Les Vraies Voix avec Danielle Simonnet, députée NFP de Paris et cofondatrice de l'Après ; Alain Chrétien, vice-président de l'Association des maires de France et maire de Vesoul.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-10-24##
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00:00:00Vraie Voix Sud Radio, 17h19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06— Bonjour à tous, 17h19h, Les Vraies Voix. Comme tous les jours, c'est jeudi aujourd'hui.
00:00:10Et jeudi, ça sourit avec Philippe David. — Bonjour, Cécile de Ménibus.
00:00:14— Bonjour, Philippe David. — Ça va ? — Oui, ça va. — Ça va très bien.
00:00:17— J'ai bien joué de façon de dire bonjour, madame de Ménibus.
00:00:21— J'ai pas dit madame, j'ai dit Cécile. — Oui, mais madame, ça me va bien, si vous voulez.
00:00:25Si vous voulez changer, une fois de temps en temps, 0826 300 300, son numéro de téléphone,
00:00:29qui vous attend au standard jusqu'à 19h, avec le sommaire du jour, le grand débat à 17h30.
00:00:36Les amendements proposés par les élus du nouveau Front populaire pour rehausser le taux de la flat tax
00:00:41sur les revenus du capital ont été retoqués par l'Assemblée nationale. Cependant, les députés
00:00:46ont largement voté le renforcement de l'exit tax pour freiner l'exil fiscal des contribuables.
00:00:53— Alors parlons vrai. Est-ce que c'est le capital qui n'est pas assez taxé ou est-ce que c'est le travail
00:00:58qui est trop taxé en France ? Si on taxe encore plus les revenus du capital, est-ce que ça fera fuir les investisseurs ?
00:01:04Et à cette question « Faut-il taxer plus les revenus du capital ? », vous dites oui à 52%. Vous voulez réagir
00:01:11au datant vos appels sans aucune taxe au 0826 300 300. — Et notre invitée pour en parler,
00:01:17Danielle Simonnet sera avec nous, députée NFP de Paris. Et puis le sud de la France redoute un nouvel épisode
00:01:23« Save Nold » dans les jours qui viennent, alors que les communes déjà sinistrées réclament la reconnaissance
00:01:27de l'État de catastrophe naturelle. Les dégâts de la semaine dernière coûteront entre 350 000 et 420 millions d'euros
00:01:34selon la Caisse centrale de réassurance. — Alors parlons vrai. Est-ce que certaines communes ont manqué d'anticipation ?
00:01:39Est-ce que les précautions, notamment les octrois de permis de construire, sont toujours prises ? Et à cette question
00:01:45« Les maires ont-ils les moyens de protéger leurs communes désintempéries ? », vous dites non à 79%.
00:01:50Encore et toujours, Aude au 0826 300 300 attend vos appels. — Et Alain Chrétien, vice-président de l'Association
00:01:57des maires de France et maire de Vezoul, qui vient de présenter donc son rapport sur l'assurance-habilité
00:02:01des biens de collectivité, sera avec nous pour en parler. On vous souhaite la bienvenue. Les vraies voix jusqu'à 19 h.
00:02:06— Les vraies voix Sud Radio. — Autour de cette tablée, Philippe Bilger, qui est avec nous. Bonsoir, M. Bilger.
00:02:12— Bonsoir, ma chère Céphile. Bonsoir. — J'ai toujours envie de vous appeler maître, mais on peut pas vous appeler maître.
00:02:16— J'allais dire « mon dodu », mais je n'ose pas. « Mon cher Philippe ». — Maintenant, c'est fait, hein.
00:02:22— « Mon cher Philippe ». — C'est dit. Toi, c'est trop ça. — « Mon remplaie », alors, plutôt.
00:02:26— Comme vous voulez. Tom Conan est avec nous. — Bonsoir. — Bonsoir, Tom. Bienvenue. — Bonsoir. Merci.
00:02:31— Loïc Guérin, avocat pénaliste, bonsoir. — Bonsoir. — Bonsoir. — Il faut toujours un pénaliste à côté de soi.
00:02:36— Ah oui. Et puis surtout un très bon. — Oui, c'est un très bon. On vous dira ça quand on aura vraiment fait des bêtises.
00:02:41— Il a une bonne assise. — Il a un certain flingue, c'est vrai. — Oui, il est calme. — Merci. Tu vois bien.
00:02:46— En tout cas, il arrive à nous faire changer d'avis. Donc c'est plutôt bon signe. C'est pour ça que je l'ai gardé dans mon agenda.
00:02:51On sait jamais. Ce serait malentendu. Et avec ce numéro 0 826 300 300, Simon de Perpignan est avec nous. Bonsoir, Simon.
00:02:59— Bonsoir. — Allez, décidément, il y a un problème, là, avec le téléphone. On n'a pas payé le téléphone.
00:03:06— La facture. — On n'a pas payé. Je crois qu'on n'a pas payé le téléphone. — Oui, j'ai oublié de contribuer. Alors du coup, ça s'est pas passé.
00:03:11— Ah bah c'est ça. C'était à vous de payer cette semaine le téléphone de Sud Radio. Parce que Simon de Perpignan est avec nous.
00:03:17— Ah, le voilà. — Ah, Simon. Ah non, Simon n'était pas là. Bon bah écoutez, c'est pas très grave.
00:03:24Simon qui voulait nous parler de Paul Watson et de sa demande de nationalité française. Bah écoutez, c'était aujourd'hui son coup de cœur.
00:03:32Est-ce que Philippe Bilger, est-ce que cette demande vous semble honorable ?
00:03:36— Elle est honorable, mais je ne suis pas persuadé qu'elle sera admise. Tout de même, là, Emmanuel Macron a d'autres chats à fouetter.
00:03:44Et en même temps, ce serait assez dans sa nature de faire un petit coup comme ça. Mais je ne crois pas, tout de même.
00:03:52— Vous pensez la même chose, maître ? — Pour le coup, oui.
00:03:56— Moi, j'ai pas d'opinion sur le dossier en question. Ce qui me gêne, en revanche, c'est cette habitude qui est prise en France.
00:04:00Alors peut-être qu'elle est plus ancienne que je ne crois, mais qui me semble assez récente du coup du prince.
00:04:06C'est-à-dire qu'on va voir le régnant du moment pour avoir un traitement spécifique sur un dossier spécifique.
00:04:12Et c'est, à mon sens, une très mauvaise habitude qui est prise, parce que d'abord, ça donne une fausse image du fonctionnement,
00:04:18qui est souvent, malheureusement, assez défaillant du reste des institutions. Et puis c'est un petit peu donner à un élu
00:04:24un pouvoir que, finalement, il ne devrait pas avoir de passer outre les règles habituelles de chacun,
00:04:28avec un traitement individualisé, évidemment, sur chaque dossier. Voilà. Ça me gêne un peu.
00:04:32— Attendez, Tom Connan. On a retrouvé Simon. Simon, vous êtes avec nous ?
00:04:36— Oui. Bonsoir. — Bonsoir. — Vous étiez à la CAV ou quoi, Simon ?
00:04:42— Non, non. — Simon, on a déjà commenté avec deux de nos vrais voix. Mais Paul Watson, qui demande la nationalité française,
00:04:50pour vous, c'est une bonne idée ? — Une très mauvaise idée.
00:04:54— Ah. Et pourquoi donc ? — Comme toujours. Ben disons que les radicaux, l'écologiste, on en a assez sur le territoire.
00:05:01C'est pas la peine d'aller récupérer des renforts pour les écolos et le NFP, quoi. Donc surtout...
00:05:11— C'est pas un écolo radical. Lui, il défend les baleines. C'est pas... On commence par les baleines et puis après...
00:05:18— Oui. Voilà. On parle des baleines. Et après, on s'occupe des baleineaux et puis d'autres choses.
00:05:24Donc on connaît la philosophie de ce genre d'écologiste. Bon. En plus, pour quelle raison aurait-il la nationalité française ?
00:05:34— À défaut au moins l'asile politique, là, qu'il y ait en France, pour pas qu'il soit incarcéré au Japon.
00:05:39— L'asile politique du Canada, je vois pas du tout... Je savais pas que le Canada était quand même un pays...
00:05:46— Non mais le problème, c'est qu'il risque l'extradition vers le Japon. C'est ça. Et là, il est pas au Canada. Il est au Groenland.
00:05:51— Et la valise diplomatique est prise par Carlos Ghosn. — Oui.
00:05:55— Oui. Mais s'il doit rendre des comptes, il a à rendre des comptes. C'est tout. Je vois pas pourquoi on s'opposerait à des autorités
00:06:02qui estiment que ce personnage doit être poursuivi. Donc c'est pas à nous de protéger un non-ressortissant national, quoi.
00:06:10— Tom Connard. — Oui. Moi, je pense que ce serait au contraire un très beau signe envoyé par les institutions.
00:06:17Non mais honnêtement, c'est pas un sujet qui est si clivant que ça. Il n'y a pas besoin d'être un écologiste radical
00:06:22ou d'être radical ou d'être engagé pour supporter ce genre d'initiatives. Je pense qu'à un moment donné,
00:06:26il faut savoir aussi s'élever au-dessus justement de ses opinions personnelles. Non mais honnêtement,
00:06:30sur ce type de cas, moi, j'avais pas une opinion préconstituée. Mais ça me semble être plutôt un bon signe.
00:06:36Qu'est-ce qui s'y oppose fondamentalement, à part une morale ? — Paul Watson, il passe beaucoup de temps en France.
00:06:41C'est bien de le rappeler aussi. — Oui. Rien ne s'y oppose. Ça ne coûte rien.
00:06:44Et ça serait un joli symbole envoyé au monde, il me semble. — Ça ne coûte rien.
00:06:48— Et ça ne coûte rien. Non mais comme vous le dites, ça ne coûte rien. Mais par contre, la force du symbole,
00:06:52elle, peut avoir de nombreux bénéfices. — Bon, je crois qu'on n'a pas réussi...
00:06:57— On n'a pas réussi à vous convaincre. — Ah non. — Pas du tout, parce que quelqu'un qui n'est plus en activité professionnelle,
00:07:02ça va nous coûter quelque chose. Et déjà, premièrement, ça va nous coûter peut-être des problèmes diplomatiques
00:07:08avec le Japon, avec le Canada. Donc je vois pas où ça ne coûte rien. Voilà.
00:07:15— Après, c'est un argument. Merci beaucoup, Simon de Perpignan, de vous rester avec nous,
00:07:19puisque vous êtes notre vraie voix du jour, avec le réquisitoire du procureur dans quelques instants.
00:07:23De quoi parle-t-on, Philippe ? — D'un rapport de la Commission européenne sur la justice française.
00:07:28— Eh bah dis-donc, c'est pas de la tarte. On en parle dans un instant.
00:07:43— Retour des vraies voix avec Cécile de Ménibus, Philippe Bilger, Loïc Guérin et Tom Conan.
00:07:49Une émission qui commence sur les chapeaux de roue, on peut dire.
00:07:51— Ouais, c'est bien, ouais. On a eu des problèmes de son. On a eu des... Tout va bien. Voilà.
00:07:55Et on est encore là. Tout va bien. Et on... Tenez-nous...
00:07:58— On a eu le son. Bon...
00:08:01— On voulait nous excuser de ces petits dérapages. Mais voilà, c'est le principe du direct.
00:08:06Allez, dans un instant, les 3 mots dans l'actu, ce sera avec Félix Mathieu. Il est là, Félix Mathieu ?
00:08:11— Bah oui. — Bah oui, vous avez le temps, Félix Mathieu. Comment ça va, Félix ?
00:08:13— Toujours présent. Bonsoir tout le monde. Super, super.
00:08:15— Oh, dis donc. Vous attendiez comme ça derrière la porte. Trop mignon. De quoi parle-t-on dans un instant ?
00:08:19— On va parler du ton qui monte entre Kamala Harris et Donald Trump, avec Kamala Harris qui qualifie son adversaire de fasciste.
00:08:25Elle rebondit en fait sur les confidences de l'ancien chef de cabinet de Donald Trump.
00:08:29On va parler aussi de cette conférence pour le Liban. 800 millions d'aides humanitaires récoltées.
00:08:34Et puis cette enquête pour le cyberharcèlement de Thomas Joly.
00:08:37Vous savez, le directeur artistique de la cérémonie d'ouverture des JO. Cette interpellation vient de la prendre.
00:08:42— On en parle dans un instant. Allez tout de suite. La voix est au procureur.
00:08:47— Les vraies voix sud-radio. Le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:08:52— Et vous allez retirer sur le rapport biannuel de la Commission européenne sur la justice, Philippe Bilger.
00:08:57— En effet. Et je vais être très bref dans la mesure où ce rapport biannuel met en évidence pour la part que j'ai choisie
00:09:05deux défauts de la justice française. L'un qui est purement quantitatif. Il n'y aurait pas assez de procureurs.
00:09:12Et le second est beaucoup plus sérieux. Et je le trouve intéressant dans la mesure où il rejoint mon opinion modeste depuis des années.
00:09:21C'est qu'on a une justice française trop lente et trop peu efficace. Et donc trop lente et trop peu efficace,
00:09:29il faut arrêter de rêver sur une définition autorité judiciaire, pouvoir judiciaire. La justice doit être un service public
00:09:38et répondre à l'attente du citoyen. — Tom Connard. Et on finira avec la parole à la défense comme d'habitude.
00:09:43— Est-ce que vous rejoignez l'opinion de Didier Migaud, par exemple, sur la question du budget, des moyens ?
00:09:48Est-ce que ça vous semble quand même lié à la question de la lenteur et de l'inefficacité éventuelle de la justice ?
00:09:52— Alors c'est une excellente question, Tom. Moi, je constate que bien sûr, personne n'irait protester contre l'augmentation des moyens.
00:10:01Mais trop longtemps, les magistrats se sont réfugiés derrière la libye des moyens pour ne pas faire ce qu'ils devaient faire.
00:10:09Ou trop haut, on aurait eu des moyens supplémentaires. La catastrophe aurait été la même.
00:10:15— Loïc Guérin. — Alors c'est d'autant plus intéressant que j'ai comme idée de revenir dessus un peu plus tard.
00:10:20Prise de parole, mais oui. Alors j'adore entendre – et je bois comme du petit lait – le dernier commentaire en particulier
00:10:27sur le rappel finalement aux valeurs qui devraient normalement être au cœur de la justice et du service judiciaire.
00:10:32C'est le citoyen. Alors je ne dis pas que les juges sont négligents sur le domaine.
00:10:36Mais en particulier – et Philippe Girard me pardonnera – mais le ministère public a trop tendance à s'enfermer dans sa tour d'ivoire.
00:10:42C'est en général le favori – je pourrais m'expliquer plus tard si besoin – mais c'est un peu le favori des différentes couleurs politiques
00:10:47parce que malheureusement, il n'y a pas une indépendance du parquet qui est totale.
