Remaniement : et l'aile gauche ? / Macron et Depardieu / Supprimer la loi SRU ?

  • il y a 9 mois
Mettez vous d'accord avec Alexandra Szpiner, conseillère régionale LR Ile de France, Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis, auteur du documentaire "Le ministre qui ne devait pas l'être" diffusion sur France 5 le 14 janvier et Jacques Myard, maire de Maisons Laffitte

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-01-04##

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00:00 [Musique]
00:02 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:07 Bonjour à toutes et à tous, heureuse de vous retrouver, si vous nous rejoignez pour les débats.
00:13 Nous avons avec nous pour commenter l'actualité Alexandra Spiner. Bonjour.
00:18 Vous êtes conseillère régionale Île-de-France et vous êtes également enseignante, Alex Darmon, journaliste politique.
00:24 Bonjour Alex. Bonjour. Vous dirigez une chaîne sur Youtube, chaîne de débats politiques, "Les Indécis"
00:30 et vous êtes l'auteur, le réalisateur d'un documentaire "Le ministre qui ne devait pas l'être".
00:36 C'est un documentaire consacré à notre ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti.
00:42 Vous l'avez suivi pendant, quoi, plus de deux ans ?
00:45 Deux ans et demi, presque trois ans, oui. Exactement.
00:48 Deux ans et demi, presque trois ans, et ce sera diffusé sur France 5 le 14 janvier.
00:52 Jacques Myard, bonjour, maire de Maison-Lacide, bonjour à vous.
00:56 Bonjour, toujours présent. Salut et fraternité Valérie, vous rajeunissez quand je vous vois.
01:01 Oh c'est gentil. Écoutez, j'aimerais bien. En tout cas, bonne année à tous les trois,
01:06 puisque c'est la première fois que nous nous parlons en cette année 2024.
01:11 Et tout à l'heure, vous allez me donner chacun vos voeux pour cette année.
01:17 On va parler des rumeurs de remaniement avec Clément Beaune, qui a accordé cette interview aux Parisiens.
01:24 "Je veux rester", "J'ai encore des choses à faire", gna gna gna gna gna gna.
01:28 Je trouvais ça un peu pathétique quand même, mais bon.
01:31 50% des Français jugent qu'Emmanuel Macron a trop soutenu Gérard Depardieu.
01:34 La préfecture d'Urone reprend la main sur les logements sociaux dans cette commune.
01:38 Est-ce qu'il faut changer cette loi ? Ça tombe bien, on a un maire avec nous.
01:42 Et puis, bien d'autres sujets avec vous. On va commencer avec vous, Jacques Myard.
01:46 À honneur à vous, quels sont vos voeux ou quel est votre vœu pour cette année 2024 ?
01:52 J'ai un vœu tout à fait soutenu par une très grande majorité des Français,
01:58 c'est de virer ce gouvernement de pieds niquelés.
02:02 Et pour le remplacer par quoi ? Par un autre gouvernement de pieds niquelés ?
02:06 Non, non, le suffrage est extrême, ça ne peut pas durer.
02:09 Il y a un moment, on va retrouver, je suis convaincu de ça, un nouveau sassinatiste,
02:14 quelqu'un qui remette de l'ordre dans le pays, qui s'en tienne à l'essentiel
02:17 et ne méprise pas, méprise pas notamment les élus locaux et les élus départementaux et régionaux.
02:25 Parce que ça ne peut pas continuer, le pouvoir appartient à la technostructure
02:30 et il y a un moment où le suffrage universel doit reprendre, je dirais, le pouvoir.
02:35 C'est la raison pour laquelle je dis et je maintiens que ça ne peut pas durer
02:39 et que le suffrage universel doit trancher.
02:42 Donc, dissolution, c'est votre vœu, vous disiez que vous n'aviez pas de vœu.
02:46 C'est évident, ça ne va pas venir tout de suite, mais à mon avis, après les Jeux Olympiques,
02:49 on n'y échappe pas, ça ne peut pas durer comme ça.
02:52 On voit très bien que vous avez parfaitement souligné qu'un ministre dit "moi je veux rester, moi je veux rester",
02:59 mais qu'est-ce que c'est que ces panneaux nudis et ce pathos de gamins ? C'est lamentable.
03:05 Vous en pensez quoi, Alexandre Aspiner ? Vous êtes d'accord avec Jacques Miard ?
03:09 Ça ne peut pas durer ?
03:12 Alors, ça ne peut pas durer. Je crois qu'il est temps que ce gouvernement se réinvente, oui, ça c'est certain.
03:18 Vraiment, je crois qu'on voit bien qu'on ne peut pas continuer comme ça.
03:21 Est-ce qu'on tiendra jusqu'aux Jeux Olympiques ? Évidemment, je forme ce vœu pour notre pays,
03:26 mais tout semble tellement tendu, en tout cas.
03:30 Mais pourquoi est-ce qu'on dit qu'il faut tenir jusqu'aux Jeux Olympiques ?
03:33 Ça veut dire quoi ? Que le nouveau gouvernement ne pourrait pas être à la hauteur ?
03:39 Que les Jeux Olympiques vont être un chaos ?
03:42 C'est quoi l'intérêt d'avoir le même gouvernement jusqu'aux Jeux Olympiques ?
03:47 Non, c'est tout simplement que la France va être le cœur du monde pendant cette séquence-là,
03:53 et que peut-être qu'une agitation politique qui précéderait ne serait pas souhaitable.
03:59 Oui, Alex Armand ?
04:02 Non, mais là, il y a deux choses différentes.
04:04 C'est d'abord est-ce que c'est dissolution ou est-ce que c'est changer de gouvernement ?
04:08 Une dissolution, ça voudrait dire des élections législatives avant les élections européennes.
04:13 Je ne pense pas que ce soit le meilleur timing d'appeler deux fois les Français aux urnes.
04:16 Donc la dissolution, effectivement, je ne pense pas qu'elle interviendra avant ces élections européennes
04:21 et donc par conséquent, de fait, avant les Jeux Olympiques.
04:24 Un remaniement, honnêtement, je ne vois pas comment le président de la République peut y échapper aujourd'hui.
04:29 Ou alors si vraiment il y échappe, c'est qu'il s'en fout de tout, du regard des Français et même du moral des Français.
04:36 Donc oui, un remaniement, on entend les bruits à droite, à gauche, de savoir s'il va y avoir un remaniement avant le week-end et tout.
04:42 Moi, je peux vous dire, personne n'en sait rien.
04:44 Il compte autour de lui.
04:46 Parce que si il y a quelque chose qu'Emmanuel Macron a réussi pendant le quinquennat,
04:49 c'est le fait de garder cette culture du secret sur ce qu'il voulait faire tout le temps.
04:52 Il n'y a que lui qui sait ce qu'il veut faire tout le temps.
04:54 Et il peut changer d'avis dans les moments.
04:56 Et encore !
04:57 Et encore ! Ça, je ne sais pas, mais en tout cas, c'est lui qui décide au dernier moment.
05:00 Donc là, les petits bruits de dire "on va y avoir un remaniement qui va être fait avant le week-end"
05:04 ou "dans le week-end, avant 4h30", personne n'en sait absolument rien.
05:07 Il n'y a que lui qui sait ce qu'il veut faire, ce qu'il ne veut pas faire.
05:09 S'il veut garder les tables de bord, s'il ne veut pas la garder, la remplacer par qui, c'est un autre problème encore.
05:14 Et on pourra en parler pendant une heure et pendant toute l'émission.
05:16 Donc à mon avis, je pense que c'est bien plus compliqué qu'on ne le pense.
05:21 Et que même comme le dit Jacques Pillard et Emmanuel Macron, je ne sais pas ce qu'il veut faire.
05:25 Je pense qu'on attendra après les Jeux Olympiques pour des raisons évidentes.
05:30 Un, il y a les Européennes. Deux, il y a les Jeux Olympiques. On ne peut pas tout mélanger.
05:36 Mais après, à mon avis, on n'y échappe pas.
05:38 Pour la bonne et simple raison, il faut que le suffrage universel tranche.
05:42 Oui, mais ça, ce sera sur le lendemain. Mais il y a deux choses, effectivement.
05:47 Je vous donne la parole, Alexandra. Il y a le remaniement.
05:51 Ce matin, je crois que vous avez entendu Olivier Véran qui a dit "personne n'attend de remaniement".
05:55 Donc, c'est une espèce de phrase qui veut tout dire et rien dire.
05:58 Il n'a pas dit "il n'y aura pas de remaniement".
06:00 On ne dévaluera pas l'offrand et on dévalue.
06:02 Voilà, absolument. Alors, Alexandra, vous voulez réagir ?
06:05 Oui, non, je voulais juste rebondir sur Jacques qui évoquait Clément Beaune.
06:11 J'ai trouvé ça, mais puéril et indécent.
06:14 Je n'ai pas compris cette réaction. J'ai trouvé ça lunaire, en fait.
