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00:00 (Générique)
00:03 -Bonjour, Olivier Faure. -Bonjour.
00:05 -10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites,
00:08 alors qu'Emmanuel Macron a prévenu qu'il ne reculera pas.
00:12 En qui croyez-vous le plus, aujourd'hui,
00:14 pour effacer cette réforme ?
00:16 En la rue ou dans le Conseil constitutionnel ?
00:18 -Je crois en tout le monde, et je crois en la raison.
00:21 Je vous rappelle qu'en son temps, Jacques Chirac avait compris
00:25 qu'il pouvait être à la fois dans la légalité,
00:28 le projet de CPE était légal, constitutionnel,
00:31 il avait été adopté par le 49-3, promulgué,
00:35 puis il avait pris sagement la décision
00:37 de ne pas le mettre en application.
00:39 Donc, ce que je souhaite, c'est qu'Emmanuel Macron
00:42 entende enfin ces millions de Français qui défilent
00:45 et qui, à travers les sondages, manifestent,
00:48 semaine après semaine, une détermination
00:50 de plus en plus forte. Ils nous disent
00:52 qu'ils sont opposés à cette réforme,
00:54 donc il faut la retirer.
00:56 -Qu'en dit-on à Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel,
01:00 qui vient de votre famille politique ?
01:02 "Censure la loi et règle le problème."
01:04 -Je ne dis rien à un Conseil constitutionnel
01:07 qui est censé être indépendant, mais il a tous les motifs
01:10 pour invalider ce projet. L'addition 47-1, 44-2,
01:13 44-3, article 38 du règlement du Sénat, 49-3...
01:17 On a un projet qui a été adopté dans des conditions
01:20 qui frôlent l'insincérité et qui montre à l'évidence
01:25 que ce débat est tronqué, avec le gouvernement
01:28 qui a d'abord annoncé des contre-vérités,
01:30 sur lesquelles il s'est repris,
01:32 sous la pression notamment de Jérôme Gage.
01:35 On voit bien qu'il y a là de larges motifs
01:38 pour invalider ce projet. J'espère que le Conseil le fera.
01:42 -Hier, lors d'une réunion avec les 4 de la majorité,
01:44 Emmanuel Macron a accusé la France insoumise
01:47 de vouloir délégitimer les institutions
01:50 jusqu'au Conseil constitutionnel, pense le chef de l'Etat.
01:53 Vous, si le Conseil constitutionnel valide la réforme,
01:56 vous allez accepter la décision ?
01:58 -Tout le monde acceptera la décision.
02:01 Je ne suis pas le porte-parole de la France insoumise,
02:03 donc si vous voulez les interroger, invitez-les.
02:06 Mais je vous rappelle qu'ils ont déposé un recours avec nous
02:10 devant le Conseil constitutionnel.
02:12 Et bien sûr, ils sont absolument conscients du fait
02:16 que si le Conseil valide,
02:17 ça sera validé comme étant constitutionnel.
02:20 Est-ce que ça veut dire que le projet sera légitime ?
02:23 Je vous parlais du CPE.
02:24 Le CPE était parfaitement constitutionnel,
02:27 mais il y avait ensuite un problème de légitimité politique.
02:30 -Vous continuerez à manifester ?
02:32 -C'est cette légitimité qui est contestée.
02:34 Nous allons continuer à contester,
02:36 parce que nous ne voulons pas, comme le président le souhaite,
02:39 passer à la séquence suivante,
02:41 et faire qu'il fasse le doron.
02:43 -Si le Conseil constitutionnel valide la réforme,
02:46 vous serez quand même dans la rue,
02:48 même si le Conseil constitutionnel valide la réforme ?
02:51 -Je ne mets personne dans la rue.
02:53 Nous avons fait un choix clair,
02:55 qui est de suivre ce que décide l'intersyndicale,
02:58 qui a la charge de la mobilisation.
03:00 Tant qu'il y aura des manifestations
03:02 auxquelles appellera l'intersyndicale,
03:04 nous en serons.
03:05 -La dernière journée de mobilisation
03:08 s'est soldée par des centaines d'arrestations
03:10 et des centaines de blessés.
03:12 Côté manifestants, côtés casseurs et côtés forces de l'ordre,
03:16 il y a un problème de maintien de l'ordre.