00:10:50Peu importe ce qu'ils en pensent eux-mêmes ou ce qu'ils en disent, il n'y a pas d'indépendance du parquet réel.
00:10:54Il n'y a pas d'autonomie pour plein de raisons que je pourrais développer.
00:10:57Et donc de ce fait, on le chouchoute un petit peu et on lui donne de plus en plus d'importance.
00:11:01Le juge d'instruction est mis au placard. Il n'est là que quand c'est indispensable ou obligatoire par le Code.
00:11:06Et il n'intervient plus dans des dossiers dans lesquels normalement il aurait dû intervenir.
00:11:09Et ça pose toute une série de problèmes de contradictoires, de non-accès à la procédure,
00:11:13de non-respect des droits de la défense ou même d'ailleurs des victimes
00:11:16avec cette tour d'ivoire qui se ferme autour du parquet et qui fait que pour le citoyen,
00:11:20même pour le professionnel tel que nous, on n'a plus accès aux procureurs qui nous toisent de haut
00:11:25en nous disant « nous on sait, vous ne savez pas, les affaires entre-parties ne nous intéressent pas »
00:11:29alors que 80% des dossiers sont bien évidemment des affaires entre-parties.
00:11:33– Merci beaucoup Philippe Bilger.
00:11:35Tout de suite, les 3 mots dans l'actu, c'est Félix Mathieu.
00:11:37– Les vrais voix Sud Radio.
00:11:39– 3 mots dans l'actu qui sont fasciste, conférence et cyber-harcèlement.
00:11:43– Oui, Donald Trump est un fasciste, répond Kamala Harris
00:11:47reprenant les accusations de l'ancien chef de cabinet de son adversaire.
00:11:50Le ton monte à une douzaine de jours du scrutin.
00:11:53800 millions de dollars d'aides humanitaires récoltées à la conférence internationale de Paris sur le Liban
00:11:58alors que de nouvelles frappes ont détruit 6 immeubles au sud de Beyrouth encore la nuit dernière.
00:12:02Israël affirme avoir visé des dépôts d'armes du Hezbollah.
00:12:05Et puis 7 personnes interpellées dans l'enquête sur le cyber-harcèlement de Thomas Jolie,
00:12:09le directeur artistique de la cérémonie d'ouverture des JO.
00:12:12– Les vrais voix Sud Radio.
00:12:16– Do you think Donald Trump is a fascist ?
00:12:18– Yes I do.
00:12:19– Pensez-vous que Donald Trump est un fasciste ?
00:12:21Oui, je le pense, répond tout simplement Kamala Harris en interview.
00:12:25La démocrate rebondit sur ses accusations de John Kelly,
00:12:28l'ancien chef de cabinet de son adversaire républicain dans le New York Times.
00:12:32J'ai besoin du genre de généraux qu'avait Hitler, lui aurait confié Donald Trump
00:12:37un jour à l'époque où il était en fonction à la Maison Blanche.
00:12:40Alors avec des sondages serrés comme jamais,
00:12:42Kamala Harris présente l'enjeu du 5 novembre comme celui de la démocratie
00:12:45contre la tentation autoritaire incarnée par Donald Trump.
00:12:52– Donald Trump est de plus en plus dérangé et instable.
00:12:55Lors d'un second mandat, des personnes comme John Kelly
00:12:57ne seraient pas là pour servir des garde-fous.
00:13:02Nous savons ce que veut Donald Trump, il veut le pouvoir absolu.
00:13:05Dans 13 jours, la question sera de savoir ce que veut le peuple américain.
00:13:13Il est profondément troublant et incroyablement dangereux
00:13:16que Donald Trump invoque Adolf Hitler,
00:13:19l'homme qui est responsable de la mort de 6 millions de juifs
00:13:22et de centaines de milliers d'Américains.
00:13:24– Alors de son côté, Donald Trump vient lui de qualifier Kamala Harris
00:13:27de personnage à faible QI, c'était lors d'un meeting à Atlanta.
00:13:30Pour le coup, ça paraîtrait presque poli,
00:13:32à côté des insultes d'il y a quelques jours, vous vous souvenez peut-être
00:13:35quand il avait qualifié Kamala Harris de vice-présidente de MERDE.
00:13:39En tout cas, les deux camps concentrent toutes leurs dernières forces
00:13:42sur les 7 swing states, ces États indécis et stratégiques en grands électeurs.
00:13:47Géorgie, Arizona, Nevada, Pennsylvanie, Caroline du Nord, Michigan et Wisconsin.
00:13:51– La bataille continue entre les deux candidats.
00:13:54– C'est tout de même invraisemblable, parce que lorsqu'on voit la définition
00:13:58que donne Kelly au terme de fasciste, c'est absurde.
00:14:05Lorsqu'on est autoritaire, on est fasciste, c'est absurde.
00:14:12– Après Kamala Harris n'a peut-être pas tort,
00:14:14néanmoins je ne pense pas du tout que ça va se jouer sur ces questions-là.
00:14:17Les questions morales, à un moment donné, sont assez secondaires,
00:14:19d'ailleurs en France aussi, on en parle parfois beaucoup
00:14:21parce que ça fait du buzz, mais à mon avis,
00:14:23il y avait un reportage hier à la télévision
00:14:25sur les relégués de la croissance américaine,
00:14:29et je pense que c'est beaucoup plus sur ces questions de l'emploi,
00:14:31de la pauvreté, des inégalités, que ça va se jouer.
00:14:33Et là, amener Kamala Harris à une vraie carte à jouer.
00:14:35– C'est le contraire, à mon avis, c'est trop long.
00:14:39– Ce qui moi me terrifie en revanche, c'est quand on voit la dégradation,
00:14:43alors on se plaint en France, à juste titre d'ailleurs,
00:14:45de la dégradation du niveau de nos politiques ou de nos élus.
00:14:48Là, une fois encore, on est sur la voie de l'américanisation,
00:14:50heureusement qu'on a encore un peu de marge.
00:14:52– On a fait des balades sur ça il y a trois jours,
00:14:54est-ce que la politique américaine est de plus en plus trash ?
00:14:56– Moi je n'ai pas souvenir d'avoir entendu,
00:14:59et Trump est objectivement particulièrement à blâmer là-dessus,
00:15:02mais il utilise des termes qu'en France,
00:15:05on pourrait considérer comme pénalement poursuivable.
00:15:07– Absolument.
00:15:08– Et ce qui est inquiétant, c'est de voir qu'une démocratie
00:15:10comme les États-Unis, dont on aura besoin en Europe dans les années qui vont venir,
00:15:12on en a besoin en particulier en Ukraine,
00:15:14est à ce point-là déchirée entre deux camps qui s'invectivent de cette manière-là.
00:15:19– Allez, le deuxième mot, conférence avec ces 800 millions de dollars
00:15:23d'aides humanitaires récoltées pour le Liban à Paris.
00:15:25– 800 millions et même plus d'un milliard de dollars
00:15:27en comptant aussi l'aide à l'armée libanaise,
00:15:29vient d'indiquer le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrault
00:15:32lors de cette conférence internationale pour le Liban,
00:15:34bien au-delà donc des 500 millions espérés.
00:15:37– Mesdames et messieurs les ministres, mesdames et messieurs,
00:15:39au total, nous avons rassemblé collectivement
00:15:41800 millions de dollars d'aides humanitaires
00:15:44et 200 millions de dollars pour les forces de sécurité,
00:15:46soit presque un milliard, soit même plus d'un milliard,
00:15:49me dit-on, avec les dernières contributions.
00:15:52Nous sommes donc à la hauteur de l'enjeu,
00:15:54je voulais vous en remercier et je voulais vous en féliciter.
00:15:58– Appel à l'aide humanitaire lancé par les Nations unies,
00:16:00sur ce milliard de dollars, la France annonce 100 millions
00:16:03par la voix d'Emmanuel Macron.
00:16:04– Dans l'immédiat, c'est une aide massive
00:16:06qu'il faut apporter à la population libanaise,
00:16:08qu'il s'agisse des centaines de milliers de personnes
00:16:10déplacées par la guerre ou des communautés qui les accueillent.
00:16:13La guerre doit cesser au plus vite, il faut incesser le feu au Liban.
00:16:18Plus de dégâts, plus de victimes, plus de frappes
00:16:21ne permettront ni d'en finir du terrorisme,
00:16:23ni d'assurer la sécurité de tous.
00:16:25– En tout cas, le sud de Beyrouth a été frappé à 17 reprises encore.
00:16:28La nuit dernière, 6 immeubles détruits,
00:16:30Israël dit avoir visé des dépôts d'armes du Hezbollah.
00:16:33– Un mot, on passe au troisième mot, comme vous voulez.
00:16:36– Il s'était intéressé au Liban, il l'avait un peu oublié,
00:16:40il y revient le Président.
00:16:42– C'est un geste qui est très fort, ça fait quand même un huitième,
00:16:45si je compte bien, de l'aide qui est versée uniquement par la France.
00:16:48C'est quand même une somme colossale, c'est un geste extrêmement fort
00:16:51pour la suite des événements dans la région.
00:16:53– Troisième mot, cyberharcèlement, on vient de l'apprendre,
00:16:567 personnes ont été arrêtées partout en France.
00:16:59– Une première vague de cette interpellation, dit la justice.
00:17:02Interpellation menée cette semaine partout en France,
00:17:04on parle de l'enquête pour le cyberharcèlement
00:17:06subie notamment par Thomas Joly,
00:17:08le directeur artistique de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
00:17:11Il en avait témoigné sur BFM.
00:17:13– La République aime tous ses enfants et elle les défend et elle les protège.
00:17:16Et quand on est la cible d'homophobie, de racisme,
00:17:21de n'importe quel type de discrimination d'ailleurs,
00:17:23la discrimination est un délit et la loi punit ça,
00:17:26donc on s'en protège.
00:17:28Mais par contre non, ça ne démotive pas,
00:17:30bien au contraire, ça dit surtout, nous avons tous une place,
00:17:34tous et toutes, une place sous la lumière de cette vasque
00:17:37et au-delà de cette vasque, dans ce pays,
00:17:40encore une fois, la République accueille tout le monde
00:17:42et que si certains ou certaines ne le comprennent pas,
00:17:45eh bien il faut leur redire.
00:17:48– Cette interpellation, donc première vague,
00:17:50dit la source judiciaire contactée par l'agence France Presse,
00:17:53source qui fait savoir qu'il y en aura d'autres,
00:17:55les enquêteurs iront, je cite, jusqu'au bout.
00:17:57– Un message très mesuré de Thomas Joly, je veux dire.
00:18:01– Oui, j'aimerais bien que la justice, la police ordinaire
00:18:05soit aussi efficace parfois que les services spécialisés,
00:18:09le sont dans le cyber harcèlement.
00:18:11– Oui.
00:18:12– Ça aussi, pour le grand public, là aussi, il nous faut encore,
00:18:16pardon, mais de la poudre aux yeux,
00:18:17c'est-à-dire qu'à partir du moment où un personnage est important
00:18:19ou protégé du pouvoir, c'est-à-dire que, juste au titre,
00:18:22en l'occurrence, je ne me prononce évidemment pas sur le dossier,
00:18:24il n'y a aucune difficulté à ce qu'on poursuive des personnes
00:18:26qui harcèlent, quelle que soit d'ailleurs la méthode,
00:18:29qu'elle soit par papier, par geste, par agression, numériquement,
00:18:32peu importe, évidemment que la force doit rester à la loi,
00:18:35comme disent les gendarmes.
00:18:36Mais, pardon, j'aimerais bien que la justice tout court
00:18:39soit aussi diligente et efficace sur des dossiers lambda
00:18:42qui parfois sont beaucoup plus graves que ça,
00:18:44y compris le cyber harcèlement d'ailleurs,
00:18:46où on peut toujours essayer de déposer une plainte,
00:18:47on va voir ce qui va lui arriver à la plainte.
00:18:49Rien.
00:18:50Donc, ça m'agace un petit peu, que parce que les médias,
00:18:52et ce n'est pas ma faute, mais exactement,
00:18:54on a le spotlight pour utiliser un bon mot de français
00:18:57sur un individu qui a le vent en poupe,
00:19:00le projecteur du moment, pardon, c'est ma faute,
00:19:02et je m'en veux, j'aime battre ma coule,
00:19:05et là, on a l'impression qu'on a des moyens d'y mesurer.
00:19:08C'est un écran de fumée.
00:19:09La réalité, c'est que la justice ne bouge pas dans 99% des cas.
00:19:12– C'est très possible ce que vous dites,
00:19:14il a été quand même très exposé médiatiquement,
00:19:16il y a quand même des milliards,
00:19:18plusieurs centaines de millions de personnes
00:19:19qui ont regardé ce qu'il a fait, pas tout seul,
00:19:21mais évidemment avec toute l'équipe
00:19:22pour les Jeux Olympiques et Paralympiques,
00:19:24avec plusieurs cérémonies d'ouverture, de clôture,
00:19:26comme on a tous suivi,
00:19:27donc il était quand même dans une situation
00:19:29qui était très particulière aussi.
00:19:30– Très exposé, une déferlante de haine,
00:19:32on l'a vu effectivement sur les réseaux sociaux.
00:19:34Merci beaucoup.
00:19:35Félix Mathieu, dans un instant,
00:19:37le grand débat du jour avec ce retour sur l'échec
00:19:40du nouveau front populaire à l'Assemblée Nationale
00:19:42dans sa tentative de surtaxer les revenus du capital.
00:19:45La question se pose, faut-il augmenter cette taxe
00:19:47pour mieux répartir l'effort fiscal ?
00:19:49– Parlons vrai, est-ce que c'est le capital
00:19:51qui n'est pas assez taxé
00:19:52ou le travail qui est trop taxé en France ?
00:19:54Si on taxe encore plus les revenus du capital,
00:19:56est-ce que ça fera fuir les investisseurs ?
00:19:58Et à cette question,
00:19:59faut-il plus taxer les revenus du capital ?
00:20:01Vous dites oui à 53% sur Twitter,
00:20:04vous voulez réagir au datant vos appels
00:20:06au 0,826 300 300 5 centimes d'euros TTC.
00:20:11– Danielle Simonnet est avec nous,
00:20:13députée NFP de Paris et Madame la députée,
00:20:15merci d'avoir accepté notre invitation.
00:20:17– Bonjour.
00:20:18– Est-ce que la taxe non retoquée, enfin retoquée,
00:20:20c'est un camouflet pour les NFP ?
00:20:23– Écoutez, ce qu'on remarque c'est qu'en commission,
00:20:26on a réussi à gagner beaucoup de batailles
00:20:31qui permettaient de taxer beaucoup plus
00:20:33à la fois les revenus du capital
00:20:35et c'est plus dur en séance.
