Les invités de Lionel Rosso débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00Une fois n'est pas coutume, on se retrouve pour un 180 minutes Info Week-end.
00:00:04Je suis ravie de vous avoir parmi nous dans un instant.
00:00:07Joseph Touvenel et Caroline Pilastre m'accompagneront pour le premier gros débrief de cet après-midi.
00:00:11Ce sera bien sûr juste après le récap de l'actu avec Isabelle Piboulot.
00:00:15Bonjour Isabelle.
00:00:15Bonjour Nelly, bonjour à tous.
00:00:17À la une, ce drame en scène maritime, le décès de la petite Célia est lié à un fracas majeur à l'arrière de son crâne.
00:00:25Confirmation du procureur de Rouen qui évoque des faits d'une extrême violence.
00:00:29Solène Boulan et Charles Pousseau, bonjour.
00:00:32Solène, vous avez suivi la conférence de presse de Frédéric Teillet.
00:00:35Que faut-il en retenir ?
00:00:39Écoutez, ce qu'il faut retenir, Isabelle, vous l'avez dit, ce sont des faits d'une extrême violence.
00:00:44Le principal suspect, le beau-père de Célia, a été interpellé ce matin,
00:00:49puis placé en garde à vue après la découverte du corps de la fillette de 6 ans en lisière de forêt,
00:00:55à environ 3 km du domicile, après un différent couple.
00:00:59Il se rend serait pris violemment à Célia, la claquant brutalement au sol, détaille le procureur.
00:01:05La maman serait alors intervenue pour protéger sa fille, évidemment,
00:01:09et aurait à son tour subi les violences de cet homme, soit 9 coups de couteau.
00:01:15Ce suspect, il est âgé de 42 ans, il n'est pas inconnu des services de police,
00:01:19puisqu'il a été condamné à 5 reprises depuis 2009 pour des infractions en lien avec les stupéfiants.
00:01:26Il n'est en revanche pas connu pour des faits de violence.
00:01:29Aucune plainte n'a été déposée pour violences conjugales, selon le procureur.
00:01:33Et puis, selon les dires de la maman de Célia, son compagnon n'était pas violent physiquement.
00:01:38Elle parle d'un coup de folie, elle indique aussi qu'il avait consommé de la cocaïne dans la journée.
00:01:44Cette dernière, la maman, est actuellement toujours à l'hôpital.
00:01:48Elle est auditionnée, mais son état est stable.
00:01:50Une enquête est ouverte pour tentative de meurtre sur conjoint,
00:01:54enlèvement de mineurs de moins de 15 ans et meurtre sur mineurs de moins de 15 ans.
00:01:58Merci pour ces précisions.
00:01:59Solène Boulan et Charles Pousseau qui vous accompagnent.
00:02:02130 000 policiers et gendarmes mobilisés en France ce week-end pour la fête nationale à Paris.
00:02:08Les célébrations du 14 juillet se dérouleront sur l'avenue Foch et non sur les Champs-Elysées.
00:02:14En raison des préparations pour les JO, le ministre de l'Intérieur appelle au respect de ce moment de cohésion nationale.
00:02:20On écoute Gérald Darmanin.
00:02:22130 000 policiers et gendarmes sont mobilisés ces 13 et 14 juillet et 11 000 policiers et gendarmes à Paris.
00:02:29Des dizaines de milliers de sapins pompiers sont mobilisés pour que les choses se passent au mieux pour chacune et chacun d'entre nous.
00:02:36Cette année 2024, c'est aussi l'année des Jeux Olympiques.
00:02:39Et à Paris, indépendamment du défilé militaire, il y aura aussi l'arrivée de la flamme dans cette magnifique ville qui est Paris,
00:02:47puis dans sa proche banlieue, un grand feu d'artifice avec des drones organisés par la mairie de Paris.
00:02:53C'est probablement l'image du jour.
00:02:55La ministre des Sports a fait une entrée fracassante dans la Seine ce matin.
00:03:00Un premier plongeon à moins de deux semaines de la cérémonie d'ouverture des JO.
00:03:04L'eau du fleuve étant conforme aux standards de baignade selon les dernières analyses.
00:03:09La maire de Paris, Anne Hidalgo, pourrait se baigner, elle, le 17 juillet.
00:03:14Dans le reste de l'actualité, Airbnb pourrait-il faire couler les hôteliers indépendants ?
00:03:20La concurrence du géant de la location sur Internet est jugée déloyale par certains.
00:03:25En France, 26 hôteliers ont assigné en justice la plateforme.
00:03:29Ils demandent à titre individuel des réparations financières.
00:03:32Illustration à Cannes avec Franck Triviaux et Hélène Charpy.
00:03:36Cet hôtelier est en colère contre les locations Airbnb.
00:03:41Il estime son manque à gagner à 18 000 euros pour cette année
00:03:45et juge que la concurrence du géant de la location en ligne est totalement déloyale.
00:03:50On n'est pas contre Airbnb.
00:03:51Airbnb a tout à fait sa place dans l'écosystème des villes aujourd'hui.
00:03:55On est contre la distorsion de concurrence qu'installe Airbnb en ville.
00:04:00Aujourd'hui, 500 millions d'euros versés en taxes de séjour par les hôtels,
00:04:05tandis que Airbnb ne verse que 150 millions d'euros de taxes de séjour.
00:04:11La ville de Cannes compte 10 000 appartements en location en ligne
00:04:15contre seulement 5 000 chambres d'hôtel.
00:04:17Et les touristes privilégient de plus en plus la location via la plateforme Airbnb.
00:04:23C'est comme un bel appartement.
00:04:25On peut quand même manger à midi si on veut.
00:04:28Il y a une très belle cuisine dans celui que j'ai loué.
00:04:30Pour les tarifs qui sont un peu plus avantageux qu'un hôtel,
00:04:33parce qu'on peut recevoir des amis aussi tout au long de notre séjour,
00:04:38comparé à un hôtel qui a plus de restrictions.
00:04:40Face à la colère des hôteliers, la ville de Cannes dit essayer d'agir pour réguler ce marché.
00:04:46On espère, en lien avec le gouvernement,
00:04:49de pouvoir avoir une réglementation qui prévoit
00:04:52qu'il y ait les mêmes contraintes réglementaires que pour les hôtels.
00:04:55Avec deux de ses confrères cannois, Pascal Boulanger attaque Airbnb
00:04:59et réclame 20 000 euros pour troubles commerciaux
00:05:02et 40 000 euros pour préjudice moral.
00:05:05Et puis, il ne fait pas beau sous le ciel de Boeing.
00:05:08Mercredi, les pneus d'un modèle 737 d'American Airlines ont explosé
00:05:13quelques secondes avant de s'envoler depuis un aéroport de Floride.
00:05:17Aucun passager n'a été blessé.
00:05:19Retour sur les faits avec Mathieu Dewez.
00:05:25Ce mercredi matin, un Boeing 737 d'American Airlines se lance à vive allure
00:05:30pour prendre son envol à l'aéroport de Tampa en Floride.
00:05:33Avant qu'au moins un pneu n'explose et laisse des fragments de caoutchouc sur la piste.
00:05:37Le pilote est obligé de freiner en catastrophe pour interrompre le décollage.
00:05:41Selon cet ancien pilote, il s'agit d'un événement plutôt fréquent,
00:05:44le décollage étant un exercice particulièrement périlleux pour les pneus d'un avion.
00:05:49Simplement parce qu'il va devoir prendre une accélération
00:05:51puis surtout prendre tout le poids de l'avion au moment de ce qu'on appelle la rotation.
00:05:55C'est le moment où l'avion justement va s'envoler.
00:05:57Et donc, vous avez un échauffement très important qui se fait au niveau du pneu.
00:06:00Il suffit qu'il y ait quelques dommages sur celui-ci pour qu'intervienne un éclatement,
00:06:04voire même une explosion de pneu, comme on dit généralement dans le métier,
00:06:07même si ce n'est pas véritablement une explosion.
00:06:09Selon la compagnie aérienne, l'avion qui devait se rendre à Phoenix a rencontré un problème mécanique.
00:06:14Elle précise que les 174 passagers et les 6 membres d'équipage ont été débarqués en toute sécurité.
00:06:20De toute façon, même si l'avion décolle et qu'il se retrouve avec un pneu dégonflé
00:06:25ou même éclaté parmi d'autres pneus, ça peut se poser sans aucun problème.
00:06:30Il n'y a pas de souci pour ça.
00:06:32L'incident intervient alors que Boeing est confronté depuis de longs mois
00:06:35à une série de problèmes de production et de qualité.
00:06:38Le 5 janvier notamment, une porte d'un Boeing 737 MAX 9 de la compagnie Alaska Airlines
00:06:43s'était décrochée en plein vol.
00:06:47Je vous retrouve à 15h pour un nouveau journal.
00:06:49Tout de suite retrouvée, 180 minutes d'infos au week-end avec vous Néli.
00:06:52Merci beaucoup chère Isabelle.
00:06:54Boeing, les choses se compliquent pour la compagnie
00:06:56parce que quand on sonde les Américains sur leur envie de voyager,
00:07:00de plus en plus, effectivement, ils disent
00:07:02si on a le choix, on préfère voyager avec un autre transporteur.
00:07:04C'est quand même un changement majeur par rapport à avant
00:07:07puisque maintenant, ils essaient d'éviter ce constructeur américain
00:07:11alors qu'il y avait quand même une fivre patriotique assez forte du côté des Américains.
00:07:15Joseph Teunel.
00:07:16En fait, le choix de Boeing à un moment donné,
00:07:18ça a été de travailler sur la baisse des coûts dans la compétition Boeing Airbus.
00:07:21Alors la baisse des coûts, c'est bien, mais ça a des limites.
00:07:24Il n'y a pas de mystère.
00:07:25Les limites, c'est la sécurité.
00:07:26Les limites, c'est la qualité des matériaux.
00:07:28Et la limite, c'est la continuité de l'entretien.
00:07:31Et là, on voit que la méthode Airbus est bien meilleure que la méthode Boeing.
00:07:34Allez, on va s'interrompre quelques instants
00:07:36et puis on reviendra bien sûr à cette terrible découverte, le corps de Célia.
00:07:39On s'inquiétait bien sûr depuis l'alerte d'enlèvement qui avait été émise
00:07:42et on reviendra à sa mort dans des circonstances atroces
00:07:46de la part du compagnon de sa mère.
00:07:48A tout de suite.
00:07:52Nous, on voici parmi vous pour 180 Minutes Infos.
00:07:55Aujourd'hui avec Caroline Pilastre.
00:07:56Bonjour.
00:07:57Je rappelle que vous êtes éditorialiste, chère Caroline.
00:07:59Et Joseph Touvenel pour m'accompagner.
00:08:01Bonjour Joseph.
00:08:02Vous êtes directeur de la rédaction.
00:08:03Ravi de vous retrouver un samedi.
00:08:04Bah oui, écoutez, de temps en temps, il faut s'y coller aussi.
00:08:07Directeur de la rédaction de Capital Social.
00:08:09On va bien sûr beaucoup parler politique cet après-midi.
00:08:11De la gauche qui se cherche toujours une incarnation.
00:08:14Alors bien sûr, il y a des noms maintenant qui émergent,
00:08:16mais rien de défini et d'acté.
00:08:19De Gabriel Attal qui a donc été élu à la présidence du groupe.
00:08:21Mais j'aimerais revenir sur cette information évidemment
00:08:23qui nous a tous glacé le sang dès hier soir
00:08:25lorsqu'on a appris cette alerte enlèvement.
00:08:27On dit un mot bien sûr du calvaire de cette jeune enfant de 6 ans,
00:08:32Célia, qui a donc été victime d'acharnement,
00:08:35de l'acharnement brutal de la part du compagnon de sa mère.
00:08:38Elle en est morte.
00:08:39Ça a été un tragique dénouement aujourd'hui
00:08:41lorsqu'on a retrouvé son corps.
00:08:42Et peu de temps après, effectivement,
00:08:44il y a eu une communication du procureur de la République.
00:08:47Voici un extrait qu'on a sélectionné pour vous.
00:08:49La maman de Célia, dont l'audition est en cours à l'hôpital,
00:08:54a pu indiquer que son compagnon,
00:08:57avec lequel elle vivait depuis environ deux ans,
00:09:01souffre de troubles psychiatriques
00:09:03et est consommateur de produits stupéfiants
00:09:06de façon régulière et ancienne.
00:09:08Sur la personnalité de l'auteur présumé,
00:09:11je peux vous indiquer qu'il est âgé de 42 ans,
00:09:14a été condamné à cinq reprises depuis 2009
00:09:17pour des infractions en lien avec les produits stupéfiants
00:09:21et a déjà été incarcéré pour ce type de faits.
00:09:25Il n'est pas connu pour des faits de violence
00:09:30et le gendarme n'a reçu aucune plainte
00:09:33pour de précédentes violences conjugales
00:09:35ni pour des violences sur Célia.
00:09:38La compagne, donc la maman de Célia, parle d'un coup de folie.
00:09:42Il n'empêche que c'est l'occasion de rappeler
00:09:45que souvent les enfants sont les victimes collatérales
00:09:48des violences conjugales.
00:09:50Il ne faut pas le perdre de vue.
00:09:52Ce n'est pas suffisamment signalé qu'ils se trouvent en étau
00:09:55et parfois ils sont l'objet de chantage.
00:10:00Il semblerait que ce soit le cas dans ce cas précis.
00:10:03Effectivement, vous faites bien de le rappeler Nelly.
00:10:06Je suis toujours très gênée de commenter ce genre de faits
00:10:09et je vais enfoncer des portes ouvertes
00:10:11parce que c'est un drame de perdre un enfant
00:10:13et doublement une tragédie dans ces conditions.
00:10:15Il faut rappeler, pour en revenir à l'alerte enlèvement,
00:10:18que cela a fonctionné.
00:10:20Alors, ça n'a pas donné le résultat escompté
00:10:22qu'on aurait pu espérer.
00:10:24Mais jusqu'à présent, depuis 2006,
00:10:26sur 29 faits, il y en a eu 27 qui se sont bien finis.
00:10:30C'est un système qui provient des Etats-Unis,
00:10:33de l'Angleterre, qui est anglo-saxon.
00:10:36Que dire à part avoir une énorme pensée
00:10:39pour cette petite fille en premier lieu
00:10:41qui a subi l'horreur,
00:10:43et sa maman qui va sortir de l'hôpital sans son enfant
00:10:47et à voir si la justice répond à la hauteur des faits
00:10:51parce que ce qui s'est passé est abominable.
00:10:53Et puis, Joseph, si on étend un peu le sujet, la thématique,
00:10:58il y a encore beaucoup de travail sur la protection de l'enfance
00:11:01au sens large dans notre pays.
00:11:03Parce que là, on parle d'un coup de folie,
00:11:06pour reprendre le terme,
00:11:08si ce n'est pas d'un point de vue juridique, pénal, tout à fait adéquat.
00:11:13Ce sont les mots de la maman.
00:11:15On peut aussi parler des enfants qui sont victimes d'inceste.
00:11:17Comment, dans un pays comme le nôtre, en 2024,
00:11:20on n'est pas en mesure de protéger plus adéquatement nos enfants ?
00:11:23Parce qu'il n'y a pas la volonté de le faire,
00:11:25parce qu'on minimise les choses.
00:11:27Il y a ce cas, on n'a pas tous les détails,
00:11:29mais cette petite fille, d'abord, c'est terrifiant
00:11:32ce qu'elle a dû vivre pour la fin de sa vie,
00:11:34et peut-être ce qu'elle a vécu avant,
00:11:36dans une ambiance, puisqu'on nous dit que cet individu
00:11:39avait un suivi psychiatrique.
00:11:41Ça pose déjà le problème du suivi psychiatrique dans notre pays.
00:11:43Et on sait que là, il y a beaucoup de gens
00:11:46qui sont dangereux,
00:11:49et qu'on laisse sans suivi,
00:11:51parce qu'on n'a pas les structures.
00:11:54On a le problème de la drogue,
00:11:56puisqu'il était sous cocaïne.
00:11:58Là, on sait qu'il y avait un lourd passif.
00:12:00Il y a le passif, il avait été emprisonné,
00:12:02donc ce n'était pas pour rien.
00:12:05Tous ceux qui banalisent la prise de drogue
00:12:08sont co-responsables de ce qui arrive.
00:12:12Enfin, pour terminer sur la protection de l'enfance,
00:12:15je suis frappé par un drame que vivent tous ces enfants
00:12:18qui sont retirés, à juste titre, souvent,
00:12:21de leur famille, du lieu où ils sont.
00:12:23Mais ils sont placés dans des conditions abominables.
00:12:26Pas toujours.
00:12:28Il y a des très bonnes familles d'accueil,
00:12:30mais il n'y en a pas suffisamment.
00:12:32Quand ils sont placés en groupe,
00:12:34la violence entre enfants est considérable,
00:12:37parce qu'on n'a pas mis les infrastructures en place,
00:12:40parce qu'on ne forme pas les personnels,
00:12:42parce qu'on ne recrute pas les personnels.
00:12:44Ce sont des choix qui coûtent,
00:12:46mais est-ce qu'on préfère faire trempette dans la Seine
00:12:49pour 1,4 milliard,
00:12:51ou s'occuper de ces enfants à la dérive et laissés seuls ?
00:12:54Ce qui est affreux, c'est qu'on dit ça depuis des années.
00:12:56On entend ce genre de choses.
00:12:58Pas forcément des faits aussi dramatiques
00:13:01mais depuis des années, sur la maltraitance des enfants,
00:13:03sur le fait d'être placé, qu'il y a un manque de formation,
00:13:05un manque budgétaire,
00:13:07on revient toujours à ce triptyque.
00:13:09Et on se dit jusqu'à quand ça va...
00:13:11Quand on parle de la violence contre les femmes,
00:13:13on vient du Grenelle des violences contre les femmes.
00:13:15Il y avait eu un dispositif sur l'éloignement du conjoint violent,
00:13:20mais je pense qu'on n'est pas allé assez loin
00:13:22sur la protection des enfants.
00:13:23Alors qu'en Espagne, ils l'ont fait.
00:13:24En Espagne, ils ont été plus loin, alors que c'est l'Europe.
00:13:26Je vous propose de parler politique aussi,
00:13:28puisque le groupe Renaissance, il y avait une actualité.
00:13:30Ce samedi, le groupe Renaissance a élu, par vote électronique,
00:13:32Gabriel Attal à la présidence du groupe à l'Assemblée.
00:13:35Pas de surprise, il était finalement, après tout,
00:13:38le seul candidat sans appel qu'il récolte.
00:13:41Il a été élu assez largement.
00:13:43Il y avait 98 votants et 84 suffrages
00:13:46qui se sont portés sur sa personne.
00:13:48Regardez le tout résumé par Mathilde Ibanez.
00:13:52Seul candidat à se présenter, Gabriel Attal,
00:13:54est sans surprise le nouveau chef du parti Renaissance
00:13:57à l'Assemblée Nationale après un vote électronique.
00:14:00Une victoire saluée par ses collègues.
00:14:02Félicitations Gabriel Attal.
00:14:04Tu as su unir autour d'une stratégie claire
00:14:07qui a permis la résistance du plus grand nombre
00:14:09et la survie de nos idées.
00:14:11Tu es un militant, un engagé, un leader inspirant.
00:14:14Toutes mes félicitations à Gabriel Attal.
00:14:16Homme d'expérience, de conviction et de rassemblement,
00:14:19il saura faire avancer nos combats
00:14:21et défendra avec force les valeurs que nous portons.
00:14:24Pourtant la bataille pour ce poste s'annonçait féroce,
00:14:27concurrencée par Gérald Darmanin ou encore Elisabeth Borne
00:14:31qui finalement ont décidé de ne pas être candidat.
00:14:34Une guerre d'influence que déplore Emmanuel Macron.
00:14:37L'image que nous avons donnée ces derniers jours est désastreuse.
00:14:40Dans une ambiance électrique, Gabriel Attal va devoir recréer
00:14:43l'unité du parti aujourd'hui au bord de l'abîme.
00:14:46Bruno Le Maire a tenu à rappeler l'importance de l'unité
00:14:49dans un message posté sur X.
00:14:51Bravo à Gabriel Attal pour sa très belle élection
00:14:53à la présidence du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale.
00:14:56Notre unité fait notre force.
00:14:58En attendant sa nouvelle prise de fonction,
00:15:00Gabriel Attal a présenté la démission de son gouvernement
00:15:03qui pourrait être acceptée dans trois jours,
00:15:05lui permettant de siéger dès le début de la législature
00:15:09et de participer au vote de la présidence de l'Assemblée nationale.
00:15:13Je trouve que le commentaire de Bruno Le Maire est assez intéressant
00:15:16parce que soit il rentre vraiment dans le rang,
00:15:18soit il fait un peu de zèle.
00:15:20On voit très bien qu'Emmanuel Macron avait eu des mots très durs
00:15:22quant à cette fameuse désunion.
00:15:23Lui, il insiste maintenant sur l'unité, sur l'union des troupes.
00:15:26Il avait même parlé de spectacles désastreux offerts à tous
00:15:30en fustigeant les ambitions prématurées.
00:15:33On voit très bien de qui il fait mention.
00:15:36Joseph Touvenel, mais qui a créé cette désunion pour commencer ?
00:15:39Est-ce que ce n'est pas un peu facile de s'en prendre à des troupes
00:15:41après avoir semé la panique ?
00:15:43C'est un petit peu comme quand vous mettez un grand coup de pied dans la fourmilière.
00:15:45En fait, c'est une mécanique qui s'est mise en place
00:15:47avec l'échec du macronisme.
00:15:49Il faut se rappeler qu'Emmanuel Macron a quand même été élu
00:15:52avec une vraie majorité pendant cinq ans.
00:15:56Il n'en est rien sorti.
00:15:59Et en fait, qu'est-ce qui réunit le macronisme ?
00:16:01C'est Emmanuel Macron.
00:16:03Donc si je n'ai pas de ligne politique vraie, ferme,
00:16:08je rassemble autour de qui ?
00:16:09Je rassemble autour d'une personne.
00:16:10Quand cette personne connaît l'échec,
00:16:12alors ça part dans tous les sens.
00:16:13C'est ce qu'a connu la Macronie.
00:16:14C'est ce qu'elle connaît encore.
00:16:15Alors maintenant, c'est sauf qui peut.
00:16:17Ça y est, ils ont trouvé la nouvelle personnalité
00:16:19qui va les libérer et les sauver.
00:16:21Il s'appelle Gabriel Attal.
00:16:22Peut-être, je n'en sais rien.
00:16:24Mais tant qu'on s'attache à une seule personne,
00:16:27on ne peut pas avoir une cohérence de groupe.
00:16:29Lui, il va falloir qu'il s'émancipe précisément de la personnalité.
00:16:32Et dans le même temps, Gabriel Attal.
00:16:33Le président de la République pourrait parvenir.
00:16:34Il s'émancipe très fort.
00:16:35Puisque rappelez-vous, ses propos après la dissolution
00:16:40et après le résultat du deuxième tour,
00:16:41c'était de dire, moi j'étais contre.
00:16:43Donc c'est vraiment dire, Macron a tort.
00:16:46C'est peut-être le nouveau leader de ce qu'on appelle la Macronie.
00:16:49Mais je n'ai toujours pas compris ce qu'était la Macronie.
00:16:51Si ce n'est la Startup Nation.
00:16:54Bon, elle a pris un peu de plomb dans l'aile.
00:16:56Caroline, Gérald Darmanin, lui, voulait une direction collégiale,
00:16:59si j'ai bien compris.
00:17:00Bon, finalement, c'est la ligne Attal qui l'a emportée.
00:17:02Puisque Emmanuel Macron a un peu signé la fin de la récré.
