Les défis de la Grande Barrière de corail _ ARTE
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00:00 Longeant les côtes australiennes, la grande barrière de corail se déploie sur 2300 km
00:15 dans les eaux du Pacifique.
00:16 Elle est la plus grande construction animale de la planète.
00:24 Aujourd'hui, sa résilience est mise à rude épreuve à cause du réchauffement des océans
00:30 et des bouleversements climatiques.
00:32 Des abysses jusqu'à la surface, la santé de la grande barrière de corail se détériore
00:44 de plus en plus vite.
00:47 Peut-on encore sauver cette inestimable biodiversité ? L'enjeu est planétaire, car le mal qui ronge
00:58 la grande barrière de corail affecte aussi tous les océans tropicaux du globe.
01:16 Une équipe australienne de rangers et de scientifiques a décidé de tout mettre en
01:21 œuvre pour éviter le désastre.
01:24 Mais le défi est immense et le temps est compté.
01:39 L'île de Raine au nord-est de l'Australie est d'apparence insignifiante.
01:44 Mais elle joue un rôle considérable dans la bataille pour sauver la grande barrière
01:49 de corail.
01:52 Elle est devenue le terrain d'expérimentation d'une stratégie novatrice pour aider les
01:57 coraux et les milliers d'espèces qu'ils font vivre.
02:03 Tous les moyens ont été mis en œuvre pour remédier aux effets néfastes des changements
02:07 climatiques avec une approche très originale.
02:12 Les scientifiques collaborent avec les hôtes du récif.
02:16 Tortues, baleines, requins et raimentats.
02:24 Cette tortue a vu le jour ici même, au large de l'Australie.
02:44 Elle a passé 18 années à vagabonder d'un récif corallien à l'autre, à travers l'océan
02:51 Pacifique et l'océan Indien.
02:56 Et puis son horloge biologique lui a commandé de regagner cette île où elle est née.
03:03 Il est temps pour elle de donner la vie pour la première fois.
03:12 Suivant son instinct, entourée de centaines de consoeurs, elle s'approche, guidée par
03:17 l'odeur caractéristique de son île, à nul autre pareil.
03:23 Un modeste banc de sable dépassant à peine des flots.
03:33 L'île de Rhein est un avant-poste de la Grande Barrière à la pointe nord de l'Australie.
03:40 Elle a pris au fil du temps une place stratégique pour les tortues vertes en
03:44 devenant leur principal lieu de reproduction au monde.
03:54 Sur le rivage, la femelle reprend son souffle car elle ressent pour la première fois depuis
03:59 sa naissance le poids de son corps.
04:02 200 kilos.
04:13 Elle n'est pas au bout de ses peines.
04:31 Autour de l'île de Rhein et sur toute la Grande Barrière, les tortues vertes se nourrissent
04:36 exclusivement des algues et des herbiers qui s'y développent.
04:42 Sans elles, les coraux déjà fragilisés par le réchauffement climatique seraient envahis.
04:49 Privés de lumière, ils dépériraient.
05:03 L'architecte de ce récif colossal est un très modeste animal vivant en colonies innombrables.
05:11 Insignifiant à l'échelle de l'individu, mais gigantesque à l'échelle de la colonie.
05:17 Le polype de corail.
05:29 Il fabrique son squelette calcaire qui s'empile sur des milliards d'autres et protège ainsi
05:34 de l'érosion la côte australienne voisine, de même que l'île de Rhein.
05:45 Et tout ce calcaire accumulé au cours de la formation des récifs, ce sont des milliards
05:51 de tonnes de carbone stockées qui ne contribueront plus à l'effet de serre.
06:09 Les baleines à bosse ont quitté le continent antarctique où elles se sont gavées de krill.
06:17 Elles arrivent le long de la grande barrière pour socialiser, s'accoupler ou bien mettre
06:23 bas et s'occuper de l'éducation de leurs baleineaux.
06:30 Elles rejoignent d'autres cétacés, tels les rocquoiles d'omura, une espèce récemment
06:37 découverte qui se nourrit toute l'année dans ses eaux.
06:52 Les cétacés cherchent en permanence les puissants courants qui remontent les nutriments
06:59 des arbustes et déclenchent la formation du plancton dont ils se nourrissent.
