Les Vraies Voix - Emission du 2 janvier 2024

  • il y a 9 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bouriachi, éditorialiste écolo, Madi Seydi, conseillère en communication d’influence, auteure de Française venue d’ailleurs publié chez Stock et William Thay, président du think tank Le Millénaire

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##LES_VRAIES_VOIX-2024-01-02##

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Transcription
00:00:00 Les Vrais Voix Sud Radio, 17h-19h, Frédéric Brindel.
00:00:05 Bonsoir à tous, c'est un vrai plaisir de vous retrouver.
00:00:09 Toutes cette semaine, les Vrais Voix leur formule vacances, bien sûr,
00:00:13 même si vous ne travaillez pas.
00:00:15 Vous travaillez, ça ne change rien.
00:00:17 Nous, par exemple, on travaille, on est content d'être avec vous.
00:00:20 Mais c'est un peu l'esprit fait.
00:00:21 Les 3 Vrais Voix ce soir, nous accueillons Philippe Bourgiaki, éditorialiste, écolo.
00:00:27 Et bonsoir, cher Philippe.
00:00:28 Bonsoir, tous mes voeux et joyeux anniversaire.
00:00:30 Oui !
00:00:31 Oh, c'est gentil.
00:00:34 Oui, c'est chaque 2 janvier, je prends ça.
00:00:41 Alors donc, on passe du temps à souhaiter la bonne année
00:00:44 et plus l'anniversaire, on fait une pierre deux coups.
00:00:46 Merci, mon cher Philippe.
00:00:48 À vos côtés, Madi Seydi, conseillère en communication d'influence,
00:00:52 auteure de "Française venue d'ailleurs", publiée chez Stock.
00:00:56 Bonsoir, Madi.
00:00:58 Bonsoir, bonne année, et évidemment, joyeux anniversaire.
00:01:01 Oui, vous m'avez déjà fait la bise tout à l'heure.
00:01:03 J'étais très touché, vous y avez pensé.
00:01:05 Ah ben non, ça ne s'oublie pas quand même.
00:01:07 C'est très bien, c'est très bien.
00:01:08 Les ans de 2 janvier, 25 ans.
00:01:10 C'est cool, ça bouge pas.
00:01:13 Ça se termine par 5, effectivement.
00:01:15 Bon, après, c'est le premier chiffre, c'est ça le problème.
00:01:19 William T. n'a pas ce problème, lui, il reste toujours jeune.
00:01:22 Président du Syntank le millénaire.
00:01:24 Bonjour et bonne année, William.
00:01:25 Bonne année et joyeux anniversaire.
00:01:26 Merci, merci bien.
00:01:27 J'en profite pour saluer notre réalisateur, Benoît Gouthorpe.
00:01:30 C'est lui qui nous a envoyé à Pubert's Day.
00:01:32 Merci, mon cher Benoît.
00:01:34 Aude est au standard, toute l'équipe.
00:01:36 Aude Thilly aussi a préparé l'émission.
00:01:39 Bref, peut-être le...
00:01:41 J'aime bien, avant de rentrer dans le sommaire,
00:01:44 j'aime bien prendre le pouls de ce que nos auditeurs,
00:01:47 de ce que vous avez laissé sur le répondeur de Sud Radio,
00:01:51 au 0826 300 300.
00:01:53 Hier, vous vous souvenez, on a fait une émission sympa.
00:01:55 Il y avait notamment Véronique Langlais
00:01:57 qui parlait des espoirs des Français, du moral,
00:02:00 les scandales morales.
00:02:01 Réaction à cette émission d'hier par Claire de Paris.
00:02:05 Je me permettais de réagir.
00:02:07 Alors, on dit que les Français sont pessimistes,
00:02:09 mais les Français savent ce qu'ils ont construit depuis des décennies.
00:02:12 Et de voir que depuis là, surtout avec l'ère macronienne,
00:02:17 on fait dégringoler la classe moyenne.
00:02:20 Alors, c'est comme votre charmante Bouchère,
00:02:23 quand elle dit un toit pour tout le monde, ça dépend quel toit.
00:02:25 Voilà, parce qu'entre un toit dans les zones
00:02:28 où il y a eu, entre autres, comme hier,
00:02:30 ou des tirs de mortiers ou de la délinquance,
00:02:32 c'est pas la même chose que d'avoir un appartement
00:02:35 dans un quartier correct de Paris.
00:02:37 Les Français sentent bien qu'il y a des choses qui ne conviennent plus.
00:02:41 Quand on voit l'état des hôpitaux et de ce qui se tient à une société,
00:02:46 oui, les Français sont lucides,
00:02:48 mais ils ont en même temps de l'espoir.
00:02:50 Voilà, et bien, bonne année !
00:02:52 - Merci Claire de Paris !
00:02:54 C'est intéressant la réaction de Claire,
00:02:56 et c'est le principe pour vous, les auditeurs de Sud Radio.
00:02:59 Faites ça au 0826 300 300, nos vraies voix,
00:03:02 où tous les intervenants donnent des idées
00:03:05 et vous donnez la vôtre, votre point de vue.
00:03:08 William Thay, hier, donc la charmante Bouchère,
00:03:11 c'est Véronique Langlais qu'on salue,
00:03:12 la présidente du syndicat des Bouchers,
00:03:14 dit "Oui, les Français ont souvent le moral en berne,
00:03:17 alors que nos voisins n'ont pas souvent un toit et tout ça."
00:03:20 On a raison d'être pessimiste pour 2024 ou pas ?
00:03:24 On a quand même un certain niveau de vie en France, William Thay.
00:03:27 - La France est un des pays les plus pessimistes du monde.
00:03:29 Je crois qu'il y avait un récent sondage qui a été fait au niveau mondial
00:03:32 qui disait qu'on était plus pessimiste que l'Irak et l'Afghanistan.
00:03:35 - Et on est juste devant le Japon.
00:03:36 Alors, les pauvres japonais, d'ailleurs,
00:03:38 on peut dire que le début d'année est difficile pour eux.
00:03:40 - Il y a plusieurs indicateurs qui permettent de classer.
00:03:43 Souvent, en fait, vous êtes malheureux,
00:03:44 vous êtes heureux en fonction d'une situation relative.
00:03:47 Ce n'est pas de façon absolue.
00:03:48 C'est est-ce que les Français vivent bien ?
00:03:49 On peut regarder les différentes statistiques données par l'OCDE.
00:03:52 Le niveau de vie est assez important.
00:03:54 On a un système de santé qui est important, etc.
00:03:56 Mais le point, c'est est-ce qu'on va mieux que les années précédentes ou pas ?
00:03:59 Il y a un élément qui est particulièrement marquant,
00:04:01 c'est le fait que les Français,
00:04:02 on leur pose la question suivante toutes les années.
00:04:04 On leur dit "Est-ce que vous êtes inquiet ou pas sur l'avenir de vos enfants ?"
00:04:06 Et plus de 2/3 des parents disent
00:04:09 "Je suis inquiet pour l'avenir de mes enfants dans le monde qui va jouer."
00:04:12 En raison de la conflictualité, le réveil des empires,
00:04:14 le fait que le niveau de vie se dégrade.
00:04:16 Et la question qui doit être posée,
00:04:17 c'est à l'ensemble des gouvernants, à l'ensemble du projet collectif,
00:04:20 donc à l'ensemble des citoyens,
00:04:21 c'est quelle société nous voulons pour atteindre un niveau de cohabitation,
00:04:26 de vivre ensemble et de rayonnement qui soit suffisant et de prospérité.
00:04:29 - Mais sous-entendu, je lis à travers vos lignes, William Tay,
00:04:33 et vous allez répondre et réagir, Madi Saïdi,
00:04:36 mais on veut effectivement que pour nos enfants, ça aille mieux,
00:04:40 mais à hauteur de ce qu'on a vécu.
00:04:42 Et c'est vrai qu'on a bien vécu et que peut-être on est plus pessimiste
00:04:47 parce qu'on a connu un certain bonheur.
00:04:50 - Absolument. Et c'est au-delà même des parents.
00:04:52 Aujourd'hui, même quand on est allé, on a l'air entre 35 et 40 ans,
00:04:56 on a quand même connu d'autres jours, en France, des jours meilleurs.
00:04:59 Et c'est au-delà du fait qu'effectivement, en France, on est pessimiste
00:05:03 et comparer n'est pas forcément raison.
00:05:05 Alors, ceux qui sont de l'autre côté de la Méditerranée,
00:05:08 ils disent "Oh non, mais les Français, on l'a changé, c'est chouette",
00:05:11 mais de l'autre côté de la Méditerranée, ils sont beaucoup moins que nous,
00:05:13 mais ils sont très heureux, ils vivent très bien.
00:05:15 Mais il y a aussi une réalité française, la France se dégrade,
00:05:18 et c'est dans tous les domaines, que ce soit au niveau des études,
00:05:22 que ce soit économiquement parlant, que ce soit au niveau de l'emploi.
00:05:25 Je ne sais pas, moi, quand j'étais gamine,
00:05:27 quand j'entendais des gens gagner 20 000 francs,
00:05:30 les gens vivaient bien avec 20 000 francs.
00:05:32 Aujourd'hui, 20 000 francs, c'est rien.
00:05:34 Il y a une vraie dégradation sociale, économique,
00:05:38 qui peut expliquer cet espèce de désenchantement
00:05:41 qu'on a aujourd'hui en France.
00:05:42 Bon, Philippe Bouriaki, on rappelle que vous êtes éditorialiste écolo,
00:05:46 et les écolos, d'une manière générale, vous êtes plutôt du genre un peu pessimiste, vous.
00:05:50 Les autres, ceux d'Excomboff, oui.
00:05:53 Nous, on est plutôt optimiste.
00:05:56 Vous savez, quand vous êtes au fond du gouffre,
00:05:59 vous n'avez pas d'autre alternative que de remonter,
00:06:01 et vous remontez comment ?
00:06:02 Ce qui fait la différence entre deux grands champions.
00:06:04 Vous faites très bien Thierry Lhermitte dans "Le Père Noël est une ordure".
00:06:06 Eh bien, quand vous êtes au fond du trou, vous...
00:06:09 Non, c'est vrai.
00:06:10 La différence entre deux athlètes, un champion et celui qui ne l'est pas,
00:06:15 le champion, quoi qu'il arrive, il tombe, il se relève,
00:06:17 il continue, il avance et il continue à s'entraîner.
00:06:19 Et il est persuadé que la victoire sera au bout de la ligne d'arrivée.
00:06:22 Donc, allez, on est un peuple de râleur,
00:06:25 mais c'est ce qui fait notre charme, nous, les Français.
00:06:27 Donc, on va se retrousser les manches,
00:06:28 et ça ne peut pas être pire que ce que ça a pu l'être ces dernières années.
00:06:32 Bon, voilà pour cette réaction au coup de fil de Claire au 0826-300-300.
00:06:37 On y retourne dans un instant, 0826-300-300.
00:06:40 Mais avant, j'aimerais vous donner le sommaire de cette émission.
00:06:43 Il y a des sondages parlant n'en déplaise à leurs détracteurs.
00:06:46 Le classement des personnalités préférées des Français a rendu son verdict.
00:06:50 Évidemment, Jean-Jacques Goldman reste en tête,
00:06:52 c'est un peu du "Vivez cachez, vous serez aimés".
00:06:54 En revanche, le 30e du classement n'est pas du genre à se cacher.
00:06:58 Il est le seul politique du classement.
00:07:00 Les autres ont tous dégringolé.
00:07:02 Jordan Bardella, président du RN, cartonne.
00:07:05 Nous vous posons donc la question.
00:07:07 Top 50, personnalité des politiques, ça ce sont nos deux hashtags.
00:07:11 Jordan Bardella sera-t-il un jour président de la République ?
00:07:15 Vous réagissez sur XX Twitter ou au 0826-300-300.
00:07:19 Et puis le coup de projecteur à 18h40.
00:07:21 Faisons un test. Que doit-on mettre dans la poubelle jaune, verte, bleue ?
00:07:26 Le savez-vous vraiment ?
00:07:27 Depuis hier, le challenge se corse.
00:07:29 Les collectivités locales doivent organiser la récolte du compost.
00:07:33 Le couvercle devra être marron.
00:07:35 Nous vous posons la question.
00:07:36 #compost, #collectivitéslocales.
00:07:39 Les Français sont-ils prêts à respecter les obligations du tri sélectif ?
00:07:43 Là aussi, il va y avoir débat.
00:07:45 Ça va être terrible.
00:07:47 Et nous fonçons tout de suite au 0826-300-300.
00:07:51 Notre auditeur qui va nous accompagner tout au long de cette émission,
00:07:55 c'est Luc dans le Val-de-Marne.
00:07:57 Bonsoir Luc.
00:07:58 Bonjour, bonjour Frédéric.
00:08:00 Bonjour à tous vos invités et surtout à tous.
00:08:03 Une bonne santé pour vous et vos proches.
00:08:05 Oui, merci. Bonne année à vous.
00:08:07 Dans le Val-de-Marne, quelle ville précisément ?
00:08:09 Le Péreux-sur-Marne.
00:08:10 Ah oui, le Péreux.
00:08:11 On n'est pas loin de la 86.
00:08:13 En général, on sort tout de suite, on vient vous voir et on vous dit salut.
00:08:16 C'est un havre de paix.
00:08:18 Venez.
00:08:19 Pour l'instant.
00:08:20 Vous allez vite en besoin.
00:08:21 Bon, enfin d'accord.
00:08:22 Bon, c'est le moment de nous donner votre petit coup de cœur ou coup de gueule.
00:08:26 Allez, ça sera plus coup de gueule pour 2024.
00:08:29 Vous nous dites arrêtons de parler de Marine Le Pen comme étant un risque.
00:08:32 Allez-y, l'antenne vous est ouverte.
00:08:35 Absolument.
00:08:36 Vous venez de spoiler mon annonce Frédéric.
00:08:39 Je suis un méchant bougre.
00:08:41 Dans la longue litanie des risques mortifères qu'il y a de la France,
00:08:44 je ne pense pas que ce que l'on nous présente à l'envie sur les ondes et les plateaux TV
00:08:48 comme le risque avec un grand R, Marine Le Pen, soit le seul à être considéré comme gravissime.
00:08:54 Il y a en France de nombreux contre-pouvoirs qui, le jour venu, si elle est élue,
00:09:02 ne manqueront pas de se faire entendre.
00:09:04 Et d'ailleurs, ils se font entendre dès à présent,
00:09:07 vu le nombre de soi-disant humoristes et commentateurs
00:09:12 qui demandent à ce qu'on boycotte ce qu'ils considèrent être comme l'extrême droite
00:09:16 sur les mêmes plateaux TV et les mêmes ondes de radio.
00:09:21 C'est vrai qu'il y a débat.
00:09:23 C'est très intéressant, Luc, ce que vous évoquez.
00:09:28 Parce que dire "il y a danger",
00:09:30 alors on peut partager l'idée qu'effectivement un représentant de ce qu'on appelle l'extrême droite
00:09:36 soit dangereux, on le sait par rapport à l'histoire.
00:09:39 Mais quand il représente plus de 20% de la population,
00:09:41 est-ce qu'on peut se contenter de cette seule lecture, William Tay ?
00:09:46 Il y a deux points.
00:09:47 Le premier point, c'est ce que disait votre auditeur, Luc.
00:09:50 Est-ce qu'il y a des contre-pouvoirs ?
00:09:52 Si Marine Le Pen est élue, vraisemblablement,
00:09:54 si Marine Le Pen est élue en 2027,
00:09:55 elle aura deux pouvoirs, le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.
00:09:58 Le pouvoir judiciaire lui sera hostile.
00:10:00 Il y aura peut-être l'administration qui lui sera hostile aussi,
00:10:02 mais comme à l'encontre de l'ensemble des présidents de la République.
00:10:04 Les gens dans la rue, on imagine aussi ?
00:10:06 Oui, mais ça, c'est pas très grave.
00:10:07 Le point le plus important, c'est qu'à la différence des autres systèmes,
00:10:10 comme en Italie, ce qui s'est passé dans d'autres pays d'Europe ou aux États-Unis,
00:10:14 c'est qu'on n'a pas le système de "check and balance" comme avec Donald Trump.
00:10:16 C'est-à-dire que lorsque vous êtes président de la République française,
00:10:18 vous avez quasiment tous les pouvoirs.
00:10:20 Vous pouvez mettre l'état d'urgence, le couvre-feu, quasiment tout seul.
00:10:22 C'est ce qu'on appelle le monarque républicain.
00:10:24 Il est monarque pendant cinq ans.
00:10:26 Donc la question qui est posée, qui inquiète beaucoup de personnes,
00:10:28 c'est est-ce que Marine Le Pen tient un discours d'affichage
00:10:30 ou va revenir au discours de son père,
00:10:32 il y a 30 ou 40 ans, dans la mesure où Bardella
00:10:34 n'a pas été capable de qualifier Jean-Marie Le Pen d'antisémite, etc.
00:10:38 - Est-ce que le R de R.N. n'est pas le F caché ?
00:10:40 - C'est la question qui est posée actuellement.
00:10:42 On ne peut pas sonder le cœur et le rein de Marine Le Pen.
00:10:44 Sur l'autre question que vous posez, sur la question des risques,
00:10:48 je pense qu'il y a beaucoup de risques en France.
00:10:50 Est-ce qu'on a un risque au niveau européen ?
00:10:52 Est-ce qu'on a un risque au niveau des flux migratoires ?
00:10:54 Est-ce qu'on a un risque écologique ?
00:10:56 Est-ce qu'on a un risque de développement démographique ?
00:10:58 On a surtout un risque qui est le plus important, je pense,
00:11:00 c'est que l'ère que nous avons vécue pendant très longtemps,
00:11:02 qui consistait à le fait que c'était nous qui décidions
00:11:04 de l'avenir du monde avec les Américains,
00:11:06 ce qu'on appelait l'OTAN et le G7, est terminé.
00:11:08 En 1970, le G7 représentait 70% du PIB mondial.
00:11:12 Actuellement, c'est la zone Indo-Pacifique
00:11:14 qui représente 50 à 60% du PIB mondial.
00:11:16 C'est-à-dire que nous, aujourd'hui, quand on pense décider quelque chose,
00:11:18 on dit "Tiens, on va réduire nos émissions de gaz et etc."
00:11:20 En fait, ce n'est pas nous qui avons la main, c'est les Chinois et les Indiens.
00:11:22 Et je pense que c'est ça qui est le plus inquiétant.
00:11:24 C'est-à-dire qu'avant, on avait la maîtrise de notre destin.
00:11:26 Et si par cas on ne se réveille pas, on est amené à jouer les seconds plans.
00:11:29 - Bon, ça c'était le point de vue de William.
00:11:31 Alors, on aura celui, évidemment, de Madi et de Philippe dans un instant.
00:11:35 Luc, vous restez avec nous pendant toutes les missions.
00:11:38 Vous avez ouvert les festivités, je dis bien les festivités.
00:11:42 Et vous voyez, ça débat.
00:11:44 On va y revenir dans un instant avec vous.
00:11:47 Les auditeurs de Sud Radio, vous intervenez.
00:11:49 Vous l'avez compris, là, deux auditeurs, comme ça, coup sur coup,
00:11:52 ce sont eux qui ont planté le décor.