00:17:06Est-ce que ça nous dit quelque chose quand même
00:17:08des futures tractations pour tenter de parvenir à cette coalition
00:17:11à laquelle, pour l'instant, et à droite, dans la droite classique,
00:17:14et à gauche, on se refuse ?
00:17:16Je le pense, effectivement, parce que chacun va retrouver
00:17:19quelque part sa sensibilité, son camp du départ.
00:17:21Comme quoi la droite républicaine et le PS républicain
00:17:24n'ont pas totalement disparu.
00:17:26Et c'était le but de la Macronie.
00:17:28C'était l'objectif à la base de réunir toutes les sensibilités,
00:17:31toutes les bonnes intelligences
00:17:33qui auraient formé un gouvernement de centristes.
00:17:35Sauf que l'aile gauche et l'aile droite de renaissance
00:17:38ne s'entendent absolument pas.
00:17:40Et on le voit.
00:17:41D'ailleurs, avec Mme Borne et M. Darmanin,
00:17:43ils n'étaient pas sur la même ligne qu'avec M. Attal.
00:17:46Enfin, tout ça est un espèce de jeu de dupe.
00:17:49Ils vont très mal.
00:17:50Tous les partis politiques actuellement vont très mal.
00:17:52Et ce que je trouve quand même extrêmement intéressant
00:17:55en tant que citoyen, c'est que les langues se délient.
00:17:58C'est-à-dire que tout ça se savait plus ou moins officieusement
00:18:01jusqu'à présent.
00:18:02Et depuis les européennes, tout ça explose.
00:18:05Est-ce qu'elle est pas là, précisément, la clarification ?
00:18:07A défaut d'être du côté de l'électorat ?
00:18:10Non, mais bon, puisque tout explose et que les masques tombent
00:18:13et que chacun se dévoile un petit peu...
00:18:15Et y compris au sein de cette Macronie,
00:18:17on voit les ailes gauches et les ailes droites se dissocier.
00:18:19Franchement, maintenant, c'est ça.
00:18:21Ça rebat les cartes.
00:18:22Effectivement.
00:18:23Et les ambitions de chacun.
00:18:24Parce que jusqu'à présent, nous, en tant que population,
00:18:27on a plus l'impression que c'est l'intérêt individuel
00:18:30qui a primé sur l'intérêt général.
00:18:32Donc je ne vois pas comment ils vont pouvoir faire une coalition,
00:18:34sachant qu'ils sont en totale dissension
00:18:38sur énormément d'aspects du sociétal et du régalien.
00:18:40Alors, on va parler de la gauche, maintenant.
00:18:42Au terme de cinq jours de tractation de réunions,
00:18:45parfois secrètes,
00:18:46il n'y a toujours pas de candidats désignés,
00:18:48même si on entend des noms qui ont été soufflés,
00:18:50mais pas entérinés.
00:18:52On parle beaucoup, évidemment, ces dernières 24 heures,
00:18:54d'Huguette Bello, la présidente du Conseil Régional de la Réunion,
00:18:58ex-membre du PCF, adoubé par Jean-Luc Mélenchon
00:19:02et aussi par Fabien Roussel, qui dit...
00:19:05Elle a l'étoffe.
00:19:06Jean-Luc Mélenchon dit que cette solution ferait honneur à tous.
00:19:10On va voir aussi que ça suscite d'autres réactions à gauche,
00:19:13mais je vous propose d'écouter le leader des Insoumis.
00:19:21Aujourd'hui, il y a sur la table une proposition
00:19:24qui ferait honneur à tous.
00:19:28D'abord à notre pays,
00:19:29ensuite aux solutions politiques dont nous pensons
00:19:33qu'elle peut les exprimer et les incarner.
00:19:35C'est le nom de la présidente de la Réunion,
00:19:38la Réunion, Huguette Bello.
00:19:49Huguette concoche de nombreuses cases.
00:19:53Bon, idem chez Mathilde Panot, bien sûr qu'il ne va pas contredire
00:19:56Jean-Luc Mélenchon, regardez ce qu'elle a tweeté,
00:19:58la présidente du groupe LFI à l'Assemblée Nationale.
00:20:03Huguette Bello, première ministre.
00:20:04C'est la France qui retrouve le goût du futur.
00:20:06Présidente de la Réunion, féministe, antiraciste,
00:20:09oratrice exceptionnelle, elle saura répondre à la soif.
00:20:13Et je n'ai pas eu le temps de voir la fin du tweet, c'est pas grave.
00:20:16Merci.
00:20:17À la soif de justice et d'égalité du peuple de France.
00:20:19Et qui dit, en avant, merci mais rien n'est acté.
00:20:22Et puis voilà, je voulais aussi vous soumettre
00:20:23ce tweet beaucoup plus critique
00:20:25qui émane du journaliste Jérôme Godefroy,
00:20:28qui rappelle quand même que ça pose question,
00:20:31sur son passé législatif,
00:20:32parce qu'elle n'avait pas voté pour le mariage pour tous,
00:20:34même si après elle s'est un petit peu ravisée
00:20:36en célébrant son premier mariage gay.
00:20:39C'est vrai qu'il y a des choses là concernant,
00:20:43la non-dénonciation par exemple du programme du 7 octobre,
00:20:47le fait d'être favorable aux signes religieux à l'école.
00:20:50On comprend très bien que ça va dans la lignée d'une certaine gauche,
00:20:54mais pas toute la gauche.
00:20:56Elle enseigne d'ailleurs que Carole Delga se dissocie de ce choix
00:20:59et continue de dire, pour le PS,
00:21:01non, ne nous racontons pas d'histoire,
00:21:03il faudra que la personne qui sera désignée pour Matignon,
00:21:06si on en croit le LFP,
00:21:08émane des rangs du PS.
00:21:10Commentaire, Joseph ?
00:21:12Alors, Huguette Bello, c'est un personnage très complexe.
00:21:14Quand on regarde, elle est catholique.
00:21:16Elle va d'ailleurs à la messe toutes les semaines.
00:21:19Dans le même temps, toute sa jeunesse,
00:21:21ça a été le Parti communiste.
00:21:23Tellement engagée au Parti communiste,
00:21:25qu'en 1981, elle va à un congrès en Tchécoslovaquie,
00:21:28donc en pleine période communiste,
00:21:30je rappelle la Tchécoslovaquie,
00:21:32c'était le printemps de Prague,
00:21:34les chars soviétiques, les morts, etc.
00:21:36Et on voit déjà deux choses qui semblent contradictoires.
00:21:38On nous dit qu'elle est féministe,
00:21:40j'en doute pas une minute.
00:21:42Elle s'est abstenue son mariage pour toutes.
00:21:44Ce qui est d'ailleurs cohérent avec le fait d'être catholique.
00:21:47Pour un catholique, une famille,
00:21:49ça doit être constitué d'un père et d'une mère.
00:21:51Donc elle est cohérente, là.
00:21:53Mais elle est incohérente avec l'engagement mélenchoniste.
00:21:56Oui, et puis franchement, pardon,
00:21:58mais être la pierre angulaire de ce gouvernement,
00:22:03tout en ayant un François Hollande
00:22:05qui était le président au moment du mariage pour toutes,
00:22:07qui siège dans les rangs de l'Assemblée,
00:22:09c'est un peu étrange.
00:22:10Je terminerai par un coup de chapeau, une critique,
00:22:12mais la critique d'abord, c'est Mathilde Panot
00:22:14qui nous dit le goût du futur.
00:22:16Elle a 73 ans.
00:22:18Place aux jeunes.
00:22:20Par contre, le coup de chapeau, c'est à tous nos amis réunionnais,
00:22:23parce que la Réunion, c'est une très belle terre française
00:22:26au milieu de l'océan Irien.
00:22:28Et puis le message aux ultramarins en général.
00:22:30Ils sont rarement disant avant.
00:22:32Caroline, un petit mot sur...
00:22:34C'est une dame qui connaît très bien...
00:22:36Pas du tout.
00:22:37C'est une dame qui connaît très bien l'appareil politique,
00:22:39effectivement, vu ses engagements précédents,
00:22:41qui est totalement mélenchon-compatible.
00:22:44De fait, tu l'as rappelé,
00:22:46elle était contre le mariage pour tous, contre la PMA,
00:22:48elle a été très tendancieuse
00:22:50concernant le pogrom du 7 octobre,
00:22:52et moi, j'ai toujours du mal avec ces noms
00:22:54qui surgissent de nulle part,
00:22:56parce qu'en général, plus on les jette en pâture publiquement,
00:22:59moins c'est eux qui sont choisis.
00:23:01Et effectivement, vous le rappeliez, Nelly,
00:23:03mais dans la NUPES,
00:23:05la première coalition de gauche confondue,
00:23:09effectivement, il y a un gloubi-boulga pas possible
00:23:13avec l'EPS,
00:23:15qui était pour le mariage pour tous.
00:23:17Donc si vous mettez une femme comme ça,
00:23:19qui va déjà être clivante au départ,
00:23:22Ce n'est pas la personnalité consensuelle qu'on peut imaginer.
00:23:25On va devoir s'interrompre quelques instants,
00:23:27et puis on reviendra à l'image du jour.
00:23:29Après, le nom du jour,
00:23:31c'est vraiment LA personnalité du jour
00:23:33qui s'est jetée à l'eau,
00:23:35Amélie Oudéa Castera, qui a goûté presque,
00:23:37je ne lui souhaite pas quand même,
00:23:39l'eau de la Seine.
00:23:41On revient tout de suite pour commenter cette image.
00:23:47De retour, 14h30,
00:23:49Chanel et Caroline Pélastre, cet après-midi,
00:23:51dans 180 minutes info.
00:23:52Elle s'est jetée à l'eau.
00:23:53Pour l'instant, elle est la seule,
00:23:54même si normalement Anne Hidalgo devrait suivre d'ici quelques jours.
00:23:57Je crois que la baignade pour la maire de Paris
00:23:59est prévue le 17 juillet.
00:24:00Ça a été un petit peu décalé, comme vous le savez.
00:24:02Là, vous ne la reconnaissez peut-être pas en combinaison
00:24:04et bonnet de bain,
00:24:05mais c'est bel et bien Amélie Oudéa Castera,
00:24:08qui fait la planche,
00:24:10qui écrit, qui s'extasie.
00:24:12Elle a l'air très contente d'être là, évidemment.
00:24:14Elle était accompagnée, je crois,
00:24:17du porte-drapeau de l'équipe de France paralympique,
00:24:20Alexis Anquin-Camp.
00:24:22Et voilà, elle nous a dit, elle a sorti,
00:24:24la qualité de l'eau est super.
00:24:25Elle était trop bonne, pas trop froide,
00:24:27autour de 20 degrés, je crois.
00:24:28Bon, voilà, la promesse avait été prise.
00:24:32Bon, ben voilà, chose promis, chose due.
00:24:35Est-ce que vous iriez, vous, là ?
00:24:37Parce qu'elle est un peu opaque, quand même, l'eau.
00:24:39Elle n'est pas très propre.
00:24:40Même pas en vrai.
00:24:41Je la trouve pas très claire, quoi.
00:24:43Après, si c'est pour faire plouf dans la Seine,
00:24:45très bien.
00:24:47Alors, elle a eu une longueur d'avance sur Anne Hidalgo.
00:24:49Donc, on va voir ça avec l'événement.
00:24:50Moi, ce qui m'intéresse le plus, d'abord,
00:24:52c'est si la promesse va être tenue,
00:24:53qui était, les Parisiens pourront se baigner
00:24:55dans la Seine et dans la Marne.
00:24:57Est-ce qu'on verra, après les Jeux olympiques,
00:24:58si ça continue ?
00:24:59Ou on nous dira, ben non, mais c'est plus compliqué que ça.
00:25:01Donc, cette grande piscine à ciel ouvert,
00:25:03ça ne sera pas le cas.
00:25:04Et puis, il y a quand même quelque chose
00:25:06dont on ne nous parle pas.
00:25:07C'est que, pour faire plouf comme ça dans la Seine,
00:25:09ça bloque, quand même, une partie du domaine fluvial.
00:25:13Et c'est un gros, gros, gros problème,
00:25:15notamment pour le grain,
00:25:17parce que c'est la grande période
00:25:19où les péniches passent,
00:25:21parce que la récolte, c'est maintenant.
00:25:23Et là, ça bloque pendant plusieurs jours.
00:25:26Et il y a un sénateur qui a posé la question
00:25:28au mois de février en disant,
00:25:29mais les conséquences financières, c'est quoi ?
00:25:31Qu'est-ce que vous avez prévu ?
00:25:33Et il a relancé fin juin,
00:25:35parce qu'il n'avait toujours pas de réponse du gouvernement
00:25:37sur, mais financièrement,
00:25:39quelles sont les conséquences de cette fermeture.
00:25:41C'est-à-dire qu'il y a un gros manque à gagner
00:25:43sur l'acheminement, sur le transport fluvial.
00:25:45Oui, parce qu'on n'a pas non plus, on pourrait dire,
00:25:47oui, mais on n'a pas les capacités de stockage.
00:25:49Et donc, ce qui serait beaucoup plus intéressant,
00:25:51c'est de savoir ce qui a été pris
00:25:53comme modalité précise
00:25:55pour éviter ce problème économique
00:25:57que certains chiffraient à un demi-milliard, quand même.
00:25:59Oui, ce n'est pas négligé par les temps qui courent.
00:26:01La qualité de l'eau, quand même.
00:26:02Il faut qu'on en parle aussi, Caroline.
00:26:03Parlons-en.
00:26:04Onze jours ou dix jours sur les douze derniers mois
00:26:07de standards de baignade conformes,
00:26:10c'est-à-dire qualité de l'eau adéquate pour accueillir,
00:26:12on espère qu'elle est tombée sur un bon jour,
00:26:14Amélie Oudéac, etc.
00:26:16Et puis, il y a la météo aussi, parce que plus il pleut
00:26:18et moins, effectivement, l'eau est saine.
00:26:21Donc, en tout cas, on n'est pas très sereins, quand même.
00:26:25On était tellement sûrs que ça allait passer,
00:26:27que ça allait le faire.
00:26:29Et en fait, on se rapproche de l'échéance
00:26:31et malheureusement, ils vont les faire, les épreuves.
00:26:33De toute façon, j'imagine qu'il n'y aura pas d'autre choix.
00:26:36Un plan B, mais je ne vois pas lequel, jusqu'à présent.
00:26:40Ce n'est pas topissime. On n'est pas dans Emeline Paris.
00:26:42C'est évident. Vous me demandez personnellement,
00:26:44je n'ai pas confiance.
00:26:46Je n'ai pas envie de ressortir avec trois têtes vertes
00:26:48et deux jambes roses.
00:26:49Pour l'instant, pour les particuliers, on n'en a pas question.
00:26:51Ce n'est pas d'actualité immédiate.
00:26:53Bien sûr, mais en nous levant depuis des années,
00:26:55même Jacques Chirac, soi-disant, devait se baigner dans la Seine,
00:26:57il ne l'a jamais fait à l'arrivée, c'était un coup de com'.
00:27:00Malgré tout, la mairie de Paris et l'État,
00:27:02une fois n'est pas coutume, ne sont pas responsables
00:27:04des intempéries et ont parlé même d'excréments.
00:27:06Pour vous dire, je pense que si la ministre s'est baignée,
00:27:10c'est que c'était un bon jour pour elle, évidemment.
00:27:12Son côté enjoué et joie de vivre fait plaisir pour moi à entendre,
00:27:16évidemment, mais par la suite, moi non plus,
00:27:19je ne suis pas très sereine à voir, je pense surtout aux athlètes
00:27:22qui se sont entraînés depuis des années
00:27:24et qui comptent sur la Seine pour leur discipline.
00:27:27Si on va même au-delà de la question de la qualité de l'eau,
00:27:30on peut aussi parler des transports.
00:27:32On utilise, j'imagine tous les uns et les autres,
00:27:34les transports en commun à Paris, en tout cas de manière ponctuelle.
00:27:38La dernière fois que j'ai utilisé le métro, il y a 2-3 jours,
00:27:42j'ai trouvé que je regardais bien sûr avec attention
00:27:45les stations, les arrêts.
00:27:47Il y a des coups de peinture qui manquent.
00:27:50Il y a encore des détritus qui jonchent le sol.
00:27:53Ce n'est pas gagné encore.
00:27:54Il y a des choses incompréhensibles.
00:27:55Conferme les sorties Place de la Concorde.
00:27:57D'accord, très bien.
00:27:59Mais pourquoi fermer les correspondances en dessous
00:28:01alors qu'il y a des gens qui travaillent
00:28:03en plus sur un axe qui est...
00:28:05Si vous prenez la 12, vous allez directement à Madeleine.
00:28:08Vous ne pouvez pas descendre à Concorde.
00:28:09C'est quand même assez étonnant qu'on ne puisse pas...
00:28:12On se demande.
00:28:13On se dit quand même, ces Jeux Olympiques,
00:28:15on les a obtenus il y a 7 ans.
00:28:17On a l'impression que c'est au dernier moment
00:28:18qu'il y a un certain nombre de choses...
00:28:20Je ne pense qu'on ne va pas, par miracle,
00:28:23procéder à un grand coup de frais d'ici la semaine prochaine.
00:28:26Ça m'étonnerait.
00:28:27Quant à l'eau de la Seine, ce que je souhaite ardemment,
00:28:29c'est que ça soit pérenne,
00:28:31que le 1,4 milliard d'euros,
00:28:33ce n'est pas juste pour quelques semaines.
00:28:35Oui, que ce ne soit pas que de la plus grosse dure, effectivement.
00:28:38Si c'est pérenne, après tout, pourquoi pas.
00:28:40J'ai un petit désaccord avec Caroline à propos de Jacques Chirac.
00:28:42Jacques Chirac, oui, il avait dit
00:28:43« si je suis élu président de la République ».
00:28:45Ah oui, pardon, ça fait tout à fait différent.
00:28:47C'est l'année où il n'a pas été élu.
00:28:49D'accord.
00:28:50Sauf que quand il a été élu, il n'a pas pu se faire.
00:28:53Il n'avait pas renouvelé sa promesse.
00:28:54Il avait peut-être réfléchi.
00:28:56Je pense qu'il y a réfléchi à deux fois.
00:28:57Effectivement, ce sont l'amateurisme et le manque d'anticipation.
00:29:00Et vous, vous parliez déjà à votre niveau,
00:29:02mais moi, je suis navrée de le rappeler,
00:29:04mais en tant que malvoyante et pour les personnes à mobilité réduite,
00:29:06là, on est de surcroît isolé
00:29:08parce que la ville n'est plus du tout accessible pour nous,
00:29:11contrairement à ce qui avait été dit aussi concernant les paralympiques.
00:29:15Oui, alors métro, n'en parlons pas.
00:29:17Et ne serait-ce que les grilles dans les rues maintenant,
00:29:19il y a des grilles,
00:29:20et quelqu'un qui a des difficultés, qui est malvoyant,
00:29:22alors ne connaît pas,
00:29:24et alors se prendre les pieds, c'est un enfer.
00:29:26Honnêtement, là, pendant trois mois,
00:29:28je ne vais plus sortir de mon périmètre
00:29:30si je ne suis pas véhiculée par mes aidants.
00:29:32On en est là.
00:29:33On fait une petite pause, et puis on reviendra à Sainte-Sauline.
00:29:36Vous savez, il y a encore des rassemblements prévus aux abords de Sainte-Sauline.
00:29:39On ne sera pas très loin des méga-bassines.
00:29:41Évidemment, ça met les policiers et les gendarmes
00:29:44un petit peu sur les dents,
00:29:46avec des soulèvements de la terre sans doute revigorés
00:29:48par la dissolution qui avait été prononcée,
00:29:50qui a été retoquée entre autres par le Conseil d'État.
00:29:52Donc ils sont toujours là, toujours à la manœuvre,
00:29:54et toujours actifs.
00:29:55A tout de suite.
00:29:59180 minutes d'infos qui vous accompagnent cet après-midi sur CNews.
00:30:02On va se projeter un petit peu sur le programme de la semaine,
00:30:04sur l'actualité.
00:30:05Ça fera beaucoup parler, sans doute,
00:30:07ces 10 000 personnes qui sont attendues
00:30:10par les organisateurs au Village de l'Eau.
00:30:12Alors, le Village de l'Eau, ça se trouve à Mel,
00:30:14dans les Deux-Sèvres,
00:30:15et c'est à seulement quelques kilomètres de Sainte-Sauline.
00:30:18Ils prévoient évidemment de refaire des actions,
00:30:21des blocages, des occupations,
00:30:23ou des désarmements pour arracher un moratoire
00:30:26sur la construction de méga-bassines.
00:30:29Ils n'ont évidemment pas renoncé à leur projet,
00:30:31ce qui fait dire à la présidente du département des Deux-Sèvres
00:30:34que les germes des violences que nous avons vécues l'an dernier
00:30:37sont à nouveau réunis.
00:30:38On va voir tout ce qui est en jeu,
00:30:40pour commencer avec Jean-Michel Decaze.
00:30:43À Mel, le Village de l'Eau commence à être installé.
00:30:46Point de départ des manifestations anti-bassines
00:30:49de la semaine prochaine.
00:30:50L'an dernier, tout s'était très bien passé.
00:30:52Dans ce même rendez-vous, c'est à 25 kilomètres,
00:30:55à Sainte-Sauline, que la manifestation avait dégénéré
00:30:58autour d'une méga-bassine.
00:31:00Les habitants craignent les mêmes scènes dans quelques jours.
00:31:03Ça, malheureusement, il y en a toujours qui profitent
00:31:05de ces réunions pour faire valoir aussi
00:31:09leur souhait de détruire ce qui est construit.
00:31:14Même crainte chez les élus de la région
00:31:16qui se sont rassemblés sur la place de Mel
00:31:18pour un appel au calme.
00:31:20250 écharpes ont répondu sans se faire beaucoup d'illusions.
00:31:24Je suis très inquiet pour la semaine prochaine
00:31:26et notamment les 19 et 20 juillet
00:31:28parce qu'on a quelques informations qui nous disent
00:31:31qu'il y aura des ultra-violents qui vont venir.
00:31:33J'appréhende réellement des risques néto,
00:31:35des risques de mort.
00:31:36Il ne faut pas qu'on en arrive là.
00:31:37Le maire de Mel, qui se classe front populaire,
00:31:39tendance écologiste, est accusé d'attirer les casseurs
00:31:43par une partie de la population.
00:31:45Et qu'on en parle et qu'on en parle et qu'on en parle
00:31:47et qu'on en parle et qu'on en reparle,
00:31:48forcément, ça finit par stresser la population.
00:31:50Moi, j'appelle depuis le début de cette annonce
00:31:55à ce que les choses se passent de manière sereine.
00:31:57Ça n'a pas été le cas de toutes les officines agricoles.
00:32:00La FNSEA est visée.
00:32:02Selon les services de renseignement,
00:32:0310 000 manifestants sont attendus la semaine prochaine,
00:32:06dont 500 à 1 000 ultra-radicaux.
00:32:09Bon, le problème, on le rappelle, Caroline,
00:32:11c'est que tout cela a été validé d'une certaine manière
00:32:13par le Conseil d'État
00:32:14puisqu'en avalisant l'existence d'un collectif
00:32:17comme les soulèvements de la terre,
00:32:19on le légitimise.
00:32:21Et ces militants seront sans doute aussi revigorés
00:32:23par cette gauche qui fait pression aujourd'hui
00:32:25pour prendre la tête du gouvernement.
00:32:27Eh oui, exactement, Nelly.
00:32:28En fait, ce qui est terrible, c'est que c'est un jour sans fin.
00:32:30Je ne veux pas faire mon oiseau de mauvaise augure,
00:32:32mais on s'attend tous à ce que ce soit de l'ultra-violence
00:32:35avec des black blocs qui, une fois de plus,
00:32:37vont s'infiltrer, avec des intermondialistes
00:32:39qui vont vouloir s'agréger à cette cause,
00:32:41mais eux n'en ont rien à faire
00:32:43à l'arrivée de cette cause.
