que vous attendez précisément, aujourd'hui,
01:40:11 des voeux du président de la République.
01:40:13 On aura l'occasion d'écouter ce sujet dans un instant.
01:40:15 Qu'attendez-vous de la part du chef de l'État ?
01:40:18 On a commencé à en parler,
01:40:20 juste avant le rappel des principales actualités.
01:40:22 Richard, oui peut-être ?
01:40:24 Ce que j'attends, ce n'est pas forcément
01:40:27 un discours politique,
01:40:29 mais un discours d'empathie,
01:40:31 comme disait Lisa tout à l'heure.
01:40:33 Un cri d'amour vers le peuple français,
01:40:35 en disant ce qu'il souhaite pour les Français,
01:40:39 notamment ceux qui sont en grande difficulté,
01:40:41 à cause de l'inflation,
01:40:43 à cause des situations économiques.
01:40:45 Et un peu d'empathie sincère.
01:40:48 Parce que finalement, l'empathie calculée, ça se voit.
01:40:52 C'est peut-être difficile de lui demander ça,
01:40:54 parce que ce n'est peut-être pas tout à fait dans son caractère.
01:40:57 Mais des voeux sincères,
01:40:59 qui toucheraient les Français dans leurs émotions
01:41:02 et dans leur vie de tous les jours.
01:41:04 C'est beaucoup plus intéressant qu'un discours politique
01:41:07 dont on sait que peu de choses se réaliseront,
01:41:10 où peu de choses sont sincères.
01:41:12 Donc je pense qu'un peu d'empathie,
01:41:14 un peu d'émotion vis-à-vis de ceux qui souffrent,
01:41:17 ça serait très bien pour 2024.
01:41:20 J'ai un vœu pieux, c'est un peu d'humilité.
01:41:23 Parce qu'Emmanuel Macron, on sait qu'on est habitués avec lui
01:41:27 à un exercice d'autosatisfaction.
01:41:29 Donc je pense que ce soir, il va forcément parler
01:41:32 des chiffres de l'emploi, de la situation économique.
01:41:35 Et évidemment, il sait se projeter dans l'année d'après.
01:41:38 En général, quand on a échoué pas mal de choses,
01:41:40 on dit "Ne vous inquiétez pas, demain, ça sera mieux".
01:41:43 Moi, ce que je retiens, c'est qu'il y a plus en plus de gens
01:41:46 aujourd'hui qui se sentent en insécurité.
01:41:48 On a quand même commencé l'année avec les violences
01:41:50 lors des réformes des retraites, Sainte-Sauline,
01:41:52 les émeutes, le drame de Crépole.
01:41:55 Également, il y a une inflation qui touche énormément de Français.
01:41:58 Les chiffres, d'ailleurs, de l'inflation qu'on donne,
01:42:00 les chiffres généraux, sont complètement sous-estimés
01:42:02 par rapport à ce qu'un Français classique
01:42:05 achète comme produit, qui peut augmenter de 15 à 20 %.
01:42:08 Et ça a été bien plus difficile pour une majorité de Français
01:42:11 à fêter les fêtes de Noël ou encore le Nouvel An,
01:42:14 sachant que la situation économique va également s'aggraver.
01:42:17 Et le troisième élément, c'est de nous rassurer aussi,
01:42:19 en nous faisant des propositions pour l'année qui vient,
01:42:22 pour rassurer sur le contexte international,
01:42:24 qui a une répercussion sur notre aspect national.
01:42:26 Je pense effectivement au conflit israélo-palestinien
01:42:29 et à la situation sécuritaire aussi aux Jeux olympiques,
01:42:32 parce qu'on voit, vous le montriez dans votre sujet tout à l'heure,
01:42:35 qu'il y a des villes qui sont obligées d'imposer
01:42:37 un couvre-feu ce soir pour des raisons de sécurité,
01:42:39 parce qu'en fait, il manque de moyens de police.
01:42:41 Qu'est-ce qui va se passer aux Jeux olympiques ?
01:42:43 On va surmobiliser les forces de l'ordre qui, aujourd'hui,
01:42:45 sont fatiguées sur les zones des Jeux olympiques.
01:42:48 Et en fait, on va délaisser toutes les zones.
01:42:50 Et les campagnes, malgré tout, j'ai envie de dire,
01:42:52 l'Élysée a de toute façon déjà dit que ces voeux
01:42:54 ne serviraient pas à grand-chose,
01:42:56 parce qu'il y a le grand rendez-vous de janvier.
01:42:58 Vous savez, tous les six mois aussi, il dit
01:43:00 il y a le rendez-vous de septembre, là maintenant,
01:43:02 c'est le rendez-vous de janvier, où là, visiblement,
01:43:04 il fera des propositions.
01:43:06 On a surtout l'impression qu'il ne sait toujours pas
01:43:09 ce qu'il va faire mi-janvier.
01:43:11 Vous avez abordé l'année qui vient de s'écouler,
01:43:14 émaillée de nombreuses violences,
01:43:16 scènes de violences qui nous ont tous marquées.
01:43:19 Collectivement, on va revenir justement ensemble
01:43:22 sur ces violences qui sont venues ponctuer notre vie,
01:43:26 à commencer par les violences en marge des manifestations
01:43:30 quand la réforme des retraites était en tout début d'année.
01:43:34 On est tués !
01:43:37 Des policiers pris pour cible, un immeuble incendié
01:43:42 et des commerces dégradés par des manifestants radicaux.
01:43:46 Ces scènes de chaos se sont répétées encore et encore
01:43:50 du mois de janvier au mois de juin 2023.
01:43:53 Conséquence d'une forte opposition à la réforme des retraites,
01:43:58 à ce moment, le gouvernement et le président
01:44:01 cristallisent le mécontentement.
01:44:03 Le 15 mai, le petit-neveu de Brigitte Macron
01:44:06 est même agressé à Amiens.
01:44:08 En tant que concle, je considère ces actions
01:44:12 comme absolument inacceptables.
01:44:15 En tant que président de la République,
01:44:17 elles sont inqualifiables.
01:44:19 Quelques semaines auparavant, à Sainte-Sauline,
01:44:23 dans les Deux-Sèvres, un tout autre sujet
01:44:25 va être à l'origine d'affrontements d'une rare violence.
01:44:28 Des milliers de personnes opposées au projet de méga-bassines
01:44:31 participent à une manifestation interdite.
01:44:34 Rapidement, la situation dégénère.
01:44:37 Des véhicules de gendarmerie prennent feu.
01:44:40 Une soixantaine de gendarmes et 200 manifestants
01:44:43 sont blessés ce jour-là.
01:44:45 Le 27 juin, alors que la page des retraites est tournée,
01:44:51 le tir de ce policier et la mort de Nahel
01:44:54 vont provoquer l'embrasement.
01:44:56 (Bruits de tir)
01:44:59 De Paris à Marseille, en passant par Strasbourg,
01:45:09 des émeutiers, parfois très jeunes, pillent,
01:45:12 vandalisent des commerces, dégradent du mobilier urbain
01:45:15 et s'en prennent aux forces de l'ordre.
