Le Nouvel I-Média : La grande faillite de l’école

  • il y a 7 mois
Cette semaine dans I-Média, Jean-Yves Le Gallou et Lucas Chancerelle reviennent dans l’image de la semaine sur le “déjà” fiasco du gouvernement Attal quelques jours après sa nomination. Le dossier du jour sera consacré à la faillite de l’Education nationale qui se manifeste par le classement PISA et le terrible aveu de la ministre Oudéa-Castéra qui critique l’école publique.

Enfin, les pastilles de l’info aborderont :

1-Les problématiques liées à démographie française en berne

2- Les Corses résistent à l’immigration !

3- Il fait froid ! les médias infantilisent les Français

4- La fille des députés LFI Garrido et Corbière en garde à vue pour apologie du terrorisme

Pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM consacré à Ruth Elkrief qui a récemment fait l’objet d’une fatwa lancée par Jean-Luc Mélenchon.
Transcript
00:00 [Générique]
00:23 Bonjour à tous, chers téléspectateurs de TV Liberté, et bienvenue dans ce "Immédiat" n°474.
00:29 Bonjour Jean-Yves. – Bonjour Lucas.
00:30 – Aujourd'hui au programme, nous allons revenir dans l'image de la semaine
00:34 sur la nomination du gouvernement Attal qui est déjà un fiasco.
00:38 Le dossier du jour sera consacré quant à lui à la faillite de l'éducation
00:42 qui se manifeste par le classement PISA et les propos polémiques de la ministre de l'Éducation.
00:48 Sans oublier les habituelles pastilles de l'info.
00:51 N'oubliez surtout pas de mettre le pouce en l'air, de commenter cette vidéo,
00:55 de vous abonner ou de vous réabonner à la chaîne TV Liberté.
00:59 Et c'est parti pour ce numéro 474 d'Immédiat.
01:03 [Générique]
01:06 La météo de l'info, c'est la conférence de presse d'Emmanuel Macron.
01:10 Décor gaullien, discours de chef de bureau, journaliste énamouré.
01:16 Bref, le calme plat.
01:17 Avec deux coups de vent où Macron s'anime.
01:22 Le premier, quand il explique les émeutes immigrées de juillet dernier par l'ennui.
01:28 Les cours avaient cessé.
01:29 Et quoi de mieux pour un malheureux jeune désœuvré
01:33 que brûler une école, une médiathèque ou un commissariat pour se distraire.
01:39 L'autre coup de vent, c'est quand Macron s'agite comme un cabri
01:43 pour dire tout le mal qu'il pense des dangers du Rassemblement national.
01:48 Une séquence culte lancée, tenez-vous bien, par un journaliste de BFM,
01:55 Benjamin Duhamel, le cousin de la ministre Amélie Oudea Castera,
02:01 dont nous allons reparler.
02:04 Ah, la douce chaleur de l'entre-soi.
02:07 [Générique]
02:11 Nous débutons donc par l'image de la semaine.
02:13 Déjà le fiasco du gouvernement Attal.
02:16 Après 7 jours, déjà quelques bourdes qui décrédibilisent ce gouvernement.
02:20 Et le tremplin que devait être cette nomination pour Gabriel Attal
02:24 s'avère un petit peu émoussé.
02:26 Alors on commence par ce petit extrait qui résume assez bien le macronisme, je trouve.
02:30 C'est la journaliste Anna Cabana, la femme de Jean-Michel Blanquer,
02:34 un mi-chemin entre politique et journalisme,
02:37 qui a eu des propos assez notables.
02:39 Le macronisme, c'est une hardiesse, un goût de la transgression,
02:43 une envie de prendre tout le monde sur le côté,
02:46 mais oui, je parle devant, par derrière,
02:47 mais c'est ça qu'il fait Emmanuel Macron,
02:48 c'est-à-dire qu'on est véritablement, politiquement à l'intérieur.
02:51 Comme vous y allez à 19h20, oui, attention.
02:53 Il y a des formulations intéressantes.
02:57 Bon, une réaction, Jean-Yves, sur cette vidéo.
02:59 Oh, ça sort le vécu.
03:01 Dans l'image de la semaine, donc, d'abord Attal lui-même, en fait,
03:05 qui, non content d'avoir menti vraisemblablement
03:07 sur l'obtention de son diplôme à Assas,
03:10 a annoncé, ou du moins joué avec la vérité,
03:14 sur 32 milliards d'euros supplémentaires pour l'hôpital.
03:18 Et les soignants sont furieux, on le voit à cet article.
03:21 En effet, le président de l'association des médecins urgentistes,
03:24 Patrick Pelou, dénonce un coup de communication.
03:27 Car cette augmentation, dont parle Gabriel Attal,
03:30 elle était en réalité déjà prévue.
03:32 Cette hausse de 32 milliards d'euros sur 5 ans
03:34 correspond à l'augmentation du budget de toute la branche maladie
03:39 et elle était initiée dans la dernière loi de finances
03:42 qui date de septembre 2023.
03:45 Alors, des dépenses qui comprennent l'hôpital,
03:47 mais aussi la médecine de ville,
03:50 cette augmentation serait, selon les soignants, insuffisante.
03:53 Est-ce que vous avez un commentaire à faire, Jean-Yves ?
03:55 – Là, il est dans le macronisme à l'état pur,
04:00 c'est-à-dire avec Macron et avec les gens qui le soutiennent,
04:04 tout est dans le superlatif, tout est historique,
04:07 tout ce qu'ils font est historique.
