Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour et bienvenue à tous.
00:00:02 Nous sommes ravis de vous accueillir
00:00:03 pour une nouvelle édition de 180 minutes info.
00:00:05 Beaucoup d'analyse et de décryptage.
00:00:07 On parlera de cette colère qui gagne le monde de l'agriculture.
00:00:10 Ce sera juste après l'éphéméride du jour.
00:00:13 -Votre programme avec Médicis,
00:00:15 spécialiste de la retraite des indépendants et entrepreneurs.
00:00:19 -Chers amis, bonjour.
00:00:27 Nous souhaitons aujourd'hui une bonne fête à tous les Barnards,
00:00:30 à ne pas confondre avec les Bernards.
00:00:32 Vous n'êtes sans doute pas très nombreux à vous sentir concernés.
00:00:35 En effet, il n'y a pas eu un seul Barnard enregistré
00:00:38 à l'État civil depuis plus d'un siècle.
00:00:40 C'est cependant l'occasion de raconter l'histoire de cet homme
00:00:44 né à la fin du 8e siècle.
00:00:46 C'est un Lyonnais.
00:00:47 À 22 ans, il entre chez les Bénédictins d'Ambroné, en Bresse.
00:00:52 Et en raison de sa réputation de sainteté,
00:00:54 on veut le forcer à devenir évêque,
00:00:56 alors qu'il n'en a pas du tout envie.
00:00:58 Il faut donc l'intervention du pape Léon III
00:01:01 pour l'obliger à se faire sacrer à Lyon.
00:01:04 Comme tous les saints évêques,
00:01:05 il administre parfaitement son diocèse
00:01:08 avec fermeté et charité.
00:01:10 Et dans son comportement personnel,
00:01:12 il n'est que discrétion et prière.
00:01:15 Il meurt en 842, à Romans-sur-Isère,
00:01:19 dans l'abbaye bénédictine qu'il a fondée.
00:01:21 Et voici pour finir un verset de l'Évangile
00:01:24 qui est lu dans les Églises.
00:01:26 C'est une phrase prononcée par Jésus.
00:01:29 "Celui qui fait la volonté de Dieu,
00:01:31 "celui-là est pour moi un frère,
00:01:34 "une sœur, une mère."
00:01:36 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:38 À demain, chers amis. Ciao.
00:01:41 C'était votre programme avec Médicis,
00:01:45 spécialiste de la retraite des indépendants et entrepreneurs.
00:01:49 Nous sommes de retour et il est temps de retrouver
00:01:53 Vincent Farandesh pour le journal.
00:01:55 Bonjour, cher Vincent.
00:01:56 À l'aïn de l'actualité, avant de parler
00:01:58 du mouvement de colère des agriculteurs,
00:02:01 on rappelle que le monde de l'agriculture
00:02:03 est d'ores et déjà endeuillé.
00:02:05 Une agricultrice a été tuée et fauchée
00:02:07 par une voiture à proximité d'un barrage la nuit dernière.
00:02:10 Le mari de la victime et sa fille sont hospitalisés
00:02:13 dans un état grave.
00:02:15 Jean-Luc Thomas, vous êtes sur place avec Hervé Grandchamp.
00:02:18 Que s'est-il passé cette nuit ?
00:02:23 Eh bien, écoutez, il est 5h45,
00:02:26 quand il y a un choc terrible
00:02:28 sur le barrage des agriculteurs.
00:02:32 En fait, une voiture conduite par une personne
00:02:36 et qu'il y avait deux autres passagers avec lui,
00:02:39 ont emprunté cette autoroute qui était pourtant barrée,
00:02:42 vous le voyez, il y avait des plots comme...
00:02:45 juste à côté de moi.
00:02:48 Et ces personnes ont malgré tout franchi ces plots
00:02:52 et sont arrivées à vive allure
00:02:55 près du campement des agriculteurs.
00:02:58 Il y avait un mur de bâleau de paille,
00:03:00 ils ont foncé dedans,
00:03:02 et juste derrière, il y avait un chapiteau,
00:03:05 et là se trouvait l'agricultrice de 37 ans
00:03:10 qui a été tuée sur le coup.
00:03:13 Également ont été blessées sa fille et son conjoint.
00:03:18 Les deux sont dans un état critique,
00:03:21 hospitalisés ici au centre hospitalier de Foix.
00:03:25 Alors il faut bien voir que c'est la consternation
00:03:28 maintenant autour de cet accident.
00:03:32 Les agriculteurs de l'Ariège ont évidemment
00:03:35 levé leur blocage.
00:03:38 L'enquête continue,
00:03:40 parce qu'il va falloir savoir
00:03:42 pourquoi ces personnes ont franchi les plots,
00:03:47 ont voulu prendre cette voie rapide
00:03:50 qui mène vers Foix et ensuite l'Andorre.
00:03:53 Il faut savoir que le procureur de la République
00:03:56 a ouvert une information en flagrance
00:03:59 des chefs d'homicides involontaires aggravés
00:04:03 et ensuite de blessures aggravées,
00:04:06 ce qui veut dire aussi
00:04:08 que le parquet suit ça de très, très, très close.
00:04:12 -Merci beaucoup, Jean-Luc Thomas.
00:04:14 Merci à Hervé Grandchamp qui vous accompagne sur place.
00:04:17 On parle évidemment de ces actions des agriculteurs
00:04:19 qui se poursuivent et qui s'étendent même sur le territoire.
00:04:22 -L'autoroute A7 dans la Drôme est bloquée depuis la nuit dernière.
00:04:25 Une opération est également prévue cet après-midi sur l'A75
00:04:29 dans le Cantal ou sur l'A16 du côté de Beauvais.
00:04:32 Stéphanie Roquet, vous êtes avec Johannes.
00:04:34 Démarre là où le mouvement a commencé en quelque sorte
00:04:37 jeudi dernier des dizaines d'agriculteurs
00:04:39 qui bloquent l'A64.
00:04:40 Quel est leur état d'esprit cet après-midi ?
00:04:42 (Propos inaudibles)
00:04:44 -Ecoutez, ces agriculteurs sont toujours extrêmement
00:04:47 motivés, ils ne veulent rien lâcher.
00:04:50 Alors, ils attendent des annonces du gouvernement,
00:04:52 des annonces qui devraient normalement arriver
00:04:54 dans la semaine, mais comme vous le disiez,
00:04:56 les opérations se multiplient dans la région et bien au-delà.
00:05:00 Et ici, sur l'autoroute A64, le campement de fortune
00:05:04 qu'ils ont installé, il se poursuit.
00:05:06 Vous le voyez, une centaine d'agriculteurs se relaient
00:05:09 pour maintenir une présence.
00:05:10 Ils ont amené de nombreux équipements
00:05:12 pour essayer d'avoir un peu de confort,
00:05:14 des tonneaux qui servent de chauffage,
00:05:16 des bâches pour se protéger de la pluie.
00:05:18 Une cantine a même été créée et ils y entreposent
00:05:21 des denrées que leur apportent des habitants,
00:05:24 car la solidarité, elle est présente
00:05:26 depuis le début de leur mouvement, de leur mobilisation.
00:05:30 De nombreux habitants leur amènent des plats et des boissons
00:05:33 et surtout des messages d'encouragement,
00:05:35 de très nombreux messages d'encouragement.
00:05:37 Les habitants sont avec eux, ils les encouragent
00:05:41 dans leur action, dans leur mouvement.
00:05:42 Et juste pour vous dire que ces agriculteurs
00:05:45 se préparent ici à passer une sixième nuit sur l'autoroute.
00:05:48 - Merci beaucoup Stéphanie Rouquier,
00:05:49 en direct de la Haute-Garonne pour nous.
00:05:51 Vous vous en doutez, cette thématique de l'agriculture,
00:05:53 il en sera énormément question tout au long de cette émission.
00:05:56 Déjà avec la chronique "Echo" à suivre d'Éric Derrida-Matin
00:05:59 et puis les questions au gouvernement
00:06:01 qui nous conduiront dans l'hémicycle
00:06:03 en milieu d'après-midi.
00:06:04 Et à n'en pas douter, cela sera sans doute assez houleux
00:06:09 de porter ces revendications du monde agricole.
00:06:11 Emmanuel Macron, pendant ce temps, va adresser ses voeux
00:06:14 au monde sportif.
00:06:15 Ça se passera cet après-midi à l'INSEP.
00:06:17 - Et le centre, c'est le centre de formation
00:06:19 des athlètes de haut niveau, un déplacement symbolique
00:06:21 à six mois des Jeux olympiques.
00:06:23 L'occasion pour nous de nous pencher sur nos chances
00:06:26 de médaille française lors des JO.
00:06:28 Objectif top 5, on fait le tour d'horizon
00:06:30 avec Anthony Rodrigues.
00:06:32 - Pour les Jeux olympiques de Paris,
00:06:33 Emmanuel Macron a fixé le cap.
00:06:35 - La France peut très clairement, un jour,
00:06:38 intégrer durablement le top 5 olympique.
00:06:41 - Mais après la déception au Japon,
00:06:43 avec une 8e place, la marche semble haute.
00:06:46 Pour intégrer le top 5, il faudra doubler le nombre de médailles
00:06:49 et donc atteindre une soixantaine de podiums.
00:06:51 Une mission qui semble périlleuse,
00:06:54 notamment après les performances
00:06:55 au dernier module d'athlétisme.
00:06:57 Une seule médaille pour les tricolores.
00:06:59 Mais la France peut compter sur des valeurs sûres.
00:07:04 Les judokas ont rapporté huit médailles à Tokyo
00:07:07 et pourront compter une nouvelle fois
00:07:08 sur leur tête de file, Teddy Riner.
00:07:11 - L'essentiel, c'est d'être sur le podium
00:07:13 et d'avoir la plus belle des médailles.
00:07:15 - La pépite Léon Marchand sera également au coeur
00:07:17 de toutes les attentions.
00:07:19 Le nageur français de 21 ans a ébloui le monde entier
00:07:21 lors des mondiaux l'été dernier, décrochant trois médailles d'or.
00:07:25 - J'ai eu la chance d'avoir les Jeux à la maison,
00:07:27 donc il faut en profiter.
00:07:30 Je pense que j'aurai un âge où je serai
00:07:32 un peu à mon pic de performance, à peu près.
00:07:35 - Des stars mondiales vont également venir apporter leur aide.
00:07:37 Victor Wambañama pour le basket,
00:07:40 Antoine Dupont pour le rugby à 7
00:07:42 et pourquoi pas Kylian Mbappé, qui veut réaliser son rêve.
00:07:45 - Le rêve, ce serait un triplé Ligue des champions
00:07:47 et aux Jeux olympiques.
00:07:49 Ce serait pas mal.
00:07:50 Je vais essayer d'accomplir ce rêve.
00:07:53 - Pour obtenir une place dans le top 5,
00:07:56 il faudra battre le record de médailles obtenu à Rio en 2016.
00:07:59 La France en avait remporté 42.
00:08:01 - Merci !
00:08:02 - L'actualité à l'étranger, avec la guerre au Proche-Orient
00:08:07 et la mort de 24 soldats israéliens à Gaza hier.
00:08:10 C'est le plus lourd bilan en une seule journée
00:08:13 depuis le 27 octobre dernier.
00:08:14 21 de ces militaires étaient des réservistes.
00:08:17 Jérôme Ropnoux, vous êtes avec Olivier Gangloff.
00:08:20 Nous envoyez spéciaux à Tel Aviv, en Israël.
00:08:22 Que s'est-il passé ces dernières heures ?
00:08:24 - Les informations que nous avons, c'est 24 soldats
00:08:29 qui sont décédés hier,
00:08:31 2 dans un tir de missile anti-char,
00:08:33 19 lors d'une opération de destruction d'un bâtiment
00:08:36 dans la zone tampon entre Gaza et Israël.
00:08:39 Ces soldats étaient en train de placer des mines
00:08:41 pour détruire les bâtiments lorsqu'un terroriste
00:08:44 a tiré au lance-missile sur le bâtiment
00:08:46 qui s'est écroulé sur ces soldats.
00:08:48 Pour les 3 autres, nous n'avons pas encore eu d'informations
00:08:51 de la part du ministère.
00:08:52 Ce que l'on sait, c'est que Benjamin Netanyahou
00:08:55 a commenté cette journée comme étant l'une des plus difficiles
00:08:58 depuis le début de la guerre.
00:09:00 C'est le bilan le plus lourd, vous le disiez,
00:09:02 depuis le début de l'offensive, le 27 octobre, en 24 heures.
00:09:06 Alors que les combats continuent dans la zone de Ranounès,
00:09:09 l'armée israélienne a entouré entièrement la ville de Ranounès,
00:09:14 qui est le centre opérationnel du Hamas dans ce secteur.
00:09:17 D'après les médias locaux, Israël aurait proposé
00:09:21 2 mois de trait avec le retrait de certaines zones
00:09:24 contre la libération des otages,
00:09:26 des informations qui n'ont pas encore été confirmées
00:09:29 par les ministères.
00:09:30 Merci, cher Jérôme.
00:09:31 Rompons-nous en direct de Tel Aviv pour nous cet après-midi.
00:09:34 Vincent, on se retrouve bien sûr toutes à l'heure
00:09:37 pour faire à nouveau le point sur ce qui se passe
00:09:39 sur ces barrages d'agriculteurs.
00:09:41 On en revient à la chronique éco.
00:09:43 -Votre programme avec Domexpo.
00:09:45 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter
00:09:48 pour découvrir la vôtre.
00:09:49 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:09:51 -Bonjour, Eric. -Bonjour.
00:09:53 -Il est évidemment question de l'agriculture à nouveau.
00:09:56 Avec cette problématique des normes qui leur sont imposées,
00:09:59 on a bien compris que cette fois, trop, c'était trop.
00:10:02 -Trop, c'est trop et les agriculteurs craquent.
00:10:05 J'ai pu m'entretenir ce matin avec le président
00:10:07 de la Chambre d'agriculture de l'Aisne,
00:10:09 Jean-Yves Bricoult, et il me raconte,
00:10:12 il me confirme que l'application des normes européennes
00:10:15 sont les mêmes pour tout le monde, certes, en Europe,
00:10:18 mais la France les durcit.
00:10:19 C'est là le vrai problème pour les agriculteurs.
00:10:22 Je vous donne l'élevage des poules.
00:10:24 Il me dit 4 m² minimum pour élever une poule.
00:10:26 Les pays de l'Est ne sont pas contraints à ces règles.
00:10:30 Il y a un élevage intensif, jusqu'à 200 000 poules
00:10:32 sur un même terrain.
00:10:34 Voilà ce qu'il me disait.
00:10:35 Et donc, depuis un an, la hausse des importations
00:10:38 explose +48 %.
00:10:39 Autre exemple, le glyphosate.
00:10:41 La France ne le réglemente pas.
00:10:43 C'est bon pour notre santé.
00:10:45 On n'a pas le droit d'asperger à plus de 19 km/h.
00:10:48 Je lui pose la question pourquoi.
00:10:49 Parce que cette vistesse dessèche les feuilles
00:10:52 et le produit ne pénètre pas dans la feuille.
00:10:55 C'est la seule et unique raison.
00:10:57 -Pour ne rien arranger, ces normes ne sont pas appliquées
00:11:00 à l'Union européenne.
00:11:01 D'où le problème de concurrence.
00:11:03 -Cela crée une concurrence déloyale.
00:11:05 Prenons l'exemple de l'insecticide Diméthoate.
00:11:08 La production française n'a plus le droit de l'utiliser.
00:11:11 Donc ça a chuté.
00:11:12 Et on apporte de Turquie.
00:11:14 Autre norme pour les haies.
00:11:15 14 règles à respecter pour protéger le sol et éviter l'érosion.
00:11:19 Interdiction de tailler des haies entre mars et août
00:11:22 pour protéger les oiseaux.
00:11:23 Des normes sur les fossés.
00:11:25 Des contraintes sur les jachères.
00:11:27 4 % seulement de jachères en 2024.
00:11:29 Ce qui est d'ailleurs peu, vous le direz,
00:11:32 mais complètement différent de ce qui se passe en Europe,
00:11:35 où on a plus de largesse et de latitude.
00:11:37 L'Office français de la biodiversité
00:11:39 multiplie les enquêtes.
00:11:41 Il me disait qu'il y a des amendes, jusqu'à 18 000 euros par agriculteur.
00:11:45 Au final, les agriculteurs le disent,
00:11:47 le bon sens paysan a complètement disparu
00:11:50 et l'abus de règles est devenu un véritable étau.
00:11:53 -Merci beaucoup, cher Eric.
00:11:55 -C'était votre programme avec Dom Expo.
00:11:57 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter
00:12:00 pour découvrir la vôtre.
00:12:01 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:12:04 -On revient à cette problématique de l'agriculture
00:12:07 qui craque de toutes parts avec les réponses
00:12:10 attendues de l'exécutif.
00:12:11 Emmanuel Macron lui aussi réagit et donne des injonctions
00:12:15 à son gouvernement pour qu'il propose des solutions.
00:12:18 On parlera de toutes ces problématiques,
00:12:20 de ce qui pèse aussi sur les agriculteurs français
00:12:23 en raison de ce qui se décide à Bruxelles,
00:12:26 avec Yvan Rioufol et Denis Demompion.
00:12:28 Pour commencer, à tout de suite.
00:12:30 -Nous sommes de retour.
00:12:32 On va entamer la partie débat de l'émission
00:12:34 avec Yvan Rioufol aujourd'hui.
00:12:36 Bonjour, Yvan. -Bonjour, Nélide.
00:12:38 -Merci d'être là. Denis Demompion,
00:12:41 on rappelle que vous êtes éditorialiste politique.
00:12:44 Ils ne sont pas prêts à relâcher la pression.
00:12:46 Les agriculteurs ont été reçus hier via leurs représentants
00:12:50 par Gabriel Attal, une réunion d'environ 2h.
00:12:53 A l'issue, ces représentants de syndicats
00:12:56 ont été reçus par le ministère de l'Agriculture.
00:12:58 Le ministère de l'Agriculture a promis
00:13:01 de prendre un certain nombre de décisions,
00:13:03 de donner une orientation dans les prochains jours.
00:13:07 On va peut-être regarder aussi cette injonction,
00:13:10 d'une certaine manière, d'Emmanuel Macron,
00:13:12 qui aujourd'hui s'est joint,
00:13:14 qui est entré dans la danse de la communication
00:13:17 avec ce tweet qu'on vous a isolé tout à l'heure sur Twitter.
00:13:21 Voici ce que dit le chef de l'Etat
00:13:23 lorsqu'il pense au monde agricole.
00:13:26 -Le drame de Pamier nous bouleverse tous,
00:13:28 je pense aux victimes et à leurs proches endeuillés,
00:13:31 mais c'est surtout celui-ci qui va nous intéresser.
00:13:34 J'ai demandé au gouvernement d'être pleinement mobilisé
00:13:38 pour apporter des solutions concrètes
00:13:40 aux difficultés que vous rencontrez.
00:13:42 C'est un signe qu'il prend la mesure
00:13:44 de ce qui est en train de gronder sur le territoire national.
00:13:48 Je vous propose d'écouter les précisions
00:13:50 apportées par cet agriculteur sur un point de mobilisation.
00:13:54 -Aujourd'hui, ça fait 6 ans qu'ils font des états des lieux,
00:13:57 mais on n'a aucun retour sur nos problématiques,
00:14:00 on n'a pas de réponse, il n'y a aucun soutien.
00:14:03 C'est pour ça qu'on a dit qu'on marche sur la tête.
00:14:06 On veut qu'aujourd'hui, on ait des solutions à nos problèmes.
00:14:09 C'est triste à dire, mais on est obligés de faire ça
00:14:12 pour se faire entendre dans ce pays.
00:14:14 -Voici ce que je voulais vous soumettre.
00:14:17 C'est pour vous montrer le degré de déconnexion de Bruxelles.
00:14:20 Bruxelles parle à compter de jeudi,
00:14:23 il touche tous les pays européens,
00:14:25 ou presque, pour des problématiques diverses et variées,
00:14:28 qui veut lancer un dialogue stratégique
00:14:31 avec des contours flous, pour l'instant,
00:14:34 mais qui nous dit surtout
00:14:35 que la colère des agriculteurs est multifactorielle.
00:14:38 On a compris qu'ils ne manifestaient pas.
00:14:41 Leur préoccupation doit être mieux prise en compte.
00:14:44 C'est le ministre belge du secteur
00:14:46 qui assure la présidence tournante de l'UE qui le dit.
00:14:49 Et ça va plus loin.
00:14:51 Leur travail n'est peut-être pas suffisamment reconnu.
00:14:54 Ils ont l'impression d'être sous pression.
00:14:56 Denis Demompion, il y a quand même un problème.
00:14:59 Ca paraît un peu ubuesque de répondre de la sorte
00:15:02 à quelque chose qui est en train de faire boule de neige.
00:15:05 -On a l'impression que ce sont des éléments de langage
00:15:08 qu'on entend pas seulement à Bruxelles.
00:15:10 En France aussi, dans la classe politique,
00:15:13 on voit qu'aujourd'hui, tout le monde comprend
00:15:16 les problèmes des agriculteurs qui sont anciens.
00:15:19 Cet agriculteur qui témoignait à l'instant le dit,
00:15:22 ça fait six ans et même au-delà.
