• il y a 11 mois
Les invités de Lionel Rosso débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche

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00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue sur le plateau de 180 minutes info week-end, l'actualité et les débats sur ces news toujours en direct.
00:00:09 Et nos invités bien sûr, Karima Brick nous a rejoint. Bonjour Karima.
00:00:12 Bonjour.
00:00:13 Ravi de vous retrouver pour 2024, Victor Herro est là également. Bonjour.
00:00:16 Bonjour.
00:00:17 Soyez les bienvenus à vos côtés, Harold Imane que je salue. Bonjour Harold car nous allons parler dans quelques instants d'Israël.
00:00:22 Nous allons faire le point à trois mois maintenant, date de ce triste anniversaire du 7 octobre.
00:00:27 Mais d'abord un point complet sur l'information avec Isabelle Piboulot.
00:00:31 Bonjour Lionel, bonjour à tous. Le suspense demeure autour du remaniement gouvernemental.
00:00:37 Pas de calendrier précis n'est connu à ce jour. En attendant que le chef de l'État passe en revue ses options pour Matignon,
00:00:43 Olivier Dussopt l'assure, les ministres sont au travail. Écoutez, il était l'invité du grand rendez-vous ce matin.
00:00:50 Les choses sont très simples quand on parle de remaniement, de remaniement potentiel ou envisagé.
00:00:55 Être ministre est un honneur, c'est une responsabilité.
00:00:58 Et j'ai l'honneur de l'être depuis que le président de la République l'a décidé en 2017.
00:01:02 Je le serai jusqu'à ce qu'il ne le serait plus. Lorsqu'il décidera, je ne le suis plus.
00:01:05 C'est aussi simple que ça, ça vaut pour tout le monde. Et dans l'attente, la seule chose qui compte c'est de travailler.
00:01:09 Sur la polémique autour de Gérard Depardieu, Lio a pris la parole.
00:01:14 La chanteuse s'est exprimée hier sur le plateau de Célèbdo sur France 5.
00:01:18 Fustigeant le comportement de l'acteur, Lio dénonce surtout le silence de tout un milieu. Célia Gruyère.
00:01:25 Tout le monde sait et personne ne dit rien.
00:01:27 Ce sont les mots de Lio à propos de l'affaire Gérard Depardieu dans un extrait de l'émission Célèbdo.
00:01:33 La chanteuse dénonce une complicité dans ce milieu.
00:01:37 C'est tout ce que l'on peut faire sur un plateau depuis des années, avec la complicité de tout un milieu qui est en cause aujourd'hui.
00:01:43 Ce sont des comportements inadmissibles qui détruisent. J'en ai été victime, je ne suis pas la seule.
00:01:48 La tribune de soutien à Gérard Depardieu, signée par une soixantaine d'artistes, avait suscité de vivres réactions.
00:01:54 Je regrette juste que cet ancien monde ait encore autant de pouvoirs, parce que pour moi, ce sont des bouffons.
00:02:00 Sur le plateau, Lio aborde également l'expérience de sa sœur, la comédienne et chanteuse Hélène Anoguerra.
00:02:06 J'ai eu la chance de pouvoir l'éviter. A ma sœur, on lui a dit avant, tu sais, il touche les seins, il met les mains dans les culottes.
00:02:12 Mais enfin, c'est Gérard. Des comportements qui ne seraient pas uniquement propres aux géants du cinéma.
00:02:18 Il y a des listes qui circulent dans le métier, donc tout le monde connaît les prédateurs sexuels.
00:02:22 La chanteuse n'a pas voulu donner plus de détails sur le sujet.
00:02:26 Dans le reste de l'actualité, un rapport de la Cour des Comptes datant d'octobre s'est intéressé au centre éducatif fermé pour mineurs.
00:02:34 Une alternative à la prison qui coûterait très cher et comporterait de nombreuses défaillances.
00:02:39 Les explications de notre journaliste politique Elodie Huchard.
00:02:43 La création des centres éducatifs fermés remonte à 2002.
00:02:48 Ils ont été conçus comme des alternatives à la liberté surveillée ou comme un contrôle judiciaire pour les mineurs en attente de peine.
00:02:54 En 2018, l'ancienne ministre de la Justice, Nicole Belloubet, avait lancé un programme de construction de 22 nouveaux CEF d'ici à la fin du premier quinquennat.
00:03:03 Éric Dupond-Moretti a prolongé ce projet jusqu'en 2027.
00:03:06 Problème, selon la Cour des Comptes, ces centres coûtent très cher.
00:03:10 La facture de construction de chaque établissement grimpe à 6 millions d'euros contre 4,5 millions initialement prévus.
00:03:17 La journée d'un mineur hébergé coûte 705 euros, un prix bien supérieur à un jeune détenu en établissement pénitentiaire ou dans un quartier pour mineurs.
00:03:25 Autre problème pointé par ce rapport, les difficultés de recrutement du personnel qui entraîneraient de graves défaillances,
00:03:31 le manque d'enseignants pour assurer les 20 heures de cours par semaine et une mauvaise prise en charge sanitaire.
00:03:37 Ces centres accueillent entre 10 et 12 mineurs maximum pour 6 mois renouvelables une fois.
00:03:42 Alors que de nouveaux établissements doivent sortir de terre, les CEF ne sont utilisés en moyenne qu'au deux tiers de leur capacité d'accueil selon ce rapport.
00:03:49 Parmi les pistes pour corriger ces défaillances, ouvrir des centres dans des bassins plus attractifs ou une architecture mieux pensée.
00:03:56 Les départements du Nord et du Pas-de-Calais, toujours en vigilance orange crue alors que l'étendue des dégâts se précise.
00:04:03 Le ministre de l'Économie s'est exprimé.
00:04:05 Les particuliers, victimes d'inondations ces derniers jours dans le Pas-de-Calais et qui avaient déjà été sinistrés en novembre,
00:04:12 n'auront pas à payer une deuxième fois la franchise d'assurance.
00:04:16 On termine ce journal avec une note gourmande.
00:04:20 L'épiphanie est l'occasion de se régaler, oui, mais avec de l'or entre les doigts, c'est encore mieux.
00:04:25 Une idée originale du Comptoir National de l'Or.
00:04:28 Pour une galette achetée, vous aurez peut-être la chance de gagner des lingotins d'or.
00:04:33 Pour cela, il faudra être tiré au sort.
00:04:36 Dernier délai le 29 janvier.
00:04:38 Les gagnants seront connus courant février.
00:04:41 Reportage d'Antoine Durand et Mathilde Cuvillers-Fleurnoy.
00:04:44 C'est une galette qui pourrait vous rapporter gros.
00:04:48 Pour la deuxième année consécutive, le Comptoir National de l'Or s'est associé avec 26 boulangeries en France.
00:04:54 Des lingotins d'or de 5 grammes d'une valeur de 330 euros sont à gagner.
00:04:59 Pour certains, c'est une raison de plus d'acheter une galette cette année.
00:05:03 Les galettes sont excellentes.
00:05:05 En plus, s'il y a la possibilité d'acheter un lingot d'or, rendez-vous compte.
00:05:11 J'hésitais parce que je cherchais une portion individuelle, mais il y avait cette possibilité.
00:05:17 Effectivement, ça fait la différence.
00:05:19 Parmi les 26 boulangeries sélectionnées, 3 se trouvent à Paris, dont celle-ci dans le 7e arrondissement.
00:05:25 C'est eux qui sont venus à nous en nous disant qu'on était une boulangerie artisanale.
00:05:31 C'est ce qu'ils recherchaient.
00:05:33 Du coup, on s'est dit pourquoi pas d'offrir un lingot d'or à nos clients.
00:05:40 Ça leur ferait sûrement très plaisir.
00:05:42 Ça fait venir du monde une nouvelle clientèle.
00:05:45 C'est très bien pour nous.
00:05:47 Les boulangeries ne seront cependant pas remplacées par ces lingotins.
00:05:50 Les acheteurs de galettes devront renseigner un lien sur internet et espérer être tirés au sort.
00:05:56 Un concours qui fait entrer les Rois Mages dans l'ère 2.0.
00:06:00 Je vous retrouve à 15h pour un prochain journal.
00:06:03 Tout de suite, place à vous, Lionel Rousseau pour 180 minutes Info Week-end.
00:06:07 Merci Isabelle Piboulot.
00:06:08 A tout à l'heure, en effet, pour l'information.
00:06:10 Nous sommes avec nos invités et nous allons décrypter cette actualité.
00:06:13 Dimanche 7 janvier, c'est aujourd'hui, et trois mois jour pour jour après l'attaque perpétrée par les terroristes du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre et la contre-offensive de Tsahal.
00:06:23 Depuis, on va faire le point avec le colonel Olivier Rafovitch, porte-parole de l'armée israélienne.
00:06:28 Merci d'être en direct avec nous sur l'antenne de CNews.
00:06:31 Ces trois mois de guerre ont évidemment une résonance particulière ce dimanche en Israël, colonel.
00:06:37 Trois mois de guerre avec aujourd'hui un premier, non pas bilan, mais en tout cas un premier état des lieux.
00:06:44 8000 terroristes ont été éliminés dans la bande de Gaza, du Hamas dans le nord de la bande de Gaza.
00:06:50 Nous avons encore 136 otages aux mains du Hamas, mais Tsahal continue ses actions militaires et nous éliminerons le Hamas.
00:06:58 Ça prendra le temps que ça l'apprendra, mais cette guerre qui a été imposée à Israël le 7 octobre est une guerre obligatoire.
00:07:04 Peut-on dire aujourd'hui que le Hamas est considérablement amoindri, mais qu'il n'est pas encore anéanti ?
00:07:11 La guerre contre le terrorisme, la guerre contre le Hamas, c'est une guerre longue.
00:07:16 Il faut faire extrêmement attention et garder, je dirais, tête froide.
00:07:22 Nous continuons les activités militaires à la fois à Khan Younes, à Darjele Toufakh, à El-Borej.
00:07:30 Dans le nord de la bande de Gaza, il y a effectivement des objectifs importants qui ont été atteints.
00:07:36 Très nombreux tunnels ont été détruits.
00:07:38 Je le répète, 8000 terroristes ont été éliminés, d'autres des centaines se sont rendus aux mains de Tsahal et du Shin Bet.
00:07:45 Et Tshal continue cette opération qui est pour nous existentielle.
00:07:49 Quels sont les autres objectifs que vous souhaitez atteindre justement pour anéantir le Hamas ?
00:07:56 L'objectif numéro un, je le dis bien, c'est l'élimination de toutes les infrastructures terroristes et militaires du Hamas dans toute la bande de Gaza.
00:08:03 Et en parallèle de cela, récupérer nos otages.
00:08:07 Il y a 136 otages encore aux mains du Hamas, dont des otages français.
00:08:11 Et pour nous, c'est quelque chose qui est fondamental.
00:08:13 Y a-t-il des prévisions ? Peut-on faire des prévisions ?
00:08:16 Je sais que la guerre est dure, longue et qu'on ne peut pas lire dans le mar de café, en effet, colonel Rafovich.
00:08:21 Mais est-ce que vous avez des estimations qui vous permettraient d'en savoir un petit peu plus sur les avancées de Tshal dans votre quête ?
00:08:28 Tshal est une armée extrêmement professionnelle.
00:08:32 Je viens de croiser deux soldats, Liam et Raphaël, en route vers leurs unités.
00:08:38 Il y a un moral d'acier, il y a une détermination importante.
00:08:42 Et Tshal, je dis franchement, en tant qu'Israélien, fait un travail extraordinaire.
00:08:47 Avec ses difficultés, je dirais, de complexité pour frapper le Hamas et épargner les civils palestiniens.
00:08:54 Le but de Tshal étant la destruction du Hamas, du dyad islamique, mais en aucun cas de toucher les civils palestiniens.
00:09:02 Vous l'évoquiez tout à l'heure, 136 otages sont encore retenus par le Hamas.
00:09:08 Est-ce que les sauver est compatible avec la lutte et les opérations militaires que vous menez contre le Hamas ?
00:09:16 Est-ce qu'on peut arriver à sauver les otages et à détruire en parallèle le Hamas ?
00:09:21 Cette question que vous posez, nous la posons également en Israël.
00:09:25 Mais il est clair pour nous que sans l'effort militaire contre le Hamas, nous ne pourrons pas libérer les otages
00:09:30 et qu'il n'y aura pas de trêve possible, s'il y a trêve, avec le Hamas.
00:09:34 Donc l'effort militaire continuera jusqu'à ce que le Hamas soit ou éliminé ou les terroristes se rendent,
00:09:41 que les russes et noirs et les autres soient ou éliminés ou se rendent, et que les otages soient libérés.
00:09:47 Ça reste une équation complexe, mais ça avance.
00:09:51 Chaque jour nous avançons, étape par étape, et nous finirons cette guerre
00:09:56 avec la destruction du Hamas et la libération des otages.
00:09:59 Merci, colonel Rafović, merci d'être intervenu sur l'antenne de CNews.
00:10:03 Nous allons marquer une pause, parler encore une fois d'Israël, de ses trois mois de guerre,
00:10:08 en effet, de la situation des otages et puis de la diplomatie.
00:10:11 Le concert international avec Harold Imane dans quelques instants
00:10:14 et nos invités en plateau, Victor Herro et Karim Abrick.
00:10:17 A tout de suite sur CNews.
00:10:19 Et toujours en direct sur le plateau de 180 minutes Info Weekend
00:10:25 avec Karim Abrick, Victor Herro et Harold Imane.
00:10:28 Pour parler d'Israël, nous étions en direct avec le colonel Rafović, porte-parole de Tsaïl,
00:10:32 il y a quelques instants, trois mois, jour pour jour, donc après l'attaque du Hamas sur le sol israélien.
00:10:36 C'était le 7 octobre, beaucoup de choses se sont déroulées, en effet,
00:10:39 notamment la contre-offensive israélienne à Gaza.
00:10:42 Date donc de triste anniversaire pour Israël, où nous retrouvons nos envoyés spéciaux,
00:10:46 Thibault Marchotto et Fabrice Elsner.
00:10:48 Thibault, vous êtes à Sderot actuellement.
00:10:50 Comment la population israélienne réagit à ce qu'on pourrait appeler les symboles de ce 7 octobre ?
00:10:55 Eh bien écoutez Lionel, nous nous trouvons devant justement l'un de ces symboles de ce 7 octobre.
00:11:02 Nous sommes devant le commissariat de Sderot, ou du moins les vestiges du commissariat de Sderot,
00:11:07 parce qu'à Sderot, il y a eu 45 personnes qui ont été tuées par les membres du Hamas le 7 octobre dernier.
00:11:14 Vous le voyez, ces images, elles sont assez impressionnantes,
00:11:16 parce que pendant de nombreuses heures, il y a eu des combats très intenses sur les images que vous voyez.
00:11:22 À la place où nous nous trouvons, deux pick-up de membres du Hamas sont venus ici pour prendre d'assaut le commissariat de la ville.
00:11:30 Il a ensuite été repris après l'intervention de l'armée israélienne.
00:11:33 Il y a un hélicoptère et un tank qui ont dû venir ici pour reprendre le commissariat.
00:11:38 Vous voyez là-bas cette fresque qui a été mise en place par la mairie de Sderot.
00:11:46 Sur cette fresque, il y a encore des impacts de balles sous la peinture
00:11:49 pour se rendre compte de la violence des combats qui a eu lieu ici il y a maintenant trois mois.
00:11:56 D'ailleurs, de nombreuses personnes viennent ici se recueillir. Trois mois après les faits, je vous propose de les écouter.
00:12:01 C'est vraiment très difficile de voir un endroit comme celui-ci.
00:12:07 C'est une ville de 35 000 habitants qui a été pratiquement désertée.
00:12:10 Donc c'est très compliqué de voir la ville comme ça.
00:12:13 Cette ville de Sderot, elle a été désertée, elle a été évacuée même par l'armée sur ordre du gouvernement.
00:12:21 Aujourd'hui encore, seulement 6 000 personnes sont revenues dans cette ville.
00:12:26 Avant le 7 octobre, il y avait 35 000 personnes dans cette ville de Sderot.
00:12:29 Thibault Marcheteau avec Fabrice Lesner en direct de Sderot.
00:12:32 On continuera évidemment tout au long de cette journée de parler de cette situation en Israël, de retourner en Israël en effet.
00:12:39 Mais avant de céder la parole à Harold Imane pour faire le point sur la diplomatie, sur les issues possibles de ce conflit,
00:12:44 juste une réaction avec vous, Karim Abrik, sur le fait que toute la population israélienne,
00:12:49 mais une grande partie de la planète également, est encore sous le choc quand on revoit ces images.
00:12:54 C'était-il y a trois mois, on a l'impression que c'était-il y a une éternité ou que c'était-il hier tout simplement?
00:12:59 Ça a été extrêmement choquant. Je pense que ça a été un énorme bouleversement de voir un massacre comme celui-là.
00:13:06 C'était véritablement un pogrom auquel on a assisté.
00:13:10 Aussi bon en tant que femme, évidemment ça m'a touchée de voir ce qui s'est passé,
00:13:15 mais ça a été aussi, il faut le rappeler quand même, un massacre, mais il y a eu des violences sexuelles envers les femmes
00:13:22 qui ont été absolument atroces. Et je pense qu'il faut le rappeler, il faut le nommer,
00:13:26 parce que ça fait partie aussi de cette horreur qui a été vécue le 7 octobre dernier.
00:13:32 Donc oui, un traumatisme, et ce qu'il faut souligner aussi, c'est l'impact que ça a eu même sur la communauté internationale,
00:13:38 dans les différents pays. Donc d'abord un choc évidemment pour Israël, pour les citoyens qui vivent là-bas,
00:13:44 mais aussi les répercussions, les fractures sociales que ça a entraîné, et on voit encore, on est encore en plein dedans.
00:13:52 C'est-à-dire quand on voit l'augmentation de l'antisémitisme à travers le monde, dans les pays occidentaux,
00:13:57 on l'a vu même dans des endroits où on se disait « ce n'est pas possible ».
00:14:01 On voyait aux États-Unis par exemple, dans des universités américaines, les grands campus dits d'élite.
00:14:08 Donc on voit que ça a des répercussions et on voit que le traumatisme est encore bien présent, et surtout aussi la question des otages.
00:14:16 Ce n'est toujours pas réglé, donc je pense qu'on ne peut pas l'oublier.
00:14:19 Ça a été quelque chose, et cela encore, c'est quelque chose de fondamental, et on se dit à ce moment-là « mais quelle stratégie ? »
00:14:26 parce qu'au départ on se disait « bon, on ne veut pas trop interférer, donc est-ce qu'on en parle ? Est-ce qu'on en parle moins ?
00:14:32 Est-ce qu'on en parle pas assez ? » On voulait laisser les négociations pour donner le plus de chances possibles à la libération des otages,
00:14:39 et on se rend compte que trois mois plus tard, il y a toujours des otages qui sont là-bas, le temps compte, chaque seconde en fait compte,
00:14:47 et aussi peut-être en terminant, de mentionner la situation, parce qu'on entame maintenant le quatrième mois,
00:14:53 ce que s'est entraîné aussi tout ça, c'est qu'aujourd'hui, du côté de la bande de Gaza, on peut penser aux Palestiniens,
00:14:59 donc on peut penser aussi aux citoyens, aux civils, qui n'ont rien demandé à tout ça, et qui se retrouvent dans une situation humanitaire absolument catastrophique.
00:15:07 Une situation inextricable, effectivement, que ce soit pour les Palestiniens ou pour les Israéliens, puisque même Tzahal, son porte-parole était avec nous tout à l'heure,
00:15:15 a de grandes difficultés, et c'est bien normal, à donner une date ou une estimation pour la fin d'un conflit éventuel,
00:15:21 et gérer à la fois la contre-offensive et la gestion des otages et le sauvetage des otages.
00:15:28 Victor Héros, il est important, en tout cas, de ne pas oublier, de rappeler, que ça s'est passé il y a trois mois, pour que cela reste vivace dans la mémoire et dans la lumière,
00:15:38 comme, il ne faut pas oublier, je fais juste une digression, mais elle est d'importance tout de même, il y a neuf ans, c'était les attentats de Charlie, également en France,
00:15:47 il y a toujours des anniversaires par rapport à cela, donc il est important que la mémoire, en effet, se souvienne, et également pour cette attaque du 7 octobre en Israël.
00:15:57 Notre mémoire, si vous voulez m'emmener là-dessus, à mon avis, notre mémoire, en ce moment, se brouille et sature un petit peu,
00:16:02 parce qu'on a l'impression quand même que le monde s'embrase de tous les côtés, alors il y a ce théâtre-là qui a repris il y a trois mois,
00:16:09 mais comme vous l'avez dit, on a l'impression que c'était hier et que c'était il y a des années en même temps, il y a un embrasement,
00:16:15 là on voit bien que le vieux rêve de la solution à deux États s'estompe de plus en plus,
00:16:21 et dirigeant du Hamas qui refuse, c'était il y a à peine 24 heures, qui refuse de reconnaître la légitimité du territoire israélien,
00:16:29 et inversement Israël qui appelle de ses voeux une victoire totale, et en même temps il ne peut pas faire autre chose,
00:16:35 parce que tant que la région sera dirigée par le Hamas, la guerre se poursuivra ou se renouvellera.
00:16:40 Moi ce qui me fait peur c'est cet embrasement-là, cette radicalisation des discours,
00:16:45 et notamment l'exportation de ces... enfin je veux dire, le Hamas sait qu'il a un appui dans l'opinion publique d'une certaine partie de l'Occident,
00:16:55 ce qui était totalement autre chose il y a plusieurs dizaines d'années, il y a 10 ans ou 20 ans,
00:17:00 aujourd'hui il y a toute une partie de l'Occident, vous parliez des universités, des élites, notamment aussi chez les jeunes,
00:17:06 il y a une grande bascule de l'opinion chez les jeunes envers les Palestiniens, en tous les cas peut-être pas le Hamas directement, mais les Palestiniens,
00:17:12 tout ça m'inquiète énormément.
00:17:15 Un point sur la situation également, et sur l'issue, peut-il y avoir une issue, et si oui, à Roldiman, y en a-t-il plusieurs ?
00:17:22 Y a-t-il plusieurs options à une issue pour sortir de ce conflit, pour que enfin finalement, cette situation retrouve une forme de pacification ?
00:17:31 Il y en a trois en gros. Il y a celui qui a été présenté semi-officiellement par le ministre de la Défense israélien,
00:17:40 Yoav Galant, au milieu de semaines, et cela prévoit que toutes les autorités importantes du Gaza du futur seraient aux mains de forces internationales,
00:17:55 c'est-à-dire américaines, européennes, des Arabes du Golfe et aussi d'Arabes, de Palestiniens qui ne seraient pas liés au Hamas.
00:18:06 Ensuite, toute l'administration plus basse du Hamas serait, enfin pardon, de Gaza, serait débarrassée justement du Hamas.
00:18:15 Israël garderait les douanes et l'Égypte d'Israël garderait les frontières.
00:18:19 Bon, ça c'était un plan qui donc écartait l'hypothèse de l'expulsion de masse des Palestiniens.
00:18:26 Ça s'est retiré, ça a fait l'objet de conversations à l'intérieur du gouvernement israélien,
00:18:33 mais la faction qui voulait ça était toute petite et les autres ont dit "on ne reste pas si vous avancez ces pions-là".
00:18:40 Donc ça a été très dur mais ça a été abandonné.
00:18:43 Un autre plan c'est celui du Hamas.
00:18:46 Sur le plan purement formel, ce qu'ils souhaitent c'est que Israël se retire entièrement,
00:18:53 qu'ils cessent toute guerre et qu'ils négocient leur retrait de Jérusalem-Est.
00:19:01 Enfin, des choses qui sont disproportionnées et qui n'ont aucune réalité dans aucun engrenage.
