Politique & Eco n°418 avec Charles-Henri Gallois - Energie-immigration : reprenons le contrôle à Bruxelles

  • il y a 7 mois
Guerres, terrorisme, crise énergétique... Au regard des derniers bouleversements, deux grands défis s'imposent à la France du XXIème siècle : l'énergie et l'immigration. Deux compétences actuellement dans la main de Bruxelles et pour quel résultat. Les sanctions économiques de l'UE contre la Russie (gaz) et la mise à sac de la filière nucléaire française depuis 20 ans ont achevé le concept d'énergie abondante et bon marché. Et pour en rajouter, la macronie appelle à un développement massif des énergies renouvelables (produites en Chine) tout en affichant la volonté de faire des économies, au grand dam des entreprises françaises qui se retrouvent aujourd'hui pieds et poings liés pour faire face à la hausse des prix quand elles ne ferment pas boutique.
Côté immigration, 476 000 personnes sont arrivées en France en 2022, l'équivalent d'une ville comme Toulouse. Des arrivées qui jouent à la baisse sur les salaires et à la hausse sur les prix de l'immobilier. Une situation qui ne permet plus la moindre intégration et donnerait, selon le gouvernement, un "sentiment d'insécurité" aux Français dont 66% pensent que l'immigration extra européenne représente un danger.
Outre le fait de poser le bon diagnostic, Charles-Henri Gallois, président de Génération Frexit et l'auteur de "Nos grands défis du XXIème siècle : énergie et immigration, reprenons le contrôle !", propose des solutions et une méthode pour reprendre le pouvoir à Bruxelles et lancer l'Europe des nations.
Transcript
00:00 (Générique)
00:16 Bonjour à tous. Ravis de vous retrouver pour ce premier Politique et économie de l'année 2024.
00:23 Qu'elle soit la meilleure possible pour vous tous. Pour ce premier numéro, mon invité Charles-Henri Gallois. Bonjour.
00:31 – Bonjour Pierre Bergeron.
00:32 – Charles-Henri Gallois, président de Génération Frexit.
00:36 Après les illusions économiques de l'Union européenne, vous publiez un deuxième ouvrage
00:41 préfacé par l'analyste économique Olivier Delamarche.
00:45 Énergie et immigration, reprenons le contrôle, comme d'habitude à retrouver sur la boutique de TV Liberté.
00:53 Et avant de commencer cet entretien, je vous incite, comme d'habitude, ne perdons pas les bonnes habitudes,
00:58 à vous abonner à la chaîne de TV Liberté, à partager un maximum nos contenus,
01:04 à nous laisser vos commentaires et pour un meilleur référencement sur Internet.
01:09 Charles-Henri Gallois, commençons notre entretien.
01:13 Énergie et immigration, pourquoi faites-vous de ces deux thématiques les deux grands défis pour le XXIe siècle ?
01:21 – Il y a plein de sujets dont on pourrait parler,
01:24 d'ailleurs qui sont des préoccupations importantes des Français.
01:26 Je pense au pouvoir d'achat, je pense à l'éducation, à la santé.
01:32 Mais ce sont des défis, même si pour ce qui est du pouvoir d'achat,
01:35 c'est intimement lié à l'énergie et à notre capacité à réindustrialiser le pays.
01:38 Mais ça, c'est plus du long terme.
01:40 Il y a des mesures de court terme, de type baisse de la TVA et autres,
01:43 qui peuvent être mises en place, mais on reste sur du court terme.
01:46 Et j'ai voulu, dans ce livre, voir loin.
01:48 Et si on regarde loin, en France, d'ailleurs, mais pas uniquement en France,
01:51 en Europe et dans le monde en général,
01:53 je pense que les deux principaux problèmes qui vont se poser,
01:58 c'est à la fois la démographie, avec la question de l'immigration pour les pays européens,
02:03 et la question de l'énergie, parce que l'énergie, évidemment, n'est pas infinie.
02:08 Et ce qui nous permet, à l'heure actuelle, d'avoir un niveau de vie,
02:11 même s'il y a des inégalités, c'est un niveau de vie qui est inégalé
02:14 dans l'histoire de l'humanité.
02:16 C'est précisément parce que, pendant des années,
02:19 nous avons joui d'une énergie abondante et bon marché.
02:22 Et finalement, la guerre en Ukraine,
02:25 même s'il y avait des problèmes sous-jacents auparavant,
02:27 a permis de mettre ça en lumière, le fait que non,
02:29 une énergie abondante et bon marché, ce n'est pas une donnée qui est éternelle.
02:34 Et c'est quelque chose qu'il faut préparer avec une vision de long terme.
02:37 Et malheureusement, on le voit, et notamment à travers le saccage du nucléaire,
02:42 que nos dirigeants, en termes de politique énergétique,
02:44 sont lamentables depuis plus d'une trentaine d'années,
02:47 et qu'on commence malheureusement à en payer le prix maintenant.
02:50 – Alors pourquoi dites-vous aussi que l'Union européenne
02:54 serait un obstacle majeur pour la France
02:57 pour faire face à ces deux thématiques, immigration et énergie ?
03:01 – Alors, il y a de multitude de raisons dont je parle dans le livre.
03:06 La principale, sur la question de l'énergie,
03:09 on voit bien que l'Union européenne,
03:11 parce que c'était le souhait des Allemands,
03:12 a tout fait pour torpiller l'industrie nucléaire.
03:15 Et moi, je pense, en tout cas c'est ce que je développe dans le livre,
03:19 que la grande force de la France et l'avenir de la France
03:21 passe par son énergie nucléaire.
03:24 Or, on pourrait se dire, et c'est un petit peu ce qu'essaye de faire passer Bruno Le Maire,
03:28 on reviendra certainement sur tout ce qui est la problématique
03:30 du marché de l'Union européenne de l'électricité,
03:33 mais ce n'est pas la seule problématique en réalité de l'Union européenne sur l'énergie.
03:37 L'autre problématique, elle est éminemment réglementaire.
03:40 Et j'en veux pour preuve la dernière directive énergie renouvelable
03:44 qui a été passée au niveau de l'Union européenne,
03:47 qui fait qu'on veut imposer à horizon 2030, c'est-à-dire demain,
03:51 que la consommation des pays membres de l'Union européenne
03:54 soit pour 42,5% de l'énergie renouvelable.
03:58 Mais en fait, c'est complètement contradictoire avec le revirement macroniste
04:01 qui maintenant dit que l'énergie nucléaire c'est formidable,
04:04 bon c'est les mêmes qui l'ont saccagé auparavant,
04:06 mais en fait quand vous devez atteindre 42,5% de l'énergie renouvelable,
04:11 ça va aller complètement à l'inverse d'une relance du nucléaire
04:15 parce qu'il sera impossible d'atteindre un tel objectif
04:17 si on relance le nucléaire de façon importante.
04:20 Si on fait une ou deux centrales, ça peut passer,
04:22 mais ce qui veut dire en parallèle,
04:23 et ce qui n'est pas sans peu des problèmes,
04:25 de faire énormément d'éoliens et de solaires,
04:27 mais surtout ça veut dire qu'on ne pourra pas relancer le nucléaire.
04:29 Et ça c'est une conséquence concrète parce que vous avez certainement vu,
04:32 cette directive, ce n'est pas la première en fait sur le sujet des directives successives,
04:36 elle s'appelle les directives RAID,
04:38 et il y en avait une notamment de 2009, à l'époque on était sous Sarkozy,
04:43 qui voulait à l'horizon 2020 avoir 23% de consommation d'énergie renouvelable.
04:48 Eh bien en France le compte n'y était pas, en 2020 on était à 19%.
04:52 Et c'est pour ça, il y a eu un rapport de la Cour des comptes là-dessus
04:54 qui explique que la France va devoir payer en amende,
04:57 une directive qui n'est pas appliquée, ça fait une amende,
04:59 entre 500 millions et 1 milliard d'euros.
05:02 Donc ça c'est les conséquences concrètes en fait de cette loi,
05:04 et après on rentre dans les trucs kafkaïens de type bureaucrate de l'Union Européenne.
05:09 – Oui, ils signent des promesses qu'ils ne sont pas capables d'atteindre,
05:13 et en fait quand on se rend compte qu'ils ne les ont pas atteint,
05:16 c'est aux contribuables de payer l'amende.
05:18 – Mais surtout ce que voulait faire le gouvernement,
05:20 pour atteindre ces objectifs là, c'est là qu'on voit qu'on marche sur la tête,
05:23 alors qu'on n'a pas du tout besoin, qu'on produit assez d'énergie avec le nucléaire.
05:27 Il voulait acheter de l'énergie renouvelable aux pays, aux alentours,
05:31 et en plus à un prix qui coûte une fortune,
05:33 dans le cadre du marché de l'électricité de l'Union Européenne,
05:35 pour arriver à ces fameux 23%.
05:38 Donc on voit qu'on est dans un truc qui marche sur la tête,
05:40 et qui va à l'encontre des intérêts de la France.
05:44 – Commençons avec l'énergie qui est la base de l'économie,
05:48 Charles Gave le répète assez.
05:50 Emmanuel Macron a interdit donc l'exploitation du pétrole et du gaz,
05:55 ainsi que la recherche de nouveaux gisements.
05:58 C'était une loi votée en décembre 2017.
06:03 La France est donc dépendante de l'étranger pour ses approvisionnements.
06:07 Quelles sont les conséquences économiques et climatiques de cette décision ?
06:12 – Disons que pour ce qui est du pétrole, de toute façon on n'a jamais vraiment beaucoup eu en France.
06:16 Alors on sait qu'on a des réserves potentielles de gaz de schiste,
06:19 le problème étant qu'à exploiter c'est très polluant et ce n'est pas du tout l'idéal.
06:24 Et donc en fait, la France, sa consommation d'énergie c'est quoi ?
06:28 Si vous prenez l'énergie primaire, c'est-à-dire pas uniquement l'électricité,
06:31 toute l'énergie consommée, vous avez grosso modo 40% d'énergie nucléaire,
06:37 28% de pétrole et 16% de gaz, 2,5% encore de charbon.
06:43 D'ailleurs vous avez vu que ces génies macronistes,
06:46 ils ont fermé Fessenheim et puis une centrale à charbon de Saint-Navol
06:50 qui devait être fermée, finalement ils l'ont réouvert pour pallier cela.
06:54 Donc on voit bien l'efficacité de la politique énergétique, renouvelable, macroniste.
06:59 Et donc en fait, quel est le grand défi pour la France si on veut être indépendant ?
07:04 Évidemment ce serait de se passer autant que faire se peut,
07:06 dans un maximum de domaines, de la partie charbon,
07:09 c'est résiduel mais il faudra s'en séparer,
07:11 mais se passer de la partie pétrole et de la partie gaz.
07:14 Il n'y a pas 36 solutions pour le faire en fait.
07:17 C'est soit vous faites des énergies dites renouvelables,
07:20 mais le problème des énergies renouvelables, et on le voit à chaque hiver en Allemagne,
07:24 c'est que le grand problème c'est le pic de consommation en hiver,
07:27 il est autour de 18-19 heures.
