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Les Vraies Voix avec Danielle Simonnet, députée NFP de Paris et cofondatrice de l'Après, l'Association pour la République écologique et sociale.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-10-24##

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Transcription
00:00— Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04— Si vous reprenez les 500 plus grandes fortunes, on est aujourd'hui à 1 200 milliards d'euros.
00:08— La dette publique, c'est aussi quelque chose qu'on peut rembourser en mobilisant cet argent-là.
00:11— Taxer le capital, pourquoi pas ? On peut le taxer au niveau que vous le souhaitez.
00:16Le problème, c'est que comme vous le savez, le capital, il est maudit.
00:19— Les amendements qui avaient été adoptés en commission des finances ont finalement été rejetés
00:23lors du vote final de la partie recette.
00:26— Quand vous êtes sur 1 200 milliards d'euros simplement pour les 500 plus grandes fortunes,
00:30vous mettez juste un taux de 2% ou 3% par an, vous avez 20, 30 milliards.
00:33— Alors « exit » sur l'augmentation de la plate-taxe à 33%, « exit » sur l'augmentation de la taxation
00:38des sessions de titres de holding, sur la taxe sur les multinationales, sur les superprofits.
00:42— Et le nouveau front populaire retoqué à l'Assemblée nationale dans une tentative de surtaxer
00:48les revenus du capital. La gauche mais aussi certains députés centristes voulaient augmenter
00:53la plate-taxe au-delà des 30% actuels. Une taxe instaurée, je le rappelle, après la suppression de l'impôt,
00:59c'était en 2018. — Alors parlons vrai. Est-ce que plutôt que de taxer les revenus du capital,
01:04il ne faudrait pas diminuer les dépenses ? Est-ce que vous craignez une fuite des capitaux
01:08en cas de hausse trop forte ? Et à cette question, faut-il plus taxer les revenus du capital ?
01:12Vous dites oui à 53%. Vous voulez réagir aux délais ? Vraie voie. Attendez vos appels au 0826 300 300.
01:20— Et notre invité, Daniel Simonnet, est avec nous, député NFP de Paris. Madame la députée, bonjour.
01:27Pardon. Au moins, je vous fais rire. C'est plutôt bon signe. Ça démarre bien. Comme quoi député, peut-être.
01:33Il y a un truc à dire. Philippe Bilger, pardon. — Pour quelqu'un qui n'est pas forcément spécialiste
01:40de l'économie, il est évident qu'on peut penser que taxer les revenus du capital aujourd'hui serait souhaitable
01:50par rapport à la taxation du travail. Et comme je n'ai aucune raison de douter de la compétence économique
01:58de la gauche ou même de l'extrême-gauche, je serais curieux de connaître la réponse qu'elles peuvent faire
02:06à l'argument que vous développez dans l'interrogation. Si on surtaxe les revenus du capital,
02:13est-ce qu'il n'y aura pas une fuite des investisseurs ? Je serais curieux de connaître la réponse sur ce plan
02:20tout à l'heure de madame la députée. — Tom Conan. — Oui, effectivement. Ça a été dit tout à l'heure
02:25dans l'introduction. Mais le côté vicieux, sournois vraiment du capital, il faut quand même le rappeler,
02:30c'est effectivement sa mobilité, alors qu'un travailleur, pour l'écrasante majorité d'entre eux en tout cas,
02:35ils peuvent pas du jour au lendemain se dire « Tiens, je pars en Pologne ou aux États-Unis, à Miami pour changer de boulot.
02:39C'est pas aussi simple que ça. On a des attaches familiales », etc. Donc en fait, c'est la réalité humaine, sociale,
02:44en fait, de l'activité économique qui justifie cette différence. Mais en effet, quand on regarde objectivement
02:49les revenus du travail et du capital, avec les prélèvements sociaux en particulier,
02:53c'est pas uniquement les impôts stricto sensu, le travail est beaucoup plus taxé, en comprenant effectivement
02:58l'ensemble des prélèvements. C'est anormal. Donc il faut rétablir une équité, mais effectivement,
03:02avec ce risque en effet d'une mobilité, voilà, de personnes qui vont pouvoir aller mettre leur argent ailleurs.
03:08– Loïc Guérin. – Ailleurs, il y aurait beaucoup à en dire,
03:10je vais essayer d'être synthétique sur les quelques points qui m'interpellent.