06:19 On va y revenir, justement, et puis on reviendra sur vos coups de cœur et vos coups de gueule.
06:25 Alex et Alexandra, vous avez des voeux qui se rejoignent.
06:30 Alexandra, c'est un vœu pour que la France s'apaise ?
06:35 Oui, moi, j'aimerais vraiment qu'on retrouve un petit peu la voix d'un récit commun.
06:41 J'aimerais que ce pays retrouve un petit peu de concorde,
06:44 qu'il accepte enfin que sa culture et son histoire le fédèrent
06:49 et que l'effacer ne servira qu'à antagoniser les gens.
06:53 Je crois qu'on doit tous souhaiter que la politique soit moins un exercice de tactique clientéliste permanente
07:02 et redevienne un débat de fond. Je crois qu'on a vraiment besoin de débats de fond.
07:06 Ce pays souffre trop de la mise en opposition des Français les uns contre les autres.
07:11 Alors en 2024, j'ai vraiment envie que nous retrouvions des choses à partager plutôt qu'à diviser
07:19 puisqu'on a bien vu qu'entre les invectives et les comportements obscènes,
07:25 on a vu la dégradation du débat parlementaire
07:29 et qui pointe quand même la déliquescence du civisme au cœur même de nos institutions.
07:35 Et je crois qu'il est temps qu'on retrouve un petit peu d'apaisement
07:40 et qu'on remène l'ordre, la concorde dans un pays qui malheureusement est très très fracturé.
07:48 Donc je forme le vœu pour cette année que nous retrouvions la voie de ce récit commun.
07:56 Pourquoi faudrait-il les hommes et les femmes qui soient capables de l'établir ?
08:01 C'est un petit peu ce que disait Jacques Millard tout à l'heure.
08:05 Il faudrait qu'il y ait les participants soient là.
08:09 On est d'accord, mais dans ces cas-là, on ne peut plus formuler aucun vœu
08:15 parce que dans ces cas-là, on n'a jamais le bon casting pour adapter où on veut.
08:21 Mais voilà, plus de République partout et pour tous.
08:25 Plus de soins à l'invité.
08:28 La France est une œuvre politique, mais c'est d'abord une œuvre culturelle.
08:33 Et c'est ça qu'il faut retrouver.
08:36 Quand on a un président de la République qui vous a sereiné en disant qu'il n'y a pas de culture française,
08:41 que la France a commis des crimes contre l'humanité ici ou là,
08:45 eh bien ça ne peut pas marcher.
08:47 Donc il faut avoir effectivement un chef de l'État qui pense France et qui agisse France.
08:55 Un mot Alex sur le vœu d'Alexandrin ?
08:59 Moi je m'inscris dans ce vœu-là et de pouvoir avoir un retour,
09:05 un semblant de normalité dans ce pays, dans les réactions de nos décideurs déjà,
09:09 dans leurs réactions aussi, et aussi dans les réactions des Français tout simplement,
09:14 de nos concitoyens.
09:15 Et donc moi je vais même aller plus loin dans mon vœu.
09:18 Je vais demander à ce qu'il y ait moins de réseaux sociaux,
09:20 qu'il y ait moins de Twitter, de X, de postes,
09:24 de possibilités de pouvoir réagir n'importe quand, n'importe comment,
09:28 quand on en a envie pour raconter n'importe quoi.
09:30 Parce que je pense que c'est effectivement ce qui accélère un peu la dégradation de l'État,
09:34 du moral de notre société et du pays.
09:37 Vous savez, pouvoir réagir sur tout et n'importe quoi,
09:40 je ne pense pas que c'est la meilleure idée du siècle
09:42 et je ne pense pas que ça puisse permettre d'avancer et de ne pas avancer.
09:48 Alors Jacques Myer n'est pas d'accord.
09:50 Non, non, mais on ne retournera pas à la Marine à voile,
09:54 il faut bien mettre ça sur sa tête.
09:56 Mais ce sont les vœux, le vœu depuis le début de la semaine,
10:01 on nous dit le monde de Bisounours, vous avez des vœux utopistes,
10:05 mais bon, c'est la période, donc c'est un souhait,
10:08 mais ce n'est pas pour ça effectivement que ça risque de se réaliser,
10:12 moins de réseaux sociaux.
10:13 Allez, on se retrouve dans un tout petit instant après le journal
10:15 pour commenter l'actualité, en particulier cette interview de Clément Beaune
10:20 avec vous sur Sud Radio.
10:22 A tout de suite.
10:23 C'est Céline Alonso, je vous souhaite une très bonne année 2024 avec Sud Radio.
10:27 Bonne année avec Sud Radio.
10:29 Sud Radio.
10:30 Parlons vrai.
10:31 Sud Radio, il est 11h.
10:38 Sud Radio.
10:40 Bonne année avec Sud Radio.
10:42 Parlons vrai.
10:44 Tout de suite les dernières informations avec Valentin Bonjean.
10:47 Bonjour.
10:48 Bonjour à tous.
10:49 Des milliers de foyers toujours privés, d'électricité dans le Pas-de-Calais,
10:52 conséquence des fortes pluies qui ont frappé le département,
10:55 entraînant des inondations.
10:56 Le département du Pas-de-Calais est toujours en vigilance rouge face aux crues.
10:59 La population attend des annonces de la part de l'exécutif,
11:01 alors qu'Olivier Véran, porte-parole du gouvernement,
11:04 et Christophe Béchut, ministre de la Transition écologique,
11:06 se déplacent dans le Pas-de-Calais aujourd'hui.
11:09 L'inflation repart légèrement à la hausse, +3,7% sur un an en décembre.
11:13 Après 3,5% en novembre, en cause de l'accélération des prix de l'énergie et des services,
11:18 les prix de l'alimentation ralentissent par contre.
11:20 Les enfants les plus pauvres et les plus riches sont les plus touchés par la pollution.
11:24 C'est ce qui ressort d'une étude publiée aujourd'hui par le ministère de la Santé.
11:28 L'air le plus pollué se concentre en effet au-dessus des centres-villes,
11:31 où vivent les plus aisés, et dans les banlieues,
11:33 où sont concentrés les familles les plus modestes.
11:35 A l'étranger, les craintes d'une extension de la guerre au Proche-Orient,
11:38 le conflit entre Israël et le Hamas,
11:40 pourrait s'étendre après la double explosion hier, qui a fait au moins 95 morts en Iran.
11:45 Au lendemain de l'élimination d'un haut responsable du Hamas,
11:48 tué par une frappe de drone proche de Beyrouth,
11:50 le chef du Hezbollah, l'organisation terroriste libanaise,
11:52 a prévenu que son groupe se battrait sans limite si Israël déclarait la guerre au Liban.
11:57 L'Allemagne appelle de son côté ses ressortissants à quitter le pays.
12:00 Cette vague de froid inédite pour les pays nordiques,
12:02 il a fait -43°C dans le nord de la Suède,
12:05 du jamais vu depuis 25 ans pour un mois de janvier.
12:08 La Finlande est également touchée et le trafic ferroviaire très perturbé.
12:11 Retour en France où l'épidémie de grippe continue de s'étendre.
12:14 10 régions sur 13 sont désormais en phase épidémique.
12:17 Seule la Bretagne, la Normandie et les pays de la Loire sont encore au stade en dessous,
12:21 en phase pré-épidémique.
12:23 Et puis on termine avec un mot de sport et de tennis,
12:25 c'est Caroline Garcia qui lance bien la France en quart de finale des United Cup.
12:28 Elle s'est imposée en 3-7 face à la norvégienne Malen Helgaud,
12:32 place au duel entre Adrian Manarino et Kasper Rude.
12:36 Voilà pour ce point sur l'actualité en moins de 2 minutes,
12:39 merci de l'avoir suivi. Belle fin de matinée à notre écoute.
12:42 Avec vous et les courses tout de suite avec Jean-Paul Delperrier.
12:48 Bonjour Jean-Paul.
12:49 Bonjour Valérie, bonjour à tous.
12:51 Vous êtes où aujourd'hui Jean-Paul, quel hypodrome ?
12:54 Sur l'hypodrome de Vincennes, l'hypodrome du plateau de Gravel,
12:58 avec le prix de Limourd sur le tracé des 2100 mètres
13:01 qui nous sera proposé à 13h55 pour le canté, 15 concurrents.
13:05 Le 15 de Géant de Madrid sera ici mon favori,
13:08 devant le 6 First Descharons, 4 Go to America, 2 Gis.
13:13 Viendront ensuite le 12 Graziella Del, Gourou, Las, le 10 Figaro Gemma,
13:18 et 8 Gypsy Bond. 15, 6, 4, 2, 12, As, 10 et 8
13:24 pour la sélection du jour à Pau en réunion de 3 courses à 6 avec le 3 Infrarouge.
