180 Minutes Info (Émission du 01/01/2024)

  • il y a 9 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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Transcription
00:00:00 Bonjour et bienvenue à tous.
00:00:02 Ravi de vous retrouver fidèles au poste
00:00:04 pour la plupart d'entre vous, j'imagine.
00:00:06 Et j'en profite, évidemment, pour vous souhaiter
00:00:08 une bonne et heureuse année 2024.
00:00:10 Dans quelques instants, les invités du jour
00:00:12 pourront m'aider à décrypter, analyser l'actualité
00:00:15 déjà chargée de ce début 2024.
00:00:17 Ce sera juste après l'éphéméride du jour. A tout à l'heure.
00:00:20 Chers amis, bonjour.
00:00:28 Avec toute notre équipe, je vous présente
00:00:30 mes vœux les plus chaleureux à l'occasion de cette nouvelle année
00:00:34 qui commence sous le regard de la Sainte Vierge,
00:00:37 puisque nous fêtons aujourd'hui Marie, Mère de Dieu.
00:00:41 C'est un jour où les chrétiens prient tout spécialement
00:00:43 pour la paix dans le monde.
00:00:45 L'Église veut attirer notre attention
00:00:47 sur la dimension maternelle de Marie.
00:00:49 Elle est la mère de Jésus et elle est donc aussi la mère de Dieu.
00:00:53 Cela peut paraître évident, mais il a fallu attendre
00:00:56 plusieurs siècles pour que l'Église admette sans réserve
00:00:59 cette vérité.
00:01:01 Bien des hérésies ont affirmé qu'une simple créature
00:01:04 ne pouvait être la mère de Dieu,
00:01:06 ce qui revenait d'une certaine façon
00:01:08 à nier l'humanité du Christ.
00:01:10 En 431, le Concile d'Éphèse a définitivement tranché.
00:01:15 Marie est bien la mère de Dieu,
00:01:17 "Ele Theotokos", dit-on en grec.
00:01:20 Martin Luther en personne, le fondateur,
00:01:23 si je puis dire, du protestantisme,
00:01:26 a affirmé que Marie est mère de Dieu.
00:01:28 Voilà son premier titre de gloire,
00:01:31 celui qui englobe tous les autres.
00:01:34 Voici pour finir un extrait d'une belle méditation
00:01:36 du pape Benoît XVI, rédigée à l'occasion de cette fête.
00:01:41 Aujourd'hui, la Vierge Mère nous montre le chemin.
00:01:44 Suivons-la.
00:01:45 Sainte Mère de Dieu, accompagne-nous de ta protection.
00:01:50 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:51 À demain, chers amis. Ciao !
00:01:55 Nous voici réunis pour cette toute première édition
00:01:58 de l'année de 180 minutes d'info
00:02:00 avec Isabelle Piboulot.
00:02:02 Bonjour, Isabelle. C'est vous qui assurez le journal.
00:02:05 On va partir avec ces news
00:02:07 dans les tunnels de Gaza ce lundi.
00:02:10 Oui, nos envoyés spéciaux ont parcouru
00:02:12 une partie du réseau souterrain.
00:02:14 Dans quelques minutes, Régine Delfour,
00:02:16 accompagnée de Sacha Robin, nous racontera ce qu'elle a vu
00:02:19 et nous expliquera l'importance de ce dispositif
00:02:22 dans le conflit entre Israël et le Ramas.
00:02:24 Et puis, ça s'est passé hier soir.
00:02:26 Quelques incidents constatés, malheureusement,
00:02:28 encore et toujours pendant la nuit de la Saint-Sylvestre.
00:02:31 Des policiers ont été pris à partie à Bordeaux,
00:02:34 attaqués aux mortiers d'artifice.
00:02:36 Des voitures et du mobilier urbain ont été incendiés à Angers
00:02:39 ou encore Tourcoing.
00:02:40 Retour sur les faits avec Maxime Legay.
00:02:43 -Il faut pas gâcher à lui.
00:02:44 -Des tirs de mortiers visant les forces de l'ordre.
00:02:49 À Bordeaux, les policiers ont été pris pour cible violemment
00:02:53 au cours de la soirée du Nouvel An.
00:02:55 Une agression gratuite qui nécessite des sanctions
00:02:58 d'une grande fermeté pour la députée Edwige Diaz.
00:03:01 -C'est un quartier politique de la ville
00:03:03 avec beaucoup de logements sociaux.
00:03:05 Donc oui, il faut sanctionner.
00:03:07 Et si des familles s'adonnent à ces actes malfaisants,
00:03:12 il faut procéder à des sanctions
00:03:14 et pourquoi pas envisager une exclusion du logement social.
00:03:17 -À Angers, des échofourés ont également émaillé
00:03:20 cette soirée de festivité.
00:03:22 Plusieurs véhicules ont été incendiés.
00:03:25 Des scènes identiques à Tourcoing dans le Nord,
00:03:27 où les pompiers ont dû intervenir pour éteindre les voitures en feu.
00:03:31 Un constat similaire en région parisienne.
00:03:34 -Il y aurait eu à peu près 90 véhicules
00:03:36 qui auraient été brûlés,
00:03:38 dont une quarantaine sur le 93.
00:03:41 Sinon, sur le bilan des interpellations,
00:03:44 une certaine mouvance d'ultra-gauche
00:03:48 a concentré ses attaques sur les centres de rétention
00:03:51 et sur les prisons.
00:03:52 Il y a eu six interpellations d'individus
00:03:55 qui voulaient tirer des mortiers d'artifice
00:03:57 sur la prison de Villepinte.
00:03:59 -Selon le ministère de l'Intérieur,
00:04:01 745 véhicules ont été brûlés
00:04:03 et 389 personnes ont été interpellées.
00:04:06 -Vous l'avez peut-être suivi sur notre antenne.
00:04:09 Hier soir, le président de la République
00:04:11 a adressé ses voeux aux Français.
00:04:13 -Le chef de l'Etat a dit vouloir faire de 2024
00:04:16 une année de détermination.
00:04:18 Les précisions avec Juliette de Laleu.
00:04:21 -C'est depuis les Jardins de l'Elysée
00:04:23 que le président s'est exprimé.
00:04:25 Emmanuel Macron a présenté à ses concitoyens
00:04:27 les différents défis à relever pour 2024.
00:04:30 -Nous nous engagerons l'année prochaine
00:04:32 dans des grands chantiers de pointe,
00:04:34 du nucléaire à l'intelligence artificielle
00:04:37 ou au transport,
00:04:38 pour qu'en 2027, nous ayons 10 ans d'avance,
00:04:41 là où en 2017, nous avions 10 ans de retard.
00:04:44 -Parmi les objectifs de cette année,
00:04:46 le rétablissement de l'ordre et de la sécurité
00:04:49 et de l'unité républicaine.
00:04:52 -Nous continuerons de rétablir l'autorité
00:04:55 partout où elle manque,
00:04:56 face aux incivilités et à la délinquance.
00:04:59 En matière d'immigration, la loi votée en décembre,
00:05:02 comme l'accord conclu au niveau européen,
00:05:04 nous donne les instruments nécessaires
00:05:07 pour faire mieux respecter les principes de la République.
00:05:10 -Une année 2024 placée sous le signe de la fierté française,
00:05:13 selon les mots du président.
00:05:15 -2024 sera, vous l'avez compris,
00:05:18 un millésime français.
00:05:20 Parce que c'est une fois par décennie
00:05:22 que l'on commémore avec cette ampleur notre libération.
00:05:25 C'est une fois par siècle
00:05:27 que l'on accueille les Jeux olympiques et paralympiques.
00:05:30 Et c'est une fois par millénaire
00:05:32 que l'on rebâtit une cathédrale.
00:05:34 -Emmanuel Macron a remercié sa première ministre,
00:05:37 Elisabeth Borne, et son gouvernement,
00:05:39 alors même que les rumeurs de remaniement
00:05:42 circulent depuis quelques semaines.
00:05:44 -On n'en perd pas de vue que l'année 2023
00:05:46 sera marquée par une très forte inflation.
00:05:49 -Dans certains secteurs, les prix ont parfois atteint des records,
00:05:52 ce qui n'a pas été sans conséquence
00:05:54 sur le pouvoir d'achat des Français.
00:05:57 Une situation difficile dont on espère sortir en 2024.
00:06:00 Reportage de Laura Lestrade, Raphaël Lasrègue et Adrien Spiteri.
00:06:03 -A la caisse des supermarchés,
00:06:07 ou sur vos factures d'énergie,
00:06:09 les prix étaient particulièrement élevés en 2023,
00:06:13 et vous l'avez remarqué.
00:06:14 -Quand j'achète un fruit à des prix exorbitants,
00:06:18 je me dis "mais comment font les familles nombreuses ?"
00:06:21 Je me pose la question et je plains les mamans.
00:06:24 -J'ai un petit revenu, je ne peux pas m'offrir le luxe
00:06:27 que j'offrais autrefois.
00:06:29 -Sur l'alimentation, en mars,
00:06:31 l'augmentation avoisinait même les 16 % sur un an.
00:06:34 Alors certains Français s'adaptent,
00:06:36 changent leurs habitudes de consommation,
00:06:39 mais espèrent des baisses sur certains produits en 2024,
00:06:43 lesquels nous vous avons posé la question.
00:06:45 -Les fruits, légumes et la viande.
00:06:48 -L'alimentation biologique en priorité.
00:06:51 -Le saumon, le fromage et les viandes.
00:06:56 -Ces Français ont-ils raison d'espérer ?
00:06:59 Le 21 décembre, sur notre antenne,
00:07:02 Bruno Le Maire se montrait optimiste.
00:07:04 -La crise inflationniste, je le confirme, est derrière nous.
00:07:07 Ces prix qui flambent,
00:07:08 c'est derrière nous,
00:07:10 nous serons sous les 3 % d'inflation
00:07:12 en 2024.
00:07:13 -Sur les derniers mois,
00:07:15 la diminution de l'inflation se confirme,
00:07:17 +3,6 % en novembre,
00:07:19 contre 6,3 % en février.
00:07:21 -Vous allez voir que qui dit nouvelle année
00:07:24 dit également nouvelle mesure.
00:07:26 -Avis aux automobilistes,
00:07:27 vous ne serez plus sanctionnés d'un point en moins
00:07:30 sur votre permis de conduire
00:07:32 si vous commettez un excès de vitesse
00:07:34 de moins de 5 km/h.
00:07:35 Si la mesure ravit les usagers,
00:07:37 elle inquiète les acteurs de la prévention routière.
00:07:40 Kylian Salé, Laura Lestrade et Jules Bedot.
00:07:43 -Bonne nouvelle si vous commencez l'année
00:07:45 avec peu de points sur votre permis.
00:07:47 Vous n'en perdrez plus
00:07:48 en cas d'excès de vitesse de moins de 5 km/h.
00:07:51 -C'est une bonne chose pour le permis.
00:07:53 Non, je pense que c'est bien.
00:07:55 -C'est pas normal. -Pourquoi ?
00:07:57 -Parce que ça va...
00:07:58 Déjà, il y a beaucoup d'imbéciles
00:08:01 qui font des excès à outrance,
00:08:03 et ça va encourager.
00:08:05 -C'est très bien de ne plus avoir de points en moins,
00:08:08 c'est un système important et ça coûte super cher.
00:08:10 -La France était le seul pays européen
00:08:13 à sanctionner ainsi une nouvelle mesure
00:08:15 qualifiée de bon sens
00:08:16 par les associations d'automobilistes.
00:08:18 -Quand vous vous faites prendre
00:08:20 parce que vous roulez 2 ou 3 km/h
00:08:22 au-dessus de la vitesse réglementaire,
00:08:25 on ne peut pas l'admettre.
00:08:28 -Du côté des associations
00:08:30 pour la prévention routière,
00:08:32 il s'agit d'une mesure insensée.
00:08:34 -Les accidents mortels
00:08:35 qui sont dus à des excès de vitesse,
00:08:38 on en a 47 % qui sont dus à des excès de vitesse
00:08:40 inférieurs à 10 km/h.
00:08:42 On voit bien qu'il n'y a pas de petits excès de vitesse.
00:08:45 -Plus de pertes de points sur le permis de conduire,
00:08:48 mais l'amende forfaitaire ne disparaît pas.
00:08:50 Elle est toujours de 68 euros.
00:08:52 -Vigilance, puisque l'eau menace toujours dans le Pas-de-Calais.
00:08:56 -Météo France a placé le département Vigilance Orange
00:08:59 pour crues, alors que de nouvelles pluies
00:09:01 sont attendues demain, des précipitations
00:09:04 qui pourraient affecter des sols encore saturés
00:09:07 après les inondations dévastatrices de novembre.
00:09:09 Dans le même temps, le Finistère et le Morbihan
00:09:12 sont en Vigilance Orange pour pluies, inondations.
00:09:15 -Merci beaucoup, Isabelle.
00:09:16 On se retrouve tout à l'heure pour un nouveau point sur l'actualité.
00:09:20 Petite pause, on accueille nos invités et on partira en Israël
00:09:23 avec notre équipe qui a pu se rendre dans les tunnels de Gaza,
00:09:27 débusqués par Tzahal,
00:09:28 des tunnels où opéraient les combattants du Hamas.
00:09:32 C'est assez impressionnant, des images exclusives
00:09:35 et qui donnent la mesure aussi de ces capacités de stockage
00:09:39 pour les terroristes. A tout à l'heure.
00:09:41 De retour pour 180 minutes Info.
00:09:46 On entame la partie débat de cet après-midi.
00:09:48 Je vous présente les invités qui vont m'accompagner.
00:09:52 Bienvenue à vous, Clémence Saoudiakova.
00:09:54 Merci d'être là. Vous êtes rédactrice en chef de Tocsins,
00:09:57 une web-radio.
00:09:59 En face de vous, Lou Baumier. Bonjour.
00:10:02 Vous êtes maire reconquête de Gurgy-le-Château.
00:10:04 Merci d'être parmi nous en ce 1er janvier.
00:10:08 J'en profite pour vous adresser mes meilleurs voeux pour 2024.
00:10:11 Et puis, Ludovic Thoreau. Bonjour.
00:10:13 - Bonjour. Merci. - Maire UDI de Coubron.
00:10:15 On va revenir à ce qui s'est passé hier
00:10:17 et à cette nuit de la Saint-Sylvestre,
00:10:20 pour le moins agité,
00:10:22 mais l'actualité de ce nouvel an, c'est aussi cette guerre sans relâche
00:10:25 menée par l'État hébreu contre le Hamas,
00:10:28 où l'on comprend qu'il n'y aura pas de trêve en ce début 2024,
00:10:31 alors que l'étendue des réseaux de tunnels du Hamas
00:10:34 commence à émerger.
00:10:36 Pour les journalistes qui y ont accès,
00:10:38 c'est le cas d'une de nos équipes.
00:10:40 On va vous retrouver dans le sud d'Israël,
00:10:42 Régine Delfour. Merci d'être en direct avec nous.
00:10:45 Vous avez pu vous rendre dans ces tunnels
00:10:47 qui ont été débusqués par l'armée israélienne
00:10:50 dans le nord de la bande de Gaza.
00:10:52 Vous avez dû vous rendre compte de la capacité
00:10:55 et de stockage et de base arrière
00:10:57 que ça représentait sans doute
00:10:59 pour ces quelques centaines de combattants du Hamas.
00:11:03 - Oui, absolument, Nelly.
00:11:04 Nous sommes rendus dans ce tunnel
00:11:06 qui est au poste de frontière d'Erez,
00:11:09 donc au nord de la bande de Gaza.
00:11:11 Ça, elle a annoncé le 17 décembre
00:11:13 avoir découvert le plus grand tunnel
00:11:15 dans la bande de Gaza.
00:11:17 Ce tunnel, il mesure 4 km de long.
00:11:21 Il est sur 50 m de profondeur
00:11:24 et en largeur 2,50 m.
00:11:26 Cela signifie que des voitures pouvaient circuler,
00:11:29 apporter des informations
00:11:31 et apporter des armes dans ce tunnel.
00:11:33 Il y a des câbles électriques, un système de ventilation,
00:11:37 un système aussi d'évacuation des eaux,
00:11:39 ce qui signifie aussi que les terroristes
00:11:41 pouvaient vivre et rester dans ce tunnel.
00:11:45 Des armes ont été trouvées,
00:11:47 mais notamment aussi des explosifs.
00:11:50 Alors, le point de ce tunnel,
00:11:53 c'est qu'il est seulement à 400 m
00:11:55 du point de frontière d'Erez,
00:11:57 du nord de la bande de Gaza,
00:12:00 où des milliers de Palestiniens circulaient chaque jour
00:12:03 pour aller soit travailler en Israël,
00:12:05 soit se rendre aussi dans les hôpitaux.
00:12:07 Et le colonel Olivier Rafovich nous disait
00:12:10 qu'il y avait certains terroristes
00:12:12 qui avaient été abattus dans ce tunnel.
00:12:14 Mais dans ce tunnel, les terroristes, le 7 octobre,
00:12:17 seraient passés par là.
00:12:19 C'est là où ils ont après explosé différents points,
00:12:22 et notamment un point de la clôture de sécurité à Erez,
00:12:26 pour aller donc perpétrer ces massacres,
00:12:28 notamment dans les kiboutz.
00:12:30 À l'issue de ces massacres,
00:12:32 ils ont enlevé plusieurs personnes,
00:12:34 et certains otages seraient passés dans ce tunnel,
00:12:37 donc 4 km de long,
00:12:39 où il y a plusieurs ramifications.
00:12:41 Donc ça permet à ces terroristes de circuler très librement
00:12:46 et d'aller dans différents endroits dans le nord,
00:12:48 notamment à Beit-Ranoun, qui se trouve derrière nous.
00:12:50 Alors, même si ici, dans le nord de la bande de Gaza,
00:12:53 les combats sont moins intenses que dans le centre et dans le sud,
00:12:56 mais il continue aussi d'y avoir encore des bombardements
00:13:00 pour cibler ces petits tunnels,
00:13:01 pour éviter évidemment que les terroristes
00:13:03 continuent à pouvoir circuler.
00:13:05 - Merci beaucoup, et merci à Sacha Robin,
00:13:06 qui vous accompagne aujourd'hui dans le sud d'Israël.
00:13:11 On va juste évoquer quand même cette annonce
00:13:16 d'un porte-parole de l'armée israélienne, qui a dit
00:13:19 "Peu importe ce qu'il adviendra là, en ce début d'année 2024,
00:13:22 on ne va pas relâcher la pression sur Gaza."
00:13:26 Alors là, bien sûr, les tunnels, Clémence Saoudiakova,
00:13:28 c'est une illustration de ce qui se passe.
00:13:30 On a voulu mettre en exergue ce que nos équipes ont pu voir,
00:13:35 parce que pendant longtemps, on n'a pas pu aller
00:13:37 dans cet endroit de la bande de Gaza,
00:13:39 mais surtout, ce qu'il faut commenter,
00:13:40 c'est le fait qu'il n'y aura pas de trêve.
00:13:42 Ça, ça semble à peu près acquis, maintenant.
00:13:44 - Alors, oui, beaucoup de choses à dire
00:13:46 sur la question géopolitique, mais juste rebondir sur les tunnels,
00:13:48 et d'ailleurs, ça pose la question de la stratégie menée par Israël.
00:13:51 En fait, l'attaque du 7 octobre révèle deux choses.
00:13:54 La fin de l'invincibilité,
00:13:56 enfin, du mythe de l'invincibilité d'Israël, en fait.
00:13:58 On pensait invincible avec son dôme de fer,
00:14:01 son armée ultra...
00:14:03 - Performante. - Performante,
00:14:05 en question technologique et intelligence artificielle.
00:14:08 Et là, on découvre progressivement,
00:14:10 et notamment avec vos reportages,
00:14:12 qu'en fait, le Hamas est beaucoup plus développé
00:14:16 que ce qu'on pensait.
00:14:17 Ils ont des souterrains, et on a découvert 800 tunnels,
00:14:20 500 puits, une taille immense, et en plus...
00:14:22 Et moi, j'ai lu un article passionnant
00:14:24 d'un expert en guerre souterraine pour Times of Israel,
00:14:26 qui explique qu'en fait, ces souterrains prouvent
00:14:28 à quel point le Hamas est sophistiqué,
00:14:30 leurs tunnels sont ultra équipés,
00:14:32 et ils surmontent des obstacles
00:14:34 qu'on pensait insurmontables pour eux, en tout cas,
00:14:37 puisqu'ils peuvent creuser en dessous de la nappe phréatique.
00:14:39 Donc, ça pose des questions techniques et...
00:14:42 - Donc, ça suppose des soutiens extérieurs...
00:14:44 - Exactement. - Et une manne financière importante.
00:14:46 - Exactement. D'ailleurs, on peut en parler
00:14:48 sur la manne financière et les soutiens extérieurs.
00:14:51 A priori, l'Égypte aurait pu continuer de travailler avec eux.
00:14:55 Et puis, beaucoup de journaux comme Aharetz soulignent le fait
00:14:58 que, finalement, il y aurait eu une forme de soutien indirect
00:15:03 par, justement, Banyamin Netanyahou à Gaza,
00:15:06 puisque, depuis longtemps, ils préfèrent, finalement,
00:15:09 la stratégie du chaos et soutenir ce genre de groupes terroristes
00:15:14 plutôt qu'une véritable construction politique.
00:15:17 - En tout cas, jusqu'au 7 octobre, c'était une stratégie assumée.
00:15:21 - Oui. - On va dire.
00:15:22 - C'est pas un attentat, c'est une déclaration de guerre.
00:15:24 On se rend compte que ça a été préparé, qu'il y a des tunnels,
00:15:26 et vous évoquiez très justement le problème de l'argent.
00:15:29 C'est-à-dire que, forcément, pour faire ça,
00:15:30 il faut des moyens techniques et il faut de l'argent.
00:15:32 Donc, on sait très bien d'où vient l'argent, d'accord ?
00:15:34 Donc, voilà. - Il faut dire où vient de ?
00:15:37 - Il vient des autres pays, des pays... - Qatar ?
00:15:39 - Oui, on le sait. - Iran ?
00:15:41 - On le sait. On voulait bien que l'Iran, de toute façon,
00:15:44 le revendique, pratiquement, et qu'ils ont donné de l'argent.
00:15:46 Évidemment, de toute façon, tout ça a été préparé.
00:15:48 C'est une guerre avec préméditation. Tout a été prémédité.
00:15:52 Donc, c'est une guerre entre deux parties.
00:15:54 La guerre continue. - Oui.
00:15:55 Et avec une capacité, en plus, Loubomir,
00:15:58 on l'a vu ces dernières heures,
00:15:59 de résister militairement,
00:16:01 dans le sens où on pensait quand même
00:16:03 leur force de frappe relativement entamée, bien affaiblie.
00:16:09 Il n'en est rien, puisqu'il y a encore des roquettes
00:16:10 qui ont été tirées la nuit de la Saint-Sylvestre
00:16:12 contre Talaviv.
00:16:14 - C'est-à-dire qu'on voit qu'aujourd'hui,
00:16:15 le financement du terrorisme permet à certaines organisations
00:16:18 d'avoir un niveau d'équipement quasi étatique.
00:16:21 Quand on voit l'ampleur du tunnel que vos images montent,
00:16:24 c'est 4 km sur une bande de Gaza,
00:16:25 qui fait 40 km de long, de nord au sud.
00:16:28 - On a des ingénieurs très capés qui font ça dans les Alpes.
00:16:31 - C'est près de 10 % du territoire, déjà.
00:16:34 Rien qu'un tunnel comme ça en infrastructure, c'est colossal.
00:16:36 Donc, ça montre bien qu'Israël, pour pouvoir reconquérir la paix,
00:16:39 le travail et les buts de guerre vont être difficiles à atteindre.
00:16:43 Il est souhaitable qu'Israël puisse les atteindre,
00:16:46 en tous les cas pour démilitariser Gaza,
00:16:48 et que la paix revienne le plus vite possible dans ce pays
00:16:51 qui est très fractionné, qui est très divisé.
00:16:54 Malheureusement, c'est dans les têtes des gens aussi.
00:16:55 Parce que quand ça fait des décennies qu'on ne se parle plus,
00:16:58 la paix va être difficile à être...
00:17:00 - Oui, alors la paix, ça a l'air d'être un mot un peu...
00:17:02 un peu vain quand on le prononce aujourd'hui quand même.
00:17:05 - Oui, et juste encore une fois sur la stratégie,
00:17:08 et je pense que l'illustration des tunnels
00:17:09 est très importante pour ça.
00:17:11 Peut-être que la stratégie menée par le Sahel,
00:17:13 qui est le bombardement des infrastructures
00:17:15 qui sont au-dessus de ces tunnels, ne fonctionne pas.
00:17:17 Et c'est d'ailleurs la conclusion de cet article de Times of Israel,
00:17:20 qui explique, avec quand même un expert de renom,
00:17:22 qui explique que finalement,
00:17:24 détruire l'infrastructure supérieure ne suffit pas.
00:17:26 Aujourd'hui, il va falloir penser à faire autrement,
00:17:27 notamment creuser vers eux, creuser d'autres tunnels,
00:17:30 mais de leur côté, en passant des capteurs, etc.
00:17:33 Et donc, ça remet tout...
00:17:35 - Oui, l'attaque aérienne par-dessus, c'est pas probant.
00:17:37 - C'est pas probant, plus...
00:17:38 Bon, moi, j'ai déjà posé la question hier,
00:17:40 mais ça pose la question aussi des pertes civiles énormes.
00:17:44 - Oui, avec des bilans, là aussi, qui varient selon quelle est la source,
00:17:48 mais c'est vrai que côté palestinien,
00:17:50 on parle de 20 000 morts, dont beaucoup de femmes et d'enfants.
00:17:54 Alors, j'aimerais qu'on aborde, pardon, une autre actualité.
00:17:58 C'est une tradition un petit peu étrange, à vrai dire.
00:18:00 Chaque lendemain de la Saint-Sylvestre,
00:18:02 on en vient à compter les dégâts de la nuit,
00:18:05 incendie de véhicules, dégradation, agression contre la police.