03:13Parler de la flat tax sur les dividendes, il faut déjà rappeler que les dividendes
03:15ne sont pas automatiquement versées. Et si on taxe trop, les entreprises versent moins de dividendes.
03:19Qui perçoit les dividendes ? Les actionnaires ne sont pas tous des milliardaires défiscalisés en Belgique ou en Suisse.
03:24Ce sont aussi, l'essentiel d'ailleurs, c'est la population, ce sont des institutions qui derrière permettent d'aider
03:29de compléter une retraite, de compléter un avoir. Donc on touche aux économies de tous et de toutes.
03:35Ça, c'est une première chose. Ensuite, la loi de 2018 avait été plutôt efficace, d'après ce que j'ai cru comprendre.
03:40On avait réussi à percevoir plus en taxant moins. C'est aussi une des règles.
03:43Quand on veut trop taxer, on tue l'activité et on perçoit moins.
03:47C'est la vieille histoire de la poule et aux oiseaux d'or. Si vous tuez la poule, vous débutez.
03:51– Ça fait de la courbe de l'affaire même. – Exactement. Je ne voulais pas la citer, mais bravo.
03:55– Daniel Simonnet est avec nous. Alors que si on reprend les chiffres de Jean-Paul Matéi, élu Modem,
04:02il dit qu'en augmentant de 30% à 33%, ça n'est que 1,5 milliard d'euros.
04:08Est-ce que c'était vraiment nécessaire ?
04:11– Alors, excusez-moi parce que c'est compliqué maintenant. Je vous entends en écho
04:15parce que je suis obligée d'avoir le téléphone pour le direct.
04:18Donc je ne suis pas sûre d'avoir tout entendu. Ce qu'il faut comprendre, c'est que oui,
04:22en ce moment, ce qui coûte cher, c'est la rétribution bien plus que le coût du travail.
04:28La France a été vraiment le pays champion de toute l'Union européenne en distribution des dividendes.
04:36Il faut se rendre compte que c'est la France qui distribue bien plus de dividendes,
04:3968,7 millions de dollars l'an dernier par rapport à l'Allemagne, par exemple,
04:44qui n'en en est qu'à 56,8 millions. Et pour autant, ceux qui investissent le plus,
04:52ce n'est pas tant les actionnaires, tel que l'on pourrait le croire,
04:54mais c'est plus par exemple les collectivités qui investissent et qui permettent aussi
04:59d'avoir une pensée sur le temps long de la réindustrialisation,
05:03du soutien aux transitions écologiques, énergétiques,
05:07quand à un moment donné, les actionnaires ont besoin d'un rendement beaucoup plus sur le court terme.
05:13Donc quand on voit que les plus riches se sont très fortement enrichis
05:18et que finalement toute la politique à la fois de défiscalisation des plus riches
05:25et des actionnaires qui a été menée a conduit finalement à un enrichissement de nos milliardaires,
05:30c'est-à-dire oui, il va falloir faire une politique inverse.
05:33Surtout que là, ce qui se passe, c'est qu'on est depuis 2017 sur des cadeaux faits aux riches,
05:39aux grandes entreprises de plus de 60 milliards d'euros.
05:42Résultat, on a une dette historique. Et du coup, que dit le gouvernement ?
05:46— Bon, allez, on va faire une petite taxe des hauts revenus et des grandes entreprises,
05:52mais qui est ponctuelle juste pour 2 ans. Et par contre, on va faire des grandes coupes d'austérité,
05:58y compris des hausses de taxes, notamment sur l'électricité, où là, c'est 6 milliards,
06:04et où c'est vraiment les travailleuses et les travailleurs de ce pays qui vont payer, quoi.
06:08Donc oui, mettre à contribution ceux qui ont le plus profité, ça nous semble être une éthique de base.
06:15— Mais il me semble que, de manière générale, il y a, vous savez, beaucoup d'économistes
06:19qui ont travaillé sur ces questions. Il y a Gabriel Zucman, Esther Duflo, Thomas Piketty.
06:22Il y en a beaucoup d'économistes français qui ont travaillé sur ces questions depuis des années
06:26et qui ont été récompensés pour leurs travaux. Et en fait, ce qu'on voit, c'est que l'évolution,
06:30c'est pas uniquement des inégalités dans les revenus – c'est le cas aussi –,
06:33mais c'est surtout des inégalités de patrimoine. Et donc à un moment donné,
06:36ces débats-là qui sont tout à fait utiles, ceux qu'on a actuellement, ils doivent aussi être complétés
06:42par un débat sur le retour de l'ISF ou sur une taxe de ce type-là, parce qu'il n'y a que de cette manière
06:47pour aller chercher effectivement l'argent qui a été accumulé dans des proportions
06:50très importantes et parfois excessives. — Mais est-ce que pour les petits porteurs,
06:54aujourd'hui, les entreprises, tout ça n'est ce que disait tout à l'heure Loé Gehr.
