Pour nous aider à nous endormir et/ou pour contrôler notre sommeil, les applications sont nombreuses. L'un des intérêts est notamment d'alerter sur le besoin de consulter.
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00:00 6h48, retour sur le plateau de première édition avec un nouveau visage dans la bande de première édition ce matin.
00:05 Bonjour Margot de Gauville et bienvenue parmi nous pour nous parler santé et bien-être.
00:12 On est lundi donc ça va comme un lundi, on est bien d'accord.
00:15 Mais ce matin Margot, tu voulais nous parler des applis qui nous aident à mieux dormir. Il y en a partout.
00:20 Alors c'est vrai que ça peut être des applications ou des dispositifs qui ont deux types de fonctions
00:24 qu'on peut voir soit avec des musiques de relaxation pour nous aider à nous endormir, des exercices de méditation etc.
00:31 Ou bien de la surveillance soi-disant de notre sommeil ou bien les deux d'ailleurs.
00:35 Parce que si on regarde sur l'application l'Apple Store français, l'application la plus téléchargée dans la catégorie forme et santé,
00:42 c'est une application de contrôle du sommeil, ça s'appelle ShotEye. Cette application se vante d'avoir 10 millions d'utilisateurs.
00:48 Alors j'ai testé, j'ai hésité à tester parce que quand on n'a pas de problème de sommeil,
00:52 je me dis que parfois ça peut être contre-productif. Comment ça marche ?
00:54 On rentre un tout un tas de paramètres sur les bruits qu'on veut suivre parce que c'est des applications qui mesurent
00:59 les éléments indirects de notre sommeil. Ils vont déduire du fait qu'il n'y ait pas de mouvement, pas de bruit, qu'on est en sommeil profond.
01:05 Une autopsie du sommeil.
01:06 Exactement, le rythme cardiaque aussi. On sait que quand on est en phase de sommeil profond, il a tendance à ralentir.
01:11 Donc toutes ces applications vont déduire des éléments indirects de notre sommeil pour nous dire combien de temps on a passé.
01:17 Est-ce que tu vas bien alors du coup ? Est-ce que tu dors bien ?
01:19 Ce n'est pas terrible pour cette nuit. J'ai fait une nuit. En gros, il faut 7 nuits pour faire un score.
01:22 C'est important parce que les médecins insistent sur le fait qu'il faut vraiment une période assez longue de suivi.
01:27 Qu'est-ce que tu as découvert ?
01:28 La nuit dernière, j'ai dormi 5h24. J'ai mis 58 minutes à m'endormir. J'ai refait des mails après, j'avoue.
01:33 D'habitude, c'est plus court. Je n'ai soit disant passé qu'1h21 en sommeil profond, soit 19% de ma nuit et je n'ai pas ronflé.
01:40 Mais tu mets ton téléphone sur la table de nuit ou il y a des capteurs ?
01:43 On le met sur la table de nuit. On peut le mettre en mode avion. J'ai testé. Au début, je me suis dit que ça allait le déconnecter.
01:48 On pose à côté. On peut sélectionner tous les bruits qu'on veut enregistrer.
01:53 On peut sélectionner les bruits de grincement de dents et de flatulence notamment.
01:59 Merci Margot. Tu pensais bien dormir et en fait, tu as du coup de ce matin.
02:06 J'avais fait un test pour vous la semaine dernière.
02:09 C'est hyper stressant ton histoire.
02:10 On a des données assez précises sur sa nuit.
02:14 C'est vrai que les médecins insistent sur le fait qu'il ne faut pas reprendre les données.
02:19 On ne peut pas déduire de la qualité de sommeil parfois.
02:22 En effet, l'immobilité, on ne peut pas déduire de ça. Le fait qu'on a passé tant de temps en sommeil profond.
02:27 En revanche, ça peut avoir un intérêt parce qu'on sait que dans le domaine de l'insomnie,
02:30 les médecins demandent aux patients d'arriver avec un agenda de sommeil où vous remplissez l'heure à laquelle vous êtes couché,
02:37 l'heure à laquelle vous êtes réveillé. Est-ce qu'il y a eu des réveils nocturnes ?
02:40 Ça permet, c'est un peu moins fastidieux que de prendre son petit carnet et de l'écrire.
02:43 Est-ce que ça détecte les apnées du sommeil ?
02:45 Ça peut alerter sur un besoin de consulter.
02:47 C'est l'un des intérêts de ce dispositif.