00:15:24 C'est bien plus ancien que tout ça.
00:15:27 D'ailleurs, le ministre de l'Agriculture lui-même,
00:15:31 Marc Fesneau, a tout de suite déclaré
00:15:35 qu'en effet, il y avait trop de normes européennes
00:15:40 et qu'il fallait stopper ce qu'il appelle
00:15:43 la surtransposition des directives européennes.
00:15:46 D'ailleurs, donc, c'est effectivement...
00:15:49 -C'est pas nouveau venu à ce portefeuille.
00:15:51 -Ca fait un moment qu'il occupe le poste.
00:15:54 Donc, il doit savoir,
00:15:55 puisque c'est en plus le gouvernement français
00:15:58 qui transpose ces directives,
00:16:00 il doit savoir de quoi il retourne.
00:16:02 Et ces agriculteurs protestent. Pourquoi ?
00:16:04 Parce qu'ils disent, voilà,
00:16:06 on passe un jour par semaine dans la paperasserie.
00:16:10 Et c'est François Asselin, ce matin, je crois,
00:16:15 qui est le président de la Confédération
00:16:17 des petites et moyennes entreprises,
00:16:19 qui disait qu'en 2022, il y a eu 1 786 décrets
00:16:23 qui ont été pris dans ce secteur,
00:16:26 ce qui faisait plus de 10 700 articles à lire, intégrés.
00:16:32 Alors, effectivement, nul n'est censé ignorer la loi,
00:16:35 mais encore faut-il que ceux qui font les lois,
00:16:39 ou font passer des décrets ou les directives,
00:16:43 prennent la mesure du poids que ça entraîne,
00:16:46 administratif, à la suite.
00:16:48 - Pas sûr que ce soit clair pour eux non plus.
00:16:50 C'est quand même incroyable qu'il faille se rendre compte,
00:16:54 des années après, d'un problème que nous-mêmes, on connaît.
00:16:57 C'est-à-dire qu'on met des oeillères au plus haut,
00:17:00 en se disant à chaque fois, ça va passer.
00:17:03 C'est un peu ça, la philosophie ?
00:17:05 - On découvre ce que tout le monde sait,
00:17:08 c'est qu'il y a une déconnexion profonde
00:17:10 entre une partie des élites européennes et des élites nationales,
00:17:14 et ce que vivent les gens, ce qui est remis en cause.
00:17:17 C'est pour ça que ce mouvement risque de s'élargir.
00:17:19 C'est un système qui, pour reprendre leur slogan,
00:17:22 marche sur la tête.
00:17:24 Mais pas simplement le système agricole.
00:17:26 Vous pouvez décliner à l'envie,
00:17:28 sur les autres problèmes de société,
00:17:30 où ceux qui nous dirigent ne comprennent pas la vie des gens.
00:17:33 Donc, ce slogan-là est très bien vu,
00:17:35 et il répond, je pense, à une opinion
00:17:39 qui s'identifie déjà à cette colère des agriculteurs.
00:17:42 D'abord, parce qu'il voit dans cette colère des agriculteurs
00:17:45 une profonde injustice.
00:17:47 Les agriculteurs sont aujourd'hui les exploités.
00:17:50 Quand ils produisent un litre de lait à 40 centimes,
00:17:53 il est revendu sur le marché, sur les grandes surfaces,
00:17:56 à 1,10 ou 1,20 euro.
00:17:57 Beaucoup de gens se sucrent, au passage.
00:18:00 Donc, ceci est tout à fait désagréable.
00:18:02 Et puis, en plus, on voit, à travers cette dépossession,
00:18:07 cette sorte de grand effacement
00:18:09 qui, aujourd'hui, accable cette profession rurale,
00:18:12 mais plus généralement, toute cette société oubliée
00:18:15 qu'on avait vu apparaître avec les Gilets jaunes,
00:18:18 tout ceci donne une interprétation émotionnelle,
00:18:22 si je peux dire, à ce conflit,
00:18:24 et également une interprétation politique,
00:18:26 qui fait que vous avez beaucoup de Français
00:18:29 qui se retrouvent, bien qu'ils soient très minoritaires,
00:18:32 ces agriculteurs, 1 % de la population,
00:18:34 qui se retrouvent dans ces cris de détresse.
00:18:37 Ce qui est posé dans le débat public,
00:18:38 c'est tout ce que l'on a déjà constaté,
00:18:40 la perte de souveraineté de la France
00:18:42 qui a trop délégué à l'Union européenne.
00:18:45 C'est l'Union européenne qui est attaquée.
00:18:47 Ce ne sont pas que la France qui se mobilise,
00:18:49 ce sont tous les agriculteurs de l'Europe
00:18:51 qui mettent en cause la même technocratie,
00:18:54 la même production de normes,
00:18:55 sauf que la technocratie et la production de normes
00:18:58 sont des avatars de la spécialité française
00:19:01 qui en rajoutent encore davantage.
00:19:03 Les agriculteurs, aujourd'hui, sont portés par une colère
00:19:06 qui dépasse. -Je vous propose d'y revenir
00:19:08 très largement cet après-midi.
00:19:10 Dès le début des questions au gouvernement,
00:19:12 autour de 15h, et nous serons dans l'hémicycle,
00:19:15 il n'y aura pas moins de 5, 6, 7 questions,
00:19:17 les questions d'ouverture qui auront trait à ça.
00:19:20 Autant vous dire que le gouvernement
00:19:22 va être largement interpellé là-dessus.
00:19:24 Mais il y a une autre actualité,
00:19:26 ce procès de ce qu'on a appelé les attentats de Trèbes
00:19:29 et de Carcassonne, qui ont vu la mort dans des circonstances tragiques
00:19:32 d'Arnaud Beltrame, ce héros français.
00:19:35 On va être sur place à ce procès avec Célia Barod.
00:19:38 Bonjour, Célia.
00:19:39 Il devait être 7 sur le banc des accusés.
00:19:42 Il n'était que 6, finalement,
00:19:44 parce que l'accusé qui ne s'était pas présenté
00:19:48 à l'ouverture du procès a dû être interpellé.
00:19:51 Racontez-nous cette incroyable journée.
00:19:53 -Oui, ce proche de Radouane-Lacdim,
00:19:57 poursuivi pour non-dénonciation d'acte terroriste,
00:20:00 a été arrêté ce matin à son domicile de Saint-Étienne.
00:20:04 Il devrait être présent dans la salle des grands procès.
00:20:07 L'audience va reprendre dans quelques minutes.
00:20:10 La Cour va devoir décider s'il reste sous contrôle judiciaire
00:20:13 ou s'il va être placé en détention le temps du procès
00:20:16 pour assurer sa comparution.
00:20:18 Au cours de cette 2e journée de procès,
00:20:21 nous allons entendre les témoignages de gendarmes
00:20:24 qui ont organisé l'assaut final dans le centre commercial de Trèbes.
00:20:28 Des témoignages importants qui permettront peut-être
00:20:30 d'apporter des réponses sur l'échange d'otages,
00:20:33 mais aussi de revenir sur le délai d'intervention
00:20:37 entre la tentative d'Arnaud Beltrame
00:20:39 pour désarmer le terroriste et sa neutralisation
00:20:41 par l'antenne locale du GIGN, soit près de 10 minutes.
00:20:45 A l'époque, ce délai avait suscité de vives réactions et interrogations.
00:20:49 On va attendre tous les éléments de réponse d'ici quelques minutes.
00:20:53 -Merci beaucoup, Célia.
00:20:54 On compte sur vous, bien évidemment, pour rebondir sur les petites polémiques.
00:20:57 Alors, bien sûr, là, on est dans le cadre du droit,
00:20:59 mais néanmoins, c'est une affaire qui a eu un retentissement national.
00:21:02 Et puis, surtout, cet homme qui a été quand même...
00:21:05 Qui a dû prendre des décisions en quelques secondes,
00:21:08 celle qui l'a sauvée, dont il a sauvé la vie,
00:21:11 Julie, qui en a fait un livre témoignage,
00:21:13 a voulu revenir sur cette action décisive
00:21:17 et la remettre quand même dans le contexte.
00:21:18 Je vous propose de l'écouter.
00:21:19 -L'action d'Arnaud Beltrame a été critiquée par certains,
00:21:23 critiquée très...
00:21:25 Et je sais aussi, pour en avoir rencontré quelques-uns,
00:21:29 qu'il y a beaucoup de personnes qui ne comprennent pas
00:21:32 que Arnaud Beltrame se soit permis de déroger aux procédures.
00:21:36 Son intervention est arrivée au moment
00:21:40 où j'allais certainement être abattue.
00:21:45 -Ce qui nous rappelle, quand même,
00:21:46 de mon pion, que oui, il y a la procédure.
00:21:48 Ça revient un peu à l'affaire des normes.
00:21:50 Il y a les procédures, il y a ce qui est dans le cadre de la loi.
00:21:52 C'est aussi un peu un corrélaire de l'action des policiers, parfois.
00:21:57 Et puis, il y a l'épreuve des faits et la prise de décision.
00:22:01 Et cette femme, elle doit sa vie à Arnaud Beltrame.
00:22:03 C'est aussi simple que cela.
00:22:04 -Oui, alors...
00:22:07 Effectivement, Arnaud Beltrame s'est offert en otage
00:22:13 à la place de cette femme.
00:22:16 Il y est allé désarmé.
00:22:18 Et ce qui est très frappant, quand même,
00:22:22 c'est qu'il n'a pas été mieux protégé
00:22:27 par le GIGN que...
00:22:32 -Et cette longueur d'intervention, 4 minutes.
00:22:34 -Le terroriste ait eu le temps de l'égorger, quand même.
00:22:36 Alors, c'était un terroriste
00:22:40 qui se revendiquait de l'État islamique.
00:22:43 C'était clair depuis le début,
00:22:46 puisque son équipe est sauvage, on sait.
00:22:48 Il avait fait un carton
00:22:50 contre des policiers qui faisaient du jogging le matin.
00:22:54 Il avait tué un couple dans une voiture.
00:22:58 Enfin, il y avait deux personnes dans une voiture.
00:23:00 Il y en a une qui est décédée, qui a été grièvement blessée.
00:23:03 Ensuite, il est entré dans ce supermarché
00:23:07 où, là encore, il a tué le chef Boucher et un client,
00:23:12 et toujours en revendiquant son appartenance à l'État islamique.
00:23:16 Ce qui est très frappant,
00:23:18 c'est qu'Arnaud Beltrame ait pêché presque un peu...
00:23:24 Évidemment, il s'est offert un sacrifice,
00:23:26 mais un peu par naïveté,
00:23:28 parce qu'en général,
00:23:30 les terroristes islamistes ont pour règle,
00:23:35 si tant est qu'on puisse parler de règle, les connaissants,
00:23:38 on l'a vu avec Charlie Hebdo plus tôt,
00:23:39 c'est de ne pas tuer les femmes, disent-ils, en principe.
00:23:43 Or, à Charlie, déjà, il y avait des femmes...
00:23:45 -Il y en a beaucoup qui sont mortes.
00:23:46 -Et dans les faits, quand ils sont allés au Bataclan,
00:23:49 ils n'ont pas fait le détail entre les hommes et les femmes.
00:23:52 Alors, c'est des questions extrêmement troublantes.
00:23:55 -A votre avis, sur cette polémique naissante,
00:23:59 dont on espère qu'elle sera assez vite balayée,
00:24:01 parce qu'il n'est pas question de remettre en cause
00:24:03 la mémoire d'Arnaud Beltrame, bien sûr.
00:24:05 -Son acte a été héroïque, mais ça a été dit,
00:24:08 il a été exemplaire, mais il a été aussi motivé.
00:24:11 Alors, il a été motivé par sa fonction de lieutenant-colonel,
00:24:13 parce qu'il dit à un moment aux terroristes
00:24:15 "Je représente l'État français,
00:24:17 "laissez cette femme tranquille et prenez-moi à ma place."
00:24:20 Alors, peut-être a-t-il fait preuve de naïveté,
00:24:22 c'est bien possible.
00:24:23 En tout cas, il a fait preuve de courage.
00:24:25 Et surtout, il a été motivé,
00:24:26 et on l'a appris ensuite dans son parcours religieux,
00:24:28 il a été motivé aussi par sa religion.
00:24:30 C'est un chrétien, un catholique pratiquant,
00:24:33 très pratiquant et tellement pratiquant
00:24:35 qu'il a inspiré celle qui l'a sauvée
00:24:40 à se convertir elle-même.
00:24:42 Alors, je ne sais pas de quelle religion elle était auparavant,
00:24:44 à se convertir elle-même et à être baptisée assez récemment
00:24:46 afin de rendre hommage précisément aux vertus
00:24:50 du catholique de celui qui l'a sauvée,
00:24:53 qui l'a vraiment sauvée, parce que je ne sais pas
00:24:54 s'il n'aurait peut-être pas tiré dans la tête de cette femme.
00:24:57 En tout cas, cette femme avait le canon du revolver
00:25:00 de l'assassin sur son front,
00:25:02 et d'ailleurs, dans les dialogues,
00:25:06 il tremblait tellement qu'elle lui dit
00:25:08 "Arrête de trembler, tu risques de faire partir le coup."
00:25:12 Et donc, bien sûr, il faut reconnaître à Beltrame
00:25:15 qu'il est d'abord ce catholique
00:25:17 dans lequel tous les catholiques se sont reconnus.
00:25:19 Voilà pour la première partie de notre émission.
00:25:21 On marque une courte pause, on revient avec Vincent.
00:25:23 Ce sera l'heure du journal dans quelques instants,
00:25:25 et puis on parlera à nouveau de ces Français
00:25:27 qui soutiennent largement, certes, les agriculteurs,
00:25:29 mais qui disent "On n'arrive pas à manger français
00:25:31 parce que ça coûte beaucoup trop cher."
00:25:33 Et nous voici avec Vincent pour le rappel
00:25:39 des principaux titres de l'actualité.
00:25:40 Vincent, à la une, évidemment, toujours,
00:25:42 cette colère des agriculteurs, mais aussi des pêcheurs français.
00:25:45 450 navires vont rester à quai jusqu'au 20 février prochain,
00:25:49 malgré les aides du gouvernement.
00:25:50 Les pertes estimées sont très élevées.
00:25:53 Antoine Esteve est allé à leur rencontre.
00:25:54 Regardez.
00:25:56 Effectivement, pour les pêcheurs, c'est une nouvelle crise
00:25:58 qui arrive dans un contexte économique
00:25:59 déjà très compliqué depuis trois ans maintenant,
00:26:02 avec la crise du gasoil, d'abord, qui a augmenté très fortement.
00:26:05 Et puis, il y a eu la crise des quotas,
00:26:06 notamment les quotas de sol.
00:26:08 40 % de sol en moins pour ces quotas ici,
00:26:11 dans le Sud-Ouest, et particulièrement le Golfe de Gascogne.
00:26:13 Pour les pêcheurs, c'est plus de 15 %
00:26:15 de leur chiffre d'affaires qui a disparu l'an dernier.
00:26:18 Et puis, il y a cette nouvelle crise des cétacés.
00:26:20 Il y aurait entre 650 et 700 000 cétacés,
00:26:22 des dauphins notamment, à protéger dans le Golfe de Gascogne.
00:26:25 Mais ici, les petits pêcheurs que nous rencontrons,
00:26:27 comme au port du Cap-Ferret où je me trouve,
00:26:29 nous disent tous que ce ne sont pas leurs responsabilités
00:26:33 avec leurs petits filets.
00:26:34 Ce ne sont pas eux qui tuent des dauphins ici,
00:26:37 dans le Golfe de Gascogne,
00:26:38 mais principalement ces énormes usines, bateaux-usines,
00:26:41 qui continuent de travailler à quelques kilomètres d'ici,
00:26:43 parfois plus d'une centaine de mètres de long,
00:26:45 plusieurs dizaines de kilomètres de filets.
00:26:47 Ce sont eux, d'après les petits pêcheurs,
00:26:49 qui sont responsables de la mort de ces cétacés.
00:26:51 La plupart de pêcheurs que nous rencontrons nous disent
00:26:53 qu'ils vont perdre avec cette nouvelle crise
00:26:55 pendant un mois d'interdiction jusqu'au 22 février prochain,
00:26:58 plus de 15 % de leur chiffre d'affaires.
00:27:01 On va parler également de la situation sécuritaire à Saint-Denis,
00:27:04 avec des mesures exceptionnelles qui sont mises en place.
00:27:06 La semaine dernière, deux jeunes garçons
00:27:08 ont été assassinés dans la ville.
00:27:10 Un dispositif policier a été mis en place
00:27:13 aux abords des établissements scolaires.
00:27:15 La mairie, elle, a déposé un arrêté interdisant les regroupements.
00:27:18 Le point sur la situation avec Célia Barotte
00:27:20 et Jean-Laurent Constantini.
00:27:22 Saint-Denis, une commune fortement impactée
00:27:25 par la violence en ce début d'année.
00:27:27 Depuis le 12 janvier, on recense dix faits de bandes,
00:27:30 contre douze au total l'an passé.
00:27:33 Pour rassurer les Dionysiens, un dispositif de policier
00:27:36 a été mis en place aux abords des établissements scolaires.
00:27:39 Nous mobilisons près de 200 policiers,
00:27:42 c'est une quarantaine en temps normal sur la voie publique.
00:27:45 C'est cinq fois plus d'effectifs de police
00:27:47 qui sont mobilisés pour ramener un peu de calme, de sérénité.
00:27:51 Une violence en hausse, mais sur la même période,
00:27:53 64 personnes ont été placées en garde à vue.
00:27:56 Et l'arrêté municipal interdisant les regroupements
00:27:59 a permis de procéder à une trentaine de verbalisations.
00:28:02 Le maire a d'ailleurs décidé de le prolonger
00:28:04 jusqu'à mercredi midi.
00:28:06 Là, on a un dispositif spécifique
00:28:09 qui correspond à une situation exceptionnelle.
00:28:11 Des drames comme ceux que faisait Ancoune-Lessonnières,
00:28:12 nous n'en avons jamais connu.
00:28:14 C'est normal qu'il y ait une réponse exceptionnelle à cet égard,
00:28:17 mais moi, je ne souhaite pas qu'il n'y ait que le format de travail commun,
00:28:20 que ce soit un quart de CRS devant chaque lycée.
00:28:23 Suite au décès des jeunes Sedan, 14 ans, et Farid, 18 ans,
00:28:26 il n'y a pas eu de nouvelles exactions à Saint-Denis.
00:28:29 Et depuis le 12 janvier dernier,
00:28:31 cinq faits de bande ont été avortés par les services de police.
00:28:35 Jupe pour les filles, pantalon pour les garçons,
00:28:37 et polo pour les deux, vous l'aurez compris,
00:28:40 on parle du test de l'uniforme.
00:28:42 À la mairie de Béziers,
00:28:43 qu'il a annoncé, en tout cas, dans cette ville,
00:28:45 719 élèves de quatre écoles sont concernés.
00:28:49 Les parents, eux, n'auront rien à débourser.
00:28:51 Alors, qu'en pensent-ils ?
00:28:52 Réponse avec Mathieu Devese et Kylian Salé.
00:28:54 Voici l'uniforme que vont revêtir 719 élèves de Béziers.
00:28:59 Et selon le maire Robert Ménard, les avantages sont nombreux.
00:29:02 Je pense que ça gomme une partie de différence
00:29:05 entre les riches et les pauvres.
00:29:07 Tu n'es pas habillé à la mode, tu portes n'importe quoi.
00:29:10 Ça, ça le supprime.
00:29:12 Ça supprime toutes les tentations de vêtements communautaires.
00:29:16 Chaque kit comprend un blazer, un pull,
00:29:19 deux polos, un pantalon et un bermuda ou une jupe pour les filles.
00:29:23 Il coûte 200 euros, répartis à égalité entre la ville et l'État.
00:29:27 Les parents ne dépenseront rien, un soulagement pour certains.
00:29:30 La gratuité pour les familles, c'est vraiment très, très important.
00:29:35 Ça reste bel et bien d'un budget quand même conséquent.
00:29:39 De son côté, le maire de la ville se félicite de la bonne coopération
00:29:44 avec les quatre écoles concernées par cette expérimentation.
00:29:47 Ils nous ont demandé que sur l'écusson,
00:29:50 il y ait le nom de chaque école,
00:29:51 parce que je pense aussi que ça participe à un esprit d'école.
00:29:55 Au total, en France, une centaine d'établissements
00:29:58 vont tester la tenue unique cette année,
00:30:00 en vue d'une éventuelle généralisation en 2026.
00:30:03 -Voilà pour l'essentiel. Merci, Vincent.
00:30:05 A tout à l'heure pour de nouveaux rendez-vous en compagnie.
00:30:09 Je retrouve Yvan Réaufoll et Denis Demompion
00:30:11 d'ici quelques instants pour aborder la partie assiette
00:30:15 de ce problème des agriculteurs.
00:30:18 Les Français peuvent-ils, veulent-ils jouer le jeu ?
00:30:21 A la deuxième question, évidemment, on répond largement oui.
00:30:24 Mais, quant à pouvoir, Eric Doré-Matin, c'est une autre affaire.