04:09 Et une de leurs pratiques les plus habituelles
04:13 est de recycler en permanence leurs annonces.
04:17 Et donc, là, au fond, il annonce des milliards supplémentaires
04:22 sur 5 ans, sur 5 ans, en oubliant de préciser
04:25 que c'est déjà voté depuis plusieurs mois.
04:27 Donc, ce n'est pas nouveau, mais c'est vrai que la propagande,
04:32 c'est l'art de la répétition et le macronisme,
04:35 c'est avant tout une propagande.
04:37 – Deuxième exemple de cette image de la semaine, c'est Rachida Dati.
04:41 Peut-être pas un fiasco, parce que c'est une belle prise,
04:43 sans doute, pour le macronisme, mais elle a été contradictoire,
04:47 Rachida Dati.
04:48 Comme le rappelle Jordane Bardella au JDD,
04:50 Madame Dati disait qu'En marche, c'était le parti des traites de gauche
04:54 et des traites de droite.
04:55 On regarde la vidéo à l'époque.
04:56 – En marche, c'est quoi ?
04:58 C'est des traites de gauche, des traites de droite.
05:00 – Des traites de gauche, des traites de droite ?
05:02 – Non, mais c'est des gens qui ont trahi…
05:03 – Des traites ou des traîtres ?
05:04 – Non, mais c'est des gens qui ont trahi à gauche
05:06 et des gens qui ont trahi à droite.
05:08 – Par ailleurs, on apprenait que Madame Rachida Dati
05:10 avait été conseillée par Madame Brigitte Macron
05:13 sur le choix de l'école pour ses enfants.
05:15 Le magazine Le Point nous dit donc que la Première Dame
05:18 a conseillé à Rachida Dati d'inscrire sa fille au collège Franklin,
05:21 qui est l'enseignement privé dans lequel Brigitte Macron
05:23 elle-même enseignait à l'époque.
05:25 Et l'article indique également que l'épouse d'Emmanuel Macron
05:28 entretient de très bonnes relations avec Rachida Dati, qui la fait rire.
05:32 Alors Jean-Yves Le Gallou, on comprend bien qu'il y a du copinage,
05:35 que tout ce système se côtoie,
05:37 mais est-ce que les divisions politiques sont artificielles ?
05:42 – Alors, assez artificielles effectivement,
05:47 puisque au fond c'est comme un changement de joueur au foot,
05:51 le passage de LR au macronisme, c'est un changement de joueur au foot.
05:58 Alors c'est intéressant quand même de revenir
06:00 sur cette petite anecdote autour de Rachida Dati.
06:04 D'abord parce qu'au départ, qu'est-ce qu'il y a ?
06:07 Il y a la presse, la presse People, ces voici.
06:12 Et ces voici, Mme Dati a fait une bonne partie de sa carrière
06:17 par la presse People, par Voici, par Gala,
06:20 en jouant d'anecdotes personnelles plus ou moins sérieuses,
06:25 plus ou moins scabreuses.
06:27 Elle a aussi beaucoup joué sa carrière
06:29 en s'appuyant sur les femmes de présidents.
06:34 C'est Cécilia Sarkozy qui l'avait fait devenir ministre de la Justice
06:39 il y a une quinzaine d'années.
06:41 Ensuite, elle avait essayé de circonvenir Carla Bruni
06:45 et manifestement, elle a joué le même jeu avec Brigitte Macron
06:51 en mettant en scène les difficultés de sa fille
06:54 qui aurait été harcelée à l'école et la nécessité de lui trouver une autre école.
06:58 Alors vous noterez d'ailleurs, on n'en parle pas beaucoup,
07:00 mais l'ancien ministre de l'Éducation nationale, M. Pam Dey,
07:04 avait ses enfants à l'école alsacienne,
07:07 qui est une des grandes écoles privées de la bourgeoisie parisienne.
07:10 Mme Amélie Oudah Kastéra a ses enfants à Stanistas,
07:16 qui est une grande école conservatrice de la bourgeoisie parisienne.
07:20 Et Mme Dati met ses enfants à Franklin,
07:24 qui est la troisième grande école privée parisienne de cette catégorie.
07:29 C'est tout de même assez intéressant à noter,
07:31 mais je crois qu'il faut bien voir la démarche Dati derrière,
07:35 ses "mimis marchands", c'est la "press people"
07:38 et c'est le faillotage de la femme du président.
07:40 Méthode classique et qui marche, pour le moment.
07:44 Si vous le voulez bien, on va prendre un troisième exemple,
07:46 c'est Mme Vautrin.
07:49 Voilà, ce reniement DLR, Catherine Vautrin, c'est-elle, vautré,
07:52 cette ancienne militante de la Manif pour tous,
07:54 a été humiliée, on peut le dire, en direct par Gabriel Attal,
07:58 qui lui dit, carrément, qu'elle a fait une erreur
08:00 de s'engager contre le mariage homosexuel.
08:03 On regarde la vidéo.
08:04 Vous avez des responsables politiques qui, à l'époque,
08:08 ont défendu une position et qui ont eu l'occasion de s'exprimer depuis,
08:11 pour dire que finalement, la société les a amenés aussi à évoluer.
08:15 Moi, je pense que c'est sain, je pense que c'est positif,
08:18 de se dire qu'en France, on peut travailler ensemble
08:21 quand on a eu des positions qui étaient différentes,
08:23 qu'on peut reconnaître qu'on s'est trompé.