00:19:09 Vous ne faites pas un acte de pogrom massif pour ensuite demander ça.
00:19:14 Et le troisième plan c'est celui des Européens et des Américains qui sont assez proches de celui d'Israël.
00:19:21 Mais on installerait l'autorité palestinienne qui est à Ramallah, on la mettrait à Gaza.
00:19:27 Mais on ferait partir le président Mahmoud Abbas qui s'est un petit peu trop excité verbalement.
00:19:37 Les Juifs disent "c'est un complot tout ce qu'ils font".
00:19:41 Enfin ce genre, il est là parce qu'il est dans le complotisme verbal.
00:19:44 Donc voilà les trois plans qui existent.
00:19:46 La clé de ces trois plans, si tant est qu'il y en ait au moins un qui puisse arriver à sauver la situation,
00:19:53 dépend aussi des relations diplomatiques et de l'intervention de l'Iran,
00:19:57 notamment qui est toujours extrêmement présent dans ce conflit, en tout cas qui tire les ficelles.
00:20:03 Et même Catherine Colonat, la ministre des Affaires étrangères française, l'a dit.
00:20:07 C'est l'Iran effectivement qui peut entraîner une escalade, Harold.
00:20:11 Alors Catherine Colonat a téléphoné à son homologue Abdelrahman en Iran pour lui dire "il faut une désescalade".
00:20:19 C'est nécessaire, c'est absolument nécessaire, sinon c'est l'embrasement.
00:20:24 Donc vous voyez sur la carte tout ce qui est en rouge, ce sont des zones d'où opèrent les Iraniens eux-mêmes,
00:20:30 les gardiens de la révolution ou leurs affidés.
00:20:33 Ils ont plusieurs noms, Hasht al-Shabi en Irak, il y a des gardiens de la révolution en Syrie,
00:20:40 et puis il y a le Hezbollah, surtout au Liban.
00:20:43 Et tout à fait en bas, au Yémen, il y a les Houthis, et eux bloquent la navigation dans la mer Rouge.
00:20:49 Alors ça, ça complique la vie de tout le monde, de la navigation internationale.
00:20:53 Un groupe dont on avait à peine entendu parler qui tout à coup se projette à l'avant de la scène.
00:20:58 Et qui ont tiré sur Israël, je précise, ils avaient des missiles iraniens, ils ont tiré sur Israël.
00:21:03 Et Israël a dû être défendu par la marine américaine, la marine française même, des batteries côtières saoudiennes et j'en passe.
00:21:11 Donc l'Iran est identifié par la France aujourd'hui.
00:21:17 D'autres pays l'ont déjà désigné.
00:21:19 Les États-Unis déjà.
00:21:20 Bien sûr, bien sûr.
00:21:22 Mais là on en parle dans le cadre diplomatique.
00:21:24 Donc c'est un petit peu la perche que tend Catherine Colonna aux Iraniens, essayer de faire marche arrière.
00:21:32 Et nous on essaye de modérer les Américains qui essayent de modérer les Israéliens.
00:21:36 Ça c'est un petit peu la vision diplomatique.
00:21:39 C'est très optimiste.
00:21:42 Il y a Anthony Blinken, le secrétaire d'État américain qui est actuellement en Jordanie, qui est en train de faire sa tournée du Moyen-Orient.
00:21:50 Ils essayent de mettre les pièces en place pour que le jour où les combats cesseront, ils auront un vrai plan.
00:21:57 Donc c'est ça la vision de sortie des Occidentaux.
00:22:04 La question c'est est-ce que les Israéliens vont suivre ?
00:22:08 Et à quel point le bloc iranien en rouge va être d'accord ?
00:22:14 La France a-t-elle encore un rôle important dans les négociations ?
00:22:17 Sachant que très récemment il y a eu des envois de colis humanitaires à destination de la population gazaouie, notamment.
00:22:25 On a l'impression que parfois la diplomatie française est entre le marteau et l'enclume.
00:22:29 Oui et aussi les signes ne sont pas si clairs.
00:22:34 On a un bateau hôpital, le Dixmude, qui est à l'encre, à quai, en Égypte, mais tout près de la frontière de Gaza.
00:22:45 Pourquoi sommes-nous là ? Ce n'est pas parce qu'on fait du en même temps simplement.
00:22:49 C'est aussi que l'Égypte a demandé qui est là pour nous aider.
00:22:55 Nous l'Égypte, on fait rentrer beaucoup de blessés de Gaza, beaucoup par centaines,
00:22:59 on ne parle pas de dizaines de milliers, par centaines seulement.
00:23:02 Il faut que quelqu'un nous aide.
00:23:04 Alors la France a envoyé un bateau et l'Italie aussi.
00:23:07 Donc on compte pour quelque chose.
00:23:09 Et ça, les Égyptiens aiment beaucoup qu'on fasse ça.
00:23:13 Les Émyriens aussi sont très très présents, très présents à Gaza.
00:23:18 Et eux aussi sont contents que la France leur parle.
00:23:21 Donc on se positionne en deuxième rideau, bien sûr.
00:23:24 Le premier rideau, c'est les États-Unis.
00:23:26 Mais en deuxième rideau, on pourrait au moins aider les autres à accomplir quelque chose.
00:23:32 Merci Harold Imane pour toutes ces précisions.
00:23:35 On marque une pause, on se retrouve dans 180 minutes Info.
00:23:37 Week-end en quelques instants avec Victor Hérault et avec Karima Brick.
00:23:41 On va évoquer toute autre chose, vous allez le voir.
00:23:44 Apparemment, il semble que les personnalités médiatiques,
00:23:47 que notamment soient de plus en plus visées par des cambriolages,
00:23:50 par des homme-jacking.
00:23:52 Patrick Sébastien le plus récemment, on en parle dans quelques instants sur CNews.
00:23:56 Et toujours en direct sur CNews avec Karima Brick,
00:24:03 avec Victor Hérault, Célia Barraud du service Police Justice,
00:24:05 nous avons rejoint sur ce plateau, puisque nous allons évoquer notamment
00:24:08 le cas de l'animateur Patrick Sébastien,
00:24:10 qui a été victime d'un fol par effraction le 21 décembre dernier,
00:24:13 à son domicile, dans les Hauts-de-Seine.
00:24:15 Quels sont les éléments que vous avez pu recueillir sur cette affaire ?
00:24:18 Parce qu'on va l'évoquer plus avant, dans quelques instants.
00:24:22 Il semble que cela devienne une tendance désormais,
00:24:24 que les personnalités soient touchées.
00:24:26 Oui, c'est un phénomène qui est en hausse ces quelques années.
00:24:30 Et puis, nous avons pu nous entretenir hier avec Patrick Sébastien par téléphone.
00:24:35 Il nous a donc confirmé ce cambriolage dont il a été victime le 21 décembre.
00:24:39 Avec sa femme, il n'était pas présent à leur domicile.
00:24:43 Il se trouvait dans le sud de la France.
00:24:46 Et il nous a déclaré qu'un ou plusieurs individus se sont introduits dans leur maison,
00:24:51 en cassant la baie vitrée côté jardin, avec un cendrier.
00:24:54 Le préjudice n'a pas encore été évalué, estimé.
00:24:57 Et c'est la deuxième fois que l'animateur est victime d'un cambriolage.
00:25:01 Le dernier, c'était en 2019.
00:25:03 Alors, il nous a confié être rassuré de ne pas avoir été présent sur une baie vitrée.
00:25:08 Présent sur les lieux au moment du cambriolage.
00:25:11 Il ne s'agit là que de matériel et de vêtements dérobés.
00:25:14 Très faciles à revendre sur les sites.
00:25:17 Alors, vous l'avez très justement rappelé, plusieurs personnalités sont victimes de cambriolages.
00:25:21 Ou encore de "home-jacking".
00:25:23 C'est-à-dire un cambriolage lorsque les occupants sont présents à leur domicile.
00:25:27 Récemment, on peut citer Nico Saliagas ou encore Cyril Ignac pour les cambriolages.
00:25:32 Quant à Bruno Guillon, la chanteuse Vita, ou encore le joueur du PSG, Alexandre Letellier,
00:25:37 ils ont été séquestrés et violentés avec leur famille par les malfaiteurs.
00:25:41 Quel est le mode opératoire de ces cambrioleurs ? Que sait-on d'eux ?
00:25:45 Eh bien, les personnes qui détiennent des objets de haute valeur,
00:25:48 puisqu'on parle beaucoup des personnalités, mais cela peut arriver à plusieurs personnes.
00:25:52 Des personnes qui disposent de maroquineries ou encore du bijou de luxe.
00:25:56 Ils sont ciblés par des gangs assez jeunes, avec des commanditaires souvent connus par les services de police.
00:26:02 Alors, pourquoi les commanditaires font appel à des jeunes ?
00:26:05 Puisqu'ils font appel à des mineurs, car la peine est très faible
00:26:09 quand ils vont être confrontés à la justice, quand ils vont être condamnés, interpellés et condamnés.
00:26:14 Les peines sont de moitié quand on a affaire à des mineurs.
00:26:18 Les auteurs utilisent souvent les réseaux sociaux pour faire du repérage et passer à l'action.
00:26:23 Parce que c'est sur les réseaux sociaux que les influenceurs, les stars dévoilent leurs déplacements,
00:26:28 leurs voyages, leurs vacances, ou encore qu'ils exposent leurs biens, leurs bijoux et cadeaux qu'ils reçoivent.
00:26:34 Pour les belles voitures, ce sont aussi les garagistes qui peuvent fournir l'adresse des propriétaires grâce au fichier des cartes grises.
00:26:41 Et puis, par exemple, les malfaiteurs se font parfois passer pour des livreurs de repas à domicile
00:26:47 ou encore de colis pour agir ou connaître les adresses des célébrités.
00:26:51 Ils attendent que la star soit en concert, en spectacle. C'était le cas pour Patrick Sébastien en 2019.
00:26:58 Et pour les joueurs de foot, ils attendent qu'ils fassent leur entrée sur le terrain.
00:27:01 Ils suivent le match sur leur téléphone, le match à la télévision.
00:27:06 Ils attendent qu'ils rentrent sur le terrain pour les cambrioler puisqu'ils ne sont pas présents à leur domicile.
00:27:10 Dans le cas des home-jacking, le passage à l'acte est souvent en pleine nuit ou très tôt le matin.
00:27:16 L'effet de surprise pour les malfaiteurs est très important.
00:27:19 Il faut que le propriétaire et sa famille soient sur place pour jouer sur la peur.
00:27:23 La peur qu'il arrive quelque chose à la compagne, aux compagnons ou encore aux enfants.
00:27:27 Le but est de rendre le propriétaire très coopératif pour qu'il donne accès au coffre ou encore aux clés de la voiture.
00:27:33 Selon la préfecture de police de Paris, en 2022, on comptabilisait 337 cambriolages violents des home-jacking à Paris et sa petite couronne.
00:27:43 480 sur l'ensemble du pays.
00:27:45 Pour éviter ces phénomènes de cambriolage ou de home-jacking, les experts en sécurité ou encore les policiers
00:27:51 conseillent aux personnes détenant des objets de valeur de s'équiper d'un système de vidéosurveillance, d'alarme ou encore de sécurité.
00:27:58 On va évoquer effectivement ce profil des personnalités et de ces cambrioleurs.
00:28:05 Nouvelle mode dans quelques instants, juste après la publicité.
00:28:09 Mais moi je me pose une question.
00:28:11 Si on conseille, si les experts en sécurité conseillent de s'équiper en alarme ou en caméra, ça veut dire que ce n'est pas le cas.
00:28:18 C'est-à-dire que les personnalités qui peuvent montrer de l'opulence, qui sont très médiatisées, ce n'est pas le cas.
00:28:24 Il y avait un système d'alarme.
00:28:26 Justement, il s'est étonné par téléphone que son système d'alarme réagisse peut-être encore trop longuement après que les faits se soient déroulés.
00:28:34 Puisque là on a affaire aussi à des bandes qui sont très professionnelles.
00:28:37 Ils passent par des endroits secrets, parfois aussi.
00:28:40 Il s'agit de l'entourage des personnalités qui donne des indices sur la manière d'agir.
00:28:44 Victor Hérault, votre sentiment sur cette situation et sur cette nouvelle mode, ou en tout cas cette nouvelle tendance des cambrioleurs maintenant qui cible leurs victimes
00:28:52 plutôt que d'aller taper soit des quartiers de luxe ou des personnes qui seraient en vacances éventuellement, en observant les lambdas qui prennent des congés.
00:29:02 Là c'est beaucoup plus facile avec les réseaux sociaux de savoir où sont les futures victimes et donc de pouvoir leur dérober en leur absence tout ce qu'il faut dans leur maison.
00:29:10 Alors effectivement c'est un énième signe de l'ensauvagement aujourd'hui.
00:29:14 Ce qui est surprenant là effectivement c'est cette organisation, comment dire, c'est très bien.
00:29:20 On avait dans le cas de Stéphane Guillon et de Cyril Gagne il me semble, c'était le même commanditaire, Karim Zed.
00:29:28 Voilà, alors que Guillon lui a été "homme jacké", c'est-à-dire qu'il a été retenu et a été violenté par ces cambrioleurs.
00:29:35 Ce qui n'a pas été le cas de Cyril Gagne qui est un champion de MMA.
00:29:38 - Il n'a pas dû se voir sur le côté. - Qui n'était pas là.
00:29:40 - Qui n'a pas eu l'occasion de les rencontrer. - Monsieur Tapie aussi qui a été violenté.
00:29:44 - Avec sa femme qui était là. - Avec sa femme qui était là à domicile.
00:29:47 Et effectivement l'emploi, enfin l'emploi si je puis dire, la mobilisation de ces jeunes mineurs en sachant très bien,
00:29:53 c'est-à-dire que ces gens savent très bien ce qui peut se passer si on se fait attraper.
00:29:56 Ils savent très bien qu'il faut envoyer sur le terrain des mineurs qui se feront relâcher ou qui ne peuvent pas être envoyés,
00:30:02 ou en tous les cas la justice ne peut pas leur infliger des peines à hauteur des actes qu'ils ont commis.
00:30:07 Ces jeunes là se retrouvent ensuite dehors, ils retournent voir le commanditaire qui les renvoie sur un autre dossier.
00:30:11 Tout ça est très organisé, très malin, très intelligent en réalité.
00:30:14 Il faut aussi, je finis là-dessus, il faut aussi rappeler qu'effectivement ça arrive à des personnalités, des célébrités,
00:30:19 on comprend pourquoi en raison de leur patrimoine etc.
00:30:22 Ça arrive aussi à mon avis à beaucoup de gens ordinaires comme on peut dire,
00:30:25 et ces cas-là ne sont pas médiatisés mais voilà.
00:30:28 - C'est exactement les propos que Patrice Sébastien m'a tenus hier.
00:30:31 Il a dit "on en parle parce que moi je suis connue" mais malheureusement ça arrive à de plus en plus de monde
00:30:35 et il y a une certaine impunité de ces gangs très organisés.
00:30:39 - Mais il y a carrément, Brick, néanmoins de plus en plus de personnalités qui sont ciblées.
00:30:42 Alors peut-être que c'était le cas par le passé mais que nous ne le savions pas.
00:30:45 Là aujourd'hui avec les réseaux sociaux, en effet, la communication va beaucoup plus vite
00:30:50 et on a l'impression que là aussi le logiciel est en train de changer
00:30:53 pour que les fauteurs de troubles et les cambrioleurs puissent arriver à leur fin.
00:30:58 - Oui, on l'a dit avec la technologie, les réseaux sociaux, le calendrier, c'est facile de savoir
00:31:02 si telle personnalité est en spectacle, tel sportif, il est à telle compétition, des choses comme ça.
00:31:08 Évidemment, ça soulève des questions sur la sécurité.
00:31:12 Je pense qu'il y a plusieurs personnalités aujourd'hui qui vont peut-être revoir aussi en se disant
00:31:16 "manifestement on est ciblées" et c'est terrible parce qu'on renvoie finalement un peu...
00:31:22 je ne dis pas la responsabilité, ce n'est pas ça du tout, mais en fait on envoie une espèce de pression de plus
00:31:27 sur les personnalités qui vont se dire "bon, est-ce que je risque d'être la cible de violences extrêmes?"
00:31:31 Parce que quand on parle de "homejacking", il y a les cambriolages.
00:31:34 Monsieur Sébastien a dit "fort heureusement, je n'étais pas présent" parce que déjà, oui, c'est assez traumatisant.
00:31:40 Vous revenez chez vous, il y a une sorte de viol de domicile.
00:31:43 Mais le "homejacking", c'est ce qu'on pourrait appeler "invasion de domicile".
00:31:47 Il y a quelque chose de vraiment traumatisant et de lâche, de sournois,
00:31:52 parce que les cambrioleurs vont venir vraiment dans une période où vous dormez,
00:31:59 où c'est très très tôt le matin, vous n'êtes pas tout à fait éveillé ou quoi que ce soit.
00:32:03 Donc il y a cet aspect aussi, votre vie est menacée, c'est quelque chose d'extrêmement grave.
00:32:07 Et j'espère que les peines en fait sont proportionnelles à ce niveau d'intensité, de violence et de traumatisme.
00:32:15 Donc une chose, voilà pour ça.
00:32:17 Et quand on regarde plus globalement, vous avez parlé d'ensauvagement,
00:32:20 il y a toutes sortes de termes pour décrire aujourd'hui ce type d'action.
00:32:26 Mais quand on regarde effectivement les chiffres du ministère de l'Intérieur,
00:32:29 on voit qu'il y a une augmentation aussi des cambriolages.
00:32:32 On a vu les chiffres sur la délinquance.
00:32:34 Donc je pense qu'il y a deux aspects à regarder.
00:32:36 Un, sur ces têtes de réseau qui emploient des mineurs, ce recours aux mineurs.
00:32:42 On le voit dans les trafics de drogue, sur les points de deal, on le voit maintenant sur les cambriolages.
00:32:47 Alors les peines doivent être très présentes et doivent en fait, on doit remonter à ces têtes de réseau.
00:32:54 Et on doit être intraitable là-dessus.
00:32:57 - Et ces mineurs sont exploités bien souvent, c'est-à-dire c'est de la traite d'êtres humains, tout simplement.
00:33:01 C'est ce que nous disait d'ailleurs un juge pour enfants hier à Marseille, dans le cadre du trafic de drogue marseillais.
00:33:07 - Donc il y a vraiment, comme je disais, on doit être intraitable.
00:33:09 Évidemment, ça prend des ressources.
00:33:11 On voit finalement que les forces de l'ordre sont mobilisées partout, sont demandées partout.
00:33:16 C'est très difficile que ce soit sur les émeutes.
00:33:18 On va parler des Jeux olympiques plus tard, sur la sécurité.
00:33:21 On voit maintenant les cambriolages, la pression aussi.
00:33:25 Il y a vraiment, on dirait que c'est sur tous les fronts maintenant.
00:33:27 Et c'est ça qui est difficile.
00:33:29 - Cette insécurité, on va en parler dans quelques instants après la pause.
00:33:32 Insécurité grandissante en effet.
00:33:34 Et les répercussions parfois pour les commerçants qui eux sont cambriolés,
00:33:37 ou qui sont, pardon pour le néologisme, "homme jacqué" ou pour l'anglicisme, "homme jacqué" pendant la nuit.
00:33:42 Et qui se défendent.
00:33:43 Et qui peuvent être confrontés aussi à des problèmes, à des situations,
00:33:46 quand ils ont pris la défense alors qu'ils étaient cambriolés.
00:33:49 Et qu'ils se sont défendus contre leurs voleurs ou leurs cambrioleurs.
00:33:51 A tout de suite sur CNews.
00:33:53 Et toujours en direct sur l'antenne de CNews, 180 minutes info, week-end.
00:34:00 Avec nos invités Karim Abric et Victor Heraud.
00:34:04 On parle de l'insécurité grandissante avec les personnalités, notamment les personnalités médiatiques,
00:34:08 les influenceurs qui sont visés par les cambriolages, par les "homme jacking".
00:34:12 Mais c'est aussi le cas du commun des mortels, des simples citoyens français notamment.
00:34:17 C'est de plus en plus le cas.
00:34:19 Y a-t-il des moyens véritablement pour assurer sa propre sécurité ?
00:34:23 Les alarmes en effet, peut-être savoir se défendre.
00:34:26 Le chien qui aboie aussi éventuellement peut repousser certains malfaiteurs.
00:34:31 Je prends juste un exemple qui peut sembler un tout petit peu paradoxal
00:34:34 par rapport aux propos qui le nôtrent aujourd'hui.
00:34:36 Avec cette arrêtée municipale, dont une commune de l'heure le maire a décidé d'intervenir
00:34:43 pour que les chiens cessent d'aboyer le sujet de Mathilde Couvillers-Florinois.
00:34:48 Entre les bruits de tondeuses, de bricolage ou encore la musique un peu trop forte,
00:34:53 ce sont les aboiements intempestifs des chiens qui agacent le plus à pause dans l'heure.
00:34:57 Quelques plaintes de ce type ont été recensées,
00:35:00 alors le maire de la commune a signé un arrêté le 28 décembre dernier.
00:35:04 Il est interdit en particulier, de jour comme de nuit,
00:35:07 de laisser un chien dans un enclos sans que son gardien ne puisse à tout moment
00:35:11 faire cesser ses aboiements prolongés ou répétés.
00:35:14 De jour comme de nuit, de tenir enfermé à l'intérieur d'un appartement
00:35:17 ou dans une maison d'habitation un chien dont le comportement trouble la tranquillité publique.
00:35:22 Le maire ne souhaite évidemment pas interdire les aboiements,
00:35:25 sa démarche est avant tout pédagogique.
00:35:28 En aucun cas c'est une chasse aux sorcières, en aucun cas je suis anti-chien,
00:35:32 je tiens à le préciser, c'est un arrêté de bon sens
00:35:37 qui vise à ce que tout le monde vive ensemble convenablement.
00:35:41 Avant d'intervenir pour faire de la médiation,
00:35:43 Giorgio Loiseau attend d'avoir à minima deux plaintes de deux personnes différentes sur le même chien.
00:35:48 Moi j'évalue à peu près par an, 8, 9 plaintes de chiens différents
00:35:54 dans tous les secteurs du village, sur toutes les classes sociales, ça touche vraiment tout le monde.
00:36:00 En cas de non-respect de cet arrêté, des procès verbaux pourraient être dressés.
00:36:04 Il y a quelques incohérences quand même Victor Herro, c'est même un langage de sourd,
00:36:09 si je puis dire, entre les propriétaires des chiens qui doivent faire cesser leurs chiens d'aboyer,
00:36:13 je pense que les propriétaires eux-mêmes demandent à leurs chiens d'arrêter d'aboyer si tel est le cas,
00:36:18 et puis les plaintes des voisins.
00:36:20 C'est presque amusant, c'est très ridicule qu'on en soit à discuter et à légiférer sur ce genre de détails,
00:36:28 là où si on veut s'occuper de la tranquillité des voisinages, pardon,
00:36:31 mais suivez mon regard, il y a quand même d'autres choses à faire que de limiter les aboiements des chiens.
00:36:36 - Voilà, et à demander à ce que les chiens cessent d'aboyer,
00:36:39 et pour en revenir à l'insécurité grandissante qu'arrive Abrique,
00:36:42 il est vrai que le chien, en aboyant, peut aider à faire fuir des cambrioleurs, évidemment,
00:36:48 ça c'est un premier point, mais deux, certains commerçants,
00:36:52 certains citoyens qui se défendent quand ils sont chez eux et qu'ils sont cambriolés ou agressés,
00:36:57 parfois se retrouvent dans le sillage de la justice parce que leur cambrioleur a porté plainte ou parce qu'ils se sont défendus.