03:18 -Il y a aujourd'hui un problème de maintien de l'ordre.
03:21 Les violences sont inacceptables d'où qu'elles viennent,
03:24 mais quand on détient ce qu'on appelle la violence légitime,
03:28 l'ordre républicain doit être assuré de manière juste
03:33 et ne pas être dans le débordement.
03:36 Malheureusement, tout ça est documenté par des images,
03:40 par des films qui sont réalisés par un certain nombre de journalistes
03:44 et qui font la démonstration d'un usage disproportionné
03:47 de la violence.
03:48 C'est le Conseil de l'Europe,
03:50 c'est la défenseur des droits, Amnesty,
03:52 la Ligue des droits de l'homme.
03:54 Ce sont tous ceux qui sont des observateurs attentifs
03:57 de ce qui se passe en France
03:58 et qui dénoncent une pratique outrancière.
04:01 -Il y a des violences policières systématiques
04:04 ou ce sont des bavures et des brebis galeuses ?
04:06 -Je ne dirais pas systématique.
04:08 On ne peut pas mettre tout le monde dans le même panier.
04:11 Il y a eu un changement dans les consignes données
04:14 après le 49-3.
04:15 Là où on avait eu des manifestations
04:17 qui s'étaient déroulées dans la paix civile pendant deux mois,
04:21 on est d'un seul coup assistés au retour des NASS.
04:24 -Ce qui a changé aussi, c'est la présence des casseurs.
04:27 -Ils étaient là depuis le début.
04:29 Simplement, ils avaient été maîtrisés jusque-là.
04:32 Et je ne peux pas faire de procès d'intention,
04:34 mais ce que je vois, c'est que là où ils ne se déployaient pas
04:38 jusqu'ici, ils ont laissé se déployer.
04:40 -On les a laissés se déployer ?
04:42 -Parce que je n'en sais rien. Je me pose la question.
04:45 -Vous dites "on les a laissés se déployer".
04:48 -Ce qui est vrai, c'est qu'ils se déploient depuis.
04:51 Ils étaient toujours là, on les a toujours vus.
04:53 Il y a toujours des gens qui sont là pour en découdre,
04:57 mais c'est dans la façon de les gérer
04:59 et de ne pas les confondre avec les manifestants.
05:02 Ce que je reproche au gouvernement,
05:04 c'est d'avoir procédé à des attrapellations
05:07 toutes azimutes. On tape dans le tas,
05:09 on a vu le résultat, des attrapellations nombreuses
05:12 avec une toute petite minorité qui est traduite devant la justice.
05:16 -Vous dites, comme Fabien Roussel, qui accuse Emmanuel Macron,
05:20 de créer un climat de guerre civile pour retourner l'opinion.
05:23 Vous pensez qu'à l'Elysée, on se réjouit à chaque fois qu'il y a un décès ?
05:27 -Je pense qu'il y a des gens qui...
05:29 Quand je l'entends expliquer,
05:31 essayer d'agiter toutes les peurs en expliquant qu'il y a des gens
05:35 dans les rues qui sont là par milliers,
05:37 qui sont là pour tuer les policiers,
05:39 je pense qu'il cherche à agiter les peurs,
05:42 il cherche à expliquer qu'il y a une menace.
05:44 -Il n'y a pas tant de violences ?
05:46 -Policiers et gendarmes blessés depuis 10 jours.
05:49 -Je vous ai dit d'entrée de jeu, je condamne toutes les violences.
05:53 Je ne suis pas un black bloc, et je condamne le black bloc.
05:56 La réalité, c'est que vous avez aussi des gens
05:59 qui sont parfois des adversaires,
06:01 mais qui sont dans une forme de confrontation
06:04 où chacun s'arrange de la présence de l'autre.
06:07 Vous avez des gens qui se disent que le black bloc,
06:09 c'est une façon de disqualifier un mouvement
06:12 qui a été un mouvement absolument pacifique.
06:15 -Et Emmanuel Macron, dans sa prise de parole ?
06:17 -Il y a des gens qui sont très contents
06:20 de faire le coup de force.
06:21 -Olivier Faure, Emmanuel Macron fait la différence
06:24 entre les manifestants qui ont une colère légitime
06:27 et les factieux dont il parle.