06:59Tout ça n'est pas malheureux, à un moment donné, entre les grandes entreprises qui ont des gros dividendes
07:06et les petites entreprises. Est-ce qu'il n'y a pas un modèle à trouver ?
07:10— C'est-à-dire un différentiel de flat tax entre les entreprises de plus de 500 millions de chiffres d'affaires
07:16ou d'un milliard. Je sais pas. Faire un effet de seuil. Voilà.
07:19— Déjà, ce que nous, on propose sur l'impôt sur les sociétés, c'est qu'il y ait une progressivité qui soit instaurée,
07:26parce que dans les faits, on sait pertinemment – et ça a été d'ailleurs démontré dans un rapport
07:32qui avait été commandé par le président de la Commission des finances – que les petites entreprises
07:37participent beaucoup plus à l'effort sur l'impôt sur les sociétés que les grandes entreprises,
07:43qui sont beaucoup plus au point pour trouver tous les mécanismes d'évitement à l'impôt.
07:47Donc déjà, nous, on propose dans l'impôt sur les sociétés une progressivité dans le même esprit
07:53que celle qui existe à l'impôt sur le revenu, sachant que même sur l'impôt sur le revenu,
07:56on souhaite améliorer cette progressivité. C'est pas normal qu'il y ait 5 tranches,
08:00alors qu'on voit que la disparité des revenus... Si on fait 14 tranches, ça permettrait de mettre
08:05à contribution bien plus différemment les hauts revenus et pas faire payer très cher à ceux qui sont vraiment
08:13près d'un seuil, quoi. – Ça réagit beaucoup au 0826-300-300.
08:18On commence par notre auditeur du jour, Simon de Perpignan. Bonsoir, Simon.
08:22Est-ce que pour vous, il faut plus taxer le capital ? Ou moins ? Pourquoi pas, vous restez pareil.
08:28– Ben disons que taxer le capital, comme ça a été dit, ça dépasse si ça touche les petits porteurs
08:33ou les grands capitaux. – Oui, c'est ce qu'on vient de dire. Allez-y.
08:38– Et moi, je ne sais qu'une chose, c'est qu'on arrête de parler de taxes,
08:43et qu'on trouve plutôt des dépenses inutiles, comme les comités des audules, les taxes,
08:51bon, tout ce qui est prestations sociales, et prendre enfin, une fois pour toutes,
08:56les exemples des pays qui, eux, ont géré ça d'une manière beaucoup plus, je veux dire, sûre,
09:03qui évitent les dépenses inutiles. Voilà, donc il faut arrêter de parler de pensions,
09:10mais plutôt des économies, et ça serait bien, parce que comme ça, on éviterait de braquer tout le monde,
09:17parce que là, on est en train d'engrosser tout le monde, et surtout les petits porteurs,
09:23parce qu'ils se disent, de toute façon, moi, j'ai trimé toute ma vie pour avoir un petit capital,
09:28ou pour moi, ou pour ma descendance, et voilà, donc je ne vois pas du tout
09:35pourquoi on s'exprime à aller uniquement dans ce sens.
09:39– Allez, Simon, on va faire réagir Madame la députée, forcément.
09:42Est-ce que Simon n'a pas raison de dire, et si on trouvait peut-être des économies à faire,
09:48un petit peu partout, il a raison, les comités des audules, ça fait des mois,
09:53voire des années qu'on en parle, et il ne s'est rien passé, en fait.
09:55– Les agences, ça coûte 80 milliards, je crois, et certaines font doublons, triplons, quadruplons.
10:01– Oui, écoutez, déjà, ce qui est évident, c'est qu'il faut quand même reconnaître
10:05que ce n'est pas normal qu'on ne taxe pas les revenus du capital autant que ceux du travail.