07:30 Le problème à cette heure-là en hiver, il fait nuit,
07:32 donc vos panneaux solaires ne fonctionnent pas.
07:35 Et aussi il n'est pas garanti du tout que vous ayez du vent.
07:37 Le vent c'est intermittent, il n'y en a pas tout le temps.
07:39 Et donc quand il n'y a pas de soleil, il n'y a pas de vent,
07:42 vous devez faire fonctionner le plus souvent des centrales soit à gaz, soit à charbon.
07:47 Donc c'est ultra polluant, et d'ailleurs vous prenez tous les chiffres de long terme,
07:50 l'Allemagne en fait est un des pays qui pollue le plus,
07:53 un des pays les moins efficaces en termes de décarbonation de son économie.
07:59 La solution française, on la connaît, elle est censée passer normalement par le nucléaire,
08:03 mais le nucléaire a été saccagé depuis des années.
08:07 La crise énergétique aurait dû être pour la France, quelque part, l'apogée.
08:11 En fait la France aurait dû être une sorte d'Arabie Saoudite de l'Europe pour l'électricité,
08:16 et vendre à prix d'or son électricité à ses voisins.
08:19 Mais ça n'a pas du tout été le cas.
08:20 On va y revenir sur le nucléaire, mais sur le gaz justement,
08:23 depuis les sanctions de l'Union Européenne contre la Russie,
08:27 on a coupé les gazoducs en provenance de Russie.
08:30 Du coup l'Europe se retourne vers le gaz naturel liquéfié américain, le GNL,
08:37 qui est, dites-vous dans votre ouvrage, trois fois plus cher que le gaz russe,
08:41 et qui consomme, en fait l'empreinte carbone,
08:44 2,5 fois supérieure à celle du gaz qui est acheminé en gazoducs.
08:50 – Exactement, et ça c'est évidemment une catastrophe écologique,
08:53 c'est une catastrophe aussi économique, parce qu'il faut savoir maintenant
08:57 que le prix du gaz en Europe est 8 fois plus cher que ce qu'il est aux États-Unis,
09:01 et il est 16 fois plus cher qu'il est en Chine.
09:04 Si vous êtes un investisseur, notamment en industrie, avec des énergies,
09:09 avec des secteurs d'activité qui sont très énergivores,
09:11 sur certains secteurs d'activité les plus énergivores,
09:13 vous avez 60% du coût de revient, c'est de l'énergie.
09:17 Il n'y a pas besoin quand vous avez un prix qui est 8 fois plus cher en Europe
09:22 qu'aux États-Unis et que ce soit plus cher en Chine,
09:23 il n'y a pas besoin d'être un devin pour savoir que les investissements
09:26 ne vont pas aller en Europe, ils vont aller aux États-Unis,
09:28 qui en plus a son programme de subvention l'IRA,
09:31 qui fait qu'ils vont subventionner l'installation d'usines,
09:33 et la Chine qui a en plus une main d'œuvre qui est bien meilleur marché qu'en Europe.
09:37 Donc il n'y a pas besoin d'être un devin pour savoir qu'ils vont être là-bas,
09:38 et ça va être une catastrophe pour l'industrie en France,
09:41 pour l'industrie en Europe, et un pays comme l'Allemagne va énormément souffrir.
09:44 Mais pour cette affaire du gaz russe, ça va au-delà de ça,
09:48 parce que non seulement ils n'ont pas seulement coupé,
09:49 il y a eu l'attentat d'un stream derrière,
09:52 alors il y a normalement un conduit qui sera encore opérationnel,
09:56 mais bon on sait très bien qu'avec la guerre en Ukraine,
09:57 ça ne va pas revenir du jour au lendemain,
09:59 et en plus de ça, en termes de capacité d'approvisionnement,
10:02 ça ne pourrait pas revenir en fait à l'intérieur,
10:04 donc il y a eu une sorte de point de non-retour en arrière,
10:07 et donc cette problématique-là, elle va se poser,
10:09 et c'est encore plus absurde quand il n'y avait pas l'attentat Nord Stream,
10:12 et qu'il y avait la possibilité de le faire,
10:14 qu'il y a eu une question de principe de l'Union Européenne,
10:16 par soumission aux États-Unis, qui se sont dit "on arrête d'acheter du gaz russe",
10:19 sauf qu'ils achètent du gaz liquéfié américain,
10:22 mais ils achètent aussi du russe, qui au lieu d'aller par des gazoducs,
10:26 transite par l'Inde, transite par la Chine,
10:29 et revient en gaz liquéfié russe.
10:32 Donc c'est là qu'on voit que la politique énergétique,
10:35 et tout simplement parce que ça n'aurait pas été possible autrement,
10:38 donc on voit que les dirigeants européens prennent des décisions,
10:41 mais ils ne prennent pas la mesure des conséquences de leurs décisions,
10:44 qui sont une catastrophe et qui sont une euthanasie de l'industrie en Europe,
10:49 ce qui n'est pas sans poser problème pour la prospérité du continent.
10:52 – Alors on le sait, Emmanuel Macron souhaite un développement massif
10:55 des énergies renouvelables, comme le photovoltaïque, l'éolien.
11:00 Est-ce que la France est championne dans l'exploitation des matières premières
11:07 nécessaires à la production de ces énergies ?
11:10 – Non, pas du tout, en plus il n'y a pas du tout de souveraineté dans ça,
11:13 parce que toutes les matières premières quasiment viennent de Chine,
11:17 en particulier pour les éoliennes, et du reste,
11:19 si au début des années 2000, il y avait encore des producteurs
11:23 de photovoltaïque français, ce qui est marrant c'est qu'à l'époque,
11:26 Bruxelles a tout fait pour les saccager avec l'ouverture à la concurrence de la Chine,
11:30 et maintenant Bruxelles voudrait subventionner aussi ce type d'énergie,
11:33 donc on marche complètement sur la tête, mais il n'en reste pas moins
11:36 que les matières premières de toute façon viennent de Chine,
11:37 donc il n'y a pas de souveraineté énergétique là-dedans,
11:41 et des éoliennes, il y a quelques constructeurs danois ou allemands,
11:44 mais qui d'ailleurs, eux maintenant, exactement ce qui s'est passé
11:47 au niveau du photovoltaïque, avec la concurrence chinoise,
11:51 sont en train d'être laminés au niveau même de la construction des éoliennes,
11:55 donc on va se retrouver dans un système d'indépendance énergétique européenne,
11:59 comme nous le dit la propagande, qui va être en fait
12:02 – Sous tutelle chinoise et allemande – Une dépendance totale de la Chine, exactement.
12:05 Et donc ça, évidemment, ce n'est pas satisfaisant,
12:08 et ça ne résout pas du tout la question de l'intermittence qui va se poser.
12:13 Alors certains nous disent, il n'y a pas forcément besoin
12:17 d'utiliser du gaz et du charbon, on pourrait très bien pallier
12:22 à l'intermittence des renouveaux, là, par du nucléaire.
12:25 Mais ce qu'ils oublient, et c'est le grand problème,
12:27 et ce qui a contribué à saccager le nucléaire en France,
12:30 c'est que dans le cadre du marché de l'électricité de l'Union européenne,
12:34 vous avez une donnée, au-delà du mode de calcul des prix, de la concurrence, etc.,
12:38 vous avez une primauté dedans des énergies renouvelables,
12:42 parce que dans un fonctionnement électrique,
12:43 vous avez la production qui est égale à la consommation.
12:46 Et pour ce faire, ils disent que toute production de renouvelables
12:51 est prioritaire sur le nucléaire et toutes les autres énergies.
12:53 Ce qui fait que mécaniquement, plus on met de renouvelables,
12:56 on est obligé de baisser la puissance des réacteurs nucléaires,
12:59 ce qu'on appelle la modulation du nucléaire.
13:01 Et c'est ce que certains voudraient faire,
13:02 c'est de dire qu'en fait, s'il n'y a pas d'éolien, on passe au nucléaire.
13:04 Sauf que le nucléaire n'est pas du tout fait pour fonctionner à bas régime.
13:07 Et en faisant ça, plus on met de renouvelables,
13:11 plus on abîme le parc nucléaire, parce qu'en tournant à bas régime,
13:14 ça abîme les centrales nucléaires.
13:15 C'est pour ça, d'ailleurs, qu'il y a de plus en plus de maintenance
13:17 des centrales nucléaires, et pas ça avant,
13:19 parce que de faire rentrer du renouvelable,
13:21 de baisser la puissance des réacteurs nucléaires,
13:23 ça abîme le parc actuel de nos centrales nucléaires,
13:25 et ça, c'est un vrai problème.
13:27 On a eu la moitié des réacteurs qui étaient en maintenance,
13:30 ça a été un gros problème l'année dernière,
13:32 c'est-à-dire une des rares années où on a été pendant tout un tas de moments
13:35 importateurs d'électricité parce qu'on avait nos centrales qui étaient en maintenance.
13:39 Et ça, ça ne va faire que s'accentuer, ça ne va faire qu'empirer.
13:42 Si on monte encore plus en puissance sur le renouvelable,
13:45 moi je préconise l'inverse, c'est-à-dire qu'il faut arrêter avec les énergies renouvelables,
13:49 il faudra au contraire investir massivement dans le nucléaire,
13:52 notamment dans le nucléaire de quatrième génération,
13:55 qui est l'avenir pour la souveraineté et une indépendance totale énergétique de la France.
14:01 – Donc l'énergie abondante et bon marché, c'est terminé.
14:05 En parallèle, on a un président Macron qui veut consommer toujours moins d'énergie.
14:11 Quels sont donc les premiers résultats économiques
14:14 à l'aune de cette politique de nos entreprises françaises ?
14:18 – En fait, je vois à chaque fois, que ce soit Agnès Pannier-Runacher
14:21 ou Bruno Le Maire nous dire "c'est formidable".
14:23 – On fait des économies d'énergie. – On a baissé,
14:26 mais oui en fait c'est parce qu'on baisse la production industrielle.
14:28 Et quand on baisse la production industrielle,
14:30 on baisse tout simplement la prospérité de la France.
14:33 Il faut le corréler d'ailleurs au record de déficit commercial
14:37 qu'on a à l'heure actuelle en France.
14:39 – 191 milliards.
14:41 – Voilà, qui est là aussi un signe de paupérisation de la France.
14:43 Vous achetez beaucoup plus à l'étranger que vous n'exportez
14:46 et donc c'est un pays qui s'appauvrit,
14:48 ça contribue à la paupérisation de la France.
14:49 Et donc on a des dirigeants qui se réjouissent de ça.
14:52 Mais en fait ça devrait être tout l'inverse,
14:54 ils devraient se réjouir de relocaliser
14:56 et qu'on ait besoin de plus d'énergie
14:58 pour faire de la production industrielle en France.