06:29 -Je ne suis pas sûr qu'il ait fait la différence
06:32 comme vous l'avez fait ici.
06:34 Il a mis un peu tout le monde dans sa volonté d'expliquer
06:37 que les manifestants n'étaient pas légitimes,
06:40 cette fameuse foule illégitime,
06:42 alors que lui, avec son 49.3, le serait parfaitement.
06:45 C'est ce qu'il a dit.
06:46 Je vois bien ce qu'il cherche à opposer
06:49 et expliquer qu'il y a une foule fanatique face à lui,
06:52 alors qu'il est le symbole de la raison et l'ordre.
06:55 Mais moi, ce que je dis, c'est que sa détermination
06:58 à ne jamais écouter les Français conduit au chaos.
07:01 Il y a un problème avec le président de la République
07:04 qui, par un orgueil démesuré,
07:06 cherche aujourd'hui à maintenir une réforme
07:09 que tous les Français, ou presque, réprouvent.
07:12 -Vous serez dans les cortèges ? -Oui.
07:14 -Vous souhaitez qu'il y ait le plus de jeunes ?
07:17 -Oui. -Vous les appelez à bloquer
07:19 leurs établissements ? -Je ne suis pas un syndicaliste.
07:22 Je n'appelle à rien du tout. -Vos collègues à la France Insoumise
07:26 appellent à bloquer les établissements.
07:28 -Si vous voulez inviter les Insoumis,
07:31 moi, je suis socialiste.
07:32 Donc, en fait, je vous dis que je n'ai absolument pas
07:35 de consignes... -Vous ne lancerez pas
07:37 d'opérations sur les réseaux sociaux ?
07:39 -Je n'ai pas de consignes à passer.
07:42 Mais je comprends parfaitement que des lycéens, des étudiants,
07:45 qui ont des parents, des grands-parents,
07:48 qui voient parfois... Je discutais avec une jeune femme
07:51 l'autre jour, qui vient de rentrer à l'université,
07:54 et qui me dit "Mon père, il est maçon.
07:57 "Je le vois, il a 55 ans. Il ne peut plus arquer.
08:00 "Il a été usé par le travail, etc."
08:02 J'irais manifester pour lui.
08:04 Je comprends parfaitement cette jeune femme.
08:06 Je comprends parfaitement qu'on puisse dire
08:09 "Je ne veux pas que mon père, ma mère,
08:11 "prendent besoin de plus." C'est légitime.
08:14 -Olivier Faure, 1er secrétaire du PS,
08:16 invité de France Info, il est 8h41.
08:18 Le Fil info, Maureen Suignard.
08:20 -La France Insoumise est le 1er groupe d'opposition
08:23 à nos institutions et attise en permanence le feu.
08:26 Lance sur France Info la porte-parole
08:29 du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale.
08:31 200 cortèges contre la réforme des retraites
08:34 et toujours des perturbations dans les transports.
08:37 3 TGV sur 5, la moitié des TER en circulation
08:40 et seulement un quart des intercités.
08:42 La croissance réduit un peu le poids de la dette
08:45 et du déficit. En 2022,
08:46 111 % du PIB pour la dette,
08:49 4,7 % pour le déficit,
08:51 après de fortes hausses liées à crise sanitaire
08:54 et la guerre en Ukraine.
08:56 Kiev, qui vient de recevoir
08:57 son 1er char d'assaut occidentaux,
08:59 des engins de combat livrés par les Britanniques et les Allemands
09:03 pour faire face à l'invasion russe.
09:05 2 matchs, 2 victoires pour les Bleus.
09:07 1-0 contre l'Irlande hier soir avec un but de Benjamin Pavard.
09:11 Les Bleus, bien lancés dans cette course
09:13 à la qualification pour l'Euro 2 Foot 2024,
09:16 restent tout de même 2 matchs encore à jouer en juin
09:19 contre Gibraltar et la Grèce.
09:20 ...
09:23 -France Info.
09:24 -Le 8h30 France Info,
09:27 Saliha Brakia, Marc Fauvel.
09:29 -Je suis avec Olivier Faure,
09:30 le patron du PS.