01:45:18 Parfois même, aux élus, comme à Lailerose,
01:45:23 de la nuit du 1er au 2 juillet, à bord d'une voiture-bélier,
01:45:26 des individus attaquent le domicile du maire.
01:45:29 En 2023, les agressions envers les élus
01:45:32 ont augmenté de 15% selon une étude du Cevipof.
01:45:35 C'est vrai que lorsque l'on fait le constat
01:45:41 de tout ce qui s'est passé cette année,
01:45:44 l'ensemble de ces violences mises bout à bout,
01:45:47 cela peut faire peur.
01:45:49 Avec d'ailleurs trois remarques.
01:45:51 Les 200 émeutiers, seulement six ont été condamnés.
01:45:54 La réponse judiciaire n'est pas là,
01:45:57 en tout cas sur le cas de Montargis qui a choqué beaucoup de gens.
01:46:00 Le deuxième élément, c'est que là, on voit...
01:46:03 On en parle régulièrement. Ce qui dissuade les personnes
01:46:06 qui sont à l'origine de ces violences, c'est la certitude de la peine.
01:46:09 Lorsqu'il n'y a pas de certitude de la peine,
01:46:12 il n'y a pas de dissuasion, et à ce moment-là,
01:46:15 on peut s'adonner à ce type d'agissements.
01:46:18 On voit dans Sainte-Soline, les soulèvements de la terre,
01:46:21 il y a eu une dissolution prononcée par Darmanin,
01:46:24 et le Conseil d'État a retoqué cette dissolution.
01:46:27 Tout comme cette organisation qui cherche ce soir à organiser
01:46:30 une manifestation pro-Palestine aux Champs-Élysées,
01:46:33 Palestine vaincra, qui également a été dissoute,
01:46:36 mais dissolution qui a été suspendue par le Conseil d'État.
01:46:39 On termine une année en se disant que les casseurs,
01:46:42 les gens violents, sont dans un système d'impunité
01:46:45 et de préoccupation, et je ne parle même pas de la loi immigration.
01:46:48 On voit qu'on termine là-dessus, et on sait qu'elle va déjà
01:46:51 être détricotée en début d'année prochaine.
01:46:54 Ce sentiment-là, ce soir, marque aussi les Français,
01:46:57 se dire qu'on perd le contrôle sur notre destin.
01:47:00 - Il y a deux sujets qui vous ont particulièrement préoccupés,
01:47:03 celui de la sécurité, on vient de l'aborder à l'instant,
01:47:06 et un autre sujet qui continue de vous préoccuper,
01:47:09 celui de l'inflation. On aura l'occasion de faire un point
01:47:12 sur les premières tendances avec Pascal Delima, économiste,
01:47:15 dans un instant, mais avant cela, retour sur l'inflation,
01:47:18 avec le sujet de la rédaction.
01:47:21 On va d'abord voir Pascal Delima, économiste,
01:47:24 qui va nous dresser les perspectives, on espère, rassurantes.
01:47:27 Peut-on le souhaiter avant que vous ne commenciez
01:47:30 à répondre à ma question pour cette année 2024 ?
01:47:39 - Oui, vous m'entendez ?
01:47:42 - Oui, je vous entends très bien. Quelles sont les perspectives
01:47:45 pour cette année ? Lorsque je vois globalement l'inflation,
01:47:48 l'évolution depuis les années 90, jamais on n'avait atteint
01:47:51 ce taux autour d'un peu plus de 5%. Est-ce qu'on peut espérer
01:47:54 une amélioration de ce point de vue-là ?
01:47:57 - Oui, oui, tout à fait. C'est vrai que 2023 a quand même été
01:48:00 difficile, parce que ce sont des hausses des prix, même si
01:48:03 l'inflation ralentit, et surtout les Français ont subi depuis
01:48:06 l'année 90 des hausses impressionnantes, et on se souvient aussi
01:48:09 de mars dernier, n'est-ce pas ? Mais bon, fin 2023, il y a quand même
01:48:12 une nette amélioration de la situation avec un ralentissement
01:48:15 de l'inflation sensible dans l'alimentaire, dans l'énergie,
01:48:18 dans le manufacturé, dans les services. On a même assisté
01:48:21 à la fin 2023 à une toute petite baisse des prix,
01:48:24 cette fois-ci, dans les transports et dans le gazole
01:48:27 en particulier. Une autre bonne nouvelle,
01:48:30 vous savez, c'est ce qu'on appelle l'inflation en dehors
01:48:33 de l'énergie, en dehors de l'alimentaire, l'inflation
01:48:36 sous-jacente, celle-ci aussi montre que la France, effectivement,
01:48:39 ralentit structurellement son niveau d'inflation, et ce qui intéresse
01:48:42 le plus les Français, c'est le pouvoir d'achat, j'imagine. Sur le
01:48:45 pouvoir d'achat, eh bien, les dernières données montrent
01:48:48 qu'effectivement, il y a aussi, sur la fin 2023,
01:48:51 finalement, tout aggloméré, quand même une reprise légère
01:48:54 du pouvoir d'achat pour l'année 2023.
01:48:57 Alors maintenant, la question, c'est 2024, j'imagine.
01:49:00 Oui, c'était plutôt cela, puisque malheureusement,
01:49:03 j'ai envie de vous dire, on a tous fait le constat amer
01:49:06 de voir les prix progresser
01:49:09 de manière assez intense tout au long
01:49:12 de l'année, mais pour 2024 ?
01:49:15 Sur 2024, la tendance
01:49:18 va être tout à fait consolidée, puisqu'il est prévu
01:49:21 3% encore de hausse, en fait, sur l'ensemble
01:49:24 global, de hausse d'expérience.
01:49:26 Je pensais, en vous contactant, que vous alliez nous annoncer des bonnes nouvelles,
01:49:28 en fait, pas du tout.
01:49:30 Ah si, il y a des bonnes nouvelles, je continue.
01:49:32 Pour l'année 2024, il y a effectivement une hausse des salaires
01:49:35 de 3%, à peu près, et une inflation aux alentours
01:49:38 de 2%. Donc, si vous voulez, il y a une amélioration
01:49:41 du pouvoir d'achat. Maintenant, toutes ces tendances
01:49:44 qui s'améliorent, évidemment, il faut rester vigilant,
01:49:47 en particulier sur les bas salaires, les bases
01:49:50 qualifications, les classes moyennes à faibles
01:49:53 salaires, ceux qui cumulent les CDD, la
01:49:56 hausse des prix, et les petits activités, où là, effectivement,
01:49:59 la moindre hausse des prix, même si elle est conjoncturée
01:50:02 liée à l'alimentaire ou l'énergie, impacte plus
01:50:05 fortement les revenus. Donc, les tendances globales sont clairement
01:50:08 à l'amélioration, avec un net ralentissement de l'inflation
01:50:11 et une reprise un peu du pouvoir d'achat. Mais dans cette tendance
01:50:14 globale, il y a des catégories de la population où il faudra
01:50:17 continuer à être vigilant et le gouvernement interviendra probablement.