00:32:45Et tout ça va très mal se finir,
00:32:47que ce soit pour les forces de l'ordre
00:32:49ou pour les agriculteurs ou pour les manifestants
00:32:51qui venaient de manière pacifique,
00:32:53sans doute aussi en croyant à cette cause écolo.
00:32:56Mais c'est ça qui est terrible.
00:32:57C'est qu'on se dit, que faut-il qu'il se passe,
00:33:00à part des morts, mais là on en arrive
00:33:02à des drames une fois de plus terrifiants,
00:33:04pour que cet éco-vandalisme
00:33:06slash cet éco-terrorisme,
00:33:08comme l'a rappelé Gérald Darmanin,
00:33:10s'arrête en fait, cesse, parce que ces gens
00:33:12en fait ont une toute puissance,
00:33:14décident, malgré juridiquement
00:33:18certaines fois ce qui leur est demandé,
00:33:21ou du moins de la modération et de la nuance,
00:33:23de continuer en fait ces actions.
00:33:25Jusqu'où veulent-ils aller
00:33:27à part mettre la chie en lien ?
00:33:29Parce que moi j'entends en fait la cause écolo.
00:33:31Elle est légitime comme n'importe quelle autre cause,
00:33:34à condition qu'elle se fasse de manière nuancée
00:33:36et sans violence, puisqu'en plus
00:33:38c'est contre-productif pour les écolos.
00:33:40Et par ces ultras, bon visiblement,
00:33:42ils n'arrivent pas à les tenir à distance.
00:33:44C'est surtout ça en fait, et puis les forces de l'ordre
00:33:46n'ont pas autre chose à faire en ce moment.
00:33:48Ils sont demandés, réclamés de partout,
00:33:50ce sont des gens qui sont littéralement,
00:33:52physiquement à bout.
00:33:54Il y a les JO qui vont arriver aussi,
00:33:56ils sont sursollicités le 14 juillet,
00:33:58vous avez raison en plus.
00:34:00Et à un moment donné, tout ça ne pourrait pas
00:34:02se calmer un peu dans notre pays.
00:34:04Le problème c'est que les institutions
00:34:06semblent n'y voir aucun problème,
00:34:08et donc invalider la décision de dissolution.
00:34:10Oui, parce que le collectif,
00:34:12c'est un collectif qui réunit
00:34:14des tas d'associations, etc.
00:34:16Oui, il y a ATTAC, il y a Union Solidaire,
00:34:18la CGT.
00:34:20Et donc, ça a été une décision
00:34:22en fait politique, pas une décision de droit.
00:34:24Parce qu'en droit,
00:34:26quand on voit les images, la violence
00:34:28qu'il y a eu avec ce collectif,
00:34:30avant de condamner la violence,
00:34:32il fallait vraiment qu'on lui dise
00:34:34vous risquez de ne plus exister.
00:34:36Et vous avez remarqué, c'était très intéressant
00:34:38d'entendre ce responsable écologique.
00:34:40Qu'est-ce qu'il nous dit ?
00:34:42Il nous dit oui, oui, à force d'en parler,
00:34:44vous stressez la population.
00:34:46Il est au courant qu'il y a eu des gendarmes
00:34:48très gravement blessés.
00:34:50Il est au courant des exactions.
00:34:52Non, non, c'est parce qu'on en parle.
00:34:54Si on n'en parle pas, il ne se passerait rien.
00:34:56C'est un déni de réalité, c'est d'une mauvaise foi
00:34:58évidente, un déni de réalité.
00:35:00C'est exactement la même chose que tous ces gens
00:35:02qui pendant des années nous ont dit l'insécurité.
00:35:04C'est un sentiment.
00:35:06Sortez du sentiment.
00:35:08Ça a été des actions violentes.
00:35:10Et je suis absolument d'accord avec Caroline.
00:35:12Après tout, les gens ont le droit d'être contre
00:35:14les bassines, mais ça se fait pacifiquement.
00:35:16Et il y a une grande responsabilité
00:35:18dans ces organisateurs qui continuent
00:35:20à nous dire que c'est parce qu'on en parle
00:35:22que ça stresse la population.
00:35:24Oui, et puis ça c'est quand on est à minimum.
00:35:26Et sinon on dira que c'est la faute des forces de l'ordre
00:35:28qui ont répliqué, parce qu'elles sont là pour maintenir l'ordre,
00:35:30et qui ont été violentes
00:35:32à l'encontre des personnes qui étaient là pour manifester pacifiquement
00:35:34les images attestées du contraire.
00:35:36C'est ça, en fait, personne ne ragain de cause
00:35:38et puis on reste sur de l'ultra-violence.
00:35:40C'est ça qui me terrifie réellement.
00:35:42C'est que ces gens n'ont pas envie
00:35:44de parler de paix,
00:35:46d'écologie. A l'arrivée ça reste politique,
00:35:48ça reste idéologisé
00:35:50avec quelque part
00:35:52un soutien juridique, puisque
00:35:54on a donné un droit
00:35:56tout puissant à cette personne de continuer.
00:35:58Je ne crois pas que dans les champs
00:36:00autour de Seine-Solide, on trouve
00:36:02des boules de pétanque qui poussent, des cocktails
00:36:04molotev qui poussent comme ça, c'est-à-dire
00:36:06qu'ils viennent avec l'intention de casser,
00:36:08de blesser, de faire du mal,
00:36:10et ça c'est inacceptable.
00:36:12Ce qui est aussi terrible
00:36:14pour la majorité,
00:36:16c'est que quelque part M. Darmanin
00:36:18a reçu un revers
00:36:20de fortune, puisqu'il n'a
00:36:22pas eu gain de cause pour le coup
00:36:24et on a laissé libre champ
00:36:26à ces personnes de continuer.
00:36:28En fait, c'est ça qu'on n'arrive pas à comprendre.
00:36:30En tant que citoyen, on se dit
00:36:32à partir du moment où vous avez le nombre
00:36:34et la violence, vous pouvez arriver
00:36:36au point.
00:36:38Le politique leur donne raison.
00:36:40Une des genèses, c'est
00:36:42la ZAD de Nantes. Il y a un référendum.
00:36:44Ce référendum dit
00:36:46il doit y avoir, on est d'accord pour
00:36:48qu'il y ait l'agrandissement du terrain d'aviation.
00:36:50Je n'ai aucun point de vue, c'était bien.
00:36:52Il y a un référendum, il est gagné
00:36:54par ceux qui disent on y va
00:36:56et le gouvernement, malgré ses promesses,
00:36:58fait reculer arrière et les
00:37:00zadistes sont là. Les zadistes, on leur a donné
00:37:02raison. Ils savent que ça marche.
00:37:04Donc ils continuent.
00:37:06Puisqu'on parle de violence, j'aimerais
00:37:08aussi qu'on revienne à ces fêtes de Bayonne à nouveau
00:37:10endeuillées. Un caca génère
00:37:12qui est entre la
00:37:14vie et la mort, en tout cas après avoir été
00:37:16frappé par un homme
00:37:18qui a été entre temps placé
00:37:20en garde à vue. Evidemment, ça rappelle
00:37:22ce qui s'était passé l'année dernière. Je vous propose de regarder
00:37:24ce qui s'est passé
00:37:26pour cette édition des fêtes de Bayonne 2024
00:37:28avec le sujet de Régine Delfort.
00:37:54Après le témoignage d'un proche,
00:37:56l'homme rentrait chez lui avec sa compagne
00:37:58quand il aurait été pris à partie.
00:38:00Il aurait reçu plusieurs coups de pied dans la tête
00:38:02alors qu'il était au sol.
00:38:04Transporté à l'hôpital, son état s'est
00:38:06dégradé et son pronostic vital
00:38:08est engagé selon le parquet de Bayonne.
00:38:10Un homme a été interpellé
00:38:12vendredi matin et placé en garde à vue.
00:38:14Une enquête a été ouverte
00:38:16pour tentative de meurtre et confiée
00:38:18à la police judiciaire.
00:38:20La ville de Bayonne a fait savoir
00:38:22qu'elle condamne avec force
00:38:24un tel drame et s'en remet pleinement
00:38:26aux autorités compétentes pour établir
00:38:28les faits ainsi que les suites à donner.
00:38:30Mais réaffirme
00:38:32sa volonté et son engagement en faveur
00:38:34de fêtes apaisées et respectueuses.
00:38:36L'an dernier,
00:38:38Patrick Lagnès, 46 ans,
00:38:40avait été roué de coups lors des fêtes
00:38:42de Bayonne pour avoir demandé à des jeunes
00:38:44de ne pas uriner devant sa porte.
00:38:46Il avait succombé à ses blessures.
00:38:48Mercredi,
00:38:50lors de la cérémonie d'ouverture,
00:38:52un hommage lui a été rendu.
00:38:54Joseph Touvenel, est-ce qu'on perd
00:38:56l'esprit de ces fêtes populaires
00:38:58Bon enfant qui deviennent maintenant
00:39:00le terreau, on le voit là aussi,
00:39:02de l'ultra-violence ?
00:39:04Et comment faire pour mieux les encadrer ?
00:39:06Les fêtes de Bayonne, il y a énormément de monde.
00:39:08Donc qu'il y ait des incidents,
00:39:10c'est malheureusement
00:39:12un peu prévisible.
00:39:14C'est la gravité des incidents
00:39:16qui monte. Alors, ce qui vient de se passer,
00:39:18ce qu'on nous décrit,
00:39:20on ne sait pas encore tout, mais il y a quand même
00:39:22quelqu'un qui a été battu
00:39:24quasiment à mort, un homme de 58 ans.
00:39:26Mais quand on regarde
00:39:28ce qui s'est passé l'année dernière avec
00:39:30Patrice Lagnès qui est mort,
00:39:32un des mis en cause
00:39:34qui a été arrêté,
00:39:36il avait été condamné en 2021.
00:39:38Ce dont je parle s'est passé en 2023.
00:39:40En 2021, il avait été
00:39:42condamné à 7 ans de réclusion pour viol
00:39:44en réunion, vol aggravé
00:39:46et escroquerie. En 2023,
00:39:48il est dans la rue
00:39:50et il tue un homme.
00:39:52Pour un motif absolument dérisoire.
00:39:54Il lui avait juste demandé d'arrêter d'uriner contre son humain.
00:39:56Absolument.
00:39:58Je répète, en 2021,
00:40:00il est condamné par l'accord d'assises
00:40:02pour quelque chose, viol en réunion.
00:40:04Il ne prend que 7 ans.
00:40:06Visiblement, il y a eu une remise de peine.
00:40:08Visiblement.
00:40:10En 2023, il tue un nouvel homme.
00:40:12Une des causes, il y a
00:40:14une violence, mais une des causes,
00:40:16c'est ce laxisme de la justice qui regarde
00:40:18plus du côté du brigand
00:40:20que du côté des victimes
00:40:22parce qu'il y a des gens qui souffrent,
00:40:24il y a des morts, il y a des familles qui souffrent tous les jours
00:40:26maintenant et à vie.
00:40:28C'est symptomatique, en effet, du fait que
00:40:30la justice peut-être n'a plus les moyens de fonctionner
00:40:32adéquatement. On pourra revenir aussi,
00:40:34on va en dire un mot tout à l'heure,
00:40:36à la construction des places de prison.
00:40:38Ça risque de ne pas s'arranger s'il devait y avoir un gouvernement
00:40:40du Nouveau Front Populaire.
00:40:42Est-ce qu'il y a eu des mentions de ça dans leur programme ?
00:40:44Oui, qu'il y ait eu des carences, des défaillances,
00:40:46un laxisme judiciaire, bien sûr.
00:40:48Mais en fait, ce que ça démontre,
00:40:50c'est qu'on est dans une société
00:40:52méga ultra-violente. Je ne sais même plus
00:40:54comment on l'a nommée. Et en fait,
00:40:56on se dit que des
00:40:58fiestas, bon enfant, moi je connais
00:41:00en fait ces fêtes,
00:41:02j'y ai déjà été puisque j'ai passé 20 ans de vacances
00:41:04aux Pays-Bas, c'est très sympathique.
00:41:06Mais comme à Nîmes,
00:41:08comme ailleurs, et on a peur en fait
00:41:10maintenant, on se dit que pour un regard,
00:41:12pour un mot
00:41:14de travers qui sera mal perçu,
00:41:16on peut se faire trivialement
00:41:18planter ou agresser
00:41:20grièvement. C'est-à-dire qu'on n'agresse plus pour agresser
00:41:22ce qui est déjà scandaleux en soi, ce qui est un délit.
00:41:24Non mais des fêtes sur fond d'alcool, il y en a
00:41:26toujours eu. La violence est inhérente.
00:41:28Et des bagarres de rue. Vous avez raison Nelly.
00:41:30Mais actuellement, en fait,
00:41:32tout le monde a peur. Si vous sortez,
00:41:34honnêtement, et sans jouer la carte
00:41:36de la psychose absolue, que ce soit
00:41:38dans les transports en commun, dans les lieux publics en règle
00:41:40générale, les gens n'osent rien dire, parce qu'ils
00:41:42ne savent pas comment celui en face
00:41:44va réagir. Au niveau des incivilités,
00:41:46c'est constant. Les gens laissent passer.
00:41:48Pas forcément parce qu'ils ont un manque de personnalité,
00:41:50parce qu'ils ont un tempérament faible,
00:41:52mais parce qu'ils ont peur pour la rue.
00:41:54Ils ont intégré le fait que ça peut être un péril
00:41:56pour leur vie. Totalement. Un ensauvagement
00:41:58social. Est-ce que ça pose question aussi sur
00:42:00l'organisation de ces grands messes populaires
00:42:02à l'avenir ? Les gens seront
00:42:04peut-être moins présents au rendez-vous. En tout cas,
00:42:06pour Bayonne, c'est quand même une sacrée mauvaise publicité.
00:42:08Il faut continuer, parce que ce que disait Caroline,
00:42:10il y a Bayonne, mais il y a aussi des tas de fêtes
00:42:12locales, etc., où c'est plutôt sympathique,
00:42:14convivial, on se retrouve,
00:42:16on chante, on peut picoler un peu,
00:42:18mais avec mesure.
00:42:20Ce qui est absolument étonnant, c'est de
00:42:22voir que, généralement, c'est pas
00:42:24un individu seul qui fait ça.
00:42:26C'est-à-dire qu'avant, on avait l'impression que s'il y en avait un
00:42:28qui pétait complètement les plombs et qui
00:42:30rentrait dans la violence, ses propres copains
00:42:32l'arrêtaient. Et là, maintenant,
00:42:34ils y vont ensemble.
00:42:36Et c'est un basculement considérable, ça.
00:42:38C'est ce phénomène de bande
00:42:40qui, sans foi ni loi,
00:42:42qui revient à des actes les plus
00:42:44primaires, les plus bestiaux, c'est-à-dire
00:42:46c'est une perte d'humanité
00:42:48qu'on ressent. Alors, c'est lié
00:42:50sans doute à des phénomènes d'éducation,
00:42:52à des phénomènes divers et
00:42:54multiples, mais on a une société
00:42:56qui perd de l'humanité avec
00:42:58un discours humaniste, alors là, tous les
00:43:00matins, et en fait,
00:43:02dans la réalité, on s'en déloie.
00:43:04La vie n'a plus de sens.
00:43:06Parce qu'il n'y a plus de borne. La borne principale,
00:43:08chaque être humain est un être sacré,
00:43:10infiniment respectable. Alors, il paraît
00:43:12que c'est réactionnaire de le dire, c'est ce qu'on apprend dans le catéchiste.
00:43:14Eh bien, je suis désolé, chaque
00:43:16être humain est un être infiniment
00:43:18respectable. Vous allez rester avec moi, tous les deux.
00:43:20On accueillera d'autres invités pour
00:43:22l'édition de 15h. Évidemment, il y aura
00:43:24à suivre le journal d'Isabelle Piboulot,
00:43:26puis on va aussi parler de politique, à nouveau,
00:43:28avec ce qu'il se passe à gauche, les tractations
00:43:30se multiplient. On est à J5
00:43:32après le début des négociations
00:43:34et toujours pas de fumée blanche
00:43:36pour un candidat à Matignon. On parlera aussi de
00:43:38Laurent Wauquiez qui, lui, nourrit ses ambitions
00:43:40présidentielles pour 2027
00:43:42et, bien sûr, des préparatifs du
00:43:4414 juillet. Défilé sous
00:43:46haute sécurité demain matin. A tout de suite.
00:43:52Pratiquement 15h,
00:43:54c'est l'heure de votre rendez-vous info
00:43:56avec Isabelle Piboulot. C'est à vous pour le journal.
00:43:58La stupeur en scène maritime.
00:44:00La mort de la petite Célia est liée
00:44:02à un fracas majeur à l'arrière
00:44:04de son crâne, comme un coup de folie
00:44:06selon les dires de sa mère hospitalisée.
00:44:08Le procureur de Rouen évoque
00:44:10un meurtre d'une extrême violence.
00:44:12Le suspect, beau-père de la fillette
00:44:14de 6 ans, a été placé en garde à vue.
00:44:16Régine Nelfour, Antoine Durand,
00:44:18Dounia Tengour.
00:44:20La terrible nouvelle est tombée
00:44:22quelques heures seulement après le déclenchement
00:44:24de l'alerte enlèvement.
00:44:26La petite Célia, âgée de 6 ans,
00:44:28a été retrouvée morte dans un bois
00:44:30de Saint-Martin-de-Lyf, en scène maritime.
00:44:32Dans le village de moins de 2000 habitants,
00:44:34c'est la stupeur.
00:44:36C'est un petit village et c'est vrai
00:44:38qu'on a le cœur serré.
00:44:40Il ne se passe jamais rien ici.
00:44:42C'est vrai que c'est dur, surtout que c'est une petite fille.
00:44:44Vendredi, en fin d'après-midi,
00:44:46le suspect, qui n'est autre que le compagnon
00:44:48de la mère de la fillette, avait pris la fuite
00:44:50avec Célia après une violente
00:44:52dispute conjugale. L'homme a agressé
00:44:54sa compagne à coups de couteau.
00:44:56A Saint-Martin-de-Lyf, l'incompréhension
00:44:58demeure.
00:45:00Je sortais de chez moi, j'ai vu une voiture
00:45:02sans faire gaffe.
00:45:04J'ai vu le monsieur qui a passé devant moi
00:45:06sans plus que ça.
00:45:08Quand j'ai vu les photos, les infos,
00:45:10j'ai dit oui, c'était lui.
00:45:12Je suis vraiment choquée.
00:45:14C'est un client que j'avais tous les jours
00:45:16qui me paraissait bien sympathique,
00:45:18souriant. Je l'ai vu hier
00:45:20en début d'après-midi.
00:45:22Il m'avait l'air un peu stressée.
00:45:24Il a peut-être des problèmes, il est peut-être pressé.
00:45:26Il n'a pas parlé du tout hier.
00:45:28Franchement, je suis vraiment
00:45:30choquée de ce qui est arrivé.
00:45:32Le quadragénaire, suspecté
00:45:34du meurtre, a été interpellé
00:45:36près de son véhicule dans un bois.
00:45:38Très tôt ce samedi matin à 6h,
00:45:40il a ensuite été placé en garde à vue.
00:45:44En Argentine, les deux rugbymen du 152
00:45:46France ont été inculpés hier
00:45:48pour viol aggravé.
00:45:50Hugo Aouradou et Oscar Gégou
00:45:52en cours de 8 à 20 ans de prison.
00:45:54Leur placement en détention provisoire
00:45:56est maintenu dans l'attente du résultat
00:45:58de la demande de placement en liberté
00:46:00surveillée déposée par leurs avocats.
00:46:02Virginie Ramel et Florian Doré.
00:46:06Hugo Aouradou et Oscar Gégou
00:46:08sont mis en examen pour viol aggravé.
00:46:10Les deux joueurs du 152 France
00:46:12étaient entendus par la justice argentine.
00:46:14Alors qu'une assignation à résidence
00:46:16était souhaitée, les rugbymen,
00:46:18de 20 et 21 ans, restent finalement incarcérés.
00:46:20Par l'intermédiaire de leur avocat,
00:46:22Hugo Aouradou et Oscar Gégou
00:46:24ont clamé leur innocence.
00:46:28Ils sont évidemment sûrs
00:46:30de leur déclaration, de leur version.
00:46:32Ils sont calmes parce qu'ils se savent
00:46:34innocents dans cette affaire,
00:46:36mais bien sûr inquiets de la situation
00:46:38qu'ils ont dû vivre.
00:46:40La femme de 39 ans,
00:46:42qui les accuse de viol et de violence,
00:46:44est toujours hospitalisée.
00:46:46Il est apparu qu'elle souffre
00:46:48d'un ulcère hémorragique à l'estomac.
00:46:50Mais vous pouvez parfaitement
00:46:52communiquer avec elle.
00:46:54Elle est consciente de la situation.
00:46:56Elle est au courant de l'inculpation.
00:46:58Elle avait l'air quelque peu rassurée.
00:47:02Les deux rugbymen,
00:47:04inculpés pour viol aggravé,
00:47:06encourent jusqu'à 20 ans de prison.
00:47:10Le président ukrainien
00:47:12n'est pas rancunier
00:47:14pour avoir été confondu
00:47:16avec Vladimir Poutine par Joe Biden
00:47:18lors du sommet de l'OTAN.
00:47:20Volodymyr Zelensky est revenu
00:47:22sur ce lapsus.
00:47:24En conférence de presse à l'aéroport
00:47:26de Dublin, il souligne
00:47:28« Je pense que les États-Unis
00:47:30ont beaucoup soutenu les Ukrainiens.
00:47:32Nous pouvons oublier certaines erreurs. »
00:47:34En pleine campagne présidentielle,
00:47:36Joe Biden défend sa candidature
00:47:38en dépit des critiques.
00:47:40« Nous allons gagner », a-t-il martelé
00:47:42Le président américain
00:47:44tente de balayer les spéculations
00:47:46sur son retrait dans la course
00:47:48à la Maison-Blanche,
00:47:50après des inquiétudes sur son état de santé.
00:47:52« Je vous promets que je vais bien
00:47:54» a affirmé le démocrate de 81 ans.
00:47:56On poursuit ce journal
00:47:58avec un peu de musique.
00:48:00Direction Jean Lépin,
00:48:02au plus ancien festival de jazz d'Europe.
00:48:04Un rendez-vous très attendu
00:48:06par les mélomanes chaque année.
00:48:08Une vingtaine d'artistes
00:48:10et le reportage de Stéphanie Rouquier.
00:48:12Au soleil couchant,
00:48:14à quelques pas de la mer,
00:48:16le maître de la nouvelle scène
00:48:18reggae ivoirienne Tiken Jafakoli
00:48:20enflamme le festival jazz adjoint.
00:48:26Bercée par les cigales
00:48:28et les vagues,
00:48:30la scène en plein air donne une dimension
00:48:32unique au plus ancien festival
00:48:34de jazz d'Europe.
00:48:36« C'est une belle scène,
00:48:38on est 63 ans,
00:48:40on a vu passer tellement de monde,
00:48:42il y a des histoires entre la fête générale
00:48:44et les cigales.
00:48:46Ici, il y a un niveau d'exigence
00:48:48qu'on se met nous aussi.
00:48:50Les artistes qui sont sur scène,
00:48:52on sait que le spectacle
00:48:54ne laissera personne indifférent.
00:48:56C'était extraordinaire,
00:48:58c'est tout,
00:49:00l'ambiance,
00:49:02le lieu, le concept.