13:32 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
13:37 Mettons-nous d'accord aujourd'hui autour d'Alexandra Spiner,
13:40 enseignante, conseillère régionale d'Ile-de-France,
13:42 Alex Darmon, journaliste politique,
13:44 on vous retrouve sur Youtube, votre chaîne s'intitule "Les Indécis"
13:48 et on va pouvoir voir votre documentaire consacré au ministre de la Justice,
13:53 Eric Dupond-Moretti, le ministre qui ne devait pas l'être,
13:56 ce sera diffusé le 14 janvier sur France 5.
14:00 Et puis Jacques Myard, maire de Maison Lafitte,
14:03 on va parler du remaniement de cette interview de Clément Beaune,
14:06 enfin du remaniement potentiel, possible ou pas, en fait personne ne sait rien.
14:11 Clément Beaune qui ce matin accorde une grande interview aux Parisiens
14:14 en expliquant qu'il veut rester.
14:17 On va revenir sur la loi SRU, est-ce qu'il faut la changer
14:21 puisqu'on a vu que dans le Rhône, la préfecture reprend la main
14:24 sur les logements sociaux dans 7 communes.
14:26 Bref, on n'a pas une actualité dingue ce matin,
14:28 mais on a pas mal de sujets quand même de discussion avec vous,
14:32 avec vos voeux et vos coups de cœur et vos coups de gueule.
14:35 Alex Darmon, c'était un voeu de normalité pour 2024, on l'a bien compris.
14:40 C'est ça, voilà. Je ne vais pas paraphraser sans trop à Londres,
14:44 parce que ça ne voudrait rien dire, mais plus de calme et de sérénité.
14:50 Oui. Alors, vos coups de cœur, vos coups de gueule, Jacques Myard,
14:56 un petit peu d'air, on sort de la politique,
14:58 vous avez eu un coup de cœur pour les Français.
15:01 J'ai entendu avec grand plaisir que les Français retrouvent le cinéma
15:07 et vont au cinéma, où il y a 40% de films français et 43% de films américains.
15:13 Depuis que les Américaines nous ont obligés, au sortier de la guerre,
15:18 à ouvrir, je dirais, la culture française à la culture américaine,
15:22 ça c'est quelque chose que les Français ignorent,
15:25 ça a été un diktat américain, parce qu'avant,
15:30 la culture cinématographique était essentiellement française,
15:34 avec un peu, bien sûr, d'étrangers. Les Américains l'ont poussé.
15:37 Mais en réalité, si les Français retrouvent, je dirais, les salles de cinéma,
15:42 c'est qu'en réalité, ils veulent changer d'air.
15:45 Et ça dénote, que l'on veuille ou non, une volonté d'avoir un peu d'espoir,
15:53 qui comme chacun sait, c'est un emprunt au bonheur.
15:56 Ils n'ont pas. Et donc, à ce titre, il y a quand même aussi,
16:03 dans ce retour dans les salles du cinéma, une source d'inquiétude
16:07 qui montre que les Français veulent autre chose,
16:10 et bon, ils veulent, pendant quelques instants, rêver.
16:13 Et bien, ça montre, je dirais, l'état profond de l'opinion publique française
16:19 qui est en mal de devenir.
16:22 Vous en faites un événement politique.
16:27 C'est un événement politique, bien sûr. La culture...
16:30 Oui, mais ils vont voir des films américains aussi, beaucoup.
16:33 Il y a eu beaucoup de dessins animés.
16:35 Il ne faut pas exagérer. Le seul film qu'il ne faut pas aller voir,
16:39 c'est le navet sur Napoléon de cet Anglais qui n'y connaît rien.
16:44 Oui, ça c'est vrai. On ne va pas refaire la polémique.
16:49 Alex Darmon, vous, c'est un coup de cœur, un coup de gueule,
16:54 enfin un coup de cœur qui peut se transformer en coup de gueule.
16:58 Oui, c'est un coup de gueule.
17:00 C'est un vrai coup de gueule contre Taha Bouhaf.
17:03 J'aime pas faire des coups de gueule contre des personnes et des noms,
17:07 mais hier, il a été définitivement condamné.
17:10 Taha Bouhaf, vous savez, c'est ce militant, un temps candidat
17:13 aux élections législatives pour la France Insoumise en 2022.
17:16 Journaliste, mais journaliste militant.
17:19 Ça existe aujourd'hui. Il y a tout ce qu'on peut penser.
17:23 Taha Bouhaf, hier, a été condamné définitivement par la justice française
17:28 parce qu'il avait tenu des propos racistes envers Linda Kebab,
17:32 cette syndicaliste policière, en la traitant d'Arabe de service.
17:35 Il avait échangé les lettres ADS, d'adjoint de sécurité, en Arabe de service,
17:39 parce que celle-ci avait pris la défense de ses collègues
17:42 lors de la mort d'Ahmad Traoré à l'époque.
17:46 Et donc, il avait traité d'Arabe de service.
17:49 Il avait été condamné une première fois par la justice.
17:52 Il y a eu le compte de cassation, il y a un an passé.
17:55 Il a été définitivement condamné pour injure raciale et à une amende de 1 000 euros.
18:00 Et hier, il a réagi à cette décision de justice en disant qu'il s'en cognait,
18:05 l'exécution de justice qui venait de la part de juges blancs bourgeois.
18:10 Il est condamné pour des propos racistes.
18:15 Oui, c'est ça, il va encore plus loin, parce qu'il s'adresse à Linda Kebab
18:19 en lui disant "ta propre famille est d'accord avec moi, à honte de tes propos,
18:23 tu vis dans ta bulle de policier facho, je m'en cogne de ce que pensent
18:27 une poignée de juges blancs et bourgeois qui n'ont jamais connu le racisme de leur vie
18:31 et qui ne comprennent pas ce que ça veut dire et ça se termine.
18:33 Sinon, un mot pour la Palestine où ton syndicat te l'interdit."
18:37 C'est un coup de gueule général contre son propos, contre lui,
18:42 contre ce que je disais juste avant sur Monveux, qui est un peu fou,
18:46 mais qui à mon avis rejoint beaucoup ce qu'il met dans son poste là,
18:50 parce qu'il mélange tout en plus.
18:51 Il parle d'une décision de justice, il nous ramène ce qui se passe à la fin
18:54 dans les territoires palestiniens et en Israël en ce moment.
18:57 Bref, en vérité, c'est juste de dire que quand on donne la parole à n'importe qui
19:03 tout le temps, tout le temps, tout le temps, tout le temps,
19:05 même des décisions de justice de la France, de notre pays,
19:08 et puis c'est des propos racistes qu'il a tenus et il en tient d'autres derrière.
19:12 En s'adressant à des juges blancs et en disant qu'ils n'ont jamais connu de racisme
19:17 alors qu'ils n'en savent rien en fait, ils ne les connaissent pas,
19:19 c'est simplement dire que 2024 commence comme ça termine 2023
19:24 avec des insultes et des injures.
19:26 Oui, un commentaire, Alexandra ? Non ?
19:29 Ça se passe de commentaire ?
19:31 Oui, alors ça se passe de commentaire, mais j'aimerais, enfin moi j'ai été très choquée.
19:35 Bon, je ne m'attendais pas à quelque chose d'extraordinaire de la part de ce monsieur
19:39 qui est tout à fait répugnant et qui tient des propos obscènes, racistes
19:45 et qui devrait en réalité disparaître du débat public,
19:49 mais les menaces sur la famille, les menaces de menacer de diffuser des échanges
19:58 avec la famille de cette policière, je trouve ça épouvantable
20:02 et j'espère que ça donnera lieu à de nouvelles condamnations.
20:05 Oui, écoutez, à suivre.
20:08 Vous me permettrez un coup de gueule contre la prochaine destruction du pavillon des sources de Marie Curie,
20:17 qui est l'endroit où Marie Curie travaillait et donc la mairie de Paris a décidé de détruire ce pavillon
20:25 qui représente quand même un lieu symbolique de ce qu'a été le travail de Marie Curie,
20:31 c'est-à-dire qu'on l'a fait rentrer au Panthéon et à côté de ça on va détruire son laboratoire
20:36 et on va détruire cet endroit, pourquoi ? Je ne sais pas.
20:40 Et donc il y a des appels qui ont été lancés par des historiens, par des gens qui se préoccupent du patrimoine,
20:47 Stéphane Bern aussi et Madame Rima Abdoulmalak n'a rien répondu jusqu'à maintenant.
20:53 Je ne sais pas si vous avez vu passer cela, c'est vrai qu'il y a des décisions qu'on ne comprend pas.
20:57 C'est aussi un combat qui est porté par une conseillère de Paris LR, Anne Birabène, et par Rachida Dati.
21:06 Ils sont très mobilisés évidemment contre la destruction du laboratoire de Marie Curie,
21:13 dont Stéphane Bern a dit fort justement que c'était une bombe à fragmentation et que c'était une faute grave.
21:20 On peut peut-être espérer qu'il y ait un sursaut de la ministre de la Culture ou je ne sais pas.
21:26 Avant le week-end apparemment, mais je ne sais pas.
