L'Heure des Pros Week-End (Émission du 13/01/2024)

  • il y a 8 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00:00 Il est quasiment 9h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:04 A la une, ce matin, au plus jeune, Premier ministre de la Ve République, la polémique
00:00:08 la plus rapide.
00:00:09 Un déplacement dans les Yvelines.
00:00:10 Une école publique, un mégaphone, des selfies comme un air de village potenkin.
00:00:15 Les as de la communication ne peuvent pas faire mieux.
00:00:18 Mais Patatras, il est accompagné de la nouvelle ministre de l'éducation nationale.
00:00:22 Amélie Oudéa Castera est interpellée car ses trois enfants sont dans un établissement
00:00:27 privé.
00:00:28 C'est une école kato, sacrilège.
00:00:30 Elle répond en toute transparence et dit avoir été frustrée par l'absence d'enseignants,
00:00:34 de voir un paquet d'heures qui n'étaient pas remplacés, ne pas supporter ce mammouth
00:00:38 administratif.
00:00:39 Résultat adieu l'école publique, direction le privé.
00:00:42 Soyons clairs, l'enseignement privé n'est pas un gros mot, bien au contraire.
00:00:46 Il pourrait être un modèle d'excellence, d'autorité, de valeur, de transmission
00:00:49 des savoirs, de mixité.
00:00:52 Bref, ce qui constitue les piliers essentiels pour l'épanouissement d'un élève dans
00:00:55 le privé est le miroir inversé des fondations qui s'effondrent dans le public.
00:01:01 Amélie Oudéa Castera vient d'arriver à l'éducation nationale.
00:01:03 Elle n'y est pour rien.
00:01:05 Mais voilà 7 ans qu'Emmanuel Macron est à la tête du pays, 12 en comptant le quinquennat
00:01:09 de François Hollande.
00:01:10 Il serait injuste de noter la copie de la nouvelle ministre.
00:01:13 En revanche, son constat rejoint celui de millions de français.
00:01:15 Les résultats de la Macronie sont en dessous de la moyenne.
00:01:19 Hier c'était l'école, demain ce sera la santé, la justice, etc.
00:01:23 Moral de cette histoire, la com' c'est bien, les résultats c'est mieux.
00:01:27 Je vous présente les invités dans un instant mais avant cela, le point sur l'information
00:01:31 avec Isabelle Piboulot.
00:01:32 Bonjour Isabelle.
00:01:33 Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:34 Travail, vitesse et discipline, ce sont les mots d'ordre fixés par Emmanuel Macron au
00:01:38 gouvernement de Gabriel Attal.
00:01:40 Le premier conseil des ministres s'est tenu hier.
00:01:43 30 minutes durant lesquelles le chef de l'Etat a demandé à ce que les ministres soient des
00:01:47 révolutionnaires et pas des gestionnaires.
00:01:49 Emmanuel Macron tiendra une conférence de presse mardi.
00:01:52 Aussitôt nommé, aussitôt au travail.
00:01:55 Le nouveau chef de la diplomatie française est en route pour Kiev.
00:01:58 Stéphane Séjourné doit s'entretenir avec Volodymyr Zelensky pour réaffirmer le soutien
00:02:02 de la France dans la guerre contre la Russie.
00:02:05 Il s'agit de la première rencontre entre les deux pays depuis la décision d'ouvrir
00:02:09 des négociations d'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne.
00:02:12 Et puis l'armée américaine a frappé de nouveau les rebelles Houthis au Yémen la
00:02:17 nuit dernière.
00:02:18 Au moins un site de la capitale a été touché.
00:02:20 Les Houthis avaient ranchéri dans leur menace contre le trafic maritime international en
00:02:25 mer rouge.
00:02:26 Hier, des bombardements britanniques et américains ont visé des sites militaires tenus par
00:02:31 les rebelles au Yémen.
00:02:32 Merci Isabelle.
00:02:33 Rendez-vous à 9h30 pour le point sur l'information.
00:02:35 Charlotte Dornelas, Alexandre Devecchio, Philippe Guibert, Pierre Gentillet, Thierry Mariani
00:02:40 sont avec nous.
00:02:41 Bonjour à tous les cinq.
00:02:42 Bonjour.
00:02:43 La lune de miel est déjà terminée.
00:02:44 L'effet waouh, waouh.
00:02:45 Ça y est c'est fini.
00:02:46 Hop, on le met de côté.
00:02:48 Merci Amélie Oudéa Castera qui vient de renverser la table en quelque sorte en expliquant
00:02:56 que on a en soi une ministre de l'éducation nationale qui nous a expliqué hier que l'école
00:03:02 publique c'était une catastrophe, que ses enfants sont dans le privé et libre à elle
00:03:06 de mettre ses enfants dans le privé.
00:03:07 Le sujet il n'est pas là.
00:03:09 Mais bien sûr.
00:03:10 Le sujet c'est que son voisin.
00:03:11 C'est la séquence, vous allez passer sans doute la séquence.
00:03:15 Mais son voisin, le Premier ministre, était ministre de l'éducation nationale hier et
00:03:22 d'ailleurs on l'a oublié, il était secrétaire d'État attaché au ministère de l'éducation
00:03:26 aussi pendant un temps, pendant un an, un an et demi je crois.
00:03:29 Donc elle a flingué son propre gouvernement.
00:03:31 Ces gens sont toujours responsables depuis 2017.
00:03:34 C'est extraordinaire.
00:03:35 Donc ce n'est pas de sa faute.
00:03:36 Ce n'est pas elle qui est responsable de l'État dans lequel est l'éducation nationale
00:03:43 aujourd'hui.
00:03:44 Mais ce qui est intéressant c'est quand même qu'on a une ministre qui nous a expliqué
00:03:47 par A+B qu'il est préférable d'avoir un enfant dans le privé plutôt que dans le
00:03:52 public.
00:03:53 Oui, moi ça m'a profondément choqué.
00:03:55 Je dirais d'autant plus que tout le monde est au courant des échecs de l'éducation
00:04:00 nationale et de l'école publique.
00:04:02 Il n'y a pas de discussion là-dessus.
00:04:03 Maintenant expliquez quand on habite…
00:04:05 Qu'est-ce qui vous a choqué du coup ?
00:04:07 Je vais vous expliquer.
00:04:11 Le fait que quand on habite à Paris, dans un beau quartier où j'habite aussi, il
00:04:19 y a seule l'école prévie permet aux enfants d'avoir un enseignement exigeant, d'avoir
00:04:24 des amis et d'être épanouis m'a profondément choqué parce que c'est totalement faux.
00:04:31 C'est juste totalement faux.
00:04:32 Donc elle a tout à fait le droit de mettre ses enfants dans le privé.
00:04:36 Je trouve que les arguments qu'elle emploie sont presque insultants pour l'école publique.
00:04:43 Défenseur de la Macronie, ça m'arrivera.
00:04:46 Dans le sixième arrondissement expliqué qu'on a des écoles publiques où les enfants
00:04:50 ne peuvent pas avoir… Dans l'école publique…
00:04:52 C'est pas vrai.
00:04:53 C'est pas vrai.
00:04:54 C'est absolument pas vrai.
00:04:55 Moi tous les enfants ont fait leur scolarité.
00:04:59 Libre à la ministre de l'éducation nationale.
00:05:00 Mais on va peut-être…
00:05:01 Les gens qui se réveillent peut-être ce matin qui nous regardent, ils disent "mais
00:05:05 de quoi il parle ?".
00:05:06 Je vous propose de regarder ces sujets d'Audrey Bertheau.
00:05:10 Puisque hier, vous aviez le premier ministre Gabriel Attal qui s'est rendu avec Amélie
00:05:17 Houdet-Casterat dans une école, un établissement public dans les Yvelines.
00:05:20 Alors il y avait tout.
00:05:21 Il y avait le mégaphone, le bain de foule.
00:05:24 On t'aime Gabriel, les enfants qui sont tout contents.
00:05:27 C'est le village Pontaquin.
00:05:28 Et puis patatras, il y a une catastrophe.
00:05:30 C'est-à-dire qu'il y a un journaliste d'ailleurs qui est ultra violent, c'est
00:05:33 un journaliste de Mediapart qui va interpeller…
00:05:35 Bah évidemment, évidemment qu'il va interpeller la ministre pour l'attaquer en lui disant
00:05:39 en fait vos enfants sont dans une école chato-intégriste.
00:05:42 C'est un scandale.
00:05:43 Vous n'avez pas honte ? Bon, expliquez-vous tout de suite, maintenant, parce que nous
00:05:46 à l'extrême gauche, on a besoin de réponses.
00:05:48 Regardez le sujet.
00:05:49 Moins de 24 heures après sa nomination, elle répond à la polémique.
00:05:56 En déplacement dans un collège des Yvelines ce vendredi, Amélie Houdet-Casterat, nouvelle
00:06:01 ministre de l'Education nationale, a été interrogée sur son choix de scolariser ses
00:06:06 enfants dans un établissement privé, mais également catholique et conservateur.
00:06:10 La ministre s'est défendue en épinglant l'enseignement public.
00:06:14 Je vais vous raconter brièvement cette histoire.
00:06:18 Celle de notre aîné, Vincent.
00:06:20 Vincent qui a commencé comme sa maman à l'école publique, à l'école littrée.
00:06:26 Et puis la frustration de ses parents, mon mari et moi, qui avons vu des paquets d'heures
00:06:33 qui n'étaient pas sérieusement remplacés.
00:06:36 Et à un moment, on en a eu marre.
00:06:38 Comme des centaines de milliers de familles qui, à un moment, ont fait un choix d'aller
00:06:42 chercher une solution différente.
00:06:44 Et depuis, de manière continue, nous nous assurons que nos enfants sont non seulement
00:06:49 bien formés, avec de l'exigence dans la maîtrise des savoirs fondamentaux, et qu'ils sont heureux.
00:06:55 Côté syndicat, selon eux, la ministre soulève un problème qui persiste dans l'éducation
00:07:00 nationale depuis plusieurs années.
00:07:01 Il faut bien dissocier la ministre, ou plutôt les différents ministres qu'on a eus, avec
00:07:06 la politique éducative qu'on a eue depuis 2017 dans son ensemble.
00:07:11 Donc il y a eu de meilleures choses avec Gabriel Attal sur certains points, mais la dégradation
00:07:18 se poursuit.
00:07:19 La crise au niveau du recrutement, le climat d'insécurité qui est grandissant.
00:07:25 L'objectif prioritaire du gouvernement reste d'optimiser les remplacements de courte durée
00:07:29 des enseignants, afin de limiter les heures de cours perdues par les élèves.
00:07:33 Et on sera dans un instant avec Maxime Repère.
00:07:36 Selon le principal, ayons le salut, il est déjà avec nous, merci d'être avec nous
00:07:39 Maxime Repère.
00:07:40 Je vous interroge dans un instant sur le principal syndicat de profs, il manque au moins un
00:07:44 professeur dans 50% des collèges et lycées en cette rentrée 2023.
00:07:49 Et donc vous avez la ministre de l'éducation nationale qui vous explique que ces dernières
00:07:53 années, c'est une catastrophe, l'école publique, c'est pas possible, je mets mes enfants dans
00:07:58 le privé.
00:07:59 Monsieur Mariani, député européen du RN, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:08:02 Elle est honnête, mais moi ce qui me surprend, c'est la désinvolture avec laquelle elle
00:08:08 dit ça.
00:08:09 On a l'impression de ministres qui sont devenus des commentateurs.
00:08:11 Voilà, c'est comme ça.
00:08:13 À côté le Premier ministre qui la regarde quand même un peu gênée parce qu'il se
00:08:16 rend compte qu'elle dit une énormité, mais ces gens-là sont au pouvoir depuis 2017.
00:08:22 Et en réalité, ce deuxième mandat, on voit que rien n'a changé.
00:08:26 On peut même remonter à 2012.
00:08:28 Oui, effectivement.
00:08:29 Le ministre de l'économie sous François Hollande s'appelait juste Emmanuel Macron.
00:08:33 Absolument.
00:08:34 Mais on a l'impression dans cette séquence que finalement c'est quelque chose de normal
00:08:38 et après tout, le lycée Stanislas qui est un très bon établissement à mon avis, mais
00:08:42 la question n'est pas là.
00:08:43 La question est tout simplement, on a un ministre qui dit "c'est comme ça".
00:08:47 Son prédécesseur à côté qui visiblement doit se mordre la langue, qui n'oserait
00:08:52 pas dire grand-chose.