00:49:04Je m'attendais à quelque chose de très bon,
00:49:06et je me suis resté soufflé. »
00:49:08Après Toto ou Youssou Ndour,
00:49:10l'ambassadeur de la musique africaine
00:49:12dans le monde,
00:49:18Sofiane Pamar, Marcus Miller
00:49:20ou Kool & The Gang
00:49:22vont se produire sur la scène
00:49:24de la 63ème édition de Jazz adjoint
00:49:26jusqu'au 18 juillet.
00:49:36Et on termine ce journal
00:49:38avec cette image.
00:49:40Cap sur le Finistère,
00:49:42la 8ème édition des fêtes maritimes
00:49:44de Brest a débuté hier.
00:49:46Un événement incontournable
00:49:48qui célèbre le monde marin.
00:49:50L'occasion d'admirer de splendides
00:49:52trois mâts et autres embarcations
00:49:54accompagnées du son des cornes de brume.
00:49:56Les célébrations se termineront
00:49:58par la traditionnelle parade de bateaux
00:50:00prévue jeudi.
00:50:02Merci beaucoup Isabelle,
00:50:04c'était un peu couvert je dois dire.
00:50:06Et le festival de jazz de Jean Lépin,
00:50:08ça donne quand même un avant-goût
00:50:10les vacances, je crois qu'on l'a tous mérité.
00:50:12Allez, on va s'interrompre quelques minutes
00:50:14et puis on va accueillir Amine Elbahi et Eyot Mamane
00:50:16qui vont compléter le tableau de nos invités
00:50:18cet après-midi, outre Joseph Touvenel et Caroline Pilas.
00:50:20Bonjour à tous les quatre.
00:50:22On commente l'actualité politique bien évidemment,
00:50:24ce qui se passe à gauche, ce qui se passe à droite
00:50:26et puis l'élection par vote électronique
00:50:28de Gabriel Attal à la tête du groupe Renaissance.
00:50:30C'était à la mi-journée, à tout de suite.
00:50:34De la bonne humeur cet après-midi,
00:50:36180 minutes d'info avec nos invités
00:50:38qui sont ça y est, ils sont rentrés dans le match
00:50:40à la fois Caroline Pilastre et Joseph Touvenel
00:50:42qui étaient avec moi déjà pour cette première heure
00:50:44et puis Eyot Mamane et Amine Elbahi
00:50:46qui sont là cet après-midi, bonjour,
00:50:48merci à tous les deux de nous avoir rejoints.
00:50:50On va parler de la gauche qui cherche
00:50:52toujours une incarnation qui fasse l'unanimité
00:50:54alors au terme de cinq jours de tractation
00:50:56parfois de réunion tenue secrète
00:50:58en tout cas pour échapper aux journalistes
00:51:00il n'y a pas de candidats désignés
00:51:02des noms soufflés, pas tout à fait
00:51:04enterrinés par les partis
00:51:06qui composent le Nouveau Front Populaire
00:51:08Regardez le tour résumé par
00:51:10Tancrede Guillotel
00:51:12Après le second tour des législatives
00:51:14six noms émergent à gauche
00:51:16pour un poste de Premier Ministre
00:51:18Les différents partis du Nouveau Front Populaire
00:51:20poursuivent toujours leurs négociations
00:51:22pour désigner un chef du gouvernement commun
00:51:24Les Insoumis proposent quatre noms
00:51:26leur coordinateur Manuel Bompard
00:51:28la co-présidente
00:51:30de l'Institut Labo ici
00:51:32et député du Val-de-Marne Clémence Guetté
00:51:34la présidente du groupe à l'Assemblée Nationale
00:51:36Mathilde Panot et le fondateur
00:51:38et leader du mouvement Jean-Luc Mélenchon
00:51:40Les socialistes défendent
00:51:42la candidature de leur premier secrétaire
00:51:44Olivier Faure, tandis que le PCF
00:51:46a proposé le nom du Guedbélo
00:51:48présidente du Conseil Régional de la Réunion
00:51:50une personnalité proche
00:51:52des Insoumis
00:51:54C'est la seule qui ne fait pas figure de poids lourd
00:51:56puisque certains, on ne va pas se mentir
00:51:58dans le grand public ne la connaissait pas
00:52:00Huguette Bélo, elle
00:52:02elle a vraiment tout le soutien de Jean-Luc Mélenchon
00:52:04qui estime qu'elle a
00:52:06l'étoffe, l'épaisseur pour pouvoir
00:52:08remplir cette fonction de première ministre
00:52:10Fabien Roussel également
00:52:12je vous propose d'écouter
00:52:14Jean-Luc Mélenchon
00:52:16Aujourd'hui il y a
00:52:18sur la table une proposition
00:52:20qui ferait honneur à tous
00:52:22D'abord
00:52:24à notre pays, ensuite
00:52:26aux solutions politiques dont
00:52:28nous pensons qu'elle peut
00:52:30les exprimer et les incarner
00:52:32C'est le nom de la présidente de la région
00:52:34La Réunion, Huguette Bélo
00:52:36Applaudissements
00:52:38Applaudissements
00:52:40Applaudissements
00:52:42Applaudissements
00:52:44Applaudissements
00:52:46Huguette
00:52:48concoche de nombreuses cases
00:52:50Amine Elbaye, tout à l'heure nous parlions
00:52:52de cette possibilité et on se disait
00:52:54effectivement son passé législatif
00:52:56pouvait en interroger certains
00:52:58notamment concernant le mariage pour tous
00:53:00elle n'avait pas voté, elle n'a pas condamné
00:53:02ouvertement
00:53:04le pogrom du 7 octobre
00:53:06évidemment il n'y a pas de candidat
00:53:08idéal, il y aura toujours quelque chose
00:53:10qu'on pourra trouver ici ou là
00:53:12ce sont quand même deux choses assez majeures
00:53:14quand on veut prétendre incarner la France
00:53:16aujourd'hui. Ecoutez Nelly
00:53:18vous constaterez que le choix
00:53:20d'Huguette Bélo n'est que le choix
00:53:22de l'extrême gauche
00:53:24c'est une proposition
00:53:26impulsée par la France Insoumise
00:53:28et le PCF, le Parti Communiste
00:53:30Français et Europe Ecologie Les Verts
00:53:32il ne s'agit probablement
00:53:34et pour le moment pas
00:53:36le choix du Parti Socialiste
00:53:38qui a malgré tout, il faut le souligner
00:53:40contribué à cette alliance
00:53:42honteuse du Nouveau Front Populaire
00:53:44pour dire une chose
00:53:46c'est que le Nouveau Front Populaire
00:53:48puise
00:53:50aujourd'hui sa légitimité
00:53:52à l'issue du scrutin du 7 juillet
00:53:54dernier, mais
00:53:56ce scrutin a d'abord été
00:53:58un scrutin de rejet
00:54:00si le Nouveau Front Populaire
00:54:02a pu obtenir plus de députés que les
00:54:04deux autres blocs, c'est d'abord
00:54:06et avant tout parce qu'ils ont bénéficié
00:54:08du soutien direct
00:54:10du Président de la République
00:54:12qui a lui-même
00:54:14procédé au retrait
00:54:16des candidats du camp présidentiel
00:54:18pour faire gagner
00:54:20des candidats de la France Insoumise
00:54:22face à des candidats
00:54:24du Rassemblement National
00:54:26Ils ont fait la même chose pour les autres et qu'après
00:54:28on remet tous les compteurs à zéro
00:54:30c'est un peu ça la logique qui préside à leur décision
00:54:32Au-delà de la question de la personne
00:54:34la vraie question
00:54:36qui doit être posée c'est le fond
00:54:38et sur le fond
00:54:40vous constaterez que les propositions
00:54:42qui sont portées par le Nouveau Front Populaire
00:54:44ne sont ni acceptables
00:54:46ni faisables
00:54:48Vous voyez bien que proposer
00:54:50d'augmenter le SMIC à 1600 euros net
00:54:52non seulement ce serait
00:54:54destructeur pour le niveau
00:54:56d'emploi mais aussi créateur
00:54:58d'une situation inexorable
00:55:00de chômage. Vous voyez bien que
00:55:02les PME qui elles
00:55:04souffrent des charges
00:55:06des taxes, des impôts
00:55:08se demandent demain
00:55:10s'il y a un gouvernement au Nouveau Front Populaire
00:55:12quels salariés ils vont devoir
00:55:14renvoyer. On en est là aujourd'hui
00:55:16Il y a débat parce qu'après vous trouverez toujours
00:55:18des économistes de gauche qui vous diront que pas du tout
00:55:20que vous n'allez pas forcément
00:55:22mettre 10 000 entrepreneurs
00:55:24sur la paille
00:55:26Au-delà, le Nouveau Front Populaire
00:55:28oublie deux enjeux
00:55:30Vous savez que 3 Français sur 4
00:55:32ne veut pas aujourd'hui d'un gouvernement
00:55:34Nouveau Front Populaire. Ce n'est pas
00:55:36la gauche qui a en valeur absolue à gagner cette élection
00:55:38législative. C'est d'abord
00:55:40et avant tout les électeurs de droite
00:55:42Je vous rappelle que 11 millions de Français
00:55:44ont voté pour le Rassemblement
00:55:46National. Je vous rappelle qu'un quart
00:55:48des Français n'a pas
00:55:50voté ni pour le Front National, ni
00:55:52pour la France Insoumise, mais pour le Camp Présidentiel
00:55:54C'est-à-dire que 3 Français sur 4
00:55:56n'ont pas voulu de la France Insoumise
00:55:58Et c'est ça qu'il faut rappeler
00:56:00Ce sont des couards
00:56:02Ce sont
00:56:04des farceurs qui
00:56:06font croire qu'ils puisent leur légitimité
00:56:08dans ce scrutin alors qu'ils n'ont pas la majorité
00:56:10Au parlement
00:56:12Regardons aussi
00:56:14ce qu'en pense Carole Delga
00:56:16Vous parliez du Parti Socialiste qui n'est pas tout à fait d'accord
00:56:18avec ce choix, puisque pour l'instant vous le savez
00:56:20ils ont mis en avant la personnalité d'Olivier Faure
00:56:22Ah là là c'est vraiment très très petit
00:56:24Pardon pour mes yeux
00:56:26Je ne vais pas pouvoir le lire
00:56:28Mise au point pour stopper les fausses informations
00:56:30Ma position est constante. Si j'ai beaucoup d'estime et d'amitié
00:56:32pour Huguette Bellot, je soutiens une candidature
00:56:34socialiste parce qu'il est indispensable
00:56:36que le futur gouvernement ait une capacité d'action de justice sociale
00:56:38C'est la seule issue pour répondre au désespoir
00:56:40Et puis surtout la fin
00:56:42C'est toujours le dernier paragraphe qui compte dans les tweets
00:56:44Ne racontons pas aux Français une histoire qui ne fonctionnera pas
00:56:46Soyons à la hauteur de la responsabilité qu'ils nous ont confiée
00:56:48pour sortir de l'impasse et rassembler notre pays
00:56:50grâce à un gouvernement de gauche
00:56:52Bon, de toute façon eux, ils tiennent leur ligne
00:56:54Elliot Mamann, ça doit être un PS
00:56:56C'est la seule solution viable pour mettre
00:56:58tout le monde d'accord, ou presque
00:57:00Oui absolument, alors à préciser d'ailleurs qu'au sein même du Parti Socialiste
00:57:02tout le monde n'est pas exactement d'accord
00:57:04sur les questions stratégiques et sur la question du non
00:57:06à proposer pour le Premier Ministre
00:57:08on se rappelle Carole Delga d'ailleurs
00:57:10qui était l'une des plus critiques
00:57:12de la NUPES en 2022
00:57:14donc on imagine bien qu'aujourd'hui elle a également des réticences
00:57:16par rapport à la proposition de ce nouveau front populaire
00:57:18d'autant qu'il reste vrai qu'Huguette Bellot
00:57:20est une figure
00:57:22qui représente à gauche tout ce qui peut
00:57:24déranger certains des acteurs
00:57:26du Parti Socialiste historique
00:57:28notamment parce que tout en restant
00:57:30au Parti Communiste français, aux dernières élections européennes
00:57:32elle avait siégé à la dernière place
00:57:34de la liste insoumise
00:57:36pour le Parlement européen, la liste dirigée
00:57:38par Manon Ombry, donc on voit bien que
00:57:40naturellement elle jouait déjà d'une forme
00:57:42d'union des idées qui pouvaient
00:57:44survenir entre certains partis de gauche
00:57:46et qui de toute évidence ne faisaient pas exactement
00:57:48le jeu du Parti Socialiste
00:57:50Joseph ? Oui alors ce que je trouve intéressant
00:57:52c'est qu'ils se sont mis très rapidement d'accord pour faire
00:57:54un programme qui à mon sens est aberrant
00:57:56et ils arrivent
00:57:58pas à trouver un non, c'est-à-dire
00:58:00ça veut dire que parce que moi je suis très naïf
00:58:02je pensais que l'essentiel
00:58:04c'était un programme pour pouvoir
00:58:06le présenter et en discuter, et d'ailleurs
00:58:08il mérite discussion même y compris le programme
00:58:10du Nouveau Front Populaire
00:58:12sur le SMIC, c'était intéressant ce qu'a dit Amine
00:58:14moi je crois que le SMIC il faut
00:58:16effectivement l'augmenter, si on est partisans
00:58:18de la valeur travail, il faut qu'il y ait
00:58:20beaucoup plus de différences entre
00:58:22celui qui ne travaille pas
00:58:24et celui qui travaille
00:58:26je note que le SMIC ça ne touche
00:58:28que 18% des salariés
00:58:30alors ça peut avoir un effet
00:58:32sur le long de la chaîne, mais augmenter
00:58:34à 1600€ net, c'est
00:58:3610,50€ par jour
00:58:38c'est moins
00:58:40de 265€ par mois
00:58:42alors là où ça devient
00:58:44on pourrait avoir un débat
00:58:46c'est-à-dire que le SMIC pour vous c'est la bonne jauge
00:58:48ou il faut augmenter le SMIC, mais peut-être pas au niveau
00:58:50de 1600€
00:58:521600 c'est 10€, c'est chargé
00:58:54je parle bien chargé, c'est-à-dire le coût
00:58:56pour l'entreprise, 10,50€ par jour
00:58:58pour des métiers
00:59:00qui sont très
00:59:02majoritairement
00:59:04non concurrents
00:59:06avec l'international, c'est-à-dire c'est la restauration
00:59:08c'est l'hôtellerie, c'est le nettoyage
00:59:10c'est la sécurité, ce sont
00:59:12des métiers où tous les jours j'entends
00:59:14les patrons qui disent, on n'arrive pas
00:59:16à embaucher, on devrait avoir
00:59:18une vraie discussion sérieuse sur
00:59:20comment permettre aux gens de vivre
00:59:22dignement de leur travail, et dans ces métiers
00:59:24les plus difficiles, tout en
00:59:26évitant que les entreprises
00:59:28vous dites vous-même que c'est 18%, je ne dis pas
00:59:30que c'est symbolique, c'est très important, mais
00:59:32il faut peut-être aussi revaloriser les autres
00:59:34si on commence par poser
00:59:36le principe, comment je valorise
00:59:38la valeur travail et
00:59:40j'augmente le différentiel
00:59:42on est d'ailleurs, une fois qu'on a payé
00:59:44les impôts, entre ceux qui travaillent
00:59:46et ceux qui ne travaillent pas
00:59:48ça c'est pour moi un vrai projet économique et social
00:59:50si vous pouvez lui répondre en 10 secondes
00:59:52sans faire trop long parce qu'on voudrait
00:59:54ce ne sont pas les politiques qui donnent du travail
00:59:56ce sont les entrepreneurs
00:59:58aujourd'hui, les entrepreneurs
01:00:00pour payer plus ce qu'ils vous demandent, c'est moins de charges
01:00:02c'est moins d'impôts, c'est moins
01:00:04d'asphyxie de l'Etat, et si vous voulez
01:00:06recruter, et bien l'Etat doit
01:00:08prendre son courage à deux mains, il n'y a pas
01:00:10d'argent magique, nous sommes aujourd'hui
01:00:12en déficit excessif, la dépense
01:00:14publique est excessive
01:00:16et bien le A de RSA
01:00:18doit redevenir ce qu'il veut dire, c'est-à-dire
01:00:20activité, et pas automatique
01:00:22il y a aujourd'hui de la main-d'oeuvre
01:00:24en France, et cette main-d'oeuvre-là
01:00:26il faut la remettre au travail
01:00:28augmenter le SMIC sans contrepartie
01:00:30c'est non seulement détruire des emplois
01:00:32créer des situations de chômage
01:00:34inutiles, alors que l'Etat
01:00:36de nos finances publiques ne permet
01:00:38déjà pas d'assurer l'avenir
01:00:40de ceux qui travaillent durement
01:00:42et non pas suffisamment à la fin du mois
01:00:44Je suis d'accord pour le RSA par exemple
01:00:46sur le salaire minimum, c'est parce que
01:00:48on connaît très peu les choses, je discutais
01:00:50avec un soi-disant chef d'entreprise
01:00:52qui vit d'ailleurs à Miami, hier sur une radio
01:00:54et qui me disait une augmentation
01:00:56des charges, il ignorait totalement
01:00:58que les charges sur le salaire minimum
01:01:00sont un minima, et donc
01:01:02on fait des théories qui concernent
01:01:04d'autres factions de la société
01:01:06mais le vrai choix pour moi
01:01:08c'est la revalorisation du travail et de la valeur travail
01:01:10ça passe par vivre
01:01:12dignement mon travail
01:01:14On parle beaucoup en effet, puisqu'on est parti
01:01:16sur le programme, poursuivons sur cette voie
01:01:18on parle beaucoup du programme économique du Nouveau Front Populaire
01:01:20c'est vrai qu'il y a 2-3 mesures emblématiques
01:01:22qui ont marqué les esprits à la découverte du programme
01:01:24il y a quand même, il faut le dire
01:01:26dans ce programme, des zones d'ombre
01:01:28et puis il y a des aspects, on y reviendra tout à l'heure aussi
01:01:30sociétaux, qu'on n'a pas abordé
01:01:32ou alors avec pudeur
01:01:34parce que ça dérange un peu plus déjà
01:01:36et qui sont extrêmement intéressants, autant que la question économique
01:01:38qui effraie effectivement beaucoup de TPE
01:01:40et même de grandes fortunes qui pensent
01:01:42à partir quand vous discutez avec eux
01:01:44il y a par exemple la loi anti-squat
01:01:46sur laquelle la France Insoumise veut revenir
01:01:48il y a également le fait de désarmer
01:01:50la police, les forces de l'ordre
01:01:52donc on peut se poser des questions au niveau sociétal
01:01:54en fait
01:01:56à qui profite le crime, si je puis dire
01:01:58les concernants, parce qu'ils veulent revenir
01:02:00sur des mesures qui ont été
01:02:02prises, tricotées par le gouvernement
01:02:04et même le précédent avec monsieur Hollande
01:02:06ils veulent détricoter
01:02:08au profit de qui et de quoi
01:02:10sachant que sur la question
01:02:12à proprement parler
01:02:14de sécurité et d'immigration massive
01:02:16ils sont très clairs pour le coup
01:02:18moi je me fais l'avocat du diable
01:02:20ils ont mis
01:02:22peu de temps à proposer un programme
01:02:24qui pour moi ne tient pas la route sur énormément
01:02:26d'aspects et qui m'angoisse pour beaucoup de raisons
01:02:28mais ils ont du mal
01:02:30à trouver évidemment quelqu'un qui pourrait
01:02:32représenter et incarner ce programme
01:02:34parce que c'est surtout une question d'égo
01:02:36c'est surtout une question de guerre intestine
01:02:38et en plus de ça si dans un an on se retrouve avec la
01:02:40dissolution et entre temps une motion de censure
01:02:42ça ne va pas tenir la route très longtemps
01:02:44mais la question est pour les français
01:02:46que va-t-il se passer au niveau sécuritaire
01:02:48et économique ? Quand vous voyez les
01:02:50sondages qui sont faits régulièrement comme sur
01:02:52notre antenne il y a quelques jours et bien pratiquement
01:02:54tous les français quel que soit leur bord politique
01:02:56sont extrêmement angoissés
01:02:58de l'avenir et n'arrivent plus à se projeter et à
01:03:00espérer. C'est à se demander si sur l'électorat
01:03:02NFP tout le monde a lu avec soin
01:03:04toutes les mesures qui étaient proposées quand même ?
01:03:06Oui c'est certain, je pense qu'il y a deux dimensions
01:03:08en effet sur lesquelles on peut revenir, d'abord sur la question
01:03:10économique d'un mot, simplement dire que
01:03:12je suis un peu dérangé par le fait que
01:03:14le programme du Nouveau Front Populaire comme
01:03:16le programme de nombreuses autres formations politiques
01:03:18aujourd'hui en France peinent à prendre en compte la dimension
01:03:20essentiellement désindustrialisée de
01:03:22l'économie française et n'y répond pas
01:03:24directement puisque augmenter
01:03:26le pouvoir d'achat est naturellement un objectif
01:03:28tout à fait louable sur le long terme
01:03:30mais un pouvoir d'achat augmenté
01:03:32dans une économie qui ne produit plus
01:03:34rien reste tout de même particulièrement
01:03:36problématique et je pense qu'il nous faudrait d'urgence
01:03:38agir sur cette dimension-là
01:03:40c'est-à-dire qu'il faut parvenir à reproduire
01:03:42en France et à réindustrialiser
01:03:44l'économie française. A l'heure actuelle
01:03:46le programme du Nouveau Front Populaire va plutôt dans
01:03:48l'autre sens puisque par exemple
01:03:50il y a une ambition
01:03:52de défiscaliser pleinement
01:03:54enfin de refiscaliser pardonnez-moi
01:03:56les heures travaillées au-delà
01:03:58des 35 heures puisque comme vous le savez au début
01:04:00du premier quinquennat d'Emmanuel Macron
01:04:02les heures supplémentaires avaient bénéficié d'une défiscalisation
01:04:04avec pour ambition interne d'ailleurs
01:04:06d'en venir à une semaine de 32 heures
01:04:08je pense que là il y a véritablement quelque chose
01:04:10sur lequel il faut agir. Sur la question
01:04:12sociale je pense qu'il y a
01:04:14également une incapacité du Nouveau Front
01:04:16Populaire de prendre en compte
01:04:18certains nouveaux enjeux qui se posent
01:04:20aujourd'hui notamment à la justice française
01:04:22par exemple nous en avions d'ailleurs
01:04:24reparlé cette semaine avec la publication de nouveaux chiffres
01:04:26depuis une dizaine d'années
01:04:28les faits de violences physiques
01:04:30sont de manière de plus en plus importante
01:04:32réalisés dans la sphère extra-familiale
01:04:34c'est-à-dire qu'il n'y a pas nécessairement
01:04:36de motifs qui poussent quelqu'un
01:04:38à céder à la violence et il peut donc y avoir
01:04:40des français qui sont victimes d'une personne
01:04:42qu'ils ne connaissent même pas, c'est un phénomène
01:04:44nouveau, c'est ce qu'on a qualifié en effet
01:04:46de violence gratuite. Or, lorsque
01:04:48vous écoutez les acteurs politiques majeurs du Nouveau Front
01:04:50Populaire, ils ne condamnent que
01:04:52ce qu'ils considèrent comme relevant de violences
01:04:54systémiques, par exemple la question
01:04:56des violences sexuelles pose la question
01:04:58de la culture du viol, de la culture patriarcale
01:05:00il s'agit donc de s'interroger
01:05:02comment sur les dimensions
01:05:04qui relèvent du viol conjugal.
01:05:06C'est évidemment une dimension extrêmement
01:05:08importante, néanmoins aujourd'hui il y a
01:05:10également cette violence extra-familiale
01:05:12qu'il faut prendre en compte et que le NFP ne fait pas.