00:20:37C'est plus dur en séance parce qu'il y a notamment
00:20:39le Rassemblement National qui ne se comporte pas
00:20:41de la même manière.
00:20:43Le Rassemblement National a décidé sur quasiment tous les votes
00:20:46d'être beaucoup plus en soutien,
00:20:48clairement affiché du gouvernement.
00:20:50– Allez, on va en parler dans un instant.
00:20:52– La béquille du gouvernement, nos amendements ne passent pas.
00:20:55– Restez avec nous, on en parle dans un instant, à tout de suite.
00:20:58– Sud Radio.
00:20:59– Parlons vrai.
00:21:00– Parlons vrai.
00:21:01– Sud Radio.
00:21:02– Parlons vrai.
00:21:03– Vraie Voix Sud Radio, 17h-19h,
00:21:05Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:21:08– Retour des vrais voix avec Cécile de Ménibus,
00:21:11Philippe Billiger, Loïc Guérin, Tom Conan.
00:21:14C'est l'heure du grand débat des vraies voix.
00:21:17Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:21:21– Si vous reprenez les 500 plus grandes fortunes,
00:21:24on est aujourd'hui à 1200 milliards d'euros.
00:21:26La dette publique, c'est aussi quelque chose qu'on peut rembourser
00:21:28en mobilisant cet argent-là.
00:21:29– Taxer le capital, pourquoi pas,
00:21:31on peut le taxer au niveau que vous le souhaitez.
00:21:34Le problème, c'est que comme vous le savez, le capital, il est mobilisé.
00:21:36– Les amendements qui avaient été adoptés en commission de finances
00:21:39ont finalement été rejetés lors du vote final de la partie recette.
00:21:43– Quand vous êtes sur 1200 milliards d'euros,
00:21:45simplement pour les 500 plus grandes fortunes,
00:21:47vous mettez juste un taux de 2 ou 3% par an, vous avez 20-30 milliards.
00:21:50– Alors, exit sur l'augmentation de la plate-taxe à 33%,
00:21:53exit sur l'augmentation de la taxation des sessions de titres de holding,
00:21:57sur la taxe sur les multinationales, sur les super profits.
00:22:00– Et le nouveau franc populaire retoqué à l'Assemblée nationale
00:22:04dans une tentative de surtaxer les revenus du capital.
00:22:07La gauche, mais aussi certains députés centristes,
00:22:09voulaient augmenter la plate-taxe au-delà des 30% actuels.
00:22:13Une taxe instaurée, je le rappelle, après la suppression de l'impôt,
00:22:16c'était en 2018.
00:22:18– Alors, parlons vrai, est-ce que plutôt que de taxer les revenus du capital,
00:22:21il ne faudrait pas diminuer les dépenses ?
00:22:23Est-ce que vous craignez une fuite des capitaux en cas de hausse trop forte ?
00:22:26Et à cette question, faut-il plus taxer les revenus du capital ?
00:22:29Vous dites oui à 53%.
00:22:32Vous voulez réagir au délai, attendez vos appels au 0826 300 300.
00:22:37– Il y a notre invité, Daniel Simonnet, avec nous, député NFP de Paris.
00:22:42Madame la députée, bonjour.
00:22:44Pardon, au moins je vous fais rire, c'est plutôt bon signe, ça démarre bien.
00:22:47Comme quoi, député peut-être, il y a un truc à dire.
00:22:53Philippe Bilger, pardon.
00:22:55– Pour quelqu'un qui n'est pas forcément spécialiste de l'économie,
00:22:59il est évident qu'on peut penser que taxer les revenus du capital aujourd'hui
00:23:05serait souhaitable par rapport à la taxation du travail.
00:23:10Et comme je n'ai aucune raison de douter de la compétence économique
00:23:16de la gauche ou même de l'extrême gauche,
00:23:19je serais curieux de connaître la réponse qu'elles peuvent faire
00:23:23à l'argument que vous développez dans l'interrogation.
00:23:27Si on surtaxe les revenus du capital,
00:23:30est-ce qu'il n'y aura pas une fuite des investisseurs ?
00:23:34Je serais curieux de connaître la réponse sur ce plan,
00:23:38tout à l'heure, de madame la députée.
00:23:40– Tom Connan.
00:23:41– Oui, effectivement, ça a été dit tout à l'heure dans l'introduction,
00:23:43mais le côté vicieux, sournois, vraiment, du capital,
00:23:47il faut quand même le rappeler, c'est effectivement sa mobilité.
00:23:49Alors qu'un travailleur, pour l'écrasante majorité d'entre eux,
00:23:52en tout cas, ils ne peuvent pas du jour au lendemain se dire
00:23:55à Miami pour changer de boulot, c'est pas aussi simple que ça,
00:23:57on a des attaches familiales, etc.
00:23:59Donc en fait, c'est la réalité humaine, sociale, en fait,
00:24:02de l'activité économique qui justifie cette différence.
00:24:04Mais en effet, quand on regarde objectivement
00:24:06les revenus du travail et du capital,
00:24:08avec les prélèvements sociaux en particulier,
00:24:10c'est pas uniquement les impôts stricto sensu,
00:24:12le travail est beaucoup plus taxé,
00:24:14en comprenant effectivement l'ensemble des prélèvements.
00:24:16C'est anormal, donc il faut rétablir une équité,
00:24:18mais effectivement avec ce risque, en effet, d'une mobilité,
00:24:22de personnes qui vont pouvoir aller mettre leur argent ailleurs.
00:24:25– Loïc Guerre.
00:24:26– Ailleurs, il y aurait beaucoup à en dire,
00:24:27je vais essayer d'être synthétique sur les quelques points
00:24:29qui m'interpellent.
00:24:30Parler de la flat tax sur les dividendes,
00:24:32il faut déjà rappeler que les dividendes
00:24:33ne sont pas automatiquement versés.
00:24:34Si on taxe trop, les entreprises versent moins de dividendes.
00:24:36Qui perçoit les dividendes ?
00:24:37Les actionnaires ne sont pas tous des milliardaires
00:24:39défiscalisés en Belgique ou en Suisse.
00:24:41Ce sont aussi, l'essentiel d'ailleurs, c'est la population,
00:24:44ce sont des institutions qui derrière permettent d'aider
00:24:46de compléter une retraite, de compléter un avoir.
00:24:49Donc on touche aux économies de tous et de toutes.
00:24:52Ça, c'est une première chose.
00:24:54Ensuite, la loi de 2018 avait été plutôt efficace,
00:24:56d'après ce que j'ai cru comprendre.
00:24:57On avait réussi à percevoir plus en taxant moins.
00:25:00C'est aussi une des règles.
00:25:01Quand on veut trop taxer, on tue l'activité et on perçoit moins.
00:25:04C'est la vieille histoire de la poule et aux oiseaux d'or.
00:25:06Si vous tuez la poule, le début d'eux.
00:25:08– Ça fait de la courbe de l'affaire même.
00:25:10– Exactement. Je ne voulais pas la citer, mais bravo.
00:25:12– Daniel Simonnet est avec nous.
00:25:16Alors que si on reprend les chiffres de Jean-Paul Matéi à Élu Modem,
00:25:20il dit qu'en augmentant de 30 à 33%, ça n'est que 1,5 milliard d'euros.
00:25:25Est-ce que c'était vraiment nécessaire ?
00:25:28– Alors, excusez-moi parce que c'est compliqué maintenant.
00:25:31Je vous entends en écho parce que je suis obligée d'avoir le téléphone
00:25:34pour le direct, donc je ne suis pas sûre d'avoir tout entendu.
00:25:38Ce qu'il faut comprendre, c'est que oui, en ce moment,
00:25:40ce qui coûte cher, c'est la rétribution,
00:25:43bien plus que le coût du travail.
00:25:46La France a été vraiment le pays champion de toute l'Union européenne
00:25:50en distribution des dividendes.
00:25:53Il faut se rendre compte que c'est la France qui distribue
00:25:55bien plus de dividendes, 68,7 millions de dollars l'an dernier
00:26:00par rapport à l'Allemagne, par exemple, qui n'en est qu'à 56,8 millions.
00:26:04Et pour autant, ceux qui investissent le plus,
00:26:09ce n'est pas tant les actionnaires quels qu'on pourrait le croire,
00:26:12mais c'est plus, par exemple, les collectivités qui investissent
00:26:15et qui permettent aussi d'avoir une pensée sur le temps long
00:26:18de la réindustrialisation, du soutien aux transitions écologiques, énergétiques,
00:26:24quand à un moment donné, les actionnaires ont besoin d'un rendement
00:26:29beaucoup plus sur le court terme.
00:26:31Donc, quand on voit que les plus riches se sont très fortement enrichis
00:26:36et que finalement toute la politique à la fois de défiscalisation
00:26:41des plus riches et des actionnaires qui a été menée
00:26:44a conduit finalement à un enrichissement de nos milliardaires,
00:26:48eh bien oui, il va falloir qu'il y ait une politique inverse.
00:26:50Surtout que là, ce qui se passe, c'est que depuis 2017,
00:26:54on est sur des cadeaux faits aux riches, aux grandes entreprises
00:26:57de plus de 50 milliards d'euros.
00:26:59Résultat, on a une dette historique.
00:27:02Et du coup, que dit le gouvernement ?
00:27:04Bon, allez, on va faire une petite taxe des hauts revenus
00:27:08et des grandes entreprises, mais qui est ponctuelle juste pour deux ans.
00:27:12Et par contre, on va faire des grandes coupes d'autorité,
00:27:15y compris des hausses de taxes, notamment sur l'électricité,
00:27:20où là, c'est 6 milliards et c'est vraiment les travailleuses
00:27:24et les travailleurs de ce pays qui vont payer.
00:27:26Donc oui, mettre à contribution ceux qui ont le plus profité,
00:27:30ça nous semble être une éthique de base.
00:27:33Mais il me semble que de manière générale,
00:27:35il y a beaucoup d'économistes qui ont travaillé sur ces questions.
00:27:37Il y a Gabriel Zucman, Esther Duflo, Thomas Piketty.
00:27:40Il y en a beaucoup d'économistes français
00:27:42qui ont travaillé sur ces questions depuis des années
00:27:44et qui ont été récompensés pour leurs travaux.
00:27:46Et en fait, ce qu'on voit, c'est que l'évolution,
00:27:48ce n'est pas uniquement des inégalités dans les revenus,
00:27:50c'est le cas aussi, mais c'est surtout des inégalités de patrimoine.
00:27:53Et donc à un moment donné, ces débats-là qui sont tout à fait utiles,
00:27:56ceux qu'on a actuellement, ils doivent aussi être complétés
00:27:59par un débat sur le retour de l'ISF
00:28:01ou sur une taxe de ce type-là,
00:28:03parce qu'il n'y a que de cette manière
00:28:05pour aller chercher l'argent qui a été accumulé
00:28:07dans des proportions très importantes et parfois excessives.
00:28:10Mais est-ce que pour les petits porteurs,
00:28:12aujourd'hui les entreprises,
00:28:14tout ça n'est pas malheureux à un moment donné
00:28:18entre les grandes entreprises qui ont des gros dividendes
00:28:23et les petites entreprises ?
00:28:25Est-ce qu'il n'y a pas un modèle à trouver ?
00:28:28C'est-à-dire un différentiel de flat tax
00:28:30entre les entreprises de plus de 500 millions de chiffres d'affaires
00:28:33ou d'un milliard, je ne sais pas,
00:28:35faire un effet de seuil, voilà.
00:28:37Déjà ce que nous on propose,
00:28:39sur l'impôt sur les sociétés,
00:28:41c'est qu'il y ait une progressivité qui soit instaurée.
00:28:43Parce que dans les faits, on sait pertinemment,
00:28:45et ça a été d'ailleurs démontré dans un rapport
00:28:49qui avait été commandé par le président de la commission des finances,
00:28:53que les petites entreprises
00:28:55participent beaucoup plus à l'effort
00:28:57sur l'impôt sur les sociétés
00:28:59que les grandes entreprises
00:29:01qui sont beaucoup plus au point pour trouver tous les mécanismes
00:29:03d'évitement à l'impôt.
00:29:05Donc déjà nous on propose,
00:29:07dans l'impôt sur les sociétés,
00:29:09une progressivité dans le même esprit
00:29:11que celle qui existe à l'impôt sur le revenu,
00:29:13sachant que même sur l'impôt sur le revenu,
00:29:15on souhaite améliorer cette progressivité.
00:29:17Ce n'est pas normal qu'il y ait 5 tranches,
00:29:19alors qu'on voit que la disparité des revenus,
00:29:21si on fait 14 tranches,
00:29:23ça améliore la situation bien plus différemment
00:29:25les hauts revenus,
00:29:27et pas faire payer très cher
00:29:29à ceux qui sont vraiment
00:29:31près d'un seuil.
00:29:33– Ça réagit beaucoup au 0826-300-300,
00:29:35on commence par notre auditeur du jour,
00:29:37Simon de Perpignan.
00:29:39Bonsoir Simon, est-ce que pour vous,
00:29:41il faut plus taxer le capital ?
00:29:43Ou moins ? Pourquoi pas, vous restez pareil.
00:29:45– Ben disons que taxer le capital,
00:29:47comme ça a été dit,
00:29:49ça dépend si ça touche les petits porteurs
00:29:51ou les grands capitaux.
00:29:53– Oui, c'est ce qu'on vient de dire.
00:29:55Allez-y.
00:29:57– Et moi, je ne sais qu'une chose,
00:29:59c'est qu'on arrête de parler de taxes,
00:30:01et qu'on trouve plutôt
00:30:03des dépenses inutiles,
00:30:05comme les comités des audules,
00:30:07les taxes,
00:30:09tout ce qui est prestations sociales,
00:30:11et prendre enfin,
00:30:13une fois pour toutes,
00:30:15les exemples des pays qui, eux,
00:30:17ont géré ça d'une manière
00:30:19je veux dire sûre,
00:30:21et qui évitent les dépenses inutiles.
00:30:23Voilà, donc il faut arrêter
00:30:25de parler
00:30:27de pension, mais plutôt
00:30:29d'économie,
00:30:31et ça serait bien, parce que comme ça,
00:30:33on éviterait de braquer tout le monde,
00:30:35parce que là, on est en train d'engrosser
00:30:37tout le monde, et surtout
00:30:39les petits porteurs, parce qu'ils se disent
00:30:41de toute façon, moi, j'ai trimé
00:30:43toute ma vie pour avoir un petit capital
00:30:45que j'aurais, ou pour moi,
00:30:47ou pour ma descendance,
00:30:49et voilà, donc
00:30:51je vois pas du tout
00:30:53pourquoi on s'exprime à aller
00:30:55uniquement dans ce sens.
