Mettez vous d'accord avec Sophie De Menthon,chef d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC, Jean Baptiste Moreau, ancien député, ancien agriculteur, consultant indépendant et Arnaud Benedetti, professeur à la Sorbonne, rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire et auteur de “Chaos - essai sur les imaginaires des peuples" (avec Stéphane Rozes) (Editions du Cerf)
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00:00:00 (Générique)
00:00:02 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:00:06 (Générique)
00:00:07 Bienvenue si vous nous rejoignez pour les débats.
00:00:10 Aujourd'hui nous allons tenter de nous mettre d'accord avec Sophie de Menton.
00:00:13 Bonjour Sophie, bonne année.
00:00:15 Bonjour, bon année.
00:00:17 Vous êtes chef d'entreprise, bonne année.
00:00:18 Vous êtes présidente du mouvement Éthique.
00:00:20 Jean-Baptiste Moreau, ancien député, ancien agriculteur, consultant indépendant.
00:00:24 Tous mes vœux.
00:00:25 Tous mes vœux également Valérie.
00:00:27 Et puis Arnaud Benedetti, professeur à la Sorbonne, rédacteur en chef de la revue Politique et Parlementaire.
00:00:32 Vous avez publié "K.O. Essai sur les imaginaires des peuples".
00:00:36 C'est un entretien avec Stéphane Roset, c'est paru aux éditions du CERF.
00:00:39 Un nouveau livre bientôt Arnaud ?
00:00:41 Ah peut-être, j'y réfléchis.
00:00:43 Ah bon, il n'est pas écrit en tout cas.
00:00:46 Non il n'est pas écrit en tout cas.
00:00:48 On va parler de la situation évidemment au Proche-Orient avec le numéro de Dieu du Hamas tué.
00:00:57 Risques escalatoires.
00:00:59 Alors c'est un nouveau mot dans le vocabulaire du Président de la République qui n'existe pas.
00:01:04 Mais on comprend bien ce qu'il veut dire.
00:01:06 On va revenir sur la nuit du 31 décembre.
00:01:08 Une nuit calme comme le dit le ministre de l'Intérieur.
00:01:12 Pôle emploi qui devient France Travail.
00:01:14 Je pense que Sophie de Menton aura beaucoup de choses à nous dire sur le sujet.
00:01:17 Bref, beaucoup de sujets avec vous.
00:01:19 On commence avec vos vœux.
00:01:21 On vous demande depuis hier quels sont vos vœux ou quel est votre vœu pour 2024.
00:01:27 Sophie, on va commencer avec vous.
00:01:29 Écoutez, ça a été un casse-tête depuis ce matin parce qu'effectivement il y a tellement de vœux.
00:01:35 Donc les guerres s'arrêtent, mais j'en parle même pas parce que c'est plus qu'un vœu.
00:01:41 J'ai envie de dire que mon vœu ce serait que les Français fassent preuve de responsabilité individuelle.
00:01:47 Je n'en peux plus que nous attendions tout de l'État et tout de tout le monde.
00:01:52 Et nous sommes tous responsables.
00:01:54 Je veux dire que ça va du quartier où on regarde les voitures brûlées.
00:02:00 Vous me direz qu'on ne peut pas faire grand-chose quand même.
00:02:02 Mais ça va de la fille qui se fait un peu malmener dans la rue et il n'y a pas un type qui s'arrête pour aller aider.
00:02:08 Ça va de… Nous sommes vraiment, je trouve, des spectateurs.
00:02:13 Et pour que l'on réduise les dépenses de l'État, il faut qu'on soit responsable aussi.
00:02:17 Il faut qu'on arrête de mendier.
00:02:19 On mendie à l'État tout ce dont on peut avoir besoin.
00:02:23 Donc je crois qu'à force de compter sur les autres, on arrive à des situations qui nous échappent complètement.
00:02:32 Mais est-ce qu'on compte sur les autres ou est-ce que c'est de l'assistanat ?
00:02:35 Est-ce que ce n'est pas l'État nounou qui est là, qui nous donne de l'argent pour repriser nos pulls et nos semelles et tout ce type de sujet ?
00:02:45 Je suis tout à fait d'accord.
00:02:47 On a été élevé aux aides de l'État, élevé, biberonné.
00:02:50 Mais il y a un moment où il faut les refuser.
00:02:52 Parce que si vous voulez, c'est vrai que les politiques qui sont impuissants et qui ne savent plus quoi faire, ils distribuent un petit cadeau.
00:02:59 Ça va pour les chefs d'entreprise, une petite prime par-ci, une prime par-là.
00:03:05 Mais on est très content, on va aller chercher ces primes.
00:03:08 C'est comme on a reproché beaucoup aux chefs d'entreprise d'aller chercher toutes les subventions qu'on pouvait avoir.
00:03:13 Évidemment, parce que qu'est-ce qui se passe ?
00:03:15 On va chercher des subventions pour compenser tout l'argent qu'on nous prend.
00:03:19 On nous prend effectivement beaucoup, puisque nous sommes les pays avec le plus d'impôts.
00:03:24 Et lorsque les cadeaux, il faut qu'on comprenne que les cadeaux qu'on nous fait, on les a pris de la poche gauche pour les mettre dans notre poche droite.
00:03:32 Donc, il faut cette prise de conscience générale.
00:03:35 L'État va continuer à fonctionner comme ça.
00:03:38 Mais si on se fait vraiment entendre, je crois qu'il faut faire cesser ce cercle vicieux.
00:03:46 Ça marche pour tout ça.
00:03:48 Ça marche pour la sécurité, ça marche pour la baisse des dépenses de l'État, ça marche pour l'éducation des enfants.
00:03:53 C'est extraordinaire maintenant. Il faut que l'école se substitue à l'autorité parentale.
00:04:00 Mais en même temps, les auditeurs disent "arrêtez de généraliser, je n'ai jamais touché d'aide".
00:04:06 Stéphane nous dit "mais moi je viens de vivre un moment dans la quatrième dimension avec Orange, il a fallu que je trouve moi-même la solution".
00:04:12 Les Français sont quand même obligés aussi de se débrouiller.
00:04:18 Je ne sais pas ce que vous en pensez Jean-Baptiste Lemoreau de ce que dit Sophie de Menton.
00:04:22 C'est vrai que l'État devrait se recentrer sur ses fonctions régaliennes et surtout sur les grandes directions à donner au pays.
00:04:30 C'est vrai que cette politique du chèque permanent ou de l'aide, de faire croire que l'État pourrait tout sur tout,
00:04:39 y compris aurait la souplesse nécessaire pour régler tous les problèmes qui se posent aux entreprises, c'est nourrir un peu les populismes.
00:04:46 C'est d'expliquer qu'il y aurait des solutions simplistes et que l'État pourrait résoudre toutes les problématiques.
00:04:53 Et ce n'est pas le cas, on sait très bien que ce n'est pas le cas.
00:04:55 Il y a des choses qui peuvent se résoudre au niveau de l'État, d'autres qui peuvent se résoudre au niveau européen.
00:04:59 Et c'est vrai que cette politique du chèque permanent est à mon avis assez délétère et tue un peu notre démocratie aujourd'hui.
00:05:09 Parce qu'effectivement, chaque fois qu'il y a une crise dans un secteur, c'est "allô l'État, venez à mon aide".
00:05:14 Et on voit bien que ça ne fonctionne pas comme ça dans tous les pays.
00:05:18 Mais la France adore cracher sur l'État, mais en même temps chaque fois qu'il y a un problème, c'est l'État qui doit le résoudre.
00:05:26 C'est assez paradoxal.
00:05:28 Les Français se plaignent à longueur de temps que le politique ne sombre en rien, qu'il ne save rien faire.
00:05:35 Mais dès qu'ils ont un problème dans leur vie quotidienne, c'est l'État qui doit le résoudre.
00:05:38 Donc c'est vrai que c'est un peu problématique quand on est un homme ou une femme politique aujourd'hui dans ce pays.
00:05:44 C'est le paradoxe. Arnaud, est-ce que les Français doivent se sentir plus investis d'une responsabilité individuelle ?
00:05:52 C'est ce que vient de dire Jean-Baptiste. D'un côté, on dit que l'État se cacole.
00:05:57 C'est assez surprenant parce qu'en fin de compte, on a un État qui est aussi de plus en plus intrusif, je trouve, dans nos vies personnelles.
00:06:06 C'est ce que vient d'ailleurs parfois un certain nombre de directives européennes.
00:06:11 C'est-à-dire que plus l'État... moins l'État remplit sa mission régalienne.
00:06:14 Parce que quand même sur la question de sécurité, je suis désolé, c'est quand même une mission qui est d'abord la mission de l'État.
00:06:19 C'est-à-dire qu'on ne va pas organiser des ministres d'autodéfense pour assurer la sécurité des quartiers.
00:06:24 Ou alors dans ce cas-là, ça voudrait dire qu'on est en faillite complète sur la mission principale de l'État.
00:06:30 Oui, pardon Arnaud, on y est. Dans le 15e, il y a des commerçants qui réfléchissent à se constituer en sorte de milice.
00:06:39 Il y a un ras-le-bol aussi de voir l'impuissance, on en a déjà parlé ici, mais l'impuissance de l'État dans de nombreux secteurs.
00:06:47 Non mais je suis d'accord. Je suis d'accord pour constater comme vous la puissance de l'État,
00:06:51 notamment dans le domaine de la sécurité, nonobstant un certain nombre de déclarations.
00:06:55 Le hiatus est aujourd'hui évident entre l'affichage politique et la réalité telle qu'elle est vécue sur le terrain par nombre de nos concitoyens.
00:07:02 Et ça ne date pas d'Emmanuel Macron parce que, si vous voulez, la dégradation de la sécurité dans ce pays est ancienne.
00:07:08 Mais en l'occurrence, ça reste quand même, qu'on le veuille ou non, une mission qui devrait être une mission de l'État.
00:07:15 Et par ailleurs, s'il vous plaît, il y a ce paradoxe qui me frappe, c'est-à-dire que moins l'État est en mesure de protéger,
00:07:22 moins l'État est en mesure, par exemple, de mettre en place un certain nombre de fonctions stratégiques,
00:07:28 comme il l'a fait par le passé, il y a encore 30 ou 40 ans, sous le général de Gaulle,
00:07:32 plus il devient intrusif dans nos vies personnelles.
00:07:36 Si vous voulez, c'est ce paradoxe qui est assez frappant, c'est-à-dire que plus l'État est impuissant,
00:07:41 plus il devient d'une certaine manière extrêmement prescripteur sur nos conduites individuelles.
00:07:47 Et ça, je trouve que c'est un vrai problème en la matière.
00:07:52 Et je trouve que la société française est très résiliente, en l'occurrence, pour accepter un certain nombre de contraintes qu'on lui impose.
00:07:59 Je sais qu'il y a un agriculteur qui est avec nous, on sait très bien qu'aujourd'hui,
00:08:04 les agriculteurs souffrent d'un certain nombre de normes qui viennent impacter leurs activités.
00:08:11 Je trouve qu'en effet, il y a ce paradoxe qui me paraît nécessaire de relever.
00:08:17 Oui, mais on a baissé les bras. Je vous écoute tous et vous avez absolument raison,
00:08:23 mais plus personne ne parle de la responsabilité individuelle finalement.