01:05:14Quelques mots, juste pour clore ce chapitre, on va passer à la droite.
01:05:16Eliott a raison sur
01:05:18le problème de l'industrie, mais par exemple
01:05:20pour redonner aux entreprises
01:05:22quelque chose, il y a le coût de l'énergie.
01:05:24Si mon boulanger a fermé, c'est pas
01:05:26parce que le salaire minimum est trop élevé
01:05:28c'est parce que le coût de l'énergie l'a tué.
01:05:30Ce coût de l'énergie, aujourd'hui la France
01:05:32a la capacité de produire l'énergie la moins chère
01:05:34d'Europe avec le nucléaire.
01:05:36Et par contre, on la vend,
01:05:38on la paye, nous particuliers
01:05:40ou les entreprises, très très cher.
01:05:42C'est là où les politiques devraient travailler
01:05:44mais vous avez vu quelque chose sur le nucléaire
01:05:46dans le programme du Nouveau Front Populaire ?
01:05:48Non mais ils ne sont pas d'accord entre eux.
01:05:50Et pourtant si on veut redonner, parce que ce qui était dit tout à l'heure
01:05:52sur le problème du coût du travail
01:05:54est un vrai problème, mais pour
01:05:56redescendre les charges, si on arrive
01:05:58à descendre le coût de l'énergie
01:06:00on fait gagner énormément aux entreprises
01:06:02et donc énormément aux Français.
01:06:04Il est 15h30, on va laisser
01:06:06la place à Isabelle Piboulot pour le rappel
01:06:08des principaux titres de l'actualité, Isabelle.
01:06:14Gabriel Attal officiellement président
01:06:16du groupe Renaissance à l'Assemblée Nationale
01:06:18seul candidat en lice, l'actuel Premier Ministre
01:06:20a obtenu 84 voix
01:06:22sur les 98 députés inscrits
01:06:24à ce scrutin interne.
01:06:267 autres se sont abstenus.
01:06:28Gabriel Attal prendra réellement
01:06:30ses fonctions de président de groupe jeudi
01:06:32à l'ouverture de la 17ème législature
01:06:34marquée par l'élection à la présidence
01:06:36de l'Assemblée.
01:06:38Les inscrits sur Parcoursup doivent être
01:06:40patients. Plus de 85 000
01:06:42candidats restent en attente d'une
01:06:44proposition d'affectation dans l'enseignement
01:06:46supérieur pour la rentrée.
01:06:48Le chiffre comprend des lycéens, des étudiants
01:06:50en demande de réorientation
01:06:52et des candidats à scolariser à l'étranger
01:06:54afin d'obtenir un accompagnement
01:06:56personnalisé. Ils peuvent solliciter
01:06:58la commission d'accès à l'enseignement
01:07:00supérieur de leur académie.
01:07:02Et puis, coup de théâtre pour Alec Baldwin
01:07:04en larmes. Son procès pour homicide
01:07:06involontaire sur le tournage du film
01:07:08Rust a été annulé
01:07:10à cause d'un vice de procédure.
01:07:12Le parquet n'a pas transmis des balles
01:07:14en lien avec l'affaire à la Défense.
01:07:16L'acteur de 66 ans risquait
01:07:18jusqu'à 18 mois d'emprisonnement
01:07:20pour le drame survenu au Nouveau-Mexique
01:07:22en 2021.
01:07:24Merci beaucoup. On vous retrouvera bien sûr
01:07:26dès 16h pour un journal
01:07:28complet. Avec nos invités, on va aussi
01:07:30parler de ce qui se passe à droite. Il faut
01:07:32l'appeler désormais la droite républicaine.
01:07:34Cette nouvelle
01:07:36incarnation des LR, des
01:07:38Républicains. Derrière Laurent Wauquiez
01:07:40qui a réussi donc à s'imposer comme
01:07:42chef de file naturel, y compris
01:07:44pour une présidentielle 2027.
01:07:46Rien n'est moins sûr quand il s'agit
01:07:48de la droite. Vous le savez, là aussi,
01:07:50les égaux parlent. Il y a toujours
01:07:52pléthore de candidats pour les primaires.
01:07:54Il reste inflexible
01:07:56Laurent Wauquiez sur une coalition.
01:07:58Tout juste, vous l'avez entendu cette semaine,
01:08:00veut-il un pacte législatif ?
01:08:02Une fois que les groupes auront été
01:08:04composés et que la législature
01:08:06aura réellement commencé. Regardez
01:08:08tout cela résumé par Solène Boulan.
01:08:12Il n'avait pas foulé le sol du palais
01:08:14Bourbon depuis 2017.
01:08:16A 49 ans, Laurent Wauquiez
01:08:18troque son siège de président
01:08:20de région au Vert-Neurone-Alpes contre celui
01:08:22de député, après 7 ans
01:08:24d'absence à l'Assemblée. L'ancien
01:08:26ministre et président des Républicains a été
01:08:28largement élu en Haute-Loire.
01:08:30Désormais à la tête du groupe LR,
01:08:32rebaptisé la droite républicaine,
01:08:34l'élu du Puy-en-Velay espère
01:08:36rassembler sa famille politique
01:08:38dotée d'une soixantaine de sièges dans
01:08:40l'hémicycle. Nous devons tout rebâtir
01:08:42et tout reconstruire.
01:08:44Et c'est ce à quoi nous allons nous employer
01:08:46pour mettre en oeuvre
01:08:48une nouvelle offre politique
01:08:50d'une droite indépendante.
01:08:52Laurent Wauquiez a d'ores et déjà annoncé
01:08:54rejeter la possibilité d'une coalition
01:08:56gouvernementale, mais laisse la porte
01:08:58ouverte à un pacte législatif
01:09:00qu'il présentera aux autres groupes.
01:09:02Dans un message envoyé à ses pairs,
01:09:04il précise ses intentions.
01:09:06J'ai pu échanger avec certains d'entre vous
01:09:08et je pense qu'il faut, très rapidement,
01:09:10montrer notre capacité à prendre des
01:09:12initiatives dans l'intérêt de notre pays
01:09:14sans pour autant dévier de notre ligne.
01:09:16Pour ce faire, il serait utile
01:09:18d'avancer sur le pacte législatif
01:09:20dont nous avons parlé. Je vous propose
01:09:22de nous réunir en visio lundi 15 juillet
01:09:24à 9h pour en discuter.
01:09:26Celui qui s'affirme désormais comme le leader
01:09:28de la droite ne cache pas ses ambitions
01:09:30nationales, car il pourrait
01:09:32bien être le candidat de la droite en 2027,
01:09:34tout comme Xavier Bertrand
01:09:36et David Lysnard,
01:09:38trois candidats potentiels,
01:09:40alors qu'une nouvelle marque LR tente de s'imposer
01:09:42loin des divisions des derniers mois.
01:09:44On comprend bien
01:09:46l'idée derrière, c'est de ne pas se cramer
01:09:48avant l'échéance.
01:09:50Il n'en aurait pas trop intérêt.
01:09:52Le problème c'est, il travaille pour lui
01:09:54ou il travaille pour l'esprit
01:09:56et la réussite de la France ?
01:09:58A quel moment
01:10:00on travaille pour améliorer le sort des Français
01:10:02plutôt que penser à ses ambitions personnelles ?
01:10:04Ce qui est extrêmement intéressant,
01:10:06je crois que cette position,
01:10:08finalement, me paraît salutaire.
01:10:10Très simplement,
01:10:12Laurent Wauquiez vous dit
01:10:14que les Républicains ne sont pas majoritaires
01:10:16et qu'ils ne veulent pas
01:10:18travailler avec l'extrême-gauche.
01:10:20Conscient,
01:10:22aujourd'hui, de l'état du pays,
01:10:24conscient de l'état de déliquescence,
01:10:26conscient des enjeux sur le pouvoir d'achat,
01:10:28sur l'immigration, sur la sécurité,
01:10:30ces trois thématiques sont totalement négligées.
01:10:32Cette coalition, il n'est pas question
01:10:34qu'on comprenne l'extrême-gauche.
01:10:36Un pacte législatif
01:10:38me paraît être
01:10:40la seule solution possible, finalement.
01:10:42Pourquoi ?
01:10:44Parce que vous voyez bien qu'aujourd'hui,
01:10:46aucune majorité se dégage
01:10:48à l'Assemblée nationale et que
01:10:50le pays doit être malgré tout sauvé.
01:10:52Ce serait quand même un échec pour le pays
01:10:54d'attendre trois ans avant d'être réformé
01:10:56sur la justice. Vous voyez bien que le Nouveau Front Populaire,
01:10:58si demain il gouverne le pays,
01:11:00il libérera d'entrée de jeu
01:11:0220% des personnes détenues.
01:11:04Voilà.
01:11:06Mais je comprends.
01:11:08L'idée, c'est d'agir au cas par cas, c'est ça ?
01:11:10Agir au cas par cas
01:11:12sur la sécurité,
01:11:14agir au cas par cas sur le pouvoir d'achat,
01:11:16sur la justice. Le pays
01:11:18a besoin d'être réformé.
01:11:20Soyons clairs.
01:11:22Vous voyez, demain, vous, un gouvernement
01:11:24avec Mme Rousseau
01:11:26à l'écologie, Xavier Bertrand
01:11:28à la sécurité, Marine Tondelier
01:11:30aux affaires sociales. Tout cela n'a pas de sens.
01:11:32Ils ne sont pas d'accord.
01:11:34Il faut respecter aujourd'hui
01:11:36l'équilibre des pouvoirs. Et peut-être en revenir,
01:11:38et vous voyez bien, parce que le macronisme
01:11:40est mort, en revenir
01:11:42demain au bipartisme
01:11:44qui a longtemps animé la 5e République.
01:11:46Il faut qu'on fasse des réponses un tout petit peu
01:11:48plus ramassées, s'il vous plaît.
01:11:50Au-delà de l'Empire des mots,
01:11:52qu'est-ce qui réunit
01:11:54Xavier Bertrand avec d'autres
01:11:56au sein de ce parti ? C'est-à-dire que
01:11:58Xavier Bertrand a appelé à voter pour les communistes.
01:12:00Est-ce qu'il faudrait qu'ils nous disent
01:12:02quels sont leurs programmes ? Je vais prendre un seul point
01:12:04qui pour moi est essentiel, parce que c'est
01:12:06comment on considère l'être humain sur la fin
01:12:08de vie, au sein des LR, le nouveau
01:12:10LR. Ils sont pour le suicide assisté,
01:12:12ils sont pour l'euthanasie,
01:12:14ils sont contre, ils sont pour le développement des soins
01:12:16palliatifs. Ça,
01:12:18moi j'aimerais le savoir. Parce que
01:12:20pour moi, c'est comment on considère la vie
01:12:22et la mort, qui sont des sujets essentiels.
01:12:24Pour le moment, on a de la politique
01:12:26avec des mots, mais j'aimerais
01:12:28derrière les mots, savoir quels sont les actes
01:12:30qui se répètent. Il y a un flou, en effet, autour
01:12:32du programme Les Républicains, qui sont passés
01:12:34peut-être un petit peu en dehors
01:12:36ou en dessous du radar pendant cette campagne,
01:12:38express, il faut le dire. Le flou pour
01:12:40Les Républicains, et comme vous Amine, je connais
01:12:42bien également ce parti, c'est qu'ils sont pris
01:12:44en étau, ils sont tiraillés,
01:12:46ils sont vraiment pris
01:12:48dans une espèce de tenaille entre la Macronie,
01:12:50d'où certains grands barons sont.
01:12:52Je vous rappelle M. Darmanin, Mme Rachid
01:12:54Haddati, Mme Aurore Berger,
01:12:56M. Edouard Philippe précédemment, BLM,
01:12:58etc. Et sur le régalien,
01:13:00ils sont très proches de Marine Le Pen
01:13:02et de la Zemmourie. C'est ça,
01:13:04en fait, les LR. Beaucoup d'entre
01:13:06nous sont de centre droit, donc modérés
01:13:08sur le sociétal et fermes.
01:13:10Non, mais pas pour M. Wauquiez,
01:13:12mais par exemple Aurélien Pradié,
01:13:14qui s'en est un peu dissocié actuellement,
01:13:16ainsi que David Lissner ou Xavier Bertrand.
01:13:18Certains sont Macron compatibles
01:13:20et d'autres ne veulent pas l'être parce qu'il s'agit
01:13:22de la survie de ce parti.
01:13:24Si demain, ils décident d'aller avec la Macronie,
01:13:26mais ils sont complètement dissous.
01:13:28Et ça n'a plus de sens, puisque beaucoup le disent
01:13:30depuis des années. Et c'est ça, la difficulté.
01:13:32C'est que le programme, il est
01:13:34assez inexistant actuellement
01:13:36parce qu'il fait partie des autres programmes
01:13:38qui ont bien plus de succès
01:13:40que les LR. Donc moi, je veux bien qu'on trouve
01:13:42le nom d'une personne qui
01:13:44va essayer de sortir le parti
01:13:46d'une situation catastrophique.
01:13:48Mais il n'y a pas d'homme providentiel.
01:13:50Et il y a encore tellement de dissensions
01:13:52entre ces personnes dans ce parti.
01:13:54À mon avis, on n'est pas sortis
01:13:56de l'auberge avant le 2027.
01:13:58Ils se sont fait voler la vedette un petit peu
01:14:00et ils ont du mal à être audibles aujourd'hui
01:14:02sur le programme. Eliott Mamal, je veux juste qu'on l'entende.
01:14:04C'est vrai qu'il y a quelques différences idéologiques.
01:14:06A préciser par exemple qu'Aurélien Pradié a quitté
01:14:08Les Républicains à la fin du mois de juin
01:14:10et qu'il a créé une forme
01:14:12d'émoi au sein des Républicains lorsqu'il s'est agi
01:14:14de répartir les groupes parlementaires
01:14:16entre la droite partie avec Éric Ciotti
01:14:18et la droite désormais dite républicaine avec Laurent Wauquiez
01:14:20puisque Aurélien Pradié prétendait
01:14:22être en mesure de former un groupe.
01:14:24Il avait une quinzaine d'élus, semble-t-il, à ses côtés
01:14:26qui auraient pu donc former en effet un groupe
01:14:28à la gauche des Républicains, à la droite
01:14:30du camp Ensemble.
01:14:32Et il faut dire d'ailleurs qu'Aurélien Pradié
01:14:34s'est régulièrement illustré en reprochant notamment
01:14:36le manque de considération sociale d'Emmanuel Macron
01:14:38au cours de ses deux quinquennats.
01:14:40Donc on voit qu'il y a en effet tout de même un certain
01:14:42nombre de différences idéologiques. Laurent Wauquiez
01:14:44s'est habilement mis en retrait de la politique
01:14:46nationale depuis quelques années.
01:14:48On estime naturellement
01:14:50que son retour sur les devants de la scène
01:14:52s'explique notamment par le fait que l'Assemblée nationale
01:14:54sera en réalité le lieu
01:14:56où les primaires pour l'élection présidentielle
01:14:58de 2027 vont se dérouler
01:15:00puisque de toute évidence l'attention médiatique
01:15:02sera de retour dans l'hémicycle du Palais-Bourbon
01:15:04qui avait été plutôt délaissé
01:15:06au cours des deux premiers quinquennats d'Emmanuel Macron.
01:15:08Ils sont un peu entre deux chaises là, les LR
01:15:10comme dirait Caroline.
01:15:12La droite LR, la droite républicaine désormais
01:15:14doit être humble.
01:15:16Elle doit faire preuve de respect
01:15:18parce qu'elle a peu à peu
01:15:20et au fil des années
01:15:22contribué à tuer le gaullisme.
01:15:24Elle a tué le séguinisme.
01:15:26Philippe Séguin qui animait les débats
01:15:28au sein de cette famille politique
01:15:30qui était le mariage entre l'UMP
01:15:32et le RPR. Cette idée là
01:15:34est finie, est terminée.
01:15:36Et donc demain, la droite LR doit
01:15:38parler à la fois aux classes populaires
01:15:40et parler à tous les électeurs de droite.
01:15:42Pardon mais de ce qu'on a entendu jusqu'à présent
01:15:44pour l'humilité, excusez-moi, mais on repassera
01:15:46quand même.
01:15:48Le groupe Renaissance qui a élu aujourd'hui
01:15:50par vote électronique, Gabriel Attal
01:15:52à sa tête, pas de surprise
01:15:54c'était le seul candidat. Regardez le résumé
01:15:56Mathilde Ibanez.
01:15:58Seul candidat à se présenter
01:16:00Gabriel Attal est sans surprise
01:16:02le nouveau chef du parti Renaissance
01:16:04à l'Assemblée Nationale après un vote électronique.
01:16:06Une victoire saluée par
01:16:08ses collègues.
01:16:10Félicitations Gabriel Attal, tu as su unir
01:16:12autour d'une stratégie claire
01:16:14qui a permis la résistance du plus grand
01:16:16nombre et la survie de nos idées.
01:16:18Tu es un militant, un engagé, un leader
01:16:20inspirant. Toutes mes félicitations
01:16:22à Gabriel Attal, homme d'expérience
01:16:24de conviction et de rassemblement
01:16:26il saura faire avancer nos combats
01:16:28et défendra avec force les valeurs
01:16:30que nous portons. Pourtant la bataille
01:16:32pour ce poste s'annonçait féroce
01:16:34concurrencée par Gérald Darmanin
01:16:36ou encore Elisabeth Borne qui finalement
01:16:38ont décidé de ne pas être candidat.
01:16:40Une guerre d'influence que déplore
01:16:42Emmanuel Macron. L'image que nous avons
01:16:44donné ces derniers jours est désastreuse.
01:16:46Dans une ambiance électrique,
01:16:48Gabriel Attal va devoir recréer l'unité
01:16:50du parti aujourd'hui au bord de l'abîme.
01:16:52Bruno Le Maire a tenu à rappeler
01:16:54l'importance de l'unité dans un message
01:16:56posté sur X. Bravo à Gabriel Attal
01:16:58pour sa très belle élection à la présidence
01:17:00du groupe Renaissance à l'Assemblée Nationale.
01:17:02Notre unité fait notre force.
01:17:04En attendant sa nouvelle prise de fonction,
01:17:06Gabriel Attal a présenté
01:17:08la démission de son gouvernement
01:17:10qui pourrait être acceptée dans trois jours
01:17:12lui permettant de siéger dès le début
01:17:14de la législature et de participer
01:17:16au vote de la présidence
01:17:18de l'Assemblée Nationale.
01:17:20Si on revient à Emmanuel Macron
01:17:22qui leur a reproché d'offrir un spectacle
01:17:24désastreux, Elliot,
01:17:26c'est quand même un peu fort de café
01:17:28parce que si on en est là, c'est après tout
01:17:30à cause de lui. Il ne fallait pas s'étonner
01:17:32que ça s'écharpe derrière pour tenter
01:17:34de reprendre le flambeau d'une famille
01:17:36déjà bien amochée.
01:17:38L'unité au sein de la majorité, Gabriel Attal,
01:17:40est celui qui a le plus joué le jeu de l'esprit
01:17:42de groupe, puisqu'en public,
01:17:44il n'a à aucun moment laissé transparaître
01:17:46une forme d'émotion qu'il aurait pu légitimement exprimer
01:17:48puisque de fait, son poste,
01:17:50sa fonction est en premier lieu menacée
01:17:52par cette dissolution.
01:17:54Vous avez vu les photos, notamment de l'annonce de la dissolution.
01:17:56Par exemple, Gérald Darmanin a pu être
01:17:58beaucoup plus vocal, notamment en public,
01:18:00quant à son
01:18:02jugement de la décision
01:18:04d'Emmanuel Macron.
01:18:06C'est pour cela que cette décision s'est déroulée
01:18:08puisque naturellement, je viens de dire qu'au sujet
01:18:10de Laurent Wauquiez, il y avait un sujet
01:18:12quant à l'élection présidentielle à venir.
01:18:14La présidence du groupe Renaissance
01:18:16à l'Assemblée nationale va également
01:18:18se jouer sur ces dimensions-là.
01:18:20A préciser d'ailleurs que le nom de groupe
01:18:22devrait également changer puisqu'on voit bien
01:18:24que l'on est dans des postures rhétoriques
01:18:26à chaque fois. De la même manière que nous aurons
01:18:28la droite républicaine avec Laurent Wauquiez,
01:18:30nous aurons Ensemble pour la République du côté de
01:18:32Gabriel Attal, selon les premières informations
01:18:34que nous avons pu entendre du côté
01:18:36de la majorité.
01:18:38C'est un changement de label. Personne n'est dupe.
01:18:40C'est un sigle.
01:18:42On change l'acronyme.
01:18:44On nous fait croire qu'on nous a
01:18:46compris. Gérald Darmanin
01:18:48d'ailleurs reproche le fait que la ligne politique
01:18:50n'est pas claire. En fait, c'est très significatif.
01:18:52Il raisonne
01:18:54comme s'il vendait des marques,
01:18:56comme si c'était de la lessive,
01:18:58avec le marchand de lessive qui veut être en tête devant
01:19:00les autres. Ils ont oublié le combat
01:19:02des idées réelles. C'est pour ça qu'ils ne
01:19:04nous présentent pas de programme. Et quant à
01:19:06M. Le Maire qui nous parle de
01:19:08l'unité, c'est lui le premier qui a
01:19:10trahi ses électeurs LR, je rappelle,
01:19:12il n'y a pas si longtemps, et il était républicain.
01:19:14Et donc, crédibilité, et c'est
01:19:16désastreux parce qu'ils se drapent
01:19:18dans la République, tous.
01:19:20Et en fait, ils désespèrent
01:19:22le peuple français qui est
01:19:24désespéré de sa classe politique.
01:19:25Rachida Dati, regardez, elle appelle du pied
01:19:27la droite républicaine. Évidemment, c'est un peu son rôle.
01:19:29Elle peut faire
01:19:31le lien, plus adéquatement encore
01:19:33que d'autres. Regardez ce qu'elle a écrit à ce propos
01:19:35pour tenter de les convaincre
01:19:37de rejoindre une coalition.
01:19:39J'appelle la droite républicaine à soutenir une coalition.
01:19:41Nos électeurs ne nous pardonneraient
01:19:43pas d'avoir refusé la main
01:19:45tendue par Emmanuel Macron.
01:19:47Alors, c'est intéressant parce qu'elle dit
01:19:49« nos électeurs ». Alors, elle est où maintenant,
01:19:51Rachida Dati ? On a l'impression qu'elle parle
01:19:53comme si elle était de la fameuse droite républicaine,
01:19:55Caroline. Mais c'est ça, en fait,
01:19:57la difficulté. Et puis, ces gens-là ne pensent
01:19:59pas que les Français voient,
01:20:01entendent tout et font des aussi bonnes
01:20:03analyses, voire meilleures que les nôtres
01:20:05et que les leurs régulièrement. C'est-à-dire
01:20:07que Mme Dati a son cœur qui penche
01:20:09à droite, comme une partie du gouvernement,
01:20:11bien évidemment, et l'autre à l'aile gauche,
01:20:13donc, vers l'EPS, voire la Mélenchonnie.
01:20:15Mais elle est considérée par
01:20:17beaucoup comme une traîtresse, puisqu'elle a
01:20:19rejoint le camp de la majorité.
01:20:21Donc, faire un grand écart
01:20:23de cette manière ne fonctionne pas
01:20:25auprès des électeurs. Elle vise
01:20:27l'hôtel de ville, la mairie de Paris,
01:20:29comme tout le monde le sait,
01:20:31certes, mais actuellement,
01:20:33elle ne peut pas fédérer, elle ne peut pas rassembler
01:20:35parce qu'elle n'en est pas
01:20:37cohérente, en fait. Elle n'est pas cohérente,
01:20:39ça n'est pas concret, ce qu'elle dit.