15:00 Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas faire des économies à la marge parallèle,
15:02 mais sur les grandes tendances,
15:04 si vous baissez massivement la consommation d'énergie,
15:07 c'est que vous baissez le niveau de vie
15:08 et c'est que vous baissez la production industrielle.
15:10 – Les grands ensembles professionnels
15:14 à avoir déjà souffert de cette baisse de la production de l'énergie,
15:19 c'est la verrerie, les verries, les boulangers, les garages, la restauration.
15:23 – Tout ce qui est transélectrique.
15:24 – Et tout ça, ça mène à des faillites d'entreprises,
15:27 ce qu'ils appellent des défaillances d'entreprises, ludiquement.
15:30 – Mais ça c'est toute la problématique du marché de l'Union européenne de l'électricité.
15:35 Parce qu'on l'a bien vu avec la crise ukrainienne,
15:39 il y a plusieurs composantes dans ce marché de l'Union européenne de l'électricité
15:42 qui est un véritable boulet pour la France.
15:44 Mais le premier qui a été le plus visible pour les Français,
15:47 malgré le bouclier tarifaire,
15:49 c'est que les prix de l'électricité ont explosé en France pour les consommateurs,
15:53 mais encore plus pour les petites entreprises
15:55 qui n'étaient pas couvertes par le bouclier tarifaire.
15:57 Des fois, ça fait du x4, x5 au niveau de leur facture,
15:59 ce qui est énorme dans des activités
16:01 où parfois le prix de l'énergie est très important au niveau du coût.
16:05 En fait, dans ce cas du marché de l'électricité de l'Union européenne,
16:08 vous avez un prix de l'électricité qui n'est pas du tout basé
16:10 sur les coûts de production,
16:12 on pourrait dire la moyenne des coûts de production d'un pays, pas du tout.
16:15 Ce qui fait foi, c'est le coût marginal de la dernière unité de production
16:19 qui est mise dans le circuit.
16:20 Et le plus souvent, c'est justement une centrale à gaz.
16:23 C'est pour ça qu'on dit que schématiquement,
16:25 le prix de l'électricité est indexé sur celui du gaz.
16:29 Eh bien, c'est pour ça que le coût a explosé.
16:32 Et là, vous avez maintenant, vous avez vu ça,
16:35 Agnès Pagnot-Rinacher, Bruno Le Maire qui vous dit "c'est formidable,
16:38 on a fait une réforme du marché de l'Union européenne de l'électricité,
16:41 tout est fini", mais en fait, pas du tout.
16:43 Parce que le mode de calcul de prix reste exactement le même.
16:45 Donc, c'est là que vous allez avoir un prix qui va être indexé sur celui du gaz.
16:49 Ne vous attendez pas du tout à voir vos factures d'électricité baisser.
16:52 Ce n'est pas vrai, ça ne va pas arriver.
16:53 Le seul élément qu'ils ont mis dedans, c'est ce qu'on appelle des contrats à terme.
16:57 Ça va permettre pour les producteurs dans leurs investissements,
16:59 donc typiquement EDF entre autres, d'avoir une visibilité sur le prix
17:03 et ça va permettre quelque part de lisser la hausse.
17:06 Mais ça ne change pas du tout la tendance
17:07 et ça ne change pas le mode de calcul du prix de l'électricité.
17:10 C'est une catastrophe.
17:11 En fait, je veux dire, ce bouclier tarifaire,
17:13 ça a quand même coûté 50 milliards d'euros à l'État.
17:15 C'est-à-dire qu'on paye pour subventionner un prix artificiel de l'électricité.
17:20 C'est-à-dire qu'on marche complètement sur la tête.
17:22 C'est vos impôts qui l'ont payé.
17:24 D'ailleurs, ce n'est pas gratuit.
17:25 Vous allez le payer un jour ou l'autre.
17:28 Vous le payez un jour ou l'autre.
17:29 Et surtout, on a jeté l'argent pour les fenêtres pour rien.
17:32 Alors qu'il suffisait de revenir à un prix national de l'électricité.
17:36 Il n'y a même pas besoin d'ailleurs de sortir de l'Union européenne pour ça.
17:38 Vous pouvez dire, je reviens à un prix national de l'électricité.
17:42 Ce qui ne change pas du tout au niveau d'interconnexion.
17:45 Parce qu'on vous dit souvent, moi j'ai entendu,
17:47 j'étais sur un plateau de CNEWS, c'était FGO qui m'a sorti ça.
17:49 C'est absolument faux de dire, si vous sortez, il n'y a plus d'interconnexion.
17:53 – C'est le cas de la Suisse qui continue.
17:55 – La Suisse, elle a une interconnexion.
17:56 On n'est pas du tout dans le marché de l'Union européenne d'électricité.
17:57 Donc, ça n'a strictement rien à voir.
17:59 Et d'ailleurs, il y avait des interconnexions entre les différents pays
18:01 avant qu'il y ait ce marché de l'Union européenne d'électricité.
18:03 On peut très bien avoir un prix national d'électricité
18:06 pour les particuliers, pour les entreprises,
18:08 qui soit basé sur notre coût de production,
18:10 avec une marge évidemment pour EDF,
18:13 mais qui sera un coût bien moins que celui qu'on a à l'heure actuelle.
18:15 Et à contrario, échanger à ce prix de marché avec nos voisins européens,
18:20 on serait en plus largement gagnant.
18:21 Parce que traditionnellement, on est exportateur d'aide.
18:23 Donc, ce n'est pas grave, s'ils veulent payer l'électricité très cher
18:25 avec ce prix de marché, on va leur vendre très cher.
18:27 – Ça enrichira EDF.
18:28 – Il n'y a absolument pas de problème, ça enrichira EDF,
18:30 qui lui a souffert, à contrario de ce marché d'électricité,
18:33 pour d'autres raisons.
18:34 Parce que certains pourraient penser, la hausse des prix, ça bénéficie EDF.
18:38 Mais sauf que ce n'est pas vrai, parce que pendant des années…
18:40 – Alors justement, Charles-Henri Gallois,
18:42 on sait que le nucléaire en France,
18:44 c'est un avantage compétitif unique en Europe.
18:48 Donc, pourquoi est-ce qu'en pleine crise de l'énergie,
18:51 notre pays n'est pas le champion de l'électricité ?
18:54 Comme vous disiez tout à l'heure,
18:55 ça aurait pu être l'Arabie saoudite du pétrole en Europe,
18:59 mais on est KO, quoi.
19:01 – On est KO parce qu'il y a eu un saccage énorme
19:04 du secteur de l'électricité en France, en particulier du nucléaire.
19:08 Ça avait commencé à l'époque, sous Lionel Jospin,
19:12 la gauche unique qui avait eu le pouvoir,
19:13 c'était l'affaire de Superphénix,
19:14 qui était le premier prototype de réacteur de quatrième génération.
19:18 Pourquoi c'est la clé, pourquoi c'est fondamental pour l'avenir ?
19:20 Un réacteur de quatrième génération,
19:22 c'est que les générations actuelles des réacteurs,
19:24 c'est de la deuxième ou troisième génération.
19:26 Et en fait, ça utilise de l'uranium qui est enrichi,
19:30 ça n'utilise qu'une petite partie de l'uranium.
19:34 Vous avez après l'uranium appauvri, on en a des tonnes sur notre sol,
19:37 mais vous ne pouvez pas l'utiliser dans ces centrales-là.
19:40 Et ça veut dire que vous dépendez encore de l'étranger
19:42 pour avoir des nouveaux stocks d'uranium enrichis.
19:45 – Le Niger, l'Australie.
19:46 – Voilà, on a parlé beaucoup de l'affaire du Niger,
19:48 mais en fait, on a un approvisionnement qui est assez diversifié,
19:51 et aussi la Mongolie, le Kazakhstan, l'Australie,
19:53 donc on n'a pas de problème d'approvisionnement,
19:54 mais sur le long terme, ça sera évidemment un problème.
19:57 Toute la vertu des réacteurs de quatrième génération,
19:59 c'est qu'on peut utiliser l'uranium qui est appauvri,
20:03 et il faut savoir qu'avec le stock actuel sur notre sol,
20:05 sans faire le moindre approvisionnement,
20:07 on a de quoi, avec des réacteurs de quatrième génération,
20:09 faire fonctionner la consommation actuelle d'énergie en France totale,
20:13 pétrole, gaz et compagnie, pendant 2000 ans.
20:15 Donc, c'est-à-dire que si on acquiert la technologie
20:17 des réacteurs de quatrième génération,
20:19 la France a une indépendance énergétique totale pendant 2000 ans.
20:22 Ça fait quand même réfléchir.
20:24 Évidemment que ça, c'était fondamental,
20:25 et le premier réacteur qui a été arrêté, Superphénix,
20:29 c'est la gauche unie qui arrive au pouvoir,
20:31 une magouille, tambouille électorale, avec les Verts, Jospin,
20:34 les Verts qui exigent à Jospin l'arrêt de ce Superphénix,
20:37 ils l'ont arrêté.
20:38 À l'époque, la France avait 30 ans d'avance sur la Chine,
20:41 la Russie, les États-Unis et les autres,
20:43 maintenant on a 10 ans de retard à cause de ça,
20:45 et à cause de la fermeture d'Astrid, qui était le nouveau projet,
20:48 parce que heureusement, ça avait été relancé entre temps.
20:50 Et sauf que qui a fermé Astrid ?
20:52 C'est Emmanuel Macron, le même, en 2019,
20:54 le même qui maintenant nous dit qu'il faut relancer le nucléaire.
20:56 Donc on a des gens, c'est criminel d'avoir fait ça,
20:59 et on a des gens qui ont saccagé, évidemment,
21:02 l'énergie nucléaire française, mais il n'y a pas que ça.
21:05 – Il y a eu la vente d'Alstom, vous expliquez.
21:07 – La vente d'Alstom par Emmanuel Macron, et il y a surtout aussi…
21:08 – Et la fermeture de Fessenheim.
21:10 – La fermeture de Fessenheim, mais qu'à aller au-delà de la fermeture de Fessenheim,
21:12 parce que c'est François Hollande qui prend un décision, je le rappelle,
21:15 confirmée par Emmanuel Macron qu'on aurait pu l'arrêter,
21:17 mais il n'y avait pas que ça dans la loi.
21:18 Dans le projet de loi, il fallait fermer la moitié de nos réacteurs nucléaires.
21:22 Et donc il n'y a pas seulement la perte de 10 GW de Fessenheim qu'on paye maintenant.
21:27 – Parce que Macron disait que c'était à la frontière allemande,
21:30 donc il ne fallait surtout pas leur déplaire.
21:31 – Voilà, il fallait se coucher devant l'Allemagne, comme d'habitude.
