Vincent Moon et Aïna Tulier sont les Invités du 13h
Le 13/14 reçoit aujourd'hui mercredi 2 janvier 2024 Vincent Moon réalisateur indépendant de films musicaux, un des trois concepteurs du Printemps du bal qui se tiendra à la Philharmonie de Paris du 3 au 5 mai prochain et Aïna Tulier, musicienne du groupe Clica Dròna.
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00:00Pour débuter cette séquence, on va se mettre une musique de balle, s'il vous plaît.
00:03...
00:18C'est un rondeau, Vincent Moune, je parle sous votre contrôle.
00:21Absolument, bonjour Jérôme.
00:23Maintenant que nous sommes dans l'ambiance, on va parler des balles en France et de leur grand retour,
00:27avec vous et avec notre invité qui nous attend dans le Tarn.
00:30Je vous dis d'abord que ces balles font leur grand retour avec musique traditionnelle,
00:34les danses polka, mazurka, scotiche, les danses régionales également.
00:39C'est un patrimoine, c'est un patrimoine vivant auquel la Philharmonie de Paris rend hommage
00:44et réinvente en quelque sorte, on peut le dire, ce week-end.
00:47Ça s'appelle le printemps du balle.
00:49C'est samedi et dimanche dans cette salle du nord-est de Paris.
00:52Alors si vous pratiquez ces danses, que vous êtes des amateurs de balle,
00:56vous pouvez nous appeler, vous venez témoigner. 0145 24 7000.
00:59Ça se passe également via l'application France Inter.
01:02Vincent Moune, je vous présente, vous êtes photographe, vidéaste, réalisateur.
01:05Vous avez travaillé avec de nombreux artistes.
01:07REM, Arcade Fire, Tom Jones, Lassa notamment, il y a quelques années.
01:12Et maintenant, dans une nouvelle vie, vous collectez ces traditions musicales françaises
01:17et c'est ce qui donne lieu à cet événement ce week-end.
01:19Nous sommes également en ligne avec Aïna Thullier.
01:22Bonjour à vous.
01:23Bonjour tout le monde.
01:24Vous êtes dans le Tarn, vous avez 37 ans.
01:26Vous êtes musicienne de nickel harpa.
01:29C'est le nom de votre instrument.
01:30Est-ce que vous pouvez nous le présenter Aïna ?
01:32Oui, il s'agit d'un violon de tradition suédoise qui est un clavier et des cordes sympathiques.
01:37Quelle danse on peut pratiquer en vous écoutant ?
01:41Dans quel groupe est-ce que vous jouez ? Dans quel groupe est-ce que vous allez vous produire ce week-end ?
01:45Alors ce week-end, je vais me produire avec Cliquedrone.
01:48Ça s'écrit Cliquedrone.
01:50Et c'est de la musique plutôt de Gascogne.
01:53Après, je fais partie d'autres groupes avec d'autres cultures, mais plutôt autour des musiques occitanes.
02:00Et aussi des musiques de composition pour le bal folk en général.
02:04C'est l'une des musiques que vous jouez, qu'on a entendues il y a quelques secondes ?
02:08Non, c'est pas moi qui l'a...
02:10Alors ça, si.
02:11Ça fait partie du groupe Cliquedrone, mais je ne faisais pas encore partie de ce groupe à ce moment-là.
02:15D'accord, c'était avant votre arrivée.
02:17Est-ce que vous pouvez nous parler, vous qui vous produisez dans les bals,
02:20de l'engouement qu'il y a depuis quelques mois, depuis quelques années,
02:24pour ces rendez-vous qu'on pouvait penser désuets ?
02:27Alors ce sont des traditions qui se sont quand même perpétuées, notamment régionalement,
02:32avant l'arrivée notamment de la radio, de la télé,
02:35qui a un peu généralisé, on va dire, la culture.
02:38Et ce qui a fait que les gens sont quand même un peu plus restés chez eux.
02:43Cependant, la tradition s'est quand même perpétuée.
02:49On sent qu'il y a toujours cette envie de danser, d'un point de vue populaire,
02:53que ce soit les bals traditionnels, les bals sur des musiques plus modernes.
02:58Les gens ont besoin de danser, donc c'est quelque chose qui ne s'est jamais vraiment arrêté.
03:03Et selon les goûts musicaux et les goûts des danses,
03:07on peut vraiment se tourner vers l'un ou l'autre style.