00:37:04 - Oui, ça c'est complètement l'absurdité, on se dit, effectivement, on marche sur la tête,
00:37:09 mais dans ce cas-ci, en fait, il faut voir sur quoi exactement on veut légiférer,
00:37:13 si c'est sur la maltraitance animale, c'est-à-dire si un chien aboie pendant une semaine à tous les jours,
00:37:19 toute la journée, pendant 12 heures par jour, c'est peut-être pas un problème de chien,
00:37:22 c'est peut-être un problème de main à train.
00:37:24 - Bien sûr.
00:37:25 - Donc, s'il y a de la maltraitance animale, oui, c'est une chose,
00:37:28 si on est vraiment dans la micro-gestion en se disant, bien oui, le chien aboie, écoutez, on va arrêter,
00:37:34 je pense qu'il y a des problèmes effectivement plus consistants sur lesquels on peut se pencher pour la cohésion sociale,
00:37:40 cela dit, moi, je suis sensible à la cause animale, donc si c'est une question de maltraitance,
00:37:44 bien il y a effectivement des choses qu'on peut faire.
00:37:47 - Par rapport à la délinquance et au cambrioleur, on y revient, Victor Hérault, on l'a dit tout à l'heure,
00:37:52 ce sont des profils qui sont de plus en plus jeunes, mais de plus en plus professionnels également.
00:37:57 - Oui, il y a une professionnalisation de la criminalité en fait dans ce pays,
00:38:01 c'est-à-dire qu'on en est à repérer une célébrité, ensuite le traquer, c'est trouver où il habite,
00:38:08 alors c'est pas compliqué effectivement, on parlait des réseaux sociaux, on parlait de tout ça,
00:38:11 il y a aussi une méthode qui est très, comment dire, très simple, c'est en trois clics sur Internet,
00:38:17 si par exemple une célébrité, je crois que c'était arrivé à Neymar, si je ne dis pas de bêtises,
00:38:21 si une célébrité a fondé une société par exemple pour légaliser une activité et que cette société est installée à son domicile,
00:38:28 l'adresse du domicile est parfaitement trouvée sur Internet en trois clics,
00:38:31 il suffit de vous rendre chez lui en sachant effectivement que Neymar joue un match de foot, il n'est pas chez lui, il suffit de rentrer.
00:38:37 - Ça a été le cas de Marquinhos aussi, le capitaine du Paris Saint-Germain, il y a deux ou trois saisons,
00:38:41 sa famille était présente, il y avait sa femme, il y avait son beau-père qui avait été extrêmement choqué aussi par ces techniques de home-taking.
00:38:47 - C'est complètement traumatisant et moi ce qui m'inquiète là-dedans, quand on regarde un petit peu pour l'avenir,
00:38:52 on se dit vers quelle société finalement on se dirige.
00:38:56 - Avec une ultra-violence en plus, Karim Abré, c'est-à-dire que dans les actes de cambriolage ou d'agression,
00:39:00 il y a une forme d'escalade de la violence.
00:39:04 - Oui, tout à fait et on regarde ce qui se passe par exemple aux États-Unis et on se dit,
00:39:08 bien attention, est-ce que c'est vers ça qu'on se dirige, c'est-à-dire que finalement,
00:39:12 que ce soit des personnalités ou des gens qui ont beaucoup de moyens et même des citoyens là-dedans,
00:39:18 comme on dit, qui se font aussi cambrioler et tout ça, mais pour les personnalités,
00:39:22 est-ce qu'on va se retrouver justement dans des sociétés où il y a ce qu'on appelle aux États-Unis,
00:39:26 vous savez, ces quartiers des "gay communities", c'est-à-dire des endroits finalement protégés,
00:39:31 avec des barrières où des riches vont aller se retrancher dans ces endroits,
00:39:36 et des pauvres de l'autre côté qui vont finalement être un peu à la merci de ces cambriolages
00:39:42 ou de cette insécurité et d'autres qui vont se retrancher dans des tours d'ivoire
00:39:47 et on aura encore davantage ces fameuses fractures sociales, fractures économiques, fractures d'élite
00:39:52 et c'est ce qu'on voit aux États-Unis. On voit des gens qui vivent dans la rue,
00:39:56 on voit des communautés comme ça, des personnalités qui sont complètement retranchées,
00:39:59 il n'y a pas de mélange, il n'y a pas de mixité sociale et ça, c'est extrêmement inquiétant.
00:40:04 - Rapidement de conclusion sur ce sujet, Victor Hérault.
00:40:06 - Très rapidement, l'État en la personne de ses élus suggère également aux citoyens de se protéger de plus en plus,
00:40:10 mais vous parliez des gens ordinaires, en réalité il va se poser la question de l'argent,
00:40:14 c'est-à-dire quelle masse d'argent on est prêt à investir dans des caméras, de la sécurité, du grillage, etc.
00:40:21 Quand on est une célébrité, on en a, quand on est quelqu'un de l'ordinaire, on n'en a pas.
00:40:25 - On marque une pause, on se retrouve avec nos invités et d'autres personnalités
00:40:28 qui nous rejoignent sur le plateau dans quelques instants.
00:40:30 A tout de suite sur CNews.
00:40:33 - Je t'embrasse de moi.
00:40:35 - On se retrouve en direct sur le plateau de CNews, 180 minutes info week-end,
00:40:39 avec nos invités Karim Abrig, Victor Hérault, Jonathan Cixous nous a rejoints.
00:40:42 Bonjour Jonathan, ravi de vous retrouver.
00:40:45 - Et moi donc.
00:40:46 - Dans quelques instants, Arnaud Péricard, le maire de Saint-Germain-en-Laye,
00:40:48 nous rejoint également pour l'actualité et commenter l'information.
00:40:51 Mais d'abord un point complet avec vous, Isabelle Piboulot.
00:40:54 - Trois mois après le début de la guerre contre le Hamas,
00:40:57 le Hezbollah libanais hante la population des kiboutz du nord d'Israël,
00:41:02 confrontés à ce dilemme, regagner ou non leurs habitations.
00:41:06 Direction Dafna, à quelques kilomètres de la frontière libanaise,
00:41:09 le récit est signé Juliette Sadat.
00:41:12 Depuis ces trois mois de guerre, seuls quelques groupes de soldats
00:41:17 et de chahérans parcourent les rues de ce kiboutz,
00:41:20 situé à quelques kilomètres de la frontière libanaise.
00:41:24 À des kilomètres de là, les habitants de Dafna se sont réfugiés
00:41:28 et ignorent s'ils pourront un jour regagner leurs kiboutz.
00:41:32 - Il ne semble pas qu'Israël puisse résoudre la situation avec le Hezbollah.
00:41:40 Et je n'ai pas de grandes attentes à l'égard de l'ONU,
00:41:47 donc pour le moment, je suis un peu pessimiste à l'idée d'y retourner.
00:41:51 Une inquiétude plane, que le Hezbollah ne pénètre dans le nord du pays
00:41:55 et ne prenne des gens en otage.
00:41:58 Mais une ville vidée de ses habitants, cela pose des problèmes économiques.
00:42:02 - En ce moment, nous sommes à la saison de la récolte des avocats
00:42:09 et chaque matin, l'armée nous dit combien de personnes peuvent venir récolter.
00:42:13 Certains jours, personne n'est autorisé à venir, c'est trop dangereux.
00:42:19 Si la guerre continue, cela aura de graves conséquences pour l'économie.
00:42:23 Nous recevons une sorte de compensation de la part du gouvernement
00:42:26 que nous utilisons et qui nous aide, mais cela ne pourra pas continuer ainsi longtemps.
00:42:30 Pour certains, le choix est fait.
00:42:33 Ce couple d'octogénaires, tous deux enfants des fondateurs du kiboutz de Dafna,
00:42:37 compte bien rentrer chez eux le plus vite possible, malgré la peur.
00:42:42 - Anthony Blinken poursuit sa tournée au Moyen-Orient.
00:42:46 Le secrétaire d'Etat américain vient d'arriver au Qatar.
00:42:49 Le pays avait joué un rôle de médiateur dans la trêve entre Israël et le Ramas fin novembre.
00:42:54 Anthony Blinken s'était rendu en Jordanie un peu plus tôt pour appeler une nouvelle fois
00:42:59 à éviter un embrasement régional, alors que la guerre entre Israël et le Ramas
00:43:03 dure depuis maintenant de trois mois.
00:43:06 En France, le suspense règne autour du remaniement gouvernemental.
00:43:11 Pas de calendrier précis n'est connu à ce jour.
00:43:14 En attendant que le chef de l'Etat passe en revue ses options pour Matignon,
00:43:19 Olivier Dussopt l'assure, les ministres sont au travail.
00:43:23 Il était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin.
00:43:26 - Les choses sont très simples quand on parle de remaniement,
00:43:30 de remaniement potentiel ou envisagé.
00:43:32 Être ministre est un honneur, c'est une responsabilité.
00:43:35 J'ai l'honneur de l'être depuis que le président de la République l'a décidé en 2017.
00:43:38 Je le serai jusqu'à ce qu'il ne le soit plus.
00:43:40 Lorsqu'il décidera, je ne le suis plus.
00:43:42 C'est pas si simple que ça, ça vaut pour tout le monde.
00:43:44 Dans l'attente, la seule chose qui compte, c'est de travailler.
00:43:46 - Policiers et gendarmes sont à bout.
00:43:49 Une dizaine de syndicats appellent à la grève le 18 janvier.
00:43:52 Éléments moteurs, les conditions de mobilisation des forces de l'ordre
00:43:56 lors des Jeux olympiques, une charge de travail conséquente
00:44:00 avec en prime des congés non accordés.
00:44:02 Les explications de Dunia Tengour.
00:44:05 - Pas de congés pour les forces de l'ordre durant les Jeux olympiques 2024.
00:44:11 Une demande de trop qui a du mal à passer pour un grand nombre de syndicats.
00:44:15 - Silence radio face aux légitimes attentes des agents du ministère de l'Intérieur.
00:44:19 Congés, paiement des heures supplémentaires, primes J.O.,
00:44:23 revalorisation salariale, missions, tous concernés par les J.O.
00:44:27 Le 18 janvier, tous mobilisés.
00:44:29 - Pour rappel, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:44:33 souhaite une mobilisation maximale des forces policières
00:44:36 pour assurer la sécurité lors des Jeux.
00:44:38 Ils seront plus de 30 000 policiers et gendarmes par jour
00:44:41 sur un mois complet avec un pic à 45 000.
00:44:44 Dans ce contexte, les congés d'été des policiers
00:44:47 seront réduits à deux semaines entre le 15 juin et le 15 septembre.
00:44:51 Aucun congé ne sera accordé entre le 24 juillet et le 11 août,
00:44:55 malgré l'attribution d'une prime conditionnée allant de 500 à 1500 euros.
00:45:00 Les syndicats appellent à plus de garanties,
00:45:02 notamment sur le respect des congés, mais aussi sur leur gratification.
00:45:06 - Le ministre nous écrit enfin, mais rien de nouveau.
00:45:09 Toujours trop de flou, toujours trop d'incertitude,
00:45:12 toujours ce manque de reconnaissance sociale et financière.
00:45:15 - Pour l'heure, les discussions restent ouvertes,
00:45:18 puisqu'une réunion entre syndicats et ministres de l'Intérieur
00:45:21 est prévue mardi prochain.
00:45:23 - Dans le reste de l'actualité, la France devra aller au-delà
00:45:27 des 6 premiers EPR annoncés pour la relance du nucléaire.
00:45:30 Déclaration de la ministre de la Transition énergétique
00:45:33 dans une interview à la Tribune dimanche.
00:45:36 Le chef de l'Etat avait déjà ouvert la porte en décembre
00:45:39 à une annonce sur 8 réacteurs supplémentaires dans les prochains mois.
00:45:42 Un projet de loi relatif à la souveraineté énergétique
00:45:45 doit être présenté dans quelques semaines.
00:45:48 Un commerce inédit a ouvert ses portes cette semaine
00:45:52 dans le Val-de-Marne, Destock Collie,
00:45:55 le premier magasin en Ile-de-France qui propose à la revente
00:45:58 des collis perdus ou non réclamés.
00:46:01 Une démarche alignée avec la loi anti-gaspillage.
00:46:04 Reportage à Saint-Maur-des-Fossés avec Raphaël Lasreg.
00:46:08 - Une montre de grande marque.
00:46:11 Samia a déboursé 10 euros pour ce colis sans connaître son contenu.
00:46:15 Autre découverte pour Guillaume, cette chemise noire.
00:46:19 - Un peu déçu, mais je la montrerai à ma femme.
00:46:22 - Dans cette boutique qui vient d'ouvrir il y a quelques jours,
00:46:25 3 tonnes de colis ont déjà été vendus.
00:46:28 Des colis surprise qui n'ont pas été distribués.
00:46:31 - Ce sont des colis non distribués que je rachète à la tonne
00:46:34 pour vendre à l'unité ou au kilo.
00:46:36 - La loi anti-gaspillage votée en 2022 interdit de détruire
00:46:39 des produits invendus hors alimentaire.
00:46:42 Cette entreprise achète les colis aux sociétés de livraison
00:46:45 avant de les revendre.
00:46:47 - Ça marche très bien.
00:46:49 On compte vraiment aller dans toute l'Ile-de-France,
00:46:52 ouvrir des boutiques éphémères un peu partout dans l'Ile-de-France.
00:46:55 - Les colis retournaient à leur jeunesse,
00:46:58 comme s'ils prenaient un Kinder surprise sans savoir ce qu'il y avait.
00:47:01 - Le prix de 10 à 30 euros le colis selon la dimension et le poids.
00:47:04 Chacun espère trouver son trésor.
00:47:07 - J'espère trouver un truc intéressant, une montre ou soit...
00:47:10 Je ne sais pas, on verra.
00:47:12 - Je vais à l'aventure, c'est aussi pour s'amuser.
00:47:15 - La boutique est ouverte du mardi au samedi.
00:47:18 De quoi faire de belles affaires ou se retrouver avec quelques surprises.
00:47:21 - C'est un costume d'Halloween.
00:47:24 - Je vous retrouve à 15h30 pour un prochain point sur l'actualité.
00:47:27 La suite avec vous Lionel.
00:47:29 - Le rendez-vous est pris à tout à l'heure.
00:47:32 Isabelle Piboulot, nos débats dans quelques instants,
00:47:35 Jonathan Cixous, Karim Abrik, Victor Heraud et le maire de Saint-Germain,
00:47:38 les Arnaud Péricard, qui nous a rejoints.
00:47:41 Ravi de vous accueillir à tout de suite, juste après la publicité sur CNews.
00:47:44 Et toujours en direct, 180 minutes info week-end sur CNews,
00:47:50 avec nos invités Jonathan Cixous, Karim Abrik, Victor Heraud
00:47:53 et Arnaud Péricard.
00:47:56 On se retrouve pour évoquer la justice qui envisage de renforcer
00:47:59 les sanctions contre les familles de mineurs qui ont participé aux émeutes
00:48:02 de l'été dernier ou contre ceux qui pourraient commettre ce type de délit
00:48:05 ou d'exaction, car il semble que jusqu'à présent la loi soit plutôt inefficace.
00:48:08 On en parle en en débat, mais d'abord les explications
00:48:11 en détail d'Élodie Huchard.
00:48:14 - Dans le cadre du travail post-émeute du gouvernement,
00:48:17 le ministère de la Justice réfléchit à des mesures,
00:48:20 pour les parents défaillants, et imposer cette responsabilité parentale.
00:48:23 Plusieurs mesures sont actuellement à l'étude et sur la table.
00:48:26 Par exemple, des sanctions pénales pour les parents qui ne se présentent pas
00:48:29 aux audiences de leurs enfants. Actuellement, il existe déjà une amende civile.
00:48:32 L'idée serait de rajouter des amendes plus fortes ou des stages
00:48:35 de responsabilité parentale. Autre piste à l'étude,
00:48:38 la contribution citoyenne familiale et éducative.
00:48:41 C'est une alternative aux poursuites. C'est à la charge du mineur et de sa famille.
00:48:44 L'idée étant de donner une somme d'argent, par exemple,
00:48:47 à l'association de victimes. Les parents pourront en être exonérés
00:48:50 si on se rend compte que le mineur ne vit plus chez eux
00:48:53 ou si eux-mêmes sont victimes des agissements de leur enfant.
00:48:56 La possibilité aussi de mettre en place des stages de citoyenneté,
00:48:59 avec des modules pour les parents, en début et en fin de stage.
00:49:02 Ce sont des stages imposés aux mineurs. Pour l'instant, les parents n'y participent pas,
00:49:05 avec des modules qui seraient mis en place, notamment par des magistrats.
00:49:08 L'idée aussi, c'est d'aggraver les peines en cas de délit de soustraction
00:49:11 aux obligations parentales. Pour l'instant, le risque encouru est de
00:49:14 2 ans de prison et 30 000 euros d'amende. La piste à l'étude est de
00:49:17 passer à 3 ans et 45 000 euros d'amende, avec des peines
00:49:20 complémentaires, avec par exemple le travail d'intérêt général.
00:49:23 Autre idée du ministère, la création d'un placement éducatif
00:49:26 dans une unité éducative de jour, par exemple, quand le mineur
00:49:29 est en attente de son jugement ou en sursis probatoire, avec
00:49:32 l'obligation d'assister à ces modules, qui sont assurés par la protection
00:49:35 judiciaire de la jeunesse. Ce sont actuellement des pistes.
00:49:38 Rien n'est encore fondamentalement décidé. Il faudra ensuite, évidemment,
00:49:41 un travail au Parlement, mais ce sont des mesures sur la table
00:49:44 au ministère de la Justice.
00:49:46 Mais en effet, plutôt une tendance, Jonathan Cixous, à une aggravation
00:49:49 des peines, mais il semble que même aujourd'hui, en l'état actuel,
00:49:52 la loi ne soit quasiment pas appliquée. Alors, pourquoi le serait-elle
00:49:55 si les peines venaient à augmenter ?
00:49:58 Excellente question. Elle n'a évidemment pas de réponse.
00:50:01 Si vous voulez, quand on entend
00:50:04 les pistes qui vont être développées,
00:50:07 on se dit que ce sont de fausses bonnes idées. Encore une fois,
00:50:10 c'est de nouvelles amendes, une aggravation des amendes, etc.
00:50:13 Encore faut-il que la famille en question soit solvable.
00:50:16 Que se fait-elle si elle n'a pas les moyens de payer même une amende
00:50:19 de 200 euros ? C'est quelque chose
00:50:22 qui est bizarre comme point central
00:50:25 à mettre sur la table. Ensuite, je pense que ce qui devrait
00:50:28 être le point central, c'est la responsabilité
00:50:31 des mineurs, voire selon les délits, voire selon la gravité
00:50:34 des délits, s'il ne faut pas,
00:50:37 dans le cadre du droit, évidemment,
00:50:40 mais rabaisser la majorité pénale de certains mineurs
00:50:43 qui, on le voit dans bien des affaires,
00:50:46 se comportent comme de grands majeurs.
00:50:49 Il est hallucinant pour beaucoup de Français
00:50:52 de voir qu'un mineur bénéficie
00:50:55 de tout ce qui encadre le droit des mineurs,
00:50:58 notamment les audiences à huis clos, etc.
00:51:01 On voit que le gaillard de 16 ans fait 1m95.
00:51:04 Pareil pour ses copains qui ont commis
00:51:07 quelques délits que ce soit. Enfin, concernant
00:51:10 l'autre piste qui serait la généralisation du travail
00:51:13 d'intérêt général, c'est ce qui pourrait être
00:51:16 le plus sain, dirais-je, mais ce n'est pas vraiment
00:51:19 dans notre culture. Celle-là est dans les cultures, dans les sociétés
00:51:22 anglo-saxonnes, où c'est très bien inscrit dans les mentalités.
00:51:25 Or, on voit qu'en France, ce n'est pas encore. Peut-être que si ça vient,
00:51:28 ça prendra du temps. Et quand on voit,
00:51:31 peut-être il y a un mois ou deux, en fin d'année dernière,
00:51:34 qu'un chauffard qui avait traîné un policier sur
00:51:37 plusieurs centaines de mètres a écopé de 35 heures
00:51:40 de travaux d'intérêt général, on se demande
00:51:43 quelle est la proportion des peines lorsque quelqu'un
00:51:46 commet un délit dans ce pays. - Il y a en effet de poids, de mesure.
00:51:49 Et quand il s'agit de justice qui concerne les mineurs,
00:51:52 et là c'est à l'avocat que je m'agresse, Arnaud Perricard,
00:51:55 c'est toujours très complexe. On a l'impression de marcher sur des oeufs.
00:51:58 On marche sur des oeufs et peut-être faudrait-il,
00:52:01 c'est très compliqué évidemment, ce serait l'usine à gaz, mais peut-être faudrait-il faire du cas par cas.
00:52:04 - Alors déjà du cas par cas, mais du cas par cas, ça prend beaucoup de temps.
00:52:07 Moi j'ai des exemples concrets de gamins
00:52:10 dans ma ville qu'on voit sombrer, dériver
00:52:13 vers une petite délinquance qui devient une délinquance
00:52:16 plus significative, 14, 15, 16 ans.
00:52:19 C'est des heures et des heures que l'on passe auprès de ces enfants
00:52:22 et parfois avec un constat d'achèque qui est assez amer.
00:52:25 Et peut-être pour reprendre ce que vous disiez,
00:52:28 c'est que pour qu'un dispositif soit applicable,
00:52:31 il faut qu'il soit lisible. Et peut-être ce qui est surprenant dans ce nouveau
00:52:34 dispositif qui est proposé, moi je ne le comprends pas, il est lisible.
00:52:37 Auprès de familles qui sont la plupart du temps
00:52:40 en difficulté, difficulté
00:52:43 de compréhension du français,
00:52:46 qui demandent la plupart du temps aussi de l'aide. Moi je fais un certain nombre
00:52:49 de rappels à la loi, j'ai le droit de le faire avec l'accord
00:52:52 du procureur dans mon bureau, de jeunes mineurs, et les parents me demandent
00:52:55 de le faire, justement parce que les parents sont complètement
00:52:58 désemparés. Donc je pense que peut-être
00:53:01 l'un des axes qu'il faudrait peut-être davantage travailler,
00:53:04 on a la possibilité de le faire, mais c'est trop compliqué, c'est le logement.
00:53:07 Le logement social, c'est pour moi ce qui est clé, ce qui est clé pour ces familles,
00:53:10 ce qui est clé également pour ces enfants, avec des dispositifs.
00:53:13 Certains collègues ont essayé d'inventer des dispositifs de permis à points.
00:53:16 On pourrait perdre des points progressivement, et plus on perd de points,
00:53:19 plus on perd quelque part son droit à l'attribution d'un logement.
00:53:22 - Ou perdre son logement social, si véritablement
00:53:25 l'enfant est un fauteur de trou, ce qui est arrivé d'ailleurs pour certains émeutiers.
00:53:28 Certains se sont retrouvés emprisonnés,
00:53:31 mais la famille également. - Il vous faut parfois une famille,
00:53:34 un ou deux gamins, pour
00:53:37 mettre le bazar dans un quartier. Deux gamins ça suffit,
00:53:40 parfois. Deux leaders, qu'on saise, qu'on dise sept ans,
00:53:43 on le voit concrètement, on le voit tous les jours dans un certain nombre
00:53:46 de quartiers, il faut qu'en tout cas on arrive à faire peur.
00:53:49 Vous le disiez, la plupart de ces familles ne sont pas solvables,
00:53:52 certaines sont complètement dépassées, elles ne sont pas forcément coupables
00:53:55 ou complices des agissements de leurs enfants mineurs,
00:53:58 elles sont désemparées avec aussi parfois des cultures qui sont différentes.