21:33 Mais il y a un autre problème quand vous faites ça,
21:35 c'est que le message que vous envoyez pendant des années,
21:37 où vous dites "l'horizon, c'est qu'on ferme la moitié des réacteurs nucléaires",
21:40 ça veut dire que vous envoyez un signal, tous les ingénieurs,
21:42 les manutentionnaires et autres qui voudraient travailler dans le nucléaire,
21:45 c'est soit vous voulez vraiment travailler dans le nucléaire,
21:46 mais dans ces cas-là, il faut aller à l'étranger parce qu'il n'y aura pas de boulot en France,
21:49 ou alors tous les ingénieurs fuient le secteur du nucléaire
21:52 parce qu'on vous dit que ce n'est pas un secteur d'avenir.
21:53 Et ça, on va le payer au niveau des savoir-faire.
21:55 – C'est ce qu'avait dit M. Lévy, le PDG de EDF à l'époque.
21:58 – Exactement.
21:59 – Il n'y avait plus d'ingénieurs.
22:00 – Mais on l'a déjà payé, même quand il y a eu les problèmes de corrosion
22:04 des centrales nucléaires l'année dernière,
22:05 on a dû faire venir des soudeurs américains
22:08 parce qu'il n'y avait plus la compétence en France,
22:09 alors que la France avait une intégration et une souveraineté totale.
22:12 Et le dernier point qu'il y a eu là-dessus,
22:14 qui a saccagé notre énergie, enfin notre système électrique,
22:18 c'est évidemment le saccage d'EDF qui a pu l'avoir.
22:22 Et ça d'ailleurs, les Républicains ont une responsabilité historique.
22:24 – Oui, il n'y a pas que la gauche qui est flinguée la filière nucléaire française.
22:28 – Les Républicains disent qu'on a toujours soutenu le nucléaire.
22:30 Oui, peut-être sur le papier, ils n'ont pas fermé de centrales,
22:32 sauf que par soumission à l'Union européenne,
22:33 ils ont participé au saccage d'EDF. Pourquoi ?
22:36 Parce que, il faut savoir que depuis 1997,
22:38 il y avait des directives européennes qui exigeaient l'ouverture,
22:41 en fait, du secteur de l'électricité à la concurrence.
22:43 Sauf que, même si ces directives étaient mises en place en France,
22:46 évidemment EDF était tellement puissant et rentable
22:49 qu'il n'y a aucun acteur qui allait rentrer sur le marché
22:51 parce qu'il n'aurait pas été rentable.
22:53 Ce qui s'est passé en 2007,
22:55 il y a la Commission européenne qui a mis en demande la France
22:57 en disant "votre marché n'est pas concurrentiel, ce n'est pas normal".
23:00 Et donc les Républicains, enfin l'UMP à l'époque,
23:02 sous Sarkozy, a fait ce qu'on appelle la loi NOM.
23:04 Et c'est eux qui ont mis en place l'arène.
23:06 L'arène, qu'est-ce que c'est ?
23:07 C'est de dire "comme il n'y a pas de concurrent,
23:09 on va créer une concurrence artificielle".
23:11 EDF va vendre 100 TWh de son énergie nucléaire
23:14 à 42 € le MWh à des concurrents.
23:18 Sauf que la moyenne à l'époque de prix,
23:20 c'était plutôt 60 € le MWh.
23:21 Donc ça veut dire, c'est un business quand même très rentable.
23:23 Vous achetez à 42, vous revendez à 60 sans rien faire.
23:25 Et on est face à une concurrence parasitaire, artificielle,
23:28 qui pour 90% de ces entreprises,
23:30 ne produisent pas 1 MWh d'électricité.
23:32 Donc, ne servent concrètement à rien.
23:34 Elles ne font que revendre.
23:35 Et ça, ce mécanisme-là, il y a eu la commission énergie là-dessus.
23:40 Il y a des anciens PDG d'EDF et notamment Proglio
23:42 qui explique que ce mécanisme a coûté 3 à 4 milliards d'euros par an à EDF.
23:46 Vous le citez, je vais le citer Henri Proglio, ancien PDG d'EDF,
23:50 qui dit ceci "comment voulez-vous que l'Allemagne accepte
23:53 que la France dispose d'un outil compétitif aussi puissant qu'EDF à sa porte ?
23:58 L'obsession allemande depuis 30 ans, c'est la désintégration d'EDF.
24:02 Ils ont réussi et ils poursuivent toute réglementation européenne
24:06 et une réglementation allemande."
24:07 – Exactement. Et maintenant, on est à 64,5 milliards de dettes d'EDF.
24:11 Ce qui fait que quand vous devez investir massivement dans le nucléaire,
24:13 comme c'est le cas à l'heure actuelle,
24:14 pour assurer l'indépendance énergétique de la France,
24:17 vous avez un EDF qui sculpte 64,5 milliards de dettes.
24:20 Et ça, c'est entre autres à cause des Républicains.
24:22 Donc, ils ont évidemment une responsabilité là-dedans.
24:24 Et après, on a vu le Parti Socialiste, notamment avec François Hollande,
24:27 Emmanuel Macron, qui a été une catastrophe aussi.
24:29 Tous ces gens-là, en fait, ont contribué, par soumission à l'Union Européenne,
24:33 par soumission à l'Allemagne, ils ont contribué à saccager la France,
24:37 qui était numéro 1 sur le nucléaire,
24:39 et EDF qui était le numéro 1 de l'électricité dans le monde.
24:42 – Et on nous rebat les oreilles avec les soi-disant ingérences russes aux États-Unis,
24:47 mais l'ingérence de Greenpeace Allemagne
24:49 pour dessouder la filière nucléaire française,
24:53 complicité avec Europe Écologie, les Versailles, on en parle beaucoup moins.
24:57 – Il y a un truc hallucinant là-dessus, c'est que le gouvernement allemand
25:00 finance une fondation qui s'appelle Enrichbol,
25:02 une fondation allemande qui elle-même finance des associations, dont Greenpeace.
25:06 Et cette fondation-là, il faut savoir que,
25:08 comme évidemment avec l'affaire ukrainienne,
25:10 le nucléaire a repris du poil de la benne dans l'opinion,
25:12 ELV, en mars 2023, a fait une sorte de colloque pour expliquer
25:16 qu'il fallait relancer la croisade contre le nucléaire,
25:18 pour faire des arguments.
25:19 Et il y avait cette fondation Enrichbol qui était là-bas.
25:21 Mais c'est hallucinant, c'est-à-dire qu'on est en intelligence avec l'étranger.
25:26 Je veux dire, normalement, dans la Constitution française,
25:28 les partis politiques doivent respecter le principe de souveraineté nationale.
25:32 Gérald Darmanin, qui a en ce moment la gâchette assez facile
25:34 pour interdire des associations, il devrait surtout se pencher là-dessus.
25:38 Et ELV, qui de toute façon, d'ailleurs, comme Renaissance,
25:41 ce soit dit en passant, qui est contre la souveraineté nationale,
25:44 en fait, il pourrait très bien avoir un processus de dissolution
25:47 de ce parti politique qui, objectivement, en intérêt avec l'ennemi,
25:52 travaille contre les intérêts de la France.
25:54 Dans ces conditions, Charles-Henri Gallois,
25:56 comment la France peut-elle relever le défi de l'indépendance énergétique
26:00 comme elle l'a déjà fait dans son histoire avec le plan MESMER ?
26:03 C'était dans les années 70.
26:05 Exactement. J'appelle à un nouveau plan MESMER.
26:06 Le premier plan MESMER, à l'époque, ça tombait bien.
26:09 Il a été lancé juste après la crise pétrolière.
26:12 Enfin, il était déjà lancé, mais ça s'est concrétisé juste après la crise pétrolière de 73.
26:16 Bien là, avec cette crise en Ukraine,
26:18 le problème qu'il va y avoir de toute façon sur l'approvisionnement en gaz,
26:21 j'appelle à un nouveau plan MESMER qui doit passer par la relance du nucléaire.
26:25 Alors, il y a une dimension qu'on peut faire sur le court-moyen terme,
26:28 qui est de lancer notamment, pour ce qui est d'entreprise industrielle,
26:31 les petits réacteurs modulaires.
26:33 En plus, on a une start-up championne nationale française qui s'appelle Neora
26:36 qui est capable de faire justement des petits réacteurs
26:39 qui utilisent justement l'uranium appauvri,
26:42 de sorte qu'ils s'occupent complètement des déchets.
26:45 Donc, c'est assez révolutionnaire.
26:47 Et si on y va fort, ça peut être fabriqué en six mois.
26:50 Donc, on pourrait très bien avoir dans le cadre de relocalisation,
26:53 des installations d'usines qui marcheraient avec des petits réacteurs modulaires.
26:56 Évidemment, il faut aussi des plus gros réacteurs.
26:59 Il faut absolument que la France atteigne très rapidement
27:02 la maturité sur les réacteurs de quatrième génération
27:04 parce que ça lui apportera son indépendance énergétique
27:08 pour au minimum 2000 ans.
27:10 Et la France n'aura aucun problème d'énergie, c'est même tout le contraire.
27:13 À ce moment-là, peut-être que la France, face aux choix stupides allemands
27:17 et d'autres pays européens, pourrait justement exporter
27:20 et bénéficier massivement de son avantage nucléaire.
27:23 – Donc, sortir du marché européen de l'électricité.
27:26 – C'est amplement nécessaire.
27:27 Alors, le retour à un prix national, on pourrait le faire comme ça.
27:29 Mais de toute façon, pour éviter le saccage d'EDF,
27:31 il faudrait revenir à un monopole public d'EDF.
27:35 – Une nationalisation ?
27:36 – EDF est déjà nationalisé.
27:38 Le problème, c'est qu'elle est mise en concurrence
27:39 et qu'elle est forcée à vendre de l'énergie à bas coût.
27:41 Alors, vous savez que le mécanisme de l'AREN s'arrête en 2025.
27:44 Là, ce qu'ils ont fait, ils ont déjà négocié un nouveau prix.
27:47 Ça a pu être 42 euros le mégawatt-heure, ça va être 70 euros le mégawatt-heure.
27:50 Mais la problématique qui va se poser, c'est qu'à 70 euros le mégawatt-heure,
27:54 les concurrents parasitaires artificiels, ils ne vont pas être rentables.
27:57 Et donc, pour maintenir cette concurrence, ils vont augmenter les prix.
28:00 Donc, tout le contraire de ce qu'ils vous vendent sur la réforme du marché de l'UE.
28:03 Pour permettre encore aux concurrents d'être rentables,
28:05 ils vont devoir augmenter les prix.
28:06 D'ailleurs, le canin enchaîné l'a dit lui-même,
28:08 c'était après que je sorte le livre.
28:10 Les prix, en gros, vont encore augmenter, justement,
28:13 pour que les concurrents soient encore rentables.
28:15 Et donc, ça va poser encore un autre problème.
28:17 Et tout ce problème, en fait, est lié à ce fonctionnement du marché électro-style européen.
28:21 On devrait arrêter cette concurrence artificielle qui ne sert à rien
28:24 et revenir à un monopole public d'EDF.
28:27 – On va voir, dans un instant après la pause,
28:30 comment faire face à l'immigration qui submerge l'Union européenne.