03:12Il y a une grande offre musicale pour les musiques de bals folk,
03:16des offres musicales avec des compositions beaucoup plus modernes,
03:20mais à danser des danses beaucoup plus traditionnelles.
03:23Mais aussi des musiques de terroir, dites de terroir.
03:27Et du coup, les danses qui sont là, vraiment faites pour danser sur ces musiques-là.
03:33Quels sont les danseurs ? Qui vient vous voir ? Qui vient danser avec vous, Aïna ?
03:39Eh bien, ce sont tout le monde, je dirais.
03:44Il y a vraiment tous les âges, et c'est super.
03:46Généralement, dans les bals, il y a toujours des gamins qui courent entre les danseurs,
03:49d'autres qui dorment sous la scène, tandis qu'il y a des anciens qui dansent
03:53et qui veulent nous montrer quelques pas supplémentaires,
03:56qui veulent continuer de nous transmettre, pour ceux en tout cas
03:59qui ont pu avoir cette continuité de transmission.
04:02Et évidemment, on peut apprendre sur le tas,
04:05mais j'encourage surtout à faire des stages pour les danses, notamment de terroir.
04:11On peut apprendre beaucoup de choses comme ça en bal,
04:13mais j'encourage quand même les gens à aller un peu plus spécifiquement
04:17dans les saveurs de terroir, en allant faire des stages.
04:22Il y en aura d'ailleurs ce week-end, je crois.
04:24C'est ça, on va y venir justement, parce qu'il y a peut-être un sas, j'allais dire,
04:28peut-être des traditions qui sont perdues, des habitudes qui sont perdues,
04:31et donc on ne peut peut-être pas comme ça se lancer encore que sur la piste de danse.
04:35On va en parler, mais je voudrais revenir après cette présentation
04:39au point de départ avec vous, Vincent Moune.
04:42Il y a six ans, un documentaire produit par Laetitia Carton.
04:46Il s'intitule Le Grand Bal, consacré au Grand Bal de l'Europe.
04:50C'est un festival, une semaine de danse à Genettine, c'est dans l'Allier.
04:53Ce documentaire a un retentissement considérable.
04:56Il est présenté à Cannes, il y a une nomination au César,
04:59et vous, vous découvrez ce film.
05:01Et quand vous découvrez ce film, vous découvrez, vous le spécialiste de rock,
05:05de musique électro, d'autres univers.
05:07Vous découvrez un monde que vous ne soupçonnez pas, à ce moment-là, Vincent Moune ?
05:10À vrai dire, moi je revenais déjà de longs voyages.
05:13Ma spécialité, j'en ai peut-être une ces dernières années, ça a été les rituels.
05:17La trance, les cérémonies à travers le monde.
05:20Les états modifiés de conscience, générés dans des danses collectives notamment.
05:24Mais jamais je m'étais intéressé à aborder le côté français de la chose.
05:28J'étais parti très loin, j'ai voyagé pendant, ça fait 15 ans que je voyage,
05:32En Asie, en Afrique, en Amérique Latine,
05:34vous allez vers ces danses traditionnelles et ces musiques traditionnelles.
05:37Et en revenant, il y a trois ans, en passant par la France,
05:40je croise enfin Laetitia, qui m'offre à voir le grand bal.
05:45Je prends une claque exceptionnelle.
05:47Je me rends compte, effectivement, que ma recherche doit continuer
05:51à cette fois, en fait, s'intéresser au territoire à travers la France.
05:55J'ai commencé à faire, du coup, toute une série de documents
05:58qu'on a appelé « Territoires collectes cinématographiques des musiques de France »
06:01avec Priscilla Tellemont à l'époque.
06:03Pour la Blogothèque, on a sorti toute une série de films
06:05qui ne sont pas simplement sur des musiques de bal.
06:07Et d'ailleurs, ce qu'on va représenter ce week-end,
06:09sous l'intitulé « Printemps du bal », c'est plusieurs événements.
06:13Il y a un grand, grand bal qui a lieu ce dimanche,
06:16où moi et Laetitia allons collaborer justement avec des images
06:20que vous avez tournées en France ?
06:21Absolument, qui seront rythmées sur les pas des danseurs.
06:24Ça, c'est le très grand bal de la Cité de la Musique qui a lieu dimanche.
