180 Minutes Info Week-End (Émission du 09/12/2023)

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Les invités de Lionel Rosso débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche

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Transcription
00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue sur le plateau de 180 minutes info.
00:00:04 Week-end, nos débats autour de l'actualité, bien sûr avec nos invités.
00:00:07 Déjà là, Christian Proutot, bonjour.
00:00:09 - Bonjour Lionel. - Ravi de vous retrouver.
00:00:10 Alexis Isard est là également, bonjour.
00:00:12 Soyez le bienvenu.
00:00:13 Raphaël Stainville, bonjour.
00:00:15 Et Guylain Chevrier, merci de votre présence.
00:00:17 Bonjour, soyez le bienvenu.
00:00:18 Immédiatement, un point sur l'actualité avec Isabelle Piboulot que je salue.
00:00:22 Bonjour Isabelle.
00:00:23 - Bonjour Lionel, bonjour à tous.
00:00:24 À la une, Marmouda Bastien, les États-Unis, je cite,
00:00:27 "faux responsable de l'effusion de sang à Gaza".
00:00:30 Une déclaration en réaction au veto américain hier
00:00:33 à une résolution de l'ONU pour un cessez-le-feu immédiat dans le territoire palestinien.
00:00:38 Le ministre israélien des Affaires étrangères, lui, a estimé
00:00:41 qu'un cessez-le-feu empêcherait l'effondrement du Ramas.
00:00:45 On va retrouver nos envoyés spéciaux en direct d'Israël,
00:00:48 Azderrot, Régine Delfour et Olivier Gangloff.
00:00:51 Bonjour à tous les deux.
00:00:52 Régine, pas de cessez-le-feu en vue, Tsaïl poursuit donc son offensive à Gaza.
00:00:57 - Absolument, l'armée israélienne continue d'opérer dans plusieurs endroits de la bande de Gaza.
00:01:05 Ici, dans le nord-est de la bande de Gaza, vous pouvez le voir sur les images d'Olivier Gangloff,
00:01:11 il y a plusieurs panaches de fumée puisque nous entendons très distinctement
00:01:16 et de façon très régulière des tirs d'artillerie lourde.
00:01:19 Nous avons aussi entendu des avions, donc l'armée israélienne qui bombarde ces villes.
00:01:23 Ces villes en face de vous que vous voyez sur les images d'Olivier Gangloff,
00:01:28 ce sont les villes de Beit-Laïa, de Beit-Hanoun, mais aussi de Jabalia,
00:01:33 où il reste encore des poches de résistance des terroristes du Hamas.
00:01:37 Il y a aussi un des quartiers dans les environs de Gaza-Ville,
00:01:42 où l'armée israélienne a annoncé avoir trouvé des armes et des grenades dans une école.
00:01:47 Certaines armes étaient même cachées dans des jouets, dont un ours en peluche.
00:01:53 Et puis dans le sud de la bande de Gaza, à Ranyounès,
00:01:57 l'armée israélienne continue d'encercler cette ville qui est encore un bastion du Hamas.
00:02:04 Les combats sont toujours aussi importants dans le sud de la bande de Gaza.
00:02:09 En direct de Zderod, merci Régine Delfour, merci Olivier Gangloff.
00:02:14 Derrière la caméra, en France, les peines sont tombées à l'encontre des six ex-collégiens
00:02:19 impliqués dans l'assassinat de Samuel Paty, âgé de 13 à 15 ans.
00:02:24 Au moment des faits, les adolescents ont couru jusqu'à deux ans et demi d'emprisonnement.
00:02:28 Les avocats de la famille du professeur jugent les peines données insuffisantes.
00:02:32 Fabrice Elsiner, Sandra Buisson et Maxime Lavandier.
00:02:35 Après deux semaines d'un procès à huis clos, la sentence est tombée.
00:02:39 Le tribunal pour enfants de Paris a condamné ce vendredi les six ex-collégiens impliqués dans l'assassinat de Samuel Paty.
00:02:46 Des peines de 14 mois de prison avec sursis, à six mois de prison ferme aménagée sous bracelet électronique, ont été prononcées.
00:02:53 Cinq d'entre eux ont été condamnés pour association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées
00:02:58 pour avoir surveillé les abords du collège et désigné contre rémunération le professeur à l'assaillant.
00:03:04 Une sixième adolescente âgée de 13 ans au moment des faits a été condamnée à 18 mois de sursis probatoires pour dénonciation calomnieuse.
00:03:11 Pour l'avocat d'un des mineurs, cette décision est équilibrée.
00:03:14 Les partis civils ont été d'une dignité absolue. La faute commise par mon client est reconnue.
00:03:22 Un constat que ne partagent pas les avocats des proches de Samuel Paty.
00:03:26 Ce n'est pas une décision qui est à la hauteur des faits. Ce n'est pas une décision qui est à la hauteur du drame.
00:03:32 C'est une décision qui, à notre sens, envoie un mauvais signal.
00:03:35 Michaëlle Paty est satisfaite de la condamnation intégrale de tous les chefs de la prévention des six prévenus.
00:03:43 Elle l'est beaucoup moins des peines prononcées qu'elle juge trop clémentes.
00:03:49 Un deuxième procès aura lieu fin 2024. Huit adultes seront jugés accusés d'être impliqués dans la mort du professeur.
00:03:56 Direction la Corse à présent. À Bastia, les rues sont bien ternes.
00:04:01 Les habitants déplorent l'absence de l'esprit de Noël en raison du manque de décorations cette année.
00:04:06 Reportage de notre correspondante Christine Allouzy avec le récit de Célia Gruyère.
00:04:11 Des rues éteintes avec très peu d'illumination. En pleine période de Noël, les Bastias déplorent les positions de la municipalité.
00:04:20 L'atmosphère dans la ville ne correspond pas nécessairement à ce que les Bastias seraient en droit d'attendre d'une période de Noël.
00:04:26 Peut-être que ceci est lié à une forme de désaffection que rencontre cette festivité qui est éminemment chrétienne aux yeux de l'actuelle majorité municipale.
00:04:36 Des positions qui pèsent sur le moral, mais aussi sur l'économie à Bastia.
00:04:40 Pour les commerçants, la période devient compliquée, comme l'explique ce conseiller municipal de l'opposition.
00:04:46 L'absence de festivité, un marché Noël très tardif et des décorations en berne font qu'il y a un sentiment de tristesse de la part des commerçants et des riverains.
00:04:55 Et ça a surtout des conséquences économiques. Un grand nombre de Bastias quittent la ville pour faire leurs achats.
00:05:01 Donc on peut dire que cette année, Bastia est très triste. Il n'y a pas de magie de Noël pour les enfants.
00:05:06 Un marché de Noël sera installé du 13 au 23 décembre, ainsi qu'une grande roue et une patinoire écologique.
00:05:12 C'est la fin de ce journal. La suite avec vous Lionel.
00:05:17 A tout à l'heure 15h30, Isabelle Piboulot pour un prochain point sur l'information.
00:05:21 On se retrouve dans quelques instants après la publicité avec Raphaël Stainville, Guylain Chevrier, Alexis Isard et Christian Proutot,
00:05:26 qui est venu avec un nouvel ouvrage, celui consacré au GIGN par ceux qui l'ont commandé aux éditions.
00:05:31 Mareuil, il est là, ça vient de sortir. Une pause, à tout de suite.
00:05:35 Et retour en direct sur le plateau de 180 minutes info avec nos invités Christian Proutot, avec Alexis Isard, Guylain Chevrier et Raphaël Stainville.
00:05:46 Et pour démarrer, ce sondage qui va sans doute faire date, puisque la majorité des musulmans de France estime que la laïcité est discriminatoire.
00:05:54 C'est ce que révèle cette étude IFOP pour Elmania TV.
00:05:57 Elle atteste que 78% des Français de confession musulmane considèrent la laïcité telle qu'elle est appliquée par les pouvoirs publics comme discriminatoire, voire islamophobe.
00:06:06 Explication de Mathilde Ibanez et Célia Gruyère.
00:06:10 La laïcité n'est pas en accord avec la religion musulmane, c'est le sentiment de nombreux Français musulmans.
00:06:16 Selon le sondage, 75% d'entre eux souhaiteraient l'instauration de jours fériés pour des fêtes religieuses autres que chrétiennes.
00:06:24 Le sentiment qui est celui d'être finalement visé par la laïcité, c'est plutôt le reflet du fait de ne pas comprendre ce qu'est la laïcité
00:06:34 et de rejeter la laïcité parce que considérant sa religion comme au-dessus de la loi commune et de ce qui nous est véritablement commun du point de vue de notre contrat social, c'est la citoyenneté.
00:06:48 Concernant l'enseignement, les musulmans de France souhaiteraient une plus grande liberté par rapport aux obligations scolaires.
00:06:54 Dans le détail, ils sont 72% à désapprouver l'interdiction de la baïa.
00:06:59 54% souhaiteraient que les jeunes filles aient le droit de ne pas assister aux cours de natation pour des raisons religieuses.
00:07:05 Ou encore, la moitié d'entre eux aimeraient que les élèves puissent même refuser d'assister à tous les cours qui heurteraient leur conviction religieuse.
00:07:12 Dans tous les domaines, on a une majorité de nos concitoyens musulmans qui sont en opposition avec la majorité de ceux qui vivent dans notre pays sur toute une série de questions
00:07:26 et qui montrent qu'il y a un vrai problème de ce que l'on met en commun par rapport à ce qu'on met en commun pour faire société.
00:07:34 Autre chiffre fort de ce sondage IFOP, au sein de l'école, 31% des musulmans scolarisés n'expriment pas de condamnation totale envers le terroriste d'Arras qui avait tué Dominique Bernard.
00:07:45 De véritables indications donc, désormais, on n'en disposait pas jusqu'à présent, avec notamment 44% des musulmans de France qui jugent que la laïcité est très discriminatoire à leur endroit.
00:07:58 On a, c'est vrai, cette tendance désormais, Raphaël Stainville, de ce que pensent les musulmans.
00:08:04 Ce qui peut expliquer d'ailleurs leur silence ces derniers temps, dans certaines circonstances.
00:08:08 Oui, je trouve ce sondage à la fois très éclairant, même s'il n'étonnera pas les fins connaisseurs de l'islam.
00:08:16 En fait, ce qui apparaît à travers ce sondage, c'est que les Français de confession musulmane se sentent peut-être plus musulmans que Français.
00:08:25 Et donc, il y a un rapport très problématique avec la laïcité, mais c'est intrinsèque avec la religion musulmane,
00:08:35 qui n'est pas seulement une religion, qui est une communauté, qui est aussi un code juridique, et donc qui s'impose,
00:08:42 et ça a été dit par la personne interrogée, qui s'impose...
00:08:47 Qui est sur le plateau et qui va se réagir dans quelques instants, Guylain Chlery, absolument.
00:08:51 Qui s'impose aux musulmans, avant même que les lois françaises s'imposent à eux-mêmes.
00:08:55 Est-ce que c'est aussi ce résultat, cette résultante et ces chiffres, Christian Proutaud, l'ostracisation d'une certaine manière de la religion musulmane
00:09:04 à travers des propos, à travers des médias ou des actes ? C'est le sentiment en tout cas que ces musulmans de France indiquent.
00:09:10 La lecture de ce que vous nous avez montré le montre, bien évidemment.
00:09:15 Il ne faut pas oublier en plus qu'on est vraiment, à travers la laïcité, une exception française.
00:09:23 On est à peu près le seul pays au monde où ce problème de l'État, la République et la religion,
00:09:32 qui a causé, il faut s'en souvenir, pas mal de problèmes après la Révolution française et jusque avec les lois Ferry et tout,
00:09:40 il ne faut pas oublier qu'à un moment, on jurait sur la croix dans les tribunaux.
00:09:46 Bien sûr, ce n'est pas hier, mais ce n'est pas l'après-histoire non plus.
00:09:50 Et si vous prenez les États-Unis, c'est encore pire.
00:09:53 Alors, je crois qu'effectivement, on essaye, nous, à juste titre, par rapport à nos grands principes, de mettre en place,
00:10:01 qui par rapport à des gens pour lesquels la religion a une prédominance par rapport à la politique et à ceux qui nous représentent,
00:10:10 et par rapport à l'État, on essaye de mettre quelque chose en place, qui est, je le redis, une exception française
00:10:19 et qui se fera, mais avec des gens pour lesquels la religion a moins d'expérience de temps,
00:10:26 puisque l'on s'y sent, ces 600 ans de retard, prendra du temps, mais je suis plutôt optimiste, moi.
00:10:35 On dit que je suis un BA optimiste, je pense que ça se fera.
00:10:40 Pourquoi pas ? Est-ce qu'Alexis Isard, cette étude, démontre aussi qu'il y a un fossé qui est en train de se creuser
00:10:47 entre les français qui continuent à se creuser, qu'on a souvent opposé deux Frances ou différentes Frances qui seraient face à face ?
00:10:55 Est-ce que cette étude en est la démonstration ?
00:10:58 Non, cette étude n'est pas la démonstration de deux Frances entre les musulmans et les non-musulmans,
00:11:02 et c'est ce qui est assez inquiétant, je trouve, dans cette étude, c'est qu'on voit que c'est surtout chez les jeunes
00:11:06 où on voit un fossé qui se trace. On le voit dans le détail du sondage, où les personnes de plus de 50 ans de confession musulmane
00:11:16 ne voient pas tant de différence que la vision française de la laïcité, mais là on voit bien deux visions qui sont différentes.
00:11:23 Une vision de la laïcité à la française, où chacun peut faire son culte dans son coin, sans que personne ne les y dérange,
00:11:30 avec un vivre-ensemble. Et on a une autre vision de la laïcité qui est plus une vision anglo-saxonne, je dirais,
00:11:35 où chacun vit en clan, selon ses propres façons de vouloir faire, et c'est ce qu'on voit dans ce sondage-là,
00:11:43 où certains voudraient pouvoir s'exclure de certains cours qui les dérangeraient à l'école,
00:11:49 que leur façon de se faire des amis aurait un impact par rapport à leur religion,
00:11:55 que leur façon de s'alimenter, évidemment, de s'habiller, et là on voit vraiment une France qui s'éclate,
00:12:01 mais pas en seulement deux populations, mais en plein de petites populations, comme c'est le cas en Angleterre,
00:12:06 comme c'est le cas aux États-Unis, et moi je ne crois pas que ce soit la vision française de la laïcité,
00:12:10 et c'est là que c'est inquiétant. C'est inquiétant, mais c'est à nous, en tant que politique, en tant que journaliste,
00:12:16 en tant que personne n'ayant la parole sur les plateaux télé, d'essayer de trouver des solutions,
00:12:20 et de rassembler cette jeunesse-là, et de lui proposer un chemin commun.