00:30:57– Allez Simon, on va faire réagir Madame la députée,
00:30:59forcément, est-ce que Simon
00:31:01n'a pas raison de dire,
00:31:03et si on trouvait peut-être des économies
00:31:05à faire un petit peu partout,
00:31:07il a raison, les comités des audules,
00:31:09ça fait des mois, voire des années
00:31:11qu'on en parle, et il ne s'est rien passé.
00:31:13– Les agences, ça coûte 80 milliards,
00:31:15certaines font doublons, triplons, quadruplons.
00:31:17– Oui,
00:31:19écoutez, déjà, ce qui est évident,
00:31:21c'est qu'il faut quand même reconnaître
00:31:23que ce n'est pas normal qu'on ne taxe pas les revenus du capital
00:31:25autant que ceux du travail,
00:31:27on veut quand même plutôt d'abord
00:31:29valoriser les gens qui
00:31:31vivent de leur salaire parce qu'ils travaillent,
00:31:33et pas d'une rente, parce qu'ils ont
00:31:35par exemple, bien souvent,
00:31:37plus hérité que d'autres, voilà,
00:31:39donc il y a quand même cette réflexion-là,
00:31:41elle nous sert à voir. Après, oui, il y a des dépenses inutiles,
00:31:43nous, par exemple, on estime que
00:31:45l'ESNU,
00:31:47le service national universel,
00:31:49il vaut mieux le supprimer parce que ça coûte une blinde
00:31:51pour des résultats
00:31:53dont on ne voit pas trop l'issue,
00:31:55il y a aussi l'uniforme
00:31:57– En même temps, on n'a pas vraiment laissé la chambre à l'école, mais…
00:31:59– Un pognon dingue,
00:32:01il y a un certain nombre de choses comme ça qu'on peut tout à fait
00:32:03supprimer, et nous sommes bien sûr
00:32:05favorables à supprimer les dépenses inutiles,
00:32:07je vous donne aussi un autre exemple,
00:32:09le crédit impôt recherche, est-ce que c'est normal
00:32:11qu'avec le crédit impôt recherche,
00:32:13on donne tant d'argent à des
00:32:15grandes entreprises, sans aucun
00:32:17contrôle, sans exigence de contrepartie ?
00:32:19Il faut absolument qu'il y ait une conditionnalité
00:32:21sociale,
00:32:23écologique, qu'il y ait des instances
00:32:25de contrôle, parce que
00:32:27vous savez, n'importe quelle association, quand elle
00:32:29récupère une subvention,
00:32:31elle a des comptes à rendre. Pourquoi est-ce que les grandes
00:32:33entreprises n'en ont pas ? Vous imaginez
00:32:35une entreprise comme ça, nos étudiants leur ont donné
00:32:37énormément d'argent en crédit impôt recherche,
00:32:39ils ont licencié leurs chercheurs,
00:32:41ils les localisent, mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
00:32:43Avec de l'argent de l'État,
00:32:45ça c'est inacceptable.
00:32:47– Madame la députée,
00:32:49deux questions rapides,
00:32:51est-ce que la politique économique
00:32:53de la gauche et de l'extrême-gauche
00:32:55ne se résume pas en général,
00:32:57pardon
00:32:59pour le côté sommaire de mon
00:33:01interrogation, faire payer
00:33:03les riches ? Est-ce que
00:33:05ça n'est pas en définitive
00:33:07un petit peu sommaire ?
00:33:09Deuxième élément, ce qui me gêne,
00:33:11et c'est une question morale,
00:33:13j'ai parfois l'impression que
00:33:15dans la volonté de faire payer les riches,
00:33:17on les
00:33:19condamne en quelque sorte comme
00:33:21s'ils avaient forcément acquis
00:33:23leur fortune de manière
00:33:25déshonorante. Est-ce qu'il n'y a pas
00:33:27quelque chose là qui pourrait
00:33:29déchirer un peu la société
00:33:31française ?
00:33:33– Alors déjà, il faut
00:33:35bien prendre conscience
00:33:37aujourd'hui que depuis 2017,
00:33:39nos milliardaires
00:33:41se sont fortement enrichis,
00:33:43donc il y a quand même le résultat d'une politique
00:33:45de la part d'Emmanuel Macron
00:33:47qui a permis de protéger
00:33:49les plus riches.
00:33:51On est par ailleurs dans une situation d'aggravation
00:33:53des inégalités sociales, quand vous savez
00:33:55qu'il y a par exemple 2000 enfants qui
00:33:57dorment à la rue parce qu'on a
00:33:59une crise de l'hébergement d'urgence et qu'il y a encore
00:34:0155 millions d'euros qui sont
00:34:03sucrés dans le prochain budget
00:34:05dont on est en train de
00:34:07débattre sur la question de l'hébergement d'urgence,
00:34:09que vous avez des files d'attente
00:34:11qui sont plus conséquentes que jamais
00:34:13historiquement en France,
00:34:15d'aides alimentaires de la part des étudiants,
00:34:17on a une précarité qui augmente
00:34:19dans ce pays. Et si vous avez
00:34:21à la fois des riches qui se sont enrichis d'un côté
00:34:23et des urgences sociales
00:34:25terribles de l'autre, vous préférez quoi ?
00:34:27Protéger les intérêts des riches
00:34:29ou mettre à contribution pour organiser
00:34:31une certaine redistribution des richesses
00:34:33pour permettre de répondre aux besoins essentiels
00:34:35que chacun ait en soi,
00:34:37qu'il ait à manger suffisamment,
00:34:39qu'on ne meure pas du froid cet hiver ou du chaud cet été,
00:34:41des choses quand même
00:34:43élémentaires.
00:34:45C'est pas sur le même positionnement, mais bon.
00:34:47Les conditions de besoin
00:34:49satisfaites pour pouvoir essayer de construire
00:34:51leur bonheur, c'est de base.
00:34:53Donc oui, il faut contribuer à la redistribution
00:34:55des richesses. Si une politique a
00:34:57servi les plus riches, il faut en changer
00:34:59pour permettre de redistribuer les richesses accumulées.
00:35:01— On traverse le golfe du
00:35:03Lyon, direction Marseille, après
00:35:05Perpignan. Bonsoir, Franck.
00:35:07— Bonsoir, monsieur.
00:35:09— Eh bien écoutez, on vous écoute dans les vraies voix
00:35:11de Sud Radio. Pour vous, est-ce qu'il faut plus taxer le capital ?
00:35:13— Alors, je suis
00:35:15chef d'entreprise. Je suis tout à fait
00:35:17consterné par le discours qui est tenu par
00:35:19madame la députée. Ce qu'il faut considérer
00:35:21quand même en France, c'est que l'État ne gère
00:35:23pas les deniers correctement des Français.
00:35:25Et malheureusement, au bout
00:35:27du bout, lorsqu'on constate des déficits
00:35:29ou des dérives de déficit, on
00:35:31impose et on va chercher
00:35:33des taxes et des impôts. Je partage
00:35:35ce qu'a indiqué mon
00:35:37prédécesseur de Perpignan. Je crois
00:35:39qu'il faut surtout faire en sorte qu'un
00:35:41gouvernement renverse la table
00:35:43pour arriver à faire faire des économies
00:35:45au budget de l'État et en
00:35:47considérant notamment qu'il faut
00:35:49que les Français travaillent plus dans
00:35:51la mesure où 50% du
00:35:53déficit budgétaire est explicable
00:35:55par l'importance, je dirais,
00:35:57des pensions qui sont vaxées chaque
00:35:59année à des retraités. Et donc, il est
00:36:01important de travailler plus. Et je trouve
00:36:03que le réflexe qui consiste à
00:36:05considérer que ce sont les riches qui doivent
00:36:07payer, c'est inadmissible.
00:36:09Ayons beaucoup de riches en France,
00:36:11ayons beaucoup de M. Arnault, beaucoup de
00:36:13M. Saadet, beaucoup de M.
00:36:15Glavienil, qui sont des milliardaires
00:36:17qui ont fait rayonner la France et qui
00:36:19gagnent beaucoup d'argent, tant mieux. Et je
00:36:21trouve que c'est à l'État de baisser
00:36:23son train de vie de façon à pouvoir équilibrer
00:36:25correctement, je dirais,
00:36:27la demande qui est faite aux uns et aux
00:36:29autres. Moi, je trouve que les droits de succession
00:36:31en France, en tant que chef d'entreprise, sont
00:36:33inadmissibles. Et je trouve que
00:36:35malheureusement, le discours de la gauche est assez
00:36:37consternant en la matière. – Allez, une réponse
00:36:39de Mme Simonnet.
00:36:41Madame la députée.
00:36:43– Il ne faut pas tout mélanger.
00:36:45Les pensions des retraités,
00:36:47ce ne sont pas du tout les mêmes
00:36:49comptes que les comptes de l'État. Voilà.
00:36:51On est dans le cadre de la protection sociale
00:36:53et du social socialité. – Sauf pour les fonctionnaires.
00:36:55– Et là, le gouvernement
00:36:57veut retarder
00:36:59la revalorisation
00:37:01des pensions de retraite, alors que ça devrait être
00:37:03une priorité pour beaucoup.
00:37:05Ce qu'il en est, par contre, des droits de succession,
00:37:07eh bien, écoutez, nous, ce que l'on pense,
00:37:09c'est qu'il faut absolument taxer plus
00:37:11les successions dorées,
00:37:13c'est-à-dire des très hauts patrimoines.
00:37:15Plus de 18 milliards d'euros
00:37:17pourraient être économisés
00:37:19aujourd'hui,
00:37:21sachant que la plupart des gens,
00:37:23en fait, héritent et ont une succession
00:37:25inférieure à 100 000 euros
00:37:27et qui peut tout à fait ne pas être
00:37:29taxée, voilà. Donc, je pense qu'il faut
00:37:31bien comprendre qu'aujourd'hui,
00:37:33ce sont les très grandes entreprises de CAC 40
00:37:35qui ont beaucoup profité
00:37:37de la politique de ce gouvernement,
00:37:39quand les petites entreprises, les petites sociétés
00:37:41ont payé bientôt, et ça, c'est pas normal.
00:37:43Et aujourd'hui, au lieu d'aller
00:37:45chercher cet argent,
00:37:47justement, accumulé par
00:37:49les grandes entreprises,
00:37:51par les plus riches,
00:37:53ce gouvernement cherche à faire
00:37:55payer l'ensemble du peuple, que ce soit
00:37:57par les 6 milliards qu'il va prendre sur la taxe
00:37:59de l'électricité que tout le monde va payer,
00:38:01que ce soit sur le report
00:38:03de la revalorisation des pensions,
00:38:05dans le débat sur la sécurité sociale,
00:38:07que ce soit sur l'aggravation de la case
00:38:09des services publics qu'il prévoit
00:38:11dans ce budget de loi de finances.
00:38:13Et ça, c'est pas acceptable.
00:38:15On a bien compris qu'il y avait deux méthodes
00:38:17différentes, à vous de choisir la vôtre.
00:38:19Merci beaucoup, Daniel Simonnet, d'avoir été avec nous,
00:38:21député NFP de Paris.
00:38:23Merci à nos auditeurs,
00:38:25Franck de Marseille et Simon,
00:38:27que nous gardons avec nous pour le qui-sait-qui-qui-l'a-dit
00:38:29dans un instant.
00:38:31On verra qui sera le grand gagnant.
00:38:33On fait une petite pause, on revient dans un instant.
00:38:35Sud Radio, votre attention
00:38:37est notre plus belle récompense.
00:38:39Merci de nous écouter sur Sud Radio.
00:38:41Non, c'est normal, parce que vous êtes
00:38:43un radio sympa, diversifié,
00:38:45et tout, donc c'est très bien.
00:38:47Sud Radio, parlons vrai.
00:38:49Ça, c'est Vraie Voix Sud Radio,
00:38:5117h19h, Philippe David,
00:38:53Cécile de Ménibus.
00:38:55Bienvenue dans ce moment
00:38:57de grâce absolue du qui-sait-qui-l'a-dit.
00:38:59J'ai même du mal à le dire,
00:39:01tellement c'est dingue.
00:39:03Qui a inventé ce mot, Philippe David ? Je crois que c'est vous.
00:39:05Oui, je crois que c'est moi.
00:39:07J'aime pas prendre le... Mais oui, c'est moi,
00:39:09le qui-sait-qui-l'a-dit.
00:39:11Non, mais ça va venir.
00:39:13Même dans le Cyclopédia Universalis,
00:39:15on n'en doute pas.
00:39:17Bien entendu.
00:39:19Avec Simon qui est avec nous.
00:39:21Ça va, Simon ?
00:39:23Simon, la tradition veut que
00:39:25on fait...
00:39:27Qui-sait-qui-l'a-dit.
00:39:29Les Vraies Voix Sud Radio,
00:39:31le quiz de l'actu.
00:39:33Et le qui-sait-qui-l'a-dit qui vaut 2 points.
00:39:35Lors de la conférence sur le Liban,
00:39:37je ne suis pas sûre qu'on défend
00:39:39une civilisation en semant
00:39:41soi-même la barbarie.
00:39:43Simon. Emmanuel Macron.
00:39:45Bonne réponse de Simon.
00:39:47Comment il dit ça, Simon ?
00:39:492 points.
00:39:51Qui-sait-qui-l'a-dit, toujours à 2 points.
00:39:53On n'est pas sectaires.
00:39:55S'il y a des bonnes choses qui viennent du côté de la droite,
00:39:57on les reprend.
00:39:59Non.
00:40:01Fort. Non. Mélenchon.
00:40:03Non.
00:40:05C'est la même partie.
00:40:07Pas bon pas.
00:40:09Même partie que Mélenchon.
00:40:11Mélenchon ?
00:40:13Non.
00:40:15C'était Éric Coquerel, on est en plein budget.
00:40:17Mais Cécile,
00:40:19vous n'avez pas fait le coq.
00:40:21Elle fait très bien le coq.
00:40:23Allez, question qui-sait-qui-l'a-dit.
00:40:253 points.
00:40:27C'était à vous, non ?
00:40:29Nicolas Bedos est un prédateur sexuel.
00:40:31Simon.
00:40:33C'est une femme politique
00:40:35retirée de la politique sans l'aide totalement.
00:40:37Omniprésente,
00:40:39omnisciente et omnipotente.
00:40:41Simon ?
00:40:43Casté.
00:40:45C'est une bonne réponse.
00:40:47C'est Golane Royale.
00:40:49Ce qui m'évitera d'être fanny pour une fois.
00:40:51Je ne veux absolument pas me disputer
00:40:53avec Chloé.
00:40:55On peut faire moitié-moitié.
00:40:57Qui-sait-qui-l'a-dit,
00:40:59Simon, à 2 points.
