Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Elisabeth Lévy, Tom Connan et Arnaud Stephan, communicant, fondateur de « La note de comme’. com »
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-01-15##
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-01-15##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03 J'ai effectivement voté contre le mariage pour tôt il y a dix ans.
00:08 Chacun me connaît, chacun sait quelle est ma vie.
00:11 Et donc je le dis de manière très claire,
00:12 Catherine Vautrin fait partie d'un gouvernement résolument engagé contre les discriminations.
00:17 Madame Moudea Castera, en 48 heures, s'est totalement démonétisée.
00:21 La frustration de ses parents.
00:23 Et à un moment on en a eu marre.
00:24 Les ministres, ceux qui nous gouvernent,
00:26 ceux dont on attend qu'ils aient quand même une crédibilité,
00:28 vous trouvez ça normal qu'ils puissent mentir comme ça sur une situation personnelle ?
00:32 Puis samedi, on parle beaucoup des enfants et de la vie privée d'une ministre.
00:36 Or nous sommes là, nous, engagés pour parler des Français et des Françaises en général.
00:41 Et donc au nom de la transparence de la vie publique et à peine nommée,
00:44 certains ministres font face à de nombreuses polémiques
00:46 et doivent répondre de leur vie privée et de leurs compétences.
00:48 La ministre de l'Éducation nationale vit dans le cadre de la scolarisation de ses enfants.
00:52 Pendant ce temps, son collègue des affaires étrangères Stéphane Séjourné,
00:55 qui fait savoir qu'il n'est plus en couple avec Gabriel Attal depuis deux ans,
00:58 quand la ministre de la Santé et du Travail Catherine Vautrin,
01:00 elle se fait reprocher sa participation au manif.
01:03 En tout cas, ça crée quand même pas mal de déboires Philippe.
01:06 Oui, alors parlons vrai.
01:08 Est-ce qu'on n'est pas dans la surenchère de la recherche de la petite bête chez tout un chacun ?
01:12 Est-ce qu'on est tombé quelque part un peu dans une hystérisation de la société ?
01:16 La faute à qui ?
01:17 La faute à ceux qui lancent les polémiques ou aux réseaux sociaux qui les amplifient ?
01:20 Est-ce que trop de transparence dans la vie publique nuit au débat de fond ?
01:24 Eh bien vous dites non à la majorité des deux tiers, à 67%.
01:27 On attend vos réactions au 0826 300 300.
01:30 Et notre expert pour en parler aujourd'hui, c'est Arnaud Stéphane.
01:32 Bonsoir, merci d'être en direct sur Sud Radio.
01:35 Vous êtes communiqué, fondateur de La Note, de com.com.
01:39 Philippe Bilger, d'abord un tour de table de nos vrais voix.
01:42 Trop de polémiques finalement, finalement,
01:45 peut-être cache un peu la politique importante.
01:49 En fait, ça n'est pas pour fuir le passionnant débat qui va avoir lieu,
01:54 mais c'est peut-être plus compliqué qu'on le pense.
01:59 J'aurais bien aimé parler d'abord des épouvantables fautes de français de Stéphane Sisonnet en Ukraine,
02:06 mais c'est pas le sujet.
02:07 Les fondamentales, c'est ça ?
02:08 D'abord, je suis surpris de voir qu'un gouvernement
02:15 qui dispose de tous les moyens de vérification et de contrôle,
02:19 systématiquement nomme des ministres
02:22 au sujet desquels on est à peu près persuadé qu'il y aura des polémiques.
02:28 Je veux dire, il n'est pas compliqué de savoir que pour un ministre de l'Éducation nationale,
02:33 à tort ou à raison, lorsqu'il a mis ses enfants dans le privé,
02:38 il y aura, après sa nomination, des polémiques, des controverses.
02:42 Premier point.
02:43 Le deuxième, c'est que je ne suis pas persuadé que la qualité de sa défense
02:49 n'ait pas aggravé les polémiques personnelles qu'on a eues à son égard.
02:54 Et troisième élément, je suis assez sensible aux mensonges si elle a menti.