28:35 Et notamment, revoir avec notre invité Charles-Henri Gallois
28:39 ce que va devenir la loi immigration,
28:41 une fois qu'elle sera passée par la moulinette du Conseil constitutionnel
28:45 et des juges européens.
28:46 À tout de suite.
28:46 [Générique]
28:51 On continue avec notre invité Charles-Henri Gallois.
28:53 Cette loi d'immigration qui vient d'être votée
28:58 avec, d'ailleurs, les voix du Rassemblement national.
29:01 Qu'est-ce qu'il en restera, puisque cette loi doit passer maintenant
29:05 par le Conseil constitutionnel et entre les mains des juges européens ?
29:09 – Bon, il faut se calmer.
29:10 Je vois une hystérie complète à gauche.
29:12 On a l'impression que c'est leur grand frisson.
29:15 Ils seraient de retour dans les années 30.
29:17 Ils feraient l'histoire face au fascisme.
29:20 On parle d'une loi d'immigration qui a été très légèrement durcie
29:24 par les Républicains dans le cadre de la commission paritaire mixte.
29:29 Mais en soi, une fois que ça va être passé, il n'en restera rien.
29:32 Les points intéressants, c'est quoi dedans ?
29:34 Ce serait, évidemment, ils essayent de raboter quelques aides sociales.
29:38 Alors ça, il faut voir, ça va passer le Conseil constitutionnel
29:41 qui, pour certains points, va parler de rupture, d'égalité, etc.
29:45 Mais de toute façon, évidemment que ça peut être un levier
29:47 pour baisser l'immigration de baisser les aides sociales.
29:49 Mais je veux dire, vous pouvez enlever toutes les aides sociales.
29:52 Ça jouera à la marge.
29:53 Et pourquoi il y a de l'immigration ?
29:54 C'est que vous avez une différence de niveau de vie énorme
29:56 entre ces pays-là et les nôtres.
29:57 Et même sans aides sociales, il y aurait quand même de l'immigration.
30:00 Si vous ne fermez pas les vannes de l'immigration,
30:03 ce n'est pas juste en baissant les aides sociales que les personnes viendront.
30:07 Les points intéressants, ce serait quoi ?
30:08 Ce serait le rétablissement du droit de séjour irrégulier
30:12 qui permettrait d'expulser beaucoup plus facilement.
30:16 Et c'est de restreindre le regroupement familial.
30:19 Sauf que manque de chance, ça, face aux juges européens,
30:22 ça ne va pas tenir cinq minutes.
30:23 C'est tout le problème.
30:24 Pourquoi le regroupement familial, ce n'est plus Giscard,
30:27 ce n'est plus la France qui décide.
30:29 C'est maintenant gravé dans le marbre par une directive européenne
30:32 qui date de 2003.
30:33 Et ce texte-là, il ne va absolument rien changer à ça
30:35 parce qu'il ne remet pas du tout en cause l'Union européenne.
30:38 Le droit de séjour irrégulier, c'est pareil.
30:40 Ça ne passera jamais, le juge européen,
30:42 parce que vous avez dans la directive retour de 2008 tout le contraire.
30:47 C'est-à-dire que le délit de séjour irrégulier, il est interdit.
30:51 Vous ne pouvez pas le mettre en place comme vous n'avez pas le droit de refouler et autres.
30:54 C'est cette même directive, d'ailleurs, qui est complètement ubuesque,
30:57 qui fait que si vous appréhendez un immigré, un clandestin dans la rue,
31:01 les policiers par exemple, ils n'ont pas le droit de l'impressionner,
31:04 mais ils n'ont même pas le droit de l'expulser.
31:05 Parce que dans cette directive retour, le retour doit être volontaire.
31:09 C'est d'ailleurs pour ça aussi que tous les déboutés du droit d'asile restent,
31:12 parce que le retour doit être volontaire.
31:13 Évidemment qu'en fait, il n'y a absolument personne qui revient.
31:16 Donc tout le droit européen va agir contre ça de telle sorte que…
31:19 – Donc ça ne sert à rien au Parlement de pondre une loi sur l'immigration
31:22 puisque au final c'est l'Union européenne qui décide.
31:25 – C'est l'Union européenne qui décide, et cette fois, ça n'a pas changé.
31:26 Ce qui est amusant, enfin ce n'est pas amusant, c'est dramatique,
31:28 mais dans le même temps, vous avez le pacte migration-asile
31:32 qui a été acté par l'Union européenne, qui fait que c'est tout le contraire.
31:36 On nous vend cette loi comme quoi ça ferait moins d'immigration,
31:39 mais dans le cadre du pacte migration-asile de l'Union européenne,
31:42 il va y avoir une répartition forcée des migrants dans les pays de l'Union européenne,
31:47 ce qui fait que la France va accueillir encore plus de migrants.
31:50 Et en fait, si on prend une moyenne de 100 000 par an pour un pays comme la France,
31:54 en termes de quotas, ce qui à mon avis sera plus que ça,
31:57 comme la solution alternative c'est soit vous ne les prenez pas,
32:00 mais vous payez une amende de 20 000 euros par tête de pipe,
32:02 ou soit vous les accueillez.
32:03 Si vous décidez de ne pas les accueillir,
32:05 ça veut dire que c'est 2 milliards d'euros que doit payer la France.
32:07 Donc on est au contraire sur une Union européenne qui est au-dessus,
32:10 qui décide, qui a la main en matière migratoire de toute façon,
32:13 depuis le traité d'Amsterdam, qui elle au contraire a toujours,
32:16 a toujours eu et continue à avoir une politique éminemment immigrationniste.
32:21 Donc il y en a beaucoup qui s'écharpent pour rien,
32:23 et l'autre truc où ils s'écharpaient, c'est la préférence nationale.
32:27 Alors allez écouter, à gauche, la préférence nationale,
32:30 c'était quasiment le nazisme, ce qui m'amuse…
32:32 – C'est une idée de gauche à la base, la préférence nationale.
32:34 – En plus c'est censé être évidemment une idée de gauche,
32:37 d'ailleurs ça existe dans tout un certain nombre de pays,
32:39 la démocratie athénienne, le premier à rappeler qu'il y avait déjà
32:42 la préférence nationale, et surtout en fait c'est les mêmes
32:45 qui vont applaudir des deux mains, c'est formidable la préférence nationale,
32:48 l'exception culturelle pour nos amis artistes,
32:50 par contre la préférence nationale pour les Français ou pour le prolo français,
32:54 quelle horreur, vous vous rendez compte, protéger l'ouvrier, quelle horreur.
32:58 – Georges Marchais avait essayé de…
33:00 – On marche sur la tête, c'est absolument dramatique,
33:02 donc c'est une sorte de théâtre assez grotesque,
33:05 et la gauche joue à des départements qui ne voudraient pas appliquer la loi,
33:11 enfin on est où, en vrai, ces gens-là s'ils ne veulent pas appliquer la loi,
33:15 ils devraient de toute façon être mis sous tutelle,
33:18 c'est leur rôle d'appliquer la loi, il n'y a pas de raison,
33:21 à ce compte-là chacun fait ce qu'il veut,
33:23 moi je n'ai pas apprécié la hausse de la taxe foncière d'Hidalgo,
33:26 je la paye quand même.
33:27 – 50% de plus.
33:30 En 2022, Charles-Henri Gallois,
33:32 on a eu plus de 476 000 immigrés supplémentaires
33:36 qui sont arrivés sur notre territoire,
33:39 titre de séjour et demandeur d'asile,
33:41 c'est l'équivalent d'une ville comme Toulouse,
33:43 le modèle français d'assimilation a été progressivement abandonné,
33:48 l'intégration, à tout le moins, est-elle encore possible ?
33:52 – Déjà, effectivement, l'assimilation,
33:54 quand on a autant de personnes, ce n'est même plus à l'appel d'en parler,
33:56 mais même l'intégration,
33:58 je veux dire, surtout dans un pays qui connaît encore,
34:00 malgré ce qu'ils disent bien, un chômage de masse,
34:02 on a 6 millions de chômeurs,
34:05 vous n'allez pas intégrer quasiment 500 000 personnes par an,
34:08 comme vous l'avez dit, et c'est ce que je dis dans le livre,
34:11 la ville de Toulouse, c'est la 4ème ville de France en un an,
34:13 en deux ans, vous avez plus que la population de la ville de Marseille,
34:17 qui est la deuxième ville de France,
34:19 et en quatre ans, vous avez la ville de Paris.
34:21 Mais c'est complètement illusoire, quand on réfléchit cinq minutes,
34:24 de penser qu'on va intégrer ces gens-là.
34:27 J'entendais l'interview d'Emmanuel Macron qui expliquait que,
34:30 certes, il y avait un problème avec l'immigration,
34:32 mais que la France n'était pas dépassée.
34:34 Mais quand on accueille 500 000 personnes par an,
34:36 on est complètement dépassé.
34:37 En fait, on n'a jamais eu de tel niveau d'immigration
34:40 dans toute l'histoire de France.
34:41 Et donc, évidemment que ça va mal se passer, ça se passe mal.
34:44 Il suffit de prendre toutes les statistiques que je détaille dans le livre.
34:46 – Oui, vous en avez une très intéressante.
34:48 Les étrangers représentent 7,8% de la population générale,
34:52 23% de la population carcérale.
34:55 Ça, c'est assez clair.
34:56 – C'est un vrai problème et ça contribue au laxisme judiciaire
34:59 qui est un autre grand problème de la France.
35:01 Pourquoi ça ? Vous avez deux problèmes dans le laxisme judiciaire.
35:04 Évidemment, l'idéologie des juges, syndicats de la magistrature, etc.
35:08 qui, à chaque fois, dans la culture de l'excuse, le laxisme,
35:10 et par idéologie, ne va pas mettre en prison.
35:12 Mais vous avez aussi le côté pratico-pratique.
35:15 C'est-à-dire que quand vous avez 60 000 places de prison,
35:17 vous avez plus de 70 000 prisonniers déjà,
35:19 vous ne mettez pas les gens en prison parce qu'il n'y a plus de place.
35:22 Et Emmanuel Macron avait promis 2 000 places de prison,
35:26 20 000 places de prison, pardon, il n'en a même pas fait 2 000.
35:29 Mais en fait, il y a une solution très simple.
35:30 Si vous avez un quart des prisonniers qui sont des étrangers,
35:34 vous pourriez tout simplement les expulser.
35:36 Comme ça, il y aura des places de prison
35:38 et vous arrêteriez de faire du laxisme judiciaire.
35:40 – Ah ben non, mais moi, je ne veux pas…
35:41 l'Algérie ne voudra pas récupérer ces délinquants étrangers en France,
35:45 donc ils seront contre, on ne pourra pas jamais les expulser.
35:48 – Ça, c'est faux, c'est une question de volonté politique.
35:51 Moi, je propose des méthodes pour le faire,
35:53 et pas que pour les étrangers délinquants,
35:55 pour les expulsions d'étrangers du maire général,
35:57 les EQTF, les Fiches S et autres.