00:18:08 Bonjour, Tanguy Hamon. - Bonjour.
00:18:10 - Vous êtes venu du service Police Justice
00:18:12 nous faire un état des lieux,
00:18:13 un bilan de ce qui s'est passé la nuit dernière,
00:18:16 qui n'a pas échappé à la règle,
00:18:17 quoique dans une moindre mesure, quand même.
00:18:19 Il y a un petit peu d'amélioration.
00:18:20 - Exactement. Gérald Darmanin a tiré un bilan positif de cette nuit,
00:18:24 même si des incidents ont évidemment eu lieu,
00:18:26 et on en a parlé sur cette antenne.
00:18:28 Les chiffres sont meilleurs que ceux de l'an dernier,
00:18:30 qui étaient meilleurs que ceux déjà de l'année précédente,
00:18:33 avec 389 interpellations,
00:18:35 en diminution de 10 % par rapport à l'an dernier,
00:18:38 745 véhicules qui ont brûlé cette nuit,
00:18:41 là aussi une diminution de 10 % par rapport à l'an dernier,
00:18:44 une quarantaine d'agents blessés,
00:18:47 des pompiers, des gendarmes, des policiers,
00:18:50 des blessures légères, nous a indiqué le ministre de l'Intérieur,
00:18:53 avec, il a pointé, 80 % d'attaques aux mortiers d'artifice en moins.
00:18:58 Donc Gérald Darmanin a parlé d'une nuit calme
00:19:01 pour dresser le bilan de ce passage à 2024.
00:19:04 Il s'est félicité également du fait
00:19:06 qu'il n'y a pas eu d'incidents majeurs,
00:19:08 d'incidents graves cette nuit,
00:19:11 et il a évidemment tenu à féliciter
00:19:13 la mobilisation des forces de l'ordre.
00:19:15 90 000 policiers et gendarmes étaient déployés sur tout le territoire.
00:19:19 Ils ont sécurisé les Français et le territoire
00:19:22 plutôt que de faire la fête avec leurs amis et leurs proches.
00:19:25 - Merci beaucoup.
00:19:26 C'est vrai que, Ludovic Thoreau,
00:19:28 qu'on a un peu de...
00:19:31 Comment dire ? De capacité d'anticipation.
00:19:33 Maintenant, on commence à savoir faire,
00:19:34 quand on dit qu'on mobilise 80 000 hommes et femmes.
00:19:38 On a 253 000 policiers et gendarmes.
00:19:41 Pratiquement la moitié, on le met sur le terrain.
00:19:43 C'est ça, l'avenir de la France, des Français et de nos enfants ?
00:19:46 Mettre des policiers partout, lors d'un jour de fête,
00:19:48 c'est une réussite ? Non, c'est un échec pour moi.
00:19:51 On met chaque année plus de policiers pour nous protéger.
00:19:53 On va encercler les Français qui font la fête
00:19:56 parce qu'il y a de plus en plus de violence.
00:19:58 Non, c'est pas le pays que je rêve pour mes enfants.
00:20:00 C'est pas un endroit où on va mettre des policiers partout,
00:20:02 derrière les médecins, derrière les maires, derrière tout le monde.
00:20:04 C'est ça, l'évolution ? On va se satisfaire, monsieur Darmanin,
00:20:07 que nous, les maires, on va avoir un policier derrière nous.
00:20:09 Non, moi, je me satisfais pas de ça.
00:20:10 Ce que je veux, c'est un pays que j'ai connu,
00:20:12 je suis un peu plus âgé que vous, où il y avait quand même
00:20:14 un certain calme.
00:20:15 Alors, le sentiment d'insécurité, quand on met 90 000 policiers,
00:20:18 c'est pas un sentiment d'insécurité, c'est de l'insécurité.
00:20:21 Voilà la réponse aujourd'hui à Donatien Darmanin.
00:20:22 On finit par banaliser les choses, puisqu'on se réjouit
00:20:25 qu'il y ait 10 à 20 % de moins d'agressions année après année.
00:20:30 Clémence Odiak-Cormache, vous voyez vos opinions du chef ?
00:20:33 C'est de nuit calme. C'est vrai que maintenant,
00:20:34 c'est nuit paisible.
00:20:36 C'est de nuit calme, quand même.
00:20:37 C'est l'infusion de nuit calme de Gérald Darmanin.
00:20:39 Non, mais oui, en plus, quand on voit ça,
00:20:41 donc les policiers, les uniformes, et à côté de ça,
00:20:44 Paris, qui est plus triste que jamais, je tiens à le resouligner,
00:20:47 avec des décorations nulles, voire absentes,
00:20:50 on se dit en effet triste, ce France.
00:20:52 Et ça envoie une image, quand même, qui est un peu triste
00:20:55 de notre pays, ce soir du 31.
00:20:57 Oui, on est un petit peu dans un climat anxiogène,
00:21:00 entretenu par les événements passés,
00:21:03 mais qu'on entretient nous-mêmes.
00:21:04 On prendra tout à l'heure l'exemple de Montargis.
00:21:06 Je ne sais pas si vous serez toujours sur ce plateau,
00:21:08 mais ce qui est incroyable, c'est que Gérald Darmanin,
00:21:11 en se rendant dans le Loiret, a annoncé,
00:21:13 vous savez, Montargis, c'est une des villes
00:21:15 qui a été les plus frappées par les émeutiers en juin dernier,
00:21:18 vous aurez des objectifs pérennes, vous et arrestés,
00:21:20 non pas la fameuse CES 8, qui est là pour stabiliser les choses,
00:21:23 mais vous allez avoir des effectifs.
00:21:25 Et puis il était tout content de l'annoncer,
00:21:28 comme si, au fond, il fallait vivre des choses terribles,
00:21:31 et hyper anxiogènes, pour obtenir des choses.
00:21:34 On en est un petit peu là, aujourd'hui.
00:21:36 J'ai l'impression, en fait, que ces festivités,
00:21:39 dans les zones urbaines et périurbaines,
00:21:41 elles traduisent, en fait, cette absence totale
00:21:44 de contrôle familial et vicinal sur les jeunes.
00:21:46 Et j'observe que, nous, en ruralité,
00:21:49 on ne connaît pas ce genre de phénomène.
00:21:50 Et quand, dans les villages, et quand, dans les communes rurales,
00:21:53 il y a des événements qui sont organisés à la question des festivités,
00:21:55 les choses se passent plutôt bien,
00:21:56 parce qu'en fait, les jeunes, on les connaît,
00:21:58 les enfants, on les connaît.
00:21:59 - Vous venez dire ça jusqu'à Trépole.
00:22:01 Trépole, ça a été un marqueur, quand même, à tout moment.
00:22:02 - Exactement. Mais on voit bien que ça diffuse.
00:22:05 Que Gérald Darmanin aille à Montargis,
00:22:08 c'est quand même relativement neuf
00:22:10 comme destination pour un ministre qui veut faire de la sécurité.
00:22:14 En général, on va plutôt dans de la grande banlieue,
00:22:17 l'île de France, voire en marge des grandes agglomérations.
00:22:20 Là, on constate qu'en réalité, le ministre,
00:22:22 pour faire sa communication, va de plus en plus loin
00:22:25 dans la France périphérique,
00:22:27 ou en tout cas, Montargis, ce n'est pas la périphérie,
00:22:29 mais ça reste quand même des zones,
00:22:32 des départements plutôt ruraux, quand même,
00:22:34 même s'ils se sont beaucoup urbanisés
00:22:37 et peut-être trop rapidement urbanisés.
00:22:39 Et je crois qu'en réalité, c'est aussi la contrepartie.
00:22:42 On a un certain nombre de collègues maires
00:22:43 qui ont cherché aussi à faire et à maintenir
00:22:45 un niveau démographique dans leur ville,
00:22:46 en faisant venir des habitants à tout prix.
00:22:48 Et aujourd'hui, la contrepartie,
00:22:49 c'est qu'on a mal assimilé ces nouveaux habitants.
00:22:52 On ne les connaît pas.
00:22:54 Les jeunes n'ont absolument aucune forme de rétro-contrôle
00:22:58 lorsqu'ils sortent et qu'ils veulent faire une fête
00:23:01 à leur manière, on va dire ça comme ça,
00:23:03 et il n'y a personne pour leur dire "non mais là, ça va trop loin".
00:23:05 Et la seule chose qu'on trouve à leur dire,
00:23:07 c'est de leur mettre des gendarmes en face
00:23:08 ou des policiers en face,
00:23:09 qui, pendant que leur famille réveillonne
00:23:13 et en attente de leur retour,
00:23:14 se font caisser et se font lancer des...
00:23:18 - Il convient peut-être de s'interroger
00:23:20 sur les raisons sous-jacentes de cette violence.
00:23:22 De quoi est-ce le signe, Ludovic Thoreau ?
00:23:24 Vous qui êtes maire, premier régime d'une ville,
00:23:26 c'est un grand désœuvrement ?
00:23:28 - Non !
00:23:29 Je vais dire à M. Darmanin que c'est bien
00:23:31 d'avoir promis à ce maire des forces de police.
00:23:34 On est 30 000 maires, vous pouvez nous les promettre ?
00:23:36 On va attendre qu'il y ait un événement ?
00:23:38 On va attendre quelque chose pour venir ?
00:23:39 On va vous donner des forces de police.
00:23:40 C'est-à-dire qu'on attend que ça pète
00:23:42 pour dire "on va vous mettre quelqu'un".
00:23:43 Mais on va l'enlever d'un côté pour le mettre là.
00:23:45 Donc si vous voulez, aujourd'hui, on est 30 000 maires.
00:23:47 En effet, on nous fait gonfler une police municipale
00:23:49 parce qu'il y a moins de police nationale,
00:23:51 sauf que c'est nous qui le payons, les citoyens qui le payent.
00:23:53 Mais je vous dis aujourd'hui, on a tous besoin de police en plus
00:23:56 pour rétablir une certaine forme de sécurité dans notre pays.
00:24:00 Alors pourquoi c'est comme ça aujourd'hui ?
00:24:01 Mais ça n'a pas été du jour au lendemain.
00:24:03 Ça fait des années et des années qu'on alerte.
00:24:06 Les attentats, tout ça, les gens qui faisaient des petits délits
00:24:08 et surtout, il ne fallait pas condamner.
00:24:09 Si, on condamne.
00:24:11 Là aussi, on va revenir sur les peines de prison,
00:24:13 je veux dire, toutes ces choses-là.
00:24:14 Les TIG, on disait qu'on envoyerait aux maires
00:24:16 les jeunes qui ont fait des petits trucs, on les ferait.
00:24:19 Ça ne se fait pas, il n'y a rien qui se fait.
00:24:21 On a un retard monumental, il nous manque la moitié des juges.
00:24:23 Les tribunaux sont dans une catastrophe monumentale.
00:24:26 Donc tant qu'on n'aura pas rétabli, pas la police, la justice,
00:24:30 on ne pourra pas avancer.
00:24:31 On a été beaucoup trop laxiste sur la justice.
00:24:33 On se retrouve dans une situation aujourd'hui
00:24:35 où tout simplement, excusez-moi, dans certains quartiers,
00:24:38 c'est le délinquant qui fait la loi.
00:24:39 Mais il y a un lien qu'on avait fait
00:24:41 entre la non-condamnation du premier délit
00:24:44 et le fait que ça ait crescendo ?
00:24:45 Bien sûr. Vous savez...
00:24:47 Vous l'avez vérifié, vous ?
00:24:48 Oui, surtout chez les jeunes, les mineurs.
00:24:51 Ils sont pris je ne sais pas combien de fois
00:24:53 et relâchés au Chitau.
00:24:54 Récemment, ça s'est passé il y a quatre jours,
00:24:56 dans mon village, parce que c'est une ville du 93.
00:25:00 Ils ont tagué plein de choses,
00:25:01 ils ont cambriolé le centre de loisirs.
00:25:03 Ils sont relâchés parce qu'ils sont mineurs.
00:25:04 Mais ils ont fait combien d'infractions ?
00:25:06 Combien de fois je les ai dénoncés ?
00:25:07 Et maintenant, il n'y a rien qui se passe.
00:25:08 Donc on va attendre et sans vouloir...
00:25:12 On les a récupérés avec des cocktails Molotov.
00:25:15 OK ? Avec des cocktails Molotov.
00:25:17 Heureusement que nous, localement,
00:25:18 les maires, avec la police municipale,
00:25:19 la police nationale, on a réussi à les avoir avant.
00:25:22 Mais quelle action a dû faire ?
00:25:24 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a crescendo.
00:25:26 D'un tag, on finit avec un cocktail Molotov.
00:25:29 Voilà ce que je veux vous dire. Donc il y a un lien.
00:25:31 Il faut, dès que le premier délit arrive,
00:25:33 on sente qu'il y a une sanction et qu'il y a une peur.
00:25:36 Aujourd'hui, elle n'existe pas.
00:25:37 Même retour d'expérience pour vous à Gurgé-Château-Coumena ?
00:25:39 Moi, c'est 50 habitants.
00:25:42 On est vraiment dans la diagonale du vide.
00:25:44 On est vraiment dans la diagonale du vide.
00:25:46 Mais par contre, j'ai des collègues maires autour de Dijon
00:25:48 qui le disent. C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:25:50 dans les villages de plus en plus loin autour de Dijon,
00:25:52 on a des problèmes d'incivilité.
00:25:53 Alors, on a de la chance, on a encore des maires,
00:25:55 on va dire, de l'ancienne école.
00:25:56 C'est-à-dire qu'ils descendent,
00:25:58 ils attrapent les jeunes par le col et ils leur font la morale.
00:26:00 - Et en général... - Ça marche encore, ça.
00:26:02 Ça marche encore un peu.
00:26:03 Ça marche encore un peu et ça fait son effet.
00:26:05 Ça jugule aussi ces incivilités.
00:26:08 En tous les cas, ça évite l'urbanisation.
00:26:10 Et par contre, ce qu'on entend dire,
00:26:14 et ça, c'est vrai en ruralité,
00:26:17 c'est qu'on a quand même un problème de confiance
00:26:18 dans les institutions, à la fois police, justice,
00:26:21 mais sur la résolution des atteintes aux biens et aux personnes.
00:26:23 On a l'impression qu'aujourd'hui, par exemple,
00:26:25 tout ce qui est vidéosurveillance, etc.,
00:26:26 ça marche bien pour le stationnement,
00:26:28 pour la voirie, pour les petites amendes
00:26:31 qui servent à faire du chiffre.
00:26:33 En revanche, pour élucider les questions
00:26:35 des atteintes aux biens et aux personnes,
00:26:37 on a énormément de mal à obtenir des résultats.
00:26:39 - Pourquoi ? - Et je crois que c'est un des rendez-vous...
00:26:41 - Alors qu'il y en a de plus en plus, quand même.
00:26:43 - Est-ce que les systèmes sont difficiles à exploiter ?
00:26:46 Est-ce qu'en réalité, ces systèmes-là,
00:26:49 ces infractions, ces petits délits
00:26:53 sont négligés, peut-être ?
00:26:56 Parce qu'aussi, le parquet est surchargé,
00:26:58 il faut dire la chose.
00:26:59 - J'allais dire, on n'a peut-être pas assez de personnel
00:27:01 pour analyser tout ça.
00:27:03 - Exactement, mais le parquet est surchargé,
00:27:04 les avocats, il faut dire,
00:27:07 quand la juridictionnelle est aussi assez peu
00:27:11 et difficile à mobiliser,
00:27:13 à la fin, ça fait que tout le monde laisse faire.
00:27:16 Et plutôt que de régler les problèmes,
00:27:17 on préfère les en tirer.
00:27:18 - Un dernier mot sur cet aspect-là,
00:27:20 et puis on marquerait l'orthoposite.
00:27:21 - Complètement d'accord sur l'idée qu'évidemment,
00:27:23 le problème de la police aujourd'hui
00:27:24 et de la sécurité, c'est la justice.
00:27:26 Tant qu'on n'aura pas des peines modèles,
00:27:28 surtout pour des jeunes qui ont besoin d'être structurés
00:27:31 et qu'on leur explique "t'as fait une faute, t'es puni",
00:27:33 tant qu'on n'aura pas ça,
00:27:34 et l'Institut pour la justice montre très bien
00:27:36 qu'il y a beaucoup de pays étrangers qui le font,
00:27:38 ça fonctionne très bien, il faut faire des peines courtes.
00:27:40 Ils vont en prison trois mois, ils reviennent, ils ont compris.
00:27:42 C'est ça qu'il faut faire en France,
00:27:44 et en plus, ça viderait les prisons.
00:27:45 Et ça, c'est toujours les modèles étrangers.
00:27:47 Donc tout à fait d'accord.
00:27:48 Et deuxième chose, juste pour revenir sur Montargis,
00:27:50 je ne sais pas si on a le temps,
00:27:51 moi, j'ai interviewé pour Toxin le chevalier de Montargis,
00:27:54 donc je ne sais pas si vous avez suivi ça sur les réseaux sociaux.
00:27:56 - L'homme au sabre. - Il sera avec nous cet après-midi.
00:27:58 - Ah oui, voilà, très drôle.
00:27:59 Donc il est sorti avec sa prison,
00:28:01 s'il se trouve qu'il fait de l'époque médiévale,
00:28:05 et il s'est défendu tout seul, et voilà, on en est contraints aujourd'hui,
00:28:08 puisqu'il a appelé la police, la police ne pouvait pas venir,
00:28:10 et du coup, il a fallu qu'il défende sa famille et ses enfants,
00:28:14 et heureusement, il a été à la hauteur.
00:28:16 - Et il nous dira que, dans ces cas-là,
00:28:18 il faut aussi peut-être faire preuve d'un peu de courage,
00:28:21 ce dont beaucoup manquent, cruellement, peut-être,
00:28:23 à certains moments, dans notre pays.
00:28:25 - J'invite tous les auditeurs à rester présents,
00:28:26 parce que c'est un super témoignage.
00:28:27 - Eh bien, restez avec nous à cette occasion,
00:28:30 il sera avec nous à l'antenne,
00:28:31 c'est intéressant que vous le signaliez.
00:28:33 On marque une courte pause, merci Tanguy d'être passé parmi nous,
00:28:35 et puis on parlera d'Emmanuel Macron,
00:28:37 les voeux d'Emmanuel Macron, hier soir,
00:28:39 quatre ou cinq petites minutes pour dire ce qu'il entend faire pour la France.
00:28:43 Montrez-nous.
00:28:44 Ah, je sens que vous avez un petit air à nous chanter.
00:28:47 - Mais oui, j'aurais bien mis un pipo d'or.
00:28:49 D'habitude, je chanterais le pipo classique,
00:28:51 j'aurais bien fait un pipo d'or, ce coup-là.
00:28:52 Mais je n'ai pas eu le temps de le parler, désolé.
00:28:53 - C'est le pipo d'or d'Emmanuel Macron pour 2023.
00:28:55 - On atteint un sommet.
00:28:56 - Vous le dessernez pour 2023 ou 2024 ?
00:28:58 - Pour tous, pour le moment. - 2024, par anticipation ?
00:29:00 - Et deux mandats.
00:29:01 - Allez, vous nous direz tout ce que vous pensez
00:29:03 du président de la République. - Avec plaisir.
00:29:04 - À tout à l'heure.
00:29:06 - De retour avec vous, il est temps de retrouver Isabelle Piboulot
00:29:12 pour le journal de 14h30.
00:29:14 Rebonjour, on l'a bien compris,
00:29:16 il n'y aura pas de trêve pour le Nouvel An
00:29:18 entre Israël et le Hamas, Isabelle.
00:29:19 - Oui, les raids aériens et les combats au sol
00:29:22 se poursuivent dans la bande de Gaza.
00:29:24 Des roquettes ont également été tirées cette nuit
00:29:25 par le Hamas sur Tel Aviv et le sud d'Israël.
00:29:28 La guerre pourrait encore durer plusieurs mois.
00:29:31 Les autorités israéliennes restent déterminées
00:29:33 à détruire l'organisation terroriste du Hamas,
00:29:36 qui détient toujours, on le rappelle, 129 personnes.
00:29:39 - Et puis, sachez que le ministre des Armées,
00:29:41 Sébastien Lecornu, a passé son Nouvel An à bord du Dixmud.
00:29:45 - Le porte-hélicoptère français,
00:29:47 ancré dans le port égyptien d'Al-Harich
00:29:49 où sont soignés des civils de Gaza.
00:29:51 Le Dixmud, arrivé à Ké le 27 novembre,
00:29:54 a été récemment accueilli et dès le lendemain,
00:29:56 des dizaines de blessés.
00:29:57 Je vous propose d'écouter Sébastien Lecornu
00:29:59 au micro d'Harold Imane.
00:30:01 - Souvent, on récupère des malades
00:30:02 qui ont été parfois pas très bien soignés à Gaza,
00:30:05 pour les raisons qu'on peut imaginer,
00:30:07 qui ont déjà parfois été amputés sur place
00:30:09 et qui connaissent des difficultés de suite
00:30:10 qui sont absolument épouvantables.
00:30:12 Et c'est là où, au fond,
00:30:13 la France sauve littéralement des vies
00:30:16 et permet effectivement de reconstruire des parcours,
00:30:19 quitte même, d'ailleurs, à faire venir quelques enfants
00:30:21 dans des hôpitaux parisiens.
00:30:23 C'est ce que nous allons faire, ce que nous avons commencé à faire,
00:30:25 ce que nous allons continuer à faire.
00:30:26 - En Allemagne, trois islamistes présumés interpellés hier.
00:30:29 - Les individus sont soupçonnés d'avoir envisagé une attaque
00:30:32 à l'aide d'une voiture le soir du Nouvel An
00:30:35 contre la cathédrale de Cologne.
00:30:37 Ces interpellations ont été effectuées
00:30:39 dans le sillage d'une autre arrestation,
00:30:41 intervenue pour le même motif peu avant Noël.
00:30:44 - Et puis, en France, selon le ministre de l'Intérieur,
00:30:45 les festivités du Nouvel An se sont globalement déroulées
00:30:48 dans le calme. On en parlait il y a un instant.
00:30:50 - Oui, 389 personnes ont été interpellées dans le pays.
00:30:54 C'est moins que l'an dernier.
00:30:55 En outre, 745 véhicules ont été brûlés.
00:30:58 Gérald Darmanin s'est exprimé ce matin
00:31:00 depuis le commissariat de Montargy. On l'écoute.
00:31:04 - Sur l'ensemble du territoire national,
00:31:05 les fêtes de la Saint-Cyvilien se sont également bien passées,
00:31:08 avec des baisses aujourd'hui que je peux constater
00:31:11 au chiffre de 7h du matin, bien évidemment,
00:31:14 partout sur le territoire national, de véhicules brûlés.
00:31:17 C'est 10% de véhicules brûlés en moins par rapport à l'année dernière.
00:31:20 L'année dernière, c'était déjà 20% en moins
00:31:22 par rapport à l'année d'avant, donc 745 véhicules brûlés.
00:31:26 C'est beaucoup moins de policiers et gendarmes blessés,
00:31:29 40% de policiers et gendarmes blessés en moins.
00:31:31 Il y a une quarantaine d'agents blessés très légèrement
00:31:34 dans leurs interventions.
00:31:36 C'est aussi 80% d'attaques de mortiers,
00:31:38 de tirs de mortiers, de feux d'artifice en moins
00:31:40 par rapport à l'année dernière.
00:31:42 - Un mot à la page Conso, et c'est la mauvaise surprise
00:31:44 de ce début d'année 2024.
00:31:46 Les tarifs du gaz vont grimper.
00:31:48 - En cause, la hausse d'une taxe payée
00:31:50 par les fournisseurs du gaz naturel.
00:31:53 Résultat, la facture du consommateur augmente,
00:31:56 elle aussi, les explications de Dunia Tengor.
00:31:59 - Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire,
00:32:02 l'avait pourtant assuré.
00:32:04 La hausse de la CIS, une taxe sur le gaz naturel,
00:32:07 ne devait avoir aucun impact sur le consommateur.
00:32:10 Et pourtant, la facture de gaz de nombreux Français
00:32:14 risque bel et bien d'augmenter.
00:32:16 Dès le 1er janvier, cette taxe dite "assise"
00:32:19 va doubler, passant de 8,45 euros le mégawatt-heure
00:32:23 à 16,37 euros.
00:32:25 Une augmentation qui confirme bien la sortie
00:32:27 du bouclier tarifaire, souhaité par l'exécutif
00:32:31 pour le consommateur, ayant opté pour une offre tarifaire
00:32:34 à prix fixe.
00:32:35 La hausse peut aller jusqu'à 8 euros du mégawatt-heure,
00:32:38 selon les experts, soit 80 centimes par kWh.
00:32:42 La hausse de cette taxe sur le gaz devrait permettre
00:32:45 à l'Etat d'économiser près d'1,9 milliard d'euros.
00:32:48 -C'est une des nouveautés de ce début 2024.
00:32:51 Les buralistes pourront vendre des munitions de chasse.
00:32:54 -Oui, mais sous certaines conditions.
00:32:57 Pour cela, ils devront obtenir un agrément
00:32:59 auprès de 2 jours de formation.
00:33:01 Une annonce qui divise aussi bien les clients
00:33:04 que les professionnels.
00:33:05 Mathilde Ibanez.
00:33:07 -Ca va dans le bon sens, autant pour les chasseurs
00:33:10 que pour la production.
00:33:11 -Ce buraliste pourra désormais vendre des munitions
00:33:15 de catégorie C et D, et c'est plutôt une bonne nouvelle.
00:33:18 -Moi, je vais le faire à titre personnel.
00:33:20 Il me semble que c'est encore un service qu'on propose
00:33:23 à nos clients qui viennent consommer au comptoir,
00:33:26 acheter leur tabac ou faire leur jeu, acheter leur fraise.
00:33:29 Aujourd'hui, on a un drugstore des temps modernes
00:33:32 où on va chez son buraliste.
00:33:34 -Des ventes qui seront très réglementées.
00:33:36 Jean-François Vigouroux devra suivre une formation
00:33:39 avant de pouvoir les proposer à ses clients.