21:30 Alexandra, vous aviez un coup de gueule ou un coup de cœur ?
21:34 Alors oui, un coup de gueule, ça a déjà été un de mes coups de gueule,
21:39 mais je voulais plus me réjouir de la démission de la présidente de Harvard,
21:43 alors pas pour la simple satisfaction de voir une tête tomber,
21:47 bien que j'avoue que ça m'a quand même réjouie,
21:51 mais peut-être qu'on peut espérer que l'université américaine,
21:55 qui est quand même un champ de ruines dévasté par le wokisme,
22:01 puisse retrouver sa vocation universelle et redevenir un lieu d'enseignement,
22:07 de diffusion des savoirs fondamentaux, d'excellence et de partage de connaissances.
22:14 Voilà, donc plutôt un bon signe en début d'année.
22:18 Je me réjouis qu'elle ait été contrainte à la démission.
22:23 Espérons que Harvard puisse retrouver ses lettres de noblesse
22:30 et redevenir un lieu d'excellence, ce qui n'est plus du tout le cas.
22:34 C'est devenu un champ de bataille idéologique.
22:36 Oui, c'est un peu le cas de nombreuses universités aux États-Unis.
22:40 Retour de boomerang, effectivement.
22:43 Alex, Armand ?
22:45 Justement, par rapport à ça, on a appris ce matin qu'une trentaine de professeurs
22:49 de l'université de Pennsylvania ont embarqué pour les passer le Nouvel An en Israël
22:55 et soutenir leurs collègues et les étudiants israéliens.
22:58 Vous savez, cette université de Pennsylvania,
23:00 ça fait partie des trois universités dont les présidents avaient donné des propos
23:04 plus qu'ambigus sur l'antisémitisme devant le Congrès.
23:07 Donc ça veut aussi vraiment dire qu'il y avait un malaise au sein des équipes professorales
23:12 de cette université de Pennsylvania et que ce n'était pas ressenti
23:17 que par le monde médiatique, mais aussi sans doute à un tas de universités.
23:21 J'imagine, Jacques Meir, que ça ne vous avait pas échappé,
23:23 cet accès de gauchisme dans les universités américaines.
23:28 Non, vous savez, de temps en temps, les Américains sont sans limite,
23:32 on le sait très bien.
23:33 Mais ce qui me frappe le plus, c'est qu'il y ait un certain nombre d'intellectuels,
23:37 en France ou ailleurs, qui entrent dans ce jeu.
23:40 Alors qu'il faut dire, ça suffit, arrêtez vos conneries.
23:43 C'est inadmissible, c'est une déviation perverse d'un intellectualisme pro-minoritaire
23:53 qui n'a aucun sens, mais qui n'a aucun sens.
23:56 Et donc, moi, ce que j'attends des intellectuels français
23:59 et des intellectuels partout dans le monde,
24:01 c'est de gâcher les Américains des êtres vraiment intéressants
24:05 qui débattent avec des arguments,
24:07 c'est de s'opposer fermement à cette dérive.
24:12 Allez, on marque une pause et on se retrouve dans un instant
24:15 avec vous sur Sud Radio pour continuer de commenter l'actualité.
24:18 A tout de suite.
24:19 C'est Alexandre Delovane, je vous souhaite une excellente et une bonne année 2024
24:23 et tous mes meilleurs voeux de bonheur.
24:25 Bonne année avec Sud Radio.
24:27 Parlons vrai.
24:29 Et on est ensemble jusqu'à midi.
24:38 Alors on va revenir sur l'interview de Clément Beaune.
24:40 Oui, je sais, ça ne vous excite pas forcément,
24:42 mais ça va nous permettre de parler de l'état des troupes du gouvernement.
24:47 Juste avant, ce n'est pas vraiment prévu au programme,
24:49 mais je voudrais qu'on parle un petit peu quand même de ce qui se passe au Proche-Orient.
24:53 On en a beaucoup parlé hier, mais il y a deux choses qui me marquent,
24:57 qui sont peut-être anecdotiques pour l'une d'entre elles,
25:02 c'est la complosphère, les complotistes qui estiment que cette guerre
25:06 et l'assassinat du numéro 2 du Hamas
25:08 est dû à la probable révélation de noms de pédocriminels aux États-Unis
25:13 dans l'affaire Epstein.
25:14 Alors ça, c'est un truc, je l'ai vu dans les commentaires même sur Twitter,
25:20 et c'est vrai que c'est quelque chose qui me sidère un peu
25:24 de justifier cette guerre par la pédocriminalité.
25:28 Je ne sais pas si vous avez vu passer ça, Alex Darmon ?
25:31 Non, vous ne l'avez pas vu passer ?
25:33 Oui, j'ai vu.
25:34 Si, je l'ai vu, mais encore une fois, je vais revenir à mon propos de début d'émission.
25:39 Il faut que j'arrête de regarder Twitter.
25:41 Il faut vraiment que j'arrête de regarder X,
25:43 il faut que moi-même je supprime mon compte.
25:45 C'est quelque chose auquel je réfléchis activement.
25:48 Vous réfléchissez aussi ?
25:49 En fait, c'est...
25:50 Oui, vraiment, autant garder les comptes méta.
25:53 Et puis la France insoumise qui continue, après hier,
25:56 d'avoir donné la fake news de bombardement sur le Liban,
26:00 ce qui était totalement faux dans le cas de l'élimination.
26:03 Nous avions ce matin, si vous avez écouté Sud Radio
26:05 et la matinale de Benjamin Gleize,
26:07 donc Aurélien Taché qui parlait d'un crime de guerre
26:11 en parlant de l'élimination de ce terroriste.
26:14 C'est quand même assez sidérant.
26:17 Jacques Myard, sur l'attitude de la France insoumise ?
26:21 Moi, ce que je souhaite, c'est que cette guerre cesse
26:24 parce qu'on est en train d'ajouter la haine à la haine de manière perpétuelle.
26:29 Et il y a un moment, il faut une révolution culturelle
26:32 si on veut avoir à nouveau la paix dans cette région du monde
26:37 qui nous est chère culturellement,
26:39 qui a des conséquences jusqu'en France.
26:42 Il faut retrouver le sens, je dirais, de l'intérêt général.
26:47 Et l'intérêt général, c'est de dépasser toutes ces haines.
26:51 Et là, on est rentré dans un processus où c'est la guerre perpétuelle
26:55 et je ne peux que le regretter.
26:57 Oui, mais là aussi, je ne suis pas d'accord avec ce qui vient d'être dit.
27:04 Je ne suis pas du tout d'accord avec ce qui vient d'être dit.
27:07 Pardon Jacques, mais je pense qu'au contraire,
27:10 ce qui se passe actuellement en Israël,
27:13 c'est un combat essentiel pour nos démocraties occidentales
27:18 et que le combat qui se joue là-bas,
27:21 c'est un combat des démocraties contre l'obscurantisme.
27:25 Ce n'est pas du tout une histoire de haine ou pas de haine.
27:29 Il se joue quelque chose de fondamental pour notre avenir.
27:34 Je rappelle que toutes les formes de terrorisme qui ont été subies
27:38 par l'État d'Israël sont arrivées chez nous, toujours.
27:43 Nous avons importé le conflit, on est d'accord.
27:46 On a certes importé, enfin, à notre corps défendant,
27:52 certains ont voulu importer ce conflit,
27:55 mais surtout le terrorisme que subit l'État d'Israël,
28:02 nous l'avons subi ici aussi.
28:04 Notre intérêt à nous, c'est qu'Israël gagne cette guerre.
28:08 Non, non, non, oui, attendez, tu parles.
28:11 Il faut regarder la réalité du Proche-Orient telle qu'elle est.
28:14 J'ai toujours dit, moi, aux ambassadeurs d'Israël
28:17 que j'ai eus en Commission des Affaires étrangères,
28:20 vous devez être admis comme un État du Proche-Orient
28:23 et non pas comme une tête de pont, il faut le dire,
28:26 violemment des Américains.
28:28 Et donc il faut savoir qu'en tout état de cause,
28:32 aujourd'hui on a un processus, je suis d'accord,
28:36 la Hamas a fait, c'est un mouvement terroriste,
28:40 mais on ne tue pas une idéologie en bombardant
28:45 ce qui se passe à Gaza.
28:47 Même l'AEK aux États-Unis commence à se poser des questions.
28:51 Donc il faut regarder la réalité en face,
28:53 on est en train de créer toutes les conditions d'une guerre perpétuelle.
28:57 - Bon, à suivre, évidemment.
29:00 - Juste pour arriver à ce que dit Jacques,
29:04 moi je suis d'accord avec vous, mais encore,
29:06 pour qu'une révolution culturelle, une révolution comme vous voulez,
29:09 il faut être en vie, Jacques.
29:11 Et le problème aujourd'hui, c'est que je ne pense pas
29:15 que si le Plan Israël ne réagisse pas, le Plan Israël reste en vie.