00:08:27 Vous avez raison, les missions régaliennes sont là pour faire maintenir l'ordre, etc.
00:08:31 Mais c'est quoi la responsabilité individuelle ? C'est quoi la responsabilité individuelle ?
00:08:38 On ne sait pas tout attendre de l'État, mais on n'attend plus rien.
00:08:42 On demande sans arrêt.
00:08:46 Mais les Français, ils ne demandent rien, ils demandent juste des services publics qui fonctionnent.
00:08:50 On a passé du temps hier à ça. Les Français, ils demandent, ils payent des impôts.
00:08:55 On est quand même le pays du "ce n'est pas mon problème".
00:08:59 Vous allez partout dans les autres pays, il y a un assistant, on a de la personne qui est un peu...
00:09:05 Aux États-Unis, je suis frappée, mais on se sent citoyen.
00:09:10 Je trouve que nous attendons absolument tout des autres et jamais de nous-mêmes.
00:09:16 On ne donne pas soi-même.
00:09:18 Il y a toutes les réponses que vous avez données sur l'intrusion de l'État,
00:09:24 et vous avez parfaitement raison, mais on est complices.
00:09:28 On va marquer une petite pause et on va continuer à examiner vos voeux pour cette année 2024.
00:09:37 Parler du Proche-Orient, parler de Pôle emploi, ça aussi Pôle emploi qui change de nom,
00:09:43 qui devient France Travail.
00:09:45 Combien ça a coûté ? Est-ce que ça va mieux fonctionner ?
00:09:48 Est-ce que changer le nom d'un service comme Pôle emploi,
00:09:52 qui au dire de certains ne fonctionne pas, va changer les choses ?
00:09:55 A tout de suite sur Sud Radio.
00:09:58 C'est Brigitte Saët.
00:09:59 Pour cette nouvelle année 2024, n'oubliez jamais que vous êtes la personne la plus importante.
00:10:04 Alors faites-vous plaisir et accordez-vous vos désirs les plus chers.
00:10:07 Sud Radio, il est 11h.
00:10:19 Bonne année avec Sud Radio.
00:10:24 Parlons vrai.
00:10:25 Et tout de suite les dernières informations avec Valentin Bonjean.
00:10:28 Bonjour.
00:10:29 Bonjour à tous.
00:10:30 L'inquiétude des habitants du Pas-de-Calais.
00:10:33 Le département est de nouveau placé en herte rouge à cause du risque de crues.
00:10:36 Il pleut non-stop depuis hier soir et certains cours d'eau ont déjà débordé.
00:10:40 Notamment la A, qui longe la ville de Saint-Omer.
00:10:42 Sept autres départements sont sous vigilance orange, toujours à cause du risque de crues.
00:10:46 Le Nord, l'Aisne, les Ardennes, la Meuse, la Moselle et la Mörtemoselle, ainsi que le Finistère.
00:10:51 Gérald Darmanin est à Marseille.
00:10:53 Le ministre de l'Intérieur est arrivé à la préfecture pour un déplacement axé sur le thème de la sécurité.
00:10:57 Il doit aller cet après-midi inaugurer la CRS 81, une nouvelle compagnie républicaine de sécurité
00:11:02 chargée de lutter contre les violences urbaines et le trafic de stupéfiants.
00:11:06 Près de 50 personnes ont été tuées l'an dernier dans la cité Fossène sur fond de trafic de drogue.
00:11:10 Les féminicides en recul en France en 2023.
00:11:13 Annonce du garde des Sceaux, Eric Dupont-Moretti hier.
00:11:15 Au total, 94 femmes ont été tuées par leurs conjoints ou leurs ex-conjoints.
00:11:19 Elles étaient 118 recensées en 2022.
00:11:22 Et selon de nombreuses associations, ces chiffres sont sous-estimés.
00:11:25 Le décompte du groupe Nous Toutes se comptabilise.
00:11:28 Lui, 134 femmes tuées l'an dernier.
00:11:30 À l'étranger, cette prise de parole très attendue.
00:11:32 Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, doit prononcer un discours à Beyrouth cet après-midi.
00:11:37 Intervention le lendemain de la frappe menée par l'État hébreu sur Beyrouth.
00:11:40 Une attaque au drone qui a visé un immeuble en périphérie de la capitale libanaise
00:11:44 et dans laquelle six personnes ont été tuées, dont le numéro 2 du Hamas.
00:11:47 C'est le moment de lever les yeux vers le ciel en ce début d'année.
00:11:50 Si vous aimez les étoiles filantes, c'est la semaine à ne pas manquer, celle des 4 rentides.
00:11:54 Un essein d'étoiles filantes est prévu jusqu'à vendredi.
00:11:57 Le pic est prévu d'ailleurs cette nuit.
00:11:59 Elles seront visibles à l'œil nu, pas besoin de matériel.
00:12:01 Et puis on termine avec un mot de sport et de football avec le trophée des champions ce soir.
00:12:05 Paris, champion de France du dernier exercice à Front de Toulouse,
00:12:08 vainqueur de la Coupe de France l'an dernier.
00:12:10 L'enceinte parisienne affichera complet malgré la colère des supporters des deux clubs
00:12:14 contre les tarifs côté parisiens et contre la tenue du match à Paris côté toulousain.
00:12:19 Rencontre donc à 20h45 au Parc des Princes.
00:12:22 Belle fin de matinée à notre écoute.
00:12:24 Et tout de suite les pronostics qui piquent de Jean-Paul Delperrier.
00:12:29 Bonjour Jean-Paul, vous êtes sur l'hypodrome de Vincennes aujourd'hui.
00:12:33 Eh oui, bonjour ma chère Valérie, bonjour à tous.
00:12:35 L'hypodrome du plateau de Gravel qui nous accueille pour le prix de Poitiers.
00:12:38 Première épreuve de la Réunion 1, 2700 mètres, 16 concurrents.
00:12:42 Le 11 Fanatic Flash sera mon favori devant le 3 Gold Herpé,
00:12:46 6 Galie du Gouttier, 4 Gouttes du Houlebé,
00:12:49 Lasse Fétichatou, 7 Guide-moi Forgan,
00:12:52 14 Esperanzo et 16 Goudéo.
00:12:55 11, 3, 6, 4, Asse, 7, 14 et 16.
00:12:59 En sélection du jour, Réunion 4, Courses 5 sur l'hypodrome de Lyon de la Soie.
00:13:03 Le numéro 3 à Goureuil est en Corrière.
00:13:06 Si vous m'avez suivi, vous avez touché le quartier dans le désordre
00:13:09 avec un gain de plus de 4600 euros.
00:13:13 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:13:19 Et nous sommes ensemble pour commenter l'actualité avec Sophie de Menton,
00:13:23 chef d'entreprise, présidente du mouvement Ethique,
00:13:25 Jean-Baptiste Moreau, ancien député, ancien agriculteur,
00:13:28 consultant indépendant et Arnaud Benedetti, professeur à la Sorbonne,
00:13:31 rédacteur en chef de la revue Politique et Parlementaire.
00:13:34 Et vous avez publié K.O. Essai sur les imaginaires des peuples,
00:13:37 un entretien avec Stéphane Roset, séparu aux éditions du SER.
00:13:40 On va revenir sur la situation au Proche-Orient.
00:13:43 Vous l'avez entendu dans le journal, le président du US Bolla doit s'exprimer
00:13:48 cet après-midi, évidemment, des paroles très attendues,
00:13:52 avec un risque d'escalade, pas escalatoire.
00:13:55 800 voitures brûlées pour 90 000 forces de l'ordre déployé.
00:13:59 Le ministre de l'Intérieur estime que ça a été une nuit calme.
00:14:03 Les policiers appellent à une journée noire le 18 janvier.
00:14:06 Pôle emploi qui devient France Travail.
00:14:08 Bref, et on commence avec vos vœux pour cette nouvelle année,
00:14:12 Sophie Arnault, Jean-Baptiste.
00:14:14 Je viens de voir sur Twitter, enfin sur X, une chose qui m'a fait plutôt rire.
00:14:19 Vous savez, il y a le Dry January, maintenant il y a le January Hairy.
00:14:23 C'est le challenge qui invite les femmes à passer janvier sans s'épiler
00:14:26 pour assumer leur poil.
00:14:27 Voilà.
00:14:28 - Oh !
00:14:29 - Ça m'a fait rire.
00:14:31 On innove, on innove toujours.
00:14:34 Dry January, tu vois, je lui ai posé la question hier.
00:14:36 Sophie, Dry January, vous allez faire un mois de janvier sobre ou pas ?
00:14:42 - Moi, de toute façon, je suis sobre naturellement.
00:14:44 Mais est-ce que c'est bien ?
00:14:47 J'ai toute initiative positive, on peut dire oui, c'est bien.
00:14:50 Mais encore une fois, responsabilité individuelle.
00:14:53 Qu'on dise aux gens, tiens, qu'on ne fasse pas une campagne,
00:14:56 mais qu'on dise aux gens, écoutez, profitez-en du mois de janvier
00:14:58 pour faire un mois sobre, c'est très bien.
00:15:01 C'est vraiment le cas de la responsabilité individuelle.
00:15:04 Qu'est-ce que c'est que ces campagnes ?
00:15:06 - Il n'y a pas de campagne justement, c'est un problème.
00:15:08 Les alcoologues...
00:15:09 Bon, on ne va pas refaire le débat parce qu'on en a parlé hier.
00:15:11 C'est juste pour savoir si vous allez le suivre ou pas.
00:15:13 - Il y en avait eu les années précédentes.
00:15:15 - Oui, mais là, il n'y en a pas.
00:15:16 Arnaud ?
00:15:17 - Non, je n'en ai aucune idée.
00:15:19 Vous savez, je ne sais pas, je ne peux pas vous répondre.
00:15:22 - D'accord.
00:15:23 Et Jean-Baptiste ?
00:15:24 - Aucune circonstance.
00:15:26 - Non, mais ces injonctions...
00:15:28 Alors, qu'il y ait un problème d'addiction à l'alcool
00:15:30 chez un certain nombre de personnes,
00:15:32 c'est un vrai problème de santé publique, c'est évident.
00:15:34 Moi, je n'ai pas ce problème-là d'addiction,
00:15:36 donc je ne m'empêcherai pas de boire un verre de temps en temps
00:15:38 comme je le fais auprès de mon collègue.
00:15:40 - Avec modération, voilà.
00:15:41 - Voilà.
00:15:42 - Arnaud, vous, votre vœu 2024, Arnaud Benedetti ?
00:15:46 - Vous savez, il y aura plusieurs vœux,
00:15:48 mais ce qui me frappe peut-être le plus,
00:15:50 c'est qu'on ait un débat public un peu plus apaisé,
00:15:52 un peu moins sectaire.
00:15:54 Parce que moi, ce qui est assez révélateur,
00:15:56 c'est que c'est vrai qu'il y a quand même une hétérogénité
00:15:58 de points de vue qui existe aujourd'hui.
00:16:00 Parce que je trouve qu'on a, malgré tout,
00:16:02 un champ médiatique qui est assez diversifié,
00:16:04 peut-être plus que par le passé, sur le plan éditorial.
00:16:07 Mais ce qui me frappe aussi, c'est que, finalement,
00:16:12 d'abord, il y a un entre-soi.