00:33:41 -Il y aura une formation de plusieurs jours
00:33:44 avec une autorisation préfectorale et municipale
00:33:47 pour la vente de ces munitions.
00:33:48 -Pour les clients, cette nouvelle est plus ou moins acceptée.
00:33:52 -Je pense que c'est très bien,
00:33:54 parce que les armuriers, le dimanche et le lundi,
00:33:57 ils sont fermés.
00:33:58 -Vu les saisies qui se passent à l'heure actuelle,
00:34:01 c'est pas la bonne solution de mettre ça à la portée de tout le monde,
00:34:04 y compris dans les tabacs.
00:34:06 -Pourtant, en France, il y a environ 800 armuriers actifs.
00:34:09 Pour ce professionnel, la vente de munitions
00:34:12 dans les bars tabac peut être dangereuse.
00:34:14 -Pour les buralistes, elle est trop courte.
00:34:16 Ca peut créer un vrai problème d'accident
00:34:20 et les chasseurs n'en ont pas besoin.
00:34:22 -Le dispositif sera mis en place progressivement
00:34:25 et concernera principalement les zones rurales
00:34:27 où les armuriers traditionnels peuvent être moins nombreux.
00:34:31 -Un mot de la situation au Japon,
00:34:33 où la menace d'un tsunami est désormais largement écartée.
00:34:36 -C'est ce que confirme une agence américaine.
00:34:38 Ce matin, plus de 50 séismes ont frappé le centre du pays.
00:34:42 Des vagues de plus d'un mètre de haut ont déferlé sur les côtes.
00:34:45 Les autorités ont ordonné à la population
00:34:48 de se réfugier vers les hauteurs.
00:34:50 Pour l'heure, aucune anomalie sur les sites nucléaires japonais
00:34:53 n'a été signalée.
00:34:54 -Merci beaucoup, Isabelle, pour votre grand journal de 15h.
00:34:57 Dans un instant, nos invités seront avec moi.
00:35:00 Florian Tardif, qui nous a rejoint,
00:35:02 on parle de l'assez courte allocution d'Emmanuel Macron.
00:35:06 Relativement courte. -Plus courte.
00:35:08 -Plus courte que d'ordinaire, dirons-nous,
00:35:11 pour ses voeux 2024, que vous avez décortiqués pour nous.
00:35:14 A tout de suite.
00:35:15 De retour dans "180 minutes Info" avec vous.
00:35:20 Vous voyez derrière moi le perron de l'Elysée
00:35:22 dans cette image qu'on appelle l'image d'un crus.
00:35:25 On va parler de l'allocution d'Emmanuel Macron,
00:35:28 hier, une dizaine, douzaine de minutes,
00:35:30 on va dire, pour formuler ses voeux au français pour 2024.
00:35:34 Il a fait un passage en revue de l'actualité,
00:35:37 balayé assez rapidement dans ses premières phrases,
00:35:40 avant de dire qu'il souhaitait être volontariste
00:35:42 pour la suite de son quinquennat,
00:35:44 sans toutefois nous révéler le contenu
00:35:46 de ce qu'il avait en tête,
00:35:48 peut-être dans les prochains jours.
00:35:50 Voici un premier extrait.
00:35:51 On le décrypte avec vous.
00:35:53 -Mes chers compatriotes,
00:35:55 l'action n'est pas une option.
00:35:57 L'action est notre devoir pour les générations futures.
00:36:00 Voilà pourquoi je serai inlassablement
00:36:03 du côté de ceux qui agissent au service du pays
00:36:06 et jamais de ceux qui, refusant de vous dire la réalité
00:36:09 pour justifier de ne rien faire, à la fin nous affaiblissent.
00:36:13 Jamais du côté de ceux qui privilégient
00:36:16 les calculs électoraux, les petits arrangements
00:36:19 ou leurs intérêts personnels.
00:36:21 -On est d'accord, Florian, qu'il nous parle d'action,
00:36:24 mais qu'à la fin de sa phrase, il nous a un peu perdus en route.
00:36:28 -Oui, mais on est presque dans l'incantation
00:36:30 avec cette allocution.
00:36:32 On l'a déjà vécue lors de précédentes allocutions
00:36:35 d'Emmanuel Macron.
00:36:36 Pourquoi je dis qu'on est presque dans l'incantation ?
00:36:39 Parce qu'on sort d'une séquence
00:36:41 où l'exécutif a été particulièrement affaibli
00:36:44 par ce qui s'est déroulé ces dernières semaines,
00:36:47 c'est-à-dire le projet de loi sur l'immigration,
00:36:51 qui a eu plutôt du mal à passer à l'Assemblée nationale.
00:36:55 C'est un euphémisme, avec plusieurs ministres
00:36:58 qui ont soit démissionné, soit annoncé
00:37:01 qu'ils pouvaient potentiellement démissionner
00:37:03 en fonction du résultat à l'Assemblée nationale.
00:37:07 Là encore, il y a un flou concernant
00:37:09 ce qui va se dérouler dans les prochains jours.
00:37:12 On évoque l'idée d'un potentiel remaniement
00:37:16 dans les jours à venir.
00:37:17 Est-ce qu'il sera à la marge ou non ?
00:37:19 En tout cas, ce qui est sûr, c'est que les personnes
00:37:22 qui feront leur entrée potentiellement
00:37:24 au sein de ce nouveau gouvernement
00:37:26 seront en intérim, tout simplement,
00:37:28 parce que, compte tenu des prochaines élections européennes
00:37:33 et des sondages qui montrent qu'il y a un écart
00:37:36 qui est en train de se creuser
00:37:37 entre le Rassemblement national et Renaissance,
00:37:40 on comprend qu'Emmanuel Macron sera obligé
00:37:42 de revoir de nouveau son équipe gouvernementale
00:37:45 en juin prochain.
00:37:46 C'est vrai qu'on est dans l'incantation.
00:37:48 Emmanuel Macron est obligé de dire durant ses voeux
00:37:51 que non, il n'est pas affaibli,
00:37:53 que non, il peut toujours continuer à agir
00:37:56 malgré les freins qu'on lui oppose
00:37:59 à l'Assemblée nationale, notamment.
00:38:01 C'est surtout qu'il n'a pas l'air d'avoir grand-chose
00:38:04 à proposer dans cet intervalle.
00:38:05 -C'est ça. -Je vais choquer.
00:38:07 En tant que maire, je me suis posé la question
00:38:09 de l'écouter.
00:38:11 -C'est la même chose. -Vous nous choquez.
00:38:13 -Tant pis.
00:38:14 Mais après, comme vous m'avez invitée,
00:38:16 je dis que je dois regarder.
00:38:18 Il y a des grandes annonces.
00:38:20 On nous avait dit qu'il n'y aurait rien.
00:38:22 Pour une fois, il nous a pas menti.
00:38:24 Il n'y a rien.
00:38:25 Mais rien. Si ce n'est une autosatisfaction
00:38:27 qui est tellement en décalage avec la réalité
00:38:30 de ce que vivent les Français,
00:38:32 que je me demande s'il nous comprend
00:38:34 et s'il comprend les Français.
00:38:36 Pas un mot sur les attentats islamistes.
00:38:38 Pas un mot sur la sécurité grandissante.
00:38:40 Il nous dit à un moment, je vous le dirai plus tard,
00:38:43 ce que je vais faire.
00:38:44 Sérieusement.
00:38:45 Excusez-moi de vous dire ça aujourd'hui,
00:38:47 mais c'est en tant que déconnexion.
00:38:49 Il nous parle d'économie, de la santé.
00:38:52 Il a effleuré la santé.
00:38:53 Vous vous rendez compte ?
00:38:54 -Tout va bien. -C'est l'autosatisfaction.
00:38:57 Il a toujours été comme ça. Jamais...
00:38:59 -Il ne s'en sort pas économique. -C'est très bien.
00:39:02 On a une balance commerciale super.
00:39:04 Il parle du chômage. Je le rappelle,
00:39:06 la moyenne européenne, on est nettement en dessous.
00:39:08 La balance commerciale est catastrophique.
00:39:11 Si on ne vendait pas des armes, on serait à l'agonie.
00:39:14 Les gens qui dorment dans la rue, on n'en a jamais eu autant.
00:39:17 C'est la manière dont vous calculez le chômage.
00:39:20 Les spécialistes vous diront.
00:39:21 Non, non, non.
00:39:23 Vous allez sur la comparaison européenne
00:39:25 qui met sur les mêmes critères.
00:39:27 Nous sommes en dessous de l'Europe.
00:39:29 Il nous dit qu'il faut comparer.
00:39:31 La balance commerciale est déficitaire chez nous.
00:39:33 Elle est positive en Italie.
00:39:35 On a le plus grand...
00:39:37 On emprunte tous les jours quelque chose.
00:39:39 Et il est content.
00:39:40 S'il est content, la vie est belle.
00:39:42 -C'est la fête. -Pourquoi elle s'estille,
00:39:44 Loubomier, de nous dire que tout va bien ?
00:39:47 J'ai l'impression que la mise en scène sert à surprendre.
00:39:51 Mais il n'y a que ça de surprenant.
00:39:53 Malheureusement, c'est un peu ça qui est dommage.
00:39:56 Un 31 décembre, être en plein air dans la cour de l'Elysée,
00:39:59 en cravate, pourquoi pas,
00:40:01 c'est pas forcément le ton
00:40:04 dans lequel baigne la population à cette heure-là
00:40:07 et à cette date-là.
00:40:08 Si on continue sur la forme,
00:40:10 je dirais pareil, en tant que maire,
00:40:12 j'ai entendu des petites sournoiseries
00:40:15 qui ne sont pas dignes d'un deveux du 1er de l'an.
00:40:18 -Sur ses adversaires politiques ? -Oui.
00:40:20 Sur ses prédécesseurs.
00:40:22 Quand il dit qu'on aura 10 ans d'avance dans 5 ans,
00:40:26 il enjambre le fait qu'il était ministre avant.
00:40:28 Ça fait 5 ans qu'il est président,
00:40:30 et dans 5 ans, et aujourd'hui, on est déjà dans l'heure du bilan.
00:40:34 Il est là depuis 2015.
00:40:35 Exactement.
00:40:36 On a entendu qu'il remerciait son gouvernement.
00:40:39 Dans le contexte actuel,
00:40:41 on sait tous ce que veut dire "remercier".
00:40:43 Donc, voilà, il ne facilite pas le travail de ses équipes.
00:40:47 Malheureusement, il tire encore la couverture à lui.
00:40:49 On voit bien qu'on a un président qui n'a pas de priorité,
00:40:52 pas de projet,
00:40:54 et malheureusement, qui a du mal à reprendre l'initiative.
00:40:57 Alors qu'on sort d'une grande concertation en citoyenne en 2022,
00:41:01 on a eu les rencontres de Bercy en 2023,
00:41:03 et en 2024, on a épuisé toutes les cartouches.
00:41:06 Il ira chez Libéralisme, peut-être.
00:41:08 Clémence Oudiakouba, qui a eu le courage de le regarder,
00:41:11 vous avez fait le choix de le regarder.
00:41:12 Quand avez-vous retenu...
00:41:14 Faites-vous le même constat ?
00:41:15 Il n'avait pas grand-chose à nous dire hier.
00:41:18 Je suis très heureuse d'être avec deux mères,
00:41:20 parce que ça permet d'avoir un retour de la réalité.
00:41:23 On l'entend à travers ce que vous venez de dire,
00:41:26 je suis alignée sur ce que vous venez de dire.
00:41:28 Pour continuer dans ce sens-là,
00:41:30 autosatisfaction générale, tout va bien,
00:41:32 j'ai fait le meilleur travail du monde.
00:41:34 Il parle de son magnifique bilan économique,
00:41:36 où on l'a rappelé hier, plus de 3 000 milliards de dettes.
00:41:39 On n'a jamais vu une dette pareille.
00:41:41 Record dans le déficit commercial.
00:41:43 On est le record de tout, mais en mal,
00:41:45 et lui se félicite.
00:41:47 Deuxième chose.
00:41:48 Il commence son discours en disant
00:41:50 "Je voudrais saluer tout particulièrement
00:41:52 "mes compatriotes qui nous protègent",
00:41:54 qui nous soignent et pensent à la santé,
00:41:56 et qui nous aident.
00:41:58 On ne sait pas trop ce que ça veut dire.
00:42:00 Après, il leur met une couche,
00:42:01 "Nous investissons dans notre école, notre santé."
00:42:04 Juste un petit point là-dessus.
00:42:06 Police qui continue de se suicider plus que jamais,
00:42:09 police qui est marquée au fer rouge par l'affaire Nael
00:42:12 et le traitement du policier,
00:42:14 qui a quand même passé 140 jours,
00:42:15 c'était un record de détention provisoire.
00:42:18 La police est traumatisée par cette affaire-là.
00:42:20 Et en santé, je voudrais le dire,
00:42:22 en plus du fait qu'il se suicide aujourd'hui,
00:42:25 il y a 17 000 lits fermés,
00:42:26 6 700 lits fermés en 2022,
00:42:28 17 900 lits fermés
00:42:30 dans le premier mandat d'Emmanuel Macron.
00:42:32 Les hôpitaux ferment tous, les urgences sont fermées.
00:42:35 J'en cite quelques-unes.
00:42:36 Urgence de Gassin à Saint-Tropez,
00:42:38 urgence de Lagnon, de Pertuis, de Sables-de-Lonne,
00:42:41 Montaigu, Luçon, Ensoni, Manosque,
00:42:43 Webillers, Ville-Neuve, Strasbourg.
00:42:45 Il faut mettre les urgences sur le parking.
00:42:47 -Ou alors on en est. -Les urgences
00:42:49 ou les déserts médicaux, c'est compliqué de faire un bilan.
00:42:52 -Vous en savez quelque chose ? -Complètement.
00:42:54 -Pourquoi cette autosatisfaction
00:42:56 et cette sorte de méthode couée permanente
00:42:59 avec Emmanuel Macron, qui n'est pas sans savoir
00:43:01 tout ce que vient de nous lister Clémence Odiakova ?
00:43:04 -Pour montrer que le quinquennat n'est pas mort.
00:43:07 -Qu'est-ce qu'il entend faire pour le renoncer ?
00:43:09 -Si il commence aujourd'hui alors qu'il lui reste 3 ans et demi,
00:43:12 et il le répète régulièrement en coulisses,
00:43:15 il me reste 3 ans et demi...
00:43:17 -Est-ce qu'il y a une botte secrète ?
00:43:19 -J'ai l'impression, et je pense que vous l'avez compris,
00:43:22 qu'il n'en a pas, aujourd'hui.
00:43:24 Sinon, il l'aurait d'ores et déjà sorti,
00:43:26 et il l'aurait sorti non pas hier,
00:43:28 mais au lendemain des élections législatives,
00:43:31 lorsque il a vu se redessiner le paysage politique au Parlement,
00:43:36 comprenant très bien déjà à l'époque
00:43:38 que ça sera compliqué de mener son action jusqu'à son terme
00:43:43 durant ce quinquennat.
00:43:44 -Donc, maintenant, l'idée, c'est tenir, tenir, coûte que coûte.
00:43:48 -C'est tenir jusqu'aux élections européennes,
00:43:51 tout simplement, parce qu'aujourd'hui,
00:43:54 même s'il bouleverse son équipe gouvernementale,
00:43:56 il sera obligé de le refaire six mois plus tard,
00:43:59 et qu'on va rentrer dans une campagne des européennes
00:44:02 qui va s'intensifier au fil des semaines,
00:44:05 et que l'action gouvernementale va être réduite vis-à-vis de cela.
00:44:09 -Un dernier mot, Ludovic Thoreau.
00:44:11 -On parlait d'autosatisfaction, on le savait bien,
00:44:13 mais il a rajouté la prétention, et vous le disiez,
00:44:16 "Quand je suis arrivé, il y avait 10 ans de retard,
00:44:19 "mais nous, dans 3 ans, on aura 10 ans d'avance."
00:44:21 Mais qui peut vous croire ?
00:44:23 -Personne. -10 ans d'avance !
00:44:25 Il est déjà en retard, mais en 3 ans, il va tout récupérer.
00:44:28 C'est de la prétention, pour donner une image négative
00:44:31 de tout ce qui était avant, mais il était dedans.
00:44:34 -C'est du cynisme. -Vous avez raison.
00:44:36 C'est du foutage de gueule.
00:44:38 -On va commencer par ça, mais je vous laisse la patate.
00:44:41 -Je le dis très clairement et brutalement.
00:44:43 Comment annoncer qu'on aura 10 ans d'avance sur tous les domaines
00:44:47 alors que depuis, tous les domaines s'aggravent ?
00:44:50 -Vous le trouvez cynique, M. Macron ?
00:44:52 -Sur le fond, il a abordé 2 sujets, voire 3.
00:44:55 Il a dit, voilà, "Dans 5 ans,
00:44:58 "on aura 10 ans d'avance en matière de nucléaire,
00:45:01 "on aura réarmé notre armée."
00:45:03 Je rappelle que le nucléaire a fermé Fessenheim
00:45:05 à son début de mandat, et il a viré le général de Villiers
00:45:09 en début de mandat.
00:45:10 -Entre-temps, il est revenu sur...
00:45:12 -Il a coupé cher. -Comment relancer son quinquennat ?
00:45:15 Aujourd'hui, c'est simple. Soit il efface son bilan,
00:45:18 il lui reste 3 ans pour maquiller le bilan,
00:45:20 soit il fait confiance à ceux à qui il n'a jamais fait confiance.
00:45:24 Quand il cite la reconstruction de Notre-Dame,
00:45:27 qui est la seule chose sur laquelle il tient ses engagements,
00:45:32 je constate que c'est une filière,
00:45:34 une filière du bâtiment, du patrimoine,
00:45:36 qui a répandu présent en termes d'organisation, de savoir-faire,
00:45:40 pour refaire quelque chose d'extraordinaire,
00:45:42 qui fait partie de notre patrimoine commun.
00:45:45 Cette filière a été négligée pendant 5 ans.
00:45:47 Tout le bâtiment, tout l'immobilier.
00:45:49 Aujourd'hui, ce sont ces gens-là sur lesquels il s'est...
00:45:53 On va dire... -Appuyé.
00:45:55 -Sur lesquels il a délaissé pendant 5 ans,
00:45:57 qui répondent présent, parce qu'ils ne sont pas encore morts,
00:46:00 et qui sont dans la crise, parce que l'immobilier s'effondre.
00:46:04 -On marque une pause. Merci, Florian.
00:46:06 Vous voulez revenir en 2e heure ? -Avec plaisir.
00:46:09 -On continuera de parler d'Emmanuel Macron.
00:46:11 Et notamment, les coulisses de ce choix
00:46:14 que vous avez commenté, déjà, un peu bucolique.
00:46:17 Avec les drapeaux, vous nous en donnerez la signification
00:46:20 de ces drapeaux qui ont été mis en exergue
00:46:23 dans le background, comme on dit.
00:46:25 Petite pause. On se retrouve avec nos invités.
00:46:27 Vous avez rendez-vous avec Anne Fulda.
00:46:29 C'est l'heure des livres. A tout à l'heure.
00:46:32 De retour avec vous. C'est le début de "180 minutes Info".
00:46:38 La 2e heure de notre émission est le journal d'Isabelle Piboulot.
00:46:41 Pas de trêve dans le conflit entre Israël et le Hamas.
00:46:44 La guerre menace de durer pendant des mois.
00:46:47 -Tout au long de l'année 2024 a déclaré un porte-parole
00:46:50 de l'armée israélienne dans un message aux troupes
00:46:53 pour le Nouvel An. Pour mieux comprendre
00:46:55 la complexité du terrain, nous allons rejoindre
00:46:58 nos envoyés spéciaux à Sderot, qui nous ont dévoilé
00:47:01 des images exclusives, celles des tunnels de Gaza.
00:47:04 Régine Delfour et Sacha Robin, bonjour.
00:47:07 Ces tunnels débusqués par Tsaïland ont une importance
00:47:10 dans le conflit. Expliquez-nous.
00:47:14 -Oui, absolument. Mi-décembre, le 17 décembre,
00:47:16 Tsaïlan, l'armée israélienne, a annoncé avoir découvert
00:47:20 le plus grand tunnel dans la bande de Gaza,
00:47:22 qui se situe à quelques mètres, à 400 mètres
00:47:25 du poste de frontière d'Erez.
00:47:28 Ce tunnel mesure 4 km de long.
00:47:30 Il est avec une profondeur de 50 m et surtout une largeur
00:47:34 de 2,5 m, ce qui signifie que des véhicules
00:47:38 pouvaient circuler librement dans ce tunnel
00:47:41 et acheminer certainement des armes.
00:47:44 Ce tunnel est en béton armé. Nous, comme nous avons pénétré,
00:47:47 on nous a demandé de faire très attention
00:47:50 là où nous marchions et surtout de ne rien toucher.
00:47:53 On a pu pénétrer sur plusieurs mètres
00:47:55 et on voit ces fils électriques, mais aussi un système
00:47:58 de ventilation et un système d'évacuation d'eau,
00:48:01 ce qui veut dire que les terroristes pouvaient
00:48:04 se servir de ce tunnel en base arrière,
00:48:07 qu'ils y vivaient. C'est certainement dans ce tunnel
00:48:10 que les terroristes sont passés le 7 octobre
00:48:14 pour aller perpétrer les massacres,
00:48:16 notamment dans les kiboutes.
00:48:19 Selon Saal, Saal a trouvé un document
00:48:22 qui attesterait que c'est la famille de Yehyeh Sinouar.
00:48:25 C'est Yehyeh Sinouar, le chef du Hamas dans la bande de Gaza
00:48:28 qui aurait financé ce tunnel,
00:48:30 un tunnel qui aurait coûté des millions de dollars
00:48:33 et qui aurait duré pendant des années.
00:48:37 Ce qui est vraiment très troublant,
00:48:39 c'est qu'il y a eu ce tunnel qui s'est construit
00:48:42 pendant des années, à même pas 400 mètres
00:48:45 du poste frontière avec Israël.
00:48:47 -Merci beaucoup, Régine Delfort,
00:48:49 accompagnée de Sacha Robin,
00:48:50 pour les images en direct du sud d'Israël.
00:48:53 Et puis, un peu plus près de nous,
00:48:55 Isabelle, quelques incidents à signaler
00:48:57 à nouveau la nuit dernière.
00:49:00 -Des policiers ont été pris à partie,
00:49:02 notamment à Bordeaux, attaqués au mortier d'artifice,
00:49:05 des voitures et du mobilier urbain ont également été incendiés
00:49:09 à Angers ou encore Tourcoing.
00:49:11 Retour sur les faits avec Maxime Le Guet.
00:49:14 -Ils font pas grâce à nous.
00:49:15 -Des tirs de mortier visant les forces de l'ordre,
00:49:19 à Bordeaux, les policiers ont été pris pour cible
00:49:22 violemment au cours de la soirée du Nouvel An.
00:49:25 Une agression gratuite qui nécessite des sanctions
00:49:28 d'une grande fermeté pour la députée Edwige Diaz.
00:49:31 -C'est un quartier politique de la ville
00:49:34 qui est un quartier de logement social.
00:49:36 Donc oui, il faut sanctionner.
00:49:38 Et si des familles s'adonnent à ces actes malfaisants,
00:49:42 il faut procéder à des sanctions
00:49:44 et pour ne pas envisager une exclusion du logement social.
00:49:48 -À Angers, des échauffourées ont également émaillé
00:49:51 cette soirée de festivité.
00:49:52 Plusieurs véhicules ont été incendiés.
00:49:55 Des scènes identiques à Tourcoing dans le Nord,
00:49:58 où les pompiers ont dû intervenir pour éteindre les voitures en feu.
00:50:02 Un constat similaire en région parisienne.
00:50:04 -Il y aurait eu à peu près 90 véhicules
00:50:06 qui auraient été brûlés,
00:50:08 dont une quarantaine sur le 93.
00:50:12 Sinon, sur le bilan des interpellations,
00:50:15 certaines mouvances d'ultra-gauche
00:50:18 ont concentré ces attaques sur les centres de rétention
00:50:21 et les prisons. Il y a eu ces interpellations
00:50:24 d'individus qui voulaient tirer des mortiers d'artifice
00:50:27 sur la prison de Villepinte.
00:50:29 -Selon le ministère de l'Intérieur,
00:50:31 745 véhicules ont été brûlés
00:50:34 et 389 personnes ont été interpellées.
00:50:37 -Et puis, nous allons prendre la direction du Vatican.
00:50:40 -Le pape François a prononcé ses voeux
00:50:42 pour cette nouvelle année en la basilique Saint-Pierre.
00:50:45 Une messe pour la paix dans un contexte de guerre
00:50:48 au Proche-Orient. Le souverain pontife a évoqué
00:50:51 à l'espérance, inspiré par le mélange des cultures.
00:50:54 -Autre message du président de la République
00:50:56 pour qui 2024 sera l'année de la, je cite, "détermination".
00:51:00 -Vous l'avez peut-être suivi sur notre antenne hier soir.
00:51:03 Le président de la République a fait ses voeux aux Français.
00:51:06 Une prise de parole décryptée par Juliette Sadat.
00:51:09 -C'est depuis les jardins de l'Elysée
00:51:13 que le président s'est exprimé.
00:51:15 Emmanuel Macron a présenté à ses concitoyens
00:51:18 les différents défis à relever pour 2024.
00:51:21 -Nous nous engagerons l'année prochaine
00:51:23 dans des grands chantiers de pointe,
00:51:25 du nucléaire à l'intelligence artificielle ou au transport,
00:51:29 pour qu'en 2027, nous ayons 10 ans d'avance,
00:51:32 là où en 2017, nous avions 10 ans de retard.
00:51:35 -Parmi les objectifs de cette année,
00:51:37 le rétablissement de l'ordre et de l'unité républicaine.
00:51:40 -Nous continuerons de rétablir l'autorité partout où elle manque,
00:51:44 face aux incivilités et à la délinquance.
00:51:46 En matière d'immigration, la loi votée en décembre,
00:51:50 comme l'accord conclu au niveau européen,
00:51:52 nous donne les instruments nécessaires
00:51:55 pour faire mieux respecter les principes de la République.