03:00 Entendons-nous si cette maîtresse dit la vérité lorsqu'elle affirme
03:06 que c'est à la suite d'un refus de faire sauter une classe
03:13 en maternelle que son fils est allé à Stanislas.
03:17 S'il y a du mensonge, ça change un peu tout.
03:20 - Elisabeth Lévy.
03:21 - Alors, d'abord, je vais quand même très vite répondre à votre question.
03:25 Moi, je déteste la transparence.
03:26 Je ne pense pas que nous assistons à une dérive de la transparence.
03:29 Je pense qu'elle livre sa vérité.
03:32 C'est comme MeToo, il n'y a pas des dérapages de MeToo.
03:35 La terreur, c'est la vérité de MeToo, à mon avis.
03:37 Je sais que ça ne plaît pas à Tom, j'en profite, il n'aura pas le temps de répondre à ça.
03:42 - Ses méthodes sont staliniennes.
03:44 - Et sur le cas, parce qu'en fait, vous avez cité plusieurs cas qui ne sont pas tout à fait les mêmes.
03:51 Il y a Mme Oudéa Castellar, ce n'est pas tout à fait la vie privée, si vous voulez.
03:56 C'est comme Philippe l'a dit excellemment.
03:58 La polémique, elle est arrivée.
04:00 Moi, je redirai un mot tout à l'heure.
04:02 Moi, ça ne me choque pas qu'elle ait mis ses enfants dans le privé.
04:05 - C'est la vie privée de sa famille.
04:07 - Oui, mais si vous voulez, ça dépend des leçons qu'elle a données sur le sujet.
04:11 Ça dépend de toutes sortes de choses et surtout, ça nous parle des frontières culturelles invisibles
04:16 que les bobos donneurs de leçons à toute la France, si vous voulez, peuvent construire autour d'eux.
04:20 C'est ça le sujet.
04:23 Tandis que les autres sujets, Stéphane Séjourné, j'approuve Philippe,
04:27 ses erreurs, ses fautes d'orthographe sont criminelles, alors que le reste, je m'en fiche complètement.
04:33 Et le troisième cas, c'était ?
04:35 - Vautrin, après a manifesté contre le mariage pour tous il y a 11 ans.
04:38 - Et alors ?
04:39 - On lui reproche aujourd'hui.
04:40 - Et alors quoi ?
04:42 Parce que sinon, avant la constitution d'un gouvernement, d'abord ils n'ont pas tant de monde que ça,
04:48 mais sinon la constitution d'un gouvernement va consister à aller fouiner partout dans les réseaux sociaux
04:54 pour trouver les gens le plus lisses possible.
04:55 - Je pense que la distinction entre l'espace public et l'espace privé, Anna Arendt le disait très bien,
04:59 c'est très important dans une société démocratique, à priori surtout pour une personne lambda, si j'ose dire.
05:05 Pour des personnalités publiques et notamment des politiques, c'est effectivement un peu différent
05:09 parce que ces gens ont quand même un mandat public, ont une responsabilité assez particulière,
05:13 qui doivent lever l'impôt dans certains cas, qui prennent des décisions qui ont des impacts très importants pour le reste de la société.
05:19 Donc c'est un peu normal qu'on se pose des questions pour savoir s'il n'y a pas une incohérence
05:23 ou une incompatibilité entre certaines positions qu'ils ont pu tenir et le poste qu'ils occupent ensuite.
05:28 Et je ne sais pas, si je prends même un autre exemple, parce que ce qu'on a cité, il n'y a pas uniquement cela,
05:33 si on prend Dati par exemple, peut-être que sa position sur la culture
05:36 ou son absence de position, de j'en sais rien, d'intérêt pour ce domaine,
05:40 peut-être que c'est problématique, ça ne veut pas dire qu'il faut la faire sauter pour autant de ce fait,
05:44 ce n'est pas du tout ce que je dis, mais effectivement ça peut être intéressant de savoir,
05:47 par exemple moi de ce musclé à la culture, qui est un peu moniste de tutelle d'une certaine façon,
05:50 ça m'intéresse de savoir ce qu'il pense, quelles sont ses positions, sa vision du sujet, etc.
05:55 En revanche, si ça touche des questions privées qui n'ont aucun rapport avec leur fonction, là ça ne m'intéresse pas du tout.