08:25 Cette vidéo, elle met mal à l'aise.
08:28 Elle met mal à l'aise parce que Attal parle pour Vautrin
08:35 et Vautrin mange son chapeau, se soumet.
08:39 Elle est humiliée, elle est humiliante, elle est humiliée.
08:43 Elle a participé à une manifestation sur un sujet de société
08:48 et maintenant, on lui dit, bon, c'est fini, elle a changé d'avis.
08:52 Et de toute façon, il n'y a pas d'autre solution
08:54 que de changer d'avis sur ce sujet-là, il y a la DOXA.
08:58 Moi, je suis mal à l'aise en voyant cette vidéo,
09:00 mal à l'aise pour cette ministre.
09:04 Dernier exemple de ce fiasco du gouvernement Attal,
09:06 c'est M. Stéphane Séjourné, le nouveau ministre des Affaires étrangères
09:10 et accessoirement l'ancien compagnon de Gabriel Attal,
09:13 qui a fait l'objet de moqueries pour sa maîtrise approximative du français.
09:18 On regarde la vidéo.
09:19 Ce sera l'occasion, y compris pour nous,
09:21 de voir ce qu'ont besoin aujourd'hui les Ukrainiens.
09:23 Ce n'est pas moi qui décidera, personnellement,
09:25 ce sera une décision d'abord des militants.
09:27 C'est en Ukraine que se joue aujourd'hui la défense
09:31 des principes fondamentaux du droit international.
09:34 Alors Jean-Yves, de faire des fautes de français,
09:36 ça n'est pas si grave,
09:37 mais est-ce que vous considérez quand même que c'est une faute ?
09:41 Il y a un problème quand même avec ce ministre,
09:45 c'est qu'il ne fait pas une faute de français,
09:48 il enchaîne les fautes de français,
09:51 il s'exprime mal, il s'est à nouveau mal exprimé à l'Assemblée,
09:57 bon, il va à Kiev, il fait froid à Kiev,
10:01 mais il s'habille avec des petites vestes légères,
10:04 donc il a l'air ridicule.
10:05 – Il est un tel puniste, vous le savez.
10:07 – Oui, mais bon, alors donc tout ça, tout ça met quand même très mal à l'aise.
10:11 Alors ça y est, il est défendu, là aussi, notez-le, par la presse People,
10:16 je crois que c'est Gala, qui explique,
10:19 oui, mais le pauvre, on ne peut pas lui reprocher, il est dyslexique.
10:23 Bon, alors c'est vrai que c'est un handicap,
10:26 mais je veux dire, si on est dyslexique,
10:31 qu'on a des difficultés d'expression,
10:33 à ce moment-là, il ne faut peut-être pas accepter le poste
10:37 de ministre des Affaires étrangères.
10:40 Bon, moi j'aurais pu choisir le quai d'Orsay en sortant de l'ENA,
10:45 je ne l'ai pas fait, parce que je considérais
10:47 que je ne parlais pas correctement, suffisamment bien
10:50 les langues étrangères et notamment l'anglais,
10:52 pour faire ce métier correctement.
10:54 Il n'y a pas de honte à ça, il faut prendre conscience de ses limites.
10:58 Manifestement, ce n'est pas le cas.
10:59 Alors on nous dit, oui, mais il a beaucoup voyagé,
11:03 donc il est qualifié pour être ministre des Affaires étrangères.
11:06 Bon, quand on regarde ses diplômes, alors ses diplômes, c'est intéressant,
11:10 baccalauréat, à peu près tout le monde l'a,
11:12 et alors là, c'est plus drôle, blocage de la faculté de poitier.
11:16 Ça, c'est un diplôme, ça.
11:18 Ministre des Affaires étrangères de la France,
11:21 il y a quand même un problème, oui.
11:23 Marion Maréchal, la candidate d'Euroconquête quant à elle,
11:26 commentait "quand je vois Stéphane Séjourné,
11:28 ministre des Affaires étrangères, qui justifie sa compétence
11:31 en nous expliquant qu'il a vécu à l'étranger, comme vous le dites,
11:34 bientôt il va nous dire qu'il a fait un exposé de géographie en CM2
11:37 et donc qu'il est parfaitement légitime à son poste".
11:39 Pour faire la transition entre cette image de la semaine
11:45 et notre dossier du jour, nous allons aborder
11:48 peut-être le plus grave problème avec ce gouvernement,
11:51 c'est Mme Amélie Oudéa Castera,
11:55 qui est l'illustration de notre dossier du jour,
11:58 "la grande faillite de l'école".
12:00 On commence par cette une de libération,
12:03 et vous commentez sur Twitter, Jean-Yves,
12:05 visage dur, tête baissée, critique nourrie,
12:07 Oudéa Castera sous le feu de la diabolisation.
12:10 Sa faute, avoir implicitement reconnu,
12:13 ce que tout le monde sait, l'école publique est un désastre.
12:16 Alors qui est Mme Amélie Oudéa Castera ?
12:20 C'est la ministre de l'Éducation nationale,
12:22 épouse du PDG de Sanofi, qui est dans la tourmente,
12:25 car, je cite, "la ministre a choisi de mettre ses enfants
12:28 dans un établissement privé catholique,
12:30 qualifié d'ultrariaque par Mediapart".
12:32 En tout cas, c'est un établissement privé catholique
12:34 qui est le deuxième meilleur lycée de France,
12:36 selon le classement du Figaro.