00:51:58 -Le 2024, placé sous le signe de la fierté française,
00:52:01 selon les mots du président.
00:52:03 -2024 sera, vous l'avez compris,
00:52:06 un millésime français.
00:52:08 Parce que c'est une fois par décennie
00:52:10 que l'on commémore avec cette ampleur notre libération.
00:52:13 C'est une fois par siècle que l'on accueille
00:52:16 les Jeux olympiques et paralympiques.
00:52:18 Et c'est une fois par millénaire que l'on rebâtit une cathédrale.
00:52:22 -Emmanuel Macron a également remercié sa Première ministre,
00:52:26 Elisabeth Borne, et son gouvernement,
00:52:28 même que les rumeurs de remaniement circulent
00:52:30 depuis quelques semaines.
00:52:32 -Un maux d'économie dans votre journal avec 2023.
00:52:35 Il a été marqué par une très forte inflation en France.
00:52:38 -Dans certains secteurs, les prix ont parfois atteint des records,
00:52:41 ce qui n'a pas été sans conséquence
00:52:43 pour le pouvoir d'achat des Français.
00:52:45 Reportage de Laura Lestrade, Raphaël Lasrègue et Adrien Spiteri.
00:52:49 -A la caisse des supermarchés,
00:52:53 ou sur vos factures d'énergie,
00:52:56 les prix étaient particulièrement élevés en 2023,
00:52:59 et vous l'avez remarqué.
00:53:00 -Quand j'achète un fruit à des prix exorbitants,
00:53:04 je me dis "mais comment font les familles nombreuses ?"
00:53:07 Je me pose la question et je plains les mamans.
00:53:11 -J'ai un petit revenu, je ne peux pas m'offrir le luxe
00:53:14 que j'offrais autrefois.
00:53:15 -Sur l'alimentation, en mars,
00:53:17 l'augmentation avoisinait même les 16 % sur un an.
00:53:21 Alors certains Français s'adaptent,
00:53:23 changent leurs habitudes de consommation,
00:53:25 mais espèrent des baisses sur certains produits en 2024,
00:53:29 lesquels nous vous avons posé la question.
00:53:31 -Les fruits et légumes et la viande.
00:53:34 -L'alimentation biologique en priorité.
00:53:37 -Le saumon, le fromage et les viandes.
00:53:43 -Ces Français ont-ils raison d'espérer ?
00:53:46 Le 21 décembre, sur notre antenne,
00:53:48 Bruno Le Maire se montrait optimiste.
00:53:50 -La crise inflationniste, je le confirme, est derrière nous.
00:53:53 Les prix qui flambent, c'est derrière nous.
00:53:56 Nous serons sous les 3 % d'inflation en 2024.
00:53:59 -Sur les derniers mois, la diminution de l'inflation
00:54:02 se confirme, +3,6 % en novembre,
00:54:05 contre 6,3 % en février.
00:54:07 -Avec ce début 2024,
00:54:10 quelques résolutions que vous avez dû prendre hier
00:54:13 entre le fromage et le dessert ?
00:54:15 -C'est presque un rituel de début d'année.
00:54:18 Cependant, malgré les bonnes volontés,
00:54:20 les résolutions sont souvent trop vite oubliées.
00:54:23 Comment tenir ses objectifs ?
00:54:25 Éléments de réponse avec Jules Bedot, Laura Lestrade
00:54:28 et Mathilde Ibanez.
00:54:29 -Nouvelle année rime souvent avec bonne résolution,
00:54:34 mais comme chaque année, elles sont vite oubliées, non réalisées.
00:54:37 -Je minimise les dégâts, j'y vais mollo,
00:54:40 je ne promets rien d'extraordinaire que je ne peux pas tenir.
00:54:44 -Ca dépend.
00:54:45 Les plus évidentes, oui,
00:54:47 mais les autres, des fois, c'est un peu compliqué.
00:54:50 -Oh, il arrive que je craque !
00:54:52 Mais j'essaye.
00:54:53 -Pourtant, certains s'organisent quand même
00:54:56 pour essayer de les réaliser.
00:54:58 -Il y en a toujours qu'on ne tient pas.
00:55:00 Il faut faire une liste plus longue
00:55:02 et à la fin, compter celles qu'on a réussies
00:55:04 et se satisfaire de celles réussies.
00:55:07 -Faire des petites tout-doux et se mettre des objectifs,
00:55:10 des choses simples, mais réalisées quotidiennement.
00:55:13 -Pourquoi ne tenons-nous pas ?
00:55:15 -C'est l'enjeu de l'articulation
00:55:16 entre les éléments du réel et de l'imaginaire,
00:55:19 entre le rêve et la réalité,
00:55:21 et bien faire comme intention,
00:55:23 de ce qui est possible et de ce qui ne peut pas être possible.
00:55:26 C'est pour ça que la résolution est difficile à tenir.
00:55:29 Elle peut être aussi accessible, puisqu'on est sur des choses
00:55:32 très sociales et relativement un peu de l'ordinaire,
00:55:35 donc peut-être d'une accessibilité.
00:55:37 -Et vous, en cette année 2024,
00:55:39 allez-vous réussir à tenir vos résolutions ?
00:55:42 -Et vous, Isabelle, c'est quoi, votre résolution ?
00:55:44 -Continuer le sport et profiter de mes proches davantage.
00:55:48 -Ah, c'est très bien.
00:55:49 C'est une résolution tenable, à priori.
00:55:51 Je vais demander à nos invités.
00:55:53 Ludo Victoro nous accompagne depuis le début.
00:55:56 -Continuer à dire la vérité et dénoncer les mensonges.
00:55:59 -Avec votre flûte. -Avec tout.
00:56:01 Et aider des gens à s'en sortir et faire tout pour se relever.
00:56:04 -Clément Soudiakova. -Très bonne résolution.
00:56:06 Je ne prends pas de résolution, car j'ai assez de défis de ma vie.
00:56:10 Une nouvelle matinale, un bébé, ça suffit.
00:56:12 -C'est pas mal. -Réussir à tenir le cap, ça suffit.
00:56:15 -Oui. Déjà faire ce qu'on fait bien et le consolider.
00:56:18 -Quant à vous, monsieur le maire ? -La même chose.
00:56:21 J'ai un bébé qui arrive, une petite fille.
00:56:23 La famille doit rester en un, la politique et le boulot, après.
00:56:27 -On voit que quand tout va mal, on peut s'employer.
00:56:29 -La famille d'abord. -Au tour de l'essentiel.
00:56:32 C'est très bien. Je vous propose de marquer une pause.
00:56:35 On accueille d'autres invités pour compléter ce panel d'experts.
00:56:39 On va s'intéresser à ce qui s'est passé la nuit dernière
00:56:42 et aussi à la direction que souhaite prendre Emmanuel Macron.
00:56:46 Est-ce qu'il veut ou souhaite nous emmener en ce début 2024 ?
00:56:50 Évidemment, on lui posera pas la question,
00:56:52 mais on verra avec Florent Tardif
00:56:54 s'il y a des éléments de réponse.
00:56:56 De retour avec vous. Merci à vous
00:57:01 si vous nous rejoignez à l'instant.
00:57:04 Quelques invités nous ont rejoints,
00:57:06 outre Ludovic Thoreau, Clémence Oudiakova,
00:57:08 qui est restée avec nous.
00:57:10 Vous êtes rédactrice en chef de Toxin, une web radio.
00:57:13 A vos côtés, Fanta Berreté.
00:57:15 - Bonjour. - Et meilleur vœu pour 2024,
00:57:17 que cette année soit bonne pour vous.
00:57:20 Je rappelle que vous êtes députée Renaissance de Paris.
00:57:23 Alberto Toscano a fait le déplacement jusqu'à nous.
00:57:26 - Bonjour. - Je suis ravi de vous revoir.
00:57:28 Je rappelle que vous êtes journaliste.
00:57:30 On accueille Jordan Florentin,
00:57:32 qui est journaliste de boulevard...
00:57:34 Chez Boulevard Voltaire.
00:57:36 En plus, Loubaumier, maire d'Hiverdroite,
00:57:40 de Gurgis-le-Château.
00:57:42 Voilà, qui est complet pour ce premier plateau de l'après-midi.
00:57:45 On va parler de ce qui s'est passé la nuit dernière.
00:57:47 C'est presque une tradition, malheureusement, qu'on commente,
00:57:51 avec ces dégradations qui ont eu lieu
00:57:54 lors de la nuit de la Saint-Sylvestre,
00:57:56 il faut bien le dire ainsi,
00:57:57 des violences auxquelles on finit presque par s'habituer,
00:58:00 y compris lorsque Gérald Darmanin nous fait un bilan
00:58:02 dont il nous dit qu'il est en baisse année après année.
00:58:06 C'est exactement ce qu'il a fait en se rendant à Montargis,
00:58:08 dans le Loiret, aujourd'hui.
00:58:10 L'exemple de Montargis, on pourra le reprendre,
00:58:12 c'est une de ces localités qui ont âprement souffert
00:58:14 du passage des émeutiers en juin dernier.
00:58:16 Mais écoutons ce qu'avait à dire Gérald Darmanin
00:58:19 à propos de la baisse observée dans les violences.
00:58:22 C'est beaucoup moins de policiers et gendarmes blessés,
00:58:31 40 % de policiers et gendarmes blessés en moins.
00:58:33 Il y a une quarantaine d'agents blessés très légèrement
00:58:36 dans leurs interventions.
00:58:37 C'est aussi 80 % d'attaques de mortiers,
00:58:40 de tirs de mortiers, de feux d'artifice en moins
00:58:42 par rapport à l'année dernière, grâce au travail très important
00:58:45 que nous avons fait depuis plusieurs semaines
00:58:47 de saisie, de contrôle aux frontières
00:58:49 et de changement de stratégie depuis les émeutes urbaines
00:58:52 que nous connaissons.
00:58:53 C'est aussi 10 % d'interpellations en moins
00:58:55 par rapport à l'année dernière.
00:58:57 C'est une nuit à Saint-Sylvestre qu'on pourrait qualifier de calme.
00:59:00 Il y a eu quelques incidents ici ou là,
00:59:02 mais la présence très forte des forces de l'ordre
00:59:04 a pu très rapidement rétablir le calme
00:59:06 partout sur le territoire national.
00:59:08 -Jean-Danes Forantin, je vais commencer avec vous.
00:59:10 -On envoie du bleu, on a des résultats immédiats.
00:59:12 Sauf que ce bleu-là, il n'est pas infini non plus.
00:59:15 -Non, mais attendez, moi, quand je vois
00:59:17 la prise de position de Gérald Darmanin,
00:59:19 quelle joie, quelle France apaisée !
00:59:21 Franchement, non, il y a eu quand même 389 interpellations,
00:59:24 785 véhicules brûlés.
00:59:26 On se satisfait de ce bilan.
00:59:28 Pour les véhicules brûlés, il est vrai que c'est une constante
00:59:31 depuis les années 2000, j'ai repris les chiffres.
00:59:33 Il n'y a ni de hausse ni de baisse,
00:59:35 mais sur les interpellations, sur ce qui s'est passé hier soir
00:59:38 à Bordeaux, à Strasbourg, on a quand même tiré
00:59:40 des feux d'artifice et des mortiers
00:59:42 alors qu'ils avaient été interdits.
00:59:44 Il y a eu une fillette de 2 ans qui a été touchée
00:59:47 par un tir de mortier.
00:59:48 Donc, en fait, toute cette France qui est explosive,
00:59:51 et puis il faut quand même souligner aussi
00:59:53 que le 31, ce n'est que l'après d'une année
00:59:55 où on a eu des violences sans précédent.
00:59:58 Moi, je ne peux pas me réjouir du fait qu'il y a eu,
01:00:00 hier soir, et c'est plutôt les forces de l'ordre
01:00:03 qu'il faut remercier, qu'il y ait eu le temps d'une soirée
01:00:06 entre 10 m du calme. J'ai l'impression
01:00:08 qu'on est dans une forme de lente agonie,
01:00:10 un lent cancer, où on se féliciterait
01:00:12 qu'il y ait quelques progrès de temps en temps,
01:00:15 mais il y a quand même un déclin général
01:00:17 et on va de plus en plus vers le pire.
01:00:19 - Fanta Béreté, évidemment, je tourne vers vous.
01:00:22 C'est vrai qu'on a ce sentiment
01:00:24 de devoir se réjouir de statistiques.
01:00:27 On en vient à observer des statistiques
01:00:29 et à se dire que c'est moins grave, moins pire que prévu.
01:00:32 - Je vais commencer par remercier toutes les forces de l'ordre,
01:00:36 tout le monde saluera le travail qui a été fait,
01:00:38 car ce sont des gens qui n'ont pas de soirée
01:00:41 et qui sont là pour nous protéger.
01:00:43 - Ils étaient 80 000 sur le terrain.
01:00:45 - J'étais sur les Champs-Elysées avec un monde juste incroyable
01:00:48 et tout s'est à peu près bien passé.
01:00:51 Maintenant, j'ai envie de dire,
01:00:53 j'écoute depuis ce matin tous les commentaires,
01:00:55 si nous avions eu une explosion des événements
01:00:58 dans certains de nos quartiers, comme nous les avons connus,
01:01:01 parce que c'était ça, il y a 48 heures,
01:01:04 on avait une crainte massive
01:01:05 que des milliers de véhicules soient brûlés,
01:01:08 que des centaines de policiers soient blessés.
01:01:12 Et effectivement, Gérald Darmanin vient ici
01:01:15 avec les chiffres à 7h du matin pour nous dire...
01:01:17 - Que n'aurait-on dit si ça avait été explosé ?
01:01:20 - Exactement, il faut regarder ça aussi.
01:01:22 Moi, comme tous nos concitoyens,
01:01:25 c'est-à-dire que la nuit de la Saint-Sylvestre,
01:01:27 j'ai 48 ans, ça fait 30 ans que j'entends parler de ces mortiers,
01:01:31 ça fait 30 ans que j'entends parler de ces véhicules qui brûlent.
01:01:34 Moi, j'ai grandi à Boron, dans le 69,
01:01:37 j'ai toujours vu, malheureusement, ces véhicules brûler.
01:01:40 Aujourd'hui, je dis pas que c'est parfait,
01:01:42 mais je dis que les forces de l'ordre des rendez-vous
01:01:45 en surnombrent.
01:01:46 Alors, effectivement, il y a une interrogation sur le futur à avoir,
01:01:49 notamment avec les grands rendez-vous qui vont être les nôtres en 2024.
01:01:53 Mais ce que je tiens à dire, c'est que je suis plutôt heureuse
01:01:56 que nous n'ayons à déplorer que les chiffres
01:01:59 qui ont été annoncés par le...
01:02:00 - Tout dépend de la manière dont on aborde.
01:02:03 Le prisme comprend pour commenter ces chiffres.
01:02:06 J'aimerais que vous reveniez sur un aspect
01:02:09 qu'on a évoqué tout à l'heure sur cette présence
01:02:11 en grand nombre des forces de l'ordre sur le terrain.
01:02:14 C'est peut-être le moment de rebondir sur le fait
01:02:17 qu'il y a un côté un peu inéluctable, un côté anxiogène
01:02:20 qu'on a fini par intégrer à notre quotidien, Clémence ou Jacob.
01:02:23 - Un arsenal, oui.
01:02:24 On avait 5 000 militaires sentinelles, 90 policiers et gendarmes.
01:02:28 On voit maintenant aussi Gérald Darmanin qui renvoie à chaque fois
01:02:31 ses CRS 8, 10, maintenant on en a suffisamment,
01:02:33 82, 83, 84, 85...
01:02:35 On va en multiplier comme ça chaque jour
01:02:37 pour les envoyer à Marseille et partout où il y a des tensions.
01:02:40 Donc oui, obligé de multiplier les forces de l'ordre,
01:02:44 c'est là où je suis d'accord avec vous.
01:02:46 Pour le moment, si on ne va pas chercher le mal à la racine,
01:02:49 la seule solution, c'est d'aller mettre des forces de l'ordre
01:02:52 pour éviter que ça éclate.
01:02:54 Seulement, il faut tirer les conséquences
01:02:57 et aller chercher le mal à la racine.
01:02:58 Ce n'est pas ce que fait le gouvernement d'Emmanuel Macron.
01:03:02 Il faut punir les délinquants, les mettre en prison,
01:03:07 ce qu'on ne fait pas aujourd'hui,
01:03:09 et limiter l'immigration illégale, ce qu'on ne fait absolument pas
01:03:12 et ce qui ne va pas être résolu avec la loi immigration.
01:03:15 - Vous avez interrogé un syndicaliste dans le reportage.
01:03:19 Dans le témoignage, il mérite d'être relevé,
01:03:21 parce qu'il y a le contexte global où on peut se féliciter
01:03:25 pour une petite baisse, une petite hausse, peu importe.
01:03:27 Il dit que dans cette délinquance, qui peut être à certains égards
01:03:31 stupide, il n'y a pas que les choses stupides qui se font.
01:03:34 Il y a une attaque d'une maison d'arrêt à Villepeinte.
01:03:37 Ce n'est pas le même type de délinquance
01:03:39 que d'envoyer des mortiers...
01:03:41 - Oui. On n'est pas sur la même échelle.
01:03:43 - Il y a un fait divers qui mérite d'être soulevé.
01:03:47 Il y a une attaque, et pour faire ça,
01:03:49 c'est un acte réfléchi, sur une institution publique
01:03:53 qui est censée représenter le ministère de la Justice
01:03:56 et l'exécution des peines.
01:03:58 On voit que des gens se sont présentés
01:04:00 pour attaquer à coup de mortier une maison d'arrêt.
01:04:03 Donc, dans la façon d'approcher les incivilités de la soirée,
01:04:08 il y a matière à distinguer.
01:04:09 - Je vous propose qu'on écoute aussi Robert Ménard,
01:04:12 qui est bien sûr maire de Béziers,
01:04:14 qui n'a pas sa langue dans sa poche,
01:04:16 qui dit ce qu'il pense assez clairement.
01:04:19 Il déplore qu'on ait banalisé la violence,
01:04:21 y compris dans les actes présentés comme anodins.
01:04:25 C'est un peu son propos.
01:04:26 Ecoutez cet extrait qu'on a isolé.
01:04:28 - Chez moi, il y a eu moins de problèmes,
01:04:31 parce qu'il y avait des CRS.
01:04:32 Ca veut dire que si vous mettez les forces de sécurité
01:04:35 dont vous avez besoin,
01:04:37 si vous les mettez, ça s'améliore.
01:04:39 Mais c'est vrai, vous avez raison,
01:04:41 qu'on trouve qu'au fond, 700 bagnoles qui ont brûlé,
01:04:44 c'est pas si grave que ça, c'est invraisemblable.
01:04:47 Mais c'est partout. C'est pas que le 31, monsieur.
01:04:50 Tout l'année que ça se passe comme ça.
01:04:52 On entend un certain nombre de choses
01:04:54 comme si c'était normal.
01:04:56 C'est normal que les gosses parlent mal à leurs profs,
01:04:59 que le maire se fasse engueuler dans la rue
01:05:01 par un type qui n'est pas content.
01:05:03 C'est normal, c'est normal, c'est normal.
01:05:06 Et non, c'est pas normal.
01:05:07 Mais c'est vrai que je suis affolé.
01:05:09 - En tout cas, c'est de moins en moins normal.
01:05:12 - Oui. Je vous ai entendu, madame la députée,
01:05:14 et je suis d'accord avec vous,
01:05:16 qu'on doit être tous contents qu'il y ait moins d'attaques,
01:05:20 et dans mon pays, je serais heureux
01:05:22 quand on ne mettra pas 90 000 personnes
01:05:24 le soir du réveillon.
01:05:25 Nous avons aujourd'hui à peu près 253 000 policiers et gendarmes.
01:05:29 90 000 ! Vous vous rendez compte ?
01:05:32 - C'est un tiers de l'électif. - Mais oui.
01:05:34 Mais ça ne fait que grandir chaque année.
01:05:37 Chaque année, c'est un signe, évidemment,
01:05:39 qu'il y aura moins de dégâts.
01:05:41 Ma société, comme je le disais,
01:05:42 c'est pas mettre un policier derrière chaque médecin,
01:05:45 derrière chaque maire, derrière chaque présentateur,
01:05:48 derrière chaque élu.
01:05:50 Non, ce que je veux, c'est qu'en effet,
01:05:52 cette société qui est anxiogène, qui est violente,
01:05:54 s'arrête d'être violente.
01:05:56 On peut mettre des policiers, c'est un choix,
01:05:58 mais c'est pas ma vision pour mes enfants,
01:06:01 qu'il y ait des policiers partout.
01:06:03 - Comment on revient à une société
01:06:05 qui n'est pas hyper sécurisée dans tous les domaines ?
01:06:07 C'est traiter le mal autrement. - Oui, bien sûr.
01:06:10 Je pense que suite aux émeutes et d'ailleurs à d'autres événements,
01:06:14 la question de la parentalité, on a évoqué ce point-là,
01:06:17 sur ce plateau, à d'autres moments,
01:06:21 où je pense qu'effectivement, il faut renforcer cela.
01:06:23 Ce qui m'inquiète, ce sont ces jeunes,
01:06:25 parce qu'il y a des très jeunes aussi
01:06:27 qui sont dans les rues le soir du 31,
01:06:30 ce sont leurs parents, non accompagnés,
01:06:32 et qui, par effet de bande, en fait,
01:06:34 et impact sur les réseaux sociaux,
01:06:37 vont être amenés à commettre des délits.
01:06:40 - Quand vous dites "parentalité",
01:06:41 c'est pas à l'état d'aller apprendre aux parents
01:06:44 comment élever leurs enfants ?
01:06:45 - C'est à l'état d'être aussi en support,
01:06:48 parce qu'il faut se dire également
01:06:50 qu'il y a peut-être des gens qui ont du mal, aujourd'hui,
01:06:53 avec ces générations.
01:06:55 C'est-à-dire que nous, quand nous étions petits,
01:06:57 on nous disait "ça va mal se passer quand vous serez grands".
01:07:00 - Il y a moins de défiance d'autorité.
01:07:02 - Effectivement, et je pense que c'est d'ailleurs,
01:07:04 dans beaucoup, dans toutes les CSP, aujourd'hui,
01:07:07 c'est pas que dans les banlieues.
01:07:08 Donc, effectivement, on nous en parle,
01:07:11 il y a des choses anormales qui se passent.
01:07:14 Moi, je pense que nous devons remettre de l'ordre,
01:07:17 notamment tout le travail qui est entrepris par Gabriel Attal,
01:07:20 dès l'école, avec, effectivement,
01:07:22 un certain nombre de choses qui sont redites,
01:07:24 qui paraissaient basiques,
01:07:26 mais qu'on a peut-être oubliées au fil des années,
01:07:28 remettre de l'ordre à l'école, mais également remettre
01:07:31 et redire aux parents qu'ils sont responsables,
01:07:34 aux yeux de la loi, sur les méfaits de leurs enfants.
01:07:37 - On reviendra à cet aspect de la parentalité,
01:07:39 parce qu'il y a le côté éducatif-accompagnement
01:07:42 que prône beaucoup la Macronie, on va pas se le cacher.
01:07:45 Il y a aussi le corollaire,
01:07:47 c'est la sanction qui peut frapper aussi,
01:07:50 y compris sur le plan des aides sociales
01:07:52 ou des aides familiales,
01:07:54 parce qu'il faut peut-être aussi imposer quelques sanctions
01:07:57 pour avoir de bons retours d'expérience.
01:07:59 Mais je mets ce volet de côté.
01:08:00 J'aimerais finir sur l'appréhension globale
01:08:03 que vous avez du sujet, avec Alberto Toscano,
01:08:05 parce qu'on vous a pas encore entendu.
01:08:06 Ça fait un certain nombre d'années que vous y vivez,
01:08:09 et sur la Saint-Sylvestre,
01:08:11 et sur la banalisation de la violence du quotidien...
01:08:12 - Je me dirais 38. - Comment vous l'avez vu évoluer ?
01:08:15 - Presque, oui.
01:08:16 - Écoutez, ce matin, j'ai regardé un peu des journaux télévisés
01:08:20 de différents pays européens, et c'est toujours la même chose.
01:08:23 C'est-à-dire, la nuit de la Saint-Sylvestre,
01:08:26 c'est une vague de bêtises et parfois d'alcoolisme,
01:08:30 de drogue, qui entre dans la façon de vivre
01:08:35 de nos pays, malheureusement,
01:08:37 et ça produit de la violence.
01:08:39 De la violence qui se rajoute à des causes structurelles
01:08:42 de la violence qui existent partout, bien sûr.
01:08:45 - Ça l'exacerbe.
01:08:46 - Mais cette vague de violence prend des formes un peu différentes
01:08:50 selon les pays.
01:08:51 En France, c'est brûler des voitures,
01:08:54 absurde tradition,
01:08:55 et les chiffres sont plus ou moins toujours les mêmes.
01:08:59 Absurde tradition, je répète.
01:09:01 En Italie, c'est les feux d'artifice
01:09:03 qui produisent plusieurs blessés.
01:09:06 Une fois qu'on a constaté ça,
01:09:08 si on veut se limiter à ça, on n'a rien dit,
01:09:12 parce qu'il y a évidemment d'autres causes et d'autres situations.
01:09:15 Il y a un besoin de sécurité de l'opinion publique
01:09:19 qui est aujourd'hui très perceptible,
01:09:22 spécialement en France.
01:09:24 Parce qu'en France, il y avait une tradition de confiance en l'Etat.
01:09:27 Et aujourd'hui, on s'aperçoit, les citoyens s'aperçoient
01:09:30 plus en France qu'en Italie, peut-être,
01:09:33 parce qu'en Italie, il n'y avait pas cette tradition si forte
01:09:37 que le problème de la sécurité est prioritaire.
01:09:39 - Lou Bommier, M. le maire, qui va bientôt nous quitter,
01:09:41 en guise de conclusion.
01:09:43 - Exactement. Je crois qu'il faut soutenir
01:09:44 la démarche du maire de Villeneuve-le-Roi,
01:09:46 qui a refusé un bond de Noël à la famille d'un émeutier.