00:12:24 Je crois qu'on a vraiment cette responsabilité-là. D'ailleurs, on le voyait juste avant notre intervention,
00:12:29 le discours de Gabriel Attal, je pense que l'école a un enjeu capital là-dedans.
00:12:33 Sans doute. L'éducation, et vous l'avez constaté dans les chiffres auxquels vous faisiez allusion dans cette étude,
00:12:37 il y a beaucoup de jeunes musulmans qui sont encore à l'école aujourd'hui,
00:12:41 et qui ont cette tendance, en tout cas, cette impression d'être ostracisés,
00:12:45 ou que la laïcité ne les concerne pas.
00:12:48 Je rajouterais peut-être, vous pouvez le voir, que lorsque vous allez voir des tout jeunes,
00:12:52 si on les prend à l'école élémentaire, on ne voit pas toutes ces différences-là,
00:12:56 et je ferai un petit aparté, par exemple ce matin, moi j'étais sur ma circonscription à Breuillet,
00:13:00 j'étais avec le conseil municipal des enfants, et je les salue d'ailleurs, qui regardent très certainement.
00:13:04 Ils étaient tous assis, sans différence, autour d'une table,
00:13:08 pour parler des enjeux de la commune qui leur étaient chers.
00:13:10 Et les enjeux de la commune, c'était d'aider les seniors, c'était de s'occuper des Jeux Olympiques,
00:13:14 ils travaillaient tous ensemble.
00:13:16 Et il faut faire en sorte de rester unis avec cette jeunesse-là,
00:13:19 et de leur permettre d'avoir un destin commun.
00:13:21 Malheureusement, pour les tout-petits notamment, ce sont des exemples rares,
00:13:24 mais on se souvient que dans une école, des enfants en bas âge ont été surpris dans la cour de récréation,
00:13:29 en train de prier.
00:13:31 Ça, en termes de laïcité et de respect de la laïcité, évidemment, ça pose un problème,
00:13:35 et ça explique peut-être, ça donne un peu plus d'indications sur le décryptage qui est le nôtre dans cette étude.
00:13:40 Guylain Chevrier, est-ce que vous avez le sentiment, à la lumière,
00:13:43 vous avez déjà intervenu dans le reportage, donc vous êtes très très au fait de cette étude et de ce sondage,
00:13:48 que la laïcité française s'est construite contre la religion, et notamment contre l'islam ?
00:13:53 Absolument pas.
00:13:55 Je me montre attention à ne pas tomber dans le relativisme par rapport à ce sondage,
00:13:59 qui dénote des indications très importantes sur le travail à faire.
00:14:03 La France, on dit, est le seul pays, effectivement, à être allé aussi loin dans la séparation de l'État avec les religions.
00:14:11 Mais ce n'est pas une exception, c'est parce qu'elle est à l'avant-garde.
00:14:14 C'est-à-dire que cette séparation, ce n'est pas simplement la neutralité de l'État,
00:14:19 ce que demandent nos concitoyens de confession musulmane dans cette enquête.
00:14:23 Nous, ce qu'on veut, c'est revenir au concordat.
00:14:25 Mais justement, ce n'est pas un concordat.
00:14:27 La séparation des Églises et de l'État, c'est d'assurer l'égalité du traitement de tous devant la loi.
00:14:34 C'est-à-dire porter l'égalité entre tous, y compris entre des individus,
00:14:38 qui sont d'abord des citoyens, et non plus vus par l'État,
00:14:42 qui est devenu impartial en se dégageant de la tutelle religieuse,
00:14:45 pour traiter l'ensemble des citoyens de la même façon.
00:14:49 Donc c'est un acquis extraordinaire devant l'Histoire.
00:14:53 C'est le passage du droit dit par les dieux au droit fait par les hommes.
00:14:57 Ce qui n'a rien à voir avec le fait d'être contre la religion.
00:15:01 C'est simplement que, historiquement, s'est construit ce qu'on appelle la raison.
00:15:05 C'est-à-dire que l'homme, donc s'inspirant de l'expérience,
00:15:08 en a tiré des conclusions qui sont venues contredire des éléments du dogme religieux,
00:15:12 et amenant à ce que la religion prenne une autre place.
00:15:15 - Il n'a pas échappé qu'à la question posée entre la science et la religion,
00:15:19 pour avoir une explication précise.
00:15:21 Que choisissez-vous, très majoritairement, les musulmans,
00:15:24 de France en tout cas, répondent la religion.
00:15:27 - Oui, c'est-à-dire qu'il y a un caractère absolutiste qui se dégage,
00:15:30 effectivement c'est ce qu'il dit dans cette enquête,
00:15:33 du point de vue de cette perception.
00:15:35 Mais je crois qu'on a négligé une chose, c'est la question des mentalités.
00:15:39 La psychologie collective est une chose très sérieuse.
00:15:41 On ne construit pas une société avec des valeurs communes et des principes communs,
00:15:45 sans y mettre les moyens.
00:15:47 Et c'est pour ça que si on veut dire que ça ira, alors oui,
00:15:50 à condition de faire des efforts considérables,
00:15:52 que la République ne tremble pas, et qu'elle affirme véritablement,
00:15:55 donc avec les moyens dont elle dispose,
00:15:57 dont l'école évidemment, véritablement qu'elle défend ses principes.
00:16:00 - Alors il y a des chiffres, Raphaël Steinbil,
00:16:02 que l'on peut affiner, mais qui sont assez inquiétants,
00:16:05 notamment celui-là, 16% des Français de confession musulmane
00:16:08 n'expriment pas de condamnation totale à l'endroit du terroriste d'Aras,
00:16:11 qui est, vous le savez, l'auteur du meurtre à l'arme blanche de Dominique Bernard.
00:16:15 Il y a même 5% qui ne le condamnent pas du tout.
00:16:18 Ça c'est tout de même un signal très inquiétant.
00:16:20 - Oui, et si l'on va encore plus loin dans le détail de cette enquête,
00:16:24 et je pense que c'est encore plus alarmant, parce que c'est...
00:16:26 On parle de l'avenir, on parle des jeunes Français de confession musulmane,
00:16:32 c'est le chiffre de 31% d'élèves musulmans scolarisés
00:16:37 qui ne condamnent pas cet attentat,
00:16:41 et 7% d'entre eux qui sont totalement indifférents.
00:16:45 Qu'est-ce que ça décide, qu'est-ce que ça dit,
00:16:47 et qu'est-ce que ça préfigure pour la société de demain ?
00:16:50 Je pense que c'est ça la question qu'il faudrait pouvoir se poser à partir de ce sondage,
00:16:56 parce que l'on voit que finalement, la religion ou l'islam
00:16:59 qui a tendance à s'imposer dans la société française,
00:17:02 est loin d'être l'islam modéré, l'islam des Lumières, celui d'Averoès,
00:17:06 qu'on nous vend à loisir pour rassurer tout le monde,
00:17:11 c'est un islam rigoriste, c'est un islam très largement inspiré par les frères musulmans,
00:17:16 et c'est celui-là qui est en train de gagner, et ces chiffres l'attestent.
00:17:21 C'est ça qui est le plus à craindre, en tout cas, dans la lecture qu'on peut faire de ce sondage.
00:17:25 Est-ce que cela veut dire aussi, à travers ces chiffres,
00:17:28 et si on prouto, c'est l'interprétation qu'on peut avoir,
00:17:30 qu'il y a une tendance de certains musulmans à basculer plus facilement
00:17:34 vers une forme d'islamisme, et que le risque aussi,
00:17:37 par rapport aux chiffres de la non-condamnation de l'attentat d'Harras,
00:17:40 que le risque pour les professeurs aujourd'hui, est plus grand ?
00:17:44 Alors, j'espère que tout ce que l'on met en place fait que le risque pour les professeurs sera jugulé,
00:17:50 mais je suis d'accord qu'effectivement, il y a par rapport à cette perception exacerbée
00:17:57 de la religion et de certains dogmes religieux,
00:18:02 quelque chose qu'on ne maîtrise pas et que l'on ne comprend pas.
00:18:06 Je vous rejoins tout à fait quand Raphaël parle de ce qui peut se passer avec les frères musulmans.
00:18:12 Là où je suis perplexe, c'est la position de l'État vis-à-vis des frères musulmans,
00:18:16 qui existent toujours en France, tout à fait officiellement.
00:18:19 Et là, par contre, il y a un vrai danger, parce que le prosélytisme existe,
00:18:24 et on sait que c'est ça qui peut toucher beaucoup les enfants.
00:18:28 On a complètement oublié, je me permets de revenir là-dessus,
00:18:31 que nous n'avons plus en France, par rapport à la religion majoritaire qui était le catholicisme,
00:18:37 qu'environ 9-10% de pratiquants.
00:18:39 Donc on a plus de problèmes également, parce que la pratique religieuse a énormément diminué,
00:18:45 mais elle a posé un problème à la République.
00:18:48 Donc à partir du moment où on a des gens qui enseignent la religion,
00:18:54 et qui l'enseignent d'une manière qui est contraire à nos principes,
00:18:57 ces enseignants-là, ces frères musulmans,
00:19:01 et regardez le ministre de l'Intérieur en parle en permanence,
00:19:05 mais il n'a encore rien fait.
00:19:07 Ça ne sert à rien de dire "ils sont dangereux", et de rien faire.
00:19:11 – Guylain Chevrier, est-ce que ce serait dans l'esprit de la laïcité,
00:19:15 d'accepter ce que souhaitent, ou ce qu'expriment en tout cas,
00:19:19 ces Français de confession musulmane, notamment les 75%
00:19:22 qui aimeraient instaurer des jours fériés pour les fêtes religieuses non chrétiennes,
00:19:25 puisqu'il y a des fêtes religieuses chrétiennes qui sont dans notre calendrier aujourd'hui,
00:19:29 et par exemple l'Aïd el-Kébir pourrait l'intégrer,
00:19:32 en tout cas ce serait un vœu de leur part.
00:19:34 Est-ce qu'on serait dans le cadre laïc ?
00:19:37 – Alors écoutez, d'abord il y a en gros une cinquantaine de cultes
00:19:41 du fait de la population dont nous disposons aujourd'hui,
00:19:44 qui existe en France, s'il fallait y répondre par rajouter des jours fériés,
00:19:49 ça commencera à poser un problème, on poserait effectivement
00:19:52 des jours de travail et plus des jours de congé.
00:19:54 Donc ça pourrait poser effectivement un certain problème.
00:19:57 Non mais nous avons des jours fériés,
00:19:59 les 11 jours fériés dont nous disposons,
00:20:01 dont environ la moitié sont des jours qui ont une origine religieuse
00:20:05 et effectivement chrétienne, ce sont entrés dans le calendrier civil.
00:20:10 Et d'ailleurs ont été même défendus par la CGT au cours de grandes manifestations.
00:20:13 Donc on voit bien que c'est devenu une propriété collective
00:20:16 qui s'est détachée justement avec le mouvement de laïcisation de la société,
00:20:20 du caractère religieux, regardez la prime de Noël,
00:20:24 2,3 millions de personnes en bénéficient,
00:20:26 quelle que soit leur origine, leur couleur, leur religion.
00:20:28 C'est magnifique, c'est ça la laïcité,
00:20:30 pour que tous ceux qui vivent sur notre sol puissent avoir les moyens
00:20:34 de participer à ce rituel qui est devenu un rituel social
00:20:37 et non plus simplement religieux.
00:20:39 Donc pour justement, c'est cette idée de concorde de la laïcité.
00:20:42 - Donc la prime de Noël même pour les musulmans ?
00:20:44 - Mais bien sûr, évidemment, peu importe,
00:20:46 c'est une prestation sociale qui est au-dessus des différences,
00:20:50 c'est ça qu'il faut que comprennent nos concitoyens.
00:20:52 - En lien avec une fête religieuse ?
00:20:54 - Mais peu importe cette fête religieuse,
00:20:57 si vous voulez le sapin de Noël, on sait qu'il est d'origine païenne,
00:21:00 mais peu importe, l'origine, l'origine,
00:21:02 on se réapproprie des tas de choses
00:21:04 et on s'est approprié collectivement Noël pour en faire une fête.
00:21:07 Vous savez que longtemps les protestants ont été persécutés,
00:21:10 ça en est fini de longue date, heureusement,
00:21:12 avec la date de séparation entre autres,
00:21:14 mais donc effectivement tous sont appelés à communier
00:21:17 d'une certaine manière autour de ce rituel social et non pas religieux.
00:21:20 - On continue à débattre avec nos invités,
00:21:22 mais d'abord à 15h30 en direct sur CNews,
00:21:24 180 minutes info, week-end, un point sur l'information.
00:21:27 Isabelle Piboulot.
00:21:28 - À Gaza, Israël poursuit son offensive.
00:21:31 Hier, les États-Unis ont mis leur veto à une résolution
00:21:34 du Conseil de sécurité de l'ONU,
00:21:36 appelant à un cessez-le-feu immédiat.
00:21:38 Le Hamas a fermement condamné ce veto,
00:21:41 le qualifiant de position immorale et inhumaine.
00:21:44 L'ambassadeur israélien à l'ONU, lui, a remercié les États-Unis,
00:21:48 estimant qu'un cessez-le-feu ne serait possible
00:21:50 que par la destruction du Hamas.
00:21:52 La Polynésie française emploie aux inondations.
00:21:55 Depuis 48 heures, plus de 260 maisons ont été endommagées.
00:22:00 Deux d'entre elles ont même été emportées.
00:22:02 Les intempéries doivent se poursuivre aujourd'hui.
00:22:05 De nombreuses îles de l'archipel sont placées par Météo France
00:22:08 en vigilance orange pour fortes pluies ou orages.
00:22:11 Un arrêté de catastrophe naturelle doit être pris lundi.
00:22:15 Pierre Arditi va mieux et se repose après son léger malaise
00:22:18 sur scène hier soir.
00:22:20 La représentation de la pièce "Lapin" au Théâtre Édouard VII à Paris
00:22:24 a été annulée moins de 30 minutes après l'entrée du comédien.
00:22:27 Pierre Arditi, 79 ans, avait été hospitalisé en septembre dernier,
00:22:32 également suite à un malaise.
00:22:34 Il fera son retour sur les planches mercredi.
00:22:38 Merci Isabelle Piboulot, on vous retrouve à 16h pour un prochain point
00:22:41 sur l'information.