06:01 - Arnaud Stéphan ? - Je pense qu'en vérité sur les polémiques auxquelles on fait face,
06:06 qui sont le sujet de notre débat aujourd'hui, ce n'est pas vraiment la transparence en fait.
06:10 Si je suis très diplomate, je vais dire qu'il y a un vrai problème du rapport de l'homme politique à sa prise de parole publique.
06:17 C'est-à-dire, je dis quelque chose, mais je n'assume pas derrière.
06:20 Si je suis moins diplomate, je vais dire que c'est en vérité un problème à la fois de la tartufferie et du narratif complètement naze.
06:28 Elle n'était pas obligée de nous raconter "je suis une maman et je voulais emmener mon enfant et puis ce jour-là il faisait beau", etc.
06:34 On n'était pas obligé du tout là-dedans et en plus elle s'en est prise directement à l'école littrée, s'enfermant dans le mensonge.
06:41 Or, il n'y a rien de pire que le mensonge et on se rappellera de cette fameuse phrase d'un président américain
06:46 "aucun homme n'a assez de mémoire pour réussir dans le mensonge, visiblement aucune femme non plus".
06:51 - Il n'y a rien de pire que le mensonge, il n'y a aussi rien de pire qu'une société où le mensonge n'existe pas.
06:55 - Oui mais Elisabeth, aujourd'hui on est avec les réseaux sociaux et la vidéo vous revient ou votre propos vous revient immédiatement.
07:01 - Non mais ce qui est dingue pour revenir sur ce que disait Philippe, c'est que quand on sait qu'on va être nommé à l'éducation nationale,
07:07 on anticipe justement cette question de l'école en disant "voilà, qu'est-ce qu'on dit ? Parce que voilà mon cas" et ce qui n'a pas été le cas visiblement.
07:15 - Je vous dirais que sa première réponse, elle n'était pas si nulle. La première, elle dit "il y a eu un problème, on a constaté avec mon mari,
07:23 toujours faire appel au mari, ça me fait du bien". Mais si elle a menti, là évidemment, elle a grave mal.
07:32 - Non mais juste, ce qui importe aux gens, c'est que les ministres soient quand même convaincus, un minimum compétent aussi, c'est quand même pas mal,
07:39 ça aide aussi à leur mission, mais qu'ils soient convaincus quand même de leur tâche.
07:43 - C'est un autre sujet ça. - Ah bah il me semble quand même que c'est pas...
07:46 - C'est un autre sujet. - Ça peut quand même être lié, moi je sais que j'ai fait quand même une très grande partie de ma securité,
07:50 en tout cas dans le public, et je sais qu'on était assez attachés, dans ma famille en l'occurrence, peu importe,
07:54 mais justement, en valeur, en tout cas la manière de faire, dans l'école publique, c'est pas neutre.
07:59 On peut penser l'inverse d'ailleurs, on peut aimer le privé pour d'autres raisons, mais c'est pas neutre du tout.
08:03 - Non mais attendez, sur l'école publique, il y a un sujet très intéressant, puisque moi aussi d'ailleurs, je suis une enfant de l'école publique,
08:10 mais pas de la même époque si vous voulez, et j'espère que mes parents, si c'était maintenant, ne me laisseraient pas dans le public
08:16 et finir sur scène où on vit, je vous le dis tout de suite. Donc, simplement, ce qui est intéressant, c'est que là,
08:22 beaucoup de gens de gauche sont pris en défaut dans une contradiction intéressante entre leur conviction réelle,
08:27 leur croyance dans le service public de l'éducation, et leur gosse, le fait qu'ils aiment leur gosse.
08:32 Et moi, j'aurais encore plus de mépris pour quelqu'un qui sacrifierait ses gamins à ses idées.
08:38 Par ailleurs, Mme Oudéa Castera aurait dû dire "mais parce que dans le privé, il y a d'excellentes méthodes
08:43 que je m'en vais importer à l'éducation nationale".
08:46 C'est un petit peu ça en vérité le souci, c'est que Mme Castera oublie les deux corps du roi.
