• il y a 11 mois
Plusieurs axes routiers demeuraient bloqués par les agriculteurs ce lundi, principalement en Occitanie, pour obtenir des mesures du gouvernement, concernant la hausse des taxes et l'accumulation de normes, notamment au niveau européen. La FNSEA, premier syndicat agricole français et les "Jeunes agriculteurs" sont reçus à Matignon ce lundi soir

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Transcription
00:00 C'est ce sentiment d'avoir une incohérence entre les objectifs qu'on nous assigne, ce pourquoi nous faisons notre travail, moi je suis moi-même éleveur, vous l'avez dit,
00:09 qui est celui de nourrir les populations, celui d'entretenir les espaces collectifs, et puis les moyens qu'on nous donne, qui nous semblent être complètement contraires aujourd'hui à cet objectif.
00:18 Et on voit tous les jours finalement la production agricole diminuer en France et des importations sur tout ou un grand nombre de productions augmenter.
00:26 En fait cette inquiétude du ras-le-bol de la contrainte de cette inflation de la norme européenne, de la façon dont elle est parfois transposée dans le droit français,
00:37 qui peut être encore supplémentaire et qui met encore plus de pression sur les agriculteurs français, c'est aussi l'inquiétude par rapport au changement climatique.
00:46 Bien sûr.
00:46 Le changement climatique est une réalité pour nous au quotidien, et donc il y a aujourd'hui cette incompréhension parce que nous devrions avoir plus de moyens
00:55 pour nous adapter au changement climatique. Or nous constatons que les décisions qui devraient être prises ne sont pas prises ou elles sont contre-productives.
01:04 Et vous avez un certain nombre d'exaspérations de sujets comme ça qui ne sont pas traités et qui nous font aujourd'hui, qui s'expriment par un ras-le-bol,
01:12 et qui sont finalement cette incohérence entre l'objectif et les moyens.
01:15 On consacre une heure ce soir à la situation qui est la vôtre, mais est-ce qu'on peut quand même résumer en expliquant que nos agriculteurs veulent d'abord vivre dignement leur travail,
01:23 et que ce n'est pas le cas pour beaucoup d'entre eux aujourd'hui dans notre pays ?
01:26 Absolument. Absolument, parce que la valeur de leur travail, la valeur de leur production n'est pas traitée au juste prix, parce qu'aujourd'hui,
01:36 dans cette chaîne alimentaire, il y a un certain nombre de responsables, et il doit y avoir une forme de patriotisme dans cette responsabilité.
01:44 Et ce patriotisme...
01:45 Vous êtes en train de nous dire qu'il faut accepter de payer plus cher en achetant français ? Répondez-moi.
01:49 Je suis en train de dire que l'alimentation a un prix, que le travail des agriculteurs par rapport à ce qu'on leur demande comme production d'alimentation a un prix.
02:00 Ce qu'on voit aujourd'hui, c'est que les agriculteurs ont fait une montée en gamme, comme on leur a demandé, ont mis en place, ou en tout cas enclenché les transitions écologiques comme on leur a demandé.
02:10 Ils sont les premiers concernés par le changement climatique, donc par la réalité de ces transitions. Ils sont les premiers concernés. Ils ont commencé à les faire.
02:16 Et ce qu'on voit aujourd'hui, c'est qu'on leur dit « mais finalement, vous avez fait tout ça, mais c'est trop cher, et finalement, on va se passer de votre production et on va importer une production qui est moins chère,
02:25 et qui ne répond pas aux objectifs ou aux contraintes qu'on vous donne ». Je vous l'avais dit quand j'étais venu sur ce plateau au mois de septembre.
02:32 Faudra le dire aux Français qui font leurs courses tous les jours.
02:34 Nos poulaillers Labelle et nos poulaillers Bio sont vides, et on importe des poulets d'Ukraine et du Brésil.

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