Huée, sifflets, casseroles et slogans… Amélie Oudéa-Castéra a eu droit à un petit comité d’accueil, mardi, lors de sa visite à l’école publique Littré (Paris, VIe). Ils étaient environ une quarantaine d’enseignants et de syndicalistes à être venus signifier leur mécontentement à la ministre de l’Éducation nationale. Au cœur d'une polémique liée à la scolarisation de ses enfants, Amélie Oudéa-Castéra a présenté des « excuses » aux enseignants de cette école, d'où elle avait retiré son fils aîné pour le mettre dans le privé. Pour justifier cette décision, la ministre avait évoqué, vendredi dernier, les « paquets d'heures » « pas sérieusement remplacées » dans le public.
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00:00 - De l'argent public pour qui ? Pour l'école publique !
00:07 - C'est le prix pour toi !
00:09 - De l'argent public pour qui ? Pour l'école publique !
00:22 - De l'argent public pour l'école publique !
00:25 - De l'argent public pour qui ?
00:28 - Pour l'école publique !
00:30 - Et qu'est-ce qu'on veut ?
00:32 - De l'argent public pour qui ?
00:34 - Notre objectif aujourd'hui c'était de signifier, mais ils le savent, notre soutien à l'école littrée.
00:41 Et puis signifier à la ministre, lui exprimer de façon directe notre colère immense suite au propos qu'elle a tenu vendredi dernier.
00:50 - Le mépris ça suffit, le respect maintenant !
00:54 - Une immense colère qui ne retombe pas et qui même grossit de jour en jour depuis vendredi.
01:00 Une sidération absolue sur le mépris affiché pour l'école publique, pour ses personnels.
01:07 Je n'ai pas entendu de réelles excuses, j'ai entendu quelque chose qui ressemblait à "j'ai peut-être blessé certains enseignants".
01:15 Non, elle a insulté l'ensemble des personnels de l'éducation nationale.
01:20 On ne veut pas travailler avec quelqu'un qui, dès les premières heures de sa mandature, considère que c'est normal et acceptable de tenir des propos pareils.
01:31 J'ai échangé avec l'équipe pédagogique de l'école littrée.
01:38 On s'était dit avec la directrice de l'école que ce serait bien que le passe que j'avais pu échanger avec elle se retienne au téléphone.
01:45 J'y tenais, je leur devais et on a eu une conversation utile.
01:54 J'ai pu revenir sur ces excuses que je leur devais de les avoir blessées.
02:02 J'ai pu aussi réévoquer le fait que je regrettais de les avoir citées énormément.
02:08 J'ai d'ailleurs à cœur qu'ils puissent vraiment être un peu épargnés de tout ça et travailler dans la sérénité, qu'ils soient préservés.
02:17 Elle a dit qu'elle souhaitait nous rencontrer pour présenter ses excuses.
02:27 Elle est revenue sur l'épisode fâcheux de vendredi où elle nous a expliqué pourquoi elle avait cité le nom de "Littrée".
02:37 Elle a passé beaucoup de temps à expliquer qu'elle s'était sentie très blessée par les propos qui avaient été tenus à l'encontre de l'école privée
02:49 où étaient scolarisés ses enfants, mais que ça ne remettait pas du tout en cause sa défense de l'école publique.
02:57 Le but c'était qu'elle puisse se déplacer et qu'elle puisse nous dire ce qu'elle avait à dire.
03:02 Et ensuite qu'on puisse lui transmettre nos revendications.
03:06 (Applaudissements)