00:41:01La spécialité des amis de Laurent Wauquiez,
00:41:03c'est parler très fort pour quand ils sont dans l'opposition
00:41:05et trahir quand ils sont au gouvernement.
00:41:07Tanguy.
00:41:09Bonne réponse.
00:41:11C'était ce matin sur Sud Radio.
00:41:13Qui-sait-qui-l'a-dit, 2 points.
00:41:15Si l'agriculture ne prend pas en compte
00:41:17le dérèglement climatique,
00:41:19il n'y aura plus d'agriculture demain.
00:41:21C'est une écologiste,
00:41:23ça c'est sûr ? Non, une ministre.
00:41:25Elle peut être écologiste,
00:41:27mime.
00:41:29Bonne réponse.
00:41:31Il est doué.
00:41:33C'est vous qui avez écrit les questions.
00:41:35Qui-sait-qui-l'a-dit,
00:41:37à 1 point, Simon.
00:41:39Beaucoup de gens veulent nous faire croire
00:41:41qu'on ne peut pas changer les règles,
00:41:43l'état de droit, on peut le changer.
00:41:45C'est Retailleau.
00:41:47Bonne réponse.
00:41:49En fait, il joue tout seul.
00:41:51Vous êtes super bon.
00:41:53On respecte les règles.
00:41:55Philippe Bichard viendra vouloir.
00:41:57Lui, il a le monopole du Retailleau.
00:41:59Il est dépassé ma propre bouche.
00:42:01Attention,
00:42:03question qui-sait-qui-l'a-dit.
00:42:053 points. Quand on consomme de la drogue
00:42:07dans notre pays, on fait vivre des réseaux mafieux.
00:42:09C'est un ministre.
00:42:11C'est un secrétaire d'Etat.
00:42:13C'est le secrétaire d'Etat,
00:42:15comment il s'appelle ?
00:42:17D'origine turque, j'ai pu son nom.
00:42:21Il s'occupe de quoi ?
00:42:23Il est secrétaire d'Etat
00:42:25auprès du ministre de l'Intérieur.
00:42:27Bonne réponse.
00:42:29Il n'est pas d'origine turque.
00:42:31Je crois qu'il est d'origine marocaine.
00:42:332 points.
00:42:35Non, il est turc.
00:42:373 points.
00:42:39Mais pour qui ?
00:42:41Pour Simon.
00:42:47Il ne prouvait pas le nom.
00:42:49Il a dit le bon poste.
00:42:51C'est parce que c'est Simon.
00:42:53On peut partager.
00:42:55C'est qui qui a gagné ?
00:42:57Non, c'est fini.
00:42:59C'est Simon largement.
00:43:01Avec 10 points, Philippe Bilger et Fanny.
00:43:03Un jour, il y a eu du retaillot.
00:43:05Loïc Guérin, 3 points.
00:43:07Et un autre, Fanny, qui s'appelle Tom Conan.
00:43:09C'est rare.
00:43:11Simon, vous êtes fort.
00:43:13Bravo Simon.
00:43:15Merci d'avoir joué avec nous.
00:43:17On vous embrasse.
00:43:19Vous revenez quand vous voulez.
00:43:21Vous êtes un peu chez vous, ici.
00:43:23Vous pouvez réagir quand vous le voulez.
00:43:25On vous attend au standard.
00:43:27Dans un instant,
00:43:29le journal La Météo
00:43:31et le coup de gueule de Philippe David.
00:43:33De quoi parle-t-on ?
00:43:35De sexualité, mais pas de la mienne.
00:43:37Ah merde, ça va être sympa.
00:43:39Sud Radio, parlons vrai.
00:43:41Les vraies voix Sud Radio.
00:43:4317h-19h.
00:43:45Philippe David, Cécile Domenibus.
00:43:47Et encore une heure
00:43:49avec ces troublions du jour.
00:43:51Avec Philippe Ligère, avec Loïc Guérin,
00:43:53avec Tom Conan, et vous,
00:43:55au 08-126-300-300.
00:43:57Avec Philippe David, on est ravis
00:43:59de vous accueillir tous les jours.
00:44:01Vous nous laissez des messages
00:44:03de plus en plus nombreux
00:44:05sur notre répondeur à ce même numéro.
00:44:07On les écoute tous les jours.
00:44:09Marie-Claire de Bergerac, je trouve
00:44:11scandaleux la position
00:44:13de Francesse Debois, là,
00:44:15tout de suite, parce que la gauche,
00:44:17elle devait voter.
00:44:19Faut penser aux Français et pas
00:44:21à la politique politicienne.
00:44:23Les Français en ont marre, ils vont plus voter
00:44:25aux prochaines élections. Il y aura un taux d'abstention
00:44:27record, et ça, moi, je vous le garantis.
00:44:29Si l'ERN vote
00:44:31une loi qui va pour les Français,
00:44:33pour la retraite, la gauche doit
00:44:35la voter. On n'en a rien à faire
00:44:37de savoir, je vais pas voter ça,
00:44:39parce que c'est l'ERN qui a
00:44:41déclaré ça. C'est complètement
00:44:43de la gaminerie des enfantillages.
00:44:45On se croirait à la maternelle.
00:44:47— Merci Marie-Claire de Bergerac.
00:44:49— Françoise a très bien expliqué
00:44:51hier la stratégie de la gauche,
00:44:53mais on a pu penser
00:44:55que finalement, dans la mesure
00:44:57où l'objectif est elle-même,
00:44:59eh bien, en effet,
00:45:01on pouvait voter ce que
00:45:03proposait le Rassemblement
00:45:05national. Et c'est ce que
00:45:07dit notre auditrice. — Et l'inverse est possible,
00:45:09bien entendu. — C'est une question de long terme
00:45:11ou de court terme. A court terme, ça peut
00:45:13se justifier. A long terme, en perspective des présidentielles
00:45:15qui arrivent dans pas si longtemps que ça,
00:45:17c'est pas forcément intéressant d'avoir ce genre d'attitude.
00:45:19Donc voilà, c'est une question de court termisme
00:45:21ou de vision plus long terme pour la gauche
00:45:23et le rôle qu'elle peut avoir en France plus tard.
00:45:25— Loïc Guérin. — Je trouve ça déprimant.
00:45:27Déprimant que des partis politiques
00:45:29votent non pas au regard du texte qui est proposé,
00:45:31mais de leur positionnement qui, effectivement,
00:45:33rappelle un peu la Cour de récréation,
00:45:35avec des personnes à donnes gratas, quand on voit le comportement
00:45:37de l'extrême-gauche en France. Pardon, mais
00:45:39les outrances sont malheureusement
00:45:41assez marquées dans le camp à gauche. Donc je trouve
00:45:43qu'il n'y a pas de leçon de morale à donner.
00:45:45Si le texte est bon, qu'il doit être soutenu, soutenons.
00:45:47Ou pas, d'ailleurs, mais pour des raisons
00:45:49biologiques propres. — Et que ce soit un texte RN,
00:45:51modèle, ou ce que vous voulez. — On s'en fiche.
00:45:53On s'en fiche complètement.
00:45:55— Allez, on fait une petite halte.
00:45:57Une halte pipi, non ?
00:45:59Dans quelque chose ? Non ? — Moi, ça va. J'ai pas envie.
00:46:01— Vous irez quand même.
00:46:03— D'accord.
00:46:05— Parce qu'il vous reste une heure de démission.
00:46:07Dans un instant, le coup de gueule de Philippe David.
00:46:09On parle de quoi, David ? — On va parler sexualité.
00:46:11Mais dans un angle
00:46:13pas comme chez Brigitte Lay, quoi.
00:46:15— Ah d'accord. Bon.
00:46:17On sera là quand même. — Vous allez être déçus. — Non, on sera là quand même.
00:46:19Allez, à tout de suite.
00:46:31— Bienvenue à tous.
00:46:33Tous les jours, de plus en plus nombreux. Merci beaucoup de votre fidélité.
00:46:35Avec Tom Conan aujourd'hui,
00:46:37Loïc Guérin, pénaliste,
00:46:39et puis Philippe Bilger,
00:46:41notre grand manitou.
00:46:43Et il y en a un qui râle tous les jours.
00:46:45Mais on aime ça, en fait. C'est Philippe David.
00:46:49— Des rumeurs qui, écrivez-vous,
00:46:51ne sont pas parties de nulle part.
00:46:53J'ai toutes les raisons de croire
00:46:55que mon propre camp les a lancées.
00:46:57Pour quelles raisons lancer
00:46:59de telles rumeurs ?
00:47:01— Alors, je vous explique. Dans le livre,
00:47:03je pense que comme une femme premier ministre,
00:47:05c'est quelque chose d'atypique.
00:47:07C'est un peu plus le personnage.
00:47:09Elle pourrait en plus être homosexuelle.
00:47:11Et vous rentrez dans une situation absurde
00:47:13où, heureusement,
00:47:15à l'époque actuelle,
00:47:17si j'avais été homosexuel,
00:47:19j'aurais tout simplement dit que j'étais homosexuel.
00:47:21— Comme d'habitude, je vais remettre le clocher
00:47:23au milieu du village après avoir entendu
00:47:25les propos qu'Élisabeth Borne a tenus hier soir
00:47:27dans l'émission « C'est à vous ». Vous venez de les entendre.
00:47:29« Si j'avais été homosexuel,
00:47:31j'aurais tout simplement dit
00:47:33que j'étais homosexuel »,
00:47:35exacte Mme la première ministre.
00:47:37Mais comme nombre de nos concitoyens,
00:47:39je n'en peux plus que la vie sexuelle des hommes
00:47:41et des femmes politiques soit devenue un sujet politique,
00:47:43voire même un argument de campagne.
00:47:45Comme nombre de nos compatriotes,
00:47:47je me fiche de savoir
00:47:49si M. X est hétérosexuel ou bisexuel
00:47:51ou Mme Y homosexuel.
00:47:53Ce qui m'importe, c'est son amour
00:47:55de la France, du peuple français,
00:47:57de la culture française et, bien évidemment,
00:47:59sa compétence. Il est horripilant
00:48:01de voir également que l'orientation sexuelle
00:48:03peut devenir un argument. La preuve par
00:48:05Lucie Castet qui, alors que sa nomination
00:48:07à Matignon faisait long feu,
00:48:09a cru bon d'annoncer qu'elle était en couple
00:48:11avec une femme et avec un enfant.
00:48:13Une information confirmée par la sénatrice
00:48:15et colonygiste Mélanie Vogel
00:48:17qui a cru bon au mois d'août dernier de poster
00:48:19une photo sur Twitter d'elle, de Lucie Castet
00:48:21et d'une autre femme, ornée de ce commentaire.
00:48:23Et bravo les lesbiennes.
00:48:25On me rétorquera que c'était peut-être
00:48:27une façon d'annoncer les choses avant qu'elles sortent.
00:48:29Mais pourquoi de telles infos sortent-elles ?
00:48:31Sont-elles vitales pour le pays
00:48:33et pour les électeurs ? Pour nombre de nos compatriotes,
00:48:35le dévoilement de l'orientation sexuelle
00:48:37des responsables politiques n'a strictement
00:48:39aucun intérêt.
00:48:41Un tel est homosexuel ? Très bien.
00:48:43Un tel ou une telle est un mari
00:48:45ou une femme fidèle ? Très bien.
00:48:47Un tel ou une telle a une vie totalement libérée
00:48:49et pratique la sexualité de groupe ?
00:48:51Très bien, à condition, bien évidemment,
00:48:53que ça ne se passe qu'entre adultes consentants.
00:48:55Je rappelle que la vie privée relève
00:48:57du privé et de l'intime et que cette
00:48:59inhibition permanente de la vie privée
00:49:01n'a strictement aucun intérêt pour la France
00:49:03et pour les Français.
00:49:05Je ne suis pas...
00:49:07Je vais provoquer
00:49:09un petit peu. Je pense
00:49:11que depuis
00:49:13Nicolas Sarkozy,
00:49:15comme on dirait, il y a mille manières
00:49:17d'être hétérosexuel,
00:49:19il y a mille manières d'être homosexuel
00:49:21et je pense que parfois
00:49:23ça peut avoir une
00:49:25légère incidence sur la
00:49:27manière dont on pratique la politique.
00:49:29Mais je pourrais le développer
00:49:31en détail, mais je ne veux pas
00:49:33prendre le temps de parole de
00:49:35Tom qui, sur ce sujet, va être
00:49:37intarictable. Non, mais moi, j'ai rien
00:49:39de particulier à ajouter, mais effectivement, je pense que
00:49:41la sexualité, c'est quand même politique, d'une façon
00:49:43ou d'une autre. Après, on n'est pas obligé d'en parler,
00:49:45ça je suis bien d'accord, tout à fait d'accord avec ça.
00:49:47Néanmoins, le fait d'être
00:49:49hétérosexuel, homosexuel, le fait
00:49:51d'habiter en couple, pas en couple,
00:49:53être célibataire, ce que vous voulez,
00:49:55on s'en fout en soi, mais si
00:49:57on le met en avant, ça veut aussi dire quelque chose
00:49:59politiquement. C'est ça que je veux dire.
00:50:01Et donc, de ce point de vue-là, je pense que c'est intéressant
00:50:03parce qu'on ne vote pas uniquement pour des programmes,
00:50:05pour des techniciens, pour des experts,
00:50:07on vote pour des personnes qui incarnent quelque chose
00:50:09et on aime bien qu'il y ait un peu une histoire
00:50:11autour de ces personnes pour qu'on puisse les saisir, les
00:50:13comprendre et les aimer.
00:50:15Je vais laisser la parole à Loïc,
00:50:17mais le fait de dire qu'en couple ou pas
00:50:19en couple ou homosexuel ou hétérosexuel,
00:50:21c'est pas du tout la même chose. Généralement,
00:50:23on demande à quelqu'un d'être en couple parce que les
00:50:25astronautes, par exemple, sont en couple parce qu'on le
00:50:27dit qu'en couple, on est plus stable
00:50:29que célibataire. Mais ça n'a rien à voir avec la
00:50:31sexualité. On peut être en couple homosexuel
00:50:33et hétéro, ça change rien.
00:50:35Après, c'est vrai que comme il y a quand même beaucoup de gens qui sont restés, comme on dit, dans le placard
00:50:37pendant des années, aujourd'hui,
00:50:39malgré tout, même si c'est devenu beaucoup plus courant
00:50:41effectivement, je pense que c'est toujours assez important
00:50:43pour des personnes qui sont homosexuelles
00:50:45de le dire lorsque c'est le cas. Je pense qu'il y a aussi
00:50:47ça quand même. Il y a encore 20 ans
00:50:49ou 30 ans, c'était inacceptable,
00:50:51c'était inconcevable de pouvoir l'assumer.
