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00:00 Bonjour Agnès Pannier-Brunacher. Bonjour, Salia Brakia.
00:03 La France devrait connaître demain, mardi, sa journée la plus froide depuis 6 ans,
00:08 qui dit froid dit chauffage. Vous dites quoi aux Français ?
00:12 Je leur dis que tout va très bien se passer. Nous avons beaucoup d'électricité que nous produisons
00:18 et nous en avons tellement que nous exportons et que nous avons atteint un record d'exportation fin décembre.
00:24 Nous avons du gaz dans nos stockages. Nous avons collectivement, et je veux en remercier les Français,
00:30 baissé notre consommation de gaz et d'électricité. Alors évidemment les grandes entreprises, les collectivités locales,
00:37 les administrations, mais également les Français. Et ces gestes "je baisse, j'éteins, je décale"
00:43 qui permettent aujourd'hui d'être très confortables par rapport à ces vagues de froid.
00:47 Mais là il fait froid, vous leur dites "n'abusez pas sur le chauffage" ?
00:49 Non, je leur dis de continuer à mettre leur chauffage à 19 degrés. Ce n'est pas parce qu'il fait froid qu'on va baisser le chauffage.
00:55 Et pour ceux qui aujourd'hui sont confrontés à la précarité énergétique, je leur dis aussi que c'est pour nous une priorité
01:02 de faire en sorte d'accélérer la rénovation thermique et de leur permettre enfin de vivre dans des conditions dignes
01:08 et de pouvoir se chauffer correctement.
01:10 De bonnes habitudes avaient été prises l'année dernière. On est sur la même tendance en termes de consommation d'électricité ?
01:16 En effet, on est sur la même tendance. On le voit, on a une baisse de la consommation d'électricité et de gaz combinée de 12%
01:26 par rapport aux années de référence avant le Covid.
01:30 Est-ce que ça veut dire que les deux centrales à charbon qui existent encore en France ne seront pas sollicitées aujourd'hui, jour de grand froid ?
01:38 Alors ça c'est le gestionnaire de l'électricité, c'est EDF et RTE qui en décideront.
01:46 Mais effectivement, nous devrions avoir un recours extraordinairement limité au charbon cette année.
01:51 Mais comme l'année dernière, c'est-à-dire que le charbon avait été utilisé très strictement et à la pointe pour nous permettre de passer
02:00 un cap qui était à l'époque beaucoup plus difficile en matière de production électrique.
02:05 Pour tout vous dire, Agnès Pagny-Hernacher, on est assez étonné que vous soyez là ce matin, que vous ayez maintenu notre invitation.
02:12 Et on vous en remercie parce que plusieurs de vos collègues ont annulé leurs invitations dans différents médias ce lundi matin
02:20 parce qu'Emmanuel Macron prépare un remaniement gouvernemental.
02:24 Est-ce que votre présence aujourd'hui ce matin signifie que vous avez reçu des assurances ?
02:28 Alors, beaucoup de commentateurs politiques sont passionnés par cette question d'un possible remaniement ou pas.
02:36 Moi, je vais dire trois choses très simples.
02:38 La première chose, c'est que c'est le président de la République qui prend les décisions.
02:41 Il les prendra, s'il doit les prendre, en temps utile.
02:44 Et je n'ai pas de commentaire à faire plus particulièrement.
02:47 La deuxième chose, c'est que pendant la vente, les travaux continuent.
02:51 C'est-à-dire que nous sommes au travail auprès des Français.
02:57 Les Français ne s'intéressent pas au remaniement.
03:00 Ils s'intéressent au fait que le gouvernement leur apporte des solutions.
03:03 Moi, j'ai des chantiers. J'ai un projet de loi sur la souveraineté énergétique.
03:07 Je dois aller en checker, rencontrer mon homologue pour faire le point sur l'alliance du nucléaire,
03:12 pour faire le point sur ce que nous allons porter comme vision pour la prochaine Commission européenne en matière énergétique.
03:18 Mais ça ne vous pénalise pas dans ce travail, justement, d'être dans un gouvernement manifestement ensurci ?
03:23 Manifestement, vous le voyez, je suis sur ce plateau et je vais continuer à travailler.
