• il y a 11 mois
Après la polémique qui ne retombe pas après qu'Amélie Oudéa-Castéra a affirmé avoir scolarisé ses enfants dans le privé en raison de l'absentéisme des professeurs de l'école publique, la nouvelle ministre de l'Education nationale s'est rendue dans l'ancienne école de ses enfants, pour tenter d'entamer le dialogue.

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Transcription
00:00 l'arrivée de la ministre.
00:02 ...
00:05 -Ouh là !
00:06 C'est une bonne idée, cette idée.
00:08 C'était évident.
00:09 -Public ! Public !
00:11 On n'est pas le public !
00:13 Public ! Public !
00:15 On n'est pas le public !
00:17 Public ! Public !
00:19 On n'est pas le public !
00:21 Public ! Public !
00:23 On n'est pas le public !
00:24 Public ! Public !
00:26 On n'est pas le public !
00:28 Public ! Public !
00:30 On n'est pas le public !
00:32 -La ministre qui vient d'arriver.
00:34 On reste sur l'image avec du son.
00:36 La ministre qui arrive au cri de Dufry pour l'école publique.
00:40 ...
00:47 Quelques manifestants, donc,
00:49 qui sont venus l'accueillir
00:52 avec des sifflets.
00:54 Vous l'entendez.
00:55 C'est le slogan Dufry pour l'école publique.
00:58 Une communication dans laquelle elle est tempêtrée.
01:02 On n'arrive pas à s'en sortir.
01:03 Visiblement, c'est ce qui doit être dit.
01:06 On savait qu'elle venait, elle l'avait dit, annoncé.
01:09 Il y allait avoir un comité d'accueil.
01:11 Il y allait avoir des personnes aussi.
01:14 Vous entendez, en ce moment, ces personnes.
01:17 -Pour qui ? Pour l'école publique !
01:19 Pourquoi ? Maintenant ?
01:21 Que qu'est-ce qu'on veut ?
01:23 Quel argent public ?
01:25 Pour qui ? Pour l'école publique !
01:27 -Voilà, c'est une logique implacable,
01:30 Philippe Ballard, d'être confronté à ça
01:32 de la part de la ministre,
01:35 avec cette idée de communicant
01:38 qui est un échec.
01:40 -On assiste à un naufrage en direct,
01:42 d'une ministre et d'une communication
01:45 où on ne sait pas s'en sortir.
01:47 On vous dit référence à la porte-parole du gouvernement
01:50 qui n'arrive pas à dire si elle a menti.
01:53 Juste pour revenir sur le second,
01:55 il faut de l'argent pour l'école publique.
01:57 Il faudrait aussi améliorer les conditions de travail.
02:00 Dans le cassement Pisa, on dégringole.
02:03 Gabriel Attal a dit qu'on était mauvais partout.
02:05 Ce qui était mis en avant, le point 1 soulevé par les élèves,
02:09 c'était qu'on travaillait dans le "shahou".
02:11 Le hashtag "pas de vagues", ça suffit.
02:14 Il faut rétablir un peu d'ordre,
02:16 de discipline dans l'école publique.
02:18 Il y a un problème de moyens financiers.
02:21 Il y a aussi les conditions de travail,
02:23 que ce soit pour le corps enseignant,
02:25 que ce soit pour les élèves, quand il y a un acte grave,
02:28 il faut que le chef d'établissement saisisse sa justice.
02:32 -Ce que j'ai du mal à comprendre,
02:34 c'est l'objet de cette communication
02:36 et de ce à quoi on assiste.
02:38 Vous parlez de naufrage en direct.
02:40 A quoi d'autre pouvait s'attendre la ministre en venant sur place ?
02:43 Elle a sa voiture officielle qui la laisse devant,
02:46 elle rentre en 5 secondes dans l'école à toute vitesse,
02:50 elle a d'ores et déjà dit qu'elle ne parlerait pas
02:53 aux journalistes ni à l'entrée ni à la sortie.
02:56 Nabilaï Takach, je ne veux pas vous enfoncer,
02:59 mais c'est vrai.