00:11:54 Ils ont mis la tonalité.
00:11:56 Quand on fait du sport, on dit "c'est toi qui donne le rythme au jeu".
00:11:59 Voilà, c'est vous, les auditeurs de Sud Radio.
00:12:01 On se retrouve dans un instant.
00:12:03 - Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Frédéric Bradel.
00:12:07 - Ils sont avec nous, les vraies voix.
00:12:10 Bon, vous l'avez entendu, William Tay est déjà remonté.
00:12:13 Il nous a réexpliqué pas mal de choses, le président du Syntancle Millénaire.
00:12:17 Madi Seydi est en train de s'échauffer, conseillère en communication d'influence.
00:12:21 Elle va dégainer, ça ne serait tardé.
00:12:23 Vous faites en plus des arts martiaux, Philippe Bourriakis ?
00:12:27 - La légende le dit.
00:12:28 - Vous faites quoi comme arts martiaux ?
00:12:30 - Je suis instructeur de salle de défense et de close combat.
00:12:32 Mais je viens du karaté.
00:12:34 - Rien que le fait de le dire, je ne sais pas, je n'ai pas envie de vous état.
00:12:36 Pourtant, je suis ceinture bleue de judo, moi.
00:12:38 - Je sais, la légende le dit aussi.
00:12:40 Non, au contraire, c'est ce que j'ai dit souvent à tous ceux qui ont une appréhension sur les arts martiaux
00:12:46 et ceux qui pratiquent les arts martiaux.
00:12:47 Quand vous passez trois heures dans une salle, quand vous sortez,
00:12:49 vous avez tout en vie, sauf de vous battre.
00:12:51 Et quand vous contrôlez votre force, vous savez ce que vous valez,
00:12:55 vous n'avez pas besoin d'excesse violente.
00:12:58 - Ça me fait penser, je ne sais pas si vous vous en souvenez,
00:13:00 vous les auditeurs de Sud Radio, mais il y a un film avec Pierre Richard,
00:13:03 je crois que c'est dans Le Grand Blond avec une chaussure noire,
00:13:06 il dit "Monsieur, vous avez de la chance, je fais du karaté,
00:13:09 je suis ceinture noire de judo et je ne me battrai pas".
00:13:12 - C'est ça.
00:13:13 - Il se prend une claque, en fait.
00:13:14 - C'est ça, je me prends une claque, je ne t'en parle aujourd'hui, mais on évite.
00:13:18 - Alors, nous allons tous prendre une claque, parce que le monsieur qui arrive
00:13:21 va nous faire rêver avec son tour de l'actu, Louis de Kergorlé.
00:13:25 - Nous partons avec vous, Louis. Bonjour, c'était bien comme petite intro, non ?
00:13:31 - Mais c'était magnifique.
00:13:32 - Vous m'avez fait rire parce que vous êtes arrivé pour tous les plus de 800 000 abonnés
00:13:36 de la chaîne YouTube, on vous voit et vous avez une chemise,
00:13:39 mais deux secondes avant, vous aviez un pull, vous l'avez enlevé,
00:13:41 vous l'avez jeté, j'en ai rigolé.
00:13:43 - Évidemment, c'est les coulisses.
00:13:45 - C'est les coulisses, voilà.
00:13:46 - Et donc, nous partons avec vous, Louis, pour faire le tour de l'actualité
00:13:49 de ce 2 janvier 2024 au programme du jour, 3 mots,
00:13:53 remaniement, sobriété et pêcheur.
00:13:56 - Exactement, et on commencera avec ce conseil des ministres annulé demain,
00:14:00 sans aucune explication, l'occasion de faire ressurgir le spectre
00:14:03 du remaniement gouvernemental.
00:14:05 Les rumeurs vont déjà bon train.
00:14:07 Et puis, qui dit nouvel an, dit résolution, et le fameux dry january.
00:14:11 Mais ce dont on parle moins, c'est l'abstinence du gouvernement
00:14:13 pour lutter contre l'alcoolisme.
00:14:15 Plus de détails dans un instant.
00:14:17 Et puis, une application pour guider, aider les pêcheurs marseillais
00:14:21 qui fait plouf, censé être lancée ce mois-ci.
00:14:23 L'application rencontre une vive opposition, tellement elle est peu pratique.
00:14:27 - Les vraies voix sud-radio.
00:14:30 - La question élancée, ça aurait pu être la question d'un de nos débats aujourd'hui.
00:14:34 Mais pourquoi donc le conseil des ministres de demain est-il annulé ?
00:14:38 Aucune raison d'affuiter, forcément.
00:14:40 Les rumeurs de remaniement reprennent de plus belle.
00:14:43 - Voilà. Alors, officiellement, rien n'a été annoncé.
00:14:46 Emmanuel Macron a bien rappelé que la rentrée des ministres se ferait lundi prochain.
00:14:49 Mais l'actualité est tout de même chargée en ce début de 2024.
00:14:53 Entre les européennes avec le RN qui a le vent en poupe,
00:14:56 notamment, vous en parliez, Jordan Barnella.
00:14:58 L'anniversaire du débarquement en Normandie
00:15:00 et les Jeux Olympiques à préparer, il y a de quoi faire.
00:15:03 Un proche d'Emmanuel Macron confiait hier au travail...
00:15:06 - N'oublions pas de le dire, c'est comme sucre.
00:15:09 - Voilà. Il y avait une sensation de fin de règne au sein du gouvernement.
00:15:13 Une fatigue, il faut que ça s'arrête.
00:15:15 Après les turbulences traversées par le 3e gouvernement d'Elisabeth Borne
00:15:18 sur la loi immigration, il y a du travail.
00:15:21 Rajoutez à cela les voeux d'Emmanuel Macron
00:15:23 qui a voulu remercier tout particulièrement sa chef du gouvernement.
00:15:26 Puis les voeux d'Elisabeth Borne qui parlaient de sentiments du devoir accompli.
00:15:30 Et un autre proche du gouvernement fait savoir à la FP
00:15:33 que le remaniement pourrait intervenir dans une dizaine de jours.
00:15:36 Un timing qui pourrait avantager Olivier Dussopt
00:15:38 qui doit être jugé le 17 janvier prochain pour des soupçons de favoritisme.
00:15:42 Bon, faisons réagir les vrais voix.
00:15:44 Je sens bien Madi Saidi sur le sujet.
00:15:47 Ça sent le remaniement ou pas ?
00:15:49 - En tout cas, ça sent pas bon.
00:15:51 Une chose est sûre, c'est que ça sent pas bon.
00:15:53 S'il y a un remaniement, je pense que ça pourrait être une bonne chose.
00:15:56 En tout cas, moi je souhaite qu'il y ait un remaniement.
00:15:59 Mais c'est vrai que rien ne fuit.
00:16:01 - Quand vous dites remaniement, c'est Premier ministre déjà ?
00:16:04 - Ah, il y a du ménage à faire, vraiment.
00:16:06 - Vous allez fort !
00:16:08 - Quand on fait un remaniement,
00:16:10 surtout que ce remaniement est annoncé depuis longtemps,
00:16:12 elle est souvent passée à la trappe.
00:16:14 Donc Premier ministre, c'est sûr qu'il faut lui montrer la porte.
00:16:17 Mais je crois qu'au gouvernement, il y a aussi des gens qu'il faut reconduire.
00:16:22 - Philippe Bourgiaki, ça veut dire aller gratter un petit peu au-delà de Renaissance,
00:16:26 c'est-à-dire du centre ?
00:16:28 On va un peu plus à droite et un peu plus à gauche ?
00:16:30 - Vous lisez dans mes pensées.
00:16:32 Le problème, c'est que si vous remaniez pour faire de l'entre-soi,
00:16:35 vous n'allez pas aller loin.
00:16:37 On est dans un moment où on voit quand même qu'il y a des tensions fortes dans ce pays.
00:16:40 Et il serait temps,
00:16:42 je ne vais pas spolier le tour de table de Mahdi,
00:16:45 mais on rebondira,
00:16:47 mais c'est vrai qu'il est temps de construire quelque chose de collectif.
00:16:50 Et d'aller au-delà de l'entre-soi,
00:16:52 et donc d'aller chercher des talents qu'il y a à gauche,
00:16:55 des talents qu'il y a à droite, des talents qu'il y a au centre,
00:16:57 et des talents qu'il y a à l'écologie au centre.
00:17:00 - Oui, oui, d'accord, j'ai compris le message, monsieur le président.
00:17:03 - Vous voulez quoi comme ministère, mon petit Philippe ?
00:17:06 - Moi, il y en a trois qui me plairaient, mais un...
00:17:09 - On va dire autre chose.
00:17:11 - En priorité, le sport, mais avec des vrais moyens.
00:17:13 Parce que si c'est pour être un ministre gignole,
00:17:15 et remettre juste des brolics, ça ne m'intéresse pas.
00:17:17 - Sport, intérieur après, non ?
00:17:19 - L'intérieur, évidemment, et le troisième, ça serait celui des armées.
00:17:22 Mais ce n'est pas possible, étant donné que je suis un doublé national.
00:17:25 - D'accord, très bien.
00:17:27 William, vous passez votre tour, parce que tout à l'heure, vous l'aviez pris.
00:17:30 Alors, vite, on continue avec vous, Louis.
00:17:32 C'est la nouvelle année, et forcément, les bonnes résolutions pleuvent de toutes parts.
00:17:35 Et c'est aussi le retour, Louis, du Dry January,
00:17:39 sur le devant de la scène.
00:17:41 - Un très bel accent.
00:17:43 Alors, on n'entend effectivement que cela en ce moment,
00:17:45 Dry January par-ci, Dry January par-là.
00:17:47 Mais ce dont on parle moins, c'est du gouvernement
00:17:50 qui ne fait rien ou qui fait peu pour lutter contre l'alcoolisme.
00:17:53 Le Dry January, ou Janvier Sobre, est un mouvement venu du Royaume-Uni,
00:17:56 et que de plus en plus de Français, jeunes comme moins jeunes, suivent.
00:17:59 Et donc, plusieurs associations d'addictologie font partie du mouvement,
00:18:03 pour aider au mieux les participants dans cette démarche de santé publique.
00:18:06 Un acteur brille donc par son absence,
00:18:08 le gouvernement qui a, une fois de plus, refusé de s'allier au mouvement.
00:18:11 Et le professeur Michael Nasila, président de la Société Française d'Alcoologie,
00:18:16 explique en quoi la France a du retard dans sa lutte contre l'alcool.
00:18:19 - Alors, il y a des lobbys alcooliers, très très puissants,
00:18:22 et puis des lobbys politiques jusqu'au plus haut niveau.
00:18:26 Ça commence à se voir même au niveau international.
00:18:28 Quand on met en place les politiques de santé publique,
00:18:30 la France est une des plus véhémentes à ce que rien ne change relativement
00:18:34 aux politiques publiques sur l'alcool.
00:18:35 Donc la France a un vrai problème, et je pense qu'il va falloir à un moment
00:18:38 qu'on ait un point de bascule et que cela s'inverse,
00:18:40 et que le gouvernement comprenne qu'il va falloir développer en France
00:18:45 un vrai plan alcool, parce que les politiques publiques
00:18:48 ne sont pas du tout à la hauteur des dommages de santé publique.
00:18:51 - Voilà, un problème pris très au sérieux par une cinquantaine d'associations
00:18:55 qui avaient adressé le mois dernier un courrier au ministre de la Santé d'alors,
00:18:59 Aurélien Rousseau, et selon Santé publique France,
00:19:02 plus d'un adulte français sur cinq dépasse les plafonds
00:19:05 de consommation d'alcool recommandés, donc maximum 10 verres par semaine
00:19:08 et 2 verres par jour, et des jours dans la semaine sans consommation.
00:19:11 - Aucune de nos trois vrais voix ne buvant, nous passons au sujet suivant.
00:19:15 Un projet qui fait des vagues dans les ports de Marseille,
00:19:18 les pêcheurs de loisirs sont sous haute surveillance,
00:19:20 ils vont devoir déclarer tous les poissons qu'ils prennent
00:19:23 via une application, sauf que la réalité du terrain est tout autre.
00:19:26 - Oui, une application qui s'appelle Catch Machine,
00:19:29 vous devez la télécharger sur votre portable
00:19:32 et rentrer manuellement chaque poisson que vous avez attrapé.
00:19:35 Vous devez renseigner sa localisation, sa taille, son poids,
00:19:39 sauf que dans les faits l'application marche assez mal,
00:19:42 quand elle parvient à fonctionner, et même quand elle fonctionne,
00:19:45 elle est loin d'être intuitive pour toutes les générations.
00:19:47 Écoutez ces réactions recueillies à Marseille par notre reporter Lionel Bayez.
00:19:51 - Les jeunes à 10 ans, ils ont déjà un portable, un smartphone,
00:19:54 et nous, l'ancienne génération, on sait pas bien s'en servir,
00:19:57 on s'embrouille... - S'en servir du tout, non.
00:20:00 - C'est trop compliqué, je sais pas comment ils font leur sauce
00:20:03 dans les bureaux, dans les hauteurs, dans les grandes instances,
00:20:05 ça c'est des gens qui réfléchissent pas, c'est pas possible,
00:20:07 on peut pas faire ça.
00:20:08 - On peut pas systématiquement rentrer dans ce logiciel,
00:20:11 un coup ça marche, un coup ça marche pas.
00:20:13 Ça capte pas, le problème il est là,
00:20:15 et en plus c'est par type de poisson.
00:20:17 Donc 10 girelles, 3 sarangues,
00:20:19 en définitive, c'est pour nous empêcher de pêcher.
00:20:22 - Voilà donc un arrêté préfectoral,
00:20:24 quand même censé figer tout ça dans le marbre.
00:20:26 Les rumeurs parlent d'une promulgation pour ce mois-ci,
00:20:28 mais pas sûr quel est le lieu,
00:20:30 tant les retours sont négatifs sur cette application.
00:20:32 Si l'objectif de base est louable,
00:20:34 à savoir mieux connaître la faune marine qui peuple les Calanques,
00:20:37 dans les faits, vous l'avez entendu,
00:20:39 tout sauf pratique à mettre en place,
00:20:41 l'expérimentation devrait quand même poursuivre
00:20:43 et être généralisée à toute la France à l'horizon 2026.
00:20:46 - J'ai un ami pianiste qui dit
00:20:48 "on a un point commun avec les pêcheurs,
00:20:50 c'est qu'on est obligé de se servir des deux mains,
00:20:52 donc si on a la canne à pêche, on peut pas prendre le téléphone".
00:20:54 On est quand même un peu champion dans ce genre d'idiotie,
00:20:57 William Taylor, non ?
00:20:59 - Oui, c'est les règles de l'absurdité en Alla-Française,
00:21:02 donc c'est à peu près classique, mais...
00:21:04 - C'est à peu près classique, dit-il !
00:21:07 - C'est une nouvelle année,
00:21:09 donc on va essayer de ne pas accabler notre pays davantage qu'il ne l'est déjà.
00:21:12 - D'accord. Vous pêchez, Maddy ?
00:21:15 - En France, non, en tout cas très peu.
00:21:17 Quand je vais en Afrique, oui je pêche,
00:21:19 mais je trouve qu'il y a quelque chose de "start-up nation" dans ça, en fait.
00:21:22 En France, on croit toujours qu'il faut ajouter de la tech
00:21:25 pour que ça fonctionne, de la technologie pour que ça...
00:21:28 ça roule, alors qu'en l'occurrence,
00:21:31 plus on rajoute de la tech, moins il y a de l'humain,
00:21:34 et plus c'est le bordel.
00:21:36 - Le fait d'ajouter de la tech, c'est devenu un tic et on en prend des tocs !
00:21:39 - Absolument ! C'est ce qu'il y a d'ici !
00:21:41 - Et tac ! Envoyez la suite !
00:21:43 - Les Vrais Voix Sud Radio, 17h-19h, Frédéric Brindel.
00:21:48 - Vous réagissez, les auditeurs de Sud Radio,
00:21:51 ça commence sur le compte XX Twitter,
00:21:55 là la petite consultation que nous vous proposons,
00:21:58 #top50, #personnalitépolitique,
00:22:01 Jordan Bardella sera-t-il un jour président de la République ?
00:22:04 Ça réagit, on vous dit tout dans un instant.
00:22:06 Les Vrais Voix ce soir sont Philippe Bourgiaki, éditorialiste écolo,
00:22:09 Madi Saidi, conseillère en communication d'influence,
00:22:13 William They, président du Syntank le Millénaire.
00:22:16 Attention, on y va, c'est le Grand Débat !
00:22:19 - Les Vrais Voix Sud Radio, le Grand Débat du jour.
00:22:23 - Il n'en reste plus qu'un seul dans le Top 50.
00:22:27 Les Macron, Le Pen, Philippe, Mélenchon sont tous à la traîne.
00:22:32 Lui siège à la 30ème place du haut de ses 28 ans.
00:22:36 Jordan Bardella, président du RN,
00:22:39 n'a pas de concurrent direct issu du monde politique
00:22:42 dans le très attendu Top 50 des personnalités préférées des Français.
00:22:46 De quoi déclencher une rafale de supputations.
00:22:49 Et cette question, objet de notre Grand Débat,
00:22:52 donc #top50, #personnalitépolitique,
00:22:55 Jordan Bardella sera-t-il un jour président de la République ?
00:22:59 Vous réagissez au 0826 300 300
00:23:01 et vous continuez de nous donner votre point de vue
00:23:04 sur XX Twitter.
00:23:07 Déjà un mot, les Vrais Voix, William Tay,
00:23:10 sur le fait qu'il soit jeune.
00:23:13 C'est assez rare qu'on donne quitus.
00:23:16 Alors, évidemment, il y a eu Giscard d'Estaing,
00:23:19 il y a eu Macron, mais à 28 ans,
00:23:22 quelqu'un qu'on peut imaginer président de la République, c'est très rare.
00:23:25 - A 28 ans, oui, c'est quand même assez rare.
00:23:28 - C'est rare. - C'est rare, c'est rare.
00:23:30 Parce que normalement, même en dessous de 30 ans,
00:23:32 c'est assez rare qu'on soit ministre,
00:23:34 même si je crois qu'il y a eu Baroin et Gabriel Attal,
00:23:36 je crois qu'ils ont été, ils seraient moins de 30 ans.
00:23:38 Non, sur la question... - Oui, Baroin a bien voulu accepter quelque chose.
00:23:41 - Oui, c'est ça. - Gérard Liddy, toujours non,
00:23:43 mais là, il avait accepté, oui.
00:23:45 - Le point que vous posez, que je trouve intéressant,
00:23:47 c'est, il y a deux questions que vous posez.
00:23:49 C'est, un, est-ce que Bardella a une chance d'être un jour président de la République
00:23:52 avec les changements du RN ? Il ne faut pas l'exclure, c'est possible.
00:23:55 L'autre point qui est interroge, c'est que vous faites un lien
00:23:58 entre le classement des personnalités préférées des Français
00:24:00 et le fait qu'ils soient présidents de la République.
00:24:02 Et là, malheureusement, il y a quand même une dissonance,
00:24:04 c'est-à-dire que dans tous les classements qu'on a eus,
00:24:06 c'est rarement la personnalité préférée des Français qui gagne l'élection présidentielle.
