• il y a 8 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00 Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour l'heure des pros.
00:03 A la une ce matin, Gérald Darmanin, François Bayrou, Edouard Philippe,
00:07 Gabriel Attal puis Valérie Ayé.
00:09 Les visages se succèdent à la tribune, le discours reste le même.
00:13 Le RN est l'ennemi public numéro un.
00:16 Le RN met en péril l'avenir de l'Europe.
00:19 Il faut démasquer les menteurs, les amis de Poutine, les proches des néo-nazis.
00:23 L'esprit municois est alimenté par les positions répétées de Jordan Bardella et Marine Le Pen.
00:27 Si l'Ukraine tombe, l'Europe aussi.
00:30 Comme un vieux disque rayé, la machine Renaissance tourne en rond.
00:33 Et l'écart se creuse.
00:34 Plus de 12 points selon un dernier sondage publié ce dimanche.
00:38 Sur la forme, Valérie Ayé a évité le naufrage.
00:40 Courageuse, audacieuse, disent certains.
00:43 Là où tous les ténors du parti présidentiel ont choisi la méthode du courage fuyant.
00:47 Sur le fond, que restera-t-il du meeting Lillois ?
00:49 Quelle ligne pour venir à bout des crises agricoles, énergétiques ou encore migratoires ?
00:55 Quelle cape pour redonner un semblant de vie digne aux 81% des Français
00:59 qui renoncent par manque d'argent à partir en vacances
01:02 où plus d'un Français sur deux saute un repas ?
01:04 L'élection européenne est dans 91 jours précisément.
01:09 Si la tonalité ne change pas, on avance tout droit vers un voyage au bout de l'ennui.
01:15 Je présente les invités dans un instant.
01:17 Mais d'abord le point sur l'information avec Isabelle Pibolo.
01:19 Bonjour Isabelle.
01:20 Bonjour Elliot. Bonjour à tous.
01:22 Cinq nouveaux disparus dont deux enfants sont à déplorer dans le Gard
01:26 après les fortes intempéries qui ont frappé le sud-est du pays.
01:29 Un précédent bilan a annoncé un homme porté disparu, un automobiliste de 62 ans.
01:34 Sa voiture a été emportée peu avant 20h hier
01:37 après avoir emprunté un pont submergé à Gagnères
01:40 malgré les appels des autorités à ne pas circuler.
01:43 La France demande au Maroc l'extradition de Félix Binghi,
01:46 chef présumé du clan Yoda, un des principaux gangs de la drogue à Marseille.
01:51 L'homme de 33 ans a été arrêté vendredi à Casablanca.
01:55 Félix Binghi, surnommé "le chat", est accusé d'être à l'origine
01:58 d'une sanglante guerre du narcotrafic dans la cité phocéenne.
02:02 Enfin, après un référendum, les Irlandais ont dit non
02:05 à une modification des références aux femmes et à la famille dans la constitution du pays.
02:11 Coup dur pour la population féminine.
02:12 Les électeurs ont désapprouvé l'élargissement du concept de famille
02:16 au-delà de la notion de mariage et l'effacement du rôle prioritaire des mères
02:20 à assurer les devoirs domestiques dans un foyer.
02:24 Merci chère Isabelle Pivoulot pour le point sur l'information.
02:27 Shannon Sebon, merci d'être avec nous.
02:29 Vous êtes présidente renaissance de Seine-Saint-Denis, vous étiez à Lille hier.
02:33 Georges Fenech, Mr. George, on va parler de Xavier Dupont de Ligonnès.
02:37 Ça revient.
02:38 Ça revient, c'est-à-dire qu'il y a sa sœur qui explique qu'il est possible qu'il soit encore en vie.
02:42 Incroyable cet entretien.
02:44 Et j'ai le souvenir qu'au moment de la fausse arrestation de Xavier Dupont de Ligonnes,
02:49 vous étiez le seul en France jusqu'à une heure du matin à dire "attention".
02:53 Oui, bien sûr.
02:54 Rien n'est certain.
02:55 On a été un peu bernés par les Écossais.
02:56 Non mais c'est incroyable.
02:58 Et j'ai ce souvenir encore de...
03:00 J'étais en rédaction, j'attendais, j'écoutais attentivement l'émission.
03:02 Pour ces matières, il faut être extrêmement prudent.
03:04 On l'a été ce jour-là.
03:05 Vous l'avez été et vous êtes notre expert.
03:08 L'expérience a un peu parlé.
03:09 Vous êtes notre expert justice et c'est l'expérience qui a parlé.
03:12 J'espère que je le resterai.
03:14 Écoutez, bien sûr, vous resterez l'expert justice, bien évidemment.
03:18 Raphaël Stainville est avec nous du JDD.
03:20 On va évidemment revenir sur les grands dossiers du Journal du dimanche
03:24 et Olivier d'Artigolle.
03:25 Cher Olivier, bonjour.
03:27 J'ai vu votre tweet hier concernant le meeting.
03:30 La référence à Daladier ne vous a pas du tout plu ?
03:33 Oui.
03:34 Ou alors c'est un effet de tribune.
03:35 Non, non, mais il va falloir peut-être aussi revoir les fiches.
03:38 Ou alors c'est un détournement de l'histoire à des fins électoralistes,
03:41 mais on va en parler.
03:42 Oui, non mais détourner l'histoire, il faut peut-être éviter de regarder Wikipédia.
03:44 Nous ne sommes pas en 38.
03:45 Et...
03:46 C'est l'ancien prof d'histoire qui vous le dit.
03:48 Mais c'est pour ça qu'on y reviendra dans un instant.
03:51 Mais l'information du jour, je le dis aux téléspectateurs pendant une heure,
03:54 je vais vous proposer l'information du jour, le chiffre du jour,
03:57 la citation du jour, l'image du jour.
04:00 Voyez, on va essayer de balayer tout cela jusqu'à 10 heures ensemble.
04:05 L'information du jour, c'est la menace terroriste
04:07 qui se dessine à l'approche des Jeux olympiques.
04:10 Le ministre de l'Intérieur a accordé un entretien à nos chers confrères du JDD.
04:14 C'est d'ailleurs la une du journal ce matin,
04:17 avec des terroristes en puissance de plus en plus jeunes.
04:20 Et autre inquiétude, c'est l'infiltration de potentiels djihadistes
04:24 dans les services de sécurisation, d'organisation, de volontaire.
04:27 Il faut passer au crible.
04:28 Il y a un million de personnes affichées.
04:30 Et à voir si ce sont des personnes sérieuses qui peuvent travailler sur ces JO.
04:35 Le ministère en a effectué déjà 89 000.
04:37 Retour sur les confidences d'un ministre sous tension avec Tangred Ghihotel.
04:44 Pour les Jeux olympiques, le ministre de l'Intérieur ne veut pas minimiser le risque d'attentat.
04:49 Dans une interview accordée au JDD, Gérald Darmanin a affirmé.
04:53 "5 000 personnes peuvent passer à l'acte d'une manière ou d'une autre."
04:56 Ces individus sont surveillés par les services de renseignement
04:59 qui font face à de nouveaux défis,
05:01 notamment les profils toujours plus jeunes des personnes susceptibles de passer à l'acte.
05:05 "Avec des gens de 11, 12, 13 ans qui sont une nouveauté pour nos services."
05:09 Si le risque de terrorisme islamiste est particulièrement surveillé,
05:13 Gérald Darmanin évoque les autres menaces qui pèsent sur les JO,
05:17 comme celle de l'ultra-gauche.
05:18 "Ils peuvent viser le capitalisme,
05:20 ce qui est aussi le cas de l'écologie radicale,
05:23 qui ne passera sans doute pas à l'acte physiquement, mais contre les biens.
05:25 On a vu ce dont ils étaient capables à Saint-Sauline."