00:08:53 Et malheureusement, au-delà de ça, c'est ce qu'on vit, cette pénurie de personnel
00:08:58 dans le secteur public.
00:08:59 On vit la même chose dans la santé.
00:09:01 Bien sûr.
00:09:02 On vit la même chose dans l'éducation nationale.
00:09:03 Et on ne voit pas de signal sur quelque chose qui ferait changer cet état de fait.
00:09:09 On a eu effectivement, quand Attal était brièvement ministre de l'éducation nationale,
00:09:14 quelques déclarations sur des sujets de société qui allaient dans le bon sens, mais rien sur
00:09:18 cette question des professeurs.
00:09:19 Or, on se heurte à une revalorisation de cette profession qu'on évoque chaque année,
00:09:26 mais où finalement il n'y a pas eu grand-chose de fait.
00:09:28 Soyons honnêtes, il y a eu sur les débuts de carrière quelque chose de fait depuis
00:09:34 l'arrivée de M.
00:09:35 Macron.
00:09:36 C'est-à-dire que depuis 2017, je discutais avec un professeur juste avant de rentrer
00:09:40 en plateau, il me disait que c'est en moyenne, en début de carrière, 200 euros de plus.
00:09:44 Le problème, c'est que ça a été bouffé par l'inflation.
00:09:46 Par contre, il n'y a strictement rien après.
00:09:48 C'est-à-dire que faire un effort sur le début de carrière, c'est bien.
00:09:52 Faire un effort après sur toute la longueur d'une carrière, il n'y a rien.
00:09:55 Et donc, soyons clairs, il n'y a pas d'attraction aujourd'hui extraordinaire pour le métier
00:10:00 d'enseignant, malheureusement.
00:10:01 Le problème, ce n'est pas que la ministre mette ses enfants à l'école privée, mais
00:10:05 qu'elle justifie ce choix.
00:10:07 Voilà ce que dit Jordane Bardella par les graves manquements de l'école publique,
00:10:10 dont les macronistes ont la charge depuis bientôt 7 ans.
00:10:13 Quel cynisme ! Vous avez également Boris Vallaud du Parti Socialiste.
00:10:17 Le bilan de Macron sur l'éducation nationale, c'est sa ministre qui en parle le mieux.
00:10:22 Mais comment peut-on être ministre de l'éducation nationale et mépriser autant l'école publique ?
00:10:27 C'est ça la question centrale.
00:10:28 Boris Vallaud a raison, Alexandre Boudic.
00:10:31 Effectivement, sur le constat de l'école publique, elle n'a pas tort.
00:10:34 Emmanuel Macron n'en est pas le seul responsable.
00:10:37 C'est un problème qui dure depuis des décennies.
00:10:39 On avait l'une des meilleures écoles du monde.
00:10:40 Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
00:10:42 On dégringole dans tous les classements PISA.
00:10:44 Mais il a tout de même une lourde part de responsabilité.
00:10:47 Même Jean-Michel Blanquer qui, sur certains points, j'étais d'accord sur la laïcité.
00:10:52 L'autorité a quand même participé à la déconstruction en achevant le bac.
00:10:57 Il ne voulait plus dire grand-chose.
00:10:58 Mais alors là, c'est pire que tout.
00:11:01 On le fait au contrôle continu.
00:11:02 Il n'y a plus d'épreuve collective.
00:11:04 C'était un rite collectif.
00:11:05 Emmanuel Macron l'a mis à bas.
00:11:08 Ensuite, on a eu PAP NDI qui, quand même, je n'ose même pas en parler,
00:11:13 mais était aux antipodes, enfin, était parfaitement dans ce que décrit la ministre.
00:11:19 Donc, c'est vraiment la phrase de Beau Suez, si vous voulez.
00:11:23 Dieu serait des hommes qui déplorent les conséquences dont ils chérissent les causes.
00:11:28 Et effectivement, ça rejoint un problème global.
00:11:31 Moi, je suis pour le service public en réalité,
00:11:35 mais aujourd'hui, le service public est défaillant partout.
00:11:38 Et tout le monde n'a pas les moyens, comme la ministre, de payer deux fois.
00:11:41 Qu'est-ce qu'on fait pour ceux qui n'ont pas les moyens de mettre leurs enfants en privé
00:11:46 et qui, par ailleurs, payent des impôts, ont des salaires assez faibles
00:11:50 parce qu'ils payent justement des impôts pour avoir accès à des services publics ?
00:11:53 Donc, c'est ça.
00:11:54 C'est de ça qu'aurait dû nous parler la ministre en commençant par faire son autocritique
00:11:58 ou l'autocritique des gouvernements qu'elle a soutenus.
00:12:02 Je vais m'utiliser.
00:12:03 Elle vient de signer la fin de la récré.
00:12:05 Depuis une semaine, en fait, et ce remaniement,
00:12:07 on est en train de commenter les changements de ministre
00:12:11 en nous expliquant que c'est la grande révolution,
00:12:13 que tout va changer depuis que Gabriel Attal est Premier ministre.
00:12:16 Elle vient de dire, sans faire exprès, parce que je ne suis pas sûr que ce soit volontaire,
00:12:20 d'ailleurs, en disant "écoutez, il y a des questions de fonds.
00:12:23 La question de fonds, c'est l'école publique.
00:12:25 C'est une catastrophe."
00:12:26 À tel point que moi-même, mes enfants, puisque j'ai les moyens,
00:12:30 elle a les moyens de les mettre dans le public.
00:12:33 C'est l'élite.
00:12:33 Non, mais l'élite aujourd'hui préfère mettre ses enfants dans le privé que dans le public.
00:12:39 Mais pour une fois, elle le dit.
00:12:41 Vous soutenez Mme Odea Castaner ?
00:12:44 En fait, moi, la seule question que je me pose, c'est est-ce que ce qu'elle dit est vrai ou faux ?
00:12:48 C'est vrai. Je suis désolée. C'est vrai, en fait.
00:12:49 Donc, c'est la seule chose qui m'intéresse. C'est vrai.
00:12:52 Donc, partant de là, il y a deux choix.
00:12:54 Soit, en effet, elle fait la critique de son ministère précédent,
00:12:56 mais ça me fait un peu rire parce que quand Gabriel Attal est arrivé au ministère de l'Éducation nationale,
00:13:01 la seule chose sur laquelle on retient son passage au ministère de l'Éducation nationale,
00:13:04 c'est d'avoir interdit la BAIA, ce que ses deux prédécesseurs n'ont pas fait.
00:13:07 Ça n'a pas empêché le pays entier d'être en admiration totale.
00:13:10 Or, il contrevenait aussi à ses prédécesseurs et au bilan d'Emmanuel Macron.
00:13:15 Donc, si c'est le début d'une action au ministère de l'Éducation nationale,
00:13:18 en tout cas, le début, enfin, un constat qui va lui permettre d'agir à l'Éducation nationale,
00:13:23 formidable, parce que le seul constat qu'elle fait au moment où on lui tend le micro,
00:13:29 ce n'est pas qu'on ne se fait pas d'amis dans le public, si je puis me permettre, Philippe,
00:13:31 ce n'est pas du tout ce qu'elle dit.
00:13:32 Elle dit "J'ai sorti mes enfants du public".
00:13:35 C'est ce qu'elle dit quand même.
00:13:36 Je vais vous expliquer ce qu'elle dit.
00:13:39 On va peut-être la revoir plusieurs fois, d'ailleurs.
00:13:40 Je vais vous expliquer ce qu'elle dit.
00:13:41 Elle dit "La raison pour laquelle j'ai sorti mes enfants du public,
00:13:44 pour les mettre dans le privé, c'est l'absence de professeurs non remplacés".
00:13:47 Oui, elle dit pas que ça.
00:13:48 Et ensuite, elle dit "La seule chose qui, moi, mère, m'intéresse,
00:13:52 c'est d'avoir des enfants heureux à l'école".
00:13:54 Et il se trouve qu'à Stannes, ils ont des amis.
00:13:57 Mais elle ne dit pas "Je les ai mis là-bas pour qu'ils se fassent des amis".
00:13:59 C'est faux.
00:14:00 Donc, il faut aussi qu'on soit précis dans la manière de rapporter les propos
00:14:03 qui sont tenus et ne pas alimenter les polémiques.
00:14:05 Si on est précis jusqu'au bout, dire que sur les écoles publiques à Paris,
00:14:10 dans les beaux quartiers, il y a des problèmes de paquets d'heures de profs absents,
00:14:13 excusez-moi, ce n'est pas précis.
00:14:16 - Attendez, Philippe, quand j'étais moi-même gamine,
00:14:21 les gens venaient dans le privé parce que les heures de cours n'étaient pas remplacées.
00:14:23 - Arrêtez !
00:14:24 - Ces astuces de vérité !
00:14:25 - Excusez-moi, j'ai des enfants, on fait toute leur scolarité dans le public,
00:14:30 à Paris, dans des beaux quartiers.
00:14:31 - Mais j'étais pas à Paris en l'occurrence.
00:14:32 - Donc, il ne faut pas me raconter d'histoire.
00:14:35 Évidemment qu'il peut y avoir des problèmes,
00:14:36 mais il ne faut pas me raconter d'histoire qu'on met ses enfants dans le privé
00:14:40 pour des problèmes de profs non remplacés à Paris.
00:14:43 - Donc, vous dites qu'elle ne dit pas véritablement la vérité ?
00:14:47 - Écoutez, dans son quartier, on serait dans d'autres endroits.
00:14:53 J'entends bien ce qu'elle dit,
00:14:54 mais franchement, dans le 6e arrondissement, il ne faut pas me raconter d'histoire.
00:14:56 - Vous pouvez considérer aussi que vous mettez ses enfants parce que vous avez envie
00:14:59 qu'ils grandissent dans une éducation, dans un enseignement privé catholique.
00:15:04 - C'est autre chose.
00:15:05 - Peut-être que de dire ça aussi aurait pu être mieux compris que ce qu'elle a dit d'ailleurs.
00:15:09 - C'est un autre argument.
00:15:11 - Peut-être que la ministre ne cite pas nécessairement toutes les raisons,
00:15:14 je ne vais pas lui faire un procès d'attention, pour lesquelles elle met.
00:15:17 En réalité, je pense que si on interrogeait les Français, ce serait intéressant,
00:15:19 on a sans doute des sondages là-dessus.
00:15:21 Je pense que la majorité des Français, s'ils le pouvaient,
00:15:23 mettraient leurs enfants dans le privé. Pourquoi ?
00:15:26 Parce que, voilà, sur le fond du propos, je suis d'accord.
00:15:28 Le problème, encore une fois, c'est qu'elle a juste à côté son prédécesseur à l'éducation nationale
00:15:32 et ça fait 5 ans, 6 ans, par exemple, que les macronistes ont bien...
00:15:34 - D'accord, dans ce cas-là, on n'avance jamais en fait.
00:15:36 - Je suis d'accord.
00:15:37 - C'est-à-dire qu'au moment, la parole publique compte aussi un petit peu,
00:15:39 et on est en droit de mettre en doute la parole de gens qui sont en actualité depuis 6 ans.
00:15:44 - Qu'est-ce que vous voulez ? Qu'elle commence en disant "mes prédécesseurs ont tellement fait de la merde,
00:15:46 que heureusement que je suis arrivée". - Non, non, c'est pas vrai.
00:15:49 - Je vais vous dire une chose. - Non, non, non.
00:15:51 - Enfin, au moins, ça lui donne une obligation... - C'est pas de l'homo.
00:15:53 - C'est au premier ministre. - Alors, à tout le temps, il ne la recule pas.
00:15:55 - Au moins, ça lui donne une obligation... - C'est au premier ministre directement,
00:15:57 qui, je vous le rappelle d'ailleurs, a annoncé qu'il aurait sous sa...
00:16:00 - Au moins, ça lui donne une obligation de résultat. - Exactement.
00:16:05 - Même si je pense que ce n'est pas le problème principal des écoles du 6e arrondissement.
00:16:09 Mais sur le pays, évidemment qu'il y a des problèmes de remplacement de profs.
00:16:12 - On est avec Maxime Repère. Merci d'être avec nous.
00:16:16 On va revoir la séquence dans son intégralité. Vraiment, c'est essentiel,
00:16:20 parce qu'il y a deux parties dans sa déclaration.
00:16:23 Il y a aussi la question qui est posée par le journaliste de Mediapart.
00:16:26 La question que je vais vous poser après la séquence, c'est
00:16:28 est-ce qu'on peut avoir une ministre de l'Education nationale
00:16:32 qui nous explique qu'elle ne croit pas en l'école publique ?
