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00:00 *Musique*
00:07 - Bonjour Manuel Bompard. - Bonjour.
00:09 - Un mot d'abord de nos compatriotes de La Réunion où l'œil du cyclone Bélal est arrivé sur l'île,
00:15 alerte violette sur toute l'île de La Réunion.
00:19 Quel message avez-vous envie de passer aux Réunionnais ce matin ?
00:21 - Un message de soutien, un message d'affection.
00:24 Leur dire qu'on pense à eux face à une épreuve qui est très difficile.
00:30 Je pense que tout le monde a vu les images et il y a quelque chose d'assez terrifiant dans ces images.
00:34 Et bien sûr je forme le vœu comme je pense tout le monde,
00:37 que le bilan matériel et surtout le bilan humain soit le plus réduit, le plus faible possible.
00:44 Donc voilà, je pense à eux, on pense à eux et tenez bon dans la tempête.
00:49 - Alerte violette jusqu'à demain au moins.
00:52 Il faut déjà anticiper l'après passage du cyclone ?
00:55 - D'abord il faut toujours anticiper l'avant et bien sûr il faut aussi anticiper l'après,
01:01 même si bien sûr on souhaite que le bilan soit le plus réduit possible.
01:05 Il y aura malheureusement des dégradations matérielles importantes
01:08 et j'espère que l'État sera aux côtés des habitantes et des habitants de La Réunion
01:13 pour faire en sorte que les reconstructions soient les plus rapides possibles.
01:16 Au mois de novembre dernier dans notre niche parlementaire,
01:19 nous avions fait voter la mise en place d'une commission d'enquête
01:22 sur la gestion par l'État des risques climatiques extrêmes.
01:26 On est en plein dedans et j'espère que cette commission d'enquête,
01:29 elle permettra aussi de faire le point sur les moyens que met l'État
01:33 pour prévenir ces risques, anticiper, planifier
01:37 et puis planifier aussi les opérations de reconstruction quand elles sont nécessaires.
01:40 - Manuel Bompard, c'est le rendez-vous avec la nation qui a été promis par Emmanuel Macron.
01:45 Il va tenir une conférence de presse demain soir.
01:48 Est-ce que vous serez devant votre télé ?
01:50 - Forcément, en raison de la fonction qui est la mienne,
01:53 je suis un peu obligé de m'infliger ce type d'exercice.
01:58 Je ne suis pas sûr que les Français le fassent avec autant d'enthousiasme.
02:01 Non, ce qui est le plus frappant et le plus choquant,
02:03 c'est qu'on a désormais un nouveau Premier ministre,
02:06 qu'on est en attente d'un discours de politique générale
02:09 et qu'on a l'impression que finalement c'est le président de la République
02:11 qui va faire le discours de politique générale à l'appel du Premier ministre.
02:14 - Il aura eu lieu quelques heures avant à l'Assemblée nationale.
02:15 - Ah bon, vous avez cette information ?
02:16 - Il devrait avoir lieu, oui.
02:18 Qu'est-ce que vous attendez du président ?
02:19 - Attendez, moi je ne suis pas sûre.
02:21 - Moi, personnellement, je ne veux pas mettre en doute votre parole,
02:23 mais à ce stade, je suis parlementaire.
02:26 À ce stade, je n'ai aucune information sur la date à laquelle va se tenir ce discours de politique générale.
02:31 - En tout cas, il n'y aura pas de vote de confiance, quoi qu'il arrive,
02:33 d'après ce qu'a dit Gabriel Attal.
02:34 En tout cas, sur le président de la République,
02:35 qu'est-ce que vous attendez de lui, de cet exercice inédit à 7h de grande écoute,
02:40 à 20h15 demain ?
02:42 Qu'est-ce que vous en attendez ?
02:43 - Je trouve qu'il n'y a rien d'inédit dans le fait que le président de la République
02:46 s'adresse à la population française.
02:48 Écoutez, moi, ce que j'attends, parce que je ne vais pas commenter des exercices de communication,
02:53 ce que j'attends, comme je pense une grande partie de la population française,
02:58 c'est que le président de la République s'attaque enfin aux problématiques
03:02 qui frappent aujourd'hui les Français et à leurs premières priorités.
03:05 Et la première de ces priorités, aujourd'hui, c'est la question du pouvoir d'achat,
03:09 c'est la question des prix.
03:10 Je vous donne un exemple, au 1er février de cette année,
03:14 une augmentation du prix de l'électricité de 10% est prévue.
03:17 On a appris la semaine dernière que cette augmentation est seulement due à une décision gouvernementale.
03:22 Peut-être, le président de la République pourrait nous annoncer
03:24 qu'il va renoncer à l'augmentation du prix de l'électricité de 10%.
03:28 Je rappelle que l'électricité a déjà augmenté de 25% au cours de l'année 2023.