03:27 Mais comme tous mes collègues, la continuité de l'État, ce sont des ministres qui sont au travail jusqu'à la dernière minute.
03:35 Et le président de la République prend ses décisions en temps utile.
03:39 Il est le maître des horloges. Rien de nouveau sous le soleil.
03:42 D'accord, mais on sait quand même que pendant ces périodes, il y a une certaine inquiétude dans les cabinets.
03:45 J'imagine que chez vous, en ce moment, dans votre ministère, il y a des inquiétudes du côté de vos collaborateurs.
03:51 Est-ce qu'on est en train de faire les cartons, pour le dire clairement ?
03:53 Ah non.
03:54 Pour se préparer à toute éventualité ?
03:56 Non mais, pardon, aujourd'hui, on est au travail.
03:59 Il faut sortir de cette vision un petit peu caricaturale des ministres qui feraient leurs cartons.
04:05 Non, la Première ministre a un agenda très nourri, j'ai un agenda très non nourri, Bruno Le Maire va présenter ses résumés.
04:14 On est tous au travail.
04:15 Non mais vous lisez la presse comme nous.
04:16 J'imagine que vous essayez d'avoir des informations. C'est votre avenir, pardon, c'est pas le mien, mais c'est votre avenir dont on parle là, ce matin.
04:23 Vous savez, quand on est ministre, on accepte une mission. Ce n'est pas un emploi, ce n'est pas un contrat à durée indéterminée.
04:30 On accepte une mission, on sait qu'elle peut s'arrêter à tout moment.
04:34 C'est une fierté de faire cette mission.
04:36 Moi, je suis passionnée de mon métier sur l'énergie, comme je l'ai été lorsque j'étais en charge de l'industrie.
04:42 Et je dirais, j'irai jusqu'au bout tant que le président de la République m'en donnera les moyens.
04:48 Je le vis très bien. Je ne peux pas vous dire mieux.
04:51 C'est le moment d'attente.
04:52 Je le vis très bien parce que j'ai accepté les règles du jeu, qui est que ça commence de manière un peu surprenante.
05:00 On vous appelle et on vous propose de rentrer dans le gouvernement.
05:02 Et ça peut s'arrêter du jour au lendemain. Et ce n'est pas grave.
05:06 - Et après les épisodes, les nombreux épisodes et notamment cette loi immigration juste avant les congés,
05:13 est-ce que vous pensez que ça aurait du sens que l'équipe gouvernementale soit remaniée ?
05:18 Certains, comme François Bayrou, par exemple, le disent.
05:22 - Moi, je pense que plusieurs choses.
05:25 D'abord, c'est comme dans une équipe de football.
05:28 Ce n'est pas aller lier gauche, de dire comment doit être la feuille de match du prochain match.
05:34 Pas plus que de dire d'ailleurs qui est le capitaine.
05:38 Moi, sur quoi je dois me concentrer, c'est de bien jouer.
05:41 Bien jouer, c'est d'être au travail, de travailler la souveraineté énergétique de notre pays,
05:45 de faire en sorte qu'on produise plus d'électricité, qu'on stocke plus de gaz.
05:49 - On va parler de tout ça.
05:50 - C'est important. Et je pense que ça intéresse plus les Français très sincèrement.
05:54 - D'ailleurs, on va prendre le temps d'en parler.
05:55 - De savoir si c'est Pierre ou Paul qui, à tel moment, pourraient prendre telle responsabilité.
05:59 - Oui, mais un gouvernement, pour pouvoir agir, il a besoin d'être reflété d'une certaine manière.
06:03 Fidèlement, les équilibres politiques. Est-ce que c'est toujours le cas ?
06:07 - Oui, bien sûr. Moi, j'entends beaucoup les oppositions vouloir nous pousser à sortir la gauche de la majorité.
06:16 Mais ce serait faire le jeu des oppositions que de le faire.
06:19 Ce qu'a fait le président de la République, depuis 7 ans, c'est le dépassement.
06:24 - Donc ça, ça peut continuer. En même temps, ça peut continuer.
06:27 - Notre positionnement, c'est de prendre le meilleur de ce qui avait été dans des programmes de gauche et de droite
06:32 et peu importe que ce soit étiqueté à droite et à gauche, pourvu que ce soit utile au pays.