08:52 En vérité, elle n'est pas Mme la Ministre de 9h à 17h, et à 17h, elle redevient une personne privée.
08:59 Évidemment que tout ce qu'elle fait, tout ce qu'elle dit, va rentrer dans le domaine public.
09:04 Et que malheureusement...
09:05 Ça c'est la transparence.
09:07 Pas tout à fait.
09:08 C'est la cohérence.
09:09 Ça ne dépend pas de la haute autorité pour la transparence de la vie politique.
09:13 Mais il se trouve que ça a un rapport, en vérité, avec ce qu'est le nouveau monde.
09:20 C'est-à-dire que dans le nouveau monde, depuis l'arrivée de M. Macron et de sa majorité,
09:25 tout ça paraît complètement normal.
09:27 "Bah oui, c'est pas grave, les ministres de l'éducation nationale, elles vont aller comme les bonnes dames
09:32 qui s'occupaient des œuvres de charité sous Louis-Philippe, alors la soupe est bonne, ça va, l'école va bien".
09:37 Mais en vérité, elle continuait à vivre dans les beaux quartiers et n'avait absolument pas les mêmes problèmes que ces gens-là.
09:42 En vérité, Mme Castera oublie ce qu'elle est en train de raconter.
09:45 Il y a deux corps du roi, elle est très concernée en tant que femme politique le jour,
09:49 mais en vérité, sa vie privée est complètement en contradiction avec ce qu'elle a.
09:52 Vous vous dites qu'il n'y a pas deux corps du roi, mais je trouve ça assez démagogique de dire
09:55 "ce n'est pas Péndaille, c'était pas la guerre".
09:57 Mais c'est précisément qu'il n'y en a plus.
09:59 Il n'y a plus deux corps du roi, puisque c'est humain.
10:01 Elle n'agueillit pas justement à ce concept.
10:03 Elle a complètement oublié ça.
10:04 Non, mais c'est parce qu'elle ne peut pas, ce n'est pas elle qui décide de cela.
10:06 C'est justement le système, les processus dans lesquels on vit qui interdisent cela.
10:12 Mais ce que je veux dire, c'est que justement, moi je trouve, on n'a pas besoin...
10:17 Moi je ne demande pas à un ministre de l'éducation, si vous voulez, de mettre ses enfants à l'école publique.
10:22 On parle, le sujet fait beaucoup réagir au 0826 300 300...
10:27 Avec Sylvie qui nous appelle de Paris.
10:29 Sylvie, une réaction sur ce sujet ?
10:32 Ecoutez, vous avez dit tout un tas de choses très intéressantes.
10:35 Ah bah merci !
10:37 On va la garder cette émission, on va la garder.
10:39 Oui, on va la garder.
10:40 Non, moi ce que je pense, c'est qu'on nous amuse avec des sujets sur lesquels la transparence n'a strictement aucun intérêt.
10:46 Alors que par exemple, ce serait très intéressant d'avoir un tout petit peu d'intransparence,
10:50 si je prends juste un sujet sur les SMS que Mme von der Leyen a envoyés à M. Bourla pour passer des contrats.
10:56 C'est le patron de Pfizer, et la présidente de la Commission européenne.
10:59 Donc là, si vous voulez, il n'y a aucune transparence.
11:02 La Cour de justice, tout le monde peut demander, là il n'y a aucune transparence.
11:05 Par contre, pour savoir si Mme Machin a ses enfants à l'école privée ou publique,
11:10 alors là c'est le scandale.
11:11 C'est pas faux, c'est pas faux, c'est tout à fait vrai.
11:13 Alors que je rappelle quand même qu'elle est aussi ministre des écoles privées, qui sont son contrat.
11:18 Et je tiens, moi aussi, ce qu'elle a dit m'a interloqué.
11:24 Mais en même temps, je me suis dit, ah bah c'est vachement intéressant ce qu'elle vient de dire.
11:28 Elle vient dire qu'il manque de professeurs.
11:30 Bah, donc acte ! Donc acte, madame !
11:33 Voilà, vous avez été témoin d'un truc que vous avez vécu,
11:36 qui n'a aucun remplacement de professeur.