03:33 Donc, voilà ce que j'attends, que le président de la République nous fasse enfin des annonces concrètes,
03:36 qu'on sorte de toute cette séquence de communication
03:39 et qu'on nous dise maintenant qu'est-ce qui va être fait
03:41 pour que les Français, leur vie soit moins difficile que ce qu'elle est aujourd'hui.
03:44 Avant d'entrer dans le concret, Emmanuel Macron a tenu un premier Conseil des ministres la semaine dernière.
03:49 "Je ne veux pas des gestionnaires, je veux des révolutionnaires"
03:52 a-t-il dit au ministre.
03:53 Ça vous fait sourire, mais dit comme ça, en fait, ça devrait vous satisfaire à la France Insoumise.
03:57 Il veut des révolutionnaires.
03:59 En fait, ça dépend pour aller dans quelle direction.
04:01 Pour l'instant, la révolution d'Emmanuel Macron,
04:05 c'est le fait d'avoir volé aux Français deux ans de vie en passant en force
04:10 une réforme des retraites qui était rejetée par plus de 90% des personnes qui travaillent.
04:15 C'est le fait d'avoir voté une loi sur l'immigration qui a introduit
04:19 dans la loi des principes qui sont des principes traditionnellement portés
04:23 par Jean-Marie Le Pen depuis des années et des années
04:25 et qui inscrit dans la loi une inégalité entre les travailleurs français et les travailleurs étrangers.
04:29 Pour vous, le gouvernement Attal, ça n'a rien changé à la politique du gouvernement jusqu'à présent ?
04:33 - Jusqu'à ce qu'il nous fasse un discours qui nous dise enfin qu'est-ce qu'il a l'intention de faire.
04:38 Parce que pour l'instant, il y a beaucoup de bruit, il y a beaucoup de déplacements,
04:42 mais il n'y a aucune annonce concrète sur le cap qui est faite.
04:45 Et tout à l'heure, vous disiez, de toute façon, il ne se soumettra pas à un vote de confiance.
04:49 - Ce n'est pas encore calé.
04:52 - Et deuxièmement, je veux rappeler que depuis 30 ans, à l'exception de Mme Borne,
04:56 dans une démocratie parlementaire qui fonctionne de manière un petit peu normale,
05:00 le Premier ministre vient devant l'Assemblée nationale,
05:03 prononce un discours de politique générale et demande un vote de confiance.
05:07 - Emmanuel Bopard, auquel vous avez depuis 30 ans, il n'y avait pas de majorité absolue et pas relative comme aujourd'hui.
05:11 Est-ce que vous, discours de politique générale ou pas, il y aura de toute manière votre motion de censure ?
05:18 - Motion de censure spontanée.
05:20 - Non, pas de toute manière.
05:21 Si M. Attal acceptait le fait que c'est l'Assemblée nationale qui doit donner sa confiance à un Premier ministre
05:29 pour qu'il puisse commencer sa mission, et donc si M. Attal acceptait de se soumettre à un vote de confiance,
05:34 nous ne déposerions pas de motion de censure.
05:36 Mais si M. Attal se soustrait à ce vote de confiance,
05:39 qu'est-ce qui nous reste comme moyen d'autre que le dépôt d'une motion de censure
05:42 pour faire en sorte que les députés puissent se prononcer ?
05:45 - Vous pourriez donc écouter Gabriel Attal et, en fonction de son discours,
05:49 décider ou non de lui accorder la confiance.
05:51 Votre décision n'est pas prise, si je vous écoute là comme ça le matin.
05:54 - Écoutez, je ne veux pas raconter d'histoire aux gens.
05:55 Le président de la République a pris la parole le 31 décembre.
05:59 Et il a dit des choses sur la manière avec laquelle il envisageait de conduire la politique du pays pendant cette année.
06:06 Et ces choses sont des choses que je conteste et que je combats.
06:09 - Donc vous allez se sanctionner a priori.
06:10 - Mais c'est sain dans une démocratie qu'il y ait des oppositions.
06:14 Et moi, j'ai l'intention de continuer à m'opposer à la politique qui est mise en place par M. Macron
06:18 et qui sera mise en place par M. Attal.
06:20 Parce que malheureusement, cette politique, elle va s'inscrire dans la droite ligne de ce qui a été fait
06:24 depuis maintenant 7 ans.
06:26 Et c'est une politique qui a fait beaucoup de mal au pays.
06:28 Et donc oui, bien sûr, je vais continuer à la combattre.
06:30 - À votre place, la semaine dernière, le communiste Fabien Roussel demandait une chose à Gabriel Attal.
06:34 S'engager à ne plus recourir au 49-3. Est-ce que vous faites la même demande ?
06:38 - C'est clair que si M. Attal prenait cette décision,
06:43 au moins, on pourrait avoir des parlementaires qui votent des projets de loi.