01:20:41Et puis, j'aimerais qu'on finisse avec
01:20:43le défilé du 14 juillet. Il nous reste 5-6 minutes.
01:20:45Emmanuel Macron, avant cela,
01:20:47prendra la parole ce soir, lors d'une soirée
01:20:49qui est organisée par le ministre des Armées,
01:20:51à la veille de ce défilé, avec un discours
01:20:53qui distillera sans doute encore
01:20:55des messages qu'on va suivre
01:20:57avec attention. Sébastien Lecornu,
01:20:59qui lui reste fidèle,
01:21:01dit que le monde
01:21:03nous regarde à travers cet événement,
01:21:05donc faisons attention, restons dignes
01:21:07pour reprendre un de vos propos.
01:21:09De fait, ce défilé va quand même être un peu réduit
01:21:11à peau de chagrin. Il ne se déroulera pas sur
01:21:13la plus belle avenue du monde.
01:21:15Je vous passe le fait que beaucoup de blindés n'y seront pas.
01:21:17Ce sera essentiellement un défilé
01:21:19aérien. Et puis,
01:21:21il y a la question de la sécurité,
01:21:23puisque le week-end du 14 juillet, c'est toujours
01:21:25un week-end à risque. Gérald Darmanin
01:21:27a dit quelques mots du dispositif
01:21:29qui était en application.
01:21:31130 000
01:21:33policiers et gendarmes sont mobilisés
01:21:35ces 13 et 14 juillet,
01:21:37et 11 000 policiers et gendarmes
01:21:39à Paris. Des dizaines de milliers de
01:21:41sapeurs-pompiers sont mobilisés pour que les choses
01:21:43se passent au mieux pour chacune
01:21:45et chacun d'entre nous. Cette année,
01:21:472024, c'est aussi l'année des Jeux
01:21:49Olympiques, et à Paris, indépendamment
01:21:51du défilé militaire,
01:21:53il y aura aussi l'arrivée de la flamme
01:21:55dans cette magnifique ville qui est Paris.
01:21:57Puis, dans sa proche banlieue,
01:21:59un grand feu d'artifice avec des drones
01:22:01organisés par la mairie de Paris.
01:22:03Et on vous a préparé une très belle émission pour l'occasion.
01:22:05Une spéciale à suivre en compagnie
01:22:07de Thierry Cabane et
01:22:09Shana Lustow, à compter de 9h.
01:22:11Ils vont faire la préchauffe avant le
01:22:13défilé à proprement parler, qui lui
01:22:15commencera à 10h.
01:22:17Amine Elbahi, il y a toujours une tension
01:22:19autour du 14 juillet. On sait qu'il y a des véhicules
01:22:21qui sont incendiés, qu'il y a des
01:22:23tirs de mortiers qui parfois donnent lieu aussi
01:22:25à des violences.
01:22:27Mais là, avec l'arrivée de la flamme,
01:22:29et dans le contexte qu'on connaît, ce serait
01:22:31terrible si c'était émaillé d'incidents.
01:22:33Ça nous donnerait un petit peu la teneur de ce qui pourrait
01:22:35arriver, y compris la semaine prochaine, avec
01:22:37les méga-bassines ?
01:22:38Absolument. Et puis face au contexte
01:22:40d'extrême tension, d'extrême
01:22:42mobilisation aussi des forces
01:22:44de l'ordre. Et c'est ça qui est important.
01:22:46Et c'est ça qu'il faut souligner
01:22:48aujourd'hui. 130 000 policiers
01:22:50et gendarmes qui vont être déployés.
01:22:52Déployés en plus
01:22:54des missions qu'ils occupent
01:22:56déjà au quotidien. Et vraiment
01:22:58permettre aux Français
01:23:00d'avoir conscience que les policiers
01:23:02ne sont pas seulement les garants
01:23:04de leur sécurité, mais ils sont
01:23:06également les garants d'un
01:23:08idéal de société et d'une conscience
01:23:10républicaine. Voyez-vous,
01:23:12aujourd'hui, les policiers ont été
01:23:14insultés. Ils ont été insultés pendant
01:23:16une campagne électorale qui a été extrêmement
01:23:18tendue, où un parti a appelé
01:23:20à les désarmer. Ils ont été
01:23:22mobilisés chaque week-end face
01:23:24à l'extrême gauche, face aux casseurs.
01:23:26Ce sont des femmes, ce sont des
01:23:28hommes qui ont fait abstraction
01:23:30cette année sur les congés de famille.
01:23:32Et je pense, à l'heure où je vous parle,
01:23:34à leur famille, à leurs femmes,
01:23:36à leurs enfants, qui ont également dû faire
01:23:38des concessions cette année pour assurer
01:23:40votre sécurité.
01:23:42Je pense à ces Français-là. Et je
01:23:44pense, d'ailleurs, à ces
01:23:46policiers et gendarmes qui incarnent
01:23:48la France dans leur diversité.
01:23:50Chaque jour, d'ailleurs, sur cette chaîne,
01:23:52sur ces news, vous avez l'occasion
01:23:54de voir ces beaux visages de la République.
01:23:56Je pense, par exemple, à Abdoulaye
01:23:58Kanté. Je pense à ces syndicalistes,
01:24:00à Reda Belhach, qui intervient
01:24:02assez régulièrement ici et qui incarnent
01:24:04aussi cette France colorée,
01:24:06cette France qui parle
01:24:08aux classes populaires, cette France
01:24:10qui intervient,
01:24:12ces policiers, ces gendarmes qui interviennent à tout moment
01:24:14dans les campagnes, dans les quartiers populaires
01:24:16pour assurer votre sécurité.
01:24:18C'est à ce que je voudrais revenir.
01:24:20Je voudrais revenir à la sécurité de ce week-end qui doit être
01:24:22effectivement cruciale. Il va falloir regarder tout ça
01:24:24comme le lait sur le feu.
01:24:26C'est évident, puisqu'avec les Jeux Olympiques, en plus,
01:24:28le monde entier se focalise sur la France et sur Paris.
01:24:30C'est un galop d'essai, un peu.
01:24:32Mais au-delà de ça, je veux retenir la force symbolique du 14 juillet.
01:24:34La très, très, très,
01:24:36très grande majorité des Français
01:24:38sont derrière nos forces armées.
01:24:40Et là, on a un événement
01:24:42qui nous réunit.
01:24:44Alors, évidemment, ça serait,
01:24:46bon, pas catastrophique, mais très, très malheureux
01:24:48qu'une petite minorité salisse cet événement.
01:24:50Mais quand on cherche un moment
01:24:52de rassemblement de la nation, là, on l'a
01:24:54pour le 14 juillet. Et on peut saluer
01:24:56effectivement nos forces armées,
01:24:58leurs familles. Et n'oublions pas
01:25:00qu'à l'heure où on parle, on a des soldats
01:25:02un peu partout dans le monde entier
01:25:04qui nous protègent et qui protègent nos intérêts.
01:25:06Merci à eux. Et ça, ça nous rassemble.
01:25:08Et c'est tant mieux.
01:25:10Il faut peut-être aussi dire un mot. On n'a pas parlé de l'aspect politique,
01:25:12mais on va scruter avec attention ce qui se déroule
01:25:14dans cette tribune présidentielle demain,
01:25:16parce qu'on sait que les ministres qui seront là
01:25:18et qui seront obligés de
01:25:20faire acte de présence
01:25:22sont sur le départ. On va étudier
01:25:24toute la gestuelle d'Emmanuel Macron
01:25:26avec ses ministres démissionnaires,
01:25:28les présidents de groupes qui sont
01:25:30invités traditionnellement. On sait déjà que Marine Le Pen n'y sera pas,
01:25:32par exemple. Ça va être un drôle
01:25:34de spectacle, quand même, dans la séquence politique
01:25:36que l'on connaît. Oui, c'est certain. Ces ministres, d'ailleurs,
01:25:38qui ne sont pas encore officiellement démissionnaires,
01:25:40mais ils devraient l'être d'ici quelques jours.
01:25:42C'est un secret de police chinesse. C'est dans six jours.
01:25:44Non, mais parce que, vous le savez, la démission
01:25:46de Gabriel Attal a été refusée par le président
01:25:48de la République. Là, il ne va pas pouvoir reculer
01:25:50beaucoup plus. Non, absolument, puisqu'il veut
01:25:52pouvoir permettre à ses ministres élus députés
01:25:54de siéger à l'Assemblée nationale.
01:25:56En réalité, je pense également que,
01:25:58pour les forces de l'ordre, c'est un 14 juillet
01:26:00d'autant plus symbolique qu'habituellement,
01:26:02cette date marque leur début
01:26:04de vacances, ou du moins d'un été
01:26:06un peu plus léger qu'au cours du reste
01:26:08de l'année. Aujourd'hui, 2024 aura,
01:26:10au contraire, été marqué par
01:26:12des tensions toutes particulières
01:26:14qui ont beaucoup fait...
01:26:16qui ont été une charge particulièrement
01:26:18lourde sur les forces de l'ordre et,
01:26:20naturellement, qui n'est pas prête
01:26:22de s'arrêter, puisque
01:26:24l'été promet d'être particulièrement
01:26:26compliqué en France. Caroline Pilas,
01:26:28espérons qu'on aura un petit répit cette année.
01:26:30Je le souhaite, évidemment, étant une optimiste,
01:26:32que tout se passe bien.
01:26:34On a un beau pays, on est un grand peuple
01:26:36et la majorité des gens, quand vous discutez
01:26:38avec eux, sont nuancés.
01:26:40Donc, voilà, moi, je vous rejoins entièrement
01:26:42sur ce que vous avez dit concernant
01:26:44votre constat sur les forces de l'ordre,
01:26:46mais ce qui sera très intéressant,
01:26:48politiquement, ce sera, évidemment,
01:26:50de regarder tactiquement ce qui se passe
01:26:52au niveau de la soupe à la grimace, de la part
01:26:54de tout ce jeu politique
01:26:56demain, qui fera semblant
01:26:58de s'entendre, en ayant
01:27:00des...
01:27:02peut-être une gestuelle très cordiale
01:27:04les uns envers les autres, qui se feront des grands sourires,
01:27:06mais, une fois de plus, nous ne sommes pas naïfs,
01:27:08nous ne sommes pas dupes. Ah oui, mais Emmanuel Macron a dit
01:27:10« Pas de désunion ! »
01:27:12Mais M. Macron peut dire ce qu'il veut, il a été le papier
01:27:14pyromane, donc c'est trop tard.
01:27:16Merci beaucoup. Allez, on marque une petite pause
01:27:18et on continue à lui parler. Ah ben non, il y a d'autres
01:27:20sujets très intéressants pour ceux qui restent
01:27:22avec nous. La surpopulation
01:27:24carcérale. Vous savez que les Anglais,
01:27:26ils sont confrontés également, ils ont un nouveau
01:27:28gouvernement. Le Parti Travailliste, c'est une des premières
01:27:30mesures qu'il prend. Lutter contre la
01:27:32surpopulation carcérale en libérant
01:27:34une partie des prisonniers.
01:27:36Est-ce que c'est aussi le programme du
01:27:38Nouveau Front Populaire ? On s'interroge ensemble
01:27:40tout de suite.
01:27:42De retour
01:27:44avec vous pour la suite de 180
01:27:46Minutes Info. Il est pratiquement 16h.
01:27:48On laisse la place à Isabelle Pibolo. C'est l'heure du journal.
01:27:50En Seine-Maritime, la mort
01:27:52de Célia, 6 ans, est liée
01:27:54à un fracas majeur à l'arrière de son crâne.
01:27:56Sa mère, hospitalisée, parle
01:27:58d'un coup de folie de son compagnon.
01:28:00On va retrouver Solène Boulan et Charles Pousseau
01:28:02en direct de Saint-Martin-de-Lyf.
01:28:04Solène, en conférence de presse, le procureur de Rouen
01:28:06a évoqué des faits
01:28:08d'une extrême violence.
01:28:12Effectivement, la victime présente
01:28:14des lésions équimotiques sur l'ensemble
01:28:16du corps, dont certaines blessures
01:28:18ont été infligées
01:28:20après sa mort. Le principal
01:28:22suspect, lui, c'est le beau-père
01:28:24de Célia, qui a été interpellé
01:28:26puis placé en garde à vue après
01:28:28la découverte du corps de la
01:28:30fillette. C'était en lisière de forêt
01:28:32à environ 3 kilomètres
01:28:34du domicile. Alors, concernant les faits,
01:28:36après un différent couple, il s'en serait
01:28:38pris violemment à Célia,
01:28:40la claquant brutalement au
01:28:42sol. C'est ce qu'a détaillé le procureur.
01:28:44La maman de Célia serait alors
01:28:46intervenue pour la protéger et aurait
01:28:48à son tour subi des violences,
01:28:50soit 9 coups de couteau.
01:28:52Ce suspect est âgé de 42 ans.
01:28:54Il est connu des services de police
01:28:56puisqu'il a été condamné
01:28:58à 5 reprises depuis 2009
01:29:00pour des infractions en lien avec
01:29:02des stupéfiants. Il n'est en revanche pas
01:29:04connu pour des faits de violences.
01:29:06Aucune plainte n'a été déposée
01:29:08pour violences conjugales, selon le
01:29:10procureur de la République. Et puis, selon
01:29:12les dires de la maman de Célia, son compagnon
01:29:14avec lequel elle vivait depuis un peu
01:29:16plus de 2 ans n'était pas violent.
01:29:18Elle indique un coup de folie.
01:29:20Elle indique aussi qu'il avait consommé de la cocaïne
01:29:22dans la journée. Cette dernière
01:29:24a été auditionnée à l'hôpital.
01:29:26Elle est dans un état stable.
01:29:28Enfin, une enquête est ouverte
01:29:30pour tentative de meurtre sur conjoint,
01:29:32enlèvement de mineur de moins de 15 ans
01:29:34et meurtre sur mineur de moins de 15 ans.
01:29:36Merci pour ces précisions.
01:29:38Hélène Boulan et Charles Pousseau qui vous accompagnent.
01:29:40Le parti Renaissance
01:29:42a un nouveau président de groupe
01:29:44à l'Assemblée nationale. Seul candidat
01:29:46en lice, Gabriel Attal, a obtenu
01:29:4884 voix sur les 98 députés
01:29:50inscrits à ce scrutin interne.
01:29:52Les détails avec Mathilde Ibanez.
01:29:56Seul candidat à se présenter,
01:29:58Gabriel Attal est sans surprise
01:30:00le nouveau président du groupe Renaissance
01:30:02à l'Assemblée nationale après un vote électronique.
01:30:04Une victoire saluée par ses collègues.
01:30:06Félicitations Gabriel Attal,
01:30:08tu as su unir
01:30:10autour d'une stratégie claire
01:30:12qui a permis la résistance du plus grand nombre
01:30:14et la survie de nos idées.
01:30:16Un militant, un engagé, un leader
01:30:18inspirant. Toutes mes félicitations
01:30:20à Gabriel Attal, homme d'expérience,
01:30:22de conviction et de rassemblement.
01:30:24Il saura faire avancer nos combats
01:30:26et défendra avec force les valeurs
01:30:28que nous portons. Pourtant, la bataille pour ce
01:30:30poste s'annonçait féroce,
01:30:32concurrencée par Gérald Darmanin
01:30:34ou encore Elisabeth Borne qui finalement
01:30:36ont décidé de ne pas être candidat.
01:30:38Une guerre d'influence que déplore
01:30:40Emmanuel Macron. L'image que nous avons
01:30:42donnée ces derniers jours est désastreuse.
01:30:44Dans une ambiance électrique,
01:30:46Gabriel Attal va devoir recréer l'unité
01:30:48du parti aujourd'hui au bord de l'abîme.
01:30:50Bruno Le Maire a tenu à rappeler
01:30:52l'importance de l'unité dans un message
01:30:54posté sur X. Bravo à Gabriel
01:30:56Attal pour sa très belle élection à la
01:30:58présidence du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale.
01:31:00Notre unité fait notre force.
01:31:02En attendant sa nouvelle prise de fonction,
01:31:04Gabriel Attal a présenté
01:31:06la démission de son gouvernement
01:31:08qui pourrait être acceptée dans trois jours,
01:31:10lui permettant de siéger dès le début
01:31:12de la législature et de participer
01:31:14au vote de la présidence
01:31:16de l'Assemblée nationale.
01:31:18130 000 policiers
01:31:20et gendarmes mobilisés ce week-end
01:31:22pour la fête nationale, dont 11 000
01:31:24rien qu'à Paris. Dans la capitale,
01:31:26les célébrations du 14 juillet
01:31:28se dérouleront sur l'avenue Foch et non sur
01:31:30les Champs-Elysées en raison des préparations
01:31:32pour les JO. Le ministre de l'Intérieur
01:31:34appelle au respect de ce moment
01:31:36de cohésion nationale.
01:31:38Et puis le président ukrainien
01:31:40n'est pas rancunier. Après avoir
01:31:42été confondu avec Vladimir Poutine
01:31:44par Joe Biden lors du sommet de l'OTAN,
01:31:46Volodymyr Zelensky est revenu
01:31:48sur ce lapsus. En conférence
01:31:50de presse à l'aéroport de Dublin, il souligne
01:31:52« Je pense que les Etats-Unis ont
01:31:54beaucoup soutenu les Ukrainiens.
01:31:56Nous pouvons oublier certaines erreurs. »
01:32:00Il ne vous reste plus que quelques heures
01:32:02pour profiter de la Japan Expo.
01:32:04La 23e édition fermera ses portes
01:32:06demain, après quatre jours de fêtes
01:32:08pour les passionnés de la pop-culture japonaise.
01:32:10L'événement se tient à Villepinte.
01:32:12Charles Pousseau et Tancred Guillotel
01:32:14vous y emmènent.
01:32:16Lecteur assidu de manga,
01:32:18amateur de séries d'animation et de jeux vidéo,
01:32:20mais aussi passionné de culture
01:32:22et d'artisanat japonais.
01:32:24Comme chaque année, il s'était donné rendez-vous
01:32:26à la Japan Expo ce week-end.
01:32:28Certains, comme Alexis, mus par une
01:32:30volonté de transmission filiale.
01:32:32« Ados, déjà, on venait à Japan Expo
01:32:34et là l'idée c'est de transmettre un petit peu
01:32:36et de montrer qu'on est fans
01:32:38de manga, d'anime, de Japon
01:32:40et du coup on essaie de passer ça à la petite. »
01:32:42Tandis qu'à l'inverse, d'autres
01:32:44comme Émilie sont venus pour accompagner
01:32:46leurs enfants. « Pour une première fois, on n'a même pas
01:32:48pu tout découvrir et il y a vraiment
01:32:50tout l'étage,
01:32:52des jeunes, des moins jeunes,
01:32:54tout l'univers,
01:32:56des cosplays magnifiques.
01:32:58C'était un régal. »
01:33:00Une large affluence
01:33:02qui satisfait les organisateurs.
01:33:04« Le public qui vient à Japan Expo
01:33:06aujourd'hui, et c'est une de nos fiertés, c'est à la fois
01:33:08les spécialistes qui viennent trouver des choses hyper
01:33:10pointues, mais aussi des curieux, des gens
01:33:12qui ont entendu parler de Japon, qui ont entendu parler de
01:33:14pop culture et qui se disent « Tiens, qu'est-ce que c'est ? »
01:33:16qui ont envie de venir s'immerger dedans.
01:33:18Et il y a énormément de familles
01:33:20qui viennent. » Avec 3 000 visiteurs
01:33:22la première année, contre plus de
01:33:24250 000, un record
01:33:26l'année dernière, il semble bien que
01:33:28la Japan Expo ait définitivement
01:33:30conquis son public.
01:33:32Merci beaucoup Isabelle, et je vous dis à tout à l'heure, bien sûr,
01:33:34pour un rappel des principaux titres autour
01:33:36de 16h30. Eliott Mamann, Amine Elbaïsson
01:33:38sont toujours avec moi, tandis que nous a rejoint
01:33:40Vincent de la Morandière, qui est avocat
01:33:42de profession. Bonjour Vincent.
01:33:44Merci d'avoir pris un peu
01:33:46temps de votre samedi pour être avec nous
01:33:48aujourd'hui. J'aimerais vous soumettre
01:33:50cette thématique. On ne l'a pas encore
01:33:52abordée cet après-midi. On a suivi avec attention
01:33:54les premiers pas du gouvernement
01:33:56travailliste britannique,
01:33:58qu'on a un peu vite comparé d'ailleurs à notre gauche
01:34:00ici, alors qu'on voit que sur de nombreux points
01:34:02les programmes ne sont pas du tout au
01:34:04diapason. Il y a une mesure prise qui pourrait
01:34:06quand même faire écho à ce qui pourrait
01:34:08se passer, c'est la libération anticipée
01:34:10de milliers de détenus, près de
01:34:1284 000 personnes qui sont éligibles.
01:34:14On le rappelle, les Britanniques sont eux aussi
01:34:16confrontés à une surpopulation
01:34:18carcérale, de l'ordre de 99%
01:34:20de leur capacité
01:34:22en 2023. Ça reste quand même
01:34:24un petit peu moins que nous, vous l'aurez noté
01:34:26au passage. Regardons ce qui se passe
01:34:28à l'autre manche avec Sarah Menaï.
01:34:30C'est l'une des toutes premières réformes
01:34:32du gouvernement travailliste de
01:34:34Keir Starmer, faire libérer des milliers
01:34:36de prisonniers en avance pour
01:34:38désengorger les prisons britanniques
01:34:40ainsi les détenus qui auront purgé plus de la
01:34:42moitié de leur peine et qui seront éligibles
01:34:44à une libération conditionnelle avec
01:34:46contrôle judiciaire pourraient bénéficier de ce
01:34:48système et bien plus tôt puisque la réforme
01:34:50pourrait entrer en vigueur ici au mois de septembre
01:34:52et le gouvernement du tout juste
01:34:54élu Premier ministre travailliste
01:34:56justifie cette réforme par la
01:34:58crise qui frapperait les établissements pénitentiaires
01:35:00du pays qui pourraient ne plus avoir
01:35:02de place du tout dans les prochaines semaines
01:35:04nos prisons sont au bord de
01:35:06l'effondrement, a par exemple déclaré la nouvelle
01:35:08ministre de la Justice, Shabana
01:35:10Mahmoud, il ne resterait qu'environ
01:35:12700 places de libre dans les prisons pour
01:35:14hommes, par exemple des prisons britanniques qui dans
01:35:16tous les cas sont régulièrement remplies
01:35:18à plus de 90% et cette
01:35:20surpopulation carcérale, elle inquiète. Le nouveau
01:35:22gouvernement travailliste qui a donc décidé
01:35:24de cette mesure, un gouvernement qui craint des débordements
01:35:26dans des prisons trop peuplées
01:35:28les détenus toutefois condamnés à plus de 4 ans de prison
01:35:30ou condamnés pour des crimes
01:35:32sexuels, des infractions sexuelles sont toutefois
01:35:34exclus évidemment de bénéficier de cette
01:35:36mesure a annoncé le gouvernement
01:35:38Alors il y a un papier, un article
01:35:40qui a retenu notre attention dans le Figaro
01:35:42il est signé Paul Sugi
01:35:44sur ce plan d'ailleurs
01:35:46dans le programme du NFP
01:35:48il n'y aurait pas de construction
01:35:50de places de prison, il parle aussi
01:35:52au sens large des mesures sociétales
01:35:54qui n'ont pas beaucoup été reprises tellement on s'était
01:35:56focalisé, on en a parlé tout à l'heure sur
01:35:58les mesures économiques mais on note quand même au passage
01:36:00la suppression des LBD pour le maintien
01:36:02de l'ordre, on retoquerait la loi
01:36:04anti-squad pour pouvoir ouvrir
01:36:06les logements vacants à ceux qui en ont besoin
01:36:08les migrations, alors là ça serait
01:36:10ouvert à tout vent et puis les congés
01:36:12menstruels, etc.