00:50:53Je crois que c'est Bertrand Delaney qui a été le premier dans l'histoire politique
00:50:55française, il me semble, à l'assumer.
00:50:57C'est quelque chose de très intéressant.
00:50:59C'est quand même des
00:51:01phénomènes récents.
00:51:03Moi, je suis
00:51:05également un peu gêné pour être français.
00:51:07On a un peu l'impression aujourd'hui que le vide
00:51:09idéologique, le vide culturel,
00:51:11l'absence
00:51:13d'épines dorsales
00:51:15idéologiques ou d'attachement au pays,
00:51:17ou à sa volonté de le soutenir,
00:51:19de le représenter proprement et avec vigueur,
00:51:21on ne cède pas au narcissisme,
00:51:23parce que c'est aussi moi, moi, moi, je, je, je,
00:51:25ou à une espèce de communautarisme
00:51:27parce que finalement, que ce soit
00:51:29sexuel, religieux, ethnique,
00:51:31régionaliste, ce qu'on veut, on va
00:51:33se réfugier là-dedans pour essayer de se donner une légitimité
00:51:35qu'on a peine à retrouver dans son
00:51:37travail quotidien. Il est beaucoup plus facile de dire
00:51:39je suis quelque chose, que ce soit
00:51:41une orientation sexuelle, une orientation religieuse
00:51:43ou quoi ou qu'est-ce d'ailleurs,
00:51:45peu m'importe, il est plus simple de dire ça.
00:51:47Voilà, je, et je me légitime
00:51:49par cela, et même peut-être je me protège
00:51:51un peu, parce que si je suis attaqué là-dessus, comme
00:51:53évidemment j'aurai beau jeu ensuite de me présenter
00:51:55comme une victime, alors que c'est moi qui l'ai mis dans le débat public,
00:51:57et bien je tue tout débat
00:51:59sur les vrais sujets pour lesquels
00:52:01on pourrait effectivement être interpellé,
00:52:03c'est son engagement politique, la qualité de sa politique,
00:52:05de son idéologie, des résultats
00:52:07effectivement concrets de la politique menée,
00:52:09c'est ça que j'aimerais voir plus dans le domaine public
00:52:11que l'appartenance à telle ou telle communauté.
00:52:13Mais c'est les vrais sujets selon vous, en effet,
00:52:15et pour certaines personnes, malheureusement peut-être,
00:52:17d'ailleurs, les vrais sujets c'est parfois ça,
00:52:19les gens parfois votent aussi
00:52:21pour des raisons qui sont extrinsèques, qui n'ont parfois
00:52:23aucun rapport avec le programme,
00:52:25avec la politique, avec la compétence, etc.
00:52:27On peut le regretter, mais on vote aussi encore une fois
00:52:29pour une personne, pour ce qu'elle représente, ce qu'elle incarne,
00:52:31et la sexualité fait partie de ces
00:52:33caractéristiques. Et on a encore une seconde ?
00:52:35Normalement non, mais vous pouvez y aller. Non, mais je vais arrêter.
00:52:37Non, je voulais dire que
00:52:39le parfait exemple de ce que j'ai dit,
00:52:41c'est que lorsque François Hollande
00:52:43vit à l'Elysée
00:52:45avec Valéry Créervalère
00:52:47et qu'il va rejoindre
00:52:49Julie Gaillère du Cirque,
00:52:51c'est un épisode de vie
00:52:53personnelle qui peut induire
00:52:55quelque chose sur le plan politique.
00:52:57Ça, c'est différent.
00:52:59Là, c'est différent, je trouve.
00:53:01Merci beaucoup, Philippe David.
00:53:03Tout de suite, le tour de table de l'actu de nos vrais voix.
00:53:05Bonsoir, madame.
00:53:07Bonsoir, mademoiselle. Bonsoir, monsieur.
00:53:09Dans quelques instants, vous pourrez admirer
00:53:11nos plus belles caricatures.
00:53:13Mais vous fumez, monsieur.
00:53:15C'est aussi peu plausible que lorsque vous me comparez
00:53:17à Rocco Siffredi.
00:53:19Ce tour de table de l'actualité.
00:53:21Et pour changer, tiens,
00:53:23on va commencer par Tom Conan, si vous le permettez,
00:53:25Philippe Bilger.
00:53:27C'est pas grave, ma chère Cécile.
00:53:29Alors, je voulais revenir sur le terrible
00:53:31procès des viols de Mazan, dont on parle évidemment
00:53:33souvent sur Sud Radio et ailleurs,
00:53:35parce qu'il y a eu le soutien récent
00:53:37qui a été effectivement très
00:53:39relayé de J.K. Rowling.
00:53:41C'est l'auteur de Harry Potter, la célèbre
00:53:43auteure britannique qui a affiché son soutien
00:53:45sans faille
00:53:47à Gisèle Pellicot dans un tweet.
00:53:49Et comme elle est extrêmement
00:53:51suivie par le monde entier,
00:53:53c'est quand même quelque chose qui a eu un grand écho.
00:53:55Elle dit notamment, il n'y a pas de mots
00:53:57pour décrire mon admiration pour le courage de cette femme.
00:53:59Près des trahisons, des violations répétées
00:54:01et inimaginables, elle affronte les hommes
00:54:03qui comptaient sur sa soumission et son silence pour toujours.
00:54:05Elle a récupéré son pouvoir de la manière
00:54:07la plus étonnante qui soit.
00:54:09C'était pour rappeler encore une fois l'importance
00:54:11de cette affaire terrible aux yeux des Français
00:54:13mais également aux yeux du monde.
00:54:15C'est incroyable, l'internationalisation.
00:54:17La plus grande admiration pour J.K. Rowling,
00:54:19c'est que ça me fait plaisir
00:54:21que pour une fois
00:54:23elle parle sur un sujet
00:54:25très consensuel
00:54:27et d'une manière où elle apporte
00:54:29sa pierre à une normalité,
00:54:31à une dénonciation ô combien légitime.
00:54:33J.K. Rowling qui s'était
00:54:35fait lyncher parce qu'elle avait dit
00:54:37que seules les femmes pouvaient enfanter.
00:54:39Une chose telle transgressive.
00:54:41Après elle a eu d'autres propos un peu transphobes
00:54:43qui n'étaient pas très nets.
00:54:45Moi je l'adore.
00:54:47Vous les qualifiez.
00:54:49Elle avait dit que seule une femme pouvait avoir des règles.
00:54:51Elle a eu d'autres ensuite.
00:54:53Elle a vraiment enfoncé le clou.
00:54:55C'est ça que j'aime bien.
00:54:57Qu'elle enfonce le clou.
00:54:59Je sais que vous aimez ça forcément.
00:55:01Mais vous battez bien Tom.
00:55:03J'ai simplement
00:55:05une gêne
00:55:07toujours.
00:55:09J'ai beaucoup de respect pour l'auteur.
00:55:11Mes enfants plus encore d'ailleurs.
00:55:13Ce qui me gêne un peu dans tout ça
00:55:15c'est que c'est une affaire judiciaire qui est en cours
00:55:17et se prononcer
00:55:19sur un dossier qu'on ne connait pas
00:55:21l'instrumentaliser, ce qui revient
00:55:23un peu en termes plus choisis.
00:55:25Le soutien est certainement
00:55:27plus élaboré, moins contestable
00:55:29que l'espèce de cagnotte
00:55:31qui avait été établie à un moment par
00:55:33je ne sais plus quelle influenceuse
00:55:35et plutôt quelconque d'ailleurs qu'influenceuse
00:55:37en l'occurrence.
00:55:39Peut-être ou une autre qui sera oubliée
00:55:41aussi vite qu'elle a été connue.
00:55:43Mais en l'occurrence, ce qui me gêne
00:55:45il y a peut-être
00:55:47quelques réalités à rappeler parfois
00:55:49sur le caractère assez peu intangible
00:55:51de genre de situation. Mais néanmoins ce qui me gêne
00:55:53c'est l'instrumentalisation que ça peut parfois
00:55:55avoir. Je capitalise
00:55:57sur un dossier que je ne connais pas.
00:55:59Évidemment que je n'ai aucune sympathie pour les auteurs
00:56:01en question, on ne va pas être très clair.
00:56:03Et beaucoup de sympathie en l'occurrence pour la personne
00:56:05qui en a été victime. Ce qui me gêne, c'est qu'on en parle
00:56:07beaucoup sans avoir eu accès au dossier.
00:56:09Laissons déjà la justice faire son travail et ensuite
00:56:11on pourra peut-être se positionner et dire tout ce qu'on veut.
00:56:13Je pense qu'en gros elle défend
00:56:15la femme. Elle défend
00:56:17la femme, le féminisme et ce qu'elle
00:56:19incarne. Mais j'ai envie de dire quelque chose.
00:56:21Il n'y a pas trop de doutes sur la culpabilité quand même.
00:56:23Pour certains d'entre nous peut-être.
00:56:25En tout cas du mari.
00:56:27Ça c'est sûr. Philippe Bilger,
00:56:29Laurent Wauquiez, est-il un bon président de groupe ?
00:56:31Alors je trouve que
00:56:33Laurent Wauquiez qui est une personne
00:56:35impressionnante sur le
00:56:37plan de son parcours
00:56:39universitaire
00:56:41est un homme dont je
00:56:43perçois à quel point
00:56:45beaucoup de gens ne l'apprécient pas.
00:56:47Parce qu'ils le trouvent un peu
00:56:49antipathique. Il est très brillant.
00:56:51Je n'en doute pas une seconde.
00:56:53Mais je me demande si sur le
00:56:55plan politique il est vraiment
00:56:57très doué pour la tactique.
00:56:59J'en juge d'abord
00:57:01par ses retraits multiples.
00:57:03Avant qu'il vienne à l'Assemblée nationale
00:57:05où trois fois il a reculé
00:57:07devant des obstacles. Et enfin
00:57:09comme président du
00:57:11groupe de la droite républicaine
00:57:13puisque dorénavant ce
00:57:15groupe s'appelle comme cela.
00:57:17Il a fait élire, je vais très vite
00:57:19Aurélie
00:57:21Trouvé. Et puis
00:57:23Jordanoff par certains côtés
00:57:25puisqu'il avait un
00:57:27accord. Aurélie Trouvé à la commission des affaires économiques
00:57:29Jordanoff comme vice-président. Et il avait un accord
00:57:31avec Gabriel Attal. Gabriel Attal
00:57:33a respecté l'accord
00:57:35mais il a capoté de l'autre
00:57:37côté et c'est le modem
00:57:39qui a... Voilà. Et donc
00:57:41je pense que Laurent Wauquiez
00:57:43n'est pas un krach du point de vue
00:57:45tactique et stratégie parlementaire.
00:57:47En tout cas ce qui est vrai
00:57:49c'est qu'il a un parcours universitaire
00:57:51assez impressionnant. Un peu comme Bruno Le Maire
00:57:53d'ailleurs. Je me suis même toujours demandé finalement ce que
00:57:55ces gens faisaient en politique. Est-ce qu'ils n'auraient pas été finalement
00:57:57meilleurs au sommet de l'horreur
00:57:59en faisant autre chose ? On peut se poser
00:58:01la question ? Qu'est-ce qu'ils ont été faire dans cette
00:58:03galère ? Oui, mais parce que
00:58:05vous avez raison Tom.
00:58:07On n'est pas forcément meilleurs quand on a
00:58:09fait... C'est plus une question
00:58:11le père
00:58:13je crois de Laurent Wauquiez
00:58:15était déjà en politique, non ? Je m'abuse ?
00:58:17Non, localement non ?
00:58:19Je vérifie. Il avait son père
00:58:21spirituel qui était Jacques Barraud qui a été
00:58:23longtemps homme politique.
00:58:25C'est simplement une question parce qu'il m'avait semblé
00:58:27pour connaître des gens locaux
00:58:29qu'apparemment la famille
00:58:31était assez impliquée dans la vie politique.
00:58:33C'est la famille Barraud peut-être dont vous parlez ?
00:58:35Oui peut-être.
00:58:37Ce qui aurait été un moyen d'expliquer pourquoi il a choisi
00:58:39la voie politique plutôt qu'une autre.
00:58:41Je ne vois pas
00:58:43de parcours politique mais peut-être que
00:58:45il a peut-être un homonyme.
00:58:47Je ne sais jamais.
00:58:49Merci beaucoup les amis. On fait une petite pause. On revient dans un instant
00:58:51avec le tour de table de l'actu
00:58:53de Loïc Guérin qui est fâché aussi.
00:58:55Ah mais il est fâché. Vous êtes un peu fâché Loïc Guérin.
00:58:57Je suis en permanence.
00:58:59C'est ça.
00:59:01Il est épuisant. A tout de suite.
00:59:17Chers Loïc Guérin et Tom Conan
00:59:19c'est la fin des tours de table de l'actualité
00:59:21et le dernier c'est celui
00:59:23de Loïc Guérin sur le rapport du Conseil de l'Europe
00:59:25sur la justice.
00:59:27Alors oui effectivement. En plus ça va
00:59:29dans le sens de ce que j'essaie
00:59:31de répéter régulièrement sur les moyens
00:59:33limités de la justice et ça fera écho
00:59:35aux propos liminaires de
00:59:37Philippe Bilger il y a quelques instants.
00:59:39Le Conseil de l'Europe ce n'est pas l'Europe
00:59:41des anciens 12.
00:59:43C'est un conseil qui est beaucoup plus large.
00:59:45Il y a des invités réguliers
00:59:47qui sont extérieurs à l'Europe. Donc juste pour bien
00:59:49prendre conscience de qui ou de ce qu'est
00:59:51le Conseil de l'Europe. Ils ont créé en 2002
00:59:53sauf erreur, ce qui
00:59:55donne l'acronyme CEPEJ
00:59:57c'est la Commission Européenne
00:59:59pour
01:00:01l'effectivité de la justice.
01:00:03C'est très intéressant parce que cet organisme-là
01:00:05qui est un sous-organisme du Conseil de l'Europe
01:00:07fait un espèce de monitoring, un suivi
01:00:09des différents systèmes judiciaires européens
01:00:11et les évalue, évalue leur évolution, leur efficacité.
01:00:13C'est donc une température
01:00:15de l'état judiciaire de chacun des pays
01:00:17comparée les uns aux autres. Ce qui est un très bon moyen
01:00:19hors état de savoir où on en est
01:00:21un peu sur le
01:00:23système judiciaire
01:00:25dans les différents pays. Alors ce qui concerne la France
01:00:27c'est malheureusement souvent le mauvais élève
01:00:29dans les pays les plus riches d'Europe
01:00:31en l'occurrence quelques chiffres
01:00:33c'est un peu austère
01:00:35mais c'est utile. En France en moyenne
01:00:37par personne et par an on dépense
01:00:3977,20 euros pour la justice
01:00:41quand la moyenne du Conseil
01:00:43de l'Europe est à 85 euros
01:00:45quand l'Allemagne est à 136 euros
01:00:47et l'Italie 100 euros. Alors l'Italie
01:00:49l'économie est inférieure à l'économie française
01:00:51moins de richesses, beaucoup plus de dépenses.