06:37 - Sauf que vous le savez, Agnès Pannier-Renacher.
06:39 - Pardon, je vais aller jusqu'au bout. Les mesures qu'on a prises en matière de lutte contre le chômage
06:43 font qu'aujourd'hui, nous avons un taux de chômage qui est bien plus bas qu'il y a 5 ans.
06:47 Et c'était des mesures dont on nous a dit, c'est des mesures de droite, elles vont être catastrophiques pour le chômage.
06:51 C'est pas vrai. Le chômage est passé.
06:53 - Il y a eu quand même l'épisode de la loi immigration, où plusieurs de vos collègues ont fait part de leur malaise.
06:58 Je pense à Rima Abdoulmalak, la ministre de la Culture, à Clément Beaune, le ministre des Transports,
07:02 Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé, lui a quitté le gouvernement après ce projet de loi qui a été voté par l'Assemblée.
07:10 Est-ce que c'est pas le moment pour ces personnes-là que je viens de citer, Rima Abdoulmalak, Clément Beaune,
07:16 Roland Lescure, ministre de l'Industrie, de profiter d'un remaniement pour sortir, pour être fidèle à leurs convictions ?
07:22 - Je ne vais pas parler pour leur compte, d'abord.
07:25 Moi, je crois que ce projet de loi sur l'immigration, il a respecté strictement une ligne qui était importante pour nous.
07:31 C'est d'avoir une très grande fermeté à l'égard notamment des passeurs, à l'égard des personnes qui n'ont pas à être sur notre territoire,
07:41 et une humanité à l'égard des gens qui arrivent dans des situations de guerre sur notre territoire,
07:48 qui déposent des demandes de droit d'asile et qui souhaitent avoir une réponse rapide.
07:53 C'est la moindre des choses qu'on leur doit en tant que pays des droits de l'homme.
07:56 - Donc vous êtes totalement à l'aise avec ce qui a été voté avant les faits ?
07:58 - Et par ailleurs, je ne suis pas totalement à l'aise au sens où c'est pas un projet qui est parfait.
08:02 C'est un projet qui est issu d'un compromis politique.
08:05 Mais comme toutes les lois que nous avons passées cette année, je rappelle que les Français nous ont donné la majorité,
08:11 mais c'est une majorité relative.
08:13 Donc les projets de loi sont le fruit de compromis.
08:16 Moi, j'ai fait des compromis sur les énergies renouvelables, j'ai fait des compromis sur le nucléaire.
08:21 C'est pas forcément l'idée qu'on avait du projet parfait par rapport à ce que nous portons,
08:26 mais c'est des projets de loi qui sont utiles aux Français.
08:28 Et aujourd'hui, les Français demandent à avoir une loi sur l'immigration et ils sont soucieux des deux aspects.
08:35 Ils comprennent très bien qu'il faut régulariser des travailleurs qui sont sur notre territoire depuis des années,
08:40 qui rendent des services, qui sont dans la restauration, qui sont dans l'aide aux personnes,
08:45 qui sont dans le bâtiment et le travail public, qui payent leurs cotisations sociales
08:49 et qui ne sont pas régularisés.
08:51 Cette loi permet de le faire.
08:53 Cette loi permet aussi d'interdire que des mineurs soient dans des centres de rétention.
08:57 Ce sont des avancées, je les prends pour ce qu'elles sont.
09:00 Et voilà.
09:02 Agnès Pagny-Renacher, ministre de la Transition énergétique, vous êtes avec nous jusqu'à 9h sur France Info.
09:06 On vous retrouve plus après le Fil Info, 8h42.
09:08 Sophie Echêne.
09:10 La France subit un épisode de froid.
09:12 A partir d'aujourd'hui, plusieurs départements renforcent leurs mesures et leurs dispositifs d'accueil.
09:16 A Paris, le plan Grand Froid est activé.
09:19 Plus de 270 places d'hébergement supplémentaires vont être débloquées cette semaine.
09:23 Dans le Pas-de-Calais, le froid s'ajoute aux intempéries.
09:26 La décruante est en cours, mais elle est lente.
09:28 Sur France Info, le président de la Chambre de commerce et d'industrie des Hauts-de-France
09:31 estime que plus de 300 entreprises sont directement touchées par les nouvelles inondations dans le département.