05:28 Autre risque majeur, celui d'infiltration au sein des services d'organisation.
05:33 Pour y faire face, les renseignements criblent une par une les recrues.
05:36 En tout, un million de profils sont à surveiller.
05:39 "Ce criblage est efficace.
05:41 Nous avons déjà écarté 250 personnes, dont 6 fichés S."
05:45 Gérald Darmanin compte sur la mobilisation des forces de l'ordre.
05:48 Il promet aux policiers et aux militaires le soutien plein et entier de l'État
05:52 à travers des primes, des aides aux gardes d'enfants
05:55 et des heures supplémentaires payées en temps réel.
05:58 "Je me tourne évidemment vers vous Raphaël Stainville.
06:01 Dans ce sujet, il y a une déclaration saisissante
06:04 sur les potentiels terroristes de demain,
06:08 avec des adolescents, des enfants, quand on a 11 ans,
06:11 on reste encore un enfant, on n'est même pas un ado, de 11 à 13 ans.
06:15 Voilà aussi la nouvelle menace terroriste sur notre sol."
06:18 "Oui, c'est la particularité, la nouveauté un petit peu de la menace terroriste aujourd'hui,
06:24 telle que Gérald Darmanin l'explique, mais également les services de renseignement.
06:28 On a pu assister cette semaine à un briefing du Gratin,
06:33 du renseignement français auprès du ministre de l'Intérieur."
06:36 "Le bureau des légendes."
06:37 "Non, il s'agit des responsables, leurs visages sont connus,
06:42 notamment la patronne de la DGSI.
06:44 Et effectivement, ce qu'ils pointent dans le risque,
06:48 dans la menace terroriste islamiste sunnite aujourd'hui,
06:51 ce sont des profils extrêmement jeunes.
06:54 Aujourd'hui, la moitié des objectifs, c'est le terme qu'ils utilisent,
06:59 qui sont suivis par les services, sont des individus qui ont moins de 18 ans,
07:03 avec effectivement des profils d'individus qui ont 11, 12 ou 13 ans.
07:08 C'est ça qui est inquiétant parce que ça rend extrêmement difficile
07:12 de pouvoir faire ce travail de...
07:15 - De pouvoir en déconter, mais bien sûr.
07:17 - D'autant plus qu'ils sont sur des boucles.
07:20 Ce n'est pas des individus qui ont une expression publique,
07:24 ils sont sur des boucles de télégrammes.
07:26 - Et ils se radicalisent.
07:27 - Ils s'en protiennent et s'auto-alimentent entre eux.
07:30 Et ils ne font pas grand chose finalement pour qu'ils passent à l'acte.
07:33 - C'est le danger que pointent les services de renseignement notamment.
07:37 - Je parle sous le contrôle de Georges,
07:38 mais il me semble que depuis la création du parquet national antiterroriste,
07:42 18 attentats ont été déchoués par nos services.
07:48 Ce qui veut donc dire que ça travaille et que la menace est réelle.
07:51 Mais pour les JO par exemple, regardez tout le travail à faire
07:54 concernant ce continuum de sécurité qui va jusqu'aux sociétés privées.
07:58 - Bien sûr.
07:59 - Là par exemple, il y a une vigilance extrême à avoir
08:03 puisque les tentatives d'infiltration peuvent être plus faciles,
08:07 plus aisées que dans nos forces de l'ordre républicaine.
08:11 - Vous avez évoqué ce million de personnes qu'aujourd'hui...
08:14 - On doit afficher avant le 26 juillet.
08:16 - ... que 200 agents aujourd'hui criblent pour éventuellement détecter
08:21 des personnes qui auraient des profils atypiques, on va dire.
08:25 Soit des affiliations avec des mouvements terroristes,
08:30 soit des condamnations judiciaires.
08:34 C'est très inquiétant parce que vous l'avez rappelé,
08:36 89 000 seulement ont déjà été criblés.
08:39 Il en reste plus de 900 000.
08:41 Ce sont 200 agents qui doivent faire ce travail.
08:44 Il reste, je crois, 136 jours avant le début des JO.
08:47 Ça fait pour chaque agent plus de 33 profils à éplucher chaque jour.
08:52 Je pense que ça va être très compliqué.
08:53 Et le ministre de l'Intérieur le précise dans notre retretien.
08:57 Si jamais ce travail ne pouvait pas être conduit jusqu'à son terme,
09:01 ces personnes n'auront pas leur badge.
09:03 - Dans un contexte aussi tendu, on a voulu une cérémonie d'ouverture inédite
09:09 parce que pour la première fois, ça ne sera pas dans un stade,
09:11 mais c'est sur les quais de Seine.
09:14 La jauge des spectateurs a d'ailleurs été revue à la baisse.
09:17 Je crois qu'en 2021, Anne Hidalgo a la révée de 2 millions de personnes.
09:20 Les organisateurs ont dit finalement que ce sera 600 000.
09:23 Et cette semaine, Gérald Darmanin a décidé de réduire cette jauge.
09:26 Les organisateurs également, avec 320 000 personnes
09:29 qui seront aux abords des quais de Seine.
09:31 Et sur invitation.
09:34 On voit le sujet de Kylian Mbappé et de Tancrede Guillotel.
09:38 - Le gouvernement a revu à la baisse la jauge pour la cérémonie d'ouverture.
09:42 Initialement prévue à 600 000 personnes, elle est pour l'instant à 326 000.
09:46 Un large périmètre de sécurité sera mis en place.
09:49 - L'intégralité du périmètre sera interdite à la circulation motorisée.
09:55 On pourra toujours traverser la Seine, mais de façon piétonne.
09:58 45 000 membres des forces de sécurité seront mobilisés pour la cérémonie d'ouverture.
10:03 Dont 200 membres du RAID, 350 du GIGN et 100 de la BRI.
10:08 Un défi selon le directeur général des JO au comité olympique.
10:12 - C'est un véritable exercice sécuritaire avec l'ensemble des forces.
10:16 Est-ce que le système est capable de le faire ?
10:18 Je n'ai aucun doute là-dessus.
10:19 C'est une opération unique et extraordinaire.
10:22 Il y a une confiance totale du CIO sur la qualité des interlocuteurs et dans le savoir-faire.
10:27 Le ciel sera surveillé de près le jour J.
10:29 Aucun avion ne circulera au-dessus de Paris.
10:32 - Il y aura une couverture du ciel de Paris.
10:33 D'autant plus facile que nous arrêterons la circulation aérienne à 150 km de Paris.
10:37 Donc Croatie, Orly, Beauvais, le Bourget, vers 19h.
10:43 Pour la reprendre après la cérémonie d'ouverture.
10:45 Enfin, les autorités vont passer au crible toutes les personnes
10:48 participant à l'organisation des JO, comme les bénévoles.
10:51 A ce jour, 280 avis d'incompatibilité ont été dressés, dont 6 fichés S.
10:57 - Est-ce qu'on n'a pas vu trop grand, trop beau, trop gros Georges Fenech ?
11:03 - Non, je pense qu'il fallait mettre tous ses moyens.
11:05 C'est la première fois qu'on a autant de moyens sur un événement.
11:08 Ce sont les Jeux olympiques.
11:10 Mais pour autant, il ne s'agit pas d'inquiéter,
11:13 mais le risque zéro, on le sait bien, n'existe pas.
11:17 Un groupe de terroristes qui voudrait frapper fort la France à ce moment-là,
11:22 pourrait, tout en contournant les règles de sécurité des sites olympiques,
11:26 frapper n'importe où en France.
11:27 Ça aurait un impact aussi considérable.
11:30 Mais je crois que là, vraiment, on a mis tous les moyens technologiques, humains.
11:36 On a fait appel à la police réserviste aussi.
11:38 J'ai vu la répute.
11:39 - 45 000 forces de l'ordre seront présentes en Île-de-France
11:43 sur la journée de cérémonie d'ouverture.