00:54:01 - Alors il faut taper peut-être aux portes monnaies, comme certains
00:54:04 le préconisent, ça a été le cas d'Emmanuel Macron, qui l'avait déclaré
00:54:07 juste après les émeutes, mais si finalement
00:54:10 comme le dit Arnaud Péricard, Victor Hérault, ces familles ne sont
00:54:13 pas solvables ou n'ont pas les moyens, comment peut-on y arriver ?
00:54:16 - Moi je pense qu'on prend le problème à l'envers, effectivement si la famille
00:54:19 n'est pas solvable, ça va être compliqué, si, par exemple moi je veux bien qu'on augmente
00:54:22 à trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros de demandes, mais enfin si deux ans
00:54:25 d'emprisonnement et 30 000 euros ne sont déjà pas dissuasifs, je pense que le problème
00:54:28 n'est pas là. - Ou pas appliqué, c'est ça le problème aussi.
00:54:31 - En réalité ce qui est en train de se passer c'est qu'on rattrape
00:54:34 à la petite cuillère tout nos errements,
00:54:37 toutes nos faillites concernant l'éducation nationale,
00:54:40 concernant la ghettoisation, concernant l'éducation des enfants,
00:54:43 la constitution de gang comme vous disiez, dans les rues il suffit
00:54:46 d'un ou deux gamins leaders pour que dix autres ou vingt autres
00:54:49 soient, comment dire, engrainés là-dedans
00:54:52 et qu'ils embêtent absolument tout le quartier et tous les quartiers voisins.
00:54:55 On est en train de payer cette faillite-là
00:54:58 et on va devoir un jour en arriver à quelque chose
00:55:01 de dramatique, c'est-à-dire qu'il va falloir saccager notre droit,
00:55:04 notre exception dans le droit qui est l'exception de la minorité et on va devoir
00:55:07 effectivement, donc on parlait d'abaisser les seuils de la minorité,
00:55:10 on va devoir saccager ce joyau du droit français.
00:55:13 - On le fait déjà pour le permis de conduire.
00:55:16 Pourquoi ne pas le faire pour les délits mineurs ? Non mais c'est vrai.
00:55:19 - Non mais on peut totalement le faire. - Et c'est passé très facilement.
00:55:22 - Bon, et bien c'est peut-être que la solution est là.
00:55:25 - Oui peut-être. Jonathan Six vous vouliez rajouter quelque chose avant de cèder la parole à la carrière ?
00:55:28 - Oui, je voulais rajouter une chose qui m'avait marqué à l'époque parce qu'on parlait
00:55:31 justement au lendemain des émeutes déjà de cette question, faut-il ou non
00:55:34 donner toute une famille alors qu'il y a au sein même de cette famille
00:55:37 un seul élément, même si cet élément peut
00:55:40 pourrir la vie de tout un immeuble malheureusement.
00:55:43 Je me souviens du témoignage de Rachida Dati qui avec la
00:55:46 franchise qu'on lui connaît avait donné son
00:55:49 exemple personnel. Elle avait raconté
00:55:52 la famille dont elle était issue
00:55:55 avec notamment un frère tristement connu des services
00:55:58 de police et elle a dit "mais si toute ma famille avait été sanctionnée,
00:56:01 moi j'aurais pas fait le parcours que j'ai fait par la suite".
00:56:04 Et j'ai trouvé que c'était quand même très intéressant pour quiconque essaie
00:56:07 de se faire une idée sur cette question. A titre personnel,
00:56:10 quand j'entends ce témoignage, depuis que je l'ai entendu, j'arrive pas à me faire
00:56:13 une idée précise et sérieuse, savoir est-ce que effectivement
00:56:16 malheureusement un élément d'une seule famille
00:56:19 peut ruiner la vie quotidienne d'un immeuble
00:56:22 voire d'un quartier, faut-il pour autant sanctionner
00:56:25 toute la famille ? Je n'ai pas de réponse. - Oui, c'est le phénomène
00:56:28 de l'éducation. On y revient assez souvent et assez régulièrement
00:56:31 Karim Abrique, mais cette éducation, si les familles ou certaines familles
00:56:34 ont démissionné ou n'ont pas les moyens, ou ont des problèmes
00:56:37 d'incompréhension, comme le précisait Arnaud Péricard tout à l'heure,
00:56:40 ce n'est pas possible. Cette éducation, elle est forcément galvaudée.
00:56:43 - Oui, c'est ça. Il faut cibler les bonnes personnes en fait.
00:56:46 Donc si vraiment dans une famille, il y a
00:56:49 un jeune qui a véritablement des problèmes, quand je parle
00:56:52 d'un plan de délinquance, c'est là-dessus sur lequel il faut agir.
00:56:55 C'est-à-dire la responsabilisation
00:56:58 de cette personne. Et oui, les travaux d'intérêt général
00:57:01 s'exigent. Vous avez évoqué tout à l'heure
00:57:04 dans les pays anglo-saxons, je pense que c'est une voie
00:57:07 aussi où il faudrait travailler davantage
00:57:10 sur cet aspect, sur ses conséquences aussi,
00:57:13 donc cette responsabilisation. Moi, je pense qu'on ne peut pas non plus
00:57:16 faire payer l'ensemble des familles. Cela étant dit,
00:57:19 on parle par exemple de logements sociaux, on parle de ces allocations,
00:57:22 des choses comme ça. Et oui, ne pas pénaliser
00:57:25 des familles, mais s'il y a des parents qui sont aussi
00:57:28 responsables, c'est-à-dire qu'ils sont complices de quelque chose
00:57:31 et qu'il y a une faillite
00:57:34 à la responsabilité parentale, dans ce cas-ci,
00:57:37 il y a des conséquences à ça. C'est-à-dire,
00:57:40 si on prend par exemple un exemple précis pour nos téléspectateurs,
00:57:43 si c'est une mère monoparentale, elle fait ce qu'elle peut,
00:57:46 elle a trois enfants, trois garçons et il y en a un qui a un problème.
00:57:49 On va comprendre, on va ajuster, on ne va pas pénaliser la famille.
00:57:52 Mais si on voit qu'il y a des parents, au contraire,
00:57:55 qui encouragent certains comportements,
00:57:58 il y a des constatations par exemple de troubles à l'ordre de public,
00:58:01 de harcèlement de voisinage,
00:58:04 est-ce qu'il y a des choses en lien avec par exemple du trafic de drogue,
00:58:07 eh bien, il y a ça aussi. Je pense qu'on ne peut pas faire semblant,
00:58:10 on ne peut pas se fermer les yeux. Et si ça pénalise
00:58:13 des quartiers au complet, si ça fait en sorte que des familles
00:58:16 qui se tiennent et qui sont sur des listes d'attente pour avoir des logements sociaux,
00:58:19 il faut aussi penser à ça,
00:58:22 ce n'est pas d'être exagéré dans les comportements.
00:58:27 Moi, je pense que ce qui doit nous guider,
00:58:30 c'est est-ce que des parents ont failli consciemment
00:58:33 et continuent de faillir justement à leur rôle
00:58:36 et à leur responsabilité en tant que parents,
00:58:39 là-dessus, il faut agir.
00:58:42 - Arnaud Péricard, est-ce que ce sont des situations auxquelles vous avez été confrontés,
00:58:45 comme le dit Karim Abric, dans votre ville de Saint-Germain-en-Laye ?
00:58:48 Et si oui, que faites-vous dans ce cas-là ?
00:58:51 - Bien sûr, je vous donne un exemple très concret d'une maman qui est accompagnante,
00:58:54 soignante à l'hôpital de Poissy-Saint-Germain-en-Laye,
00:58:57 qui se lève à 4h30 tous les matins pour aller à l'hôpital,
00:59:00 franco-cameroonaise,
00:59:03 avec un gamin qui est collégien et qui est en train de sombrer quelque part,
00:59:06 qu'on a réussi à redresser, on a fait quelques rappels au règlement,
00:59:09 voilà, des gamins qu'on a réussi à encadrer,
00:59:12 parce que pour encadrer un enfant, c'est énormément d'élus,
00:59:15 c'est du temps d'agence, c'est du temps, ce sont des heures et des heures
00:59:18 qu'on ne peut pas démultiplier pour tout, et on a réussi,
00:59:21 on a adapté les horaires de cette personne à l'hôpital dans son emploi,
00:59:24 mais voilà, c'est aussi beaucoup de choses.
00:59:27 Je voudrais simplement revenir également sur les TIG,
00:59:30 parce qu'il y a en ce moment la Cour des comptes qui fait un rapport d'évaluation sur les TIG,
00:59:33 qui a demandé un certain nombre de collectivités, dont moi, notre retour.
00:59:36 Ça commence à marcher un peu, les TIG,
00:59:39 mais effectivement, ce n'est pas dans notre culture,
00:59:42 mais on a réussi, moi j'ai employé deux personnes dans mes établissements
00:59:45 techniques municipaux, qui étaient en petite délinquance,
00:59:48 qui ont fait des TIG, qu'on a embauché par la suite. Mais encore une fois,
00:59:51 un TIG, il faut que vous ayez un contre-maître, il faut que vous ayez
00:59:54 quelqu'un dans vos services techniques, qui prenne le gamin,
00:59:57 qui a envie de l'encadrer, qui a envie de le former,
01:00:00 et ça malheureusement, c'est aussi compliqué.
01:00:03 – Enfin, si les travaux d'intérêt général débouchent sur un emploi, ça peut être aussi une solution,
01:00:06 c'est pas encore la règle. – Mais c'est une exception en effet.
01:00:09 Alors après, il y a aussi pour la sanction les centres éducatifs,
01:00:12 mais un rapport de la Cour des comptes d'octobre dernier s'est intéressé
01:00:15 à ces centres éducatifs fermés pour mineurs, et selon les Sages,
01:00:18 cette alternative à la prison coûterait très cher,
01:00:21 comporterait de nombreuses défaillances.
01:00:24 Explication d'Élodie Huchard.
01:00:27 – La création des centres éducatifs fermés remonte à 2002.
01:00:30 Ils ont été conçus comme des alternatives à la liberté surveillée
01:00:33 ou comme un contrôle judiciaire pour les mineurs en attente de peine.
01:00:36 En 2018, l'ancienne ministre de la Justice, Nicole Belloubet,
01:00:39 avait lancé un programme de construction de 22 nouveaux CEF
01:00:42 d'ici à la fin du premier quinquennat.
01:00:45 Éric Dupond-Moretti a prolongé ce projet jusqu'en 2027.
01:00:48 Problème, selon la Cour des comptes, ces centres coûtent très cher.
01:00:51 La facture de construction de chaque établissement grimpe à 6 millions d'euros
01:00:55 contre 4,5 millions initialement prévus.
01:00:58 La journée d'un mineur hébergé coûte 705 euros,
01:01:01 un prix bien supérieur à un jeune détenu en établissement pénitentiaire
01:01:05 ou dans un quartier pour mineurs.
01:01:07 Autre problème pointé par ce rapport, les difficultés de recrutement du personnel
01:01:11 qui entraîneraient de graves défaillances, le manque d'enseignants
01:01:14 pour assurer les 20 heures de cours par semaine
01:01:16 et une mauvaise prise en charge sanitaire.
01:01:19 Ces centres accueillent entre 10 et 12 mineurs maximum
01:01:21 pour 6 mois renouvelables une fois.
01:01:23 Alors que de nouveaux établissements doivent sortir de terre,
01:01:26 les CEF ne sont utilisés en moyenne qu'au 2/3 de leur capacité d'accueil
01:01:29 selon ce rapport.
01:01:31 Parmi les pistes pour corriger ces défaillances,
01:01:33 ouvrir des centres dans des bassins plus attractifs
01:01:35 ou une architecture mieux pensée.
01:01:37 "La justice qui concerne les mineurs, Victor Hérault,
01:01:40 c'est aussi et peut-être surtout une question d'argent.
01:01:43 On le voit avec ces centres éducatifs, fermés, qui coûtent cher,
01:01:47 on essaie de trouver des solutions.
01:01:49 Certains ont même parlé à une certaine époque
01:01:52 de revenir à des camps de redressement,
01:01:54 comme c'était le cas il y a fort longtemps,
01:01:57 mais pas tant que ça, en France notamment,
01:01:59 ça semble insoluble."
01:02:01 "C'est un problème inextricable, alors effectivement tout ça,
01:02:04 comme dirait l'autre, coûte un pognon dingue.
01:02:06 Encore une fois, je pense qu'on ne traite pas le problème à la racine là,
01:02:09 et qu'on pourra faire des mesures et des mesures,
01:02:11 construire tous les édifices que vous voudrez,
01:02:13 quoi qu'il arrive, alors la solution des travaux d'intérêt général
01:02:16 me paraît être une très bonne solution.
01:02:18 Pour une situation très concrète, c'est que si le gamin,
01:02:23 en l'occurrence, est épuisé à la fin de la journée
01:02:25 pour travailler pour la commune, ça ne lui viendra pas à l'idée
01:02:28 d'aller casser des boutiques ensuite.
01:02:30 Je voulais revenir aussi sur le droit,
01:02:32 il y a une notion dans le droit anglais
01:02:35 qui s'appelle "negligence is a thought",
01:02:37 donc la négligence est une faute.
01:02:39 Il y a peut-être ça aussi chez les parents,
01:02:41 alors l'exemple que vous donniez s'y prête mal,
01:02:44 mais des parents qui, par négligence, ne surveillent pas leurs enfants,
01:02:47 par exemple, pourquoi est-ce que des enfants, à une heure du matin,
01:02:49 sont en train de participer à des émeutes,
01:02:51 pourquoi est-ce qu'ils sont là dans la rue,
01:02:53 je le rappelle, 15 ou 16 ans, c'est-à-dire
01:02:55 c'est un âge où normalement on est censé être à la maison,
01:02:57 surveillé par les parents.
01:02:58 Il y a la question de ces parents, comment dire, démissionnaires,
01:03:00 ces parents qui ne surveillent plus leurs enfants
01:03:02 et qui leur permettent de faire tout,
01:03:04 parfaitement n'importe quoi, à 15 ou 16 ans,
01:03:06 on n'est pas parfaitement conscient de ces actes,
01:03:07 on n'est pas parfaitement conscient de ce qu'on fait,
01:03:09 les parents, eux, le sont.
01:03:10 - Donc appliquer les peines ? - Oui.
01:03:11 - Pour ces parents-là ?
01:03:12 - Mais encore une fois, on leur revient à l'insolvabilité de certains.
01:03:14 - Ce sont les parents qui payent finalement,
01:03:16 judiciairement parlant aussi, et pas uniquement financièrement,
01:03:18 à temps six sous pour leurs enfants.
01:03:19 Ils sont responsables tout simplement.
01:03:20 - Évidemment.
01:03:21 Je voulais rebondir sur le sujet que vous venez de nous montrer sur ces centres.
01:03:24 Je suis marqué qu'on nous dit qu'ils le sont remplis aux deux tiers,
01:03:28 malgré tout, on veut en construire des nouveaux.
01:03:30 Et ce qui me marque, c'est aussi le coût d'une journée
01:03:35 de plus de 700 euros par jour pour un mineur enfermé,
01:03:39 ça me paraît...
01:03:40 - Exorbitant.
01:03:41 - Exorbitant.
01:03:42 Je vous amuse à faire un petit sondage sur des sites comparatifs,
01:03:46 vous regardez la catégorie d'hôtels que vous pouvez avoir pour 700 euros par nuit,
01:03:49 c'est pas rien.
01:03:50 Et c'est à peu près le même ordre de grandeur dans un tout autre domaine,
01:03:55 mais que sont les CRAN, les centres de rétention administrative
01:03:59 pour les étrangers en situation irrégulière,
01:04:01 c'est plus de 600 euros par jour.
01:04:03 - Bien sûr.
01:04:04 C'est un coût véritable, ou des hôtels notamment qui sont monopolisés,
01:04:07 pour accueillir les migrants, ou le cas des mineurs isolés aussi,
01:04:11 Karim Abri, qu'on en a beaucoup parlé ici,
01:04:13 mais un, ça a un coût, et c'est une question qui semble là aussi
01:04:17 totalement insoluble.
01:04:19 - Oui, mais ça prend différentes solutions,
01:04:21 c'est-à-dire qu'il y a des centres éducatifs fermés,
01:04:23 souvent c'est la dernière étape, donc c'est des cas plus lourds.
01:04:27 Donc l'idée, c'est de casser un peu le cycle de cette délinquance
01:04:31 le plus rapidement possible, dès le départ.
01:04:33 C'est-à-dire qu'un jeune commet un délit, commet quelque chose,
01:04:37 évidemment toujours dans le respect des lois, dans la proportionnalité,
01:04:41 on ne veut pas être un État policier,
01:04:43 mais en fait on veut donner la chance à ce jeune-là
01:04:45 de ne pas s'enliser dans cette délinquance, au contraire,
01:04:48 pour qu'il puisse se déployer, parce que quand on est jeune,
01:04:51 oui, ça peut arriver des fois de s'égarer, comme on dit,
01:04:53 de faire peut-être des choses,
01:04:55 mais je pense que ça prend différentes solutions.
01:04:57 Donc les centres éducatifs fermés, de ce qu'on a vu,
01:05:01 ça en prend quand même quelques-uns pour les cas qui sont lourds,
01:05:04 et oui, que voulez-vous, ça coûte de l'argent,
01:05:06 mais on est rendu là, on n'a pas le choix, c'est ça.
01:05:08 Il y a aussi de laisser dans la nature des gens qui commettent des délits,
01:05:13 des crimes, à des très jeunes âges aussi,
01:05:16 on va en payer les conséquences,
01:05:18 donc on ne peut pas se permettre de rien faire,
01:05:20 puis de se tourner les pouces, et d'un autre côté,
01:05:22 des travaux d'intérêt général, ça peut être pour des jeunes
01:05:26 qui ont commis, bon, dépendamment de la gravité,
01:05:29 et effectivement, ça peut leur offrir un autre chemin.
01:05:31 - Est-ce que les travaux d'intérêt général font peur, quoi?
01:05:34 C'est ça aussi la question.
01:05:36 - Ça fatigue.
01:05:38 - Ça fatigue, mais une fois qu'ils sont effectués
01:05:40 ou que les heures ont été exécutées...
01:05:42 - Quand on parle de travaux d'intérêt général, attention...
01:05:44 - J'ai peur, je vais commettre un délit,
01:05:46 j'ai peur de passer deux journées à la mairie de Saint-Germain-en-Laye,
01:05:49 où je vais être très bien accueilli par Arnaud Péricard.
01:05:51 Vous voyez, au bout d'un moment, il faut que...
01:05:53 - Vous nous vendez très bien les travaux d'intérêt général.
01:05:56 - À Saint-Germain, je pense que c'est bien,
01:05:58 mais c'est peut-être pas forcément le cas part.
01:06:00 - Non, mais ça va quoi, on ne va pas non plus mettre
01:06:02 certains jeunes tout de suite dans un centre fermé,
01:06:04 donc il y a ça aussi, il faut que ça prenne
01:06:06 une multitude de solutions aussi.
01:06:08 - Arnaud Péricard pour conclure, avant les infos avec Isabelle.
01:06:10 - Non, ce que je veux dire, c'est que pour les centres éducatifs fermés,
01:06:12 ils ont une vertu, en tout cas l'éloignement.
01:06:14 Et on le voit, quand on a un ou deux leaders dans un quartier,
01:06:17 éloignez le leader pendant quelques mois,
01:06:19 on voit tout de suite la différence du jour au lendemain.
01:06:21 Le problème, c'est quand ils reviennent, parfois le week-end,
01:06:23 sous contrôle judiciaire, et que le contrôle judiciaire
01:06:25 n'est pas respecté, et on le voit,
01:06:27 parce que le soir, à la tombée de la nuit, vous mettez
01:06:29 le suit de capuche, vous allez dans la ville,
01:06:31 ni vu ni connu, et vous retrouvez vos copains,
01:06:33 et vous refaites les mêmes bêtises. Et souvent, quand vous revenez
01:06:35 au bout de trois mois, au bout de six mois,
01:06:37 les mêmes causes produisant les mêmes effets,
01:06:39 on est reparti. Et puis vous aviez très justement fait remarquer
01:06:41 qu'on est rempli aux deux tiers,
01:06:43 il y a une vingtaine de centres en France,
01:06:45 avec une dizaine de gamins dans chaque centre,
01:06:47 ça concerne 150 ou 200 gamins.
01:06:49 Alors que l'échelle du problème, c'est des milliers d'enfants,
01:06:52 aujourd'hui en France, si on se dit les choses.
01:06:55 - On se retrouve dans quelques instants pour évoquer
01:06:57 la sécurité dans les villes, notamment dans la perspective
01:06:59 des Jeux Olympiques, qui, nul ne l'ignore,
01:07:01 arrivent très très vite. Mais d'abord,
01:07:03 un point complet sur l'information. Isabelle Piboulot.
01:07:05 - Après le séisme du 1er janvier au Japon,
01:07:08 les opérations de secours se poursuivent.
01:07:10 Hier, une nona génère a été retrouvée vivante
01:07:12 dans les débris de sa maison.
01:07:14 Néanmoins, les espoirs de retrouver d'autres rescapés
01:07:17 s'amenusent avec le temps et se compliquent
01:07:19 en raison de chutes de neige.
01:07:21 Le bilan provisoire s'élève à 128 morts,
01:07:23 560 blessés, et au moins 195 personnes
01:07:26 sont portées disparues.
01:07:28 Les Boeing 737 MAX 9 passaient au crible.
01:07:32 Vendredi, un avion d'Alaska Airlines a perdu
01:07:35 une porte en plein vol. Alors, les compagnies mondiales
01:07:37 ont engagé un mouvement d'inspection de certains Boeing,
01:07:40 entraînant des dizaines d'annulations de vols.
01:07:43 Une directive de l'Agence fédérale américaine
01:07:45 de l'aviation civile, la FAA, précise qu'environ
01:07:49 171 appareils sont concernés dans le monde.
01:07:52 Blessé une semaine après son retour,
01:07:55 Rafael Nadal ne jouera pas l'Open d'Australie.
01:07:58 L'Espagnol de 37 ans souffre d'une microdéchirure musculaire
01:08:02 subie deux jours plus tôt lors de son tournoi de rentrée.
01:08:05 Sa capacité à retrouver le plus haut niveau préoccupe,
01:08:08 mais son équipe et lui restent positifs
01:08:10 quant à l'évolution de la saison.
01:08:12 Le premier grand chelem débute dans une semaine à Melbourne.
01:08:16 A tout à l'heure, 16h, pour le point complet
01:08:19 sur l'information avec vous, Isabelle Piboulou.
01:08:21 On est toujours à jour avec nos invités, évidemment,
01:08:23 en direct dans 180 minutes, info ou week-end.
01:08:26 Je le disais, les Jeux Olympiques de Paris,
01:08:28 les Jeux Paralympiques aussi, arrivent à grands pas
01:08:31 dans la capitale avec des périmètres de sécurité,
01:08:33 de circulation qui seront drastiques.
01:08:35 Le but étant de garantir un haut niveau de sécurité, bien sûr,
01:08:38 et dans le même temps, de rendre la vie possible
01:08:40 pour les Parisiens, les Franciliens,
01:08:42 tous ceux qui vivent aussi en région parisienne.
01:08:44 On va venir au cas de Saint-Germain-en-Laye
01:08:46 dans quelques instants.
01:08:47 Il y a toujours cette crainte aussi d'un attentat,
01:08:49 de manifestation qui reste présente.
01:08:51 Comment les Franciliens, les habitants de la région parisienne,
01:08:54 vont être impactés ? Amélie Oudéa Castera,
01:08:56 la ministre des Sports, s'est exprimée aujourd'hui.
01:08:58 Elle priorise sur la communication écoutée.
01:09:01 On essaye, avec une anticipation qui est assez inédite,
01:09:05 de donner le plus d'informations possibles
01:09:08 à nos concitoyens, et notamment aux Franciliens,
01:09:11 autour de tout cela.