09:32 Elisabeth Borne promet une nouvelle méthode,
09:34 149-3, sauf pour les textes budgétaires.
09:36 -Vous le prenez comme un signe d'apaisement ?
09:39 -Ecoutez, moi, je suis très apaisé.
09:42 Donc, en fait, le vrai signe, vous l'avez compris,
09:45 c'est le retrait ou c'est le retour au peuple,
09:48 la dissolution, le référendum,
09:49 pour trancher un sujet sur lequel...
09:52 Ca fait partie des moyens
09:54 qui sont utilisables par le gouvernement
09:56 pour pouvoir trancher une question
09:58 que, visiblement, personne ne n'arrive à trancher.
10:01 -Qui t'a joué la suite du quinquennat
10:03 à pile ou face, si on en croit les derniers sondages ?
10:06 L'ANUP et l'ERN à égalité, 26 % des voix pour les deux.
10:09 Vous êtes prêts à lancer une pièce en l'air
10:12 et à dire "Tant pis si l'ERN arrive à Matignon ?"
10:14 -Non, je suis prêt à dire
10:16 qu'il faut que, quand on ne sait pas trancher,
10:18 quand le président ne veut pas trancher une question
10:21 et ne veut pas reculer par le retrait,
10:24 eh bien, ça suppose qu'on donne la parole aux Français.
10:27 Que veulent-ils ? Quelle majorité veulent-ils ?
10:30 Et si c'est pas cette voix-là qui a été choisie,
10:33 qu'ils choisissent la voix référendaire.
10:35 De toute façon, même s'ils ne la choisissent pas,
10:38 nous avons déposé, avec les groupes du Sénat,
10:40 de l'Assemblée, de la gauche et de l'écologie,
10:43 un recours devant le Conseil constitutionnel
10:46 pour obtenir un référendum d'initiative partagée.
10:48 -Vous êtes prêts aux PS à repartir en campagne
10:51 avec des affiches Jean-Luc Mélenchon, Premier ministre ?
10:54 -On n'est pas... Je ne vous parle pas de la campagne elle-même.
10:58 -Vous appelez à une dissolution.
11:00 -Je vous dis "retour au peuple".
11:01 Je vous dis que je n'ai pas peur d'une dissolution.
11:04 Je crois qu'à un moment,
11:06 quand vous avez un président qui s'obstine,
11:08 qui ne veut pas entendre raison
11:10 et qui ne veut pas écouter son propre peuple,
11:13 le mieux est de lui rendre la parole.
11:15 -On vous parle de votre stratégie.
11:17 Vous êtes en coalition au sein de la NUPES.
11:20 Vous êtes prête à repartir avec ces affiches
11:23 pour une nouvelle campagne ?
11:24 -On n'en est pas dans une campagne.
11:26 Je vous dis que je préférais qu'il y ait un référendum.
11:30 Je préférais que le président de la République
11:32 admette le fait qu'il y a un blocage dans le pays
11:35 parce qu'il a conduit à cet impasse.
11:37 Pour sortir de l'impasse, il faut un référendum
11:40 pour que les Français puissent se saisir de cette question
11:43 et dire oui ou non pour la réforme à 64 ans.
11:46 -Elisabeth Borne a dit sa volonté d'élargir sa majorité.
11:49 Elle souhaitait le faire.
11:51 Est-ce que vous êtes sûr qu'aucun socialiste
11:53 ne pourrait rejoindre...
11:55 Ne rejoindra la majorité ?
11:56 -Je ne crois pas qu'il y ait des socialistes.
11:59 Vous savez, il y a des gens qui,
12:01 pour des raisons qui leur sont personnelles,
12:04 font un jour le choix de revenir
12:06 sur tout ce qu'ils ont défendu toute leur vie.
12:08 -Vous pensez à qui ?
12:10 -Je pense à des gens en gouvernement actuellement.
12:13 -Olivier Dussopt ? -Par exemple.
12:14 Ça fait partie des gens à l'aile gauche du PS
12:17 qui sont retrouvés à l'aile droite de la Macronie.
12:20 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
12:23 Les parcours personnels... -Est-ce qu'il y en a d'autres ?
12:26 -Comment voulez-vous que je le sache ?