00:22:42 En lien d'ailleurs avec l'étude dont nous parlions avec nos invités
00:22:45 Christian Prouto, Alex Isard, Guylain Chevrier et Raphaël Stainville
00:22:49 et notamment ce chiffre de 16% des Français de confession musulmane
00:22:53 qui ne condamnent pas totalement l'attentat d'Haras.
00:22:56 Hier, le Tribunal pour enfants de Paris a rendu sa décision
00:22:59 à l'issue du procès de six anciens collégiens jugés pour leur implication
00:23:03 dans l'assassinat en 2020 du professeur Samuel Paty par un jeune djihadiste.
00:23:08 Des peines de prison avec sursis et une peine aménageable
00:23:11 que les avocats de la famille de Samuel Paty jugent des peines trop faibles.
00:23:16 On en parle, mais d'abord les détails avec Maxime Lavandier.
00:23:19 Après deux semaines d'un procès à huis clos, la sentence est tombée.
00:23:23 Le Tribunal pour enfants de Paris a condamné ce vendredi
00:23:26 les six ex-collégiens impliqués dans l'assassinat de Samuel Paty.
00:23:29 Des peines de 14 mois de prison avec sursis à six mois de prison ferme
00:23:33 aménagées sous bracelet électronique ont été prononcées.
00:23:36 Cinq d'entre eux ont été condamnés pour association de malfaiteurs
00:23:39 en vue de préparer des violences aggravées pour avoir surveillé
00:23:42 les abords du collège et désigné contre rémunération le professeur à l'assaillant.
00:23:47 Une sixième adolescente âgée de 13 ans au moment des faits
00:23:50 a été condamnée à 18 mois de sursis probatoires pour dénonciation calomnieuse.
00:23:54 Pour l'avocat d'un démineur, cette décision est équilibrée.
00:23:57 Les partis civils ont été d'une dignité absolue.
00:24:02 La faute commise par mon client est reconnue.
00:24:05 Un constat que ne partagent pas les avocats des proches de Samuel Paty.
00:24:09 Ce n'est pas une décision qui est à la hauteur des faits.
00:24:12 Ce n'est pas une décision qui est à la hauteur du drame.
00:24:15 Et c'est une décision qui, à notre sens, envoie un mauvais signal.
00:24:18 Michaëlle Paty est satisfaite de la condamnation intégrale
00:24:22 de tous les chefs de la prévention des six prévenus.
00:24:26 Elle l'est beaucoup moins, beaucoup moins,
00:24:29 des peines prononcées qu'elle juge trop clémentes.
00:24:32 Un deuxième procès aura lieu fin 2024.
00:24:34 Huit adultes seront jugés, accusés d'être impliqués dans la mort du professeur.
00:24:40 Réaction sur ce jugement, Alexis Isard,
00:24:44 avez-vous le sentiment que les peines ne sont pas suffisamment sévères
00:24:48 ou pas assez sévères, comme semblent dire de nombreux avocats,
00:24:51 notamment les avocats de la famille de Samuel Paty ?
00:24:53 Forcément, après le drame qui nous a tous choqués,
00:24:56 j'ai comme tous les Français qui regardent ça, un petit goût amer quand je vois ça.
00:25:00 Toujours étant, je ne vais pas commenter une décision de justice,
00:25:04 ce n'est pas mon rôle.
00:25:05 Mon rôle, c'est de voir la suite, de voir comment est-ce qu'on fait
00:25:08 pour que ce type d'événement ne se reproduise pas,
00:25:11 que des élèves ne se retrouvent pas à nouveau dans la situation
00:25:14 où ils ne se rendent pas compte que de collaborer avec des terroristes
00:25:18 qui sont ici pour tuer leur professeur, ce n'est pas quelque chose de dramatique.
00:25:22 Comme on voit sur les sondages qu'on vient de commenter,
00:25:26 on se rend compte que dans une frange de la jeunesse,
00:25:28 ce n'est pas totalement clair.
00:25:30 Et là, notre rôle, il est de regarder ça,
00:25:32 de voir comment est-ce qu'on fait avec l'école,
00:25:34 faire en sorte que plus jamais, dans un établissement scolaire,
00:25:37 il y ait des élèves qui soient en capacité de reproduire ce genre de fait.
00:25:40 Pour commencer, est-ce que la première des choses,
00:25:42 ce ne serait pas de sanctionner plus fermement ?
00:25:44 Pardonnez-moi, je vous demande peut-être de commenter encore un tout petit peu
00:25:47 cette décision de justice, de condamner plus fermement
00:25:49 pour qu'on comprenne que ce ne sont pas des choses à faire,
00:25:52 qu'elles sont extrêmement réponsibles ?
00:25:54 Si, moi je crois qu'il faut qu'on ait un travail de fond sur les décisions de justice
00:25:57 qui sont rendues dans ce type de situation,
00:25:59 parce que c'est intolérable que des jeunes, des jeunes scolaires,
00:26:04 puissent collaborer sur ce type d'opération.
00:26:06 C'est tout bonnement inacceptable,
00:26:09 et je crois que j'enfonce très certainement des portes ouvertes en disant ça,
00:26:13 mais c'est totalement inacceptable que des jeunes participent,
00:26:17 presque je dirais naïvement, parce que je pense qu'il y a une certaine naïveté
00:26:20 à faire ce genre de choses, naïvement à des opérations terroristes de la sorte.
00:26:23 Christian Proutaud, l'indication, le signal que cela renvoie,
00:26:27 ce n'est pas celui de la fermeté,
00:26:29 et malheureusement pour ceux qui seraient tentés de manière naïve
00:26:32 ou censés de commettre ce genre de méfaits ou ce genre de crimes,
00:26:36 si c'est pour prendre du sursis,
00:26:38 en effet on peut être bousculé à vie par cette affaire,
00:26:42 quand on est impliqué évidemment, et on va en parler dans quelques instants.
00:26:46 Néanmoins, il n'y a pas la menace de la sanction.
00:26:49 Oui, on est tout à fait d'accord, sauf qu'il faut mesurer aussi
00:26:52 que le tribunal a dû prendre une décision qui était extrêmement compliquée,
00:26:55 dans la mesure où il devait définir si effectivement,
00:26:59 en donnant les informations, en particulier pour la partie des condamnations
00:27:03 qui concerne cela, il y avait conscience de ce que cela entraînerait.
00:27:08 C'est ça la notion de complicité.
00:27:10 Donc ce n'est pas si simple.
00:27:12 Nous on le voit en aval avec le drame qui s'est produit
00:27:16 et les répercussions qu'il y a eu à travers ce qu'on commis,
00:27:21 comme le fait de renseigner, etc.
00:27:24 Oui, de faire le guet ou de dénoncer également,
00:27:27 ce qui a amené quand même à la décapitation.
00:27:30 Absolument.
00:27:31 Voilà, donc il y a une implication indirecte.
00:27:33 Oui, mais justement, pour que la sanction puisse être à la hauteur
00:27:38 de notre horreur et de la manière dont on a perçu cet événement,
00:27:41 il aurait fallu qu'on puisse démontrer que ces enfants
00:27:44 avaient connaissance de ce qui allait se passer.
00:27:47 Et ça, je pense qu'aucun tribunal ne pouvait le faire.
00:27:51 Et pour la dénonciation calomnieuse de la jeune fille,
00:27:55 effectivement, on aurait pu peut-être considérer que la manière dont elle a menti
00:28:02 faisait qu'elle avait envenimé la chose, en particulier,
00:28:06 et c'est là que ça va être important,
00:28:08 avec ce qui s'est passé avec les adultes.
00:28:11 Et c'est à mon avis cette partie-là du procès qui va être la plus importante.
00:28:14 Peut-on tout mettre donc sur Raphaël Stainville,
00:28:17 le cas de l'âge, de la naïveté, de l'inconscience à l'époque,
00:28:22 puisqu'ils étaient tous adolescents,
00:28:24 c'est si condamné, c'est si prévenu au moment des faits ?
00:28:27 La question est délicate, mais c'est difficile de trancher absolument.
00:28:32 Ce qui est certain, c'est qu'on l'a à peine esquissé tout à l'heure,
00:28:36 mais ces jeunes qui, aujourd'hui, se sont retrouvés sur le banc des accusés
00:28:42 et qui ont été condamnés, nagent dans un environnement,
00:28:46 et notamment sur les réseaux sociaux,
00:28:48 parce qu'on peut pointer du doigt un certain nombre d'imams salafistes
00:28:52 qui viendraient à prêcher la haine,
00:28:54 mais plus grave encore pour cette jeunesse,
00:28:57 c'est ce qui se passe derrière les écrans,
00:28:59 avec des personnes qui prônent un djihad plus ou moins assumé
00:29:07 et qui forment ces esprits.
00:29:10 Donc, moi, je pense qu'aujourd'hui, on est dans un embrigadement numérique
00:29:17 qui touche cette jeunesse, qui se rend complice.
00:29:21 Alors, moi, je ne parlerai pas de naïveté,
00:29:23 c'est que je pense qu'ils sont dans un environnement
00:29:25 qui est propice, finalement, à ce qu'ils...
00:29:28 Peut-on considérer qu'ils sont radicalisés ?
00:29:30 Ben, moi, je ne suis pas au courant de tout...
00:29:34 Non, mais d'une certaine manière, et peut-être indirectement,
00:29:37 avec le phénomène des réseaux sociaux dont vous parlez.
00:29:40 Mais, en fait, la question, c'est ce qu'on met derrière le mot radicalisé.
00:29:44 Eux, ils ont l'impression de vivre pleinement un islam radical, pur, rigoriste,
00:29:52 et c'est là où on n'a pas conscience, finalement, des dangers de cet islam
00:29:58 tel qu'il est prêché sur Internet.
00:30:02 Oui, Alexis Izar, en fait, la frontière, pour bien comprendre
00:30:05 la sanction et le profil de ces jeunes,
00:30:08 c'est très, très difficile à délimiter entre
00:30:12 sont-ils vraiment coupables, responsables et donc radicalisés,
00:30:16 ou est-ce que c'est une erreur de jeunesse et d'inconscience, voire d'insouciance ?
00:30:20 Moi, j'appelle pas ça une erreur de jeunesse, au mieux, j'appelle ça une connerie.
00:30:24 Mais ce qu'il faut dire ici, c'est que même si ces jeunes
00:30:28 avaient pris une peine de 20 ans de prison, ils ont même pas 15 ans,
00:30:32 dans tous les cas, on n'aurait pas résolu le problème.
00:30:34 Il faut quand même rappeler la manière dont s'est passé ce fait-là.
00:30:38 C'est qu'on a quand même une jeune fille qui s'est plaint de son professeur,
00:30:42 à tort, à ses parents, comme beaucoup d'élèves le font très certainement
00:30:46 parce qu'ils s'entendent pas avec leur professeur,
00:30:48 et tout ça s'est mal passé. Sauf que lorsqu'elle s'est plaint à son père
00:30:52 de ces faits-là, elle a su comment provoquer l'intention de son père,
00:30:56 et c'est au sein de sa famille que tout s'est envenimé.
00:31:00 Donc effectivement, les enfants ont une responsabilité colossale dans cette affaire-là
00:31:04 et il faut que pour les futures générations, ils se rendent bien compte
00:31:07 qu'on ne peut pas participer à ce type d'événements.
00:31:10 En revanche, il y a une vraie notion de responsabilité des parents derrière
00:31:14 parce que c'est derrière des adultes qui se sont emparés de cette affaire,
00:31:17 qui ont envenimé la chose sur les réseaux sociaux et sur les boucles WhatsApp,
00:31:20 et je crois que c'est eux aussi qui sont responsables de l'affaire,
00:31:23 qui ont élevé leurs enfants d'une certaine manière,
00:31:26 ou les enfants qui ont voulu se plaindre de leur professeur,
00:31:29 ont bien compris que de cette manière-là, ils allaient pouvoir attirer l'attention
00:31:32 de leurs parents et arriver à leur fin. Et ça c'est grave,
00:31:35 et dans ce sens-là, il faut qu'on ait une action plus forte,
00:31:37 et ça a été annoncé d'ailleurs par la Première Ministre,
00:31:39 sur la responsabilité des parents.
00:31:41 La responsabilité des parents, sur d'autres cas, même si ce n'est pas
00:31:44 sur le fond de la mort de Samuel Paty ou de l'islam radical,
00:31:50 il y a de nombreux cas cette semaine, et je vous cède la parole dans un instant,
00:31:53 Gislain Chevrier, de nombreux cas de parents ou d'élèves
00:31:56 qui s'en prennent à des professeurs. Là récemment, cette semaine,
00:31:59 à Bastia, une professeure qui a été menacée d'être égorgée
00:32:02 par une mère d'élèves, et à Reims, un élève qui s'en est pris
00:32:06 violemment à une enseignante. C'est ça en fait la jeunesse,
00:32:10 et la manière de réagir, c'est-à-dire que ce sont des faits divers
00:32:12 qui deviennent des faits de société, qui se banalisent,
00:32:15 et on peut inscrire peut-être ce qu'il s'est passé, malheureusement,
00:32:17 pour Samuel Paty dans ce cadre-là.
00:32:19 Et ça, on peut mettre ça derrière toutes les personnes
00:32:21 qui représentent l'autorité en France. On le voit, les faits qui sont
00:32:23 commis contre nos policiers, contre nos pompiers,
00:32:25 contre nos professeurs. Il y a réellement une envie,
00:32:29 une tentative de défi envers toutes ces personnes
00:32:31 qui représentent l'autorité en France. Un professeur, il doit être
00:32:34 autant protégé qu'un policier, qu'un pompier, parce qu'il a
00:32:37 une fonction vitale dans notre République, celle d'éduquer
00:32:40 ces jeunes. Donc, évidemment, il faut mettre
00:32:43 tous les moyens nécessaires pour les protéger.
00:32:45 Et c'est eux, comme Gabriel Attal l'a rappelé,
00:32:47 par exemple pour le redoublement, qui doivent avoir le dernier mot
00:32:50 et qui doivent retrouver leur autorité.
00:32:52 – Gisèle Chevrier, c'est vrai que dans cette affaire,
00:32:54 Samuel Paty, au-delà évidemment du drame absolu,
00:32:58 ce sont les symboles de la République, la laïcité aussi,
00:33:02 on peut en parler, les symboles de l'État qui sont attaqués.
00:33:07 – Oui, alors moi, je vais vraiment me mettre en faux,
00:33:10 excusez-moi par rapport à ce que vous venez de dire,
00:33:12 en parlant de conneries, je crois qu'on a un risque
00:33:15 de banalisation terrible, on a une multiplication de ces faits
00:33:18 de menaces de mort avec décapitation, alors qu'on a le Hamas
00:33:21 qui a donné une image le 7 octobre de ce que veut dire l'islamisme.
