• il y a 10 mois
C’est un "Bistro Libertés" spécial souveraineté que nous propose Eric Morillot avec six antimondialistes sur le plateau :

+ Florian Philippot, président du mouvement Les Patriotes.
+ Jean-Frédéric Poisson, président de VIA, anciennement Parti chrétien-démocrate.
+ Pierre-Yves Rougeyron, du cercle Aristote qui dit partager les analyses de Debout la France et de l’UPR.
+ Rodolphe Cart, de la revue Eléments.
+ Stanislas Rigault, de "Génération Z" et du parti Reconquête !
+ Greg Tabibian, l’esprit libre qui compte avec sa chaîne "J’suis pas content TV".
Ils sont la preuve de la diversité de la mouvance souverainiste et antisystème.

Au programme :
1) Quelle souveraineté pour la France ? Plus de 30 ans après Maastricht, que reste-t-il de la souveraineté française ? Est-il encore possible de recouvrer notre souveraineté ?
2) Entre diversité et division, quel avenir pour le mouvement souverainiste en France et en Europe ?

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Transcription
00:00:00 [Générique]
00:00:13 Bienvenue à Bistro-Liberté, le débat libre et non conformiste.
00:00:16 Au sommaire de cet épisode...
00:00:18 [Générique]
00:00:22 Quelle souveraineté pour la France ?
00:00:24 [Générique]
00:00:28 Et en seconde partie, entre diversité et division,
00:00:31 quel avenir pour le mouvement souverainiste en France et en Europe ?
00:00:35 [Générique]
00:00:39 Pour en parler, Eric Moriot a réuni toutes les tendances de la mouvance antimondialiste.
00:00:44 Jugez-en vous-même.
00:00:46 Florian Philippot, président du mouvement Les Patriotes.
00:00:49 C'est un énarque qui a soutenu un temps Jean-Pierre Chevènement,
00:00:52 puis Marine Le Pen, tout en se réclamant du gaullisme.
00:00:56 Bref, c'est un patriote à la fibre sociale
00:00:59 qui ne rougit pas devant les acquis du Front populaire.
00:01:02 Il affirme être le seul partisan du Frexit.
00:01:05 Jean-Frédéric Poisson, président de via, anciennement parti chrétien-démocrate,
00:01:10 décrocheur scolaire, la découverte de la philosophie,
00:01:13 transformera sa vie en lui apportant la foi,
00:01:17 un doctorat en philo et une vocation politique.
00:01:20 Proche de Christine Boutin, il s'éloigne de l'UMP
00:01:23 et se présente maintenant comme un candidat conservateur
00:01:26 qui entend défendre la souveraineté de la France,
00:01:29 la décentralisation et la culture française.
00:01:32 Pierre-Yves Rougeron du Cercle Aristote, bien sûr.
00:01:35 Cet essayiste prolix a sa page sur le site Front populaire
00:01:40 du magazine éponyme de Michel Onfray.
00:01:42 Il a été proche de Paul-Marie Couteau, Jean-Luc Schaffhauser et Éric Zemmour.
00:01:47 Il dit partager les analyses de Debout la France,
00:01:50 de Dupont-Aignan et de l'UPR de François Asselineau.
00:01:54 Rodolphe Carte, lui aussi à sa page sur Front populaire,
00:01:57 ancien charpentier, il est à présent éditeur et écrit dans la revue "Eléments".
00:02:03 C'est un spécialiste de Georges Sorel qu'il qualifie de révolutionnaire conservateur.
00:02:08 Stanislas Rigaud, il a créé à 22 ans seulement "Génération Z"
00:02:13 pour soutenir la candidature d'Éric Zemmour à l'élection présidentielle de 2022.
00:02:18 Lui et son organisation de jeunesse ont intégré par la suite le Parti Reconquête.
00:02:23 Enfin, Greg Tabibian, l'esprit libre qui compte, avec sa chaîne "Je suis pas content",
00:02:28 il a sa table à ce bistrot.
00:02:30 Ils sont la preuve de la diversité, de la mouvance souverainiste et antisystème.
00:02:36 Je vous demande d'accueillir ces porte-parole de l'antimondialisme français.
00:02:41 [Applaudissements]
00:02:54 Bonsoir à tous, merci beaucoup d'avoir tous répondu présents
00:02:59 pour cette émission spéciale, cette première de l'année.
00:03:02 J'en profite d'ailleurs pour à tous vous souhaiter une merveilleuse année au nom de TVL
00:03:08 et de toute l'équipe de Bistrot Liberté.
00:03:10 Alors un Bistrot Liberté qu'on aurait pu rebaptiser exceptionnellement ce soir "Bistrot Souveraineté"
00:03:15 puisque vous l'avez compris, nous allons parler de souveraineté.
00:03:18 Alors au passage, j'en profite pour remercier le public qui est ici présent, très nombreux.
00:03:23 [Applaudissements]
00:03:28 Et néanmoins aussi apporter une petite précision sur des absents qui auront été remarqués
00:03:33 puisque cette émission a eu un bel écho en termes d'annonce sur les réseaux sociaux
00:03:39 et malheureusement il y a quelques personnes qui n'ont pas pu venir.
00:03:42 Alors tout d'abord Nicolas Dupont-Aignan nous prit de bien vouloir l'excuser
00:03:46 mais il n'était finalement pas disponible du côté du Rassemblement National.
00:03:50 Nous avions prévu de recevoir Julien Audoule qui malheureusement a eu une urgence dans sa circonscription.
00:03:55 Georges Kuzmanovic n'a pas accepté de participer à ce débat,
00:04:00 de même que François Asselineau de l'UPR, ils étaient invités.
00:04:04 Je regrette fortement qu'il n'ait donc pas voulu se joindre à cette émission.
00:04:08 Mais néanmoins on a décidé de la maintenir avec des représentants de différents partis politiques
00:04:14 et puis on a choisi aussi de faire intervenir des représentants des personnalités de la vie civile
00:04:20 parce qu'on pense que justement cette confrontation, cette discussion pourrait être tout aussi riche et enrichissante.
00:04:26 Alors je vous propose de diviser cette émission en deux parties.
00:04:29 L'une sera consacrée à la notion même de souveraineté et au diagnostic sur la situation actuelle.
00:04:36 Nous verrons si vous tombez d'accord sur le constat.
00:04:39 Et puis l'autre portera sur vos propositions.
00:04:41 Je parle à vous les politiques sur ce qui vous rapproche mais aussi sur ce qui vous éloigne.
00:04:45 Je remets d'ailleurs que ceux qui nous regardent soient en mesure à la fin de cette émission
00:04:49 de distinguer les différentes personnalités et mouvements représentés sur le plateau dont on va parler
00:04:54 pour comprendre pourquoi certaines alliances peuvent se réaliser et pourquoi d'autres sont peut-être impossibles.
00:05:00 Voilà donc pour l'entrée en matière. Tout de suite la première partie de cette soirée.
00:05:03 [Musique]
00:05:07 Quelle souveraineté pour la France ? Plus de 30 ans après Maastricht, que reste-t-il de la souveraineté française ?
00:05:14 Est-il possible encore de recouvrer notre souveraineté ?
00:05:19 [Musique]
00:05:22 On commence donc avec les définitions et les diagnostics pour commencer cette émission spéciale.
00:05:28 Je vous propose donc d'essayer de nous mettre d'accord sur ce qu'est ou doit être la souveraineté
00:05:33 et donc sur ce que j'appelle le diagnostic.
00:05:36 D'abord, est-ce qu'on peut s'accorder sur le sens du mot souveraineté et sur ce que recouvre le concept du souverainisme ?
00:05:41 Car je crois que vous avez pu vous accuser entre vous souvent, là je parle aux politiques,
00:05:46 de ne pas être de véritables souverainistes. Donc on va commencer par cela si vous voulez bien.
00:05:50 Tout d'abord, la souveraineté, qu'est-ce que c'est ?
00:05:52 Florian Philippot, est-ce que vous pouvez nous répondre en premier là-dessus ?
00:05:56 La souveraineté, quelle est la définition ?
00:05:59 D'abord, je voudrais dire un grand merci à toute l'équipe de Bistrot Liberté pour l'organisation de cette émission.
00:06:06 Je crois que c'est une première d'avoir réussi comme ça à mettre des gens de différents partis,
00:06:12 différentes tendances autour de la table et je trouve que c'est extrêmement bien.
00:06:17 Je regrette qu'il y ait des absents, des gens qui refusaient bien évidemment.
00:06:20 Mais c'est une bonne initiative.
00:06:23 Alors souveraineté, c'est souverain, ça vient de là, c'est le souverain, donc c'est assez simple pour moi.
00:06:29 Celui qui a la souveraineté, c'est celui qui décide en dernier ressort.
00:06:34 La souveraineté nationale, c'est la capacité qu'un pays ou pas, s'il a la souveraineté nationale,
00:06:42 il a la capacité de maîtriser son destin, de décider quelle politique il souhaite mener ou pas dans différents domaines.
00:06:52 Après on peut rentrer dans le détail, mais voilà, c'est tout, c'est assez simple.
00:06:55 C'est pour cela que par principe, vous ne pouvez pas avoir dans un même pays, pour un même peuple, deux souverainetés en même temps.
00:07:04 Je le dis directement d'emblée, quand Macron nous parle de souveraineté nationale et de souveraineté européenne, il y a un problème.
00:07:10 Il y a évidemment un problème, c'est évidemment une entourloupe.
00:07:13 Il y en a une qui efface l'autre et en l'occurrence, c'est la souveraineté européenne, entre guillemets, qui est là pour effacer la souveraineté nationale.
00:07:20 C'est absurde d'ailleurs de parler de souveraineté européenne, non ?
00:07:23 C'est absolument absurde, c'est plus que ça, c'est vicieux.
00:07:26 Parce que ça permet quand même de dire le mot souveraineté, ce qui va sonner agréablement à l'oreille de certains,
00:07:33 mais pour l'effacer en fait, pour mieux l'effacer, parce que souveraineté européenne n'est pas possible, il n'y a pas de peuple européen.
00:07:39 Il n'y a pas d'instance démocratique européenne par définition, représentative d'un peuple qui n'existe pas.
00:07:45 Donc si vous donnez le pouvoir à une pseudo-souveraineté européenne, en fait vous la donnez à des gens qui ne sont pas élus,
00:07:50 qui ne représentent que des lobbies et qui n'ont pas de légitimité.
00:07:54 Et donc c'est extrêmement dangereux.
00:07:56 Donc c'est non seulement une arnaque, mais c'est très vicieux, parce que par contre, ça détruit dans le même temps la vraie souveraineté,
00:08:02 c'est-à-dire celle des nations, celle des peuples.
00:08:05 Jean-Frédéric Poisson, à mon tour d'abord de vous remercier pour cette invitation et cette belle performance de réunir ce plateau.
00:08:12 Il me semble que, après ce qu'a dit Florian, sans beaucoup de différence avec ce qu'il a évoqué,
00:08:18 la souveraineté désigne dans une organisation sa capacité à prendre des décisions qui sont conformes à son intérêt
00:08:23 et à le faire sans avoir de compte à rendre à personne.
00:08:27 Mais ça pose trois questions connexes.
00:08:29 La première, c'est la capacité pour cette même organisation de faire appliquer et respecter les décisions qu'elle prend,
00:08:35 ce qui pose une question sur la situation de l'État français aujourd'hui.
00:08:39 La deuxième, c'est la question de la source.
00:08:41 Où s'enracine cette souveraineté ?
00:08:43 Notre constitution dit qu'elle s'enracine dans la volonté populaire.
00:08:47 La situation dans laquelle se trouve la France d'aujourd'hui
00:08:50 montre clairement que c'est plutôt dans l'organisation même de l'État
00:08:53 que cette souveraineté, enfin le pouvoir suprême, à supposer qu'il le soit, trouve sa source aujourd'hui,
00:08:58 ce qui pose un certain nombre de questions.
00:09:00 Et la troisième question, c'est de savoir quelles sont ses concurrences,
00:09:03 qu'évoquait Fabien en terminant son propos, c'est-à-dire,
00:09:05 il n'y a qu'une souveraineté possible dans un endroit, pas deux,
00:09:09 il n'y a pas de bicéphalité possible dans quelque organisation politique que ce soit.
00:09:13 Évidemment que cette idée de souveraineté populaire est un leurre,
00:09:18 pour ne pas dire une espèce de paradoxe ou un fantasme,
00:09:21 sauf à considérer que la souveraineté dans les États démocratiques
00:09:24 ne s'enracinerait plus dans la volonté populaire,
00:09:27 mais dans une organisation qui surplomberait d'une certaine manière toutes les autres.
00:09:30 Et c'est ça le glissement auquel on est en train d'assister.
00:09:33 Et je pense que c'est un des éléments les plus importants
00:09:36 et les plus fondateurs du scrutin européen qui s'annonce en juin prochain.
00:09:39 – Stanislas Rigaud, chez Reconquête, on a la même approche, la même définition du mot.
00:09:42 – Bonsoir et meilleurs voeux à tous, merci de l'invitation.
00:09:45 C'est jamais facile de parler le premier, c'est peut-être un peu plus facile en deuxième,
00:09:49 mais en troisième c'est un peu plus compliqué,
00:09:50 parce que je suis d'accord avec ce qui a été dit préalablement.
00:09:54 Et puis en effet, je pense que pour finir et répondre un peu à la troisième question
00:09:57 de Jean-Frédéric Poisson, c'est qu'on a aujourd'hui au pouvoir,
00:10:00 et ce depuis plusieurs années maintenant, des partis politiques,
00:10:04 je pense évidemment à Emmanuel Macron, mais aussi à l'époque les Républicains
00:10:07 ou les partis socialistes, qui veulent dépasser le pays,
00:10:11 qui veulent dépasser notre nation et qui veulent en réalité un monde sans frontières,
00:10:15 cette espèce de grande mondialisation sauvage
00:10:17 auquel ils se sont soumis depuis maintenant des années et des années.
00:10:21 Et je crois que c'est ce qu'il faut combattre dans les prochaines années,
00:10:24 c'est ce à quoi nous devons nous opposer.
00:10:25 Et c'est pour ça que vous l'avez dit, enfin Jean-Frédéric Poisson l'a dit,
00:10:27 il y a des européennes, il y a des élections pour essayer d'affronter tout cela.
00:10:30 Et c'est ce que nous essayons de faire nous avec Reconquête au quotidien.
00:10:34 – Pierre-Hybre Géron, justement, quelle différence vous faites vous
00:10:37 entre souverainisme, patriotisme et nationalisme ?
00:10:41 – Alors moi je suis sur une logique un peu raide,
00:10:45 mais ça m'aide à être un peu plus clair.
00:10:50 – C'est-à-dire ?
00:10:52 – C'est simple, le patriotisme à la base c'est un sentiment.
00:10:55 La terre à patria c'est la terre des pères.
00:10:57 Donc c'est avant tout un sentiment qui est sublimé intellectuellement et politiquement
00:11:01 et c'est ça qu'on a appelé le nationalisme historique.
00:11:03 Ça n'a rien à voir avec ni les théories de l'impérialisme qui naissent en même temps
00:11:09 mais qui parlent de phénomènes qui sont bien antérieurs.
00:11:12 Et ça n'a rien à voir non plus avec la déviation qui aujourd'hui marque les esprits,
00:11:21 qui vient du pangermanisme, qui était lui-même un européisme d'ailleurs.
00:11:27 Pour mettre fin à tous ces questionnements, j'avais fait traduire Yoram Hazoni
00:11:31 qui est le grand philosophe israélien spécialiste de ces questions,
00:11:33 l'ouvrage "Vertu du nationalisme".
00:11:36 Donc en réalité le souverainisme, lui, là où le nationalisme est tout simplement
00:11:41 un fait d'affirmation à un stade de développement du fait national
00:11:45 et de prise de conscience du peuple, le souverainisme lui est une défense.
00:11:49 On est souverainiste quand on est attaqué.
00:11:51 On est souverainiste quand on a quelque chose en face de soi qui veut vous nier,
00:11:55 qui veut nier ce que vous êtes.
00:11:57 Ce qui est le cas de l'Union européenne,
00:11:59 ce qui est le cas de différents types d'attaques de la souveraineté par le bas.
00:12:03 Par exemple c'est le cas des bandes et de la criminalité,
00:12:11 parce que c'est une querelle d'ordre, ils veulent leur ordre.
00:12:15 Et nous sommes attaqués par en haut et par en bas.
00:12:18 Et d'ailleurs aujourd'hui l'avantage c'est que les deux entités
00:12:21 qui nous attaquaient par en haut et par en bas,
00:12:23 donc par la substitution d'un ordre à l'autre dans les deux cas,
00:12:27 ne se cachent plus.
00:12:28 Les seuls qui se cachent c'est les défenseurs.
00:12:30 C'est-à-dire que nous on est dans les querelles sémantiques,
00:12:32 là où, je vous renvoie à un des organes européistes les plus connus en langue française,
00:12:38 il s'appelle le "Grand continent",
00:12:40 et qui a publié un long article pour dire pourquoi cette fois-ci on y était,
00:12:45 les nations vont disparaître et nous aurons leur peau.
00:12:47 Donc à un moment, quand vous êtes face à des gens qui assument de vouloir vous détruire,
00:12:52 assumez de vouloir vous défendre.
00:12:54 – Rodolphe Carte, vous faites la différence entre souveraineté nationale, souveraineté populaire ?
00:12:59 – Moi pour rebondir sur le propos de Pierre Riffes par exemple,
00:13:02 avant de me présenter comme souverainiste identitaire ou même comme de droite ou de gauche,
00:13:06 je me présente toujours comme nationaliste français.
00:13:08 Pour moi, disons que ça met tout de suite les points sur les "i",
00:13:11 ça dit tout de suite quels sont les intérêts que je vais défendre en premier.
00:13:15 Et quant à la définition de la souveraineté, moi je me base toujours sur une position
00:13:20 beaucoup plus pragmatique et terre-à-terre.
00:13:23 C'est toujours la question qui revient, comment définiriez-vous le souverainisme ?
00:13:28 Et c'est toujours difficile, on peut revenir sur les éléments de doctrine philosophique,
00:13:32 de doctrine politique, sur même le courant historique du souverainisme français,
00:13:38 c'est évidemment intéressant.
00:13:40 Mais par contre, quand on parle à des gens qui sont peut-être un peu moins au fait des questions politiques,
00:13:43 quand on va leur parler de souveraineté alimentaire,
00:13:46 notamment en ce moment avec les agriculteurs,
00:13:48 quand on va parler de souveraineté énergétique avec le cas du nucléaire,
00:13:51 quand on va parler de souveraineté au niveau des frontières,
00:13:54 mais que ce soit par les flux de personnes avec l'immigration ou par les flux avec les capitaux,
00:13:59 là aussi on a une attaque sur nos marchés financiers, ce genre de choses,
00:14:03 sur nos industries ou même sur la délocalisation,
00:14:05 tout de suite on arrive à mettre des images ou alors de la matérialité
00:14:11 derrière des notions qui peuvent paraître parfois un peu évanescentes.
00:14:14 Donc moi, pour me présenter, ou à chaque fois quand j'essaie de présenter le nationalisme,
00:14:18 enfin en tout cas le souverainisme français,
00:14:20 je dis avant toute chose que c'est un nationalisme,
00:14:23 c'est une défense des nôtres, c'est une défense de nos intérêts,
00:14:26 de nos intérêts qu'ils soient culturels mais aussi matériels,
00:14:29 donc financiers, de l'industrie, ce genre de choses.
00:14:31 Et donc moi, quand j'essaie de présenter en tout cas le souverainisme,
00:14:35 je le présente toujours sous cet angle, on va dire.
00:14:37 - Greg, pour terminer ce tour de table, souveraineté et démocratie, c'est indissociable ou pas ?
00:14:42 - En tout cas chez nous, il me semble que oui.
00:14:45 Là, je crois que tout a été dit sur la souveraineté,
00:14:48 si vous voulez essayer de rajouter une définition qui n'est pas forcément la mienne,
00:14:52 on pourrait simplement peut-être tous se mettre d'accord pour dire que la souveraineté,
00:14:55 c'est la volonté de vivre, déjà au départ.
00:14:58 On a choisi cette méthode d'organisation de la société
00:15:02 qui je pense deviendra un acquis beaucoup moins certain dans les années à venir.
00:15:07 Je pense qu'on y arrivera, la remise en cause du bien fondé, de la démocratie,
00:15:11 au vu de ce qu'elle pourrait générer d'inégalités ou de tensions sociales,
00:15:16 ça a déjà été fait avec la laïcité, ça a déjà été fait avec pas mal de choses.
00:15:20 On a des gens qui nous expliquent depuis 30 ans que, déjà, on vote mais il faut bien voter,
00:15:26 parce que si on vote mal, il faut re-voter.
00:15:28 Donc, je crois que nous allons arriver dans les années à venir
00:15:34 au développement d'un discours construit, rationnel, politiquement soutenu,
00:15:39 d'une nécessité de passer à la post-démocratie.
00:15:42 – C'est déjà l'arrangement de l'Ejec. – Qui ne se cache pas.
00:15:46 – Non, il se cache de moins en moins.
00:15:48 De toute façon, comme disait Ejec Sapir,
00:15:50 il existe des États souverains non démocratiques,
00:15:52 il n'existe pas d'États démocratiques non souverains.
00:15:54 On n'en sortira pas.
00:15:55 – Il y avait déjà Juncker, quand il était président de la Commission européenne,
00:15:59 dans les rares moments où il était… – Sombre.
00:16:02 – Lucide, qui avait dit cette fameuse phrase,
00:16:05 "Il n'y a pas de démocratie au-dessus des traités européens".
00:16:09 Donc, c'était déjà une théorisation, effectivement.
00:16:13 Et c'est vrai, non seulement on re-vote, mais maintenant c'est même plus simple,
00:16:16 on ne vote plus.
00:16:17 C'est-à-dire qu'avant, il y avait des référendums, on les refaisait,
00:16:20 où le Parlement passait derrière, comme en France.
00:16:22 Maintenant, il n'y a même plus de référendum, ça c'est encore plus simple,
00:16:24 c'est plus rapide.
00:16:25 Moi, je crois que c'est déjà très largement avancé
00:16:27 dans la conceptualisation de la disparition de la démocratie.
00:16:30 Et c'est logique, c'était De Gaulle qui disait,
00:16:32 "La souveraineté nationale se confond exactement avec la démocratie".
00:16:35 C'est évidemment indissociable, et c'est pour ça qu'il les dissout.
00:16:38 – Mais pourquoi, Florian Philippot, justement,
00:16:40 les souverainistes sont souvent présentés comme des populistes,
00:16:42 des ennemis de la démocratie ?
00:16:43 Vous avez subi beaucoup ce type d'accusations ?
00:16:46 Comment vous expliquez ça d'abord ?
00:16:48 – Mais parce qu'on est des ennemis de l'ordre établi.
00:16:51 À partir du moment où vous êtes contre un système,
00:16:54 une espèce d'oligarchie qui a le pouvoir,
00:16:56 vous êtes d'extrême droite, vous êtes complotiste,
00:16:58 vous êtes populiste, vous êtes extrémiste,
00:17:02 vous êtes dangereux, vous êtes démago,
00:17:05 vous êtes ce que vous voulez, et on s'en fiche en fait.
00:17:07 Moi, je vais vous dire, tout ça, ça me passe à 3000 km au-dessus,
00:17:10 j'en ai strictement rien à faire.
00:17:12 C'est pas le "Check News" de Libération ou de TF1,
00:17:17 puisque j'ai encore eu droit avant-hier sur je ne sais plus quoi,
00:17:20 qui va me dire ce que je suis.
00:17:23 Moi, je suis un patriote français, souverainiste bien évidemment,
00:17:27 parce que je ne vois pas comment on peut l'être autrement,
00:17:29 de toute façon, c'est tout simple.
00:17:32 Évidemment, normalement, même dans la Constitution française,
00:17:35 encore aujourd'hui, il est écrit que les partis politiques,
00:17:38 puisqu'ils sont dans la Constitution, doivent défendre la souveraineté nationale.
00:17:42 Donc moi, je respecte la Constitution.
00:17:45 Il y a beaucoup de partis politiques qui ne la respectent plus,
00:17:48 depuis longtemps.
00:17:50 Donc, je veux dire, voilà, après que nos ennemis nous qualifient
00:17:54 de tous les noms, c'est plutôt rassurant.