03:01 Honnêtement, aujourd'hui, on se dit que ce qui est en train d'arriver,
03:05 c'était écrit, c'était prévisible.
03:07 -La ministre va s'expliquer.
03:09 -Non, elle ne va pas.
03:10 -C'est important d'un point de vue com'
03:13 car elle compte sur le corps enseignant
03:15 qu'elle va rencontrer pour faire sa com'
03:17 car les journalistes, puisqu'elles ne veulent pas parler aux journalistes,
03:21 vont parler au corps enseignant qu'elle va rencontrer.
03:25 Elle va essayer de délivrer un message
03:27 pour être relayée par le corps enseignant
03:29 qu'elle a quitté, que ses enfants ont quitté.
03:32 Ca ne tient pas. Qu'est-ce que c'est que cette com' ?
03:35 Si on reste juste sur la communication...
03:38 -Je ne peux pas m'empêcher de filmer dans une chaîne concurrente
03:41 où il y avait un excellent reportage sur la campagne de Macron
03:45 où, à un moment, il va, qu'on appelle, voir des...
03:49 Enfin, l'entreprise dont j'ai oublié le nom,
03:51 et il y a des manifestants dehors,
03:53 et il dit à ses collaborateurs,
03:55 ça avait été la phrase culte,
03:57 "mais comment on a pu faire ce déplacement-là
04:00 "sans faire en sorte que je parle aux manifestants ?"
04:03 "Quand on est en sécurité, on finit comme au Lend."
04:06 C'était la fameuse phrase.
04:07 Et là, monter ce déplacement et ne pas avoir...
04:10 Admettons qu'elle monte ce déplacement
04:12 et ne pas se dire qu'en fait, le sujet,
04:15 c'est d'aller discuter avec les syndicats,
04:17 c'est aussi d'aller discuter avec les gens qui sont pas d'accord.
04:20 Je ne comprends pas, et je reprends,
04:22 parce que c'était le principe de Macron,
04:25 monter un déplacement comme ça sans aller discuter
04:28 avec les manifestants, alors même que la polémique, on l'a créée.
04:31 C'est pas comme si on l'accusait d'avoir...
04:34 Le sujet, c'est pas d'avoir mis ses écoles dans le privé.
04:37 Le sujet, c'est de dire, dans ce contexte,
04:39 les premiers jours de son installation,
04:42 le détriment de l'école publique est censé être en ordre de marche.
04:45 Et c'est là où, à un moment donné, il y a une déconnexion,
04:48 à mon avis, et qui a déconnecté du collectif, peut-être,
04:52 mais là, personnellement, je veux dire,
04:54 sur le fond et la forme, de mon point de vue,
04:56 à part si elle change d'avis...
04:58 -Elle aurait pu, au lieu de foncer à toute vitesse
05:01 en courant quasiment dans l'école,
05:03 s'arrêter et aller les voir. -Ou le faire après.
05:06 -On verra, mais vous entendez, les slogans ont changé.
05:09 Maintenant, le mépris, ça suffit.
05:11 C'est ce qu'on veut.
05:13 -Je pense que, je ne peux pas être catégorique rapidement,
05:16 mais je pense, malheureusement,
05:18 que de par toutes ces erreurs de communication,
05:21 de par tout ça, je pense que son sort de ministre
05:25 sera scellé ou, en tout cas, marqué,
05:27 alors que c'est le tout début,
05:29 par cette séquence catastrophique.
05:31 -On va savoir comment Emmanuel Macron réagit ce soir,
05:34 parce qu'il va forcément être interrogé.
05:37 -Il y a les QAG à 15h à l'Assemblée nationale.
05:40 Déjà, il n'y a que 14 ministres.
05:42 -Ce sera un très mauvais jour pour eux.
05:44 -Question gouvernement.
05:46 -A 15h, je pense que l'ambiance doit être assez chaude,
05:49 notamment pour la ministre de l'Education nationale.
05:52 -Je ne sais pas si on peut avoir Aurélien Spiteri
05:54 qui est sur place.