07:10 Ce plancton dont les géants des mers sont avides est composé de milliards d'organismes
07:15 minuscules.
07:16 Ces organismes ont beau être les plus petits, ils représentent collectivement la plus grande
07:28 biomasse des océans et constituent le premier maillon de la chaîne alimentaire marine.
07:42 Ces remontées d'eau des profondeurs sont froides.
07:49 Lorsqu'elles pénètrent dans le labyrinthe de la grande barrière, elles font baisser
07:54 de plusieurs degrés la température de l'eau, un répit vital pour les coraux qui souffrent
08:00 du réchauffement.
08:05 C'est donc dans ces zones que le récif est en meilleure santé.
08:11 Les scientifiques estiment que c'est à partir de ces zones préservées, où les coraux
08:15 sont plus robustes, qu'ils auraient les meilleures chances de réussir le vaste programme
08:20 de régénération assistée du corail qu'ils sont en train d'élaborer.
08:31 Ils projettent de poser des balises satellitaires sur les baleines pour les suivre, afin qu'elles
08:37 les mènent à ces îlots de coraux préservés.
08:42 Mais les baleines qui sont souvent en profondeur sont difficiles à équiper.
08:58 En revanche, les requins-baleines, qui écument le plancton en surface, sont des animaux placides,
09:04 qui se laissent approcher et appareiller sans problème.
09:17 Ils vont devenir les auxiliaires d'un programme unique au monde.
09:34 Pour tester l'efficacité de la méthode, l'équipe choisit un secteur de la Grande Barrière
09:39 à proximité de l'île de Rhein, particulièrement exposée au réchauffement.
10:00 Ils sont parvenus à fixer à la dorsale la petite antenne émettrice.
10:07 Pointée vers le ciel, son signal sera capté par un satellite chaque fois que le requin-baleine émergera.
10:20 Il transmettra sa position exacte en temps réel sur les ordinateurs des scientifiques.
10:31 Les requins-espions viendront étoffer le réseau australien qui compte aussi 200 balises réceptrices fixées sur le corail,
10:38 réparties le long de la Grande Barrière.
10:43 Le requin équipé, qui passe à moins de 400 mètres de l'une d'elles,
10:47 transmet automatiquement les informations qu'il a recueillies au cours des derniers mois.
10:54 Ainsi, les biologistes disposent d'une cartographie à jour des zones les plus riches.
11:03 Cette balise révèle une forte fréquentation de petits poissons, consommateurs de plantons autour d'elles.
11:16 Elle indique que la zone est alimentée par un courant froid, riche en nourriture.
11:32 La découverte fortuite d'un requin-baleine dans ce secteur sinistré de la Grande Barrière est encourageante.
11:40 Si cette grande gueule est là, c'est bien qu'il y a de la nourriture en abondance.
11:56 Toutes ces données indiquent les lieux de socialisation et de nourrissage des requins.
12:02 Les balises acoustiques permettront aussi de préciser la profondeur à laquelle ils se nourrissent
12:07 et la température de l'eau des différents endroits qu'ils visitent au cours de leurs plongées.
12:16 Peu à peu, la carte des zones les plus riches se dresse.
12:24 Malheureusement, les requins-baleines se font de plus en plus rares.
12:30 Ils sont pêchés pour leurs ailerons, vendus jusqu'à 650 euros le kilo en Asie.
12:43 Les remanta, autres grands filtreurs de planctons, s'aventurent beaucoup plus profondément à l'intérieur du récif que les requins-baleines.
12:52 De plus, elles se déplacent rapidement et couvrent une superficie bien plus grande.
13:00 Les deux nageoires céphaliques qui encadrent leur gueule leur servent à canaliser le plancton dont elles se nourrissent exclusivement.
13:11 Certaines ont été équipées de balises adaptées à leur taille.
13:25 Ces grands animaux-filtreurs deviennent des auxiliaires scientifiques
13:29 et des témoins de l'évolution des ressources alimentaires de la Grande Barrière.
13:40 Avec l'aide des habitants du récif, un réseau de surveillance se met en place.
13:50 Les chercheurs s'intéressent aux remanta, particulièrement dans la partie nord de la Grande Barrière, encore peu étudiée.