00:16:14 C'est-à-dire que les gens débattent surtout entre eux,
00:16:16 sauf sur Sud Radio, où là, il y a une diversité.
00:16:18 Je dis ça sans flagornerie, ce qui est vrai.
00:16:22 Mais il en demeure pas moins, quand même,
00:16:26 que moi, ce qui me flagrine,
00:16:29 c'est que je trouve qu'il y a une forme de sectarisation
00:16:32 du débat public, où on n'est pas capable,
00:16:34 à un moment donné, d'entendre les arguments
00:16:36 qui peuvent être différents des nôtres,
00:16:39 sans tout de suite passer dans une forme d'ostracisation,
00:16:42 voire de stigmatisation de celui qui ne pense pas comme nous.
00:16:45 Alors, je pense qu'il y a une responsabilité, quand même, politique.
00:16:49 Il y a un certain nombre de courants politiques,
00:16:51 notamment à gauche, plutôt à l'extrême gauche,
00:16:53 qui sont, disons, dans ce processus de sectarisation,
00:16:58 c'est-à-dire d'anathémisation du concurrent,
00:17:02 voire de l'adversaire.
00:17:04 Mais ça finit par avoir un impact, quand même,
00:17:07 sur l'ensemble du débat public.
00:17:09 On s'interdit un certain nombre…
00:17:10 – Je peux plus vous parler du mot stigmatisation.
00:17:13 – Mais oui, on s'interdit un certain nombre de réflexions,
00:17:19 on va jusqu'à s'interdire un certain nombre d'expressions, parfois.
00:17:23 Donc, je trouve que c'est regrettable,
00:17:26 parce qu'une filée dans un pays comme la France,
00:17:28 qui est un pays quand même voltairien,
00:17:30 la liberté, j'allais dire, de penser, de s'exprimer,
00:17:34 fait partie de notre tradition depuis très longtemps,
00:17:38 qu'on soit obligé, finalement, de se protéger,
00:17:41 parfois, en s'auto-censurant,
00:17:43 et parfois en n'abordant pas un certain nombre de thèmes
00:17:45 qui mériteraient d'être abordés.
00:17:48 Je trouve que c'est très difficile de faire valoir, finalement,
00:17:51 une pensée un peu hétérodoxe,
00:17:53 sans être tout de suite, éventuellement,
00:17:57 l'objet d'un thème, voire pour certains,
00:18:01 parfois de mort sociale, en l'occurrence aussi.
00:18:03 – Mais ce qu'on a perdu aussi, c'est le sens de la nuance.
00:18:07 – Alors le sens de la nuance ?
00:18:09 – Avec l'affaire de Pardieu, où la nuance n'est pas permise,
00:18:15 on peut condamner, on ne va pas refaire encore une fois le débat,
00:18:20 mais dans tous les sujets, sur Israël-Palestine, c'est pareil,
00:18:23 c'est deux camps qui s'affrontent,
00:18:25 et la nuance est très peu possible.
00:18:28 Donc, ça concerne, oui, c'est la nuance,
00:18:32 et vous avez raison de dire, c'est une forme de sectarisme.
00:18:36 Je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:18:38 Alors, Jean-Baptiste, et puis après Sophie.
00:18:40 – Oui, non mais ça rejoint un peu mes vœux,
00:18:44 donc ça tombe bien, parce que…
00:18:46 – Ben, allez-y.
00:18:47 – Moi, mes vœux, c'était d'essayer d'avoir un débat apaisé
00:18:49 au moment de la campagne des Européennes,
00:18:51 sur vraiment ce qu'on veut sur l'avenir de l'Europe.
00:18:53 Parce qu'aujourd'hui, on n'a jamais vraiment ces débats là de fond,
00:18:57 on a des caricatures de débats,
00:18:59 et effectivement, si la France a été un pays politique fut un temps,
00:19:02 je pense qu'on doit en parler au nom de la nostalgie,
00:19:05 ce n'est plus un pays politique aujourd'hui,
00:19:06 on n'a plus de vrais débats politiques,
00:19:08 c'est des caricatures de débats politiques, avec aucun fond,
00:19:11 aucune vision à court terme, moyen terme et long terme,
00:19:13 enfin si, une vision à ultra court terme,
00:19:16 mais aucune vision à moyen terme ou long terme,
00:19:18 avec que des arguments valises et sans réel travail de fond
00:19:22 sur des vraies mesures de transformation du pays,
00:19:24 on est aujourd'hui dans la caricature, et j'aurais bien aimé,
00:19:27 alors c'est un peu un vœu à la Miss France,
00:19:29 c'est quand même souhaiter la paix dans le monde,
00:19:31 mais qu'on ait un vrai débat au moment de cette campagne des Européennes
00:19:33 au mois de juin, sur ce qu'on veut de l'Europe,
00:19:35 parce qu'on voit bien que partout en Europe,
00:19:37 les nationalismes montent,
00:19:39 qu'on risque d'avoir un Parlement européen
00:19:41 avec une représentation très importante des nationalismes,
00:19:44 et je vais reprendre une citation un peu pompeuse de François Mitterrand,
00:19:49 c'est "le nationalisme c'est la guerre",
00:19:50 et on sait très bien que dans les temps actuels,
00:19:52 où il y a des tensions géopolitiques un peu partout,
00:19:54 si on a une assemblée parlementaire européenne
00:19:57 avec une majorité de nationalistes,
00:19:59 je ne sais pas où on va, je ne sais pas où ça va,
00:20:02 et le problème c'est qu'on risque d'avoir ça quand même,
00:20:05 parce que les débats politiques aujourd'hui
00:20:07 sont d'une pauvreté et d'une caricature absolument terrifiante,
00:20:12 ça me déprime, je suis moins passionné de la politique
00:20:15 qui est suivie de tous les grands débats,
00:20:17 que me désoler devant la pauvreté des arguments
00:20:20 qui sont avancés aujourd'hui.
00:20:21 À commencer peut-être par le premier d'entre eux, non ?
00:20:23 Enfin les voeux du président de la République étaient particulièrement...
00:20:26 Alors là on ne va pas être d'accord, elle est là-dessus.
00:20:28 Oui je sais, vous le défendez,
00:20:30 mais on ne peut pas dire que les arguments...
00:20:34 Pour un débat c'est comme pour un match de foot,
00:20:37 il faut être deux,
00:20:38 et quand on est un tout seul, il n'y a pas de débat.
00:20:40 Oui, mais quand on est un tout seul et qu'on ne renvoie pas la balle,
00:20:42 ce n'est pas non plus...
00:20:44 Je ne sais pas, Sophie, vous vouliez réagir ?
00:20:46 Oui, je voulais réagir parce que...
00:20:48 Alors d'abord, je suis désolée,
00:20:50 mais le débat, les européennes, il faut éclater de rire.
00:20:53 Chacun se présente,
00:20:55 on va lutter contre les partis politiques français,
00:20:58 parce que chaque parti politique aura son représentant,
00:21:01 donc on est reparti,
00:21:02 mais vraiment il y aura les anti-Europe,
00:21:04 enfin ce n'est même pas la peine, il faut oublier, pardon.
00:21:07 C'était un vœu, c'était un vœu,
00:21:09 donc on peut toujours rêver au premier lieu.
00:21:11 On dit "wishful thinking",
00:21:14 je ne sais pas comment on traduit,
00:21:16 "wishful thinking" c'est en anglais,
00:21:18 c'est le rêve des vœux.
00:21:20 Ce qu'il y a, c'est qu'on revient là encore,
00:21:25 et je reprends ce qui a été dit,
00:21:27 sur la liberté d'expression, moi j'y tiens énormément,
00:21:30 c'est vraiment quelque chose qui nous manque,
00:21:33 et qui est en train d'être confisqué par le wokisme en particulier,
00:21:36 par les féministes.
00:21:38 Je plains les hommes,
00:21:40 je voudrais adresser aujourd'hui tous mes vœux aux hommes
00:21:44 qui sont vraiment aujourd'hui des agresseurs en puissance, etc.
00:21:50 Donc il y a...
00:21:52 Je pense que la misère du monde n'est pas due aux féministes d'une manière générale.
00:21:57 Vous avez raison Valérie sur la nuance,
00:21:59 vous êtes traité de lâche de traître à votre camp,
00:22:02 ce n'est pas possible d'être nuancé,
00:22:04 alors que l'intelligence vient de la nuance.
00:22:06 Et donc c'est terrible,
00:22:08 d'ailleurs les médias sont très responsables,
00:22:10 parce que qu'est-ce qui marche ?
00:22:11 C'est le débat où tout le monde s'engueule.
00:22:13 Bah oui, mettez-vous d'accord,
00:22:15 c'est un excellent titre,
00:22:17 on essaye de se mettre d'accord.
00:22:20 Parlons de la situation au Proche-Orient,
00:22:24 avec le numéro 2 du Hamas qui a été hier tué dans une frappe israélienne,
00:22:30 le Président de la République a parlé d'une situation
00:22:33 escalatoire, effectivement,
00:22:35 il y a un risque très sérieux d'embrasement,
00:22:39 c'est tellement dérisoire,
00:22:41 mais tout de même ce mot d'escalatoire est quand même assez étrange,
00:22:43 un auditeur me disait que c'est quand même étrange aussi de dire qu'on défend la langue française
00:22:47 et d'employer un mot qui n'existe pas dans ce sens-là,
00:22:51 mais bon c'est dérisoire.
00:22:53 C'est comme la bravitude ?
00:22:54 Oui c'est un peu la bravitude,
00:22:56 mais c'est vrai.
00:22:57 Un bras cannabis en pesque ?
00:22:59 Ça encore c'est un mot inventé, escalatoire, c'est bizarre.
00:23:04 Alors oui peut-être Jean-Baptiste Moreau sur ce qui est en train de se dérouler au Proche-Orient ?
00:23:11 Non mais évidemment c'est grave,
00:23:13 au Liban en particulier ?
00:23:14 Evidemment c'est grave parce que c'est effectivement un État qui attaque sur le terrain d'un autre État,
00:23:20 mais bon allez je vais faire du politiquement incorrect,
00:23:24 je préfère qu'Israël tape sur les leaders du Hamas,
00:23:28 que ce soit au Qatar ou au Liban,
00:23:32 au lieu d'être au milieu de ceux qu'ils sont censés défendre,
00:23:35 puisque le Hamas dit qu'il veut défendre la Palestine,
00:23:38 mais ses chefs sont tous ailleurs qu'en Palestine.
00:23:41 Je préfère qu'Israël tape sur les leaders du Hamas à l'étranger
00:23:44 que de continuer à massacrer la population civile qui n'est pas pour grand-chose globalement.
00:23:49 Donc voilà, quitte à tout prendre,
00:23:52 mais évidemment qu'il y a un risque de d'escalade avec un certain nombre de pays
00:23:57 qui peuvent se sentir agressés par des attaques de drones sur leur territoire.
00:24:01 On le serait à moi,
00:24:03 mais à la limite moi ça ne me choque pas qu'ils aient été défendre des leaders du Hamas.
00:24:09 À la limite c'est plus juste comme riposte de la part d'Israël
00:24:15 que de bombarder, de faire un tapis de bombe sur Gaza,
00:24:18 où des femmes et des enfants meurent sans avoir rien demandé.
00:24:22 Ça me choque moins, beaucoup moins.