11:46 - Vous vous rendez compte, 45 000, c'est une ville dans la ville, en fait.
11:48 - Et depuis 2015, on a quand même sensiblement progressé
11:52 en matière de renseignement, notamment, et de coordination du renseignement.
11:55 - C'est totalement inédit.
11:57 Aucune cérémonie ne s'était déroulée hors stade.
12:00 Et Emmanuel Macron a toujours refusé l'idée d'un plan B
12:04 pouvant faire revenir cette cérémonie d'ouverture.
12:08 - Par exemple, au Stade de France.
12:10 Et non, on a voulu choisir quelque chose...
12:13 C'est un pari fou, d'ailleurs.
12:15 Mais parfois, dans les paris fous, il y a des belles choses
12:18 qui peuvent s'annoncer.
12:19 Shannon Seyboer, un mot sur ces Jeux olympiques.
12:21 Les Jeux olympiques de Paris.
12:22 Paris sera la capitale du monde du 26 juillet.
12:26 Donc pendant une quinzaine de jours et même pendant les JO paralympiques.
12:30 - C'est un très beau moment.
12:32 Et je vous le dis en connaissance de cause,
12:33 puisque je suis élue à Rony-sous-Bourg en Seine-Saint-Denis.
12:36 Il y a près de 80 % des investissements des Jeux olympiques
12:40 qui sont fléchés vers la Seine-Saint-Denis.
12:41 Donc, c'est une opportunité unique pour ce département.
12:43 Donc, on va dire que je connais bien le sujet.
12:46 Effectivement, il y a un défi sécuritaire et logistique qui est important
12:49 sur les Jeux olympiques.
12:51 C'est 15 millions de visiteurs,
12:52 326 000 spectateurs lors de la cérémonie d'ouverture
12:55 le 26 juillet prochain.
12:57 Et je crois que véritablement, Gérald Darmanin a raison de mettre les moyens.
13:00 Vous le rappeliez à très juste titre,
13:02 un million de personnes qui seront criblées,
13:05 45 000 policiers et gendarmes mobilisés sur le territoire.
13:09 L'espace aérien qui sera fermé également le 26 juillet
13:12 à 150 kilomètres autour de Paris.
13:14 Je crois qu'on ne mettra jamais suffisamment de moyens
13:17 pour protéger cet événement qui sera une fête populaire
13:20 très attendue des Françaises et des Français.
13:23 Donc, je crois que le défi, effectivement, est ambitieux,
13:26 mais que nous prenons actuellement toutes les mesures nécessaires
13:30 pour se prémunir de toute attaque terroriste.
13:33 Le criblage, par ailleurs, sera extrêmement important.
13:35 Les sportifs, les athlètes, les journalistes,
13:38 toutes ces personnes-là seront passées au crible,
13:42 précisément et au peigne fin, si je puis dire,
13:44 pour s'assurer qu'il n'y ait rien de suspect qui puisse se produire.
13:48 Donc, c'est important de mettre...
13:48 Le ministre de l'Intérieur qui explique passer la moitié de son temps
13:52 chaque jour sur l'organisation des Jeux olympiques
13:55 pour que tout se passe dans le calme.
13:58 Voilà pour l'actualité du jour.
13:59 Le chiffre du jour, 56.
14:02 Est-ce que quand je vous dis 56 %, ça vous parle ?
14:05 Non ?
14:05 Oui.
14:06 Non.
14:07 56 % des Français pensent que les narcotrafiquants
14:11 font la loi à Marseille.
14:13 Exactement.
14:14 D'après vous, qui fait la loi à Marseille ?
14:15 56 % les narcotrafiquants, 13 % l'État.
14:20 C'est quand même assez saisissant comme chiffre,
14:22 alors que depuis quelques années,
14:24 on rêve d'avoir un Marseille en grand.
14:26 On explique qu'on fait la guerre au trafic de drogue
14:30 et on fait la guerre aux trafiquants.
14:32 Il s'avère qu'en l'État, les Français considèrent
14:34 que la guerre, elle est déjà perdue.
14:36 Un peu comme les magistrats, cette semaine, qui ont pris la parole.
14:39 Je vous propose de revoir le sujet de Juliet de Sadate
14:41 et Laurence Sellerier, puisqu'il y a une commission d'enquête
14:44 qui mène ces travaux depuis le 23 novembre dernier.
14:47 Et cette commission doit s'achever le 8 mai prochain.
14:50 Au fil des auditions commencées à Paris cette semaine,
14:54 Marseille apparaît comme l'épicentre d'un phénomène national.
14:58 La cité fosséenne qualifiée de narcoville par certains magistrats,
15:01 les sénateurs évaluent la situation du narcotrafic.
15:05 On a des adversaires qui sont extrêmement puissants,
15:08 qui ont une capacité à évoluer,
15:11 qui savent aller chercher dans les procédures,
15:13 les techniques d'enquête qui sont utilisées par les policiers.
15:17 Pour la première journée d'audition à Marseille,
15:19 les sénateurs ont entendu notamment les divers services d'enquêteurs
15:22 de la police judiciaire mobilisés depuis des mois
15:25 pour traquer les malfaiteurs.
15:26 Ils ont été frappés par le niveau de violence
15:29 décrit par ces acteurs de terrain.
15:31 On nous a révélé des actes de barbarie insupportables
15:34 sur des enfants, des mineurs.
15:36 On atteint des niveaux qui sont inconnus depuis bien longtemps.
15:39 C'est cette ultra-violence et l'extension des réseaux de trafiquants
15:42 dans des zones jusqu'ici épargnées qui inquiètent.
15:44 Les sénateurs proposent un plan d'action.
15:47 Les préconisations, sous le contrôle du rapporteur
15:49 qui tiendra le stylo avec moi,
15:51 ce sera vraiment de lutter contre cette guerre asymétrique
15:57 et de ramener l'équilibre de façon à ce que nos forces de l'ordre,
16:01 nos magistrats, tous ceux qui luttent contre ce trafic,
16:03 la puissance publique puissent à nouveau dicter sa loi
16:07 à ceux qui l'empreignent.
16:08 Avec un nombre de morts liées au narcomanditisme en 2023
16:11 en hausse de 50% par rapport à 2022,
16:14 le chiffre d'affaires de la drogue génère chaque année
16:17 130 millions d'euros à Marseille, selon le parquet.
16:20 Je suis sûr que ce chiffre 56% serait plus important
16:24 si vous posez la question uniquement aux Marseillais.
16:27 À la question d'après vous, qui fait la loi à Marseille,
16:30 les narcotrafiquants 56% ?
16:32 Je pense qu'il serait encore plus important
16:34 quand vous parlez de la population marseillaise.
16:37 Georges Fenech, qui fait la loi aujourd'hui ?
16:39 On peut parler de Marcoville ?
16:41 Qui fait la loi ?
16:42 Ils font leur loi.
16:44 Parce que la loi, malheureusement, n'est pas suffisamment
16:48 dissuasive et appliquée dans sa rigueur,
16:51 ce qui leur permet de continuer à vivre de leur trafic.
16:54 Moi, j'étais assez sidéré, je dois vous le dire,
16:57 par les auditions des magistrats de la commission d'enquête.
17:00 C'est très intéressant, c'est la première fois que je vois des magistrats.
17:03 Au fond, qu'est-ce qu'ils ont fait courageusement ?
17:06 Ils ont fait le constat de leur propre échec.
17:08 Mais vous avez été très dur cette semaine.
17:11 Comment ?
17:11 Vous avez été très dur cette semaine.
17:13 J'ai été très dur parce qu'il faut savoir balayer devant sa porte.
17:18 Si on n'est pas en capacité de dissuader des trafiquants,
17:23 c'est parce que les procédures, les peines insuffisantes
17:27 qui sont prononcées, inexécutées et qu'on continue
17:30 à commanditer des trafics depuis sa détention,
17:35 c'est de la responsabilité, du mystère de la justice des juges.