00:30:30 -On continue de s'intéresser aux problématiques de l'agriculture
00:30:34 et aussi du côté des consommateurs,
00:30:36 parce qu'eux, ils voudraient bien jouer le jeu
00:30:38 et aider, soutenir la cause des agriculteurs,
00:30:41 sauf que, on le sait, les produits français,
00:30:43 pour un tas de raisons qui posent problème,
00:30:45 coûtent beaucoup trop cher.
00:30:47 Eric Doré-Matin, on va regarder ce qui est français
00:30:50 dans un hypermarché et quels sont les choix
00:30:52 vers lesquels se portent les consommateurs
00:30:54 lorsqu'ils font leurs courses.
00:30:56 -C'est vrai. Une étude des chambres de commerce
00:30:59 sous la responsabilité de OpinionWay,
00:31:01 un institut de sondage, dit qu'effectivement,
00:31:03 les Français sont pour acheter des produits alimentaires français
00:31:07 en priorité, car c'est un gage de qualité.
00:31:09 Ils disent même 63 % oui,
00:31:11 on est pour soutenir la production française.
00:31:13 Même les circuits courts, c'est quand on achète
00:31:16 directement aux producteurs.
00:31:18 Mais malheureusement, et là, c'est le bémol,
00:31:20 70 % des Français intéressés par cette étude
00:31:23 disent que c'est trop cher.
00:31:25 Voilà. Donc, c'est pour ça que vous retrouvez en masse,
00:31:28 dans la grande distribution, des offres intéressantes.
00:31:31 Ca ne veut pas dire qu'elles ne sont pas bonnes,
00:31:34 mais pour tirer le prix au plus bas,
00:31:36 il faut privilégier les importations étrangères.
00:31:39 C'est le grand souci.
00:31:40 Si on veut de la qualité, un bon produit,
00:31:42 il faut y mettre le prix.
00:31:44 Regardez la différence entre le prix du poulet chez le Boucher,
00:31:47 et là, je regardais une offre sur Internet,
00:31:50 un poulet à 7 euros le kilo.
00:31:52 Il ne faut pas être trop exigeant.
00:31:54 Vous voyez, la réponse est là.
00:31:56 Ensuite, l'ennui, c'est que vous avez des normes
00:31:58 qui défavorisent les productions françaises.
00:32:02 C'est pour ça qu'aujourd'hui, il y a de plus en plus d'importations.
00:32:05 Un poulet sur deux, tout de même, Nelly,
00:32:08 vous vous rendez compte, est importé de l'étranger.
00:32:11 Un poulet sur deux, et qu'on les retrouve à 70 %
00:32:13 dans les cantines ou les restaurants d'entreprise,
00:32:16 c'est une question de qualité.
00:32:18 On a même des poulets qui vont venir du Brésil
00:32:21 dans le cadre des accords du Mercosur.
00:32:23 C'est ça qui doit arrêter.
00:32:25 Pour conclure, on aime bien les produits français,
00:32:28 mais il faut y mettre le prix.
00:32:29 -On va y aller plus loin avec Nicolas Chaban,
00:32:32 fondateur de la coopérative C'est qui le patron ?
00:32:35 Bonjour. Merci d'être avec nous.
00:32:37 On va recueillir votre expérience en la matière.
00:32:40 On est en plein dans l'actualité.
00:32:42 Qui peut réellement se permettre de manger,
00:32:45 peut-être pas 100 % français,
00:32:47 parce que c'est quasiment impossible,
00:32:49 mais en majorité des produits français ?
00:32:52 Il y a des consommateurs qui arrivent à le faire,
00:32:54 même en étant très précautionneux.
00:32:56 -Sur la question "est-ce que certains arrivent à le faire ?",
00:33:00 il faut déjà qu'ils les trouvent, ce qui n'est pas toujours le cas.
00:33:03 Et après, il faut...
00:33:05 Je pense qu'il faut arriver à recalibrer les choses.
00:33:09 Il y a énormément de gens dans cette période,
00:33:11 on est de plus en plus nombreux, à ne pas y arriver.
00:33:14 Des gens, tu vois, n'ont même pas la possibilité
00:33:17 de finir le mois pour nourrir leur famille.
00:33:20 On peut pas leur parler de 2 ou 3 euros de plus.
00:33:22 Mais la famille de gens qui le peuvent,
00:33:25 qui peuvent mettre, on l'a montré sur le nez,
00:33:28 4 centimes de plus par an, 8 centimes par litre,
00:33:31 c'est ce qui manque généralement aux producteurs,
00:33:34 vous multipliez ça par 50 litres par an et par habitant,
00:33:37 vous arrivez à 4 euros.
00:33:38 Quand vous faites la même équation sur le jus de pomme,
00:33:42 c'est 1,62 euros.
00:33:43 C'est pas vrai sur tous les produits, la viande, ce sera plus.
00:33:46 Mais on a quand même la capacité d'aider les producteurs
00:33:50 pour que les quelques centimes, qui leur parviennent bien,
00:33:53 il faut vraiment que ce soit sûr qu'ils les touchent,
00:33:56 et on sauve les producteurs.
00:33:58 Parce que derrière cette notion de choix,
00:34:00 et M. Derriède-Matin le disait bien,
00:34:02 je crois qu'on n'a pas le choix, voyez-vous.
00:34:05 Il faut qu'on trouve le moyen de sauver les producteurs
00:34:08 et de faire en sorte qu'ils ne s'arrêtent pas.
00:34:11 Si on fait venir des produits du bout du monde,
00:34:13 si c'est toujours des produits moins chers qui sont proposés,
00:34:17 et qu'ils n'arrivent pas à vivre,
00:34:19 ils ne vont pas transmettre leur ferme à des plus jeunes.
00:34:22 Mais qu'est-ce qu'on fera ensuite ?
00:34:24 Quand, avec une nostalgie très douloureuse,
00:34:27 on se dira qu'il y avait des producteurs autour de chez nous
00:34:30 qui nous nourrissaient et qui nous amenaient des produits
00:34:33 à nos portes, et maintenant,
00:34:35 on compte sur le bateau du bout du monde de la Nouvelle-Zélande ?
00:34:39 -Ce que vous nous dites,
00:34:41 c'est que la solidarité, c'est l'affaire de tous.
00:34:44 Evidemment, ça part des gouvernants,
00:34:46 mais on peut, à la marge, améliorer leur sort.
00:34:48 -Il ne faut pas vivre ça comme une espèce d'angoisse
00:34:51 où il faudrait multiplier par deux le prix de ses courses.
00:34:55 Je l'ai donné des exemples concrets sur des produits,
00:34:58 c'est quelques euros par an.
00:35:00 Le prix derrière tout ça,
00:35:01 c'est quand même de préserver, encore une fois,
00:35:04 cette nourriture faite à nos portes.
00:35:06 Après, vous l'avez dit aussi, pour ceux qui ne peuvent pas,
00:35:10 il faut trouver d'autres solutions.
00:35:12 Il y a notamment tous les produits antigaspies
00:35:15 dans nos rayons.
00:35:16 C'est pareil, on ne comprend pas pourquoi ces 10 000 tonnes par an
00:35:20 de nourriture écartée pour des questions de défaut d'aspect
00:35:23 ou des questions complètement absurdes
00:35:25 ne sont pas dans nos rayons.
00:35:27 Il faut que cette nourriture,
00:35:29 qui remplirait le Stade de France chaque année,
00:35:32 à ras bord, revienne dans nos assiettes.
00:35:34 Elle est jetée, elle peut être vendue moins cher.
00:35:37 Il y a peut-être une équation à trouver entre ces données.
00:35:40 -Il y a une ou deux exceptions.
00:35:42 J'imagine, Noël, pour la période des fêtes,
00:35:45 vous avez fait des choix ponctuels de qualité.
00:35:47 On sait qu'en privilégiant le français des circuits courts,
00:35:51 on va en avoir pour son argent.
00:35:53 -Oui, effectivement, il y a des moments
00:35:55 où on est moins regardant.
00:35:57 Mais ce qu'on veut faire passer comme message,
00:35:59 nous, on est une coopérative de consommateurs.
00:36:02 On n'est pas une marque, on ne vend pas des produits
00:36:05 à d'autres consommateurs.
00:36:07 Tout est fait dans une logique de consommation directe et collective.
00:36:11 Si il reste de l'argent, ça revient au producteur.
00:36:14 Ce qu'on peut vous dire en tant que consommateur,
00:36:17 c'est qu'on a découvert que peut-être que psychologiquement,
00:36:20 il faut qu'un petit claquet, un petit cliquet se dénoue.
00:36:23 Si on reste dans l'idée qu'il faut chercher le produit le moins cher,
00:36:27 au nom des difficultés qu'on a, sans regarder plus loin,
00:36:31 je répète qu'on va se couper
00:36:34 de producteurs qui nous nourrissent à nos portes.
00:36:38 Vous imaginez le jour, je vais vous le projeter,
00:36:40 puisqu'on sait qu'il y a du poulet,
00:36:43 il y a bien des produits qui sont massivement importés
00:36:45 et qu'on n'est plus capable de produire tout seul.
00:36:48 Qu'est-ce que ça va devenir, ce monde,
00:36:50 quand on pariera sur le bateau du bout du monde
00:36:53 qui va nous amener du lait, de la volaille ou des oeufs ?
00:36:56 Mais est-ce qu'il viendra jusqu'à nous,
00:36:58 dans le contexte géopolitique un peu compliqué ?
00:37:01 Il faut se rendre compte de ce trésor à nos portes.
00:37:04 Mesurer les euros que ça représente par an,
00:37:06 ce n'est pas 1 000 euros par an pour sauver les producteurs en France.
00:37:11 C'est pas 1 000 euros par an sur l'ensemble des produits agricoles.
00:37:14 Ceux qui ne peuvent pas, il faut les aider.
00:37:17 -Merci beaucoup.
00:37:18 Merci, Nicolas Chaban, de nous avoir éclairés.
00:37:20 Petite réaction, Denis Demompion.
00:37:23 Vous, vous jouez le jeu, par exemple ?
00:37:25 Vous achetez le français dès que vous pouvez ?
00:37:27 -Oui, autant que faire se peut, bien sûr.
00:37:30 Mais par exemple, quand on voit qu'à n'importe quelle saison,
00:37:33 on importe, par exemple, des avocats du Pérou
00:37:36 ou, je ne sais pas, des oranges d'Afrique du Sud,
00:37:39 on pourrait aller les chercher moins loin.
00:37:41 En Corse, il y a de magnifiques clémentines,
00:37:44 de magnifiques oranges, de magnifiques melons.
00:37:47 On pourrait très tôt les faire venir sur le marché,
00:37:49 mais au sein même de l'Union européenne,
00:37:52 il y a des difficultés.
00:37:53 Parce qu'au fond, toute cette distorsion de concurrence,
00:37:57 comme le dénoncent les agriculteurs, elle vient de quoi ?
00:38:00 De la manière dont c'est produit en France
00:38:02 ou, par exemple, d'un pays comme l'Espagne.
00:38:05 Il faut savoir qu'un pays comme l'Espagne,
00:38:08 dès l'arrivée du printemps, et même avant,
00:38:10 les marchés sont absolument envahis
00:38:13 de produits espagnols, de fruits et de légumes espagnols.
00:38:16 Pourquoi ? Parce qu'en Espagne,
00:38:19 on travaille 44 heures par semaine.
00:38:21 Les heures supplémentaires ne sont pas comptées,
00:38:24 elles sont rattrapées.
00:38:26 C'est des coûts de production, au moins.
00:38:28 -Un petit commentaire en guise de conclusion.
00:38:31 -Mon expérience, il est possible, en effet,
00:38:33 en tout cas à Paris, de n'acheter que français.
00:38:36 Il y a quelques marchés qui sont approvisionnés
00:38:38 exclusivement par des fermes en région parisienne,
00:38:41 en Ile-de-France, mais il faut reconnaître
00:38:44 que c'est un privilège, parce que cela coûte plus cher.
00:38:47 Il faut reposer le problème de ce système mondialiste
00:38:50 qui a des vertus et des tares,
00:38:52 qui sont de favoriser des concurrences
00:38:54 qui ne sont pas libres et qui sont faussées.
00:38:57 Il faut trouver un équilibre.
00:38:58 L'Etat cesse d'alimenter, également,
00:39:01 par des taxes et par des impôts,
00:39:03 des filières qui, précisément, sont assurées par ces prix.
00:39:07 -Merci à tous les deux d'avoir été des nôtres.
00:39:10 Dans un instant, on entame la partie débat politique
00:39:13 et on sera beaucoup dans l'hémicycle.
00:39:15 A tout à l'heure.
00:39:16 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
00:39:18 -De retour avec vous, 180 minutes,
00:39:21 "Info, le débat", mais nous serons d'ici quelques minutes
00:39:24 dans l'enceinte de l'Assemblée nationale
00:39:26 avec la séance de questions au gouvernement,
00:39:29 avec beaucoup de questions qui ont trait à la crise
00:39:32 que rencontrent les agriculteurs,
00:39:34 qui ne décollèrent pas malgré le fait d'avoir été reçu
00:39:37 par Gabriel Attal.
00:39:39 Ils attendent des réponses concrètes.
00:39:41 L'exécutif tente de gagner un peu de temps
00:39:43 pour les actions à mener,
00:39:45 mais on verra que la pression ne se relâche pas.
00:39:48 On va commenter avec plusieurs invités qui m'ont rejoint.
00:39:51 Bonjour, Ludovic Mendes.
00:39:52 Je rappelle que vous êtes député de Moselle
00:39:55 et porte-parole du mouvement Renaissance.
00:39:57 Bonjour, Yoann Gillet. -Bonjour.
00:39:59 -Vous êtes député Rassemblement national du Gard.
00:40:02 Vous aussi, Caroline Pilas. -Bonjour.
00:40:04 -Editorialiste et Karim Abrik, chroniqueuse CNews.
00:40:07 Ils ont été reçus hier par Gabriel Attal.
00:40:09 Les représentants des syndicats agricoles
00:40:12 ont annoncé la poursuite des actions
00:40:14 tant que des réponses concrètes ne seraient pas apportées.
00:40:17 Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau,
00:40:20 a promis que ces mesures interviendraient
00:40:22 dans les prochains jours.
00:40:24 Emmanuel Macron a tweeté,
00:40:25 qui a dit comme une forme d'injonction,
00:40:27 "J'ai demandé à mon exécutif de faire ce qu'il fallait
00:40:30 "et de prendre la mesure du problème."
00:40:32 Les députés sont en train de prendre place,
00:40:35 avec Yael Brune-Pivet qui arrive au perchoir
00:40:37 et qui va lancer cette séance de questions au gouvernement.
00:40:41 J'aimerais vous faire prendre conscience
00:40:43 de ce qui se passe au niveau de l'Europe.
00:40:45 On a coutume de dire "à qui revient la faute ?"
00:40:48 Est-ce que c'est la France qui impose aussi à son niveau des normes
00:40:51 ou est-ce que c'est à Bruxelles que le bas blesse ?
00:40:54 Pour vous faire prendre la mesure de ce que dit Bruxelles,
00:40:57 elle veut instaurer un dialogue stratégique.
00:41:00 Elle a mis en place les mots de la Commission européenne
00:41:03 en disant "le travail des agriculteurs
00:41:05 "n'est peut-être pas suffisamment reconnu,
00:41:08 "ils peuvent avoir l'impression d'être sous pression
00:41:11 "avec l'évolution des politiques."
00:41:13 Caroline Pilastre, juste en guise de préambule,
00:41:15 on a l'impression quand on lit ces lignes
00:41:18 qu'il y a une déconnexion totale
00:41:20 entre la manière même dont on s'exprime,
00:41:22 un peu pompeuse, très théorique,
00:41:24 et ce que vivent concrètement les agriculteurs sur le terrain.
00:41:28 C'est ça, le drame.
00:41:29 -C'est ça, Nelly. Je vous rejoins dans votre analyse.
00:41:32 C'est comme le sentiment d'insécurité.
00:41:34 Ce n'est pas une impression,
00:41:36 ce qu'est en train de vivre les agriculteurs.
00:41:39 Ce sont des gens qui demandent de vivre dignement de leur travail.
00:41:42 Ce sont des gens sans faire de jeu de mots,
00:41:45 qui sont littéralement exploités et qui croulent sous les normes.
00:41:48 C'est une chaîne de responsabilité.
00:41:51 On ne peut pas tout reporter à Bruxelles.
00:41:54 Nos politiques votent des lois, les députés européens votent des lois.
00:41:58 Ces gens, depuis des années,
00:42:00 crient leur désespoir.
00:42:01 Combien d'agriculteurs se suicident ?
00:42:04 La vie n'est pas documentaire.
00:42:06 Deux par jour, ils ne prennent pratiquement jamais de congés.
00:42:09 Jamais de vacances.
00:42:10 Sans, comme je le rappelais,
00:42:12 l'ERSA et la location aux adultes handicapés.
00:42:15 Qui accepterait de vivre comme ça ?
00:42:17 Ce sont des gens qui nous nourrissent,
00:42:19 qui font une agriculture vertueuse,
00:42:21 parce qu'ils font partie des agriculteurs les plus vertueux
00:42:24 et on leur demande encore plus au quotidien,
00:42:27 plus la complexification des normes de la réglementation.
00:42:31 Je pense que, dans un premier temps,
00:42:34 le gouvernement pourrait détaxer le GNR.
00:42:36 Ça serait déjà aller dans leur sens,
00:42:38 montrer qu'on a envie de faire un geste concret et pragmatique.
00:42:42 Les petits mots, les éléments de langage pour cette corporation
00:42:46 ne suffit absolument plus.
00:42:48 Cela fait plus de trois semaines que cette manifestation a débuté.
00:42:51 Elle arrive en France,
00:42:53 elle va continuer à se poursuivre dans le reste de l'Europe.
00:42:56 Souvenez-vous, je fais un parallèle rapide.
00:42:58 Il y a eu la détresse des Gilets jaunes,
00:43:00 la détresse à cause de l'augmentation folle de l'électricité
00:43:04 pour nos boulangers, nos commerces de bouche,
00:43:07 les Français qui vont prendre encore 10 % à la fin de la semaine.
00:43:11 Jusqu'à quand ?
00:43:12 Parler comme ça, ce n'est pas de la démagogie ou du populisme,
00:43:15 car je vous parle de manière transpartisane et comme citoyenne.
00:43:18 Mais il faut prendre en considération financière
00:43:20 et en termes de réglementation cette population au bout du rouleau.
00:43:24 Et puis, on sait aussi comment avait débuté ce mouvement
00:43:28 des Gilets jaunes auquel vous faites référence.
00:43:30 Vous parliez du gazolement routier.
00:43:33 Les 2 ou 3 centimes de plus,
00:43:35 quand on nous dit que c'est à la marge,
00:43:37 c'est un petit sacrifice en plus à faire,
00:43:39 c'était déjà le problème à l'époque et ça avait mis le feu au poudre.
00:43:43 La réponse de Marc Fesneau.
00:43:44 -Mesdames et messieurs les députés,
00:43:48 monsieur le député Pottier,
00:43:50 merci de votre question.
00:43:52 Je voudrais m'associer aux mots que vous avez eus
00:43:54 pour cette jeune agricultrice
00:43:56 décédée ce matin aux environs de 6h.
00:43:59 Au fond, ce qu'elle faisait, c'est qu'elle défendait son métier,
00:44:03 son travail, la dignité de son métier
00:44:06 et les difficultés et les colères qui s'expriment aujourd'hui
00:44:09 partout en France, autour du monde agricole.
00:44:11 Je voudrais vous dire que je partage
00:44:13 les 3 points que vous avez évoqués.
00:44:15 Le 1er point, c'est d'abord, d'un point de vue général,
00:44:17 qu'il faut qu'on s'aide dans ces cas-là,
00:44:19 quand il y a cette colère et quand il y a des drames humains
00:44:21 qui sont en train de se produire.
00:44:22 Il faut qu'on s'aide à ne pas se défendre
00:44:24 et à ne pas se défendre de la colère.
00:44:26 Il faut qu'on s'aide à ne pas se défendre
00:44:28 et à ne pas se défendre de la colère.
00:44:30 Il faut qu'on s'aide à ne pas se défendre
00:44:32 et à ne pas se défendre de la colère.
00:44:34 Il faut qu'on s'aide à ne pas se défendre
00:44:36 et à ne pas se défendre de la colère.
00:44:37 Il faut qu'on s'aide à ne pas se défendre
00:44:40 et à ne pas se défendre de la colère.
00:44:42 Il faut qu'on s'aide à ne pas se défendre
00:44:44 et à ne pas se défendre de la colère.
00:44:46 Il faut qu'on s'aide à ne pas se défendre
00:44:48 et à ne pas se défendre de la colère.
00:44:50 Il faut qu'on s'aide à ne pas se défendre
00:44:52 et à ne pas se défendre de la colère.
00:44:54 Il faut qu'on s'aide à ne pas se défendre
00:44:56 et à ne pas se défendre de la colère.
00:44:58 Il faut qu'on s'aide à ne pas se défendre
00:45:00 et à ne pas se défendre de la colère.
00:45:02 Il faut qu'on s'aide à ne pas se défendre
00:45:04 et à ne pas se défendre de la colère.
00:45:06 Il faut qu'on s'aide à ne pas se défendre
00:45:09 et à ne pas se défendre de la colère.
00:45:11 Il faut qu'on s'aide à ne pas se défendre
00:45:13 et à ne pas se défendre de la colère.