00:24:09 On se rappelle de Juppé, on se rappelle des différentes personnalités préférées
00:24:11 qui n'ont jamais, ou Balladur, ou Jacques Lang,
00:24:13 qui n'ont jamais été présidents de la République.
00:24:15 - Ou François Baroin, mais il ne veut vraiment toujours pas.
00:24:18 - Voilà. - Bon, salut, le maire de Troyes.
00:24:20 Il est toujours maire de Troyes. - Toujours maire de Troyes.
00:24:22 - Bon, et tenez-vous bien, quand même,
00:24:24 les vraies voix, la consultation des auditeurs de Sud Radio sur le compte X,
00:24:29 c'est historique, on est à 50-50.
00:24:33 Bardella sera-t-il un jour président de la République,
00:24:35 c'est 50-50 pile.
00:24:37 Vous continuez, vous essayez de faire pencher la balance.
00:24:40 Philippe Bourgiaki, sur cet aspect jeune,
00:24:44 c'est encore un peu tôt pour imaginer, non ?
00:24:47 - La France est un pays quand même assez conservateur,
00:24:50 et il faut bien comprendre que les jeunes ne votent quasiment pas,
00:24:53 et que les boomers, je ne veux pas leur manquer de respect au contraire,
00:24:56 eux savent que c'est important d'aller voter, et ils vont voter.
00:24:59 Donc est-ce que des boomers feraient confiance à un minot ?
00:25:02 Je ne suis pas si sûr.
00:25:04 Vous avez parlé de qui siège à la 30ème place,
00:25:06 ça serait bien qu'il siège au conseil régional où il est élu,
00:25:09 comme ça on pourra en discuter, ça montre une certaine assiduité.
00:25:12 - Un petit tac. - Oui, souvent,
00:25:14 avant les conseils régionaux, je lui mets sa photo,
00:25:17 c'est la chanson de bien. - Le conseil régional d'Ile-de-France, donc.
00:25:20 - Oui, il a été tête de liste, on l'oublie,
00:25:23 avec un score pas terrible en région Ile-de-France, comme quoi.
00:25:26 Mais ce n'est pas la région Ile-de-France qui fait,
00:25:28 et encore heureusement, le président de la République.
00:25:31 Mais je rejoins William, ce n'est pas exclu,
00:25:33 il a une bonne tête, il a la tête d'un gendre idéal,
00:25:36 il parle bien, il présente bien, il a des arguments assez percutants,
00:25:40 il met en déroute souvent ses contradicteurs,
00:25:42 mais parce qu'ils ne sont pas d'un grand niveau.
00:25:45 Et je pense que tant que Marine Le Pen sera là,
00:25:47 il ne pourra pas exister sur ce plan-là,
00:25:49 mais surtout par loyauté.
00:25:51 Parce qu'il a un attache particulier avec la famille Le Pen,
00:25:54 et donc par loyauté, il ne se mettra pas à dos la sainte patronne.
00:25:59 - Alors, vous avez évoqué quelque chose,
00:26:01 et je veux faire justement réagir la professionnelle de la communication
00:26:05 qui est Madi Saïdi sur cet extrait que je vous ai choisi.
00:26:08 Voici un exemple de l'aisance du jeune président du RN.
00:26:12 Dans ce cas-là, il est face au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:26:16 lui aussi un dévoreur d'espace médiatique.
00:26:19 Jordan Bardella, écoutez, impose son rythme sur un plateau de télévision.
00:26:23 - Ce que vous dites là, M. Darmanin, me choque.
00:26:25 C'est-à-dire que le ministre de l'Intérieur,
00:26:27 qui est censé protéger les Français,
00:26:29 nous explique que ce n'est pas lui qui décide de la politique d'immigration
00:26:33 et qui décide qui entre et qui sort du pays,
00:26:35 mais que ce sont les immigrés eux-mêmes.
00:26:37 Ce sont les gens qui arrivent dans notre pays,
00:26:39 qui décident eux-mêmes de ce qu'ils y font,
00:26:42 de quelles ailes sociales ils bénéficient,
00:26:44 de quelles ailes ils veulent partir, ils veulent rester.
00:26:46 Ils peuvent commettre 70 vols, de toute manière,
00:26:48 il n'y a aucun problème.
00:26:49 Donc ça, c'est un échec majeur.
00:26:52 - Est-ce que l'Afghan homosexuel retourne chez les talibans ?
00:26:59 - Mais quel Afghan homosexuel ?
00:27:01 - C'est vrai qu'il y a des hommes et des femmes.
00:27:03 - Est-ce que l'Afghanistan est un pays en guerre ?
00:27:06 - Bon, alors, j'ai choisi cet extrait.
00:27:09 D'un point de vue communication,
00:27:11 on est bien d'accord qu'au moment de ce débat,
00:27:13 bien sûr, il y a des moments où Gérald Darmanin reprend le dessus.
00:27:16 Mais là, Madi Saïdi, vous êtes professionnel de la communication,
00:27:20 sur la manière de poser la voix, de mener le débat,
00:27:24 là, pardonnez-moi, mais il l'a bouffé.
00:27:26 - Incontestablement, Jordan Bardella est un très bon communicant.
00:27:29 D'ailleurs, on regarde son évolution, ses débuts et ce qu'il est aujourd'hui.
00:27:33 Il a pris du média training, il s'est formé,
00:27:35 il a tout à fait raison de le faire.
00:27:37 Et effectivement, c'est un très bon communicant.
00:27:39 Et là, en l'occurrence, sur cette séquence en particulier,
00:27:41 je trouve qu'il a été particulièrement bon
00:27:43 face au ministre de l'Intérieur,
00:27:45 qui n'a pas trouvé d'autre chose à lui rétorquer
00:27:47 que l'homosexuel afghan, à ce qu'il retourne chez lui.
00:27:50 Ce n'était pas tellement la question du débat.
00:27:53 Mais concernant la possibilité, la capacité
00:27:58 de Jordan Bardella à être président de la République,
00:28:01 écoutez, moi, je pense que ce n'est pas possible.
00:28:05 Tant que Marine Le Pen sera en lice pour être présidente de la République,
00:28:10 ce sera impossible. Pourquoi ?
00:28:12 Parce que Jordan Bardella, comme beaucoup de gens
00:28:14 qui montent anciennement au FN et aujourd'hui au RN,
00:28:17 ils doivent leur ascension politique à la famille Le Pen.
00:28:21 Donc tant que la famille Le Pen a droit de vie et de mort
00:28:25 sur Jordan Bardella, il ne pourra pas monter.
00:28:28 - Vous voulez dire, c'est l'effet baltrap, c'est-à-dire on les lance
00:28:30 et puis après, boum, quand ils sont en plein vol, on explose ?
00:28:33 - Absolument. Et après, on n'est pas à l'abri que dans 10 ans,
00:28:36 dans 15 ans, Marine Le Pen décide que c'est terminé
00:28:38 et qu'effectivement, en tout cas, moi, j'ai beaucoup de mal
00:28:40 à imaginer qu'il peut être président incontestablement.
00:28:44 Le RN, c'est quelque part normalisé.
00:28:48 D'ailleurs, on le voit dans ce classement des personnalités préférées.
00:28:52 Après, il ne faut pas s'emballer non plus, il n'est pas cinquième,
00:28:55 il est trentième, c'est le premier politique.
00:28:58 - Ce qui est fou, c'est qu'il n'y en a aucun autre des politiciens
00:29:00 dans le top 50, c'est ça qui est fou.
00:29:02 - C'est un garçon qui s'exprime plutôt bien,
00:29:04 il est plutôt intelligent, il fait bon genre aussi.
00:29:08 Donc, il a beaucoup de qualités quand même
00:29:10 qui font qu'aujourd'hui, il est en bonne position.
00:29:13 Mais moi, je pense que tant que Marine Le Pen sera en lice
00:29:16 pour être présidente de la République,
00:29:18 il sera l'éternel second couteau.
00:29:20 - Sauf Madi, et c'est là où je revendique un petit peu
00:29:22 d'espièglerie, pardonnez-moi en ayant choisi cette question.
00:29:25 - C'est la vie de Candide.
00:29:27 - Oui, c'est joli ça, c'est un peu d'astuce,
00:29:29 d'espièglerie, c'est la vie de Candide.
00:29:30 C'est Philippe Bourgiaki qui le dit, donc, sur Sud Radio à 17h37,
00:29:33 en ce 2 janvier.
00:29:35 Je continue, oui, donc dans l'intitulé, je dis,
00:29:38 sera-t-il un jour président ?
00:29:40 - Qu'est-ce que c'est un jour ?
00:29:42 - Un jour, un jour, un jour.
00:29:44 Allons au 0826 300 300.
00:29:46 Qu'en pense Luc ?
00:29:48 Vous pouvez aussi donner votre avis, les auditeurs de Sud Radio.
00:29:51 En plus, c'est Aude qui est au standard.
00:29:53 Et Aude, il n'y en a pas une personne sur terre
00:29:55 qui vous répond aussi gentiment qu'elle.
00:29:57 Et je sais de quoi je parle.
00:29:59 Luc, vous êtes avec nous depuis le Péreux.
00:30:01 Vous vous en pensez quoi ?
00:30:03 Vous auriez répondu quoi à cette question ?
00:30:05 - Déjà, je suis tout à fait d'accord avec vous
00:30:08 sur le qualificatif que vous donnez à Aude.
00:30:12 - Oui ! Ah, bravo !
00:30:15 Luc, bravo, bravo !
00:30:17 - Et elle a une voix de velours.
00:30:19 - Oui, c'est vrai.
00:30:21 Alors, sur Jordan Bardelac,
00:30:23 il a une autre voix, mais bon, allez-y.
00:30:25 - Je ne suis pas tout à fait d'accord
00:30:28 avec votre invité qui vient de s'exprimer.
00:30:32 - Mahdi Saidi.
00:30:34 - Elle donne des qualités, je dirais,
00:30:37 tout à fait bonhommes à M. Bardelac.
00:30:40 Il est propre sur lui.
00:30:43 Moi, je vois d'autres qualités.
00:30:45 Je pense que ce qui plaît aux gens,
00:30:48 c'est tout simplement le fait qu'il voit chez lui
00:30:51 une droiture, une rigueur
00:30:53 qu'on n'avait pas vue depuis longtemps.
00:30:55 J'ai regretté le dégagisme
00:30:58 à l'époque où M. Macron a été élu
00:31:02 et où il nous a présenté sa dream team
00:31:04 absolument fabuleuse,
00:31:06 des champions hors catégorie,
00:31:08 avec Sibeth Ndiaye, M. Griveaux et consorts.
00:31:12 Mais là, je vois un homme nature.
00:31:14 Je vois quelqu'un qui est jeune, certes,
00:31:16 mais qui montre une certaine rigueur,
00:31:20 qu'il parle franc, il parle vrai,
00:31:23 et on sent qu'il a l'intention
00:31:26 de prendre à bras le corps les vrais problèmes des gens.
00:31:29 - Bon, ça c'est l'impression que ça vous donne.
00:31:31 Je reviens vous voir, Luc,
00:31:32 parce que justement, vous allez rentrer dans le débat,
00:31:34 comme les auditeurs de Sud Radio d'ailleurs,
00:31:36 qui le désirent au 0800 26 300 300.
00:31:38 Mais ce que vous dites, ça corrobore
00:31:40 l'une des conséquences, enfin,
00:31:43 l'une des données tirées de ce top 50
00:31:45 des personnalités préférées des Français.
00:31:47 Jordan Bardela est le premier
00:31:49 chez les sympathisants de droite.
00:31:51 Je n'ai pas dit d'extrême droite, j'ai dit de droite.
00:31:54 Sur ce que dit Luc, William Taye,
00:31:57 et sur ça, il fédère beaucoup plus
00:32:00 que dans le simple camp du rassemblement national.
00:32:04 - Oui, Bardela n'a pas le même profil que Marine Le Pen.
00:32:07 Marine Le Pen est plus populaire
00:32:08 auprès de ce qu'on appelle les classes moyennes
00:32:10 et les classes populaires, parce qu'elle l'incarne, en fait.
00:32:12 Quand vous voyez des photos de Marine Le Pen,
00:32:14 vous voyez des vidéos de Marine Le Pen sur les marchés,
00:32:16 dans le Nord Pas-de-Calais, dans les Hauts-de-France, etc.,
00:32:18 elle est très populaire.
00:32:19 Jordan Bardela a un profil de droite
00:32:20 qui est beaucoup plus classique,
00:32:21 ce qu'on appelait à l'époque RPR, à l'ancienne, etc.,
00:32:24 ou comme, d'ailleurs, il met des références
00:32:26 à Sarkozy, à Fillon, etc.,
00:32:28 donc il ne parle pas au même...
00:32:29 - Les pasquois pendreaux de l'époque.
00:32:31 - Il ne parle pas au même électorat que Marine Le Pen.
00:32:34 Moi, je suis plutôt d'accord avec ce qu'a dit Luc,
00:32:36 en fait, quand vous faites ce qu'on appelle
00:32:38 les sondages qualitatifs,
00:32:40 vous avez les sondages quantitatifs,
00:32:41 c'est avec des chiffres,
00:32:42 les sondages qualitatifs, c'est avec des qualificatifs
00:32:44 sur qu'est-ce que vous pensez de Jordan Bardela.
00:32:45 En fait, ce qu'on montre auprès de Jordan Bardela,
00:32:47 c'est qu'il correspond aujourd'hui, en fait,
00:32:49 à des souhaits profonds de la société française.
00:32:52 C'est-à-dire que la société française
00:32:53 veut aujourd'hui lutter contre l'impuissance publique.
00:32:55 On dit aujourd'hui qu'il faut lutter contre l'immigration,
00:32:57 on n'est pas foutu de renvoyer des gens
00:32:59 qui sont victimes d'OQTF,
00:33:01 c'est-à-dire qu'il n'y a que 4% des gens
00:33:02 qui subissent une OQTF
00:33:03 qui retournent effectivement chez eux.
00:33:05 - Vous voulez dire qu'il y a des problèmes
00:33:06 d'apparence simples,
00:33:07 mais qui ne sont pas résolus de manière simple.
00:33:09 - Exactement, et lui répond de manière claire et simple
00:33:12 avec des principes que vous êtes pour et contre.
00:33:14 Mais en tout cas, vous comprenez clairement
00:33:15 ce que lui veut faire,
00:33:16 si par cas il était au pouvoir.
00:33:17 Le deuxième point, je pense, qui est très important,
00:33:19 c'est que vous avez des zigzags
00:33:21 qui sont permanents dans la vie politique.
00:33:22 C'est-à-dire que vous avez des gens
00:33:23 qui changent d'avis tout le temps.
00:33:24 On peut reconnaître à peu près au RN
00:33:25 de ne pas changer d'avis tout le temps
00:33:27 et de garder à peu près le même avis sur ce point.
00:33:29 - Une ligne de directrice.
00:33:30 - C'est ça, c'est sur ces deux points majeurs
00:33:32 que Bardela et Marine Le Pen sont plébiscités.
00:33:34 Le fait de lutter contre l'impuissance publique
00:33:36 et également le fait d'avoir des convictions
00:33:37 qui sont à peu près claires.
00:33:38 Là où je mets une réponse qui est négative, par contre,
00:33:41 c'est comme vous dites un jour,
00:33:42 si aujourd'hui ce sont les préoccupations des Français,
00:33:44 est-ce que vous êtes sûrs que ce ne sera pas le cas
00:33:46 dans 10, 15, 20, 30 ans ?
00:33:48 - En cette année olympique,
00:33:49 on pourrait parler de la belle incertitude du sport.
00:33:51 - En fait, il répond à un besoin qui est actuel.
00:33:54 Mais il n'est pas sûr que ce besoin soit présent
00:33:56 dans 10, 15, 20 ans,
00:33:57 notamment si un gouvernement autre
00:33:59 permettrait de répondre aux inquiétudes
00:34:01 que vous avez évoquées.
00:34:02 - Alors, je suis en même temps vos réactions,
00:34:04 les auditeurs de Sud Radio sur le compte.
00:34:06 - OK.
00:34:07 - X, X Twitter.
00:34:08 Tout à l'heure, au moment où on a commencé le débat,
00:34:10 c'était du 50/50.
00:34:12 Eh bien là, ça évolue un petit peu
00:34:14 et ça vient juste encore d'évoluer.
00:34:15 C'est marrant, je suis ça en direct.
00:34:17 Vous êtes à 53% à dire
00:34:20 "Oui, il sera un jour président de la République".
00:34:24 À 53% contre 47.
00:34:27 Continuez, donnez votre avis.
00:34:28 Il y a match là, sur Sud Radio ce soir.
00:34:30 - Ouais, c'est clair.
00:34:31 - On fonce à Perpignan.
00:34:32 Simon est avec nous.
00:34:34 Bonsoir Simon.
00:34:35 - Bonsoir Sud Radio.
00:34:37 Mes meilleurs voeux pour toute l'équipe de Sud Radio
00:34:40 ainsi que tous les auditeurs.
00:34:41 - Merci, c'est super gentil.
00:34:43 Alors bon, on est entre le boulou et le canet.
00:34:45 On fonce à Perpignan.
00:34:47 On vous écoute.
00:34:48 Vous en pensez quoi ?
00:34:49 - Moi, si vous voulez Jordan Bardena,
00:34:51 moi j'occulterais à la limite
00:34:53 le nom et l'idéologie politique.
00:34:57 Je prendrais plutôt la personnalité.
00:34:59 Et c'est vrai que ce que les gens veulent maintenant,
00:35:01 c'est quelqu'un qui soit,
00:35:02 emprunte réellement de sincérité.
00:35:04 On a trop vécu là,
00:35:06 les mensonges les uns après les autres.
00:35:08 Mensonge par omission,
00:35:10 mensonge de toute façon souvent chiffré.
00:35:14 Donc on a envie un peu de sincérité,
00:35:16 d'honnêteté et surtout de passion
00:35:19 pour la nation française
00:35:21 ainsi que les Français qui sont français.
00:35:25 - Ouais.
00:35:26 - Voilà, et donc on a vraiment envie
00:35:28 de retrouver un peu de souveraineté et d'honnêteté.
00:35:32 - En fait, ce que vous êtes aussi en train de dire,
00:35:35 Simon, pardonnez-moi,
00:35:37 j'essaie toujours de faire une lecture au deuxième degré,
00:35:39 c'est mon côté psychologue que je n'ai jamais été,
00:35:41 enfin bref.
00:35:42 C'est aussi de dire qu'en fait,
00:35:44 il prend position et d'une certaine manière,
00:35:47 il ose dire les choses.
00:35:49 Aujourd'hui, chez les politiques,
00:35:51 on sent certains qui sont en train de s'imposer
00:35:54 de la jeune génération,
00:35:55 je pense à Gabriel Attal,
00:35:57 vous, Philippe Bourgiaki,
00:35:59 est-ce que vous reconnaissez,
00:36:01 j'ai bien compris que vous n'étiez pas pro-Jordan Bardella,
00:36:03 vous étiez plutôt contre,
00:36:05 mais est-ce qu'il a cette capacité du politique
00:36:08 à se mouiller un peu ?
00:36:11 - Non, en vérité, il ne se mouille pas.
00:36:13 Il prend une thématique simple
00:36:15 que tout le monde comprend,
00:36:17 tu l'as très bien dit tout à l'heure, William,
00:36:19 des mots qui sont accessibles à tout le monde.