12:38 Et le ministre explique son choix de mettre ses enfants dans le privé,
12:42 parce que les parents en ont marre en voyant des paquets d'heures
12:45 qui n'étaient pas remplacées.
12:47 Le lendemain, la ministre a présenté ses excuses.
12:50 Elle a regretté avoir pu blesser certains enseignants
12:52 de l'enseignement public.
12:54 Ça fait 7 ans qu'Emmanuel Macron est au pouvoir.
12:57 Est-ce qu'en critiquant le bilan de l'école publique comme elle le fait,
13:00 ce n'est pas un aveu de cette ministre,
13:02 d'échec de la part de Macron ?
13:05 Alors, je crois que l'échec de l'Éducation nationale,
13:08 il est bien antérieur à Macron, on y reviendra.
13:13 Par contre, ce qui est intéressant dans cette séquence,
13:17 c'est à la fois la diabolisation de Mme Oudéa Castera,
13:21 qui est quand même une part en rond du politiquement correct
13:25 et de la haute bourgeoisie parisienne, fait l'objet.
13:28 Et elle fait l'objet de la diabolisation
13:30 parce qu'elle a dit une chose vraie,
13:32 à savoir que l'école publique, c'était un désastre.
13:35 Et face à cette campagne de diabolisation,
13:39 elle répond avec les méthodes habituelles
13:42 des conseillers en communication,
13:44 c'est-à-dire qu'elle ne fait pas face,
13:48 elle plie, elle s'excuse, une fois, deux fois, trois fois,
13:54 ça ne suffira jamais.
13:55 Elle joue dans le pathos, le choix du vocabulaire.
13:59 "Mes petits garçons", petits garçons,
14:01 l'aîné à 18 ans, le deuxième à 15 ans,
14:03 c'est plus des petits garçons, c'est des jeunes hommes.
14:06 Bon. Et puis, "je suis une maman", "je suis une maman",
14:10 bon, c'est une femme de pouvoir.
14:12 Et donc, il y a toutes les ficelles de la communication,
14:16 mais qui n'empêchent pas les médias,
14:19 et notamment les médias de gauche et les médias de service public,
14:22 de s'acharner contre elle.
14:24 Elle va avoir une vie très difficile avec les médias de gauche,
14:27 les médias de service public et les syndicats d'enseignants
14:30 contre elle, et toutes les excuses qu'elles font ne suffiront jamais.
14:33 Selon vous, elle aurait dû assumer ses propos ?
14:35 Elle aurait assumé ses propos,
14:37 elle aurait pulvérisé le système,
14:41 et elle aurait été attaquée par la gauche,
14:44 mais elle l'est de toute façon,
14:45 et les gougots de droite auraient dit
14:48 "ah ben voilà, une ministre au moins qui dit les choses".
14:50 Quand on s'attarde un peu plus sur le fond des choses,
14:53 quand on analyse vraiment l'état de l'école,
14:55 il y a plusieurs marqueurs de l'échec,
14:58 particulièrement dans le public, c'est vrai,
15:00 mais aussi dans le privé,
15:01 quand même, 4 fois plus de taux d'échec au brevet des collèges
15:05 comme le marque cette statistique de Mark Vanguard,
15:08 qu'on vous invite à suivre sur son compte Twitter,
15:10 c'est le niveau global qui est en baisse finalement,
15:13 même dans le privé, comme on le sait,
15:15 puisqu'il y a le fameux classement PISA,
15:18 classement PISA qui a été révélé récemment,
15:20 et le classement mondial PISA, c'est en fait une étude
15:24 qui évalue les systèmes éducatifs dans le monde,
15:27 et il souligne la baisse inédite du niveau des étudiants français.
15:31 Cette étude sonde depuis 2000 les compétences en sciences,
15:33 en mathématiques, en compréhension de l'écrit des élèves qui ont 15 ans,
15:38 la France est 23ème, et chute lourdement, surtout en mathématiques,
15:42 puisque nous sommes les derniers de l'Union européenne.
15:44 Alors, Jean-Yves, on nous explique que cette baisse du niveau
15:47 est notamment due au manque de professeurs.
15:49 Quand on regarde les chiffres, en réalité,
15:51 on voit qu'on n'a pas moins de professeurs que nos voisins,
15:54 que ce soit les Allemands ou les Anglais,
15:56 à peu près les mêmes 10 547 000 élèves,
16:01 pour 1 351 000 professeurs,
16:03 ce sont des statistiques qui datent un peu, certes,
16:05 mais sont toujours globalement les mêmes.
16:07 Par contre, il est vrai que les professeurs français sont moins bien payés.
16:11 Alors Jean-Yves, si ce n'est pas le manque de professeurs qui est la vraie raison,
16:16 qu'est-ce qui explique la baisse du niveau scolaire selon vous ?
16:18 Alors, je crois qu'il y a beaucoup de raisons à la baisse du niveau scolaire
16:21 qui atteint aussi les autres pays,
16:23 c'est-à-dire que nous baissons relativement plus que d'autres qui baissent aussi,
16:27 en tout cas en Europe.
16:28 Ceux qui ne baissent pas, c'est plutôt les pays asiatiques,
16:32 les pays d'Asie, chinois, japonais, etc.
16:36 Bon, et donc on baisse plus vite que d'autres qui baissent.
16:40 Alors pourquoi ?
16:41 Alors, il y a beaucoup de causes.