01:09:13 C'est notamment la communication autour des périmètres
01:09:15 de sécurité, avec des cartes qui ont été données,
01:09:18 qui sont mises en ligne sur le site de la préfecture de police,
01:09:21 et qui permettent d'expliquer les différents régimes
01:09:24 de circulation. Ce qui se passera dans les périmètres
01:09:27 anti-terrorisme CILT, ce qui se passera dans les périmètres
01:09:31 rouges avec le principe du QR code.
01:09:33 Avant l'exemple complet de Saint-Germain-en-Laye,
01:09:36 je fais un rapide tour de table.
01:09:37 Est-ce que vous êtes à la fois favorable,
01:09:40 mais un petit peu anxieux ou inquiet,
01:09:42 Jonathan Cixous, par exemple, à l'idée de vous déplacer
01:09:46 dans la capitale au moment où il y aura les Jeux Olympiques,
01:09:48 où les regards du monde entier seront braqués sur nous,
01:09:51 où il va y avoir des conditions de sécurité
01:09:54 qui seront particulièrement drastiques, et heureusement,
01:09:56 et que la vie sera peut-être un peu différente
01:09:59 de ce que l'on traverse habituellement ?
01:10:01 Un poil, oui. Comme beaucoup de Parisiens,
01:10:03 pour ne pas dire de Franciliens,
01:10:05 je jocie entre le fou rire et la désespérance totale.
01:10:10 Parce que, si vous voulez, il y a le côté sécuritaire strict,
01:10:14 où tous les experts en la matière vous disent
01:10:17 que c'est impossible d'organiser une cérémonie sur la Seine,
01:10:20 sur 6 km, etc. Vous connaissez les points.
01:10:23 On vous dit dans le même temps qu'il n'y a pas de plan B,
01:10:26 quoi qu'il arrive, c'est ça qui sera fait.
01:10:28 Et après, on entend même la ministre nous dire
01:10:32 qu'il y aura des régimes de circulation,
01:10:34 des différents régimes de circulation.
01:10:36 Ça veut dire donc avec des statuts différents,
01:10:39 vous serez parisiens différemment,
01:10:41 que vous habitiez sur un quai de Seine
01:10:43 ou que vous habitiez près du périph.
01:10:45 Le périph, c'est aussi une autre histoire en la matière,
01:10:48 puisqu'il y aura une voie réservée.
01:10:50 - La voie olympique. - La voie olympique.
01:10:52 Madame Hidalgo, qui a parmi d'autres idées brillantes,
01:10:54 l'idée de pérenniser cette voie à la fin des Jeux.
01:10:57 Si vous voulez.
01:10:59 C'est pour ça, il y a des idées délirantes,
01:11:01 il y a des questions sécuritaires très sérieuses,
01:11:03 qui ne font pas rire du tout.
01:11:05 Et chacun y va de son optimisme, de sa petite phrase.
01:11:10 C'est dans 6 mois. Attendons de voir.
01:11:12 On sera prêts, comme on est toujours prêts
01:11:14 pour une inauguration.
01:11:16 On sera prêts, mais à quel prix ?
01:11:18 Ça, ça reste à voir.
01:11:20 - Vous allez rester à Paris, Karimabrik,
01:11:22 ou vous retournez dans votre doux pays cet été
01:11:24 pendant les Jeux olympiques ?
01:11:26 Est-ce que vous allez fuir comme beaucoup de franciliens ?
01:11:28 - Je vais probablement rester au début.
01:11:30 Est-ce que je serai là toutes les deux semaines ?
01:11:32 C'est à voir encore. Je n'ai pas encore tranché à 100 %.
01:11:34 - Parce qu'il y a une forme d'inquiétude ?
01:11:36 - Non, ce n'est pas pour ça.
01:11:38 J'ai envie de vivre avec les Français cette période.
01:11:41 Je pense que ça arrive une fois par génération.
01:11:46 Ça va être quand même un moment exceptionnel.
01:11:50 En ce moment, on est beaucoup préoccupés par la sécurité.
01:11:53 Ça me rappelle à quel point la France, malheureusement,
01:11:56 est un pays qui est ciblé par des attentats.
01:11:59 On a vu beaucoup de choses.
01:12:02 On a vu encore récemment un touriste
01:12:04 qui s'est fait tuer proche de la Tour Eiffel.
01:12:07 On a vu ce qui s'est passé, vous soulignez,
01:12:09 aujourd'hui, les 9 ans de l'attentat.
01:12:12 On se rappelle de Charlie Hebdo.
01:12:14 Évidemment, la France, ça nous rappelle, malheureusement,
01:12:17 que c'est un pays qui est une cible.
01:12:19 Ça rappelle aussi que la France a quand même
01:12:21 une très grande force de mobilisation, de sécurité.
01:12:24 D'ailleurs, quand on regarde les effectifs qui vont être déployés,
01:12:28 c'est quand même assez incroyable.
01:12:30 C'est énorme.
01:12:32 On parle de plus de 30 000 gendarmes, policiers,
01:12:35 d'effectifs de sécurité qui vont être déployés.
01:12:37 Et même pour la cérémonie d'ouverture, on est à 45 000.
01:12:41 Alors oui, en ce moment, on n'est que dans les enjeux de sécurité.
01:12:44 Éventuellement, peut-être que le plaisir, la compétition,
01:12:48 le fait que Paris va devenir le centre du monde
01:12:52 pour deux semaines, en fait,
01:12:54 donc ça va être vraiment le centre du monde.
01:12:56 Tous les yeux vont être rivés ici.
01:12:57 On va retrouver ce plaisir.
01:12:58 Mais on ne se cachera pas la situation.
01:13:00 Ça va être compliqué.
01:13:02 Quand on pense au transport,
01:13:03 quand on pense à la circulation des citoyens,
01:13:07 des habitants, des franciliens, les touristes,
01:13:09 ça va être quand même...
01:13:10 En fait, on part un petit peu, on est encore dans l'inconnu,
01:13:13 même si on essaie de prévoir le plus possible de choses.
01:13:15 - Et il y a aussi le phénomène Victor Hérault de la sécurité.
01:13:18 La sécurité aujourd'hui, l'insécurité, plus exactement,
01:13:21 dans les villes de France, à Paris, en région parisienne,
01:13:24 mais partout en France.
01:13:25 Hier, on avait une page spéciale,
01:13:27 on a consacré une page spéciale à Marseille
01:13:29 où l'insécurité est particulièrement galopante.
01:13:32 On est en droit d'être inquiet par rapport à l'insécurité,
01:13:36 justement, pendant la période des Jeux Olympiques
01:13:38 où il va y avoir énormément de monde.
01:13:39 - Je trouve ça dingue d'entendre Mme Oudéa Castellar
01:13:41 parler d'une anticipation exceptionnelle.
01:13:44 On voit bien que tout ça a été préparé au dernier moment,
01:13:47 en plus avec cette infantilisation,
01:13:48 mais complètement aberrante des Français.
01:13:50 On a l'impression d'une professeure principale,
01:13:52 un conseil de classe qui nous explique
01:13:53 qu'il faut regarder la carte sur son téléphone
01:13:54 pour savoir où aller.
01:13:55 Ceux qui, comme moi, prennent le métro tous les jours
01:13:58 savent très bien ce qui va se passer.
01:13:59 - C'est-à-dire ?
01:14:00 - Ça va être absolument n'importe quoi.
01:14:02 C'est déjà bondé.
01:14:03 Franchement, on voit des faits dans le métro
01:14:06 assez gravissimes tous les deux jours,
01:14:07 quand on le prend tous les jours.
01:14:09 Ceux qui, comme moi, ça peut arriver,
01:14:10 rentrent de soirée un petit peu tard
01:14:12 et prennent les rues de Paris en marchant
01:14:13 le long de la Seine,
01:14:14 voient très bien aussi où les choses vont aller.
01:14:17 Écoutez, cette histoire va être une risée internationale.
01:14:19 J'espère, mais j'espère que, effectivement,
01:14:22 tous les moyens vont être employés,
01:14:24 ne serait-ce qu'au dernier moment.
01:14:25 Il va falloir rager.
01:14:26 - Alors, c'est vrai que le public
01:14:28 ou les Français sont partagés.
01:14:30 Arnaud Péricard, quelle est votre position ?
01:14:31 Je sais que vous êtes un grand amateur de sport,
01:14:33 mais vous êtes aussi un responsable politique
01:14:35 avec la proximité de votre ville, de votre commune,
01:14:37 Saint-Germain-en-Laye,
01:14:38 qui est tout à côté de la capitale.
01:14:39 Combien de kilomètres d'ailleurs
01:14:40 entre Saint-Germain-en-Laye et Paris ?
01:14:42 - 15.
01:14:43 - 15 kilomètres.
01:14:44 - En ce temps de Paris.
01:14:45 - Non, mais c'est tout à côté.
01:14:46 Effectivement, il y aura forcément un impact positif,
01:14:48 mais il peut y avoir aussi des impacts négatifs.
01:14:51 - Tout d'abord, Lionel,
01:14:52 je voudrais peut-être rappeler que c'est une chance
01:14:54 et ça doit être un plaisir d'accueillir les Jeux olympiques.
01:14:57 Les derniers, c'était il y a 100 ans à Paris.
01:15:00 Donc, ça doit être aussi un moment de fête.
01:15:02 Et que les restrictions en matière de sécurité,
01:15:05 nous, elles ont déjà commencé.
01:15:07 Quand vous êtes banlieusard comme moi,
01:15:08 et en plus de l'Ouest francilien,
01:15:10 c'est la double peine quelque part.
01:15:12 - À cause des bouchons.
01:15:13 Vous faites allusion notamment aux embouteillages.
01:15:15 - On a un nombre d'agents de police
01:15:18 qui est inférieur par capita par tête d'habitant
01:15:20 que Paris ou que la Petite Couronne.
01:15:22 Ça, c'est les stats.
01:15:23 Et on est aujourd'hui dans un mécanisme
01:15:25 de rattrapage des heures supplémentaires pour les agents.
01:15:27 Ce qui fait qu'on a moins d'agents qui sont aujourd'hui disponibles
01:15:30 parce qu'il faut que tout le monde solde
01:15:32 ces heures supplémentaires
01:15:34 pour pouvoir avoir le maximum d'heures de disponibilité
01:15:37 sur la période 15 juillet, 15 septembre.
01:15:40 Mais ça, c'est concret.
01:15:42 Et on l'a vu au mois de décembre.
01:15:44 On a eu, alors personne n'en a beaucoup parlé,
01:15:46 mais une recrudescence incroyable du nombre de cambriolages
01:15:48 par des mineurs isolés sur l'Ouest francilien en décembre.
01:15:52 Ça a été incroyable ce qui s'est passé.
01:15:54 Vous verrez les stats peut-être le mois prochain.
01:15:56 Et on a eu également un phénomène important
01:15:59 de sécurisation de tous les lieux de culte
01:16:01 au mois de décembre avec les événements qui se sont passés,
01:16:03 les synagogues pour Hanoukka,
01:16:05 les lieux également de culte musulman
01:16:08 et les lieux de culte chrétien pour Noël.
01:16:10 Donc tout ça fait que ce sont des heures supplémentaires
01:16:12 pour les agents qu'ils vont devoir récupérer
01:16:15 avant d'être mis à disposition du territoire francilien
01:16:19 pour les Jeux olympiques.
01:16:20 Donc évidemment, nous, qu'est-ce qu'on fait ?
01:16:22 On compense avec nos officiers, avec nos agents de police municipale,
01:16:26 avec tous les moyens qu'on a à notre disposition.
01:16:29 Donc on va être sur quelque chose d'un petit peu bancal
01:16:31 sur les six prochains mois avant que l'événement arrive.
01:16:35 Avec des craintes particulières, néanmoins,
01:16:37 vous dites que vous vous y préparez en effet,
01:16:39 mais il vaut mieux essayer d'anticiper les risques.
01:16:43 En matière de sécurité, je parle, hein, le véritable.
01:16:45 Oui, je vous donne un exemple concret.
01:16:46 Nous, on accueille la fête d'Elos,
01:16:48 la plus grande fête foraine, pendant l'été,
01:16:51 après la Foire du Trône.
01:16:52 C'est un million et demi, deux millions de Franciliens
01:16:54 pendant huit semaines dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye.
01:16:57 On sait aujourd'hui qu'on n'aura pas de force de sécurité
01:17:00 de la police nationale de disponible pour cet événement-là
01:17:02 entre le 25 juin et le 15 août.
01:17:06 Voilà, on le sait.
01:17:07 En plein cœur des JO, en fait.
01:17:09 En plein cœur des JO.
01:17:10 Donc il faut qu'on compense, et le coût n'est pas le même, évidemment,
01:17:12 par des forces de sécurité privées.
01:17:14 Et on va devoir compenser avec des agents de police municipale.
01:17:16 Les agents de police municipale, c'est aussi une denrée rare.
01:17:19 Tout le monde en veut.
01:17:20 Toutes les communes veulent développer des services de police municipale.
01:17:23 Donc on va être confrontés véritablement à quelque chose de compliqué
01:17:26 sur les mois à venir.
01:17:28 Donc vous nous dites que vous n'êtes pas en mesure d'anticiper,
01:17:30 aujourd'hui, ou de prévoir le risque,
01:17:32 parce que les forces de police ne pourront pas être là
01:17:35 pour toutes les autres activités hors Jeux olympiques.
01:17:38 Sachant, en plus que vous, vous allez accueillir la délégation de Grande-Bretagne.
01:17:42 La délégation britannique, alors qu'elle a son propre système de sécurité.
01:17:45 Alors on a l'habitude à Saint-Germain d'accueillir.
01:17:47 Saint-Germain, c'est la ville du Paris Saint-Germain.
01:17:49 Donc on a l'habitude quand même d'accueillir
01:17:52 des infrastructures d'entraînement professionnelles.
01:17:55 Donc on sait, on a beaucoup, beaucoup travaillé depuis 3 ou 4 ans
01:17:59 avec les Britanniques qui ont leur propre système de sécurité,
01:18:02 avec des anciens des forces spéciales britanniques
01:18:04 qui sont très professionnels et qui ont anticipé tout ça.
01:18:07 Ils sont même, j'ai envie de vous dire, un petit peu plus coulants
01:18:10 et un peu plus cools que nos propres services de sécurité
01:18:13 qui sont un petit peu, qui n'est pas l'armise, c'est normal,
01:18:15 il y a un principe de précaution, mais ils vont devoir rejoindre le camp des loges,
01:18:18 le fameux camp des loges pour s'entraîner.
01:18:20 Ils le font en trame.
01:18:21 Les services de sécurité français me disaient,
01:18:23 il faut neutraliser complètement une rame complète de trame
01:18:27 pour pouvoir y aller, alors que les Britanniques n'en demandaient pas tant.
01:18:29 Donc il va falloir aussi ajuster peut-être.
01:18:31 On est sur quelque chose de très maximaliste maintenant.
01:18:34 Peut-être que tout ça va se faciliter un peu par la suite.
01:18:39 On a tout de même l'impression, Jonathan Cixous,
01:18:42 quand on écoute le témoignage d'Arnaud Péricard,
01:18:44 mais il y a beaucoup d'autres communes tout autour de Paris,
01:18:47 l'Île-de-France, la région parisienne,
01:18:50 et la distance, la proximité effectivement avec la capitale
01:18:53 peut générer beaucoup de problèmes et on n'aura pas suffisamment de moyens.
01:18:57 Déjà, les Jeux olympiques n'ont pas encore eu lieu.
01:19:00 Il y a déjà un manque d'effectifs, on en parlera tout à l'heure à partir de 16h30,
01:19:03 au sein des forces de l'ordre, avec plusieurs syndicats d'ailleurs
01:19:06 qui font appel à un débrayage le 18 janvier prochain.
01:19:10 Pendant la période des Jeux olympiques,
01:19:12 avec des centaines de milliers de personnes supplémentaires,
01:19:15 comment va-t-on faire ?
01:19:17 On a l'impression que c'est totalement insensé.
01:19:19 Impossible n'est pas français, mais...
01:19:22 Merci, et l'important c'est de participer !
01:19:25 Merci Jonathan !
01:19:27 Vous voyez, on en rit, mais quand on va faire la liste,
01:19:32 on va moins rigoler parce qu'il y a ce que vous soulignez,
01:19:35 ce qui est parfaitement juste effectivement,
01:19:37 c'est ces vacances à rattraper pour les forces de l'ordre,
01:19:41 ce qui est tout à fait normal, elles sont sur les rotules.
01:19:44 Le problème d'effectifs dans les agents de sécurité
01:19:48 que peine à recruter le comité olympique ces jours-ci,
01:19:51 ils en sont à faire une espèce de speed dating,
01:19:54 avec une formation au rabais en moins de deux semaines,
01:19:59 parce qu'ils n'ont pas le temps.
01:20:01 Donc ils réduisent les formations au sécuritaire pour ces gens,
01:20:05 ce seront ces gens qui seront mandatés pour assurer la sécurité.
01:20:09 Ils auront sept jours de formation, c'est hyper rassurant ça aussi.
01:20:12 Quand vous savez qu'on nous le dit déjà,
01:20:15 il n'y aura pas assez de transports pour véhiculer d'une façon ou d'une autre
01:20:19 les millions de personnes qui vont venir à Paris,
01:20:22 ça fait beaucoup.
01:20:24 Et ensuite, parce qu'il y a un déficit d'effectifs d'agents de police,
01:20:30 vous avez plein d'événements culturels qui vont être annulés en France.
01:20:34 On a déjà plusieurs festivals qui ont annoncé leur annulation,
01:20:38 purement et simplement parce qu'il n'y a pas assez d'officiers,
01:20:43 de fonctionnaires de sécurité disponibles pour assurer,
01:20:47 comme le font traditionnellement, ce type d'événements.
01:20:51 Donc il y a beaucoup d'incertitudes.
01:20:54 Et là où ils sont un peu légers, je trouve,
01:20:57 concernant les embauches comme ça, un peu au rabais,
01:21:01 souvenez-vous que parmi les problèmes rencontrés au Stade de France,
01:21:07 ce n'étaient pas que les supporters anglais,
01:21:10 un point intéressant à souligner était qu'il y avait eu des problèmes de billetterie.
01:21:15 Et ils venaient d'où ces problèmes de billetterie ?
01:21:17 Ils venaient des agents de sécurité, d'une partie, pas tous évidemment,
01:21:20 mais d'une partie des agents de sécurité employés par le Stade de France,
01:21:24 pour faire simple, les fameux grands frères.
01:21:27 Donc il faut faire gaffe à qui on embauche.
01:21:31 - Vous vouliez rajouter quelque chose ?
01:21:33 - Il y a des étudiants aussi, parce que l'Internet est bien fait,
01:21:35 moi j'ai été étudiant jusqu'à récemment, et je reçois déjà des offres,
01:21:38 "Prenez le job pour être agent de sécurité pendant les JO".
01:21:41 Évidemment non, je ne vais pas le faire ça, mais c'est dramatique, on en arrive.
01:21:44 - Pourquoi ne le feriez-vous pas ?
01:21:46 - Oh, parce que je suis journaliste et que je vais travailler pendant la période.
01:21:49 - C'est pour cette raison-là, je voulais vous entendre.
01:21:51 Il nous reste une petite minute, très sincèrement,
01:21:53 pour une commune comme la vôtre, c'est une aubaine ou pas ?
01:21:56 Les JO ?
01:21:57 Ce n'est pas un peu le sparadrap du capitaine Haddock quand même,
01:22:00 pour des élus comme vous, tout autour de Paris ?
01:22:03 - Je vais vous dire, à titre personnel, je suis très heureux.
01:22:05 J'ai un grand-père qui a été médaillé en JO en 1924.
01:22:07 - Tennis ?
01:22:08 - Voilà, en tennis.
01:22:09 Donc au-delà de ça, c'est une grande fierté, d'accueillir les JO à la maison.
01:22:13 Je pense que le pays va faire un saut en avant en termes d'infrastructure,
01:22:16 je pense que c'est indéniable.
01:22:18 Et comme toujours, on y arrivera, dans la douleur, au forceps,
01:22:21 mais on sait faire en France.
01:22:23 On sait faire, on a l'habitude, et c'est toujours un peu douloureux,
01:22:25 mais on va y arriver.
01:22:26 Après, ce qu'on ne dit pas et ce qu'on tait,
01:22:28 c'est tout ce que ça induit pour une petite collectivité comme la mienne.
01:22:31 J'ai la course vélo qui passe.
01:22:33 J'ai dû refaire une partie de la voirie que je vais refaire à Pâques.
01:22:36 Ça n'a pas été aidé, il n'y a eu aucune subvention, quoi que ce soit.
01:22:38 - L'épreuve de cyclisme sur route, c'est ça, qui passe chez vous.
01:22:41 - Bon voilà, qu'il faut refaire la voirie, très bien.
01:22:43 Il y a les cahiers des charges à respecter.
01:22:45 - Ça coûte combien, votre commune ?
01:22:46 - Ça coûte plusieurs centaines de milliers d'euros, rien que ça.
01:22:48 Mais en plus, il faut sécuriser.
01:22:51 Donc, c'est des barrières, c'est des agents municipaux qui font devoir.
01:22:54 Tout ça, on n'en parle pas, tous ces coûts indirects.
01:22:57 La flamme olympique, c'est une grande fierté.
01:22:59 Elle vient à Saint-Germain le 23 juillet.
01:23:00 Elle part de Boissy, elle arrive à Saint-Germain le 23 juillet.
01:23:03 Il faut sécuriser.
01:23:04 C'est des centaines de barrières, c'est des dizaines et des dizaines d'agents, etc.
01:23:08 Encore une fois, c'est une grande fierté.
01:23:09 On va le faire, mais c'est vrai que ça génère aussi beaucoup de coûts indirects
01:23:13 dont on ne parle pas.
01:23:14 On parlera du bilan du COJO, on ne parlera pas de tout ce que les collectivités ont dû assumer.
01:23:19 - Mais ça, ce n'est pas le COJO qui subventionne.
01:23:21 - Il n'y a pas de subvention.
01:23:23 - Ce dont vous parlez sur l'organisation, c'est directement les collectivités.
01:23:27 - Les collectivités et les départements qui payent le parcours de la flamme.
01:23:30 - Très bien.
01:23:31 On aura l'occasion, je pense, de reparler des Jeux olympiques encore une fois.
01:23:34 Merci d'être venu sur le plateau de CNews, en tout cas sur, aujourd'hui, Arnaud Péricard.
01:23:40 Merci également à Victor Hérault.
01:23:42 Je garde Jonathan Cixous.
01:23:43 Je garde encore Karim Abric.
01:23:44 Dans quelques instants, nous allons parler notamment de l'affaire Depardieu,
01:23:47 mais des déclarations de la chanteuse et actrice Lio,
01:23:50 qui estime qu'il y a une liste de prédateurs dans le monde du cinéma,
01:23:53 un système à la Harvey Weinstein.
01:23:55 On va en parler avec nos invités, avec Norbert Salada,
01:23:58 grand producteur de cinéma, qui va nous rejoindre
01:24:00 et qui nous donnera sa vérité aussi dans quelques instants sur ce plateau.
01:24:04 A tout à l'heure, donc, pour 180 minutes Info Week-end.
01:24:06 À la suite.
01:24:11 Avant les informations de 16h, immersion dans le quotidien
01:24:13 d'un député de l'heure, Philippe Brun,
01:24:15 que Thomas Bonnet du service politique de CNews a suivi.
01:24:18 Regardez.
01:24:19 - Philippe Brun, 32 ans, député socialiste de l'heure.
01:24:25 La semaine, dans l'hémicycle à l'Assemblée nationale.
01:24:28 Le week-end, dans le territoire rural où il est élu.