00:36:22 Il n'entame pas un langage de technocrate
00:36:26 qui use et qui saoule les gens.
00:36:29 J'ai envie de dire un truc très simple,
00:36:32 vous avez 3 millions de chômeurs,
00:36:34 3 millions d'émirés,
00:36:35 et quand tu fais ce ratio-là,
00:36:36 tu diras "bah oui, c'est simple",
00:36:37 mais c'est efficace dans la tête des gens,
00:36:39 sauf que ce n'est pas comme ça que ça se passe.
00:36:40 Le jour où il est aux manettes
00:36:42 et qu'il est en face de responsabilité,
00:36:43 on l'a vu dans toutes les mairies
00:36:45 qui ont été tenues par le Rassemblement national,
00:36:46 ça a été une catastrophe.
00:36:48 Une catastrophe, parce qu'il y a des choses
00:36:49 que tu ne peux pas appliquer,
00:36:51 de fait, parce qu'il y a beaucoup de contraintes
00:36:53 et des choses qui ne sont pas du tout évidentes,
00:36:55 mais quand tu es pris par un sentiment
00:36:58 et une réalité souvent occultée,
00:37:00 en tout cas par les forces de gauche,
00:37:03 et ils ont pris cette thématique de l'immigration
00:37:05 et la sécurité à bras-le-corps,
00:37:06 et on voit d'ailleurs l'escore du Rassemblement national
00:37:08 dans les corps de la police,
00:37:11 mais ce n'est pas pour autant qu'il faut dire
00:37:13 qu'ils sont racistes,
00:37:14 sauf que quand ils se sentent délaissés,
00:37:15 qu'on s'est foutus d'eux,
00:37:17 qu'ils sont entre le marteau et l'enclume,
00:37:19 et que certains leur disent "nous on vous aime"
00:37:21 et qu'ils n'ont pas peur de dire qu'on aime la police,
00:37:23 avant Darmanin,
00:37:25 Castex le disait timidement,
00:37:27 il disait qu'en Lévesin c'était Pasquois,
00:37:28 mais personne ne disait "oui on aime nos flics,
00:37:31 vous êtes nos anges gardiens etc."
00:37:33 Moi quand j'étais à EÉGV,
00:37:35 j'étais qualifié d'extrême droite,
00:37:36 parce que je faisais mes voeux à la police nationale.
00:37:39 - Vous étiez qualifié d'extrême droite
00:37:40 par les gens d'EÉGV ?
00:37:41 - Tout à fait, parce que je suis pour l'autorité,
00:37:43 je suis pour la sécurité.
00:37:45 - Ce que vous dites, Philippe Bourgiaki,
00:37:48 vous mettez finalement en avant le côté populiste,
00:37:51 c'est-à-dire qu'on met en avant...
00:37:53 - Populiste et surtout populaire,
00:37:54 parce que je tiens à le dire,
00:37:56 c'est important, le physique,
00:37:58 vous savez qu'il y a 40% des gens,
00:38:00 le jour d'une élection,
00:38:01 ils ne savent pas pour qui ils vont voter,
00:38:02 ils s'arrêtent devant les affiches,
00:38:03 ils se disent "bon celui-là il a une bonne bouille,
00:38:04 il me plaît bien".
00:38:05 Et la bouille de Bardella,
00:38:06 qui est des fois assez insolente,
00:38:08 et tu vois bien qu'il a présenté ses voeux,
00:38:10 il a la chemise ouverte,
00:38:11 il n'a pas la cravate ni quoi que ce soit,
00:38:13 donne un côté de proximité,
00:38:15 de petit frère, de cousin, de grand-oncle,
00:38:17 pour les petits-petits, et donc ça plaît.
00:38:19 - Sur le contenu de son discours,
00:38:21 je retourne au 0826-300-300,
00:38:23 commençons avec Luc,
00:38:24 qui est notre auditeur fil rouge du PERE.
00:38:26 Luc, d'accord ou pas avec ce que dit Philippe Bourghiaki,
00:38:30 sur le côté "j'utilise un peu ce qu'on appelle maintenant
00:38:33 les punchlines", c'est-à-dire les formules faites pour séduire,
00:38:38 est-ce qu'il est dans la facilité du dialogue politique,
00:38:42 ou est-ce que vous avez entendu chez lui
00:38:44 un fond de jeu quelque part ?
00:38:46 - Écoutez, non, je ne suis pas tout à fait d'accord.
00:38:49 Je ne trouve pas que M. Bardella joue dans la facilité,
00:38:52 je pense qu'il joue la simplicité.
00:38:54 Il ne semble pas être du genre à chouiner en permanence,
00:38:58 comme certains députés à gauche,
00:39:03 pour dire aux gens "vous êtes malheureux,
00:39:06 ce n'est pas bien, ceci, cela".
00:39:08 Non, non, il est direct.
00:39:11 Certains pourraient dire qu'il est rigide.
00:39:14 Moi, je ne pense pas.
00:39:16 Il a la stature, je dirais,
00:39:18 que devrait avoir un homme d'État.
00:39:20 - Il joue sur les peurs.
00:39:22 Pardon, je suis vraiment désolé de vous couper,
00:39:25 mais ce que vous dites, c'est super intéressant d'ailleurs,
00:39:27 à propos, mais il accentue sur les peurs.
00:39:29 Vous savez, quand on dit "la fille s'est fait violer par nos QTF,
00:39:32 s'il avait été expulsé, elle ne serait pas fait violer",
00:39:34 c'est factuel, et c'est vrai que 1+1=2.
00:39:36 Mais s'il n'était pas né, ça ne serait jamais arrivé non plus.
00:39:39 Donc il joue aussi sur les peurs,
00:39:41 et il accentue que les autres ont des laissés.
00:39:43 Luc répondait, oui.
00:39:45 - C'est spéciaux, votre raisonnement,
00:39:47 s'il n'était pas né, c'est sûr.
00:39:49 Il joue pas sur les peurs, il joue sur la réalité.
00:39:52 Vous croyez que ça ?
00:39:54 Que les gens ne s'aperçoivent pas qu'il y a tous les jours
00:39:56 que le bon Dieu fait,
00:39:58 nos filles, nos femmes, nos mères, nos grands-mères,
00:40:02 qui se font violer par des gens,
00:40:04 pas sous QTF, mais qui de toute façon,
00:40:07 viennent de l'autre côté.
00:40:09 - L'un des plus horribles personnages, c'est Michel Fourniret,
00:40:12 par exemple, et il a rien de...
00:40:14 - Il vient pas dire que t'es de l'Allemagne.
00:40:16 - Allez-y, continuez Luc.
00:40:18 - Je suis d'accord avec vous, mais encore une fois,
00:40:20 c'est spéciaux comme raisonnement, toute civilisation
00:40:22 assez bardo.
00:40:24 Il joue pas sur les peurs.
00:40:28 Les gens ne sont pas stupides,
00:40:30 ils voient ce qu'il se passe.
00:40:32 Ils voient qu'ils ont de plus en plus de mal à faire les fonds.
00:40:34 Ils voient tout un tas de choses.
00:40:36 Il faudrait plus considérer que les gens sont des...
00:40:38 des benets.
00:40:41 Et je trouve que Jordan Bardella,
00:40:44 il amène les choses avec fermeté,
00:40:47 avec conviction, avec des solutions simples.
00:40:49 Il y en a d'autres, peut-être,
00:40:51 qui vont se faire jour.
00:40:53 - Mais c'est très intéressant, effectivement Luc,
00:40:55 j'ai bien noté ce mot de simplicité du discours,
00:40:57 ce qui ne veut pas dire facilité,
00:40:59 simplicité, c'est permettre d'être entendu.
00:41:02 - C'est accessible.
00:41:04 - Justement, je vous donne la parole, Madi Saïdi,
00:41:06 je voulais juste vous redonner l'évolution.
00:41:08 On reste à 52% maintenant.
00:41:10 Tout à l'heure c'était 53%, on a eu 50%.
00:41:12 La 52% de ceux qui répondent sur notre compte
00:41:16 X, X Twitter, Sud Radio,
00:41:18 pensent que Jordan Bardella
00:41:20 sera un jour président de la République.
00:41:22 Vous avez la conclusion, Madi Saïdi,
00:41:24 vous êtes spécialiste de communication,
00:41:26 voilà quelqu'un en tout cas qui commence sa carrière politique
00:41:28 avec un vrai truc.
00:41:30 - C'est incontestable.
00:41:32 Je pense qu'il fera carrière politique,
00:41:34 quand on regarde même les rangs du RN aujourd'hui,
00:41:36 il est très très loin devant, c'est incontestable.
00:41:39 Et comme on le disait tout à l'heure,
00:41:42 se faire élire, et d'ailleurs Macron a été l'exemple,
00:41:45 c'est aussi un instanté.
00:41:47 Aujourd'hui, peut-être que s'il était candidat aujourd'hui,
00:41:49 en tout cas pour 2027,
00:41:51 peut-être qu'il pourrait accéder à quelque chose.
00:41:53 Sauf que 2027, a priori, c'est pas son tour.
00:41:56 C'est le tour de Marine Le Pen.
00:41:58 - C'est un autre débat d'ailleurs.
00:42:00 Est-ce une bonne chose pour Marine Le Pen
00:42:02 que Jordan Bardella ait ces résultats ?
00:42:06 - Ça, l'avenir nous le dira.
00:42:08 La politique c'est aussi une question de circonstance.
00:42:11 Être un instanté au bon moment,
00:42:13 pour parler en français.
00:42:15 Donc je ne suis pas sûr que...
00:42:17 - Merci en tout cas à vous tous d'avoir répondu
00:42:19 aux 0826 300 300 sur le compte X.
00:42:22 On reste à 52 48, mais ça continue.
00:42:24 On se fait plaisir, on voit un petit peu ce que vous en pensez.
00:42:27 Alors je disais, on se fait plaisir.
00:42:29 Justement, on va se faire plaisir,
00:42:31 puisque voici le grand quiz blind test de ces vacances.
00:42:34 Quel est le chanteur ?
00:42:36 Je vous ai à chaque fois trouvé un petit thème de circonstance.
00:42:39 On va parler de nos voeux de l'année 2024.
00:42:43 À travers ces chansons. Allez, on se retrouve.
00:42:45 - Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Frédéric Brindel.
00:42:50 - Ce soir, en ces deuxièmes jours de l'année 2024,
00:42:54 nos trois vraies voix sont William Tay,
00:42:57 président du Syntank le millénaire.
00:43:00 Et puis nous avons aussi Mahdi Saidi,
00:43:03 conseillère en communication d'influence.
00:43:06 Présent autour de cette table, l'éditorialiste écolo, Philippe Bourgiaki.
00:43:11 Et puis notre auditeur, Luc Dupéreux,
00:43:14 à qui on a demandé de rester, puisque ça y est, c'est lancé.
00:43:18 Nous y allons. Voici le grand quiz des fêtes.
00:43:21 - Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:43:24 - Alors oublions tout ce qu'on s'est dit, Luc.
00:43:26 Parce que maintenant, vous allez choisir quelqu'un
00:43:28 qui n'est pas forcément de votre côté,
00:43:31 mais qui peut être un petit peu plus calé en chansons.
00:43:35 Vous y connaissez, vous Luc, en chansons ?
00:43:37 - Absolument pas.
00:43:39 - Alors choisissez soit William, soit Mahdi, soit Philippe,
00:43:43 pour faire équipe.
00:43:45 - Écoutez, je sens que ça va lui faire plaisir,
00:43:47 je choisis William Tay, on va faire une équipe d'enfer.
00:43:51 - Je suis très bon en chansons.
00:43:55 - Non, non, il dit ça.
00:43:57 - Il dit toujours ça.
00:43:59 - William a cette qualité d'humilité qui tente à dire
00:44:02 que quand on lui met en avant ses qualités,
00:44:05 il les minimise. Sauf qu'au bout du compte, il peut gagner.
00:44:08 Donc Luc, notre auditeur, avec William,
00:44:12 contre Philippe et Mahdi.
00:44:15 Mahdi, ça y dit. Et non pas Mahdi, c'est dit.
00:44:18 - Non, j'ai fait un petit peu, j'ai ripé, j'ai ripé.
00:44:22 - Ne dites pas ce que...
00:44:24 Bon, on y va, vous devez trouver l'interprète.
00:44:27 Le thème, c'est "Qu'est-ce qu'on ferait bien
00:44:29 pour se détendre en 2024 ?"
00:44:31 Attention, qui chante ça ?
00:44:33 - Voyage, voyage !
00:44:35 - Désirless, Philippe Bourgiaki, mais très, très, très rapidement.
00:44:40 - Yes, yes.
00:44:41 - Mahdi, ça y dit, a bougé très vite aussi.
00:44:44 William a les dégainés.
00:44:46 Et j'ai même entendu en fond Luc, 0826-300-300,
00:44:51 vous l'aviez Luc.
00:44:52 - Oui, oui, vous avez l'oreille fine.
00:44:54 - Oui, oui.
00:44:56 - J'essaie, je fais aussi un peu de musique, en étant perdu.
00:44:59 - Voilà. Donc, alors, pour Philippe et Mahdi, ça fait 1-0.
00:45:03 Attention, trouvez-moi cette interprète.
00:45:05 Là, c'est très serré.
00:45:12 Est-ce que quelqu'un en régie peut m'aider pour me dire...
00:45:15 - C'est moi.
00:45:16 - Vous auriez dit Philippe Bourgiaki ?
00:45:18 - Oui.
00:45:19 - Parce que Luc, je vous ai entendu aussi, Luc.
00:45:22 - Oui, mais après.
00:45:23 - C'était pas moi le premier.
00:45:25 - C'était Philippe.
00:45:26 - C'était donc Philippe.
00:45:27 - Très rapide. Tout à l'heure, il nous parlait des arts martiaux.
00:45:30 - Il dégage très vite.
00:45:31 - Voilà, c'est ça. C'est l'art martial, c'est un peu ça.
00:45:34 Bien, alors, bon, vous avez fanfaronné.
00:45:37 Au passage, on parlait du classement des personnalités préférées des Français.
00:45:40 Jean-Jacques Goldman reste le premier.
00:45:42 - Ah, après.
00:45:43 - Bien sûr. Bah oui, puisqu'il se mouille pas.
00:45:45 - Il n'en a pas l'honneur.
00:45:46 - Je sais pas. Je sais pas.
00:45:47 - Pourquoi ?
00:45:48 - Si vous nous entendez, Jean-Jacques Goldman, appelez-nous.
00:45:50 - Il nous a mis des impôts en France.
00:45:52 - On répond, il dit "mais il est super gentil, Aude".
00:45:54 - Il parle sur Sud Radio et là, c'est...
00:45:56 - Il paye ses impôts en France, Goldman.
00:45:58 - Et Luc, vous dites quoi ? Vous dites quoi, Luc ?
00:46:00 - Existe-t-il vraiment ?
00:46:01 - Ah !
00:46:02 - Oh !
00:46:03 - C'est un sniper, là.
00:46:05 - Dommage que je fais ça. Tiens.
00:46:07 - Jean-Jacques Goldman existe.
00:46:09 - Alors, attention, 2-0 au troisième interprète.
00:46:12 - Et toi, tu me dis chérie, j'aimerais t'emmener danser.
00:46:16 - Morane.
00:46:17 - Morane !
00:46:18 Philippe Bourgaky, vous êtes une légende.
00:46:21 - 3-0, la grande Morane.
00:46:24 - Luc, vous ne l'aviez pas ?
00:46:26 - Non.
00:46:27 - Vous pouvez mettre le Canada, mes amis.
00:46:28 - Non, le Canada, n'importe quoi.
00:46:29 - Les Zekens.
00:46:30 - La Belgique.
00:46:31 - Les Zekens.
00:46:32 - Non, ce n'était pas une déconnade.
00:46:33 - C'était une erreur.
00:46:34 - Philippe Bourgaky, vous n'arrêtez pas d'avoir tout...
00:46:37 - C'est l'idiot, le Canada.
00:46:39 - Morane, pardonnez-moi, parce qu'après, les goûts et les couleurs,
00:46:44 mais pour moi, la plus belle voix de la chanson francophone de ces 30 dernières années.
00:46:48 Morane, voilà, qui nous a quittés.
00:46:50 Attention, c'est la balle de match.
00:46:53 Qui chante ça ?
00:46:54 - Fugain.
00:46:56 - Julien Clerc.
00:46:57 - Fugain !
00:46:59 Bon, réponse de Philippe Bourgaky.
00:47:01 Non, ce n'est pas Julien Clerc, Luc.
00:47:04 Non, mais ce qui est bien de la part de Luc, c'est que vous y êtes allé.
00:47:07 - Il arrive.
00:47:08 - Quelque part, je me demande même si avant d'écouter la chanson,
00:47:11 vous n'êtes pas dit, je vais dire, Julien Clerc, ça peut passer.
00:47:13 N'est-ce pas, Luc, non ?
00:47:17 - On peut le dire, oui.
00:47:19 Je l'ai tenté à Lisbroof.
00:47:22 - Bon, alors, il y a deux manières de voir le sport, c'est-à-dire uniquement les chiffres,
00:47:27 mais il y a aussi le panache.
00:47:28 Et le panache, vous pouvez encore l'avoir.
00:47:30 Je parle à William et à Luc, notre auditeur.
00:47:33 Vous pouvez encore trouver.
00:47:35 Et d'ailleurs, il y a peut-être une chance.
00:47:38 Qui chante ça ?
00:47:39 - Fugay.
00:47:40 Faire le pas de deux, le pas de côté.
00:47:43 - Carla Bruni.
00:47:44 - Non, non, ce n'est pas Carla Bruni.
00:47:46 - Ce n'est pas Carla Bruni.
00:47:48 - Profitez-en, Philippe Bourgiat qui bloque.
00:47:52 - Ce n'est pas Angèle.
00:47:54 - Alors, Fugay, c'est...
00:47:58 - Ce n'est pas Gréco ?
00:47:59 - On a envie de Fugay, par exemple, en 2024.
00:48:02 Eh bien, c'est Juliette Armanet.
00:48:04 - Ah, ça, je n'y avais pas pensé.
00:48:06 - Alors là, c'est elle qui a fait la polémique avec Sardou.
00:48:08 - C'est la grande copine de Michel Sardou, effectivement.
00:48:11 - En plus, on n'est pas très copines, elle et moi, donc a priori, je n'aurais pas trouvé.
00:48:14 D'ailleurs, Sardou, alors...
00:48:15 - Bon, est-ce qu'on a encore la possibilité de sauver l'honneur ?
00:48:19 Enfin, je dis Luc et William.
00:48:22 - Je crois qu'il n'y aura pas de pape pour William et pour moi.
00:48:25 - Non, là, j'y crois.
00:48:26 Allez, Luc, écoutez bien.
00:48:28 Jouez tous, mais écoutez bien.
00:48:30 - Il tape sur des bambous et c'est numéro 1.
00:48:33 - Ah, oui.
00:48:34 - Luc, allez-y, dépêche.
00:48:36 - Non, non, non, pas du tout.
00:48:39 - Non, non, c'est la ville.
00:48:41 - Oui, c'est la ville.
00:48:42 - Oui, Luc, il est là, le panache.
00:48:44 - Oui, bien joué, bravo.