00:24:24 Là encore nuance, Arnaud Benedetti, je crois que vous vouliez revenir sur le tweet de Mathilde Pannot.
00:24:29 L'armée israélienne bombarde la capitale libanaise,
00:24:33 le criminel de guerre Netanyahou fait courir le risque d'une guerre régionalisée.
00:24:37 Non, l'armée israélienne n'a pas bombardé la capitale libanaise.
00:24:41 Non, ils n'ont pas bombardé Beyrouth,
00:24:43 ils ont visé de manière chirurgicale une zone du sud Beyrouth,
00:24:48 du Beyrouth sud qui est aux mains, il faut le rappeler, du Hezbollah,
00:24:52 entre autres, pour éliminer l'un des principaux dirigeants du Hamas.
00:25:00 Et de ce point de vue-là, l'État israélien fait ce qu'il avait annoncé depuis le 7 octobre,
00:25:06 en disant que de toute façon il traquerait les responsables politiques du Hamas,
00:25:11 où qu'ils soient, et le message qu'ils envoient en réussissant finalement cette opération,
00:25:15 qui n'était pas évident en plus sur le plan militaire,
00:25:18 quand on entend un certain nombre de responsables militaires,
00:25:21 ils disent "notre ennemi ce n'est pas le peuple palestinien,
00:25:24 notre ennemi ce n'est pas Gaza, en l'occurrence c'est le Hamas,
00:25:28 où qu'il se trouve ? qu'il se trouve à Gaza, qu'il se trouve en Cisjordanie,
00:25:32 qu'il se trouve à Beyrouth ou qu'il se trouve en Syrie.
00:25:35 Ensuite, il y a un aspect, j'allais dire,
00:25:37 qui pour la politique intérieure israélienne n'est pas négligeable.
00:25:41 On sait aujourd'hui que M. Netanyahou est très contesté,
00:25:45 non seulement en raison peut-être de l'impréparation
00:25:49 qui a été celle de l'État d'Israël à répondre à l'attaque terroriste massive
00:25:53 dont il a été l'objet, mais aussi parce qu'on sait qu'il voulait remettre en cause
00:25:59 une réforme de la justice et qu'il est aujourd'hui en délicatesse,
00:26:04 notamment avec la Cour constitutionnelle et aussi avec l'appareil judiciaire israélien.
00:26:08 Mais il va pouvoir exciper, en tout cas vis-à-vis de son opinion publique,
00:26:12 de ce succès militaire qui s'inscrit dans la grande tradition israélienne
00:26:16 d'aller chercher les ennemis d'Israël où qu'ils soient.
00:26:19 Là-dessus, j'allais dire, il y a une continuité historique
00:26:22 de la façon d'agir des services israéliens.
00:26:25 Et je crois que le tweet de Mme Pannot est assez révélateur.
00:26:29 Il confirme finalement l'espèce de bienveillance,
00:26:33 pour ne pas dire de complicité, qui est celle aujourd'hui de la France insoumise
00:26:36 vis-à-vis d'une organisation qui est une organisation terroriste
00:26:39 et qui a perpétré l'abominable et l'inexcusable le 7 octobre.
00:26:44 Je crois que finalement les années changent, mais la sémantique
00:26:49 et le positionnement malheureusement d'une grande partie de la LFI
00:26:52 ne changent pas quant à ce dossier.
00:26:57 LFI est dans la complique.
00:26:59 Vous allez avoir la parole dans un instant, on marque une petite pause.
00:27:03 Il est 11h16 sur Sud Radio. A tout de suite.
00:27:05 C'est Jacques Pessis. Bonne année, très bonne année.
00:27:08 Une année meilleure que les précédentes.
00:27:10 C'est tout le bien que je peux vous souhaiter.
00:27:12 Bonne année avec Sud Radio.
00:27:14 Parlons vrai.
00:27:16 Carrefour.
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00:27:39 Pas d'achat possible, la remise s'applique sur le moins cher,
00:27:41 détail et conditions sur carrefour.fr.
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00:27:45 Sud Radio Monde.
00:27:47 119.
00:27:48 Sud Radio.
00:27:49 Chez Action.
00:27:50 Sud Radio.
00:27:53 Le 10h midi, mettez-vous d'accord.
00:27:55 Valérie Expert.
00:27:56 Et nous revenons sur ce qui s'est passé hier
00:27:59 dans le sud Liban, au nord d'Israël.
00:28:01 Donc, le numéro 2 du Hamas
00:28:03 et un autre membre de la direction du Hamas
00:28:06 ont été tués par une frappe israélienne.
00:28:09 Jean-Baptiste Moreau, vous vouliez poser,
00:28:12 enfin réagir à ce que disait Arnaud.
00:28:15 Non, ce que disait Arnaud Beneditti,
00:28:17 mais les filles dans la continuité de leurs actions,
00:28:21 ils souhaitent le chaos en fait.
00:28:23 Ils ne prospèrent que sur le chaos,
00:28:25 mais comme tous les extrêmes globalement.
00:28:27 Donc, plus il y aura de chaos au niveau de notre pays,
00:28:30 au niveau mondial, et plus ils seront heureux.
00:28:32 En vérité, c'est ça,
00:28:33 mais c'est du pur cynisme de politique politicienne.
00:28:36 Ils flattent leur électorat
00:28:37 pour essayer de diviser le pays à la manière dont...
00:28:41 Les islamistes, de fait,
00:28:43 ils ont la même stratégie que les islamistes.
00:28:45 Les islamistes veulent ranger l'ensemble des musulmans derrière eux
00:28:47 et les filles veulent ranger l'ensemble des musulmans derrière eux
00:28:49 pour bâtir une soi-disant opposition
00:28:52 et pour foutre le bordel.
00:28:54 Voilà, il n'y a pas d'autre mot.
00:28:56 Ils ne prospèrent que sur la pagaille
00:28:58 et que sur les clivages et les désaccords.
00:29:01 Mais dans un sens, Emmanuel Macron,
00:29:03 le gouvernement,
00:29:04 enfin Emmanuel Macron en l'occurrence,
00:29:06 et les filles ne disent pas autre chose que désescalade.
00:29:10 Ils ont le même discours.
00:29:11 C'est cesser le feu et désescalade.
00:29:13 À part qu'Emmanuel Macron parle des otages,
00:29:15 ce que ne fait pas elle et les filles,
00:29:16 mais tous veulent qu'il y ait un calme
00:29:20 qui s'installe au Proche-Orient.
00:29:22 Évidemment que personne ne peut souhaiter
00:29:24 une guerre qui s'élargisse
00:29:26 au niveau de l'ensemble des pays du Proche et Moyen-Orient.
00:29:29 Je ne pense pas qu'il y ait quelqu'un au monde qui souhaite ça.
00:29:32 Maintenant, Emmanuel Macron,
00:29:33 vous avez le droit d'Israël de riposter.
00:29:36 Oui, c'est ça.
00:29:37 Le clivage, il se fait là.
00:29:40 Un auditeur dit,
00:29:42 est-ce que vous pourriez me répondre
00:29:44 si jamais le Liban riposte ?
00:29:47 Est-ce que vous diriez que sur Israël,
00:29:49 le Liban est dans son droit ?
00:29:51 Sauf que la situation n'est pas...
00:29:53 C'est l'Esbola qui réprime ce problème.
00:29:55 Le problème, c'est que le Liban n'est plus un État véritablement souverain.
00:29:58 Le Liban est totalement aujourd'hui
00:30:01 dominé pour une partie par l'Esbola.
00:30:04 Et s'il y a riposte,
00:30:05 ce sera une riposte du Esbola.
00:30:07 Ce ne sera pas l'armée régulière libanaise
00:30:09 qui va riposter.
00:30:10 Le Premier ministre libanais est évidemment condamné
00:30:13 à ce qu'il s'est passé hier,
00:30:15 c'est-à-dire l'opération menée par Israël.
00:30:19 Il le fait parce qu'il sait très bien
00:30:21 qu'il est sous la pression du Esbola
00:30:24 et notamment de l'Iran.
00:30:25 Ce qui va être déterminant dans les heures qui viennent,
00:30:27 ça va être le discours bien évidemment de Nasrallah
00:30:29 cet après-midi,
00:30:30 mais aussi la réaction de l'Iran.
00:30:32 Parce que le Esbola n'agira vraisemblablement
00:30:35 s'ils agissent que sous, j'allais dire,
00:30:37 un mandat explicite ou implicite de l'Iran.
00:30:41 Mais pour l'instant, en tout cas,
00:30:43 ce qui m'a frappé ces derniers temps,
00:30:45 c'est que Nasrallah s'était déjà exprimé
00:30:47 il y a quelques semaines,
00:30:49 et il avait tenu un discours plutôt assez finandreux
00:30:51 en l'occurrence,
00:30:52 en disant "oui, on condamne évidemment Israël,
00:30:55 on soutient le Hamas",
00:30:57 mais il n'avait pas donné, si vous voulez,
00:30:59 des instructions claires
00:31:00 qui montraient que le Esbola était prêt
00:31:02 à créer un second front.
00:31:03 Mais le risque en effet pour Israël,
00:31:04 c'est qu'il y ait un second front qui se crée
00:31:06 avec le Esbola.
00:31:07 Mais le Esbola va certainement répondre.
00:31:09 Après, il reste à savoir la gradation de cette réponse,
00:31:11 si c'est quelques roquettes qui vont être envoyées
00:31:13 ou est-ce que c'est une action plus soutenue
00:31:15 avec l'aide de l'Iran.
00:31:17 Mais le Liban, en l'occurrence,
00:31:18 malheureusement, je le crains,
00:31:19 ce n'est pas l'État libanais en tant que tel
00:31:21 qui peut faire grand-chose aujourd'hui
00:31:23 quand on connaît en plus la situation,
00:31:25 qui est la situation à la fois économique et sociale
00:31:27 du Liban.
00:31:28 Il y a juste eu la réflexion
00:31:30 d'une spécialiste du Proche-Orient
00:31:32 qui dit "je pense que les Libanais ne sont pas
00:31:34 aussi indignés que Mathilde Panot,
00:31:36 c'est un terroriste qui a été visé,
00:31:37 la cible était précise, pas la capitale libanaise,
00:31:39 la banlieue sud est transformée
00:31:42 depuis plus de 20 ans en fièvre du Esbola
00:31:44 et terre d'accueil du Hamas, des outils
00:31:46 et du djihad islamique.
00:31:47 Moi, je suis allé au sud du Liban,
00:31:49 on était accompagné d'une voiture
00:31:51 avec des hommes en armes.
00:31:52 C'est-à-dire que le sud du Liban est devenu,
00:31:54 vous avez effectivement des slogans
00:31:57 qui sont affichés sur les murs
00:31:59 et c'est une région qui aujourd'hui
00:32:01 est aux mains du Esbola.
00:32:03 C'est au mains du Esbola, il suffit d'aller à tir,
00:32:05 moi aussi je suis allé à tir,
00:32:07 on s'en rend compte très rapidement.
00:32:09 Sophie, sur le Proche-Orient ?
00:32:12 Oui, je crois que l'escalade,
00:32:15 tout le monde a très peur de cette escalade,
00:32:17 mais je réfléchis à ce que vous disiez
00:32:19 et en fait, les gens sont divisés
00:32:21 et c'est là le vrai clivage
00:32:23 entre ceux qui disent "Israël doit y aller
00:32:26 quoi qu'il se passe pour éliminer
00:32:28 les terroristes, éliminer le Hamas,
00:32:31 les terroristes, etc."
