• il y a 11 mois
"Le 13/14" reçoit aujourd'hui vendredi 19 Janvier 2024, la metteur en scène et dramaturge Melody Mourey ainsi que la comédienne Ariane Brousse pour évoquer la pièce "Big Mother", inspirée du scandale Cambridge Analytica, qui se joue au Théâtre des Béliers à Paris jusqu'au 11 février et qui partira en tournée dans toute la France à partir de septembre prochain.

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Transcription
00:00 Que reste-t-il de la vérité en ces temps de fake news et autres vérités alternatives façon Trump ?
00:05 Les journalistes peuvent-ils stopper le processus ?
00:08 Jusqu'où peut-on manipuler les foules ?
00:11 Parfois la fiction exacerbe la réalité, la dystopie nous alerte encore mieux sur le réel.
00:16 Depuis l'an dernier, une pièce de théâtre fait salle comble tous les soirs.
00:21 « Big Mother », la pièce de Mélodie Mouret, a déjà été vue par 55 000 personnes.
00:25 Et si l'on compte ces deux autres pièces jouées en ce moment à Paris et en région,
00:30 « Les crapauds fous » et « La course des géants », on est à plus de 180 000 spectateurs,
00:34 alors qu'aucune star n'est à l'affiche.
00:37 Si vous les avez vues, n'hésitez pas à intervenir.
00:39 0145 24 7000.
00:41 Bonjour Mélodie Mouret.
00:42 Bonjour.
00:43 Vous êtes dramaturge et émetteur en scène, merci d'être avec nous.
00:46 Et en face de vous, la comédienne Ariane Brousse qui interprète une journaliste dans « Big Mother ».
00:51 Bonjour.
00:51 Bonjour.
00:52 Cette pièce, jouée en ce moment au théâtre des Béliers parisiens, a été nommée cinq fois au Molière l'année dernière.
00:59 Dans votre jeune carrière, vous cumulez déjà une douzaine de nominations, Mélodie Mouret.
01:04 Vous aimez mélanger l'histoire avec la fiction.
01:07 Qu'est-ce que vous arrivez à capter de si particulier sur notre époque que les autres ne sentent pas forcément ?
01:13 Alors là, vraiment, je ne saurais pas du tout vous répondre.
01:17 Moi, je parle des sujets qui me touchent.
01:21 J'essaie d'imaginer des histoires qui, généralement, sont tenues par des personnages un peu idéalistes,
01:28 qui sont dans des situations qui, elles, sont souvent dramatiques.
01:30 Que ce soit, effectivement, la Seconde Guerre mondiale dans « Les Crapaufous »
01:34 ou là, le contexte actuel qui est très anxiogène.
01:39 Mais je ne saurais pas répondre à votre question.
01:42 Mais c'est une question difficile, j'en ai bien conscience.
01:45 Arrêtons-nous sur « Big Mother ».
01:47 Le clin d'œil à George Orwell, évidemment, et son « Big Brother » est évident.
01:51 C'est un thriller journalistique sur la manipulation de masse.
01:55 Ça se passe dans la rédaction du « New York Investigation »
01:59 qui doit sortir le plus gros scandale depuis le Watergate, c'est ça ?
02:03 Exactement, c'est ça. C'est dans le contexte d'élections présidentielles.
02:09 On a une petite équipe, un journal indépendant, le « New York Investigation »,
02:13 qui enquête pour essayer de comprendre le scandale qui éclabousse le président des États-Unis.
02:19 Qui a un scandale sexuel au départ.
02:21 Exactement, un scandale sexuel.
02:22 Et en parallèle, on a une journaliste, qui est jouée par Ariane,
02:25 qui fait face, elle, à un scandale, elle aussi, mais plus personnel.
02:31 Elle voit son compagnon qui est mort quatre ans plus tôt et elle pense le reconnaître.
02:36 Donc c'est son enquête à elle qui va croiser l'enquête des journalistes.
02:39 Et vous partez toujours d'un fait réel, Mélodie Moret.
02:43 Là, c'est l'affaire Cambridge Analytica ?
02:46 Oui, exactement.
02:47 On se souvient, c'est du nom de l'entreprise qui avait exploité les données de millions d'internautes
02:53 pour favoriser à l'époque l'élection de Trump.
02:55 Ça, ça vous avait marqué, je crois ?