36:00 Il y a des solutions pour que ces pays-là les acceptent.
36:02 La première, qui sera déjà à mon avis suffisante,
36:05 mais j'ai une réponse graduelle en quatre temps.
36:08 La première, c'est vous geler,
36:10 parce que dans tous ces pays-là, Algérie et autres,
36:12 les dirigeants, ils ont des appartements parisiens,
36:14 ils ont des avoirs, vous gelez leurs avoirs.
36:17 Croyez-moi, je pense que du jour au lendemain,
36:18 ils vont tous les reprendre.
36:19 – Ce que l'Union européenne a fait d'ailleurs
36:21 contre les dirigeants russes avec la guerre en Ukraine.
36:23 – Oui, qu'on pourrait très bien faire.
36:24 Si ça, ça ne marche pas, vous pouvez arrêter l'aide au développement,
36:27 qui soit dit en passant, va souvent plus dans les mains des dirigeants
36:30 de ces pays-là, il faut arrêter l'aide au développement.
36:32 Là aussi, je pense qu'ils réagiraient.
36:33 Et après, les solutions plus injustes, mais qui peuvent être faites,
36:35 c'est que vous arrêtez l'octroi de visas
36:37 pour toutes les personnes qui viennent de ces pays-là,
36:39 et en dernier recours, vous arrêtez les transferts,
36:43 les transferts union etc. de capitaux,
36:46 parce qu'il y a beaucoup de… une grande diaspora de ces pays-là
36:48 qui sont en France, qui envoient de l'argent au pays,
36:50 vous l'arrêtez, mais je pense que dès le point 1, en fait,
36:53 ils les reprendront, et donc c'est une question de problèmes juridiques,
36:56 notamment l'Union européenne qui nous met les bâtons dans les roues,
36:58 et de volonté politique, mais vous pouvez très bien expulser demain
37:02 les 19 000 étrangers qui sont en prison,
37:04 et ce qui permettra aussi d'arrêter le laxisme judiciaire
37:08 qui amène une impunité totale, et on l'a bien vu,
37:11 lors des émeutes et autres, avec des personnes qui étaient hilares
37:14 en commettant leur larcin…
37:16 – Oui, il y a des gens assassinés, Lola, Thomas, des femmes violées…
37:20 – Voilà, c'est total, ces gens-là ne savent pas qu'ils n'iront pas en prison,
37:22 et s'ils y vont, ils y iront très peu de temps,
37:24 et donc il faut mettre fin à cette impunité-là,
37:26 et le laxisme judiciaire d'Éric Dupond-Moretti
37:28 va de pair avec le laxisme migratoire qu'on connaît.
37:32 – Alors justement, le garde des Sceaux fait partie de cette caste
37:36 de politiques français qui, toujours, brandissent l'esprit humaniste
37:41 pour accepter ces masses de personnes qui arrivent sur notre territoire.
37:45 Qu'est-ce que vous leur répondez ?
37:46 Vous vous parlez d'augmentation de pression sur les salaires,
37:50 d'augmentation du prix de l'immobilier ?
37:52 – Oui, mais en fait, ça n'a rien du manie,
37:53 c'est comme les gens qui nous disent "vous vous rendez compte,
37:56 vous êtes pour arrêter l'immigration,
37:58 vous vous rendez compte, tous les gens qui meurent en Méditerranée",
37:59 mais en fait, les gens meurent en Méditerranée
38:01 parce que justement, vous leur dites que vous pouvez venir en France,
38:03 qu'il y a de l'espoir d'aller en France,
38:05 et donc c'est pour ça qu'ils font les traversiers.
38:06 Si vous avez une politique, au contraire,
38:08 si vous mettez les militaires en Méditerranée,
38:09 si vous faites un refoulement systématique
38:11 et que vous dites "maintenant, il n'y a plus personne qui passe",
38:13 ça décourage les traversiers, il n'y a plus de traversiers,
38:15 il n'y a plus de morts.
38:15 – Ce que l'Australie a fait, sans qu'on reste cet état d'état fasciste.
38:18 – Exactement, et il n'y aurait plus de morts en Méditerranée.
38:20 Et après, excusez-moi, il n'y a aucune humanité
38:22 à faire venir des gens pour les exploiter,
38:25 pour les payer 3 francs 6 sous,
38:26 je veux dire, les fameux métiers en tension dont on parle,
38:29 c'est souvent des métiers qui sont mal payés, mal payés et durs.
38:31 – Le même du Pôle Morady vont vous dire que sans ces gens-là,
38:34 vous êtes dans la merde, vous n'aurez plus de caissiers,
38:37 vous n'aurez plus d'éboueurs,
38:38 et puis vous aurez tenu le livreur Uber
38:41 pour vous livrer votre pizza le samedi soir devant la télé.
38:43 – D'ailleurs, j'ai vu que c'était les gens d'extrême-gauche
38:45 qui avaient le plus recours au Uber, donc je comprends,
38:47 ils ont besoin d'esclaves pour leur livrer leur Uber,
38:49 mais en fait, c'est une mentalité néocoloniale.
38:52 C'est-à-dire que comme il n'y a plus l'esclave, il n'y a plus les colonies,
38:54 en fait, il faut faire venir l'esclave chez nous,
38:56 et en fait, c'est une mentalité qui est profondément raciste
38:59 parce qu'il explique que pour ramasser les poubelles,
39:02 ça ne peut être que quelqu'un issu de l'immigration étranger ou autre.
39:06 Donc en fait, c'est eux qui ont une mentalité raciste
39:08 et ils ont une mentalité de colon.
39:11 Et évidemment qu'il y a une pression à la baisse sur les salaires,
39:13 je veux dire, ce n'est pas pour rien que c'est le président du Medef
39:16 à chaque fois qui expliquait encore,
39:17 il faut faire venir 3 millions de travailleurs étrangers à horizon 2050.
39:20 – Monsieur Bouygues, Francis Bouygues, l'expliquait déjà dans les années 70.
39:23 – Il expliquait la même chose, c'est-à-dire que la loi de l'offre et de la demande,
39:25 elle marcherait partout, sauf là-dessus comme par exemple,
39:27 mais évidemment que ça marche, la loi de l'offre et de la demande,
39:29 et les métiers en tension, c'est quoi ?
39:30 C'est faire venir des gens très mal payés et qui fassent ces travaux-là
39:35 pour maintenir une pression à la baisse sur les salaires.
39:39 Si demain, vous augmentez les salaires,
39:40 croyez-moi, il y a plein de petits Français qui vont faire ces métiers-là.
39:43 J'en veux pour preuve ce qui s'est passé au Royaume-Uni,
39:46 parce qu'au Royaume-Uni, les chauffeurs routiers,
39:48 qui n'étaient pas extrêmement bien payés,
39:50 c'était que des gens des pays de l'Est, les Polonais, etc. qui faisaient ça.
39:53 Avec le Brexit, ils ont arrêté de faire venir ces gens-là,
39:57 et il y a eu une pénurie de chauffeurs routiers.
40:00 Le salaire, il est quasiment à 80 000 pounds par an.
40:04 Comme par hasard, vous trouvez plein de petits Anglais qui veulent faire ce métier-là.
40:07 C'est bizarre quand même.
40:08 Évidemment que c'est ça, et si vous coupez le robinet migratoire,
40:11 ça va forcer justement à augmenter les salaires dans ces pays-là,
40:15 et quand vous avez 6 millions de chômeurs en France,
40:17 il est plus intelligent de former ces gens-là, de les remettre au travail,
40:20 et en plus dans des meilleures conditions, mieux payés,
40:22 que de se dire "on va contribuer à faire venir des esclaves".
40:25 Il n'y a absolument aucune humanité à ça,
40:27 aucune humanité à faire venir des gens pour faire pression à la baisse,
40:30 aucune humanité à alimenter les mafias de passeurs et autres,
40:34 parce que c'est ça la réalité.
40:35 Donc ces gens qui se présentent…
40:36 – Et pour les pays de départ qui perdent en fait…
40:39 – Qui perdent leur force vive, parce que souvent c'est des gens qui ont déjà travaillé.
40:42 Je veux dire, la catastrophe de l'émigration des pays de l'Est
40:45 depuis qu'ils sont dans l'Union Européenne, c'est une catastrophe,
40:47 parce que toutes les forces vives sont parties en Europe de l'Ouest,
40:50 et donc ils n'auront jamais les personnes pour développer leur pays,
40:53 ils n'auront pas les personnes pour payer tout simplement les retraites,
40:57 et donc en fait, il n'y a absolument aucune humanité à faire ça,
40:59 c'est tout l'inverse, vous déstabilisez…
41:00 – Mais c'est les personnes les plus courageuses qui sont prêtes à prendre tous les risques.
41:04 – Donc vous déstabilisez ces pays-là, il n'y a aucune humanité à faire ça,
41:07 vous empêchez le développement de ces pays-là,
41:09 ce dont on aurait besoin si on veut au contraire fixer les populations.
41:12 Donc c'est l'inverse en fait de l'humanisme, de promouvoir l'immigration massive,
41:16 et c'est là un grand paradoxe de la gauche moderne.
41:19 – La France comptait, c'était en 1973, 1620 demandeurs d'asile,
41:25 en 2022, leur nombre s'élève à plus de 156 000.
41:30 Vous, vous parlez d'une usine à gaz de l'Union Européenne en la matière,
41:35 c'est quoi le problème avec la demande d'asile ?
41:37 – C'est le protocole de Dublin qui fait que le demandeur d'asile
41:41 est censé le faire dans le premier pays d'arrivée,
41:44 donc souvent les pays du Sud, mais en fait, il y a à chaque fois des doublons,
41:48 c'est une sorte de système qui ne marche pas,
41:49 c'est pour ça qu'ils voudraient forcer avec le nouveau système
41:53 l'inscription dans les pays du Sud,
41:54 mais pour les soulager qu'il y ait une répartition des migrants.
41:57 Donc plutôt que de se dire "on va décourager,
41:59 on va interdire la venue de ces gens-là, notamment les renvoyants",
42:03 là c'est une autre solution, c'est un peu comme Macron
42:06 qui répartit les migrants dans les campagnes,
42:07 là il y a la même chose au niveau de l'Union Européenne,
42:09 c'est-à-dire qu'on va répartir les migrants dans les pays membres de l'Union Européenne,
42:13 donc on est sur un système qui ne marche pas,
42:15 et plutôt que de dire "stop, il faut arrêter les frais",
42:18 on va répartir la misère.
42:19 – Et puis on voit toute l'hypocrisie aussi de la mairie de Paris
42:22 à virer les clandestins de la capitale pour faire un place net pour les JO.
42:26 – Voilà, on va les répartir dans les campagnes.
42:28 – Donc c'est très bon esprit humaniste de les accueillir,
42:31 mais pas sur la scène internationale,
42:34 parce que tous les yeux seront rivés sur la capitale.