01:09:49 On a vu passer ça entre les fêtes.
01:09:51 Et beaucoup de gens se sont offusqués.
01:09:54 En réalité, le maire, il fait son travail de proximité
01:09:56 et il rappelle aux familles qu'il faut être derrière les enfants.
01:09:58 Et aujourd'hui, je crois que, en tant qu'élu maire ou même député,
01:10:03 je crois qu'il faut apporter un soutien au moins moral à ce maire
01:10:06 qui met des limites. Elles sont ce qu'elles sont,
01:10:07 mais au moins, ça permet de faire respecter les règles.
01:10:10 - Jonathan Florentin et nos autres invités,
01:10:11 est-ce qu'on pratique un peu d'angélisme en la matière
01:10:13 quand on évoque l'aspect de la parentalité
01:10:16 en essayant de l'accompagner coûte que coûte,
01:10:21 quand certains ferment les yeux, voire même sont complices
01:10:23 parfois des agissements de leurs propres enfants ?
01:10:25 - Oui, je recomprends la réaction un petit peu officielle
01:10:26 que certains ont eue sur la décision très courageuse
01:10:28 de ce maire de retirer ce chef de Noël à ses enfants.
01:10:31 Il y a un moment où il va falloir imposer de la fermeté.
01:10:33 Les parents ont complètement abandonné le sujet sur ces jeunes.
01:10:35 Ça va passer. D'ailleurs, c'est Edwige Diaz,
01:10:37 député de Gironde, qui le rappelait à votre antenne
01:10:39 sur ce qui s'est passé dans le quartier de Bordeaux,
01:10:40 sur ces jeunes délinquants qui commettent des actes
01:10:43 qui cassent des commissariats, qui tirent au mortier
01:10:46 sur des forces de l'ordre. Il va falloir attaquer
01:10:48 là où ça fait mal, c'est-à-dire le portefeuille.
01:10:50 C'est la suspension des allocations familiales.
01:10:52 Ça passe par la responsabilisation des parents
01:10:54 et surtout aussi par l'abaissement de la majorité pénale.
01:10:57 Et ça, il va falloir que ce soit pris en compte
01:10:58 et de ça intègre peut-être la suite de la loi immigration.
01:11:02 Mais moi, je voudrais juste souligner,
01:11:03 monsieur, une autre violence dont on ne parle pas.
01:11:05 C'est Michel Onfray, qui en parlait à votre antenne
01:11:06 il y a quelques jours.
01:11:07 C'est cette violence symbolique, visuelle.
01:11:10 C'est le fait qu'on a deux Frances qui s'affrontent,
01:11:12 avec d'un côté la France des cités et de l'autre,
01:11:15 celle qu'on pourrait appeler la France des clochers
01:11:16 ou en tout cas la France bien élevée,
01:11:18 où on a vu hier soir une manifestation à Marseille
01:11:20 avec des drapeaux algériens, des youyou à Lille,
01:11:23 une manifestation pro-Palestine.
01:11:24 Vous voyez, il y a des gens qui ne célèbrent pas le 31
01:11:26 comme l'autre France qui veut juste faire la fête
01:11:29 et de grâce ne pas être attaqué dans la rue
01:11:32 et simplement pouvoir passer un bon moment en famille.
01:11:34 Donc il y a aussi cette violence-là,
01:11:36 et il ne faut pas l'oublier, et elle explique beaucoup de choses,
01:11:38 cette petite violence de délinquance banalisée.
01:11:40 Restons un peu sur les parents, Ludovic Thoreau.
01:11:44 Il n'y a pas de fatalité absolue,
01:11:45 c'est-à-dire que chacun est aussi un peu maître et responsable
01:11:48 du destin de ses propres enfants.
01:11:49 C'est pour ça qu'on les fait aussi.
01:11:51 On choisit de les faire à un moment donné.
01:11:52 Mais il n'est pas question,
01:11:54 parce que je sais que beaucoup crieront à l'injustice
01:11:56 sur le fait de frapper au fortefeuille.
01:11:57 Il n'est pas question de le faire systématiquement, j'imagine.
01:12:01 Tout cela doit être traité au cas par cas.
01:12:02 Il y a des parents qui ne méritent pas que ça leur arrive.
01:12:05 Il y en a d'autres qui, peut-être dans leur complaisance chronique,
01:12:08 méritent en effet qu'une sanction financière leur tombe dessus.
01:12:12 Alors, être parent, ce n'est pas quelque chose de facile.
01:12:15 Être parent, c'est donner de l'éducation, c'est élever,
01:12:17 c'est donner plein de valeurs qu'on nous a transmis initialement.
01:12:21 Maintenant, vous avez raison, les mères vont prendre des décisions.
01:12:23 Ça, c'est évident.
01:12:24 De plus en plus, c'est le maire,
01:12:26 bien que je vous rappelle qu'Emmanuel Macron
01:12:27 n'en a même pas parlé dans son élocution,
01:12:29 comme s'ils n'existaient pas, d'accord,
01:12:30 mais les mères, c'est nous qui gérons au quotidien tous les problèmes.
01:12:33 Parce que quand il y a un problème, on vient nous voir,
01:12:35 même si ce n'est pas notre compétence.
01:12:36 Maintenant, on a pu signer avec le procureur, et je l'ai fait,
01:12:38 la possibilité de convoquer les parents.
01:12:40 C'est-à-dire que c'est ce que j'ai fait dans ma ville.
01:12:42 C'est-à-dire que quand j'ai vu des mineurs,
01:12:44 dans une ville où on peut trouver qui les parents, je les convoque.
01:12:46 Je leur envoie une lettre, je les reçois,
01:12:47 je reçois les parents et l'enfant,
01:12:48 et j'essaie de comprendre en fait ce qui ne va pas.
01:12:51 Est-ce que c'est un problème de l'enfant, des parents ?
01:12:52 Et j'essaie de les aider.
01:12:53 Mais c'est vrai, pour faire cela,
01:12:55 ce qu'on ne peut pas faire de manière générale,
01:12:57 et c'est tout l'intérêt des mères et de la proximité,
01:12:58 il faut nous donner des moyens.
01:13:00 - Mais est-ce que vous ne vous le disiez pas,
01:13:01 vous ne risquez pas d'être menacé de mort parfois
01:13:02 par certaines familles, par certains parents ?
01:13:03 - Alors, si vous voulez, je vais vous dire quelque chose,
01:13:05 parce que voilà ce qui s'est passé récemment,
01:13:07 mais c'est pour un autre problème.
01:13:08 Moi, en tant que maire, j'avais interdit quelque chose de par la loi,
01:13:11 et tout simplement, ils sont venus chez moi à 23h30 opportunés.
01:13:14 Le lendemain, je reçois un message en me disant
01:13:16 "Maintenant, monsieur le maire, on sait où vous habitez."
01:13:18 J'ai porté plainte.
01:13:19 - Si. - Affaire classée.
01:13:21 - Affaire classée ? - Oui, affaire classée.
01:13:23 C'est-à-dire que le procureur ne m'a même pas prévenu,
01:13:24 je l'appelle au bout de trois mois, je lui dis "soulez-vous,
01:13:26 qu'est-ce qu'on fait, quoi ? J'ai pas peur, c'est pas le problème,
01:13:28 il faut donner les leçons." Affaire classée.
01:13:30 Voilà où on est aujourd'hui.
01:13:31 Donc aujourd'hui, le maire prend tout
01:13:32 et a la possibilité de convoquer.
01:13:33 C'est ce que je fais.
01:13:35 Moi, sur une ville qui n'est pas très grande, 5 000 habitants,
01:13:37 mais c'est vrai que le maire dans une ville de 100 ou 200 000
01:13:39 ne pourra pas le faire, c'est évident.
01:13:40 Mais c'est vrai qu'il faut revenir à la proximité de la citoyenneté.
01:13:44 - L'un n'exclut pas l'autre, Fanta Peretti.
01:13:45 C'est-à-dire qu'on peut être auprès des parents qui en ont besoin
01:13:49 tout en envisageant de sanctionner ceux qui le méritent ?
01:13:53 - Oui, je pense qu'on peut le faire.
01:13:55 Alors après, il faut voir dans le cadre...
01:13:58 Je repense souvent aux propos de quelqu'un de droite,
01:14:01 madame Rachida Dati, qui s'était livrée à la télévision
01:14:05 en mentionnant qu'un de ses frères avait donc commis une bêtise.
01:14:10 - Oui. - Voilà.
01:14:11 - C'était une famille de huit, je crois.
01:14:13 - Voilà, exactement, et que du coup, son père aurait été catastrophé,
01:14:16 aurait eu du mal à élever les autres enfants.
01:14:18 Donc là, moi, c'est un peu ma crainte.
01:14:20 C'est-à-dire qu'effectivement, en tant que parent,
01:14:21 on se demande souvent
01:14:23 est-ce qu'on a la chance d'avoir cet enfant
01:14:24 qui est plutôt obéissant, qui comprend les règles, etc.,
01:14:27 ou est-ce que finalement, cet enfant arrive là
01:14:30 et que c'est compliqué du début à la fin ?
01:14:33 Donc c'est pour ça que je pense qu'il ne faut pas tout généraliser,
01:14:36 qu'il faut qu'il y ait cet accompagnement,
01:14:39 mais également la responsabilité des parents,
01:14:41 parce qu'on ne peut pas continuer à éduquer ses enfants
01:14:44 en pensant que TikTok ou les réseaux sociaux
01:14:47 vont se charger d'une mission.
01:14:49 Maintenant, nos enfants passent finalement assez peu de temps à l'école,
01:14:53 donc ils ont un programme,
01:14:54 des acquis et des compétences à acquérir,
01:14:58 et le reste du temps, ils sont sous notre responsabilité.
01:15:01 Donc effectivement, il faut repositionner son rôle de parent
01:15:05 quand ce n'est pas le cas,
01:15:06 et l'État peut être en soutien,
01:15:08 notamment avec la politique sur les 1 000 premiers jours,
01:15:11 dans les familles, notamment, où, dès le début,
01:15:13 on voit qu'il peut y avoir un problème,
01:15:16 et avec d'autres politiques,
01:15:18 et c'est pour ça que le président a reparlé, d'ailleurs, hier,
01:15:22 de citoyenneté, et on attend de voir ce qui va se passer.
01:15:26 Il y a la question autour aussi du...
01:15:27 La question autour du SNU,
01:15:29 donc qui est obligatoire, non obligatoire,
01:15:32 qui pourrait permettre aussi à certains
01:15:35 de peut-être apprendre mieux
01:15:37 ce qu'est l'État de droit, la République, nos valeurs.
01:15:41 Une dernière réaction rapide.
01:15:42 Je crois que vous vouliez solliciter la parole,
01:15:44 et puis on va parler d'Emmanuel Macron.
01:15:46 Je vais me concentrer sur une chose,
01:15:47 sur le fait d'attaquer au "portefeuille".
01:15:49 En fait, on est vraiment très mauvais sur cette question en France,
01:15:52 et je rappelle quand même, ça avait fait un scandale,
01:15:54 mais c'est toujours bien de le rappeler,
01:15:55 qu'on a subventionné, on a donné des aides sociales
01:15:58 aux djihadistes partis en Syrie,
01:15:59 et ils continuaient de percevoir les aides sociales.
01:16:02 Donc aujourd'hui, il est peut-être bon, en effet,
01:16:04 de couper les ponts un minimum
01:16:07 pour toutes ces personnes qui nous attaquent, en fait, tous les jours.
01:16:09 Alors, qu'a-t-il en tête ?
01:16:10 Où veut-il conduire le pays dans les prochains mois,
01:16:13 voire même les prochaines années,
01:16:15 puisqu'il est encore là pour trois ans et demi, Emmanuel Macron ?
01:16:18 Dans les mots du président de la République,
01:16:19 il y avait hier le retour, vous l'avez peut-être noté,
01:16:22 du "cap", le fameux "cap".
01:16:24 On avait oublié ce mot de "cap", et bien, il y a un "cap" à fixer,
01:16:26 sauf que pour l'instant, ça reste assez théorique.
01:16:29 Alors, bien sûr, il a rappelé les grandes échéances qui nous attendent,
01:16:31 que sont les européennes au mois de juin,
01:16:34 puis les JO cet été,
01:16:35 mais sur les grandes lignes de l'avenir économique et social,
01:16:38 il n'a pas dit grand-chose, et là, je suis gentille.
01:16:41 On va s'intéresser aussi à ce qu'il a dit sur l'immigration.
01:16:44 On rappelle que le sort de la loi est en partie, maintenant,
01:16:47 entre les mains du Conseil constitutionnel.
01:16:49 Florian Tardif, vous allez nous en dire un mot dans un instant.
01:16:52 Écoutez ce qu'il dit sur le volet régularisation,
01:16:54 notamment Emmanuel Macron,
01:16:56 qui devrait, lui, être épargné
01:16:57 par le fait d'être retoqué, a priori.
01:17:01 Écoutons.
01:17:02 En matière d'immigration, la loi votée en décembre,
01:17:05 comme l'accord conclu au niveau européen,
01:17:07 nous donne les instruments nécessaires
01:17:09 pour faire mieux respecter les principes de la République,
01:17:12 c'est-à-dire à la fois lutter contre les passeurs
01:17:15 et l'immigration clandestine,
01:17:17 et mieux intégrer ceux qui ont vocation à demeurer sur notre sol,
01:17:21 réfugiés, étudiants, chercheurs, travailleurs.
01:17:25 Alors, il nous dit tout cela,
01:17:26 mais effectivement, il y a la perspective
01:17:28 d'un certain nombre d'articles,
01:17:30 voire peut-être même l'entièreté du texte,
01:17:32 ne le sait-on jamais,
01:17:33 retoqués par le Conseil constitutionnel.
01:17:35 Ça pend quand même au-dessus de nos têtes, comme ça.
01:17:38 Oui, c'est une possibilité que plusieurs articles
01:17:41 soient censurés en partie par le Conseil constitutionnel.
01:17:44 Et d'ailleurs, au sein de la Macronie, on ne s'en cache pas.
01:17:47 On souhaite même que certains articles
01:17:49 soient censurés par le Conseil constitutionnel.
01:17:51 Emmanuel Macron, lui-même, en coulisses,
01:17:54 a expliqué qu'il n'était pas forcément très à l'aise
01:17:57 avec certaines propositions qui ont fait partie
01:18:00 de cet accord négocié par une petite poignée de parlementaires.
01:18:05 Souvenez-vous de comment on a fini par aboutir sur ce texte
01:18:08 qui a in fine été voté par le Sénat et l'Assemblée nationale.
01:18:11 Ce sont 14 parlementaires qui se sont réunis
01:18:13 pendant plusieurs heures pour se mettre d'accord sur un texte.
01:18:17 Ludovic Thoreau, un mot peut-être sur...
01:18:20 - Sur cette question. - Quelle supercherie.
01:18:22 Il n'aborde jamais les flux migratoires.
01:18:24 C'est ce qu'a relevé Patrick Stéphanie.
01:18:26 On pourra redire un mot dans un instant.
01:18:28 Il ne parle pas du solde migratoire.
01:18:30 Ça n'empêchera pas les gens de rentrer.
01:18:32 Je veux vous dénoncer la supercherie.
01:18:35 C'est-à-dire qu'on arrive à mettre à la fois le Sénat,
01:18:38 les députés, tous d'accord.
01:18:40 Et qu'est-ce qu'il fait, le président de la République ?
01:18:42 Il a décidé que ce n'est pas lui qui va décider,
01:18:44 mais ce sera le Conseil constitutionnel.
01:18:46 C'est-à-dire que c'est lui qui l'a saisi,
01:18:47 alors que d'autres pouvaient le saisir,
01:18:49 les départements et la région.
01:18:50 Alors qu'il a tout fait pour mettre cette loi en place,
01:18:52 il dit "attendez, je vais chercher quelqu'un d'autre,
01:18:54 "vous allez voir, il va la détricoter."
01:18:55 Donc en fait, il va la mettre...
01:18:57 En fait, qui va décider ?
01:18:58 C'est ces neuf personnes du Conseil constitutionnel
01:18:59 qui sont nommées par qui ?
01:19:01 - Par ses soins, en grande partie.
01:19:03 - Donc en fait, aujourd'hui, en grande partie,
01:19:05 c'est le président de l'Assemblée nationale...
01:19:07 - Ce sont les trois présidents de l'Assemblée nationale,
01:19:09 le Sénat, le président lui-même, chacun à trois moments.
01:19:11 - Donc ce que je veux dire, aujourd'hui, c'est neuf personnes.
01:19:13 Et certains n'ont rien à voir avec la loi,
01:19:15 ne connaissent rien de la loi et de ça.
01:19:17 Je parlais de l'ancien ministre, je ne vais pas la citer.
01:19:19 Ce que je veux dire, c'est que neuf personnes
01:19:20 vont tout simplement briser de contre-ordre,
01:19:22 contre-carré ce qui a été fait
01:19:24 au niveau tout simplement du Sénat et de tous les députés.
01:19:27 C'est un vrai scandale.
01:19:28 Aujourd'hui, on les explique que ça va être géré
01:19:30 par le président de la République,
01:19:31 et neuf personnes, l'application de la loi,
01:19:33 décidée par les représentants du peuple.
01:19:35 - Bienvenue dans un régime hyperprésidentiel
01:19:37 et hyperdémocratique.
01:19:39 - Il n'y a pas de 49.3, mais il y a autre chose.
01:19:41 On va trouver un autre truc.
01:19:42 - La Constitution est un sujet, elle le permet.
01:19:44 - Voilà. - Oui, on peut la citer.
01:19:47 - Sur le Conseil constitutionnel, pour compléter,
01:19:49 pour rappeler aussi que le président Laurent Fabius
01:19:51 avait enterriné en 2019 le principe de fraternité
01:19:54 qui permettait à Cédric Tchouchou d'abuser de ce terme
01:19:56 pour accueillir des migrants,
01:19:57 et qu'un autre des membres voulait accueillir
01:19:59 le bateau SOS Viking.
01:20:00 Enfin, tous, en fait, ont déjà voté,
01:20:03 en tout cas promus, des faits, des éléments
01:20:06 qui permettent d'aller contre la loi immigration.
01:20:09 - Alors, votre impérialité, qui était quand même relativement...
01:20:11 Je vous ai vu vraiment... Comment dire ?
01:20:14 Je vous ai vu vraiment des notes et être un peu énervée
01:20:16 par les derniers propos de Ludovic Thoreau
01:20:18 sur cette espèce de déni de démocratie
01:20:20 qu'il dénonce, de son point de vue.
01:20:21 - Non, mais j'ai envie de dire, monsieur le maire,
01:20:24 qu'on ne fait rien d'interdit, en fait.
01:20:27 Donc, c'est simplement l'ordre des choses,
01:20:30 que ce soit le président ou quelqu'un d'autre
01:20:33 qui s'en saisisse, c'est qu'au moment même
01:20:36 où nous vivons, heure après heure,
01:20:39 donc, le vote des articles
01:20:44 et puis la sortie de CMP,
01:20:47 nous savons qu'il y a un certain nombre d'articles
01:20:49 qui sont juste anticonstitutionnels.
01:20:51 - Des cavaliers législatifs. - Exactement.
01:20:53 Donc, en fait, aujourd'hui, certains s'étonnent.
01:20:56 Non, il n'y a pas à s'étonner.
01:20:58 C'est-à-dire que quand il y a une rupture d'égalité,
01:21:01 quelque part, il y a effectivement
01:21:03 l'intervention possible du Conseil constitutionnel.
01:21:05 Maintenant, moi, j'ai hâte d'être à la mi-janvier
01:21:08 comme beaucoup d'entre nous
01:21:09 pour savoir ce qui va être dit.
01:21:11 - Pour se retoquer ou pas. - Non, mais en tant que parlementaire,
01:21:14 j'ai envie de vous dire que sur mes un an et demi de mandat,
01:21:17 ça a été le texte le plus difficile pour moi,
01:21:19 difficile pour, je pense, d'ailleurs,
01:21:22 plein de parlementaires, quels que soient les bancs.
01:21:24 Et effectivement, il y a des avancées dans ce texte,
01:21:27 et je pense qu'on ne peut pas les oublier,
01:21:29 notamment concernant le fait de pouvoir
01:21:33 renvoyer plus facilement un certain nombre d'élinquants.
01:21:37 Là, c'est une avancée réelle et majeure.
01:21:39 Maintenant, il y a un questionnement sur certains principes.
01:21:43 Tant que la Constitution n'est pas changée,
01:21:45 nous devons appliquer les lois et le Conseil constitutionnel
01:21:48 à vocation à revenir sur les articles
01:21:50 qui pourraient ne pas être...
01:21:51 - Albert Toscano, est-ce que c'est un paradoxe, ce français,
01:21:55 que ce mode de fonctionnement...
01:21:57 - Il y a un cas spécifique français,
01:21:59 et c'est le fait qu'en France, aujourd'hui,
01:22:02 il y a un gouvernement qui n'a pas de majorité parlementaire.
01:22:05 Là, c'est une anomalie française,
01:22:07 et c'est une anomalie pour laquelle la France paye un prix
01:22:12 en continuation, parce que dans le passé,
01:22:16 il y a eu des situations, le gouvernement rocard, par exemple,
01:22:19 où il n'y avait pas une majorité parlementaire,
01:22:22 mais ce n'était pas le même contexte.
01:22:24 Là, c'est une autre époque, c'est une toute autre situation.
01:22:28 Et dans un autre pays européen, l'Allemagne, pour faire un exemple,
01:22:32 on aurait ouvert, après les résultats des législatives,
01:22:36 des consultations entre les partis
01:22:38 pour arriver à un programme commun de gouvernement
01:22:41 pour donner au gouvernement une majorité parlementaire solide.
01:22:47 Là, on est dans l'anomalie constante.
01:22:49 Et qui plus est, aujourd'hui, le président de la République
01:22:54 ne peut pas manifestement réformer le pays.
01:22:56 - On n'est pas en train de faire une coalition.
01:22:59 - Il y a eu une tentative, néanmoins.
01:23:01 - Mais ça ne marche pas très fort, il faut le reconnaître.
01:23:04 Revenons à la genèse.
01:23:05 Pour ceux qui nous regardent, Florian,
01:23:07 il y a quelque chose d'un peu antinomique à dire.
01:23:10 Voilà un exécutif qui a poussé tout le monde
01:23:12 en vue de construire ou de reproduire un texte
01:23:16 qui soit conforme, qui soit acceptable
01:23:18 et qui puisse passer en CMP.
01:23:20 Et puis derrière, on l'avait à cœur
01:23:22 et on savait déjà que ça ne passerait pas.
01:23:24 Les cas législatifs, tout le monde les avait déjà en tête.
01:23:27 Pourquoi faire ça ?
01:23:28 C'est ce qu'on appelle la petite popole.
01:23:30 C'est tout simplement...
01:23:32 - Pour retirer le milieu derrière.
01:23:34 - C'est peut-être ce qui explique cette fracture
01:23:37 qui est de plus en plus béante entre les élus et les citoyens
01:23:41 et qui découvre la manière dont certains font de la politique
01:23:45 avec les outils, effectivement, qui existent
01:23:48 et qui sont prévus au sein de notre Constitution.
01:23:51 Mais le message qui est envoyé à l'ensemble de la population,
01:23:54 il est vrai que ce sont des députés
01:23:57 qui, finalement, ne débattent pas d'un texte,
01:24:00 qui votent un texte qui a été négocié en coulisses.
01:24:04 On parle beaucoup de la CMP,
01:24:05 mais ce texte a été négocié avant même
01:24:08 la convocation de cette commission mixte paritaire
01:24:11 par les différentes réunions qui ont eu lieu.
01:24:13 Et d'ailleurs, c'est pour cela
01:24:15 que certains au sein de cette CMP,
01:24:18 au tout début de cette réunion, ont commencé à dire
01:24:21 "Non mais très bien, on va commencer à négocier ensemble."
01:24:25 Sauf que la négociation a déjà été établie
01:24:27 avant même que cette CMP ne soit convoquée.
01:24:29 Et effectivement, c'est un mauvais signal
01:24:31 qui est envoyé à l'ensemble de la population.
01:24:33 Et pourquoi ce texte a été si compliqué
01:24:37 à faire passer au Parlement ?
01:24:38 Tout simplement parce que l'exécutif,
01:24:40 compte tenu de la situation politique dans le pays,
01:24:43 s'est attaché à tenter de vouloir contenter tout le monde.
01:24:46 Sauf qu'en essayant de contenter tout le monde,
01:24:49 on finit par décevoir... -Beaucoup.
01:24:51 -Beaucoup, voire la quasi-totalité.
01:24:53 C'est-à-dire à la fois les opposants
01:24:55 et y compris au sein de la majorité,
01:24:57 puisque finalement, ce qui a le plus divisé avec ce texte,
01:25:01 c'est peut-être la majorité.
01:25:02 -On reste sur l'aspect immigration.
01:25:04 Et je vous fais commenter juste après ce qu'a dit Patrick Stefanini.
01:25:08 Vous savez, il a été en charge d'un grand ministère
01:25:11 à l'époque de l'immigration, c'est celui de Nicolas Sarkozy.
01:25:14 Appellation qui a d'ailleurs complètement disparu du paysage.
01:25:17 Aujourd'hui, il n'y a plus de ministère consacré à cette question-là.
01:25:21 -Ça a été très éphémère. -Pardon ?
01:25:23 -Ça a été éphémère. -Oui, ça a été éphémère.
01:25:25 Mais écoutez ce qu'il disait sur les flux d'immigration légale.
01:25:28 Il a noté qu'il n'y avait pas eu un mot prononcé en ce sens
01:25:31 par Emmanuel Macron hier soir.
01:25:33 -La loi va améliorer les conditions
01:25:37 dans lesquelles le ministère de l'Intérieur
01:25:39 pourra mettre en oeuvre les mesures d'éloignement.
01:25:42 Elle va par ailleurs permettre de faire mieux fonctionner
01:25:45 nos procédures d'asile.
01:25:47 En revanche, la loi ne changera pas grand-chose
01:25:50 sur les flux d'immigration légale.