14:03 Ils découvrent que certaines sont voyageuses, d'autres sédentaires.
14:10 Elles ont aussi l'avantage de fréquenter les parties du récif utilisées par les activités touristiques,
14:15 pour lesquelles il est important de recueillir des données afin de mieux les protéger.
14:22 Ces grandes gueules deviennent vraiment les sentinelles de leur vaste domaine.
14:38 Aux abords de l'île aux tortues, il y a foule.
14:44 Des dizaines d'entre elles entreprennent maintenant l'ascension de la plage.
14:51 Sans prendre le temps de souffler.
15:00 Elles craignent les ardeurs du soleil.
15:03 Mais le soir va tomber, propice aux travaux de creusement des nids.
15:15 Parmi elles, les primipares, pour qui c'est la première couvée, et les vétérantes qui reviennent pondre tous les cinq ans.
15:34 Toutes doivent monter assez haut avant de creuser, puis s'assurer que le sable a la bonne consistance.
15:41 Ni trop sec, le nid s'effondrerait sur elle avant d'être fini.
15:46 Ni trop mouillé, les oeufs n'arriveraient pas à maturité.
15:56 Une centaine d'oeufs s'entassent dans chaque nid.
16:02 Au cours des 60 jours d'incubation, la température du sable déterminera le sexe.
16:12 Si elle est au-dessus de 30 degrés pendant plus de cinq jours, des femelles naîtront.
16:17 En dessous de 30 degrés, ce seront des mâles.
16:28 Les biologistes ont compté jusqu'à 20 000 arrivées de tortues par soir.
16:36 Cela peut sembler une bonne nouvelle, mais en réalité c'est beaucoup trop pour une île si petite.
16:41 Les tortues se bousculent, se piétinent en cherchant désespérément un endroit pour creuser.
17:06 Certaines se font même enterrer vivantes.
17:11 Dans de telles conditions, la ponte est tout simplement impossible.
17:16 Une fois sortie de l'eau, une tortue verte ne dispose que de trois jours pour pondre.
17:23 Si elle ne trouve pas le bon endroit, sa ponte est perdue.
17:36 Elle n'a alors d'autre choix que de regagner l'océan et se débarrasser de ses oeufs sur la plage ou dans l'eau.
17:46 La ponte se déroule de nuit jusqu'à l'aube, avec un impératif, regagner la mer avant 8h30.
17:58 Après, la chaleur du soleil devient mortelle. Un péril encore accentué par le réchauffement climatique.
18:08 Les tortues escapées, épuisées, reprennent des forces et se rafraîchissent.
18:14 Il leur faut encore attendre la marée montante pour pouvoir regagner le large.
18:25 Le réchauffement présente aussi un danger de mort pour le corail.
18:31 Au-delà de 30 degrés, la température de l'eau met les coraux en état de stress.
18:38 En réaction, ils expulsent de leur corps les eaux oxantelles, des algues qu'ils hébergent et qui sont indispensables à leur survie.
18:47 Ils blanchissent et ne tardent pas à mourir si la période de stress se prolonge.
18:58 La mort des coraux provoquerait l'effondrement de l'un des milieux océaniques les plus riches, avec les milliers d'espèces qui s'y nourrissent, s'y reproduisent, s'y cachent.
19:17 Les scientifiques sont restés longtemps démunis face à cette menace implacable.
19:21 Ils se sont contentés de mesurer l'ampleur des dégâts. Mais la situation a changé.
19:28 Ils espèrent aujourd'hui reconstruire des récifs entiers.
19:32 Une entreprise titanesque.
19:36 Les coraux offrent une possibilité extraordinaire.
19:41 On peut les bouturer comme une plante.
19:45 La première étape consiste à prélever des fragments de coraux vivants sur un récif en bonne santé.
19:52 Ils sont ensuite implantés sur un récif dégradé à proximité, de façon à recréer un écosystème diversifié et le plus authentique possible.
20:02 Chaque prélèvement peut être fractionné pour fournir plusieurs boutures, de manière à ce que l'emprunt au milieu naturel soit réduit au strict nécessaire.
20:19 Après les avoir fixés sur des structures métalliques en forme d'étoiles, ils sont ré-empluntés dans le secteur à régénérer.