00:16:35 Et j'attends votre réponse avec impatience.
00:16:37 On revoit la séquence dans son intégralité.
00:16:41 - Sur la scolarisation de vos enfants au lycée Stanislas qu'on a appris aujourd'hui,
00:16:44 c'est un lycée qui condamne l'homophobie, qui condamne l'avortement dans ses enseignements,
00:16:48 qui prône la non-mixité. Est-ce que, dans votre vision de l'enseignement, ça révèle quelque chose ?
00:16:52 - Non, là, vous êtes totalement dans le procès d'intention.
00:16:55 Alors, moi, je vais vous dire, je ne vais pas esquiver votre question.
00:16:59 La première chose que j'ai envie de relever, c'est que d'abord,
00:17:02 si on commence dès le premier jour comme ça sur des attaques personnelles,
00:17:06 c'est aussi peut-être parce que ce matin, ce que j'ai pu exprimer était assez inattaquable sur le fond.
00:17:12 Alors très bien, on va aller sur le champ du personnel. Eh bien, allons-y.
00:17:16 Moi, je vais vous dire pourquoi nous avons scolarisé nos enfants à l'école Stanislas.
00:17:20 Je vais vous raconter brièvement cette histoire, celle de notre aîné Vincent.
00:17:26 Vincent qui a commencé comme sa maman à l'école publique, à l'école Littré.
00:17:32 Et puis la frustration de ses parents, mon mari et moi, qui avons vu des paquets d'heures
00:17:39 qui n'étaient pas sérieusement remplacées. Et à un moment, on en a eu marre.
00:17:44 Comme des centaines de milliers de familles qui, à un moment, ont fait un choix, voilà,
00:17:48 d'aller chercher une solution différente. On habitait rue Stanislas.
00:17:54 Scolariser nos enfants à Stanislas était un choix de proximité.
00:17:59 Et depuis, de manière continue, nous nous assurons que nos enfants sont non seulement bien formés,
00:18:05 avec de l'exigence dans la maîtrise des savoirs fondamentaux, et qu'ils sont heureux,
00:18:10 qu'ils sont épanouis, qu'ils ont des amis, qu'ils sont bien, qu'ils se sentent en sécurité, en confiance.
00:18:17 Et c'est le cas pour mes trois petits garçons, mes trois enfants, qui sont là-bas.
00:18:22 Alors je pense que, avant de stigmatiser les choix des parents d'élèves,
00:18:26 il est important de rappeler que l'école, c'est celle de la République,
00:18:31 et que la République travaille avec tout le monde dès lors qu'on est au rendez-vous,
00:18:38 voilà, de cette exigence et de ces valeurs.
00:18:41 - Durant cette séquence, j'ai regardé, j'ai tenté de décoder... - Gabriel Attal.
00:18:46 - Gabriel Attal, vous imaginez... - Mais je ne suis pas certain que...
00:18:49 - Arrête, parce que là, ça va être problématique. Là, on est sur l'effet Wahou,
00:18:53 t'es en train de vraiment tout saccager.
00:18:55 - Je ne sais pas jusqu'à quel point c'est une faute...
00:18:58 Enfin, ce sera mal perçu dans l'opinion, parce qu'encore une fois, elle fait un diagnostic juste,
00:19:02 et il y a cette volonté du gouvernement d'être destructif, même si je n'aime pas le mot,
00:19:06 donc je ne sais pas si c'est une bévue ou une stratégie...
00:19:09 - Je pense qu'elle en fait, oui. - Mais évidemment, Maxime Repère.
00:19:12 - C'est juste que moi, je pense qu'il devrait commencer par faire leur méa culpa,
00:19:15 je pense qu'il apparaîtra plus sincère ensuite.
00:19:17 - La seule question qu'on doit se poser, Maxime Repère, merci d'être avec nous,
00:19:21 est-ce qu'on peut avoir une ministre de l'Education nationale
00:19:25 qui elle, mette ses enfants dans le privé, c'est pas le problème,
00:19:28 mais qui explique qu'aujourd'hui, une école publique, c'est une tannée, c'est impossible,
00:19:34 il y a un mammouth administratif, il n'y a pas suffisamment de professeurs,
00:19:38 la raison pour laquelle elle a décidé de les mettre dans le privé ?
00:19:41 - Le sujet qu'on ne peut pas évoquer, c'est la sécurité.
00:19:43 - Naturellement, on ne peut pas accepter ça.
00:19:45 J'ai envie de vous dire que ça donne à la ministre, en fait, une obligation de résultat,
00:19:50 parce que, vous l'avez dit, ce qu'elle évoque à propos des heures non remplacées,
00:19:56 c'est pas un problème d'absentéisme des enseignants pour raison de santé,
00:20:00 puisque je rappelle que d'après une étude, ce taux est de 3,2%,
00:20:04 alors que sur la moyenne, l'ensemble des salariés, c'est de 3,7%.
00:20:08 Donc, c'est pas du tout ça.
00:20:10 Le problème, c'est tout simplement qu'il y a un manque d'enseignants,
00:20:14 qu'il y a une pénurie très grave, qui s'aggrave d'ailleurs d'année en année,
00:20:18 qu'il y a un problème évident d'attractivité du métier,
00:20:23 et donc, actuellement, l'éducation nationale vit sa plus grande crise.
00:20:27 Et à cela, on rajoute les problèmes majeurs d'insécurité qui se développent de plus en plus,
00:20:33 et on arrive à ce constat.
00:20:35 Donc, on ne peut pas, je veux dire, effectivement croire en un abandon de l'école,
00:20:43 parce que c'est comme ça que cette déclaration a pu être aussi interprétée,
00:20:47 de dire que nos dirigeants ne croient plus en l'école publique.
00:20:51 Voilà, moi j'ai des collègues qui m'ont fait part, par SMS ou par téléphone,
00:20:58 justement, de ce sentiment-là.
00:21:00 Donc, la déclaration de la ministre, pour moi, elle appelle une obligation de résultat,
00:21:05 parce que depuis 2017, malgré des signes positifs dans quelques domaines avec Gabriel Attal,
00:21:11 mais depuis 2017 et même bien avant, l'éducation nationale s'enfonce dans une crise sans précédent.
00:21:18 Maxime Repère, on avait une question également.
00:21:21 Est-ce que la difficulté sur les établissements publics, et notamment le manque de professeurs,
00:21:27 est-ce qu'il concerne également la région parisienne, et Paris plus précisément ?
00:21:32 La pénurie d'enseignants concerne, je veux dire, l'ensemble du territoire,
00:21:37 tout comme l'effet de violence touche tout le pays.
00:21:42 Donc, voilà, les problèmes de recrutement dans certaines disciplines
00:21:47 peuvent fluctuer d'une académie à l'autre,
00:21:49 mais on se retrouve avec cette même problématique un peu partout.
00:21:54 Bon, vous restez avec nous, Maxime Repère, parce qu'effectivement,
00:21:57 c'était peut-être plus simple d'aller dans les Yvelines
00:21:59 que d'aller dans cet établissement de Mante-la-Jolie, où les profs sont en grève.
00:22:04 Je rappelle que selon un sondage IFOP, cette année, il y a un enseignant sur cinq
00:22:08 qui reconnaît avoir subi une agression à motivation religieuse ou identitaire,
00:22:12 au moins une fois dans sa carrière.
00:22:13 On reviendra sur ce sujet dans un instant.
00:22:15 Je veux qu'on reste quand même sur la déclaration de la ministre de l'éducation nationale.
00:22:20 Est-ce que vous pensez, par exemple, que Mme Moudéa Castera ait pu dire, préciser,
00:22:25 lorsqu'on lui a proposé ce portefeuille à Gabriel Attal ou à Emmanuel Macron,
00:22:29 monsieur le chef du gouvernement, monsieur le chef de l'État,
00:22:31 "sachez que mes enfants sont à Stannes".
00:22:34 Je ne sais pas si elle a pu le dire.
00:22:37 Il y a l'air d'avoir beaucoup de ministres qui mettent leurs enfants dans le privé.
00:22:42 Parce que Charlotte avait raison sur le fait que l'élite parisienne
00:22:44 met beaucoup ses enfants dans le privé.
00:22:46 C'est tout à fait juste.
00:22:48 Je ne sais pas si elle aura dit...
00:22:51 Il n'y a pas grand monde et Gabriel Attal n'est pas le mieux placé
00:22:54 pour faire la leçon à sa ministre par rapport au choix de l'école de ses enfants.
00:23:00 Gabriel Attal, c'était lui qui est...
00:23:02 Il paraît responsable que ses parents l'aient mis à l'école alsacienne
00:23:05 qui est à quelques centaines de mètres de Stanislas et qui est également...
00:23:08 Mais il y a eu la polémique de Patrick Daly sur le même sujet.
00:23:11 Ça c'est autre chose.
00:23:12 Gabriel Attal, il met ses enfants à l'Alsacienne.
00:23:14 C'est lui qui fait le choix.
00:23:15 Gabriel Attal, il y est pour rien.
00:23:16 Ses parents ont fait le choix.
00:23:17 De manière générale, je trouve que sur le choix de la ministre de l'éducation,
00:23:20 j'ai été très surpris par ce choix.
00:23:22 Parce que soit on a un ministre qui a un poids politique particulier,
00:23:26 c'était le cas de Gabriel Attal quand il est arrivé.
00:23:28 Soit on a un ministre ou une ministre qui a une compétence particulière
00:23:32 sur l'éducation nationale.
00:23:34 Soit on a un ministre qui a un poids médiatique
00:23:36 qui va avec le poids politique.
00:23:38 Mais Madame Oudéra Kesteras, sans lui faire aucun procès d'intention,
00:23:42 on la verra à l'œuvre, n'a aucune de ses caractéristiques.
00:23:45 Passer de Gabriel Attal à Madame Oudéra Kesteras,
00:23:48 je trouve que par rapport au défi de l'éducation nationale,
00:23:52 c'est une déception.
00:23:53 - Mais là, c'est juste un autre sujet.
00:23:56 - Oui, mais je ne sais pas.
00:23:58 - Est-ce qu'aujourd'hui, elle vient en quelque sorte
00:24:00 un peu de se décrédibiliser en expliquant que
00:24:03 l'éducation nationale, c'est une catastrophe depuis des années.
00:24:07 - Elle s'est donné une grosse obligation de résultats.
00:24:09 - Elle pointe la responsabilité d'Emmanuel Macron.
00:24:11 - Elle se décrédibilisera avec cette première déclaration
00:24:13 si elle n'en fait pas une feuille de route.
00:24:17 - Ou si on nous annonce un nouveau remaniement la semaine prochaine.
00:24:20 - À dans quelques mois, on verra.
00:24:22 - L'effet waouh ! Pendant la publicité,
00:24:24 on va essayer de reprendre nos esprits,
00:24:26 parce que depuis une semaine, on nous explique
00:24:28 que c'est le plus beau des remaniements,
00:24:30 que c'est la grande révolution, le travail,
00:24:32 les résultats, les résultats, les résultats.
00:24:34 On va parler de Montelagiolli dans une seconde.
00:24:36 À tout de suite.
00:24:37 9h30 sur CNews, le point sur l'information.
00:24:42 On continue de parler de cette polémique
00:24:44 autour de l'éducation nationale et de la ministre Amélie Houdéa-Casterat.
00:24:48 Juste une toute petite réaction, celle de Charles Pratt,
00:24:51 qui dit que pour tous ceux qui critiquent le collège Stanislas,
00:24:53 c'est juste l'établissement qu'a fréquenté un certain Charles de Gaulle.
00:24:57 Tiens.
00:24:58 Isabelle Thibault.
00:25:00 Ah oui, fin du débat.
00:25:02 - Ça remonte à quelques années.
00:25:04 - Ça fait quelques jours.
00:25:06 Isabelle Thibault, l'information.
00:25:08 - Une enquête est ouverte dans l'affaire
00:25:10 des huîtres contaminées du bassin d'Arcachon.
00:25:13 Des intoxications massives avaient été observées à la période de Noël.
00:25:17 Plusieurs plaintes ont été déposées.
00:25:19 Parmi elles, une association créée par des austréliculteurs
00:25:22 vise le syndicat intercommunal responsable du réseau d'assainissement d'eau.
00:25:27 Les otages retenus dans la bande de Gaza
00:25:29 recevront des médicaments dans les prochains jours.
00:25:32 Benjamin Netanyahou l'a annoncé hier.
00:25:34 Cela découle d'un accord entre le Qatar et les autorités israéliennes.