02:57 Vous avez une formation Sciences Po et vous avez été un petit peu journaliste.
03:00 Ça vous a aidé pour réfléchir à ce type d'histoire ?
03:04 Complètement, ça m'a aidée, c'est sûr.
03:07 Et effectivement, ce scandale-là, Cambridge Analytica,
03:11 voir comment les données des utilisateurs de Facebook avaient été utilisées
03:14 pour influer sur des campagnes présidentielles, sur l'élection de Trump, le Brexit, etc.
03:19 Je trouvais que c'était très inquiétant et assez inspirant pour une pièce.
03:23 Ça veut dire que vous regardez beaucoup l'actualité ?
03:25 Vous écoutez beaucoup l'actualité ?
03:27 Oui, oui, oui.
03:28 J'écoute France Inter beaucoup.
03:30 Vous n'êtes pas obligé de dire ça.
03:32 Ce serait une bonne réponse quand même.
03:33 Et il y a ce candidat, populiste à la présidentielle, dans votre pièce.
03:38 Toute ressemblance avec Donald Trump n'est absolument pas fortuite.
03:42 Non, en effet.
03:43 Je pense qu'il y a beaucoup d'éléments de l'actualité
03:45 qu'on retrouve légèrement transformés dans l'histoire.
03:50 Donald Trump, c'est vraiment le personnage presque central.
03:53 C'est le modèle duquel vous êtes presque le modèle ou le contre-modèle.
03:57 Vous êtes partie de lui pour créer ce personnage, vraiment ou pas ?
04:01 C'est un petit peu lui et un petit peu aussi les rois de la Silicon Valley,
04:05 les Elon Musk, etc., qui m'ont inspirée aussi.
04:08 Oui, parce qu'il y a une partie...
04:10 Expliquez-nous pourquoi Elon Musk ?
04:12 Elon Musk, parce que le grand adversaire dans l'histoire,
04:16 c'est un jeune milliardaire de la Silicon Valley,
04:20 qui est très séduisant a priori,
04:23 et qui a un projet qui semble un peu mégalo, un peu fou,
04:26 qui est de supprimer la démocratie représentative
04:28 pour mettre en place une démocratie directe à partir des données qu'on laisse en ligne.
04:32 C'est pour ça que c'est un scandale sur l'utilisation des données personnelles
04:37 et ce qui est fait aujourd'hui,
04:38 comment l'utilisation de ces données-là peut détruire la démocratie.
04:41 Est-ce que c'est quelque chose qui vous inquiète dans la vie de tous les jours ?
04:45 Beaucoup.
04:45 La façon dont on...
04:46 Est-ce que vous faites attention, par exemple, à la trace Internet que vous laissez ?
04:50 Trop peu.
04:52 En écrivant "Big Mother", je me suis mise à faire hyper attention,
04:55 parce que j'ai eu une conscience d'un coup des dangers.
04:59 Mais c'est vrai que c'est le problème.
05:01 C'est pour ça que ça s'appelle "Big Mother" et pas "Big Brother".
05:04 L'idée de "Big Mother", c'est qu'on consent à ça.
05:07 On sait que ça nuit à la démocratie.
05:09 Et en même temps, c'est bien confortable d'avoir notre téléphone.
05:11 C'est bien confortable de céder un petit peu de notre libre-arbitre.
05:17 Vous pensez, comme vos journalistes sur scène,
05:19 que la démocratie est en danger aujourd'hui dans le monde ?
05:22 Oui, je pense vraiment...
05:23 De quelle manière ? Expliquez-nous.
05:25 Je pense vraiment, effectivement, que l'utilisation des données qui est faite en ce moment
05:31 peut complètement nuire à la démocratie,
05:33 puisqu'on est complètement manipulé par des agences de communication comme celle...
05:37 comme Region Analytica, qui existe aujourd'hui.
05:42 En fait, on pense être libre, mais on est complètement influencé.
05:46 Et on ne s'en rend pas compte.
05:47 Exactement.
05:48 Pas forcément.
05:49 Alors, parlons de la mise en scène,
05:50 parce que c'est construit dans une mise en scène très rafraîchissante,
05:54 avec beaucoup d'écrans vidéo.
05:57 On est un peu entre le théâtre, le cinéma, les séries,
06:01 parce que vous croisez effectivement ces deux histoires.