00:48:45 - Il est là, le panache.
00:48:47 Les gens vous applaudissent.
00:48:48 La France vous applaudit.
00:48:50 - Je me disais de le micro.
00:48:53 - Il tape sur des bambous et c'est numéro 1.
00:48:55 Sur Radio Jamaïque, il a des copains.
00:48:57 - Eh oui.
00:48:58 - Eh oui.
00:48:59 Allez, une petite dernière.
00:49:00 Parmi les voeux de 2024, j'ai imaginé ça.
00:49:02 - Car depuis chaque nuit, je m'en vais voir les petites femmes de Bigard.
00:49:08 - Oui, Serge Lama !
00:49:10 - Ah, il l'a eu.
00:49:11 - Ça fera 4 à 2.
00:49:12 Ils sont pas mal, mes voeux pour 2024, les petites femmes de Bigard.
00:49:17 C'est Benoît, notre réalisateur.
00:49:19 - C'est super fort.
00:49:20 - Benoît, notre réalisateur, mais t'es sûr dans les voeux, là, c'est ça, l'accroche ?
00:49:24 - On a reçu un texto de Pardue, il a dit "je viens avec toi".
00:49:29 Strauss-Kahn aussi, il se joue à l'équipe.
00:49:31 - Arrêtez, arrêtez, vous allez me faire avoir des ennuis.
00:49:34 Bon, Luc, on se retrouve tout à l'heure pour la grande question de 18h40.
00:49:38 Bravo à vous, quand même.
00:49:39 Vous allez sauver l'honneur, Luc.
00:49:41 - Merci William.
00:49:43 - En fait, je vais vous en annoncer une nouvelle.
00:49:47 William Tay est présent ce soir dans l'émission des "Vrais Voix".
00:49:50 Allez, à tout de suite.
00:49:51 C'est parti pour la deuxième mi-temps de ce match terrible.
00:50:01 Un match à plusieurs, où il y a les 3 vraies voix, bien sûr,
00:50:04 et vous, les auditeurs de Sud Radio,
00:50:06 que ce soit via le compte X, avec ce Twitter, sur Facebook,
00:50:11 et puis au 0826 300 300.
00:50:13 Les 3 vraies voix ce soir sont Philippe Bourjaki,
00:50:16 éditorialiste écolo, Madi Seydi et conseillère en communication d'influence,
00:50:21 et auteur de "Française venue d'ailleurs".
00:50:24 Auteur ou autrice, hein ?
00:50:26 Vous préférez quoi, vous ?
00:50:27 - Je préfère auteur.
00:50:28 - Oui, oui, il y a des gens qui disent autrice.
00:50:30 Bon, alors que si, par exemple, au Canada,
00:50:33 on a tranché les féminisations de tous les mots en "eure", c'est "euse".
00:50:36 Donc vous auriez pu être une auto...
00:50:38 - Oh !
00:50:39 - Oui, oui, ils disent ça.
00:50:41 Moi, j'aime bien le "euse".
00:50:42 Voilà, et puis William Teb, président du Syntank, le millénaire.
00:50:45 Vous préférez quoi ? "Euse", "ise", "ite", "itre" ?
00:50:48 - Je préfère auteur.
00:50:49 - Oui, auteur, comme Madi.
00:50:51 - Je ne suis pas tellement pour la culture inclusive.
00:50:52 - Très bien, oui, ah oui, alors ça, c'est encore autre chose.
00:50:54 Bien, tout cela, vous allez réagir, évidemment, dessus,
00:50:57 chers auditeurs de Sud Radio.
00:50:59 On fonce sur les réseaux sociaux.
00:51:01 Le top 8, quand même !
00:51:02 - Les vraies voix Sud Radio, c'est le top clic.
00:51:05 - Et c'est le retour de Louis de Kerr-Gorlet.
00:51:08 Louis, alors là, je sens que le petit sujet que vous allez trouver,
00:51:12 là, va déclencher la foudre.
00:51:14 Pour votre top clic du jour, vous allez essayer de nous expliquer
00:51:17 cette histoire folle qui mélange à la fois un manga,
00:51:20 la France insoumise et des accusations d'antisémitisme.
00:51:24 Allez, on y va, c'est parti.
00:51:26 - Voilà, effectivement, ça part un petit peu dans tous les sens,
00:51:28 donc accrochez-vous.
00:51:29 Donc au départ, vous avez le manga "One Piece",
00:51:31 qui est à l'heure actuelle le plus populaire au monde.
00:51:33 Donc, comme dans toute bonne histoire, vous avez des bons et des méchants.
00:51:36 Et parmi les nombreux méchants, vous avez cette caste de dirigeants
00:51:39 qui s'appelle les "Dragons Célestes".
00:51:41 En quelques mots, c'est une caste d'incendances divines
00:51:44 qui opprime la population mondiale sous prétexte qu'ils sont des êtres inférieurs.
00:51:47 - Ça, c'est du fictif, c'est une fiction.
00:51:49 - Voilà, exactement.
00:51:50 Et depuis quelques mois, beaucoup de posts sur les réseaux sociaux
00:51:52 emploient ces personnages de fiction pour faire passer leurs opinions antisémites.
00:51:57 C'est une technique assez répandue pour contourner les outils de censure.
00:52:00 C'est ce qu'on appelle du "dog whistling".
00:52:02 Donc, vous employez un mot pour un autre.
00:52:04 Donc, ça, c'est pour la partie manga.
00:52:06 Et là, on en arrive donc au sujet d'actualité.
00:52:08 Le député David Guiraud de la France Insoumise
00:52:10 qui est accusé de "dog whistling".
00:52:12 Donc, David Guiraud est visé par une plainte de l'Observatoire juif de France
00:52:16 pour des propos antisémites tenus il y a deux mois.
00:52:19 C'était une conférence à Tunis.
00:52:20 Il avait notamment accusé Israël de mettre des bébés dans les fours.
00:52:24 Donc, visé par cette plainte, le député répond sur X
00:52:28 qui est une image extrait du manga One Piece.
00:52:30 Sur cette image, on y voit un homme de main
00:52:32 s'entend sa faim proche et dire que les dragons célestes veulent sa mort.
00:52:36 Donc, forcément, quand David Guiraud répond à l'Observatoire juif avec ce tweet,
00:52:39 ça peut donner des airs de "les personnes de confession juive veulent me faire taire".
00:52:43 Donc, depuis, le député a retiré son tweet et s'est excusé.
00:52:47 Donc, je cite "Les dragons célestes ne sont pas une religion ou une race
00:52:50 et si vous le pensez, vous avez mal lu One Piece.
00:52:52 C'est une alliance militaire de gens puissants qui écrasent les autres.
00:52:57 Ils ne sont pas détestés pour ce qu'ils sont, mais pour ce qu'ils font aux autres.
00:53:00 Mais je ne veux heurter personne, donc je préfère supprimer".
00:53:03 Alors, pour l'instant, ni le CRIF, ni l'Observatoire juif,
00:53:06 ni même Elle est fine ont réagi à cette polémique.
00:53:08 - Ça donne l'idée de quelqu'un qui fait une blague en soirée,
00:53:13 qui a fait un bide et qui essaye de se rattraper.
00:53:17 Ça fait un peu ça.
00:53:18 Alors, on ne va pas critiquer David Guiraud, mais du coup...
00:53:22 - Ah bah, ça alors !
00:53:24 - Allez, si, on va le critiquer. Allez-y.
00:53:26 - C'est ça, il dit.
00:53:28 - Eh bah, David Guiraud est pris à son propre jeu.
00:53:31 C'est qu'il a l'habitude de faire ce genre de tweets assez sombre,
00:53:35 assez... il y a des dits, il y a des non-dits.
00:53:38 Et là, en l'occurrence, il a joué, il s'est fait prendre.
00:53:40 Il s'est fait prendre et c'est pas plus mal que des gens ont eu des captures d'écran.
00:53:44 Et il s'expliquera en disant "moi, personnellement, je ne connaissais pas du tout".
00:53:48 Alors, je vis peut-être dans un autre monde.
00:53:50 Je ne lis pas de manga, je ne connaissais pas du tout One Piece.
00:53:53 En tout cas, j'avais déjà entendu le nom, mais je ne connaissais pas du tout
00:53:56 les groupes qu'il y a dans ce machin.
00:53:59 Mais honnêtement, en lisant son tweet,
00:54:02 et connaissant les propos tenus par David Guiraud,
00:54:05 moi, dans ma tête, ça m'a dit "ouh là là".
00:54:07 C'est comme ça que moi, je l'ai perçu.
00:54:08 Je peux comprendre que certaines personnes le voient comme ça.
00:54:10 - Oui, David Guiraud, donc "Elle est fille",
00:54:12 alors ça relance aussi des propos de Jean-Luc Mélenchon.
00:54:15 Au bout d'un moment, c'est plus du base, là, non ?
00:54:19 Philippe Bourgiaki ?
00:54:21 - Je pense que ça commence à devenir viscéral.
00:54:23 On parle bien du même David Guiraud qui, en Tunisie,
00:54:26 nous expliquait que le bébé dans un four, c'était une invention de l'armée israélienne,
00:54:30 sioniste, qui commettait un génocide.
00:54:33 On parle bien du même David Guiraud.
00:54:35 Donc, Guiraud, pardon, parce que Guiraud, c'est l'autre.
00:54:38 - Mais il n'a rien à voir.
00:54:40 - Après, il faut assumer...
00:54:42 Vous savez, moi, j'ai un profond respect idéologique
00:54:46 envers mes ennemis qui assument un type
00:54:49 pour qui je respecte pour ce qu'il est
00:54:52 et qui défend ses combats malgré que nous sommes ennemis,
00:54:55 c'est Serge Ayoub, alias "Bad Skin",
00:54:57 qui assumait clairement ses idées.
00:55:00 Donc, soyez courageux, M. Guiraud et les gens de LFI,
00:55:03 assumez vos idées, dites que vous êtes carrément antisémites,
00:55:06 et puis comme ça, il n'y a plus de débat.
00:55:09 - Bon, alors, il faut qu'on avance.
00:55:11 C'est vrai qu'on aurait pu tous parler.
00:55:13 Merci, Louis de Kerr-Gorlet.
00:55:15 Bon, c'est un sujet... On va y revenir, quand même.
00:55:17 Là aussi, même chose, on va suivre ce feuilleton.
00:55:20 Vous ne l'avez pas entendu, William T, c'est normal,
00:55:22 c'est par lui que va commencer le tour de table.
00:55:24 - Oh, dites, je vais envoyer les actualités,
00:55:26 vous venez les voir dans la cabine.
00:55:28 - Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:55:30 - Et vous, vous me racontez pas votre petite journée.
00:55:33 - On a assez perdu de temps comme ça.
00:55:35 - Le tour de table... - De l'actualité.
00:55:37 - Allez, c'est parti, nos trois vrais voix
00:55:39 ont choisi leur sujet,
00:55:42 et William T veut revenir sur les élections à Taïwan.
00:55:45 On n'oublie pas Taïwan,
00:55:47 ce qu'on appelle la Chine nationaliste,
00:55:49 qui ont la pression chinoise.
00:55:51 Élections Taïwan, vous dites,
00:55:53 va-t-on vers un conflit USA-Chine ?
00:55:55 - Oui, parce qu'en fait,
00:55:57 on a trois zones de tensions géographiques
00:55:59 qui peuvent conduire à ce qu'on appelle une Troisième Guerre mondiale.
00:56:01 On a le conflit entre l'Ukraine et la Russie,
00:56:03 qui a débuté en février 2022.
00:56:05 On a le conflit entre Israël et Palestine,
00:56:07 qui peut devenir un conflit régional
00:56:09 entre les puissances arabes et Israël,
00:56:11 et donc du coup, qui peut s'étendre à la fois
00:56:13 à l'Iran d'un côté, donc Chine et Russie,
00:56:15 et d'un côté, autant
00:56:17 Occident et États-Unis de l'autre.
00:56:19 Et on a le troisième conflit,
00:56:21 qui est le plus important, parce que c'est là où il y a le plus d'argent,
00:56:23 où il y a le plus d'intérêt par les grandes puissances,
00:56:25 c'est le conflit de Taïwan.
00:56:27 Il faut rappeler qu'à Taïwan se joue 50% du PIB mondial.
00:56:29 - Les composants, notamment, électriques.
00:56:31 - Les composants électriques qui sont nécessaires
00:56:33 à la rupture technologique américaine,
00:56:35 leur tournant dans la Silicon Valley avec le tournant technologique.
00:56:37 Ce que veulent les Américains,
00:56:39 c'est qu'ils veulent garder le contrôle du Pacifique
00:56:41 et s'assurer du contrôle de la domination mondiale.
00:56:43 Ce n'est pas une politique menée par Trump, par Biden,
00:56:45 c'est l'ensemble des Américains qui veulent affronter la Chine
00:56:47 pour ne pas que la Chine devienne première puissance mondiale.
00:56:49 Et pour cela, ils font ce qu'on appelle
00:56:51 l'avié politique du "containment" qu'ils avaient fait
00:56:53 lors de la guerre froide contre l'URSS,
00:56:55 c'est-à-dire contenir l'influence chinoise
00:56:57 et donc soutenir l'ensemble des puissances qui voudraient s'opposer à la Chine.
00:56:59 Et donc Taïwan,
00:57:01 le 13 janvier prochain,
00:57:03 se joue une élection où se jouent les partisans
00:57:05 d'une Taïwan plutôt pro-Chine.
00:57:07 - C'est une présidente actuellement.
00:57:09 - C'est une présidente qui est plutôt très hostile à la Chine,
00:57:11 qui est actuellement présidente,
00:57:13 et son vice-président est actuellement candidat.
00:57:15 Donc il y a deux opposants, il y en a un qui est plutôt tourné
00:57:17 vers les Etats-Unis, et l'autre qui est plutôt tourné
00:57:19 vers la Chine. En fonction de cette élection,
00:57:21 le président chinois Xi Jinping
00:57:23 pourrait conduire à ce qu'on appelle une invasion
00:57:25 de Taïwan, si par quel résultat il ne lui convenait pas.
00:57:27 - Il y a toujours des exercices
00:57:29 menés par la marine chinoise.
00:57:31 - Et nous, on a travaillé sur ce sujet,
00:57:33 donc on a potentiellement une date
00:57:35 cette année auquel la Chine pourrait
00:57:37 envahir Taïwan, c'est après le 6 novembre 2024,
00:57:39 parce qu'à ce moment-là,
00:57:41 Joe Biden, vraisemblablement,
00:57:43 si les sondages se confirment, ne serait
00:57:45 battu à l'élection présidentielle,
00:57:47 mais resterait président des Etats-Unis jusqu'à janvier 2025.
00:57:49 Donc entre novembre 2024
00:57:51 et janvier 2025, il y a une vacance du pouvoir.
00:57:53 Si Xi Jinping
00:57:55 décide d'envahir Taïwan,
00:57:57 qui prend l'ordre d'envoyer
00:57:59 les G.I. américains à Taïwan ?
00:58:01 Est-ce que c'est Donald Trump ou est-ce que c'est Joe Biden ?
00:58:03 Et là, il y a un conflit auquel pourrait s'engouffrer
00:58:05 Xi Jinping comme s'est engouffré Vladimir Poutine
00:58:07 en Ukraine avec beaucoup d'élections en Europe en 2022.
00:58:09 - Ça reste de la politique fiction,
00:58:11 mais vous nous l'avez rappelé, William T,
00:58:13 dans du concret, c'est un des travaux
00:58:15 que vous menez avec votre symptôme, le millénaire.
00:58:17 - Ce qu'on doit faire, et ce que font par exemple
00:58:19 tous les services de renseignement et tous les services d'intelligence de tous les pays,
00:58:21 c'est qu'ils étudient toutes les possibilités possibles.
00:58:23 Il y a cette date-là qui est possible.
00:58:25 Après, il y a d'autres éléments qui peuvent
00:58:27 venir de dire que ce n'est pas cette date-là, mais en tout cas,
00:58:29 le fait que Xi Jinping a dit dans ses voeux de fin d'année,
00:58:31 le président chinois, qu'il voulait une réunification de Taïwan,
00:58:33 même par des moyens militaires,
00:58:35 et le fait que Joe Biden a confirmé
00:58:37 qu'il enverrait des troupes américaines défendre l'île,
00:58:39 fait qu'on ne peut pas exclure
00:58:41 un conflit mondial entre la Chine et les Etats-Unis
00:58:43 qui conduiraient les deux plus grandes puissances de l'histoire
00:58:45 à s'affronter sur un terrain militaire.
00:58:47 - Très bien. J'allais vous re-souhaiter une bonne année.
00:58:49 On va passer un petit thé,
00:58:51 une petite respiration, puis on revient après,
00:58:53 la suite du tour de table,
00:58:55 les vraies voix. Ça se poursuit, la suite du tour de table,
00:58:57 avec, vous l'avez entendu, William T,
00:58:59 mais aussi Madi Saïdi et Philippe Bourgiaki
00:59:01 qui sont avec nous. C'est vrai que ça va pas très bien
00:59:03 sur la planète, quand même. Allez, on garde le moral.
00:59:05 - Les vraies voix Sud Radio,
00:59:07 17h-19h, Frédéric Brindel.
00:59:09 - Nous passons une bonne soirée avec vous.
00:59:13 Vous n'hésitez pas.
00:59:15 Tout à l'heure, à 18h40, le coup de projecteur.
00:59:17 Vous avez entendu, ça y est.
00:59:19 On doit maintenant trier aussi le compost,
00:59:21 les épluchures, tout ça.
00:59:23 Donc, il va falloir s'y mettre. Ce sera des poubelles marron.
00:59:25 Il y a plusieurs couleurs, etc.
00:59:27 #compost, #collectivitélocale,
00:59:29 les Français sont-ils prêts à respecter
00:59:31 les obligations du tri sélectif ?
00:59:33 Oui, peut-être, mais pas pour tout le monde.
00:59:35 Il y a quand même des déchets qui traînent un peu
00:59:37 partout, alors qu'il y a des poubelles très identifiées.
00:59:39 On verra ça tout à l'heure. Réagissez
00:59:41 sur le compte XX Twitter
00:59:43 ou au 0800 26 300 300.
00:59:45 Mais maintenant, nous continuons le tour de table
00:59:47 avec nos trois vraies voix.
00:59:49 - Mais maniez-vous le tronc, on va bientôt se mettre à table.
00:59:51 - Ça sent l'artiste à cette table. Ça sent l'artiste.
00:59:53 - Je suis épuisé, moi. C'est horriblement
00:59:55 fatiguant d'être intelligent.
00:59:57 - Le tour de table. - De l'actualité.
00:59:59 - C'est exactement ce qui se passe.
01:00:01 Nos vraies voix sont intelligentes et donc
01:00:03 peut-être un peu fatiguées. Non, toujours pas.
01:00:05 C'est ce qui prouve vraiment qu'il y a intelligence.
01:00:07 Alors, le tour de table
01:00:09 se poursuit après William Tay
01:00:11 et son très optimiste
01:00:13 constat de la situation à Taïwan.
01:00:15 Nous passons
01:00:17 à
01:00:19 Madi Saïdi. Madi,
01:00:21 8000 artistes contre-attaquent et sortent du silence
01:00:23 quant à la tribune de soutien
01:00:25 à Depardieu. Allez, c'est à vous.