06:48 On pourrait avoir des budgets que l'on peut amender.
06:50 C'est sûr qu'il y aurait un fonctionnement démocratique qui serait un fonctionnement démocratique plus sain.
06:56 Mais bon, honnêtement, c'est pas ça qui résoudrait totalement les problèmes des Français.
07:00 - Mais les conditions politiques, elles ne sont pas réunies pour que le 49-3, par exemple,
07:03 ne soit pas utilisé pour un vote du budget. - Mais pourquoi ?
07:06 - Parce que beaucoup de partis de l'opposition, s'ils devaient voter le budget,
07:11 on est en France et la culture, c'est que quand on vote un budget, on s'inscrit dans la majorité.
07:16 - D'accord, mais vous avez peut-être oublié quelque chose.
07:19 C'est que cette année, le 49-3, l'année 2023, le 49-3 n'a pas été utilisé que sur des textes budgétaires.
07:25 - Il a été utilisé notamment sur la réforme des retraites.
07:27 - Il a été utilisé sur la réforme des retraites en particulier.
07:30 Et là, il n'y avait aucune obligation pour le gouvernement à utiliser le 49-3.
07:36 - Il faut rappeler à nos auditeurs que le 49-3, ça n'est possible de l'utiliser qu'une seule fois
07:40 lors d'une session parlementaire, sauf pour les textes budgétaires.
07:44 - Exactement. - Autrement dit, sur les 23 49-3,
07:48 l'immense majorité ont été utilisés sur des textes budgétaires.
07:51 - Ça ne m'a pas échappé, mais encore une fois, le 49-3 a aussi été utilisé sur des textes
07:55 qui ne sont pas des textes budgétaires.
07:57 Et le gouvernement aurait tout à fait pu faire un autre choix
08:00 et tout simplement accepter le fait qu'une majorité de députés n'était pas d'accord avec cette réforme des retraites.
08:05 Donc, bien sûr que le fait que le Premier ministre n'utilise pas le 49-3
08:10 serait une bonne nouvelle pour notre démocratie, mais je me fais assez peu d'illusions.
08:14 Voilà, pour être tout à fait honnête avec vous.
08:15 - Manuel Bompard, député des Bouches-du-Rhône, coordinateur de la France Insoumise,
08:18 vous êtes avec nous jusqu'à 9h. On vous retrouve juste après le Fil info, il est 8h41. Diane Ferchit.
08:23 - La situation se complique à La Réunion depuis plusieurs heures maintenant face au cyclone Bélal.
08:29 C'est ce qu'indique sur France Info le représentant national de la Fédération des sapeurs-pompiers.
08:33 L'œil du cyclone a touché le nord-ouest de Lille.
08:36 Le vent dépasse déjà les 200 km/h. Le cumul de pluie sur les hauteurs atteint les 700 mm.
08:42 Les coupures d'électricité touchent à présent 38 000 foyers.
08:45 600 personnes accueillies en centre d'hébergement d'urgence.
08:48 La population de La Réunion qui est confinée, y compris les services de secours.
08:53 Emmanuel Macron donnera demain une grande conférence de presse à un horaire inhabituel.
08:57 À 20h15, il doit donner un cap à la feuille de route de son tout nouveau gouvernement.
09:02 Avant cela, ce soir, il réunit les parlementaires de son camp.
09:06 Centième jour de guerre à Gaza.
09:08 Le Hamas fait état de plus de 60 morts cette nuit sous d'intenses bombardements israéliens.
09:13 En Israël, les proches d'otages sont toujours dans l'angoisse.
09:15 Le Hamas a diffusé une vidéo montrant trois otages israéliens en vie.
09:19 Deux hommes et une femme. Mais on ignore de quand date cette vidéo.
09:23 L'entrée au musée du Louvre va augmenter son prix.
09:26 Il passe de 17 à 22 euros.
09:28 C'est tant que ce tarif n'avait pas augmenté.
09:30 La billetterie ne couvre qu'un quart des charges de fonctionnement du plus grand musée du monde.
09:36 Avec le coordinateur de la France Insoumise, Manuel Bompard, et député des Bouches-du-Rhône,
09:48 la nouvelle ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa Castera, a été contredite.
09:52 Elle avait déclaré avoir scolarisé ses enfants dans le privé
09:55 parce qu'elle en avait marre des heures d'absence non remplacées.
09:58 Selon le témoignage de l'ancienne enseignante du fils de la ministre, dans Libération,
10:03 ce dernier n'a passé que six mois à l'école publique, c'est en maternelle.
10:07 Mais la ministre a donc démenti la justification de l'enseignante auprès de France Info.
10:14 Clairement, est-ce qu'elle doit s'expliquer ?