00:32:33 C'est quand même aveu pieux,
00:32:35 parce que je ne sais pas comment...
00:32:37 Elle a déjà décapité la tête pensante
00:32:42 par le mot "décapiter".
00:32:45 Oui, c'est le mot quand même.
00:32:48 Il y a ceux qui disent "il faut y aller
00:32:50 par tous les moyens pour éliminer
00:32:52 les terroristes" et ceux qui sont
00:32:54 dans une position beaucoup plus hésitante
00:32:58 en disant qu'il y a quand même des victimes
00:33:01 collatérales et des victimes,
00:33:03 c'est insupportable.
00:33:05 Des enfants par dizaines de milliers
00:33:07 qui meurent, c'est insupportable.
00:33:09 Est-ce que la faim justifie les moyens ?
00:33:11 C'est aussi un peu ça, mais dans la guerre,
00:33:13 on est en guerre.
00:33:15 Je dois dire que je change d'avis
00:33:18 presque tous les trois jours
00:33:20 en me disant "je voudrais absolument
00:33:22 qu'on élimine le Hamas et qu'on élimine
00:33:27 toutes ces forces terroristes
00:33:30 qui puinent dans le monde entier".
00:33:33 Et puis, de temps en temps, je me dis "stop,
00:33:36 il faut arrêter, tant pis, c'est trop dangereux".
00:33:39 Il y a ceux qui disent "tant pis pour les otages",
00:33:42 parce que c'est un peu ça,
00:33:44 "il faut qu'Israël attaque" et d'autres
00:33:46 qui disent "non, il faut sauver les otages".
00:33:48 Sachant que parler des otages est finalement
00:33:51 plutôt contre-productif parce que ça leur donne
00:33:54 de la valeur.
00:33:56 Et la France, est-ce que la France pèse,
00:33:59 je pose toujours cette question,
00:34:01 est-ce que la France pèse d'une manière ou d'une autre
00:34:03 quand le président de la République dit
00:34:05 "attention, je demande que..." ?
00:34:07 Est-ce qu'on est vraiment entendus,
00:34:09 Jean-Baptiste, vous qui êtes un défenseur ?
00:34:11 Il pèse à la hauteur de la puissance géopolitique
00:34:13 de la France.
00:34:15 Il pèse parce que si tout le monde va dans le même sens
00:34:17 et dit la même chose au niveau des pays occidentaux,
00:34:19 maintenant, c'est que la France.
00:34:21 On n'est pas non plus...
00:34:23 On a une position qui est importante,
00:34:26 qui est clé, mais c'est important
00:34:28 que le président dise ces choses-là
00:34:30 et que les entendent.
00:34:32 Mais il ne peut pas être le seul,
00:34:34 et il n'est pas le seul, de fait.
00:34:36 Ce discours, il est le fait qu'Israël doit quand même
00:34:38 s'inscrire dans le cadre du droit international
00:34:40 parce que sinon, on sait à quoi mène le non-droit.
00:34:44 Donc voilà, je pense qu'il est cohérent
00:34:47 par rapport à ce qu'il peut dire maintenant.
00:34:49 Ça n'a la puissance que ce que ça peut.
00:34:52 - Il est comme moi.
00:34:54 - Il y a un nouveau tweet.
00:34:56 - Il est comme moi, mais en même temps aujourd'hui.
00:34:58 - La France ne pèse plus ce qu'elle était.
00:35:02 C'est-à-dire que la France avait quand même
00:35:04 une tradition historique, d'ailleurs,
00:35:06 qui remonte à très loin,
00:35:08 d'intervention dans cette région du monde.
00:35:11 Et manifestement, ce qu'on voit aujourd'hui,
00:35:13 finalement, qui pèse dans cette affaire,
00:35:15 c'est les États-Unis, bien évidemment,
00:35:17 et ce sont les puissances régionales
00:35:19 que sont, entre autres, un certain nombre de pays arabes,
00:35:22 le Qatar, l'Egypte, voire la Jordanie.
00:35:26 Mais on peut regretter, si vous voulez,
00:35:28 qu'Emmanuel Macron n'ait pas tenu une ligne
00:35:30 très claire depuis le début, c'est-à-dire
00:35:32 qu'il était plutôt sur une ligne assez brisée
00:35:34 et qui était indexée finalement plus
00:35:37 sur la politique intérieure française
00:35:39 que sur une vision diplomatique
00:35:42 du rôle de la France dans cette région du monde.
00:35:45 - On se retrouve dans un instant
00:35:47 où on continue de parler de tout cela
00:35:49 et puis également de ce qui se passe en France
00:35:51 avec France Travail qui remplace Pôle Emploi.
00:35:54 Ça va tout changer. À tout de suite.
00:35:56 - Sud Radio, le 10h30,
00:35:59 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:36:02 Ça, c'est passé sur Sud Radio.
00:36:04 - Jérôme Cahuzac, pourquoi avez-vous menti ?
00:36:07 - Ce que j'ai fait, ça me hante.
00:36:09 J'ai été ce que je n'aurais jamais voulu être,
00:36:11 j'ai fait ce que je n'aurais jamais voulu faire.
00:36:13 Mais c'est quelque chose que je dois assumer.
00:36:15 Quand on est acculé, on ment
00:36:17 parce qu'on ne s'est pas en sorti.
00:36:19 Même en disant ça, je suis gêné
00:36:21 parce que je ne me trouve pas d'excuses.
00:36:23 - Sud Radio, parlons vrai.
00:36:25 - Carrefour, si je vous dis que c'est le...
00:36:27 - Sud Radio, le 10h30,
00:36:30 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:36:33 - Et nous sommes ensemble avec Sophie de Menton,
00:36:35 Jean-Baptiste Moreau et Arnaud Benedetti.
00:36:38 Juste un tweet que m'envoie un auditeur,
00:36:41 Thomas Porte. Le bombardement de la capitale libanaise
00:36:44 par l'armée israélienne risque de déclencher
00:36:47 un conflit régional. Le fanatique Netanyahou
00:36:49 et ses sbires agissent comme des criminels de guerre
00:36:52 avec l'aval des Etats-Unis. La France doit sortir
00:36:54 de son silence et exiger des sanctions fortes
00:36:56 contre Israël. Le bombardement
00:36:58 de la capitale libanaise.
00:37:00 On est encore une fois dans la nuance.
00:37:02 On voit que là, il y a une ligne qui a été choisie
00:37:04 parce qu'il faut quand même que nos auditeurs sachent
00:37:06 pour tous les partis,
00:37:08 il y a des punchlines, comme on dit,
00:37:10 il y a des éléments de langage qui sont décidés.
00:37:12 Et là, on voit bien que pour la France insoumise,
00:37:14 c'est l'axe qui est choisi.
00:37:16 C'est le bombardement.
00:37:18 C'est une fake news, tout simplement.
00:37:20 Bien sûr que c'est une fake news.
00:37:22 C'est pas un bombardement,
00:37:24 c'est une opération ciblée.
00:37:26 En l'occurrence, on peut la contester,
00:37:28 on peut la condamner.
00:37:30 Chacun est libre de penser ce qu'il veut.
00:37:32 Mais c'est pas un bombardement. Parce que le bombardement,
00:37:34 il veut laisser entendre qu'il y a des populations civiles
00:37:36 qui ont été touchées à Beyrouth. On voit bien ce qu'il y a
00:37:38 derrière cette expression.
00:37:40 Absolument. On va parler
00:37:42 de Pôle emploi qui devient
00:37:44 France Travail.
00:37:46 Je suis allée voir sur le site
00:37:48 de Pôle emploi.
00:37:50 Donc Pôle emploi devient France Travail.
00:37:52 L'objectif de France Travail
00:37:54 est de garantir un accompagnement et des services
00:37:56 encore plus adaptés aux besoins des personnes
00:37:58 sans emploi et des entreprises qui recrutent sur l'ensemble
00:38:00 du territoire. Ce qui ne change pas.
00:38:02 Donc il y a un certain nombre de chances, je ne vais pas vous énumérer.
00:38:04 C'est un petit peu fastidieux.
00:38:06 Mais on a le sentiment tout de même
00:38:08 que là aussi ce sont des
00:38:10 "wishful thinking". C'est-à-dire
00:38:12 déjà que Pôle emploi visiblement ne fonctionnait
00:38:14 pas très très bien, de l'avis de ceux
00:38:16 qui en sont les utilisateurs.
00:38:18 Est-ce que de changer de nom
00:38:20 et de dire "on va faire ci, on va faire ça".
00:38:22 C'est-à-dire chaque personne par exemple
00:38:24 signera un contrat élaboré en fonction
00:38:26 de ses besoins, qui devra être actualisé
00:38:28 régulièrement. Enfin, moi je connais
00:38:30 des gens qui sont au chômage qui n'ont eu aucune
00:38:32 nouvelle de Pôle emploi depuis
00:38:34 des mois et des mois et des mois.
00:38:36 Alors Sophie, vous êtes concernée puisque
00:38:38 les entreprises sont
00:38:40 évidemment...
00:38:42 puisqu'il y a un contrat d'engagement
00:38:44 qui concerne aussi les entreprises.
00:38:46 Oui, de toute façon
00:38:48 on est toujours concerné pour tout, pour payer,
00:38:50 pour être responsable, etc.
00:38:52 Donc c'est normal, on est responsable.
00:38:54 Donc au pas.
00:38:56 Alors d'abord, le changement
00:38:58 de nom, je me méfie toujours des changements de nom.
00:39:00 Ça coûte à peu près, je crois
00:39:02 entre 300 et
00:39:04 500 millions d'euros le changement de nom.
00:39:06 Mais il n'y a pas que le changement de nom, il y a
00:39:08 effectivement tout ce qui va avec. On ne
00:39:10 peut pas, il faut essayer d'être positif en ce début
00:39:12 d'année.
00:39:14 Effectivement, Pôle emploi
00:39:16 ça ne fonctionne pas, vous venez de le dire Valérie,
00:39:18 donc il faut essayer autre chose. Simplement
00:39:20 le problème en France, c'est qu'on met la charrue avant les bœufs.
00:39:22 On vous annonce des choses extraordinaires,
00:39:24 on vous annonce un changement de nom,
00:39:26 au lieu de commencer par agir.
00:39:28 Je veux dire, il n'y a pas besoin, on commence par
00:39:30 agir. On ne connaît pas le plan,
00:39:32 c'est extrêmement confus. On a interrogé des gens
00:39:34 de Pôle emploi au sein du
00:39:36 mouvement éthique, ils ne savent pas du tout en quoi
00:39:38 ça consiste. Et puis alors la grande
00:39:40 manie, c'est d'essayer
00:39:42 de tout réunir en un
00:39:44 seul pôle, parce que tout est effectivement très
00:39:46 divisé en France, y compris pour les déclarations.
00:39:48 Mais à chaque fois qu'ils s'y mettent,
00:39:50 pour réunir tout ça en un seul pôle,
00:39:52 c'est finalement plus compliqué, ça dysfonctionne,
00:39:54 etc. Donc oui,
00:39:56 il faut absolument revoir
00:39:58 ce qui se passe à Pôle emploi.