29:18 - Ah mais je ne dis pas ça.
29:20 - Mais donc moi je pense que c'est facile de nous découper le canapé.
29:24 - Non mais Jacques, je vous écoutais.
29:27 - Allez-y.
29:28 - Oui mais Jacques, c'est facile depuis nos canapés,
29:30 nous aujourd'hui le 4 janvier, de dire ce qu'il faut faire, je pense.
29:33 Mais on n'est pas sur place.
29:35 Et à mon avis, si vous dites qu'on crée toutes les conditions d'une guerre aujourd'hui,
29:39 que les Israéliens, qui sans doute se réagissent dans leur réaction au 7 octobre,
29:45 mais si vous dites qu'il ne faut pas réagir,
29:47 qu'il ne faut pas faire de guerre ou quoi que ce soit,
29:49 et qu'on crée toutes les conditions à une guerre perpétuelle,
29:51 dites-vous bien que si les Israéliens ne réagissent pas aujourd'hui,
29:53 ils vont créer des leaders d'extrême droite encore plus demain.
29:55 Et ça sera encore pire demain.
29:57 Donc en fait c'est beaucoup trop simple de dire qu'il ne faut pas réagir.
30:01 - Écoutez, pour que les Américains eux-mêmes reviennent sur la position de deux États,
30:07 il faut quand même regarder les choses telles qu'elles sont.
30:10 Donc il faut effectivement trouver une solution politique.
30:13 Moi je ne vais pas vous dire à quoi je suis d'accord.
30:17 - À l'instant, il ne faut pas réagir avec émotion dans cette affaire,
30:22 parce que c'est quelque chose de très grave, et il faut effectivement...
30:26 - Mais ce n'est pas émotion.
30:28 - Non, non, non, non, il faut effectivement que les Gazaouis et les Israéliens
30:35 remontent d'un cran et se disent "on a intérêt à trouver une solution politique".
30:40 C'est mon seul souhait.
30:42 - Bon, changeons de sujet.
30:44 Au passage, je vous conseille la lecture du portrait d'Hercilia Soudé dans Libération,
30:48 qui est un petit bijou, parce que je pense que la journaliste qui a fait le portrait
30:56 a dû avoir du mal à cerner la personnalité.
31:01 Mais à un moment, il y a une phrase qui est absolument sidérante.
31:04 Elle dit "avant d'intégrer la commission des affaires étrangères,
31:06 elle n'y connaissait strictement rien".
31:09 Qu'est-ce que je fais là ?
31:10 C'est-elle interrogée avant de se rendre compte que la plupart des gens
31:12 étaient loin d'être des experts et qu'elle n'aurait pas l'air plus inadaptée que les autres ?
31:16 C'est formidable quand même.
31:17 Une députée de la République qui vous dit ça.
31:20 Donc elle a commencé à s'intéresser au conflit israélo-palestinien
31:23 et son conjoint l'a emmené voir un ciné-débat sur Alaa Amouri,
31:26 qui est l'avocat franco-palestinien qui a été expulsé de l'Istar, à elle.
31:30 Et elle a dit "j'ai été très touchée, je me suis jetée à corps perdu".
31:33 C'est le portrait d'une imbécile.
31:37 Ce qui est très drôle, c'est qu'elle déclare aussi "je suis une intellectuelle".
31:42 C'était une petite réjouissance comme ça, de début d'année, qui est absolument dingue.
31:48 Oui, absolument. Je vous le conseille.
31:52 Quelques mots sur ce sondage, parce que là aussi on rejoint la politique
31:57 avec Gérard Depardieu, on en a beaucoup parlé,
32:00 mais là le sondage est là pour BFM, portait sur Emmanuel Macron
32:05 et sur le fait qu'il ait soutenu Gérard Depardieu.
32:08 50% des français estiment qu'il l'a trop soutenu.
32:11 En gros, il y a 75% des français qui estiment que c'était pas franchement terrible
32:18 pour lui d'être allé défendre Gérard Depardieu.
32:23 Est-ce que c'est une faute politique pour vous ce qu'il a fait Emmanuel Macron ?
32:26 Vous avez peut-être entendu ce matin Olivier Véran qui a dit
32:28 "les propos étaient inadmissibles et choquants".
32:31 Qu'est-ce qui s'est passé quand même ?
32:34 Il s'est passé qu'on a un président qui parle trop.
32:37 Ben oui, mais enfin il parle trop.
32:40 Il était clair qu'il ne devait pas intervenir à ce propos
32:44 et qu'il s'est pris les pieds dans le tapis, c'est aussi simple que ça.
32:47 Moi je ne suis pas du tout d'accord.
32:51 Moi quand même ce qui me frappe, c'est que je trouve que ce président
32:54 n'est pas protégé par ses ministres, c'est-à-dire que ce n'était pas du tout un sujet
32:58 sur lequel il fallait qu'il intervienne.
33:01 Si le but c'était de faire oublier la séquence sur la loi immigration,
33:06 alors de ce point de vue-là c'est réussi.
33:08 Mais si on peut juste revenir sur l'affaire Depardieu, si vous m'y autorisez.
33:12 Moi je suis sidérée, je pense qu'il est toujours important
33:17 de reprendre la chronologie des faits.
33:20 Et la chronologie des faits c'est très simple.
33:24 On avait Gérard Depardieu, un monstre sacré du cinéma,
33:28 qui était mis en examen pour des faits de viol,
33:32 qui n'était pas particulièrement pointé du doigt pour ces mises en examen.
33:37 Il y avait eu, je crois, dans le monde, tout un portrait,
33:42 le crépuscule de Depardieu et puis de Mediapart.
33:45 Enfin, il vivait très bien.
33:47 Je crois que son droit absolu, auquel je suis très attachée
33:51 à être cru innocent, n'était pas du tout bafoué.
33:54 Et puis, il y a eu complément d'enquête,
33:58 où on voit une espèce de vieux monsieur censurer moi,
34:03 tenir des propos immondes,
34:06 ou mettre une jeune interprète dans une situation incontable.
34:12 Vous voyez, parce qu'on a quand même beaucoup...
34:14 Vous avez vu le glissement sémantique ?
34:18 Je ne sais pas si vous avez vu le glissement sémantique.
34:21 Au lieu de parler d'une petite fille, maintenant on parle d'une jeune fille.
34:25 Bientôt, on va parler d'une jeune femme.
34:27 Il y a d'abord les propos sur la petite fille,
34:30 le comportement avec cette jeune femme qui est inacceptable,
34:33 l'églouissement de ses camarades autour.
34:36 Et c'est ça qui est inacceptable.
34:38 C'est ça qui a provoqué la stupéfaction, le dégoût de chacun d'entre nous.
34:48 Donc l'intervention du chef de l'État, elle était surprenante,
34:52 parce que ce n'est pas du tout son droit à être cru innocent qui est remis en cause.
34:57 C'est juste qu'on est simplement,
35:00 enfin complètement dégoûté par des propos qui devraient tous nous scandaliser.
35:07 Alors est-ce que c'est un contre-feu pour la loi immigration ?
35:12 Me dit un auditeur. Jacques Myard, vous en avez pensé quoi ?
35:14 Non, je viens de vous le dire.
35:17 A mon avis, le président de la République doit garder un certain niveau.
35:21 Il n'aurait pas dû se prononcer là-dessus, quoi qu'il en pense.
35:24 Mais c'est lui qui l'a demandé d'après les journalistes de France 5.
35:28 C'est lui qui l'a demandé, mais il l'a fait de faute.
35:30 Parce que le problème c'est qu'il se mêle de tout.
35:33 Il veut tout réjonter.
35:35 Ce n'est plus un président qui gère les affaires de la France,
35:41 c'est un président qui fait, je dirais, la presse quotidienne.
35:45 Ça ne peut pas marcher.
35:47 Alors on se retrouve dans un instant. Petite pause.
35:49 Vous pourrez nous donner votre avis, Alex Darmon également.
35:52 A tout de suite.
35:53 Et nous nous sommes ensemble jusqu'à midi pour commenter l'actualité.
36:10 Un mot, Alex, sur le sondage.
36:12 Les Français estiment que le président a trop soutenu Gérard Depardieu.
36:16 Moi je suis d'accord avec ce sondage et avec les Français.
36:21 Par définition, je trouve qu'il a trop soutenu Gérard Depardieu.
36:25 En effet, maintenant, franchement, quand on revient en arrière,
36:29 de quoi vous avez parlé pendant le dîner de Noël, les uns et les autres ?
36:32 Vous avez parlé de la loi immigration,
36:34 vous avez parlé du conflit israélo-palestinien,
36:37 vous avez parlé du potentiel remaniement ou de l'action d'Elisabeth Borne.
36:41 C'est un coup politique magistral.
36:43 Et ce qu'il a demandé à en parler, c'est qu'il savait exactement ce qu'il faisait.
36:47 Il ne voulait juste pas qu'on parle de son échec sur la loi immigration
36:51 et de son échec même sur les retraites dans l'année.