09:37 Le secrétaire d'Etat américain, Anthony Blinken, est attendu à Tel Aviv en Israël.
09:41 Ce soir, c'est sa quatrième visite dans la région depuis le début de la guerre contre le Hamas.
09:45 Il y a maintenant plus de trois mois, Anthony Blinken appelle l'armée israélienne à épargner les civils.
09:51 Il partait grand favori, Oppenheimer a fait un carton plein au Golden Globe cette nuit à Los Angeles.
09:56 Le film qui retrace la vie de l'inventeur de la bombe atomique remporte 4 titres.
10:00 A noter aussi la belle performance d'Anatomy d'une chute de Justine Trier.
10:04 Avec deux sacres, meilleur film en langue étrangère et meilleur scénario.
10:08 France Info.
10:12 Le 8.30, France Info. Jérôme Chapuis, Salia Brakia.
10:17 Et Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique.
10:19 On vous a posé beaucoup de questions politiques depuis le début.
10:21 C'est important parce que les dossiers que vous portez sont importants.
10:25 Il en va de la souveraineté énergétique de la France, de sa capacité à honorer ses engagements de réduction de gaz à effet de serre.
10:32 Autrement dit, on parle de long terme.
10:34 Il est important de savoir si vous serez encore là dans quelques temps.
10:38 Que ce soit vous ou un autre ministre, est-ce qu'il y aura bien une loi sur la souveraineté énergétique dans les prochaines semaines ?
10:45 Je vous confirme que je présenterai en Conseil des ministres un projet de loi sur effectivement cette question de la souveraineté énergétique.
10:53 Et vous actez le fait que les 6 réacteurs EPR prévus ne suffiront pas à assurer la souveraineté énergétique de la France à moyen terme ?
11:01 Alors ça, c'est le résultat de la concertation que j'ai lancée depuis maintenant plus d'une année sur quel doit être notre mix énergétique en 2030 et en 2050, avec trois objectifs essentiels.
11:15 Le premier objectif, c'est de baisser nos émissions de gaz à effet de serre.
11:18 Trois quarts de ces émissions, ce sont des énergies fossiles.
11:21 Et donc, cette loi nous donne un objectif de sortie des énergies fossiles progressives.
11:27 Il va falloir s'en passer. Ça veut dire qu'en 2030, nous aurons 45% d'énergie décarbonée. En 2035, 60%. Nous aurons plus de la moitié de notre énergie qui ne sera pas de récine fossile.
11:42 Et ça, ça passe par le nucléaire. Et donc, plus d'EPR que prévu actuellement ?
11:45 Si je puis me permettre, ce n'est pas les EPR qui permettront d'atteindre ces objectifs en 2030 ou en 2035.
11:51 Pour une simple raison, c'est que les nouveaux réacteurs nucléaires ne seront pas connectés au réseau avant 2035.
11:57 C'est donc les renouvelables qui le permettront. Et c'est là que c'est important de le mettre en avant.
12:02 Nous avons une loi qui dit "on sort des fossiles", une loi qui dit "il faut donc qu'il prend l'objectif, il faut qu'il soutienne l'objectif de produire plus d'électricité que nous en consommons".
12:13 C'est un objectif très fort. Nous ne voulons pas être dépendants des importations de nos voisins en matière électrique.
12:19 Ça veut dire qu'il va falloir produire beaucoup plus d'énergie sur notre territoire.
12:24 Et nous avons un troisième objectif qui est de dire qu'on ne veut pas dépendre de la météo pour produire.
12:29 Donc, soit on a des énergies qui sont de type nucléaire pilotable, soit on a des énergies renouvelables qui dépendent de la météo.
12:37 C'est le cas de l'éolien qui dépend du vent, du photovoltaïque qui dépend du soleil.
12:42 Mais dans ce cas-là, c'est couplé à du stockage.
12:44 Et donc, nous pouvons garantir à tout moment que quand on appuie sur le bouton, on a l'électricité qui est produite.
12:50 Donc, il n'est pas question de construire plus de 6 réacteurs EPR déjà annoncés ?
12:54 Ça, c'est pour 2030-2035. 2030-2035, nous avons pris la décision de construire 6 réacteurs.
13:00 Ces réacteurs arriveront sur le réseau électrique après 2035.