10:09On veut quand même plutôt d'abord valoriser les gens qui vivent de leur salaire
10:14parce qu'ils travaillent, et pas d'une rente, parce qu'ils ont, par exemple,
10:18bien souvent plus d'hérités que d'autres, voilà, donc il y a quand même cette réflexion-là,
10:24après, oui, il y a des dépenses inutiles, nous, par exemple, on estime que l'ESNU,
10:29le service national universel, eh bien, il vaut mieux le supprimer parce que ça coûte une blinde
10:34pour des résultats dont on ne voit pas trop l'issue, il y a aussi l'uniforme à l'école…
10:39– En même temps, on n'a pas vraiment laissé la chance au produit, mais…
10:42– Un pognon dingue, et qu'il y a un certain nombre de choses comme ça
10:44qu'on peut tout à fait supprimer, et nous sommes bien sûr favorables
10:48à supprimer les dépenses inutiles, je vous donne aussi un autre exemple,
10:51le crédit impôts-recherches, est-ce que c'est normal qu'avec le crédit impôts-recherches,
10:56on donne tant d'argent à des grandes entreprises sans aucun contrôle,
11:00sans exigence de contrepartie, il faut absolument qu'il y ait une conditionnalité sociale, écologique,
11:06qu'il y ait des instances de contrôle, parce que, vous savez, n'importe quelle association,
11:10quand elle récupère une subvention, elle a des comptes à rendre,
11:14pourquoi est-ce que les grandes entreprises n'en ont pas ?
11:17Vous imaginez une entreprise comme ça, nous, si on leur a donné énormément d'argent
11:20en crédit impôts-recherches, ils vont y sortir leurs chercheurs,
11:23ils y localisent, mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
11:26Avec de l'argent de l'État, ça c'est inacceptable.
11:29– Philippe Digère.
11:30– Madame la députée, deux questions rapides,
11:33est-ce que la politique économique de la gauche et de l'extrême-gauche
11:38ne se résume pas en général, pardon pour le côté sommaire de mon interrogation,
11:45faire payer les riches ?
11:46Est-ce que ça n'est pas en définitive un petit peu sommaire ?
11:51Deuxième élément, ce qui me gêne, et c'est une question morale,
11:55j'ai parfois l'impression que dans la volonté de faire payer les riches,
12:01on les condamne en quelque sorte comme s'ils avaient forcément acquis
12:05leur fortune de manière déshonorante.
12:08Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose là
12:11qui pourrait déchirer un peu la société française ?
12:15– Alors déjà, il faut bien prendre conscience aujourd'hui
12:20que depuis 2017, nos milliardaires se sont fortement enrichis,
12:25donc il y a quand même le résultat d'une politique de la part d'Emmanuel Macron
12:29qui a permis de protéger les plus riches.
12:33On est par ailleurs dans une situation d'aggravation des inégalités sociales,
12:36quand vous savez qu'il y a par exemple 2000 enfants qui dorment à la rue
12:41parce qu'on a une crise de l'hébergement d'urgence
12:43et qu'il y a encore 55 millions d'euros qui sont sucrés dans le prochain budget
12:47dont on est en train de débattre sur la question de l'hébergement d'urgence,
12:52que vous avez des files d'attente qui sont plus conséquentes
12:55que jamais historiquement en France d'aides alimentaires de la part des étudiants,
13:00on a une précarité qui augmente dans ce pays.
13:02Et si vous avez à la fois des riches qui se sont enrichis d'un côté
13:06et des urgences sociales terribles de l'autre, vous préférez quoi ?
13:10Protéger les intérêts des riches ou mettre à contribution
13:13pour organiser une certaine redistribution des richesses
13:15pour permettre de répondre aux besoins essentiels que chacun a été en soi,
13:19qu'il est à manger suffisamment, qu'on ne meurt pas du froid cet hiver ou du chaud cet été ?
13:24Des choses quand même élémentaires.
13:27Ce n'est pas sur le même positionnement.
13:30Des conditions de besoin satisfaites pour pouvoir essayer de construire leur bonheur.
13:34C'est de base. Donc oui, il faut contribuer à la redistribution des richesses.
13:38S'une politique a servi les plus riches,
13:40eh bien il faut en changer pour permettre de redistribuer les richesses accumulées.
13:44— On traverse le golfe du Lyon, direction Marseille, après Perpignan.
13:48Bonsoir, Franck.
13:50— Bonsoir, monsieur.
13:52— Eh bien écoutez, on vous écoute dans les vraies voix de Sud Radio.
13:54Pour vous, est-ce qu'il faut plus taxer le capital ?
13:57— Alors je suis chef d'entreprise.
13:58Je suis tout à fait consterné par le discours qui est tenu par madame la députée.