00:25:38 La logistique de la livraison reste à finaliser.
00:25:41 Pour rappel, plus de 130 otages sont toujours aux mains du Hamas.
00:25:45 Et puis à Taïwan, les bureaux de vote ont fermé.
00:25:48 Des millions d'habitants se sont rendus aux urnes
00:25:50 pour élire leur prochain président.
00:25:52 Une présidentielle sous les menaces croissantes de la Chine
00:25:55 qui revendique l'île et promet d'écraser toute velléité d'indépendance.
00:25:59 L'élection à un tour est aussi législative.
00:26:02 Les résultats seront révélés dans quelques heures.
00:26:05 Et je reçois à l'instant, puisque juste avant le point sur l'information,
00:26:08 je disais que Charles de Gaulle avait donc fréquenté le lycée Stanislas
00:26:13 et je reçois un message. Bruno Le Maire également était à Stanislas.
00:26:19 Il y a du monde à Stanislas.
00:26:21 Vous avez fait un rapprochement de Charles de Gaulle à Bruno Le Maire.
00:26:24 Il sera très content Bruno Le Maire.
00:26:26 Il sera très content.
00:26:28 On est toujours avec Maxime Repère du syndicat des enseignants.
00:26:33 Merci d'être avec nous.
00:26:34 Vous vouliez apporter une petite précision sur l'absence de professeurs
00:26:37 dans les écoles publiques, les établissements publics à Paris.
00:26:41 Oui, c'est effectivement aussi pointer un phénomène qui est lié à cela.
00:26:47 C'est la question du manque d'attractivité,
00:26:49 puisque sur Paris la vie est extrêmement chère
00:26:53 et ce n'est pas avec la prime ridicule que les enseignants touchent
00:26:57 en étant en région parisienne,
00:26:59 que ça va suffire à attirer des professeurs pour demander une mutation sur Paris.
00:27:06 Effectivement, le manque d'attractivité est un frein majeur aussi
00:27:13 et peut expliquer une pénurie dans certains territoires.
00:27:20 On va regarder cette séquence également,
00:27:22 parce que je disais c'est beaucoup de communication.
00:27:24 Ça peut être heurté un peu plus d'ailleurs que la déclaration d'Amélie Douda-Castellar
00:27:29 hier sur ce déplacement dans les Yvelines,
00:27:31 avec ce banc de foule, cet échange avec les professeurs.
00:27:34 Tout est beau, tout est rose à l'éducation nationale.
00:27:38 Vous avez même le Premier ministre qui va prendre un mégaphone
00:27:41 pour interpeller les enfants.
00:27:43 J'ai vu des dizaines de médias commenter, recommenter, décrypter, décoder cette séquence
00:27:48 qui, disons-le, est un peu gênante.
00:27:51 Un peu gênante. Vous dites ridicule, je me permets de...
00:27:54 En fait, elle n'a pas un poids politique.
00:27:56 En fait, elle ne sert pas à grand chose.
00:27:58 Vraiment, on est un peu mal à l'aise quand on voit cela.
00:28:00 Regardez.
00:28:02 Donc on est là avec la nouvelle ministre de l'éducation nationale
00:28:06 qui s'occupe aussi des sports, Amélie Odea-Castellar.
00:28:09 Salut les enfants ! Ça va ?
00:28:12 Ça va ? Ça s'est bien passé la journée ?
00:28:14 Oui !
00:28:16 Vous l'aimez votre collège ?
00:28:18 Oui !
00:28:21 Bon bah super. Travaillez bien.
00:28:23 Oui !
00:28:26 Travaillez bien.
00:28:28 C'est vrai ?
00:28:30 Soyez gentils.
00:28:32 Soyez gentils avec vos professeurs.
00:28:34 Avec les AED, avec tout le monde.
00:28:36 Merci.
00:28:38 Merci.
00:28:40 Doucement.
00:28:42 Je peux ? Je l'ai vraiment bien.
00:28:45 Hé !
00:28:47 Les deux là, ils sont prêts.
00:28:49 Les bons surveillants.
00:28:51 Soyez sains et soyez gentils avec vos professeurs.
00:28:54 C'est important.
00:28:56 Doucement.
00:28:58 Merci.
00:29:00 Merci à vous.
00:29:02 Salut tout le monde.
00:29:04 (Applaudissements)
00:29:09 Et soyez gentils avec vos professeurs.
00:29:11 On vous aime et tout est beau.
00:29:13 Ça n'a pas très fait crédible.
00:29:15 Parce que la situation dans les écoles, on le sait, elle est compliquée.
00:29:19 Vous avez des professeurs aujourd'hui, quasiment deux professeurs sur trois,
00:29:22 je crois, qui se censurent, qui s'auto-censurent,
00:29:25 pour éviter des tensions dans les collèges ou les lycées.
00:29:29 J'avais retrouvé ce chiffre, le sondage IFOP.
00:29:32 Un enseignant sur cinq qui reconnaît avoir subi une agression
00:29:35 à motivation religieuse ou identitaire au moins une fois dans sa carrière.
00:29:38 Et puis vous allez voir ce sujet à Mantes-la-Jolie.
00:29:40 Là aussi c'est très intéressant, parce qu'ils auraient pu aller tous les deux à Mantes-la-Jolie.
00:29:43 Où les professeurs du lycée Jean Rostand se sont mis en grève cette semaine.
00:29:48 Ils déplorent une dégradation générale du climat de l'établissement
00:29:50 devenu un lycée de seconde zone, avec des agressions à répétition
00:29:54 à l'encontre du corps enseignant, des violences physiques ou psychologiques.
00:29:58 Là, on aurait peut-être aimé avoir le Premier ministre prendre son mégaphone
00:30:03 et dire "soyez gentil avec les enseignants".
00:30:06 Vous voyez le sujet de Solène Boulan, Bamba Gueye et Isabelle Piboulot.
00:30:09 En grève depuis lundi, une quarantaine d'enseignants du lycée Jean Rostand
00:30:14 tirent la sonnette d'alarme.
00:30:16 Depuis la rentrée de septembre, les incivilités se multiplient,
00:30:19 les élèves témoignent.
00:30:21 "Des bruits de feu d'artifice, ça dérange, ça nous déconcentre.
00:30:24 En plus, c'est dangereux pour nous, pour les profs, etc."
00:30:27 "Cette année, je passe le bac, j'ai un peu peur."
00:30:29 "En études supérieures, on sera retardés."
00:30:31 "On a loupé beaucoup de cours et ça amène plus de difficultés."
00:30:35 "Ça fait de la peine pour les profs qui n'ont rien demandé,
00:30:37 qui sont juste là pour faire leur travail."
00:30:39 Élément déclencheur de la grève, des menaces proférées
00:30:42 contre une professeure d'histoire-géographie à son domicile pendant les fêtes.
00:30:46 Ce jeudi, les enseignants ont manifesté devant l'hôtel de ville de Mante-la-Jolie
00:30:50 pour faire part de leur calvaire.
00:30:52 "Les collègues sur place se sentent abandonnés.
00:30:55 Je comprends tout à fait que nos collègues en appellent directement aux élus.
00:31:01 L'école, ce n'est pas un no man's land, si vous voulez,
00:31:04 une zone de non-droit, telle que pourraient le croire
00:31:08 certains élèves de cet établissement."
00:31:11 Face à ces événements qui ternissent l'image du lycée,
00:31:13 le personnel réclame du soutien.
00:31:15 "Parce qu'il nous manque de tout, des surveillants, une infirmière,
00:31:20 CPE, enfin voilà, c'est une situation dramatique."
00:31:25 Des doléances probablement développées dans les prochains jours,
00:31:28 les professeurs doivent être reçus par l'académie de Versailles.
00:31:32 "Et pour le coup, je précise quand même que lorsque
00:31:36 Gabriel Attal était ministre de l'éducation nationale,
00:31:38 il y a un mois, vous vous souvenez, vous aviez des professeurs
00:31:41 dans les Yvelines qui avaient exercé leur droit de retrait
00:31:44 et Gabriel Attal s'était rendu sur place très rapidement."
00:31:47 "L'établissement de Mante-la-Jolie, là c'est depuis le mois de septembre,
00:31:50 la procédure adjointe a été visée, le sujet n'est pas de deux jours."
00:31:54 "Je ne parle pas de Mante-la-Jolie, là je dis que dans les Yvelines,
00:31:57 Gabriel Attal et peut-être que Madame Oudéa Castellar
00:31:59 vont se rendre dans cet établissement assez rapidement
00:32:02 pour expliquer à quel point les établissements privés,
00:32:05 c'est une grande chose, une grande réussite.
00:32:08 On va saluer Maxime Repère, on va le remercier.
00:32:11 Excellent samedi Maxime Repère.
00:32:14 On est beaucoup sur, vraiment en 30 secondes,
00:32:17 on est beaucoup sur la communication, j'ai l'impression que tout est beau,
00:32:20 tout est rose à l'éducation nationale,
00:32:22 et que ce qu'on vient de voir c'est la réalité,
00:32:25 on est dans le dur et c'est ça qu'il faut traiter aujourd'hui en urgence."
00:32:30 "Oui, effectivement, l'objectif ce n'est pas d'avoir une voix qui porte,
00:32:34 mais plutôt des projets, des actes qui portent, des projets porteurs,
00:32:38 des actes porteurs. Nous attendons beaucoup,
00:32:41 il y avait des signaux positifs lorsque Gabriel Attal était au ministère,
00:32:45 maintenant nous attendons que ces signaux se concrétisent.
00:32:49 En effet, ça a déjà commencé avec le harcèlement
00:32:52 et avec la question de la laïcité,
00:32:54 mais pour mettre un terme aux pas de vagues
00:32:56 et pour garantir la sécurité des personnels de l'éducation nationale,
00:32:59 il va falloir bien plus que des visites dans des établissements
00:33:03 pour rassurer les collègues. Il faut des actes."
00:33:05 "Maxime repère. Parlons de Rachida Dati,
00:33:09 à présent qui, vous le savez, succède à Arima Abdoulmalak à la culture,
00:33:12 dans ce milieu quand même. Dans ce milieu qui est très fermé,
00:33:16 de l'entre-soi, où rien ne bouge,
00:33:19 où dès que vous faites un petit pas de côté,
00:33:21 vous êtes stigmatisé, attaqué,
00:33:23 c'est sûr que la gauche croisette est en train de trembler quand elle voit Arima."
00:33:27 "Oui, mais qu'elle se rassure."
00:33:30 "Je n'ai même pas le termine, mais attendez,
00:33:32 il y a une différence idéologique d'expérience politique
00:33:39 entre Arima Abdoulmalak et Rachida Dati."
00:33:41 "Mais vous idéalisez Rachida Dati."
00:33:42 "Mais pas du tout, je n'idéalise pas, c'est factuellement vrai."
00:33:45 "Mais qu'est-ce que vous croyez que je veux changer ?"
00:33:47 "Pardonnez-moi, est-ce qu'il y a une différence idéologique
00:33:49 entre Arima Abdoulmalak et Rachida Dati ?"
00:33:51 "Ce n'est pas ça ce qui nous intéresse."
00:33:52 "Est-ce qu'il y a une différence d'expérience politique
00:33:54 entre Rachida Dati et Arima Abdoulmalak ?"
00:33:57 "Je vous prends les pas du terrain."
00:33:58 "Est-ce que vous pensez que dans les prochaines semaines,
00:34:01 vous avez Rachida Dati qui va mettre la pression sur des chaînes,
00:34:06 sur des médias, qui va pointer la...
00:34:08 C'est juste important, pardonnez-moi."
00:34:10 "Il n'y a pas de culture dans la culture, c'est un élément."
00:34:13 "Je suis complètement d'accord avec vous,
00:34:15 mais cette culture un peu woke qui est souvent..."
00:34:19 "Je suis d'accord avec vous, mais pourtant...
00:34:21 Non, mais d'accord, attendez."
00:34:23 "Bon, ben voilà."
00:34:25 "On va peut-être pas résumer Rachida Dati en l'occurrence à ça.
00:34:28 C'est pas ça ce qu'on attend d'elle en l'occurrence.
00:34:30 C'est très bien.
00:34:31 On sort d'une séquence où il y avait avant Papandiaï,
00:34:34 Arima Abdoulmalak, donc effectivement,
00:34:36 on a eu l'impression qu'il y avait des woke au gouvernement.
00:34:38 Là, Rachida Dati, on a l'impression que c'est
00:34:40 Philippe Devilliers qui arrive au gouvernement.