00:45:15 Il faut qu'on s'aide à ne pas se défendre
00:45:18 et à ne pas se défendre de la colère.
00:45:20 Il faut qu'on s'aide à ne pas se défendre
00:45:22 et à ne pas se défendre de la colère.
00:45:24 - Richard Ferrand: Merci.
00:45:26 La parole est à monsieur Olivier Véran.
00:45:28 - Olivier Véran: Merci.
00:45:29 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:45:32 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:45:34 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:45:37 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:45:39 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:45:41 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:45:44 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:45:46 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:45:49 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:45:51 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:45:54 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:45:57 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:45:59 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:02 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:04 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:07 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:10 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:12 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:15 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:17 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:20 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:23 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:25 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:28 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:30 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:33 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:36 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:38 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:41 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:43 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:46 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:49 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:51 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:54 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:56 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:46:59 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:02 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:04 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:07 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:10 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:12 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:15 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:18 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:20 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:23 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:26 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:28 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:31 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:34 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:36 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:39 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:42 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:45 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:48 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:50 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:53 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:56 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:47:59 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:48:02 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:48:04 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:48:07 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:48:10 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:48:13 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:48:16 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:48:19 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:48:22 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:48:25 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:48:28 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:48:31 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:48:33 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:48:37 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:48:39 - Richard Ferrand: Merci. La parole est à monsieur Olivier
00:48:43 Dussopt. - Olivier Dussopt: Merci.
00:48:45 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:48:48 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:48:51 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:48:54 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:48:57 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:49:00 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:49:04 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:49:07 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:49:10 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:49:13 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:49:16 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:49:19 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:49:22 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:49:25 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:49:29 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:49:32 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:49:35 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:49:38 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:49:41 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:49:45 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:49:48 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:49:51 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:49:54 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:49:58 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:50:01 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:50:04 Je vais vous demander de me faire entendre.
00:50:07 - Richard Ferrand: Merci.
00:50:10 La parole est à madame Mathilde Ignet.
00:50:13 - Mathilde Ignet: Merci. Au nom du groupe de la France
00:50:18 insoumise, j'adresse nos condoléances et notre soutien à la
00:50:22 famille et aux proches de l'agricultrice qui a tragiquement
00:50:27 perdu la vie, ainsi qu'à son mari et sa fille, grievement blessés,
00:50:31 qui a été blessée ce matin.
00:50:33 ...
00:50:45 Monsieur le ministre de l'Agriculture, les agriculteurs sont
00:50:49 des centaines à se mobiliser pour défendre leurs droits.
00:50:52 Depuis des mois, nous vous alertons sur le mal-être et la grogne qui
00:50:57 se produit dans les industries agricoles.
00:50:59 L'inflation alimentaire a atteint 14% en un an.
00:51:03 Les prix payés aux agriculteurs ont baissé de 10%.
00:51:06 Entre les deux, l'industrie agroalimentaire a augmenté de 71%.
00:51:10 Vous ne voyez pas le problème? Les industriels se gavent alors
00:51:15 qu'en bout de la chaîne, les agriculteurs et les consommateurs
00:51:19 se font asphyxier. Tout ça avec la complicité du
00:51:22 gouvernement. A votre absence totale de
00:51:25 l'agriculture, vous avez été le premier à le faire.
00:51:28 Vous avez mis des mots à réagir. Les agriculteurs bio traversent une
00:51:32 crise sans précédent. Vous ne leur proposez que des
00:51:36 miettes. Les aides-pacs tardent à venir et
00:51:39 les trésoreries se dégradent. Que fait votre ministère?
00:51:43 Nos agriculteurs sont en compétition avec le reste du monde.
00:51:46 Vous continuez à signer les accords de libre-échange.
00:51:50 Le monde agricole a toujours su s'adapter.
00:51:53 Aujourd'hui, encore, il est prêt. Il suffit de lui donner les moyens.
00:51:57 Sans mesure ambitieuse, nos campagnes finissent aussi vite que la
00:52:01 loi que nous attendons depuis un an. Réveillez-vous, monsieur le
00:52:05 ministre. Les agriculteurs disparaissent.
00:52:07 Il y a un suicide tous les deux jours.
00:52:10 Des centaines de familles sont détruites chaque année à cause de
00:52:14 l'incertitude et de la précarité des marchés agricoles.
00:52:18 Ça suffit, vos discours creux et vos reculades.
00:52:21 Vous devez enfin leur garantir des prix rémunérateurs par la mise en
00:52:25 place de prix planchers, comme nous l'avons proposé en novembre
00:52:29 dernier. Allez-vous soutenir notre
00:52:32 proposition de moratoire sur les accords de libre-échange?
00:52:36 - Laëtitia Saint-Paul: La parole est à monsieur Marc Fesneau.
00:52:40 - Marc Fesneau: Merci. Madame la députée, dans des moments
00:52:45 aussi graves que ceux qu'on traverse, je pense que chacun doit
00:52:49 faire aussi son examen de conscience, si je peux me permettre.
00:52:53 Je vais vous dire ce que j'entends des agriculteurs.
00:52:57 J'entends des agriculteurs qui n'en ont marre qu'à longueur de
00:53:01 plateaux, qu'à longueur de reportages, qu'à longueur
00:53:05 d'expression. On vient déligrer leur travail.
00:53:09 On vient faire croire que notre agriculture ne serait pas la plus
00:53:13 vertueuse, la plus qualitative, la plus respectueuse de
00:53:17 l'Europe. C'est ça qui leur fait du mal.
00:53:19 Je prends mes responsabilités, mais vous, je vous invite à prendre
00:53:24 les vôtres. Pour qu'on trouve le juste prix
00:53:27 et la rémunération. Pour qu'on leur dise qu'on leur
00:53:31 fait confiance et qu'on va les accompagner dans les transitions.
00:53:35 Pas qu'on va les braquer et pas qu'on va leur caler un modèle qui
00:53:39 n'existe que dans des utopies qui n'existent nulle part sur la Terre.
00:53:44 C'est ça qu'on a à faire. C'est ça le droit de vérité qu'on
00:53:48 doit vis-à-vis des agriculteurs. C'est ça qu'ils réclament.
00:53:52 Je vous assure. Allez sur le terrain.
00:53:54 Écoutez-les. La colère qui s'exprime, c'est une
00:53:57 colère d'un sentiment de relégation, de mépris et de
00:54:01 déclassement. C'est ça contre lequel il faut
00:54:05 lutter. - Richard Ferrand: Merci beaucoup,
00:54:08 monsieur le ministre. Un petit débat.
00:54:11 - Elizabeth Martichoux: Merci beaucoup, monsieur le
00:54:14 ministre. Allez, un peu de silence, s'il
00:54:17 vous plaît. S'il vous plaît.
00:54:19 On va faire silence pour écouter madame Marie
00:54:23 Pochon pour le groupe écologiste.
00:54:25 - Marie Pochon: Beaucoup de tumultes dans
00:54:28 l'hémicycle. Sébastien Romme, député LFI
00:54:31 de Leroux, nous a rejoints. On l'entendait, une de vos
00:54:35 consoeurs, de vos collègues dans l'hémicycle.
00:54:39 On l'entendait, un de vos collègues dans l'hémicycle.
00:54:42 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:54:46 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:54:50 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:54:54 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:54:58 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:55:02 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:55:07 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:55:11 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:55:15 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:55:19 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:55:23 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:55:27 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:55:31 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:55:36 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:55:40 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:55:44 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:55:48 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:55:52 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:55:57 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:56:01 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:56:05 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:56:09 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:56:13 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:56:17 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:56:22 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:56:26 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:56:30 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:56:34 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:56:38 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:56:42 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:56:47 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:56:51 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:56:55 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:56:59 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:57:03 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:57:07 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:57:11 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:57:16 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:57:20 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:57:24 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:57:28 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:57:32 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:57:36 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:57:41 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:57:45 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:57:49 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:57:53 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:57:57 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:58:02 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:58:06 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:58:10 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:58:14 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:58:18 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:58:22 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:58:26 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:58:31 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:58:35 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:58:39 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:58:43 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:58:47 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:58:51 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:58:55 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:59:00 On l'entendait, une de vos collègues dans l'hémicycle.
00:59:04 - Richard Ferrand: Merci. La parole est à monsieur Olivier
00:59:06 Véran. - Olivier Véran: Merci.
00:59:10 Monsieur le député, je suis heureux de vous présenter la première
00:59:14 émission de ce programme qui est survenu ce matin en Ariège.
00:59:18 Nos pensées vont vers la famille et tous les agriculteurs de la ferme
00:59:22 France. Monsieur le ministre de
00:59:24 l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire...
00:59:28 La France est reconnue pour la qualité et la durabilité de son
00:59:32 agriculture et de ses systèmes. Les agriculteurs font partie de
00:59:36 l'identité de notre pays et détiennent une partie de la
00:59:40 solution aux défis qui nous font face.
00:59:42 Soyez assurés que la représentation nationale est fière
00:59:45 de ces agriculteurs, de leur engagement et de leur courage.
00:59:49 En Europe, l'Allemagne, la Roumanie, les Pays-Bas connaissent des
00:59:53 manifestations d'ampleur sur la taxe sur les carburants, la diminution
00:59:57 de la production de produits et de la production de produits.
01:00:00 Les agriculteurs sont des grands défis.
01:00:02 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:04 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:06 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:08 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:10 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:12 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:14 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:16 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:18 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:20 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:22 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:24 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:26 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:28 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:30 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:32 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:34 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:36 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:38 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:40 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:42 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:44 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:46 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:48 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:50 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:52 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:54 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:56 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:00:58 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:00 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:02 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:04 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:06 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:08 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:10 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:12 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:14 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:16 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:18 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:20 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:22 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:24 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:26 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:28 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:30 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:32 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:34 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:36 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:38 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:40 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:42 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:44 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:46 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:48 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:50 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:52 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:54 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:56 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:01:58 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:00 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:02 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:04 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:06 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:08 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:10 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:12 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:14 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:16 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:18 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:20 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:22 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:24 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:25 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:27 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:29 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:31 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:33 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:35 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:37 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:39 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:41 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:43 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:45 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:47 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:49 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:51 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:53 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:55 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:57 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:02:59 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:01 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:03 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:05 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:07 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:09 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:11 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:13 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:15 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:17 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:19 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:21 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:23 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:25 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:27 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:29 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:31 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:33 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:35 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:37 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:39 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:41 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:43 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:45 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:47 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:49 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:51 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:53 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:55 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:57 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:03:59 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:04:01 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:04:03 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:04:05 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:04:07 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:04:09 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:04:11 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:04:13 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:04:15 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:04:17 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:04:19 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:04:21 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:04:23 Les solutions ne sont pas les mêmes.
01:04:25 - Richard Ferrand, vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:04:28 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:04:30 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:04:32 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:04:34 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:04:36 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:04:38 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:04:40 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:04:42 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:04:44 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:04:46 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:04:48 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:04:50 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:04:52 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:04:54 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:04:56 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:04:58 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:00 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:02 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:04 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:06 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:08 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:10 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:12 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:14 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:16 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:18 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:20 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:22 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:24 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:26 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:28 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:30 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:32 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:34 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:36 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:38 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:40 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:42 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:44 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:46 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:48 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:50 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:52 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
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01:05:56 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:05:58 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:06:00 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:06:02 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:06:04 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
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01:09:00 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:09:02 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:09:04 Vous avez parlé de la lutte contre le chômage.
01:09:06 - Laëtitia Saint-Paul: La parole est à monsieur Marc Fesneau.
01:09:08 - Marc Fesneau: Merci.
01:09:10 Madame la présidente, mesdames et messieurs les députés, monsieur le
01:09:14 député de Fournasse, on n'est jamais surpris avec vous.
01:09:18 Vous n'êtes jamais en retard d'une démagogie ou d'une récupération.
01:09:22 Alors oui, nous avons des problèmes.
01:09:26 Oui, nous avons besoin qu'au travers des normes, le Premier ministre
01:09:30 vient de le dire, au travers de la simplification des normes, que
01:09:34 nous avons besoin d'une réduction des prix de la viticulture.
01:09:38 Au travers de la compétitivité, nous travaillons pour les
01:09:42 agriculteurs. Vous êtes un élu qui connaît son
01:09:46 territoire. Vous êtes un élu de Gironde.
01:09:50 Les viticulteurs de Gironde ont besoin de quoi?
01:09:53 Ils ont besoin de compétitivité. Ils ont besoin qu'on les accompagne.
01:09:57 On l'a fait par la distillation en 2023.
01:10:00 Ils ont besoin d'échanges commerciaux.
01:10:03 Ils ont besoin d'échanges commerciaux.
01:10:06 Ils ont besoin d'échanges commerciaux.
01:10:09 Ils ont besoin d'échanges commerciaux.
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01:14:03 Ils ont besoin d'échanges commerciaux.
01:14:06 Ils ont besoin d'échanges commerciaux.
01:14:09 Ils ont besoin d'échanges commerciaux.
01:14:12 - Richard Ferrand: Merci.
01:14:14 La parole est à monsieur Jean-Marc Fesneau.
01:14:18 - Jean-Marc Fesneau: Il nous demande d'aller plus loin.
01:14:22 Il nous demande de vérifier et d'aller au contrôle.
01:14:26 Cette loi a été un premier pas sur la rémunération.
01:14:30 Il a parlé des négociations commerciales.
01:14:34 Il a parlé des négociations commerciales.
01:14:38 Il a parlé des négociations commerciales.
01:14:42 Il a parlé des négociations commerciales.
01:14:46 Il a parlé des négociations commerciales.
01:14:50 Il a parlé des négociations commerciales.
01:14:54 Il a parlé des négociations commerciales.
01:14:58 Il a parlé des négociations commerciales.
01:15:02 Il a parlé des négociations commerciales.
01:15:06 Il a parlé des négociations commerciales.
01:15:10 Il a parlé des négociations commerciales.
01:15:14 Il a parlé des négociations commerciales.
01:15:18 Il a parlé des négociations commerciales.
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01:15:26 Il a parlé des négociations commerciales.
01:15:30 Il a parlé des négociations commerciales.
01:15:34 Il a parlé des négociations commerciales.
01:15:38 Il a parlé des négociations commerciales.
01:15:42 Il a parlé des négociations commerciales.
01:15:46 Il a parlé des négociations commerciales.
01:15:50 Il a parlé des négociations commerciales.
01:15:54 Il a parlé des négociations commerciales.
01:15:58 - Il est beaucoup question de la loi EGalim.
01:16:02 S'il y a bien un domaine sur lequel l'Etat peut agir,
01:16:06 c'est bien en matière de loi EGalim.
01:16:10 C'est inscrit dans la loi.
01:16:12 Il y a des contrôles prévus en cas de non-respect.
01:16:16 - Preuve que rien n'a été fait.
01:16:19 En novembre dernier, nous avons proposé les prix planchers
01:16:23 qui auraient pu être votés par la majorité.
01:16:27 Un prix de rétribution du travail des agriculteurs.
01:16:31 La majorité a voté contre.
01:16:34 On aurait pu garantir le revenu des agriculteurs.
01:16:38 Ils ont voté contre.
01:16:40 Cette question des normes qu'il nous a envoyées,
01:16:44 c'est un cache-misère, une hypocrisie.
01:16:47 Si on commence à se dire qu'en France,
01:16:50 on peut s'abaisser aux normes de la Roumanie,
01:16:54 ça veut dire que la qualité sera celle de la Roumanie,
01:16:59 le prix sera celui de la Roumanie,
01:17:02 le revenu sera celui de la Roumanie.
01:17:05 On est en train de dire qu'à l'avenir,
01:17:08 les agriculteurs seront encore moins payés.
01:17:11 Le gouvernement peut activer une clause de sauvegarde
01:17:15 qui permettra, comme sur les cerises,
01:17:18 on peut activer une clause de sauvegarde
01:17:21 pour faire en sorte de garantir pendant un temps les revenus
01:17:25 et avoir mis en place les lois nécessaires
01:17:29 et les dispositifs nécessaires pour soutenir nos agriculteurs.
01:17:33 - C'est comme ça que vous comprenez
01:17:35 cette question des normes ?
01:17:37 Que ça peut être encore pire qu'avant ?
01:17:40 - Il y a un problème avec les normes.
01:17:43 L'UE nous impose un certain nombre de normes.
01:17:46 En France, on remplit l'exploit de rajouter des normes aux normes.
01:17:50 - C'est pour ça qu'ils essayent de gagner du temps sur la loi.
01:17:54 - On importe sur le territoire national
01:17:57 des produits qui ne respectent pas les normes
01:18:00 que nous nous imposons aux agriculteurs.
01:18:03 C'est aussi pour ça qu'on se retrouve aujourd'hui
01:18:07 avec des agriculteurs qui n'y arrivent plus
01:18:10 et qui, pour 1 sur 3, versent moins de 350 euros par mois.
01:18:14 On se retrouve avec des exploitations agricoles
01:18:17 qui sont en berne avec un suicide tous les 2 jours.
01:18:20 Voilà clairement un problème.
01:18:22 Sur les importations, on en parlait tout à l'heure.
01:18:25 On a des importations en berne qui baissent considérablement.
01:18:29 On ne peut pas dire que ces traités de libre-échange
01:18:32 seraient nécessaires à l'exportation de nos produits.
01:18:36 En réalité, nous n'y arrivons plus.
01:18:38 Non, ce n'est pas vrai,
01:18:40 puisque nos exportations ne cessent de diminuer d'années par an.
01:18:44 - Je vais vous mettre 100 %.
01:18:46 - Vous avez bien sûr que non.
01:18:48 - Je vais vous mettre d'accord.
01:18:50 - Avec la gauche, vous votez la réduction des frais d'alcool
01:18:54 sur les salles de l'Union européenne.
01:18:56 - Si aujourd'hui, la France exporte plus,
01:18:59 c'est grâce à sa viticulture.
01:19:01 C'est la viticulture qui tire l'agriculture française.
01:19:04 - C'est pas d'accord sur les tableaux.
01:19:07 - Ce qui est très intéressant,
01:19:10 c'est quelle viticulture ?
01:19:13 C'est la viticulture de qualité.
01:19:16 Je suis sur un territoire où on a le Pic Saint-Loup,
01:19:19 les terrasses du Larzac, le Pic Poul-du-Pinet,
01:19:22 c'est-à-dire des appellations de qualité.
01:19:25 En terrasse du Larzac, il y a près de 80 % en bio.
01:19:28 Ça se vend très bien.
01:19:30 On peut faire autrement.
01:19:32 On peut avoir des surfaces beaucoup plus petites d'exploitation.
01:19:36 Les gens peuvent en vivre très bien.
01:19:39 - Vous parlez de bio, de plus petites surfaces.
01:19:43 - Je suis sur le terrain.
01:19:46 Je suis allé à Saint-Clément-de-Rivière.
01:19:50 J'ai rencontré un viticulteur qui, les 5 dernières années,
01:19:54 a réduit sa surface de moitié.
01:20:00 Il a vu son chiffre d'affaires augmenter.
01:20:03 - On propose d'avoir aussi l'avis de Caroline Piles.
01:20:06 - Vous n'êtes pas sur place.
01:20:08 - On se noie aussi dans un océan de problématiques.
01:20:11 - Je parle aussi des députés dans l'hémicycle.
01:20:15 Je ne parle pas de vous sur le plateau.
01:20:18 On ne va pas trouver des solutions concrètes.
01:20:21 Il faudrait prendre les choses les unes après les autres
01:20:24 pour tenter de régler l'accès au pouvoir d'achat.
01:20:27 C'est ça, le pire aujourd'hui.
01:20:29 On parlait des 350 euros.
01:20:31 Ça reste à vérifier en termes de statistiques.
01:20:34 - Sans souci de pauvreté, pour la plupart d'entre eux.
01:20:37 - Le salaire médian, c'est 2 000 euros.
01:20:40 C'est beaucoup pour des salariés.
01:20:42 Mais 2 000 euros pour 80 heures de travail effectué par semaine.
01:20:46 - Des gens qui ne s'arrêtent jamais,
01:20:48 qui sont dans une énergie, une vocation.
01:20:51 Je ne suis pas spécialiste de la question,
01:20:54 mais je le prends du prisme de mon travail d'éditorialiste
01:20:57 et surtout de citoyenne.
01:20:59 Le Yaka Faucon, c'est très facile.
01:21:01 J'ai entendu des bonnes intentions,
01:21:03 des bonnes volontés des différents groupes,
01:21:06 mais surtout des éléments de langage.
01:21:09 Des gens qui crèvent trivialement,
01:21:11 qui n'arrivent pas à se payer,
01:21:13 à se verser un salaire,
01:21:15 qui les fait vivre avec leur famille.
01:21:17 Il y a une colère dans le pays depuis des années,
01:21:20 une misère sociale qui est présente.
01:21:22 Je ne dis pas que c'est la faute de la majorité en place,
01:21:25 qui est présente depuis 7 ans.
01:21:27 C'est lié au LR.
01:21:29 J'étais chez les LR, donc je ne peux pas être plus honnête.
01:21:32 Le PS aussi. Ça fait plus de 40 à 50 ans qu'on entend ce serpent de mer.
01:21:36 Mais ces gens-là, concrètement,
01:21:38 une fois de plus, du côté josy-finanche-gardien,
01:21:41 d'être payés, d'être rémunérés à la hauteur de leur travail,
01:21:45 parce que tout travail mérite salaire.