36:54 Bref, qu'on se retrouve en famille et qu'on parle d'un autre sujet.
36:57 Et puis il occupait un tout petit temps. Est-ce qu'il aurait dû soutenir ou pas ?
37:00 Et puis ça partait très vite sur Gérard Depardieu.
37:02 Est-il un sale type ou pas ?
37:04 En gros, c'était ça les débats de Noël.
37:07 Oui, effectivement, c'est une erreur d'appréciation, mais c'est un coup politique.
37:12 On va parler de ce potentiel remaniement.
37:18 L'annulation du Conseil des ministres mercredi a suscité un nombre de supputations importantes.
37:24 Et donc, y aura-t-il remaniement ou non ?
37:27 En tout cas, Clément Borne, lui, estime qu'il a envie de rester.
37:32 J'ai vu sur X, il y a aussi des choses assez drôles.
37:35 Quelqu'un disant "la soupe est bonne".
37:38 J'ai trouvé que c'était assez drôle.
37:42 Alexandra, vous aviez commencé à nous parler de cette interview,
37:45 peut-être pour nos auditeurs qui ne l'ont pas lue.
37:47 Clément Borne, qui fait partie de l'aile gauche du gouvernement,
37:51 et qui a pensé démissionner, mais qui n'a pas eu le courage ou l'envie d'aller jusqu'au bout.
37:58 Il explique pourquoi.
38:00 Je rappelle quand même qu'après la loi immigration, il nous a expliqué qu'il voulait démissionner.
38:06 Et avant le remaniement, il veut rester au gouvernement.
38:10 Je trouve que c'est pitoyable.
38:16 Et puis c'est tellement, je trouve, symptomatique du macronisme.
38:23 Cette espèce de déconnexion totale de ces gens qui expliquent qu'ils veulent rester au pouvoir,
38:30 qui ont fait la preuve de leur incompétence, de leur échec,
38:36 mais qui veulent rester pour rester.
38:38 Parce que oui, sans doute qu'être ministre, c'est formidable.
38:42 La soupe est bonne !
38:44 La soupe est bonne.
38:46 Il dit, chacun s'en... parce qu'il est quand même à l'origine d'un dîner,
38:50 avec ceux qui n'étaient pas d'accord avec la loi immigration.
38:54 Il y avait Sylvie Rotailleau, Aurélien Rousseau...
38:56 C'était même pas à l'origine, c'était chez lui.
38:58 C'était dans le ministère de transport.
39:01 Oui, c'était dans son ministère.
39:04 Et donc, lui estime qu'il a encore des choses...
39:06 Je vous lis la phrase, "chacun s'engage différemment", il fait référence à Aurélien Rousseau,
39:10 ministre de la Santé qui a démissionné.
39:12 "La seule chose que je veux porter, je défends les valeurs du macronisme depuis le premier jour,
39:17 et je ne lâche jamais."
39:19 C'est quoi le macronisme aujourd'hui ?
39:22 Très clairement, on peut se poser la question.
39:24 Ah bah ça, il faut nommer une commission pour le savoir.
39:27 À Dronel !
39:29 À mon avis, c'est triste.
39:31 Ça n'existe pas le macronisme.
39:33 C'est un oxymonde permanent.
39:36 Vous pensez que cette interview s'est faite pour sauver sa peau ?
39:40 À mon avis, ça le condamne.
39:42 À moi, je crois que ça le condamne.
39:44 Oui, c'est vraiment...
39:46 Mais c'est pas grave ! C'est un pantin en moins.
39:49 Je suis sidérée qu'il puisse tenir des propos pareils.
39:56 Pour moi, il y aurait eu quelques neufs à dire,
40:02 "écoutez, je comprendrais que le président me demande de partir,
40:05 je n'étais pas en accord avec cette loi immigration,
40:07 et je pense que politiquement, il en serait sorti grandi."
40:11 Ouais. Alex, d'abord.
40:14 Moi, je pense que c'est ce qu'il dit en filigrane dans son interview.
40:19 En gros, il a envie de rester, mais ce n'est pas lui qui décide.
40:24 Donc, je pense que ça va être compliqué pour lui de rester,
40:27 comme tous les ministres de l'aile gauche,
40:29 de rester dans ce gouvernement.
40:31 Après, la vraie question, c'est de savoir,
40:34 il va y avoir un maniement ?
40:36 Oui, il y aura un maniement. Quand ?
40:38 Moi, je pense avant la fin du mois de janvier.
40:40 Pour être tout à fait honnête, je pense avant la fin du mois de janvier.
40:43 Parce qu'il n'y aura pas avant ce week-end.
40:45 Les rumeurs parlent de ce week-end.
40:47 Mais avec qui et pour quoi faire ?
40:49 Si c'est pour mettre Sébastien Lecornu,
40:51 je ne sais pas si les Français verront un espoir
40:57 ou un changement considérable.
41:00 Ah oui, c'est sûr. Je suis d'accord avec vous.
41:03 Sébastien Lecornu, il n'est pas identifié par les Français.
41:08 Ce gouvernement va se traîner jusqu'à son implosion.
41:13 C'est aussi simple que ça.
41:15 Quel que soit à la tête,
41:17 en réalité, il ne faut pas se tromper,
41:19 ce que les Français rejettent, c'est Macron.
41:21 Le reste, c'est la littérature.
41:23 Moi, je pense que c'est plus qu'un changement de personne qu'il faut.
41:26 C'est un changement de cap.
41:28 Avec un cap, avec quelqu'un qui vous a dit le contraire ?
41:34 Toutes les choses qu'ils veulent en même temps.
41:38 Vous savez, je vais vous dire quelque chose.
41:42 Pour qu'il y ait un changement de cap,
41:44 il faut qu'il y ait un changement de personne,
41:45 il faut qu'il y ait un changement de méthode.
41:46 Aujourd'hui, le problème, c'est qu'on n'arrive pas
41:48 à faire voter des lois gouvernementales à l'Assemblée
41:52 parce qu'il y a une majorité relative.
41:54 Ça, c'est une première chose.
41:55 Il faut trouver quelqu'un qui réussisse à rassembler
41:57 et qui réussisse à priori à rassembler plus sur la droite
42:00 d'Emmanuel Macron chez la LR,
42:02 et je crois que Jacques Mirard pourra nous en parler,
42:04 que sur la gauche où c'est déjà perdu.
42:05 Ça, c'est le premier point.
42:06 Et le deuxième point, moi, je ne crois pas à un remaniement
42:09 avant le week-end, mais quand vous écoutez quand même
42:12 les conseillers autour du Président,
42:13 autour des différents ministres et tout,
42:15 ils vous disent que ce remaniement,
42:17 il peut intervenir aujourd'hui, demain ou au pire, lundi.
42:21 Ou pas du tout.
42:23 Je pense que tout le monde s'est fait à l'idée
42:25 qu'il y aura un remaniement.
42:27 Très objectivement, tout le monde s'est fait à l'idée
42:28 qu'il y aura un remaniement.
42:29 Maintenant, c'est de savoir le timing qu'ils vont en mettre.
42:31 Et là, vraiment, la musique qui monte,
42:33 mais encore une fois, moi, je le dis à tout le monde,
42:34 c'est que la musique, elle peut monter.
42:36 Celui qui fait les paroles, c'est Emmanuel Macron.
42:38 Donc, ça ne changera absolument rien.
42:40 La vérité, c'est qu'on vous dit que ce remaniement
42:42 peut intervenir ce soir, il peut intervenir demain,
42:44 a priori pas dans le week-end, pas samedi,
42:46 ou au pire, lundi.
42:47 Donc, ça veut dire que le remaniement va arriver très vite,
42:49 que c'est prévu depuis avant les vacances
42:51 et qu'il va encore sortir une personnalité politique
42:53 de son chapeau pour pouvoir nous mettre quelqu'un
42:56 au poste de Premier ministre.
42:57 On ne sait absolument pas qui c'est.
42:59 On parle de Sébastien Lecornu,
43:00 mais généralement, quand on parle de quelqu'un dans la presse,
43:02 avant que le président de la République l'annonce,
43:04 c'est jamais bon signe pour lui, à tous les niveaux.
43:06 Donc, objectivement, aujourd'hui,
43:09 personne n'est capable de vous dire, d'abord,
43:12 qui sera Premier ministre,
43:13 quels ministres resteront au gouvernement demain.
43:15 C'est pareil, parce que est-ce qu'il va nous refaire
43:18 un remaniement minimaliste ou est-ce qu'il va faire
43:20 un remaniement de grande ampleur ?
43:21 Que fait-on de Gérald Darmanin à l'intérieur,
43:23 qui sort quand même d'un échec puissant sur la loi immigration
43:26 et qui est un poids-lourd du gouvernement ?
43:27 Que fait-on de Bruno Le Maire ?
43:28 Que fait-on d'Eric Dupond-Moretti ?