01:36:14On ne va pas refaire toute la liste, on va
01:36:16se concentrer évidemment sur l'aspect
01:36:18pénitentiaire avec Jérôme Combelle qui est avec nous
01:36:20cet après-midi. Bonjour, merci de nous avoir
01:36:22rejoints, vous êtes secrétaire FO
01:36:24pénitentiaire à Cesses qui se trouve
01:36:26en Haute-Garonne
01:36:28est-ce que c'est une crainte que vous
01:36:30nourrissez quand vous voyez ce reportage sur
01:36:32ce qui se passe en Grande-Bretagne
01:36:34qu'avec un gouvernement éventuellement
01:36:36de gauche, on en arrive à ce genre
01:36:38de mesures ?
01:36:40Bah écoutez, oui
01:36:42c'est la question qui
01:36:44se pose parce que c'est vrai qu'en même temps
01:36:46oui, la proposition de libérer
01:36:4870 000 détenus
01:36:50oui, il faut voir dans quelles conditions
01:36:52et puis nous, ça nous
01:36:54paraît quand même relativement
01:36:56très surprenant
01:36:58mais bon, après oui, il va falloir quand même se poser
01:37:00réellement la question puisque nos prisons sont
01:37:02effectivement aussi surencombrées
01:37:04voilà, vous le savez très bien,
01:37:06en 1er juin, on dénombrait quand même
01:37:0877 880 détenus
01:37:10pour une capacité de
01:37:1271 694 places, donc oui
01:37:14je pense que voilà. Donc on est au-delà
01:37:16de 100% d'occupation, on est autour
01:37:18de 120%, quelque chose comme ça, c'est ça ?
01:37:20Alors, après oui, après tout dépend
01:37:22des établissements mais il y en a même qui sont
01:37:24sur la région de l'Occitanie, il y en a quasiment
01:37:26qui sont au-delà même, à 200%
01:37:28donc c'est vrai que c'est surtout
01:37:30les petits établissements, donc oui oui
01:37:32il y a un réel souci
01:37:34et puis une réelle problématique là-dedans.
01:37:36Alors quand vous avez vu le programme, vous l'avez lu
01:37:38vous aussi, comme tout un chacun du Nouveau Front Populaire
01:37:40sur cette question-là, j'imagine que c'est ce qui vous interpellait
01:37:42le plus, vous vous êtes dit
01:37:44il y a un angle mort là sur ce
01:37:46qui va se passer en matière
01:37:48judiciaire, en tout cas sur
01:37:50la construction de prison ?
01:37:52Alors
01:37:54si vous permettez, c'est vrai que nous
01:37:56moi je dépends de la région de Toulouse
01:37:58et si vous voulez, oui, nous on entend
01:38:00depuis des années quand même la construction de futurs
01:38:02établissements et notamment le troisième
01:38:04sur Toulouse et
01:38:06celle-ci je l'entends depuis 2018, donc
01:38:08effectivement c'est
01:38:10la question qui se pose, donc oui.
01:38:12Et vos
01:38:14conditions de travail là, est-ce que ça s'améliore
01:38:16un petit peu ? Comment
01:38:18vous avez pu négocier avec le gouvernement
01:38:20enfin le gouvernement sortant maintenant
01:38:22sur les conditions de travail, après
01:38:24l'attaque d'agents
01:38:26vous savez, le fourgon
01:38:28qui avait été attaqué, qui a été une attaque
01:38:30meurtrière, est-ce que vous avez réussi à gagner quelque chose
01:38:32sur les conditions de travail ?
01:38:34Il y a un
01:38:36protocole qui a été signé, donc après il y a les réunions
01:38:38qui vont se tenir
01:38:40sur la détention
01:38:42elle-même, donc
01:38:44on va voir, mais
01:38:46la priorité c'est effectivement par rapport au drame
01:38:48qui est survenu, c'est surtout
01:38:50sur les sorties, donc sur les missions extérieures
01:38:52qu'il va y avoir un travail de fait
01:38:54mais dans nos prisons
01:38:56on est en attente, bon même
01:38:58si depuis des années
01:39:00il devait y avoir des choses
01:39:02mises en place, mais
01:39:04pour l'instant effectivement
01:39:06il n'y a pas forcément
01:39:08de réponses
01:39:10à toutes vos questions.
01:39:12Après je comprends que c'est compliqué
01:39:14tant sur le plan
01:39:16des magistrants, parce qu'ils ont aussi
01:39:18un rôle et un métier qui n'est pas facile non plus
01:39:20quand quelqu'un commet une faute
01:39:22il doit y avoir une sanction derrière
01:39:24maintenant il faut savoir un petit peu
01:39:26voir si ça mérite l'incarcération ou pas
01:39:28après
01:39:30l'augmentation des brossolets,
01:39:32il y a des peines alternatives à trouver, il y a des moyens
01:39:34qui doivent être réfléchis.
01:39:36Restez avec nous quelques instants bien sûr
01:39:38pour participer à ce débat si vous souhaitez
01:39:40intervenir à nouveau ou peut-être corriger un de nos invités
01:39:42il se trouve qu'on a un juriste et un avocat sur le plateau
01:39:44je commence avec l'avocat
01:39:46revenons au programme du Nouveau Front Populaire
01:39:48est-ce qu'il pourrait s'inspirer en effet de ce qui se passe
01:39:50outre Manche, s'il venait
01:39:52à diriger le pays
01:39:54est-ce que ça vous paraît compliqué
01:39:56pourquoi ils n'ont pas mis
01:39:58de mention plus que
01:40:00enfin je veux dire
01:40:02il n'y a rien de plus sur la construction
01:40:04des prisons alors qu'ils n'ont eu de cesse
01:40:06aussi de dire que
01:40:08il fallait régler cette question
01:40:10au fil des années. Alors je n'ai pas l'impression
01:40:12qu'au NFP il y ait une
01:40:14vision sécuritaire
01:40:16et qu'il y ait une volonté de construire
01:40:18une nouvelle prison, je ne l'ai pas vue. Est-ce que c'est parce que ça a été
01:40:20fait à la hâte en trois jours ?
01:40:22C'est possible mais toujours est-il que
01:40:24la question de la libération des prisonniers
01:40:26qui sont en surnom c'est une vraie question
01:40:28il faut vraiment distinguer la question des prisons
01:40:30et des peines, l'exécution des peines
01:40:32sur deux plans, il y a les courtes peines
01:40:34qui ne fonctionnent pas
01:40:36et il y a les longues peines où les choses sont plutôt plus
01:40:38équilibrées et je vais m'expliquer sur ce point là
01:40:40pendant les gens qui sont
01:40:42condamnés avec un mandat de dépôt et une courte peine
01:40:444 mois, 6 mois, 8 mois etc
01:40:46n'ont même pas le temps en fait d'accéder
01:40:48à un débat contradictoire
01:40:50pour avoir une sortie en conditionnel
01:40:52un débat, un aménagement
01:40:54de peine à la fin ou des solutions
01:40:56alternatives qui évitent les sorties sèches
01:40:58et donc en fait paradoxalement les
01:41:00courtes peines en fait sont beaucoup plus sévères
01:41:02beaucoup plus déséquilibrées et maltraitées
01:41:04dans le système carcéral français
01:41:06que les longues peines où en fait les gens
01:41:08sont là pour certaines années
01:41:10un certain nombre d'années et puis en fait
01:41:12tout ce qui accompagne l'exécution de la peine
01:41:14peut se mettre en place sereinement
01:41:16donc c'est sûr que pour les courtes peines
01:41:18pourrait se poser la question
01:41:20d'une véritable opportunité de la libération
01:41:22de nombreux condamnés. Alors que là en Grande-Bretagne
01:41:24ça part pas du tout de ce principe là
01:41:26Si un peu puisque vous avez vu c'est le critère des peines
01:41:28c'est inférieur à 4 ans. Ah d'accord
01:41:30mais une fois qu'on a accompli 40% de la peine
01:41:32on est libérable. Oui c'est à partir de la conditionnelle
01:41:34ce qu'on appelle à partir
01:41:36de la mi-peine. Eliott Mamann
01:41:38Oui d'ailleurs précisément il est à noter que
01:41:40cette mesure qui est interprétée
01:41:42comme quelque chose de révolutionnaire
01:41:44outre-manche n'est en réalité pas tout à fait
01:41:46novateur avec nos yeux français
01:41:48puisque l'on sait que le juge d'application
01:41:50des peines peut déjà sous conditions
01:41:52de bonne conduite réduire de moitié
01:41:54la peine de prison, la peine
01:41:56la durée d'incarcération
01:41:58de certains prisonniers
01:42:00et c'est en réalité plus ou moins vers cela que se dirige
01:42:02à l'heure actuelle le Royaume-Uni
01:42:04le gouvernement conservateur précédent pour être tout à fait honnête
01:42:06avait déjà initié une mesure
01:42:08qui allait plus ou moins de ce sens là
01:42:10plutôt que de parler de peine qui pouvait être
01:42:12Donc ils font pas office de précurseur
01:42:14ils se calquent plutôt sur
01:42:16ce qu'on a déjà implémenté nous
01:42:18Exactement, je ne sais pas si ils se calquent
01:42:20sur l'exemple français, néanmoins
01:42:22il y a en effet quelque chose qui semble tout à fait parallèle
01:42:24alors que jusqu'alors le Royaume-Uni était
01:42:26plutôt beaucoup plus ferme
01:42:28juste un mot encore pour dire
01:42:30vous avez rappelé que le nouveau front populaire ne prévoyait pas
01:42:32la création de nouvelles places de prison
01:42:34je pense en réalité que l'essentiel du sujet
01:42:36est là, il y a d'abord une ambition
01:42:38idéologique au sein des partis membres du
01:42:40NFP de régulièrement réduire les crédits
01:42:42accordés à la police et d'ailleurs
01:42:44de ne presque jamais armer les polices
01:42:46à l'échelle municipale lorsqu'elles existent
01:42:48mais également on voit bien qu'il y a aussi
01:42:50parfois la sémantique peut relever
01:42:52certaines ambitions politiques, on parle toujours de
01:42:54surpopulation carcérale, on pourrait également
01:42:56parler de sous-dotation carcérale
01:42:58puisque ces deux problèmes sont en réalité...
01:43:00Encore une fois, au risque de me répéter, est-ce que les gens ont bien lu
01:43:02le programme ? Est-ce qu'ils se sont vraiment penchés
01:43:04sur la question lorsqu'ils sont allés voter
01:43:06sachant que quand on regarde les sondages
01:43:08beaucoup nous disent quand même
01:43:10on ne l'a pas inventé, la justice n'est pas
01:43:12assez sévère, en tout cas l'application des peines
01:43:14n'est pas adéquatement menée
01:43:16donc là ça irait complètement à l'encontre
01:43:18de ce qu'ils souhaiteraient en termes sociétal
01:43:20Le programme du Nouveau Front Populaire
01:43:22il s'inscrit
01:43:24sous l'impulsion de ce qu'a orchestré
01:43:26Madame Taubira
01:43:28lorsqu'elle était garde des Sceaux
01:43:30et qui a peu à peu démembré
01:43:32le dernier maillon de la chaîne pénale
01:43:34c'est-à-dire l'exécution des peines
01:43:36et la prison est le garant
01:43:38de cette exécution des peines
01:43:40mais aujourd'hui, le grand malheur français
01:43:42le grand malheur français
01:43:44c'est ce tabou
01:43:46qui anime la surpopulation carcérale
01:43:48qui est l'immigration incontrôlée
01:43:50Madame
01:43:5225% des personnes
01:43:54détenues aujourd'hui
01:43:56aussi bien pour courte peine
01:43:58que pour longue peine sont étrangères
01:44:00c'est-à-dire qu'à l'issue
01:44:02de leur peine, elles devraient
01:44:04non pas être remises en liberté
01:44:06mais elles devraient être notifiées
01:44:08d'une obligation de quitter le territoire français
01:44:10et être expulsées
01:44:12immédiatement, c'est-à-dire
01:44:14dans l'avion, sauf que aujourd'hui
01:44:16la France
01:44:18supporte ce
01:44:20malheur diplomatique
01:44:22qui est le taux d'inexécution
01:44:24des OQTF, c'est-à-dire que pour exécuter
01:44:26une obligation de quitter
01:44:28le territoire français, vous devez
01:44:30obtenir un laissé-passé consulaire
01:44:32et la prison
01:44:34n'est que le reflet
01:44:36de l'échec, de la faillite
01:44:38de l'Etat, de la faillite
01:44:40de notre système sécuritaire
01:44:42et du système administratif français
01:44:44si tu es étranger et que tu es
01:44:46condamné, et bien c'est la double
01:44:48peine qu'il faut appliquer, c'est-à-dire
01:44:50la prison et l'avion
01:44:52vous n'avez plus rien à faire
01:44:54sur le territoire de la République
01:44:56Jérôme Combel, est-ce que vous
01:44:58confirmez le propos
01:45:00d'Amin Elbaïe quand il parle de ce
01:45:02ratio de population carcérale
01:45:04c'est-à-dire un quart d'étrangers
01:45:06est-ce que vous le voyez au niveau de l'établissement pénitentiaire
01:45:08où vous vous trouvez ?
01:45:10Oui, effectivement, je ne sais pas
01:45:12ce ratio-là
01:45:14mais il existe
01:45:16effectivement ce
01:45:18phénomène-là, oui, tout à fait
01:45:20ça serait effectivement une réflexion
01:45:22parmi tant d'autres, parce que
01:45:24quand on entend, si vous voulez
01:45:26sur les courtes peines notamment
01:45:28il faudrait voir aussi sur les
01:45:30incarcérations primaires
01:45:32c'est-à-dire les premières personnes qui sont
01:45:34incarcérées là aussi peut-être
01:45:36qui sont mis avec
01:45:38certains qui reviennent, parce qu'on a
01:45:40beaucoup de récidivistes, vous savez
01:45:42il y a des peines pareilles entre 4 et 6 ans
01:45:44et il y en a beaucoup qui reviennent
01:45:46donc en gros la prison ne fait plus peur
01:45:48Un petit mot de conclusion sur cette question
01:45:50Maître Vincent Blamandière
01:45:52L'essentiel de la peine c'est
01:45:54d'arriver à éviter la récidive
01:45:56c'est vraiment que la prison soit
01:45:58un lieu pour éviter la récidive, ce système-là
01:46:00ne marche pas, alors certains proposent
01:46:02de déplacer la délinquance, je crois que ce n'est pas la solution
01:46:04il faut vraiment
01:46:06renforcer le dispositif
01:46:08d'aménagement de peine
01:46:10Je ne sais pas si c'est déplacer la délinquance
01:46:12c'est éviter qu'elle ne vienne sur notre terre
01:46:14C'est renvoyer le colis
01:46:16à l'expéditeur
01:46:18Vous parlez d'un objet, d'un colis
01:46:20moi ça me dérange un peu quand on parle
01:46:22de personnes qui ont eu des condamnations
01:46:24Pourquoi elles ne sont pas étrangères ?
01:46:26Alors il y a des étrangers parmi
01:46:28les personnes condamnées, je ne dirais pas
01:46:30le contraire, mais la plupart
01:46:32la majorité sont français, il n'y a pas de difficulté
01:46:34sur ce point-là, et surtout on ne peut pas faire
01:46:36de statistiques, c'est interdit en France
01:46:38de faire des statistiques pour lier le nombre
01:46:40de personnes condamnées avec leur nationalité
01:46:42C'est des statistiques qui sont
01:46:44interdites
01:46:4625% de détenus qui sont
01:46:48étrangers et qui peuvent être sujet
01:46:50à une obligation de quitter le territoire français
01:46:52au visa de la menace à l'ordre public
01:46:54ce n'est pas un tabou
01:46:56c'est chiffré
01:46:58Et deuxièmement
01:47:00C'est une donnée du ministère de la justice
01:47:02Vous savez qu'il y a des gens qui le demandent, ça s'appelle la conditionnelle expulsion
01:47:04Par exemple, tu peux demander
01:47:06à la MIPEN à repartir
01:47:08dans ton pays pour en fait
01:47:10éviter d'exécuter
01:47:12les 50% qui restent
01:47:14C'est une invitation à quitter le territoire
01:47:16et ce n'est pas une obligation
01:47:18de quitter le territoire, et donc vous soulignez
01:47:20le problème, c'est qu'aujourd'hui un
01:47:22État souverain comme la France n'a pas à voir
01:47:24sa politique migratoire dictée par des
01:47:26étrangers, c'est à la France de reprendre
01:47:28en main sa politique migratoire
01:47:30et d'expulser les personnes qui ne sont pas
01:47:32les bienvenus. Est-ce qu'on aurait cette réflexion si
01:47:34le nombre de prisons telles qu'il avait été promis
01:47:36par la Macronie,
01:47:38de nouvelles places de prison construites, avait été
01:47:40mené à son terme, ce projet
01:47:42Est-ce qu'aujourd'hui on se poserait cette question
01:47:44de la libération anticipée
01:47:46de certains prisonniers ? Non, naturellement, et d'ailleurs
01:47:48ce qui est intéressant c'est que les acteurs politiques
01:47:50mettent toujours en scène leur impuissance sur la question
01:47:52Par exemple, lorsqu'il s'agit
01:47:54de construire des prisons, le gouvernement nous explique
01:47:56qu'en réalité ce sont les acteurs locaux
01:47:58qui refusent de consentir
01:48:00à la construction de nouvelles places de prison
01:48:02Sur le volet diplomatique,
01:48:04il faut tout de même admettre que les laissés-passer
01:48:06consulaires ont bon dos
01:48:08puisque la France est l'un des pays au monde
01:48:10où il y a le plus de recours possibles à quelqu'un
01:48:12que l'on a invité
01:48:14à quitter le territoire français. Il y en a 12
01:48:16réduits à 8 par la voie immigration
01:48:18On les a réduits, on a souligné ça comme une grande avancée
01:48:20mais qui en réalité sont toujours plus ou moins
01:48:22possibles, c'est-à-dire que simplement certaines voies
01:48:24de recours ont été réduites sous la même procédure
01:48:26mais dans les faits elles existent toujours
01:48:28C'est aussi peut-être sur cette dimension-là qu'il faut agir
01:48:30et juste un dernier mot, il est vrai que les statistiques ethniques
01:48:32sont interdites et que l'on ne dispose pas
01:48:34de données du ministère public sur la question, néanmoins
01:48:36lorsqu'il s'agit de changer le cadrage sur la question
01:48:38par exemple, l'universitaire Didier Fassin
01:48:40que l'on cite régulièrement puisqu'il est
01:48:42très en avant sur un certain nombre de thématiques
01:48:44néo-progressistes, avait publié une étude
01:48:46où il mentionnait plus ou moins les mêmes chiffres que ceux avancés
01:48:48par Amine Elbaïd, simplement il avait
01:48:50changé le cadrage puisqu'il l'avait fait
01:48:52pour dénoncer le supposé racisme
01:48:54systémique qui pouvait sévir dans
01:48:56un certain nombre d'instances judiciaires et carcérales
01:48:58en France, donc en réalité
01:49:00c'est interdit mais lorsque cela sert
01:49:02un bord, on peut l'accueillir
01:49:04avec plus ou moins de bienveillance
01:49:06On va marquer une pause dans cette partie d'émission
01:49:08ça vous a inspiré, la surpopulation carcérale
01:49:10on va remercier au passage évidemment
01:49:12Jérôme Combel qui nous a répondu cet après-midi
01:49:14depuis la Haute-Garonne, merci
01:49:16et bon courage
01:49:18pour l'émission qui est la vôtre aussi
01:49:20on sait la profession largement
01:49:22échaudée par l'effet de ces derniers mois
01:49:24On marque une pause et puis on revient aussi
01:49:26à ces préparatifs du 14 juillet et cette
01:49:28menace qui plane aussi sur la sécurité
01:49:30à la fois de l'événement
01:49:32et puis des jeux olympiques
01:49:34à venir, on verra si le système
01:49:36le dispositif mis en oeuvre est
01:49:38adéquat, on écoutera d'ailleurs Gérald Darmanin
01:49:40à ce sujet, à tout à l'heure
01:49:44Et nous voici réunis pour la dernière partie
01:49:46de notre émission avec le Flash Info
01:49:48d'Isabelle Piboulot
01:49:50Félicitations
01:49:52aux quelques 719 000 collégiens
01:49:54admis au brevet cette année
01:49:56soit un taux de réussite
01:49:58de 85,6%
01:50:00un résultat en baisse de 3,5
01:50:02par rapport à l'an dernier
01:50:04selon les chiffres publiés hier
01:50:06par l'Education Nationale
01:50:08Discrète depuis l'annonce de son cancer
01:50:10la princesse de Galles, Kate, assistera
01:50:12à la finale masculine de Wimbledon
01:50:14Elle était réapparue pour la première fois
01:50:16en public le 15 juin
01:50:18l'anniversaire du roi Charles III
01:50:20Demain, Carlos Alcaraz affrontera Novak Djokovic
01:50:22à charge de revanche pour le Serbe
01:50:24puisqu'il s'agit du même duel
01:50:26que l'an passé, l'Espagnol s'était imposé
01:50:28en 5-7
01:50:30Enfin au Népal, une cinquantaine de personnes
01:50:32restent portées disparues
01:50:34après un important glissement de terrain
01:50:36provoqué par la mousson
01:50:38Deux bus ont été emportés dans une rivière
01:50:40après une chute de 30 mètres
01:50:42Pour l'heure, un corps a été retrouvé
01:50:44à plus de 50 km du lieu de l'accident
01:50:46Merci beaucoup chère Isabelle
01:50:48Si vous nous rejoignez à l'instant
01:50:50sachez que je suis accompagnée cet après-midi
01:50:52d'Eliott Mamann, Vincent Lamorandière
01:50:54et Amine El Baï
01:50:56sur ce plateau Paris Politique
01:50:58histoire de changer pour cette semaine
01:51:00Le groupe Renaissance, ça y est qu'il y a
01:51:02son chef de file en la personne de Gabriel Attal
01:51:04Il a été réélu
01:51:06pratiquement à l'unanimité
01:51:08Il n'y a pas eu de surprise puisqu'il était
01:51:10le seul candidat, c'est ce que nous rappelle Mathilde Libanès
01:51:13Seul candidat à se présenter
01:51:15Gabriel Attal est sans surprise
01:51:17le nouveau président du groupe Renaissance
01:51:19à l'Assemblée Nationale
01:51:21après un vote électronique
01:51:23Une victoire saluée par ses collègues
01:51:25Félicitations Gabriel Attal
01:51:27Tu as su unir autour d'une stratégie claire
01:51:29qui a permis la résistance du plus grand nombre
01:51:31et la survie de nos idées
01:51:33Tu es un militant, un engagé
01:51:35un leader inspirant
01:51:37Toutes mes félicitations à Gabriel Attal
01:51:39Homme d'expérience, de conviction et de rassemblement
01:51:42Il saura faire avancer nos combats
01:51:44et défendra avec force les valeurs que nous portons
01:51:46Pourtant, la bataille pour ce poste
01:51:48s'annonçait féroce
01:51:50concurrencée par Gérald Darmanin
01:51:52ou encore Elisabeth Borne
01:51:54qui finalement ont décidé de ne pas être candidat
01:51:56Une guerre d'influence que déplore Emmanuel Macron
01:51:58L'image que nous avons donnée ces derniers jours
01:52:00est désastreuse
01:52:02Dans une ambiance électrique
01:52:04Gabriel Attal va devoir recréer l'unité du parti
01:52:06aujourd'hui au bord de l'abîme
01:52:08Bruno Le Maire a tenu à rappeler l'importance
01:52:10de l'unité dans un message posté sur X
01:52:12Bravo à Gabriel Attal
01:52:14pour sa très belle élection
01:52:16à la présidence du groupe Renaissance à l'Assemblée Nationale
01:52:18Notre unité fait notre force
01:52:20En attendant sa nouvelle prise de fonction
01:52:22Gabriel Attal a présenté
01:52:24la démission de son gouvernement
01:52:26qui pourrait être acceptée dans 3 jours
01:52:28lui permettant de siéger dès le début
01:52:30de la législature et de participer
01:52:32au vote de la présidence
01:52:34de l'Assemblée Nationale
01:52:36Leur état d'unité, puisqu'on vous le dit
01:52:38Bruno Le Maire, vous l'avez vu, le dit
01:52:40Franck Riester
01:52:42qui a salué chaleureusement
01:52:44l'élection de Gabriel Attal
01:52:46Notre unité fait notre force
01:52:48Alors qu'on le sait
01:52:50tout cela, c'est de la posture
01:52:52puisque chacun réfléchit au fond à son avenir
01:52:54Macron, qu'est-ce que ça vous inspire
01:52:56Vincent Delamorandie ?