13:04 En revanche, lorsqu'on parle de nucléaire, et c'est le deuxième élément de ce projet de loi, il faut regarder sur le nucléaire quasiment au-delà de 2050.
13:12 Les décisions que nous prenons aujourd'hui ont un impact en 2050.
13:15 Ce n'est pas le cas pour les énergies renouvelables, puisque les modalités, les temps de construction sont beaucoup plus réduits.
13:21 Mais alors, du coup, il faudrait combien de nucléaires en plus pour répondre à nos besoins ?
13:24 Pour 2050, nous avons besoin de 8 réacteurs additionnels, ou l'équivalent de la puissance de 8 réacteurs,
13:31 puisque le projet de loi ne dit pas quelle technologie nous utilisons. Là aussi, principe de neutralité technologique.
13:36 Pardon, mais ce n'est pas un peu hypocrite de dire qu'on a besoin de l'équivalent de 8 EPR, mais on ne dit pas que ce sera du nucléaire ?
13:43 Non, parce qu'en fait, on peut avoir aussi des petits réacteurs modulaires.
13:47 Et donc, nucléaire aussi.
13:49 Nucléaire aussi, tout à fait. Mais non, alors, qu'on soit clair, on rajoute de la production nucléaire.
13:56 Cette production nucléaire, elle doit être décidée en 2024-2025 pour être effective en 2050.
14:02 Mais c'est ça la règle du jeu.
14:04 Encore une fois, nous, ce que nous faisons, c'est que nous relevons la tête de la copie.
14:08 Moi, je veux sortir de ce débat stérile qui a totalement paralysé notre production énergétique ces dernières années,
14:14 de l'opposition du renouvelable et du nucléaire.
14:16 Parce qu'on a tendance à dire que tout l'argent qu'on met dans le nucléaire, c'est de l'argent qu'on ne met pas dans les renouvelables.
14:21 Et c'est le contraire qu'on montre. Regardez l'année dernière, nous avons augmenté notre production d'électricité nucléaire à 2 chiffres,
14:26 de l'ordre de 15%, les chiffres définitifs devraient venir.
14:29 Nous avons augmenté notre production d'électricité sur base de photovoltaïque de 15%,
14:34 nous avons augmenté notre production d'électricité sur base éolienne de 30%.
14:38 Donc là encore, on peut faire bien en même temps.
14:39 Moi, je fais et du nucléaire et des renouvelables et au maximum.
14:42 Et je ne prends aucun risque parce que ce qui est important pour les Français,
14:46 c'est d'avoir de l'électricité abondante, produit sur leur territoire à un prix compétitif.
14:51 Sauf que vous parliez du mix électrique, c'était 50% de nucléaire d'ici à 2025, même si ça a été revu.
14:58 La dernière loi de programmation, la part du nucléaire va augmenter alors ?
15:02 Non, parce que la part du nucléaire est de 70% aujourd'hui dans notre mix électrique.
15:06 Non mais l'objectif c'était de 50%.
15:07 Et donc notre part du nucléaire va baisser mécaniquement, mais elle ne va baisser pas parce qu'on fera moins de nucléaire.
15:13 On oublie l'objectif du 50%, c'est ça ? L'objectif de sobriété ?
15:16 L'objectif de sobriété, il est dans la loi. Là aussi, je vais m'inscrire en faute sur ce que j'ai pu lire sur les réseaux sociaux.
15:23 C'est moi la ministre qui ai lancé le plan sobriété.
15:25 Ce plan sobriété, on en a parlé en début de discussion, il nous a permis d'économiser 12% de gaz et d'électricité sans dommage pour notre économie.
15:35 Il faut continuer.
15:36 Ça serait quand même idiot de ne pas continuer à gaspiller de l'énergie.
15:40 Et donc sur la part du nucléaire, en fait, ce n'est pas important la part du nucléaire.
15:44 Mais non, mais non, Salia Brakhlia. Ce qui est important, c'est la part de la fossile.
15:48 Les énergies renouvelables, madame la ministre, bien sûr que si.
15:51 Mais je ne suis pas d'accord avec vous. C'est la part de fossiles.
15:54 C'est de faire le maximum de nucléaire et de renouvelable pour diminuer notre part de fossiles.