20:43 Assemblées les unes aux autres, les structures forment une constellation homogène, capable de résister aux assauts de la houle.
20:57 Elles procurent aussi des sites de ponte et des abris aux poissons de petite taille et aux juvéniles.
21:10 À ce jour, plus de 19 000 étoiles ont été immergées, supportant plus de 280 000 fragments de coraux.
21:18 Le récif est métamorphosé.
21:30 L'expérimentation pourra-t-elle être transposée à l'échelle de l'immense barrière ?
21:38 Le défi est vertigineux.
21:43 D'autant que le changement climatique rend le pari des chercheurs encore plus hasardeux.
21:56 L'île de Rhein n'est pas épargnée par les dérèglements climatiques.
22:02 Les tempêtes plus fréquentes ainsi que la montée du niveau de la mer érodent son fragile rivage.
22:24 Les vents déchaînés font surgir de petites falaises calcaires qui étaient enfouies sous le sable.
22:38 Des obstacles infranchissables pour les tortues.
22:49 Prises au piège, elles s'épuisent jusqu'à la mort.
23:02 Celles qui parviennent à contourner l'obstacle doivent à tout près gagner un site de ponte en hauteur pour éviter que le nid soit noyé.
23:11 Or, une grande partie du sable a disparu.
23:20 Ce qui rend la quasi-totalité de l'île impropre à la nidification.
23:31 Alors elle se réfugie sur les points culminants, situés à peine 1m50 au-dessus du niveau de la mer.
23:51 Que faire face à une telle hécatombe ?
24:05 Laisser la nature régler le sort des tortues ?
24:15 Les requins-tigres sont spécialisés dans la chasse aux tortues.
24:21 Mais ceux-ci n'ont même plus besoin de chasser.
24:25 Ils rôdent autour de Reine, en attendant que la marée leur apporte les cadavres de celles qui n'ont pas survécu au piège de l'île.
24:39 Ils s'attaquent aux parties molles dépassant de la carapace, libérant au passage des œufs qui n'écloreront jamais.
25:02 La tragédie de Reine va pourtant provoquer l'émergence d'une nouvelle doctrine, à l'opposé du laisser-faire jusqu'alors en vigueur.
25:11 L'évolution assistée.
25:16 Elle consiste à intervenir, au besoin, en modifiant les processus naturels.
25:22 Une véritable révolution.
25:27 Concrètement, on vole désormais au secours des tortues prises au piège, ou trop épuisées pour regagner l'océan.
25:35 Alors qu'auparavant, on les laissait mourir.
25:40 Mais c'est un travail harassant, qui ne permet de sauver que bien peu de tortues.
25:56 Plus efficacement, l'équipe règle définitivement le problème de l'obstacle mortel de la petite falaise.
26:06 Trois kilomètres de barrières en métal inoxydables sont érigées pour obliger les tortues à contourner le piège.
26:19 Mais le plus difficile est de trouver une solution à l'érosion des plages, qui empêche les tortues de creuser leur nid.
26:29 L'année suivante, les grands moyens sont déployés pour offrir aux tortues une nouvelle zone de ponte.
26:35 Et plus de la moitié de l'île de Rhein est refaçonnée.
26:45 Les biologistes qui connaissent précisément les besoins des tortues ont élaboré pour elles un aménagement à la carte.
26:53 Tout en préservant les zones de nidification des oiseaux et la maigre végétation qui a déjà tant de mal à se fixer.
27:01 Avec l'objectif que les effets positifs se manifestent dès la prochaine ponte,
27:06 et l'espoir de ne plus revoir de cadavres de tortues, mais des naissances par milliers.
27:18 Sur cette île minuscule, le partage de l'espace entre tortues et oiseaux est délicat à gérer.
27:26 Ce printemps austral, tous s'activent à assurer leur descendance.
27:47 Combien de temps l'île restera-t-elle accueillante ? Faudra-t-il intervenir à nouveau dans quelques années ?
27:55 La nouvelle doctrine risque d'avoir un coût exorbitant.
28:01 Pourtant, les travaux colossaux réalisés sur Rhein semblent dérisoires au regard du chantier de réhabilitation à entreprendre à l'échelle de l'immense grande barrière.
28:16 Un incroyable phénomène va donner des idées à ses nouveaux aménageurs.