06:28Mais déjà, samedi soir, on a une autre partie
06:31qui n'est pas exactement des musiques de bal,
06:33mais qui sont des musiques de tradition,
06:35de divers coins de France, renouvelées, je dirais,
06:38par toute une nouvelle génération.
06:39Et c'est ça qui m'intéresse de mettre en avant.
06:41C'est leur contemporanéité, leur modernité.
06:43Mais vous, le spécialiste des danses traditionnelles à travers le monde,
06:46des rituels, qu'est-ce que vous dites quand vous découvrez
06:48cette richesse du patrimoine français ?
06:51Je me dis que voilà une continuation évidente
06:53d'un rapport à une certaine trans-collective,
06:55à une forme d'être ensemble, de danser,
06:58qui me paraît être un élément fondamental
07:00dans le vivre ensemble, dans nos communautés.
07:03Et voir la vivacité, comme le disait très bien Aïna,
07:06le côté intergénérationnel,
07:08parce qu'on trouve effectivement, ça va de 7 à 77 ans,
07:11et bien plus même, dans ces bals-là,
07:14m'a énormément touché.
07:15Et il y a une connexion évidemment avec le monde,
07:17parce que ces danses-là, elles ont été influencées
07:19notamment par les migrations.
07:20Elles sont le fruit de l'histoire de France,
07:22des mouvements de population.
07:23Absolument, et je ferai très attention
07:26à l'utilisation de mots tradition,
07:29parce qu'on est effectivement dans des constants mouvements
07:32historiques extrêmement complexes,
07:34que l'on va un peu décoder d'ailleurs
07:36autour d'un colloque, un très grand colloque,
07:38qui a lieu dès demain, vendredi et samedi,
07:40à la Cité de la Musique, avec les plus grands spécialistes
07:42des musiques de ces traditions-là.
07:44On danse, mais on réfléchit aussi,
07:46et on débat durant ces jours à la Philharmonie de Paris,
07:50beaucoup d'appels de danseurs, je crois.
07:53Je crois que c'est votre cas, Alice, à Toulouse.
07:55Bonjour Alice !
07:56Oui, bonjour.
07:57Danseuse en l'occurrence, régulièrement ?
08:00Oui, je passe ma vie à danser,
08:03mais pas seulement du trad.
08:05Est-ce que vous pouvez nous raconter les bals
08:06dans lesquels vous vous rendez,
08:07pour quelles raisons, ce que vous éprouvez ?
08:09Oui, tout à fait.
08:10Je me rends dans différents types de bals.
08:12Il y a des bals qui sont vraiment traditionnels,
08:16dans lesquels on rencontre des danseurs
08:19qui connaissent ou pas les danses trad, d'ailleurs,
08:22et dans lesquels on se connecte,
08:25on se relie les uns aux autres,
08:27et on s'écoute.
08:28Moi, j'aime bien aussi ces qualités-là
08:31qui se développent dans le bal,
08:32où il y a une grande écoute,
08:34quand on est notamment dans des danses de couple,
08:37et aussi beaucoup de jeux,
08:38beaucoup d'aspects très musiques,
08:40et où, comme je disais, ensemble,
08:42on se retrouve vraiment dans quelque chose
08:44de l'ordre du rituel, du collectif,
08:46d'être ensemble,
08:47de se rencontrer en dehors des carcans sociaux.
08:52Qu'est-ce que vous dansez, vous, Alice ?
08:54Moi, je danse le compact improvisation,
08:56le contemporain, le trad et le tango.
08:59Est-ce qu'il y a beaucoup de danseurs confirmés,
09:03ou est-ce qu'il y a beaucoup de gens
09:04qui ne savent pas forcément danser,
09:06et qu'il faut un peu prendre par la main,
09:07si je puis dire ?
09:08Il y a vraiment les deux.
09:09On va rencontrer des danseurs qui sont chevronnés
09:11et qui connaissent les danses trad
09:13encore bien plus que moi,
09:14avec les milliers de variétés qu'il peut y avoir
09:17dans une bourrée, par exemple, etc.
09:19Et puis aussi, vraiment, des gens
09:21qui découvrent le bal pour la première fois
09:23et où on se rend compte, justement,
09:25ça prend les pas.