42:35 – C'est un peu ça, on les accueille, mais souvent pas chez nous,
42:37 mais les personnes qui sont en faveur de ça,
42:39 je pense qu'ils devraient montrer l'exemple,
42:41 ils devraient déjà les accueillir chez eux, c'est ce qu'ils souhaitent,
42:44 et surtout c'est tout le problème du droit d'asile
42:46 qui a été complètement dévoyé.
42:47 Je veux dire, le droit d'asile, normalement,
42:48 ce serait accueillir un Julian Assange, une dizaine de Julian Assange par an.
42:54 C'est tout, là on n'est plus du tout dans du droit d'asile.
42:56 En fait, c'est de l'immigration économique qui est déguisée.
42:58 D'ailleurs, les gens, ils arrivent, ils sont sans passeport.
43:01 C'était Douglas Murray qui décrivait ça très bien
43:03 dans "L'étrange suicide de l'Europe", il était en Grèce en 2015,
43:06 il expliquait que les gens, la plupart,
43:07 ils ne venaient pas du tout des zones en guerre, de toute façon,
43:10 les gens ils viennent sans passeport,
43:11 donc ils annoncent n'importe quelle nationalité,
43:13 ils expliquent qu'ils sont mineurs.
43:15 Après, il y a déjà les associations ONG qui font les taxis de migrants.
43:19 Après, vous avez les associations locales en France,
43:21 du genre France Terre d'asile, où il y a Madame Najot Belkacem,
43:25 qui en plus, des associations qui sont subventionnées par l'État français.
43:27 Donc, on subventionne notre subversion migratoire.
43:29 Ces associations-là, elles expliquent, après, aux migrants qu'il faut dire
43:32 qu'ils viennent de minorités, qu'ils sont persécutés
43:34 ou qu'ils sont homosexuels pour ne pas être renvoyés.
43:36 Il y en a quand même, normalement, 60% qui sont déboutés.
43:39 Et quand ils sont déboutés, vous avez le droit européen,
43:41 notamment la directive retour dont je parlais,
43:43 qui empêche de les expulser.
43:44 Donc, en fait, ils sont de facto sur le territoire national.
43:47 Et donc, vous avez évidemment que ça fait maintenant partie
43:50 d'une filière d'immigration à part entière.
43:53 Et c'est absolument dramatique et ça contribue à la subversion migratoire.
43:58 – Justement, cette demande d'asile, en fait, elle est complètement dévoyée.
44:03 En fait, il s'agit d'immigration économique.
44:05 Comment vous l'expliquez, cette explosion de l'immigration économique ?
44:10 Est-ce que ce n'est pas quelque part l'incompétence de la diplomatie française
44:15 qui n'est pas capable de faire en sorte que ces populations restent
44:18 et soient heureuses dans leur pays d'origine ?
44:21 – Il y a plusieurs dimensions.
44:23 Pour ce qui est de l'immigration légale, principal pouvoir ailleurs,
44:26 il y a cette histoire du droit d'asile.
44:29 Il y a la question du regroupement familial,
44:30 mais qui est gravée dans le marbre au niveau européen.
44:32 Sur l'immigration légale, en réalité, la France n'a que très peu de prises.
44:35 C'est beaucoup de décisions européennes.
44:37 Et sur l'immigration illégale, c'est tout le problème de Schengen.
44:40 Vous ne pouvez pas lutter 5 minutes contre l'immigration illégale.
44:43 Ou même ce que je propose d'expulser les étrangers délinquants,
44:45 ça ne sert à rien dans le cadre de Schengen.
44:46 Parce que vous savez très bien que du jour au lendemain,
44:49 ils peuvent revenir par la Grèce, par l'Espagne, par l'Italie, du jour au lendemain.
44:53 Je soupçonne d'ailleurs, vous savez qu'on a des records au plus bas d'OQTF,
44:57 qu'ils ne fassent pas l'exécution des OQTF par cynisme,
45:00 parce que ça coûte de l'argent d'expulser.
45:01 Et puis ils savent très bien qu'ils peuvent revenir du jour au lendemain.
45:04 Donc c'est un peu le seau d'eau percé dans la mer.
45:07 Vous essayez de décoper le bateau avec ça, ça ne marche pas parce qu'il est percé.
45:11 – Les OQTF, c'est moins de 7% d'exécution.
45:15 Macron, le président Macron, dans une interview à Valeurs Actuelles en 2019,
45:19 avait dit qu'il en exécuterait 100%.
45:22 On n'en est même pas à 7%.
45:24 Et c'est quoi ? C'est la responsabilité de la France ?
45:27 Ou est-ce que c'est au-dessus ?
45:29 C'est la responsabilité de l'Union Européenne ?
45:31 La non-exécution de ces OQTF ?
45:33 – C'est la responsabilité de la France,
45:34 mais en fait, je pense qu'ils savent que ça ne sert à rien,
45:36 parce qu'ils peuvent revenir du jour au lendemain.
45:37 – Est-ce que ce n'est pas la CEDH qui condamne la France quand elle expulse ?
45:43 – Il y a aussi du droit européen qui empêche l'expulsion,
45:47 notamment la CEDH, mais qui est intégrée en droit européen,
45:50 même les jurisprudences de la CGE.
45:51 Vous avez toutes ces associations qui, à la fois,
45:53 veuillent que les gens restent sur le territoire national,
45:56 ils font tout juridiquement en apportant de l'aide juridique
45:58 pour empêcher les expulsions, quitte à saisir effectivement la CEDH.
46:02 Mais il y a le problème de Schengen,
46:05 alors là-dedans le gouvernement est complètement perdu,
46:07 il en vient à faire de la communication.
46:08 Depuis début octobre, Gérald Darmanin, sur son Twitter, tous les jours,
46:12 il dit "alors j'ai expulsé tant de personnes,
46:15 des personnes qui ont fait ça, des crimes horribles, etc."
46:17 sauf quand on regarde… – C'est quelques dizaines quoi !
46:19 – Quand on regarde, c'est en moyenne, depuis octobre,
46:21 il a commencé son cirque, c'est 15 par jour.
46:24 Si vous l'annualisez, c'est 5 700 personnes par an,
46:28 soit un taux de QTF de 8%, qui est exactement ce qu'on fait à l'heure actuelle,
46:31 donc il n'y a rien d'extraordinaire.
46:33 Et surtout, pour se rendre compte que c'est rien,
46:35 ça veut dire que si vous deviez expulser le seul stock de QTF
46:40 décidé pour l'année 2022, en sachant qu'il y en a de nouveau chaque année,
46:44 vous metteriez entre 10 et 12 ans pour le faire.
46:46 Ça montre bien que c'est complètement inefficace en fait,
46:48 c'est la communication, mais concrètement, rien n'est fait,
46:51 il n'y a pas l'expulsion de gens qui devraient être expulsés.
46:55 Et c'est dramatique parce que tous les jours,
46:57 il y a la petite Lola qui a été tuée par quelqu'un sous le QTF,
47:00 il y a la jeune fille Claire qui fait le tour des médias,
47:03 qui a été violée par un migrant qui devait être sous le QTF.
47:06 Et moi, je parle de non-assistance à peuples français en danger,
47:09 parce que si l'État français faisait son travail
47:12 et après les protégeait avec des frontières,
47:13 c'est un des expulsés dans Schengen.
47:15 – Et ça peut arriver partout maintenant,
47:17 enfin ça arrive dans les grandes villes ou dans les petites métropoles.
47:22 – Mais on l'a vu, les romans sur Isère,
47:26 le "Meurtre à Troyes" de Thomas, en romans sur Isère.
47:28 – À Crépole, c'était des enfants, enfin des jeunes.
47:32 – 20 000 habitants.
47:34 Les émeutes, contrairement à celles de 2005,
47:36 quand on regarde maintenant la cartographie des émeutes,
47:38 il y a plein de petites villes intermédiaires,
47:40 Montargis, Nevers, Bourges, etc. qui n'étaient jamais touchées.
47:45 Donc on voit que, c'est le signe d'ailleurs d'extension de l'immigration massive.
47:51 Moi je suis originaire de la Nièvre,
47:53 effectivement on voit, à mon époque au collège,
47:56 l'immigration n'existait quasiment pas.
47:58 Maintenant, quand on va dans la Nièvre, on va à Nevers,
48:00 dans plein de petites communes de France,
48:02 on se rend compte que le visage de la France change profondément.
48:06 – On entend souvent, Charles-Henri Gallois,
48:08 vous allez me dire ce que vous en pensez,
48:09 que l'Italie, la Hongrie, la Pologne,
48:11 seraient des pays fermes en matière d'immigration,
48:15 ils accueilleraient moins de clandestins que d'autres.
48:18 Vous en pensez quoi ? C'est quoi les chiffres ?
48:20 – Rapportés à la population, et je le parle dans le livre, je donne les chiffres,
48:25 en fait ces pays-là, rapportés à la population,
48:26 l'immigration légale font plus d'immigrés par habitant que la France.
48:29 Donc il n'y a absolument aucune efficacité,
48:31 pour la simple et bonne raison que dans le cadre de l'Union européenne,
48:33 vous ne pouvez pas lutter sérieusement ni contre l'immigration légale,
48:36 ni contre l'immigration illégale.
48:38 D'ailleurs, Mélanie s'est couchée avant même de tenter de combattre,
48:41 elle a même expliqué il y a quelques jours qu'il fallait faire venir
48:44 425 000 nouveaux migrants en Italie pour les besoins économiques,
48:48 donc elle est complètement rangée,
48:50 donc ça, l'Union européenne, Ursula von der Leyen,
48:52 elle s'est très bien intégrée là-dedans.
48:54 Et pour ce qui est de la Hongrie et de la Pologne,
48:57 c'est en plus assez différent parce qu'on parle de pays
48:59 qui sont quand même relativement plus pauvres,
49:02 c'est des pays dans lesquels aucun migrant ne veut aller,
49:05 je veux dire, il n'y a que les voisins de pays plus pauvres
49:08 comme les Ukrainiens qui veulent aller là-bas,
49:10 mais concrètement, il n'y a aucun migrant d'Afrique et autres
49:13 qui veut de toute façon aller là-bas,
49:16 parce que ça serait bien qu'il peut être mieux payé en Europe de l'Ouest,
49:19 que le cadre de vie n'est pas le même,
49:21 en plus c'est une population très vieillissante
49:23 et pas forcément très dynamique,
49:25 donc il n'y a aucun migrant qui a envie d'aller là-bas,
49:26 donc leur principal problème, ce n'est même pas l'immigration,
49:29 même s'ils font beaucoup d'immigration,
49:30 c'est l'émigration avec toutes les forces vives
49:33 justement de ces pays-là qui vont dans les pays d'Europe de l'Ouest,
49:34 donc on n'est pas du tout sur les mêmes problématiques que pour la France.