01:25:53 J'ai d'ailleurs été très frappé
01:25:55 dans l'intervention du président de la République.
01:25:58 Il a parlé de cette loi,
01:25:59 il a parlé du renforcement de la lutte
01:26:01 contre l'immigration clandestine,
01:26:03 il a parlé de mieux intégrer.
01:26:05 Il n'a pas dit un mot des flux d'immigration légale.
01:26:08 Or, ce que pensent beaucoup de nos concitoyens,
01:26:11 c'est que pour mieux intégrer,
01:26:13 et là-dessus, il y a un consensus en France,
01:26:16 pour mieux intégrer,
01:26:17 il faut réduire les flux d'immigration légale.
01:26:22 - Élémentaire, mon cher Watson ?
01:26:23 Ou plutôt ma chère Clémence ?
01:26:25 - Oui, c'est vrai qu'il y a tout ce deuxième volet
01:26:27 qu'on n'aborde jamais et qui est essentiel,
01:26:29 c'est-à-dire l'immigration légale, acceptée, etc.
01:26:31 Si on reste un peu sur le volet de l'immigration illégale,
01:26:35 il faut rappeler aussi qu'il cite dans son discours
01:26:38 Emmanuel Macron non seulement la loi immigration,
01:26:40 mais aussi le nouveau pacte européen signé le 20 décembre.
01:26:43 - Après des mois et des mois de dure labeur.
01:26:46 - Voilà.
01:26:48 Il installe l'admission d'un principe humanitaire,
01:26:51 le principe de solidarité pour les pays tiers,
01:26:53 qui détruit déjà tout ce qu'on a construit
01:26:55 sur un des volets de la loi immigration,
01:26:57 c'est-à-dire le fait de stopper une immigration illégale.
01:27:00 Déjà, tout ça, c'était annulé.
01:27:02 On le savait plus ou moins.
01:27:03 - Jusqu'à un certain point.
01:27:05 - Sur les demandeurs d'asile.
01:27:06 C'est le traitement de la demande d'asile.
01:27:08 Le vrai problème pour les Européens,
01:27:10 c'est qu'il n'y a pas la même situation
01:27:12 pour l'ensemble des pays.
01:27:14 Comprenez que les Finlandais ne sont pas dans la même situation
01:27:17 que les Italiens, compte tenu de leur position géographique.
01:27:20 - Ils sont pas encore loin de l'Europe.
01:27:22 - Deuxième chose, il reste encore la CEDH,
01:27:26 les accords avec l'Algérie et l'accord de Schengen,
01:27:29 qui fait que quand on commence à aborder la question
01:27:32 au niveau européen et un peu plus large,
01:27:34 on voit bien que ce volet restrictif sur la loi immigration
01:27:37 ne sera pas pris en compte.
01:27:38 Si on prend la loi immigration côté légal,
01:27:41 l'immigration légale,
01:27:42 je pense que c'est complètement l'oublié du sujet.
01:27:46 - Alberto Toscano, puis le docteur Ouellet.
01:27:48 On en reviendra à d'autres annonces.
01:27:50 - Le 5 décembre, quand même,
01:27:51 fait un pas en avant sur un point fondamental,
01:27:54 qui est la limitation, l'accord, l'engagement commun
01:27:58 pour limiter l'immigration dans l'Europe, dans son ensemble.
01:28:03 Parce que là, c'est le point fondamental.
01:28:06 Parce que tous ces discours peuvent avoir sens
01:28:10 seulement s'il y a une politique européenne.
01:28:13 Et aujourd'hui, c'est ça qui manque.
01:28:14 Une fois que ça manque,
01:28:16 tous les autres discours tombent en cascade
01:28:19 parce qu'on n'aura jamais une politique nationale
01:28:22 sur le terrain de l'immigration
01:28:23 si il n'y a pas une politique européenne.
01:28:25 - Très rapidement, je suis d'accord avec Stéphanie,
01:28:28 l'immigration légale ou illégale,
01:28:30 c'est pas ça qui va freiner quelque chose.
01:28:32 Je voudrais vous donner un chiffre.
01:28:34 Le problème, c'est les OQTF.
01:28:35 En 2017, à l'arrivée de M. Macron, c'était 14 % d'OQTF exécutés.
01:28:39 Aujourd'hui, en 2022, c'est 7 %.
01:28:41 7 % d'OQTF. Vous ferez ce que vous voulez.
01:28:43 Tant qu'on n'arrivera pas à avoir ces passées consulaires,
01:28:47 on ne pourra rien faire.
01:28:48 C'est là-dessus qu'il faut s'attaquer.
01:28:50 Comment faire pour avoir des laissés-passés consulaires
01:28:53 et ne pas être à 7 % d'OQTF exécutés ?
01:28:56 - Y compris sur les 4 000 qui posent problème.
01:28:58 C'est le coeur de la loi.
01:28:59 Il y en a 4 000 expulsables
01:29:01 pour lesquels il faudra s'assurer d'avoir les passés consulaires.
01:29:05 On ne sait pas si ça a été négocié en amont,
01:29:07 s'il y a des garanties obtenues.
01:29:09 A-t-il les moyens de leurs ambitions ?
01:29:11 - Vous ne savez pas vers quel pays les expulser.
01:29:14 - En plus. - Vous ne savez pas
01:29:16 d'où ils viennent.
01:29:17 - Pour la plupart, mais pas pour tous.
01:29:19 - Pas toujours. - Pas pour tous.
01:29:21 - Allez-y, bon.
01:29:22 - Vous êtes en sous-nombre,
01:29:24 aujourd'hui, dans la vérité.
01:29:25 - Je m'en rends bien compte.
01:29:27 C'est la difficulté, effectivement,
01:29:29 cette question de laisser passer.
01:29:31 Il y a des réponses à plusieurs niveaux.
01:29:33 Déjà, concernant les vœux du président de la République,
01:29:36 il y a des choix à faire.
01:29:37 Depuis ce matin, tout le monde dit
01:29:39 qu'il aurait voulu qu'il parle de ça, de ça.
01:29:41 J'aurais voulu qu'il parle d'autres sujets,
01:29:44 mais il n'en a pas parlé.
01:29:45 Il y a des choix à faire.
01:29:46 Dans l'émigration, il revient sur la loi
01:29:49 et il ne parle pas de tout.
01:29:50 C'est un choix et je pense qu'il faut le respecter.
01:29:53 Concernant la loi en elle-même et les différentes réponses,
01:29:56 je pense que là, on était aussi dans une certaine forme de chaos.
01:30:00 Il y a cette loi qui est sortie de l'Assemblée nationale,
01:30:04 sur laquelle nous avons des attentes
01:30:06 concernant le Conseil constitutionnel.
01:30:08 - C'est mieux que rien. - Non, je ne dis pas ça.
01:30:11 Je dis qu'elle vient aussi...
01:30:12 - Je vais vous donner un petit conseil concernant la réponse européenne
01:30:16 et ce fameux pacte signé.
01:30:18 Ça va permettre d'avoir des zones de filtrage internationales,
01:30:21 avec des centres qui vont permettre de mieux prendre en compte
01:30:25 la nationalité, l'âge, le niveau de langue des personnes
01:30:30 qui viennent frapper aux portes de l'Europe.
01:30:32 Un fichier européen enfin partagé,
01:30:34 parce que ça, c'était quelque chose qui manquait
01:30:37 et qui avait été demandé.
01:30:38 À partir du moment où les gens rentraient,
01:30:41 on va pouvoir les suivre, donc la data est très importante,
01:30:44 et des procédures de renvoi sur 7 jours à 12 semaines.
01:30:47 Donc oui, c'est ambitieux, et oui, je pense que ce sont des puzzles,
01:30:51 un puzzle que nous sommes en train de construire,
01:30:56 et peut-être qu'il faudra légiférer à nouveau sur certains points,
01:31:00 parce que moi, je pense que dans les années qui viennent,
01:31:03 nous allons devoir nous adapter à différents moments
01:31:06 et légiférer peut-être un peu plus
01:31:09 et peut-être adapter un peu mieux nos politiques.
01:31:12 Jordan Florentin, au-delà de tout ce qu'on dit à propos de l'immigration,
01:31:15 il y a d'autres choses qui ont été évoquées en 13 minutes,
01:31:18 je crois, d'allocution, de vœux.
01:31:20 Qu'est-ce que vous avez retenu ?
01:31:22 Il y a des choses qui vous ont interpellé ?
01:31:24 Il y a une chose qui m'a marqué, j'avais noté la citation,
01:31:26 il parle d'un réarmement économique de la France,
01:31:29 de l'Etat et de nos services publics.
01:31:31 Quand on sait le niveau de disparité des services publics en France,
01:31:35 vous faisiez un sujet là-dessus, il y a quelques jours,
01:31:38 des communes, des villages qui perdent des habitants,
01:31:40 où il n'y a plus de postes, où il n'y a plus d'impôts,
01:31:43 où tous ces services, les transports,
01:31:45 enfin, tout ça a complètement éclaté
01:31:48 vers les grandes métropoles, vers d'autres communes,
01:31:51 et on nous explique qu'il va réarmer le service public.
01:31:54 J'attends de voir de quelle façon, sur le réarmement économique.
01:31:57 C'est pareil, avec la dette qu'on a,
01:31:59 il y a la question de la souveraineté qui n'a pas été abordée,
01:32:02 mais je veux dire, sur la forme, il fallait s'y attendre,
01:32:04 parce que j'ai été frappé, dès le début,
01:32:06 j'ai vu cette scène s'ouvrir d'un président avec une mort lieu absolu,
01:32:10 dans une espèce de lueur,
01:32:11 on dirait qu'il est dans une allée embrumée,
01:32:13 avec les drapeaux reculés au fond.
01:32:15 En fait, je me suis demandé de quel pays il était président.
01:32:18 C'est le président de quoi ? Du monde ? De l'Union européenne ?
01:32:21 Je vois qu'il y a même le drapeau de l'Algérie,
01:32:23 alors qu'on a un vrai problème avec les laissés-passer consulat.
01:32:25 Enfin, on se demande de quel président il est et de quelle France.
01:32:28 - Pour le symbole, c'était pas super. - Pour le symbole, mais du coup...
01:32:31 - Ce sont les drapeaux d'élévation olympique.
01:32:34 - C'est le drapeau de la France qu'on veut voir.
01:32:35 - Le seul drapeau que l'on veut voir, c'est le drapeau de la France.
01:32:43 C'est-à-dire qu'il y a un sujet, c'est la souveraineté.
01:32:45 - C'est vrai, on s'attachait tellement à l'ordre des élections européennes
01:32:47 qu'on écoutait assez peu ce qu'il disait, finalement.
01:32:49 - Oui, et surtout que cela n'a pas été expliqué dès le début.
01:32:53 C'est-à-dire que lorsque l'on assume une mise en scène comme cela,
01:32:58 de mettre l'ensemble des drapeaux
01:33:02 qui vont faire partie des JO que nous accueillons cette année,
01:33:06 je pense qu'il faut l'expliquer d'entrée de jeu.
01:33:08 C'est-à-dire que 2024, ce sera l'année des Jeux olympiques.
01:33:11 D'ailleurs, derrière moi, il y a l'ensemble des nations
01:33:14 qui sont représentées, simplement parce que,
01:33:17 dès le début de son allocution, malheureusement,
01:33:20 la plupart des gens qui l'ont écoutée,
01:33:22 d'ailleurs, ça a été énormément de commentaires
01:33:24 sur les réseaux sociaux, ont expliqué pourquoi ces drapeaux,
01:33:27 que font-ils là, que représentent-ils,
01:33:29 pourquoi avons-nous décidé de mettre en avant tel ou tel pays ?
01:33:33 Voilà. - Et d'ailleurs, il évoque les JO.
01:33:35 Vous mettez le pied à l'étrier.
01:33:37 Il a été question des JO,
01:33:38 même si on n'avait pas évoqué les drapeaux derrière lui.
01:33:41 Je vous propose d'écouter ce qu'il a dit
01:33:43 à propos de cette échéance qui approche.
01:33:45 - 2024 sera aussi une année de fierté française, sportive,
01:33:52 puisque les Jeux olympiques et paralympiques
01:33:54 seront chez nous, en France,
01:33:57 et ainsi comme chez eux, en métropole,
01:33:59 comme dans nos Outre-mer.
01:34:01 Nous serons fiers de nos athlètes, de nos artistes,
01:34:04 de nos paysages, de cette fête populaire,
01:34:07 permise par des milliers de bénévoles,
01:34:09 bâtissant aussi pour notre nation un héritage sportif,
01:34:14 par notre engagement à tous, qui commencera dès demain.
01:34:17 - Ludovic Thoreau, est-ce qu'il a de la sincérité dans le propos ?
01:34:19 Est-ce qu'il est vraiment aussi enjoué qu'il est pareil ?
01:34:22 - Je sais pas, mais vous disiez, on regarde le fond,
01:34:24 tout est noir, on dirait un arbre qui est mort,
01:34:27 on voit rien de sain.
01:34:28 On est en pleine fête de la Saint-Sylvestre,
01:34:30 on doit tous faire la fête, et lui, on plombe la soirée.
01:34:33 T'as pas envie d'avoir à près.
01:34:35 - Vous l'avez pas dit, avec Fanta, ce soir.
01:34:37 - Attends, excusez-moi, pour revenir à l'Italie,
01:34:40 Mélanie, elle l'a faite devant un sapin de Noël,
01:34:44 c'est vieux.
01:34:45 Entre un arbre complètement décortiqué,
01:34:47 on croirait un film d'horreur,
01:34:48 les trottinettes, on n'a rien vu,
01:34:50 et finalement, on a compris que c'était les JO,
01:34:52 excusez-moi de vous dire ça, ça a planté l'ambiance.
01:34:54 Ça a planté tout pour les 14h.
01:34:56 - Mais au-delà.
01:34:57 - C'était pas Mélanie, c'était le président de la République.
01:35:01 - Oui, mais il y avait quand même un sapin de Noël.
01:35:03 C'est un peu plus festif, comme vous avez derrière.
01:35:06 - À un moment, c'est un peu comme Jean-Claude Dusse,
01:35:09 il va falloir qu'il mise tout sur les JO, à défaut d'autres.
01:35:12 C'est un peu le syndrome bouclé.
01:35:14 - Il a plus que ça comme perspective réjouissante.
01:35:17 - Moi, les JO passent chez moi.
01:35:19 - Ah.
01:35:20 - Alors ?
01:35:21 - Et ça pique les yeux.
01:35:22 C'est bien d'avoir dit on va faire les JO,
01:35:25 mais il faudra sortir un billet de 2700 euros...
01:35:27 - C'est en Seine-Saint-Denis.
01:35:29 - Oui, on a la chance de recevoir les JO
01:35:31 sans que jamais on m'ait demandé l'avis.
01:35:34 Je reçois les JO, en tant que maire, pas une fois.
01:35:36 Ça vous dirait de prendre les JO ?
01:35:38 Non, on me l'a imposé. Je suis content.
01:35:40 - Ah.
01:35:41 - Mais la communication entre l'Etat et les maires,
01:35:44 c'est un peu léger, quand même.
01:35:46 On me dit jamais rien.
01:35:47 On prend les JO. Sauf que c'est pas si facile.
01:35:50 Il va falloir bloquer la ville totalement pendant 7 jours.
01:35:53 Personne ne pourra sortir de chez eux.
01:35:55 Les enfants ne pourront pas aller à l'école.
01:35:57 Les bus ne pourront pas... - En plein été...
01:35:59 - C'est un truc de malade.
01:36:01 C'est-à-dire que nous, on nous a tués,
01:36:03 on n'a pas de dotation, il va falloir gérer,
01:36:05 parce que l'Etat ne pourra pas gérer tout seul.
01:36:08 Pour que les JO marchent bien, je suis pour une fête populaire,
01:36:11 mais il faut aussi les moyens.
01:36:13 Si vous ne donnez pas les moyens aux maires
01:36:15 pour tout préparer, ça va piquer les yeux.
01:36:18 - Bon. Il y a toujours cette idée
01:36:20 qu'on néglige les corps intermédiaires
01:36:22 et le viralité.
01:36:23 - C'est pas une idée, c'est une réalité.
01:36:25 Il n'en a pas parlé.
01:36:27 Les 30 000 maires n'ont pas eu un petit coup de cou.
01:36:29 - Il a parlé beaucoup de vous, ces derniers temps.
01:36:32 Il a parlé pas mal aux maires. Il y a aussi cette loi.
01:36:35 - Il parle aux maires, mais c'est bizarre.
01:36:37 - Ça va un peu mieux, quand même, avec la MF.
01:36:40 - Bah oui. - On a un peu enterré l'âge de guerre.
01:36:42 - On va faire un petit sondage.
01:36:44 Vous allez demander si ça va un peu mieux.
01:36:46 On a une dotation globale qui s'effondre,
01:36:49 on a des charges de plus en plus fortes,
01:36:51 et on doit tout régler.
01:36:52 Je vais régler les JO. Vous vous rendez compte ?
01:36:55 - Vous allez régler la note ? - J'aurais pas un centime de plus.
01:36:58 - C'est compliqué. - On parlait de la sécurité.
01:37:01 - Justement. - Il vous laisse aussi
01:37:03 gérer la frontière en cours de la police municipale.
01:37:06 - Mais vous savez, on a dit qu'on fait
01:37:08 une police municipale de proximité.
01:37:10 Comme j'ai pas d'argent, je peux en avoir que quatre.
01:37:13 Ma police nationale est très loin.
01:37:15 - Ils sont armés, chez vous ? - Oui.
01:37:17 On se bat pas contre des bisounours.
01:37:19 - Je vous demande pourquoi je vous pose la question.
01:37:22 - Vous voyez la violence ? On va pas les lancer.
01:37:24 Il faut leur donner quelque chose de quoi se défendre.
01:37:27 Tout ça pour vous dire qu'on a décidé
01:37:29 que la police serait de plus en plus locale,
01:37:32 et je m'en satisfais.
01:37:33 Mais qu'est-ce qu'on a, en plus, pour gérer ça ?
01:37:36 Zéro euro. Zéro euro.
01:37:38 Vous nous donnez de plus en plus de tâches,
01:37:41 et le citoyen vient nous voir,
01:37:42 mais on n'a pas d'argent en plus, voire de l'argent en moins.
01:37:45 - Florian, un dernier mot sur le plan un peu plus politique.
01:37:49 Conseil des ministres reporté d'une semaine.
01:37:51 Il aura lieu ce mercredi, mais le 10.
01:37:54 - Ça reste très nébuleux.
01:37:56 Pour l'instant, on ne donne pas vraiment d'explications
01:37:59 concernant ce report.
01:38:01 Est-ce que c'est un agenda, tout simplement,
01:38:05 qui n'arrive pas à bien se caler entre les uns et les autres ?
01:38:08 Parce que la Première ministre est de retour de Guyane,
01:38:13 puisqu'elle a fêté une réveillon, ou non ?
01:38:15 Ou est-ce que c'est parce qu'on est en train de préparer
01:38:18 la prochaine équipe gouvernementale ?
01:38:20 Il ne faut pas surinterpréter.
01:38:22 Et en même temps, laisser penser à la presse
01:38:26 qu'il y aurait potentiellement un remaniement,
01:38:29 ça permet aussi d'occuper le temps.
01:38:31 - Est-ce qu'ils n'attendent pas la décision
01:38:33 du Conseil constitutionnel sur la loi immigration ?
01:38:35 - Ça ne s'interviendra pas avant.
01:38:37 - Vous restez avec nous, pour certains.
01:38:39 Fanta Berrete, je crois que vous êtes dans la dernière heure
01:38:43 de notre débat, ainsi qu'Alberto Toscano et vous.
01:38:45 Merci beaucoup, Clémence et Ludovic,
01:38:47 d'avoir été parmi nous cet après-midi.
01:38:49 Excellente fin de journée. A très bientôt dans 180 minutes.
01:38:52 Nous sommes de retour.
01:38:58 La suite de 180 minutes,
01:38:59 avec le journal de Mathieu Dewez.
01:39:01 Bonjour, Mathieu.
01:39:02 Il était le dernier survivant lyonnais du camp d'Auschwitz.
01:39:06 - Oui, Claude Bloch est mort à 95 ans.
01:39:08 Il avait été arrêté à l'âge de 15 ans avec sa mère
01:39:11 et son grand-père.
01:39:12 Emmanuel Macron lui a rendu hommage toute sa vie.
01:39:15 Il fut un passeur de la mémoire de la Shoah.
01:39:17 C'est à nous tous que revient le devoir
01:39:19 de continuer à la transmettre.
01:39:21 - Le reste de l'actualité, avec cette fillette de 7 ans,
01:39:24 qui a été agressée sexuellement à Paris hier.
01:39:26 - Les faits se sont produits dans la nuit de samedi à dimanche
01:39:30 dans le jardin du Trocadéro,
01:39:31 et plus précisément, avenue Albert-de-Main.
01:39:34 Un homme alcoolisé de 35 ans a été arrêté
01:39:36 par le père de l'enfant.
01:39:38 Les précisions de Tanguy Hamon.
01:39:39 - La police est intervenue dans la nuit de samedi à dimanche
01:39:43 à proximité du Trocadéro,
01:39:45 après avoir été alerté par un père de famille
01:39:48 que sa fille de 7 ans venait d'être embrassée de force
01:39:51 sur la bouche par un individu.
01:39:52 Arrivé sur place, les policiers ont interpellé cet individu.
01:39:56 Le père de famille l'avait maintenu sur place
01:39:58 en attendant l'arrivée des agents.
01:40:00 Le suspect a été emmené au commissariat de police
01:40:03 et a été placé en garde à vue.
01:40:05 "Il était alcoolisé", nous a décrit une source policière.
01:40:08 Les parents de la fillette ont été emmenés au commissariat
01:40:11 pour déposer plainte.
01:40:13 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:40:15 pour déposer plainte.
01:40:17 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:40:19 pour déposer plainte.
01:40:21 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:40:24 pour déposer plainte.
01:40:25 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:40:28 pour déposer plainte.
01:40:29 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:40:32 pour déposer plainte.
01:40:34 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:40:37 pour déposer plainte.
01:40:38 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:40:41 pour déposer plainte.
01:40:43 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:40:46 pour déposer plainte.
01:40:47 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:40:50 pour déposer plainte.
01:40:52 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:40:55 pour déposer plainte.
01:40:56 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:41:00 pour déposer plainte.
01:41:01 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:41:05 pour déposer plainte.
01:41:06 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:41:09 pour déposer plainte.
01:41:11 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:41:14 pour déposer plainte.
01:41:16 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:41:20 pour déposer plainte.
01:41:21 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:41:25 pour déposer plainte.
01:41:27 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:41:30 pour déposer plainte.
01:41:32 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:41:35 pour déposer plainte.
01:41:37 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:41:41 pour déposer plainte.
01:41:42 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:41:46 pour déposer plainte.
01:41:48 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:41:51 pour déposer plainte.
01:41:53 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:41:57 pour déposer plainte.
01:41:59 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:42:02 pour déposer plainte.
01:42:04 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:42:08 pour déposer plainte.
01:42:10 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:42:14 pour déposer plainte.
01:42:16 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:42:20 pour déposer plainte.
01:42:22 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:42:26 pour déposer plainte.
01:42:28 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:42:32 pour déposer plainte.
01:42:34 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:42:38 pour déposer plainte.
01:42:40 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:42:44 pour déposer plainte.
01:42:46 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:42:50 pour déposer plainte.
01:42:52 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:42:56 pour déposer plainte.
01:42:58 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:43:02 pour déposer plainte.
01:43:04 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:43:08 pour déposer plainte.
01:43:10 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:43:14 pour déposer plainte.
01:43:16 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:43:20 pour déposer plainte.
01:43:22 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:43:26 pour déposer plainte.
01:43:28 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:43:32 pour déposer plainte.
01:43:34 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:43:38 pour déposer plainte.
01:43:40 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:43:44 pour déposer plainte.
01:43:46 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:43:50 pour déposer plainte.
01:43:52 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:43:56 pour déposer plainte.
01:43:58 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:44:02 pour déposer plainte.
01:44:04 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:44:08 pour déposer plainte.
01:44:10 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:44:14 pour déposer plainte.
01:44:16 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:44:20 pour déposer plainte.
01:44:22 - Le père de l'enfant a été emmené au commissariat
01:44:26 pour déposer plainte.
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01:50:31 pour déposer plainte.
01:50:33 - Je pense qu'aucun pays au monde accepterait
01:50:37 dans un territoire frontalier une présence dominante
01:50:41 d'une organisation terroriste comme Hamas
01:50:45 qui puisse à d'autres reprises agresser Israël
01:50:49 comme cette organisation a fait le 7 octobre.
01:50:53 Israël doit essayer d'éliminer Hamas
01:50:56 pour sa propre sécurité.
01:50:58 C'est l'une des priorités de cette crise
01:51:01 qui est en train de s'étendre et se généraliser.
01:51:05 - Jordan Florentin, sur les perspectives
01:51:08 d'embrasement régional,
01:51:10 elles semblent être à leur comble, ce risque.
01:51:14 Il semblait être à son paroxysme il y a encore un mois ou deux.
01:51:18 On a bien senti que l'Iran n'était pas prêt
01:51:21 de toute façon à entrer de plein pied dans la danse.
01:51:25 Mais on est quand même dans un monde,
01:51:28 en ce début 2024, qui est toujours un peu tangent.
01:51:32 - Ça vaut ce que ça vaut.
01:51:34 Mais le Financial Times, un magazine américain,
01:51:37 qui fait des prospectives chaque année,
01:51:40 a estimé que le conflit ne s'embraserait pas davantage.
01:51:44 Mais il y a une enquête sur les possibilités
01:51:47 de victoire de Trump et Biden
01:51:49 qui pourrait changer la donne au Moyen-Orient.
01:51:52 - On a parlé de Trump, il y a un an,
01:51:55 il a été invité par la présidence américaine
01:51:58 pour un petit peu changer les choses.
01:52:01 Maintenant, sur le risque d'enlisement,
01:52:04 vous ne l'avez pas rappelé,
01:52:06 mais il y a aussi cette alliance
01:52:08 qui se noue avec Erdogan, le président de la Turquie.