06:03 Et ça, c'est quand même une marque de fabrique très série.
06:06 Ariane Brousse, est-ce que c'est facile de jongler sur scène avec ces écrans ?
06:13 Oui, alors nous, on ne les voit pas vraiment, les écrans.
06:15 Oui, parce qu'ils sont derrière nous.
06:17 Mais il faut quand même en tenir compte.
06:19 En création, on a eu deux semaines,
06:23 on a travaillé avec une équipe formidable,
06:26 qui ont créé ces vidéos avec Melody,
06:28 qui avait déjà tout en tête, qui était absolument extraordinaire,
06:30 qui nous a surpris.
06:31 Et oui, c'est formidable.
06:35 C'était très porteur, très enrichissant.
06:38 Mais vous arrivez vraiment à jongler ?
06:40 Vous avez conscience de ce qui se passe derrière vous en permanence ?
06:43 Ça ne doit pas être facile.
06:44 Non, c'est comme s'il y avait deux niveaux de lecture.
06:49 Donc nous, il ne faut pas forcément qu'on en tienne compte.
06:51 On est un petit peu sur...
06:52 Non, non.
06:53 Est-ce que ça complique un peu votre interprétation ?
06:56 Le fait qu'il y ait tous ces écrans autour ?
06:57 Pas vraiment, non.
06:58 Je pense que c'est plutôt, comme on dit,
07:00 la liberté née de la contrainte.
07:02 Ça apporte quelque chose en plus à notre interprétation, je dirais.
07:07 L'avantage des écrans, évidemment, Melody Mouret,
07:10 c'est que vous pouvez nous emmener partout.
07:11 Alors, on est à des conférences de presse,
07:14 on est dans une chambre d'hôtel,
07:15 on est à Central Park, on est en voiture.
07:18 Le moment en voiture est génial.
07:20 On est dans une agence de communication.
07:22 Alors que sur scène, qu'est-ce qu'il y a comme décors ?
07:25 Une banquette et puis parfois un bureau, mais pas toujours.
07:28 C'est vrai, c'est très léger, effectivement.
07:30 Et on passe d'un lieu à un autre grâce à la vidéo
07:33 et à la scénographie, effectivement, qui est assez légère.
07:35 Expliquez-nous d'où vous avez eu cette idée
07:38 et comment vous avez travaillé justement sur la vidéo
07:41 et comment ces vidéos complètent le travail des comédiens ?
07:44 Parce que j'imagine que c'est assez fin de caler tout ça.
07:47 Oui, il y avait un vidéaste et son équipe,
07:50 ils étaient géniaux, Edouard Granero,
07:52 qui ont fait plein de propositions
07:54 parce qu'il y avait plein de lieux différents.
07:56 Il fallait passer de l'un à l'autre très rapidement et en une seconde
07:58 parce qu'on n'a pas des changements de décors.
08:00 Il faut vraiment passer comme dans un film.
08:02 Le décor est dans les écrans vidéo.
08:04 Oui, exactement.
08:06 Et l'idée, c'était quand même de se sentir un petit peu aussi immergée,
08:12 comme quand on reçoit plein de textos,
08:14 il y a un flux d'informations en continu,
08:15 les textos apparaissent, on les voit, etc.
08:17 Donc c'était important pour parler de ce sujet-là,
08:19 d'avoir cette scénographie-là.
08:22 Oui, vous lui avez ajouté quelque chose ?
08:23 On imagine bien, quand on est au New York Investigation,
08:26 le quotidien des journalistes,
08:27 c'est de recevoir des informations en permanence,
08:29 de voir réagir.
08:31 Donc en fait, on était immergé là-dedans.
08:33 C'était plutôt très enrichissant, effectivement,
08:35 de ce point de vue-là, d'avoir ces messages, ces vidéos.
08:41 On sent que vous avez gardé cette énergie à Rio de Janeiro.
08:44 J'ai l'impression que vous regardez sur scène un peu.
08:46 Non, mais ce spectacle est passionnant,
08:49 donc c'est passionnant d'en parler.
08:51 Bon, ça crée un rythme fou, qui s'accélère même à la fin.
08:55 On finit vraiment à bout de souffle.
08:57 Et vous, Ariane Brousse, est-ce que vous finissez à bout de souffle aussi ?
09:01 Un peu, oui. C'est une énergie incroyable.