10:16 - Elle doit plus que s'expliquer. Elle a commencé par le mépris à l'égard des enseignants,
10:22 à l'égard des personnels de l'Éducation nationale.
10:25 Et finalement, on se rend compte que c'était davantage que du mépris, c'était un mensonge.
10:30 Et je pense que c'est un mensonge qu'il a disqualifié pour continuer à occuper cette fonction.
10:36 - Vous demandez sa démission ?
10:36 - Mais écoutez, on ne peut pas accepter, je sais pas, j'ai l'impression que ça vous surprend,
10:40 mais vous trouvez normal désormais que les ministres, ceux qui nous gouvernent,
10:44 ceux dont on attend qu'ils aient quand même une crédibilité quand ils prennent la parole,
10:49 vous trouvez ça normal qu'ils puissent mentir comme ça sur une situation personnelle ?
10:52 Elle nous dit qu'elle a dû inscrire ses enfants ou son enfant, cet enfant-là en l'occurrence,
11:00 dans l'école privée parce qu'il y avait des problèmes de remplacement à l'école.
11:03 On apprend que cet enfant a passé six mois à la maternelle,
11:06 et selon son enseignante qu'il n'y avait pas de problème de remplacement.
11:11 Donc franchement, c'est un mensonge, je trouve ça stupéfiant qu'on puisse considérer que ça ne change rien
11:16 et qu'il faudrait juste qu'elle revienne sur les propos qui ont été laissés.
11:19 - Mais au fond, qu'est-ce qu'on lui a dit ?
11:20 - Mentir comme ça en politique, ça fait beaucoup de mal à la crédibilité des dirigeants politiques.
11:23 - Au fond, qu'est-ce qu'on lui reproche, Amélie Oudéa Castera ?
11:25 Parce qu'elle est ministre de l'Éducation nationale, elle n'a pas le droit de mettre ses enfants dans le privé ?
11:29 - Mais je ne crois pas que ce soit ce qui lui est reproché.
11:32 Il y a eu d'ailleurs d'autres ministres de l'Éducation nationale,
11:35 c'était le cas de M. Ndiaye en l'occurrence, qui avaient aussi inscrit leurs enfants à l'école privée.
11:41 On peut trouver ça dérangeant, personnellement c'est mon cas, je trouve ça dérangeant.
11:45 - Pourquoi ? Pour quelle raison ?
11:46 - Parce qu'il me semble que, quand on est responsable de l'école publique,
11:52 je trouve bien de montrer qu'on fait confiance à l'école publique en inscrivant ses enfants à l'intérieur.
11:56 Mais encore, dans ce pays, on a encore le droit d'inscrire ses enfants à l'école privée.
12:00 - D'ailleurs, la France Insoumise, qu'on lui reproche en l'occurrence...
12:02 - Elle ne remettait pas en cause la question de la loi Debré qui met en...
12:06 - On va venir sur le fond, mais là en l'occurrence, ce qu'on lui reproche,
12:08 c'est d'avoir eu une première prise de parole en disant finalement
12:13 que c'était parce que l'école publique était dans un trop mauvais état
12:16 qu'elle inscrivait ses enfants à l'école privée,
12:19 sans nous dire par ailleurs que c'est la politique de son gouvernement
12:22 et des gouvernements précédents qui est responsable des difficultés de remplacement à l'école,
12:26 et sans nous dire quel côté faire concrètement pour faire en sorte que les enfants et les parents
12:31 qui n'ont pas la chance de pouvoir se payer une école privée aient accès à une éducation de qualité.
12:35 Et c'est quand même ça qu'on attend d'une ministre de l'Éducation nationale.
12:38 - Donc on l'a bien compris, cette déclaration d'Amélie Oudéa Castera,
12:41 selon vous, la disqualifie pour être ministre de l'Éducation ?
12:45 - Bien sûr, je pense qu'elle est totalement disqualifiée.
12:47 - Et sur le fond, puisque vous en parliez, les établissements privés,
12:50 la France Insoumise aujourd'hui, est-ce qu'elle souhaite relancer
12:54 ce qu'on a appelé, en des termes guerriers, la guerre scolaire,
12:57 ou est-ce qu'elle considère que le statu quo est ce qu'il y a de préférable aujourd'hui ?
13:01 - Ni l'un ni l'autre. C'est-à-dire que moi, je ne souhaite pas relancer une quelconque guerre que ce soit,
13:06 mais je considère que dans le statu quo,
13:09 l'enseignement privé bénéficie aujourd'hui d'un certain nombre de privilèges financiers,
13:14 de financements par l'argent public,
13:16 et je considère que ces financements publics, il faut les remettre en cause.
13:19 - C'est quoi par exemple ? Ce sont les salaires des profs ?