01:00:53Ca donne déjà un peu le la sur l'état
01:00:55réel du budget
01:00:57de la justice. Alors les chiffres sont de 2022
01:00:59donc ils sont atténués parce qu'il y a eu quelques augmentations par la suite
01:01:01mais il y en a eu partout les augmentations.
01:01:03La France consacre 0,2%
01:01:05seulement de son PIB à la justice
01:01:07qui est là aussi extraordinairement faible
01:01:09ce qui d'ailleurs est le cas pour beaucoup de pays d'Europe
01:01:11qui dépensent plus et qui dépensent quand même
01:01:13de manière assez insuffisante par rapport aux besoins.
01:01:15Et en termes humains
01:01:17pour ne pas tout citer parce que c'est un peu exhaustif
01:01:19et un peu austère, en termes humains
01:01:21ça se reflète là aussi également
01:01:23quelques chiffres, 11,3 juges
01:01:25par 100 000 habitants, qui est le critère
01:01:27généralement pour la France
01:01:29quand on a une moyenne européenne à 22
01:01:31qui est un peu élevée mais ça peut
01:01:33varier aussi selon les pays, il faut pondérer
01:01:35parce que dans certains pays, certains magistrats
01:01:37n'effectuent les actes que chez nous
01:01:39on n'a pas effectué à travers un magistrat, donc tout est à pondérer
01:01:41mais on est quand même là encore très inférieur
01:01:43on est très sous-dimensionné
01:01:45c'est très bien comme terme parce que c'est exactement
01:01:47le terme qu'a utilisé le ministère de la justice
01:01:49en réaction au rapport en question
01:01:51qui a parlé de
01:01:53sous-dimensionnement de la justice
01:01:55ce qui est en fait endémique chez nous
01:01:57c'est-à-dire qu'on n'a pas les moyens qui sont donnés
01:01:59je suis tout à fait d'accord qu'il y a par-delà les moyens
01:02:01une culture à modifier probablement d'efficacité mais pas
01:02:03à la Sarkozy, c'est-à-dire une efficacité réelle
01:02:05pas seulement du chiffre
01:02:07mais néanmoins, on ne peut faire que ce qu'on peut
01:02:09avec le peu qu'on lui donne
01:02:11justement, c'est intéressant
01:02:13est-ce que ça serait des recrutements de magistrats
01:02:15est-ce que c'est des locaux
01:02:17sur quel aspect en fait ?
01:02:19on pourrait en débattre, c'est un sujet qui me semble intéressant
01:02:21d'ailleurs pour le citoyen
01:02:23la création par exemple du tribunal à Paris qui a coûté 2,5 milliards
01:02:25avec un partenariat public-privé
01:02:27on peut en débattre, on peut avoir une opinion contraire
01:02:29personnellement, je suis très dubitatif
01:02:31sur l'utilité d'une dépense aussi
01:02:33massive pour un seul
01:02:35et même tribunal, il y avait probablement
01:02:37matière à faire beaucoup mieux et beaucoup moins cher
01:02:39et donc éviter les dépenses
01:02:41même si c'est hors budget de la justice, j'ai bien compris
01:02:43puisque c'est le partenariat public-privé mais c'est quand même
01:02:45de l'argent public à la fin pour partie, en grande partie
01:02:47et c'est un vrai problème, donc oui c'est tout ça
01:02:49les magistrats sont en sous-effectifs
01:02:51constants et chroniques, les huissiers
01:02:53ont bien du mal aussi à recruter suffisamment
01:02:55d'huissiers, on n'avait pas plus tard
01:02:57qu'il y a quelques mois une lettre d'un président
01:02:59d'une cour d'appel de province
01:03:01qui se plaignait d'avoir des effectifs qui étaient quasiment
01:03:03réduits de moitié par rapport à l'effectif théorique
01:03:05déjà insuffisant
01:03:07et en même temps
01:03:09il y a des gens
01:03:11sérieux qui disent qu'on a assez
01:03:13de magistrats, il faudrait
01:03:15augmenter, tu vois, le personnel
01:03:17autour les assistantes justifiées
01:03:19les traducteurs
01:03:21les services d'enquête aussi
01:03:23et c'est toute la chaîne pénale, on pourrait dire, je sais que
01:03:25les tribunaux c'est pas que le pénal mais même si on
01:03:27voit l'état des prisons, on sait que là aussi
01:03:29il y a des gros efforts à faire
01:03:31les besoins sont incroyables
01:03:33Et les services d'enquête sont également sous-dimensionnés
01:03:35la réforme de la police judiciaire est une catastrophe
01:03:37Merci beaucoup Loïc Guérin
01:03:39tout de suite l'info en plus avec Félix Mathieu
01:03:41Les vraies voix sud radio
01:03:43Et les radios associatives craignent
01:03:45de disparaître avec le budget 2025
01:03:47qui prévoit une baisse d'un tiers de leurs aides
01:03:4910 millions d'euros en moins pour le fond de soutien
01:03:51à l'expression radiophonique, les crédits
01:03:53devraient passer de 35 millions
01:03:55à un peu plus de 25 millions
01:03:57l'année prochaine, or il est parfois
01:03:59vital ce fond de soutien pour les 770
01:04:01radios associatives qui existent en France
01:04:03celles-ci craignent tout simplement de mettre
01:04:05le micro sous la porte, si cette coupe se
01:04:07confirme, ces aides mises en place
01:04:09en 82, vous savez dans la foulée
01:04:11de la libération de la FM, ça représente
01:04:13aujourd'hui environ 40% en moyenne
01:04:15de leur budget, en échange elles sont censées ne pas diffuser
01:04:17trop de pubs, figurez-vous, pas plus de
01:04:1920% de leur revenu au total
01:04:21Elles se sont fait entendre, en tout cas ces radios
01:04:23associatives, vous allez me dire c'est leur but
01:04:25Une députée renaissance de la Sarthe
01:04:27vient de faire adopter un amendement en commission des affaires
01:04:29culturelles pour rétablir finalement
01:04:31leur crédit à l'identique, alors c'est passé en commission
01:04:33mais pas encore dans l'hémicycle
01:04:35Affaire à suivre, d'autant
01:04:37qu'une autre solution beaucoup plus tranchante
01:04:39avait été envisagée avant-hier
01:04:41lors d'échanges tardifs entre
01:04:43la ministre de la Culture Rachida Dati
01:04:45et un député RN de l'Assemblée
01:04:47l'ancien journaliste Philippe Ballard
01:04:49dans ces échanges repérés par nos
01:04:51confrères de Télérama et de l'Humanité
01:04:53Ce dernier, Philippe Ballard, avançait
01:04:55grosso modo que fallait séparer le
01:04:57bon grain de livret, que toutes
01:04:59ces 770 petites radios ne méritaient
01:05:01pas d'être forcément aidées de la même manière
01:05:03que certaines n'étaient pas scrupuleuses
01:05:05selon lui, sur le respect
01:05:07des valeurs républicaines à l'antenne
01:05:09et que donc, selon lui, il fallait sans doute
01:05:11mettre en place des critères, plutôt que raboter
01:05:13tout le monde, et bien cibler qui
01:05:15en aide et qui en aide plus, ce à quoi
01:05:17la ministre de la Culture Rachida Dati
01:05:19a répondu, bingo, figurez-vous, je la cite
01:05:21Vous avez raison, ces radios ne sont
01:05:23pas toutes de même qualité, de même niveau
01:05:25et parfois de la même nécessité
01:05:27Je suis favorable, dit Rachida Dati
01:05:29à ce qu'on mette en place des critères
01:05:31de contrôle
01:05:33Radio Rock, we'll be breaking the law
01:05:35Ben voilà, ça donne une idée
01:05:37On pourra peut-être en faire un film qui s'appellerait
01:05:39Good Morning France
01:05:41Merci beaucoup Félix, Mathieu
01:05:43Oui, toutes ces radios qui peuvent
01:05:45mourir
01:05:47Ça va pas être facile de faire le partage
01:05:49La période de vaches maigres
01:05:51qui s'annonce va être un peu violente
01:05:53pour la culture en général
01:05:55Allez, vous restez avec nous, dans un instant
01:05:57Merci beaucoup Félix, Mathieu, dans un instant
01:05:59le coup de projecteur devrait voir retour sur les inquiétudes
01:06:01dans le sud de la France, où de nouvelles intempéries
01:06:03sont redoutées après des dégâts estimés aujourd'hui
01:06:05à 420 millions d'euros la semaine dernière
01:06:07Alors parlons vrai
01:06:09Est-ce que certaines communes ont manqué d'anticipation ?
01:06:11Est-ce que les précautions, notamment
01:06:13sur les octrois de permis de construire, sont toujours prises ?
01:06:15Et à cette question, les maires ont-ils les moyens
01:06:17de protéger leurs communes des intempéries ?
01:06:19Vous dites non à 79%
01:06:21Vous voulez réagir ? Aude attend vos appels
01:06:23au 0826 300 300
01:06:25Et Alain Chrétien est avec nous, vice-président de l'association
01:06:27des maires de France et maire de
01:06:29Vezoul, merci d'avoir accepté notre invitation
01:06:31Petite question courte, réponse courte
01:06:33Craignez-vous d'être lâchés par les assurances
01:06:35en tant que maire ?
01:06:37Oui, c'est évident, et vu la météo
01:06:39c'est pas près de s'améliorer
01:06:41On en parle dans un instant, 0826 300 300
01:06:43Vous les témoignez, vous êtes les bienvenus, Aude vous attend
01:06:45tout de suite
01:06:47Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense
01:06:49Vos émissions sont toujours très riches
01:06:51quand je peux pas écouter le direct, je me sers le podcast le soir
01:06:53Sud Radio
01:06:55Parlons vrai
01:06:57Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h
01:06:59Philippe David, Cécile
01:07:01de Ménibus
01:07:03Bienvenue dans les vraies voix comme tous les jours
01:07:05et merci de nous accueillir
01:07:07chez vous aussi chaleureusement
01:07:09avec Philippe David
01:07:11Ça va très bien
01:07:13Ça veut dire que vous n'écoutez pas
01:07:15Vous êtes une personne loquace
01:07:17Il répond aux questions
01:07:19que vous ne lui posez pas
01:07:21Avec l'effet Georges Marchand
01:07:23vous venez avec vos questions et j'ai avec mes réponses
01:07:25Le problème c'est que s'il répond comme ça
01:07:27c'est que je ne le surprends plus
01:07:29C'est qu'il l'anticipe
01:07:31C'est embêtant
01:07:33C'est le degré zéro
01:07:35de la séduction
01:07:37Je vous préviens
01:07:39Philippe David, on fait lit séparé
01:07:41Rideau
01:07:43Allez tout de suite le coup de projecteur des vraies voix
01:07:45Les vraies voix Sud Radio
01:07:47Le coup de projecteur des vraies voix
01:07:49Des élytroyages
01:07:51en pleine ville
01:07:53L'eau se déverdant à nos nez
01:07:55déborde
01:07:57inarrêtable
01:07:59C'est une rivière, c'est un fleuve
01:08:01Il faut une barque
01:08:03On m'a dit ne passez pas madame, vous allez peut-être entraîner
01:08:05Ça ne s'est pas vu depuis les années 60
01:08:0770
01:08:09J'espère qu'on est au pic de la crue
01:08:11et que la situation ne va pas s'aggraver
01:08:13C'est vrai que quand on voit ça, c'est désespérant
01:08:15C'est vrai qu'on passe les nuits
01:08:17à surveiller le téléphone, voir comment ça monte
01:08:19Le problème c'est qu'on a l'impression de ne pas être écouté
01:08:21C'est que les élus
01:08:23tout ça, ils essayent de faire ce qu'ils peuvent
01:08:25mais je crois qu'il faudrait quelque chose de fait
01:08:27au niveau national
01:08:29Et donc le Sud de la France redoute
01:08:31un nouvel épisode Cévenodes
01:08:33tous les jours qui viennent alors que
01:08:35les communes, déjà sinistrées, réclament la reconnaissance
01:08:37de l'état de catastrophe naturelle
01:08:39Les dégâts de la semaine dernière coûteront
01:08:41entre 350 000 et 420 millions
01:08:43d'euros, soit selon la
01:08:45Caisse Centrale de Réassurance
01:08:47Alors parlons vrai, est-ce que le plan de prévention
01:08:49des risques naturels prévisibles
01:08:51est à revoir vu le changement climatique ?
01:08:53Ou faut-il repartir à zéro
01:08:55sur tous nos plans de prévention ?
01:08:57Et à cette question, les maires ont-ils les moyens de protéger
01:08:59leurs communes des intempéries ?
01:09:01Vous dites non à 79%
01:09:03Vous voulez réagir, le 0826
01:09:05300, 300
01:09:07Et notre invité Alain Chrétien est avec nous, vice-président
01:09:09de l'Association des maires de France
01:09:11et maire de Vézoul
01:09:13Bientôt, bientôt, c'est pour ça
01:09:15qui vient de présenter son rapport sur
01:09:17l'assurabilité des biens des collectivités
01:09:19locales. Merci monsieur le maire d'avoir
01:09:21accepté notre invitation. Philippe Bilger
01:09:23Heureusement à Paris
01:09:27on ne vit pas dans les conditions
01:09:29que la télévision
01:09:31permet parfois de voir
01:09:33et je me dis,
01:09:35parlant de moi, j'ose râler
01:09:37quand je vois parfois
01:09:39les irrésistibles
01:09:41avancer de l'eau dans les maisons
01:09:43dans des villages, dans des villes
01:09:45et vraiment je
01:09:47plains ces gens-là. Et pour
01:09:49attendre avec impatience la réponse
01:09:51de monsieur le maire, comme pour
01:09:53l'agriculture, comme pour la
01:09:55sécurité, j'avais l'impression
01:09:57qu'après les catastrophes
01:09:59maintenant de l'île de Ré, qu'on avait
01:10:01pris une infinité de
01:10:03précautions et de dispositions
01:10:05et malgré le dérèglement
01:10:07climatique incontestable
01:10:09je me disais que les
01:10:11mairies étaient outillées
01:10:13pour lutter contre les intempéries.
01:10:15Apparemment ça n'est pas le cas.
01:10:17Et j'attends avec
01:10:19impatience le propos de
01:10:21monsieur le maire.