01:52:58Je trouve que c'est un non-événement
01:53:00Encore une fois, c'est un débat politique
01:53:02qui n'investit qu'une question
01:53:04du nom d'une personne
01:53:06d'un parti politique et de la prise d'un pouvoir
01:53:08Moi je ne vois pas une seule idée
01:53:10d'ailleurs dans le tweet qui était donné en lecture
01:53:12en disant tu vas pouvoir porter nos idées
01:53:14mais là je ne vois pas lesquelles
01:53:16C'est vrai que c'est une politique
01:53:18sans vision, je trouve que c'est une politique un peu aveugle
01:53:20qui j'avoue, ne me passionne pas
01:53:22C'est un peu stérile, c'est-à-dire qu'eux aussi
01:53:24veulent faire une coalition, donc pour l'instant ils veulent aussi compter leurs troupes
01:53:26à gauche, à droite
01:53:28et puis après faire une sorte de petite cuisine
01:53:30de toutes les propositions qui pourraient être apportées
01:53:32mais finalement ils ne sont pas force de propositions eux-mêmes au centre
01:53:34Pourquoi Renaissance implose
01:53:36et puis la tension politique explose ?
01:53:38Aujourd'hui, pourquoi
01:53:40Renaissance implose ?
01:53:42Pourquoi le groupe présidentiel implose ?
01:53:44Il implose parce que
01:53:46tôt ou tard
01:53:48la réalité politique vous rattrape
01:53:50et la réalité aujourd'hui
01:53:52c'est que le camp présidentiel ne s'est pas fondé
01:53:54sur un socle de valeurs commun
01:53:56il s'est fondé d'abord
01:53:58sur des trahisons
01:54:00entre les déçus du hollandisme
01:54:02qui a trahi le parti socialiste
01:54:04et leur famille politique
01:54:06et une partie de cadre
01:54:08de la droite LR
01:54:10qui a trahi une partie de l'électorat LR
01:54:12pour aller
01:54:14créer une alliance
01:54:16avec Emmanuel Macron
01:54:18Aujourd'hui nous assistons
01:54:20à la faillite du
01:54:22pari d'Emmanuel Macron
01:54:24qui a été celui de contourner
01:54:26la logique
01:54:28logique inspirée de la 5ème république
01:54:30logique
01:54:32voulue par le général de Gaulle
01:54:34et voilà pourquoi il faut peut-être
01:54:36revenir au fondement du gaullisme
01:54:38qui était celui du bipartisme
01:54:40et je crois que
01:54:42dans les prochains mois et peut-être
01:54:44les prochaines années
01:54:46l'enjeu sera de reconstruire
01:54:48une droite solide et une gauche solide
01:54:50avec non pas 3 blocs
01:54:52mais 2 blocs
01:54:54Oui, Eliott Mamanon, on va y revenir
01:54:56de facto, le centre s'efface
01:54:58pour laisser place à un retour
01:55:00à l'alternance droite-gauche
01:55:02ça va être ça les prochaines années en politique ?
01:55:04En tout cas on voit bien qu'il y a en effet
01:55:06une tripartition de la vie politique française
01:55:08qui ne peut être que
01:55:10extrêmement temporaire puisque
01:55:12d'abord les institutions ne sont pas
01:55:14aiguisées pour cela, alors la question est de savoir
01:55:16si, puisqu'il y a aujourd'hui une décorrélation
01:55:18entre les résultats
01:55:20et ce que l'on attend du mode de scrutin
01:55:22qui est celui de la 5ème république
01:55:24on se dirige vers une réforme institutionnelle
01:55:26c'est ce qui est avancé par certains
01:55:28acteurs politiques ou au contraire
01:55:30si l'on se dirige en effet vers le retour
01:55:32d'un certain nombre de macronistes de gauche
01:55:34dans un bloc de gauche
01:55:36et le retour d'un certain nombre
01:55:38de macronistes de droite dans un bloc de droite
01:55:40d'ailleurs ce processus là est déjà plus ou moins engagé
01:55:42vous savez par exemple que Sacha Houllier
01:55:44qui était un acteur important
01:55:46du groupe d'Emmanuel Macron à l'Assemblée Nationale
01:55:48à la précédente législature puisqu'il présidait
01:55:50la très importante et influente commission des lois
01:55:52a décidé qu'il ne siégerait pas au sein du groupe
01:55:54Renaissance
01:55:56enfin un moment qu'il avait pris ses distances
01:55:58mais bon là au moins il annonce la coupe
01:56:00de l'autre côté a elle également pris ses distances
01:56:02notamment en s'opposant à ce qui va être fait
01:56:04à l'égard de la réforme de l'assurance chômage
01:56:06donc on voit en effet qu'il y a une reconstitution
01:56:08du clivage droite-gauche
01:56:10au sein même du parti présidentiel
01:56:12et ce alors bien entendu qu'Emmanuel Macron
01:56:14avait parié sa révolution politique
01:56:16disait-il en 2017 sur le dépassement
01:56:18de ce même clivage
01:56:20ça va être ça à la fin, chacun va retrouver sa famille politique de facto
01:56:22alors c'est marrant parce que
01:56:24c'est exactement ce que je pense avec la notion de
01:56:26samsara politique en fait, vous savez le samsara
01:56:28c'est le cycle infernal des réincarnations
01:56:30qu'on voit dans le bouddhisme où en fait
01:56:32les gens meurent et puis se réincarnent dans une autre vie
01:56:34puis connaissent la souffrance et puis meurent à nouveau
01:56:36puis se réincarnent et se réincarnent
01:56:38et là j'ai vraiment l'impression qu'on est dans un samsara
01:56:40politique c'est-à-dire une réincarnation
01:56:42constante de ces débats
01:56:44et sans aucune idée et sans aucun changement
01:56:46et bien j'espère simplement que
01:56:48Macron va pouvoir faire
01:56:50une proposition qui change, qui sort
01:56:52de ce cycle des réincarnations politiques
01:56:54et faire une proposition
01:56:56d'un premier ministre qui soit hors champ
01:56:58de ces guéguerres et de ces
01:57:00petits désenjeux de parti
01:57:02Alors Emmanuel Macron va prendre la parole
01:57:04vous aurez l'occasion d'en revenir sur ça
01:57:06surtout ça ne vous inquiétez pas, il en reste une dizaine de minutes
01:57:08ce sera à l'occasion d'une soirée organisée par le
01:57:10ministre des armées Sébastien Lecornu
01:57:12à la veille du défilé
01:57:14où il aura sans doute l'occasion
01:57:16de distiller encore quelques messages politiques
01:57:18Emmanuel Macron dès qu'il en a l'occasion
01:57:20il envoie
01:57:22des petites piques à fleur et moucheté
01:57:24le défilé qui sera
01:57:26quand même réduit à peau de chagrin cette année
01:57:28on le rappelle, mais on va quand même se mettre
01:57:30dans l'ambiance parce que vous savez demain il y aura une spéciale
01:57:32sur la trentaine dès 9h avec Thierry Cabane
01:57:34et j'ai oublié son nom
01:57:36bon c'est pas très grave, voilà Chanel Ousto
01:57:38qui seront tous les deux pour officier
01:57:40avant le défilé à proprement parler
01:57:42dès 10h, ça nous donne l'occasion
01:57:44aussi de reparler des pilotes de chasse
01:57:46qui seront mis en avant puisque il y aura
01:57:48un gros défilé aérien là pour le coup
01:57:50pas beaucoup de blindés mais un défilé aérien
01:57:52on va regarder ce qui s'est passé lors d'un exercice
01:57:54tactique du côté de Mont-de-Marsan
01:57:56qui engage en fait des forces
01:57:58françaises et anglaises
01:58:00dans des exercices conjoints dans le cadre
01:58:02de l'OTAN, regardez c'est très intéressant, riche
01:58:04d'enseignement, c'est avec Antoine Esteve
01:58:06C'est une préparation méticuleuse
01:58:08la combinaison anti-gravité
01:58:10est ajustée au millimètre pour que
01:58:12le commandant Cyril puisse parfaitement
01:58:14piloter son avion. On est déjà
01:58:16totalement habillé comme ça, sans le gilet
01:58:18et on n'a plus qu'à enfiler le gilet
01:58:20pour courir à l'avion
01:58:22donc là ça nous permet de décoller
01:58:24en quelques minutes. Objectif du jour
01:58:26un vol d'entraînement au combat en patrouille
01:58:28avec un autre rafale piloté par un officier
01:58:30britannique. Du jour au lendemain on va passer
01:58:32d'une mission plutôt orientée RR
01:58:34à une mission plutôt orientée air-sol comme aujourd'hui
01:58:36toutes les procédures que l'on va effectuer
01:58:38que ce soit de tir ou de passage
01:58:40pour montrer notre présence
01:58:42sont parfaitement maîtrisées et vont
01:58:44juste dérouler. Après les dernières
01:58:46vérifications, les appareils décollent
01:58:48pour une mission d'1h30 et un partage
01:58:50d'expérience entre deux nations alliées
01:58:52au sein de l'OTAN. Il y a
01:58:54un pilote britannique ici
01:58:56avec le 330
01:58:58et aussi il y a un pilote français
01:59:00avec l'escadron 1
01:59:02en Ecosse. Le fait qu'on est quand même
01:59:04régulièrement en exercice commun
01:59:06que ce soit en France ou à l'étranger fait qu'on s'entend
01:59:08quand même très bien et la barrière de la langue
01:59:10s'atténue avec le temps. Mission accomplie
01:59:12avec des simulations de frappe au sol
01:59:14les pilotes de Rafale rentrent
01:59:16épuisés mais satisfaits. C'est plutôt
01:59:18une fatigue de travail
01:59:20tactique, technique, intellectuel
01:59:22avec l'ensemble des autres
01:59:24acteurs. Dans la vie d'un pilote
01:59:26défilé au dessus des Champs-Elysées le 14 juillet
01:59:28c'est une récompense extraordinaire.
01:59:30On fait un métier où on se donne corps et âme
01:59:32pour notre pays
01:59:34et ce jour là
01:59:36symbolise toutes les valeurs du militaire
01:59:38tout ce que l'on fait dans notre quotidien
01:59:40le dépassement de soi-même, la fraternité
01:59:42C'est le fleuron de nos armées
01:59:44ces réacteurs vont faire vibrer
01:59:46la capitale. Le Rafale sera
01:59:48encore mis à l'honneur lors de la plus
01:59:50grande parade militaire de l'année.
01:59:52Tiens d'ailleurs voilà une question qu'on ne s'est pas posée
01:59:54puisqu'on parle beaucoup du
01:59:56programme du Nouveau Front Populaire. Vous avez eu mention
01:59:58de ce qu'ils préconisent pour l'armée
02:00:00pour nos militaires ? Moi je ne sais pas
02:00:02quelqu'un a épluché le programme ?
02:00:04La loi de programmation militaire vue par la gauche
02:00:06ça donnerait quoi ?
02:00:08C'est évidemment un point de clivage important et d'ailleurs
02:00:10c'est aussi ce qui explique que Sébastien Lecornu
02:00:12fasse encore preuve d'une certaine proximité
02:00:14avec Emmanuel Macron. C'est tout de même la question
02:00:16sur laquelle, et ça la ressort également
02:00:18des enquêtes d'opinion, les Français
02:00:20reconnaissent une consistance certaine
02:00:22aux chefs de l'État, c'est les questions
02:00:24internationales et militaires
02:00:26et Sébastien Lecornu
02:00:28qui avait été débauché par Emmanuel Macron
02:00:30à droite, manifestement
02:00:32restera plutôt dans le giron présidentiel
02:00:34et alors en effet, vous le rappelez, du côté
02:00:36du nouveau front populaire, la France Insoumise
02:00:38notamment a un programme
02:00:40qui est particulièrement radical
02:00:42puisqu'il s'agissait notamment, en tout cas
02:00:44dans leur programme, à la dernière élection présidentielle
02:00:46de quitter le commandement militaire
02:00:48intégré de l'OTAN, mesure sur laquelle même
02:00:50le Rassemblement National est revenu
02:00:52alors les liens avec l'ALBA
02:00:54vous savez cette alliance militaire entre pays
02:00:56bolivariens, militaire ou politique entre pays
02:00:58bolivariens a été mise un peu sur le
02:01:00second plan de la scène
02:01:02politique, néanmoins elle était toujours
02:01:04présente dans certains propos
02:01:06et donc en effet c'est tout à fait
02:01:08un point sur lequel
02:01:10le nouveau front populaire incarne une rupture
02:01:12et pour le vote de la dernière loi
02:01:14de programmation militaire il y a quelques mois qui avait été
02:01:16un grand sujet à l'Assemblée Nationale
02:01:18la loi avait été particulièrement difficile
02:01:20à faire passer du fait notamment de l'opposition
02:01:22de ce qui constitue désormais
02:01:24le nouveau front populaire qui désirait
02:01:26plutôt réduire les crédits
02:01:28ça nous engage sur un certain nombre d'années
02:01:30absolument, c'est une loi qu'un canal
02:01:32me semble-t-il et en effet
02:01:34il est reproché au gouvernement d'avoir plutôt
02:01:36des velléités belliqueuses en renforçant
02:01:38le financement de l'armée alors que de l'autre
02:01:40point de vue il faudrait... Avec la perspective de la guerre en Ukraine
02:01:42qui pourrait s'exporter un peu ailleurs
02:01:44en Europe. J'aimerais aussi qu'on parle de l'aspect sécuritaire
02:01:46à proprement parler autour de ce week-end
02:01:48du 13-14 juillet jugé sensible
02:01:50Gérald Darmanin
02:01:52a rappelé d'ailleurs quel était
02:01:54l'état du dispositif
02:01:56130 000 policiers
02:01:58et gendarmes sont mobilisés ce 13-14
02:02:00juillet et 11 000
02:02:02policiers et gendarmes à Paris
02:02:04des dizaines de milliers de sapins pompiers sont mobilisés
02:02:06pour que les choses se passent au mieux
02:02:08pour chacune et chacun d'entre nous
02:02:10cette année 2024
02:02:12c'est aussi l'année des Jeux Olympiques
02:02:14et à Paris, indépendamment du défilé
02:02:16militaire, il y aura aussi l'arrivée
02:02:18de la flamme dans cette magnifique
02:02:20ville qui est Paris puis
02:02:22dans sa proche banlieue, un grand feu
02:02:24d'artifice avec des drones organisés par
02:02:26la mairie de Paris. Bonjour Denis Jacob
02:02:28merci d'être avec nous, vous êtes secrétaire
02:02:30nationale d'Alternatives Police, dites-moi
02:02:32vous allez être mis à rude épreuve cet été
02:02:34on le rappelle, ça commence ce week-end
02:02:36évidemment ce serait terrible avec l'arrivée de la flamme
02:02:38olympique à Paris
02:02:40si ça devait être émaillé d'incidents
02:02:42majeurs, mais vous avez encore
02:02:44beaucoup de choses qui vous attendent, alors là je parle plutôt
02:02:46de ce qui va se passer en zone gendarmerie
02:02:48mais ça reste quand même des collègues
02:02:50on attend 10 000 personnes cette semaine
02:02:52du côté des méga-bassines
02:02:54de kilomètres seulement de Seine-Solin
02:02:56on sait que, j'imagine vous avez mal pris
02:02:58le fait que les soulèvements de la Terre
02:03:00n'aient pas été dissous sur décision
02:03:02du Conseil d'Etat, les Jeux Olympiques
02:03:04dans quelle atmosphère vous évoluez en ce moment
02:03:06avec les collègues ?
02:03:08Bonjour Nelly Denac, écoutez
02:03:10c'est compliqué
02:03:12vous venez de le dire à l'instant, il y a une succession
02:03:14d'événements nationaux
02:03:16et internationaux qui vont
02:03:18avoir lieu, mais
02:03:20dans un contexte très particulier
02:03:22que nous avons
02:03:24connu avec les élections
02:03:26législatives, sous un climat de
02:03:28tension politique
02:03:30très important, et avec une
02:03:32coalition politique de gauche
02:03:34qui est arrivée en tête, qui porte un programme
02:03:36anti-flic
02:03:38il faut le dire très clairement
02:03:40et donc forcément c'est une incitation
02:03:42à s'en prendre un peu
02:03:44plus allègrement que ça n'était déjà le cas
02:03:46avant, aux forces de sécurité
02:03:48notamment à l'occasion de ce
02:03:50rassemblement Amel
02:03:52contre
02:03:54le sujet des bassines
02:03:56où effectivement on attend une
02:03:58recrudescence de violences, vous savez quand
02:04:00on a un programme politique qui
02:04:02appelle à désarmer, à démanteler
02:04:04les forces de sécurité, à interdire
02:04:06les lanceurs de balles de défense, à interdire
02:04:08les grenades utilisées
02:04:10en maintien de l'ordre, c'est clair
02:04:12que c'est une espèce
02:04:14de l'enceinte de données
02:04:16de dire après tout, allons-y
02:04:18arrosent sur les flics, arrosent sur les gendarmes
02:04:20de toute façon on a
02:04:22une coalition politique qui demain
02:04:24sera peut-être
02:04:26au gouvernement et qui de toute façon
02:04:28n'ira pas dans le sens des forces
02:04:30de sécurité et au contraire ira plutôt
02:04:32au démantèlement de son
02:04:34organisation, donc c'est inquiétant
02:04:36et bien évidemment
02:04:38on est très attentifs sur cet événement
02:04:40Amel mais aussi sur
02:04:42ce week-end du 14 juillet
02:04:44où l'on sait que l'on a
02:04:46tous les ans des violences
02:04:48urbaines, des véhicules
02:04:50incendiés, des attaques contre les
02:04:52forces de l'ordre avec des mortiers d'artifice
02:04:54et forcément le dispositif
02:04:56est revu à la hausse, le ministre de
02:04:58l'Intérieur l'a dit, 130 000
02:05:00agents de sécurité, police
02:05:02gendarmerie, je crois que c'est du
02:05:04jamais vu, on est à plus de
02:05:0650% des effectifs
02:05:08existants au sein du
02:05:10ministère de l'Intérieur qui seront
02:05:12sur le terrain aujourd'hui
02:05:14et demain et donc tous les événements
02:05:16qui vont se produire vont être sous
02:05:18haute surveillance. Une autre question
02:05:20est-ce que vous êtes inquiet à la perspective
02:05:22de grèves par exemple qui pourraient être enclenchées
02:05:24de conflits sociaux majeurs avec des manifestations
02:05:26notamment à l'appel de la
02:05:28CGT qui essaie d'impulser quelque chose
02:05:30on l'a bien senti à compter du
02:05:3218 juillet ?
02:05:34Bien sûr qu'on est là aussi
02:05:36inquiet par
02:05:38de potentiels mouvements sociaux qui
02:05:40il faut le dire vont se radicaliser
02:05:42si la
02:05:44France Insoumise notamment
02:05:46est demain aux manettes du
02:05:48gouvernement. On connaît sa position
02:05:50contre les forces de sécurité
02:05:52et donc forcément
02:05:54qu'on a une crainte d'une
02:05:56radicalité sur les mouvements
02:05:58sociaux à venir et donc
02:06:00forcément on va mettre
02:06:02une jauge beaucoup plus haute dans le
02:06:04dispositif de sécurité ce qui fait
02:06:06qu'on va avoir des policiers, des
02:06:08gendarmes encore plus sollicités
02:06:10plus mobilisés
02:06:12et donc un surcroît de fatigue.
02:06:14Une dernière réaction
02:06:16basée sur un jugement
02:06:18dont vous avez peut-être entendu parler
02:06:20une étudiante qui était poursuivie pour avoir tweeté
02:06:22brûler tous les keufs après le décès de Naël
02:06:24le 27 juin 2023
02:06:26a été relaxée au début du mois
02:06:28de juillet. Le tribunal a estimé qu'elle avait
02:06:30usé certes de termes tout à fait
02:06:32inappropriés mais qui ne pouvaient pas être interprétés dans un
02:06:34sens littéral. Pour vous c'est un signe d'étant ?
02:06:36Ecoutez
02:06:38moi ça me...
02:06:40Je suis déconcertée.
02:06:42Non ça ne m'étonne pas.
02:06:44On est dans un contexte où
02:06:46malheureusement s'en prendre
02:06:48un policier est devenu
02:06:50d'une banalité. Permettez-moi
02:06:52très rapidement de rebondir sur votre débat
02:06:54que vous avez eu sur la surpopulation carcérale
02:06:56tout à l'heure en indiquant qu'il existe des statistiques
02:06:58officielles du ministère de la Justice
02:07:00sur les origines des personnes incarcérées
02:07:02et sont en ligne sur le site de la chancellerie.
02:07:04Donc voilà, ça c'était pour la petite parenthèse.
02:07:06Et oui, quand je vois un tel
02:07:08jugement, moi j'aimerais
02:07:10qu'on repense à notre collègue Vincent
02:07:12qui a été brûlé à
02:07:14Viry-Châtillon il y a quelques années
02:07:16et qui emporte encore avec sa collègue
02:07:18de lourds séquelles. Donc quand
02:07:20on voit quelqu'un qui peut lancer ce genre de
02:07:22message sur les réseaux sociaux
02:07:24alors qu'on a des policiers qui ont
02:07:26vécu ce genre de drame,
02:07:28je trouve ça scandaleux, choquant,
02:07:30inadmissible et j'ai du mal
02:07:32à comprendre ce type de décision
02:07:34de la justice s'il ne m'appartient pas
02:07:36malgré tout de décider
02:07:38ou de juger une décision
02:07:40par un juge, c'est quand même très choquant.
02:07:42Merci beaucoup Denis Jacob. Restez avec nous quelques
02:07:44secondes, juste une réaction, il nous reste 40 secondes
02:07:46Vincent de La Bourgogne. Moi un mot, 130 000
02:07:48policiers mobilisés, 200 000
02:07:50ce ne sera jamais suffisant. Il va falloir
02:07:52un moment associer la population
02:07:54à cette oeuvre de sécurité, c'est-à-dire que
02:07:56toute la population soit formée,
02:07:58soit éveillée et une conscience
02:08:00pour assurer la sécurité de tous. Ce qui n'est pas
02:08:02du tout le cas, c'est comme si on se déchargeait
02:08:04de cette question-là. Et bien ce sera
02:08:06le mot de la fin, merci en tout cas. Je pense que c'est un bon
02:08:08mot de la fin aussi pour clouter
02:08:10cette émission. Merci à tous les trois d'avoir été avec nous.
02:08:12Merci à vous Lélie. Merci Denis Jacob de nous avoir
02:08:14joints en direct et
02:08:16dans un instant je passe la main à Thierry Cabane, c'est le début
02:08:18de Punchline. Je remercie toutes les équipes
02:08:20qui m'ont accompagnée cet après-midi.
02:08:22A tout à l'heure.