00:33:24 Je crois que si on n'est pas capable, clairement, d'énoncer
00:33:27 la différence entre islam et islamisme, on contribue par la banalisation
00:33:31 à faire que ceux qui vivent leur religion se pensent être islamistes.
00:33:34 Et attention là, parce que s'il y a jonction entre les deux,
00:33:38 ça va devenir extrêmement dangereux, on sait très bien que certains quartiers
00:33:43 sont vraiment donc brûlants, ce sont des brûlots.
00:33:47 Je voudrais aussi quand même rappeler quelques petites choses,
00:33:49 on est dans la cohérence aussi du point de vue des gouvernements successifs
00:33:53 et y compris aujourd'hui, on a la création du Conseil français
00:33:57 du culte musulman, l'État laïc est censé ne pas accompagner
00:34:00 l'organisation des cultes, là on a cessé de le faire,
00:34:03 de manière effectivement peu efficace.
00:34:07 On voit ce qu'il en est, on n'a absolument pas progressé sur l'islam de France,
00:34:11 on est plutôt en très grande difficulté.
00:34:14 Et on a par exemple mis en place par le gouvernement précédent,
00:34:17 donc c'était sur le premier mandat de notre président,
00:34:21 un index de la diversité dans les entreprises, au nom de l'égalité.
00:34:26 Autrement dit, une politique de quota, qui n'est pas effectivement reconnue
00:34:29 par la loi, donc on a dit que si effectivement certaines entreprises
00:34:33 ne l'appliquaient pas, on sortirait un rapport dans lequel on pointerait
00:34:36 les entreprises qui n'ont pas appliqué cet index de la diversité.
00:34:39 Mais on est en pleine confusion, comment voulez-vous que nos concitoyens
00:34:43 s'y retrouvent ?
00:34:44 - Pardonnez-moi, est-ce que la confusion ce n'est pas plutôt celle qui est faite
00:34:47 entre islam et islamistes ?
00:34:50 - Oui mais justement, ce qu'il faut c'est bien...
00:34:52 - Même les musulmans à vous écouter ont du mal à faire la distinction,
00:34:56 la différence.
00:34:57 - Mais certainement, du fait d'abord d'une chose, c'est que la référence
00:35:01 à leur pays d'origine, souvent un peu mythifiée, sacralisée,
00:35:05 est pour tous ces pays de l'ère culturelle musulmane, aucun n'a séparé
00:35:10 le religieux du politique.
00:35:12 Donc ça fait une difficulté, il y a un conflit de loyauté aussi
00:35:14 avec le pays d'origine, puisqu'on y va souvent, on a sa culture
00:35:18 qu'on aime effectivement manifester, mais donc on voit bien le décalage
00:35:22 qui peut y avoir aussi chez ces jeunes, dans leur pensée,
00:35:25 et pas seulement les jeunes, mais c'est vrai les jeunes particulièrement,
00:35:27 et là-dessus il faut insister, parce que ce sont des jeunes diplômés
00:35:31 et aisés qui sont les plus nombreux dans cette enquête à être du côté
00:35:34 justement de l'affirmation d'un islam rigoriste et sans, effectivement, compromis.
00:35:40 Donc on voit très bien que ça casse aussi un argument, qui est celui de dire
00:35:45 c'est un problème de promotion sociale, ça c'est faux, donc on voit
00:35:48 que c'est un problème d'interprétation du religieux.
00:35:51 La République fait une place aux religions qui n'est pas celle
00:35:54 de leur donner une place qui est celle d'un concordat.
00:35:56 Mais quand ça débouche sur le terrorisme, ça devient plus qu'embarrassant,
00:36:00 vous en conviendrez Alexi.
00:36:01 Attention tout de même lorsqu'on dit qu'il y a 8%, même 10% de musulmans
00:36:05 qui vont dire qu'ils ne sont pas choqués par ce qui s'est passé
00:36:09 sur le professeur Darras, quand on dit ça, il y en a 90% des musulmans
00:36:13 de France qui se tirent les cheveux en se disant "mais de quoi
00:36:16 est-ce qu'ils sont en train de parler ? La plupart des musulmans de France
00:36:18 ne cautionnent pas ce type d'action". Il faut quand même le rappeler
00:36:20 parce que c'est important.
00:36:21 Pardonnez-moi, 16% qui ne condamnent pas totalement, 5% qui ne condamnent
00:36:25 pas du tout, au bout du compte, même si c'est une minorité,
00:36:29 on ne peut pas s'en satisfaire.
00:36:30 Ah mais absolument pas.
00:36:32 C'est même insupportable, voyez-vous.
00:36:33 C'est vérifiant.
00:36:34 Pour les 90 autres en effet, mais force est de constater qu'il y en a
00:36:38 qui ne condamnent pas.
00:36:39 Bien sûr, et ça c'est vérifiant.
00:36:40 Comment ne peut-on pas condamner ?
00:36:41 Mais je n'ai pas la réponse à ça.
00:36:43 Non mais en fait, ce qui est intéressant, c'est quand même les dynamiques
00:36:46 qui sont à l'œuvre. Bien évidemment, cette question n'était pas posée
00:36:49 dans d'autres sondages parce que cet attentat n'avait pas été commis.
00:36:53 Mais on voit quand même, sondage après sondage, baromètre après baromètre,
00:36:57 qu'il y a une tendance à la radicalisation d'une partie de ces Français
00:37:03 de confession musulmane.
00:37:04 Les plus jeunes.
00:37:05 On l'a déjà dit sur les plus jeunes, mais de manière tendancielle,
00:37:09 c'est vrai quand même sur l'ensemble de ces Français de confession musulmane.
00:37:13 C'est ça qui est inquiétant et encore plus inquiétant si on s'arrête
00:37:17 sur le cas des plus jeunes, où l'on voit effectivement que cette radicalité,
00:37:23 ce rigorisme l'emporte sur toute autre version de l'islam.
00:37:29 Ce qui est certain en tout cas, malheureusement, Christian Pouteau,
00:37:32 c'est que rien ne nous donne de garantie qu'il n'y ait plus de Samuel Paty
00:37:38 ou de Dominique Bernard à l'avenir.
00:37:40 Si il y avait une forme...
00:37:42 La problématique, elle est là, fondamentalement.
00:37:44 C'est très bien de vous dire que tout d'un coup, dans un système,
00:37:48 par exemple là, on vient de découvrir 80 pédophiles, j'aimerais bien qu'on m'explique.
00:37:53 Là, Jean-Louis a fait une superbe enquête en collaboration avec la police.
00:37:59 On n'a pas arrêté de mettre en place des mesures, à la fois,
00:38:03 il fallait l'évoquer tout à l'heure, avec cet outil infernal qu'est Internet
00:38:07 par rapport aux images, le fait de porter les images, je ne m'éloigne pas,
00:38:11 vous allez voir, les images pornographiques.
00:38:13 Ce que je veux dire, c'est que là, on le voit bien nous-mêmes dans notre analyse,
00:38:17 on est revenu au sondage alors qu'on parlait du jugement.
00:38:20 Or, moi, il y a une chose qui m'épate dans ce jugement,
00:38:23 c'est le fait de l'absence totale de responsabilité de la hiérarchie scolaire.
00:38:32 Or, si Samuel Paty avait été entendu par sa hiérarchie scolaire,
00:38:36 on aurait peut-être pu éviter ce drame.
00:38:39 Et ça n'apparaît nulle part.
00:38:41 C'est un drame nouveau, Christian Prouto, parce que Samuel Paty est mort
00:38:45 parce qu'il était enseignant, parce qu'il était en train d'enseigner,
00:38:48 c'est ce qui est arrivé à Dominique Bernard.
00:38:50 Sans faire de comparaison avec les affaires de pédophilie
00:38:53 qui sont toutes aussi importantes, bien sûr, et gravissimes,
00:38:56 ça c'est un phénomène nouveau, véritablement,
00:38:58 qu'on tue un professeur parce qu'il est professeur.
00:39:01 Je prenais cet exemple de la pédophilie, simplement pour mettre en perspective...
00:39:05 Bien sûr, on n'a pas de garantie que le risque zéro n'existe pas.
00:39:09 Simplement, si on avait mis en perspective la responsabilité d'une hiérarchie
00:39:14 qui a abandonné un professeur, parce que moi je considère que la hiérarchie
00:39:18 ne l'a pas écoutée, qui n'a pas cherché à savoir
00:39:21 que cette jeune fille disait n'importe quoi,
00:39:25 et n'a pas soutenu le professeur,
00:39:28 c'est là que le système, ce que disait Raphaël tout à l'heure,
00:39:31 à travers les réseaux sociaux, a enflammé le système.
00:39:35 C'est fou, on est tous d'accord, on ne voudrait pas que ça...
00:39:38 ça parte en vrille comme ça, mais au départ,
00:39:41 si on avait pu arrêter ça en amont, ça n'aurait sûrement pas empêché
00:39:45 ceux qui ont quelque chose qui ne va pas sous le plafond,
00:39:49 mais n'empêche qu'il y a quelque chose qui n'a pas été fait,
00:39:53 et le jugement n'en parle pas.
00:39:55 On se retrouve dans quelques instants, on marque une pause.
00:39:57 Je remercie Alexis Isard, à très vite sur l'antenne de CNews.
00:40:00 D'autres débats à venir, le traitement de l'information, le décryptage, à tout de suite.
00:40:07 Et toujours en direct sur le plateau de 180 minutes info,
00:40:09 Weekend sur CNews avec nos invités Christian Prouto,
00:40:12 Raphaël Stainville, Guylain Chevrier et Harold Diman qui nous a rejoints.
00:40:15 Bonjour Harold, pour évoquer la situation au Proche-Orient,
00:40:18 tout porte à croire, Harold, en tout cas il y a des faisceaux de présomption,
00:40:22 ou peut-être plus que ça encore, que les États-Unis vont prochainement
00:40:25 chercher à imposer une trêve et ne plus justifier la réponse d'Israël sur le Hamas.
00:40:31 Tout à fait, c'est généralement les entourages d'Antony Blinken,
00:40:35 secrétaire d'État, ou de Joe Biden, président,
00:40:38 qui suscurent des choses à la presse américaine et on arrive à compiler tout ça.
00:40:42 Donc, en fait, si les États-Unis ont protégé Israël là au Conseil de sécurité,
00:40:48 le vote d'hier où les États-Unis ont opposé leur veto, c'est arrivé jusqu'au vote.
00:40:53 Ils ont levé la main pour dire non, ce n'est pas si fréquent.
00:40:57 La France a voté oui, mais avec toutes sortes de "en même temps", voyez ce que je veux dire.
00:41:02 Eh bien, là, l'intention américaine, c'est qu'Israël mette fin assez vite à la phase des bombardements.
00:41:13 Elle peut faire des opérations commando comme elle veut,
00:41:16 mais le bombardement massif, c'est en train de retourner un secteur énorme
00:41:21 de la population américaine, et notamment les universités, et notamment les démocrates,
00:41:28 et évidemment la gauche démocrate, qui, selon les chiffres des sondages,
00:41:33 compte 85% de démocrates qui veulent assaisser le feu. Ils demandent à cesser le feu.
00:41:39 Donc, pendant combien de temps Joe Biden, qui entre en période électorale, va-t-il les ignorer ?
00:41:46 On peut compter en jours.
00:41:47 Donc, cela veut dire qu'il pourrait lâcher Israël ?
00:41:50 Contre des compensations énormes. Il vient de livrer 45 000 au but.
00:41:55 Donc, il n'est pas un ingrat. Et il a dit dès le début, vous, en privé,
00:42:00 il est allé jusqu'à Jérusalem pour le dire, vous ne ferez pas absolument ce que vous voulez.
00:42:05 Et en plus, il leur offre à Israël le petit cadeau de sa couverture militaire massive contre l'Iran.
00:42:13 Il y a une flotte dans la Méditerranée, une flotte dans le Golfe, une aviation,
00:42:18 tout cela en alerte et tout cela qui tire sans arrêt sur tous les proxys,
00:42:24 les troupes supplétives du régime iranien qui se trouve en Syrie, en Irak, au Liban et au Yémen.
00:42:33 Et tous ces gens-là, tous ces secteurs-là tirent et les États-Unis ripostent.
00:42:38 Et souvent, les Israéliens n'ont même pas besoin de riposter.
00:42:41 Les États-Unis le font pour eux. Alors, comment va-t-on pouvoir résister à leur demande ?
00:42:46 Et c'est ça qu'on verra. À quel moment Netanyahou va-t-il dire zut à Biden ?
00:42:52 C'est un petit peu ce qu'on lit dans la presse israélienne. C'est presque un jeu "Quel jour sera-ce ?"
00:42:57 Vous nous dites en fait que les États-Unis vont continuer sans doute à faire la guerre
00:43:02 par intermédiaire et par intermittence à l'Iran.
00:43:06 Mais en revanche, demander à Israël d'arrêter de bombarder Gaza.
00:43:11 Oui, la tactique du bombardement massif, parce que ces bombardements sont calculés
00:43:16 par intelligence artificielle dans de nombreux cas et c'est pour ça qu'il y en a tellement.
00:43:20 Et évidemment, le Hamas a caché des armes dans toutes les demeures de Gaza.
00:43:28 Même les habitants ne sont même pas au courant qu'il y a un petit trou avec des kalachnikovs.
00:43:33 C'est peut-être une petite victoire pour le Hamas du coup.
00:43:36 Si les États-Unis disent ça...
00:43:38 Et si Israël ne peut plus bombarder ?
00:43:40 Sur le plan militaire, je suppose que oui.
00:43:42 Mais c'est peut-être aussi pour ça qu'il y a la course à tirer le plus possible
00:43:50 avant le niet américain.
00:43:52 Merci Harold Eman pour cet éclairage. On continue à débattre avec nos invités.
00:43:57 Mais d'abord, on fait un point sur l'information avec vous. Isabelle Piboulot.
00:44:00 Les peines sont tombées à l'encontre des six ex-collégiens impliqués dans l'assassinat de Samuel Paty,
00:44:07 âgés de 13 à 15 ans au moment des faits. Les adolescents encourés jusqu'à 2 ans et demi d'emprisonnement.
00:44:12 Les avocats de la famille du professeur jugent les peines données insuffisantes.
00:44:17 On voit cela avec Fabrice Elsner, Sandra Buisson et Maxime Lavandier.
00:44:21 Après deux semaines d'un procès à huis clos, la sentence est tombée.
00:44:24 Le tribunal pour enfants de Paris a condamné ce vendredi les six ex-collégiens impliqués dans l'assassinat de Samuel Paty.