09:03 On a plutôt la patate en sortant,
09:04 parce que ça nous met dans une niaque d'enfer.
09:08 C'est un spectacle, je suis très reconnaissante,
09:10 vraiment, je tiens vraiment à dire que c'est un plaisir absolu
09:13 de jouer dans cette pièce, de travailler avec Mélodie Moray,
09:16 qui est vraiment, comme vous le dites, une autrice
09:18 et une metteur en scène de grand talent,
09:19 une équipe brillante, des producteurs généreux, investis,
09:23 d'avoir un accueil du public qui est incroyable.
09:27 Mais c'est aussi un privilège,
09:28 parce que comme vous le dites, c'est une œuvre,
09:31 d'être au service d'une œuvre comme celle-là,
09:34 qui a un point de vue, une vision,
09:37 sur un sujet d'actualité important, avec sérieux,
09:41 mais avec modernité et beaucoup d'humour.
09:44 C'est aussi ce qui vous a poussé à accepter ce rôle ?
09:46 Absolument. Quand je l'ai lu,
09:48 je connaissais le travail de Mélodie,
09:49 j'avais vu ses premières mises en scène,
09:51 je trouvais que c'était formidable,
09:53 j'avais très envie qu'on travaille ensemble.
09:54 Quand elle m'a fait lire cette pièce, je me suis dit,
09:56 "Waouh, ça va être une grande pièce".
09:59 Il y a six comédiens sur scène,
10:02 alors vous, vous n'êtes la seule à n'interpréter qu'un seul personnage ?
10:05 Non, nous sommes trois.
10:06 Ah, vous êtes trois ?
10:07 Enfin, oui, on pourrait dire qu'Owen a notre personnage.
10:10 On est plutôt trois à avoir un seul personnage,
10:12 à tenir un personnage, et trois autres à avoir plusieurs personnages.
10:14 Parce que ça tourne, ça gire.
10:15 Et en fait, on ne s'y perd pas du tout.
10:17 Comment vous avez réussi ça, Mélodie Mouret ?
10:20 C'est vraiment le talent des acteurs
10:22 qui arrivent à passer d'un rôle à l'autre brillamment.
10:25 Ils sont géniaux.
10:28 Ça, plus le travail des costumes, qui aide aussi à la lecture.
10:32 Ça aide énormément, mais un changement de costume, il faut y aller vite.
10:35 Oui, c'est vrai, on est très bien entourés par des habilleuses.
10:38 Mais il faut dire que Mélodie savait très bien où elle allait.
10:42 C'était assez extraordinaire.
10:43 Elle nous a énormément documentés,
10:45 elle nous a nourries de références de séries, de films américains.
10:49 Elle nous a fait lire beaucoup de livres,
10:51 regarder des documentaires sur l'affaire Snowden,
10:53 Cambridge Analytica, et des références cinématographiques
10:56 qui ont, je pense, beaucoup enrichi notre interprétation.
10:58 Vous avez travaillé au départ.
11:00 Vous interprétez donc une journaliste incorruptible et tonique.
11:03 Est-ce que ça a changé votre regard sur notre profession ?
11:07 Oui, je dirais forcément.
11:11 D'autant plus qu'on a rencontré d'ailleurs l'équipe de Forbidden Stories dont tu parles.
11:15 Des jeunes journalistes, un collectif incroyable,
11:18 qui nous ont parlé de leur métier.
11:20 Et oui, se plonger là-dedans, forcément, ça nous a fait nous rendre compte
11:24 surtout des journalistes d'investigation, de l'ampleur du travail qu'ils fournissent.
11:29 Et du courage qu'ils ont aussi.
11:30 Et du courage, absolument.
11:31 On ne va pas dévoiler la fin, mais il y a un minimum de courage.
11:34 Alors, à un moment, Mélodie Mouret, l'un des acteurs, dit
11:37 "Ce n'est pas de la manipulation, c'est de la communication".
11:41 Et là, on est au cœur du sujet et de cette frontière, finalement,
11:45 de moins en moins ténue entre les deux.
11:47 Exactement.
11:48 Oui, c'est ça.
11:49 À quel moment on communique ?
11:51 À quel moment on manipule ?
11:52 C'est vraiment la question que pose la pièce.
11:55 Et puis aussi, est-ce qu'il y a des raisons légitimes pour manipuler ?