00:17:57 Si Macron et tous ses médias nous passaient de la pommade dans le dos,
00:18:01 ce serait très inquiétant.
00:18:03 – Est-ce que la notion de souveraineté, elle est forcément corrélée
00:18:06 avec la notion d'État fort ?
00:18:08 Oui, pour vous ?
00:18:09 – En France, oui, pour moi, oui.
00:18:11 – Vous n'avez pas la même approche que Stanislas Rigaud chez Reconquête,
00:18:13 où il y a peut-être une dose de libéralisme plus accentuée, non ?
00:18:16 – Mélenchon, dans son discours, notamment, on l'a vu en 2017,
00:18:19 peut-être moins en 2022, mais en 2017, par exemple,
00:18:22 quand on écoute Jean-Luc Mélenchon, il y a une dose de souveraineté
00:18:25 dans son discours.
00:18:26 Il a cette relation avec l'Union européenne, par exemple,
00:18:30 qui est assez hostile, qui est plutôt médisante à son égard.
00:18:33 Si, plutôt ?
00:18:34 – Bien sûr.
00:18:35 – Oui, vous êtes d'accord.
00:18:36 Et moi, justement, je considère que certains souverainistes
00:18:38 ne sont pas patriotes, par exemple.
00:18:39 Certains souverainistes ne sont pas nationalistes.
00:18:41 Certains souverainistes ne sont, par exemple, absolument pas identitaires.
00:18:44 Et moi, je considère que la souveraineté est un moyen qui doit être efficace.
00:18:47 – Vous chez Reconquête, vous définissez souverainisme ?
00:18:49 – Moi, je me définis aussi souverainiste,
00:18:51 mais ma priorité aujourd'hui, dans l'état du pays,
00:18:54 vu l'état que nous avons aujourd'hui…
00:18:57 – Ah, c'est un débat, c'est ça.
00:18:58 – Comment ?
00:18:59 – Je pense que c'est là où on sera pas d'accord.
00:19:00 – Voilà, mais en venant sur le plateau, quand j'ai eu le casting,
00:19:02 je m'y attendais un petit peu.
00:19:04 Mais je crois que c'est ça, la différence, en fait.
00:19:06 C'est que la finalité, pour moi, de mon engagement politique,
00:19:10 il est de défendre mon pays face à sa submersion migratoire,
00:19:12 face à la destruction de son identité, face à la destruction du lien social.
00:19:16 À un moment donné, il y a certains pays qui sont encore dans l'Union Européenne,
00:19:19 par exemple, qui défendent beaucoup mieux leur identité que d'autres.
00:19:22 Quand je vois aujourd'hui ce qui est devenu Londres,
00:19:24 quand je vois ce qui est devenu Budapest,
00:19:26 je préfère vivre à Budapest qu'à Londres, par exemple.
00:19:28 Pourtant, et je sais qu'on ne sera pas d'accord là-dessus,
00:19:30 mais je crois que ce qui est important de voir,
00:19:32 c'est qu'aujourd'hui, je pense qu'un patriote français, un identitaire français,
00:19:35 il préfère vivre dans une ville qui ressemble à Budapest
00:19:37 qu'une ville qui ressemble à Londres.
00:19:38 Pour autant, aujourd'hui, l'Angleterre,
00:19:40 et je ne dis pas que grâce au Fred, si tout à cause,
00:19:42 mais vous voyez ce que je veux dire,
00:19:43 mais aujourd'hui, je pense qu'on pose la question aux Français
00:19:45 qui sont de droite, patriotes, ils préfèrent ce type de vie.
00:19:48 – Non mais déjà, je te donne la parole.
00:19:51 Moi franchement, je salue Stanislas qui est venu
00:19:54 et qui sait effectivement, vu le casting,
00:19:56 que c'est la question qui lui sera posée.
00:19:58 On a un point assez important de divergence là-dessus.
00:20:01 Bon d'abord, comparons pas en termes d'immigration Budapest et Londres,
00:20:05 parce qu'il y a une ville-monde, Londres,
00:20:07 et une ville, Budapest, qui est une très jolie ville,
00:20:10 une magnifique ville, mais on n'est pas au même niveau
00:20:13 d'importance et de rayonnement mondial.
00:20:16 Donc évidemment, pas au même niveau non plus d'attractivité
00:20:19 en termes d'immigration.
00:20:20 Mais ce qui est très important sur ce débat,
00:20:23 pour moi, il ne devrait pas y avoir de débat
00:20:24 sur la souveraineté et l'identité.
00:20:25 Évidemment qu'il faut défendre l'identité nationale,
00:20:27 l'identité de la France,
00:20:28 évidemment qu'il faut arrêter complètement les flux d'immigration.
00:20:30 Moi, je suis le premier à le dire, je pense que nous en avons…
00:20:33 – Mais vous parlez moins d'immigration que reconquête, vous parlez.
00:20:35 – Bah sûrement, parce qu'il ne parle que de ça.
00:20:38 Honnêtement, il parle beaucoup de ça.
00:20:40 Allez, il parle beaucoup de ça.
00:20:41 Mais c'est un sujet très important.
00:20:43 – On les interroge beaucoup là-dessus aussi.
00:20:44 – C'est vrai, mais c'est un sujet très important.
00:20:46 Mais ce qu'il faut bien comprendre, c'est retrouver sa souveraineté nationale,
00:20:50 c'est-à-dire quitter l'Union européenne, ce qu'a fait le Royaume-Uni,
00:20:53 par référendum, c'est une condition,
00:20:56 et moi je l'ai toujours dit clairement,
00:20:57 ce n'est pas du tout une baguette magique,
00:20:59 comme le Frexit ne le serait pas.
00:21:00 C'est une condition nécessaire, mais pas suffisante.
00:21:03 C'est-à-dire qu'à partir du moment où ils ne sont plus dans ces règles européennes,
00:21:06 dont on voit bien, nous, chaque jour, à quel point elles nous plombent,
00:21:10 et ne croyez pas que la Hongrie n'est pas plombée non plus,
00:21:12 les chiffres d'immigration sont en train d'exploser en Hongrie,
00:21:15 comme au Danemark, j'ai vécu au Danemark, il y a beaucoup de fantas…
00:21:18 Sur le Danemark, c'est faux, ils sont aussi très confrontés,
00:21:20 et ils ont beaucoup de problèmes aussi à…
00:21:22 – Mais en 2017, c'est 19 000 en Hongrie, 19 000 immigrés,
00:21:26 toi on parle de l'Angleterre par exemple,
00:21:28 en 2021 c'est presque un million.
00:21:30 – L'an dernier c'était 100 000 en Angleterre.
00:21:32 – Oui, mais c'est trop, trop nombreux.
00:21:34 – C'est plus qu'en France.
00:21:35 – Et il faudrait regarder, il sera européen ou pas aussi ?
00:21:37 – La question c'est, la souveraineté nationale s'extraire des règles de l'Union européenne,
00:21:41 j'y ajoute la CEDH en matière d'immigration,
00:21:43 ça c'est une erreur du Royaume-Uni,
00:21:45 ils doivent quitter aussi la CEDH, ils sont en train de le comprendre,
00:21:47 ça permet d'agir librement, ça ne veut pas dire derrière qu'ils feront forcément des choses bien.
00:21:52 C'est-à-dire qu'à partir du maintenant, ils ont le choix,
00:21:55 ils peuvent faire des choses bien ou des choses pas bien.
00:21:57 Nous, pour l'instant, étant dans l'Union européenne,
00:21:59 sa jurisprudence, ses règlements, ses traités, ses directives et la CEDH,
00:22:03 nous n'avons simplement pas le choix, on est obligé de subir.
00:22:05 Je préfère ne plus subir et avoir le choix,
00:22:08 et ensuite c'est à nous, peuple français, d'imposer les bons choix,
00:22:10 au moins on retrouve un débat démocratique,
00:22:12 et pour cela il n'y a pas d'autre solution,
00:22:14 on peut prendre le problème dans tous les sens,
00:22:16 que de quitter ces instances, Union européenne et CEDH,
00:22:19 moi j'y ajoute d'autres instances,
00:22:21 mais en matière d'immigration c'est en tout cas Union européenne et CEDH,
00:22:24 et à partir de là, ce sera à nous de faire pression
00:22:27 pour aller vers le rétablissement des frontières nationales,
00:22:29 recréer des douanes, recréer une jurisprudence qui fait qu'on peut expulser des gens,
00:22:34 arrêter le roulement familial tel qu'il est fait aujourd'hui, etc.
00:22:37 Après on peut se retrouver d'accord sur des mesures, j'en suis persuadé,
00:22:42 mais sur l'instrument, pour moi c'est extrêmement important de comprendre…
00:22:46 – En un mot, dans tout le cas le préalable à tout ce qu'on vient de dire,
00:22:49 c'est d'abord de donner les élections présidentielles,
00:22:51 ça on est à peu près d'accord, parce qu'on ne pourra quitter l'Union européenne
00:22:54 et proposer un référendum par exemple aux Français,
00:22:58 que si nous sommes aux responsabilités et à la responsabilité finale,
00:23:00 c'est-à-dire que tout ce qu'on dit là, le préalable,
00:23:02 et la victoire à l'élection présidentielle.
00:23:04 – On peut imaginer un référendum aussi.
00:23:06 – Oui, mais personne n'est naïf ici, personne ne le fera,
00:23:09 Macron ne fera jamais un référendum là-dessus,
00:23:11 et un RIP je ne pense pas qu'il soit malheureux.
00:23:13 – C'est vrai.
00:23:14 – D'ailleurs je ne suis même pas sûr que les Français souhaitent le Frexit par exemple.
00:23:17 – Je suis le premier à souhaiter la victoire d'un président de la République Frexiteur.
00:23:21 – Oui, bien sûr.
00:23:22 – Mais il y a d'autres combats à mener que simplement en 2027.
00:23:26 – Pour peut-être ne pas trôler complètement la deuxième partie de l'émission,
00:23:29 parce que j'ai l'impression qu'on a…
00:23:30 – Je ne parlerai pas des solutions dans la deuxième partie.
00:23:32 – Je voudrais revenir sur votre question initiale parce qu'elle me paraissait importante.
00:23:35 Je ne pensais pas quand, il y a 30 ans, j'ai commencé à m'engager en politique
00:23:40 que je devrais un jour passer le plus clair de mon temps
00:23:44 à défendre des libertés individuelles ou publiques
00:23:48 qui me paraissaient être garanties par notre culture, nos traditions,
00:23:51 notre organisation politique et nos textes fondamentaux.
00:23:54 Or c'est arrivé.
00:23:56 C'est arrivé, ça a commencé en fait avec le poste Bataclan.
00:24:03 J'ai été chargé par la commission des lois de l'Assemblée à l'époque,
00:24:06 dont j'étais vice-président, d'être le rapporteur
00:24:09 et de surveiller l'action de l'État pendant l'état d'urgence.
00:24:12 Et vous vous souvenez que le président Hollande avait décrété un état d'urgence de 12 jours,
00:24:16 comme la Constitution lui en donne le droit,
00:24:18 et qu'à partir du 13ème jour, il fallait la validation du Parlement
00:24:20 pour prolonger une durée maximale de 3 mois.
00:24:23 J'ai voté la première prolongation de 3 mois,
00:24:25 j'ai refusé de voter toutes les autres prolongations.
00:24:27 Parce que c'est à ce moment-là, dans l'histoire récente de notre pays,
00:24:30 que s'est instillé cette espèce de virus qui dit qu'au fond,
00:24:35 on peut durablement renoncer à des libertés fondamentales
00:24:38 à partir du moment où il s'agit de protéger notre sécurité.
00:24:40 Et c'est un débat qui mérite d'exister, il est évident que bon.
00:24:44 Mais vous comprenez bien qu'à partir du moment où,
00:24:47 on confie, parce que c'est ça l'état d'urgence,
00:24:49 on confie aux autorités de l'État le soin de sanctionner des gens,
00:24:54 de restreindre leur liberté, sans décision de justice.
00:24:56 On peut le faire sur une période courte,
00:24:58 lorsque les perquisitions, les assignations à résidence,
00:25:01 le fait d'aller coxer les méchants, le justifie.
00:25:04 Mais je voyais bien comme rapporteur du contrôle de l'état d'urgence
00:25:08 qu'au bout d'un mois et demi, deux mois, les policiers avaient fait leur travail.
00:25:10 Ils nous disaient eux-mêmes,
00:25:11 "Tous ceux qu'on a dû coxer, on les a coxés,
00:25:13 les perquisitions qu'on devait faire, on les a faites.
00:25:15 Et puis après, ils sont réorganisés parce qu'ils ne sont pas fous,
00:25:17 personne ne les attend."
00:25:18 Donc au bout de deux mois et demi, cet état d'urgence ne servait plus à rien.
00:25:21 Mais on l'a maintenu.
00:25:22 Et je me souviens très bien de ce que me disait à l'époque
00:25:24 mon collègue Jean-Jacques Hervoise, qui était président de la Coalition des Lois,
00:25:27 socialiste, valsiste, pas un… voilà,
00:25:31 il me disait "mais on ne peut pas faire autrement,
00:25:33 émotionnellement, le peuple français ne le supporterait pas".
00:25:35 Souvenez-vous, l'attentat de Nice le 14 juillet
00:25:39 devait être la fin de l'état d'urgence
00:25:41 et le président Hollande avait décidé d'y mettre fin définitivement.
00:25:44 Après l'attentat de Nice, on a décidé de prolonger encore deux, trois mois.
00:25:46 Donc on est rentré petit à petit dans un régime
00:25:49 dans lequel la restriction des libertés
00:25:51 devenait justifiée à partir du moment
00:25:53 où des conditions d'insécurité pouvaient planer sur nos têtes.
00:25:57 Ça s'est prolongé avec le Covid, à l'évidence,
00:26:00 et malheureusement, il y a beaucoup d'autres occurrences,
00:26:02 on en reparlera, j'imagine, tout à l'heure,
00:26:04 mais l'identité numérique européenne, le passeport sanitaire,
00:26:06 le passeport énergétique, la suppression de l'argent liquide
00:26:09 et tout ce changement de billes que vous avez,
00:26:11 sont évidemment des choses qui nous attendent
00:26:13 et qui préparent ce que disait très bien Préhivé-Jouguin tout à l'heure,
00:26:15 c'est-à-dire une espèce de société post-démocratique,
00:26:17 dont j'observe, j'en ai fait l'expérience au Parlement,
00:26:20 Stadislas Rigaud avait raison de dire ça.
00:26:23 J'ai voté contre le traité de Berlin, par exemple,
00:26:25 qui est le dernier texte européen soumis au Parlement en 2012,
00:26:28 vous vous souvenez, c'était le projet de Hollande
00:26:30 de faire contrôler en fait par Berlin le budget français,
00:26:33 c'est à ça que ça venait.
00:26:34 Nous avons été, je crois, une cinquantaine de députés
00:26:36 à voter contre dans tout l'hémicycle,
00:26:39 la moitié de droite, la moitié de gauche,
00:26:42 et au fond, petit à petit, se dessine un paysage
00:26:46 dans lequel, de manière un peu confondue,
00:26:48 un peu transpartisane, à droite comme à gauche,
00:26:50 il y a des gens qui veulent résister à tout ça
00:26:52 pour des motifs différents, mais je me souviens d'avoir,
00:26:54 sur le travail du dimanche, sur les traités européens,
00:26:57 sur deux, trois dispositions de cette nature,
00:26:59 voter avec la gauche de la gauche de l'époque,
00:27:01 sous la majorité de Hollande,
00:27:03 parce que, comment dire, nos chemins n'étaient pas les mêmes,
00:27:06 mais les conclusions sur les textes pouvaient se rejoindre,
00:27:08 et je crois qu'il y a dans ces débats qui nous occupent aujourd'hui
00:27:12 une espèce d'alchimie un peu introuvable à trouver,
00:27:15 mais qui, électoralement en tout cas, est difficile à organiser,
00:27:17 entre des motivations très différentes
00:27:19 qui viennent de différents endroits du paysage politique,
00:27:21 mais qui se rejoignent dans la même volonté
00:27:23 de protéger la France et le peuple français,
00:27:25 et ses libertés, contre les instances supranationales
00:27:28 qui nous font du mal, contre la domination des marchés,
00:27:30 contre la mondialisation dite "heureuse",
00:27:32 et en fait, contre le libéralisme avec un grand L et un grand I,
00:27:35 je mets un grand L et un grand I pour ne vexer personne,
00:27:37 parce que fondamentalement, c'est ce que je crois.
00:27:39 – Greg ? – Non…
00:27:41 – Tu voulais réagir à ce que vous disiez ce matin ?
00:27:43 – Oui, oui, je vais réagir, parce qu'on s'y attendait tous.
00:27:46 Je n'arrive honnêtement, et on va essayer de ne pas se caricaturer,
00:27:51 – Sors la main devant la bouche.
00:27:53 – Pardon, je n'arrive pas à comprendre
00:27:55 comment est-ce que l'on peut se positionner intellectuellement
00:27:59 en faisant primer la question de l'identité sur la question de la souveraineté.
00:28:03 Parce que l'une ne peut pas être réglée sans l'autre.
00:28:08 Tant que vous ne reprendrez pas la totalité des outils de la souveraineté,
00:28:12 ce qui impose, on sera d'accord là-dessus,
00:28:14 une sortie des institutions européennes,
00:28:16 la question de l'identité ne restera…
00:28:19 Vous donnerez raison, Auguste Comte,
00:28:21 la démographie sera toujours pour vous le destin.
00:28:25 Vous ne pourrez pas lutter, construire ce truc-là.
00:28:27 La différence qu'on a, c'est une question de souverainisme de gauche
00:28:30 et de souverainisme de droite, tout simplement.
00:28:32 C'est plutôt une question gauche-droite qui nous sépare.
00:28:34 – Mais la notion de souverainisme, elle n'est pas une notion de droite plutôt ?
00:28:38 – Aujourd'hui, dans le paysage politique actuel, peut-être,
00:28:42 mais je ne le pense pas au départ.
00:28:44 Mais juste sur ce point-là, je pense que la différence qu'on a,
00:28:48 et c'est ce que moi je reproche à Zemmour,
00:28:50 c'est de ne pas faire l'historique des causes dont vous déplorez les effets.
00:28:56 C'est-à-dire, cette immigration-là, vous n'en faites pas l'historique.
00:28:59 Et c'est normal, parce que quand on fait l'historique
00:29:01 des responsables et des politiques,
00:29:03 on tombe précisément sur les responsables et les politiques que défend, en fait.
00:29:08 À mon sens, en tout cas Éric Zemmour, j'explique rapidement.
00:29:11 Si je ne me plante pas, et je l'ai vu le dire à la télé,
00:29:14 je pense que c'est son projet politique,
00:29:15 Éric Zemmour souhaite la réconciliation de la bourgeoisie patriote
00:29:20 avec le prolétariat blanc.
00:29:22 C'est-à-dire, et je l'avais dit chez toi,
00:29:24 et je vais le dire de façon un peu crue,
00:29:26 de gens qui n'existent pas avec des gens à qui il ne parle pas.
00:29:30 Parce que, un, la bourgeoisie patriote n'existe plus en France,
00:29:33 et en tout cas, je reprendrai De Gaulle,
00:29:35 elle n'existe plus en France depuis 1770,
00:29:37 allez, soyons plus gentils, de façon indiscutable depuis les années 80.
00:29:41 Et des gens à qui il ne parle pas,
00:29:43 parce que je ne crois pas qu'on puisse aller à la pêche au prolo
00:29:45 avec le programme économique de François Fillon.
00:29:47 Et si je parle d'histoire, c'est que quand je regarde l'histoire
00:29:50 de cette perte, de cette immigration-là,
00:29:54 de cette immigration incontrôlée, massive et inintégrable,
00:29:58 j'y vois des responsables et des politiques.
00:30:00 Ces responsables, ce sont les élites bourgeoises,
00:30:02 des élites bourgeoises,
00:30:04 et la politique menée, c'est un changement radical
00:30:07 de modèle économique dans les années 80.
00:30:09 Et que, en fait, vous pourrez faire ce que vous voulez,
00:30:12 mais tant que vous proposerez aux gens un programme économique
00:30:14 qui est dans la continuation de ce tournant des années 80,
00:30:17 ça ne marchera pas.
00:30:18 Parce que vous pourrez même, avec tout le volontarisme politique du monde,
00:30:21 vous ne pourrez jamais voter de loi qui oblige les gens à baiser.
00:30:24 C'est-à-dire à faire des gosses.
00:30:26 Et que si les gens ne font pas de gosses,
00:30:28 c'est parce qu'ils ont conscience de la réalité économique actuelle.
00:30:31 Et que tant que vous défendrez un programme économique
00:30:34 qui maintient la raison pour laquelle certains font pas de gosses
00:30:37 et d'autres en font,
00:30:39 vous arriverez irrémédiablement à être confrontés à un mur.
00:30:42 C'est ça que je ne comprends pas.
00:30:44 C'est vraiment ça que je voulais dire, une différence gauchoise.
00:30:46 Je ne comprends pas comment on peut souhaiter la souveraineté
00:30:49 et défendre les élites bourgeoises.
00:30:51 Non, pardon, je corrige.
00:30:52 L'élite bourgeoise, c'est notre problème.
00:30:54 Nous n'avons plus des élites mais une seule.
00:30:56 Et une politique économique qui a mené précisément
00:31:00 à cette situation d'immigration à contrôler.
00:31:02 Je pense vraiment que la différence, elle est là, en fait.
00:31:04 – Oui, bien sûr.
00:31:05 Alors déjà, il y a beaucoup de choses dans ce que vous venez de dire.
00:31:08 Tu ou vous, ça n'importe.
00:31:10 Dans ce que tu viens de dire, quelques caricatures, je pense,
00:31:12 notamment sur Fillon, après tout c'est le jeu.
00:31:15 Le regroupement familial, par exemple, ce n'est pas dû à l'Union Européenne.
00:31:18 – Si. – Non, ce n'est pas dû à l'Union Européenne.
00:31:20 – Ah si ? – Non, ce n'est pas dû.
00:31:22 – Mais aujourd'hui, on pourra pas refler dessus.
00:31:24 – Non mais voilà, on y va.
00:31:26 – Oui, mais j'ai entendu les émeux là-dessus.
00:31:27 Il dit "c'est Giscard".
00:31:28 – Non mais c'est intéressant.
00:31:29 – Bien sûr, mais moi je sais aussi ce que vous dites.
00:31:31 – Il dit "ça vient de Giscard", historiquement, en France.
00:31:34 – Oui, c'est vrai.
00:31:35 – Mais le temps a coulé depuis. On n'est plus en 2014.
00:31:37 – Ah bien sûr, j'allais y venir.
00:31:38 – En 2003, il y a une directive européenne qui a dit
00:31:40 le regroupement familial, il est obligatoire.
00:31:42 – Voilà, ça on connaît aussi.
00:31:44 – C'est du droit européen.
00:31:45 – Vous connaissez aussi, c'est la vingtaine.
00:31:46 – Voilà, mais non, mais ça c'est les taxes sur lesquelles on vit.
00:31:48 C'est du droit supranational.
00:31:49 Le juge européen, donc n'importe quel juge français,
00:31:51 conseil, état, tribunal administratif, le juge de base,
00:31:53 il applique les normes de droit.
00:31:55 En tant qu'on a encore une signature sur les traités européens,
00:31:57 il est normal que les juges appliquent le droit en vigueur,
00:32:00 c'est-à-dire notre ordre juridique, c'est celui-là.
00:32:03 – C'est bien qu'ils n'appliquent que celui-là d'ailleurs,
00:32:05 ça nous arrangerait plus.
00:32:06 – Oui, mais le problème c'est qu'on met beaucoup la responsabilité
00:32:09 sur les juges, mais les politiques doivent prendre la leur.
00:32:11 C'est-à-dire que tant qu'on laisse la signature sur les traités,
00:32:13 les juges, ils appliquent les traités.
00:32:14 Et donc, on peut très bien revenir sur les lois de l'ISCAR,
00:32:17 mais tant que vous avez au-dessus un droit européen
00:32:19 qui de toute façon est supérieur, et vous y ajoutez la CEDH…
00:32:22 – Non, non, non, ça c'est hyper important.
00:32:23 – Eh bien non, mais c'est important.
00:32:24 – Mais bien sûr que c'est important.
00:32:25 – Ça veut dire que vous appliquerez le regroupement familial.