01:50:20 Bon, légère amélioration. C'est sain aussi
01:50:23 le réseau de l'école autour de cette table. On notera que vous avez gardé la décoration
01:50:26 des fêtes de Noël juste derrière vous.
01:50:29 Bon, enfin, un sujet rassurant,
01:50:32 peut-être. - Oui, monsieur termine en disant
01:50:35 sans doute, le gouvernement interviendra-t-il ?
01:50:38 Moi, je pense qu'il faudra qu'il cesse d'intervenir et qu'il laisse un peu le marché
01:50:41 faire son travail, parce que le problème de l'inflation,
01:50:44 c'est aussi de maintenir certains
01:50:47 commerces, certains marchés, artificiellement,
01:50:50 et d'en tuer d'autres. Parce que quand on donne de l'argent à
01:50:53 une certaine corporation, on n'en donne pas à une autre, en fait.
01:50:56 Je ne sais pas si vous connaissez l'histoire du marchand Le Gendre avec Colbert.
01:50:59 Colbert qui vient consulter
01:51:02 les chefs d'entreprise de l'époque en leur demandant ce qu'il peut faire pour les aider.
01:51:05 Et ce marchand prend la parole au nom de tous les autres en disant
01:51:08 "Ne faites rien, laissez faire, laissez nous faire".
01:51:11 Et je crois qu'il y a une inflation. C'est difficile à vivre pour
01:51:14 tout le monde. Moi, je fais partie des gens qui ont des salaires modestes,
01:51:17 puisque je suis enseignante, mais je trouve quand même
01:51:20 que le fait d'intervenir en permanence à droite à gauche pour donner
01:51:23 des chèques à certains et retirer de l'argent à d'autres,
01:51:26 finalement, en particulier aux entreprises qui payent très cher
01:51:29 la politique fiscale de l'État.
01:51:32 On est quand même les champions du monde des prélèvements obligatoires.
01:51:35 Tout ça pour avoir une dette de 3 000 milliards d'euros.
01:51:38 Je pense qu'il y a un moment où il faut se poser la question du bienfait
01:51:41 de tout ça.
01:51:42 Vous êtes d'accord avec ce qui vient d'être dit,
01:51:45 Pascal Delima ?
01:51:47 Il y a toujours deux points de mesure. C'est-à-dire qu'effectivement,
01:51:50 le bouclier tarifaire, de toute façon, va cesser.
01:51:53 Ça, c'est un premier point. Il y a un dessertat que ce bouclier
01:51:56 tarifaire a quand même beaucoup protégé en 2023
01:51:59 une certaine catégorie de la population.
01:52:02 Il y a aussi des mesures fiscales,
01:52:05 actuellement, d'indexation
01:52:08 d'étranges impositions sur l'inflation, qui devraient faire
01:52:11 que ça va s'améliorer. Du coup, le premier point
01:52:14 est plutôt négatif, celui-ci est plutôt positif.
01:52:17 L'idée, encore une fois, à mon sens, c'est de permettre la liberté,
01:52:20 la liberté du commerce, comme on le dit, la liberté
01:52:23 des marchés, tout en protégeant aussi
01:52:26 les plus fragiles. Je crois que c'est dans ce sens-là
01:52:29 de la social-démocratie qu'on peut arriver à trouver un certain
01:52:32 équilibre, qui n'est pas facile à trouver. Je n'ai pas dit que c'était facile,
01:52:35 mais en tout cas, voilà, que la liberté
01:52:38 des marchés et des entreprises puissent fonctionner,
01:52:41 effectivement, tout en n'acceptant pas
01:52:44 des normes injustices, et donc que les
01:52:47 interventions, peut-être, soient davantage ciblées pour des situations
01:52:50 de très grande précarité. On sait qu'aujourd'hui, la précarité
01:52:53 est présente. Ce n'est pas parce que le taux de chômage baisse qu'il n'y a pas de précarité.
01:52:56 Un taux de chômage ne dit rien sur le niveau de précarité, en particulier
01:52:59 avec l'automatisation des fonctions support de la classe moyenne,
01:53:02 en particulier avec l'arrivée des technologies, etc., dont une bonne
01:53:05 partie des Français ne trouve pas gain de cause en matière de répercussions
01:53:08 sur leur salaire. C'est là que le gouvernement doit qualifier,
01:53:11 former, intervenir par le marché du travail sur des
01:53:14 catégories de population qui le nécessitent vraiment. Maintenant,
01:53:17 le reste, je suis tout à fait d'accord pour qu'il y ait une
01:53:20 certaine liberté dans les fondements économiques,
01:53:23 je dirais, du libéralisme, bien sûr.
01:53:26 Merci beaucoup, et on vous souhaite de passer un très bon
01:53:29 réveillon. Un tout petit dernier mot avant que nous marquions une très courte
01:53:32 coupure pub et que nous revenions pour faire un état des lieux
01:53:35 sur l'aspect peut-être un peu plus sécuritaire
01:53:38 de ces fêtes de fin d'année. Oui, l'inflation,
01:53:41 d'abord, comme vous avez dit, c'est sur quelle
01:53:44 base et quel est le panier sur lequel on mesure l'inflation,
01:53:47 parce que, je ne sais pas si vous avez été dans
01:53:50 des supermarchés, vous avez un nombre de... Jamais, je n'y vais pas,
01:53:53 je trouverai quelqu'un à ma place. Je crois qu'on
01:53:56 va tous dans les supermarchés pour le coup, je pense,
01:53:59 ou dans des petits marchands de proximité.
01:54:02 Des petits marchands de proximité.
01:54:05 Ils ne peuvent pas payer la note et ils rendent des produits à la caisse.
01:54:08 Et ça nous est arrivé,
01:54:11 moi, ça m'est arrivé de constater
01:54:14 qu'un produit, il y a un moment, c'est...
01:54:17 Il y a aussi une marge qui s'est peut-être réalisée
01:54:20 sur le dos des crises que nous connaissons tous.
01:54:23 Ce qui est terrible, c'est que l'inflation est plus forte
01:54:26 sur les produits de première nécessité, notamment l'agroalimentaire.
01:54:29 Et là, je pense que votre expert
01:54:32 est un peu optimiste, parce qu'on ne sait pas du tout comment ça va se passer
01:54:35 en 2024, par exemple, sur la guerre en Ukraine,
01:54:38 comment ça va se passer également
01:54:41 avec le Proche-Orient, et est-ce que
01:54:44 les produits de combustible
01:54:47 vont baisser pour le moment, ou remonter
01:54:50 avec la guerre du Proche-Orient,
01:54:53 et si les produits de céréales vont aussi encore
01:54:56 augmenter ? Je parlais d'un produit que j'ai moi-même
01:54:59 refusé d'acheter, tout simplement parce que
01:55:02 le produit était passé de 5 à 7 euros en espace
01:55:05 d'une semaine, c'était du riz, simplement du riz, un kilo de riz.