13:20 - Non, non, écoutez, on a la possibilité dans ce pays d'inscrire ses élèves,
13:25 si on le souhaite, dans l'enseignement privé,
13:27 mais il me semble normal de dire que les budgets de l'État,
13:31 des collectivités locales, doivent être consacrés au financement de l'école publique,
13:35 et que l'école privée doit être financée par d'autres fonds, par les inscriptions, etc.
13:39 - Il faut que la dotation de l'État diminue dans les écoles privées ?
13:41 - Pardon ?
13:42 - Il faut que la dotation de l'État diminue ?
13:44 - Il faut que les financements, qui sont les financements notamment extra-légaux,
13:48 qui sont accordés par un certain nombre de collectivités territoriales,
13:50 au-delà de la loi, au-delà de ce qui est obligatoire,
13:53 - Ah, vous pensez aussi des mairies et tout ça ? Il faudrait les interdire selon vous ?
13:55 - Il faut que ce soit remis en cause, il faut abroger ce qu'on appelle la loi Carle,
13:57 qui a obligé les communes à financer les écoles privées,
14:01 donc je souhaite que l'argent public soit consacré entièrement et exclusivement à l'école publique.
14:07 - L'argent public, c'est-à-dire notamment donc celui des collectivités territoriales,
14:10 c'est celui-ci dont vous parlez ?
14:12 - Bien sûr, je vous parle de... Mais c'est encadré par la loi nationale,
14:16 notamment ce qu'on appelle la loi Carle, qui oblige les communes aujourd'hui à financer les écoles privées.
14:20 Je pense qu'il faut abroger cette loi,
14:22 et je pense qu'il faut revenir sur des financements qui sont accordés par les collectivités locales,
14:28 qui sont généralement d'ailleurs votés par l'ensemble des partis politiques,
14:30 à l'exception des conseillers régionaux, par exemple, dans les conseils régionaux de la France Insoumise.
14:36 À chaque fois, nous nous opposons au fait qu'on aille financer, au-delà de la loi,
14:40 des établissements privés avec l'argent public.
14:42 Ça me paraît être une évidence, et je ne crois pas que ça soit relancé quelque guerre que ce soit.
14:45 - Dans le casting de ce nouveau gouvernement, Emmanuel Bompard,
14:48 on a eu quelques surprises issues de la droite,
14:51 la plus notable étant la nomination de Rachida Dati au ministère de la Culture.
14:55 "Je montre à une partie de la France que tout est possible",
14:58 dit la nouvelle ministre dans Le Parisien aujourd'hui en France.
15:00 Vous êtes d'accord ?
15:01 Le fait qu'une femme issue de l'immigration avec ce parcours
15:03 se trouve aujourd'hui à la tête du ministère de la Culture,
15:06 vous trouvez vous aussi que ça montre que tout est possible ?
15:08 - En tout cas, moi j'ai toujours considéré que, effectivement,
15:12 c'était important que dans la vie politique,
15:15 il y ait la société dans son ensemble qui soit représentée,
15:18 et qu'il n'y ait pas qu'une petite partie avec un parcours très particulier,
15:21 on a fait telle école, tel parcours professionnel.
15:25 Donc ça, de ce point de vue-là, c'est positif.
15:27 Après, je ne suis pas d'accord, bien évidemment,
15:29 avec la politique que met en place ou les options politiques de Rachida Dati.
15:33 Je ne serais sans doute pas d'accord avec la politique qu'elle va mettre en place elle-même.
15:36 - Elle dit vouloir bâtir une culture populaire pour tous.
15:39 Ça, ça ne vous parle pas ?
15:40 - Si, très bien, mais je vais voir ce que ça veut dire en termes de choix.
15:42 Moi, je suis pour la culture populaire pour tous.
15:44 Mais qu'est-ce qu'on fait pour, par exemple, donner les moyens au ministère de la Culture
15:48 pour faire en sorte que tout le monde puisse avoir accès à la Culture
15:51 et que la Culture ne soit pas quelque chose d'élitiste ?
15:53 Comment on fait en sorte, par exemple, d'améliorer la situation des intermittents du spectacle
15:57 qui sont dans des situations et dans une précarité sociale qui est très importante ?
16:01 - Elle a été très prudente sur ce sujet, dans son interview au Parisien.
16:05 - Pour que j'ai un autre moment sur le sujet des intermittents,
16:06 je veux quand même dire, et ça, ce n'est pas à madame Dati que j'en veux en l'occurrence,
16:10 mais à monsieur Macron.
16:11 Mais je rappelle que monsieur Macron, en 2017, expliquait
16:14 qu'un ministre, lorsqu'il est mis en examen, doit quitter le gouvernement
16:17 et qu'aujourd'hui, monsieur Macron décide de nommer une ministre alors qu'elle est mise en examen.
16:22 Je respecte bien sûr le principe de présomption d'innocence,
16:24 mais ce n'est pas moi qui disais que la mise en examen devait être un élément suffisant
16:28 pour faire en sorte qu'on ne puisse pas participer du gouvernement.