00:44:31 Des peines de 14 mois de prison avec sursis à six mois de prison ferme aménagées sous bracelet électronique ont été prononcées.
00:44:38 Cinq d'entre eux ont été condamnés pour association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées
00:44:43 pour avoir surveillé les abords du collège et désigné contre rémunération le professeur à l'assaillant.
00:44:49 Une sixième adolescente âgée de 13 ans au moment des faits a été condamnée à 18 mois de sursis probatoires pour dénonciation calomnieuse.
00:44:56 Pour l'avocat d'un des mineurs, cette décision est équilibrée.
00:44:59 Les partis civils ont été d'une dignité absolue. La faute commise par mon client est reconnue.
00:45:07 Un constat que ne partagent pas les avocats des proches de Samuel Paty.
00:45:11 Ce n'est pas une décision qui est à la hauteur des faits. Ce n'est pas une décision qui est à la hauteur du drame.
00:45:17 Et c'est une décision qui, à notre sens, envoie un mauvais signal.
00:45:20 Michaëlle Paty est satisfaite de la condamnation intégrale de tous les chefs de la prévention des six prévenus.
00:45:28 Elle est beaucoup moins des peines prononcées qu'elle juge trop clémentes.
00:45:34 Un deuxième procès aura lieu fin 2024.
00:45:36 Huit adultes seront jugés, accusés d'être impliqués dans la mort du professeur.
00:45:41 Toujours dans l'actualité judiciaire, dans le Val d'Oise, un adolescent de 17 ans a été incarcéré pour l'assassinat de Kendi, 15 ans, tué lundi soir par arme blanche.
00:45:51 Une rixe avait éclaté entre bandes rivales des communes de Daumont et Desenville.
00:45:55 Les individus souhaitant se venger d'une bagarre datant de la semaine précédente.
00:46:00 Alors qu'il rentrait du lycée, Kendi, prise à partie, est décédé d'un coup de couteau porté au thorax.
00:46:06 Au Proche-Orient, alors que les combats se poursuivent à Gaza, la frontière israélo-libanaise devient de plus en plus dangereuse.
00:46:14 Depuis les attaques du 7 octobre, les tensions sont exacerbées.
00:46:17 L'armée israélienne et le Hezbollah, alliés du Hamas, échangent régulièrement des tirs, faisant de nombreuses victimes.
00:46:24 Mathilde Cuvillers-Fleurnoir.
00:46:26 Au loin, la frontière qui sépare Israël du Liban. Dans cette région balnéaire d'apparence calme,
00:46:32 des tirs sont régulièrement échangés entre Tsaïl et le Hezbollah, faisant de nombreuses victimes.
00:46:37 Hier, le père de mon ami est allé travailler dans sa ferme à Matat, ici dans le nord.
00:46:44 Et une roquette en provenance du Liban l'a touchée et l'a tuée.
00:46:47 Elle a frappé sa ferme. Il était coincé au milieu de l'incendie et il est mort au même moment.
00:46:54 Les habitants proches de cette frontière craignent que leur région devienne une nouvelle zone de front.
00:46:59 Nous pensons qu'il va y avoir une guerre ici.
00:47:03 Nous sommes tous inquiets et nous préparons la nourriture, les vêtements et tout le reste.
00:47:11 Nous espérons que tout ira bien et que nous allons gagner la guerre.
00:47:19 Selon un des comptes de l'AFP, les violences à la frontière ont fait plus de 110 morts au Liban,
00:47:27 dont une majorité de soldats du Hezbollah et plus de 15 civils.
00:47:30 Côté israélien, au moins 6 soldats et 3 civils ont été tués dans une attaque provenant du Liban.
00:47:36 Le Téléthon a besoin de vous. La 37e édition se terminera au milieu de la nuit prochaine.
00:47:44 Entre hier soir et 10h ce matin, près de 13 millions d'euros de dons ont été enregistrés.
00:47:50 Malgré le contexte économique d'inflation, l'association AFM Téléthon a pour ambition de dépasser le chiffre de l'édition 2022, soit 90 800 000 euros.
00:48:01 Pour rappel, les dons sont faisables en ligne ou au 3637.
00:48:06 Je vous retrouve à 16h30 pour un prochain point sur l'actualité. La suite avec vous Lionel.
00:48:10 Merci Isabelle Piboulot. A tout à l'heure.
00:48:13 Avec nos invités Christian Proutot, Guylain Chevrier, Raphaël Stainville, nous allons commenter l'actualité
00:48:18 et prendre la direction dans un premier temps de Châteauneuf-Grâce, dans les Alpes-Maritimes.
00:48:24 C'est une commune située non loin de la frontière avec l'Italie où les migrants circulent en nombre.
00:48:29 Un hôtel a même été investi pour les héberger, ce qui a fait fuir les clients et les employés de l'établissement.
00:48:35 Mathieu Devez est sur place.
00:48:37 C'est un véritable calvaire que vivent certains habitants de ce village de Châteauneuf-Grâce.
00:48:41 Il a débuté au mois de juillet quand le Campanile, situé au cœur de leur quartier, juste derrière nous,
00:48:47 a commencé à louer une partie de ses chambres à des jeunes migrants.
00:48:50 C'est d'ailleurs le seul hôtel de ce village de 3600 habitants situé dans les Alpes-Maritimes.
00:48:55 Un mois plus tard, l'hôtel n'accueille plus aucun client et tous ses salariés ont été licenciés.
00:49:01 En juillet, une association conventionnée par le département pour prendre en charge les mineurs non accompagnés
00:49:07 a fini par occuper la totalité de l'établissement.
00:49:10 Des jeunes demandeurs d'asile, donc, juste derrière nous, sont désormais hébergés dans les 47 chambres
00:49:15 selon la procédure de l'accueil provisoire d'urgence.
00:49:18 Le temps pour le département de vérifier que ces mineurs le sont vraiment.
00:49:22 Tous les riverains que nous avons pu rencontrer aujourd'hui avec Sacha Robin décrivent la même chose.
00:49:26 Ils nous décrivent une situation intenable.
00:49:28 Une habitante raconte tous les soirs de la semaine.
00:49:31 Les jeunes parlent fort, se disputent, écoutent de la musique.
00:49:34 Et la nuit, les riverains sont réveillés par l'alarme car ces jeunes fumeraient dans leurs chambres.
00:49:39 Et quand on demande à ces jeunes, c'est ce que nous dit cette habitante, de faire moins de bruit,
00:49:43 ils nous insultent, nous disent qu'ils sont chez eux.
00:49:46 Les riverains ont donc déposé plusieurs plaintes à la gendarmerie.
00:49:49 Le maire lui aussi est excédé. Il a utilisé, dit-il, toutes les instances judiciaires
00:49:54 et toutes les voies de recours pour éviter la pérennisation de ce centre.
00:49:58 Et de son côté, l'association en charge des migrants dément les nuisances
00:50:02 et assure que le centre situé derrière nous n'est pas un centre de vacances.
00:50:07 Et pour évoquer cette situation particulièrement désagréable pour les riverains, notamment de cette commune,
00:50:12 nous sommes en direct avec Victoria, habitante du quartier de cet hôtel, dans cette commune.
00:50:17 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:50:19 Alors, pour des raisons de prudence, vous ne montrerez pas votre visage.
00:50:23 Voilà pourquoi ce sont vos mains que nous sommes en train d'observer en direct, mais vous êtes bien avec nous.
00:50:27 Car aujourd'hui, vous avez peur également de la proximité avec ces migrants.
00:50:31 Pouvez-vous nous dire pourquoi ?
00:50:33 Oui, bonjour déjà tout d'abord.
00:50:37 En fait, nous, nous habitons à moins de 5 mètres du centre.
00:50:40 Et donc depuis mars, comme le décrit très bien Mathieu, on vit l'enfer.
00:50:44 Déjà, au tout début, c'était à cause du bruit, parce qu'il y a du bruit la journée, le soir, la nuit.
00:50:48 Ils nous réveillent à n'importe quelle heure de la nuit, parce qu'il y a des bagarres, des potes qui claquent.
00:50:52 Alors que nous, on doit se lever à 6 heures du matin, donc on commence à être vraiment crevé, fatigué.
00:50:57 Mais quand on leur demande un tout petit peu de silence, parce qu'évidemment, on a appelé l'âge dormi,
00:51:02 mais à force, ils nous disent que même eux ne peuvent plus rien pour nous.
00:51:05 Donc, on leur demande gentiment de faire moins de bruit.
00:51:07 Mais en fait, tout ce qu'on a comme réponse, c'est "fils de pute", "allez vous faire foutre",
00:51:11 "allez vous faire enculer", etc. Désolée pour les mots vulgaires, mais c'est ça qu'on a.
00:51:15 Et même des fois, on dirait qu'ils veulent venir dans nos maisons.
00:51:20 Heureusement, il y a les encadrants qui les plaquent par terre pour je ne sais pas quoi faire.
00:51:23 Donc du coup, nous, on a un peu peur. J'ai une fille de 2 ans à peine qui va à la crèche,
00:51:27 qui se situe à à peu près 20 mètres du centre.
00:51:30 Donc en plus, avec les actualités qu'on entend partout, j'ai peur tous les jours qu'il arrive quelque chose.
00:51:36 D'ailleurs, j'ai appris récemment qu'hier ou avant-hier, il y avait un voisin qui avait été agressé
00:51:42 par plusieurs migrants parce qu'ils étaient en train de dealer, apparemment.
00:51:46 Donc cette personne a voulu juste leur dire d'aller ailleurs, de ne pas dealer juste devant notre résidence.
00:51:51 Et apparemment, il s'est fait agresser. Donc voilà, c'est tous les jours des choses comme ça qu'on est en train de subir.
00:51:58 Par exemple, cet été, ils fumaient aussi du cannabis ou du shit, ou je ne sais pas,
00:52:03 ça rentrait dans nos maisons puisqu'effectivement, on a les fenêtres ouvertes, dans la chambre de ma fille notamment.
00:52:09 Donc la situation est vraiment insupportable. Ils jettent également de tout dans le jardin de mes voisins.
00:52:17 Donc ils retrouvent de tout, que ce soit des tampons, des mégots de cigarettes, des cigarettes,
00:52:23 même des chaises, je ne sais pas ce qu'ils font.
00:52:25 Donc du coup, on est vraiment à bout et en fait, on dirait que plus personne ne peut nous aider
00:52:30 ou veut nous aider, on ne sait pas trop, on a des réponses de personnes.
00:52:33 On a envoyé beaucoup de courriers, on a essayé de contacter beaucoup de personnes,
00:52:37 on est allé porter plainte à plusieurs reprises, mais rien ne se passe.
00:52:43 Et pourtant, je ne sais pas si ceux qui ont décidé de mettre ce centre-là sont venus voir la localisation de ce centre.
00:52:48 On est collés, on est collés. On est collés. Ensuite, déjà, il y a plusieurs personnes qui sont vraiment,
00:52:54 des habitants qui sont proches de ce centre. Et puis, il y a plusieurs crèches autour.
00:52:59 Il y a un village, on est juste 3 000, on ne peut pas avoir autant de migrants dans un village de 3 000 habitants.
00:53:09 C'est cet hôtel justement qui fait office de centre d'hébergement désormais.
00:53:14 Depuis combien de temps cela dure ? Evidemment, depuis trop longtemps, mais depuis combien de temps cela dure, Victoria, pour vous ?
00:53:21 Et quand vous faites appel notamment aux forces de l'ordre, à la police, quand il y a des nuisances,
00:53:25 quand il peut y avoir des problèmes de voisinage, que se passe-t-il ?
00:53:29 Alors déjà, ce centre, c'est depuis mars, ça a débuté au fur et à mesure. Au début, il n'y était que 10.
00:53:35 Et ensuite, ils sont passés à 100 en juillet. Donc, l'hôtel a fermé pour devenir un centre.
00:53:40 Et donc, au début, évidemment, on appelait les gendarmes. Ils venaient un petit peu, en fait, quand les gendarmes,
00:53:44 au bout d'un moment, ils nous disent qu'ils ne peuvent rien faire. Ils ne peuvent pas les pénaliser.
00:53:48 Ils ne peuvent pas mettre d'amende puisqu'en fait, c'est une association.
00:53:51 Et apparemment, ils disent qu'ils ne veulent pas être mal vus. Parce que le sujet, on le sait tous,
00:53:57 ce sont des sujets qui sont tabous. Même nous-mêmes, on est traités maintenant de racistes,
00:54:01 alors que ce n'est pas du tout le cas. C'est juste qu'autant de personnes, de jeunes,
00:54:08 qui ne font rien de la journée, de la nuit, forcément, ça génère du bruit, forcément, ça génère des problèmes.
00:54:14 Et voilà. Et du coup, apparemment, il y a eu aussi des overdose. On a retrouvé un couteau qui est à côté de l'hôtel.
00:54:21 Alors que ça fait 30 ans que mes voisins sont là, ils n'ont jamais eu de ce genre de problème, jamais.
00:54:25 On parle d'un village de 3 000 habitants. À la base, on est venus vivre ici pour la tranquillité.
00:54:30 Et en fait, on se retrouve avec une situation presque dans une cité. Ce n'est juste pas possible, en fait.
00:54:35 Et du coup, on vit dans l'insécurité. On a aussi également vu un migrant qui essaie de désescalader
00:54:41 la barrière qui sépare, le muret qui sépare mes voisins à l'hôtel. Et en fait, quand on dit ça à la gendarmerie,
00:54:50 ils nous disent qu'en fait, on ne peut rien faire. Demandez à parler plus haut, mais le problème, c'est plus haut.
00:54:55 Nous, on est juste des pauvres citoyens. Personne ne nous répond, en fait.
00:54:59 Vous vous sentez abandonnée par l'État, par les institutions, par le système.
00:55:03 Complètement.
00:55:04 Et que pouvez-vous faire, alors, pour essayer de vous en sortir s'il n'y a pas d'issue ?
00:55:09 Est-ce que vous pensez à vous mobiliser peut-être derrière une association ou de différentes manières ?
00:55:16 Tout à fait. On essaie de faire ça. Je me demande même à créer une association entre les habitants de Châteauneuf.
00:55:26 On essaie de trouver des solutions, mais honnêtement, je ne suis pas du tout déjà dans ce genre de milieu-là.
00:55:34 Donc, ça prend du temps. On travaille tous énormément.
00:55:39 Ce qui m'énerve aujourd'hui, c'est qu'en fait, oui, accueillir les gens qui vivent des choses horribles,
00:55:47 oui, bien sûr, mais en dépit des autres citoyens, en dépit de nous. Ce n'est pas possible, en fait.