12:28 Ce que je sais, c'est que ceux qui sont restés
12:31 par ce socialiste ont une volonté,
12:33 celle de faire entendre une voix différente.
12:35 Alors même qu'ils auraient pu faire le choix,
12:38 il y a cinq ans, de rejoindre la majorité,
12:41 ils ont fait le choix de rester avec moi
12:43 et de faire en sorte que la gauche retrouve ses couleurs,
12:46 qu'ils parlent d'une voix entendable,
12:48 compréhensible et qui permette de comprendre aussi
12:51 pour qui nous nous battons et qui nous défendons.
12:54 Ce que nous défendons dans ce moment-là,
12:56 c'est le travail, les travailleurs,
12:58 ceux qui ont besoin d'une force pour les défendre
13:01 face à un gouvernement dans une logique
13:03 que tout le monde a bien saisie,
13:05 qui est purement libérale
13:07 et qui n'a absolument rien à voir
13:09 avec ce que la social-démocratie
13:11 a pu apporter en Europe depuis un siècle.
13:13 -Sur la ligne du PS, on en parlait,
13:15 Olivier Faure, 47 gendarmes blessés,
13:17 deux manifestants dans le coma,
13:19 c'est le lourd bilan de ce week-end à Seine-Sauline.
13:22 Est-ce que vous trouvez normal
13:23 que des élus de la NUP participent à une manifestation interdite ?
13:27 -Je vous rappelle que le fait de participer
13:29 à une manifestation qui n'a pas été autorisée
13:32 n'est pas un délit.
13:33 -Celle-là a été interdite.
13:35 -Ce qui n'est pas la même chose.
13:37 -Et ensuite, ce que j'ai vu des élus
13:39 qui étaient présents à Seine-Sauline,
13:41 c'est qu'ils ont cherché à s'interposer
13:44 pour protéger les blessés.
13:46 Mais avant de se poser la question,
13:48 on traite l'information uniquement du point de vue
13:50 des violences, pas violences.
13:52 Avant d'y venir, il faut rappeler
13:54 qu'il y a un problème sur ces bassines
13:56 et qu'il y a un vrai sujet,
13:59 qui est la gestion collective de l'eau,
14:02 qui va être l'un des grands sujets du siècle.
14:05 Et donc, plutôt que de chercher uniquement
14:07 à regarder par le petit bout de la lorgnette ce sujet-là,
14:10 ça mériterait...
14:12 -Le bilan, c'est important.
14:13 -Parlons du fond. -Et après,
14:15 je vais répondre à ces questions.
14:17 -L'Agence de l'eau bretagne dit que là où on a déjà construit
14:20 des bassines, en demandant aux agriculteurs
14:23 de s'engager pour qu'ils consomment moins,
14:25 le niveau des nappes phréatiques a remonté entre 1 et 2 m.
14:29 C'est un argument qui fait mouche chez vous ou pas du tout ?
14:32 -Non, ce n'est pas un argument qui fait mouche.
14:35 Ce que je crois, ce que je vois,
14:37 c'est qu'il y a une forme de privatisation de l'eau,
14:40 puisque c'est 4 à 5 % des agriculteurs
14:42 qui ont des bassines.
14:43 Vous avez une ressource qui est un bien commun
14:46 et que vous avez, d'un seul coup, privatisé pour quelques-uns
14:50 pour maintenir l'agriculture intensive.
14:52 La réalité, c'est que sur les sommes
14:55 qui sont déversées sur ces grandes bassines,
14:58 vous avez une toute petite, une infime goutte
15:01 qui va sur la transformation vers l'agroécologie,
15:05 l'agriculture bio, etc.
15:06 Ce qu'il faudrait, c'est un changement de modèle agricole.
15:10 -Il y a d'autres bassines dans les 2 serfs.
15:13 On sait ce qui se passe.
15:14 Les agriculteurs qui cultivaient du maïs
15:17 ont changé peu à peu leur manière de cultiver.
15:19 Ils ont changé de culture.
15:21 L'usage de l'eau a été moins important.
15:23 -Ca n'enlève rien au fait que vous avez...
15:26 Ca permet de maintenir...
15:28 -C'est un contrat avec les agriculteurs.
15:30 -C'est un contrat qui n'est pas toujours respecté.