16:31 C'était monsieur Macron en 2017.
16:32 Donc ce serait quand même intéressant de savoir qu'il nous dise
16:35 pourquoi aujourd'hui il a changé d'avis sur ce sujet.
16:38 - Juste une parenthèse, elle continue d'être maire du 7e arrondissement de Paris
16:44 tout en étant ministre de la Culture.
16:45 D'ailleurs, elle était hier à la Galette des Rois d'une paroisse catholique de son arrondissement.
16:48 Est-ce qu'elle est à sa place ?
16:49 - Je pense que les ministres, c'est mieux qu'on soit ministre à plein temps.
16:54 En plus, on sait maintenant qu'on peut être à la fois ministre des Jeux olympiques,
16:59 ministre des Jeux paralympiques, ministre de l'athlétisme, de l'escrime,
17:03 du football et de l'éducation nationale.
17:06 Petit détail, on peut aussi être ministre du Travail et ministre de la Santé.
17:11 Alors c'est vrai que parfois on disait que le travail c'était la santé,
17:15 mais pour autant je pense que la santé c'est important et le travail c'est important aussi.
17:19 Bon, donc, après je pense que tout le monde a compris
17:23 qu'il y avait eu une sorte de deal caché entre M. Macron et Mme Dati
17:27 en disant "Mme Dati, venez dans le gouvernement pour nous aider"
17:30 et puis en échange M. Macron va le soutenir pour les élections municipales à Paris.
17:34 Bon, je pense que là on parle de la France quand même,
17:36 donc ce serait bien qu'on s'occupe de la France, des problèmes de la France
17:39 et pas des petites combines politiciennes.
17:41 - Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise,
17:43 vous êtes avec nous jusqu'à 9h sur France Info.
17:45 On laisse passer le Fil Info, il est 8h51. Diane Ferchitte.
17:49 - Les 900 000 habitants de l'île de la Réunion confinée face au cyclone Béla,
17:53 l'œil de ce cyclone a atteint le nord de l'île,
17:56 toujours en vigilance cyclonique violette le plus haut niveau.
17:59 Même les secours doivent rester à l'abri, les autorités craignent des submersions marines
18:03 ainsi que des vents qui soufflent déjà à plus de 200 km/h.
18:07 La nouvelle ministre de l'Éducation nationale rencontre pour la première fois
18:10 les syndicats d'enseignants aujourd'hui, rendez-vous en pleine polémique
18:14 après ses propos sur l'absentéisme des professeurs du public et leur non-remplacement.
18:18 Aux États-Unis, le coup d'envoi des primaires républicaines dans l'Iowa.
18:22 En vue de la présidentielle, cinq candidats en liste,
18:24 dont le favori Donald Trump, votent en pleine tempête de neige
18:28 avec sur place des températures jusqu'à -25 degrés.
18:31 Toujours en tête du championnat, Paris creuse l'écart.
18:34 Les Parisiens vainqueurs de l'An 11-2 à 0 hier soir,
18:37 en clôture de la 18e journée de Ligue 1 de football.
18:39 Ils ont désormais 8 points d'avance sur leur Dauphin Nice.
18:43 Toujours avec Manuel Bompard, le coordinateur de la France Insoumise,
18:55 l'hôpital est un trésor national, c'est ce que dit Gabriel Attal.
18:59 32 milliards supplémentaires sur 5 ans pour l'hôpital public.
19:02 C'est pas nouveau, c'est une confirmation de Gabriel Attal ce week-end.
19:06 Donc c'est pas supplémentaire.
19:08 - Non, supplémentaire par rapport au... - Par rapport au jour-hui.
19:10 - Voilà, oui.
19:11 - Non mais c'est pas ce que vous dites vous,
19:12 c'est ce que dit Monsieur le Ministre que je reviens.
19:14 - Si vous voulez faire la précision.
19:15 Ça vous rassure sur les orientations,
19:17 puisque c'était votre inquiétude en début d'émission.
19:19 - Non, écoutez, l'hôpital, effectivement, c'est un sujet qui doit être
19:25 une de nos premières priorités.
19:27 Je veux quand même rappeler que l'hôpital est dans une situation désastreuse.
19:31 On a à peu près chaque week-end des manifestations partout en France,
19:37 par exemple pour sauver des urgences qui sont menacées,
19:41 soit de fermeture, soit de fonctionner,
19:43 comme on dit maintenant, en état dégradé.
19:45 Il y a eu le week-end dernier des manifestations,
19:47 plusieurs milliers de personnes en Bretagne
19:50 pour demander qu'on maintienne un service d'urgence.
19:54 Il y en a eu à Carré, il y en a eu à Draguignon, dans le Var.