00:40:00 Si on s'appelle "France Travail", tant mieux, ça veut dire que
00:40:02 la France est au travail, tant mieux.
00:40:04 Il faut commencer par la formation,
00:40:06 ce n'est pas le cas, on ne sait
00:40:08 jamais où trouver des formations. On continue
00:40:10 à Pôle emploi à donner des
00:40:12 formations qui ne correspondent pas du tout à ce que cherchent les gens.
00:40:14 Je cite toujours l'exemple d'une
00:40:16 très sympathique manucure
00:40:18 du quartier, que je vois depuis un an et demi
00:40:20 et à qui je dis bonjour, et qui
00:40:22 était allergique au vernis, ce qu'on comprend très bien,
00:40:24 parce que c'est un cas assez fréquent.
00:40:26 Mais là, elle a décidé
00:40:28 de se reconvertir et de faire
00:40:30 un peu de la Joëlle Gris et des bijoux.
00:40:32 Ça fait un an qu'elle est en train
00:40:34 de faire des pseudo-formations qui ne correspondent à rien.
00:40:36 Il y a une absence
00:40:38 de bon sens, de sens pratique,
00:40:40 d'esprit d'entreprise.
00:40:42 Et il faut arrêter
00:40:44 de vouloir chercher
00:40:46 midi à 14h pour les chômeurs.
00:40:48 Alors maintenant, il y a la question du RSA,
00:40:50 vous l'avez posé, c'est vrai.
00:40:52 Alors il y a deux sortes.
00:40:53 Ceux qui sont RSA seront déjà
00:40:55 inscrits, seront inscrits
00:40:57 systématiquement à Pôle
00:40:59 Emploi. Mais juste préciser
00:41:01 ce qui va changer.
00:41:02 Je vous interromps. Est-ce que c'est bien ?
00:41:04 On a dit qu'ils devraient faire 10 heures
00:41:06 de boulot pour se remettre à l'emploi.
00:41:08 Mais quel boulot ?
00:41:10 Sur le principe, c'est bien, mais quel boulot ?
00:41:12 Comment ?
00:41:14 Il y a une règle aussi de base,
00:41:16 c'est quand vous faites faire gratuitement
00:41:18 des choses que les entreprises
00:41:20 font payer, c'est pas très
00:41:22 sain non plus. Donc qu'est-ce qu'ils vont faire ?
00:41:24 Alors moi, je veux bien qu'on essaie de les faire
00:41:26 faire traverser les enfants
00:41:28 dans les clous
00:41:30 au feu rouge ou qu'ils donnent un coup
00:41:32 de main s'il y a des inondations.
00:41:34 Mais tout ça est complètement
00:41:36 hors sol. Il n'y a pas d'esprit
00:41:38 pratique, il n'y a pas de bon sens.
00:41:40 Donc je pense que...
00:41:42 Je suis pleine d'espoir.
00:41:44 Juste vous lire ce qui va
00:41:46 changer progressivement, c'est-à-dire qu'on se demande
00:41:48 déjà pourquoi cela n'existait pas.
00:41:50 Les conseillers entreprises de France Travail
00:41:52 et tous ceux de ses partenaires de l'emploi dans les territoires
00:41:54 iront davantage à la rencontre
00:41:56 des entreprises pour identifier les besoins
00:41:58 de recrutement. Enfin, c'est pas la base du
00:42:00 boulot de Pôle Emploi normalement d'être en contact
00:42:02 avec les entreprises et de savoir ce dont
00:42:04 ils ont besoin. Les entreprises pourront faire
00:42:06 connaître... - Et déjà, ils répondent au téléphone quand on leur demande.
00:42:08 - Leur besoin de recrutement sur une plateforme
00:42:10 unique de dépôt des offres.
00:42:12 Les entreprises seront accompagnées pour faire
00:42:14 connaître les métiers sur les territoires,
00:42:16 et l'engagement des entreprises
00:42:18 pour développer une approche inclusive
00:42:20 de leur recrutement sera soutenue afin de
00:42:22 rassurer à tous les profils.
00:42:24 Quand on entend les personnes en situation de handicap
00:42:26 raconter la galère, tout ça
00:42:28 me laisse assez
00:42:30 songeuse. Qui veut réagir ?
00:42:32 Arnaud, Benedetti ?
00:42:34 - Je partage ce que dit Sophie.
00:42:36 C'est-à-dire, déjà, un changement de nom, ça coûte de l'argent.
00:42:38 Parce que changement de nom, ça veut dire changement
00:42:40 de logo, etc., charte graphique,
00:42:42 etc., etc. Donc,
00:42:44 je pars avec un pays qui est quand même
00:42:46 endetté comme le nôtre. On va rajouter une couche,
00:42:48 même si elle peut être
00:42:50 considérée comme une goutte d'eau par rapport
00:42:52 à l'océan
00:42:54 de dettes publiques qui est le nôtre. Mais enfin, je trouve
00:42:56 que ce n'est pas un bon signal qui est envoyé.
00:42:58 Ensuite, on parle de rationalisation,
00:43:00 certes, peut-être, mais
00:43:02 je ne vois pas, si vous voulez, dans la
00:43:04 réforme de Pôle emploi
00:43:06 en France Travail,
00:43:08 ce que ça change par rapport
00:43:10 à ce qu'était Pôle emploi, si ce n'est des
00:43:12 déclarations d'intention que vous venez
00:43:14 de dire, que
00:43:16 Pôle emploi essaye de connaître la réalité
00:43:18 du marché du travail sur le terrain.
00:43:20 Enfin, Pôle emploi, vous voyez, j'ai du mal à
00:43:22 m'adapter à France Travail, mais bon, ça viendra.
00:43:24 Je trouve que ça aurait dû être déjà
00:43:26 dans l'émission, me semble-t-il,
00:43:28 de Pôle emploi. Je ne vois pas
00:43:30 vraiment ce que ça change.
00:43:32 C'est un effet d'affichage
00:43:34 qui veut créer du mouvement,
00:43:36 mais je pense
00:43:38 qu'ils vont avoir du travail, parce que la situation
00:43:40 sur le front de l'emploi est en train, malheureusement,
00:43:42 vraisemblablement, de se retourner.
00:43:44 Mais je ne suis pas sûr que, je veux dire,
00:43:46 la façon dont ils procèdent
00:43:48 soit
00:43:50 très efficace.
00:43:52 Parce que les 15 heures d'activité par semaine obligatoire
00:43:54 pour les bénéficiaires du RSA,
00:43:56 comment ça va se passer ?
00:43:58 C'est un travail obligatoire ou
00:44:00 est-ce que ce sera rémunéré ?
00:44:02 Aucune idée.
00:44:04 Ah non, ça sera utilisé le RSA,
00:44:06 ça ne sera pas rémunéré.
00:44:08 Oui, oui.
00:44:10 Alors, il y a aussi
00:44:12 une nouvelle règle qui est effective
00:44:14 depuis le 1er janvier,
00:44:16 l'obligation pour les entreprises de signaler
00:44:18 deux refus de CDI en un an.
00:44:20 Pour être plus précis, si un salarié du secteur privé
00:44:22 en fin de CDD ou de contrat refuse,
00:44:24 il ne pourra pas percevoir
00:44:26 des indemnités chômage.
00:44:28 Pourquoi on demande ça aux entreprises d'ailleurs ?
00:44:30 Je veux dire, pourquoi les entreprises
00:44:32 ne devraient pas ?
00:44:34 Jean-Baptiste ?
00:44:36 Je vais m'exprimer un peu quand même.
00:44:38 Le changement de nom est assez accessoire.
00:44:40 C'est une symbolique,
00:44:42 c'est ce que vous décrivez,
00:44:44 c'est le reste de la réforme
00:44:46 qui est importante.
00:44:48 C'est mené par Thibault Juli,
00:44:50 responsable de France Travail aujourd'hui,
00:44:52 qui est quelqu'un qui connaît bien
00:44:54 le secteur de l'emploi,
00:44:56 qui a beaucoup œuvré dans ce domaine-là.
00:44:58 Évidemment que ça ne voudrait rien dire
00:45:00 si c'était juste un changement de nom.
00:45:02 Mais il faut changer le paradigme.
00:45:04 Effectivement, moi, soit en tant que
00:45:06 chancelier d'entreprise ou même à une certaine époque
00:45:08 en tant que demandeur d'emploi,
00:45:10 ce que je veux dire, c'est que ça ne fonctionne pas
00:45:12 vraiment super efficacement.
00:45:14 Je veux dire, que ce soit la relation au monde de l'entreprise,
00:45:16 que ce soit la relation
00:45:18 au demandeur d'emploi,
00:45:20 il y a beaucoup de choses
00:45:22 à améliorer dans la formation,
00:45:24 dans la prise en charge.
00:45:26 Moi, quand je suis arrivé à Pôle emploi,
00:45:28 j'étais en deuxième année d'exercice professionnel,
00:45:30 j'étais ingénieur agronome,
00:45:32 et on m'a dit « qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse pour vous, ingénieur agronome ?
00:45:34 On ne peut rien pour vous. Si vous n'avez pas votre réseau
00:45:36 pour tourner, on ne peut rien pour vous. »
00:45:38 C'est la réception à Pôle emploi.
00:45:40 Donc autant vous dire que c'est un peu compliqué d'entendre ça
00:45:42 quand vous venez de perdre votre job, évidemment.
00:45:44 Si c'est juste un changement de nom,
00:45:46 mais qu'il n'y a pas un changement
00:45:48 de pratique en profondeur,
00:45:50 ça ne sert à rien. On est d'accord.
00:45:52 On oublie...
00:45:54 D'abord, il faut...
00:45:56 Moi, j'ai eu une expérience positive.
00:45:58 Il ne faut pas être négatif tout le temps.
00:46:00 J'ai installé une boite,
00:46:02 une succursale de télémarketing à Tours,
00:46:04 j'ai été voir Pôle emploi.
00:46:06 Je suis allée répondre au téléphone.
00:46:08 Je suis tombée sur la responsable
00:46:10 du centre Pôle emploi de Tours
00:46:12 il y a très longtemps,
00:46:14 qui a été extraordinaire.
00:46:16 Elle a fait une sélection
00:46:18 auprès de ses demandeurs d'emploi,
00:46:20 elle a fait des formations, elle nous a demandé
00:46:22 si on pouvait envoyer une formatrice à Pôle emploi
00:46:24 pour former les gens qu'elle avait sélectionnés.
00:46:26 Elle a été incroyable. Ce que je veux dire par là,
00:46:28 c'est que c'est une question de responsabilité individuelle,
00:46:30 c'est une question de motivation,
00:46:32 de salarié. Il ne faut pas se vivre
00:46:34 comme un fonctionnaire, ce que font
00:46:36 les gens de Pôle emploi ou de France Travail.
00:46:38 - Ils vont être contents de vous entendre.
00:46:40 Ils sont aussi à leur décharge
00:46:42 complètement débordés
00:46:44 pour avoir discuté avec l'une d'entre elles.
00:46:46 Ils ont des dizaines
00:46:48 et des dizaines de dossiers à gérer.
00:46:50 Et comme partout dans l'administration,
00:46:52 l'intendance ne suit pas forcément derrière.
00:46:54 Donc ce n'est pas à eux qu'il faut jeter la pied en l'épée.