01:00:27 Vous nous relancez le feuilleton. - Oui, je relance
01:00:29 le feuilleton Depardieu. Alors,
01:00:31 pour rappel, c'était une tribune en soutien
01:00:33 à Depardieu par Yanis
01:00:35 Eziadi
01:00:37 qui serait un proche de Reconquête.
01:00:39 Donc ça, c'est embêtant parce que pour être un bon artiste,
01:00:41 il faut être de gauche. Donc ça, c'est embêtant.
01:00:43 Donc il fallait désinguer ce garçon.
01:00:45 Et je n'ai aucune
01:00:47 sympathie pour Depardieu.
01:00:49 - C'est vrai que Faudel, quand il a chanté pour Sarkozy,
01:00:51 il s'en est parmi. - Il est mort, le pauvre garçon.
01:00:53 Il y a aussi eu un Docteur Nico
01:00:55 au-dessus qui l'a vu avec
01:00:57 Nicolas Sarkozy. Le pauvre, sa carrière s'est arrêtée.
01:00:59 - Enfin bon, là, c'est Reconquête.
01:01:01 C'est encore autre chose. - Oui, c'est encore autre chose.
01:01:03 Absolument. Et en fait,
01:01:05 je voulais mettre en lumière cette fameuse tribune
01:01:07 de 8000 artistes qui sortent
01:01:09 de je ne sais où.
01:01:11 Entre ceux qui se dédisent
01:01:13 d'avoir signé la première tribune,
01:01:15 on en a 8000 qui arrivent
01:01:17 et qui, là, contre-attaquent Depardieu.
01:01:19 Et moi, ça ressemble
01:01:21 un petit peu à cette querelle
01:01:23 des modernes et des anciens.
01:01:25 Alors on a
01:01:27 les modernes qui voudraient tuer le père
01:01:29 Depardieu, puisqu'il est
01:01:31 malgré tous ses défauts, ça a quand même
01:01:33 été une figure du cinéma et c'est une star
01:01:35 du cinéma. Ça, on ne lui enlèvera pas.
01:01:37 Et ce qui m'étonne
01:01:39 d'autant plus, c'est que les artistes ont souvent
01:01:41 cette espèce d'indignation
01:01:43 sélective. Moi, j'aurais aimé
01:01:45 entendre ces 8000 artistes pendant
01:01:47 les émeutes urbaines. J'aurais aimé
01:01:49 entendre ces 8000 artistes pendant
01:01:51 la réforme des retraites.
01:01:53 C'est pas très grave, ils vont avoir une retraite en or.
01:01:55 Voilà. Et je voulais dénoncer
01:01:57 ces artistes qu'on ne voit jamais, qui sont toujours
01:01:59 planqués et qui, du jour au lendemain,
01:02:01 apparaissent. Moi, j'aimais ces artistes qui étaient
01:02:03 de vrais artistes engagés, je pense à Coluche
01:02:05 et à tant d'autres qui, honnêtement,
01:02:07 n'avaient rien à foutre de prendre des risques,
01:02:09 de se griller et qui y allaient parce qu'ils avaient
01:02:11 des convictions. Et là, moi, cette tribune
01:02:13 de 8000, elle ressemble
01:02:15 plutôt à 8000 qui veulent être
01:02:17 propres, qui veulent être devant
01:02:19 et qui veulent, quelque part, en découdre
01:02:21 avec cet ancien monde du cinéma.
01:02:23 - Alors, c'est très important,
01:02:25 Mahdi Saidi, ça n'aura échappé à personne.
01:02:27 Vous êtes une femme. Dans
01:02:29 cette affaire, ce sont les féministes, ce sont les
01:02:31 femmes qui disent "attention, on arrête"
01:02:33 avec ces habitudes
01:02:35 machistes. Là, là-dessus,
01:02:37 vous nous dites que...
01:02:39 Vous nous dites quoi ? Comme le président de la République,
01:02:41 il faut laisser faire la justice, c'est ça ?
01:02:43 - Oui, effectivement, d'abord,
01:02:45 il y a un souci dans ce pays, c'est que maintenant,
01:02:47 on passe d'abord devant le tribunal médiatique
01:02:49 avant de passer devant la vraie justice.
01:02:51 Et un autre souci, moi, je suis, en tout cas,
01:02:53 ce qu'on appelle aujourd'hui féministe, j'ai fait
01:02:55 partie de tous les combats de ma génération
01:02:57 pour les causes féministes, mais il y a un souci,
01:02:59 moi, je ne me reconnais pas
01:03:01 dans ce qu'est devenu le féminisme
01:03:03 aujourd'hui en France. Moi, mon féminisme,
01:03:05 c'est des Simone Veil qui se sont battues
01:03:07 pour des vraies causes. Pour moi, l'homme,
01:03:09 ce n'est pas mon ennemi
01:03:11 de caste, mais plutôt mon alter-ego.
01:03:13 Voilà, et moi, j'ai beaucoup de mal
01:03:15 aujourd'hui avec toutes ces femmes qui sortent
01:03:17 aujourd'hui de nulle part,
01:03:19 qui parfois acceptent des situations
01:03:21 difficiles. Je fais de la politique depuis que j'ai 14 ans
01:03:23 et effectivement, oui, il existe
01:03:25 des hommes tordus comme il existe des femmes tordues.
01:03:27 Et j'ai eu à faire, parfois, à des
01:03:29 situations de harcèlement, mais moi,
01:03:31 contrairement à elles, j'ai mis un stop tout de suite.
01:03:33 Voilà, et il faut être capable,
01:03:35 il faut prendre son courage à deux mains, et je trouve
01:03:37 que c'est très dangereux ce à quoi on joue aujourd'hui,
01:03:39 c'est qu'aujourd'hui, tous les hommes sont des violeurs,
01:03:41 tous les hommes sont dangereux. Dès qu'on pointe
01:03:43 du doigt un homme, sa carrière,
01:03:45 elle est terminée. - Et vous parliez
01:03:47 du féminisme à la Simone Veil, vous avez certainement
01:03:49 vu tous le film
01:03:51 consacré à Simone Veil,
01:03:53 et qui frappait fort
01:03:55 les personnes
01:03:57 enfermées dans les camps de concentration,
01:03:59 c'était aussi des femmes. Il y a juste ça
01:04:01 à rappeler.
01:04:03 Bon, on enchaîne avec le
01:04:05 tour de table, Philippe Bourjaki.
01:04:07 Philippe, vous voulez vous revenir
01:04:09 sur les otages, vous dites
01:04:11 "otage, on ne vous oublie pas".
01:04:13 - On ne vous oublie pas, et on ne vous
01:04:15 oubliera pas. Justement,
01:04:17 ça me permet de rebondir
01:04:19 ce qu'a dit juste avant ma collègue,
01:04:21 les féministes de gauche, on les a
01:04:23 pas entendues lorsque des israéliennes
01:04:25 ont été violées, ont été
01:04:27 torturées, leurs parties génitaux
01:04:29 découpées.
01:04:31 Et pour celles qui
01:04:33 sont encore en vie, physiquement,
01:04:35 mais psychologiquement, lorsque vous êtes
01:04:37 détenus quasiment depuis deux mois,
01:04:39 on se demande bien si vous êtes encore
01:04:41 en vie, et l'instinct de survie fait que
01:04:43 on vous demande inconsciemment
01:04:45 de tenir. Nous, on veut
01:04:47 leur dire, quand je dis "nous", je parle des amis
01:04:49 de l'EUGF, des amis du
01:04:51 collectif du 7 octobre. - Vous leur appelez
01:04:53 EUGF, s'il vous plaît ? - C'est l'Union des
01:04:55 Institutions Juives de France, le collectif du 7 octobre,
01:04:57 avec mon frère,
01:04:59 Michael Scherman de Charenton.
01:05:01 Nous, nous continuerons
01:05:03 à diffuser vos photos,
01:05:05 à diffuser vos noms,
01:05:07 et tant que vous ne serez pas tous
01:05:09 à la maison, et je rappellerai que nous avons
01:05:11 perdu 41 de nos
01:05:13 enfants de notre nation,
01:05:15 et que 3 sont, selon
01:05:17 Quai d'Orsay, le chef de l'État, portés disparus,
01:05:19 mais qui sont otages
01:05:21 aux mains de terroristes, et je fais bien la différence
01:05:23 entre les civils palestiniens
01:05:25 qui sont aussi otages de ces terroristes
01:05:27 du Hamas. Nous vous le disons,
01:05:29 nous n'oublierons jamais.
01:05:31 - Est-ce que, William T,
01:05:33 il y a une
01:05:35 sous-couverture médiatique
01:05:37 de cette présence
01:05:39 d'otages ? Rappelons
01:05:41 qu'à l'époque, notamment des otages au Liban,
01:05:43 tout ça, il y avait un rappel dans les journaux, chaque jour.
01:05:45 - Je pense qu'il y a eu
01:05:47 plusieurs temps du conflit. Au premier temps, on a été
01:05:49 très marqués par ce qu'il s'est passé lors du 7 octobre,
01:05:51 et il y a eu un soutien quasiment unanime
01:05:53 hormis la France insoumise de la classe
01:05:55 politique envers Israël.
01:05:57 On s'est ensuite après très concentrés sur la
01:05:59 question des otages, parce qu'il y a eu beaucoup d'otages binationaux,
01:06:01 français, européens, américains, etc.
01:06:03 Ensuite, après, la question qui s'est posée,
01:06:05 très rapidement, c'est est-ce que
01:06:07 la stratégie Netanyahou pour prendre Gaza
01:06:09 était la bonne pour éviter un ensemble
01:06:11 de contraintes qui étaient très fortes, à mesure où c'est l'opération
01:06:13 militaire la plus complexe de tous les temps ? C'est-à-dire qu'il
01:06:15 doit à la fois envahir Gaza, qui est la
01:06:17 population la plus densément
01:06:19 peuplée. Or, on sait depuis l'invasion
01:06:21 de Moussoul, lorsque c'était pris en compte
01:06:23 par Daesh, que les attaques
01:06:25 de villes urbaines sont très compliquées,
01:06:27 il y a eu beaucoup de pertes militaires, etc.
01:06:29 En plus, après, il faut éviter le fait de
01:06:31 mettre le feu dans l'opinion
01:06:33 publique arabe, en Arabie saoudite, en Iran,
01:06:35 etc. pour éviter ce qu'on appelle une régionalisation.
01:06:37 Il faut ensuite, après,
01:06:39 faire peur aux opinions publiques occidentales
01:06:41 pour qu'elles se retournent contre leur propre gouvernement, pour que les opinions
01:06:43 de chaque gouvernement ne se retournent pas
01:06:45 contre Israël. - Ça veut dire qu'on y va à tâton ?
01:06:47 - C'est très compliqué, et surtout,
01:06:49 c'est ce qu'on a compris depuis, c'est que Netanyahou
01:06:51 n'a pas pour objectif premier
01:06:53 la libération des otages, mais la destruction
01:06:55 du Hamas. Or, je pose juste cette question
01:06:57 en termes de stratégie, est-ce que vous avez vu
01:06:59 un seul gouvernement envoyer
01:07:01 pendant 21 jours des bombardements
01:07:03 et ensuite après prendre Gaza comme ça,
01:07:05 si son but promis, c'était de libérer les otages ?
01:07:07 C'est tout ce que je pose comme question. - Madi Saïdi, en 10
01:07:09 secondes, la
01:07:11 communication de la présence et
01:07:13 le rappel dans les médias de ces
01:07:15 otages, c'est
01:07:17 une arme aussi diplomatique,
01:07:19 qu'on n'utilise pas. - Oui, absolument,
01:07:21 c'est une arme diplomatique, il y a quand même quelques
01:07:23 Français, on en a une, je crois,
01:07:25 on en a quelques-unes, en tout cas, qui sont revenus
01:07:27 il n'y a pas si longtemps que ça, et
01:07:29 malheureusement, je trouve, effectivement, on a
01:07:31 la temporalité,
01:07:33 peut-être, du conflit à changer,
01:07:35 et on n'utilise pas assez cette arme
01:07:37 diplomatique, d'ailleurs, j'ai même
01:07:39 l'impression qu'on l'a un petit peu
01:07:41 oubliée, on l'a un petit peu passée aux oubliettes, et ça,
01:07:43 c'est un vrai souci.
01:07:45 - Merci à vous trois. Dans un instant,
01:07:47 les vraies voix sur Sud Radio
01:07:49 reviennent. Ça ne
01:07:51 vous fait rien d'être passé
01:07:53 en 2024, vous, les auditeurs, oui, ça
01:07:55 fait quelque chose. On a tous envie,
01:07:57 on a tous envie, notamment,
01:07:59 de demander des choses au gouvernement. C'est le challenge
01:08:01 que nous avons proposé à nos trois vraies voix,
01:08:03 que demandez-vous
01:08:05 au gouvernement, une chose seulement,
01:08:07 pour 2024 ? Faites votre
01:08:09 choix aussi de votre côté.
01:08:11 Les vraies voix nous disent tout ça,
01:08:13 avant, bien sûr, le 18h40, le coup de projecteur,
01:08:15 on vous rappelle la question,
01:08:17 êtes-vous prêts,
01:08:19 les Français sont-ils prêts à se lancer
01:08:21 dans les défis, dans les obligations
01:08:23 du tri sélectif ? A tout de suite.
01:08:25 - Les vraies voix Sud Radio,
01:08:27 17h-19h, Frédéric Brindel.
01:08:29 - De
01:08:31 janvier 2024, bientôt
01:08:33 les voeux de tous vos élus,
01:08:35 les voeux du maire, les voeux du député,
01:08:37 les voeux du conseiller régional, les voeux des ministres,
01:08:39 du président, enfin, ça y est, c'est déjà
01:08:41 passé. Que vous
01:08:43 leur demandez-vous,
01:08:45 les auditeurs de Sud Radio, que
01:08:47 vos vraies voix leur demandent-ils ?
01:08:49 Philippe Bourgiaki est avec
01:08:51 nous, Madis Haïdi également,
01:08:53 William Tay, c'est parti,
01:08:55 les demandes pour 2024.
01:08:57 - Les vraies voix Sud Radio.
01:08:59 - Mes chers compatriotes,
01:09:01 je vous souhaite une très belle et une
01:09:03 très heureuse année 2024.
01:09:05 - Nous allons rechercher des compromis,
01:09:07 des accords, nous serons à l'écoute des propositions
01:09:09 qui seront faites.
01:09:11 - Bon, vous l'avez compris,
01:09:13 que ce soit Madis Haïdi, Philippe Bourgiaki ou
01:09:15 William Tay ne sont pas du genre à demander juste
01:09:17 de l'amour et de la compassion.
01:09:19 Alors, on commence. Allez au hasard,
01:09:21 la demande de Philippe Bourgiaki.
01:09:23 Allez-y, vous, vous parlez des
01:09:25 subventions aux associations. - Tout à fait,
01:09:27 je voudrais m'adresser, bien évidemment, au gouvernement,
01:09:29 mais en particulier à Sabrina Agresti-Roubach,
01:09:32 madame la ministre, s'il vous plaît.
01:09:34 Il y a quelques semaines,
01:09:36 enfin, il y a quelques jours, pardon,
01:09:38 accompagnée de Mamassi, d'Aouari Dorsaf,
01:09:40 de l'association humanitaire,
01:09:42 nous avons fait,
01:09:44 on nous a tous qualifiés de dingues
01:09:46 lorsque Mamassi a
01:09:48 envoyé cette proposition.
01:09:50 Nous avons distribué des beignets de chanoukha,
01:09:52 qui est une fête juive, par des enfants
01:09:54 musulmans à des enfants chrétiens.
01:09:56 - Mais c'est génial, ça !
01:09:58 - Oui, c'est génial, après coup, mais au moment où
01:10:00 tu dis "je vais le faire" dans un moment
01:10:02 un petit peu de tension, on nous a tous regardés,
01:10:04 on nous a dit que vous êtes des hommes et des femmes morts.
01:10:06 Alors, Mamassi a eu ce courage extraordinaire
01:10:08 et cette volonté qu'ont les femmes de dire
01:10:10 "nous, on va dépasser, on va vous montrer ce que c'est
01:10:12 que la laïcité, ça s'est fait à Etampes,
01:10:14 ça s'est fait à Franconville,
01:10:16 ça s'est fait à Paris 19ème, et ça s'est fait
01:10:18 à Aubert-Guillet, d'ailleurs je remercie...
01:10:20 - Plusieurs villes d'Ile-de-France, je le dis,
01:10:22 Aissonne, Val-d'Oise et Seine-Saint-Denis.
01:10:24 - C'est ça, et ça s'appelait la chanoukha des quartiers.
01:10:26 D'ailleurs, Mamassi avait initié l'année dernière
01:10:28 le Noël solidaire et le
01:10:30 l'Aïd fraternel, donc à chaque fois,
01:10:32 à chaque thème, nous étions présents
01:10:34 auprès d'elle, et d'ailleurs je la remercie
01:10:36 parce qu'il faut vraiment avoir un courage
01:10:38 incroyable, et on a prouvé
01:10:40 que ça marchait, et donc je dis à
01:10:42 Secrétaire d'État, il faut vous appuyer sur
01:10:44 celles et ceux qui sont sur le terrain au quotidien.
01:10:46 Moi je pense à Loufiane avec l'association L'Holidays,
01:10:48 je pense à mon frère
01:10:50 Amine Kermany avec Quartiers dans le Monde, je pense
01:10:52 à toutes ces associations qui sont dans les
01:10:54 territoires, et il ne faut pas évidemment oublier les zones
01:10:56 rurales, appuyez-vous
01:10:58 sur eux, arrêtez de couper
01:11:00 les subventions, donnez-leur les moyens de créer
01:11:02 le premier maillon de la chaîne de cohésion sociale
01:11:04 et de vivre ensemble dans le respect, bien évidemment,
01:11:06 de notre République et de la laïcité. - Eh bien soyez
01:11:08 remerciés pour ce beau vœu et cette
01:11:10 belle demande pour 2024. Demande
01:11:12 maintenant de Madi Saïdi,
01:11:14 oh là, cette technique
01:11:16 dissolution vous dites ? - Oui, absolument.
01:11:18 Alors moi mon vœu c'est que
01:11:20 le gouvernement, le Président de la République
01:11:22 prenne ses responsabilités, et
01:11:24 qu'il ait le courage, enfin,
01:11:26 de dissoudre. Il faudrait une dissolution
01:11:28 parce que là en plus on entendait
01:11:30 Madame Borne dire qu'elle
01:11:32 dirait écouter les uns et les autres,
01:11:34 qu'elle prendrait les bonnes idées
01:11:36 ici et là. Il y a une espèce, il y a une espèce
01:11:38 d'aveu. - Une espèce d'aveu,
01:11:40 oui, oui. - Oui, absolument. Une espèce
01:11:42 d'aveu d'incompétence,
01:11:44 de se dire on va pas y arriver
01:11:46 nous, donc il faut qu'on essaie d'écouter les
01:11:48 autres et de faire avec les autres. Et pourquoi pas tout
01:11:50 déconstruire pour tout reconstruire
01:11:52 avec des gens qui ont envie de faire ensemble,
01:11:54 des gens qui ont des intelligences peut-être
01:11:56 différentes, mais qui feront en sorte que la France
01:11:58 fonctionne pour de vrai. - Mais ce qui n'a pas un côté,
01:12:00 ouais, c'est un choc psychologique,
01:12:02 c'est comme quand on change d'entraîneur
01:12:04 dans une équipe de foot. Alors vous allez me dire oui, mais
01:12:06 ça peut tout changer. - Absolument,
01:12:08 ça peut être un choc, mais parfois le choc
01:12:10 il faut qu'il ait lieu. Il faut que ce choc ait lieu
01:12:12 et c'est tout à fait ce qu'expliquait tout de suite
01:12:14 mon collègue et je trouve ça
01:12:16 vraiment superbe comme idée. Moi qui suis
01:12:18 cette année une formation à Sciences Po sur le vivre
01:12:20 ensemble, je trouve ça génial. - Ah oui, c'est
01:12:22 super, cette fête là. - Ce genre de...