19:57 Mais attendez, ces 32 milliards,
19:59 c'est l'augmentation qui était déjà prévue dans le dernier budget,
20:02 du budget des dépenses maladie,
20:05 qui est une augmentation de 2,5% par an.
20:08 La fédération hospitalière qui est dirigée, excusez-moi,
20:12 par monsieur Robinet, qui est membre de Horizon,
20:15 dont on ne peut pas dire que c'est un insoumis.
20:17 Je rappelle que le parti Horizon participe normalement
20:19 de la minorité présidentielle.
20:21 Il disait qu'il fallait déjà, par rapport à ce budget-là,
20:25 5 milliards d'euros supplémentaires pour 2024.
20:27 Il y en aura 3 milliards.
20:29 Pardon ?
20:30 C'est 3 milliards qui sont prévus.
20:31 La hausse de moyens, c'est 3 milliards en 2024 par rapport à 2020.
20:34 Oui, mais je vous disais que ce que disait monsieur Robinet,
20:35 il nous disait qu'il fallait 5 milliards de plus
20:37 que les 3 milliards qui avaient été votés dans le budget.
20:39 Tout le monde sait qu'aujourd'hui,
20:41 on a besoin de financements massifs.
20:43 Pour faire quoi ?
20:44 Pour ouvrir des lits, pour faire en sorte qu'on revalorise
20:47 enfin les personnels de soins à la hauteur des besoins.
20:51 Une infirmière en Belgique,
20:53 elle est payée 2 fois plus qu'une infirmière en France.
20:57 On manque de lits, on manque de moyens financiers.
21:00 On a 30% des Français qui vivent dans un désert médical.
21:03 Dans un certain nombre de départements,
21:05 on ne peut plus avoir de rendez-vous
21:07 si on souffre de telle ou telle pathologie.
21:09 On a besoin que ce soit une priorité.
21:11 A chaque fois qu'on a voulu agir sur le sujet pour l'instant,
21:14 le ministre de l'Éducation, le ministre de la Santé,
21:17 quand il y en avait un, a balayé tout ça d'un revers de la main.
21:20 Il n'y a pas rien eu aussi, Emmanuel Bompard.
21:22 - Écoutez, je crois qu'il n'y a à peu près rien eu aussi.
21:24 Quand, par exemple, on a examiné une proposition de loi
21:27 qui était transpartisane,
21:29 elle a été soutenue par des responsables
21:31 et des députés issus de plein de partis différents,
21:33 pour faire en sorte qu'on installe des médecins
21:37 dans les zones qui sont en tension, dans les déserts médicaux.
21:40 Elle a été refusée par le gouvernement
21:42 et par la minorité présidentielle.
21:44 - Parce que le risque, c'est que les médecins se déconventionnent.
21:47 - Je ne crois pas. Écoutez, vous direz ça à tous les...
21:50 - Et donc, ça serait plus cher pour les malades.
21:52 - Non, mais attendez, il y avait des signataires
21:54 de l'ensemble des partis qui appuyaient cette proposition de loi.
21:57 Donc, s'il n'y a rien qui a été fait,
21:59 moi, je pense qu'il faut un plan massif de recrutement.
22:01 Il faut recruter 100 000 personnels soignants sur 5 ans.
22:04 On a besoin que les salaires soient ramenés
22:07 au niveau de ce qu'on observe dans les autres pays de l'Union européenne
22:10 pour que le métier redevienne attractif.
22:12 On a besoin qu'il y ait plus de lits,
22:14 pour que le métier soit moins difficile.
22:16 Voilà ce qu'on a besoin de faire, et ça, c'est une priorité.
22:18 - Manuel Bompard, nous sommes dans 2024 années électorales.
22:21 Les européennes, c'est dans moins de 5 mois.
22:23 Et alors, sauf erreur de notre part,
22:25 on ne sait toujours pas ce que vous allez faire.
22:28 Vous allez peut-être nous le dire, d'ailleurs.
22:30 Est-ce que Manon Aubry, par exemple, va à nouveau conduire votre liste ou pas ?
22:33 - Écoutez, Manon Aubry, c'est notre chef de file.
22:35 C'est celle qui a été désignée par notre mouvement
22:38 pour piloter, on va dire, la mise en place de la campagne.
22:41 Vous le savez, nous avons à plusieurs reprises fait la proposition
22:45 qu'il puisse y avoir une liste commune de la NUPES pour les élections.
22:47 - Mais là, à leur tour, donc 5 mois avant,
22:50 est-ce qu'il n'est pas temps d'en tirer des conclusions ?
22:52 - Ne vous inquiétez pas, on a un calendrier.
22:54 On a une convention qui est prévue au mois de mars
22:56 dans laquelle on annoncera notre liste.