15:33 Vous avez y compris des bassines illégales
15:36 qui sont toujours en activité.
15:38 Il y a des forces de l'ordre pour les faire interrompre.
15:41 Il y a un deux-poids-deux-mesures incompréhensible.
15:44 Vous avez par ailleurs un problème d'appropriation
15:47 par quelques-uns d'une ressource qui est une ressource commune.
15:51 Vous savez très bien aussi qu'y compris sur le plan
15:55 de la gestion de l'eau, c'est un problème, ces bassines,
15:58 parce qu'elles ont un taux d'évaporation
16:00 de 10 à 70 % selon la météo.
16:04 Et que vous avez là, y compris la propagation d'algues...
16:08 -L'évaporation, c'est 3 à 6 %
16:10 selon le bureau de recherche géologique et minière.
16:13 -J'ai des chiffres différents.
16:15 Selon la météo, selon le climat,
16:18 vous avez un taux d'évaporation de 70 %.
16:21 -Ca signifie que votre position...
16:23 -C'est que 10 %.
16:25 -Votre position, c'est de dire qu'on n'en ouvre pas de nouvelles
16:28 et on rebouche celles qui existent déjà.
16:31 -Non, ça veut dire que selon la géologie,
16:34 selon les territoires, les endroits,
16:36 vous avez parfois des retenues d'eau possibles,
16:39 à d'autres endroits, ça ne l'est pas.
16:41 -Qui doit trancher ?
16:43 -Des sols qui ne sont pas identiques.
16:45 -Qui doit décider ? -Une consultation.
16:47 Le président de la région de Nouvelle-Aquitaine
16:50 a demandé qu'il y ait une forme de pause,
16:52 de moratoire, et qu'on puisse remettre tout le monde
16:56 autour de la table pour discuter de ce qu'il est possible de faire,
17:00 ce qu'il faudra avec le monde agricole,
17:02 et faire en sorte que nous n'ayons pas cette privatisation
17:05 et que nous ayons une gestion collective
17:08 de ce bien commun.
17:09 -Mais cette concertation à Saint-Solyne,
17:11 elle a eu lieu ?
17:13 -Non. -Il y a eu des décisions
17:14 de justice, il en reste une,
17:16 le tribunal administratif...
17:18 -Ca a été fait à un moment où on n'a même pas pris en compte
17:22 la question climatique, de l'aveu même
17:24 de ceux qui ont mené ces concertations.
17:26 Vous avez là un sujet qui mérite d'être reposé.
17:29 Et donc, que ça se fasse évidemment sans violence...
17:32 -Je repose ma question.
17:33 En attendant, on ne les utilise plus ou on les rebouche ?
17:36 Celles qui existent un peu partout en France ?
17:39 -Ca dépend lesquelles. -Ca dépend.
17:41 -Vous en avez 16 qui sont illégales.
17:43 Et donc, celle-là, la justice a tranché,
17:46 et ça nécessiterait de faire en sorte qu'on les ferme.
17:49 Et que là, monsieur Darmanin, qui est cypron,
17:52 à venir défendre des bassines qui n'existent pas
17:55 à Saint-Solyne, puisque c'est une excavation,
17:57 il y a des trous dans la terre, mais pas de bassines à défendre,
18:01 donc il n'y avait pas besoin d'envoyer 3 000 gendarmes
18:04 ou CRS sur place. Et donc, eh bien, par contre,
18:07 il pourrait, là, faire respecter le droit et la loi
18:10 en allant fermer les bassines illégales.
18:12 -Olivier Faure, vous restez avec nous.
18:14 Le Filinfo, Maureen Suéna.
18:16 -Il faut mettre sur pause la mesure des 64 ans
18:19 et faire de la médiation.
18:21 Nouvelle demande de Laurent Berger,
18:23 le patron de la CFDT, ce matin,
18:25 alors que débute la 10e journée d'action
18:27 contre la réforme des retraites.
18:29 Il demande au président un geste d'apaisement.
18:32 Le ministre de l'Intérieur, lui, affirme
18:34 que plus de 1 000 éléments radicaux
18:36 sont susceptibles de se trouver à Paris.
18:39 "Dispositif de sécurité inédit",
18:41 dit Gérald Darmanin, avec 5 500 policiers
18:43 et gendarmes mobilisés.