43:30 Qui sont ces poids-lourds-là ?
43:31 Est-ce qu'ils vont rester ou est-ce qu'ils vont changer ?
43:32 Bref, il y a un vaste chantier.
43:33 C'est pour ça que moi, je ne crois pas
43:34 qu'il y aura un remaniement avant le week-end,
43:36 mais, encore une fois,
43:37 personne n'est capable de vous dire
43:38 quand est-ce qu'il interviendra.
43:39 Personne, non, c'est rien du tout.
43:42 Il y a le délibéré du SOPT le 17 janvier aussi.
43:46 Le prochain remaniement ne sera qu'un coup pour rien.
43:50 Il est clair que ce n'est pas avec des replâtrages
43:53 qu'on va pouvoir changer de cap
43:56 et changer effectivement la politique.
43:59 Ça ne sera qu'un replâtrage, un de plus, jusqu'à la fin.
44:04 Moi, je vois difficilement comment il ne peut pas attendre
44:09 le délibéré du jugement du SOPT.
44:11 Ça me paraît…
44:13 Pourquoi ?
44:14 Parce que…
44:15 Pourquoi il y a une…
44:16 C'est quand même un élément important
44:19 de savoir quelle sera sa condamnation ou pas.
44:23 Oui, coulez-vous, on a affaire à une camarillade pieds-niquelés.
44:28 Donc, un de plus, un de moins, ça ne change rien.
44:31 Enfin, regardez la réalité en face.
44:34 On verra, nous attendrons.
44:36 En tout cas, ça nous occupe dans nos discussions.
44:41 Je vous propose que nous marquions une pause.
44:43 On va parler de ce qui se passe dans le Rhône,
44:46 la préfecture du Rhône qui reprend la main sur les logements sociaux.
44:50 Est-ce que c'est appelé à se généraliser ?
44:53 On en parle avec vous dans un instant.
44:56 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord.
44:59 Valérie…
45:00 …mon gras salé et sucré.
45:01 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord.
45:06 Valérie Expert.
45:07 Alors, je voulais vous faire réagir sur ce qui se passe dans le département du Rhône.
45:13 Depuis le 1er janvier, sept communes du département ont perdu leurs compétences
45:19 en matière de permis de construire de logements collectifs au profit de la préfecture.
45:24 Jacques Myard, comment ça se passe la construction de logements sociaux ?
45:28 C'est le maire normalement qui a la main.
45:31 C'était une compétence de l'État qui a été refilée aux communes en disant
45:36 "vous devez construire" et c'est la fameuse loi SRU.
45:38 C'est une loi scélérate, il faut le dire comme elle est.
45:42 Et en réalité, ce qui se passe, c'est qu'aujourd'hui, effectivement,
45:47 je viens de lire que mon collègue de l'État en la Ville qui avait été condamné
45:54 à une très forte amende, etc., le tribunal administratif vient de condamner l'État
46:00 et d'annuler la décision de l'État parce que disproportionnée.
46:04 En réalité, bien sûr qu'il faut dans une ville avoir, je dirais,
46:10 une panoplie de divers logements, des sociaux, des moins sociaux
46:14 et des gens qui peuvent se payer des maisons et autres.
46:18 Mais en réalité, moi-même, j'ai commencé à construire des logements sociaux
46:23 avant la loi Yesso.
46:24 Mais aujourd'hui, on a une dérive, c'est une dérive idéologique
46:28 et ça ne peut pas continuer.
46:30 Dans le cas que vous citez, c'est-à-dire que c'est la préfecture qui reprend la main,
46:36 je peux vous dire, les services de l'État sont dans une telle déconfiture
46:43 qu'ils ne vont pas y arriver.
46:45 Et moi, personnellement, je n'ai pas du tout l'intention
46:47 de me laisser faire par ce genre de choses.
46:49 Il y a des centaines de milliers de logements sociaux vacants en province
46:55 et que bien évidemment, il faut aider les entreprises à s'y établir
46:59 et non pas de tout concentrer en région parisienne
47:02 ou dans la région lyonnaise, à Lyon par exemple.
47:05 Donc, on a affaire à une idéologie et cette idéologie nous conduit droit dans le mur.
47:11 C'est aussi simple que ça et ça coûte très cher.
47:14 Mais si tout le monde n'a pas envie d'habiter ailleurs
47:17 que d'aller habiter en province, c'est un peu la problématique aussi.
47:21 Mais si, mais si, mais si.
47:23 En réalité, il faut bien comprendre une chose, c'est qu'il est beaucoup plus agréable
47:28 venir par exemple en région parisienne ou on attrait en région parisienne
47:34 beaucoup de gens qui viennent de province sous prétexte qu'il y a du travail,
47:38 aider les entreprises à rester là où elles sont
47:41 et là, vous aurez de l'équilibre, l'aménagement du territoire.
47:46 Voilà ce qui manque.
47:47 Oui, Alexandra Spierre.
47:49 Oui, enfin, cette loi SRU, elle nous a été présentée comme une grande conquête sociale
47:56 mais en réalité, le logement social n'est plus une aide ciblée et provisoire,
48:04 c'est devenu une espèce d'outil de panification pour la nationalisation du logement.
48:09 Et je trouve que ce qu'on fait porter aux maires des communes, c'est quand même très lourd.
48:17 Je rappelle quand même que les sanctions financières sont importantes,
48:21 qu'on leur retire l'autorité en matière d'habitat.
48:25 Voilà, on impose aux communes l'application d'un plan d'urbanisme
48:31 et c'est totalement arbitraire.
48:34 Je crois que celui qui est le mieux à même de prendre la température de sa ville
48:40 et de l'environnement social de sa ville et de ce qui est important et utile pour sa vie,
48:48 ça reste quand même le maire.
48:50 Donc moi, je suis assez choquée, je trouve que ce sont des décisions totales, brutales
48:57 et je pense qu'il faut vraiment…
49:00 Elles sont même anti-constitutionnelles.
49:02 Parce que la Litique 72 de la Constitution dit en substance
49:06 que les collectivités doivent s'administrer librement, conformément aux lois.
49:11 Et le conformement aux lois a complètement vidé la première partie de la phrase.
49:15 On est dans une… c'est une loi soviétique, je pèse mes mots.
49:21 C'est une loi soviétique.
49:23 C'est-à-dire que c'est mathématique, c'est ça ?
49:25 C'est qu'on est obligé sans tenir compte de l'environnement et de la ville en question ?
49:32 En réalité, je crois qu'on ne peut pas le nier,
49:35 on a un vrai problème de logement en France
49:37 où les réserves foncières sont très très faibles.
49:40 Mais on doit quand même respecter une espèce d'équilibre sociologique.
49:47 Sinon, ça n'est pas tenable.
49:50 Moi je crois qu'il faut revoir de fond en comble les lois SRU, DALLO,
49:57 qu'est-ce qu'on a encore ?
49:58 Allure, Climat et Résilience.
50:01 Je pense que ça devient une vraie nécessité.
50:04 On ne peut pas laisser les maires porter cette responsabilité.
50:08 J'ai trouvé ça d'une grande grande brutalité.
50:11 Alex, Zarmont ?
50:13 Oui, moi je suis d'accord avec tout ce qui vient d'être dit,
50:15 d'autant plus que cette loi SRU,
50:17 en tout cas son premier volet, date de 2000.
50:20 On est en 2024.
50:22 Donc, ce qu'il faut se dire, c'est que le monde a changé depuis 25 ans.
50:27 Ce qu'on oublie souvent en politique, c'est que le monde peut changer,
50:30 peut évoluer et effectivement,
50:32 on oublie toutes les thématiques primaires au renouvellement urbain.
50:36 Parce que c'est ça, c'est une loi de solidarité,
50:38 de renouvellement urbain.
50:40 C'est ça ce que ça veut dire.
50:41 Et le renouvellement urbain ne passe peut-être pas de la même façon
50:44 d'un territoire par rapport à l'autre.
50:46 Ça n'a rien de politique.
50:47 C'est certain.
50:48 Il ne faut pas non plus se casser la tête.
50:49 Certains maires jouent sur les données
50:53 et sur le fait qu'ils ne respectent pas la loi.
50:55 Ça, c'est sûr.
50:56 Mais pas la majorité.
50:57 Pas la majorité.
50:58 Et donc, par conséquent, on est en train de faire payer quelque chose,
51:01 comme souvent d'ailleurs, à la majorité,
51:04 pour quelques petites personnes qui ne respectent pas la loi.
51:08 Et c'est un peu dommage.
51:09 Mais ce n'est pas le problème à la racine, à mon sens.
51:12 Oui, mais je voudrais dire que la loi, vous ne pouvez pas la respecter
51:15 lorsque vous n'avez pas de fonciers,
51:17 lorsque vous êtes…
51:18 Oui, bien sûr.
51:19 … la chèreté du foncier est hors, je dirais, toute estimation,
51:25 parce qu'il y a des juges fonciers.