00:46:56 - C'est de l'administration. Ça ne marche pas comme ça.
00:46:58 - C'est un système qui ne fonctionne pas.
00:47:00 Juste une précision, quand vous dites
00:47:02 300 et 500 millions, c'est la réforme,
00:47:04 ce n'est pas le changement de nom qui va coûter 500 millions.
00:47:06 - Moi j'ai ça.
00:47:08 - Non, c'est le coût de la réforme France Travail.
00:47:10 - C'est le coût de la réforme.
00:47:12 - Moi j'avais lu le chiffre,
00:47:14 je crois que c'est entre 3 et 4 millions d'euros
00:47:16 pour travailler
00:47:18 et chercher le nouveau nom, le nouveau logo,
00:47:20 etc. La transformation pratique.
00:47:22 Sinon, vous imaginez
00:47:24 300 à 500 millions d'euros juste pour changer de nom.
00:47:26 - Non, mais pour l'ensemble.
00:47:28 Le concept.
00:47:30 - Oui, mais le rapport
00:47:32 - Parce que pour l'instant, c'est pas le concept.
00:47:34 - Non, mais là,
00:47:36 en tout cas, c'est mis en œuvre,
00:47:38 on espère, mais quand on lit effectivement la réforme,
00:47:40 on se dit que tout cela
00:47:42 aurait déjà dû être en place depuis
00:47:44 très longtemps.
00:47:46 - Et les chefs d'entreprise, par exemple,
00:47:48 nous envoient des demandeurs d'emploi
00:47:50 arriver, qui nous disent "signez-la
00:47:52 pour montrer que je me suis bien présentée".
00:47:54 C'est le cas, et ils ont
00:47:56 besoin juste de montrer qu'ils se sont présentés.
00:47:58 Alors maintenant, le refus, c'est autre chose.
00:48:00 Enfin, on a le droit de
00:48:02 refuser plus de deux fois, peut-être qu'on peut réagir.
00:48:04 - Mais c'est ce qu'on vous propose.
00:48:06 - Ça dépend ce qu'on vous propose.
00:48:08 Mais il y a un moment où on prend ce qu'on vous propose aussi.
00:48:10 Quand on est au chômage
00:48:12 depuis X temps, je pense qu'au bout
00:48:14 de... Il faut raccourcir les délais
00:48:16 du temps où on est au chômage.
00:48:18 On ne peut pas autrement. Il faut raccourcir
00:48:20 ce temps. On a le droit à des chômages
00:48:22 très longs, et bien non. Il y a un moment
00:48:24 où on prend ce qui arrive. Il faut du boulot.
00:48:26 - Parler des seniors,
00:48:28 parler des seniors, où le marché de l'emploi
00:48:30 n'est pas forcément
00:48:32 le plus idéal pour eux.
00:48:34 Il y a aussi
00:48:36 des situations où les gens veulent, mais on ne leur
00:48:38 propose rien. C'est ça
00:48:40 aussi la réalité. - Oui, bien sûr.
00:48:42 Mais il faut sortir de là.
00:48:44 - Oui, il faut sortir de là. Mais on a
00:48:46 Xavier, un auditeur, je ne sais pas s'il est là ce matin,
00:48:48 qui a été journaliste
00:48:50 à France 3, et qui est obligé de faire
00:48:52 la plonge pour arriver à boucler ses fins
00:48:54 de mois. Donc il est à la retraite,
00:48:56 il n'a pas de quoi finir.
00:48:58 Il y a des gens qui se bougent, qui font des choses.
00:49:00 Oui, qui font des choses, mais ce n'est pas donné
00:49:02 à tout le monde. Il n'y a pas la capacité, quand on propose
00:49:04 à une enseignante d'aller ramasser des pommes.
00:49:06 Moi, je veux bien, mais
00:49:08 est-ce qu'il faut tout accepter aussi ?
00:49:10 - Il y a un moment, elle accepte à bout de temps d'aller ramasser des pommes.
00:49:12 Oui, oui.
00:49:14 - Attendez, s'il n'avait pas l'état...
00:49:16 - Pardon ?
00:49:18 - Vous dites, Arnaud ? - Il faut quand même,
00:49:20 à un moment donné, que l'offre d'emploi corresponde
00:49:22 aussi, malgré tout, à la formation
00:49:24 de celui qui recherche un emploi.
00:49:29 C'est quand même très difficile.
00:49:32 On ne peut pas demander aux gens...
00:49:34 Le problème du déclassement,
00:49:36 c'est quand même un problème essentiel aussi,
00:49:38 dans la société. Vous ne pouvez pas demander
00:49:40 aux gens d'occuper
00:49:42 des fonctions pour lesquelles,
00:49:44 finalement, ils n'ont pas été formés,
00:49:46 surtout quand ils sont
00:49:48 des seniors.
00:49:50 À mon avis, c'est beaucoup plus compliqué.
00:49:52 - Oui, mais vous savez, le chômage,
00:49:54 il touche malheureusement aussi,
00:49:56 majoritairement,
00:49:58 des gens qui n'ont pas de formation.
00:50:00 Le vrai chômage, le socle
00:50:02 de ce chômage... - Ce n'est pas vrai ?
00:50:04 - Ah, si ! - Ce n'est pas vrai ?
00:50:06 C'est le cas de Jean-Baptiste Moreau.
00:50:08 Vous êtes journaliste, je vous mets au défi
00:50:10 de trouver un boulot par Pôle emploi.
00:50:12 - Non, mais journaliste, je comprends.
00:50:14 - Et bien voilà, ingénieur agronome,
00:50:16 je ne suis pas sûr. - Ingénieur agronome, diplômé,
00:50:18 c'est pareil, dès que vous êtes un peu...
00:50:20 - C'est pareil, c'est pareil.
00:50:22 Je pense que vous avez au contraire plus de possibilités
00:50:24 de trouver de l'emploi si vous n'êtes pas qualifié
00:50:26 pour vous proposer de l'ETP. - Non, non, non, pas vraiment.
00:50:28 - La restauration, la restauration...
00:50:30 - Non, il faut une formation.
00:50:32 - Non, mais après, vous avez d'autres types
00:50:34 d'agences. Moi, je vois
00:50:36 pour l'industrie agroalimentaire,
00:50:38 pour les ingénieurs agroalimentaires, vous avez un organisme
00:50:40 qui s'appelle l'APESITA, qui est spécialisé
00:50:42 dans l'agroalimentaire. Mais
00:50:44 effectivement, eux sont efficaces et avec eux, vous trouvez du boulot,
00:50:46 il y a des jobs. Mais pourquoi
00:50:48 Pôle emploi ne peut pas synthétiser
00:50:50 justement les annonces
00:50:52 et recopier un peu les méthodes
00:50:54 de ces agences-là ? Parce que moi, je connais bien
00:50:56 l'APESITA, je suppose qu'il y en a d'autres dans les autres corps
00:50:58 de métiers ou professions.
00:51:00 Pourquoi Pôle emploi ne peut pas s'inspirer de ces choses-là
00:51:02 qui fonctionnent ? L'APESITA, ça fonctionne,
00:51:04 vous avez des conseillers qui vous accompagnent,
00:51:06 vraiment, mais vraiment,
00:51:08 et avec des offres d'emploi
00:51:10 qui collent, quoi, qui collent à vos compétences.
00:51:12 Et ils vous envoient les offres d'emploi
00:51:14 et vous n'avez pas cette lourdeur
00:51:16 administrative qui fait
00:51:18 qu'ils font globalement de l'administratif
00:51:20 mais ils ne font pas de l'accompagnement vers l'emploi.
00:51:22 Ça, c'est sûr.
00:51:24 Sophie ? Vous ne pouvez pas
00:51:26 recruter. Je suis désolée,
00:51:28 mais le problème majeur des entreprises,
00:51:30 et alors là, je sais vraiment de quoi je parle,
00:51:32 nous ne pouvons pas recruter.
00:51:34 Nous-mêmes, à
00:51:36 Éthique, on cherche depuis
00:51:38 un an. C'est terrifiant.
00:51:40 Même au niveau des stagiaires, on n'y arrive pas.
00:51:42 Donc, il y a un problème
00:51:44 que je ne comprends pas, une espèce de dichotomie
00:51:46 entre la capacité
00:51:48 que nous avons de recruter. Alors, on va dire, les salaires
00:51:50 ne sont pas assez élevés. Oui, enfin, alors là, on va
00:51:52 revenir sur tout le système français
00:51:54 qui fait que, oui, les salaires
00:51:56 coûtent trop cher à l'entreprise
00:51:58 et ne sont pas assez élevés pour
00:52:00 le demandeur d'emploi, mais là,
00:52:02 il y a quand même quelque chose qui ne va pas. Il faut rapprocher l'offre
00:52:04 et la demande.
00:52:06 Allez, on marque une pause. On se retrouve dans un instant
00:52:08 avec vous sur Sud Radio.
00:52:10 Sud Radio, le 10h midi,
00:52:12 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:52:14 Sud Radio, le 10h midi,
00:52:18 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:52:20 Je voulais
00:52:22 que nous revenions sur les déclarations
00:52:24 de Gérald Darmanin, qui hier
00:52:26 se félicitait d'une nuit
00:52:28 calme lors de la nuit
00:52:30 de la Saint-Sylvestre.
00:52:32 Il dit qu'il y a une baisse
00:52:34 dans le nombre des voitures brûlées.
00:52:36 Il dit 389 individus
00:52:38 ont été interpellés.
00:52:40 Les incendies de véhicules sont en baisse de 10%,
00:52:42 tout comme les tirs de mortiers.
00:52:44 Sous son tweet,
00:52:46 une note, Gérald Darmanin annonce donc une baisse
00:52:48 de 10% en donnant un chiffre
00:52:50 de 745 véhicules brûlés.
00:52:52 Or, le 1er janvier 2023, il annonçait
00:52:54 690 véhicules
00:52:56 brûlés. Il ne s'agit donc pas
00:52:58 d'une baisse, mais d'une hausse
00:53:00 de 8%.
00:53:02 Et puis, comment peut-on se féliciter
00:53:04 qu'il n'y ait que
00:53:06 745 véhicules brûlés,
00:53:08 90 000 forces de l'ordre, je vous le rappelle
00:53:10 un petit peu partout en France ?
00:53:12 Arnaud, c'est
00:53:14 effectivement là aussi les comptes
00:53:16 qui sont à vous ?
00:53:18 Le problème, c'est qu'il prend les chiffres à 8h du matin.
00:53:20 Et en effet, les chiffres
00:53:22 à 8h du matin, si on les regarde
00:53:24 par rapport à 2022,
00:53:26 clairement,
00:53:28 on se rend compte qu'il y a
00:53:30 de fait une augmentation.
00:53:32 Moi, je suis assez surpris par cette communication
00:53:34 parce que si vous voulez, d'abord,
00:53:36 un ministre de l'Intérieur ne doit pas se féliciter
00:53:38 d'une baisse éventuelle.
00:53:42 Il doit plutôt déjà condamner
00:53:44 les exactions
00:53:46 qui ont été commises
00:53:48 à ce moment-là,
00:53:50 le 1er janvier,
00:53:52 dans la nuit du 31 au 1er.
00:53:54 Je ne suis pas sûr
00:53:56 que ce soit très productif
00:53:58 comme type d'expression.