00:32:27 De toute façon, il y a un bon exemple de grandeur de nature,
00:32:29 c'est Mme Mélanie.
00:32:30 Je crois que vous étiez réjouie de sa victoire en disant "on fera pareil".
00:32:34 – Vous m'avez expliqué très justement que la Hongrie n'était pas exactement
00:32:37 le Royaume-Uni, ou Londres, et que l'Équipe d'Apes n'était pas Londres.
00:32:40 L'Italie n'est pas la France, la France n'est pas l'Italie.
00:32:43 Mais parce que c'est important.
00:32:44 – Non mais Mélanie, c'est important.
00:32:46 – Oui, oui, mais il y a beaucoup de mise en cause.
00:32:47 – Quand avaient été élus le RN et M. Zemmour, on dit "c'est formidable,
00:32:50 on fait pareil". La preuve que ça marche, on peut faire le bras de fin
00:32:53 avec une nuit en peine et tout.
00:32:54 C'est quand même la troisième économie de la zone euro.
00:32:56 C'est pas rien l'Italie.
00:32:57 – Deuxième industrie, troisième économie.
00:32:58 – C'est devant nous en termes industriels, etc.
00:33:00 C'est à peu près le même nombre d'habitants, un peu moins.
00:33:02 Et on nous a dit "voilà, c'est plus la Grèce, eux ils vont y arriver".
00:33:05 Bon, ben ils n'y arrivent pas du tout.
00:33:07 Et elle double l'immigration, 452 000 cette année.
00:33:10 Elle a aussi renoncé à toutes ses promesses économiques,
00:33:12 il n'y a pas que ça.
00:33:13 Retraite à 67 ans, elle devait l'arrêter, elle le fait finalement.
00:33:16 Elle devait défendre l'argent liquide, Ursula l'a sifflé en disant
00:33:19 "non, tu ne défendras pas l'argent liquide".
00:33:21 Elle a renoncé à sa loi, elle va privatiser le rail et la poste.
00:33:24 Peut-être que vous, vous êtes pour, moi je suis contre.
00:33:26 Mais je veux dire, c'est l'exemple de la nature, ça ne fonctionne pas.
00:33:30 Ça mêle à la trahison.
00:33:32 – C'est peut-être l'avantage d'être plus jeune que la plupart du plateau ici.
00:33:35 Je pense que je suis même un peu plus jeune que Rodolphe.
00:33:37 – Ça lui durera pas.
00:33:38 [Rires]
00:33:40 – C'est pas faux.
00:33:41 – Si il est plus jeune que moi, il fera plus jeune que moi.
00:33:42 – Je sais ce que tu veux dire, je resterai un peu plus jeune que tout le monde normalement.
00:33:44 – C'est pour les temps qui courent, on sait jamais.
00:33:45 – Je connais aussi les arguments qui sont ici portés sur le plateau.
00:33:47 Mais il y a eu beaucoup, beaucoup de choses.
00:33:49 Donc première chose, c'était sur les caricatures, etc.
00:33:52 Et surtout sur certaines politiques menées, notamment sur la question migratoire,
00:33:56 qui ne sont pas le simple fait de l'Union Européenne.
00:33:59 Premier élément.
00:34:00 Deuxième élément, la France n'est pas n'importe quel pays dans l'Union Européenne.
00:34:03 Mais si, mais si, c'est une réalité.
00:34:05 Qu'est-ce qu'ils vont faire si on s'oppose à leur réglementation ?
00:34:08 Qu'est-ce qu'ils vont faire…
00:34:09 – On la laisse répondre ça et ça se rigole d'abord.
00:34:11 – Non, non, non, c'est pour ça, c'est pour ça.
00:34:12 – On l'interrompt pas.
00:34:13 – Florian Philippot, c'est pour ça que j'ai dit tout à l'heure
00:34:14 que le préalable était la victoire présidentielle.
00:34:16 Que vont-ils faire si nous sommes au pouvoir ?
00:34:18 – Ils ont l'euro.
00:34:19 – Parce que par contre, Florian Philippot, malgré ce qui a été dit,
00:34:23 ni Mitterrand, ni Sarkozy, ni Hollande n'étaient rives et morts.
00:34:26 Pardon, aucun président de la République n'a porté notre projet au pouvoir.
00:34:30 Ce n'est pas vrai.
00:34:31 Donc à un moment donné, on peut entendre tout cela.
00:34:33 Mais que vont-ils faire ?
00:34:34 Le jour où nous sommes au pouvoir, je vous le dis, Éric Zemmour…
00:34:38 – Sarkozy, c'est pas le même programme.
00:34:40 – Non, non, non, non, non, non, non.
00:34:42 – C'est deux heures d'enquête.
00:34:43 – Non, mais il y a eu…
00:34:44 – Alors, vous allez répondre.
00:34:46 – Non, mais attendez, je vais bien venir sur le plateau.
00:34:48 Je sais qu'il y a quand même des gens qui sont globalement à peu près pareils.
00:34:51 Mais attendez, le programme de Sarkozy, c'est pas le programme de Zemmour.
00:34:53 Et je finis comme sur un troisième point.
00:34:55 Vous avez raison, les politiques doivent prendre leurs responsabilités.
00:34:57 Mais encore une fois, les politiques au pouvoir,
00:34:59 ce ne sont pas des mecs comme Éric Zemmour,
00:35:00 ce ne sont pas des gens comme moi qui ont été aux responsabilités.
00:35:02 Et je crois que le rapport de force existe.
00:35:04 Je crois qu'on peut exercer un rapport de force.
00:35:06 Et je crois surtout qu'à un moment donné,
00:35:08 les juges de notre pays sont les premiers fautifs.
00:35:10 Et les politiques, et vous avez raison là-dessus aussi,
00:35:12 ont été des irresponsables.
00:35:14 Mais ce n'est encore une fois pas nous qui avons été aux responsabilités.
00:35:16 Le rapport de force, nous pourrions et nous pouvons l'exercer.
00:35:19 Et c'est pour ça que le préalable est de gagner l'élection présidentielle.
00:35:21 Ce à quoi c'est présent, Thésais-moi.
00:35:22 – Ce truc du rapport de force, tout le monde l'a fait.
00:35:25 Ça ne fonctionne pas.
00:35:26 Je rappelle que Hollande s'était fait élire en 2012.
00:35:27 Il devait mettre fin au traité…
00:35:29 – C'est un vrai scénario.
00:35:30 – Non mais Hollande devait arrêter le traité budgétaire.
00:35:31 C'était l'une de ses grandes promesses en 2012.
00:35:33 La troisième semaine, il a signé le traité budgétaire et ça a été ratifié.
00:35:36 Sarkozy devait quasiment arrêter l'immigration.
00:35:40 – Il devait réformer la loi du sol.
00:35:42 – Il devait réformer Schengen, il devait virer l'aéron.
00:35:44 – Il était dessus.
00:35:45 – Il devait en faire, il devait en abattre du boulot.
00:35:47 Et ça n'a cessé d'augmenter.
00:35:49 Si la France est exceptionnelle, et là on sera d'accord,
00:35:51 si la France n'est pas un pays comme un autre,
00:35:53 alors qu'est-ce qu'elle fait dans une structure sous tutelle ?
00:35:55 – Parce que le président est Macron, pas Eric Zemmour, chaque fois on refait le mot.
00:35:58 – Mais c'est pas ça, comment Staline, Strasse, comment reconquête,
00:36:01 comment le RN, parce que le RN c'est pareil que vous,
00:36:03 comment, eux au moins, c'est vrai, vous avez le courage de le dire,
00:36:07 eux ils ne viennent pas, comment philosophiquement vous pouvez accepter,
00:36:10 en aimant tellement la France, on aime tous ici la France,
00:36:12 moi je ne fais pas de procès en patriotisme à personne,
00:36:14 comment on peut accepter même par principe que la France soit sous tutelle de quelque chose ?
00:36:19 Comment on peut accepter que la France ne soit pas maîtresse de son destin ?
00:36:22 Comment on peut accepter qu'il y ait des gens au-dessus ?
00:36:24 Comment on peut accepter qu'il y ait des juges au-dessus ?
00:36:26 Comment on peut accepter qu'il y ait un droit au-dessus ?
00:36:28 Moi je ne le conçois pas parce que j'ai une trop haute idée de la France
00:36:31 et je ne l'imagine pas autrement que libre et indépendant.
00:36:33 – Pierre-Hugo Géant, qui m'en a envie de parler ?
00:36:35 – J'aimerais juste rappeler deux-trois trucs.
00:36:39 Premièrement, on est face à un système unique, par exemple quand on me dit "c'est Giscard qui ?"
00:36:45 Alors oui c'est Giscard parce que c'est Giscard qui amène l'européisme, l'anti-France,
00:36:52 il faut jamais oublier la haine viscérale que les giscardiens ont,
00:36:55 et que, parce que vous dites, à raison, que certaines personnes sont plus souverainistes
00:37:00 qu'identitaires et vous voulez leur reprocher,
00:37:02 je rappelle que beaucoup des extrêmes droites identitaires ont été giscardiennes,
00:37:05 ont été anti-nationales et le sont toujours en France.
00:37:08 – Qui collèrent les affiches ?
00:37:10 – Donc, or…
00:37:12 – C'est pas ça pour vous, c'est pas vous.
00:37:14 – Mais par contre, déjà, il faut quand même aussi rappeler ça,
00:37:18 c'est qu'il y a en France une vieille tradition d'une partie de la droite radicale
00:37:22 d'être anti-française, ce qui n'existe par exemple pas en Grande-Bretagne.
00:37:26 Or, le problème, parce que…
00:37:30 je veux bien qu'on diabolise Mélenchon,
00:37:32 mais le problème c'est qu'on a les mêmes de l'autre côté,
00:37:34 je me les tape depuis 20 ans, donc malheureusement ces gens-là existent.
00:37:38 Or, le grand souci si vous voulez…
00:37:40 – 25%
00:37:41 – Comment ?
00:37:42 – Mais ils font pas 25%.
00:37:43 – Ça j'entends, Mélenchon les a pas toujours faits,
00:37:45 et il les fera peut-être pas, croyez-moi.
00:37:47 Or, quand on dit Giscard amène, mais Giscard amène un système qui se préparait.
00:37:53 Pour avoir travaillé cette question, je vous renvoie au manuel du droit du migrant,
00:37:57 qui est disponible sur le site de la CEDH.
00:37:59 Et la CEDH dit quoi ?
00:38:00 "Tant que l'Union européenne n'a pas eu le droit légitime de régenter l'immigration,
00:38:04 nous l'avons fait pour elle par le dialogue des juges,
00:38:06 vu que la cour, qui est aujourd'hui la CGEU, existait déjà,
00:38:10 et que donc une partie de notre droit migratoire, dès Giscard et même avant,
00:38:14 est déjà fait au nom des quatre libertés fondamentales de l'Union européenne,
00:38:18 c'est-à-dire libre circulation des capitaux, donc finances,
00:38:22 libre circulation des services travailleurs détachés,
00:38:25 et donc substitution de prolétariat,
00:38:28 libre circulation des marchandises, donc des localisations,
00:38:31 et libre circulation des personnes, donc immigration.
00:38:34 Ça, ça date des années 50.
00:38:36 Là, pour le coup, Giscard arrive sur un système qui existe déjà
00:38:40 et qui se prépare d'un point de vue immigrationniste et qui le reconnaît.
00:38:44 Moi, si vous voulez, ce qui me choque,
00:38:48 c'est qu'à un moment, pour avoir fait traduire des livres sur cette question,
00:38:51 pour en avoir fait écrire, pour en avoir édité moi-même,
00:38:54 pour en avoir écrit un,
00:38:56 ce qui me choque, et ça c'est un problème politique global,
00:39:01 c'est que dans la vie politique française,
00:39:03 dès qu'il y a des faits, les faits sont la matière première la plus rare,
00:39:08 disent un historien anglais,
00:39:10 on met un temps considérable à les faire passer,
00:39:13 particulièrement à droite, parce que, par exemple,
00:39:15 que n'ai-je pas encore entendu à la mort de Delors ?
00:39:18 L'Union européenne, c'était bien jusqu'en 86.
00:39:21 – Ça vous a choqué le drapeau européen ?
00:39:23 – Non, non, les européistes, pour les européistes, c'est normal.
00:39:28 Quand on dit "l'Europe est notre avenir, la France est notre passé",
00:39:32 la France meurt, l'Europe vit, et l'une vit la mort de l'autre.
00:39:35 Donc Macron, Macron ne fait…
00:39:38 Moi, la seule chose qui me choque, et à mon avis,
00:39:40 la famille n'a pas été consultée,
00:39:41 Giscard lui a été enmitouflé dans le drapeau européen,
00:39:44 dans sa dernière dépouille,
00:39:46 et je pense que Delors n'a pas eu le temps de le demander,
00:39:50 parce que là, pour le coup, c'est le drapeau français qui était de trop.
00:39:53 Or, le vrai problème qui se pose à nous,
00:39:56 c'est qu'il faut bien comprendre que nous sommes face à un tout cohérent,
00:40:00 et nous évitons, pour éviter de vexer des catégories socioprofessionnelles
00:40:06 sur lesquelles nous comptons, d'y opposer un tout cohérent.
00:40:10 C'est d'ailleurs pour ça que nous perdrons.
00:40:14 Je vais vous donner un exemple, que ce soit M. Macron, bon, a priori…
00:40:18 – Vous êtes très défaitiste, ça aurait pu être…
00:40:20 – Non, c'est pas ça, c'est pas ça, c'est qu'à un système…
00:40:22 – La France va mourir, on va perdre…
00:40:23 – Non, mais à un système unique, c'est pas ça,
00:40:25 c'est que nous sommes face à un système unique,
00:40:27 qui est préparé à nous affronter,
00:40:28 je vais vous le démontrer très facilement, avec…
00:40:31 Qu'est-ce qu'ils vont faire ? Je vais vous dire ce qu'ils vont faire.
00:40:34 La France a deux types de dissuasion.
00:40:36 Elle a une dissuasion nucléaire, on est d'accord qu'on ne peut pas l'utiliser
00:40:39 face à des pays européens, et elle est face à un autre type de dissuasion
00:40:44 auquel nous ne pensons jamais, c'est que la France a le plus haut taux
00:40:47 de banque systémique par tête de pipe.
00:40:49 Et dite banque systémique, une banque dont la chute d'une seule
00:40:52 fout la planète financière en l'air.
00:40:54 Une seule.
00:40:55 La France a le plus haut taux de banque systémique par tête de pipe.
00:40:59 Parce qu'elle déshabille son industrie pour habiller ses banques.
00:41:03 Elle a déjà fait ça dans les années 30, ça lui a juste coûté la défaite de 40.
00:41:06 Or, le problème c'est que personne n'osera toucher à ça,
00:41:09 c'est la seule dissuasion que nous avons,
00:41:11 que les Italiens n'ont pas, ça joue la corde.
00:41:13 Mais par contre, qu'est-ce qui s'est passé quand M. Salvini,
00:41:16 parce que la trahison ne date même pas de M. Mélenny,
00:41:18 moi j'étais au Parlement européen, j'ai travaillé avec Salvini.
00:41:20 Quand Salvini arrive, on lui fait savoir que les crédits d'urgence
00:41:23 des banques italiennes seront coupés.
00:41:25 Donc l'Italie, deuxième industrie de la zone,
00:41:29 troisième économie de la zone, est à genoux en 48 heures.
00:41:33 Ils le feront, ils se sont attaqués à plus fort que nous d'un point de vue industriel.
00:41:37 L'Italie est plus forte que nous.
00:41:38 Pourquoi ils ne s'attaqueront pas à nous ?
00:41:40 Berlin, Bruxelles le fera.
00:41:42 Il n'y a qu'une seule chose qui pourrait les en empêcher,
00:41:44 mais là encore, c'est un aveu de non-souveraineté terrible.
00:41:47 Il n'y a qu'une seule chose qui peut valider votre scénario.
00:41:50 Un seul.
00:41:51 Qu'un homme plus fort que Bruxelles et Berlin
00:41:55 leur dise "vous laissez les français partir".
00:41:58 Il n'y a qu'un seul homme au monde capable de ça,
00:42:01 c'est le président des États-Unis.
00:42:02 Donc c'est le seul point qui pourrait basculer.
00:42:05 – Rodolphe Carras.
00:42:07 – Moi j'ai envie, par solidarité générationnelle,
00:42:09 un peu de défendre quand même mon camarade Stanislas Rigaud.
00:42:12 – C'est sympa, non ?
00:42:13 – Parce que bon…
00:42:14 – C'est le boomer.
00:42:15 – Vas-y.
00:42:16 – Disons que la question du nationalisme,
00:42:18 elle remet toujours deux fonctions.
00:42:20 Celle de la question de l'ami et de l'ennemi
00:42:22 qu'on a retrouvée chez des penseurs comme Kershmit ou Julien Freund.
00:42:25 Et là, je m'associerais au camarade souverainiste
00:42:29 en disant qu'évidemment qu'aujourd'hui l'Union européenne
00:42:31 est un ennemi mortel pour la France.
00:42:33 Là-dessus, aucun problème, je suis le premier à le reconnaître.
00:42:36 C'est donc un ennemi à combattre par toutes les voies.
00:42:38 Toutes les voies, on s'entend bien évidemment.
00:42:40 Mais l'autre question du nationalisme,
00:42:42 c'est celle de la conscience identitaire.
00:42:44 Et là, c'est là où je vais rejoindre Stanislas Rigaud.
00:42:47 Moi qui suis un souverainiste, je n'ai pas envie de vivre
00:42:49 dans une France souveraine.
00:42:51 Et donc, oui voilà, qui aurait retrouvé sa souveraineté
00:42:55 avec une composition de son peuple qui aurait changé.
00:42:58 – Ce n'est pas la question.
00:43:00 – A mon avis…
00:43:02 – Personne n'a envie de vivre à quelque chose
00:43:07 qui est à mi-chemin entre Kaboul et Bamako.
00:43:09 Personne n'a envie de ça.
00:43:11 À un moment, cette caricature-là doit cesser.
00:43:13 Le problème, si tu veux, c'est qu'à un moment,
00:43:15 il faut sortir de la droite Gandalf
00:43:17 qui fait disparaître Mokhtar par magie.
00:43:19 À un moment, il faut arrêter.
00:43:20 Parce qu'à force de dire "ils partiront quand nous arriverons",
00:43:23 ils ne partiront pas.
00:43:25 Ils ne partiront pas pour une raison,
00:43:27 c'est que vous n'avez pas les moyens de les faire partir.
00:43:29 C'est aussi simple que ça.
00:43:31 L'expulsion collective, tant que l'Union européenne est là,
00:43:33 l'expulsion collective en droit européen, ça commence à deux.
00:43:36 Donc, vous allez les virer un par un,
00:43:40 en priant que les juges ne vous arrêtent pas.
00:43:42 Vous allez les virer un par un, ils sont 10 millions.
00:43:44 Eh bien, je vous souhaite de vivre longtemps.
00:43:46 C'est tout.
00:43:47 Personne ne dit que l'immigration n'est pas une menace.
00:43:51 Personne.
00:43:52 – Oui, mais quand même, c'est des choses qui sont, à mon avis,
00:43:54 intéressantes et même importantes à redire.
00:43:57 C'est qu'évidemment, la volonté souverainiste
00:44:01 et le combat souverainiste qu'on devra mener, à mon avis, demain,
00:44:04 il doit être appuyé par une conscience identitaire claire.
00:44:07 Et cette conscience identitaire claire, c'est que le peuple français,
00:44:10 il a été constant sur des siècles.
00:44:12 C'est la fameuse moyenne ethnique dont parlait Ferdinand Lhôte
00:44:15 qui était un historien de la Troisième République,
00:44:17 donc quelqu'un qui blanchit sous l'arnais, il n'y a aucun problème là-dessus.
00:44:20 Mais on sait très bien aujourd'hui, avec les bouleversements démographiques
00:44:24 que connaît notre peuple, que ça va nous poser des problèmes,
00:44:27 ne serait-ce aussi au point de vue de la souveraineté.
00:44:29 Parce qu'on aura des populations qui vont faire pression,
00:44:32 justement, sur nos moyens économiques ou même autres,
00:44:36 par exemple avec une rue arabe qui prendra de plus en plus de place.
00:44:39 Alors, je sais bien qu'on n'est pas dans des dispositions
00:44:41 comme en Angleterre ou comme dans d'autres pays, bien évidemment.
00:44:43 Mais c'est quand même des questions, en tant que souverainistes,
00:44:46 dans le cas où on reprendrait notre liberté, notre indépendance,
00:44:49 ce que je veux, qu'on devra aussi poser de manière dialectique
00:44:52 et qui se poseront un jour ou l'autre.
00:44:54 Mais personne ne peut pas.
00:44:56 Moi, j'ai remarqué que, moins on est souverainiste,
00:44:59 moins on est souverain, plus on se sent...
00:45:01 Mais qui dans le champ politique actuel, à vos yeux, est encore souverainiste ?
00:45:04 Attends, réponds-y de la base.
00:45:06 Plus on est souverainiste, plus on se sent obligé
00:45:08 de crier fort sur l'identité, de taper du poing sur la table
00:45:11 et de sortir des mots, des expressions, etc.
00:45:14 Grand emplacement, on invente des expressions, etc.
00:45:16 Parce qu'on se dit, on n'est tellement pas souverain
00:45:18 qu'on se dit, on va être entendu si on tape très fort.
00:45:20 Mélanie a fait exactement la même chose.
00:45:22 – Ça vous choque le grand emplacement des mots ? L'expression ?
00:45:24 – Non, c'est un mot qui... – Oui, qui est encore...
00:45:26 – Non, non, l'expression ne me choque pas.
00:45:28 Moi, je n'ai pas besoin de tout ça.
00:45:30 Moi, je dis, je veux arrêter complètement l'immigration,
00:45:32 je veux expulser beaucoup plus de gens, tous ceux qui doivent être expulsés.
00:45:34 Je ne considère pas non plus que tout Français qui n'est pas blanc n'est pas Français.
00:45:37 Vous ne me ferez pas tomber là-dedans, sûrement pas.
00:45:40 Mais je considère qu'on n'a pas besoin...
00:45:43 On a besoin de hurler quand en fait on sait qu'on n'est pas souverain.
00:45:46 Ça, c'est l'arnaque.
00:45:48 Ça, c'est quand même typique et c'est toujours le cas.
00:45:50 Vous le vérifierez à chaque fois.
00:45:52 Moi, je suis très serein là-dessus.
00:45:54 Je souhaite complètement qu'on arrête tout ça.
00:45:56 Je souhaite qu'on retrouve des frontières nationales,
00:45:58 la possibilité d'expulser, qu'on recrée des douanes,
00:46:01 qu'on retrouve la possibilité de réguler, comme on le souhaite,
00:46:03 le recours familial, l'immigration de travail, l'asile, les étudiants, etc.
00:46:07 Toutes les grandes données de l'immigration.
00:46:09 Et plutôt dans le sens, moi, d'arrêter tout ça.
00:46:11 Mais je suis désolé.
00:46:13 Tant que vous n'êtes pas souverain,
00:46:15 tout ce qu'on vous dira sont des slogans et du pipo.
00:46:17 C'est du mensonge. C'est du mensonge.
00:46:19 – La France aujourd'hui, elle est plus souveraine.
00:46:21 – Je vais vous dire une chose.
00:46:22 Demain, vous auriez le RN, tel qu'il est aujourd'hui,
00:46:24 qui a renoncé à tout, au pouvoir,
00:46:26 ou Mélenchon, vous auriez le même chiffre d'immigration.
00:46:29 Vous auriez le même chiffre d'immigration.
00:46:30 Je peux prendre les paris avec vous.
00:46:31 Le même chiffre d'immigration.
00:46:33 Ça n'avrait aucune différence.
00:46:35 Moi, j'avais discuté, sous Sarkozy,
00:46:37 avec un haut fonctionnaire au ministère de l'Immigration,
00:46:39 du temps où il a existé, quelques mois là,
00:46:41 et il m'a dit, en 2011, on se voyait comme ça,
00:46:44 moi je conseillais déjà Marine Le Pen,
00:46:46 et il me disait, on a ordre, avant la présidentielle de 2012,
00:46:49 d'essayer de restreindre au maximum tout,
00:46:51 pour arriver avec les meilleurs chiffres possibles à l'élection.
00:46:54 Il m'a dit, on a essayé de faire tout ce qu'on pouvait au niveau national.