05:56 Si Aurélien peut peut-être interroger une de ses dames
05:59 qui est en train de manifester pour lui demander
06:02 quel est l'objectif, aujourd'hui, de sa présence
06:06 et ce qu'elle souhaite faire.
06:07 Aurélien, je ne sais pas si vous m'entendez.
06:10 Ce serait peut-être pas mal de pouvoir parler
06:13 à l'une de ces personnes.
06:14 -Ca, c'est la caméra. -Oui, mais bon...
06:17 ...
06:22 -Je ne sais pas si Aurélien m'entend ou pas.
06:25 Visiblement, il ne m'entend pas.
06:27 C'est pas grave.
06:29 Alice Oumaré...
06:31 Il est là. Est-ce que c'est Aurélien, ça ?
06:33 ...
06:36 C'est pas lui, mais c'est quelqu'un qui a eu la même idée que moi.
06:40 Est-ce qu'on peut entendre ce qu'il se dit ?
06:43 -Il vous suit. -Adrien, pardon.
06:45 ...
06:48 Non, on l'entend pas. C'est pas grave.
06:50 On va y arriver.
06:51 Alice Oumaré, c'est vrai qu'il n'y a pas 300 personnes
06:55 qui sont en train de manifester.
06:57 Je réponds à Nabilaï Takache qui était en train d'en parler.
07:00 C'est symbolique.
07:01 -Avec une caméra, un champ un peu plus large.
07:04 -C'est nous de faire ça.
07:05 -C'est pas le job.
07:07 -Jusqu'à maintenant, Nabilaï Takache,
07:09 c'est pas la majorité qui décide.
07:11 Ni le gouvernement qui décide.
07:13 -Des angles... -C'est moi.
07:14 Rires
07:16 Alice Oumaré.
07:18 C'est vrai qu'ils sont pas très nombreux,
07:21 mais c'est très symbolique, de toute façon.
07:23 -Oui, et je pense que beaucoup de monde suit cette polémique.
07:27 Ce n'est pas la polémique en tant que telle.
07:29 C'est la crise dans laquelle nous sommes aujourd'hui
07:32 de l'école publique, qui fait qu'à un moment donné,
07:35 cette polémique a un écho particulier.
07:38 -Quand je vous écoute,
07:39 vous appartenez au Parti socialiste.
07:41 -J'appartiens pas au Parti socialiste.
07:44 J'ai été membre du Parti socialiste.
07:47 -Pardon.
07:48 -Un travail particulièrement brillant
07:50 pour l'éducation nationale.
07:52 -Oui, mais dans lequel Macron a été membre du gouvernement.
07:55 -Qu'est-ce qu'a fait le Parti socialiste ?
07:58 -Il y avait beaucoup de choses...
08:00 Il était à la santé. -C'est pour rappeler.
08:02 -Je parle de l'éducation.
08:04 Qu'est-ce que vous avez fait à l'époque
08:06 pour améliorer les choses ?
08:08 Les filières qui permettaient, dans les quartiers populaires...
08:12 -Ca fait 7 ans que vous êtes au gouvernement.
08:14 -Il y a beaucoup de choses qui ont été faites.
08:17 -Vous voulez ramener le débat qu'il y a aujourd'hui
08:20 au gouvernement de l'Europe,
08:22 alors qu'il y a une ministre qui critique...
08:25 -A part des leçons de com',
08:29 je voudrais que vous me disiez, vous, ce que vous avez fait.
08:32 Surtout ce que vous n'avez pas fait.
08:34 -Le sujet, c'est d'abord ce que vous faites.
08:37 -Vous êtes dans un quartier populaire.
08:39 -Vous êtes au débat sur l'éducation nationale
08:42 où il y a une ministre qui, elle-même,
08:44 dit que vous n'avez rien foutu,
08:46 parce que c'est ce qu'elle dit.
08:48 -C'est ce qu'elle a dit.
08:49 -En tant que commentateur...
08:51 -Elle dit qu'elle a dû envoyer ses gamins dans le privé
08:54 parce que les verres n'étaient pas remplacés.
08:57 -Les profs n'étaient pas remplacés.
08:59 -Vous voulez me renvoyer au bilan de Hollande
09:02 alors qu'une ministre démonte votre bilan.
