«Je n'arrivais pas à imaginer Johnny chantant ça» : l'anecdote de Sylvie Vartan sur l'enregistrement du titre «J'ai un problème»

  • il y a 9 mois
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Transcription
00:00 Vous écoutez Culture Média sur Europe 1 jusqu'à 11h avec une émission exceptionnelle ce matin.
00:05 Thomas Hill, vous recevez Sylvie Vartan qui est un petit peu chez elle ici à Europe 1.
00:09 Et Sylvie Vartan, vous serez aussi chez vous sur la scène du Dôme de Paris du 8 au 10 novembre
00:14 pour votre tournée d'adieu au public et vous allez évidemment, évidemment chanter cette chanson
00:19 qui vous a fait connaître dans le monde entier.
00:21 Ce soir je serai la plus belle pour aller danser
00:26 Danser, pour nous évincer tout le seul que tu as aimé
00:34 Aimer
00:38 La plus belle pour aller danser, ça figure sur le disque "Anajville"
00:41 3ème album que vous avez enregistré en 1963, "Anajville" donc
00:45 où vous avez travaillé avec le producteur et les choristes d'Elvis Presley.
00:48 C'est quand même la classe et on réalise pas forcément que c'est un tube planétaire.
00:53 J'ai vu que rien qu'au Japon, cette chanson s'est vendue à 1 million d'exemplaires.
00:58 Vous êtes une star au Japon ?
01:00 J'adore le Japon, en fait c'est le premier pays étranger que j'ai visité.
01:05 Alors évidemment pour aller au Japon, on mettait 17 heures.
01:10 C'est l'aventure.
01:12 Et ça a été fascinant.
01:14 Moi le Japon pour moi, comme j'étais quand même très jeune
01:16 et que quand je suis arrivée en France, ma littérature c'était Tintin
01:20 j'étais fascinée par tous les pays qu'il visitait.
01:25 Et je disais "Oh la la, enfin les pays comme le Japon, la Chine, tout ça"
01:31 Je me disais "c'est fabuleux"
01:34 et j'étais transportée d'arriver dans ce pays avec plein de rêves dans la tête
01:39 et ça a été merveilleux, l'accueil a été...
01:42 Je ne savais pas en fait que la plus belle était numéro 1.
01:46 Et donc on est arrivés à l'aéroport de Tokyo
01:50 ou je sais plus, Narita, non pas Narita, je sais plus.
01:53 - Tokyo ? - Peu importe.
01:55 Et on voit une marée toute noire de monde, qu'est-ce que c'est que ça ?
02:02 Et c'était toutes des écoles qui étaient venues nous accueillir.
02:06 Et on était pratiquement tout seul dans le 707 à l'époque.
02:10 Et avec mes musiciens, un avion pratiquement privé
02:13 parce que personne n'allait tellement au Japon
02:16 c'était tellement lointain.
02:18 Et donc on était transportés de découvrir ce pays magique.
02:23 Et depuis, c'est vrai que pratiquement tous les 2-3 ans
02:28 je retourne au Japon avec le plus grand plaisir.
02:31 - Et puis alors en janvier 64, il y a Bruno Cocatrice
02:34 qui a l'idée de créer une affiche de choc pour l'Olympia
02:36 avec les numéros 1 anglais, le numéro 1 américain
02:40 et la numéro 1 française du coup.
02:43 Donc ça c'était les Beatles, Trini Lopez et vous, Sylvie Vartan
02:47 3 semaines de concert à guichet fermé à l'Olympia.
02:50 82 000 spectateurs, ça a été une folie complète.
02:54 Ça se passait comment quand vous étiez...
02:56 C'était les uns après les autres, c'est ça que vous chantiez ?
02:58 - Oui enfin plus ou moins, oui.
03:00 Les spectacles de variété à l'époque étaient construits
03:06 il y avait la vedette anglaise qui était en numéro 1
03:08 l'ouverture de rideaux pratiquement.