01:55:08 Là où je me rejoins, d'ailleurs, c'est que Michel-Édouard Leclerc
01:55:11 lui-même a condamné cet effet d'aubaine aussi,
01:55:14 de beaucoup qui ont profité de la guerre en Ukraine et du Covid pour augmenter.
01:55:17 Moi, il y a trois éléments pour lesquels je ne suis pas du tout optimiste pour ce qui vient,
01:55:20 et en général, c'est des indicateurs. Je vous arrête,
01:55:23 on est une émission, on veut être optimiste,
01:55:26 mais non, allez-y, je plaisante. Le marché de l'immobilier,
01:55:29 qui est un indicateur intéressant aujourd'hui,
01:55:32 si vous achetez du logement neuf, vous voyez que ça fait
01:55:35 un an, deux ans parfois qu'ils ne sont pas livrés et qu'il y a des délais de retard,
01:55:38 parce qu'en fait, il y a énormément de sous-traitants qui ont fait faillite.
01:55:41 Ça revient sur le deuxième élément, d'ailleurs, c'est l'accès au crédit,
01:55:44 qui est complètement restreint aujourd'hui. C'est-à-dire qu'en fait, être riche
01:55:47 aujourd'hui, ce n'est pas avoir un taux d'intérêt
01:55:50 qui soit faible, c'est déjà avoir accès au crédit.
01:55:53 Et donc ça, c'est un indicateur aussi qui est très inquiétant,
01:55:56 notamment aussi pour les jeunes générations qui rentrent sur le marché
01:55:59 du travail. Et le troisième élément, vous parliez du privé,
01:56:02 mais les investisseurs aujourd'hui, ils restreignent complètement
01:56:05 les cordons de la bourse. On voit qu'on n'est plus dans l'époque
01:56:08 où les start-up pouvaient très facilement faire des grosses levées de fonds,
01:56:11 des valorisations, etc. de l'entreprise. Aujourd'hui, les investisseurs,
01:56:14 ils font beaucoup moins d'investissements, beaucoup plus ciblés
01:56:17 parce que l'argent coûte beaucoup plus cher. Et en fait, il y a surtout
01:56:20 un sentiment d'attentisme aujourd'hui. On sait qu'il faut avoir un discours
01:56:23 optimiste et positif, parce que c'est de la communication aussi
01:56:26 le marché. Mais l'ensemble des gros acteurs aujourd'hui
01:56:29 financiers, d'investissements immobiliers,
01:56:32 ils anticipent une grasse crève qui sera à venir dans les mois prochains.
01:56:35 Mais surtout, il ne faut pas le dire, parce que sinon, il y a un effet
01:56:38 boule de neige. Et d'abord, il faut commencer à sécuriser soi
01:56:41 avant d'exciter la population. Et ça, je pense que c'est important
01:56:45 quand même de le souligner. Ça veut dire aussi qu'il faut être prudent.
01:56:48 Moi, je recommande aussi aux téléspectateurs d'épargner,
01:56:51 d'épargner malgré la situation aujourd'hui,
01:56:54 parce qu'on a besoin de garder... - La géopolitique est très insable.
01:56:57 - Nous marquons une pause et on revient dans un instant
01:57:00 afin d'aborder d'autres sujets, notamment l'aspect sécuritaire
01:57:03 autour de ces célébrations de fin d'année, on se rendra
01:57:06 notamment sur l'avenue des Champs-Elysées pour voir
01:57:09 le dispositif sur place. À tout de suite.
01:57:13 - Et de retour sur le plateau de 180 minutes
01:57:16 Info Weekend, toujours un plaisir de passer
01:57:19 cet après-midi en votre compagnie. On a abordé le sujet
01:57:22 tout à l'heure grâce au rappel des principales actualités
01:57:25 d'Isabelle Piboulot et ça vous a fait réagir en plateau,
01:57:28 je le sais, c'est ce couvre-feu qui est instauré dans plusieurs
01:57:31 villes françaises à l'est du pays, à Strasbourg
01:57:34 par exemple, interdisant des mineurs non accompagnés
01:57:37 de se balader dans les rues pour le réveillon
01:57:40 de la Saint-Sylvestre, couvre-feu qui concerne
01:57:43 les mineurs de moins de 16 ans à partir de 22h.
01:57:46 Regardez ce sujet de la rédaction, on en parle dans un instant.
01:57:49 - Pas question de sortir seul pour les mineurs.
01:57:54 À l'occasion du réveillon de la Saint-Sylvestre, plusieurs villes
01:57:57 de France ont pris des arrêtés pour leur imposer un couvre-feu.
01:58:00 C'est le cas, notamment de Strasbourg.
01:58:03 - Instauration d'un couvre-feu pour les mineurs de moins de 16 ans
01:58:06 non accompagnés par l'un de leurs parents ou d'un représentant
01:58:09 de l'autorité parentale à partir du dimanche 31 décembre 2023
01:58:12 à 22h, au lundi 1er janvier 2024 à 6h du matin.
01:58:15 - La principale raison invoquée, la sécurité,
01:58:20 une décision motivée par l'implication des mineurs
01:58:23 de plus en plus récurrentes dans les violences urbaines
01:58:26 durant ces dernières années.
01:58:28 - Malgré les mesures mises en place, les violences urbaines
01:58:31 de la Saint-Sylvestre 2021 avaient permis de constater
01:58:34 la surreprésentation des individus âgés de 16 ans ou moins.
01:58:37 Les mineurs de moins de 16 ans représentant à eux seuls
01:58:40 plus de 44% des interpellations.
01:58:43 - Le Barin n'est pas le seul département à prendre ce type de mesures.
01:58:46 Dans l'Oise, la ville de Compiègne procède elle aussi
01:58:49 à un couvre-feu similaire pour les mineurs de moins de 16 ans
01:58:52 non accompagnés.
01:58:55 - On marque une respiration avec vous, Isabelle Piboulot,
01:58:58 qui nous rappelait les principales actualités de ce dimanche.
01:59:01 On poursuit la discussion autour de cette thématique sécuritaire
01:59:04 avec ce couvre-feu à vœu d'échec,
01:59:07 très certainement autour de cette table.
01:59:10 C'est en tout cas mon sentiment après la diffusion de ce reportage.
01:59:13 - A l'aéroport de Brest, dans le Finistère,
01:59:16 tous les vols sont annulés aujourd'hui jusqu'à minuit.
01:59:19 Malgré ces protections, la tour de contrôle a été frappée
01:59:22 par la foudre hier soir. Une quinzaine de vols étaient programmés
01:59:25 aujourd'hui au départ ou à l'arrivée. La reprise du trafic aérien
01:59:28 demain matin n'est à ce stade pas garantie.
01:59:31 Le ministre des Armées Sébastien Lecornu passera le Nouvel An
01:59:34 à bord du Dismud, le port hélicoptère français ancré
01:59:37 dans le port égyptien d'Al-Harich où sont soignés des civils de Gaza.
01:59:40 Le Dismud, arrivé à Quai le 27 novembre,
01:59:43 a accueilli dès le lendemain des dizaines de blessés.
01:59:46 Il comprend deux blocs opératoires, 40 lits et plus de 80 soignants.