00:34:42 "Personne ne dit ça, je ne dis pas ça,
00:34:44 je dis simplement qu'il y a une différence."
00:34:46 "Si en plus, elle accepte d'entrer au gouvernement,
00:34:48 ça prouve bien qu'elle va..."
00:34:49 "Vous avez vu, c'est l'art de la désinformation, là."
00:34:51 "Parce que j'ai simplement dit qu'il y avait une différence idéologique entre les deux."
00:34:55 "Vous connaissez l'idéologie de Rachida Dati ?"
00:34:57 "Ah, moi je connais pas."
00:34:59 "Excusez-moi, moi, je pense..."
00:35:01 "Moi, je la connais pas, l'idéologie de Rachida Dati."
00:35:03 "Rachida Dati qui disait, il y a quelques années,
00:35:05 c'était sur France Inter, d'ailleurs,
00:35:07 la séquence a beaucoup tourné,
00:35:09 qu'est-ce que La République En Marche,
00:35:11 c'est des traîtres de droite et des traîtres de gauche."
00:35:13 "Vous me pêtez."
00:35:15 "Je vous dis sur la cul."
00:35:17 "Je vous dis sur la cul."
00:35:19 "Je vous dis sur la culture."
00:35:21 "En tous les cas, on va écouter Rachida Dati."
00:35:23 "Ce qui me fait rire, c'est que ceux qui sont en train de se réveiller,
00:35:25 du côté du monde de la culture,
00:35:27 contre Rachida Dati,
00:35:29 comme je disais, c'est ce petit milieu de la gauche croisette,
00:35:31 qui donne des pistons de morale à tout le monde,
00:35:33 et qui, là, est en train de trembler."
00:35:35 "Et qui était au pied du ministère pour ovationner Rima Abdel-Malak."
00:35:39 "J'ai l'impression qu'elle est du grand bilan d'histoire."
00:35:41 "Vous verrez, dans trois mois, ça se passera très bien."
00:35:43 "Absolument."
00:35:45 "Qu'est-ce qu'il y a, M. Mariani ?"
00:35:47 "Vous verrez, dans trois mois, ça se passera très bien."
00:35:49 "Parce que, comment vous dire,
00:35:51 la colonne vertébrale politique de Rachida Dati est très malléable."
00:35:55 "Je suis fait confiance pour s'adapter."
00:35:57 "C'est pas ça."
00:35:59 "Je pense qu'elle n'est pas là pour spécialement changer le milieu culturel."
00:36:03 "Elle est là surtout pour les élections municipales à Paris, soyons clairs."
00:36:05 "Elle a passé un deal avec les amis de Macron."
00:36:09 "Et le vrai intérêt, à mon avis, aujourd'hui,
00:36:11 c'est de voir qu'est-ce que vont faire les Républicains."
00:36:13 "Qu'est-ce que vont faire les Républicains ?"
00:36:15 "On se retrouve dans une situation où, pardonnez-moi,
00:36:19 aujourd'hui, on attend une réponse claire des Républicains,
00:36:21 pas uniquement une exclusion."
00:36:23 "Vous me permettrez une dernière remarque ?"
00:36:25 "Oui."
00:36:27 "Ça me rappelle un peu ce qui s'est passé avec Renaud Muselier en PACA."
00:36:29 "C'est-à-dire qu'au début, il y a eu des communiqués en disant 'Mon Dieu, c'est un scandale, jamais on le suivra'."
00:36:33 "Et puis trois semaines après, ils étaient sur une liste commune, tous ensemble."
00:36:37 "Et M. Jacob, à l'époque, a regardé ses chaussures et a accepté."
00:36:41 "Donc aujourd'hui, j'ai dit simplement, c'est un signe de plus de la déliquescence des Républicains."
00:36:43 "On écoute Rachida Dati, c'était au moment de la passation du pouvoir, je vous donnerai la parole."
00:36:49 "Elle a déjà changé de look."
00:36:51 "Je comprends qu'elle puisse surprendre cette nomination."
00:36:55 "Moi, elle ne me surprend pas."
00:37:01 "Elle répond à un véritable besoin."
00:37:05 "Le besoin de la France, que souvent on dit populaire,
00:37:11 parfois avec un petit peu de mépris, je dois le dire,
00:37:15 qui doit se sentir représentée."
00:37:17 "Par mon parcours, la culture est un combat."
00:37:23 "C'est un combat de tous les jours, dans un monde où les défis sont nombreux."
00:37:27 "Je vous propose à présent d'écouter Rima Abdulmanach, qui dans son discours a expliqué que c'était une femme libre,
00:37:31 qu'elle avait une liberté de penser, à tel point qu'elle était contre la loi immigration,
00:37:36 qu'elle a failli faire partie des frondeurs, c'est aussi peut-être une des raisons de ce départ."
00:37:41 "C'est-à-dire que la loyauté, ça compte aussi en politique."
00:37:46 "Et puis après, elle a très rapidement fait passer des messages en disant,
00:37:50 "J'ai jamais voulu démissionner, je veux rester à la culture."
00:37:52 "Bref, ce qui est intéressant en revanche, c'est qu'elle a été ovationnée."
00:37:56 "C'était la star au moment de la passation du pouvoir."
00:37:59 "Et même, regardez cette image qui avait été sortie par notre confrère Paul Laroutourou."
00:38:05 "À la sortie du ministère, elle était en brasse."
00:38:08 "Alors là, c'est Delphine Ernotte, la PDG quand même de France Télévisions,
00:38:12 qui était présente pour la saluer, l'applaudir."
00:38:14 "Standing ovation, mais pas que, puisque Sylville Veil de Radio France était présente."
00:38:19 "Il manquait, je le disais, le représentant du personnel, Guillaume Meurice."
00:38:22 "Là, c'était le tiercé."
00:38:24 "Non, c'est un peu..."
00:38:25 "Pas toi, c'est vrai."
00:38:26 "Forcément, elle était conseillère culture à l'Élysée avant, donc ça fait des années qu'elle les connaît."
00:38:31 "Ah, ils sont amis, c'est ça que vous voulez dire ?"
00:38:33 "Je pense qu'ils ont beaucoup travaillé ensemble, forcément."
00:38:36 "Donc, on peut comprendre aussi qu'il y a un aspect humain."
00:38:39 "Ah, mais je comprends bien plus pourquoi Rima Doulmanak n'a pas bronché
00:38:43 quand vous avez Guillaume Meurice qui comparait Netanyahou à un nazi sans prépuce."
00:38:47 "Oui, mais..."
00:38:48 "Là, vous me donnez la réponse que je n'avais pas."
00:38:50 "Non, mais là, on a..."
00:38:51 "Attends, attends, attends, Sybille Veil, elle avait quand même réagi par rapport à Guillaume Meurice ou pas non plus."
00:38:55 "Ah oui, quelle réaction. C'est vrai qu'il a tremblé d'ailleurs, il était vraiment pas du tout..."
00:38:58 "Juste sur un point de compte, moi je pense que l'entrée de Rachida Dati, effectivement,
00:39:03 suscitera peut-être moins de polémiques que Rima Doulmanak."
00:39:06 "À mon avis, ce n'est pas un événement politique."
00:39:08 "En revanche, cela va avoir des incidences, ça a été dit, probablement à Paris pour les prochaines municipales."
00:39:13 "Mais de manière générale, je pense sur l'échiquier politique."
00:39:17 "C'est-à-dire qu'aujourd'hui, l'arrivée de Rachida Dati et aussi d'une autre ministre, dont je n'ai oublié le nom d'ailleurs."
00:39:22 "Catherine Vautrin."
00:39:23 "Catherine Vautrin, effectivement."
00:39:24 "On va en parler à la fin."
00:39:25 "C'est ça, c'est ça."
00:39:26 "On va en parler."
00:39:27 "J'anticipe pas le sujet."
00:39:28 "C'est le plus important sur les politiques."
00:39:29 "Mais c'est ça le point important et c'est la raison pour laquelle Emmanuel Macron l'a fait entrée au gouvernement."
00:39:32 "C'est pas pour... Pardon, je ne l'insulte pas."
00:39:34 "Mais je ne pense pas que ce soit pour ses compétences en matière de...
00:39:36 "Ah, je suis malhonnête."
00:39:37 "Non, non, mais je ne lui fais pas croire ça en compétence."
00:39:39 "Mais je pense que le sujet de fond, le sujet de fond depuis le début pour Emmanuel Macron, c'est de faire disparaître le Parti Socialiste."
00:39:44 "C'est entendu, c'est trouvé, c'est clair."
00:39:45 "Il a réussi en parti et aussi les Républicains, c'est la raison pour laquelle il les amène dans son gouvernement."
00:39:50 "C'est logique."
00:39:51 "Il nous reste 7 minutes avant la publicité, on va parler, on a parlé de l'éducation nationale dans la première partie avec des milliards qui sont dépensés."
00:39:58 "On ne sait pas véritablement si c'est effectif."
00:40:00 "On parlera de la santé avec Philippe Juvin à partir de 10h."
00:40:03 "Là aussi c'est très intéressant, le choix de la nouvelle ministre de la santé."
00:40:07 "Très important."
00:40:08 "Très très important parce que idéologiquement on est..."
00:40:10 "Il n'y a pas eu, je crois que depuis mardi..."
00:40:11 "Et on parlera aussi de l'état de la santé."
00:40:14 "Il n'y a pas eu de ministre qui avait une telle largeur de compétence sur tout le secteur social."
00:40:17 "On en parlera dans un instant."
00:40:18 "C'est très important."
00:40:19 "Cette semaine, il a été question d'une seule actualité dans les médias, ce fameux remaniement et qui sera Premier ministre."
00:40:27 "Et le Premier ministre extraordinaire parce que c'est le plus jeune, etc."
00:40:31 "Les agriculteurs, personne n'en parle."
00:40:33 "Pourquoi ?"
00:40:34 "Personne."
00:40:35 "Les agriculteurs, ils souffrent depuis des années, que ce soit les agriculteurs français mais pas qu'eux."
00:40:39 "Souffrent en Allemagne."
00:40:40 "Et en Allemagne, ils se réveillent, ils se mobilisent, il y a des mobilisations qui sont historiques."
00:40:44 "Il y aura plus de 10 000 agriculteurs qui vont manifester en Allemagne mardi prochain."
00:40:49 "Et vous savez à cause de quoi ?"
00:40:50 "Eh ben, attendez, attendez, on en parle juste après."
00:40:53 "On regarde le sujet de Clotilde Payet."
00:40:55 "C'est un pire gentil."
00:40:56 "Non, il n'est pas ça."
00:40:57 C'est un défilé de tracteurs qui afflue sur les grands axes du pays depuis lundi.
00:41:02 Des agriculteurs allemands qui manifestent leur colère après les dernières décisions gouvernementales.
00:41:07 Réduction des subventions, suppression de l'allègement sur le diesel agricole
00:41:11 ou encore la création de taxes sur les véhicules agricoles et forestiers.
00:41:15 Pour ces agriculteurs, c'est un nouveau coup dur pour leur activité.
00:41:19 "Nous avons absolument besoin d'une politique agricole qui s'engage pour des conditions équitables
00:41:25 pour les exploitations agricoles familiales en Allemagne."
00:41:29 Des besoins auxquels s'ajoute un ralbeul d'énormes administratives.
00:41:33 "Ces règles sont de plus en plus nombreuses et nous en avons assez."
00:41:37 "Nous voulons simplement faire notre travail et ne pas rester assis dans un bureau toute la journée à remplir divers papiers."
00:41:43 Dans une Allemagne menacée par la récession économique, liée aux difficultés du secteur industriel,
00:41:49 plombées par les coûts de l'énergie, les mesures d'économie auxquelles est contraint le gouvernement passent mal.
00:41:54 Pour le ministre de l'économie allemand, le gouvernement n'a pas d'autre choix.
00:41:58 "En raison de la pression sur les coûts, le gouvernement allemand a fait preuve de bonne volonté envers les agriculteurs."
00:42:04 "Nous conserverons une partie essentielle des subventions en discussion actuellement."
00:42:09 "Cependant, nous ne pouvons pas totalement nous en passer."
00:42:12 "Nous avons été obligés d'économiser ponctuellement des milliards d'euros."
00:42:16 Le mouvement social à l'appel de l'Union des agriculteurs allemands paralyse le pays
00:42:21 et s'est généralisé autour et à l'intérieur des grandes villes allemandes.
00:42:25 "Que ce soit les agriculteurs en Allemagne, mais les agriculteurs en France, qui travaillent, qui souffrent en silence."