01:52:12 Et de là, il peut y avoir des conséquences internationales,
01:52:16 notamment pour l'Europe de l'Ouest, chez nous,
01:52:19 il a été enlevé au jeu en disant qu'il était un islamophobe primitif.
01:52:23 Il y a ces choses-là.
01:52:25 Ce qui m'inquiète, c'est ces alliances qu'il peut y avoir.
01:52:28 Je crains, parce que d'un côté,
01:52:30 c'est très compliqué d'analyser ce conflit,
01:52:33 et en même temps, depuis des années.
01:52:35 Cette guerre israélo-palestinienne
01:52:37 dure depuis presque un siècle.
01:52:39 Donc ça n'a jamais embrasé plus
01:52:41 que dans la limite de ce périmètre.
01:52:44 Et d'un autre côté,
01:52:46 on a le sentiment, cette fois,
01:52:48 qu'il y avait une avancée de plus en plus prédnante
01:52:51 de ce qu'on peut appeler l'ouma,
01:52:53 le peuple islamique au niveau international,
01:52:56 avec des chiites et des sunnites qui arrivent à s'entendre.
01:52:59 Ils sentent bien que ce qui est menacé ici,
01:53:02 c'est la poussée d'un islamisme fondamental.
01:53:05 C'est pour ça que d'autres pays,
01:53:07 l'Iran, la Turquie, viennent soutenir le Hamas.
01:53:10 Ils sentent bien que c'est un soutien international
01:53:13 qui est apporté à Israël.
01:53:15 - Il y a deux blocs qui se font face.
01:53:17 - Il y a deux blocs qui se font face.
01:53:19 Au milieu, c'est plus compliqué,
01:53:21 parce qu'il y a Jérusalem, Aliazat,
01:53:23 les chrétiens d'Orient qui souffrent,
01:53:25 qui sont entre ce bloc sioniste d'un côté et le Hamas de l'autre.
01:53:29 Je crains plutôt qu'à la fin des fins,
01:53:31 le peuple islamique mondial,
01:53:33 tous ces pays avec des régimes fondamentalistes,
01:53:36 réussissent à s'entendre et à s'unir
01:53:38 pour renverser notre monde à nous occidental,
01:53:41 puisqu'ils ne supportent pas ce qu'on fait sur place.
01:53:44 - Dans le champ de la civilisation.
01:53:46 - Et ce qui sera intéressant à analyser,
01:53:48 c'est la position de la Chine, de la Russie,
01:53:50 des briques sur ce terrain-là...
01:53:52 - Qui ne s'alignent pas forcément...
01:53:54 - Qui ne s'alignent pas forcément sur les Etats-Unis,
01:53:57 sur l'Europe de l'Ouest.
01:53:59 - Sur des allégeances supposées religieuses.
01:54:02 - Oui, mais qui n'ont pas les mêmes enjeux.
01:54:05 Les Etats-Unis, il y a des enjeux de matière première.
01:54:08 - La Russie orthodoxe ne va pas forcément faire bloc
01:54:11 derrière le milieu occidental.
01:54:13 - Vous voulez dire un mot, peut-être, sur ce conflit
01:54:16 et sur les civils ?
01:54:18 Dans cette dernière communication, Emmanuel Macron a redit
01:54:21 l'importance qu'il y avait à préserver la vie
01:54:24 de civils palestiniens gazaouis,
01:54:26 parce qu'ils sont forcément des victimes collatérales
01:54:29 jour après jour.
01:54:30 - Oui, je pense que c'est important
01:54:32 et qu'il a bien fait de le rappeler,
01:54:34 et vous le mentionnez tout à l'heure,
01:54:36 la protection des vies civiles sur les terrains de guerre
01:54:39 est primordiale, quel que soit le camp,
01:54:42 la vie des enfants, la vie des femmes,
01:54:44 la vie des hommes qui ne sont pas au combat.
01:54:47 J'en profite pour glisser un mot sur les otages,
01:54:50 car je pense que notre devoir, c'est d'en parler,
01:54:53 de ne pas les oublier. - Les Français.
01:54:55 - Exactement, les Français, mais aussi les autres nationalités.
01:54:58 C'est important. Il y a une initiative
01:55:00 que j'aimerais saluer de Caroline Yadon,
01:55:02 car je n'ai pas eu l'occasion de la faire en plateau,
01:55:05 qui est une députée Renaissance,
01:55:07 qui a embarqué avec elle tout un tas de parlementaires,
01:55:10 donc issus des divers bancs,
01:55:13 afin d'accompagner, en fait, sur les réseaux sociaux,
01:55:17 donc les différents otages.
01:55:19 Il y a des rencontres qu'on peut se faire,
01:55:22 notamment avec ceux qui ont pu être libérés.
01:55:24 Je trouve que ce sont de jolies histoires, au final.
01:55:27 Et enfin, effectivement, nous devons redire
01:55:30 que nous devons ouvrir pour la paix,
01:55:32 parce que j'entends ce que disent les spécialistes,
01:55:35 mais ce conflit doit pouvoir,
01:55:39 dans les mois qui viennent,
01:55:41 en tout cas s'arrêter,
01:55:43 de façon à ce que chacun puisse reprendre aussi sa vie,
01:55:47 et notamment ces personnes, ces civils,
01:55:50 qui, aujourd'hui, vivent dans la misère
01:55:52 et, de l'autre côté, vivent dans la peur des bombardements.
01:55:55 - J'aimerais que l'on s'intéresse à un autre aspect
01:55:58 que j'évoquais il y a quelques instants,
01:56:00 ce sont ces Franco-Israéliens
01:56:02 qui sont entrés en France initialement pour fuir la guerre,
01:56:05 ça, c'était au mois d'octobre,
01:56:07 qui ont fait face à la recrudescence des actes antisémites,
01:56:10 qu'on a beaucoup évoqués, il y a eu une explosion ces dernières semaines,
01:56:14 et qui, donc, de guerre lasse, ont préféré faire le chemin arrière
01:56:18 et donc revenir en Israël, d'où ils étaient partis,
01:56:21 et où ils trouvent paradoxalement plus de sécurité.
01:56:24 C'est l'objet du reportage mené par Fabrice Elzener et Thibaut Marcheteau,
01:56:28 ils ont rencontré un couple qui habite à quelques kilomètres
01:56:31 de la bande de Gaza, mais ils s'y sentent plus en sécurité
01:56:34 qu'en France, aujourd'hui.
01:56:36 Caïm et René étaient dans leur appartement le 7 octobre dernier,
01:56:39 quand ils ont été réveillés par des centaines de roquettes
01:56:42 tombées à quelques mètres de leur terrasse.
01:56:45 - On voyait les roquettes tomber comme ça,
01:56:48 et on avait peur que ça nous tombe là, sur la terrasse.
01:56:52 On avait peur, mais on savait pas,
01:56:55 ça pouvait nous tomber sur la maison.
01:56:57 C'est arrivé déjà, c'est arrivé chez ma soeur.
01:57:00 - A contre-coeur, ils décident de fuir leur pays.
01:57:03 - C'est ma soeur qui nous a donné les coordonnées
01:57:06 du ministère des Affaires étrangères, après quoi
01:57:09 mon mari a téléphoné, et c'est comme ça qu'on a été rapatriés
01:57:12 en France. Pour changer les idées et pour la sécurité aussi.
01:57:15 - Mais une fois en France, ils se disent victimes
01:57:18 d'antisémitisme et se sentent en grande insécurité.
01:57:22 - On a ressenti qu'il n'y avait plus de sécurité en France,
01:57:26 malgré qu'il y avait des soldats qui circulaient en ville.
01:57:30 Il y avait des soldats français, il y avait la police.
01:57:34 Elles avaient peur de sortir, point final.
01:57:38 Et nous, on habite à 10 km de la bande de Hassa.
01:57:42 On est partis en France, et en France,
01:57:45 on s'est sentis moins en sécurité qu'ici.
01:57:48 - Si les combats ne sont qu'à quelques kilomètres
01:57:51 de leur appartement, ils se disent moins inquiets
01:57:54 pour eux-mêmes que pour leur famille restée en France.
01:57:57 - Jean-Santénce Florentin, vous étiez, il y a quelques semaines,
01:58:00 est-ce que cet état d'esprit-là correspond à l'état ambiant
01:58:03 des Israéliens ?
01:58:04 - C'est un peuple extrêmement courageux.
01:58:07 Il faut le souligner. J'en ai rencontré à Jérusalem.
01:58:10 Il n'y a pas une ambiance...
01:58:12 Jérusalem est un peu plus éloignée de la bande de Jassa
01:58:15 et de la terreur des combats, mais c'est un peuple
01:58:18 qui est résilient, courageux, prudent.
01:58:20 C'était plus une ambiance de confinement.
01:58:23 Couvre-feu, personne ne sortait pas dans la rue.
01:58:26 Il y a plein de courage, parce qu'ils ont une confiance
01:58:29 aussi totale dans leur gouvernement.
01:58:31 On l'a vu récemment, il y a des manifestations.
01:58:34 D'une part, on soutient aux otages du Hamas,
01:58:37 mais aussi on soutient leur gouvernement.
01:58:39 Il ne faut pas croire que Netanyahou n'est pas soutenu
01:58:41 par sa population.
01:58:42 Donc déjà, il y a cette résilience du peuple israélien.
01:58:46 Et puis, honnêtement, la honte pour notre pays
01:58:49 de se dire que des personnes qui pensent trouver asile et refuge
01:58:52 chez nous se trouvent plus en insécurité ici,
01:58:55 dans notre pays, qui se veut le pays des droits de l'homme,
01:58:58 le phare du monde, et où des personnes qui viennent
01:59:01 de l'étranger se retrouvent ici en insécurité.
01:59:03 Mais il faut signaler aussi où ils sont en insécurité.
01:59:05 Vous aviez tout à l'heure un maire de Seine-Saint-Denis.
01:59:08 Je traverse régulièrement la Seine-Saint-Denis
01:59:10 dans le cadre de mes reportages.
01:59:11 On ne croise plus un seul juif.
01:59:12 Pourquoi il fuit ?
01:59:13 Parce qu'il y a la population liée souvent à des mouvances
01:59:17 islamistes qui les repoussent, qui les rejettent.
01:59:20 Et puis politiquement, ils arrivent en France,
01:59:22 dans un pays où l'antisémitisme est quand même monté au créneau
01:59:26 et qui est défendu politiquement par tout un groupe politique,
01:59:29 qui a quand même plus de 150 députés à l'Assemblée,
01:59:31 qui, chaque jour, dit sa haine du juif.
01:59:34 On a vu Jean-Luc Mélenchon matis de panneau.
01:59:36 Et puis, ils arrivent dans un pays où le président de la République
01:59:39 est incapable de défiler contre l'antisémitisme.
01:59:41 Tout ça, on peut comprendre leur désespoir.
01:59:44 Un mot en guise de conclusion.
01:59:45 La France insoumise porte-t-elle une responsabilité
01:59:47 dans ce genre de cas de figure qu'on voit apparaître,
01:59:50 de gens qui retournent là-bas ?
01:59:52 C'est difficile de porter des accusations.
01:59:54 Moi, ce qui m'intéresse, c'est qu'on puisse travailler
01:59:57 de façon intelligente à faire en sorte que les gens
02:00:00 qui souhaitent revenir, les Franco-Israéliens,
02:00:02 revenir en France, se sentent en sécurité.
02:00:04 Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
02:00:06 On a une montée, donc, des plaintes
02:00:09 au niveau des commissariats concernant tout un tas d'actes.
02:00:13 Et nous devons oeuvrer.
02:00:15 Donc, nous incitons chacun et chacune
02:00:17 à véritablement faire dénoncer chacun des actes,
02:00:21 parce que c'est ce qui permet aussi à nos pouvoirs publics
02:00:25 de pouvoir agir.
02:00:26 Après, effectivement, la France insoumise
02:00:29 n'a pas été aidante, je le concède,
02:00:32 mais je pense qu'il y a tout un tas de phénomènes.
02:00:36 Et donc, moi, ce que je voudrais,
02:00:38 c'est que ce couple puisse, dans quelques mois,
02:00:41 revenir et se sentir bien ici, chez nous,
02:00:43 parce que c'est également leur patrie.
02:00:45 Sauf qu'on ne va pas régler le problème
02:00:47 le jour au lendemain, on l'a bien compris,
02:00:49 mais on est maintenant un petit peu enracinés
02:00:52 dans la société et dans certains propos tenus.
02:00:54 - Israël est une démocratie.
02:00:56 Et dans cette démocratie, il y a eu un choc,
02:00:58 parce que la certitude d'Israël était la force d'Israël.
02:01:02 Et ces principes, entre guillemets,
02:01:05 de la force d'Israël,
02:01:07 recitées fondatrices de l'État d'Israël,
02:01:11 qui faisaient confiance à soi-même,
02:01:13 ont été bouleversés, balayés,
02:01:15 par la tragédie de cet octobre.
02:01:17 Israël s'est aperçu que ses capacités de se protéger
02:01:22 n'étaient pas à la hauteur de ses souhaits.
02:01:25 Et ce choc a des conséquences sur l'opinion publique.
02:01:28 Et ensuite, il y a le discours de cette famille,
02:01:31 le raisonnement de cette femme,
02:01:33 qui essaie d'être sûre en allant en France.
02:01:36 En France, il y a aussi un problème de cohabitation.
02:01:40 L'exemple de Sarcelles,
02:01:42 que vous connaissez certainement beaucoup mieux que moi,
02:01:44 parce que vous avez fait vos enquêtes.
02:01:46 Là, à Sarcelles, qui était un exemple de cohabitation,
02:01:50 de collaboration entre communautés différentes,
02:01:53 aujourd'hui, la communication entre ces communautés
02:01:56 est presque interrompue et plus compliquée.
02:01:58 Donc, il est difficile en France
02:02:01 de trouver la sécurité comme autrefois.
02:02:05 Mais à la base de ça, il y a toute une panoplie de raisons.
02:02:08 Il n'y a pas que la question antisémite,
02:02:11 la question israélienne.
02:02:13 Il est fondamental qu'il y ait un esprit antisémite
02:02:17 qui soit relancé en France,
02:02:19 parce qu'on a besoin de...
02:02:21 Excusez-moi.
02:02:23 Un esprit contre l'antisémitisme.
02:02:25 - Ah oui, c'est ça.
02:02:27 Je croyais que vous disiez que certains faisaient la...
02:02:30 - C'est la gaffe des jours de l'âme.
02:02:32 - Non, mais c'était pas dingue en soi, ce que vous disiez,
02:02:35 mais il fallait comprendre la logique.
02:02:37 - Voilà. Il faut qu'il soit relancé en France,
02:02:39 parce qu'on a besoin de ça, et ça, c'est pour nous un élément fondateur.
02:02:42 - Un petit mot pour conclure, parce que tout ça,
02:02:44 ça illustre bien l'archipélisation et la communautarisation de la France.
02:02:48 Vous parliez de sorcelles. Je suis allé à Trappes,
02:02:50 où une femme me disait se sentir en sécurité,
02:02:52 parce qu'il n'y a que des musulmans à Trappes.
02:02:54 On peut entendre que des juifs de France se sentent en sécurité
02:02:57 là où il n'y aurait que des juifs.
02:02:59 On ne dit pas de musulmans, puisque c'est leur premier bourreau,
02:03:02 là-bas comme chez nous. - Je vous propose de marquer
02:03:05 une courte pause. On reviendra à ce qui s'est passé
02:03:07 la nuit de la Saint-Sylvestre, émaillée d'incidents, de dégâts,
02:03:10 de moindres mesures que les années précédentes.
02:03:12 Gérald Darmanin était content de dresser un tableau
02:03:15 un peu moins, comment dire, grave que celui des années précédentes.
02:03:20 Et vous verrez aussi ce que nous disent les commerçants de Montargis
02:03:24 qui ont vécu les émeutes du mois de juin sur l'afflux
02:03:27 et le renforcement des effectifs de police
02:03:30 qui ont été actés aussi par la présence de Gérald Darmanin
02:03:33 ce matin, tout à l'heure.
02:03:38 - Le retour de Mathieu Devese dans 180 minutes info
02:03:40 pour le journal de l'après-midi. Mathieu, ces images impressionnantes
02:03:44 que vous allez nous montrer dans le Pas-de-Calais
02:03:46 pour commencer le journal. - Tout à fait.
02:03:48 Le département qui a été placé en vigilance orange pour cru.
02:03:51 Et à Blendec, vous allez le voir, la cru est bien là.
02:03:54 Les seules gorgées d'eau n'ont pas réussi à absorber
02:03:57 les 40 mm tombées ces dernières 24 heures.
02:04:00 Et pour le premier jour de l'année, le temps est couvert
02:04:02 et pluvieux sur la majeure partie du pays.
02:04:04 Le Finistère et le Morbihan ont également été placés
02:04:07 en vigilance orange, mais pour pluie et inondation.
02:04:09 - On va revenir à cette nuit du Nouvel An
02:04:11 avec le ministre des Armées qui lui a passé
02:04:13 la Saint-Sylvestre à bord d'un navire
02:04:15 où sont soignés des civils de Gaza.
02:04:17 - Tout à fait, il s'agit du Dixmude.
02:04:19 C'est un porte-hélicoptère français où sont soignés
02:04:21 des Palestiniens blessés lors de la guerre entre Israël et le Hamas.
02:04:24 Il est ancré depuis un mois dans le port égyptien d'Alarich.
02:04:27 La moitié des blessés a subi une amputation.
02:04:30 Écoutez sur place Sébastien Lecornu.
02:04:32 - Souvent, on récupère des malades qui ont été parfois
02:04:36 très bien soignés à Gaza, pour les raisons qu'on peut imaginer,
02:04:39 qui ont déjà parfois été amputés sur place
02:04:41 et qui connaissent des difficultés de suite
02:04:43 qui sont absolument épouvantables.
02:04:45 C'est là où, au fond, la France sauve littéralement des vies
02:04:48 et permet effectivement de reconstruire des parcours,
02:04:51 quitte même, d'ailleurs, à faire venir quelques enfants
02:04:54 dans des hôpitaux parisiens, ce que nous allons faire,
02:04:56 ce que nous avons commencé à faire, ce que nous allons continuer à faire.
02:04:58 - Je vous propose de prendre la direction du Vatican à présent.
02:05:00 - Oui, le pape François qui a prononcé ses voeux
02:05:03 pour cette nouvelle année, un message pour la paix
02:05:05 dans un contexte de guerre, bien sûr, au Proche-Orient.
02:05:07 Le souverain pontife a évoqué une nouvelle fois l'espérance
02:05:10 inspirée par le mélange des cultures.
02:05:12 - Enfin, la France n'acceptera plus de nouveaux imams détachés
02:05:15 à partir de ce 1er janvier.
02:05:18 - Depuis les années 1990, des visas et titres de séjour
02:05:21 étaient accordés à ces envoyés, des imams et spas-moldeurs
02:05:25 nommés, désignés et formés par d'autres gouvernements.
02:05:28 Avec cette décision, Emmanuel Macron souhaite limiter
02:05:31 les influences étrangères, mais les contraintes sont nombreuses.
02:05:34 On va le voir avec ce sujet de Maxime Lavandier.
02:05:37 - À compter de ce jour, la France n'accepte plus
02:05:40 de nouveaux imams détachés, c'est-à-dire des fonctionnaires
02:05:43 formés et envoyés par leur pays d'origine.
02:05:45 Avec cette mesure, l'objectif du gouvernement est clair,
02:05:48 limiter l'influence des pays étrangers et ainsi restreindre
02:05:51 la diffusion du séparatisme islamiste.
02:05:53 Pour l'imam de Bordeaux, le gouvernement se trompe de cible.
02:05:56 - L'intégrisme et le terrorisme se développent plutôt
02:05:59 dans les réseaux sociaux, c'est pas dans les mosquées.
02:06:02 Les mosquées sont très contrôlées.
02:06:04 - Autre problématique, l'offre et la demande.
02:06:06 Le nombre d'imams détachés a déjà diminué ces dernières années,
02:06:09 de 300 en 2020, il ne serait plus que 180 officiers
02:06:12 dans les mosquées, selon les associations religieuses.
02:06:15 Insuffisant pour Tarek Oubrou.
02:06:17 - La démographie musulmane est à l'image
02:06:20 de la démographie française.
02:06:23 Donc, elle est croissante. Donc, il y a un besoin.
02:06:27 - À cela s'ajoute l'absence d'un véritable institut de formation
02:06:30 pour assurer le recrutement aux 2 900 lieux de culte
02:06:33 en France. Là aussi, pour l'islamologue Bernard Godard,
02:06:36 c'est un casse-tête.
02:06:37 - En France, l'État ou les pouvoirs politiques
02:06:40 n'ont pas à intervenir directement dans les contenus théologiques,
02:06:44 dans la formation des imams dans le sens théologique.
02:06:47 Donc, c'est ces organisations qui doivent aménager
02:06:50 un certain nombre de types d'enseignements
02:06:53 qui permettent à ces imams de connaître la société française.
02:06:56 - Le ministère de l'Intérieur promet d'aider à multiplier
02:06:59 le nombre de formations pour les imams sur le sol français
02:07:02 dans le respect de la laïcité.
02:07:04 - Une échéance qui approche. Il reste à peine 7 mois
02:07:07 avant les JO de Paris.
02:07:08 - Et pendant plusieurs semaines, tous les projecteurs
02:07:11 vont être braqués sur la France. Les étapes sont encore nombreuses.
02:07:14 Les remises en question, les dates, les moments forts
02:07:17 et les interrogations avec Marine Sabourin.
02:07:20 - Il y a ces visages qu'on connaît déjà,
02:07:23 comme ceux de Florent Manodou et Thomas Pesquet
02:07:25 et ceux que l'on découvrira les 10 et 15 janvier,
02:07:28 sélectionnés pour porter la flamme olympique.
02:07:31 - Début février, les Français découvriront
02:07:34 les quelques 1 700 médailles de la maison Chaumet,
02:07:37 un graal pour les athlètes absolument magnifique
02:07:40 selon Tony Estanguet, patron de Paris 2024.
02:07:43 En mars, le comité d'organisation recevra les clés
02:07:46 du village olympique de Seine-Saint-Denis,
02:07:49 qui accueillera 14 500 athlètes et leur staff.
02:07:52 Les 45 000 volontaires et bénévoles, eux, seront réunis
02:07:55 pour une grande convention le 23 mars.
02:07:58 Enfin, l'attente attendue, flamme olympique arrive
02:08:01 à Marseille le 8 mai à bord du Bélème,
02:08:04 le plus vieux 3 mât français, avant de quitter l'Hexagone
02:08:07 le 7 juin depuis Brest pour rejoindre la Guadeloupe.
02:08:10 Top départ du défilé de la cérémonie d'ouverture
02:08:13 le 26 juillet à 20h24.
02:08:16 - Les célébrations des Jeux vont être vécues
02:08:19 par l'ensemble des Français qui le souhaiteront.
02:08:21 Ça va être partout pour tout le monde.
02:08:23 À tous les moments, ça va durer 4 mois.
02:08:25 - Paris souhaite aussi que le moment des Jeux
02:08:28 soit un grand moment de partage avec les Parisiennes,
02:08:31 avec toutes celles et ceux qui aiment Paris,
02:08:32 qui seront là à ce moment-là.
02:08:34 - Une cérémonie qui fera l'objet d'une attention particulière.
02:08:37 - C'est la 1re fois dans l'histoire des Jeux olympiques,
02:08:39 mais qu'auprès des grands événements sportifs,
02:08:41 comme du monde de football, que la cérémonie se déroule
02:08:44 en dehors d'un stade.
02:08:45 Ce sont près de 35 000 forces de sécurité intérieure
02:08:48 qui seront là ce jour-ci à Paris le 26 juillet 2024,
02:08:52 ce qui n'a pas de précédent dans l'histoire des forces de l'or.
02:08:56 - Si 70 % des besoins en matière de sécurité
02:09:00 sont découverts selon Paris 2024, la question reste majeure.
02:09:03 Le quotidien des Franciliens lui risque d'être bouleversé.
02:09:06 Des restrictions dans le centre de Paris
02:09:08 devraient être effectives de 6h30 du matin à minuit
02:09:11 en véhicule motorisé.
02:09:13 Prendre les transports en commun sera là aussi compliqué.
02:09:16 Le préfet de la région Île-de-France soulignait
02:09:18 début décembre un risque de saturation
02:09:20 dans une lettre adressée au ministre des Transports.
02:09:23 De nombreuses incertitudes à 7 mois des Jeux olympiques,
02:09:27 alors que le compte à rebours a bel et bien commencé.
02:09:29 Merci beaucoup, cher Mathieu.
02:09:33 - Merci à vous. - A très vite sur notre antenne.
02:09:36 Je suis toujours en compagnie d'Alberto Toscano,
02:09:38 Fanta Berreté et Jordan Florentin autour de cette table.
02:09:41 On va revenir à cette revue des troupes
02:09:43 qu'a passée Gérald Darmanin ce matin à Montargis,
02:09:46 alors qu'il a fait un bilan des dégâts
02:09:48 de la nuit de la Saint-Sylvestre.
02:09:50 C'était l'occasion aussi pour l'hôte de la place Beauvau
02:09:53 de rappeler les efforts déployés pour cette ville
02:09:56 dont on dit qu'elle a été durement frappée
02:09:59 au moment des émeutes.
02:10:01 Écoutez ce qu'il a dit sur ce renforcement des effectifs.
02:10:04 Montargis, une ville symbolique aussi,
02:10:06 c'est pour ça que vous êtes là ?
02:10:08 Je suis venu à Montargis parce que j'essaye de me déplacer
02:10:11 partout sur le territoire national.
02:10:13 Je voulais entendre les demandes des élus,
02:10:15 notamment de M. le maire, qui avait interpellé Mme la Première ministre
02:10:19 sur les difficultés qu'il a connues pendant les émeutes
02:10:22 avec tous les habitants de Montargis.
02:10:24 Il y a eu une augmentation d'effectifs de police,
02:10:27 puisque depuis novembre, 10 policiers en plus sont arrivés ici.