00:46:57 On a resserré tous les boulons.
00:46:59 On a réussi à baisser de 5%.
00:47:01 Pour regarder les chiffres en 2011,
00:47:03 effectivement, ça a baissé de 5% en 2011, l'immigration légale.
00:47:06 Il m'a dit, tout le reste, on n'avait pas la main.
00:47:08 – C'est un immigré qu'Aullande prend en plus.
00:47:10 Et on a fait en retardant les mariages.
00:47:12 Je le sais, j'en ai près de 6 000.
00:47:14 – Ils ont donné un peu moins de visas aux étudiants.
00:47:17 Tout a été requalé depuis 95 ans.
00:47:20 – Il a touché à quoi Sarkozy, pardon, sur l'immigration ?
00:47:23 – A rien.
00:47:24 Là, vous vous entendez depuis tout à l'heure faire le procès de Sarkozy.
00:47:28 Merci, Dieu m'en garde. Je ne suis pas le porte-parole de Sarkozy.
00:47:31 Mais Sarkozy, je vais me répéter, c'est important,
00:47:33 il ne touche ni au droit du sol, ni au regroupement familial,
00:47:35 il ne ferme pas les frontières.
00:47:36 Bien sûr que si on le peut, encore une fois, mais moi, je vais vous dire…
00:47:39 – Il a la volonté, il ne faut rien dire.
00:47:41 – C'est une belle étape déjà, d'en avoir.
00:47:43 – Il en avait beaucoup. – Non, non, non.
00:47:45 – Il le disait sans arrêt. – Je me suis dit que Sarkozy a eu de la volonté.
00:47:48 – Mais qu'est-ce qui prouve qu'il en a ?
00:47:50 – Pardon, mais… – Non, mais là, ce sont des problèmes de campagne.
00:47:53 – Mais Florent Philippot, vous connaissez peut-être Nicolas Sarkozy mieux que moi encore,
00:47:56 je ne crois pas que Sarkozy ait eu dans son parcours, par exemple,
00:48:00 un passé identitaire absolument contre l'immigration.
00:48:03 – Il avait Buisson à côté, qui était plus à la cale de vous.
00:48:07 – Il avait d'autres gens bien plus à gauche que Patrick Buisson,
00:48:10 s'il n'y avait que des Patrick Buisson autour, ce n'était pas la même chose.
00:48:12 – Mais Mélanie a dit exactement la même chose que vous.
00:48:14 – Pardon, ce n'est pas la même chose.
00:48:15 – Mais si, Mélanie a promis la même chose que vous.
00:48:17 – La parenthèse, ça vous a attristé la mort de Buisson par Florent Philippot ?
00:48:21 – Alors moi, je ne le connaissais pas du tout, personnellement.
00:48:25 C'était incontestablement quelqu'un d'intelligent, c'est évident, et lettré,
00:48:32 mais j'étais en désaccord radical avec sa pensée.
00:48:35 Et je pense qu'il a, en étant auprès de Sarkozy pendant 5 ans,
00:48:39 fait reculer la cause, comme peu l'ont fait.
00:48:42 Moi, je préfère des ennemis identifiés que des gens qui font semblant d'être patriotes,
00:48:48 qui en réalité, dans leurs actes, cautionnent le traité de Lisbonne,
00:48:50 cautionnent le retour dans le système intégré de l'OTAN,
00:48:52 cautionnent les 300 tonnes d'or vendues, cautionnent l'augmentation finalement de l'immigration,
00:48:57 en le maquillant d'un discours d'enfumage.
00:49:00 – Il faut lire la cause du peuple, Florent Philippot.
00:49:02 [Applaudissements]
00:49:04 – Non, mais il faut lire la cause du peuple.
00:49:06 – On en a soupé des discours des députés.
00:49:08 – Non, mais attendez, je vous ai aussi entendu sur Buisson,
00:49:11 mais je vous ai entendu juste avant de venir chez M. Moriaux.
00:49:14 – Ce qui compte, c'est les actes.
00:49:15 – Mais il faut arrêter un petit peu.
00:49:16 – Non, non, non, non, non.
00:49:18 – On peut en parler de la cause du peuple, mais honnêtement,
00:49:21 – Pas tous ensemble, pas tous ensemble.
00:49:23 – Je suis tout aussi dur avec Guénaud, qui est pourtant plus proche de moi.
00:49:28 – Plus que vous, vous êtes un peu moins dur avec Guénaud,
00:49:30 je vous ai entendu à l'instant avant de venir.
00:49:32 – Je suis moins dur à cause de son nom écrit, c'est tout.
00:49:34 – Vous êtes un peu moins dur, mais attendez, je crois que le parcours…
00:49:37 – Tous ceux qui ont donné un vernis patriote à Sarkozy,
00:49:39 je les juge très durement, parce qu'ils ont trompé les gens.
00:49:42 – Patrick Buisson s'est trompé sur Sarkozy, je crois que la cause du peuple
00:49:44 est un livre entier pour le dire.
00:49:46 À un moment donné, le parcours d'un homme comme Patrick Buisson,
00:49:48 feu Patrick Buisson, je crois que si tous les militants de la Sœur Nationale
00:49:52 avaient le même parcours que lui, on n'en serait pas là aujourd'hui, simplement.
00:49:55 Et je crois que ce qu'il a fait au cours de sa vie politique,
00:49:58 soit sur le plan métapolitique, médiatique et intellectuel,
00:50:01 je pense que si chaque militant faisait autant que lui,
00:50:03 on n'en serait pas dans la situation actuelle.
00:50:07 [Applaudissements]
00:50:08 – Yannick Brougeron, alors Frédéric Poirier.
00:50:11 – Moi si tu veux, je ne vais pas rajouter ce que j'ai déjà dit chez toi d'ailleurs.
00:50:14 Mais par contre, il y a un point que je…
00:50:18 Alors moi premièrement, l'affaire du référendum,
00:50:20 parce qu'il y a des trahisons que les gens de droite se pardonnent beaucoup entre eux,
00:50:23 qui ne pardonneraient pas à des gens de gauche, et inversement.
00:50:28 Mais par contre, le problème c'est que…
00:50:33 je rappelle mes vieilles années de droit, à un moment, en droit pénal,
00:50:36 ce qui compte c'est le fait générateur, ce n'est pas la personnalité de l'accusé.
00:50:39 Or le problème c'est qu'il y a un point que je n'avais pas souligné chez toi,
00:50:44 et que c'est bon, du direct on ne peut pas tout dire,
00:50:48 dans "La cause du peuple" il y a un point qui est très intéressant,
00:50:50 c'est les cinq ou six dernières pages.
00:50:53 Que dit Patrick Buisson ? C'est très intéressant.
00:50:55 Parce que moi c'est un bouquin que j'ai dévoré,
00:50:56 parce qu'il y a une chose que j'ai toujours reconnue à Buisson,
00:50:58 c'est qu'il écrivait très bien.
00:51:00 Or, il dit quoi ?
00:51:02 Il prend sur le fait migratoire les conséquences ultimes du fait de ne pas être souverain.
00:51:08 Comme il sait que la préférence nationale n'est pas possible,
00:51:11 il commente un sondage fait au nom du rapport sur les affaires sociales.
00:51:18 Ce sondage, sondage d'État, indique que si on pouvait dire aux Français
00:51:29 qu'ils sont en concurrence avec les immigrés sur l'État social,
00:51:31 ils accepteraient enfin qu'on liquide l'État social.
00:51:34 Relisez, c'est les cinq dernières pages.
00:51:36 Je trouve ça infecte.
00:51:38 Je trouve que, si vous voulez, pour ne pas avoir défendu la préférence nationale,
00:51:42 voilà où on en arrive.
00:51:44 C'est-à-dire, comme ils sont là, on va faire avec,
00:51:48 on va en rajouter, et donc on va préférer déshabiller le peuple français
00:51:57 pour ne pas avoir à affronter lourdement la question souveraine.
00:52:00 Parce que sinon, tu l'as très bien dit,
00:52:03 l'immigration, tant qu'on ne sera pas souverain,
00:52:06 sera le jouet des forces barbares, comme la démographie, c'est-à-dire des automates.
00:52:10 Et à la fin, nous serons soumis démographiquement.
00:52:13 C'est aussi simple que ça.
00:52:15 Et je pense qu'ils l'avaient acté.
00:52:17 C'est pour ça qu'ils terminent la cause du peuple comme ça.
00:52:19 – Quel a été le tournant ? C'est le traité de Maastricht, d'après vous ?
00:52:22 Cette lente dégradation justement de la souveraineté ?
00:52:24 – Non, non, non, pour moi, c'est l'arrivée des giscardiens au pouvoir.
00:52:28 Parce que l'arrivée des giscardiens au pouvoir, il faut bien le comprendre,
00:52:31 c'est enfin, les hommes de Jean Monnet ont l'un des leurs.
00:52:36 Giscard fait partie du club Monnet, c'est pas une grande nouveauté.
00:52:41 Les gens, et d'ailleurs, Giscard tient de son expérience auprès de ces gens-là,
00:52:49 cette phrase qu'il dit en longueur de journée pour humilier les Français,
00:52:52 "N'oubliez jamais que la France a 1% du monde."
00:52:55 Donc d'un côté, les Gaulois fermés là.
00:52:57 Donc, au passage, François Mitterrand, avec toute la détestation que sa mémoire me porte,
00:53:04 n'a pas, dans toutes ces années-là, un mot aussi blessant et aussi francophobe
00:53:09 que ce que les giscardiens vont tenir pendant des décennies,
00:53:13 c'est-à-dire "N'oubliez jamais que la France c'est plus rien,
00:53:15 donc consentez à votre disparition."
00:53:17 Et là, je viens sur… pourquoi je date ça de 1974 ?
00:53:21 Parce que l'arrivée des giscardiens, c'est aussi… on ne s'en rend pas compte,
00:53:25 c'est que Giscard fait une seule erreur,
00:53:28 que Cohn-Bendit d'ailleurs dira très bien quand il dira
00:53:31 "Le grand-père idéologique de Giscard n'oublie jamais que c'est moi."
00:53:34 C'est Cohn-Bendit qui le dit, et il a raison.
00:53:36 Et il a raison.
00:53:37 Parce que le virus post-national est passé à droite dans le giscardisme.
00:53:41 Les gauchistes l'ont gardé, mais les gauchistes l'ont toujours eu.
00:53:43 Donc ça, ce n'est pas une nouveauté.
00:53:44 Or, le problème, c'est que cette post-France-là,
00:53:50 quand elle a pris le pouvoir,
00:53:52 elle a… et c'est pour ça que la souveraineté est si importante.
00:53:55 On ne se rend pas compte que la souveraineté est une éducatrice des peuples.
00:53:58 Elle rend les peuples plus aptes à la liberté.
00:54:01 Aujourd'hui, que ce soit une tendance ou une autre qui gagne,
00:54:06 le problème, c'est qu'on a tellement bousillé les Français,
00:54:09 on les a tellement rendus veuls,
00:54:11 on les a tellement humiliés symboliquement,
00:54:13 on leur a tellement tout pris de ce qui faisait d'eux un peuple digne de respect.
00:54:18 L'oiseau qu'on met en cage ne vole plus, vous le savez.
00:54:21 Et bien malheureusement, moins les Français seront souverains
00:54:24 et plus longtemps ils resteront dans cet état d'apesanteur intellectuelle et morale
00:54:28 que l'occupation mentale implique,
00:54:31 plus notre peuple sera inapte à la liberté.
00:54:35 Et là, la guerre sera perdue.
00:54:37 Et c'est d'ailleurs ce que nos ennemis veulent.
00:54:39 Et vous l'avez très bien dit, M. Poisson, sur "on déshabitue les peuples à la liberté".
00:54:43 Vous l'avez très bien dit.
00:54:45 Jean-Frédéric Poisson, Radio-Canada.
00:54:47 Un point d'histoire, peut-être, je partage ce qui a été dit sur les années Giscard.
00:54:53 Je rejoins ce que disait Grégory Tavivian tout à l'heure.
00:54:57 Toute cette affaire d'immigration démarre avec le fameux pacte de Strasbourg,
00:55:01 c'est-à-dire un accord entre le patronat français
00:55:04 et ce que la très célèbre et incroyable écrivaine israélienne Bathior a appelé "Eurabia",
00:55:13 c'est-à-dire le pacte économique "Prospérité bas salaire contre immigration
00:55:18 et droit pour les immigrés de conserver leur culture, leur langue, leur mode de vie, etc."
00:55:21 Tout ça a été écrit dans un document qui a été signé à l'époque, il y a donc 50 ans.
00:55:25 Une année avant, en fait, que Giscard n'arrive au pouvoir,
00:55:28 mais il est vrai que les hommes qui l'ont apporté avec lui ont conforté ça.
00:55:32 Deuxième chose que je voulais, simplement une petite incidente en passant,
00:55:36 c'est probablement les premiers gouvernements de l'histoire de la Vème République
00:55:42 où il y a moins de résistants que de hauts fonctionnaires.
00:55:45 Et je pense que ça n'est pas un détail dans l'enveloppe de la vie politique française.
00:55:50 Troisièmement, pour revenir à notre débat,
00:55:54 enfin pour revenir, on n'a pas nécessairement beaucoup quitté,
00:55:58 c'est vraiment très difficile cette question parce que,
00:56:01 on a pour les commodités de la conversation, si j'ose dire,
00:56:06 et notre débat, envie de rendre antinomique un peu la question de la protection
00:56:12 de notre patrimoine et de notre culture d'un côté,
00:56:14 avec notre indépendance et notre souveraineté de l'autre côté.
00:56:17 Évidemment qu'il faut les deux, et on sera toujours,
00:56:19 tout le monde est parfaitement d'accord avec ça.
00:56:21 La question qui est posée, c'est en définitive,
00:56:25 qu'est-ce qu'on peut faire en restant dans le système institutionnel
00:56:28 dans lequel nous sommes aujourd'hui ?
00:56:30 C'est-à-dire, quel projet politique est possible
00:56:32 à partir du moment où on ne change rien ?
00:56:35 Sur le plan du rapport de la France à l'Union Européenne, c'est une chose,
00:56:37 mais sur le plan du rapport de la France à sa propre constitution,
00:56:41 ou en tout cas à sa pratique politique d'aujourd'hui,
00:56:44 Florian Fillepaud et moi-même qui avons fréquenté le Conseil d'État
00:56:47 à répétition pendant la crise sanitaire,
00:56:49 parfois avec succès, parfois non,
00:56:52 sommes, je crois, d'accord, on a discuté tous les deux,
00:56:55 Florian, bien des fois, pour dire que,
00:56:57 de gardien de nos libertés qu'ils devaient être et dont c'était la mission,
00:57:01 le Conseil constitutionnel et le Conseil d'État sont devenus des militants politiques.
00:57:03 En réalité, au service d'une cause,
00:57:05 et d'ailleurs, la Cour des comptes vient de s'y mettre,
00:57:07 puisque M. Moscovici a démontré que, finalement,
00:57:10 il s'assayait lui aussi avantageusement
00:57:13 et d'un large postérieur sur l'article 47.2 de notre constitution.
00:57:18 Donc, en fait, nous ne sommes plus protégés par rien.
00:57:21 C'est ça qui est notre problème.
00:57:23 Et en fait, je constate que ce grand projet,
00:57:27 alors on va l'appeler néo-libéral si vous voulez,
00:57:29 libéral si vous voulez, je dis néo pour ne vexer personne,
00:57:32 parce que dans le libéralisme, c'est un mot un peu valise,
00:57:35 il y a beaucoup de monde,
00:57:36 mais cette idée d'isoler les individus en face de la toute-puissance de l'État,
00:57:41 ce qui est le rêve du monde libéral, au fond,
00:57:44 est en train de fonctionner très bien.
00:57:46 Si je me réfère à un petit livre qui est sorti il y a quelques années,
00:57:49 tout le monde se souvient ici de l'affaire Benalla
00:57:52 et des deux conseillers de Macron, M. Emelien et M. Amiel,
00:57:56 qui avaient quitté l'Élysée par l'escalier de service
00:57:58 parce que s'ils y étaient restés,
00:58:00 ils auraient sans doute été rattrapés par la patrouille.
00:58:02 Ils avaient expliqué à l'époque qu'ils s'en allaient pour écrire
00:58:05 le livre référence du futur projet politique de M. Macron
00:58:08 pour l'élection de 2022.
00:58:10 Le livre est sorti en 2018, il s'appelle
00:58:14 "Le progrès ne tombe pas du ciel, tous les mots sont importants",
00:58:17 il fait 180 pages, ça ne vous fatiguera pas,
00:58:20 comme je dis de temps en temps,
00:58:21 si j'avais rendu ça comme mémoire de maîtrise,
00:58:22 je n'aurais pas eu mon diplôme,
00:58:24 mais on y trouve ces phrases étonnantes,
00:58:26 le projet de suppression pure et simple des corps intermédiaires.
00:58:30 C'est-à-dire, cette volonté de dire au fond,
00:58:32 alors ils ne parlent que des syndicats,
00:58:34 il y a beaucoup d'autres corps intermédiaires que les syndicats,
00:58:36 bien entendu, les collectivités, les familles, les entreprises,
00:58:38 les associations, tout ça sont des corps intermédiaires,
00:58:40 mais ils se focalisent sur les syndicats en leur disant en substance,
00:58:43 rentrez chez vous, organisez des merguez parties,
00:58:46 rendez service à vos adhérents, distribuez des cartes
00:58:49 et puis surtout laissez la politique aux grandes personnes
00:58:51 parce que ce n'est pas votre problème.
00:58:53 Et là, on a quelque chose qui va dans le sens
00:58:57 de ce projet que nous dénonçons tous,
00:58:59 c'est-à-dire l'atomisation de la société française,
00:59:01 ce qui la rend du coup perméable à tous les mouvements extérieurs,
00:59:04 quand il n'y a plus de cohésion,
00:59:05 quand vous rentrez quelque part, comme en France,
00:59:07 à quoi vous vous confrontez, répond,
00:59:09 c'est une collection d'individus,
00:59:10 ou au mieux une collection de groupes de personnes
00:59:12 avec laquelle l'assimilation, l'intégration,
00:59:16 même la sympathie est difficile
00:59:18 parce qu'on n'a pas grand-chose finalement à proposer,
00:59:20 genre ce que disait Pierre-Yves Rogeron à l'instant.
00:59:22 Donc en fait, notre adversaire, c'est bien sûr,
00:59:25 la Commission de Bruxelles d'ailleurs,
00:59:27 plutôt que l'Europe, moi je suis très très à l'aise
00:59:29 avec l'idée que nous sommes tous des Européens,
00:59:31 que nous devrions avoir un projet culturel commun à défendre
00:59:33 sur ce continent.
00:59:34 L'Union Européenne telle qu'elle est,
00:59:36 et la Commission sont nos adversaires
00:59:38 parce que leur idéologie,
00:59:40 qui est celle du néolibéralisme,
00:59:41 comme je viens de le décrire,
00:59:42 c'est-à-dire l'atomisation de la société,
00:59:43 est exactement au contraire de ce que prétendent
00:59:45 et de ce que veulent notre culture et notre tradition.
00:59:47 – Allez, avant de clôturer cette première partie de cette soirée,
00:59:50 Juste Rodolphe Car, est-ce que cette perte de souveraineté
00:59:53 n'est pas due aussi à la mondialisation
00:59:55 et à l'état de droit en Occident ?
00:59:57 – Bien évidemment, on l'a évoqué rapidement dans notre conversation,
01:00:00 le problème c'est qu'aujourd'hui,
01:00:02 la bourgeoisie nationale c'est un oxymore.
01:00:04 Là on évoquait aussi Valéry Giscard d'Estaing,
01:00:07 ce qu'il faut bien comprendre c'est qu'à partir de cette période,
01:00:09 on a une sécession des élites occidentales
01:00:11 vis-à-vis de leur peuple, avec notamment Christophe Herlach.
01:00:14 Et c'est vrai qu'avant, on avait toujours eu une critique des masses,
01:00:18 notamment avec des philosophes comme José Ortega y Gasset
01:00:21 qui pensaient que la "chute des démocraties occidentales" viendrait du bas.
01:00:25 Et on s'est rendu compte que ça venait plutôt du haut,
01:00:27 des élites qui périssaient par le haut.
01:00:29 Et il y a une notion,
01:00:30 bon là je vais retomber dans mes travers marxistes et matérialistes,
01:00:33 qui est assez intéressante,
01:00:34 c'est celle qui a été élaborée par les nations
01:00:38 qui ont subi une demi-colonisation en Asie,
01:00:40 comme par exemple la Chine, et même en Amérique du Sud,
01:00:43 qui est la notion de "bourgeoisie comprador".
01:00:45 Et aujourd'hui, si on doit vraiment mettre le doigt
01:00:47 sur une caractéristique de la bourgeoisie,
01:00:49 ou en tout cas des élites françaises,
01:00:51 c'est vraiment d'une élite qui est fondée de pouvoirs
01:00:53 pour des intérêts qui sont étrangers en fait,
01:00:56 qui sont à Bruxelles, à Berlin, aux États-Unis,
01:01:00 ou même avec d'autres sphères, les sphères arabes, ou ce genre de choses.
01:01:03 Donc là à mon avis, c'est vraiment quelque chose
01:01:04 qu'on devra penser pour demain,
01:01:06 c'est vraiment en tout cas la tentative de formation d'un bloc historique.
01:01:11 Et ce bloc historique, il faut qu'il soit national,
01:01:13 il faut qu'il soit populiste, il faut qu'il soit souverainiste, absolument.
01:01:16 Il faut qu'il soit défenseur aussi d'identité,
01:01:18 mais moi je suis aussi à 100% un souverainiste sur ce point.
01:01:22 Et par contre, cette question de l'émergence d'un bloc historique,
01:01:26 il nous posera la question des alliances.
01:01:28 Aujourd'hui, comment dire, le seul substrat qui reste vraiment
01:01:33 avec des intérêts nationalistes, c'est le peuple.
01:01:35 Parce que, qu'on le veuille ou non, il a intérêt à avoir un État,
01:01:39 en tout cas qu'il protège un État stratège sur deux points.
01:01:41 Le premier point, c'est sur celui de la sécurité,
01:01:44 c'est vis-à-vis, par rapport aux attaques de la racaille du bas,
01:01:47 la racaille de tous les jours, les agressions.
01:01:49 – Malheureusement, c'est ça le problème en fait.
01:01:51 Et c'est là où j'aurais pu aussi y répondre,
01:01:53 mais à un moment donné, les gamins du 16ème, il faut arrêter de fantasmer.
01:01:55 Les gamins du 16ème, ils se font aussi raqueter,
01:01:57 les gamins qui habitent dans les villes sympathiques,
01:01:59 ils se font aussi raqueter.
01:02:00 Malheureusement, ce qui s'est passé à Crépole, pardon,
01:02:02 il aurait pu y avoir des fils de bourgeois à Crépole,
01:02:04 qui habiteraient dans une grande maison de vacances,
01:02:05 ils seraient fait buter de la même façon.
01:02:06 Moi, cette opposition systématique entre les bourgeois et le peuple,
01:02:09 je trouve ça un peu…
01:02:10 – Non mais il faut quand même mettre le doigt dessus,
01:02:12 parce qu'elle existe, parce qu'on sait très bien
01:02:14 qu'une certaine élite française va faire de la carte scolaire,
01:02:17 ils vont passer dans un modèle brésilien où ils seront cachés.
01:02:24 Mais par contre, là où tu as raison à mon avis Stanislas,
01:02:27 c'est que demain, on aura quand même besoin d'élite,
01:02:29 et on aura quand même besoin d'une bourgeoise nationale,
01:02:31 même si aujourd'hui, elle a du mal à se manifester.
01:02:33 – Merci beaucoup, Greg.
01:02:34 Alors, Claude, c'est la première partie,
01:02:36 avant d'aborder la seconde consacrée justement aux solutions.
01:02:38 Je vous demande au passage d'applaudir et de saluer Ignace,
01:02:41 notre caricaturiste live, à qui on souhaite d'ailleurs une belle année,
01:02:49 alors je vous montre ses dernières productions.
01:02:52 La souveraineté nationale enseignée à l'école,
01:02:54 hier apprendre notre histoire, soit-t-elle interdire l'abaya.
01:02:58 Voilà, on peut l'applaudir.
01:03:00 Plus de souverainisme de Darmanin, promouvoir un islam de France.