01:12:24 Ce genre d'initiative.
01:12:26 Et voilà, ça c'est encore
01:12:28 prendre les bons, prendre ceux qui ont
01:12:30 des idées, qui sont différents mais qui veulent marcher
01:12:32 ensemble. C'est peut-être l'occasion pour
01:12:34 le gouvernement de le faire. - Alors je note bien que
01:12:36 et vous l'avez vu dans le jingle du début
01:12:38 d'ailleurs, on entend le président de la
01:12:40 République, on demande au gouvernement, mais c'est lui
01:12:42 qui nomme le gouvernement, donc vous n'avez pas demandé au gouvernement
01:12:44 de s'auto... dissolure...
01:12:46 de dis... dis...
01:12:48 - Dissoudre. - Dissoudre. Oh là, j'étais
01:12:50 mal trompé là. Là, j'ai ripé
01:12:52 là, on va dire que sur les pentes de ski,
01:12:54 j'étais pas bon. Bon, mais...
01:12:56 - Attends, monsieur Dux. - Oui, monsieur Dux,
01:12:58 oui. En revanche, donc, effectivement,
01:13:00 pour le président de la République... - Non, c'est plutôt une adresse au président de la République
01:13:02 de prendre son courage en main et de
01:13:04 dissoudre ce gouvernement
01:13:06 pour que 2024
01:13:08 soit vraiment la belle année
01:13:10 comme il nous a souhaité. Peut-être qu'il faudrait
01:13:12 aussi qu'il ait le courage de faire
01:13:14 certaines choses. - C'est noté, c'est noté.
01:13:16 D'ailleurs, on saura peut-être très rapidement
01:13:18 si vous avez été entendus,
01:13:20 si vos voeux sont exaucés. - Alors,
01:13:22 dans ce cas-là, le président, je l'aimerais, mais alors...
01:13:24 - Ah ! - Il faut pas imaginer comment... - Il est 18h.
01:13:26 Il est 18h36 sur Sud Radio.
01:13:28 Maddison Saidi vient de faire une déclaration.
01:13:30 La demande
01:13:32 maintenant de William Tay pour
01:13:34 2024,
01:13:36 oh là, ça concerne
01:13:38 la recherche, les dépenses.
01:13:40 On est là ? - Oui, moi j'avais mis ça
01:13:42 parce qu'en fait, j'avais eu
01:13:44 en avance... - Ah ben, il faut assumer,
01:13:46 William ! - Les demandes de mes collègues, donc du coup,
01:13:48 j'ai pas réussi à trouver grand-chose à demander
01:13:50 à Emmanuel Macron. Je me suis dit,
01:13:52 bah tiens, qu'est-ce qui manque en gros au pays ?
01:13:54 C'est que je pense que la difficulté, c'est qu'on a pas de cap,
01:13:56 en fait, on sait pas où on va. C'est difficile de le savoir
01:13:58 aujourd'hui. Moi, c'est pas ça. Mais si vous me posez la question en gardant
01:14:00 les voeux, ou c'est quoi l'objectif, en m'y fêtant
01:14:02 les gilets jaunes et qu'on soit tous heureux en se tenant
01:14:04 tous la main, ben, je n'ai pas trop compris l'objectif, donc
01:14:06 je lui demanderais juste ça.
01:14:08 Il y a un paradoxe français, c'est-à-dire qu'on est le pays qui paye
01:14:10 le plus d'impôts, on est le pays qui dépense
01:14:12 le plus d'argent, et malgré tout, à chaque fois qu'on
01:14:14 interroge, comme vous l'avez dit, on manque d'argent pour les associations,
01:14:16 on manque d'argent pour les subventions,
01:14:18 on est le pays qui dépense le plus
01:14:20 d'argent pour les dépenses sociales, malgré tout, on est un des pays
01:14:22 qui a le plus grand nombre de pauvres, il y a 10 millions
01:14:24 de pauvres maintenant, il y a des personnes qui ne mangent pas à leur faim,
01:14:26 donc il y a quand même un sacré paradoxe, c'est qu'on dépense
01:14:28 beaucoup, on prélève beaucoup, mais on sait pas
01:14:30 où est passé ce foutu
01:14:32 argent. Donc la question qu'on se pose, c'est...
01:14:34 - Vous aussi, vous en avez fait une, ce foutu
01:14:36 argent, du coup. - Ce foutu argent, oui. - Chacun l'a l'autre.
01:14:38 - Monsieur le Président,
01:14:40 est-ce que par cas, vous pouvez pas entamer
01:14:42 une révolution fiscale pour faire en sorte que,
01:14:44 soit de rendre l'argent aux Français, soit
01:14:46 faire en sorte que l'argent des Français soit dépensé correctement ?
01:14:48 - C'est entendu !
01:14:50 Les vrais voix ont parlé, vous n'hésitez pas
01:14:52 aux 0826 300 300
01:14:54 à réagir, dans un instant,
01:14:56 c'est le coup de projecteur.
01:14:58 Alors là, on vous attend, et soyez tous honnêtes,
01:15:00 le tri sélectif,
01:15:02 ça a commencé, les poubelles, les couleurs,
01:15:04 etc., mais d'abord, qui respecte bien
01:15:06 ça ? Je me suis fait une
01:15:08 petite balade avec mon chien, je salue Léni,
01:15:10 je le balade comme ça, ils ont mis des
01:15:12 grosses poubelles avec des couleurs, j'ai jamais
01:15:14 vu autant de détritus autour.
01:15:16 C'est à se demander si les gens se sont dit "je sais pas de quel
01:15:18 côté je le mets, je le jette". Eh bien,
01:15:20 non mais c'est terrible ! Et en
01:15:22 plus, depuis le 1er janvier, alors ça c'est une
01:15:24 superbe idée, le compost.
01:15:26 Ça se récupère, c'est super
01:15:28 intelligent, mais ça va être encore une nouvelle
01:15:30 couleur, c'est marron,
01:15:32 et nous vous poserons la question.
01:15:34 Compost, collectivité locale, ça ce sont
01:15:36 nos deux hashtags. Les Français
01:15:38 sont-ils prêts à respecter les
01:15:40 obligations du tri sélectif ? Et d'ailleurs
01:15:42 nous aurons, pour nous éclairer,
01:15:44 Isabelle Lacour qui est fondatrice de
01:15:46 Linken, qui est une entreprise
01:15:48 de valorisation des biodéchets en
01:15:50 compost. Vous verrez, elle nous expliquera
01:15:52 qu'il y a vraiment de l'enjeu, et ça c'est sûr.
01:15:54 Maintenant, l'enjeu, c'est que
01:15:56 on joue tous le jeu. Vous
01:15:58 avez compris ? Le fil rouge sur le
01:16:00 bouton rouge, le fil vert sur le bouton vert.
01:16:02 On revient, on revient.
01:16:04 Sud Radio. Parlons vrai.
01:16:06 Sud Radio, parlons vrai.
01:16:08 Parlons vrai.
01:16:10 Si Camille ne prend pas
01:16:12 sa voiture pour aller à la boulangerie,
01:16:14 ce n'est pas parce qu'avec son assurance auto Petit Rouleur
01:16:16 Alliance, moins elle roule, moins elle paye.
01:16:18 Non, c'est parce qu'elle n'a jamais su
01:16:20 résister à un éclair au chocolat.
01:16:22 Alors pour se donner bonne conscience, Camille
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01:17:54 Les vraies voici de radio
01:17:56 17h-19h, Frédéric Brindel.
01:17:58 Attention,
01:18:00 là encore, ça va palabrer.
01:18:02 Il y a du débat. Vous êtes en train
01:18:04 de réagir sur le compte X de
01:18:06 Sud Radio. Au 0826
01:18:08 300 300, vous n'hésitez pas. Dans un instant,
01:18:10 c'est le coup de projecteur avec nos vraies
01:18:12 voix ce soir. Philippe Bourgacky,
01:18:14 Madi Seidi et William Thay.
01:18:16 Les vraies voix Sud Radio.
01:18:18 Le coup de projecteur des vraies voix.
01:18:20 Le fil rouge sur le bouton rouge,
01:18:22 le fil vert sur le bouton vert.
01:18:24 Cette réplique vieille comme le cinéma
01:18:26 immortalisée dans "Où est
01:18:28 passée la 7ème compagnie" pourrait
01:18:30 être déclinée dans notre quotidien
01:18:32 du nouveau monde. Et de cette manière,
01:18:34 le plastique dans la poubelle
01:18:36 jaune, le vert dans la poubelle
01:18:38 verte. Ça, ça se mémorise.
01:18:40 Et puis depuis hier, le 1er janvier
01:18:42 2024, le compost dans la poubelle
01:18:44 marron. Pour certains, ça fait
01:18:46 beaucoup. Pour d'autres, au vu de l'état de nos
01:18:48 rues, ce n'est pas encore mémorisé.
01:18:50 La question "compost,
01:18:52 #compost, #collectivité
01:18:54 locale, les Français sont-ils prêts
01:18:56 à respecter les obligations du
01:18:58 tri sélectif ?" Pour l'instant, vous dites "non"
01:19:00 à 83%. On a bien compris
01:19:02 le problème. Nous allons
01:19:04 recevoir Isabelle Lacour,
01:19:06 fondatrice de Lincoln,
01:19:08 entreprise de valorisation des
01:19:10 biodéchets en compost. Bonsoir,
01:19:12 Isabelle Lacour.
01:19:14 - Bonsoir. - Bon, on a déjà une question
01:19:16 parce qu'on va débattre, mais nous
01:19:18 voulons absolument nous appuyer sur votre savoir.
01:19:20 Vous nous rappelez donc qu'à partir du 1er
01:19:22 janvier, c'était hier, la France
01:19:24 se met en conformité avec le droit
01:19:26 européen et la loi anti-gaspillage
01:19:28 de 2020, et
01:19:30 donc ça veut dire trier les biodéchets,
01:19:32 c'est ça ? - Oui,
01:19:34 absolument. C'est ça.
01:19:36 Tous les biodéchets doivent être
01:19:38 triés pour être valorisés.
01:19:40 Ça, c'est ce que dit la loi.
01:19:42 - Donc épluchure, coquille d'œuf, os,
01:19:44 viande,
01:19:46 aliments périmés, déchets verts.
01:19:48 - Oui, exactement.
01:19:50 Les déchets verts, les déchets
01:19:52 de jardin, et après tout,
01:19:54 tous les déchets alimentaires de
01:19:56 nos poubelles. Donc,
01:19:58 il y en avait une partie qu'on avait l'habitude
01:20:00 de mettre dans notre composteur,
01:20:02 tous les déchets végétaux, mais maintenant, il faut aller plus loin.
01:20:04 Tous les restes alimentaires, de plats,
01:20:06 les restes carnés,
01:20:08 poissons, tout doit absolument être
01:20:10 trié pour être valorisé.
01:20:12 - Alors, je vous ai ramené les coquilles d'huître,
01:20:14 si vous voulez aussi des petits cendriers.
01:20:16 Bon, ça, c'est le père Noël,
01:20:18 et tu nous redires.
01:20:20 Ça représente 30% des contenus
01:20:22 des poubelles des Français, quand même.
01:20:24 C'est considérable. Qu'est-ce qu'on fait de ce
01:20:26 composte, précisément, Isabelle Lacouvent ?
01:20:28 - Le composte
01:20:30 doit retourner dans le sol.
01:20:32 En fait, c'est un amendant
01:20:34 qui permet
01:20:36 de nourrir les sols
01:20:38 et aussi de les régénérer.
01:20:40 Donc, en fait, c'est une très très bonne chose
01:20:42 que nos biodéchets alimentaires
01:20:44 retournent quelque part
01:20:46 dans le sol,
01:20:48 chez les agriculteurs qui ont produit notre nourriture,
01:20:50 en quelque sorte. - Oui, donc,
01:20:52 là, c'est du très concret. Je reviens
01:20:54 vous voir, bien sûr, Isabelle
01:20:56 Lacour. Bon, nous avons notre éditorialiste
01:20:58 écolo,
01:21:00 Philippe Bourjaki. C'est un combat
01:21:02 de tous les instants. Je reviens à ces histoires,
01:21:04 on reparlera du composte, mais des
01:21:06 couleurs. C'est clair,
01:21:08 mais pas pour tout le monde, quand même. - Mais complètement,
01:21:10 parce que, malheureusement, c'est pas uniformisé.
01:21:12 Vous allez d'une ville à une autre,
01:21:14 vous n'avez pas le même code couleur, sauf pour le jaune,
01:21:16 je crois que tout le monde est d'accord. - Plastique.
01:21:18 - Plastique, carton,
01:21:20 tout emballage plastique, c'est-à-dire que même les pots
01:21:22 de yaourt, ils vont dedans. Les
01:21:24 emballages plastiques que vous avez autour de vos paquets de gâteaux,
01:21:26 vous les mettez dedans. Et donc,
01:21:28 forcément, lorsque vous passez
01:21:30 à une ville où vous avez le bac gris
01:21:32 pour les ordures ménagères, dans une autre ville,
01:21:34 ça sera un bac bleu. Donc, il faut
01:21:36 premièrement que ça soit uniformisé partout en France,
01:21:38 parce que quand vous vous déplacez en vacances ou chez
01:21:40 des amis, vous pouvez aussi
01:21:42 être amené à jeter vos déchets.
01:21:44 Ça, c'est un premier point. Deuxième
01:21:46 point, il faut
01:21:48 qu'il y ait une éducation.
01:21:50 Et ça, ça commence par les centres de loisirs,
01:21:52 ça commence par les écoles, parce qu'il y aura une génération
01:21:54 qui va se sacrifier avant de percuter. Quelqu'un
01:21:56 qui a 50 ans aujourd'hui, qui a toujours jeté
01:21:58 dans la poubelle grise
01:22:00 les déchets
01:22:02 biodégradables,
01:22:04 vous allez pas le faire changer.
01:22:06 Si, chez lui, tout le feuille qu'il y a
01:22:08 de frais, là, mécaniquement,
01:22:10 il va le faire. - On pense à celui qui a bu du vin,
01:22:12 qui a fini sa bouteille de vin, il voit
01:22:14 plus la bonne couleur, en plus, et il jette le verre
01:22:16 dans le plastique. - Il finit pas la bouteille de vin !
01:22:18 C'est au moins janvier !
01:22:20 - Bon, et alors, on parlait
01:22:22 d'éducation, mais Madi Saïdi,
01:22:24 pensons aussi à l'accès.
01:22:26 C'est-à-dire que quand on a sa maison,
01:22:28 on gère ses poubelles, mais on habite,
01:22:30 imaginons, dans un immeuble de 15
01:22:32 étages, c'est tout le monde la même.
01:22:34 Comment font
01:22:36 aujourd'hui les habitants ?
01:22:38 - Ils font pas.
01:22:40 La vérité, c'est qu'ils font pas.
01:22:42 C'est tellement pas clair, c'est tellement mal fait,
01:22:44 en fonction de là où vous habitez,
01:22:46 dans une grande ville ou dans une petite ville,
01:22:48 en fonction du type de logement que vous avez.
01:22:50 Si vous êtes dans le privé, en général,
01:22:52 c'est des poubelles dans la cour, donc là, on se débrouille.
01:22:54 Parfois, dans certaines cités HLM,
01:22:56 c'est des espèces de composts qui sont dehors.
01:22:58 Donc, c'est même
01:23:00 pas trié. Et puis,
01:23:02 il y a aussi une réalité sociale, il y a beaucoup de gens
01:23:04 qui ne vont pas
01:23:06 eux-mêmes dans les poubelles. Et ça, je pense,
01:23:08 notamment dans certaines banlieues, dans certaines
01:23:10 cités HLM, ils filent le sac au gamin,
01:23:12 le gamin, il le prend, il le balance n'importe où, il s'en va.
01:23:14 Parfois, le sac
01:23:16 n'arrive même pas dans la poubelle.
01:23:18 Donc, je pense qu'il y a un vrai travail à faire
01:23:20 en termes d'éducation,
01:23:22 mais pas seulement. C'est les enfants,
01:23:24 parce qu'effectivement, les enfants, oui, c'est l'avenir,
01:23:26 c'est eux qui le feront, mais aujourd'hui,
01:23:28 ceux qui ont en charge
01:23:30 les ménages, c'est les adultes. Et je pense
01:23:32 que c'est ceux-là aussi qu'il faut
01:23:34 éduquer, qu'il faut aider.
01:23:36 Moi, je ne suis pas
01:23:38 la plus écolo du monde, mais j'essaie de trier.
01:23:40 Mais je vous avouerai que cette histoire
01:23:42 de poubelle marron, je me dis, ça va me faire
01:23:44 chier. Il y a encore un truc en plus que je n'ai pas du tout le droit de faire.
01:23:46 - Vous avez dit un gros mot. - Oui, ça m'arrive de temps en temps.
01:23:48 - Ah, ça peut. - Ça m'agace.
01:23:50 Et c'est vrai que
01:23:52 ce n'est pas simple. - Avant de retourner vers
01:23:54 Isabelle Lacour, vous qui êtes jeune,
01:23:56 William Tay, je ne comprends pas cette génération,
01:23:58 je le suis un peu moins aujourd'hui. Vous m'avez fait
01:24:00 souhaiter mon anniversaire, ça veut dire que j'ai encore pris
01:24:02 une année. - 25 ans, ça va.
01:24:04 - Non, un petit peu plus.
01:24:06 Mais on a l'impression que cette génération
01:24:08 est super, super
01:24:10 alertée sur les problèmes
01:24:12 de préservation de la planète. - C'est immense.
01:24:14 - Donc certains sont hyper précis
01:24:16 et d'autres, en revanche, combien
01:24:18 il y a de sacs de
01:24:20 fast-food. Alors, je tairai
01:24:22 les marques, mais on voit ça et ça.
01:24:24 Ou alors, vous savez, les petites
01:24:26 bombes de gaz hilarants,
01:24:28 moi je suis cycliste, j'en vois,
01:24:30 j'ai l'impression que cette génération, c'est tout l'un
01:24:32 tout l'autre, non William ? - En fait,
01:24:34 ce n'est pas une génération, il n'y a pas une génération,
01:24:36 il y a une partie de la génération
01:24:38 qui est très engagée sur les questions environnementales.
01:24:40 On le voit notamment, c'est des populations
01:24:42 qui sont urbaines, qui ont fait principalement
01:24:44 des grandes écoles, qui sont très tournées sur les questions
01:24:46 écologiques. Il y a une population beaucoup plus rurale,
01:24:48 beaucoup plus paupérisée,
01:24:50 qui, eux, sont beaucoup plus centrés sur la question
01:24:52 de la fin du mois que sur la question de la fin de la planète.