16:46 D'abord, il y a une cause qui est absolument évidente,
16:51 même si on ne peut pas la voir, qui est la cause de l'immigration.
16:54 Première cause, l'immigration par la baisse du niveau des élèves,
16:57 parce que beaucoup viennent de pays où les questions intellectuelles
17:00 sont plus faibles qu'en Europe, je pense à l'Afrique par exemple,
17:04 ils peuvent avoir des problèmes de langue,
17:06 ils peuvent avoir des problèmes de culture à cause du niveau des élèves.
17:09 Problème de l'immigration aussi à cause du recrutement des professeurs,
17:14 parce qu'il y a un certain nombre d'études officielles de l'éducation nationale
17:17 qui remontent à plus de 10 ans,
17:18 nous les avons publiées dans Polémia il y a plus de 10 ans,
17:22 des rapports officiels qui disent "on ne trouve plus de professeurs
17:25 parce qu'ils ne veulent pas être affectés dans l'académie de Créteil
17:29 ou l'académie de Versailles".
17:30 Les diables, qu'est-ce qu'ils ont contre l'académie de Créteil
17:33 ou l'académie de Versailles ?
17:34 C'est qu'ils ne veulent pas aller en banlieue.
17:36 Donc, et ça, ça se répercute sur les collèges et les lycées
17:42 des banlieues de l'immigration, mais aussi ailleurs, ça concerne tout.
17:46 Ça, c'est la première cause.
17:47 Mais c'est loin d'être la seule cause,
17:50 parce que le déclin de l'école,
17:53 il remonte maintenant à près de 50 à 60 ans.
17:57 À la suite, avant même que l'immigration ait un impact important,
18:04 c'est les délires pédagogiques, les méthodes d'enseignement,
18:12 la méthode globale, par exemple, pour la lecture,
18:14 la rupture de l'enseignement chronologique pour l'histoire,
18:18 et j'en passe, et puis l'absence de sélection.
18:22 Donc, il y a un ensemble de raisons.
18:24 Certaines sont intrinsèques aux politiques qu'on mène dans les écoles,
18:29 et d'autres sont liées à l'immigration.
18:32 Évidemment, c'est difficile pour une ministre du gouvernement Macron
18:40 d'expliquer cela, mais les médias devraient se pencher
18:44 sur le fond du sujet et pas se contenter de la surface.
18:50 On manque de profs, ou les profs sont mal payés,
18:53 ou les profs sont absents.
18:55 Oui, ça fait partie du problème, ce n'est qu'une toute partie du problème,
18:59 et le grand problème, c'est l'occultation des réalités
19:04 par globalement l'ensemble du système médiatique,
19:08 à part les médias alternatifs et un peu les médias de transition.
19:12 – Jean-Yves, est-ce que ça concerne seulement le public ou également le privé ?
19:16 – Je crois que ça concerne le public et le privé,
19:19 et il faut voir le séquençage dans le temps de la dégradation de l'école,
19:25 si on le met en perspective.
19:27 Je vais vous donner un exemple personnel,
19:30 mais qui permet de séquencer dans le temps.
19:31 Dans les années 50-60, moi je fais mes études,
19:35 école communale publique de banlieue, lycée public de banlieue.
19:39 Bon, Agnères, un de mes condisciples est devenu PDG
19:43 de plusieurs entreprises du CAC 40, école, lycée public de banlieue.
19:48 – Vous, vous avez fait l'ENA.
19:50 – Bon, alors, ensuite, dans les années 80-90, je scolarise mes fils,
19:58 et là, toujours école publique, mais en bricolant avec la carte scolaire,
20:05 en choisissant un bon établissement public, de bons établissements publics.
20:09 Et quand je vois les difficultés de mes enfants, pour mes petits-enfants,
20:14 là, on choisit le logement en fonction de l'école
20:18 où on pourra scolariser les enfants, école publique ou école privée sous contrat,
20:23 voire école privée hors contrat.
20:26 Pourquoi ? Parce qu'il y a une dégradation de l'ensemble.
20:28 Dégradation du système public, effondrement du système public,
20:32 régression du privé, mais relativement moins,
20:35 et émergence du privé hors contrat,
20:40 qui est persécuté par les médias.
20:44 Les médias comme Mediapart, comme Libération, comme Le Parisien,
20:50 attaquent régulièrement les écoles hors contrat,
20:55 et même les écoles sous contrat, puisque vous savez que Stanistas,
21:00 l'école où les petits ou des acasteras sont scolarisés.
21:05 – Première au classement français depuis hier.
21:06 – Oui, peut-être, mais dénoncée par Mediapart, Libération,
21:14 et que sais-je encore, comme une école ultra réactionnaire, conservatrice…
21:20 – Catholique en fait.
21:21 – Et catholique, oui.
21:22 [Générique]
21:26 – Si vous le voulez bien, nous allons continuer sur les pastilles de l'info,
21:30 avec un sujet très grave, Jean-Yves,
21:32 puisqu'il s'agit de la démographie française en Berne,
21:34 comme le montre cette une du Parisien, chute de la natalité.
21:38 Cela nous fait songer à la citation "La démographie c'est le destin",
21:42 attribuée à Auguste Comte et reprise par Samuel Huntington,
21:45 le théoricien du choc des civilisations.
21:48 Macron a d'ailleurs expliqué lors de son allocution présidentielle
21:51 qu'il allait mettre en place des mesures pour lutter contre ce phénomène.