01:21:47 Qu'est-ce qu'on fait ?
01:21:48 En dehors de la question de l'indépendance
01:21:50 et du souverainisme national, qu'est-ce qu'on fait pour eux ?
01:21:53 - Pour la réponse, on retourne dans l'hémicycle.
01:21:56 - Aujourd'hui, on voit l'agriculteur comme un paysan,
01:21:59 façon Petite Maison dans la Prairie.
01:22:01 L'agriculteur est un chef d'entreprise à part entière.
01:22:04 Tout chef d'entreprise connaît des difficultés.
01:22:07 Tous ne gagnent pas 5 000 à 10 000 euros par mois.
01:22:10 Parfois, certains collaborateurs peuvent être des salariés.
01:22:14 Il y a des difficultés.
01:22:16 On a les taxes qui pèsent lourds chez eux,
01:22:19 les taxes foncières, sur les terrains non bâtis.
01:22:22 C'est un impact important.
01:22:24 D'ailleurs, je suis désolé,
01:22:26 mais dans tout ce qu'on a entendu jusqu'à maintenant,
01:22:29 on est loin de ces échanges-là.
01:22:31 Ils ne disent pas ça. Ils nous parlent là depuis plus d'une semaine.
01:22:35 Sur Egalim, la loi, quand elle n'est pas respectée,
01:22:38 on doit pouvoir taper sur les industriels et les distributeurs.
01:22:42 Merci d'annoncer un renfort volontaire
01:22:45 des contrôles de la DGCRF pour vérifier...
01:22:48 - Une dernière fois, Marc Fesneau.
01:22:50 - J'ai parlé tout à l'heure des lois Egalim.
01:22:53 Elles ont permis de reposer la question de la juste rémunération.
01:22:57 Je suis sûr que nous pourrons partager ensemble
01:23:00 la nécessité que nous bâtions en Brèche.
01:23:03 Je suis sûr que nous pourrons partager ensemble
01:23:06 la nécessité que nous bâtions en Brèche.
01:23:09 - Marc Fesneau, vous avez dit à l'église
01:23:12 que le juste prix, c'est le prix le plus bas.
01:23:15 L'agriculture a un coût.
01:23:17 Comme elle a un coût, elle doit trouver son prix.
01:23:20 C'est notre responsabilité de faire appliquer
01:23:23 les lois qui ont été votées dans les assemblées.
01:23:26 C'est notre responsabilité aussi collectivement
01:23:29 de faire en sorte que dans le débat, on vienne à chaque fois dire
01:23:33 qu'il faut faire en sorte que les lois soient appliquées.
01:23:36 - La parole est à monsieur Jean-Marc Fesneau.
01:23:39 - Je vous remercie.
01:23:41 Pour répondre à la question de monsieur Div,
01:23:44 c'est 250 millions pour retrouver des alternatives
01:23:47 aux produits phytosanitaires.
01:23:49 Ca, c'est du concret.
01:23:51 Ca va permettre aux agriculteurs de pouvoir anticiper
01:23:55 les éléments de transition.
01:23:57 Troisième élément, c'est les négociations.
01:24:01 Vous pouvez compter sur nous.
01:24:02 C'est ce qu'on a fait l'an dernier.
01:24:04 Je voudrais dire un mot des accords internationaux.
01:24:07 Vous êtes une terre que vous le vouliez ou non,
01:24:10 laitière, et donc une terre qui exporte des produits laitiers.
01:24:14 On a besoin de renforcer la compétitivité de cette filière,
01:24:18 de favoriser l'installation, d'alléger un certain nombre de normes
01:24:22 qui viennent plutôt freiner qu'entraver.
01:24:25 Vous disiez que les agriculteurs veulent nous nourrir et pas mourir.
01:24:30 C'est ce qu'ils veulent.
01:24:31 Ils veulent des prix rémunérateurs, pas de la défiance.
01:24:35 Ils veulent des prix rémunérateurs et pas la course à l'échalote
01:24:39 entre la grande distribution pour le prix le plus bas.
01:24:43 Tout ça, nous pouvons le partager.
01:24:46 C'est les textes et les éléments que le Premier ministre présentera
01:24:50 dans les jours qui viennent pour avancer sur ces sujets.
01:24:54 - Laëtitia Saint-Paul: Merci. La parole est à madame Martine
01:24:59 Pompili. - Martine Pompili: Merci.
01:25:01 Madame la députée, je suis en ce moment une jeune femme
01:25:06 députée de l'Ariège, une Ariège meurtrie en ce jour sombre.
01:25:10 Ce matin, à Pamier, Alexandra, jeune agricultrice de 35 ans, a été
01:25:14 fauchée alors qu'elle manifestait pacifiquement avec sa famille et les
01:25:18 agriculteurs ariegeois. Ils étaient présents sur ce
01:25:21 barrage pour exprimer leur colère et leur incompréhension contre un
01:25:26 projet de loi qui a été annoncé par le gouvernement.
01:25:29 Mes pensées vont à eux et j'adresse toutes mes condoléances à la
01:25:33 famille, aux proches et à l'ensemble du monde paysan qui est endeuillé
01:25:37 aujourd'hui. J'associe mon collègue député de
01:25:41 l'Ariège, Laurent Pannifus, qui est actuellement en place aux côtés des
01:25:45 agriculteurs. Cette terrible nouvelle nous
01:25:48 bouleverse. Depuis plusieurs mois, la colère
01:25:53 est devenue une réaction. Les agriculteurs se sentent
01:25:56 abandonnés, stigmatisés, caricaturés, mal aimés.
01:26:01 Leur colère est multifactorielle. Augmentation des matières premières
01:26:06 et de l'énergie, augmentation de la taxe sur le GNR, des tâches
01:26:11 administratives toujours plus contraignantes sans être accompagnées.
01:26:15 Les retards des versements de la PAC sont devenus la règle en Ariège.
01:26:20 Les demandes d'aide ont été faites depuis plus de deux mois, mais les
01:26:24 versements n'interviennent toujours pas.
01:26:26 Malgré les promesses, les lois Egalim 1 et 2 ne sont toujours pas
01:26:30 appliquées. Il faut rappeler que certains
01:26:34 travaillent jusqu'à 80 heures par semaine sans disposer de revenus
01:26:38 décents. Qui d'autre accepterait de
01:26:40 travailler dans ces conditions? Monsieur le ministre de l'Agriculture,
01:26:44 je vous le demande solennellement, combien d'autres drames,
01:26:49 suicides ou accidents faudra-t-il pour qu'enfin nos agricultures soient
01:26:52 entendues? Monsieur le ministre de l'Agriculture,
01:26:55 prenez la mesure du désarroi, du découragement et de la colère du
01:26:59 monde agricole. Venez les rencontrer.
01:27:02 Venez en Occitanie. Il n'est plus temps d'attendre.
01:27:05 L'agriculture doit désormais être déclarée priorité nationale.
01:27:09 - Laëtitia Saint-Paul: Merci. La parole est à Marc Fesneau.
01:27:13 - Marc Fesneau: Merci. Madame la présidente, mesdames et
01:27:18 messieurs les députés, madame la députée, je voudrais vous remercier
01:27:21 de votre question et de la dignité de votre question.
01:27:24 Les problèmes que vous posez dans le drame que vous avez vécu dans la
01:27:28 Riège sont réels. Je voudrais m'incliner devant la
01:27:31 mémoire de cette jeune agricultrice. Elle avait 37 ans.
01:27:34 Elle défendait son métier pacifiquement sur un endroit où il
01:27:38 s'était organisé. L'enquête et la justice diront ce
01:27:41 qu'il en est de ce qui est cet accident, mais je voudrais m'associer
01:27:46 à la peine de sa famille, à la peine des agriculteurs de la Riège et à
01:27:49 la peine de toute la nation face à ce qui est un drame inconcevable
01:27:53 quand on veut défendre son métier. Deuxième élément de réponse, je
01:27:57 me rendrai dans les minutes qui viennent.
01:28:00 Je pars en Riège pour aller à la rencontre et témoigner du soutien de
01:28:04 la nation et du soutien du gouvernement du ministre président
01:28:08 de la République dans ce territoire en deuil et qui reconnaît de
01:28:13 l'excellence la responsabilité de la Riège.
01:28:16 - Richard Ferrand: Merci. La parole est à monsieur Olivier
01:28:20 Dussopt. - Olivier Dussopt: Merci.
01:28:22 Vous étiez à mes côtés. Nous avions évoqué un certain
01:28:25 nombre de sujets, en particulier en Riège, au sujet de la prédation,
01:28:29 qui nourrit beaucoup de querelles et d'incompréhensions dans le monde
01:28:33 agricole. Il faudra qu'un jour ou l'autre,
01:28:36 comme on l'a fait sur le Loup, on puisse avancer.
01:28:40 Il faut que l'on reconnaisse ces systèmes de petites exploitations de
01:28:43 polyculture et de levage qui ont besoin d'accès à l'eau pour un
01:28:47 certain nombre d'anteaux et qui ont besoin d'être accompagnés dans les
01:28:51 transitions. C'est le sens des fonds de
01:28:54 transition que nous mettons sur la table.
01:28:57 Je me rendrai prochainement en Occitanie pour d'autres sujets.
01:29:01 C'est une région particulièrement en souffrance.
01:29:04 Je vais m'y rendre, et le travail que nous ferons dans les semaines
01:29:09 à venir sera de la même façon. C'est notre combat à tous.
01:29:12 - La parole est à madame Anne-Laure Babaut.
01:29:15 - Pendant que vous suivez cette séance de questions, je vous avoue
01:29:19 que sur le plateau, on avait déjà un débat parallèle sur les marges.
01:29:23 On a bien compris que c'était quelque chose d'assez important
01:29:27 pour vous, Alain Nupes. On peut revenir aux normes.
01:29:31 Allons-y sur les marges. A qui la faute, selon vous?
01:29:36 - Ça a été pointé du doigt par l'EFMI. On ne peut pas dire que l'EFMI
01:29:39 soit très proche de la France insoumise.
01:29:42 L'INSEE l'a remarqué aussi. Les marges avec l'inflation...
01:29:46 Le gros de l'inflation sur l'alimentaire l'année dernière
01:29:50 est dû aux marges de l'industrie agroalimentaire.
01:29:54 Il y a de quoi aller chercher là-dessus.
01:29:57 Quand on fait un blocage des prix, on réduit les marges.
01:30:01 - Selon vous, il est plus à chercher du côté de l'industrie
01:30:05 agroalimentaire? - C'est un système capitaliste
01:30:09 qui fait en sorte d'appauvrir toujours ce qui produit
01:30:13 par le jeu de la concurrence. Je suis choqué de ce que dit
01:30:17 le ministre. Il nous dit qu'il faut plus de concurrence.
01:30:21 Mais à chaque fois qu'il faut l'entendre, plus de concurrence,
01:30:25 ça veut dire qu'on va encore baisser le revenu des agriculteurs.
01:30:29 Je donnerai un exemple sur la viticulture.
01:30:32 On a le même problème avec les négociants au niveau viticole.
01:30:36 J'avais fait un amendement qui les oblige à verser
01:30:40 ce qu'ils ne font pas, des avances sur récolte.
01:30:44 C'est le seul secteur de l'agriculture
01:30:47 où ils ne font pas d'avances sur récolte.
01:30:50 Dans le 49-3, le gouvernement l'a évacué.
01:30:53 - Ludovic Mendes pour la réponse.
01:30:56 - Je donne des exemples précis pour dire que l'on travaille
01:31:00 précisément sur ces questions-là.
01:31:03 - L'interprétation de certains rapports faits par la FI,
01:31:07 le RN ou nous-mêmes est différente.
01:31:10 On ne cherche pas à être dans un populisme.
01:31:13 Les industriels s'en sont mis plein les fouilles.
01:31:17 Nous l'avons critiqué, nous l'avons dit.
01:31:20 On a pu reprocher à certains. La grande distribution
01:31:24 expliquait qu'ils voulaient protéger les Français.
01:31:28 Ils mettaient leur centrale d'achat à l'étranger
01:31:32 pour ne pas faire respecter la loi.
01:31:35 C'est aussi des réalités que nous connaissons.
01:31:39 La DGCCRF est en charge de la lutte à Bercy,
01:31:43 contre la repression des fraudes.
01:31:46 - Vous voyez plus d'agents ?
01:31:49 - Plus d'agents, fait un contrôle renforcé.
01:31:53 - Pourquoi pas avant ?
01:31:56 - Il y avait déjà avant, mais peut-être que ce n'était pas suffisant.
01:32:00 On a fait avancer les discussions.
01:32:03 On les demande en début d'année,
01:32:06 pour qu'il y ait une meilleure visibilité.
01:32:09 - Pour la réponse, les dernières 30 secondes ?
01:32:12 - Oui, les industriels sont responsables
01:32:15 du problème des démarches.
01:32:18 On sait très bien leur fonctionnement.
01:32:21 Il n'y a jamais eu aussi peu d'agents à la DGCCRF.
01:32:25 - Vous nous dites que la DGCCRF est renforcée ?
01:32:29 - Vous êtes en train de critiquer,
01:32:32 vous ne proposez rien.
01:32:34 - Vous expliquez M. Cordelay et Mme Le Pen.
01:32:37 - Depuis tout à l'heure, vous comme le ministre,
01:32:40 on entend, on est en train de regarder,
01:32:43 on est en train de discuter, on est en train de réfléchir.
01:32:47 - Mais les syndicats eux-mêmes...
01:32:50 - Ce n'est pas d'hier que les agriculteurs sont dans la rue.
01:32:54 - Je suis élu député depuis un an et demi.
01:32:57 C'est la 4e ou 5e manifestation
01:33:00 à laquelle je participe avec les agriculteurs.
01:33:03 Ce n'est pas nouveau, cette situation.
01:33:06 - Merci beaucoup.
01:33:08 - On va avoir des mesures de bon sens concrètes.
01:33:11 - On ne vous réconciliera pas,
01:33:13 ni sur le diagnostic, ni sur les solutions apportées.
01:33:17 Il va falloir que les exécutifs soient pronds
01:33:20 à donner quelques gages, sinon ça va craquer de toutes parts.
01:33:24 - On regarde avec moi, ainsi que Caroline Pilas.
01:33:27 On aura le temps d'aller sur d'autres sujets dans le détail.
01:33:31 - De retour en votre compagnie, 180 minutes,
01:33:36 et le journal de Vincent Farnach.
01:33:38 Bonjour.
01:33:39 Le mouvement de colère des agriculteurs est endeuillé.
01:33:42 - Une agricultrice a été tuée et fauchée
01:33:45 par une voiture à proximité d'un barrage.
01:33:48 Le mari de la victime et sa fille sont hospitalisés.
01:33:52 - On ne s'explique pas, à ce moment,
01:33:55 les raisons qui ont conduit le véhicule
01:33:58 qui a occasionné cet accident à contourner
01:34:01 un ensemble d'éléments à plusieurs kilomètres de là
01:34:04 qui empêchait l'accès à cette voie rapide.
01:34:07 Ce qui est sûr, c'est que cette interdiction
01:34:10 a été bien matérialisée.
01:34:12 Il y avait des plots, des signalisations.
01:34:15 Ils ont été contournés.
01:34:17 Ce véhicule s'est engagé sur la voie.
01:34:20 De nuit, le dispositif a été mis en place
01:34:23 par les agriculteurs.
01:34:25 - Le préfet de l'Ariège réaction du chef de l'Etat,
01:34:29 Emmanuel Macron.
01:34:30 "Le drame de Pamier nous bouleverse tous.
01:34:33 "Avec émotion aux victimes et à leurs proches endeuillés,
01:34:37 "j'ai demandé au gouvernement d'être mobilisés
01:34:40 "pour apporter des solutions concrètes
01:34:43 "aux difficultés que vous rencontrez."
01:34:46 - L'un des éléments fondamentaux de ce mouvement de colère,
01:34:50 c'est la consommation de leurs produits.
01:34:53 Les Français sont-ils prêts à payer plus cher leurs aliments
01:34:57 pour améliorer la situation des agriculteurs ?
01:35:00 Antoine Durand et Clotilde Payet sont allés à votre rencontre.
01:35:04 - S'il fallait revoir nos habitudes de consommation
01:35:07 pour soutenir les agriculteurs,
01:35:09 les Français seraient-ils prêts à payer leurs produits plus cher ?
01:35:13 - Je serais bien partante pour payer un peu plus cher
01:35:16 si ça peut être bénéfique pour d'autres travailleurs.
01:35:19 Je serais d'accord pour payer un peu plus cher
01:35:22 pour qu'ils soient mieux rémunérés.
01:35:24 Déjà, des métiers de cadre,
01:35:26 on voit des augmentations quotidiennement.
01:35:29 Donc, payer 1 euro ou 50 centimes de plus, ça me dérange pas.
01:35:33 - Si les Français souhaitent voir les agriculteurs mieux rémunérés,
01:35:37 ils pourraient privilégier les circuits courts.
01:35:40 - Je serais d'accord pour qu'on aille plus en direct
01:35:43 avec les agriculteurs, sans passer par tous les intermédiaires.
01:35:47 - Il sucre sur notre dos et sur celui des agriculteurs.
01:35:50 - Malgré la bonne volonté, ce mode de consommation
01:35:53 est difficilement accessible pour certains.
01:35:56 - J'essaie déjà d'aller au marché, de trouver des petits agriculteurs.
01:36:00 J'essaie de manger bio aussi.
01:36:02 Après, à Paris, je suis un peu coincée.
01:36:05 - Un élan de solidarité qui pourrait se heurter à la réalité.
01:36:08 44 % des Français mettent le pouvoir d'achat
01:36:11 en tête de leurs préoccupations.
01:36:13 - Emmanuel Macron adressera ses voeux au monde sportif.
01:36:16 - Il se rendra à l'INSEP, le centre de formation
01:36:19 des athlètes de haut niveau, à moins de 6 mois
01:36:22 des Jeux olympiques.
01:36:24 Nous y serons en grande partie.
01:36:26 Voilà pour l'essentiel, ce qui nous conduit
01:36:29 à parler de l'actualité sportive.
01:36:31 - Votre programme avec magnolia.fr.
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01:36:38 et économisez sur magnolia.fr.
01:36:40 - On va parler tennis.
01:36:42 Nelly Novak-Djokovic s'en va vers les demi-finales.
01:36:45 - Jannick Siner en demi-finale.
01:36:47 Jannick Siner, de quelle nationalité ?
01:36:49 Votre anniversaire. Il ne fallait pas que je la loupe.
01:36:52 - Jannick Siner, je ne sais pas, autrichien ?
01:36:55 - Italien, comme ne l'indique pas son nom de famille.
01:36:58 - Merci pour le piège.
01:37:00 - Joyeux anniversaire, Nelly.
01:37:02 Il fallait bien que je le place dans cette actualité
01:37:05 un peu morose en ce moment.
01:37:07 - J'ai beaucoup souffert dans les premiers sets,
01:37:10 notamment à cause de sa haute qualité de tennis.
01:37:13 Il servait bien, il restait près de la ligne.
01:37:16 Il m'étouffait vraiment depuis le fond du terrain.
01:37:19 La plupart des rallies sont sur mon pied arrière.
01:37:22 C'était vraiment difficile de trouver le bon timing.
01:37:25 Le soleil était encore là et il faisait extrêmement chaud,
01:37:28 physiquement très épuisant et émotionnellement aussi.
01:37:31 - C'était votre programme avec magnolia.fr.
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01:37:39 Comparateur en assurance de prêt.
01:37:41 - Nous sommes ici avec Karim Abric, Caroline Pilastre
01:37:44 et Guillaume Perrault, qui nous a rejoints.
01:37:47 Je rappelle que vous êtes électeur en chef au Figaro.
01:37:50 Bonjour, bienvenue à vous.
01:37:52 On va évidemment parler des représentants
01:37:55 des syndicats agricoles dont vous savez
01:37:58 qu'ils ont annoncé la continuité du mouvement
01:38:01 tant que des actions concrètes ne seraient pas prises
01:38:04 au niveau de l'exécutif.
01:38:06 Ça donne lieu d'ailleurs à des passes d'armes
01:38:09 et des marches de l'armement.
01:38:11 J'aimerais qu'on prenne un exemple concret
01:38:14 pour se rendre compte des difficultés
01:38:17 que traversent les agriculteurs depuis des décennies.
01:38:20 Jean-Marc, par exemple, il était leveur sur l'A64,
01:38:23 qui est un des points de blocage en ce moment
01:38:26 de mobilisation pour le monde agricole.
01:38:29 Il nous a livré son témoignage sur son quotidien,
01:38:32 sur le revenu dont il dispose.
01:38:34 Regardez ce portrait d'un agriculteur
01:38:37 qui a eu de la souffrance, celle de Jean-Marc,
01:38:40 agriculteur dans l'élevage depuis ses 18 ans.
01:38:43 Lui aussi a décidé de se joindre au blocage de l'A64.
01:38:46 Passionné par son métier, cet agriculteur,
01:38:49 comme beaucoup d'autres, peine à dégager un revenu suffisant.
01:38:53 Financièrement, ça va mal et on n'arrive pas
01:38:56 à se sortir des revenus corrects pour nous.
01:38:59 Pour la vie privée, c'est impossible.