14:03Ce qu'il faut considérer quand même en France,
14:04c'est que l'État ne gère pas les deniers correctement des Français.
14:08Et malheureusement, au bout du bout, lorsqu'on constate des déficits
14:11ou des dérives de déficit, on impose et on va chercher des taxes et des impôts.
14:17Je partage ce qu'a indiqué mon prédécesseur de Perpignan.
14:21Je crois qu'il faut surtout faire en sorte qu'un gouvernement renverse la table
14:25pour arriver à faire faire des économies au budget de l'État,
14:29et en considérant notamment qu'il faut que les Français travaillent plus
14:33dans la mesure où 50% du déficit budgétaire est explicable
14:37par l'importance des pensions qui sont vaxées chaque année à des retraités.
14:43Et donc il est important de travailler plus.
14:45Et je trouve que le réflexe qui consiste à considérer
14:48que ce sont les riches qui doivent payer, c'est inadmissible.
14:51Ayons beaucoup de riches en France, ayons beaucoup de M. Arnault,
14:55beaucoup de M. Saadet, beaucoup de M. Xavier Nile,
14:58qui sont des milliardaires qui ont fait rayonner la France
15:01et qui gagnent beaucoup d'argent, tant mieux.
15:03Et je trouve que c'est à l'État de baisser son train de vie
15:06de façon à pouvoir équilibrer correctement, je dirais,
15:10la demande qui est faite aux uns et aux autres.
15:12Moi, je trouve que les droits de succession en France,
15:14en tant que chef d'entreprise, sont inadmissibles.
15:16Et je trouve que, malheureusement, le discours de la gauche
15:19est assez consternant en la matière.
15:20– Allez, une réponse de Mme Simonnet, Mme la députée.
15:26– Il ne faut pas tout mélanger, les pensions des retraités,
15:30ce ne sont pas du tout les mêmes comptes que les comptes de l'État.
15:33On est dans le cadre de la protection sociale et du social socialité.
15:37– Sauf pour les fonctionnaires.
15:38– Et là, le gouvernement veut retarder la revalorisation
15:44des pensions de retraite, alors que ça devrait être
15:45une priorité pour beaucoup.
15:47Ce qu'il en est, par contre, des droits de succession,
15:49eh bien, écoutez, nous, ce que l'on pense,
15:51c'est qu'il faut absolument taxer plus les successions dorées,
15:55c'est-à-dire des très hauts patrimoines,
15:58plus de 18 milliards d'euros pourraient être économisés aujourd'hui.
16:03Sachant que la plupart des gens, en fait,
16:06héritent et ont une succession inférieure à 100 000 euros
16:09et qui peut tout à fait ne pas être taxée, voilà.
16:13Donc, je pense qu'il faut bien comprendre qu'aujourd'hui,
16:15ce sont les très grandes entreprises de CAC 40
16:18qui ont beaucoup profité de la politique de ce gouvernement
16:21quand les petites entreprises, les petites sociétés
16:23ont payé bientôt, et ça, ce n'est pas normal.
16:26Et aujourd'hui, au lieu d'aller chercher cet argent, justement,
16:31par les grandes entreprises, par les plus riches,
16:36ce gouvernement cherche à faire payer l'ensemble du peuple,
16:39que ce soit par les 6 milliards qu'il va prendre
16:41sur la taxe de l'électricité que tout le monde va payer,
16:43que ce soit sur le report de la révalorisation des pensions
16:47dans le débat sur la sécurité sociale,
16:49que ce soit sur l'aggravation de la case des services publics
16:52qu'il prévoit dans ce budget de loi de finances,
16:55et ça, ce n'est pas acceptable.
16:56– Voilà, en tout cas, on a bien compris
16:58qu'il y avait deux méthodes différentes à vous de choisir la vôtre.
17:01Merci beaucoup Daniel Simonnet d'avoir été avec nous,
17:03député NFP de Paris.
17:05Merci à nos auditeurs Franck de Marseille et Simon
17:09que nous gardons avec nous pour le qui-sait-qui,
17:10qui l'a dit dans un instant, et on verra qui sera le grand gagnant.
17:15On fait une petite pause, on revient dans un instant.
17:17– Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
17:21Merci de nous écouter sur Sud Radio.
17:23– Non, c'est normal, parce que vous êtes une radio sympa,
17:26diversifiée et tout, donc c'est très bien.
17:28– Sud Radio, parlons vrai.

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