18:45 Ils sont 13 000 dans toute la France.
18:47 Et c'est la brave M, qui est particulièrement critiquée
18:51 en ce moment, accusée de violence.
18:53 Plus de 110 000 signatures en ligne
18:55 pour une pétition sur le site de l'Assemblée nationale
18:58 pour demander la dissolution de cette brigade motorisée.
19:01 L'Etat français demande aux industriels
19:03 de réduire de 20 % leur utilisation de nitrites
19:06 dans la charcuterie d'ici un mois.
19:08 L'agence sanitaire Lances a confirmé cet été
19:11 le lien entre ce produit et le risque de cancer.
19:14 La Ligue contre le cancer milite
19:16 pour l'interdiction totale des nitrites.
19:19 En Israël, une première victoire pour les manifestants.
19:22 Le Premier ministre israélien annonce une pause
19:25 au sujet de réformes de justice.
19:27 Il prévoit de limiter drastiquement le pouvoir de la Cour suprême.
19:31 ...
19:34 -France Info.
19:35 -Le 8/30 France Info,
19:38 Salia Brakia, Marc Fauvel.
19:40 -Olivier Faure en Ariège dans le cadre de la législative partielle.
19:43 La candidate de la NUPES, Bénédicte Thorin,
19:46 est arrivée en tête avec 5 points d'avance
19:48 sur la candidate socialiste dissidente, Martine Froger.
19:52 Pourquoi appelez-vous à voter pour la candidate de Jean-Luc Mélenchon
19:55 alors qu'il y a une candidate socialiste ?
19:57 -Vous pouvez répéter votre question.
20:00 Est-ce que c'est vraiment de l'information ?
20:02 Il y a une candidate soutenue par toute la gauche.
20:05 Les socialistes, les insoumis, les écologistes, les communistes,
20:09 elles s'appellent Bénédicte Thorin.
20:11 -Non, pas toute la gauche.
20:13 -Pas tout le parti socialiste.
20:15 -Carole Delga, le président de la région, Bernard Cazeneuve,
20:18 l'ancien Premier ministre,
20:20 le président du PS, Nicolas Maillol-Rossignol,
20:23 appelle à voter pour la socialiste.
20:25 C'est pas aussi unanime... -C'est une dissidente.
20:27 Et il y a, aujourd'hui, tous les partis de gauche
20:30 ont fait le choix de Bénédicte Thorin.
20:32 -Du coup, tous ceux qui la soutiennent sont...
20:35 -Par ricochet des dissidents.
20:37 -Tous ceux qui sont contre la NUPES ne la soutiennent pas.
20:40 -Ils sont des dissidents.
20:42 -Je vois que la NUPES a permis d'avoir 151 députés.
20:45 Si vous avez un combat à l'Assemblée sur la réforme des retraites,
20:49 c'est parce qu'il y a 151 députés socialistes, écologistes,
20:52 communistes et insoumis.
20:54 Nous avons besoin de cette force-là.
20:56 Vouloir la détruire et de chercher,
20:58 semaine après semaine, à expliquer que le danger
21:01 viendrait de nos partenaires alors que l'extrême droite menace,
21:05 c'est un problème.
21:06 Je souhaite que nous puissions conserver
21:08 ce rassemblement de la gauche et des écologistes.
21:11 -Vous le dites à votre premier secrétaire adjoint ?
21:14 -Je lui dis, et je vois bien qu'il s'affranchit
21:17 de tous les engagements qu'il a pu prendre,
21:20 y compris au congrès de Marseille.
21:22 Vous l'avez noté, la direction du PS n'a pas permis
21:25 d'intégrer ses partisans, parce que quand on a un contrat
21:28 qu'on passe avec quelqu'un, on le respecte de bout en bout.
21:31 Il y a des gens qui ne le respectent pas.
21:34 Mais moi, ce que je vois, pour revenir à l'essentiel,
21:37 c'est que je suis un partisan du rassemblement de la gauche
21:40 depuis 4 ans.
21:41 Ca fait 4 ans que je me bats pour ça.
21:43 Ca fait 4 ans que je me bats pour éviter l'échec.
21:46 L'échec, c'est quand on fait 1,7 % à la présidentielle.