01:10:23Alors oui, on a des événements climatiques
01:10:25qui sont de plus en plus violents
01:10:27et tout ce qu'on avait conçu jusqu'à présent
01:10:29était pour des crues centenales
01:10:31ou des crues cinquantenales. On a
01:10:33construit des dizaines de millions d'euros
01:10:35de digues, on a reméandré des ruisseaux
01:10:37on a recréé des fossés
01:10:39on a des plans de prévention qui sont
01:10:41quand même extrêmement fouillés
01:10:43sauf qu'aujourd'hui on se rend compte
01:10:45que tout ce qu'on a pu faire parfois est
01:10:47totalement insuffisant. À Annonay,
01:10:49vu ce qu'il est tombé et vu
01:10:51l'ampleur des dégâts, on aurait
01:10:53pu faire des digues de 50 mètres de haut
01:10:55ça n'aurait sans doute pas suffi.
01:10:57Il va falloir maintenant qu'on réfléchisse
01:10:59à autre chose, parfois même
01:11:01à déménager, déménager des
01:11:03quartiers entiers, mais vous vous rendez-vous compte
01:11:05il faut racheter les habitations des gens
01:11:07il faut les déplacer, reconstruire
01:11:09ailleurs. Le fonds Barnier
01:11:11ce fameux fonds Barnier qui avait été créé
01:11:13par le ministre de l'environnement de l'époque
01:11:15est aujourd'hui doté de 200 millions
01:11:17d'euros, il en faudrait sans doute
01:11:19dix fois plus pour pouvoir déplacer
01:11:21toutes ces habitations qui aujourd'hui
01:11:23sont de plus en plus à risque.
01:11:25Petite question, en fait
01:11:27la catastrophe naturelle c'était bien
01:11:29pour des événements exceptionnels, quand on
01:11:31voit que ça revient systématiquement
01:11:33systématiquement, on n'est plus dans
01:11:35la catastrophe naturelle, on est dans
01:11:37un nouveau climat entre guillemets.
01:11:39Tout à fait, il faut dire aussi que le système
01:11:414 NAT comme on l'appelle est un système unique
01:11:43au monde. On est
01:11:45beaucoup plus protégé malgré tout
01:11:47que dans d'autres pays, dans d'autres pays vous n'avez que
01:11:49vos yeux pour pleurer. Vous avez votre maison
01:11:51qui est rasée et puis ensuite c'est
01:11:53à vous de vous débrouiller, les assurances
01:11:55l'Etat, personne ne vous suit. Donc la France
01:11:57est un système les plus
01:11:59protecteurs au monde, mais effectivement
01:12:01ces risques se répètent de plus
01:12:03en plus souvent, coûtent de plus en plus
01:12:05cher. Vous évoquiez les
01:12:07estimations de la CCR, 420 millions
01:12:09d'euros. Eh bien 420 millions d'euros
01:12:11c'est à peu près le montant des primes
01:12:13que payent les communes pour s'assurer
01:12:15elles-mêmes. Donc en un seul événement
01:12:17climatique, on a englouti
01:12:19toutes les primes que les communes de France
01:12:21payent aux assureurs pour protéger leurs
01:12:23bâtiments publics. Donc vous voyez qu'on est en train
01:12:25de totalement changer d'échelle
01:12:27et la moyenne des dégâts annuellement
01:12:29depuis une vingtaine d'années c'était environ
01:12:312 milliards d'euros, là maintenant on est
01:12:33passé à 10 milliards d'euros.
01:12:35Donc on change totalement d'échelle, il va
01:12:37falloir qu'on revoit complètement notre modèle
01:12:39et naturellement moi aussi je me mets
01:12:41à la place des gens qui ont tout perdu
01:12:43et des élus qui parfois sont impuissants pour aider
01:12:45ces gens à retrouver une maison
01:12:47ou à retrouver des crédits
01:12:49pour reconstruire.
01:12:51Loïc Guérin.
01:12:53Oui bonsoir monsieur le maire.
01:12:55C'est une bonne chose.
01:12:57Juste une petite
01:12:59question, réflexion à l'instant
01:13:01en vous écoutant attentivement, est-ce que
01:13:03dans les pistes
01:13:05parce qu'évidemment les fonds publics sont
01:13:07en particulier aujourd'hui loin d'être sans fonds
01:13:09et qu'on va de toute façon en manquer
01:13:11et que comme vous l'expliquez à l'instant
01:13:13on est dans des proportions qui ne sont plus du tout celles
01:13:15qui étaient prévues jusque là, vous indiquez que
01:13:17les mesures prises étaient
01:13:19insuffisantes parce que finalement on ne peut plus faire
01:13:21face aux événements en question si bien
01:13:23que vous auriez à pratiquement envisager des déménagements
01:13:25de quartiers entiers, est-ce que dans cette réflexion
01:13:27d'ensemble sur que faire
01:13:29maintenant pour éviter les conséquences
01:13:31dramatiques qu'on connaît, est-ce que
01:13:33les assurances, puisque finalement elles ont
01:13:35une énorme part à prendre
01:13:37maintenant en termes de paiement,
01:13:39est-ce qu'elles peuvent éventuellement en amont
01:13:41aider là où l'Etat ne le peut plus
01:13:43ou les départements ne peuvent plus ou les communes
01:13:45mettre la main à la poche pour aider
01:13:47les communes et les départements qui en souffrent
01:13:49à se protéger en amont
01:13:51vous parliez du coût par exemple pour acheter certains
01:13:53quartiers et autres, est-ce que les assureurs ne pourraient
01:13:55pas être impliqués dans une discussion parce que
01:13:57finalement un euro en amont vaut généralement
01:13:59beaucoup moins cher qu'un euro en aval ?
01:14:01Ah ça c'est sûr.
01:14:03Alors c'est une réflexion qu'on est en train de porter
01:14:05avec le monde de l'assurance, notamment
01:14:07en termes de prévention, il faut
01:14:09beaucoup plus de prévention, effectivement
01:14:11l'assureur aura un meilleur temps de co-financer
01:14:13le déplacement d'une maison
01:14:15plutôt que de financer sa reconstruction
01:14:17donc tout ça nous sommes au début
01:14:19d'un nouveau modèle, on est en train de réfléchir
01:14:21à tout ça, en tout cas il faut revoir complètement
01:14:23le système, vous savez les communes
01:14:25découvrent parfois que les assureurs
01:14:27résilient leur contrat d'assurance du jour au lendemain
01:14:29et vous avez des maires qui sont
01:14:31totalement démunis, qui ont des crèches
01:14:33qui ont des écoles, qui ont des gymnases
01:14:35qui d'un seul coup ne sont plus assurés
01:14:37donc on voit bien que le système est en train de
01:14:39totalement de ne plus répondre
01:14:41à la demande et donc effectivement
01:14:43le chiffre d'affaires
01:14:45de l'assurance en France
01:14:47c'est pour les collectivités
01:14:49500 millions et pour l'ensemble
01:14:51à peu près 5 milliards, y compris les
01:14:53assurances vie, donc il y a beaucoup
01:14:55de fonds qui sont
01:14:57collectés par les assureurs
01:14:59est-ce qu'une partie de ces fonds peut être affectée
01:15:01à la reconstruction des zones les plus sensibles
01:15:03c'est une question qu'il faut se poser, effectivement
01:15:05Le problème c'est qu'il y a une fuite en avant
01:15:07d'une certaine façon, ce qui effectivement avec le dérèglement
01:15:09climatique, comme le disait tout à l'heure Cécile
01:15:11à juste titre, il y a l'érosion des sols
01:15:13moi je l'ai constaté par exemple en banlieue
01:15:15dans certaines zones de la banlieue
01:15:17ouest notamment, vous avez des berges
01:15:19qui se réduisent effectivement de plus en plus
01:15:21et vraiment qui sont en phase de décroulement
01:15:23alors les communes effectivement
01:15:25ont mis en place des systèmes et on voit bien
01:15:27que c'est vraiment du système D, donc à un moment donné
01:15:29les assurances, je ne suis pas un expert de ces sujets
01:15:31mais certaines ne pourront tout simplement pas
01:15:33assurer ces sites là, et il y en a qui
01:15:35perdent effectivement leur maison, on le voit
01:15:37régulièrement, donc dans certains cas extraits
01:15:39effectivement la collectivité peut peut-être mettre
01:15:41la main au pot, mais c'est évidemment limité
01:15:43donc je pense qu'effectivement à terme, il y aura
01:15:45des pertes de patrimoine, des pertes
01:15:47d'usage des sols, et ça il faudra
01:15:49entre guillemets enregistrer cette perte définitive
01:15:51Alain Chrétien. Ce qu'on peut éviter aussi
01:15:53c'est une France à deux vitesses, une France
01:15:55qui pourra continuer à s'assurer, parce qu'heureusement
01:15:57tout le territoire français n'est pas soumis
01:15:59à ces catastrophes naturelles
01:16:01et d'autre part des territoires où les
01:16:03assureurs vont se retirer, parce qu'ils ne
01:16:05voudront plus assurer les
01:16:07collectivités ou les particuliers
01:16:09et donc il y a un observatoire qui
01:16:11avait été mis en place sous l'égide du gouvernement
01:16:13pour vérifier que les assureurs
01:16:15restent, parce que
01:16:17si vous en avez un qui s'en va, les autres vont
01:16:19partir aussi, et vous aurez finalement des
01:16:21territoires entiers qui ne seront plus du tout assurés
01:16:23ni pour les collectivités, ni
01:16:25pour les particuliers, donc là il y a vraiment
01:16:27un enjeu de solidarité nationale
01:16:29et d'engagement des assureurs
01:16:31auprès des territoires, et
01:16:33on est en plein dedans, là franchement la réflexion
01:16:35le cabinet du premier ministre
01:16:37a vraiment pris les choses au sérieux
01:16:39parce que les choses sont en train de s'accélérer
01:16:41d'une manière que personne n'avait
01:16:43anticipée.
01:16:45Monsieur le maire,
01:16:47face à ces intempéries
01:16:49et à tout ce qui révèle
01:16:51que véritablement le
01:16:53climat est bouleversé,
01:16:55est-ce qu'il y a encore
01:16:57dans votre commune des climato-sceptiques ?
01:16:59En tout cas,
01:17:01s'il y en a, ils n'osent pas sortir du bois,
01:17:03c'est-à-dire qu'ils prendent compte
01:17:05que leur position
01:17:07n'est absolument pas acceptée
01:17:09par personne,
01:17:11mais c'est vraiment un sentiment de fatalisme
01:17:13aujourd'hui qui envahit
01:17:15l'esprit des gens, ça veut dire
01:17:17mais que faire face à tout ça ? Est-ce que c'est pas déjà
01:17:19trop tard ? Est-ce que nous,
01:17:21en essayant de modifier
01:17:23notre pauvre système de chauffage, on va contribuer
01:17:25à lutter contre ces catastrophes ?
01:17:27Tout le monde est un peu démuni,
01:17:29y compris nous, les élus, parce qu'on se dit
01:17:31« Heureusement, cette année, j'ai pas connu ça,
01:17:33j'ai connu des inondations,
01:17:35et je tends le dos pour que ça n'arrive pas
01:17:37chez moi. » Parce que, franchement,
01:17:39là aussi, les maires sont en train
01:17:41de revoir leurs plans
01:17:43de sauvegarde. On a tous
01:17:45en mairie des plans de sauvegarde
01:17:47pour justement avoir les bonnes réactions
01:17:49au bon moment et puis éviter la panique,
01:17:51mais je peux vous dire que nous,
01:17:53on tend tous le dos pour que ce qui s'est passé
01:17:55à Annonay, et on pense
01:17:57beaucoup aux maires d'Annonay, ne se répercute
01:17:59pas dans d'autres communes de France.
01:18:01Il y a un plan de prévention
01:18:03des risques naturels prévisibles.
01:18:05Est-ce qu'il est à revoir ?
01:18:07Ah oui, il faut absolument qu'on fasse
01:18:09tous des exercices pour
01:18:11voir si ça fonctionne ou pas. Il faut
01:18:13qu'on réfléchisse à de nouvelles
01:18:15manières de protéger nos concitoyens.
01:18:17Un exemple tout simple.
01:18:19Souvent, dans la commune, il y a une barque
01:18:21qui sert justement quand il y a une inondation.
01:18:23Sauf que la barque, c'est l'agent au maire,
01:18:25c'est Roger qui a la clé
01:18:27du hangar où il y a la barque.
01:18:29Le jour où Roger est en vacances,
01:18:31il est parti avec la clé et personne ne sait ouvrir
01:18:33l'hangar pour aller chercher la barque.
01:18:35C'est tout bête, mais ce sont des choses
01:18:37toutes simples qu'il faut anticiper
01:18:39pour que le jour où on a besoin de la barque,
01:18:41on ait la clé pour aller chercher la grand-mère
01:18:43qui est prisonnière
01:18:45de sa maison au bout du village.
01:18:47Ce sont vraiment des choses qui sont aujourd'hui
01:18:49mises à jour.
01:18:51Ça peut arriver beaucoup plus
01:18:53précocement et beaucoup plus régulièrement
01:18:55qu'on ne le croyait. Donc, il faut qu'on ait
01:18:57une prise de conscience généralisée
01:18:59que toutes les communes aujourd'hui,
01:19:01beaucoup d'entre elles, en tout cas,
01:19:03peuvent avoir ce genre de catastrophes.
01:19:05Mais si Roger Devezu l'est parti,
01:19:07il doit être à Honfleur, au Mont-Valérien ou à Hambourg,
01:19:09théoriquement, non ?
01:19:11Sans doute. En tout cas, on le cherche pour avoir la clé
01:19:13du hangar pour aller chercher la barque.
01:19:15Vous avez trouvé un réfidivis sous la main.
01:19:17Le message est lancé.
01:19:19Merci beaucoup, Alain Chrétien.
01:19:21On vous proposera, bien entendu,
01:19:23une grande émission d'une heure
01:19:25sur ce sujet très important.
01:19:27Vice-président de l'Association des maires de France
01:19:29et maire de Vezoul.
01:19:31Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
01:19:33Merci, Philippe Bilger.
01:19:35Merci, Loïc Guérin.
01:19:37Dans un instant, on va vous parler automobile
01:19:39avec Philippe David.
01:19:41Une actualité encore importante.
01:19:43Avec notamment Laurent Tapiffe
01:19:45qui a réfusité la marque de l'âge
01:19:47des voitures.
01:19:49La supercar française.
01:19:51Le prix est stratosphérique,
01:19:53mais le véhicule est exceptionnel et made in France.
01:19:55On va parler également
01:19:57de plein d'autres sujets.
01:19:59On va partir à Denain, dans le Nord.
01:20:01Pour conclure, on va parler
01:20:03de comment éviter de se faire arnaquer
01:20:05quand on achète une voiture d'occasion.
01:20:07Savoir si elle a été accidentée ou pas.
01:20:09Ou si le kilométrage est falsifié.
01:20:11Allez, à tout de suite.