51:27 Je peux vous dire que la ville de Maison-la-Fitte, par exemple,
51:29 a déjà perdu aujourd'hui, a financé jusqu'à 14 millions d'euros,
51:34 14 millions d'euros en surcharge foncière, etc.
51:38 Donc, je n'ai pas de leçons à recevoir de ce côté-là.
51:41 Lorsque je suis arrivé en tant que maire, il y avait 380 logements.
51:45 Maintenant, j'en ai 1 400.
51:47 Mais il y a un moment…
51:48 Ce n'est pas de vous que je parle, Jacques.
51:50 Oui, mais il donnait sa situation.
51:54 Je ne suis pas le seul.
51:56 Oui, mais qu'est-ce qui va se passer dans le cas du Rhône ?
52:00 Vous dites que c'est un constitutionnel.
52:02 C'est une forme de punition, en fait.
52:05 Mais est-ce que la préfecture…
52:06 Non, mais c'est parce qu'on a affaire à des idéologues.
52:11 Et ils veulent…
52:12 Qu'est-ce que c'est que cette conception
52:14 où il doit y avoir partout 25 % de logements sociaux et plus ?
52:18 Non, c'est parfaitement idiot.
52:20 C'est une vision idéologique soviétique.
52:24 Mais n'y a-t-il pas un problème dans la gestion aussi de ces logements sociaux ?
52:28 On peut poser la question très clairement.
52:32 J'ai des auditeurs qui réagissent sur le problème des bailleurs sociaux.
52:37 Allez-y, Alexandra.
52:40 Il y a un grand tabou qu'il faudrait briser.
52:44 C'est la rotation dans le logement social, qui est totalement nulle.
52:50 Parce que les gens se les trouvent très bien, ils ne veulent pas bouger.
52:54 Oui, mais ça, ce n'est pas possible.
52:56 Donc là, c'est les Khmers qui reviennent au pouvoir.
52:59 Rouge !
53:01 Mais qu'est-ce qu'on fait ?
53:03 Non, mais il y a une vraie question sur l'attribution des logements sociaux
53:07 et la gestion de ces logements.
53:10 Et ça peut même nous ramener jusqu'aux délinquants
53:14 et ceux qui vandalisent et qui sont tout de même dans les logements sociaux.
53:20 Je crois qu'il faut… Pardon.
53:23 Je voudrais rapporter quelque chose.
53:25 Lorsque vous avez des centaines de milliers de logements sociaux vacants,
53:31 et que vous ne pouvez effectivement… Il n'y a pas du travail.
53:34 Aider les entreprises à s'y installer, ce sera beaucoup plus efficient que l'inverse.
53:40 Aujourd'hui, on veut tout faire venir en région parisienne.
53:43 On ne peut plus bouger. Voilà.
53:46 Mais tous les gouvernements sont responsables.
53:48 Une auditrice m'envoie, souvenez-vous, à Paru, avec la loi SRU,
53:52 des amendes plus lourdes pour les mauvais élèves.
53:55 Donc c'est vrai que la droite aussi a été dans ce sens-là.
53:59 Non, non, non. Attendez.
54:01 De ce côté-là, moi je me suis engueulé effectivement avec tous les présidents de la République,
54:05 dont Sarkozy, à ce propos.
54:07 Ça ne tient pas la route.
54:09 Il faut changer de politique, retrouver l'aménagement du territoire.
54:13 C'est ça le problème.
54:15 Mais plus largement, effectivement, il y a un problème.
54:18 Allez-y Alex, Alex Zarmont.
54:21 Plus largement, au-delà des bailleurs sociaux,
54:24 où il y a un vrai souci de qui ça dépend,
54:27 il y a plus largement un problème de foncier aussi sur notre territoire.
54:30 Je veux dire, il y a un problème pour construire.
54:32 Si vous parlez aujourd'hui à un des commentaires en haut de l'ille,
54:35 tout le monde vous dit qu'il faut construire en hauteur,
54:38 mais on n'a pas les autorisations pour construire en hauteur,
54:41 c'est compliqué.
54:42 Donc en fait, il y a aussi quelque chose.
54:44 On parle de politique depuis le début de l'émission,
54:46 et en terminant en parlant de politique,
54:48 le logement est aussi quand même le grand oublié
54:51 des deux quinquennats d'Emmanuel Macron.
54:53 Qui est le ministre du logement ?
54:56 C'est l'ancien maire de Grand-Perc.
54:58 Je n'arrive jamais à dire son nom.
55:00 Mais c'est monsieur Jean-Claude Guerrer.
55:03 Oui, Jacquemus, vous le savez ?
55:06 Vous connaissez ?
55:08 Vous connaissez le nom du ministre du logement ?
55:11 Je vous pose la question.
55:14 Moi je le connais, mais je n'arrive pas à le dire.
55:16 C'est Patrice Vergriet.
55:19 Mais il est peut-être très compétent,
55:22 et c'est vrai que ce n'est pas la communication qui fait tout,
55:24 mais il y a des ministres,
55:26 je reviens un petit peu sur notre débat précédent,
55:28 il y a des ministres,
55:29 la ministre en charge des personnes handicapées,
55:31 en l'occurrence je ne sais pas son nom,
55:33 il y a plein de ministres,
55:34 et le logement c'est quand même un poste qui a été important.
55:37 Qui est-ce qui est sorti de ces deux septennats,
55:40 des deux septennats, quinquennats d'Emmanuel Macron ?
55:43 Qui est sorti de ces deux septennats,
55:45 c'est que l'Etat a transféré ses obligations aux villes.
55:48 Point barre.
55:50 Oui, mais il faut aussi un cap politique gouvernemental, non ?
55:57 Ah ben ça, oui, mais c'est toujours la même chose,
56:00 c'est-à-dire que salaud de maire, vous payerez, point barre.
56:05 C'est ça, et ça c'est insupportable.
56:07 Je trouve que la responsabilité qu'on fait porter aux maires
56:11 est insupportable.
56:14 Mais vous savez, il y a un autre sujet,
56:17 c'est qu'il faut aussi faire revenir les classes moyennes
56:21 dans les logements sociaux.
56:22 Ça aussi c'est un sujet.
56:24 Il faut que ceux qu'on a appelés pendant le Covid,
56:29 ceux qui sont en première ligne, les soignants, les policiers,
56:35 les enseignants puissent se loger dignement.
56:40 Et donc il faut peut-être aussi complètement revoir...
56:43 Laissez terminer Alexandra.
56:47 Il faut sortir de cette démarche politique,
56:50 il faut retrouver une politique de revenus
56:52 et cesser d'avoir des salaires indirects
56:56 avec ces méthodes-là qui ne font que entretenir
56:59 une armée de fonctionnaires
57:01 et les ayatollahs du ministère des Affaires Sociales.
57:05 Alexandra, vous n'aviez pas fini.
57:07 Une auditrice nous dit que vous avez raison.
57:09 Ces maisons, ces appartements ne sont pas des acquis.
57:11 Si les gens y restent, c'est que tout n'est pas fait.
57:13 Remettre les gens sur la route du travail avec des vrais salaires,
57:16 continuer à donner de l'aide.
57:18 Politique des revenus.
57:20 Bien sûr.
57:21 Mais Alexandra a raison, c'est aussi loger les infirmières,
57:25 les enseignants, des gens qui n'ont peut-être pas accès aujourd'hui.
57:29 Payez-les correctement.
57:31 Et pas avec cette volonté de dire
57:35 qu'est-ce que c'est que cette vision
57:37 où on veut loger tous les Français dans des logements sociaux.
57:40 Merde alors !
57:42 Vous avez raison.
57:44 Merde alors !
57:46 Alex, oui, mais vous avez raison.
57:48 Vous avez raison.
57:50 C'est clair, je suis d'accord.
57:52 Donc tout le monde est d'accord, on s'est mis d'accord.
57:55 Oui, non, moi je plaide vraiment pour qu'on fasse revenir
57:59 les classes moyennes dans les logements sociaux,
58:02 qu'il y ait une vraie mixte.
58:04 Donnez-leur des revenus aux classes moyennes.
58:07 Mais oui, on est bien d'accord.
58:09 Et aussi qu'il y ait une vraie mixité sociale.
58:13 Et pas une mixité sociale idéologique.
58:15 Mais ça ce sont des slogans !
58:17 Pas une mixité sociale idéologique.
58:19 Non, c'est pas un slogan.
58:20 Mais si, c'est un slogan.
58:21 Je crois que c'est ça qui peut changer le visage de nos villes justement.
58:24 Bon, merci à tous les trois dans un instant.
58:27 André Bercoff, très bonne journée sur Sud Radio.
58:29 A demain, merci.
58:31 C'est Patrick Roger avec toute l'équipe de Sud Radio.
58:34 Je vous souhaite une très belle année 2024.
58:37 Et le meilleur pour vous.
58:38 Banané avec Sud Radio.
58:40 Sud Radio. Parlons !

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