21:54 La première était de lutter contre l'infertilité
21:56 et d'augmenter les congés parentaux.
22:00 Eugénie Bastier a d'ailleurs fait une intervention sur Europe 1,
22:03 qu'on regarde tout de suite.
22:04 – C'est une question de mentalité plus qu'une situation objective.
22:08 Il y a quelque chose, je crois, de plus profond dans la fatigue démographique.
22:11 Un épuisement de l'individualisme, un nouveau rapport à la vie,
22:14 un déficit non pas d'argent mais d'espérance.
22:17 – Eugénie Bastier qui parle donc de fatigue démographique,
22:20 comme l'atteste notre coup de chapeau du jour,
22:23 au sujet de la natalité en France, on salue le très bon travail
22:27 de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie,
22:30 représenté par Monsieur Nicolas Monti.
22:32 Suivez-les, messieurs, dames.
22:33 Il publie des études très intéressantes,
22:36 puisqu'on apprend que le nombre annuel d'enfants en l'an 2000,
22:39 sur le territoire français, est issu de deux parents eux-mêmes nés en France,
22:43 a diminué de 22%, mais dans le même temps,
22:46 la naissance issue d'au moins un parent né hors Union européenne a augmenté de 40%.
22:52 Donc ça veut dire très clairement que la natalité native se contraque fortement,
22:56 tandis que la natalité issue de l'immigration extra-européenne augmente.
23:02 Alors Jean-Yves, ma question c'est pourquoi les Français ne font plus d'enfants ?
23:06 Alors il y a beaucoup de causes, certaines ont été évoquées par Eugénie Bassier,
23:10 des causes morales, des causes psychologiques, la propagande aussi,
23:14 la propagande qui est menée notamment par tous ces sites
23:18 qui expliquent qu'il ne faut pas faire d'enfants pour sauver la planète,
23:20 et puis il y a aussi la théorie du revenu relatif
23:25 qui a été développée par un grand démographe,
23:27 boursier de carbone, et qui explique que dans une population donnée,
23:33 à une époque donnée, les couples font plus ou moins d'enfants
23:37 en fonction de leur revenu relatif par rapport aux couples sans enfants.
23:42 Et ça explique assez bien pourquoi il y a une surdémographie immigrée,
23:47 parce qu'avec les aides sociales dont ils bénéficient,
23:50 avec l'accès aux logements sociaux,
23:52 le fait d'avoir des enfants augmente le revenu relatif
23:56 dans les populations immigrées ou issues de l'immigration,
24:00 alors que le fait d'avoir des enfants diminue le revenu relatif
24:06 pour les Français de souche, notamment en raison de l'explosion
24:10 du prix des logements, de la difficulté.
24:14 On est en bout par rapport à ce qu'on a évoqué tout à l'heure,
24:16 à trouver de bonnes écoles, qui implique de trouver de bons quartiers,
24:21 pour trouver de bons quartiers, des logements chers.
24:24 Et donc, il y a ce phénomène de revenu relatif
24:28 qui, en suce des phénomènes psychologiques, des phénomènes moraux,
24:32 des phénomènes spirituels, explique cette divergence
24:36 entre d'un côté une augmentation des naissances issues de l'immigration
24:41 et une baisse des naissances issues des Français ou des Européens de souche.
24:45 – Et on a une qui a fait le boulot, c'est Floriane, qu'on salue amicalement.
24:50 Et on la félicite, elle attend son troisième enfant.
24:52 Voilà, au moins, elle, elle ne sera pas grand remplacée.
24:58 – Toujours sur les pastilles de l'info, partons désormais en Corse.
25:04 Les Corses qui résistent à l'immigration,
25:07 des rassemblements ont été organisés contre ces migrants
25:11 venus de la métropole française.
25:12 À Bastia, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées
25:15 pour une mobilisation intitulée "Raca et Fora".
25:18 Le frère du jeune homme, victime d'une agression de la part de ses racailles,
25:22 s'est présenté lors de cet événement.
25:24 Et l'association identitaire "Pa Latinu", j'espère que je prononce bien,
25:28 représentée par Nicola Battini,
25:30 a quant à elle déployé une banderole lors de la manifestation.
25:34 Accusé par le président de la région d'être un rassemblement d'extrême droite et de nervis,
25:39 le porte-parole de cette association identitaire réagit en regard.
25:43 – Lorsque M. Simeoni cherche des pétainistes et des maréchalistes,
25:46 qu'il ne les cherche pas parmi le peuple
25:48 qui refuse d'être menacé par des encapuchonnaires en jogging.
25:52 Qu'il ne les cherche pas non plus chez Paladine.
25:55 Qu'il les cherche dans sa propre généalogie
25:57 et en trouvera bien plus que dans la mienne.
25:58 – Alors Jean-Richard, moi je me pose une question en tant que breton,
26:01 c'est pourquoi les Corses résistent mieux ?
26:04 Pourquoi ils sont plus perméables, plus indomptables en fait
26:07 que la plupart du reste des départements français ?
26:10 – Alors il y a plusieurs explications.
26:12 Il y a l'insularité.
26:14 Il y a le fait que la Corse est restée une société
26:17 quand même plus traditionnelle que la Bretagne,
26:19 même si elle est en forte évolution actuellement,
26:22 il ne faut pas se leurrer.
26:23 Et la troisième chose qui est très importante,
26:26 c'est qu'en Corse, Palatineau peut organiser ce type de manifestation
26:33 parce que le préfet n'ose pas interdire,
26:36 alors que le même type de manifestation à Lyon ou à Paris
26:40 est interdit par le préfet ou préfet de police.