00:42:31 "C'est cette France bien élevée, un tiers des agriculteurs gagnent 500 euros par mois."
00:42:36 "Personne n'en parle, personne."
00:42:38 "Et lorsqu'il y a ces panneaux qui sont renversés, vous savez, ça a pris de l'ampleur en décembre."
00:42:42 "Il y avait une sorte de folklore, on trouvait ça marrant."
00:42:45 "Mais parce que ils sont..."
00:42:46 "Mais oui, et parce que les agriculteurs, ils font le doron."
00:42:49 "Ils souffrent, mais ils ne disent rien."
00:42:51 "On est avec Olivier Daugé, agriculteur élu FNSEA."
00:42:55 "Merci d'être avec nous, Olivier."
00:42:57 "Est-ce que vous pouvez nous expliquer rapidement en quoi la situation aujourd'hui, elle est dramatique pour les agriculteurs français ?"
00:43:03 "Ce qui vient d'être dit, notamment par les agriculteurs allemands, est très vrai."
00:43:09 "C'était une accumulation de choses."
00:43:11 "Et vous avez dit, il y a eu des actions en France en décembre."
00:43:14 "On marche sur la tête, au niveau agricole, aujourd'hui, complètement."
00:43:18 "Avec des contradictions, pas de vision, avec des contraintes de plus en plus fortes dans un marché très ouvert."
00:43:24 "Donc, une mise en distorsion de concurrence."
00:43:26 "Il y a des problématiques au niveau européen."
00:43:28 "Le pacte vert européen, dont on parle pour l'agriculture, c'est une vision de la décroissance."
00:43:32 "C'est un objectif de baisse de 15% de la production agricole européenne."
00:43:36 "Ça peut paraître étonnant, aucun secteur ne l'accepterait."
00:43:39 "C'est mise en concurrence parce que c'est des normes de plus en plus nombreuses, de plus en plus contradictoires."
00:43:44 "Qui ne s'appliquent pas aux produits importés."
00:43:47 "Donc c'est des importations de plus en plus importantes."
00:43:49 "Aujourd'hui, en France, nous importons plus de 50% de ce que nous mangeons."
00:43:52 "C'est aussi un certain nombre de situations plus liées à la géopolitique."
00:44:00 "Je pense à l'Ukraine."
00:44:02 "Aujourd'hui, la guerre en Ukraine a entraîné, parce que souvent l'agriculture est une variante d'ajustement."
00:44:06 "A entraîné l'ouverture des portes à la production ukrainienne qui arrive à des prix très bas."
00:44:11 "Et qui surtout arrive avec des normes très différentes."
00:44:13 "Une image de volaille en Ukraine, c'est 2 millions de volailles."
00:44:16 "Une image de volaille en France, c'est 20 000 volailles."
00:44:18 "Vous voyez, tous ces éléments font qu'il y a une contradiction entre ce qu'on attend d'agriculture et ce qu'elle subit derrière."
00:44:25 "Autre question, quelles sont les attentes pour les agriculteurs, Olivier ?"
00:44:29 "L'attente, c'est d'avoir une... On parle beaucoup, il y a une grosse différence entre le discours et la réalité."
00:44:35 "Entre le discours même du président Macron, une agriculture de production, une agriculture de biomasse, une agriculture de qualité."
00:44:40 "Et la réalité qui est tout complètement contraire."
00:44:42 "On nous enlève des moyens de production, on n'a pas de vision globale."
00:44:45 "On nous met des taxes en plus, que c'est le cas de l'Allemagne, mais c'est aussi le cas chez nous."
00:44:49 "Vous parlez de l'Allemagne, vous parlez de la France, il y a des manifestations aux Pays-Bas."
00:44:52 "Il y a des manifestations en Roumanie, il y a des manifestations en Pologne."
00:44:54 "Donc c'est un malaise général d'une agriculture que malheureusement, qui n'est pas mise en avant par le monde politique."
00:45:00 "Ou qui n'est pas considérée par le monde politique."
00:45:02 "On parle beaucoup de souveraineté énergétique aujourd'hui, on ne parle pas de souveraineté alimentaire."
00:45:06 "Et on ne donne pas les moyens aux agriculteurs de le faire."
00:45:08 "Au contraire, on les met en difficulté par rapport aux produits importés en Europe."
00:45:13 "Qu'aujourd'hui deviennent plus importants que les produits de la production européenne."
00:45:17 Olivier Degey, vous avez cité à plusieurs reprises le mot "Europe".
00:45:21 Thierry Mariani, vous êtes député européen.
00:45:23 Quel est l'enjeu pour les agriculteurs français ?
00:45:26 Et qu'est-ce qu'on peut faire pour eux ?
00:45:28 Est-ce que ça sera une grande question des élections européennes en juin prochain ?
00:45:31 Oui, parce qu'on est en train au niveau européen de mener une politique qui suicide nos agriculteurs.
00:45:36 Ça a été dit par ce responsable de la FNSEA.
00:45:39 On a comme objectif de baisser quand même de 15% la production alimentaire.
00:45:45 Alors qu'on sort d'une séance, notamment du Covid,
00:45:48 où on s'est aperçu que l'autosuffisance dans certains domaines était vitale.
00:45:52 Donc il y a une idéologie verte au Parlement européen,
00:45:56 qui est totalement une idéologie de décroissance.
00:45:58 Et l'agriculture en est la principale cible.
00:46:03 Et puis ensuite, il y a les conséquences de la guerre en Ukraine.
00:46:07 L'Ukraine, je vous le rappelle, c'est un pays plus grand en superficie que la France,
00:46:11 dont l'agriculture est l'une des principales richesses.
00:46:13 Je vais vous citer un exemple de la folie dans laquelle on est.
00:46:16 On a décidé du jour au lendemain de laisser rentrer le poulet ukrainien librement en Europe.
00:46:23 Le poulet ukrainien, je vous le rappelle, c'est même RFI qui a fait un reportage dessus,
00:46:27 80% de la production est contrôlée par une personne, un oligarque ukrainien,
00:46:33 qui a son siège à Londres et qui vit à Chypre.
00:46:37 Ces poulets ne respectent, enfin on ne sait même pas ce qu'ils respectent comme normes.
00:46:40 Il est évident qu'aujourd'hui, l'Ukraine n'est pas en état de vérifier.
00:46:43 Et on fout en l'air toute la filière, non seulement française, mais européenne.
00:46:48 Et cet exemple sur le poulet se multiplie sur toutes les productions agricoles.
00:46:53 Donc on est en train aujourd'hui dans cette guerre de sacrifier aussi notre agriculture
00:46:58 pour "enrichir" quelques personnes en Ukraine.
00:47:02 Et la conjonction de cette idéologie, où en réalité on doit faire une décroissance au niveau de l'agriculture,
00:47:08 je rajoute aussi les accords de libre-échange.
00:47:11 Je vous rappelle quand même qu'on vient de signer un accord avec la Nouvelle-Zélande, 13 000 km,
00:47:16 qui fait que nos agriculteurs, on les sacrifie.
00:47:19 L'Europe est un véritable danger aujourd'hui pour notre agriculture.
00:47:22 Ce sera un des enjeux du 9 juin.
00:47:24 Merci beaucoup Thierry Mariani.
00:47:26 Vous allez céder votre place à monsieur Juvin, le député et également médecin,
00:47:32 parce qu'on va parler de la santé dans un instant.
00:47:34 On remercie Olivier Daugé.
00:47:36 Olivier Daugé, c'est une première étape, c'est un premier épisode, disons-le.
00:47:39 Mais on va donner la parole aux agriculteurs français, parce qu'aujourd'hui,
00:47:43 ils souffrent en silence et c'est important de prendre le pouls de nos agriculteurs.
00:47:47 Il y a plus de 300 à 400 000 agriculteurs sur notre territoire.
00:47:51 Juste pour conclure.
00:47:52 Oui, en 30 secondes s'il vous plaît, allez-y.
00:47:54 En 30 secondes, pas plus, mais tout à fait d'accord sur ce qui vient d'être dit,
00:47:57 sur le Mercosur et autres.
00:47:59 Le dernier point, c'est le côté climat.
00:48:00 On est victime du climat et je peux vous dire que sur le terrain,
00:48:03 les mêmes agriculteurs à qui on a interdit d'irriguer l'été sont inondés aujourd'hui.
00:48:07 Donc vous avez une accumulation de choses, c'est-à-dire qu'on leur dit de ne pas garder l'eau
00:48:10 en ce moment où ils sont les pieds dans l'eau,
00:48:12 aussi bien dans le Pas-de-Calais que dans les Deux-Sœurs et autres.
00:48:14 Et l'été prochain, on va leur demander de ne pas irriguer,
00:48:16 parce qu'on estimera qu'il ne faut pas irriguer.
00:48:18 Vous avez ce genre de choses.
00:48:19 L'agriculture n'est plus une priorité aujourd'hui,
00:48:21 alors que la problématique, c'est que la souveraineté alimentaire
00:48:24 est au moins aussi importante que la souveraineté énergétique.
00:48:26 Eh bien, merci Olivier Danger et pensez aux agriculteurs français.
00:48:30 Monsieur Mariani, merci.
00:48:31 On est ensemble jusqu'à 10h30.
00:48:33 Monsieur Juvin va prendre votre place.
00:48:35 On va parler de la santé.
00:48:36 On parla de ce scanner.
00:48:37 Vous vous souvenez de l'histoire du scanner,
00:48:39 la quête qui avait été faite pour un scanner à l'hôpital Georges Pompidou ?
00:48:42 Il s'avère qu'il travaille à l'hôpital Georges Pompidou.
00:48:44 C'est très intéressant de savoir s'ils ont récolté l'argent pour avoir ce fameux scanner.
00:48:48 La pub !
00:48:49 Il va peut-être nous dire qu'il vaut mieux aller en clinique.
00:48:51 10h sur CNews, l'information c'est avec Isabelle Piboulot.
00:48:56 Rebonjour Isabelle.
00:48:57 Un buraliste, victime d'un braquage.
00:48:59 Les faits se sont passés jeudi matin à Cognac en Charente.
00:49:03 Un homme armé d'un pistolet a fait irruption dans le bar Tabac.
00:49:06 Montant du butin, 50 euros.
00:49:08 L'individu est désormais en fuite.
00:49:10 Le buraliste, lui, est traumatisé.
00:49:13 Le nouveau chef de la diplomatie française est en route pour Kiev.
00:49:17 Stéphane Séjourné doit s'entretenir avec Volodymyr Zelensky
00:49:20 pour réaffirmer le soutien de la France dans la guerre contre la Russie.
00:49:23 Il s'agit de la première rencontre entre les deux pays
00:49:26 depuis la décision d'ouvrir des négociations d'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne.
00:49:31 Et puis par souci de sécurité, les Boeing 737 MAX 9 restent cloués au sol.
00:49:37 Décision de l'Agence américaine de régulation de l'aviation civile.
00:49:41 La FAA attend davantage de données de la part du constructeur
00:49:45 sur le décrochage en plein vol d'une porte d'un appareil d'Alaska Airlines.
00:49:49 La compagnie a par conséquent annulé entre 110 et 150 vols par jour jusqu'à mardi.
00:49:55 Merci pour le Pont sur l'information.
00:49:57 Alexandre Desvecque, Philippe Guibert, Pierre Gentil et Charlotte Darnanes sont toujours avec nous.
00:50:01 Philippe Juvin, merci d'être sur ce plateau.
00:50:03 Bonjour.
00:50:04 Bonne année.
00:50:05 Tous mes voeux.
00:50:06 Est-ce que vous jurez de dire la vérité, rien que la vérité ?
00:50:08 Surtout la vérité.
00:50:09 Surtout la vérité. Est-ce que vous avez été contacté par le président de la République ?
00:50:12 Non.
00:50:13 Vous n'avez pas été sollicité ?
00:50:14 Non.
00:50:15 Jamais ?
00:50:16 Jamais.
00:50:17 Jamais depuis 2017 ?
00:50:18 Jamais, jamais.
00:50:19 Bon, c'était une question parce qu'il faut dire aux téléspectateurs que vous êtes député
00:50:23 Les Républicains des Hauts-de-Seine, mais vous travaillez encore à la PHP, vous êtes encore…
00:50:27 Je suis chef d'un service d'urgence à l'hôpital européen Georges Pompidou, pas loin de chez vous d'ailleurs.
00:50:32 Et vous arrivez à enchaîner les deux activités ?
00:50:37 Ça fait 20 ans qu'on me pose la question.