17:38 Donc je pense qu'il faut vraiment qu'ils en tirent eux-mêmes les conséquences.
17:44 Est-ce que leur jurisprudence, est-ce que leurs procédures sont adaptées ?
17:48 Si je peux me permettre.
17:49 C'est ça, c'est pas ad nominem par rapport à M. Pesson,
17:52 procureur de Marseille, qui a courageusement dit l'échec,
17:55 mais c'est l'échec que la...
17:57 Il a courageusement, il a dit la vérité.
17:58 Il a été contraint, forcé de le dire.
18:00 Ce qui est le plus positif, c'est que ces magistrats disent le réel
18:03 et que c'est en effet des déclarations qui ont été tournitruantes
18:06 parce que cette expression n'avait pas eu lieu par le passé
18:10 avec autant de netteté et de clarté.
18:12 Mais j'ai le sentiment, Georges, que vous accablez un peu,
18:15 peut-être un peu trop, la magistrature.
18:17 J'avais bien aimé la formule sur une matinale à l'Essoly-à-Mabrouk
18:20 d'Alain Boer, le criminologue, qui disait
18:23 "quand l'État se retire, la violence s'installe".
18:26 C'est-à-dire qu'il y a une somme de responsabilités
18:28 qui sont d'abord politiques avant d'être judiciaires
18:32 concernant une dégradation de la situation d'un certain quartier
18:35 qui sont en effet aujourd'hui aux mains des narcotrafiquants
18:38 avec la combination de trafic de drogue et de trafic d'armes de guerre.
18:42 - Bien sûr.
18:42 - Donc c'est aussi...
18:43 - Dans les caves à Marseille, c'est un arsenal de guerre.
18:46 Vous avez entièrement raison.
18:47 Et en revanche, c'est une bonne chose que les juges décrivent le réel.
18:52 Pardonnez-moi, ça fait juste 15 ans que vous avez les policiers sur le terrain
18:56 qui nous disent "c'est une guerre qu'on mène au quotidien".
19:00 On interpelle les petits trafiquants d'abord,
19:02 on les interpelle 50 fois, le lendemain ils nous rionnent.
19:05 - Mais je reviens sur ma formule.
19:07 Quand l'État se retire, la violence s'installe.
19:09 Et l'État s'est retiré de certains quartiers et ô combien ?
19:12 Il n'y a plus rien. Raphaël.
19:13 - La nouveauté après cette audition,
19:15 et c'est les policiers marseillais sur le terrain qui le disent eux-mêmes,
19:18 c'est que pour la première fois, le constat que font ces policiers
19:22 rejoint absolument le propos des magistrats,
19:26 alors que souvent on aurait tendance à les opposer.
19:30 Le problème, c'est que vous avez évoqué Marseille en grand aujourd'hui,
19:33 et c'est la réalité, Marseille est en sang.
19:36 Quand on fait le décompte des morts, des homicides,
19:39 la dernière c'est plus de 50.
19:41 Si vous ajoutez à cela les tentatives d'homicides,
19:43 c'est plus de 120 quand il y a encore deux ou trois ans c'était 12.
19:47 12 blessés par balle dans des règlements de comptes.
19:49 On voit cette explosion.
19:51 Alors certes, il y a des petites victoires,
19:52 parce qu'on ne peut pas dire que l'État ne fait rien,
19:55 que Gérald Darmanin n'a rien entrepris sur le terrain.
19:58 Il y a des petites victoires, il y a moins de points de deal,
20:00 mais là encore, et c'est ce que notent les procureurs,
20:03 c'est qu'il y a une agilité de ces trafiquants qui recomposent leur trafic
20:10 au gré des coups de boutoir de la police
20:14 et qui aujourd'hui concentrent leur force sur des points de deal
20:17 qui sont pour le coup quasiment inatteignables pour la police.
20:21 C'est ça cette réalité.
20:22 Et dans ces petites victoires, il faut aussi le souligner,
20:25 l'arrestation hier d'un des chefs de gang.
20:28 C'est très bien.
20:29 D'accord, dit le chat.
20:30 Interpellation, bien sûr qu'on est obligé,
20:33 interpellation d'un des grands chefs de la drogue marseillaise.
20:37 C'était au Maroc, à Casablanca.
20:39 Simplement, vous enlevez ce baron,
20:41 il y en a neuf qui sortent du chapeau quelques heures plus tard.
20:45 On écoute quand même Karima Meziane,
20:47 qui était l'invité de Pascal Praud vendredi matin.
20:51 Elle connaît la situation à Marseille puisqu'elle y vit.
20:54 Elle s'est mobilisée justement dans la lutte contre le trafic de drogue.
20:57 Il s'avère qu'elle a perdu son frère dans cette lutte contre la drogue.
21:01 Et elle explique que les jeunes sont aujourd'hui parfois contraints,
21:05 forcés de participer à ces trafics-là.
21:10 Le récit qu'on peut avoir, c'est qu'effectivement,
21:13 certains mineurs sont contraints et forcés
21:16 de rejoindre des trafics de stupéfiants.
21:18 Et lorsqu'ils ne le veulent pas,
21:19 on les séquestre dans des caves, on les torture.
21:23 On a eu des récits, des procès d'assises aussi autour de ce type de fait.
21:28 Effectivement, c'est un mode de pression qui est mis sur leur tête
21:34 pour les contraindre à vendre dans les réseaux.
21:38 Voilà ce qu'on pouvait dire sur Marseille.
21:39 Shannon Séban, vous qui êtes en Seine-Saint-Denis,
21:41 là aussi, département qui est frappé, gangréné par ce trafic de stupéfiants
21:46 et qui touchait également les plus jeunes.
21:47 Oui, absolument. Mais je crois qu'effectivement,
21:49 la situation à Marseille est particulière.
21:51 Et c'est d'ailleurs pour cela que Gérald Darmanin y attache
21:54 une attention toute particulière.
21:55 En 2023, de mémoire, dans les Bouches-du-Rhône,
21:58 c'était près de 2 800 trafiquants de stupéfiants qui ont été arrêtés
22:03 et près de 47 ou 49 morts, je crois, sur l'année 2023.
22:07 Donc, les chiffres sont particulièrement inquiétants.
22:10 Et face à cela, moi, je crois qu'effectivement,
22:12 Gérald Darmanin a raison de mettre les moyens sur deux points.
22:15 A la fois la brigade CRS 8, qui est spécialisée dans les violences urbaines.
22:19 Et puis, d'un autre côté, il faut aussi traiter le mal à la racine.
22:22 Et traiter le mal à la racine, c'est aussi endiguer la consommation.
22:25 Mais vous avez entièrement raison.
22:27 On parle trop peu des consommateurs et on parle beaucoup des vendeurs.
22:31 Mais je crois que, effectivement, les deux,
22:33 il y a une responsabilité qui est partagée.
22:34 Mais s'il n'y a pas de consommateur, il n'y a pas de point de débat.
22:37 Effectivement, vous multipliez par 10 l'amende pour le consommateur
22:41 qui va chercher sa consommation de cannabis, de cocaïne ou que sais-je.
22:45 Je pense que ça changerait.
22:46 Absolument.
22:47 Oui, il faut la recouvrer, bien sûr.
22:49 Le mot de la fin, juste avant la publicité, Georges.
22:51 Que ce ne soit pas livré par l'Uber.
22:52 Dans d'autres quartiers.
22:53 Ah bah oui.
22:54 Il n'y a pas que les quartiers pompiers à Rinconé.
22:56 Moi, je rêverais que la 1000 DK se transforme en DEA.
22:59 La quoi ?
23:00 Je n'ai pas compris.
23:01 Je rêverais que la 1000 DK se transforme en DEA.