26:42 Voilà, en gros, on va dire les choses.
26:46 Ce qui protège les Corses et ce qui leur permet de protester
26:50 plus vigoureusement contre les racailles issues de l'immigration,
26:55 c'est qu'en Corse l'État est faible
26:57 et que malheureusement sur le continent l'État est fort
27:00 et l'État, c'est la narcotyrannie,
27:02 il sert à réprimer les forces de résistance
27:06 et non pas à dissuader les forces de décadence.
27:12 Petite pastille de l'info désormais qui m'a bien fait rire,
27:15 les médias vous conseillent "Parce qu'il fait froid".
27:19 "Comment savoir si mon chat a froid ?"
27:20 C'est un signe qu'il faut reconnaître.
27:22 Nos conseils "Aviser pour résister au froid et éviter quelques pièges"
27:26 ou encore un article qui nous apprend que neige, verglas,
27:29 je suis obligé de venir travailler s'il fait froid.
27:32 Alors comment se couvrir, comment se couvrir son chat ?
27:35 Pourquoi cette infantilisation des Français jarifs ?
27:39 Alors, il y a l'État big mother et puis il y a les médias big mother.
27:46 Les médias sont notre mère à tous, ils nous donnent des conseils.
27:50 "Couvre-toi mon petit chéri, comment faire quand il fait froid ?"
27:55 Les médias sont formidables, ils découvrent tous les ans
27:57 qu'il fait chaud en été et qu'il fait froid en hiver.
28:01 Alors évidemment le froid, ils peuvent difficilement l'expliquer
28:03 par le réchauffement climatique, mais ça ne fait rien,
28:06 ils en font quand même des tonnes sur le mode alarmiste aussi.
28:10 La peur est un moyen de gouverner et donc l'été on fait la peur du chaud
28:15 et la chaleur et l'hiver on fait la peur du froid en donnant des bons conseils
28:19 qui permettent de contrôler finalement l'opinion, les esprits.
28:23 Dernière pastille de l'Info, c'est une actualité assez récente,
28:28 c'est la fille de Madame Garrido et de Monsieur Alexis Corbière,
28:32 député de la France Insoumise,
28:34 qui fait preuve d'un certain florilège et d'une certaine élégance
28:39 dans une vidéo qu'on regarde tout de suite.
28:41 Antisémite, je m'en bats les couilles, j'assume.
28:43 Eh, Antisémite ici !
28:46 Alors, je suis antisémite et je l'assume, voilà.
28:50 Voilà la citation.
28:51 Voilà, voilà, voilà.
28:53 On voit également défiler sur votre écran
28:56 que la fille des députés s'affiche en ICAB,
29:00 elle a des propos pro-Hamas régulièrement.
29:03 Jean-Yves, vous parlez souvent de l'indice de bruit médiatique.
29:07 Est-ce que vous pensez que cette affaire va faire autant de bruit
29:10 que si ça avait été un des enfants de Marine Le Pen
29:11 ou d'un député RN par exemple ?
29:13 Non, je ne crois pas.
29:14 On en parle un peu quand même,
29:15 mais l'indice de bruit médiatique reste modeste
29:20 par rapport quand même au scandale du propos.
29:25 Parce que, je rappelle, on a accusé pendant des années et des années,
29:31 même peut-être encore maintenant, le Front National d'être antisémite,
29:35 sans qu'il n'y ait jamais eu la moindre preuve
29:39 et la moindre affirmation comme celle-là.
29:43 Je suis antisémite.
29:45 Alors, est-ce qu'on globalise ?
29:47 Et là, en l'occurrence, on ne globalise pas.
29:49 On considère que c'est un cas particulier,
29:52 une dérive d'une fille de notable,
29:55 elle est fille de double fille, si j'ose dire,
29:57 puisqu'il y a le père et la mère qui sont députés.
30:00 Mais on ne globalise pas l'ensemble de LFI,
30:03 alors qu'on n'a pas hésité à accuser des pires horreurs le Front National,
30:09 sans qu'il n'y ait jamais le moindre type de déclaration de ce genre.
30:15 Oui, et si ça avait été un élève du lycée Stanislas
30:18 qui avait fait une déclaration comme ça,
30:20 tout le lycée aurait été contaminé.
30:21 Fermé, fermé, fermé.
30:24 On n'imagine pas une chose pareille.
30:26 On remarque quand même, Jean-Yves,
30:28 qu'il y a eu un certain décalage entre la survenance des faits reprochés
30:32 et l'exposition médiatique,
30:34 puisque le tweet de Damien Rieu date d'octobre 2023,
30:39 la fameuse vidéo qu'on a montrée date quant à elle de novembre,
30:43 et c'est seulement en janvier maintenant que la garde à vue est lancée.
30:47 Oui, alors bon, comme elle est quand même d'extrême gauche,
30:50 il y a une cape d'immunité, quoi, voilà.
30:53 Si elle avait été d'un autre bord politique,
30:55 ça aurait été beaucoup plus rapide.
30:57 [Générique]
31:01 On arrive au terme de ce Immedia n°474.
31:05 Merci pour votre fidélité.
31:07 N'oubliez surtout pas le pouce en l'air, commentez la vidéo,
31:10 vous abonnez ou vous réabonnez à la chaîne de TV Liberté
31:13 si ce n'est pas encore fait.