15:59 Et donc, peu importe, je dirais, peu importe. Cette répartition, en fait, elle variera de manière assez limitée parce qu'il y a nos capacités de production.
16:07 Ce qui, aujourd'hui, est structurant, que ce soit pour le renouvelable ou pour le nucléaire, c'est nos capacités industrielles.
16:13 Je croyais que c'était important parce que vous l'aviez inscrit dans une loi de programmation.
16:16 Mais du coup, je l'ai effacé d'une loi de programmation et donc je reviens sur un principe qui a consisté à opposer le renouvelable au nucléaire.
16:24 Ce n'est pas une bonne idée. Ce qui est une bonne idée, c'est de dire on sort des fossiles et on rend notre pays totalement souverain en matière d'électricité et le moins dépendant possible sur les autres formes d'énergie.
16:37 D'un mot, parce que vous n'avez pas parlé d'une énergie renouvelable, l'hydroélectricité, qui est la deuxième source d'énergie et d'électricité en France.
16:44 Il y a des capacités non exploitées, c'est ce qu'a dit à votre place le PDG d'EDF quand il est venu sur France Info fin novembre.
16:49 Capacités bloquées pour des questions juridiques, c'est ce qu'avait dit Luc Rémond. Il n'a pas donné plus de détails.
16:55 C'est possible de développer encore davantage l'hydraulique ?
16:58 C'est essentiel parce que l'hydraulique, c'est une énergie qui est compétitive, qui est totalement pilotable.
17:04 C'est l'énergie la plus pilotable et qui a le bilan carbone le plus faible.
17:08 Mais ça veut dire qu'on va construire de nouveaux barrages ?
17:10 Ça veut dire qu'on va probablement surtout rééquiper un certain nombre de barrages avec une augmentation de capacité sur ces barrages.
17:19 On peut aussi faire des petites installations, ce qu'on appelle des STEP, des installations de stockage hydraulique.
17:25 Mais l'essentiel de la puissance qu'on peut installer, d'un point de vue, je dirais, technique,
17:29 elle vient du fait qu'on peut probablement augmenter de 10, 15 jusqu'à 30% la capacité de traitement des barrages existants,
17:37 les mettant aux meilleurs standards industriels.
17:40 Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, est avec nous jusqu'à 9h sur France Info, 8h51.
17:46 Le Fil Info, Sophie Echelle.
17:48 Le froid s'installe en France à partir d'aujourd'hui avec des températures négatives attendues dans la moitié nord du pays.
17:54 Tout va très bien se passer, promet sur France Info la ministre de la Transition énergétique,
17:58 Agnès Pannier-Runacher.
17:59 Nous avons beaucoup d'électricité que nous produisons et nous en avons tellement que nous exportons, assure-t-elle.
18:05 Le bilan s'alourdit au Japon une semaine après le puissant séisme dans le centre du pays.
18:09 Il y a désormais près de 170 morts et plus de 320 personnes disparues.
18:14 Les opérations de secours sont toujours en cours.
18:17 Au moins 5 policiers ont été tués ce matin dans le nord-ouest du Pakistan après l'explosion d'une bombe placée sous leur véhicule.
18:23 Ils étaient chargés de la protection de la campagne de vaccination contre la polio.
18:27 La nouvelle fusée américaine est bien partie de Floride, direction la Lune, 50 ans après Apollo.
18:32 Cette fois, la mission s'appelle Pergrine et ce n'est pas la NASA qui est aux commandes mais une société privée
18:37 qui s'apprête donc à envoyer une sonde robotisée vers notre satellite avec du matériel scientifique à son bord.
18:52 Bonjour, avec la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.
18:55 L'inflation a subi un léger rebond le mois dernier, notamment à cause des prix de l'énergie.
19:00 Les Français vont devoir faire face à une nouvelle augmentation de maximum 10% des prix de l'électricité dès le 1er février prochain.
19:07 Il faut s'attendre à d'autres augmentations encore durant l'année ?
19:11 Alors, ce que nous avons fait avec le président de la République, en obtenant un accord inédit au niveau européen sur la réforme du marché de l'électricité.