01:59:49 Et puis les Français tournent le dos aux huîtres pour raisons sanitaires,
01:59:52 leur commercialisation provenant de quelques sites du littoral
01:59:55 et de l'aéroport.
01:59:58 La situation est déjà jugée catastrophique pour les austréiculteurs.
02:00:01 Le secrétaire d'Etat à la maire annonce que des aides seront examinées
02:00:04 pour soutenir les producteurs quand les bilans des pertes
02:00:07 de chiffre d'affaires auront été établis.
02:00:10 Merci beaucoup Isabelle.
02:00:13 On poursuit la discussion autour de ce couvre-feu.
02:00:16 Ça nous a tous étonnés effectivement lorsque l'on a appris la nouvelle.
02:00:19 C'est un aveu d'échec concernant la situation
02:00:22 de l'Australie.
02:00:25 C'est un aveu d'échec concernant
02:00:28 le fait que l'Etat n'arrive plus à assurer
02:00:31 la sécurité et prend à présent des dispositions
02:00:34 pour éviter tout désordre
02:00:37 en amont
02:00:40 de cette fête qui devrait
02:00:43 ne rester qu'une fête.
02:00:46 C'est d'une grande tristesse. J'ai encore en tête
02:00:49 le jubilé de la Reine d'Angleterre où il y avait des millions
02:00:52 de Britanniques dans les rues, des millions dans les rues de Londres.
02:00:55 La joie complète de tous ces citoyens anglais
02:00:58 face à un événement festif.
02:01:01 Et nous, on a
02:01:04 un problème sécuritaire pour un événement festif
02:01:07 qui est le 31 décembre.
02:01:10 Dans ma jeunesse, quand il y avait le 31 décembre, on s'embrassait dans la rue
02:01:13 sur les Champs-Élysées et on ouvrait des bouteilles de champagne.
02:01:16 Et on se félicite presque le lendemain
02:01:19 de cette soirée du Réveillon de la Saint-Sylvestre
02:01:22 du nombre de voitures brûlées qui est
02:01:25 beaucoup moins important que le nombre de voitures brûlées
02:01:28 l'année dernière. - On oublie en plus d'ailleurs que chaque semaine,
02:01:31 il y a entre 2 et 300 voitures qui sont brûlées tous les week-ends.
02:01:34 Mais je trouve vraiment dramatique
02:01:37 que notre jeunesse, notre population
02:01:40 aujourd'hui ait peur de sortir
02:01:43 pour un événement festif.
02:01:46 Pour une manifestation,
02:01:49 pour revendiquer quelque chose, pour un événement
02:01:52 festif. C'est dramatique. - Lisa ? - On punit
02:01:55 toute la jeunesse à cause d'une certaine jeunesse
02:01:58 parce qu'on est incapable de faire régner l'ordre
02:02:01 parmi ces gens-là. On encourage
02:02:04 en permanence la jeunesse, les enfants, je suis bien placée
02:02:07 pour en parler puisque je suis maîtresse d'école, donc dans les programmes scolaires
02:02:10 on encourage les enfants, les adolescents en permanence à s'engager
02:02:13 pour des choses, pour l'écologie,
02:02:16 pour l'antiracisme, l'égalité,
02:02:19 etc. Et ensuite on est surpris qu'ils se rebellent
02:02:22 contre l'ordre établi. Et on finit par punir
02:02:25 tout le monde parce que certains jeunes vont
02:02:28 casser des vitrines. Donc il y a deux choses.
02:02:31 À mon avis c'est très contradictoire de dire d'un côté aux jeunes gens
02:02:34 "soyez rebelles",
02:02:37 "le capitalisme c'est moche",
02:02:40 "les riches ont tort", "les patrons sont des salopards"
02:02:43 et ensuite de les punir parce que finalement quand ils sortent
02:02:46 ils vont casser des vitrines et s'en prendre au capitalisme
02:02:49 qu'on leur dévend en permanence.
02:02:52 Et encore une fois, on punit tout le monde à cause
02:02:55 d'un petit nombre finalement de gens qui
02:02:58 sont incapables de respecter les biens d'autrui
02:03:01 puisqu'on parle là de détérioration, de destruction
02:03:04 de biens, parfois d'agression contre des personnes.
02:03:07 Ce sont des choses normalement que l'État doit pouvoir faire respecter
02:03:10 dans un État normal. Ce sont ces missions-là
02:03:13 qu'il remplit. - Éric ? - Il faut surtout dire
02:03:16 que cette population plutôt mineure
02:03:19 aujourd'hui qui pose problème, elle est surreprésentée
02:03:22 chez les enfants issus de l'immigration. Ça c'est important de le souligner
02:03:25 parce que ces 40 dernières années on entendait des responsables politiques
02:03:28 qui prônaient la liberté etc. Et on voit aujourd'hui qu'en fait
02:03:31 on perd notre propre liberté. Et que ça ne va pas
02:03:34 aller en s'arrangeant parce que ces jeunes aujourd'hui issus de l'immigration
02:03:37 ils sont français, parfois leurs parents étaient français, c'est-à-dire qu'ils se retrouvent
02:03:40 sur la troisième génération. Moi j'aimerais mettre en avant
02:03:43 un chiffre, une statistique qui sort en Norvège notamment et en Suède
02:03:46 qui eux ont la possibilité de faire des statistiques sur les enfants
02:03:49 issus de l'immigration. Nous on ne peut pas le faire. Et ce qu'ils disent
02:03:52 c'est qu'aujourd'hui la génération des 10-18 ans
02:03:56 est deux fois plus violente et deux fois plus dangereuse que la génération
02:03:59 d'au-dessus. Donc ça va en s'aggravant. Et c'est ce qu'on a découvert
02:04:02 aux émeutes et je pense que c'est un désenseignement véritablement
02:04:05 de cette année. Et lorsque vous parliez de l'aspect festif
02:04:08 il faut se rappeler qu'effectivement au Crépole c'était
02:04:11 lors d'une fête, dans une salle des fêtes, une fête, un bal de village
02:04:15 et que dans ce bal de village, de ce petit village de 600 habitants
02:04:18 il y avait 4 vigiles. Voilà c'est aussi ça la réalité
02:04:21 de certaines campagnes aujourd'hui qui sont obligées de recruter des vigiles
02:04:24 à l'entrée pour une simple fête de village.
02:04:27 C'est vrai qu'on a beaucoup commenté malheureusement
02:04:31 cette actualité mais on a assez peu parlé de cet aspect-là
02:04:34 du fait que maintenant, y compris dans des petites villes
02:04:37 dans des petits villages, on soit obligé de sécuriser
02:04:41 tout événement quasiment parce qu'il y a des problèmes
02:04:45 de sécurité qui surviennent trop régulièrement.
02:04:48 Il faut comprendre parce que là évidemment je parlais
02:04:51 des populations issues de l'immigration mais je pense aussi
02:04:54 qu'il faut parler de l'extrême gauche qui aujourd'hui légitime la violence.
02:04:57 Je pense notamment quand ils mettent en avant le cas de désobéissance civile.