01:03:05 Greg Tabibian, encore plus de souverainiste,
01:03:09 en troquant son bonnet contre un béret basque.
01:03:11 Elle est pour toi, celle-là.
01:03:13 [Applaudissements]
01:03:14 Souverainisme, il faut remettre l'église au milieu du village
01:03:17 et notre identité au cœur de la nation.
01:03:19 Je lis.
01:03:21 Plus de souveraineté pour Borne,
01:03:23 ou plus de souveraineté pour Borne à Matignon, bah oui.
01:03:26 Souveraine, elle ne l'avait jamais été.
01:03:28 [Applaudissements]
01:03:30 Toujours demander la permission,
01:03:32 dis-donc t'as été vachement productif,
01:03:35 toujours demander la permission à Bruxelles,
01:03:37 monsieur je peux aller aux toilettes ?
01:03:39 Voilà avec un français qui interpelle l'Union Européenne.
01:03:44 Et enfin quand Darmanin expulse un chouïa de clandestin,
01:03:47 je me fais tirer l'oreille par la CEDH.
01:03:49 Voilà, on applaudit bien fort Ignace.
01:03:51 [Applaudissements]
01:03:52 Et on sort tout de suite pour la seconde partie,
01:03:54 on va aborder justement les solutions que vous proposez.
01:03:56 [Musique]
01:04:00 Entre diversité et division,
01:04:02 quel avenir pour le mouvement souverainiste
01:04:05 en France et en Europe ?
01:04:07 [Musique]
01:04:10 Voilà donc...
01:04:12 [Applaudissements]
01:04:16 Vous l'avez compris,
01:04:17 donc dans cette seconde partie de cette émission spéciale,
01:04:20 je vous propose donc d'aborder vos accords
01:04:22 et vos désaccords pour certains sur vos projets et propositions.
01:04:25 Alors d'abord, on va parler de ce qui seraient vos trois mesures,
01:04:29 on va dire phares pour retrouver notre souveraineté.
01:04:32 Est-ce que Florian Philippot, vous pouvez nous les énoncer ?
01:04:36 Je commence toujours hein ?
01:04:37 Bah oui, écoutez, vous êtes à la gauche du présentateur.
01:04:40 Bon, dans une seule mesure,
01:04:44 je vais mettre forcément quitter
01:04:46 toutes les structures qui sont supranationales.
01:04:49 Je ne vois pas comment faire autrement,
01:04:51 parce que sinon je serai complètement incohérent.
01:04:53 Mais je vais en faire une seule mesure,
01:04:55 parce que sinon je vais dire quitter l'UE, quitter la CDH,
01:04:57 quitter l'OTAN et j'aurai mangé mes trois jokers, ça ne va pas.
01:04:59 Donc ça c'est une seule mesure.
01:05:01 La deuxième, parce que je ne la néglige pas du tout,
01:05:03 et je suis totalement d'accord avec ce que venait de dire
01:05:05 juste avant Jean-Frédéric Poisson,
01:05:07 il y a le sujet de notre constitution aussi,
01:05:09 de notre organisation à nous, on a un énorme problème,
01:05:12 ce serait la création d'un RIC sur tout ce sujet.
01:05:15 Parce qu'il faut absolument remettre le peuple souverain.
01:05:18 Et puis les gilets jaunes.
01:05:21 Ça a été popularisé,
01:05:23 enfin nous c'est, j'ai créé les patriotes en 2007,
01:05:25 c'est le point 2 de notre charte depuis le début.
01:05:27 Mais ce sont les gilets jaunes qui l'ont fait connaître du grand public,
01:05:29 ils ont réussi.
01:05:31 Parce qu'on n'avait pas réussi, nous on en parlait plus longtemps,
01:05:33 mais là ils ont réussi à ce que maintenant
01:05:35 beaucoup de Français connaissent, le référendum d'initiative citoyenne.
01:05:38 Donc ça, ça me paraît être un point
01:05:40 qui pourrait débloquer beaucoup de situations
01:05:42 et puis redonner un peu confiance aux gens dans la politique.
01:05:45 Parce qu'aujourd'hui les gens sont dégoûtés par tout ça.
01:05:47 Ils voient bien qu'ils votent, ça ne sert à rien.
01:05:49 Même les référendums, il n'y en a plus.
01:05:51 Bon, le dernier n'était même pas respecté.
01:05:54 Et la troisième mesure,
01:05:57 je ne sais pas si je ferais exactement ça dans cet ordre-là,
01:06:00 mais c'est pour jouer le jeu, on va dire.
01:06:02 Mais ça me paraît très important.
01:06:04 C'est effectivement la question de...
01:06:07 Enfin c'est une question qu'on n'a pas encore abordée,
01:06:09 mais c'est une question qui me semble être un gros problème aujourd'hui.
01:06:12 C'est la question du conflit d'intérêts et de la corruption
01:06:15 dans la vie politique française.
01:06:17 Et tout ce qui en dépend, c'est-à-dire des organismes,
01:06:22 les autorités du médicament, il y en a d'autres.
01:06:27 Je rappelle qu'on vient de nommer une nouvelle ministre de la Santé
01:06:31 qui a été payée illégalement par un abo.
01:06:35 Et ça, on a l'impression que c'est devenu,
01:06:38 surtout sous la Macronie, une espèce d'habitude.
01:06:41 Alors on trouve ça normal.
01:06:43 Non, c'est extrêmement problématique.
01:06:45 Parce que ça veut dire qu'on a des gens qui ne sont pas libres.
01:06:47 Pas du tout libres.
01:06:48 Qui sont sous la pression de lobby.
01:06:50 Et l'Union Européenne, c'est un nid à lobby.
01:06:52 Bruxelles est la ville du monde devant Washington
01:06:54 où il y a le plus de cabinets de lobbying.
01:06:56 Il faut se demander pourquoi.
01:06:57 C'est évidemment un sujet pour moi extrêmement important,
01:07:00 très peu présent dans le débat politique français,
01:07:02 très présent dans d'autres pays,
01:07:04 très peu en France,
01:07:06 et qui pour moi est un sujet essentiel.
01:07:08 Donc voilà, ce sont les trois points qui à mon avis,
01:07:11 déjà si on les mettait en œuvre,
01:07:12 ce serait une vraie révolution.
01:07:14 Et ça permettrait de remettre énormément de souveraineté,
01:07:17 de liberté et donc d'espérance dans notre pays.
01:07:20 – Stanislas Frigo chez Reconquête.
01:07:22 Alors on nous a beaucoup reproché de mettre l'accent trop
01:07:24 sur les questions identitaires,
01:07:25 c'est l'occasion de clarifier les choses.
01:07:27 Quelles seraient vos premières mesures ?
01:07:29 – La première mesure sur la souveraineté,
01:07:31 c'est évidemment le référendum.
01:07:32 Et encore une fois, moi je suis entièrement d'accord
01:07:34 avec ce qui est dit sur le fait de les respecter par commencer.
01:07:37 Les Français, s'ils sont déçus, s'ils ne sont pas contents,
01:07:40 c'est qu'il y a deux raisons principales.
01:07:41 La première c'est que quand ils élisent des personnes,
01:07:43 ils trahissent.
01:07:44 Sarkozy a trahi la droite classique
01:07:46 et Hollande a trahi la gauche dite classique.
01:07:48 Et aujourd'hui on a un espèce de type au pouvoir
01:07:50 qui a trahi et la droite classique et la gauche dite classique.
01:07:53 Et la deuxième chose, c'est en effet de nouveau
01:07:56 proposer des référendums aux Français.
01:07:58 Et une fois qu'ils ont pris leur décision par ce référendum,
01:08:00 de l'appliquer, je pense que c'est aussi simple que cela.
01:08:02 Et après évidemment qu'il y a un sujet sur les juges dans ce pays,
01:08:06 qu'ils soient constitutionnels, qu'ils soient au Conseil d'État,
01:08:08 qu'ils soient au niveau de la CDH.
01:08:10 Ils vont d'ailleurs pour le coup s'en faire de double promotion,
01:08:12 mais dans votre émission il y a peu de temps,
01:08:14 parler de la CDH en disant qu'ils la quitteraient s'ils le pouvaient.
01:08:17 Voilà, c'est des choses concrètes.
01:08:19 Et sur la transparence, je pense qu'il y en a déjà beaucoup.
01:08:22 Et pour le coup, je pense qu'on en parle,
01:08:24 c'est un petit déjà, je pense qu'on en parle déjà beaucoup.
01:08:25 Simplement on en parle beaucoup, mais au pouvoir,
01:08:27 ils n'en prennent pas compte.
01:08:28 Et ça c'est encore une fois un sujet qui est un peu différent.
01:08:30 Je pense que les Français se rendent compte
01:08:32 qu'il y a des conflits d'intérêts,
01:08:33 se rendent compte qu'il y a des soucis.
01:08:34 Mais encore une fois, notamment la Macronie,
01:08:36 est absolument insensible aux revendications populaires et du peuple.
01:08:40 – Jean-Frédéric Poisson, et d'ailleurs je pose cette question aussi à tout le monde,
01:08:43 une question simple qui appelle une réponse simple.
01:08:46 Le Frexit, est-ce que vous y êtes favorable ou pas ?
01:08:48 J'aimerais que tout le monde me donne une réponse claire,
01:08:50 un oui ou un non, et on développera ensuite.
01:08:52 Ce serait oui ou non pour le Frexit ?
01:08:55 – Alors, je me souviens… – Oui ou non ?
01:08:57 – Non, non, non, je vais répondre.
01:09:00 – Non, mais après on va développer.
01:09:02 – Je ne suis pas opposé dans le principe,
01:09:05 je pense que c'est très compliqué politiquement.
01:09:07 – Donc ce serait quoi ?
01:09:08 – Je ne serais plutôt pas opposé dans le principe, encore une fois,
01:09:11 mais je pense que… – Plutôt oui alors ?
01:09:13 – Plutôt oui, voilà, voilà, vous voulez dire oui ?
01:09:15 – Plutôt oui, mais dans les circonstances d'aujourd'hui,
01:09:19 le rend extrêmement compliqué.
01:09:20 – Estelle Sastrigot, oui ou non ?
01:09:23 – Moi je vais répondre non du tout, parce que ce n'est pas dans le programme.
01:09:25 Mais encore une fois, il ne faut pas devenir un personne à être binaire,
01:09:28 c'est ça qui est important.
01:09:29 Encore une fois, moi je n'ai pas de… sur ma table de chevet,
01:09:32 je n'ai pas Madame Von der Leyen, vous voyez ce que je veux dire ?
01:09:33 – Mais Frexit c'est non.
01:09:34 – Frexit c'est non, c'est reconclette.
01:09:35 – Bon, Florent Philippot, je crois qu'on connaît la réponse.
01:09:37 – Oui, Frexit, bien sûr.
01:09:39 – Vous trois, même si vous n'êtes pas la tête de parti,
01:09:41 mais bon, on sert Clarisse Lodd quand même.
01:09:43 – Oui. – Oui.
01:09:44 – Greg ? – Oui.
01:09:45 – Bon, alors maintenant on peut développer.
01:09:47 – On va déjà gagner cette phrase.
01:09:49 – C'est bien fait, en plus c'est gradué, vous voyez.
01:09:51 – Non, non, non, il y a public.
01:09:53 – Je n'en suis pas d'accord, enfin à pleine image.
01:09:55 – On va vous inviter pour répondre à vos questions sur les trois mesures.
01:09:58 La première, c'est de question du Frexit.
01:10:02 Je… à la fois…
01:10:03 – C'est pour ça qu'il n'y a pas d'union, c'est là qu'on voit.
01:10:06 – Ce sont des affaires de personnes.
01:10:07 – On va en parler après.
01:10:10 Je ne suis pas un Frexiteur obsessionnel de principe,
01:10:15 je ne prétends pas que tous les Frexiteurs soient obsessionnels,
01:10:17 je dis que ça n'est pas mon obsession.
01:10:19 Je considère que c'est un point d'aboutissement
01:10:21 qu'il ne faut pas du tout évacuer,
01:10:23 mais ça me paraît difficile d'en faire un point de départ politique.
01:10:26 Pour deux raisons, la première c'est que, institutionnellement,
01:10:29 pour le moment nous n'avons pas les moyens de l'imposer,
01:10:31 de quelque façon que ce soit.
01:10:32 Et la deuxième c'est que je ne sais pas, ni dire à nos concitoyens
01:10:38 ce qui se passerait si jamais on engageait la sortie de l'Europe.
01:10:42 La sortie de l'Europe qui veut dire pour nous
01:10:43 la sortie des instances européennes et de la monnaie,
01:10:45 parce qu'il y a bien les deux espèces que les Anglais
01:10:47 n'ont pas eu à traverser, ce qui leur a,
01:10:49 il ne faut pas dire simplifier les choses,
01:10:51 parce que c'est très compliqué,
01:10:52 mais c'est une différence très très essentielle pour nous
01:10:55 par rapport à ce qui s'est passé au Royaume-Uni.
01:10:57 – Raison de plus de sortir.
01:10:58 – C'est toute la question, je ne partage pas l'optimisme
01:11:01 de Pierre-Hubert Gérard tout à l'heure qui disait
01:11:03 que notre système bancaire systémique nous protège de toutes les attaques.
01:11:06 – Je n'ai jamais dit ça, j'ai dit juste que l'arme financière,
01:11:11 j'ai dit juste que c'est un degré de dissuasion.
01:11:13 Parce que la France peut tout à fait dire à n'importe qui
01:11:17 "je fais une saisie bancaire sur l'une de mes banques systémiques".
01:11:21 Et comme le disait très bien Frédéric Lordon,
01:11:23 qui est quand même un économiste assez lourd,
01:11:26 et qui d'ailleurs est plutôt proche de vos positions
01:11:28 en termes de municipalisme etc.
01:11:30 La planète financière est à la pelle et au petit balai.
01:11:33 Et ça c'est tout ce que j'ai dit, j'ai dit qu'il y a un calibre sur la table
01:11:37 et qu'il ne faut pas faire semblant de ne pas le voir.
01:11:38 – Voilà, moi je suis moins, comment dit-on ça, moins optimiste que vous,
01:11:42 je pense que nos adversaires sont à peu près à tout,
01:11:45 qui s'asseoiront à peu près sur toutes les règles qui existent
01:11:47 et que si ça doit être au prix de la déstabilisation monétaire
01:11:50 de la France pendant deux ans, ils le feront.
01:11:52 – Ça c'est tout à fait passé.
01:11:54 – Voilà, donc pour finir sur le Frexit,
01:11:57 je pense que, ça c'est en notre pouvoir,
01:11:59 y compris notre pouvoir ici autour de la table.
01:12:02 Le Frexit est une notion qui aujourd'hui est dévalorisée dans le débat public.
01:12:07 Comme d'ailleurs le mot "souverainisme" l'était il y a encore quelques années,
01:12:10 ce qui n'est plus le cas au mot "conservateur",
01:12:11 ce sont deux mots qui me sont chers comme vous le savez.
01:12:13 Et je pense que dans notre pouvoir en tout cas, ici à nous tous,
01:12:16 nous avons la possibilité d'initier un débat public sur cette notion du Frexit,
01:12:21 pour que les Français le sachent ce que c'est, comprennent ce que c'est,
01:12:24 que les opinions se confrontent et qu'on puisse expliquer au peuple,
01:12:27 voilà si nous décidons de sortir d'une européenne,
01:12:29 voilà ce qui va se passer, voilà ce qu'on peut envisager
01:12:31 et ce qui se passera pour que la décision des Français,
01:12:33 le moment venu, soit claire et consciente.
01:12:37 Après, je milite absolument de manière énergique
01:12:40 pour que, non seulement un débat public,
01:12:42 un référendum sur ce sujet soit organisé le moment venu,
01:12:44 mais encore une fois, ça n'est pas aujourd'hui en notre pouvoir.
01:12:47 Ça c'est le premier des trois points, je vais être bref sur les deux autres,
01:12:50 parce qu'ils ont déjà été évoqués.
01:12:52 La réforme constitutionnelle, je l'ai évoquée tout à l'heure,
01:12:54 elle est indispensable parce qu'il y a un tel ganimat,
01:12:58 une telle confiture aujourd'hui, une telle confusion entre les différentes instances,
01:13:02 qu'en réalité, ça permet aujourd'hui Emmanuel Macron de gouverner tout seul,
01:13:06 parce que la réalité c'est quand même tout à fait celle-là.
01:13:08 Donc j'ai plaidé depuis déjà un moment, comme d'ailleurs un certain nombre de mes amis ici,
01:13:13 le retour au septennat unique, et un certain nombre de réformes
01:13:18 qui redonnent notamment l'élargissement du référendum, le pouvoir au peuple.
01:13:21 Puis troisièmement, là aussi, c'est en d'autres…
01:13:24 Alors, une petite incidence, si j'avais deux mesures politiques à faire sur le plan national,
01:13:27 une à faire de la constitution,
01:13:29 et la suppression de tous les règlements inutiles qui nous bouffent de l'oxygène
01:13:34 et qui sont des sur-transcriptions des normes européennes,
01:13:39 qui est un sport national voire olympique en France.
01:13:42 Dernier point, mais ça fait peut-être transition avec le point ultérieur
01:13:46 sur les capacités d'union politique.
01:13:48 Moi je l'ai dit depuis le début, depuis l'origine,
01:13:51 je ne sais pas ce que c'est que l'union des droites, je ne suis pas sûr d'y croire.
01:13:54 Je sais ce que c'est qu'en revanche l'union des personnes de bonne volonté, ça j'y crois.
01:13:57 Et je pense que c'est impossible s'il n'y a pas la volonté de constituer,
01:14:02 ce qu'on a déjà essayé d'ailleurs,
01:14:04 mais on y est arrivé parfois localement mon cher Florian,
01:14:07 un socle commun de gouvernement.
01:14:09 La gauche a réussi à écrire le programme commun dans les années 70.
01:14:13 Depuis, alors ça il n'y a que les gens qui ont la même couleur de cheveux que moi
01:14:18 qui vont s'en souvenir ici, salutations à eux, merci d'être là,
01:14:21 depuis les radicaux de Robert Fabre et de Maurice Faure
01:14:25 jusqu'au plus stalinien du Parti Communiste,
01:14:27 ils ont réussi à signer le même texte programmatique.
01:14:29 Ils ont signé le même texte.
01:14:30 Alors ils l'ont abandonné en cours de route,
01:14:32 peut-être enfin ça les a conduits au pouvoir en 81,
01:14:34 10 ans après ou une petite dizaine d'années après.
01:14:36 Si nous ne faisons pas cet exercice de constituer un socle programmatique commun,
01:14:41 il peut être minimaliste, une trousse de premier secours,
01:14:44 vous n'avez pas tout l'hôpital dans la trousse de premier secours,
01:14:46 il y a 4, 5, 6 mesures d'urgence à prendre pour notre pays,
01:14:49 dont celles qui touchent à l'Union Européenne.
01:14:51 S'il n'y a pas cette mécanique de constitution d'un socle ou d'un programme commun,
01:14:55 je ne vois pas comment on peut s'en sortir.
01:14:57 Et on continuera, on fera la même émission dans 3 ans,
01:14:59 on verra comment se fait-il qu'on n'arrive pas à faire l'Union,
01:15:01 parce qu'il n'y a pas de matière, il n'y a pas d'objet.
01:15:03 Il y a simplement des fausses de cartes.
01:15:05 Alors justement, en effet, ça m'amène à cette transition
01:15:08 et ce point si sensible des divisions.
01:15:11 Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui prétendent
01:15:13 que chacun dans le camp des souverainistes
01:15:15 a sa petite chapelle, sa petite boutique qui lui permet de survivre,
01:15:19 et que finalement, les intérêts personnels passent avant ceux de la France ?
01:15:23 Cette question je la repose à vous, François Philippot,
01:15:26 parce qu'en effet, on a l'impression que cette Union,
01:15:28 même plus des droites mais des souverainistes,
01:15:30 elle est impossible.
01:15:31 Et on va parler des élections européennes, bien sûr, juste après.
01:15:34 Vous y croyez encore, honnêtement ?
01:15:36 Non seulement j'y crois, mais on l'a fait.
01:15:38 On a envoyé ceux qui ne parlaient pas du président aujourd'hui.
01:15:41 Mais c'est pas à nous de responsabiliser.
01:15:43 Non mais donc, le constat, c'est très realiste.
01:15:46 Non, mais là, on va être très clairs.
01:15:48 Je rappelle que sur ce panel, il y a 3 personnes
01:15:50 qui ont été sur la même liste.
01:15:52 On était sur le même.
01:15:54 On a fait 7% en 2021, Régional, Grand Est.
01:15:57 On a fait 7%.
01:15:59 Pierre-Yves était candidat.
01:16:01 Villa était en alliance avec les Patriotes.
01:16:03 On avait l'ERN en face.
01:16:05 On a quand même fait 7% sur toute la région.
01:16:07 Dans ton département, tu as fait 10%.
01:16:09 Donc ça marche, en plus.
01:16:11 Enfin, je vous dis, il y a Dupont-Aignan, il y a Asselineau,
01:16:13 il y a Kuzmanovic.
01:16:15 Non, non, attends.
01:16:16 Alors, Dupont-Aignan, moi j'ai fait alliance avec lui
01:16:19 au Législatif en 2022,
01:16:22 plus Génération Frexit d'ailleurs de Charles-Henri Gallois.
01:16:25 Et j'aurais aimé qu'il y en ait d'autres.
01:16:27 Donc ça, ça pourrait se refaire aux Européennes par exemple ?
01:16:29 Non, mais moi en 2019, quand vous êtes…
01:16:30 Aux Européennes là, par exemple, vous pourriez ?
01:16:31 Mais bien sûr.
01:16:32 Mais bien sûr.
01:16:33 Vous l'achetez de vos voeux, c'est en cours ou pas ?
01:16:34 J'ai proposé évidemment aux partenaires de l'alliance de 2022
01:16:37 qu'on reparte au moins sur ces bases et élargie si possible.
01:16:40 Et alors ?
01:16:41 J'attends… Alors, Génération Frexit, je pense qu'ils sont très partants.
01:16:43 Je pense que Pierre-Yves…
01:16:44 Je ne travaille pas de secret, mais je pense qu'il serait partant.
01:16:47 Et puis, Debout la France, on s'est vu plusieurs fois, on a travaillé.
01:16:51 Je crois qu'il a réuni des instances, Mathilde dit,
01:16:53 mi-novembre de Debout la France.
01:16:56 Et j'attends une réponse, voilà.
01:16:57 Mais j'espère que ça va se faire.
01:16:59 Et puis d'autres éventuellement.
01:17:00 Et je veux dire…
01:17:01 Depuis novembre, vous savez, il y a le téléphone, mais ça ne marche pas.
01:17:03 Greg, Greg est là.
01:17:04 Greg Tabibian est là.
01:17:05 Moi, je suis désolé.
01:17:06 Un jour, Greg Tabibian est venu en manif.
01:17:07 Il a parlé excellemment.
01:17:09 Ensuite, on a fait une petite interview.
01:17:10 Il m'a dit… J'étais en direct, je ne connaissais pas le…
01:17:13 Le truc avant.
01:17:14 Il dit, j'ai une initiative à faire.
01:17:15 Je ne supporte plus que vous soyez divisé.
01:17:17 Je vous réunis tous dans une pièce.
01:17:18 Vous écrivez 10 points.
01:17:19 – Je vais vous aider à dire.
01:17:20 – Est-ce que tu es partant ?
01:17:21 – Je suis toujours partant.
01:17:22 J'ai juste divorcé entre temps.
01:17:23 Donc, c'est après 6 mois de retard.
01:17:25 Mais sinon, je suis toujours partant.
01:17:26 Je suis en train de terminer.
01:17:27 – Tu es partant.
01:17:28 Mais là, non, mais toi, tu m'as posé la question.
01:17:29 Moi, je t'ai dit oui spontanément, tout de suite.
01:17:31 J'ai dit quand tu veux.
01:17:32 Comme j'ai répondu à Eric Moriaux sur Twitter.
01:17:34 On y va.
01:17:35 Et moi, je suis venu.
01:17:36 Comme les camarades sont venus.
01:17:37 Donc, Greg, après, tu l'as proposé à qui ?
01:17:39 Et qui a dit oui ?
01:17:40 Personne ?
01:17:41 – Tout le monde a dit oui.
01:17:42 Sauf une personne.