19:21 Je rappelle d'ailleurs qu'il y a un an, tout le monde nous disait que c'était impossible et que jamais les Allemands,
19:26 jamais la Commission européenne nous permettrait d'avoir un tel accord. Nous l'avons fait, nous avons tenu cette promesse.
19:32 Ce que nous avons fait également en négociant avec EDF, une nouvelle forme de régulation, je ne rentre pas dans le détail,
19:39 mais en gros jusqu'en 2025, les Français bénéficiaient du prix bas historique de l'électricité nucléaire et nous avons prolongé cela.
19:48 Et ce sera d'ailleurs un des volets du projet de loi que je porterai.
19:53 Ces éléments-là vont permettre de stabiliser les prix de l'électricité et de faire en sorte qu'ils soient beaucoup plus compatibles
20:01 avec ce que nous avons connu par le passé. Et donc c'est notre objectif de stabiliser ces prix.
20:09 Aujourd'hui, l'électricité est cotée sur les marchés pour les années 25, 26, 27, 28, sur des prix qui sont inférieurs à ceux d'aujourd'hui.
20:17 Je parle pour les entreprises et les collectivités locales parce que les Français bénéficient de ce qu'on appelle un tarif réglementé.
20:24 Donc à un moment, on a bloqué les prix, ce qui fait que les prix ont augmenté, mais la hausse absolument délirante qu'on a connue en 2022,
20:33 fort heureusement, ils ne l'ont pas connue. Et du coup, là, nous sommes normalement, le prix diminue.
20:38 Donc on re-rentre progressivement dans les niveaux du bouclier énergétique.
20:41 Mais je peux vous dire que l'électricité n'a pas vocation à augmenter de manière délirante, comme on l'a connu,
20:47 mais plutôt au rythme naturel de l'inflation et des coûts de production.
20:52 Le gouvernement a lancé le mois dernier un leasing social de voitures électriques 100 euros par mois.
20:57 C'est destiné aux 50 % des ménages les plus modestes qui effectuent plus de 8000 kilomètres par an.
21:01 Est ce que tous ceux qui en font la demande pourront avoir un véhicule ?
21:05 Alors aujourd'hui, 80 000 personnes se sont inscrites sur la plateforme pour demander à être recontacté.
21:12 Ce que nous avons fait, il y a 25 000 véhicules disponibles. Nous avions effectivement réservé 25 000 véhicules.
21:19 Et je peux vous dire que j'ai recontacté les constructeurs.
21:23 Stellantis m'a confirmé qu'ils étaient prêts à mettre des véhicules complémentaires si effectivement les Français étaient au rendez-vous de cette promesse.
21:30 Et évidemment, nous ferons notre maximum pour que le maximum de Français puisse avoir accès à ces véhicules.
21:36 S'il s'avère qu'ils sont plus nombreux que ce qu'on estimait initialement, à profiter de cette offre.
21:43 Je le rappelle, vous dites effectivement 100 euros en pratique suivant la nature du véhicule,
21:48 puisque il y a des très petites citadines et ça va jusqu'à des familiales de 50 à 150 euros pour bénéficier d'un véhicule
21:58 sans apport initial, 100 euros, 50 à 100 euros par mois.
22:02 Et la condition 8000 kilomètres par an, ça veut dire par exemple que quelqu'un qui est au chômage et qui ne peut pas justifier d'un certain nombre de trajets
22:08 aura moins de chances de bénéficier de cette offre que quelqu'un qui a un emploi ?
22:12 C'est des véhicules que nous destinions en priorité à des gens qui ont besoin de leurs véhicules pour aller travailler.
22:19 Des gens qui sont dans la ruralité, des gens qui sont à plus de 15 kilomètres de leur travail ou des gens qui par leur travail sont itinérants.
22:27 Mais quand on n'a pas de travail, ça se passe comment alors ?
22:29 Eh bien, c'est ce que je vous dis, c'est-à-dire que ce sont des véhicules qui sont réservés aux gens qui travaillent.
22:36 Et quand vous êtes effectivement en recherche d'emploi et que vous obtenez un emploi, vous pouvez vous inscrire sur la plateforme.
22:44 Il faut obtenir un emploi pour pouvoir ensuite bénéficier de cette offre ?
22:47 Très clairement, le choix que nous faisons, c'est de favoriser les gens qui aujourd'hui ont un emploi
22:55 et qui ont besoin d'un véhicule et qui sont plutôt dans la périphérie, plutôt dans la ruralité.