01:39:02 Des difficultés financières et un salaire dérisoire,
01:39:05 c'est une situation très difficile pour cet homme
01:39:08 qui travaille 7 jours sur 7.
01:39:10 - C'est du lundi matin au dimanche soir qu'on travaille.
01:39:13 J'ai 18 ans, j'en ai 53, 10 ans de plus.
01:39:16 - A 53 ans, Jean-Marc aimerait prendre enfin des vacances,
01:39:19 un rêve qui semble inatteignable.
01:39:21 - J'aurais aimé être en croisière.
01:39:24 En croisière.
01:39:26 Ne pas trop réfléchir, alors qu'il faut réfléchir.
01:39:29 Il faut calculer.
01:39:31 - L'exploitation de Jean-Marc est un héritage familial.
01:39:34 Il espère qu'il ne disparaîtra pas après lui.
01:39:37 - Mes grands-parents l'ont créé, mon père l'a maintenu,
01:39:40 et nous, on va la bouffer.
01:39:42 C'est 3 générations, une propriété.
01:39:44 C'est ça qui fait mal.
01:39:46 Moi, j'ai 53 ans, j'en ai pour 10 ans minimum.
01:39:49 - Jean-Marc a 2 filles.
01:39:51 Malgré le contexte économique,
01:39:53 elles souhaitent reprendre l'exploitation familiale.
01:39:56 - Karima Brick, on voit bien que malgré le fait
01:39:59 que les députés et l'exécutif s'écharpent beaucoup
01:40:03 sur tout ce qui est normes, tout ce qui est égalime,
01:40:06 les lois existantes pour assurer un revenu décent
01:40:09 aux agriculteurs contre la grande distribution
01:40:12 et les marges qu'on impute souvent
01:40:15 aux grands distributeurs ou à l'industrie agroalimentaire,
01:40:19 c'est la question des conditions de vie
01:40:22 qui est au coeur du sujet.
01:40:24 On n'a pas l'impression que ceux qui nous gouvernent
01:40:27 s'attellent vraiment à prendre la mesure du problème.
01:40:30 On parle de choses abstraites,
01:40:32 sans parler de ce... comment dire...
01:40:35 de cette tragédie du quotidien.
01:40:37 - Oui, et vous le dites, je pense que c'est le bon terme,
01:40:40 la tragédie, parce que le malaise, il est profond,
01:40:43 il s'accumule et ce malaise, donc, année après année,
01:40:46 on a l'impression justement que ça empire,
01:40:49 qu'il n'y a pas de solution.
01:40:51 Et cet effet d'entraînement aussi des agriculteurs,
01:40:54 donc on l'a vu en Allemagne, on l'a vu aux Pays-Bas,
01:40:57 on voit que maintenant, les agriculteurs français
01:41:00 ont une meilleure capacité à faire des choses,
01:41:03 parce que justement, le message n'est pas nécessairement entendu.
01:41:06 Oui, il y a du soutien, on a vu au fil des années,
01:41:09 il y a des mesures qui ont été proposées,
01:41:12 mais on voit que sur le fond, on n'arrive pas à régler le problème.
01:41:15 Donc oui, sur les conditions de vie décentes,
01:41:18 on a entendu ce témoignage de cet homme
01:41:21 qui travaille donc 7 jours sur 7, qui n'a jamais de vacances.
01:41:24 Effectivement, quand vous avez des animaux, ça n'attend pas,
01:41:27 donc vous n'avez pas le choix d'être là.
01:41:29 - Il y a des entreprises comme une autre.
01:41:31 On a parlé tout à l'heure, il y avait sur ce plateau
01:41:34 un politique qui disait, bon, vous savez,
01:41:36 ce sont des chefs d'entreprise, oui,
01:41:38 mais ce ne sont pas des entreprises comme d'autres,
01:41:41 parce qu'on est ici sur un territoire,
01:41:43 donc on est sur les terres en France,
01:41:45 donc il y a un territoire aussi à préserver.
01:41:48 Il y a un terroir, donc il y a aussi ce qui fait,
01:41:51 disons, la spécificité de la France à travers ces différents produits
01:41:54 qu'on a tendance même à oublier.
01:41:56 Il y a la question des revenus, effectivement,
01:41:58 de la rémunération. Est-ce que les agriculteurs de France
01:42:01 peuvent vivre justement avec leur travail?
01:42:04 Manifestement, non, parce que quand on regarde aussi
01:42:06 les chiffres de l'INSEE, on voit que ce n'est même pas
01:42:09 un tiers de leurs revenus qui provient véritablement
01:42:12 de l'agriculture. Le reste, souvent, c'est quelque chose
01:42:14 dans le couple qui doit travailler à l'extérieur.
01:42:17 Donc il y a vraiment un problème là-dessus.
01:42:19 Et si on rajoute en plus toute la question
01:42:21 des normes environnementales aussi,
01:42:23 parce que ça, ça pèse, on ne le dit pas assez,
01:42:25 on leur met la pression, notamment, par exemple,
01:42:27 avec le Green Deal européen, donc cette idée de faire
01:42:31 baisser les émissions de gaz à effet de serre
01:42:33 au fil des années. On leur met cette pression-là,
01:42:35 mais il n'y a pas vraiment d'appui, si vous voulez,
01:42:38 ou de soutien comme tel pour y arriver.
01:42:41 Juste, regardez ce qui s'est passé aux Pays-Bas,
01:42:43 par exemple, dans le cas d'éleveurs de bêtes.
01:42:46 On leur dit, écoutez, coupez la moitié de votre cheptel
01:42:49 parce qu'il faut faire baisser les taux d'azote.
01:42:51 C'est complètement déconnecté de la réalité du terrain.
01:42:54 - Oui, il y a un manque à gagner crillon derrière.
01:42:56 Tout cela entraîne, Guillaume Perrault,
01:42:58 presque par effet mécanique, une désaffection pour le métier.
01:43:01 On estime aujourd'hui qu'il y a 500 000 agriculteurs.
01:43:04 On ne sait pas comment on va pouvoir renouveler
01:43:08 ce lot d'agriculteurs, parce que ne parlons pas
01:43:11 de ceux qui ne pourront pas transmettre l'exploitation
01:43:14 parce que, par exemple, ils sont criblés de dettes
01:43:17 et qu'ils n'arrivent pas et qu'ils n'ont pas envie
01:43:19 de donner une sorte de cadeau empoisonné
01:43:21 aux générations d'après, mais même ceux qui sont
01:43:23 jeunes agriculteurs, qui ne viennent pas à ce métier,
01:43:25 ne s'y attachent pas, à s'installer.
01:43:27 C'est-à-dire qu'on risque d'avoir à terme
01:43:29 un problème pour se nourrir. Le grenier risque
01:43:31 de ne pas être assuré. - Oui, absolument.
01:43:34 Il y a moins d'empathie de nos gouvernants
01:43:37 envers le monde agricole. Il y a moins de contacts,
01:43:40 il y a moins de connaissances qu'il n'en a eu jadis.
01:43:43 Chirac, il était ministre de l'Agriculture.
01:43:45 Sous Pompidou, ça a été le marchepied
01:43:47 de sa carrière nationale. C'est moins le cas aujourd'hui.
01:43:50 Le milieu politique s'est éloigné de l'agriculture.
01:43:53 Je ne dis pas que le député de la Creuse
01:43:55 et de la Riège n'y connaissent pas les problèmes.
01:43:57 - Il y a beaucoup de députés dans cette législature.
01:43:59 - Ils les connaissent très bien. Mais les rouages de l'Etat,
01:44:02 là où on décide, dans les cabinets ministériels,
01:44:05 les gouvernants et à Bruxelles,
01:44:07 ils se sont éloignés de ce monde-là.
01:44:09 Non pas parce qu'ils manqueraient de coeur,
01:44:11 mais parce que leur vision du monde,
01:44:14 la sociologie, le type du ministre aujourd'hui,
01:44:17 font que c'est un peu abstrait, ce que vivent les agriculteurs,
01:44:21 parce qu'ils sont si éloignés du français moyen
01:44:23 et de ces préoccupations, qui sont celles d'un salarié
01:44:26 ou d'un fonctionnaire, qu'ils ont du mal à s'identifier à eux.
01:44:29 Quand vous ne vous identifiez pas avec quelqu'un,
01:44:31 c'est difficile de comprendre ce qu'il vit
01:44:33 et de remédier à ses problèmes.
01:44:35 Je crois qu'on peut aussi faire cette remarque
01:44:38 à propos des journalistes. Là, on en parle,
01:44:40 et c'est très bien, parce que c'est la crise.
01:44:43 Mais en temps normal, je vais vous donner un exemple.
01:44:45 Il y a 30 ans, il y a eu une grande crise
01:44:47 au moment des négociations du GATT sur les tarifs à l'OMC.
01:44:51 C'était vers 92, 93. Un grand hebdomadaire français,
01:44:55 Le Point, avait fait ça. On voyait une main de paysan,
01:44:59 juste une main, avec de la terre, qui prenait de la terre,
01:45:02 et le titre, c'était "Il faut sauver les derniers paysans".
01:45:06 "Il faut sauver les derniers paysans".
01:45:08 Ça, c'était la presse, il y a 30 ans.
01:45:10 Est-ce qu'aujourd'hui, un hebdomadaire ferait ça ?
01:45:12 -Non, je ne pense pas. -Je ne pense pas.
01:45:14 L'agriculture a régressé dans les priorités des médias,
01:45:20 parce qu'il y a un renouvellement des générations,
01:45:22 et aussi parce qu'il faut dire qu'on vit tous,
01:45:25 dans une certaine France, des grandes métropoles,
01:45:28 pour qui tout ça est assez lointain.
01:45:30 -C'est une analyse que vous partagez sur la sociologie,
01:45:34 des gens qui ou commentent l'actualité,
01:45:37 ou qui la font, ou qui font les lois.
01:45:39 On est trop déconnectés.
01:45:41 Peut-être aussi parce que sociologiquement,
01:45:43 et avec des études qui ont changé de nature,
01:45:45 il y a de moins en moins d'élus de la nation
01:45:48 qui sont issus du monde ouvrier et du monde agricole.
01:45:50 -Oui, en partie, mais pas totalement.
01:45:52 C'est une question de nature humaine.
01:45:54 Moi, je le vois. C'est une corporation
01:45:56 qui me touche beaucoup, même si je suis citadine,
01:45:58 je suis parisienne, mais je suis du côté paternel, normande.
01:46:02 Donc, j'ai de la famille qui, depuis des générations,
01:46:05 était paysanne. Donc, même si moi-même ne suis pas
01:46:08 à mettre les mains dans la terre, ça me parle
01:46:11 en termes de transmission, malgré tout.
01:46:13 Et puis, ce sont des gens qui nous nourrissent,
01:46:15 et des gens qu'on n'entend jamais se plaindre.
01:46:17 C'est vrai qu'il y a un traitement de l'information
01:46:19 pour parler de nous, qui est hiérarchique.
01:46:21 On va parler des faits divers, on va parler des faits sociétaux.
01:46:24 Quant aux politiques, je pense que c'est pour eux
01:46:27 la plupart de ceux qui sont dans les grandes institutions.
01:46:30 Je fais la part des choses avec les élus locaux
01:46:33 qui, eux, sont sur le terrain au contact de ces populations.
01:46:36 Donc, ils ne sont pas hors sol, pour le coup.
01:46:38 Mais je vais reprendre un terme qui m'amuse beaucoup
01:46:40 et en même temps que je trouve assez lamentable.
01:46:44 C'est les petits hommes gris que Pascal Praud critique régulièrement.
01:46:49 Et je fais partie de ceux qui aussi les appellent comme ça,
01:46:52 les "technos" qui sont, bah oui, dans nos grandes institutions
01:46:55 et qui sont, pour le coup, très éloignés
01:46:58 de ce que vive une majorité de Français.
01:47:00 Parce que là, on est en train de parler du monde agricole,
01:47:03 qui est extrêmement important. Comme vous le rappeliez,
01:47:06 s'il n'y a plus de vocation, s'il y a une crise,
01:47:08 comme pour le régalien en règle générale,
01:47:10 qu'est-ce qu'il va se produire dans les années à venir ?
01:47:13 Qu'est-ce qui va nous nourrir ?
01:47:14 - Mais de facto, on serait de plus en plus forcés
01:47:16 de se tourner vers l'extérieur.
01:47:17 - Exactement. Les exportations, voilà, importations dans ce sens-là.
01:47:21 Mais donc, je pense qu'il faut une reconnection à tout ce monde.
01:47:24 Puis vous savez, on est tous une chaîne.
01:47:26 Donc, il n'y a pas quelqu'un qui doit prendre une autre personne de haut.
01:47:29 - Oui, c'est ça, c'est un écosystème qui doit rester équilibré.
01:47:31 - Exactement. Donc, moi, je pense vraiment que ces gens,
01:47:33 en dehors de la côté... le côté, pardon, rémunération,
01:47:36 revalorisation salariale, veulent aussi du respect.
01:47:40 A contrario, si vous faites un sondage,
01:47:42 je ne suis pas sûre qu'une majorité de Français
01:47:44 soit contre le monde agricole et les agriculteurs.
01:47:46 Et je pense que le gouvernement doit faire très attention à ça.
01:47:49 Parce qu'à mon avis, il va avoir un soutien énorme
01:47:52 comme ce qui était le cas au début des Gilets jaunes,
01:47:54 parce que tout le monde peut se... enfin, la classe moyenne,
01:47:57 ainsi que la classe précaire, évidemment,
01:47:58 peut se retrouver dans les revendications de ces agriculteurs.
01:48:01 - Vous ne croyez pas si bien dire.
01:48:02 J'aimerais vous partager cet extrait de l'administrateur de la FNSEA
01:48:06 qui résumait un peu les choses.
01:48:07 Et puis, il y a une mention, justement,
01:48:09 à ce qui avait mis le feu aux poudres à l'époque.
01:48:11 - Nos productions ne sont pas compétitives sur les marchés.
01:48:14 Si elles ne sont pas compétitives,
01:48:15 ça veut dire qu'on ne gagne pas notre vie,
01:48:17 et de moins en moins.
01:48:18 Et en plus, on a une augmentation des charges.
01:48:20 Alors, c'est vrai qu'on parle beaucoup du GNR, du gasoil.
01:48:23 C'est quelques centimes de plus,
01:48:24 mais ça a été la goutte d'eau, quelque part,
01:48:27 qui a fait déborder les choses.
01:48:28 Et puis, c'est très concret pour un agriculteur
01:48:30 parce que c'est directement sur ses revenus.
01:48:32 Mais c'est une accumulation de choses régulières.
01:48:35 C'est aussi des moyens de production
01:48:38 qui sont de moins en moins nombreux ou faciles
01:48:42 pour nous, agriculteurs,
01:48:44 qui font qu'on produit avec des conditions économiques supérieures.
01:48:48 Donc, on est mis en difficulté.
01:48:49 Les grandes surfaces, aussi, et les discussions actuelles
01:48:52 sur les prix, on est toujours la variable d'ajustement, en fait.
01:48:57 - Il parle du GNR, à un moment, du gazole non routier,
01:49:01 en disant que c'est la goutte d'eau.
01:49:02 Ça vous rappellerait un seul ?
01:49:03 Vous parliez des Gilets jaunes, tout à l'heure, Carima.
01:49:06 C'était précisément une affaire de taxes,
01:49:09 là, c'était sur l'essence, à l'époque,
01:49:11 qui avait, et encore, l'essence, c'était bien moins cher
01:49:13 qu'on ne la paye aujourd'hui,
01:49:14 qui avait déclenché ce mouvement des Gilets jaunes.
01:49:16 - Oui, parce qu'on a écouté tout à l'heure, justement,
01:49:19 des agriculteurs qui nous disent à quel point, finalement,
01:49:21 ils n'arrivent pas à vivre, justement, avec leur travail.
01:49:25 Et en plus, quand vous rajoutez, finalement,
01:49:27 l'augmentation des coûts de production,
01:49:29 c'est des frais fixes, là, vous faites augmenter tout ça.
01:49:31 - Bien sûr.
01:49:32 - Vous venez encore gruger dans les maigres revenus.
01:49:34 Et j'ai écouté un reportage récemment où un agriculteur
01:49:38 disait, bien, écoutez, juste cette espèce de taxe,
01:49:41 qu'est-ce qu'on peut l'appeler un peu comme ça, finalement,
01:49:43 les changements, cette hausse de coût de production,
01:49:46 c'est des milliers d'euros à la fin de l'année,
01:49:48 quand vous avez, comme ça, de la machinerie lourde,
01:49:51 ça fait une énorme différence.
01:49:53 Donc, on voit déjà, on pourrait, à court terme,
01:49:55 agir sur cette question, déjà.
01:49:57 Et ensuite, bien oui, il y a moyen terme, plus long terme,
01:50:00 sur les questions de normes, parce qu'on a parlé
01:50:02 des normes européennes, mais il y a aussi les normes françaises,
01:50:06 il y a de la bureaucratie, il y a de la paprasserie,
01:50:08 si vous voulez, française aussi, sur lesquelles on peut jouer.
01:50:11 À un moment donné, il y a plusieurs paliers,
01:50:14 si vous voulez, il y a plusieurs manifestations comme ça,
01:50:16 et je pense qu'il faut les écouter.
01:50:18 - Guillaume Perreault, un dernier mot avant de retourner
01:50:20 sur le terrain pour voir où on est, justement,
01:50:21 la mobilisation des agriculteurs sur ce qu'on se disait
01:50:26 à l'instant, c'est-à-dire, au fond, les Gilets jaunes
01:50:30 pourraient devenir des Gilets verts et avoir l'agrément
01:50:33 et le soutien d'une bonne partie de la population.
01:50:35 Vous voyez les choses potentiellement dégénérer ?
01:50:38 En mouvement plus transversal, je veux dire ?
01:50:42 - C'est-à-dire qu'il faudrait qu'à ce mécontentement
01:50:44 catégoriel, s'ajoutent d'autres mécontentements catégoriels
01:50:47 pour fédérer des mécontentements.
01:50:50 - Il ne faudrait peut-être pas grand-chose, non,
01:50:51 dans les conditions actuelles ?
01:50:52 - C'est possible, mais je le répète, le changement,
01:50:55 me semble qu'aujourd'hui, les agriculteurs sont peut-être moins
01:51:01 au centre de l'imaginaire français qu'ils ne l'étaient encore
01:51:07 il y a quelques décennies.
01:51:08 - Moins aptes à fédérer tout le monde.
01:51:10 - Moins aptes à fédérer, moins aptes à...
01:51:12 Il ne faut pas aussi négliger le fait que dans une partie
01:51:15 de la jeunesse diplômée urbaine, on est passionnément favorable
01:51:20 à toutes ces normes écologistes ultra rigides
01:51:23 qui sont adoptées à Bruxelles.
01:51:25 Aux yeux de cette fraction de l'opinion française,
01:51:28 on n'en fera jamais assez.
01:51:30 Et c'est normal qu'on impose tout ça aux agriculteurs.
01:51:33 - Et de monde s'oppose aujourd'hui.
01:51:34 - De monde s'oppose.
01:51:35 Donc il ne faut pas non plus croire que toute l'opinion
01:51:38 publique française est derrière les agriculteurs, hélas.
01:51:41 - Alors j'aimerais qu'on aille sur le terrain pour voir
01:51:43 un petit peu comment s'organise l'action de résistance,
01:51:46 si je puis dire, face à ces blocages gouvernementaux,
01:51:50 avec Mathieu Deveze.
01:51:51 Mathieu Deveze, bonjour.
01:51:52 Vous êtes dans l'Oise.
01:51:53 Vous êtes avec des producteurs et une productrice de lait,
01:51:56 je crois, qui tenait à s'exprimer cet après-midi.
01:51:58 - Effectivement, bonjour, chère Nelly.
01:52:03 Une cinquantaine de tracteurs et une centaine d'agriculteurs
01:52:06 mobilisés ici, aujourd'hui, dans l'Oise, au niveau de Beauvais,
01:52:10 sur l'A16, l'autoroute qui est désormais bloquée
01:52:13 dans les deux sens de circulation, d'ailleurs.
01:52:15 Bonjour, Hélène.
01:52:16 Vous êtes productrice de lait.
01:52:17 Merci de témoigner aujourd'hui sur ces news.
01:52:19 Vous me disiez, aujourd'hui, c'est la colère qui prédomine.
01:52:22 Pourquoi ?
01:52:23 - La colère, parce que nos charges augmentent continuellement,
01:52:27 que nos produits, par contre, s'ils ont progressé
01:52:30 à certains moments, aujourd'hui, les prix stagnent,
01:52:34 et donc notre revenu diminue.
01:52:36 Et comme moi, avec mon mari, on installe trois enfants
01:52:40 qui sont passionnés du métier,
01:52:43 mais qui se posent quand même beaucoup de questions
01:52:45 quant à la rentabilité pour investir dans ce métier aujourd'hui,
01:52:50 surtout en élevage.
01:52:51 - Vous le disiez, effectivement, une colère qui grandit,
01:52:53 des revenus qui baissent et une inquiétude qui grandit,
01:52:56 finalement, pour vos enfants.
01:52:57 Quel avenir leur laisser ?
01:52:58 C'est cela aussi, votre inquiétude.
01:53:00 - Oui, nous, on reste quand même très motivés,
01:53:03 parce que c'est un métier qu'on aime.