23:05 Ça ne m'étonne pas que vous ne connaissiez pas la 1000 DK.
23:07 La 1000 DK ?
23:07 C'est pas spécial avec la 1000 DK ?
23:08 La 1000 DK ?
23:09 La 1000 DK, c'est la mission intermédiaire de lutte
23:11 contre les drogues et les addictions.
23:14 Il faudrait que cette mission, présidée par un médecin,
23:18 qui est très bien, très bien d'ailleurs,
23:19 sur le plan de la santé,
23:21 se transforme en Drug Enforcement Administration,
23:24 comme aux Etats-Unis.
23:25 Il y a 18 000 salariés, 3 milliards de budget,
23:28 80 % de l'envers.
23:29 Il y a au moins Georges Fenech, la distribution.
23:31 Non mais, on veut déclarer une guerre ou pas ?
23:33 Bah oui, vous avez raison, Georges.
23:35 Et donc, il faut se doter d'une structure de guerre
23:38 contre les trafiquants que l'ont fait les Américains
23:40 dans les années 70.
23:40 La publicité, on revient dans un instant.
23:42 La 1000 DK.
23:43 Bah écoutez, ça c'est l'information du malheur.
23:45 La publicité à la 1000 DK, puisque personne ne la connaît.
23:47 Prenez des noyaux.
23:48 Mais j'ai noté déjà.
23:49 1000 DK.
23:50 La pub, on revient dans un instant,
23:51 on va parler politique.
23:52 Ah.
23:53 L'information avec vous Isabelle Piboulot.
23:58 Rebonjour Isabelle.
23:59 Rebonjour Eliott, bonjour à tous.
24:00 Six personnes sont portées disparues dans le Gard
24:03 après les intempéries qui ont frappé le sud-est du pays hier,
24:07 vers 23h30.
24:08 Un père et ses deux enfants de 4 et 13 ans ont été emportés
24:12 par les crues à Dion, au nord de Nîmes.
24:14 Deux autres personnes également à Goudarg.
24:16 Un automobiliste de 62 ans est quant à lui porté disparu
24:19 à Gagnères, dans le nord du département.
24:22 Le Parti Reconquête lance à son tour son premier grand meeting
24:25 de campagne des Européennes au Dom de Paris.
24:27 5000 sympathisants sont attendus pour soutenir Marion Maréchal,
24:31 la tête de liste du parti et son fondateur, Eric Zemmour.
24:34 Prendons la parole cet après-midi.
24:36 Discours à suivre à 16h sur CNews.
24:39 Et puis les musulmans s'apprêtent à entamer un mois de jeûne
24:42 à l'occasion du ramadan.
24:43 Compte tenu de la menace terroriste en France
24:46 et du contexte au Proche-Orient, la protection des lieux de culte
24:49 musulman sera renforcée dans le pays.
24:51 Une demande du ministre de l'Intérieur.
24:54 Gérald Darmanin réclame une surveillance accrue
24:56 lors des célébrations de la nuit du destin le 5 avril
24:59 et de la fête de l'Aïd qui marquera la fin du ramadan.
25:04 - Georges Fenech, Raphaël Stainville, Olivier Dardigolle et Shannon Seman
25:07 sont avec nous ce matin.
25:08 Shannon, vous étiez à Lille.
25:10 On va parler actualité politique.
25:11 L'actualité politique du week-end, c'est l'entrée en piste de Valérie Ayé.
25:16 Hier, à Lille, 2400 personnes étaient présentes.
25:19 L'Union, ça créa. Il y avait tout le monde.
25:20 Je me demande s'il n'y avait pas plus d'éluxes, de sympathisants
25:23 pendant le meeting.
25:24 Il y avait les membres du gouvernement, les députés de la majorité.
25:28 Ils ont tous pris la parole, que ce soit Gérald Darmanin,
25:32 Gabriel Attal, Edouard Philippe, François Bayreau.
25:35 Très intéressant de voir tout ce petit monde prendre la parole.
25:39 - Il y a eu une injonction présidentielle à être quand même présent, mobilisé.
25:43 - Ce qui est frissant dans cette campagne européenne,
25:46 c'est qu'on a propulsé Madame Ayé, qui était inconnue avant.
25:50 Il n'y a pas un des ténors de la majorité qui a eu le courage de se dire
25:54 "moi j'y vais", puisque c'est l'avenir de l'Europe qui est en jeu.
25:57 Moi, je prends ma part de responsabilité.
25:59 Sauf qu'ils pensent tous à 2027.
26:01 - Oui, ils pensent à Jean Bay.
26:02 - Evidemment, ils se disent "c'est pas moi qui vais prendre une voix".
26:05 - Mais Emmanuel Macron leur dit "je suis le seul à être protégé".
26:08 - Bien sûr, mais si vous prenez une défaite historique le 9 juin prochain,
26:15 c'est difficile ensuite de partir sur 2027.
26:18 Donc c'est Valérie Ayé qui est tête de liste.
26:21 On n'ira absolument pas sur la forme.
26:23 Moi, je trouve que c'est injuste qu'on dise "est-ce qu'elle a été bonne, éloquente,
26:27 quoi que ce soit, la comparer avec des discours précédents,
26:30 celui de Valérie Pécresse par exemple".
26:32 Donc, oublions ça.
26:34 En revanche, sur le fond, sur le fond du discours, il y avait un axe.
26:39 C'est "RN Poutine, RN nazi, RN danger, RN, RN, RN".
26:46 Et alors qu'on est quand même sur une triple crise actuellement européenne,
26:50 crise agricole, énergétique, migratoire.
26:52 Il aurait pu être intéressant d'avoir une vision comme premier discours.
26:56 Savoir où est-ce qu'on allait.
26:58 J'ai l'impression que pour l'instant, ça se réduit qu'à une chose,
27:00 c'est la lutte contre le Rassemblement national avec des références historiques
27:04 qui sont, disons-le, audacieuses.
27:06 Daladier et Chamberlain hier, Le Pen, Orban aujourd'hui.
27:09 Écoutez.
27:10 Hier, Daladier et Chamberlain.
27:13 Aujourd'hui, Le Pen et Orban.
27:16 Les mêmes mots, les mêmes arguments, les mêmes débats.
27:20 Nous sommes à Munich en 1938.
27:26 Hier, les sommes l'ont vu.
27:28 Ce qu'ils ne veulent pas voir par confort ou par calcul.
27:33 Aujourd'hui, Le Pen et Orban.
27:35 Il est minuit moins une.
27:37 Le RN prétend défendre nos valeurs matin, midi et soir.
27:42 Mais à la première secousse de l'histoire,
27:44 ce sont les premiers à sombrer dans la soumiption.
27:48 Pas nous.
27:49 Voilà pourquoi nous devons lutter contre l'entrée et l'entrisme
27:55 des amis de Poutine au Parlement européen.
28:00 Et dans la même veine, je vous propose d'écouter Gabriel Attal,
28:03 qui a été encore plus violent.
28:05 Votre devoir, c'est de le dire aux Français,
28:08 de dire la vérité aux Français,
28:12 de démentir tous leurs discours et tous leurs slogans.
28:14 Le dernier en date.
28:16 Ils nous disent « La France revient ».
28:19 Mais de quel droit parlent-ils au nom de la France ?
28:23 Ce sont eux qui ont quitté la France.
28:25 Où étaient-ils partis ?
28:27 Au bal de Vienne, à danser avec des néonazis ?
28:29 Dans un congrès identitaire, à chanter avec les antisémites ?
28:33 À Moscou, pour chercher l'approbation de Vladimir Poutine ?
28:38 Sur un tabouret du Starbucks de la Trump Tower,
28:41 pour négocier un selfie avec Donald Trump
28:43 qu'elle n'aura jamais réussi à avoir ?
28:46 Ils nous disent « L'Europe revit ».