22:58 Et d'ici là, ce que je peux vous dire,
23:00 c'est que les eurodéputés, les députés européens de la France insoumise
23:05 qui siègent au Parlement européen depuis maintenant 5 ans,
23:08 ont fait un travail extraordinaire.
23:10 S'il y a eu une directive sur le travail ubérisé, vous savez,
23:14 ces travailleurs qui n'ont pas accès à des droits sociaux...
23:17 - Non mais si vous n'avez pas de candidature, si vous n'avez pas de tête de liste...
23:19 - Attendez, c'est parce qu'il y a eu des députés européens de la France insoumise.
23:21 Il y aura une tête de liste, il y aura une liste de la France insoumise.
23:24 Ça sera la seule liste, par exemple, qui va s'opposer
23:26 au renouvellement de l'autorisation sur le glyphosate.
23:29 - Il est hors de question de vous placer derrière Raphaël Glucksmann, par exemple ?
23:33 - Mais bien évidemment qu'il est hors de question
23:36 de se ranger derrière Raphaël Glucksmann.
23:38 Nous ne sommes pas d'accord avec les options politiques
23:40 qui sont celles de M. Glucksmann.
23:42 M. Glucksmann participe d'un groupe au Parlement européen
23:45 qui gouverne aujourd'hui l'Union européenne
23:47 avec les macronistes et avec la droite.
23:49 L'Union européenne est gérée par une coalition de ces trois parties.
23:53 Nous sommes dans l'opposition...
23:54 - Vous aviez proposé aux écologistes une tête de liste écologiste,
23:57 justement, Marie Toussaint est la chef de file des écologistes.
23:59 - Bien sûr.
24:00 - Pourquoi ne pas vous placer derrière elle ?
24:02 - Mais nous avons fait cette proposition, c'est eux qui ne le souhaitent pas.
24:05 Je ne vais pas la forcer à apprendre et à faire liste commune avec nous.
24:09 Nous lui avons effectivement proposé.
24:10 Nous étions favorables à ce qu'il y ait une liste commune de la NUPES.
24:13 Nous avons même proposé qu'elle soit conduite par une écologiste.
24:16 - Mais sans parler de NUPES, elle est écologiste.
24:18 - Mais elle ne le souhaite pas, donc qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
24:21 - Juste une dernière question très rapide.
24:22 - Je ne peux pas la forcer.
24:23 - Dans un entretien conjoint hier dans le JDD,
24:26 Marine Le Pen et Jordan Bardella annoncent un ticket pour 2027.
24:29 Est-ce que ça vous inquiète ?
24:31 - Non, ça m'inquiète bien sûr que je ne souhaite pas
24:34 que le pays tombe dans les bras de l'extrême droite.
24:37 Mais moi, je ne suis pas là pour être inquiet,
24:38 je suis là pour agir, pour faire en sorte que ça ne soit pas le cas.
24:41 Et je pense qu'avec la France Insoumise, avec l'Union Populaire,
24:45 avec ce qu'on a réussi à constituer, notamment en 2022,
24:49 je pense qu'on est en capacité d'être une alternative.
24:51 Et que face à la Macronie qui se désagrège aujourd'hui...
24:53 - Là, vous êtes tout seul, il n'y a plus d'Union Populaire, vous êtes tout seul.
24:56 - Mais l'Union Populaire, ce n'est pas que des appareils politiques.
24:59 Salih Abrahia, c'est aussi des gens qui cherchent une alternative,
25:02 qui refusent de voir l'extrême droite gouverner ce pays
25:06 et qui veulent que ça se passe autrement,
25:08 et qui veulent qu'on partage les richesses,
25:09 qui veulent qu'on passe à la 6ème République,
25:12 qui veulent qu'on s'attaque enfin à l'urgence écologique.
25:15 Et ça, qui d'autre que nous peut le faire ?
25:17 Donc moi, je dis aux gens, ne désespérez pas, engagez-vous.
25:20 On a une première étape avec les élections européennes de 2024.
25:24 Il y a effectivement la préparation de 2027,
25:26 il y aura peut-être d'autres échéances avant.
25:29 Et pour ça, il faut venir nous aider, il faut venir nous renforcer.
25:31 - Manuel Bompard, député des Boules du Rhône,
25:33 coordinateur de la France Insoumise,
25:34 merci d'avoir été l'invité de France Info ce matin.
25:36 Je vous laisse en compagnie de Salia Braklia,
25:38 le programme des informés dans 5 minutes.
25:41 - Les mots pour Macron, l'image pour Attal,
25:43 c'est ainsi qu'on peut résumer la stratégie de l'exécutif depuis le remaniement.
25:47 Le président doit d'ailleurs prendre la parole demain soir.
25:50 Que faut-il en attendre ?
25:52 On en parle avec Renaud Delillier,
25:54 ses informés, juste après le journal.
25:57 A tout de suite sur France Info.