02:05:01 Je pense à ces 42 présidents de départements qui ont dit
02:05:04 qu'ils n'appliqueraient pas la loi immigration.
02:05:06 Quel enseignement on donne aujourd'hui à notre nouvelle génération
02:05:09 quand on va dire que des élus de la République aujourd'hui
02:05:11 appellent à la désobéissance civile tout comme le font énormément
02:05:14 d'associations aussi d'extrême gauche et vous le disiez très bien
02:05:17 tout à l'heure, les manifestations en général qui sont poussées
02:05:21 par l'extrême gauche, il y a énormément de violence en leur sein.
02:05:25 Donc il y a cette alliance aussi de l'extrême gauche
02:05:28 et de certains quartiers de banlieue au niveau d'une violence
02:05:33 qui est acceptée et qui est intériorisée.
02:05:35 - Richard, puis on se rendra sur l'avenue des Champs-Élysées
02:05:38 pour constater justement le dispositif.
02:05:39 - Ce qui est très important de ce que vous dites, c'est qu'effectivement
02:05:41 dans les petits villages aujourd'hui, je suis beaucoup plus âgé que vous,
02:05:44 quand j'étais jeune, dans les petits villages on laissait
02:05:47 des clés de voiture sur la voiture.
02:05:49 Aujourd'hui c'est impensable, c'est impensable.
02:05:51 C'est-à-dire qu'aujourd'hui dans les petits villages
02:05:53 vous avez cette violence qui a été introduite.
02:05:56 - Et d'ailleurs c'est important de souligner que c'est un cas
02:05:59 assez unique en France, parce que les pays de l'Est,
02:06:01 moi je passe pas mal de temps en gris, vous pouvez laisser
02:06:04 votre vélo dans la rue sans mettre un cadenas,
02:06:07 parce que vous n'avez pas peur de vous le faire voler.
02:06:08 Donc il faut arrêter cet esprit ambiant qui consistera à dire
02:06:11 que de toute façon la société actuelle au sens large
02:06:13 se barbarise et donc c'est normal, il faut plus de sécurité.
02:06:16 Non, les pays qui ont choisi aussi de contrôler leurs frontières
02:06:19 et de protéger leur population, d'abord en faisant en sorte
02:06:22 de ne pas importer de la violence issue de pays
02:06:25 qui ont une surviolence chez eux,
02:06:27 eh bien ils s'en sortent déjà mieux que nous aujourd'hui.
02:06:29 - Dans certaines piscines suisses à la frontière,
02:06:31 on refuse les Français maintenant, au motif qu'ils sont plus violents.
02:06:35 Bien sûr, à la frontière suisse, moi je suis double nationale,
02:06:38 il y a des piscines en Suisse où on ne peut plus rentrer
02:06:39 quand on est Français.
02:06:40 - Est-ce que je peux poser une question ?
02:06:42 - Parce que les Français fichent la pagaille.
02:06:45 C'est-à-dire qu'ils ne respectent pas le règlement des piscines,
02:06:47 c'est des bastons dans la piscine.
02:06:50 - On se rappelle des touristes français en Thaïlande aussi,
02:06:52 il y avait eu le même cas.
02:06:53 - C'est vrai que malheureusement les Français,
02:06:55 nous n'avons pas bonne réputation concernant le respect des règles.
02:06:59 Allez-y, écoutez, et puis on se rendra dans un instant
02:07:02 sur l'avenue des Champs-Élysées.
02:07:04 - Est-ce que l'introduction de l'idéologie dans l'éducation nationale
02:07:07 n'a pas tout détruit ?
02:07:09 - Elle est le symptôme de quelque chose de plus large.
02:07:12 - On le voit dans les universités, partout.
02:07:14 - Bien sûr, oui, mon bouquin en parle beaucoup,
02:07:17 je refais ma petite publicité au passage.
02:07:19 - C'est Admin Michel.
02:07:20 - Oui, bien sûr, l'idéologie a infesté les programmes de l'éducation nationale
02:07:25 et voilà, des petits enfants qui rentrent à l'école
02:07:28 avec un état d'esprit tout à fait positif, qui ont envie d'apprendre,
02:07:31 qui sont, je l'écris dans mon livre,
02:07:33 qui sont en germe de petits entrepreneurs,
02:07:35 en sorte, avec parfois le cerveau farci, justement, d'anticapitalisme.
02:07:41 Et les programmes de l'éducation nationale
02:07:43 et le site de l'éducation nationale
02:07:45 incitent en permanence à l'engagement.
02:07:47 Mais il me semble que la mission de l'éducation nationale,
02:07:51 c'est d'instruire les enfants et pas de les engager,
02:07:54 de les inciter à s'engager dans plein de choses.
02:07:56 Le problème, c'est que l'engagement,
02:07:58 on ne peut pas obliger les enfants ensuite à s'engager
02:08:00 pour les causes auxquelles on voudrait qu'ils s'engagent.
02:08:02 Ils s'engagent là où ils le souhaitent.
02:08:04 Et ça peut finir effectivement dans des causes extrêmes, finalement.
02:08:08 On ne maîtrise plus après ces jeunes gens,
02:08:10 quand ils ont 16 ou 18 ans, ils vont s'engager.
02:08:12 C'est eux qu'on voit ensuite à Sainte-Soline,
02:08:14 c'est eux qu'on voit ensuite dans les ADE,
02:08:16 c'est ces mêmes gens-là.
02:08:18 Ce ne sont pas forcément des gens issus de l'immigration.
02:08:20 Il y a des jeunes gens qui viennent de beaux quartiers,
02:08:22 des gens qui sont issus de classes tout à fait bourgeoises,
02:08:26 qui s'encanaillent dans des causes qu'ils trouvent bien plus passionnantes
02:08:32 qu'effectivement créer une entreprise ou trouver du travail.
02:08:34 - C'est manifestant de Sainte-Soline en mocassin,
02:08:37 liait-on à l'époque dans les couloirs du ministère de l'Intérieur.
02:08:41 Comme promis, on se rend sur l'avenue des Champs-Elysées
02:08:44 pour retrouver Mathilde Hypanèse aux côtés de Bambaillé.
02:08:47 Bonjour à vous deux.
02:08:49 Pour nous rendre compte du dispositif de sécurité particulièrement important,
02:08:53 compte tenu du climat ambiant, à la fois le contexte terroriste,
02:08:58 mais aussi ses peurs concernant des manifestations interdites
02:09:03 qui souhaitent se dérouler sur cette avenue,
02:09:05 ou encore de ces violences parfois qui viennent ponctuer certains grands événements.
02:09:12 - En effet, c'est une sécurité très renforcée ici à Paris,
02:09:18 pour la Saint-Sylvestre, notamment sur les Champs-Elysées.
02:09:21 Vous pouvez le voir sur les images de Bambaillé.
02:09:24 Il devrait y avoir entre 700 000 et 1 million de visiteurs ce soir.
02:09:28 Alors un dispositif de sécurité a été renforcé,
02:09:31 notamment avec des drones de la police municipale qui vont survoler l'avenue.