09:26Il y a vraiment aussi un esprit
09:27qui est vraiment dans le partage
09:29et dans la transmission,
09:31quelque chose que je trouve horizontal
09:33et qu'on ne trouve pas forcément
09:34dans d'autres milieux de la danse,
09:35notamment dans le tango.
09:36C'est très différent.
09:37Et vous trouvez des bals tous les week-ends
09:39autour de Toulouse ?
09:40Alors, autour de Toulouse,
09:42il y a en tout cas une pratique de bal
09:44tous les mardis
09:45avec une association locale,
09:49avec un atelier et un bal
09:51dans lesquels on peut venir apprendre.
09:52Et après, des bals,
09:53il y en a vraiment très régulièrement,
09:54que ce soit autour de Toulouse,
09:55dans les Lottes.
09:57Il y a aussi toute une tradition de bal
09:59hybride dans lesquelles, justement,
10:01il y a des mixes dedans,
10:03des hybridations de styles
10:04qui se rencontrent.
10:05Voilà.
10:06Merci Alice pour ce témoignage.
10:08Je fais réagir à une atelier
10:10qui est dans le Tarn, toujours,
10:11mais qui sera à Paris ce week-end
10:13pour ce rendez-vous.
10:14Aïna, on parlait avec Vincent Moune
10:16d'hybridation de mouvements,
10:17de danses qui peuvent venir
10:19d'autres pays européens, etc.
10:20Tradition qui se bouscule.
10:22Vous, vous jouez avec un groupe
10:24du Sud-Ouest, c'est ça ?
10:26Oui, c'est ça.
10:27Et votre instrument,
10:30il vient de Suède ?
10:31C'est ça.
10:32C'est effectivement une jolie hybridation.
10:34Après, je ne joue pas que de la nickel arpa
10:36dans ce groupe.
10:37Je joue aussi du violon
10:38et parfois de la cornemise.
10:39Là, ce ne sera peut-être pas ce coup-ci.
10:41Effectivement, l'hybridation,
10:45de toute façon,
10:46est inévitable dans l'évolution
10:48des traditions en général.
10:50L'essentiel, c'est de ne pas oublier
10:52d'où viennent ces traditions.
10:54En tout cas, pour moi, c'est important.
10:56Ce n'est pas forcément pour tout le monde,
10:58mais après, chacun a sa vision
10:59des traditions.
11:00Et d'ailleurs, si on parle tradition,
11:02quelle est la définition de tradition ?
11:04Les gens vont se disputer
11:06parce que c'est tellement propre
11:08à chacun, ça reste populaire
11:10et c'est vraiment des questions de regard
11:12et d'expérience et de vécu.
11:13C'est important de vous produire
11:15dans une salle comme la Philharmonie de Paris,
11:17d'avoir une sorte de reconnaissance
11:19ou pas du tout ?
11:20Finalement, la reconnaissance,
11:21c'est tous les week-ends
11:22quand les gens viennent danser
11:23et nombreux et qu'ils repartent
11:24avec le sourire.
11:25C'est exactement la deuxième option.
11:28En tout cas, pour moi,
11:29je prends plaisir.
11:30J'avais un autre métier avant,
11:31j'étais scientifique.
11:32Et finalement, voir faire un métier
11:35où les gens se connectent entre eux,
11:37dansent ensemble.
11:38Quand il y a toute la salle
11:39qui danse sur le même mouvement,
11:40depuis la scène, c'est magnifique.
11:42Et que les gens lâchent leur téléphone,
11:45se déconnectent du reste du monde,
11:47se font vraiment une jolie bulle de danse,
11:50même dans les danses traditionnelles,
11:52de terroir, je veux dire.
11:54Les gens ressortent de toute façon
11:57avec le sourire.
11:58Pour moi, ça, ça a du sens.
11:59Et on a tous besoin de ces moments-là.
12:02Merci Aïna.
12:04On va vous retrouver dans quelques minutes.
12:06Je voudrais qu'on réécoute un peu de musique.
12:07C'est une bourrée,
12:08et elle sera donnée, je crois,
12:10ce week-end à la Philharmonie de Paris.
12:27On me suggère de modifier l'habillage
12:28de France Inter.
12:29Pourquoi pas ?
12:30On peut y réfléchir.
12:31Bourrée, donc,
12:32on est plutôt dans le massif central,
12:34l'Auvergne.
12:35On a entendu tout à l'heure le Sud-Ouest.