28:26 Sur le récif, la nuit est propice à une autre ponte, celle du corail.
28:38 Quelques jours après la pleine lune de novembre, un mystérieux signal déclenche comme par magie un phénomène unique au monde.
28:47 C'est le grand soir.
28:56 Comme une tempête de neige à l'envers, cellules reproductrices mâles et femelles montent par milliards vers la surface.
29:11 Les humains sont en train de se faire ennumer.
29:19 Les humains sont en train de se faire ennumer.
29:27 Les humains sont en train de se faire ennumer.
29:35 Les humains sont en train de se faire ennumer.
29:45 Les trois quarts des coraux sont hermaphrodites.
30:05 Les trois quarts des coraux sont hermaphrodites.
30:15 Les trois quarts des coraux sont hermaphrodites.
30:25 Cette énorme capacité reproductrice, acquise au cours de millions d'années d'évolution, est un des grands atouts du corail.
30:45 Cette abondance de matières nutritives attire de gros appétits.
30:57 La raie manta et le requin baleine sont de grands amateurs de cette soupe protéinée.
31:23 Emportées par les courants, les œufs fécondés font désormais partie du planton et dérivent en surface.
31:35 En quelques heures, ils se sont métamorphosés en larves qui vont se fixer sur le fond.
31:41 Mais leurs chances de survie sont bien minces.
31:55 Les biologistes ont eu l'idée de tirer parti de cette prodigieuse vitalité pour sauver les coraux.
32:09 Ils vont profiter de cette incroyable nuit de ponte.
32:15 Un vaste piège retient œufs et larves à la dérive.
32:25 La récolte sera ensuite transportée vers les endroits dégradés du récif, en privilégiant les zones les plus favorables.
32:33 La fameuse remontée d'eau froide, identifiée grâce au requin baleine.
32:39 Les biologistes contrôlent les étapes de la métamorphose des larves, afin de déterminer le bon moment pour les implanter sur le récif cible.
32:53 Dans la nature, l'immense majorité des larves est consommée par les prédateurs.
33:09 Pour favoriser la régénération, les biologistes protègent les larves et les obligent en quelque sorte à prendre souche sur le récif choisi.
33:21 Un périmètre de récif endommagé est isolé avec un filet à mailles très fines, sous lequel sont injectées les larves récoltées.
33:37 Longues de quelques dizaines de millimètres, elles proviennent de la ponte qui a eu lieu cinq jours auparavant.
33:51 Elles en sont à un stade suffisamment avancé pour permettre leur implantation avec une grande chance de succès.
34:03 Cette technique forcément limitée au périmètre du filet peut paraître dérisoire par rapport à l'étendue de la grande barrière.
34:10 Mais il a fallu d'abord valider la méthode.
34:21 Pour agrandir la zone à traiter, il est fait appel au robot inséminateur.
34:39 Un réservoir de larves placées dans le robot les injecte lentement dans le système récifal, le long de points GPS qui ont été auparavant programmés.
34:51 Des caméras embarquées permettent en même temps de témoigner de l'état du récif au moment du passage du robot.
35:05 Le robot ainsi repassera plus tard sur les mêmes points GPS pour mesurer l'efficacité de l'opération.
35:16 L'évolution de l'état de santé du récif sera donc sous surveillance à grande échelle.
35:23 Une nouvelle étape est franchie.
35:29 Sur l'île de Rhein, la pleine lune accueille un heureux événement.
35:50 Après avoir passé 60 jours dans le sable à 80 cm de profondeur, les oeufs ont éclos et les nouveaux-nés, mus par leur instinct, n'ont qu'une hâte.
36:06 Gagner l'océan à la faveur de la nuit en se guidant au reflet de la lune sur les vagues.
36:21 Les tortues qui naissent de jour ont mille fois moins de chances de vivre que leurs sœurs sorties de nuit.
36:28 Les guerrons bioraux et pétrelles du Hérald les attendent.
36:38 Le récif est un des plus grands enjeux de la vie.
36:48 Le récif est un des plus grands enjeux de la vie.
37:08 Le récif est un des plus grands enjeux de la vie.
37:18 Le récif est un des plus grands enjeux de la vie.
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38:28 Les ornithologues sont formels.
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