02:09:35 Un dispositif antiterroriste de filtrage et de fouilles
02:09:39 qui, systématiquement, est actuellement en place.
02:09:43 Un périmètre qui va être même très étendu au-delà de l'avenue cette année.
02:09:48 La vente, en tout cas, de consommation d'alcool,
02:09:50 le port d'armes par destination ou encore les mortiers d'artifice sont interdits
02:09:54 et seront directement confisqués.
02:09:56 Une sécurité renforcée également dans la capitale
02:09:59 qui doit accueillir beaucoup de fêtards,
02:10:01 beaucoup de fêtards qui sont même déjà ici sur les Champs-Elysées.
02:10:05 Alors plus de 6 000 policiers et gendarmes sont déployés dans toute la capitale.
02:10:10 Deux hélicoptères également de la police municipale survoleront la capitale.
02:10:15 Les transports de la capitale vont être fortement surveillés
02:10:21 puisque des effectifs de police régionale des transports
02:10:26 vont être déployés pour sécuriser les lignes
02:10:29 et surtout détecter d'éventuelles bandes de jeunes
02:10:32 qui pourraient venir ici pour casser du mobilier urbain.
02:10:35 On a pu discuter rapidement avec quelques commerçants
02:10:38 autour notamment un bar Tabac.
02:10:40 Normalement, il reste ouvert jusqu'à 2h du matin
02:10:43 mais du mobilier urbain traîne encore dans sa rue.
02:10:46 Alors il a décidé exceptionnellement de fermer plus tôt
02:10:49 car il a bien peur en tout cas que son commerce soit complètement cassé et dépouillé.
02:10:54 Merci beaucoup Mathilde, merci également à Bombaguet qui vous accompagne.
02:10:57 C'est vrai que la première réflexion lorsque j'entends Mathilde sur le terrain
02:11:01 qui me vient c'est qu'on est en train de s'habituer à l'inhabituel progressivement
02:11:06 et c'est vrai que collectivement lorsque l'on se rend à présent à ce type d'événement
02:11:10 on s'habitue à être fouillé, parfois être scanné
02:11:14 alors qu'il y a quelques années ce n'était pas du tout le cas.
02:11:19 Alors bien évidemment il y a le contexte terroriste qui a évolué depuis les années 2010
02:11:24 mais pas que lorsque l'on se rend compte qu'il y a certains commerçants
02:11:28 qui se barricadent presque avant la tenue de ces festivités.
02:11:33 Alors on s'y habitue en même temps, moi je ne me rendrais certainement pas aux Champs-Elysées
02:11:37 alors que j'aurais adoré le faire.
02:11:39 Pour les Jeux Olympiques l'été prochain je n'irais également certainement pas
02:11:43 parce que c'est devenu en fait insupportable.
02:11:46 Qu'est-ce qui est devenu insupportable ? C'est ces violences ?
02:11:49 Je veux dire, moi je rêverais d'une société dans laquelle il n'y a pas un policier à chaque coin de rue
02:11:54 on ne va pas se faire surveiller à la chinoise.
02:11:57 En fait aujourd'hui, qui voudrait avoir un policier à gauche, un policier à droite ?
02:12:01 Ce n'est pas du tout contre eux.
02:12:02 Mais on aimerait cette société de liberté où justement tout ne va pas être légiféré.
02:12:07 Aujourd'hui on est obligé de faire des lois pour légiférer le moindre comportement
02:12:11 le moindre regard que vous pourriez avoir vis-à-vis de votre voisin.
02:12:14 Et ça bien entendu qu'en fait c'est insupportable.
02:12:16 Et il faut avoir cette réflexion j'ai envie de dire presque philosophique
02:12:20 parce que quand on dit demain on aime ce monde universel de fin des frontières etc.
02:12:24 parce que c'est ça la liberté, mais absolument pas.
02:12:27 Ça devient étouffant.
02:12:28 Et quand derrière on se dit bon ben on va quitter Paris
02:12:31 parce qu'il faut quand même le dire aussi on est obligé d'être à Paris
02:12:33 parce qu'aussi c'est là où il y a le travail
02:12:35 parce qu'il y a de moins en moins de gens qui aiment travailler à Paris.
02:12:38 Donc je parle dans mon cas.
02:12:40 Pour les médias effectivement, il y a des médias qui sont localisés.
02:12:43 On va aller dans la campagne voir nos parents, nos grands-parents etc.
02:12:46 Et lorsqu'on y va en fait on découvre que la campagne devient aussi de plus en plus comme Paris
02:12:51 comme les grandes villes et ça en fait c'est...
02:12:54 Et donc derrière quand vous dites ça on vous dit oui mais t'es un ringard, t'es un réac.
02:12:59 Non c'était pas mieux avant etc.
02:13:01 Moi ce que j'aimerais c'est pas que ça soit comme avant, c'est que ça soit mieux après en fait.
02:13:05 C'est que ça soit mieux demain.
02:13:06 Et là dessus j'ai un peu du mal et au final on se retrouve avec certains Français
02:13:09 qui se disent aussi bah tiens je vais quitter le pays.
02:13:12 Je vais aller dans d'autres zones, dans d'autres endroits
02:13:14 parce qu'à un moment donné je vais retrouver la France.
02:13:16 Ils veulent plus retrouver Paris à Rome aujourd'hui en Italie.
02:13:19 Ils veulent plus retrouver Paris à Budapest, en Hongrie qu'à Paris même.
02:13:22 Et ça c'est pas uniquement la responsabilité d'Hydelgo, la transformation de Paris.
02:13:27 C'est tout simplement la responsabilité de nos dirigeants qui à aucun moment donné se sont dit
02:13:33 en fait notre identité française c'est ce qui va nous protéger.
02:13:36 C'est ce qui va faire qu'on va être libre.
02:13:38 C'est ce qui va faire même qu'on va être adoré.
02:13:40 Moi je crains à ce qu'après les Jeux Olympiques de cette année
02:13:43 les gens réalisent du monde entier qu'ils viennent.
02:13:45 Qu'en fait la France c'est pas du tout la même chose.
02:13:47 Et puis ensuite pour terminer, avoir les campagnes de communication qui sont faites au Japon
02:13:50 pour pousser les touristes japonais à venir en France
02:13:52 on dirait des clips, des gros réac français des années 70
02:13:56 parce qu'ils savent très bien que pour attirer des français
02:13:58 ils montrent pas le Paris actuel, ils montrent le Paris d'avant pour attirer les japonais.
02:14:03 Parce que c'est ça qui attire en fait aujourd'hui.
02:14:05 Les touristes ils viennent en France pour découvrir la France
02:14:07 et pas pour découvrir un pays mondialisé.
02:14:10 Ce que vous dites est tout à fait juste parce que
02:14:13 en fait ce qu'on vit en France on ne le vit pas ni en Italie, ni en Espagne, ni en Suisse.
02:14:18 Quand vous allez en Italie il y a quand même une facilité de vie
02:14:22 il n'y a pas cette peur à chaque fois, à chaque jour.
02:14:25 Pas partout.