00:55:52 Ils sont en train de détruire nos vies, vraiment. J'ai tout fait pour avoir une vie correcte, saine, etc.
00:55:58 Ils sont en train de détruire ma vie, celle de ma famille.
00:56:01 Vous êtes à bout d'honneur en ce moment. J'imagine que vous êtes la porte-parole de vos voisins qui pensent la même chose que vous,
00:56:10 qui vivent la même chose que vous.
00:56:11 Exactement. Et puis après, j'ai beaucoup de voisins qui n'osent rien dire parce qu'ils ont vraiment peur.
00:56:16 Ce sont des personnes âgées. C'est un village, donc il y a beaucoup de personnes âgées qui ont peur et qui disent
00:56:21 « moi, je préfère rester enfermée parce que je n'ai pas la force de me battre, etc. »
00:56:25 Je les comprends, en fait. Sauf qu'à un moment donné, c'est vrai que c'est usant.
00:56:31 On ne dort pas, on doit se battre, on travaille tous, toute la journée, tous les jours de la semaine.
00:56:39 On a des enfants à s'occuper. C'est vraiment inimaginable. Il faut vraiment le vivre pour prendre conscience de ce qu'on vit.
00:56:48 Oui, effectivement. En tout cas, vous avez pu l'exprimer sur l'antenne de CNews aujourd'hui.
00:56:52 Cela a son importance. J'espère que les choses vont s'améliorer et se régler pour vous parce qu'on le sent bien, effectivement.
00:56:57 La situation est insupportable, mais vous êtes vraiment au bord de la crise de nerfs, en tout cas à bout,
00:57:03 par rapport à cette situation que vous vivez depuis plusieurs mois maintenant, presque un an en effet.
00:57:08 Merci Victoria, merci de nous avoir accompagnés, d'être intervenus sur l'antenne de CNews.
00:57:13 Juste une petite réaction tout de même sur ce sujet, Raphaël Stainville.
00:57:18 C'est ce témoignage qui est très fort en effet, mais qui malheureusement n'est pas le seul en France,
00:57:24 et notamment dans la région proche de la frontière avec l'Italie où il y a beaucoup de migrants.
00:57:29 Ce témoignage intervient au lendemain de la visite du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, dans le secteur.
00:57:36 Justement, il était à Nice, il était à Monton pour à la fois aller rencontrer les populations, mais défendre sa loi immigration.
00:57:44 Oui, mais en fait, il y a quelque chose d'assez troublant, c'est que vous avez posé cette question à Victoria,
00:57:49 de savoir si les gendarmes ne pouvaient rien faire, s'ils étaient impuissants à pouvoir régler les nuisances
00:57:55 de ces mineurs isolés dans cet hôtel, s'ils ne pouvaient pas, si elles ne pouvaient pas en appeler à plus haut,
00:58:02 et notamment aux responsables politiques. Le problème, c'est, souvenez-vous, Emmanuel Macron lui-même,
00:58:06 il y a quelques mois, qui disait vouloir revivifier les campagnes avec cette répartition des migrants,
00:58:13 des demandeurs d'asile sur l'ensemble du territoire. Le résultat, c'est ça.
00:58:17 C'est ça, c'est ce qui se passe dans ce petit village à côté de Grasse, c'est ce qui se passe dans d'autres petits villages en France,
00:58:25 où les populations n'ont pas été sollicitées et on leur a imposé ces centres, avec toutes les nuisances et les problèmes
00:58:37 qui s'accompagnent lorsque vous avez des mineurs isolés qui vaquent toute la journée sans travailler,
00:58:45 qui vivent de petits raptes, et j'en passe. C'est la réalité qui s'impose aujourd'hui à un certain nombre de Français.
00:58:54 Alors comment voulez-vous en appeler aux politiques, lorsque les politiques eux-mêmes, les responsables,
00:58:59 ceux qui sont aux commandes, organisent finalement cette grande répartition des migrants sur le territoire ?
00:59:05 Cela semble insoluble, Christian Prouto, parce que ces migrants qui arrivent et qui passent la frontière,
00:59:10 qui arrivent depuis la mer en traversant l'Italie, qui passent la frontière, ce n'est pas le seul endroit d'ailleurs,
00:59:15 du côté de Brianson-Montgenèvre, dans les Hautes-Alpes, par la montagne, il y a des migrants qui passent aussi.
00:59:21 Mais le chemin semble plus facile, plus aisé en tout cas, en provenance de l'Italie, en venant à Menton, à Grasse,
00:59:29 dans la région Côte d'Azur notamment. Mais qu'est-ce qu'on en fait de ces migrants une fois qu'ils sont là ?
00:59:35 On essaie de s'en occuper, mais ça impacte directement les populations.
00:59:39 Non mais ça impacte les populations, et c'est effectivement des mesures qui sont à moitié faites,
00:59:45 c'est-à-dire qu'au moins déjà on pourrait dire qu'ils ne sont pas dehors, ils sont logiques.
00:59:51 Même si certains le sont, sur l'ensemble du territoire.
00:59:54 Oui, absolument. Sauf, je ne suis pas tout à fait d'accord avec Raphaël, parce que ce n'était pas l'objectif au départ.
01:00:01 Là c'est juste par rapport aux mineurs. Le problème que l'on pose, ce n'est pas par rapport à l'idée qui avait été mise en place
01:00:08 de mettre un certain nombre de migrants pour "repeupler". Là c'est des mineurs dont on n'a pas encore l'issue juridique
01:00:16 par rapport au fait qu'ils soient migrants. Là ce que je ne comprends pas du tout par contre,
01:00:21 et là c'est l'ancien fonctionnaire qui parle, c'est que les mesures qui sont imposées à la région
01:00:27 dans le cadre de l'accueil des migrants mineurs, ces mesures doivent être accompagnées d'un encadrement.
01:00:35 Là il est manifeste qu'il n'y en a pas. Or, tout ce qui est...
01:00:39 Il semble que si, puisque ce sont les encadrants qui arrivent à maîtriser certains migrants quand ils deviennent violents.
01:00:45 C'est ce que nous disait notamment Victoria tout à l'heure.
01:00:47 Oui, mais il y en a...
01:00:49 Il est dépassé cet encadrement.
01:00:51 Si il y a un trouble à l'ordre public, c'est que...
01:00:55 Évidemment, ce n'est pas suffisant.
01:00:57 Ce n'est pas suffisant. Et là je comprends plus ou moins la gendarmerie, même si je ne cherche pas à les défendre.
01:01:04 Quand ils vont avoir interpellé ou ils vont avoir fait quelque chose, si derrière l'autorité, en particulier le préfet
01:01:11 et la région ne mettent pas en place les moyens, l'interpellation va être faite, la constatation...
01:01:17 Si c'est pour le renvoyer à l'hôtel, ça ne servira à rien.
01:01:19 Ça ne servira à rien.
01:01:21 On va marquer une pause. Vous vouliez ajouter quelque chose en quelques secondes sur ce sujet qui est important.
01:01:25 Le coup commencé à travers le social, je connais bien le sujet.
01:01:27 Le problème auquel on se confronte avec les mineurs non accompagnés d'aujourd'hui, anciens mineurs isolés étrangers,
01:01:34 c'est qu'en fait, si vous voulez, c'est la question effectivement de la minorité, de l'évaluation de la minorité.
01:01:39 Et donc, le problème c'est que cette évaluation se fait à l'arrivée sur le territoire français.
01:01:45 Pour beaucoup, c'est quand même de l'immigration économique déguisée, il faut quand même le dire.
01:01:48 Mais elle est impossible.
01:01:50 Le problème, c'est est-ce que l'Union Européenne va aller au bout de ce qu'elle est en train de réfléchir sur nos nouveaux pactes d'immigration
01:01:57 pour contrôler dès la frontière de l'Union Européenne, la réalité de ce que prétendent ces personnes qui arrivent sur notre territoire.
01:02:09 On a beaucoup de mal à déterminer s'ils sont mineurs ou majeurs.
01:02:11 Oui, alors on ne va pas rentrer dans les détails.
01:02:13 Et il est plus avantageux pour l'individu de dire qu'il est mineur.
01:02:17 Oui, bien évidemment, puisque c'est le sésame, c'est la prime d'enfance, par l'aide sociale à l'enfance.
01:02:21 Exactement.
01:02:22 Donc, évidemment. Mais du coup, ça les met dans une position aussi d'un peu de toute puissance, cette situation.
01:02:26 Et on comprend pourquoi aussi il y a ces manifestations.
01:02:29 On marque une pause, on se retrouve dans quelques instants encore des débats et de l'actualité sur CNews. À tout de suite.
01:02:37 Retour en direct sur le plateau de 180 minutes info week-end sur CNews avec nos invités Christian Proutot, Raphaël Stainville, Guylain Chevrier,
01:02:45 Michel Moulin que je salue, nous a rejoint dans un instant avec vous, Michel Moulin, le foot, la sécurité dans le foot et les violences dans le football,
01:02:52 et Élodie Huchard du service politique de CNews.
01:02:55 Merci de nous avoir rejoints, Élodie, pour évoquer peut-être cette main tendue à la droite de la part de Gérald Darmanin dans le cadre de la loi immigration,
01:03:02 puisqu'on le sait, le ministre de l'Intérieur était à Nice hier et s'est rendu dans un quartier difficile de la ville de Menton.
01:03:06 C'est vrai qu'on l'évoquait tout à l'heure avec une habitante de la région de Grasse, la pression migratoire est extrêmement forte.
01:03:13 C'est un déplacement dans un bastion historique de la droite, en terre siottiste, va-t-on dire.
01:03:19 Est-ce qu'à deux jours, moins de deux jours maintenant de la présentation de cette loi à l'Assemblée nationale, Gérald Darmanin est le VRP de sa propre loi ?
01:03:27 Il tente, mais les dernières tentatives, en tout cas de tendre la main à la droite, n'ont pas franchement fonctionné.
01:03:33 Il y a eu certes ce déplacement chez Éric Ciotti, mais le problème, c'est que jeudi, il y avait la niche des Républicains à l'Assemblée nationale.
01:03:40 Les Républicains qui, eux, on le rappelle, veulent une loi et veulent changer la Constitution pour lutter plus efficacement contre l'immigration illégale.
01:03:47 La majorité ne veut pas de ce texte et donc plus on avance dans les débats, plus la droite est dure avec ce texte.
01:03:53 Mercredi dernier, Éric Ciotti et Olivier Barlex ont fait une conférence de presse.
01:03:57 Ils ont expliqué que, selon eux, tout le groupe allait voter contre, qu'il n'était hors de question d'avoir un article concernant les régularisations
01:04:04 et qu'ils ne voulaient pas être, je cite, "complice de cet échec annoncé". C'est Éric Ciotti qui le disait.
01:04:09 Et maintenant, il y a même une nouveauté, c'est qu'il va être débattu lundi à 16h avant le texte une motion de rejet,
01:04:15 celle qui a été tirée au sort, c'est celle des écologistes. Et au moment où on se parle, on ne sait pas ce que feront les Républicains.
01:04:20 D'un côté, certains disent qu'il vaudrait mieux quand même qu'on discute du texte dans l'hémicycle.
01:04:24 Ça permettrait qu'on puisse mettre en avant nos solutions et nos programmes aussi.
01:04:29 Et d'autres qui expliquent que, finalement, puisque la droite n'a pas été entendue par le gouvernement,
01:04:33 puisqu'ils n'ont pas voulu faire un geste en faveur justement d'un changement de la Constitution,
01:04:36 eh bien il faut tout simplement supprimer ce texte et ne pas en débattre dans l'hémicycle.
01:04:39 Comme il y a déjà eu des concessions qui ont été faites autour de cette loi immigration,
01:04:43 est-ce qu'on peut considérer que c'est déjà un échec ? Avant même qu'elle ne soit promulguée.
01:04:47 C'est déjà un échec parce qu'il y a, en fait, finalement, certes, des compromis qui sont faits, mais suivant.
01:04:51 Si vous parlez du texte du Sénat, on a fait des compromis à la droite.
01:04:54 Si on parle de la Commission, plutôt des compromis à la gauche.
01:04:56 Et donc, fatalement, quand on veut faire plaisir à tout le monde, on ne fait plaisir à personne.
01:05:00 Autant on avait des députés de droite qui, avec le texte sorti du Sénat, nous disaient,
01:05:04 finalement, c'est pas si mal, cet article sur la régularisation pose problème.
01:05:07 Mais là, tout ce détricotage, tout ce retour en arrière, finalement, avec le travail qui a été fait en Commission,
01:05:12 déplait à tout le monde. La gauche ne s'y retrouve pas, la droite ne s'y retrouve pas.
01:05:14 Et même au sein de la majorité, certains estiment que le texte est beaucoup trop dur ou au contraire beaucoup trop mou.
01:05:19 Donc, il va falloir que le texte, finalement, s'il arrive dans l'hémicycle, et à quoi il ressemble à la fin.
01:05:23 Mais pour l'instant, il y a plus de personnes mécontentes dans l'opposition que de personnes qui se disent,
01:05:27 finalement, les compromis peuvent nous aider à voter ce texte.
01:05:29 C'est écrit gros comme une maison, ça va forcément passer par un 49-3.
01:05:34 L'idée, Gérald Darmanin et Elisabeth Borne continuent à dire qu'il n'y aura pas de 49-3.
01:05:39 Au début, si on parle de ça à la sortie du Sénat, on pouvait estimer qu'il pouvait y avoir une majorité.
01:05:44 Là, on ne voit pas où elle est. On voit bien que la propre, même au sein de la majorité,
01:05:48 certains disent qu'ils vont s'abstenir, que c'est trop compliqué, notamment l'aile gauche du gouvernement.
01:05:52 Et puis après, forcément, s'il y a 49-3, la question c'est de savoir s'il y a motion de censure.
01:05:55 On se rappelle que les LR, on avait fait un peu un mantra en disant qu'ils déposeraient eux-mêmes une motion de censure,
01:06:01 qui avait une chance, pour le coup, d'être adoptée, puisque jusque-là, eux, n'en déposaient pas.
01:06:05 Mais le problème, c'est qu'ils ne sont sans doute pas assez nombreux pour la déposer,
01:06:08 et que même en interne, on explique que les Républicains n'ont plus ce pouvoir-là désormais.
01:06:10 En tout cas, hier à Nice, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a établi un lien entre l'immigration et la délinquance,
01:06:16 dont on parle depuis une demi-heure maintenant. On va y revenir aussi dans quelques instants.
01:06:20 Et Raquel Garrido, la députée de la France Insoumise, lui a répondu un petit peu plus tard. Écoutez.
