• il y a 10 mois
Après la polémique sur la scolarisation de ses enfants au lycée Stanislas, la ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, a affirmé devant l'Assemblée nationale vouloir continuer sa mission malgré les appels à la démission et assuré avoir "de l'ambition pour l'école"

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Transcription
00:00 Est-ce que quand même la ministre, notamment à l'Assemblée nationale, vous a convaincue ?
00:04 Elle veut travailler avec vous, elle veut agir pour l'école.
00:07 Est-ce qu'il ne faut pas passer à autre chose ?
00:09 C'était quand même assez poussif et surtout, ça me fait un peu bizarre d'entendre ces mots-là,
00:15 alors qu'hier, nous lui avons justement dit que pour avancer, il fallait traiter certaines questions en priorité,
00:22 la question des salaires, la question des conditions de travail, la question de la mixité sociale,
00:26 et que en ce qui concerne les salaires et les conditions de travail, ça allait nous permettre d'avancer sur la question des remplacements
00:31 qu'elle avait elle-même pointée, parce que oui, c'est une question dans l'éducation nationale,
00:36 et la réponse qu'elle nous a apportée, c'est de dire "ah mais je vais d'abord inscrire mon action dans la feuille de route de Gabriella Tal",
00:42 et elle nous a déroulé alors la question du choc des savoirs, avec la question des groupes de niveau au collège,
00:50 avec la question du brevet des collèges, on sent bien que la question de l'uniforme n'est pas complètement écartée,
00:55 et donc c'était complètement décalé par rapport à ce qu'on demandait, et ce qu'on mettait sur la table,
01:01 - Vous voyez au confront, il y a deux choses, il y a la polémique et son action gouvernementale,
01:05 vous pouvez la critiquer, mais c'est deux choses.
01:07 - Non mais voilà, justement pour sortir de la polémique, parce que alors nous...
01:11 - Pour sortir de la polémique, elle doit appliquer le programme de l'FSU ?
01:15 - Non, pour sortir de la polémique, elle doit résoudre les questions de l'éducation nationale,
01:18 après si elle veut appliquer le programme de l'FSU... - Elle le fera pas en 4 jours, vous le savez bien.
01:21 - Elle le fera pas en 4 jours, mais prendre des engagements.
01:26 Aujourd'hui, il y a besoin d'apaisement dans l'éducation nationale,
01:28 vous avez vu comme moi les images de son arrivée à l'école Littré aujourd'hui, le symbole est quand même terrible.
01:33 C'est pas ce que j'ai dit, ce que je vous dis c'est qu'aujourd'hui le symbole il est terrible,
01:38 - Pour apaiser, elle doit partir.
01:40 - Pour apaiser, elle doit donner des gages au personnel dans l'éducation nationale,
01:44 et notamment dire, il y a des attentes très fortes, des attentes sur certains dossiers,
01:49 et c'est ces dossiers là que vous pourrez traiter très bien. - Est-ce que vous pourrez travailler avec elle ?
01:52 Si elle reste en poste, est-ce que vous pourrez travailler avec elle ?
01:55 - Si elle donne des gages pour travailler ces dossiers-là qui sont prioritaires,
01:59 ça permettra de restaurer la confiance. Aujourd'hui, c'est vrai que la confiance, elle est très entamée.
02:05 D'ailleurs, on lui a dit hier, comment se faire confiance après tout ce qui s'est passé.
02:09 - Elle s'est excusée auprès de vous ?
02:11 - Alors, elle a exprimé des regrets, elle ne s'est pas excusée.
02:14 Maintenant, au bout d'un moment, ça va pas être les paroles qui vont compter, ça va être les actes.
02:18 Et sur les actes, hier, elle n'a pas donné de gages qui permettent de se projeter
02:24 sur l'avenir de l'éducation nationale et sur les dossiers brûlants qui nous attendent.
02:30 Si demain, après l'allocution du président de la République, elle nous dit "écoutez,
02:35 on va travailler sur les salaires, on va travailler sur les conditions de travail,
02:39 et on va pas travailler sur l'uniforme, parce qu'effectivement,
02:41 c'est pas le fait qu'un élève porte un t-shirt bleu qui va changer radicalement ses conditions de réussite",
02:47 Alors là, il y aura un premier pas qui sera fait.

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