09:04 -Elle a pas fait de communication.
09:06 -C'est une civilisation.
09:08 -Il y a un point commun entre vous deux,
09:10 qui représentez, même si vous n'êtes plus membre du PS,
09:13 la politique de François Hollande.
09:15 -Je pense qu'il a fait de bonnes choses.
09:17 -Ca fait 11 ans de travail sur l'éducation nationale.
09:21 Le bilan est catastrophique.
09:23 -On serait pas là.
09:24 On se disait tout à l'heure qu'ils sont en école élémentaire.
09:27 C'est la politique d'Emmanuel Macron
09:29 et ses différents ministres.
09:31 Pour ceux qui sont au collège ou au lycée,
09:34 le PS est grandement responsable
09:36 de cette faillite totale et complète
09:38 du système éducatif français.
09:40 -On n'est pas convaincus.
09:41 -On est tout fait bien.
09:43 -Ce qui marchait, vous l'avez cassé.
09:45 -Le débat, l'enfumage qui est en train d'avoir lieu,
09:48 qui consisterait d'un débat sérieux
09:50 à vouloir nous renvoyer au débat de 7 ans,
09:52 je trouve que la manoeuvre, elle est un peu grossière.
09:55 -Votre manoeuvre est grossière.
09:57 -Vous pouvez pas...
09:59 C'est ça qui est terrible en termes de sanctions.
10:01 -Vous n'avez rien d'autre à dire.
10:03 -C'est ça qui est terrible.
10:05 On a un débat qui est sérieux sur un sujet qui est sérieux,
10:10 et là, vous voudriez faire de l'enfumage
10:12 en expliquant que c'est compliqué.
10:14 -Pierre Gentil.
10:15 -Pierre Gentil.
10:16 -Vous portez la parole de partis qui sont en l'occurrence...
10:20 -Vous avez l'air d'un ministre.
10:21 -Aujourd'hui, comment on construit ?
10:24 -Les partis politiques que vous représentez
10:26 n'incarnent pas l'avenir, ils incarnent que vous le vouliez ou non.
10:30 Tous les chefs, selon vous,
10:31 je ne vais pas partitionner pour tel ou tel parti.
10:34 -C'est tellement facile d'être à votre place.
10:37 -Monsieur, vous avez échoué.
10:39 -Vos partis politiques vous échouaient.
10:41 -Vous êtes un cadre qui entretient un cycle dépressif
10:44 que vous ne servez à rien.
10:46 -Que vous le vouliez ou non,
10:48 la vie se passait. -On ne va pas passer sur l'insulte.
10:51 On retrouve normalement Adrien Spiteri,
10:53 qui est sur place, avec une arrivée un peu agitée.
10:56 La ministre, qu'on a vu se précipiter dans l'école.
10:59 -Est-ce qu'on travaille au retour ?
11:01 Parce que nous, on n'a pas de retour.
11:03 -Jean-Marc, la ministre est entrée dans cette école,
11:06 vous l'avez vue par un comité d'accueil.
11:08 Finalement, conséquences qui s'étaient un peu cachées,
11:11 on ne les avait pas forcément vues venir.
11:14 Beaucoup de professeurs dénoncent le mépris
11:16 de la ministre, qui demande également plus d'argent
11:20 pour l'école publique. Vous les entendez ?
11:22 Vous allez entendre leur slogan en direct.
11:25 -On ne perd plus le prix, il y en a assez !
11:28 -Evidemment, des professeurs
11:30 qui répondent aux propos d'Amélie Oudea Castera,
11:35 qui avait dénoncé des heures non remplacées
11:38 dans cette école littrée,
11:40 dans le 6e arrondissement de la capitale,
11:42 où était scolarisé l'un de ses enfants
11:45 et qui a donc ensuite été scolarisé dans le privé.
11:49 Voilà des professeurs qui font entendre leur voix
11:54 pour ce déplacement d'Amélie Oudea Castera,
11:57 ici, à Paris, dans le 6e arrondissement.
11:59 [Musique]
12:02 [SILENCE]

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