01:24:32 Loin de l'image bobo de son parti, lui, enchaîne les repas dansants
01:24:40 et mouille la chemise.
01:24:41 - Moi, je correspond à cette France qui aime bien Michel Sardou,
01:24:55 qui aime bien Johnny Hallyday, qui danse le Madison,
01:24:58 qui prend sa voiture, qui va au centre commercial.
01:25:00 Voilà, c'est la France que je représente.
01:25:02 Une légèreté qui ne saurait dissimuler le malaise
01:25:06 que ressentent de nombreux habitants de ces zones rurales.
01:25:09 Tous confient leur sentiment d'être abandonnés,
01:25:11 oubliés par les représentants politiques.
01:25:13 Surtout, il y a cette crainte sur une insécurité
01:25:16 qui gagne les campagnes.
01:25:17 C'est justement à ce sujet que cet habitant décide
01:25:20 d'interpeller le député.
01:25:22 - Vous avez parlé de deux sujets.
01:25:24 Lui, il y en a un qui nous intéresse,
01:25:26 et c'est l'insécurité qu'est-ce que vous en pensez ?
01:25:28 - Quand vous avez interpellé monsieur le député,
01:25:30 vous avez tout de suite parlé de la sécurité.
01:25:32 Pourquoi ? Qu'est-ce que vous vouliez lui dire ?
01:25:34 - C'était au sujet de la sécurité, même dans les campagnes.
01:25:38 Nous, on a été déjà cambriolé plusieurs fois.
01:25:41 Donc, c'était pour savoir ce qui se mettait en place
01:25:45 au niveau du mode rural.
01:25:47 - On est triste et puis on est un peu en colère quand même,
01:25:50 parce qu'on a l'impression que les jeunes,
01:25:53 il n'y a plus de morale en fait.
01:25:56 Il n'y a qu'à s'asseoir quelques instants avec ces habitants
01:25:59 pour constater l'inquiétude.
01:26:00 La mort du jeune Thomas à Crépole est encore dans tous les esprits.
01:26:03 La violence a dépassé les frontières des villes
01:26:06 et concerne tout le monde désormais.
01:26:08 - Ça peut arriver n'importe où,
01:26:10 puisque maintenant on n'est plus en sécurité nulle part.
01:26:13 Donc, voilà, c'est la chose la plus difficile à vivre.
01:26:21 Dans l'heure, 4 circonscriptions sur 5 sont désormais tenues
01:26:25 par des députés Rassemblement National.
01:26:28 Philippe Brun sait son exception fragile et n'évite aucun sujet.
01:26:33 - L'objectif d'une démocratie qui fonctionne,
01:26:35 c'est d'avoir des élus qui écoutent.
01:26:37 Donc, évidemment, il n'y a aucune parole interdite.
01:26:39 Je fais des réunions toutes les semaines dans des villages différents
01:26:42 où les gens viennent dire ce qu'ils ont sur le cœur.
01:26:43 La gauche aussi doit se refonder, se refonder sur des bases populaires,
01:26:46 retrouver un discours qui parle aux gens
01:26:48 qui n'ont que leur travail pour vivre.
01:26:50 C'est ce que je fais à l'Assemblée nationale,
01:26:51 c'est ce que je fais aussi sur le terrain.
01:26:53 Et je pense, comme Jean Jaurès, qu'il faut fatiguer le doute du peuple
01:26:58 par la permanence de notre dévouement.
01:26:59 C'est ce dévouement que j'essaye de démontrer aux habitants chaque week-end.
01:27:03 - Incarnation d'une gauche sans tabou,
01:27:05 le trentenaire socialiste sait qu'il lui faudra plus que des après-midi dansants
01:27:09 pour convaincre le reste des habitants.
01:27:12 - Et retour en direct sur le plateau de 180 minutes info,
01:27:19 week-end sur CNews avec nos invités
01:27:21 Karim Abrik, Jonathan Cixous, Jordan Florentin qui nous a rejoints.
01:27:24 Bonjour. Et Norbert Saada.
01:27:26 Bonjour Norbert Saada.
01:27:27 - Bonjour mon cher monsieur.
01:27:28 - Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:27:30 Grand producteur de cinéma,
01:27:31 vous avez travaillé avec les plus grands,
01:27:33 Alain Delon, Serge Léol, Nîmar Ville, Nino Ventura, Gérard Lanvin.
01:27:36 Vous avez un projet de film avec Gérard Depardieu,
01:27:38 qui pour l'instant est en suspens.
01:27:40 On va en parler.
01:27:41 - Non il n'est pas en suspens, on l'a fait régler.
01:27:42 On ne fait pas, c'est plus simple.
01:27:43 - Il ne se fera pas ?
01:27:44 - Non.
01:27:45 - Bon, on va en parler dans quelques instants
01:27:46 puisqu'il y a eu aussi des déclarations de l'actrice chanteuse Lio
01:27:50 concernant une liste de prédateurs dans le monde du cinéma.
01:27:52 On vous fait réagir, tous ensemble dans quelques instants.
01:27:55 Mais d'abord, un point sur l'actualité avec vous Isabelle Piboul.
01:27:59 - À la une, la guerre entre le Ramasse et Israël
01:28:02 va entamer son quatrième mois.
01:28:04 Le Hezbollah libanais hante la population des kiboutz du nord d'Israël
01:28:08 confrontés à ce dilemme, regagner ou non leurs habitations.
01:28:11 Direction Dafna, à quelques kilomètres de la frontière libanaise,
01:28:15 le récit est signé Juliette Sadat.
01:28:17 Depuis ces trois mois de guerre,
01:28:21 seuls quelques groupes de soldats et de chahérents
01:28:24 parcourent les rues de ce kiboutz,
01:28:26 situé à quelques kilomètres de la frontière libanaise.
01:28:29 À des kilomètres de là, les habitants de Dafna se sont réfugiés
01:28:34 et ignorent s'ils pourront un jour regagner leur kiboutz.
01:28:38 - Il ne semble pas qu'Israël puisse résoudre la situation avec le Hezbollah.
01:28:44 Et je n'ai pas de grandes attentes à l'égard de l'ONU.
01:28:52 Donc pour le moment, je suis un peu pessimiste à l'idée d'y retourner.
01:28:56 - Une inquiétude plane, que le Hezbollah ne pénètre dans le nord du pays
01:29:01 et ne prenne des gens en otage.
01:29:03 Mais une ville vidée de ses habitants, cela pose des problèmes économiques.
01:29:08 - En ce moment, nous sommes à la saison de la récolte des avocats
01:29:15 et chaque matin, l'armée nous dit combien de personnes peuvent venir récolter.
01:29:18 Certains jours, personne n'est autorisé à venir.
01:29:21 C'est trop dangereux.
01:29:24 Si la guerre continue, cela aura de graves conséquences pour l'économie.
01:29:28 Nous recevons une sorte de compensation de la part du gouvernement
01:29:32 que nous utilisons et qui nous aide, mais cela ne pourra pas continuer ainsi longtemps.
01:29:36 Pour certains, le choix est fait.
01:29:39 Ce couple d'octogénaires, tous deux enfants des fondateurs du kiboutz de Dafna,
01:29:43 compte bien rentrer chez eux le plus vite possible, malgré la peur.
01:29:48 - Dans ce contexte, à Paris, une nouvelle manifestation est en cours.
01:29:53 Place du Trocadéro pour soutenir les quelques 136 otages retenus à Gaza.
01:29:57 Ces participants qui réclament leur libération se sont exprimés au micro de Jules Bedot.
01:30:02 - On est là pour montrer le visage des kidnappés.
01:30:09 Je ne suis pas là forcément, malgré votre question,
01:30:13 mais je suis là pour donner des conseils sur ce qui se passe,
01:30:18 sur la façon dont il faut sortir de la crise.
01:30:21 Je présente ici une demande qui est claire, il faut les libérer.
01:30:25 - L'enlisement du conflit, ça crée des choses différentes chez chaque personne.
01:30:29 Sûrement, une partie des personnes ont de l'espoir en se disant
01:30:34 que TSAL va pouvoir délivrer les otages.
01:30:37 Il y a sûrement une partie des personnes qui sont angoissées
01:30:41 et qui pensent qu'au contraire, ça risque de faire mourir les otages.
01:30:45 - Nous avons très peur, effectivement, puisque les nouvelles sont mauvaises.
01:30:49 Quasiment chaque jour, on apprend qu'une personne, qu'un otage a été exécuté.
01:30:54 Nous craignons évidemment le pire pour ces femmes.
01:30:58 Il en reste 14 encore en captivité.
01:31:01 - Les départements du Nord et du Pas-de-Calais, toujours en vigilance orange crue,
01:31:06 alors que l'étendue des dégâts se précise.
01:31:09 Le ministre de l'Economie s'est exprimé.
01:31:12 Les particuliers, victimes d'inondations ces derniers jours dans le Pas-de-Calais
01:31:16 et qui avaient déjà été sinistrés en novembre,
01:31:19 n'auront pas à payer une deuxième fois la franchise d'assurance.
01:31:23 Les 81e Golden Globes seront décernés ce soir.
01:31:27 La cérémonie américaine récompense tous les ans les meilleurs films et séries de la planète.
01:31:32 Barbie mène la course dans les nominations, suivie de près par Oppenheimer.
01:31:36 - De l'autre côté français, "Anatomie d'une chute" de Justine Trier est nommé dans 4 catégories.
01:31:41 Direction Los Angeles avec notre correspondant Ramzi Malouki.
01:31:45 - A la différence des Oscars où chaque pays ne peut soumettre qu'un seul film,
01:31:50 au Golden Globe, ce n'est pas le pays qui compte mais la langue.
01:31:53 D'où la présence d'"Anatomie d'une chute" à ces Golden Globes,
01:31:56 avec non pas une, pas deux, mais quatre nominations.
01:31:59 Le film de Justine Trier, "Palme d'or au dernier festival de Cannes"
01:32:02 séduit énormément de monde ici aux Etats-Unis.
01:32:05 Sandra O'Leur vient par exemple de recevoir un prix d'interprétation remis par les critiques américains.
01:32:10 Deux autres prix également pour le film, c'était au très prestigieux Gotham Awards à New York.
01:32:15 Toutes ces récompenses sont d'excellents indicateurs.
01:32:18 Justine Trier a toutes ses chances au Golden Globe, Sandra O'Leur aussi,
01:32:21 même si, avouons-le, il y a en face une sacrée concurrence.
01:32:24 Martine Scorsese, Christopher Nolan, entre autres, pour la mise en scène.
01:32:28 Carime Ligan, Lily Gladstone et Annette Bening chez les actrices,
01:32:31 en rappelant qu'au Golden Globe, on sépare les comédies des drames.
01:32:35 Cela fait des catégories en plus et surtout, cela fait beaucoup plus de stars.
01:32:39 Elles seront au rendez-vous pour cette 81e édition des Golden Globes,
01:32:42 une cérémonie que vous pourrez suivre en direct et en exclusivité sur Canal+.
01:32:47 Prochain point sur l'actualité, 16h30, et la suite avec vous Lionel.
01:32:51 A tout à l'heure Isabelle Piboulot, merci.
01:32:54 L'actualité, le commentaire avec nos invités,
01:32:56 Jordan Florentin, Jonathan Cixous, Karim Ambrick et Norbert Saada, producteur de cinéma.
01:33:01 Très grande expérience, vous avez travaillé avec les plus grands, je le disais.
01:33:04 Je voudrais vous entendre dans un instant, Norbert Saada,
01:33:06 sur les déclarations, notamment de la chanteuse et actrice Lio
01:33:10 qui s'est exprimée sur l'affaire Gérard Depardieu.
01:33:12 Elle a été interrogée par nos confrères de France 5
01:33:14 et elle est même allée jusqu'à expliquer qu'il y avait une liste de prédateurs,
01:33:17 je la cite, dans le milieu artistique et notamment dans le milieu du cinéma.
01:33:21 Les détails avec Célia Gruyère.
01:33:24 Tout le monde sait et personne ne dit rien.
01:33:26 Ce sont les mots de Lio à propos de l'affaire Gérard Depardieu
01:33:30 dans un extrait de l'émission C'est les Bdos.
01:33:32 La chanteuse dénonce une complicité dans ce milieu.
01:33:35 C'est tout ce que l'on peut faire sur un plateau depuis des années
01:33:38 avec la complicité de tout un milieu qui est en cause aujourd'hui.
01:33:41 Ce sont des comportements inadmissibles qui détruisent.
01:33:44 J'en ai été victime, je ne suis pas la seule.
01:33:47 La tribune de soutien à Gérard Depardieu, signée par une soixantaine d'artistes,
01:33:51 avait suscité de vivres réactions.
01:33:53 Je regrette juste que cet ancien monde ait encore autant de pouvoirs
01:33:56 parce que pour moi, ce sont des bouffons.
01:33:58 Sur le plateau, Lio aborde également l'expérience de sa sœur,
01:34:02 la comédiane et chanteuse Hélène Anoguera.
01:34:05 J'ai eu la chance de pouvoir l'éviter.
01:34:07 A ma sœur, on lui a dit avant, tu sais, il touche les seins,
01:34:10 il met les mains dans les culottes. Mais enfin, c'est Gérard.
01:34:13 Des comportements qui ne seraient pas uniquement propres aux géants du cinéma.
01:34:17 Il y a des listes qui circulent dans le métier,
01:34:19 donc tout le monde connaît les prédateurs sexuels.
01:34:21 La chanteuse n'a pas voulu donner plus de détails sur le sujet.
01:34:25 Les listes qui circulent dans le métier sont-ce des listes écrites
01:34:31 ou des noms qui circulent ou des rumeurs ?
01:34:34 Pardonnez-moi Norbert Sarda,
01:34:36 ça fait combien de temps que vous travaillez dans le cinéma ?
01:34:38 Dans le show business, depuis 60 ans.
01:34:43 Musique d'abord, cinéma après.
01:34:45 Et selon vous, y a-t-il une liste de prédateurs sexuels ?
01:34:48 C'est n'importe quoi. Moi je veux bien, s'il sera intéressant grâce à ça, pourquoi pas ?
01:34:52 Qu'il y ait sûrement des choses à dire sur des gens,
01:34:56 sur des producteurs ou sur des artistes, sûrement, ça doit exister.
01:35:00 Y a pas de liste. Si y a une liste, faut qu'on nous la donne tout de suite,
01:35:03 qu'on perde pas de temps. Parce qu'on va pas passer notre temps
01:35:05 avec les gens qui interviennent sur la liste et pas la liste,
01:35:07 qui est dans la liste et qui est pas dans la liste.
01:35:09 On vit dans un monde maboule.
01:35:11 On a été influencé par le wokisme, ce qui est un scandale.
01:35:14 Je trouve que les Français ont tort de se laisser bouffer par le wokisme.
01:35:18 Parce que le wokisme est allé trop loin, surtout en France, et c'est pas fini.
01:35:22 Et donc le wokisme est en train de foutre en l'air la société française.
01:35:25 Et je pense que moi, donc on me traitait de vieux con, c'est pas très grave,
01:35:29 mais je pense que c'est un drame, pas pour notre métier, pour la France.
01:35:34 Mais vous voulez dire que dans le milieu du cinéma, il n'y a pas,
01:35:38 même si ce n'est pas une liste écrite, de prédateurs,
01:35:41 ou en tout cas de réalisateurs, d'acteurs ou de producteurs ?
01:35:46 Un peu à la manière de l'affaire Weinstein aux Etats-Unis, Norbert Saada.
01:35:50 C'est un contexte, Weinstein. Mais je donne un exemple.
01:35:52 Quand il y a eu Autour d'un porte-clos, vous n'étiez pas né, moi non plus.
01:35:55 Vivian Legge.
01:35:56 Non, avant Vivian Legge.
01:35:57 Avant Vivian Legge.
01:35:58 Les cinq plus grandes stars d'Amérique, femmes, je parle de Pauline Godard,
01:36:01 John Crawford, toutes ces femmes qui ont écrit dans leurs livres.
01:36:03 Elles ont couché avec le producteur pour avoir le rôle.
01:36:05 Et c'est Vivian Legge qui l'a eue, qui était une inconnue.
01:36:08 Donc on n'a pas découvert ça aujourd'hui.
01:36:10 En 1938 déjà, le problème n'existait.
01:36:12 Sauf qu'aujourd'hui, ça a pris des proportions invraisemblables,
01:36:15 parce qu'il y a eu des excès.
01:36:16 Weinstein, c'est un excès impossible.
01:36:19 Vous savez, moi je pars du principe que quand une femme ne veut pas, rien ne se passe.
01:36:22 C'est mon point de vue personnel.
01:36:24 Quand elle ne veut pas, elle ne veut pas.
01:36:25 Sauf si elle est forcée et si elle est violée.
01:36:27 Parce qu'il y a des accusations qui pèsent sur pas mal de personnalités,
01:36:31 comme Gérard Depardieu d'ailleurs.
01:36:32 Trois ans après, elle se dit "j'ai des rapports depuis trois ans avec un tel",
01:36:35 et elle se dit "retourne pendant trois ans, pourquoi vous y allez ?"
01:36:37 "Parce que je suis sous emprise".
01:36:38 "Quelle emprise ?"
01:36:39 "T'es après trois ans, t'es sous l'emprise ?"
01:36:41 "Je l'ai eu bien une fois, mais pas trois ans d'emprise, c'est pas sérieux."
01:36:44 - Il n'y a pas de prédateur sexuel ?
01:36:45 - Ah, je n'ai pas dit qu'il n'y ait pas de prédateur.
01:36:48 Je dis simplement qu'il y a des gens bien, des gens moins bien,
01:36:50 et des prédateurs, des gens pas prédateurs.
01:36:53 Gérard, je ne sais pas s'il va être condamné ou non par la justice,
01:36:57 je laisse la justice répondre.
01:36:59 Mais Depardieu, il a un côté excessif, qui est comme son personnage,
01:37:03 c'est un mec de Saint-Rablaisien.
01:37:05 Il est excessif dans tout, même quand il prend une tenue en Russie,
01:37:08 il habille ridiculement, il est comme ça.
01:37:10 Je dis alors, vous ne le changerez pas.
01:37:11 C'est un mec des excès.
01:37:12 Alors sûrement qu'il a dû avoir des excès plus difficiles à admettre
01:37:16 pour des femmes que d'autres, mais on ne peut pas parler de liste,
01:37:21 c'est complètement ridicule, ça.
01:37:23 - Ou des noms en tout cas qui circulent, ou certaines habitudes,
01:37:25 comme pour Gérard Depardieu, quand Lillot dit notamment
01:37:28 qu'on la prévient, qu'avec Gérard Depardieu, il faut faire attention
01:37:32 parce qu'il touche notamment les parties intimes des femmes,
01:37:35 mais qu'on ne dit rien parce que c'est Gérard.
01:37:37 Est-ce que c'est vrai, ça ?
01:37:38 - Je ne sais pas si c'est vrai ou pas vrai, je n'ai pas ce rapport,
01:37:41 je ne suis pas une femme et je n'ai pas ce rapport.
01:37:43 - Oui, mais en tant que producteur, vous avez pu observer des choses,
01:37:46 tout de même.
01:37:47 - J'ai eu la chance de faire 38 films avec des gens importants,
01:37:49 à part Gérard, et franchement, sur 38 films, je peux le dire là,
01:37:53 aussi hommes et femmes, je n'ai jamais eu ce genre de problème.
01:37:55 Jamais, jamais, jamais.
01:37:58 - Ça ne s'est jamais arrivé ?
01:37:59 - Non.
01:38:00 - Et vous étiez prêt à travailler avec Gérard Depardieu
01:38:02 avant qu'il y ait cette affaire ?
01:38:03 Vous aviez un projet cinéma avec lui ?
01:38:05 - Parce que cette histoire, tant que la justice n'est pas passée,
01:38:09 on ne peut rien faire.
01:38:11 Mais franchement, je pense qu'en dehors du poème de Gérard,
01:38:16 ça prend une ampleur invraisemblable.
01:38:19 Moi, j'ai un ami qui est maintenant fait de la production
01:38:21 et qui doit recevoir des gens pour le casting,
01:38:23 il demande si il y a quelqu'un avec lui.
01:38:25 Vous vous rendez compte dans quel monde on vit ?
01:38:27 - C'est-à-dire qu'il y a un casting qui arrive,
01:38:29 le directeur en scène dit "attends".
01:38:30 - Pour qu'il ne soit pas accusé éventuellement d'agression sexuelle.
01:38:32 - Il montre qu'il y a quelqu'un qui soit avec lui.
01:38:34 On a un censure, c'est une femme seule, le mec ne monte pas.
01:38:36 Mais on est là.
01:38:37 Mais on est dans quel pays ?
01:38:38 On est quand quoi ?
01:38:39 C'est scandaleux.
01:38:40 - Oui, mais parce que la société a changé peut-être.
01:38:42 - Elle n'a pas changé, elle part en vrille.
01:38:44 - Elle a peut-être changé aussi dans le bon sens,
01:38:46 pour que la parole des femmes se libère.
01:38:48 - Ça c'est autre chose.
01:38:49 - C'est une forme de prise de conscience.
01:38:50 - C'est vrai.
01:38:51 - Mais le Me Too a changé beaucoup de choses.
01:38:52 - Le Me Too va trop loin.
01:38:53 - Et peut-être attend Karim Abrique, c'est vrai,
01:38:55 j'ai envie de vous faire réagir à ce propos-là.
01:38:57 C'est un problème en contexte intergénérationnel.
01:39:00 C'est-à-dire qu'il y a peut-être des choses
01:39:02 qui pouvaient se dérouler à une certaine époque,
01:39:04 qui étaient tolérées, qui étaient acceptées,
01:39:06 mais qui ne le sont plus du tout aujourd'hui.
01:39:08 Et c'est génération où ces deux mondes s'entrechoquent aujourd'hui.
01:39:11 - Oui, il y a cet aspect générationnel, effectivement.
01:39:14 Il y a des choses qui ont changé,
01:39:16 il y a des comportements qui étaient, ou qui avaient cours.
01:39:19 Je ne sais pas s'ils étaient nécessairement bien,
01:39:21 ils étaient nécessairement bien vécus à une certaine époque non plus.
01:39:24 Ça ne veut pas dire que les femmes qui vivaient
01:39:26 certaines situations le vivaient bien à l'époque,
01:39:28 mais peut-être qu'à l'époque on n'en parlait pas,
01:39:30 elles n'osaient pas se prononcer sur certaines choses
01:39:33 et qu'aujourd'hui c'est différent.
01:39:35 Moi, je ferais quand même la nuance sur deux choses.
01:39:37 Il y a la question de la présomption d'innocence,
01:39:40 la question de la justice.
01:39:41 Donc si quelqu'un est accusé d'agression sexuelle, de viol,
01:39:44 moi je suis d'accord, il faut que la justice fasse son travail
01:39:47 et s'il y a des actes qui sont répréhensibles par la loi,
01:39:51 qui ont été commis, soit que justice soit faite.
01:39:54 Ensuite, sur l'autre aspect des comportements
01:39:57 qu'on peut entre guillemets qualifier de sexistes, d'abus,
01:40:01 je suis désolée, mais ça existe.
01:40:02 Quand on regarde ce qui s'est passé avec Harvey Weinstein,
01:40:04 je suis d'accord, c'est un peu la quintessence de ce système,
01:40:08 un peu d'abus de pouvoir, de coercition sexuelle,
01:40:11 des choses comme ça.
01:40:12 Ça a été étalé, on l'a vu avec Harvey Weinstein,
01:40:15 et ça a éclaté, et ça fait en sorte que partout
01:40:18 à travers le monde, dans plusieurs pays occidentaux,
01:40:21 il y a eu des conséquences à tout ça.
01:40:23 Donc moi, je fais quand même la différence.
01:40:26 Donc, ces comportements.