00:50:39 Moi je me bats au contraire pour que plus d'hommes et de femmes politiques aient un métier à côté.
00:50:44 Non mais ce n'est pas un reproche, attention.
00:50:46 Je défends l'idée que les hommes politiques et les femmes politiques peuvent avoir un métier.
00:50:51 On ne peut pas en même temps leur dire "vous êtes déconnecté de la réalité" quand ils travaillent en disant "mais comment vous faites ?"
00:50:55 Jamais je ne me permettrais de dire ça, vous avez bien compris.
00:50:57 Je trouve qu'il faut le répéter plus souvent aux téléspectateurs.
00:51:00 Je crois qu'on nous écoute, je préfère que…
00:51:02 Oui bien sûr, mais c'est important de dire aux téléspectateurs que vous êtes une sorte d'exception,
00:51:08 c'est-à-dire que vous avez votre activité à l'hôpital et en même temps vous pouvez être dans l'hémicycle.
00:51:14 On parlera de Georges Pompidou peut-être en fin d'émission avec ce fameux scanner.
00:51:18 Affaire considérable.
00:51:20 Ah oui c'est une affaire considérable.
00:51:22 En revanche là, quand on a 8 milliards de budget à la PHP et qu'on fait la quête pour avoir un scanner, ça peut être un sujet.
00:51:30 Le sujet c'est qu'on a 3 000 milliards de dettes et des services publics qui ne fonctionnent pas.
00:51:33 Mais ça on en parlera dans un instant.
00:51:34 On parle de Catherine Vautrin qui est la nouvelle ministre de la Santé et elle a un portefeuille XXL Madame Vautrin.
00:51:40 Énorme.
00:51:41 Énorme, puisqu'elle aura la retraite, le travail pardon.
00:51:44 Tout le travail social, tout la santé, les handicaps, la riesse.
00:51:48 J'ai pensé à la retraite parce que je pensais à Monsieur Dussopt.
00:51:51 Donc elle reprend le ministère du Travail.
00:51:54 Plus ce qu'avait Aurore Berger.
00:51:55 Plus ce qu'avait Aurore Berger, plus la santé.
00:51:58 Vous voyez, vous me demandez comment je fais pour être député et chef de service.
00:52:01 Il y a des gens qui font pas mal aussi.
00:52:03 Vraiment, en toute transparence, je disais que ce n'était pas un reproche, bien au contraire.
00:52:08 Non, je plaisante.
00:52:09 Je pense que c'est important de le dire.
00:52:10 Non, mais non, c'est un homme.
00:52:12 Est-ce que c'est un portefeuille qui est trop gros ?
00:52:14 J'ai vu que beaucoup de médecins disaient qu'il faut un ministre qui soit détaché seulement pour la santé.
00:52:22 Et certains syndicats ont alerté.
00:52:24 Vous voyez le sujet de la rédaction de CNews qui en parle ce matin.
00:52:28 Sous le bras de Catherine Vautrin, les dossiers jusqu'alors traités par l'ancien ministre du Travail, Olivier Dussopt,
00:52:35 mais aussi ceux d'Agnès Firmin-Lebaudot, ancienne ministre de la Santé.
00:52:40 Dans un communiqué, la coalition Action praticien hôpital craint que la santé ne soit reléguée au second plan de ce super ministère.
00:52:49 La santé se retrouve une extrémiste intégrée au milieu d'un grand ministère qui associera travail, santé et solidarité,
00:52:56 confié à une ministre dont le parcours professionnel et politique n'a jamais croisé le système de santé.
00:53:02 À 63 ans, Catherine Vautrin a occupé plusieurs postes gouvernementaux sous la présidence de Jacques Chirac,
00:53:08 celui de secrétaire d'Etat à l'intégration en 2004 et celui de ministre délégué à la cohésion de 2005 à 2007.
00:53:16 En 2016, elle soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire de la droite et devient sa porte-parole.
00:53:22 En 2022, l'ex-présidente du Grand Reims s'était vu barrer la route de Matignon pour avoir participé à la mobilisation contre le mariage pour tous.
00:53:31 La Fédération hospitalière de France salue sa nouvelle nomination à la santé mais met en garde.
00:53:37 La Fédération hospitalière de France insiste sur l'ampleur des défis qui attendent le secteur de la santé.
00:53:42 Elle souhaite voir le signe qu'ils feront l'objet d'un portage politique renforcé et tout à fait prioritaire.
00:53:47 Parmi ces défis, Catherine Vautrin hérite de l'ultra sensible projet de loi sur la fin de vie.
00:53:52 Fin décembre, Emmanuel Macron avait évoqué la présentation d'un texte en février.
00:53:58 Et là je m'adresse non pas aux politiques mais aux soignants que vous êtes Philippe Juvin.
00:54:03 Est-ce que vous trouvez que d'avoir un ministère aussi élargi, aussi important, est-ce que c'est une problématique ?
00:54:09 Est-ce que vous aussi vous partagez l'inquiétude des soignants ?
00:54:13 Le problème ce sont les injonctions contradictoires.
00:54:15 Ça fait des années qu'on dit il faut moins de ministres, que ça soit plus regroupé.
00:54:18 Quand on fait un gouvernement regroupé on dit "ah bah alors dans ces cas-là, où est mon ministre à moi ?
00:54:23 Mon petit ministre à moi de mon petit secteur d'activité ?"
00:54:26 Donc il y a des ministres à grands périmètres, moi ça ne me gêne pas.
00:54:29 La question c'est de savoir si derrière il y aura au ministère de la santé,
00:54:33 parce qu'il y a bien un moment où quelqu'un va s'occuper de la santé,
00:54:36 il y aura un secrétaire d'État ou un ministre, je ne sais pas comment ça se passe,
00:54:39 ou délégué, peu importe, savoir quelles sont ses priorités.
00:54:42 C'est ça le sujet.
00:54:43 En fait c'est tout le problème depuis une semaine, nous parlons de casting,
00:54:46 mais ça n'a aucune importance.
00:54:48 Je m'en fiche que ça soit Madame Machin ou Monsieur Truc.
00:54:51 Ce que je veux c'est de savoir ce qu'il va faire, ou ce qu'elle va faire,
00:54:54 quel est son programme, ce qu'elle pense, accessoirement.
00:54:56 Et justement dans ce sujet on a vu que l'idéologie de Madame Vautrin
00:55:01 n'est pas forcément celle de l'aile gauche de la Macronie.
00:55:05 Mais je pense que ce qu'il dit est très juste.
00:55:07 La question est de savoir s'il y a vraiment des problématiques de fond,
00:55:10 et on va le voir effectivement dans les mois à venir,
00:55:12 ou si ce n'est, et c'est ce que je pense, qu'un casting.
00:55:15 Parce qu'en réalité ce sont deux personnalités fortes de la droite,
00:55:18 on l'a dit Rachida Dati, ancienne ministre, une des grandes figures de droite
00:55:22 avec Nadine Morano, féminine, et puis effectivement ici Catherine Vautrin.
00:55:26 Donc je le dis, je pense qu'à mon avis la question ici
00:55:29 c'est la question de la recomposition du spectre politique
00:55:33 que cherche Emmanuel Macron depuis 2017.
00:55:36 Je souhaite bon courage, bon courage aux prochaines élections européennes,
00:55:40 à votre liste les Républicains, pour faire campagne pour ces élections,
00:55:45 quand on voit qu'aujourd'hui vous êtes au gouvernement.
00:55:48 Les députés n'y sont pas, mais vous êtes au gouvernement.
00:55:51 Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Catherine Vautrin, Rachida Dati,
00:55:55 que faites-vous ici ?
00:55:57 - Mais en fait dans cette affaire...
00:55:59 - Mais je pense que c'est un autre sujet, mais vous avez le droit de répondre.
00:56:02 - Mais non, c'est le sujet de la question.
00:56:04 - Mais non, c'est le sujet qui vous intéresse, alors que nous ce qui nous intéresse c'est la santé.
00:56:07 - Mais non, parce que c'est un casting.
00:56:09 - Vous êtes sur la petite poloche, comme d'habitude.
00:56:11 - Mais parce que c'est un casting.
00:56:13 Et il l'a dit d'ailleurs, la santé c'est une question de budget, c'est une question de moyens,
00:56:16 et là-dessus le ministre des Affaires économiques n'a pas le choix.
00:56:18 - Mais si, il va en 30 secondes parce qu'il ne reste pas...
00:56:20 - La santé en 30 secondes ?
00:56:22 - Il va en 30 secondes, mais il va en 30 secondes.
00:56:24 - Mais si, il va en 30 secondes parce qu'il ne reste pas...
00:56:26 - Mais si, il va en 30 secondes parce qu'il ne reste pas...
00:56:28 - Mais si, il va en 30 secondes parce qu'il ne reste pas...
00:56:30 - Mais si, il va en 30 secondes parce qu'il ne reste pas...
00:56:32 - Mais si, il va en 30 secondes parce qu'il ne reste pas...
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00:56:40 - Mais si, il va en 30 secondes parce qu'il ne reste pas...
00:56:42 - Mais si, il va en 30 secondes parce qu'il ne reste pas...
00:56:44 - Mais si, il va en 30 secondes parce qu'il ne reste pas...
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00:56:48 - Mais si, il va en 30 secondes parce qu'il ne reste pas...
00:56:50 - Mais si, il va en 30 secondes parce qu'il ne reste pas...
00:56:52 - Mais si, il va en 30 secondes parce qu'il ne reste pas...
00:56:54 - Mais si, il va en 30 secondes parce qu'il ne reste pas...
00:56:56 - Mais si, il va en 30 secondes parce qu'il ne reste pas...
00:56:58 - Mais si, il va en 30 secondes parce qu'il ne reste pas...
00:57:00 - Mais si, il va en 30 secondes parce qu'il ne reste pas...
00:57:02 - Mais si, il va en 30 secondes parce qu'il ne reste pas...
00:57:04 - Mais si, il va en 30 secondes parce qu'il ne reste pas...
00:57:06 - On ne parle pas de politique, mais on referme la parenthèse.
00:57:10 - Or le sujet aujourd'hui, c'est qu'il y a des accords,
00:57:12 non pas sur un programme, mais sur des personnes.
00:57:14 Et ça ne répond pas au sujet. Il n'y a toujours pas de majorité parlementaire.
00:57:16 - On ferme la parenthèse parce que moi je veux qu'on reste sur du concret,
00:57:18 la santé et les soignants.
00:57:20 Pourquoi je vous dis ça ? Parce que la situation est extrêmement tendue
00:57:22 dans beaucoup de services d'urgence.
00:57:24 Notamment au CHU de Nantes en ce début d'année.
00:57:26 Malheureusement, faute de lits d'hospitalisation,
00:57:28 les patients stagnent dans les services.
00:57:30 Et il peut y avoir des situations absolument dramatiques.
00:57:32 On voit le sujet, là aussi, de la rédaction de CNews.
00:57:34 Et on en parle juste après.
00:57:36 Comment la sixième puissance économique au monde
00:57:38 peut se retrouver dans une situation
00:57:40 où vous avez des gens qui attendent sur le parking,
00:57:42 alors ça c'était dans le sud, si mes souvenirs sont bons,
00:57:44 ou des gens qui peuvent attendre 12 heures aux urgences.
00:57:46 C'est ça qu'on n'arrive pas à comprendre.
00:57:48 On voit le sujet.
00:57:50 - À Nantes, les urgences sont surchargées depuis début janvier,
00:57:52 jusqu'à 270 patients accueillis en 24 heures.
00:57:54 Selon Force ouvrière, au moins deux personnes seraient décédées,
00:57:56 dont une femme de 84 ans.
00:57:58 - On a un problème.
00:58:00 - C'est quoi le problème ?
00:58:02 - C'est que les urgences sont surchargées.
00:58:04 - On a un problème.
00:58:06 - C'est quoi le problème ?
00:58:08 - C'est que les urgences sont surchargées.
00:58:10 - On a un problème.
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00:58:30 - C'est quoi le problème ?
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00:58:34 - C'est quoi le problème ?
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01:01:30 - C'est que les urgences sont surchargées.
01:01:32 - C'est que les urgences sont surchargées.
01:01:34 - C'est que les urgences sont surchargées.
01:01:36 - Le deuxième chiffre, c'est que quand vous formez 100 étudiants en médecine,
01:01:41 qui passe en deuxième année de médecine,
01:01:43 qui est le CUT, il y en a 20%, un cinquième,
01:01:46 qui ne seront jamais inscrits au conseil de l'ordre des médecins.