28:49 Et de quel droit parlent-ils de l'Europe ?
28:51 Quelle Europe ont-ils défendu ?
28:54 Si on les avait écoutés,
28:56 nous serions dans une Europe où il y aurait toujours
28:59 des Giselles Halimi obligées de faire des procès
29:03 et de défendre des femmes interdites d'avorter.
29:06 Nous serions dans une Europe qui refoulerait
29:08 l'hémissacre manouchéen à Lampedusa.
29:10 Nous serions dans une Europe où la mort des Navalny
29:13 serait saluée dans toutes les chancelleries.
29:16 Nous serions dans une Europe où nos valeurs nous auraient quittées,
29:21 où la liberté, l'égalité, la fraternité
29:24 n'auraient plus aucun sens.
29:26 C'est ça, leur projet.
29:28 – Ça va être ça pendant trois mois Olivier Dardigolle ?
29:30 – Ça va être long.
29:31 Ce qui est difficile, c'est que c'est le même parti
29:35 qui accepte l'ERN dans le format Saint-Denis, les réunions.
29:39 Donc il faut choisir, on ne peut pas le vendredi
29:43 avoir un comportement et le samedi en avoir un autre.
29:45 Je pense depuis longtemps que l'argument moral
29:47 vis-à-vis de la riposte au Rassemblement National
29:50 est contre-productif.
29:51 – C'est ce que disait Emmanuel Macron,
29:53 il faut arrêter avec les arguments des années 90.
29:55 – Ça va être long, trois mois.
29:57 Alors qu'on nous présente la candidate
29:58 comme une spécialiste des questions européennes,
30:01 pourquoi elle ne construit pas un récit, un imaginaire,
30:05 on en a besoin en politique, sur son projet européen ?
30:08 Parce qu'une campagne qui ne va jouer que sur la peur,
30:11 c'est une campagne qui joue sur un effet de sidération
30:14 qui ne permet pas de penser, de réfléchir à la complexité du moment.
30:17 Donc je trouve que c'est…
30:19 – Mais résultats ce matin par exemple ?
30:21 – C'est inquiétant d'ailleurs.
30:22 – Mais attendez, il y a 12,5 points qui séparent la liste de Jordan Marmela
30:26 à celle de Valérie Hébert.
30:27 – Mais peut-être qu'elle fera une campagne de contenu.
30:29 – Mais l'un n'empêche pas l'autre,
30:30 et moi j'entends avec beaucoup d'attention ce que vous nous dites là.
30:33 Je crois qu'effectivement c'était important hier
30:35 pour ce premier meeting de lancement de campagne
30:37 et pour notre tête de liste Valérie Hébert,
30:39 de montrer qu'effectivement il y a un problème aujourd'hui
30:42 et l'inquiétude elle est partagée par toutes et tous.
30:44 Oui, je suis désolée, aujourd'hui lors de ces élections européennes,
30:48 il y aura deux visions complètement différentes qui s'opposeront,
30:51 et il faut le dire avec beaucoup de sincérité.
30:53 À la fois un projet pro-européen,
30:55 celui que nous souhaitons porter et incarner,
30:57 et celui du Président de la République
30:59 dès son discours de la Sarbonne en 2017,
31:02 et puis effectivement le projet du Rassemblement National…
31:04 – C'est faux, il n'y en a pas que deux.
31:05 – Et des essais…
31:06 – Il y en a d'autres.
31:08 – Et le projet des extrêmes par ailleurs qui sont anti-Europe.
31:10 – Vous faites eux ou nous, en réduisant l'offre politique à cela.
31:15 – C'est la stratégie.
31:17 – Laissez-moi terminer.
31:18 Ensuite se pose la question du bilan
31:21 et du projet que nous souhaitons porter pour l'Union Européenne.
31:23 – N'y allez pas trop sur le bilan.
31:24 – Et là de suivre, mais nous n'avons pas à rougir de notre bilan.
31:27 – Allez dire ça aux agriculteurs.
31:29 – La régulation du numérique, la taxe carbone aux frontières,
31:32 le plan de relance européen…
31:34 – Le Green Deal ?
31:36 – Non mais on peut continuer à échanger de cette façon
31:39 autant que vous le voulez Monsieur de Stainville.
31:40 Mais aujourd'hui nous n'aurions pas pu protéger nos entreprises françaises,
31:44 nous n'aurions pas pu protéger nos entreprises françaises
31:47 sans le plan de relance européen.
31:48 Je vous rappelle juste que le plan de relance français,
31:51 il a été financé quand même à 40% par le plan de relance européen.
31:54 Aujourd'hui nous sommes le premier producteur de vaccins au monde.
31:58 Donc oui, nous avons un bilan et nous assumons aujourd'hui
32:01 d'être pro-européens parce que l'Europe nous protège.
32:04 Elle passe aux grandes puissances.
32:05 – Attendez…
32:06 – Pour quoi faire ?
32:07 Pour vous protéger au quotidien, Monsieur Stainville.
32:09 – Non mais aujourd'hui on a acheté des millions et des millions de doses de vaccins,
32:13 pour quoi faire ?
32:14 – Pour quoi faire ?
32:14 Pour être souverain ?
32:16 Pour ne pas dépendre de l'Égypte, de la Russie ou des États-Unis
32:20 quand on a des connexions au sujet de santé ?
32:22 – Vous avez employé un mot qui est très intéressant,
32:24 vous avez parlé pour être souverain.
32:25 Vous avez dit le mot souverain.
32:26 Vous savez combien il a été employé de fois par Madame Ayé hier, souveraineté ?
32:29 – Je ne l'ai pas compté.
32:30 – Moi je l'ai vu dans le discours, zéro.
32:32 – Moi je l'ai entendu dans la bouche de Monsieur Attal en tout cas.
32:34 – Excusez-moi, ce n'est pas la même chose.
32:36 Le mot "Europe" par exemple, c'est dans le discours.
32:38 Après vous savez, vous recevez le discours écrit, seul le prononcer fait "fois".
32:43 Donc il faut réécouter attentivement.
32:45 Mais dans le discours écrit, 69 fois le mot "Europe".
32:49 C'est normal, vous allez me dire, c'est les élections européennes.
32:52 Français 6 fois, France 3 fois, souveraineté zéro.
32:58 Gagnez, gagnez.
32:59 – C'est ça que vous jugez d'un discours et de la teneur de…
33:02 – Gagnez, zéro.
33:03 – Aujourd'hui, on en est là à faire un décompte.
33:05 – Mais non.
33:06 – De mots qui ont été utilisés 6 fois, 7 fois, 8 fois.
33:08 – C'est intéressant de savoir quelle est la couleur.
33:10 C'est-à-dire que si vous me dites que vous plaidez pour une France souveraine,
33:14 c'est important peut-être de marteler ce mot.
33:16 D'ailleurs il a été martelé les semaines précédentes.
33:17 La souveraineté, la souveraineté agricole, la souveraineté en matière de sécurité,
33:22 la souveraineté industrielle, économique.
33:24 Écoutez, pardonnez-moi si pas une seule fois le mot "souveraineté"
33:27 – Énergétique.
33:28 – Et "souveraineté énergétique", s'il n'est pas prononcé une seule fois,
33:31 c'est vrai que ça peut marquer.
33:32 – Mais une France souveraine…
33:33 – Excusez-moi, je ne m'arrête pas rien qu'aux mots.
33:35 C'est une couleur, c'est un climat, c'est un haut-cap,
33:37 c'est une vision qu'on présente aux gens.
33:40 – Pour moi, je trouve que le décompte des mots ne viendrait jamais préjugé,
33:45 en tout cas du projet que nous souhaitons parfaitement notre pensée.
33:48 En revanche, ce qui est important de rappeler…
33:50 – Ce que j'ai le droit de parler…
33:51 – Bien évidemment.