01:40:27 Le plateau de tournage, ça reste que c'est le lieu
01:40:30 de travail des acteurs.
01:40:31 Oui, c'est un milieu qui est particulier,
01:40:33 parce que c'est la personnalité, c'est les émotions,
01:40:36 c'est le corps qui est en action sur un plateau de tournage,
01:40:40 c'est l'outil de travail des acteurs.
01:40:42 Donc peut-être qu'on a laissé aller certaines choses
01:40:45 en se disant que c'est des artistes,
01:40:47 vous savez, c'est différent.
01:40:48 Moi, je pense que ça reste quand même un lieu de travail,
01:40:51 et le harcèlement sexuel, l'abus de pouvoir, ça existe.
01:40:54 Il faut aussi entendre le témoignage,
01:40:56 et c'est pas juste une question de génération aussi,
01:40:58 c'est que je pense qu'à un moment donné,
01:40:59 il y a des comportements, peut-être qu'aujourd'hui,
01:41:01 on se dit non, on n'accepte pas ça autant
01:41:03 pour des hommes que pour des femmes.
01:41:04 - Je vais céder la parole à nos autres invités,
01:41:06 mais je voudrais vous faire réagir, Norbert Salada.
01:41:08 Il n'y a pas, selon vous, à votre connaissance,
01:41:10 vous êtes tout de même bien introduit
01:41:12 dans le milieu du cinéma encore aujourd'hui,
01:41:14 il n'y a pas de système Weinstein.
01:41:16 - Non, non, système Weinstein, non.
01:41:19 - De promotion canapé, la promotion canapé,
01:41:21 il y a même eu un film à une époque là-dessus,
01:41:23 ça n'existe pas.
01:41:24 - Ça existe déjà dans l'administration,
01:41:26 à la poste, la promotion canapé.
01:41:28 Partout, on ne va pas parler que de nous.
01:41:29 - Mais ça existe encore aujourd'hui au cinéma?
01:41:31 - Dans tous les métiers du monde, il y a la promotion canapé.
01:41:34 Il ne faut pas exagérer, il y a même eu un film là-dessus.
01:41:36 - C'est pour ça qu'aujourd'hui, il y a eu quand même
01:41:38 des... bon, après, ça peut fonctionner,
01:41:40 ça peut ne pas fonctionner, mais il y a aussi
01:41:42 des politiques de harcèlement sexuel.
01:41:44 Donc, c'est vrai que maintenant, ça s'est répercuté
01:41:46 dans le domaine de l'art. On se dit peut-être
01:41:48 que justement, la promotion canapé, comme on dit,
01:41:50 qui est assez vulgaire, merci, il y en a plusieurs peut-être
01:41:53 qui se disent, j'espère que c'est aux oubliettes.
01:41:56 - Oui, avec une différence quand même,
01:41:58 c'est que le cinéma fait partie des choses qui brillent
01:42:01 et qu'il y a beaucoup de starlettes qui arrivent
01:42:03 pour faire du cinéma. Il y a quand même...
01:42:05 C'est le seul pays où autant de gens sont inscrits
01:42:08 au chômage pour le...
01:42:10 comme acteur, 20 000, ce qui est un truc délirant.
01:42:13 - Beaucoup d'intermittents du spectacle.
01:42:15 - Enfin bon, peu importe. Et toutes ces jeunes filles,
01:42:17 très gentilles, il y en a plein qui sont faites,
01:42:19 qui arrivent, qui provoquent les mecs aussi.
01:42:21 C'est pas des filles qui arrivent en disant très gentiment
01:42:23 "Est-ce qu'on peut faire un film ?" Non.
01:42:25 Il y en a qui provoquent aussi les gens.
01:42:27 - Vous voulez dire qui usent de leur charme
01:42:29 pour avoir des rôles, encore aujourd'hui ?
01:42:31 - Elles sont jamais condamnées, elles, jamais.
01:42:33 - Il est tout, je suis condamné. Pas les Prédateurs.
01:42:35 C'est pas vrai.
01:42:37 - Excusez-moi, mais je pense qu'ici, c'est la notion...
01:42:39 Je sais qu'on n'aime pas ça, ça peut faire partie...
01:42:41 Comme si on parle de trucs politiquement corrects
01:42:43 ou de walkies, je sais pas ça.
01:42:45 C'est-à-dire, il y a la question de consentement.
01:42:47 S'il y a des femmes, des hommes qui ont envie
01:42:49 d'avoir des relations sexuelles avec qui que ce soit,
01:42:51 parfait ! Moi, j'ai aucun problème avec ça.
01:42:53 Quand c'est voulu, c'est consenti.
01:42:55 Après, s'il y a une question d'abus,
01:42:58 s'il y a une question pratiquement de droit de cuissage,
01:43:01 puis on se permet de mettre des mains dans l'ambi de culotte,
01:43:03 des choses comme ça...
01:43:05 - On s'entend que c'est autre chose.
01:43:07 - Quand on est médiatisé, comme c'est le cas de Gérard Depardieu...
01:43:09 - Mais quand c'est consenti, y a pas de problème.
01:43:11 Que chacun fasse ce qu'il veut. Le problème, c'est quand
01:43:13 y a des abus.
01:43:15 - Jonathan, si tu...
01:43:17 - Le problème, c'est que ça en est devenu un.
01:43:19 La nafette qui monte dans la chambre du producteur,
01:43:21 elle sait très bien que c'est pas pour faire une partie de carte.
01:43:23 Elle fait ce qu'elle a à faire avec cet homme, et ensuite...
01:43:25 - Mais...
01:43:27 - Je ne dis pas que c'est forcément bien,
01:43:29 mais c'est forcément...
01:43:31 - Peut-être ignore-t-elle, de manière extrêmement naïve,
01:43:33 que c'est un rendez-vous de travail.
01:43:35 On peut faire des rendez-vous de travail, Jonathan Sixou,
01:43:37 Norbert Saada, dans une chambre d'hôtel.
01:43:39 - Vous avez raison, monsieur.
01:43:41 Vous n'avez pas à 2h du matin de venir dans ma chambre pour qu'on parle.
01:43:43 Elle va pas venir...
01:43:45 - Et ça, c'est très courant dans le monde du cinéma, Norbert Saada.
01:43:47 - Ça existe beaucoup, maintenant. Pas à mon époque.
01:43:49 À 2h du matin, endormi.
01:43:51 - Aujourd'hui, c'est le cas.
01:43:53 - Non, mais ça existe souvent.
01:43:55 - Oui, juste un mot pour dire, parce que vous avez employé
01:43:57 la proposition de promotion canapé.
01:43:59 Elle existe dans tous les domaines.
01:44:01 Vous avez raison de le rappeler.
01:44:03 J'ai commencé ma carrière il y a une vingtaine d'années,
01:44:05 et je peux vous assurer que même dans la presse,
01:44:07 hommes et femmes confondus,
01:44:09 j'en ai reçu des propositions de promotion canapé,
01:44:11 j'en ai reçu des mains au cul dans des grandes rédactions.
01:44:13 Je ne dis pas que ça m'a fait plaisir,
01:44:15 mais c'est une réalité
01:44:17 qui, aujourd'hui, a dû changer.
01:44:19 #MeToo, Nouvelle Génération, etc.
01:44:21 C'est une réalité. Mais je vous parle...
01:44:23 J'ai pas 50 ans de carrière derrière moi,
01:44:25 mais en 2001, c'était encore comme ça.
01:44:27 - Pour autant, Jordan Florentin,
01:44:29 ça n'excuse pas le sentiment d'impunité
01:44:31 que l'on peut accorder,
01:44:33 ou en tout cas que Lyo, notamment,
01:44:35 ou d'autres accusateurs ou accusatrices de Gérard Depardieu,
01:44:37 accordent à cette légende du cinéma.
01:44:39 Puisque, apparemment, dans sa manière d'être,
01:44:41 on parle pas de viol, attention,
01:44:43 dans sa manière d'être, il serait assez...
01:44:45 tactile, c'est le moins que l'on puisse dire.
01:44:47 - Lyo, ce qui me gêne, c'est que cette complicité
01:44:49 dont elle parle dans le milieu, elle en a profité également.
01:44:51 Elle est là aujourd'hui. Mais je rejoins Karima sur le côté.
01:44:53 L'impunité, effectivement,
01:44:55 on est tous d'accord autour de ce plateau.
01:44:57 Et si on prend l'exemple de Gérard Depardieu,
01:44:59 s'il a commis des actes répréhensibles,
01:45:01 évidemment qu'il doit être condamné.
01:45:03 Mais moi, ce qui me gêne,
01:45:05 et là, vraiment, je vous remercie d'avoir invité Norbert Sada,
01:45:07 parce que, je vais vous dire, on a beau avoir 30 ou 40 années d'écart,
01:45:09 moi, je suis de la même, intellectuellement, génération que vous,
01:45:11 c'est-à-dire que je condamne cette forme de wokisme
01:45:13 qui s'est installée partout, et on le voit aujourd'hui.
01:45:15 En fait, il faut bien comprendre quelque chose.
01:45:17 C'est-à-dire qu'on nous explique, d'une part,
01:45:19 que c'est un comportement, c'est-à-dire que les femmes, aujourd'hui,
01:45:21 nous expliquent que non, non, il y a des choses que les hommes font,
01:45:23 mais que les femmes sont tout à fait capables de faire aujourd'hui.
01:45:25 Par contre, le harcèlement sexuel,
01:45:27 les promotions canapées, alors ça, il y a que les hommes qui pourraient le faire.
01:45:29 Non, il peut aussi, alors je ne sais pas
01:45:31 comment on peut quantifier ça, mais il y a évidemment
01:45:33 des femmes aussi qui abusent de ce type de comportement,
01:45:35 qui en profitent, et d'ailleurs, on voit bien de ces...
01:45:37 - C'est difficilement quantifiable, quand même.
01:45:39 On ne peut pas mettre ça sur le même rapport d'égalité
01:45:43 en disant "les femmes aussi", voyez-vous.
01:45:45 Et ce sont souvent les femmes qui sont les accusatrices,
01:45:47 et pas les hommes.
01:45:49 Les hommes qui seraient violés ou harcelés
01:45:51 pourraient se manifester,
01:45:53 ils ne le font pas, en l'occurrence, ce sont les femmes qui le font.
01:45:55 - Mais c'est bien précisément parce qu'il y a une vraie différence
01:45:57 entre hommes et femmes sur la façon de voir les choses, en fait.
01:45:59 Et en plus, c'est générationnel, je vais vous dire pourquoi,
01:46:01 parce que, est-ce que vous avez déjà entendu Brigitte Bardot,
01:46:03 Catherine Deneuve, cette ancienne génération, se plaindre
01:46:05 de ce type de comportement ? - Elles sont contentes, même.
01:46:07 - Non, parce qu'elles n'avaient pas le même rapport aux hommes.
01:46:09 - Oui, mais qu'on leur fasse la cour, c'est une chose,
01:46:11 c'est des gestes qui soient répréhensibles
01:46:13 et qui ne soient pas consentis, en revanche,
01:46:15 ça, ce n'est pas acceptable, évidemment.
01:46:17 Et qu'on soit d'une génération plus ancienne
01:46:19 ou de la génération d'aujourd'hui. - Je dis que les rapports toxiques
01:46:21 et ce qui peut être malsain, il est entre hommes,
01:46:23 il est entre femmes, il est partout, en fait. Il faut accepter
01:46:25 que le mal, il est présent dans notre société, il existe partout,
01:46:27 que ce soit fait par des hommes ou par des femmes,
01:46:29 donc il faut arrêter de... - C'est ça, la question ? - Non, mais la question,
01:46:31 c'est est-ce qu'il y a une liste de prédateurs ? En fait, à partir du moment
01:46:33 où il y a des hommes dans le cinéma, on va dire qu'il y a une liste de prédateurs.
01:46:35 Et puis, c'est encore, à partir du moment où on accuse un homme,
01:46:37 aujourd'hui, il est coupable, de fait.
01:46:39 C'est-à-dire qu'il n'y a pas de justice, là, pour Gérard Depardieu,
01:46:41 il est coupable parce qu'il est accusé.
01:46:43 - T'sais, s'il y a des femmes qui ont harcelé, qui ont abusé
01:46:45 et que ça sort dans les médias, ça va sortir, vous savez,
01:46:47 on attend des dénonciés. - Oui, mais ce n'est pas à nous
01:46:49 d'en faire le... On n'est pas un tribunal, en fait.
01:46:51 Le tribunal, il doit être juridique, il ne doit pas être ni ministériel,
01:46:53 ni médiatique. Et s'il doit être condamné, il le sera.
01:46:55 - Donc, le wokeisme et tout ça, moi, je suis d'accord
01:46:57 sur la question de la présomption d'innocence.
01:47:01 C'est-à-dire que si jamais vous êtes...
01:47:03 Justement, on vous accuse de quoi que ce soit,
01:47:05 vous avez le droit de vous défendre.
01:47:07 Et bien sûr, là-dessus, moi, je ne suis pas du tout...
01:47:09 En fait, je n'aime pas du tout le wokeisme.
01:47:11 Je rejette ça.
01:47:13 Et justement, donc, que la justice fasse son travail.
01:47:15 Cela étant dit, sur des comportements,
01:47:17 je suis désolée, mais oui,
01:47:19 il y a des abus de pouvoir qui peuvent avoir lieu.
01:47:21 Et je pense que ces abus-là,
01:47:23 on peut décider aujourd'hui que non,
01:47:25 on ne vit pas de la même façon,
01:47:27 on ne travaille pas nécessairement de la même façon.
01:47:29 Il y a des comportements qui sont...
01:47:31 Non, quand vous allez sur un lieu de travail,
01:47:33 que ce soit à la poste, que ce soit n'importe où,
01:47:35 je veux dire, c'est la même chose.
01:47:37 On ne va pas accepter certaines choses.
01:47:39 Donc aujourd'hui, il y a des femmes qui prennent la parole
01:47:41 pour dire, bien écoutez, il y a certains comportements,
01:47:43 oui, qui étaient jugés sexistes,
01:47:45 qui avaient cours à une certaine époque.
01:47:47 Les femmes se taisaient.
01:47:49 Et oui, avec quand même une question,
01:47:51 on avait un moment de Boy's Club
01:47:53 où on voyait des femmes, des actrices,
01:47:55 comme des petites créatures au fond,
01:47:57 oui, vous aurez la gloire, l'argent,
01:47:59 mais en échange, vous devrez subir telle ou telle chose.
01:48:01 Pour moi, c'est inacceptable aujourd'hui.
01:48:03 - Rapidement, j'aurais que l'ambassada comprenne.
01:48:05 - Les femmes n'avaient pas la possibilité nécessairement
01:48:07 de parler.
01:48:09 - L'ambassada sera d'accord avec moi sur ce wotisme aussi.
01:48:11 On en voit un parfait exemple.
01:48:13 En fait, le wotisme aussi, c'est la destruction de l'art.
01:48:15 Et c'est ce qui est en train de se passer
01:48:17 avec cette nouvelle génération.
01:48:19 Il va falloir faire renaître la culture française,
01:48:21 notre identité, tout ça.
01:48:23 Ça passe aussi par la glorification de nos auteurs.
01:48:25 - Je supprimais 50 000 livres en Amérique.
01:48:27 - Et au moment où moi, à mon jeune âge,
01:48:29 avec De Pardieu et Carlin Delon,
01:48:31 au moment où j'aimerais découvrir leurs films,
01:48:33 on m'explique que ce sont des monstres.
01:48:35 - Non, il y a deux points de mesure.
01:48:37 On ne peut pas tout confondre.
01:48:39 - J'ai pas de question pour moi
01:48:41 d'effacer les films de Gérard Sartre.
01:48:43 - C'est ce qui est en train de se passer.
01:48:45 - Vous ne les effacerez pas, mais...
01:48:47 - Le mot que vous disiez, les films de Gérard De Pardieu.
01:48:49 - Pas tous ensemble, on ne vous entend pas.
01:48:51 - Ils ne passeront pas. C'est pas pareil.
01:48:53 - Alors, allez-y pour terminer carrément après Norbert Sade.
01:48:55 - Ça, on peut le dénoncer.
01:48:57 On peut dire qu'un acteur, par exemple,
01:48:59 il a un talent...
01:49:01 Je parle pas nécessairement de Gérard De Pardieu.
01:49:03 Je parle des vedettes.
01:49:05 Ça peut être une femme, un homme, peu importe.
01:49:07 Il a ce talent exceptionnel
01:49:09 comme acteur, comme film.
01:49:11 On est capable de faire la part des choses.
01:49:13 Quand on regarde certains auteurs aussi,
01:49:15 c'est la même chose, leur passé personnel,
01:49:17 ce qu'ils ont fait versus le talent.
01:49:19 Moi, je ne suis pas du tout pour effacer les oeuvres,
01:49:21 mais pour que la justice fasse son travail.
01:49:23 Et je suis aussi pour que,
01:49:25 quand on parle encore de promotion canapé en 2023,
01:49:27 je tombe des nues.
01:49:29 C'est peut-être mon côté nord-américain.
01:49:31 - Pour conclure, Norbert Sade,
01:49:33 être un grand acteur
01:49:35 accorde-t-il une impunité
01:49:37 ou un blanc-seing pour faire n'importe quoi?
01:49:39 - Non, mais je veux juste dire un mot.
01:49:41 La presse et les médias sont aussi très responsables.
01:49:43 Je vous donne un exemple très court.
01:49:45 Richard Berry a été accusé par sa fille.
01:49:47 Jane Manson et Shirelle,
01:49:49 qui étaient parties prenantes,
01:49:51 avaient le droit de porter plainte,
01:49:53 pas Richard, c'est pré-inscrit.
01:49:55 Elles ont gagné en diffamation.
01:49:57 La fille de Richard a été condamnée.
01:49:59 Elle a fait appel. Elle a été recondamnée une deuxième fois
01:50:01 pour diffamation et honte.
01:50:03 On en parle dans les journaux?
01:50:05 Qui en parle dans les journaux?
01:50:07 Richard Berry, il est blacklissé partout.
01:50:09 Et on n'en parle jamais dans les journaux.
01:50:11 Quand on fait une connerie,
01:50:13 il y a 4 colonnes sur le journal
01:50:15 et quand vous êtes blanchi, rien.
01:50:17 Donc il y a un problème aussi avec la presse.
01:50:19 - Merci Norbert Sahada d'être venu sur le plateau de CNews.
01:50:21 On remarque une pause, on a pris un petit peu de retard.
01:50:23 La police, dans quelques instants,
01:50:25 qui risque de se mettre en grève le 18 janvier.
01:50:27 On en parle sur CNews. A tout de suite.
01:50:29 Toujours en direct sur CNews, 180 minutes info.
01:50:35 Week-end, nos débats autour de la police
01:50:37 qui risque de débrayer.
01:50:39 En tout cas, plusieurs syndicats font appel
01:50:41 à une grève le 18 janvier prochain.
01:50:43 Mais d'abord, un point complet sur l'actualité
01:50:45 avec Isabelle Piboulot.
01:50:47 - Nous sommes le 7 janvier.
01:50:49 Il y a 9 ans, la France était frappée par l'horreur.
01:50:51 Des commémorations ont eu lieu aujourd'hui à Paris
01:50:53 en mémoire des victimes des attentats de 2015.
01:50:55 La rédaction de Charlie Hebdo,
01:50:57 à feu et à sang.
01:50:59 Les frères Kouachi ont abattu 12 personnes
01:51:01 dont 5 dessinateurs du journal Satirique.
01:51:03 Un drame suivi par une fusillade à Montrouge.
01:51:05 Puis l'attentat de l'hypercachère.
01:51:07 Au total, 17 personnes ont été tuées.
01:51:09 Les Boeing 737 MAX 9 passaient au crible.
01:51:11 Vendredi, un avion d'Alaska Airlines
01:51:13 a perdu une porte en plein vol.
01:51:15 Les compagnies mondiales ont engagé
01:51:17 un mouvement d'inspection de certains Boeing
01:51:19 entraînant des dizaines d'annulations de vols.
01:51:21 Une directive de l'Agence fédérale américaine
01:51:23 de l'aviation civile, la FAA, précise
01:51:25 qu'environ 171 appareils sont concernés
01:51:27 dans le monde.
01:51:29 Et puis, la France a fait un appel
01:51:31 à la police de la France.
01:51:33 La police a fait un appel à la police
01:51:35 de la France.
01:51:37 Et puis, blessée une semaine après son retour,
01:51:39 seulement Raphaël Nadal ne jouera pas
01:51:41 l'Open d'Australie.
01:51:43 L'Espagnol de 37 ans souffre d'une micro-déchirure
01:51:45 musculaire subie deux jours plus tôt
01:51:47 lors de son tournoi de rentrée.
01:51:49 Sa capacité à retrouver le plus haut niveau
01:51:51 préoccupe, mais son équipé lui reste positif
01:51:53 quant à l'évolution de la saison.
01:51:55 Le premier grand chelem débute
01:51:57 dans une semaine à Melbourne.
01:51:59 Merci Isabelle.
01:52:01 L'information revient à 17h sur CNews.
01:52:03 Dernière thématique de notre émission
01:52:05 à présent, un possible jeudi noir
01:52:07 pour la police nationale le 18 janvier prochain.
01:52:09 Une dizaine de syndicats ont déjà appelé
01:52:11 à la grève en cause
01:52:13 les conditions de la mobilisation des forces de l'ordre
01:52:15 pour les Jeux Olympiques 2024 dont on parlait
01:52:17 déjà tout à l'heure et qui
01:52:19 agrègent beaucoup de problématiques.
01:52:21 Les congés, rémunération
01:52:23 ou encore charge de travail, les forces de l'ordre
01:52:25 sont proches du burn-out.
01:52:27 Les explications de Donata Ingour.
01:52:31 Pas de congés pour les forces de l'ordre
01:52:33 durant les Jeux Olympiques 2024.
01:52:35 Une demande de trop qui a du mal
01:52:37 à passer pour un grand nombre de syndicats.
01:52:39 Silence radio face aux légitimes
01:52:41 attentes des agents du ministère de l'Intérieur.
01:52:43 Congés,
01:52:45 paiement des heures supplémentaires,
01:52:47 prime J.O., revalorisation salariale,
01:52:49 missions, tous concernés par les J.O.
01:52:51 Le 18 janvier,
01:52:53 tous mobilisés.
01:52:55 Pour rappel, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
01:52:57 souhaite une mobilisation maximale
01:52:59 des forces policières
01:53:01 pour assurer la sécurité lors des Jeux.
01:53:03 Il seront plus de 30 000 policiers
01:53:05 et gendarmes par jour sur un mois complet
01:53:07 avec un pic à 45 000.
01:53:09 Dans ce contexte, les congés
01:53:11 d'été des policiers seront réduits
01:53:13 à deux semaines entre le 15 juin et le 15 septembre.
01:53:15 Aucun congé ne sera
01:53:17 accordé entre le 24 juillet
01:53:19 et le 11 août, malgré l'attribution
01:53:21 d'une prime conditionnée allant de
01:53:23 500 à 1500 euros.
01:53:25 Les syndicats appellent à plus de garanties,
01:53:27 notamment sur le respect des congés
01:53:29 mais aussi sur leur gratification.
01:53:31 Le ministre nous écrit enfin,
01:53:33 mais rien de nouveau, toujours trop de flou,
01:53:35 toujours trop d'incertitudes,
01:53:37 toujours ce manque de reconnaissance sociale
01:53:39 et financière. Pour l'heure,
01:53:41 les discussions restent ouvertes puisqu'une réunion
01:53:43 entre syndicats et ministres de l'Intérieur
01:53:45 est prévue mardi prochain.
01:53:47 Et pour en parler avec nous, en direct,
01:53:51 Denis Jacob, secrétaire général Alternative Police.