31:14 Merci Jean-Yves pour cette émission.
31:16 Et on ne se quitte pas sans les habituels portraits piquants
31:20 faits par Lojim et Claude Chollet,
31:22 qui cette semaine consacraient à Madame Rutel Krief.
31:25 Alors Jean-Yves, le monde nous apprend que Rutel Krief,
31:28 la journaliste, a été placée sous protection policière.
31:31 Pourquoi ? Eh bien parce que Jean-Luc Mélenchon
31:33 a lancé une fatwa contre elle.
31:36 Jean-Luc Mélenchon, sur le réseau social X,
31:38 accuse Rutel Krief d'être une fanatique,
31:40 et je cite, "de mépriser les musulmans".
31:43 Alors, on constate quand même que M. Mélenchon a une force de frappe,
31:46 il est capable de lever des foules, en fait.
31:50 Est-ce qu'il a la possibilité de lancer des fatwas,
31:52 comme ça, M. Mélenchon ?
31:53 Alors, je ne sais pas s'il est reconnu officiellement
31:55 comme imam du grand islam,
31:58 mais pratiquement, de fait, il peut lancer ses troupes musulmanes
32:03 ou ses troupes d'extrême-gauche pour harceler telle ou telle personne,
32:07 et pas forcément uniquement sur les réseaux sociaux.
32:11 À la semaine prochaine, chers téléspectateurs,
32:13 on vous laisse avec le portrait piquant de Claude Chollet.
32:15 Rutel Krief est une figure connue de BFM TV et de LCI.
32:23 Le 3 décembre 2023, elle a accédé à un quart d'heure de gloire,
32:28 bien involontaire, quand Jean-Luc Mélenchon, sur X Twitter,
32:32 l'a traité de "manipulatrice" et de "fanatique",
32:36 suite à un entretien avec Manuel Bompard.
32:39 Rutel Krief est né le 1er décembre 1960 à Meknes,
32:43 dans une famille juive traditionnelle.
32:45 Un grand-oncle fut grand-rabbin du Maroc.
32:48 La famille El Krief rejoint la France en 1974.
32:52 Rutel Krief met volontiers ses tribunes au service des causes qui lui sont chères.
32:58 Elle a visiblement soutenu Nicolas Sarkozy
33:01 durant la campagne présidentielle de 2012.
33:04 Plutôt partisane d'une droite libérale, libertaire et modérée,
33:09 elle a toujours affiché une détestation du Front National.
33:13 Elle défend avec vigueur les droits de l'homme en France
33:17 et ceux d'Israël en général.
33:18 Rutel Krief est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris
33:22 et du Centre de formation des journalistes.
33:24 Elle débute sa carrière au sein de deux médias de la communauté,
33:27 L'Arche et Radio Shalom,
33:29 où elle va côtoyer Claude Askolovitch et Frédéric Aziza.
33:33 Elle pige également pour Le Monde et Libération,
33:36 rédactrice à l'agence Associated Press,
33:39 puis au service politique du Matin de Paris.
33:42 Elle est embauchée par TF1 en 1987
33:46 et devient, 3 ans plus tard, correspondante à Washington
33:50 avant d'être nommée chef du service politique.
33:53 En 1994, elle participe à la création
33:56 de la première chaîne d'information en continu,
34:00 LCI, aux côtés de David Pujadas.
34:03 Elle y présente une émission quotidienne,
34:05 tout en assurant une autre émission le dimanche sur TF1.
34:09 2001, elle rejoint RTL pour réaliser l'interview politique du matin
34:14 et plus tard, le grand jury RTL Le Monde LCI.
34:18 Fin 2005, c'est elle qui présente le tout premier journal de BFM TV.
34:24 A partir de janvier 2007,
34:26 elle occupe la case du 19h20h
34:30 en animant un magazine sur l'élection présidentielle.
34:33 Cette case horaire devient un grand journal télévisé,
34:36 le 19h, Routel-Krief,
34:38 complété par le midi, Routel-Krief
34:41 et la tribune BFM, celle-ci le dimanche.
34:44 Le 4 avril 2017, elle coanime un débat
34:47 opposant les 11 candidats à l'élection présidentielle,
34:51 diffusé à la fois sur BFM TV et sur CNews.
34:55 Pendant la campagne de 2017,
34:57 elle s'illustre à plusieurs reprises.
34:59 Tension avec Marine Le Pen, qu'elle cloue au pillori.
35:03 Poignée de main, jugée complice avec Emmanuel Macron.
35:07 En 2020, elle décide de ne plus présenter son émission 19h, Routel-Krief.
35:11 Début 2021, la direction de la chaîne
35:14 annonce sa démission au journaliste du groupe
35:17 via un mail interne.
35:19 Elle rejoint au printemps 2021, LCI,
35:22 où elle animera entre autres le 24h Pujadas.
35:25 Deux rapides citations.
35:27 Merci aussi aux familles françaises d'origine immigrée.
35:32 Malgré tous les discours discriminants,
35:34 elles permettent à la France de voir l'avenir en rose.
35:38 Fin de citation, c'était sur BFM TV le 18 janvier 2011.
35:43 Et sur la même chaîne un peu plus tard,
35:45 une règle, ni Marine Le Pen, ni Tariq Ramadan.
35:49 Fanatique, Routel-Krief ?
35:50 Sûrement pas.
35:51 Manipulatrice ?
35:53 Laissons à nos auditeurs le soin de trancher.
35:55 [Générique]

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