21:49 -Ca, c'est pour Anne Hidalgo qui soutient la décision.
21:52 -Je suis pour le rassemblement qui permet d'avoir 26 % aux élections
21:56 et qui permet de faire en sorte que vous ayez 151 députés
21:59 qui se battent contre la réforme des retraites.
22:02 Imaginez ce qui se serait passé si on avait été, en fait,
22:05 dans une grande dispersion, et que nous ayons eu,
22:08 à ce moment-là, quoi ? Nous ayons eu chacun,
22:11 15, 10, 5 députés ? On en serait où, aujourd'hui ?
22:14 Vous auriez quelqu'un qui déroulerait le tapis rouge.
22:17 La réforme de la 64 ans aurait été adoptée
22:19 par une majorité macroniste.
22:21 Donc, oui, je me bats d'abord pour les gens
22:23 qui nous ont fait confiance.
22:25 Et ceux qui nous ont fait confiance nous demandent
22:28 une seule chose, non pas de chercher des querelles
22:30 entre socialistes pour savoir qui est quoi, etc.
22:33 Ils veulent l'union, car ils savent que seule l'union
22:36 permet la victoire. -Il y a une histoire de lignes
22:39 derrière ceux qui sont pas d'accord avec votre ligne,
22:42 comme le signale votre premier secrétaire adjoint.
22:44 Ils disent que vous êtes devenu le vassal de la FI.
22:47 -En quoi serais-je le vassal de la FI ?
22:49 -Vous n'avez pas votre mot à dire.
22:51 -Vous croyez que j'ai pas mon mot à dire ?
22:54 Est-ce que vraiment, vous le pensez ?
22:56 Sur tous les sujets qui sont venus devant le Parlement,
22:59 il y a eu une seule fois où il y a eu une seule décision
23:02 qu'on pourrait me reprocher en disant que je me suis plié...
23:05 -Vous avez subi la stratégie de la FI
23:07 pendant les débats à l'Assemblée sur la réforme des retraites.
23:11 Qu'est-ce que ça aurait changé ?
23:13 Est-ce que vous pensez que si on avait été hors de la NUPES,
23:16 ça aurait changé quelque chose ?
23:18 Si un groupe parlementaire décide de déposer
23:20 2 000 amendements entre eux,
23:22 qu'est-ce que vous pouvez faire ? Rien.
23:24 Ni que vous soyez dans la coalition, ni pas.
23:27 Donc ça ne change rien du tout.
23:28 La réalité, c'est qu'on est en train de se faire des nœuds au cerveau.
23:32 La réalité, elle est simple, c'est que quand vous n'avez pas
23:35 le rassemblement, vous avez la défaite au bout.
23:38 Je ne veux pas laisser le pouvoir à Marine Le Pen
23:41 ou à la FI. Je ne veux pas que ce soit elle l'alternative.
23:44 Je me bats chaque jour pour pouvoir incarner
23:46 avec d'autres l'alternative,
23:48 faire en sorte que la gauche soit au rendez-vous de 2027,
23:51 qu'elle soit en capacité de proposer,
23:53 d'être celle qui permet d'avoir un avenir
23:56 qui soit plus social, écologique, démocratique.
23:58 -Est-ce qu'aujourd'hui, la situation prête
24:01 à des exemples cocasses comme celui de la Riège,
24:03 où vous avez une candidate soutenue par la NUPES,
24:06 une autre dissidente mais socialiste,
24:09 qui est un candidat qui est en face d'un candidat
24:11 qui est un candidat qui est en face d'un candidat
24:14 qui est en face d'un candidat qui est en face d'un candidat
24:17 qui est en face d'un candidat qui est en face d'un candidat
24:21 qui est en face d'un candidat qui est en face d'un candidat
24:24 qui est en face d'un candidat qui est en face d'un candidat
24:27 qui est en face d'un candidat qui est en face d'un candidat
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26:56 qui est en face d'un candidat qui est en face d'un candidat
26:59 annoncer un important dispositif de sécurité pour encadrer les
27:03 manifestations de ce mardi. 13000 policiers et gendarmes sont mobilisés dont
27:08 5500 à Paris. L'actualité c'est aussi cette nouvelle fusillade dans une école