02:50 Si vous avez des ronflements hyper forts, parce que la semaine dernière, il y avait deux minutes de ronflement.
02:54 Je ne sais pas si c'est bon, mon mari.
02:56 27 décibels, c'est faible, donc il n'y a pas d'inquiétude à avoir.
03:01 Mais quand j'ai posé la question à Sylvie Royan-Parola, qui est psychiatre spécialiste du sommeil,
03:04 elle disait que ça peut avoir un intérêt, en effet, dans ces cas-là.
03:07 Si on détecte des ronflements hyper puissants ou très irréguliers,
03:11 avec des coupures dans la respiration, ça peut être un indicateur d'apnée du sommeil.
03:15 Et donc, ça peut alerter sur un besoin de consulter.
03:18 Mais comment il fait la différence entre toi et la personne qui dort ?
03:21 Non, il n'y a pas vraiment de différence.
03:22 Enfin, on est plus près, donc les mouvements, je ne pense pas qu'il les détecte.
03:25 Donc, 27 décibels, ça peut venir de toi.
03:29 Avec un nez un peu bouché, Adeline.
03:31 La tentation, c'est de se dire que ça peut remplacer un médecin.
03:33 Mais en fait, surtout pas.
03:35 Non, et il faut faire attention même à un effet pervers.
03:37 Bon, ça peut avoir des intérêts, une alerte sur un besoin de consulter.
03:40 Et il faut faire attention à ne pas tomber dans l'orthosomnie.
03:43 C'est ce que m'ont dit deux spécialistes.
03:44 C'est quoi l'orthosomnie ?
03:45 On connaît l'orthorexie, l'obsession de l'alimentation saine.
03:48 Là, ça va être l'obsession d'avoir une super nuit et de se fier uniquement à la vegetation.
03:53 Et de voir au large, je ne me sens pas bien parce que l'appli dit que je n'ai fait que 30 minutes en sommeil profond,
03:58 alors qu'on se sent bien.
03:59 Donc, ça, il faut vraiment attention à ne pas tomber dans le travers.
04:01 Maintenant, il faut nous aider à mieux dormir une fois qu'on a posé ce diagnostic.
04:05 Ça peut avoir un intérêt pour ça.
04:07 Parce que l'application, on peut se rendre compte qu'on est complètement irrégulier dans ses heures de coucher.
04:10 Ça, c'est le pire.
04:11 Franchement, on interroge les spécialistes du sommeil.
04:13 Il faut vraiment avoir une sorte de régularité dans l'heure de coucher.
04:17 Et donc, ça, pour le coup, on peut noter.
04:19 Bon, si on fait la fête une fois, ce n'est pas le problème.
04:21 On sait qu'on va être fatigué le lendemain.
04:23 Mais l'important, c'est vraiment ça.
04:24 Le signal, c'est de se sentir bien le lendemain après une nuit de sommeil en général.
04:28 Est-ce que tes outils nous permettent de mieux dormir, certains d'entre eux ?
04:33 Il y a des techniques qui ont fait leur preuve scientifique.
04:36 La méditation en pleine conscience, les exercices de relaxation.
04:39 Tout ça, ça a fait sa preuve scientifiquement.
04:42 Donc ça, ça peut avoir un intérêt pour les personnes qui ont besoin.
04:44 Je crois qu'on me proposait une musique avec une pluie dans la forêt hier soir.
04:48 Je n'en ai pas eu besoin pour m'endormir.
04:50 Mais il y a des personnes que ça peut aider à se conditionner dans un mouvement de relaxation.
04:55 Et quand on demande aux bassins s'il n'y a pas un paradoxe,
04:58 on dit qu'il faut être déconnecté pour s'endormir, loin des écrans, etc.
05:02 Et là, on a le portable.
05:05 Mais ils disent qu'il n'y a pas besoin d'Internet pour ce genre d'application.
05:07 Et c'est vrai qu'on a souvent le téléphone sur la table de nuit.
05:11 Mais est-ce qu'une fois que tu as fait ton cycle de sommeil,
05:14 l'application te donne des conseils si tu as mal dormi ?
05:17 Il y a un cycle, il y a un délai de 7 jours pour avoir un score.
05:20 Et après, en effet, dire "Attention, vous n'êtes pas assez réguliers,
05:23 vous avez mis tant de temps à vous endormir" et on peut rentrer des paramètres.
05:26 Nous qui dormons en deux fois, ça va être très drôle de voir ce que peut bien nous conseiller l'appli.
05:31 - Il y a du boulot. - Merci en tout cas Margot.