01:53:06 Nous sommes en bio depuis 1997,
01:53:09 donc l'environnement, c'est le coeur de notre métier.
01:53:13 Et aujourd'hui, on a le sentiment un peu quand même que,
01:53:17 même si on nous en demande beaucoup,
01:53:20 on n'est pas récompensés de nos efforts
01:53:22 et de la qualité des produits que l'on offre aux consommateurs.
01:53:27 On a le sentiment qu'il n'y a que le prix qui compte
01:53:30 pour le consommateur,
01:53:32 alors que nous leur offrons quand même des produits de qualité.
01:53:37 Et ce qui est difficile à comprendre, c'est ça,
01:53:40 c'est l'importation de produits
01:53:42 qui ne respectent pas du tout les normes qu'on nous impose
01:53:49 ou que l'on s'impose, nous, en bio,
01:53:50 parce qu'on s'est imposé quand même certaines choses,
01:53:54 et que le prix ne soit pas en conséquence.
01:53:59 - Et aujourd'hui, Hélène,
01:54:00 quelles sont vos revendications très concrètes ?
01:54:03 - C'est difficile, parce qu'on nous dit
01:54:05 qu'on est sur un marché de libre-échange.
01:54:09 Ce qu'on ne comprend pas, c'est ça,
01:54:11 c'est qu'à chaque fois, c'est l'agriculture
01:54:14 qui soit sacrifiée pour des accords
01:54:19 qui sont faits au niveau international,
01:54:21 des voitures contre du lait, etc.
01:54:24 Il y a continuellement des accords de libre-échange
01:54:27 qui nous pénalisent, parce qu'on importe à moins cher.
01:54:32 Et c'est surtout ça qu'on voudrait aujourd'hui,
01:54:35 c'est qu'on reconnaisse l'agriculture française.
01:54:39 - Merci beaucoup, Hélène, pour votre témoignage.
01:54:43 - Si tous le disent, il n'y aura pas d'actions
01:54:46 qui cesseront tant que le gouvernement
01:54:49 ne donnera pas d'annonces concrètes.
01:54:52 - Merci beaucoup, Mathieu Devez,
01:54:54 qui va peut-être précipiter les choses.
01:54:56 Emmanuel Macron, vous avez peut-être vu ce tweet
01:54:58 cet après-midi qui demande à son exécutif
01:55:00 de hâter le pas pour tenter de prendre des actions concrètes.
01:55:03 Évidemment, il y a toujours cette crainte
01:55:05 que les choses ne prennent une tournure autre.
01:55:08 Et puis, vous voyez ces images,
01:55:09 il y a déjà un certain nombre de blocages
01:55:12 qui ont entraîné aussi d'autres problèmes pour l'économie.
01:55:15 Je vous propose de marquer une petite pause
01:55:17 et puis on reviendra aussi à cette autre question.
01:55:20 Les Français, certes, sont prêts à jouer le jeu
01:55:22 et à soutenir leurs agriculteurs,
01:55:24 mais jusqu'à quel point ?
01:55:25 Parce qu'on sait que les produits coûtent un peu plus cher
01:55:27 et qu'il faut parfois procéder à des choix,
01:55:30 faire des arbitrages pour nos assiettes.
01:55:32 A tout de suite.
01:55:33 Les vœux olympiques d'Emmanuel Macron, maintenant.
01:55:40 Les Jeux olympiques français.
01:55:42 On aura beaucoup d'événements dans cette année 2024,
01:55:45 mais nos Jeux olympiques et paralympiques en France,
01:55:49 on les a voulus, on a été les chercher,
01:55:53 ils sont là et donc maintenant, nous allons,
01:55:56 partout à travers le territoire, les organiser.
01:55:59 Et c'est une opportunité unique
01:56:01 de montrer le meilleur de ce que nous sommes.
01:56:04 Évidemment, dans le monde sportif, je vais y revenir,
01:56:06 mais de ce que notre pays représente,
01:56:08 c'est faire en termes d'exemplarité, d'organisation.
01:56:12 Alors, on va avoir toute cette année des rendez-vous
01:56:17 qui sont à chaque fois de l'aboutissement
01:56:19 d'années et d'années de travail,
01:56:21 comme d'ailleurs, lorsque l'été 2017,
01:56:23 on a empoché cette candidature,
01:56:25 il y avait, avant cela, beaucoup de travail en amont.
01:56:30 Le 29 février prochain, nous inaugurons,
01:56:34 avec Tony, madame la ministre,
01:56:36 et tous les élus locaux impliqués,
01:56:38 le village olympique, le 4 avril,
01:56:42 le centre aquatique cher à la métropole du Grand Paris.
01:56:46 Je sais combien, aussi, pour le département de Seine-Saint-Denis,
01:56:52 beaucoup de ces infrastructures sont attendues.
01:56:55 Et tous les autres sites seront livrés en temps et en heure,
01:56:58 ce qui est une gageure, cher Nicolas Ferrand,
01:57:00 une rareté aussi, même au regard
01:57:02 des précédentes Olympiades, j'y reviendrai.
01:57:04 Et ce n'est sans doute pas étranger à la confiance
01:57:07 qui a été donnée et que nous a accordée le CIO.
01:57:10 Et c'est sans doute l'une des raisons,
01:57:12 monsieur le président, cher David,
01:57:14 le fait que le CIO nous a fait confiance pour 2030.
01:57:19 C'est que depuis 2017, nous sommes au rendez-vous
01:57:22 de son exigence.
01:57:24 Alors, nous avons encore beaucoup de travail,
01:57:26 on sait des choses à part faire, madame la ministre,
01:57:28 monsieur le délégué interministériel,
01:57:31 pour que 2024 soit inoubliable,
01:57:33 mais nous sommes au rendez-vous, et je le dis ici,
01:57:36 en saluant la présence de plusieurs récents champions du monde,
01:57:40 dont notre équipe du 15 de France des moins de 20 ans,
01:57:43 celle de football-fauteuil, aussi, qui est dans nos rangs.
01:57:47 2024, cru d'exception.
01:57:49 Et donc, en vous présentant mes voeux,
01:57:51 en souhaitant mes voeux à toutes celles et ceux
01:57:53 qui, depuis des années, travaillent et vont faire
01:57:55 cette année 2024, de la sécurité au sport,
01:57:59 aux élus locaux, à l'organisation,
01:58:01 en le faisant aussi devant la jeune génération et la relève,
01:58:05 et la très jeune génération et la relève,
01:58:08 je voulais dire quelques mots, justement, de ce qui nous attend.
01:58:13 D'abord, évidemment, le rendez-vous sportif.
01:58:17 C'est pour ça que j'ai voulu faire ces voeux au monde sportif
01:58:20 et parler de nos Jeux olympiques et paralympiques de 2024,
01:58:24 ici, à l'INSEF, notre terre de champions.
01:58:27 Merci, monsieur le directeur général, de nous y accueillir.
01:58:29 Je salue le président qui est, en ce moment, aux Etats-Unis.
01:58:34 Mais ici, depuis un 2 000 siècles, nos meilleurs sportifs olympiques
01:58:38 et paralympiques s'entraînent pour écrire la grande histoire
01:58:42 du sport français, de Tényriner à Brahim Astoum,
01:58:45 de Marie-Amélie Le Fur à Marie-Josée Perrec.
01:58:48 Et donc, beaucoup y ont passé beaucoup de temps.
01:58:53 Ici, sont en effet rassemblées les conditions de la réussite,
01:58:58 encadrement technique au meilleur niveau,
01:59:00 infrastructures de pointe, services de soutien psychologique
01:59:04 et de santé sur mesure, restauration adaptée,
01:59:07 mais également l'accompagnement scolaire, les études
01:59:10 et l'après-carrière, qui est un des points
01:59:12 auxquels nous tenons tout particulièrement.
01:59:15 L'INSEF, ce n'est pas seulement l'incarnation
01:59:17 de votre volontarisme personnel, je le dis pour tous les sportifs
01:59:20 qui y commencent, y poursuivent leur carrière
01:59:24 ou y ont passé leur carrière, c'est également celui de l'Etat
01:59:28 et ce, depuis les réformes impulsées par le général de Gaulle
01:59:32 qui avait inauguré cette Halle il y a près de 60 ans.
01:59:37 C'était en décembre 1965.
01:59:40 Nous nous sommes inscrits dans ces pas en agissant massivement
01:59:43 en faveur de tous nos sportifs de haut niveau,
01:59:46 en Hexagone comme dans nos Outre-mer,
01:59:48 dans toutes les disciplines et sans exclusives,
01:59:51 avec l'appui de nos cadres d'Etat.
01:59:54 Et ces dernières années, nous avons consolidé
01:59:57 cette organisation collective.
01:59:59 En 2019, nous avons créé l'Agence nationale du sport,
02:00:03 dotée d'une équipe dédiée à la haute performance,
02:00:07 sous l'égide de M. Onesta, que je salue,
02:00:10 et qui a fait un travail remarquable avec toutes les FEDE,
02:00:13 les DTN, etc., et auquel succédera Yann Cuchera
02:00:16 après les Jeux de Paris.
02:00:18 Nous avons conçu une nouvelle stratégie Ambition bleue
02:00:22 qui repose sur des principes clairs,
02:00:24 mieux individualiser les besoins de chacun,
02:00:27 offrir les meilleures conditions sportives
02:00:30 à ceux qui ont le plus de chances de médaille,
02:00:32 accorder à ceux qui consacrent plusieurs années de leur vie
02:00:34 à défendre nos couleurs, la reconnaissance de la nation.
02:00:38 Nous nous sommes dotés aussi de moyens largement accrus
02:00:40 depuis 2017.
02:00:42 Pour nos sportifs, l'encadrement et les fédérations,
02:00:45 nous avons augmenté de 68% le budget
02:00:49 pour la haute performance,
02:00:51 de 75% le budget sur l'accompagnement individuel
02:00:54 des sportifs, et de 250% le budget
02:00:58 sur la performance paralympique.
02:01:01 Nous avons aussi investi 20 millions d'euros
02:01:03 dans la recherche au service de la haute performance
02:01:05 avec des innovations qui servent déjà à la préparation
02:01:08 de nos futurs médaillés.
02:01:10 Dans le cadre de France 2030, nous poursuivrons, évidemment,
02:01:13 cet effort.
02:01:15 Et nous bénéficions aussi des entreprises
02:01:18 qui soutiennent directement plus de 300 sportifs
02:01:21 dans le cadre du pacte de performance,
02:01:23 et je veux ici les en remercier.
02:01:25 Remercier toutes les entreprises, d'ailleurs,
02:01:27 de tous les secteurs qui sont mobilisés.
02:01:29 Plusieurs des responsables sont ici présents.
02:01:32 Et remercier tout particulièrement aussi
02:01:34 les entreprises qui participent de la filière sport
02:01:37 qu'on a structurée il y a plusieurs années
02:01:40 et qui, je le sais, non seulement accompagnent aussi
02:01:42 des sportifs, mais nous permettent de déployer
02:01:45 l'excellence à très haut niveau
02:01:47 et des aménités à l'organisation, justement,
02:01:50 des infrastructures ou des grands événements
02:01:53 permettent pour ces Jeux olympiques et paralympiques,
02:01:56 mais pour toutes les compétitions,
02:01:57 de porter l'excellence française.
02:01:59 Alors, face à ces moyens, les 1ers résultats sont là.
02:02:02 En 2016, on avait, imaginez-le,
02:02:06 40% des sportifs de haut niveau
02:02:08 qui étaient qualifiés aux Jeux de Rio
02:02:10 qui vivaient sous le seuil de pauvreté.
02:02:13 Grâce à cet accompagnement, à l'engagement de nos entreprises,
02:02:16 cet effort administratif, il n'y en aura aucun à Paris 2024.
02:02:21 Et je le dis parce qu'on a encore quelques situations
02:02:23 qui sont difficiles, qu'il faut continuer d'accompagner
02:02:26 et qu'on suit au plus près, mais on est quasiment
02:02:29 aux résultats qui étaient attendus.
02:02:31 Et je veillerai aux dernières situations tout personnellement.
02:02:34 Notre délégation atteindra pourtant un niveau record
02:02:37 avec près de 800 athlètes olympiques et paralympiques,
02:02:41 ce qui est du jamais vu.
02:02:43 Nous avons, à côté de ça aussi, progressé
02:02:45 dans les classements internationaux.
02:02:47 Notre objectif du top 5 olympique
02:02:49 étant plus que jamais atteignable d'après certaines projections
02:02:53 qui indiquent que la France pourrait connaître
02:02:55 ses meilleurs Jeux depuis 1900.
02:02:58 Je ne veux pas mettre une pression excessive.
02:03:01 J'en ai mis à chaque fois. Je continuerai d'en mettre.
02:03:04 C'est la saine pression, mais après,
02:03:06 je fais confiance à chacun.
02:03:08 Toute cette dynamique était indispensable
02:03:10 et elle sera, je veux ici vous le dire aussi,
02:03:13 parce que c'est important. Il y a évidemment tout ce qui doit
02:03:16 nous amener jusqu'à l'excellence athlétique
02:03:19 et sportive pour nos Jeux,
02:03:22 mais on va poursuivre cet effort après.
02:03:24 Et ça, j'y tiens, et je veux ici le souligner,
02:03:27 vous avez mon engagement qu'au-delà des Jeux de 2024,
02:03:30 les moyens seront maintenus jusqu'à la fin de ce quinquennat
02:03:34 avec, justement, en perspective, les Jeux de 2030.
02:03:37 Nos sports d'hiver doivent aussi bénéficier
02:03:39 de toute notre attention.
02:03:41 Et je veux remercier, je le disais pour le président du CNESF,
02:03:44 mais également nos présidents de collectivités de région.
02:03:47 Renaud Muselier est ici avec nous.
02:03:49 Il a initié cette volonté française d'accueillir
02:03:51 dans la région sud ces Jeux d'hiver.
02:03:54 Il a su ensuite se marier avec Auvergne-Rhône-Alpes.
02:03:57 Et vous avez su, avec le président de la partie,
02:04:00 la présidente Le Fur, trouver l'équation
02:04:02 qui a convaincu le CIO, ce qui est une chance,
02:04:05 et ce qui fait qu'on va continuer,
02:04:07 avec la ministre et le gouvernement, évidemment,
02:04:09 d'accompagner ces efforts et de le faire
02:04:11 pour toute l'excellence sportive que je viens de décrire.
02:04:14 De nouvelles initiatives seront prises aussi
02:04:16 pour accompagner nos sportifs.
02:04:18 Engagés, notamment ici, sur le campus de l'INSEP,
02:04:22 dès la rentrée prochaine, nous lancerons à l'INSEP
02:04:26 un projet académique avec 3 de nos fleurons français.
02:04:30 L'ESSEC, Centrale Supélec et Sciences Po.
02:04:33 Et merci, mesdames les ministres, d'avoir porté
02:04:35 et préparé ce projet.
02:04:37 Et donc ces 3 grandes écoles travailleront
02:04:39 main dans la main avec l'INSEP
02:04:41 pour être associées à offrir aux sportifs
02:04:44 une formation diplômante d'excellence accessible
02:04:48 et aménagée.
02:04:50 Déjà, grâce à la mobilisation de tous les établissements
02:04:53 d'enseignement supérieur, plus de 5 000 parcours
02:04:57 spécifiquement aménagés sont accessibles
02:05:00 aux étudiants sportifs de haut niveau sur Parcoursup
02:05:03 pour la rentrée 2024.
02:05:06 Et donc des mesures utiles et concrètes
02:05:08 pour le double projet de nos sportifs
02:05:10 sont aussi consolidées.
02:05:12 Et donc dès la rentrée prochaine,
02:05:14 nous aurons ces parcours d'excellence
02:05:16 pour nos sportifs de haut niveau et l'enseignement supérieur.
02:05:20 Et donc vous le voyez, en ouvrant cette année 2024 à vos côtés,
02:05:25 je voulais insister et, au fond, avoir ce 1er message.
02:05:29 Nous avons beaucoup investi, beaucoup fait
02:05:32 pour l'excellence sportive.
02:05:34 Les 1ers résultats sont là, mais nous allons les consolider
02:05:37 avec cette vision complète de ce que doit être
02:05:39 l'excellence sportive.
02:05:41 C'est préparer des athlètes, c'est les former,
02:05:43 c'est les accompagner, et c'est les accompagner
02:05:45 dans la durée avec aussi des formations académiques
02:05:48 et la préparation de ce qui sera leur carrière future.
02:05:53 Ensuite, en présentant mes voeux,
02:05:58 c'est évidemment vous dire que si nous voulons réussir,
02:06:03 il n'y a pas de doute là-dessus,
02:06:05 ces Jeux olympiques et paralympiques de 2024,
02:06:08 c'est une organisation irréprochable
02:06:10 que nous devons avoir.
02:06:12 Et cette même exigence d'excellence,
02:06:16 ce souci de perfection qui ont guidé tous ceux
02:06:19 qui nous ont portés pour avoir ces Jeux,
02:06:21 les organiser, cette exigence de 10 ans,
02:06:24 nous l'aurons en matière d'organisation.
02:06:27 Cher Tony, je le sais, le rythme s'accélère,
02:06:31 l'excitation monte, l'envie que tout cela démarre est là,
02:06:35 et tout au long de ces Jeux olympiques et paralympiques,
02:06:38 avec vos salariés, vos prestataires,
02:06:41 tous ces bénévoles qui se sont engagés à vos côtés,
02:06:44 vous allez être, vous aussi, notre équipe de France
02:06:47 aux côtés de la ministre et de tous et toutes.
02:06:50 Depuis bientôt 7 ans,
02:06:52 nous travaillons ensemble sur ce projet.
02:06:55 Vous ne vous êtes jamais départis de votre optimisme,
02:06:58 de votre créativité,
02:07:00 de votre amour des sports et des sportifs,
02:07:03 et je sais qu'avec vos équipes, vous serez à la hauteur.
02:07:06 La réussite des Jeux sera aussi celle de l'Etat
02:07:09 et des collectivités, la ville de Paris,
02:07:12 la région Ile-de-France, la métropole,
02:07:15 le département de Seine-Saint-Denis,
02:07:17 les principales communes impliquées dans le projet,
02:07:20 Marseille, la région Sud,
02:07:22 et l'ensemble des collectivités territoriales.
02:07:24 Je n'oublie pas aussi la Polynésie française,
02:07:27 nous aurons la vague,
02:07:29 qui seront toutes et tous au rendez-vous,
02:07:31 comme nous l'avons été, d'ailleurs,
02:07:33 pour la Coupe du monde du rugby, et nous pouvons être très fiers
02:07:35 de ce que nous avons su faire il y a quelques mois en France.
02:07:39 Alors, on a plusieurs défis, nous le savons, pour l'organisation.
02:07:43 Le 1er, c'est celui de la sécurité.
02:07:46 La menace terroriste est là, présente,
02:07:49 toujours sur le sol français.
02:07:51 C'est un défi immense.
02:07:53 Et je veux ici saluer l'engagement du ministre de l'Intérieur
02:07:57 et sous son égide du préfet de police et de tous les services.
02:08:01 30 000 policiers et gendarmes,
02:08:04 je vois ici aussi les directeurs généraux compétents
02:08:08 qui sont présents, et je veux remercier
02:08:11 la gendarmerie nationale et la police nationale
02:08:13 de leur action.
02:08:14 30 000 policiers et gendarmes par jour
02:08:17 seront à pied d'oeuvre pour asserrer la sécurité des jeux,
02:08:21 venant parfois de bien au-delà de la région francilienne.
02:08:24 Et au fond, c'est toute la police et la gendarmerie nationale
02:08:26 que nous allons mobiliser.
02:08:28 Et je le dis ici avec beaucoup de reconnaissance
02:08:30 parce que ce moment de fête,
02:08:33 c'est un moment où on va demander à nos policiers et nos gendarmes
02:08:37 de sacrifier leurs vacances,
02:08:40 de les décaler, de les prendre avant, après,
02:08:42 mais c'est un vrai investissement.
02:08:44 Et donc nous serons aussi au rendez-vous
02:08:46 des engagements qui avaient été pris.
02:08:48 On l'a rappelé ce matin avec le ministre de l'Intérieur
02:08:50 que j'ai vu.
02:08:52 Je sais leur engagement, je veux les en remercier.
02:08:55 Il est massif, il sera salué, reconnu, accompagné.
02:08:59 C'est l'excellence, c'est le rendez-vous
02:09:01 et merci aussi de l'exigence que vous portez
02:09:05 pour des moments qui seront tout particuliers,
02:09:07 je pense évidemment à la cérémonie d'ouverture.
02:09:12 Le 2e défi, c'est celui de la fluidité des transports.
02:09:18 De quoi parlons-nous pour faire les choses de manière très simple ?
02:09:22 Nous avons besoin d'avoir 15% d'offres supplémentaires
02:09:25 pendant les Jeux sur un réseau qui, habituellement durant l'été,
02:09:29 est réduit de 20%.
02:09:31 C'est ça, le défi qui est le nôtre.
02:09:33 Et donc il est massif.
02:09:35 Il y a des segments où la pression sera certes forte,
02:09:37 mais nous y arriverons avec les opérateurs,
02:09:39 avec les collectivités, c'est à notre portée.