01:01:49 Donc il y a une déperdition terrible.
01:01:51 Et d'une certaine manière, le "travailler plus pour gagner plus" de Sarko,
01:01:54 il y a 15 ans, a été transformé en "travailler moins, y compris si je travaille moins".
01:01:59 Et ça, il faut l'avoir compris, on manque de bras.
01:02:02 - J'entends, mais si je ne dis pas de bêtises,
01:02:04 le budget de la santé, c'est plus de 230 milliards.
01:02:06 - Absolument.
01:02:07 - Vous voulez doubler le nombre de médecins ?
01:02:09 Vous voulez le budget qui explose, on arriverait à 500 milliards ?
01:02:12 Ou alors c'est qu'il est mal utilisé, ce budget ?
01:02:14 - Non, pas du tout.
01:02:15 Ce n'est pas parce que vous multipliez...
01:02:16 Ça, c'est le grand truc des fonctionnaires depuis 30 ans,
01:02:18 en nous disant "on va baisser le nombre de médecins".
01:02:21 - Le grand truc de l'époque, entre parentes et infirmières.
01:02:24 - Et on va en diminuant le nombre de médecins,
01:02:27 ils ne le répensent pas du tout.
01:02:28 - En 10 secondes, parce qu'on parle de confidôche.
01:02:30 Si trois personnes qui sont là me voient moi tout seul en attendant trois heures,
01:02:33 ou voient trois médecins séparément en attendant un quart d'heure,
01:02:36 la dépense publique sera la même.
01:02:38 Donc ce n'est pas le sujet.
01:02:39 - En revanche, puisque vous êtes là le 28 décembre dernier,
01:02:42 il y a eu ce scannergate.
01:02:44 L'hôpital Pompidou, vous avez dit...
01:02:45 Non mais il y a une phrase qui me marque quand même,
01:02:47 vous avez dit "on est chez les riches".
01:02:48 On a du mal à comprendre comment on peut être chez les riches
01:02:50 et faire la quête pour avoir un nouveau scanner.
01:02:53 En cette fin d'année, nous faisons appel à votre générosité
01:02:55 pour nous aider à finaliser l'acquisition du premier scanner à comptage photonique
01:02:59 pour faire un don en faveur de ces procédés.
01:03:01 Le problème, ce n'est pas le don,
01:03:03 c'est que l'hôpital public parisien soit obligé d'en appeler à la générosité des gens.
01:03:10 Vous voyez ce que je veux dire ?
01:03:11 - Je vois ce que vous venez de dire.
01:03:12 - Quand un budget est de 8 milliards,
01:03:14 et que vous avez l'un des plus grands établissements de santé parisiens,
01:03:20 l'hôpital Pompidou, qui en appelle aux gens,
01:03:22 qui est vu par 12 millions de personnes,
01:03:24 je suis allé regarder ce matin,
01:03:25 12 millions de personnes ont vu ce message.
01:03:27 Et 12 millions de personnes pensent exactement comme moi,
01:03:30 et se disent "mais attendez, ce n'est pas possible,
01:03:32 vous avez 9 milliards de budget,
01:03:33 et on demande pour un scanner de quelques millions d'euros,
01:03:37 on est obligé d'en appeler encore ?
01:03:39 Ils vont où nos impôts, M. Juvin ?
01:03:41 - D'abord, je vais vous répondre, je veux que les choses soient claires,
01:03:44 je travaille à l'EPA à Pompidou, mais je ne suis pas radiologue,
01:03:46 donc vous avez le droit de me dire.
01:03:47 - Non, je sais, c'est pas de votre faute,
01:03:48 ce n'est pas vous qui avez tweeté.
01:03:49 - Les gens disent "ouais, j'ai voulu aider France".
01:03:51 - Non, non, mais ce n'est pas vous, M. Juvin, qui avez tweeté, d'accord.
01:03:53 - Ce n'est pas moi qui vais m'occuper du scan.
01:03:57 D'abord, juste pour que les gens sachent de quoi il s'agit,
01:04:00 il s'agit de scanners nouvelle génération,
01:04:02 qui existent en France actuellement uniquement en titre expérimental,
01:04:05 sur trois endroits,
01:04:07 qui permettent d'avoir des images de meilleure qualité,
01:04:09 par exemple, pour ne pas vous faire la coronagraphie.
01:04:11 Donc c'est un truc vachement bien.
01:04:13 - Oui, très bien, parce que c'est vachement bien,
01:04:14 on va vachement vite, et on l'achète.
01:04:16 - Deuxième point, c'est très traditionnel,
01:04:19 pour tous les hôpitaux publics et privés,
01:04:21 depuis des années,
01:04:23 de faire appel à la générosité publique.
01:04:25 C'est une grande banalité.
01:04:27 Les pièces jaunes, quand vous donnez les pièces jaunes, à quoi ça sert ?
01:04:30 Ça sert à financer... Non, mais je vous le dis,
01:04:32 vous n'écoutez pas, ça sert à financer...
01:04:35 Si, si, l'accueil des patients ou l'innovation.
01:04:37 C'est un scanner d'innovation.
01:04:40 En fait, l'innovation en France,
01:04:42 elle est beaucoup financée par le don.
01:04:44 - J'entends, M. Juvin, mais vous ne répondez pas à ma question.
01:04:47 Vous avez 8 milliards de budget,
01:04:49 3 millions pour un scanner.
01:04:51 Ils sont où, ces 8 milliards ?
01:04:53 - L'Institut Curie fait appel aux dons
01:04:55 pour financer un nouveau accélérateur de machins.
01:04:59 Tout le monde trouve ça formidable.
01:05:01 En quoi le service public ne pourrait-il pas faire appel aux dons ?
01:05:05 En fait, ce que vous dites, et ça c'est vrai, je vous rejoins,
01:05:07 c'est qu'il y a un scandale entre la dépense publique
01:05:10 que l'on prend dans l'argent de la poche des Français
01:05:13 et la dégradation du service public.
01:05:15 Ça, je vous rejoins absolument.
01:05:17 Moi, durant la primaire de la droite, j'ai été celui qui a dit
01:05:19 qu'il faut que les services publics se modernisent
01:05:21 parce qu'on n'en a pas pour notre argent.
01:05:23 Il ne reste pas moins que je revendique l'idée
01:05:25 que les Français puissent, s'ils le souhaitent,
01:05:29 participer à du financement.
01:05:31 Écoutez, chacun est libre, moi je vais vous dire.
01:05:34 Quand on me donne de l'argent, je dis merci.
01:05:36 Je suis bien élevé, voilà, c'est tout.
01:05:43 Et encore une fois, le téléton, c'est quoi ?
01:05:48 C'est de la recherche publique.
01:05:50 - C'est deux choses différentes. - Non, pas du tout.
01:05:52 C'est de la recherche publique et vous donner de l'argent.
01:05:54 - Le problème, c'est qu'entre temps, il y a eu la crise Covid
01:05:57 et on a vu l'état de l'hôpital et voir après cette crise,
01:05:59 effectivement, un appel aux dons qui est,
01:06:01 je suis d'accord avec vous, qui existait tous les ans.
01:06:03 Sans aucun doute.
01:06:04 Pour autant, la crise de l'hôpital ne date pas d'hier.
01:06:09 Je vous rejoins sur ce point.
01:06:10 Mais il est invraisemblable que dans un des pays en Europe
01:06:13 où on paye le plus d'impôts, où on contribue le plus,
01:06:16 les professions libérales, vous êtes profession libérale aussi, j'imagine.
01:06:18 - Non. - Ah oui, c'est vrai, vous êtes en hôpital.
01:06:20 - Ben non. - Exact.
01:06:21 - Je n'ai pas ma barque.
01:06:22 - Mais il y a sans doute beaucoup d'impôts et nous payons des impôts.
01:06:25 - Vous m'exprimez. - Oui, bien sûr.
01:06:27 Pour un résultat, pour un résultat,
01:06:29 mais je vous dis qu'il faut qu'il y ait un aux urgences à Paris.
01:06:31 - Nous sommes d'accord. - Et scandaliser.
01:06:33 De voir que ces impôts ne permettent pas d'avoir cette qualité.
01:06:37 Je vais vous donner un chiffre. À l'hôpital public,
01:06:39 quand vous regardez le tableau des emplois de la fonction publique hospitalière,
01:06:42 ce n'est pas moi qui le dis, c'est Matignon,
01:06:44 il y a autant d'équivalents en plein administratif
01:06:47 que d'équivalents en plein médecin, autant.
01:06:49 C'est ça le sujet.
01:06:50 - Tout est dit. - Mais moi, je souhaite que les Français,
01:06:54 et je vous le dis, j'assume,
01:06:55 qui veulent aider, que ce soit le service public ou du privé,
01:06:58 comme Hucuri, puissent donner de l'argent.
01:07:00 J'ai même été un de ceux, image débile,
01:07:03 des mentes en France de dire, moi, quand je paye des impôts,
01:07:06 je vais pouvoir choisir où vont mes impôts.
01:07:08 - Et ben voilà. - Et ben on s'arrête là.
01:07:11 - Je préfère payer volontairement pour un scanner, voyez-vous,
01:07:15 que de donner de l'argent à des impôts, je ne sais pas où ça va.
01:07:17 - Tout est dit, mais... - Ah non, mais c'est fini.
01:07:20 - Déjà, déjà. - C'est tellement plus fort.
01:07:22 Vous avez vu à quel point ça va vite.
01:07:23 - Ne soyez pas... - Mais Philippe Juvasson,
01:07:25 la primaire a été un des rares à droite à défendre les services publics,
01:07:27 mais ce qui est vrai aussi, c'est qu'on a eu,
01:07:29 qu'on en a étudié, des technocrates de droite et de gauche,
01:07:33 qu'on retrouve d'ailleurs tous au gouvernement aujourd'hui,
01:07:36 qui ont multiplié les emplois administratifs
01:07:39 et supprimé les lits d'hôpitaux et les gens qui travaillaient derrière eux.
01:07:44 Et ça continue, cette logique.
01:07:45 - Et pas seulement à l'hôpital. - Et pas seulement à l'hôpital.
01:07:48 - Il faut sauver les services publics. - Ça va vite.
01:07:50 - Mais oui, mais merci de le défendre avec cette force-là.
01:07:53 D'ailleurs, si on vous appelle, parce qu'apparemment,
01:07:55 on recherche un ministre délégué à la santé...
01:07:58 - Mais on ne m'a pas appelé. - D'accord, pas encore.
01:08:00 On ne vous a pas encore appelé, monsieur Juin.
01:08:02 - Je suis contre les débauchages individuels. - Bon, donc vous direz non.
01:08:06 - Je suis contre les débauchages individuels. - Vous direz non.
01:08:08 - Je suis politique à la loi. - Attention, attention à ce que vous allez dire.
01:08:10 - Bon, en 30 secondes, vraiment, je vais me faire gronder sinon,
01:08:12 parce qu'on va déborder.
01:08:13 En 30 secondes, vous avez vu la polémique avec la ministre de l'Éducation nationale,
01:08:17 qui a ses enfants dans le privé et qui explique qu'elle les a mis dans le privé
01:08:20 parce que le public, c'est une catastrophe.
01:08:22 - Alors, un, on s'en fiche. Je crois savoir que l'obstaclement privé est légal en France.
01:08:25 Je ne vois vraiment pas où est le problème.
01:08:27 - Mais si elle le met, c'est intéressant, c'est l'explication qu'elle donne.
01:08:31 Elle dit "je les ai mis parce qu'il n'y a pas de sérieux", etc.
01:08:36 Elle a raison. Mais parallèlement, le gouvernement a supprimé,
01:08:39 personne n'a vu, début décembre, 4 classes préparatoires à Paris.
01:08:44 La méritocratie en France, c'est la chance pour les gens les plus pauvres
01:08:49 d'accéder à des positions hautes.
01:08:52 Et aujourd'hui, on pue la méritocratie.
01:08:54 - Eh bien, merci à tous les cinq.
01:08:55 On vous en parle dans un instant.
01:08:57 C'est bonjour docteur Mio Brigitte qui nous expliquera
01:08:59 comment notre organisme s'adapte au froid
01:09:02 et nous donnera des bons conseils pour s'en protéger.
01:09:04 Merci à tous les cinq.
01:09:05 L'info se poursuit sur CNews.
01:09:06 C'était vraiment très agréable d'être avec vous comme chaque samedi matin.
01:09:09 Et on se retrouve ce soir pour l'heure des pro 2.
01:09:11 À ce soir.
01:09:12 [SILENCE]

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