33:52 – Attendez, laissez-la terminer quand même.
33:53 – Je termine juste cette phrase s'il vous plaît.
33:55 Effectivement, aujourd'hui, et le conseil est très clair, et je vous rejoins,
33:58 il ne s'agit pas ici de faire campagne sur le Rassemblement national
34:01 et dans une opposition face au Rassemblement national,
34:04 mais il est bon de rappeler quelques vérités.
34:05 Et on prend effectivement, et on aborde ces élections européennes
34:09 avec beaucoup de gravité, parce que oui, la guerre est aux portes de l'Europe,
34:13 parce que oui, aujourd'hui, il y a un certain antrisme de Vladimir Poutine
34:16 dans les couloirs du Parlement européen qui nous inquiète,
34:18 et que face à cela, chacun devra faire face à ses responsabilités.
34:22 Donc on préfère tenir un discours qui, il est vrai, est très cru,
34:25 qui, il est vrai, peut faire peur, mais qui est un discours de vérité.
34:28 Je préfère la vérité aux mensonges.
34:31 – Georges Fenech, quel regard vous portez sur ce qui s'est passé hier
34:34 avec effectivement ce bras de fer et cette volonté d'attaquer frontalement
34:39 le Rassemblement national avec des arguments…
34:41 Je vais résumer très rapidement, voilà, le RN est proche de partis néo-nazis,
34:47 le RN, ce sont donc les amis de Poutine, le RN porte un projet politique
34:52 pour l'Europe qui est en fait un Frexit déguisé, est-ce que c'est cohérent ?
34:57 Est-ce que ça va permettre aujourd'hui de réduire cet écart qui est de 12,5 points ?
35:02 – Non, mais la majorité présidentielle a décidé de se désigner
35:07 un seul et unique adversaire, qui est le RN.
35:11 Pourquoi ? Parce qu'on voit les sondages.
35:13 Évidemment, quand on a 12 points d'écart, ça crée quand même une certaine inquiétude.
35:18 Mais si on veut désigner un adversaire, il faut aller le chercher,
35:22 sur son programme, pas en jetant des anathèmes avec des comparaisons,
35:27 des liaisons historiques qui véritablement ne peuvent tromper personne,
35:30 je suis désolé, il faut arrêter de brandir cette menace fasciste, etc.
35:34 Il y a des programmes, aujourd'hui ils sont représentés,
35:37 ils ont 89 députés à l'Assemblée nationale, ils ont fait 13 millions de voix,
35:41 mais mettez-vous à la place des Français, ils attendent quoi ?
35:46 Ils attendent de savoir quelle Europe, quelle souveraineté ?
35:48 Il a raison, Eliot, est-ce que vous voulez une souveraineté européenne ?
35:50 Ou est-ce que vous voulez une souveraineté française ?
35:53 C'est là le clivage.
35:54 Plus une dimension.
35:55 N'oublions pas que nous sommes dans le pays qui a vécu le référendum de 2005,
36:00 où le résultat du suffrage universel et populaire n'a pas été respecté,
36:05 avec le traité de Lisbonne derrière.
36:07 Et donc on n'a plus que trois mois,
36:08 trois mois pour essayer d'avoir un débat de qualité, réellement pluraliste.
36:12 Je suis inquiet quand vous dites "c'est eux ou nous",
36:16 parce que l'offre politique est diverse et variée,
36:19 et tant mieux pour notre démocratie.
36:21 En essayant de ne pas faire passer l'idée comme cela a été fait en 2005,
36:24 c'est où cette Europe qu'il faut prendre ?
36:26 Ou alors si vous n'êtes pas sur ça, vous êtes un petit Européen.
36:28 Et c'est le chaos.
36:30 Cette manière d'amener le débat est une manière d'abîmer même l'idée d'un débat sur l'Europe.
36:36 Donc j'espère que les trois mois vont permettre de vivre ça.
36:39 Mais vous avez raison, et plusieurs choses.
36:40 D'abord, je pense qu'il n'y a pas un responsable du parti présidentiel,
36:45 de la majorité présidentielle, qui assume en privé les propos qu'il tienne en public.
36:50 Aujourd'hui, on est dans une stratégie de la peur,
36:53 et qui a une finalité très simple.
36:56 Ça a été très bien dit par Olivier, c'est qu'il s'agit de congeler les esprits,
37:00 congeler les débats, organiser un duo finalement mortifère pour les idées,
37:04 le débat démocratique entre d'un côté la majorité présidentielle et l'URN.
37:09 Il reste plein d'autres alternatives à ces deux partis.
37:13 Aujourd'hui, on est soit dans le camp du bien, soit dans le camp du mal.
37:16 Et je pense qu'aujourd'hui, beaucoup autour de cette table ne veulent pas abonder
37:21 à ce théâtre de l'antifascisme, qui est pour beaucoup un fantasme.
37:26 Je ne dis pas qu'il faut minimiser la menace Vladimir Poutine, ce n'est pas ça.
37:30 Mais les enjeux aujourd'hui de ces européennes ne se situent pas ici.
37:35 Et c'est en tout cas la volonté d'Emmanuel Macron et de tous ceux qui se prêtent à ce jeu
37:41 d'organiser le débat autour de positions fantasmées.
37:45 - Shannon Seban ?
37:46 - Je trouve que c'est effectivement très intéressant ce que vous dites,
37:48 mais moi, il y a peut-être un chiffre que je voulais ici vous soumettre collectivement.
37:51 J'ai lu hier dans un récent sondage que 79% des Français se disent inquiets
37:56 d'une propagation de la guerre qui se joue en Ukraine sur le continent européen.
38:02 60% des Français ont peur que cette guerre se propage en France.
38:06 - C'est sûr qu'Emmanuel Macron... - Attendez, attendez, attendez.
38:09 Laissez-la terminer parce que je veux comprendre.
38:10 - Ça veut bien dire véritablement qu'aujourd'hui, il y a une inquiétude
38:13 autour de cette guerre Russie-Ukraine.
38:16 Moi, ce que je me dis...
38:17 - Mais c'est ça depuis le premier jour de la guerre.
38:19 Rappelez-vous que 2 Français sur 3 depuis le début craignent un conflit, d'ailleurs nucléaire.
38:24 - Absolument. - Je ne vois pas bien pour l'instant le lien.
38:26 - Là où je veux en venir, c'est très clair, c'est que quand vous voyez qu'aujourd'hui,
38:30 l'Ukraine et la propagation du conflit qui peut se faire jour sur notre continent
38:34 préoccupe véritablement les Français et qu'en parallèle,
38:37 vous avez un rassemblement national qui lui continue à soutenir la Russie
38:41 et vote contre au Parlement européen.
38:45 Ce n'est pas la fête qu'on nous...
38:46 Il y a encore très peu de temps, M. Stenzil.
38:49 Jordan Mardela, au Parlement européen, a refusé de voter pour une aide financière à l'Ukraine.
38:56 Donc ne me dites pas que c'est faux et c'est donc exclus.
38:59 - Ça se discute. - Ça ne se discute pas.
39:00 - Bien sûr que si. - On ne discute pas de l'aide financière.
39:03 - Quand on a des agriculteurs qui, par ailleurs, reçoivent 400 millions
39:05 quand on donne 8 milliards à l'Ukraine, ça se discute.
39:09 - Ça se discute. - Soutenir aujourd'hui l'Ukraine,
39:11 c'est soutenir la France, c'est soutenir 450 millions d'Européens,
39:14 c'est soutenir notre construction européenne, c'est soutenir notre indépendance, notre liberté.
39:18 Et c'est une guerre, par ailleurs, qui n'est pas seulement militaire.
39:21 - C'est de soutenir aussi nos économies.
39:22 - Ce n'est pas seulement une guerre militaire, c'est aussi une guerre psychologique.