00:54:00 Et ça veut dire que, quand même, malgré tout,
00:54:02 malgré les efforts de déploiement
00:54:04 des forces de l'ordre
00:54:06 sur le terrain,
00:54:08 on n'arrive pas à contenir ce phénomène
00:54:10 qui est un phénomène inacceptable.
00:54:12 Tout simplement, qu'il y ait des voitures qui soient brûlées
00:54:14 régulièrement,
00:54:16 comme si c'était une tradition,
00:54:18 le ministre de l'Intérieur
00:54:20 ne doit pas se satisfaire de cela.
00:54:22 Il doit d'abord condamner.
00:54:24 Ensuite, pour les chiffres, on verra.
00:54:26 Très souvent, on a des chiffres qui sont rectifiés 2-3 jours plus tard
00:54:28 parce qu'on n'a pas toutes les données
00:54:30 qui sont remontées.
00:54:32 – Vous voulez dire que, quand je vous entends,
00:54:36 effectivement, que c'est plus ou moins trafiqué,
00:54:38 évidemment qu'il faut hurler
00:54:40 contre ce type d'exaction,
00:54:42 mais il y a quand même, j'ai l'impression,
00:54:44 un progrès partout,
00:54:46 y compris dans les agressions, etc.
00:54:48 Donc, moi, j'essaie d'être un peu positive
00:54:50 parce qu'on n'en peut plus
00:54:52 d'entendre des drames toute la journée.
00:54:54 Est-ce qu'il n'y a pas, quand même,
00:54:56 dans tous les chiffres, un petit progrès ?
00:54:58 – Non, les chiffres, le monde, c'est le contraire.
00:55:00 Sophie, les chiffres…
00:55:02 – Non, je n'ai pas ces chiffres-là, moi.
00:55:04 – Mais vous avez quoi comme chiffres ?
00:55:06 Oui, il y a eu un chiffre qui est sorti sur les féminicides.
00:55:08 Il y en a 98…
00:55:10 – Oui, sur les assassinats des femmes.
00:55:12 – Oui, bon, vous ne pouvez pas vous réjouir de ça non plus.
00:55:14 C'est dramatique.
00:55:16 Ça n'a strictement rien à voir.
00:55:18 Les agressions sont en hausse.
00:55:20 Les agressions, vous le voyez bien.
00:55:22 Je ne sais pas, Jean-Baptiste Moreau…
00:55:24 – Bon, un dernier bilan du communiqué,
00:55:26 il y a eu un bilan du communiqué lundi matin
00:55:28 sur une promesse de 10%.
00:55:30 Oui, et ensuite…
00:55:32 – Oui, mais ce n'est pas vrai, Sophie.
00:55:34 – Moins de blessés dans les forces de l'ordre.
00:55:36 – Évidemment qu'on ne peut pas se satisfaire.
00:55:38 À partir du moment où il y a eu une voiture, c'est des blessés.
00:55:40 – Non, mais on ne me satisfait pas.
00:55:42 J'essaie d'être positive.
00:55:44 Il paraît qu'il y a 80% d'attaques de morts pénaltypistes au moins.
00:55:46 – Non, mais effectivement,
00:55:48 c'est devenu une tradition funeste
00:55:52 depuis des dizaines d'années,
00:55:54 et ça devient plus laventaire.
00:55:56 – Alors qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:55:58 – Sophie, laissez parler Jean-Baptiste Moreau.
00:56:00 – À partir du moment où il y en a une,
00:56:02 c'est dramatique.
00:56:04 Surtout que c'est des personnes, en plus,
00:56:06 qui vivent dans ces quartiers-là
00:56:08 et qui souvent ont déjà
00:56:10 juste les moyens de se payer une voiture.
00:56:12 À partir du moment où elle brûle,
00:56:14 c'est toujours un moment difficile pour ces gens-là.
00:56:16 On ne peut pas se satisfaire.
00:56:18 Maintenant, on peut noter quand même
00:56:20 s'il y a des évolutions positives.
00:56:22 Je ne sais pas quelle est la réalité des chiffres,
00:56:24 parce que les chiffres, on leur fait tout dire
00:56:26 ou rien dire.
00:56:28 Maintenant, cette insécurité-là,
00:56:30 elle est bien présente dans notre pays
00:56:32 et il va falloir trouver des solutions
00:56:34 pour y remédier parce que sinon,
00:56:36 on finira par avoir des gens au pouvoir
00:56:38 qui pensent qu'ils disent savoir régler le problème
00:56:40 mais qui n'ont pas plus les solutions pour les régler
00:56:42 et qui voire vont les empirer.
00:56:44 Donc voilà, il faut trouver des solutions
00:56:46 assez problématiques.
00:56:48 Maintenant, je pense qu'elles ne sont pas simples.
00:56:50 Effectivement, vous l'avez dit,
00:56:52 il faut saluer le travail des forces de l'ordre.
00:56:54 90 000 policiers qui se sont mobilisés
00:56:56 la nuit de la Saint-Sylvestre,
00:56:58 ils auraient sans doute préféré être aussi
00:57:00 avec leur famille pour la plupart.
00:57:02 Mais c'est leur métier.
00:57:04 Maintenant, il faut être lucide
00:57:06 sur ce qui est devenu.
00:57:08 J'ai entendu y passer,
00:57:10 il n'y a pas longtemps,
00:57:12 alors ce n'est pas exactement la même chose,
00:57:14 mais il y a un film en ce moment qui s'appelle "Essec pas"
00:57:16 et vous avez les séances
00:57:18 qui sont systématiquement bordélisées.
00:57:20 Je ne sais pas si vous en avez parlé sur Sud Radio.
00:57:22 On n'en a pas parlé, vous pouvez en parler.
00:57:24 Parce que c'est vrai que c'est...
00:57:26 Ils sont systématiquement bordélisés
00:57:28 par les gens des quartiers qui viennent au cinéma
00:57:30 parfois gratuitement, grâce aux...
00:57:32 On a mis en place encore...
00:57:34 Le chèque culture, le pass culture
00:57:36 qui permet aux jeunes
00:57:38 qui n'ont pas les moyens d'aller au cinéma de façon gratuite
00:57:40 et apparemment ce film-là
00:57:42 draine toute une population qui fout le bordel
00:57:44 systématiquement dans toutes les séances
00:57:46 au point que les cinémas sont obligés d'embrouiller des vigiles
00:57:48 pour mettre de l'ordre au début des séances de cinéma.
00:57:50 Ou de supprimer carrément les séances.
00:57:52 Ou supprimer même des séances ouïse de ce film-là.
00:57:54 "Essec pas".
00:57:56 On est vraiment dans une situation là,
00:57:58 je ne sais pas où on va, mais il va falloir trouver des solutions.
00:58:00 De toute façon...
00:58:02 Ça va mal finir.
00:58:04 Sur le bilan de la sécurité, je rebondis quand même
00:58:06 sur ce que dit Sophie. Je ne sais pas où Sophie
00:58:08 vous avez trouvé vos chiffres, mais tous les spécialistes
00:58:10 vous disent que depuis maintenant
00:58:12 un an, voire deux ans,
00:58:14 il y avait une augmentation des actes
00:58:16 de délinquance qui
00:58:18 se multiplient un peu partout.
00:58:20 Donc moi,
00:58:22 je suis extrêmement, si vous voulez,
00:58:24 aujourd'hui
00:58:26 réservé quant aux annonces
00:58:28 qui sont faites par le ministre de l'Intérieur.
00:58:30 Le problème c'est que le ministre de l'Intérieur
00:58:32 a un discours qui est un discours qu'on peut entendre,
00:58:34 qui est un discours de réaffirmation
00:58:36 de l'autorité républicaine, mais que la réalité
00:58:38 sur le terrain, tout ce qui remonte,
00:58:40 nous montre le contraire. Donc il y a un hiatus
00:58:42 si vous voulez, aujourd'hui, entre la parole publique
00:58:44 évidemment la parole publique,
00:58:46 elle entend ce que dit la société,
00:58:48 et donc elle essaye d'adapter sa parole à la demande
00:58:50 de la société. Mais la réalité du terrain,
00:58:52 discuter avec des policiers, ça m'arrive de temps à autre,
00:58:54 ils vous diront qu'ils
00:58:56 se retrouvent face à une situation qu'ils n'ont pas
00:58:58 rencontrée et qui s'est dégradée
00:59:00 depuis un certain nombre
00:59:02 d'années.
00:59:04 Vous voyez ce matin, vous avez peut-être
00:59:06 entendu dans le journal, dans la matinale
00:59:08 de Benjamin Gleize,
00:59:10 un commerçant, son sacré
00:59:12 prix dans le 15ème s'est fait vandaliser
00:59:14 deux fois, et tous les commerces
00:59:16 autour, pareil, ils ont dû prendre un vigile,
00:59:18 ils ont porté plainte, mais il ne se passe rien,
00:59:20 il dit qu'il est inquiet à l'approche des JO.
00:59:22 En même temps, Christian de Villeneuve
00:59:24 qui nous écoute, me fait remarquer que
00:59:26 les Champs-Elysées, ça s'est extrêmement bien passé,
00:59:28 et que ça a été une réussite.
00:59:30 Maintenant, c'était extrêmement
00:59:32 verrouillé, contrôlé,
00:59:34 il y a eu
00:59:36 beaucoup de surveillance sur les
00:59:38 Champs, et on comprend
00:59:40 pourquoi.
00:59:42 C'est obligatoire,
00:59:44 on n'a pas le choix,
00:59:46 tout le monde serait tombé en premier sur Gérald Darmanin
00:59:48 s'il y avait eu le moindre incident sur les Champs-Elysées.
00:59:50 Quelle est la solution ?
00:59:52 Oui, évidemment,
00:59:54 c'est normal de devoir contrôler,
00:59:56 mais ce n'est pas l'État qui va faire l'éducation,
00:59:58 on revient à la discussion de Sophie du début,
01:00:00 ce n'est pas l'État qui va faire l'éducation des gamins
01:00:02 dans les appartements et dans les maisons.
01:00:04 L'État,
01:00:06 il peut contrôler, il peut mettre
01:00:08 des lois, il peut
01:00:10 mettre des forces de l'ordre dans la rue,
01:00:12 mais ce n'est pas lui qui va refaire toute l'éducation de nos enfants.
01:00:14 Il y a des années où
01:00:16 on ne donnait plus les chiffres des voitures brûlées,
01:00:18 d'ailleurs, il semble-t-il,
01:00:20 je ne vois pas l'intérêt de communiquer et de se réjouir
01:00:22 qu'il y ait 700 et quelques
01:00:24 voitures brûlées.
01:00:26 C'est vrai, parce que c'est devenu une compétition entre les quartiers,
01:00:28 c'est savoir quel quartier brûlait le plus de voitures, c'est pour ça que ça avait été supprimé.
01:00:30 Voilà, écoutez, merci
01:00:32 à tous les trois. Dans un instant, c'est André Bercoff
01:00:34 qui fait son retour sur Sud Radio
01:00:36 et que vous allez retrouver dans quelques instants.
01:00:38 Très bonne journée sur Sud Radio, à demain.
01:00:40 C'est Gilles Grosman,
01:00:42 je vous souhaite une bonne année 2024
01:00:44 sur Sud Radio.
01:00:46 Avec Sud Radio.
01:00:47 Sud Radio.