01:17:43 – Qui ?
01:17:44 – Asselineau.
01:17:45 – Voilà.
01:17:46 Bon, de toute façon, c'est une question d'argument.
01:17:47 – Non, mais lui, c'est pas…
01:17:48 – Ils sont des traces.
01:17:49 Ils ont tous eu une interview.
01:17:50 Ils disent tous oui.
01:17:51 Donc, il y en a quelques qui ont dit non.
01:17:52 Je suis là, sinon.
01:17:53 – Il a toujours dit non à tout le monde.
01:17:54 – Non, mais je crois que c'est le même choix.
01:17:55 C'est évident.
01:17:56 Ça, je pouvais te le dire à l'avance.
01:17:57 – C'est vrai qu'il y en avait deux qui ont refusé de participer.
01:17:59 Asselineau, il y a aussi Fuse-Manovic.
01:18:01 Vous le regrettez ?
01:18:02 Vous l'éplorez ?
01:18:03 – Mais en 2019, aux dernières européennes,
01:18:04 moi, j'ai proposé une liste commune.
01:18:05 Les patriotes, Huppert, Debout la France.
01:18:06 Et j'acceptais d'être cinquième.
01:18:07 Parce qu'il faut un homme, une femme, un homme, une femme.
01:18:08 Et j'ai dit, on va suivre l'ordre, à ce moment-là, des sondages.
01:18:09 Bon, nous, les patriotes, on avait un an et demi.
01:18:10 On était tout petits.
01:18:11 On avait un an et demi.
01:18:12 On était tous petits.
01:18:13 On avait un an et demi.
01:18:14 On avait un an et demi.
01:18:15 On était tous petits.
01:18:36 – Ah, vous étiez derrière Asselineau, en plus ?
01:18:38 – Il n'y avait pas de problème.
01:18:39 Après, j'ai fait un format…
01:18:41 Alors, je dis, ce qui pose problème, c'est le Frexit.
01:18:43 Alors, format minimaliste, avec l'UPR.
01:18:45 Puisque c'est vrai que DLF n'est pas totalement sur le Frexit.
01:18:48 J'ai proposé… ça ne s'est pas fait non plus.
01:18:50 Et je me mettais troisième.
01:18:51 Et je laissais la première place.
01:18:52 Mais, je veux dire, régional, on a fait l'alliance.
01:18:55 Législative, on a fait l'alliance.
01:18:57 Européenne, j'espère qu'on fera la plus belle et la plus large alliance possible.
01:19:00 Donc, tout ça, c'est faux de dire que les souverainistes, en général, ne veulent pas.
01:19:03 Non, il y a des gens qui ne veulent pas.
01:19:05 C'est tout.
01:19:06 Ce n'est pas les gens qui défendent leur boutique.
01:19:08 Il y a des gens qui ne veulent pas.
01:19:09 Il y a des gens qui défendent leur boutique, qui ont toujours le meilleur prétexte du monde.
01:19:13 Tout ça, c'est pipo.
01:19:14 Tout ça, c'est pipo.
01:19:15 C'est systématiquement des questions d'égo.
01:19:17 Point, barre.
01:19:18 Il n'y a rien d'autre.
01:19:19 N'allez pas chercher des pseudo-explications politiques.
01:19:22 C'est faux.
01:19:23 C'est archi-faux.
01:19:24 Ce ne sont que des questions d'égo.
01:19:25 Et vous pouvez le tester par les années qui passent.
01:19:28 Et vous verrez qui est sincèrement pour l'alliance et le rassemblement.
01:19:31 Il n'y a pas que ça.
01:19:32 Il n'y a pas que la politique.
01:19:33 Dans les manifs, moi, j'ai invité 300 personnes différentes.
01:19:36 Dans les manifs.
01:19:37 J'ai invité encore une ce samedi, 14h, Port Royal.
01:19:40 Venez tous, c'est pour le Frexit justement et les libertés.
01:19:43 Ce samedi 13 janvier.
01:19:46 J'ai donné la parole.
01:19:47 Peut-être à 95% des gens n'avaient pas la carte des Patriotes.
01:19:50 A l'Union Sacrée, il y avait Stéphane Ravier de Reconquête.
01:19:52 Je l'avais invitée.
01:19:53 Je suis très heureux qu'il vienne.
01:19:54 Il y avait Virginie Joron.
01:19:55 Je l'avais invitée.
01:19:56 Marine Le Pen lui a envoyé des textos en direct en disant
01:19:57 "T'as pas à être dans cette dinguerie, ne prends pas la parole".
01:19:59 Elle n'a pas pris la parole.
01:20:00 Voilà.
01:20:01 J'en avais Jean-Frédéric.
01:20:02 Du point où il en est venu.
01:20:03 J'ai essayé d'inviter au début Asselineau.
01:20:05 J'ai compris vite que ce serait M. Non.
01:20:07 Donc j'ai arrêté.
01:20:08 Après on se fait insulter en plus.
01:20:10 Et puis Kussmanowicz, j'ai essayé.
01:20:12 Il y en a plein qui sont venus.
01:20:14 Donc on fait l'alliance.
01:20:15 On fait le rassemblement.
01:20:16 – En quelques mots, mais c'est intéressant.
01:20:17 Je crois totalement au fait qu'il y ait certaines personnes
01:20:19 qui refusent toute alliance par égo, par histoire humaine à deux balles, etc.
01:20:24 Ça je l'entends.
01:20:25 Mais voyez par exemple qu'au régional,
01:20:27 vous pouvez travailler avec Debout la France,
01:20:29 vous pouvez travailler avec le Parti Vien,
01:20:30 vous pouvez travailler avec d'autres mouvements.
01:20:31 Nous par exemple, à l'électorat de Conrath,
01:20:32 on a travaillé aux élections législatives avec d'autres mouvements.
01:20:35 Il n'y a eu aucun souci là-dessus.
01:20:36 On n'est pas un parti fermé là-dessus.
01:20:38 Et au contraire, c'est extrêmement intéressant.
01:20:40 Mais voyez bien que le Frexit est un sujet de crispation et de tension.
01:20:44 Donc là c'est un problème politique.
01:20:46 Et pour les appareils politiques.
01:20:47 – Mais je ne suis pas le débattant.
01:20:48 – Non mais je sais bien, bien sûr.
01:20:49 Mais sauf que je ne veux pas qu'on croie aussi que c'est juste…
01:20:52 Et Asselineau, vous savez, pour le coup,
01:20:53 je n'ai pas Wanderlion, mais je n'ai pas non plus Asselineau
01:20:56 en photo sur ma table de chevet.
01:20:58 Mais Asselineau ou M. Dupont-Aignan, ils ont aussi des problèmes de fond.
01:21:01 Et vous voyez bien que le Frexit n'est pas un dénominateur commun
01:21:05 et qui fait qu'il y a des camps qui n'arrivent pas à s'entendre
01:21:07 à cause de cette question-là.
01:21:09 Et que beaucoup de Français également ne veulent pas du Frexit.
01:21:11 Et vous l'avez vu, vous l'avez expérimenté en 2017.
01:21:14 En 2017.
01:21:15 Non mais attendez, je ne mettrai jamais les fautes politiques de Marine Le Pen
01:21:20 ou son échec en 2017.
01:21:22 – Il n'y a que vous, Philippot quand même,
01:21:23 qui propose le Frexit vraiment de manière…
01:21:25 – Non mais voilà, mais attendez.
01:21:26 – Alors ça, si je dis oui à ça, je me fais mitrailler.
01:21:30 – Non mais c'est quand même votre…
01:21:32 – Non mais on a l'impression d'une heure de vomi dans une vidéo.
01:21:34 – Non mais attendez, en un mot, vous l'avez bien vu en 2017.
01:21:37 – Non, on a l'impression que c'est vous qui…
01:21:38 – Vous l'avez vu en 2017 avec Marine Le Pen quand elle proposait…
01:21:43 Vous avez passé à autre chose, mais quand vous êtes passé en 2017
01:21:45 avec Marine Le Pen, vous avez bien vu que le Frexit
01:21:47 était l'un des éléments dérangeants de son programme.
01:21:49 – Non, non, non, attendez, attendez, attendez.
01:21:51 – Tous en même temps, pas tous en même temps.
01:21:53 – Il n'y a pas que ça.
01:21:55 – C'est l'un des éléments.
01:21:57 – Non, mais attendez, est-ce que je peux juste répondre sur Marine Le Pen ?
01:22:01 – Mais moi, je ne parle pas du Frexit.
01:22:03 – Tout en même temps, s'il vous plaît.
01:22:04 – Non, non, non.
01:22:05 – Non, en 2017, j'ai expérimenté une candidate
01:22:07 qui a perdu pied au débat de second tour
01:22:09 et qui avant le débat de second tour était à 41% dans les sondages
01:22:12 et qui a fait 34% à cause…
01:22:14 – Elle a fini à 41%, c'est Marine Le Pen, c'est pas le Frexit.
01:22:17 – C'est intéressant, en 2022, elle a fini à 41%,
01:22:19 en 2017, avant le débat, elle était à 41%,
01:22:21 donc il n'y a pas eu de même progression en réalité.
01:22:23 – Et vous ne prenez personne chez le voyeur.
01:22:25 – Et ce n'est pas le Frexit qui l'a planté, c'est Marine Le Pen elle-même
01:22:27 qui s'est bien plantée toute seule et pas qu'il soit le Frexit.
01:22:29 C'était deux heures et demie d'enfer dans ce débat
01:22:31 qui ont fait perdre 2 à 3 millions de voix, voilà, c'est tout.
01:22:34 – Non, mais c'est l'un des vôtres, tranquille dit.
01:22:36 – Non, mais…
01:22:37 – C'est l'un des vôtres qui a perdu.
01:22:39 – Après, l'autre sujet.
01:22:41 – C'est l'un des vôtres, c'est le galou.
01:22:43 Il dit "elle a perdu 200 000 voix à la minute", j'oublierai jamais ça.
01:22:46 – Non, mais moi j'avais compté ça.
01:22:48 – Donc, rappelez-vous, c'est l'un des vôtres et pourtant il est euroambuliste,
01:22:52 il est anti-national, il est tout ce qu'il veut.
01:22:55 – Le mot Frexit, pourquoi pas, on est en ce moment avec le débat qui est un peu calamité,
01:22:58 le mot Frexit tend beaucoup de Français et repousse beaucoup de Français.
01:23:01 – Alors, deuxième point.
01:23:02 – Une immense majorité de Français.
01:23:03 – Il n'y a pas tort.
01:23:04 – Vous pouvez être conscient de ça, heureusement, c'est la vérité.
01:23:06 – Non, je suis désolé, je n'accepte pas.
01:23:08 – Je crois que c'est à moi après.
01:23:09 – J'avais prévu deux choses, donc je suis au deuxième point.
01:23:12 Je n'accepte pas l'argument "les Français sont contre".
01:23:15 Non, non, je n'accepte pas parce que ça, ça nous mène à ce que des souverainistes
01:23:22 n'osent plus en parler, or moins on osera en parler, moins l'idée sera populaire,
01:23:28 puisque les Français auront le sentiment…
01:23:30 – Vous ferez un référendum et vous plairez à la décision du peuple.
01:23:32 – Mais on fera un référendum.
01:23:33 – Et là vous serez surpris.
01:23:34 – Les mêmes disent…
01:23:35 – Et vous serez surpris.
01:23:36 – J'espère que vous serez quand même du côté du Frexit dans un référendum.
01:23:38 – Mais si il y a un référendum…
01:23:39 – Vous serez quoi dans le référendum, votre position ?
01:23:40 – Mais si il y a un référendum sur le Frexit, il faut avoir la question.
01:23:42 – Ah d'accord, c'est pas rassurant.
01:23:43 – Mais attendez, mais…
01:23:44 – Vous n'êtes même pas certain dans un référendum de défendre le Frexit.
01:23:46 – Mais moi je serai de ce côté-là, sûrement.
01:23:48 – Vous serez Macron contre le Frexit.
01:23:49 – Ah bah si, c'est ça en fait.
01:23:50 – Sûrement pas, simplement vous serez surpris du résultat.
01:23:52 – Bah non, je serai peut-être surpris dans le bon sens.
01:23:55 – Mais en 2005, je signale que trois mois avant le NON…
01:23:58 – C'est bon, 92 et 2005, il est du bon côté, il est de votre côté, ne vous inquiétez pas.
01:24:02 – En 2005, ça va très bien, mais en 2005, trois mois avant le 55% pour le NON,
01:24:06 le OUI est à 67%, c'est considérable.
01:24:11 Même aujourd'hui le Frexit n'est pas à 67%.
01:24:13 Donc si on a un débat de fond, etc., moi je suis certain qu'on l'emporte.
01:24:16 Et d'ailleurs Macron l'avait dit lui-même à la BBC, il avait dit "on ne fait pas le referendum
01:24:19 parce que ça ne donnera pas de résultat".
01:24:20 – Y a qui ? Est-ce que vous voulez un amino ?
01:24:21 C'est ça aujourd'hui sur le Frexit, y a qui ?
01:24:22 – Y a plein de gens, croyez-vous… – Y a qui pour le Frexit aujourd'hui ?
01:24:25 – Non, non, excusez-moi, alors y a des souverainistes qui l'assument en tant que chef de parti.
01:24:28 – Non mais c'est qui ? Donnez-nous les noms de ceux qui sont pour le Frexit aujourd'hui.
01:24:30 – Non mais attendez, c'est pas que les chefs de parti, y a déjà plein d'associations
01:24:33 et ensuite je suis certain qu'il y a plein de gens qui votent RN aujourd'hui,
01:24:36 qui votent Mélenchon, qui votent Zemmour, etc., qui sont à fond pour le Frexit,
01:24:40 voire qui croient, y en a encore plein moi je me rends compte,
01:24:43 qui pensent que Zemmour est pour le Frexit et ils votent pour lui pour ça.
01:24:46 Donc je suis obligé de les détailler, je suis obligé de leur expliquer que c'est pas vrai,
01:24:48 il vaut mieux voter pour moi. Mais y en a pareil, y en a qui sont là,
01:24:52 – Y sont plein à la marche. – Y en a qui sont là,
01:24:53 c'est Marine Le Pen parce qu'elle l'a défendue jusqu'en 2017, etc., etc.
01:24:56 Donc y a plein de gens à la base, et plus représentés dans certaines catégories sociales bien sûr,
01:25:02 qui ont pris ça de l'Europe de plein fouet, enfin l'Union européenne,
01:25:06 et évidemment c'est faux de dire que les gens ne veulent pas le Frexit,
01:25:09 on n'en sait rien parce qu'il n'y a pas de débat.
01:25:11 – J'ai une fois d'ailleurs une question très vite et ensuite…
01:25:13 – Pour enchérir sur ce que vient d'évoquer Florian, je suis d'accord,
01:25:16 en fait on ne sait pas très bien ce que souhaitent les Français,
01:25:18 et c'est la raison pour laquelle j'appelais de mes voeux tout à l'heure,
01:25:20 l'organisation de ce débat pour faire en sorte que cette notion soit connue,
01:25:25 que ses conséquences soient connues, mais je constate quand même,
01:25:28 et ça, ça fait partie de notre travail, de responsable politique,
01:25:32 à ma connaissance non, de responsable politique ou d'animateur de gens qui participent au débat.
01:25:37 On ne peut pas nier quand même que depuis 2017, c'est-à-dire en 5 ans, 6 ans maintenant,
01:25:42 d'une certaine manière le fédéralisme européen aujourd'hui serait une bonne nouvelle,
01:25:47 par rapport au projet que prépare l'Union Européenne, par rapport à cette réforme,
01:25:51 alors qu'il n'est porté que, révérence gardée pour les parlementaires européens,
01:25:54 mon cher Florian, que par des parlementaires européens,
01:25:57 mais enfin, il y a quelques autorités européennes qui ont dit qu'un nouveau traité est en préparation,
01:26:01 qu'il s'agissait de constituer enfin une diplomatie unique,
01:26:04 enfin une défense commune, enfin etc.
01:26:07 c'est-à-dire de doter l'Union Européenne du statut d'un État qu'elle n'a pas aujourd'hui,
01:26:11 qu'elle n'a pas aujourd'hui.
01:26:13 – Il a dit hein ?
01:26:14 – Bien sûr, et donc quand on voit cette évolution,
01:26:16 qui s'est beaucoup accélérée depuis même pas 5 ans, depuis 2-3 ans,
01:26:19 le mandat de Van der Leyen et le Covid ont énormément accéléré ce processus
01:26:22 de dissolution des États membres dans les instances de l'Union Européenne,
01:26:27 les attaques contre les libertés qu'on a évoquées tout à l'heure,
01:26:30 nous avons deux problèmes, nous Français, par rapport à ça,
01:26:34 la question des libertés que j'évoquais tout à l'heure,
01:26:36 et la dissolution de notre modèle social à la française, pour le coup,
01:26:39 qui est une fierté nationale et à laquelle on doit être attaché,
01:26:42 dans cette espèce de "Gallimatia" de marchandisation de tout etc.
01:26:47 C'est ça qui est en danger aujourd'hui.
01:26:49 Et ça, puisque ça s'est accéléré, je suis persuadé que si les Français
01:26:54 avaient une claire vision de ce qui est en train de se préparer
01:26:57 dans les couloirs européens, s'ils voyaient vraiment tout ce que j'évoquais
01:27:00 tout à l'heure rapidement, l'identité numérique, le passeport sanitaire,
01:27:04 le passeport énergétique, la suppression de l'argent liquide,
01:27:07 tout ce qui se passe en plus des politiques publiques,
01:27:09 très franchement, si on les rend, comment dire, pas intelligents,
01:27:14 c'est pas la peine de les rendre intelligents,
01:27:15 ils le sont, mais enfin, avertis en tout cas de ces sujets-là,
01:27:18 très franchement, un débat public plus un référendum,
01:27:21 alors là, moi je ne peux pas préjuger du résultat,
01:27:23 parce que ma boule de cristal est un peu en panne ces temps-ci,
01:27:26 mais l'horreur qui se profile pour notre pays, notre peuple,
01:27:30 si on arrive à avertir les Français sur ce qui se passe réellement,
01:27:33 je suis bien persuadé que là, pour le coup,
01:27:35 on trouverait relativement facilement une majorité pour rejeter ce projet-là.
01:27:39 Rodolphe, très vite.
01:27:41 [Applaudissements]
01:27:45 Sur l'objet politique du Frexit, je m'y étais aussi intéressé,
01:27:49 parce que ce qui est intéressant avec le Frexit, à mon avis,
01:27:51 c'est qu'il recoupe toutes les divisions qu'on retrouve en ce moment
01:27:54 au sein de la société française.
01:27:56 On a la division de guilluit géographique entre les élites urbaines,
01:28:00 qui serait plutôt anti-Frexit,
01:28:04 et la France périphérique, qui serait à mon avis plus enclin à voter pour.
01:28:07 On retrouve l'opposition bloc élitaire, bloc illitaire,
01:28:09 avec pareil, les mêmes divergences.
01:28:11 Donc c'est pour ça qu'à mon avis, le Frexit,
01:28:13 j'avais fait justement un article dessus en disant qu'il avait tout
01:28:15 pour devenir un mythe mobilisateur,
01:28:17 pour porter justement ce bloc hégémonique, ce bloc historique,
01:28:20 aujourd'hui, qui se constitue,
01:28:22 qui est pour le protectionnisme face au libéralisme,
01:28:25 qui est pour des frontières contre justement le cosmopolitisme.
01:28:29 Donc voilà, à mon avis, le Frexit,
01:28:32 il a tout pour devenir un objet politique,
01:28:34 qui puisse comme ça créer un mote mobilisateur
01:28:38 pour qu'il y ait une opposition entre deux blocs,
01:28:40 et demain, qu'il puisse déboucher sur une situation révolutionnaire.
01:28:43 Mais bon, là aussi, sans le côté, comment dire,
01:28:46 tout le narratif avec les feux, ce genre de choses, bien évidemment.
01:28:49 Mais par contre, c'est à mon avis, le travail des partis souverainistes demain,
01:28:52 c'est vraiment de l'imposer dans le débat public,
01:28:54 de relier justement toutes les questions économiques, énergétiques,
01:28:58 ce genre de choses.
01:28:59 – Vous avez une condition minimale pour envisager une alliance,
01:29:01 d'après vous, là, entre les souverainistes en France, Pierre-Yves, ou Jérôme ?
01:29:04 – Alors, déjà, si tu me permets,
01:29:08 les Français ont pris une cure aussi de ce qu'est la souveraineté,
01:29:12 parce que, ils ont compris sur leur facture d'électricité,
01:29:19 ils ont compris sur leur accès aux soins,
01:29:22 là, pour le coup, on ne peut plus dire ce qu'a été une défense.
01:29:26 Parce que moi, si vous voulez, là où ce débat me met mal à l'aise,
01:29:30 c'est que, malheureusement, il est vrai,
01:29:34 il y a une solidarité intergénérationnelle des plus jeunes.
01:29:37 Le problème, c'est que moi, au bout de 20 ans de militantisme,
01:29:41 il y a une chose que je vois, c'est qu'à un moment,
01:29:44 on combat assez facilement une idée,
01:29:50 quand de toute façon, on n'a pas intérêt à la vouloir.
01:29:54 Or, moi, je me rappelle 2005, 2005 c'est l'une de mes premières campagnes,
01:30:01 il y a une chose qu'on ne dit pas, c'est que par exemple,
01:30:03 dans l'entourage de Jean-Marie Le Pen,
01:30:05 qui est plein d'européistes d'extrême droite,
01:30:07 ils lui disent "tu ne feras pas campagne",
01:30:09 et moi, cette campagne, je l'ai faite de bout en bout
01:30:11 dans les rangs de Philippe Devilliers, je ne suis ni catholique ni vendaire,
01:30:14 et pourtant, je me suis très bien plu dans les rangs du MPF à l'époque.
01:30:18 On ne voyait pas les équipes du front.
01:30:20 Des années plus tard, en rencontrant les gens de l'entourage de Jean-Marie Le Pen,
01:30:26 ils me l'ont confirmé, ils me disent "nous, ça ne nous intéressait pas,
01:30:31 et on est venu au secours de la victoire pour essayer d'en profiter".
01:30:34 Or, le problème, c'est que 2005 a eu lieu, et qu'on le veuille ou pas,
01:30:41 il y a une partie des français à qui on a volé leur expression politique depuis.
01:30:46 Et ça, c'est une cassure qui, tant qu'elle ne se reposera pas,
01:30:50 tant qu'elle ne sera pas cautérisée,
01:30:52 vous aurez une partie du peuple français qui est en dissociété.
01:30:55 Et là, je ne vous parle pas de la racaille, je vous parle des nôtres.
01:30:58 Il y a une partie des nôtres qui ne votent plus,
01:31:00 et qui d'ailleurs, qui ne votent plus, c'est un phénomène qui va en augmentant.
01:31:05 Donc je pense qu'il faut d'abord…
01:31:09 Après, si le mot "Frexit" donne de l'urticaire…
01:31:12 Vous voulez la supériorité du droit français, la supériorité réelle ?
01:31:15 C'est l'équivalent d'un Frexit juridique, ça ne me dérange pas.
01:31:17 Vous voulez faire paniquer l'Union Européenne ?
01:31:19 Dites que vous reprenez le contrôle de la Banque Centrale.
01:31:21 C'est l'équivalent d'un Frexit monétaire.
01:31:23 Ça ne me dérange pas plus.
01:31:24 Il y a 40 manières de le dire si le mot vous donne des boutons.
01:31:27 Or, le problème, c'est qu'à un moment,
01:31:30 il y a des mythes qui doivent mourir, je pense, à droite.
01:31:33 Et je pense à un en particulier, qui est le mythe.
01:31:36 Nous n'avons pas besoin de la liberté, la France dictera ses conditions à l'Europe.
01:31:41 C'est faux. C'est faux.
01:31:43 Aujourd'hui, l'Europe, elle veut ce que la plupart des États européens veulent,
01:31:49 c'est d'être les 51e à 50xème États américains,
01:31:54 tant que c'est une administration démocrate. Point.
01:31:57 La parole de la France, ces États n'en veulent pas,
01:32:00 la plupart des alliés de la France…
01:32:02 Et allez voir mes camarades de Dassault-Thalès, ils vous le diront.
01:32:06 La France, c'est 2,5% du marché européen de l'armement.
01:32:09 Les pays qui soutiennent la France sont tous hors Union Européenne.