11:38 Et je suis maman moi-même de deux jeunes de 18 et 22 ans, passées par le lycée et les écoles publiques.
11:43 Donc je connais bien le sujet.
11:46 Et bien j'ai trouvé que finalement, cette parole était intéressante.
11:49 Alors, comme on cherche des chicailles sur tout un tas de sujets,
11:52 pour amuser la galerie, pour déstabiliser, etc.
11:55 Il y a toujours un sujet.
11:57 Un autre sujet sur lequel il n'y a pas de transparence, pendant le Covid.
12:00 Moi j'aimerais, pendant Covid ou pas Covid,
12:02 que quand quelqu'un arrive sur un plateau télé ou à la radio,
12:05 la première chose qu'il dit, c'est quels sont ces conflits d'intérêts.
12:08 Voilà.
12:09 Et là, il n'y a pas de transparence.
12:11 Allez, ne bougez pas, Sylvie, parce que ça sonne encore 0826-300-300.
12:15 On part dans l'aude avec Christian. Bonsoir Christian.
12:17 Bonsoir Philippe, bonsoir les vrais voix.
12:21 Pour moi, la transparence, ce n'est pas tout à fait le mot qu'il faut employer.
12:26 C'est la cohérence de la fonction.
12:32 Si nous, les petits ambants, on n'est pas cohérents, on nous tape dessus.
12:38 Si nous, on n'est pas transparents, on nous tape dessus.
12:40 Et là, ça passe crème.
12:43 Un vrai sujet.
12:45 Je vais juste rebondir, par exemple, sur l'affaire Depardieu.
12:50 Mais on a oublié, comme Bendit,
12:52 on a oublié toutes ces personnes qui ont été reçues à l'Elysée.
12:56 Mais comme c'est d'un certain mort et pas de l'autre, ça dérange.
13:00 Je vais faire réagir les vrais voix et Arnaud Stéphan.
13:05 Il y a eu la même histoire pour Pape Ndiaye, qui avait ses enfants à l'école alsacienne.
13:09 Mais bizarrement, ça a fait beaucoup moins scandale.
13:11 Ça avait fait un peu plus d'âge.
13:13 Ça s'est arrêté en une demi-journée.
13:16 Le problème de Madeleine Castellar, encore une fois,
13:19 elle a été pris un peu la main dans le sac,
13:21 et notamment sur une autre station de radio.
13:24 Il se trouve qu'un des chroniqueurs avait ses enfants dans la même école, à la même époque.
13:27 Et il a dit qu'il n'y avait jamais eu d'absence.
13:29 On peut dire son nom, c'est Nicolas Poincaré.
13:31 Exactement, Nicolas Poincaré, qui est quand même un journaliste un peu connu.
13:33 Oui, je le sais.
13:35 Il a expliqué qu'il avait ses enfants dans la même école, au même moment,
13:38 et qu'il n'a jamais eu ce genre de problème.
13:41 Et puis il y a eu la réaction de la directrice ou de l'instructrice.
13:44 Ce qui pose un problème, encore une fois.
13:46 On n'est pas dans un pays anglo-saxon, le mensonge n'a pas la même valeur.
13:49 On n'est pas obligé de démissionner parce qu'on a le droit de mentir.
13:51 On peut mentir sur sa vie privée, un qui ment ?
13:53 Voilà, on a le droit de mentir sur sa vie privée.
13:55 Mais ça dit beaucoup, là encore, une fois.
13:57 Elle n'est pas la haute fonctionnaire qu'elle était,
13:59 elle n'est pas l'administratrice de la Fédération Française de Tennis,
14:03 elle est une personnalité politique.
14:05 Il me semble que tout ce qui importe,
14:08 c'est effectivement la cohérence et surtout la sincérité de la démarche.
14:11 En fait, tout ce qui importe aux gens, c'est quoi ?
14:14 C'est que cette personne, comme tous les autres ministres,
14:16 croient un peu en leur mission.
14:18 Si en fait, dans son fort intérieur, elle est intimement convaincue
14:20 que de toute façon l'école publique, c'est de la merde
14:22 et que donc il vaut mieux mettre ses enfants à l'école privée,
14:25 parce que là, il y aura vraiment une éducation solide
14:28 et des profs qui seront au niveau,
14:30 là, ça pose un gros souci.
