• il y a 10 mois
Après la polémique sur la scolarisation de ses enfants au lycée Stanislas, la ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, a affirmé devant l'Assemblée nationale vouloir continuer sa mission malgré les appels à la démission et assuré avoir "de l'ambition pour l'école"

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Transcription
00:00 En fait, ce que je trouve dommage, c'est qu'on ne s'attaque pas au fond et on était déjà un peu dubitatif quand même sur le fait qu'elle ait une double casquette de ministre de l'éducation et des sports.
00:11 Ce n'était plus ça l'inquiétude, je pense, qu'on pouvait avoir. C'était de se dire, est-ce que la tâche de l'éducation est tellement importante ?
00:19 Est-ce qu'on peut être à mi-temps ? Et c'est vrai que c'est des propos que j'ai entendus. C'est vrai que c'est plutôt ça notre inquiétude, de se dire, effectivement, il y a tellement de réformes à mener,
00:26 il y a tellement de choses à faire, que ce soit privé-public sans ranimer une quelconque guerre scolaire.
00:32 On a l'impression que la guerre scolaire est un peu quand même de nouveau à la une. On est opposé d'eux en ce moment.
00:38 Oui, mais nous on représente dans le privé 17%. Ce n'est pas ça qui va faire changer la donne complètement d'enseignement.
00:47 En revanche, effectivement, nous on est soumis à des enquêtes, l'enseignement privé. Mon établissement a fait l'objet l'année dernière d'enquêtes des inspecteurs, etc., pour voir si on remplit bien notre mission.
00:59 Ils peuvent venir prendre des idées chez nous.
01:02 Vous étiez enseignante à Nice-Las ?
01:03 Oui, j'ai été professeure à Nice-Las.
01:05 Ça pose problème ? Il y a un problème dans ce collège lycéen ?
01:07 J'y ai été un heureux professeur. Je trouve qu'il y a un très bon niveau donné aux élèves. Ce n'est pas un établissement qui convient à tous les élèves, parce qu'il y a une forme d'élitisme qui est tout à fait envisageable dans certains établissements.
01:20 Mais en même temps, l'établissement accueille aussi des classes Ulysse.
01:23 J'ai entendu l'ancienne ministre Najat Vallaud-Belkacem dire que c'était un ghetto de riches.
01:26 Non, mais ça ce n'est pas vrai. Ce n'est pas vrai parce qu'il y a aussi beaucoup d'aide pour les familles. Et puis on accueille aussi dans cet établissement…
01:31 C'est plutôt l'élite que vous accueillez ?
01:33 Non, je ne dirais pas une élite. Ce sont des familles qui ont fait le choix de l'enseignement catholique, ça c'est sûr, et pas seulement de l'enseignement privé.
01:41 Peut-être la couleur enseignement catholique est un peu plus affichée à St-Nicolas.
01:46 Enfin, vous êtes une catholique homophobe ?
01:47 Non. Moi, je n'ai jamais été témoin de quoi que ce soit comme propos, ou dans mes collègues, ou dans les relations que j'ai pu avoir avec les éducateurs.
01:56 C'est un établissement qui est dans les meilleurs établissements de France, dans tous les classes.
02:02 Bien sûr, bien sûr, mais ce n'est pas une honte. C'est normal.
02:05 C'est la grande chance aussi de l'enseignement catholique de proposer divers projets.
02:09 Et c'est ça aussi, je pense, que nous sommes attractifs, c'est par ce biais de projets.
02:13 Il y a des établissements qui proposent de l'accentuation sur les langues, d'autres…
02:17 Mon établissement propose des horaires aménagés pour le sport.
02:20 C'est aussi des projets… Donc là, il y a des projets de classes préparatoires à St-Nicolas, tous les établissements.
02:27 Donc un plus par rapport à un établissement public classique ?
02:30 Il y a de très bons établissements publics aussi qui proposent…
02:33 Pourquoi les parents d'élèves mettent, selon vous, leurs enfants dans le privé ?
02:39 Sans doute parce qu'il y a un taux peut-être d'encadrement un peu supérieur,
02:42 parce que nous faisons des choix, même si nous sommes subventionnés.
02:45 Les parents payent aussi l'école et on a un taux d'encadrement peut-être plus important.
02:51 On priorise un certain nombre de choses, comme la présence de psychologues scolaires
02:55 qui ne sont pas financés pour nous par l'État.
02:57 Et les profs sont rapidement remplacés ?
02:59 Alors oui, ce n'est pas si facile que ça.
03:01 Moi-même, j'ai assuré dans mon établissement il n'y a pas très longtemps 15 jours de remplacement
03:05 parce que je ne trouvais pas de professeur de français.
03:08 Mais on a un dispositif quand même de l'enseignement catholique
03:11 qui est des ressources humaines qui, en permanence, recrutent pour nous
03:15 et nous rabattent des candidats.
03:18 Mais le problème existe aussi.
03:20 Mais ces recettes, pourquoi on ne les applique pas au public ?
03:22 Je ne sais pas. Mais il y a des choses qui sont à faire et il n'y a pas de problème.
03:26 On peut venir voir comment on fonctionne.
03:28 Il y a des choses qui sont tout à fait envisageables.

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