01:32:12 Et le seul pays européen culturellement, c'est la Grande-Bretagne,
01:32:16 qui nous soutient dans le domaine de la défense.
01:32:18 Tout le reste, ils veulent notre peau.
01:32:21 À commencer par nos voisins d'outre-Rhin,
01:32:24 qui veulent utiliser le SCAF pour pouvoir foutre notre aviation en l'air,
01:32:27 et qui ne le se cachent même pas.
01:32:30 Donc à un moment, je pense qu'à ce mythe, j'aime beaucoup Bonaparte,
01:32:34 mais ce mythe bonapartiste, de toute façon, nous allons imposer,
01:32:37 on n'imposera rien du tout,
01:32:39 parce que la plupart des pays européens, de toute façon,
01:32:42 ne veulent pas faire grand-chose avec la France.
01:32:45 L'Italie nous l'a encore prouvé il y a moins de 10 jours.
01:32:48 Parce que quand vous agitez le mythe de l'armée européenne,
01:32:52 et surtout, comme le dit Tajani, qui est un européiste,
01:32:55 moi j'étais au Parlement européen en face de lui,
01:32:57 c'est un européiste hystérique et radioactif,
01:33:03 quand il dit "un complexe militaire ou industriel unique",
01:33:06 pour cet Italien, ça veut dire "je veux la peau des Français".
01:33:10 Donc voilà, je pense qu'à un moment, il faut bien se dire une chose,
01:33:14 la France, un État, ça n'a pas d'amis, nous n'en avons pas,
01:33:18 il faut l'expliquer aux populations,
01:33:20 et c'est pour ça que je suis très mal à l'aise qu'on reprenne des exemples
01:33:23 que la technique a contredit,
01:33:25 c'est le cas de la Hongrie, c'est le cas du Danemark,
01:33:27 c'est le cas de la Pologne, qui, malheureusement,
01:33:29 une partie de ceux qui soutenaient l'exemple polonais
01:33:31 vont moins le soutenir maintenant,
01:33:33 mais à un moment, il faut bien dire, malheureusement,
01:33:35 la France est seule, elle pourra faire quelque chose
01:33:40 une fois que ça aura été liquidé,
01:33:42 mais tant qu'on est dans la cage, soit on repeint les barreaux, soit on sort.
01:33:47 Pour revenir à ma question de départ, Greg,
01:33:50 c'est la question des alliances, tu y crois ou pas ?
01:33:55 C'est la question des alliances, on peut la régler par la question de la démocratie.
01:33:59 Il y en a qui disent qu'il faut impérativement le Brexit,
01:34:01 il y en a qui disent qu'il ne faut pas le Frexit.
01:34:05 Bon, ben, laissons le peuple français être maître de son destin,
01:34:08 mettons-nous tous d'accord au moins sur la nécessité d'un référendum
01:34:11 sur l'Union Européenne, voilà, d'un référendum sur l'appartenance à l'Union Européenne,
01:34:16 alors qu'il peut être formulé d'une façon un petit peu…
01:34:19 là-dessus, je serais d'accord avec toi.
01:34:21 – Comme le disait tout à l'heure Steven Stastikow,
01:34:23 pour ça, il faut revenir au pouvoir, parce que si Macron ne le propose pas…
01:34:25 – Mais pour revenir au pouvoir, il faut avoir construit un bloc cohérent,
01:34:28 pour avoir construit un bloc cohérent, il faut avoir trouvé des idées en commun,
01:34:30 donc il faut s'admettre d'accord, donc on repart de la queue du chien.
01:34:33 – C'est vrai, je suis d'accord, je…
01:34:36 – Les dénominateurs communs ne fonctionnent pas.
01:34:38 – Quels dénominateurs communs ?
01:34:40 – Aujourd'hui, je ne sais pas, ils tentent…
01:34:42 – En tout cas, ce n'est pas cette opposition à l'Union Européenne,
01:34:44 ils fonctionnent, mais ça ne tente pas de se construire depuis deux mois,
01:34:47 ça fait maintenant des années et des années, et ça ne fonctionne pas,
01:34:49 le fait est que ça ne fonctionne pas, si tu veux composer là.
01:34:51 – De quoi ?
01:34:53 – Ce bloc des souverainistes, il ne fonctionne pas.
01:34:56 – Je ne sais pas…
01:34:57 – Non mais, pardon, le bloc européen, européo-anti-arabe,
01:35:03 Marine Le Pen, elle est pas dans le French-Sit,
01:35:07 – Mais pardon, Marine Le Pen, elle n'est pas pour le French-Sit,
01:35:09 et Marine Le Pen, typiquement, ses résultats électoraux
01:35:11 n'ont fait que monter depuis qu'elle était notamment contre le French-Sit,
01:35:14 ça c'est vrai aussi, c'est factuellement vrai.
01:35:17 – Non, c'est faux, ça je sais que c'est vrai.
01:35:20 – Elle est passée de deux députés à 88.
01:35:22 – 2019, Européenne, moins bien que en 2014.
01:35:24 – Elle n'a pas eu cet argument-là, mais c'est une réalité.
01:35:26 – Oui, elle a fait moins bien avec Bardella, tête de liste,
01:35:28 qu'en 2014 qu'on avait fait.
01:35:30 2020, effondrement au municipal par rapport à avant.
01:35:33 – Pendant le Covid, il y a eu un peu de trompette aussi, vous entendez.
01:35:35 – 2021, effondrement au départemental, au régional,
01:35:40 elle perd les deux tiers de ses élus.
01:35:41 2022, heureusement que vous étiez là, c'est vous qui l'avez sauvée.
01:35:44 Elle a commencé sa campagne à 15%, c'est parce qu'il y avait Zemmour,
01:35:48 elle n'était pas au second tour, Marine Le Pen.
01:35:50 Septembre 2021, Marine Le Pen est à 15% dans les sondages,
01:35:52 il y a eu le paratonnerre Zemmour, et qui l'a obligée par ailleurs
01:35:56 à revenir sur un discours plus social auquel elle ne le croit pas,
01:35:58 c'était juste de l'opportunisme, pouvoir d'achat,
01:36:01 parce que vous préemptiez l'immigration,
01:36:03 et donc par des questions d'opportunisme,
01:36:06 elle a, et puis vous avez pris, il faut le dire,
01:36:08 toute la diabolisation médiatique.
01:36:10 – Je suis d'accord avec ça.
01:36:11 – Vous étiez le paratonnerre, donc elle, elle est passée entre les groupes,
01:36:13 et le miracle a fait qu'elle s'est retrouvée au second tour,
01:36:15 où elle ne devait pas être, et ensuite second tour, machin.
01:36:17 Et ensuite, ce qui l'a sauvée au législatif, c'est Dupes.
01:36:19 – Est-ce que le Frexit c'est mélanger un nouveau paratonnerre aussi ?
01:36:21 – Non mais moi je suis quelqu'un de très pragmatique,
01:36:24 je ne suis pas là en me levant le matin en disant "Frexit, Frexit",
01:36:26 c'est que je pense qu'il n'y a pas de solution politique
01:36:28 si on ne quitte pas l'Union Européenne, c'est tout, c'est simple,
01:36:30 vous l'appelez comme vous voulez, Frexit ou pas, je m'en fiche.
01:36:33 – Donc là, vous êtes d'accord avec Pierre Aiglon ?
01:36:34 – Moi je ne peux faire une coalition, une alliance,
01:36:36 avec quelqu'un qui a au moins la perspective
01:36:38 de demander aux Français la sortie de l'Union Européenne,
01:36:40 c'est mon critère.
01:36:41 – Il est là le dénominateur.
01:36:42 – Quand j'ai soutenu Nicolas Dupont-Aignan à la présidentielle en 2022,
01:36:44 je lui ai demandé d'ajouter quelques points dans son programme,
01:36:47 dont un, et s'il ne l'avait pas accepté, je ne l'aurais pas soutenu,
01:36:50 c'était de dire qu'il s'engageait à faire un référendum
01:36:53 pour la sortie de la France de l'Union Européenne,
01:36:55 et il a accepté, on l'a présenté en conférence de presse,
01:36:57 ça a été ajouté dans son programme.
01:36:58 Il ne l'aurait pas accepté, je n'aurais pas fait cette coalition.
01:37:00 Donc on a pu faire derrière les législatives,
01:37:02 même si je sais que je ne pense pas tout à fait la même chose que DLF,
01:37:04 mais à ce moment-là, si on doit s'unir avec des gens
01:37:06 qui pensent 150% de ce que vous pensez, ça s'appelle une secte,
01:37:10 ça n'est plus une coalition, moi je ne suis pas un gourou,
01:37:12 donc je pense qu'il faut être pragmatique, on doit faire des coalitions.
01:37:16 Il est mortel de rester seul et de vouloir rester seul.
01:37:21 – Mortifère.
01:37:22 – Oui, mortifère ou mortel.
01:37:23 – Le procédé ronce, c'est le secte.
01:37:25 – Non mais c'est une folie de vouloir rester seul par soi-disant pureté.
01:37:31 C'est genre faux de dire que c'est par pureté, c'est par égo,
01:37:34 et ensuite moi je peux faire une coalition et un rassemblement
01:37:37 à condition qu'il y ait au moins une perspective de référendum sur le Frexit.
01:37:41 Voilà c'est tout, c'est le critère pour moi.
01:37:44 Et je pense que c'est très très large.
01:37:45 – Donc là, René qui est une des postures les plus radicales sur cette question-là
01:37:48 et qui le dit, qui est confiant de ce que je viens de dire,
01:37:50 le dénominateur commun c'est le "au moins, à minima,
01:37:54 soumettre les Français à un référendum sur cette question-là".
01:37:57 C'est pour ça que tu disais tout à l'heure quels sont les trois trucs à faire.
01:37:59 Pour moi il y a trois trucs à faire en France, c'est un, un référendum sur cette question-là
01:38:02 et sur toutes les, on va dire les 50 questions sur lesquelles le peuple français
01:38:07 voit son avis bafoué depuis des années et qu'on a tous identifié.
01:38:11 Dire qu'il peut y avoir des questions sociales, qu'il peut y avoir des questions culturelles,
01:38:14 il y a beaucoup de questions, on est d'accord, les gens sont à chaque fois 80%
01:38:17 à vouloir un truc, on leur dit non.
01:38:18 – Rappelons-le, c'est quoi les trois thèmes pour toi ?
01:38:20 – Un, c'est faire un grand référendum sur toutes ces questions-là
01:38:23 sur lesquelles on prend en otage le peuple français depuis 40 ans
01:38:25 et qui n'a pas le droit de s'exprimer.
01:38:27 – Donc ces questions-là, d'après toi en Irak, qui les sera ?
01:38:29 – Fais question, l'immigration en est une, l'appartenance à l'UE en est une,
01:38:32 la possibilité pour des entreprises qui réalisent des bénéfices
01:38:35 de délocaliser ou de virer des gens aussi facilement,
01:38:37 il y a plein de questions, on est tous d'accord.
01:38:39 – Sauf qu'elles sont toutes conditionnées à la première.
01:38:40 – On est d'accord, mais surtout, c'est pour ça que tu arrives…
01:38:42 – Tu m'appelles pas juridiquement la possibilité de faire un référendum
01:38:43 sur l'immigration, tant t'es dans l'union.
01:38:44 – Ah non, mais il faut arriver à la De Gaulle, si c'est non à cette question-là, tu te casses.
01:38:46 Deuxième truc à faire, c'est une grande politique, effectivement,
01:38:50 sanitaire, j'ai envie de dire, autour de la classe politique et médiatique.
01:38:55 Et mon petit côté coco va faire en sorte que je n'aurai pas, on va dire,
01:39:00 la grandeur d'âme du général De Gaulle après-guerre,
01:39:02 je pense qu'il faut juger quelques personnes, et davantage même.
01:39:05 – C'était son pire défaut.
01:39:06 – C'était son pire défaut, je pense que quatre murs, c'est trois de pro.
01:39:10 Et donc, et troisièmement, il faut une lutte contre la fraude fiscale
01:39:17 qui nous empêche, qui nous pique 100 milliards par an,
01:39:19 tout truc confondu dans la gueule, et que l'argent c'est le nerf de la guerre.
01:39:22 Mais le truc il est là, le dénominateur commun, il est sur le fait
01:39:26 de se mettre tous d'accord sur ce que tu disais, à minima,
01:39:29 demander aux gens de s'exprimer sur un référendum qui soulève,
01:39:33 formulé comme on le veut, la question de l'appartenance,
01:39:36 et cesser avec ce mythe à la con, excuse-moi de le dire comme ça,
01:39:41 de "on va faire la politique de la chaise vide, on va obéir à rien,
01:39:44 on va rien écouter", ça j'appelle ça la politique de mon ex-femme.
01:39:47 C'est-à-dire, on s'engueule tout le temps, on est d'accord sur rien,
01:39:50 on n'a pas les mêmes valeurs, on n'écoute rien de ce que dit l'autre,
01:39:52 mais on reste ensemble. Ça n'a aucun sens !
01:39:55 Ça n'a pas de sens, d'aucun moment tu te casses en fait.
01:39:58 – Non mais, un moment, par respect pour les autres aussi,
01:40:03 on ne va pas leur dire "allez vous faire foutre toutes les semaines".
01:40:05 – Mais surtout, politiquement parlant, il faut quand même…
01:40:08 – Désolé, c'est parce que vous me plaisez plus.
01:40:09 – Non mais politiquement parlant, c'est là où tu vois que,
01:40:13 et j'aimerais que ce soit également le cas pour les médias alternatifs,
01:40:17 mais également pour beaucoup de gens, qu'on mette tous nos logiciels à jour.
01:40:21 Moi si vous voulez, je suis terrifié par rapport au nombre de bouquins
01:40:25 que j'ai fait traduire, que le public a pris.
01:40:29 Nous, l'histoire de l'Union Européenne,
01:40:31 écrite par l'ancien chef archiviste du Parlement Européen.
01:40:33 – La grande dissimulation.
01:40:34 – La grande dissimulation. Je peux vous assurer que, bon,
01:40:39 plusieurs milliers de bouquins, ce ne sera pas un bouquin qui a un pavé.
01:40:44 Donc si vous voulez, la population est capable, si on lui explique gentiment,
01:40:49 elle est capable de piger.
01:40:51 – C'est pour ça qu'il faut faire un truc sur terre, médiatiquement,
01:40:53 et pour organiser un vrai débat simple.
01:40:55 – Le problème c'est d'actualiser les logiciels.
01:40:59 Je donne l'exemple de la chaise vide.
01:41:01 La chaise vide c'était possible parce que la France
01:41:07 pouvait bloquer les institutions.
01:41:09 Aujourd'hui, la France pratique la chaise vide,
01:41:11 le droit européen s'applique tout pareil.
01:41:13 Tout pareil.
01:41:14 Donc, de toutes les manières, nous sommes là-dessus.
01:41:17 C'est d'ailleurs ce que les giscardiens ont fait dès qu'ils sont arrivés.
01:41:22 Même si le vieux est mort, on ne sait jamais, le gaullisme existe encore.
01:41:26 Donc on va se prémunir contre ça.
01:41:28 Donc, ce que j'aimerais c'est qu'on mette tous nos logiciels un peu à jour
01:41:32 sur l'état de l'adversaire.
01:41:34 Parce que eux, ils sont totalement déterminés à nous faire disparaître.
01:41:38 D'ailleurs, maintenant, ils l'écrivent, ils n'ont plus de problème.
01:41:40 Vous avez vu, vous l'avez très bien fait remarquer,
01:41:42 et Jean-François Decupoisson, le dernier texte communautaire,
01:41:46 qui est un texte de fantasme, mais l'avantage,
01:41:48 comme le disait mon vieux maître Xavier Roffer,
01:41:52 l'avantage des cinglés, des maboules et des terroristes,
01:41:55 c'est qu'ils annoncent toujours la couleur à l'avance.
01:41:57 Donc, premier point. Deuxième point, il y a...
01:42:01 Je vais vous donner un exemple.
01:42:03 Tellement le système est devenu utotalitaire,
01:42:07 vous pourriez tout à fait trouver un point de coalition
01:42:13 qui vous fait un Frexit automatique et qui est présentable à votre électorat.
01:42:17 Je vais vous donner un exemple.
01:42:19 Je pense que vous êtes attaché à la préférence nationale.
01:42:22 Oui, non ? Oui, on est d'accord là-dessus. Bon, bien.
01:42:25 Vous vous transformez en conseiller zémoïste.
01:42:27 Non, pas du tout, mais le problème, c'est que moi, si vous voulez,
01:42:31 je me bats pour la préférence nationale depuis que j'ai 17 ans.
01:42:34 Donc bon, c'est pas une grande nouveauté.
01:42:37 Par contre, il y a une chose que je sais,
01:42:39 pour avoir été 5 ans dans les institutions européennes,
01:42:42 c'est que que vous dites Frexit ou que vous dites préférence nationale
01:42:45 pour un eurocrate, c'est exactement le même mot.
01:42:48 C'est exactement le même mot. Repoussoir.
01:42:50 Comment ? C'est un effet repoussoir.
01:42:52 Ah mais, c'est très simple. Le droit européen repose sur un principe
01:42:56 de non-discrimination absolue.
01:42:58 Donc vous ne pouvez pas discriminer l'étranger, du national.
01:43:04 Et d'ailleurs, si aujourd'hui, une partie de la classe xénocratique
01:43:08 voudra faire un jour ou l'autre voter les immigrés,
01:43:12 c'est parce qu'elle a le pied dans la porte du droit européen
01:43:15 qui nous oblige à faire voter des gens qui ne sont pas français.
01:43:18 Ils peuvent le dire sans problème.
01:43:20 La préférence nationale, qui est quand même la base
01:43:22 de tout combat nationaliste un peu sérieux, c'est-à-dire que moi
01:43:26 qui ai vécu en immigré, je peux dire que je ne suis pas…
01:43:28 Vous êtes tout d'accord ?
01:43:30 Moi, je n'ai pas été choqué quand je vivais en Asie
01:43:33 qu'un Asiatique ait plus de droits que moi.
01:43:35 Si vous voulez, à un moment, il faut arrêter d'être dingue.
01:43:38 Par contre, ça, ils ne nous le permettront jamais.
01:43:42 Je vous le dis tout de suite.
01:43:44 Vous faites un référendum sur la préférence nationale.
01:43:46 On est d'accord, vous et moi, qu'il y a de grandes chances
01:43:48 qu'on ait des gens qui sont français.
01:43:50 On est d'accord.
01:43:52 Vous êtes éjectés du jeu politique ?
01:43:54 Non, ils vous éjecteront de la structure ou…
01:43:57 Je ne crois pas qu'ils virent la France.
01:43:59 C'est la différence.
01:44:01 On va revenir au débat tout à l'heure.
01:44:03 Encore une fois, ils ne peuvent se passer de la France
01:44:05 de l'Union européenne.
01:44:07 C'est là où vous n'êtes pas d'accord.
01:44:09 C'est ça le débattons.
01:44:11 Votre prédiction, c'est qu'on ne pourra pas le faire
01:44:13 et qu'on n'aura pas la volonté de le faire.
01:44:15 Ils se sont attaqués à plus fort que nous.
01:44:17 Il y a une étape. Ce référendum n'aura même pas lieu.
01:44:19 Sur quelle base constitutionnelle
01:44:21 vous allez faire ce référendum ?
01:44:23 Il n'est pas prévu par les articles de la Constitution.
01:44:25 Et dans la Constitution, depuis Maastricht,
01:44:27 a été ajouté un article 88 et quelques
01:44:29 qui dit que la France appartient à l'Union européenne.
01:44:31 On peut même faire un RIP aujourd'hui.
01:44:33 Lisez Fabius, qui a sorti un papier
01:44:35 en début de semaine dans Le Monde,
01:44:37 qui dit "moi, président du Conseil Concilial,
01:44:39 je ferai respecter tout le droit européen".
01:44:41 Aujourd'hui, on peut même faire un RIP
01:44:43 en réalité sur l'immigration.
01:44:45 On a proposé avec Mme. Maréchal,
01:44:47 qui est notre tête de liste aux européennes,
01:44:49 un RIP.
01:44:51 Si le Rassemblement national se touche,
01:44:53 on peut encore leur faire une présomption.
01:44:55 On l'a proposé le RIP.
01:44:57 Eux n'ont pas répondu à notre main tendue.
01:44:59 Dupont-Aignan a répondu à notre main tendue.
01:45:01 Il y a des sénateurs LR qui voteraient pour.
01:45:03 Donc le RIP, il existe.
01:45:05 C'est une solution constitutionnelle.
01:45:07 On les a.
01:45:09 Mais allons-y.
01:45:11 Que le Conseil Constitutionnel soit OK.
01:45:13 Mais non.
01:45:15 Il peut le mettre en place.
01:45:17 C'est le Parlement.
01:45:19 Mais non.
01:45:21 On a une main tendue.
01:45:23 - Combien de Charles Leclerc vous avez ?
01:45:25 Allez-vous faire foutre ?
01:45:27 - A quoi ça sert de rester ?
01:45:29 Si c'est pour ne jamais être d'accord,
01:45:31 ne jamais rien construire ensemble,
01:45:33 ne pas avoir la même politique de friaise
01:45:35 et jamais poser son cul sur la chaise,
01:45:37 pourquoi tu restes ?
01:45:39 - Il peut y avoir des coopérations intéressantes.
01:45:41 Typiquement sur la défense de nos frontières européennes.
01:45:43 Il peut y avoir des coopérations intéressantes.
01:45:45 - Je m'en colloque avec.
01:45:47 - Il peut y avoir des coopérations intéressantes
01:45:49 pour se défendre, notamment aux frontières de l'Europe,
01:45:51 au sud de la Méditerranée.
01:45:53 - L'Europe des nations n'est pas possible
01:45:55 dans le cadre de la législation européenne.
01:45:57 C'est une préférence sur une autre.
01:45:59 - La réalité, c'est qu'il n'y a pas de raison d'y rester.
01:46:01 Il n'y a que des raisons électoralistes.
01:46:03 Si Zemmour et d'autres ne le proposent pas,
01:46:05 c'est qu'ils ont peur que la bourgeoisie
01:46:07 ne suive plus électoralement.
01:46:09 - Je suis désolé,
01:46:11 Zemmour, je ne sais pas trop,
01:46:13 mais ORM, j'en connais,
01:46:15 qui me disent "ah, mais tu as raison,
01:46:17 il faut le faire, mais je ne peux pas le dire
01:46:19 parce que je n'arriverai pas à convaincre les gens".
01:46:21 Et bien ça, effectivement,
01:46:23 ça s'appelle renoncer.
01:46:25 Ça s'appelle renoncer à convaincre les gens.
01:46:27 Et si tout le monde a cette attitude-là,
01:46:29 alors on perd toujours.
01:46:31 Parce qu'imaginez si le Front,
01:46:33 dans les années 80, avait dit
01:46:35 "on arrête de parler d'immigration
01:46:37 parce que dans les années 80,
01:46:39 l'opinion publique n'était pas la même sur l'immigration,
01:46:41 c'était plus compliqué d'en parler à l'époque".
01:46:43 S'ils n'avaient pas tenu bon,
01:46:45 s'ils avaient dit "on arrête d'en parler",
01:46:47 plus personne n'en aurait jamais parlé
01:46:49 et aujourd'hui l'opinion publique ne serait pas ce qu'elle est.
01:46:51 - C'est vous qui êtes très pessimiste depuis le début sur ce plateau.
01:46:53 - Je suis tellement pessimiste que moi je crois en la France.
01:46:55 - C'est vous qui pensez que la France n'aurait pas les moyens de négocier.
01:46:57 - Je pense que la France peut être un pays indépendant
01:46:59 comme 95% des pays du monde.
01:47:01 - Je pense que la France peut négocier et avoir un progrès socialiste.
01:47:03 - Elle est tellement grande, vieille, puissante pour avoir sa monnaie,
01:47:07 ses frontières, son droit, son commerce, son budget,
01:47:11 sa justice, sa capacité militaire, sa capacité diplomatique et tout.
01:47:15 Et je ne pense pas que la France soit un pays mineur,
01:47:17 ou sous-tutelle ou sous-curatel.
01:47:19 - Tout ça on peut négocier, on pourra la faire.
01:47:21 - Je vais même dire une chose qui va peut-être vous choquer,
01:47:23 mais je le pense profondément.