01:53:53 Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:53:55 Et celles et ceux qui nous regardent aussi
01:53:57 très vraisemblablement que si la police
01:53:59 ne travaille pas ou si la police ne peut pas
01:54:01 faire son travail, ça peut être extrêmement
01:54:03 problématique. Faites-vous partie
01:54:05 des syndicats qui ont appelé au débrayage
01:54:07 comme une dizaine d'autres syndicats
01:54:09 policiers pour le 18 janvier ?
01:54:11 Bonjour, non, pas du tout.
01:54:13 Mon organisation syndicale
01:54:15 n'est pas partie prenante dans cet appel
01:54:17 à la journée noire et il faut aussi
01:54:19 remettre tout dans
01:54:21 ce contexte. Ce ne sont pas dix syndicats
01:54:23 qui appellent à cette journée, ce sont
01:54:25 deux confédérations, la CFECGC
01:54:27 dans laquelle il y a plusieurs syndicats,
01:54:29 l'UNSA dans laquelle il y a deux, trois
01:54:31 syndicats. La CFDT
01:54:33 à laquelle j'appartiens, Force Ouvrière
01:54:35 et la CFTC ne sont pas
01:54:37 partie prenante dans cette journée
01:54:39 dite noire. Je rappelle également
01:54:41 que les policiers n'ont pas le droit de grève
01:54:43 et que cette journée
01:54:45 va très certainement se traduire
01:54:47 par des rassemblements de policiers
01:54:49 qui sont eux-mêmes délégués syndicaux
01:54:51 et qui peuvent se permettre
01:54:53 de faire cette journée noire puisque les policiers
01:54:55 je le disais, n'ont pas le droit de grève et devront
01:54:57 travailler. Est-ce qu'il y a un problème ?
01:54:59 Oui, il y a un problème. Ça, on est tous
01:55:01 d'accord pour dire qu'aujourd'hui
01:55:03 il demeure un flou sur
01:55:05 l'organisation de la sécurité
01:55:07 des Jeux Olympiques et sur
01:55:09 les conditions de travail des policiers. Mais vous
01:55:11 savez, moi je pars du principe que le
01:55:13 syndicalisme c'est avant tout de discuter,
01:55:15 de concerter, de négocier
01:55:17 et de ne pas commencer un préambule
01:55:19 aux négociations par de l'agitation,
01:55:21 par de la gesticulation,
01:55:23 en agitant le chiffon rouge
01:55:25 et en faisant croire, et c'est là que c'est grave
01:55:27 au titre de la responsabilité
01:55:29 des uns et des autres, en faisant croire que
01:55:31 potentiellement, les policiers
01:55:33 n'assureraient pas la sécurité
01:55:35 de nos concitoyens et des
01:55:37 touristes à l'occasion des JO. Vous
01:55:39 vous imaginez de cette image
01:55:41 que l'on envoie à travers le monde
01:55:43 sur potentiellement des policiers qui ne seraient
01:55:45 pas présents pour assurer la sécurité
01:55:47 des JO. Donc,
01:55:49 nous avons tous reçu un courrier du
01:55:51 ministre de l'Intérieur en date du
01:55:53 22 décembre, où il annonce
01:55:55 qu'il va nous recevoir, avec qui
01:55:57 nous allons discuter, concerter,
01:55:59 qu'il y a des choses à revoir,
01:56:01 qu'il y a des choses qui sont déjà annoncées.
01:56:03 Votre reportage l'a très bien dit.
01:56:05 Il y a 15 jours de congé pour chaque
01:56:07 policier de prévu entre le 15 juin
01:56:09 et le 15 septembre, il y a encore
01:56:11 quelques semaines, il n'y avait absolument
01:56:13 rien de prévu. Il y a un
01:56:15 engagement pour aussi permettre aux policiers
01:56:17 d'assurer la garde de leurs enfants.
01:56:19 Nous allons en discuter.
01:56:21 Moi, je pars du principe que la porte
01:56:23 du ministre, elle est ouverte. Il est prêt
01:56:25 à discuter de ce qu'il a déjà annoncé,
01:56:27 de voir potentiellement ce que l'on peut améliorer.
01:56:29 On attend également des réponses
01:56:31 sur certaines questions qui n'ont pas
01:56:33 de réponse aujourd'hui. Mais avant
01:56:35 d'aller faire une journée noire,
01:56:37 attendons d'être reçus par le ministre
01:56:39 dans les jours qui viennent,
01:56:41 dans les semaines, puisque le ministre
01:56:43 s'est engagé à nous recevoir
01:56:45 dans le début de l'année, c'est-à-dire au mois de janvier.
01:56:47 Et si à l'issue de ces réunions,
01:56:49 nous ne sommes pas satisfaits,
01:56:51 nous n'avons pas de réponse
01:56:53 aux interrogations qui restent encore
01:56:55 en suspens aujourd'hui, alors
01:56:57 à ce moment-là, nous aviserons
01:56:59 des suites à donner. Mais on ne va
01:57:01 pas mettre la charrue avant les bœufs.
01:57:03 On va d'abord attendre de voir ce que le ministre
01:57:05 est prêt à accorder aux policiers,
01:57:07 voir ce qu'il est prêt à jouer
01:57:09 sur ce qu'il a déjà annoncé, et ensuite
01:57:11 si ce n'est pas satisfaisant, si on considère
01:57:13 que les réponses ne sont pas à la hauteur
01:57:15 des engagements des policiers, à ce moment-là
01:57:17 nous pourrons envisager tout type d'action.
01:57:19 Mais pour le moment, c'est trop.
01:57:21 Bien sûr, on comprend très bien, votre explication
01:57:23 est très exhaustive et précise
01:57:25 Denis Jacob, mais vos collègues,
01:57:27 en tout cas les syndicats qui appellent déjà
01:57:29 un débrayage pour le 18 janvier, ne font-ils pas
01:57:31 un constat plutôt alarmiste
01:57:33 avec ce qui se dit d'ailleurs de la part
01:57:35 de vos collègues sur les différents
01:57:37 médias et ici même sur CNews, un manque
01:57:39 de moyens des policiers qui sont au bord
01:57:41 du Bernabé, et qui sont sollicités sur
01:57:43 beaucoup de sujets, que ce soit
01:57:45 les manifestations,
01:57:47 que ce soit la sécurité, que ce soit
01:57:49 encore les refus d'obtempérer
01:57:51 ou que sais-je encore.
01:57:53 C'est particulièrement problématique
01:57:55 et ce manque de moyens
01:57:57 pâtant, il est mis en exergue
01:57:59 très régulièrement par vos collègues
01:58:01 et pour les Jeux Olympiques,
01:58:03 cela risque justement d'être...
01:58:05 ça risque de mettre en délicatesse
01:58:07 les forces de l'ordre.
01:58:09 Alors, ce n'est pas dit que par mes collègues, je interviens
01:58:11 très régulièrement sur votre sujet.
01:58:13 Je suis premier à le dire,
01:58:15 il y a des problèmes
01:58:17 sur les conditions de travail
01:58:19 des policiers, sur les moyens
01:58:21 qui leur sont donnés, mais je dirais
01:58:23 c'est un petit peu l'hôpital qui se moque de la charité
01:58:25 de certains de mes confrères syndicalistes
01:58:27 quand il y a un an et demi,
01:58:29 le 2 mars 2022, très exactement,
01:58:31 ils ont signé un protocole d'accord
01:58:33 sans se préoccuper de savoir s'il y avait
01:58:35 des conséquences à la suite
01:58:37 de l'application de ce protocole pour certains
01:58:39 de mes collègues. Ils l'ont signé en moins de 2 mois.
01:58:41 Ça ne leur a pas posé de préoccupation.
01:58:43 Et là, aujourd'hui, on a un ministre qui nous dit
01:58:45 "Je suis prêt à faire un protocole d'accord
01:58:47 dans lequel nous allons ensemble
01:58:49 établir des choses pour que
01:58:51 les conditions de travail des policiers soient respectées,
01:58:53 pour qu'elles soient au rendez-vous
01:58:55 des Jeux Olympiques, pour qu'il y ait une juste
01:58:57 reconnaissance à la hauteur de l'engagement
01:58:59 des policiers sur ces JO.
01:59:01 Et avant même qu'on ait commencé
01:59:03 à parler de ce protocole,
01:59:05 on dit "Non, nous, on met tout en croix".
01:59:07 Je trouve que ce n'est pas très responsable.
01:59:09 Mais je vous répète, si le ministre
01:59:11 ne répond pas très clairement à nos attentes
01:59:13 et que ce n'est pas à la hauteur de ce qu'attendent
01:59:15 les policiers, nous envisagerons alors
01:59:17 tous les moyens d'action utiles
01:59:19 et nécessaires pour se faire entendre. Nous ne sommes
01:59:21 qu'au mois de janvier. Donc il y a encore
01:59:23 un peu de temps avant de se mobiliser
01:59:25 et surtout d'attendre ce que le ministre
01:59:27 va nous proposer, ce à quoi il est prêt
01:59:29 à discuter et on avisera après.
01:59:31 Mais je ne ferme pas la porte, bien évidemment,
01:59:33 à des mouvements de policiers
01:59:35 si les accords entre le ministre
01:59:37 et les organisations syndicales
01:59:39 n'étaient pas au rendez-vous.
01:59:41 On l'a bien compris, ne pas mettre la charrue avant les bœufs,
01:59:43 je vous pars à Prase. Merci Denis Jacob,
01:59:45 merci de nous avoir accompagnés et merci d'être intervenu
01:59:47 sur l'antenne de CNews. Un mot de commentaire quand même
01:59:49 avec vous Jordan Florentin, parce que
01:59:51 cette situation, alors il y a peut-être une lutte
01:59:53 interne de syndicalistes
01:59:55 ou de stratégie syndicale
01:59:57 et on peut le comprendre. Mais force
01:59:59 est de constater, et notre invité le faisait,
02:00:01 c'est que la police aujourd'hui
02:00:03 elle est exsangue, en tout cas
02:00:05 elle est proche du burn-out,
02:00:07 elle est sous pression, véritablement,
02:00:09 et ce n'est pas très rassurant pour assurer
02:00:11 la sécurité de nos concitoyens
02:00:13 et des Jeux Olympiques. Mais comme le dit votre invité,
02:00:15 on n'est qu'au mois de janvier et à mon avis
02:00:17 on n'est qu'au début d'une crise et qui va certainement
02:00:19 être inédite dans toutes les forces
02:00:21 de sécurité en 2024.
02:00:23 D'abord, il y a plusieurs choses cette année,
02:00:25 il y a l'enjeu des Jeux Olympiques, et vous l'avez évoqué précédemment
02:00:27 sur votre plateau, qui en plus, politiquement,
02:00:29 va être un immense enjeu pour Gérald Dedermanin
02:00:31 qui va définitivement jouer son poste
02:00:33 sur cette question, et j'en profite pour dire qu'à mon avis
02:00:35 il restera ministre de l'Intérieur jusqu'au JO.
02:00:37 Et puis il y a aussi... - Pourquoi vous dites ça ?
02:00:39 - Parce qu'en fait, s'il a préparé les Jeux Olympiques
02:00:41 et qu'à mon avis ça va être l'exemple ultime
02:00:43 de la mise en place de sa politique,
02:00:45 tant au niveau de la sécurité, de la sécurisation
02:00:47 intérieure, il a voulu faire ses preuves
02:00:49 sur le 31, il va vouloir faire ses preuves sur les Jeux Olympiques,
02:00:51 et puis il y aura aussi toute la question de l'application,
02:00:53 parce que ça on ne le dit pas beaucoup, sur la question
02:00:55 des Jeux Olympiques, la question de la loi immigration,
02:00:57 vous imaginez que les Jeux Olympiques se passent en plein été,
02:00:59 c'est au moment où il y a le plus de flux migratoires
02:01:01 qui arrivent sur nos côtes. Donc en fait, il va falloir
02:01:03 en même temps mobiliser des policiers au poste
02:01:05 aux gardes frontières, en même temps il va falloir mobiliser
02:01:07 la moitié de nos forces de l'ordre à Paris.
02:01:09 Donc il y a aussi cette question. Mais il y a
02:01:11 effectivement l'enjeu
02:01:13 de l'esprit des troupes. 90 000 policiers
02:01:15 mobilisés le 31, il va y avoir, on ne le dit pas aussi,
02:01:17 les élections européennes, au mois de juin,
02:01:19 ça mobilise énormément d'agents de sécurité
02:01:21 pour les bureaux de vote, tout ça.
02:01:23 Il y a souvent aussi maintenant des questions d'insécurité
02:01:25 pendant les campagnes électorales. Et juste pour
02:01:27 terminer sur la crise politique inédite
02:01:29 qui peut avoir lieu, c'est que vous avez d'un côté
02:01:31 le côté aidant des forces de l'ordre,
02:01:33 le manque de moyens comme l'a souligné
02:01:35 la Cour des comptes, à la fois pour
02:01:37 la loi immigration, mais aussi pour les Jeux Olympiques,
02:01:39 manque de moyens humains et financiers.
02:01:41 Et à mon avis, cette crise qui est liée aussi
02:01:43 à celle de la police municipale, qui a réclamé des moyens
02:01:45 à la ministre Dominique Faure,
02:01:47 qui n'est pas entendue sur cette question,
02:01:49 ça va s'ajouter, en fait, et on pourra avoir
02:01:51 à mon avis, une rentrée 2024 qui va être
02:01:53 extrêmement dure. Souvenez-vous,
02:01:55 je le disais à votre entraine il n'y a pas très longtemps, pour les Gilets jaunes,
02:01:57 ce qui a manqué, c'est que les forces de sécurité
02:01:59 partout en France ne se sont pas mis du côté des citoyens.
02:02:01 Si vous avez là, à la rentrée 2024,
02:02:03 une France complètement à terre
02:02:05 après les JO et une révolte citoyenne
02:02:07 à l'approche en plus de la présidentielle,
02:02:09 parce que Macron va jouer la suite
02:02:11 de son mandat sur les Jeux Olympiques,
02:02:13 il va y avoir à mon avis une grande révolte
02:02:15 en septembre 2024. - Frédéric Cloquin, dans un instant,
02:02:17 vous le savez, il n'a pas remercié d'être connecté
02:02:19 avec nos grands spécialistes de la police, écrivains,
02:02:21 journalistes. Juste une petite question
02:02:23 sur Gérald Darmanin.
02:02:25 Pensez-vous vraiment qu'il a envie de rester ministre
02:02:27 de l'Intérieur jusqu'aux JO ? - Il se murmure
02:02:29 que non, mais il se murmure
02:02:31 énormément de choses ces jours-ci, ça ne nous a pas échappé.
02:02:33 - Oui, avec le remaniement.
02:02:35 - Par exemple ? - Possible.
02:02:37 - Possible. On en est à se dire, aujourd'hui, dimanche,
02:02:39 alors qu'on nous annonçait un remaniement
02:02:41 avant la fin de ce week-end, on en est, aujourd'hui, dimanche,
02:02:43 après-midi, à se dire peut-être qu'il n'y aura pas
02:02:45 de remaniement, ou peut-être pas
02:02:47 d'une ampleur aussi importante que
02:02:49 soulignée. Juste un mot,
02:02:51 si vous me le permettez, imaginons que
02:02:53 tout aille bien, que les policiers
02:02:55 reçoivent les avancées
02:02:57 qu'ils leur réclament, c'est un travail
02:02:59 harassant, ils sont épuisés, on en parlait
02:03:01 tout à l'heure, mais bon, c'est leur métier
02:03:03 et ils le font bien, voire très bien.
02:03:05 Je suis quand même marqué par un truc.
02:03:07 On nous parle de primes pour qu'ils puissent
02:03:09 assurer leur service durant les JO.
02:03:11 On nous parle de primes pour que les conducteurs
02:03:13 de la SNCF acceptent de conduire
02:03:15 pendant les JO.
02:03:17 J'ai du mal à comprendre,
02:03:19 expliquez-moi, mais je n'arrive pas à comprendre
02:03:21 qu'on en soit à donner des primes
02:03:23 à quelqu'un qui est déjà payé pour le travail
02:03:25 qu'il effectue.
02:03:27 - Primes de JO olympiques ?
02:03:29 - Ça donne un peu la température d'un pays ?
02:03:31 - Oui, bien sûr, qui est sous pression. Frédéric Cloquin, merci d'être
02:03:33 avec nous, je renvoie évidemment celles et ceux qui
02:03:35 nous regardent à vos ouvrages, et notamment le dernier,
02:03:37 les réseaux secrets de la police, vous connaissez
02:03:39 bien ce corps de métier,
02:03:41 en l'occurrence. Est-ce que vous avez l'impression que
02:03:43 la police aujourd'hui est sous pression, que les forces de l'ordre
02:03:45 manquent de moyens et que les policiers
02:03:47 sont proches du burn-out ?
02:03:49 - Ce qu'il faut dire, c'est que
02:03:51 les policiers ont vécu une très mauvaise année
02:03:53 2023. Non seulement
02:03:55 il y avait le programme officiel,
02:03:57 par exemple la Coupe du monde de rugby,
02:03:59 mais à côté de ça il y a eu le programme non officiel,
02:04:01 c'est-à-dire les émeutes de l'été
02:04:03 dernier. Les émeutes
02:04:05 urbaines de l'été
02:04:07 dernier ont laissé des traces très
02:04:09 profondes dans la police, d'abord
02:04:11 parce qu'il y a deux policiers qui se sont trouvés
02:04:13 incarcérés,
02:04:15 poursuivis en justice, et ensuite
02:04:17 parce qu'elles ont été d'une violence absolument
02:04:19 inouïe et inégalée dans l'histoire.
02:04:21 Donc là, ça laisse des traces. Par ailleurs,
02:04:23 c'est vrai qu'on a un ministre de l'Intérieur, c'est son
02:04:25 boulot, qui fixe des priorités à peu près
02:04:27 tous les jours, qui peuvent
02:04:29 bouger. Donc on a priorité sur
02:04:31 les violences à travers familial
02:04:33 à un moment donné, priorité sur
02:04:35 le trafic de stupéfiants la plupart
02:04:37 du temps, priorité sur la conduite,
02:04:39 l'alcool au
02:04:41 volant ou la drogue au volant.
02:04:43 En fait, les policiers cumulent sur leurs épaules
02:04:45 toutes les priorités. À partir de là,
02:04:47 ils voient arriver l'année 2024
02:04:49 avec un petit peu d'inquiétude, parce que
02:04:51 il y a les Jeux Olympiques, ça c'est une chose,
02:04:53 mais il peut y avoir des éléments, des
02:04:55 événements qui ne sont pas prévus, d'une part,
02:04:57 et d'autre part, si vous voulez, lors
02:04:59 de ces Jeux Olympiques. On l'a vu,
02:05:01 ça a été dit à l'instant, le jour
02:05:03 du réveillon, 90 000, je ne sais pas
02:05:05 si ce chiffre est vrai, 90 000 policiers
02:05:07 et gendarmes mobilisés, ça veut dire quasiment
02:05:09 un policier et gendarme sur deux
02:05:11 en France mobilisés ce jour-là. Donc,
02:05:13 ce n'est pas seulement une histoire de primes,
02:05:15 il faut quand même rappeler que l'heure supplémentaire
02:05:17 du policier est aujourd'hui
02:05:19 payée selon un barème fixé
02:05:21 en 2003, qui est de,
02:05:23 devinez, je vous laisse, 15 euros
02:05:25 de l'heure. Bon,
02:05:27 je sais qu'il y a un syndicat,
02:05:29 une unité SGP qui réclame 21 euros,
02:05:31 ce serait peut-être raisonnable, parce qu'en fait, mettez-vous
02:05:33 à la place de ces policiers. Non seulement
02:05:35 qu'ils en prennent plein la gueule, mais le travail est difficile,
02:05:37 mais il faut travailler les jours fériés,
02:05:39 il faut travailler le dimanche, il faut travailler la nuit,
02:05:41 et que ce soit la nuit, le jour férié ou le dimanche,
02:05:43 l'heure supplémentaire, quand elle
02:05:45 est payée, ce qui n'est pas toujours le cas, parce qu'elle est
02:05:47 quelques fois payée des années après, c'est 15 euros.
02:05:49 Donc, je comprends que la
02:05:51 pression monte à l'approche des négociations
02:05:53 sur ce qui va se passer pendant les Jeux Olympiques,
02:05:55 où tout le monde sait qu'il y a une menace importante,
02:05:57 tout le monde sait que les policiers vont être en première
02:05:59 ligne partout, notamment à Paris,
02:06:01 pour détecter des menaces éventuelles,
02:06:03 tout le monde le sait, donc là, il se joue
02:06:05 un jeu, mais il ne faut pas non plus
02:06:07 tomber dans le panneau complètement, je veux dire, si
02:06:09 le syndicat Alliance annonce
02:06:11 une journée noire le 18,
02:06:13 c'est une chose, pour l'instant,
02:06:15 ils ont, pour l'instant, ils sont capables
02:06:17 tout juste de mobiliser,
02:06:19 de retirer du travail
02:06:21 à peu près 1 000 policiers qui sont
02:06:23 tous des délégués syndicaux, parce qu'il
02:06:25 faut rappeler que les policiers n'ont pas le droit de grève,
02:06:27 donc il y a 1 000 demandes qui ont été déposées environ,
02:06:29 et ça permettrait aux délégués syndicaux
02:06:31 de ne pas travailler le 18,
02:06:33 mais, moi je ne suis pas complètement
02:06:35 dupe et je regarde un peu ce qui se passe,
02:06:37 mercredi prochain,
02:06:39 ce même syndicat fait ses voeux
02:06:41 à Paris, et Gérard Darmanin
02:06:43 est invité, c'est mercredi matin,
02:06:45 avant le Conseil des ministres, avant un potentiel
02:06:47 remaniement, je ne sais pas, mais c'est vraiment
02:06:49 la semaine Darmanin, parce que mercredi matin,
02:06:51 donc il va au voeu
02:06:53 d'Alliance, où il est possible qu'il réponde
02:06:55 aux demandes qui ont été faites, et ce même
02:06:57 mercredi matin, il y a l'autre syndicat majoritaire
02:06:59 des SGP,
02:07:01 qui organise, personne ne le sait encore,
02:07:03 mais je vous le révèle, une petite
02:07:05 manifestation symbolique à Paris, quasiment
02:07:07 à la même heure, donc la pression
02:07:09 monte, c'est aussi un jeu entre les deux
02:07:11 plus grosses organisations
02:07:13 syndicales, là je ne suis pas en train de dire
02:07:15 que le métier de policier est tranquille, cool en France,
02:07:17 au contraire, j'ai commencé par dire ça,
02:07:19 mais il ne faut pas non plus tomber
02:07:21 dans tous les panneaux, il se joue un jeu,
02:07:23 sachant que, personne ne sait si,
02:07:25 après mercredi, Gérard Darmanin sera
02:07:27 par ailleurs encore ministre de l'Intérieur.
02:07:29 Cela fait beaucoup d'interrogations, c'est vrai.
02:07:31 Si le ministre de l'Intérieur le restait, je finis là-dessus,
02:07:33 il n'a pas envie de partir non plus sur
02:07:35 une manifestation,
02:07:37 donc ça va être la semaine compliquée
02:07:39 pour Gérard Darmanin.
02:07:40 Merci pour ces précisions, Frédéric Plocquin,
02:07:42 en effet, on a l'impression que
02:07:44 beaucoup de syndicats agitent le mouchoir,
02:07:46 la pression, la menace,
02:07:48 peut-être que les choses vont s'apaiser et se régler cette semaine.
02:07:50 Merci de nous avoir accompagnés, et à très bientôt
02:07:52 sur l'antenne de CNews, vous restez avec nous,
02:07:54 puisque c'est Punchline, dans un instant,
02:07:56 avec Olivier de Kiron-Fleck. Bonne soirée.
02:07:58 ♪ ♪ ♪

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