49:38 – Donc au final, on se rend compte que tant en matière énergétique
49:42 qu'en matière d'immigration, tout se passe pas,
49:45 non pas en France, mais ça se passe à Bruxelles,
49:48 on voit très bien la politique qui a été mise en place,
49:51 notamment après ces sanctions de l'Union Européenne contre la Russie,
49:57 que donc ça se passe à Bruxelles,
49:59 et en matière migratoire, on voit que cette directive
50:03 dont vous parliez tout à l'heure, de 2003, du regroupement familial,
50:06 s'est inscrite dans le marbre à l'échelle européenne,
50:10 donc peu importe qui est un chef d'État qui s'oppose en France
50:14 à ce regroupement familial, de toute façon,
50:18 l'Union Européenne lui imposera son droit,
50:20 et donc selon vous, c'est le problème qui est au fond
50:25 la supériorité du droit de l'Union Européenne sur le droit français,
50:30 mais la remise en cause de cette supériorité du droit de l'UE,
50:36 c'est du Frexit, ça s'apparenterait à du Frexit,
50:40 vous savez, et ça a été le cas déjà avec Mme Le Pen en 2017,
50:44 que le concept n'est pas gagnant électoralement parlant,
50:49 vous avez mis au point dans votre ouvrage une stratégie
50:52 qui serait inattaquable tant médiatiquement et politiquement
50:57 pour mettre en place cette supériorité du droit français,
51:03 comment vous vous y prendriez ?
51:04 Alors je veux dire, effectivement, l'Union Européenne est le principal obstacle,
51:08 il faut par ailleurs une volonté politique,
51:09 parce qu'il faut reprendre les règles juridiquement,
51:11 reprendre le contrôle, mais il faut la volonté politique,
51:14 c'est ce qui manque par exemple aux Britanniques à l'heure actuelle,
51:16 s'il y avait un Nigel Farage à la place de Richie Sonac,
51:18 ça ne serait pas la même politique, donc il faut évidemment les deux,
51:21 c'est une condition qui est nécessaire, mais qui n'est pas suffisante,
51:24 parce qu'il faut la volonté politique derrière.
51:26 Ce que je propose concrètement, c'est effectivement,
51:28 on est dans une sorte d'impasse, parce que quand vous dites,
51:32 médiatiquement, je veux la supériorité du droit national
51:36 sur le droit de l'Union Européenne,
51:37 mais l'Union Européenne ce n'est que du droit et ce n'est que des traités,
51:41 et donc tous les médias, si vous êtes en position de gagner,
51:43 vont vous dire que ce que vous proposez c'est un Frexit,
51:45 c'est un Frexit juridique, et vous voulez être taxé de Frexit.
51:48 Alors moi, ça ne me dérange pas d'être taxé de Frexit,
51:51 mais la problématique qu'on a, c'est que lors d'une élection présidentielle,
51:55 et là je parle bien d'une présidentielle,
51:57 eh bien c'est très très dur de la gagner sur la question du Frexit
52:02 et de l'Union Européenne, parce que dedans,
52:04 vous avez une sorte d'exercice imposé,
52:06 où on va vous parler d'éducation, de pouvoir d'achat, énergie,
52:10 agriculture, etc. et vous allez avoir un petit volet Union Européenne,
52:13 mais vous n'avez pas de vrai débat sur la question de l'Union Européenne.
52:16 Voilà, et donc c'est très dur de se battre contre 50 ans de propagande là-dessus
52:19 à une élection présidentielle.
52:21 Quand on regarde l'état de l'opinion française,
52:22 le Frexit c'est en gros environ 30% de l'opinion,
52:26 mais ce n'est pas majoritaire pour gagner.
52:27 En revanche, ce qu'on voit dans les sondages,
52:30 c'est que les Français veulent reprendre de la compétence à l'Union Européenne,
52:33 et les Français en gros sont favorables à une Europe des Nations.
52:36 Donc la stratégie que je propose,
52:38 c'est que la supériorité du droit national, vous allez vous faire taxer de Frexit,
52:41 en plus de ça, même au niveau pratique, ça pose des problèmes,
52:44 parce que ça ne sera pas applicable en vrai, ou très difficilement.
52:47 Déjà, vous avez l'Union Européenne qui peut vous tordre le bras
52:49 comme on est membre de l'euro en coupant le robinet,
52:52 et en plus de ça, même juridiquement,
52:54 je veux dire, il y a déjà la souveraineté nationale dans la Constitution,
52:56 mais il y a l'appartenance à l'Union Européenne.
52:58 On peut dire que c'est complètement contradictoire,
52:59 le juge va toujours en faveur de l'Union Européenne.
53:01 Si demain, vous mettez la supériorité du droit national sur le droit de lieu,
53:04 il y aura toujours l'appartenance à l'Union Européenne dans la Constitution française.
53:08 Et ça veut dire qu'il y aura un flou, il y aura une contradiction,
53:11 et qui va décider, c'est le juge, compte tenu de l'idéologie des juges en France,
53:15 il n'y a pas besoin d'être un grand clair pour savoir qu'ils vont opter,
53:18 évidemment, pour l'Union Européenne.
53:19 Donc ce que je propose d'une présidentielle, c'est d'arriver,
53:21 les Français, très bien, ils ne veulent pas de Frexit,
53:23 ils veulent une Europe des Nations.
53:24 Vous allez arriver à une présidentielle,
53:25 vous vous dites, moi, ce que je vais faire,
53:27 dans les premiers jours où j'arrive à l'Élysée,
53:30 je propose un traité qui remplace l'Union Européenne,
53:33 qui supprime l'Union Européenne, qui le remplace par une Europe des Nations.
53:37 On voit ce que disent les partenaires.
53:38 Bon, moi, je ne fais pas trop de diffusion là-dessus,
53:40 je sais que ça lui faudrait l'unanimité, donc c'est quand même peu probable.
53:44 – Oui, remplacer le projet d'Europe fédérale par un projet d'Europe des Nations.
53:48 – Et après, il y a deux solutions, soit ils acceptent le traité,
53:51 dans ces cas-là, vous faites un référendum pour les Français
53:54 sur le traité d'Europe des Nations, qui doit être ratifié,
53:57 ou soit alors c'est un référendum sur l'appartenance à l'Union Européenne,
54:01 comme le traité d'Europe des Nations a été rejeté.
54:04 Et la grande vertu qu'il y a là-dedans, c'est quoi ?
54:05 C'est que, déjà, médiatiquement, c'est inattaquable,
54:07 parce que vous ne dites pas que vous êtes pour le Frexit,
54:09 vous proposez un traité d'Europe des Nations,
54:10 et derrière, vous faites un référendum.
54:12 Donc à moi, la seule chose qu'on peut reprocher, c'est d'être un démocrate,
54:15 il y a quand même pire à jour.
54:16 – On va dire que vous êtes populiste, mais on peut surmonter ça.
54:18 – Il y a quand même pire à jour, on peut surmonter ça.
54:19 Et après, c'est en plus le meilleur argument,
54:22 dans le cadre d'un référendum sur l'appartenance à l'Union Européenne,
54:24 c'est pédagogique, en fait.
54:25 Pourquoi ? Parce que vous aurez montré aux Français que l'Europe est irréformable,
54:29 qu'ils ne veulent pas d'Europe des Nations,
54:32 et ça veut dire que si vous voulez que j'applique le programme
54:35 pour lequel j'ai été élu, qui reprendra justement, entre autres,
54:39 la reprise de contrôle de l'énergie, de l'immigration, de l'éducation,
54:42 de toutes les thématiques,
54:43 eh bien il faut voter pour la sortie dans le cadre de ce référendum-là.
54:47 Et en fait, vous avez à la fois une voie de sortie,
54:50 et vous avez l'as dans la manche,
54:52 ce qui n'a pas du tout une mélonie qui s'est couchée,
54:54 et c'est surtout l'option la plus plausible, la plus crédible, à mon sens,
54:57 pour qu'on puisse reprendre le contrôle,
54:59 et c'est en plus honnêtement inattaquable.
55:01 Les journalistes ne peuvent quasiment rien dire à ça, en fait.
55:04 – Mais est-ce que ce n'était pas ce qu'avait proposée Marine Le Pen
55:07 à l'élection présidentielle de 2017 ?
55:08 – Pas vraiment, elle avait un référendum,
55:10 mais elle ne proposait pas ce traité d'Europe des Nations.
55:12 Je pense qu'il faut proposer…
55:13 – Elle proposait un Frexit directement.
55:14 – Je pense qu'il faut proposer ce traité d'Europe des Nations
55:18 au partenaire qui serait en fait…
55:19 C'est quoi l'Europe des Nations ?
55:21 C'est ce qu'il y avait avant l'Union Européenne,
55:22 en fait ça s'appelle de la coopération internationale.
55:24 D'ailleurs on n'en fait pas qu'avec des pays européens,
55:27 mais c'est un retour…
55:28 – C'est ce que font tous les pays du monde.
55:29 – C'est ce que font tous les pays de l'Union.
55:30 C'est la différence entre la coopération internationale,
55:32 c'est-à-dire que vous vous mettez ensemble pour des projets
55:35 sur quelques thématiques où vous avez les mêmes intérêts,
55:38 alors que l'Union Européenne supranationale, bureaucratique et stupide…
55:41 – C'est ce que fait Airbus, c'est ce que fait Ariane,
55:43 c'est pas l'Union Européenne, c'est des projets inter-étatiques.
55:47 Et l'Union Européenne c'est quoi ?
55:50 C'est une organisation qui est politique, supranationale.
55:53 Ça veut dire quoi ?
55:53 Ça veut dire sur absolument tous les sujets, à 27,
55:56 même si vous avez des intérêts complètement divergents,
55:59 on va faire une position, c'est quelque chose qui est complètement stupide,
56:01 parce que pourquoi l'Europe est riche, la richesse de l'Europe,
56:04 elle vient de l'inverse, c'est qu'il y avait des modèles de développement
56:06 qui étaient différents.
56:07 Alors quand il y en avait un qui fonctionnait,
56:09 on avait tendance à le suivre, mais il y avait plusieurs modèles.
56:11 Et l'Union Européenne c'est de dire,
56:12 vous avez le même modèle pour tous, la même chose,
56:14 puis quand vous vous plantez, ce qui est le cas à l'heure actuelle,
56:16 tout le monde se plante.
56:17 Donc c'est en fait l'inverse de ce qu'a fait la richesse de l'Europe.
56:21 – Merci à vous Charles-Henri Gallois,
56:23 je rappelle le titre de votre ouvrage,
56:25 donc "Énergie et immigration, reprenons le contrôle".
56:30 On avait reçu il y a quelques temps Florian Philippot
56:32 qui nous avait confié qu'il comptait
56:36 briguer les élections européennes à vos côtés,
56:39 ainsi qu'aux côtés de Pierre-Yves Rougeron.
56:42 On aura l'occasion de vous réinviter à cette occasion,
56:46 Charles-Henri Gallois, merci à vous tous de nous avoir suivis.
56:51 N'hésitez pas, comme d'habitude, à commenter cet entretien,
56:55 à le partager un maximum et à vous inscrire évidemment
56:59 à la chaîne de TV Liberté.
57:00 Et on se retrouve la semaine prochaine.
57:02 [Générique]

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