02:14:26 Je ne suis pas sûr qu'ils aillent idéaliser tous nos voisins
02:14:32 et notamment peut-être l'Italie, vous ne vous êtes peut-être pas baladé à Naples
02:14:36 autour de la gare vers 23h30, pareil sur la Sremblace à Barcelone.
02:14:42 Vous allez à Rome par exemple, vous n'avez pas la même situation qu'à Paris.
02:14:46 Il est vrai, ça c'est vrai.
02:14:47 Je crois que ce que ça montre aussi c'est qu'on n'a plus les moyens de nos ambitions.
02:14:51 On décide d'organiser les Jeux Olympiques en 2024,
02:14:54 je crois qu'on est les seuls candidats pour 2030, donc on va les avoir de nouveau en 2030.
02:14:58 En hiver ?
02:14:59 Oui, évidemment oui.
02:15:00 Et en réalité on ne peut pas assurer le derrière.
02:15:06 Au départ on nous parlait de transport gratuit pendant les Jeux Olympiques de l'été 2024.
02:15:13 Récemment on nous dit qu'au contraire tous les tarifs vont être doublés,
02:15:17 que les gens qui habitent dans les quartiers concernés vont être obligés de se munir d'un QR code pour rentrer chez eux,
02:15:23 qu'évidemment on n'a pas de quoi loger tout le monde,
02:15:27 parce qu'il faudrait en plus que ces Jeux Olympiques soient égalitaires,
02:15:29 donc il faudrait que tout le monde puisse loger à peu de frais aux alentours des lieux de compétition.
02:15:35 Et on est scandalisés parce que les hôtels doublent leur prix ou triplent leur prix,
02:15:39 mais enfin c'est la loi de l'offret et de la demande,
02:15:41 et ça paraît assez logique que les hôteliers en profitent.
02:15:44 Mais tout ça est présenté comme des...
02:15:48 L'objectif c'est d'être la grande France, la belle France.
02:15:52 Quand même, on est français, il ne peut pas nous arriver des choses qui arrivent aux autres.
02:15:57 On est français, ça ne peut pas nous arriver d'être minables,
02:15:59 mais ça va nous arriver en fait.
02:16:00 Ce qui va nous arriver c'est qu'on va être minables, et tout le monde va le voir,
02:16:03 parce que c'est un événement qui est international.
02:16:05 C'est la même chose avec les Champs-Elysées,
02:16:07 là on se retrouve à faire la promotion dans le monde entier du réveillon sur les Champs-Elysées.
02:16:11 Total, ça coûte des millions d'euros,
02:16:12 ou peut-être plus, je ne sais pas à combien reviennent ces dispositifs de sécurité,
02:16:16 mais ça coûte des fortunes de mettre en place ces dispositifs de sécurité.
02:16:20 Les Parisiens eux-mêmes fuient la ville parce qu'ils ne supportent pas de ne pas pouvoir se déplacer,
02:16:26 de ne pas pouvoir sortir de chez eux sans se faire agresser.
02:16:28 Donc finalement, ce qu'on voit c'est qu'on vit sur l'idée d'une France d'autrefois,
02:16:34 qui pouvait assurer et assumer tous ces événements.
02:16:36 Je crois qu'aujourd'hui il faut être un petit peu réaliste,
02:16:38 on n'en a ni les moyens financiers, ni les moyens humains.
02:16:43 On va terminer cette émission par les voeux des Français en 1964, pour l'année 1965.
02:16:50 Vous allez voir, et c'est ça qui m'a fait rire,
02:16:52 puisque tout à l'heure on parlait de cette boîte à archives qu'on ressort de temps en temps,
02:16:56 qu'il y a certaines problématiques qui étaient d'ores et déjà abordées à l'époque par les Français,
02:17:02 dans un contexte différent, puisque le contexte l'était à l'époque.
02:17:05 Écoutez.
02:17:06 La baisse de l'essence.
02:17:08 Je souhaite que tout aille pour le mieux, qu'il y ait une bonne circulation,
02:17:12 qu'on n'ait pas trop d'accidents, et de cette façon-là tout ira bien.
02:17:15 Beaucoup de bonheur pour tout le monde, c'est tout ce qu'on peut souhaiter, voyez-vous.
02:17:18 Et pour vous en particulier ?
02:17:19 Pour moi en particulier, la réussite dans les affaires, on peut dire.
02:17:22 La santé, le bonheur.
02:17:24 Moi qui suis dans le service urbain, j'espère que la circulation ira beaucoup mieux,
02:17:29 qu'il y aura beaucoup d'améliorations.
02:17:31 Monsieur, que souhaitez-vous pour l'année 1965 ?
02:17:35 Du beau temps.
02:17:37 Et encore ?
02:17:38 Je ne sais pas, bien des choses forcément.
02:17:41 Par exemple ?
02:17:43 Gagner pas mal de compétitions en 65.
02:17:47 Et je fais du cyclocross, alors il faudrait bien en gagner quelques-unes quand même.
02:17:52 C'est ça.
02:17:54 Être reçu au brevet ?
02:17:55 Qu'il y ait beaucoup de permissions pour moi, qu'à la quille je vienne assez vite.
02:17:59 Pour moi c'est un très beau jour, parce que je prends ma retraite cette année.
02:18:03 Il y a deux choses qui m'ont marqué lorsque j'ai vu ces images tout à l'heure dans la préparation de cette émission,
02:18:08 ce sont les voix chantantes et les sourires surtout.
02:18:11 J'ai l'impression que, et on tente de terminer cette émission par une note positive, on ne sourit plus.
02:18:16 Donc s'il vous plaît, si on pouvait se donner un mot d'ordre pour le début de cette année qui va s'ouvrir ce soir.
02:18:24 Qu'on puisse se sourire plus régulièrement dans la rue, qu'on puisse se dire bonjour.
02:18:29 On parlait l'année dernière de décivilisation, ça a été un des thèmes prédominants de cette année,
02:18:35 car thème utilisé par le Président de la République, y compris pour décrire la situation en Conseil des ministres.
02:18:40 Et bien pour tenter de reciviliser le pays, on peut commencer par cela.
02:18:44 Merci à vous trois d'avoir été des miens pour commenter l'actualité.
02:18:50 Vous avez rendez-vous ce soir à 20h, bien évidemment, et nous l'avons d'ores et déjà commenté,
02:18:55 pour écouter l'allocution d'Emmanuel Macron, les vœux aux Français, suivi d'un décryptage autour d'Eliott de Val.
02:19:03 Et à partir de 23h, le rendez-vous également est pris pour cette soirée spéciale du Nouvel An,
02:19:08 que nous vous faisons vivre sur CNews.
02:19:11 Thomas Bonnet qui sera aux commandes de cette émission spéciale.
02:19:15 Très belle soirée, très belle année, bon réveillon et à très bientôt.
02:19:19 Merci à vous trois.
02:19:20 Merci à vous.
02:19:21 Merci à vous.
02:19:22 Merci à vous.
02:19:23 Merci à vous.
02:19:24 Merci à vous.
02:19:25 Merci à vous.

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