12:38Il y a évidemment des danses bretonnes.
12:41Et nous allons maintenant en Touraine.
12:43Avec vous, Maryse, bonjour.
12:44Bonjour.
12:45Vous nous appelez pour parler de ces balles
12:47parce que vous dirigez un groupe de musique, c'est ça ?
12:49Voilà.
12:50Un groupe de musique trad.
12:51Nous sommes sept.
12:53Accordéon, violon, guitare, flûte, percussion.
12:57Et donc, notre plaisir, c'est de faire danser les gens,
13:00mais aussi de danser nous-mêmes.
13:02Puisque nous participons aussi à un groupe de danse traditionnel,
13:07des musiques traditionnelles françaises,
13:10et puis du monde entier.
13:11Beaucoup de musique de l'Est,
13:12des danses israéliennes qui demandent
13:15des apprentissages de chorégraphie.
13:17Donc, danses traditionnelles françaises et du monde, les deux ?
13:21Voilà, les deux.
13:22Qu'est-ce que vous ressentez
13:23quand vous faites danser les gens, Maryse ?
13:25Alors, c'est un grand plaisir
13:26parce que d'abord, on joue jusqu'à ce qu'on ne tienne plus.
13:31Ça veut dire combien de temps ?
13:32C'est vrai, c'est de l'adrénaline,
13:34mais c'est un grand plaisir de voir danser les gens et s'amuser.
13:38C'est très convivial.
13:40Les gens qui ne savent pas danser, on leur apprend.
13:42On prend un temps pour qu'ils puissent mémoriser les danses.
13:46Oui, il faut dire ça aux gens qui nous écoutent
13:47et qui ne savent pas danser, Maryse.
13:49Il ne faut pas hésiter, c'est ça le message.
13:51C'est très facile d'apprendre.
13:52Il y a toujours un meneur ou deux
13:54qui vont prendre le temps de faire l'apprentissage.
13:58On joue plus lentement.
13:59On apprend la danse et puis c'est parti.
14:01Merci pour votre témoignage, Maryse,
14:04et continuez le plus longtemps possible.
14:05Vincent Moune, on pourra apprendre ce week-end à la Philharmonie ?
14:08Absolument, je voulais ajouter un petit mot par rapport à ça.
14:10On a quatre ateliers de danse, les samedis et le dimanche,
14:12gratuits d'ailleurs,
14:13qui seront animés par, à mon avis,
14:15les plus grands spécialistes de ces rythmes-là, de ces danses-là.
14:18On invite évidemment tout le monde à venir participer.
14:20Ça servira vraiment de base
14:21pour pouvoir vraiment danser ce grand bal du dimanche.
14:24Quant au samedi, je pourrais revenir là-dessus,
14:26il est mis encore par mon ami chorégraphe Robin Decourcy.
14:30Et là, on va toucher vers le bal contact.
14:32C'est quoi le bal contact ?
14:35C'est, je dirais, une rencontre assez contemporaine
14:37entre ces traditions-là dont on parle
14:40et le contact impro,
14:42qui lui, est une forme beaucoup plus libre,
14:44beaucoup plus improvisée de rencontre des corps.
14:46Donc, ce qui nous intéresse, c'est effectivement cette intersection-là
14:49dans un lieu qui, effectivement,
14:51on ne s'est jamais vraiment intéressé à ces musiques de terroir,
14:54ces musiques populaires.
14:55Essayer, l'espace d'un week-end,
14:57d'ouvrir les oreilles et les corps à ces gens
15:00qui ne connaissent pas forcément ces musiques-là.
15:02Vous diriez que c'est un pan un peu dédaigné, la culture française ?
15:05Je n'irai peut-être pas jusque-là,
15:06mais en tout cas, c'est un beau challenge que l'on a ce week-end.
15:08Merci à vous, Vincent Moune, d'être venu nous en parler.
15:13Je remercie également Aïna Thullier,
15:16qui sera donc...
15:17Quand est-ce que vous produisez, Aïna, précisément ?
15:19Alors, les bals commencent à 16h et mon groupe jouera à 17h30.
15:23Dimanche ?
15:24Dimanche, oui.
15:25Merci à vous de nous avoir parlé de ces bals.
15:28Merci à vous qui nous avez appelés nombreux.
15:30C'est tout ce week-end à la Philharmonie de Paris, 13h45 sur Inter.