39:25 Parce qu'aujourd'hui, si on abandonne l'Ukraine,
39:27 c'est-à-dire qu'on accepte de capituler face à la Russie de Poutine.
39:29 Et moi, aujourd'hui, je me refuse à ce que ce soit le cas.
39:31 Donc ne me dites pas qu'on puisse discuter aujourd'hui.
39:34 Ne me dites pas aujourd'hui qu'on puisse discuter sur ce point.
39:37 - L'inquiétude des Français par rapport au conflit ukrainien,
39:41 le fait qu'il puisse s'étendre, évidemment, c'est ce que je disais depuis le premier jour,
39:44 il y a deux Français sur trois, voire plus, qui s'en inquiètent.
39:47 En revanche, le chiffre que vous oubliez, c'est que 76 % des Français aujourd'hui
39:51 sont contre l'envoi de troupes françaises ou occidentales sur le sol ukrainien.
39:56 Donc ça veut dire quoi ? C'est que ces 76 % de Français sont des lâches,
39:59 sont des amis de Poutine, participent à l'esprit municois ?
40:02 Qu'est-ce que ça veut dire ?
40:03 - Non, absolument pas.
40:03 - Alors ça veut dire que si un parti politique,
40:06 et j'ai quand même l'impression que tous les chefs de l'opposition
40:09 partagent ce point de vue-là, de dire "attention à l'escalade des mots,
40:13 attention à ce qu'on est en train de dire et au bras de fer qu'on est en train d'engager avec la Russie,
40:17 attention à l'intervention et l'utilisation des moyens qui ne sont peut-être pas à bon escient".
40:22 - C'est le monde entier qui dit ça.
40:23 - Mais non, mais c'est l'esprit municois ça aussi, ce sont des amis de Poutine.
40:26 - Qui a fait le jeu de Poutine ces dernières années ?
40:29 - En renonçant jusqu'à un revirement et la guerre en Ukraine,
40:33 à une politique énergétique et notamment en mettant en avant notre nucléaire.
40:37 C'est la Macronie et ça a donné à Poutine un avantage sur l'Europe
40:42 et nous a rendu dépendants du gars...
40:44 - Il y a un débat en Parlement mardi et mercredi.
40:46 - C'est la même chose avec la Green Deal qui aujourd'hui nous rend dépendants du blé russe.
40:52 Je suis désolé, on a fait le jeu de Poutine.
40:54 - On n'a pas fait le jeu de Poutine.
40:55 - Si, on a fait très précisément le jeu de Poutine.
40:57 - En tant qu'électricité du pouvoir d'achat des Français,
40:59 je vous invite à être du bon côté de l'histoire et à soutenir l'Ukraine.
41:02 - Bon, il ne nous reste que trois...
41:04 - Qu'est-ce qui se passe ?
41:08 - Le maître des horloges, où est-il ?
41:11 Il nous reste trois minutes d'émission.
41:12 Je voulais qu'on parle de la campagne qui est lancée du côté de Marion Maréchal.
41:17 Reconquête cet après-midi, la déclaration du jour,
41:19 peut-être elle vient d'Éric Zemmour dans les colonnes du JDD toujours.
41:22 Éric Zemmour qui a étrillé Emmanuel Macron après ses déclarations sur le conflit européen en Ukraine.
41:27 Pardonnez-moi. S'agit-il de diversion ?
41:29 Macron, c'est l'enfant roi qui sort son nouveau jouet.
41:32 Je fais la guerre si je veux, très bien, mais avec quelle arme ?
41:35 Avec quelle munition ? Si les nôtres sont épuisés en trois jours de conflit ?
41:38 En vérité, Macron ne veut pas faire peur à Poutine.
41:41 Il veut faire peur au peuple français.
41:43 Il veut nous faire peur pour nous faire oublier les crises que nous traversons.
41:46 D'ailleurs, ô surprise, le ministre des Armées annonce qu'il n'enverra finalement pas de troupes.
41:51 Le piège à opposition a parfaitement fonctionné.
41:54 Tout le monde y a cru, sauf moi.
41:56 Et je l'ai dit, je ne tombe pas dans ses panneaux.
41:58 Le peuple français mérite mieux que d'être baladé d'angoisse en angoisse jusqu'à l'épuisement.
42:03 Il a l'air très allant. Pourquoi est-ce qu'il ne s'est pas présenté ?
42:06 Parce qu'il laisse la place à Mademe Maréchal, qui sera d'ailleurs...
42:10 Son meeting, c'est à 15h.
42:13 Avec un sondage qui n'est pas...
42:14 En direct, oui, elle est à moins de 5 points.
42:19 C'est à 16h, donc le meeting de reconquête.
42:22 Il nous reste une minute cinquante.
42:23 Alors je voulais qu'on parle de M. Ligonnès.
42:26 Mais, pardonnez-moi, je vais vous dire, on ne va pas parler de Xavier Dubon de Ligonnès.
42:30 Vous savez de quoi on va parler ?
42:31 Hier, il y a eu une émission extraordinaire face à Mathieu Bocote avec Sylvain Tesson.
42:36 J'invite tous les téléspectateurs à revoir cet échange, cet entretien.
42:40 Franchement, je crois que c'est l'entretien le plus passionnant auquel j'ai assisté.
42:46 Parce que je suis le premier téléspectateur.
42:48 J'étais face à eux hier. C'était passionnant.
42:52 Quand je pense qu'on s'en est pris à Sylvain Tesson,
42:57 que certains ont voulu qu'il sorte du printemps des poètes.
43:00 Honte à ces gens-là, qui n'ont pas la racine carrée de son talent.
43:03 Honte à ces gens-là.
43:05 Alors je vous propose un hommage de Sylvain Tesson au poète, justement, et à Victor Hugo.
43:09 C'est très intéressant ce qu'il dit.
43:11 En fait, il dit que le poète, ça peut être le premier scientifique.
43:14 À l'avance, il a une intuition qui fait qu'il est un homme de science, le poète.
43:19 Le poète, avec toute sa fraîcheur, sa naïveté, sa rapidité et son intuition,
43:28 réussit parfois à tirer des conclusions que finalement la science viendra confirmer.
43:36 Je pense notamment à la récente théorie scientifique américaine, comme d'habitude,
43:46 sur le fait que les lois d'organisation de la matière dans l'espace
43:54 sont les mêmes que les lois d'organisation de la matière sur Terre,
44:00 notamment dans le champ minéral.
44:02 C'est une théorie qui s'appelle la théorie de l'augmentation d'informations fonctionnelles.
44:07 C'est comme ça que les scientifiques l'ont appelée.
44:11 C'est-à-dire qu'en fait, que ce soient les structures atomiques dans les météorites
44:16 ou bien sur la Terre, tout va vers une ratification complexe.
44:20 Victor Hugo, dans "Les Misérables", il y a 150 ans, a dit
44:25 qu'il peut prétendre que le parfum des aubépines soit indifférent aux constellations.
44:30 C'est-à-dire que parfois, il suffit de lire les poètes qui, en un alexandrin,
44:35 vous en disent beaucoup plus que les longs traités de cosmologie tout à fait scientifiques.
44:40 Ça permet de gagner du temps et puis en plus, c'est quand même plus agréable,
44:43 c'est plus compréhensible. Mais moi, je crois qu'on en connaît autant sur le cosmos
44:48 en ouvrant un recueil de poésie qu'en se penchant sur la lunette d'un télescope.
44:53 Chaque fois que je l'entends, je retrouve de l'espoir.
44:56 Car le mot, c'est le verbe et le verbe, c'est du Victor Hugo.
44:58 Merci à tous les quatre. Dans un instant, c'est Fabien Roussel qui sera avec Sonia Mabrouk
45:03 et Mathieu Beaucoupté pour "Le Grand Rendez-Vous".
45:06 À tout à l'heure.
45:08 tout à titre.

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