01:47:25 Même si l'Union européenne était une brillante réussite,
01:47:27 ça va, mon hypothèse n'est pas vérifiée,
01:47:29 mais même si l'Union européenne était une brillante réussite,
01:47:31 je n'accepterais pas d'être un pays sous-tutelle.
01:47:34 Voilà, c'est tout. Par principe.
01:47:36 Je suis trop attaché à la France pour accepter d'être sous-tutelle.
01:47:39 - C'est tout seul.
01:47:41 - Greg Camiglia.
01:47:43 - Mais non, on a les gouvernants, ton mérite,
01:47:45 tu aurais été élu malheureusement.
01:47:47 - Je ne suis pas Eric Zemmour de démagogie,
01:47:49 mais par contre, ça c'est vrai que ça va être encore la fameuse différence générationnelle.
01:47:52 Effectivement, comme tu dis, il ne l'a jamais proposé.
01:47:54 Tu as connu le Zemmour politique, moi je l'ai connu le journaliste.
01:47:57 Je l'ai connu il y a 25 ans.
01:47:59 Il n'y a rien quand il proposait, chronique après chronique,
01:48:02 une sortie radicale de l'UE et même de l'euro.
01:48:05 - Même si Rucke est encore présent.
01:48:07 - La seule réponse que j'ai vue, peut-être que je n'ai pas regardé tout Eric Zemmour,
01:48:10 je le confesse, mais la seule réponse que je l'ai vue donner
01:48:14 sur ce changement d'opinion est
01:48:16 "Oui, avant c'était faisable, mais maintenant c'est trop tard".
01:48:19 On dirait Pierre Moscovici.
01:48:22 Je ne comprends pas cet argument.
01:48:24 - Il y a des changements aussi, et les taux, notamment partout en Europe,
01:48:26 ça ne vous a pas échappé ?
01:48:28 - Oui, partout en Europe, ça bouge aussi.
01:48:31 - Et l'européisme avance d'autant plus.
01:48:34 Pour l'instant, le seul qui n'a pas baissé son pantalon,
01:48:39 pour l'instant, et je lui fais crédit là-dessus,
01:48:42 moi j'ai annoncé le jour de l'élection de Mélanie,
01:48:45 vidéo à l'appui, je crois que je l'ai même fait ici.
01:48:47 - Moi aussi.
01:48:48 - Saint-Traisant, le jour de son élection.
01:48:50 Parce que malheureusement, moi j'ai travaillé avec les mecs de la Lega.
01:48:53 Donc je sais qu'en dehors de Banaille et de Borghi,
01:48:56 il n'y a que des traîtres à la Lega.
01:48:58 Donc je le savais.
01:48:59 Le jour même, je n'ai pas pris grand risque.
01:49:02 Le seul à qui je fais encore un peu de crédit, c'est Wilders.
01:49:06 Parce que Wilders, il a l'épée dans les reins.
01:49:08 Parce que les quelques pourcents qu'il a pris,
01:49:10 qui lui ont permis d'avoir son groupe parlementaire,
01:49:12 il les a pris à un copain à moi qui est tiré baudet.
01:49:14 Qui lui, pour le coup, aime tellement les Pays-Bas.
01:49:19 C'est le premier livre que j'ai fait traduire,
01:49:21 il a fait sa thèse de doctorat sur la sortie des Pays-Bas.
01:49:24 Il aurait pu tout perdre.
01:49:26 Même en tant qu'étudiant, il aurait pu tout perdre.
01:49:28 C'est lui qui a mené la campagne Covid, en face d'un mec courageux.
01:49:30 Wilders a eu l'intelligence de sentir cette épée dans les reins et d'y réagir.
01:49:34 Wilders, je lui fais encore crédit, on verra jusqu'où il ira.
01:49:38 Mais tous les autres ont trahi, comme Künz a trahi.
01:49:41 La cypratisation des droites européennes,
01:49:44 elle est déjà très largement entamée sur la question européenne.
01:49:48 Très largement.
01:49:49 Et vous en avez vu le résultat en Pologne ?
01:49:52 Et vous en verrez le résultat en Hongrie ?
01:49:54 Mais, vous écoutez, c'est un coup de baguette magique.
01:49:56 Moi, je ne suis pas pour le parole de Mélanie, mais pardon,
01:49:58 elle vient d'arriver aux responsabilités et encore une fois, ce n'est pas...
01:50:00 Ça fait 15 mois, quand même.
01:50:02 Si vous promettez aujourd'hui aux Français,
01:50:04 si vous promettez aujourd'hui aux Français que vous changez
01:50:06 et que vous sauvez le pays en 15 mois...
01:50:08 Attention à cet argument-là, parce que dans 3 ans, dans 4 ans,
01:50:12 vous ressortirez parce que...
01:50:14 Si elle continue à trahir, on va vous le ressortir.
01:50:17 Attention à cet argument-là.
01:50:19 Mais je suis très à l'aise.
01:50:21 Je suis très à l'aise sur la question de...
01:50:23 Je suis très à l'aise...
01:50:25 Non, mais attendez, c'est important.
01:50:26 Moi, je suis très à l'aise sur la question de Mme Mélanie.
01:50:28 Un, je ne suis pas son porte-parole, premier élément.
01:50:30 Deuxième élément, je souhaite qu'elle réussisse et qu'elle applique les promesses
01:50:33 qu'elle a mises en place pendant sa campagne, deuxième élément.
01:50:35 Je le souhaite.
01:50:36 Mais c'est déjà fini.
01:50:37 Je le souhaite.
01:50:38 Troisièmement, il y a 4 points, donc ça va aller vite.
01:50:40 Troisièmement, si elle ne le fait pas, je serai le premier à le dire sans aucun souci.
01:50:43 Et quatrièmement, et c'est le plus important, ce n'est pas la même situation en Italie qu'en France.
01:50:47 Il n'y a pas de base américaine en France, à ce que je sache.
01:50:49 Il y en a en Italie.
01:50:50 On n'a pas le même rapport à l'OTAN avec Mme Mélanie.
01:50:52 Mme Mélanie, elle ne veut pas sortir du commandement intérieur de l'OTAN.
01:50:54 Nous aussi, vous voyez, il y a des différences.
01:50:56 Il ne faut pas tout calquer.
01:50:57 Et encore une fois, moi, je pense qu'il faut souhaiter que Mme Mélanie réussisse,
01:51:00 que les pays européens où les gouvernements conservateurs ou identitaires arrivent au pouvoir,
01:51:04 il faut leur souhaiter de réussir et avoir justement cette alliance intelligente
01:51:07 au lieu justement d'essayer d'être toujours un pessimiste de "on ne peut rien faire en Europe",
01:51:10 qui mine de rien est mortifère à la fin.
01:51:12 Je mets à votre crédit, je le découe parce que je connaissais mal votre programme,
01:51:15 vous êtes quand même un peu plus souverainiste que le RN.
01:51:17 Parce que vous, vous voulez quitter la CEDH et le commandement intégré de l'OTAN.
01:51:20 Le commandement intégré de l'OTAN, c'est un peu faible, il faudrait quitter l'OTAN.
01:51:23 Et la CEDH, le RN a même renoncé sur la CEDH et sur le commandement intégré de l'OTAN.
01:51:27 Marine Le Pen.
01:51:28 Mais pour le reste, je suis en accord avec vous.
01:51:30 Mais je pense que Mélanie, vous devriez déjà acquitter, c'est fini.
01:51:32 Moi j'ai mis un tweet le jour de son élection en disant, soit elle sort de l'UE, de la CEDH,
01:51:37 de l'euro, de l'OTAN et tout, soit c'est la trahison.
01:51:40 Et j'avais mis "trahison" en majuscules.
01:51:42 Le jour de son élection, en octobre 2019.
01:51:44 Alors justement, l'enjeu de ces européennes.
01:51:46 Allez, on va arriver au terme de la soirée.
01:51:48 Qu'est-ce qui se joue là en 2024 ?
01:51:50 C'est quoi le principal enjeu de ces élections ?
01:51:53 Allez, tous les uns après les autres.
01:51:55 Allez, Rodolphe, on commence.
01:51:56 Alors moi peut-être, je reviendrai sur la position du RN,
01:51:58 parce qu'aujourd'hui, il y a eu de nombreuses critiques sur le RN,
01:52:01 mais aujourd'hui, ce qu'il faut constater, c'est que le RN,
01:52:04 c'est lui qui est en charge du trésor électoral du Bloc National et Bloc Populaire.
01:52:08 Alors qu'on le veuille ou non.
01:52:09 – Compte-t-elle dans les sondages.
01:52:10 – Oui, alors qu'on le veuille ou non, et en plus, si on regarde, il y a des sondages qui sont…
01:52:14 – Près de 30%.
01:52:15 – Voilà, exactement.
01:52:16 Et s'il y a des sondages qui sont sortis aujourd'hui sur la smicardisation,
01:52:19 on a toute une partie de la classe moyenne française
01:52:21 qui est amenée dans une spirale du déclassement.
01:52:23 C'est les travaux du sociologue Louis Chauvet,
01:52:25 qui est vraiment des… exactement, qui sont des travaux fondamentaux.
01:52:29 – Ils sont beaucoup plus classés.
01:52:31 – Voilà, donc aujourd'hui, qu'on le veuille ou non,
01:52:34 les futures divisions, les garnisons pour un renouveau national,
01:52:37 et un renouveau nationaliste français, sont du RN.
01:52:39 Donc après, comment faire ?
01:52:41 Comment essayer d'instiguer, de réinstiguer la question de la souveraineté du Frexit au sein du RN ?
01:52:46 On sent qu'il y a des passerelles, il y a des choses qui bougent un petit peu.
01:52:49 Moi, je connais un petit peu Pierre-Romain Thionnet, par exemple,
01:52:51 qui est le directeur national du RNJ.
01:52:53 En tout cas, on en parle.
01:52:55 Il n'y a pas une fermeture cloisonnée absolue.
01:52:57 Je ne sais peut-être pas, par rapport aux structures hautes, bien évidemment,
01:53:01 on a peut-être de nombreuses raisons d'être déçus.
01:53:04 En tout cas, là-dessus, Stanislas, je pense, sera de mon avis,
01:53:07 au sein de la jeune génération, ces questions reviennent.
01:53:10 Alors, elles sont souvent en concordance avec l'identité, mais aussi…
01:53:13 – Bardella, Mario Maréchal, vous pensez que c'est quoi ?
01:53:17 C'est bonnet blanc et blanc bonnet ?
01:53:19 – Pour le coup, ce n'est même pas une question de personnalité.
01:53:21 – Non, mais Bardella, je ne suis pas dans le marion,
01:53:23 Bardella, il va beaucoup plus loin encore que Marine Le Pen dans le relancement.
01:53:28 Vous savez, c'est le casting Gabriel-Jordan.
01:53:31 Envoyer un SMS 1 pour Gabriel, 2 pour Jordan, il n'y a plus de différence.
01:53:35 Plus aucune différence.
01:53:36 C'est Standing Ovation pour Zelensky,
01:53:38 c'est "on reste dans l'Union Européenne", dans tout ça,
01:53:40 sur le Proche-Orient, c'est délire total,
01:53:42 sur toutes les questions, sur le Covid, complètement absent, complètement.
01:53:47 Ils ont traité nos manifestations de dinguerie.
01:53:49 Le RN a dit ça.
01:53:51 Le personnage que vous citez, il n'arrête pas de nous insulter sur Twitter.
01:53:54 Je veux dire, je n'ai aucun espoir dans ce parti
01:53:57 qui va de plus en plus loin dans l'aplaventrisme,
01:54:01 l'électoralisme, le sondagierisme,
01:54:04 et qui finira pire que Mélanie s'il est au pouvoir.
01:54:06 Parce que eux, ils ont déjà trahi dans l'opposition.
01:54:08 Elle, elle a quand même attendu d'être au pouvoir.
01:54:10 Elle, au moins, elle disait encore des choses dans l'opposition.
01:54:12 Eux, ils ne disent déjà plus rien dans l'opposition.
01:54:14 Ils ne votent plus les motions de censure.
01:54:15 Ils n'en déposent plus.
01:54:16 Ils ont voté des horreurs au Parlement européen.
01:54:18 Ils ont voté la reconnaissance faciale à l'Assemblée nationale.
01:54:20 Ils ont voté... Enfin, je veux dire, on peut faire la liste.
01:54:22 C'est l'enfer, ce parti.
01:54:24 Je veux dire, moi, j'avais prophétisé, quand j'ai quitté ce parti,
01:54:26 j'ai dit "vous tirez sur le fil".
01:54:28 Vous avez dit "on ne sort plus de l'Union européenne".
01:54:30 Je dis "vous allez tirer sur le fil, c'est comme un vêtement".
01:54:32 Tout va partir.
01:54:33 Tout va partir et il n'en restera plus rien
01:54:35 qu'à la fin de la com et de l'électoralisme.
01:54:37 Il n'en reste plus rien aujourd'hui que de la com et de l'électoralisme.
01:54:40 [Applaudissements]
01:54:41 - Jean-Frédéric Poisson, vous soutenez Mario Maréchal, vous, pour ces européennes ?
01:54:46 - Pour l'instant, on n'a pas encore fini de discuter,
01:54:48 mais ça fait partie des hypothèses.
01:54:50 Ça va dans le sens de ce qu'on a engagé...
01:54:53 - Ah, mais on pouvait vous rapprocher de Jean-Philippe aussi, alors.
01:54:55 - Vous savez, nous irons, comme d'habitude,
01:54:58 là où nos convictions sont les mieux respectées
01:55:00 et là où on est surtout le mieux accueilli.
01:55:02 Deux enjeux pour cette élection européenne,
01:55:05 de mon point de vue.
01:55:06 Un premier qui est à la fois d'enjeux de politique européenne,
01:55:09 mais de climat national français.
01:55:12 Je me répète un peu, mais j'y tiens beaucoup.
01:55:15 Notre modèle social est ruiné par les politiques économiques de Bruxelles
01:55:21 et par nos gouvernants qui les laissent faire.
01:55:24 Parce que Bruxelles n'est pas responsable de tout.
01:55:26 Il y a une couardisse et une molesse des gouvernements français
01:55:29 qui est quand même coupable.
01:55:30 Notre modèle social français, c'est ce à quoi nous sommes attachés.
01:55:32 C'est-à-dire ce que nos anciens, sécurité sociale, allocation familiale, santé, etc. retraite.
01:55:36 Ça, c'est en danger.
01:55:38 Il faut que les Français le sachent.
01:55:40 Nos libertés publiques et individuelles sont en danger.
01:55:43 La commission de Bruxelles les attaque frontalement
01:55:45 avec la complicité encore une fois du gouvernement et des instances judiciaires françaises.
01:55:48 Il faut que les Français le sachent.
01:55:50 Premier enjeu, ce sont deux conditions de possibilité d'une société.
01:55:54 Si vous n'êtes pas libre, demandez tous les référendums que vous voulez.
01:55:57 Si on a restreint votre liberté d'expression, pardon, ça ne sert à rien.
01:55:59 Donc il faut descendre ça.
01:56:00 Et si vous n'avez pas les moyens de votre liberté quand vous êtes un foyer en état,
01:56:03 rien ne sert à rien non plus.
01:56:04 Donc ça, ce sont des enjeux de principe.
01:56:06 Deuxième élément, je serai très bref.
01:56:08 Il faut absolument que le macronisme prenne une branlée à cette élection.
01:56:12 C'est la raison pour laquelle j'ai milité, déjà en 2019,
01:56:16 Florian l'a un peu rappelé tout à l'heure,
01:56:18 et encore maintenant, ça n'arrivera pas malheureusement,
01:56:20 mais vous comprenez bien que selon que Renaissance termine deuxième du scrutin
01:56:23 à -15 derrière le premier ou à -6,
01:56:26 - C'est pour ça que les divisions n'y partiraient pas.
01:56:28 - la fin du quinquennat n'est pas la même.
01:56:30 Donc je pense qu'il y a un enjeu politique interne aussi sur ces Européennes.
01:56:33 Le reste, la composition du Parlement européen, c'est un peu le dernier.
01:56:37 - On va terminer là-dessus, alors vraiment, 30 secondes chacun, le mot de la fin.
01:56:40 Allez, Stanislas Rigaud d'abord pour commencer,
01:56:42 et vous terminez tous chacun en 30 secondes.
01:56:44 - Merci de l'invitation.
01:56:45 Je pense que l'enjeu de ces Européennes, il est de prouver partout en Europe
01:56:48 que notamment, et je pense que le biais des jeunes est intéressant,
01:56:51 que les Européens veulent que Berlin reste Berlin,
01:56:53 que Rome reste Rome et que Paris reste Paris.
01:56:55 Et je crois qu'on a l'occasion, le 9 juin prochain,
01:56:58 de faire passer ce message-là partout dans les urnes.
01:57:00 Et j'espère que les scores des patriotes, des conservateurs et des identitaires
01:57:03 partout en Europe sera le plus haut possible
01:57:05 pour envoyer ce message fort justement à nos dirigeants.
01:57:07 - Jean-Philippe, pour 30 secondes.
01:57:09 - Votez pour vos convictions.
01:57:11 Moi, je veux dire, toutes les histoires de "on va gagner les Européennes",
01:57:14 on ne gagne pas une élection à un tour à la proportionnelle, ça n'existe pas.
01:57:18 Je crois que si Macron est premier ou deuxième,
01:57:20 là j'ai un tout petit point de divergence avec Jean-Frédéric,
01:57:23 qu'il ait 10 points de retard ou 5 points,
01:57:25 je pense que ça ne changera rien à la politique qui m'aidera derrière.
01:57:28 Votez pour vos convictions, faites passer des messages extrêmement forts.
01:57:32 Le jour où Farage a passé les 6%,
01:57:34 il avait fait 0,6% à la première européenne,
01:57:36 il a fait 6% à la deuxième, 30% à la troisième.
01:57:38 Quand il a passé les 6%, il a pu aller au Parlement européen
01:57:41 et il a fait résonner la voix de la sortie de son pays, de l'Union européenne.
01:57:44 - Parce qu'on le rappelle, on a des médias à partir de 5%.
01:57:46 - Et oui, vous voyez, parce qu'il y a des Britanniques qui ont dit
01:57:48 "on vote pour nos convictions et pas des pseudo-votes tactiques, stratégiques, utiles"
01:57:52 et qui sont en fait toujours inutiles à la fin.
01:57:54 - Pierre-Yves Rougeron ?
01:57:56 - Moi ce que je pense, ce que je ne pense pas,
01:57:59 ce que je sais pour l'avoir vécu, c'est qu'en fait,
01:58:03 il faut arrêter de mentir aux gens.
01:58:05 Il n'y a que deux choses qu'on peut faire au sein du Parlement européen.
01:58:08 On peut, comme disait Bernanos, il faut gueuler la vérité,
01:58:11 parce qu'il n'y a que ça à faire, c'est une chambre d'enregistrement,
01:58:14 conquérir le Parlement européen, c'est conquérir le Soviète suprême.
01:58:19 C'est aussi simple que ça.
01:58:21 Les meilleurs spécialistes de l'Europe sont tous d'anciens soviétologues,
01:58:25 c'est pas pour rien.
01:58:27 Donc on ne peut pas écraser la structure à partir du Parlement européen,
01:58:31 dire le contraire, c'est mentir.
01:58:33 Deuxièmement, gueuler la vérité et surtout,
01:58:37 pouvoir organiser un réseau d'informations,
01:58:40 parce que quand on est là-bas, on est dans un autre monde,
01:58:42 et un monde qui doit être connu,
01:58:44 et qui je pense craint la lumière comme le vampire la craint.
01:58:47 - Je serais d'accord avec ce qui a été dit précédemment par tout le monde,
01:58:52 votez pour vos convictions à cette élection-là,
01:58:54 parce que pensez...
01:58:56 - Et mettez une branlée à Macron ce qui a été dit.
01:58:58 - Oui, mettez une branlée à Macron pour le plaisir de mettre une branlée à Macron pour le sport.
01:59:02 Mais si vous pensez réellement qu'il va tenir compte des élections européennes
01:59:06 pour infléchir sa politique, je pense que cet homme est fou.
01:59:10 Je pense que ce type a des gens dans la rue qui décapitent des photos de lui
01:59:13 et qui disent "oh, franchement, les gens m'aiment".
01:59:15 Je pense que c'est perdu, c'est du domaine de la psychiatrie,
01:59:18 et là on est dans le domaine de la politique, donc ce sont deux choses séparées.
01:59:21 - Adolphe Car, bonne fin.
01:59:23 - Non, pareil, pas grand-chose à ajouter, votez pour vos convictions.
01:59:26 - Voilà. - Bravo.
01:59:27 - Eh bien écoutez, en tout cas, merci beaucoup à tous.
01:59:30 Alors on va terminer, toujours en beauté, avec évidemment les dessins d'Ignace,
01:59:36 les dessins faits en live pendant l'émission.
01:59:39 Le souverainisme pour Philippot, Sam, Frexit, voilà pour vous.
01:59:43 Querelle souverainiste, comment nous pacifier ?
01:59:46 En buvant des canons, merci, je pense que c'est moi.
01:59:50 Nous ne sommes pas pour le Frexit, mais au moins nous sommes tous contre le clan d'Exit, d'accord.
01:59:56 Et je pense que c'est...
01:59:58 C'est qui, pardon ? C'est pour Stanislas, rigo, c'est ça.
02:00:01 Et enfin, le souverainisme au pouvoir, c'est loin d'être gagné,
02:00:04 je pense que c'est Jean-Frédéric Poisson, reste plus qu'à prier Sainte Jeanne d'Arc.
02:00:08 - Très bien. - Voilà, on applaudit bien fort.
02:00:10 Et alors, ça n'est pas fini, Ignace a une actualité,
02:00:16 il sort cet ouvrage que je recommande évidemment,
02:00:19 "La guerre, nous sommes prêts",
02:00:21 donc vous pouvez le commander sur le site, bien sûr, de TVL.
02:00:25 J'en profite, vous aussi, vous souhaitez un portrait, une caricature, c'est simple,
02:00:30 vous allez sur ignace.com, et puis c'est une tradition,
02:00:33 et il a vraiment beaucoup bossé, Ignace, pendant cette émission,
02:00:35 c'est les cadeaux de fin d'année, enfin plutôt de début d'année,
02:00:38 alors tout d'abord pour Florian Philippot, là voilà, le portrait,
02:00:41 enfin plutôt caricature de Florian Philippot en live, c'est pour vous.
02:00:45 Je les découvre en même temps que vous, hein.
02:00:47 - Je suis content, Pierre. - Voilà, ça c'est pour Pierre-Yves Rougiron,
02:00:49 ah oui, joli, magnifique.
02:00:51 - Merci, Pierre-Yves. - Magnifique, mon cher Pierre-Yves.
02:00:54 - C'est magnifique. - Greg Tabibian, "Je suis pas content",
02:00:58 magnifique, ah oui, on peut applaudir.
02:01:01 - Merci. - Rodolphe Carle, le petit nouveau,
02:01:04 et ben voilà, je la découvre comme vous, voilà, très joli, dis donc.
02:01:08 Vraiment pour vous.
02:01:10 Stanislas Rigaud, on y arrive, alors, Stanislas Rigaud,
02:01:14 le voilà, le beau Stanislas Rigaud,
02:01:17 et pour vous, bravo Stanislas.
02:01:19 Et enfin, Jean-Frédéric Poisson, le voilà,
02:01:23 c'est plutôt bien réussi aussi.
02:01:26 Je tiens à remercier d'abord grandement toute l'équipe
02:01:30 qui est emmenée par Raphaël à la réalisation, on peut l'applaudir.
02:01:34 Au son, Pierre, on l'applaudit également.
02:01:38 Au cadre, derrière toutes les caméras, Marine, Mathilde et Charles.
02:01:43 Bien sûr, à la production, Arnaud, accompagné de Martial et de Marine.
02:01:50 Et enfin, bien sûr, vous le savez, les ouvertures de bouteilles
02:01:54 ne seraient pas les mêmes sans notre Charles Mathieu national.
02:01:57 Bien sûr, Charles Mathieu.
02:01:59 Et enfin, bien sûr, le public, on peut l'applaudir bien fort.
02:02:05 On se retrouve quand à nous dans 15 jours avec une nouvelle formule
02:02:08 un peu plus classique de Bistro Liberté.
02:02:11 D'ici là, portez-vous bien et à dans deux semaines. Bye bye.
02:02:14 [Musique]

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