23:01 Mais les demandeurs d'emploi qui nous écoutent peuvent vous dire "mais moi j'ai justement besoin d'une voiture pour pouvoir retrouver un emploi".
23:09 Je rappelle que Pôle emploi fait des aides pour les chômeurs qui ont besoin d'un véhicule pour se déplacer.
23:15 Et par ailleurs, comme vous le savez, les situations sont extraordinairement diverses.
23:19 Tout le monde n'est pas dans la ruralité, privé de véhicules.
23:23 Il y a des demandeurs d'emploi qui sont dans des villes qui sont bien organisées en termes de transport en commun.
23:29 C'est aussi une possibilité. Mais oui, Pôle emploi accompagne les demandeurs d'emploi. C'est une autre politique.
23:34 Agnès Fanny Renacher dans le dernier top 50 des personnalités préférées des Français.
23:38 Jordan Bardella, président du Rassemblement National, est bien placé à la 30ème place.
23:44 Seule politique à figurer dans le classement. Quelle est votre réaction ?
23:47 Je crois que ce n'est pas le seul politique, mais peu importe.
23:50 Ma réaction, elle est très simple. C'est un classement des personnalités du JDD et préférées des Français.
23:59 Vous avez des artistes, vous avez des chanteurs, des acteurs, des sportifs.
24:05 Ce n'est pas un classement de responsables politiques.
24:08 Mais qu'est-ce que ça dit du Rassemblement National ?
24:10 Ce n'est pas un classement de personnes qui ont vocation à prendre des responsabilités politiques.
24:14 Et s'agissant de M. Bardella, je dirais que c'est le monsieur qui a tellement peu d'idées
24:24 que le matin du vote de la loi immigration, il exprime sur un plateau qu'il ne votera pas cette loi parce qu'elle n'est pas bonne.
24:30 Non mais quand même, Agnès Fanny Renacher, président de la République, Emmanuel Macron, il est à la 63ème place.
24:35 Donc il est bien dans le classement, c'est intéressant de l'entendre.
24:37 Oui, mais je parlais du top 50. 63, c'est après 50.
24:40 63ème place pour Emmanuel Macron, 30ème pour Jordan Bardella.
24:44 Qu'est-ce que ça dit quand même de la vie politique française ?
24:47 Comment vous le percevez ? Comment vous le traduisez ?
24:49 Je vous le redis, si ce type de classement faisait les élections, ça se saurait.
24:55 Ce qu'on attend d'un responsable politique, ce n'est pas d'être sympathique ou joli sur la photo.
25:00 Ce qu'on attend, c'est qu'il soit capable de prendre des décisions et qu'il soit capable de dire quel est le programme qu'il porte.
25:04 Moi, je ne sais pas quel est le programme que porte Jordan Bardella.
25:06 Ce n'est pas le signe de la dédiabolisation du RN qui a marché ?
25:08 Jordan Bardella et le RN, ce sont des gens qui vous expliquent qu'il y a quelques années, le nucléaire, c'est dangereux
25:14 et qui aujourd'hui vous expliquent qu'il faut absolument ne faire que du nucléaire.
25:18 Dans un cas comme dans l'autre, ils disent n'importe quoi.
25:20 Ce sont des gens qui, je le redis, le matin vous expliquent que le projet de loi immigration est abominable et qu'il ne faut pas le voter.
25:28 L'après-midi, ils vont le voter en disant que c'est très bien et que c'est eux qui ont fait le projet de loi.
25:32 Donc, ils ne sont pas fiables. Ils n'ont pas d'idée et je ne suis pas sûre que ce soit une bonne chose pour la France qu'ils soient dans des rôles de responsabilité.
25:44 Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, merci d'avoir été notre invitée sur France Info.
25:49 Je vous laisse en compagnie de Salia Braklia. Salia, le programme des informés dans quelques minutes ?
25:53 On a un remaniement qui se prépare, une inflation qui devrait se calmer selon Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie.
25:59 On parle de ces thèmes, ces premiers thèmes des informés 2024. Rendez-vous dans un instant avec Renaud Delis et ses informés.
26:05 Donc, à tout de suite sur France Info.