02:09:42 Là aussi, je veux remercier le ministre,
02:09:44 les collectivités territoriales qui sont mobilisées
02:09:47 et les grandes entreprises de transport
02:09:50 ainsi que leurs partenaires,
02:09:52 aux côtés du préfet de région qui a été impliqué depuis le début
02:09:57 et du délégué interministériel.
02:10:00 Assurer une desserte de 100% des sites
02:10:02 pour 100% des spectateurs en transport en commun
02:10:05 ou propre en prenant pleinement en compte
02:10:08 les besoins des usagers quotidiens du réseau francilien,
02:10:11 c'est ce que nous ferons.
02:10:13 Pour cela, le gouvernement veillera à permettre à tous
02:10:17 de pouvoir pleinement anticiper,
02:10:19 bénéficier de recommandations jour par jour
02:10:22 sur la fluidité des transports publics
02:10:24 et des conditions d'entrée sur les différents périmètres
02:10:26 de sécurité.
02:10:28 Ces informations, nous les rendrons publiques
02:10:30 dans les prochains jours avec, là aussi,
02:10:33 des renseignements des particuliers
02:10:35 comme des entreprises.
02:10:38 Le 3e défi pour que l'organisation soit irréprochable,
02:10:42 c'est l'accessibilité des sites pour les personnes
02:10:44 en situation de handicap.
02:10:46 Dans le cadre de la conférence nationale du handicap,
02:10:49 j'ai annoncé des crédits conséquents
02:10:51 pour mettre en accessibilité nos petits commerces,
02:10:55 en particulier dans les villes hautes des sites olympiques.
02:10:58 On a 100 millions d'euros qui seront mobilisés
02:11:00 pour ces seuls territoires,
02:11:02 plus de 500 dossiers ont déjà été déposés.
02:11:04 Je veux ici vraiment appeler chaque commerçant
02:11:07 à prendre connaissance de ses aides financières
02:11:09 pour qu'on soit au rendez-vous.
02:11:11 Nous avons aussi agi sur le parc des taxis.
02:11:13 On a un peu plus de 1 000 d'entre eux
02:11:15 qui sont déjà sécurisés, mais il ne faut pas se réduire à cela.
02:11:18 Je pense qu'on devrait en vérité avoir des transports en commun
02:11:22 et un réseau de taxis qui est beaucoup plus accessible.
02:11:26 Et là-dessus, nous devons suivre les capitales les plus exemplaires.
02:11:28 Et donc, on va continuer cet effort au-delà des jeux.
02:11:31 Mais on a déjà sécurisé 1 000 000 de taxis accessibles.
02:11:35 Le réseau de surface aussi bénéficiera
02:11:38 d'un appui particulier, la ligne 14, entièrement accessible.
02:11:42 Et au-delà des jeux, je le dis aussi,
02:11:44 on continuera l'effort pour l'accessibilité
02:11:47 parce que le fait qu'on ait un réseau historique
02:11:50 dont l'accessibilité n'est pas au rendez-vous
02:11:53 et qu'il était impossible de mettre totalement au niveau
02:11:55 pour ces jeux fait que, certes, on va mettre des bus,
02:11:58 on va mettre des taxis aux normes,
02:12:00 mais on doit continuer cet effort au-delà de nos Jeux olympiques
02:12:03 et paralympiques pour continuer d'être exemplaires.
02:12:06 Nous avons du retard en France sur ces sujets
02:12:08 depuis plusieurs décennies,
02:12:10 et donc l'effort devra se poursuivre.
02:12:12 Alors, d'autres objectifs en matière, justement, d'organisation
02:12:16 sont en passe d'être atteints.
02:12:18 Je l'ai évoqué, les délais de livraison,
02:12:20 qui n'étaient pas le moindre des défis.
02:12:22 Ensuite, grâce à des trésors d'innovation
02:12:24 et de véritables choix de rupture,
02:12:26 ces Jeux seront évidemment des Jeux les plus verts,
02:12:32 mais totalement alignés sur l'accord de Paris
02:12:34 avec une réduction par 2 de leur impact carbone.
02:12:38 Et ce, grâce à l'engagement et la mobilisation des organisateurs,
02:12:42 l'engagement écologique est là,
02:12:44 il y aura des mesures exemplaires de lutte contre la pollution plastique,
02:12:47 une déclinaison de la planification écologique pour ces Jeux,
02:12:50 ce qui fait que ce sera un véritable laboratoire
02:12:53 pour la 1re fois, comme nous l'avions fait
02:12:55 pour le G7 à Biarritz, mais de Jeux véritablement durables,
02:12:58 et nous allons créer un standard
02:13:00 qui ne pourra plus ensuite donner lieu à des reculs.
02:13:03 Élément d'organisation aussi important, le budget,
02:13:07 il est pleinement maîtrisé.
02:13:09 Si l'on avait dit aux Français en 2016
02:13:12 qu'un projet de Jeux olympiques et paralympiques
02:13:14 conçu 8 ans auparavant,
02:13:16 que nous allions transformer,
02:13:20 parce qu'au début, on n'avait pas prévu
02:13:22 d'avoir une cérémonie d'ouverture sur la Seine,
02:13:24 entre autres, d'avoir, au milieu de ça,
02:13:28 le Covid, une guerre,
02:13:30 une situation d'inflation comme on la connaît,
02:13:33 eh bien, au moment où je vous parle,
02:13:37 nous n'avons eu, au sort, inflation
02:13:39 que de 13% du budget du Cojob
02:13:42 et de moins de 3% de la Solideo.
02:13:45 A Londres 2012, c'était 200% d'augmentation du budget.
02:13:50 Et donc je veux féliciter tous les gestionnaires du projet,
02:13:54 on nous aurait dit que c'était impossible.
02:13:56 Vous l'avez fait, en tout cas, on est en train de le faire,
02:13:59 parce qu'on va maintenir la pression, évidemment,
02:14:01 jusqu'à cet été.
02:14:03 Mais bravo, parce que c'est un grand professionnalisme derrière,
02:14:06 une formidable organisation, des choix faits à chaque instant,
02:14:10 mais nous avons tenu, c'est une exemplarité, là aussi,
02:14:12 de sobriété qui, je pense, doit être soulignée,
02:14:16 parce qu'elle doit nous aider à rendre ces Jeux populaires.
02:14:20 Enfin, nous touchons du doigt aussi l'exemplarité,
02:14:23 la charte sociale, qui a été conçue
02:14:26 par les organisations syndicales et patronales
02:14:29 sous l'égide de Bernard Thibault et de Geoffroy Routbezieu,
02:14:32 que je veux ici particulièrement remercier
02:14:34 pour leur investissement,
02:14:36 est aussi une innovation salutaire.
02:14:38 Elle permet de façon concertée
02:14:40 d'encourager le recours à nos PME franciliennes,
02:14:43 de réduire massivement l'accidentologie sur les chantiers,
02:14:46 et d'ailleurs, le taux d'accident est exemplaire
02:14:48 sur les chantiers de ces Jeux, c'est du jamais vu,
02:14:51 de conforter le respect de notre cadre de protection des salariés
02:14:55 et de déployer 2,7 millions d'heures d'insertion
02:14:59 au profit de près de 4 000 personnes
02:15:01 éloignées de l'emploi sur les chantiers.
02:15:03 Avec un effort tout particulier en Seine-Saint-Denis,
02:15:06 je veux remercier les services de l'Etat,
02:15:07 en lien avec les collectivités,
02:15:09 d'avoir conduit cet effort tout au long des dernières années.
02:15:13 Ceci doit aussi nous inspirer pour l'avenir.
02:15:16 Et donc, organisation exemplaire en matière de sécurité,
02:15:19 de transport, de logistique,
02:15:22 grâce au collectif qui est ici présent,
02:15:24 mais des Jeux durables sur le plan écologique,
02:15:27 sur le plan financier et social en même temps,
02:15:30 c'était possible et nous sommes en train
02:15:32 de le réussir collectivement.
02:15:34 Vous pouvez en être fiers, j'en suis très fier,
02:15:36 et en le disant, je vous remercie collectivement,
02:15:39 et je veux vraiment remercier, je le redis,
02:15:41 les services de l'Etat, les collectivités locales,
02:15:43 mais aussi les entreprises de tous les secteurs
02:15:45 qui ont participé à cet effort,
02:15:47 comme les grandes associations et tous ceux qui nous ont aidés
02:15:50 à voir ces efforts d'insertion et d'aménagement.
02:15:55 Ensuite, c'est le 3e objectif, c'est de faire de cet été
02:15:59 un été de fêtes et de fierté.
02:16:02 Un été de fêtes et de fierté française pour tout le monde.
02:16:06 Beaucoup, pas vous qui êtes trop jeunes,
02:16:10 mais se souviennent de l'été 98.
02:16:12 Moi, je m'en souviens très bien.
02:16:14 Et donc, je veux que les générations qui auront à vivre
02:16:17 ces jeux aient des souvenirs à vie.
02:16:21 Ces célébrations débuteront à Marseille le 8 mai prochain
02:16:25 pour un relais de la flamme qui mettra à l'honneur nos territoires,
02:16:28 mais aussi des destins français, célèbres ou anonymes,
02:16:31 témoignages vivants de la force, de la résilience
02:16:34 de notre nation et de nos talents.
02:16:36 Le 26 juillet, les yeux du monde entier seront braqués ensuite
02:16:40 sur notre cérémonie d'ouverture mise en scène par Thomas Joly.
02:16:44 Elle sera la première de l'histoire à ce titre
02:16:47 à se tenir non pas dans un stade, mais sur la scène.
02:16:51 Elle célébrera la richesse de notre culture,
02:16:54 la beauté de notre langue, de notre capital,
02:16:56 l'universalisme de nos valeurs,
02:16:59 et, je peux vous le dire, elle surprendra.
02:17:02 Dès lors, pendant 6 semaines,
02:17:05 la plus grande fête du sport français
02:17:08 mettra en avant des lieux, comme dit la campagne actuelle,
02:17:13 iconique, qui signifie l'identité de notre pays tout entier.
02:17:18 Et beaucoup d'images resteront.
02:17:21 Les 20 024 participants du Marathon pour tous,
02:17:25 l'escrime au Grand Palais, le C6 Foot sous la tour Eiffel,
02:17:29 l'équitation au château de Versailles,
02:17:32 le surf, comme je le disais, à Tahiti, Moetai,
02:17:35 la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques
02:17:38 au mois d'août, qui se fera à la Concorde,
02:17:41 tant de choses qu'on aurait pensées complètement inimaginables
02:17:44 il y a quelques années.
02:17:46 Et autant de sites aussi que des centaines de milliers
02:17:48 de scolaires, bénévoles, sportifs,
02:17:50 personnes en situation de handicap,
02:17:52 mais aussi fonctionnaires,
02:17:54 auxquels ils pourront gratuitement accéder
02:17:57 grâce à notre billetterie gratuite
02:17:59 qu'Etat et collectivités ont déployée.
02:18:01 Et un effort tout particulier en la matière.
02:18:04 Et pour les écoles éloignées de l'Ile-de-France,
02:18:07 un appui au financement des transports sera prévu.
02:18:12 Je sais que la ministre de l'Education, des Sports et des Jeux
02:18:15 y veille particulièrement.
02:18:17 Et là aussi, nous serons au rendez-vous des résultats.
02:18:19 Cette fête, elle sera nationale, elle sera populaire,
02:18:22 ancrée dans chacun des territoires.
02:18:24 Dans de nombreuses villes de France,
02:18:26 des clubs 2024 seront déployés
02:18:28 pour suivre en famille ou entre amis
02:18:30 les exploits de nos champions.
02:18:32 Ce sont aussi des animations sportives
02:18:34 qui seront proposées, en particulier dans nos quartiers,
02:18:37 avec l'appui des fédérations.
02:18:40 Et sur tout le territoire, nous allons mettre en place
02:18:43 des Olympiades sportifs et culturels.
02:18:46 Nous l'avons annoncé il y a quelques jours
02:18:48 avec la ministre de la Culture, Achlyssis Oubois,
02:18:51 à quelques mètres du dojo solidaire
02:18:53 que nous avions ouvert ensemble avec le président de nos miss
02:18:56 et la ministre il y a à peine un an et demi.
02:19:00 Ce que nous ferons pour l'été prochain,
02:19:03 c'est qu'avec toutes les collectivités qui le souhaitent,
02:19:08 il faut mettre une chaise.
02:19:10 C'est normal, ça s'arrive.
02:19:14 S'il y avait une chaise pour le président.
02:19:20 Ca va aller.
02:19:28 Il faudrait... S'il y a des pompiers de service,
02:19:37 ou un service médical.
02:19:39 Il ne faut pas rester debout après ça, président.
02:19:43 Voilà.
02:19:47 Merci beaucoup. Vous, vous avez pris les devants.
02:19:54 Je souviens que les plus jeunes sont déjà assis.
02:19:57 En tout cas, pour finir, nous voulons aussi
02:20:02 que cet été, ce soit accessible pour tout le monde
02:20:05 et qu'il n'y ait pas dans trop nombreux quartiers
02:20:07 des gens qui disent "Ces jeux ne sont pas pour moi".
02:20:09 Et donc, on va, avec les collectivités,
02:20:11 proposer une offre sportive et culturelle
02:20:15 pour permettre aux jeunes ou aux moins jeunes,
02:20:17 gratuitement, d'avoir accès à des bibliothèques,
02:20:21 à des salles de spectacle, à une offre culturelle et sportive
02:20:24 en étendant les horaires d'ouverture
02:20:26 et en ayant accès gratuitement à cette offre
02:20:28 pour avoir des Olympiades sportives et culturelles
02:20:31 pour l'été prochain.
02:20:32 Enfin, je terminerai là-dessus.
02:20:35 Des jeux utiles.
02:20:36 En effet, au-delà du fait que nous allons accueillir
02:20:39 le monde entier, essayer de rafler le plus de médailles
02:20:42 possibles dans tous les sports,
02:20:44 faire de ces jeux un très grand héritage,
02:20:46 depuis le début, nous avons une obsession.
02:20:49 Ce qu'on appelle l'héritage.
02:20:51 C'est-à-dire que ces jeux restent,
02:20:54 que ces jeux nous apportent quelque chose d'utile.
02:20:56 J'en parlais déjà en parlant du sport de haut niveau.
02:20:58 Mais qu'on bâtisse pour la nation française
02:21:00 quelque chose qui n'est pas, en quelque sorte,
02:21:03 des déjeuners de soleil, un rendez-vous qui ne dure
02:21:05 que juillet et août.
02:21:07 Paris 2024, nos Jeux olympiques et paralympiques de 2024
02:21:11 doivent aller bien au-delà.
02:21:13 Du village des athlètes au centre aquatique olympique,
02:21:16 des commerces du quotidien et des gares
02:21:18 que nous rendrons plus accessibles,
02:21:20 grâce à ce qu'on a fait avec la métropole,
02:21:22 des 5 ponts construits pour recoudre le lien
02:21:24 entre la capitale et la Seine-Saint-Denis,
02:21:26 nous allons aménager la région parisienne et la métropole
02:21:29 d'une manière inédite grâce à ces jeux
02:21:32 et accélérer ces aménagements.
02:21:34 Ce qui, en quelque sorte, inscrit ces jeux
02:21:38 dans une grande tradition française.
02:21:40 Celle, justement, où de Gustave Eiffel à d'autres,
02:21:45 nous avons à l'occasion des expos universelles
02:21:48 et de ces grands rendez-vous, et bien construit des structures
02:21:51 qui sont ensuite restées dans notre histoire et nos paysages.
02:21:54 Je veux à cet égard saluer le travail de la Solideo,
02:21:56 cheville ouvrière de ses 68 ouvrages olympiques,
02:21:59 et adresser mes remerciements les plus sincères
02:22:02 aux compagnons, aux ouvriers, aux 2 000 entreprises françaises
02:22:06 provenant de 85 départements qui ont oeuvré sans relâche
02:22:11 et nous livrent, au fond, plus que des sites,
02:22:14 mais un manifeste à ciel ouvert de ce que peut être
02:22:17 la ville innovante et durable de demain.
02:22:20 Là encore, nous continuons et nous continuerons d'avancer.
02:22:24 Ensuite, dans l'héritage, il y a une autre chose
02:22:27 formidablement importante qu'on va laisser.
02:22:29 C'est la baignabilité de la Seine et de la Marne.
02:22:33 Et là aussi, il y a eu, par le passé, des promesses,
02:22:38 souvent réitérées, de dire qu'on allait rendre
02:22:40 la Seine baignable, mais nous allons laisser,
02:22:43 parce qu'il y avait ces jeux, pour tant et tant de Franciliens,
02:22:47 la possibilité d'avoir la Seine et la Marne qui seront baignables
02:22:50 et qui seront ensuite ouvertes durablement
02:22:52 pour des activités aquatiques et nautiques.
02:22:55 C'est la réussite d'un plan, M. le préfet de région,
02:22:58 M. le maire Guillaume, de plus de 1,4 milliard d'euros.
02:23:03 1,4 milliard d'euros.
02:23:05 Fédérant depuis 10 ans tous les acteurs publics et privés
02:23:09 qui sont impliqués et qui permettra de retisser
02:23:12 le lien des Franciliens avec leurs espaces naturels
02:23:15 et changer très profondément le quotidien.
02:23:18 C'est une transformation profonde de ce que sera le Grand Paris demain
02:23:22 grâce à ces jeux, c'est-à-dire retrouver nos fleuves,
02:23:27 retrouver la possibilité d'en réinventer les usages.
02:23:31 A côté de ça, nous aurons aussi, évidemment,
02:23:34 des transformations et un héritage puissant,
02:23:36 celui d'une nation inclusive.
02:23:39 Derrière l'équipe de France Unie,
02:23:41 des millions de Français vont s'enthousiasmer
02:23:43 en oubliant ces frontières d'une mauvaise appréhension du handicap
02:23:46 qui avait parfois été créée.
02:23:47 Évidemment, c'est le rendez-vous que nous offrent nos champions
02:23:50 et nous continuerons sur le développement
02:23:52 des clubs paracueillants,
02:23:54 sur la mise en accessibilité des sites,
02:23:57 sur la prise en charge des fauteuils
02:23:59 ou des prothèses sportives,
02:24:01 ou encore sur l'apprentissage de parasport
02:24:03 au programme d'EPS.
02:24:05 On a commencé cela, c'est maintenant un programme inarrêtable.
02:24:08 Je m'y suis engagé et je m'y engage dans la durée.
02:24:11 Et puis l'autre héritage, c'est celui même
02:24:13 d'une nation sportive.
02:24:16 Ce que nous avons commencé grâce à ces Jeux olympiques
02:24:18 et paralympiques, et nous allons le poursuivre,
02:24:21 c'est de réancrer le sport dans la vie de la nation.
02:24:25 Et au fond, ce n'est pas qu'un slogan,
02:24:28 c'est véritablement de se donner un objectif,
02:24:31 c'est de monter la pratique sportive partout dans le pays.
02:24:34 Parce que c'est un objectif de santé publique,
02:24:37 plus on a de jeunes et de moins jeunes qui pratiquent un sport,
02:24:40 plus on améliore la santé de tous,
02:24:44 parce que c'est la meilleure prévention,
02:24:46 c'est la moins chère, celle qui rend le plus heureux.
02:24:49 Et ensuite, c'est un formidable instrument d'inclusion,
02:24:52 c'est un formidable instrument d'échange,
02:24:54 de conscience en soi, de lien tissé.
02:24:57 Nous nous étions fixés en 2017 un objectif,
02:24:59 3 millions de pratiquants en plus, de 2017 à 2024,
02:25:03 avec une vision simple et cohérente,
02:25:06 rééquilibrer le rapport au sport dans les consciences d'un pays
02:25:09 qui souvent a cultivé la domination de l'esprit sur le sport.
02:25:13 Pour cela, nous avons mis en place une politique
02:25:17 qui va, elle aussi, rester dans la durée,
02:25:19 mais qui a commencé 30 minutes de sport obligatoire
02:25:23 aux primaires.
02:25:25 C'est fait, c'est généralisé, c'est inarrêtable.
02:25:28 2 heures de sport supplémentaires au collège
02:25:31 avec le périscolaire.
02:25:33 -Voilà pour les voeux, la grande partie des voeux
02:25:37 d'Emmanuel Macron à l'endroit du monde sportif.
02:25:40 6 mois, moins de 6 mois, même, des JO et des Jeux paralympiques.
02:25:45 Il est évidemment question aussi de rappeler
02:25:47 les fondamentaux pour l'école, ces 30 minutes de sport
02:25:50 qu'on profite de mettre en avant pour nos écoliers.
02:25:54 C'est aussi la volonté de la réforme pour l'école.
02:25:57 Vous aurez compris qu'il est question de faire
02:25:59 une sorte de prébilan sur l'état des transports,
02:26:02 l'état des constructions. Le président nous dit, en somme,
02:26:05 "Nous serons au rendez-vous et, normalement, tout va bien.
02:26:08 "Le calendrier sera tenu." On espère qu'il dit vrai
02:26:11 et on espère qu'on pourra passer des Jeux
02:26:14 dans de bonnes conditions d'ici 6 mois.
02:26:17 Merci à nos invités de nous avoir accompagnés.
02:26:19 On passe la main à Laurence Ferrari.
02:26:21 C'est le début de "Punchline" dans un instant.
02:26:23 *Bruit de la porte qui s'ouvre*