01:24:54 Juste après, pour revenir sur votre... - C'est plus rural
01:24:56 parce qu'il y a aussi des urbains, enfin bon...
01:24:58 - Non, mais c'est plutôt des gens qui sont moins diplômés,
01:25:00 en clair. Le privage est plutôt lié sur la question du diplôme,
01:25:02 principalement. Mais surtout, il y a une chose
01:25:04 qui rejoint toute la génération, c'est que
01:25:06 c'est une génération qui est très libérale
01:25:08 sur le plan individuel
01:25:10 et sur le plan sociétal, donc qui pense que
01:25:12 chacun fait comme chez soi. Et en fait, chacun
01:25:14 fait comme il veut, c'est plutôt son propre
01:25:16 désir, sa propre liberté. La question,
01:25:18 c'est comment faire pour provoquer un effort qui est collectif.
01:25:20 Et une grande partie de cette génération,
01:25:22 comme une grande partie des Français, ne supportent
01:25:24 pas ce qu'on appelle aujourd'hui l'écologie qui est
01:25:26 punitive. C'est-à-dire qu'on vous force à faire quelque chose
01:25:28 et surtout, les gens ne comprennent pas
01:25:30 pourquoi. Est-ce qu'eux devraient faire des efforts, surtout
01:25:32 que ça coûte plus cher à une partie de la population
01:25:34 qu'à d'autres, surtout quand les efforts sont mal répartis.
01:25:36 Je pense que c'est pour ça que, notamment
01:25:38 lorsque vous parlez des fast-foods, c'est ce que disait Odim Adissaï,
01:25:40 c'est une population qui est plutôt...
01:25:42 qui n'a pas les mêmes classes sociales,
01:25:44 etc., donc forcément, qui ont
01:25:46 plus d'efforts à fournir pour les efforts écologiques
01:25:48 qu'une classe urbaine, métropolisée
01:25:50 et beaucoup plus diplômée. C'est plutôt ça, la question
01:25:52 des enjeux. Je pense que sur ce point,
01:25:54 sur la question du tri... - Après, j'allais vous dire, mais vous savez,
01:25:56 il y a la haute bourgeoisie qui jette ses déchets, mais c'est vrai
01:25:58 qu'ils n'ont pas toujours des diplômes.
01:26:00 - Mais pour en répondre à votre point,
01:26:02 je pense que là, la question du tri, tout le monde peut
01:26:04 s'y plier parce que ça ne demande pas
01:26:06 un grand effort une fois que vous le faites une fois.
01:26:08 C'est à peu près plié assez rapidement et surtout, c'est utile
01:26:10 pour le rensemble des choses, notamment l'économie circulaire.
01:26:12 - Question à Isabelle Lacour, je le rappelle,
01:26:14 fondadrice de Linken, entreprise de
01:26:16 valorisation des biodéchets en compost.
01:26:18 Isabelle Lacour,
01:26:20 à cette occasion du 1er janvier,
01:26:22 on a essayé de faire,
01:26:24 enfin je dis "on", c'est-à-dire la presse a rendu
01:26:26 compte des municipalités
01:26:28 qui ont déjà mis en place. Il n'y a qu'une centaine
01:26:30 de municipalités, alors on a entendu
01:26:32 Pau, Bordeaux, Clermont-Ferrand,
01:26:34 Lille, Lorient. Là aussi,
01:26:36 tout le monde n'y va pas à la même vitesse,
01:26:38 Isabelle Lacour.
01:26:40 - Oui, tout à fait. En fait,
01:26:42 je pense que la loi a pris un peu de cours
01:26:44 les collectivités. C'est elles
01:26:46 qui ont en réalité la responsabilité
01:26:48 d'organiser
01:26:50 le tri et surtout d'organiser
01:26:52 la valorisation des biodéchets.
01:26:54 Une des caractéristiques
01:26:56 des biodéchets par rapport à tous les autres déchets
01:26:58 qu'on a dans nos poubelles, c'est qu'ils sentent
01:27:00 mauvais. C'est les déchets qui font
01:27:02 qu'on doit rapidement
01:27:04 vider les poubelles.
01:27:06 - Oui, ça pourrit.
01:27:08 - Et il crée une certaine
01:27:10 urgence, en quelque sorte.
01:27:12 Donc oui, il faut que les collectivités mettent
01:27:14 en place les mesures parce que tant qu'il n'y aura pas
01:27:16 les mesures correctes
01:27:18 de tri, la population
01:27:20 aura du mal à faire les choses
01:27:22 à moins d'avoir
01:27:24 un compost sur place
01:27:26 et pouvoir effectivement mettre
01:27:28 ses biodéchets directement dedans.
01:27:30 - Est-ce que c'est ça, Isabelle Lacour, la solution
01:27:32 finalement ? C'est que chacun ait son
01:27:34 kit poubelle parce que, au bout
01:27:36 d'un moment, si au moment où on vide
01:27:38 par exemple les assiettes après notre
01:27:40 repas, on a,
01:27:42 comme on fait dans les fast-foods, d'ailleurs, ils sont pas
01:27:44 mauvais, les fast-foods, on a
01:27:46 déjà une présélection chez
01:27:48 soi. Ça change un peu tout, ça serait ça
01:27:50 l'idéal, non ? - En fait,
01:27:52 chez soi, on devra avoir une poubelle
01:27:54 bio, on va dire, où on met les
01:27:56 biodéchets à l'intérieur. Et la
01:27:58 question, c'est cette poubelle,
01:28:00 à quelle fréquence est faite la
01:28:02 collecte ? Qu'est-ce qu'on en fait ?
01:28:04 Parce qu'effectivement, on ne peut pas la garder
01:28:06 indéfiniment dans sa maison. Donc tout ça,
01:28:08 c'est les collectivités qui vont
01:28:10 s'organiser et
01:28:12 les territoires
01:28:14 urbains, les territoires ruraux
01:28:16 ne seront pas mis à la même enseigne.
01:28:18 Parce que la pression, la
01:28:20 logistique de collecte ne pourra
01:28:22 pas, ne s'organisera pas de la même manière.
01:28:24 Ça, c'est pour des raisons également économiques.
01:28:26 - Ça fait peur,
01:28:28 quand même, ça fait peur. Alors, on
01:28:30 voit bien tous l'enjeu, je pense qu'on en est tous,
01:28:32 bon, à part deux, trois idiots, mais on en est tous
01:28:34 conscients. Fonçons
01:28:36 au 0826 300 300,
01:28:38 Luc Dupéreux, qui est notre
01:28:40 auditeur fil rouge. Luc,
01:28:42 vous y êtes mis, vous, au tri
01:28:44 sélectif, ça vous semble
01:28:46 accessible ou pas ? - Je crains,
01:28:48 Frédéric,
01:28:50 de faire partie des idiots dont vous parliez
01:28:52 à l'instant.
01:28:54 - Attendez, vous ne pensez
01:28:56 pas qu'il y a un enjeu sur
01:28:58 les déchets, quand même ? - Je ne crois pas, c'est une insulte personnelle.
01:29:00 - Non, non, Luc, pas sur les déchets,
01:29:02 rassurez-moi. - Je vous
01:29:04 plaisante. - Bon, d'accord. - Frédéric,
01:29:06 jusqu'à présent, nous avons bien
01:29:08 ri en abordant des sujets d'une rare légèreté
01:29:10 tout au cours de cette émission,
01:29:12 mais là, maintenant, c'est du lourd, c'est du sérieux,
01:29:14 et je crains
01:29:16 de plomber l'ambiance, on rigole plus.
01:29:18 C'est une mesure d'importance
01:29:20 qui était attendue et portée
01:29:22 par un mouvement en pointe sur le sujet,
01:29:24 je vous parlais du CSPBU.
01:29:26 - C'est-à-dire ?
01:29:28 - Vous ne connaissez pas ? - Non, non, non,
01:29:30 puis autour de moi, c'est pareil, allez-y.
01:29:32 - C'est la
01:29:34 Confédération des Surmulots, Paris et
01:29:36 Dieu, il est qui est. - Voilà !
01:29:38 On a appris quelque chose,
01:29:40 les fameux mulots !
01:29:42 - Oui, bien sûr, Mulot. - Et vous avez
01:29:44 quand même le sens de la formule, Luc, moi je dis bravo.
01:29:46 - Je vois, je vois,
01:29:48 j'imagine, avec courmandise,
01:29:50 tous ces
01:29:52 composts qui vont fleurir un peu partout,
01:29:54 parce que votre interlocutrice
01:29:56 tout à l'heure le disait,
01:29:58 qu'est-ce qui va se passer dans les
01:30:00 immeubles à Paris, les barrages chez LEM,
01:30:02 les deux-ci, les deux-là, moi ça me fait
01:30:04 penser, vous savez à quoi, aux jury-trottoirs.
01:30:06 Vous vous rappelez des jury-trottoirs ?
01:30:08 Les jury-trottoirs
01:30:10 parisiens, ça vous permettait de vous soulager en pleine rue
01:30:12 sur une botte de paille.
01:30:14 Ça a duré le temps
01:30:16 d'un, je sais pas quoi,
01:30:18 et je leur ferai dire le même à venir.
01:30:20 - Alors je pense quand même que...
01:30:22 - A nouveau je ne suis pas d'accord avec toi.
01:30:24 - Alors Luc, vous savez que vous êtes fait un ami,
01:30:26 ce soir, il s'appelle Philippe Borghiaqui.
01:30:28 - Oui, oui. - Lors
01:30:30 d'un de mes voyages en Allemagne...
01:30:32 - Vous n'êtes pas idiot comme personne, ça ira.
01:30:34 - Non, non, non, je suis pas sûr que vous n'êtes pas idiot.
01:30:36 Premièrement, je veux dire qu'en Allemagne,
01:30:38 j'ai connu ça en 94, les fameux
01:30:40 composts collectifs alimentaires,
01:30:42 et puis en regardant sur
01:30:44 le X de Sud Radio,
01:30:46 à la campagne, mais c'est
01:30:48 quelque chose de courant et on le fait dans son jardin,
01:30:50 le compost. - Oui, c'est la campagne.
01:30:52 - Oui, oui, c'est ça mon vide.
01:30:54 - Même en ville, moi à Munich,
01:30:56 je connais ça depuis 94.
01:30:58 Et on n'est pas plus idiot que les muniquois.
01:31:00 - Vous allez à Munich en vacances ?
01:31:02 - En 94. - Ah bon, d'accord.
01:31:04 - Il y a un super musée de BMW.
01:31:06 - Monsieur est intellectuel en plus.
01:31:08 (rires)
01:31:10 - Non mais Isabelle Lacour,
01:31:12 bon, Luc, on l'a
01:31:14 entendu à beaucoup d'esprit,
01:31:16 c'est un vrai plaisir de l'avoir avec nous ce soir,
01:31:18 mais derrière tout ça, il pose
01:31:20 la vraie question.
01:31:22 Est-ce que concrètement,
01:31:24 je vous ai un petit peu posé la question, mais j'aimerais
01:31:26 qu'on aille plus loin, il faut être
01:31:28 plus
01:31:30 dirigiste avec les collectivités
01:31:32 locales. Est-ce qu'aujourd'hui,
01:31:34 il faut un grand plan national
01:31:36 et on oblige tout le monde à faire
01:31:38 en fonction de la conjoncture
01:31:40 et de la situation géographique ?
01:31:42 - Alors, tout le monde,
01:31:44 de toute manière, toutes les collectivités ont
01:31:46 l'obligation de faire quelque chose
01:31:48 et je pense que
01:31:50 vu la disparité des
01:31:52 territoires, c'est important que chacun
01:31:54 puisse adapter les solutions
01:31:56 par rapport au
01:31:58 contexte de son propre territoire,
01:32:00 à l'intérieur même d'un département.
01:32:02 Vous savez, le gros
01:32:04 impact de la valorisation
01:32:06 des biodéchets en compost,
01:32:08 c'est le transport, c'est la logistique.
01:32:10 Donc, on a vraiment
01:32:12 intérêt à créer
01:32:14 près de chaque
01:32:16 gisement de biodéchets
01:32:18 les structures adéquates.
01:32:20 Donc, dans certains cas, ce sera des grosses
01:32:22 plateformes de compostage,
01:32:24 voire de la méthanisation
01:32:26 et dans d'autres cas, des plateformes
01:32:28 de taille beaucoup plus réduite
01:32:30 au plus près
01:32:32 des besoins des agriculteurs également.
01:32:34 Donc, il y a une grosse étude à faire
01:32:36 aujourd'hui et je pense que, bon,
01:32:38 là, c'est le premier jour,
01:32:40 c'est normal qu'il y ait un petit peu un effet de panique
01:32:42 mais très rapidement, je pense que dans
01:32:44 les mois à venir, l'ADEME
01:32:46 a débloqué des fonds là-dessus.
01:32:48 Il y a des études qui se font pour adapter
01:32:50 les infrastructures et les filières
01:32:52 de compostage par rapport
01:32:54 aux gisements. - Bon, de toute façon, il faut
01:32:56 qu'on y arrive parce qu'au bout d'un moment,
01:32:58 ça va être n'importe quoi.
01:33:00 Alors, vous parliez, nous parlions des
01:33:02 collectivités locales, nous avons aussi
01:33:04 les restaurants, les campings,
01:33:06 les hôtels et là, c'est toute
01:33:08 une organisation. Là aussi, il faut
01:33:10 mettre un petit coup de pression, m'a dit Saïdi,
01:33:12 parce qu'il faut montrer l'exemple quand on est en vacances
01:33:14 ou quand on est dans la détente.
01:33:16 - Moi, je suis plutôt pour la pédagogie
01:33:18 parce que si on met ce fameux
01:33:20 coup de pression, ça redevient
01:33:22 l'écologie que tout le monde déteste,
01:33:24 l'écologie punitive.
01:33:26 Il ne faut pas que ça devienne ça. Donc, il faut voir
01:33:28 peut-être avec les personnes qui tiennent
01:33:30 les hôtels, qu'elles aient des formations,
01:33:32 qu'elles... En tout cas, il faut un accompagnement
01:33:34 vers une écologie juste, plutôt que
01:33:36 d'arriver en imposant les choses aux gens
01:33:38 et des gens, ils se braquent et ne le font pas.
01:33:40 - Bon, on titille un petit peu nos concitoyens,
01:33:42 titillons nous d'ailleurs,
01:33:44 ça peut aussi le faire,
01:33:46 William Thay.
01:33:48 Est-ce qu'on est prêt aussi à faire
01:33:50 un peu oeuvre de civisme ?
01:33:52 J'ai l'impression que, par exemple,
01:33:54 les déchetteries sauvages,
01:33:56 il y en a partout.
01:33:58 Il y a aussi cette culture...
01:34:00 Alors, nous ne sommes pas les pires,
01:34:02 pour avoir beaucoup voyagé, honnêtement,
01:34:04 les Français ne sont pas les pires, mais quand même,
01:34:06 on n'est pas les meilleurs. - Non, mais on se
01:34:08 demandait si les Français pouvaient survivre à
01:34:10 je ne sais pas combien de confinements, on l'a fait.
01:34:12 Il faut distinguer
01:34:14 les 99% qui se comportent correctement,
01:34:16 qui respectent toujours les lois... - 99, il faut être gentil,
01:34:18 ce soir. - 98 ou 98,
01:34:20 et il y a 1% ou 2% d'emmerdeurs qui
01:34:22 ne veulent pas respecter les règles. Moi, je pense qu'il faut
01:34:24 ça, il faut le dire clairement. Ensuite, après,
01:34:26 sur la difficulté, je pense qu'il y a des difficultés concrètes
01:34:28 à ce tri. C'est-à-dire que, globalement,
01:34:30 c'est-à-dire que là, actuellement, on a 2-3 poubelles,
01:34:32 une poubelle pour les verts, une poubelle pour
01:34:34 les plastiques et une poubelle pour les déchets normaux.
01:34:36 Là, il faut rajouter une autre poubelle. Donc, c'est-à-dire que, déjà,
01:34:38 si vous n'avez pas beaucoup de place dans votre cuisine, vous devez rajouter une autre poubelle.
01:34:40 Et moi, c'est l'autre question que je pose,
01:34:42 c'est la question qui a été abordée, je crois,
01:34:44 par Madame, c'est,
01:34:46 si par cas, le tri n'est pas fait régulièrement,
01:34:48 c'est-à-dire que vous accumulez un tas
01:34:50 qui pourrit, qui pue... - Oui, voilà, c'est ça !
01:34:52 - Donc, le problème, est-ce que les Français seront prêts à le faire ?
01:34:54 Je pense que oui, mais dans une mesure du possible.
01:34:56 Si par cas, l'ensemble des acteurs jouent le jeu,
01:34:58 si vous êtes tout seul à jouer le jeu et que vous voyez que les 3-4 personnes
01:35:00 autour de toi, vous ne le faites pas,
01:35:02 vous arrêtez de le faire. - Vous arrêtez très vite.
01:35:04 - Vous savez, vous avez dit "une poubelle pour les verts", tout ça,
01:35:06 j'ai pensé aux enfants, on dit "tiens, une cuillère pour
01:35:08 papa, une cuillère pour maman, une cuillère pour mamie",
01:35:10 là, on dit "tiens, regarde, il y a une poubelle pour les verts,
01:35:12 une poubelle pour les..." Voilà, ça peut être aussi...
01:35:14 C'est l'éducation, c'est le secret de la réussite.
01:35:16 - J'ai 5 poubelles chez moi.
01:35:18 J'ai 5 poubelles chez moi, alors elles sont pas...
01:35:20 - Oui, t'as été hulot ! - Oui, non mais, parce que j'étais sensibilisé à ça !
01:35:22 Non mais, c'est pas ça !
01:35:24 - On en a une où on a les ampoules, les piles, etc.
01:35:26 et donc, régulièrement... - Ah oui, il y a ça aussi !
01:35:28 - Mais bien sûr, évidemment !
01:35:30 - Vous avez un fort pouvoir d'achat,
01:35:32 vous avez 5 poubelles !
01:35:34 - Non mais elles sont plus petites !
01:35:36 - Non mais elles sont plus petites !
01:35:38 J'ai la chance d'avoir un petit jardin,
01:35:40 donc moi, le compost, je le fais sans problème,
01:35:42 et c'est vrai, j'ai énormément réduit mon volume
01:35:44 de poubelles.
01:35:46 - 87% des auditeurs disent
01:35:48 pour l'instant "non, les Français ne sont pas
01:35:50 prêts à respecter les obligations du tri sélectif".
01:35:52 Bon courage à vous,
01:35:54 Isabelle Lacour, fondatrice de
01:35:56 Linken, entreprise de valorisation
01:35:58 des biodéchets en compost. On a tous compris
01:36:00 les enjeux, même Luc, qui nous a
01:36:02 lui aussi provoqué un petit peu,
01:36:04 mais il a bien compris l'enjeu. C'est pas simple,
01:36:06 il faut s'y mettre, quand même. C'est pas bien
01:36:08 de vivre dans les déchets. Merci d'avoir
01:36:10 suivi cette émission un petit peu spéciale
01:36:12 du 2 janvier. Dans un instant,

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