11:59 Voilà, c'est ça la question de la pièce.
12:03 Et qu'avez-vous retenu de l'époque où vous étiez journaliste
12:06 pour la revue de Culture Générale, L'Eléphant ?
12:09 C'était autre chose, ce n'était pas de l'investigation.
12:12 Mais en quoi ça vous a nourri dans votre façon d'écrire aujourd'hui
12:15 et d'écrire ce genre d'histoire ?
12:17 Oui, c'est peut-être le fait de...
12:20 C'est une revue de Culture Générale, donc le fait de passer d'un sujet à un autre,
12:23 de se documenter très longtemps pour écrire,
12:26 je pense que ça m'a donné cette envie-là, notamment pour cette pièce-là,
12:30 de me plonger dans, comme disait Ariane, plein de livres, plein de documentaires.
12:34 Voilà, pour enrichir.
12:35 À un moment, la fille d'un journaliste dans la pièce dit à son père
12:38 "L'information n'améliore pas le monde, papa".
12:41 Est-ce que c'est votre avis ? Parce que c'est un constat assez terrible.
12:44 C'est assez terrible.
12:46 Ce n'est pas mon avis, non.
12:47 C'est vraiment, effectivement, le personnage qui parle
12:50 et qui va d'ailleurs voir peut-être son avis évoluer au fur et à mesure.
12:53 Je pense qu'au contraire, l'information a un poids,
12:55 mais que la fiction en a autant.
12:59 Alors, vous aimez jouer aussi avec cette idée du mensonge.
13:03 Votre pièce, "Les crapaufous", raconte l'histoire vraie de deux médecins polonais
13:07 qui ont réussi en 1949 à sauver 8000 personnes grâce à un mensonge.
13:13 On est évidemment entre la vérité et le mensonge à chaque fois dans vos pièces.
13:16 Oui, c'est vrai.
13:18 C'est un peu votre colonne vertébrale.
13:19 C'est vrai, exactement.
13:21 C'est vrai, c'est souvent le point commun avec des personnages
13:25 qui essaient aussi de respecter leur valeur,
13:30 de défendre l'intérêt général dans des situations difficiles.
13:33 Alors, on a des réactions sur l'appli France Inter.
13:36 Il y a Fouron qui dit "Super pièce de théâtre,
13:39 tous les acteurs sont formidables, pas besoin de vedettes,
13:42 les acteurs de cette pièce sont les vedettes".
13:44 Voilà, ça c'est cadeau.
13:46 Il y a aussi Marc qui dit "Je l'ai vue pour la seconde fois hier,
13:50 je crois même avoir aimé encore plus que la première fois".
13:53 Bravo Mélodie, toute l'équipe de comédiens, c'est brillant sur le fond et la forme
13:57 en cassant les codes traditionnels du théâtre,
14:00 intégrant les codes des séries et du cinéma.
14:02 Est-ce que c'est votre patte ça, Mélodie Mouret ? On casse tout ?
14:05 Oui, ça c'est sûr. Je m'inspire beaucoup des séries,
14:08 je regarde beaucoup de films et je pense que oui,
14:11 c'est ce qu'on retrouve sur le plateau.
14:13 On vous surnomme parfois la nouvelle Michalik.
14:16 Vous prenez ça comme un compliment ou ça vous agace
14:19 parce que vous n'avez pas envie d'être comparée ?
14:21 Ça me fait plus plaisir, en tout cas, oui.
14:24 Si entre les deux, je dirais que ça me fait plaisir
14:26 parce que j'aime beaucoup son travail.
14:28 Son travail vous a inspiré jusqu'à présent ?
14:31 Oui, j'aime beaucoup et puis je trouve ça, effectivement,
14:34 il s'inspire des codes narratifs de la série,
14:36 donc c'est un point commun, c'est sûr.
14:37 Une dernière question, est-ce que Big Mother va tourner en province ?
14:40 Nous demandent les auditeurs aussi.
14:42 Oui.
14:43 À partir de quand ?
14:44 À partir de septembre, demi-septembre, je ne dis pas de bêtises,
14:46 à partir de mi-septembre 2024.
14:48 C'est formidable, comme ça tout le monde pourra en profiter.
14:50 Merci infiniment à vous deux d'être passées dans le studio du 13-14.

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