03:10 Mais enfin il y avait aussi la place pour des numéros visuels
03:15 ou des choses comme ça.
03:16 Et donc c'était un petit peu entrecoupé.
03:18 - Mais est-ce qu'on peut dire que les Beatles ont fait votre première partie, Sylvie Vartan ?
03:21 - Non, non c'est une erreur !
03:24 - Ils voulaient que vous disiez oui mais bon...
03:26 - Non, non, non, il y avait d'ailleurs Pierre Vassilieu aussi
03:30 et après il y avait Trini Lopez qui était en vedette anglaise
03:33 alors qu'il était américain.
03:35 Et donc il y avait moi au milieu en sandwich entre les deux.
03:39 - Ah d'accord.
03:40 - Entre Trini Lopez et les Beatles.
03:42 - Et il paraît que John Lennon vous a un peu dragué, c'est vrai ça ?
03:45 - Oh...
03:47 - On peut le dire maintenant !
03:48 - Tous les 4 étaient très sympathiques je dirais.
03:50 - Ah oui d'accord !
03:52 - Non mais ils étaient décapants avec leurs cheveux longs
03:55 et quand on voit maintenant les photos on dirait des premiers communiants.
03:58 - Oui c'est vrai qu'à l'époque on se dit c'est fou que ça fasse...
04:00 - Absolument, mais c'est léger.
04:01 - Pour les musiques à l'époque alors qu'en fait ils étaient très propulents.
04:03 - Mais alors vous aviez déjà un amoureux à l'époque.
04:05 - J'ai un problème, je sens bien que je t'aime.
04:10 - Oh !
04:12 - C'est légendaire le "Oh oh oh" !
04:14 - Ah j'adore.
04:14 - Vous savez que c'est la chanson qu'on prend le plus au claraoké avec Thomas Hill.
04:17 - Ah j'adore.
04:17 - On essaye beaucoup.
04:18 - Ça fonctionne très très bien.
04:19 - On n'est pas là pour ça.
04:20 - Oh j'ai un problème !
04:21 - Évidemment on ne peut pas parler de Sylvie Vartan sans parler un petit peu de Johnny.
04:24 Il paraît que vous aviez eu un fou rire le jour de l'enregistrement de ce duo, c'est vrai ça ?
04:28 - Ah oui je ne sais pas, ça m'avait pris.
04:30 Je n'arrivais pas à imaginer Johnny chantant ça.
04:34 - Vous le trouviez ridicule ?
04:36 - Comment ?
04:38 - Vous le trouviez ridicule ?
04:40 - Je ne sais pas, je trouvais que ce n'était pas du tout le genre de rock.
04:44 On était assez rock tous les deux.
04:46 Je trouvais que ça avait un côté un peu désuet et tout ça.
04:50 - Et lui il rigolait aussi ou il essayait d'être sérieux ?
04:54 - Ah bah lui il essayait d'être sérieux, c'est étonnant.
04:56 C'était moi qui soutenais Mordicus, que ce n'était pas bien pour lui de faire ça.
05:02 - Et on parlait de l'Olympia, et c'est justement dans les coulisses de l'Olympia que vous vous êtes rencontrés tous les deux.
05:08 Il était ami avec votre frère, Eddy, et je crois qu'il a fait une petite gaffe quand il vous a croisé ?
05:12 - Il a surtout été un petit peu brutal en référence à moi, sans savoir qu'Eddy était mon frère.
05:22 - Il a dit à Eddy...
05:24 - Des blagues de garçons...
05:26 - T'as vu cette fille, je me la ferais bien.
05:28 - Ah bravo !
05:30 - Et ça a fonctionné quand même.
05:32 - Bah oui ça a fonctionné.
05:34 - Et on va continuer à en parler ce matin, évidemment, de toute votre carrière.
05:38 Et puis dans un instant, Joël, je crois que vous avez un petit blind test pour nous.
05:41 - Exactement, un petit blind test consacré à notre invité, mais vous allez voir une partie précise de sa carrière.