02:10:30 J'ai assuré les effectifs de police que j'ai remerciés
02:10:33 et les élus que ces augmentations d'effectifs allaient continuer
02:10:36 lors de la prochaine sortie d'école de police
02:10:39 qui aura lieu à l'été prochain.
02:10:41 Montargis va continuer à connaître une augmentation d'effectifs.
02:10:44 Il faut regarder ce qui se passe à Montargis,
02:10:47 comme dans toutes les villes dites moyennes
02:10:49 qui ressemblent à Montargis et qui, peut-être, n'ont pas connu
02:10:52 les augmentations d'effectifs qu'ils devaient avoir.
02:10:55 C'est une des explications de ce qui s'est passé pendant les émeutes.
02:10:58 Il faut en tirer des conséquences.
02:11:00 Les effectifs créés par le président de la République nous permettent d'y répondre.
02:11:04 -Moralité, si vous avez des problèmes ou des dégâts chez vous,
02:11:08 manifestez-vous, vous aurez peut-être une présence policière pérenne.
02:11:11 C'est un peu bizarrement présenté, quand même.
02:11:14 -Comme toute la communication de Gérard Darmanin depuis hier.
02:11:17 Montargis, je m'y suis rendu quand il y a eu des délires causés
02:11:21 par les émeutes et les habitants. J'ai senti deux choses.
02:11:24 D'abord, les habitants étaient extrêmement en colère
02:11:27 contre un monde de moyens, qu'ils soient policiers,
02:11:30 un monde de moyens matériels pour réparer derrière.
02:11:33 Ils étaient aussi en colère contre la population qui a causé ces dégâts.
02:11:37 Ils en parlent ouvertement et ils savent qui crée ces dégâts.
02:11:40 Pour revenir à la communication de Gérard Darmanin hier,
02:11:43 j'ai l'impression qu'on a sécurisé l'enfer.
02:11:46 On a des jeunes qui sont venus, qui ont brûlé des voitures.
02:11:50 On a eu 380 interpellations.
02:11:52 Il y a eu, vous le soulignez, une fille qui a reçu un mortier,
02:11:55 une autre qui a été violée sur le trocadéro.
02:11:58 Je veux dire, en fait, on met des moyens pour contenir,
02:12:02 quand je dis des moyens, c'est des grains de sable,
02:12:05 face à un torrent d'insécurité, pour contenir, et on s'en félicite.
02:12:09 On s'en réjouit, tout va bien. Pas de problème, Mme la marquise.
02:12:13 C'est terrible. De plus en plus, je m'interroge sur ce qui va arriver
02:12:17 dans les mois à venir avec les Jeux olympiques.
02:12:20 On va en reparler. Cette situation, c'est un marché hier soir,
02:12:23 mais comment ça va se passer au jour le jour sur le long terme ?
02:12:26 On ne pourra pas mettre 90 000 policiers en France par jour.
02:12:29 Ils sont fatigués, ils sont loin de leur famille.
02:12:31 Montargi, on va se rendre avec un témoignage sur place
02:12:35 de Cédric Gallino. Bonjour, Cédric Gallino.
02:12:38 Merci de nous rejoindre. J'imagine que vous avez entendu
02:12:41 le début de notre conversation. Pour résumer, on vous a surnommé...
02:12:44 Je ne sais pas si ça vous plaît, mais depuis plusieurs mois,
02:12:47 on vous surnomme l'homme au sabre, parce que vous avez défendu
02:12:50 vos propriétés lorsque vous avez été attaqué par ces fameux émeutiers.
02:12:53 Vous aviez à ce moment-là un sabre à votre disposition,
02:12:56 et ça a permis, en tout cas, d'être suffisamment dissuadif
02:13:00 pour faire fuir les délinquants.
02:13:03 Montargi est au cœur de toutes les attentions.
02:13:06 J'imagine que vous vous dites très bien, pourquoi pas,
02:13:09 mais est-ce que ce n'est pas dommage qu'il fallait qu'on en arrive
02:13:12 à des situations extrêmes pour qu'on vous parle enfin
02:13:15 de sécuriser les lieux ?
02:13:17 Écoutez, moi, j'ai une lecture assez différente de la situation.
02:13:21 Je ne crois pas que traiter des policiers
02:13:23 va améliorer quoi que ce soit.
02:13:25 On traite les symptômes au lieu de traiter les causes.
02:13:28 Je ne sais pas si vous m'entendez.
02:13:30 Oui, on vous entend très bien. Alors, quelles sont-elles, les causes,
02:13:32 pour vous ?
02:13:34 Tout simplement qu'on laisse prospérer une population
02:13:38 qui n'est pas éduquée, qui n'a pas les codes,
02:13:41 qui n'a pas la culture qui leur permettrait de comprendre
02:13:44 le principe de la loi, du travail, de prendre leur vie en main,
02:13:48 et qu'au lieu de leur dire les choses, s'éduquer tout simplement,
02:13:52 on leur explique que ce n'est pas leur faute,
02:13:54 que c'est les origines, le quartier qui fait ça,
02:13:57 mais on ne prend qu'une mesure juste pour les éduquer,
02:14:01 pour en faire des citoyens.
02:14:03 Moi, au 20e rang de mon quartier,
02:14:05 je n'ai jamais vu d'incivilité quand même.
02:14:07 C'est-à-dire que là, on a manifestement,
02:14:09 ceux qui sont venus chez moi venaient a priori
02:14:11 de l'île de France.
02:14:13 On a organisé cette histoire.
02:14:15 On n'a pas de problème en normal,
02:14:18 et je ne pense pas que mettre des policiers
02:14:20 va résoudre aucun problème.
02:14:22 On va juste dire qu'on a pris des mesures,
02:14:24 qu'on a mis des moyens, et ça ne traite aucun problème.
02:14:27 Les populations qu'on a sur la ville,
02:14:29 qui sont en augmentation d'ailleurs,
02:14:31 qui n'ont pas les repères, qui n'ont pas la culture,
02:14:34 qui n'ont pas l'éducation,
02:14:36 on n'a aucun moyen pour les intégrer vraiment.
02:14:39 Vous restez avec nous, parce qu'on va faire réagir
02:14:42 à une députée Renaissance de Paris,
02:14:44 qui est avec nous depuis le début de notre émission.
02:14:46 Vous comprenez, évidemment, j'imagine, son propos.
02:14:49 Et ça rejoint un petit peu ce que vous disiez
02:14:51 sur ces parents qu'il faut, pour certains, accompagner.
02:14:54 Parce que lui, il vous parle de code, de repères.
02:14:57 Voilà, bon, ils sont un peu comme dans une jungle
02:15:01 où ils ne respectent pas les lois.
02:15:03 Comment on fait pour amener tout le monde dans le droit chemin ?
02:15:05 Je voudrais d'abord préciser que le texte
02:15:09 concernant les moyens a été voté à l'Assemblée nationale
02:15:12 avant les événements.
02:15:14 Et donc, dans les moyens alloués,
02:15:17 c'était aussi le fait d'avoir les budgets nécessaires
02:15:19 pour recruter 10 000 policiers.
02:15:21 Et ensuite, il y a le temps de la formation
02:15:23 et ensuite, celui des affectations.
02:15:25 Donc, effectivement, la ville de Montargis
02:15:27 a pu, dans un premier temps, bénéficier de ces promotions.
02:15:31 Mais lui, il va plus loin. Il vous dit...
02:15:33 Tout à fait. Après, moi, je suis complètement en phase avec ça.
02:15:36 Je pense qu'il y a plusieurs niveaux de traitement.
02:15:39 C'est-à-dire que nous devons assurer la sécurité
02:15:42 de nos concitoyens au quotidien.
02:15:44 Donc, nous avons des renforts de police quand c'est demandé,
02:15:47 quand c'est nécessaire, mais effectivement,
02:15:49 il y a un gros sujet 2024 sur la parentalité
02:15:53 et sur la manière dont on accompagne les familles
02:15:57 qui n'arrivent plus à faire face.
02:15:59 On en a parlé au début de l'émission, effectivement.
02:16:02 Code, citoyenneté, des messages importants
02:16:06 qui doivent être répétés, la valeur travail aussi,
02:16:09 le fait de se dire... Effectivement, il y a cette question
02:16:12 d'assignation en résidence, mais le fait de se dire
02:16:15 qu'il y a, dans notre République,
02:16:18 beaucoup de gens qui sont là pour aider, également.
02:16:21 Donc, on a des centres sociaux,
02:16:23 on a aussi des accompagnateurs
02:16:25 qui sont là pour accompagner nos jeunes.
02:16:27 Nous devons remettre tout le monde au travail
02:16:30 et en bonne coordination, parce qu'effectivement,
02:16:33 au niveau cartographique, les choses changent, bougent,
02:16:36 et nous devons faire en sorte de responsabilité,
02:16:39 de responsabiliser chacun dans ses fonctions,
02:16:42 et notamment les parents qui, parfois,
02:16:45 se font dépasser par les événements.
02:16:47 Cédric Gallino fait rappel aux parents,
02:16:50 ou en tout cas sensibilise les parents.
02:16:52 Ça, ça va marcher pour vous ?
02:16:54 Ça ne peut pas faire de mal, évidemment.
02:16:57 Ce serait déjà un premier pas.
02:16:59 À mon avis, ce serait très insuffisant,
02:17:01 parce que si les parents n'ont déjà pas les codes,
02:17:03 ne comprennent pas les règles, je vois mal
02:17:05 comment ils vont pouvoir les transmettre à leurs enfants.
02:17:07 Donc, je pense qu'il faut qu'il y ait quand même un électrochoc,
02:17:10 et qu'on remette en place des moyens, des structures,
02:17:13 qui permettent à ces jeunes…
02:17:15 C'est très bien de faire de l'assistance sociale,
02:17:17 toutes ces choses-là, c'est très mignon,
02:17:19 mais ça ne va pas leur apprendre que ce qu'ils vont faire
02:17:22 dans la journée, c'est ce qu'ils auront décidé de faire le matin.
02:17:25 Ça dépend d'eux, ça ne dépend pas de leur environnement,
02:17:27 ça ne dépend pas de l'État, ça ne dépend pas de l'administration.
02:17:30 Leur faire comprendre que leur vie dépend d'eux, c'est possible.
02:17:33 J'ai des cas dans ma société de garçons
02:17:36 qui réussissent très bien, c'est parfaitement possible,
02:17:39 mais il faut commencer par leur dire les choses vraiment.
02:17:41 Le travail, c'est aussi, effectivement, je pense,
02:17:43 le meilleur moyen de régler le problème,
02:17:45 de les mettre au travail, mais les mettre au travail,
02:17:48 ce n'est pas leur dire "mais chéri, on va vous mettre un petit truc,
02:17:51 vous aurez un salaire à la fin du mois",
02:17:53 c'est leur faire comprendre ce qu'est le travail,
02:17:55 ce qu'est participer à la vie en société,
02:17:57 participer au bien commun, il y a une éducation de fond à faire,
02:18:00 et je ne suis pas certain que les parents maîtrisent déjà ce concept-là.
02:18:04 Je ne suis pas certain que responsabiliser les parents,
02:18:07 c'est une première étape, mais je crains que ce soit très insuffisant.
02:18:10 Merci beaucoup, Cédric Gallino, d'avoir été parmi nous cet après-midi.
02:18:14 Merci pour votre témoignage.
02:18:15 Peut-être une dernière réaction sur le cas précis de Montargis,
02:18:19 dans le Loiret, je ne sais pas si c'est une ville que vous connaissez d'ailleurs, Alberto.
02:18:22 La sécurité ne peut pas être seulement une question
02:18:24 du nombre d'agents de police, de gendarmerie.
02:18:27 La sécurité est le résultat d'un esprit de dialogue
02:18:31 et de collaboration dans la société.
02:18:33 Le problème est qu'aujourd'hui, cet esprit de dialogue dans la société
02:18:37 est en train d'être en difficulté, en crise, jour après jour.
02:18:42 Il faut changer cette dynamique, renverser cette dynamique
02:18:46 et faire en sorte, mais là, c'est l'école, c'est la culture,
02:18:50 c'est toutes les structures de l'État dans leur ensemble
02:18:53 qui doivent éduquer la société, pousser vers le dialogue
02:18:57 et pas vers l'affrontement et pas vers la communautérisation.
02:19:01 Merci beaucoup. On rappelle le bilan 745 incendies,
02:19:05 345 interpellations l'année dernière et puis ces agressions,
02:19:08 qu'elle vous faisait référence, agressions sexuelles,
02:19:10 à défaut de viol de cette enfant, en effet, de 7 ans au Trocadéro.
02:19:15 Le week-end a été encore chargé,
02:19:18 même s'il y a une légère baisse dans les statistiques stricto sensu.
02:19:23 J'aimerais qu'on parle du pouvoir d'achat,
02:19:25 parce que le pouvoir d'achat, ça reste quand même
02:19:27 en tête des préoccupations des Français.
02:19:29 Il faut constater que c'est la mauvaise surprise
02:19:31 de ce début d'année 2024.
02:19:33 Les prix du gaz vont grimper.
02:19:35 En cause, il y a cette hausse d'une taxe
02:19:37 qui est payée par les fournisseurs de gaz naturel,
02:19:39 qui est la CISE. Résultat, la facture du consommateur
02:19:43 par effet ricochet, elle aussi, va augmenter.
02:19:45 Regardez comment ça va marcher, mécaniquement,
02:19:47 avec Dunia Tingur.
02:19:49 Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire,
02:19:53 l'avait pourtant assuré.
02:19:55 La hausse de la CISE, une taxe sur le gaz naturel,
02:19:58 ne devait avoir aucun impact sur le consommateur.
02:20:01 Et pourtant, la facture de gaz de nombreux Français
02:20:04 risque bel et bien d'augmenter.
02:20:06 Dès le 1er janvier, cette taxe dite "assise"
02:20:09 va doubler, passant de 8,45 euros le mégawatt-heure
02:20:13 à 16,37 euros.
02:20:15 Une augmentation qui confirme bien la sortie
02:20:18 du bouclier tarifaire, souhaitée par l'exécutif
02:20:21 pour le consommateur, ayant opté pour une offre tarifaire
02:20:24 à prix fixe.
02:20:26 La hausse peut aller jusqu'à 8 euros du mégawatt-heure,
02:20:29 selon les experts, soit 80 centimes par kilowatt-heure.
02:20:33 La hausse de cette taxe sur le gaz devrait permettre
02:20:36 à l'Etat d'économiser près d'1,9 milliard d'euros.
02:20:39 -Et puis, l'inflation, à proprement parler,
02:20:44 c'est-à-dire celle qu'on retrouve quand on fait nos achats
02:20:47 et que le caddie, effectivement, est beaucoup plus cher
02:20:50 que ce qu'il était auparavant.
02:20:52 Écoutez ces quelques sons de cloche,
02:20:55 qui sont vendus aussi auprès des Français.
02:20:58 -Quand j'achète un fruit à des prix exorbitants,
02:21:02 je me dis "mais comment font les familles nombreuses ?"
02:21:05 Je me pose la question et je plains les mamans.
02:21:08 -J'ai un petit revenu, je ne peux pas m'offrir
02:21:11 le luxe que j'offrais autrefois.
02:21:13 -Il y a plein de choses qu'on n'achète plus,
02:21:16 et puis dans un sens, c'est décroissant, finalement.
02:21:19 On réfléchit plusieurs fois avant d'acheter quelque chose.
02:21:22 -Donc en moindre quantité, c'est bien,
02:21:24 mais est-ce qu'il y a vraiment des produits que vous avez exclus
02:21:27 parce que trop chers ?
02:21:28 -On consomme beaucoup moins de viande,
02:21:30 très clairement, et parfois moins de bio aussi.
02:21:33 -Jordan Florentin, il y a un mot pour résumer tout ça,
02:21:36 ça s'appelle la paupérisation.
02:21:38 -L'effondrement de notre pays, j'aurais dit.
02:21:41 Mais dans tous les cadres, en fait,
02:21:43 économiques, politiques, sécuritaires,
02:21:46 en l'occurrence économique,
02:21:48 moi, j'avais noté un chiffre,
02:21:50 15 % des Français ne mangent pas à leur faim.
02:21:53 C'est très bizarre, quand même, à quel point la situation est dramatique.
02:21:57 Il y a des fils d'étudiants pour se nourrir,
02:22:00 une baisse de frais d'orientation des restaurants,
02:22:03 vous en aviez parlé, vous l'aviez évoqué sur votre antenne.
02:22:06 -Les banques alimentaires,
02:22:07 on les demande d'explos, ce qu'ils peuvent faire.
02:22:10 -Et toujours plus de choses qui vont venir contraindre
02:22:13 les Français à consommer autrement,
02:22:15 à essayer de contourner toutes ces restrictions
02:22:18 qui leur sont imposées, comme dans les zones de faible émission,
02:22:22 ou quatre en vignette critère.
02:22:23 Il y a des Français qui vont devoir s'acheter un nouveau véhicule
02:22:27 dans des conditions déjà défavorables pour eux économiquement.
02:22:30 Et puis, est-ce que vous avez entendu Emmanuel Macron hier soir
02:22:33 évoquer cette question du problème du pouvoir d'achat qui manque,
02:22:38 la hausse du gaz et de l'électricité ?
02:22:40 C'est pareil, on nous a encore menti là-dessus.
02:22:42 Donc là, il y a tout un phénomène et aussi un autre
02:22:45 que les Français ne savent pas forcément.
02:22:47 C'est Mathilde Panot qui en avait parlé.
02:22:49 Je peux aussi souligner le travail de Mathilde Panot.
02:22:52 -Rendre grâce à vos hommes. -Rendre grâce à Mathilde Panot
02:22:54 qui avait dénoncé le phénomène.
02:22:56 C'est un terme anglophone de "shrinkflation".
02:22:59 Je vais y arriver.
02:23:00 En fait, on va vous vendre une bouteille de Salvetat.
02:23:03 Je prends n'importe quel exemple de bouteille d'eau à 75...
02:23:06 -75 cl. -Voilà.
02:23:07 Et en fait, on va baisser la contenance du produit
02:23:12 sans diminuer le prix.
02:23:15 Donc en fait, c'est un phénomène d'inflation à l'envers.
02:23:19 Et puis moi, j'ai pas entendu de réponse face à cela.
02:23:21 Donc voilà, j'attends vraiment de voir
02:23:23 quelles pourraient être les mesures prises cette année
02:23:26 par le gouvernement président.
02:23:28 Bien sûr qu'il y a du travail.
02:23:30 Et je pense que partout en Europe, en fait, il y a ces difficultés.
02:23:34 C'est pas uniquement là, en France.
02:23:36 Donc on a... Vous parliez de la dette tout à l'heure.
02:23:39 3 000 milliards, effectivement, d'euros, qui est énorme.
02:23:42 Et donc une partie de cette dette, alors c'est pas une excuse,
02:23:45 je suis pas là pour m'excuser,
02:23:48 en partie due à la protection massive
02:23:50 que nous avons eue envers nos concitoyens
02:23:53 pendant toute la période de la Covid.
02:23:55 Donc on a tendance à l'oublier, mais en fait, sortie de Covid,
02:23:58 on n'a pas eu non plus des manifestations
02:24:00 partout, avenue Richard Lenoir à Paris,
02:24:03 concernant le fait que les gens ne pouvaient pas manger.
02:24:06 Effectivement, on a protégé les Français.
02:24:09 Donc maintenant, on arrive dans une autre période
02:24:12 où, effectivement, on arrive aux limites de cette protection,
02:24:17 où on lève les boucliers, donc ça fait mal au cœur.
02:24:20 Et effectivement, savoir que certains de nos compatriotes
02:24:23 sont en difficulté dès le 15 juin, c'est compliqué.
02:24:26 Maintenant, il y a aussi tous les sujets
02:24:29 sur lesquels nous allons devoir travailler,
02:24:31 notamment cette conférence sociale concernant les bas salaires,
02:24:34 concernant aussi les branches
02:24:36 qui encore traînent à la réindexation du SMIC à chaque fois,
02:24:40 vous savez, avec ces leviers à chaque fois qu'il augmente.
02:24:43 Mais vu le niveau d'inflation, ça suffira à peine à compenser.
02:24:46 Ça suffira à peine, mais en tout cas, ça sera toujours ça de prix,
02:24:50 ça de plus, en fait.
02:24:51 Et aujourd'hui, on en est là pour un certain nombre
02:24:54 de nos compatriotes, c'est-à-dire sur quoi nous allons pouvoir
02:24:58 économiser pour pouvoir finir nos fins de mois
02:25:01 en meilleure forme.
02:25:03 Quelques minutes encore dans cette émission,
02:25:06 nous sommes en ligne avec Isabelle.
02:25:08 Isabelle, on l'a sollicité, c'est une habitante de Vesoules,
02:25:11 en Hauts-de-Saône, parce qu'elle-même a participé
02:25:14 à notre opération CIVOX, c'est-à-dire que vous êtes invitée,
02:25:17 vous allez la renvoyer avec un QR code des vidéos
02:25:20 pour répondre à une question du jour sur notre antenne.
02:25:23 Bonjour, Isabelle. Votre réponse ce matin
02:25:25 nous a beaucoup interpellées quand vous parliez justement
02:25:29 des choix que vous avez dû faire en termes d'alimentation.
02:25:32 C'est pour ça qu'on a décidé de vous rappeler pour savoir
02:25:35 pourquoi vous avez fait autant de choix drastiques
02:25:38 et vous dites "j'en ai marre, en substance, de manger du riz et des pâtes".
02:25:42 Vous en êtes là, aujourd'hui.
02:25:44 C'est ça. En fait, je travaille en CDD,
02:25:48 donc toute personne qui travaille, mais les factures,
02:25:52 la plupart de la paie part dedans, donc sur 1 200, il va rester 200 euros.
02:25:57 Mais le problème, c'est qu'on ne peut rien acheter,
02:26:00 ni vêtements, ni chaussures, parce que j'ai une petite fille à lever toute seule.
02:26:04 Et le problème, à force de monter, monter, monter
02:26:07 au niveau alimentation ou de tout, les factures sont plus grosses.
02:26:11 Donc, automatiquement, le salaire est beaucoup moins.
02:26:14 Donc, on est obligé de manger des pâtes ou du riz tout le mois.
02:26:17 Ma fille me dit "encore, encore".
02:26:19 Ben oui, mais on n'a pas le choix.
02:26:21 C'est la détresse des Français que M. Macron ne voit pas derrière, en fait.
02:26:27 Les factures sont tellement...
02:26:29 La viande, les légumes, même pas en rêve, c'est vraiment rarissime pour vous.
02:26:34 C'est rare, on mange des fois un steak haché, mais vraiment rarement.
02:26:39 Des fruits et légumes, là, maintenant, ils sont devenus très chers.
02:26:42 Avant, je pouvais en prendre, c'était à 99 centimes, les bananes.
02:26:46 Mais maintenant, c'est 1,4 euro. On ne peut plus manger de fruits comme on veut.
02:26:50 Et au niveau santé, moi, je sais que j'ai perdu beaucoup de poids.
02:26:55 J'ai fait moins de 50 kilos, donc je ne mange pas à ma faim.
02:26:58 Le temps de midi, je ne mange pas pour que mes enfants puissent se nourrir.
02:27:02 Donc, c'est vraiment...
02:27:04 On coule, en fait, la France. Comme je disais ce matin, elle meurt.
02:27:08 On ne peut plus vivre, on est sur vie, en fait.
02:27:11 J'imagine que les vacances ou les fêtes de Noël ont été passées à peu près avec le même régime sexe.
02:27:17 C'est-à-dire que vous avez dû vous serrer la ceinture et faire attention, y compris aux cadeaux.
02:27:22 Voilà, exactement. On est obligés de faire ça. Tous les ans, c'est la même chose.
02:27:27 Donc, nous, on croit que ça va changer, la France, que tout va rebaisser, tout va aller mieux et tout ça.
02:27:34 Mais en fait, c'est pire en pire. Plus les années passent, plus les années...
02:27:38 C'est pire en pire. On ne peut plus, on survit. On ne vit pas, on survit.
02:27:43 Isabelle, merci.
02:27:45 Évidemment, on aurait aimé ne pas vous solliciter pour parler de ce genre de difficultés que vous rencontrez,
02:27:49 mais votre témoignage, il nous fend le cœur et en même temps, on comprend très bien où vous voulez en venir.
02:27:55 C'était important de vous avoir à l'antenne pour expliquer un petit peu ce que vous disiez déjà ce matin sur CISVOX.
02:28:01 Quelques secondes...
02:28:03 Je respecte Isabelle et Madame Isabelle, mais s'il vous plaît.
02:28:07 La France est l'un des pays au monde où il y a la meilleure protection sociale.
02:28:11 La France est l'un des pays en Europe où le taux d'inflation est plus bas.
02:28:16 Jusqu'ici, c'était le cas jusqu'ici.
02:28:18 Donc, c'est vrai, les problèmes existent. Je ne veux pas minimiser les problèmes,
02:28:23 mais quand même, n'agirons pas sur la dramaticité, qui est objective.
02:28:28 Mais on a toujours eu des situations...
02:28:30 Oui, mais pour ceux qui souffrent, c'est facile à entendre.
02:28:32 Oui, non, mais je ne veux pas offenser ceux qui souffrent.
02:28:34 Au global, ça va à peu près, peut-être, mais il y a aussi toute cette frange de la France
02:28:38 qui souffre vraiment au quotidien, au point de ne pas se nourrir correctement.
02:28:42 Et qui doit être respectée.
02:28:44 C'est la fin de notre émission. Merci à tous les trois.
02:28:46 Vous avez resté en ma compagnie jusqu'au bout.
02:28:48 J'espère vous retrouver pour certains peut-être sur ce plateau
02:28:51 un petit peu plus tard cette semaine, dans un instant.
02:28:53 C'est Elodie Huchard que vous rejoignez pour le début de Punchline.
02:28:56 Et je vous dis, si ma voix me permet d'être parmi vous encore demain,
02:28:59 rendez-vous dès 14h. Excellente fin de soirée.
02:29:02 ...

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