01:06:25 Il y a un sujet en matière d'immigration irrégulière et de délinquance étrangère.
01:06:29 Ça ne veut pas dire que tous les étrangers sont des délinquants, mais il faut constater que les délinquants,
01:06:33 il y a une population plus importante dans certains faits, les vols à la tire, le trafic de drogue par exemple, où il y a des étrangers.
01:06:42 Et moi, mon sujet, c'est comme celui des Français. Il faut qu'on soit attentif à ceux qui veulent respecter les règles de la République
01:06:48 et s'intégrer à notre pays. C'est le cas de mes deux grands-pères qui viennent de l'autre côté des Méditerranées,
01:06:51 comme beaucoup de Français. Et puis il y a ceux qui ne respectent pas les règles de notre République
01:06:55 et qui doivent partir, qui doivent s'en aller et qui doivent être expulsés.
01:06:58 Aujourd'hui, les règles nous empêchent de le faire pour une partie.
01:07:00 Je refuse, je refuse que Gérald Darmanin fasse croire qu'il traite la question de la délinquance et du crime en s'en prenant d'abord aux immigrés.
01:07:10 Alors, les métiers en conflit.
01:07:11 Je vais vous dire, là, pardonnez-moi, profiter, si je peux dire, de ma casquette d'immigré.
01:07:17 Je fais partie de ces quelques députés, on n'est pas très nombreux, qui sommes immigrés, c'est-à-dire descendus de l'avion.
01:07:23 Là, on va rentrer dans une phase, pendant 15 jours, ignoble.
01:07:28 C'est-à-dire qu'on va allumer le poste à la télévision et tout va être de notre faute.
01:07:32 Tout va être de la faute des immigrés.
01:07:34 Vous avez le moindre souci dans la vie, c'est la faute des immigrés.
01:07:37 Et ça, c'est quelque chose qui est profondément déflagrateur dans la société française.
01:07:41 Voilà, évidemment, débat politique intense.
01:07:44 Ce sera le cas sans doute lors de ces débats à l'Assemblée Nationale autour de cette loi Immigration.
01:07:49 Je dis, Huchard, est-ce que Gérald Darmanin, pour y parvenir, à imposer cette loi, doit également mettre en avant les idées générales qui existent depuis quelque temps du Rassemblement National ?
01:07:59 À un moment donné, de toute façon, il sait où il va aller chercher sa majorité.
01:08:02 La gauche l'a dit dès le début, ils ne veulent pas de ce texte.
01:08:05 Donc, aller chercher des voix à gauche, ça ne sert à rien.
01:08:08 Aller chercher des voix du côté des Républicains, il le fait, il le clame, il tend la main publiquement.
01:08:12 Évidemment, du côté Rassemblement National, il tend moins la main publiquement.
01:08:15 Ça serait évidemment mal vu, mais dans son entourage, on nous explique que dans les discussions, il est plus facile de discuter,
01:08:20 et c'est plus constructif de discuter avec le Rassemblement National qu'avec les Républicains,
01:08:24 parce que finalement, Marine Le Pen et son groupe sont plutôt calmes.
01:08:28 Ils expliquent que c'est un peu une loi pour rien, mais qu'ils vont regarder quel texte ça donne.
01:08:31 Et en tout cas, même de manière publique et dans les médias, on voit bien que le Rassemblement National calme un peu son jeu
01:08:36 et met forcément au défi Gérald Darmanin, parce que si du côté DLR, certains ne votent pas,
01:08:40 et que du côté du Rassemblement National, certains finissent par voter ce texte, ça n'aurait pas une grande cohérence.
01:08:45 Mais finalement, est-ce que ça nous étonnerait ? On n'est pas si sûr.
01:08:47 Merci Lodive Scher pour toutes ces précisions.
01:08:50 16h30, 16h31 maintenant sur l'antenne de CNews, on vous retrouve Isabelle Piboulot pour un point sur l'information.
01:08:56 Un mineur placé en garde à vue la nuit dernière a pris ce drame hier soir à Valenton, dans le Val-de-Marne.
01:09:02 Un adolescent de 17 ans a été mortellement poignardé à la cuisse alors qu'il se rendait à un rendez-vous pour vendre un jogging.
01:09:09 Une altercation entre lui et cinq à six personnes a éclaté.
01:09:13 Le parquet de Créteil précise qu'à ce stade, il n'y a pas de notion de rix entre bandes.
01:09:17 Une enquête pour homicide est ouverte.
01:09:20 80 hommes soupçonnés de pédocriminalité ont été interpellés cette semaine dans 53 départements français, dont deux d'outre-mer.
01:09:28 Les individus sont âgés d'une trentaine à plus d'une soixantaine d'années.
01:09:32 Et leurs profils sont très divers. Élus local, entraîneurs sportifs, professeurs des écoles, chômeurs ou encore ingénieurs.
01:09:39 Le ministre de l'Intérieur a salué ce vaste coup de filet. Les investigations sont toujours en cours.
01:09:45 Et puis entamée hier soir, la 37e édition du Téléthon a déjà enregistré près de 13 millions d'euros de dons.
01:09:52 Un compteur établi à 10h ce matin. Malgré le contexte économique d'inflation, après son marathon caritatif,
01:09:59 l'association AFM Téléthon compte bien dépasser le chiffre de l'édition 2022, soit 90 800 000 euros.
01:10:07 Le Téléthon se terminera au milieu de la nuit prochaine, donc n'hésitez pas. 36 37.
01:10:13 Merci Isabelle Piboulot. 36 37, en effet, à tout à l'heure. 17h pour un prochain point sur l'information.
01:10:20 Toujours en compagnie de nos invités, Célia Barotte nous a rejoint du service Police Justice.
01:10:24 Bonjour. Pour évoquer un phénomène inquiétant, encore une agression ou attaque au couteau.
01:10:30 Cette fois-ci, c'est à Valentin, dans le Val-de-Marne. On va évoquer le phénomène avec vous, qui se généralise dans quelques instants.
01:10:36 Mais des précisions sur ce fait-là.
01:10:38 Alors, selon les premiers éléments Lionel, les faits se sont déroulés aux alentours de 20h.
01:10:43 Le jeune homme de 17 ans était venu vendre hier soir un survêtement.
01:10:47 Il était avec son cousin et deux amis dans la commune de Valentin.
01:10:51 En arrivant au point de rendez-vous, il y avait 5 à 6 individus qui l'attendaient.
01:10:55 Ils ont essayé de lui voler le jogging, mais il ne s'est pas laissé faire.
01:10:59 C'est là qu'un individu muni d'un couteau a poignardé la victime au niveau de l'artère fémorale.
01:11:04 Les secours ont tenté de le réanimer en effectuant un massage cardiaque.
01:11:08 Le cousin du mineur a lui aussi été blessé par un coup de couteau pris au niveau de la cuisse arrière.
01:11:13 Plus tard dans la soirée, une femme a appelé la police pour dire que son fils voulait se suicider en sautant par la fenêtre
01:11:19 et qu'il avait prononcé cette phrase "J'ai fait une bêtise".
01:11:23 Au policier, il a dit être l'auteur du coup de couteau qui a tué le mineur.
01:11:27 Le jeune homme, lui aussi mineur, a donc été interpellé et placé en garde à vue.
01:11:32 Une garde à vue, si elle se termine aujourd'hui, devrait se terminer ce soir.
01:11:36 Sinon, elle peut être encore prolongée de 24h.
01:11:39 Je vous propose d'écouter la réaction de Benoît Leriche, le secrétaire départemental unité SGP Police du Val-de-Marne.
01:11:46 Il explique que le département est accoutumé aux violences à l'arme blanche.
01:11:50 Des affaires comme celle-ci, il y en a eu.
01:11:53 Il y a eu beaucoup de rixes entre bandes rivales de quartiers.
01:11:57 Là, pour l'instant, on n'est pas là-dessus.
01:12:00 J'ai mes collègues du SDPJ94 qui sont sur ce dossier et qui, comme à leur habitude, font du bon travail pour déceler un petit peu tout ça
01:12:09 et savoir le pourquoi du comment. Mais pour l'instant, on serait sur une vente qui a mal dégénéré, qui a dégénéré, pardon,
01:12:17 et on n'a pas vraiment encore le motif exact.
01:12:20 Et je le disais, Célia, tout à l'heure, les attaques au couteau se multiplient ces derniers temps.
01:12:25 Oui, lundi soir, c'est Kendi, 15 ans, qui est décédé après avoir reçu un coup de couteau mortel
01:12:31 lors d'une rixe entre bandes rivales des communes de Daumont et Désenville dans le Val-d'Oise.
01:12:36 L'auteur présumé, âgé de 17 ans, a été mis en examen du chef d'assassinat et incarcéré.
01:12:41 Alors, je me suis entretenue avec plusieurs agents de police qui m'ont confirmé ces augmentations d'attaques au couteau.
01:12:47 L'un d'entre eux m'a évoqué un problème de société et m'a expliqué que s'il y avait de plus en plus d'attaques à l'arme blanche,
01:12:53 c'est parce qu'il est très facile de s'en procurer, de l'utiliser ou encore de le dissimuler.
01:12:58 Un autre policier m'a également évoqué l'évolution des armes avant les jeunes réglaient leurs comptes
01:13:03 ou alors se bagarrer avec des barres de fer, des bombes lacrymogènes.
01:13:07 Désormais, c'est l'arme blanche puisqu'ils n'ont pas peur d'être pénalisés ou d'être sanctionnés judiciairement.
01:13:13 Pour cette même source policière, il y a aussi un manque d'application de peine pour le port d'arme blanche,
01:13:18 à savoir que le port d'une arme de catégorie D est puni d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende.
01:13:24 Célia Barotte, merci pour toutes ces précisions.
01:13:26 Juste votre réaction, Christian Proutot, sur l'évolution des violences, des règlements de comptes,
01:13:31 des agressions, des attaques, des rixes. Il y a toujours plusieurs terminologies en effet,
01:13:36 mais l'utilisation des armes blanches qui est en train de se généraliser.
01:13:40 Est-ce que c'est un constat que vous avez pu faire ces derniers temps et un constat qui, malgré tout, reste très inquiétant ?
01:13:47 Oui, c'est un constat qui est inquiétant. D'ailleurs, on n'est pas les seuls à avoir ce problème.
01:13:52 Les Britanniques, à Londres en particulier, il y a une centaine d'attaques au couteau par an.
01:13:57 On a du mal à comprendre qu'effectivement, on puisse régler des comptes en sachant très bien la portée qu'ils puissent avoir.
01:14:04 Et là, ce n'est pas la peine qui est importante, c'est le fait que l'acte que l'on va commettre est un acte qui forcément va commettre une blessure.
01:14:13 Donc, il y a au niveau éducatif, si tant est qu'on en soit encore là, quelque chose qui va passer,
01:14:19 c'est-à-dire le fait d'agresser quelqu'un avec la quasi-certitude de le blesser gravement et peut-être de le tuer.
01:14:29 Et ça, c'est au niveau sociétal, je pense, un problème par rapport à une jeunesse qui peut-être n'est pas assez encadrée
01:14:37 ou du moins qui est trop livrée à elle-même en aval.
01:14:41 Parce que s'arrêter simplement au niveau des sanctions, de toute façon, c'est sûr, elles vont tomber, mais c'est déjà trop tard.
01:14:49 Il y a aussi des changements de comportement, Guylain Chevrier, on peut le dire,
01:14:53 alors que ce soit pour les agressions, les attaques, mais aussi dans le comportement avec, on évoquait les institutions et les symboles de l'État tout à l'heure,
01:14:59 les rapports avec les professeurs.
01:15:01 Ça reste des faits divers, ça devient des faits de société.
01:15:03 Ce professeur menacé de mort par une élève d'un collège de Bastia, à l'occasion d'une réunion par un professeur,
01:15:09 la mère de la maman d'un élève de 4ème qui a déclaré vouloir égorger l'enseignant,
01:15:15 tout de même, ce n'est pas très très rassurant.
01:15:19 Un élève de 16 ans gardé à vue à Reims, car, dit-on, il a pété les plombs, il a agressé son professeur,
01:15:25 là aussi, ça se banalise.
01:15:27 On a l'impression que tout fonctionne à l'envers, désormais, dans le comportement, dans l'éducation et dans le rapport aux symboles de l'État.
01:15:36 Il est vrai que la paix sociale, c'est vraiment un point de concorde fondamental pour une société
01:15:42 et qui va avec la notion de cohésion sociale, sur quoi on fonde effectivement le contrat que l'on partage.
01:15:48 Il en va de l'éducation, mais on est là beaucoup plus loin, on voit que progressivement, des violences s'installent.
01:15:56 On voit qu'on utilise aussi la menace de décapitation,
01:16:02 c'est-à-dire qu'il y a une sorte de mélange entre la violence ordinaire et une violence plus, je dirais, identifiée culturellement presque.
01:16:13 Là, on a quelque chose qui est en train de se mettre en place, qui est très inquiétant, effectivement, dans cette généralisation.
01:16:18 Et ça se répercute à tous les niveaux, même dans le sport et même dans le football.
01:16:22 Michel Moulin, merci de nous rejoindre, même dans le football amateur,
01:16:25 parce qu'avant d'évoquer d'ailleurs les problèmes de sécurité des supporters,
01:16:29 il n'est pas rare, c'est arrivé le week-end dernier encore en région parisienne,
01:16:32 qu'un entraîneur soit frappé par un parent parce que son fils de 9 ans n'est pas titulaire dans l'équipe.
01:16:38 Michel Moulin, vous qui êtes un ancien dirigeant de club de foot, notamment au PSG,
01:16:42 candidat à la dernière élection de la présidence de la Fédération française de football,
01:16:46 vous avez envie de pousser un cri d'alarme aujourd'hui sur ce sujet ?
01:16:50 Non, je vous ai bien spécifié que j'étais candidat il y a deux ans et demi.
01:16:54 Je vais juste introduire les choses, c'est diriger, c'est anticiper pour moi,
01:16:58 et c'est s'entourer de meilleurs que soi.
01:17:00 Moi il y a deux ans et demi, quand je me suis présenté à la Fédération,
01:17:03 c'était pour ça, parce que je suis un passionné de football,
01:17:05 et que je vois par rapport à tout, alors c'est beaucoup moins grave que ce que vous expliquez,
01:17:09 mais je voyais la dégradation.
01:17:11 Donc quand j'ai dit ça, je me suis dit, je vais m'entourer d'un ancien préfet,
01:17:15 parce que c'est quelqu'un qui connaît le métier,
01:17:17 je voulais m'entourer de quelqu'un qui travaille à DGSI, spécialisé dans la radicalisation,
01:17:23 parce qu'on a ce souci dans le football aussi,
01:17:25 et je m'étais entouré d'un ancien ministre des Sports.