05:47 - Vous écoutez Culture Média sur Europe, bienvenue si vous venez de nous rejoindre.
05:51 On est ensemble jusqu'à 11h avec Thomas Hill et c'est une émission exceptionnelle ce matin avec Sylvie Vartan.
05:58 - Comme un garçon, j'ai les cheveux longs, comme un garçon je porte un blouson, un médaillon, un gros ceinturon.
06:05 Comme un garçon, comme un garçon moi aussi.
06:09 - Bah aussi on pourrait...
06:10 - Que des tubes !
06:12 - Que des tubes, c'est terrible, mais il y en a encore beaucoup d'autres.
06:14 Cette émission pourrait durer 6 heures à peu près.
06:17 Mais on va d'abord écouter, avant d'écouter un autre tube, on va écouter une très jolie archive de 1963
06:23 où Sylvie Vartan, vous êtes avec Johnny, tous les deux, au micro de Jacques Baoli dans Europe Midi.
06:29 Et vous allez voir que c'est toute une époque, écoutez ça.
06:32 - Quand on parle de vous à l'heure actuelle, on doit dire les copains, Sylvie et Johnny, ou il y a autre chose, ou ça reste comme ça, un copain détourné ?
06:39 - Jusqu'à présent on a dit qu'on était copains, maintenant je crois qu'on peut dire qu'on est presque fiancés pour ainsi dire.
06:43 - C'est une information !
06:45 - On croit que vous l'avez pas dit tellement souvent.
06:47 - C'est une confirmation.
06:48 - C'est une confirmation, vous l'aviez pas tellement avoué jusqu'à présent.
06:51 - C'est-à-dire qu'on a pas tellement laissé le temps, vu que tout le monde a dit qu'on était copains au début et que ça a continué.
06:56 - Sylvie, acceptez-vous Johnny pour fiancé ?
06:58 - Ah oui !
06:59 - Johnny, acceptez-vous Sylvie pour fiancé ?
07:01 - Bien sûr !
07:02 - Bon, je crois que la cause est entendue !
07:04 - Vous n'avez plus que cette invention de journaliste, vous l'avez dit au micro !
07:07 - Ah oui !
07:08 - C'est quand même un fou !
07:10 - C'est passé sur un repas quand même l'officialisation !
07:12 - Et puis ça dit aussi à quelque chose de l'époque, parce que ce serait impossible aujourd'hui, deux artistes majeurs comme ça, qui annoncent en direct à la radio qu'ils sont fiancés.
07:19 - On ne pouvait rien laisser secret !
07:25 - On était tout le temps à épier, on était tout le temps poursuivis, suivis, c'était notre quotidien, donc on a pris une certaine habitude.
07:32 - Vous savez, quand on prend l'habitude des choses, après ça devient réalité.
07:37 - Et comme à la naissance de David, où les caméras étaient là par exemple, et directement on l'a montré dans son berceau, c'est inimaginable aujourd'hui.
07:44 - Inimaginable !
07:45 - Il y a beaucoup de choses inimaginables aujourd'hui !
07:47 - C'est vrai !
07:48 - Il y a deux plus grandes stars de la chanson française quand même, qui tombent amoureux, qui se marient, qui ont un enfant, cette histoire est quand même dingue !
07:55 - Oui j'avoue, avec le recul quand je vois, je dis c'est incroyable !
07:59 - Mais vous dites aussi que c'est grâce à ça.
08:01 - Mais on aimait les mêmes choses, on avait le même âge, on faisait le même métier, on a tout appris ensemble, on avait affaire à la célébrité, on avait à conjuguer tout ça, c'était la folie totale !
08:14 - Vous étiez des partenaires aussi, vous vous aidiez quoi ?
08:17 - Oui, on aimait les mêmes choses, on aimait les mêmes chansons, on était très semblables en fait.
08:23 - Et on va continuer à parler de toutes ces aventures et la carrière de Sylvie Vartan.

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