14:32 On a l'impression que c'est ça qu'elle pense dans son fort intérieur.
14:35 Et ça, c'est très gênant pour les gens.
14:37 - Elisabeth Lévy.
14:39 - Mon rêve, c'est que l'école publique soit aujourd'hui
14:43 au niveau de l'école privée, c'est d'ailleurs.
14:45 Mais qu'elle reconnaisse.
14:46 Moi, je n'ai pas envie d'un ministre de l'éducation
14:48 qui commence par me baratiner en disant
14:50 "l'école publique, c'est merveilleux"
14:52 quand on sait que c'est une catastrophe.
14:54 - Philippe Géger.
14:55 - Le problème politique est né du fait que sa première intervention
14:58 a été faite devant l'excellent,
15:00 je continue mon Atalmania,
15:02 Gabriel Atal,
15:04 qui avait promis un remplacement de tous les professeurs.
15:08 Et donc, devant l'ancien ministre,
15:10 elle dit "il y a eu un problème
15:12 qui m'a conduit à mettre mes enfants à l'école privée".
15:16 C'est à partir de cela également que ça a pris une certaine...
15:19 - Attendez, Michael Sadoun,
15:21 qu'on aime beaucoup à cette question,
15:23 finalement, est-ce qu'il y a de la transparence
15:26 nuit au débat de fond ?
15:27 Et il dit "oui, la transparence protestante
15:30 a dégradé notre vie politique
15:32 et focalisé les citoyens sur le côté people de la politique".
15:35 Mais il a raison aussi un petit peu.
15:37 - Ah, Michael !
15:38 - C'est pas de la vraie transparence.
15:40 Aujourd'hui, il y a une haute autorité
15:42 de la transparence de la vie politique.
15:44 Elle est là pour savoir, par exemple,
15:46 s'il y a, pour les personnalités politiques,
15:48 ou pour les hauts fonctionnaires,
15:50 ou pour des gens qui passent du public au privé,
15:52 là, on parle particulièrement pour le politique
15:54 pour la haute autorité,
15:55 savoir s'ils ont des conflits d'intérêts.
15:57 De dire, par exemple, quand ils deviennent ministres,
15:59 est-ce qu'ils ont des parts dans des entreprises,
16:01 est-ce qu'ils ont des conflits d'intérêts,
16:03 est-ce qu'ils les obligeraient...
16:05 - Ça a besoin d'être accessible au public,
16:07 parce que si vous voulez le faire...
16:09 - Oui, pour les ministres, parce que justement,
16:11 on peut être susceptible, notamment les associations,
16:13 de se porter partie civile si jamais
16:15 ils découvrent que dans un contrat,
16:17 ils ont été, par exemple, actionnaires de l'entreprise
16:19 qui est concernée.
16:20 - Et donc, Stéphane Séjournant doit justifier
16:22 qu'il n'est plus avec Gabriel Attal ?
16:23 - Justement, ça n'est pas concerné par la haute autorité.
16:25 - C'est pas un conflit d'intérêts.
16:26 - La transparence, elle est là.
16:27 Mais c'est au-delà de quels sont leurs revenus,
16:29 et l'origine de leurs revenus,
16:30 et savoir s'ils ont des...
16:31 - C'est ça, c'est un peu une institution,
16:32 la transparence, c'est une idéologie.
16:34 - Tout ça, c'est la question juridique.
16:35 - On parle pas de la même chose...
16:36 - Mais là, on est au-delà de la question juridique.
16:38 C'est pas uniquement le respect du droit qu'on exige des ministres,
16:40 c'est leur cohérence et leur sincérité.
16:42 - Merci beaucoup, beaucoup, en tout cas,
16:44 d'avoir été avec nous.
16:45 Merci beaucoup, Arnaud Stéphane Sourmoulikan,
16:47 fondateur de la note de com.com.
16:49 Vous restez avec nous, peut-être que vous allez pouvoir jouer avec celui-là.
16:51 - Au quiz de l'actu !
16:52 - Au quiz de l'actu, vous restez avec nous.