01:17:28 David Douillet, Bernard Squarsini et Cédric Garnier au niveau de la radicalisation.
01:17:34 Tout le monde m'a raillé, tout le monde m'a dit "mais qu'est-ce que ce garçon vient faire là ?
01:17:39 Pourquoi il fait ce casting ?"
01:17:41 Puisque vous avez été battu aux élections, c'est Noël de Grêtre qui avait été élu, on le rappelle.
01:17:46 Mais juste pour expliquer, ces gens veulent rester entre eux,
01:17:49 ils m'ont raillé, le journal, l'équipe a raillé ça aussi,
01:17:54 aujourd'hui ils sont en train de dire l'inverse de ce qu'ils disaient avant,
01:17:57 et aujourd'hui deux années et demie, qu'est-ce qui se passe ?
01:18:00 C'est qu'on est arrivé à ce que je disais il y a deux années et demie.
01:18:03 Mais si on avait anticipé, comme j'ai dit, avec des gens professionnels,
01:18:08 pas avec des dialos, des holasses, des gens comme ça qui sont là depuis longtemps,
01:18:11 qui ne font rien.
01:18:12 – Il y a des dialos qui sont là, l'actuel président de la Fédération française.
01:18:14 – Oui, et je vous reviendrai là-dessus pour vous dire,
01:18:16 par rapport à l'histoire des clubs amateurs,
01:18:18 qui ne font rien, pas parce qu'ils sont, mais ils sont incompétents,
01:18:21 il faut s'entourer d'eux, meilleur que soi.
01:18:23 Et c'est comme ça qu'on aurait infiltré les clubs de supporters,
01:18:26 ce que j'avais proposé, et enlevé les 1% qui créent la panique,
01:18:31 pour laisser aux 99% des gens qui sont passionnés par ce jeu, d'aller au stade.
01:18:36 – Parce que vous pressentiez déjà à l'époque Michel Moulin,
01:18:39 parce que ce n'est pas nouveau que même dans le foot amateur,
01:18:42 il y a des violences, que des parents décident d'aller frapper un entraîneur
01:18:45 parce que le gamin de 9 ans n'est pas dans l'équipe,
01:18:47 ou n'est pas titulaire, ou ne joue pas à son poste, c'est insupportable.
01:18:51 – On revient à peu près, je vous dis, c'est quand même moins grave
01:18:54 que ce que je vous ai expliqué avant, mais là je suis dépassé par ce que vous dites.
01:18:57 Mais là, le papa qui a frappé l'éducateur de 18 ans,
01:19:02 il est chez lui en train de regarder la télé,
01:19:04 il n'y a pas un numéro, comme je voulais faire une task force,
01:19:07 en disant "on appelle quelqu'un à la Fédération, qu'est-ce qui se passe ?"
01:19:11 et on mettait ce papa en garde à vue, là, il est toujours chez lui le monsieur.
01:19:16 Et quand j'entends "Dialo" aller faciliter U17 à l'aéroport
01:19:21 comme le "Ravi de la crèche" comme on dit chez nous,
01:19:23 "Contant", ils ont perdu un final, ils n'ont pas gagné,
01:19:26 en plus on va les accueillir comme s'ils avaient gagné.
01:19:28 Au lieu d'aller à l'Inamorale, un président il aurait dû se déplacer,
01:19:31 – Ou l'éducateur a été agressé.
01:19:33 – L'éducateur, et voir le président du club, et voir ce qu'on peut faire.
01:19:36 Et aujourd'hui on a en plus une ministre des Sports qui a horreur du football,
01:19:40 ce qui est catastrophique, c'est-à-dire elle, elle est en train de dire,
01:19:43 et je reviendrai d'ailleurs sur quelque chose, d'ailleurs sur l'éducation par le football,
01:19:47 parce qu'on peut éduquer par le football,
01:19:49 elle, elle n'aime pas le football, elle préfère le tennis,
01:19:51 et elle emploie des mots inacceptables, "Basta le football", il n'y a que de la racaille.
01:19:57 – Vous en voulez donc au ministère, vous en voulez aussi à la Fédération française de football ?
01:20:01 – Parce qu'ils sont entre eux, ils sont entre eux, mais ils s'aiment, ils s'adorent,
01:20:05 il n'y a pas de constat, c'est-à-dire aujourd'hui ces jeunes-là sont entre eux.
01:20:08 – C'est une dictature ? – C'est une dictature, bien entendu,
01:20:10 j'ai fait un papier là-dessus, parce qu'il n'y a pas de contre-pouvoir,
01:20:13 là ils vont faire quoi ? Une réunion, mais réunion, ils en ont fait des milliers de réunions,
01:20:18 ils viennent à manger, et surtout à 17h, on va voir à quelle heure ils repartent,
01:20:22 mais ce n'est pas ça le truc, un dirigeant, un chef d'entreprise,
01:20:25 moi je suis chef d'entreprise, j'anticipe, je fais des constats,
01:20:29 et on est contre la violence, oui d'accord, et alors ?
01:20:33 – On aurait plandigué Michel Boulin, si on vous avait suivi en tout cas
01:20:36 en matière de sécurité il y a deux ans, la mort d'un supporter nantais
01:20:40 poignardé le week-end dernier.
01:20:42 – En tous les cas, ce que je sais, c'est qu'avec des gens professionnels,
01:20:47 moi je ne sais pas faire de l'informatique, je m'entoure des meilleurs en informatique,
01:20:51 parce que je ne sais pas faire de l'informatique, là si on avait eu des personnes,
01:20:55 comme vous avez dit, un ancien préfet, un préfet comme M. Squarcy,
01:20:59 ils auraient fait un constat avant, ils auraient travaillé,
01:21:03 parce que c'est leur métier, c'est leur métier de base,
01:21:06 nous, un dirigeant de football, ça ne veut pas faire.
01:21:11 – Pour lutter contre ces violences, le gouvernement,
01:21:14 enfin le ministère et plus exactement la Fédération française de football,
01:21:17 avec Philippe Diallo que l'on voit à l'image de l'actuel président,
01:21:20 ont décidé d'interdire le déplacement de certains supporters,
01:21:23 huit matchs au total, et le Conseil d'État en a retoqué quatre,
01:21:27 donc il y a quatre matchs de ce week-end, de Coupe de France et de Ligue 1,
01:21:31 dont les déplacements de supporters adverses, à savoir Nîmes, Nantes, Toulouse et Marseille,
01:21:35 sont interdits aujourd'hui, mais est-ce que cela peut suffire,
01:21:37 justement, à éviter des violences Michel Jouard ?
01:21:39 – Mais ça, là c'est inadmissible, oui, il faut le faire aujourd'hui,
01:21:44 mais il y a deux ans et demi, si on avait un levé,
01:21:47 les meneurs de ces supporters, on n'en serait pas là,
01:21:49 parce que pourquoi aujourd'hui, alors, on interdit les déplacements,
01:21:53 demain on interdit aux gens d'aller voir le stade,
01:21:55 demain on n'a qu'à interdire les matchs de football,
01:21:57 c'est la solution, on interdit les matchs de football, il n'y aura plus de soucis,
01:22:00 mais il ne faut pas oublier, par rapport à ce que vous dites avant,
01:22:03 c'est que l'éducation des enfants, vous parlez beaucoup tous d'éducation,
01:22:07 le football est une vraie école d'éducation, c'est une vraie école,
01:22:12 dans mon programme, je voulais mettre les meilleurs éducateurs sur les enfants,
01:22:16 il y a de la mixité, vous pouvez dire ce que vous voulez, mon fils a joué…
01:22:18 – Et là, ce n'est pas le cas, alors que le nombre d'élites d'élite français augmente.
01:22:23 – Si aujourd'hui, on continue comme ça à interdire de jouer au football,
01:22:28 ce ne sera plus le cas, on va lever la passion, je vous dis à un moment donné,
01:22:32 les gens n'ont plus joué, on dénigre ce sport parce qu'il y a des gens
01:22:37 dans la tête qui ne sont pas bons, on devrait l'aider ce sport.
01:22:40 – Est-ce que c'est le climat qui ressemble à notre société actuelle,
01:22:44 qui est en train d'éteindre sur le foot, ou est-ce que c'est l'inverse Michel Moulin ?
01:22:48 Je fais allusion notamment, souvenez-vous au bus de l'Olympique Lyonnais
01:22:51 qui avait été caillassé à Marseille, on se souvient que l'entraîneur de l'époque,
01:22:54 Fabio Grosso, on le voit à l'image, avait été grièvement blessé.
01:22:58 – Je crois que vous avez des spécialistes autour de la table,
01:23:01 je ne connais pas assez la politique, moi je connais le football
01:23:05 et je connais ce qui peut se produire à l'intérieur.
01:23:08 – Oui mais le football est un miroir de la société, de la politique Michel Moulin.
01:23:11 – Oui mais c'est pour ça qu'il faut mettre des gens compétents autour,
01:23:13 oui vous avez raison, et peut-être que vous êtes en politique aussi,
01:23:16 quand j'entends parler, vous savez, je vais vous dire quelque chose,
01:23:19 quand je dis au ministre de l'Intérieur, qu'on nomme M. Castaner,
01:23:22 je me dis "ouhomba" – Pourquoi ?
01:23:25 – Parce que quel est le… – Il ne l'est plus aujourd'hui, mais à l'époque.
01:23:29 – Non mais quelle est sa spécialité, qu'est-ce qu'il a fait,
01:23:32 qu'est-ce qu'il a appris de la police, est-ce qu'il connaît ?
01:23:34 Non, il ne connaît pas, on le nomme parce qu'on le met là.
01:23:37 Et moi je dis qu'aujourd'hui, il faut mettre les bonnes personnes aux bons endroits,
01:23:41 ça ne peut marcher comme ça, il y a des gens importants autour de la table.
01:23:44 – Christian Proutour, fondateur du GIGN.
01:23:46 – Voilà, c'est des gens importants, il pourrait vous en parler,
01:23:49 mais monsieur ne va pas s'occuper de la cuisine de mon ami Guy Savoie,
01:23:52 il ne va pas savoir faire manger.
01:23:54 Donc à un moment donné, il faut…
01:23:56 – Il va apprécier, vous allez apprécier et consommer, mais…
01:23:59 – Ce que je veux vous dire, c'est qu'à un moment donné,
01:24:01 il faut qu'on arrête de faire des constats.
01:24:03 Après, il faut utiliser les bonnes personnes et anticiper.
01:24:07 – Alors ça, évidemment, ce sont des vœux, peut-être des vœux pieux.
01:24:10 Michel Moulin, mais qu'est-ce que vous voulez faire, vous, à votre niveau aujourd'hui ?
01:24:13 Est-ce que vous avez envie d'écrire aux fédérations, aux ligues ?
01:24:17 Est-ce que vous voulez, je ne sais pas,
01:24:19 intenter une procédure contre la Fédération française du football,
01:24:21 qui ne vous a pas écouté il y a deux ans et demi ?
01:24:23 – Moi, ce qui m'énerve aujourd'hui, c'est qu'il y a deux ans et demi,
01:24:25 on ne m'a pas écouté et on s'est moqué de moi.
01:24:28 On disait "mais pourquoi il fait venir ces gens ? Pour qui il se prend ?"
01:24:32 Et aujourd'hui, deux ans et demi après, il y a des gens qui vont faire des réunions.
01:24:36 Ça, c'est le mot d'actualité aujourd'hui, on fait des réunions,
01:24:40 on s'entoure, mais réunion avec qui ? Avec quoi ?
01:24:43 – C'est utile les réunions quand même, Michel Moulin,
01:24:45 tout le monde en fait des réunions, il faut bien faire des réunions pour s'entendre
01:24:48 et pour construire l'avenir.
01:24:50 – Une fois de temps en temps, et contrôler ce que la réunion a donné.
01:24:53 Aujourd'hui, ils font des réunions, ils refont une réunion trois mois après,
01:24:56 mais ils ne contrôlent pas ce qui a été fait trois mois avant, et les propositions.
01:24:59 Et quand vous faites des réunions, vous entourez des gens,
01:25:01 là, ils vont faire des réunions entre eux,
01:25:03 ils vont encore faire des réunions entre eux.
01:25:05 – Et le problème n'en sera pas réglé ?
01:25:07 – Il ne sera jamais réglé, s'ils ne mettent pas des gens compétents
01:25:10 pour traiter les bons problèmes.
01:25:12 – Juste un petit mot Christian, pour conclure, votre regard de spécialiste,
01:25:15 comme le disait Michel Moulin sur cette situation,
01:25:18 qui déteint aussi sur le football, enfin, c'est un phénomène évidemment
01:25:21 qu'on peut englober dans notre société, sur ce phénomène de violence,
01:25:24 mais qui touche en effet tous les pans du football.
01:25:27 – Par rapport à l'implication d'un certain nombre de gens
01:25:29 qui connaissent les problèmes liés à l'ordre public,
01:25:31 et en particulier aux mouvements comme les supporters,
01:25:36 qui est un mouvement insupportable, c'est le cas de le dire,
01:25:40 parce que ces gens-là, ils dénoncent du football une image qui est détestable,
01:25:47 on l'évoquait à la pause, c'est à peu près le seul sport
01:25:51 où on voit ce genre de réaction.
01:25:54 Et là où je vous suis tout à fait M. Moulin,
01:25:56 c'est qu'on a vraiment besoin de ce sport,
01:25:59 qui effectivement est un sport qui peut apprendre beaucoup à la jeunesse,
01:26:02 et qui effectivement a de plus en plus de gens,
01:26:06 mais il ne faudrait pas que le côté soi-disant soutien
01:26:11 devienne une espèce de bande qui fait parler d'elle
01:26:14 chaque fois qu'il y a un événement sportif.
01:26:16 – Merci, merci de nous avoir accompagnés,
01:26:18 merci Michel Moulin, merci à toutes et à tous de nous avoir accompagnés.
01:26:22 On n'oublie pas le nouvel ouvrage, le GIGN, avec ceux qui l'ont commandé,
01:26:26 peut-être que le GIGN devrait commander le football français Michel Moulin,
01:26:28 ça changerait les choses, il y aurait des méthodes qui pourraient fonctionner.
01:26:32 Vous allez pouvoir en discuter avec Christian Proto dans un instant.
01:26:34 « Punchline » sur CNews avec Olivier de Caronflex,
01:26:37 et tout de suite, vous restez avec nous.
01:26:39 ...

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